- Rébecca
Hello maman, je suis Rebecca et je te souhaite bienvenue sur Balance ton accouchement. Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je te propose de retrouver ici chaque semaine un ou plusieurs nouveaux récits d'accouchement avec des mots authentiques, sans filtre et sans tabou. L'occasion de partager, d'apprendre et peut-être même de guérir autour de ce grand moment qu'est l'accouchement. Alors si tu es prête, c'est parti ! Bonjour, merci d'être venu me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, s'il te plaît, en me donnant ton prénom, en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont, où ils sont, et puis en ajoutant tout ce que tu aurais envie.
- Gwendoline
Du coup, moi je m'appelle Gwen, j'ai 24 ans, j'ai un seul enfant, il s'appelle Malou, et il a 3 mois dans 4 jours.
- Rébecca
D'accord. Ok, encore une expérience qui est toute fraîche.
- Gwendoline
C'est ça exactement.
- Rébecca
Alors première question, est-ce que l'accouchement c'est quelque chose qui te faisait peur au début quand tu as appris que tu étais enceinte ou pas spécialement ?
- Gwendoline
Alors au tout départ absolument pas, c'est quelque chose que j'envisageais comme naturel et forcément comme une étape à passer et je vais embrasser le sujet pleinement. Et c'est vrai qu'à la toute fin... il y a eu d'énormes frayeurs liées aux possibles complications.
- Rébecca
D'accord.
- Gwendoline
Et forcément, le jour J, une angoisse, une véritable angoisse qui est montée, mais rapidement, à tel point que j'ai fait une amnésie traumatique.
- Rébecca
Ok, d'accord. Et ça, c'est vraiment parce que tu as eu des soucis quand tu as annoncé un accouchement difficile ou c'est juste le fait d'accoucher qui t'a fait peur ?
- Gwendoline
L'accouchement a été difficile en soi. J'ai fait un HRP de dernière minute, donc un hématome rétro-placentaire et une hémorragie interne. Ok, c'est sympathique. Oui, ça a été complexe.
- Rébecca
Ok, on va revenir là-dessus un peu plus tard. Alors, déjà, comment s'est passée ta grossesse ? Comment tu l'as vécue ?
- Gwendoline
Alors, moi, j'ai très tôt voulu des enfants. Donc, je me suis toujours envisagée la grossesse comme quelque chose de merveilleux et comme quelque chose de féerique, comme on voit dans les pubs ou dans les films ou comme les femmes de notre entourage nous en parlent. J'ai toujours envisagé...
- Rébecca
C'est comme une
- Gwendoline
Voilà, c'est ça. J'ai toujours envisagé la grossesse comme quelque chose de magique. comme un objectif à accomplir pour me rendre heureuse. Et en fait, j'ai vraiment totalement déchanté quand j'ai passé mon premier trimestre. Parce que j'ai fait partie de cette équipe de femmes qui a vécu absolument tous les symptômes désagréables de la grossesse.
- Rébecca
Ok, donc les nausées, les jambes lourdes, tout ça.
- Gwendoline
les nausées, les maux de tête, les rétentions d'eau, énormément d'autres choses. J'enchaînais les malaises vagos et les carences. J'étais en anémie constante. Du coup, je respirais très très mal. J'ai eu ma grossesse en plein été, durant la canicule.
- Rébecca
D'accord.
- Gwendoline
Donc quelque chose de super sympa à vivre.
- Rébecca
Oui, vraiment apprécier être enceinte.
- Gwendoline
Alors, comme je le dis souvent à des amis quand je leur en parle, la maternité est une chose merveilleuse et la gestation est autre chose.
- Rébecca
Oui.
- Gwendoline
J'ai réellement différencié les deux. C'est-à-dire que devenir maman était quelque chose qui me rendait heureuse, fantasmer mon bébé, caresser mon ventre, sentir ses coups. m'impatienter des échographies, c'était quelque chose qui me rendait vraiment très, très joyeuse, très, très enthousiaste. Tandis que les désagréments liés à la grossesse, eux, avaient tendance à me faire déprimer profondément.
- Rébecca
D'accord. Du coup, il y a quand même une grossesse qui n'était pas super agréable.
- Gwendoline
Non, non, non, pas agréable du tout. En comptant que j'étais toute seule, du coup.
- Rébecca
D'accord, maman solo, du coup.
- Gwendoline
C'est ça, maman solo. Puis, on me met enceinte en février 2023. On a découvert ma grossesse en début mars, le 11. Quand j'ai annoncé ça au papa biologique, sa réaction a été rapide. Il m'a demandé de venir récupérer mes affaires et de partir. Donc il refusait de reconnaître le bébé. J'ai fait le choix de garder cet enfant. et de continuer ma petite route. Donc la grossesse n'a pas été facile, mais en même temps, je l'ai bien cherchée.
- Rébecca
Ok. Et est-ce que tu avais commencé à réfléchir à ce que tu voulais pour ton accouchement, des choses que tu aurais aimées, un projet de naissance ?
- Gwendoline
Oui, oui, oui. Au tout départ, le plan de base, c'était accouchement dans un hôpital public, somme toute classique, avec massage femme et... si possible une péridurale d'accord t'envisageais pas l'accouchement physio absolument non non je fais partie de l'équipe des douillettes j'ai conscience de mes capacités physiques et je savais pertinemment que je
- Rébecca
supporterais pas un accouchement physio ok d'accord et est-ce que t'avais suivi des cours de préparation à l'accouchement ?
