- Speaker #0
S'autodéterminer, c'est être l'auteur de sa vie. Je suis François Bernard, directeur général du GAPAS et de l'organisme de formation Campus. Ensemble, agissons pour l'autodétermination des personnes en situation de handicap,
- Speaker #1
mais pas que. Pour cet épisode de Agir pour l'autodétermination, je suis toujours au service de soutien à l'inclusion à Lille, avec Gaëtan et Julien. Bonjour.
- Speaker #2
Bonjour François.
- Speaker #3
Bonjour François.
- Speaker #1
Alors peut-être avant de parler de notre thématique, puisque aujourd'hui on va parler d'inclusion professionnelle, peut-être vous demander de vous présenter ? Qu'est-ce qui vous démarre
- Speaker #2
Gaëtan ? Moi je m'appelle Gaëtan, j'ai 26 ans et je suis au SSI et je participe à l'inclusion professionnelle avec Julien.
- Speaker #3
Voilà, moi du coup c'est Julien, je suis un des coordinateurs du service de soutien à l'inclusion, qui est du service alternatif et basé au bazar. Je suis un tout petit peu plus âgé que Gaëtan, j'ai 41 ans, et je suis en charge de travailler un peu l'inclusion pro façon
- Speaker #1
SSI. Le bazar, on va dire qu'à Lille, c'est un lieu de coworking entre plusieurs organisations.
- Speaker #3
C'est ça, où il y a... Beaucoup d'acteurs de l'ESS qui se retrouvent dans des locaux où chacun essaye de travailler, d'apporter un peu sa pierre à l'édifice.
- Speaker #1
Alors Gaëtan, qu'est-ce que tu vis toi ici en termes d'inclusion professionnelle ?
- Speaker #2
Je fais des stages. Là pour ma part j'ai fait un stage à la Loc, un restaurant dans le Vieux-Lille.
- Speaker #1
La Loc c'est ça ? La Loc. C'est pas un endroit où on joue ?
- Speaker #2
On joue et en même temps on mange.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #2
Le midi comme le soir. Et du coup, j'ai fait un stage de découverte pour voir si c'était bien ma voix.
- Speaker #1
Et c'est des stages que tu n'avais pas pu faire avant ?
- Speaker #2
Si. J'ai déjà fait des stages avec le Courtil, un IMP en Belgique. Là, j'ai fait un apprentissage par la suite en cuisine. Depuis un an, je suis suivi par le SSI. Un peu moins d'un an, depuis avril.
- Speaker #1
Et donc là, c'était ton premier stage ?
- Speaker #2
Avec le SSI,
- Speaker #1
oui. Qu'est-ce que tu as découvert dans ce stage ? Est-ce que ça t'a donné envie de faire ce métier-là ?
- Speaker #2
Oui, un petit peu, oui.
- Speaker #1
Et alors, c'est quoi la suite pour toi ?
- Speaker #2
Là, je vais faire un autre stage avec Florent Ladène, un ancien candidat de Top Chef. Et voilà, il y a d'autres stages qui se mettent en place pour des stages d'essai pour pouvoir retrouver du travail.
- Speaker #1
Comment ça s'est passé pour toi quand tu as fait cette demande de faire un stage ? Comment tu as été soutenu là-dedans ?
- Speaker #2
En fait, je suis soutenu par Julien. du SSI et Julia me trouve des adresses là où je pourrais faire des stages et voilà quoi on fait plusieurs
- Speaker #1
Qu'est-ce que ça t'apporte toi ces stages là ?
- Speaker #2
Bah ça m'apporte une une expérience professionnelle à rajouter en plus à mon CV.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
Et voilà, de pouvoir voir si les stages comme la cuisine, si ça me convient bien à moi.
- Speaker #1
Ok. Et tu aurais besoin de quoi pour faire ce métier-là encore ? des stages et à trouver un endroit qui me plaît c'est quoi toi ta mission Julien dans ce cadre là par rapport au SSI parce qu'au départ le SSI ça n'a que deux jours donc on n'est pas vraiment sur une dimension d'inclusion professionnelle comment vous en êtes arrivé aussi à à faire cette démarche-là ?
