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Balance ton accouchement

Yvonne - Accoucher il y a 60 ans, c'était comment ?

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28min |12/02/2025
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Balance ton accouchement

Yvonne - Accoucher il y a 60 ans, c'était comment ?

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Description

Dans cet épisode de Balance ton accouchement, je suis ravie de te présenter Yvonne, une maman de trois enfants qui partage avec nous son parcours unique à travers les grossesses et accouchements. Yvonne nous plonge dans ses expériences, révélant comment les pratiques d’accouchement ont évolué au fil des ans. Elle se remémore son premier accouchement, un moment marquant qui a nécessité une anesthésie générale en raison de complications.


Malgré les défis qu'elle a rencontrés, Yvonne nous rappelle la beauté incroyable de donner la vie. Elle parle avec tendresse de la joie d’accueillir son enfant dans ses bras, un moment inestimable qui efface les souvenirs des épreuves. Dans cet épisode, elle partage également ses autres accouchements, dont le second a été bien plus serein, sans complications, et a permis de vivre un accouchement physiologique apaisant. Ses anecdotes touchantes et drôles sur la vie de mère, ainsi que son rôle de grand-mère, apporteront un sourire à tous les jeunes parents et futurs parents qui nous écoutent.


En plus de ses récits personnels, Yvonne met en lumière l'importance du soutien familial durant cette période .


Rejoins-nous pour découvrir comment l’évolution des soins autour de l’accouchement a transformé l’expérience des mamans, et pour entendre des histoires qui touchent le cœur. Cet épisode de Balance ton accouchement est une belle occasion de se rassembler autour des expériences d'accouchement, d’apprendre des témoignages de mamans, et de célébrer ensemble la magie de donner la vie. N’hésite pas à partager cet épisode avec d’autres mamans en quête d’inspiration et de soutien, car chaque histoire compte et chaque voix mérite d’être entendue !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour.

  • Speaker #1

    Donc bonjour,

  • Speaker #2

    merci beaucoup à vous de me rejoindre pour cet épisode un peu spécial.

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer, est-ce que vous pourriez vous présenter s'il vous plaît en me donnant votre prénom et en me disant combien d'enfants vous avez eu ?

  • Speaker #3

    Alors, mon prénom c'est Yvonne et j'ai eu trois enfants.

  • Speaker #1

    Ok, super ! Et alors,

  • Speaker #2

    quel âge ils ont ?

  • Speaker #3

    Alors, maintenant, mes enfants sont très, très grands. C'est-à-dire que j'en ai un qui a 62 ans, 60 ans et 59 ans. Je les ai fait, oups, à peu près 18 mois d'écart.

  • Speaker #2

    C'était rapide.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #2

    donc oui, une expérience qui date un petit peu et qui est super intéressante du coup, quand on voit l'importance qu'on accorde aujourd'hui à nos accouchements et notre bien-être, je pense que c'est intéressant d'entendre ce qui se passait avant.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #2

    première question que je pose toujours et que je vous posais aussi, vous n'allez pas y déroger. Est-ce que vous pensiez accouchement dès le début de votre grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose qu'on parlait ou qu'on ne parlait pas forcément ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    Non. Ok.

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #2

    C'était vraiment la surprise ?

  • Speaker #3

    C'était vraiment la surprise.

  • Speaker #1

    Ok, très bien.

  • Speaker #2

    Est-ce que ça vous faisait peur ou est-ce que non, il fallait y passer et on y allait ?

  • Speaker #3

    Oui, voilà. Moi, c'était toujours été comme cela. Il fallait, voilà. D'accord. Non, pas peur du tout.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    très bien. Alors, si on revient sur votre première grossesse, est-ce que vous vous souvenez comment ça s'est passé ? Est-ce que vous avez eu des problèmes ? Est-ce que tout se passait bien ?

  • Speaker #3

    Non, c'était difficile au départ évidemment avec les nausées et tout, mais après ça s'est très très bien passé.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    vous n'avez pas eu de soucis de santé ?

  • Speaker #3

    Pas eu de soucis de santé.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    super. Et vous êtes tombée enceinte rapidement, ce n'était pas un problème ?

  • Speaker #3

    C'est la méthode au géno.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #3

    C'était une méthode où on calculait notre cycle, je me suis trompée dans tout et j'ai attendu mon premier enfant.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #3

    Ça s'appelle la méthode de Géno. Voilà. On a pu calculer et voilà. Ça n'a pas marché, je me suis trompée.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    donc c'était un petit accident au final.

  • Speaker #3

    Oui, on peut dire comme cela.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #2

    Alors, du coup, vous ne vous prépariez pas du tout à l'accouchement au final. Ce n'était pas quelque chose… Enfin, vraiment, c'était vos petits bonheurs la chance.

  • Speaker #3

    C'était au petit bonheur la chance, c'était une surprise et finalement j'étais contente.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Alors comment ça s'est passé pour la première fois ? Est-ce que vous vous souvenez du moment où tout s'est déclenché ? Du moment où c'était le jour de l'accouchement, est-ce que vous avez eu des douleurs, la perte des os ?

  • Speaker #3

    Oui, j'ai eu des douleurs bien sûr, les douleurs de l'accouchement, la perte des os. mais ça s'est mal passé, donc j'ai été endormie.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    donc vous avez perdu les os chez vous du coup ?

  • Speaker #3

    J'ai perdu les os chez moi, effectivement, enfin je n'étais pas chez moi, j'étais chez une de mes sœurs à Cannes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    J'étais partie pour quelques temps et finalement je me trouvais bien accouchée là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup vous avez perdu les os et vous êtes partie directement en direction de la maternité ?

  • Speaker #3

    Oui, directement donc à la maternité.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et comment vous aviez été accueillie là-bas, vous vous souvenez ?

  • Speaker #3

    Alors, j'ai été très très bien accueillie. La sage-femme, bien que j'ai accouché donc à Cannes, or la sage-femme était une fille de l'Est.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #3

    Donc, voilà. Et puis, eh bien, comme je vous l'ai dit, ensuite ça ne se passait pas bien. Donc, ils ont appelé le gynécologue, que je n'avais vu qu'une seule fois.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Puisqu'en principe, je devais accoucher à Nancy.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et quand vous dites que ça ne se passait pas bien, c'est qu'au niveau du bébé ?

  • Speaker #3

    J'avais les contractions et tout, mais le travail ne se faisait absolument pas. Le bébé… était en retard déjà, c'est-à-dire qu'il était, je crois qu'ils appelaient ça dans les eaux brunes, c'est-à-dire qu'ils étaient déjà vidés et c'était extrêmement dangereux. Le cœur du bébé ralentissait, ils ont donc appelé le gynécologue et j'ai été endormie.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #3

    Et là, j'ai été très angoissée.

  • Speaker #1

    D'accord, oui,

  • Speaker #2

    pour vous c'était un peu un choc ?

  • Speaker #3

    C'était un choc parce que lorsque je me suis rendormie... J'ai entendu le gynécologue qui disait « dépêchez-vous, appelez l'anesthésiste, le cœur du bébé » . Voilà, je me suis donc affolée.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #2

    tout en vous endormant en fait.

  • Speaker #3

    Tout en m'endormant, je n'ai retenu que cela.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    et quand vous êtes réveillée, comment ça se passait ? Alors,

  • Speaker #3

    il paraît que la nuit, je pleurais en réclamant mon enfant. Je croyais qu'il était mort, donc je m'étais bien endormie avec ce problème. Ils ont emmené Didier, mon premier fils, plusieurs fois, mais je ne me souvenais pas, j'étais toujours à moitié endormie. Et quand enfin j'étais bien réveillée et que je pleurais, ils m'ont dit « mais que se passe-t-il ? » J'ai dit comme ça « mon bébé, il est mort ? » Mais non, on vous l'a amené trois fois cette nuit. Et ils me l'ont mis dans les bras, et c'est le plus beau cadeau que la vie puisse nous faire.

  • Speaker #1

    Ok, voilà,

  • Speaker #2

    tout était oublié du coup.

  • Speaker #3

    Tout est oublié. Les douleurs, la peur, tout était oublié.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment allait Didier alors ?

  • Speaker #3

    Didier allait très très bien.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Il n'avait pas souffert de cette situation ?

  • Speaker #3

    Il n'a pas souffert, non, de cette situation. Bon, je ne sais pas s'il y a eu quoi que ce soit. Je dormais, donc je ne sais pas ce qui s'est passé. Ils ne m'ont pas dit.

  • Speaker #2

    Mais il est resté avec vous après ? Il n'est pas reparti ?

  • Speaker #3

    Il est resté avec moi dans la chambre. La nuit, il prenait les bébés.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #3

    Je ne nous laissais pas les bébés la nuit à cette époque-là.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    oui, c'était pour tout le monde pareil.

  • Speaker #3

    Je pense, oui.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et est-ce que c'était allaitement, du coup, forcément ? Vous avez des préparations ?

  • Speaker #3

    Oui, j'avais beaucoup, beaucoup de lait. Un lait qu'ils avaient analysé et qui était très nourrissant.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #3

    ils m'ont demandé, il y avait un petit préma, ils m'ont demandé si je voulais donner... Un peu de mon nez pour le petit Préma qui venait de naître. J'ai dit oui.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok,

  • Speaker #2

    et vous tiriez votre nez ou c'était directement vous ?

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas moi. Il venait et me tirait le nez. Et puis, je nourrissais normalement mon fils.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok, beau geste.

  • Speaker #3

    C'est normal.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #2

    vous aviez une césarienne, je suppose ?

  • Speaker #3

    Non, non, non. Une épisiotomie, mais qu'ils ont... J'ai eu une sonde pendant quand même huit jours.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #3

    Ils ont ouvert, mais pas par le ventre. Ils l'ont fait sortir normalement, le déforcette, mais j'avais une sonde, donc j'ai gardé à peu près huit jours. Je ne devais pas me lever pour aller uriner, rien du tout.

  • Speaker #1

    OK, oui, d'accord.

  • Speaker #2

    C'était une façon de faire assez…

  • Speaker #1

    Tu te changes de maintenant,

  • Speaker #2

    quoi.

  • Speaker #3

    Tout à fait. C'est-à-dire que ce n'était pas simplement un petit peu la peau au départ qu'ils font quand il y a… Non, là, ils ont été beaucoup plus profonds.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ils ont tout fait tout seuls sans que vous poussiez.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et au niveau des douleurs, est-ce que vous vous souvenez que vous aviez eu mal après avoir accouché ?

  • Speaker #3

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Non. Ok.

  • Speaker #3

    D'accord. Je ne me souvenais plus du tout.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #2

    Et vous n'avez pas, ça vous a mis longtemps à vous remettre de cet accouchement, même de manière mentale, du choc ?

  • Speaker #3

    Mentale, oui. Sans aucun problème et tout. Par contre, j'ai été très fatiguée.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Et puis,

  • Speaker #2

    la dose d'anesthésie n'a pas dû aider.

  • Speaker #3

    Et puis, il y avait l'anesthésie.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, la nuit, si le bébé avait faim, il vous le ramenait pour qu'il puisse manger ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Donc, c'était quoi votre lait qui était tiré ?

  • Speaker #3

    Sans doute, oui. Mais là, vous voyez, je ne me souviens pas, mais je sais qu'on m'a amené mon bébé. Il l'avait appelé le commandant parce que c'était lui qui réveillait tous les autres enfants, la popinière. Il est... À 6h du matin.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Donc, une façon qui paraît aussi différente de ce qu'on fait maintenant.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    On est loin du pot à pot H24.

  • Speaker #3

    Non, non, non, ce n'était pas ça.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup, est-ce qu'un projet bébé 2 était voulu ? Est-ce que c'était la méthode qui n'a encore pas marché ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Là, j'avais été malade. Et on m'avait donné un médicament. Et ce médicament m'avait arrêté les règles, mais je ne le savais pas. Donc, n'ayant pas de règles depuis plus de deux mois, je suis allée voir un gynécologue. Qui m'a dit que j'étais enceinte. Il m'a délivré que c'était gros comme une poplemousse. Il m'a délivré mon certificat de grossesse. Or, je n'étais pas enceinte. Il m'a dit que je devais accoucher début décembre. J'ai accouché fin février.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous avez annoncé une grossesse alors que ce n'était pas encore le cas et que vous êtes tombée enceinte après, du coup.

  • Speaker #3

    Automatiquement, puisque étant enceinte, il ne fallait plus de précaution, n'est-ce pas ?

  • Speaker #1

    Eh oui, d'accord.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #2

    Oui, et du coup, à l'époque, pas de suivi médical plus que ça. Au final, on s'arrêtait juste à une absence de règles. Voilà,

  • Speaker #3

    et c'est tout.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et pareil, comment tu avais vécu cette grossesse alors, du coup, avec un peu de retard, du coup ?

  • Speaker #3

    Bah, écoute... Là, j'avais pas trop envie d'avoir tout de suite un bébé. C'était très proche, je le trouvais. Mais enfin, qu'importe. Oui,

  • Speaker #2

    je l'avais accueilli quand même.

  • Speaker #3

    Je l'accueillais avec autant de plaisir.

  • Speaker #2

    Est-ce que le premier avait un peu plus d'un an, c'est tout ?

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, c'était un petit peu juste pour moi. J'aurais bien aimé attendre.

  • Speaker #1

    Oui, forcément,

  • Speaker #2

    ça se comprend.

  • Speaker #3

    Et là, c'est une erreur médicale.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    qui a entraîné le début de la grossesse.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pareil, est-ce que vous vous souvenez du moment où tout s'est déclenché, où l'accouchement est arrivé ?

  • Speaker #3

    Oui, là j'étais chez mes parents. Donc nous étions partis nous promener avec ma maman. Et là j'ai commencé à avoir les douleurs, les grandes contractions et tout. Donc on est rentré tout de suite à la maison et puis mes parents m'ont emmené à l'hôpital. À la maternité de Nancy plus exactement.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau du terme, vous attendiez depuis deux mois ? Vous aviez compris ? Oui,

  • Speaker #3

    non, là, j'attendais. J'attendais calmement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Vous n'étiez pas stressée ?

  • Speaker #3

    Cent-cinq.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous arrivez à l'hôpital, du coup, et comment ça se passe ?

  • Speaker #3

    Alors, je suis arrivée à la maternité. Là, ils m'ont sculptée. Ils ont dit à maman que je n'accoucherais sûrement pas avant le lendemain matin. Donc, maman m'a dit que je reviendrais. C'était donc la nuit. Or, finalement, j'ai accouché à 2h du matin.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et personne à côté de moi non plus. Pas plus que pour mon fils Didier.

  • Speaker #2

    Et votre mari, du coup, n'était pas là non plus ?

  • Speaker #3

    Alors, mon mari, non. Il n'était pas là. À Cannes, c'est normal. Il est arrivé trop tard. Mais pour mon deuxième fils, je n'ai pas arrivé à le joindre non plus. Donc, il est arrivé trop tard aussi. Et maman est en partie. Donc, j'ai mis au mot mes enfants sans que personne ne me tienne la main. C'est un regret que j'ai eu.

  • Speaker #2

    Oui, j'allais dire, ce n'est pas quelque chose que vous vouliez, vous ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Et donc, du coup, comment ça se passe quand il arrive ? Du coup, vous ne vous y attendez pas ? Vous vous attendiez le lendemain matin ? À deux heures du matin, ça devait être une surprise.

  • Speaker #3

    Oui. Oui, non, parce que je trouvais que les contractions étaient trop importantes pour qu'ils ne viennent pas plus vite.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #2

    Et vous n'aviez pas de moyens de soulager la douleur ? La péridurale n'était pas une option à l'époque ? Non,

  • Speaker #3

    la péridurale, rien du tout.

  • Speaker #2

    Il n'y avait pas non plus de choses qui pouvaient vous soulager ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #3

    du tout.

  • Speaker #2

    Et du coup, on vous laissait seule à gérer, vous deviez appeler au non-fatidique, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et donc, quand vous sentez que ça se rapproche, vous vous appelez et on vous dit directement ? Oui,

  • Speaker #3

    j'appelais, voilà. Et puis, ils sont venus, bien sûr. Et j'ai le haut-montre, mon deuxième fils.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous aviez peur de revivre un endormissement total, du coup ?

