- Speaker #0
Bonjour Ségolène, bonjour à vous qui nous écoutez, nous regardez, bienvenue sur ce nouvel épisode de la quatrième saison du podcast de WeWeGo, collectif de freelance spécialistes du tourisme dans les domaines tels que la vente, la production ou encore le marketing et bien d'autres encore. Je suis Marjorie Govinden, membre du collectif Owe We Go, et j'accompagne les acteurs du tourisme dans leur stratégie opérationnelle. Nous allons parler aujourd'hui de portraits d'entrepreneurs, et pour cet échange, je reçois aujourd'hui Ségolène Sergent, fondatrice de l'agence de voyage Passive Voyage. Avant de commencer, je tiens à remercier BZZ, un studio de communication créatif basé à Annecy, qui est partenaire de cet épisode. Stratégie marketing, identité visuelle, site web, social media et contenu. BZZ accompagne les marques avec une approche créative, engagée et claire. Pour découvrir leur travail, rendez-vous sur bzz.cool. Ségolène, merci d'avoir accepté notre invitation. Avec grand plaisir. Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire un petit peu qui tu es ? pour ceux qui ne te connaissent pas encore.
- Speaker #1
Alors, je suis Ségolène Sergent. J'ai fondé mon agence de voyage, donc Passy Voyage, il y a bientôt six ans. J'ai un parcours un peu atypique. Je ne viens pas du tout du tourisme. J'étais avant dans un tout autre domaine, la finance. Et j'ai décidé de changer de vie un 1er avril, il y a six ans, pour créer mon agence de voyage.
- Speaker #0
Très bien. Et oui, j'allais te dire qu'on s'était rencontré la première fois dans ton agence de voyage à Passy. Superbe agence, magnifique, digne d'un magazine de déco. De mémoire, tu avais aussi eu un diplôme d'ingénieur en agroalimentaire, si je ne me trompe pas. J'imagine que le tourisme et le milieu de l'agence de voyage, ce n'était pas forcément un domaine dans lequel tu te prédestinais à la base. Pas du tout. Pourquoi ce grand gap et qu'est-ce qui a été le déclic pour arriver jusque-là ?
- Speaker #1
Le déclic, je dirais, c'est la naissance de ma fille en 2018. Voilà, donc elle est arrivée et j'étais dans un domaine, la finance, qui me passionnait. J'adore ça, j'adore les chiffres, etc. Mais j'avais déménagé pendant mon congé maternité. J'avais trouvé un nouveau travail qui était pour moi le poste idéal. Et finalement, je me suis rendue compte que je ne trouvais plus de sens dans ce que je faisais. J'allais travailler tous les matins. En n'attendant qu'une chose, c'était 18h le soir, pouvoir partir et aller chercher ma fille à la crèche. Et je me suis dit non mais c'est pas ça, stop, c'est pas ça la vie, c'est pas compter les heures qui te séparent de la vraie vie, de l'après. Et finalement je me suis posée, je me suis dit qu'est-ce que t'as envie de faire, vraiment. Et j'avais plus envie d'avoir la sensation de travailler. Et finalement je me suis posée et j'ai réfléchi à ce que j'aimais, ce que j'avais envie de faire. Et ce que j'aime, c'est le voyage. J'avais envie de retrouver le contact client que je n'avais plus du tout dans mon ancien travail où je travaillais dans un open space et j'analysais des chiffres. Et voilà, donc je voulais avoir un commerce et travailler dans le monde des voyages et ne plus avoir de contraintes pour me déplacer, voyager, etc. Et l'agence de voyage, ça a été un peu une évidence. Ok,
- Speaker #0
super. Donc tu lances ton agence en 2019. Oui. Quelle est ta vision à ce moment-là ?
- Speaker #1
Je lance mon agence. Ma vision, c'était que je voulais vraiment déjà créer un commerce de proximité. Donc moi, j'étais dans le 16e, je vivais dans le 16e, donc c'était vraiment important pour moi de créer un commerce et d'avoir une relation de proximité avec les gens. Donc c'est pour ça qu'on a essayé de créer un lieu de vie dans lequel les gens se sentent bien, les gens aient envie de rentrer. Donc c'était aussi important d'avoir une décoration chaleureuse. Très réussite. Ouais, on l'aime beaucoup. Et voilà, donc c'était vraiment une relation de proximité et retrouver un lien qu'on perd maintenant avec Internet, etc. Et c'était de revenir à l'essentiel, en fait.
- Speaker #0
D'accord. Et donc ça, c'est ta vision de départ. Oui. Le commerce de proximité. Oui. Est-ce qu'elle a évolué, ta vision, par rapport à ce qu'elle est devenue aujourd'hui ?
- Speaker #1
Oui, vraiment, elle a pas mal évolué. Là où à l'époque, pour moi, je croyais vraiment au point de vente physique et seulement à ça. Je ne cherchais pas forcément à me développer sur Internet ou à communiquer à grande échelle. Maintenant, progressivement et depuis un an, un an et demi, ma vision a changé et je crois plus dans le modèle hybride, c'est-à-dire le point de vente physique. Ça rassure, les clients ont besoin de ça, mais je suis persuadée que le business et la communication... se fait sur internet et par les réseaux. Je ne pourrais pas faire 100% l'un ou 100% l'autre, mais je trouve que les deux, en tout cas, c'est le modèle qui me plaît et qui me réussit en ce moment.
- Speaker #0
Et qui fonctionne aujourd'hui.
- Speaker #1
Et qui fonctionne aujourd'hui, oui. Ok,
- Speaker #0
donc c'est une aventure aussi entrepreneuriale. Donc finalement, c'est à la fois un switch vers le secteur du tourisme, mais aussi vers l'entrepreneuriat.