- Speaker #3
En fait, c'est quand on a pris conscience qu'entre les activités dont vous avez parlé dans un épisode précédent, au sein du service et de la mission de bénévolat, on s'est rendu compte que ça donnait des envies aux personnes d'aller un petit peu plus loin. Et au final, l'inclusion pro dans le droit commun, on n'a au final rien inventé, on a juste... faciliter la rencontre entre le monde du travail, qui pour certains est en demande d'inclure des personnes en situation de handicap, et des personnes qui ont envie d'aller travailler, en étant rassurées aussi de pouvoir le faire en toute sécurité.
- Speaker #1
Ce que tu veux dire, c'est que les actions de bénévolat que vous avez menées pendant un temps ont amené des nouveaux envies chez les personnes ?
- Speaker #3
Alors, chez les personnes, tout à fait, et aussi chez les partenaires. Tout à l'heure, Gaëtan parlait d'un stage de découverte à faire chez Florent Ladène. On l'a vu, c'est un monsieur qu'on connaît depuis les missions de bénévolat pendant le confinement. Et lui, ça a été aussi bien une découverte pour lui que pour nous, au final, d'être rassuré dans le fait qu'une personne en situation de handicap peut avoir un diplôme de cuisine et faire cuisinier sans aucun souci. Et de permettre aussi aux personnes que nous on accompagne de pratiquer dans un cadre bienveillant dans ces milieux-là. La cuisine, c'est quand même quelque chose d'assez... Facile, moi je pourrais pas être cuisinier. Et là le fait que Gaëtan a fait plusieurs rencontres avec différents patrons de cuisine, d'établissements, de restaurants, ont créé le match de profil entre les demandes qu'elles viennent de tous les côtés.
- Speaker #1
Parce que Gaëtan, est-ce qu'il y a des endroits où t'as pas voulu aller aussi ?
- Speaker #2
Ben non, pas forcément, non. Non.
- Speaker #1
Non. Et donc là, tu disais, il y a un stage prévu avec Florent Ladène. Un stage de combien de temps ?
- Speaker #2
Ce n'est pas encore défini, mais souvent, les stages que je fais en ce moment, c'est trois semaines.
- Speaker #1
OK. Et alors, entre ces stages-là, tu fais quoi ?
- Speaker #2
Je viens aussi ici. Je fais des activités bénévoles comme Bruno.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #2
Voilà. Et je fais aussi des activités avec, on va dire, activités plaisir. Le bowling, aller au marché de Noël. Voilà quoi.
- Speaker #1
Ok. Et tu les fais à quel moment ces activités-là ?
- Speaker #2
En semaine.
- Speaker #1
En semaine ? Ok. Et toi tu vois comment ta vie dans les prochains mois et même à deux ans ?
- Speaker #2
Pourquoi pas trouver un endroit de travail qui me plaît, qui me convient, où je mets pas de nuit. Grâce au SSI.
- Speaker #1
Et est-ce que tu as besoin de formation aussi sur les métiers de cuisinier ou pas ?
- Speaker #2
Après formation, j'ai déjà eu un diplôme en cuisine. Alors j'ai déjà un bagage. Les formations, c'est les expériences que je vais faire en cuisine.
- Speaker #1
Là, tu as plutôt besoin d'aller travailler, d'être en contact direct avec des chefs pour voir si ça peut fonctionner.
- Speaker #2
Oui, voilà.
- Speaker #1
Et donc après, l'idée pour toi, c'est d'avoir un contrat de travail ? Oui.
- Speaker #2
Un CDI le mieux.
- Speaker #1
Un CDI le mieux. À temps plein ?
- Speaker #2
temps partiel.
- Speaker #1
Temps partiel, parce que normalement dans le secteur, j'espère que tu vas pouvoir trouver, parce que normalement on en cherche des cuisiniers.
- Speaker #2
Oui, mais pour moi je préfère faire d'abord un temps, un mi-temps pour commencer à reprendre le travail tout doucement, et puis pourquoi pas par la suite faire un temps plein.
- Speaker #1
Comment toi Julien t'accompagnes ces projets-là de ta place alors coordo, éduc, comment tu te positionnes aussi là-dessus ?