  • Speaker #3

    Non, j'avais complètement effacé cela.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Non, j'étais très sereine. Bon, malgré la douleur, qui n'était pas drôle, mais j'étais sereine.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, vous étiez bien présente cette fois-ci, il n'y a pas eu de complications pour le deuxième ?

  • Speaker #3

    Pas de complications du tout.

  • Speaker #2

    Ok, et donc vous avez pu pousser cette fois ?

  • Speaker #3

    J'ai pu pousser, bien sûr, et puis l'enfant est venu normalement.

  • Speaker #2

    Et du coup, sans forceps, sans rien ?

  • Speaker #3

    Sans rien du tout.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et comment vous avez vécu ce moment de rencontrer vraiment bébé tout de suite cette fois et pas d'attendre des heures et des heures ?

  • Speaker #3

    Ah ben, c'était quelque chose de merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #3

    Et là, par contre, je crois que là, c'était donc... à la clinique Jeanne d'Arc, et là, j'avais le petit la nuit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous l'avez eu directement après l'accouchement ?

  • Speaker #3

    Voilà, on me le laissait.

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc,

  • Speaker #2

    ça avait peut-être changé ?

  • Speaker #3

    J'ai eu au sein, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et tout se passait bien là-dessus ?

  • Speaker #3

    Et tout s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Vous n'étiez pas accompagnée là-dessus ? C'était un peu vous qui faisiez à l'instant ? Il y avait quand même des personnes qui… Tout le temps.

  • Speaker #1

    Ok. Bon.

  • Speaker #2

    Et vous n'avez pas eu de soucis particuliers ?

  • Speaker #3

    Aucun souci particulier.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, un deuxième postpartum qui s'annonce bien pour le coup.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Et quand votre mari arrive rencontrer son enfant, vous sentez enfin que vous êtes complète ou ça ne change pas grand-chose au final ?

  • Speaker #3

    Ça ne change pas grand-chose au final.

  • Speaker #2

    Vous avez fait le plus gros tout seul de toute façon.

  • Speaker #1

    Parfait. Tout parfait.

  • Speaker #2

    Et donc bébé grossit bien, grandit bien, il n'y a pas de soucis ?

  • Speaker #3

    Grandit bien, grossit bien, il n'y a pas eu de soucis non plus.

  • Speaker #2

    Et vous sortiez au bout de combien de temps après avoir accouché ?

  • Speaker #3

    C'était une huitaine de jours.

  • Speaker #1

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #3

    Ah oui, on ne sortait pas immédiatement comme maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pourquoi du coup ? Parce que vous étiez surveillé ?

  • Speaker #3

    Moi, je ne trouve pas qu'on nous surveillait. Quand le bébé pleurait, je le mettais au sein.

  • Speaker #2

    Oui, vous n'aviez pas de contrôle assez régulier, c'était juste…

  • Speaker #3

    Évidemment, on prenait le bébé, la pesait, je suppose, etc. Je suivais, donc oui, il y avait tout cela. Tout de même, malgré tout, c'était surtout le bébé, oui.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous savez comment ça se passait si l'allaitement n'arrivait pas à se mettre en place ? Juste… pas une option et du coup pas le choix ? Ou est-ce qu'il y avait quand même des petites préparations qui étaient faites ? Ou c'était le don peut-être ?

  • Speaker #1

    Non, oui.

  • Speaker #2

    Ça devait se faire.

  • Speaker #3

    Ça devait se faire, instinctivement. Il a pleuré, je l'ai mis au sein.

  • Speaker #1

    Ok. Ok,

  • Speaker #2

    parfait. Et du coup, cette fois-ci, bébé numéro 3 est arrivé encore plus vite, non ?

  • Speaker #3

    Alors, bébé numéro 3... J'ai accouché toute seule.

  • Speaker #2

    Pour changer.

  • Speaker #3

    Pour changer. J'ai appelé le papa. Alors là, j'étais… Mes enfants, qui étaient une fille, n'est-ce pas ? Elle est née à Montbéliard. D'accord. Vous voyez, j'ai mon premier à Cannes, le deuxième à Nancy, la troisième à Montbéliard.

  • Speaker #2

    Vous avez voyagé.

  • Speaker #3

    Voilà, j'avais suivi son père. Et là, ne venant pas, je ressentais les contractions. Je l'ai… Puis ma petite valise qui était prête et je suis montée dans le bus.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Pour faire 12 kilomètres pour aller accoucher à Montbéliard.

  • Speaker #2

    Avec vos contractions du coup ?

  • Speaker #3

    Avec mes contractions, mais moi j'étais bien le chauffeur, pas du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui ? D'accord.

  • Speaker #2

    Vous êtes arrivée indemne du coup ?

  • Speaker #3

    Je suis arrivée indemne. Ils m'ont sculptée, ils m'ont dit que c'était ouvert de temps. J'avais oublié certaines choses. Je leur ai dit, je reviens, je vais au magasin en face. Je reviens, j'ai oublié ça. Ils m'ont dit, ah non, vous accouchez pas dans le magasin, vous restez là.

  • Speaker #2

    Ah, vous étiez en forme.

  • Speaker #3

    J'étais très en forme.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup, ce projet bébé-là, pareil, c'était un souhait ou est-ce que c'était une petite surprise ?

  • Speaker #3

    C'était un enfant de réveillon.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On les connaît. Ok, donc vous arrivez encore très en forme, votre mari est injoignable. Du coup, ça va vite encore cette fois-ci ?

  • Speaker #3

    Alors, j'ai écouté, voilà. Et puis, le gynécologue m'avait dit que d'après la tête, il pensait que c'était un troisième garçon. Et ils m'ont dit, vous avez une fille. Alors, j'ai tout de suite voulu voir. Et c'était bien une fille.

  • Speaker #2

    C'était un souhait d'avoir une petite fille ?

  • Speaker #3

    C'était un souhait d'avoir une petite fille. Ça aurait été un garçon, il était aussi aimé. Mais je voulais dire, j'avais très, très envie d'avoir une petite fille. Et j'ai eu une petite fille. Que j'ai prénommée Sophie, ça veut dire sagesse. Alors, j'ai essayé de forcer le sort.

  • Speaker #2

    Et du coup, tout s'est bien passé cette fois-ci encore ?

  • Speaker #3

    Oui, tout s'est très, très bien passé. Il y avait une anecdote qui m'a beaucoup amusée, parce qu'elle avait la moulisse. Elle avait les cheveux très noirs et puis les yeux un peu en amont. Et le gynécologue et la sage-femme qui était à côté, ils me disent « Oh, elle est adorable, votre mari est asiatique ? » J'ai dit non. « Ah non, pas du tout, montrez-moi de nouveau la… » Je lui dis « C'est pas possible avec elle,

  • Speaker #1

    elle ressemble. »

  • Speaker #3

    Et quand je suis arrivée dans la chambre, on m'a posé la même question. « Votre mari est asiatique ? » Je lui dis non et je l'attends. Et puis après, bon voilà, elle n'a plus la jaunisse, mais c'était impressionnant. Franchement, oui, on aurait cru vraiment une petite Asiatique.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau de l'accouchement, pas de problème ? Vous avez pu pousser encore cette fois ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis ça a été plus rapide finalement que Laurent, puisque l'autre, je n'ai plus le souvenir du temps. Mais oui, ça a été plus rapide. Oui, ça s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Et pas de douleur particulière non plus ?

  • Speaker #3

    Pas de dons, les douleurs de l'accouchement qui sont vraiment très fortes, mais dont on ne se souvient plus.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    la légende dit vrai, alors on oublie.

  • Speaker #3

    On oublie.

  • Speaker #1

    Incroyable ! D'accord, oui.

  • Speaker #2

    Vous pensez que vous avez mis combien de temps à oublier que ça faisait mal ? C'était instantané ou est-ce que c'est venu avec le temps et finalement on ne garde que le positif ?

  • Speaker #3

    Alors chez moi, sitôt que j'avais mon bébé dans les bras, la douleur s'est instantanée, je ne m'en souvenais absolument plus.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous aviez des antidouleurs quand même pour après l'accouchement ?

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Non.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pareil, allaitement, tout s'est très bien passé ?

  • Speaker #3

    Allaitement également, j'ai nourri les trois enfants. bien sûr. Un peu moins ma fille puisque je reprenais mes deux gamins que mes parents gardaient.

  • Speaker #1

    Ok, oui. Et du coup,

  • Speaker #2

    la jaunisse, vous m'avez dit qu'elle avait eu la jaunisse, ça se traitait comment ? Ça se traitait tout seul ?

  • Speaker #3

    Oui, on ne fait rien. Ils surveillent simplement. Mais c'est impressionnant parce qu'elle était jaune. C'est vraiment impressionnant.

  • Speaker #2

    Oui, du coup, elle n'était pas peut-être plus sortie à l'extérieur, non ?

  • Speaker #3

    Oui, bébé, c'était une jolisse du nouveau-né.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment se passait justement votre postpartum pour gérer trois enfants ? Vous m'avez dit que vos parents avaient gardé les deux grands. Est-ce que vous vous organisiez d'une manière particulière ?

  • Speaker #3

    Oui, il faut de l'organisation, bien sûr. Surtout avec 18 mois d'écart, tous. C'était vraiment tous des petits.

  • Speaker #2

    Vous étiez aidés quand même ?

  • Speaker #3

    Non, je me suis débrouillée toute seule.

  • Speaker #1

    Vos parents,

  • Speaker #2

    du coup, les ont gardés le temps de donner la vie ?

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait. Et puis ensuite, depuis que je repartais à Montbélière, mes parents étaient annoncés.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous travaillez à l'époque ou est-ce que le travail, c'est s'occuper des enfants, ce qui est bien suffisant ?

  • Speaker #3

    Eh bien non, là, avec les trois enfants, j'ai été tout de même près de deux ans sans travailler.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Oui, à peu près.

  • Speaker #2

    C'était un système qui était mis en place automatiquement ou c'est vous qui avez dû faire la demande ?

  • Speaker #3

    Non, c'est moi qui ai fait la demande, mais on ne recevait pas de prime ni rien, c'était comme cela. À cette époque-là, non.

  • Speaker #2

    Oui, et du coup je suppose que le papa était aussi dans son rôle de travailler et c'est tout ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis les enfants ne l'intéressaient pas trop.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment vous avez vécu, on va sauter dans le temps, mais comment vous avez vécu l'idée de devenir mamie du coup ?

  • Speaker #3

    De devenir mamie ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ça vous a...

  • Speaker #3

    Oui, c'était merveilleux. C'était donc mon fils qui était à Paris à ce moment-là, qui est donc mon premier petit-fils. Et ça s'est passé, il était deux heures du matin, mon fils m'a réveillée, il pleurait, donc je me suis tout de suite très angoissée. pensant que tout s'était mal passé. Et non, ce n'était pas ça, il pleurait d'émotion. Et il m'a dit « tu viens tout de suite » . Je lui ai dit « enfin, je suis annoncée, je vais quand même regarder à quel âge je rentre » . Et j'arrive.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous aviez voulu peut-être accompagner un peu plus vos enfants que ce que vous aviez été accompagné vous ? Ou est-ce que ce n'était pas votre volonté ?

  • Speaker #3

    J'ai beaucoup accompagné mes enfants. Ma fille a eu deux enfants. J'ai toujours été près d'elle lorsqu'elle accouchait. D'ailleurs, elle n'aurait pas supporté que je ne sois pas là. Donc, je lui tenais la main, je l'encouragais, je suis restée près d'elle.

  • Speaker #2

    Et pendant l'accouchement, du coup ?

  • Speaker #3

    Pendant les deux accouchements. Elle a eu deux fils, mais j'étais là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment tu avais vécu ce moment de vivre un accouchement sans donner la vie, du coup ?

  • Speaker #3

    C'était quelque chose d'impressionnant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #3

    Ah, puis je trouve en même temps merveilleux. J'étais plus angoissée lorsque j'ai emmené ma fille à la mat et que je suis restée près d'elle. J'étais plus angoissée que lorsque moi-même j'ai accouché.

  • Speaker #2

    Forcément, ça quitte toujours plus pour les enfants que pour nous-mêmes.

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez l'impression de réparer quelque chose que vous n'aviez pas eu de votre côté ?

  • Speaker #3

    Non, parce que j'avais des parents formidables, seulement on était loin. Oui, c'est sûr. Voilà. Mais autrement, non, parce que déjà ma fille, son mari est formidable. Il adore les enfants et tout. C'est très différent de ma vie, la vie que j'ai eue.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et j'en suis ravie qu'ils aient une vie plus facile que moi.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est ce qu'on souhaite à nos enfants en général.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Et du coup, quels souvenirs vous gardez au final de ces accouchements ? Que du bon, pas de souvenirs du tout ?

  • Speaker #3

    Que du bon.

  • Speaker #2

    Que du bon.

  • Speaker #3

    Lorsqu'on vous met votre bébé dans les bras, d'ailleurs mon premier bébé, lorsqu'on me l'a mis dans les bras et que j'étais enfin bien éveillée, Par contre, je me trouvais changée. C'est-à-dire que toute l'insouciance de la jeunesse, j'avais l'impression que c'était terminé. Je me sentais tout d'un coup très responsable de ce petit être.

  • Speaker #1

    Et oui, d'un coup,

  • Speaker #2

    on a une pression qui arrive.

  • Speaker #3

    C'est incroyable.

  • Speaker #2

    Plus femme, on est mère au final.

  • Speaker #3

    Ah voilà, on est mère.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez des petites anecdotes à nous partager sur les accouchements ou est-ce que vous pensez avoir tout dit ?

  • Speaker #3

    Non, j'ai à peu près tout dit. Pour moi, donner la vie, c'est quelque chose de merveilleux. Élever des enfants, c'est formidable. Ça peut être extrêmement drôle, tous les anecdotes qu'on peut vivre avec eux. C'est très drôle, les enfants sont très très drôles. Et puis, j'ai une très grande famille.

  • Speaker #2

    Oui, ça grandit encore.

  • Speaker #3

    Huit petits-enfants et je viens d'avoir mon dixième arrière-petit-enfant.

  • Speaker #1

    C'est beau ça.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #3

    plus ça grandit, plus c'est merveilleux. Voilà, j'ai le dernier dé qui commence à manifester. Qui est venu voir sa grande mamie.

  • Speaker #1

    Ah, trop beau.

  • Speaker #2

    Et est-ce que, je fais une dernière question qui me vient, est-ce que vous vous souvenez, après l'accouchement, avoir eu des petites phases de moins bien, ce qu'on appelle maintenant les baby blues ou les dépressions post-partum ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #3

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ça ne vous a vraiment pas marqué ?

  • Speaker #3

    Ça ne m'a pas marqué, non. Pour moi, c'était déjà mon enfant. Je ne pensais pas à moi, je pensais déjà à mon enfant.

  • Speaker #1

    Et oui, forcément.

  • Speaker #2

    Vous n'avez peut-être pas le temps aussi de faire autre chose.

  • Speaker #3

    Oui, et puis non, mais je n'ai pas ressenti cela.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok, très bien.

  • Speaker #2

    Et du coup, est-ce que vous auriez aimé avoir des choses pour vous soulager la douleur avec du recul, ou c'était très bien comme ça ?

  • Speaker #3

    Déjà, je ne me suis jamais posé la question, parce que ça n'existait pas. Maintenant, je trouve que pour des jeunes femmes, soulager leur douleur et faire l'apéritif oral, c'est bien.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord. Écoutez, merci beaucoup pour ce témoignage à travers le temps.

  • Speaker #3

    À travers le temps, oui, tout à fait. Je vous souhaite une excellente après-midi.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #3

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction et présentation d'Yvonne

    00:39

  • Les premières pensées sur l'accouchement pendant la grossesse

    00:44

  • Récit du premier accouchement d'Yvonne

    02:14

  • L'accueil à la maternité et les complications

    04:21

  • Le réveil après l'accouchement et la rencontre avec le bébé

    05:47

  • L'allaitement et les soins après l'accouchement

    07:00

  • Le récit du deuxième accouchement d'Yvonne

    09:33

  • Le troisième accouchement et la surprise d'une fille

    16:38

  • Devenir grand-mère et l'importance de la famille

    22:36

  • Conclusion et réflexions sur les accouchements

    26:34

Description

Dans cet épisode de Balance ton accouchement, je suis ravie de te présenter Yvonne, une maman de trois enfants qui partage avec nous son parcours unique à travers les grossesses et accouchements. Yvonne nous plonge dans ses expériences, révélant comment les pratiques d’accouchement ont évolué au fil des ans. Elle se remémore son premier accouchement, un moment marquant qui a nécessité une anesthésie générale en raison de complications.