- Gwendoline
Alors non plus. Le début de ma grossesse s'étant passé chez mon ex-compagnon au niveau de l'hôpital. Je ne savais pas tout à fait si j'allais accoucher dans l'hôpital de sa ville. J'ai plus tard déménagé. Alors dans un premier temps, j'ai été chez ma maman et mon papa. Et ensuite, j'ai du coup acquéri mon appartement actuel. Donc, il y a eu en tout trois déménagements avec du coup incertitude quant à l'hôpital qu'on allait choisir. Les démarches ont été engagées à chaque fois, mais à chaque fois, le déménagement faisait qu'on devait rechanger d'hôpital, réengager les démarches. Et du coup, j'ai eu accès à aucun cours de préparation à l'accouchement.
- Rébecca
Ok, trois déménagements quand même en étant enceinte, il faut du courage !
- Gwendoline
ça se fait ouais c'est possible c'est possible si j'y suis arrivée vous inquiétez pas n'importe qui peut y arriver dans le sens où j'étais extrêmement fatiguée extrêmement faible physiquement et pourtant ça s'est fait on va dire que quand il n'y a pas le choix j'aurais été toute seule je pense que je me serais permise quelques pauses dans le processus et potentiellement potentiellement des des mois sabbatiques entre grands guillemets mais là le fait d'être enceinte m'a poussé à faire les choses assez rapidement parce qu'il y avait ce petit être en prévision donc t'es plutôt cocon à l'arrivée de ton enfant c'est ça exactement je voulais pas le trimballer à droite à gauche je voulais qu'il ait un petit nid douillet dans lequel s'installer dans lequel être accueilli il passe d'un état constant de je suis nourrie H24 j'ai chaud dans le creux de ma manche j'entends son coeur battre il fait froid, il faut s'habiller je ressens la faim je voulais pas que ça se fasse dans la précipitation et et et dans quelque chose d'instable. Je voulais une stabilité déjà pour lui, dès le départ.
- Rébecca
Et alors, du coup, tu m'as dit au début de l'enregistrement que ta fin de grossesse avait été du coup un peu stressante. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Gwendoline
Eh bien, il y a eu le dernier déménagement, l'emménagement dans cet appartement.
- Rébecca
J'étais à combien de mois de grossesse ?
- Gwendoline
Je rentrais dans mon neuvième.
- Rébecca
Ah oui, ok.
- Gwendoline
J'étais à la fin du huitième, donc c'était la toute fin. Et j'étais très essoufflée. énormément, au point que parfois en mangeant je devais faire des pauses pour respirer et c'était dû à une carence en fer très importante. J'étais en anémie constante du coup et J'étais très stressée pour le jour J, dans le sens où si je n'arrivais pas à respirer, ne serait-ce que pour monter mes escaliers, comment est-ce que j'allais respirer pour délivrer l'enfant ? Mais j'ai été rassurée par ma famille qui a été présente. Il y avait aussi cette peur d'être toute seule le jour de l'accoutement. de ne pas être accompagné. Aussi le stress du il faut tout installer avant l'arrivée du bébé Et quand on parle d'installation, on ne parle pas seulement de poser ses cartons et les déballer, on parle de faire la chambre de bébé, on parle d'assurer la maison, de prier l'eau et l'électricité. C'est quelque chose vraiment… Sur les dernières semaines, c'est quelque chose de très angoissant parce qu'on se dit qu'il peut arriver à n'importe quel instant. Et moi, j'étais dans un cas de figure où la grossesse était ultra surveillée à l'origine, déjà dans le premier appartement, puis chez mes parents. J'ai un syndrome qui s'appelle la maladie de baso, c'est une hyperthyroïdie constante, et je prends un traitement pour ça avec des bêtas bloquants et des antithyroïdiens. Et comme il y a une possibilité que ça passe la barrière intra-placentaire, il fallait souvent vérifier bébé. Donc j'avais des échographies presque tous les mois, j'avais une sage-femme qui me suivait un peu. Le médecin traitant adaptait mon traitement au fur et à mesure de la grossesse. Et c'est vrai que sur la fin de grossesse, en plus de la grossesse, il y avait cette angoisse liée au syndrome. et au fait que ça a pu passer à barrière intra-placentaire et à comment allait sortir bébé. Parce que même si sur les échographies, il y avait cette impression que tout allait bien, sur la fin, on se demandait s'il n'allait pas sortir trop tôt. À partir du septième mois, on a commencé à avoir peur avec ma famille. est-ce qu'il ne va pas sortir trop tôt parce que tu couches ta garde est-ce qu'il va sortir sans avoir besoin d'une période de sevrage est-ce que lui, les médicaments l'auront touché intra-utéro il y a eu énormément d'angoisse liée à énormément de sujets différents et du coup forcément sur la fin j'avais pour ordre de me reposer et de ne pas trop bouger du lit ou du canapé parce que le stress, parce que la fatigue physique, c'était un alliage de plein d'éléments.
- Rébecca
Oui, forcément. Et du coup, à ma tête, les interrogations, tout allait bien à ce moment-là ?
