- Speaker #0
Salut, moi c'est Alex, passionné de concerts et de festivals. Dans mon podcast Backstage, je vous dévoile les coulisses de l'industrie musicale. J'interview les amateurs et professionnels qui ont concilié leur activité avec leur passion. Bonne écoute ! Salut Léa !
- Speaker #1
Salut !
- Speaker #0
Tu vas bien ?
- Speaker #1
Alex, c'est pour quoi ? Alexandre. Alexandre,
- Speaker #0
ok. Je suis ravi de t'accueillir sur le podcast, ça fait longtemps que je t'avais contacté pour qu'on puisse faire cette interview, on y arrive enfin. Moi, ça fait quelques temps que je te suis sur les réseaux pour ton compte Shuffle Léa. Je vais te laisser te présenter, mais je suis très content de te recevoir parce que j'ai plein de questions à te poser. Et en plus, j'ai quand même vu depuis le moment que je te suis une belle évolution. Qu'est-ce que tu peux te présenter, s'il te plaît ?
- Speaker #1
Je suis Shuffle Léa. C'est comme mon nom de scène. J'ai commencé le shuffle il y a trois ans. Quatre ans. Les réseaux sociaux, il y a trois ans. Le shuffle, c'est un petit pas de danse. C'est marqué sur le rythme. Souvent, c'est de l'électro. dans la musique électro. Forcément un peu à la corde à sauter, mais tu mélanges des petits pas, tu fais des formes. D'où le shuffle, parce que tu mélanges beaucoup de pas avec tes pieds.
- Speaker #0
J'imaginais pas du tout que ça faisait que 4 ans que tu dansais. Du coup, c'est encore plus impressionnant. J'invite les gens à aller voir ce que tu fais, parce que les vidéos parlent d'elles-mêmes. Le shuffle, t'as raison de préciser, c'est une danse qui saute beaucoup, on est beaucoup sur les appuis. Est-ce qu'il n'y a pas un son qui a un peu démocratisé le shuffle pour que les gens visualisent ?
- Speaker #1
L-M-F... C'est quoi ? L-M-F-A-M-O ? Ouais, je suis dyslexique alors. T'inquiète. Pour raccrocher les lettres. Ouais, c'est Everyday I'm Shuffling.
- Speaker #0
Ah oui, bah oui. C'est dans le titre.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Excellent. Je pense que les gens vont tout de suite voir de quoi on parle. Et t'as commencé il y a que 4 ans.
- Speaker #1
Ouais, mais j'ai fait de la danse avant.
- Speaker #0
Ok, t'avais des bases.
- Speaker #1
Ouais, j'ai commencé à 2 ans la danse.
- Speaker #0
Je commence toujours mes interviews en demandant aux gens comment ils ont développé leur passion pour la musique. Je vais plutôt te demander comment tu as développé ta passion pour la danse. Où est-ce que c'est venu ?
- Speaker #1
Je crois que c'est venu dès que je suis sortie du ventre de ma mère. Déjà, je dansais au plus jeune âge. Et dès qu'il y a de la musique, je me mets à bouger.
- Speaker #0
Ok, incroyable.
- Speaker #1
Ouais, c'est venu comme ça, je pense.
- Speaker #0
Donc, tu as pris des cours très jeunes ?
- Speaker #1
Ouais, mon premier cours, c'était du contemporain à deux ans. C'était pas fifou, on portait un petit sac, on tournait sur nous-mêmes. C'était mignon, on va dire.
- Speaker #0
Ok, et après, tu as fait d'autres types de danses ?
- Speaker #1
Oui, j'ai fait beaucoup. Je dirais que j'ai quasiment tout fait. une vingtaine de danses d'où la capacité à à changer de danse facilement.
- Speaker #0
Donc quand tu as démarré le shuffle, tu avais quand même une énorme base physique et technique, j'imagine.
- Speaker #1
C'est surtout la coordination, je dirais, qui est challengeante dans le shuffle. J'ai fait beaucoup d'autres sports que de la danse. J'ai eu la coordination qu'il fallait pour apprendre suffisamment peu de temps.
- Speaker #0
C'est quoi ton parcours sportif ?
- Speaker #1
Beaucoup de choses aussi. Beaucoup d'athlétisme, beaucoup de sport à raquettes, courses. Le seul truc que je n'ai pas fait, je crois que c'est la natation.
- Speaker #0
Ça va.
- Speaker #1
Les sports d'équipe aussi, tout.
- Speaker #0
Très sportive, très danseuse T'as quel âge ?
- Speaker #1
Faut que je réfléchisse Je vais avoir 26 ans Quand t'as cette impression d'avoir un âge Mais tu sais pas vraiment Avec toutes tes expériences dans la vie Des fois on se demande quel âge on a J'arrive pas à définir
- Speaker #0
Tu démarres le shuffle il y a 4 ans Comment est-ce que te vient cette passion Pour cette danse là précisément ? Aujourd'hui elle occupe une bonne partie de ton quotidien j'imagine
- Speaker #1
Pas tant que ça Je vais vous raconter Je ne m'entraîne pas tant que ça, finalement. J'ai commencé il y a quatre ans parce que j'avais des copains, d'où mon mari actuel. Ils connaissaient quelque part. Et en soirée, ils nous montraient ça. Et ça a enflammé le dancefloor avec leurs potes. Et du coup, je me suis dit, waouh, c'est magnifique. J'ai envie d'apprendre ça. Et je me suis fait un challenge à moi-même. En combien de temps je pouvais apprendre cette danse ? C'était un défi personnel. En plus, il y avait un petit copain qui me défiait là-dessus. donc j'étais, allez hop, on va faire ça
- Speaker #0
Et en combien de temps t'as appris ?
- Speaker #1
En trois mois. J'ai appris en trois mois. Ça paraît court comme ça, mais je m'y suis mise une demi-heure par jour. Tous les jours.
- Speaker #0
Et comment tu as acté ? Au bout de trois mois, tu connaissais le shuffle. Parce que j'imagine que c'est sans fin.
- Speaker #1
Oui, c'est sans fin. Il y a toujours de la progression. Mais parce qu'au bout de trois mois, j'ai pu commencer à faire sur les réseaux.
- Speaker #0
Ok. Je t'ai dit là, je suis assez forte. On s'est dit,
- Speaker #1
il faut y aller. Je ne me suis pas dit assez forte, mais il y a un moment où il faut commencer. On pourra toujours faire mieux. J'aurais pu commencer sur les réseaux sociaux dès le début.
- Speaker #0
Mais c'est quoi alors ton rapport aux réseaux sociaux ? Parce que tu ne l'as pas mentionné, mais c'est vrai que moi, c'est comme ça que je t'ai découvert via Instagram. Je ne sais pas si tu as TikTok aussi et d'autres réseaux.
- Speaker #1
Non, pas TikTok.
- Speaker #0
Ok, marrant. Juste Instagram.
- Speaker #1
J'ai essayé, mais pour plusieurs raisons.
- Speaker #0
Parce que j'ai l'impression que tu pourrais juste remettre tes vidéos que tu fais sur Insta.
- Speaker #1
On peut, mais les audios ne sont pas pareils sur TikTok. Donc, ça demanderait deux fois plus de travail parce que je ne pourrais pas mettre la même vidéo que je fais pour la plateforme Instagram. D'accord. Ce que je fais, c'est que j'utilise des musiques d'origine des plateformes. Et souvent, les musiques sur TikTok sont beaucoup plus courtes.
- Speaker #0
Ah, ok. Tu ne peux pas mettre la longueur dedans ?
- Speaker #1
Pas la longueur et je suis restreinte au type de musique. Je suis obligée de prendre un passage de la musique. Et souvent, ce qui marche sur TikTok, c'est les musiques un peu trendy.
- Speaker #0
Du coup, ce qu'on n'a pas dit, en préambule, c'est que tu es quand même très suivie sur Instagram. Ça fait trois ans, mais là, maintenant, tu es à un stade où tu as plus de 330 000 abonnés, il me semble.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
C'est énorme. Du coup, qu'est-ce qui a fait que tu t'es lancée dans les réseaux ? Comment est-ce que tu as poursuivi cet objectif ? Comment ça te sert aujourd'hui ? Je pose plein de questions.
- Speaker #1
Du coup, j'ai commencé à danser le shuffle. Et mon mari est dans le marketing digital. Il a fait plein de choses pour les influenceurs quand il était en Australie, là où ça commençait à vraiment prendre. En France, ce n'était pas encore bien là, tout ce monde. Et donc, il m'a proposé de m'emmener dans ce monde de folie et de me donner tous les outils possibles pour qu'à deux, on puisse développer mon business.
- Speaker #0
Donc, c'est un travail, un deux binômes.
- Speaker #1
Ouais ouais, complètement. Et franchement tout seul, je dis pas impossible parce que tout est possible, mais plus challengeant.
- Speaker #0
Ouais, clairement. Donc il a vu ce potentiel-là ou toi t'avais déjà une appétence pour créer du contenu ?
- Speaker #1
Je pense qu'on savait pas où ça allait partir. Parce que j'étais très très timide, j'aimais pas être face à la caméra. Ah on part de loin, on part de très très loin.
- Speaker #0
J'ai jamais essayé de regarder tes premières vidéos parce qu'il y en a tellement en plus. J'ai pas essayé de scroller au début.
- Speaker #1
Oui ça va prendre du temps de remonter aux sources.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que là maintenant, moi ça fait un an et demi je pense que je te suis. Parce que j'ai rencontré une personne qui faisait du shuffle en festival. J'ai trouvé ça incroyable. Et je crois que mon téléphone m'a écouté et je n'avais que des vidéos de shuffle après. Après j'ai commencé à suivre parce que j'aimais bien tes vidéos et en plus j'ai capté que t'habitais à Lyon. Parce qu'en fait je le voyais dans les vidéos et je me disais mais incroyable qu'on ait une influenceuse de danse comme ça dans notre ville quoi. Trop cool.
- Speaker #1
Dans le quartier.
- Speaker #0
Bah ouais en plus on habite pas hyper loin. On est pas gigantesques de toute façon. Ok. Donc vous démarrez tous les deux, t'es pas très à l'aise au début, comment est-ce qu'au début tu démarres du coup ? Comment est-ce que tu choisis ce que tu vas faire ?
