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#24 Lorsque le couple ne parvient plus à faire équipe. cover
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Au Coeur du Couple

#24 Lorsque le couple ne parvient plus à faire équipe.

#24 Lorsque le couple ne parvient plus à faire équipe.

34min |19/10/2021
Play
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Au Coeur du Couple

#24 Lorsque le couple ne parvient plus à faire équipe.

#24 Lorsque le couple ne parvient plus à faire équipe.

34min |19/10/2021
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Description

Aujourd'hui, nous recevons Diane 47 ans, mariée depuis 21 ans et maman de trois enfants de 16, 13 et 10 ans.

Leurs premières années de mariage ont été heureuses, ils faisaient équipe de façon naturelle. Puis, l'arrivée des enfants, les changements professionnels ont progressivement modifié leur relation, les amenant davantage à être l'un contre l'autre que l'un avec l'autre. 

De nombreux sujets peuvent être source de compétition et d'affrontements, laissant peu de place aux échanges et aux partages.

Comment réintroduire dans son couple l'esprit d'équipe ? Telle est la question de ce nouvel épisode d'Au Cœur du Couple.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous êtes ici, c'est que vous avez la volonté de prendre soin de votre couple, que vous avez envie d'une relation épanouissante, dénue de tensions quotidiennes et sur laquelle vous pouvez vous appuyer. Alors après l'écoute de cet épisode, filez découvrir Save Your Love Date, des outils de communication pour vous accompagner tout au long de votre vie à deux. Envie de vous engager sereinement et durablement ? Envie de donner à votre amour une nouvelle énergie ? Envie de vivre de vrais moments de qualité à deux ? Les rendez-vous Save Your Love Date. sont faits pour vous. À découvrir sur saveyourlovedate.fr Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Soazie Castelnerac, créatrice du concept Save Your Lovedate.

  • Speaker #1

    Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous. sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.

  • Speaker #0

    Nous sommes heureux d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode, nous recevons Diane, 47 ans, mariée depuis 21 ans et maman de 3 enfants, de 16, 13 et 10 ans. Leurs premières années de mariage ont été heureuses, ils faisaient équipe de façon naturelle. L'arrivée des enfants, les changements professionnels ont progressivement modifié leurs rapports, les amenant davantage à être l'un contre l'autre que l'un avec l'autre. De nombreux sujets peuvent être source de compétition et d'affrontements, laissant peu de place aux échanges et au partage. Comment réintroduire dans son couple l'esprit d'équipe ? Telle est la question de ce nouvel épisode d'Au cœur du couple.

  • Speaker #0

    Alors bonjour, bienvenue à tous sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, on a à notre micro Diane. Bonjour Diane.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue.

  • Speaker #2

    Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir. Alors écoute, on va rentrer tout de suite dans le vif du sujet. On va faire connaissance avec toi. Est-ce que tu peux, en quelques mots, nous dire qui tu es et ce qui t'amène à nous ?

  • Speaker #2

    Alors j'ai 47 ans, je suis mariée depuis 21 ans, mon mari a 48 ans, nous vivons dans les Hauts-de-France et nous avons trois enfants de 16 ans, 13 ans et 10 ans. Mon mari travaille beaucoup dans une société de service et moi après une reconversion professionnelle, je travaille dans le milieu paramédical. Et ce qui m'amène à contacter au cœur du couple, c'est une problématique. que sur notre équipe de couple qui justement ne fait pas équipe avec un conjoint qui pour moi est plutôt dans la team compète plutôt que dans une équipe de couple. Et ça me pose vraiment souci. Je ne sais pas trop comment passer à l'autre braquet.

  • Speaker #0

    On espère pouvoir t'aider. C'est vrai que c'est une problématique qu'on a souvent rencontrée dans les appels à témoins qu'on peut lancer avec parfois des personnes qui ne voulaient pas forcément témoigner. Donc écoute, on est ravis que toi, Tu es acceptée parce que je pense que ça va parler à beaucoup ce que tu vis. Est-ce que déjà, tu peux nous dresser un portrait de ton couple ?

  • Speaker #2

    Alors, nous nous sommes rencontrées assez jeunes. Moi, j'avais 21 ans, lui 22 ans. Pendant nos études supérieures, on s'est fiancées à 24 ans, mariées à 26 ans. Et nous avons vécu ensemble sans enfants pendant 7-8 ans à peu près, dans une vie de couple. assez fusionnel et assez autarcique puisqu'on était dans des petites villes de province sans forcément de famille à côté ni d'amis de notre âge donc on était vraiment beaucoup ensemble on partageait vraiment tout au quotidien on faisait vraiment tout à deux sans se poser vraiment la question de manière assez naturelle et puis ensuite à la naissance de notre fille aînée la répartition des tâches elle s'est un petit peu peu inversé, c'est un petit peu changé, notamment dans le quotidien. Et puis ensuite, c'est vrai que mon mari a régulièrement changé de région pour son travail, que je l'ai toujours soutenu dans ses changements professionnels et dans ses mobilités. Là, j'avais l'impression justement de faire équipe et de, moi justement, de me mettre un petit peu plus en sommeil, de démissionner à chaque fois, de me repositionner pour pouvoir le suivre. Et puis, deuxièmement, enfant, troisième enfant, et avec ces naissances, et puis avec ces changements de lieu, c'est vrai que j'ai toujours considéré qu'au début je devais... lui donner le maximum de temps pour qu'il puisse s'investir professionnellement pour réussir ses prises de fonction et me mettre un petit peu en retrait pour ensuite pouvoir essayer de retrouver un équilibre peut-être entre nous. Et j'ai le sentiment que cet équilibre ne revenait pas. Et cet esprit un petit peu de ne pas forcément faire équipe, je trouve que ça s'est accentué avec les enfants et l'âge grandissant aussi des enfants.

  • Speaker #0

    Donc, tu as le sentiment que vous êtes passée d'un couple qui faisait, comme tu dis, équipe, où vous étiez l'un avec l'autre, l'un pour l'autre, à un couple qui maintenant est un peu plus en mode l'un contre l'autre ?

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est tout à fait ça. C'est plutôt un peu compter les points. J'ai fait ci, toi tu as fait ça. Ah oui, mais la dernière fois, c'est moi qui l'ai fait. Enfin, oui, effectivement, c'est plutôt le ping-pong.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner... Un ou deux exemples dans votre quotidien, de là où tu ressens ça, ce mode de compétition, comme tu dis.

  • Speaker #2

    Alors, je le ressens déjà au niveau du vocabulaire, du vocable employé. Donc, c'est son mariage, sa maison, sa voiture. Mais c'est mon fils quand il n'écoute pas, c'est ma fille quand elle ne range pas sa chambre. Et ce n'est pas nos enfants, notre maison. Je le ressens aussi quand... sur par exemple un repas ou un dîner on met un petit peu en compétition la réussite des plats entre les uns et les autres quand on parle aussi parfois de nos études à nos enfants il met en avant son bac scientifique alors que moi j'ai fait un bac ES et donc c'est forcément moins bien, même si j'ai eu la mention et pas lui donc voilà c'est des petites choses comme ça qui peuvent titiller alors qu'on peut aussi Merci. sur le ton de l'humour, sauf que c'est tellement fréquent et c'est tellement pour tous les sujets que je n'arrive pas à prendre de recul sur ce qui est dit.

  • Speaker #0

    Et ça, tu arrives à lui exprimer ce que tu ressens par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, je lui ai déjà dit plusieurs fois. Et dans ces cas-là, il me rétorque que c'était de l'humour et que je n'ai pas d'humour, ou alors que j'ai un besoin de reconnaissance c'est que j'ai le sentiment que le problème vient de moi dans ces cas-là qu'il ne se questionne pas il ne se repositionne pas pour dire peut-être qu'effectivement c'était maladroit ou là je me désolidarise de ma femme et

  • Speaker #0

    quand tu exprimes ça ce que tu ressens, tu le fais dans un moment sur le vif, dans un moment un peu d'énervement, d'agacement ou est-ce que c'est déjà une conversation, un sujet que vous avez tous les deux abordé de façon apaisée ... autour d'un vrai moment où vous n'avez parlé que ça, où tu as pris le temps de dire ce que tu ressentais, où tu as pu donner des exemples. Est-ce que vraiment vous avez eu un vrai temps d'échange ou c'est juste en mode comme ça sur le vif et peut-être un peu conflictuel ?

  • Speaker #2

    Alors c'est vrai que c'est beaucoup sur le vif, je reconnais. C'est beaucoup à chaud. Je suis beaucoup dans l'action-réaction. Cependant, j'ai quand même eu des moments où j'ai pu le dire aussi de manière apaisée, en revenant sur des situations et des exemples très différents. très précis, mais c'est resté un peu l'être morte, où justement, il me reproche de me dire, ben voilà, si tu te mets à compter, moi aussi je peux compter ci, je peux compter ça. Donc j'ai pas vraiment, même à froid, j'ai pas vraiment trouvé d'écho à cette discussion, à ce que je faisais.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    tu te sens pas comprise.

  • Speaker #2

    Exactement, ouais, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et quand il te dit, tu as un besoin de reconnaissance, c'est pour ça que tu prends mal ça, qu'est-ce que... Qu'est-ce que ça t'évoque ? Est-ce que tu penses qu'effectivement, alors on a tous un besoin de reconnaissance, mais est-ce que toi, tu penses que tu as un besoin un peu plus fort, un peu plus exacerbé, par exemple ? Est-ce que ça te parle quand il te dit ça ?

  • Speaker #2

    Alors oui, c'est vrai que ça me parle. C'est vrai que je pense qu'effectivement, j'ai aussi un besoin de reconnaissance. C'est certain. Surtout que j'ai eu le sentiment vraiment d'avoir fait beaucoup d'efforts, comme je le disais. J'ai vraiment eu le sentiment de m'être beaucoup adaptée, de m'être mise en retrait parce que voilà je je considérer que, par exemple, sa carrière, parce qu'il ne faut pas se leurrer, même si on a le même diplôme entre un homme et une femme, les carrières, malheureusement, aujourd'hui, ne sont pas encore tout à fait identiques et les niveaux de salaire non plus. Et donc, du coup, j'ai vraiment eu le sentiment d'avoir fait ces efforts. Donc, oui, j'attends forcément de la reconnaissance ou, en tout cas, ce n'est pas de la reconnaissance, du soutien, d'être simplement soutenue. Et quand c'est à mon tour d'avoir besoin, ce qui a été le cas quand j'ai fait ma... je me suis reconvertie professionnellement, j'aurais aimé qu'effectivement, il soit là aussi pour faire équipe et qu'il me soutienne par une plus grande disponibilité, une prise en charge du quotidien plus forte, puisque lui n'a pas du tout changé son rythme de vie ni son rythme de travail.

  • Speaker #0

    alors que toi tu avais davantage besoin qu'il soit présent et qu'il s'investisse est-ce que c'est des choses que tu exprimes est-ce que tu lui dis ce dont tu as besoin là où tu l'attends est-ce que tu vois c'est des conversations que vous avez dire ben voilà là le rythme de rien que pour la semaine à venir j'ai une semaine chargée est-ce que je peux te demander ça est-ce que là c'est possible pour toi de te libérer est-ce que c'est quelque chose que tu exprimes ou tu as tendance à te dire il doit le deviner ça doit venir de lui on est un couple il me connait il doit ressentir il doit comprendre sans que j'ai besoin de lui dire De quel côté tu te places ?

  • Speaker #2

    Alors, j'ai procédé par... En fait, j'ai vécu les deux périodes. Effectivement, il y a une période, j'étais dans cette phase-là où je considérais qu'il devait savoir. Parce qu'effectivement, on est ensemble depuis longtemps, on se connaît bien et que ça me paraissait tellement naturel et tellement... Enfin, voilà, naturel, quoi. Et en fait, j'ai compris qu'on n'était pas câblés pareils. Et donc là, effectivement, je me suis dit, il faut lui dire, quoi. Et quand je lui dis... Il me dit « mais attends, tu me demandes trop de choses là » . Et puis il pense que c'est tout, tout de suite. En fait, non, ce n'est pas tout, tout de suite, mais je vais lui déposer ce dont j'ai besoin. Et je le sens un peu acculé, j'ai l'impression que c'est trop. Alors j'ai adopté aussi une autre technique, j'essaie de faire des plannings, d'avoir une rencontre le dimanche, on regarde la semaine à venir, on se prend les agendas. Je sais qu'il procrastine toujours, il redoute ce moment-là parce que c'est le blues du dimanche soir et qu'il n'a pas envie, etc. Pour moi, c'est capital pour pouvoir nous organiser. Et c'est comme ça que, par exemple, j'arrive à lui caser de temps en temps une conduite pour l'un des trois enfants. Mais c'est toujours moi qui vais à la charge, c'est moi qui porte le sujet. Et il y a des fois, j'ai l'impression de tout porter, de tout traîner. C'est vrai aussi pour l'organisation des vacances, typiquement. où là aussi, on ne fait pas du tout équipe, notamment pour des vacances d'hiver. Il a fallu pendant des années et des années que je me batte pour les organiser. Déjà, décrocher la date des vacances qu'il allait poser, c'était tout un show. Ensuite, les réservations. Et au final, tout le monde était content. Mais il fallait que je me batte et que je porte ça. Et c'est vrai qu'il y a des fois, c'est démoralisant.

  • Speaker #0

    Démoralisant, oui. Oui, tu ne te sens pas... C'est ça, aujourd'hui, tu n'as pas l'impression que vous faites équipe et qu'il est là pour t'aider, pour mettre en place les projets, pour... Peut-être qu'il a un côté un peu, dans ce que tu sembles dire, en tout cas, un peu personnel dans sa façon de vivre. Oui,

  • Speaker #2

    je pense qu'il est tellement aussi... Alors, je ne sais pas si c'est la cause ou si c'est l'excuse, mais je pense qu'il est tellement focus aussi sur son travail, qu'il prend une part de sa vie très, très importante. Et à la fois en termes de pression et en temps aussi matériel, que j'ai le sentiment qu'il n'est plus disponible pour autre chose. Et du coup, non plus pour nous et pour faire équipe, pour qu'on puisse organiser et notre vie de famille et notre vie à deux.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as essayé de mettre des choses en place pour ça, pour améliorer ? Donc, tu nous as dit qu'effectivement... Tu avais fait la méthode où il est censé deviner, puis tu t'es dit non, je vais essayer de parler. Tu mets en place le dimanche soir ce planning. Est-ce qu'il y a d'autres choses, peut-être un peu plus de fond ?

  • Speaker #2

    Oui, alors dans notre parcours de vie à deux, on a participé à des rendez-vous de couple qui s'appellent Alpha Couple et qui sont organisés à raison de huit soirées avec une thématique par soirée. Donc, il a par contre volontiers accepté Merci. de se prêter à l'exercice. Et c'est vrai que c'était peu de temps après la naissance de notre troisième, puisqu'effectivement, avec l'expérience des deux aînés, je ne voulais pas revivre un peu le même schéma. Et donc ça, c'était plutôt un temps partagé ensemble, agréable. Mais je dirais qu'après, la difficulté, c'est que le soufflet est retombé. C'est que ça ne s'est pas concrétisé. Alors peut-être aussi de mon fait, je ne sais pas. et puis voilà puis récemment j'ai j'ai J'ai acheté un cahier de SILD sur le return date.

  • Speaker #0

    Oui, le rendez-vous spécial pour la rentrée.

  • Speaker #2

    Le rendez-vous spécial pour la rentrée, voilà, exactement. Je trouvais que c'était une superbe idée. Et donc, pendant les vacances, on a fait la partie bilan. Et je m'étais dit qu'elle a rentré après la partie projection et organisation.

  • Speaker #0

    Tu t'intéressais davantage.

  • Speaker #2

    Je m'intéressais davantage, exactement. Et puis, pour ne pas subir ces rentrées. Et puis finalement, en cette deuxième partie, on n'a jamais réussi à la caler, parce que là encore, il faut que je me batte pour trouver une date, parce que le samedi, c'est les conduites, l'organisation, et parce que le dimanche, il retravaille à nouveau pour préparer sa semaine professionnelle.

  • Speaker #0

    Donc vous n'avez pas beaucoup de temps à deux ? Non. Vous n'avez plus beaucoup ? Non. De temps vraiment de couple ? Oui, exactement. Ce que vous avez beaucoup connu au début quand vous étiez que tous les deux ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ça, c'est plus dans votre vie d'aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Et c'est plutôt des temps de logistique, et c'est des temps de logistique où en fait on n'est même pas à l'unisson. Oui,

  • Speaker #0

    en plus.

