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Au Coeur du Couple

#45 Sexualité : comment casser les schéma

#45 Sexualité : comment casser les schéma

36min |29/09/2022
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#45 Sexualité : comment casser les schéma

#45 Sexualité : comment casser les schéma

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Description

Nous recevons, pour cet épisode, Flavie Taisne, sexothérapeute, qui nous propose d'échanger ensemble sur toutes ces idées reçues avec lesquelles nous vivons notre sexualité. Quelles sont-elles ? D'où nous viennent-elles ? Pourquoi s'en détacher ?

Comment casser nos schémas afin de s'inventer et de vivre une sexualité qui nous ressemble, qui ressemble à notre couple et à aucun autre ? Autant de questions qui nous animent aujourd'hui !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous écoutez ce podcast, c'est que vous avez la volonté de cultiver et de faire grandir votre amour. Pour cela, nous avons l'outil idéal, les carnets Save Your Love Date. Une aventure de 12 rendez-vous que vous vivez en tête à tête pour partir à la découverte ou redécouverte de votre couple. Nous vous garantissons des discussions passionnantes et passionnées, des confidences émouvantes, des regards intenses, mais surtout, surtout, des lendemains qui chantent. Prêt à mettre de l'amour dans votre couple ? Découvrez le concept Savvy Love Date sur Save your love date.fr Bienvenue sur Au coeur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, créatrice du concept Save your love date. Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous. sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez. Nous sommes heureux d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple, on est ravis de vous retrouver avec aujourd'hui un épisode spécial à deux voix, puisque j'ai la joie de recevoir à nouveau Flavie Ten, qui est sexothérapeute, qui intervient régulièrement sur ce podcast, et avec laquelle nous avons choisi de faire un épisode que l'on a intitulé « Casser les schémas » . En fait, l'idée, c'est de parler avec vous de ces idées toutes faites. que l'on peut avoir sur nos relations sexuelles et sur la façon dont on peut s'en sortir, en sortir, pour s'inventer et vivre une sexualité qui nous ressemble et qui ressemble à notre couple, et non à des images ou des schémas que l'on voudrait nous imposer. C'est tout un programme de discussion. On va être là pour, avec Flavie, vous inspirer pour que vous puissiez, en couple, un peu aborder ce sujet, de la façon dont vous vivez cette sexualité et la façon dont vous pouvez inventer une sexualité qui vous ressemble. Bonjour Flavie.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Ravie de te retrouver, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Merci. Alors, j'ai présenté en quelques mots le thème qu'on a choisi de traiter ensemble. Est-ce qu'on peut tout d'abord se demander quelles sont ces idées reçues, ces idées toutes faites avec lesquelles on grandit et avec lesquelles on vit après, enfin on a tendance en tout cas à vivre notre vie sexuelle.

  • Speaker #1

    Alors, il y en a beaucoup, parce qu'on grandit en recevant tout un tas de messages de façon consciente ou inconsciente qui finissent par s'imprimer en nous et qui deviennent des références, des normes sur lesquelles on ne s'interroge même plus, surtout quand parfois c'est transmis un peu de façon à grande ampleur et où c'est une évidence pour tout le monde. Et on n'ose même plus remettre en question ces idées reçues. Et pourtant, de temps en temps, j'entends des choses, moi, en consultation, quand je pose la question toute simple, avec quelle vision de la sexualité vous avez grandi ? Il y a des idées reçues qui sont très fortes. Là, la première idée qui me vient, par exemple, et ça, je l'entends vraiment très fréquemment, c'est que les hommes ont des pulsions, c'est normal, ils ont un peu tendance à penser qu'à ça, voilà, alors que les femmes, limite, elles pourraient très bien s'en passer. et ça, moi je suis tellement... convaincu que la pulsion sexuelle elle est vraiment présente chez chaque personne sexuée, donc tous les hommes, toutes les femmes, c'est juste qu'à force de entendre ce genre de messages ou en développant une éducation très axée sur justement la réflexion et pas du tout axée sur le corps, on se coupe, les femmes finissent par se couper de leur pulsion sexuelle. Et c'est pour ça qu'on a pu déjà en parler à ce micro. Beaucoup de femmes se disent « moi, je n'ai pas de désir » . Et en fait, ce n'est pas forcément qu'il n'y ait pas de désir, c'est une pulsion qui vient vraiment du corps. C'est juste qu'à un moment donné, il y a tellement de couches qu'on n'y a plus accès. Et ça, quand on met le doigt dessus, c'est très libérateur de se dire « en fait, non, dans mon couple, c'est pas l'homme qui est porteurs et responsables de la pulsion sexuelle, ce qui serait d'ailleurs limitant, ça voudrait dire que ça pourrait le réduire à cette pulsion et même pour lui, ça vient le faire qu'il va se poser un regard sur lui qui n'est pas forcément très flatteur, très réducteur en tout cas, et puis... ça va lui donner l'impression que c'est toujours lui qui en demande et la femme va avoir l'impression de devoir toujours dire non. Cette idée, elle fait vraiment beaucoup de mal au sein des couples.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est une idée qui revient régulièrement dans tes consultations.

  • Speaker #1

    Oui, et puis je trouve qu'en plus, ça fait porter une responsabilité aussi parce que dire les hommes ont des pulsions, c'est normal, c'est une norme, c'est accepté, c'est OK. et ça vient en creux donner la responsabilité à la femme de soit pas éveiller la pulsion si elle n'est pas prête à assumer les conséquences soit être prête à assumer et donc ça la condamne à être soit dans un rôle d'allumeuse qui est censée assumer, soit dans un rôle de bonne soeur qui ne va pas forcément faire du bien à la visée sexuelle du couple et puis ça vient dire à l'homme bon ben voilà Toi, tu subis ce que tu vis dans ton corps, alors qu'en soi, la pulsion, même si elle est là et qu'elle est belle, elle peut ne pas être subie. Donc, en disant ça, on déresponsabilise l'homme et on fait peser, coller une étiquette sur la femme qui n'est pas non plus très valorisante non plus. C'est un peu perdant-perdant pour cette idée reçue.

  • Speaker #0

    Donc, première idée reçue. La deuxième, elle m'est venue quand on a échangé un peu ensemble. Pour moi, c'était celle de acte sexuel égale pénétration. Voilà, en fait, si tu n'as pas eu de pénétration, c'est qu'en fait, quelque part, tu n'as pas fait l'amour et que tu es passée à côté.

  • Speaker #1

    Oui, alors ça, c'est la définition de ce que c'est une vie, qu'est-ce que c'est la vie sexuelle. Ça, pour le coup, c'est des choses qu'on aborde très souvent parce que, justement, avec le métier que je fais, la plupart du temps, les gens se disent, alors, qu'est-ce que c'est un sexothérapeute ? Du coup, tu parles de la vie sexuelle des gens, etc. En fait, il faut vraiment dézoumer de ça. parce que la sexualité, qu'est-ce que c'est ? En fait, ça va venir interroger qu'est-ce que tu mets derrière ce terme-là, sexualité, relation sexuelle. La sexualité, c'est ce que je vis dans mon corps de personne sexuée, que ce soit au niveau de mes sensations, de mes émotions, de mes réflexions. Et après, il y a ce qui se vit dans la relation, en couple. Donc là, c'est deux personnes sexuées qui ont chacune une sexualité, qui se rencontrent et qui vont vouloir... partager quelque chose parce que vu qu'on a un corps et qu'on a des pulsions, un élan l'un vers l'autre, etc., ça va se manifester par une connexion physique. Et cette connexion physique, ça peut s'incarner de plein de manières différentes. Ça commence avec juste les gestes de tendresse, les caresses, les baisers, les câlins, et puis une forme de sensualité qui va Merci. notamment avec la nudité, etc., et entrer dans une intimité dans le couple. Mais du coup, à partir de quand tu fais vraiment démarrer la relation sexuelle, sachant que, je ne sais pas, être plein de désirs et sentir en soi quelque chose monter, même s'il n'y a pas d'acte sexuel avec une pénétration, avec... On est déjà dans quelque chose de l'ordre de la sexualité quand même, de la relation sexuelle, puisque... Il y a deux désirs qui se rencontrent. Donc, ça, c'est... Quelque part, c'est à interroger. Il n'y a pas de réponse de où est-ce que ça démarre, etc. C'est vraiment interroger qu'est-ce que je vis en moi, qu'est-ce qu'on vit dans notre couple à ce niveau-là, à partir de quand vraiment démarre le moment d'intimité qu'on peut appeler relation sexuelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pouvoir se dire dans son couple qu'est-ce que... Parce que je pense qu'il y a aussi une question de, tu vois, quand on n'a pas parlé au sein de son couple, tu vois, qu'on ne s'est pas mis d'accord, puisque chacun voit la chose comme ça, c'est de ne pas avoir une frustration de l'un ou de l'autre. L'un qui peut vraiment avoir vécu, tu vois, une nuit d'amour au top, alors même qu'il n'y a pas eu pénétration, et l'autre à être frustré en se disant, ben mince, en fait, on est passé à côté, il ou elle n'avait pas envie, voilà, et s'est loupé. Donc, pouvoir certainement au sein du couple, en parler et se dire, voilà, toi, si on vit un moment d'intimité, effectivement, avec de la tendresse, avec des caresses et sans pénétration, voilà, comment t'en ressors et voilà, comment est-ce que ça...

  • Speaker #1

    Mais ça commence même avec le dialogue. Tu vois, je vois des situations où, techniquement, entre guillemets, il n'y a pas de pénétration possible. Pour des raisons hétérisées, en fonction des périodes de vie, des traumatismes vécus, d'un problème physiologique, c'est des choses qui peuvent arriver. Est-ce que ça veut dire que ce couple est condamné à ne pas vivre d'intimité ? non, ce serait vraiment trop dommage mais du coup comment on va pouvoir faire vivre cette intimité et moi je crois que ça commence même dans le dialogue juste avec le fait de dire de partager le désir qu'on vit intérieurement même si physiquement on se sent pas capable de le vivre concrètement avec ce qu'on a l'habitude de mettre dans ce que c'est qu'une relation sexuelle mais déjà là il y a une intimité qui se crée juste en disant bah voilà j'ai tellement envie de toi, mais là, tout de suite, ce n'est pas possible. En revanche, me blottir contre toi, sentir tes mains sur mon corps ou te caresser, on peut déjà vivre quelque chose. Et en fait, du coup, c'est vraiment nécessaire d'avoir ces discussions-là parce que, comme tu dis, il peut y avoir un décalage entre les deux, entre où est-ce que moi j'ai l'impression. En effet, quand un couple va se dire qu'il ne se passe plus rien dans notre couple, qu'est-ce que ça veut dire plus rien ? Est-ce qu'il n'y a plus du tout de contact physique ? billets. plus de relations sexuelles avec pénétration ? Est-ce qu'il n'y a plus de tendresse ? Donc c'est important de... En fait, c'est vraiment même très utile pour affronter tout un tas de situations qui arrivent à beaucoup, beaucoup de couples, et justement pouvoir vivre quelque chose de beau, quelque chose de profond, quelque chose de joyeux, quelque chose d'intime, même s'il n'y a pas de pénétration.

  • Speaker #0

    Merci Flavie. Une troisième idée reçue, c'était sur cette idée de cadence. En fait, on est un couple. Ce qui va bien, on est complice si on fait souvent l'amour. Alors là, quand on dit souvent, c'est que derrière ça, on met quelque chose qu'on a trouvé dans la lecture d'un article, par exemple dans un magazine féminin, ou sur des potes avec qui on a parlé de ça. Et voilà, c'est deux, trois, quatre fois par semaine. C'est qu'on est un couple qui va bien. Si on fait moins que ça, deux, trois fois par mois, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas en nous. C'est qu'il y a un des deux qui n'a pas beaucoup de désir. Je trouve que ça, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup.

  • Speaker #1

    La fréquence, ça fait partie des sujets d'insatisfaction, des couples qui viennent en consultation. Alors, je viens un peu rebondir sur ce qu'on vient de dire précédemment. Ça dépend aussi de ce qu'on vit. Si on ne vit rien du tout, justement d'ailleurs, c'est souvent lié. Comme on ne se sent pas capable d'avoir une relation sexuelle avec pénétration, il ne va rien se passer. Parce que ça arrive, des moments de la vie. Et du coup, c'est perdant-perdant. alors que On peut aussi vivre, même si ce n'est pas pleinement satisfaisant, même si des moments d'intimité qui vont continuer d'entretenir la connexion physique, émotionnelle, etc. du couple. Après, oui, à quelle fréquence ? Qu'est-ce qu'on fait ? Et combien de fois par semaine, par mois, par an ? Alors déjà, ce côté donner un nombre, donner un chiffre, c'est des questions qu'on me pose souvent. À partir de combien de rapports, on peut dire que c'est bien, etc. il n'y a pas de... il n'y a pas de bonne réponse à cette question, c'est qu'est-ce qui vous convient à vous à partir du moment où il y a une frustration prolongée, ça mérite de s'interroger, ça mérite de discuter, ça mérite même parfois de consulter. Après, quand il n'y a plus de clients, sur une période très prolongée, de plusieurs mois, voire plusieurs années, s'il n'y a même pas d'intimité, s'il n'y a même pas de tendresse, là oui, on peut dire que Merci. il y a quelque chose qui ne va pas. Et souvent, d'ailleurs, il peut y avoir un problème dans la relation du couple au niveau du fonctionnement du couple, etc., qui va du coup rejaillir sur la sexualité du couple, ou inversement, il va se passer des complications, des choses pas évidentes dans le couple, dans la sexualité du couple, et c'est difficile d'en parler. Et du coup, ça va avoir un impact sur la relation, parce que ma Avec la frustration, il va y avoir peut-être de la colère, de la tristesse, de l'aigreur. Et puis forcément, la communication, elle devient encore plus compliquée, etc. Donc, ça reste un curseur intéressant de se dire, mais du coup, ça nécessite d'en parler. Ça nécessite de se dire, est-ce que tu es satisfait ? Est-ce que tu es satisfait de la fréquence du moment où on se retrouve ? Après, il y a aussi une histoire de langage par rapport à ce que vous disiez sur l'intimité, la proximité physique, etc. Il y a des personnes pour qui c'est compliqué et de se faire prendre qu'on enlèvera, mais qui vont être hyper heureux d'avoir régulièrement des rapports sexuels. Et puis, il y a des personnes pour qui ça va être compliqué d'avoir un rapport sexuel s'il n'y a pas avant de la tendresse, etc. D'où vraiment l'importance de communiquer et de savoir ce dont moi j'ai besoin et ce qui fait du bien à notre couple. Et pas parce qu'on a entendu dans tel magazine « c'est comme ça qu'il faut faire » ou parce que les copains disent ça, les copines disent ça, surtout que... Que disent les copains, les copines ? Ce n'est pas forcément ce qui se passe réellement dans leur intimité, parce que ça reste un sujet quand même tabou et intime, et sur lequel on a beaucoup de pudeur, et très bien. Mais oui, c'est vrai qu'arrêter de se dire qu'il y a une norme, c'est une bonne base.

  • Speaker #0

    Et puis, comme tu dis, savoir faire la distinction entre une fréquence qui nous appartient et qui est la nôtre, mais qui, malgré tout, est quand même régulière, et cette période longue où, effectivement, il ne se sera rien passé. Ce qui peut être rassurant quand on est effectivement sur un mois où on sait qu'on va avoir un emploi du temps chargé, où on ne va peut-être pas se voir beaucoup, où il y a la fatigue qui va s'accumuler, où finalement, on ne s'est pas donné l'occasion d'avoir ce rapport. c'est de pouvoir se dire ah En fait, oh là là, ça fait trois semaines qu'on n'a pas fait l'amour, ça me manque, j'ai envie de toi. Je trouve que de pouvoir verbaliser, même si on sait que concrètement, même le lendemain, il ne pourra rien se passer parce qu'on n'est pas ensemble ou parce qu'on a quelque chose de prévu ou parce que ce n'est pas le bon moment. Je trouve que de pouvoir verbaliser, ce n'est pas parce qu'en fait, je n'ai pas envie de toi et tu es beau et tu es belle. Je trouve que ça maintient, ça rassure et ça maintient dans une tension.

  • Speaker #1

    c'est ce que je disais tout à l'heure sur le fait que même s'il ne se passe rien je peux quand même mettre des mots sur le désir que je ressens intérieurement, même si concrètement, il ne se passe rien. Et après, ce qui peut interroger aussi, c'est un changement un peu soudain de fréquence quand il y a un certain rythme qui est un peu habituel au couple, etc. Et que tout à coup, sans raison apparente, il y a un changement de rythme qui ne convient pas, etc. Ça mérite de s'interroger, de dire là, voilà. J'ai remarqué qu'il y avait une grande période d'abstinence qui s'installait, etc. Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est parce qu'on n'a pas prêté attention ? Ça peut être juste ça. Parfois, c'est juste le quotidien. On a le nez dans le guidon et on ne se rend même pas compte. Et puis, tu viens de se dire « Ah bah tiens ! » Donc, ça reste un curseur intéressant, même s'il n'y a pas de normes, il n'y a pas de bon rythme, il y a le rythme qui convient au coup.

  • Speaker #0

    Quatrième idée reçue qu'on voulait relever toutes les deux, c'était le fait qu'il soit normal que le désir diminue, non seulement avec l'âge, son propre âge, mais l'âge du couple aussi. Ça fait 15 ans, ça fait 20 ans qu'on est en couple. Franchement, je pense que c'est normal qu'on fasse beaucoup moins l'amour et qu'on ait beaucoup moins de désirs qu'il y a 20 ans quand on s'est rencontrés.