- Speaker #1
Au début on choisit pas trop, au début on fait. Je trouve le sujet principal dans le monde actuel, il faut juste faire de l'action, il faut se lancer. Souvent on réfléchit, on se fait plein de scénarios dans la tête mais on fait jamais l'action. Et donc là on s'est dit, on filme des danses, peu importe comment c'est, au début on n'est pas doué, de toute façon on connait pas le domaine. Enfin, dans le type de danse, parce que lui, il faisait beaucoup de fitness.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Et donc là, la danse, on ne connaissait pas. C'était un monde nouveau. Donc, juste, on a fait des vidéos et on a publié.
- Speaker #0
Excellent.
- Speaker #1
Donc, voilà. C'était un peu l'inconnu au début.
- Speaker #0
Tu filmais des entraînements ou plutôt une choré finale ?
- Speaker #1
Je n'ai jamais vraiment fait de choré. Surtout du freestyle. Mais freestyle de 15 secondes.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Ouais. Surtout à l'époque. Les vidéos, c'était 10 secondes max. Sinon, ça faisait moins de vues.
- Speaker #0
Ouah, 10 secondes max. Après le cheveu le s'est pris de bien, c'est très rapide comme pas. Mais quand même, 10 secondes, c'est court pour proposer quelque chose.
- Speaker #1
Le temps d'écoute, on va dire, d'attention de la population diminue. Soit on fait une vidéo avec du contenu, mais avec des hooks toutes les 3-4 secondes. Donc des changements de rythme dans la vidéo, peu importe que ce soit le changement, mais qui fait que la personne qui va regarder va rester accrochée.
- Speaker #0
Ok, c'est ce que vous avez tiré un peu de l'expérience au fur et à mesure. Au fil des techniques précises. Oui,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Et donc ça ressemble à quoi un hook sur une vidéo de 10 secondes où tu danses ?
- Speaker #1
Soit c'est la musique qui va être absorbante, qui va faire que direct on va accrocher. Soit ça va être du texte, soit ça va être un pas ou un mouvement qui est un peu atypique. Ça peut être sur plusieurs aspects. Ça peut être des gens autour qui ont des réactions, pas mal sur les expressions de visage.
- Speaker #0
Vous filmez avec du public ou des passants qui voient danser ?
- Speaker #1
Ça marche bien. Il y a une réaction, il y a un partage, il y a un lien. Ça peut faire une résonance chez la personne qui regarde, donc ça la fait rester.
- Speaker #0
Et toi, tu es dans la performance en plus en public ?
- Speaker #1
Oui, enfin maintenant.
- Speaker #0
Ce n'est pas difficile au début de te dire, je pose une caméra, je danse devant des gens ?
- Speaker #1
Après, ça a toujours été mon chéri qui m'a filmé. Donc ça, ça aide parce qu'il y a le regard de complicité qui rassure. Oui, c'est très challengeant.
- Speaker #0
Il te met à l'aise. Et le public autour, comment tu le gères ?
- Speaker #1
Au début, challengeant parce qu'il y a beaucoup de... Surtout que j'interprète tout le temps. Donc beaucoup de regards un peu, mais qu'est-ce qu'ils font là ? Beaucoup de jugements, surtout en France.
- Speaker #0
Ah ouais ? Tu vois la différence ?
- Speaker #1
On juge beaucoup en France. Et on le montre. Et donc, moi qui n'ai pas confiance en moi, qui étais très timide, ça c'était compliqué. Mais maintenant, j'apprends juste à faire ma petite bulle et je ne regarde pas à l'extérieur.
- Speaker #0
Ok, donc tu te lances sur les réseaux. Est-ce que ça prend vite ?
- Speaker #1
J'ai oublié. Ça fait longtemps. Trois ans. J'ai la mémoire courte. Sélective, plutôt. Au début, c'était lent quand même. Je crois que pour arriver à 1000 abonnés, j'ai dû mettre 2 mois, 3 mois.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Oui, c'était long au début. Ça dépend pour qui. Il y en a qui passent 10 ans et ça ne fonctionne pas. Mais après, j'avais la chance d'avoir mon chéri qui savait quoi faire.
- Speaker #0
C'est génial d'avoir quelqu'un qui t'aide là-dessus. Et toi, j'imagine que ça te permet encore plus de te focus sur ta pratique.
- Speaker #1
Exactement, surtout au début. Au début, il faut progresser.
- Speaker #0
On te connaît via le shuffle et c'est ta vitrine Instagram. Mais tu as dit que ce n'était pas une grande partie de ton quotidien. Qu'est-ce que tu fais à côté depuis toutes ces années ? Tu fais que de la danse et du sport ?
- Speaker #1
C'est mon quotidien dans le sens, c'est mon métier. Donc je passe beaucoup de temps, pas beaucoup de temps à danser.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Je passe beaucoup de temps à éditer, à filmer. Filmer mais du contenu plutôt tutoriel, du contenu pour apprendre aux gens, mais pas vraiment pour danser pour moi.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et beaucoup de recherches sur ce qui se fait, de techniques pour le commerce, vente et marketing. Il y a beaucoup d'instructions personnelles. Je fais mon petit chemin et on apprend. pour justement percer et créer le business. Parce qu'avoir des abonnés, c'est quelque chose, mais faire quelque chose de ses abonnés pour arriver en vif, c'est autre chose.
- Speaker #0
Et toi, tu as envie ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et comment tu fais pour en vivre, du coup ?
- Speaker #1
Alors, j'ai plusieurs biais. J'ai la monétisation parce que j'ai Facebook aussi. Donc ça, ça me permet de faire une partie du salaire. Et puis, j'ai une application en ligne où j'ai des revenus mensuels. Et comment on dit ? Subscription de personnes tous les mois.
- Speaker #0
Ok, donc tu as une appli de formation shuffle avec des abonnés.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Les personnes qui sont sur mon Instagram et sur mon Facebook, je les ramène sur cette appli s'ils veulent apprendre à danser. Et ils ont tous les outils en main pour pouvoir danser.
- Speaker #0
Incroyable. Tu as créé ta propre appli, ta propre plateforme de formation. Et c'est ce qui te prend la majorité de ton temps aujourd'hui ?
- Speaker #1
Oui, exactement. Filmer les contenus, répondre aux messages, toutes les techniques pour rediriger les personnes sur l'appli, ceux qui veulent apprendre.
- Speaker #0
C'est l'importance du marketing digital et de te former.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Tu disais que ce n'était pas ton métier avant. Tu faisais quoi avant ?
- Speaker #1
J'ai fait des études en médecine.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
La première année. Après, j'ai arrêté. Ce n'était pas pour moi d'apprendre comme ça et apprendre par cœur. J'ai besoin de réfléchir.
- Speaker #0
C'est du bachotage la première année de médecine.
- Speaker #1
Oui, un petit peu. Et tout le long, en fait. On peut croire que c'est le plus dur, mais ce n'est pas du tout le plus dur. C'est crescendo. Donc, j'ai arrêté ça et j'ai fait des études d'éthiopathie. Éthiopathie ? Oui. Un peu chiro, stéo. Donc on fait des manipulations pour soigner.
- Speaker #0
Et tu as continué là-dedans ?
- Speaker #1
Non, j'ai juste fait moitié des études. J'aime bien ne pas finir ce que je fais. Je me suis rendu compte que ce n'était pas pour moi. Je me suis dit, est-ce que finir les études, aller dans mon job, me dire, allez, je continue le job parce que j'ai fait les études. Je me suis dit, autant s'arrêter maintenant. Et donc après, en plus, je suis allée en Suisse avec mon chéri, on a déménagé. Et là-bas, j'ai fait formation yoga, fitness, pilates.
- Speaker #0
Ok, donc t'es prof de yoga et de sport. Oui, ça j'ai fini ça. C'est bien. Et ça a été une partie de ton activité ?
- Speaker #1
Oui, les trois premières années là. Je faisais shuffle et en même temps je faisais les cours de fitness et de yoga. Et voilà, petit à petit j'enlève un petit peu le yoga et le fitness et je bascule que sur du shuffle.
- Speaker #0
D'accord. Donc si je résume, t'as jamais vraiment terminé les études que t'avais démarrées, jusqu'à ce que tu fasses prof de sport, yoga, fitness, pilates. Ça a été ton activité, le temps de démarrer la création de ton groupe.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ok. Et aujourd'hui tu remplaces petit à petit ça. le business en ligne en fait j'aime pas du tout ce terme parce que ça peut vite être dévoyé mais dans ton cas c'est vraiment une appli en ligne qui permet de toucher des centaines, t'as beaucoup d'abonnés sur cette appli ?
- Speaker #1
Ouais des centaines ok excellent,
- Speaker #0
ouais du coup tu convertis quand même une petite partie de ta grosse audience là dessus,
- Speaker #1
c'est excellent j'ai du travail mais on y arrive, faut être patient c'est la clé,
- Speaker #0
j'imagine et comment est-ce qu'on annonce à son entourage ou à ses parents, on quitte médecine puis les études d'après Merci. J'imagine que ce n'est peut-être pas toujours très bien reçu. Comment ça s'est passé pour toi ?
- Speaker #1
Les miens, ça allait. Ils ont toujours voulu mon bonheur. Donc là-dessus, je suis chanceuse. Ça aide. Donc ils m'ont soutenue pour aller en médecine, soutenue pour aller en éthiopathie. Et quand c'est vrai que j'ai voulu arrêter, il y avait un petit « tu es sûre » . Mais après, le fait que j'avais quelque chose derrière, que je voulais faire du yoga, ils étaient sûrs. Ça s'est bien passé. Le plus challengeant, je pense, c'était les réseaux sociaux. parce que mes parents ont toujours eu une a priori, de ce que j'ai interprété d'eux. Et leur dire que j'allais être sur Instagram à être une personne qui se montre et qu'au centre de l'attention, ça, c'était plus challengeant.
- Speaker #0
Ok, je pense que ça les a inquiétés.
- Speaker #1
Surtout qu'ils avaient un jugement sur ces plateformes. Ils n'étaient pas forcément au courant de comment ça se passait. Et c'est vrai qu'on a l'habitude de dire que les influenceurs, c'est des personnes auto-centrées qui ne pensent qu'à eux-mêmes. Et ils avaient un peu ce jugement-là.
- Speaker #0
La vision du cliché.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et alors, est-ce qu'en fait, sur les plateformes, tu peux proposer un tas de contenus différents ? Et d'ailleurs, toi, tu as un contenu qui est... Très singulier parce qu'on le voit danser, c'est toujours des musiques très cool. Donc tu as une déa et on te reconnaît de toute façon. Mais tu ne te mets pas tant... Enfin, tu ne te mets très peu en avant personnellement dans ton contenu.