  • Speaker #2

    En plus, oui.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, oui, encore vous auriez cette complicité, vous feriez équipe dans ces moments-là, ça serait productif pour le couple, mais en plus c'est… des moments où toi, tu ne te sens pas entendu. Lui, il se sent acculé par ce que tu peux lui demander. Donc, effectivement, ce n'est pas…

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Eh bien, ça me paraît très intéressant comme situation. Et je pense que Marie-Lise est inspirée. Elle a beaucoup noté quand tu nous as parlé. Donc, c'est prometteur. Donc, voilà, Marie-Lise, je te passe la parole.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Diane pour ton retour et la précision de tes propos. Merci beaucoup. Pendant que je t'écoutais, je réfléchissais à ce que tu disais. Je vais juste axer mon retour en deux parties, une analyse plus ou moins fine qui sont plus des hypothèses un peu sur peut-être le pourquoi du comment, si ça peut t'amener à réfléchir. Et après, une autre petite partie peut-être sur des outils ou peut-être des choses que vous pourriez mettre en place, des idées qui me sont venues à l'esprit. Dans la réflexion que j'avais, j'avais dans l'idée aussi souvent, quand il y a des compétitions un peu comme ça qui se mettent en place, c'est un peu justement, c'est ça, on est l'un contre l'autre, il y a une forme de guerre qui se met en place. Et parfois, ça peut être des rancunes ou une culpabilité ou des choses qui se sont passées qui n'ont pas été un peu digérées. Et comme si on refaisait payer un peu à l'autre à chaque fois, parce qu'on ne s'est jamais vraiment dit. C'était des petites choses du quotidien. Puis en fait, ça s'accumule, ça s'accumule. Soit parce que, comme tu l'as dit, il peut y avoir de la reconnaissance, on ne s'est pas senti reconnu, mais peut-être l'un comme l'autre à une période de la vie. Ou peut-être qu'on aurait eu besoin de plus de quelque chose à un moment. En tout cas, ça peut aussi expliquer parfois cette mise en place de combats au quotidien. Il y avait d'autres choses qui pouvaient aussi expliquer ça. Donc le besoin un peu de reconnaissance des deux partenaires, ça peut être lié à un manque d'estime parfois. Comme si aussi, on avait besoin de briller au détriment de l'autre. Et ça, c'est quelque chose que j'observe dans les familles, qu'on peut apprendre aussi un peu sous une forme d'héritage familial, mais comme si pour exister, c'est forcément au détriment de l'autre. Comme si on ne savait pas exister pour soi, parce que soit on n'a pas une estime de soi assez solide, ou parce qu'on n'arrive pas à apprécier la valeur que l'on a. Mais avec cette idée qu'on n'existe que si on est dans la comparaison vis-à-vis de l'autre et qu'on est mieux que quelqu'un. Donc en fait, son moyen peut-être de dire, quand même, je suis un bon père ou je suis un bon mari, c'est parce que là, j'ai fait mieux que toi. Alors qu'il peut juste être bon dans son domaine. Donc ça, je trouve ça hyper intéressant parce que c'est quelque chose aussi, ça peut, toi, t'indiquer aussi en tant qu'épouse, mais aussi en tant que maman, quelle image aussi on donne aux enfants. Parfois, on peut le voir avec des enfants qui ont tendance à comparer, dire t'as fait mieux que ta sœur et tout ça. Et je pense que c'est vraiment quelque chose à pouvoir bannir. Comment on peut mettre en avant ses fiertés, ses plaisirs, sans que ce soit forcément dans une... comparaison vis-à-vis de l'autre, ou d'un système, ou d'un copain, ou d'un collègue, avec cette idée toujours de compétition, mais ça peut être quelque chose qu'il a appris aussi dans son travail, je ne sais pas quelle est l'organisation de son travail, mais ça peut être quelque chose qui se développe aussi dans la sphère professionnelle. Et ça, tu en as parlé avant en aparté, mais tu as parlé aussi parfois comment avec vos enfants, ils peuvent faire groupe, un peu, mais contre. Dans ma formation en systémie, on appelle ça faire des coalitions. Et en fait... À l'inverse d'une alliance où on va s'unir face à une épreuve pour affronter une épreuve ensemble, où là on fait équipe, une coalition c'est qu'on s'unit contre quelqu'un. Et c'est pareil, il y a des systèmes familiaux où en fait on arrive à s'entendre et à s'unir que quand on fait des coalitions, ça veut dire quand on s'unit contre quelqu'un. Et ça, ça peut être aussi un apprentissage qu'il a peut-être dans sa famille ou dans sa façon de faire, je n'en sais rien, à la sphère professionnelle ou autre, mais qu'on est unis que quand on est contre quelqu'un. Donc ça, c'est juste des pistes, des hypothèses que je donne aux auditeurs pour analyser, pour faire des hypothèses de réflexion. Mais peut-être aussi comment on peut, toi, déconstruire ça ou ne pas rentrer dans le jeu, tout simplement. En fait, dans les outils que je vais pouvoir te donner, ça va être de ça, de ne pas rentrer dans le jeu, en fait. Par exemple, là, par rapport aux coalitions contre quelqu'un, ça va être comment laisser glisser. Si, par exemple, même si ce n'est pas facile... Mais si on alimente, par exemple, un effet de guerre, de « Ah ben les garçons, ils sont mieux que les filles » , et qu'on dit « Mais n'importe quoi, c'est pas vrai » , on alimente cette coalition qui est contre, et on alimente que c'est comme ça qu'on fonctionne. Qu'on fonctionne quand on est unis les uns contre les autres, qu'on peut se rapprocher quand on est les uns contre les autres. Donc ça, c'était une idée déjà par rapport à ça. On a pas mal parlé là des petites remarques au quotidien de compétition. Moi, je pense que c'est important, même sans que ça parte en débat en fait, pareil, mais que ça puisse être juste dit, même si c'est à chaud, même l'exemple qu'on peut donner aux enfants, mais qu'on ne laisse pas passer quelque chose qui fait mal au cœur à quelqu'un en fait. S'il te fait des remarques blessantes, juste pouvoir dire... Ça me met mal à l'aise ce que tu dis là, que mon plat est meilleur que le tien, ça me met mal à l'aise. Juste pouvoir dire ça et te dire, ah mais t'as pas d'humour, peut-être que c'est ça, mais juste ça me met mal à l'aise. Et sans rentrer plus loin, mais juste que ça puisse être entendu en fait. Vous pouvez en revenir à froid après sur ça, mais le souci c'est que je pense que là, le profil que tu décris de ton mari... à voir quel outil on va pouvoir mettre en place. Mais je pense que trop de discussion, ça tue la discussion pour lui. Ce n'est pas quelqu'un qui est propre à trop parler. Donc, je me suis déjà injectée une petite phrase courte qu'on puisse dire juste, ça me met mal à l'aise, ça s'arrête là, juste qu'on puisse entendre qu'on ne reste pas avec quelque chose qui nous met mal à l'aise. Et après, moi, ce qui me... On a beaucoup parlé du fait de faire équipe. Comment, dans votre couple, progressivement, ça n'a pas été rediscuté, remis en place ? Il y avait une équipe très soudée où vous faisiez vraiment tout ensemble et c'était assez naturel. Avec cette idée justement à l'arrivée des enfants, ça va continuer naturellement. Et au final, progressivement, votre couple s'est un peu effrité sur la fonction d'équipe. Je ne sais pas si c'est très correct dit comme ça, mais dans cette idée que vous avez perdu ces compétences-là. En tout cas, ou plutôt au-delà de les perdre, peut-être que vous ne les avez plus développées et utilisées. Ça, je pense que c'est... Il ne faut pas viser trop haut tout de suite, dans le sens où ça n'a pas été requestionné étape par étape, et il y a eu tellement de changements. Et peut-être que j'ai pu dire au début des frustrations qui se sont mises en place, qu'on ne peut pas rechanger radicalement un mode de fonctionnement qui a été mis en place durant plusieurs années. Donc peut-être voir sur quel point vous pourriez refaire équipe. Mais j'entends aussi que vous avez très peu de temps. Mais je pense, après c'est des propositions, mais par rapport à ton mari, ce que tu peux en dire et comment ça peut vite être électrique, je pense qu'il vaut mieux faire la proposition d'une expérience à vivre ensemble plutôt que de lancer tout de suite une discussion. Plutôt de lancer quelque chose, de rentrer par la sphère positive. Écoute, c'est vraiment difficile pour moi où j'ai vraiment envie de repasser du temps avec toi, qu'on puisse sentir qu'on fait équipe à la fois dans les choses désagréables du quotidien, mais aussi dans les choses plaisantes, sans forcément dire on dysfonctionne, tout ça. Il faut vraiment qu'on retrouve quelque chose, parce que c'est important pour moi qu'on puisse se retrouver en tant que couple, en tant qu'équipe. Qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Et lui faire au moins trois propositions. Ce que je pensais pour faire, pour lancer les choses, c'est que tu dis qu'il est très occupé par son travail. Je ne sais pas si c'est viable ou non, tu nous diras, mais est-ce que même échanger par lui sur son temps de travail, où il est peut-être un peu en mode machine à ce moment-là, sur des choses concrètes, ça pourrait fonctionner ? Même par exemple de lui faire un listing. Je ne sais pas, là je pense à des choses qu'on pourrait refaire ensemble. Proposition 1, c'est ça, avec un mail un peu humoristique, mais c'est de changer les voies de communication. Très cher, je ne sais pas, vous pouvez l'appeler par son nom à son poste, en faisant de l'humour. Je vous prie de me répondre dans les plus brefs délais ou après votre réunion immensément importante. Mais vu que le travail est une sphère importante, peut-être que quand il est en version un peu travail, ce sera peut-être plus fluide pour lui de répondre. Donc ça peut être aussi une idée. Mais de réfléchir peut-être à trois propositions qui peuvent être faites, peut-être par exemple deux mardis par mois, tu vas le chercher à la sortie du travail s'il est très pris, et vous faites quelque chose tous les deux, commencez par des petites choses qui ne prennent pas trop de temps, mais au moins déjà pouvoir avoir la sensation de pouvoir vous retrouver et pouvoir formuler à haute voix aussi, là on a pu créer un nouveau projet, monter quelque chose ensemble, que vous puissiez progressivement juste remettre en valeur vos compétences d'équipe. Pourquoi pas même rediscuter sur, amener dans la discussion sur ce qui fait que vous faisiez équipe avant, pour pouvoir vous remémorer vos compétences quand vous étiez plus jeunes. En tout cas, parce qu'elles font toujours partie de votre couple, même si ça s'est transformé et que vous les avez pu autant appeler, mais peut-être refaire appel à ça. Mais je pense pouvoir faire des expériences positives avant de relancer une discussion. Ce serait plutôt l'étape 1, faire l'expérience, pour le vivre, on va dire, dans votre corps. Et après, dans l'étape 2, plutôt relancer une discussion. Et là, je pense que pareil pour la discussion, ça peut être un passage par mail de dire, écoute, c'est un peu compliqué pour moi. J'ai su gérer peut-être la charge mentale de l'organisation avec ton travail pendant des années, mais en ce moment, c'est trop compliqué. Je te fais des propositions. Est-ce qu'on prend une femme de ménage un peu plus de temps par semaine pour que je puisse, moi... me libérer, être plus apaisée. Je vois même, il y a des endroits, ils font du batch cooking à domicile. J'essaie de trouver chez moi, mais je n'ai pas trouvé. Mais pour la semaine, pour alléger le quotidien et de dire, qu'est-ce que tu penses de ces trois propositions ? Mais là, vraiment, moi, j'en suis à une étape de ma vie. Et puis, le tourner à l'humour aussi. Et puis, qu'il est juste à répondre par mail. Oui, bonne idée, ça, je valide. Et glisser à la fin. Comme ça, on aura plus de temps pour discuter de trucs sympas ou faire un dîner à deux un soir dans la semaine, comme j'aurais plus cette contrainte-là. Donc ça, ça peut être une espèce d'étape 2 sur comment l'impliquer aussi dans les choix organisationnels.

  • Speaker #0

    L'autre chose auquel je pensais, ça peut être plus tard, ça demandera plus de réflexion, peut-être une étape 3, comme je parlais peut-être des... Tu sais, qu'il y a quelque chose qui n'a pas été digéré, peut-être, ou des non-reconnaissances, ou des sentiments de culpabilité, c'est un travail qui peut être fait en amont, justement, par échange de mail aussi, ça peut être possible, mais de l'inviter, vous inviter chacun de votre côté à noter les 10 étapes importantes de votre histoire d'amour. que ce soit du début à la fin, et pareil pour lui. « Quelles sont pour toi les dix étapes importantes de notre histoire d'amour ? » Donc ça, quand vous aurez déjà fait l'expérience qu'on pourrait faire de nouveau équipe, pourquoi pas lancer ça ? « C'est notre travail de la semaine. » Vous lui envoyez le mail le lundi et dire « Vendredi, on s'échange nos dix étapes. » Et après, ça peut être l'occasion, lors d'un dîner, de dire « Écoute, à nous deux, maintenant, il faut qu'on trouve nos dix étapes sur les dix qu'on a chacun énoncées, mais qui font sens pour nous deux. » et là de faire une liste commune. Donc là, vous faites équipe pour noter. ensemble les dix étapes communes de votre vie qui ont été importantes. Et là, vous échangez chacun sur qu'est-ce qui fait que pour toi elle est importante cette étape ? C'était une étape facile, difficile, compliquée ? Qu'est-ce qu'elle t'a coûté ? Qu'est-ce qu'elle t'a apporté ? Et de pouvoir plutôt échanger parce que ça peut aussi, parfois, tu parlais des groupes alpha ou des carnets qui l'avaient plus de mal, c'est quelque chose qui peut être fait même sans support. C'est des questions simples qu'on a en tête, parce que ça peut peut-être aussi le couper, d'avoir un support, de retourner sur quelque chose de plus Et... je vais pas dire scolaire, mais liées un peu au travail. Donc ça peut être des choses qui peuvent être en fil conducteur au début dans la semaine, où chacun y pense, puis après lors d'un dîner, bah ouais. Puis souvent en plus, il y a souvent des étapes pour les couples avec qui je les fais en thérapie, il y a des étapes à la fois agréables, que c'est agréable de se souvenir aussi de certains moments, donc ça ramène du bonheur et ça ramène du lien. Puis c'est l'occasion aussi souvent de ramener des étapes plus difficiles. Et je pense notamment à ce que ça t'a coûté tous ces déménagements, et peut-être de pouvoir l'énoncer à ce moment-là, de pouvoir dire ben Ça a été coûteux pour moi, mais aussi je l'ai fait avec plaisir parce que je pense que c'est ce qui était bon pour nous, pour notre famille. Et je trouve qu'on a fait équipe à ce moment-là. De pouvoir aussi remettre du sens, de dire « oui, ça m'a coûté, peut-être que j'aurais aimé, je ne sais pas si tu l'as vu que ça m'a coûté en fait. » Et peut-être que parfois, ça me travaille. Je ne sais pas, vous trouverez tous les deux vos mots pour dire ce que vous ressentez, mais voilà l'occasion de pouvoir verbaliser par rapport à ça. Autre chose en quelle je pensais, de pouvoir aussi réussir à s'engager pour toi quand il fait quelque chose, même si ce n'est pas fait, de pouvoir, un peu comme je disais, le laisser glisser et que s'il a dit qu'il le faisait ou que ça, il le prenait, ou si tu as dit ça, que toi, ce soir, en tous les cas, cette semaine, par exemple, je ne sais pas, cette semaine, tu ne ferais pas la cuisine, trois heures dans la semaine parce que là, pourtant, on ne peut plus, de pouvoir t'y tenir aussi dans les engagements que tu prends. Parfois, là, moi, je vois beaucoup ça avec les couples que je vois. Les femmes disent des choses, enfin je dis les femmes parce que souvent ça aide quand plus la charge ménagère, mais bon bah là je vais arrêter, elles râlent beaucoup, elles expriment leur mécontentement, mais dans les faits elles le font toujours quand même. Et en fait c'est aussi le modèle que l'autre apprend, il dit bon de toute façon, quoi qu'il se passe, au pire elle râlera beaucoup, même pour les enfants en fait, ça leur apprend tel modèle que bah maman elle peut râler, ou papa il peut râler, mais au final il dit toujours oui. Par exemple il dit qu'on va être punis, mais au final il dit toujours oui. Donc, pouvoir aussi s'y tenir dans les engagements, en fait. Voilà à peu près à quoi je pensais. Bon, c'est parti un petit peu dans tous les sens avec quelques étapes clés, mais voilà, j'espère qu'il y aura des choses qui t'auront parlé, en tout cas.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai pensé à quelque chose, Diane, aussi, en t'écoutant tout à l'heure, c'est réfléchir à la place du merci dans votre couple. Est-ce que vous avez l'habitude de vous dire merci pour les petites choses du quotidien, comme pour les grandes choses, tu vois ? Par exemple, tu le dis, tous ces déménagements que tu as faits pour lui, ces concessions que tu as faites dans ta vie professionnelle, est-ce qu'à ce moment-là, il a pris le temps de te dire merci ? Lui, l'investissement qu'il met dans son travail et qui peut-être pour votre foyer du coup est source de revenus, vous permet d'avoir un cadre de vie agréable. Est-ce qu'il y a eu des merci posés ? Merci pour… Je vois que tu consacres beaucoup de temps, beaucoup d'énergie dans ton travail. Eh bien, merci parce que je sais ce que c'est du coup pour nous. ce que ça nous apporte. Donc ça, c'est pour des grandes choses, mais aussi pour les petites choses. Merci d'avoir fait les courses. Merci d'avoir pris le temps de préparer le dîner. Merci d'être passé. Je devais... C'est moi qui devais passer. Prendre notre fils à la sortie, j'ai pas pu, merci de l'avoir fait. C'est vraiment des merci que l'on pose dans un contexte solennel, et puis les petits merci de la vie quotidienne. Et moi je trouve que, en t'entendant, je pense que c'est quelque chose qui pourrait être remis en place. Donc peut-être qu'il va être surpris si toi, tu vois, dès demain, tu le fais. Il va dire tiens c'est bizarre, pourquoi est-ce qu'elle me dit merci pour ça ? Mais qu'il va en fait trouver que c'est agréable. Et puis que du coup, ça va lui apprendre à en faire autant et que toi, ça va t'aider en fait. Puisque tu le disais, on en parlait un peu de ce manque de reconnaissance et ce besoin de reconnaissance. On le redit qu'on a tous. Mais c'est un tout petit mot, c'est cinq lettres, mais bien utilisé, bien placé. Et souvent, ça a un effet incroyable en fait. Donc voilà, moi, c'était un peu l'idée que j'ai eue, entre autres, en t'écoutant. Et puis, bien évidemment, je pense que Marie-Lise l'a très bien dit et appuyé là-dessus. ce besoin, je pense, que vous avez. de refaire vivre votre couple, de retrouver cette entité qu'est votre couple. Vraiment, de vous replacer comme ça, ce que vous avez connu pendant longtemps, ce que vous avez, a priori, aujourd'hui, un peu perdu et vraiment, reprendre cette conscience et redonner du temps à vous deux, à votre couple. Je pense que ça, et de tout ça, découlera évidemment beaucoup de choses pour l'organisation de votre vie quotidienne et le vécu de votre vie quotidienne. Alors, on a beaucoup parlé. Diane, maintenant, on voudrait que tu nous dises en quelques mots ce que tu ressens après tout ce qu'on a pu te dire.

  • Speaker #2

    Écoute, Sozik, pour faire écho à ce que tu viens de dire, déjà, merci. Merci beaucoup pour toutes ces pépites, effectivement. Je trouve que c'est tout à fait juste tout ce qui a été dit, que ce soit des étapes retracées par Marie-Lise et effectivement de... de renouer ce lien d'équipe, déjà en le vivant par le corps, ça m'a fait écho, avant d'être peut-être plus solennelle et plus conceptuelle, effectivement, de retracer un petit peu, d'avoir une relecture de l'histoire de notre couple avec ces dix étapes qui font appel à des souvenirs plutôt heureux et des moments où on a fait équipe. Et puis, c'est très, très juste, cette histoire de merci, je pense qu'elle est vraiment aussi une clé fondamentale Merci. effectivement dans notre quotidien on perd cette habitude là parce que tout paraît tellement naturel alors que ça ne l'est pas forcément la preuve en est et je pense qu'effectivement rien que ça c'est en tout cas ça paraît facile à mettre en place immédiatement voilà c'est ça et c'est vrai que c'est quelque chose je pense que enfin tous ces conseils là je pense que c'est des choses que je vais pouvoir essayer de tenter assez rapidement et assez facilement donc merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci à toi d'être venue te confier. Et vraiment, tu nous donnes des nouvelles. Je sais que tu es une fidèle sur nos comptes Instagram, Save Your Love Date et Au Coeur du Couple. Donc, vraiment, viens nous dire, parce que souvent, plus les auditeurs nous demandent après des nouvelles de ce qu'on a eu au micro. Donc, on sera vraiment content de pouvoir partager, tu vois, les effets que ces petites actions, ces petites choses vont avoir dans votre quotidien. En tout cas, belle continuation à vous deux. Et puis, merci à tous pour votre écoute, votre fidélité. N'hésitez pas à aller nous mettre des étoiles, un petit avis sur Apple Podcasts pour nous aider à grandir encore et puis à pouvoir rayonner encore davantage. Merci à tous et à très bientôt.

