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Au Comptoir Durable

minimalisme : un luxe de privilégié ?

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09min |10/06/2025
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09min |10/06/2025
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Description

Qui dit posséder trop, dit privilèges ? Je partage un nouvel angle de ma vision du minimalisme en répondant à cette remarque que je reçois de temps en temps : "tu peux désencombrer car tu es déjà privilégiée." Alors oui, mais non :) comme souvent j'ai un avis nuancé sur la question et ça tombe bien puisqu'on est ici pour prendre le temps d'en parler !


-------


Je suis Léa et je partage mon quotidien et les découvertes qui m'accompagnent dans ma démarche vers un mode de vie plus simple 🌱


Instagram - Youtube - Tiktok


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui j'avais envie d'aborder la notion de privilège dans le mode de vie minimaliste puisque c'est une remarque que je reçois de temps en temps sur les réseaux, à savoir ok bah si t'es minimaliste ça veut dire que t'as déjà énormément, c'est vraiment un luxe de pouvoir justement être minimaliste parce que ça veut dire que t'as trop d'objets, t'as trop de choses et finalement le minimalisme c'est juste une mode réservée aux privilégiés, réservée à ceux qui ont beaucoup des étudiants aussi parfois qui partagent en fait Ok, toi ta vie minimaliste, c'est juste moi, mon quotidien de tous les jours avec peu parce que je ne peux pas faire autrement. Et je trouvais ça hyper intéressant parce qu'à chaque fois, je réponds souvent à ces commentaires en disant évidemment que le minimalisme, ça part sur une base de privilèges, mais pour moi, ce n'est pas si simple. C'est sûr que si on compare à des personnes qui n'ont rien, à des personnes qui sont dans le besoin, que ce soit dans d'autres pays ou même en France, le minimalisme, ça pourrait être vu comme quelque chose de vraiment très hautain. Là où en fait se contenter de peu c'est un mode de vie pour certains comme pour moi par exemple, alors que d'autres c'est simplement leur vie de tous les jours et même parfois leur survie. Mais dans le cas de la majorité des personnes qui me suivent, des personnes que je vois au quotidien, des proches, que ce soit mes parents, ma famille, même des personnes que je croise au quotidien, le fait d'être minimaliste c'est un objectif tout simplement parce qu'on possède trop en général. Très souvent, ces personnes, ce ne sont pas des personnes qui sont riches, qui sont ultra privilégiées, qui vraiment vivent dans le luxe et se disent il faut que je désencombre. Au contraire, je trouve que vraiment les personnes qui accumulent beaucoup ne possèdent déjà pas énormément en termes financiers. Et c'est ça, je trouve tout le parallèle de l'accumulation, c'est que très souvent, quand on a peu de moyens, on n'achète pas cher, mais on accumule. Que ce soit de la fast fashion, de la déco bon marché, plein d'énormément d'objets qui s'entassent. Souvent, il y a énormément de choses qui prennent de la place, je vois dans la maison de la plupart des gens chez qui je vais et qui me disent j'ai envie de désencombrer, mais qui ont vraiment peu de valeur. C'est pareil, j'ai croisé un monsieur à la brocante qui me disait qu'il avait énormément de choses et qui rêverait lui aussi de faire une brocante vraiment pour se désencombrer. Déjà, j'ai l'impression que c'est vraiment une problématique qui est globale de notre époque et aussi, je pense, parce qu'il y avait nos générations des parents, des grands-parents, qui avaient vraiment ce sentiment que posséder des choses, ça donnait une énorme valeur à notre niveau sociétal j'avais l'impression que posséder énormément ça faisait bien, ça rassurait tout le monde, le fait d'avoir plein de gadgets plein de choses, on est aussi entre plusieurs générations ou la génération de nos grands-parents ont vu plein de choses s'industrialiser, l'apparition des gadgets des petites choses qui pouvaient leur changer le quotidien etc. Là où nous aujourd'hui on est complètement surchargés de toutes ces choses là Et justement, on a ce réflexe de plutôt revenir à l'essentiel. Donc d'un côté, je comprends très bien les personnes qui ont ce genre de remarques ou qui ont ce genre de réflexion, parce qu'en fait, les influx qu'on voit minimalistes, donc soit sur les réseaux sociaux, les coachs de vie, etc., ce sont souvent des personnes qui ont quand même un mode de vie assez élevé, qui ont quand même beaucoup pour avoir eu le déclic un jour et la possibilité de se dire, ok, en fait, je vais désencombrer et je n'en peux plus. Et c'est très souvent aussi... un parallèle de personnes, je sais pas, par exemple qui travaillent dans l'agroalimentaire, etc. C'est souvent un cliché, mais de personnes qui se disent bah, je vais changer de vie totalement, je suis arrivée à un tel ras-le-bol, à un tel point que, du tout au tout, je vais changer de vie et je vais devenir, je sais pas, fermier dans le Lot-et-Garonne. Est-ce qu'il y a des fermiers dans le Lot-et-Garonne ? Je n'en sais rien. Donc pouvoir se dire j'ai besoin de moins, c'est clairement un privilège. Ça veut dire que voilà, on a la possibilité de pouvoir faire ce choix, mais cependant, je trouve que très souvent, les choses qu'on a. à la maison, même les choses qu'on accumule ne sont pas des choses de valeur, ne sont pas des choses qui ont vraiment une valeur financière. Et pour moi, la notion d'objet accumulé, de l'encombrement, etc., c'est beaucoup plus lié à un besoin de sécurité, de se sentir entouré, de représentation sociale, comme je vous le disais, ou alors de juste vouloir faire comme tout le monde, être dans la vibe, etc. C'est plus lié à l'émotionnel qu'au fait d'avoir vraiment des choses de valeur qui ont une valeur financière, finalement. Alors oui, pour pouvoir se délester des choses qu'on a en trop, il faut avoir suffisamment déjà pour pouvoir forcément faire le tri. Et oui, le fait de choisir du coup de désencombrer et ne pas le subir, c'est forcément un privilège. Mais je pense qu'il faut vraiment faire la distinction entre le désencombrement