- Speaker #3
C'est... Parfois c'est compliqué parce qu'au final on se rend compte qu'on accompagne plus que les personnes accompagnées, on accompagne aussi les entreprises. On essaye de faire de la sensibilisation, ça c'est quelque chose qui est aussi important pour que les deux matchent. Et puis après il y a le côté aussi... C'est-à-dire que pour que l'inclusion pro fonctionne, un peu comme avec la mission de bénévolat, il y a un moment donné, il faut aller chercher les partenaires. Et avec comme une espèce de dispositif à vendre pour que les entreprises nous fassent confiance, en fait, pour entamer quelque chose. Là, nous, au sein du service, cette année, on a testé ce dispositif avec trois personnes. dont Gaëtan qui est là il y a une autre personne qui est en train de tester et qui fait un stage de découverte dans un EHPAD sur tout un autre volet puisqu'il s'agit d'animation et quelque chose qui se passe très bien aussi et du coup on se rend compte que Les besoins sont là de tous les côtés. Il faut qu'on puisse y répondre parce qu'il y a vraiment des envies. Et ce n'est pas que des envies pour faire des activités. Là, Gaëtan trouve son compte entre... les activités d'inclusion pro et les activités de loisirs parce que c'est un équilibre et au final c'est comme pour vous et moi quoi moi je suis pas tout le temps au GAPAS et quand je suis pas au GAPAS j'ai d'autres activités et pour Gaëtan c'est pareil
- Speaker #1
Qu'est-ce que vous avez pu, je repose aussi la question à Agathe parce qu'on a enregistré ces deux numéros en même temps mais qu'est-ce que vous avez pu mesurer vous en termes de changement chez les personnes que vous accompagnez ?
- Speaker #3
C'est dans la participation, que ça soit pour Gaëtan, même pour Bruno qui était là avant. Plus les personnes vont participer et s'impliquer au sein du service, plus pour nous, il nous semble qu'elles sont bien à leur place, bien écoutées et bien accompagnées.
- Speaker #1
Et toi Gaëtan, est-ce qu'il y a des choses qui te manquent aujourd'hui pour réaliser ? tes projets, tes objectifs de vie ?
- Speaker #2
Non, je ne sais pas de l'attente, non, pas spécialement.
- Speaker #1
D'accord, pour l'instant, tes demandes, elles sont entendues ?
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
Ok. C'est quoi les prochains projets au SSI ? Les nouveaux... Un petit peu de challenge ? Je n'avais pas prévu cette question.
- Speaker #3
Ah ouais ? Là, en fait... Le gros projet qui va arriver en 2024, c'est un teaser, peut-être que vous en avez entendu parler François, mais c'est pour moi là où je me dis que l'inclusion a vraiment matché, puisqu'on a été invité par le grand club de l'île Métropole Basket Club à venir participer à leur... Business Travel. Donc fin janvier, ils font une délégation du Lille Métropole Basket Club avec 40 personnes pour aller aux Etats-Unis et voir des matchs de NBA. Et le club a insisté pour que trois de nos bénévoles, donc présents lors des soirs de match et des scans de billets, fassent partie du voyage. Super,
- Speaker #1
canon ça !
- Speaker #3
Donc nous on était très contents, on a essayé de mettre ça en place. Là on est... en mode un peu la panique pour les passeports, etc. Mais voilà, on se dit, ça c'est un juste retour de tout cet investissement depuis des années. Et au final, de la reconnaissance, non pas de ce qu'on fait en tant que Gapas, mais ce qu'on fait en tant que bénévole.
- Speaker #1
Oui, en tant que citoyen, et puis du rôle social que vous avez aussi par rapport à ça. comment on peut vous contacter si on souhaiterait en savoir plus sur vos démarches sur ce que vous avez mis en place ou même peut-être de monter des projets avec vous ?
- Speaker #3
alors là c'est tout simple soit vous passez directement au bazar parce qu'on est sympa on vous recevra toujours avec un bon café je confirme soit bon après on a les via la adresse mail du GAPAS. Il y a les coordonnées pour le service qui est SSI Alternative en base GAPAS.org. Et puis, voilà, nous, on se fera un plaisir de soit vous présenter le service, soit de vous accueillir sur une journée pour découvrir aussi un peu comment on fonctionne et comment on arrive à mêler à la fois les activités, les missions de bénévolat. Il y en a, en fait, pour tous les goûts, du matin au soir jusqu'à n'en plus finir.
- Speaker #1
Merci beaucoup, merci Julien, merci Gaëtan.
- Speaker #2
Merci,
- Speaker #3
merci François.
- Speaker #0
Si vous voulez en savoir plus sur les programmes de formation Agir pour l'autodétermination, vous pouvez contacter l'organisme de formation Campus à l'adresse mail contact.campusformation.org. Toute équipe se fera un plaisir de vous proposer un programme, un conseil, un accompagnement ou une formation adaptée à votre besoin.