- Speaker #1
Oui, c'est un petit peu mon point faible d'ailleurs. Je ne montre pas beaucoup ma vie. C'est très shuffle, orienté, instructif. C'est vrai qu'il faut que j'apprenne à montrer un peu plus de ma vie, mais ça c'est mon caractère.
- Speaker #0
Est-ce que tu penses que ce serait plutôt utile ?
- Speaker #1
C'est utile pour vendre. Parce qu'on achète toujours un produit d'une personne à qui on est plus proche, à qui on a l'impression d'avoir du lien. On connaît un peu plus la personne, donc on a confiance. C'est ce lien de confiance qu'il faut créer. Alors que si on achète un produit de quelqu'un qu'on ne connaît pas, On n'est pas vraiment sûr. la qualité et on va mettre moins d'énergie à apprendre.
- Speaker #0
Ok, aussi.
- Speaker #1
Aussi,
- Speaker #0
oui. Ça impacte du coup le parcours de formation.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Intéressant. Oui, puis j'imagine que toi, tu le vois en tant que prof qui donne des cours en physique aussi.
- Speaker #1
Oui, totalement.
- Speaker #0
C'est super intéressant parce que, d'ailleurs, c'était aussi moi ce qui me motivait, c'est qu'il y a très peu d'informations sur toi, en fait. Moi, j'avais juste identifié que tu vivais à Lyon parce que je voyais les bâtiments, les endroits que je connais, les parcs dans lesquels tu t'entraînes. et je me disais mais c'est marrant très peu de traces de toi sur internet, toi tu partages très peu de choses, et moi c'est une de mes curiosités à travers ce podcast, c'est un peu de connaître le parcours des gens, pour comprendre comment ils en sont arrivés là, et pour partager ça au plus grand nombre, parce que je pense que ça peut servir à d'autres, mais c'est vrai que du coup, c'est exactement le reflet de ce que tu partages. Oui,
- Speaker #1
en fait tout dépend du caractère et de la personnalité de chacun, j'ai une personnalité où je me mets plutôt en retrait, et quand je suis confiante, la famille, l'entourage, là il n'y a pas de soucis, mais c'est vrai que... Au final, on est face à notre téléphone, mais derrière, il y a quand même du monde. Et quand on réalise ça...
- Speaker #0
Ça peut être impressionnant, quoi.
- Speaker #1
On se recroqueville un petit peu.
- Speaker #0
Mais du coup, c'est bien aussi que tu aies su t'écouter. Arriver à 300 000 abonnés sans partager très peu de choses de sa vie, c'est quand même une prouesse, je pense.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Donc ça montre que c'est faisable aussi.
- Speaker #1
C'est faisable aussi, oui. Ça peut peut-être aller un peu moins vite. Moi, après, j'ai l'avantage d'être une femme. Ça, ça joue aussi.
- Speaker #0
OK, tu penses ?
- Speaker #1
Oui, totalement. C'est plus simple.
- Speaker #0
C'est intéressant.
- Speaker #1
Je pense. Il y a beaucoup d'hommes sur les plateformes réseaux sociaux. A peu près 70% sont des hommes, 30% des femmes. Donc au début, j'avais pas mal de personnes qui regardaient. Et petit à petit, j'ai changé mon type de contenu pour avoir que des personnes solides dans le sens qui étaient là pour apprendre le shuffle et que ça serve vraiment. Et que je ne sois pas juste là pour divertir les gens, mais pour que ça ait un peu plus de sens et vraiment leur donner cette envie de se bouger, de faire du shuffle et de s'amuser surtout.
- Speaker #0
Et comment t'ajustes ça ? Qu'est-ce qui fait ? On va plus viser les gens qui ont vraiment envie d'apprendre cette danse.
- Speaker #1
C'est tout bête. Des fois, on a l'impression qu'il faut faire des montagnes pour faire des changements, mais c'est tout petit. C'est juste des petites actions. Au lieu, par exemple, de faire des danses, forcément, je peux donner un conseil, faire des vidéos qui sont un peu plus instructives, motiver les gens un peu plus. C'est vraiment des petits changements, mais ça fait tout.
- Speaker #0
Tu rencontres ton public en réel ?
- Speaker #1
Ça m'est arrivé. À Lyon, surtout. Je donne des cours aussi un soir par semaine à Lyon. parce que j'avais beaucoup de demandes. Et donc, c'était pour le plaisir, comme ça, pour faire un peu de présence. Et quand je fais des réunions, par exemple, dans le monde entier, des fois, des meet-ups, à peu près, voilà. Et voilà, on peut recouper un peu du monde.
- Speaker #0
Donc, toi, tu fais des meet-ups avec tes abonnés ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Directement. Tu parles, tu dis dans le monde, parce que tu voyages beaucoup.
- Speaker #1
Pas beaucoup, mais surtout en Europe.
- Speaker #0
Oui. Et tu as une communauté plutôt internationale.
- Speaker #1
Oui, très internationale. Amérique. Australie, Nouvelle-Zélande, Allemagne surtout.
- Speaker #0
La partie française, tu sais combien ça représente ?
- Speaker #1
Pas beaucoup, je crois 3%. Je ne sais pas. Un peu plus. En fait, ça varie tellement.
- Speaker #0
Waouh, ok. Ah oui, donc sur 300 000 abonnés, c'est une partie. Je ne sais plus compter. Mais c'est une petite partie. Oui, ça fait 10 000 abonnés qui sont en France sur les 300 000.
- Speaker #1
Peut-être un peu plus quand même. Je crois que c'est un peu plus.
- Speaker #0
Ouais, ok. Hyper intéressant. Mais du coup, ton contenu, il est en anglais ?
- Speaker #1
Oui, oui, tout est en anglais.
- Speaker #0
Tout ? Depuis le début ?
- Speaker #1
Tout, oui,
- Speaker #0
tout.
- Speaker #1
à gcibler direct.
- Speaker #0
J'ai jamais fait gaffe. Ça fait le mec trop bilingue. Non, non, mais je...
- Speaker #1
On va contrer.
- Speaker #0
Ouais, ça m'a jamais frappée.
- Speaker #1
Peut-être parce que je fais du franglais. Je fais tout en anglais, mais je reste française.
- Speaker #0
Non, et puis du coup, il n'y a pas de voix pour le coup. Tu parles rarement.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Le vidéo.
- Speaker #1
Je suis très timide.
- Speaker #0
Mais c'est plus du texte.
- Speaker #1
Je fais du texte parce que c'est plus simple pour moi. Surtout de parler en anglais. Je me juge toujours. On en est encore là. Chacun a son petit travail, petit à petit. J'essaye de me bouger un petit peu.
- Speaker #0
Tu fais des meet-ups un peu partout.
- Speaker #1
Des fois, je vais à des événements de cordes à sauter. On mélange un peu les disciplines et ça permet de voir du monde.
- Speaker #0
Tu fais aussi de la corde à sauter ?
- Speaker #1
Un petit peu. J'ai un peu arrêté là parce que j'avais pas mal de douleurs de tendinite. Mais sinon, oui, je fais.
- Speaker #0
Tu te considères comme sportif pro ?
- Speaker #1
On dit de l'extérieur que je suis sportif pro. Des gens qui m'entourent. Mais concrètement, je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire. Et je n'aurais pas la prétention de dire ça. Mais il y en a qui disent que je le suis parce que je fais beaucoup de sport quand même. Ça reste la base de mon quotidien.
- Speaker #0
La base de ton quotidien et ton métier.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et à la fois tu pratiques et tu formes des gens. Tu restes une athlète, quoi. Oui,
- Speaker #1
exactement. J'ai la tendance de minimiser un petit peu ce que je fais.
- Speaker #0
Du coup, dans ce sens-là, comment tu prends soin de toi ? Est-ce que ton corps est ton instrument de travail ?
- Speaker #1
Exactement. Il faut aller faire du sport tous les jours, il faut aller à la muscu, il faut se challenger dans différentes activités. Pas forcément sportives, mais que ça développe un peu le système nerveux. Parce que justement, on a des compétences, on développe notre système nerveux d'une certaine manière, qui fait qu'après, on a des... une compétence générale qui fait qu'on peut appliquer ça à tout type de domaine. C'est ça que j'essaie de travailler.
- Speaker #0
Ok. Ça devient d'où cet angle précis ?
- Speaker #1
Ça, cette façon d'enseigner, de s'exploiter pour aller au potentiel de soi-même, c'est surtout mon mari qui a développé ça.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Le transfert d'une compétence qu'on peut mettre à plusieurs niveaux. Donc on renforce le noyau et à partir de là, on peut faire plein de choses.
- Speaker #0
D'accord. Du coup, vous êtes un vrai duo sur plein de plans. Vous travaillez ensemble. Mais est-ce que lui, c'est son activité aussi principale maintenant ?
- Speaker #1
En partie, en moitié. Lui, il travaille pour des influenceurs. Youtuber maintenant. Parce qu'il était dans la finance avant. Du coup, maintenant, il fait ça.
- Speaker #0
Lui aussi, c'est reconverti.
- Speaker #1
Après, quand on a le choix de choisir son métier, on fait quelque chose qui est plutôt sain pour soi. Et on apprend à plus s'écouter et savoir ce qu'on a vraiment envie. Donc nous, on est allé vers là.
- Speaker #0
Trop bien. Et puis ça doit être... motivant de partager sa vie avec quelqu'un où tu poursuis les mêmes objectifs et tu peux t'entraider.
- Speaker #1
Oui ça aide, ça fait du bien de savoir que la personne en face nous comprend. C'est vrai qu'il peut y avoir des moments de down un petit peu. On montre que la gloire et le tout va bien sur les réseaux. Mais faut pas croire, il y a l'autre partie aussi. Et donc le fait d'être deux ça permet de se soutenir et d'avancer et surtout de ne pas lâcher, de tenir. Se poster tous les jours c'est quelque chose. Répondre à des centaines de messages tous les jours c'est quelque chose. Et il faut avoir la niaque de continuer.
- Speaker #0
Comment on instaure une discipline pareille ?
- Speaker #1
Quand on a fait autant, on se dit on ne va pas lâcher maintenant. Moi, c'est ce qui me permet de tenir pour en arriver que là. Quand il y a des moments de down, c'est-à-dire que tu n'as pas fait tout ça.