volontaire et le manque. Évidemment, pour ces personnes qui sont dans le manque, parler de minimalisme, ça n'a aucun sens. mais pour un désencombrement volontaire et choisi, pour vraiment vouloir une vie minimaliste, on n'a pas besoin d'être... ultra riches, d'être privilégiés, de posséder énormément, parce que l'accumulation se fait vraiment par des objets qui coûtent peu cher, très souvent, et ce sont vraiment parfois ceux qui ont le moins de ressources, qui ont le plus de choses, des choses qui coûtent peu, qui ne coûtent pas cher, mais parce que ça les rassure, il y a un sentiment vraiment qui est autre que de posséder des objets, que l'utilité des objets et ce qu'ils en font au quotidien. C'est vraiment quelque chose qui est lié à l'émotionnel. Et c'est d'ailleurs souvent pour ça que je trouve que c'est beaucoup plus compliqué de devenir minimaliste ou de choisir ce mode de vie minimaliste qui n'y paraît. Puisque souvent, il faut fouiller dans nos émotions, il faut voir le rapport qu'on a aux objets. Et souvent, ça en dit beaucoup de notre personnalité, de notre éducation. Et ce n'est pas si simple de se défaire de tout ce passé, de toutes ces habitudes d'achat. Là où on ne peut pas dire juste, j'arrête d'être un acheteur compulsif. Souvent, c'est lié vraiment à des choses profondes. en nous et c'est pour ça que ça demande aussi, je trouve, beaucoup de travail personnel. Donc pour moi, le minimalisme peut être un luxe en effet, parce qu'il vous faut forcément un minimum de privilèges pour pouvoir se dire minimaliste, entre guillemets, ça veut dire qu'on possède déjà pas mal, mais ça peut aussi être un outil vraiment de liberté pour tous, vraiment si on décide de repenser notre rapport à la consommation, de repenser notre rapport aux objets et à leur valeur, à ce qu'ils nous apportent vraiment au quotidien. et c'est là pour moi que le minimalisme devient intéressant, au-delà de juste considérer des objets comme objets qui ont de la valeur, je m'en débarrasse parce que je suis riche à côté, donc j'en ai plus besoin. Et ça m'amène vers cette question, justement, qui est super intéressante, je trouve, et je vais vous la poser pour que vous la posiez à vous-même, est-ce que vous subissez vos possessions, ou est-ce que vous les choisissez ? Et au final, c'est ça le minimalisme, c'est pas se dire est-ce que j'ai beaucoup, et j'ai le choix d'avoir moins, parce que de toute façon, j'ai énormément et j'ai les moyens, mais c'est plus Est-ce que vraiment mes possessions m'apportent quelque chose au quotidien, m'apportent du bonheur, m'apportent de la joie ? Est-ce que je les choisis pour cette chose-là qu'ils m'apportent au quotidien ? Ou est-ce que je les subis parce que tout simplement je ne contrôle pas forcément ce pour quoi j'achète, je ne les utilise pas, et au final ils m'encombrent plus qu'autre chose. Donc l'impact négatif des objets est plus fort au final que ce qu'ils nous apportent. Je ne sais pas ce que vous pensez du raccourci entre le fait d'être privilégié et de pouvoir être minimaliste. Mais je trouve que c'est un sujet qui est beaucoup plus deep que ça en a l'air et que oui, c'est à la mode. Oui, on voit des intérieurs qui sont super épurés, ultra blancs, etc. Et parfois, ça peut vraiment faire comme si c'était une nouvelle mode. Déjà, je pense que cette mode entre guillemets part du fait que tout le monde en a marre d'avoir trop de choses chez soi et qu'on a vraiment réalisé qu'aujourd'hui, on nous vendait des choses qui sont d'une qualité de pire en pire, qu'on accumule, qu'on peut avoir plein, plein de choses facilement, mais que ça ne veut pas dire justement qu'on est heureux, qu'on est riche. à l'intérieur. Et au-delà de cette mode, j'espère que ça va reconnecter aussi plein de monde au sens vraiment qu'ils veulent donner à leur vie, à la vie simple, à se retrouver, à reconnecter avec la nature et c'est ce que j'essaie aussi de partager sur les réseaux. Au-delà de ce truc de minimalisme, je suis riche donc je peux devenir minimaliste, vraiment que le minimalisme apporte autre chose que de posséder moins. C'est pas parce que j'ai trop et c'est bon vas-y ça m'a saoulé, je peux enlever deux trois trucs chez moi, de toute façon ça changera rien à mon quotidien, mais c'est plus... en faisant le vide et en laissant de la place pour autre chose en fait. Dans le minimalisme, pour moi, on laisse partir les objets et beaucoup de choses matérielles pour faire rentrer beaucoup d'autres choses, à savoir les expériences, les moments de vie, apprendre aussi énormément de nouvelles choses. Et ça, pour moi, ça ne passe pas par les objets, ça ne passe pas par les possessions. Et c'est surtout ça qui est important de communiquer. Pour moi, le minimalisme, ce n'est pas juste je possède moins de matériel, mais plus je fais rentrer d'autres choses dans ma vie. Je vis et je profite de la vie différemment. ... Là où parfois les objets, on ne s'en rend pas forcément compte, mais nous bloquent justement cette expérience de la vie. Parfois on est trop sur les objets, à vouloir passer son temps à faire du shopping, à vouloir traîner sur internet pour regarder qu'est-ce que je vais acheter, qu'est-ce que je vais posséder, etc. Mais tout ce temps qui est pris pour ça n'est pas alloué à d'autres choses qui pourraient, je pense, nous apporter beaucoup plus. Après à chacun évidemment de trouver ce qu'il veut faire de ce temps-là. Mais très souvent, quand on s'ennuie, quand on a moins... Et quand on possède moins, on reconnecte avec des choses profondes en nous qui nous font du bien, qui nous font plaisir et qu'on a laissé de côté justement parce qu'on n'avait pas forcément ce temps. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez sur Instagram en message privé parce que c'est vraiment une petite réflexion que je reçois de temps en temps et à chaque fois je me dis mais c'est tellement pas que ça le minimalisme. Voilà pour l'épisode du mardi et on se retrouve mardi prochain avec une nouvelle réflexion, un nouveau partage, je ne sais pas encore ce que je vous dirai mardi prochain. Mais en tout cas, merci d'être là et merci de m'avoir écoutée jusqu'au bout. Ciao !

