- Speaker #0
Bonjour chers auditeurs et chÚres auditrices et bienvenue sur le podcast de Where We Go, le collectif de freelance dans le tourisme qui accompagne les opérateurs touristiques dans la prod, le marketing, la vente ou encore les opérations. Je suis Alexian Sinas, membre du collectif et j'accompagne les acteurs du tourisme dans la transition technologique. Aujourd'hui, Je suis trÚs heureux d'accueillir Marie-Alain Taz. Bonjour Marie.
- Speaker #1
Bonjour Alexis.
- Speaker #0
Marie, tu es consultante, confĂ©renciĂšre, animatrice, entrepreneur avant tout. Et on va faire un petit portrait un peu plus dĂ©taillĂ© de toi plus tard. Ensemble, on va parler d'IA, de nouvelles technologies. Bien sĂ»r, tout ça dans le cadre du voyage, du tourisme, avec comme objectif de revenir aux bases. On va parler des bases, de comment mettre le pied Ă l'Ă©trier. si vous ĂȘtes acteur du tourisme ou Ă©tudiant et que vous questionnez sur l'intĂ©rĂȘt et la maniĂšre de prendre le train en marche de l'IA, cet Ă©pisode est fait pour vous. Marie, vraiment content de te recevoir.
- Speaker #1
Merci pour l'invitation.
- Speaker #0
Je t'en prie, merci Ă toi d'ĂȘtre venue. Beaucoup de monde te connaĂźt dĂ©jĂ dans le secteur, surtout autour des agences et des institutions, mais beaucoup ne te connaissent pas non plus. Est-ce que tu peux commencer par te prĂ©senter ?
- Speaker #1
Oui, avec plaisir. Moi, je suis Marie-Alentaz. Je suis consultante, effectivement, dans le tourisme et les voyages. Et les gens me connaissent parce que ça fait un petit peu de temps que j'interviens dans ce secteur. J'ai notamment Ă©tĂ© pendant trĂšs longtemps directrice d'une Ă©cole Ă la tĂȘte d'un organisme de formation pro et d'un incubateur. Donc, j'ai eu l'occasion de rencontrer... Plein de profils et plein de gens de cette profession qui fait que, oui, aujourd'hui, je continue avec un regard un peu diffĂ©rent. Mais cette fois-ci, en tant qu'indĂ©pendante, je continue Ă conseiller, Ă animer, Ă faire des confĂ©rences et Ă intervenir aussi sur de l'ingĂ©nierie pĂ©dagogique.
- Speaker #0
OK. Et comment tu es tombée dans le bain des nouvelles technologies ?
- Speaker #1
Alors, je suis tombée dans le bain des nouvelles technologies. TrÚs tÎt, j'ai fait mes études dans le tourisme. Et quand j'ai fait mes études dans le tourisme, je me suis passionnée par la technologie, particuliÚrement la technologie dans la distribution hÎteliÚre, qui est une partie bien complexe de la techno dans le tourisme. Et quand je suis revenue reprendre la direction de l'escalette, j'ai intégré beaucoup de technologies dans tout. les cours et dans tous les programmes de formation. Et donc, pour les intégrer, il a fallu les comprendre. Il fallait, enfin, moi, je ne les connaissais pas tous trÚs bien, mais du coup, j'ai adoré les découvrir, les décortiquer, mettre ça, transformer ça dans des programmes de formation pour permettre à des nouvelles générations, à des gens qui étaient dans des entreprises depuis longtemps, mais qui, tout d'un coup... se voyait imposer une nouvelle techno sans vraiment la comprendre, j'ai adoré essayer de les accompagner pour que ce soit plus simple. Et depuis, je continue à faire ça dans mon approche, dans tout le conseil que j'apporte aux entreprises. Il y a aussi ce cÎté-là , il y a aussi comprendre en fait qu'est-ce qui fait bouger les lignes de notre secteur. Il y a pour une bonne part la technologie, pas que, mais il y a la technologie, il y a les nouvelles attentes, il y a les enjeux environnementaux, climatiques aussi qui... qui font forcément bouger les lignes un peu de tout. Mais la techno est évidemment une part de plus en plus importante qui fait bouger tout le secteur et qui, du coup, impose à chacun de repenser son modÚle. Et moi, c'est ça qui m'intéresse, c'est de voir comment est-ce que les gens, face à une nouveauté comme ça, comme les technologies, font bouger leur organisation, font bouger leur stratégie, font bouger leur façon de penser et avancent un peu différemment.
- Speaker #0
Et là , tu vois... Dans ton métier et avec les personnes que tu accompagnes, quels sont les changements majeurs que tu vois suite à cette démocratisation de l'IA qu'on est en train de vivre depuis plus de deux ans ?
- Speaker #1
Les changements majeurs, on les voit, je pense, pas encore parce qu'on est encore, je ne sais pas si on est encore sur l'Ă©tat un peu de choc, sidĂ©ration, dĂ©couverte. On est encore un peu lĂ -dedans quand mĂȘme. donc on voit On a encore une partie de la population qui est un peu sceptique ou en retrait, qui ne s'est pas encore mis dessus. On a les early adopters qui, dĂšs le dĂ©but, se sont testĂ©s et testent aujourd'hui tous les outils possibles et inimaginables sans forcĂ©ment d'ailleurs mettre bien de cohĂ©rence lĂ -dedans. Puis au milieu, on a le ventre mou qui tente un peu des choses, mais qui parfois les tente une fois puis ne les retente plus aprĂšs, alors que deux mois aprĂšs, les choses ont changĂ©. Donc je pense que... Les avancĂ©es majeures, elles n'y sont pas encore, mais tout est en train de se mettre en place de façon assez rapide et brutale.
- Speaker #0
On a l'impression que c'est rapide et brutal et quand on rentre au cĆur des organisations, dans le tourisme en particulier, mais des organisations en gĂ©nĂ©ral. On a l'impression que l'adoption de ces technos n'est pas forcĂ©ment encore lĂ . Et pourtant, tout le monde nous dit que si on n'adopte pas, on va rater le train et on va ĂȘtre paumĂ©. Mais si tout le monde, enfin si peu finalement l'adoptent, est-ce que c'est vraiment nĂ©cessaire de s'y mettre aujourd'hui ? Est-ce qu'on doit attendre que les technos Ă©voluent ? Parce que comme tu le disais tout Ă l'heure, tout avance trĂšs vite. Est-ce qu'on doit attendre que les choses avancent et de... d'attendre que d'autres essuient les pots cassĂ©s, ou est-ce qu'il faudrait vraiment s'y mettre maintenant ?
- Speaker #1
En fait, ça c'est une vraie bonne question sur laquelle je pense que c'est difficile de rĂ©pondre, parce qu'effectivement, ça va trĂšs vite, et les possibilitĂ©s sont illimitĂ©es. En fait, tu peux prendre quasiment tous les angles de ton activitĂ©. Et tu pourrais essayer de rĂ©flĂ©chir Ă comment est-ce que tu peux optimiser ça avec l'IA. Puis aprĂšs, tu peux essayer de prendre tous les angles et de les mettre ensemble ou d'en prendre quelques-uns ensemble et de dire, tiens, ce que je voudrais optimiser, c'est quand ces trois-lĂ vont ensemble, quand ces deux-lĂ vont ensemble. En fait, ça fait plein de combinaisons possibles, de rĂ©flexions que tu peux avoir pour construire quelque chose autour de l'IA dans ton entreprise. Donc dĂ©jĂ , l'angle que tu prends, en fait, aujourd'hui, il est dĂ©multipliĂ©. Et en plus, en fonction de l'angle que tu prends, les technos, elles Ă©voluent de façon hyper rapide parce que comme on est au dĂ©but de quelque chose, mais avec un usage qui est planĂ©taire et ultra rapide, tout mĂ»rit beaucoup plus vite que les anciennes technos qu'on a dĂ©jĂ pu utiliser. Donc c'est vrai que finalement, ça va tellement vite qu'on a eu tendance Ă se dire « ceux qui ne prennent pas le train en marche vont le louper » . Mais c'est vrai que depuis que tout ça s'est lancĂ©, il y a aussi plein de choses qui ont Ă©tĂ© mises de cĂŽtĂ© en disant finalement c'est plutĂŽt gadget, ou finalement on ne peut pas aller au bout de cet usage-lĂ . Donc je ne sais pas si les gens qui ne s'y mettent que maintenant par rapport Ă ceux qui s'y sont mis il y a deux ans vont ĂȘtre vraiment en retard. Tout ce que je peux dire moi aujourd'hui et ce que je constate, c'est que je pense que c'est quand mĂȘme une nouvelle façon de penser, une nouvelle façon de communiquer, une nouvelle façon mĂȘme d'interagir avec l'outil. notamment avec cette idĂ©e de prompte qu'on a derriĂšre tout. Donc c'est vraiment une nouvelle façon quand mĂȘme de communiquer et de s'adapter Ă l'outil que tu utilises. Ce qui fait que plus tĂŽt tu le prends, pardon je termine, mais plus tĂŽt tu le prends en main, plus tĂŽt tu essayes de t'imprĂ©gner, je pense au plus vite ça va devenir quand mĂȘme quelque chose de... de simple, en tout cas plus facile Ă comprendre.