- Gwendoline
À quel moment ? Au moment de l'accouchement ?
- Rébecca
Au moment de ta grossesse, parce qu'on n'est pas encore tout à fait à l'accouchement.
- Gwendoline
Et bien, tout allait relativement bien. C'est-à-dire que sur la dernière semaine, chose étrange...
- Rébecca
J'y vis, mais ça allait.
- Gwendoline
Ouais, c'est ça. Et sur la dernière semaine, chose vraiment très étrange, j'ai arrêté de stresser. Les tout derniers jours, je dirais les 4-5 derniers jours, se sont extrêmement bien passés.
- Rébecca
Ok. Et alors, comment ça s'est passé justement ? Comment t'es arrivée à l'accouchement ?
- Gwendoline
Alors, bon, au tout départ, on m'avait dit que bébé avait des chances d'arriver un peu plus tôt que prévu. Donc, j'avais le pouvoir d'être vraiment dans le repos constant, de ne pas trop bouger. de manger correctement, de prendre montardiféron à heure régulière. Bref, les choses se sont tellement bien déroulées à cause de cette angoisse constante que à la 40e semaine, monsieur n'était toujours pas arrivé. Et comme on s'approchait du jour du terme, j'avais des rendez-vous plus fréquents chez une sage-femme. et à chaque toucher de col pour vérifier si tout allait bien bah on a fait une découverte sympathique c'est que bébé était pas tout à fait descendu en fait il était encore relativement haut et mon col était très bien fermé quoi donc on m'a dit sur la fin de ma grossesse d'arrêter de stresser du coup par rapport à la sortie et donc au contraire tout faire pour que on pour que la sortie se passe bien. Donc marcher, avoir une petite activité physique par jour, ne pas hésiter à monter et descendre mes escaliers, faire mon ménage correctement. Donc ce que j'ai fait, le but était de faire descendre bébé.
- Rébecca
D'un coup, on fait le contre-pied de ce qu'on t'avait conseillé jusqu'à présent. Il faut tout tenter, se fatiguer pour que bébé descende.
- Gwendoline
C'est ça, exactement. Il fallait faire en sorte qu'ils comprennent que le jour J approchait. Et j'étais prévue pour le 19 novembre et... et j'étais pas toute seule sur la fin j'étais avec mon petit ami parce que entre temps j'ai retrouvé quelqu'un mais je pensais pas qu'il m'accompagnerait jusqu'à la fin de la grossesse et jusqu'à l'accouchement surtout donc ouais c'est ça le 18 j'étais avec mon petit ami on dormait tranquillement et je me rappelle le 16 on était allé chercher un lit en cododo parce que le lit à Barreau on s'est dit c'est bien mais s'il fait pas ces nuits autant qu'il ait un lit à côté du mien pour dormir plus tranquillement donc le 16 on avait installé le cododo à côté du lit et je me rappelle que je me réveille à 6h du matin avec une grosse douleur dans le bas-ventre vraiment une très très grosse douleur un pic euh comme une énorme crise de foie, comme une torsion, quelque chose. Et ça se passe à peu près au niveau de ma vessie, j'ai l'impression. Donc, je me lève, je vais aux toilettes. Et impossible d'uriner. Il y a une tasse. Donc, j'attends, je marche un peu, je bois de l'eau. Je reviens de me coucher, mon petit ami me dit... ça va ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Donc je lui explique, il me dit tu penses que c'est le travail qui commence ? Je lui dis je sais pas parce que j'ai pas mal, j'ai pas de contractions en soi j'ai pas mal dans le dos j'ai pas mal dans les cuisses, j'ai pas mal dans le ventre mon ventre est souple donc je pense pas que ce soit des contractions il me dit on va attendre, on va voir si c'est ça on attend un peu et je commence à avoir des douleurs qui ressemblaient à des douleurs de menstruation de règles. Donc je me dis, c'est peut-être le début du travail. On commence à mesurer un peu ces douleurs, comme s'il s'agissait de contractions, en se disant que peut-être je ne les sens pas. Et les deux ou trois applications, parce qu'on mesure sur deux ou trois applications différentes, pour être sûre qu'il n'y ait pas de bug sur l'une d'entre elles. et les 2-3 applications différentes me disent que non c'est pas le début du travail que ça va ça peut être des contractions de Braxton Hills mais je sens qu'il y a un truc qui cloche parce que pour moi c'est pas des douleurs classiques mais j'ai pas plus mal que ça je parle je marche je me plie pas en deux ton instinct te dit qu'il y a quelque chose de bizarre Oui, c'est ça. Il y a juste cet instinct de se dire quelque chose d'étrange est en train de se passer. Donc, on appelle la maternité qui nous demande de décrire mes différents symptômes. On leur explique tout de A à Z. Et la sage-femme que j'ai au téléphone me dit qu'il n'y a pas besoin de... de s'inquiéter, que ça n'a pas l'air d'être le début du travail, que de toute façon, demain, c'est le jour de mon terme, donc je dois me rendre à l'hôpital. Je peux attendre jusqu'à demain si les douleurs ne s'intensifient pas. Et si je m'inquiète vraiment, je peux venir à la maternité pour un petit check-up, histoire de me rassurer. il est 9h à peu près 8h30, 9h quelque chose comme ça et on commence à préparer les affaires parce que je me dis bon il y a quelque chose qui cloche autant y aller avec la valise de maternité au cas où il me garde pour la journée ou pour la nuit et que finalement demain étant le jour de mon terme de toute façon j'aurais dû m'y rendre donc autant mettre les valises dans la voiture et on met les valises dans la voiture Et toi tu te dis,
- Rébecca
je vais quand même aller vérifier à l'hôpital ou tu te dis juste je prépare au cas où j'ai envie d'aller vérifier ?