  • Speaker #0

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #1

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

Description

Aujourd'hui, nous recevons Diane 47 ans, mariée depuis 21 ans et maman de trois enfants de 16, 13 et 10 ans.

Leurs premières années de mariage ont été heureuses, ils faisaient équipe de façon naturelle. Puis, l'arrivée des enfants, les changements professionnels ont progressivement modifié leur relation, les amenant davantage à être l'un contre l'autre que l'un avec l'autre. 

De nombreux sujets peuvent être source de compétition et d'affrontements, laissant peu de place aux échanges et aux partages.

Comment réintroduire dans son couple l'esprit d'équipe ? Telle est la question de ce nouvel épisode d'Au Cœur du Couple.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous êtes ici, c'est que vous avez la volonté de prendre soin de votre couple, que vous avez envie d'une relation épanouissante, dénue de tensions quotidiennes et sur laquelle vous pouvez vous appuyer. Alors après l'écoute de cet épisode, filez découvrir Save Your Love Date, des outils de communication pour vous accompagner tout au long de votre vie à deux. Envie de vous engager sereinement et durablement ? Envie de donner à votre amour une nouvelle énergie ? Envie de vivre de vrais moments de qualité à deux ? Les rendez-vous Save Your Love Date. sont faits pour vous. À découvrir sur saveyourlovedate.fr Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Soazie Castelnerac, créatrice du concept Save Your Lovedate.

  • Speaker #1

    Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous. sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.

  • Speaker #0

    Nous sommes heureux d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode, nous recevons Diane, 47 ans, mariée depuis 21 ans et maman de 3 enfants, de 16, 13 et 10 ans. Leurs premières années de mariage ont été heureuses, ils faisaient équipe de façon naturelle. L'arrivée des enfants, les changements professionnels ont progressivement modifié leurs rapports, les amenant davantage à être l'un contre l'autre que l'un avec l'autre. De nombreux sujets peuvent être source de compétition et d'affrontements, laissant peu de place aux échanges et au partage. Comment réintroduire dans son couple l'esprit d'équipe ? Telle est la question de ce nouvel épisode d'Au cœur du couple.

  • Speaker #0

    Alors bonjour, bienvenue à tous sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, on a à notre micro Diane. Bonjour Diane.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue.

  • Speaker #2

    Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir. Alors écoute, on va rentrer tout de suite dans le vif du sujet. On va faire connaissance avec toi. Est-ce que tu peux, en quelques mots, nous dire qui tu es et ce qui t'amène à nous ?

  • Speaker #2

    Alors j'ai 47 ans, je suis mariée depuis 21 ans, mon mari a 48 ans, nous vivons dans les Hauts-de-France et nous avons trois enfants de 16 ans, 13 ans et 10 ans. Mon mari travaille beaucoup dans une société de service et moi après une reconversion professionnelle, je travaille dans le milieu paramédical. Et ce qui m'amène à contacter au cœur du couple, c'est une problématique. que sur notre équipe de couple qui justement ne fait pas équipe avec un conjoint qui pour moi est plutôt dans la team compète plutôt que dans une équipe de couple. Et ça me pose vraiment souci. Je ne sais pas trop comment passer à l'autre braquet.

  • Speaker #0

    On espère pouvoir t'aider. C'est vrai que c'est une problématique qu'on a souvent rencontrée dans les appels à témoins qu'on peut lancer avec parfois des personnes qui ne voulaient pas forcément témoigner. Donc écoute, on est ravis que toi, Tu es acceptée parce que je pense que ça va parler à beaucoup ce que tu vis. Est-ce que déjà, tu peux nous dresser un portrait de ton couple ?

  • Speaker #2

    Alors, nous nous sommes rencontrées assez jeunes. Moi, j'avais 21 ans, lui 22 ans. Pendant nos études supérieures, on s'est fiancées à 24 ans, mariées à 26 ans. Et nous avons vécu ensemble sans enfants pendant 7-8 ans à peu près, dans une vie de couple. assez fusionnel et assez autarcique puisqu'on était dans des petites villes de province sans forcément de famille à côté ni d'amis de notre âge donc on était vraiment beaucoup ensemble on partageait vraiment tout au quotidien on faisait vraiment tout à deux sans se poser vraiment la question de manière assez naturelle et puis ensuite à la naissance de notre fille aînée la répartition des tâches elle s'est un petit peu peu inversé, c'est un petit peu changé, notamment dans le quotidien. Et puis ensuite, c'est vrai que mon mari a régulièrement changé de région pour son travail, que je l'ai toujours soutenu dans ses changements professionnels et dans ses mobilités. Là, j'avais l'impression justement de faire équipe et de, moi justement, de me mettre un petit peu plus en sommeil, de démissionner à chaque fois, de me repositionner pour pouvoir le suivre. Et puis, deuxièmement, enfant, troisième enfant, et avec ces naissances, et puis avec ces changements de lieu, c'est vrai que j'ai toujours considéré qu'au début je devais... lui donner le maximum de temps pour qu'il puisse s'investir professionnellement pour réussir ses prises de fonction et me mettre un petit peu en retrait pour ensuite pouvoir essayer de retrouver un équilibre peut-être entre nous. Et j'ai le sentiment que cet équilibre ne revenait pas. Et cet esprit un petit peu de ne pas forcément faire équipe, je trouve que ça s'est accentué avec les enfants et l'âge grandissant aussi des enfants.

  • Speaker #0

    Donc, tu as le sentiment que vous êtes passée d'un couple qui faisait, comme tu dis, équipe, où vous étiez l'un avec l'autre, l'un pour l'autre, à un couple qui maintenant est un peu plus en mode l'un contre l'autre ?

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est tout à fait ça. C'est plutôt un peu compter les points. J'ai fait ci, toi tu as fait ça. Ah oui, mais la dernière fois, c'est moi qui l'ai fait. Enfin, oui, effectivement, c'est plutôt le ping-pong.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner... Un ou deux exemples dans votre quotidien, de là où tu ressens ça, ce mode de compétition, comme tu dis.

  • Speaker #2

    Alors, je le ressens déjà au niveau du vocabulaire, du vocable employé. Donc, c'est son mariage, sa maison, sa voiture. Mais c'est mon fils quand il n'écoute pas, c'est ma fille quand elle ne range pas sa chambre. Et ce n'est pas nos enfants, notre maison. Je le ressens aussi quand... sur par exemple un repas ou un dîner on met un petit peu en compétition la réussite des plats entre les uns et les autres quand on parle aussi parfois de nos études à nos enfants il met en avant son bac scientifique alors que moi j'ai fait un bac ES et donc c'est forcément moins bien, même si j'ai eu la mention et pas lui donc voilà c'est des petites choses comme ça qui peuvent titiller alors qu'on peut aussi Merci. sur le ton de l'humour, sauf que c'est tellement fréquent et c'est tellement pour tous les sujets que je n'arrive pas à prendre de recul sur ce qui est dit.

  • Speaker #0

    Et ça, tu arrives à lui exprimer ce que tu ressens par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, je lui ai déjà dit plusieurs fois. Et dans ces cas-là, il me rétorque que c'était de l'humour et que je n'ai pas d'humour, ou alors que j'ai un besoin de reconnaissance c'est que j'ai le sentiment que le problème vient de moi dans ces cas-là qu'il ne se questionne pas il ne se repositionne pas pour dire peut-être qu'effectivement c'était maladroit ou là je me désolidarise de ma femme et

  • Speaker #0

    quand tu exprimes ça ce que tu ressens, tu le fais dans un moment sur le vif, dans un moment un peu d'énervement, d'agacement ou est-ce que c'est déjà une conversation, un sujet que vous avez tous les deux abordé de façon apaisée ... autour d'un vrai moment où vous n'avez parlé que ça, où tu as pris le temps de dire ce que tu ressentais, où tu as pu donner des exemples. Est-ce que vraiment vous avez eu un vrai temps d'échange ou c'est juste en mode comme ça sur le vif et peut-être un peu conflictuel ?

  • Speaker #2

    Alors c'est vrai que c'est beaucoup sur le vif, je reconnais. C'est beaucoup à chaud. Je suis beaucoup dans l'action-réaction. Cependant, j'ai quand même eu des moments où j'ai pu le dire aussi de manière apaisée, en revenant sur des situations et des exemples très différents. très précis, mais c'est resté un peu l'être morte, où justement, il me reproche de me dire, ben voilà, si tu te mets à compter, moi aussi je peux compter ci, je peux compter ça. Donc j'ai pas vraiment, même à froid, j'ai pas vraiment trouvé d'écho à cette discussion, à ce que je faisais.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    tu te sens pas comprise.

  • Speaker #2

    Exactement, ouais, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et quand il te dit, tu as un besoin de reconnaissance, c'est pour ça que tu prends mal ça, qu'est-ce que... Qu'est-ce que ça t'évoque ? Est-ce que tu penses qu'effectivement, alors on a tous un besoin de reconnaissance, mais est-ce que toi, tu penses que tu as un besoin un peu plus fort, un peu plus exacerbé, par exemple ? Est-ce que ça te parle quand il te dit ça ?

  • Speaker #2

    Alors oui, c'est vrai que ça me parle. C'est vrai que je pense qu'effectivement, j'ai aussi un besoin de reconnaissance. C'est certain. Surtout que j'ai eu le sentiment vraiment d'avoir fait beaucoup d'efforts, comme je le disais. J'ai vraiment eu le sentiment de m'être beaucoup adaptée, de m'être mise en retrait parce que voilà je je considérer que, par exemple, sa carrière, parce qu'il ne faut pas se leurrer, même si on a le même diplôme entre un homme et une femme, les carrières, malheureusement, aujourd'hui, ne sont pas encore tout à fait identiques et les niveaux de salaire non plus. Et donc, du coup, j'ai vraiment eu le sentiment d'avoir fait ces efforts. Donc, oui, j'attends forcément de la reconnaissance ou, en tout cas, ce n'est pas de la reconnaissance, du soutien, d'être simplement soutenue. Et quand c'est à mon tour d'avoir besoin, ce qui a été le cas quand j'ai fait ma... je me suis reconvertie professionnellement, j'aurais aimé qu'effectivement, il soit là aussi pour faire équipe et qu'il me soutienne par une plus grande disponibilité, une prise en charge du quotidien plus forte, puisque lui n'a pas du tout changé son rythme de vie ni son rythme de travail.

  • Speaker #0

    alors que toi tu avais davantage besoin qu'il soit présent et qu'il s'investisse est-ce que c'est des choses que tu exprimes est-ce que tu lui dis ce dont tu as besoin là où tu l'attends est-ce que tu vois c'est des conversations que vous avez dire ben voilà là le rythme de rien que pour la semaine à venir j'ai une semaine chargée est-ce que je peux te demander ça est-ce que là c'est possible pour toi de te libérer est-ce que c'est quelque chose que tu exprimes ou tu as tendance à te dire il doit le deviner ça doit venir de lui on est un couple il me connait il doit ressentir il doit comprendre sans que j'ai besoin de lui dire De quel côté tu te places ?

  • Speaker #2

    Alors, j'ai procédé par... En fait, j'ai vécu les deux périodes. Effectivement, il y a une période, j'étais dans cette phase-là où je considérais qu'il devait savoir. Parce qu'effectivement, on est ensemble depuis longtemps, on se connaît bien et que ça me paraissait tellement naturel et tellement... Enfin, voilà, naturel, quoi. Et en fait, j'ai compris qu'on n'était pas câblés pareils. Et donc là, effectivement, je me suis dit, il faut lui dire, quoi. Et quand je lui dis... Il me dit « mais attends, tu me demandes trop de choses là » . Et puis il pense que c'est tout, tout de suite. En fait, non, ce n'est pas tout, tout de suite, mais je vais lui déposer ce dont j'ai besoin. Et je le sens un peu acculé, j'ai l'impression que c'est trop. Alors j'ai adopté aussi une autre technique, j'essaie de faire des plannings, d'avoir une rencontre le dimanche, on regarde la semaine à venir, on se prend les agendas. Je sais qu'il procrastine toujours, il redoute ce moment-là parce que c'est le blues du dimanche soir et qu'il n'a pas envie, etc. Pour moi, c'est capital pour pouvoir nous organiser. Et c'est comme ça que, par exemple, j'arrive à lui caser de temps en temps une conduite pour l'un des trois enfants. Mais c'est toujours moi qui vais à la charge, c'est moi qui porte le sujet. Et il y a des fois, j'ai l'impression de tout porter, de tout traîner. C'est vrai aussi pour l'organisation des vacances, typiquement. où là aussi, on ne fait pas du tout équipe, notamment pour des vacances d'hiver. Il a fallu pendant des années et des années que je me batte pour les organiser. Déjà, décrocher la date des vacances qu'il allait poser, c'était tout un show. Ensuite, les réservations. Et au final, tout le monde était content. Mais il fallait que je me batte et que je porte ça. Et c'est vrai qu'il y a des fois, c'est démoralisant.

  • Speaker #0

    Démoralisant, oui. Oui, tu ne te sens pas... C'est ça, aujourd'hui, tu n'as pas l'impression que vous faites équipe et qu'il est là pour t'aider, pour mettre en place les projets, pour... Peut-être qu'il a un côté un peu, dans ce que tu sembles dire, en tout cas, un peu personnel dans sa façon de vivre. Oui,

  • Speaker #2

    je pense qu'il est tellement aussi... Alors, je ne sais pas si c'est la cause ou si c'est l'excuse, mais je pense qu'il est tellement focus aussi sur son travail, qu'il prend une part de sa vie très, très importante. Et à la fois en termes de pression et en temps aussi matériel, que j'ai le sentiment qu'il n'est plus disponible pour autre chose. Et du coup, non plus pour nous et pour faire équipe, pour qu'on puisse organiser et notre vie de famille et notre vie à deux.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as essayé de mettre des choses en place pour ça, pour améliorer ? Donc, tu nous as dit qu'effectivement... Tu avais fait la méthode où il est censé deviner, puis tu t'es dit non, je vais essayer de parler. Tu mets en place le dimanche soir ce planning. Est-ce qu'il y a d'autres choses, peut-être un peu plus de fond ?

  • Speaker #2

    Oui, alors dans notre parcours de vie à deux, on a participé à des rendez-vous de couple qui s'appellent Alpha Couple et qui sont organisés à raison de huit soirées avec une thématique par soirée. Donc, il a par contre volontiers accepté Merci. de se prêter à l'exercice. Et c'est vrai que c'était peu de temps après la naissance de notre troisième, puisqu'effectivement, avec l'expérience des deux aînés, je ne voulais pas revivre un peu le même schéma. Et donc ça, c'était plutôt un temps partagé ensemble, agréable. Mais je dirais qu'après, la difficulté, c'est que le soufflet est retombé. C'est que ça ne s'est pas concrétisé. Alors peut-être aussi de mon fait, je ne sais pas. et puis voilà puis récemment j'ai j'ai J'ai acheté un cahier de SILD sur le return date.

  • Speaker #0

    Oui, le rendez-vous spécial pour la rentrée.

  • Speaker #2

    Le rendez-vous spécial pour la rentrée, voilà, exactement. Je trouvais que c'était une superbe idée. Et donc, pendant les vacances, on a fait la partie bilan. Et je m'étais dit qu'elle a rentré après la partie projection et organisation.

  • Speaker #0

    Tu t'intéressais davantage.

  • Speaker #2

    Je m'intéressais davantage, exactement. Et puis, pour ne pas subir ces rentrées. Et puis finalement, en cette deuxième partie, on n'a jamais réussi à la caler, parce que là encore, il faut que je me batte pour trouver une date, parce que le samedi, c'est les conduites, l'organisation, et parce que le dimanche, il retravaille à nouveau pour préparer sa semaine professionnelle.

  • Speaker #0

    Donc vous n'avez pas beaucoup de temps à deux ? Non. Vous n'avez plus beaucoup ? Non. De temps vraiment de couple ? Oui, exactement. Ce que vous avez beaucoup connu au début quand vous étiez que tous les deux ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ça, c'est plus dans votre vie d'aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Et c'est plutôt des temps de logistique, et c'est des temps de logistique où en fait on n'est même pas à l'unisson. Oui,

  • Speaker #0

    en plus.