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette idée reçue, parce que dans une idée reçue, il y a toujours un petit fond de vérité. on n'a pas pris le temps de le... de relever sur les autres idées qu'on a balayées. Mais en l'occurrence, le cycle féminin, la pruche de la ménopause, etc., ça va avoir un impact sur le désir et tout ça, l'habitude du couple qui est ensemble depuis longtemps. L'homme aussi, même si ça ne fonctionne pas comme la femme, il a un cycle, alors que lui, c'est un cycle qui est sur quasiment toute la vie, mais il y a quand même... implique au moment de l'adolescence, la vingtaine, etc., où son désir va être à fond, et puis après, ça va quand même doucement, sur un temps très long, baisser un petit peu. Et puis, avec parfois plus de pannes, plus de manque de... Parfois avoir un désir qui est moins manifeste qu'à 20 ans. Donc, il y a un côté, entre guillemets, normal, mais qui n'est pas forcément une fatalité à laquelle il faut se résigner. Et que comme on n'est pas juste un corps, on est aussi un cœur, un esprit, et que ces trois dimensions peuvent prendre le relais les unes des autres, quand il y a une zone où ça baisse un peu, eh bien, on peut mettre en place tout un tas de choses pour entretenir cette flamme, entretenir ce désir, le faire connaître. Ce n'est pas une fatalité, quoi. Oui, sans doute que l'habitude, la routine, le… corps qui change aussi va avoir un impact sur le désir mais on peut prendre les choses en main, on peut décider de rester dans la conquête dans la surprise essayer d'explorer aussi à deux, se dire on est peut-être dans une forme de routine peut-être qu'on a autre chose à vivre ensemble et on peut faire renaître le côté l'excitation du début en en étant imaginatif, en n'ayant pas peur d'explorer, d'échanger sur même des choses folles qu'on ne fera jamais. Mais rien que d'avoir ce genre de discussion, de se dire « si on disait tout est possible, tout est permis, qu'est-ce qu'on ferait ? » Déjà ça, c'est entretenir le désir. Il y a un peu de vrai, mais ce n'est pas une fatalité.

  • Speaker #0

    Et à l'opposé de cette idée reçue, donc là c'est pour les couples plus anciens, c'est pour les jeunes couples, c'est de se dire qu'on est tout jeunes, tout beaux, nouveaux amoureux, enfin voilà, jeunes amoureux, et bien ça doit rouler. Dès la première fois qu'on fait l'amour, ça doit être l'osmo, ça doit être la symbiose, ça doit être très complice, la femme peut-être se dit je dois jouir, l'homme dit voilà, jusqu'au bout, enfin cette idée de...

  • Speaker #1

    D'évidence.

  • Speaker #0

    De relation immédiate.

  • Speaker #1

    Oui, ça, clairement, c'est quelque chose qui fait beaucoup de tort aux jeunes couples parce que, voilà, cette idée qu'au début, on est au taquet et tout doit être fluide et évident, alors qu'en fait, il n'y a rien d'évident à rencontrer une personne qui arrive avec toute son histoire, ses blessures, sa vision de la sexualité, les images avec lesquelles elle a grandi, etc. enfin c'est Ce n'est pas juste deux corps qui se rencontrent, c'est quand même deux mondes en fait. Et donc, pour que ces deux mondes puissent se rencontrer de façon fluide, apaisée, etc., ça demande un petit peu de travail, d'ajustement. Et ce qui est terrible, c'est que du coup, quand il y a un mauvais démarrage, ça peut vraiment marquer très fortement le couple, la relation. Et du coup, si ce n'est pas exprimé, si on arrive… pas à revenir dessus de façon apaisée pour dire, c'est vrai que parce qu'en plus, au début, on n'ose peut-être pas forcément dire, là, ça a été difficile pour moi, on a peur de blesser l'autre. Donc, ça peut vraiment laisser des traces. Ça va être difficile après de remettre tout ça à flot et réajuster. C'est normal, pour le coup. Alors, je n'aime pas dire que quelque chose est normal dans la sexualité, mais pour le coup, c'est normal d'avoir besoin d'un temps d'ajustement. Parfois, sous l'effet des hormones, etc., il y a une certaine fluidité, mais ce n'est pas du tout à chaque fois. Ça demande quand même un peu de travail, d'écoute, de dialogue.

  • Speaker #0

    Et ça ne veut pas dire pour autant que le couple va mal, que le couple n'est pas le bon ? qu'il n'est pas pour moi, qu'elle ne me correspond pas, parce que sur ce point-là, on ne s'entend pas. Donc, c'est juste peut-être que c'est un chemin qu'a à faire ce couple-là pour rentrer dans cette harmonie sexuelle.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, la sexualité, elle évolue toute la vie. Enfin, je veux dire, tous, on évolue toute la vie. La sexualité, elle évolue, le couple, il évolue. Donc, voilà, ce qu'on était à 20 ans, on est même à 40. Donc, c'est un ajustement permanent. donc voilà ça demande des efforts ça c'est sûr et c'est vrai que c'est difficile à entendre, souvent on dit ça devrait être évident, bah parfois oui on a la chance qu'il y ait des évidences mais c'est pas tout le temps et c'est vrai que ça c'est des choses qu'on la vit dure et je pense que c'est dû beaucoup à ce que on a pu observer voire peut-être dans les films où on a l'impression que voilà c'est facile et tout ça et on a envie de vivre ça et quand on vit pas ça on se dit bah mince il y a quelque chose qui est Est-ce que c'est moi ? Est-ce que c'est l'autre ? Ça vient d'y être beaucoup de doutes, d'interrogations. Donc, ça peut faire beaucoup de mal.

  • Speaker #0

    Et puis, une dernière idée reçue dont on voulait parler ensemble, c'était l'orgasme. Ce côté, pareil, comme on l'a dit tout à l'heure, relation sexuelle égale pénétration, relation sexuelle égale orgasme. Et en fait, si je n'ai pas d'orgasme, c'est que je suis passée à côté. de cette union avec l'autre et c'est qu'il y a quelque chose en moi qui ne fonctionne pas, ou qu'il n'a pas bien fait les choses.

  • Speaker #1

    Alors souvent, chacun va prendre à sa charge de la responsabilité. L'homme va dire je ne suis pas capable de donner un orgasme à ma nana, la nana va dire je ne suis pas capable de recevoir un orgasme ou d'avoir un orgasme, je ne sais pas quoi. Donc du coup, ça vient se mettre entre les deux, donc c'est encore pire. Après voilà, la question à se poser c'est qu'est-ce que je viens chercher dans cette relation sexuelle ? Est-ce que je viens chercher mon plaisir personnel ? Est-ce que je veux donner du plaisir à l'autre ? Ou est-ce que du coup, on est dans une espèce de trafic de plaisir ? Voilà, quel est le sens de ma relation, de la relation qu'on vit ? Moi, ce que je crois, ça c'est la façon que j'ai de voir et que je me propose, c'est que l'intimité charnelle, elle permet la rencontre de deux personnes. Elle ajoute de l'amour à l'amour, elle ajoute de l'attachement, elle permet d'exprimer la réalité avec nos corps, ce qu'on ressent. Et donc, c'est juste ça en fait ce qu'on a besoin de vivre. C'est juste cette proximité physique jusqu'au plus intime. Et de ça peut jaillir un plaisir intense qui est absolument merveilleux à vivre dans le corps. Et ça, c'est trop génial. Il ne faut pas que ça soit l'objectif, parce que de toute façon, tu te mets un objectif, tu es quasiment sûre déjà de ne pas l'atteindre, ça va te mettre une pression. Donc, tu passes à côté du truc, en fait, parce que tu vas être focalisée sur le plaisir que je donne, que je reçois, qu'on partage. Il y a des intentions qui sont très bonnes dans tout ça. Mais moi, je pense que ça nous fait passer à côté de l'union de deux personnes que permet la relation sexuelle.

  • Speaker #0

    Et si on vit effectivement cette union, tu vois, c'est quelque chose dans lequel on est à l'aise, mais qu'effectivement, j'imagine une femme qui nous écouterait et qui n'a jamais ou très très peu d'orgasme, est-ce que quand même elle s'interroge ? Est-ce que quand même elle creuse ? Est-ce que quand même elle essaie ?

  • Speaker #1

    Évidemment que si c'est quelque chose qui lui manque, que ça vient peser sur le couple, etc., ça mérite de s'interroger. Mais bien souvent, la réponse, elle ne vient pas, l'origine de ça, ça ne viendra pas forcément du couple, ça va venir souvent de l'histoire personnelle, de quel regard elle a sur elle-même, quel regard elle a sur la sexualité, sur le corps masculin, sur l'homme, avec quelle image elle a grandi, qu'est-ce qu'elle a reçu dans son éducation, etc. Qu'est-ce qui était là ? Parce que moi, je suis convaincue que les corps, ils savent faire l'amour, ils savent se donner du plaisir, etc. Mais ils ont traversé quelques années de vie et il y a eu des petits accidents, des blessures, même sans qu'on en soit conscient. Il y a des choses qui sont venues heurter, abîmer cette capacité à aimer de tout son corps et à en jouir. Mais c'est ça qu'il va falloir interroger. Évidemment que ça va générer une certaine frustration, une certaine tristesse de dire « Pourquoi je ne peux pas connaître ça ? » Ça a l'air merveilleux. C'est un peu l'attente que j'avais. dans la vision que j'avais de la sexualité, ça fait partie de ce à quoi je pensais avoir droit ou pas. Donc évidemment que c'est frustrant, c'est triste, mais la réponse va être vraiment dans mon histoire personnelle. Qu'est-ce que je bride dans mon corps sans en avoir forcément conscience ? Qu'est-ce que je bride dans ma tête aussi ? Parce qu'accéder à l'orgasme, ça nécessite avant tout un lâcher-prise. Et aujourd'hui, on parle beaucoup, beaucoup de la charge mentale, etc. Et c'est une réalité. Et ça, je pense que c'est un immense frein à l'orgasme féminin. Ne pas être capable de laisser ses to-do listes à la porte de la chambre à coucher, parce que ça reste quand même le lieu le plus dédié, ça complique quand même vachement la tâche. Mais du coup, on va partir en dehors de la chambre à coucher pour déverrouiller ce qu'il y a à déverrouiller. Et après, ça va faire son chemin.

  • Speaker #0

    Merci Flavie. Alors nous, on avait toutes les deux ciblé ces six idées reçues parce que c'est celles qui reviennent le plus souvent dans tes consultations. Donc on trouvait important de les cibler elles. C'est sûr qu'on pourrait certainement en cibler des dizaines d'autres, mais bon, il nous faudra un épisode de trois heures. Je pense que ce qui est important pour une fois qu'on a entendu ces idées reçues, savoir si elles nous parlent ou si elles ne nous parlent pas, c'est peut-être de comprendre d'où elles viennent ces idées reçues. Est-ce que tu peux, en quelques mots, nous dire comment on a pu, personnellement, déjà dans la société, comment on a pu faire chemin avec ces idées reçues ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, les pistes de réflexion, moi, je commence toujours par regarder dans l'histoire personnelle de la personne. Donc, ça va être notamment dans l'éducation reçue, que ce soit des parents, des éducateurs, des influences amicales aussi. l'influence des médias. Voilà, comment on s'est construit, enfants, adolescents, avec quels modèles ? Et ça, ça ne passe même pas forcément par des messages où on a entendu tel mot. Je parlais tout à l'heure de l'idée reçue que les hommes ont des pulsions et les femmes doivent assumer ou ne pas les provoquer. C'était des messages reçus textos, mais ce n'est pas toujours comme ça. Parfois, c'est de façon un petit peu... On se construit soi-même. sa pensée, sa vision de la sexualité en fonction de ce qu'on a observé. Ça se fait de manière très inconsciente. Donc, voilà, c'est important de s'interroger sur ça. Et puis après, dans la façon dont on s'est construite dans l'enfance et dans l'adolescence, il y a évidemment l'impact de la pornographie qui n'épargne personne. Aujourd'hui, en tout cas, vraiment, c'est 100% des personnes qui sont exposées à ça. Donc, après, plus ou moins, il y a des données. Et donc là, on vient vraiment imposer aux jeunes un schéma vraiment très cadré, avec un schéma qui est vraiment la relation sexuelle, c'est l'excitation, l'érection, la pénétration, l'orgasme. Le pénis, il doit être comme ci, la vulve, elle doit être comme ça, la femme, elle doit agir comme ci et elle doit jouer à tous les coups. Donc là, c'est vraiment très enfermant, très limitant. Je pense que c'est quand même un des gros, gros boulons à dépoudonner dans... Et puis du coup, en plus, ça a un impact aussi sur la façon de poser tel geste, etc. Il y a des codes un peu associés au porno et qui font aussi beaucoup de mal dans la sexualité du couple parce que quand il y a eu une addiction, etc., c'est comme ça qu'on sait faire, c'est comme ça qu'on croit qu'il faut faire, etc. Et puis, ça peut vraiment venir blesser, heurter. Donc, c'est vraiment un gros sujet. Il va y avoir l'influence des médias, des podcasts, des radios, des magazines qui vont... donner un peu ces normes dont on parlait, dire bah oui c'est vrai il faut faire l'amour plein de fois par semaine, oui les couples font moins l'amour après 40 ans ou j'en sais rien, c'est un peu des messages qu'on voit et puis on les accepte en fait en disant ah bah oui en plus c'est écrit dans un magazine donc c'est la vérité et ça c'est vraiment hyper enfermant quoi voilà c'est important d'identifier les sources, entre guillemets, qui sont venues donner ces schémas-là pour pouvoir les déconstruire, pour pouvoir remettre en question. Et puis, en fait, être capable de penser et de vivre la chose par soi-même. On n'est pas des clones les uns des autres qui doivent tous vivre de cette façon-là. On a des besoins différents, on a des façons différentes de vivre les choses.

  • Speaker #0

    Et justement, comment réussir ? Alors ça, quand tu as... les idées reçues les unes après les autres, tu as donné des points pour chacune, mais comment s'en détacher ? Si là, on a analysé dans ce qu'on a dit, deux idées reçues qui, on sent, franchement, ça nous parle, et on sent qu'effectivement, ça peut être pesant dans notre façon de vivre la sexualité, comment on s'en détache ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que ça commence par la prise de conscience, de se dire, en effet, j'ai grandi comme ça, je me suis construite comme ça, mais ça ne me convient pas. Alors peut-être que ça me convient, et dans ce cas, très bien, je n'ai pas de raison de remettre ça en question. Mais si je sens que ça ne me convient pas, et que ça ne convient pas à notre couple, ça mérite de s'interroger, de se dire, mais pourquoi j'ai grandi avec cet image-là ? Ah bah oui, c'est vrai, mon père me disait tout le temps, mets pas de mini-jupe, tu vas exciter les bons hommes, et voilà, ça fait peser sur moi quelque chose. Ou moi, j'avais entendu... Une fois, j'ai une femme me dire, c'est vrai, moi j'ai été éduquée que dans la tête. Le corps est inexistant. Donc, comment je peux écouter ce qui se passe dans mon corps si je n'ai même pas conscience que j'ai un corps et que ce corps me donne des informations ? Et là, avec cette femme par exemple, le fait de prendre conscience de ça, ça a déjà été une libération et ça a eu un impact quasi immédiat. Mais bien souvent, c'est un chemin. Il n'y a pas toujours l'électrochoc qui va faire. que ça y est, je suis défaite de mon carcan et ça y est, surtout qu'on est deux personnes avec des rythmes différents, ça nécessite évidemment d'en parler parce que c'est pareil. Là, pour le coup, je vais être dans un schéma, mais comme le porno, ça touche tout le monde, mais ça touche quand même majoritairement les hommes, et comme je parlais de ce schéma avec excitation, érection, pénétration, orgasme, machin, bon, défaire ça de la tête d'un homme, je pense que c'est vraiment très compliqué. Donc, même si on arrive à discuter, à se dire, oui, c'est vrai, on peut avoir une intimité qui ne soit pas nécessairement dans le coït, si jamais on peut réduire à ça, même si avec mon intelligence, je peux accepter ça, de là à ce que je le vis vraiment dans mon cœur, dans mon corps, avec ce dictat de dire, un homme, il doit avoir une érection. Donc, l'homme qui perd son érection, forcément, il y a épilette. tellement cette image de... On va mettre tellement d'importance de la virilité, de masculine là-dedans que... Bon, dire, mais t'inquiète, on peut vivre quelque chose de beau, de fort, même sans ça. Il peut peut-être l'entendre, mais de là à le vivre, ça va être plus compliqué quand même. Ou même, pour une femme, dire, mais attends, c'est pas que t'as pas de désir, c'est juste que t'y as pas accès. Ok, d'accord, comment je fais pour y accéder ? Bon, bah c'est... Ça prend du temps, ça demande de se regarder en vérité, de regarder son histoire en vérité, de l'accepter, et puis de dépasser ça. Donc, il y a des gens pour qui ça peut se faire très rapidement, on prend conscience du truc, on regarde les choses, et puis hop, là, ça y est, je sors de la cage. Et puis, il y en a pour qui ça vient mettre aussi le doigt sur des choses douloureuses, donc ce n'est pas toujours agréable.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut dire que, déjà, l'écoute de cet épisode, seul et à deux, ça peut être une première étape, justement,

  • Speaker #1

    pour mettre le doigt sur ce qui est reçu ?

  • Speaker #0

    Et de dire, en fait... Bon, alors écoute, il y a juste à te remettre la vie du coup, d'avoir offert de ton temps aux auditeurs pour les aider à avancer là-dessus. On rappelle juste que tu exerces, que tu as un cabinet et que s'il y a des auditeurs qui nous écoutent et qui veulent approfondir cette question ou une autre, qui veulent trouver davantage d'équilibre et d'épanouissement dans leur vie sexuelle, ils peuvent te contacter. soit via ton Instagram Flavie. Flavitaine, sexothérapeute, soit sur ton site.

  • Speaker #1

    Flavitaine.com

  • Speaker #0

    Flavitaine.com, et bien voilà, c'est parfait. Merci à tous pour votre écoute. Un petit clin d'œil spécial au magazine Elle, et ainsi qu'aux médias CNews, qui ont mis en valeur notre podcast cet été. Donc un grand merci, parce que ce sont des petits riens qui nous permettent vraiment de rayonner davantage. Donc voilà, un grand merci à eux. Et puis, si d'ailleurs vous êtes un média, que vous passez par là et que vous voulez nous aider, n'hésitez pas à nous contacter. Et de même, si vous voulez intervenir sur ce podcast, si vous avez une question et un moment difficile que vous vivez dans votre couple, une difficulté que vous rencontrez, vraiment n'hésitez pas à nous laisser un message, soit sur nos réseaux sociaux, au cœur du couple, soit sur le mail que vous trouverez sur nos réseaux sociaux. Vraiment, n'hésitez pas, ce podcast est le vôtre. À très bientôt dans un nouvel épisode d'Au cœur du couple.

  • Speaker #2

    Je te promets mes yeux si tu ne veux plus me voir Je te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir Dis-toi comme un athlète, dis-toi comme un solide Dis-toi comme un enfant, comme un pitoir Dis-toi comme un homme, dis-toi comme un homme

  • Speaker #0

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple,

  • Speaker #1

    venez nous en parler.

