Speaker #0Aujourd'hui, on partage ensemble cet épisode qui est un épisode très très important pour moi. On va parler de ce passage dans ma vie qui m'a amenée à vivre une vraie évolution. Ce moment où j'ai décidé de prendre soin de moi et de me replacer en fait au centre de ma vie. Pas que je prenais pas soin de moi avant, c'est pas tant ça, c'est juste que je me rendais pas vraiment compte de l'importance. qu'il fallait accorder à sa santé physique, à sa santé mentale. Donc vraiment aujourd'hui, c'est un récit qui est très personnel parce que je vais vous parler de mon expérience. Il y a un message derrière et j'espère qu'il vous sera bénéfique parce que je pense vraiment que c'est hyper important de prendre conscience que prendre soin de soi, c'est essentiel pour être bien dans sa tête, pour être bien dans sa vie. Et voilà, donc ce sera une grosse story time. en fait, de mon expérience, de ce qui s'est passé pour moi. Et voilà, j'espère que ça vous inspirera beaucoup de positivité. Quand j'ai commencé à préparer cet épisode, je me suis dit Ok, il faut que tu fasses un bilan, en fait, de ce qui s'est passé pour toi. Et je me suis dit Ok, il y a deux plans principaux dans ma vie, le plan physique et le plan mental. Et je vais d'abord commencer par le plan physique, parce que vous verrez que... Il est forcément relié avec le plan mental, la santé mentale. Et c'est bien pour ça que je commence par là, parce que des fois, quand vous avez la santé physique, vous n'avez pas forcément la santé mentale. Et c'est à ce moment-là que vous vous rendez compte que les deux sont vraiment intimement liés et que prendre soin des deux, c'est non négligeable. En fait, ça va de pair. Moi, sur le plan physique, je n'ai jamais eu de soucis. Voilà, si je dois commencer par là, je n'ai jamais eu de soucis de santé. Déjà, pas de maladie grave qui m'aurait... invalidé en fait dans mon quotidien. J'ai fait un peu d'asthme, mais bon, c'était plus de l'asthme à l'effort, je pense. Voilà, mon pneumologue que j'ai vu récemment m'a dit que je n'avais plus d'asthme. Donc je pense que j'ai fait à un moment donné de l'asthme à l'effort. Et Dieu merci, je sais ce que c'est d'avoir... Enfin, j'ai vu ma mère faire de l'asthme sévère. Donc je suis super contente de ne pas avoir eu ce problème parce que c'est vraiment handicapant. Donc pas de problème de santé particulier. Tout roule, entre guillemets. J'ai toujours été donc en pleine forme, j'ai toujours bien mangé, entre guillemets, enfin je me suis toujours alimentée plus ou moins sainement, ok. J'ai pas toujours eu une alimentation très saine, enfin en tout cas je sais qu'aujourd'hui quand je regarde mon alimentation, qui est quand même plutôt très très saine, et quand je regarde mon alimentation d'il y a quelques années, une dizaine d'années, bon bah oui, c'est pas pareil, mais bon. J'ai toujours mangé correctement, etc. J'étais un peu... Un peu gourmande quand j'étais petite. Voilà, quand j'avais entre mes 8 et mes 13 ans, j'ai eu une phase où j'étais un petit peu en surpoids. J'aimais bien manger, j'étais gourmande. Je me nourrissais de chips et de sucreries. Mais voilà, j'étais un enfant. C'est pas que c'est pas grave, mais on se dit que ça peut se rétablir. Je pense que ma mère me laissait faire en se disant que plus tard je ferais du sport et que j'allais perdre le poids que j'avais, etc. Après quand je vous dis que j'étais en surpoids, je n'étais pas non plus dans une situation alarmante, j'étais juste un petit peu boulotte. J'étais pas fâchée avec la cantine. Donc ça c'est le premier point. Et j'ai fait un peu de sport quand j'étais plus jeune, j'ai fait de la gymnastique quand j'étais encore petite. plus jeune, je crois que j'avais... J'ai dû commencer peut-être vers mes 7 ans, un truc comme ça. J'ai dû en faire 3-4 ans, donc c'est pas resté hyper longtemps. Et après, le sport, en fait, mon seul lien avec le sport, mon seul rapport avec le sport, c'était l'école et c'était des sports plutôt collectifs. Voilà, le basket, le badminton, la course d'orientation. Enfin, voilà, je m'intéressais pas au sport, à part à travers l'école. Je trouvais ça cool de faire ça avec les copains, etc. Je me suis jamais trop considérée comme quelqu'un de sportif. Je n'étais pas passionnée par le sport. Je sais qu'il y a des enfants très très jeunes qui se passionnent pour le sport, pour des trucs en plus de ça parfois un peu casse-cou, comme le BMX, l'escalade, etc. Moi non, j'étais juste... Bon, ma mère m'avait inscrite à la gym parce qu'on dit souvent Ah, mais il faut faire une activité physique aux enfants. Donc voilà, mais je n'étais pas très sportive. Mais voilà, je vivais bien ma vie, j'étais contente, j'étais une enfant plutôt épanouie, avec des petits problèmes de famille, mais rien de... Voilà, en tout cas physiquement, sur le plan physique, j'étais bien. Et voilà, j'ai grandi. est venue l'adolescence, j'ai perdu le fameux poids, les fameux kilos en trop que j'avais, mais bon ça ça m'inquiétait pas trop, d'ailleurs je pense que j'en ai perdu un peu trop, parce que j'ai eu une période où j'étais vraiment ce que ce que quoi, quand je regarde les photos j'aime pas parce que j'ai l'impression d'être malade, mais en tous les cas j'étais bien dans ma peau, j'ai jamais, dieu merci, j'ai jamais eu ce problème d'être mal dans ma peau, j'ai bien évidemment eu quelques complexes comme tout le monde, mais ça reste des petits trucs. C'est pas des choses où vous vous dites, oh là là, je suis mal dans mon corps, c'est pas du tout ça. Et que je sois mince, mince, ou quand j'étais plus petite aussi, je sais pas, peut-être que les enfants étaient aussi moins méchants qu'aujourd'hui, mais j'ai jamais eu le sentiment d'être mal dans ma peau, à part, hormis, ouais, quelques petits complexes par-ci par-là, mais ça c'est à peu près normal, j'ai