- Speaker #0
Est-ce qu'on peut rentrer un peu dans le concret ? Tu accompagnes différents types de structures, différents types d'acteurs, principalement dans le secteur touristique. Si je suis responsable d'agence de voyage, de tour opérateur ou d'EMC, si je suis un gérant, que j'ai des équipes qui font de la vente, qui font des opérations. Qu'est-ce que tu me conseillerais ? Là , tu m'as dit, il faut s'y mettre. C'est important de bien... Enfin, le prompt est important, mais... Je veux du concret. Quels sont, toi, en tant que consultant, en tant qu'accompagnateur, en tant que formatrice, qu'est-ce que tu me conseillerais ? Quels outils, concrÚtement, quels outils ? Qu'est-ce que je mets en place en premier ? Comment je fais ? Comment ça marche ?
- Speaker #1
Alors, dĂ©jĂ , il faut regarder avec quel... Quel angle, moi, je parle ? Parce que, comme pour tous les sujets, tu as tout type de consultants en face de toi et tout type de personnes Ă qui tu peux faire appel. Moi, ma posture Ă moi, c'est la posture de la vulgarisatrice et celle qui essaye de rendre les choses accessibles. Donc moi, je ne suis pas l'experte qui va dĂ©velopper les solutions les plus complexes dans les entreprises. Ce n'est pas mon prisme Ă moi, ce n'est pas ce que je cherche Ă faire. Moi, ce que je cherche Ă faire, c'est ce que j'ai toujours fait, c'est-Ă -dire essayer de comprendre quelque chose qui est en train de nous arriver, qui va forcĂ©ment faire bouger le secteur et tous les acteurs et qui doit ĂȘtre rendu accessible Ă tous. C'est-Ă -dire qu'il y a plein de gens qui disent que c'est trop compliquĂ© pour moi. En rĂ©alitĂ©, ce n'est pas compliquĂ©. Ce n'est pas compliquĂ© de s'y mettre. Donc moi, j'essaie dĂ©jĂ dans un premier temps. Et je pense que c'est ce que j'aurais tendance Ă conseiller Ă tout le monde, de peur derriĂšre l'IA, en fait, pour beaucoup. Donc, la premiĂšre chose que moi, je conseille et que je fais, c'est de dire, on va, en fait, dĂ©jĂ poser les bases, comprendre de quoi on parle, jusqu'oĂč ça peut aller, jusqu'oĂč ça ne peut pas aller, et comment est-ce qu'on peut l'apprivoiser et essayer de comprendre les mĂ©canismes. Donc, la premiĂšre chose Ă faire, c'est dĂ©jĂ de se dire, finalement, en fait, d'oĂč ça vient. Qu'est-ce que ça peut faire bouger ? C'est-Ă -dire, en gros, il y a trois choses qui peuvent arriver dans le secteur du tourisme avec l'intelligence artificielle. C'est des nouveaux acteurs qui vont ĂȘtre des purs players uniquement basĂ©s sur l'IA, des full IA players, un truc comme ça, qui vont ĂȘtre, OK, des nouveaux entrants, mais on les a vus arriver avec Internet, on les a vus arriver sur des gens qui Ă©taient full mobile aussi. Ce n'est pas trĂšs nouveau, c'est des nouveaux qu'il va falloir accueillir. Le secteur en a dĂ©jĂ vu. Il y a un deuxiĂšme sujet qui est, on va avoir des nouveaux acteurs qui vont venir proposer des solutions Ă des acteurs existants. Donc lĂ , il y a un intĂ©rĂȘt de faire une veille sur tous ces nouveaux outils, ces nouveaux acteurs qui vont me proposer des solutions et d'essayer de comprendre si ces solutions-lĂ rĂ©pondent Ă un rĂ©el besoin que j'ai ou pas. Et la troisiĂšme chose que l'IA apporte, qui n'Ă©tait pas le cas pour tous les autres outils, je trouve, c'est la possibilitĂ© de l'utiliser et de comprendre. trĂšs vite, toi, comment ça marche. Si tu prenais Ă l'Ă©poque, moi, dans la distribution hĂŽteliĂšre, un channel manager ou si tu prends un GDS, ce n'est pas un truc que tu peux te dire, tiens, je vais le tester ce soir Ă la maison. Je vais voir comment ça marche un GDS ou je vais voir comment ça marche un channel manager pour un hĂŽtel.
- Speaker #0
Tu peux nous expliquer un peu plus ce que c'est qu'un
- Speaker #1
GDS ? Un GDS, c'est pour faire trĂšs simple, pardon, oui, c'est vrai. C'est l'outil qui permet de rĂ©server un billet d'avion aujourd'hui partout sur Internet en agence de voyage pour faire trĂšs simple. Et le channel manager, c'est celui qui permet aux hĂŽteliers de se distribuer sur les GDS, mais aussi sur Internet. En gros, c'est ces outils-lĂ qui permettent de se connecter. Ăa, ce n'est pas un truc que tu peux ramener chez toi Ă la maison pour le tester. L'intelligence artificielle, c'est ça qu'il y a eu de nouveau. C'est que ça te donne une possibilitĂ© de l'utiliser chez toi et de le tester. Et donc, pour ça, je pense que c'est de la responsabilitĂ© de tous, en fait, de l'essayer. D'essayer de voir comment ça fonctionne. Et donc, la premiĂšre chose qu'il y a Ă faire, c'est dĂ©jĂ d'ouvrir, que ce soit ChatGPT, Gemini, Copilote, Claude, Mistral, celui qu'on a envie. Moi, je n'ai pas envie de donner un conseil pour dire celui-lĂ est meilleur que l'autre, tout ça. DĂ©jĂ parce que ça change beaucoup et que ça dĂ©pend de ton usage, ça dĂ©pend des outils dĂ©jĂ que tu as Ă maison. Et je trouve que quand tu commences dĂ©jĂ Ă dire quel est le meilleur, ça veut dire que tu mets une peur sur celui qui est moins bon. Et du coup, tu intĂšgres un frein chez les gens. Donc dĂ©jĂ , dans un premier temps, sur une toute premiĂšre phase. Il faut utiliser, et pour utiliser, il faut comprendre la diffĂ©rence qu'il peut y avoir sur une demande un peu complexe que tu peux faire, entre « je structure pas du tout ma demande » , donc je demande un peu Ă l'arrache comme ça, ou « je structure ma demande avec un prompt en lui donnant un rĂŽle, en lui demandant de faire une action bien spĂ©cifique, en lui demandant une restitution de format prĂ©cise et en lui expliquant, moi, quel est mon contexte » . par exemple, en donnant des choses assez simples, dĂ©jĂ pour se rendre compte de la diffĂ©rence qu'il peut y avoir quand j'utilise et que je structure une pensĂ©e ou pas, dĂ©jà ça te permet de te rendre compte d'une chose c'est que si l'ĂȘtre humain n'intervient pas dans la structure action de sa demande en fait globalement l'IA elle rĂ©pond pas forcĂ©ment correctement et donc ça c'est dĂ©jĂ une premiĂšre dĂ©couverte qui permet Ă n'importe qui de se rendre compte que en fait c'est... un outil qui va pouvoir venir t'aider Ă ĂȘtre meilleur, Ă mieux travailler, Ă ĂȘtre plus performant, Ă ĂȘtre plus ce que tu veux, mais c'est pas quelque chose qui va te remplacer pas comme ça, pas aussi rapidement, pas aussi vite que ça. Donc dĂ©jĂ , ça c'est la base qui te permet quand mĂȘme de casser un certain nombre de choses. Hyper important.