  • Speaker #0

    Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple. Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

Description

Nous recevons, pour cet épisode, Flavie Taisne, sexothérapeute, qui nous propose d'échanger ensemble sur toutes ces idées reçues avec lesquelles nous vivons notre sexualité. Quelles sont-elles ? D'où nous viennent-elles ? Pourquoi s'en détacher ?

Comment casser nos schémas afin de s'inventer et de vivre une sexualité qui nous ressemble, qui ressemble à notre couple et à aucun autre ? Autant de questions qui nous animent aujourd'hui !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous écoutez ce podcast, c'est que vous avez la volonté de cultiver et de faire grandir votre amour. Pour cela, nous avons l'outil idéal, les carnets Save Your Love Date. Une aventure de 12 rendez-vous que vous vivez en tête à tête pour partir à la découverte ou redécouverte de votre couple. Nous vous garantissons des discussions passionnantes et passionnées, des confidences émouvantes, des regards intenses, mais surtout, surtout, des lendemains qui chantent. Prêt à mettre de l'amour dans votre couple ? Découvrez le concept Savvy Love Date sur Save your love date.fr Bienvenue sur Au coeur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, créatrice du concept Save your love date. Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous. sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez. Nous sommes heureux d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple, on est ravis de vous retrouver avec aujourd'hui un épisode spécial à deux voix, puisque j'ai la joie de recevoir à nouveau Flavie Ten, qui est sexothérapeute, qui intervient régulièrement sur ce podcast, et avec laquelle nous avons choisi de faire un épisode que l'on a intitulé « Casser les schémas » . En fait, l'idée, c'est de parler avec vous de ces idées toutes faites. que l'on peut avoir sur nos relations sexuelles et sur la façon dont on peut s'en sortir, en sortir, pour s'inventer et vivre une sexualité qui nous ressemble et qui ressemble à notre couple, et non à des images ou des schémas que l'on voudrait nous imposer. C'est tout un programme de discussion. On va être là pour, avec Flavie, vous inspirer pour que vous puissiez, en couple, un peu aborder ce sujet, de la façon dont vous vivez cette sexualité et la façon dont vous pouvez inventer une sexualité qui vous ressemble. Bonjour Flavie.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Ravie de te retrouver, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Merci. Alors, j'ai présenté en quelques mots le thème qu'on a choisi de traiter ensemble. Est-ce qu'on peut tout d'abord se demander quelles sont ces idées reçues, ces idées toutes faites avec lesquelles on grandit et avec lesquelles on vit après, enfin on a tendance en tout cas à vivre notre vie sexuelle.

  • Speaker #1

    Alors, il y en a beaucoup, parce qu'on grandit en recevant tout un tas de messages de façon consciente ou inconsciente qui finissent par s'imprimer en nous et qui deviennent des références, des normes sur lesquelles on ne s'interroge même plus, surtout quand parfois c'est transmis un peu de façon à grande ampleur et où c'est une évidence pour tout le monde. Et on n'ose même plus remettre en question ces idées reçues. Et pourtant, de temps en temps, j'entends des choses, moi, en consultation, quand je pose la question toute simple, avec quelle vision de la sexualité vous avez grandi ? Il y a des idées reçues qui sont très fortes. Là, la première idée qui me vient, par exemple, et ça, je l'entends vraiment très fréquemment, c'est que les hommes ont des pulsions, c'est normal, ils ont un peu tendance à penser qu'à ça, voilà, alors que les femmes, limite, elles pourraient très bien s'en passer. et ça, moi je suis tellement... convaincu que la pulsion sexuelle elle est vraiment présente chez chaque personne sexuée, donc tous les hommes, toutes les femmes, c'est juste qu'à force de entendre ce genre de messages ou en développant une éducation très axée sur justement la réflexion et pas du tout axée sur le corps, on se coupe, les femmes finissent par se couper de leur pulsion sexuelle. Et c'est pour ça qu'on a pu déjà en parler à ce micro. Beaucoup de femmes se disent « moi, je n'ai pas de désir » . Et en fait, ce n'est pas forcément qu'il n'y ait pas de désir, c'est une pulsion qui vient vraiment du corps. C'est juste qu'à un moment donné, il y a tellement de couches qu'on n'y a plus accès. Et ça, quand on met le doigt dessus, c'est très libérateur de se dire « en fait, non, dans mon couple, c'est pas l'homme qui est porteurs et responsables de la pulsion sexuelle, ce qui serait d'ailleurs limitant, ça voudrait dire que ça pourrait le réduire à cette pulsion et même pour lui, ça vient le faire qu'il va se poser un regard sur lui qui n'est pas forcément très flatteur, très réducteur en tout cas, et puis... ça va lui donner l'impression que c'est toujours lui qui en demande et la femme va avoir l'impression de devoir toujours dire non. Cette idée, elle fait vraiment beaucoup de mal au sein des couples.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est une idée qui revient régulièrement dans tes consultations.

  • Speaker #1

    Oui, et puis je trouve qu'en plus, ça fait porter une responsabilité aussi parce que dire les hommes ont des pulsions, c'est normal, c'est une norme, c'est accepté, c'est OK. et ça vient en creux donner la responsabilité à la femme de soit pas éveiller la pulsion si elle n'est pas prête à assumer les conséquences soit être prête à assumer et donc ça la condamne à être soit dans un rôle d'allumeuse qui est censée assumer, soit dans un rôle de bonne soeur qui ne va pas forcément faire du bien à la visée sexuelle du couple et puis ça vient dire à l'homme bon ben voilà Toi, tu subis ce que tu vis dans ton corps, alors qu'en soi, la pulsion, même si elle est là et qu'elle est belle, elle peut ne pas être subie. Donc, en disant ça, on déresponsabilise l'homme et on fait peser, coller une étiquette sur la femme qui n'est pas non plus très valorisante non plus. C'est un peu perdant-perdant pour cette idée reçue.

  • Speaker #0

    Donc, première idée reçue. La deuxième, elle m'est venue quand on a échangé un peu ensemble. Pour moi, c'était celle de acte sexuel égale pénétration. Voilà, en fait, si tu n'as pas eu de pénétration, c'est qu'en fait, quelque part, tu n'as pas fait l'amour et que tu es passée à côté.

  • Speaker #1

    Oui, alors ça, c'est la définition de ce que c'est une vie, qu'est-ce que c'est la vie sexuelle. Ça, pour le coup, c'est des choses qu'on aborde très souvent parce que, justement, avec le métier que je fais, la plupart du temps, les gens se disent, alors, qu'est-ce que c'est un sexothérapeute ? Du coup, tu parles de la vie sexuelle des gens, etc. En fait, il faut vraiment dézoumer de ça. parce que la sexualité, qu'est-ce que c'est ? En fait, ça va venir interroger qu'est-ce que tu mets derrière ce terme-là, sexualité, relation sexuelle. La sexualité, c'est ce que je vis dans mon corps de personne sexuée, que ce soit au niveau de mes sensations, de mes émotions, de mes réflexions. Et après, il y a ce qui se vit dans la relation, en couple. Donc là, c'est deux personnes sexuées qui ont chacune une sexualité, qui se rencontrent et qui vont vouloir... partager quelque chose parce que vu qu'on a un corps et qu'on a des pulsions, un élan l'un vers l'autre, etc., ça va se manifester par une connexion physique. Et cette connexion physique, ça peut s'incarner de plein de manières différentes. Ça commence avec juste les gestes de tendresse, les caresses, les baisers, les câlins, et puis une forme de sensualité qui va Merci. notamment avec la nudité, etc., et entrer dans une intimité dans le couple. Mais du coup, à partir de quand tu fais vraiment démarrer la relation sexuelle, sachant que, je ne sais pas, être plein de désirs et sentir en soi quelque chose monter, même s'il n'y a pas d'acte sexuel avec une pénétration, avec... On est déjà dans quelque chose de l'ordre de la sexualité quand même, de la relation sexuelle, puisque... Il y a deux désirs qui se rencontrent. Donc, ça, c'est... Quelque part, c'est à interroger. Il n'y a pas de réponse de où est-ce que ça démarre, etc. C'est vraiment interroger qu'est-ce que je vis en moi, qu'est-ce qu'on vit dans notre couple à ce niveau-là, à partir de quand vraiment démarre le moment d'intimité qu'on peut appeler relation sexuelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pouvoir se dire dans son couple qu'est-ce que... Parce que je pense qu'il y a aussi une question de, tu vois, quand on n'a pas parlé au sein de son couple, tu vois, qu'on ne s'est pas mis d'accord, puisque chacun voit la chose comme ça, c'est de ne pas avoir une frustration de l'un ou de l'autre. L'un qui peut vraiment avoir vécu, tu vois, une nuit d'amour au top, alors même qu'il n'y a pas eu pénétration, et l'autre à être frustré en se disant, ben mince, en fait, on est passé à côté, il ou elle n'avait pas envie, voilà, et s'est loupé. Donc, pouvoir certainement au sein du couple, en parler et se dire, voilà, toi, si on vit un moment d'intimité, effectivement, avec de la tendresse, avec des caresses et sans pénétration, voilà, comment t'en ressors et voilà, comment est-ce que ça...

  • Speaker #1

    Mais ça commence même avec le dialogue. Tu vois, je vois des situations où, techniquement, entre guillemets, il n'y a pas de pénétration possible. Pour des raisons hétérisées, en fonction des périodes de vie, des traumatismes vécus, d'un problème physiologique, c'est des choses qui peuvent arriver. Est-ce que ça veut dire que ce couple est condamné à ne pas vivre d'intimité ? non, ce serait vraiment trop dommage mais du coup comment on va pouvoir faire vivre cette intimité et moi je crois que ça commence même dans le dialogue juste avec le fait de dire de partager le désir qu'on vit intérieurement même si physiquement on se sent pas capable de le vivre concrètement avec ce qu'on a l'habitude de mettre dans ce que c'est qu'une relation sexuelle mais déjà là il y a une intimité qui se crée juste en disant bah voilà j'ai tellement envie de toi, mais là, tout de suite, ce n'est pas possible. En revanche, me blottir contre toi, sentir tes mains sur mon corps ou te caresser, on peut déjà vivre quelque chose. Et en fait, du coup, c'est vraiment nécessaire d'avoir ces discussions-là parce que, comme tu dis, il peut y avoir un décalage entre les deux, entre où est-ce que moi j'ai l'impression. En effet, quand un couple va se dire qu'il ne se passe plus rien dans notre couple, qu'est-ce que ça veut dire plus rien ? Est-ce qu'il n'y a plus du tout de contact physique ? billets. plus de relations sexuelles avec pénétration ? Est-ce qu'il n'y a plus de tendresse ? Donc c'est important de... En fait, c'est vraiment même très utile pour affronter tout un tas de situations qui arrivent à beaucoup, beaucoup de couples, et justement pouvoir vivre quelque chose de beau, quelque chose de profond, quelque chose de joyeux, quelque chose d'intime, même s'il n'y a pas de pénétration.

  • Speaker #0

    Merci Flavie. Une troisième idée reçue, c'était sur cette idée de cadence. En fait, on est un couple. Ce qui va bien, on est complice si on fait souvent l'amour. Alors là, quand on dit souvent, c'est que derrière ça, on met quelque chose qu'on a trouvé dans la lecture d'un article, par exemple dans un magazine féminin, ou sur des potes avec qui on a parlé de ça. Et voilà, c'est deux, trois, quatre fois par semaine. C'est qu'on est un couple qui va bien. Si on fait moins que ça, deux, trois fois par mois, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas en nous. C'est qu'il y a un des deux qui n'a pas beaucoup de désir. Je trouve que ça, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup.

  • Speaker #1

    La fréquence, ça fait partie des sujets d'insatisfaction, des couples qui viennent en consultation. Alors, je viens un peu rebondir sur ce qu'on vient de dire précédemment. Ça dépend aussi de ce qu'on vit. Si on ne vit rien du tout, justement d'ailleurs, c'est souvent lié. Comme on ne se sent pas capable d'avoir une relation sexuelle avec pénétration, il ne va rien se passer. Parce que ça arrive, des moments de la vie. Et du coup, c'est perdant-perdant. alors que On peut aussi vivre, même si ce n'est pas pleinement satisfaisant, même si des moments d'intimité qui vont continuer d'entretenir la connexion physique, émotionnelle, etc. du couple. Après, oui, à quelle fréquence ? Qu'est-ce qu'on fait ? Et combien de fois par semaine, par mois, par an ? Alors déjà, ce côté donner un nombre, donner un chiffre, c'est des questions qu'on me pose souvent. À partir de combien de rapports, on peut dire que c'est bien, etc. il n'y a pas de... il n'y a pas de bonne réponse à cette question, c'est qu'est-ce qui vous convient à vous à partir du moment où il y a une frustration prolongée, ça mérite de s'interroger, ça mérite de discuter, ça mérite même parfois de consulter. Après, quand il n'y a plus de clients, sur une période très prolongée, de plusieurs mois, voire plusieurs années, s'il n'y a même pas d'intimité, s'il n'y a même pas de tendresse, là oui, on peut dire que Merci. il y a quelque chose qui ne va pas. Et souvent, d'ailleurs, il peut y avoir un problème dans la relation du couple au niveau du fonctionnement du couple, etc., qui va du coup rejaillir sur la sexualité du couple, ou inversement, il va se passer des complications, des choses pas évidentes dans le couple, dans la sexualité du couple, et c'est difficile d'en parler. Et du coup, ça va avoir un impact sur la relation, parce que ma Avec la frustration, il va y avoir peut-être de la colère, de la tristesse, de l'aigreur. Et puis forcément, la communication, elle devient encore plus compliquée, etc. Donc, ça reste un curseur intéressant de se dire, mais du coup, ça nécessite d'en parler. Ça nécessite de se dire, est-ce que tu es satisfait ? Est-ce que tu es satisfait de la fréquence du moment où on se retrouve ? Après, il y a aussi une histoire de langage par rapport à ce que vous disiez sur l'intimité, la proximité physique, etc. Il y a des personnes pour qui c'est compliqué et de se faire prendre qu'on enlèvera, mais qui vont être hyper heureux d'avoir régulièrement des rapports sexuels. Et puis, il y a des personnes pour qui ça va être compliqué d'avoir un rapport sexuel s'il n'y a pas avant de la tendresse, etc. D'où vraiment l'importance de communiquer et de savoir ce dont moi j'ai besoin et ce qui fait du bien à notre couple. Et pas parce qu'on a entendu dans tel magazine « c'est comme ça qu'il faut faire » ou parce que les copains disent ça, les copines disent ça, surtout que... Que disent les copains, les copines ? Ce n'est pas forcément ce qui se passe réellement dans leur intimité, parce que ça reste un sujet quand même tabou et intime, et sur lequel on a beaucoup de pudeur, et très bien. Mais oui, c'est vrai qu'arrêter de se dire qu'il y a une norme, c'est une bonne base.

  • Speaker #0

    Et puis, comme tu dis, savoir faire la distinction entre une fréquence qui nous appartient et qui est la nôtre, mais qui, malgré tout, est quand même régulière, et cette période longue où, effectivement, il ne se sera rien passé. Ce qui peut être rassurant quand on est effectivement sur un mois où on sait qu'on va avoir un emploi du temps chargé, où on ne va peut-être pas se voir beaucoup, où il y a la fatigue qui va s'accumuler, où finalement, on ne s'est pas donné l'occasion d'avoir ce rapport. c'est de pouvoir se dire ah En fait, oh là là, ça fait trois semaines qu'on n'a pas fait l'amour, ça me manque, j'ai envie de toi. Je trouve que de pouvoir verbaliser, même si on sait que concrètement, même le lendemain, il ne pourra rien se passer parce qu'on n'est pas ensemble ou parce qu'on a quelque chose de prévu ou parce que ce n'est pas le bon moment. Je trouve que de pouvoir verbaliser, ce n'est pas parce qu'en fait, je n'ai pas envie de toi et tu es beau et tu es belle. Je trouve que ça maintient, ça rassure et ça maintient dans une tension.

  • Speaker #1

    c'est ce que je disais tout à l'heure sur le fait que même s'il ne se passe rien je peux quand même mettre des mots sur le désir que je ressens intérieurement, même si concrètement, il ne se passe rien. Et après, ce qui peut interroger aussi, c'est un changement un peu soudain de fréquence quand il y a un certain rythme qui est un peu habituel au couple, etc. Et que tout à coup, sans raison apparente, il y a un changement de rythme qui ne convient pas, etc. Ça mérite de s'interroger, de dire là, voilà. J'ai remarqué qu'il y avait une grande période d'abstinence qui s'installait, etc. Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est parce qu'on n'a pas prêté attention ? Ça peut être juste ça. Parfois, c'est juste le quotidien. On a le nez dans le guidon et on ne se rend même pas compte. Et puis, tu viens de se dire « Ah bah tiens ! » Donc, ça reste un curseur intéressant, même s'il n'y a pas de normes, il n'y a pas de bon rythme, il y a le rythme qui convient au coup.

  • Speaker #0

    Quatrième idée reçue qu'on voulait relever toutes les deux, c'était le fait qu'il soit normal que le désir diminue, non seulement avec l'âge, son propre âge, mais l'âge du couple aussi. Ça fait 15 ans, ça fait 20 ans qu'on est en couple. Franchement, je pense que c'est normal qu'on fasse beaucoup moins l'amour et qu'on ait beaucoup moins de désirs qu'il y a 20 ans quand on s'est rencontrés.