Malgré les défis qu'elle a rencontrés, Yvonne nous rappelle la beauté incroyable de donner la vie. Elle parle avec tendresse de la joie d’accueillir son enfant dans ses bras, un moment inestimable qui efface les souvenirs des épreuves. Dans cet épisode, elle partage également ses autres accouchements, dont le second a été bien plus serein, sans complications, et a permis de vivre un accouchement physiologique apaisant. Ses anecdotes touchantes et drôles sur la vie de mère, ainsi que son rôle de grand-mère, apporteront un sourire à tous les jeunes parents et futurs parents qui nous écoutent.


En plus de ses récits personnels, Yvonne met en lumière l'importance du soutien familial durant cette période .


Rejoins-nous pour découvrir comment l’évolution des soins autour de l’accouchement a transformé l’expérience des mamans, et pour entendre des histoires qui touchent le cœur. Cet épisode de Balance ton accouchement est une belle occasion de se rassembler autour des expériences d'accouchement, d’apprendre des témoignages de mamans, et de célébrer ensemble la magie de donner la vie. N’hésite pas à partager cet épisode avec d’autres mamans en quête d’inspiration et de soutien, car chaque histoire compte et chaque voix mérite d’être entendue !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour.

  • Speaker #1

    Donc bonjour,

  • Speaker #2

    merci beaucoup à vous de me rejoindre pour cet épisode un peu spécial.

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer, est-ce que vous pourriez vous présenter s'il vous plaît en me donnant votre prénom et en me disant combien d'enfants vous avez eu ?

  • Speaker #3

    Alors, mon prénom c'est Yvonne et j'ai eu trois enfants.

  • Speaker #1

    Ok, super ! Et alors,

  • Speaker #2

    quel âge ils ont ?

  • Speaker #3

    Alors, maintenant, mes enfants sont très, très grands. C'est-à-dire que j'en ai un qui a 62 ans, 60 ans et 59 ans. Je les ai fait, oups, à peu près 18 mois d'écart.

  • Speaker #2

    C'était rapide.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #2

    donc oui, une expérience qui date un petit peu et qui est super intéressante du coup, quand on voit l'importance qu'on accorde aujourd'hui à nos accouchements et notre bien-être, je pense que c'est intéressant d'entendre ce qui se passait avant.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #2

    première question que je pose toujours et que je vous posais aussi, vous n'allez pas y déroger. Est-ce que vous pensiez accouchement dès le début de votre grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose qu'on parlait ou qu'on ne parlait pas forcément ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    Non. Ok.

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #2

    C'était vraiment la surprise ?

  • Speaker #3

    C'était vraiment la surprise.

  • Speaker #1

    Ok, très bien.

  • Speaker #2

    Est-ce que ça vous faisait peur ou est-ce que non, il fallait y passer et on y allait ?

  • Speaker #3

    Oui, voilà. Moi, c'était toujours été comme cela. Il fallait, voilà. D'accord. Non, pas peur du tout.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    très bien. Alors, si on revient sur votre première grossesse, est-ce que vous vous souvenez comment ça s'est passé ? Est-ce que vous avez eu des problèmes ? Est-ce que tout se passait bien ?

  • Speaker #3

    Non, c'était difficile au départ évidemment avec les nausées et tout, mais après ça s'est très très bien passé.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    vous n'avez pas eu de soucis de santé ?

  • Speaker #3

    Pas eu de soucis de santé.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    super. Et vous êtes tombée enceinte rapidement, ce n'était pas un problème ?

  • Speaker #3

    C'est la méthode au géno.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #3

    C'était une méthode où on calculait notre cycle, je me suis trompée dans tout et j'ai attendu mon premier enfant.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #3

    Ça s'appelle la méthode de Géno. Voilà. On a pu calculer et voilà. Ça n'a pas marché, je me suis trompée.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    donc c'était un petit accident au final.

  • Speaker #3

    Oui, on peut dire comme cela.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #2

    Alors, du coup, vous ne vous prépariez pas du tout à l'accouchement au final. Ce n'était pas quelque chose… Enfin, vraiment, c'était vos petits bonheurs la chance.

  • Speaker #3

    C'était au petit bonheur la chance, c'était une surprise et finalement j'étais contente.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Alors comment ça s'est passé pour la première fois ? Est-ce que vous vous souvenez du moment où tout s'est déclenché ? Du moment où c'était le jour de l'accouchement, est-ce que vous avez eu des douleurs, la perte des os ?

  • Speaker #3

    Oui, j'ai eu des douleurs bien sûr, les douleurs de l'accouchement, la perte des os. mais ça s'est mal passé, donc j'ai été endormie.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    donc vous avez perdu les os chez vous du coup ?

  • Speaker #3

    J'ai perdu les os chez moi, effectivement, enfin je n'étais pas chez moi, j'étais chez une de mes sœurs à Cannes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    J'étais partie pour quelques temps et finalement je me trouvais bien accouchée là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup vous avez perdu les os et vous êtes partie directement en direction de la maternité ?

  • Speaker #3

    Oui, directement donc à la maternité.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et comment vous aviez été accueillie là-bas, vous vous souvenez ?

  • Speaker #3

    Alors, j'ai été très très bien accueillie. La sage-femme, bien que j'ai accouché donc à Cannes, or la sage-femme était une fille de l'Est.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #3

    Donc, voilà. Et puis, eh bien, comme je vous l'ai dit, ensuite ça ne se passait pas bien. Donc, ils ont appelé le gynécologue, que je n'avais vu qu'une seule fois.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Puisqu'en principe, je devais accoucher à Nancy.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et quand vous dites que ça ne se passait pas bien, c'est qu'au niveau du bébé ?

  • Speaker #3

    J'avais les contractions et tout, mais le travail ne se faisait absolument pas. Le bébé… était en retard déjà, c'est-à-dire qu'il était, je crois qu'ils appelaient ça dans les eaux brunes, c'est-à-dire qu'ils étaient déjà vidés et c'était extrêmement dangereux. Le cœur du bébé ralentissait, ils ont donc appelé le gynécologue et j'ai été endormie.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #3

    Et là, j'ai été très angoissée.

  • Speaker #1

    D'accord, oui,

  • Speaker #2

    pour vous c'était un peu un choc ?

  • Speaker #3

    C'était un choc parce que lorsque je me suis rendormie... J'ai entendu le gynécologue qui disait « dépêchez-vous, appelez l'anesthésiste, le cœur du bébé » . Voilà, je me suis donc affolée.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #2

    tout en vous endormant en fait.

  • Speaker #3

    Tout en m'endormant, je n'ai retenu que cela.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    et quand vous êtes réveillée, comment ça se passait ? Alors,

  • Speaker #3

    il paraît que la nuit, je pleurais en réclamant mon enfant. Je croyais qu'il était mort, donc je m'étais bien endormie avec ce problème. Ils ont emmené Didier, mon premier fils, plusieurs fois, mais je ne me souvenais pas, j'étais toujours à moitié endormie. Et quand enfin j'étais bien réveillée et que je pleurais, ils m'ont dit « mais que se passe-t-il ? » J'ai dit comme ça « mon bébé, il est mort ? » Mais non, on vous l'a amené trois fois cette nuit. Et ils me l'ont mis dans les bras, et c'est le plus beau cadeau que la vie puisse nous faire.

  • Speaker #1

    Ok, voilà,

  • Speaker #2

    tout était oublié du coup.

  • Speaker #3

    Tout est oublié. Les douleurs, la peur, tout était oublié.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment allait Didier alors ?

  • Speaker #3

    Didier allait très très bien.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Il n'avait pas souffert de cette situation ?

  • Speaker #3

    Il n'a pas souffert, non, de cette situation. Bon, je ne sais pas s'il y a eu quoi que ce soit. Je dormais, donc je ne sais pas ce qui s'est passé. Ils ne m'ont pas dit.

  • Speaker #2

    Mais il est resté avec vous après ? Il n'est pas reparti ?

  • Speaker #3

    Il est resté avec moi dans la chambre. La nuit, il prenait les bébés.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #3

    Je ne nous laissais pas les bébés la nuit à cette époque-là.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    oui, c'était pour tout le monde pareil.

  • Speaker #3

    Je pense, oui.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et est-ce que c'était allaitement, du coup, forcément ? Vous avez des préparations ?

  • Speaker #3

    Oui, j'avais beaucoup, beaucoup de lait. Un lait qu'ils avaient analysé et qui était très nourrissant.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #3

    ils m'ont demandé, il y avait un petit préma, ils m'ont demandé si je voulais donner... Un peu de mon nez pour le petit Préma qui venait de naître. J'ai dit oui.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok,

  • Speaker #2

    et vous tiriez votre nez ou c'était directement vous ?

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas moi. Il venait et me tirait le nez. Et puis, je nourrissais normalement mon fils.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok, beau geste.

  • Speaker #3

    C'est normal.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #2

    vous aviez une césarienne, je suppose ?

  • Speaker #3

    Non, non, non. Une épisiotomie, mais qu'ils ont... J'ai eu une sonde pendant quand même huit jours.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #3

    Ils ont ouvert, mais pas par le ventre. Ils l'ont fait sortir normalement, le déforcette, mais j'avais une sonde, donc j'ai gardé à peu près huit jours. Je ne devais pas me lever pour aller uriner, rien du tout.

  • Speaker #1

    OK, oui, d'accord.

  • Speaker #2

    C'était une façon de faire assez…

  • Speaker #1

    Tu te changes de maintenant,

  • Speaker #2

    quoi.

  • Speaker #3

    Tout à fait. C'est-à-dire que ce n'était pas simplement un petit peu la peau au départ qu'ils font quand il y a… Non, là, ils ont été beaucoup plus profonds.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ils ont tout fait tout seuls sans que vous poussiez.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et au niveau des douleurs, est-ce que vous vous souvenez que vous aviez eu mal après avoir accouché ?

  • Speaker #3

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Non. Ok.

  • Speaker #3

    D'accord. Je ne me souvenais plus du tout.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #2

    Et vous n'avez pas, ça vous a mis longtemps à vous remettre de cet accouchement, même de manière mentale, du choc ?

  • Speaker #3

    Mentale, oui. Sans aucun problème et tout. Par contre, j'ai été très fatiguée.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Et puis,

  • Speaker #2

    la dose d'anesthésie n'a pas dû aider.

  • Speaker #3

    Et puis, il y avait l'anesthésie.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, la nuit, si le bébé avait faim, il vous le ramenait pour qu'il puisse manger ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Donc, c'était quoi votre lait qui était tiré ?

  • Speaker #3

    Sans doute, oui. Mais là, vous voyez, je ne me souviens pas, mais je sais qu'on m'a amené mon bébé. Il l'avait appelé le commandant parce que c'était lui qui réveillait tous les autres enfants, la popinière. Il est... À 6h du matin.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Donc, une façon qui paraît aussi différente de ce qu'on fait maintenant.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    On est loin du pot à pot H24.

  • Speaker #3

    Non, non, non, ce n'était pas ça.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup, est-ce qu'un projet bébé 2 était voulu ? Est-ce que c'était la méthode qui n'a encore pas marché ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Là, j'avais été malade. Et on m'avait donné un médicament. Et ce médicament m'avait arrêté les règles, mais je ne le savais pas. Donc, n'ayant pas de règles depuis plus de deux mois, je suis allée voir un gynécologue. Qui m'a dit que j'étais enceinte. Il m'a délivré que c'était gros comme une poplemousse. Il m'a délivré mon certificat de grossesse. Or, je n'étais pas enceinte. Il m'a dit que je devais accoucher début décembre. J'ai accouché fin février.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous avez annoncé une grossesse alors que ce n'était pas encore le cas et que vous êtes tombée enceinte après, du coup.

  • Speaker #3

    Automatiquement, puisque étant enceinte, il ne fallait plus de précaution, n'est-ce pas ?

  • Speaker #1

    Eh oui, d'accord.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #2

    Oui, et du coup, à l'époque, pas de suivi médical plus que ça. Au final, on s'arrêtait juste à une absence de règles. Voilà,

  • Speaker #3

    et c'est tout.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et pareil, comment tu avais vécu cette grossesse alors, du coup, avec un peu de retard, du coup ?

  • Speaker #3

    Bah, écoute... Là, j'avais pas trop envie d'avoir tout de suite un bébé. C'était très proche, je le trouvais. Mais enfin, qu'importe. Oui,

  • Speaker #2

    je l'avais accueilli quand même.

  • Speaker #3

    Je l'accueillais avec autant de plaisir.

  • Speaker #2

    Est-ce que le premier avait un peu plus d'un an, c'est tout ?

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, c'était un petit peu juste pour moi. J'aurais bien aimé attendre.

  • Speaker #1

    Oui, forcément,

  • Speaker #2

    ça se comprend.

  • Speaker #3

    Et là, c'est une erreur médicale.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    qui a entraîné le début de la grossesse.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pareil, est-ce que vous vous souvenez du moment où tout s'est déclenché, où l'accouchement est arrivé ?

  • Speaker #3

    Oui, là j'étais chez mes parents. Donc nous étions partis nous promener avec ma maman. Et là j'ai commencé à avoir les douleurs, les grandes contractions et tout. Donc on est rentré tout de suite à la maison et puis mes parents m'ont emmené à l'hôpital. À la maternité de Nancy plus exactement.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau du terme, vous attendiez depuis deux mois ? Vous aviez compris ? Oui,

  • Speaker #3

    non, là, j'attendais. J'attendais calmement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Vous n'étiez pas stressée ?

  • Speaker #3

    Cent-cinq.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous arrivez à l'hôpital, du coup, et comment ça se passe ?

  • Speaker #3

    Alors, je suis arrivée à la maternité. Là, ils m'ont sculptée. Ils ont dit à maman que je n'accoucherais sûrement pas avant le lendemain matin. Donc, maman m'a dit que je reviendrais. C'était donc la nuit. Or, finalement, j'ai accouché à 2h du matin.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et personne à côté de moi non plus. Pas plus que pour mon fils Didier.

  • Speaker #2

    Et votre mari, du coup, n'était pas là non plus ?

  • Speaker #3

    Alors, mon mari, non. Il n'était pas là. À Cannes, c'est normal. Il est arrivé trop tard. Mais pour mon deuxième fils, je n'ai pas arrivé à le joindre non plus. Donc, il est arrivé trop tard aussi. Et maman est en partie. Donc, j'ai mis au mot mes enfants sans que personne ne me tienne la main. C'est un regret que j'ai eu.

  • Speaker #2

    Oui, j'allais dire, ce n'est pas quelque chose que vous vouliez, vous ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Et donc, du coup, comment ça se passe quand il arrive ? Du coup, vous ne vous y attendez pas ? Vous vous attendiez le lendemain matin ? À deux heures du matin, ça devait être une surprise.

  • Speaker #3

    Oui. Oui, non, parce que je trouvais que les contractions étaient trop importantes pour qu'ils ne viennent pas plus vite.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #2

    Et vous n'aviez pas de moyens de soulager la douleur ? La péridurale n'était pas une option à l'époque ? Non,

  • Speaker #3

    la péridurale, rien du tout.

  • Speaker #2

    Il n'y avait pas non plus de choses qui pouvaient vous soulager ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #3

    du tout.

  • Speaker #2

    Et du coup, on vous laissait seule à gérer, vous deviez appeler au non-fatidique, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et donc, quand vous sentez que ça se rapproche, vous vous appelez et on vous dit directement ? Oui,

  • Speaker #3

    j'appelais, voilà. Et puis, ils sont venus, bien sûr. Et j'ai le haut-montre, mon deuxième fils.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous aviez peur de revivre un endormissement total, du coup ?

  • Speaker #3

    Non, j'avais complètement effacé cela.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Non, j'étais très sereine. Bon, malgré la douleur, qui n'était pas drôle, mais j'étais sereine.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, vous étiez bien présente cette fois-ci, il n'y a pas eu de complications pour le deuxième ?

