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Au fil des rencontres

Approche intégrative : Pourquoi est-il urgent d'intégrer l'être humain dans sa globalité en entreprise - avec Elya Hasson

Approche intégrative : Pourquoi est-il urgent d'intégrer l'être humain dans sa globalité en entreprise - avec Elya Hasson

36min |04/02/2025
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Approche intégrative : Pourquoi est-il urgent d'intégrer l'être humain dans sa globalité en entreprise - avec Elya Hasson

Approche intégrative : Pourquoi est-il urgent d'intégrer l'être humain dans sa globalité en entreprise - avec Elya Hasson

36min |04/02/2025
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Description

L’approche intégrative : un levier pour réinventer le management ?

 

Dans un monde du travail en pleine mutation, la performance ne peut plus être dissociée du bien-être des collaborateurs. L’intégrité complète n’est plus une option, mais une nécessité pour les entreprises qui veulent attirer, fidéliser et faire grandir leurs talents.

 

Dans cet épisode d’Au Fil des Rencontres, Elya Hasson, Directrice du Digital, de la Data et de l’Informatique chez Châteauform’, nous livre une vision unique, forgée par son profil hybride : entre expertise digitale et engagement pour le bien-être, elle nous explique pourquoi l'approche intégrative est un levier stratégique puissant.

 

💡 Pourquoi écouter cet épisode ?

✅ Parce que les entreprises qui ne considèrent leurs collaborateurs que sous l’angle de la performance voient exploser le turnover et l’absentéisme.

✅ Parce qu’un management qui intègre les émotions, les aspirations et la créativité des talents booste l’engagement, l’innovation et la pérennité.

✅ Parce qu’avec son expérience unique entre tech et bien-être, Elya nous apporte un regard concret et pragmatique sur les transformations incontournables du management.

 

🎙️ Une discussion essentielle pour comprendre pourquoi l’approche intégrative est le seul modèle capable d’accompagner durablement les évolutions du monde du travail.

 

📢 Un épisode à écouter sans attendre !


L'équipe Au fil des Rencontres :

Concept et voix off : Céline Gosselin

Son et post-production : Jake Maguire

Direction artistique : Jeanne Le Bras

Réseaux et Communication : Maëlle Froissart


Suivez Châteauform' sur les réseaux !

Site web : https://bit.ly/3BrHoEJ

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Moi, je demande vraiment à mes équipes de recruter des gens meilleurs qu'eux. Il y a des bénéfices long terme à une approche intégrative qui sont prouvés. L'intelligence artificielle va avoir un énorme impact là-dessus.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, aujourd'hui, on parle beaucoup de télétravail,

  • Speaker #0

    de RSE.

  • Speaker #1

    Comment l'approche intégrative peut-elle répondre à ces nouveaux défis du monde du travail ?

  • Speaker #0

    Le rôle d'un manager, c'est de savoir de s'entourer des meilleurs.

  • Speaker #1

    Et en quoi, pour le coup, ça va au-delà d'une simple démarche bien-être ou de bien-être ? Bonjour à tous et bienvenue dans Au fil des rencontres. Ce podcast, c'est une bulle particulière pour explorer des idées qui nous touchent, des parcours inspirants et des réflexions qui font bouger les choses. Aujourd'hui, j'avais envie de prendre un instant pour parler d'un sujet essentiel. Comment intégrer pleinement chaque personne dans l'entreprise avec tout ce qu'elle est ? On le sait, le monde du travail est souvent tourné vers la productivité et la performance. Mais ce rythme effréné peut parfois nous faire oublier une chose fondamentale. Derrière chaque poste, il y a une personne, avec ses forces, ses défis, Ses rêves aussi, et parfois ses faiblesses. Et quand on ne se sent pas vu dans sa globalité, cela peut peser lourd sur le moral comme sur la santé. Alors, comment changer cela ? C'est là qu'intervient l'approche intégrative. Pour vous donner une image, c'est un peu comme un puzzle. Chaque pièce, mentale, physique, émotionnelle et sociale, a son importance et tout ensemble, elle forme un équilibre. On parle de valoriser chaque collaborateur, pas seulement pour ce qu'il fait, mais pour ce qu'il est, et ça, ça peut transformer une organisation. Alors, prenez une grande inspiration, installez-vous confortablement et plongeons ensemble dans ce sujet fascinant qu'est l'approche intégrative en entreprise. Bienvenue dans Au fil des rencontres un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent Châteauforme, et en animant ce podcast, je prends beaucoup de plaisir à faire rayonner les valeurs et le monde de l'entreprise. Autour de ce micro, je reçois des invités qui, tour à tour, nous apportent leurs expertises et leurs regards singuliers. sur ce monde de l'entreprise parfois chahuté. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une invitée dont le parcours est éminemment inspirant. Elle a un profil hybride au sein du groupe Châteauforme. Elle est à la fois directrice du digital, de la data et de l'informatique. Elle est aussi une actrice engagée pour le bien-être et toutes les techniques qui le permettent. C'est vraiment ce qu'on appelle une approche intégrative en entreprise. Une combinaison qui illustre à merveille ce dont nous allons parler aujourd'hui. C'est donc avec une joie certaine que j'accueille Elia Hasson. Bonjour Elia, je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #0

    Bonjour Céline, bonjour les auditeurs, très heureuse d'être avec vous.

  • Speaker #1

    Alors Elia, première petite question, pour commencer, ton thé, tu l'aimes comment ?

  • Speaker #0

    Alors j'aime le thé matcha latte chaud ou les golden latte.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est très précis. On n'en trouve pas encore partout, mais ça vient. Alors Elia, maintenant que tu nous as dit comment tu étais ton thé, est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amené à avoir ce profil, à développer ce profil hybride si riche de sens ?

  • Speaker #0

    C'est une histoire familiale en fait. Dans ma famille, du côté de mon père d'origine turque, tous les hommes étaient ingénieurs ou dans les sciences et dans l'informatique. J'avais un grand-père et un père qui travaillaient chez IBM dans leur jeunesse. Et les mamans étaient plus portées sur des sciences psychologiques au sens noble du terme, mais aussi, pourquoi pas, ésotériques. Ma grand-mère. turc lisée dans les mars de café. Donc j'ai toujours eu cette double culture entre un monde très ouvert à l'intuition et un monde très appuyé sur les sciences. Et donc quand il s'agit de faire mes études, j'ai voulu être le plus raisonnable possible. Donc j'ai fait des études d'ingénieur agronome. Mais cependant, en parallèle, j'ai toujours énormément dessiné ou bien cultivé, ce qui fait que je suis devenue à la fois hum... travaillant chez Carrefour ou chez L'Oréal comme directrice de la qualité, directrice marketing, directrice de Business Unite. Mais en parallèle aussi, je suis devenue prof de yoga, prof de Kundalini, prof de méditation. J'ai toujours porté un équilibre hybride entre cerveau gauche, cerveau droit. Et aujourd'hui, je suis donc à la fois directrice digitale au sens global de l'informatique. au marketing digital et aux produits chez Châteaufin. Et aussi, je reste très active sur tout ce qui est, on va dire, well-being, être bien, bien-être, notamment parce qu'une des pratiques que j'ai le plus dans ce secteur-là, c'est tout ce qui est constellation systémique et familiale. Puisqu'en fait, quand on parle d'une approche intégrative, pour moi, c'est principalement une approche systémique, c'est-à-dire en fait, on regarde l'humain dans son système. Qu'il soit personnel, professionnel, santé, etc. Et c'est ce que j'ai à cœur de faire et c'est comme ça que je mène mon quotidien.

  • Speaker #1

    Je te remercie. Donc tu as vraiment effectivement une trajectoire qui illustre bien ce dont on parle aujourd'hui. Selon toi, qu'est-ce que ça veut dire pour une personne de ne pas être pleinement reconnue, ni dans sa vie pro, ni dans sa vie perso, j'allais dire en entreprise, et pour le coup aussi à l'extérieur de l'entreprise ? C'est-à-dire qu'il y a toujours une scission. Et comment en fait on vit ça en tant qu'être humain ?

  • Speaker #0

    C'est une vraie question profonde que tu poses là. Et je peux en témoigner à titre personnel, mais je pense que ça existe chez beaucoup. d'autres personnes et ce sera de plus en plus vrai avec les nouvelles générations qui, elles, sont beaucoup plus hybrides encore dans le mode de fonctionnement. Ce que ça génère, c'est d'avoir l'impression en permanence d'avoir une vie scindée ou dissociée entre son activité le jour et sa passion, notamment en ce qui me concerne sur toute la santé mentale. Et il y a assez peu de possibilités de réconcilier les deux. Donc on a toujours l'impression de naviguer de l'un à l'autre, et particulièrement dans une culture comme la France, où quand je me présente, c'est très compliqué. Les gens, ils ont besoin de mettre votre profit dans une case, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas et ce qui se fait concrètement toute la différence chez Châteauforme. On parle de l'humain, et je me souviens de mes premiers entretiens avec Daniel Habitant ou Benjamin, qui me faisaient parler de l'humain, de mon parcours, de ce que je rêvais de faire. Je me souviens d'une question de Daniel qui disait... Qu'est-ce que tu rêvais de faire quand tu avais 18 ans ? Et je me suis dit, mais c'est la bonne question. C'est la vraie question. Et donc, en fait, on englobe réellement l'humain. Évidemment, on doit être performant, robuste et dans un processus de délivrer quand on est dans son job. Mais aussi, on a ce principe de contribution que je trouve absolument extraordinaire et essentiel. Et en fait, cette notion de contribution permet aussi d'explorer ce qui nous passionne. Et ça, c'est... Château Femme a réussi, grâce à ses dirigeants, à trouver une voie pour faire exprimer la personne dans sa globalité. Mais si on regarde d'un point de vue français, c'est en général très dissocié. Cependant, si on regarde dans des cultures plus anglo-saxonnes comme aux Etats-Unis, où j'ai vécu 7 ans et je me suis quand même plus épanouie que dans des autres sociétés en France, parce qu'en fait, souvent, on a cette notion de passion project. Et en fait, quand on rentre dans une société, on rentre... pour une fonction. Moi, j'ai toujours été dans la tech depuis le début ou dans le marketing, etc. Et cependant, une question essentielle lors des interviews, des rendez-vous, des entretiens qu'on a, c'est c'est quoi votre passion project ? Et les gens sont très définis par leur passion project parce qu'on espère que c'est une expérité majeure de l'être humain, tant et si bien que ça a inspiré des modèles du type Google où on a 10% de son temps qui sont rémunérés dans le cadre de son emploi, mais qui sont destinés à avoir ce que chez Tata Form on n'appellerait une contribution, mais qui en fait sont destinés à explorer ce qui est dans le réel envie, plaisir, passion. Et c'est ce qui fait que c'est des sociétés qui au final continuent à maintenir une forme de créativité, parce qu'en fait c'est dans la passion de quelqu'un qu'on arrive à savoir qui il est en tant qu'humain, justement dans cette approche intégrative qui permet de révéler le meilleur. on se sent sain des dissociés jusqu'à ce qu'on arrive à s'aligner parce que des environnements nous le permettent. Chez Châteauform on nous le permet, chez Google d'une autre façon c'est permis mais c'est quand même à l'américaine. Donc voilà, je pense qu'il faut des cultures plus intégratives.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et alors quand une entreprise justement ne prend pas en compte cette globalité, quels impacts ça peut avoir sur les équipes, sur la créativité, sur l'engagement ? Tu viens de nous en parler mais jusqu'où ça peut aller parce que... Il y a le mal-être des entreprises, mais il y a aussi tout simplement peut-être, on vient de le voir, j'allais dire d'un côté très innovant, mais une perte de richesse concrète pour l'entreprise.

  • Speaker #0

    Ça a beaucoup d'effets collatéraux. La plupart des talents dans les équipes, etc., vont vouloir partir tous les deux, trois ans. Encore une fois, dans mon domaine de la tech, on a souvent des turnovers qui sont très fins, mais parce que souvent, les personnes, elles ont besoin à nouveau de créativité, d'innovation, etc. Donc des temps d'offerts tous les 2-3 ans Moi jusqu'à ce que j'arrive chez Châteauforme Mon CV il est très... Je tournais tous les 2-3 ans parce qu'en fait on n'arrivait pas A venir chercher chez moi une entièreté Une intégration plus globale de qui j'étais Donc voilà Ça génère la perte effectivement Comme tu le dis de richesse de façon trop régulière Parce qu'en fait il faut vraiment essayer De savoir qu'est-ce qui motive fondamentalement Les gens. On sait ce qu'on en attend Mais de quoi ils ont besoin Et il faut essayer de concilier cette notion d'attente Et de besoin... des deux côtés.

  • Speaker #1

    Je te remercie Elia et j'aimerais maintenant qu'on arrive à définir cette approche intégrative pour bien poser les bases pour nos auditeurs et qu'ils comprennent le cœur de notre sujet. Comment définirais-tu la santé intégrative ou l'approche intégrative dans un contexte professionnel ? Est-ce que c'est une question de santé, une question d'approche ? ce qui n'est pas pareil, et en quoi, pour le coup, ça va au-delà d'une simple démarche bien-être ou de bien-être ?

  • Speaker #0

    Si on parle et on distingue la notion d'approche intégrative et ensuite, à l'intérieur de cette approche intégrative, on pourra répondre à la question de la santé intégrative qui inclut un aspect aussi médical qui n'est pas le propos à proprement dit de Châteauforme, mais qui, bien sûr, par des axes de prévention, peut y répondre. En partie. Cependant, sur l'approche intégrative, ça sous-entend qu'on intègre la personne pour ses compétences, on en a parlé, donc son expertise, ses hard skills, mais aussi pour ses soft skills, c'est-à-dire toute sa façon d'être, toute sa capacité à être un humain. Et plus on a de management, plus on est attendu sur toutes les notions de soft skills. Et donc une approche intégrative, c'est approcher la personne. enfin intégrer la personne à la fois sur ses compétences, mais aussi sur sa capacité, sa santé mentale, son émotionnel, son côté social, sa capacité à créer du lien, à créer de l'envie, à inspirer, à encadrer, à transmettre. Donc ça, c'est vraiment une approche intégrative. Ce qui est marquant chez Château-Femme, c'est qu'on a beaucoup... transmis par des rituels, par des formations, par même un quotidien, par notre façon de nous présenter, etc. On a beaucoup de prises de conscience et de labellisation qui nous permettent de conscientiser que la transmission, la contribution, le servant leader, toute cette façon de penser, en fait, cultive énormément une approche intégrative de la personne. En fait, je trouve ça vraiment extrêmement... positif, unique dans la culture de Châteauforme, d'avoir eu cette intelligence, je ne sais pas si elle était complètement pensée comme cela, par notre façon de décrire et d'orchestrer notre quotidien d'un point de vue RH, de nous mettre en condition pour réellement se mettre dans une approche intégrative de la personne, puisqu'en fait, on n'est pas des managers de talent dans un contexte. uniquement compétence délivrer quelque chose, mais on est aussi amené à être un servant leader, c'est-à-dire, que puis-je faire pour toi ? Moi, je me souviens de mes premiers rendez-vous avec mes leaders et qui étaient en quoi puis-je t'aider ? La première question de l'entretien, c'était en quoi puis-je t'aider ? Alors ça, sortant d'une culture, parce qu'avant, moi, j'ai fait Carrefour pendant 8 ou 9 ans, L'Oréal 6 ans, des boîtes américaines type Estelle Audeur, X années, etc. Cette... Première question du leader de En quoi je puis t'aider ? Alors ça, extraordinaire, totalement extraordinaire. Et ça, déjà, ça démontre intrinsèquement d'une approche intégrative. Et ensuite, si on va par extension sur cette notion de comment on inclut la santé intégrative, santé intégrative, ça veut dire considérer l'individu dans sa globalité en prenant les facteurs physiques, psychologiques, environnementaux, sociaux. Donc nous, on peut y contribuer parce qu'on a une vraie écoute. de la personne et donc on a une espèce de prévention du bien-être. Souvent, les points avec les leaders, on commence par comment va ton équipe ? C'est toujours en premier l'itin de l'équipe. À chaque fois qu'on fait des revues ou à chaque fois qu'on a des focus, c'est qu'on commence toujours par est-on équipe ? Est-ce qu'on a des pertes de richesse ? Ça, c'est très, très, très marquant à notre culture. Et en fait, ça montre vraiment une capacité d'approche et d'intelligence qui pour moi rentre dans un concept beaucoup plus global, qui est notamment parce qu'on est dans des sociétés pérennes, familiales, qui est la notion de se poser la question si on est robuste ou si on est performant. Donc bien sûr, on doit être performant pour avoir une longévité, mais en fait on est robuste parce qu'on a cette capacité à sans arrêt nous adapter. et ne pas regarder que la performance économique qui pourrait être s'essouffler, etc. On est robuste parce qu'on intègre les personnes dans leurs capacités à évoluer avec nous, à avoir des temps plus ou moins performants, justement. On accepte cela pour la longévité.

  • Speaker #1

    Et alors, quand tu me dis tout ça, j'ai l'impression qu'en fil rouge, ça veut dire aussi qu'on accepte ce qu'on appelle les émotions. Et on a toujours l'impression que c'est contradictoire avec le monde de l'entreprise. Comment t'expliquerais, j'allais dire... Le fait qu'on ferme la porte généralement aux entreprises à l'émotion, chez Châteauformes on l'ouvre grand, mais pourquoi il y a toujours cette peur de laisser jaillir ce qui anime les uns les autres et ce qui peut être embarrassant ou réjouissant ?

  • Speaker #0

    Par définition, la plupart du monde entier, et en particulier le monde financier, est géré par cette notion de dérisqué. Tous les investisseurs fonctionnent avec des cadres qui ont vocation à montrer des tableaux Excel qui sont là pour dérisquer, donc avec toutes les options possibles, etc. Mais le fait de dérisquer... C'est donc vraiment fonctionner d'un point de vue le plus algorithmique, scientifique, data-driven possible. Mais c'est légèrement rationnel. Et le monde tourne quand même pas mal avec la notion de dérisquer. Sauf que dérisquer, ça n'intègre absolument pas la vraie vie. On n'est pas dans un concept de macro-vision. Donc, tout ce qui se passe, des pandémies, des feux à Los Angeles, X choses qui ne sont pas du tout prévisibles lors de la nature. mais on est sur ce système de le dérisquage, c'est pour faire réponse à une peur. Alors qu'intrinsèquement, Châteauforme a été quand même conçu, bien sûr, avec un aspect de pérennité qui est obligatoirement basé sur des concepts financiers, et de toute façon, on doit être rentable et on doit être dans la compréhension financière pour pouvoir être pérenne, donc ça c'est une condition sine qua non, le commerce, etc., en étant le moteur. Cependant, on a été créé par une envie. On a été, le principe même de cette offre Châteauforme, c'est créer du plaisir à devoir se réunir en séminaire, c'est créer cette notion de bien-être parce qu'on a l'impression d'être en famille, parce qu'on a l'impression d'être chez soi. Et donc, en fait, on a été créé sur des valeurs beaucoup plus, on va dire, grands mots de l'amour, mais en tous les cas, du bien-être, etc. Donc, cette notion de peur et d'émotion, Nous, on est à même d'accueillir l'émotion, puisqu'en fait, l'émotion, elle est opposée à cette notion de vouloir contrôler, puisqu'en fait, quand on dérisque, on veut contrôler. L'émotion, c'est ce qu'on ne peut pas contrôler. Donc dans une société X, ça fait très peur de ne pas contrôler et donc de laisser place à l'émotion, mais dans une société qui est basée plus sur des valeurs de vouloir faire du bien, de vouloir apporter des valeurs positives et qui n'a pas vocation intrinsèquement à être créée sur du dérisquage et de la peur, Quand on est créé sur des valeurs d'amour, etc., on peut accueillir l'émotion parce qu'on sait l'accueillir. Parce que ça devient une opportunité de laisser exprimer. Et en fait, toute émotion, en psychologie, l'émotion est totalement transitoire. Une fois qu'on a laissé passer l'émotion, elle est partie. Donc, accueillir un pleur, c'est la meilleure façon pour que trois minutes après, la personne sourie. Le restreindre parce qu'on a peur, c'est la meilleure façon pour que les gens finissent en burn-out. Donc, accueillir. l'émotion, les pleurs, les rires, les joies, les difficultés, etc. C'est la meilleure façon pour que la vie même passe et être toujours dans ce principe de longévité. Et d'ailleurs, on voit les équipes restent très longtemps chez Châteauforme.