- Gwendoline
Au départ on se dit on prépare au cas où j'ai envie d'aller vérifier. Et finalement, on prend la voiture et on y va. Je ne sais pas, ça s'est fait instinctivement. Lui comme moi, on se disait, il y a quelque chose qui est en train de se passer. il n'y avait pas d'angoisse, il n'y avait pas de stress. Pour moi, c'était le début du travail, mais je ne le sentais pas. J'avais lu énormément d'histoires sur énormément de mamans qui, au tout début du travail, ne sentaient pas les contractions. Elles se sont fait sentir bien après ou elles ont commencé à se faire sentir juste avant la délivrance. J'ai lu énormément de choses aussi sur des femmes qui étaient résistantes à la douleur et dont les accouchements se passaient correctement. Et je me suis dit, Il y avait énormément de choses qui me passaient en tête où je me disais peut-être que c'est rien, peut-être que c'est juste le début du travail, que je ne le sens pas. Donc je ne stressais pas, je n'angoisissais pas du tout. Et on s'est dit autant aller vérifier si ce n'est pas ça à l'hôpital. Mais on y allait sûr. sur un coup de tête, sur un coup de bol. C'était pas...
- Rébecca
C'est juste l'instinct qui vous disait je m'alarme pas, mais quand même, on va vérifier que tout va bien.
- Gwendoline
Ouais, c'est ça. Donc on va déposer les clés chez mon papa de la maison en se disant peut-être qu'on ne retourne pas à la maison ce soir. Et... on va à l'hôpital, et moi comme une idiote, je me dis, si c'est le début du travail, parce que les douleurs s'intensifient un peu sur le trajet, les douleurs s'intensifient un peu à l'hôpital, donc je me dis, si c'est le début du travail, autant qu'au lieu de prendre l'ascenseur, on prenne les escaliers, autant qu'au lieu d'attendre, assise dans le couloir, je marche un peu, pour faciliter la venue de bébé, pour l'aider à descendre, pour...
- Rébecca
Je me souviens quand même des petits conseils pour que ça s'accélère un petit peu.
- Gwendoline
C'est ça, exactement. Donc, en arrivant à l'hôpital, on prend les escaliers. En arrivant à l'accueil, je marche un peu pendant que monsieur discute avec la secrétaire. en arrivant du coup dans la salle d'attente juste avant d'être pris en charge par les sages-femmes, je marche, je fais des tours de couloir et on est pris en charge aux alentours de 10h30, 10h40 on me pose un monito on me demande de faire un petit pipi on attend, il y a une petite mesure du col, on me dit que le col est très très bien fermé mais qu'en effet il y a des contractions et elles sont régulières donc je les sens pas mais il y a des contractions de travail qui s'enclenchent et et le monito commence à faire des bruits étranges et je dis à mon petit ami il y a quelque chose qui cloche il me dit non mais ça a l'air d'aller les contractions sont régulières elles ont dit que ton col était fermé t'inquiète pas et je lui dis non il y a quelque chose qui ne va pas j'ai l'impression que le coeur de bébé ralentit trop vite alors que je ne suis pas du tout infirmière et
- Rébecca
puis que le personnel soignant te dit ça va c'est en cours quoi
- Gwendoline
Oui. Donc là, il y a une sage-femme qui rentre, qui me dit, bon, sur les dernières mesures, il s'avère que le cœur de bébé ralentit. Donc j'avais raison.
- Rébecca
Oui.
- Gwendoline
Là, c'est le début de l'inquiétude. Elle me dit de ne pas stresser, qu'en général, quand les cœurs commencent à ralentir, c'est juste que bébé a un peu de mal à sortir tout seul et qu'il faut l'aider. Donc elle me dit, la gynécologue va arriver. on va faire une échographie, on va voir où il en est, et selon comment ça se passe, il y aura peut-être un déclenchement. Je me dis, autant attendre l'arrivée de la gynéco, et je me rappelle, j'ai envie de prendre une photo à ce moment-là, et je prends une photo quand la gynécologue arrive et qu'on m'installe pour l'échographie. la photo est prise à 11h08 la gynécologue prend l'échographe à 11h12 me fait l'échographie à 11h12 et je la vois devenir blanche comme un linge et je lui dis je peux voir s'il va bien, s'il bouge et elle me dit non mais je regarde le placenta et là je comprends et je lui dis le placenta se détache et elle me dit bonjour elle me dit oui il y a un petit silence qui se fait elle pose l'échographe elle prend mes deux mains en se penchant sur la table, sur le brancard sur lequel j'étais et elle me dit mademoiselle Maisonneuve je suis vraiment désolée mais il va falloir passer en salle d'opération tout de suite votre bébé va arriver on va vous faire une césarienne d'urgence
- Rébecca
Attends mais là pareil comment tu sais que ton placenta se décolle du coup c'est pareil en un instant tu t'es dit c'est ça ou est-ce que on en avait parlé je sais pas je l'ai sorti mais naturellement j'en ai aucune idée c'est sorti comme ça ok t'as su en fait
- Gwendoline
Ouais, sans doute. Je saurais pas l'expliquer. Peut-être qu'il m'est arrivé d'en entendre parler ailleurs, je sais pas. Là,
- Rébecca
ça te vient tout seul, c'est ça en fait.