  • Speaker #3

    Pas de complications du tout.

  • Speaker #2

    Ok, et donc vous avez pu pousser cette fois ?

  • Speaker #3

    J'ai pu pousser, bien sûr, et puis l'enfant est venu normalement.

  • Speaker #2

    Et du coup, sans forceps, sans rien ?

  • Speaker #3

    Sans rien du tout.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et comment vous avez vécu ce moment de rencontrer vraiment bébé tout de suite cette fois et pas d'attendre des heures et des heures ?

  • Speaker #3

    Ah ben, c'était quelque chose de merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #3

    Et là, par contre, je crois que là, c'était donc... à la clinique Jeanne d'Arc, et là, j'avais le petit la nuit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous l'avez eu directement après l'accouchement ?

  • Speaker #3

    Voilà, on me le laissait.

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc,

  • Speaker #2

    ça avait peut-être changé ?

  • Speaker #3

    J'ai eu au sein, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et tout se passait bien là-dessus ?

  • Speaker #3

    Et tout s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Vous n'étiez pas accompagnée là-dessus ? C'était un peu vous qui faisiez à l'instant ? Il y avait quand même des personnes qui… Tout le temps.

  • Speaker #1

    Ok. Bon.

  • Speaker #2

    Et vous n'avez pas eu de soucis particuliers ?

  • Speaker #3

    Aucun souci particulier.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, un deuxième postpartum qui s'annonce bien pour le coup.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Et quand votre mari arrive rencontrer son enfant, vous sentez enfin que vous êtes complète ou ça ne change pas grand-chose au final ?

  • Speaker #3

    Ça ne change pas grand-chose au final.

  • Speaker #2

    Vous avez fait le plus gros tout seul de toute façon.

  • Speaker #1

    Parfait. Tout parfait.

  • Speaker #2

    Et donc bébé grossit bien, grandit bien, il n'y a pas de soucis ?

  • Speaker #3

    Grandit bien, grossit bien, il n'y a pas eu de soucis non plus.

  • Speaker #2

    Et vous sortiez au bout de combien de temps après avoir accouché ?

  • Speaker #3

    C'était une huitaine de jours.

  • Speaker #1

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #3

    Ah oui, on ne sortait pas immédiatement comme maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pourquoi du coup ? Parce que vous étiez surveillé ?

  • Speaker #3

    Moi, je ne trouve pas qu'on nous surveillait. Quand le bébé pleurait, je le mettais au sein.

  • Speaker #2

    Oui, vous n'aviez pas de contrôle assez régulier, c'était juste…

  • Speaker #3

    Évidemment, on prenait le bébé, la pesait, je suppose, etc. Je suivais, donc oui, il y avait tout cela. Tout de même, malgré tout, c'était surtout le bébé, oui.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous savez comment ça se passait si l'allaitement n'arrivait pas à se mettre en place ? Juste… pas une option et du coup pas le choix ? Ou est-ce qu'il y avait quand même des petites préparations qui étaient faites ? Ou c'était le don peut-être ?

  • Speaker #1

    Non, oui.

  • Speaker #2

    Ça devait se faire.

  • Speaker #3

    Ça devait se faire, instinctivement. Il a pleuré, je l'ai mis au sein.

  • Speaker #1

    Ok. Ok,

  • Speaker #2

    parfait. Et du coup, cette fois-ci, bébé numéro 3 est arrivé encore plus vite, non ?

  • Speaker #3

    Alors, bébé numéro 3... J'ai accouché toute seule.

  • Speaker #2

    Pour changer.

  • Speaker #3

    Pour changer. J'ai appelé le papa. Alors là, j'étais… Mes enfants, qui étaient une fille, n'est-ce pas ? Elle est née à Montbéliard. D'accord. Vous voyez, j'ai mon premier à Cannes, le deuxième à Nancy, la troisième à Montbéliard.

  • Speaker #2

    Vous avez voyagé.

  • Speaker #3

    Voilà, j'avais suivi son père. Et là, ne venant pas, je ressentais les contractions. Je l'ai… Puis ma petite valise qui était prête et je suis montée dans le bus.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Pour faire 12 kilomètres pour aller accoucher à Montbéliard.

  • Speaker #2

    Avec vos contractions du coup ?

  • Speaker #3

    Avec mes contractions, mais moi j'étais bien le chauffeur, pas du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui ? D'accord.

  • Speaker #2

    Vous êtes arrivée indemne du coup ?

  • Speaker #3

    Je suis arrivée indemne. Ils m'ont sculptée, ils m'ont dit que c'était ouvert de temps. J'avais oublié certaines choses. Je leur ai dit, je reviens, je vais au magasin en face. Je reviens, j'ai oublié ça. Ils m'ont dit, ah non, vous accouchez pas dans le magasin, vous restez là.

  • Speaker #2

    Ah, vous étiez en forme.

  • Speaker #3

    J'étais très en forme.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup, ce projet bébé-là, pareil, c'était un souhait ou est-ce que c'était une petite surprise ?

  • Speaker #3

    C'était un enfant de réveillon.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On les connaît. Ok, donc vous arrivez encore très en forme, votre mari est injoignable. Du coup, ça va vite encore cette fois-ci ?

  • Speaker #3

    Alors, j'ai écouté, voilà. Et puis, le gynécologue m'avait dit que d'après la tête, il pensait que c'était un troisième garçon. Et ils m'ont dit, vous avez une fille. Alors, j'ai tout de suite voulu voir. Et c'était bien une fille.

  • Speaker #2

    C'était un souhait d'avoir une petite fille ?

  • Speaker #3

    C'était un souhait d'avoir une petite fille. Ça aurait été un garçon, il était aussi aimé. Mais je voulais dire, j'avais très, très envie d'avoir une petite fille. Et j'ai eu une petite fille. Que j'ai prénommée Sophie, ça veut dire sagesse. Alors, j'ai essayé de forcer le sort.

  • Speaker #2

    Et du coup, tout s'est bien passé cette fois-ci encore ?

  • Speaker #3

    Oui, tout s'est très, très bien passé. Il y avait une anecdote qui m'a beaucoup amusée, parce qu'elle avait la moulisse. Elle avait les cheveux très noirs et puis les yeux un peu en amont. Et le gynécologue et la sage-femme qui était à côté, ils me disent « Oh, elle est adorable, votre mari est asiatique ? » J'ai dit non. « Ah non, pas du tout, montrez-moi de nouveau la… » Je lui dis « C'est pas possible avec elle,

  • Speaker #1

    elle ressemble. »

  • Speaker #3

    Et quand je suis arrivée dans la chambre, on m'a posé la même question. « Votre mari est asiatique ? » Je lui dis non et je l'attends. Et puis après, bon voilà, elle n'a plus la jaunisse, mais c'était impressionnant. Franchement, oui, on aurait cru vraiment une petite Asiatique.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau de l'accouchement, pas de problème ? Vous avez pu pousser encore cette fois ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis ça a été plus rapide finalement que Laurent, puisque l'autre, je n'ai plus le souvenir du temps. Mais oui, ça a été plus rapide. Oui, ça s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Et pas de douleur particulière non plus ?

  • Speaker #3

    Pas de dons, les douleurs de l'accouchement qui sont vraiment très fortes, mais dont on ne se souvient plus.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    la légende dit vrai, alors on oublie.

  • Speaker #3

    On oublie.

  • Speaker #1

    Incroyable ! D'accord, oui.

  • Speaker #2

    Vous pensez que vous avez mis combien de temps à oublier que ça faisait mal ? C'était instantané ou est-ce que c'est venu avec le temps et finalement on ne garde que le positif ?

  • Speaker #3

    Alors chez moi, sitôt que j'avais mon bébé dans les bras, la douleur s'est instantanée, je ne m'en souvenais absolument plus.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous aviez des antidouleurs quand même pour après l'accouchement ?

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Non.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pareil, allaitement, tout s'est très bien passé ?

  • Speaker #3

    Allaitement également, j'ai nourri les trois enfants. bien sûr. Un peu moins ma fille puisque je reprenais mes deux gamins que mes parents gardaient.

  • Speaker #1

    Ok, oui. Et du coup,

  • Speaker #2

    la jaunisse, vous m'avez dit qu'elle avait eu la jaunisse, ça se traitait comment ? Ça se traitait tout seul ?

  • Speaker #3

    Oui, on ne fait rien. Ils surveillent simplement. Mais c'est impressionnant parce qu'elle était jaune. C'est vraiment impressionnant.

  • Speaker #2

    Oui, du coup, elle n'était pas peut-être plus sortie à l'extérieur, non ?

  • Speaker #3

    Oui, bébé, c'était une jolisse du nouveau-né.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment se passait justement votre postpartum pour gérer trois enfants ? Vous m'avez dit que vos parents avaient gardé les deux grands. Est-ce que vous vous organisiez d'une manière particulière ?

  • Speaker #3

    Oui, il faut de l'organisation, bien sûr. Surtout avec 18 mois d'écart, tous. C'était vraiment tous des petits.

  • Speaker #2

    Vous étiez aidés quand même ?

  • Speaker #3

    Non, je me suis débrouillée toute seule.

  • Speaker #1

    Vos parents,

  • Speaker #2

    du coup, les ont gardés le temps de donner la vie ?

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait. Et puis ensuite, depuis que je repartais à Montbélière, mes parents étaient annoncés.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous travaillez à l'époque ou est-ce que le travail, c'est s'occuper des enfants, ce qui est bien suffisant ?

  • Speaker #3

    Eh bien non, là, avec les trois enfants, j'ai été tout de même près de deux ans sans travailler.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Oui, à peu près.

  • Speaker #2

    C'était un système qui était mis en place automatiquement ou c'est vous qui avez dû faire la demande ?

  • Speaker #3

    Non, c'est moi qui ai fait la demande, mais on ne recevait pas de prime ni rien, c'était comme cela. À cette époque-là, non.

  • Speaker #2

    Oui, et du coup je suppose que le papa était aussi dans son rôle de travailler et c'est tout ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis les enfants ne l'intéressaient pas trop.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment vous avez vécu, on va sauter dans le temps, mais comment vous avez vécu l'idée de devenir mamie du coup ?

  • Speaker #3

    De devenir mamie ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ça vous a...

  • Speaker #3

    Oui, c'était merveilleux. C'était donc mon fils qui était à Paris à ce moment-là, qui est donc mon premier petit-fils. Et ça s'est passé, il était deux heures du matin, mon fils m'a réveillée, il pleurait, donc je me suis tout de suite très angoissée. pensant que tout s'était mal passé. Et non, ce n'était pas ça, il pleurait d'émotion. Et il m'a dit « tu viens tout de suite » . Je lui ai dit « enfin, je suis annoncée, je vais quand même regarder à quel âge je rentre » . Et j'arrive.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous aviez voulu peut-être accompagner un peu plus vos enfants que ce que vous aviez été accompagné vous ? Ou est-ce que ce n'était pas votre volonté ?

  • Speaker #3

    J'ai beaucoup accompagné mes enfants. Ma fille a eu deux enfants. J'ai toujours été près d'elle lorsqu'elle accouchait. D'ailleurs, elle n'aurait pas supporté que je ne sois pas là. Donc, je lui tenais la main, je l'encouragais, je suis restée près d'elle.

  • Speaker #2

    Et pendant l'accouchement, du coup ?

  • Speaker #3

    Pendant les deux accouchements. Elle a eu deux fils, mais j'étais là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment tu avais vécu ce moment de vivre un accouchement sans donner la vie, du coup ?

  • Speaker #3

    C'était quelque chose d'impressionnant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #3

    Ah, puis je trouve en même temps merveilleux. J'étais plus angoissée lorsque j'ai emmené ma fille à la mat et que je suis restée près d'elle. J'étais plus angoissée que lorsque moi-même j'ai accouché.

  • Speaker #2

    Forcément, ça quitte toujours plus pour les enfants que pour nous-mêmes.

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez l'impression de réparer quelque chose que vous n'aviez pas eu de votre côté ?

  • Speaker #3

    Non, parce que j'avais des parents formidables, seulement on était loin. Oui, c'est sûr. Voilà. Mais autrement, non, parce que déjà ma fille, son mari est formidable. Il adore les enfants et tout. C'est très différent de ma vie, la vie que j'ai eue.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et j'en suis ravie qu'ils aient une vie plus facile que moi.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est ce qu'on souhaite à nos enfants en général.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Et du coup, quels souvenirs vous gardez au final de ces accouchements ? Que du bon, pas de souvenirs du tout ?

  • Speaker #3

    Que du bon.

  • Speaker #2

    Que du bon.

  • Speaker #3

    Lorsqu'on vous met votre bébé dans les bras, d'ailleurs mon premier bébé, lorsqu'on me l'a mis dans les bras et que j'étais enfin bien éveillée, Par contre, je me trouvais changée. C'est-à-dire que toute l'insouciance de la jeunesse, j'avais l'impression que c'était terminé. Je me sentais tout d'un coup très responsable de ce petit être.

  • Speaker #1

    Et oui, d'un coup,

  • Speaker #2

    on a une pression qui arrive.

  • Speaker #3

    C'est incroyable.

  • Speaker #2

    Plus femme, on est mère au final.

  • Speaker #3

    Ah voilà, on est mère.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez des petites anecdotes à nous partager sur les accouchements ou est-ce que vous pensez avoir tout dit ?

  • Speaker #3

    Non, j'ai à peu près tout dit. Pour moi, donner la vie, c'est quelque chose de merveilleux. Élever des enfants, c'est formidable. Ça peut être extrêmement drôle, tous les anecdotes qu'on peut vivre avec eux. C'est très drôle, les enfants sont très très drôles. Et puis, j'ai une très grande famille.

  • Speaker #2

    Oui, ça grandit encore.

  • Speaker #3

    Huit petits-enfants et je viens d'avoir mon dixième arrière-petit-enfant.

  • Speaker #1

    C'est beau ça.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #3

    plus ça grandit, plus c'est merveilleux. Voilà, j'ai le dernier dé qui commence à manifester. Qui est venu voir sa grande mamie.

  • Speaker #1

    Ah, trop beau.

  • Speaker #2

    Et est-ce que, je fais une dernière question qui me vient, est-ce que vous vous souvenez, après l'accouchement, avoir eu des petites phases de moins bien, ce qu'on appelle maintenant les baby blues ou les dépressions post-partum ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #3

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ça ne vous a vraiment pas marqué ?

  • Speaker #3

    Ça ne m'a pas marqué, non. Pour moi, c'était déjà mon enfant. Je ne pensais pas à moi, je pensais déjà à mon enfant.

  • Speaker #1

    Et oui, forcément.

  • Speaker #2

    Vous n'avez peut-être pas le temps aussi de faire autre chose.

  • Speaker #3

    Oui, et puis non, mais je n'ai pas ressenti cela.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok, très bien.

  • Speaker #2

    Et du coup, est-ce que vous auriez aimé avoir des choses pour vous soulager la douleur avec du recul, ou c'était très bien comme ça ?

  • Speaker #3

    Déjà, je ne me suis jamais posé la question, parce que ça n'existait pas. Maintenant, je trouve que pour des jeunes femmes, soulager leur douleur et faire l'apéritif oral, c'est bien.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord. Écoutez, merci beaucoup pour ce témoignage à travers le temps.

  • Speaker #3

    À travers le temps, oui, tout à fait. Je vous souhaite une excellente après-midi.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #3

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction et présentation d'Yvonne

    00:39

  • Les premières pensées sur l'accouchement pendant la grossesse

    00:44

  • Récit du premier accouchement d'Yvonne

    02:14

  • L'accueil à la maternité et les complications

    04:21

  • Le réveil après l'accouchement et la rencontre avec le bébé

    05:47

  • L'allaitement et les soins après l'accouchement

    07:00

  • Le récit du deuxième accouchement d'Yvonne

    09:33

  • Le troisième accouchement et la surprise d'une fille

    16:38

  • Devenir grand-mère et l'importance de la famille

    22:36

  • Conclusion et réflexions sur les accouchements

    26:34

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Description

Dans cet épisode de Balance ton accouchement, je suis ravie de te présenter Yvonne, une maman de trois enfants qui partage avec nous son parcours unique à travers les grossesses et accouchements. Yvonne nous plonge dans ses expériences, révélant comment les pratiques d’accouchement ont évolué au fil des ans. Elle se remémore son premier accouchement, un moment marquant qui a nécessité une anesthésie générale en raison de complications.