  • Speaker #1

    Et alors, je me permets la question, est-ce que tu accepterais de prendre le risque, là j'allais dire en direct, de bien vouloir nous livrer une anecdote personnelle où justement, tu as laissé un jour dans ta carrière, tu as ouvert les portes à une émotion particulière. qui aurait pu effectivement être mal interprétée, mal vécue, mal aisante pour certains, mais où justement, quitte à être complètement, j'allais dire, intègre dans la façon dont on est en entreprise, est-ce que tu as une anecdote personnelle par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Cette question de l'émotion et de mes propres émotions, en fait, moi j'étais une petite fille extra, extra sensible. Et c'est drôle parce que, quand j'étais arrivée chez Châteauforme, un des leaders m'a dit Mais en fait, t'es hyper sensible. Et c'est la réalité. En fait, le fait d'être extra sensible, c'est-à-dire que j'étais même pas sensible, j'étais juste extra sensible. Donc l'émotion, c'est un monde extrêmement actif chez moi. Et à l'intérieur de moi, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'émotions. Et je pense qu'au contraire, J'étais tellement extrasensible par rapport à un monde extérieur, et en particulier, moi, j'étais dans une famille classiquement dite très, très, très dysfonctionnelle. Donc, en fait, ce n'était pas un monde sécurisé, sécurisant, dans lequel je pouvais exprimer mes émotions, parce que c'était déjà un peu le chaos externe. Donc, très jeune, il y avait un monde interne extrêmement émotionnel qui m'habitait, un monde externe familial assez insécurisé du fait de mésententes, et puis d'origine... immigrés, turcs, etc. Tout ça était un peu chaotique. Et donc, en fait, j'ai un peu appris à me protéger, à montrer une façade qui n'était pas forcément ce qui se passait à l'intérieur. Et donc, je suis devenue un peu cette caricature de moi-même, d'une grande blonde, un peu distante, un peu froide, qui est la première impression que, malheureusement, je donne, même si, maintenant, je pense que... On apprécie mon authenticité ou voire mon trop franc parler, mais qui était un peu une réaction à ne pas oser montrer toutes mes émotions qui étaient pendant longtemps très mitigées. Mais en fait, avec le temps, en tous les cas à titre personnel, et c'est pour ça d'ailleurs, très clairement, en général, on finit par avoir les carrières qui nourrissent l'enfant qu'on était. C'est pour ça que j'ai pendant trop longtemps d'ailleurs eu cette... Avoir scindé cette carrière professionnelle hyper pro, directrice de business unit chez L'Oréal, directrice marketing chez Estée Lauder, etc. Tout ça a été bien parfait. Directrice e-commerce chez Carrefour, tout ça a été... Ou DG en charge du digital chez Etan sur 15 pays et tout. Et ça, c'était vraiment ma face, la face de la femme, la grande blonde distante, bien techno, etc. Et puis à l'intérieur, avoir besoin d'extraordinaire, donc devenir yoga, méditation, etc. Aujourd'hui. Je concilie les deux et c'est vraiment mon vœu le plus important parce que je pense que c'est là que je donne le mieux. Mais l'émotion, à partir du moment où on se sent mieux, et c'est ma vie aujourd'hui, le fait d'être maman pour moi était absolument majeur. La notion de famille, elle est hyper majeure. La notion de famille saine, qui fonctionne bien. C'est pour ça que j'adore bosser dans une boîte familiale. C'est l'environnement dans lequel je me sens le mieux. Cette notion de fonctionner dans un contexte sain, me permet aujourd'hui d'exprimer mon émotion parce qu'à l'intérieur de moi, c'est devenu des émotions qui sont globalement plutôt enjouées, plutôt pleines d'optimisme, etc., ce qui n'était pas le cas avant. Donc maintenant, je peux ouvrir la boîte à émotions parce que je sais qu'elles sont plutôt globalement souriantes et j'ai une sorte de foi dans la vie. Avant, j'avais plutôt intérêt à s'en aider les deux parce que si ça sortait, c'était moins joli joli. Maintenant, avec l'âge, avec ma propre famille et tout, c'est devenu différent et je suis beaucoup plus heureuse. Mais donc, Cette notion d'émotion, et d'ailleurs je pense que c'est pareil au niveau de l'entreprise, je pense qu'on laisse exprimer les émotions à partir de soi-même, on est à l'aise pour les accueillir parce qu'on sait qu'elles ne vont pas nous envahir. Donc voilà, il faut du temps.

  • Speaker #1

    Et avec tes équipes, tu oses, comme tu disais, te réjouir spontanément, tu oses ou au contraire, j'allais dire avoir une émotion quand même plus réservée, tu te situes comment ?

  • Speaker #0

    Il faudrait poser la question à mes équipes, maintenant. En tous les cas, moi, je les regarde vraiment en tant que personnes. C'est-à-dire, je veux vraiment m'intéresser s'ils vont bien ou pas à titre personnel. Évidemment, dans toutes les équipes avec des dizaines de personnes, il y a des personnes qui ont traversé des choses plus ou moins OK. Je les ai accompagnées sincèrement en m'intéressant à eux et en faisant tout pour que chacune des personnes se sente vue, écoutée. Et je suis bien plus au courant de ce qui leur arrive qu'ils ne l'imaginent parfois. Donc ça, c'est une chose. Et est-ce que moi, j'exprime suffisamment mes émotions ? Je ne sais pas, je ne suis pas sûre, parce que je reste quand même une grande bande distante de la tech. Mais j'y travaille. Et après, c'est libre à chacun. C'est vrai que dans nos univers, il y a aussi des personnes qui ont envie de bien scinder le pro et le perso, et je respecte.

  • Speaker #1

    En tout cas, je te remercie pour ces confidences sincères et pour poursuivre et pour bien poser les bases. Tu nous en as parlé un petit peu, tu nous as donné des indices, mais quels sont les piliers, vraiment les ingrédients clés pour qu'une approche intégrative fonctionne vraiment en entreprise et qu'on se dise presque scientifiquement, voilà, à partir du moment où j'ai ancré telle chose, telle chose, telle chose, je m'ouvre à cette approche et j'ancre cette approche dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    On pourrait imaginer qu'il y ait cinq piliers qui seraient des points clés. Le premier pourrait être de se dire qu'on a une approche holistique de la personne qu'on vient d'évoquer, c'est-à-dire intégrer ces facteurs de performance, mais aussi physiques, psychologiques, environnementaux, sociaux, donc toute cette notion de où est-ce qu'il travaille, comment il est managé, etc. Deuxième pilier, c'est tous les sujets de prévention bien-être, donc qu'est-ce qu'on lui apporte comme environnement, quel programme on met à sa disposition, quel... quelle formation, mais formation à nouveau sur un côté beaucoup plus holistique, pas seulement les soft skills, les hard skills et l'environnement. Tout le sujet de la personnalisation. En fait, si on a une approche intégrative, on a une approche qui n'est pas dogmatique, mais qui au contraire est personnalisée. Donc la personnalisation, pour moi, c'est un troisième pilier d'une approche intégrative. Donc valoriser les besoins individuels, proposer des solutions qui sont adaptées et qui vont être vraiment personnalisées, sans même parler de sur-mesure, on peut déjà parler de personnalisation, pour ne pas avoir une approche unique et dogmatique. Quatrième pilier, c'est la question de... C'est la notion d'engagement à long terme. Donc... Les engagements long terme, c'est comment on permet aux personnes de savoir qu'elles vont avoir la possibilité de faire plein de métiers différents ou d'avoir des temps plus ou moins de pause ou de recul, etc. Donc l'approche intégrative, c'est aussi de se dire qu'il n'y a pas de parcours linéaire. Il n'y a pas un moment où on se dit je veux faire ça toute ma vie. Et puis on peut être plus ou moins au rendez-vous selon la fonction sur laquelle on est. Donc... chez Châteauforme il y a cette notion d'engagement long terme qui n'est pas prédéfinie mais qui est ouverte dans le dialogue et la façon dont on écoute en fonction de ses étapes de vie chacun des talents et enfin le cinquième pilier qui pour moi est sans doute un des majeurs dont même d'un point de vue macroéconomique on prend conscience étant donné les enjeux auxquels on a à faire face c'est cette notion d'avoir une collaboration multidisciplinaire... et une collaboration, et être dans un mode de fonctionnement beaucoup plus collaboratif versus compétitif. Et à nouveau, j'évoquais tout à l'heure cet exemple de quand on arrive en one-to-one, c'est beaucoup qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? Et ça, c'est fondamentalement une approche collaborative versus compétitive. Compétitive, ce serait ok, sur quels projets, les plus performants, etc. Ça reste une réalité, puisqu'on a parlé de... du drive économique absolument nécessaire. Mais donc sur ces cinq piliers, donc holistique, prévention et bien-être, personnalisation, engagement à long terme et un esprit de collaboration multidisciplinaire versus de compétition entre les différents services, ça, ça permet d'avoir vraiment une approche intégrative et inclusive et qui permet une dynamique collective versus compétitive et qui sont... Et ça, c'est prouvé scientifiquement dans tout un tas d'études scientifiques, économiques, etc., comme étant des facteurs de pérennité.

  • Speaker #1

    Et quand je t'entends, j'ai l'impression aussi que la condition sine qua non de tout ça, c'est aussi de mettre son égo à distance, c'est-à-dire en tant que leader et en tant que personne en fonction d'une pyramide d'habitude assez hiérarchisée, c'est aussi la volonté de se dire les autres. peuvent être meilleurs que moi. Quand on contribue, c'est-à-dire qu'on va chercher l'intelligence collective, ça veut dire qu'à un moment donné, l'ego, on le laisse quand même un petit peu pas derrière soi parce qu'il faut qu'il soit au bon niveau. Mais en tout cas, qu'on n'est pas dans cette course à l'échalote, pardonne-moi l'expression, mais de vraiment être celui qui est seul et unique à aller chercher la performance. Oui.

  • Speaker #0

    Pour illustrer, moi, je demande vraiment à mes équipes de recruter des gens meilleurs qu'eux. Et je recrute des gens plus performants, plus compétents, meilleurs que moi. Le rôle d'un manager, c'est de savoir s'entourer des meilleurs et des personnes les plus... Voilà, le monde évolue et souvent les services ou les sociétés les plus performantes, les plus compétentes et les plus long terme et pérennes, etc. C'est celles qui réussissent à attirer les talents qui sont plus meilleurs que eux. Donc ça, c'est la clé pour arriver à... à ce que tu décris.

  • Speaker #1

    Et alors, on n'est quand même pas, j'allais dire, dans un monde globalement qui encourage ça. Qu'est-ce qui freine selon toi ? Est-ce que c'est une question de mentalité ? On l'a vu tout à l'heure pour l'émotion, on parlait des risques, mais globalement, puisqu'on parle de richesse presque tangible, en fait, à aller vers cette approche, qu'est-ce qui freine ? Est-ce que c'est une question de mentalité, de budget, autre chose, de leadership qui n'est peut-être pas complètement au goût du jour ? Qu'est-ce qui laisse les entreprises à la traîne ? Tu vois,

  • Speaker #0

    le fait que tu poses ces questions de façon très claire, et c'est vrai que tout le monde s'interroge quelque part. Pourquoi est-ce qu'il y a un certain mal-être dans un certain nombre d'entreprises ? Pourquoi des entreprises restent sur des modèles qui sont très critiqués ou très anciens, où les gens finissent par quitter en n'étant pas heureux, alors qu'il y a plein d'autres sociétés ? Et aujourd'hui, on voit le pouvoir d'attractivité des sociétés, et on sait qu'il y fait bon travailler. Mais la question de pourquoi ? Parce qu'encore une fois, tout à l'heure, j'évoquais le fait qu'il y a... Il peut y avoir encore aujourd'hui une opposition entre robustesse et performance. Donc, on va s'apercevoir très vite, et en particulier avec l'accélération d'un certain nombre de crises, etc., que la robustesse va prévaloir sur la performance, puisque la performance sous-entendrait qu'on ait des ressources illimitées sur la Terre, etc. Or, ce n'est pas le cas, alors que la robustesse, c'est une adaptabilité permanente, en pivotant, en trouvant des nouvelles façons de fonctionner, des nouvelles... raison d'être, etc. Donc, cette notion de robustesse, maintenant, la plupart des personnes du monde actif ont conscience de cela, mais les mentalités mettent toujours du temps à s'adapter, les sociétés mettent du temps, en particulier quand elles ont été performantes pendant un certain temps. Il n'y a que les crises, il n'y a que les moments de doute, que ce soit à titre humain ou à titre d'une entreprise, qui vont faire évoluer. Il n'y a que des sociétés qui sont en train de se prendre le mur, qui se réinventent. Tous les grands modèles de sociétés qui ont scalé, c'est-à-dire des sociétés qui sont passées de X à beaucoup plus, c'est toujours des moments de crise qui ont fait que le business model a pivoté. Et ceux qui n'ont pas pivoté n'existent plus. IBM, c'est plus compliqué pour eux, alors que... Alors que des sociétés se sont réinventées, Apple sur ses devices, c'était compliqué. Ils ont inventé tout le service de musique, etc. Et c'est devenu leur rentabilité numéro un. Donc, en fait, parfois, on voit arriver les choses, mais il faut vraiment arriver en état de crise. Donc, parce que les employés, la société n'est plus attractive et donc là, ils se réinventent. Il faut y avoir des moments, il faut qu'un moment ou un autre, que ce soit l'entité, la personne ou la société, se posent des questions pour arriver à pivoter. Donc voilà, il y a des bénéfices long terme à une approche intégrative qui sont prouvés. Maintenant, faut-il en avoir les nécessités pour engager ce changement qui prend du temps ?

  • Speaker #1

    C'est ça, et puis j'imagine que même une fois que le changement est amorcé, ça demande quand même l'implication de tout le monde. Tu parlais tout à l'heure du rôle essentiel du leader ou du manager. C'est ça, c'est qu'il faut aussi mobiliser à la fois les dirigeants, les équipes, pour qu'ils s'investissent dans cette vision. Et d'ailleurs, aujourd'hui, on parle beaucoup de télétravail, de RSE. Comment l'approche intégrative peut-elle répondre à ces nouveaux défis du monde du travail ?

  • Speaker #0

    En fait, tous ces sujets, télétravail, RSE, etc., on est vraiment en transition. C'est-à-dire, il y a dix ans, c'était beaucoup moins prédominant, même si on en parlait déjà à Davos, etc. Le télétravail hyper accéléré par la pandémie. Mais on est complètement en transition, c'est-à-dire rien n'est encore... Rien n'est encore installé. Tout le monde se cherche sur le télétravail de façon plus ou moins radicale. Les sujets de RSE ont pris une importance très importante, mais on n'est pas encore dans une méthode complètement intégrée, ni à titre individuel, ni au niveau des services, etc. Donc, tous ces sujets-là, écologiques, sociaux, habitudes de travail, santé mentale au travail, etc., on est en prise de conscience depuis quelques années. Il y a beaucoup de tests and learn qui sont faits au niveau des sociétés, au niveau des individus, au niveau des talents, etc. Mais on est complètement en période de transition. Donc moi, j'aime bien regarder plus, quand on parle d'approche intégrative, j'aime bien plus, à titre personnel en tous les cas, me dire, OK, c'est quoi ? J'ai 30 ans encore à être active. À quoi ? Quelle trace je veux laisser dans les 30 prochaines années ? Et donc, qu'est-ce que ça veut dire dans mon management et à mon niveau, la gestion de ce fameux... temps de travail de chez soi, en collectif, en présence, en visio, temps de repos, temps d'inspiration, etc. pour trouver le bon modèle. Je pense qu'il n'y a pas de règle qui soit valable pour tout le monde. Qu'est-ce que ça veut dire qu'intégrer les questions RSE ? On est sur 10 ans, 20 ans complètement test and learn. L'intelligence artificielle va avoir un énorme impact là-dessus, sur les habitudes de travail, etc. Donc moi, je mettrais télétravail, RSE, intelligence artificielle, tout ça, c'est vraiment des accélérateurs de changement. Et on n'a pas encore trouvé nos habitudes. Par contre, la façon dont je me positionne et j'essaie de l'intégrer, c'est en réfléchissant. Quelle est la trace que je veux laisser en tant que personne hybride, approche intégrative, complète ? au niveau de la société, de ma société, de la façon dont je me projette. D'où, d'ailleurs, toujours, ma réflexion et mon approche, et je reviens toujours au sujet de la systémie, des constellations systémiques que je guide, parce que c'est une bonne façon de regarder les choses. C'est-à-dire, dans son système, qu'est-ce que la notion de télétravail, qu'est-ce que la notion de RSE, qu'est-ce que la notion d'intelligence artificielle fait, valorise, favorise ? Et j'essaie de regarder mon management aussi sur cet angle-là. Donc... Il faut test and learn et voir ce qui fonctionne le mieux à tout niveau.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie, Elia, et ça ressemble un peu, j'allais dire, au mot de la fin de ce podcast. Je te remercie, Elia, pour ce temps ensemble. Et si tu le permets, j'aimerais te poser la question que je pose à tous mes invités. On le sait, on l'a un peu balayé ensemble, la raison d'être de Châteauforme et de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Dans ce contexte, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, quelles rencontres... pourrait-on te souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?

  • Speaker #0

    Il y a une personne dont je trouve l'approche très intéressante qui s'appelle Olivier Hamon, que j'aimerais bien rencontrer, parce qu'il parle beaucoup justement de cette notion de robustesse versus performance, à laquelle j'adhère fondamentalement, et qui serait d'ailleurs une solution positive pour... penser de façon pérenne nos sociétés, pour nous, pour nos enfants. Parce que moi, je pense beaucoup aussi à qu'est-ce qu'on va laisser, quel monde on laisse à nos enfants. et voilà et donc il a une façon tout à fait réaliste de donner une approche une autre personne mais lui je le connais c'est Jean-Pierre Gou toutes ces personnes qui regardent le monde au niveau global, terre macroéconomique avec des fondements scientifiques et qui ont une vision une perspective avec des opportunités optimistes mais réalistes,

  • Speaker #1

    ça ça m'intéresse beaucoup bah écoute en tout cas on ne parle pas on passera le message à Olivier Amand. En tout cas, merci beaucoup d'avoir été mon invité aujourd'hui. J'ai vraiment été ravie de cet échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Céline, c'est un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Alors, je vous remercie à tous également pour votre écoute et je vous invite à découvrir d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres, un podcast châteauforme.