- Speaker #0
Pour en arriver que là ou pour éviter d'arrêter ?
- Speaker #1
Pour éviter d'arrêter. Dans le sens que là, ça peut toujours être plus. Et des fois, c'est challengeant d'avoir cette pensée-là parce qu'on ne s'arrête jamais.
- Speaker #0
Et comment on se limite aussi pour ne pas en faire trop ou se brûler ?
- Speaker #1
On se brûle et après on met des automatisations en place pour poster à sa place pendant quelques semaines, une ou deux semaines, histoire de souffler au moins des vidéos qu'on poste. Et après ça repart pour l'année. C'est un petit marathon, donc il y a le temps de se poser dans les journées. On travaille beaucoup et en même temps on se pose dans la journée et c'est ça à long terme. Ce n'est pas une grosse charge de travail et après une vraie pause, comme dans la plupart des jobs. C'est lent mais long.
- Speaker #0
Je suis intéressé qu'on parle de ton rythme parce que... Quand je t'ai proposé le podcast, c'est marrant, tu m'as dit mais moi je me lève pas avant 9-10h et je trouvais ça marrant parce que ça correspond pas au quotidien de la majorité des gens mais toi t'es très libre finalement dans tes horaires et dans ton quotidien. Du coup c'est quoi une journée type un peu de la création de contenu ?
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que tu m'as fait lever tôt pour venir là, je me suis levée à 9h, j'étais ouf, pique.
- Speaker #0
Je suis désolé.
- Speaker #1
Non, je me lève autour de 10h. La journée c'est type, je fais toujours des choses différemment. J'ai jamais une routine où je fais totalement la même chose. Mais ça se goupille dans le sens où je fais du montage vidéo, je filme chez moi, je me « cultive » sur ce qui se fait, sur les plateformes, sur les techniques de vente, les techniques de marketing. Ça prend du temps, ça. Je fais le nettoyage de ma maison. J'adore avoir une maison propre. Ça me permet de garder la clarté d'esprit. Ça prend du temps. Minimum une à deux heures là-dedans. ça me permet d'avoir la clarté vraiment d'esprit et je mange tard, je mange le repas de midi vers 15h et tout en décalé je mange pas le matin jeûne intermittent ou juste maintenant ça s'appelle comme ça mais toi tu fais petit déjeuner pas quoi je suis pas réveillée en fait à partir de 13h je suis toujours pas réveillée c'est pour ça que je fais les tâches ménagères avant ça demande pas beaucoup de réflexion et à partir de 14h hop je suis requinquée c'est bon après je mange et après, à partir de 15h jusqu'à... Ça dépend, des fois 21h, des fois 23h, des fois 2h du mat, ça bosse.
- Speaker #0
Ok, et donc là, tu t'entraînes, tu danses, tu fais du sport ? Oui,
- Speaker #1
on filme les vidéos, je fais mes séances de sport parce que ça compte comme du travail, parce qu'il faut se motiver pour aller faire le sport.
- Speaker #0
Ah oui, même toi, t'as besoin de motivation ?
- Speaker #1
Le fitness,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
Les activités fun ou par équipe, ça c'est fun. Mais aller faire son fitness, soulever des poids et morfler le système nerveux, c'est ça pour eux. Il faut se motiver, surtout quand on est tout seul comme ça.
- Speaker #0
Mais c'est bien de savoir que même pour toi, c'est difficile. Alors qu'on pourrait croire que c'est ancré depuis des années. C'est plus facile ?
- Speaker #1
Je pense que c'est plus facile que certaines personnes. Pour le fitness en tout cas, pour aller à la muscu, ce n'est pas quelque chose que j'aime particulièrement, soulever des poids. Mais je le fais. Ça permet d'avoir une structure, d'être solide et de pouvoir supporter les autres sports.
- Speaker #0
Pour toi, il y a des couches de sport à faire, supporter les autres ?
- Speaker #1
La mobilité, un peu de force. Le souplet, je le mets dans la mobilité. Et tout ce qui est coordination, travail un peu cérébral. Ça fait un bon petit mélange. Donc voilà, je travaille jusqu'à tard le soir.
- Speaker #0
Toi, du coup, tu as une salle où tu peux t'entraîner à pas d'heure ?
- Speaker #1
Non, je m'entraîne chez moi. Après, comme je disais, je ne m'entraîne pas souvent maintenant parce que j'ai développé des compétences qui font que j'arrive à sortir quelque chose sans forcément m'avoir entraîné. Par exemple, la visualisation. On ferme les yeux et on se visualise en train de faire la chose. Et ça marche.
- Speaker #0
C'est intéressant.
- Speaker #1
C'est comme ça, d'ailleurs, que je fais travailler mes élèves.
- Speaker #0
Ok, tu as une approche qui va bien plus loin que juste la pratique.
- Speaker #1
Oui, c'est ça qui est fun aussi.
- Speaker #0
Et tu donnes tes cours quand là-dedans ? Tu as déjà une énorme journée.
- Speaker #1
Je les compte dans l'après-midi. Et si je donne des cours à l'international, c'est en soirée.
- Speaker #0
Tu donnes quoi comme cours principalement ? Je shuffle. Et yoga, tout ça, tu as arrêté ?
- Speaker #1
J'ai quelques cours des fois dans la semaine, histoire de s'amuser.
- Speaker #0
Mais ce n'est plus le gros de l'activité. Oui,
- Speaker #1
oui. C'est vraiment une toute petite partie.
- Speaker #0
Et tu te couches très tard. Tu as trouvé ce rythme quand ? La vie normale ne te permet pas forcément de coucher à 2h et te lever à 10h ?
- Speaker #1
Ça fait un an, je pense que j'arrive à avoir ça. Mais c'est un peu tard 2h quand même. Je sens que j'ai besoin de 10h de sommeil minimum. Je dors énormément. Je suis anémiée, donc je suis en manque de fer constante. Et ça, il faut essayer à pallier ça. Du coup, je dors beaucoup. Les femmes, d'ailleurs, dorment beaucoup plus que les hommes. Elles dorment beaucoup, beaucoup de sommeil. Et c'est vrai que 2h, des fois, c'est un peu tard. On arrive minuit, des fois, c'est bien aussi. J'essaie de redescendre à minuit. Mais en fait, mes idées arrivent vers 21h. Ma créativité est là à 21h.
- Speaker #0
Ah, tu le ressens.
- Speaker #1
Oui. Et donc des fois, 4h d'affilée, je ne lève pas la tête et je bosse. Il y a toutes les idées qui viennent.
- Speaker #0
Et donc, comment ça se manifeste ? Tu écris des scripts pour des vidéos, tu tournes directement ?
- Speaker #1
Non, je ne tourne pas direct. Je tourne à 14h tapante. Entre 14 et 16h, pendant que je mange. En fonction du soleil, j'adapte.
- Speaker #0
Parce qu'il te faut de la lumière pour avoir...
- Speaker #1
Pour avoir une qualité et que ça motive. Si on filme sous la pluie... On n'a pas dû.
- Speaker #0
C'est sûr.
- Speaker #1
Le but, c'est de faire sourire les gens qui nous regardent aussi. Donc c'est en mettant du soleil que ça aide.
- Speaker #0
C'est marrant. J'ai l'impression que tu trouves facilement du sens dans le contenu que tu crées. Et pas juste par la vitrine de ce que tu proposes, mais par l'effet que ça a sur les gens. J'entends rarement les créateurs parler de ça.
- Speaker #1
Parce que moi, ça s'y prête. Parce que c'est une danse que je peux partager. Et c'est vrai que ça rend les gens... vraiment bien avec eux-mêmes parce qu'ils font du cardio, du sport et les voir heureux avec ça, ça remplit le cœur. Et surtout, il y a ça, mais surtout, ça me convient comme job. Au-delà de partager tout ça, c'est un rythme et c'est une passion. Donc c'est simple. Tout est simple.
- Speaker #0
C'est génial.
- Speaker #1
C'est ça qui fait que j'aime aussi cette partie-là.
- Speaker #0
Tu t'imaginais, avant de faire tout ça, que tu pourrais arriver un jour dans cet état, dans cette situation ?
- Speaker #1
Je n'y avais même pas pensé. Franchement, je ne réfléchissais pas forcément au futur. Je vis à peu près le moment présent. Même maintenant, je n'ai pas l'impression que c'est un exploit d'en être arrivée là. Parce que je minimise tout. J'ai des copains qui avaient parté de pas grand chose et qui sont arrivés à des centaines de milliers, voire des millions. Et en fait, on prend une direction ou l'autre. Soit on arrive à rester les pieds sur terre et on ne se rend pas compte même de la chance, d'où on en est et l'empire un petit peu concret. Et il y a l'autre partie où on se prend un peu la grosse tête et presque on en fait trop par rapport.
- Speaker #0
Tu as vu des gens un peu...
- Speaker #1
Oui. En fait, on part soit d'une direction ou de l'autre. En fait, on ne sait pas. Je pense jusqu'à ce qu'on y arrive, on ne sait pas où est-ce qu'on va aller. Comme les sportifs de haut niveau, on ne sait pas comment on va réagir face à la fame et comment on est à l'intérieur de soi-même parce que ça réveille des choses quand on arrive là. Et ça montre vraiment ce qu'on a au fond de soi et on peut prendre une direction ou l'autre.
- Speaker #0
Est-ce que maintenant tu réfléchis plus au futur ? Une ambition plus précise ?
- Speaker #1
J'avoue que si je réfléchis au futur, je prends un peu peur. Parce que c'est vrai qu'on n'est pas dans un job stable. Pas stable. Même un CDI, ce n'est pas vraiment stable au final. On a l'impression d'être stable, mais est-ce qu'on ira ? On ne sait pas où est-ce que ça va évoluer. Donc on a une trajectoire, on a un cap. Mais c'est vrai qu'on ne sait pas où est-ce que ça va évoluer. C'est vrai que des fois, ça fait un peu peur de ne pas savoir vraiment ce qu'on va faire dans deux ou trois ans. Là c'est le flou total de ce que je vais faire dans deux ou trois ans. Il y a des objectifs à deux ans, mais j'ai aucune idée d'où je serai. Aucune idée. Dans quel pays je serai ? Ce que je ferai ? En France, un peu partout.
- Speaker #0
On bougeait tous les 5 ans. Et une partie au Qatar aussi. On est revenus en France.
- Speaker #1
Donc tu as beaucoup voyagé à l'international. Et tu te vois vivre ailleurs qu'en France du coup ?