envie de dire. Puis après cette période d'adolescence est arrivée la période de jeune femme où je me suis découverte en tant que femme. Et là c'est pareil, c'est un autre rapport à soi, c'est un autre rapport avec son corps. Par exemple, sur le plan de la sexualité, je ne savais pas qu'il y avait un côté avec le corps de la femme très sensuel, très voluptueux. Je n'avais pas conscience de ça, pour moi le sexe était le sexe et je ne me posais pas forcément de questions. Donc voilà, on découvre aussi qu'on a des atouts et qu'on sait les mettre en valeur. Comment les mettre en valeur ? C'est vraiment un autre rapport. On devient une femme. Je pense que les filles, vous pouvez comprendre ce que je raconte. Mais il y a vraiment un step qui se fait où on passe de la jeune fille à la jeune femme. Et là encore, sur cette période, pas de problème d'image de soi. Vraiment, j'étais bien dans mon corps, j'étais bien dans ma tête. Et je pense que c'était lié au fait que je ne me posais pas vraiment de questions. Je me contentais en fait de vivre mon expérience et je me sentais plutôt bien. À part toujours ces 2-3 complexes là qu'on traîne comme un boulet au pied, mais rien de méchant. Et je me sentais plutôt bien. Le seul point noir à ce moment-là qui peut avoir des conséquences et qui a des conséquences sur mon physique, c'est la cigarette. Parce que je fume beaucoup et que je fume tout le temps. Ça me coûte littéralement un bras d'acheter des cigarettes et je vous parle des prix de l'époque, c'est-à-dire que c'était 5-6 balles le paquet. Maintenant, je ne sais pas comment c'est possible de fumer et de ne pas être pauvre quand je vois le prix des cigarettes. Mais voilà, ça me coûte de l'argent, ça me coûte du temps et ça me coûte énormément sur ma santé physique. Je sens que, comme je vous disais, en plus de ça, je faisais un asthme à l'effort. Je sens que j'ai zéro cardio et que même si j'essaye de travailler ça... j'ai la cigarette, j'ai le tabac qui me fait suffoquer en fait, simplement. Donc ça me donne pas forcément envie non plus de faire du sport. Vous voyez, c'est un engrenage qui se met en place. Et je trouve que je passe beaucoup trop de temps à fumer. Vraiment, c'est infernal. Et le problème avec la cigarette, c'est que les substances qui sont dans la cigarette, ça en vont très rapidement du corps. Donc ça peut être un avantage quand vous avez décidé d'arrêter de fumer, que vous voulez vraiment stopper avec le tabac, dans le sens où... L'arrêt du tabac est, j'allais dire facile, non c'est pas facile parce qu'il faut une certaine volonté, mais c'est rapide. On ne met pas 10 ans à ne plus être accro au tabac, ça prend vraiment quelques jours avec une volonté ferme. Je dis qu'il faut vraiment être dans cette démarche. Mais quand on n'a pas envie d'arrêter de fumer et que les substances quittent le corps rapidement, votre cerveau vous dit aussi rapidement qu'il faut en remettre une couche. Et plus vous fumez, plus vos besoins en nicotine sont importants et donc plus vous allez taper des clopes. au fil de la journée, quoi. C'est un cercle, c'est enfin... Et moi, je fumais... Je fumais beaucoup, vraiment beaucoup. Et à ce niveau-là, en fait, la cigarette devient votre compagnon de... Enfin, votre compagnon, votre boulet, parce que moi, j'appelle ça un boulet. J'étais vraiment prisonnière de ça. Je fumais tout le temps, en fait. Je fumais quand j'étais contente. C'était une excuse pour sortir une clope et fêter ça, entre guillemets. Je fumais quand j'étais triste, quand j'étais stressée, quand je m'ennuyais. Avant un rendez-vous, après un rendez-vous, pendant la pause du midi, en soirée, je vous en parle même pas parce que c'est la clope contagieuse, tout le monde allume une clope donc t'allumes une clope. Et en fait je réfléchissais vraiment que par la cigarette. Et c'est là que je me rends compte que j'étais vraiment prisonnière, c'est-à-dire que les seules fois où j'oubliais mes clopes, le seul truc qui m'importait c'est comment je vais faire pour fumer, comment je vais faire pour trouver une cigarette. Si je ne fume pas je vais être exécrable, ça c'était mon excuse aussi. si je fume pas je vais être sur les nerfs et tout les gens vont pas me supporter ridicule, vraiment ridicule bon enfin soit et j'essaye de ne pas être trop dure avec moi même parce que j'avais des réflexes de fumeur en fait simplement mais voilà je réfléchissais trop je me disais putain il faut vraiment que j'aille au tabac avant telle heure parce qu'il ferme à telle heure et puis il faut que si j'ai pas de clove il faut que je demande à un tel waouh waouh waouh waouh mais quel prison, c'est une prison psychologique vraiment c'est étonnant Enfin bref, et donc voilà, c'est la cigarette du coup qui est là, qui prend un peu de place, qui m'empêche d'être bien physiquement sur certains plans. Un peu d'alcool aussi, parce que je picole en soirée, que je suis une bonne vivante, enfin je me mets jamais, je me suis mis 2-3 mines, voilà, comme tout le monde, mais je bois jamais dans l'excès, mais voilà, je picole quand même de temps en temps. Mais à part ça, rien de dramatique. Je ne dis pas que c'est anodin, attention, parce que ça peut mener à des addictions bien plus graves. Je parle notamment de l'alcool. Mais rien de fou. Et les réseaux sociaux, parce qu'on en parlait, ça peut aussi avoir un impact sur notre physique, la manière dont on perçoit notre physique. Pareil, je n'ai pas eu de gros soucis. J'ai eu les réseaux très très tard. Je n'avais pas d'ordi à la maison, donc les réseaux sociaux très très tard, avec les codes parentaux, etc. Donc Instagram. très très tard aussi. Donc voilà, plutôt bien en général. Mais, parce qu'il y a bien un mais, sinon c'est pas drôle, est arrivée une période que nous connaissons tous, qui s'appelle le confinement. Et voilà, qui était