- Speaker #0
Si je reprends rapidement, lĂ , juste sur le dernier point, dĂ©jĂ , c'est important de pas, en tant qu'utilisateur, de choses, de pas euh... de ne pas penser que l'IA va nous remplacer parce qu'en fait s'il n'y a pas un humain derriĂšre pour poser les bonnes questions, aujourd'hui ça ne va pas forcĂ©ment apporter les bonnes rĂ©ponses. Mais aussi en tant qu'utilisateur, de ne pas se freiner en se disant « Tiens lĂ , je vais poser une question, il me donne une rĂ©ponse complĂštement Ă cĂŽtĂ© de la plaque, du coup c'est nul. » Pas s'arrĂȘter Ă lĂ , plutĂŽt se remettre en question et se dire « Si il ne m'apporte pas la bonne rĂ©ponse, c'est peut-ĂȘtre que je n'ai pas posĂ© la bonne question. »
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est parce que l'entente n'est pas bonne. Et pour reprendre, pour revenir un peu en arriĂšre, parce que ma question Ă la base c'Ă©tait Moi je suis dirigeant d'une agence de voyage, un tour opĂ©rateur d'un DMC. Ce que tu me dis c'est, on va voir passer de nouveaux entrants, pur player, pur IA, ils sont lĂ , ils prennent des parts de marchĂ©. Mais il ne faut pas vouloir les... Nous si ce n'est pas notre mĂ©tier, il ne faut pas aller chercher Ă les concurrencer. Donc il ne faut pas en avoir peur, ils vont prendre des parts de marchĂ©, mais il ne faut pas en avoir peur, il faut rester droit dans ses bottes et continuer dans son... Ă valoriser lĂ oĂč on a de la valeur ajoutĂ©e. DeuxiĂšme point, c'est quand mĂȘme regarder ce qui se passe et faire de la veille. Sur les nouveaux outils, donc tu parlais des... Donc on parlait premiĂšrement des entrants, deuxiĂšmement des acteurs qui vont mettre en place des outils, et pour ĂȘtre plus performant, plutĂŽt que d'essayer de dĂ©velopper des outils en interne, c'est aussi important de regarder, de faire de la veille, de regarder ce qui existe, et peut-ĂȘtre d'intĂ©grer des nouveaux outils qui intĂšgrent de nouvelles technologies qui sont performants. Donc deuxiĂšme point la veille, et troisiĂšme point, geeker un peu Ă la maison.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Au bureau et Ă la maison, parce que c'est des outils aujourd'hui qu'on peut utiliser, qu'on peut ramener chez soi. Et donc, pas hĂ©siter Ă mettre la main Ă la pĂąte et Ă tester. Et comme pour revenir au dernier point, pas se freiner si jamais on demande, fais-moi un super programme 7 jours en Sardaigne. Il nous envoie un programme qui est complĂštement bidon, on se dit, du coup, il ne comprend rien. Donc, peut-ĂȘtre poser des questions un peu plus prĂ©cises. Exactement. Dire pour quel type de client, quel type de programme, quel budget, donner un petit peu plus de contenu, au mĂȘme titre qu'on donnerait du contenu Ă un... agent de voyage, qu'un client donnerait du contenu Ă un agent de voyage pour qu'il puisse faire le programme qui correspond Ă ses attentes.
- Speaker #1
Exactement et juger la mĂȘme chose du coup parce que lĂ on juge, on lui donne rien et on juge que le truc est nul alors que en fait globalement un agent de voyage il pourrait Ă©ventuellement faire la mĂȘme chose sans contexte sur une demande qui lui paraĂźt un peu pas suffisamment appuyĂ©, engagĂ©, il va se dire de toute façon, il ne me rĂ©pondra jamais, donc je vais lui envoyer un programme standard. En fait, en gros, c'est ce qu'elle fait. C'est-Ă -dire, si on ne lui donne pas plus de contexte que ça, elle va peut-ĂȘtre Ă©ventuellement proposer un programme standard. Et encore, c'est aujourd'hui. Parce que, pareil, ça avance tellement vite que bientĂŽt, elle aura suffisamment de donnĂ©es, mĂȘme dĂšs le dĂ©part, pour dĂ©jĂ commencer Ă personnaliser un certain nombre de choses et ĂȘtre assez pertinente. Et surtout, ce qu'il faut se dire, c'est que mĂȘme si on le trouve mauvais, sur sa rĂ©ponse sur l'itinĂ©raire en Sardaigne dont tu parlais. Moi, un des deuxiĂšmes points aprĂšs l'utilisation, essayer soi-mĂȘme avec ses collaborateurs, avec ses collĂšgues, c'est de bien avoir en tĂȘte qu'on trouve bon ou pas bon, le client ou une partie des clients, au cas oĂč ils ne le savent pas tous, va le faire, va le faire obligatoirement. Et donc, il y a un enjeu qui est hyper fort pour les agents de voyage, qui est comment est-ce que j'adapte ma posture au client qui rentre en me disant qu'il a passĂ© la nuit avec ChatGPT, Ă Chatter avec lui ou avec un autre, qui lui a sorti des supers itinĂ©raires. Et comment est-ce que j'adapte ma posture sans m'Ă©nerver contre mon client en lui disant... VoilĂ . Parce que l'erreur qu'on a faite il y a un moment avec l'arrivĂ©e d'Internet, oĂč on disait, si vous avez trouvĂ© mieux sur Internet, vous n'avez qu'Ă repartir sur Internet. J'ose espĂ©rer qu'en tout cas, ce virage-lĂ , on ne va pas le louper. C'est ça qui est hyper important. Moi, c'est aussi ça que j'essaye de sensibiliser les agences et les pros du secteur. C'est de se dire, il faut aussi prĂ©parer la posture du client qui, tout d'un coup, va s'adapter, va avoir son compagnon dans sa poche, va mĂȘme peut-ĂȘtre vous challenger en face. C'est-Ă -dire que quand il va vous poser une question, en fonction de la rĂ©ponse que vous avez, il va peut-ĂȘtre la demander. En mĂȘme temps, en live, il va dire « Vous voyez, il ne me rĂ©pond pas la mĂȘme chose » . Ce n'est pas facile de ne pas s'Ă©nerver face à ça. Il y a un moment, tu as envie de le renvoyer quand mĂȘme chez lui, ton client. Mais bon, en mĂȘme temps, ce qu'il faut arriver Ă se dire, c'est que s'il est rentrĂ© dans l'agence, ce n'est pas par hasard. Et s'il est lĂ , ça ne doit pas ĂȘtre par hasard.
- Speaker #0
Il veut du contact humain.
- Speaker #1
Exactement, et donc c'est ça qu'il faut aller chercher c'est ça qu'il faut aller, c'est comment je m'appuie sur les rĂ©ponses pour que moi ça me donne suffisamment d'Ă©lĂ©ments pour mieux comprendre la demande de mon client et pour du coup, derriĂšre, lui vendre plus, lui vendre mieux, lui vendre plus facilement ce que j'aurais peut-ĂȘtre vendu plus difficilement. VoilĂ , c'est ça qu'il faut arriver Ă avoir en tĂȘte.
- Speaker #0
Ăa me fait penser justement Ă la rĂ©flexion de François Piau de PrĂȘt Ă partir, que tu connais sĂ»rement. Oui,
- Speaker #1
qu'on embrasse.
- Speaker #0
Qu'on embrasse. Tu connais bien mieux que moi, mais je l'embrasse aussi. et qui disait lors d'un échange sur scÚne aux formes des pionniers que lui il cherchait, son souhait c'était de voir ses équipes évoluer de techniciens à technico-commerciaux. Pour rephraser, c'est-à -dire qu'aujourd'hui ou hier, il considÚre que les agents de voyage, les conseillers de voyage passent beaucoup trop de temps dans la technique à construire des voyages. sur les ordinateurs en fait, à passer les yeux rivés sur l'ordi plutÎt que de passer les yeux, les oreilles et tous les sens rivés sur leur client pour pouvoir créer ce contact humain. Donc lui cherche, lui a l'impression que l'IA va nous permettre de se dégager de cette partie technique et donc qu'il faut accompagner ses conseillers voyage. vers plus de vente, vers plus de contacts, c'est un peu ce que tu dis. C'est-à -dire que quand on a un client qui nous dit des choses qui ne nous plaisent pas, c'est de notre devoir en tant que technico-commerciaux, en tant que commerciaux, en tant que vendeurs, de savoir le rediriger vers... de savoir prendre ses remarques, les retourner et pouvoir, derniÚre, vendre son voyage et mettre en avant les avantages de réserver avec. avec notre agence.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Moi, je partage en tout cas vraiment cette idĂ©e de dire que l'intelligence artificielle, elle peut amener ça, c'est-Ă -dire elle peut amener plus de fluiditĂ© dans l'ensemble des outils. Parce qu'en rĂ©alitĂ©, si on creuse une agence de voyage, c'est plein d'outils diffĂ©rents. Donc effectivement, François a raison, c'est Ă©normĂ©ment de technicitĂ©. Et du coup, on finit par se perdre dans la technicitĂ©. On a l'impression que notre valeur, c'est la connaissance des outils. Et la rĂ©alitĂ©, c'est que si on arrive Ă fluidifier un peu ça et Ă rendre ça un peu plus simple et un peu plus accessible et un peu plus rapide en termes de rĂ©ponse, grĂące Ă Lya, on pourra effectivement se recentrer sur son client. Mais du coup, en se recentrant sur son client, ça veut dire, pour certains, changer de posture, se remettre Ă réécouter son client, se remettre Ă ... Ă ĂȘtre dans l'empathie, Ă comprendre ses Ă©motions, Ă entendre les messages aussi qu'il veut nous faire passer, qui pourront peut-ĂȘtre ĂȘtre un peu diffĂ©rents de ceux d'avant, parce qu'il aura utilisĂ© lui aussi l'outil. Ăa veut dire qu'il faut rĂ©intĂ©grer aussi un peu d'intelligence Ă©motionnelle, de façon trĂšs forte dans les agences, parce que c'est ça qu'un client demande quand il rentre dans une agence. Quand il rentre dans une agence, c'est d'avoir un contact humain ... Et c'est d'avoir quelqu'un qui va l'embarquer, pas quelqu'un qui va lui montrer qu'il est le plus technique. Donc oui, c'est important d'avoir les outils, parce que c'est important d'accĂ©der au bon produit, au bon moment, au bon prix, pour le bon client. Mais il faut redonner la valeur, effectivement, Ă l'agent.