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Qui dit posséder trop, dit privilèges ? Je partage un nouvel angle de ma vision du minimalisme en répondant à cette remarque que je reçois de temps en temps : "tu peux désencombrer car tu es déjà privilégiée." Alors oui, mais non :) comme souvent j'ai un avis nuancé sur la question et ça tombe bien puisqu'on est ici pour prendre le temps d'en parler !


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Je suis Léa et je partage mon quotidien et les découvertes qui m'accompagnent dans ma démarche vers un mode de vie plus simple 🌱


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Aujourd'hui j'avais envie d'aborder la notion de privilège dans le mode de vie minimaliste puisque c'est une remarque que je reçois de temps en temps sur les réseaux, à savoir ok bah si t'es minimaliste ça veut dire que t'as déjà énormément, c'est vraiment un luxe de pouvoir justement être minimaliste parce que ça veut dire que t'as trop d'objets, t'as trop de choses et finalement le minimalisme c'est juste une mode réservée aux privilégiés, réservée à ceux qui ont beaucoup des étudiants aussi parfois qui partagent en fait Ok, toi ta vie minimaliste, c'est juste moi, mon quotidien de tous les jours avec peu parce que je ne peux pas faire autrement. Et je trouvais ça hyper intéressant parce qu'à chaque fois, je réponds souvent à ces commentaires en disant évidemment que le minimalisme, ça part sur une base de privilèges, mais pour moi, ce n'est pas si simple. C'est sûr que si on compare à des personnes qui n'ont rien, à des personnes qui sont dans le besoin, que ce soit dans d'autres pays ou même en France, le minimalisme, ça pourrait être vu comme quelque chose de vraiment très hautain. Là où en fait se contenter de peu c'est un mode de vie pour certains comme pour moi par exemple, alors que d'autres c'est simplement leur vie de tous les jours et même parfois leur survie. Mais dans le cas de la majorité des personnes qui me suivent, des personnes que je vois au quotidien, des proches, que ce soit mes parents, ma famille, même des personnes que je croise au quotidien, le fait d'être minimaliste c'est un objectif tout simplement parce qu'on possède trop en général. Très souvent, ces personnes, ce ne sont pas des personnes qui sont riches, qui sont ultra privilégiées, qui vraiment vivent dans le luxe et se disent il faut que je désencombre. Au contraire, je trouve que vraiment les personnes qui accumulent beaucoup ne possèdent déjà pas énormément en termes financiers. Et c'est ça, je trouve tout le parallèle de l'accumulation, c'est que très souvent, quand on a peu de moyens, on n'achète pas cher, mais on accumule. Que ce soit de la fast fashion, de la déco bon marché, plein d'énormément d'objets qui s'entassent. Souvent, il y a énormément de choses qui prennent de la place, je vois dans la maison de la plupart des gens chez qui je vais et qui me disent j'ai envie de désencombrer, mais qui ont vraiment peu de valeur. C'est pareil, j'ai croisé un monsieur à la brocante qui me disait qu'il avait énormément de choses et qui rêverait lui aussi de faire une brocante vraiment pour se désencombrer. Déjà, j'ai l'impression que c'est vraiment une problématique qui est globale de notre époque et aussi, je pense, parce qu'il y avait nos générations des parents, des grands-parents, qui avaient vraiment ce sentiment que posséder des choses, ça donnait une énorme valeur à notre niveau sociétal j'avais l'impression que posséder énormément ça faisait bien, ça rassurait tout le monde, le fait d'avoir plein de gadgets plein de choses, on est aussi entre plusieurs générations ou la génération de nos grands-parents ont vu plein de choses s'industrialiser, l'apparition des gadgets des petites choses qui pouvaient leur changer le quotidien etc. Là où nous aujourd'hui on est complètement surchargés de toutes ces choses là Et justement, on a ce réflexe de plutôt revenir à l'essentiel. Donc d'un côté, je comprends très bien les personnes qui ont ce genre de remarques ou qui ont ce genre de réflexion, parce qu'en fait, les influx qu'on voit minimalistes, donc soit sur les réseaux sociaux, les coachs de vie, etc., ce sont souvent des personnes qui ont quand même un mode de vie assez élevé, qui ont quand même beaucoup pour avoir eu le déclic un jour et la possibilité de se dire, ok, en fait, je vais désencombrer et je n'en peux plus. Et c'est très souvent aussi... un parallèle de personnes, je sais pas, par exemple qui travaillent dans l'agroalimentaire, etc. C'est souvent un cliché, mais de personnes qui se disent bah, je vais changer de vie totalement, je suis arrivée à un tel ras-le-bol, à un tel point que, du tout au tout, je vais changer de vie et je vais devenir, je sais pas, fermier dans le Lot-et-Garonne. Est-ce qu'il y a des fermiers dans le Lot-et-Garonne ? Je n'en sais rien. Donc pouvoir se dire j'ai besoin de moins, c'est clairement un privilège. Ça veut dire que voilà, on a la possibilité de pouvoir faire ce choix, mais cependant, je trouve que très souvent, les choses qu'on a. à la maison, même les choses qu'on accumule ne sont pas des choses de valeur, ne sont pas des choses qui ont vraiment une valeur financière. Et pour moi, la notion d'objet accumulé, de l'encombrement, etc., c'est beaucoup plus lié à un besoin de sécurité, de se sentir entouré, de représentation sociale, comme je vous le disais, ou alors de juste vouloir faire comme tout le monde, être dans la vibe, etc. C'est plus lié à l'émotionnel qu'au fait d'avoir vraiment des choses de valeur qui ont une valeur financière, finalement. Alors oui, pour pouvoir se délester des choses qu'on a en trop, il faut avoir suffisamment déjà pour pouvoir forcément faire le tri. Et oui, le fait de choisir du coup de désencombrer et ne pas le subir, c'est forcément un privilège. Mais je pense qu'il faut vraiment faire la distinction entre le désencombrement volontaire et le manque. Évidemment, pour ces personnes qui sont dans le manque, parler de minimalisme, ça n'a aucun