- Speaker #1
Complètement, oui.
- Speaker #0
C'est jamais un long fleuve tranquille, l'entrepreneuriat, clairement. Non. Surtout quand tu démarres une activité quelques mois avant la Covid. Oui,
- Speaker #1
exactement.
- Speaker #0
Quels ont été les plus gros défis pour toi à ce moment-là ?
- Speaker #1
Pendant le Covid ? Quand tu démarres. Quand je démarre, c'est apprendre le métier. Parce que moi, j'ai les compétences dans la gestion, etc. C'est quelque chose qui ne me fait pas peur. Mais c'est vrai que le tourisme en tant que tel... Je débarquais complètement, c'était un monde nouveau. Du coup, j'ai rejoint un réseau à l'époque, un réseau d'agences indépendantes, et c'est aussi ça qui m'a aidée à me lancer. Je me suis entourée aussi de personnes qui ont pu m'aider. Et puis après, c'est l'expérience, on apprend sur le tas. Donc ça, ça a été un vrai défi. Après, il y a eu le Covid, donc ça a été aussi un autre défi. Mais finalement, avec le recul, je vois le Covid vraiment comme un effet d'aubaine. Ça a eu un vrai impact positif, déjà en termes d'images pour les agences de voyage. C'est vrai qu'avant, on se disait, ah bon, mais ça sert à quoi les agences de voyage ? Et finalement, le Covid a vraiment mis en lumière les gros avantages et a passé par une agence de voyage. Et ça a vraiment eu un gros impact positif. Et puis nous, on a fait le choix de rester ouvert dès qu'on pouvait. Il y a eu très peu de chômage partiel. On a vraiment retrouvé le contact tout de suite avec nos clients, là où d'autres agences étaient encore fermées. Et donc finalement, on a capté une clientèle comme ça et qui a été hyper fidélisée par des moments difficiles. Ils ont toujours vu qu'on était toujours là pour eux, etc. Et donc ça a vraiment créé une belle relation avec nos clients.
- Speaker #0
Ok. Et tu as eu un bon accueil au niveau des professionnels du tourisme ? Oui. Oui.
- Speaker #1
Oui, globalement, oui, ça a été... C'est vraiment un milieu hyper chaleureux, où les gens... Il y a quand même un gros... Il y a quand même beaucoup d'entraide dans le tourisme. Et c'est vrai que j'ai quand même eu un accueil assez chaleureux. Et heureusement, c'est aussi ça qui m'a portée.
- Speaker #0
OK, oui,
- Speaker #1
carrément.
- Speaker #0
Ça aide. Aujourd'hui, ton agence, elle marche bien,
- Speaker #1
je crois. Oui.
- Speaker #0
Selon toi, quels sont les facteurs de succès de cette réussite ? Euh...
- Speaker #1
Je pense le sérieux, déjà. Je pense qu'on est une agence sérieuse, on fait bien notre travail. Et puis, c'est vraiment l'ADN de départ. C'est aussi ce qui fait qu'on réussit aujourd'hui. C'est la proximité qu'on arrive à créer avec nos clients. Ils ne viennent pas pour Passive Voyage. Ils viennent pour Ségolène, ils viennent pour Lisa, ils viennent pour une personnalité. Et c'est vrai que ça, je pense que c'est aussi un des facteurs clés de succès aujourd'hui.
- Speaker #0
D'accord, ok. Super. On idéalise un peu le métier d'agent de voyage parfois, en pensant qu'on voyage beaucoup et surtout qu'on fait aussi rêver les gens, les voyageurs, et c'est le cas. En réalité, toi, tu es chef d'entreprise. Quelle est la part de ton quotidien qui est vraiment dédiée à la vente de voyage et au contact clientèle ?
- Speaker #1
Je dirais la moitié de mon temps. D'accord. Oui, c'est vraiment la moitié de mon temps. L'autre moitié, ça va être de la gestion, ça va être de la stratégie, du développement, etc., de la communication. Et c'est vrai que ça prend de plus en plus de part dans mon quotidien. Et finalement, la part opérationnelle, ça représente, on va dire, 50% de mon temps.
- Speaker #0
Et ça te va bien ? Oui, ça me va bien. C'est un ratio qui te convient ? Ou est-ce que tu aurais aimé faire plus ? Ou au contraire, te détacher un peu ?
- Speaker #1
C'est assez paradoxal. C'est que d'un côté, j'ai parfois envie de me détacher de l'opérationnel pour me concentrer plus vers la stratégie, la communication et le développement de l'agence. Mais en même temps, quand je le fais, le contact avec les clients me manque. Donc finalement, c'est un équilibre que j'ai trouvé et qui me va bien, même s'il y a certaines tâches que j'aimerais déléguer et que je cherche à déléguer. Mais aujourd'hui, oui, ça me convient bien. Ok,
- Speaker #0
super. Donc en 2019, tu lances Passive Voyage. Oui. Il y a un Covid qui nous tombe tous dessus et donc tu en redemandes en 2023, tu te dis tiens je vais créer une deuxième agence à Grenelle de mémoire et tu la fermes quelques mois plus tard. Tu veux bien en parler ?