Description

L’approche intégrative : un levier pour réinventer le management ?

 

Dans un monde du travail en pleine mutation, la performance ne peut plus être dissociée du bien-être des collaborateurs. L’intégrité complète n’est plus une option, mais une nécessité pour les entreprises qui veulent attirer, fidéliser et faire grandir leurs talents.

 

Dans cet épisode d’Au Fil des Rencontres, Elya Hasson, Directrice du Digital, de la Data et de l’Informatique chez Châteauform’, nous livre une vision unique, forgée par son profil hybride : entre expertise digitale et engagement pour le bien-être, elle nous explique pourquoi l'approche intégrative est un levier stratégique puissant.

 

💡 Pourquoi écouter cet épisode ?

✅ Parce que les entreprises qui ne considèrent leurs collaborateurs que sous l’angle de la performance voient exploser le turnover et l’absentéisme.

✅ Parce qu’un management qui intègre les émotions, les aspirations et la créativité des talents booste l’engagement, l’innovation et la pérennité.

✅ Parce qu’avec son expérience unique entre tech et bien-être, Elya nous apporte un regard concret et pragmatique sur les transformations incontournables du management.

 

🎙️ Une discussion essentielle pour comprendre pourquoi l’approche intégrative est le seul modèle capable d’accompagner durablement les évolutions du monde du travail.

 

📢 Un épisode à écouter sans attendre !


L'équipe Au fil des Rencontres :

Concept et voix off : Céline Gosselin

Son et post-production : Jake Maguire

Direction artistique : Jeanne Le Bras

Réseaux et Communication : Maëlle Froissart


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Moi, je demande vraiment à mes équipes de recruter des gens meilleurs qu'eux. Il y a des bénéfices long terme à une approche intégrative qui sont prouvés. L'intelligence artificielle va avoir un énorme impact là-dessus.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, aujourd'hui, on parle beaucoup de télétravail,

  • Speaker #0

    de RSE.

  • Speaker #1

    Comment l'approche intégrative peut-elle répondre à ces nouveaux défis du monde du travail ?

  • Speaker #0

    Le rôle d'un manager, c'est de savoir de s'entourer des meilleurs.

  • Speaker #1

    Et en quoi, pour le coup, ça va au-delà d'une simple démarche bien-être ou de bien-être ? Bonjour à tous et bienvenue dans Au fil des rencontres. Ce podcast, c'est une bulle particulière pour explorer des idées qui nous touchent, des parcours inspirants et des réflexions qui font bouger les choses. Aujourd'hui, j'avais envie de prendre un instant pour parler d'un sujet essentiel. Comment intégrer pleinement chaque personne dans l'entreprise avec tout ce qu'elle est ? On le sait, le monde du travail est souvent tourné vers la productivité et la performance. Mais ce rythme effréné peut parfois nous faire oublier une chose fondamentale. Derrière chaque poste, il y a une personne, avec ses forces, ses défis, Ses rêves aussi, et parfois ses faiblesses. Et quand on ne se sent pas vu dans sa globalité, cela peut peser lourd sur le moral comme sur la santé. Alors, comment changer cela ? C'est là qu'intervient l'approche intégrative. Pour vous donner une image, c'est un peu comme un puzzle. Chaque pièce, mentale, physique, émotionnelle et sociale, a son importance et tout ensemble, elle forme un équilibre. On parle de valoriser chaque collaborateur, pas seulement pour ce qu'il fait, mais pour ce qu'il est, et ça, ça peut transformer une organisation. Alors, prenez une grande inspiration, installez-vous confortablement et plongeons ensemble dans ce sujet fascinant qu'est l'approche intégrative en entreprise. Bienvenue dans Au fil des rencontres un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent Châteauforme, et en animant ce podcast, je prends beaucoup de plaisir à faire rayonner les valeurs et le monde de l'entreprise. Autour de ce micro, je reçois des invités qui, tour à tour, nous apportent leurs expertises et leurs regards singuliers. sur ce monde de l'entreprise parfois chahuté. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une invitée dont le parcours est éminemment inspirant. Elle a un profil hybride au sein du groupe Châteauforme. Elle est à la fois directrice du digital, de la data et de l'informatique. Elle est aussi une actrice engagée pour le bien-être et toutes les techniques qui le permettent. C'est vraiment ce qu'on appelle une approche intégrative en entreprise. Une combinaison qui illustre à merveille ce dont nous allons parler aujourd'hui. C'est donc avec une joie certaine que j'accueille Elia Hasson. Bonjour Elia, je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #0

    Bonjour Céline, bonjour les auditeurs, très heureuse d'être avec vous.

  • Speaker #1

    Alors Elia, première petite question, pour commencer, ton thé, tu l'aimes comment ?

  • Speaker #0

    Alors j'aime le thé matcha latte chaud ou les golden latte.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est très précis. On n'en trouve pas encore partout, mais ça vient. Alors Elia, maintenant que tu nous as dit comment tu étais ton thé, est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amené à avoir ce profil, à développer ce profil hybride si riche de sens ?

  • Speaker #0

    C'est une histoire familiale en fait. Dans ma famille, du côté de mon père d'origine turque, tous les hommes étaient ingénieurs ou dans les sciences et dans l'informatique. J'avais un grand-père et un père qui travaillaient chez IBM dans leur jeunesse. Et les mamans étaient plus portées sur des sciences psychologiques au sens noble du terme, mais aussi, pourquoi pas, ésotériques. Ma grand-mère. turc lisée dans les mars de café. Donc j'ai toujours eu cette double culture entre un monde très ouvert à l'intuition et un monde très appuyé sur les sciences. Et donc quand il s'agit de faire mes études, j'ai voulu être le plus raisonnable possible. Donc j'ai fait des études d'ingénieur agronome. Mais cependant, en parallèle, j'ai toujours énormément dessiné ou bien cultivé, ce qui fait que je suis devenue à la fois hum... travaillant chez Carrefour ou chez L'Oréal comme directrice de la qualité, directrice marketing, directrice de Business Unite. Mais en parallèle aussi, je suis devenue prof de yoga, prof de Kundalini, prof de méditation. J'ai toujours porté un équilibre hybride entre cerveau gauche, cerveau droit. Et aujourd'hui, je suis donc à la fois directrice digitale au sens global de l'informatique. au marketing digital et aux produits chez Châteaufin. Et aussi, je reste très active sur tout ce qui est, on va dire, well-being, être bien, bien-être, notamment parce qu'une des pratiques que j'ai le plus dans ce secteur-là, c'est tout ce qui est constellation systémique et familiale. Puisqu'en fait, quand on parle d'une approche intégrative, pour moi, c'est principalement une approche systémique, c'est-à-dire en fait, on regarde l'humain dans son système. Qu'il soit personnel, professionnel, santé, etc. Et c'est ce que j'ai à cœur de faire et c'est comme ça que je mène mon quotidien.

  • Speaker #1

    Je te remercie. Donc tu as vraiment effectivement une trajectoire qui illustre bien ce dont on parle aujourd'hui. Selon toi, qu'est-ce que ça veut dire pour une personne de ne pas être pleinement reconnue, ni dans sa vie pro, ni dans sa vie perso, j'allais dire en entreprise, et pour le coup aussi à l'extérieur de l'entreprise ? C'est-à-dire qu'il y a toujours une scission. Et comment en fait on vit ça en tant qu'être humain ?

  • Speaker #0

    C'est une vraie question profonde que tu poses là. Et je peux en témoigner à titre personnel, mais je pense que ça existe chez beaucoup. d'autres personnes et ce sera de plus en plus vrai avec les nouvelles générations qui, elles, sont beaucoup plus hybrides encore dans le mode de fonctionnement. Ce que ça génère, c'est d'avoir l'impression en permanence d'avoir une vie scindée ou dissociée entre son activité le jour et sa passion, notamment en ce qui me concerne sur toute la santé mentale. Et il y a assez peu de possibilités de réconcilier les deux. Donc on a toujours l'impression de naviguer de l'un à l'autre, et particulièrement dans une culture comme la France, où quand je me présente, c'est très compliqué. Les gens, ils ont besoin de mettre votre profit dans une case, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas et ce qui se fait concrètement toute la différence chez Châteauforme. On parle de l'humain, et je me souviens de mes premiers entretiens avec Daniel Habitant ou Benjamin, qui me faisaient parler de l'humain, de mon parcours, de ce que je rêvais de faire. Je me souviens d'une question de Daniel qui disait... Qu'est-ce que tu rêvais de faire quand tu avais 18 ans ? Et je me suis dit, mais c'est la bonne question. C'est la vraie question. Et donc, en fait, on englobe réellement l'humain. Évidemment, on doit être performant, robuste et dans un processus de délivrer quand on est dans son job. Mais aussi, on a ce principe de contribution que je trouve absolument extraordinaire et essentiel. Et en fait, cette notion de contribution permet aussi d'explorer ce qui nous passionne. Et ça, c'est... Château Femme a réussi, grâce à ses dirigeants, à trouver une voie pour faire exprimer la personne dans sa globalité. Mais si on regarde d'un point de vue français, c'est en général très dissocié. Cependant, si on regarde dans des cultures plus anglo-saxonnes comme aux Etats-Unis, où j'ai vécu 7 ans et je me suis quand même plus épanouie que dans des autres sociétés en France, parce qu'en fait, souvent, on a cette notion de passion project. Et en fait, quand on rentre dans une société, on rentre... pour une fonction. Moi, j'ai toujours été dans la tech depuis le début ou dans le marketing, etc. Et cependant, une question essentielle lors des interviews, des rendez-vous, des entretiens qu'on a, c'est c'est quoi votre passion project ? Et les gens sont très définis par leur passion project parce qu'on espère que c'est une expérité majeure de l'être humain, tant et si bien que ça a inspiré des modèles du type Google où on a 10% de son temps qui sont rémunérés dans le cadre de son emploi, mais qui sont destinés à avoir ce que chez Tata Form on n'appellerait une contribution, mais qui en fait sont destinés à explorer ce qui est dans le réel envie, plaisir, passion. Et c'est ce qui fait que c'est des sociétés qui au final continuent à maintenir une forme de créativité, parce qu'en fait c'est dans la passion de quelqu'un qu'on arrive à savoir qui il est en tant qu'humain, justement dans cette approche intégrative qui permet de révéler le meilleur. on se sent sain des dissociés jusqu'à ce qu'on arrive à s'aligner parce que des environnements nous le permettent. Chez Châteauform on nous le permet, chez Google d'une autre façon c'est permis mais c'est quand même à l'américaine. Donc voilà, je pense qu'il faut des cultures plus intégratives.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et alors quand une entreprise justement ne prend pas en compte cette globalité, quels impacts ça peut avoir sur les équipes, sur la créativité, sur l'engagement ? Tu viens de nous en parler mais jusqu'où ça peut aller parce que... Il y a le mal-être des entreprises, mais il y a aussi tout simplement peut-être, on vient de le voir, j'allais dire d'un côté très innovant, mais une perte de richesse concrète pour l'entreprise.

  • Speaker #0

    Ça a beaucoup d'effets collatéraux. La plupart des talents dans les équipes, etc., vont vouloir partir tous les deux, trois ans. Encore une fois, dans mon domaine de la tech, on a souvent des turnovers qui sont très fins, mais parce que souvent, les personnes, elles ont besoin à nouveau de créativité, d'innovation, etc. Donc des temps d'offerts tous les 2-3 ans Moi jusqu'à ce que j'arrive chez Châteauforme Mon CV il est très... Je tournais tous les 2-3 ans parce qu'en fait on n'arrivait pas A venir chercher chez moi une entièreté Une intégration plus globale de qui j'étais Donc voilà Ça génère la perte effectivement Comme tu le dis de richesse de façon trop régulière Parce qu'en fait il faut vraiment essayer De savoir qu'est-ce qui motive fondamentalement Les gens. On sait ce qu'on en attend Mais de quoi ils ont besoin Et il faut essayer de concilier cette notion d'attente Et de besoin... des deux côtés.

  • Speaker #1

    Je te remercie Elia et j'aimerais maintenant qu'on arrive à définir cette approche intégrative pour bien poser les bases pour nos auditeurs et qu'ils comprennent le cœur de notre sujet. Comment définirais-tu la santé intégrative ou l'approche intégrative dans un contexte professionnel ? Est-ce que c'est une question de santé, une question d'approche ? ce qui n'est pas pareil, et en quoi, pour le coup, ça va au-delà d'une simple démarche bien-être ou de bien-être ?

  • Speaker #0

    Si on parle et on distingue la notion d'approche intégrative et ensuite, à l'intérieur de cette approche intégrative, on pourra répondre à la question de la santé intégrative qui inclut un aspect aussi médical qui n'est pas le propos à proprement dit de Châteauforme, mais qui, bien sûr, par des axes de prévention, peut y répondre. En partie. Cependant, sur l'approche intégrative, ça sous-entend qu'on intègre la personne pour ses compétences, on en a parlé, donc son expertise, ses hard skills, mais aussi pour ses soft skills, c'est-à-dire toute sa façon d'être, toute sa capacité à être un humain. Et plus on a de management, plus on est attendu sur toutes les notions de soft skills. Et donc une approche intégrative, c'est approcher la personne. enfin intégrer la personne à la fois sur ses compétences, mais aussi sur sa capacité, sa santé mentale, son émotionnel, son côté social, sa capacité à créer du lien, à créer de l'envie, à inspirer, à encadrer, à transmettre. Donc ça, c'est vraiment une approche intégrative. Ce qui est marquant chez Château-Femme, c'est qu'on a beaucoup... transmis par des rituels, par des formations, par même un quotidien, par notre façon de nous présenter, etc. On a beaucoup de prises de conscience et de labellisation qui nous permettent de conscientiser que la transmission, la contribution, le servant leader, toute cette façon de penser, en fait, cultive énormément une approche intégrative de la personne. En fait, je trouve ça vraiment extrêmement... positif, unique dans la culture de Châteauforme, d'avoir eu cette intelligence, je ne sais pas si elle était complètement pensée comme cela, par notre façon de décrire et d'orchestrer notre quotidien d'un point de vue RH, de nous mettre en condition pour réellement se mettre dans une approche intégrative de la personne, puisqu'en fait, on n'est pas des managers de talent dans un contexte. uniquement compétence délivrer quelque chose, mais on est aussi amené à être un servant leader, c'est-à-dire, que puis-je faire pour toi ? Moi, je me souviens de mes premiers rendez-vous avec mes leaders et qui étaient en quoi puis-je t'aider ? La première question de l'entretien, c'était en quoi puis-je t'aider ? Alors ça, sortant d'une culture, parce qu'avant, moi, j'ai fait Carrefour pendant 8 ou 9 ans, L'Oréal 6 ans, des boîtes américaines type Estelle Audeur, X années, etc. Cette... Première question du leader de En quoi je puis t'aider ? Alors ça, extraordinaire, totalement extraordinaire. Et ça, déjà, ça démontre intrinsèquement d'une approche intégrative. Et ensuite, si on va par extension sur cette notion de comment on inclut la santé intégrative, santé intégrative, ça veut dire considérer l'individu dans sa globalité en prenant les facteurs physiques, psychologiques, environnementaux, sociaux. Donc nous, on peut y contribuer parce qu'on a une vraie écoute. de la personne et donc on a une espèce de prévention du bien-être. Souvent, les points avec les leaders, on commence par comment va ton équipe ? C'est toujours en premier l'itin de l'équipe. À chaque fois qu'on fait des revues ou à chaque fois qu'on a des focus, c'est qu'on commence toujours par est-on équipe ? Est-ce qu'on a des pertes de richesse ? Ça, c'est très, très, très marquant à notre culture. Et en fait, ça montre vraiment une capacité d'approche et d'intelligence qui pour moi rentre dans un concept beaucoup plus global, qui est notamment parce qu'on est dans des sociétés pérennes, familiales, qui est la notion de se poser la question si on est robuste ou si on est performant. Donc bien sûr, on doit être performant pour avoir une longévité, mais en fait on est robuste parce qu'on a cette capacité à sans arrêt nous adapter. et ne pas regarder que la performance économique qui pourrait être s'essouffler, etc. On est robuste parce qu'on intègre les personnes dans leurs capacités à évoluer avec nous, à avoir des temps plus ou moins performants, justement. On accepte cela pour la longévité.

  • Speaker #1

    Et alors, quand tu me dis tout ça, j'ai l'impression qu'en fil rouge, ça veut dire aussi qu'on accepte ce qu'on appelle les émotions. Et on a toujours l'impression que c'est contradictoire avec le monde de l'entreprise. Comment t'expliquerais, j'allais dire... Le fait qu'on ferme la porte généralement aux entreprises à l'émotion, chez Châteauformes on l'ouvre grand, mais pourquoi il y a toujours cette peur de laisser jaillir ce qui anime les uns les autres et ce qui peut être embarrassant ou réjouissant ?

  • Speaker #0

    Par définition, la plupart du monde entier, et en particulier le monde financier, est géré par cette notion de dérisqué. Tous les investisseurs fonctionnent avec des cadres qui ont vocation à montrer des tableaux Excel qui sont là pour dérisquer, donc avec toutes les options possibles, etc. Mais le fait de dérisquer... C'est donc vraiment fonctionner d'un point de vue le plus algorithmique, scientifique, data-driven possible. Mais c'est légèrement rationnel. Et le monde tourne quand même pas mal avec la notion de dérisquer. Sauf que dérisquer, ça n'intègre absolument pas la vraie vie. On n'est pas dans un concept de macro-vision. Donc, tout ce qui se passe, des pandémies, des feux à Los Angeles, X choses qui ne sont pas du tout prévisibles lors de la nature. mais on est sur ce système de le dérisquage, c'est pour faire réponse à une peur. Alors qu'intrinsèquement, Châteauforme a été quand même conçu, bien sûr, avec un aspect de pérennité qui est obligatoirement basé sur des concepts financiers, et de toute façon, on doit être rentable et on doit être dans la compréhension financière pour pouvoir être pérenne, donc ça c'est une condition sine qua non, le commerce, etc., en étant le moteur. Cependant, on a été créé par une envie. On a été, le principe même de cette offre Châteauforme, c'est créer du plaisir à devoir se réunir en séminaire, c'est créer cette notion de bien-être parce qu'on a l'impression d'être en famille, parce qu'on a l'impression d'être chez soi. Et donc, en fait, on a été créé sur des valeurs beaucoup plus, on va dire, grands mots de l'amour, mais en tous les cas, du bien-être, etc. Donc, cette notion de peur et d'émotion, Nous, on est à même d'accueillir l'émotion, puisqu'en fait, l'émotion, elle est opposée à cette notion de vouloir contrôler, puisqu'en fait, quand on dérisque, on veut contrôler. L'émotion, c'est ce qu'on ne peut pas contrôler. Donc dans une société X, ça fait très peur de ne pas contrôler et donc de laisser place à l'émotion, mais dans une société qui est basée plus sur des valeurs de vouloir faire du bien, de vouloir apporter des valeurs positives et qui n'a pas vocation intrinsèquement à être créée sur du dérisquage et de la peur, Quand on est créé sur des valeurs d'amour, etc., on peut accueillir l'émotion parce qu'on sait l'accueillir. Parce que ça devient une opportunité de laisser exprimer. Et en fait, toute émotion, en psychologie, l'émotion est totalement transitoire. Une fois qu'on a laissé passer l'émotion, elle est partie. Donc, accueillir un pleur, c'est la meilleure façon pour que trois minutes après, la personne sourie. Le restreindre parce qu'on a peur, c'est la meilleure façon pour que les gens finissent en burn-out. Donc, accueillir. l'émotion, les pleurs, les rires, les joies, les difficultés, etc. C'est la meilleure façon pour que la vie même passe et être toujours dans ce principe de longévité. Et d'ailleurs, on voit les équipes restent très longtemps chez Châteauforme.

