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Balance ton accouchement

Juliette : Kiffer son accouchement (médicalisé)

Juliette : Kiffer son accouchement (médicalisé)

46min |06/03/2025
Play
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Juliette : Kiffer son accouchement (médicalisé)

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Description


As-tu déjà ressenti une angoisse face à l'accouchement, comme si chaque contraction était une montagne à gravir ? Dans cet épisode de Balance ton accouchement, je suis ravie de recevoir Juliette, une jeune maman qui nous livre son témoignage poignant sur son expérience d'accouchement. À peine deux mois après avoir donné la vie à son petit garçon, elle partage avec nous ses réflexions sur la grossesse, les peurs qui l'ont envahie et les moments de joie qui l'ont fait vibrer.


Juliette, avec une sincérité touchante, évoque comment elle a abordé sa grossesse sans vraiment penser à l'accouchement au début. Mais au fur et à mesure que le terme approchait, des discussions avec ses amies lui ont ouvert les yeux sur les réalités parfois difficiles de l'accouchement. Elle parle des douleurs potentielles, des césariennes d'urgence et des accouchements de rêve, mais aussi des préparations théoriques qu'elle a trouvées peu utiles. C'est à partir de son huitième mois qu'elle a commencé à écouter des récits d'accouchement qui, bien que terrifiants, lui ont permis d'accumuler des connaissances précieuses.


Le récit de son accouchement est riche en émotions, passant des premières contractions à l'arrivée tant attendue de son bébé. Juliette aborde l'importance de la péridurale dans son expérience, un choix qui a été déterminant pour elle. Elle n'hésite pas à partager les défis postpartum auxquels elle a dû faire face, tels que la fatigue, les douleurs liées aux déchirures et les moments de doute. Mais au milieu de tout cela, elle exprime sa profonde gratitude pour le soutien inconditionnel de son partenaire et des sages-femmes qui l'ont entourée.


Ce témoignage est bien plus qu'un simple récit d'accouchement, c'est une véritable illustration de la réalité que vivent de nombreuses mamans. Que tu sois en pleine préparation pour ton accouchement ou que tu sois déjà maman, cet épisode est fait pour toi. Les expériences d'accouchement, qu'elles soient physiologiques ou non, sont toutes uniques et méritent d'être partagées. Alors, rejoins-moi pour découvrir le parcours de Juliette et plonger dans l'univers des témoignages de mamans, où chaque histoire est un pas de plus vers la compréhension et l'acceptation de cette aventure incroyable qu'est la maternité.


Écoute son histoire, et peut-être que tu trouveras des échos à tes propres angoisses et joies. N'oublie pas, chaque accouchement est une expérience à part entière, et ensemble, nous pouvons célébrer la beauté de donner la vie, qu'il s'agisse d'un accouchement à domicile, d'une césarienne ou d'un accouchement prématuré. Balance ton accouchement est là pour t'accompagner dans cette aventure, alors n'hésite pas à écouter et à partager !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci de m'avoir rejointe pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom et en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a ?

  • Speaker #1

    Oui bonjour, je m'appelle Juliette et j'ai un petit garçon qui a deux mois. Je suis née le 31 décembre dernier.

  • Speaker #0

    Tout petit petit !

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, première question que je pose tout le temps. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose qui te stressait, qui te donnait envie, dont tu avais hâte ou alors pas du tout ?

  • Speaker #1

    Bizarrement, je n'y avais pas pensé pendant très longtemps parce que j'avais eu très peu de récits d'accouchement autour de moi. C'était resté dans une petite case fermée. Et en fait, à huit mois de grossesse, j'ai déjeuné avec une copine qui a commencé à m'en parler, qui venait d'avoir un bébé aussi, et qui a commencé à m'en parler. Et là, ça a ouvert toutes les vannes d'angoisse de l'accouchement. Et en fait, notamment, elle m'a dit qu'elle m'a parlé des contractions. Je n'avais même pas pensé aux contractions en fait. Elle m'a parlé des contractions et elle m'a dit que c'était des douleurs stratosphériques, je me rappelle très bien du terme. Et là, je ne sais pas, ça a ouvert une petite porte et j'ai commencé à y penser la nuit même. Et j'y ai repensé beaucoup de nuit après. C'est devenu un peu un sujet récurrent, mais vraiment au dernier mois. C'est apparu comme ça.

  • Speaker #0

    Et tu n'avais pas si vite cours de préparation à l'accouchement qui t'avait fait y penser ?

  • Speaker #1

    Et si, mais en fait, c'était super abstrait, très théorique. Et même avec du recul, je me dis que ce n'était pas forcément... C'était des données que j'apprenais comme une enfant doit apprendre. Alors, il faut toutes les 1 minute 30 calculer, mais en fait, je n'avais aucune conscience de ce que ça représentait. Et je crois que c'était au dernier... Ah oui, non, c'était avant le dernier trimestre. Mais oui, ça ne m'avait pas du tout... Ça me paraissait complètement abstrait jusqu'à ce que finalement, j'ai un témoignage proche, en fait. qui t'a un peu fait peur du coup oui qui m'a fait super peur sur le moment je me suis dit mais oui bien sûr je me doute que ça fait mal on est préparé mais en fait c'est mon inconscient la nuit qui s'est réveillé en disant ah ça va faire très très mal et qui a commencé à y penser mais jusqu'à maintenant et puis jusqu'à là j'avais pas de pensée d'accouchement en particulier ok

  • Speaker #0

    Donc, ça arrivait assez tard, mais c'était intense. Oui, c'est intense. Ok. Bon, si on remonte un petit peu le temps, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Speaker #1

    Alors, ça fait dix ans qu'on est ensemble avec mon copain. Et en fait, depuis le début, moi, je sais qu'on veut des enfants ensemble, mais ça ne fait vraiment que deux ans. En gros, on a attendu un an avant. avant que ça arrive. Mais pendant un an, on ne s'est pas protégé. Ça a pris à peu près un an. En fait, moi, je commençais à vachement calculer tout au bout d'un moment. Et j'ai senti que plus j'allais calculer, moins j'allais tomber enceinte. Et comme par hasard, c'est dingue. Parce que vraiment, je le vivais comme un échec chaque mois et tout. Alors que moi, je n'étais pas... particulièrement pressé, mais je le vivais quand même comme un échec, vu que je m'étais dit je veux être enceinte. Et en fait, il a suffi que je pense totalement à autre chose. On était pris dans un projet commun assez prenant et j'ai plus du tout pensé à moi et c'est là que c'est arrivé.

  • Speaker #0

    Comme toujours, le fameux n'y pense pas, ça arrive.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tu ne t'inquiétais quand même pas plus que ça, que ça prenne à peu près un an, sans c'est la moyenne.

  • Speaker #1

    Oui, non, je ne m'inquiétais pas parce que j'avais vu la gynéco et il n'y avait pas de problème majeur. Après, c'est vrai que ça faisait des années qu'on ne se protégeait plus, mais que je calculais les cycles. et qu'on faisait attention, on faisait en sorte de ne pas avoir des rapports à certains moments. Mais ça ne m'alarmait pas plus le fait de ne pas avoir fait de grossesse en dehors de celle désirée.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et comment se passe ton tout début de grossesse alors ?

  • Speaker #1

    Alors le tout début, assez mal. J'étais extrêmement fatiguée. Mais c'est un lieu commun. Mais quand j'ai des copines qui me disent qu'elles étaient fatiguées au travail, je me dis mais comment elles ont pu ? Parce que je n'arrivais même pas à marcher, moi. En tout cas, pendant trois semaines, j'étais alitée et complètement à plat. Aucune énergie neurasthénique. Et je regardais, je crois, des séries toute la journée. Et j'avais quelques nausées qui apparaissaient à ce moment-là, mais elles sont apparues plutôt après le premier mois. Et là, c'était… Après ce premier mois de fatigue intense, j'ai commencé à, comme beaucoup de femmes, à plus du tout supporter les odeurs. Et on venait de repeindre l'appartement. Donc, je ne pouvais pas dormir dans la chambre. Je ne pouvais pas dormir dans la chambre parce que ça sentait encore la peinture. Ça m'obsédait. Donc, je dormais dans le salon. Et je n'empruntais pas certaines rues de la ville dans laquelle j'habite parce que je sais qu'il y a des fleurs. Il y avait des glycines, notamment, en fleurs. Et ça me... prenait à la gorge vraiment ça me donne envie de voir bien les parfums des gens enfin tout était mais donc début de grossesse voilà mais en même temps ça me faisait du inconsciemment je me suis dit c'est pour la bonne cause et en fait ça me permet de m'arrêter aussi parce que j'ai tendance à être un peu à 100 à l'heure et finalement c'était un peu un arrêt forcé et voilà mais c'est parce que j'ai la chance aussi en tant qu'indépendante d'avoir pu pendant un mois reposer et ne pas travailler bon. En le temps de vivre. Oui. Parce que je n'ose pas imaginer quand tu es salarié que tu dois continuer à faire semblant, entre guillemets.

  • Speaker #0

    C'est souvent ce qu'on dit, en plus, le plus dur, entre guillemets, au niveau des symptômes, c'est le début de grossesse, là où tu en es là, tu ne le dis pas parce qu'on ne sait jamais, donc assez généralement c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Moi, c'est vrai que je n'ai pas du tout... Je ne pouvais pas le cacher. j'avais pas envie de dire aux gens que j'étais malade j'avais pas envie de mentir en fait donc je l'ai très vite dit et puis je me suis dit que de toute façon s'il y avait un problème je le vivrais aussi avec mes amis et leur soutien de toute manière c'est

  • Speaker #0

    un point de vue qui est de plus en plus partagé par les jeunes mamans les futurs mamans parce qu'au final c'est tellement dur de vivre quelque chose en arrêt de grossesse seule que je crois qu'il y a de plus en plus qui reviennent sur le

  • Speaker #1

    La règle des trois mois.

  • Speaker #0

    Oui. Ok, d'accord. Donc, oui, un début de grossesse assez épuisant. Et comment ça se passe ensuite ? Est-ce que tu as des problèmes ? Est-ce que tu as un suivi classique ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un peu de... Une TSH très basse, la thyroïde. Donc, j'ai dû me reposer. J'ai dû faire beaucoup. Alors là, les avis étaient dissonants entre ma médecin. traitante qui me disait qu'il fallait que je mange de la viande rouge et des lentilles et puis ma gynéco qui me donnait plutôt beaucoup de compléments en fer que je digérais très mal mais à part la tsh basse j'ai eu un suivi quand même relativement classique j'étais juste très très fatiguée encore enfin j'attendais un peu le second trimestre avec le fameux glow et tout j'ai jamais trop ressenti ce glow j'ai toujours vraiment beaucoup plus dormi que d'habitude Et en même temps, vu que je suis insomniaque, ça me faisait un peu bien aussi de dormir. J'ai compris ce que vivaient la plupart des gens, c'est-à-dire les griffes mat. Mais non, un suivi normal, il n'y a pas eu de complications plus que ça.

  • Speaker #0

    Oui, et puis au niveau de faire bas, ça traduit souvent une grosse fatigue. Donc, clairement, c'est logique.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    OK. Et est-ce que tu avais des envies pour ton accouchement à ce moment-là ? Est-ce que tu avais des choses en tête ?

  • Speaker #1

    En fait, pour l'instant, à ce moment-là, je ne disais que sur la transmission et notamment celle que j'ai eue de ma belle-mère qui a eu cinq enfants et son aîné qui est mon copain, elle l'a eue à 22 ans. Et elle, elle a eu... Donc... cinq accouchements et quatre sans péridurale et le dernier, à ce moment-là, elle s'est dit, non mais là, je ne peux pas arrêter. il faut que je teste la péridurale. Et donc, elle l'a testée. Elle me disait que c'était vraiment le jour et la nuit. Et qu'elle m'engageait plutôt à avoir une péridurale. Et en fait, pour moi et ma mère aussi, de mon côté, pour moi, c'était un peu une évidence, la péridurale. Et puis, cet été, j'ai parlé avec une amie qui me disait qu'elle avait eu trois enfants et que c'était... incroyable, qu'elle avait eu une expérience sans péridurale exceptionnelle, vraiment d'un accouchement fantastique, debout, une expérience merveilleuse et en fait je n'y avais même jamais pensé au côté sans péridurale. Et à partir de ce témoignage, mais ouais je n'y avais même pas pensé pour moi c'était une évidence que ça existait, que ça allait faire moins mal et et en fait à partir de ce témoignage j'ai commencé à un peu, en tout cas à me pencher sur la question et à recevoir beaucoup beaucoup de sollicitations. sur les réseaux sociaux de femmes qui parlent d'accouchements différents, physiologiques et tout. Mais à ce moment-là, c'était un peu tard. Et je me disais, pour le premier, je crois que je préfère tester avec quand même. Plus de sécurité. Je le sentais plus sécure, je me voyais mal. J'avais eu des expériences autour de moi. plus ou moins réussi de premier accouchement sans péridural et donc ça dépendait en fait. Oui,

  • Speaker #0

    et toi ça te rassurait quand même plus d'avoir un côté médical péridural pour cet accouchement ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc on a déjà parlé de la préparation d'accouchement qui était du coup très classique et pas très utile entre guillemets.

  • Speaker #1

    Non, qui était très théorique, oui. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Et du coup, à partir du moment où ton ami te parle d'accouchement et que tu commences à avoir cette petite peur qui naît en toi, est-ce que tu te prépares différemment ? Est-ce que tu absorbes des connaissances ? Ou est-ce que juste tu stresses un petit peu dans ton coin en te disant...

  • Speaker #1

    Alors là, je passe mes nuits entières à écouter ton podcast, écouter des récits d'accouchement, récits d'accouchement sur récits d'accouchement. Je suis devenue complètement accro. En fait, je... Je me réveillais vers 3h du mat et j'en écoutais 2-3 d'affilée. Il est quand même là. Oui, c'est vrai que le dernier est revenu au dernier trimestre justement à la faveur de ses angoisses d'accouchement. J'écoutais en boucle des podcasts d'accouchement et donc évidemment, ça ne facilitait pas les choses parce qu'ils sont très variés. Toutes ces expériences sont extrêmement variées. et il y en a qui sont assez durs même si à la fin, souvent ça finit bien entre guillemets. Mais donc je pense que ça favorisait aussi un contexte en tout cas de « waouh, j'ai ouvert une porte dont je n'avais pas du tout conscience de l'existence de tout ça » . De tous ces mots eux-mêmes, je ne connaissais rien en fait, je ne connaissais pas les termes techniques. les contextes qui peuvent favoriser une césarienne ou pas. Donc, je découvre tout ça le dernier trimestre avec beaucoup de passion et en même temps, beaucoup d'angoisse aussi.