- Speaker #1
Oui, ça fait partie du parcours d'entrepreneur. Parfois, on prend des décisions qui ne sont pas les bonnes. Et là, clairement, c'est une expérience. Je ne regrette pas cette expérience parce que je me suis plantée. Ce n'était pas une bonne décision. Je pensais naïvement dupliquer le même modèle Capacity qui fonctionne bien avec un accueil qui s'est fait. très rapidement et une clientèle qui s'est faite très rapidement. Et dans le 7e, rue de Grenelle, ce n'était pas le cas. La clientèle était différente. J'ai eu l'opportunité de trouver ce local et je me suis dit, allez, on y va, on fonce. J'avais aussi besoin d'un nouveau challenge parce que moi, j'ai toujours besoin d'avoir... Un nouveau défi. D'avoir un nouveau défi. Et là, je me suis dit, allez, on y va, sans trop réfléchir. Et finalement, non, ce n'était pas la bonne décision, parce que le quartier était quand même assez différent du 16e. Le 7e, le 16e ne fonctionnent pas de la même manière. J'avais peut-être plus les codes du 16e et pas assez ceux du 7e. Et puis voilà, c'était trop tôt. Ça a été très compliqué pour moi à gérer. Gérer les deux agences, gérer la gestion du personnel, etc. C'est aussi un sacré défi. et c'est... Pas ma zone d'expertise, c'est pas ma zone de génie. Donc voilà, ça a été très compliqué. Ça a été la pire année de ma vie, vraiment. Un vrai traumatisme, mais en même temps, je ne regrette pas. Parce qu'en quelques mois, j'ai gagné 10 ans d'expérience. Et aujourd'hui, je sais ce que j'ai envie de faire, je sais là où j'ai envie d'aller. Et je sais ce que je ne ferai plus, en fait. Donc, très mauvaise expérience, mais en même temps, je ne la regrette pas.
- Speaker #0
Ouais, et tu as réalisé assez vite aussi. Que tu n'allais pas dans la bonne direction. Comme on dit, fail but fail fast.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Très vite, tu décides d'arrêter la rupture. J'ai signé le bail en octobre 2022. On a ouvert en avril 2023. On a fermé en décembre 2023. Donc, j'ai stoppé l'hémorragie très vite. Je me suis dit, OK, non, là, je ne le sens pas. Ça ne démarre pas. Voilà, donc il faut stopper, revenir à ce que je sais faire et finalement développer l'agence d'une autre manière, par la communication, par les réseaux sociaux. Et finalement, c'est ce qui fonctionne très bien, donc je ne regrette pas.
- Speaker #0
Oui, et donc c'est là aussi que tu prends peut-être conscience de cet atout visibilité de la marque Passive Voyage, mais aussi un peu de la marque Ségolène Serre-Lan, à travers ton identité visuelle. Tu fais partie des agents de voyage qui sont les plus visibles sur LinkedIn. À quel moment tu as pris conscience de l'impact que pouvait avoir cette visibilité et LinkedIn sur ton business ?
- Speaker #1
J'ai commencé à communiquer sur LinkedIn il y a un an et demi à peu près. Parce qu'on me disait, tiens LinkedIn c'est pas mal, c'est vrai qu'il n'y a pas d'agence de voyage qui communique, donc tu devrais peut-être tester. Et j'avais fait une petite formation il y a deux ans. pendant l'été et je me suis dit tiens je vais commencer petit à petit et je fais un poste, je fais deux postes et je me dis tiens il y a de l'engouement, je vois que les gens réagissent etc. Et finalement je me dis tiens je vais peut-être le faire de manière plus régulière et là je vois que vraiment ça prend, ça prend bien et puis progressivement en fait ça commence à m'apporter des clients. Alors ça n'a pas été du jour au lendemain, ça n'a pas été... La recette miracle, mais je me dis, voilà, ça m'apporte de la visibilité, de la crédibilité. Et puis, peut-être que les gens ne vont pas m'interroger tout de suite pour un voyage, mais ils vont s'identifier dans mes posts et c'est ce qu'ils me disent en fait, en me disant, ah mais vraiment, ta vision de cette expérience, ta vision de la vie, finalement, ça se rapproche de la mienne. J'aime beaucoup, j'aime beaucoup ça. Donc, quand j'aurai un projet de voyage, je ferai appel à toi. Donc, finalement, en fait, je pense que LinkedIn, c'est un travail... Un peu de longue haleine, ça ne se fait pas comme ça instantanément. D'autant plus que moi, ma communication, je ne veux pas l'axer sur le produit, sur ce qu'on vend, sur nos services, parce que je trouve ça trop poussif. C'est plus, je parle de l'agence, je parle de moi, de mes expériences, de ma manière de voir les choses, et finalement, les gens s'identifient à moi. Et c'est là où je me suis rendue compte de l'importance du personal branding. Voilà, et finalement, je me suis dit, ah oui, ça peut être assez puissant. Et donc, pourquoi pas continuer, finalement ? Et depuis, je me suis rapprochée d'une agence de communication spécialisée dans les vidéos. Et en fin d'année dernière, j'ai lancé les premières vidéos. Et depuis, la portée, elle est immense. Donc, je me suis dit, OK, c'est la bonne direction.
- Speaker #0
OK, donc plutôt du storytelling et moins du placement produit.
- Speaker #1
On en voit aussi sur LinkedIn,
- Speaker #0
mais aussi sur d'autres réseaux sociaux.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, exactement. Je ne suis pas là pour placer à tout prix mes services parce que je pense que ça ne fonctionne pas. Les gens ne sont pas dupes. Et finalement, de parler de toi de manière générale, c'est ce qui fonctionne.
- Speaker #0
Complètement. Donc, tu as des postes rituels. Oui. Mercredi, c'est des styles. On les connaît tous. On part où en février, mars, avril, effectivement, en fonction des saisons. C'est vraiment des rendez-vous. Quelle est ta stratégie derrière ces contenus ? Est-ce que tu as une stratégie ou est-ce que c'est extrêmement spontané ? Et ça te fait plaisir, j'imagine, et ça se voit. Quelle est ta stratégie ?