  • Speaker #1

    Et alors, je me permets la question, est-ce que tu accepterais de prendre le risque, là j'allais dire en direct, de bien vouloir nous livrer une anecdote personnelle où justement, tu as laissé un jour dans ta carrière, tu as ouvert les portes à une émotion particulière. qui aurait pu effectivement être mal interprétée, mal vécue, mal aisante pour certains, mais où justement, quitte à être complètement, j'allais dire, intègre dans la façon dont on est en entreprise, est-ce que tu as une anecdote personnelle par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Cette question de l'émotion et de mes propres émotions, en fait, moi j'étais une petite fille extra, extra sensible. Et c'est drôle parce que, quand j'étais arrivée chez Châteauforme, un des leaders m'a dit Mais en fait, t'es hyper sensible. Et c'est la réalité. En fait, le fait d'être extra sensible, c'est-à-dire que j'étais même pas sensible, j'étais juste extra sensible. Donc l'émotion, c'est un monde extrêmement actif chez moi. Et à l'intérieur de moi, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'émotions. Et je pense qu'au contraire, J'étais tellement extrasensible par rapport à un monde extérieur, et en particulier, moi, j'étais dans une famille classiquement dite très, très, très dysfonctionnelle. Donc, en fait, ce n'était pas un monde sécurisé, sécurisant, dans lequel je pouvais exprimer mes émotions, parce que c'était déjà un peu le chaos externe. Donc, très jeune, il y avait un monde interne extrêmement émotionnel qui m'habitait, un monde externe familial assez insécurisé du fait de mésententes, et puis d'origine... immigrés, turcs, etc. Tout ça était un peu chaotique. Et donc, en fait, j'ai un peu appris à me protéger, à montrer une façade qui n'était pas forcément ce qui se passait à l'intérieur. Et donc, je suis devenue un peu cette caricature de moi-même, d'une grande blonde, un peu distante, un peu froide, qui est la première impression que, malheureusement, je donne, même si, maintenant, je pense que... On apprécie mon authenticité ou voire mon trop franc parler, mais qui était un peu une réaction à ne pas oser montrer toutes mes émotions qui étaient pendant longtemps très mitigées. Mais en fait, avec le temps, en tous les cas à titre personnel, et c'est pour ça d'ailleurs, très clairement, en général, on finit par avoir les carrières qui nourrissent l'enfant qu'on était. C'est pour ça que j'ai pendant trop longtemps d'ailleurs eu cette... Avoir scindé cette carrière professionnelle hyper pro, directrice de business unit chez L'Oréal, directrice marketing chez Estée Lauder, etc. Tout ça a été bien parfait. Directrice e-commerce chez Carrefour, tout ça a été... Ou DG en charge du digital chez Etan sur 15 pays et tout. Et ça, c'était vraiment ma face, la face de la femme, la grande blonde distante, bien techno, etc. Et puis à l'intérieur, avoir besoin d'extraordinaire, donc devenir yoga, méditation, etc. Aujourd'hui. Je concilie les deux et c'est vraiment mon vœu le plus important parce que je pense que c'est là que je donne le mieux. Mais l'émotion, à partir du moment où on se sent mieux, et c'est ma vie aujourd'hui, le fait d'être maman pour moi était absolument majeur. La notion de famille, elle est hyper majeure. La notion de famille saine, qui fonctionne bien. C'est pour ça que j'adore bosser dans une boîte familiale. C'est l'environnement dans lequel je me sens le mieux. Cette notion de fonctionner dans un contexte sain, me permet aujourd'hui d'exprimer mon émotion parce qu'à l'intérieur de moi, c'est devenu des émotions qui sont globalement plutôt enjouées, plutôt pleines d'optimisme, etc., ce qui n'était pas le cas avant. Donc maintenant, je peux ouvrir la boîte à émotions parce que je sais qu'elles sont plutôt globalement souriantes et j'ai une sorte de foi dans la vie. Avant, j'avais plutôt intérêt à s'en aider les deux parce que si ça sortait, c'était moins joli joli. Maintenant, avec l'âge, avec ma propre famille et tout, c'est devenu différent et je suis beaucoup plus heureuse. Mais donc, Cette notion d'émotion, et d'ailleurs je pense que c'est pareil au niveau de l'entreprise, je pense qu'on laisse exprimer les émotions à partir de soi-même, on est à l'aise pour les accueillir parce qu'on sait qu'elles ne vont pas nous envahir. Donc voilà, il faut du temps.

  • Speaker #1

    Et avec tes équipes, tu oses, comme tu disais, te réjouir spontanément, tu oses ou au contraire, j'allais dire avoir une émotion quand même plus réservée, tu te situes comment ?

  • Speaker #0

    Il faudrait poser la question à mes équipes, maintenant. En tous les cas, moi, je les regarde vraiment en tant que personnes. C'est-à-dire, je veux vraiment m'intéresser s'ils vont bien ou pas à titre personnel. Évidemment, dans toutes les équipes avec des dizaines de personnes, il y a des personnes qui ont traversé des choses plus ou moins OK. Je les ai accompagnées sincèrement en m'intéressant à eux et en faisant tout pour que chacune des personnes se sente vue, écoutée. Et je suis bien plus au courant de ce qui leur arrive qu'ils ne l'imaginent parfois. Donc ça, c'est une chose. Et est-ce que moi, j'exprime suffisamment mes émotions ? Je ne sais pas, je ne suis pas sûre, parce que je reste quand même une grande bande distante de la tech. Mais j'y travaille. Et après, c'est libre à chacun. C'est vrai que dans nos univers, il y a aussi des personnes qui ont envie de bien scinder le pro et le perso, et je respecte.

  • Speaker #1

    En tout cas, je te remercie pour ces confidences sincères et pour poursuivre et pour bien poser les bases. Tu nous en as parlé un petit peu, tu nous as donné des indices, mais quels sont les piliers, vraiment les ingrédients clés pour qu'une approche intégrative fonctionne vraiment en entreprise et qu'on se dise presque scientifiquement, voilà, à partir du moment où j'ai ancré telle chose, telle chose, telle chose, je m'ouvre à cette approche et j'ancre cette approche dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    On pourrait imaginer qu'il y ait cinq piliers qui seraient des points clés. Le premier pourrait être de se dire qu'on a une approche holistique de la personne qu'on vient d'évoquer, c'est-à-dire intégrer ces facteurs de performance, mais aussi physiques, psychologiques, environnementaux, sociaux, donc toute cette notion de où est-ce qu'il travaille, comment il est managé, etc. Deuxième pilier, c'est tous les sujets de prévention bien-être, donc qu'est-ce qu'on lui apporte comme environnement, quel programme on met à sa disposition, quel... quelle formation, mais formation à nouveau sur un côté beaucoup plus holistique, pas seulement les soft skills, les hard skills et l'environnement. Tout le sujet de la personnalisation. En fait, si on a une approche intégrative, on a une approche qui n'est pas dogmatique, mais qui au contraire est personnalisée. Donc la personnalisation, pour moi, c'est un troisième pilier d'une approche intégrative. Donc valoriser les besoins individuels, proposer des solutions qui sont adaptées et qui vont être vraiment personnalisées, sans même parler de sur-mesure, on peut déjà parler de personnalisation, pour ne pas avoir une approche unique et dogmatique. Quatrième pilier, c'est la question de... C'est la notion d'engagement à long terme. Donc... Les engagements long terme, c'est comment on permet aux personnes de savoir qu'elles vont avoir la possibilité de faire plein de métiers différents ou d'avoir des temps plus ou moins de pause ou de recul, etc. Donc l'approche intégrative, c'est aussi de se dire qu'il n'y a pas de parcours linéaire. Il n'y a pas un moment où on se dit je veux faire ça toute ma vie. Et puis on peut être plus ou moins au rendez-vous selon la fonction sur laquelle on est. Donc... chez Châteauforme il y a cette notion d'engagement long terme qui n'est pas prédéfinie mais qui est ouverte dans le dialogue et la façon dont on écoute en fonction de ses étapes de vie chacun des talents et enfin le cinquième pilier qui pour moi est sans doute un des majeurs dont même d'un point de vue macroéconomique on prend conscience étant donné les enjeux auxquels on a à faire face c'est cette notion d'avoir une collaboration multidisciplinaire... et une collaboration, et être dans un mode de fonctionnement beaucoup plus collaboratif versus compétitif. Et à nouveau, j'évoquais tout à l'heure cet exemple de quand on arrive en one-to-one, c'est beaucoup qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? Et ça, c'est fondamentalement une approche collaborative versus compétitive. Compétitive, ce serait ok, sur quels projets, les plus performants, etc. Ça reste une réalité, puisqu'on a parlé de... du drive économique absolument nécessaire. Mais donc sur ces cinq piliers, donc holistique, prévention et bien-être, personnalisation, engagement à long terme et un esprit de collaboration multidisciplinaire versus de compétition entre les différents services, ça, ça permet d'avoir vraiment une approche intégrative et inclusive et qui permet une dynamique collective versus compétitive et qui sont... Et ça, c'est prouvé scientifiquement dans tout un tas d'études scientifiques, économiques, etc., comme étant des facteurs de pérennité.

  • Speaker #1

    Et quand je t'entends, j'ai l'impression aussi que la condition sine qua non de tout ça, c'est aussi de mettre son égo à distance, c'est-à-dire en tant que leader et en tant que personne en fonction d'une pyramide d'habitude assez hiérarchisée, c'est aussi la volonté de se dire les autres. peuvent être meilleurs que moi. Quand on contribue, c'est-à-dire qu'on va chercher l'intelligence collective, ça veut dire qu'à un moment donné, l'ego, on le laisse quand même un petit peu pas derrière soi parce qu'il faut qu'il soit au bon niveau. Mais en tout cas, qu'on n'est pas dans cette course à l'échalote, pardonne-moi l'expression, mais de vraiment être celui qui est seul et unique à aller chercher la performance. Oui.

  • Speaker #0

    Pour illustrer, moi, je demande vraiment à mes équipes de recruter des gens meilleurs qu'eux. Et je recrute des gens plus performants, plus compétents, meilleurs que moi. Le rôle d'un manager, c'est de savoir s'entourer des meilleurs et des personnes les plus... Voilà, le monde évolue et souvent les services ou les sociétés les plus performantes, les plus compétentes et les plus long terme et pérennes, etc. C'est celles qui réussissent à attirer les talents qui sont plus meilleurs que eux. Donc ça, c'est la clé pour arriver à... à ce que tu décris.

  • Speaker #1

    Et alors, on n'est quand même pas, j'allais dire, dans un monde globalement qui encourage ça. Qu'est-ce qui freine selon toi ? Est-ce que c'est une question de mentalité ? On l'a vu tout à l'heure pour l'émotion, on parlait des risques, mais globalement, puisqu'on parle de richesse presque tangible, en fait, à aller vers cette approche, qu'est-ce qui freine ? Est-ce que c'est une question de mentalité, de budget, autre chose, de leadership qui n'est peut-être pas complètement au goût du jour ? Qu'est-ce qui laisse les entreprises à la traîne ? Tu vois,

  • Speaker #0

    le fait que tu poses ces questions de façon très claire, et c'est vrai que tout le monde s'interroge quelque part. Pourquoi est-ce qu'il y a un certain mal-être dans un certain nombre d'entreprises ? Pourquoi des entreprises restent sur des modèles qui sont très critiqués ou très anciens, où les gens finissent par quitter en n'étant pas heureux, alors qu'il y a plein d'autres sociétés ? Et aujourd'hui, on voit le pouvoir d'attractivité des sociétés, et on sait qu'il y fait bon travailler. Mais la question de pourquoi ? Parce qu'encore une fois, tout à l'heure, j'évoquais le fait qu'il y a... Il peut y avoir encore aujourd'hui une opposition entre robustesse et performance. Donc, on va s'apercevoir très vite, et en particulier avec l'accélération d'un certain nombre de crises, etc., que la robustesse va prévaloir sur la performance, puisque la performance sous-entendrait qu'on ait des ressources illimitées sur la Terre, etc. Or, ce n'est pas le cas, alors que la robustesse, c'est une adaptabilité permanente, en pivotant, en trouvant des nouvelles façons de fonctionner, des nouvelles... raison d'être, etc. Donc, cette notion de robustesse, maintenant, la plupart des personnes du monde actif ont conscience de cela, mais les mentalités mettent toujours du temps à s'adapter, les sociétés mettent du temps, en particulier quand elles ont été performantes pendant un certain temps. Il n'y a que les crises, il n'y a que les moments de doute, que ce soit à titre humain ou à titre d'une entreprise, qui vont faire évoluer. Il n'y a que des sociétés qui sont en train de se prendre le mur, qui se réinventent. Tous les grands modèles de sociétés qui ont scalé, c'est-à-dire des sociétés qui sont passées de X à beaucoup plus, c'est toujours des moments de crise qui ont fait que le business model a pivoté. Et ceux qui n'ont pas pivoté n'existent plus. IBM, c'est plus compliqué pour eux, alors que... Alors que des sociétés se sont réinventées, Apple sur ses devices, c'était compliqué. Ils ont inventé tout le service de musique, etc. Et c'est devenu leur rentabilité numéro un. Donc, en fait, parfois, on voit arriver les choses, mais il faut vraiment arriver en état de crise. Donc, parce que les employés, la société n'est plus attractive et donc là, ils se réinventent. Il faut y avoir des moments, il faut qu'un moment ou un autre, que ce soit l'entité, la personne ou la société, se posent des questions pour arriver à pivoter. Donc voilà, il y a des bénéfices long terme à une approche intégrative qui sont prouvés. Maintenant, faut-il en avoir les nécessités pour engager ce changement qui prend du temps ?

  • Speaker #1

    C'est ça, et puis j'imagine que même une fois que le changement est amorcé, ça demande quand même l'implication de tout le monde. Tu parlais tout à l'heure du rôle essentiel du leader ou du manager. C'est ça, c'est qu'il faut aussi mobiliser à la fois les dirigeants, les équipes, pour qu'ils s'investissent dans cette vision. Et d'ailleurs, aujourd'hui, on parle beaucoup de télétravail, de RSE. Comment l'approche intégrative peut-elle répondre à ces nouveaux défis du monde du travail ?

  • Speaker #0

    En fait, tous ces sujets, télétravail, RSE, etc., on est vraiment en transition. C'est-à-dire, il y a dix ans, c'était beaucoup moins prédominant, même si on en parlait déjà à Davos, etc. Le télétravail hyper accéléré par la pandémie. Mais on est complètement en transition, c'est-à-dire rien n'est encore... Rien n'est encore installé. Tout le monde se cherche sur le télétravail de façon plus ou moins radicale. Les sujets de RSE ont pris une importance très importante, mais on n'est pas encore dans une méthode complètement intégrée, ni à titre individuel, ni au niveau des services, etc. Donc, tous ces sujets-là, écologiques, sociaux, habitudes de travail, santé mentale au travail, etc., on est en prise de conscience depuis quelques années. Il y a beaucoup de tests and learn qui sont faits au niveau des sociétés, au niveau des individus, au niveau des talents, etc. Mais on est complètement en période de transition. Donc moi, j'aime bien regarder plus, quand on parle d'approche intégrative, j'aime bien plus, à titre personnel en tous les cas, me dire, OK, c'est quoi ? J'ai 30 ans encore à être active. À quoi ? Quelle trace je veux laisser dans les 30 prochaines années ? Et donc, qu'est-ce que ça veut dire dans mon management et à mon niveau, la gestion de ce fameux... temps de travail de chez soi, en collectif, en présence, en visio, temps de repos, temps d'inspiration, etc. pour trouver le bon modèle. Je pense qu'il n'y a pas de règle qui soit valable pour tout le monde. Qu'est-ce que ça veut dire qu'intégrer les questions RSE ? On est sur 10 ans, 20 ans complètement test and learn. L'intelligence artificielle va avoir un énorme impact là-dessus, sur les habitudes de travail, etc. Donc moi, je mettrais télétravail, RSE, intelligence artificielle, tout ça, c'est vraiment des accélérateurs de changement. Et on n'a pas encore trouvé nos habitudes. Par contre, la façon dont je me positionne et j'essaie de l'intégrer, c'est en réfléchissant. Quelle est la trace que je veux laisser en tant que personne hybride, approche intégrative, complète ? au niveau de la société, de ma société, de la façon dont je me projette. D'où, d'ailleurs, toujours, ma réflexion et mon approche, et je reviens toujours au sujet de la systémie, des constellations systémiques que je guide, parce que c'est une bonne façon de regarder les choses. C'est-à-dire, dans son système, qu'est-ce que la notion de télétravail, qu'est-ce que la notion de RSE, qu'est-ce que la notion d'intelligence artificielle fait, valorise, favorise ? Et j'essaie de regarder mon management aussi sur cet angle-là. Donc... Il faut test and learn et voir ce qui fonctionne le mieux à tout niveau.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie, Elia, et ça ressemble un peu, j'allais dire, au mot de la fin de ce podcast. Je te remercie, Elia, pour ce temps ensemble. Et si tu le permets, j'aimerais te poser la question que je pose à tous mes invités. On le sait, on l'a un peu balayé ensemble, la raison d'être de Châteauforme et de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Dans ce contexte, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, quelles rencontres... pourrait-on te souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?

  • Speaker #0

    Il y a une personne dont je trouve l'approche très intéressante qui s'appelle Olivier Hamon, que j'aimerais bien rencontrer, parce qu'il parle beaucoup justement de cette notion de robustesse versus performance, à laquelle j'adhère fondamentalement, et qui serait d'ailleurs une solution positive pour... penser de façon pérenne nos sociétés, pour nous, pour nos enfants. Parce que moi, je pense beaucoup aussi à qu'est-ce qu'on va laisser, quel monde on laisse à nos enfants. et voilà et donc il a une façon tout à fait réaliste de donner une approche une autre personne mais lui je le connais c'est Jean-Pierre Gou toutes ces personnes qui regardent le monde au niveau global, terre macroéconomique avec des fondements scientifiques et qui ont une vision une perspective avec des opportunités optimistes mais réalistes,

  • Speaker #1

    ça ça m'intéresse beaucoup bah écoute en tout cas on ne parle pas on passera le message à Olivier Amand. En tout cas, merci beaucoup d'avoir été mon invité aujourd'hui. J'ai vraiment été ravie de cet échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Céline, c'est un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Alors, je vous remercie à tous également pour votre écoute et je vous invite à découvrir d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres, un podcast châteauforme.