une période exceptionnelle sur tous les plans sociaux, juridiques, enfin voilà. Et même au niveau personnel, je pense qu'on a tous découvert des trucs sur nous-mêmes pendant le confinement. Et j'ai pas mal vécu le confinement. Sur le plan psychologique par contre, sur le plan physique, ça m'a mis un coup quand même. J'étais dans une maison, donc au niveau psychologique ça va, j'étais pas à plaindre, j'avais un jardin, je prenais l'air etc. Mais par contre c'est bête et méchant, mais j'ai passé mon temps à cuisiner et à bouffer en fait. Simplement, j'ai vraiment fait que ça, cuisiner, manger, cuisiner, manger, cuisiner, manger, tout le temps, à toute heure, il n'y avait plus de limite. Et le fait d'être confinée, de ne pas bouger, de ne pas faire d'exercice physique, eh bien la combinaison des deux fait qu'on prend un peu beaucoup de poids. Voilà, j'ai pris quand même pas mal de poids pendant le confinement. Je ne m'en suis pas rendue compte. Je pense que j'ai vraiment ce truc de je suis bien dans ma peau, je vis mon truc et tout, donc je ne m'en suis pas du tout rendue compte. Je voyais bien que j'avais un peu... un peu forci quoi. Mais voilà, vu qu'en plus de ça, j'ai pas de balance et que je me pèse pas parce que je fais au feeling surtout, enfin j'ai toujours fait au feeling, donc je sais pas. Je m'en suis pas rendue compte. Et en fait, en sortant du confinement, quand j'ai repris mes habitudes, métro, boulot, dodo, et que je me suis rendue compte que tiens, je mange quand même pas mal, comparé à avant. J'ai faim tout le temps, c'est bizarre. Genre d'habitude, je suis occupée dans ma vie et tout, je pense pas à manger, et là je... Je bouffe pas mal, quoi. Et ouais, on se rend compte qu'on passe plus trop dans les jeans, qu'il y a des robes qui nous vont un peu moins bien qu'avant. Voilà, qu'on est obligé de passer sur la taille du dessus. Voilà, des petites choses comme ça. Et là, je me suis dit, OK, ça commence à être pas critique, parce que c'est rien, tu vois. J'ai juste pris 10 kilos. J'ai vraiment pris 10 kilos. C'était un enfer. Vraiment, j'ai explosé. J'ai explosé mon corps pendant le confinement, mais d'amour, je me suis nourrie de bonnes choses, je ne regrette pas, mais j'avais un peu forci quand même. Donc voilà où j'en étais sur le plan physique et je vais m'arrêter là parce qu'après le début du déclic pour moi a commencé, donc je m'arrête et je vais passer sur le plan mental, la santé mentale. Moi, ma santé mentale, elle a toujours été comme ma santé physique, c'est-à-dire sans trop de problèmes sur un très très long terme. jusqu'à certains événements que je vais vous raconter, j'ai jamais eu de problème. La seule information que j'ai, c'est que du côté de ma mère, il y a eu quelques antécédents de type dépression. Et il faut savoir que quand vous avez un ou des parents dépressifs, vous êtes normalement plus à même d'avoir vous-même des dépressions. Alors moi, je prends cette information, par contre, je suis d'avis qu'on est en capacité de faire de notre vie ce qu'on a envie qu'elle soit. Donc surtout si vous avez des parents dépressifs, ne vous enfermez pas dans cette idée que vous allez faire vous aussi une dépression. Je pense que d'ailleurs ça peut même vous amener à faire plus rapidement une dépression. On est toujours maître de son bonheur, ok ? Donc moi je prends cette information parce qu'elle existe et que c'est important de le savoir. Mais je me suis jamais dit, oh là là je vais faire une dépression, oh là là, enfin voilà. C'est pas une fatalité en fait, simplement. Voilà, c'est important de le rappeler. Donc moi juste à ce moment là, je fume et le tabac augmente le stress. Voilà c'est une vérité, moi j'étais dans le déni mais je me suis bien rendu compte quand j'arrêtais de fumer qu'effectivement j'étais dans un stress permanent, qu'il y avait des choses qui me stressaient autour de moi. Mais sinon voilà, et à ce moment là j'ai pas spécialement d'intérêt en fait pour la santé mentale. Je ne me pose pas la question de savoir si je suis bien, si ma santé mentale est bien, à niveau, etc. Et je pense que c'est un truc très actuel de se poser des questions d'ailleurs sur ça, de positiver et de mettre la santé mentale au premier plan. Moi, je sais que quand j'étais plus jeune, limite, c'était tabou, quoi. De dire qu'on allait chez un psy, c'était tabou. De dire qu'on n'était pas bien dans sa tête, c'était tabou. Il ne fallait pas trop en parler. Vous ajoutez à ça le facteur de la famille qui fait qu'on ne parle pas trop de ce qu'on ressent, etc. Voilà, pour moi, la santé mentale, c'était un truc de second plan. J'avais conscience que c'était important parce que c'est connu. On nous dit quand même qu'il faut être bien dans notre tête pour être bien dans notre vie. Mais je ne me pose pas la question de savoir si ma santé mentale, c'est ma priorité. Vraiment, je ne me pose pas du tout la question. Et... Mis à part le tabac qui me génère un petit stress, mais c'est sous-jacent, on ne s'en rend pas bien compte, c'est un stress qui est là, qui est vraiment très minime mais qui est quotidien. Mais mis à part ça, pas de grosse période de stress, je suis quelqu'un de très chill, de très posé, je le suis encore aujourd'hui, mais vraiment pas de stress. Pour moi le stress c'est chez les autres, voilà je ne me sens pas stressée dans ma vie en fait. Et les seules fois où j'ai eu des périodes de stress, pour des trucs... logiques comme des examens à l'école etc j'ai toujours bien géré mon stress donc dans l'ensemble je suis plutôt calme je suis plutôt chill mais est arrivé un épisode de ma vie qui a été très douloureux pour moi dans le sens où il m'a confronté pour la première fois de ma vie à une grosse grosse période de stress et un stress post-traumatique parce que oui cette période m'a traumatisé j'ai eu du mal à le verbaliser