  • Speaker #0

    Oui, tu amasses un peu toutes les connaissances que tu aurais pu accueillir en neuf mois, si ce n'est plus, en un mois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Donc du coup, tu arrives un petit peu sur cet accouchement. Est-ce que ça t'angoisse ou est-ce que finalement tu te sens un petit peu, entre guillemets, apaisée de savoir qu'est-ce qui peut se passer ?

  • Speaker #1

    En fait, j'étais inscrite dans une clinique. En fait, on avait, entre guillemets, déménagé pour l'occasion chez mes beaux-parents parce que mon fils devait naître à Tarmes le 9 janvier. et qu'il y avait Noël, tout ça. C'était beaucoup plus pratique. Et comme on ne vit pas proche de mes parents à moi, on a choisi d'aller chez mes beaux-parents. J'ai choisi. J'ai un peu embarqué mon copain là-dedans. Et en fait, il se trouve que ma belle-mère et mon beau-père aussi sont très, comment dire, nouveau-nés friendly. Elles étaient super contentes de nous accompagner dans l'aventure. Et moi, ça me rassurait vachement. Je pense qu'il y a très peu de filles qui... en général on préfère être à distance de ses beaux-parents ou de ses parents mais moi ça me rassurait de savoir qu'il y avait ce cocon qui m'allait être accompagnée donc finalement même l'accouchement dans les dernières semaines je commençais quand même à me dire que déjà il fallait que ça arrive parce que je me sentais vraiment lourde je faisais pipi genre 15 fois dans la nuit, j'en pouvais plus je me sentais bouffie je crois qu'à la fin vraiment je commençais juste à me dire j'ai envie que ça arrive j'ai envie que ça arrive donc quelle que soit la manière dont ça passe il faut que ça sorte il

  • Speaker #0

    faut qu'il sorte, c'est plus possible ok comment arrive le jour de la naissance alors ?

  • Speaker #1

    alors je sais pas pourquoi Je voulais absolument qu'il passe 2024, qu'il naisse en 2025. Je ne savais pas trop pourquoi. Parce que je crois qu'aussi, j'avais pas mal de boulot et je voulais le finir. Étant en freelance, je voulais le finir avant qu'il arrive. Je me disais, il me reste vers le 30 décembre, je me disais, il me reste encore 10 jours et je vais faire ça, je vais faire ça. Et notamment, évidemment, avec un espèce de regain d'énergie dans ces eaux, je me suis lancée dans un grand... grand ménage de notre chambre et de la voiture.

  • Speaker #0

    La lignification, on y en a plein de temps là.

  • Speaker #1

    En grand ménage, j'assique les portières, ce que j'ai rarement fait. Et je me souviens, c'était le 30 décembre, et je me souviens que ma belle-mère était au téléphone pas très loin de moi et disait à sa copine au téléphone elle veut vraiment accoucher dans la nuit. qu'est-ce qu'elle raconte pourquoi elle me dit ça je suis juste en train de faire des acrobaties et de passer la soirée aucune conscience du truc du corps très bizarre et effectivement ça n'a pas raté parce que dans la nuit j'ai commencé à avoir des contractions une contraction au début qui ressemblait plutôt à une douleur de règles mais un peu forte et puis dans la journée les contractions se sont sont apparues vraiment en bonne et due forme à la première donc le non le 30 pardon le 30 décembre oui le 30 décembre parce qu'il est né le lendemain tôt le 30 décembre donc mes contractions apparaissent et là je me dis là je repense justement au cours de préparation à l'accouchement et je me dis mais donc il va falloir que ce soit ça mais toutes les pendant 1h30 toutes les 2 minutes mais c'est pas possible comment je vais tenir et en plus à chaque fois que j'avais alors les contractions étaient très espacées au début progressivement dans la journée elles se sont rapprochées mais à chaque fois que j'avais une contraction mon copain était pas là et ça m'énervait parce que je me disais mais c'est pas possible à chaque fois il quittait la pièce au moment où je l'avais et où je me mettais un peu à hurler toute seule, il fallait absolument que je me mette en mouvement et là je repensais au cours de préparation à l'accouchement et à ma prof du yoga et je me disais mais mais c'est pas possible de respirer sur la contraction. Je les voyais en train de me dire la vague, il faut souffler sur la contraction. C'était juste intenable. Je ne pouvais pas m'empêcher de bloquer ma respiration. Et donc, la journée de contraction, je l'ai bien sentie passer. Et puis, ça s'est rapproché, rapproché. Et vers 18h, elles étaient peut-être rapprochées toutes les 15 minutes. J'ai pris un bain, ça m'avait vachement soulagée. je me souviens c'était un bain très chaud la fameuse chaleur qui t'a fait un peu oublier ouais ça m'avait bien soulagée mais quand même je pouvais pas rester dans le bain statique il fallait absolument que je me mette accroupie que je bouge il y avait un réflexe de mouvement très fort et vers 20h elles se sont de plus en plus rapprochées je demandais à mon copain d'appeler la maternité pour les prévenir parce que je me dis je ne vais pas tenir une heure avec des contractions toutes les deux minutes, ce n'est pas possible. Et donc, il les appelle et la maternité nous dit qu'on peut venir. Donc, je sors du bain, on prend les affaires et là, je croise ma belle-mère en bas qui me propose de venir dîner. Elle me dit, il faut que tu manges un truc avant. Et je me dis, mais là, je ne pouvais même pas respirer. C'était très dur sur les contractions. Et donc, j'essaye d'articuler que c'est vraiment pas possible d'un fois y aller. Et donc, on y est allés en voiture. J'attendais, je me souviens que j'attendais mon copain qui préparait les affaires, enfin qui récoltait un peu toutes les affaires dans la voiture. Et en fait, je pouvais même pas rester statique. Donc, en l'attendant, je sors de la voiture à la contraction et je me mets à gigoter partout autour de la voiture à faire des danses. Tellement, c'était... Voilà. Et puis, on y va. Et donc là, il était 20h quand on arrive. on nous reçoit et je me fais examiner par la sage-femme qui me dit que je suis ouverte à 3,5. Donc, très heureuse, très soulagée parce que j'avais justement entendu beaucoup de... Et puis, je connaissais beaucoup d'histoires de... de femmes qui devaient repartir à la maison, repartir sur un tour pour que ça s'ouvre avant la péridurale. Et je me levais à l'alimentation, évidemment. Donc, ravie. Et là, elle commençait à faire le prélèvement quand j'ai perdu les os, en fait, direct sur la table. C'était en cours. Oui, c'était vraiment en cours. Donc, soulagée de me dire que j'avais bien travaillé toute la journée. Je ne sais pas si c'est moi qui avais, si c'est les contractions. Oui, c'est les contractions. forcément, qui avait un peu avancé le travail. Oui, mais ça a bien supporté quand même. Oui, oui, c'est le survol. Et dans un élan de je ne sais pas quoi, de névrose, je me mets à m'excuser pendant deux heures et à vouloir nettoyer le sol parce que j'avais perdu les eaux par terre à côté de la table. Oui, là aussi, c'est qu'elle s'est dit envie de dire. Et c'était vraiment...

  • Speaker #0

    Il y a encore de l'importance à des détails, des fois.

  • Speaker #1

    Ah oui, et puis elle me dit, non, non, mais par contre, là, il va falloir aller en salle d'accueil. donc je marche en salle d'accouchement et voilà peut-être que je continue oui tu peux tu as l'argent partout salle d'accouchement oui en salle d'accouchement elle appelle le médecin pour la péridurale c'était vraiment le souhait d'avoir la péridurale oui c'était le souhait on a dû attendre que 20 minutes je pense oui l'anesthésiste mais ça m'a paru une éternité et je le réclamais quoi j'étais appelé qu'est ce qu'il fait qu'est ce qu'il fait et puis la tâche après en plus quand tu sais que ça arrive et que c'est quand même compliqué ah ouais t'as beaucoup moins de patience elle avait l'air de dire bon tranquille c'est bon tu vas vite déjà t'as perdu les os toi tu vas avoir la période rurale toi tu vas bien se passer mais moi j'étais hyper pressée il fait une première heure première injection qui est anesthésiante je crois et puis la deuxième avec la grosse aiguille dans tous les cas c'était vraiment rien du tout j'avais peur de cette aiguille mais c'était rien du tout à côté des contractions donc ça m'a vachement soulagée assez rapidement et là c'était le début du... alors je prends pas du tout de drogue, je pense que j'ai jamais pris de drogue parce que j'ai trop peur de moi et du coup là je crois que j'ai une expérience un peu de drogue donc presque de drogue quoi de complètement de relaxation totale à côté d'une journée entière à me crisper ouais les substances actives de la péridurale ont vraiment très bien fonctionné ça m'a complètement relâchée si bien que d'ailleurs je tremblais énormément et ça c'est une un effet secondaire que ma belle-sœur avait eu Et qui l'avait vachement surprise. Et parce qu'on ne l'avait pas prévenue qu'on pouvait trembler. Donc, elle avait eu peur pour son premier accouchement à l'époque. Et moi, comme elle me l'avait dit, je ne flippais pas trop.

  • Speaker #0

    Oui, tu savais que ça pouvait arriver.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut arriver. C'est le relâchement total. Et du coup, je tremblais comme une feuille. Tout le monde, énormément. Et en même temps, j'étais super détendue. Parce que d'un coup, une sensation de chaud. Et de me dire, quoi qu'il arrive, je n'aurai pas mal. Comme j'ai eu mal avec les contractions. C'est vraiment grand soulagement.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu sentais encore cette sensation de ventre qui se tend ou des petites sensations où vraiment, tu n'avais plus rien ?

  • Speaker #1

    Oui, je le sentais parce qu'il faut en sorte de... Au début, c'est une dose de base et après, c'était à moi d'appuyer ou pas. Et j'ai fait en sorte de ne pas réappuyer pour être sûre de quand même sentir et pouvoir... Parce que je n'avais pas du tout envie. Justement, j'avais entendu des podcasts de femmes qui racontaient que... elles avaient regretté de rien sentir du tout. Donc, j'avais ça en tête et je me dis, donc, n'appuie pas, c'est la facilité, entre guillemets, si tu as peur que ça arrive, mais n'appuie pas. Et puis, l'anesthésiste nous avait dit qu'il fallait que ce soit vraiment sur la douleur. Il ne fallait pas que ce soit en prévision de la douleur. On peut appuyer parfois en prévision de la douleur des contractions, qu'elle revienne, mais moi, je ne sentais pas énormément, je ne sentais pas la douleur, mais j'avais quand même des sensations. Oui,

  • Speaker #0

    la sensation, oui. Donc toi, à ce moment-là, tu te sens bien. C'est exactement ce que tu voulais, comme tu le voulais. Tu as toujours cette sensation de drogue.

  • Speaker #1

    Oui, à ce moment-là, je me dis que ça peut... Déjà, je suis hyper heureuse que ça arrive et que ça va bientôt. En fait, il se trouve que la sage-femme était très détendue, elle était très accompagnante, très douce, mais elle revenait quand même régulièrement parce que le pouls de mon fils... se ralentissait beaucoup, il faisait des grosses chutes. Et une fois en plus que j'ai compris comment lire le graphique et les bruits, j'ai commencé à moi-même essayer d'écouter les ralentissements de son cœur et tout, donc je me faisais doublement flipper. Et en fait, elle revenait souvent et elle nous a assez rapidement dit qu'il faudrait peut-être... passer par une césarienne parce que parce que ça allait peut-être trop vite pour lui pour le bébé tout ça parce qu'en fait en une heure j'étais déjà ouverte à 10 et que ça allait peut-être trop vite et donc donc mais même en fait même la entre guillemets le risque de la césarienne disons je l'accueillais avec vachement de philosophie parce que tant qu'il y avait plus la douleur des constactions je me disais dans tous les cas ça veut dire que C'était incroyable parce que je me disais, mais la césarienne, ça voudrait dire que le rencontre-là est encore plus vite. Là, ce serait dans 20 minutes, 30 minutes. Je le voyais comme ça, j'étais complètement survoltée. Je n'avais pas du tout conscience de ce que ça pouvait entraîner après une césarienne. J'étais prête à...

  • Speaker #0

    Tu étais en pleine euphorie.

  • Speaker #1

    J'étais super euphorique.

  • Speaker #0

    Donc même cette annonce de césarienne qui souvent crée la vague de stress, de pleurs, de... Que c'est que les mamans, toi, ça t'a juste dit, ok, c'est comme ça, c'est comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, je me suis dit, c'est génial, de toute façon, on y arrive.

  • Speaker #0

    D'accord. Du coup, comment ça se poursuit alors ?

  • Speaker #1

    En fait, il descend quand même un peu dans le col, mais il continue d'avoir le pouls très bas. Et en fait, elles viennent vérifier à chaque fois, toutes les 20 minutes, elles viennent gratter son crâne. pour vérifier qu'il supporte bien le manque d'oxygène. Et donc, toutes les 20 minutes, elle fait ça. Et à chaque fois, c'est un peu le soulagement quand même. Il ne dorait en tout cas. Je me dis, c'est bon, on peut attendre encore un peu pour qu'il descende naturellement. Et finalement, il est descendu. On a testé une première poussée. Et effectivement, quand même, les effets de la péridurale se sont sentis parce que moi, je sentais très peu la poussée. C'est quoi ? Qu'est-ce que c'est ? C'était un peu, je poussais pour leur faire plaisir. J'avais l'impression de compresser plus ma tête pour devenir rouge que de pousser vraiment. Enfin, je ne le sentais pas. Et elle me disait, poussez comme si vous alliez aux toilettes. Mais en fait, ce n'était pas abstrait parce que je le sentais très, très peu. Malgré le fait que je n'ai pas appuyé comme une malade sur la péridurale. Donc, là, la première poussée ayant été peu concluante, elle... Elle nous a laissé encore 30 minutes et puis après elle nous a dit qu'elle appellerait l'obstétricien pour aider la poussée avec des forceps si ça ne venait pas. Et effectivement c'est ce qui s'est passé parce qu'à la deuxième poussée, ils ont appelé l'obstétricien qui est arrivé un peu comme une figure un peu christique. Il est arrivé avec des gants blancs. Il devait, je pense, avoir été réveillé de sa garde. Et c'est mon copain qui m'a raconté ça. Il s'est placé face à moi, entre mes jambes, entre guillemets. Et il a fait une sorte de méditation pendant une minute. Genre les doigts resserrés. Et il a médité pendant une minute avant de commencer le travail. Et là, on a fait une poussée. Et en fait, on a eu une poussée grâce au cuillard. Mon bébé est sorti.