Malgré les défis qu'elle a rencontrés, Yvonne nous rappelle la beauté incroyable de donner la vie. Elle parle avec tendresse de la joie d’accueillir son enfant dans ses bras, un moment inestimable qui efface les souvenirs des épreuves. Dans cet épisode, elle partage également ses autres accouchements, dont le second a été bien plus serein, sans complications, et a permis de vivre un accouchement physiologique apaisant. Ses anecdotes touchantes et drôles sur la vie de mère, ainsi que son rôle de grand-mère, apporteront un sourire à tous les jeunes parents et futurs parents qui nous écoutent.


En plus de ses récits personnels, Yvonne met en lumière l'importance du soutien familial durant cette période .


Rejoins-nous pour découvrir comment l’évolution des soins autour de l’accouchement a transformé l’expérience des mamans, et pour entendre des histoires qui touchent le cœur. Cet épisode de Balance ton accouchement est une belle occasion de se rassembler autour des expériences d'accouchement, d’apprendre des témoignages de mamans, et de célébrer ensemble la magie de donner la vie. N’hésite pas à partager cet épisode avec d’autres mamans en quête d’inspiration et de soutien, car chaque histoire compte et chaque voix mérite d’être entendue !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour.

  • Speaker #1

    Donc bonjour,

  • Speaker #2

    merci beaucoup à vous de me rejoindre pour cet épisode un peu spécial.

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer, est-ce que vous pourriez vous présenter s'il vous plaît en me donnant votre prénom et en me disant combien d'enfants vous avez eu ?

  • Speaker #3

    Alors, mon prénom c'est Yvonne et j'ai eu trois enfants.

  • Speaker #1

    Ok, super ! Et alors,

  • Speaker #2

    quel âge ils ont ?

  • Speaker #3

    Alors, maintenant, mes enfants sont très, très grands. C'est-à-dire que j'en ai un qui a 62 ans, 60 ans et 59 ans. Je les ai fait, oups, à peu près 18 mois d'écart.

  • Speaker #2

    C'était rapide.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #2

    donc oui, une expérience qui date un petit peu et qui est super intéressante du coup, quand on voit l'importance qu'on accorde aujourd'hui à nos accouchements et notre bien-être, je pense que c'est intéressant d'entendre ce qui se passait avant.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #2

    première question que je pose toujours et que je vous posais aussi, vous n'allez pas y déroger. Est-ce que vous pensiez accouchement dès le début de votre grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose qu'on parlait ou qu'on ne parlait pas forcément ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    Non. Ok.

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #2

    C'était vraiment la surprise ?

  • Speaker #3

    C'était vraiment la surprise.

  • Speaker #1

    Ok, très bien.

  • Speaker #2

    Est-ce que ça vous faisait peur ou est-ce que non, il fallait y passer et on y allait ?

  • Speaker #3

    Oui, voilà. Moi, c'était toujours été comme cela. Il fallait, voilà. D'accord. Non, pas peur du tout.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    très bien. Alors, si on revient sur votre première grossesse, est-ce que vous vous souvenez comment ça s'est passé ? Est-ce que vous avez eu des problèmes ? Est-ce que tout se passait bien ?

  • Speaker #3

    Non, c'était difficile au départ évidemment avec les nausées et tout, mais après ça s'est très très bien passé.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    vous n'avez pas eu de soucis de santé ?

  • Speaker #3

    Pas eu de soucis de santé.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    super. Et vous êtes tombée enceinte rapidement, ce n'était pas un problème ?

  • Speaker #3

    C'est la méthode au géno.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #3

    C'était une méthode où on calculait notre cycle, je me suis trompée dans tout et j'ai attendu mon premier enfant.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #3

    Ça s'appelle la méthode de Géno. Voilà. On a pu calculer et voilà. Ça n'a pas marché, je me suis trompée.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    donc c'était un petit accident au final.

  • Speaker #3

    Oui, on peut dire comme cela.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #2

    Alors, du coup, vous ne vous prépariez pas du tout à l'accouchement au final. Ce n'était pas quelque chose… Enfin, vraiment, c'était vos petits bonheurs la chance.

  • Speaker #3

    C'était au petit bonheur la chance, c'était une surprise et finalement j'étais contente.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Alors comment ça s'est passé pour la première fois ? Est-ce que vous vous souvenez du moment où tout s'est déclenché ? Du moment où c'était le jour de l'accouchement, est-ce que vous avez eu des douleurs, la perte des os ?

  • Speaker #3

    Oui, j'ai eu des douleurs bien sûr, les douleurs de l'accouchement, la perte des os. mais ça s'est mal passé, donc j'ai été endormie.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    donc vous avez perdu les os chez vous du coup ?

  • Speaker #3

    J'ai perdu les os chez moi, effectivement, enfin je n'étais pas chez moi, j'étais chez une de mes sœurs à Cannes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    J'étais partie pour quelques temps et finalement je me trouvais bien accouchée là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup vous avez perdu les os et vous êtes partie directement en direction de la maternité ?

  • Speaker #3

    Oui, directement donc à la maternité.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et comment vous aviez été accueillie là-bas, vous vous souvenez ?

  • Speaker #3

    Alors, j'ai été très très bien accueillie. La sage-femme, bien que j'ai accouché donc à Cannes, or la sage-femme était une fille de l'Est.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #3

    Donc, voilà. Et puis, eh bien, comme je vous l'ai dit, ensuite ça ne se passait pas bien. Donc, ils ont appelé le gynécologue, que je n'avais vu qu'une seule fois.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Puisqu'en principe, je devais accoucher à Nancy.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et quand vous dites que ça ne se passait pas bien, c'est qu'au niveau du bébé ?

  • Speaker #3

    J'avais les contractions et tout, mais le travail ne se faisait absolument pas. Le bébé… était en retard déjà, c'est-à-dire qu'il était, je crois qu'ils appelaient ça dans les eaux brunes, c'est-à-dire qu'ils étaient déjà vidés et c'était extrêmement dangereux. Le cœur du bébé ralentissait, ils ont donc appelé le gynécologue et j'ai été endormie.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #3

    Et là, j'ai été très angoissée.

  • Speaker #1

    D'accord, oui,

  • Speaker #2

    pour vous c'était un peu un choc ?

  • Speaker #3

    C'était un choc parce que lorsque je me suis rendormie... J'ai entendu le gynécologue qui disait « dépêchez-vous, appelez l'anesthésiste, le cœur du bébé » . Voilà, je me suis donc affolée.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #2

    tout en vous endormant en fait.

  • Speaker #3

    Tout en m'endormant, je n'ai retenu que cela.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    et quand vous êtes réveillée, comment ça se passait ? Alors,

  • Speaker #3

    il paraît que la nuit, je pleurais en réclamant mon enfant. Je croyais qu'il était mort, donc je m'étais bien endormie avec ce problème. Ils ont emmené Didier, mon premier fils, plusieurs fois, mais je ne me souvenais pas, j'étais toujours à moitié endormie. Et quand enfin j'étais bien réveillée et que je pleurais, ils m'ont dit « mais que se passe-t-il ? » J'ai dit comme ça « mon bébé, il est mort ? » Mais non, on vous l'a amené trois fois cette nuit. Et ils me l'ont mis dans les bras, et c'est le plus beau cadeau que la vie puisse nous faire.

  • Speaker #1

    Ok, voilà,

  • Speaker #2

    tout était oublié du coup.

  • Speaker #3

    Tout est oublié. Les douleurs, la peur, tout était oublié.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment allait Didier alors ?

  • Speaker #3

    Didier allait très très bien.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Il n'avait pas souffert de cette situation ?

  • Speaker #3

    Il n'a pas souffert, non, de cette situation. Bon, je ne sais pas s'il y a eu quoi que ce soit. Je dormais, donc je ne sais pas ce qui s'est passé. Ils ne m'ont pas dit.

  • Speaker #2

    Mais il est resté avec vous après ? Il n'est pas reparti ?

  • Speaker #3

    Il est resté avec moi dans la chambre. La nuit, il prenait les bébés.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #3

    Je ne nous laissais pas les bébés la nuit à cette époque-là.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    oui, c'était pour tout le monde pareil.

  • Speaker #3

    Je pense, oui.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et est-ce que c'était allaitement, du coup, forcément ? Vous avez des préparations ?

  • Speaker #3

    Oui, j'avais beaucoup, beaucoup de lait. Un lait qu'ils avaient analysé et qui était très nourrissant.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #3

    ils m'ont demandé, il y avait un petit préma, ils m'ont demandé si je voulais donner... Un peu de mon nez pour le petit Préma qui venait de naître. J'ai dit oui.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok,

  • Speaker #2

    et vous tiriez votre nez ou c'était directement vous ?

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas moi. Il venait et me tirait le nez. Et puis, je nourrissais normalement mon fils.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok, beau geste.

  • Speaker #3

    C'est normal.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #2

    vous aviez une césarienne, je suppose ?

  • Speaker #3

    Non, non, non. Une épisiotomie, mais qu'ils ont... J'ai eu une sonde pendant quand même huit jours.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #3

    Ils ont ouvert, mais pas par le ventre. Ils l'ont fait sortir normalement, le déforcette, mais j'avais une sonde, donc j'ai gardé à peu près huit jours. Je ne devais pas me lever pour aller uriner, rien du tout.

  • Speaker #1

    OK, oui, d'accord.

  • Speaker #2

    C'était une façon de faire assez…

  • Speaker #1

    Tu te changes de maintenant,

  • Speaker #2

    quoi.

  • Speaker #3

    Tout à fait. C'est-à-dire que ce n'était pas simplement un petit peu la peau au départ qu'ils font quand il y a… Non, là, ils ont été beaucoup plus profonds.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ils ont tout fait tout seuls sans que vous poussiez.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et au niveau des douleurs, est-ce que vous vous souvenez que vous aviez eu mal après avoir accouché ?

  • Speaker #3

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Non. Ok.

  • Speaker #3

    D'accord. Je ne me souvenais plus du tout.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #2

    Et vous n'avez pas, ça vous a mis longtemps à vous remettre de cet accouchement, même de manière mentale, du choc ?

  • Speaker #3

    Mentale, oui. Sans aucun problème et tout. Par contre, j'ai été très fatiguée.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Et puis,

  • Speaker #2

    la dose d'anesthésie n'a pas dû aider.

  • Speaker #3

    Et puis, il y avait l'anesthésie.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, la nuit, si le bébé avait faim, il vous le ramenait pour qu'il puisse manger ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Donc, c'était quoi votre lait qui était tiré ?

  • Speaker #3

    Sans doute, oui. Mais là, vous voyez, je ne me souviens pas, mais je sais qu'on m'a amené mon bébé. Il l'avait appelé le commandant parce que c'était lui qui réveillait tous les autres enfants, la popinière. Il est... À 6h du matin.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Donc, une façon qui paraît aussi différente de ce qu'on fait maintenant.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    On est loin du pot à pot H24.

  • Speaker #3

    Non, non, non, ce n'était pas ça.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup, est-ce qu'un projet bébé 2 était voulu ? Est-ce que c'était la méthode qui n'a encore pas marché ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Là, j'avais été malade. Et on m'avait donné un médicament. Et ce médicament m'avait arrêté les règles, mais je ne le savais pas. Donc, n'ayant pas de règles depuis plus de deux mois, je suis allée voir un gynécologue. Qui m'a dit que j'étais enceinte. Il m'a délivré que c'était gros comme une poplemousse. Il m'a délivré mon certificat de grossesse. Or, je n'étais pas enceinte. Il m'a dit que je devais accoucher début décembre. J'ai accouché fin février.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous avez annoncé une grossesse alors que ce n'était pas encore le cas et que vous êtes tombée enceinte après, du coup.

  • Speaker #3

    Automatiquement, puisque étant enceinte, il ne fallait plus de précaution, n'est-ce pas ?

  • Speaker #1

    Eh oui, d'accord.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #2

    Oui, et du coup, à l'époque, pas de suivi médical plus que ça. Au final, on s'arrêtait juste à une absence de règles. Voilà,

  • Speaker #3

    et c'est tout.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et pareil, comment tu avais vécu cette grossesse alors, du coup, avec un peu de retard, du coup ?

  • Speaker #3

    Bah, écoute... Là, j'avais pas trop envie d'avoir tout de suite un bébé. C'était très proche, je le trouvais. Mais enfin, qu'importe. Oui,

  • Speaker #2

    je l'avais accueilli quand même.

  • Speaker #3

    Je l'accueillais avec autant de plaisir.

  • Speaker #2

    Est-ce que le premier avait un peu plus d'un an, c'est tout ?

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, c'était un petit peu juste pour moi. J'aurais bien aimé attendre.

  • Speaker #1

    Oui, forcément,

  • Speaker #2

    ça se comprend.

  • Speaker #3

    Et là, c'est une erreur médicale.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    qui a entraîné le début de la grossesse.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pareil, est-ce que vous vous souvenez du moment où tout s'est déclenché, où l'accouchement est arrivé ?

  • Speaker #3

    Oui, là j'étais chez mes parents. Donc nous étions partis nous promener avec ma maman. Et là j'ai commencé à avoir les douleurs, les grandes contractions et tout. Donc on est rentré tout de suite à la maison et puis mes parents m'ont emmené à l'hôpital. À la maternité de Nancy plus exactement.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau du terme, vous attendiez depuis deux mois ? Vous aviez compris ? Oui,

  • Speaker #3

    non, là, j'attendais. J'attendais calmement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Vous n'étiez pas stressée ?

  • Speaker #3

    Cent-cinq.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous arrivez à l'hôpital, du coup, et comment ça se passe ?

  • Speaker #3

    Alors, je suis arrivée à la maternité. Là, ils m'ont sculptée. Ils ont dit à maman que je n'accoucherais sûrement pas avant le lendemain matin. Donc, maman m'a dit que je reviendrais. C'était donc la nuit. Or, finalement, j'ai accouché à 2h du matin.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et personne à côté de moi non plus. Pas plus que pour mon fils Didier.

  • Speaker #2

    Et votre mari, du coup, n'était pas là non plus ?

  • Speaker #3

    Alors, mon mari, non. Il n'était pas là. À Cannes, c'est normal. Il est arrivé trop tard. Mais pour mon deuxième fils, je n'ai pas arrivé à le joindre non plus. Donc, il est arrivé trop tard aussi. Et maman est en partie. Donc, j'ai mis au mot mes enfants sans que personne ne me tienne la main. C'est un regret que j'ai eu.

  • Speaker #2

    Oui, j'allais dire, ce n'est pas quelque chose que vous vouliez, vous ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Et donc, du coup, comment ça se passe quand il arrive ? Du coup, vous ne vous y attendez pas ? Vous vous attendiez le lendemain matin ? À deux heures du matin, ça devait être une surprise.

  • Speaker #3

    Oui. Oui, non, parce que je trouvais que les contractions étaient trop importantes pour qu'ils ne viennent pas plus vite.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #2

    Et vous n'aviez pas de moyens de soulager la douleur ? La péridurale n'était pas une option à l'époque ? Non,

  • Speaker #3

    la péridurale, rien du tout.

  • Speaker #2

    Il n'y avait pas non plus de choses qui pouvaient vous soulager ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #3

    du tout.

  • Speaker #2

    Et du coup, on vous laissait seule à gérer, vous deviez appeler au non-fatidique, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et donc, quand vous sentez que ça se rapproche, vous vous appelez et on vous dit directement ? Oui,

  • Speaker #3

    j'appelais, voilà. Et puis, ils sont venus, bien sûr. Et j'ai le haut-montre, mon deuxième fils.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous aviez peur de revivre un endormissement total, du coup ?

  • Speaker #3

    Non, j'avais complètement effacé cela.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Non, j'étais très sereine. Bon, malgré la douleur, qui n'était pas drôle, mais j'étais sereine.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, vous étiez bien présente cette fois-ci, il n'y a pas eu de complications pour le deuxième ?

  • Speaker #3

    Pas de complications du tout.

  • Speaker #2

    Ok, et donc vous avez pu pousser cette fois ?

  • Speaker #3

    J'ai pu pousser, bien sûr, et puis l'enfant est venu normalement.