- Speaker #1
À la base... À la base, je n'ai pas de stratégie du tout avec ces postes. Le mercredi, c'est des stis, c'est vraiment... Parce qu'en fait, sur LinkedIn, on voit surtout des postes business, etc. Et puis là, de mettre à l'honneur une destination, un hôtel, finalement, c'est sympa de voir ça dans son feed. Ça nous fait un peu voyager. Donc, il n'y avait pas de stratégie particulière derrière ces postes. Après, j'ai voulu avoir un calendrier éditorial peut-être un petit peu plus... un petit peu plus marquée. Donc voilà, j'ai gardé mon poste mercredi, c'est déçu. Et puis tous les mois, en fait, mon poste, on part où ? En janvier, en février, en mars. Ils m'aident parce que c'est un poste que je reprends dans ma newsletter qui est publié le premier mardi du mois. Donc voilà, c'est de la communication, mais je n'ai pas de réelle stratégie derrière.
- Speaker #0
D'accord, ok. Donc à la fois, c'est du poste rituel. Effectivement, tu commences aussi depuis quelques mois à poster des shorts en format vidéo. où tu t'adresses aux voyageurs, où tu t'adresses à la communauté aussi, est-ce que tu as constaté un vrai retour en termes de clients ? Parce que c'est la question qu'on peut se poser aussi, même si tu n'as pas une stratégie qui est très forte. Est-ce que finalement, tout ce travail que tu fais, parce que c'est du boulot quand même, c'est du temps et de l'énergie, et c'est bien fait, est-ce que ça a une portée vraiment sur le volume de ta clientèle ?
- Speaker #1
Oui, complètement. alors c'est surtout depuis que je publie les vidéos donc principalement sur Instagram et sur TikTok à la base ces vidéos je les faisais parce que j'avais envie de les publier sur LinkedIn et finalement mon agence de com elle me dit non il faut absolument que tu les publies sur Instagram et TikTok alors que je n'avais absolument pas de compte TikTok et donc c'est eux qui publient spontanément les vidéos pour moi et sur LinkedIn je leur avais dit non non le faites pas pour moi je le ferai moi plus tard spontanément. Aujourd'hui, je n'ai toujours pas publié de vidéos sur LinkedIn parce que ça marche tellement bien sur Instagram et sur TikTok que je n'ai pas encore eu le temps de me remettre sur LinkedIn. Mais oui, la portée est incroyable en termes de retour client. L'investissement de ces vidéos est largement rentabilisé par le retour que ça m'a apporté et le business que ça m'a apporté. Aujourd'hui, on fait à peu près 30... 35% de notre chiffre d'affaires sur les réseaux sociaux.
- Speaker #0
Donc, tu arrives à le mesurer parce que tu as plus de clients qui viennent taper à la porte et qui te disent « on vous a vu, on vous connaît,
- Speaker #1
c'est bien » .
- Speaker #0
Et tu as aussi des projets de voyage qui sont formulés via les réseaux directement ?
- Speaker #1
Oui, alors on les renvoie vers notre site internet où il y a un formulaire et là, on arrive facilement à tracer d'où ils viennent. D'accord. Je sais, j'arrive facilement à identifier les clients qui sont des clients de quartier, des clients récurrents, du bouche à oreille, des clients qui viennent d'Internet. Et il y a même des clients du quartier qui viennent parce qu'ils ont vu mes vidéos sur Internet. Donc c'est ça qui est assez drôle.
- Speaker #0
Oui, c'est assez incroyable. Donc tu arrives à le mesurer aujourd'hui.
- Speaker #1
30%
- Speaker #0
de ton business,
- Speaker #1
c'est beaucoup. C'est énorme, oui, c'est énorme. En fait, ça m'a apporté du chiffre en plus, en fait. C'est colossal.
- Speaker #0
Et ça t'apporte une belle clientèle ? Est-ce que, quelque part, le message que tu véhicules permet aussi de faire venir une clientèle qui est proche de ton ADN,
- Speaker #1
proche de ce que tu proposes ? Oui, oui, complètement. Déjà, on arrive à bien filtrer les demandes. Et généralement, oui, on a des très, très belles demandes. Enfin, on a des très, très beaux dossiers, oui.
- Speaker #0
Ok, super. À travers tes différents postes, tu as aussi un avis assez engagé ? sur certains aspects du marché, du travel. À la fois pour mettre en avant parfois des pratiques un peu compliquées que tu peux rencontrer sur des situations avec des clients. Tu t'es aussi exprimée un peu sur le sujet travel planner, sur les devis payants de mémoire. Est-ce que quelque part, c'est une volonté d'être un peu clivante ou est-ce que, encore une fois, c'est spontané ?
- Speaker #1
Je déteste justement les discours clivants et je n'ai pas l'impression d'être clivant. Au contraire, quand je parle des travel planners, j'ai un discours plutôt... Je cherche à apaiser en fait les choses, puisque pour moi, c'est deux métiers qui sont différents. Qui sont différents, mais en même temps qui peuvent être complémentaires. Moi, je travaille avec une travel planner sur certains dossiers. J'avais posé la question,
- Speaker #0
est-ce que tu fais appel parfois à des freelances qui peuvent être effectivement des travel planners ? Oui,
- Speaker #1
complètement. Je travaille avec une travel planner depuis un moment. Et sur certains dossiers, quand je sens que la demande du client, je ne vais pas pouvoir lui apporter ce qu'il souhaite parce qu'il cherche plus le conseil et le prix, je vais la... Je vais l'orienter vers la travel planner. Donc finalement, moi, je pense que ce sont des métiers qui sont complémentaires. Mais je ne cherche pas l'opposition. Au contraire, je... Je pars du principe que du travail, il y en a pour tout le monde. Donc, à partir du moment où on fait bien les choses, après, il faut juste que le client soit conscient des avantages et des inconvénients et des risques à passer par l'un ou par l'autre. Voilà, c'est tout.