sens. mais pour un désencombrement volontaire et choisi, pour vraiment vouloir une vie minimaliste, on n'a pas besoin d'être... ultra riches, d'être privilégiés, de posséder énormément, parce que l'accumulation se fait vraiment par des objets qui coûtent peu cher, très souvent, et ce sont vraiment parfois ceux qui ont le moins de ressources, qui ont le plus de choses, des choses qui coûtent peu, qui ne coûtent pas cher, mais parce que ça les rassure, il y a un sentiment vraiment qui est autre que de posséder des objets, que l'utilité des objets et ce qu'ils en font au quotidien. C'est vraiment quelque chose qui est lié à l'émotionnel. Et c'est d'ailleurs souvent pour ça que je trouve que c'est beaucoup plus compliqué de devenir minimaliste ou de choisir ce mode de vie minimaliste qui n'y paraît. Puisque souvent, il faut fouiller dans nos émotions, il faut voir le rapport qu'on a aux objets. Et souvent, ça en dit beaucoup de notre personnalité, de notre éducation. Et ce n'est pas si simple de se défaire de tout ce passé, de toutes ces habitudes d'achat. Là où on ne peut pas dire juste, j'arrête d'être un acheteur compulsif. Souvent, c'est lié vraiment à des choses profondes. en nous et c'est pour ça que ça demande aussi, je trouve, beaucoup de travail personnel. Donc pour moi, le minimalisme peut être un luxe en effet, parce qu'il vous faut forcément un minimum de privilèges pour pouvoir se dire minimaliste, entre guillemets, ça veut dire qu'on possède déjà pas mal, mais ça peut aussi être un outil vraiment de liberté pour tous, vraiment si on décide de repenser notre rapport à la consommation, de repenser notre rapport aux objets et à leur valeur, à ce qu'ils nous apportent vraiment au quotidien. et c'est là pour moi que le minimalisme devient intéressant, au-delà de juste considérer des objets comme objets qui ont de la valeur, je m'en débarrasse parce que je suis riche à côté, donc j'en ai plus besoin. Et ça m'amène vers cette question, justement, qui est super intéressante, je trouve, et je vais vous la poser pour que vous la posiez à vous-même, est-ce que vous subissez vos possessions, ou est-ce que vous les choisissez ? Et au final, c'est ça le minimalisme, c'est pas se dire est-ce que j'ai beaucoup, et j'ai le choix d'avoir moins, parce que de toute façon, j'ai énormément et j'ai les moyens, mais c'est plus Est-ce que vraiment mes possessions m'apportent quelque chose au quotidien, m'apportent du bonheur, m'apportent de la joie ? Est-ce que je les choisis pour cette chose-là qu'ils m'apportent au quotidien ? Ou est-ce que je les subis parce que tout simplement je ne contrôle pas forcément ce pour quoi j'achète, je ne les utilise pas, et au final ils m'encombrent plus qu'autre chose. Donc l'impact négatif des objets est plus fort au final que ce qu'ils nous apportent. Je ne sais pas ce que vous pensez du raccourci entre le fait d'être privilégié et de pouvoir être minimaliste. Mais je trouve que c'est un sujet qui est beaucoup plus deep que ça en a l'air et que oui, c'est à la mode. Oui, on voit des intérieurs qui sont super épurés, ultra blancs, etc. Et parfois, ça peut vraiment faire comme si c'était une nouvelle mode. Déjà, je pense que cette mode entre guillemets part du fait que tout le monde en a marre d'avoir trop de choses chez soi et qu'on a vraiment réalisé qu'aujourd'hui, on nous vendait des choses qui sont d'une qualité de pire en pire, qu'on accumule, qu'on peut avoir plein, plein de choses facilement, mais que ça ne veut pas dire justement qu'on est heureux, qu'on est riche. à l'intérieur. Et au-delà de cette mode, j'espère que ça va reconnecter aussi plein de monde au sens vraiment qu'ils veulent donner à leur vie, à la vie simple, à se retrouver, à reconnecter avec la nature et c'est ce que j'essaie aussi de partager sur les réseaux. Au-delà de ce truc de minimalisme, je suis riche donc je peux devenir minimaliste, vraiment que le minimalisme apporte autre chose que de posséder moins. C'est pas parce que j'ai trop et c'est bon vas-y ça m'a saoulé, je peux enlever deux trois trucs chez moi, de toute façon ça changera rien à mon quotidien, mais c'est plus... en faisant le vide et en laissant de la place pour autre chose en fait. Dans le minimalisme, pour moi, on laisse partir les objets et beaucoup de choses matérielles pour faire rentrer beaucoup d'autres choses, à savoir les expériences, les moments de vie, apprendre aussi énormément de nouvelles choses. Et ça, pour moi, ça ne passe pas par les objets, ça ne passe pas par les possessions. Et c'est surtout ça qui est important de communiquer. Pour moi, le minimalisme, ce n'est pas juste je possède moins de matériel, mais plus je fais rentrer d'autres choses dans ma vie. Je vis et je profite de la vie différemment. ... Là où parfois les objets, on ne s'en rend pas forcément compte, mais nous bloquent justement cette expérience de la vie. Parfois on est trop sur les objets, à vouloir passer son temps à faire du shopping, à vouloir traîner sur internet pour regarder qu'est-ce que je vais acheter, qu'est-ce que je vais posséder, etc. Mais tout ce temps qui est pris pour ça n'est pas alloué à d'autres choses qui pourraient, je pense, nous apporter beaucoup plus. Après à chacun évidemment de trouver ce qu'il veut faire de ce temps-là. Mais très souvent, quand on s'ennuie, quand on a moins... Et quand on possède moins, on reconnecte avec des choses profondes en nous qui nous font du bien, qui nous font plaisir et qu'on a laissé de côté justement parce qu'on n'avait pas forcément ce temps. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez sur Instagram en message privé parce que c'est vraiment une petite réflexion que je reçois de temps en temps et à chaque fois je me dis mais c'est tellement pas que ça le minimalisme. Voilà pour l'épisode du mardi et on se retrouve mardi prochain avec une nouvelle réflexion, un nouveau partage, je ne sais pas encore ce que je vous dirai mardi prochain. Mais en tout cas, merci d'être là et merci de m'avoir écoutée jusqu'au bout. Ciao !