- Speaker #0
Potentiellement,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Aucune idée. Il y a la Suisse potentiellement. Que je connais déjà. C'est pas mal. Certains pays d'Europe. J'aimerais bien aller loin. Mais il y a la famille. La famille c'est dans le cœur. Donc ça c'est ce qui fait que je reste un peu dans le coin. Donc ça resterait l'Europe. Que ce soit accessible. pour voir la famille.
- Speaker #1
Ok, super clair. Et alors, c'est quoi les objectifs à 2-3 ans ?
- Speaker #0
Monter plus sur l'appli. C'est un bel objectif. Arriver à toujours avoir du fun et avoir plus de monde. C'est des objectifs très très simples, mais ils sont là. C'est grossir petit à petit et surtout, arriver à modeler mon style de vie, un style de vie que j'aime, et le combiner avec mon travail. C'est d'aller toujours vers un style qui me conviendra encore mieux.
- Speaker #1
Là, tu n'es pas dans une situation optimale ? Il y a des choses que tu as envie de corriger dans ton quotidien.
- Speaker #0
Oui, être encore plus autonome au niveau de... Parce que mon chéri, il doit aller dans des cabinets. Il doit se déplacer, être encore en présentiel un petit peu. Donc le but, ce serait que même lui arrive à être 100% en remote pour qu'on arrive à être vraiment libre et voyager quand on veut.
- Speaker #1
Voir être un peu digital nomade.
- Speaker #0
Et moi, petit à petit, arriver à enlever la partie... cours en présence qui prend du temps et à le transférer sur l'appli qui fait que ça me libère beaucoup plus de temps et en fait liberté de mouvement et d'action. Parce que je sais que mes envies vont évoluer avec le temps. Le but c'est d'arriver à créer un style de vie qui fait qu'on peut faire ce qu'on veut où on veut, quand on veut. Et ça c'est le rêve, ça c'est le but.
- Speaker #1
Ok. Est-ce que tu as des objectifs financiers ? Parce que voyager c'est une forme de liberté. C'est assez compliqué, mais du coup ça va avec aussi la création.
- Speaker #0
Les sous, ça fait partie de notre monde. C'est l'énergie qui fait qu'on peut être libre.
- Speaker #1
et donc oui forcément pas avoir des c'est pas avoir des millions parce que plus on a de sous il y a d'autres problèmes qui viennent avec mais ouais je peux m'imaginer aller loin quand même pour avoir un confort financier et qui puisse te permettre cette liberté là tu disais tout à l'heure que t'avais des amis créateurs aussi qui avaient bien réussi c'est des gens que t'as rencontrés avant la création de contenu ou pendant pendant et qui ont évolué quand
- Speaker #0
t'as débuté cette création de contenu t'as rencontré d'autres personnes peut-être pas la première année mais à partir de la première année quand on arrive à partir de 100 000 On peut commencer à interagir avec des personnes dans ce monde-là, dans ce système en tout cas.
- Speaker #1
Mais des pairs en fait,
- Speaker #0
des gens qui ont la même activité que toi.
- Speaker #1
Et donc tu as des amis à l'international qui sont aussi dans la danse ou dans le shuffle et qui créent du contenu autour de ça ?
- Speaker #0
Pas forcément la danse, mais le fitness, les cordes à sauter, le fitness, plus ça.
- Speaker #1
À quel point c'est important cet entourage, ce réseau ?
- Speaker #0
C'est important si on veut grossir parce qu'en fait on se comprend, on a le même monde. Parce que tant qu'on n'a pas vécu l'expérience, on peut peut-être l'imaginer. Et même si on la vit, on ne saura jamais ce que vit l'autre. Mais au moins, on se rapproche un petit peu de ce que ça peut être. La pression, la joie aussi de faire ça. Que ce soit positif ou négatif, on se comprend un peu mieux. Et c'est vrai que quand on est dans un environnement qui nous pousse comme ça, ça nous aide plus à aller là où on veut. Ça nous pousse. Donc c'est important de s'entourer de personnes comme ça. pour aller là où on veut.
- Speaker #1
C'est vrai que j'imagine qu'au début, ce n'est pas évident parce qu'on ne connaît pas ces personnes-là. On n'est pas encore reconnus dans ce milieu. Et toi, tu es dans une situation, j'imagine, où quand tu te lances, tu travailles certes avec ton mari, mais tu n'as pas de collègues. Tu n'as pas de vie sociale professionnelle.
- Speaker #0
Tout à fait. Ma vie sociale, c'est mon mari. Mon chéri. Oui, ça, ça manque un petit peu. Mais je ne veux pas m'en plaindre parce que je suis bien comme ça. Pour l'instant, c'est un bon rythme. Après, je suis... Je suis contente aussi parce que quand on va faire des événements, quand on voyage pour faire des réunions, il y a le social. C'est vrai que je n'ai pas des collègues que je vois tous les jours, mais j'ai beaucoup d'amis. Donc je me dis, je vois mes amis, c'est du fun et c'est ça mon social. C'est vrai qu'au sein du job, je n'ai pas forcément de... Oui,
- Speaker #1
mais c'est ok aussi.
- Speaker #0
Au début, j'en souffrais un petit peu. C'est pour ça que je gardais les cours de fitness et de yoga. et là j'arrive à être bien avec moi-même et même si des fois il y a ce vide quand on est tout seul, j'apprends à l'appréhender et je suis de mieux en mieux. Et ça devient même presque un plaisir des fois de rester seule.
- Speaker #1
Est-ce qu'on se sent entouré d'avoir une grosse communauté sur les réseaux ? Parce que tu disais, je réponds à beaucoup de messages, il y a beaucoup de gens qui nous contactent, ça ne peut pas créer une illusion ?
- Speaker #0
Oui, forcément. Oui, on peut le dire. Ça crée une illusion. On a l'impression d'être beaucoup entouré et des fois on ne se rend compte que pas du tout. C'est des personnes qui en fait ne nous ont pas vraiment rencontré. elles ont une image de ce que nous on est. Mais c'est pas vraiment qui on est parce qu'on les a jamais rencontrés. Il faut s'y faire à ça aussi. De se dire que les gens, ils ont une opinion de nous, mais c'est leur propre opinion en fait, c'est leur transfert qu'ils font. Et des fois, on a cette sensation d'avoir du monde, d'être entouré, d'être connu. Et du jour au lendemain, on se rend compte, ah bah nous en fait, on est tout seul. Mais c'est bien, j'aime ces petits challenges dans la vie, ça permet de progresser et d'aller au fond de soi, et de voir les petites blessures et d'avancer avec ça. Je trouve que c'est un bon travail, que ce soit spirituel, intérieur et aussi professionnel. Donc ça englobe vraiment tout ce métier.
- Speaker #1
Tu m'as l'air très centré aussi sur la partie introspective, sur connaître mieux au travers de ses activités, et bien savoir gérer les aléas, les bons comme les mauvais côtés.
- Speaker #0
C'est vrai que dans ce métier, on est face à plusieurs choses. On est face à soi-même, on a des petites piques un peu extérieures. Et donc pour être bien avec soi-même, d'être centré, avoir les pieds sur terre et avancer, c'est nécessaire d'arriver à avancer sur soi. Et c'est ça qui fait aussi qu'on avance et qu'on va là où on veut.
- Speaker #1
Tu t'intéressais à ces thématiques, pareil le mot est un peu galvaudé, mais du développement personnel avant de faire de la création de contenu ?
- Speaker #0
Oui. Je le faisais à mon niveau. Et puis après, j'ai rencontré mon chéri. C'est surtout lui qui m'a confortée dans cette voie. En fait, ça peut être un peu plus challengeant sur le moment. Mais après, c'est tellement libérateur. Et c'est tellement easy, fluide. Une fois qu'on a réglé un problème sur soi. Par exemple, moi, c'était mon manque de confiance en moi. C'était challengeant au début. Et ça aide sur toute la vie.
- Speaker #1
Tu penses que tu l'as réglé ce problème ?
- Speaker #0
Non, non, non. J'avance, j'avance. Je ne pense pas que ça se règle comme ça.
- Speaker #1
C'est fou que ce soit la chose qui pêche. quand tu crées du contenu avec autant d'abonnés et en plus c'est pas du français du contenu où tu es dans la performance physique la danse du coup ça paraît super étonnant très contrasté comme il soit en fait on prend le la voix de j'ai pas du tout confiance en moi et on se
- Speaker #0
rabaisse on prend la voix de j'en fais trop pour camoufler ouais et il ya cette notion aussi de performance mais qui est là donc toi tu fais attention à trouver un équilibre entre les sens prendre trop la tête mais avoir une petite attention particulière sur certains sujets.
- Speaker #1
Ça t'inquiète de... prendre la grosse tête, j'ai l'impression que c'est un petit peu attention.
- Speaker #0
Un petit peu. Après, c'est naturel. Je pense que je suis prise à mon propre. Je pense que je ne peux pas faire autrement. C'est mon comportement. J'ai l'habitude de me rabaisser souvent, de ne pas montrer trop, de ne pas en faire trop. Et donc, ce n'est peut-être pas forcément un choix.
- Speaker #1
Mais après, est-ce que...
- Speaker #0
Moi, mon souci, c'est faire du mal aux autres. Alors, quand on prend la grosse tête, des fois, on ne se rend pas compte. Et on peut blesser. Après, on peut blesser à n'importe quel niveau. mais c'est surtout cette attention particulière que je garde en oeil, de toujours englober les gens, de faire attention aux autres et d'être bienveillante. Beaucoup de bienveillance et de prendre en compte les autres et leur opinion. Je fais ça par cœur, mais je fais aussi ça pour être aimée. Il y a les deux, forcément. Ok,
- Speaker #1
tu vois la chose. On voit que tu as tellement réfléchi au sujet que c'est une forme d'humilité aussi. Et qui te rend accessible mine de rien.
- Speaker #0
Oui, totalement. Je suis accessible, beaucoup accessible. Je réponds à tous les messages. Je suis une des rares à faire ça.