- Speaker #0
Complètement. Alors, effectivement, c'est bien qu'on compare les travel planners. Ça peut être aussi des nouveaux modèles de business. Et je pense que c'est un peu la crainte aujourd'hui des agents de voyage. Est-ce qu'on va tout doucement vers une ère de travel planner, peut-être au détriment des agents de voyage ? Quel est ton avis par rapport à ça ?
- Speaker #1
Moi, je pense que c'est un peu comme l'arrivée d'Internet ou l'arrivée de l'IA, où on est complètement paniqué parce que quelque chose de nouveau arrive. Moi, je pense qu'au contraire, en fait, ça nous permet de nous remettre en question. Là où eux font payer leur devis et n'ont aucun problème, aucun mal à faire payer leur devis, finalement, nous, maintenant, grâce à eux... On se dit, on va peut-être faire la même chose. Il y a peut-être une carte à jouer, on va peut-être faire la même chose. Donc moi, je vois ça plutôt de manière assez positive. D'autant plus que je sais pertinemment que mes clients ne feront jamais appel à un travel planner parce qu'en fait, ils cherchent le service, ils cherchent la prise en main totale. Donc finalement, ils s'adressent à une clientèle qui n'est pas la nôtre en fait. Et les clients qui font appel à des travel planners, c'est des clients qui, dans tous les cas, ne feraient pas appel à des agences de voyage parce qu'il se fiche. Ils se moquent du service, en fait. Pour eux, c'est le conseil, le prix. Et ils veulent garder la main sur leur réservation. Ils veulent être autonomes. Et donc, très bien. Donc, aller vers un travel planner. Moi, je sais, je suis assez sereine par rapport à ça. Je sais que mes clients, même s'ils vont avoir un service peut-être un peu moins cher auprès d'un travel planner, ils n'iront jamais parce qu'eux ne veulent pas faire leur réservation. Ils veulent avoir le service quand il y a un problème, quand il y a un vol annulé, quand il y a un souci à destination. Ils ne veulent pas en entendre parler. Ils veulent se reposer sur nous. d'un... Donc, je pense que c'est... Voilà, c'est... Moi, en tout cas, ça ne me fait pas peur. Et je pense que c'est deux modèles qui peuvent évoluer ensemble et sans problème.
- Speaker #0
Ok. Et est-ce que tu es passée au devis payant ? Alors, justement...
- Speaker #1
Ouais, alors pas tout le temps. Alors déjà, pour nos clients récurrents, la question ne se pose même pas. Non, on ne fait pas payer nos...
- Speaker #0
Il y a une qualité qui fait qu'à priori, ils ne font pas le travail. Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. Voilà, exactement. Ensuite, justement, sur les demandes d'Internet, quand on sent que la demande est un peu hésitante ou qu'il y a des devis qui font des devis auprès de plusieurs agences de voyage, là, on leur dit... Par contre nos devis sont payants parce que derrière, sur des itinéraires complexes, ça peut nous prendre un jour, deux jours de travail. Donc certains le comprennent et payent. On commence à faire payer nos devis. Et d'autres, non, mais en même temps, c'est des clients qui potentiellement, c'est des prospects qui potentiellement n'auraient pas confirmé derrière ou auraient fait un devis pour se donner une idée. Donc finalement, c'est du temps qu'on gagne. Et c'est gagnant-gagnant.
- Speaker #0
Ça permet de faire une sélection naturelle.
- Speaker #1
Tout à fait, oui. Ok.
- Speaker #0
Est-ce que tu as une anecdote à partager sur le sujet de quelqu'un à qui tu as annoncé un devis payant et d'une réaction un peu...
- Speaker #1
Non, ça se passe plutôt bien. Pas d'anecdote particulière. C'est soit, je vous rappelle et personne ne rappelle. Soit c'est, ok, pas de souci. Il y a même certains qui sont assez proactifs en me disant, mais comment ça se passe ? Donc, du coup, votre devis, il est payant. Ben oui, donc... Merci. Voilà, donc il n'y a pas de... Oui, plutôt un peu d'accueil. Oui, complètement.
- Speaker #0
Très bien. Je voulais revenir sur la dimension entrepreneur, Ségolène. Beaucoup d'entrepreneurs ont du mal à lâcher prise. C'est un peu un pattern chez les entrepreneurs. Oui. Et à faire confiance à leur équipe. Tu as une petite équipe de mémoire à l'agence. Comment tu t'es abordée, toi, cette question de la délégation ?
- Speaker #1
Je ne délègue pas. Non, là, honnêtement, je ne suis pas du tout un exemple. J'ai beaucoup de mal à déléguer. Alors, je fais confiance. Mon équipe a ses dossiers à gérer. Je ne suis pas derrière à vérifier tout ce qu'elles font, etc. Au contraire, je fonctionne à la confiance. Mais par contre, sur mes dossiers, sur ma partie... Tu ne l'as pas. Non, je ne l'ai pas. Tu le gardes. Ça, je garde. La partie gestion, il y a des choses que je pourrais déléguer. Mais je ne le fais pas parce que j'aime ça aussi. et puis... J'ai beaucoup de mal à déléguer, ouais, j'ai un peu... C'est aussi peut-être ce qui me freine dans le développement, etc. C'est que je sais que cette partie, même si on voit de plus en plus d'assistantes virtuelles ou de services externalisés de COO, etc. J'ai beaucoup de mal, je ne suis pas encore prête à sauter le pas parce que c'est mon bébé et j'ai envie de garder un peu la main sur tout. Je ne suis pas un exemple.