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Qui dit posséder trop, dit privilèges ? Je partage un nouvel angle de ma vision du minimalisme en répondant à cette remarque que je reçois de temps en temps : "tu peux désencombrer car tu es déjà privilégiée." Alors oui, mais non :) comme souvent j'ai un avis nuancé sur la question et ça tombe bien puisqu'on est ici pour prendre le temps d'en parler !


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Je suis Léa et je partage mon quotidien et les découvertes qui m'accompagnent dans ma démarche vers un mode de vie plus simple 🌱


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  • Speaker #0

    Aujourd'hui j'avais envie d'aborder la notion de privilège dans le mode de vie minimaliste puisque c'est une remarque que je reçois de temps en temps sur les réseaux, à savoir ok bah si t'es minimaliste ça veut dire que t'as déjà énormément, c'est vraiment un luxe de pouvoir justement être minimaliste parce que ça veut dire que t'as trop d'objets, t'as trop de choses et finalement le minimalisme c'est juste une mode réservée aux privilégiés, réservée à ceux qui ont beaucoup des étudiants aussi parfois qui partagent en fait Ok, toi ta vie minimaliste, c'est juste moi, mon quotidien de tous les jours avec peu parce que je ne peux pas faire autrement. Et je trouvais ça hyper intéressant parce qu'à chaque fois, je réponds souvent à ces commentaires en disant évidemment que le minimalisme, ça part sur une base de privilèges, mais pour moi, ce n'est pas si simple. C'est sûr que si on compare à des personnes qui n'ont rien, à des personnes qui sont dans le besoin, que ce soit dans d'autres pays ou même en France, le minimalisme, ça pourrait être vu comme quelque chose de vraiment très hautain. Là où en fait se contenter de peu c'est un mode de vie pour certains comme pour moi par exemple, alors que d'autres c'est simplement leur vie de tous les jours et même parfois leur survie. Mais dans le cas de la majorité des personnes qui me suivent, des personnes que je vois au quotidien, des proches, que ce soit mes parents, ma famille, même des personnes que je croise au quotidien, le fait d'être minimaliste c'est un objectif tout simplement parce qu'on possède trop en général. Très souvent, ces personnes, ce ne sont pas des personnes qui sont riches, qui sont ultra privilégiées, qui vraiment vivent dans le luxe et se disent il faut que je désencombre. Au contraire, je trouve que vraiment les personnes qui accumulent beaucoup ne possèdent déjà pas énormément en termes financiers. Et c'est ça, je trouve tout le parallèle de l'accumulation, c'est que très souvent, quand on a peu de moyens, on n'achète pas cher, mais on accumule. Que ce soit de la fast fashion, de la déco bon marché, plein d'énormément d'objets qui s'entassent. Souvent, il y a énormément de choses qui prennent de la place, je vois dans la maison de la plupart des gens chez qui je vais et qui me disent j'ai envie de désencombrer, mais qui ont vraiment peu de valeur. C'est pareil, j'ai croisé un monsieur à la brocante qui me disait qu'il avait énormément de choses et qui rêverait lui aussi de faire une brocante vraiment pour se désencombrer. Déjà, j'ai l'impression que c'est vraiment une problématique qui est globale de notre époque et aussi, je pense, parce qu'il y avait nos générations des parents, des grands-parents, qui avaient vraiment ce sentiment que posséder des choses, ça donnait une énorme valeur à notre niveau sociétal j'avais l'impression que posséder énormément ça faisait bien, ça rassurait tout le monde, le fait d'avoir plein de gadgets plein de choses, on est aussi entre plusieurs générations ou la génération de nos grands-parents ont vu plein de choses s'industrialiser, l'apparition des gadgets des petites choses qui pouvaient leur changer le quotidien etc. Là où nous aujourd'hui on est complètement surchargés de toutes ces choses là Et justement, on a ce réflexe de plutôt revenir à l'essentiel. Donc d'un côté, je comprends très bien les personnes qui ont ce genre de remarques ou qui ont ce genre de réflexion, parce qu'en fait, les influx qu'on voit minimalistes, donc soit sur les réseaux sociaux, les coachs de vie, etc., ce sont souvent des personnes qui ont quand même un mode de vie assez élevé, qui ont quand même beaucoup pour avoir eu le déclic un jour et la possibilité de se dire, ok, en fait, je vais désencombrer et je n'en peux plus. Et c'est très souvent aussi... un parallèle de personnes, je sais pas, par exemple qui travaillent dans l'agroalimentaire, etc. C'est souvent un cliché, mais de personnes qui se disent bah, je vais changer de vie totalement, je suis arrivée à un tel ras-le-bol, à un tel point que, du tout au tout, je vais changer de vie et je vais devenir, je sais pas, fermier dans le Lot-et-Garonne. Est-ce qu'il y a des fermiers dans le Lot-et-Garonne ? Je n'en sais rien. Donc pouvoir se dire j'ai besoin de moins, c'est clairement un privilège. Ça veut dire que voilà, on a la possibilité de pouvoir faire ce choix, mais cependant, je trouve que très souvent, les choses qu'on a. à la maison, même les choses qu'on accumule ne sont pas des choses de valeur, ne sont pas des choses qui ont vraiment une valeur financière. Et pour moi, la notion d'objet accumulé, de l'encombrement, etc., c'est beaucoup plus lié à un besoin de sécurité, de se sentir entouré, de représentation sociale, comme je vous le disais, ou alors de juste vouloir faire comme tout le monde, être dans la vibe, etc. C'est plus lié à l'émotionnel qu'au fait d'avoir vraiment des choses de valeur qui ont une valeur financière, finalement. Alors oui, pour pouvoir se délester des choses qu'on a en trop, il faut avoir suffisamment déjà pour pouvoir forcément faire le tri. Et oui, le fait de choisir du coup de désencombrer et ne pas le subir, c'est forcément un privilège. Mais je pense qu'il faut vraiment faire la distinction entre le désencombrement volontaire et le manque. Évidemment, pour ces personnes qui sont dans le manque, parler de minimalisme, ça