  • Speaker #2

    En plus, oui.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, oui, encore vous auriez cette complicité, vous feriez équipe dans ces moments-là, ça serait productif pour le couple, mais en plus c'est… des moments où toi, tu ne te sens pas entendu. Lui, il se sent acculé par ce que tu peux lui demander. Donc, effectivement, ce n'est pas…

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Eh bien, ça me paraît très intéressant comme situation. Et je pense que Marie-Lise est inspirée. Elle a beaucoup noté quand tu nous as parlé. Donc, c'est prometteur. Donc, voilà, Marie-Lise, je te passe la parole.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Diane pour ton retour et la précision de tes propos. Merci beaucoup. Pendant que je t'écoutais, je réfléchissais à ce que tu disais. Je vais juste axer mon retour en deux parties, une analyse plus ou moins fine qui sont plus des hypothèses un peu sur peut-être le pourquoi du comment, si ça peut t'amener à réfléchir. Et après, une autre petite partie peut-être sur des outils ou peut-être des choses que vous pourriez mettre en place, des idées qui me sont venues à l'esprit. Dans la réflexion que j'avais, j'avais dans l'idée aussi souvent, quand il y a des compétitions un peu comme ça qui se mettent en place, c'est un peu justement, c'est ça, on est l'un contre l'autre, il y a une forme de guerre qui se met en place. Et parfois, ça peut être des rancunes ou une culpabilité ou des choses qui se sont passées qui n'ont pas été un peu digérées. Et comme si on refaisait payer un peu à l'autre à chaque fois, parce qu'on ne s'est jamais vraiment dit. C'était des petites choses du quotidien. Puis en fait, ça s'accumule, ça s'accumule. Soit parce que, comme tu l'as dit, il peut y avoir de la reconnaissance, on ne s'est pas senti reconnu, mais peut-être l'un comme l'autre à une période de la vie. Ou peut-être qu'on aurait eu besoin de plus de quelque chose à un moment. En tout cas, ça peut aussi expliquer parfois cette mise en place de combats au quotidien. Il y avait d'autres choses qui pouvaient aussi expliquer ça. Donc le besoin un peu de reconnaissance des deux partenaires, ça peut être lié à un manque d'estime parfois. Comme si aussi, on avait besoin de briller au détriment de l'autre. Et ça, c'est quelque chose que j'observe dans les familles, qu'on peut apprendre aussi un peu sous une forme d'héritage familial, mais comme si pour exister, c'est forcément au détriment de l'autre. Comme si on ne savait pas exister pour soi, parce que soit on n'a pas une estime de soi assez solide, ou parce qu'on n'arrive pas à apprécier la valeur que l'on a. Mais avec cette idée qu'on n'existe que si on est dans la comparaison vis-à-vis de l'autre et qu'on est mieux que quelqu'un. Donc en fait, son moyen peut-être de dire, quand même, je suis un bon père ou je suis un bon mari, c'est parce que là, j'ai fait mieux que toi. Alors qu'il peut juste être bon dans son domaine. Donc ça, je trouve ça hyper intéressant parce que c'est quelque chose aussi, ça peut, toi, t'indiquer aussi en tant qu'épouse, mais aussi en tant que maman, quelle image aussi on donne aux enfants. Parfois, on peut le voir avec des enfants qui ont tendance à comparer, dire t'as fait mieux que ta sœur et tout ça. Et je pense que c'est vraiment quelque chose à pouvoir bannir. Comment on peut mettre en avant ses fiertés, ses plaisirs, sans que ce soit forcément dans une... comparaison vis-à-vis de l'autre, ou d'un système, ou d'un copain, ou d'un collègue, avec cette idée toujours de compétition, mais ça peut être quelque chose qu'il a appris aussi dans son travail, je ne sais pas quelle est l'organisation de son travail, mais ça peut être quelque chose qui se développe aussi dans la sphère professionnelle. Et ça, tu en as parlé avant en aparté, mais tu as parlé aussi parfois comment avec vos enfants, ils peuvent faire groupe, un peu, mais contre. Dans ma formation en systémie, on appelle ça faire des coalitions. Et en fait... À l'inverse d'une alliance où on va s'unir face à une épreuve pour affronter une épreuve ensemble, où là on fait équipe, une coalition c'est qu'on s'unit contre quelqu'un. Et c'est pareil, il y a des systèmes familiaux où en fait on arrive à s'entendre et à s'unir que quand on fait des coalitions, ça veut dire quand on s'unit contre quelqu'un. Et ça, ça peut être aussi un apprentissage qu'il a peut-être dans sa famille ou dans sa façon de faire, je n'en sais rien, à la sphère professionnelle ou autre, mais qu'on est unis que quand on est contre quelqu'un. Donc ça, c'est juste des pistes, des hypothèses que je donne aux auditeurs pour analyser, pour faire des hypothèses de réflexion. Mais peut-être aussi comment on peut, toi, déconstruire ça ou ne pas rentrer dans le jeu, tout simplement. En fait, dans les outils que je vais pouvoir te donner, ça va être de ça, de ne pas rentrer dans le jeu, en fait. Par exemple, là, par rapport aux coalitions contre quelqu'un, ça va être comment laisser glisser. Si, par exemple, même si ce n'est pas facile... Mais si on alimente, par exemple, un effet de guerre, de « Ah ben les garçons, ils sont mieux que les filles » , et qu'on dit « Mais n'importe quoi, c'est pas vrai » , on alimente cette coalition qui est contre, et on alimente que c'est comme ça qu'on fonctionne. Qu'on fonctionne quand on est unis les uns contre les autres, qu'on peut se rapprocher quand on est les uns contre les autres. Donc ça, c'était une idée déjà par rapport à ça. On a pas mal parlé là des petites remarques au quotidien de compétition. Moi, je pense que c'est important, même sans que ça parte en débat en fait, pareil, mais que ça puisse être juste dit, même si c'est à chaud, même l'exemple qu'on peut donner aux enfants, mais qu'on ne laisse pas passer quelque chose qui fait mal au cœur à quelqu'un en fait. S'il te fait des remarques blessantes, juste pouvoir dire... Ça me met mal à l'aise ce que tu dis là, que mon plat est meilleur que le tien, ça me met mal à l'aise. Juste pouvoir dire ça et te dire, ah mais t'as pas d'humour, peut-être que c'est ça, mais juste ça me met mal à l'aise. Et sans rentrer plus loin, mais juste que ça puisse être entendu en fait. Vous pouvez en revenir à froid après sur ça, mais le souci c'est que je pense que là, le profil que tu décris de ton mari... à voir quel outil on va pouvoir mettre en place. Mais je pense que trop de discussion, ça tue la discussion pour lui. Ce n'est pas quelqu'un qui est propre à trop parler. Donc, je me suis déjà injectée une petite phrase courte qu'on puisse dire juste, ça me met mal à l'aise, ça s'arrête là, juste qu'on puisse entendre qu'on ne reste pas avec quelque chose qui nous met mal à l'aise. Et après, moi, ce qui me... On a beaucoup parlé du fait de faire équipe. Comment, dans votre couple, progressivement, ça n'a pas été rediscuté, remis en place ? Il y avait une équipe très soudée où vous faisiez vraiment tout ensemble et c'était assez naturel. Avec cette idée justement à l'arrivée des enfants, ça va continuer naturellement. Et au final, progressivement, votre couple s'est un peu effrité sur la fonction d'équipe. Je ne sais pas si c'est très correct dit comme ça, mais dans cette idée que vous avez perdu ces compétences-là. En tout cas, ou plutôt au-delà de les perdre, peut-être que vous ne les avez plus développées et utilisées. Ça, je pense que c'est... Il ne faut pas viser trop haut tout de suite, dans le sens où ça n'a pas été requestionné étape par étape, et il y a eu tellement de changements. Et peut-être que j'ai pu dire au début des frustrations qui se sont mises en place, qu'on ne peut pas rechanger radicalement un mode de fonctionnement qui a été mis en place durant plusieurs années. Donc peut-être voir sur quel point vous pourriez refaire équipe. Mais j'entends aussi que vous avez très peu de temps. Mais je pense, après c'est des propositions, mais par rapport à ton mari, ce que tu peux en dire et comment ça peut vite être électrique, je pense qu'il vaut mieux faire la proposition d'une expérience à vivre ensemble plutôt que de lancer tout de suite une discussion. Plutôt de lancer quelque chose, de rentrer par la sphère positive. Écoute, c'est vraiment difficile pour moi où j'ai vraiment envie de repasser du temps avec toi, qu'on puisse sentir qu'on fait équipe à la fois dans les choses désagréables du quotidien, mais aussi dans les choses plaisantes, sans forcément dire on dysfonctionne, tout ça. Il faut vraiment qu'on retrouve quelque chose, parce que c'est important pour moi qu'on puisse se retrouver en tant que couple, en tant qu'équipe. Qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Et lui faire au moins trois propositions. Ce que je pensais pour faire, pour lancer les choses, c'est que tu dis qu'il est très occupé par son travail. Je ne sais pas si c'est viable ou non, tu nous diras, mais est-ce que même échanger par lui sur son temps de travail, où il est peut-être un peu en mode machine à ce moment-là, sur des choses concrètes, ça pourrait fonctionner ? Même par exemple de lui faire un listing. Je ne sais pas, là je pense à des choses qu'on pourrait refaire ensemble. Proposition 1, c'est ça, avec un mail un peu humoristique, mais c'est de changer les voies de communication. Très cher, je ne sais pas, vous pouvez l'appeler par son nom à son poste, en faisant de l'humour. Je vous prie de me répondre dans les plus brefs délais ou après votre réunion immensément importante. Mais vu que le travail est une sphère importante, peut-être que quand il est en version un peu travail, ce sera peut-être plus fluide pour lui de répondre. Donc ça peut être aussi une idée. Mais de réfléchir peut-être à trois propositions qui peuvent être faites, peut-être par exemple deux mardis par mois, tu vas le chercher à la sortie du travail s'il est très pris, et vous faites quelque chose tous les deux, commencez par des petites choses qui ne prennent pas trop de temps, mais au moins déjà pouvoir avoir la sensation de pouvoir vous retrouver et pouvoir formuler à haute voix aussi, là on a pu créer un nouveau projet, monter quelque chose ensemble, que vous puissiez progressivement juste remettre en valeur vos compétences d'équipe. Pourquoi pas même rediscuter sur, amener dans la discussion sur ce qui fait que vous faisiez équipe avant, pour pouvoir vous remémorer vos compétences quand vous étiez plus jeunes. En tout cas, parce qu'elles font toujours partie de votre couple, même si ça s'est transformé et que vous les avez pu autant appeler, mais peut-être refaire appel à ça. Mais je pense pouvoir faire des expériences positives avant de relancer une discussion. Ce serait plutôt l'étape 1, faire l'expérience, pour le vivre, on va dire, dans votre corps. Et après, dans l'étape 2, plutôt relancer une discussion. Et là, je pense que pareil pour la discussion, ça peut être un passage par mail de dire, écoute, c'est un peu compliqué pour moi. J'ai su gérer peut-être la charge mentale de l'organisation avec ton travail pendant des années, mais en ce moment, c'est trop compliqué. Je te fais des propositions. Est-ce qu'on prend une femme de ménage un peu plus de temps par semaine pour que je puisse, moi... me libérer, être plus apaisée. Je vois même, il y a des endroits, ils font du batch cooking à domicile. J'essaie de trouver chez moi, mais je n'ai pas trouvé. Mais pour la semaine, pour alléger le quotidien et de dire, qu'est-ce que tu penses de ces trois propositions ? Mais là, vraiment, moi, j'en suis à une étape de ma vie. Et puis, le tourner à l'humour aussi. Et puis, qu'il est juste à répondre par mail. Oui, bonne idée, ça, je valide. Et glisser à la fin. Comme ça, on aura plus de temps pour discuter de trucs sympas ou faire un dîner à deux un soir dans la semaine, comme j'aurais plus cette contrainte-là. Donc ça, ça peut être une espèce d'étape 2 sur comment l'impliquer aussi dans les choix organisationnels.

  • Speaker #0

    L'autre chose auquel je pensais, ça peut être plus tard, ça demandera plus de réflexion, peut-être une étape 3, comme je parlais peut-être des... Tu sais, qu'il y a quelque chose qui n'a pas été digéré, peut-être, ou des non-reconnaissances, ou des sentiments de culpabilité, c'est un travail qui peut être fait en amont, justement, par échange de mail aussi, ça peut être possible, mais de l'inviter, vous inviter chacun de votre côté à noter les 10 étapes importantes de votre histoire d'amour. que ce soit du début à la fin, et pareil pour lui. « Quelles sont pour toi les dix étapes importantes de notre histoire d'amour ? » Donc ça, quand vous aurez déjà fait l'expérience qu'on pourrait faire de nouveau équipe, pourquoi pas lancer ça ? « C'est notre travail de la semaine. » Vous lui envoyez le mail le lundi et dire « Vendredi, on s'échange nos dix étapes. » Et après, ça peut être l'occasion, lors d'un dîner, de dire « Écoute, à nous deux, maintenant, il faut qu'on trouve nos dix étapes sur les dix qu'on a chacun énoncées, mais qui font sens pour nous deux. » et là de faire une liste commune. Donc là, vous faites équipe pour noter. ensemble les dix étapes communes de votre vie qui ont été importantes. Et là, vous échangez chacun sur qu'est-ce qui fait que pour toi elle est importante cette étape ? C'était une étape facile, difficile, compliquée ? Qu'est-ce qu'elle t'a coûté ? Qu'est-ce qu'elle t'a apporté ? Et de pouvoir plutôt échanger parce que ça peut aussi, parfois, tu parlais des groupes alpha ou des carnets qui l'avaient plus de mal, c'est quelque chose qui peut être fait même sans support. C'est des questions simples qu'on a en tête, parce que ça peut peut-être aussi le couper, d'avoir un support, de retourner sur quelque chose de plus Et... je vais pas dire scolaire, mais liées un peu au travail. Donc ça peut être des choses qui peuvent être en fil conducteur au début dans la semaine, où chacun y pense, puis après lors d'un dîner, bah ouais. Puis souvent en plus, il y a souvent des étapes pour les couples avec qui je les fais en thérapie, il y a des étapes à la fois agréables, que c'est agréable de se souvenir aussi de certains moments, donc ça ramène du bonheur et ça ramène du lien. Puis c'est l'occasion aussi souvent de ramener des étapes plus difficiles. Et je pense notamment à ce que ça t'a coûté tous ces déménagements, et peut-être de pouvoir l'énoncer à ce moment-là, de pouvoir dire ben Ça a été coûteux pour moi, mais aussi je l'ai fait avec plaisir parce que je pense que c'est ce qui était bon pour nous, pour notre famille. Et je trouve qu'on a fait équipe à ce moment-là. De pouvoir aussi remettre du sens, de dire « oui, ça m'a coûté, peut-être que j'aurais aimé, je ne sais pas si tu l'as vu que ça m'a coûté en fait. » Et peut-être que parfois, ça me travaille. Je ne sais pas, vous trouverez tous les deux vos mots pour dire ce que vous ressentez, mais voilà l'occasion de pouvoir verbaliser par rapport à ça. Autre chose en quelle je pensais, de pouvoir aussi réussir à s'engager pour toi quand il fait quelque chose, même si ce n'est pas fait, de pouvoir, un peu comme je disais, le laisser glisser et que s'il a dit qu'il le faisait ou que ça, il le prenait, ou si tu as dit ça, que toi, ce soir, en tous les cas, cette semaine, par exemple, je ne sais pas, cette semaine, tu ne ferais pas la cuisine, trois heures dans la semaine parce que là, pourtant, on ne peut plus, de pouvoir t'y tenir aussi dans les engagements que tu prends. Parfois, là, moi, je vois beaucoup ça avec les couples que je vois. Les femmes disent des choses, enfin je dis les femmes parce que souvent ça aide quand plus la charge ménagère, mais bon bah là je vais arrêter, elles râlent beaucoup, elles expriment leur mécontentement, mais dans les faits elles le font toujours quand même. Et en fait c'est aussi le modèle que l'autre apprend, il dit bon de toute façon, quoi qu'il se passe, au pire elle râlera beaucoup, même pour les enfants en fait, ça leur apprend tel modèle que bah maman elle peut râler, ou papa il peut râler, mais au final il dit toujours oui. Par exemple il dit qu'on va être punis, mais au final il dit toujours oui. Donc, pouvoir aussi s'y tenir dans les engagements, en fait. Voilà à peu près à quoi je pensais. Bon, c'est parti un petit peu dans tous les sens avec quelques étapes clés, mais voilà, j'espère qu'il y aura des choses qui t'auront parlé, en tout cas.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai pensé à quelque chose, Diane, aussi, en t'écoutant tout à l'heure, c'est réfléchir à la place du merci dans votre couple. Est-ce que vous avez l'habitude de vous dire merci pour les petites choses du quotidien, comme pour les grandes choses, tu vois ? Par exemple, tu le dis, tous ces déménagements que tu as faits pour lui, ces concessions que tu as faites dans ta vie professionnelle, est-ce qu'à ce moment-là, il a pris le temps de te dire merci ? Lui, l'investissement qu'il met dans son travail et qui peut-être pour votre foyer du coup est source de revenus, vous permet d'avoir un cadre de vie agréable. Est-ce qu'il y a eu des merci posés ? Merci pour… Je vois que tu consacres beaucoup de temps, beaucoup d'énergie dans ton travail. Eh bien, merci parce que je sais ce que c'est du coup pour nous. ce que ça nous apporte. Donc ça, c'est pour des grandes choses, mais aussi pour les petites choses. Merci d'avoir fait les courses. Merci d'avoir pris le temps de préparer le dîner. Merci d'être passé. Je devais... C'est moi qui devais passer. Prendre notre fils à la sortie, j'ai pas pu, merci de l'avoir fait. C'est vraiment des merci que l'on pose dans un contexte solennel, et puis les petits merci de la vie quotidienne. Et moi je trouve que, en t'entendant, je pense que c'est quelque chose qui pourrait être remis en place. Donc peut-être qu'il va être surpris si toi, tu vois, dès demain, tu le fais. Il va dire tiens c'est bizarre, pourquoi est-ce qu'elle me dit merci pour ça ? Mais qu'il va en fait trouver que c'est agréable. Et puis que du coup, ça va lui apprendre à en faire autant et que toi, ça va t'aider en fait. Puisque tu le disais, on en parlait un peu de ce manque de reconnaissance et ce besoin de reconnaissance. On le redit qu'on a tous. Mais c'est un tout petit mot, c'est cinq lettres, mais bien utilisé, bien placé. Et souvent, ça a un effet incroyable en fait. Donc voilà, moi, c'était un peu l'idée que j'ai eue, entre autres, en t'écoutant. Et puis, bien évidemment, je pense que Marie-Lise l'a très bien dit et appuyé là-dessus. ce besoin, je pense, que vous avez. de refaire vivre votre couple, de retrouver cette entité qu'est votre couple. Vraiment, de vous replacer comme ça, ce que vous avez connu pendant longtemps, ce que vous avez, a priori, aujourd'hui, un peu perdu et vraiment, reprendre cette conscience et redonner du temps à vous deux, à votre couple. Je pense que ça, et de tout ça, découlera évidemment beaucoup de choses pour l'organisation de votre vie quotidienne et le vécu de votre vie quotidienne. Alors, on a beaucoup parlé. Diane, maintenant, on voudrait que tu nous dises en quelques mots ce que tu ressens après tout ce qu'on a pu te dire.

  • Speaker #2

    Écoute, Sozik, pour faire écho à ce que tu viens de dire, déjà, merci. Merci beaucoup pour toutes ces pépites, effectivement. Je trouve que c'est tout à fait juste tout ce qui a été dit, que ce soit des étapes retracées par Marie-Lise et effectivement de... de renouer ce lien d'équipe, déjà en le vivant par le corps, ça m'a fait écho, avant d'être peut-être plus solennelle et plus conceptuelle, effectivement, de retracer un petit peu, d'avoir une relecture de l'histoire de notre couple avec ces dix étapes qui font appel à des souvenirs plutôt heureux et des moments où on a fait équipe. Et puis, c'est très, très juste, cette histoire de merci, je pense qu'elle est vraiment aussi une clé fondamentale Merci. effectivement dans notre quotidien on perd cette habitude là parce que tout paraît tellement naturel alors que ça ne l'est pas forcément la preuve en est et je pense qu'effectivement rien que ça c'est en tout cas ça paraît facile à mettre en place immédiatement voilà c'est ça et c'est vrai que c'est quelque chose je pense que enfin tous ces conseils là je pense que c'est des choses que je vais pouvoir essayer de tenter assez rapidement et assez facilement donc merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci à toi d'être venue te confier. Et vraiment, tu nous donnes des nouvelles. Je sais que tu es une fidèle sur nos comptes Instagram, Save Your Love Date et Au Coeur du Couple. Donc, vraiment, viens nous dire, parce que souvent, plus les auditeurs nous demandent après des nouvelles de ce qu'on a eu au micro. Donc, on sera vraiment content de pouvoir partager, tu vois, les effets que ces petites actions, ces petites choses vont avoir dans votre quotidien. En tout cas, belle continuation à vous deux. Et puis, merci à tous pour votre écoute, votre fidélité. N'hésitez pas à aller nous mettre des étoiles, un petit avis sur Apple Podcasts pour nous aider à grandir encore et puis à pouvoir rayonner encore davantage. Merci à tous et à très bientôt.