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette idée reçue, parce que dans une idée reçue, il y a toujours un petit fond de vérité. on n'a pas pris le temps de le... de relever sur les autres idées qu'on a balayées. Mais en l'occurrence, le cycle féminin, la pruche de la ménopause, etc., ça va avoir un impact sur le désir et tout ça, l'habitude du couple qui est ensemble depuis longtemps. L'homme aussi, même si ça ne fonctionne pas comme la femme, il a un cycle, alors que lui, c'est un cycle qui est sur quasiment toute la vie, mais il y a quand même... implique au moment de l'adolescence, la vingtaine, etc., où son désir va être à fond, et puis après, ça va quand même doucement, sur un temps très long, baisser un petit peu. Et puis, avec parfois plus de pannes, plus de manque de... Parfois avoir un désir qui est moins manifeste qu'à 20 ans. Donc, il y a un côté, entre guillemets, normal, mais qui n'est pas forcément une fatalité à laquelle il faut se résigner. Et que comme on n'est pas juste un corps, on est aussi un cœur, un esprit, et que ces trois dimensions peuvent prendre le relais les unes des autres, quand il y a une zone où ça baisse un peu, eh bien, on peut mettre en place tout un tas de choses pour entretenir cette flamme, entretenir ce désir, le faire connaître. Ce n'est pas une fatalité, quoi. Oui, sans doute que l'habitude, la routine, le… corps qui change aussi va avoir un impact sur le désir mais on peut prendre les choses en main, on peut décider de rester dans la conquête dans la surprise essayer d'explorer aussi à deux, se dire on est peut-être dans une forme de routine peut-être qu'on a autre chose à vivre ensemble et on peut faire renaître le côté l'excitation du début en en étant imaginatif, en n'ayant pas peur d'explorer, d'échanger sur même des choses folles qu'on ne fera jamais. Mais rien que d'avoir ce genre de discussion, de se dire « si on disait tout est possible, tout est permis, qu'est-ce qu'on ferait ? » Déjà ça, c'est entretenir le désir. Il y a un peu de vrai, mais ce n'est pas une fatalité.

  • Speaker #0

    Et à l'opposé de cette idée reçue, donc là c'est pour les couples plus anciens, c'est pour les jeunes couples, c'est de se dire qu'on est tout jeunes, tout beaux, nouveaux amoureux, enfin voilà, jeunes amoureux, et bien ça doit rouler. Dès la première fois qu'on fait l'amour, ça doit être l'osmo, ça doit être la symbiose, ça doit être très complice, la femme peut-être se dit je dois jouir, l'homme dit voilà, jusqu'au bout, enfin cette idée de...

  • Speaker #1

    D'évidence.

  • Speaker #0

    De relation immédiate.

  • Speaker #1

    Oui, ça, clairement, c'est quelque chose qui fait beaucoup de tort aux jeunes couples parce que, voilà, cette idée qu'au début, on est au taquet et tout doit être fluide et évident, alors qu'en fait, il n'y a rien d'évident à rencontrer une personne qui arrive avec toute son histoire, ses blessures, sa vision de la sexualité, les images avec lesquelles elle a grandi, etc. enfin c'est Ce n'est pas juste deux corps qui se rencontrent, c'est quand même deux mondes en fait. Et donc, pour que ces deux mondes puissent se rencontrer de façon fluide, apaisée, etc., ça demande un petit peu de travail, d'ajustement. Et ce qui est terrible, c'est que du coup, quand il y a un mauvais démarrage, ça peut vraiment marquer très fortement le couple, la relation. Et du coup, si ce n'est pas exprimé, si on arrive… pas à revenir dessus de façon apaisée pour dire, c'est vrai que parce qu'en plus, au début, on n'ose peut-être pas forcément dire, là, ça a été difficile pour moi, on a peur de blesser l'autre. Donc, ça peut vraiment laisser des traces. Ça va être difficile après de remettre tout ça à flot et réajuster. C'est normal, pour le coup. Alors, je n'aime pas dire que quelque chose est normal dans la sexualité, mais pour le coup, c'est normal d'avoir besoin d'un temps d'ajustement. Parfois, sous l'effet des hormones, etc., il y a une certaine fluidité, mais ce n'est pas du tout à chaque fois. Ça demande quand même un peu de travail, d'écoute, de dialogue.

  • Speaker #0

    Et ça ne veut pas dire pour autant que le couple va mal, que le couple n'est pas le bon ? qu'il n'est pas pour moi, qu'elle ne me correspond pas, parce que sur ce point-là, on ne s'entend pas. Donc, c'est juste peut-être que c'est un chemin qu'a à faire ce couple-là pour rentrer dans cette harmonie sexuelle.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, la sexualité, elle évolue toute la vie. Enfin, je veux dire, tous, on évolue toute la vie. La sexualité, elle évolue, le couple, il évolue. Donc, voilà, ce qu'on était à 20 ans, on est même à 40. Donc, c'est un ajustement permanent. donc voilà ça demande des efforts ça c'est sûr et c'est vrai que c'est difficile à entendre, souvent on dit ça devrait être évident, bah parfois oui on a la chance qu'il y ait des évidences mais c'est pas tout le temps et c'est vrai que ça c'est des choses qu'on la vit dure et je pense que c'est dû beaucoup à ce que on a pu observer voire peut-être dans les films où on a l'impression que voilà c'est facile et tout ça et on a envie de vivre ça et quand on vit pas ça on se dit bah mince il y a quelque chose qui est Est-ce que c'est moi ? Est-ce que c'est l'autre ? Ça vient d'y être beaucoup de doutes, d'interrogations. Donc, ça peut faire beaucoup de mal.

  • Speaker #0

    Et puis, une dernière idée reçue dont on voulait parler ensemble, c'était l'orgasme. Ce côté, pareil, comme on l'a dit tout à l'heure, relation sexuelle égale pénétration, relation sexuelle égale orgasme. Et en fait, si je n'ai pas d'orgasme, c'est que je suis passée à côté. de cette union avec l'autre et c'est qu'il y a quelque chose en moi qui ne fonctionne pas, ou qu'il n'a pas bien fait les choses.

  • Speaker #1

    Alors souvent, chacun va prendre à sa charge de la responsabilité. L'homme va dire je ne suis pas capable de donner un orgasme à ma nana, la nana va dire je ne suis pas capable de recevoir un orgasme ou d'avoir un orgasme, je ne sais pas quoi. Donc du coup, ça vient se mettre entre les deux, donc c'est encore pire. Après voilà, la question à se poser c'est qu'est-ce que je viens chercher dans cette relation sexuelle ? Est-ce que je viens chercher mon plaisir personnel ? Est-ce que je veux donner du plaisir à l'autre ? Ou est-ce que du coup, on est dans une espèce de trafic de plaisir ? Voilà, quel est le sens de ma relation, de la relation qu'on vit ? Moi, ce que je crois, ça c'est la façon que j'ai de voir et que je me propose, c'est que l'intimité charnelle, elle permet la rencontre de deux personnes. Elle ajoute de l'amour à l'amour, elle ajoute de l'attachement, elle permet d'exprimer la réalité avec nos corps, ce qu'on ressent. Et donc, c'est juste ça en fait ce qu'on a besoin de vivre. C'est juste cette proximité physique jusqu'au plus intime. Et de ça peut jaillir un plaisir intense qui est absolument merveilleux à vivre dans le corps. Et ça, c'est trop génial. Il ne faut pas que ça soit l'objectif, parce que de toute façon, tu te mets un objectif, tu es quasiment sûre déjà de ne pas l'atteindre, ça va te mettre une pression. Donc, tu passes à côté du truc, en fait, parce que tu vas être focalisée sur le plaisir que je donne, que je reçois, qu'on partage. Il y a des intentions qui sont très bonnes dans tout ça. Mais moi, je pense que ça nous fait passer à côté de l'union de deux personnes que permet la relation sexuelle.

  • Speaker #0

    Et si on vit effectivement cette union, tu vois, c'est quelque chose dans lequel on est à l'aise, mais qu'effectivement, j'imagine une femme qui nous écouterait et qui n'a jamais ou très très peu d'orgasme, est-ce que quand même elle s'interroge ? Est-ce que quand même elle creuse ? Est-ce que quand même elle essaie ?

  • Speaker #1

    Évidemment que si c'est quelque chose qui lui manque, que ça vient peser sur le couple, etc., ça mérite de s'interroger. Mais bien souvent, la réponse, elle ne vient pas, l'origine de ça, ça ne viendra pas forcément du couple, ça va venir souvent de l'histoire personnelle, de quel regard elle a sur elle-même, quel regard elle a sur la sexualité, sur le corps masculin, sur l'homme, avec quelle image elle a grandi, qu'est-ce qu'elle a reçu dans son éducation, etc. Qu'est-ce qui était là ? Parce que moi, je suis convaincue que les corps, ils savent faire l'amour, ils savent se donner du plaisir, etc. Mais ils ont traversé quelques années de vie et il y a eu des petits accidents, des blessures, même sans qu'on en soit conscient. Il y a des choses qui sont venues heurter, abîmer cette capacité à aimer de tout son corps et à en jouir. Mais c'est ça qu'il va falloir interroger. Évidemment que ça va générer une certaine frustration, une certaine tristesse de dire « Pourquoi je ne peux pas connaître ça ? » Ça a l'air merveilleux. C'est un peu l'attente que j'avais. dans la vision que j'avais de la sexualité, ça fait partie de ce à quoi je pensais avoir droit ou pas. Donc évidemment que c'est frustrant, c'est triste, mais la réponse va être vraiment dans mon histoire personnelle. Qu'est-ce que je bride dans mon corps sans en avoir forcément conscience ? Qu'est-ce que je bride dans ma tête aussi ? Parce qu'accéder à l'orgasme, ça nécessite avant tout un lâcher-prise. Et aujourd'hui, on parle beaucoup, beaucoup de la charge mentale, etc. Et c'est une réalité. Et ça, je pense que c'est un immense frein à l'orgasme féminin. Ne pas être capable de laisser ses to-do listes à la porte de la chambre à coucher, parce que ça reste quand même le lieu le plus dédié, ça complique quand même vachement la tâche. Mais du coup, on va partir en dehors de la chambre à coucher pour déverrouiller ce qu'il y a à déverrouiller. Et après, ça va faire son chemin.

  • Speaker #0

    Merci Flavie. Alors nous, on avait toutes les deux ciblé ces six idées reçues parce que c'est celles qui reviennent le plus souvent dans tes consultations. Donc on trouvait important de les cibler elles. C'est sûr qu'on pourrait certainement en cibler des dizaines d'autres, mais bon, il nous faudra un épisode de trois heures. Je pense que ce qui est important pour une fois qu'on a entendu ces idées reçues, savoir si elles nous parlent ou si elles ne nous parlent pas, c'est peut-être de comprendre d'où elles viennent ces idées reçues. Est-ce que tu peux, en quelques mots, nous dire comment on a pu, personnellement, déjà dans la société, comment on a pu faire chemin avec ces idées reçues ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, les pistes de réflexion, moi, je commence toujours par regarder dans l'histoire personnelle de la personne. Donc, ça va être notamment dans l'éducation reçue, que ce soit des parents, des éducateurs, des influences amicales aussi. l'influence des médias. Voilà, comment on s'est construit, enfants, adolescents, avec quels modèles ? Et ça, ça ne passe même pas forcément par des messages où on a entendu tel mot. Je parlais tout à l'heure de l'idée reçue que les hommes ont des pulsions et les femmes doivent assumer ou ne pas les provoquer. C'était des messages reçus textos, mais ce n'est pas toujours comme ça. Parfois, c'est de façon un petit peu... On se construit soi-même. sa pensée, sa vision de la sexualité en fonction de ce qu'on a observé. Ça se fait de manière très inconsciente. Donc, voilà, c'est important de s'interroger sur ça. Et puis après, dans la façon dont on s'est construite dans l'enfance et dans l'adolescence, il y a évidemment l'impact de la pornographie qui n'épargne personne. Aujourd'hui, en tout cas, vraiment, c'est 100% des personnes qui sont exposées à ça. Donc, après, plus ou moins, il y a des données. Et donc là, on vient vraiment imposer aux jeunes un schéma vraiment très cadré, avec un schéma qui est vraiment la relation sexuelle, c'est l'excitation, l'érection, la pénétration, l'orgasme. Le pénis, il doit être comme ci, la vulve, elle doit être comme ça, la femme, elle doit agir comme ci et elle doit jouer à tous les coups. Donc là, c'est vraiment très enfermant, très limitant. Je pense que c'est quand même un des gros, gros boulons à dépoudonner dans... Et puis du coup, en plus, ça a un impact aussi sur la façon de poser tel geste, etc. Il y a des codes un peu associés au porno et qui font aussi beaucoup de mal dans la sexualité du couple parce que quand il y a eu une addiction, etc., c'est comme ça qu'on sait faire, c'est comme ça qu'on croit qu'il faut faire, etc. Et puis, ça peut vraiment venir blesser, heurter. Donc, c'est vraiment un gros sujet. Il va y avoir l'influence des médias, des podcasts, des radios, des magazines qui vont... donner un peu ces normes dont on parlait, dire bah oui c'est vrai il faut faire l'amour plein de fois par semaine, oui les couples font moins l'amour après 40 ans ou j'en sais rien, c'est un peu des messages qu'on voit et puis on les accepte en fait en disant ah bah oui en plus c'est écrit dans un magazine donc c'est la vérité et ça c'est vraiment hyper enfermant quoi voilà c'est important d'identifier les sources, entre guillemets, qui sont venues donner ces schémas-là pour pouvoir les déconstruire, pour pouvoir remettre en question. Et puis, en fait, être capable de penser et de vivre la chose par soi-même. On n'est pas des clones les uns des autres qui doivent tous vivre de cette façon-là. On a des besoins différents, on a des façons différentes de vivre les choses.

  • Speaker #0

    Et justement, comment réussir ? Alors ça, quand tu as... les idées reçues les unes après les autres, tu as donné des points pour chacune, mais comment s'en détacher ? Si là, on a analysé dans ce qu'on a dit, deux idées reçues qui, on sent, franchement, ça nous parle, et on sent qu'effectivement, ça peut être pesant dans notre façon de vivre la sexualité, comment on s'en détache ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que ça commence par la prise de conscience, de se dire, en effet, j'ai grandi comme ça, je me suis construite comme ça, mais ça ne me convient pas. Alors peut-être que ça me convient, et dans ce cas, très bien, je n'ai pas de raison de remettre ça en question. Mais si je sens que ça ne me convient pas, et que ça ne convient pas à notre couple, ça mérite de s'interroger, de se dire, mais pourquoi j'ai grandi avec cet image-là ? Ah bah oui, c'est vrai, mon père me disait tout le temps, mets pas de mini-jupe, tu vas exciter les bons hommes, et voilà, ça fait peser sur moi quelque chose. Ou moi, j'avais entendu... Une fois, j'ai une femme me dire, c'est vrai, moi j'ai été éduquée que dans la tête. Le corps est inexistant. Donc, comment je peux écouter ce qui se passe dans mon corps si je n'ai même pas conscience que j'ai un corps et que ce corps me donne des informations ? Et là, avec cette femme par exemple, le fait de prendre conscience de ça, ça a déjà été une libération et ça a eu un impact quasi immédiat. Mais bien souvent, c'est un chemin. Il n'y a pas toujours l'électrochoc qui va faire. que ça y est, je suis défaite de mon carcan et ça y est, surtout qu'on est deux personnes avec des rythmes différents, ça nécessite évidemment d'en parler parce que c'est pareil. Là, pour le coup, je vais être dans un schéma, mais comme le porno, ça touche tout le monde, mais ça touche quand même majoritairement les hommes, et comme je parlais de ce schéma avec excitation, érection, pénétration, orgasme, machin, bon, défaire ça de la tête d'un homme, je pense que c'est vraiment très compliqué. Donc, même si on arrive à discuter, à se dire, oui, c'est vrai, on peut avoir une intimité qui ne soit pas nécessairement dans le coït, si jamais on peut réduire à ça, même si avec mon intelligence, je peux accepter ça, de là à ce que je le vis vraiment dans mon cœur, dans mon corps, avec ce dictat de dire, un homme, il doit avoir une érection. Donc, l'homme qui perd son érection, forcément, il y a épilette. tellement cette image de... On va mettre tellement d'importance de la virilité, de masculine là-dedans que... Bon, dire, mais t'inquiète, on peut vivre quelque chose de beau, de fort, même sans ça. Il peut peut-être l'entendre, mais de là à le vivre, ça va être plus compliqué quand même. Ou même, pour une femme, dire, mais attends, c'est pas que t'as pas de désir, c'est juste que t'y as pas accès. Ok, d'accord, comment je fais pour y accéder ? Bon, bah c'est... Ça prend du temps, ça demande de se regarder en vérité, de regarder son histoire en vérité, de l'accepter, et puis de dépasser ça. Donc, il y a des gens pour qui ça peut se faire très rapidement, on prend conscience du truc, on regarde les choses, et puis hop, là, ça y est, je sors de la cage. Et puis, il y en a pour qui ça vient mettre aussi le doigt sur des choses douloureuses, donc ce n'est pas toujours agréable.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut dire que, déjà, l'écoute de cet épisode, seul et à deux, ça peut être une première étape, justement,

  • Speaker #1

    pour mettre le doigt sur ce qui est reçu ?

  • Speaker #0

    Et de dire, en fait... Bon, alors écoute, il y a juste à te remettre la vie du coup, d'avoir offert de ton temps aux auditeurs pour les aider à avancer là-dessus. On rappelle juste que tu exerces, que tu as un cabinet et que s'il y a des auditeurs qui nous écoutent et qui veulent approfondir cette question ou une autre, qui veulent trouver davantage d'équilibre et d'épanouissement dans leur vie sexuelle, ils peuvent te contacter. soit via ton Instagram Flavie. Flavitaine, sexothérapeute, soit sur ton site.

  • Speaker #1

    Flavitaine.com

  • Speaker #0

    Flavitaine.com, et bien voilà, c'est parfait. Merci à tous pour votre écoute. Un petit clin d'œil spécial au magazine Elle, et ainsi qu'aux médias CNews, qui ont mis en valeur notre podcast cet été. Donc un grand merci, parce que ce sont des petits riens qui nous permettent vraiment de rayonner davantage. Donc voilà, un grand merci à eux. Et puis, si d'ailleurs vous êtes un média, que vous passez par là et que vous voulez nous aider, n'hésitez pas à nous contacter. Et de même, si vous voulez intervenir sur ce podcast, si vous avez une question et un moment difficile que vous vivez dans votre couple, une difficulté que vous rencontrez, vraiment n'hésitez pas à nous laisser un message, soit sur nos réseaux sociaux, au cœur du couple, soit sur le mail que vous trouverez sur nos réseaux sociaux. Vraiment, n'hésitez pas, ce podcast est le vôtre. À très bientôt dans un nouvel épisode d'Au cœur du couple.

  • Speaker #2

    Je te promets mes yeux si tu ne veux plus me voir Je te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir Dis-toi comme un athlète, dis-toi comme un solide Dis-toi comme un enfant, comme un pitoir Dis-toi comme un homme, dis-toi comme un homme

  • Speaker #0

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple,

  • Speaker #1

    venez nous en parler.