n'a aucun sens. mais pour un désencombrement volontaire et choisi, pour vraiment vouloir une vie minimaliste, on n'a pas besoin d'être... ultra riches, d'être privilégiés, de posséder énormément, parce que l'accumulation se fait vraiment par des objets qui coûtent peu cher, très souvent, et ce sont vraiment parfois ceux qui ont le moins de ressources, qui ont le plus de choses, des choses qui coûtent peu, qui ne coûtent pas cher, mais parce que ça les rassure, il y a un sentiment vraiment qui est autre que de posséder des objets, que l'utilité des objets et ce qu'ils en font au quotidien. C'est vraiment quelque chose qui est lié à l'émotionnel. Et c'est d'ailleurs souvent pour ça que je trouve que c'est beaucoup plus compliqué de devenir minimaliste ou de choisir ce mode de vie minimaliste qui n'y paraît. Puisque souvent, il faut fouiller dans nos émotions, il faut voir le rapport qu'on a aux objets. Et souvent, ça en dit beaucoup de notre personnalité, de notre éducation. Et ce n'est pas si simple de se défaire de tout ce passé, de toutes ces habitudes d'achat. Là où on ne peut pas dire juste, j'arrête d'être un acheteur compulsif. Souvent, c'est lié vraiment à des choses profondes. en nous et c'est pour ça que ça demande aussi, je trouve, beaucoup de travail personnel. Donc pour moi, le minimalisme peut être un luxe en effet, parce qu'il vous faut forcément un minimum de privilèges pour pouvoir se dire minimaliste, entre guillemets, ça veut dire qu'on possède déjà pas mal, mais ça peut aussi être un outil vraiment de liberté pour tous, vraiment si on décide de repenser notre rapport à la consommation, de repenser notre rapport aux objets et à leur valeur, à ce qu'ils nous apportent vraiment au quotidien. et c'est là pour moi que le minimalisme devient intéressant, au-delà de juste considérer des objets comme objets qui ont de la valeur, je m'en débarrasse parce que je suis riche à côté, donc j'en ai plus besoin. Et ça m'amène vers cette question, justement, qui est super intéressante, je trouve, et je vais vous la poser pour que vous la posiez à vous-même, est-ce que vous subissez vos possessions, ou est-ce que vous les choisissez ? Et au final, c'est ça le minimalisme, c'est pas se dire est-ce que j'ai beaucoup, et j'ai le choix d'avoir moins, parce que de toute façon, j'ai énormément et j'ai les moyens, mais c'est plus Est-ce que vraiment mes possessions m'apportent quelque chose au quotidien, m'apportent du bonheur, m'apportent de la joie ? Est-ce que je les choisis pour cette chose-là qu'ils m'apportent au quotidien ? Ou est-ce que je les subis parce que tout simplement je ne contrôle pas forcément ce pour quoi j'achète, je ne les utilise pas, et au final ils m'encombrent plus qu'autre chose. Donc l'impact négatif des objets est plus fort au final que ce qu'ils nous apportent. Je ne sais pas ce que vous pensez du raccourci entre le fait d'être privilégié et de pouvoir être minimaliste. Mais je trouve que c'est un sujet qui est beaucoup plus deep que ça en a l'air et que oui, c'est à la mode. Oui, on voit des intérieurs qui sont super épurés, ultra blancs, etc. Et parfois, ça peut vraiment faire comme si c'était une nouvelle mode. Déjà, je pense que cette mode entre guillemets part du fait que tout le monde en a marre d'avoir trop de choses chez soi et qu'on a vraiment réalisé qu'aujourd'hui, on nous vendait des choses qui sont d'une qualité de pire en pire, qu'on accumule, qu'on peut avoir plein, plein de choses facilement, mais que ça ne veut pas dire justement qu'on est heureux, qu'on est riche. à l'intérieur. Et au-delà de cette mode, j'espère que ça va reconnecter aussi plein de monde au sens vraiment qu'ils veulent donner à leur vie, à la vie simple, à se retrouver, à reconnecter avec la nature et c'est ce que j'essaie aussi de partager sur les réseaux. Au-delà de ce truc de minimalisme, je suis riche donc je peux devenir minimaliste, vraiment que le minimalisme apporte autre chose que de posséder moins. C'est pas parce que j'ai trop et c'est bon vas-y ça m'a saoulé, je peux enlever deux trois trucs chez moi, de toute façon ça changera rien à mon quotidien, mais c'est plus... en faisant le vide et en laissant de la place pour autre chose en fait. Dans le minimalisme, pour moi, on laisse partir les objets et beaucoup de choses matérielles pour faire rentrer beaucoup d'autres choses, à savoir les expériences, les moments de vie, apprendre aussi énormément de nouvelles choses. Et ça, pour moi, ça ne passe pas par les objets, ça ne passe pas par les possessions. Et c'est surtout ça qui est important de communiquer. Pour moi, le minimalisme, ce n'est pas juste je possède moins de matériel, mais plus je fais rentrer d'autres choses dans ma vie. Je vis et je profite de la vie différemment. ... Là où parfois les objets, on ne s'en rend pas forcément compte, mais nous bloquent justement cette expérience de la vie. Parfois on est trop sur les objets, à vouloir passer son temps à faire du shopping, à vouloir traîner sur internet pour regarder qu'est-ce que je vais acheter, qu'est-ce que je vais posséder, etc. Mais tout ce temps qui est pris pour ça n'est pas alloué à d'autres choses qui pourraient, je pense, nous apporter beaucoup plus. Après à chacun évidemment de trouver ce qu'il veut faire de ce temps-là. Mais très souvent, quand on s'ennuie, quand on a moins... Et quand on possède moins, on reconnecte avec des choses profondes en nous qui nous font du bien, qui nous font plaisir et qu'on a laissé de côté justement parce qu'on n'avait pas forcément ce temps. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez sur Instagram en message privé parce que c'est vraiment une petite réflexion que je reçois de temps en temps et à chaque fois je me dis mais c'est tellement pas que ça le minimalisme. Voilà pour l'épisode du mardi et on se retrouve mardi prochain avec une nouvelle réflexion, un nouveau partage, je ne sais pas encore ce que je vous dirai mardi prochain. Mais en tout cas, merci d'être là et merci de m'avoir écoutée jusqu'au bout. Ciao !