j'ai eu du mal à à me l'avouer aussi parce que je suis quelqu'un qui tient toujours la barque en fait je me laisse pas emporter dans des trucs et je ne laisse pas les choses m'emporter mais oui ça a été un fait puisque j'ai eu des conséquences bien après presque un an et demi plus tard donc voire deux ans je sais plus exactement mais voilà et cet événement est tout simplement que ma mère a fait une grosse dépression associée à un burn out donc voilà gros gros gros problème et très très important de préciser ça parce que c'est quand même ça qui a fait que j'ai été complètement désemparée face à la situation c'est qu'à ce moment là de ma vie je ne connais pas la dépression je ne sais pas ce que c'est, je ne sais pas quels sont les symptômes je ne sais pas comment ça se gère je n'ai vu ça que dans les films pour moi la dépression n'arrive qu'aux autres je ne sais pas du tout dans quoi je mets les pieds et en même temps je suis toujours à la fac de droit je suis en master j'ai mes épreuves qui arrivent de fin de semestre Je suis dans un stress déjà avec la fac, j'ai une charge de travail importante, et ce qui est en train de m'arriver à ce moment-là, je ne le comprends pas. Ça me percute, vraiment ça me percute en pleine face, et je ne sais pas comment le gérer. Et pour ma part, du moins pour ma mère, ça a été à la fois explosif et à la fois progressif. Sans rentrer dans les détails de sa vie, parce que c'est très personnel, elle a vécu des choses qui se sont accumulées, et en fait là il y a eu une goutte qui a fait déborder le vase, donc elle a... explosé, ça a été d'un coup d'un seul mais les symptômes maintenant que j'ai un peu de recul c'était quand même progressif et je sais pas si vous avez autour de vous des gens qui sont dans la dépression ou si vous même vous vivez ces phases dépressives parce que détrompez-vous, c'est quelque chose qui arrive très souvent et il y a beaucoup plus de gens dépressifs qu'on ne le croit et c'est à cet instant moi que j'ai réalisé que la dépression c'était un truc hyper commun entre guillemets. Donc voilà, les symptômes pour elle ont été progressifs et ça a commencé par exemple dans la gestion de ses papiers. Elle n'arrivait pas à gérer ses papiers, c'était quelque chose qui devenait presque obsessionnel. Elle n'arrivait pas à les trier, elle n'arrivait pas à les ranger, elle avait du mal, elle se perdait dans les jours, dans les dates et c'est quelque chose qui la dérangeait beaucoup. Et c'était des petites choses comme ça. Mais le vrai moment où j'ai compris qu'il n'y avait pas qu'un burn-out et qu'elle faisait forcément une dépression parce que... C'était quelque chose de très fort. C'est quand elle a commencé à pleurer des heures durant, à pleurer, pleurer, pleurer, pleurer, pleurer. Quand je vous dis des heures, c'est des heures. C'est pas pleurer 30 minutes, une heure parce qu'on est triste. C'est pleurer toute l'après-midi. C'est vraiment rester immobile et pleurer. Et c'est pas pleurer de tristesse. C'est pas être triste. C'est pleurer d'être à l'agonie en fait dans sa tête. Et vraiment c'est un pleur de détresse. Quand vous entendez ça pour la première fois, je peux vous assurer que ça fait tout drôle. Ça fait vraiment tout drôle et je vous en parle là maintenant, j'ai encore des images qui me reviennent et c'est quelque chose, c'est pour ça que je vous dis que c'est post-traumatique parce que sur le moment, on ne se rend pas compte, on encaisse parce qu'il faut encaisser et qu'on est là, on a les pieds dedans. Mais voilà, sur la santé mentale, tout ça, ça a des répercussions en fait. Donc voilà, il a fallu gérer. Moi, très rapidement, j'ai fait appel à des médecins parce que je ne pouvais pas gérer et ma vie personnelle, mes cours à la fac et ma mère. Puis de ça, je n'ai pas du tout la prétention de pouvoir faire le travail de certains professionnels dans le médical. Donc j'étais obligée de me faire accompagner. Ma mère a été hospitalisée très rapidement. Elle a eu des gens autour d'elle. C'est ce qui était le mieux et c'est surtout ce dont elle avait besoin. Mais en fait, à ce moment-là, je me souviens très bien du moment où je l'accompagnais à l'hôpital avant l'hospitalisation. Et quand on rentre chez soi et qu'on se retrouve tout seul, tout d'un coup, sans bruit, parce que les derniers bruits qu'on a entendus, c'est sa mère en train de pleurer pendant des heures. C'est très étrange. On se retrouve tout d'un coup, tout seul. Et quand je vous dis tout seul, c'est vraiment tout seul, parce que pour le coup, j'ai une sœur, mais elle habite dans le Nord-Pas-de-Calais. J'ai bien un peu de famille à Clermont-Ferrand, mais pour ceux qui savent, je ne suis pas très famille. Donc on s'entend pas très bien, donc je demande pas forcément de l'aide, et on m'en donne pas forcément non plus. Donc je suis toute seule. Je suis dans mon lit. Je viens littéralement de déposer ma mère à l'hôpital pour une hospitalisation pour une dépression grave, et demain je dois me lever pour aller à la fac, mais qu'est-ce qui se passe en fait dans ma vie là, je comprends pas. C'est un truc de malade, qu'est-ce qui est en train de m'arriver ? Donnez-moi un mode d'emploi, je sais vraiment pas. Comment faire ? Je ne sais pas comment vont être rythmées mes journées. Et là, je suis complètement paumée à ce moment-là. Je ne sais pas comment gérer ça. Mais il va falloir le gérer. C'est ça le truc, c'est que je n'ai pas le choix. Je suis toute seule, je vais devoir gérer. Donc, je vais gérer. Et ça, c'est un aspect de ma personnalité qui est bien, parce que ça me permet d'affronter les situations. Mais d'un autre côté, ça ne laisse place à rien, à part de la gestion. Je ne me suis pas laissé le temps de vivre mes émotions. Je ne me suis pas laissé le temps d'atterrir. J'ai pris les rênes et j'ai dit, je vais gérer ça. J'ai