  • Speaker #2

    Et du coup, sans forceps, sans rien ?

  • Speaker #3

    Sans rien du tout.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et comment vous avez vécu ce moment de rencontrer vraiment bébé tout de suite cette fois et pas d'attendre des heures et des heures ?

  • Speaker #3

    Ah ben, c'était quelque chose de merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #3

    Et là, par contre, je crois que là, c'était donc... à la clinique Jeanne d'Arc, et là, j'avais le petit la nuit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous l'avez eu directement après l'accouchement ?

  • Speaker #3

    Voilà, on me le laissait.

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc,

  • Speaker #2

    ça avait peut-être changé ?

  • Speaker #3

    J'ai eu au sein, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et tout se passait bien là-dessus ?

  • Speaker #3

    Et tout s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Vous n'étiez pas accompagnée là-dessus ? C'était un peu vous qui faisiez à l'instant ? Il y avait quand même des personnes qui… Tout le temps.

  • Speaker #1

    Ok. Bon.

  • Speaker #2

    Et vous n'avez pas eu de soucis particuliers ?

  • Speaker #3

    Aucun souci particulier.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, un deuxième postpartum qui s'annonce bien pour le coup.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Et quand votre mari arrive rencontrer son enfant, vous sentez enfin que vous êtes complète ou ça ne change pas grand-chose au final ?

  • Speaker #3

    Ça ne change pas grand-chose au final.

  • Speaker #2

    Vous avez fait le plus gros tout seul de toute façon.

  • Speaker #1

    Parfait. Tout parfait.

  • Speaker #2

    Et donc bébé grossit bien, grandit bien, il n'y a pas de soucis ?

  • Speaker #3

    Grandit bien, grossit bien, il n'y a pas eu de soucis non plus.

  • Speaker #2

    Et vous sortiez au bout de combien de temps après avoir accouché ?

  • Speaker #3

    C'était une huitaine de jours.

  • Speaker #1

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #3

    Ah oui, on ne sortait pas immédiatement comme maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pourquoi du coup ? Parce que vous étiez surveillé ?

  • Speaker #3

    Moi, je ne trouve pas qu'on nous surveillait. Quand le bébé pleurait, je le mettais au sein.

  • Speaker #2

    Oui, vous n'aviez pas de contrôle assez régulier, c'était juste…

  • Speaker #3

    Évidemment, on prenait le bébé, la pesait, je suppose, etc. Je suivais, donc oui, il y avait tout cela. Tout de même, malgré tout, c'était surtout le bébé, oui.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous savez comment ça se passait si l'allaitement n'arrivait pas à se mettre en place ? Juste… pas une option et du coup pas le choix ? Ou est-ce qu'il y avait quand même des petites préparations qui étaient faites ? Ou c'était le don peut-être ?

  • Speaker #1

    Non, oui.

  • Speaker #2

    Ça devait se faire.

  • Speaker #3

    Ça devait se faire, instinctivement. Il a pleuré, je l'ai mis au sein.

  • Speaker #1

    Ok. Ok,

  • Speaker #2

    parfait. Et du coup, cette fois-ci, bébé numéro 3 est arrivé encore plus vite, non ?

  • Speaker #3

    Alors, bébé numéro 3... J'ai accouché toute seule.

  • Speaker #2

    Pour changer.

  • Speaker #3

    Pour changer. J'ai appelé le papa. Alors là, j'étais… Mes enfants, qui étaient une fille, n'est-ce pas ? Elle est née à Montbéliard. D'accord. Vous voyez, j'ai mon premier à Cannes, le deuxième à Nancy, la troisième à Montbéliard.

  • Speaker #2

    Vous avez voyagé.

  • Speaker #3

    Voilà, j'avais suivi son père. Et là, ne venant pas, je ressentais les contractions. Je l'ai… Puis ma petite valise qui était prête et je suis montée dans le bus.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Pour faire 12 kilomètres pour aller accoucher à Montbéliard.

  • Speaker #2

    Avec vos contractions du coup ?

  • Speaker #3

    Avec mes contractions, mais moi j'étais bien le chauffeur, pas du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui ? D'accord.

  • Speaker #2

    Vous êtes arrivée indemne du coup ?

  • Speaker #3

    Je suis arrivée indemne. Ils m'ont sculptée, ils m'ont dit que c'était ouvert de temps. J'avais oublié certaines choses. Je leur ai dit, je reviens, je vais au magasin en face. Je reviens, j'ai oublié ça. Ils m'ont dit, ah non, vous accouchez pas dans le magasin, vous restez là.

  • Speaker #2

    Ah, vous étiez en forme.

  • Speaker #3

    J'étais très en forme.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup, ce projet bébé-là, pareil, c'était un souhait ou est-ce que c'était une petite surprise ?

  • Speaker #3

    C'était un enfant de réveillon.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On les connaît. Ok, donc vous arrivez encore très en forme, votre mari est injoignable. Du coup, ça va vite encore cette fois-ci ?

  • Speaker #3

    Alors, j'ai écouté, voilà. Et puis, le gynécologue m'avait dit que d'après la tête, il pensait que c'était un troisième garçon. Et ils m'ont dit, vous avez une fille. Alors, j'ai tout de suite voulu voir. Et c'était bien une fille.

  • Speaker #2

    C'était un souhait d'avoir une petite fille ?

  • Speaker #3

    C'était un souhait d'avoir une petite fille. Ça aurait été un garçon, il était aussi aimé. Mais je voulais dire, j'avais très, très envie d'avoir une petite fille. Et j'ai eu une petite fille. Que j'ai prénommée Sophie, ça veut dire sagesse. Alors, j'ai essayé de forcer le sort.

  • Speaker #2

    Et du coup, tout s'est bien passé cette fois-ci encore ?

  • Speaker #3

    Oui, tout s'est très, très bien passé. Il y avait une anecdote qui m'a beaucoup amusée, parce qu'elle avait la moulisse. Elle avait les cheveux très noirs et puis les yeux un peu en amont. Et le gynécologue et la sage-femme qui était à côté, ils me disent « Oh, elle est adorable, votre mari est asiatique ? » J'ai dit non. « Ah non, pas du tout, montrez-moi de nouveau la… » Je lui dis « C'est pas possible avec elle,

  • Speaker #1

    elle ressemble. »

  • Speaker #3

    Et quand je suis arrivée dans la chambre, on m'a posé la même question. « Votre mari est asiatique ? » Je lui dis non et je l'attends. Et puis après, bon voilà, elle n'a plus la jaunisse, mais c'était impressionnant. Franchement, oui, on aurait cru vraiment une petite Asiatique.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau de l'accouchement, pas de problème ? Vous avez pu pousser encore cette fois ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis ça a été plus rapide finalement que Laurent, puisque l'autre, je n'ai plus le souvenir du temps. Mais oui, ça a été plus rapide. Oui, ça s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Et pas de douleur particulière non plus ?

  • Speaker #3

    Pas de dons, les douleurs de l'accouchement qui sont vraiment très fortes, mais dont on ne se souvient plus.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    la légende dit vrai, alors on oublie.

  • Speaker #3

    On oublie.

  • Speaker #1

    Incroyable ! D'accord, oui.

  • Speaker #2

    Vous pensez que vous avez mis combien de temps à oublier que ça faisait mal ? C'était instantané ou est-ce que c'est venu avec le temps et finalement on ne garde que le positif ?

  • Speaker #3

    Alors chez moi, sitôt que j'avais mon bébé dans les bras, la douleur s'est instantanée, je ne m'en souvenais absolument plus.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous aviez des antidouleurs quand même pour après l'accouchement ?

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Non.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pareil, allaitement, tout s'est très bien passé ?

  • Speaker #3

    Allaitement également, j'ai nourri les trois enfants. bien sûr. Un peu moins ma fille puisque je reprenais mes deux gamins que mes parents gardaient.

  • Speaker #1

    Ok, oui. Et du coup,

  • Speaker #2

    la jaunisse, vous m'avez dit qu'elle avait eu la jaunisse, ça se traitait comment ? Ça se traitait tout seul ?

  • Speaker #3

    Oui, on ne fait rien. Ils surveillent simplement. Mais c'est impressionnant parce qu'elle était jaune. C'est vraiment impressionnant.

  • Speaker #2

    Oui, du coup, elle n'était pas peut-être plus sortie à l'extérieur, non ?

  • Speaker #3

    Oui, bébé, c'était une jolisse du nouveau-né.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment se passait justement votre postpartum pour gérer trois enfants ? Vous m'avez dit que vos parents avaient gardé les deux grands. Est-ce que vous vous organisiez d'une manière particulière ?

  • Speaker #3

    Oui, il faut de l'organisation, bien sûr. Surtout avec 18 mois d'écart, tous. C'était vraiment tous des petits.

  • Speaker #2

    Vous étiez aidés quand même ?

  • Speaker #3

    Non, je me suis débrouillée toute seule.

  • Speaker #1

    Vos parents,

  • Speaker #2

    du coup, les ont gardés le temps de donner la vie ?

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait. Et puis ensuite, depuis que je repartais à Montbélière, mes parents étaient annoncés.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous travaillez à l'époque ou est-ce que le travail, c'est s'occuper des enfants, ce qui est bien suffisant ?

  • Speaker #3

    Eh bien non, là, avec les trois enfants, j'ai été tout de même près de deux ans sans travailler.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Oui, à peu près.

  • Speaker #2

    C'était un système qui était mis en place automatiquement ou c'est vous qui avez dû faire la demande ?

  • Speaker #3

    Non, c'est moi qui ai fait la demande, mais on ne recevait pas de prime ni rien, c'était comme cela. À cette époque-là, non.

  • Speaker #2

    Oui, et du coup je suppose que le papa était aussi dans son rôle de travailler et c'est tout ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis les enfants ne l'intéressaient pas trop.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment vous avez vécu, on va sauter dans le temps, mais comment vous avez vécu l'idée de devenir mamie du coup ?

  • Speaker #3

    De devenir mamie ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ça vous a...

  • Speaker #3

    Oui, c'était merveilleux. C'était donc mon fils qui était à Paris à ce moment-là, qui est donc mon premier petit-fils. Et ça s'est passé, il était deux heures du matin, mon fils m'a réveillée, il pleurait, donc je me suis tout de suite très angoissée. pensant que tout s'était mal passé. Et non, ce n'était pas ça, il pleurait d'émotion. Et il m'a dit « tu viens tout de suite » . Je lui ai dit « enfin, je suis annoncée, je vais quand même regarder à quel âge je rentre » . Et j'arrive.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous aviez voulu peut-être accompagner un peu plus vos enfants que ce que vous aviez été accompagné vous ? Ou est-ce que ce n'était pas votre volonté ?

  • Speaker #3

    J'ai beaucoup accompagné mes enfants. Ma fille a eu deux enfants. J'ai toujours été près d'elle lorsqu'elle accouchait. D'ailleurs, elle n'aurait pas supporté que je ne sois pas là. Donc, je lui tenais la main, je l'encouragais, je suis restée près d'elle.

  • Speaker #2

    Et pendant l'accouchement, du coup ?

  • Speaker #3

    Pendant les deux accouchements. Elle a eu deux fils, mais j'étais là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment tu avais vécu ce moment de vivre un accouchement sans donner la vie, du coup ?

  • Speaker #3

    C'était quelque chose d'impressionnant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #3

    Ah, puis je trouve en même temps merveilleux. J'étais plus angoissée lorsque j'ai emmené ma fille à la mat et que je suis restée près d'elle. J'étais plus angoissée que lorsque moi-même j'ai accouché.

  • Speaker #2

    Forcément, ça quitte toujours plus pour les enfants que pour nous-mêmes.

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez l'impression de réparer quelque chose que vous n'aviez pas eu de votre côté ?

  • Speaker #3

    Non, parce que j'avais des parents formidables, seulement on était loin. Oui, c'est sûr. Voilà. Mais autrement, non, parce que déjà ma fille, son mari est formidable. Il adore les enfants et tout. C'est très différent de ma vie, la vie que j'ai eue.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et j'en suis ravie qu'ils aient une vie plus facile que moi.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est ce qu'on souhaite à nos enfants en général.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Et du coup, quels souvenirs vous gardez au final de ces accouchements ? Que du bon, pas de souvenirs du tout ?

  • Speaker #3

    Que du bon.

  • Speaker #2

    Que du bon.

  • Speaker #3

    Lorsqu'on vous met votre bébé dans les bras, d'ailleurs mon premier bébé, lorsqu'on me l'a mis dans les bras et que j'étais enfin bien éveillée, Par contre, je me trouvais changée. C'est-à-dire que toute l'insouciance de la jeunesse, j'avais l'impression que c'était terminé. Je me sentais tout d'un coup très responsable de ce petit être.

  • Speaker #1

    Et oui, d'un coup,

  • Speaker #2

    on a une pression qui arrive.

  • Speaker #3

    C'est incroyable.

  • Speaker #2

    Plus femme, on est mère au final.

  • Speaker #3

    Ah voilà, on est mère.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez des petites anecdotes à nous partager sur les accouchements ou est-ce que vous pensez avoir tout dit ?

  • Speaker #3

    Non, j'ai à peu près tout dit. Pour moi, donner la vie, c'est quelque chose de merveilleux. Élever des enfants, c'est formidable. Ça peut être extrêmement drôle, tous les anecdotes qu'on peut vivre avec eux. C'est très drôle, les enfants sont très très drôles. Et puis, j'ai une très grande famille.

  • Speaker #2

    Oui, ça grandit encore.

  • Speaker #3

    Huit petits-enfants et je viens d'avoir mon dixième arrière-petit-enfant.

  • Speaker #1

    C'est beau ça.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #3

    plus ça grandit, plus c'est merveilleux. Voilà, j'ai le dernier dé qui commence à manifester. Qui est venu voir sa grande mamie.

  • Speaker #1

    Ah, trop beau.

  • Speaker #2

    Et est-ce que, je fais une dernière question qui me vient, est-ce que vous vous souvenez, après l'accouchement, avoir eu des petites phases de moins bien, ce qu'on appelle maintenant les baby blues ou les dépressions post-partum ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #3

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ça ne vous a vraiment pas marqué ?

  • Speaker #3

    Ça ne m'a pas marqué, non. Pour moi, c'était déjà mon enfant. Je ne pensais pas à moi, je pensais déjà à mon enfant.

  • Speaker #1

    Et oui, forcément.

  • Speaker #2

    Vous n'avez peut-être pas le temps aussi de faire autre chose.

  • Speaker #3

    Oui, et puis non, mais je n'ai pas ressenti cela.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok, très bien.

  • Speaker #2

    Et du coup, est-ce que vous auriez aimé avoir des choses pour vous soulager la douleur avec du recul, ou c'était très bien comme ça ?

  • Speaker #3

    Déjà, je ne me suis jamais posé la question, parce que ça n'existait pas. Maintenant, je trouve que pour des jeunes femmes, soulager leur douleur et faire l'apéritif oral, c'est bien.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord. Écoutez, merci beaucoup pour ce témoignage à travers le temps.

  • Speaker #3

    À travers le temps, oui, tout à fait. Je vous souhaite une excellente après-midi.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #3

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction et présentation d'Yvonne

    00:39

  • Les premières pensées sur l'accouchement pendant la grossesse

    00:44

  • Récit du premier accouchement d'Yvonne

    02:14

  • L'accueil à la maternité et les complications

    04:21

  • Le réveil après l'accouchement et la rencontre avec le bébé

    05:47

  • L'allaitement et les soins après l'accouchement

    07:00

  • Le récit du deuxième accouchement d'Yvonne

    09:33

  • Le troisième accouchement et la surprise d'une fille

    16:38

  • Devenir grand-mère et l'importance de la famille

    22:36

  • Conclusion et réflexions sur les accouchements

    26:34

Description

Dans cet épisode de Balance ton accouchement, je suis ravie de te présenter Yvonne, une maman de trois enfants qui partage avec nous son parcours unique à travers les grossesses et accouchements. Yvonne nous plonge dans ses expériences, révélant comment les pratiques d’accouchement ont évolué au fil des ans. Elle se remémore son premier accouchement, un moment marquant qui a nécessité une anesthésie générale en raison de complications.