Description

Qui dit posséder trop, dit privilèges ? Je partage un nouvel angle de ma vision du minimalisme en répondant à cette remarque que je reçois de temps en temps : "tu peux désencombrer car tu es déjà privilégiée." Alors oui, mais non :) comme souvent j'ai un avis nuancé sur la question et ça tombe bien puisqu'on est ici pour prendre le temps d'en parler !


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Je suis Léa et je partage mon quotidien et les découvertes qui m'accompagnent dans ma démarche vers un mode de vie plus simple 🌱


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Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui j'avais envie d'aborder la notion de privilège dans le mode de vie minimaliste puisque c'est une remarque que je reçois de temps en temps sur les réseaux, à savoir ok bah si t'es minimaliste ça veut dire que t'as déjà énormément, c'est vraiment un luxe de pouvoir justement être minimaliste parce que ça veut dire que t'as trop d'objets, t'as trop de choses et finalement le minimalisme c'est juste une mode réservée aux privilégiés, réservée à ceux qui ont beaucoup des étudiants aussi parfois qui partagent en fait Ok, toi ta vie minimaliste, c'est juste moi, mon quotidien de tous les jours avec peu parce que je ne peux pas faire autrement. Et je trouvais ça hyper intéressant parce qu'à chaque fois, je réponds souvent à ces commentaires en disant évidemment que le minimalisme, ça part sur une base de privilèges, mais pour moi, ce n'est pas si simple. C'est sûr que si on compare à des personnes qui n'ont rien, à des personnes qui sont dans le besoin, que ce soit dans d'autres pays ou même en France, le minimalisme, ça pourrait être vu comme quelque chose de vraiment très hautain. Là où en fait se contenter de peu c'est un mode de vie pour certains comme pour moi par exemple, alors que d'autres c'est simplement leur vie de tous les jours et même parfois leur survie. Mais dans le cas de la majorité des personnes qui me suivent, des personnes que je vois au quotidien, des proches, que ce soit mes parents, ma famille, même des personnes que je croise au quotidien, le fait d'être minimaliste c'est un objectif tout simplement parce qu'on possède trop en général. Très souvent, ces personnes, ce ne sont pas des personnes qui sont riches, qui sont ultra privilégiées, qui vraiment vivent dans le luxe et se disent il faut que je désencombre. Au contraire, je trouve que vraiment les personnes qui accumulent beaucoup ne possèdent déjà pas énormément en termes financiers. Et c'est ça, je trouve tout le parallèle de l'accumulation, c'est que très souvent, quand on a peu de moyens, on n'achète pas cher, mais on accumule. Que ce soit de la fast fashion, de la déco bon marché, plein d'énormément d'objets qui s'entassent. Souvent, il y a énormément de choses qui prennent de la place, je vois dans la maison de la plupart des gens chez qui je vais et qui me disent j'ai envie de désencombrer, mais qui ont vraiment peu de valeur. C'est pareil, j'ai croisé un monsieur à la brocante qui me disait qu'il avait énormément de choses et qui rêverait lui aussi de faire une brocante vraiment pour se désencombrer. Déjà, j'ai l'impression que c'est vraiment une problématique qui est globale de notre époque et aussi, je pense, parce qu'il y avait nos générations des parents, des grands-parents, qui avaient vraiment ce sentiment que posséder des choses, ça donnait une énorme valeur à notre niveau sociétal j'avais l'impression que posséder énormément ça faisait bien, ça rassurait tout le monde, le fait d'avoir plein de gadgets plein de choses, on est aussi entre plusieurs générations ou la génération de nos grands-parents ont vu plein de choses s'industrialiser, l'apparition des gadgets des petites choses qui pouvaient leur changer le quotidien etc. Là où nous aujourd'hui on est complètement surchargés de toutes ces choses là Et justement, on a ce réflexe de plutôt revenir à l'essentiel. Donc d'un côté, je comprends très bien les personnes qui ont ce genre de remarques ou qui ont ce genre de réflexion, parce qu'en fait, les influx qu'on voit minimalistes, donc soit sur les réseaux sociaux, les coachs de vie, etc., ce sont souvent des personnes qui ont quand même un mode de vie assez élevé, qui ont quand même beaucoup pour avoir eu le déclic un jour et la possibilité de se dire, ok, en fait, je vais désencombrer et je n'en peux plus. Et c'est très souvent aussi... un parallèle de personnes, je sais pas, par exemple qui travaillent dans l'agroalimentaire, etc. C'est souvent un cliché, mais de personnes qui se disent bah, je vais changer de vie totalement, je suis arrivée à un tel ras-le-bol, à un tel point que, du tout au tout, je vais changer de vie et je vais devenir, je sais pas, fermier dans le Lot-et-Garonne. Est-ce qu'il y a des fermiers dans le Lot-et-Garonne ? Je n'en sais rien. Donc pouvoir se dire j'ai besoin de moins, c'est clairement un privilège. Ça veut dire que voilà, on a la possibilité de pouvoir faire ce choix, mais cependant, je trouve que très souvent, les choses qu'on a. à la maison, même les choses qu'on accumule ne sont pas des choses de valeur, ne sont pas des choses qui ont vraiment une valeur financière. Et pour moi, la notion d'objet accumulé, de l'encombrement, etc., c'est beaucoup plus lié à un besoin de sécurité, de se sentir entouré, de représentation sociale, comme je vous le disais, ou alors de juste vouloir faire comme tout le monde, être dans la vibe, etc. C'est plus lié à l'émotionnel qu'au fait d'avoir vraiment des choses de valeur qui ont une valeur financière, finalement. Alors oui, pour pouvoir se délester des choses qu'on a en trop, il faut avoir suffisamment déjà pour pouvoir forcément faire le tri. Et oui, le fait de choisir du coup de désencombrer et ne pas le subir, c'est forcément un privilège. Mais je pense qu'il faut vraiment faire la distinction entre le désencombrement volontaire et le manque. Évidemment, pour ces personnes qui sont dans le manque, parler de minimalisme, ça n'a aucun sens. mais pour un