  • Speaker #0

    Ok. Et toi, comment tu le... Qu'est-ce que tu ressens à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, physiquement, je me dis, waouh, j'admire énormément toutes les femmes qui ont accouché sans péridurale, parce que même avec une péridurale, c'est une drôle de sensation. Ce moment où ils sortent, tu le sens quand même, quoi. C'est quand même... C'est sans la douleur, mais je le sentais. Mais effectivement, c'est très difficile de dissocier la douleur de la sensation pure. Je ne sais pas, c'était très étrange, mais je n'avais pas de douleur en tout cas. C'était un peu étrange, mais je n'avais pas de douleur. Et là, c'est incroyable. Au moment où ça sort, il y a une telle intensité avec tout le monde qui est autour et puis le regard du papa parce que lui, il voyait la tête sortir. Je me dis que c'est cool. complètement dingue, j'étais à des années de l'imaginer ce que ça pouvait représenter un accouchement je sais pas pourquoi j'avais pas du tout réussi à conceptualiser le truc, et là d'un coup il y a eu un mur qui est tombé et je me suis dit mais je rentre dans une autre dimension j'ai accouché et je sais ce que c'est et c'est une expérience exceptionnelle, donc ce moment où il sort

  • Speaker #0

    et où la sage-femme me met en peau à peau. Bon, je crois qu'elle le nettoie un peu, et puis elle me le pose en peau à peau contre la poitrine. C'est con, enfin, d'un coup, ça devient tellement concret, et j'étais tellement émue, enfin, on était très très émue, c'était si beau d'avoir, de dire qu'il était là, c'est bon, c'est lui, parce qu'on a beau, j'avais beau avoir vécu avec lui pendant neuf mois, rencontrer, le toucher, me dire ah c'est bon il a un menton, parce que sur les échos j'avais l'impression qu'il n'avait pas de menton et j'arrive pas à dire il n'a pas de menton, il n'a pas de menton et me dire ouais mais il est trop beau il est là, il existe et il est palpable c'est encore une autre étape et j'avoue que j'avais un peu peur quand même avant ma grossesse j'avais peur de ce lien qui peut parfois mettre un peu quelques jours à se faire ou même parfois pas j'imagine qu'il y a des femmes qui ne ressentent pas forcément un lien ... tout de suite quoi, d'attachement avec leur enfant et moi je pouvais avoir un peu peur de ça mais j'ai senti pendant la grossesse que je crois que je avais le pressentiment que je l'aurais et c'est vrai que quand il est né je l'ai eu direct quoi, vraiment c'était animal et puis avec cette espèce de tétée d'accueil je crois pour favoriser la prise de soins plus tard comme je voulais à l'été c'était vraiment animal Et puis en plus, en peau à peau, tu sues beaucoup. Enfin, avec le contact du bébé, vous suez tous les deux derrière une couverture. Et c'était assez fou. Oui.

  • Speaker #1

    Oui, tu as été complètement submergée par ce moment, quoi.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'y avais l'air. Oui, c'était tout nouveau. Il y a peu de bébés autour de moi aussi. Enfin, dans ma famille. Oui, enfin, je ne sais pas. J'ai vécu. un peu d'accouchement proche, je ne sais pas, ce n'était pas familier et puis d'un coup ça l'est devenu et c'était très beau.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu es sous un petit nuage, toi est-ce que tu as des suites, est-ce que tu as des points, est-ce que tu as des douleurs ?

  • Speaker #0

    Oui, à ce moment-là, je l'avais encore dans les bras mon bébé et le médecin, l'obstétricien me recousait et lui demandait Je lui ai demandé par curiosité. Je lui ai dit comment ça s'est passé. Et en fait, il était assez flou. Ce qui m'a un peu saoulée sur le moment, j'avoue. Il était... Il me disait oui, il y a quelques points. Pas beaucoup. Je ne sais pas, j'avais envie de lui dire mais combien ? Et il me disait mais ça ne sert à rien de vous dire. Ce n'est pas une question de nombre de points. Ça ne marche pas comme ça. Donc, j'accepte sur le moment. Je me suis tendue. C'est une sorte de black-out, ce qui se passe en dessous. Et en revanche, par la suite, ça a été beaucoup plus compliqué, finalement, cette déchirure en bas. Parce que c'était une déchirure, il n'y avait pas eu d'épigio. Je crois qu'on la pratique de moins en moins.

  • Speaker #1

    Malgré les instruments, il n'y avait pas eu besoin de faire une épigio.

  • Speaker #0

    Non, mais il y avait deux déchirures. Et elles ont été assez compliquées plus tard à soigner. Mais sur le moment... Il me recoue et je me dis « c'est bon, c'est passé » . Et là, il était 2h du mat, le 31 décembre, quand il est né. Et on passe toute la nuit en sol avec le bébé, dans la salle de naissance, dans un espèce de hors-temps total. Il y avait une sorte de bruit blanc de ventilation, il n'y avait pas de fenêtre sur l'extérieur, ou en tout cas, elle ne donnait pas sur l'extérieur direct. Et il était très chaud. Et donc, on était nous-mêmes un peu baignés dans une sorte de truc un peu d'amniotique. Et en même temps, ça reste des lumières d'hôpital. Mais elles avaient été tamisées, je crois. Elles avaient été tamisées. Donc, on était dans un espace-temps assez particulier. On flottait un peu. Et après m'avoir recousue... Non, ça, c'était avant, parce qu'après, on était seules. Mais pendant qu'ils me recousaient... La sage-femme mettait de la bétadine, je me souviens. Elle mettait de la bétadine mais en vrai. Elle prenait le flacon et j'avais l'impression que c'était du ketchup. Elle balançait la bétadine et moi, avec la péridurale, je ne sentais pas du tout le liquide. La quantité liquide des choses, j'avais l'impression que c'était du velours. C'était très bizarre la sensation, comme du velours liquide. un truc tout doux, très chaud, l'eau je la sentais pas du tout en bas, quand il soignait la place c'était comme, ouais c'était très épais comme sensation et chaud, c'était assez agréable. ok donc vraiment dans ta bulle là et juste le bonheur ouais le bonheur pour l'instant je pense pas du tout à ce qui était passé en bas ouais pour l'instant c'était c'est juste ouais et

  • Speaker #1

    bébé en grande forme malgré ces petites frayeurs cardiaques au final une fois dehors tout allait bien ?

  • Speaker #0

    oui tout allait bien il a dormi je crois que c'est classique j'imagine il a dormi pendant tout ce temps pendant 6 heures au moins dans les bras de mon copain. Habillé, dans ses bras.

  • Speaker #1

    Il était bien. Sur papa, tout va bien. Oui. Et quand tu remontes en chambre et les heures qui viennent, ton début de postpartum, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    En fait, pendant deux jours, je dirais, je suis encore sous l'effet de la... J'ai envie de dire de la drogue, de la péridurale. et de l'excitation aussi de la naissance. Je suis complètement survoltée, je n'arrive pas du tout à dormir, donc ça commence à tirer un peu parce que je n'avais pas dormi la nuit du 30, ni la nuit du 31, non la nuit du 29, parce que les contractions avaient commencé le 29, ni la nuit du 30, 31, et la nuit du 1er, il y a beaucoup de gens qui viennent dans la chambre la nuit pour reproduire plein de soins, pour nous aider pour l'allaitement et tout, et donc en fait pendant 4 ans. je dirais trois nuits et demie, je n'ai pas dormi et je n'y arrivais pas. J'étais complètement survoltée. J'avais l'impression d'avoir énormément d'énergie, de pouvoir tenir comme ça. Donc, je le change la nuit pendant que mon copain se repose et je me souviens que mon copain me dit « Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. Là, c'est toi qui t'en es occupée. » Donc, je n'en ai aucune tâchement. Et en fait, je ne me rends pas compte que ça ne va pas physiquement. Enfin, que ça ne va pas. j'ai quand même vécu un accoutement et qu'il faut que je me calme les petites choses se réveillent là il y a tout qui se réveille d'un coup le troisième jour je fais la plaie se rouvre en bas les deux fils étaient tout déliés et là ça commence à me faire super mal la position raciste notamment la position d'allaitement dans le lit, tout me fait mal et donc on me recoue on me recoue parce que ouais parce qu'il faut quand même que ça cicatrise et et on me recoue encore, on me recoudra encore par la suite genre trois jours plus tard parce que alors je sais pas si c'est parce que j'avais ça cicatrisait pas en bas ou si c'est parce que j'ai trop bougé justement mais on va ouais il me recoudre plusieurs fois et après j'ai fait des séances de técartérapie même pour C'est des thérapies par les ondes pour faciliter la cicatrisation parce que ça ne cicatrisait pas. Et cette troisième nuit-là, j'ai fait une grosse crise d'angoisse parce qu'en fait, mon bébé dormait, mon copain dormait. Donc en soi, je me disais, il faut que je dorme, c'est ma fenêtre de tir. Et moi, c'était impossible, je ne pouvais pas dormir. En fait, j'avais accumulé tellement de fatigue que j'étais dans un autre monde. Et donc, j'ai appelé les sages-femmes qui étaient de garde cette nuit-là. Et je ne savais même pas pourquoi j'avais appuyé. En fait, elles sont arrivées dans la chambre et je n'arrivais même plus à leur parler. Je s'avais bégayé et tout. Et une sage-femme m'a dit, ça va aller, vous faites peut-être une petite crise d'angoisse et tout. Je me suis dit, oui, oui, je crois que ça doit être ça. Et donc, elle m'a donné un truc pour dormir, un calmant, un anti-anxiolytique. et là c'était pire parce que je me disais maintenant que j'ai l'antianxiolytique il faut que je dors il faut que je dors parce qu'après il va se réveiller et en fait j'arrivais pas encore moins à dormir et en fait je suis sortie de la clinique, enfin je suis sortie pour prendre l'air parce que ça faisait, je me suis rendu compte que ça faisait je sais pas 4 jours que j'avais pas vu le ciel quoi et qu'en fait j'étais dans un tunnel dans un tunnel où dans la chambre de clinique en fait il y avait des fenêtres mais les volets étaient tout le temps fermés et ils donnaient sur une cour intérieure enfin ils ne donnaient pas directement sur le ciel mais en tout cas j'avais perdu le sens du temps et donc je sors pour respirer parce qu'enfin pour prendre, je ne sais pas, qu'on peut prendre contact avec la réalité il pleuvait, il faisait froid, c'était agréable j'avais besoin de ça et puis après j'y suis retournée j'ai un peu dormi et ça allait mieux d'accord

  • Speaker #1

    Ouais, donc il y a besoin de redescendre un petit peu quand même. Tu sais, t'es montée tellement haut qu'au final, il fait l'air de descendre là.

  • Speaker #0

    Ouais. Il fallait que je dorme. Il ne s'agissait pas de faire une nuit complète, c'était impossible, mais qu'au moins je ferme les yeux parce que j'étais aussi un peu en hyper vigilance tout le temps. Même quand il dormait, je le regardais. Je ne l'avais pas mis dans son espèce de couffin en plastique transparent parce que je trouvais ça hyper glauque et je n'avais pas envie de l'abandonner. Donc, je le mettais contre moi. Mais il y avait toute une logistique. parce que j'avais peur qu'il tombe. Enfin, tout un tas de craintes, évidemment, classiques.

  • Speaker #1

    Oui, oui, t'es devenue maman.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    OK. Et physiquement, du coup, au niveau de ce que tu as été recousue plusieurs fois, comment tu t'en sors ?

  • Speaker #0

    Je mets un peu de temps à comprendre encore que vraiment, il va falloir que j'aille mollo et que j'arrête de courir dans tous les sens. Il a fallu une troisième réouverture de la plaie en bas des déchirures pour que je me dise qu'il faut que je passe par le pied. Et que j'ai mal à prendre conscience que j'avais super mal. Mais j'étais tellement excitée que tout le monde me disait que j'étais super en forme. Et moi je me disais que ça allait super. Alors qu'en fait j'avais super mal. Et que l'allaitement commençait à... En fait, il y a toutes les questions qui sont arrivées avec l'allaitement que je ne connaissais pas du tout. Et notamment au moment de quitter la clinique, je me rends compte que j'ai la poitrine extrêmement tendue et que j'ai super mal. Et effectivement, il y a une sage-femme que je croise dans les couloirs qui me dit « Non, mais vous ne pouvez pas partir comme ça, il faut les vider » . En fait, on ne m'avait pas vraiment… Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais… On ne m'avait pas expliqué le risque de mammite ou d'engorgement de seins. Et donc, j'étais en train de partir en me disant, « Waouh, j'ai une super poitrine parce que je n'ai pas une grosse poitrine normalement. » En train de me dire, quand même, c'est un peu gros. Et en fait, il y a une sage-femme qui m'a montré comment les soulager, les vider dans l'eau chaude. Et donc, je me suis dit, « Waouh, en fait, je pensais qu'on avait un peu fini l'étape clinique. » Et en fait, non, il y a toujours des niveaux cachés dans le jeu vidéo. Qu'on vient d'ouvrir le niveau caché, c'était ça. C'était un peu la dernière épreuve avant de rentrer à la maison.