  • Speaker #0

    Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple. Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

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Description

Nous recevons, pour cet épisode, Flavie Taisne, sexothérapeute, qui nous propose d'échanger ensemble sur toutes ces idées reçues avec lesquelles nous vivons notre sexualité. Quelles sont-elles ? D'où nous viennent-elles ? Pourquoi s'en détacher ?

Comment casser nos schémas afin de s'inventer et de vivre une sexualité qui nous ressemble, qui ressemble à notre couple et à aucun autre ? Autant de questions qui nous animent aujourd'hui !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous écoutez ce podcast, c'est que vous avez la volonté de cultiver et de faire grandir votre amour. Pour cela, nous avons l'outil idéal, les carnets Save Your Love Date. Une aventure de 12 rendez-vous que vous vivez en tête à tête pour partir à la découverte ou redécouverte de votre couple. Nous vous garantissons des discussions passionnantes et passionnées, des confidences émouvantes, des regards intenses, mais surtout, surtout, des lendemains qui chantent. Prêt à mettre de l'amour dans votre couple ? Découvrez le concept Savvy Love Date sur Save your love date.fr Bienvenue sur Au coeur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, créatrice du concept Save your love date. Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous. sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez. Nous sommes heureux d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple, on est ravis de vous retrouver avec aujourd'hui un épisode spécial à deux voix, puisque j'ai la joie de recevoir à nouveau Flavie Ten, qui est sexothérapeute, qui intervient régulièrement sur ce podcast, et avec laquelle nous avons choisi de faire un épisode que l'on a intitulé « Casser les schémas » . En fait, l'idée, c'est de parler avec vous de ces idées toutes faites. que l'on peut avoir sur nos relations sexuelles et sur la façon dont on peut s'en sortir, en sortir, pour s'inventer et vivre une sexualité qui nous ressemble et qui ressemble à notre couple, et non à des images ou des schémas que l'on voudrait nous imposer. C'est tout un programme de discussion. On va être là pour, avec Flavie, vous inspirer pour que vous puissiez, en couple, un peu aborder ce sujet, de la façon dont vous vivez cette sexualité et la façon dont vous pouvez inventer une sexualité qui vous ressemble. Bonjour Flavie.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Ravie de te retrouver, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Merci. Alors, j'ai présenté en quelques mots le thème qu'on a choisi de traiter ensemble. Est-ce qu'on peut tout d'abord se demander quelles sont ces idées reçues, ces idées toutes faites avec lesquelles on grandit et avec lesquelles on vit après, enfin on a tendance en tout cas à vivre notre vie sexuelle.

  • Speaker #1

    Alors, il y en a beaucoup, parce qu'on grandit en recevant tout un tas de messages de façon consciente ou inconsciente qui finissent par s'imprimer en nous et qui deviennent des références, des normes sur lesquelles on ne s'interroge même plus, surtout quand parfois c'est transmis un peu de façon à grande ampleur et où c'est une évidence pour tout le monde. Et on n'ose même plus remettre en question ces idées reçues. Et pourtant, de temps en temps, j'entends des choses, moi, en consultation, quand je pose la question toute simple, avec quelle vision de la sexualité vous avez grandi ? Il y a des idées reçues qui sont très fortes. Là, la première idée qui me vient, par exemple, et ça, je l'entends vraiment très fréquemment, c'est que les hommes ont des pulsions, c'est normal, ils ont un peu tendance à penser qu'à ça, voilà, alors que les femmes, limite, elles pourraient très bien s'en passer. et ça, moi je suis tellement... convaincu que la pulsion sexuelle elle est vraiment présente chez chaque personne sexuée, donc tous les hommes, toutes les femmes, c'est juste qu'à force de entendre ce genre de messages ou en développant une éducation très axée sur justement la réflexion et pas du tout axée sur le corps, on se coupe, les femmes finissent par se couper de leur pulsion sexuelle. Et c'est pour ça qu'on a pu déjà en parler à ce micro. Beaucoup de femmes se disent « moi, je n'ai pas de désir » . Et en fait, ce n'est pas forcément qu'il n'y ait pas de désir, c'est une pulsion qui vient vraiment du corps. C'est juste qu'à un moment donné, il y a tellement de couches qu'on n'y a plus accès. Et ça, quand on met le doigt dessus, c'est très libérateur de se dire « en fait, non, dans mon couple, c'est pas l'homme qui est porteurs et responsables de la pulsion sexuelle, ce qui serait d'ailleurs limitant, ça voudrait dire que ça pourrait le réduire à cette pulsion et même pour lui, ça vient le faire qu'il va se poser un regard sur lui qui n'est pas forcément très flatteur, très réducteur en tout cas, et puis... ça va lui donner l'impression que c'est toujours lui qui en demande et la femme va avoir l'impression de devoir toujours dire non. Cette idée, elle fait vraiment beaucoup de mal au sein des couples.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est une idée qui revient régulièrement dans tes consultations.

  • Speaker #1

    Oui, et puis je trouve qu'en plus, ça fait porter une responsabilité aussi parce que dire les hommes ont des pulsions, c'est normal, c'est une norme, c'est accepté, c'est OK. et ça vient en creux donner la responsabilité à la femme de soit pas éveiller la pulsion si elle n'est pas prête à assumer les conséquences soit être prête à assumer et donc ça la condamne à être soit dans un rôle d'allumeuse qui est censée assumer, soit dans un rôle de bonne soeur qui ne va pas forcément faire du bien à la visée sexuelle du couple et puis ça vient dire à l'homme bon ben voilà Toi, tu subis ce que tu vis dans ton corps, alors qu'en soi, la pulsion, même si elle est là et qu'elle est belle, elle peut ne pas être subie. Donc, en disant ça, on déresponsabilise l'homme et on fait peser, coller une étiquette sur la femme qui n'est pas non plus très valorisante non plus. C'est un peu perdant-perdant pour cette idée reçue.

  • Speaker #0

    Donc, première idée reçue. La deuxième, elle m'est venue quand on a échangé un peu ensemble. Pour moi, c'était celle de acte sexuel égale pénétration. Voilà, en fait, si tu n'as pas eu de pénétration, c'est qu'en fait, quelque part, tu n'as pas fait l'amour et que tu es passée à côté.

  • Speaker #1

    Oui, alors ça, c'est la définition de ce que c'est une vie, qu'est-ce que c'est la vie sexuelle. Ça, pour le coup, c'est des choses qu'on aborde très souvent parce que, justement, avec le métier que je fais, la plupart du temps, les gens se disent, alors, qu'est-ce que c'est un sexothérapeute ? Du coup, tu parles de la vie sexuelle des gens, etc. En fait, il faut vraiment dézoumer de ça. parce que la sexualité, qu'est-ce que c'est ? En fait, ça va venir interroger qu'est-ce que tu mets derrière ce terme-là, sexualité, relation sexuelle. La sexualité, c'est ce que je vis dans mon corps de personne sexuée, que ce soit au niveau de mes sensations, de mes émotions, de mes réflexions. Et après, il y a ce qui se vit dans la relation, en couple. Donc là, c'est deux personnes sexuées qui ont chacune une sexualité, qui se rencontrent et qui vont vouloir... partager quelque chose parce que vu qu'on a un corps et qu'on a des pulsions, un élan l'un vers l'autre, etc., ça va se manifester par une connexion physique. Et cette connexion physique, ça peut s'incarner de plein de manières différentes. Ça commence avec juste les gestes de tendresse, les caresses, les baisers, les câlins, et puis une forme de sensualité qui va Merci. notamment avec la nudité, etc., et entrer dans une intimité dans le couple. Mais du coup, à partir de quand tu fais vraiment démarrer la relation sexuelle, sachant que, je ne sais pas, être plein de désirs et sentir en soi quelque chose monter, même s'il n'y a pas d'acte sexuel avec une pénétration, avec... On est déjà dans quelque chose de l'ordre de la sexualité quand même, de la relation sexuelle, puisque... Il y a deux désirs qui se rencontrent. Donc, ça, c'est... Quelque part, c'est à interroger. Il n'y a pas de réponse de où est-ce que ça démarre, etc. C'est vraiment interroger qu'est-ce que je vis en moi, qu'est-ce qu'on vit dans notre couple à ce niveau-là, à partir de quand vraiment démarre le moment d'intimité qu'on peut appeler relation sexuelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pouvoir se dire dans son couple qu'est-ce que... Parce que je pense qu'il y a aussi une question de, tu vois, quand on n'a pas parlé au sein de son couple, tu vois, qu'on ne s'est pas mis d'accord, puisque chacun voit la chose comme ça, c'est de ne pas avoir une frustration de l'un ou de l'autre. L'un qui peut vraiment avoir vécu, tu vois, une nuit d'amour au top, alors même qu'il n'y a pas eu pénétration, et l'autre à être frustré en se disant, ben mince, en fait, on est passé à côté, il ou elle n'avait pas envie, voilà, et s'est loupé. Donc, pouvoir certainement au sein du couple, en parler et se dire, voilà, toi, si on vit un moment d'intimité, effectivement, avec de la tendresse, avec des caresses et sans pénétration, voilà, comment t'en ressors et voilà, comment est-ce que ça...

  • Speaker #1

    Mais ça commence même avec le dialogue. Tu vois, je vois des situations où, techniquement, entre guillemets, il n'y a pas de pénétration possible. Pour des raisons hétérisées, en fonction des périodes de vie, des traumatismes vécus, d'un problème physiologique, c'est des choses qui peuvent arriver. Est-ce que ça veut dire que ce couple est condamné à ne pas vivre d'intimité ? non, ce serait vraiment trop dommage mais du coup comment on va pouvoir faire vivre cette intimité et moi je crois que ça commence même dans le dialogue juste avec le fait de dire de partager le désir qu'on vit intérieurement même si physiquement on se sent pas capable de le vivre concrètement avec ce qu'on a l'habitude de mettre dans ce que c'est qu'une relation sexuelle mais déjà là il y a une intimité qui se crée juste en disant bah voilà j'ai tellement envie de toi, mais là, tout de suite, ce n'est pas possible. En revanche, me blottir contre toi, sentir tes mains sur mon corps ou te caresser, on peut déjà vivre quelque chose. Et en fait, du coup, c'est vraiment nécessaire d'avoir ces discussions-là parce que, comme tu dis, il peut y avoir un décalage entre les deux, entre où est-ce que moi j'ai l'impression. En effet, quand un couple va se dire qu'il ne se passe plus rien dans notre couple, qu'est-ce que ça veut dire plus rien ? Est-ce qu'il n'y a plus du tout de contact physique ? billets. plus de relations sexuelles avec pénétration ? Est-ce qu'il n'y a plus de tendresse ? Donc c'est important de... En fait, c'est vraiment même très utile pour affronter tout un tas de situations qui arrivent à beaucoup, beaucoup de couples, et justement pouvoir vivre quelque chose de beau, quelque chose de profond, quelque chose de joyeux, quelque chose d'intime, même s'il n'y a pas de pénétration.

  • Speaker #0

    Merci Flavie. Une troisième idée reçue, c'était sur cette idée de cadence. En fait, on est un couple. Ce qui va bien, on est complice si on fait souvent l'amour. Alors là, quand on dit souvent, c'est que derrière ça, on met quelque chose qu'on a trouvé dans la lecture d'un article, par exemple dans un magazine féminin, ou sur des potes avec qui on a parlé de ça. Et voilà, c'est deux, trois, quatre fois par semaine. C'est qu'on est un couple qui va bien. Si on fait moins que ça, deux, trois fois par mois, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas en nous. C'est qu'il y a un des deux qui n'a pas beaucoup de désir. Je trouve que ça, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup.

  • Speaker #1

    La fréquence, ça fait partie des sujets d'insatisfaction, des couples qui viennent en consultation. Alors, je viens un peu rebondir sur ce qu'on vient de dire précédemment. Ça dépend aussi de ce qu'on vit. Si on ne vit rien du tout, justement d'ailleurs, c'est souvent lié. Comme on ne se sent pas capable d'avoir une relation sexuelle avec pénétration, il ne va rien se passer. Parce que ça arrive, des moments de la vie. Et du coup, c'est perdant-perdant. alors que On peut aussi vivre, même si ce n'est pas pleinement satisfaisant, même si des moments d'intimité qui vont continuer d'entretenir la connexion physique, émotionnelle, etc. du couple. Après, oui, à quelle fréquence ? Qu'est-ce qu'on fait ? Et combien de fois par semaine, par mois, par an ? Alors déjà, ce côté donner un nombre, donner un chiffre, c'est des questions qu'on me pose souvent. À partir de combien de rapports, on peut dire que c'est bien, etc. il n'y a pas de... il n'y a pas de bonne réponse à cette question, c'est qu'est-ce qui vous convient à vous à partir du moment où il y a une frustration prolongée, ça mérite de s'interroger, ça mérite de discuter, ça mérite même parfois de consulter. Après, quand il n'y a plus de clients, sur une période très prolongée, de plusieurs mois, voire plusieurs années, s'il n'y a même pas d'intimité, s'il n'y a même pas de tendresse, là oui, on peut dire que Merci. il y a quelque chose qui ne va pas. Et souvent, d'ailleurs, il peut y avoir un problème dans la relation du couple au niveau du fonctionnement du couple, etc., qui va du coup rejaillir sur la sexualité du couple, ou inversement, il va se passer des complications, des choses pas évidentes dans le couple, dans la sexualité du couple, et c'est difficile d'en parler. Et du coup, ça va avoir un impact sur la relation, parce que ma Avec la frustration, il va y avoir peut-être de la colère, de la tristesse, de l'aigreur. Et puis forcément, la communication, elle devient encore plus compliquée, etc. Donc, ça reste un curseur intéressant de se dire, mais du coup, ça nécessite d'en parler. Ça nécessite de se dire, est-ce que tu es satisfait ? Est-ce que tu es satisfait de la fréquence du moment où on se retrouve ? Après, il y a aussi une histoire de langage par rapport à ce que vous disiez sur l'intimité, la proximité physique, etc. Il y a des personnes pour qui c'est compliqué et de se faire prendre qu'on enlèvera, mais qui vont être hyper heureux d'avoir régulièrement des rapports sexuels. Et puis, il y a des personnes pour qui ça va être compliqué d'avoir un rapport sexuel s'il n'y a pas avant de la tendresse, etc. D'où vraiment l'importance de communiquer et de savoir ce dont moi j'ai besoin et ce qui fait du bien à notre couple. Et pas parce qu'on a entendu dans tel magazine « c'est comme ça qu'il faut faire » ou parce que les copains disent ça, les copines disent ça, surtout que... Que disent les copains, les copines ? Ce n'est pas forcément ce qui se passe réellement dans leur intimité, parce que ça reste un sujet quand même tabou et intime, et sur lequel on a beaucoup de pudeur, et très bien. Mais oui, c'est vrai qu'arrêter de se dire qu'il y a une norme, c'est une bonne base.

  • Speaker #0

    Et puis, comme tu dis, savoir faire la distinction entre une fréquence qui nous appartient et qui est la nôtre, mais qui, malgré tout, est quand même régulière, et cette période longue où, effectivement, il ne se sera rien passé. Ce qui peut être rassurant quand on est effectivement sur un mois où on sait qu'on va avoir un emploi du temps chargé, où on ne va peut-être pas se voir beaucoup, où il y a la fatigue qui va s'accumuler, où finalement, on ne s'est pas donné l'occasion d'avoir ce rapport. c'est de pouvoir se dire ah En fait, oh là là, ça fait trois semaines qu'on n'a pas fait l'amour, ça me manque, j'ai envie de toi. Je trouve que de pouvoir verbaliser, même si on sait que concrètement, même le lendemain, il ne pourra rien se passer parce qu'on n'est pas ensemble ou parce qu'on a quelque chose de prévu ou parce que ce n'est pas le bon moment. Je trouve que de pouvoir verbaliser, ce n'est pas parce qu'en fait, je n'ai pas envie de toi et tu es beau et tu es belle. Je trouve que ça maintient, ça rassure et ça maintient dans une tension.

  • Speaker #1

    c'est ce que je disais tout à l'heure sur le fait que même s'il ne se passe rien je peux quand même mettre des mots sur le désir que je ressens intérieurement, même si concrètement, il ne se passe rien. Et après, ce qui peut interroger aussi, c'est un changement un peu soudain de fréquence quand il y a un certain rythme qui est un peu habituel au couple, etc. Et que tout à coup, sans raison apparente, il y a un changement de rythme qui ne convient pas, etc. Ça mérite de s'interroger, de dire là, voilà. J'ai remarqué qu'il y avait une grande période d'abstinence qui s'installait, etc. Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est parce qu'on n'a pas prêté attention ? Ça peut être juste ça. Parfois, c'est juste le quotidien. On a le nez dans le guidon et on ne se rend même pas compte. Et puis, tu viens de se dire « Ah bah tiens ! » Donc, ça reste un curseur intéressant, même s'il n'y a pas de normes, il n'y a pas de bon rythme, il y a le rythme qui convient au coup.

  • Speaker #0

    Quatrième idée reçue qu'on voulait relever toutes les deux, c'était le fait qu'il soit normal que le désir diminue, non seulement avec l'âge, son propre âge, mais l'âge du couple aussi. Ça fait 15 ans, ça fait 20 ans qu'on est en couple. Franchement, je pense que c'est normal qu'on fasse beaucoup moins l'amour et qu'on ait beaucoup moins de désirs qu'il y a 20 ans quand on s'est rencontrés.