- Speaker #0
Et donc, aprĂšs, on va se mettre Ă la place de l'agent. Mais avant de se mettre Ă la place de l'agent, pour François Piau ou pour d'autres directeurs, qu'est-ce que... C'est bien de dire, il faut remettre, d'ailleurs je suis certain que beaucoup de gens de voyage sont vraiment dans l'Ă©motionnel, dans l'intelligence Ă©motionnelle et n'ont pas besoin de l'IA pour ça. Peut-ĂȘtre qu'ils ont besoin de l'IA pour gagner un petit peu de temps pour pouvoir en passer plus avec le client parce qu'en fait c'est souvent ça qui manque. Parce que derriĂšre il faut quand mĂȘme faire des chiffres et on sait que les marges sont faibles. Il faut rentabiliser la boĂźte donc les directeurs d'ailleurs pressurisent un peu pour dire on passe un peu moins de temps lĂ -dessus pour pouvoir faire plus de... Voir plus de clients, faire plus de ventes. Mais lĂ , les premiĂšres Ă©tapes, concrĂštement, c'est quoi ? Pour un dirigeant, est-ce qu'il doit faire appel Ă un consultant pour dĂ©cider de quel outil on va mettre en place ? Est-ce qu'il doit faire appel Ă des formateurs pour former les Ă©quipes ou le former lui, ou former ses Ă©quipes sur les nouveaux outils ? Est-ce qu'il doit faire ça en interne et encourager les... Et les Ă©quipes Ă , ce que tu disais, Ă geeker un peu le soir chez eux, c'est quand mĂȘme dĂ©licat ?
- Speaker #1
En fait, c'est dĂ©licat, oui et non, parce que de toute façon, ils le font. Mais moi, je pense que ça s'organise et c'est tout ça qui doit s'organiser. C'est-Ă -dire que dĂ©jĂ , il y a une premiĂšre Ă©tape qui doit ĂȘtre la sensibilisation. Donc, faire comprendre Ă tout le monde que ça, ça arrive. VoilĂ comment ça va arriver, qu'il ne faut pas en avoir peur, qu'il faut prendre le sujet Ă bras-le-corps. Et que, collĂ©gialement, tout le monde va le prendre. dans l'agence, que ce soit Ă tous les niveaux. DeuxiĂšmement, former. Donc, commencer Ă dire maintenant qu'on a sensibilisĂ©, effectivement, on va tous se former et on va tous commencer Ă utiliser ensemble. Et moi, je pense qu'il faut faire des retours d'utilisation entre les Ă©quipes pour se dire, voilĂ , moi, qu'est-ce que j'ai testĂ© ? Ă quoi ça m'a servi ? Qu'est-ce que j'ai trouvĂ© efficace comme usage ? Est-ce que moi, je l'utilise plus pour... m'aider Ă la rĂ©daction de mails. Tu vois, il y a des gens qui ont du mal Ă rĂ©diger des mails facilement et donc du coup qui utilisent beaucoup l'IA. Ăa, c'est un des usages qui est le plus frĂ©quent au niveau de l'IA. Mais tu as des gens qui adorent Ă©crire. Tu as des gens qui adorent Ă©crire et qui, du coup, pour eux, en fait, quelque part, c'est fade, et ils trouvent ça pas du tout pertinent. Donc, c'est pour ça que je pense qu'il ne faut pas imposer Ă tout le monde d'utiliser l'IA, par exemple, pour des e-mails parce qu'il y en a pour... pour qui c'est vraiment pas utile. Par contre, il y en a, ils vont ĂȘtre bons dans de la crĂ©ation un peu d'images pour accompagner un itinĂ©raire, alors qu'il y en a d'autres qui vont ĂȘtre trĂšs mauvais et qui, du coup, vont galĂ©rer systĂ©matiquement ou faire toujours un truc un peu, tu sais, qui est un peu moche ou Ă l'ancienne ou quoi. Et lĂ , tout d'un coup, avec l'IA, en trois cas de demande, ils vont rĂ©ussir Ă sortir quand mĂȘme quelque chose qui est trĂšs valable. Typiquement, lĂ , un cas d'usage sur lequel... Il y a plein de gens, moi, que je forme ou que j'accompagne, qui me disent « Ouais, mais attends, Marie, moi, j'ai testĂ© sur GPT et tout ça, les images, c'est dĂ©gueu. C'Ă©tait dĂ©gueu il y a quelques mois. C'est de moins en moins dĂ©gueu. » Donc c'est pour ça que je dis qu'il faut vraiment, en fait, dĂšs qu'on se dit, moi, je n'oserais jamais dire, c'est pour ça que quand on me demande, on me dit « Mais ça, il y a un truc sur lequel c'est mauvais, oĂč il y en a un qui est mieux que l'autre. » Je n'oserais jamais dire, parce que de toute façon, je sais que demain, ce que j'ai dit, ce sera obsolĂšte. Donc en fait, l'idĂ©e, c'est ça, c'est vraiment de se dire bah... on forme, on utilise tous, on voit en fait en interne qui a utilisĂ© comment et on se fait des retours sur les cas d'usage. Et une fois qu'on a fait des retours sur les cas d'usage, on se pose la question de, en fait, quel pourrait ĂȘtre l'usage collectif ? En fait, c'est quoi les points de douleur qu'on a dans l'agence ? Soit le dirigeant, il peut se dire, moi, je les connais tous les points de douleur. Je n'ai pas besoin de demander Ă mes collaborateurs. C'est une posture qui peut ĂȘtre possible. Donc, le dirigeant, il peut se dire, moi, je les connais, donc je veux traiter cela. et dans ces cas-lĂ ben on peut Soit lui, il a une Ă©quipe de tech, soit il peut aller voir un consultant ou directement une boĂźte qui dĂ©veloppe des solutions sur l'IA en lui disant « moi je connais mes points de douleur, ils sont lĂ , lĂ , lĂ , lĂ , lĂ , j'ai besoin que vous dĂ©veloppiez une solution qui va permettre de connecter ces deux outils-lĂ ensemble pour que les devis soient automatiquement rattachĂ©s Ă mon CRM beaucoup plus facilement et que je puisse derriĂšre enclencher tel ou tel processus » . Soit il ne le sait pas exactement et dans ce cas-lĂ , il peut demander Ă un consultant expert cette fois-ci de lui faire un espĂšce d'audit de l'Ă©tat actuel de son fonctionnement et de lui dire « voilĂ , moi j'ai l'impression qu'il y a ces points de douleur-lĂ , est-ce que vous vous en identifiez d'autres ? » Et comment est-ce qu'on peut co-construire ensemble une solution qui pourrait nous aider Ă optimiser ? Ou alors le faire, moi c'est ce que je prĂ©conise le plus. c'est avec aussi les utilisateurs, c'est-Ă -dire avec ses collaborateurs, en disant, voilĂ , on a tous testĂ©, maintenant qu'on a Ă peu prĂšs compris comment ça marche, en ayant testĂ© plusieurs cas d'usage, Ă la fois sur du texte, sur des images, sur des tableaux, sur de l'analytique, sur du CRM. Tu essaies d'utiliser une dizaine de cas d'usage comme ça, et en disant, maintenant... En fait, si on regarde au niveau de l'agence, au niveau de notre activitĂ©, que je sois rĂ©ceptive, producteur, distributeur ou autre, en fait, qu'est-ce qu'on pourrait, en fait, sur quoi on pourrait faire un focus pour optimiser tel process qui, en fait, est un process qui nous pĂšse, sur lequel on a zĂ©ro valeur ajoutĂ©e, sur lequel on se casse les dents systĂ©matiquement, sur lequel il y a systĂ©matiquement des erreurs. VoilĂ . Donc, je pense que c'est ça le rĂŽle du dirigeant, la façon de le faire. C'est ça. Soit lui, il sait dĂ©jĂ , soit... Et donc, il peut passer directement par une boĂźte qui fait, ou il a des techs Ă qui il peut demander de faire. Soit il a besoin d'un consultant intermĂ©diaire pour l'aider Ă construire le bon cas d'usage. Soit il le construit avec ses collaborateurs. VoilĂ ce que j'aurais tendance Ă conseiller.
- Speaker #0
Il fait confiance Ă ses Ă©quipes. Ăa, je pense que c'est la premiĂšre chose.
- Speaker #1
AprĂšs, ouais...
- Speaker #0
Souvent, c'est bon.
- Speaker #1
Pour que ce soit...
- Speaker #0
Collégial, quoi.