- Speaker #0
Et donc, c'est vrai pour tes collaborateurs, donc les personnes qui travaillent dans ton équipe, mais c'est aussi vrai pour faire appel à des ressources extérieures. Alors, tu as parlé de Travel Planner tout à l'heure, donc c'est aussi une façon peut-être de commencer à t'ouvrir un peu sur ce sujet, mais peut-être pour des clients qui ne sont pas forcément des clients proches de ta clientèle habituelle.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça.
- Speaker #0
Est-ce que tu as spontanément fait appel à d'autres freelancers, par exemple ? Non. Pour répondre à des besoins ? Non. Tu peux être du SEO, tu peux être du SIE sur des sujets...
- Speaker #1
Non, non, non, non, c'est vrai que ça, non. À part l'agence de communication qui fait mes vidéos, là, dans les projets, oui, je pense que je vais plus déléguer la communication sur Instagram, sur LinkedIn. Je pense que je vais lâcher un peu du lest pour pouvoir me consacrer à d'autres choses et dans le développement de l'agence, de l'équipe, etc. Mais là, oui. C'est pas encore, mais c'est dans les projets.
- Speaker #0
C'est encore un exercice compliqué. Oui,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Tu es souvent en voyage aussi, pro ou perso. Tu communiques aussi pas mal sur tes voyages. Comment tu trouves l'équilibre entre ces différents voyages, la gestion de l'agence et ta vie perso, notamment en tant que maman ?
- Speaker #1
En fait, je voyageais beaucoup l'année dernière. Là, cette année, je n'ai pas fait grand-chose. Et je ne prévois pas de faire grand-chose parce que le rythme est quand même assez intense. Sinon, mais pour moi, c'est un besoin. J'ai fait ce métier, c'est aussi pour voyager, pour avoir plus de liberté. Donc là, j'ai l'impression de m'avoir un petit peu perdue ces derniers mois. Mais il va falloir que je trouve une nouvelle organisation parce que pour moi, c'est vital. C'est un métier qu'on peut faire n'importe où. C'est aussi pour ça que je l'ai choisi. À partir du moment où il y a quelqu'un à l'agence qui tient le point de vente, moi, je travaille de n'importe où. Quand je suis en vacances, même l'été, même dans les aéroports, j'ai mon ordinateur. Tu es toujours connectée ? Je suis toujours connectée, je suis toujours joignable. Mon portable est l'extension de mon bras. Donc voilà, je suis joignable n'importe quand. Et c'est un peu la difficulté. L'équilibre vie privée, vie pro, je ne l'ai pas du tout trouvé. Et oui, c'est dans les... C'est dans les chantiers des prochains mois parce que ça commence à être un peu difficile et il faut que j'arrive à le trouver, justement, d'avoir vraiment des temps, des connexions. Et ça, pour le moment, je ne vais pas mentir, je ne l'ai pas.
- Speaker #0
Encore un vrai challenge.
- Speaker #1
Un vrai challenge, oui.
- Speaker #0
Est-ce que ce n'est pas un peu contradictoire ? Tu mentionnes le fait que tu bosses un peu n'importe où et c'est une vraie liberté, clairement. Mais tu parlais aussi de clientèle de proximité et d'une clientèle qui a besoin de ce contact. Donc, comment tu arrives à trouver le juste milieu, finalement, entre un vrai besoin de client et ton besoin à toi, qui est aussi d'avoir cette liberté, en fait, géographique ?
- Speaker #1
Justement, par la communication, j'essaie aussi de me détacher de ce point de vente physique et de proximité. pour justement ne plus dépendre à 100% de la clientèle de passage. Après, j'arrive très bien à créer le lien avec mes clients à distance. En tout cas, les clients de l'agence savent, ils commencent à très bien me connaître, donc ils savent aussi que j'ai besoin de voyager. Et ils sont aussi très contents parce que derrière, j'arrive, je reviens à l'agence et j'ai toujours des anecdotes ou des hôtels à leur conseiller, des destinations. et donc ça ils sont aussi preneur de tout ça. Et quand je reviens à l'agence, les clients sont contents, ils passent par voir, etc. Donc voilà, l'équilibre se fait assez naturellement et pour le moment, ça n'a pas posé problème. Mais c'est vrai que quand j'avais le deuxième point de vente à Grenelle, mes clients me disaient « Mais Ségolène, vous n'êtes plus dans le 16e, vous nous manquez, quand est-ce que vous revenez ? » Et quand j'ai fermé l'agence et que je suis revenue dans le 16e... Pendant une semaine, j'ai eu un défilé de clients en disant « on est super contentes, super contentes que vous soyez revenus, vraiment, vous avez manqué, même si ça se passe très bien avec les filles, mais voilà, on a aussi besoin de vous voir, savoir que vous êtes là, etc. »
- Speaker #0
Un beau témoignage.
- Speaker #1
Oui, ça m'a vraiment fait plaisir et ça m'a confortée dans ma décision d'avoir un seul point de vente assez identitaire et de le développer. de développer ce point de vente à distance. OK.
- Speaker #0
Et donc, quand tes clients arrivent en agence, ils viennent voir Ségolène et que Ségolène, comment tu arrives à gérer aussi, quelque part, la présence de ton équipe, qui elle aussi a besoin de développer son propre portefeuille de client ? Est-ce que ce n'est pas aussi un challenge pour eux, quelque part, de s'affirmer et de se positionner en tant que... Je fais partie de cette agence aussi, j'ai ma clientèle, et euh J'imagine que ça doit être aussi un challenge pour eux, quelque part, de trouver leur place.