  • Speaker #0

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #1

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

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Description

Aujourd'hui, nous recevons Diane 47 ans, mariée depuis 21 ans et maman de trois enfants de 16, 13 et 10 ans.

Leurs premières années de mariage ont été heureuses, ils faisaient équipe de façon naturelle. Puis, l'arrivée des enfants, les changements professionnels ont progressivement modifié leur relation, les amenant davantage à être l'un contre l'autre que l'un avec l'autre. 

De nombreux sujets peuvent être source de compétition et d'affrontements, laissant peu de place aux échanges et aux partages.

Comment réintroduire dans son couple l'esprit d'équipe ? Telle est la question de ce nouvel épisode d'Au Cœur du Couple.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous êtes ici, c'est que vous avez la volonté de prendre soin de votre couple, que vous avez envie d'une relation épanouissante, dénue de tensions quotidiennes et sur laquelle vous pouvez vous appuyer. Alors après l'écoute de cet épisode, filez découvrir Save Your Love Date, des outils de communication pour vous accompagner tout au long de votre vie à deux. Envie de vous engager sereinement et durablement ? Envie de donner à votre amour une nouvelle énergie ? Envie de vivre de vrais moments de qualité à deux ? Les rendez-vous Save Your Love Date. sont faits pour vous. À découvrir sur saveyourlovedate.fr Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Soazie Castelnerac, créatrice du concept Save Your Lovedate.

  • Speaker #1

    Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous. sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.

  • Speaker #0

    Nous sommes heureux d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode, nous recevons Diane, 47 ans, mariée depuis 21 ans et maman de 3 enfants, de 16, 13 et 10 ans. Leurs premières années de mariage ont été heureuses, ils faisaient équipe de façon naturelle. L'arrivée des enfants, les changements professionnels ont progressivement modifié leurs rapports, les amenant davantage à être l'un contre l'autre que l'un avec l'autre. De nombreux sujets peuvent être source de compétition et d'affrontements, laissant peu de place aux échanges et au partage. Comment réintroduire dans son couple l'esprit d'équipe ? Telle est la question de ce nouvel épisode d'Au cœur du couple.

  • Speaker #0

    Alors bonjour, bienvenue à tous sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, on a à notre micro Diane. Bonjour Diane.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue.

  • Speaker #2

    Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir. Alors écoute, on va rentrer tout de suite dans le vif du sujet. On va faire connaissance avec toi. Est-ce que tu peux, en quelques mots, nous dire qui tu es et ce qui t'amène à nous ?

  • Speaker #2

    Alors j'ai 47 ans, je suis mariée depuis 21 ans, mon mari a 48 ans, nous vivons dans les Hauts-de-France et nous avons trois enfants de 16 ans, 13 ans et 10 ans. Mon mari travaille beaucoup dans une société de service et moi après une reconversion professionnelle, je travaille dans le milieu paramédical. Et ce qui m'amène à contacter au cœur du couple, c'est une problématique. que sur notre équipe de couple qui justement ne fait pas équipe avec un conjoint qui pour moi est plutôt dans la team compète plutôt que dans une équipe de couple. Et ça me pose vraiment souci. Je ne sais pas trop comment passer à l'autre braquet.

  • Speaker #0

    On espère pouvoir t'aider. C'est vrai que c'est une problématique qu'on a souvent rencontrée dans les appels à témoins qu'on peut lancer avec parfois des personnes qui ne voulaient pas forcément témoigner. Donc écoute, on est ravis que toi, Tu es acceptée parce que je pense que ça va parler à beaucoup ce que tu vis. Est-ce que déjà, tu peux nous dresser un portrait de ton couple ?

  • Speaker #2

    Alors, nous nous sommes rencontrées assez jeunes. Moi, j'avais 21 ans, lui 22 ans. Pendant nos études supérieures, on s'est fiancées à 24 ans, mariées à 26 ans. Et nous avons vécu ensemble sans enfants pendant 7-8 ans à peu près, dans une vie de couple. assez fusionnel et assez autarcique puisqu'on était dans des petites villes de province sans forcément de famille à côté ni d'amis de notre âge donc on était vraiment beaucoup ensemble on partageait vraiment tout au quotidien on faisait vraiment tout à deux sans se poser vraiment la question de manière assez naturelle et puis ensuite à la naissance de notre fille aînée la répartition des tâches elle s'est un petit peu peu inversé, c'est un petit peu changé, notamment dans le quotidien. Et puis ensuite, c'est vrai que mon mari a régulièrement changé de région pour son travail, que je l'ai toujours soutenu dans ses changements professionnels et dans ses mobilités. Là, j'avais l'impression justement de faire équipe et de, moi justement, de me mettre un petit peu plus en sommeil, de démissionner à chaque fois, de me repositionner pour pouvoir le suivre. Et puis, deuxièmement, enfant, troisième enfant, et avec ces naissances, et puis avec ces changements de lieu, c'est vrai que j'ai toujours considéré qu'au début je devais... lui donner le maximum de temps pour qu'il puisse s'investir professionnellement pour réussir ses prises de fonction et me mettre un petit peu en retrait pour ensuite pouvoir essayer de retrouver un équilibre peut-être entre nous. Et j'ai le sentiment que cet équilibre ne revenait pas. Et cet esprit un petit peu de ne pas forcément faire équipe, je trouve que ça s'est accentué avec les enfants et l'âge grandissant aussi des enfants.

  • Speaker #0

    Donc, tu as le sentiment que vous êtes passée d'un couple qui faisait, comme tu dis, équipe, où vous étiez l'un avec l'autre, l'un pour l'autre, à un couple qui maintenant est un peu plus en mode l'un contre l'autre ?

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est tout à fait ça. C'est plutôt un peu compter les points. J'ai fait ci, toi tu as fait ça. Ah oui, mais la dernière fois, c'est moi qui l'ai fait. Enfin, oui, effectivement, c'est plutôt le ping-pong.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner... Un ou deux exemples dans votre quotidien, de là où tu ressens ça, ce mode de compétition, comme tu dis.

  • Speaker #2

    Alors, je le ressens déjà au niveau du vocabulaire, du vocable employé. Donc, c'est son mariage, sa maison, sa voiture. Mais c'est mon fils quand il n'écoute pas, c'est ma fille quand elle ne range pas sa chambre. Et ce n'est pas nos enfants, notre maison. Je le ressens aussi quand... sur par exemple un repas ou un dîner on met un petit peu en compétition la réussite des plats entre les uns et les autres quand on parle aussi parfois de nos études à nos enfants il met en avant son bac scientifique alors que moi j'ai fait un bac ES et donc c'est forcément moins bien, même si j'ai eu la mention et pas lui donc voilà c'est des petites choses comme ça qui peuvent titiller alors qu'on peut aussi Merci. sur le ton de l'humour, sauf que c'est tellement fréquent et c'est tellement pour tous les sujets que je n'arrive pas à prendre de recul sur ce qui est dit.

  • Speaker #0

    Et ça, tu arrives à lui exprimer ce que tu ressens par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, je lui ai déjà dit plusieurs fois. Et dans ces cas-là, il me rétorque que c'était de l'humour et que je n'ai pas d'humour, ou alors que j'ai un besoin de reconnaissance c'est que j'ai le sentiment que le problème vient de moi dans ces cas-là qu'il ne se questionne pas il ne se repositionne pas pour dire peut-être qu'effectivement c'était maladroit ou là je me désolidarise de ma femme et

  • Speaker #0

    quand tu exprimes ça ce que tu ressens, tu le fais dans un moment sur le vif, dans un moment un peu d'énervement, d'agacement ou est-ce que c'est déjà une conversation, un sujet que vous avez tous les deux abordé de façon apaisée ... autour d'un vrai moment où vous n'avez parlé que ça, où tu as pris le temps de dire ce que tu ressentais, où tu as pu donner des exemples. Est-ce que vraiment vous avez eu un vrai temps d'échange ou c'est juste en mode comme ça sur le vif et peut-être un peu conflictuel ?

  • Speaker #2

    Alors c'est vrai que c'est beaucoup sur le vif, je reconnais. C'est beaucoup à chaud. Je suis beaucoup dans l'action-réaction. Cependant, j'ai quand même eu des moments où j'ai pu le dire aussi de manière apaisée, en revenant sur des situations et des exemples très différents. très précis, mais c'est resté un peu l'être morte, où justement, il me reproche de me dire, ben voilà, si tu te mets à compter, moi aussi je peux compter ci, je peux compter ça. Donc j'ai pas vraiment, même à froid, j'ai pas vraiment trouvé d'écho à cette discussion, à ce que je faisais.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    tu te sens pas comprise.

  • Speaker #2

    Exactement, ouais, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et quand il te dit, tu as un besoin de reconnaissance, c'est pour ça que tu prends mal ça, qu'est-ce que... Qu'est-ce que ça t'évoque ? Est-ce que tu penses qu'effectivement, alors on a tous un besoin de reconnaissance, mais est-ce que toi, tu penses que tu as un besoin un peu plus fort, un peu plus exacerbé, par exemple ? Est-ce que ça te parle quand il te dit ça ?

  • Speaker #2

    Alors oui, c'est vrai que ça me parle. C'est vrai que je pense qu'effectivement, j'ai aussi un besoin de reconnaissance. C'est certain. Surtout que j'ai eu le sentiment vraiment d'avoir fait beaucoup d'efforts, comme je le disais. J'ai vraiment eu le sentiment de m'être beaucoup adaptée, de m'être mise en retrait parce que voilà je je considérer que, par exemple, sa carrière, parce qu'il ne faut pas se leurrer, même si on a le même diplôme entre un homme et une femme, les carrières, malheureusement, aujourd'hui, ne sont pas encore tout à fait identiques et les niveaux de salaire non plus. Et donc, du coup, j'ai vraiment eu le sentiment d'avoir fait ces efforts. Donc, oui, j'attends forcément de la reconnaissance ou, en tout cas, ce n'est pas de la reconnaissance, du soutien, d'être simplement soutenue. Et quand c'est à mon tour d'avoir besoin, ce qui a été le cas quand j'ai fait ma... je me suis reconvertie professionnellement, j'aurais aimé qu'effectivement, il soit là aussi pour faire équipe et qu'il me soutienne par une plus grande disponibilité, une prise en charge du quotidien plus forte, puisque lui n'a pas du tout changé son rythme de vie ni son rythme de travail.

  • Speaker #0

    alors que toi tu avais davantage besoin qu'il soit présent et qu'il s'investisse est-ce que c'est des choses que tu exprimes est-ce que tu lui dis ce dont tu as besoin là où tu l'attends est-ce que tu vois c'est des conversations que vous avez dire ben voilà là le rythme de rien que pour la semaine à venir j'ai une semaine chargée est-ce que je peux te demander ça est-ce que là c'est possible pour toi de te libérer est-ce que c'est quelque chose que tu exprimes ou tu as tendance à te dire il doit le deviner ça doit venir de lui on est un couple il me connait il doit ressentir il doit comprendre sans que j'ai besoin de lui dire De quel côté tu te places ?

  • Speaker #2

    Alors, j'ai procédé par... En fait, j'ai vécu les deux périodes. Effectivement, il y a une période, j'étais dans cette phase-là où je considérais qu'il devait savoir. Parce qu'effectivement, on est ensemble depuis longtemps, on se connaît bien et que ça me paraissait tellement naturel et tellement... Enfin, voilà, naturel, quoi. Et en fait, j'ai compris qu'on n'était pas câblés pareils. Et donc là, effectivement, je me suis dit, il faut lui dire, quoi. Et quand je lui dis... Il me dit « mais attends, tu me demandes trop de choses là » . Et puis il pense que c'est tout, tout de suite. En fait, non, ce n'est pas tout, tout de suite, mais je vais lui déposer ce dont j'ai besoin. Et je le sens un peu acculé, j'ai l'impression que c'est trop. Alors j'ai adopté aussi une autre technique, j'essaie de faire des plannings, d'avoir une rencontre le dimanche, on regarde la semaine à venir, on se prend les agendas. Je sais qu'il procrastine toujours, il redoute ce moment-là parce que c'est le blues du dimanche soir et qu'il n'a pas envie, etc. Pour moi, c'est capital pour pouvoir nous organiser. Et c'est comme ça que, par exemple, j'arrive à lui caser de temps en temps une conduite pour l'un des trois enfants. Mais c'est toujours moi qui vais à la charge, c'est moi qui porte le sujet. Et il y a des fois, j'ai l'impression de tout porter, de tout traîner. C'est vrai aussi pour l'organisation des vacances, typiquement. où là aussi, on ne fait pas du tout équipe, notamment pour des vacances d'hiver. Il a fallu pendant des années et des années que je me batte pour les organiser. Déjà, décrocher la date des vacances qu'il allait poser, c'était tout un show. Ensuite, les réservations. Et au final, tout le monde était content. Mais il fallait que je me batte et que je porte ça. Et c'est vrai qu'il y a des fois, c'est démoralisant.

  • Speaker #0

    Démoralisant, oui. Oui, tu ne te sens pas... C'est ça, aujourd'hui, tu n'as pas l'impression que vous faites équipe et qu'il est là pour t'aider, pour mettre en place les projets, pour... Peut-être qu'il a un côté un peu, dans ce que tu sembles dire, en tout cas, un peu personnel dans sa façon de vivre. Oui,

  • Speaker #2

    je pense qu'il est tellement aussi... Alors, je ne sais pas si c'est la cause ou si c'est l'excuse, mais je pense qu'il est tellement focus aussi sur son travail, qu'il prend une part de sa vie très, très importante. Et à la fois en termes de pression et en temps aussi matériel, que j'ai le sentiment qu'il n'est plus disponible pour autre chose. Et du coup, non plus pour nous et pour faire équipe, pour qu'on puisse organiser et notre vie de famille et notre vie à deux.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as essayé de mettre des choses en place pour ça, pour améliorer ? Donc, tu nous as dit qu'effectivement... Tu avais fait la méthode où il est censé deviner, puis tu t'es dit non, je vais essayer de parler. Tu mets en place le dimanche soir ce planning. Est-ce qu'il y a d'autres choses, peut-être un peu plus de fond ?

  • Speaker #2

    Oui, alors dans notre parcours de vie à deux, on a participé à des rendez-vous de couple qui s'appellent Alpha Couple et qui sont organisés à raison de huit soirées avec une thématique par soirée. Donc, il a par contre volontiers accepté Merci. de se prêter à l'exercice. Et c'est vrai que c'était peu de temps après la naissance de notre troisième, puisqu'effectivement, avec l'expérience des deux aînés, je ne voulais pas revivre un peu le même schéma. Et donc ça, c'était plutôt un temps partagé ensemble, agréable. Mais je dirais qu'après, la difficulté, c'est que le soufflet est retombé. C'est que ça ne s'est pas concrétisé. Alors peut-être aussi de mon fait, je ne sais pas. et puis voilà puis récemment j'ai j'ai J'ai acheté un cahier de SILD sur le return date.

  • Speaker #0

    Oui, le rendez-vous spécial pour la rentrée.

  • Speaker #2

    Le rendez-vous spécial pour la rentrée, voilà, exactement. Je trouvais que c'était une superbe idée. Et donc, pendant les vacances, on a fait la partie bilan. Et je m'étais dit qu'elle a rentré après la partie projection et organisation.

  • Speaker #0

    Tu t'intéressais davantage.

  • Speaker #2

    Je m'intéressais davantage, exactement. Et puis, pour ne pas subir ces rentrées. Et puis finalement, en cette deuxième partie, on n'a jamais réussi à la caler, parce que là encore, il faut que je me batte pour trouver une date, parce que le samedi, c'est les conduites, l'organisation, et parce que le dimanche, il retravaille à nouveau pour préparer sa semaine professionnelle.

  • Speaker #0

    Donc vous n'avez pas beaucoup de temps à deux ? Non. Vous n'avez plus beaucoup ? Non. De temps vraiment de couple ? Oui, exactement. Ce que vous avez beaucoup connu au début quand vous étiez que tous les deux ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ça, c'est plus dans votre vie d'aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Et c'est plutôt des temps de logistique, et c'est des temps de logistique où en fait on n'est même pas à l'unisson. Oui,

  • Speaker #0

    en plus.