désencombrement volontaire et choisi, pour vraiment vouloir une vie minimaliste, on n'a pas besoin d'être... ultra riches, d'être privilégiés, de posséder énormément, parce que l'accumulation se fait vraiment par des objets qui coûtent peu cher, très souvent, et ce sont vraiment parfois ceux qui ont le moins de ressources, qui ont le plus de choses, des choses qui coûtent peu, qui ne coûtent pas cher, mais parce que ça les rassure, il y a un sentiment vraiment qui est autre que de posséder des objets, que l'utilité des objets et ce qu'ils en font au quotidien. C'est vraiment quelque chose qui est lié à l'émotionnel. Et c'est d'ailleurs souvent pour ça que je trouve que c'est beaucoup plus compliqué de devenir minimaliste ou de choisir ce mode de vie minimaliste qui n'y paraît. Puisque souvent, il faut fouiller dans nos émotions, il faut voir le rapport qu'on a aux objets. Et souvent, ça en dit beaucoup de notre personnalité, de notre éducation. Et ce n'est pas si simple de se défaire de tout ce passé, de toutes ces habitudes d'achat. Là où on ne peut pas dire juste, j'arrête d'être un acheteur compulsif. Souvent, c'est lié vraiment à des choses profondes. en nous et c'est pour ça que ça demande aussi, je trouve, beaucoup de travail personnel. Donc pour moi, le minimalisme peut être un luxe en effet, parce qu'il vous faut forcément un minimum de privilèges pour pouvoir se dire minimaliste, entre guillemets, ça veut dire qu'on possède déjà pas mal, mais ça peut aussi être un outil vraiment de liberté pour tous, vraiment si on décide de repenser notre rapport à la consommation, de repenser notre rapport aux objets et à leur valeur, à ce qu'ils nous apportent vraiment au quotidien. et c'est là pour moi que le minimalisme devient intéressant, au-delà de juste considérer des objets comme objets qui ont de la valeur, je m'en débarrasse parce que je suis riche à côté, donc j'en ai plus besoin. Et ça m'amène vers cette question, justement, qui est super intéressante, je trouve, et je vais vous la poser pour que vous la posiez à vous-même, est-ce que vous subissez vos possessions, ou est-ce que vous les choisissez ? Et au final, c'est ça le minimalisme, c'est pas se dire est-ce que j'ai beaucoup, et j'ai le choix d'avoir moins, parce que de toute façon, j'ai énormément et j'ai les moyens, mais c'est plus Est-ce que vraiment mes possessions m'apportent quelque chose au quotidien, m'apportent du bonheur, m'apportent de la joie ? Est-ce que je les choisis pour cette chose-là qu'ils m'apportent au quotidien ? Ou est-ce que je les subis parce que tout simplement je ne contrôle pas forcément ce pour quoi j'achète, je ne les utilise pas, et au final ils m'encombrent plus qu'autre chose. Donc l'impact négatif des objets est plus fort au final que ce qu'ils nous apportent. Je ne sais pas ce que vous pensez du raccourci entre le fait d'être privilégié et de pouvoir être minimaliste. Mais je trouve que c'est un sujet qui est beaucoup plus deep que ça en a l'air et que oui, c'est à la mode. Oui, on voit des intérieurs qui sont super épurés, ultra blancs, etc. Et parfois, ça peut vraiment faire comme si c'était une nouvelle mode. Déjà, je pense que cette mode entre guillemets part du fait que tout le monde en a marre d'avoir trop de choses chez soi et qu'on a vraiment réalisé qu'aujourd'hui, on nous vendait des choses qui sont d'une qualité de pire en pire, qu'on accumule, qu'on peut avoir plein, plein de choses facilement, mais que ça ne veut pas dire justement qu'on est heureux, qu'on est riche. à l'intérieur. Et au-delà de cette mode, j'espère que ça va reconnecter aussi plein de monde au sens vraiment qu'ils veulent donner à leur vie, à la vie simple, à se retrouver, à reconnecter avec la nature et c'est ce que j'essaie aussi de partager sur les réseaux. Au-delà de ce truc de minimalisme, je suis riche donc je peux devenir minimaliste, vraiment que le minimalisme apporte autre chose que de posséder moins. C'est pas parce que j'ai trop et c'est bon vas-y ça m'a saoulé, je peux enlever deux trois trucs chez moi, de toute façon ça changera rien à mon quotidien, mais c'est plus... en faisant le vide et en laissant de la place pour autre chose en fait. Dans le minimalisme, pour moi, on laisse partir les objets et beaucoup de choses matérielles pour faire rentrer beaucoup d'autres choses, à savoir les expériences, les moments de vie, apprendre aussi énormément de nouvelles choses. Et ça, pour moi, ça ne passe pas par les objets, ça ne passe pas par les possessions. Et c'est surtout ça qui est important de communiquer. Pour moi, le minimalisme, ce n'est pas juste je possède moins de matériel, mais plus je fais rentrer d'autres choses dans ma vie. Je vis et je profite de la vie différemment. ... Là où parfois les objets, on ne s'en rend pas forcément compte, mais nous bloquent justement cette expérience de la vie. Parfois on est trop sur les objets, à vouloir passer son temps à faire du shopping, à vouloir traîner sur internet pour regarder qu'est-ce que je vais acheter, qu'est-ce que je vais posséder, etc. Mais tout ce temps qui est pris pour ça n'est pas alloué à d'autres choses qui pourraient, je pense, nous apporter beaucoup plus. Après à chacun évidemment de trouver ce qu'il veut faire de ce temps-là. Mais très souvent, quand on s'ennuie, quand on a moins... Et quand on possède moins, on reconnecte avec des choses profondes en nous qui nous font du bien, qui nous font plaisir et qu'on a laissé de côté justement parce qu'on n'avait pas forcément ce temps. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez sur Instagram en message privé parce que c'est vraiment une petite réflexion que je reçois de temps en temps et à chaque fois je me dis mais c'est tellement pas que ça le minimalisme. Voilà pour l'épisode du mardi et on se retrouve mardi prochain avec une nouvelle réflexion, un nouveau partage, je ne sais pas encore ce que je vous dirai mardi prochain. Mais en tout cas, merci d'être là et merci de m'avoir écoutée jusqu'au bout. Ciao !

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