- Speaker #1
En fait, il faut faire confiance Ă ses Ă©quipes si naturellement, il a l'habitude de le faire. Si naturellement, ce n'est pas un patron qui le fait, je pense que ce n'est pas l'IA qui va t'aider Ă changer ça. Ce n'est pas miraculeux non plus. Je pense qu'il faut ĂȘtre alignĂ© avec ce qu'on est. Si on a l'habitude d'avoir les solutions soi-mĂȘme,
- Speaker #0
continuons lĂ -dessus. Et ça, j'ai la ronde sur autre chose, mais lĂ , tu parles d'alignement. Je pense que c'est critique et j'aimerais bien avoir ton avis lĂ -dessus. Mais selon moi, il y a pas mal de dirigeants et mĂȘme d'agents de voyage. personnes en gĂ©nĂ©ral qui disent si je rate le train de liage je vais pas rĂ©ussir lĂ on parlait des nouveaux des nouveaux enfants qui sont pure player et de se dire attendez une concurrence qui arrive comment je vais rĂ©ussir Ă garder ma place avec cette concurrence je suis persuadĂ© qu'avec tout ce qui se passe le le lune des meilleures postures Ă garder ces deux justement restĂ© alignĂ© avec soi mĂȘme parce qu'il y aura toujours une clientĂšle qui va pousser la porte des agences. pour rĂ©server un voyage. AprĂšs, Ă savoir, comme tu le disais... Comment traiter cette clientĂšle ? Cette clientĂšle Ă©volue, elle n'utilise pas les mĂȘmes outils. Les outils qu'elle utilise Ă©voluent, la connaissance qu'elle a Ă©volue, donc ses besoins Ă©voluent. Donc c'est comment s'ajuster par rapport Ă cette clientĂšle qui est dĂ©jĂ existante, mais qui change parce qu'elle a des nouveaux usages. Mais tout ça pour dire que selon moi, c'est important de ne pas se dire, parce que l'IA arrive, il va falloir complĂštement changer notre modĂšle. Non. Mais de rester bien dans ses baskets, et justement, c'est ceux qui vont rĂ©ussir Ă rester... bien dans leur basket et alignĂ©s avec eux-mĂȘmes tout en faisant de la veille, tout en restant connectĂ©s avec le monde actuel. Pour moi, c'est eux qui vont vraiment rĂ©ussir Ă rester parce que l'air de rien avec les nouveaux entrants, avec la concurrence qui va utiliser les nouveaux outils, donc ils vont ĂȘtre plus performants, avec la clientĂšle qui va Encore plus dĂ©jĂ qu'aujourd'hui on est dans l'immĂ©diatetĂ© quand on a quand on fait une demande on a envie d'avoir une rĂ©ponse immĂ©diate là ça devient de plus en plus la rĂ©ponse immĂ©diate devient de plus en plus urgente puisque dĂ©jĂ avant on allait demander de l'information Ă google ça nous prenait un petit peu de temps d'aller vĂ©rifier les diffĂ©rents liens pour voir pour aller rechercher l'information qui nous plaĂźt aujourd'hui on n'a plus qu'Ă demander et on a l'information direct qu'elle soit bonne ou qu'elle soit mauvaise quand on n'est pas expert souvent on la prend comme bonne donc la demande va ĂȘtre de plus en plus immĂ©diate donc tout ça Ă©tant enfin je pense que c'est en restant Ă©veillĂ© sur les nouvelles tendances, mais en restant alignĂ© avec nos principes et avec nos valeurs et avec qui on est et avec ce qui nous a permis de monter nos diffĂ©rents business, je parle en tant que directeur ou que gĂ©rant. C'est comme ça qu'on va survivre. Est-ce que tu as la mĂȘme vision ? Comment tu vois les choses ?
- Speaker #1
Oui, j'ai la mĂȘme vision. AprĂšs, il ne faut pas rester arc-boutĂ©, c'est-Ă -dire qu'il y a aussi je pense des gens qui ont montĂ© un modĂšle qui Ă©tait peut-ĂȘtre avec une vision un peu tradie, qui tout d'un coup se disent avec l'IA, en fait, il y a un potentiel dingue et j'ai envie d'aller lĂ -dessus. Tu vois, je pense qu'il y a aussi des gens qui peuvent muter, qui peuvent se dire, en fait, moi, ce truc-lĂ ne me correspond plus et j'ai envie de changer. J'ai envie tout d'un coup de devenir beaucoup plus IA friendly, voir que lĂ -dessus et puis dĂ©velopper quelque chose, tu vois, qui est un peu diffĂ©rent, qui est tout d'un coup beaucoup plus digital. parce que ce sera peut-ĂȘtre plus scalable, plus je ne sais pas quoi. Enfin, tu vois, ce n'est pas impossible non plus. Mais je suis assez d'accord avec toi sur le fait que, voilĂ , si ce que tu aimes, c'est avoir des clients qui rentrent dans ton agence de voyage et les bichonner, passer du temps avec, eh bien, je pense que ça, il faut l'accentuer, parce qu'en fait, ça va se faire de plus en plus rare. Donc, ceux qui vont... rester forcĂ©ment, vont continuer Ă performer. De toute façon, ça fait des annĂ©es et des annĂ©es avec toutes les transformations qu'on dit qu'il n'y aura plus d'agences de voyage et plus que jamais, les gens ont envie de voyager. On s'est quand mĂȘme posĂ© la question post-Covid. Aujourd'hui, on ne se la pose pas. On se rend compte qu'il y a des crises, des crises, qu'il y a plein de secteurs qui ne vont pas, mais que le secteur du tourisme, malgrĂ© tout, rĂ©siste. On a du mal un peu Ă le dire, mais en tout cas, parce qu'on a peur que tout d'un coup, il y ait autre chose qui nous attaque. Mais on se rend compte quand mĂȘme que les gens ont l'air de... sanctuariser un peu le budget voyage parce qu'ils en ont trop besoin. Donc je pense que les gens vont continuer Ă vouloir voyager, dĂ©couvrir des nouveaux pays, des nouvelles cultures, des nouvelles façons juste de vivre. Et pour ça, ils vont vouloir ĂȘtre accompagnĂ©s, ils vont aller chercher des conseils. Donc les conseils, on va les trouver d'une nouvelle maniĂšre supplĂ©mentaire. Toutes ces maniĂšres, elles se dupliquent, elles se cumulent, mais elles ne se remplacent pas en fait. C'est-Ă -dire qu'aujourd'hui, tu peux oui avoir de l'info sur Internet, tu peux oui avoir de l'info parce que tu es un influenceur aujourd'hui sur les rĂ©seaux sociaux qui t'a donnĂ© envie d'aller dans telle ou telle destination. Tu peux recevoir une notification sur ton tĂ©lĂ©phone parce que tu es en mobilitĂ©, qu'on a identifiĂ© que tu Ă©tais dans tel endroit et qu'on t'a conseillĂ© d'aller visiter tel truc. et c'est ça qui... qui fait que tu vas le visiter. Demain, t'auras l'IA, mais t'as toujours, Ă un moment ou Ă un autre, pour une des visites que t'as fait, pour une des idĂ©es que t'as eues de voyage, discuter avec quelqu'un qui est un spĂ©cialiste du secteur. Tu vois, tout ça, c'est... En fait, c'est juste... La panoplie est plus large qu'avant.
- Speaker #0
La panoplie est plus large. Et lĂ , on s'Ă©tait mis pas mal Ă la place. Enfin, on s'Ă©tait mis... Je t'ai un peu encouragĂ© Ă se mettre Ă la place du dirigeant si je me mets Ă la place de l'agent de voyage, parce que c'est souvent de ce cĂŽtĂ©-lĂ oĂč on entend les plus grandes craintes. Je ne veux pas ĂȘtre remplacĂ©. Qu'est-ce qui va se passer ? Qu'est-ce que tu leur conseilles Ă eux de faire ? LĂ , si certains nous Ă©coutent, qui sont rĂ©fractaires ou qui se posent des questions, parce que si ils nous Ă©coutent, c'est qu'ils se posent certainement des questions qu'ils ont envie de savoir. Moi, en tant qu'agent de voyage, en tant que travel planner, en tant qu'organisateur de voyage, de consultant de voyage, qu'est-ce que tu me conseilles de faire pour ne pas rater le train, pour mettre le pied Ă l'Ă©trier, pour convaincre, pour rester dans le bain ?