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette idée reçue, parce que dans une idée reçue, il y a toujours un petit fond de vérité. on n'a pas pris le temps de le... de relever sur les autres idées qu'on a balayées. Mais en l'occurrence, le cycle féminin, la pruche de la ménopause, etc., ça va avoir un impact sur le désir et tout ça, l'habitude du couple qui est ensemble depuis longtemps. L'homme aussi, même si ça ne fonctionne pas comme la femme, il a un cycle, alors que lui, c'est un cycle qui est sur quasiment toute la vie, mais il y a quand même... implique au moment de l'adolescence, la vingtaine, etc., où son désir va être à fond, et puis après, ça va quand même doucement, sur un temps très long, baisser un petit peu. Et puis, avec parfois plus de pannes, plus de manque de... Parfois avoir un désir qui est moins manifeste qu'à 20 ans. Donc, il y a un côté, entre guillemets, normal, mais qui n'est pas forcément une fatalité à laquelle il faut se résigner. Et que comme on n'est pas juste un corps, on est aussi un cœur, un esprit, et que ces trois dimensions peuvent prendre le relais les unes des autres, quand il y a une zone où ça baisse un peu, eh bien, on peut mettre en place tout un tas de choses pour entretenir cette flamme, entretenir ce désir, le faire connaître. Ce n'est pas une fatalité, quoi. Oui, sans doute que l'habitude, la routine, le… corps qui change aussi va avoir un impact sur le désir mais on peut prendre les choses en main, on peut décider de rester dans la conquête dans la surprise essayer d'explorer aussi à deux, se dire on est peut-être dans une forme de routine peut-être qu'on a autre chose à vivre ensemble et on peut faire renaître le côté l'excitation du début en en étant imaginatif, en n'ayant pas peur d'explorer, d'échanger sur même des choses folles qu'on ne fera jamais. Mais rien que d'avoir ce genre de discussion, de se dire « si on disait tout est possible, tout est permis, qu'est-ce qu'on ferait ? » Déjà ça, c'est entretenir le désir. Il y a un peu de vrai, mais ce n'est pas une fatalité.

  • Speaker #0

    Et à l'opposé de cette idée reçue, donc là c'est pour les couples plus anciens, c'est pour les jeunes couples, c'est de se dire qu'on est tout jeunes, tout beaux, nouveaux amoureux, enfin voilà, jeunes amoureux, et bien ça doit rouler. Dès la première fois qu'on fait l'amour, ça doit être l'osmo, ça doit être la symbiose, ça doit être très complice, la femme peut-être se dit je dois jouir, l'homme dit voilà, jusqu'au bout, enfin cette idée de...

  • Speaker #1

    D'évidence.

  • Speaker #0

    De relation immédiate.

  • Speaker #1

    Oui, ça, clairement, c'est quelque chose qui fait beaucoup de tort aux jeunes couples parce que, voilà, cette idée qu'au début, on est au taquet et tout doit être fluide et évident, alors qu'en fait, il n'y a rien d'évident à rencontrer une personne qui arrive avec toute son histoire, ses blessures, sa vision de la sexualité, les images avec lesquelles elle a grandi, etc. enfin c'est Ce n'est pas juste deux corps qui se rencontrent, c'est quand même deux mondes en fait. Et donc, pour que ces deux mondes puissent se rencontrer de façon fluide, apaisée, etc., ça demande un petit peu de travail, d'ajustement. Et ce qui est terrible, c'est que du coup, quand il y a un mauvais démarrage, ça peut vraiment marquer très fortement le couple, la relation. Et du coup, si ce n'est pas exprimé, si on arrive… pas à revenir dessus de façon apaisée pour dire, c'est vrai que parce qu'en plus, au début, on n'ose peut-être pas forcément dire, là, ça a été difficile pour moi, on a peur de blesser l'autre. Donc, ça peut vraiment laisser des traces. Ça va être difficile après de remettre tout ça à flot et réajuster. C'est normal, pour le coup. Alors, je n'aime pas dire que quelque chose est normal dans la sexualité, mais pour le coup, c'est normal d'avoir besoin d'un temps d'ajustement. Parfois, sous l'effet des hormones, etc., il y a une certaine fluidité, mais ce n'est pas du tout à chaque fois. Ça demande quand même un peu de travail, d'écoute, de dialogue.

  • Speaker #0

    Et ça ne veut pas dire pour autant que le couple va mal, que le couple n'est pas le bon ? qu'il n'est pas pour moi, qu'elle ne me correspond pas, parce que sur ce point-là, on ne s'entend pas. Donc, c'est juste peut-être que c'est un chemin qu'a à faire ce couple-là pour rentrer dans cette harmonie sexuelle.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, la sexualité, elle évolue toute la vie. Enfin, je veux dire, tous, on évolue toute la vie. La sexualité, elle évolue, le couple, il évolue. Donc, voilà, ce qu'on était à 20 ans, on est même à 40. Donc, c'est un ajustement permanent. donc voilà ça demande des efforts ça c'est sûr et c'est vrai que c'est difficile à entendre, souvent on dit ça devrait être évident, bah parfois oui on a la chance qu'il y ait des évidences mais c'est pas tout le temps et c'est vrai que ça c'est des choses qu'on la vit dure et je pense que c'est dû beaucoup à ce que on a pu observer voire peut-être dans les films où on a l'impression que voilà c'est facile et tout ça et on a envie de vivre ça et quand on vit pas ça on se dit bah mince il y a quelque chose qui est Est-ce que c'est moi ? Est-ce que c'est l'autre ? Ça vient d'y être beaucoup de doutes, d'interrogations. Donc, ça peut faire beaucoup de mal.

  • Speaker #0

    Et puis, une dernière idée reçue dont on voulait parler ensemble, c'était l'orgasme. Ce côté, pareil, comme on l'a dit tout à l'heure, relation sexuelle égale pénétration, relation sexuelle égale orgasme. Et en fait, si je n'ai pas d'orgasme, c'est que je suis passée à côté. de cette union avec l'autre et c'est qu'il y a quelque chose en moi qui ne fonctionne pas, ou qu'il n'a pas bien fait les choses.

  • Speaker #1

    Alors souvent, chacun va prendre à sa charge de la responsabilité. L'homme va dire je ne suis pas capable de donner un orgasme à ma nana, la nana va dire je ne suis pas capable de recevoir un orgasme ou d'avoir un orgasme, je ne sais pas quoi. Donc du coup, ça vient se mettre entre les deux, donc c'est encore pire. Après voilà, la question à se poser c'est qu'est-ce que je viens chercher dans cette relation sexuelle ? Est-ce que je viens chercher mon plaisir personnel ? Est-ce que je veux donner du plaisir à l'autre ? Ou est-ce que du coup, on est dans une espèce de trafic de plaisir ? Voilà, quel est le sens de ma relation, de la relation qu'on vit ? Moi, ce que je crois, ça c'est la façon que j'ai de voir et que je me propose, c'est que l'intimité charnelle, elle permet la rencontre de deux personnes. Elle ajoute de l'amour à l'amour, elle ajoute de l'attachement, elle permet d'exprimer la réalité avec nos corps, ce qu'on ressent. Et donc, c'est juste ça en fait ce qu'on a besoin de vivre. C'est juste cette proximité physique jusqu'au plus intime. Et de ça peut jaillir un plaisir intense qui est absolument merveilleux à vivre dans le corps. Et ça, c'est trop génial. Il ne faut pas que ça soit l'objectif, parce que de toute façon, tu te mets un objectif, tu es quasiment sûre déjà de ne pas l'atteindre, ça va te mettre une pression. Donc, tu passes à côté du truc, en fait, parce que tu vas être focalisée sur le plaisir que je donne, que je reçois, qu'on partage. Il y a des intentions qui sont très bonnes dans tout ça. Mais moi, je pense que ça nous fait passer à côté de l'union de deux personnes que permet la relation sexuelle.

  • Speaker #0

    Et si on vit effectivement cette union, tu vois, c'est quelque chose dans lequel on est à l'aise, mais qu'effectivement, j'imagine une femme qui nous écouterait et qui n'a jamais ou très très peu d'orgasme, est-ce que quand même elle s'interroge ? Est-ce que quand même elle creuse ? Est-ce que quand même elle essaie ?

  • Speaker #1

    Évidemment que si c'est quelque chose qui lui manque, que ça vient peser sur le couple, etc., ça mérite de s'interroger. Mais bien souvent, la réponse, elle ne vient pas, l'origine de ça, ça ne viendra pas forcément du couple, ça va venir souvent de l'histoire personnelle, de quel regard elle a sur elle-même, quel regard elle a sur la sexualité, sur le corps masculin, sur l'homme, avec quelle image elle a grandi, qu'est-ce qu'elle a reçu dans son éducation, etc. Qu'est-ce qui était là ? Parce que moi, je suis convaincue que les corps, ils savent faire l'amour, ils savent se donner du plaisir, etc. Mais ils ont traversé quelques années de vie et il y a eu des petits accidents, des blessures, même sans qu'on en soit conscient. Il y a des choses qui sont venues heurter, abîmer cette capacité à aimer de tout son corps et à en jouir. Mais c'est ça qu'il va falloir interroger. Évidemment que ça va générer une certaine frustration, une certaine tristesse de dire « Pourquoi je ne peux pas connaître ça ? » Ça a l'air merveilleux. C'est un peu l'attente que j'avais. dans la vision que j'avais de la sexualité, ça fait partie de ce à quoi je pensais avoir droit ou pas. Donc évidemment que c'est frustrant, c'est triste, mais la réponse va être vraiment dans mon histoire personnelle. Qu'est-ce que je bride dans mon corps sans en avoir forcément conscience ? Qu'est-ce que je bride dans ma tête aussi ? Parce qu'accéder à l'orgasme, ça nécessite avant tout un lâcher-prise. Et aujourd'hui, on parle beaucoup, beaucoup de la charge mentale, etc. Et c'est une réalité. Et ça, je pense que c'est un immense frein à l'orgasme féminin. Ne pas être capable de laisser ses to-do listes à la porte de la chambre à coucher, parce que ça reste quand même le lieu le plus dédié, ça complique quand même vachement la tâche. Mais du coup, on va partir en dehors de la chambre à coucher pour déverrouiller ce qu'il y a à déverrouiller. Et après, ça va faire son chemin.

  • Speaker #0

    Merci Flavie. Alors nous, on avait toutes les deux ciblé ces six idées reçues parce que c'est celles qui reviennent le plus souvent dans tes consultations. Donc on trouvait important de les cibler elles. C'est sûr qu'on pourrait certainement en cibler des dizaines d'autres, mais bon, il nous faudra un épisode de trois heures. Je pense que ce qui est important pour une fois qu'on a entendu ces idées reçues, savoir si elles nous parlent ou si elles ne nous parlent pas, c'est peut-être de comprendre d'où elles viennent ces idées reçues. Est-ce que tu peux, en quelques mots, nous dire comment on a pu, personnellement, déjà dans la société, comment on a pu faire chemin avec ces idées reçues ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, les pistes de réflexion, moi, je commence toujours par regarder dans l'histoire personnelle de la personne. Donc, ça va être notamment dans l'éducation reçue, que ce soit des parents, des éducateurs, des influences amicales aussi. l'influence des médias. Voilà, comment on s'est construit, enfants, adolescents, avec quels modèles ? Et ça, ça ne passe même pas forcément par des messages où on a entendu tel mot. Je parlais tout à l'heure de l'idée reçue que les hommes ont des pulsions et les femmes doivent assumer ou ne pas les provoquer. C'était des messages reçus textos, mais ce n'est pas toujours comme ça. Parfois, c'est de façon un petit peu... On se construit soi-même. sa pensée, sa vision de la sexualité en fonction de ce qu'on a observé. Ça se fait de manière très inconsciente. Donc, voilà, c'est important de s'interroger sur ça. Et puis après, dans la façon dont on s'est construite dans l'enfance et dans l'adolescence, il y a évidemment l'impact de la pornographie qui n'épargne personne. Aujourd'hui, en tout cas, vraiment, c'est 100% des personnes qui sont exposées à ça. Donc, après, plus ou moins, il y a des données. Et donc là, on vient vraiment imposer aux jeunes un schéma vraiment très cadré, avec un schéma qui est vraiment la relation sexuelle, c'est l'excitation, l'érection, la pénétration, l'orgasme. Le pénis, il doit être comme ci, la vulve, elle doit être comme ça, la femme, elle doit agir comme ci et elle doit jouer à tous les coups. Donc là, c'est vraiment très enfermant, très limitant. Je pense que c'est quand même un des gros, gros boulons à dépoudonner dans... Et puis du coup, en plus, ça a un impact aussi sur la façon de poser tel geste, etc. Il y a des codes un peu associés au porno et qui font aussi beaucoup de mal dans la sexualité du couple parce que quand il y a eu une addiction, etc., c'est comme ça qu'on sait faire, c'est comme ça qu'on croit qu'il faut faire, etc. Et puis, ça peut vraiment venir blesser, heurter. Donc, c'est vraiment un gros sujet. Il va y avoir l'influence des médias, des podcasts, des radios, des magazines qui vont... donner un peu ces normes dont on parlait, dire bah oui c'est vrai il faut faire l'amour plein de fois par semaine, oui les couples font moins l'amour après 40 ans ou j'en sais rien, c'est un peu des messages qu'on voit et puis on les accepte en fait en disant ah bah oui en plus c'est écrit dans un magazine donc c'est la vérité et ça c'est vraiment hyper enfermant quoi voilà c'est important d'identifier les sources, entre guillemets, qui sont venues donner ces schémas-là pour pouvoir les déconstruire, pour pouvoir remettre en question. Et puis, en fait, être capable de penser et de vivre la chose par soi-même. On n'est pas des clones les uns des autres qui doivent tous vivre de cette façon-là. On a des besoins différents, on a des façons différentes de vivre les choses.

  • Speaker #0

    Et justement, comment réussir ? Alors ça, quand tu as... les idées reçues les unes après les autres, tu as donné des points pour chacune, mais comment s'en détacher ? Si là, on a analysé dans ce qu'on a dit, deux idées reçues qui, on sent, franchement, ça nous parle, et on sent qu'effectivement, ça peut être pesant dans notre façon de vivre la sexualité, comment on s'en détache ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que ça commence par la prise de conscience, de se dire, en effet, j'ai grandi comme ça, je me suis construite comme ça, mais ça ne me convient pas. Alors peut-être que ça me convient, et dans ce cas, très bien, je n'ai pas de raison de remettre ça en question. Mais si je sens que ça ne me convient pas, et que ça ne convient pas à notre couple, ça mérite de s'interroger, de se dire, mais pourquoi j'ai grandi avec cet image-là ? Ah bah oui, c'est vrai, mon père me disait tout le temps, mets pas de mini-jupe, tu vas exciter les bons hommes, et voilà, ça fait peser sur moi quelque chose. Ou moi, j'avais entendu... Une fois, j'ai une femme me dire, c'est vrai, moi j'ai été éduquée que dans la tête. Le corps est inexistant. Donc, comment je peux écouter ce qui se passe dans mon corps si je n'ai même pas conscience que j'ai un corps et que ce corps me donne des informations ? Et là, avec cette femme par exemple, le fait de prendre conscience de ça, ça a déjà été une libération et ça a eu un impact quasi immédiat. Mais bien souvent, c'est un chemin. Il n'y a pas toujours l'électrochoc qui va faire. que ça y est, je suis défaite de mon carcan et ça y est, surtout qu'on est deux personnes avec des rythmes différents, ça nécessite évidemment d'en parler parce que c'est pareil. Là, pour le coup, je vais être dans un schéma, mais comme le porno, ça touche tout le monde, mais ça touche quand même majoritairement les hommes, et comme je parlais de ce schéma avec excitation, érection, pénétration, orgasme, machin, bon, défaire ça de la tête d'un homme, je pense que c'est vraiment très compliqué. Donc, même si on arrive à discuter, à se dire, oui, c'est vrai, on peut avoir une intimité qui ne soit pas nécessairement dans le coït, si jamais on peut réduire à ça, même si avec mon intelligence, je peux accepter ça, de là à ce que je le vis vraiment dans mon cœur, dans mon corps, avec ce dictat de dire, un homme, il doit avoir une érection. Donc, l'homme qui perd son érection, forcément, il y a épilette. tellement cette image de... On va mettre tellement d'importance de la virilité, de masculine là-dedans que... Bon, dire, mais t'inquiète, on peut vivre quelque chose de beau, de fort, même sans ça. Il peut peut-être l'entendre, mais de là à le vivre, ça va être plus compliqué quand même. Ou même, pour une femme, dire, mais attends, c'est pas que t'as pas de désir, c'est juste que t'y as pas accès. Ok, d'accord, comment je fais pour y accéder ? Bon, bah c'est... Ça prend du temps, ça demande de se regarder en vérité, de regarder son histoire en vérité, de l'accepter, et puis de dépasser ça. Donc, il y a des gens pour qui ça peut se faire très rapidement, on prend conscience du truc, on regarde les choses, et puis hop, là, ça y est, je sors de la cage. Et puis, il y en a pour qui ça vient mettre aussi le doigt sur des choses douloureuses, donc ce n'est pas toujours agréable.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut dire que, déjà, l'écoute de cet épisode, seul et à deux, ça peut être une première étape, justement,

  • Speaker #1

    pour mettre le doigt sur ce qui est reçu ?

  • Speaker #0

    Et de dire, en fait... Bon, alors écoute, il y a juste à te remettre la vie du coup, d'avoir offert de ton temps aux auditeurs pour les aider à avancer là-dessus. On rappelle juste que tu exerces, que tu as un cabinet et que s'il y a des auditeurs qui nous écoutent et qui veulent approfondir cette question ou une autre, qui veulent trouver davantage d'équilibre et d'épanouissement dans leur vie sexuelle, ils peuvent te contacter. soit via ton Instagram Flavie. Flavitaine, sexothérapeute, soit sur ton site.

  • Speaker #1

    Flavitaine.com

  • Speaker #0

    Flavitaine.com, et bien voilà, c'est parfait. Merci à tous pour votre écoute. Un petit clin d'œil spécial au magazine Elle, et ainsi qu'aux médias CNews, qui ont mis en valeur notre podcast cet été. Donc un grand merci, parce que ce sont des petits riens qui nous permettent vraiment de rayonner davantage. Donc voilà, un grand merci à eux. Et puis, si d'ailleurs vous êtes un média, que vous passez par là et que vous voulez nous aider, n'hésitez pas à nous contacter. Et de même, si vous voulez intervenir sur ce podcast, si vous avez une question et un moment difficile que vous vivez dans votre couple, une difficulté que vous rencontrez, vraiment n'hésitez pas à nous laisser un message, soit sur nos réseaux sociaux, au cœur du couple, soit sur le mail que vous trouverez sur nos réseaux sociaux. Vraiment, n'hésitez pas, ce podcast est le vôtre. À très bientôt dans un nouvel épisode d'Au cœur du couple.

  • Speaker #2

    Je te promets mes yeux si tu ne veux plus me voir Je te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir Dis-toi comme un athlète, dis-toi comme un solide Dis-toi comme un enfant, comme un pitoir Dis-toi comme un homme, dis-toi comme un homme

  • Speaker #0

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple,

  • Speaker #1

    venez nous en parler.