- Speaker #1
Avec la taille de ton compte. C'est un effort énorme, j'imagine. Mais moi, d'ailleurs, j'étais super étonné. Alors, je t'avais écrit il y a plus d'un an et demi, dès que j'ai découvert ton contenu. Donc, je crois qu'il y a une histoire, ou peut-être que ma discussion, tu la vois une fois qu'on s'est déjà parlé une première fois.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais c'est vrai qu'un an et demi après, tu es à plus de 300 000 abonnés. Moi, honnêtement, je me suis dit, il y a un monde où juste, elle ne me répond pas. Elle n'accepte pas forcément une invitation sur un podcast qui démarre, qui n'a aucune portée Et vraiment, là, je me suis dit, waouh, déjà, c'est vraiment un effort sympa de sa part.
- Speaker #0
C'est toujours un plaisir. Tant que c'est pour partager, discuter et donner de la good vibes partante.
- Speaker #1
Oui, mais c'est très cool parce que je pense que ce n'est pas du tout le cas de tout le monde sur ces plateformes.
- Speaker #0
Oui, c'est pour ça que quand j'ai la grosse tête, c'est un jugement. Mais ce n'est juste pas la personne que j'ai envie d'être. Dans un autre monde et voir les choses différemment. Après, je reste qui je suis, comment je suis née. Je reste avec ma famille. Du coup, ça me permet de rester les pieds sur le sol. Il me ramenait un petit peu, bon, je suis qu'une humaine, je vais aux toilettes comme tout le monde, il n'y a rien d'extraordinaire. Et des fois, on l'oublie. Je dis ça comme ça, mais... Mais il faut le rappeler.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'est marrant. On est tous égaux, on a tous son chemin, et on a chacun à porter aux autres comme on peut. Et les échanges se font naturellement.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des... Je vais changer un tout petit peu de sujet, sans transition. Si c'est quand même dit, est-ce qu'il y a des mauvais côtés à ce travail, à ton quotidien, à l'influence ? On ne s'en rend pas forcément compte, je pense, quand on fait partie du public.
- Speaker #0
De manière générale, quand on me dit est-ce que tu aimes ton job, je vais dire à 90%. J'aime mon job, j'aime 90% de ce que je fais et je trouve ça énorme quand je discute avec les autres. J'adore ce que je fais à 90%. Et même quand il y a des petites périodes down. Il faut se motiver pour filmer, pour aller dehors. Au début, c'est simple, les quelques premiers mois. Mais quand ça fait quelques années qu'on enchaîne, il faut avoir la motivation de continuer. Après, ça renforce. Donc ça, c'est un des sujets, la motivation. De pourquoi on fait les choses. Parce qu'au final, c'est vrai qu'on a des retours, mais c'est toujours des retours virtuels. Comme tu dis, des fois, ça fait poser des questions. Donc voilà, ça, c'est un premier challenge. Le challenge aussi de confiance sur soi, parce qu'il y a beaucoup de messages négatifs. Il y a beaucoup de haine sur les réseaux sociaux. Et donc, quand on entend à longueur de la journée, « T'es un homme, va manger, trouve-toi un vrai job, je vais te défoncer. » je vais dire des dick pics du harcèlement sexuel à longueur et donc il faut être costaud,
- Speaker #1
il faut s'accrocher et puis là en plus les réseaux t'accompagnent pas du tout il n'y a pas de filtre, il n'y a pas de truc quand on notifie oui bien sûr après on bannit les personnes mais toutes les nouvelles personnes je pense que les gens ne se rendent pas du tout compte du niveau de violence auquel tu peux être exposé il faut savoir faire la part des choses
- Speaker #0
de se dire, c'est des réseaux sociaux, c'est des gens qui ont leur souffrance et il faut pas prendre. Et ça change rien à qui je suis. Parce qu'on entend des choses négatives. Et une fois ça va, deux fois, trois fois, après on se dit, mais est-ce qu'ils ont pas raison ?
- Speaker #1
Ça peut rentrer dans la tête. Comment on fait pour se protéger de ça ?
- Speaker #0
Déjà il y a mon gars. Dès qu'il y a une vidéo, c'est pour lui, il s'amuse bien.
- Speaker #1
Ah c'est lui qui...
- Speaker #0
Il gère les vidéos maintenant. Quand je reçois des vidéos...
- Speaker #1
C'est ton modérateur.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça. Et puis on apprend à se dire c'est juste des paroles.
- Speaker #1
Ouais, mais ce qui est peut-être une très bonne idée parce que du coup... Lui, il ne va pas être touché par les remarques. Ça va lui paraître stupide et déplacé. Du coup, c'est plus simple pour lui de faire ce travail. Et toi, c'est mieux que tu ne sois pas exposé.
- Speaker #0
C'est un bon équilibre.
- Speaker #1
C'est une approche intéressante.
- Speaker #0
Et même certains, quand les messages sont trop violents, je dis, bon, allez, c'est toi qui les effaces. Je ne réponds même plus aux messages. Je n'ai jamais répondu vraiment aux messages violents. Mais il faut les supprimer. Parce que tant qu'on retourne dessus, ça fait un petit pic, un petit rappel.
- Speaker #1
Si tu le vois dans ta liste de conversation.
- Speaker #0
Donc, on apprend, on apprend. On laisse couler. Et après, c'est bon.
- Speaker #1
Ça demande quand même une grande force mentale et de la résilience.
- Speaker #0
Moi, j'aimais bien ce challenge parce que justement, je fais mon amour propre, je le base sur l'extérieur. Et donc là, c'est bien. Ça me permet de dire que c'est moi-même qui me le donne. C'est pas parce que j'ai des retours négatifs que ça va me changer la chose. Donc je vois tous les challenges des réseaux sociaux comme positifs.
- Speaker #1
Ok. Je les tourne comme... une forme d'apprentissage quelque part.
- Speaker #0
Il y a ça. Il y a aussi le manque de vie sociale. Ça peut être challengeant pour certaines personnes. Moi, j'ai réussi à trouver mon équilibre. Au début, l'aspect financier, quand on commence, il y a du stress quand même. C'est prendre un risque au début.
- Speaker #1
Oui, parce qu'au début, tu n'as plus d'activité. Tu donnais des cours de sport, mais...
- Speaker #0
Moi, j'avais une transition douce parce que j'avais mon mari pour me supporter financièrement au début. Et puis, j'avais mes petits cours à côté. Donc, ce n'était pas une grosse prise de risque énorme. Ça s'est fait une transition douce. C'est vrai que pour la plupart des gens, ça peut être... S'ils n'ont pas ce support extérieur, il faut se lancer et ça fait peur. Et soit ça prend, soit ça ne prend pas. Certains youtubeurs mettent 10 ans pour commencer à en vivre. Il faut s'accrocher. Et voilà, donc il faut avoir la force mentale de rester. Et ça, ça peut être une petite contrainte dans le domaine. Je dirais qu'il n'y a que ça. Moi, j'adore. Après, rester devant un écran, ça aussi, c'est challengeant parce qu'on est constamment en contact avec... L'électronique. Moi, maintenant, je n'ai plus les réseaux sociaux sur mon téléphone perso. Je n'ai que sur le téléphone pro. On peut vite finir un burn-out parce que d'être constamment comme ça sur les réseaux.
- Speaker #1
En tant que créatrice, tu es imposée d'avoir un téléphone professionnel.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais alors ça, je pense que ce n'est pas courant.
- Speaker #0
Non, ce n'est pas courant du tout. Ce n'est pas courant. Ça aide. Ah, ce n'est pas courant. Ce n'est pas courant.
- Speaker #1
Mais ce n'est pas courant non plus.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Parce que c'est une pratique qu'on voit beaucoup en entreprise. c'est un avantage le téléphone compte film Je connais très peu d'indépendants ou de créateurs qui ont deux téléphones. C'est marrant.
- Speaker #0
Oui. Le beau téléphone qui sert à éditer, qui sert à répondre. Et mon petit téléphone, pour moi.
- Speaker #1
Perso, quoi. Ok.
- Speaker #0
Oui, parce que comme ça, on fait vraiment la part des choses. Ça, c'est le taf. Parce qu'en fait, dans ce métier aussi, on est à notre compte. Et donc, les moments de pause, on n'en a pas vraiment. Ça, c'est aussi un sujet, quand on se lance là-dedans, qui peut être important. C'est qu'on n'a pas vraiment de vacances. Même quand j'ai beau mettre le robot qui fait les postes à ma place pendant une semaine, Il faut quand même répondre. Il faut quand même être alerte aux propositions de partenariat, si on doit faire une vidéo pour quelqu'un, il faut toujours être disponible. Et du coup, le téléphone pro perso, ça permet de faire des petites coupures dans la journée quand même.
- Speaker #1
Ok, tu accordes des horaires, des plages horaires par rapport à chaque téléphone.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Tu fais beaucoup de partenariats ? Je n'ai jamais trouvé que tu faisais des partenariats.
- Speaker #0
Non, pas des partenariats matériels, mais souvent je reçois des choses gratuites pour essayer. Ou je fais des vidéos pour des clips vidéo, ou des choses comme ça. Ça arrive pas mal ça.
- Speaker #1
Je pense que je suis passé un peu à côté.
- Speaker #0
Mais ça, je ne montre pas. Parce que moi, mon but sur les réseaux, c'est de montrer que c'est possible d'apprendre le shuffle Et cette partie-là, je ne veux pas forcément la montrer.
- Speaker #1
Mais du coup, si on te sollicite pour un clip vidéo, la personne a juste les droits de cette vidéo, elle en fait ce qu'elle veut.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Mais toi, tu ne le diffuses pas non plus de ton côté.
- Speaker #0
Non, non, non.
- Speaker #1
C'est pour elle. Tu évites de mélanger les différentes facettes de ton activité pour que le focus reste bien sur l'apprentissage du shuffle.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Donc, il y a une idée vraiment de se nicher, de focaliser le...
- Speaker #0
Il faut, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans tous les types de contenus qui fonctionnent, Il y a juste une voix. Ceux qui veulent trop faire et qui veulent montrer toute leur personnalité pour dire, moi je suis comme ça, peu importe les raisons, mais qui veulent tout montrer, je pense que ça va prendre plus de temps à fonctionner. Alors que si, par exemple, je ne sais pas si vous connaissez Lauren Jump, corde à sauter, elle a quelques millions, elle fait plein d'autres choses dans sa vie, mais dans son contenu, c'est que de corde à sauter. Même dans ses stories, c'est corde à sauter.
- Speaker #1
On te suit pour un élément.
- Speaker #0
Un élément. Et quand il y a trop d'éléments, les gens se perdent.
- Speaker #1
Ouais, super intéressant. technique aussi.