- Speaker #1
D'y aller, de tester et de se mettre Ă la place du client. C'est-Ă -dire d'anticiper la rĂ©action du client. Parce que le rĂŽle de l'agent de voyage, c'est lui qui est du travel planner, du consultant. C'est celui qui est en contact avec le client. Donc lui, son objectif principal, c'est de satisfaire son client. Donc son obligation, c'est de comprendre en fait quelles sont les nouvelles façons de penser de son client et les nouvelles façons d'arriver au voyage. Et qu'on le veuille ou non, il y a en est une. Donc soit il en a peur et il reste derriĂšre la porte et il n'ouvre jamais la porte et il ne sait pas ce qu'il y a derriĂšre. Soit il ouvre la porte. Il se rend compte qu'il n'y a pas grand-chose ou qu'il y a Ă©ventuellement un ami qui va pouvoir l'aider, sur lequel il va pouvoir s'appuyer. Donc plus il va anticiper des rĂ©actions clients, plus il va les tester, ce que le client pourrait poser comme question. Plus il va lui aussi se forger sa nouvelle posture, sa nouvelle position, son nouvel argumentaire pour conquĂ©rir d'une autre maniĂšre, pour convertir. diffĂ©remment en s'appuyant sur ces outils-lĂ . Donc, je conseille encore plus, je crois, que le patron d'en parler, d'y aller. Et puis, s'il voit qu'en haut, il n'y a pas de volontĂ©, Ă la limite d'ĂȘtre celui qui engage. Moi, je crois vraiment à ça. Je crois vraiment qu'aujourd'hui, notamment sur des usages comme ça, sur l'IA, ça peut venir d'un collaborateur qui, tout d'un coup, est le seul de l'agence Ă ĂȘtre Ă fond, mais qui va convertir toute l'agence, tu vois. Et pas forcĂ©ment que du dirigeant. Je crois vraiment à ça, moi. Donc, je pense que, voilĂ , j'aurais tendance Ă conseiller Ă tout le monde d'essayer d'y aller, de ne pas comprendre, de recommencer, de mieux comprendre, de tester un argumentaire, un autre argumentaire par rapport Ă un itinĂ©raire sur la Sardaigne, par exemple, si on revient lĂ -dessus. Et de tester toutes les possibilitĂ©s que le client pourrait poser, lĂ oĂč il peut arriver, pourquoi est-ce que nous, sur nos outils, on n'arrive pas Ă la mĂȘme chose, d'essayer de comprendre oĂč sont les diffĂ©rences pour pouvoir, en fait, quand le client sera lĂ , d'avoir toutes ces rĂ©ponses-lĂ , en fait, et de lui dire, ben ouais, je me doute que vous avez dĂ» faire ça, puis vous avez dĂ» faire ça, vous n'ĂȘtes pas arrivĂ© sur la mĂȘme chose que nous, parce que nous, on a ça. Et puis surtout, ce qu'un agent de voyage apporte, c'est quand mĂȘme toute la sĂ©curitĂ© de qu'est-ce qui se passe s'il y a un impondĂ©rable. alors on n'a pas envie de parler d'impondĂ©rable quand on est au moment de vendre mais c'est quand mĂȘme Un des plus gros arguments de l'agence de voyage, c'est de se dire que s'il y a quoi que ce soit qui se passe, lui, il sera lĂ , lĂ oĂč il y a rĂ©pondra, mais ne trouvera pas forcĂ©ment de solution.
- Speaker #0
Est-ce que tu as des exemples ? Parce que là , tu me dis, c'est pas mal de faire ci, pas mal de faire ça, je conseille de faire ci, je conseille de faire ça. Est-ce que tu as des exemples concrets d'acteurs que tu as accompagnés ou de retours d'expérience que tu as pu avoir ? positive ou négative ?
- Speaker #1
Aujourd'hui, sans citer peut-ĂȘtre de noms, mais en tout cas dans des... Dans ce que j'ai vu de plus avancĂ©, il y a des... La construction de chatbots qui permettent de rĂ©pondre aux clients quand l'agence est fermĂ©e. Donc... Alors quand on se dit ça, ça peut paraĂźtre un peu bizarre, mais en fait c'est intĂ©ressant pour arriver Ă construire quelque chose qui fonctionne, il faut avoir une base de donnĂ©es de ce qu'on est capable de proposer en termes de produits, qui est assez solide, ou en tout cas de ce qu'on est capable de proposer en termes de services, l'information qu'on est capable de donner sans avoir d'interaction humaine. Il faut dĂ©jĂ se dire ça, qu'est-ce que moi, jusqu'oĂč je veux aller ? Tu peux te dire, par exemple, je te donne un exemple trĂšs concret, mais dire... En fait, j'ai trop de produits, trop de possibilitĂ©s, trop de choses. Et donc, je ne veux donner aucune rĂ©ponse Ă mon client. Mais par contre, je veux qu'Ă chaque fois qu'il va sur le site de mon agence de voyage, je veux qu'il puisse avoir quand mĂȘme un contact avec moi. Donc, je fais un chatbot. Je te donne un exemple vraiment tout bĂȘte. Mais je fais un chatbot qui dit Ă chaque fois, je rentre en interaction avec le client. Et Ă chaque fois que le client me pose une question, je rĂ©ponds. Donnez-moi vos coordonnĂ©es. c'est vraiment le truc basique donnez-moi vos coordonnĂ©es et je vous rappelle demain matin Ă la premiĂšre heure ça ça te permet de pas louper une des moindres potentielles de pas louper le moindre potentiel et de te rassurer en mĂȘme temps de pas faire de conneries parce que tu te dis j'ai donnĂ© aucun produit puis aprĂšs tu peux te dire en fait moi je sais je propose je dis n'importe quoi mais toujours la mĂȘme chose c'est Ă dire sur que je sais pas des sĂ©jours Ă Annecy puisque je suis spĂ©cialisĂ©e d'Annecy et donc du coup je ne fais que rĂ©pondre Ă Annecy et dĂšs que la question n'est pas sur Annecy en fait je fais en sorte que mon chatbot il resserre Ă chaque fois pour renvoyer sur une prise de rendez-vous en disant je vous rappelle pour en savoir plus sur vous. J'essaie de l'expliquer simplement, je ne sais pas si c'est simple, mais c'est de dire qu'est-ce que je veux vraiment donner Ă mon client et jusqu'oĂč je peux lui donner d'informations et comment est-ce que je construis une base de connaissances, qui est une base de connaissances basĂ©e sur moi, sur mes produits, sur ce que je veux bien donner comme rĂ©ponse. Et quelles sont les questions que mon client peut poser et comment est-ce que j'organise mes rĂ©ponses en fonction de ma production, des services et de mon niveau de qualitĂ© que je suis capable de lui rĂ©pondre. Je trouve qu'il y a des gens qui commencent Ă ĂȘtre vraiment assez bons lĂ -dessus. Mais la clĂ©, c'est de savoir jusqu'oĂč tu veux donner de l'information et de construire ta base de connaissances. La base de connaissances, c'est quelque chose qui n'est encore pas assez bien perçu et pas assez bien compris, mais c'est la base de tout chatbot, de tout outil qui pourrait ĂȘtre construit. C'est sur quoi, en fait, si je ne veux pas que ça aille taper dans n'importe quoi et que ça donne la mĂȘme rĂ©ponse Ă tout le monde que je pourrais avoir sur un chat GPT classique. C'est comment est-ce que je construis une base de connaissances qui est solide, sur laquelle, en fait, Ă chaque fois, l'outil qui est interrogĂ© va taper.
- Speaker #0
C'est un peu la foire aux questions que beaucoup d'acteurs ont sur leur site. Ils savent que trĂšs souvent, c'est les mĂȘmes questions qui reviennent. Donc dĂ©jĂ , on va avoir des questions, des rĂ©ponses plus ou moins toutes faites. L'avantage de l'IA, c'est qu'il va rĂ©pondre un peu diffĂ©remment, mais basĂ© sur cette base de connaissances, qui va ĂȘtre finalement dans... Dans un premier lieu, on peut partir de cette foire aux questions. Et ensuite aller en calculer un peu plus de donnĂ©es, qui peuvent ĂȘtre des donnĂ©es sur des destinations, qui peuvent ĂȘtre d'autres types de donnĂ©es. Mais la base, c'est de repartir des foires aux questions que beaucoup ont dĂ©jĂ trĂšs souvent soit mis sur leur site internet, soit ont dĂ©jĂ prĂ©parĂ© en documents internes auprĂšs des Ă©quipes. Parce que comme c'est toujours les mĂȘmes questions qui reviennent, c'est important que les Ă©quipes aient des rĂ©ponses assez uniformes.