  • Speaker #0

    Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple. Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

Description

Nous recevons, pour cet épisode, Flavie Taisne, sexothérapeute, qui nous propose d'échanger ensemble sur toutes ces idées reçues avec lesquelles nous vivons notre sexualité. Quelles sont-elles ? D'où nous viennent-elles ? Pourquoi s'en détacher ?

Comment casser nos schémas afin de s'inventer et de vivre une sexualité qui nous ressemble, qui ressemble à notre couple et à aucun autre ? Autant de questions qui nous animent aujourd'hui !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous écoutez ce podcast, c'est que vous avez la volonté de cultiver et de faire grandir votre amour. Pour cela, nous avons l'outil idéal, les carnets Save Your Love Date. Une aventure de 12 rendez-vous que vous vivez en tête à tête pour partir à la découverte ou redécouverte de votre couple. Nous vous garantissons des discussions passionnantes et passionnées, des confidences émouvantes, des regards intenses, mais surtout, surtout, des lendemains qui chantent. Prêt à mettre de l'amour dans votre couple ? Découvrez le concept Savvy Love Date sur Save your love date.fr Bienvenue sur Au coeur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, créatrice du concept Save your love date. Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous. sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez. Nous sommes heureux d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple, on est ravis de vous retrouver avec aujourd'hui un épisode spécial à deux voix, puisque j'ai la joie de recevoir à nouveau Flavie Ten, qui est sexothérapeute, qui intervient régulièrement sur ce podcast, et avec laquelle nous avons choisi de faire un épisode que l'on a intitulé « Casser les schémas » . En fait, l'idée, c'est de parler avec vous de ces idées toutes faites. que l'on peut avoir sur nos relations sexuelles et sur la façon dont on peut s'en sortir, en sortir, pour s'inventer et vivre une sexualité qui nous ressemble et qui ressemble à notre couple, et non à des images ou des schémas que l'on voudrait nous imposer. C'est tout un programme de discussion. On va être là pour, avec Flavie, vous inspirer pour que vous puissiez, en couple, un peu aborder ce sujet, de la façon dont vous vivez cette sexualité et la façon dont vous pouvez inventer une sexualité qui vous ressemble. Bonjour Flavie.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline, bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Ravie de te retrouver, bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Merci. Alors, j'ai présenté en quelques mots le thème qu'on a choisi de traiter ensemble. Est-ce qu'on peut tout d'abord se demander quelles sont ces idées reçues, ces idées toutes faites avec lesquelles on grandit et avec lesquelles on vit après, enfin on a tendance en tout cas à vivre notre vie sexuelle.

  • Speaker #1

    Alors, il y en a beaucoup, parce qu'on grandit en recevant tout un tas de messages de façon consciente ou inconsciente qui finissent par s'imprimer en nous et qui deviennent des références, des normes sur lesquelles on ne s'interroge même plus, surtout quand parfois c'est transmis un peu de façon à grande ampleur et où c'est une évidence pour tout le monde. Et on n'ose même plus remettre en question ces idées reçues. Et pourtant, de temps en temps, j'entends des choses, moi, en consultation, quand je pose la question toute simple, avec quelle vision de la sexualité vous avez grandi ? Il y a des idées reçues qui sont très fortes. Là, la première idée qui me vient, par exemple, et ça, je l'entends vraiment très fréquemment, c'est que les hommes ont des pulsions, c'est normal, ils ont un peu tendance à penser qu'à ça, voilà, alors que les femmes, limite, elles pourraient très bien s'en passer. et ça, moi je suis tellement... convaincu que la pulsion sexuelle elle est vraiment présente chez chaque personne sexuée, donc tous les hommes, toutes les femmes, c'est juste qu'à force de entendre ce genre de messages ou en développant une éducation très axée sur justement la réflexion et pas du tout axée sur le corps, on se coupe, les femmes finissent par se couper de leur pulsion sexuelle. Et c'est pour ça qu'on a pu déjà en parler à ce micro. Beaucoup de femmes se disent « moi, je n'ai pas de désir » . Et en fait, ce n'est pas forcément qu'il n'y ait pas de désir, c'est une pulsion qui vient vraiment du corps. C'est juste qu'à un moment donné, il y a tellement de couches qu'on n'y a plus accès. Et ça, quand on met le doigt dessus, c'est très libérateur de se dire « en fait, non, dans mon couple, c'est pas l'homme qui est porteurs et responsables de la pulsion sexuelle, ce qui serait d'ailleurs limitant, ça voudrait dire que ça pourrait le réduire à cette pulsion et même pour lui, ça vient le faire qu'il va se poser un regard sur lui qui n'est pas forcément très flatteur, très réducteur en tout cas, et puis... ça va lui donner l'impression que c'est toujours lui qui en demande et la femme va avoir l'impression de devoir toujours dire non. Cette idée, elle fait vraiment beaucoup de mal au sein des couples.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est une idée qui revient régulièrement dans tes consultations.

  • Speaker #1

    Oui, et puis je trouve qu'en plus, ça fait porter une responsabilité aussi parce que dire les hommes ont des pulsions, c'est normal, c'est une norme, c'est accepté, c'est OK. et ça vient en creux donner la responsabilité à la femme de soit pas éveiller la pulsion si elle n'est pas prête à assumer les conséquences soit être prête à assumer et donc ça la condamne à être soit dans un rôle d'allumeuse qui est censée assumer, soit dans un rôle de bonne soeur qui ne va pas forcément faire du bien à la visée sexuelle du couple et puis ça vient dire à l'homme bon ben voilà Toi, tu subis ce que tu vis dans ton corps, alors qu'en soi, la pulsion, même si elle est là et qu'elle est belle, elle peut ne pas être subie. Donc, en disant ça, on déresponsabilise l'homme et on fait peser, coller une étiquette sur la femme qui n'est pas non plus très valorisante non plus. C'est un peu perdant-perdant pour cette idée reçue.

  • Speaker #0

    Donc, première idée reçue. La deuxième, elle m'est venue quand on a échangé un peu ensemble. Pour moi, c'était celle de acte sexuel égale pénétration. Voilà, en fait, si tu n'as pas eu de pénétration, c'est qu'en fait, quelque part, tu n'as pas fait l'amour et que tu es passée à côté.

  • Speaker #1

    Oui, alors ça, c'est la définition de ce que c'est une vie, qu'est-ce que c'est la vie sexuelle. Ça, pour le coup, c'est des choses qu'on aborde très souvent parce que, justement, avec le métier que je fais, la plupart du temps, les gens se disent, alors, qu'est-ce que c'est un sexothérapeute ? Du coup, tu parles de la vie sexuelle des gens, etc. En fait, il faut vraiment dézoumer de ça. parce que la sexualité, qu'est-ce que c'est ? En fait, ça va venir interroger qu'est-ce que tu mets derrière ce terme-là, sexualité, relation sexuelle. La sexualité, c'est ce que je vis dans mon corps de personne sexuée, que ce soit au niveau de mes sensations, de mes émotions, de mes réflexions. Et après, il y a ce qui se vit dans la relation, en couple. Donc là, c'est deux personnes sexuées qui ont chacune une sexualité, qui se rencontrent et qui vont vouloir... partager quelque chose parce que vu qu'on a un corps et qu'on a des pulsions, un élan l'un vers l'autre, etc., ça va se manifester par une connexion physique. Et cette connexion physique, ça peut s'incarner de plein de manières différentes. Ça commence avec juste les gestes de tendresse, les caresses, les baisers, les câlins, et puis une forme de sensualité qui va Merci. notamment avec la nudité, etc., et entrer dans une intimité dans le couple. Mais du coup, à partir de quand tu fais vraiment démarrer la relation sexuelle, sachant que, je ne sais pas, être plein de désirs et sentir en soi quelque chose monter, même s'il n'y a pas d'acte sexuel avec une pénétration, avec... On est déjà dans quelque chose de l'ordre de la sexualité quand même, de la relation sexuelle, puisque... Il y a deux désirs qui se rencontrent. Donc, ça, c'est... Quelque part, c'est à interroger. Il n'y a pas de réponse de où est-ce que ça démarre, etc. C'est vraiment interroger qu'est-ce que je vis en moi, qu'est-ce qu'on vit dans notre couple à ce niveau-là, à partir de quand vraiment démarre le moment d'intimité qu'on peut appeler relation sexuelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pouvoir se dire dans son couple qu'est-ce que... Parce que je pense qu'il y a aussi une question de, tu vois, quand on n'a pas parlé au sein de son couple, tu vois, qu'on ne s'est pas mis d'accord, puisque chacun voit la chose comme ça, c'est de ne pas avoir une frustration de l'un ou de l'autre. L'un qui peut vraiment avoir vécu, tu vois, une nuit d'amour au top, alors même qu'il n'y a pas eu pénétration, et l'autre à être frustré en se disant, ben mince, en fait, on est passé à côté, il ou elle n'avait pas envie, voilà, et s'est loupé. Donc, pouvoir certainement au sein du couple, en parler et se dire, voilà, toi, si on vit un moment d'intimité, effectivement, avec de la tendresse, avec des caresses et sans pénétration, voilà, comment t'en ressors et voilà, comment est-ce que ça...

  • Speaker #1

    Mais ça commence même avec le dialogue. Tu vois, je vois des situations où, techniquement, entre guillemets, il n'y a pas de pénétration possible. Pour des raisons hétérisées, en fonction des périodes de vie, des traumatismes vécus, d'un problème physiologique, c'est des choses qui peuvent arriver. Est-ce que ça veut dire que ce couple est condamné à ne pas vivre d'intimité ? non, ce serait vraiment trop dommage mais du coup comment on va pouvoir faire vivre cette intimité et moi je crois que ça commence même dans le dialogue juste avec le fait de dire de partager le désir qu'on vit intérieurement même si physiquement on se sent pas capable de le vivre concrètement avec ce qu'on a l'habitude de mettre dans ce que c'est qu'une relation sexuelle mais déjà là il y a une intimité qui se crée juste en disant bah voilà j'ai tellement envie de toi, mais là, tout de suite, ce n'est pas possible. En revanche, me blottir contre toi, sentir tes mains sur mon corps ou te caresser, on peut déjà vivre quelque chose. Et en fait, du coup, c'est vraiment nécessaire d'avoir ces discussions-là parce que, comme tu dis, il peut y avoir un décalage entre les deux, entre où est-ce que moi j'ai l'impression. En effet, quand un couple va se dire qu'il ne se passe plus rien dans notre couple, qu'est-ce que ça veut dire plus rien ? Est-ce qu'il n'y a plus du tout de contact physique ? billets. plus de relations sexuelles avec pénétration ? Est-ce qu'il n'y a plus de tendresse ? Donc c'est important de... En fait, c'est vraiment même très utile pour affronter tout un tas de situations qui arrivent à beaucoup, beaucoup de couples, et justement pouvoir vivre quelque chose de beau, quelque chose de profond, quelque chose de joyeux, quelque chose d'intime, même s'il n'y a pas de pénétration.

  • Speaker #0

    Merci Flavie. Une troisième idée reçue, c'était sur cette idée de cadence. En fait, on est un couple. Ce qui va bien, on est complice si on fait souvent l'amour. Alors là, quand on dit souvent, c'est que derrière ça, on met quelque chose qu'on a trouvé dans la lecture d'un article, par exemple dans un magazine féminin, ou sur des potes avec qui on a parlé de ça. Et voilà, c'est deux, trois, quatre fois par semaine. C'est qu'on est un couple qui va bien. Si on fait moins que ça, deux, trois fois par mois, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas en nous. C'est qu'il y a un des deux qui n'a pas beaucoup de désir. Je trouve que ça, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup.

  • Speaker #1

    La fréquence, ça fait partie des sujets d'insatisfaction, des couples qui viennent en consultation. Alors, je viens un peu rebondir sur ce qu'on vient de dire précédemment. Ça dépend aussi de ce qu'on vit. Si on ne vit rien du tout, justement d'ailleurs, c'est souvent lié. Comme on ne se sent pas capable d'avoir une relation sexuelle avec pénétration, il ne va rien se passer. Parce que ça arrive, des moments de la vie. Et du coup, c'est perdant-perdant. alors que On peut aussi vivre, même si ce n'est pas pleinement satisfaisant, même si des moments d'intimité qui vont continuer d'entretenir la connexion physique, émotionnelle, etc. du couple. Après, oui, à quelle fréquence ? Qu'est-ce qu'on fait ? Et combien de fois par semaine, par mois, par an ? Alors déjà, ce côté donner un nombre, donner un chiffre, c'est des questions qu'on me pose souvent. À partir de combien de rapports, on peut dire que c'est bien, etc. il n'y a pas de... il n'y a pas de bonne réponse à cette question, c'est qu'est-ce qui vous convient à vous à partir du moment où il y a une frustration prolongée, ça mérite de s'interroger, ça mérite de discuter, ça mérite même parfois de consulter. Après, quand il n'y a plus de clients, sur une période très prolongée, de plusieurs mois, voire plusieurs années, s'il n'y a même pas d'intimité, s'il n'y a même pas de tendresse, là oui, on peut dire que Merci. il y a quelque chose qui ne va pas. Et souvent, d'ailleurs, il peut y avoir un problème dans la relation du couple au niveau du fonctionnement du couple, etc., qui va du coup rejaillir sur la sexualité du couple, ou inversement, il va se passer des complications, des choses pas évidentes dans le couple, dans la sexualité du couple, et c'est difficile d'en parler. Et du coup, ça va avoir un impact sur la relation, parce que ma Avec la frustration, il va y avoir peut-être de la colère, de la tristesse, de l'aigreur. Et puis forcément, la communication, elle devient encore plus compliquée, etc. Donc, ça reste un curseur intéressant de se dire, mais du coup, ça nécessite d'en parler. Ça nécessite de se dire, est-ce que tu es satisfait ? Est-ce que tu es satisfait de la fréquence du moment où on se retrouve ? Après, il y a aussi une histoire de langage par rapport à ce que vous disiez sur l'intimité, la proximité physique, etc. Il y a des personnes pour qui c'est compliqué et de se faire prendre qu'on enlèvera, mais qui vont être hyper heureux d'avoir régulièrement des rapports sexuels. Et puis, il y a des personnes pour qui ça va être compliqué d'avoir un rapport sexuel s'il n'y a pas avant de la tendresse, etc. D'où vraiment l'importance de communiquer et de savoir ce dont moi j'ai besoin et ce qui fait du bien à notre couple. Et pas parce qu'on a entendu dans tel magazine « c'est comme ça qu'il faut faire » ou parce que les copains disent ça, les copines disent ça, surtout que... Que disent les copains, les copines ? Ce n'est pas forcément ce qui se passe réellement dans leur intimité, parce que ça reste un sujet quand même tabou et intime, et sur lequel on a beaucoup de pudeur, et très bien. Mais oui, c'est vrai qu'arrêter de se dire qu'il y a une norme, c'est une bonne base.

  • Speaker #0

    Et puis, comme tu dis, savoir faire la distinction entre une fréquence qui nous appartient et qui est la nôtre, mais qui, malgré tout, est quand même régulière, et cette période longue où, effectivement, il ne se sera rien passé. Ce qui peut être rassurant quand on est effectivement sur un mois où on sait qu'on va avoir un emploi du temps chargé, où on ne va peut-être pas se voir beaucoup, où il y a la fatigue qui va s'accumuler, où finalement, on ne s'est pas donné l'occasion d'avoir ce rapport. c'est de pouvoir se dire ah En fait, oh là là, ça fait trois semaines qu'on n'a pas fait l'amour, ça me manque, j'ai envie de toi. Je trouve que de pouvoir verbaliser, même si on sait que concrètement, même le lendemain, il ne pourra rien se passer parce qu'on n'est pas ensemble ou parce qu'on a quelque chose de prévu ou parce que ce n'est pas le bon moment. Je trouve que de pouvoir verbaliser, ce n'est pas parce qu'en fait, je n'ai pas envie de toi et tu es beau et tu es belle. Je trouve que ça maintient, ça rassure et ça maintient dans une tension.

  • Speaker #1

    c'est ce que je disais tout à l'heure sur le fait que même s'il ne se passe rien je peux quand même mettre des mots sur le désir que je ressens intérieurement, même si concrètement, il ne se passe rien. Et après, ce qui peut interroger aussi, c'est un changement un peu soudain de fréquence quand il y a un certain rythme qui est un peu habituel au couple, etc. Et que tout à coup, sans raison apparente, il y a un changement de rythme qui ne convient pas, etc. Ça mérite de s'interroger, de dire là, voilà. J'ai remarqué qu'il y avait une grande période d'abstinence qui s'installait, etc. Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que c'est parce qu'on n'a pas prêté attention ? Ça peut être juste ça. Parfois, c'est juste le quotidien. On a le nez dans le guidon et on ne se rend même pas compte. Et puis, tu viens de se dire « Ah bah tiens ! » Donc, ça reste un curseur intéressant, même s'il n'y a pas de normes, il n'y a pas de bon rythme, il y a le rythme qui convient au coup.

  • Speaker #0

    Quatrième idée reçue qu'on voulait relever toutes les deux, c'était le fait qu'il soit normal que le désir diminue, non seulement avec l'âge, son propre âge, mais l'âge du couple aussi. Ça fait 15 ans, ça fait 20 ans qu'on est en couple. Franchement, je pense que c'est normal qu'on fasse beaucoup moins l'amour et qu'on ait beaucoup moins de désirs qu'il y a 20 ans quand on s'est rencontrés.