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Description

L’approche intégrative : un levier pour réinventer le management ?

 

Dans un monde du travail en pleine mutation, la performance ne peut plus être dissociée du bien-être des collaborateurs. L’intégrité complète n’est plus une option, mais une nécessité pour les entreprises qui veulent attirer, fidéliser et faire grandir leurs talents.

 

Dans cet épisode d’Au Fil des Rencontres, Elya Hasson, Directrice du Digital, de la Data et de l’Informatique chez Châteauform’, nous livre une vision unique, forgée par son profil hybride : entre expertise digitale et engagement pour le bien-être, elle nous explique pourquoi l'approche intégrative est un levier stratégique puissant.

 

💡 Pourquoi écouter cet épisode ?

✅ Parce que les entreprises qui ne considèrent leurs collaborateurs que sous l’angle de la performance voient exploser le turnover et l’absentéisme.

✅ Parce qu’un management qui intègre les émotions, les aspirations et la créativité des talents booste l’engagement, l’innovation et la pérennité.

✅ Parce qu’avec son expérience unique entre tech et bien-être, Elya nous apporte un regard concret et pragmatique sur les transformations incontournables du management.

 

🎙️ Une discussion essentielle pour comprendre pourquoi l’approche intégrative est le seul modèle capable d’accompagner durablement les évolutions du monde du travail.

 

📢 Un épisode à écouter sans attendre !


L'équipe Au fil des Rencontres :

Concept et voix off : Céline Gosselin

Son et post-production : Jake Maguire

Direction artistique : Jeanne Le Bras

Réseaux et Communication : Maëlle Froissart


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Moi, je demande vraiment à mes équipes de recruter des gens meilleurs qu'eux. Il y a des bénéfices long terme à une approche intégrative qui sont prouvés. L'intelligence artificielle va avoir un énorme impact là-dessus.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, aujourd'hui, on parle beaucoup de télétravail,

  • Speaker #0

    de RSE.

  • Speaker #1

    Comment l'approche intégrative peut-elle répondre à ces nouveaux défis du monde du travail ?

  • Speaker #0

    Le rôle d'un manager, c'est de savoir de s'entourer des meilleurs.

  • Speaker #1

    Et en quoi, pour le coup, ça va au-delà d'une simple démarche bien-être ou de bien-être ? Bonjour à tous et bienvenue dans Au fil des rencontres. Ce podcast, c'est une bulle particulière pour explorer des idées qui nous touchent, des parcours inspirants et des réflexions qui font bouger les choses. Aujourd'hui, j'avais envie de prendre un instant pour parler d'un sujet essentiel. Comment intégrer pleinement chaque personne dans l'entreprise avec tout ce qu'elle est ? On le sait, le monde du travail est souvent tourné vers la productivité et la performance. Mais ce rythme effréné peut parfois nous faire oublier une chose fondamentale. Derrière chaque poste, il y a une personne, avec ses forces, ses défis, Ses rêves aussi, et parfois ses faiblesses. Et quand on ne se sent pas vu dans sa globalité, cela peut peser lourd sur le moral comme sur la santé. Alors, comment changer cela ? C'est là qu'intervient l'approche intégrative. Pour vous donner une image, c'est un peu comme un puzzle. Chaque pièce, mentale, physique, émotionnelle et sociale, a son importance et tout ensemble, elle forme un équilibre. On parle de valoriser chaque collaborateur, pas seulement pour ce qu'il fait, mais pour ce qu'il est, et ça, ça peut transformer une organisation. Alors, prenez une grande inspiration, installez-vous confortablement et plongeons ensemble dans ce sujet fascinant qu'est l'approche intégrative en entreprise. Bienvenue dans Au fil des rencontres un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent Châteauforme, et en animant ce podcast, je prends beaucoup de plaisir à faire rayonner les valeurs et le monde de l'entreprise. Autour de ce micro, je reçois des invités qui, tour à tour, nous apportent leurs expertises et leurs regards singuliers. sur ce monde de l'entreprise parfois chahuté. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une invitée dont le parcours est éminemment inspirant. Elle a un profil hybride au sein du groupe Châteauforme. Elle est à la fois directrice du digital, de la data et de l'informatique. Elle est aussi une actrice engagée pour le bien-être et toutes les techniques qui le permettent. C'est vraiment ce qu'on appelle une approche intégrative en entreprise. Une combinaison qui illustre à merveille ce dont nous allons parler aujourd'hui. C'est donc avec une joie certaine que j'accueille Elia Hasson. Bonjour Elia, je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #0

    Bonjour Céline, bonjour les auditeurs, très heureuse d'être avec vous.

  • Speaker #1

    Alors Elia, première petite question, pour commencer, ton thé, tu l'aimes comment ?

  • Speaker #0

    Alors j'aime le thé matcha latte chaud ou les golden latte.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est très précis. On n'en trouve pas encore partout, mais ça vient. Alors Elia, maintenant que tu nous as dit comment tu étais ton thé, est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amené à avoir ce profil, à développer ce profil hybride si riche de sens ?

  • Speaker #0

    C'est une histoire familiale en fait. Dans ma famille, du côté de mon père d'origine turque, tous les hommes étaient ingénieurs ou dans les sciences et dans l'informatique. J'avais un grand-père et un père qui travaillaient chez IBM dans leur jeunesse. Et les mamans étaient plus portées sur des sciences psychologiques au sens noble du terme, mais aussi, pourquoi pas, ésotériques. Ma grand-mère. turc lisée dans les mars de café. Donc j'ai toujours eu cette double culture entre un monde très ouvert à l'intuition et un monde très appuyé sur les sciences. Et donc quand il s'agit de faire mes études, j'ai voulu être le plus raisonnable possible. Donc j'ai fait des études d'ingénieur agronome. Mais cependant, en parallèle, j'ai toujours énormément dessiné ou bien cultivé, ce qui fait que je suis devenue à la fois hum... travaillant chez Carrefour ou chez L'Oréal comme directrice de la qualité, directrice marketing, directrice de Business Unite. Mais en parallèle aussi, je suis devenue prof de yoga, prof de Kundalini, prof de méditation. J'ai toujours porté un équilibre hybride entre cerveau gauche, cerveau droit. Et aujourd'hui, je suis donc à la fois directrice digitale au sens global de l'informatique. au marketing digital et aux produits chez Châteaufin. Et aussi, je reste très active sur tout ce qui est, on va dire, well-being, être bien, bien-être, notamment parce qu'une des pratiques que j'ai le plus dans ce secteur-là, c'est tout ce qui est constellation systémique et familiale. Puisqu'en fait, quand on parle d'une approche intégrative, pour moi, c'est principalement une approche systémique, c'est-à-dire en fait, on regarde l'humain dans son système. Qu'il soit personnel, professionnel, santé, etc. Et c'est ce que j'ai à cœur de faire et c'est comme ça que je mène mon quotidien.

  • Speaker #1

    Je te remercie. Donc tu as vraiment effectivement une trajectoire qui illustre bien ce dont on parle aujourd'hui. Selon toi, qu'est-ce que ça veut dire pour une personne de ne pas être pleinement reconnue, ni dans sa vie pro, ni dans sa vie perso, j'allais dire en entreprise, et pour le coup aussi à l'extérieur de l'entreprise ? C'est-à-dire qu'il y a toujours une scission. Et comment en fait on vit ça en tant qu'être humain ?

  • Speaker #0

    C'est une vraie question profonde que tu poses là. Et je peux en témoigner à titre personnel, mais je pense que ça existe chez beaucoup. d'autres personnes et ce sera de plus en plus vrai avec les nouvelles générations qui, elles, sont beaucoup plus hybrides encore dans le mode de fonctionnement. Ce que ça génère, c'est d'avoir l'impression en permanence d'avoir une vie scindée ou dissociée entre son activité le jour et sa passion, notamment en ce qui me concerne sur toute la santé mentale. Et il y a assez peu de possibilités de réconcilier les deux. Donc on a toujours l'impression de naviguer de l'un à l'autre, et particulièrement dans une culture comme la France, où quand je me présente, c'est très compliqué. Les gens, ils ont besoin de mettre votre profit dans une case, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas et ce qui se fait concrètement toute la différence chez Châteauforme. On parle de l'humain, et je me souviens de mes premiers entretiens avec Daniel Habitant ou Benjamin, qui me faisaient parler de l'humain, de mon parcours, de ce que je rêvais de faire. Je me souviens d'une question de Daniel qui disait... Qu'est-ce que tu rêvais de faire quand tu avais 18 ans ? Et je me suis dit, mais c'est la bonne question. C'est la vraie question. Et donc, en fait, on englobe réellement l'humain. Évidemment, on doit être performant, robuste et dans un processus de délivrer quand on est dans son job. Mais aussi, on a ce principe de contribution que je trouve absolument extraordinaire et essentiel. Et en fait, cette notion de contribution permet aussi d'explorer ce qui nous passionne. Et ça, c'est... Château Femme a réussi, grâce à ses dirigeants, à trouver une voie pour faire exprimer la personne dans sa globalité. Mais si on regarde d'un point de vue français, c'est en général très dissocié. Cependant, si on regarde dans des cultures plus anglo-saxonnes comme aux Etats-Unis, où j'ai vécu 7 ans et je me suis quand même plus épanouie que dans des autres sociétés en France, parce qu'en fait, souvent, on a cette notion de passion project. Et en fait, quand on rentre dans une société, on rentre... pour une fonction. Moi, j'ai toujours été dans la tech depuis le début ou dans le marketing, etc. Et cependant, une question essentielle lors des interviews, des rendez-vous, des entretiens qu'on a, c'est c'est quoi votre passion project ? Et les gens sont très définis par leur passion project parce qu'on espère que c'est une expérité majeure de l'être humain, tant et si bien que ça a inspiré des modèles du type Google où on a 10% de son temps qui sont rémunérés dans le cadre de son emploi, mais qui sont destinés à avoir ce que chez Tata Form on n'appellerait une contribution, mais qui en fait sont destinés à explorer ce qui est dans le réel envie, plaisir, passion. Et c'est ce qui fait que c'est des sociétés qui au final continuent à maintenir une forme de créativité, parce qu'en fait c'est dans la passion de quelqu'un qu'on arrive à savoir qui il est en tant qu'humain, justement dans cette approche intégrative qui permet de révéler le meilleur. on se sent sain des dissociés jusqu'à ce qu'on arrive à s'aligner parce que des environnements nous le permettent. Chez Châteauform on nous le permet, chez Google d'une autre façon c'est permis mais c'est quand même à l'américaine. Donc voilà, je pense qu'il faut des cultures plus intégratives.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et alors quand une entreprise justement ne prend pas en compte cette globalité, quels impacts ça peut avoir sur les équipes, sur la créativité, sur l'engagement ? Tu viens de nous en parler mais jusqu'où ça peut aller parce que... Il y a le mal-être des entreprises, mais il y a aussi tout simplement peut-être, on vient de le voir, j'allais dire d'un côté très innovant, mais une perte de richesse concrète pour l'entreprise.

  • Speaker #0

    Ça a beaucoup d'effets collatéraux. La plupart des talents dans les équipes, etc., vont vouloir partir tous les deux, trois ans. Encore une fois, dans mon domaine de la tech, on a souvent des turnovers qui sont très fins, mais parce que souvent, les personnes, elles ont besoin à nouveau de créativité, d'innovation, etc. Donc des temps d'offerts tous les 2-3 ans Moi jusqu'à ce que j'arrive chez Châteauforme Mon CV il est très... Je tournais tous les 2-3 ans parce qu'en fait on n'arrivait pas A venir chercher chez moi une entièreté Une intégration plus globale de qui j'étais Donc voilà Ça génère la perte effectivement Comme tu le dis de richesse de façon trop régulière Parce qu'en fait il faut vraiment essayer De savoir qu'est-ce qui motive fondamentalement Les gens. On sait ce qu'on en attend Mais de quoi ils ont besoin Et il faut essayer de concilier cette notion d'attente Et de besoin... des deux côtés.

  • Speaker #1

    Je te remercie Elia et j'aimerais maintenant qu'on arrive à définir cette approche intégrative pour bien poser les bases pour nos auditeurs et qu'ils comprennent le cœur de notre sujet. Comment définirais-tu la santé intégrative ou l'approche intégrative dans un contexte professionnel ? Est-ce que c'est une question de santé, une question d'approche ? ce qui n'est pas pareil, et en quoi, pour le coup, ça va au-delà d'une simple démarche bien-être ou de bien-être ?

  • Speaker #0

    Si on parle et on distingue la notion d'approche intégrative et ensuite, à l'intérieur de cette approche intégrative, on pourra répondre à la question de la santé intégrative qui inclut un aspect aussi médical qui n'est pas le propos à proprement dit de Châteauforme, mais qui, bien sûr, par des axes de prévention, peut y répondre. En partie. Cependant, sur l'approche intégrative, ça sous-entend qu'on intègre la personne pour ses compétences, on en a parlé, donc son expertise, ses hard skills, mais aussi pour ses soft skills, c'est-à-dire toute sa façon d'être, toute sa capacité à être un humain. Et plus on a de management, plus on est attendu sur toutes les notions de soft skills. Et donc une approche intégrative, c'est approcher la personne. enfin intégrer la personne à la fois sur ses compétences, mais aussi sur sa capacité, sa santé mentale, son émotionnel, son côté social, sa capacité à créer du lien, à créer de l'envie, à inspirer, à encadrer, à transmettre. Donc ça, c'est vraiment une approche intégrative. Ce qui est marquant chez Château-Femme, c'est qu'on a beaucoup... transmis par des rituels, par des formations, par même un quotidien, par notre façon de nous présenter, etc. On a beaucoup de prises de conscience et de labellisation qui nous permettent de conscientiser que la transmission, la contribution, le servant leader, toute cette façon de penser, en fait, cultive énormément une approche intégrative de la personne. En fait, je trouve ça vraiment extrêmement... positif, unique dans la culture de Châteauforme, d'avoir eu cette intelligence, je ne sais pas si elle était complètement pensée comme cela, par notre façon de décrire et d'orchestrer notre quotidien d'un point de vue RH, de nous mettre en condition pour réellement se mettre dans une approche intégrative de la personne, puisqu'en fait, on n'est pas des managers de talent dans un contexte. uniquement compétence délivrer quelque chose, mais on est aussi amené à être un servant leader, c'est-à-dire, que puis-je faire pour toi ? Moi, je me souviens de mes premiers rendez-vous avec mes leaders et qui étaient en quoi puis-je t'aider ? La première question de l'entretien, c'était en quoi puis-je t'aider ? Alors ça, sortant d'une culture, parce qu'avant, moi, j'ai fait Carrefour pendant 8 ou 9 ans, L'Oréal 6 ans, des boîtes américaines type Estelle Audeur, X années, etc. Cette... Première question du leader de En quoi je puis t'aider ? Alors ça, extraordinaire, totalement extraordinaire. Et ça, déjà, ça démontre intrinsèquement d'une approche intégrative. Et ensuite, si on va par extension sur cette notion de comment on inclut la santé intégrative, santé intégrative, ça veut dire considérer l'individu dans sa globalité en prenant les facteurs physiques, psychologiques, environnementaux, sociaux. Donc nous, on peut y contribuer parce qu'on a une vraie écoute. de la personne et donc on a une espèce de prévention du bien-être. Souvent, les points avec les leaders, on commence par comment va ton équipe ? C'est toujours en premier l'itin de l'équipe. À chaque fois qu'on fait des revues ou à chaque fois qu'on a des focus, c'est qu'on commence toujours par est-on équipe ? Est-ce qu'on a des pertes de richesse ? Ça, c'est très, très, très marquant à notre culture. Et en fait, ça montre vraiment une capacité d'approche et d'intelligence qui pour moi rentre dans un concept beaucoup plus global, qui est notamment parce qu'on est dans des sociétés pérennes, familiales, qui est la notion de se poser la question si on est robuste ou si on est performant. Donc bien sûr, on doit être performant pour avoir une longévité, mais en fait on est robuste parce qu'on a cette capacité à sans arrêt nous adapter. et ne pas regarder que la performance économique qui pourrait être s'essouffler, etc. On est robuste parce qu'on intègre les personnes dans leurs capacités à évoluer avec nous, à avoir des temps plus ou moins performants, justement. On accepte cela pour la longévité.

  • Speaker #1

    Et alors, quand tu me dis tout ça, j'ai l'impression qu'en fil rouge, ça veut dire aussi qu'on accepte ce qu'on appelle les émotions. Et on a toujours l'impression que c'est contradictoire avec le monde de l'entreprise. Comment t'expliquerais, j'allais dire... Le fait qu'on ferme la porte généralement aux entreprises à l'émotion, chez Châteauformes on l'ouvre grand, mais pourquoi il y a toujours cette peur de laisser jaillir ce qui anime les uns les autres et ce qui peut être embarrassant ou réjouissant ?

  • Speaker #0

    Par définition, la plupart du monde entier, et en particulier le monde financier, est géré par cette notion de dérisqué. Tous les investisseurs fonctionnent avec des cadres qui ont vocation à montrer des tableaux Excel qui sont là pour dérisquer, donc avec toutes les options possibles, etc. Mais le fait de dérisquer... C'est donc vraiment fonctionner d'un point de vue le plus algorithmique, scientifique, data-driven possible. Mais c'est légèrement rationnel. Et le monde tourne quand même pas mal avec la notion de dérisquer. Sauf que dérisquer, ça n'intègre absolument pas la vraie vie. On n'est pas dans un concept de macro-vision. Donc, tout ce qui se passe, des pandémies, des feux à Los Angeles, X choses qui ne sont pas du tout prévisibles lors de la nature. mais on est sur ce système de le dérisquage, c'est pour faire réponse à une peur. Alors qu'intrinsèquement, Châteauforme a été quand même conçu, bien sûr, avec un aspect de pérennité qui est obligatoirement basé sur des concepts financiers, et de toute façon, on doit être rentable et on doit être dans la compréhension financière pour pouvoir être pérenne, donc ça c'est une condition sine qua non, le commerce, etc., en étant le moteur. Cependant, on a été créé par une envie. On a été, le principe même de cette offre Châteauforme, c'est créer du plaisir à devoir se réunir en séminaire, c'est créer cette notion de bien-être parce qu'on a l'impression d'être en famille, parce qu'on a l'impression d'être chez soi. Et donc, en fait, on a été créé sur des valeurs beaucoup plus, on va dire, grands mots de l'amour, mais en tous les cas, du bien-être, etc. Donc, cette notion de peur et d'émotion, Nous, on est à même d'accueillir l'émotion, puisqu'en fait, l'émotion, elle est opposée à cette notion de vouloir contrôler, puisqu'en fait, quand on dérisque, on veut contrôler. L'émotion, c'est ce qu'on ne peut pas contrôler. Donc dans une société X, ça fait très peur de ne pas contrôler et donc de laisser place à l'émotion, mais dans une société qui est basée plus sur des valeurs de vouloir faire du bien, de vouloir apporter des valeurs positives et qui n'a pas vocation intrinsèquement à être créée sur du dérisquage et de la peur, Quand on est créé sur des valeurs d'amour, etc., on peut accueillir l'émotion parce qu'on sait l'accueillir. Parce que ça devient une opportunité de laisser exprimer. Et en fait, toute émotion, en psychologie, l'émotion est totalement transitoire. Une fois qu'on a laissé passer l'émotion, elle est partie. Donc, accueillir un pleur, c'est la meilleure façon pour que trois minutes après, la personne sourie. Le restreindre parce qu'on a peur, c'est la meilleure façon pour que les gens finissent en burn-out. Donc, accueillir. l'émotion, les pleurs, les rires, les joies, les difficultés, etc. C'est la meilleure façon pour que la vie même passe et être toujours dans ce principe de longévité. Et d'ailleurs, on voit les équipes restent très longtemps chez Châteauforme.