  • Speaker #1

    Physiquement, un peu plus compliqué, mais on n'y prête pas trop attention.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    d'accord. Et du coup, avec du recul, d'avoir accouché en connaissance, est-ce que tu penses que de t'être renseignée à fond à partir de 8 mois, ça t'a aidée ou ça t'a plus stressée qu'autre chose ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je ne sais pas. Je suis un peu de nature anxieuse, donc je pense que j'avais besoin de passer par cette accumulation de connaissances. Je pense que je n'aurais pas pu faire sans. Moi, me connaissant, après, évidemment, avec du recul, je me dis, mais j'aurais vraiment dû lâcher mon téléphone. J'aurais dû me détendre. Mais en même temps, je me dis pour aujourd'hui encore, dès qu'il y a un petit truc, je regarde sur Internet. Je suis anxieuse. Je pense que ça aurait été bien d'en savoir un peu moins. Ça n'aurait pas changé la donne. Et en même temps, le fait de comprendre. qu'il y avait autant d'accouchements que de femmes, d'accouchements de différence entre les accouchements, je pense que ça m'avait déstressée sur le moment. Dans tous les cas, chaque accouchement est unique. Et ça, je l'avais appris grâce au fait d'en entendre plein de ces histoires. Donc, je ne regrette pas trop.

  • Speaker #1

    Oui, ok. C'est plutôt positif. Merci beaucoup d'avoir partagé cette expérience avec nous, pleine d'extase et d'euphorie.

  • Speaker #0

    C'est à toi.

  • Speaker #1

    Et du coup, juste à deux mois postpartum, comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    En fait, je dirais que l'allaitement, j'avais quand même plutôt bien vécu la grossesse, c'est-à-dire que je me trouvais de manière générale plus en forme que d'habitude. pas en forme physique mais en forme j'avais le moral parce que je peux avoir des tendances un peu dépressives parfois et là j'étais beaucoup plus constante disons pendant la grossesse j'avais même découvert un rire enfin il y avait un rire qui était apparu je riais beaucoup plus je me sentais plus légère et en fait là j'ai l'impression que l'allaitement me permet un peu de continuer sur cette lancée. Et je dirais que c'est lié aux hormones que l'allaitement dégage. Et qui me permettent, qui font un peu des effets antidépressants. Parce que j'avais vachement peur de vivre tout de suite la dépression postpartum. Et finalement, je pense qu'elle sera poussée peut-être à la fin de l'allaitement, on verra. Mais pour l'instant, je ne sais pas. je suis en forme après c'est évidemment sportif et fatiguant mais je suis quand même en forme mentale.

  • Speaker #1

    Oui ok ce qui est une bonne nouvelle. Et bah du coup encore merci beaucoup à toi je pense que ton témoignage pourra rassurer pas mal de mamans parce que bon bah du coup malgré un accouchement un peu sportif et Et instrumentalisé, tu l'as quand même très bien vécu. Donc, c'est mon père assurant.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite.

Description


As-tu déjà ressenti une angoisse face à l'accouchement, comme si chaque contraction était une montagne à gravir ? Dans cet épisode de Balance ton accouchement, je suis ravie de recevoir Juliette, une jeune maman qui nous livre son témoignage poignant sur son expérience d'accouchement. À peine deux mois après avoir donné la vie à son petit garçon, elle partage avec nous ses réflexions sur la grossesse, les peurs qui l'ont envahie et les moments de joie qui l'ont fait vibrer.


Juliette, avec une sincérité touchante, évoque comment elle a abordé sa grossesse sans vraiment penser à l'accouchement au début. Mais au fur et à mesure que le terme approchait, des discussions avec ses amies lui ont ouvert les yeux sur les réalités parfois difficiles de l'accouchement. Elle parle des douleurs potentielles, des césariennes d'urgence et des accouchements de rêve, mais aussi des préparations théoriques qu'elle a trouvées peu utiles. C'est à partir de son huitième mois qu'elle a commencé à écouter des récits d'accouchement qui, bien que terrifiants, lui ont permis d'accumuler des connaissances précieuses.


Le récit de son accouchement est riche en émotions, passant des premières contractions à l'arrivée tant attendue de son bébé. Juliette aborde l'importance de la péridurale dans son expérience, un choix qui a été déterminant pour elle. Elle n'hésite pas à partager les défis postpartum auxquels elle a dû faire face, tels que la fatigue, les douleurs liées aux déchirures et les moments de doute. Mais au milieu de tout cela, elle exprime sa profonde gratitude pour le soutien inconditionnel de son partenaire et des sages-femmes qui l'ont entourée.


Ce témoignage est bien plus qu'un simple récit d'accouchement, c'est une véritable illustration de la réalité que vivent de nombreuses mamans. Que tu sois en pleine préparation pour ton accouchement ou que tu sois déjà maman, cet épisode est fait pour toi. Les expériences d'accouchement, qu'elles soient physiologiques ou non, sont toutes uniques et méritent d'être partagées. Alors, rejoins-moi pour découvrir le parcours de Juliette et plonger dans l'univers des témoignages de mamans, où chaque histoire est un pas de plus vers la compréhension et l'acceptation de cette aventure incroyable qu'est la maternité.


Écoute son histoire, et peut-être que tu trouveras des échos à tes propres angoisses et joies. N'oublie pas, chaque accouchement est une expérience à part entière, et ensemble, nous pouvons célébrer la beauté de donner la vie, qu'il s'agisse d'un accouchement à domicile, d'une césarienne ou d'un accouchement prématuré. Balance ton accouchement est là pour t'accompagner dans cette aventure, alors n'hésite pas à écouter et à partager !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci de m'avoir rejointe pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom et en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a ?

  • Speaker #1

    Oui bonjour, je m'appelle Juliette et j'ai un petit garçon qui a deux mois. Je suis née le 31 décembre dernier.

  • Speaker #0

    Tout petit petit !

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, première question que je pose tout le temps. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose qui te stressait, qui te donnait envie, dont tu avais hâte ou alors pas du tout ?

  • Speaker #1

    Bizarrement, je n'y avais pas pensé pendant très longtemps parce que j'avais eu très peu de récits d'accouchement autour de moi. C'était resté dans une petite case fermée. Et en fait, à huit mois de grossesse, j'ai déjeuné avec une copine qui a commencé à m'en parler, qui venait d'avoir un bébé aussi, et qui a commencé à m'en parler. Et là, ça a ouvert toutes les vannes d'angoisse de l'accouchement. Et en fait, notamment, elle m'a dit qu'elle m'a parlé des contractions. Je n'avais même pas pensé aux contractions en fait. Elle m'a parlé des contractions et elle m'a dit que c'était des douleurs stratosphériques, je me rappelle très bien du terme. Et là, je ne sais pas, ça a ouvert une petite porte et j'ai commencé à y penser la nuit même. Et j'y ai repensé beaucoup de nuit après. C'est devenu un peu un sujet récurrent, mais vraiment au dernier mois. C'est apparu comme ça.

  • Speaker #0

    Et tu n'avais pas si vite cours de préparation à l'accouchement qui t'avait fait y penser ?

  • Speaker #1

    Et si, mais en fait, c'était super abstrait, très théorique. Et même avec du recul, je me dis que ce n'était pas forcément... C'était des données que j'apprenais comme une enfant doit apprendre. Alors, il faut toutes les 1 minute 30 calculer, mais en fait, je n'avais aucune conscience de ce que ça représentait. Et je crois que c'était au dernier... Ah oui, non, c'était avant le dernier trimestre. Mais oui, ça ne m'avait pas du tout... Ça me paraissait complètement abstrait jusqu'à ce que finalement, j'ai un témoignage proche, en fait. qui t'a un peu fait peur du coup oui qui m'a fait super peur sur le moment je me suis dit mais oui bien sûr je me doute que ça fait mal on est préparé mais en fait c'est mon inconscient la nuit qui s'est réveillé en disant ah ça va faire très très mal et qui a commencé à y penser mais jusqu'à maintenant et puis jusqu'à là j'avais pas de pensée d'accouchement en particulier ok

  • Speaker #0

    Donc, ça arrivait assez tard, mais c'était intense. Oui, c'est intense. Ok. Bon, si on remonte un petit peu le temps, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Speaker #1

    Alors, ça fait dix ans qu'on est ensemble avec mon copain. Et en fait, depuis le début, moi, je sais qu'on veut des enfants ensemble, mais ça ne fait vraiment que deux ans. En gros, on a attendu un an avant. avant que ça arrive. Mais pendant un an, on ne s'est pas protégé. Ça a pris à peu près un an. En fait, moi, je commençais à vachement calculer tout au bout d'un moment. Et j'ai senti que plus j'allais calculer, moins j'allais tomber enceinte. Et comme par hasard, c'est dingue. Parce que vraiment, je le vivais comme un échec chaque mois et tout. Alors que moi, je n'étais pas... particulièrement pressé, mais je le vivais quand même comme un échec, vu que je m'étais dit je veux être enceinte. Et en fait, il a suffi que je pense totalement à autre chose. On était pris dans un projet commun assez prenant et j'ai plus du tout pensé à moi et c'est là que c'est arrivé.

  • Speaker #0

    Comme toujours, le fameux n'y pense pas, ça arrive.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tu ne t'inquiétais quand même pas plus que ça, que ça prenne à peu près un an, sans c'est la moyenne.

  • Speaker #1

    Oui, non, je ne m'inquiétais pas parce que j'avais vu la gynéco et il n'y avait pas de problème majeur. Après, c'est vrai que ça faisait des années qu'on ne se protégeait plus, mais que je calculais les cycles. et qu'on faisait attention, on faisait en sorte de ne pas avoir des rapports à certains moments. Mais ça ne m'alarmait pas plus le fait de ne pas avoir fait de grossesse en dehors de celle désirée.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et comment se passe ton tout début de grossesse alors ?

  • Speaker #1

    Alors le tout début, assez mal. J'étais extrêmement fatiguée. Mais c'est un lieu commun. Mais quand j'ai des copines qui me disent qu'elles étaient fatiguées au travail, je me dis mais comment elles ont pu ? Parce que je n'arrivais même pas à marcher, moi. En tout cas, pendant trois semaines, j'étais alitée et complètement à plat. Aucune énergie neurasthénique. Et je regardais, je crois, des séries toute la journée. Et j'avais quelques nausées qui apparaissaient à ce moment-là, mais elles sont apparues plutôt après le premier mois. Et là, c'était… Après ce premier mois de fatigue intense, j'ai commencé à, comme beaucoup de femmes, à plus du tout supporter les odeurs. Et on venait de repeindre l'appartement. Donc, je ne pouvais pas dormir dans la chambre. Je ne pouvais pas dormir dans la chambre parce que ça sentait encore la peinture. Ça m'obsédait. Donc, je dormais dans le salon. Et je n'empruntais pas certaines rues de la ville dans laquelle j'habite parce que je sais qu'il y a des fleurs. Il y avait des glycines, notamment, en fleurs. Et ça me... prenait à la gorge vraiment ça me donne envie de voir bien les parfums des gens enfin tout était mais donc début de grossesse voilà mais en même temps ça me faisait du inconsciemment je me suis dit c'est pour la bonne cause et en fait ça me permet de m'arrêter aussi parce que j'ai tendance à être un peu à 100 à l'heure et finalement c'était un peu un arrêt forcé et voilà mais c'est parce que j'ai la chance aussi en tant qu'indépendante d'avoir pu pendant un mois reposer et ne pas travailler bon. En le temps de vivre. Oui. Parce que je n'ose pas imaginer quand tu es salarié que tu dois continuer à faire semblant, entre guillemets.

  • Speaker #0

    C'est souvent ce qu'on dit, en plus, le plus dur, entre guillemets, au niveau des symptômes, c'est le début de grossesse, là où tu en es là, tu ne le dis pas parce qu'on ne sait jamais, donc assez généralement c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Moi, c'est vrai que je n'ai pas du tout... Je ne pouvais pas le cacher. j'avais pas envie de dire aux gens que j'étais malade j'avais pas envie de mentir en fait donc je l'ai très vite dit et puis je me suis dit que de toute façon s'il y avait un problème je le vivrais aussi avec mes amis et leur soutien de toute manière c'est

  • Speaker #0

    un point de vue qui est de plus en plus partagé par les jeunes mamans les futurs mamans parce qu'au final c'est tellement dur de vivre quelque chose en arrêt de grossesse seule que je crois qu'il y a de plus en plus qui reviennent sur le

  • Speaker #1

    La règle des trois mois.

  • Speaker #0

    Oui. Ok, d'accord. Donc, oui, un début de grossesse assez épuisant. Et comment ça se passe ensuite ? Est-ce que tu as des problèmes ? Est-ce que tu as un suivi classique ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un peu de... Une TSH très basse, la thyroïde. Donc, j'ai dû me reposer. J'ai dû faire beaucoup. Alors là, les avis étaient dissonants entre ma médecin. traitante qui me disait qu'il fallait que je mange de la viande rouge et des lentilles et puis ma gynéco qui me donnait plutôt beaucoup de compléments en fer que je digérais très mal mais à part la tsh basse j'ai eu un suivi quand même relativement classique j'étais juste très très fatiguée encore enfin j'attendais un peu le second trimestre avec le fameux glow et tout j'ai jamais trop ressenti ce glow j'ai toujours vraiment beaucoup plus dormi que d'habitude Et en même temps, vu que je suis insomniaque, ça me faisait un peu bien aussi de dormir. J'ai compris ce que vivaient la plupart des gens, c'est-à-dire les griffes mat. Mais non, un suivi normal, il n'y a pas eu de complications plus que ça.

  • Speaker #0

    Oui, et puis au niveau de faire bas, ça traduit souvent une grosse fatigue. Donc, clairement, c'est logique.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    OK. Et est-ce que tu avais des envies pour ton accouchement à ce moment-là ? Est-ce que tu avais des choses en tête ?