géré ça, mais j'ai eu des conséquences derrière. Donc, si je peux vous donner tout de suite un conseil d'entrée, c'est que si vous êtes sous le choc de quelque chose et que vous avez envie de lâcher, de pleurer, de crier, de faire quelque chose, vraiment faites-le. Parce que moi, c'est quelque chose que j'aurais dû faire. J'ai décidé de me mettre dans cette position de gestionnaire, de... Je tiens la barque, c'est moi qui fais, parce que j'avais pas le choix et que je savais pas comment faire, mais vraiment, grossir erreur, je ne la répéterai plus jamais, et voilà, donc si vous avez le temps de vivre vos émotions, c'est pas si vous avez le temps, donnez-vous le temps de vivre vos émotions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et c'est très très très très important de vider son sac, vraiment, même si c'est de vous à vous, il faut le faire. Alors, dans les jours qui ont suivi cet épisode, je... je me suis rapidement rendue compte qu'il y avait quelque chose qui me dérangeait au niveau de la gorge. J'avais l'impression d'être très serrée et d'avoir une sensation de gêne, comme une petite boule en fait qui se forme dans le fond de la gorge et je ne faisais que déglutir, déglutir, déglutir. Ce que j'avais à ce moment-là n'était ni plus ni moins qu'un symptôme de stress. En fait, tout le stress que j'avais accumulé était en train de ressortir d'une manière ou d'une autre. De toute façon, le stress ressort, sachez-le. Et ce symptôme-là, en fait, est resté très longtemps un symptôme de stress pour moi. C'est quelque chose qui était comme un alerteur, en fait, au final. Et il s'est développé à ce moment-là. Et croyez-le ou non, vous allez peut-être en rire, mais comme je n'ai jamais connu de stress, comme je n'ai jamais connu de symptôme de stress, quand j'ai eu ça, j'ai cru que j'étais en train de m'étouffer. Et j'ai cru que j'allais mourir. Donc ma première réaction a été d'appeler les pompiers. Et c'est très sincère, j'étais en train de manger, je l'avais eu donc toute la journée cette petite sensation, et en fait le soir, quand j'ai mangé, je sentais que ma nourriture avait du mal à descendre, forcément j'étais un peu contractée, mon corps était tout serré de stress, et je buvais, je buvais, je buvais, et en fait, même si les aliments passaient, j'avais l'impression que ça restait, parce que cette petite boule elle est là, et en fait... Je psychotais vraiment, j'étais vraiment en train de me dire je suis en train de mourir là. Donc j'ai appelé les pompiers. C'est pour vous dire à quel point je n'ai jamais vécu de stress, à quel point je ne connaissais pas en fait. Les pompiers sont venus, je suis allée à l'hôpital, etc. Bien entendu, ils n'ont rien trouvé puisque la dame m'a dit c'est du stress. Elle me dit je ne sais pas ce que vous vivez en ce moment mais c'est du stress. Moi je ne comprenais rien du tout. J'étais complètement paumée, je me suis dit mais attends de quoi elle me parle, j'ai failli m'étouffer. C'est pas du stress, j'ai bouffé un nez mais il a failli rester bloqué, donc me dis pas que c'est du stress quoi. Et j'étais vraiment énervée parce que je comprenais pas ma situation. Et je suis rentrée chez moi, le symptôme était parti et il est revenu. Ce petit enfoiré, il est revenu dans les jours qui ont suivi, et donc je suis partie voir mon médecin, qui m'a mis des petits trucs là, de l'arnicage, je sais pas trop quoi. Bon bref, ça a pas marché, le stress était beaucoup trop fort, et j'ai eu ça pendant très très longtemps. Pendant très très très longtemps. Je l'ai eu pendant mes examens, du coup à la fac de droit, je l'ai eu pendant que ma mère était à l'hôpital, quand ma mère est sortie de l'hôpital, je l'ai eu encore, pendant très très très longtemps, et dès que j'avais une période de stress, Ça revenait, ça revenait et je savais que du coup c'était mon symptôme de stress, il y en a qui ont des plaques, il y en a qui ont, je sais pas, des crises d'angoisse, qui arrivent plus à respirer, etc., qui suffoquent un peu. Moi, mon symptôme de stress, c'était cette foutue boule dans la gorge qui me faisait dire en fait, ok, là ça va pas. Et voilà, donc c'était mon premier rapport au stress qui était vraiment pas très bon, mauvaise expérience, de ouf, et voilà. La vie reprend son cours, ma mère sort de l'hôpital, je finis la fac de droit, elle va mieux, elle est accompagnée, j'ai plus forcément de symptômes de stress, et arrive donc la période du confinement, que je ne passerai pas du coup avec elle, mais arrive cette période où je ne fais que manger. Alors je sais pas si c'est lié, maintenant que j'y pense c'est peut-être lié le fait que j'ai fait que bouffer pendant le confinement, mais arrive cette période et à la sortie du confinement, quand je reprends ma vie normale, je me rends compte que... Il est grand temps de me reprendre un peu en main. Déjà parce que j'ai pris du poids. Et deuxièmement, je suis vraiment arrivée dans une période de ma vie où j'en peux plus de la clope. Où vraiment fumer, ça me coûte. A chaque fois que je fume une cigarette, ça me dégoûte. J'en viens à culpabiliser. Donc je me dis, ok, c'est le moment de te replacer au centre de ta vie. De prendre soin de toi. T'as pris cher mentalement, t'as pris cher physiquement. Ok, let's go. Et ceux qui me connaissent savent... Comment je suis dans ces moments-là ? Je me suis replacée en fait dans cette position de gestionnaire, mais cette fois-ci pour ma vie, la gestion de ma vie, donc j'étais encore plus motivée et ça a été très rapide. La clope, j'ai arrêté direct sans rien, j'ai jeté toutes mes clopes à la poubelle du jour au lendemain, je me suis dit ça c'est bon, c'est plié, c'est réglé et jusqu'à aujourd'hui, ça fait trois ans, ça fait un peu plus de trois ans, j'ai jamais retouché une clope en fait, j'étais tellement motivée et c'est... C'est