  • Speaker #1

    C'est intéressant cette idée reçue, parce que dans une idée reçue, il y a toujours un petit fond de vérité. on n'a pas pris le temps de le... de relever sur les autres idées qu'on a balayées. Mais en l'occurrence, le cycle féminin, la pruche de la ménopause, etc., ça va avoir un impact sur le désir et tout ça, l'habitude du couple qui est ensemble depuis longtemps. L'homme aussi, même si ça ne fonctionne pas comme la femme, il a un cycle, alors que lui, c'est un cycle qui est sur quasiment toute la vie, mais il y a quand même... implique au moment de l'adolescence, la vingtaine, etc., où son désir va être à fond, et puis après, ça va quand même doucement, sur un temps très long, baisser un petit peu. Et puis, avec parfois plus de pannes, plus de manque de... Parfois avoir un désir qui est moins manifeste qu'à 20 ans. Donc, il y a un côté, entre guillemets, normal, mais qui n'est pas forcément une fatalité à laquelle il faut se résigner. Et que comme on n'est pas juste un corps, on est aussi un cœur, un esprit, et que ces trois dimensions peuvent prendre le relais les unes des autres, quand il y a une zone où ça baisse un peu, eh bien, on peut mettre en place tout un tas de choses pour entretenir cette flamme, entretenir ce désir, le faire connaître. Ce n'est pas une fatalité, quoi. Oui, sans doute que l'habitude, la routine, le… corps qui change aussi va avoir un impact sur le désir mais on peut prendre les choses en main, on peut décider de rester dans la conquête dans la surprise essayer d'explorer aussi à deux, se dire on est peut-être dans une forme de routine peut-être qu'on a autre chose à vivre ensemble et on peut faire renaître le côté l'excitation du début en en étant imaginatif, en n'ayant pas peur d'explorer, d'échanger sur même des choses folles qu'on ne fera jamais. Mais rien que d'avoir ce genre de discussion, de se dire « si on disait tout est possible, tout est permis, qu'est-ce qu'on ferait ? » Déjà ça, c'est entretenir le désir. Il y a un peu de vrai, mais ce n'est pas une fatalité.

  • Speaker #0

    Et à l'opposé de cette idée reçue, donc là c'est pour les couples plus anciens, c'est pour les jeunes couples, c'est de se dire qu'on est tout jeunes, tout beaux, nouveaux amoureux, enfin voilà, jeunes amoureux, et bien ça doit rouler. Dès la première fois qu'on fait l'amour, ça doit être l'osmo, ça doit être la symbiose, ça doit être très complice, la femme peut-être se dit je dois jouir, l'homme dit voilà, jusqu'au bout, enfin cette idée de...

  • Speaker #1

    D'évidence.

  • Speaker #0

    De relation immédiate.

  • Speaker #1

    Oui, ça, clairement, c'est quelque chose qui fait beaucoup de tort aux jeunes couples parce que, voilà, cette idée qu'au début, on est au taquet et tout doit être fluide et évident, alors qu'en fait, il n'y a rien d'évident à rencontrer une personne qui arrive avec toute son histoire, ses blessures, sa vision de la sexualité, les images avec lesquelles elle a grandi, etc. enfin c'est Ce n'est pas juste deux corps qui se rencontrent, c'est quand même deux mondes en fait. Et donc, pour que ces deux mondes puissent se rencontrer de façon fluide, apaisée, etc., ça demande un petit peu de travail, d'ajustement. Et ce qui est terrible, c'est que du coup, quand il y a un mauvais démarrage, ça peut vraiment marquer très fortement le couple, la relation. Et du coup, si ce n'est pas exprimé, si on arrive… pas à revenir dessus de façon apaisée pour dire, c'est vrai que parce qu'en plus, au début, on n'ose peut-être pas forcément dire, là, ça a été difficile pour moi, on a peur de blesser l'autre. Donc, ça peut vraiment laisser des traces. Ça va être difficile après de remettre tout ça à flot et réajuster. C'est normal, pour le coup. Alors, je n'aime pas dire que quelque chose est normal dans la sexualité, mais pour le coup, c'est normal d'avoir besoin d'un temps d'ajustement. Parfois, sous l'effet des hormones, etc., il y a une certaine fluidité, mais ce n'est pas du tout à chaque fois. Ça demande quand même un peu de travail, d'écoute, de dialogue.

  • Speaker #0

    Et ça ne veut pas dire pour autant que le couple va mal, que le couple n'est pas le bon ? qu'il n'est pas pour moi, qu'elle ne me correspond pas, parce que sur ce point-là, on ne s'entend pas. Donc, c'est juste peut-être que c'est un chemin qu'a à faire ce couple-là pour rentrer dans cette harmonie sexuelle.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, la sexualité, elle évolue toute la vie. Enfin, je veux dire, tous, on évolue toute la vie. La sexualité, elle évolue, le couple, il évolue. Donc, voilà, ce qu'on était à 20 ans, on est même à 40. Donc, c'est un ajustement permanent. donc voilà ça demande des efforts ça c'est sûr et c'est vrai que c'est difficile à entendre, souvent on dit ça devrait être évident, bah parfois oui on a la chance qu'il y ait des évidences mais c'est pas tout le temps et c'est vrai que ça c'est des choses qu'on la vit dure et je pense que c'est dû beaucoup à ce que on a pu observer voire peut-être dans les films où on a l'impression que voilà c'est facile et tout ça et on a envie de vivre ça et quand on vit pas ça on se dit bah mince il y a quelque chose qui est Est-ce que c'est moi ? Est-ce que c'est l'autre ? Ça vient d'y être beaucoup de doutes, d'interrogations. Donc, ça peut faire beaucoup de mal.

  • Speaker #0

    Et puis, une dernière idée reçue dont on voulait parler ensemble, c'était l'orgasme. Ce côté, pareil, comme on l'a dit tout à l'heure, relation sexuelle égale pénétration, relation sexuelle égale orgasme. Et en fait, si je n'ai pas d'orgasme, c'est que je suis passée à côté. de cette union avec l'autre et c'est qu'il y a quelque chose en moi qui ne fonctionne pas, ou qu'il n'a pas bien fait les choses.

  • Speaker #1

    Alors souvent, chacun va prendre à sa charge de la responsabilité. L'homme va dire je ne suis pas capable de donner un orgasme à ma nana, la nana va dire je ne suis pas capable de recevoir un orgasme ou d'avoir un orgasme, je ne sais pas quoi. Donc du coup, ça vient se mettre entre les deux, donc c'est encore pire. Après voilà, la question à se poser c'est qu'est-ce que je viens chercher dans cette relation sexuelle ? Est-ce que je viens chercher mon plaisir personnel ? Est-ce que je veux donner du plaisir à l'autre ? Ou est-ce que du coup, on est dans une espèce de trafic de plaisir ? Voilà, quel est le sens de ma relation, de la relation qu'on vit ? Moi, ce que je crois, ça c'est la façon que j'ai de voir et que je me propose, c'est que l'intimité charnelle, elle permet la rencontre de deux personnes. Elle ajoute de l'amour à l'amour, elle ajoute de l'attachement, elle permet d'exprimer la réalité avec nos corps, ce qu'on ressent. Et donc, c'est juste ça en fait ce qu'on a besoin de vivre. C'est juste cette proximité physique jusqu'au plus intime. Et de ça peut jaillir un plaisir intense qui est absolument merveilleux à vivre dans le corps. Et ça, c'est trop génial. Il ne faut pas que ça soit l'objectif, parce que de toute façon, tu te mets un objectif, tu es quasiment sûre déjà de ne pas l'atteindre, ça va te mettre une pression. Donc, tu passes à côté du truc, en fait, parce que tu vas être focalisée sur le plaisir que je donne, que je reçois, qu'on partage. Il y a des intentions qui sont très bonnes dans tout ça. Mais moi, je pense que ça nous fait passer à côté de l'union de deux personnes que permet la relation sexuelle.

  • Speaker #0

    Et si on vit effectivement cette union, tu vois, c'est quelque chose dans lequel on est à l'aise, mais qu'effectivement, j'imagine une femme qui nous écouterait et qui n'a jamais ou très très peu d'orgasme, est-ce que quand même elle s'interroge ? Est-ce que quand même elle creuse ? Est-ce que quand même elle essaie ?

  • Speaker #1

    Évidemment que si c'est quelque chose qui lui manque, que ça vient peser sur le couple, etc., ça mérite de s'interroger. Mais bien souvent, la réponse, elle ne vient pas, l'origine de ça, ça ne viendra pas forcément du couple, ça va venir souvent de l'histoire personnelle, de quel regard elle a sur elle-même, quel regard elle a sur la sexualité, sur le corps masculin, sur l'homme, avec quelle image elle a grandi, qu'est-ce qu'elle a reçu dans son éducation, etc. Qu'est-ce qui était là ? Parce que moi, je suis convaincue que les corps, ils savent faire l'amour, ils savent se donner du plaisir, etc. Mais ils ont traversé quelques années de vie et il y a eu des petits accidents, des blessures, même sans qu'on en soit conscient. Il y a des choses qui sont venues heurter, abîmer cette capacité à aimer de tout son corps et à en jouir. Mais c'est ça qu'il va falloir interroger. Évidemment que ça va générer une certaine frustration, une certaine tristesse de dire « Pourquoi je ne peux pas connaître ça ? » Ça a l'air merveilleux. C'est un peu l'attente que j'avais. dans la vision que j'avais de la sexualité, ça fait partie de ce à quoi je pensais avoir droit ou pas. Donc évidemment que c'est frustrant, c'est triste, mais la réponse va être vraiment dans mon histoire personnelle. Qu'est-ce que je bride dans mon corps sans en avoir forcément conscience ? Qu'est-ce que je bride dans ma tête aussi ? Parce qu'accéder à l'orgasme, ça nécessite avant tout un lâcher-prise. Et aujourd'hui, on parle beaucoup, beaucoup de la charge mentale, etc. Et c'est une réalité. Et ça, je pense que c'est un immense frein à l'orgasme féminin. Ne pas être capable de laisser ses to-do listes à la porte de la chambre à coucher, parce que ça reste quand même le lieu le plus dédié, ça complique quand même vachement la tâche. Mais du coup, on va partir en dehors de la chambre à coucher pour déverrouiller ce qu'il y a à déverrouiller. Et après, ça va faire son chemin.

  • Speaker #0

    Merci Flavie. Alors nous, on avait toutes les deux ciblé ces six idées reçues parce que c'est celles qui reviennent le plus souvent dans tes consultations. Donc on trouvait important de les cibler elles. C'est sûr qu'on pourrait certainement en cibler des dizaines d'autres, mais bon, il nous faudra un épisode de trois heures. Je pense que ce qui est important pour une fois qu'on a entendu ces idées reçues, savoir si elles nous parlent ou si elles ne nous parlent pas, c'est peut-être de comprendre d'où elles viennent ces idées reçues. Est-ce que tu peux, en quelques mots, nous dire comment on a pu, personnellement, déjà dans la société, comment on a pu faire chemin avec ces idées reçues ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, les pistes de réflexion, moi, je commence toujours par regarder dans l'histoire personnelle de la personne. Donc, ça va être notamment dans l'éducation reçue, que ce soit des parents, des éducateurs, des influences amicales aussi. l'influence des médias. Voilà, comment on s'est construit, enfants, adolescents, avec quels modèles ? Et ça, ça ne passe même pas forcément par des messages où on a entendu tel mot. Je parlais tout à l'heure de l'idée reçue que les hommes ont des pulsions et les femmes doivent assumer ou ne pas les provoquer. C'était des messages reçus textos, mais ce n'est pas toujours comme ça. Parfois, c'est de façon un petit peu... On se construit soi-même. sa pensée, sa vision de la sexualité en fonction de ce qu'on a observé. Ça se fait de manière très inconsciente. Donc, voilà, c'est important de s'interroger sur ça. Et puis après, dans la façon dont on s'est construite dans l'enfance et dans l'adolescence, il y a évidemment l'impact de la pornographie qui n'épargne personne. Aujourd'hui, en tout cas, vraiment, c'est 100% des personnes qui sont exposées à ça. Donc, après, plus ou moins, il y a des données. Et donc là, on vient vraiment imposer aux jeunes un schéma vraiment très cadré, avec un schéma qui est vraiment la relation sexuelle, c'est l'excitation, l'érection, la pénétration, l'orgasme. Le pénis, il doit être comme ci, la vulve, elle doit être comme ça, la femme, elle doit agir comme ci et elle doit jouer à tous les coups. Donc là, c'est vraiment très enfermant, très limitant. Je pense que c'est quand même un des gros, gros boulons à dépoudonner dans... Et puis du coup, en plus, ça a un impact aussi sur la façon de poser tel geste, etc. Il y a des codes un peu associés au porno et qui font aussi beaucoup de mal dans la sexualité du couple parce que quand il y a eu une addiction, etc., c'est comme ça qu'on sait faire, c'est comme ça qu'on croit qu'il faut faire, etc. Et puis, ça peut vraiment venir blesser, heurter. Donc, c'est vraiment un gros sujet. Il va y avoir l'influence des médias, des podcasts, des radios, des magazines qui vont... donner un peu ces normes dont on parlait, dire bah oui c'est vrai il faut faire l'amour plein de fois par semaine, oui les couples font moins l'amour après 40 ans ou j'en sais rien, c'est un peu des messages qu'on voit et puis on les accepte en fait en disant ah bah oui en plus c'est écrit dans un magazine donc c'est la vérité et ça c'est vraiment hyper enfermant quoi voilà c'est important d'identifier les sources, entre guillemets, qui sont venues donner ces schémas-là pour pouvoir les déconstruire, pour pouvoir remettre en question. Et puis, en fait, être capable de penser et de vivre la chose par soi-même. On n'est pas des clones les uns des autres qui doivent tous vivre de cette façon-là. On a des besoins différents, on a des façons différentes de vivre les choses.

  • Speaker #0

    Et justement, comment réussir ? Alors ça, quand tu as... les idées reçues les unes après les autres, tu as donné des points pour chacune, mais comment s'en détacher ? Si là, on a analysé dans ce qu'on a dit, deux idées reçues qui, on sent, franchement, ça nous parle, et on sent qu'effectivement, ça peut être pesant dans notre façon de vivre la sexualité, comment on s'en détache ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, je pense que ça commence par la prise de conscience, de se dire, en effet, j'ai grandi comme ça, je me suis construite comme ça, mais ça ne me convient pas. Alors peut-être que ça me convient, et dans ce cas, très bien, je n'ai pas de raison de remettre ça en question. Mais si je sens que ça ne me convient pas, et que ça ne convient pas à notre couple, ça mérite de s'interroger, de se dire, mais pourquoi j'ai grandi avec cet image-là ? Ah bah oui, c'est vrai, mon père me disait tout le temps, mets pas de mini-jupe, tu vas exciter les bons hommes, et voilà, ça fait peser sur moi quelque chose. Ou moi, j'avais entendu... Une fois, j'ai une femme me dire, c'est vrai, moi j'ai été éduquée que dans la tête. Le corps est inexistant. Donc, comment je peux écouter ce qui se passe dans mon corps si je n'ai même pas conscience que j'ai un corps et que ce corps me donne des informations ? Et là, avec cette femme par exemple, le fait de prendre conscience de ça, ça a déjà été une libération et ça a eu un impact quasi immédiat. Mais bien souvent, c'est un chemin. Il n'y a pas toujours l'électrochoc qui va faire. que ça y est, je suis défaite de mon carcan et ça y est, surtout qu'on est deux personnes avec des rythmes différents, ça nécessite évidemment d'en parler parce que c'est pareil. Là, pour le coup, je vais être dans un schéma, mais comme le porno, ça touche tout le monde, mais ça touche quand même majoritairement les hommes, et comme je parlais de ce schéma avec excitation, érection, pénétration, orgasme, machin, bon, défaire ça de la tête d'un homme, je pense que c'est vraiment très compliqué. Donc, même si on arrive à discuter, à se dire, oui, c'est vrai, on peut avoir une intimité qui ne soit pas nécessairement dans le coït, si jamais on peut réduire à ça, même si avec mon intelligence, je peux accepter ça, de là à ce que je le vis vraiment dans mon cœur, dans mon corps, avec ce dictat de dire, un homme, il doit avoir une érection. Donc, l'homme qui perd son érection, forcément, il y a épilette. tellement cette image de... On va mettre tellement d'importance de la virilité, de masculine là-dedans que... Bon, dire, mais t'inquiète, on peut vivre quelque chose de beau, de fort, même sans ça. Il peut peut-être l'entendre, mais de là à le vivre, ça va être plus compliqué quand même. Ou même, pour une femme, dire, mais attends, c'est pas que t'as pas de désir, c'est juste que t'y as pas accès. Ok, d'accord, comment je fais pour y accéder ? Bon, bah c'est... Ça prend du temps, ça demande de se regarder en vérité, de regarder son histoire en vérité, de l'accepter, et puis de dépasser ça. Donc, il y a des gens pour qui ça peut se faire très rapidement, on prend conscience du truc, on regarde les choses, et puis hop, là, ça y est, je sors de la cage. Et puis, il y en a pour qui ça vient mettre aussi le doigt sur des choses douloureuses, donc ce n'est pas toujours agréable.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut dire que, déjà, l'écoute de cet épisode, seul et à deux, ça peut être une première étape, justement,

  • Speaker #1

    pour mettre le doigt sur ce qui est reçu ?

  • Speaker #0

    Et de dire, en fait... Bon, alors écoute, il y a juste à te remettre la vie du coup, d'avoir offert de ton temps aux auditeurs pour les aider à avancer là-dessus. On rappelle juste que tu exerces, que tu as un cabinet et que s'il y a des auditeurs qui nous écoutent et qui veulent approfondir cette question ou une autre, qui veulent trouver davantage d'équilibre et d'épanouissement dans leur vie sexuelle, ils peuvent te contacter. soit via ton Instagram Flavie. Flavitaine, sexothérapeute, soit sur ton site.

  • Speaker #1

    Flavitaine.com

  • Speaker #0

    Flavitaine.com, et bien voilà, c'est parfait. Merci à tous pour votre écoute. Un petit clin d'œil spécial au magazine Elle, et ainsi qu'aux médias CNews, qui ont mis en valeur notre podcast cet été. Donc un grand merci, parce que ce sont des petits riens qui nous permettent vraiment de rayonner davantage. Donc voilà, un grand merci à eux. Et puis, si d'ailleurs vous êtes un média, que vous passez par là et que vous voulez nous aider, n'hésitez pas à nous contacter. Et de même, si vous voulez intervenir sur ce podcast, si vous avez une question et un moment difficile que vous vivez dans votre couple, une difficulté que vous rencontrez, vraiment n'hésitez pas à nous laisser un message, soit sur nos réseaux sociaux, au cœur du couple, soit sur le mail que vous trouverez sur nos réseaux sociaux. Vraiment, n'hésitez pas, ce podcast est le vôtre. À très bientôt dans un nouvel épisode d'Au cœur du couple.

  • Speaker #2

    Je te promets mes yeux si tu ne veux plus me voir Je te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir Dis-toi comme un athlète, dis-toi comme un solide Dis-toi comme un enfant, comme un pitoir Dis-toi comme un homme, dis-toi comme un homme

  • Speaker #0

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple,

  • Speaker #1

    venez nous en parler.

  • Speaker #0

    Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple. Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

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