  • Speaker #1

    En fait, pour l'instant, à ce moment-là, je ne disais que sur la transmission et notamment celle que j'ai eue de ma belle-mère qui a eu cinq enfants et son aîné qui est mon copain, elle l'a eue à 22 ans. Et elle, elle a eu... Donc... cinq accouchements et quatre sans péridurale et le dernier, à ce moment-là, elle s'est dit, non mais là, je ne peux pas arrêter. il faut que je teste la péridurale. Et donc, elle l'a testée. Elle me disait que c'était vraiment le jour et la nuit. Et qu'elle m'engageait plutôt à avoir une péridurale. Et en fait, pour moi et ma mère aussi, de mon côté, pour moi, c'était un peu une évidence, la péridurale. Et puis, cet été, j'ai parlé avec une amie qui me disait qu'elle avait eu trois enfants et que c'était... incroyable, qu'elle avait eu une expérience sans péridurale exceptionnelle, vraiment d'un accouchement fantastique, debout, une expérience merveilleuse et en fait je n'y avais même jamais pensé au côté sans péridurale. Et à partir de ce témoignage, mais ouais je n'y avais même pas pensé pour moi c'était une évidence que ça existait, que ça allait faire moins mal et et en fait à partir de ce témoignage j'ai commencé à un peu, en tout cas à me pencher sur la question et à recevoir beaucoup beaucoup de sollicitations. sur les réseaux sociaux de femmes qui parlent d'accouchements différents, physiologiques et tout. Mais à ce moment-là, c'était un peu tard. Et je me disais, pour le premier, je crois que je préfère tester avec quand même. Plus de sécurité. Je le sentais plus sécure, je me voyais mal. J'avais eu des expériences autour de moi. plus ou moins réussi de premier accouchement sans péridural et donc ça dépendait en fait. Oui,

  • Speaker #0

    et toi ça te rassurait quand même plus d'avoir un côté médical péridural pour cet accouchement ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc on a déjà parlé de la préparation d'accouchement qui était du coup très classique et pas très utile entre guillemets.

  • Speaker #1

    Non, qui était très théorique, oui. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Et du coup, à partir du moment où ton ami te parle d'accouchement et que tu commences à avoir cette petite peur qui naît en toi, est-ce que tu te prépares différemment ? Est-ce que tu absorbes des connaissances ? Ou est-ce que juste tu stresses un petit peu dans ton coin en te disant...

  • Speaker #1

    Alors là, je passe mes nuits entières à écouter ton podcast, écouter des récits d'accouchement, récits d'accouchement sur récits d'accouchement. Je suis devenue complètement accro. En fait, je... Je me réveillais vers 3h du mat et j'en écoutais 2-3 d'affilée. Il est quand même là. Oui, c'est vrai que le dernier est revenu au dernier trimestre justement à la faveur de ses angoisses d'accouchement. J'écoutais en boucle des podcasts d'accouchement et donc évidemment, ça ne facilitait pas les choses parce qu'ils sont très variés. Toutes ces expériences sont extrêmement variées. et il y en a qui sont assez durs même si à la fin, souvent ça finit bien entre guillemets. Mais donc je pense que ça favorisait aussi un contexte en tout cas de « waouh, j'ai ouvert une porte dont je n'avais pas du tout conscience de l'existence de tout ça » . De tous ces mots eux-mêmes, je ne connaissais rien en fait, je ne connaissais pas les termes techniques. les contextes qui peuvent favoriser une césarienne ou pas. Donc, je découvre tout ça le dernier trimestre avec beaucoup de passion et en même temps, beaucoup d'angoisse aussi.

  • Speaker #0

    Oui, tu amasses un peu toutes les connaissances que tu aurais pu accueillir en neuf mois, si ce n'est plus, en un mois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Donc du coup, tu arrives un petit peu sur cet accouchement. Est-ce que ça t'angoisse ou est-ce que finalement tu te sens un petit peu, entre guillemets, apaisée de savoir qu'est-ce qui peut se passer ?

  • Speaker #1

    En fait, j'étais inscrite dans une clinique. En fait, on avait, entre guillemets, déménagé pour l'occasion chez mes beaux-parents parce que mon fils devait naître à Tarmes le 9 janvier. et qu'il y avait Noël, tout ça. C'était beaucoup plus pratique. Et comme on ne vit pas proche de mes parents à moi, on a choisi d'aller chez mes beaux-parents. J'ai choisi. J'ai un peu embarqué mon copain là-dedans. Et en fait, il se trouve que ma belle-mère et mon beau-père aussi sont très, comment dire, nouveau-nés friendly. Elles étaient super contentes de nous accompagner dans l'aventure. Et moi, ça me rassurait vachement. Je pense qu'il y a très peu de filles qui... en général on préfère être à distance de ses beaux-parents ou de ses parents mais moi ça me rassurait de savoir qu'il y avait ce cocon qui m'allait être accompagnée donc finalement même l'accouchement dans les dernières semaines je commençais quand même à me dire que déjà il fallait que ça arrive parce que je me sentais vraiment lourde je faisais pipi genre 15 fois dans la nuit, j'en pouvais plus je me sentais bouffie je crois qu'à la fin vraiment je commençais juste à me dire j'ai envie que ça arrive j'ai envie que ça arrive donc quelle que soit la manière dont ça passe il faut que ça sorte il

  • Speaker #0

    faut qu'il sorte, c'est plus possible ok comment arrive le jour de la naissance alors ?

  • Speaker #1

    alors je sais pas pourquoi Je voulais absolument qu'il passe 2024, qu'il naisse en 2025. Je ne savais pas trop pourquoi. Parce que je crois qu'aussi, j'avais pas mal de boulot et je voulais le finir. Étant en freelance, je voulais le finir avant qu'il arrive. Je me disais, il me reste vers le 30 décembre, je me disais, il me reste encore 10 jours et je vais faire ça, je vais faire ça. Et notamment, évidemment, avec un espèce de regain d'énergie dans ces eaux, je me suis lancée dans un grand... grand ménage de notre chambre et de la voiture.

  • Speaker #0

    La lignification, on y en a plein de temps là.

  • Speaker #1

    En grand ménage, j'assique les portières, ce que j'ai rarement fait. Et je me souviens, c'était le 30 décembre, et je me souviens que ma belle-mère était au téléphone pas très loin de moi et disait à sa copine au téléphone elle veut vraiment accoucher dans la nuit. qu'est-ce qu'elle raconte pourquoi elle me dit ça je suis juste en train de faire des acrobaties et de passer la soirée aucune conscience du truc du corps très bizarre et effectivement ça n'a pas raté parce que dans la nuit j'ai commencé à avoir des contractions une contraction au début qui ressemblait plutôt à une douleur de règles mais un peu forte et puis dans la journée les contractions se sont sont apparues vraiment en bonne et due forme à la première donc le non le 30 pardon le 30 décembre oui le 30 décembre parce qu'il est né le lendemain tôt le 30 décembre donc mes contractions apparaissent et là je me dis là je repense justement au cours de préparation à l'accouchement et je me dis mais donc il va falloir que ce soit ça mais toutes les pendant 1h30 toutes les 2 minutes mais c'est pas possible comment je vais tenir et en plus à chaque fois que j'avais alors les contractions étaient très espacées au début progressivement dans la journée elles se sont rapprochées mais à chaque fois que j'avais une contraction mon copain était pas là et ça m'énervait parce que je me disais mais c'est pas possible à chaque fois il quittait la pièce au moment où je l'avais et où je me mettais un peu à hurler toute seule, il fallait absolument que je me mette en mouvement et là je repensais au cours de préparation à l'accouchement et à ma prof du yoga et je me disais mais mais c'est pas possible de respirer sur la contraction. Je les voyais en train de me dire la vague, il faut souffler sur la contraction. C'était juste intenable. Je ne pouvais pas m'empêcher de bloquer ma respiration. Et donc, la journée de contraction, je l'ai bien sentie passer. Et puis, ça s'est rapproché, rapproché. Et vers 18h, elles étaient peut-être rapprochées toutes les 15 minutes. J'ai pris un bain, ça m'avait vachement soulagée. je me souviens c'était un bain très chaud la fameuse chaleur qui t'a fait un peu oublier ouais ça m'avait bien soulagée mais quand même je pouvais pas rester dans le bain statique il fallait absolument que je me mette accroupie que je bouge il y avait un réflexe de mouvement très fort et vers 20h elles se sont de plus en plus rapprochées je demandais à mon copain d'appeler la maternité pour les prévenir parce que je me dis je ne vais pas tenir une heure avec des contractions toutes les deux minutes, ce n'est pas possible. Et donc, il les appelle et la maternité nous dit qu'on peut venir. Donc, je sors du bain, on prend les affaires et là, je croise ma belle-mère en bas qui me propose de venir dîner. Elle me dit, il faut que tu manges un truc avant. Et je me dis, mais là, je ne pouvais même pas respirer. C'était très dur sur les contractions. Et donc, j'essaye d'articuler que c'est vraiment pas possible d'un fois y aller. Et donc, on y est allés en voiture. J'attendais, je me souviens que j'attendais mon copain qui préparait les affaires, enfin qui récoltait un peu toutes les affaires dans la voiture. Et en fait, je pouvais même pas rester statique. Donc, en l'attendant, je sors de la voiture à la contraction et je me mets à gigoter partout autour de la voiture à faire des danses. Tellement, c'était... Voilà. Et puis, on y va. Et donc là, il était 20h quand on arrive. on nous reçoit et je me fais examiner par la sage-femme qui me dit que je suis ouverte à 3,5. Donc, très heureuse, très soulagée parce que j'avais justement entendu beaucoup de... Et puis, je connaissais beaucoup d'histoires de... de femmes qui devaient repartir à la maison, repartir sur un tour pour que ça s'ouvre avant la péridurale. Et je me levais à l'alimentation, évidemment. Donc, ravie. Et là, elle commençait à faire le prélèvement quand j'ai perdu les os, en fait, direct sur la table. C'était en cours. Oui, c'était vraiment en cours. Donc, soulagée de me dire que j'avais bien travaillé toute la journée. Je ne sais pas si c'est moi qui avais, si c'est les contractions. Oui, c'est les contractions. forcément, qui avait un peu avancé le travail. Oui, mais ça a bien supporté quand même. Oui, oui, c'est le survol. Et dans un élan de je ne sais pas quoi, de névrose, je me mets à m'excuser pendant deux heures et à vouloir nettoyer le sol parce que j'avais perdu les eaux par terre à côté de la table. Oui, là aussi, c'est qu'elle s'est dit envie de dire. Et c'était vraiment...

  • Speaker #0

    Il y a encore de l'importance à des détails, des fois.

  • Speaker #1

    Ah oui, et puis elle me dit, non, non, mais par contre, là, il va falloir aller en salle d'accueil. donc je marche en salle d'accouchement et voilà peut-être que je continue oui tu peux tu as l'argent partout salle d'accouchement oui en salle d'accouchement elle appelle le médecin pour la péridurale c'était vraiment le souhait d'avoir la péridurale oui c'était le souhait on a dû attendre que 20 minutes je pense oui l'anesthésiste mais ça m'a paru une éternité et je le réclamais quoi j'étais appelé qu'est ce qu'il fait qu'est ce qu'il fait et puis la tâche après en plus quand tu sais que ça arrive et que c'est quand même compliqué ah ouais t'as beaucoup moins de patience elle avait l'air de dire bon tranquille c'est bon tu vas vite déjà t'as perdu les os toi tu vas avoir la période rurale toi tu vas bien se passer mais moi j'étais hyper pressée il fait une première heure première injection qui est anesthésiante je crois et puis la deuxième avec la grosse aiguille dans tous les cas c'était vraiment rien du tout j'avais peur de cette aiguille mais c'était rien du tout à côté des contractions donc ça m'a vachement soulagée assez rapidement et là c'était le début du... alors je prends pas du tout de drogue, je pense que j'ai jamais pris de drogue parce que j'ai trop peur de moi et du coup là je crois que j'ai une expérience un peu de drogue donc presque de drogue quoi de complètement de relaxation totale à côté d'une journée entière à me crisper ouais les substances actives de la péridurale ont vraiment très bien fonctionné ça m'a complètement relâchée si bien que d'ailleurs je tremblais énormément et ça c'est une un effet secondaire que ma belle-sœur avait eu Et qui l'avait vachement surprise. Et parce qu'on ne l'avait pas prévenue qu'on pouvait trembler. Donc, elle avait eu peur pour son premier accouchement à l'époque. Et moi, comme elle me l'avait dit, je ne flippais pas trop.

  • Speaker #0

    Oui, tu savais que ça pouvait arriver.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut arriver. C'est le relâchement total. Et du coup, je tremblais comme une feuille. Tout le monde, énormément. Et en même temps, j'étais super détendue. Parce que d'un coup, une sensation de chaud. Et de me dire, quoi qu'il arrive, je n'aurai pas mal. Comme j'ai eu mal avec les contractions. C'est vraiment grand soulagement.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu sentais encore cette sensation de ventre qui se tend ou des petites sensations où vraiment, tu n'avais plus rien ?

  • Speaker #1

    Oui, je le sentais parce qu'il faut en sorte de... Au début, c'est une dose de base et après, c'était à moi d'appuyer ou pas. Et j'ai fait en sorte de ne pas réappuyer pour être sûre de quand même sentir et pouvoir... Parce que je n'avais pas du tout envie. Justement, j'avais entendu des podcasts de femmes qui racontaient que... elles avaient regretté de rien sentir du tout. Donc, j'avais ça en tête et je me dis, donc, n'appuie pas, c'est la facilité, entre guillemets, si tu as peur que ça arrive, mais n'appuie pas. Et puis, l'anesthésiste nous avait dit qu'il fallait que ce soit vraiment sur la douleur. Il ne fallait pas que ce soit en prévision de la douleur. On peut appuyer parfois en prévision de la douleur des contractions, qu'elle revienne, mais moi, je ne sentais pas énormément, je ne sentais pas la douleur, mais j'avais quand même des sensations. Oui,

  • Speaker #0

    la sensation, oui. Donc toi, à ce moment-là, tu te sens bien. C'est exactement ce que tu voulais, comme tu le voulais. Tu as toujours cette sensation de drogue.