  • Speaker #2

    En plus, oui.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, oui, encore vous auriez cette complicité, vous feriez équipe dans ces moments-là, ça serait productif pour le couple, mais en plus c'est… des moments où toi, tu ne te sens pas entendu. Lui, il se sent acculé par ce que tu peux lui demander. Donc, effectivement, ce n'est pas…

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Eh bien, ça me paraît très intéressant comme situation. Et je pense que Marie-Lise est inspirée. Elle a beaucoup noté quand tu nous as parlé. Donc, c'est prometteur. Donc, voilà, Marie-Lise, je te passe la parole.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Diane pour ton retour et la précision de tes propos. Merci beaucoup. Pendant que je t'écoutais, je réfléchissais à ce que tu disais. Je vais juste axer mon retour en deux parties, une analyse plus ou moins fine qui sont plus des hypothèses un peu sur peut-être le pourquoi du comment, si ça peut t'amener à réfléchir. Et après, une autre petite partie peut-être sur des outils ou peut-être des choses que vous pourriez mettre en place, des idées qui me sont venues à l'esprit. Dans la réflexion que j'avais, j'avais dans l'idée aussi souvent, quand il y a des compétitions un peu comme ça qui se mettent en place, c'est un peu justement, c'est ça, on est l'un contre l'autre, il y a une forme de guerre qui se met en place. Et parfois, ça peut être des rancunes ou une culpabilité ou des choses qui se sont passées qui n'ont pas été un peu digérées. Et comme si on refaisait payer un peu à l'autre à chaque fois, parce qu'on ne s'est jamais vraiment dit. C'était des petites choses du quotidien. Puis en fait, ça s'accumule, ça s'accumule. Soit parce que, comme tu l'as dit, il peut y avoir de la reconnaissance, on ne s'est pas senti reconnu, mais peut-être l'un comme l'autre à une période de la vie. Ou peut-être qu'on aurait eu besoin de plus de quelque chose à un moment. En tout cas, ça peut aussi expliquer parfois cette mise en place de combats au quotidien. Il y avait d'autres choses qui pouvaient aussi expliquer ça. Donc le besoin un peu de reconnaissance des deux partenaires, ça peut être lié à un manque d'estime parfois. Comme si aussi, on avait besoin de briller au détriment de l'autre. Et ça, c'est quelque chose que j'observe dans les familles, qu'on peut apprendre aussi un peu sous une forme d'héritage familial, mais comme si pour exister, c'est forcément au détriment de l'autre. Comme si on ne savait pas exister pour soi, parce que soit on n'a pas une estime de soi assez solide, ou parce qu'on n'arrive pas à apprécier la valeur que l'on a. Mais avec cette idée qu'on n'existe que si on est dans la comparaison vis-à-vis de l'autre et qu'on est mieux que quelqu'un. Donc en fait, son moyen peut-être de dire, quand même, je suis un bon père ou je suis un bon mari, c'est parce que là, j'ai fait mieux que toi. Alors qu'il peut juste être bon dans son domaine. Donc ça, je trouve ça hyper intéressant parce que c'est quelque chose aussi, ça peut, toi, t'indiquer aussi en tant qu'épouse, mais aussi en tant que maman, quelle image aussi on donne aux enfants. Parfois, on peut le voir avec des enfants qui ont tendance à comparer, dire t'as fait mieux que ta sœur et tout ça. Et je pense que c'est vraiment quelque chose à pouvoir bannir. Comment on peut mettre en avant ses fiertés, ses plaisirs, sans que ce soit forcément dans une... comparaison vis-à-vis de l'autre, ou d'un système, ou d'un copain, ou d'un collègue, avec cette idée toujours de compétition, mais ça peut être quelque chose qu'il a appris aussi dans son travail, je ne sais pas quelle est l'organisation de son travail, mais ça peut être quelque chose qui se développe aussi dans la sphère professionnelle. Et ça, tu en as parlé avant en aparté, mais tu as parlé aussi parfois comment avec vos enfants, ils peuvent faire groupe, un peu, mais contre. Dans ma formation en systémie, on appelle ça faire des coalitions. Et en fait... À l'inverse d'une alliance où on va s'unir face à une épreuve pour affronter une épreuve ensemble, où là on fait équipe, une coalition c'est qu'on s'unit contre quelqu'un. Et c'est pareil, il y a des systèmes familiaux où en fait on arrive à s'entendre et à s'unir que quand on fait des coalitions, ça veut dire quand on s'unit contre quelqu'un. Et ça, ça peut être aussi un apprentissage qu'il a peut-être dans sa famille ou dans sa façon de faire, je n'en sais rien, à la sphère professionnelle ou autre, mais qu'on est unis que quand on est contre quelqu'un. Donc ça, c'est juste des pistes, des hypothèses que je donne aux auditeurs pour analyser, pour faire des hypothèses de réflexion. Mais peut-être aussi comment on peut, toi, déconstruire ça ou ne pas rentrer dans le jeu, tout simplement. En fait, dans les outils que je vais pouvoir te donner, ça va être de ça, de ne pas rentrer dans le jeu, en fait. Par exemple, là, par rapport aux coalitions contre quelqu'un, ça va être comment laisser glisser. Si, par exemple, même si ce n'est pas facile... Mais si on alimente, par exemple, un effet de guerre, de « Ah ben les garçons, ils sont mieux que les filles » , et qu'on dit « Mais n'importe quoi, c'est pas vrai » , on alimente cette coalition qui est contre, et on alimente que c'est comme ça qu'on fonctionne. Qu'on fonctionne quand on est unis les uns contre les autres, qu'on peut se rapprocher quand on est les uns contre les autres. Donc ça, c'était une idée déjà par rapport à ça. On a pas mal parlé là des petites remarques au quotidien de compétition. Moi, je pense que c'est important, même sans que ça parte en débat en fait, pareil, mais que ça puisse être juste dit, même si c'est à chaud, même l'exemple qu'on peut donner aux enfants, mais qu'on ne laisse pas passer quelque chose qui fait mal au cœur à quelqu'un en fait. S'il te fait des remarques blessantes, juste pouvoir dire... Ça me met mal à l'aise ce que tu dis là, que mon plat est meilleur que le tien, ça me met mal à l'aise. Juste pouvoir dire ça et te dire, ah mais t'as pas d'humour, peut-être que c'est ça, mais juste ça me met mal à l'aise. Et sans rentrer plus loin, mais juste que ça puisse être entendu en fait. Vous pouvez en revenir à froid après sur ça, mais le souci c'est que je pense que là, le profil que tu décris de ton mari... à voir quel outil on va pouvoir mettre en place. Mais je pense que trop de discussion, ça tue la discussion pour lui. Ce n'est pas quelqu'un qui est propre à trop parler. Donc, je me suis déjà injectée une petite phrase courte qu'on puisse dire juste, ça me met mal à l'aise, ça s'arrête là, juste qu'on puisse entendre qu'on ne reste pas avec quelque chose qui nous met mal à l'aise. Et après, moi, ce qui me... On a beaucoup parlé du fait de faire équipe. Comment, dans votre couple, progressivement, ça n'a pas été rediscuté, remis en place ? Il y avait une équipe très soudée où vous faisiez vraiment tout ensemble et c'était assez naturel. Avec cette idée justement à l'arrivée des enfants, ça va continuer naturellement. Et au final, progressivement, votre couple s'est un peu effrité sur la fonction d'équipe. Je ne sais pas si c'est très correct dit comme ça, mais dans cette idée que vous avez perdu ces compétences-là. En tout cas, ou plutôt au-delà de les perdre, peut-être que vous ne les avez plus développées et utilisées. Ça, je pense que c'est... Il ne faut pas viser trop haut tout de suite, dans le sens où ça n'a pas été requestionné étape par étape, et il y a eu tellement de changements. Et peut-être que j'ai pu dire au début des frustrations qui se sont mises en place, qu'on ne peut pas rechanger radicalement un mode de fonctionnement qui a été mis en place durant plusieurs années. Donc peut-être voir sur quel point vous pourriez refaire équipe. Mais j'entends aussi que vous avez très peu de temps. Mais je pense, après c'est des propositions, mais par rapport à ton mari, ce que tu peux en dire et comment ça peut vite être électrique, je pense qu'il vaut mieux faire la proposition d'une expérience à vivre ensemble plutôt que de lancer tout de suite une discussion. Plutôt de lancer quelque chose, de rentrer par la sphère positive. Écoute, c'est vraiment difficile pour moi où j'ai vraiment envie de repasser du temps avec toi, qu'on puisse sentir qu'on fait équipe à la fois dans les choses désagréables du quotidien, mais aussi dans les choses plaisantes, sans forcément dire on dysfonctionne, tout ça. Il faut vraiment qu'on retrouve quelque chose, parce que c'est important pour moi qu'on puisse se retrouver en tant que couple, en tant qu'équipe. Qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Et lui faire au moins trois propositions. Ce que je pensais pour faire, pour lancer les choses, c'est que tu dis qu'il est très occupé par son travail. Je ne sais pas si c'est viable ou non, tu nous diras, mais est-ce que même échanger par lui sur son temps de travail, où il est peut-être un peu en mode machine à ce moment-là, sur des choses concrètes, ça pourrait fonctionner ? Même par exemple de lui faire un listing. Je ne sais pas, là je pense à des choses qu'on pourrait refaire ensemble. Proposition 1, c'est ça, avec un mail un peu humoristique, mais c'est de changer les voies de communication. Très cher, je ne sais pas, vous pouvez l'appeler par son nom à son poste, en faisant de l'humour. Je vous prie de me répondre dans les plus brefs délais ou après votre réunion immensément importante. Mais vu que le travail est une sphère importante, peut-être que quand il est en version un peu travail, ce sera peut-être plus fluide pour lui de répondre. Donc ça peut être aussi une idée. Mais de réfléchir peut-être à trois propositions qui peuvent être faites, peut-être par exemple deux mardis par mois, tu vas le chercher à la sortie du travail s'il est très pris, et vous faites quelque chose tous les deux, commencez par des petites choses qui ne prennent pas trop de temps, mais au moins déjà pouvoir avoir la sensation de pouvoir vous retrouver et pouvoir formuler à haute voix aussi, là on a pu créer un nouveau projet, monter quelque chose ensemble, que vous puissiez progressivement juste remettre en valeur vos compétences d'équipe. Pourquoi pas même rediscuter sur, amener dans la discussion sur ce qui fait que vous faisiez équipe avant, pour pouvoir vous remémorer vos compétences quand vous étiez plus jeunes. En tout cas, parce qu'elles font toujours partie de votre couple, même si ça s'est transformé et que vous les avez pu autant appeler, mais peut-être refaire appel à ça. Mais je pense pouvoir faire des expériences positives avant de relancer une discussion. Ce serait plutôt l'étape 1, faire l'expérience, pour le vivre, on va dire, dans votre corps. Et après, dans l'étape 2, plutôt relancer une discussion. Et là, je pense que pareil pour la discussion, ça peut être un passage par mail de dire, écoute, c'est un peu compliqué pour moi. J'ai su gérer peut-être la charge mentale de l'organisation avec ton travail pendant des années, mais en ce moment, c'est trop compliqué. Je te fais des propositions. Est-ce qu'on prend une femme de ménage un peu plus de temps par semaine pour que je puisse, moi... me libérer, être plus apaisée. Je vois même, il y a des endroits, ils font du batch cooking à domicile. J'essaie de trouver chez moi, mais je n'ai pas trouvé. Mais pour la semaine, pour alléger le quotidien et de dire, qu'est-ce que tu penses de ces trois propositions ? Mais là, vraiment, moi, j'en suis à une étape de ma vie. Et puis, le tourner à l'humour aussi. Et puis, qu'il est juste à répondre par mail. Oui, bonne idée, ça, je valide. Et glisser à la fin. Comme ça, on aura plus de temps pour discuter de trucs sympas ou faire un dîner à deux un soir dans la semaine, comme j'aurais plus cette contrainte-là. Donc ça, ça peut être une espèce d'étape 2 sur comment l'impliquer aussi dans les choix organisationnels.

  • Speaker #0

    L'autre chose auquel je pensais, ça peut être plus tard, ça demandera plus de réflexion, peut-être une étape 3, comme je parlais peut-être des... Tu sais, qu'il y a quelque chose qui n'a pas été digéré, peut-être, ou des non-reconnaissances, ou des sentiments de culpabilité, c'est un travail qui peut être fait en amont, justement, par échange de mail aussi, ça peut être possible, mais de l'inviter, vous inviter chacun de votre côté à noter les 10 étapes importantes de votre histoire d'amour. que ce soit du début à la fin, et pareil pour lui. « Quelles sont pour toi les dix étapes importantes de notre histoire d'amour ? » Donc ça, quand vous aurez déjà fait l'expérience qu'on pourrait faire de nouveau équipe, pourquoi pas lancer ça ? « C'est notre travail de la semaine. » Vous lui envoyez le mail le lundi et dire « Vendredi, on s'échange nos dix étapes. » Et après, ça peut être l'occasion, lors d'un dîner, de dire « Écoute, à nous deux, maintenant, il faut qu'on trouve nos dix étapes sur les dix qu'on a chacun énoncées, mais qui font sens pour nous deux. » et là de faire une liste commune. Donc là, vous faites équipe pour noter. ensemble les dix étapes communes de votre vie qui ont été importantes. Et là, vous échangez chacun sur qu'est-ce qui fait que pour toi elle est importante cette étape ? C'était une étape facile, difficile, compliquée ? Qu'est-ce qu'elle t'a coûté ? Qu'est-ce qu'elle t'a apporté ? Et de pouvoir plutôt échanger parce que ça peut aussi, parfois, tu parlais des groupes alpha ou des carnets qui l'avaient plus de mal, c'est quelque chose qui peut être fait même sans support. C'est des questions simples qu'on a en tête, parce que ça peut peut-être aussi le couper, d'avoir un support, de retourner sur quelque chose de plus Et... je vais pas dire scolaire, mais liées un peu au travail. Donc ça peut être des choses qui peuvent être en fil conducteur au début dans la semaine, où chacun y pense, puis après lors d'un dîner, bah ouais. Puis souvent en plus, il y a souvent des étapes pour les couples avec qui je les fais en thérapie, il y a des étapes à la fois agréables, que c'est agréable de se souvenir aussi de certains moments, donc ça ramène du bonheur et ça ramène du lien. Puis c'est l'occasion aussi souvent de ramener des étapes plus difficiles. Et je pense notamment à ce que ça t'a coûté tous ces déménagements, et peut-être de pouvoir l'énoncer à ce moment-là, de pouvoir dire ben Ça a été coûteux pour moi, mais aussi je l'ai fait avec plaisir parce que je pense que c'est ce qui était bon pour nous, pour notre famille. Et je trouve qu'on a fait équipe à ce moment-là. De pouvoir aussi remettre du sens, de dire « oui, ça m'a coûté, peut-être que j'aurais aimé, je ne sais pas si tu l'as vu que ça m'a coûté en fait. » Et peut-être que parfois, ça me travaille. Je ne sais pas, vous trouverez tous les deux vos mots pour dire ce que vous ressentez, mais voilà l'occasion de pouvoir verbaliser par rapport à ça. Autre chose en quelle je pensais, de pouvoir aussi réussir à s'engager pour toi quand il fait quelque chose, même si ce n'est pas fait, de pouvoir, un peu comme je disais, le laisser glisser et que s'il a dit qu'il le faisait ou que ça, il le prenait, ou si tu as dit ça, que toi, ce soir, en tous les cas, cette semaine, par exemple, je ne sais pas, cette semaine, tu ne ferais pas la cuisine, trois heures dans la semaine parce que là, pourtant, on ne peut plus, de pouvoir t'y tenir aussi dans les engagements que tu prends. Parfois, là, moi, je vois beaucoup ça avec les couples que je vois. Les femmes disent des choses, enfin je dis les femmes parce que souvent ça aide quand plus la charge ménagère, mais bon bah là je vais arrêter, elles râlent beaucoup, elles expriment leur mécontentement, mais dans les faits elles le font toujours quand même. Et en fait c'est aussi le modèle que l'autre apprend, il dit bon de toute façon, quoi qu'il se passe, au pire elle râlera beaucoup, même pour les enfants en fait, ça leur apprend tel modèle que bah maman elle peut râler, ou papa il peut râler, mais au final il dit toujours oui. Par exemple il dit qu'on va être punis, mais au final il dit toujours oui. Donc, pouvoir aussi s'y tenir dans les engagements, en fait. Voilà à peu près à quoi je pensais. Bon, c'est parti un petit peu dans tous les sens avec quelques étapes clés, mais voilà, j'espère qu'il y aura des choses qui t'auront parlé, en tout cas.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai pensé à quelque chose, Diane, aussi, en t'écoutant tout à l'heure, c'est réfléchir à la place du merci dans votre couple. Est-ce que vous avez l'habitude de vous dire merci pour les petites choses du quotidien, comme pour les grandes choses, tu vois ? Par exemple, tu le dis, tous ces déménagements que tu as faits pour lui, ces concessions que tu as faites dans ta vie professionnelle, est-ce qu'à ce moment-là, il a pris le temps de te dire merci ? Lui, l'investissement qu'il met dans son travail et qui peut-être pour votre foyer du coup est source de revenus, vous permet d'avoir un cadre de vie agréable. Est-ce qu'il y a eu des merci posés ? Merci pour… Je vois que tu consacres beaucoup de temps, beaucoup d'énergie dans ton travail. Eh bien, merci parce que je sais ce que c'est du coup pour nous. ce que ça nous apporte. Donc ça, c'est pour des grandes choses, mais aussi pour les petites choses. Merci d'avoir fait les courses. Merci d'avoir pris le temps de préparer le dîner. Merci d'être passé. Je devais... C'est moi qui devais passer. Prendre notre fils à la sortie, j'ai pas pu, merci de l'avoir fait. C'est vraiment des merci que l'on pose dans un contexte solennel, et puis les petits merci de la vie quotidienne. Et moi je trouve que, en t'entendant, je pense que c'est quelque chose qui pourrait être remis en place. Donc peut-être qu'il va être surpris si toi, tu vois, dès demain, tu le fais. Il va dire tiens c'est bizarre, pourquoi est-ce qu'elle me dit merci pour ça ? Mais qu'il va en fait trouver que c'est agréable. Et puis que du coup, ça va lui apprendre à en faire autant et que toi, ça va t'aider en fait. Puisque tu le disais, on en parlait un peu de ce manque de reconnaissance et ce besoin de reconnaissance. On le redit qu'on a tous. Mais c'est un tout petit mot, c'est cinq lettres, mais bien utilisé, bien placé. Et souvent, ça a un effet incroyable en fait. Donc voilà, moi, c'était un peu l'idée que j'ai eue, entre autres, en t'écoutant. Et puis, bien évidemment, je pense que Marie-Lise l'a très bien dit et appuyé là-dessus. ce besoin, je pense, que vous avez. de refaire vivre votre couple, de retrouver cette entité qu'est votre couple. Vraiment, de vous replacer comme ça, ce que vous avez connu pendant longtemps, ce que vous avez, a priori, aujourd'hui, un peu perdu et vraiment, reprendre cette conscience et redonner du temps à vous deux, à votre couple. Je pense que ça, et de tout ça, découlera évidemment beaucoup de choses pour l'organisation de votre vie quotidienne et le vécu de votre vie quotidienne. Alors, on a beaucoup parlé. Diane, maintenant, on voudrait que tu nous dises en quelques mots ce que tu ressens après tout ce qu'on a pu te dire.

  • Speaker #2

    Écoute, Sozik, pour faire écho à ce que tu viens de dire, déjà, merci. Merci beaucoup pour toutes ces pépites, effectivement. Je trouve que c'est tout à fait juste tout ce qui a été dit, que ce soit des étapes retracées par Marie-Lise et effectivement de... de renouer ce lien d'équipe, déjà en le vivant par le corps, ça m'a fait écho, avant d'être peut-être plus solennelle et plus conceptuelle, effectivement, de retracer un petit peu, d'avoir une relecture de l'histoire de notre couple avec ces dix étapes qui font appel à des souvenirs plutôt heureux et des moments où on a fait équipe. Et puis, c'est très, très juste, cette histoire de merci, je pense qu'elle est vraiment aussi une clé fondamentale Merci. effectivement dans notre quotidien on perd cette habitude là parce que tout paraît tellement naturel alors que ça ne l'est pas forcément la preuve en est et je pense qu'effectivement rien que ça c'est en tout cas ça paraît facile à mettre en place immédiatement voilà c'est ça et c'est vrai que c'est quelque chose je pense que enfin tous ces conseils là je pense que c'est des choses que je vais pouvoir essayer de tenter assez rapidement et assez facilement donc merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci à toi d'être venue te confier. Et vraiment, tu nous donnes des nouvelles. Je sais que tu es une fidèle sur nos comptes Instagram, Save Your Love Date et Au Coeur du Couple. Donc, vraiment, viens nous dire, parce que souvent, plus les auditeurs nous demandent après des nouvelles de ce qu'on a eu au micro. Donc, on sera vraiment content de pouvoir partager, tu vois, les effets que ces petites actions, ces petites choses vont avoir dans votre quotidien. En tout cas, belle continuation à vous deux. Et puis, merci à tous pour votre écoute, votre fidélité. N'hésitez pas à aller nous mettre des étoiles, un petit avis sur Apple Podcasts pour nous aider à grandir encore et puis à pouvoir rayonner encore davantage. Merci à tous et à très bientôt.