- Speaker #1
Oui, complètement. Après, oui, c'est vrai qu'il y a des clients, quand ils me voient sur les réseaux sociaux, etc., donc ils veulent être accueillis par Ségolène. Mais honnêtement, on n'a pas de mal. Je n'ai pas de mal. à confier des dossiers à l'ISA et ça passe très bien parce que j'ai une confiance absolue en l'ISA. Et dès les premiers échanges, ils comprennent qu'on est sur la même longueur d'onde et qu'on a la même vision des choses, etc. Donc honnêtement, ça se fait assez naturellement. Mais c'est aussi le challenge de recruter une équipe à son image, parce que les gens cherchent... cherche Ségolène ou quelqu'un qui travaille comme Ségolène ou qui a la même vision que Ségolène. Et c'est vrai que là, en ce moment, je suis en train d'essayer de recruter. Et c'est vrai que ça, c'est le vrai challenge. Au-delà des compétences techniques, c'est la personnalité, en fait. C'est surtout ça qui est hyper important et c'est ce que les clients cherchent.
- Speaker #0
Oui, complètement. Et d'ailleurs, tu communiques aussi à travers tes postes sur tes besoins en termes de recrutement. avec une volonté vraiment affirmée d'avoir quelqu'un d'hyper sérieux, comme tout le monde j'ai envie de dire, mais presque avec un message de dire non sérieux, abstinez-vous. Est-ce que ça a fonctionné ? Est-ce que ça t'a permis de recruter les bonnes personnes ?
- Speaker #1
Là, je suis dans le process de recrutement. J'ai reçu pas mal de CV. Après, j'ai des entretiens à faire passer. mais Mais oui, je sais que ça va être compliqué. Et puis là, on a un équilibre à l'agence et c'est aussi difficile de faire entrer une autre personne. C'est au-delà de... On a chacune nos personnalités. Il faut aussi que toutes les personnalités s'accordent et qu'il n'y ait pas de déséquilibre qui s'installe. Parce que pour moi, c'est hyper important que... Qu'on soit toutes contentes de se lever le matin et d'aller à l'agence et d'accueillir nos clients, parce qu'ils le ressentent aussi. C'est vraiment hyper important. Pour l'instant, je n'ai pas trouvé, mais j'espère trouver prochainement pour justement me libérer du temps et retrouver un équilibre vie privée, vie perso.
- Speaker #0
On parlait du gros challenge de déconnecter. C'est souvent le cas pour beaucoup d'entraîneurs. C'est leur bébé, ils ne le lâchent pas. Comment t'arrives, toi, à déconnecter ? Alors, je comprends que ce soit un challenge, on en parlait, mais est-ce que t'as développé des petites astuces ou est-ce que tu as une règle de conduite qui a été mise en place pour déconnecter un peu plus ?
- Speaker #1
J'ai essayé l'été dernier de mettre un message d'absence sur ma boîte mail. Ça commence par ça. Ça commence par ça. Donc, j'étais hyper fière. J'ai tenu deux jours. Mais ouais, j'essaie, j'essaie. J'essaie d'avoir des moments, mais ça ne va jamais être des longs moments. Donc ça va être OK, je vais me consacrer une heure à faire ça, une heure, deux heures avec ma fille, vraiment à profiter. Mais en fait, le seul moyen que j'ai de déconnecter, c'est quand je n'ai pas de Wi-Fi. Donc quand je suis à l'étranger, j'essaie. Alors quand c'est des voyages, quand c'est des voyages pro, je prends une carte SIM et une eSIM pour pouvoir être joignable tout le temps. quand c'est des voyages perso ? J'essaie d'avoir du Wi-Fi seulement à l'hôtel et de déconnecter quand je sors de l'hôtel, quand je fais des excursions, quand je visite des endroits, etc. pour avoir ces moments, des vrais moments de déconnexion. Mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé, c'est de ne pas avoir de Wi-Fi. C'est la clé pour déconnecter. Ok,
- Speaker #0
très bien. Juste pour rester sur tes challenges, on a parlé du challenge de la fameuse déconnexion de l'entrepreneur. De l'équilibre pro-perso, un challenge de recrutement. Est-ce que tu as d'autres challenges aujourd'hui dans ta vie d'entrepreneur dans la gestion de l'agence ?
- Speaker #1
Dans la gestion de l'agence ? Non, les challenges ça va être le recrutement, le développement. Après j'ai aussi des projets perso que j'aimerais développer, mais qui impliquent des changements dans les projets pros. Là, en ce moment, je suis en pleine réflexion sur la stratégie à moyen terme du point de vente physique à Paris, éventuellement d'en avoir un autre qui ne soit pas à Paris. C'est encore flou dans ma tête, mais ça fait partie des projets à moyen terme, justement parce que je veux retrouver une qualité de vie. Et voilà, je projette de quitter Paris à moyen terme. Donc, il faut que je mette en place des choses qui me permettent de soit déplacer l'agence en dehors de Paris, soit créer un nouveau point de vente là où je souhaite habiter. Donc, c'est un vrai challenge. Donc, c'est aussi pour ça que j'ai commencé à communiquer. C'est pour ne plus, de moins dépendre du point de vente physique et pouvoir progressivement déplacer ma... ma clientèle ailleurs. C'est une stratégie à long terme que j'ai commencé à mettre en place il y a un an. Mais voilà, là, dans les deux prochaines années, il va y avoir du changement.
- Speaker #0
Et est-ce que la solution ne serait pas justement de migrer complètement vers un modèle purement virtuel ?
- Speaker #1
Oui, alors j'y pense, mais en même temps...