  • Speaker #1

    Oui, à ce moment-là, je me dis que ça peut... Déjà, je suis hyper heureuse que ça arrive et que ça va bientôt. En fait, il se trouve que la sage-femme était très détendue, elle était très accompagnante, très douce, mais elle revenait quand même régulièrement parce que le pouls de mon fils... se ralentissait beaucoup, il faisait des grosses chutes. Et une fois en plus que j'ai compris comment lire le graphique et les bruits, j'ai commencé à moi-même essayer d'écouter les ralentissements de son cœur et tout, donc je me faisais doublement flipper. Et en fait, elle revenait souvent et elle nous a assez rapidement dit qu'il faudrait peut-être... passer par une césarienne parce que parce que ça allait peut-être trop vite pour lui pour le bébé tout ça parce qu'en fait en une heure j'étais déjà ouverte à 10 et que ça allait peut-être trop vite et donc donc mais même en fait même la entre guillemets le risque de la césarienne disons je l'accueillais avec vachement de philosophie parce que tant qu'il y avait plus la douleur des constactions je me disais dans tous les cas ça veut dire que C'était incroyable parce que je me disais, mais la césarienne, ça voudrait dire que le rencontre-là est encore plus vite. Là, ce serait dans 20 minutes, 30 minutes. Je le voyais comme ça, j'étais complètement survoltée. Je n'avais pas du tout conscience de ce que ça pouvait entraîner après une césarienne. J'étais prête à...

  • Speaker #0

    Tu étais en pleine euphorie.

  • Speaker #1

    J'étais super euphorique.

  • Speaker #0

    Donc même cette annonce de césarienne qui souvent crée la vague de stress, de pleurs, de... Que c'est que les mamans, toi, ça t'a juste dit, ok, c'est comme ça, c'est comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, je me suis dit, c'est génial, de toute façon, on y arrive.

  • Speaker #0

    D'accord. Du coup, comment ça se poursuit alors ?

  • Speaker #1

    En fait, il descend quand même un peu dans le col, mais il continue d'avoir le pouls très bas. Et en fait, elles viennent vérifier à chaque fois, toutes les 20 minutes, elles viennent gratter son crâne. pour vérifier qu'il supporte bien le manque d'oxygène. Et donc, toutes les 20 minutes, elle fait ça. Et à chaque fois, c'est un peu le soulagement quand même. Il ne dorait en tout cas. Je me dis, c'est bon, on peut attendre encore un peu pour qu'il descende naturellement. Et finalement, il est descendu. On a testé une première poussée. Et effectivement, quand même, les effets de la péridurale se sont sentis parce que moi, je sentais très peu la poussée. C'est quoi ? Qu'est-ce que c'est ? C'était un peu, je poussais pour leur faire plaisir. J'avais l'impression de compresser plus ma tête pour devenir rouge que de pousser vraiment. Enfin, je ne le sentais pas. Et elle me disait, poussez comme si vous alliez aux toilettes. Mais en fait, ce n'était pas abstrait parce que je le sentais très, très peu. Malgré le fait que je n'ai pas appuyé comme une malade sur la péridurale. Donc, là, la première poussée ayant été peu concluante, elle... Elle nous a laissé encore 30 minutes et puis après elle nous a dit qu'elle appellerait l'obstétricien pour aider la poussée avec des forceps si ça ne venait pas. Et effectivement c'est ce qui s'est passé parce qu'à la deuxième poussée, ils ont appelé l'obstétricien qui est arrivé un peu comme une figure un peu christique. Il est arrivé avec des gants blancs. Il devait, je pense, avoir été réveillé de sa garde. Et c'est mon copain qui m'a raconté ça. Il s'est placé face à moi, entre mes jambes, entre guillemets. Et il a fait une sorte de méditation pendant une minute. Genre les doigts resserrés. Et il a médité pendant une minute avant de commencer le travail. Et là, on a fait une poussée. Et en fait, on a eu une poussée grâce au cuillard. Mon bébé est sorti.

  • Speaker #0

    Ok. Et toi, comment tu le... Qu'est-ce que tu ressens à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, physiquement, je me dis, waouh, j'admire énormément toutes les femmes qui ont accouché sans péridurale, parce que même avec une péridurale, c'est une drôle de sensation. Ce moment où ils sortent, tu le sens quand même, quoi. C'est quand même... C'est sans la douleur, mais je le sentais. Mais effectivement, c'est très difficile de dissocier la douleur de la sensation pure. Je ne sais pas, c'était très étrange, mais je n'avais pas de douleur en tout cas. C'était un peu étrange, mais je n'avais pas de douleur. Et là, c'est incroyable. Au moment où ça sort, il y a une telle intensité avec tout le monde qui est autour et puis le regard du papa parce que lui, il voyait la tête sortir. Je me dis que c'est cool. complètement dingue, j'étais à des années de l'imaginer ce que ça pouvait représenter un accouchement je sais pas pourquoi j'avais pas du tout réussi à conceptualiser le truc, et là d'un coup il y a eu un mur qui est tombé et je me suis dit mais je rentre dans une autre dimension j'ai accouché et je sais ce que c'est et c'est une expérience exceptionnelle, donc ce moment où il sort

  • Speaker #0

    et où la sage-femme me met en peau à peau. Bon, je crois qu'elle le nettoie un peu, et puis elle me le pose en peau à peau contre la poitrine. C'est con, enfin, d'un coup, ça devient tellement concret, et j'étais tellement émue, enfin, on était très très émue, c'était si beau d'avoir, de dire qu'il était là, c'est bon, c'est lui, parce qu'on a beau, j'avais beau avoir vécu avec lui pendant neuf mois, rencontrer, le toucher, me dire ah c'est bon il a un menton, parce que sur les échos j'avais l'impression qu'il n'avait pas de menton et j'arrive pas à dire il n'a pas de menton, il n'a pas de menton et me dire ouais mais il est trop beau il est là, il existe et il est palpable c'est encore une autre étape et j'avoue que j'avais un peu peur quand même avant ma grossesse j'avais peur de ce lien qui peut parfois mettre un peu quelques jours à se faire ou même parfois pas j'imagine qu'il y a des femmes qui ne ressentent pas forcément un lien ... tout de suite quoi, d'attachement avec leur enfant et moi je pouvais avoir un peu peur de ça mais j'ai senti pendant la grossesse que je crois que je avais le pressentiment que je l'aurais et c'est vrai que quand il est né je l'ai eu direct quoi, vraiment c'était animal et puis avec cette espèce de tétée d'accueil je crois pour favoriser la prise de soins plus tard comme je voulais à l'été c'était vraiment animal Et puis en plus, en peau à peau, tu sues beaucoup. Enfin, avec le contact du bébé, vous suez tous les deux derrière une couverture. Et c'était assez fou. Oui.

  • Speaker #1

    Oui, tu as été complètement submergée par ce moment, quoi.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'y avais l'air. Oui, c'était tout nouveau. Il y a peu de bébés autour de moi aussi. Enfin, dans ma famille. Oui, enfin, je ne sais pas. J'ai vécu. un peu d'accouchement proche, je ne sais pas, ce n'était pas familier et puis d'un coup ça l'est devenu et c'était très beau.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu es sous un petit nuage, toi est-ce que tu as des suites, est-ce que tu as des points, est-ce que tu as des douleurs ?

  • Speaker #0

    Oui, à ce moment-là, je l'avais encore dans les bras mon bébé et le médecin, l'obstétricien me recousait et lui demandait Je lui ai demandé par curiosité. Je lui ai dit comment ça s'est passé. Et en fait, il était assez flou. Ce qui m'a un peu saoulée sur le moment, j'avoue. Il était... Il me disait oui, il y a quelques points. Pas beaucoup. Je ne sais pas, j'avais envie de lui dire mais combien ? Et il me disait mais ça ne sert à rien de vous dire. Ce n'est pas une question de nombre de points. Ça ne marche pas comme ça. Donc, j'accepte sur le moment. Je me suis tendue. C'est une sorte de black-out, ce qui se passe en dessous. Et en revanche, par la suite, ça a été beaucoup plus compliqué, finalement, cette déchirure en bas. Parce que c'était une déchirure, il n'y avait pas eu d'épigio. Je crois qu'on la pratique de moins en moins.

  • Speaker #1

    Malgré les instruments, il n'y avait pas eu besoin de faire une épigio.

  • Speaker #0

    Non, mais il y avait deux déchirures. Et elles ont été assez compliquées plus tard à soigner. Mais sur le moment... Il me recoue et je me dis « c'est bon, c'est passé » . Et là, il était 2h du mat, le 31 décembre, quand il est né. Et on passe toute la nuit en sol avec le bébé, dans la salle de naissance, dans un espèce de hors-temps total. Il y avait une sorte de bruit blanc de ventilation, il n'y avait pas de fenêtre sur l'extérieur, ou en tout cas, elle ne donnait pas sur l'extérieur direct. Et il était très chaud. Et donc, on était nous-mêmes un peu baignés dans une sorte de truc un peu d'amniotique. Et en même temps, ça reste des lumières d'hôpital. Mais elles avaient été tamisées, je crois. Elles avaient été tamisées. Donc, on était dans un espace-temps assez particulier. On flottait un peu. Et après m'avoir recousue... Non, ça, c'était avant, parce qu'après, on était seules. Mais pendant qu'ils me recousaient... La sage-femme mettait de la bétadine, je me souviens. Elle mettait de la bétadine mais en vrai. Elle prenait le flacon et j'avais l'impression que c'était du ketchup. Elle balançait la bétadine et moi, avec la péridurale, je ne sentais pas du tout le liquide. La quantité liquide des choses, j'avais l'impression que c'était du velours. C'était très bizarre la sensation, comme du velours liquide. un truc tout doux, très chaud, l'eau je la sentais pas du tout en bas, quand il soignait la place c'était comme, ouais c'était très épais comme sensation et chaud, c'était assez agréable. ok donc vraiment dans ta bulle là et juste le bonheur ouais le bonheur pour l'instant je pense pas du tout à ce qui était passé en bas ouais pour l'instant c'était c'est juste ouais et

  • Speaker #1

    bébé en grande forme malgré ces petites frayeurs cardiaques au final une fois dehors tout allait bien ?

  • Speaker #0

    oui tout allait bien il a dormi je crois que c'est classique j'imagine il a dormi pendant tout ce temps pendant 6 heures au moins dans les bras de mon copain. Habillé, dans ses bras.

  • Speaker #1

    Il était bien. Sur papa, tout va bien. Oui. Et quand tu remontes en chambre et les heures qui viennent, ton début de postpartum, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    En fait, pendant deux jours, je dirais, je suis encore sous l'effet de la... J'ai envie de dire de la drogue, de la péridurale. et de l'excitation aussi de la naissance. Je suis complètement survoltée, je n'arrive pas du tout à dormir, donc ça commence à tirer un peu parce que je n'avais pas dormi la nuit du 30, ni la nuit du 31, non la nuit du 29, parce que les contractions avaient commencé le 29, ni la nuit du 30, 31, et la nuit du 1er, il y a beaucoup de gens qui viennent dans la chambre la nuit pour reproduire plein de soins, pour nous aider pour l'allaitement et tout, et donc en fait pendant 4 ans. je dirais trois nuits et demie, je n'ai pas dormi et je n'y arrivais pas. J'étais complètement survoltée. J'avais l'impression d'avoir énormément d'énergie, de pouvoir tenir comme ça. Donc, je le change la nuit pendant que mon copain se repose et je me souviens que mon copain me dit « Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. Là, c'est toi qui t'en es occupée. » Donc, je n'en ai aucune tâchement. Et en fait, je ne me rends pas compte que ça ne va pas physiquement. Enfin, que ça ne va pas. j'ai quand même vécu un accoutement et qu'il faut que je me calme les petites choses se réveillent là il y a tout qui se réveille d'un coup le troisième jour je fais la plaie se rouvre en bas les deux fils étaient tout déliés et là ça commence à me faire super mal la position raciste notamment la position d'allaitement dans le lit, tout me fait mal et donc on me recoue on me recoue parce que ouais parce qu'il faut quand même que ça cicatrise et et on me recoue encore, on me recoudra encore par la suite genre trois jours plus tard parce que alors je sais pas si c'est parce que j'avais ça cicatrisait pas en bas ou si c'est parce que j'ai trop bougé justement mais on va ouais il me recoudre plusieurs fois et après j'ai fait des séances de técartérapie même pour C'est des thérapies par les ondes pour faciliter la cicatrisation parce que ça ne cicatrisait pas. Et cette troisième nuit-là, j'ai fait une grosse crise d'angoisse parce qu'en fait, mon bébé dormait, mon copain dormait. Donc en soi, je me disais, il faut que je dorme, c'est ma fenêtre de tir. Et moi, c'était impossible, je ne pouvais pas dormir. En fait, j'avais accumulé tellement de fatigue que j'étais dans un autre monde. Et donc, j'ai appelé les sages-femmes qui étaient de garde cette nuit-là. Et je ne savais même pas pourquoi j'avais appuyé. En fait, elles sont arrivées dans la chambre et je n'arrivais même plus à leur parler. Je s'avais bégayé et tout. Et une sage-femme m'a dit, ça va aller, vous faites peut-être une petite crise d'angoisse et tout. Je me suis dit, oui, oui, je crois que ça doit être ça. Et donc, elle m'a donné un truc pour dormir, un calmant, un anti-anxiolytique. et là c'était pire parce que je me disais maintenant que j'ai l'antianxiolytique il faut que je dors il faut que je dors parce qu'après il va se réveiller et en fait j'arrivais pas encore moins à dormir et en fait je suis sortie de la clinique, enfin je suis sortie pour prendre l'air parce que ça faisait, je me suis rendu compte que ça faisait je sais pas 4 jours que j'avais pas vu le ciel quoi et qu'en fait j'étais dans un tunnel dans un tunnel où dans la chambre de clinique en fait il y avait des fenêtres mais les volets étaient tout le temps fermés et ils donnaient sur une cour intérieure enfin ils ne donnaient pas directement sur le ciel mais en tout cas j'avais perdu le sens du temps et donc je sors pour respirer parce qu'enfin pour prendre, je ne sais pas, qu'on peut prendre contact avec la réalité il pleuvait, il faisait froid, c'était agréable j'avais besoin de ça et puis après j'y suis retournée j'ai un peu dormi et ça allait mieux d'accord

  • Speaker #1

    Ouais, donc il y a besoin de redescendre un petit peu quand même. Tu sais, t'es montée tellement haut qu'au final, il fait l'air de descendre là.

  • Speaker #0

    Ouais. Il fallait que je dorme. Il ne s'agissait pas de faire une nuit complète, c'était impossible, mais qu'au moins je ferme les yeux parce que j'étais aussi un peu en hyper vigilance tout le temps. Même quand il dormait, je le regardais. Je ne l'avais pas mis dans son espèce de couffin en plastique transparent parce que je trouvais ça hyper glauque et je n'avais pas envie de l'abandonner. Donc, je le mettais contre moi. Mais il y avait toute une logistique. parce que j'avais peur qu'il tombe. Enfin, tout un tas de craintes, évidemment, classiques.