  • Speaker #1

    Et alors, je me permets la question, est-ce que tu accepterais de prendre le risque, là j'allais dire en direct, de bien vouloir nous livrer une anecdote personnelle où justement, tu as laissé un jour dans ta carrière, tu as ouvert les portes à une émotion particulière. qui aurait pu effectivement être mal interprétée, mal vécue, mal aisante pour certains, mais où justement, quitte à être complètement, j'allais dire, intègre dans la façon dont on est en entreprise, est-ce que tu as une anecdote personnelle par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Cette question de l'émotion et de mes propres émotions, en fait, moi j'étais une petite fille extra, extra sensible. Et c'est drôle parce que, quand j'étais arrivée chez Châteauforme, un des leaders m'a dit Mais en fait, t'es hyper sensible. Et c'est la réalité. En fait, le fait d'être extra sensible, c'est-à-dire que j'étais même pas sensible, j'étais juste extra sensible. Donc l'émotion, c'est un monde extrêmement actif chez moi. Et à l'intérieur de moi, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'émotions. Et je pense qu'au contraire, J'étais tellement extrasensible par rapport à un monde extérieur, et en particulier, moi, j'étais dans une famille classiquement dite très, très, très dysfonctionnelle. Donc, en fait, ce n'était pas un monde sécurisé, sécurisant, dans lequel je pouvais exprimer mes émotions, parce que c'était déjà un peu le chaos externe. Donc, très jeune, il y avait un monde interne extrêmement émotionnel qui m'habitait, un monde externe familial assez insécurisé du fait de mésententes, et puis d'origine... immigrés, turcs, etc. Tout ça était un peu chaotique. Et donc, en fait, j'ai un peu appris à me protéger, à montrer une façade qui n'était pas forcément ce qui se passait à l'intérieur. Et donc, je suis devenue un peu cette caricature de moi-même, d'une grande blonde, un peu distante, un peu froide, qui est la première impression que, malheureusement, je donne, même si, maintenant, je pense que... On apprécie mon authenticité ou voire mon trop franc parler, mais qui était un peu une réaction à ne pas oser montrer toutes mes émotions qui étaient pendant longtemps très mitigées. Mais en fait, avec le temps, en tous les cas à titre personnel, et c'est pour ça d'ailleurs, très clairement, en général, on finit par avoir les carrières qui nourrissent l'enfant qu'on était. C'est pour ça que j'ai pendant trop longtemps d'ailleurs eu cette... Avoir scindé cette carrière professionnelle hyper pro, directrice de business unit chez L'Oréal, directrice marketing chez Estée Lauder, etc. Tout ça a été bien parfait. Directrice e-commerce chez Carrefour, tout ça a été... Ou DG en charge du digital chez Etan sur 15 pays et tout. Et ça, c'était vraiment ma face, la face de la femme, la grande blonde distante, bien techno, etc. Et puis à l'intérieur, avoir besoin d'extraordinaire, donc devenir yoga, méditation, etc. Aujourd'hui. Je concilie les deux et c'est vraiment mon vœu le plus important parce que je pense que c'est là que je donne le mieux. Mais l'émotion, à partir du moment où on se sent mieux, et c'est ma vie aujourd'hui, le fait d'être maman pour moi était absolument majeur. La notion de famille, elle est hyper majeure. La notion de famille saine, qui fonctionne bien. C'est pour ça que j'adore bosser dans une boîte familiale. C'est l'environnement dans lequel je me sens le mieux. Cette notion de fonctionner dans un contexte sain, me permet aujourd'hui d'exprimer mon émotion parce qu'à l'intérieur de moi, c'est devenu des émotions qui sont globalement plutôt enjouées, plutôt pleines d'optimisme, etc., ce qui n'était pas le cas avant. Donc maintenant, je peux ouvrir la boîte à émotions parce que je sais qu'elles sont plutôt globalement souriantes et j'ai une sorte de foi dans la vie. Avant, j'avais plutôt intérêt à s'en aider les deux parce que si ça sortait, c'était moins joli joli. Maintenant, avec l'âge, avec ma propre famille et tout, c'est devenu différent et je suis beaucoup plus heureuse. Mais donc, Cette notion d'émotion, et d'ailleurs je pense que c'est pareil au niveau de l'entreprise, je pense qu'on laisse exprimer les émotions à partir de soi-même, on est à l'aise pour les accueillir parce qu'on sait qu'elles ne vont pas nous envahir. Donc voilà, il faut du temps.

  • Speaker #1

    Et avec tes équipes, tu oses, comme tu disais, te réjouir spontanément, tu oses ou au contraire, j'allais dire avoir une émotion quand même plus réservée, tu te situes comment ?

  • Speaker #0

    Il faudrait poser la question à mes équipes, maintenant. En tous les cas, moi, je les regarde vraiment en tant que personnes. C'est-à-dire, je veux vraiment m'intéresser s'ils vont bien ou pas à titre personnel. Évidemment, dans toutes les équipes avec des dizaines de personnes, il y a des personnes qui ont traversé des choses plus ou moins OK. Je les ai accompagnées sincèrement en m'intéressant à eux et en faisant tout pour que chacune des personnes se sente vue, écoutée. Et je suis bien plus au courant de ce qui leur arrive qu'ils ne l'imaginent parfois. Donc ça, c'est une chose. Et est-ce que moi, j'exprime suffisamment mes émotions ? Je ne sais pas, je ne suis pas sûre, parce que je reste quand même une grande bande distante de la tech. Mais j'y travaille. Et après, c'est libre à chacun. C'est vrai que dans nos univers, il y a aussi des personnes qui ont envie de bien scinder le pro et le perso, et je respecte.

  • Speaker #1

    En tout cas, je te remercie pour ces confidences sincères et pour poursuivre et pour bien poser les bases. Tu nous en as parlé un petit peu, tu nous as donné des indices, mais quels sont les piliers, vraiment les ingrédients clés pour qu'une approche intégrative fonctionne vraiment en entreprise et qu'on se dise presque scientifiquement, voilà, à partir du moment où j'ai ancré telle chose, telle chose, telle chose, je m'ouvre à cette approche et j'ancre cette approche dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    On pourrait imaginer qu'il y ait cinq piliers qui seraient des points clés. Le premier pourrait être de se dire qu'on a une approche holistique de la personne qu'on vient d'évoquer, c'est-à-dire intégrer ces facteurs de performance, mais aussi physiques, psychologiques, environnementaux, sociaux, donc toute cette notion de où est-ce qu'il travaille, comment il est managé, etc. Deuxième pilier, c'est tous les sujets de prévention bien-être, donc qu'est-ce qu'on lui apporte comme environnement, quel programme on met à sa disposition, quel... quelle formation, mais formation à nouveau sur un côté beaucoup plus holistique, pas seulement les soft skills, les hard skills et l'environnement. Tout le sujet de la personnalisation. En fait, si on a une approche intégrative, on a une approche qui n'est pas dogmatique, mais qui au contraire est personnalisée. Donc la personnalisation, pour moi, c'est un troisième pilier d'une approche intégrative. Donc valoriser les besoins individuels, proposer des solutions qui sont adaptées et qui vont être vraiment personnalisées, sans même parler de sur-mesure, on peut déjà parler de personnalisation, pour ne pas avoir une approche unique et dogmatique. Quatrième pilier, c'est la question de... C'est la notion d'engagement à long terme. Donc... Les engagements long terme, c'est comment on permet aux personnes de savoir qu'elles vont avoir la possibilité de faire plein de métiers différents ou d'avoir des temps plus ou moins de pause ou de recul, etc. Donc l'approche intégrative, c'est aussi de se dire qu'il n'y a pas de parcours linéaire. Il n'y a pas un moment où on se dit je veux faire ça toute ma vie. Et puis on peut être plus ou moins au rendez-vous selon la fonction sur laquelle on est. Donc... chez Châteauforme il y a cette notion d'engagement long terme qui n'est pas prédéfinie mais qui est ouverte dans le dialogue et la façon dont on écoute en fonction de ses étapes de vie chacun des talents et enfin le cinquième pilier qui pour moi est sans doute un des majeurs dont même d'un point de vue macroéconomique on prend conscience étant donné les enjeux auxquels on a à faire face c'est cette notion d'avoir une collaboration multidisciplinaire... et une collaboration, et être dans un mode de fonctionnement beaucoup plus collaboratif versus compétitif. Et à nouveau, j'évoquais tout à l'heure cet exemple de quand on arrive en one-to-one, c'est beaucoup qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? Et ça, c'est fondamentalement une approche collaborative versus compétitive. Compétitive, ce serait ok, sur quels projets, les plus performants, etc. Ça reste une réalité, puisqu'on a parlé de... du drive économique absolument nécessaire. Mais donc sur ces cinq piliers, donc holistique, prévention et bien-être, personnalisation, engagement à long terme et un esprit de collaboration multidisciplinaire versus de compétition entre les différents services, ça, ça permet d'avoir vraiment une approche intégrative et inclusive et qui permet une dynamique collective versus compétitive et qui sont... Et ça, c'est prouvé scientifiquement dans tout un tas d'études scientifiques, économiques, etc., comme étant des facteurs de pérennité.

  • Speaker #1

    Et quand je t'entends, j'ai l'impression aussi que la condition sine qua non de tout ça, c'est aussi de mettre son égo à distance, c'est-à-dire en tant que leader et en tant que personne en fonction d'une pyramide d'habitude assez hiérarchisée, c'est aussi la volonté de se dire les autres. peuvent être meilleurs que moi. Quand on contribue, c'est-à-dire qu'on va chercher l'intelligence collective, ça veut dire qu'à un moment donné, l'ego, on le laisse quand même un petit peu pas derrière soi parce qu'il faut qu'il soit au bon niveau. Mais en tout cas, qu'on n'est pas dans cette course à l'échalote, pardonne-moi l'expression, mais de vraiment être celui qui est seul et unique à aller chercher la performance. Oui.

  • Speaker #0

    Pour illustrer, moi, je demande vraiment à mes équipes de recruter des gens meilleurs qu'eux. Et je recrute des gens plus performants, plus compétents, meilleurs que moi. Le rôle d'un manager, c'est de savoir s'entourer des meilleurs et des personnes les plus... Voilà, le monde évolue et souvent les services ou les sociétés les plus performantes, les plus compétentes et les plus long terme et pérennes, etc. C'est celles qui réussissent à attirer les talents qui sont plus meilleurs que eux. Donc ça, c'est la clé pour arriver à... à ce que tu décris.

  • Speaker #1

    Et alors, on n'est quand même pas, j'allais dire, dans un monde globalement qui encourage ça. Qu'est-ce qui freine selon toi ? Est-ce que c'est une question de mentalité ? On l'a vu tout à l'heure pour l'émotion, on parlait des risques, mais globalement, puisqu'on parle de richesse presque tangible, en fait, à aller vers cette approche, qu'est-ce qui freine ? Est-ce que c'est une question de mentalité, de budget, autre chose, de leadership qui n'est peut-être pas complètement au goût du jour ? Qu'est-ce qui laisse les entreprises à la traîne ? Tu vois,

  • Speaker #0

    le fait que tu poses ces questions de façon très claire, et c'est vrai que tout le monde s'interroge quelque part. Pourquoi est-ce qu'il y a un certain mal-être dans un certain nombre d'entreprises ? Pourquoi des entreprises restent sur des modèles qui sont très critiqués ou très anciens, où les gens finissent par quitter en n'étant pas heureux, alors qu'il y a plein d'autres sociétés ? Et aujourd'hui, on voit le pouvoir d'attractivité des sociétés, et on sait qu'il y fait bon travailler. Mais la question de pourquoi ? Parce qu'encore une fois, tout à l'heure, j'évoquais le fait qu'il y a... Il peut y avoir encore aujourd'hui une opposition entre robustesse et performance. Donc, on va s'apercevoir très vite, et en particulier avec l'accélération d'un certain nombre de crises, etc., que la robustesse va prévaloir sur la performance, puisque la performance sous-entendrait qu'on ait des ressources illimitées sur la Terre, etc. Or, ce n'est pas le cas, alors que la robustesse, c'est une adaptabilité permanente, en pivotant, en trouvant des nouvelles façons de fonctionner, des nouvelles... raison d'être, etc. Donc, cette notion de robustesse, maintenant, la plupart des personnes du monde actif ont conscience de cela, mais les mentalités mettent toujours du temps à s'adapter, les sociétés mettent du temps, en particulier quand elles ont été performantes pendant un certain temps. Il n'y a que les crises, il n'y a que les moments de doute, que ce soit à titre humain ou à titre d'une entreprise, qui vont faire évoluer. Il n'y a que des sociétés qui sont en train de se prendre le mur, qui se réinventent. Tous les grands modèles de sociétés qui ont scalé, c'est-à-dire des sociétés qui sont passées de X à beaucoup plus, c'est toujours des moments de crise qui ont fait que le business model a pivoté. Et ceux qui n'ont pas pivoté n'existent plus. IBM, c'est plus compliqué pour eux, alors que... Alors que des sociétés se sont réinventées, Apple sur ses devices, c'était compliqué. Ils ont inventé tout le service de musique, etc. Et c'est devenu leur rentabilité numéro un. Donc, en fait, parfois, on voit arriver les choses, mais il faut vraiment arriver en état de crise. Donc, parce que les employés, la société n'est plus attractive et donc là, ils se réinventent. Il faut y avoir des moments, il faut qu'un moment ou un autre, que ce soit l'entité, la personne ou la société, se posent des questions pour arriver à pivoter. Donc voilà, il y a des bénéfices long terme à une approche intégrative qui sont prouvés. Maintenant, faut-il en avoir les nécessités pour engager ce changement qui prend du temps ?

  • Speaker #1

    C'est ça, et puis j'imagine que même une fois que le changement est amorcé, ça demande quand même l'implication de tout le monde. Tu parlais tout à l'heure du rôle essentiel du leader ou du manager. C'est ça, c'est qu'il faut aussi mobiliser à la fois les dirigeants, les équipes, pour qu'ils s'investissent dans cette vision. Et d'ailleurs, aujourd'hui, on parle beaucoup de télétravail, de RSE. Comment l'approche intégrative peut-elle répondre à ces nouveaux défis du monde du travail ?

  • Speaker #0

    En fait, tous ces sujets, télétravail, RSE, etc., on est vraiment en transition. C'est-à-dire, il y a dix ans, c'était beaucoup moins prédominant, même si on en parlait déjà à Davos, etc. Le télétravail hyper accéléré par la pandémie. Mais on est complètement en transition, c'est-à-dire rien n'est encore... Rien n'est encore installé. Tout le monde se cherche sur le télétravail de façon plus ou moins radicale. Les sujets de RSE ont pris une importance très importante, mais on n'est pas encore dans une méthode complètement intégrée, ni à titre individuel, ni au niveau des services, etc. Donc, tous ces sujets-là, écologiques, sociaux, habitudes de travail, santé mentale au travail, etc., on est en prise de conscience depuis quelques années. Il y a beaucoup de tests and learn qui sont faits au niveau des sociétés, au niveau des individus, au niveau des talents, etc. Mais on est complètement en période de transition. Donc moi, j'aime bien regarder plus, quand on parle d'approche intégrative, j'aime bien plus, à titre personnel en tous les cas, me dire, OK, c'est quoi ? J'ai 30 ans encore à être active. À quoi ? Quelle trace je veux laisser dans les 30 prochaines années ? Et donc, qu'est-ce que ça veut dire dans mon management et à mon niveau, la gestion de ce fameux... temps de travail de chez soi, en collectif, en présence, en visio, temps de repos, temps d'inspiration, etc. pour trouver le bon modèle. Je pense qu'il n'y a pas de règle qui soit valable pour tout le monde. Qu'est-ce que ça veut dire qu'intégrer les questions RSE ? On est sur 10 ans, 20 ans complètement test and learn. L'intelligence artificielle va avoir un énorme impact là-dessus, sur les habitudes de travail, etc. Donc moi, je mettrais télétravail, RSE, intelligence artificielle, tout ça, c'est vraiment des accélérateurs de changement. Et on n'a pas encore trouvé nos habitudes. Par contre, la façon dont je me positionne et j'essaie de l'intégrer, c'est en réfléchissant. Quelle est la trace que je veux laisser en tant que personne hybride, approche intégrative, complète ? au niveau de la société, de ma société, de la façon dont je me projette. D'où, d'ailleurs, toujours, ma réflexion et mon approche, et je reviens toujours au sujet de la systémie, des constellations systémiques que je guide, parce que c'est une bonne façon de regarder les choses. C'est-à-dire, dans son système, qu'est-ce que la notion de télétravail, qu'est-ce que la notion de RSE, qu'est-ce que la notion d'intelligence artificielle fait, valorise, favorise ? Et j'essaie de regarder mon management aussi sur cet angle-là. Donc... Il faut test and learn et voir ce qui fonctionne le mieux à tout niveau.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie, Elia, et ça ressemble un peu, j'allais dire, au mot de la fin de ce podcast. Je te remercie, Elia, pour ce temps ensemble. Et si tu le permets, j'aimerais te poser la question que je pose à tous mes invités. On le sait, on l'a un peu balayé ensemble, la raison d'être de Châteauforme et de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Dans ce contexte, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, quelles rencontres... pourrait-on te souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?

  • Speaker #0

    Il y a une personne dont je trouve l'approche très intéressante qui s'appelle Olivier Hamon, que j'aimerais bien rencontrer, parce qu'il parle beaucoup justement de cette notion de robustesse versus performance, à laquelle j'adhère fondamentalement, et qui serait d'ailleurs une solution positive pour... penser de façon pérenne nos sociétés, pour nous, pour nos enfants. Parce que moi, je pense beaucoup aussi à qu'est-ce qu'on va laisser, quel monde on laisse à nos enfants. et voilà et donc il a une façon tout à fait réaliste de donner une approche une autre personne mais lui je le connais c'est Jean-Pierre Gou toutes ces personnes qui regardent le monde au niveau global, terre macroéconomique avec des fondements scientifiques et qui ont une vision une perspective avec des opportunités optimistes mais réalistes,

  • Speaker #1

    ça ça m'intéresse beaucoup bah écoute en tout cas on ne parle pas on passera le message à Olivier Amand. En tout cas, merci beaucoup d'avoir été mon invité aujourd'hui. J'ai vraiment été ravie de cet échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Céline, c'est un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Alors, je vous remercie à tous également pour votre écoute et je vous invite à découvrir d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres, un podcast châteauforme.

Description

L’approche intégrative : un levier pour réinventer le management ?