Malgré les défis qu'elle a rencontrés, Yvonne nous rappelle la beauté incroyable de donner la vie. Elle parle avec tendresse de la joie d’accueillir son enfant dans ses bras, un moment inestimable qui efface les souvenirs des épreuves. Dans cet épisode, elle partage également ses autres accouchements, dont le second a été bien plus serein, sans complications, et a permis de vivre un accouchement physiologique apaisant. Ses anecdotes touchantes et drôles sur la vie de mère, ainsi que son rôle de grand-mère, apporteront un sourire à tous les jeunes parents et futurs parents qui nous écoutent.


En plus de ses récits personnels, Yvonne met en lumière l'importance du soutien familial durant cette période .


Rejoins-nous pour découvrir comment l’évolution des soins autour de l’accouchement a transformé l’expérience des mamans, et pour entendre des histoires qui touchent le cœur. Cet épisode de Balance ton accouchement est une belle occasion de se rassembler autour des expériences d'accouchement, d’apprendre des témoignages de mamans, et de célébrer ensemble la magie de donner la vie. N’hésite pas à partager cet épisode avec d’autres mamans en quête d’inspiration et de soutien, car chaque histoire compte et chaque voix mérite d’être entendue !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour.

  • Speaker #1

    Donc bonjour,

  • Speaker #2

    merci beaucoup à vous de me rejoindre pour cet épisode un peu spécial.

  • Speaker #1

    Alors, pour commencer, est-ce que vous pourriez vous présenter s'il vous plaît en me donnant votre prénom et en me disant combien d'enfants vous avez eu ?

  • Speaker #3

    Alors, mon prénom c'est Yvonne et j'ai eu trois enfants.

  • Speaker #1

    Ok, super ! Et alors,

  • Speaker #2

    quel âge ils ont ?

  • Speaker #3

    Alors, maintenant, mes enfants sont très, très grands. C'est-à-dire que j'en ai un qui a 62 ans, 60 ans et 59 ans. Je les ai fait, oups, à peu près 18 mois d'écart.

  • Speaker #2

    C'était rapide.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #2

    donc oui, une expérience qui date un petit peu et qui est super intéressante du coup, quand on voit l'importance qu'on accorde aujourd'hui à nos accouchements et notre bien-être, je pense que c'est intéressant d'entendre ce qui se passait avant.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #2

    première question que je pose toujours et que je vous posais aussi, vous n'allez pas y déroger. Est-ce que vous pensiez accouchement dès le début de votre grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose qu'on parlait ou qu'on ne parlait pas forcément ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    Non. Ok.

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #2

    C'était vraiment la surprise ?

  • Speaker #3

    C'était vraiment la surprise.

  • Speaker #1

    Ok, très bien.

  • Speaker #2

    Est-ce que ça vous faisait peur ou est-ce que non, il fallait y passer et on y allait ?

  • Speaker #3

    Oui, voilà. Moi, c'était toujours été comme cela. Il fallait, voilà. D'accord. Non, pas peur du tout.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    très bien. Alors, si on revient sur votre première grossesse, est-ce que vous vous souvenez comment ça s'est passé ? Est-ce que vous avez eu des problèmes ? Est-ce que tout se passait bien ?

  • Speaker #3

    Non, c'était difficile au départ évidemment avec les nausées et tout, mais après ça s'est très très bien passé.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    vous n'avez pas eu de soucis de santé ?

  • Speaker #3

    Pas eu de soucis de santé.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    super. Et vous êtes tombée enceinte rapidement, ce n'était pas un problème ?

  • Speaker #3

    C'est la méthode au géno.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #3

    C'était une méthode où on calculait notre cycle, je me suis trompée dans tout et j'ai attendu mon premier enfant.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #3

    Ça s'appelle la méthode de Géno. Voilà. On a pu calculer et voilà. Ça n'a pas marché, je me suis trompée.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    donc c'était un petit accident au final.

  • Speaker #3

    Oui, on peut dire comme cela.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #2

    Alors, du coup, vous ne vous prépariez pas du tout à l'accouchement au final. Ce n'était pas quelque chose… Enfin, vraiment, c'était vos petits bonheurs la chance.

  • Speaker #3

    C'était au petit bonheur la chance, c'était une surprise et finalement j'étais contente.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Alors comment ça s'est passé pour la première fois ? Est-ce que vous vous souvenez du moment où tout s'est déclenché ? Du moment où c'était le jour de l'accouchement, est-ce que vous avez eu des douleurs, la perte des os ?

  • Speaker #3

    Oui, j'ai eu des douleurs bien sûr, les douleurs de l'accouchement, la perte des os. mais ça s'est mal passé, donc j'ai été endormie.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    donc vous avez perdu les os chez vous du coup ?

  • Speaker #3

    J'ai perdu les os chez moi, effectivement, enfin je n'étais pas chez moi, j'étais chez une de mes sœurs à Cannes.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    J'étais partie pour quelques temps et finalement je me trouvais bien accouchée là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup vous avez perdu les os et vous êtes partie directement en direction de la maternité ?

  • Speaker #3

    Oui, directement donc à la maternité.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et comment vous aviez été accueillie là-bas, vous vous souvenez ?

  • Speaker #3

    Alors, j'ai été très très bien accueillie. La sage-femme, bien que j'ai accouché donc à Cannes, or la sage-femme était une fille de l'Est.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #3

    Donc, voilà. Et puis, eh bien, comme je vous l'ai dit, ensuite ça ne se passait pas bien. Donc, ils ont appelé le gynécologue, que je n'avais vu qu'une seule fois.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Puisqu'en principe, je devais accoucher à Nancy.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et quand vous dites que ça ne se passait pas bien, c'est qu'au niveau du bébé ?

  • Speaker #3

    J'avais les contractions et tout, mais le travail ne se faisait absolument pas. Le bébé… était en retard déjà, c'est-à-dire qu'il était, je crois qu'ils appelaient ça dans les eaux brunes, c'est-à-dire qu'ils étaient déjà vidés et c'était extrêmement dangereux. Le cœur du bébé ralentissait, ils ont donc appelé le gynécologue et j'ai été endormie.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #3

    Et là, j'ai été très angoissée.

  • Speaker #1

    D'accord, oui,

  • Speaker #2

    pour vous c'était un peu un choc ?

  • Speaker #3

    C'était un choc parce que lorsque je me suis rendormie... J'ai entendu le gynécologue qui disait « dépêchez-vous, appelez l'anesthésiste, le cœur du bébé » . Voilà, je me suis donc affolée.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #2

    tout en vous endormant en fait.

  • Speaker #3

    Tout en m'endormant, je n'ai retenu que cela.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    et quand vous êtes réveillée, comment ça se passait ? Alors,

  • Speaker #3

    il paraît que la nuit, je pleurais en réclamant mon enfant. Je croyais qu'il était mort, donc je m'étais bien endormie avec ce problème. Ils ont emmené Didier, mon premier fils, plusieurs fois, mais je ne me souvenais pas, j'étais toujours à moitié endormie. Et quand enfin j'étais bien réveillée et que je pleurais, ils m'ont dit « mais que se passe-t-il ? » J'ai dit comme ça « mon bébé, il est mort ? » Mais non, on vous l'a amené trois fois cette nuit. Et ils me l'ont mis dans les bras, et c'est le plus beau cadeau que la vie puisse nous faire.

  • Speaker #1

    Ok, voilà,

  • Speaker #2

    tout était oublié du coup.

  • Speaker #3

    Tout est oublié. Les douleurs, la peur, tout était oublié.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment allait Didier alors ?

  • Speaker #3

    Didier allait très très bien.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Il n'avait pas souffert de cette situation ?

  • Speaker #3

    Il n'a pas souffert, non, de cette situation. Bon, je ne sais pas s'il y a eu quoi que ce soit. Je dormais, donc je ne sais pas ce qui s'est passé. Ils ne m'ont pas dit.

  • Speaker #2

    Mais il est resté avec vous après ? Il n'est pas reparti ?

  • Speaker #3

    Il est resté avec moi dans la chambre. La nuit, il prenait les bébés.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #3

    Je ne nous laissais pas les bébés la nuit à cette époque-là.

  • Speaker #1

    Ok,

  • Speaker #2

    oui, c'était pour tout le monde pareil.

  • Speaker #3

    Je pense, oui.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et est-ce que c'était allaitement, du coup, forcément ? Vous avez des préparations ?

  • Speaker #3

    Oui, j'avais beaucoup, beaucoup de lait. Un lait qu'ils avaient analysé et qui était très nourrissant.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #3

    ils m'ont demandé, il y avait un petit préma, ils m'ont demandé si je voulais donner... Un peu de mon nez pour le petit Préma qui venait de naître. J'ai dit oui.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok,

  • Speaker #2

    et vous tiriez votre nez ou c'était directement vous ?

  • Speaker #3

    Non, ce n'est pas moi. Il venait et me tirait le nez. Et puis, je nourrissais normalement mon fils.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok, beau geste.

  • Speaker #3

    C'est normal.

  • Speaker #1

    Et du coup,

  • Speaker #2

    vous aviez une césarienne, je suppose ?

  • Speaker #3

    Non, non, non. Une épisiotomie, mais qu'ils ont... J'ai eu une sonde pendant quand même huit jours.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #3

    Ils ont ouvert, mais pas par le ventre. Ils l'ont fait sortir normalement, le déforcette, mais j'avais une sonde, donc j'ai gardé à peu près huit jours. Je ne devais pas me lever pour aller uriner, rien du tout.

  • Speaker #1

    OK, oui, d'accord.

  • Speaker #2

    C'était une façon de faire assez…

  • Speaker #1

    Tu te changes de maintenant,

  • Speaker #2

    quoi.

  • Speaker #3

    Tout à fait. C'est-à-dire que ce n'était pas simplement un petit peu la peau au départ qu'ils font quand il y a… Non, là, ils ont été beaucoup plus profonds.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ils ont tout fait tout seuls sans que vous poussiez.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et au niveau des douleurs, est-ce que vous vous souvenez que vous aviez eu mal après avoir accouché ?

  • Speaker #3

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Non. Ok.

  • Speaker #3

    D'accord. Je ne me souvenais plus du tout.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #2

    Et vous n'avez pas, ça vous a mis longtemps à vous remettre de cet accouchement, même de manière mentale, du choc ?

  • Speaker #3

    Mentale, oui. Sans aucun problème et tout. Par contre, j'ai été très fatiguée.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Et puis,

  • Speaker #2

    la dose d'anesthésie n'a pas dû aider.

  • Speaker #3

    Et puis, il y avait l'anesthésie.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, la nuit, si le bébé avait faim, il vous le ramenait pour qu'il puisse manger ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Donc, c'était quoi votre lait qui était tiré ?

  • Speaker #3

    Sans doute, oui. Mais là, vous voyez, je ne me souviens pas, mais je sais qu'on m'a amené mon bébé. Il l'avait appelé le commandant parce que c'était lui qui réveillait tous les autres enfants, la popinière. Il est... À 6h du matin.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Donc, une façon qui paraît aussi différente de ce qu'on fait maintenant.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    On est loin du pot à pot H24.

  • Speaker #3

    Non, non, non, ce n'était pas ça.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup, est-ce qu'un projet bébé 2 était voulu ? Est-ce que c'était la méthode qui n'a encore pas marché ? Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Là, j'avais été malade. Et on m'avait donné un médicament. Et ce médicament m'avait arrêté les règles, mais je ne le savais pas. Donc, n'ayant pas de règles depuis plus de deux mois, je suis allée voir un gynécologue. Qui m'a dit que j'étais enceinte. Il m'a délivré que c'était gros comme une poplemousse. Il m'a délivré mon certificat de grossesse. Or, je n'étais pas enceinte. Il m'a dit que je devais accoucher début décembre. J'ai accouché fin février.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous avez annoncé une grossesse alors que ce n'était pas encore le cas et que vous êtes tombée enceinte après, du coup.

  • Speaker #3

    Automatiquement, puisque étant enceinte, il ne fallait plus de précaution, n'est-ce pas ?

  • Speaker #1

    Eh oui, d'accord.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #2

    Oui, et du coup, à l'époque, pas de suivi médical plus que ça. Au final, on s'arrêtait juste à une absence de règles. Voilà,

  • Speaker #3

    et c'est tout.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et pareil, comment tu avais vécu cette grossesse alors, du coup, avec un peu de retard, du coup ?

  • Speaker #3

    Bah, écoute... Là, j'avais pas trop envie d'avoir tout de suite un bébé. C'était très proche, je le trouvais. Mais enfin, qu'importe. Oui,

  • Speaker #2

    je l'avais accueilli quand même.

  • Speaker #3

    Je l'accueillais avec autant de plaisir.

  • Speaker #2

    Est-ce que le premier avait un peu plus d'un an, c'est tout ?

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, c'était un petit peu juste pour moi. J'aurais bien aimé attendre.

  • Speaker #1

    Oui, forcément,

  • Speaker #2

    ça se comprend.

  • Speaker #3

    Et là, c'est une erreur médicale.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    qui a entraîné le début de la grossesse.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pareil, est-ce que vous vous souvenez du moment où tout s'est déclenché, où l'accouchement est arrivé ?

  • Speaker #3

    Oui, là j'étais chez mes parents. Donc nous étions partis nous promener avec ma maman. Et là j'ai commencé à avoir les douleurs, les grandes contractions et tout. Donc on est rentré tout de suite à la maison et puis mes parents m'ont emmené à l'hôpital. À la maternité de Nancy plus exactement.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau du terme, vous attendiez depuis deux mois ? Vous aviez compris ? Oui,

  • Speaker #3

    non, là, j'attendais. J'attendais calmement.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Vous n'étiez pas stressée ?

  • Speaker #3

    Cent-cinq.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous arrivez à l'hôpital, du coup, et comment ça se passe ?

  • Speaker #3

    Alors, je suis arrivée à la maternité. Là, ils m'ont sculptée. Ils ont dit à maman que je n'accoucherais sûrement pas avant le lendemain matin. Donc, maman m'a dit que je reviendrais. C'était donc la nuit. Or, finalement, j'ai accouché à 2h du matin.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et personne à côté de moi non plus. Pas plus que pour mon fils Didier.

  • Speaker #2

    Et votre mari, du coup, n'était pas là non plus ?

  • Speaker #3

    Alors, mon mari, non. Il n'était pas là. À Cannes, c'est normal. Il est arrivé trop tard. Mais pour mon deuxième fils, je n'ai pas arrivé à le joindre non plus. Donc, il est arrivé trop tard aussi. Et maman est en partie. Donc, j'ai mis au mot mes enfants sans que personne ne me tienne la main. C'est un regret que j'ai eu.

  • Speaker #2

    Oui, j'allais dire, ce n'est pas quelque chose que vous vouliez, vous ?

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Et donc, du coup, comment ça se passe quand il arrive ? Du coup, vous ne vous y attendez pas ? Vous vous attendiez le lendemain matin ? À deux heures du matin, ça devait être une surprise.

  • Speaker #3

    Oui. Oui, non, parce que je trouvais que les contractions étaient trop importantes pour qu'ils ne viennent pas plus vite.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #2

    Et vous n'aviez pas de moyens de soulager la douleur ? La péridurale n'était pas une option à l'époque ? Non,

  • Speaker #3

    la péridurale, rien du tout.

  • Speaker #2

    Il n'y avait pas non plus de choses qui pouvaient vous soulager ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #3

    du tout.

  • Speaker #2

    Et du coup, on vous laissait seule à gérer, vous deviez appeler au non-fatidique, c'est ça ?

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et donc, quand vous sentez que ça se rapproche, vous vous appelez et on vous dit directement ? Oui,

  • Speaker #3

    j'appelais, voilà. Et puis, ils sont venus, bien sûr. Et j'ai le haut-montre, mon deuxième fils.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous aviez peur de revivre un endormissement total, du coup ?

  • Speaker #3

    Non, j'avais complètement effacé cela.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Non, j'étais très sereine. Bon, malgré la douleur, qui n'était pas drôle, mais j'étais sereine.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, vous étiez bien présente cette fois-ci, il n'y a pas eu de complications pour le deuxième ?

  • Speaker #3

    Pas de complications du tout.

  • Speaker #2

    Ok, et donc vous avez pu pousser cette fois ?

  • Speaker #3

    J'ai pu pousser, bien sûr, et puis l'enfant est venu normalement.