- Speaker #1
Et je trouve que ça, c'est un premier usage, dans des usages rĂ©ussis que j'ai vus, c'est sĂ»rement ceux-lĂ , je trouve, oĂč il y a eu le plus de rĂ©ussite en disant, en fait, Ă partir de ma propre matiĂšre et finalement, sans que ce soit trop complexe et que ça me coĂ»te trop d'argent, tu peux rĂ©ussir Ă faire quand mĂȘme quelque chose, je trouve, de pas mal. Et notamment, je dis sur les horaires hors agence, parce qu'il y en a plein qui disent oui, mais en fait, Ă quoi ça sert d'avoir un chatbot si moi je suis lĂ . Je suis lĂ et en fait, ce n'est pas forcĂ©ment l'idĂ©e, mais c'est juste de dire que tout d'un coup, tu es capable, Ă un certain coĂ»t, d'avoir du 24 sur 24. Alors aprĂšs, tu peux te dire, c'est inutile. Moi, jusque-lĂ , mes clients, ils savaient que j'Ă©tais fermĂ©e Ă 19h et ils ne sont jamais venus aprĂšs 19h. Ok, trĂšs bien. Enfin, je veux dire, aprĂšs, c'est chacun son point. Mais si tu as envie tout d'un coup de t'ouvrir un peu plus de perspectives et de possibilitĂ©s, je trouve que ça, c'est tout d'un coup un prolongement. de l'agence que tu peux tester sans prendre trop de risques et je trouve que c'est un bon cas d'usage pour comprendre en fait comment est-ce que tu dois paramĂ©trer un bot pour qu'il soit pertinent C'est-Ă -dire qu'il soit adaptĂ© Ă toi. Comment est-ce que tu le nourris ? Parce que c'est ce qu'on dit aussi, c'est comment est-ce que tu le nourris dans ta façon de rĂ©pondre, dans ta façon de proposer des produits, pour que lui, il les propose aussi de la mĂȘme maniĂšre que toi quand tu n'es pas lĂ . Et je trouve que ça, c'est un bon cas d'usage qui te permet d'apprendre assez bien. Et aprĂšs, tu disais, les rĂ©ussites ou les Ă©checs que j'ai vus, et des solutions, notamment... L'IA connectĂ©e avec le CRM de l'agence, sans qu'il y ait de sensibilisation des collaborateurs, sans qu'il y ait d'explication rĂ©ellement de comment ça fonctionnait, et en mettant un peu la solution et en disant maintenant il faut l'utiliser, et avec un usage qui Ă©tait dĂ©ceptif et l'impression, ce qu'on disait tout Ă l'heure, que c'Ă©tait nul, que ça ne marchait pas, que les rĂ©ponses n'Ă©taient pas bonnes, mais parce que personne n'a Ă©tĂ© embarquĂ© dans le projet, parce qu'au final... L'analyse du besoin a Ă©tĂ© certainement un peu bradĂ©e et les collaborateurs n'ayant pas Ă©tĂ© engagĂ©s dedans, eux-mĂȘmes n'ont pas fait de retour sur le rĂ©el usage qu'ils avaient du CRM, de leur façon de toucher, de communiquer Ă leurs clients. Et donc du coup, des Ă©checs, mais comme il y avait des Ă©checs de CRM, les mĂȘmes Ă©checs de CRM s'en lirent en fait.
- Speaker #0
Et dans tous les cas, c'est accompagnement, Comme tout changement, ça nĂ©cessite un accompagnement, ça nĂ©cessite d'inclure et que tous les collaborateurs s'investissent dans le changement dĂšs le dĂ©but. Comme tu le disais, les besoins n'ont peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment bien Ă©tĂ© compris au dĂ©part. C'est important quand on remplace de nouvelles choses, et tu le disais aussi tout Ă l'heure dans ce groupe de discussion sur qu'est-ce que tu as essayĂ©, qu'est-ce qui a bien fonctionnĂ©. Mais c'est important d'inclure tout le monde dans le... Oui. dans le changement.
- Speaker #1
Moi, je pense que ça, c'est clĂ©. Et aprĂšs, tu vois, on me dit besoin d'accompagnement, d'accompagnement. Mais lĂ , tu vois, je prĂȘcherais presque contre ma paroisse. Mais je trouve qu'en plus, sur l'IA, si c'est bien pris, que ce n'est pas une grosse agence et que c'est bien pris par l'ensemble des collaborateurs, je pense que tu peux vraiment, jusqu'Ă assez loin, te dĂ©brouiller tout seul.
- Speaker #0
Parce que l'avantage, c'est que tu peux demander à l'IA comment te débrouiller tout seul. Ouais,
- Speaker #1
non mais vraiment. C'est ça le plus fort. C'est pour ça, je trouve que, tu vois, il y a... C'est pour ça que je trouve que c'est assez merveilleux, en tout cas, Ă tester, et que je ne comprends pas qu'on n'essaye pas de passer un peu des steps supĂ©rieurs que ceux qu'on a aujourd'hui, parce que je trouve vraiment que les gens peuvent se dĂ©brouiller par eux-mĂȘmes, beaucoup quand mĂȘme. Et il faut trouver celui qui a envie, l'ambassadeur. Moi, je l'ai vĂ©cu il y a un moment, au tout dĂ©but des rĂ©seaux sociaux, quand on disait « les community managers, on ne sait pas ce que c'est » . Ăa va ĂȘtre nul, on va donner ça Ă un stagiaire. Donc on venait nous chercher pour avoir des stagiaires sur Community Manager. Et en fait, quelque part, ça a fini par prendre parce qu'il y avait des gens dans les entreprises, alors c'Ă©tait des stagiaires ou pas, mais en tout cas qui tout d'un coup Ă©taient investis de cette mission-lĂ et qui l'aimaient cette mission et qui du coup ont permis ensuite de faire comprendre aux autres que oui, il y avait un intĂ©rĂȘt, que oui, il y avait un usage, que oui, ça pouvait apporter. Et je pense que Lya, c'est pareil, tu ne peux pas demander au plus rĂ©fractaire d'ĂȘtre l'ambassadeur de ce sujet. Donc si le patron est rĂ©fractaire, ce n'est pas lui qui peut embarquer l'agence dans le sujet. Je ne crois vraiment pas à ça. Par contre, je pense que n'importe quel collaborateur qui le teste dans son coin, mĂȘme si on lui dit qu'on ne le mettra jamais en place, on ne le mettra jamais en place, mais qui teste, qui teste, qui teste, et qui au final a de la rĂ©ussite, quand tu as de la rĂ©ussite, tu engages un premier cercle, une premiĂšre collaboratrice, une deuxiĂšme, un troisiĂšme, un collaborateur, un peu plus haut, et puis voilĂ . Et aprĂšs, ça prend comme ça.
- Speaker #0
Comme tu disais, on a tendance en premier lieu à penser aux large language modÚles qui vont écrire à notre place. Il y a beaucoup de personnes, surtout dans le tourisme, qui aiment beaucoup écrire et qui disent « moi j'en veux pas,
- Speaker #1
je ne veux pas écrire » . Oui,
- Speaker #0
je comprends. En fait, comme tu dis, il y a beaucoup d'autres cas d'usage qui font que peut-ĂȘtre qu'elles aiment bien Ă©crire, mais peut-ĂȘtre qu'elles n'aiment pas...
- Speaker #1
Faire des images, ou de quoi des images.
- Speaker #0
Faire des calculs, ou faire des rapports.
- Speaker #1
Des analyses de tableau. Les analyses de performance, de dire l'agence, le pilotage des agences de voyage. Franchement, quand tu regardes la plupart des agences, il y en a plein qui ne maĂźtrisent pas du tout leur fonctionnement, qui ne pilotent rien, qui vendent, mais qui ne savent pas exactement ce qu'ils vendent. LĂ oĂč la marge est vraiment meilleure, qui n'aident pas d'ailleurs leurs vendeurs en disant tiens, regarde ce produit-lĂ , tu en as vendu tant et en fait, il y a une super marge. Celui-lĂ , la marge, elle est faible. Il y a vraiment... dans les agences encore des gens qui ont du mal avec ça, cette comprĂ©hension de pilotage. Et c'est aussi souvent parce qu'il n'y a pas cette culture-lĂ . Cette culture, tu vois, de... Eh bien, ça, elle peut t'aider. Elle peut t'aider Ă construire ton tableau, Ă le remplir et Ă l'analyser.
- Speaker #0
On peut faire de l'analyse, on peut faire de la traduction, on peut faire de l'écriture, on peut faire de l'image, plein de choses.
- Speaker #1
Elle peut faire les petits textes pour tes collaborateurs en disant, là , t'as été bon, mais tu pourrais... En mettant les formes quand tu ne sais pas mettre les formes.
- Speaker #0
Et elle peut te challenger. Et ça peut aussi, un trÚs bon cas d'usage aussi, c'est le speech to texte, mais c'est quand on échange avec un client, d'avoir l'IA qui prend des notes pour nous.
- Speaker #1
Ouais, elle peut te faire la prise de notes, qu'aprĂšs tu te souviennes de tout ce que t'as dit.
- Speaker #0
Donc, faire prise de notes, analyse, et puis ensuite du coup, ce qui nous permet d'avoir un peu tout préparé pour réfléchir vraiment au beau voyage qui correspond à la personne.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
En tant qu'encore une vendeur de voyage.
- Speaker #1
Et pour le dirigeant ? qui est souvent dans des agences de voyage, qui est souvent des petites agences de voyage, ils ne sont pas beaucoup, donc on parle beaucoup de la solitude du dirigeant. Alors il ne faut pas tomber trop loin non plus, mais l'IA peut aider aussi ça, Ă se challenger sur son business en disant, voilĂ aujourd'hui c'est ça mon chiffre, c'est ça mon activitĂ©, j'ai tant de collaborateurs. Est-ce que je suis bon ? J'arrive pas Ă savoir lĂ oĂč je suis bon, pas bon. Et bien lĂ aussi, l'IA quelque part peut aider.