- Gwendoline
Ouais, c'est ça. Et j'avais raison. Et elle m'explique pas tout à fait ce qui était en train de se passer. Elle me dit juste qu'on va me passer en... en salle, quoi. Et qu'il va y avoir ces aériennes d'urgence. Elle sort de... de la salle d'auscultation. Elle ouvre grand la porte et elle écrit Code rouge pour l'abbé On se serait cru dans un film. Et toi,
- Rébecca
ce que c'est, Code rouge
- Gwendoline
Non, pas du tout.
- Rébecca
Non, là pour le coup, non.
- Gwendoline
Je ne sais pas du tout ce que c'est. Je commence à comprendre ce que c'est quand il y a dix personnes qui rentrent immédiatement dans la salle. des infirmiers comme des sages-femmes. Je me retrouve avec des dizaines de paires de mains sur moi qui me déshabillent, qui me prennent les bras, qui me perfusent, qui me font des prises de sang. Il y a un monsieur qui m'installe une sonde. Il y a deux personnes qui me soulèvent par les aisselles et qui me posent sur un brancard. Mais on ne se serait plus dans un film. Et moi, à ce moment-là, j'étais terrorisée. je me suis mise à trembler, à claquer des dents, une envie de vomir, mais tout de suite, une angoisse prenante. Je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Je me suis dit, c'est la fin, je vais y passer, le petit aussi.
- Rébecca
Tu t'es vue, tu as vu que vous partiez tous les deux.
- Gwendoline
C'est ça. pour moi c'était trop tard, je sais pas pourquoi je me suis dit c'est terminé et la dernière chose que j'ai dit à mon petit ami avant de partir c'est préviens mon père je lui ai laissé tous mes affaires mon sac à main, mes vêtements parce que j'étais nue sur un brancard avec une chemise à peine passée sur mon corps et je me suis retrouvée en salle d'opération et là on me déplace du brancard sur la table on allume des lumières tout autour de moi moi je tremble je tremble je suis tétanisée je me rappelle d'une dame qui à ma gauche me dit je suis l'anesthésiste on va vous anesthésier qui essaye de me tourner et et là je l'entends dire oh merde je sais que je je vomis et là c'est un trou noir je me souviens de rien d'autre ok
- Rébecca
ok et du coup Anna tu te souviens plus du tout de ton accouchement absolument pas on me l'a raconté après le personnel soignant a été génial oui mon gars il
- Gwendoline
raconte lui il s'en souvient c'est ça lui il doit s'en souvenir je pense mais le personnel soignant a été incroyable et et m'a bien expliqué ce qui s'est passé, m'a rassurée tout au long de ma convalescence à l'hôpital. J'ai été hospitalisée 12 jours. Donc, ouais, ça a été quelque chose, quoi.
- Rébecca
Et du coup, là...
- Gwendoline
Ça, ça s'est passé à 11h12 et il est né à 11h25, quoi.
- Rébecca
La vraie salienne d'urgence. Et du coup, la rencontre, je me souviens avoir rencontré ton fils, c'était à quel moment ?
- Gwendoline
Je me réveille en salle de réa à 15h et quelques. Et le temps du nettoyage, le temps de vérifier le pansement, de me réveiller tranquillement. J'ai dû rentrer en chambre à 16h30, quelque chose comme ça. Je crois que je l'ai rencontré entre 16h30 et 17h, donc pas tout de suite après. Et c'est la néonate qui me l'a amenée parce qu'au début, on ne me l'a pas dit, on me l'a dit à la fin quand je suis sortie de l'hôpital. Et c'est grâce à mon petit ami qui est miraculeusement resté le jour de l'accouchement et qui a accueilli le petit comme si c'était le sien en salle d'opération. Oui. Malo n'a pas respiré tout de suite. Il a été intubé. Il n'a pas crié tout de suite, il n'a pas respiré tout de suite, il a été intubé. Et quand il a respiré du coup et qu'on lui a retiré tout ça, il a été scoppé immédiatement. Et il a été pris en charge en néonate sous rampe parce qu'il avait du mal à stabiliser sa température. il avait du mal à stabiliser son rythme cardiaque aussi mes médicaments avaient bel et bien passé la barrière intra-placentaire et il était en période de seurrage Donc on a été séparés au début, la Néonat me l'emmenait un petit peu tous les jours, ou alors mon petit ami qui restait à l'hôpital avec moi, qui a dormi à l'hôpital sur un lit de camp avec moi, me poussait sur un fauteuil roulant pour aller le voir en Néonat.
- Rébecca
D'accord. Et comment t'as vécu ces moments, toi ?