- Speaker #0
Donc voilà, ça c'est des choses qu'on apprend sur le tas. plein de petites choses comme ça donc voilà il y a cette chose là à faire attention de pas mélanger trop pro-perso parce qu'on se fait vite prendre est-ce que tu sais si tu devais arrêter tout ça tu ferais ? c'était inattendu j'ai pas ce truc de carrière perso je fais vraiment ça parce que ça me plaît parce que c'est là, c'est aller sur mon chemin c'est incroyable donc je le prends Ok C'est magnifique d'en être arrivée là. J'y reste, mais je ne me verrai pas faire autre chose pour l'instant. Même quand je donne des cours, au bout d'un moment, c'est barbant. Même si tous les cours sont différents, j'aime bien un petit peu, mais quand ça devient trop, ce n'est pas vraiment ce qui me botte.
- Speaker #1
Est-ce que tu devrais créer du contenu sur une autre pratique sportive ? Ça,
- Speaker #0
ça peut évoluer complètement. On peut prendre le shuffle et en faire autre chose. Ça, ce serait une possibilité.
- Speaker #1
T'as jamais eu envie de créer d'autres comptes parallèles ? Je sais pas, tu fais beaucoup de yoga ?
- Speaker #0
Yoga, on a réfléchi, mais c'est saturé comme marché, le yoga. Il y en a beaucoup.
- Speaker #1
Ah, vous avez étudié la question d'un point de vue marketing ?
- Speaker #0
Oui, avant de se lancer, il faut étudier ce qui se fait autour.
- Speaker #1
Ah, donc avant de démarrer ta création de contenu ?
- Speaker #0
Du shuffle ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Non, le shuffle, enfin, mon chéri, il savait que c'était une niche où il n'y avait pas beaucoup de monde, surtout en France, il n'y en avait qu'une qui était vraiment connue.
- Speaker #1
Ah ouais, t'as une compétitrice ?
- Speaker #0
Il y a le temps de se partager le marché en France. Mais en tout cas, le shuffle, c'était en pleine émergence. Donc c'était potentiellement quelque chose de bien. Le yoga, ça prend encore, bien sûr, parce que c'est encore tendance. Mais c'est comme le fitness, c'est saturé, il y en a trop.
- Speaker #1
Il y a énormément de contenu.
- Speaker #0
Et donc maintenant, on peut le faire, mais courage.
- Speaker #1
Le shuffle était un peu une évidence.
- Speaker #0
Oui, et surtout, on n'avait pas d'attente au début. C'était juste pour le fun, c'était un challenge. On poste tous les jours, on voit où ça en est.
- Speaker #1
Donc en France, il y a une autre personne qui fait du shuffle, de la création de contenu autour de ça ? Oui,
- Speaker #0
il y en a plein, mais il y en a une qui est... Il y a certainement plein de créateurs de contenu,
- Speaker #1
mais une qui est très haut. Et après, sinon, tout est à l'international.
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
Et c'est des gens qui étaient connectés ?
- Speaker #0
Le shuffle, pas tellement, c'est bizarre à dire. Mais je n'ai pas forcément tant accroché avec la communauté shuffle extérieure. après peut-être que je juge mais je me pose toujours des questions ils ont cet aspect beaucoup de d'expansion ils parlent beaucoup d'eux, ils sont très dans le personal branding et j'accroche moins avec ces personnalités là après j'en ai rencontré il y en a qui sont très sympas mais la grosse majorité c'est qu'ils se font reconnaître sur les réseaux, c'est beaucoup de je me montre et c'est vraiment énorme c'est du show et moi je suis moins là-dedans Par contre, la communauté corde à sauter, je trouve ça beaucoup plus avec mon caractère, en tout cas.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
C'est plus sportif, c'est plus sur les challenges techniques, sur on se dépasse soi-même, et bonne communauté, beaucoup de bienveillance. Et j'ai l'impression de moins voir ça dans la communauté shuffle. Après, c'est de moi, de ma perspective. Je ne veux pas dire ça tout fait comme ça. C'est moi, de ce que j'en perçois, de ce que j'en ressens. Il y a beaucoup d'égo dans le shuffle. Pour être plus clair.
- Speaker #1
Après, est-ce que ça ne vient pas du fait... C'est quand même une danse qui se pratique en battle.
- Speaker #0
Oui, comme le hip-hop. Le hip-hop, c'est de l'ego. Même si on n'a pas forcément d'ego, quand on est sur scène, il faut écraser l'autre. Il y a un peu de ça.
- Speaker #1
Je ne suis pas un expert, mais j'ai vu quelques battles de danse et on sent que là, c'est une performance qui n'est pas que sur la technique de danse, mais aussi sur la présence. Il y a un vrai truc de s'engager personnellement en battle.
- Speaker #0
J'admire ça. Moi, je n'ai pas forcément ça. Donc, je préfère aller dans une autre voie. Et c'est vrai qu'ils ont ça, oui.
- Speaker #1
Et t'as jamais fait de compétition de danse ou de battle ?
- Speaker #0
Non, non, non, jamais. Parce que je sais que je vais devoir être avec eux et un jour, il faudrait peut-être que je le fasse.
- Speaker #1
Tu sens que c'est pas ton tempérament.
- Speaker #0
Ouais, c'est pas mon tempérament.
- Speaker #1
Tu danses pour toi.
- Speaker #0
Je danse pour faire sourire les autres, pour leur donner un petit peu l'envie de bouger, de faire du cardio. Et même quand on danse, en fait, on pense à rien d'autre, le shuffle. C'est tellement technique, on est tellement focus, qu'au final, on est avec soi-même et après, on est joyeux.
- Speaker #1
T'es dans un flow quand tu danses ?
- Speaker #0
T'es dans un flow et tu penses à rien. Et après, t'es bien, ça te fait de la dopamine. Alors que faire le show et faire des battles, c'est moins dans mon tempérament.
- Speaker #1
Oui, je comprends.
- Speaker #0
C'est pour ça que j'accroche beaucoup avec la communauté de Cordes à sauter. En plus, ils intègrent des pas de shuffle dedans.
- Speaker #1
Et tu as essayé d'ailleurs de faire du contenu autour de la corde à sauter ?
- Speaker #0
Je fais juste un story, un petit peu.
- Speaker #1
Il me semblait.
- Speaker #0
Un petit peu de temps en temps.
- Speaker #1
Mais tu évites de trop t'écarter.
- Speaker #0
Oui, sinon il faudrait que je fasse un autre compte.
- Speaker #1
Et tu n'aimerais pas ?
- Speaker #0
Beaucoup de travail, beaucoup de travail.
- Speaker #1
Oui, ça duplique en fait tout le travail que tu fais actuellement.
- Speaker #0
Je préfère, en fait, comme on dit... master the basics, il faut faire le truc de base il faut le master, il faut le faire, le refaire et ça viendra,
- Speaker #1
il faut éviter de trop s'éparpiller il faut le faire régulièrement mais il faut le faire en quelle quantité ? c'est quoi le volume de contenu que tu crées ?
- Speaker #0
tous les jours depuis le début je fais tous les jours tu sors une vidéo par jour ?
- Speaker #1
depuis 3 ans une vidéo courte ? oui là t'es à plus de 1000 vidéos oui là je suis à 1004
- Speaker #0
C'est un petit peu, mais tous les jours. Il ne faut pas se griller. Quand on sent que ça devient trop, même si c'est deux par semaine, ce n'est pas grave. Ce qu'il ne faut pas faire, c'est faire tous les jours et après on arrête pendant un mois parce qu'on n'en peut plus. Il faut arriver à savoir où est-ce qu'on en est et se connaître. Savoir jusqu'où on peut aller. Moi, un par jour, ça me va bien. J'ai réussi à trouver ce rythme.
- Speaker #1
Du coup, tu produis ta vidéo dans la journée ou est-ce que tu batches un petit peu des étapes de la création ? Oui. Donc une journée tu scriptes, une journée tu vas peut-être tourner plusieurs vidéos.
- Speaker #0
C'est ça. Souvent je fais 7 vidéos pour la semaine.
- Speaker #1
Ok. Donc tu as une semaine d'avance. C'est ça,
- Speaker #0
une semaine d'avance. Et oui, un petit peu plus si jamais il y a des petites bricoles qui se passent au milieu, pour avoir du backup au cas où.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Tous les jours. C'est pour ça, si jamais on commence une activité comme ça, il faut savoir jusqu'où on peut être capable d'aller. J'ai des amis qui ont essayé de... de faire du contenu, comme ça sur les réseaux, au bout de deux mois, ils arrêtent. C'est trop de pression, il n'y a pas de mental pour suivre.
- Speaker #1
Tu as quand même aussi envie d'avoir des résultats, donc si ça n'arrive pas, tu peux être frustré, ça peut être très compliqué. Une vidéo par jour, en plus au début, tu ne maîtrises pas encore les étapes de la pré-prod, de la prod, du montage, donc c'est encore plus d'efforts, j'imagine.
- Speaker #0
Oui, au début, je mettais deux heures pour faire une vidéo, deux heures par jour, parce que je faisais une tous les jours. Aujourd'hui, c'est entre 20 minutes et deux heures. Par la vidéo de travail. Quand je pense à réfléchir à ce que je vais faire, mettre la musique, éditer et poster. Ça peut être entre 20 et 2 heures par vidéo. Et ça va plus vite, parce que maintenant, j'ai les techniques. Je sais comment éditer, je sais ce qu'il faut faire.
- Speaker #1
Mais tu fais tout toi-même ? Ou avec ton mari ?
- Speaker #0
Oui, tout moi-même.
- Speaker #1
Montage, écriture ?
- Speaker #0
Tout. Un jour, il faudra. Bientôt, on va agrandir l'équipe.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Mais vu que j'ai que ça à faire, vu que c'est mon métier, ça me va bien. Si j'avais quelque chose à côté, forcément, il faut une équipe.
- Speaker #1
Ok. C'est quoi tes inspirations ? De qui tu t'es inspirée pour à la fois créer du contenu ou te développer personnellement ou dans la danse ? Est-ce qu'il y a des figures, des personnes ?
- Speaker #0
Dans la danse, oui, il y en a une qui fait du shuffle. On la considère comme la queen du shuffle, Elena Cruz.
- Speaker #1
Ok, je ne connais pas.