- Speaker #0
Je prends un exemple. Je ne citerai pas son nom, mais son entreprise s'appelle Puro Estilo. Il organise des voyages salsa Ă Cuba. Et lui, il utilise l'IA. Il a fait un board. Donc il s'est mis tous les... Et en fait, il a personnifiĂ© diffĂ©rents IA en disant « Toi, tu vas ĂȘtre... » J'ai dit une bĂȘtise, je ne sais plus quelles sont les personnes.
- Speaker #1
« Toi,
- Speaker #0
tu vas ĂȘtre... » Encore plus que ça. C'est-Ă -dire que toi tu vas rĂ©flĂ©chir comme Jeff Bezos et tu vas me donner des conseils. Toi tu vas ĂȘtre le meilleur en marketing et tu vas me donner des conseils comme ce personnage-lĂ . Et c'est son board. Et en fait, toutes les semaines, il se fait une rĂ©union avec ses zirs. Enfin bref, on arrive sur la fin de l'Ă©pisode. En fait, on a quand mĂȘme beaucoup parlĂ©. J'ai quand mĂȘme deux questions avant de finir. La premiĂšre, est-ce que tu as des tips concrets ? Est-ce que tu pourrais conseiller Ă nos auditeurs un podcast, une chaĂźne YouTube, une newsletter, un livre qui pourrait... du contenu Ă suivre ? Tu me parlais, je crois, avant l'Ă©mission de Nicolas François, par exemple, et sa newsletter. Est-ce que tu en as d'autres ? Est-ce que dĂ©jĂ , celle-lĂ ?
- Speaker #1
Déjà , c'est pas celle de Nicolas François. Je vous invite à la suivre, qui est quelqu'un qui est institutionnel, mais qui... à fond sur l'IA et je vous invite à suivre. Moi, je suis pas mal de gens sur LinkedIn qui diffusent. Je ne saurais pas te donner un nom en particulier, parce qu'en fait, j'en suis plein, mais je regarde pas mal de choses sur LinkedIn, je regarde pas mal de choses sur YouTube. J'ai acheté plein de revues spécialisées sur l'IA aussi. Un livre, pas particuliÚrement, je crois pas, parce que j'ai l'impression que quand ils sont sortis, j'avais déjà lu pas mal de contenu.
- Speaker #0
Les livres sont liés quand ils sortent, c'est trop bien.
- Speaker #1
Ouais, voilĂ .
- Speaker #0
C'est intéressant d'avoir l'histoire. Non,
- Speaker #1
c'est intéressant d'avoir la base et tout, mais comme moi, ça c'est ce qui me plaßt et c'est ce que j'adore faire, j'ai bien pensé ces sujets-là de l'histoire et tout ça. En fait, je trouve que c'est quelque chose qui est trÚs évolutif, trÚs dynamique. Donc je suis plutÎt. Ouais, j'avoue, je suis plutÎt sur les réseaux, sur les podcasts. DÚs que j'entends un podcast qui sort un peu sur sur sur l'IA, je n'ai pas de j'ai pas de nom particulier, je crois, à te donner. Donc là , comme ça,
- Speaker #0
on a le newsletter déjà . Il y a café, un travail. Le texte, c'est ça de François.
- Speaker #1
Ouais, il y a moi, j'ai pas mal. Je trouve que je. dĂ©jĂ dit plusieurs fois quand je suis intervenue, mais je pense que la presse a un, notamment de notre secteur, elle a un rĂŽle clĂ© dans la veille, ce qu'on disait sur tous les acteurs qui sortent. Ăa se fait, ça c'est en train de se mettre en place, donc voilĂ , lĂ aussi c'est Ă suivre, Tourmag a une rubrique, l'Ă©co a une rubrique, enfin voilĂ , je pense que c'est intĂ©ressant de... Comme Ă fond, il y a des dossiers aprĂšs plus de fonds qui sont faits aussi par la revue Espace, tu vois, moi dĂšs qu'il y a des choses qui sortent un peu lĂ -dessus, je... J'adore, je regarde parce que ça touche notre secteur et que tout d'un coup, tu es sur des cas d'usage qui sont trĂšs concrets. Moi, je suis aussi pas mal dans le voyage d'affaires, donc DĂ©placement Pro a fait aussi beaucoup de sagas sur l'IA et le voyage d'affaires. Je suis Ă la fois sur notre presse spĂ©cialisĂ©e et sur des grands ponts, des experts Ă©phĂ©mĂšres ou quoi, mais j'essaie de suivre un peu ce qui... ce qui sort sur les nouveaux usages. Et ce que je me rends compte quand mĂȘme, c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup d'outils, un peu comme sur les smartphones. Au dĂ©part, tu avais quatre applis, puis maintenant, il y en a plein. Puis en fait, si on regarde ton iPhone, le mien, enfin voilĂ , personne n'a les mĂȘmes applis parce que c'est en fonction de nos usages. Je pense que l'IA, c'est aussi ce qui se passe. C'est-Ă -dire que lĂ , il y a plein, plein, plein de petits outils qui sortent et que c'est trĂšs difficile aujourd'hui de dire lequel est bon, pourquoi. Il faut que chacun se fasse un peu son propre... sa propre veille, sa propre rĂ©flexion en fonction de son usage. Et je pense qu'il y a vraiment un effort perso de dire en fait, moi, qu'est ce que j'ai envie d'optimiser ? Sur quoi j'ai envie que ça m'aide ? Parce que sinon, c'est un peu comme sur les rĂ©seaux sociaux, tu scrolles et tu testes plein de trucs et puis du coup, tu utilises rien. VoilĂ , il n'y a rien qui te sert.
- Speaker #0
Encore une fois, pas hĂ©siter Ă demander Ă Alia, lui dire qui on est, qu'est ce qu'on veut, qu'est ce qu'on recherche, qu'est ce que l'objectif ? Et lui, quand je lui ai demandĂ© Alia, ça peut ĂȘtre ChatGPT, ça peut ĂȘtre Mistral, on a parlĂ© de diffĂ©rents... Si on ne sait pas quoi utiliser, autant commencer par le français, Mistral.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Toute derniÚre question. Tu as été directrice de l'ESCAE. Oui. Beaucoup d'étudiants nous écoutent. est-ce que tu peux leur donner un conseil ? Pour les étudiants du tourisme, un conseil autour de cette nouvelle mouvance, il y a ces nouveaux outils qui arrivent sur le marché.
- Speaker #1
Oui, alors je leur conseille d'y aller. Alors, ils n'ont pas le choix, d'ailleurs, je vais tendance Ă dire qu'ils n'ont pas du tout le choix. Et le conseil que je peux leur donner, c'est quand ils vont arriver dans des entreprises qui vont ĂȘtre un peu rĂ©fractaires ou qui vont leur dire que ce qu'on leur a dit Ă l'Ă©cole, ce n'est pas la rĂ©alitĂ© et qu'en fait, ils n'en savent plus, qu'ils n'en utilisent plus. plus, c'est que dans la vraie vie, on n'a pas besoin de tout ça, qu'ils lĂąchent pas, parce que moi, je crois qu'ils font partie des gens qui vont faire bouger les lignes trĂšs fortement. Et c'est un des trucs que moi, j'ai vu pendant 15 ans, mais c'est l'un des trucs les plus difficiles. Quand t'es un Ă©tudiant, t'arrives, que t'as une connaissance qui n'existe pas trop dans les entreprises, on a tendance Ă la dĂ©valuer, Ă dire qu'elle va pas te servir. Et moi, j'ai vu quand mĂȘme ceux qui ont le plus performĂ©, c'est ceux qui ont... qui ont gardĂ© ça trĂšs fort en se disant « Si, c'est grĂące Ă ce truc-lĂ que je vais pouvoir changer. » Mais je comprends qu'en fait, pour les gens qui sont dans les entreprises, ils ont rĂ©ussi jusque-lĂ sans ça. Donc, ils n'ont pas l'impression que c'est ça qui va pouvoir forcĂ©ment transformer les choses. Et souvent, ça vient quand mĂȘme de lĂ .
- Speaker #0
Reste alignĂ© et croyez en vous. Ăcoute, merci beaucoup, Marie. Merci pour cet Ă©change. J'espĂšre que cet Ă©pisode vous a plu. Avant de couper, mettez-nous des Ă©toiles plein les yeux. Abonnez-vous, commentez, mettez-nous des remarques en commentaire. Pour en savoir plus sur le collectif de freelance Away We Go, rendez-vous sur le site internet awaywego.fr ou sur LinkedIn awaywego.fr. Encore merci Marie. Merci Ă toi. Merci Ă toute l'Ă©quipe du podcast. Merci Ă l'autre Marie du podcast. Merci Ă Olivier, Ă Marjorie, Ă Audrey, Ă Paulo. Sans qui ce podcast ne serait pas lĂ . Merci beaucoup CĂ©dric Houssier et Wax Studio avec qui on enregistre aujourd'hui.