- Gwendoline
Très très mal. Très très mal. Alors déjà, il faut envisager le côté opération, le côté chirurgie. J'ai été opérée en urgence et malgré le fait que ce soit assez répandu les césariennes, il ne faut pas oublier que c'est une opération chirurgicale lourde et c'est quelque chose d'énorme à vivre en vrai. c'est quelque chose qu'on banalise trop auprès des femmes. Oh, elle a eu une césarienne pour son accouchement. Et c'est tout. Alors que c'est quelque chose d'énorme. C'est-à-dire qu'on vous ouvre le ventre et l'opération consiste en plusieurs ouvertures et en plusieurs fermetures. C'est-à-dire qu'on ne va pas vous ouvrir chaque organe de la même façon. jusqu'à parvenir à l'utérus. On va déplacer des choses pour parvenir à l'utérus. On va replacer ces choses une fois l'opération terminée. On va refermer ces choses, et on ne va pas toutes les refermer de la même manière. Et on va placer tous ces nœuds de points, tous ces nœuds d'opération d'un seul côté du corps. Et moi, j'ai été refermée en surjet. donc l'intégralité de mes points étaient à l'intérieur et je me souviens de malgré l'anesthésie de cette douleur en me réveillant c'est ça qui m'a dit t'es vivante, tu t'en es sortie c'est la douleur Je me suis réveillée, j'avais atrocement mal. Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres hôpitaux, et si c'est normal que ça se soit passé comme ça dans le mien, mais on m'a fait lever le jour même. C'est-à-dire qu'on m'a emmenée dans ma chambre, on a déplacé les barreaux du brancard, et on m'a dit Allez, on va se lever, on va faire quelques pas. quelques heures seulement après l'opération. Et quand vous vous levez pour la première fois après ça, déjà il y a cette sensation de vide, il n'y a plus tout le poids qu'il y avait dans le ventre durant la grossesse, donc c'est comme si la gravité vous a tiré vers l'avant, et il y a cette sensation que les... que la plaie va s'ouvrir et que les organes vont sortir. C'est inexplicable. C'est douloureux. C'est angoissant. C'est affaiblissant aussi. Vous êtes à un niveau de fatigue tellement intense que trois pas, c'est le maximum.
- Rébecca
Oui, encore plus avec une césarienne d'urgence parce que là, c'est encore plus... Pas fait rapidement. Du coup, forcément, c'est encore plus douloureux.
- Gwendoline
c'est ça donc déjà l'aspect opération a été très mal vécu et ensuite la séparation avec l'enfant est atroce, moi je l'ai extrêmement mal vécu je pense que ça doit être personnel, ça doit être quelque chose quelque chose de très subjectif, quelque chose de propre à chaque maman, mais personnellement, moi, je l'ai vraiment très mal vécu. La séparation avec mon fils a été atroce. La première chose que j'ai demandé, c'est où est mon bébé ? On m'a dit, on va vous l'apporter dans la journée, ne vous inquiétez pas, mais on ne répond pas à vos questions, on élude. Tout est fait pour ne pas que vous angoissiez, pour ne pas qu'on vous mette en colère, pour ne pas qu'on vous fasse stresser, pour ne pas qu'on déclenche chez vous des réactions qui pourraient être... être dangereuse après une opération. Donc, tout est adouci et aucune de vos questions n'est réellement entendue. On vous mène en chambre, on vous répond de façon très floue. Moi, quand j'ai demandé plusieurs fois où était mon fils, à chaque fois la réponse était on va vous l'amener, ne vous inquiétez pas, on va vous l'apporter, ne vous inquiétez pas. Mais il n'y avait pas de réponse à mais on va me le laisser en chambre. C'était Vous verrez avec le docteur À chaque fois, c'était Vous verrez après On va demander, vous verrez après mais jamais de réponse. Et quand enfin on me l'a emmenée en chambre, c'était le personnel de la Néonate qui l'a fait. Je me retrouve du coup avec ma sage-femme, avec trois dames de la Néonate, une puéricultrice et deux infirmières dans ma chambre, qui m'expliquent que le bébé va rester avec elle. cette nuit et d'autres nuits, que pour l'instant il est en observation, qu'il va bien, mais que mes médicaments l'ont touché, et qu'il faut qu'il soit sevré. donc ouais c'était sur le coup c'était c'était douloureux quand elles l'ont repris ça a été douloureux et c'était à la limite de si je faisais pas des cacas nerveux pour être pour
- Rébecca
être mise sur sur un fauteuil roulant et emmenée pour aller le voir ouais ce qui est normalement logique quand même il manque d'avoir son enfant c'est la base oui oui
- Gwendoline
oui oui c'est la base surtout que j'avais pour projet d'allaiter et là ça a été à moitié compromis parce que comme j'ai été dans le coltar pendant plusieurs heures et que pendant plusieurs heures j'ai été en salle de réa bah
- Rébecca
lui sur ses premières heures de vie il a été nourri au biberon et au pepticate ouais parfaitement et le sevrage du coup ça n'empêchait pas ton allaitement foncièrement ?
- Gwendoline
Alors, le premier jour, on m'a dit d'attendre l'avis de la pédiatre.
- Rébecca
Ok.
- Gwendoline
On m'a dit d'attendre, de voir si mes médicaments avaient une chance de passer dans le lait.
- Rébecca
Ouais.