la meilleure décision que j'ai prise de toute ma vie, vraiment, mais quel enfer c'était. Donc la clope c'est bon et j'ai arrêté de manger mal, j'ai fait du sport, beaucoup, beaucoup, beaucoup de sport, énormément de sport. Et j'ai perdu mes fucking 10 kilos, je pense que j'en ai même perdu un peu plus. J'étais très très constante dans le sport, c'est-à-dire qu'au-delà de la quantité de sport, j'en faisais très régulièrement et j'étais constante. Je restais... J'avais un planning, je dérogeais pas, j'en faisais 5 fois par semaine, et même s'il fallait le faire après le travail, c'est-à-dire après 20h, et manger ensuite après, je le faisais même si j'étais fatiguée, et ça a payé, ça a vraiment payé, et j'ai perdu très rapidement. Et voilà, et ça m'a fait un bien fou de me reprendre en main comme ça, et au-delà du fait de sentir les symptômes, par exemple de l'arrêt du tabac, etc., juste le simple fait de me dire... Waouh, là je prends du temps pour moi et je me concentre sur moi. Juste ça en fait, ça m'a apporté tellement de... Je sais pas, tellement de bien en fait dans ma petite âme. Vraiment c'est ça. J'étais trop heureuse. Sûrement parce que je passais énormément de temps aussi à m'occuper des autres et que les derniers moments que j'avais eu avec ma mère, c'était aussi pour m'occuper d'elle. Donc je sais pas, peut-être que ça a joué inconsciemment, mais en tout cas j'étais super bien. Et le fait de me replacer au centre de ma vie, ça m'a fait... Un bien fou. Et voilà. Et du coup, j'ai découvert aussi une passion pour le sport. Parce que je vous disais, je ne me considérais pas comme quelqu'un de sportif. J'aimais le sport, mais voilà. Enfin, je ne m'intéressais pas forcément au sport. Mais là, j'ai découvert en fait que j'avais vraiment la capacité de me dépasser, d'aller au bout des choses. De travailler ma force, de travailler mon cardio. Quand j'ai commencé à courir, alors au départ, je faisais beaucoup de cardio. C'était des circuits un peu type crossfit pour vraiment perdre mon poids. Et une fois que j'ai perdu mes kilos, c'est pas que je trouvais plus d'intérêt, mais vu que mon objectif avait été atteint, j'aimais un peu moins les circuits. Je trouvais un peu moins d'intérêt. Du coup, je me suis un peu réorientée vers la muscu. Alors attention, je ne suis pas une fit girl. Ne pensez pas que je vous vois arriver là. Non, je ne suis pas une fit girl. Je continue à faire du cardio parce que j'appréciais faire des choses que je ne pouvais pas faire avec la cigarette, qui m'empêchait vraiment, qui m'handicapait. Donc je gardais cet aspect cardio, mais j'essayais de me mettre un petit peu plus tonique avec la muscu et tout. Et récemment, parce que du coup ça fait trois ans que j'ai arrêté de fumer, ça fait trois ans que je n'ai pas arrêté le sport et que j'en fais plusieurs fois par semaine, mais récemment je me suis totalement réorientée sur le cardio puisque je cours. Je fais pratiquement que ça. Et ça m'a donné une sensation incroyable de bien-être, de courir. Parce que c'est vrai qu'avant, comme je n'arrivais pas à courir, je n'aimais pas courir. Je trouvais ça chiant. Mais c'est parce que je n'arrivais pas à le faire. Ça, je m'en suis rendue compte. Et en fait, quand on se dépasse et qu'on arrive à faire... On commence par des petites victoires. Ça commence par 2, 3 kilomètres, puis 6, puis 8. depuis 10 récemment j'ai fait 14 km j'étais super contente parce que ça commence à faire beaucoup et quand on part de rien et je me souviens très bien que j'avais essayé de courir quand je fumais et que j'avais fait 1,5 km et que je mourais je crachais mes poumons je n'en pouvais plus donc quand on passe de ça à mon prochain objectif c'est un semi-marathon c'est quand même satisfaisant et donc du coup je me suis remis à courir mais bon bref Tout ça pour dire que j'ai arrêté le tabac et que j'ai repris le sport et que ça, ça a vraiment changé ma life sur le plan physique, du moins. Donc moi, j'étais dans ce mood-là, là, j'étais super bien, j'avais repris un petit shot de confiance en moi, même si avant, j'étais pas mal dans ma peau. Enfin, peut-être qu'au final, j'étais un peu mal dans ma peau, parce que je fais que dire que j'étais bien dans ma peau, comme si je me justifiais de quelque chose, donc je sais pas. Mais en tout cas, à ce moment-là, j'ai pris un shot. de confiance en moi, et j'étais, voilà, mon corps était en mouvement, j'avais envie de faire des choses, de partir à l'aventure, etc. J'étais tout le temps dehors, en train de bouger, bouger, bouger, faire du sport. Et quand on est dans ce mood-là, en fait, on se dit que ça y est, qu'on a battu tous les obstacles, qu'il n'y a rien qui peut nous arriver, on est dans un mood où... Waouh, quoi ! Eh bien, grossière erreur, parce que j'ai travaillé le plan physique, mais ce que j'ai oublié de travailler, c'était le plan mental. Et ça m'a bien rattrapée, et ça m'a bien botté le cul. Parce que j'ai vécu un autre épisode, du coup, de ma vie qui a été très très chiant pour moi, dans le sens où j'ai un peu perdu le contrôle. Et comme je vous l'ai dit, je me place souvent dans cette position de gestionnaire et je déteste ça, perdre le contrôle, c'est un truc qui me fait chier en fait, voilà, ça me fait chier. Sauf que quand on fait des crises d'angoisse, parce que welcome les crises d'angoisse, j'avais eu un coup de stress du coup avec la dépression de ma mère, mais la crise d'angoisse, j'ai jamais fait ça. Et quand ça m'est arrivé, j'étais vraiment pas prête. Donc imaginez ça, je suis super bien, je suis au top de ma forme, tout va bien, mon corps va bien. Et là, un beau jour, je suis dans ma voiture. Et j'ai cette boule de stress qui arrive. Et je la connais. On se connaît, elle et moi. On sait qu'il y a un truc qui va se passer, qui va être méchant. Parce que là, je vous dis, elle est