- Speaker #0
Elle est aux US et c'est elle qui m'a donné envie de faire. Donc quand j'ai appris, j'ai appris avec elle. Je regardais ses vidéos et je recopiais. Donc au niveau de la danse, c'est elle. Après, je vous avoue, au niveau de la vie, c'est surtout mon chéri. Ma plus grande motivation. Lui, il lit beaucoup, il sculptive, il fait tout le travail. Moi, j'écoute, je retiens et je vais juste checker les infos. Et voilà, il me dit, c'est pas glorieux.
- Speaker #1
Non, ça fonctionne en tout cas.
- Speaker #0
Oui, ça fonctionne.
- Speaker #1
C'est un duo, vous vous êtes bien trouvés. Et puis c'est quand même particulier, j'imagine, de travailler avec son partenaire de vie. C'est une chose de vivre ensemble et créer une relation. C'est une autre de mixer le pro et le perso. Comment on gère cet équilibre ?
- Speaker #0
Nous, c'est fluide. J'ai de la chance. C'est plutôt incroyable ce qu'on a. C'est arrivé là, c'est comme ça et ça se passe bien.
- Speaker #1
Jamais de stress, de tensions ?
- Speaker #0
Non, on communique énormément. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui disent que travailler avec mon mari, c'est pas possible. Ça se friterait, il y aurait des tensions. Et nous, pas du tout. On peut être H24 ensemble, il n'y a pas de soucis. C'est un peu flippant des fois, c'est particulier, mais c'est là.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
flippant de se dire que tout va bien, parce qu'on entend tellement de l'extérieur que ce n'est pas normal. C'est inquiétant. Mais non, tout va bien. Je suis tellement reconnaissante dans la vie, c'est vraiment ça.
- Speaker #1
Génial. C'est la vie perso.
- Speaker #0
C'est ça. Et je pense que quand ta vie perso est bien, le pro va suivre au bout d'un moment. Je pense qu'il faut vraiment arriver à être bien avec soi-même dans le perso pour être solide. Et après, on va forcément attirer le bon et attirer ce qu'on dégage. Et donc, le pro va venir forcément.
- Speaker #1
Dans ta vie perso, tu fais déjà énormément de choses. Du coup, ta vie perso se mêle à ta vie pro. C'est plus au sens des divertissements. Tu fais déjà beaucoup de sport, beaucoup de danse, de la création de contenu. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui te permettent de vraiment juste te vider la tête ou te divertir à côté ? Est-ce que c'est un lien avec ton travail ?
- Speaker #0
Pas forcément, non. Je dirais que tout est mélangé. Si le yoga, maintenant c'est plus perso, le yoga, ça me permet vraiment de me poser. C'est vraiment un outil incroyable pour moi. Et voir les amis.
- Speaker #1
Le social.
- Speaker #0
La vie sociale. C'est vraiment ce qui me permet d'être bien.
- Speaker #1
À quel point est-ce que... Toi, tu consommes du coup de la musique. Tu danses. Est-ce que tu vas en concert, en festival ?
- Speaker #0
Oui, on va pas mal au festival. La musique, j'en écoute un peu moins que ce que j'aimerais. En fait, je suis sensible à tout ce qui est Bluetooth, tout ce qui est un petit peu la 5G, tous les trucs comme ça.
- Speaker #1
Tu le ressens ?
- Speaker #0
Je le ressens. Migraine, mal dans les bras, l'électricité. Je suis hyper sensible à ce genre de choses.
- Speaker #1
Donc, quand tu parlais de trop travailler sur l'électronique, c'était littéralement parce que ça peut te créer un mal-être.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
C'est pas juste d'être trop posé devant un ordi. Ah oui,
- Speaker #0
je ne peux pas toucher mon téléphone trop longtemps. J'ai dit pendant deux heures, après j'ai mal au bras.
- Speaker #1
Incroyable.
- Speaker #0
On a des petits bidules. Bon, on n'y croit pas. On a tout ce qui est protection.
- Speaker #1
Contre l'électromagnétisme.
- Speaker #0
Électromagnétique et les ondes aussi 5G, etc. Donc on a plein de petites choses à la maison.
- Speaker #1
Ok. Et du coup, c'est assez paradoxal que tu sois créatrice de contenu.
- Speaker #0
Je m'en suis rendu compte en faisant ça, en fait.
- Speaker #1
Oui, c'est bien.
- Speaker #0
La question de base, c'était quoi ?
- Speaker #1
Vous sortez en concert, en festival.
- Speaker #0
En concert, festival, ça en fait pas mal. Et c'est vrai que la musique, j'en écoute. Faudrait que j'en écoute plus. Parce que c'est vrai que la musique, on en écoute, on va bien. C'est un boost, la musique. C'est un outil incroyable, la musique.
- Speaker #1
Pour moi, je le compare souvent. Les gens boivent de l'alcool pour se détendre, etc. La musique, c'est comme le sport, ça permet d'influencer tes émotions et tes sensations. Alors que tu ne fais qu'écouter quelque chose avec tes oreilles.
- Speaker #0
ça va fasciner et très sous-côté dans cette approche totalement c'est pour ça on choisit la musique qu'on veut et puis ça ça change le mood totalement c'est ce que je fais quand j'ai des périodes de down je mets de l'électro le DM des bonnes basses et ça me fait repartir ok donc festival électro plutôt oui musique électro c'est des festivals un peu de prédilection électro électro c'est ma prédilection techno un peu moins j'aime bien écouter le jazz aussi blues jazz Ça, j'aime bien. C'est léger. Electro. Surtout quand il y a un electro, il y a des bonnes basses avec de la mélodie.
- Speaker #1
Tu sors un peu à Lyon. On a quelques clubs qui sont cools.
- Speaker #0
On sort quand même, on va dire, une fois tous les deux, deux semaines. Quand même pas mal. Essaye de rester actif.
- Speaker #1
Et du coup, est-ce que tu trouves que Lyon, c'est une bonne ville ?
- Speaker #0
Pour sortir ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Oui, franchement, c'est un bon compromis. On peut trouver plein de choses. Peut-être pas autant que Paris ou New York ou les grosses villes, on peut trouver. C'est pas la petite campagne, ça va. Il y a quand même plein de choses qui se font. Il faut juste avoir des bonnes écoutes et bouche à oreille. Il y a vraiment plein de choses qui se font.
- Speaker #1
Est-ce que tu aurais des conseils à partager aux gens qui aimeraient se lancer dans la création de contenu ? Alors, tu en as déjà diffusé énormément pendant ce podcast.
- Speaker #0
Mon conseil, c'est d'être patient. Rester sur la même voie et ne pas s'éparpiller. Et attendre que ça arrive. Vraiment attendre. Continuer, continuer à faire. C'est le premier conseil. C'est de se dire que ça va fonctionner. Et de se le répéter tous les jours. Deuxième, c'est avoir un but, avoir un objectif. Et par cet objectif, mettre des actions en place. Donc le deuxième conseil, c'est agir. Faites des actions. Réfléchissez pas trop, mais créez. Et même si c'est nul au début, ça va se peaufiner. Et avec les rencontres que vous allez faire, ça va devenir de plus en plus pro.
- Speaker #1
Ok, génial.
- Speaker #0
Donc garder le cap, avoir confiance. Et deuxième, c'est être dans l'action. S'il y a vraiment quelque chose qui fonctionne, c'est agir.
- Speaker #1
Et tu disais se le répéter. C'est une forme de visualisation ?
- Speaker #0
Oui. Il faut se dire que ça fonctionne. Des fois, on n'y croit plus. Mais il faut le faire, il faut le faire. Faire le travail. Ça fonctionne, ça va fonctionner. On tient bon. Ça fait 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans que je galère, que ça n'avance pas. Mais on ne sait pas, à n'importe quel moment, ça va péter.
- Speaker #1
Il y a plein d'exemples d'ailleurs de gens sur Internet qui mettent des années. De toute façon, toute personne qui fonctionne, c'est assez rare qu'elle fonctionne du jour au lendemain. Et d'ailleurs, on a ce biais, je pense, quand on est spectateur ou dans le public, de voir quelques vidéos d'une personne et voir que d'un coup elle a explosé. Pourtant je te suis depuis longtemps
- Speaker #0
En fait, je vois les vidéos passer dans mon flux et je ne m'imaginais pas que tu sortais une vidéo par jour. Je ne me rendais pas compte que c'était à ce point énorme. Oui,
- Speaker #1
donc en passant par là, il faut se connaître aussi. Il faut savoir si on est capable de le faire, de tenir sur la durée et savoir quand c'est trop aussi. Si c'est trop, ce n'est pas grave si ce n'est pas tous les jours, mais aller un peu plus à un rythme un peu plus décent pour soi.
- Speaker #0
Est-ce que toi, tu aimes la partie tourner, monter ?
- Speaker #1
J'adore. Ça, j'adore.
- Speaker #0
J'imagine que c'est un avantage quand même certain.
- Speaker #1
Franchement, si vous n'aimez pas filmer, monter, prenez quelqu'un qui le fait à votre place. Si vous gagnez, je ne sais pas moi, par exemple, on va dire 100 euros, ce n'est pas grave de mettre, je ne sais pas, même 80 balles. Vous, il vous reste au pire 10 balles à la fin. Ou même, prenez tout ce que vous avez gagné et vous le réinvestissez. Souvent, on a peur, surtout en France. En France, on a tendance à avoir peur et des fois, on va avoir un peu petit. Si on gagne quelque chose, on le réinvestit et y aller. Prendre le risque. Prendre des risques aussi. Mesurer, mesurer.
- Speaker #0
Trouver l'équilibre.
- Speaker #1
Oui, il faut trouver l'équilibre.
- Speaker #0
Est-ce que tu aimerais partager quelque chose avant qu'on termine ?
- Speaker #1
C'était bien. J'ai répondu aux questions. Encore, je répète, rester dans l'action.
- Speaker #0
Le mot de la fin.
- Speaker #1
Le mot de la fin, oui. Créer, être dans l'action, faire.
- Speaker #0
Merci beaucoup Léa. C'est hyper intéressant.
- Speaker #1
Plaisir.
- Speaker #0
À bientôt et du coup je partagerai tes réseaux évidemment. Pour tout le monde. Pour non pas que tu aies besoin.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et non pas que je puisse t'apporter beaucoup de visibilité, vraiment pour partager et si ça a pu aider je sais pas si ça a été d'une grande utilité partager mon parcours peut-être ça me motivera certains j'espère merci beaucoup avec plaisir merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout s'il t'a plu n'hésite pas à liker ou à laisser 5 étoiles et à me contacter sur les différents réseaux à bientôt