  • Speaker #1

    Oui, oui, t'es devenue maman.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    OK. Et physiquement, du coup, au niveau de ce que tu as été recousue plusieurs fois, comment tu t'en sors ?

  • Speaker #0

    Je mets un peu de temps à comprendre encore que vraiment, il va falloir que j'aille mollo et que j'arrête de courir dans tous les sens. Il a fallu une troisième réouverture de la plaie en bas des déchirures pour que je me dise qu'il faut que je passe par le pied. Et que j'ai mal à prendre conscience que j'avais super mal. Mais j'étais tellement excitée que tout le monde me disait que j'étais super en forme. Et moi je me disais que ça allait super. Alors qu'en fait j'avais super mal. Et que l'allaitement commençait à... En fait, il y a toutes les questions qui sont arrivées avec l'allaitement que je ne connaissais pas du tout. Et notamment au moment de quitter la clinique, je me rends compte que j'ai la poitrine extrêmement tendue et que j'ai super mal. Et effectivement, il y a une sage-femme que je croise dans les couloirs qui me dit « Non, mais vous ne pouvez pas partir comme ça, il faut les vider » . En fait, on ne m'avait pas vraiment… Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais… On ne m'avait pas expliqué le risque de mammite ou d'engorgement de seins. Et donc, j'étais en train de partir en me disant, « Waouh, j'ai une super poitrine parce que je n'ai pas une grosse poitrine normalement. » En train de me dire, quand même, c'est un peu gros. Et en fait, il y a une sage-femme qui m'a montré comment les soulager, les vider dans l'eau chaude. Et donc, je me suis dit, « Waouh, en fait, je pensais qu'on avait un peu fini l'étape clinique. » Et en fait, non, il y a toujours des niveaux cachés dans le jeu vidéo. Qu'on vient d'ouvrir le niveau caché, c'était ça. C'était un peu la dernière épreuve avant de rentrer à la maison.

  • Speaker #1

    Physiquement, un peu plus compliqué, mais on n'y prête pas trop attention.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    d'accord. Et du coup, avec du recul, d'avoir accouché en connaissance, est-ce que tu penses que de t'être renseignée à fond à partir de 8 mois, ça t'a aidée ou ça t'a plus stressée qu'autre chose ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je ne sais pas. Je suis un peu de nature anxieuse, donc je pense que j'avais besoin de passer par cette accumulation de connaissances. Je pense que je n'aurais pas pu faire sans. Moi, me connaissant, après, évidemment, avec du recul, je me dis, mais j'aurais vraiment dû lâcher mon téléphone. J'aurais dû me détendre. Mais en même temps, je me dis pour aujourd'hui encore, dès qu'il y a un petit truc, je regarde sur Internet. Je suis anxieuse. Je pense que ça aurait été bien d'en savoir un peu moins. Ça n'aurait pas changé la donne. Et en même temps, le fait de comprendre. qu'il y avait autant d'accouchements que de femmes, d'accouchements de différence entre les accouchements, je pense que ça m'avait déstressée sur le moment. Dans tous les cas, chaque accouchement est unique. Et ça, je l'avais appris grâce au fait d'en entendre plein de ces histoires. Donc, je ne regrette pas trop.

  • Speaker #1

    Oui, ok. C'est plutôt positif. Merci beaucoup d'avoir partagé cette expérience avec nous, pleine d'extase et d'euphorie.

  • Speaker #0

    C'est à toi.

  • Speaker #1

    Et du coup, juste à deux mois postpartum, comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    En fait, je dirais que l'allaitement, j'avais quand même plutôt bien vécu la grossesse, c'est-à-dire que je me trouvais de manière générale plus en forme que d'habitude. pas en forme physique mais en forme j'avais le moral parce que je peux avoir des tendances un peu dépressives parfois et là j'étais beaucoup plus constante disons pendant la grossesse j'avais même découvert un rire enfin il y avait un rire qui était apparu je riais beaucoup plus je me sentais plus légère et en fait là j'ai l'impression que l'allaitement me permet un peu de continuer sur cette lancée. Et je dirais que c'est lié aux hormones que l'allaitement dégage. Et qui me permettent, qui font un peu des effets antidépressants. Parce que j'avais vachement peur de vivre tout de suite la dépression postpartum. Et finalement, je pense qu'elle sera poussée peut-être à la fin de l'allaitement, on verra. Mais pour l'instant, je ne sais pas. je suis en forme après c'est évidemment sportif et fatiguant mais je suis quand même en forme mentale.

  • Speaker #1

    Oui ok ce qui est une bonne nouvelle. Et bah du coup encore merci beaucoup à toi je pense que ton témoignage pourra rassurer pas mal de mamans parce que bon bah du coup malgré un accouchement un peu sportif et Et instrumentalisé, tu l'as quand même très bien vécu. Donc, c'est mon père assurant.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite.

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Description


As-tu déjà ressenti une angoisse face à l'accouchement, comme si chaque contraction était une montagne à gravir ? Dans cet épisode de Balance ton accouchement, je suis ravie de recevoir Juliette, une jeune maman qui nous livre son témoignage poignant sur son expérience d'accouchement. À peine deux mois après avoir donné la vie à son petit garçon, elle partage avec nous ses réflexions sur la grossesse, les peurs qui l'ont envahie et les moments de joie qui l'ont fait vibrer.


Juliette, avec une sincérité touchante, évoque comment elle a abordé sa grossesse sans vraiment penser à l'accouchement au début. Mais au fur et à mesure que le terme approchait, des discussions avec ses amies lui ont ouvert les yeux sur les réalités parfois difficiles de l'accouchement. Elle parle des douleurs potentielles, des césariennes d'urgence et des accouchements de rêve, mais aussi des préparations théoriques qu'elle a trouvées peu utiles. C'est à partir de son huitième mois qu'elle a commencé à écouter des récits d'accouchement qui, bien que terrifiants, lui ont permis d'accumuler des connaissances précieuses.


Le récit de son accouchement est riche en émotions, passant des premières contractions à l'arrivée tant attendue de son bébé. Juliette aborde l'importance de la péridurale dans son expérience, un choix qui a été déterminant pour elle. Elle n'hésite pas à partager les défis postpartum auxquels elle a dû faire face, tels que la fatigue, les douleurs liées aux déchirures et les moments de doute. Mais au milieu de tout cela, elle exprime sa profonde gratitude pour le soutien inconditionnel de son partenaire et des sages-femmes qui l'ont entourée.


Ce témoignage est bien plus qu'un simple récit d'accouchement, c'est une véritable illustration de la réalité que vivent de nombreuses mamans. Que tu sois en pleine préparation pour ton accouchement ou que tu sois déjà maman, cet épisode est fait pour toi. Les expériences d'accouchement, qu'elles soient physiologiques ou non, sont toutes uniques et méritent d'être partagées. Alors, rejoins-moi pour découvrir le parcours de Juliette et plonger dans l'univers des témoignages de mamans, où chaque histoire est un pas de plus vers la compréhension et l'acceptation de cette aventure incroyable qu'est la maternité.


Écoute son histoire, et peut-être que tu trouveras des échos à tes propres angoisses et joies. N'oublie pas, chaque accouchement est une expérience à part entière, et ensemble, nous pouvons célébrer la beauté de donner la vie, qu'il s'agisse d'un accouchement à domicile, d'une césarienne ou d'un accouchement prématuré. Balance ton accouchement est là pour t'accompagner dans cette aventure, alors n'hésite pas à écouter et à partager !


Envie d'en discuter, d'en savoir plus ou de participer à ton tour ? Rendez-vous sur instagram : @balance_ton_accouchement


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci de m'avoir rejointe pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom et en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a ?

  • Speaker #1

    Oui bonjour, je m'appelle Juliette et j'ai un petit garçon qui a deux mois. Je suis née le 31 décembre dernier.

  • Speaker #0

    Tout petit petit !

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, première question que je pose tout le temps. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose qui te stressait, qui te donnait envie, dont tu avais hâte ou alors pas du tout ?

  • Speaker #1

    Bizarrement, je n'y avais pas pensé pendant très longtemps parce que j'avais eu très peu de récits d'accouchement autour de moi. C'était resté dans une petite case fermée. Et en fait, à huit mois de grossesse, j'ai déjeuné avec une copine qui a commencé à m'en parler, qui venait d'avoir un bébé aussi, et qui a commencé à m'en parler. Et là, ça a ouvert toutes les vannes d'angoisse de l'accouchement. Et en fait, notamment, elle m'a dit qu'elle m'a parlé des contractions. Je n'avais même pas pensé aux contractions en fait. Elle m'a parlé des contractions et elle m'a dit que c'était des douleurs stratosphériques, je me rappelle très bien du terme. Et là, je ne sais pas, ça a ouvert une petite porte et j'ai commencé à y penser la nuit même. Et j'y ai repensé beaucoup de nuit après. C'est devenu un peu un sujet récurrent, mais vraiment au dernier mois. C'est apparu comme ça.

  • Speaker #0

    Et tu n'avais pas si vite cours de préparation à l'accouchement qui t'avait fait y penser ?

  • Speaker #1

    Et si, mais en fait, c'était super abstrait, très théorique. Et même avec du recul, je me dis que ce n'était pas forcément... C'était des données que j'apprenais comme une enfant doit apprendre. Alors, il faut toutes les 1 minute 30 calculer, mais en fait, je n'avais aucune conscience de ce que ça représentait. Et je crois que c'était au dernier... Ah oui, non, c'était avant le dernier trimestre. Mais oui, ça ne m'avait pas du tout... Ça me paraissait complètement abstrait jusqu'à ce que finalement, j'ai un témoignage proche, en fait. qui t'a un peu fait peur du coup oui qui m'a fait super peur sur le moment je me suis dit mais oui bien sûr je me doute que ça fait mal on est préparé mais en fait c'est mon inconscient la nuit qui s'est réveillé en disant ah ça va faire très très mal et qui a commencé à y penser mais jusqu'à maintenant et puis jusqu'à là j'avais pas de pensée d'accouchement en particulier ok

  • Speaker #0

    Donc, ça arrivait assez tard, mais c'était intense. Oui, c'est intense. Ok. Bon, si on remonte un petit peu le temps, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Speaker #1

    Alors, ça fait dix ans qu'on est ensemble avec mon copain. Et en fait, depuis le début, moi, je sais qu'on veut des enfants ensemble, mais ça ne fait vraiment que deux ans. En gros, on a attendu un an avant. avant que ça arrive. Mais pendant un an, on ne s'est pas protégé. Ça a pris à peu près un an. En fait, moi, je commençais à vachement calculer tout au bout d'un moment. Et j'ai senti que plus j'allais calculer, moins j'allais tomber enceinte. Et comme par hasard, c'est dingue. Parce que vraiment, je le vivais comme un échec chaque mois et tout. Alors que moi, je n'étais pas... particulièrement pressé, mais je le vivais quand même comme un échec, vu que je m'étais dit je veux être enceinte. Et en fait, il a suffi que je pense totalement à autre chose. On était pris dans un projet commun assez prenant et j'ai plus du tout pensé à moi et c'est là que c'est arrivé.

  • Speaker #0

    Comme toujours, le fameux n'y pense pas, ça arrive.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tu ne t'inquiétais quand même pas plus que ça, que ça prenne à peu près un an, sans c'est la moyenne.

  • Speaker #1

    Oui, non, je ne m'inquiétais pas parce que j'avais vu la gynéco et il n'y avait pas de problème majeur. Après, c'est vrai que ça faisait des années qu'on ne se protégeait plus, mais que je calculais les cycles. et qu'on faisait attention, on faisait en sorte de ne pas avoir des rapports à certains moments. Mais ça ne m'alarmait pas plus le fait de ne pas avoir fait de grossesse en dehors de celle désirée.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et comment se passe ton tout début de grossesse alors ?

  • Speaker #1

    Alors le tout début, assez mal. J'étais extrêmement fatiguée. Mais c'est un lieu commun. Mais quand j'ai des copines qui me disent qu'elles étaient fatiguées au travail, je me dis mais comment elles ont pu ? Parce que je n'arrivais même pas à marcher, moi. En tout cas, pendant trois semaines, j'étais alitée et complètement à plat. Aucune énergie neurasthénique. Et je regardais, je crois, des séries toute la journée. Et j'avais quelques nausées qui apparaissaient à ce moment-là, mais elles sont apparues plutôt après le premier mois. Et là, c'était… Après ce premier mois de fatigue intense, j'ai commencé à, comme beaucoup de femmes, à plus du tout supporter les odeurs. Et on venait de repeindre l'appartement. Donc, je ne pouvais pas dormir dans la chambre. Je ne pouvais pas dormir dans la chambre parce que ça sentait encore la peinture. Ça m'obsédait. Donc, je dormais dans le salon. Et je n'empruntais pas certaines rues de la ville dans laquelle j'habite parce que je sais qu'il y a des fleurs. Il y avait des glycines, notamment, en fleurs. Et ça me... prenait à la gorge vraiment ça me donne envie de voir bien les parfums des gens enfin tout était mais donc début de grossesse voilà mais en même temps ça me faisait du inconsciemment je me suis dit c'est pour la bonne cause et en fait ça me permet de m'arrêter aussi parce que j'ai tendance à être un peu à 100 à l'heure et finalement c'était un peu un arrêt forcé et voilà mais c'est parce que j'ai la chance aussi en tant qu'indépendante d'avoir pu pendant un mois reposer et ne pas travailler bon. En le temps de vivre. Oui. Parce que je n'ose pas imaginer quand tu es salarié que tu dois continuer à faire semblant, entre guillemets.