là, mais c'était pas comme la dépression de ma mère. Là, elle est là et je sens qu'elle va s'installer pour plusieurs semaines et qu'elle me dit clairement qu'on va avoir des choses à régler. Et je suis dans ma voiture. Je sens que je commence à avoir peur, en fait. J'ai peur d'avoir peur. Ça, c'est vraiment un truc qui m'a bouffée pendant toute cette période-là. et qui m'a bouffé un peu de temps après, j'ai peur de me dire que je vais être restressée et j'ai peur de ne pas pouvoir le gérer. Je commence à me sentir mal, je sens que le malaise arrive, je me gare en urgence sur le bord de la route, je baisse mon siège, je lève mes jambes et je suis carrément en train de faire un malaise de stress. Et là je me dis wow, ok c'est chaud. Mais ça passe, je rentre chez moi, etc. Et les jours qui viennent, je commence à développer... Tout un tas d'angoisse, j'ai peur de reprendre la voiture parce que j'ai peur que ça m'arrive dans la voiture et je suis en train d'anticiper tout et n'importe quoi. Je suis en train d'anticiper toutes les situations dans lesquelles cette boule et ce stress peut m'envahir et que je peux potentiellement ne pas pouvoir gérer. Et je me dis ok, et imagine je sors et je suis pas bien, et imagine je vais là et je suis pas bien, et imagine je mange parce que je refais le lien avec la nourriture, imagine je mange. Et je me sens pas bien et je m'étouffe et je meurs et vraiment je commence à avoir des scénarios dans ma tête qui sont des dingueries, c'est-à-dire que mon stress me projette très très loin. Et j'anticipe beaucoup trop en fait ce qui va arriver, au point que je n'arrive plus à sortir de chez moi sans être stressée, je ne peux même pas aller chercher du pain, je ne peux même pas aller à la pharmacie sans être dans la file d'attente et me dire ok il y a trop de monde, ça va prendre combien de temps et imagine ça prend trop de temps. Et tout d'un coup, je me sens mal. Enfin, vous voyez, c'est un genre de stress qui vous pourrit la vie. Parce que vous n'êtes pas dans l'instant présent. Et que vous êtes en train d'anticiper un moment dont vous ne savez rien. Et vous l'anticipez de manière très négative. Je pourrais me dire, peut-être que je vais stresser. Mais non, en fait, là, je n'essaye pas de positiver mon cerveau. M'alerte et me signale des dangers partout. Partout dans ma vie. Je ne peux plus prendre la voiture. Je ne peux plus sortir. Je ne peux plus aller nulle part. Et donc grosse période de stress où je vais rester plusieurs jours chez moi sans sortir, m'alimenter devient très compliqué puisque je me rends compte que j'ai toujours pas, clairement c'est le terme, avalé le fait que ça me soit arrivé dans le passé et j'ai peur en fait, j'ai peur de ce symptôme, j'ai peur de ce stress, j'ai peur de ce qui est en train de m'arriver parce que je ne le comprends toujours pas. En fait simplement je sais pas ce qui est en train de m'arriver et je ne sais pas si... Je vais pouvoir m'en sortir un jour, en fait, de ce truc. Donc, je suis cadavre pendant plusieurs jours. Je mange pas, je suis super mal, je sors pas. Je vois pas grand monde, à part Sabrina, qui m'a quand même bien remonté le moral pendant cette période. Je te remercie, si tu passes par là, je te fais un énorme bisou, parce qu'elle a été là très très souvent. Elle venait me voir à la maison, elle me divertissait, elle me faisait penser à autre chose. Et voilà. Je vais... pas rentrer trop dans le sujet parce que j'aimerais ne pas détailler totalement cette crise d'angoisse, cette période de stress, parce qu'elle sera dédiée à un autre épisode. Mais j'ai eu, voilà, un down, down, down. Mais grâce à la nature, et je remercie la nature, j'ai quand même une force de caractère qui fait que j'arrive à m'extraire de ces situations-là, j'allais dire par moi-même, alors pas que, puisque cette fois-ci j'ai pas fait l'erreur deux fois, j'ai décidé de voir une psy. Et c'est quelque chose de très important. D'ailleurs on ne voit pas des psys que quand on est mal. Si il y a un moment dans votre vie où vous avez envie de voir un psy, de parler à un psy, c'est très très bon. Ça fait beaucoup de bien. Mais en tout cas moi j'en avais vraiment besoin. Et je sentais qu'il était impossible pour moi de répéter l'erreur de ranger ça dans un tiroir et de faire comme si ça n'avait jamais existé. Parce que je savais, maintenant je savais que ça allait forcément reclaquer plus tard dans ma vie. Et j'en avais pas envie. Et je suis toujours pas à l'abri que ça reclaque. Mais en tout cas, j'ai réduit les chances que ça explose dans quelques années. Et ma force de caractère fait que j'arrive à m'extraire de ça rapidement. Je suis une battante, je n'ai pas peur de le dire. Et voilà, je ne lâche jamais le steak en fait. Et le stress, je le dis et je suis fière de le dire, je lui ai botté le cul. Vraiment, ça a été la guerre. On s'est battu, j'en ai bavé. Mais vraiment, je l'ai envoyé se faire foutre. Et... Je vous raconterai ça dans un épisode un peu plus dédié à ça. Donc voilà, j'ai... pris soin de ma santé mentale, je me suis rendu compte que c'était hyper important, en plus de ça le stress que j'avais, vous savez cette anticipation de situation a disparu, a laissé place à un autre stress parce que le cerveau donne toujours des raisons à vos peurs d'exister, c'est un vrai cauchemar, et en fait il y a vraiment un moment, et je pense que ça a été un vrai déclic, il y a vraiment un moment dans ma tête où je me suis dit ok tant pis, en fait tant pis, tu te sens mal dans ta voiture ? Tu vas faire un malaise dans ta voiture ? Très bien, tu vas le faire ton malaise. Tu ne veux pas manger parce que tu as peur de t'étouffer ? Crois-moi, tu vas aller manger. Et je me souviens avoir été dans un resto. Ce jour-là, j'en souviendrai toute ma vie. J'ai pris des nachos avec du cheddar par-dessus. Vraiment