  • Speaker #0

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #1

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

Description

Aujourd'hui, nous recevons Diane 47 ans, mariée depuis 21 ans et maman de trois enfants de 16, 13 et 10 ans.

Leurs premières années de mariage ont été heureuses, ils faisaient équipe de façon naturelle. Puis, l'arrivée des enfants, les changements professionnels ont progressivement modifié leur relation, les amenant davantage à être l'un contre l'autre que l'un avec l'autre. 

De nombreux sujets peuvent être source de compétition et d'affrontements, laissant peu de place aux échanges et aux partages.

Comment réintroduire dans son couple l'esprit d'équipe ? Telle est la question de ce nouvel épisode d'Au Cœur du Couple.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous êtes ici, c'est que vous avez la volonté de prendre soin de votre couple, que vous avez envie d'une relation épanouissante, dénue de tensions quotidiennes et sur laquelle vous pouvez vous appuyer. Alors après l'écoute de cet épisode, filez découvrir Save Your Love Date, des outils de communication pour vous accompagner tout au long de votre vie à deux. Envie de vous engager sereinement et durablement ? Envie de donner à votre amour une nouvelle énergie ? Envie de vivre de vrais moments de qualité à deux ? Les rendez-vous Save Your Love Date. sont faits pour vous. À découvrir sur saveyourlovedate.fr Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Soazie Castelnerac, créatrice du concept Save Your Lovedate.

  • Speaker #1

    Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous. sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.

  • Speaker #0

    Nous sommes heureux d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode, nous recevons Diane, 47 ans, mariée depuis 21 ans et maman de 3 enfants, de 16, 13 et 10 ans. Leurs premières années de mariage ont été heureuses, ils faisaient équipe de façon naturelle. L'arrivée des enfants, les changements professionnels ont progressivement modifié leurs rapports, les amenant davantage à être l'un contre l'autre que l'un avec l'autre. De nombreux sujets peuvent être source de compétition et d'affrontements, laissant peu de place aux échanges et au partage. Comment réintroduire dans son couple l'esprit d'équipe ? Telle est la question de ce nouvel épisode d'Au cœur du couple.

  • Speaker #0

    Alors bonjour, bienvenue à tous sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, on a à notre micro Diane. Bonjour Diane.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue.

  • Speaker #2

    Merci de m'accueillir.

  • Speaker #0

    C'est un plaisir. Alors écoute, on va rentrer tout de suite dans le vif du sujet. On va faire connaissance avec toi. Est-ce que tu peux, en quelques mots, nous dire qui tu es et ce qui t'amène à nous ?

  • Speaker #2

    Alors j'ai 47 ans, je suis mariée depuis 21 ans, mon mari a 48 ans, nous vivons dans les Hauts-de-France et nous avons trois enfants de 16 ans, 13 ans et 10 ans. Mon mari travaille beaucoup dans une société de service et moi après une reconversion professionnelle, je travaille dans le milieu paramédical. Et ce qui m'amène à contacter au cœur du couple, c'est une problématique. que sur notre équipe de couple qui justement ne fait pas équipe avec un conjoint qui pour moi est plutôt dans la team compète plutôt que dans une équipe de couple. Et ça me pose vraiment souci. Je ne sais pas trop comment passer à l'autre braquet.

  • Speaker #0

    On espère pouvoir t'aider. C'est vrai que c'est une problématique qu'on a souvent rencontrée dans les appels à témoins qu'on peut lancer avec parfois des personnes qui ne voulaient pas forcément témoigner. Donc écoute, on est ravis que toi, Tu es acceptée parce que je pense que ça va parler à beaucoup ce que tu vis. Est-ce que déjà, tu peux nous dresser un portrait de ton couple ?

  • Speaker #2

    Alors, nous nous sommes rencontrées assez jeunes. Moi, j'avais 21 ans, lui 22 ans. Pendant nos études supérieures, on s'est fiancées à 24 ans, mariées à 26 ans. Et nous avons vécu ensemble sans enfants pendant 7-8 ans à peu près, dans une vie de couple. assez fusionnel et assez autarcique puisqu'on était dans des petites villes de province sans forcément de famille à côté ni d'amis de notre âge donc on était vraiment beaucoup ensemble on partageait vraiment tout au quotidien on faisait vraiment tout à deux sans se poser vraiment la question de manière assez naturelle et puis ensuite à la naissance de notre fille aînée la répartition des tâches elle s'est un petit peu peu inversé, c'est un petit peu changé, notamment dans le quotidien. Et puis ensuite, c'est vrai que mon mari a régulièrement changé de région pour son travail, que je l'ai toujours soutenu dans ses changements professionnels et dans ses mobilités. Là, j'avais l'impression justement de faire équipe et de, moi justement, de me mettre un petit peu plus en sommeil, de démissionner à chaque fois, de me repositionner pour pouvoir le suivre. Et puis, deuxièmement, enfant, troisième enfant, et avec ces naissances, et puis avec ces changements de lieu, c'est vrai que j'ai toujours considéré qu'au début je devais... lui donner le maximum de temps pour qu'il puisse s'investir professionnellement pour réussir ses prises de fonction et me mettre un petit peu en retrait pour ensuite pouvoir essayer de retrouver un équilibre peut-être entre nous. Et j'ai le sentiment que cet équilibre ne revenait pas. Et cet esprit un petit peu de ne pas forcément faire équipe, je trouve que ça s'est accentué avec les enfants et l'âge grandissant aussi des enfants.

  • Speaker #0

    Donc, tu as le sentiment que vous êtes passée d'un couple qui faisait, comme tu dis, équipe, où vous étiez l'un avec l'autre, l'un pour l'autre, à un couple qui maintenant est un peu plus en mode l'un contre l'autre ?

  • Speaker #2

    Oui, exactement. C'est tout à fait ça. C'est plutôt un peu compter les points. J'ai fait ci, toi tu as fait ça. Ah oui, mais la dernière fois, c'est moi qui l'ai fait. Enfin, oui, effectivement, c'est plutôt le ping-pong.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner... Un ou deux exemples dans votre quotidien, de là où tu ressens ça, ce mode de compétition, comme tu dis.

  • Speaker #2

    Alors, je le ressens déjà au niveau du vocabulaire, du vocable employé. Donc, c'est son mariage, sa maison, sa voiture. Mais c'est mon fils quand il n'écoute pas, c'est ma fille quand elle ne range pas sa chambre. Et ce n'est pas nos enfants, notre maison. Je le ressens aussi quand... sur par exemple un repas ou un dîner on met un petit peu en compétition la réussite des plats entre les uns et les autres quand on parle aussi parfois de nos études à nos enfants il met en avant son bac scientifique alors que moi j'ai fait un bac ES et donc c'est forcément moins bien, même si j'ai eu la mention et pas lui donc voilà c'est des petites choses comme ça qui peuvent titiller alors qu'on peut aussi Merci. sur le ton de l'humour, sauf que c'est tellement fréquent et c'est tellement pour tous les sujets que je n'arrive pas à prendre de recul sur ce qui est dit.

  • Speaker #0

    Et ça, tu arrives à lui exprimer ce que tu ressens par rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr, je lui ai déjà dit plusieurs fois. Et dans ces cas-là, il me rétorque que c'était de l'humour et que je n'ai pas d'humour, ou alors que j'ai un besoin de reconnaissance c'est que j'ai le sentiment que le problème vient de moi dans ces cas-là qu'il ne se questionne pas il ne se repositionne pas pour dire peut-être qu'effectivement c'était maladroit ou là je me désolidarise de ma femme et

  • Speaker #0

    quand tu exprimes ça ce que tu ressens, tu le fais dans un moment sur le vif, dans un moment un peu d'énervement, d'agacement ou est-ce que c'est déjà une conversation, un sujet que vous avez tous les deux abordé de façon apaisée ... autour d'un vrai moment où vous n'avez parlé que ça, où tu as pris le temps de dire ce que tu ressentais, où tu as pu donner des exemples. Est-ce que vraiment vous avez eu un vrai temps d'échange ou c'est juste en mode comme ça sur le vif et peut-être un peu conflictuel ?

  • Speaker #2

    Alors c'est vrai que c'est beaucoup sur le vif, je reconnais. C'est beaucoup à chaud. Je suis beaucoup dans l'action-réaction. Cependant, j'ai quand même eu des moments où j'ai pu le dire aussi de manière apaisée, en revenant sur des situations et des exemples très différents. très précis, mais c'est resté un peu l'être morte, où justement, il me reproche de me dire, ben voilà, si tu te mets à compter, moi aussi je peux compter ci, je peux compter ça. Donc j'ai pas vraiment, même à froid, j'ai pas vraiment trouvé d'écho à cette discussion, à ce que je faisais.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    tu te sens pas comprise.

  • Speaker #2

    Exactement, ouais, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et quand il te dit, tu as un besoin de reconnaissance, c'est pour ça que tu prends mal ça, qu'est-ce que... Qu'est-ce que ça t'évoque ? Est-ce que tu penses qu'effectivement, alors on a tous un besoin de reconnaissance, mais est-ce que toi, tu penses que tu as un besoin un peu plus fort, un peu plus exacerbé, par exemple ? Est-ce que ça te parle quand il te dit ça ?

  • Speaker #2

    Alors oui, c'est vrai que ça me parle. C'est vrai que je pense qu'effectivement, j'ai aussi un besoin de reconnaissance. C'est certain. Surtout que j'ai eu le sentiment vraiment d'avoir fait beaucoup d'efforts, comme je le disais. J'ai vraiment eu le sentiment de m'être beaucoup adaptée, de m'être mise en retrait parce que voilà je je considérer que, par exemple, sa carrière, parce qu'il ne faut pas se leurrer, même si on a le même diplôme entre un homme et une femme, les carrières, malheureusement, aujourd'hui, ne sont pas encore tout à fait identiques et les niveaux de salaire non plus. Et donc, du coup, j'ai vraiment eu le sentiment d'avoir fait ces efforts. Donc, oui, j'attends forcément de la reconnaissance ou, en tout cas, ce n'est pas de la reconnaissance, du soutien, d'être simplement soutenue. Et quand c'est à mon tour d'avoir besoin, ce qui a été le cas quand j'ai fait ma... je me suis reconvertie professionnellement, j'aurais aimé qu'effectivement, il soit là aussi pour faire équipe et qu'il me soutienne par une plus grande disponibilité, une prise en charge du quotidien plus forte, puisque lui n'a pas du tout changé son rythme de vie ni son rythme de travail.

  • Speaker #0

    alors que toi tu avais davantage besoin qu'il soit présent et qu'il s'investisse est-ce que c'est des choses que tu exprimes est-ce que tu lui dis ce dont tu as besoin là où tu l'attends est-ce que tu vois c'est des conversations que vous avez dire ben voilà là le rythme de rien que pour la semaine à venir j'ai une semaine chargée est-ce que je peux te demander ça est-ce que là c'est possible pour toi de te libérer est-ce que c'est quelque chose que tu exprimes ou tu as tendance à te dire il doit le deviner ça doit venir de lui on est un couple il me connait il doit ressentir il doit comprendre sans que j'ai besoin de lui dire De quel côté tu te places ?

  • Speaker #2

    Alors, j'ai procédé par... En fait, j'ai vécu les deux périodes. Effectivement, il y a une période, j'étais dans cette phase-là où je considérais qu'il devait savoir. Parce qu'effectivement, on est ensemble depuis longtemps, on se connaît bien et que ça me paraissait tellement naturel et tellement... Enfin, voilà, naturel, quoi. Et en fait, j'ai compris qu'on n'était pas câblés pareils. Et donc là, effectivement, je me suis dit, il faut lui dire, quoi. Et quand je lui dis... Il me dit « mais attends, tu me demandes trop de choses là » . Et puis il pense que c'est tout, tout de suite. En fait, non, ce n'est pas tout, tout de suite, mais je vais lui déposer ce dont j'ai besoin. Et je le sens un peu acculé, j'ai l'impression que c'est trop. Alors j'ai adopté aussi une autre technique, j'essaie de faire des plannings, d'avoir une rencontre le dimanche, on regarde la semaine à venir, on se prend les agendas. Je sais qu'il procrastine toujours, il redoute ce moment-là parce que c'est le blues du dimanche soir et qu'il n'a pas envie, etc. Pour moi, c'est capital pour pouvoir nous organiser. Et c'est comme ça que, par exemple, j'arrive à lui caser de temps en temps une conduite pour l'un des trois enfants. Mais c'est toujours moi qui vais à la charge, c'est moi qui porte le sujet. Et il y a des fois, j'ai l'impression de tout porter, de tout traîner. C'est vrai aussi pour l'organisation des vacances, typiquement. où là aussi, on ne fait pas du tout équipe, notamment pour des vacances d'hiver. Il a fallu pendant des années et des années que je me batte pour les organiser. Déjà, décrocher la date des vacances qu'il allait poser, c'était tout un show. Ensuite, les réservations. Et au final, tout le monde était content. Mais il fallait que je me batte et que je porte ça. Et c'est vrai qu'il y a des fois, c'est démoralisant.

  • Speaker #0

    Démoralisant, oui. Oui, tu ne te sens pas... C'est ça, aujourd'hui, tu n'as pas l'impression que vous faites équipe et qu'il est là pour t'aider, pour mettre en place les projets, pour... Peut-être qu'il a un côté un peu, dans ce que tu sembles dire, en tout cas, un peu personnel dans sa façon de vivre. Oui,

  • Speaker #2

    je pense qu'il est tellement aussi... Alors, je ne sais pas si c'est la cause ou si c'est l'excuse, mais je pense qu'il est tellement focus aussi sur son travail, qu'il prend une part de sa vie très, très importante. Et à la fois en termes de pression et en temps aussi matériel, que j'ai le sentiment qu'il n'est plus disponible pour autre chose. Et du coup, non plus pour nous et pour faire équipe, pour qu'on puisse organiser et notre vie de famille et notre vie à deux.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as essayé de mettre des choses en place pour ça, pour améliorer ? Donc, tu nous as dit qu'effectivement... Tu avais fait la méthode où il est censé deviner, puis tu t'es dit non, je vais essayer de parler. Tu mets en place le dimanche soir ce planning. Est-ce qu'il y a d'autres choses, peut-être un peu plus de fond ?

  • Speaker #2

    Oui, alors dans notre parcours de vie à deux, on a participé à des rendez-vous de couple qui s'appellent Alpha Couple et qui sont organisés à raison de huit soirées avec une thématique par soirée. Donc, il a par contre volontiers accepté Merci. de se prêter à l'exercice. Et c'est vrai que c'était peu de temps après la naissance de notre troisième, puisqu'effectivement, avec l'expérience des deux aînés, je ne voulais pas revivre un peu le même schéma. Et donc ça, c'était plutôt un temps partagé ensemble, agréable. Mais je dirais qu'après, la difficulté, c'est que le soufflet est retombé. C'est que ça ne s'est pas concrétisé. Alors peut-être aussi de mon fait, je ne sais pas. et puis voilà puis récemment j'ai j'ai J'ai acheté un cahier de SILD sur le return date.

  • Speaker #0

    Oui, le rendez-vous spécial pour la rentrée.

  • Speaker #2

    Le rendez-vous spécial pour la rentrée, voilà, exactement. Je trouvais que c'était une superbe idée. Et donc, pendant les vacances, on a fait la partie bilan. Et je m'étais dit qu'elle a rentré après la partie projection et organisation.

  • Speaker #0

    Tu t'intéressais davantage.

  • Speaker #2

    Je m'intéressais davantage, exactement. Et puis, pour ne pas subir ces rentrées. Et puis finalement, en cette deuxième partie, on n'a jamais réussi à la caler, parce que là encore, il faut que je me batte pour trouver une date, parce que le samedi, c'est les conduites, l'organisation, et parce que le dimanche, il retravaille à nouveau pour préparer sa semaine professionnelle.

  • Speaker #0

    Donc vous n'avez pas beaucoup de temps à deux ? Non. Vous n'avez plus beaucoup ? Non. De temps vraiment de couple ? Oui, exactement. Ce que vous avez beaucoup connu au début quand vous étiez que tous les deux ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ça, c'est plus dans votre vie d'aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Et c'est plutôt des temps de logistique, et c'est des temps de logistique où en fait on n'est même pas à l'unisson. Oui,

  • Speaker #0

    en plus.