- Speaker #0
Parce que tu n'es pas prête à t'attacher encore ?
- Speaker #1
Non, je ne suis pas prête parce que j'ai trop besoin de ce contact clientèle. Et le 100% télétravail, en tout cas, ce n'est pas pour moi. C'est un modèle dans lequel je ne crois pas forcément. Parce que déjà moi, dans ma personnalité, j'ai besoin de me lever tous les matins, d'aller travailler dans un endroit qui soit vraiment dédié au travail, dans un endroit où je peux accueillir du public, je peux accueillir mes clients. Et puis moi, je ne suis pas une solitaire au travail. Donc j'ai besoin de travailler avec des gens, j'ai besoin de... qui est du passage, de voir des nouveaux clients, etc. Donc non, ça, c'est sûr que non, ça ne sera pas le modèle. Mais voilà, le modèle mixte où parfois je peux rester chez moi pour travailler ou je peux travailler chez moi, je peux travailler de l'étranger, ça, c'est un modèle qui me convient. Mais il faut que j'ai mon point de vente physique. Ça, je ne dérogerai pas.
- Speaker #0
D'accord, ok. Il y a déjà une région qui t'attire, que tu as en tête, que tu veux partager ?
- Speaker #1
Oui, dans le sud, parce que mes parents sont dans le sud, à côté de Marseille. Donc voilà, j'ai envie de me rapprocher de mes parents, d'avoir aussi une qualité de vie qui soit différente. Moi, je suis une fille qui a besoin de chaleur. C'est vrai qu'à Paris, ça fait bientôt dix ans que j'y suis. Je pense que j'ai fait ce que j'avais à faire à Paris. Je ne regrette pas. Paris, c'est une ville incroyable. Là, je suis en pleine réflexion sur est-ce que 100% dans le sud, est-ce que je garde Paris ? C'est compliqué parce que j'adore le sud, mais en même temps, j'ai tellement besoin de l'énergie de Paris parce que je suis hyperactive, etc. Est-ce que finalement, dans le sud, je ne vais pas m'ennuyer très vite ? Donc voilà, il y a une réflexion.
- Speaker #0
En pleine réflexion. Ok, et donc justement ce qui est intéressant aussi sur ce format de parcours d'entrepreneur, c'est peut-être de donner quelques conseils aux personnes qui nous regardent et qui nous voient, qui nous regardent et qui nous écoutent. Quels conseils tu donnerais à ces personnes qui nous écoutent et qui nous voient et qui envisageraient de lancer une agence de voyage aujourd'hui dans le contexte actuel ?
- Speaker #1
je leur dirais, allez-y, foncez ! Il n'y a pas de secret, en fait. Il faut travailler. Il faut vraiment beaucoup travailler. Il faut quand même s'entourer des bonnes personnes. Ça, c'est quelque chose dans lequel je suis persuadée et dans lequel je crois. C'est qu'il faut vraiment... Il faut savoir où on veut aller. Il faut savoir s'entourer. Il faut avoir un business plan quand même assez précis. Mais derrière, c'est du travail. C'est beaucoup, beaucoup. beaucoup de travail et voilà, il faut y aller il faut croire en ses rêves moi quand j'ai lancé l'agence, il y a plein de gens qui m'ont dit mais tu vas te planter tu viens pas du milieu du voyage c'est n'importe quoi des professionnels du tourisme qui m'ont dit ça et au final, 6 ans après je suis là et je regrette absolument pas de m'être lancée sans aucune expérience mais C'est une super expérience, mais c'est difficile. Moi, les premières années ont été extrêmement difficiles. En plus, il y a eu le Covid. L'après-Covid, la reprise a été lente. Et derrière, j'ai fait des erreurs stratégiques qui m'ont fait perdre de l'argent. Donc oui, j'ai eu une période compliquée. Maintenant, elle est derrière moi. Mais il faut y croire, il faut s'accrocher. Là où certaines personnes peuvent essayer de vous décourager, non, il faut y aller. Il faut avoir une ligne directrice et s'y tenir et ne pas lâcher. Ok,
- Speaker #0
super. Merci pour les conseils, Ségolène. Une dernière question. Si tu devais partir là maintenant, sans aucune contrainte, ce serait quoi ton vacances ?
- Speaker #1
En vacances ? Là, j'irais en Polynésie. Mais c'est prévu. J'y vais cet été.
- Speaker #0
Et pourquoi la Polynésie ?
- Speaker #1
Parce que ça me fait rêver. J'ai besoin de chaleur. J'adore les belles plages, les beaux hôtels. Finalement, ça coche un peu toutes les cases. C'est une destination qu'on vend beaucoup, mais que je n'ai pas encore eu l'occasion de découvrir. C'est allier plaisir et travail. C'est parfait.
- Speaker #0
Donc Polynésie. Super. Nous arrivons à la fin de cet épisode. Merci Ségolène. Merci. Merci à vous de nous avoir écoutés et regardés. J'espère que cet épisode vous a plu. Je remercie également toute l'équipe du podcast, Alexis, Olivier, Marie, Paul et Audrey. Et merci encore au studio de communication BZZ, partenaire sur cet épisode. Retrouvez tout notre réseau de pros du tourisme sur notre site ewego.fr et sur notre page LinkedIn. Abonnez-vous dès maintenant sur votre plateforme d'écoute préférée. à notre podcast et n'hésitez pas à nous mettre un petit 5 étoiles et à partager à vos amis et à vos collègues dans le tourisme. Ça nous aide énormément à faire grandir la communauté et à continuer à vous partager du contenu toujours de qualité. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode et d'ici là, restez curieux et curieuses et continuez à imaginer les voyages de demain. Merci, au revoir.