- Gwendoline
Et la pédiatre est arrivée assez rapidement et m'a dit que non, je pouvais parfaitement allaiter.
- Rébecca
Ok.
- Gwendoline
Qu'il ne fallait pas que je m'inquiète. que du coup, si je voulais allaiter, il fallait que j'appelle la méonate sur le téléphone de la chambre pour qu'il me l'amène ou que je me rende là-bas moi-même, selon les heures, parce qu'il était en soins.
- Rébecca
Donc toutes les trois heures à peu près, il fallait que tu t'appelles ou que tu te renseignes pour te déplacer ou pour qu'il vienne à toi.
- Gwendoline
C'est ça. Au début, ce n'était pas du lait, forcément, c'était du colostrum. Donc, ça demandait plus de temps, ça demandait de l'expression avant de pouvoir lui donner. J'ai eu de la chance. Alors, on dit qu'en général, une dame qui a une césarienne... elle ne peut pas produire de lait tout de suite parce que du coup la délivrance ne s'est pas faite physiologiquement et du coup la montée d'ocytocine ne se fait pas tout de suite. Donc on dit que pour une production de colostrum nutritive sur une femme qui a une césarienne, il faut que ça se fasse sur les deux jours après l'opération et qu'en général la montée de lait... arrive environ après 5, 6 ou 7 jours après l'accouchement. Et moi, alors, elles m'ont dit que c'était génial et que j'étais très chanceuse. J'ai fait ma montée de lait à J3.
- Rébecca
Ok, c'est une belle performance.
- Gwendoline
Il paraît. mais j'aurais pu tirer des litres si je voulais je perdais énormément on a été obligé d'utiliser des coussinets et des coques tout de suite et c'était plus pratique du coup parce que maintenant que c'était en marche elles m'ont apporté le tire-lait que je tire des biberons et et que du coup, la nuit, si j'ai besoin de me reposer, après, je vais leur laisser ces biberons pour qu'elles puissent le nourrir, elles, en néonate, et que moi, je dors.
- Rébecca
Donc ton projet a pu se mettre en place grâce à cette montée de l'air assez tôt ?
- Gwendoline
Oui, le projet qui me tenait à cœur a été respecté, mais sous certaines conditions. Donc oui, c'était compliqué émotionnellement parce qu'il a fallu gérer... La séparation, il a fallu gérer le fait que mon accouchement ne m'appartenait plus, il appartenait au personnel médical, puisque ce n'est pas moi qui avais délivré mon enfant toute seule, on m'a ouvert le ventre et on me l'a retiré. Donc, je l'ai très mal vécu au départ. Durant mon séjour à l'hôpital, j'ai vu ma gynécologue, celle qui m'avait opéré une seule fois. La conversation qu'on a eue, c'était Mademoiselle, si vous avez mal vécu votre accouchement, contactez un professionnel de la santé mentale Il n'y a pas tant de discussions avec le personnel hospitalier autour de ça. On vous écoute. Mais on ne répond pas tant à vos questionnements, on ne répond pas tant à vos demandes. Et en même temps, je comprends parce que c'est l'hôpital public, elles sont surchargées, il y a des accouchements presque toutes les heures.
- Rébecca
Oui, et puis pour quelque chose qui a été traumatisant pour toi, et c'est tout à fait normal parce que c'est compréhensible, elle, c'est limite son quotidien. Elle en fait peut-être 10-15 par jour, donc elle ne se rend pas compte à quelle point ça peut être choquant pour les femmes.
- Gwendoline
C'est ça. Je ne lui en veux pas après parce qu'en soi, c'est elle qui m'a sauvée, qui a sauvé mon bébé. Si je n'étais pas rendue à l'hôpital ce jour-là et on ne m'aurait pas fait une échographie ce jour-là, l'opération n'aurait jamais eu lieu. Donc, j'aurais peut-être perdu mon bébé et j'aurais peut-être eu des complications importantes. Je n'ai pas un souvenir merveilleux de mon accouchement, je n'ai pas un souvenir merveilleux de ma grossesse. Et la seule chose qui souffre de tout ça, c'est mon fils. C'est la joie qui m'apporte, c'est l'amour qui se construit petit à petit entre lui et moi. Alors enfin, moi j'ai eu de la chance, l'amour je l'ai tout de suite ressenti. Quand on me l'a apporté pour la première fois, ça a été immédiat. J'ai été débordée de joie, j'ai eu une espèce de beauté, de bonheur inexplicable. Donc j'ai eu de la chance à ce niveau-là aussi. mais c'est vrai que c'est un amour qui se construit au jour le jour aussi et la seule chose qui sauve ces souvenirs de grossesse traumatique ou ces souvenirs d'accouchement traumatique,
- Rébecca
c'est le sourire de mon fils qui est bien là et qui est bien en vie et bien en forme du coup oui je l'ai gardé en néonas pendant
- Gwendoline
5 ou 6 jours oui et après on me l'a passé en chambre pendant quelques jours encore et après elles l'ont repris pour deux ou trois jours d'observation et après juste avant de partir du coup on me l'a redonné pendant deux ou trois jours il a fait deux passages en néonate et après il a été en chambre avec moi et pourquoi autant de passages en néonate du coup quand ça se fait qu'ils l'ont repris au bout de quelques jours ? Les nuits étaient vraiment très compliquées. Malraux demandait à manger toutes les heures, voire toutes les deux heures. Et j'avais beaucoup de mal à suivre après mon opération. Du coup, elle se chargeait des nuits pour le début.