  • Speaker #2

    En plus, oui.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, oui, encore vous auriez cette complicité, vous feriez équipe dans ces moments-là, ça serait productif pour le couple, mais en plus c'est… des moments où toi, tu ne te sens pas entendu. Lui, il se sent acculé par ce que tu peux lui demander. Donc, effectivement, ce n'est pas…

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Eh bien, ça me paraît très intéressant comme situation. Et je pense que Marie-Lise est inspirée. Elle a beaucoup noté quand tu nous as parlé. Donc, c'est prometteur. Donc, voilà, Marie-Lise, je te passe la parole.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Diane pour ton retour et la précision de tes propos. Merci beaucoup. Pendant que je t'écoutais, je réfléchissais à ce que tu disais. Je vais juste axer mon retour en deux parties, une analyse plus ou moins fine qui sont plus des hypothèses un peu sur peut-être le pourquoi du comment, si ça peut t'amener à réfléchir. Et après, une autre petite partie peut-être sur des outils ou peut-être des choses que vous pourriez mettre en place, des idées qui me sont venues à l'esprit. Dans la réflexion que j'avais, j'avais dans l'idée aussi souvent, quand il y a des compétitions un peu comme ça qui se mettent en place, c'est un peu justement, c'est ça, on est l'un contre l'autre, il y a une forme de guerre qui se met en place. Et parfois, ça peut être des rancunes ou une culpabilité ou des choses qui se sont passées qui n'ont pas été un peu digérées. Et comme si on refaisait payer un peu à l'autre à chaque fois, parce qu'on ne s'est jamais vraiment dit. C'était des petites choses du quotidien. Puis en fait, ça s'accumule, ça s'accumule. Soit parce que, comme tu l'as dit, il peut y avoir de la reconnaissance, on ne s'est pas senti reconnu, mais peut-être l'un comme l'autre à une période de la vie. Ou peut-être qu'on aurait eu besoin de plus de quelque chose à un moment. En tout cas, ça peut aussi expliquer parfois cette mise en place de combats au quotidien. Il y avait d'autres choses qui pouvaient aussi expliquer ça. Donc le besoin un peu de reconnaissance des deux partenaires, ça peut être lié à un manque d'estime parfois. Comme si aussi, on avait besoin de briller au détriment de l'autre. Et ça, c'est quelque chose que j'observe dans les familles, qu'on peut apprendre aussi un peu sous une forme d'héritage familial, mais comme si pour exister, c'est forcément au détriment de l'autre. Comme si on ne savait pas exister pour soi, parce que soit on n'a pas une estime de soi assez solide, ou parce qu'on n'arrive pas à apprécier la valeur que l'on a. Mais avec cette idée qu'on n'existe que si on est dans la comparaison vis-à-vis de l'autre et qu'on est mieux que quelqu'un. Donc en fait, son moyen peut-être de dire, quand même, je suis un bon père ou je suis un bon mari, c'est parce que là, j'ai fait mieux que toi. Alors qu'il peut juste être bon dans son domaine. Donc ça, je trouve ça hyper intéressant parce que c'est quelque chose aussi, ça peut, toi, t'indiquer aussi en tant qu'épouse, mais aussi en tant que maman, quelle image aussi on donne aux enfants. Parfois, on peut le voir avec des enfants qui ont tendance à comparer, dire t'as fait mieux que ta sœur et tout ça. Et je pense que c'est vraiment quelque chose à pouvoir bannir. Comment on peut mettre en avant ses fiertés, ses plaisirs, sans que ce soit forcément dans une... comparaison vis-à-vis de l'autre, ou d'un système, ou d'un copain, ou d'un collègue, avec cette idée toujours de compétition, mais ça peut être quelque chose qu'il a appris aussi dans son travail, je ne sais pas quelle est l'organisation de son travail, mais ça peut être quelque chose qui se développe aussi dans la sphère professionnelle. Et ça, tu en as parlé avant en aparté, mais tu as parlé aussi parfois comment avec vos enfants, ils peuvent faire groupe, un peu, mais contre. Dans ma formation en systémie, on appelle ça faire des coalitions. Et en fait... À l'inverse d'une alliance où on va s'unir face à une épreuve pour affronter une épreuve ensemble, où là on fait équipe, une coalition c'est qu'on s'unit contre quelqu'un. Et c'est pareil, il y a des systèmes familiaux où en fait on arrive à s'entendre et à s'unir que quand on fait des coalitions, ça veut dire quand on s'unit contre quelqu'un. Et ça, ça peut être aussi un apprentissage qu'il a peut-être dans sa famille ou dans sa façon de faire, je n'en sais rien, à la sphère professionnelle ou autre, mais qu'on est unis que quand on est contre quelqu'un. Donc ça, c'est juste des pistes, des hypothèses que je donne aux auditeurs pour analyser, pour faire des hypothèses de réflexion. Mais peut-être aussi comment on peut, toi, déconstruire ça ou ne pas rentrer dans le jeu, tout simplement. En fait, dans les outils que je vais pouvoir te donner, ça va être de ça, de ne pas rentrer dans le jeu, en fait. Par exemple, là, par rapport aux coalitions contre quelqu'un, ça va être comment laisser glisser. Si, par exemple, même si ce n'est pas facile... Mais si on alimente, par exemple, un effet de guerre, de « Ah ben les garçons, ils sont mieux que les filles » , et qu'on dit « Mais n'importe quoi, c'est pas vrai » , on alimente cette coalition qui est contre, et on alimente que c'est comme ça qu'on fonctionne. Qu'on fonctionne quand on est unis les uns contre les autres, qu'on peut se rapprocher quand on est les uns contre les autres. Donc ça, c'était une idée déjà par rapport à ça. On a pas mal parlé là des petites remarques au quotidien de compétition. Moi, je pense que c'est important, même sans que ça parte en débat en fait, pareil, mais que ça puisse être juste dit, même si c'est à chaud, même l'exemple qu'on peut donner aux enfants, mais qu'on ne laisse pas passer quelque chose qui fait mal au cœur à quelqu'un en fait. S'il te fait des remarques blessantes, juste pouvoir dire... Ça me met mal à l'aise ce que tu dis là, que mon plat est meilleur que le tien, ça me met mal à l'aise. Juste pouvoir dire ça et te dire, ah mais t'as pas d'humour, peut-être que c'est ça, mais juste ça me met mal à l'aise. Et sans rentrer plus loin, mais juste que ça puisse être entendu en fait. Vous pouvez en revenir à froid après sur ça, mais le souci c'est que je pense que là, le profil que tu décris de ton mari... à voir quel outil on va pouvoir mettre en place. Mais je pense que trop de discussion, ça tue la discussion pour lui. Ce n'est pas quelqu'un qui est propre à trop parler. Donc, je me suis déjà injectée une petite phrase courte qu'on puisse dire juste, ça me met mal à l'aise, ça s'arrête là, juste qu'on puisse entendre qu'on ne reste pas avec quelque chose qui nous met mal à l'aise. Et après, moi, ce qui me... On a beaucoup parlé du fait de faire équipe. Comment, dans votre couple, progressivement, ça n'a pas été rediscuté, remis en place ? Il y avait une équipe très soudée où vous faisiez vraiment tout ensemble et c'était assez naturel. Avec cette idée justement à l'arrivée des enfants, ça va continuer naturellement. Et au final, progressivement, votre couple s'est un peu effrité sur la fonction d'équipe. Je ne sais pas si c'est très correct dit comme ça, mais dans cette idée que vous avez perdu ces compétences-là. En tout cas, ou plutôt au-delà de les perdre, peut-être que vous ne les avez plus développées et utilisées. Ça, je pense que c'est... Il ne faut pas viser trop haut tout de suite, dans le sens où ça n'a pas été requestionné étape par étape, et il y a eu tellement de changements. Et peut-être que j'ai pu dire au début des frustrations qui se sont mises en place, qu'on ne peut pas rechanger radicalement un mode de fonctionnement qui a été mis en place durant plusieurs années. Donc peut-être voir sur quel point vous pourriez refaire équipe. Mais j'entends aussi que vous avez très peu de temps. Mais je pense, après c'est des propositions, mais par rapport à ton mari, ce que tu peux en dire et comment ça peut vite être électrique, je pense qu'il vaut mieux faire la proposition d'une expérience à vivre ensemble plutôt que de lancer tout de suite une discussion. Plutôt de lancer quelque chose, de rentrer par la sphère positive. Écoute, c'est vraiment difficile pour moi où j'ai vraiment envie de repasser du temps avec toi, qu'on puisse sentir qu'on fait équipe à la fois dans les choses désagréables du quotidien, mais aussi dans les choses plaisantes, sans forcément dire on dysfonctionne, tout ça. Il faut vraiment qu'on retrouve quelque chose, parce que c'est important pour moi qu'on puisse se retrouver en tant que couple, en tant qu'équipe. Qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Et lui faire au moins trois propositions. Ce que je pensais pour faire, pour lancer les choses, c'est que tu dis qu'il est très occupé par son travail. Je ne sais pas si c'est viable ou non, tu nous diras, mais est-ce que même échanger par lui sur son temps de travail, où il est peut-être un peu en mode machine à ce moment-là, sur des choses concrètes, ça pourrait fonctionner ? Même par exemple de lui faire un listing. Je ne sais pas, là je pense à des choses qu'on pourrait refaire ensemble. Proposition 1, c'est ça, avec un mail un peu humoristique, mais c'est de changer les voies de communication. Très cher, je ne sais pas, vous pouvez l'appeler par son nom à son poste, en faisant de l'humour. Je vous prie de me répondre dans les plus brefs délais ou après votre réunion immensément importante. Mais vu que le travail est une sphère importante, peut-être que quand il est en version un peu travail, ce sera peut-être plus fluide pour lui de répondre. Donc ça peut être aussi une idée. Mais de réfléchir peut-être à trois propositions qui peuvent être faites, peut-être par exemple deux mardis par mois, tu vas le chercher à la sortie du travail s'il est très pris, et vous faites quelque chose tous les deux, commencez par des petites choses qui ne prennent pas trop de temps, mais au moins déjà pouvoir avoir la sensation de pouvoir vous retrouver et pouvoir formuler à haute voix aussi, là on a pu créer un nouveau projet, monter quelque chose ensemble, que vous puissiez progressivement juste remettre en valeur vos compétences d'équipe. Pourquoi pas même rediscuter sur, amener dans la discussion sur ce qui fait que vous faisiez équipe avant, pour pouvoir vous remémorer vos compétences quand vous étiez plus jeunes. En tout cas, parce qu'elles font toujours partie de votre couple, même si ça s'est transformé et que vous les avez pu autant appeler, mais peut-être refaire appel à ça. Mais je pense pouvoir faire des expériences positives avant de relancer une discussion. Ce serait plutôt l'étape 1, faire l'expérience, pour le vivre, on va dire, dans votre corps. Et après, dans l'étape 2, plutôt relancer une discussion. Et là, je pense que pareil pour la discussion, ça peut être un passage par mail de dire, écoute, c'est un peu compliqué pour moi. J'ai su gérer peut-être la charge mentale de l'organisation avec ton travail pendant des années, mais en ce moment, c'est trop compliqué. Je te fais des propositions. Est-ce qu'on prend une femme de ménage un peu plus de temps par semaine pour que je puisse, moi... me libérer, être plus apaisée. Je vois même, il y a des endroits, ils font du batch cooking à domicile. J'essaie de trouver chez moi, mais je n'ai pas trouvé. Mais pour la semaine, pour alléger le quotidien et de dire, qu'est-ce que tu penses de ces trois propositions ? Mais là, vraiment, moi, j'en suis à une étape de ma vie. Et puis, le tourner à l'humour aussi. Et puis, qu'il est juste à répondre par mail. Oui, bonne idée, ça, je valide. Et glisser à la fin. Comme ça, on aura plus de temps pour discuter de trucs sympas ou faire un dîner à deux un soir dans la semaine, comme j'aurais plus cette contrainte-là. Donc ça, ça peut être une espèce d'étape 2 sur comment l'impliquer aussi dans les choix organisationnels.

  • Speaker #0

    L'autre chose auquel je pensais, ça peut être plus tard, ça demandera plus de réflexion, peut-être une étape 3, comme je parlais peut-être des... Tu sais, qu'il y a quelque chose qui n'a pas été digéré, peut-être, ou des non-reconnaissances, ou des sentiments de culpabilité, c'est un travail qui peut être fait en amont, justement, par échange de mail aussi, ça peut être possible, mais de l'inviter, vous inviter chacun de votre côté à noter les 10 étapes importantes de votre histoire d'amour. que ce soit du début à la fin, et pareil pour lui. « Quelles sont pour toi les dix étapes importantes de notre histoire d'amour ? » Donc ça, quand vous aurez déjà fait l'expérience qu'on pourrait faire de nouveau équipe, pourquoi pas lancer ça ? « C'est notre travail de la semaine. » Vous lui envoyez le mail le lundi et dire « Vendredi, on s'échange nos dix étapes. » Et après, ça peut être l'occasion, lors d'un dîner, de dire « Écoute, à nous deux, maintenant, il faut qu'on trouve nos dix étapes sur les dix qu'on a chacun énoncées, mais qui font sens pour nous deux. » et là de faire une liste commune. Donc là, vous faites équipe pour noter. ensemble les dix étapes communes de votre vie qui ont été importantes. Et là, vous échangez chacun sur qu'est-ce qui fait que pour toi elle est importante cette étape ? C'était une étape facile, difficile, compliquée ? Qu'est-ce qu'elle t'a coûté ? Qu'est-ce qu'elle t'a apporté ? Et de pouvoir plutôt échanger parce que ça peut aussi, parfois, tu parlais des groupes alpha ou des carnets qui l'avaient plus de mal, c'est quelque chose qui peut être fait même sans support. C'est des questions simples qu'on a en tête, parce que ça peut peut-être aussi le couper, d'avoir un support, de retourner sur quelque chose de plus Et... je vais pas dire scolaire, mais liées un peu au travail. Donc ça peut être des choses qui peuvent être en fil conducteur au début dans la semaine, où chacun y pense, puis après lors d'un dîner, bah ouais. Puis souvent en plus, il y a souvent des étapes pour les couples avec qui je les fais en thérapie, il y a des étapes à la fois agréables, que c'est agréable de se souvenir aussi de certains moments, donc ça ramène du bonheur et ça ramène du lien. Puis c'est l'occasion aussi souvent de ramener des étapes plus difficiles. Et je pense notamment à ce que ça t'a coûté tous ces déménagements, et peut-être de pouvoir l'énoncer à ce moment-là, de pouvoir dire ben Ça a été coûteux pour moi, mais aussi je l'ai fait avec plaisir parce que je pense que c'est ce qui était bon pour nous, pour notre famille. Et je trouve qu'on a fait équipe à ce moment-là. De pouvoir aussi remettre du sens, de dire « oui, ça m'a coûté, peut-être que j'aurais aimé, je ne sais pas si tu l'as vu que ça m'a coûté en fait. » Et peut-être que parfois, ça me travaille. Je ne sais pas, vous trouverez tous les deux vos mots pour dire ce que vous ressentez, mais voilà l'occasion de pouvoir verbaliser par rapport à ça. Autre chose en quelle je pensais, de pouvoir aussi réussir à s'engager pour toi quand il fait quelque chose, même si ce n'est pas fait, de pouvoir, un peu comme je disais, le laisser glisser et que s'il a dit qu'il le faisait ou que ça, il le prenait, ou si tu as dit ça, que toi, ce soir, en tous les cas, cette semaine, par exemple, je ne sais pas, cette semaine, tu ne ferais pas la cuisine, trois heures dans la semaine parce que là, pourtant, on ne peut plus, de pouvoir t'y tenir aussi dans les engagements que tu prends. Parfois, là, moi, je vois beaucoup ça avec les couples que je vois. Les femmes disent des choses, enfin je dis les femmes parce que souvent ça aide quand plus la charge ménagère, mais bon bah là je vais arrêter, elles râlent beaucoup, elles expriment leur mécontentement, mais dans les faits elles le font toujours quand même. Et en fait c'est aussi le modèle que l'autre apprend, il dit bon de toute façon, quoi qu'il se passe, au pire elle râlera beaucoup, même pour les enfants en fait, ça leur apprend tel modèle que bah maman elle peut râler, ou papa il peut râler, mais au final il dit toujours oui. Par exemple il dit qu'on va être punis, mais au final il dit toujours oui. Donc, pouvoir aussi s'y tenir dans les engagements, en fait. Voilà à peu près à quoi je pensais. Bon, c'est parti un petit peu dans tous les sens avec quelques étapes clés, mais voilà, j'espère qu'il y aura des choses qui t'auront parlé, en tout cas.

  • Speaker #1

    Et moi, j'ai pensé à quelque chose, Diane, aussi, en t'écoutant tout à l'heure, c'est réfléchir à la place du merci dans votre couple. Est-ce que vous avez l'habitude de vous dire merci pour les petites choses du quotidien, comme pour les grandes choses, tu vois ? Par exemple, tu le dis, tous ces déménagements que tu as faits pour lui, ces concessions que tu as faites dans ta vie professionnelle, est-ce qu'à ce moment-là, il a pris le temps de te dire merci ? Lui, l'investissement qu'il met dans son travail et qui peut-être pour votre foyer du coup est source de revenus, vous permet d'avoir un cadre de vie agréable. Est-ce qu'il y a eu des merci posés ? Merci pour… Je vois que tu consacres beaucoup de temps, beaucoup d'énergie dans ton travail. Eh bien, merci parce que je sais ce que c'est du coup pour nous. ce que ça nous apporte. Donc ça, c'est pour des grandes choses, mais aussi pour les petites choses. Merci d'avoir fait les courses. Merci d'avoir pris le temps de préparer le dîner. Merci d'être passé. Je devais... C'est moi qui devais passer. Prendre notre fils à la sortie, j'ai pas pu, merci de l'avoir fait. C'est vraiment des merci que l'on pose dans un contexte solennel, et puis les petits merci de la vie quotidienne. Et moi je trouve que, en t'entendant, je pense que c'est quelque chose qui pourrait être remis en place. Donc peut-être qu'il va être surpris si toi, tu vois, dès demain, tu le fais. Il va dire tiens c'est bizarre, pourquoi est-ce qu'elle me dit merci pour ça ? Mais qu'il va en fait trouver que c'est agréable. Et puis que du coup, ça va lui apprendre à en faire autant et que toi, ça va t'aider en fait. Puisque tu le disais, on en parlait un peu de ce manque de reconnaissance et ce besoin de reconnaissance. On le redit qu'on a tous. Mais c'est un tout petit mot, c'est cinq lettres, mais bien utilisé, bien placé. Et souvent, ça a un effet incroyable en fait. Donc voilà, moi, c'était un peu l'idée que j'ai eue, entre autres, en t'écoutant. Et puis, bien évidemment, je pense que Marie-Lise l'a très bien dit et appuyé là-dessus. ce besoin, je pense, que vous avez. de refaire vivre votre couple, de retrouver cette entité qu'est votre couple. Vraiment, de vous replacer comme ça, ce que vous avez connu pendant longtemps, ce que vous avez, a priori, aujourd'hui, un peu perdu et vraiment, reprendre cette conscience et redonner du temps à vous deux, à votre couple. Je pense que ça, et de tout ça, découlera évidemment beaucoup de choses pour l'organisation de votre vie quotidienne et le vécu de votre vie quotidienne. Alors, on a beaucoup parlé. Diane, maintenant, on voudrait que tu nous dises en quelques mots ce que tu ressens après tout ce qu'on a pu te dire.

  • Speaker #2

    Écoute, Sozik, pour faire écho à ce que tu viens de dire, déjà, merci. Merci beaucoup pour toutes ces pépites, effectivement. Je trouve que c'est tout à fait juste tout ce qui a été dit, que ce soit des étapes retracées par Marie-Lise et effectivement de... de renouer ce lien d'équipe, déjà en le vivant par le corps, ça m'a fait écho, avant d'être peut-être plus solennelle et plus conceptuelle, effectivement, de retracer un petit peu, d'avoir une relecture de l'histoire de notre couple avec ces dix étapes qui font appel à des souvenirs plutôt heureux et des moments où on a fait équipe. Et puis, c'est très, très juste, cette histoire de merci, je pense qu'elle est vraiment aussi une clé fondamentale Merci. effectivement dans notre quotidien on perd cette habitude là parce que tout paraît tellement naturel alors que ça ne l'est pas forcément la preuve en est et je pense qu'effectivement rien que ça c'est en tout cas ça paraît facile à mettre en place immédiatement voilà c'est ça et c'est vrai que c'est quelque chose je pense que enfin tous ces conseils là je pense que c'est des choses que je vais pouvoir essayer de tenter assez rapidement et assez facilement donc merci beaucoup

  • Speaker #1

    Merci à toi d'être venue te confier. Et vraiment, tu nous donnes des nouvelles. Je sais que tu es une fidèle sur nos comptes Instagram, Save Your Love Date et Au Coeur du Couple. Donc, vraiment, viens nous dire, parce que souvent, plus les auditeurs nous demandent après des nouvelles de ce qu'on a eu au micro. Donc, on sera vraiment content de pouvoir partager, tu vois, les effets que ces petites actions, ces petites choses vont avoir dans votre quotidien. En tout cas, belle continuation à vous deux. Et puis, merci à tous pour votre écoute, votre fidélité. N'hésitez pas à aller nous mettre des étoiles, un petit avis sur Apple Podcasts pour nous aider à grandir encore et puis à pouvoir rayonner encore davantage. Merci à tous et à très bientôt.

  • Speaker #0

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #1

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

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