 

Dans un monde du travail en pleine mutation, la performance ne peut plus être dissociée du bien-être des collaborateurs. L’intégrité complète n’est plus une option, mais une nécessité pour les entreprises qui veulent attirer, fidéliser et faire grandir leurs talents.

 

Dans cet épisode d’Au Fil des Rencontres, Elya Hasson, Directrice du Digital, de la Data et de l’Informatique chez Châteauform’, nous livre une vision unique, forgée par son profil hybride : entre expertise digitale et engagement pour le bien-être, elle nous explique pourquoi l'approche intégrative est un levier stratégique puissant.

 

💡 Pourquoi écouter cet épisode ?

✅ Parce que les entreprises qui ne considèrent leurs collaborateurs que sous l’angle de la performance voient exploser le turnover et l’absentéisme.

✅ Parce qu’un management qui intègre les émotions, les aspirations et la créativité des talents booste l’engagement, l’innovation et la pérennité.

✅ Parce qu’avec son expérience unique entre tech et bien-être, Elya nous apporte un regard concret et pragmatique sur les transformations incontournables du management.

 

🎙️ Une discussion essentielle pour comprendre pourquoi l’approche intégrative est le seul modèle capable d’accompagner durablement les évolutions du monde du travail.

 

📢 Un épisode à écouter sans attendre !


L'équipe Au fil des Rencontres :

Concept et voix off : Céline Gosselin

Son et post-production : Jake Maguire

Direction artistique : Jeanne Le Bras

Réseaux et Communication : Maëlle Froissart


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Transcription

  • Speaker #0

    Moi, je demande vraiment à mes équipes de recruter des gens meilleurs qu'eux. Il y a des bénéfices long terme à une approche intégrative qui sont prouvés. L'intelligence artificielle va avoir un énorme impact là-dessus.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, aujourd'hui, on parle beaucoup de télétravail,

  • Speaker #0

    de RSE.

  • Speaker #1

    Comment l'approche intégrative peut-elle répondre à ces nouveaux défis du monde du travail ?

  • Speaker #0

    Le rôle d'un manager, c'est de savoir de s'entourer des meilleurs.

  • Speaker #1

    Et en quoi, pour le coup, ça va au-delà d'une simple démarche bien-être ou de bien-être ? Bonjour à tous et bienvenue dans Au fil des rencontres. Ce podcast, c'est une bulle particulière pour explorer des idées qui nous touchent, des parcours inspirants et des réflexions qui font bouger les choses. Aujourd'hui, j'avais envie de prendre un instant pour parler d'un sujet essentiel. Comment intégrer pleinement chaque personne dans l'entreprise avec tout ce qu'elle est ? On le sait, le monde du travail est souvent tourné vers la productivité et la performance. Mais ce rythme effréné peut parfois nous faire oublier une chose fondamentale. Derrière chaque poste, il y a une personne, avec ses forces, ses défis, Ses rêves aussi, et parfois ses faiblesses. Et quand on ne se sent pas vu dans sa globalité, cela peut peser lourd sur le moral comme sur la santé. Alors, comment changer cela ? C'est là qu'intervient l'approche intégrative. Pour vous donner une image, c'est un peu comme un puzzle. Chaque pièce, mentale, physique, émotionnelle et sociale, a son importance et tout ensemble, elle forme un équilibre. On parle de valoriser chaque collaborateur, pas seulement pour ce qu'il fait, mais pour ce qu'il est, et ça, ça peut transformer une organisation. Alors, prenez une grande inspiration, installez-vous confortablement et plongeons ensemble dans ce sujet fascinant qu'est l'approche intégrative en entreprise. Bienvenue dans Au fil des rencontres un podcast Châteauforme. Bonjour, je suis Céline, talent Châteauforme, et en animant ce podcast, je prends beaucoup de plaisir à faire rayonner les valeurs et le monde de l'entreprise. Autour de ce micro, je reçois des invités qui, tour à tour, nous apportent leurs expertises et leurs regards singuliers. sur ce monde de l'entreprise parfois chahuté. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une invitée dont le parcours est éminemment inspirant. Elle a un profil hybride au sein du groupe Châteauforme. Elle est à la fois directrice du digital, de la data et de l'informatique. Elle est aussi une actrice engagée pour le bien-être et toutes les techniques qui le permettent. C'est vraiment ce qu'on appelle une approche intégrative en entreprise. Une combinaison qui illustre à merveille ce dont nous allons parler aujourd'hui. C'est donc avec une joie certaine que j'accueille Elia Hasson. Bonjour Elia, je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #0

    Bonjour Céline, bonjour les auditeurs, très heureuse d'être avec vous.

  • Speaker #1

    Alors Elia, première petite question, pour commencer, ton thé, tu l'aimes comment ?

  • Speaker #0

    Alors j'aime le thé matcha latte chaud ou les golden latte.

  • Speaker #1

    D'accord, c'est très précis. On n'en trouve pas encore partout, mais ça vient. Alors Elia, maintenant que tu nous as dit comment tu étais ton thé, est-ce que tu pourrais nous raconter un peu ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amené à avoir ce profil, à développer ce profil hybride si riche de sens ?

  • Speaker #0

    C'est une histoire familiale en fait. Dans ma famille, du côté de mon père d'origine turque, tous les hommes étaient ingénieurs ou dans les sciences et dans l'informatique. J'avais un grand-père et un père qui travaillaient chez IBM dans leur jeunesse. Et les mamans étaient plus portées sur des sciences psychologiques au sens noble du terme, mais aussi, pourquoi pas, ésotériques. Ma grand-mère. turc lisée dans les mars de café. Donc j'ai toujours eu cette double culture entre un monde très ouvert à l'intuition et un monde très appuyé sur les sciences. Et donc quand il s'agit de faire mes études, j'ai voulu être le plus raisonnable possible. Donc j'ai fait des études d'ingénieur agronome. Mais cependant, en parallèle, j'ai toujours énormément dessiné ou bien cultivé, ce qui fait que je suis devenue à la fois hum... travaillant chez Carrefour ou chez L'Oréal comme directrice de la qualité, directrice marketing, directrice de Business Unite. Mais en parallèle aussi, je suis devenue prof de yoga, prof de Kundalini, prof de méditation. J'ai toujours porté un équilibre hybride entre cerveau gauche, cerveau droit. Et aujourd'hui, je suis donc à la fois directrice digitale au sens global de l'informatique. au marketing digital et aux produits chez Châteaufin. Et aussi, je reste très active sur tout ce qui est, on va dire, well-being, être bien, bien-être, notamment parce qu'une des pratiques que j'ai le plus dans ce secteur-là, c'est tout ce qui est constellation systémique et familiale. Puisqu'en fait, quand on parle d'une approche intégrative, pour moi, c'est principalement une approche systémique, c'est-à-dire en fait, on regarde l'humain dans son système. Qu'il soit personnel, professionnel, santé, etc. Et c'est ce que j'ai à cœur de faire et c'est comme ça que je mène mon quotidien.

  • Speaker #1

    Je te remercie. Donc tu as vraiment effectivement une trajectoire qui illustre bien ce dont on parle aujourd'hui. Selon toi, qu'est-ce que ça veut dire pour une personne de ne pas être pleinement reconnue, ni dans sa vie pro, ni dans sa vie perso, j'allais dire en entreprise, et pour le coup aussi à l'extérieur de l'entreprise ? C'est-à-dire qu'il y a toujours une scission. Et comment en fait on vit ça en tant qu'être humain ?

  • Speaker #0

    C'est une vraie question profonde que tu poses là. Et je peux en témoigner à titre personnel, mais je pense que ça existe chez beaucoup. d'autres personnes et ce sera de plus en plus vrai avec les nouvelles générations qui, elles, sont beaucoup plus hybrides encore dans le mode de fonctionnement. Ce que ça génère, c'est d'avoir l'impression en permanence d'avoir une vie scindée ou dissociée entre son activité le jour et sa passion, notamment en ce qui me concerne sur toute la santé mentale. Et il y a assez peu de possibilités de réconcilier les deux. Donc on a toujours l'impression de naviguer de l'un à l'autre, et particulièrement dans une culture comme la France, où quand je me présente, c'est très compliqué. Les gens, ils ont besoin de mettre votre profit dans une case, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas et ce qui se fait concrètement toute la différence chez Châteauforme. On parle de l'humain, et je me souviens de mes premiers entretiens avec Daniel Habitant ou Benjamin, qui me faisaient parler de l'humain, de mon parcours, de ce que je rêvais de faire. Je me souviens d'une question de Daniel qui disait... Qu'est-ce que tu rêvais de faire quand tu avais 18 ans ? Et je me suis dit, mais c'est la bonne question. C'est la vraie question. Et donc, en fait, on englobe réellement l'humain. Évidemment, on doit être performant, robuste et dans un processus de délivrer quand on est dans son job. Mais aussi, on a ce principe de contribution que je trouve absolument extraordinaire et essentiel. Et en fait, cette notion de contribution permet aussi d'explorer ce qui nous passionne. Et ça, c'est... Château Femme a réussi, grâce à ses dirigeants, à trouver une voie pour faire exprimer la personne dans sa globalité. Mais si on regarde d'un point de vue français, c'est en général très dissocié. Cependant, si on regarde dans des cultures plus anglo-saxonnes comme aux Etats-Unis, où j'ai vécu 7 ans et je me suis quand même plus épanouie que dans des autres sociétés en France, parce qu'en fait, souvent, on a cette notion de passion project. Et en fait, quand on rentre dans une société, on rentre... pour une fonction. Moi, j'ai toujours été dans la tech depuis le début ou dans le marketing, etc. Et cependant, une question essentielle lors des interviews, des rendez-vous, des entretiens qu'on a, c'est c'est quoi votre passion project ? Et les gens sont très définis par leur passion project parce qu'on espère que c'est une expérité majeure de l'être humain, tant et si bien que ça a inspiré des modèles du type Google où on a 10% de son temps qui sont rémunérés dans le cadre de son emploi, mais qui sont destinés à avoir ce que chez Tata Form on n'appellerait une contribution, mais qui en fait sont destinés à explorer ce qui est dans le réel envie, plaisir, passion. Et c'est ce qui fait que c'est des sociétés qui au final continuent à maintenir une forme de créativité, parce qu'en fait c'est dans la passion de quelqu'un qu'on arrive à savoir qui il est en tant qu'humain, justement dans cette approche intégrative qui permet de révéler le meilleur. on se sent sain des dissociés jusqu'à ce qu'on arrive à s'aligner parce que des environnements nous le permettent. Chez Châteauform on nous le permet, chez Google d'une autre façon c'est permis mais c'est quand même à l'américaine. Donc voilà, je pense qu'il faut des cultures plus intégratives.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et alors quand une entreprise justement ne prend pas en compte cette globalité, quels impacts ça peut avoir sur les équipes, sur la créativité, sur l'engagement ? Tu viens de nous en parler mais jusqu'où ça peut aller parce que... Il y a le mal-être des entreprises, mais il y a aussi tout simplement peut-être, on vient de le voir, j'allais dire d'un côté très innovant, mais une perte de richesse concrète pour l'entreprise.

  • Speaker #0

    Ça a beaucoup d'effets collatéraux. La plupart des talents dans les équipes, etc., vont vouloir partir tous les deux, trois ans. Encore une fois, dans mon domaine de la tech, on a souvent des turnovers qui sont très fins, mais parce que souvent, les personnes, elles ont besoin à nouveau de créativité, d'innovation, etc. Donc des temps d'offerts tous les 2-3 ans Moi jusqu'à ce que j'arrive chez Châteauforme Mon CV il est très... Je tournais tous les 2-3 ans parce qu'en fait on n'arrivait pas A venir chercher chez moi une entièreté Une intégration plus globale de qui j'étais Donc voilà Ça génère la perte effectivement Comme tu le dis de richesse de façon trop régulière Parce qu'en fait il faut vraiment essayer De savoir qu'est-ce qui motive fondamentalement Les gens. On sait ce qu'on en attend Mais de quoi ils ont besoin Et il faut essayer de concilier cette notion d'attente Et de besoin... des deux côtés.

  • Speaker #1

    Je te remercie Elia et j'aimerais maintenant qu'on arrive à définir cette approche intégrative pour bien poser les bases pour nos auditeurs et qu'ils comprennent le cœur de notre sujet. Comment définirais-tu la santé intégrative ou l'approche intégrative dans un contexte professionnel ? Est-ce que c'est une question de santé, une question d'approche ? ce qui n'est pas pareil, et en quoi, pour le coup, ça va au-delà d'une simple démarche bien-être ou de bien-être ?

  • Speaker #0

    Si on parle et on distingue la notion d'approche intégrative et ensuite, à l'intérieur de cette approche intégrative, on pourra répondre à la question de la santé intégrative qui inclut un aspect aussi médical qui n'est pas le propos à proprement dit de Châteauforme, mais qui, bien sûr, par des axes de prévention, peut y répondre. En partie. Cependant, sur l'approche intégrative, ça sous-entend qu'on intègre la personne pour ses compétences, on en a parlé, donc son expertise, ses hard skills, mais aussi pour ses soft skills, c'est-à-dire toute sa façon d'être, toute sa capacité à être un humain. Et plus on a de management, plus on est attendu sur toutes les notions de soft skills. Et donc une approche intégrative, c'est approcher la personne. enfin intégrer la personne à la fois sur ses compétences, mais aussi sur sa capacité, sa santé mentale, son émotionnel, son côté social, sa capacité à créer du lien, à créer de l'envie, à inspirer, à encadrer, à transmettre. Donc ça, c'est vraiment une approche intégrative. Ce qui est marquant chez Château-Femme, c'est qu'on a beaucoup... transmis par des rituels, par des formations, par même un quotidien, par notre façon de nous présenter, etc. On a beaucoup de prises de conscience et de labellisation qui nous permettent de conscientiser que la transmission, la contribution, le servant leader, toute cette façon de penser, en fait, cultive énormément une approche intégrative de la personne. En fait, je trouve ça vraiment extrêmement... positif, unique dans la culture de Châteauforme, d'avoir eu cette intelligence, je ne sais pas si elle était complètement pensée comme cela, par notre façon de décrire et d'orchestrer notre quotidien d'un point de vue RH, de nous mettre en condition pour réellement se mettre dans une approche intégrative de la personne, puisqu'en fait, on n'est pas des managers de talent dans un contexte. uniquement compétence délivrer quelque chose, mais on est aussi amené à être un servant leader, c'est-à-dire, que puis-je faire pour toi ? Moi, je me souviens de mes premiers rendez-vous avec mes leaders et qui étaient en quoi puis-je t'aider ? La première question de l'entretien, c'était en quoi puis-je t'aider ? Alors ça, sortant d'une culture, parce qu'avant, moi, j'ai fait Carrefour pendant 8 ou 9 ans, L'Oréal 6 ans, des boîtes américaines type Estelle Audeur, X années, etc. Cette... Première question du leader de En quoi je puis t'aider ? Alors ça, extraordinaire, totalement extraordinaire. Et ça, déjà, ça démontre intrinsèquement d'une approche intégrative. Et ensuite, si on va par extension sur cette notion de comment on inclut la santé intégrative, santé intégrative, ça veut dire considérer l'individu dans sa globalité en prenant les facteurs physiques, psychologiques, environnementaux, sociaux. Donc nous, on peut y contribuer parce qu'on a une vraie écoute. de la personne et donc on a une espèce de prévention du bien-être. Souvent, les points avec les leaders, on commence par comment va ton équipe ? C'est toujours en premier l'itin de l'équipe. À chaque fois qu'on fait des revues ou à chaque fois qu'on a des focus, c'est qu'on commence toujours par est-on équipe ? Est-ce qu'on a des pertes de richesse ? Ça, c'est très, très, très marquant à notre culture. Et en fait, ça montre vraiment une capacité d'approche et d'intelligence qui pour moi rentre dans un concept beaucoup plus global, qui est notamment parce qu'on est dans des sociétés pérennes, familiales, qui est la notion de se poser la question si on est robuste ou si on est performant. Donc bien sûr, on doit être performant pour avoir une longévité, mais en fait on est robuste parce qu'on a cette capacité à sans arrêt nous adapter. et ne pas regarder que la performance économique qui pourrait être s'essouffler, etc. On est robuste parce qu'on intègre les personnes dans leurs capacités à évoluer avec nous, à avoir des temps plus ou moins performants, justement. On accepte cela pour la longévité.

  • Speaker #1

    Et alors, quand tu me dis tout ça, j'ai l'impression qu'en fil rouge, ça veut dire aussi qu'on accepte ce qu'on appelle les émotions. Et on a toujours l'impression que c'est contradictoire avec le monde de l'entreprise. Comment t'expliquerais, j'allais dire... Le fait qu'on ferme la porte généralement aux entreprises à l'émotion, chez Châteauformes on l'ouvre grand, mais pourquoi il y a toujours cette peur de laisser jaillir ce qui anime les uns les autres et ce qui peut être embarrassant ou réjouissant ?

  • Speaker #0

    Par définition, la plupart du monde entier, et en particulier le monde financier, est géré par cette notion de dérisqué. Tous les investisseurs fonctionnent avec des cadres qui ont vocation à montrer des tableaux Excel qui sont là pour dérisquer, donc avec toutes les options possibles, etc. Mais le fait de dérisquer... C'est donc vraiment fonctionner d'un point de vue le plus algorithmique, scientifique, data-driven possible. Mais c'est légèrement rationnel. Et le monde tourne quand même pas mal avec la notion de dérisquer. Sauf que dérisquer, ça n'intègre absolument pas la vraie vie. On n'est pas dans un concept de macro-vision. Donc, tout ce qui se passe, des pandémies, des feux à Los Angeles, X choses qui ne sont pas du tout prévisibles lors de la nature. mais on est sur ce système de le dérisquage, c'est pour faire réponse à une peur. Alors qu'intrinsèquement, Châteauforme a été quand même conçu, bien sûr, avec un aspect de pérennité qui est obligatoirement basé sur des concepts financiers, et de toute façon, on doit être rentable et on doit être dans la compréhension financière pour pouvoir être pérenne, donc ça c'est une condition sine qua non, le commerce, etc., en étant le moteur. Cependant, on a été créé par une envie. On a été, le principe même de cette offre Châteauforme, c'est créer du plaisir à devoir se réunir en séminaire, c'est créer cette notion de bien-être parce qu'on a l'impression d'être en famille, parce qu'on a l'impression d'être chez soi. Et donc, en fait, on a été créé sur des valeurs beaucoup plus, on va dire, grands mots de l'amour, mais en tous les cas, du bien-être, etc. Donc, cette notion de peur et d'émotion, Nous, on est à même d'accueillir l'émotion, puisqu'en fait, l'émotion, elle est opposée à cette notion de vouloir contrôler, puisqu'en fait, quand on dérisque, on veut contrôler. L'émotion, c'est ce qu'on ne peut pas contrôler. Donc dans une société X, ça fait très peur de ne pas contrôler et donc de laisser place à l'émotion, mais dans une société qui est basée plus sur des valeurs de vouloir faire du bien, de vouloir apporter des valeurs positives et qui n'a pas vocation intrinsèquement à être créée sur du dérisquage et de la peur, Quand on est créé sur des valeurs d'amour, etc., on peut accueillir l'émotion parce qu'on sait l'accueillir. Parce que ça devient une opportunité de laisser exprimer. Et en fait, toute émotion, en psychologie, l'émotion est totalement transitoire. Une fois qu'on a laissé passer l'émotion, elle est partie. Donc, accueillir un pleur, c'est la meilleure façon pour que trois minutes après, la personne sourie. Le restreindre parce qu'on a peur, c'est la meilleure façon pour que les gens finissent en burn-out. Donc, accueillir. l'émotion, les pleurs, les rires, les joies, les difficultés, etc. C'est la meilleure façon pour que la vie même passe et être toujours dans ce principe de longévité. Et d'ailleurs, on voit les équipes restent très longtemps chez Châteauforme.