- Rébecca
Ok, c'est pour ça.
- Gwendoline
Ouais, le passage en chambre s'est fait rapidement et on était sûrs et certains qu'on pouvait gérer lui comme moi. Un bébé qui demande énormément à manger après une opération, ouais, c'est complexe.
- Rébecca
C'est compliqué, oui.
- Gwendoline
C'est difficile.
- Rébecca
du coup t'as réussi à te remettre quand même facilement de tout ça au moins physiquement même si mentalement c'est pas si simple là ça va,
- Gwendoline
franchement je suis plutôt contente du déroulement des choses, j'ai eu beaucoup de chance sur la suite des événements la cicatrice va super bien, j'ai pas eu de pointe à sauter, à l'intérieur pareil ça a super bien cicatrisé j'ai eu mon retour de couche rapidement je pouvais grimper des escaliers à J7, J8. Je marchais pour aller voir mon fils en néonate sur la fin de la première semaine. Donc, ouais. le restant c'est bien déroulé je considère que je vais bien au début c'était complexe au début grimper sur un lit c'était difficile descendre d'un lit c'était difficile aller aux toilettes c'était inimaginable
- Rébecca
se doucher seul rester allongée tout est douloureux quand on a été derrière une quête de cette manière on pouvait rester allongée mais que sur le dos parce que
- Gwendoline
si vous avez le malheur de bouger un peu sur le côté, vous sentez l'intégralité de l'absence de vos abdos bouger avec vous.
- Rébecca
Oui. C'est vrai. Ça, c'est une très bonne description.
- Gwendoline
Ça fait terriblement mal.
- Rébecca
Oui, c'est vrai.
- Gwendoline
Après, sur le reste, oui, ça s'est extrêmement bien déroulé. Enfin, extrêmement. Tout est relatif. Le retour à la maison a été complexe parce que du coup, mon petit ami a dû retourner chez lui. Donc, j'ai été toute seule avec Malo sur les premiers jours. Mon papa et ma belle-maman passaient souvent. Mais ouais, sur le coup, c'était complexe. On va dire que me lever de mon lit était un exploit. Alors porter bébé d'un bout à l'autre de la maison, tirer mon lait, changer des couches, lui faire prendre le bain, tout ça c'était le parcours du combattant.
- Rébecca
Oui, absolument. Surtout toute celle, on ne se rend pas compte à quel point... Avec une césarienne et toute seule, c'est compliqué.
- Gwendoline
J'ai de la chance parce que ce petit ami en question, qui est devenu mon compagnon aujourd'hui, a été vraiment très présent aussi. J'ai de la chance parce que mon papa et ma belle-maman ont été très présents aussi. J'ai été entourée sur la venue de bébé. ça ça fait du bien de pouvoir relier, de pouvoir poser des questions à son entourage, de pouvoir dire je suis fatiguée, est-ce que vous pouvez venir m'aider ? C'est toujours quelque chose d'agréable de se sentir entourée, déjà ça encourage, on arrive à avancer plus facilement, on arrive à reprendre du poil de la bête plus rapidement. C'est génial, ça crée des souvenirs, c'est des choses sur lesquelles on peut on peut rire après.
- Rébecca
Oui. Oui, je suis même ton compagnon, même si ce n'est pas le papa et ça ne le sera jamais. Il a quand même joué un rôle très important dans ton quotidien et dans le quotidien de ton fils.
- Gwendoline
Oui, c'est quelqu'un qui a été très présent, aussi bien émotionnellement que physiquement. C'est-à-dire que j'ai pris une césarine, on n'a pas le droit de porter de poids, par exemple. Et moi, j'habite à l'étage, donc pour monter les courses, c'était impossible. C'est lui qui montait l'intégralité des courses, c'est lui qui me déplaçait le tirelet, c'est lui qui chargeait et déchargeait le petit dans la voiture quand on devait faire un déplacement, c'est lui qui poussait la poussette quand on allait chez la pédiatre ou quand on allait chez le docteur. Donc, sur les deux premiers mois de vie de mon fils, il a été d'un secours. dans ces cours immenses et pareil pour mon papa et ma belle-maman qui sur les débuts venaient presque tous les jours parfois même en pleine nuit ils ont été tous les trois d'un grand grand soutien comme
- Rébecca
quoi c'est important et bien en tout cas merci beaucoup de m'avoir partagé tout ça, de ton témoignage et de tous ces ressentis que tu as partagé et qui sont très importants je trouve aussi donc merci beaucoup
- Gwendoline
Merci de m'avoir accueillie Merci d'avoir écouté mon histoire
- Rébecca
A bientôt A bientôt Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si jamais il t'a plu et que tu souhaites aider le podcast, n'hésite pas à laisser une petite note sur l'application d'écoute sur laquelle tu es actuellement, ou un petit commentaire. Ça me ferait très plaisir, et ça peut être d'une grande aide pour aider le projet à avancer en attendant. Je te retrouve mercredi prochain pour une nouvelle histoire d'accouchement.