gros, gros plat. Et j'ai regardé l'assiette avec cette peur au ventre de me dire je ne vais pas pouvoir la manger parce que ça va coincer. En fait, je le sais, ça va coincer. J'en ai marre. Et j'ai posé mon cerveau sur la table. Je me suis dit ça suffit. En fait, je suis fatiguée. Parce qu'au-delà de vous générer beaucoup de peine, ça vous fatigue aussi dans votre tête. Et je me suis dit, tu vois les nachos là, tu vas les bouffer. Mais vraiment, je me suis mal parlé, je me suis un peu secouée. Et je me suis dit, tu vas les bouffer. Et croyez-moi que je les ai bouffés les nachos et que je n'ai plus jamais eu de problème pour bouffer. En fait, j'ai vraiment envoyé, comme je vous disais, le stress se faire foutre. Et je ne lui ai donné aucune raison d'exister dans ma vie. Comme je vous ai dit, je ne suis pas à l'abri que ça revienne, mais j'ai enregistré des mécanismes, en tout cas en moi, j'espère, de gestion de stress. Et vraiment, toutes les fois où le stress me menaçait, c'est comme si on se défiait lui et moi. Et je me suis dit, ok, ce n'est pas grave, si tu veux que je fasse un malaise dans ma voiture, ce n'est pas grave, je vais faire un malaise. Si tu veux faire un malaise dans la rue, ce n'est pas grave, je vais le faire aussi. Tu vas t'étouffer, bah vas-y, essaye. T'as mangé 300 plats avant, tu t'es jamais étouffée ma belle, donc c'est bien dans ta tête qu'il y a un truc qui va pas quoi. Donc en fait, le stress, il a une place importante si vous lui en donnez une, et moi j'ai décidé qu'il en aurait pas. Et voilà, et je remercie mon caractère, ma force mentale de m'avoir amenée là quoi. Donc j'ai eu cette période de stress qui m'a obligée en fait à prendre soin de moi, de ma santé mentale, et qui m'a aussi permis de me rendre compte que... Les deux sont connectés, santé physique et mentale. J'étais persuadée d'avoir du coup retrouvé une santé physique et donc du coup d'être bien dans ma vie. Et au même moment, je me suis rendue compte que si je n'avais pas la santé mentale qui allait avec, en fait, ma santé physique, elle ne valait pas grand-chose. Et c'était même plus important de gérer ma santé mentale avant ma santé physique, parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont connectées, parfois même des maladies. Attention, je prends des pincettes, mais des fois on se rend malade en n'étant pas bien dans sa tête, donc c'était hyper important. Et maintenant je le comprends, j'arrive à le comprendre, je l'ai intégré cette idée que... Et c'est incroyable parce que je vous dis, avant je ne me posais pas du tout la question de savoir si j'étais bien et tout quoi, dans ma vie. Et je me dis c'est juste ok, la vie il y a des hauts, il y a des bas, c'est tout, c'est comme ça. Et je me suis rendu compte que les deux étaient intimement liés et que... Et que c'était nécessaire de prendre soin de soi. Et je suis heureuse de m'être replacée au centre de ma vie. Et d'avoir pris soin de moi sur tous les plans. Et je continue de le faire parce que c'est un truc qui est constant. On ne prend jamais assez soin de soi, je pense. Vraiment. Et c'est lié à plein d'autres choses. Le fait de pouvoir aussi prendre soin des gens. Quand on s'aime, on aime aussi mieux les gens. C'est lié à plein de choses. Et ça peut apporter que du positif dans votre vie et dans la vie de ceux qui vous entourent. Donc voilà, ça a été un gros gros step pour moi tout ça. Et ça m'a fait énormément de bien. Énormément de bien. Et grâce à ça, je dois dire que j'ai décidé de prendre soin de moi aussi dans le sens où j'ai arrêté de m'excuser de faire des trucs que j'aimais. J'ai arrêté de m'excuser de me placer en priorité. J'ai arrêté de m'excuser, de me sentir bien dans ma peau et de m'aimer. En fait, j'ai arrêté de faire ça vraiment. Vous avez le droit de vous valoriser, vous avez le droit de faire des choses qui vous plaisent, même si les gens ne les comprennent pas. Vous avez le droit de vous développer à votre rythme et de faire des choses qui vous nourrissent, d'être avec des gens qui vous tirent vers le haut. Et arrêtez de vous excuser vraiment d'être vous-même et de vouloir être heureux simplement. C'est ça en fait. Et je vous disais au début de l'épisode qu'il y avait un message et je m'en suis rendue compte. Quand on prend soin de soi, on réalise vraiment qu'on perd un temps inconsidérable à se justifier auprès des gens. Mais en fait... C'est pas les gens qui font votre bonheur en fait. Donc vivez les aventures que vous avez envie de vivre. Moi c'est ce que je fais maintenant, je me laisse vraiment guider par ce que j'ai envie et je laisse les choses venir à moi. Et voilà, je vais là où je me sens le plus heureuse et vers les gens avec qui je me sens le plus heureuse. Et j'espère que vous faites de même parce que c'est très important. Moi en tout cas c'est ce que je vous souhaite. Je vous souhaite d'être heureux. Voilà, on mérite. tous d'être heureux, il n'y a plus d'excuses. Après, je ne suis pas la meilleure personne pour vous donner des conseils parce que je ne travaille pas dans le développement personnel, je ne suis pas médecin, je ne suis pas psychologue. C'était vraiment une story time pour vous raconter un peu comment moi, j'ai décidé de prendre soin de moi et à quel point ça m'a fait du bien et à quel point j'ai pris du recul sur les petits trucs du quotidien qui sont vraiment pourris, en fait, sur lesquels on s'attarde beaucoup trop. Et voilà. Mais après, chacun son rythme et chacun son histoire. So les thétos, j'espère que cet épisode vous aura plu et que vous gardez un message de positivité au final, même s'il y a eu des petits passages un peu tristounes, ok ? L'important c'est de positiver, voilà. Et on se retrouve très très vite pour papoter et je vous souhaite une bonne journée, une bonne nuit et je vous fais des gros bisous, bye !