  • Speaker #1

    Et alors, je me permets la question, est-ce que tu accepterais de prendre le risque, là j'allais dire en direct, de bien vouloir nous livrer une anecdote personnelle où justement, tu as laissé un jour dans ta carrière, tu as ouvert les portes à une émotion particulière. qui aurait pu effectivement être mal interprétée, mal vécue, mal aisante pour certains, mais où justement, quitte à être complètement, j'allais dire, intègre dans la façon dont on est en entreprise, est-ce que tu as une anecdote personnelle par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Cette question de l'émotion et de mes propres émotions, en fait, moi j'étais une petite fille extra, extra sensible. Et c'est drôle parce que, quand j'étais arrivée chez Châteauforme, un des leaders m'a dit Mais en fait, t'es hyper sensible. Et c'est la réalité. En fait, le fait d'être extra sensible, c'est-à-dire que j'étais même pas sensible, j'étais juste extra sensible. Donc l'émotion, c'est un monde extrêmement actif chez moi. Et à l'intérieur de moi, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'émotions. Et je pense qu'au contraire, J'étais tellement extrasensible par rapport à un monde extérieur, et en particulier, moi, j'étais dans une famille classiquement dite très, très, très dysfonctionnelle. Donc, en fait, ce n'était pas un monde sécurisé, sécurisant, dans lequel je pouvais exprimer mes émotions, parce que c'était déjà un peu le chaos externe. Donc, très jeune, il y avait un monde interne extrêmement émotionnel qui m'habitait, un monde externe familial assez insécurisé du fait de mésententes, et puis d'origine... immigrés, turcs, etc. Tout ça était un peu chaotique. Et donc, en fait, j'ai un peu appris à me protéger, à montrer une façade qui n'était pas forcément ce qui se passait à l'intérieur. Et donc, je suis devenue un peu cette caricature de moi-même, d'une grande blonde, un peu distante, un peu froide, qui est la première impression que, malheureusement, je donne, même si, maintenant, je pense que... On apprécie mon authenticité ou voire mon trop franc parler, mais qui était un peu une réaction à ne pas oser montrer toutes mes émotions qui étaient pendant longtemps très mitigées. Mais en fait, avec le temps, en tous les cas à titre personnel, et c'est pour ça d'ailleurs, très clairement, en général, on finit par avoir les carrières qui nourrissent l'enfant qu'on était. C'est pour ça que j'ai pendant trop longtemps d'ailleurs eu cette... Avoir scindé cette carrière professionnelle hyper pro, directrice de business unit chez L'Oréal, directrice marketing chez Estée Lauder, etc. Tout ça a été bien parfait. Directrice e-commerce chez Carrefour, tout ça a été... Ou DG en charge du digital chez Etan sur 15 pays et tout. Et ça, c'était vraiment ma face, la face de la femme, la grande blonde distante, bien techno, etc. Et puis à l'intérieur, avoir besoin d'extraordinaire, donc devenir yoga, méditation, etc. Aujourd'hui. Je concilie les deux et c'est vraiment mon vœu le plus important parce que je pense que c'est là que je donne le mieux. Mais l'émotion, à partir du moment où on se sent mieux, et c'est ma vie aujourd'hui, le fait d'être maman pour moi était absolument majeur. La notion de famille, elle est hyper majeure. La notion de famille saine, qui fonctionne bien. C'est pour ça que j'adore bosser dans une boîte familiale. C'est l'environnement dans lequel je me sens le mieux. Cette notion de fonctionner dans un contexte sain, me permet aujourd'hui d'exprimer mon émotion parce qu'à l'intérieur de moi, c'est devenu des émotions qui sont globalement plutôt enjouées, plutôt pleines d'optimisme, etc., ce qui n'était pas le cas avant. Donc maintenant, je peux ouvrir la boîte à émotions parce que je sais qu'elles sont plutôt globalement souriantes et j'ai une sorte de foi dans la vie. Avant, j'avais plutôt intérêt à s'en aider les deux parce que si ça sortait, c'était moins joli joli. Maintenant, avec l'âge, avec ma propre famille et tout, c'est devenu différent et je suis beaucoup plus heureuse. Mais donc, Cette notion d'émotion, et d'ailleurs je pense que c'est pareil au niveau de l'entreprise, je pense qu'on laisse exprimer les émotions à partir de soi-même, on est à l'aise pour les accueillir parce qu'on sait qu'elles ne vont pas nous envahir. Donc voilà, il faut du temps.

  • Speaker #1

    Et avec tes équipes, tu oses, comme tu disais, te réjouir spontanément, tu oses ou au contraire, j'allais dire avoir une émotion quand même plus réservée, tu te situes comment ?

  • Speaker #0

    Il faudrait poser la question à mes équipes, maintenant. En tous les cas, moi, je les regarde vraiment en tant que personnes. C'est-à-dire, je veux vraiment m'intéresser s'ils vont bien ou pas à titre personnel. Évidemment, dans toutes les équipes avec des dizaines de personnes, il y a des personnes qui ont traversé des choses plus ou moins OK. Je les ai accompagnées sincèrement en m'intéressant à eux et en faisant tout pour que chacune des personnes se sente vue, écoutée. Et je suis bien plus au courant de ce qui leur arrive qu'ils ne l'imaginent parfois. Donc ça, c'est une chose. Et est-ce que moi, j'exprime suffisamment mes émotions ? Je ne sais pas, je ne suis pas sûre, parce que je reste quand même une grande bande distante de la tech. Mais j'y travaille. Et après, c'est libre à chacun. C'est vrai que dans nos univers, il y a aussi des personnes qui ont envie de bien scinder le pro et le perso, et je respecte.

  • Speaker #1

    En tout cas, je te remercie pour ces confidences sincères et pour poursuivre et pour bien poser les bases. Tu nous en as parlé un petit peu, tu nous as donné des indices, mais quels sont les piliers, vraiment les ingrédients clés pour qu'une approche intégrative fonctionne vraiment en entreprise et qu'on se dise presque scientifiquement, voilà, à partir du moment où j'ai ancré telle chose, telle chose, telle chose, je m'ouvre à cette approche et j'ancre cette approche dans l'entreprise.

  • Speaker #0

    On pourrait imaginer qu'il y ait cinq piliers qui seraient des points clés. Le premier pourrait être de se dire qu'on a une approche holistique de la personne qu'on vient d'évoquer, c'est-à-dire intégrer ces facteurs de performance, mais aussi physiques, psychologiques, environnementaux, sociaux, donc toute cette notion de où est-ce qu'il travaille, comment il est managé, etc. Deuxième pilier, c'est tous les sujets de prévention bien-être, donc qu'est-ce qu'on lui apporte comme environnement, quel programme on met à sa disposition, quel... quelle formation, mais formation à nouveau sur un côté beaucoup plus holistique, pas seulement les soft skills, les hard skills et l'environnement. Tout le sujet de la personnalisation. En fait, si on a une approche intégrative, on a une approche qui n'est pas dogmatique, mais qui au contraire est personnalisée. Donc la personnalisation, pour moi, c'est un troisième pilier d'une approche intégrative. Donc valoriser les besoins individuels, proposer des solutions qui sont adaptées et qui vont être vraiment personnalisées, sans même parler de sur-mesure, on peut déjà parler de personnalisation, pour ne pas avoir une approche unique et dogmatique. Quatrième pilier, c'est la question de... C'est la notion d'engagement à long terme. Donc... Les engagements long terme, c'est comment on permet aux personnes de savoir qu'elles vont avoir la possibilité de faire plein de métiers différents ou d'avoir des temps plus ou moins de pause ou de recul, etc. Donc l'approche intégrative, c'est aussi de se dire qu'il n'y a pas de parcours linéaire. Il n'y a pas un moment où on se dit je veux faire ça toute ma vie. Et puis on peut être plus ou moins au rendez-vous selon la fonction sur laquelle on est. Donc... chez Châteauforme il y a cette notion d'engagement long terme qui n'est pas prédéfinie mais qui est ouverte dans le dialogue et la façon dont on écoute en fonction de ses étapes de vie chacun des talents et enfin le cinquième pilier qui pour moi est sans doute un des majeurs dont même d'un point de vue macroéconomique on prend conscience étant donné les enjeux auxquels on a à faire face c'est cette notion d'avoir une collaboration multidisciplinaire... et une collaboration, et être dans un mode de fonctionnement beaucoup plus collaboratif versus compétitif. Et à nouveau, j'évoquais tout à l'heure cet exemple de quand on arrive en one-to-one, c'est beaucoup qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? Et ça, c'est fondamentalement une approche collaborative versus compétitive. Compétitive, ce serait ok, sur quels projets, les plus performants, etc. Ça reste une réalité, puisqu'on a parlé de... du drive économique absolument nécessaire. Mais donc sur ces cinq piliers, donc holistique, prévention et bien-être, personnalisation, engagement à long terme et un esprit de collaboration multidisciplinaire versus de compétition entre les différents services, ça, ça permet d'avoir vraiment une approche intégrative et inclusive et qui permet une dynamique collective versus compétitive et qui sont... Et ça, c'est prouvé scientifiquement dans tout un tas d'études scientifiques, économiques, etc., comme étant des facteurs de pérennité.

  • Speaker #1

    Et quand je t'entends, j'ai l'impression aussi que la condition sine qua non de tout ça, c'est aussi de mettre son égo à distance, c'est-à-dire en tant que leader et en tant que personne en fonction d'une pyramide d'habitude assez hiérarchisée, c'est aussi la volonté de se dire les autres. peuvent être meilleurs que moi. Quand on contribue, c'est-à-dire qu'on va chercher l'intelligence collective, ça veut dire qu'à un moment donné, l'ego, on le laisse quand même un petit peu pas derrière soi parce qu'il faut qu'il soit au bon niveau. Mais en tout cas, qu'on n'est pas dans cette course à l'échalote, pardonne-moi l'expression, mais de vraiment être celui qui est seul et unique à aller chercher la performance. Oui.

  • Speaker #0

    Pour illustrer, moi, je demande vraiment à mes équipes de recruter des gens meilleurs qu'eux. Et je recrute des gens plus performants, plus compétents, meilleurs que moi. Le rôle d'un manager, c'est de savoir s'entourer des meilleurs et des personnes les plus... Voilà, le monde évolue et souvent les services ou les sociétés les plus performantes, les plus compétentes et les plus long terme et pérennes, etc. C'est celles qui réussissent à attirer les talents qui sont plus meilleurs que eux. Donc ça, c'est la clé pour arriver à... à ce que tu décris.

  • Speaker #1

    Et alors, on n'est quand même pas, j'allais dire, dans un monde globalement qui encourage ça. Qu'est-ce qui freine selon toi ? Est-ce que c'est une question de mentalité ? On l'a vu tout à l'heure pour l'émotion, on parlait des risques, mais globalement, puisqu'on parle de richesse presque tangible, en fait, à aller vers cette approche, qu'est-ce qui freine ? Est-ce que c'est une question de mentalité, de budget, autre chose, de leadership qui n'est peut-être pas complètement au goût du jour ? Qu'est-ce qui laisse les entreprises à la traîne ? Tu vois,

  • Speaker #0

    le fait que tu poses ces questions de façon très claire, et c'est vrai que tout le monde s'interroge quelque part. Pourquoi est-ce qu'il y a un certain mal-être dans un certain nombre d'entreprises ? Pourquoi des entreprises restent sur des modèles qui sont très critiqués ou très anciens, où les gens finissent par quitter en n'étant pas heureux, alors qu'il y a plein d'autres sociétés ? Et aujourd'hui, on voit le pouvoir d'attractivité des sociétés, et on sait qu'il y fait bon travailler. Mais la question de pourquoi ? Parce qu'encore une fois, tout à l'heure, j'évoquais le fait qu'il y a... Il peut y avoir encore aujourd'hui une opposition entre robustesse et performance. Donc, on va s'apercevoir très vite, et en particulier avec l'accélération d'un certain nombre de crises, etc., que la robustesse va prévaloir sur la performance, puisque la performance sous-entendrait qu'on ait des ressources illimitées sur la Terre, etc. Or, ce n'est pas le cas, alors que la robustesse, c'est une adaptabilité permanente, en pivotant, en trouvant des nouvelles façons de fonctionner, des nouvelles... raison d'être, etc. Donc, cette notion de robustesse, maintenant, la plupart des personnes du monde actif ont conscience de cela, mais les mentalités mettent toujours du temps à s'adapter, les sociétés mettent du temps, en particulier quand elles ont été performantes pendant un certain temps. Il n'y a que les crises, il n'y a que les moments de doute, que ce soit à titre humain ou à titre d'une entreprise, qui vont faire évoluer. Il n'y a que des sociétés qui sont en train de se prendre le mur, qui se réinventent. Tous les grands modèles de sociétés qui ont scalé, c'est-à-dire des sociétés qui sont passées de X à beaucoup plus, c'est toujours des moments de crise qui ont fait que le business model a pivoté. Et ceux qui n'ont pas pivoté n'existent plus. IBM, c'est plus compliqué pour eux, alors que... Alors que des sociétés se sont réinventées, Apple sur ses devices, c'était compliqué. Ils ont inventé tout le service de musique, etc. Et c'est devenu leur rentabilité numéro un. Donc, en fait, parfois, on voit arriver les choses, mais il faut vraiment arriver en état de crise. Donc, parce que les employés, la société n'est plus attractive et donc là, ils se réinventent. Il faut y avoir des moments, il faut qu'un moment ou un autre, que ce soit l'entité, la personne ou la société, se posent des questions pour arriver à pivoter. Donc voilà, il y a des bénéfices long terme à une approche intégrative qui sont prouvés. Maintenant, faut-il en avoir les nécessités pour engager ce changement qui prend du temps ?

  • Speaker #1

    C'est ça, et puis j'imagine que même une fois que le changement est amorcé, ça demande quand même l'implication de tout le monde. Tu parlais tout à l'heure du rôle essentiel du leader ou du manager. C'est ça, c'est qu'il faut aussi mobiliser à la fois les dirigeants, les équipes, pour qu'ils s'investissent dans cette vision. Et d'ailleurs, aujourd'hui, on parle beaucoup de télétravail, de RSE. Comment l'approche intégrative peut-elle répondre à ces nouveaux défis du monde du travail ?

  • Speaker #0

    En fait, tous ces sujets, télétravail, RSE, etc., on est vraiment en transition. C'est-à-dire, il y a dix ans, c'était beaucoup moins prédominant, même si on en parlait déjà à Davos, etc. Le télétravail hyper accéléré par la pandémie. Mais on est complètement en transition, c'est-à-dire rien n'est encore... Rien n'est encore installé. Tout le monde se cherche sur le télétravail de façon plus ou moins radicale. Les sujets de RSE ont pris une importance très importante, mais on n'est pas encore dans une méthode complètement intégrée, ni à titre individuel, ni au niveau des services, etc. Donc, tous ces sujets-là, écologiques, sociaux, habitudes de travail, santé mentale au travail, etc., on est en prise de conscience depuis quelques années. Il y a beaucoup de tests and learn qui sont faits au niveau des sociétés, au niveau des individus, au niveau des talents, etc. Mais on est complètement en période de transition. Donc moi, j'aime bien regarder plus, quand on parle d'approche intégrative, j'aime bien plus, à titre personnel en tous les cas, me dire, OK, c'est quoi ? J'ai 30 ans encore à être active. À quoi ? Quelle trace je veux laisser dans les 30 prochaines années ? Et donc, qu'est-ce que ça veut dire dans mon management et à mon niveau, la gestion de ce fameux... temps de travail de chez soi, en collectif, en présence, en visio, temps de repos, temps d'inspiration, etc. pour trouver le bon modèle. Je pense qu'il n'y a pas de règle qui soit valable pour tout le monde. Qu'est-ce que ça veut dire qu'intégrer les questions RSE ? On est sur 10 ans, 20 ans complètement test and learn. L'intelligence artificielle va avoir un énorme impact là-dessus, sur les habitudes de travail, etc. Donc moi, je mettrais télétravail, RSE, intelligence artificielle, tout ça, c'est vraiment des accélérateurs de changement. Et on n'a pas encore trouvé nos habitudes. Par contre, la façon dont je me positionne et j'essaie de l'intégrer, c'est en réfléchissant. Quelle est la trace que je veux laisser en tant que personne hybride, approche intégrative, complète ? au niveau de la société, de ma société, de la façon dont je me projette. D'où, d'ailleurs, toujours, ma réflexion et mon approche, et je reviens toujours au sujet de la systémie, des constellations systémiques que je guide, parce que c'est une bonne façon de regarder les choses. C'est-à-dire, dans son système, qu'est-ce que la notion de télétravail, qu'est-ce que la notion de RSE, qu'est-ce que la notion d'intelligence artificielle fait, valorise, favorise ? Et j'essaie de regarder mon management aussi sur cet angle-là. Donc... Il faut test and learn et voir ce qui fonctionne le mieux à tout niveau.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie, Elia, et ça ressemble un peu, j'allais dire, au mot de la fin de ce podcast. Je te remercie, Elia, pour ce temps ensemble. Et si tu le permets, j'aimerais te poser la question que je pose à tous mes invités. On le sait, on l'a un peu balayé ensemble, la raison d'être de Châteauforme et de réenchanter le monde de l'entreprise et de faire naître des rencontres. Dans ce contexte, que ce soit de manière personnelle ou professionnelle, quelles rencontres... pourrait-on te souhaiter de faire dans les semaines ou dans les mois qui viennent ?

  • Speaker #0

    Il y a une personne dont je trouve l'approche très intéressante qui s'appelle Olivier Hamon, que j'aimerais bien rencontrer, parce qu'il parle beaucoup justement de cette notion de robustesse versus performance, à laquelle j'adhère fondamentalement, et qui serait d'ailleurs une solution positive pour... penser de façon pérenne nos sociétés, pour nous, pour nos enfants. Parce que moi, je pense beaucoup aussi à qu'est-ce qu'on va laisser, quel monde on laisse à nos enfants. et voilà et donc il a une façon tout à fait réaliste de donner une approche une autre personne mais lui je le connais c'est Jean-Pierre Gou toutes ces personnes qui regardent le monde au niveau global, terre macroéconomique avec des fondements scientifiques et qui ont une vision une perspective avec des opportunités optimistes mais réalistes,

  • Speaker #1

    ça ça m'intéresse beaucoup bah écoute en tout cas on ne parle pas on passera le message à Olivier Amand. En tout cas, merci beaucoup d'avoir été mon invité aujourd'hui. J'ai vraiment été ravie de cet échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Céline, c'est un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Alors, je vous remercie à tous également pour votre écoute et je vous invite à découvrir d'autres podcasts sur notre plateforme. C'était Au fil des rencontres, un podcast châteauforme.

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