  • Speaker #2

    Et du coup, sans forceps, sans rien ?

  • Speaker #3

    Sans rien du tout.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et comment vous avez vécu ce moment de rencontrer vraiment bébé tout de suite cette fois et pas d'attendre des heures et des heures ?

  • Speaker #3

    Ah ben, c'était quelque chose de merveilleux.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #3

    Et là, par contre, je crois que là, c'était donc... à la clinique Jeanne d'Arc, et là, j'avais le petit la nuit.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, vous l'avez eu directement après l'accouchement ?

  • Speaker #3

    Voilà, on me le laissait.

  • Speaker #1

    D'accord. Et donc,

  • Speaker #2

    ça avait peut-être changé ?

  • Speaker #3

    J'ai eu au sein, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Et tout se passait bien là-dessus ?

  • Speaker #3

    Et tout s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #2

    Vous n'étiez pas accompagnée là-dessus ? C'était un peu vous qui faisiez à l'instant ? Il y avait quand même des personnes qui… Tout le temps.

  • Speaker #1

    Ok. Bon.

  • Speaker #2

    Et vous n'avez pas eu de soucis particuliers ?

  • Speaker #3

    Aucun souci particulier.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Donc, un deuxième postpartum qui s'annonce bien pour le coup.

  • Speaker #3

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Et quand votre mari arrive rencontrer son enfant, vous sentez enfin que vous êtes complète ou ça ne change pas grand-chose au final ?

  • Speaker #3

    Ça ne change pas grand-chose au final.

  • Speaker #2

    Vous avez fait le plus gros tout seul de toute façon.

  • Speaker #1

    Parfait. Tout parfait.

  • Speaker #2

    Et donc bébé grossit bien, grandit bien, il n'y a pas de soucis ?

  • Speaker #3

    Grandit bien, grossit bien, il n'y a pas eu de soucis non plus.

  • Speaker #2

    Et vous sortiez au bout de combien de temps après avoir accouché ?

  • Speaker #3

    C'était une huitaine de jours.

  • Speaker #1

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #3

    Ah oui, on ne sortait pas immédiatement comme maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pourquoi du coup ? Parce que vous étiez surveillé ?

  • Speaker #3

    Moi, je ne trouve pas qu'on nous surveillait. Quand le bébé pleurait, je le mettais au sein.

  • Speaker #2

    Oui, vous n'aviez pas de contrôle assez régulier, c'était juste…

  • Speaker #3

    Évidemment, on prenait le bébé, la pesait, je suppose, etc. Je suivais, donc oui, il y avait tout cela. Tout de même, malgré tout, c'était surtout le bébé, oui.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous savez comment ça se passait si l'allaitement n'arrivait pas à se mettre en place ? Juste… pas une option et du coup pas le choix ? Ou est-ce qu'il y avait quand même des petites préparations qui étaient faites ? Ou c'était le don peut-être ?

  • Speaker #1

    Non, oui.

  • Speaker #2

    Ça devait se faire.

  • Speaker #3

    Ça devait se faire, instinctivement. Il a pleuré, je l'ai mis au sein.

  • Speaker #1

    Ok. Ok,

  • Speaker #2

    parfait. Et du coup, cette fois-ci, bébé numéro 3 est arrivé encore plus vite, non ?

  • Speaker #3

    Alors, bébé numéro 3... J'ai accouché toute seule.

  • Speaker #2

    Pour changer.

  • Speaker #3

    Pour changer. J'ai appelé le papa. Alors là, j'étais… Mes enfants, qui étaient une fille, n'est-ce pas ? Elle est née à Montbéliard. D'accord. Vous voyez, j'ai mon premier à Cannes, le deuxième à Nancy, la troisième à Montbéliard.

  • Speaker #2

    Vous avez voyagé.

  • Speaker #3

    Voilà, j'avais suivi son père. Et là, ne venant pas, je ressentais les contractions. Je l'ai… Puis ma petite valise qui était prête et je suis montée dans le bus.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Pour faire 12 kilomètres pour aller accoucher à Montbéliard.

  • Speaker #2

    Avec vos contractions du coup ?

  • Speaker #3

    Avec mes contractions, mais moi j'étais bien le chauffeur, pas du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui ? D'accord.

  • Speaker #2

    Vous êtes arrivée indemne du coup ?

  • Speaker #3

    Je suis arrivée indemne. Ils m'ont sculptée, ils m'ont dit que c'était ouvert de temps. J'avais oublié certaines choses. Je leur ai dit, je reviens, je vais au magasin en face. Je reviens, j'ai oublié ça. Ils m'ont dit, ah non, vous accouchez pas dans le magasin, vous restez là.

  • Speaker #2

    Ah, vous étiez en forme.

  • Speaker #3

    J'étais très en forme.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et du coup, ce projet bébé-là, pareil, c'était un souhait ou est-ce que c'était une petite surprise ?

  • Speaker #3

    C'était un enfant de réveillon.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    On les connaît. Ok, donc vous arrivez encore très en forme, votre mari est injoignable. Du coup, ça va vite encore cette fois-ci ?

  • Speaker #3

    Alors, j'ai écouté, voilà. Et puis, le gynécologue m'avait dit que d'après la tête, il pensait que c'était un troisième garçon. Et ils m'ont dit, vous avez une fille. Alors, j'ai tout de suite voulu voir. Et c'était bien une fille.

  • Speaker #2

    C'était un souhait d'avoir une petite fille ?

  • Speaker #3

    C'était un souhait d'avoir une petite fille. Ça aurait été un garçon, il était aussi aimé. Mais je voulais dire, j'avais très, très envie d'avoir une petite fille. Et j'ai eu une petite fille. Que j'ai prénommée Sophie, ça veut dire sagesse. Alors, j'ai essayé de forcer le sort.

  • Speaker #2

    Et du coup, tout s'est bien passé cette fois-ci encore ?

  • Speaker #3

    Oui, tout s'est très, très bien passé. Il y avait une anecdote qui m'a beaucoup amusée, parce qu'elle avait la moulisse. Elle avait les cheveux très noirs et puis les yeux un peu en amont. Et le gynécologue et la sage-femme qui était à côté, ils me disent « Oh, elle est adorable, votre mari est asiatique ? » J'ai dit non. « Ah non, pas du tout, montrez-moi de nouveau la… » Je lui dis « C'est pas possible avec elle,

  • Speaker #1

    elle ressemble. »

  • Speaker #3

    Et quand je suis arrivée dans la chambre, on m'a posé la même question. « Votre mari est asiatique ? » Je lui dis non et je l'attends. Et puis après, bon voilà, elle n'a plus la jaunisse, mais c'était impressionnant. Franchement, oui, on aurait cru vraiment une petite Asiatique.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau de l'accouchement, pas de problème ? Vous avez pu pousser encore cette fois ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis ça a été plus rapide finalement que Laurent, puisque l'autre, je n'ai plus le souvenir du temps. Mais oui, ça a été plus rapide. Oui, ça s'est très bien passé.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Et pas de douleur particulière non plus ?

  • Speaker #3

    Pas de dons, les douleurs de l'accouchement qui sont vraiment très fortes, mais dont on ne se souvient plus.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    la légende dit vrai, alors on oublie.

  • Speaker #3

    On oublie.

  • Speaker #1

    Incroyable ! D'accord, oui.

  • Speaker #2

    Vous pensez que vous avez mis combien de temps à oublier que ça faisait mal ? C'était instantané ou est-ce que c'est venu avec le temps et finalement on ne garde que le positif ?

  • Speaker #3

    Alors chez moi, sitôt que j'avais mon bébé dans les bras, la douleur s'est instantanée, je ne m'en souvenais absolument plus.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous aviez des antidouleurs quand même pour après l'accouchement ?

  • Speaker #3

    Non, pas du tout. Non.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et pareil, allaitement, tout s'est très bien passé ?

  • Speaker #3

    Allaitement également, j'ai nourri les trois enfants. bien sûr. Un peu moins ma fille puisque je reprenais mes deux gamins que mes parents gardaient.

  • Speaker #1

    Ok, oui. Et du coup,

  • Speaker #2

    la jaunisse, vous m'avez dit qu'elle avait eu la jaunisse, ça se traitait comment ? Ça se traitait tout seul ?

  • Speaker #3

    Oui, on ne fait rien. Ils surveillent simplement. Mais c'est impressionnant parce qu'elle était jaune. C'est vraiment impressionnant.

  • Speaker #2

    Oui, du coup, elle n'était pas peut-être plus sortie à l'extérieur, non ?

  • Speaker #3

    Oui, bébé, c'était une jolisse du nouveau-né.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok.

  • Speaker #2

    Et du coup, comment se passait justement votre postpartum pour gérer trois enfants ? Vous m'avez dit que vos parents avaient gardé les deux grands. Est-ce que vous vous organisiez d'une manière particulière ?

  • Speaker #3

    Oui, il faut de l'organisation, bien sûr. Surtout avec 18 mois d'écart, tous. C'était vraiment tous des petits.

  • Speaker #2

    Vous étiez aidés quand même ?

  • Speaker #3

    Non, je me suis débrouillée toute seule.

  • Speaker #1

    Vos parents,

  • Speaker #2

    du coup, les ont gardés le temps de donner la vie ?

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait. Et puis ensuite, depuis que je repartais à Montbélière, mes parents étaient annoncés.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous travaillez à l'époque ou est-ce que le travail, c'est s'occuper des enfants, ce qui est bien suffisant ?

  • Speaker #3

    Eh bien non, là, avec les trois enfants, j'ai été tout de même près de deux ans sans travailler.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Oui, à peu près.

  • Speaker #2

    C'était un système qui était mis en place automatiquement ou c'est vous qui avez dû faire la demande ?

  • Speaker #3

    Non, c'est moi qui ai fait la demande, mais on ne recevait pas de prime ni rien, c'était comme cela. À cette époque-là, non.

  • Speaker #2

    Oui, et du coup je suppose que le papa était aussi dans son rôle de travailler et c'est tout ?

  • Speaker #3

    Oui, et puis les enfants ne l'intéressaient pas trop.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment vous avez vécu, on va sauter dans le temps, mais comment vous avez vécu l'idée de devenir mamie du coup ?

  • Speaker #3

    De devenir mamie ?

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ça vous a...

  • Speaker #3

    Oui, c'était merveilleux. C'était donc mon fils qui était à Paris à ce moment-là, qui est donc mon premier petit-fils. Et ça s'est passé, il était deux heures du matin, mon fils m'a réveillée, il pleurait, donc je me suis tout de suite très angoissée. pensant que tout s'était mal passé. Et non, ce n'était pas ça, il pleurait d'émotion. Et il m'a dit « tu viens tout de suite » . Je lui ai dit « enfin, je suis annoncée, je vais quand même regarder à quel âge je rentre » . Et j'arrive.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et est-ce que vous aviez voulu peut-être accompagner un peu plus vos enfants que ce que vous aviez été accompagné vous ? Ou est-ce que ce n'était pas votre volonté ?

  • Speaker #3

    J'ai beaucoup accompagné mes enfants. Ma fille a eu deux enfants. J'ai toujours été près d'elle lorsqu'elle accouchait. D'ailleurs, elle n'aurait pas supporté que je ne sois pas là. Donc, je lui tenais la main, je l'encouragais, je suis restée près d'elle.

  • Speaker #2

    Et pendant l'accouchement, du coup ?

  • Speaker #3

    Pendant les deux accouchements. Elle a eu deux fils, mais j'étais là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et comment tu avais vécu ce moment de vivre un accouchement sans donner la vie, du coup ?

  • Speaker #3

    C'était quelque chose d'impressionnant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #3

    Ah, puis je trouve en même temps merveilleux. J'étais plus angoissée lorsque j'ai emmené ma fille à la mat et que je suis restée près d'elle. J'étais plus angoissée que lorsque moi-même j'ai accouché.

  • Speaker #2

    Forcément, ça quitte toujours plus pour les enfants que pour nous-mêmes.

  • Speaker #3

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez l'impression de réparer quelque chose que vous n'aviez pas eu de votre côté ?

  • Speaker #3

    Non, parce que j'avais des parents formidables, seulement on était loin. Oui, c'est sûr. Voilà. Mais autrement, non, parce que déjà ma fille, son mari est formidable. Il adore les enfants et tout. C'est très différent de ma vie, la vie que j'ai eue.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #3

    Et j'en suis ravie qu'ils aient une vie plus facile que moi.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est ce qu'on souhaite à nos enfants en général.

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Et du coup, quels souvenirs vous gardez au final de ces accouchements ? Que du bon, pas de souvenirs du tout ?

  • Speaker #3

    Que du bon.

  • Speaker #2

    Que du bon.

  • Speaker #3

    Lorsqu'on vous met votre bébé dans les bras, d'ailleurs mon premier bébé, lorsqu'on me l'a mis dans les bras et que j'étais enfin bien éveillée, Par contre, je me trouvais changée. C'est-à-dire que toute l'insouciance de la jeunesse, j'avais l'impression que c'était terminé. Je me sentais tout d'un coup très responsable de ce petit être.

  • Speaker #1

    Et oui, d'un coup,

  • Speaker #2

    on a une pression qui arrive.

  • Speaker #3

    C'est incroyable.

  • Speaker #2

    Plus femme, on est mère au final.

  • Speaker #3

    Ah voilà, on est mère.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous avez des petites anecdotes à nous partager sur les accouchements ou est-ce que vous pensez avoir tout dit ?

  • Speaker #3

    Non, j'ai à peu près tout dit. Pour moi, donner la vie, c'est quelque chose de merveilleux. Élever des enfants, c'est formidable. Ça peut être extrêmement drôle, tous les anecdotes qu'on peut vivre avec eux. C'est très drôle, les enfants sont très très drôles. Et puis, j'ai une très grande famille.

  • Speaker #2

    Oui, ça grandit encore.

  • Speaker #3

    Huit petits-enfants et je viens d'avoir mon dixième arrière-petit-enfant.

  • Speaker #1

    C'est beau ça.

  • Speaker #0

    Et là,

  • Speaker #3

    plus ça grandit, plus c'est merveilleux. Voilà, j'ai le dernier dé qui commence à manifester. Qui est venu voir sa grande mamie.

  • Speaker #1

    Ah, trop beau.

  • Speaker #2

    Et est-ce que, je fais une dernière question qui me vient, est-ce que vous vous souvenez, après l'accouchement, avoir eu des petites phases de moins bien, ce qu'on appelle maintenant les baby blues ou les dépressions post-partum ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #3

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    ça ne vous a vraiment pas marqué ?

  • Speaker #3

    Ça ne m'a pas marqué, non. Pour moi, c'était déjà mon enfant. Je ne pensais pas à moi, je pensais déjà à mon enfant.

  • Speaker #1

    Et oui, forcément.

  • Speaker #2

    Vous n'avez peut-être pas le temps aussi de faire autre chose.

  • Speaker #3

    Oui, et puis non, mais je n'ai pas ressenti cela.

  • Speaker #1

    D'accord. Ok, très bien.

  • Speaker #2

    Et du coup, est-ce que vous auriez aimé avoir des choses pour vous soulager la douleur avec du recul, ou c'était très bien comme ça ?

  • Speaker #3

    Déjà, je ne me suis jamais posé la question, parce que ça n'existait pas. Maintenant, je trouve que pour des jeunes femmes, soulager leur douleur et faire l'apéritif oral, c'est bien.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord. Écoutez, merci beaucoup pour ce témoignage à travers le temps.

  • Speaker #3

    À travers le temps, oui, tout à fait. Je vous souhaite une excellente après-midi.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #3

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. A très vite !

Chapters

  • Introduction et présentation d'Yvonne

    00:39

  • Les premières pensées sur l'accouchement pendant la grossesse

    00:44

  • Récit du premier accouchement d'Yvonne

    02:14

  • L'accueil à la maternité et les complications

    04:21

  • Le réveil après l'accouchement et la rencontre avec le bébé

    05:47

  • L'allaitement et les soins après l'accouchement

    07:00

  • Le récit du deuxième accouchement d'Yvonne

    09:33

  • Le troisième accouchement et la surprise d'une fille

    16:38

  • Devenir grand-mère et l'importance de la famille

    22:36

  • Conclusion et réflexions sur les accouchements

    26:34

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