  • Speaker #0

    C'est souvent ce qu'on dit, en plus, le plus dur, entre guillemets, au niveau des symptômes, c'est le début de grossesse, là où tu en es là, tu ne le dis pas parce qu'on ne sait jamais, donc assez généralement c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Moi, c'est vrai que je n'ai pas du tout... Je ne pouvais pas le cacher. j'avais pas envie de dire aux gens que j'étais malade j'avais pas envie de mentir en fait donc je l'ai très vite dit et puis je me suis dit que de toute façon s'il y avait un problème je le vivrais aussi avec mes amis et leur soutien de toute manière c'est

  • Speaker #0

    un point de vue qui est de plus en plus partagé par les jeunes mamans les futurs mamans parce qu'au final c'est tellement dur de vivre quelque chose en arrêt de grossesse seule que je crois qu'il y a de plus en plus qui reviennent sur le

  • Speaker #1

    La règle des trois mois.

  • Speaker #0

    Oui. Ok, d'accord. Donc, oui, un début de grossesse assez épuisant. Et comment ça se passe ensuite ? Est-ce que tu as des problèmes ? Est-ce que tu as un suivi classique ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un peu de... Une TSH très basse, la thyroïde. Donc, j'ai dû me reposer. J'ai dû faire beaucoup. Alors là, les avis étaient dissonants entre ma médecin. traitante qui me disait qu'il fallait que je mange de la viande rouge et des lentilles et puis ma gynéco qui me donnait plutôt beaucoup de compléments en fer que je digérais très mal mais à part la tsh basse j'ai eu un suivi quand même relativement classique j'étais juste très très fatiguée encore enfin j'attendais un peu le second trimestre avec le fameux glow et tout j'ai jamais trop ressenti ce glow j'ai toujours vraiment beaucoup plus dormi que d'habitude Et en même temps, vu que je suis insomniaque, ça me faisait un peu bien aussi de dormir. J'ai compris ce que vivaient la plupart des gens, c'est-à-dire les griffes mat. Mais non, un suivi normal, il n'y a pas eu de complications plus que ça.

  • Speaker #0

    Oui, et puis au niveau de faire bas, ça traduit souvent une grosse fatigue. Donc, clairement, c'est logique.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    OK. Et est-ce que tu avais des envies pour ton accouchement à ce moment-là ? Est-ce que tu avais des choses en tête ?

  • Speaker #1

    En fait, pour l'instant, à ce moment-là, je ne disais que sur la transmission et notamment celle que j'ai eue de ma belle-mère qui a eu cinq enfants et son aîné qui est mon copain, elle l'a eue à 22 ans. Et elle, elle a eu... Donc... cinq accouchements et quatre sans péridurale et le dernier, à ce moment-là, elle s'est dit, non mais là, je ne peux pas arrêter. il faut que je teste la péridurale. Et donc, elle l'a testée. Elle me disait que c'était vraiment le jour et la nuit. Et qu'elle m'engageait plutôt à avoir une péridurale. Et en fait, pour moi et ma mère aussi, de mon côté, pour moi, c'était un peu une évidence, la péridurale. Et puis, cet été, j'ai parlé avec une amie qui me disait qu'elle avait eu trois enfants et que c'était... incroyable, qu'elle avait eu une expérience sans péridurale exceptionnelle, vraiment d'un accouchement fantastique, debout, une expérience merveilleuse et en fait je n'y avais même jamais pensé au côté sans péridurale. Et à partir de ce témoignage, mais ouais je n'y avais même pas pensé pour moi c'était une évidence que ça existait, que ça allait faire moins mal et et en fait à partir de ce témoignage j'ai commencé à un peu, en tout cas à me pencher sur la question et à recevoir beaucoup beaucoup de sollicitations. sur les réseaux sociaux de femmes qui parlent d'accouchements différents, physiologiques et tout. Mais à ce moment-là, c'était un peu tard. Et je me disais, pour le premier, je crois que je préfère tester avec quand même. Plus de sécurité. Je le sentais plus sécure, je me voyais mal. J'avais eu des expériences autour de moi. plus ou moins réussi de premier accouchement sans péridural et donc ça dépendait en fait. Oui,

  • Speaker #0

    et toi ça te rassurait quand même plus d'avoir un côté médical péridural pour cet accouchement ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc on a déjà parlé de la préparation d'accouchement qui était du coup très classique et pas très utile entre guillemets.

  • Speaker #1

    Non, qui était très théorique, oui. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Et du coup, à partir du moment où ton ami te parle d'accouchement et que tu commences à avoir cette petite peur qui naît en toi, est-ce que tu te prépares différemment ? Est-ce que tu absorbes des connaissances ? Ou est-ce que juste tu stresses un petit peu dans ton coin en te disant...

  • Speaker #1

    Alors là, je passe mes nuits entières à écouter ton podcast, écouter des récits d'accouchement, récits d'accouchement sur récits d'accouchement. Je suis devenue complètement accro. En fait, je... Je me réveillais vers 3h du mat et j'en écoutais 2-3 d'affilée. Il est quand même là. Oui, c'est vrai que le dernier est revenu au dernier trimestre justement à la faveur de ses angoisses d'accouchement. J'écoutais en boucle des podcasts d'accouchement et donc évidemment, ça ne facilitait pas les choses parce qu'ils sont très variés. Toutes ces expériences sont extrêmement variées. et il y en a qui sont assez durs même si à la fin, souvent ça finit bien entre guillemets. Mais donc je pense que ça favorisait aussi un contexte en tout cas de « waouh, j'ai ouvert une porte dont je n'avais pas du tout conscience de l'existence de tout ça » . De tous ces mots eux-mêmes, je ne connaissais rien en fait, je ne connaissais pas les termes techniques. les contextes qui peuvent favoriser une césarienne ou pas. Donc, je découvre tout ça le dernier trimestre avec beaucoup de passion et en même temps, beaucoup d'angoisse aussi.

  • Speaker #0

    Oui, tu amasses un peu toutes les connaissances que tu aurais pu accueillir en neuf mois, si ce n'est plus, en un mois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Donc du coup, tu arrives un petit peu sur cet accouchement. Est-ce que ça t'angoisse ou est-ce que finalement tu te sens un petit peu, entre guillemets, apaisée de savoir qu'est-ce qui peut se passer ?

  • Speaker #1

    En fait, j'étais inscrite dans une clinique. En fait, on avait, entre guillemets, déménagé pour l'occasion chez mes beaux-parents parce que mon fils devait naître à Tarmes le 9 janvier. et qu'il y avait Noël, tout ça. C'était beaucoup plus pratique. Et comme on ne vit pas proche de mes parents à moi, on a choisi d'aller chez mes beaux-parents. J'ai choisi. J'ai un peu embarqué mon copain là-dedans. Et en fait, il se trouve que ma belle-mère et mon beau-père aussi sont très, comment dire, nouveau-nés friendly. Elles étaient super contentes de nous accompagner dans l'aventure. Et moi, ça me rassurait vachement. Je pense qu'il y a très peu de filles qui... en général on préfère être à distance de ses beaux-parents ou de ses parents mais moi ça me rassurait de savoir qu'il y avait ce cocon qui m'allait être accompagnée donc finalement même l'accouchement dans les dernières semaines je commençais quand même à me dire que déjà il fallait que ça arrive parce que je me sentais vraiment lourde je faisais pipi genre 15 fois dans la nuit, j'en pouvais plus je me sentais bouffie je crois qu'à la fin vraiment je commençais juste à me dire j'ai envie que ça arrive j'ai envie que ça arrive donc quelle que soit la manière dont ça passe il faut que ça sorte il

  • Speaker #0

    faut qu'il sorte, c'est plus possible ok comment arrive le jour de la naissance alors ?

  • Speaker #1

    alors je sais pas pourquoi Je voulais absolument qu'il passe 2024, qu'il naisse en 2025. Je ne savais pas trop pourquoi. Parce que je crois qu'aussi, j'avais pas mal de boulot et je voulais le finir. Étant en freelance, je voulais le finir avant qu'il arrive. Je me disais, il me reste vers le 30 décembre, je me disais, il me reste encore 10 jours et je vais faire ça, je vais faire ça. Et notamment, évidemment, avec un espèce de regain d'énergie dans ces eaux, je me suis lancée dans un grand... grand ménage de notre chambre et de la voiture.

  • Speaker #0

    La lignification, on y en a plein de temps là.

  • Speaker #1

    En grand ménage, j'assique les portières, ce que j'ai rarement fait. Et je me souviens, c'était le 30 décembre, et je me souviens que ma belle-mère était au téléphone pas très loin de moi et disait à sa copine au téléphone elle veut vraiment accoucher dans la nuit. qu'est-ce qu'elle raconte pourquoi elle me dit ça je suis juste en train de faire des acrobaties et de passer la soirée aucune conscience du truc du corps très bizarre et effectivement ça n'a pas raté parce que dans la nuit j'ai commencé à avoir des contractions une contraction au début qui ressemblait plutôt à une douleur de règles mais un peu forte et puis dans la journée les contractions se sont sont apparues vraiment en bonne et due forme à la première donc le non le 30 pardon le 30 décembre oui le 30 décembre parce qu'il est né le lendemain tôt le 30 décembre donc mes contractions apparaissent et là je me dis là je repense justement au cours de préparation à l'accouchement et je me dis mais donc il va falloir que ce soit ça mais toutes les pendant 1h30 toutes les 2 minutes mais c'est pas possible comment je vais tenir et en plus à chaque fois que j'avais alors les contractions étaient très espacées au début progressivement dans la journée elles se sont rapprochées mais à chaque fois que j'avais une contraction mon copain était pas là et ça m'énervait parce que je me disais mais c'est pas possible à chaque fois il quittait la pièce au moment où je l'avais et où je me mettais un peu à hurler toute seule, il fallait absolument que je me mette en mouvement et là je repensais au cours de préparation à l'accouchement et à ma prof du yoga et je me disais mais mais c'est pas possible de respirer sur la contraction. Je les voyais en train de me dire la vague, il faut souffler sur la contraction. C'était juste intenable. Je ne pouvais pas m'empêcher de bloquer ma respiration. Et donc, la journée de contraction, je l'ai bien sentie passer. Et puis, ça s'est rapproché, rapproché. Et vers 18h, elles étaient peut-être rapprochées toutes les 15 minutes. J'ai pris un bain, ça m'avait vachement soulagée. je me souviens c'était un bain très chaud la fameuse chaleur qui t'a fait un peu oublier ouais ça m'avait bien soulagée mais quand même je pouvais pas rester dans le bain statique il fallait absolument que je me mette accroupie que je bouge il y avait un réflexe de mouvement très fort et vers 20h elles se sont de plus en plus rapprochées je demandais à mon copain d'appeler la maternité pour les prévenir parce que je me dis je ne vais pas tenir une heure avec des contractions toutes les deux minutes, ce n'est pas possible. Et donc, il les appelle et la maternité nous dit qu'on peut venir. Donc, je sors du bain, on prend les affaires et là, je croise ma belle-mère en bas qui me propose de venir dîner. Elle me dit, il faut que tu manges un truc avant. Et je me dis, mais là, je ne pouvais même pas respirer. C'était très dur sur les contractions. Et donc, j'essaye d'articuler que c'est vraiment pas possible d'un fois y aller. Et donc, on y est allés en voiture. J'attendais, je me souviens que j'attendais mon copain qui préparait les affaires, enfin qui récoltait un peu toutes les affaires dans la voiture. Et en fait, je pouvais même pas rester statique. Donc, en l'attendant, je sors de la voiture à la contraction et je me mets à gigoter partout autour de la voiture à faire des danses. Tellement, c'était... Voilà. Et puis, on y va. Et donc là, il était 20h quand on arrive. on nous reçoit et je me fais examiner par la sage-femme qui me dit que je suis ouverte à 3,5. Donc, très heureuse, très soulagée parce que j'avais justement entendu beaucoup de... Et puis, je connaissais beaucoup d'histoires de... de femmes qui devaient repartir à la maison, repartir sur un tour pour que ça s'ouvre avant la péridurale. Et je me levais à l'alimentation, évidemment. Donc, ravie. Et là, elle commençait à faire le prélèvement quand j'ai perdu les os, en fait, direct sur la table. C'était en cours. Oui, c'était vraiment en cours. Donc, soulagée de me dire que j'avais bien travaillé toute la journée. Je ne sais pas si c'est moi qui avais, si c'est les contractions. Oui, c'est les contractions. forcément, qui avait un peu avancé le travail. Oui, mais ça a bien supporté quand même. Oui, oui, c'est le survol. Et dans un élan de je ne sais pas quoi, de névrose, je me mets à m'excuser pendant deux heures et à vouloir nettoyer le sol parce que j'avais perdu les eaux par terre à côté de la table. Oui, là aussi, c'est qu'elle s'est dit envie de dire. Et c'était vraiment...

  • Speaker #0

    Il y a encore de l'importance à des détails, des fois.

  • Speaker #1

    Ah oui, et puis elle me dit, non, non, mais par contre, là, il va falloir aller en salle d'accueil. donc je marche en salle d'accouchement et voilà peut-être que je continue oui tu peux tu as l'argent partout salle d'accouchement oui en salle d'accouchement elle appelle le médecin pour la péridurale c'était vraiment le souhait d'avoir la péridurale oui c'était le souhait on a dû attendre que 20 minutes je pense oui l'anesthésiste mais ça m'a paru une éternité et je le réclamais quoi j'étais appelé qu'est ce qu'il fait qu'est ce qu'il fait et puis la tâche après en plus quand tu sais que ça arrive et que c'est quand même compliqué ah ouais t'as beaucoup moins de patience elle avait l'air de dire bon tranquille c'est bon tu vas vite déjà t'as perdu les os toi tu vas avoir la période rurale toi tu vas bien se passer mais moi j'étais hyper pressée il fait une première heure première injection qui est anesthésiante je crois et puis la deuxième avec la grosse aiguille dans tous les cas c'était vraiment rien du tout j'avais peur de cette aiguille mais c'était rien du tout à côté des contractions donc ça m'a vachement soulagée assez rapidement et là c'était le début du... alors je prends pas du tout de drogue, je pense que j'ai jamais pris de drogue parce que j'ai trop peur de moi et du coup là je crois que j'ai une expérience un peu de drogue donc presque de drogue quoi de complètement de relaxation totale à côté d'une journée entière à me crisper ouais les substances actives de la péridurale ont vraiment très bien fonctionné ça m'a complètement relâchée si bien que d'ailleurs je tremblais énormément et ça c'est une un effet secondaire que ma belle-sœur avait eu Et qui l'avait vachement surprise. Et parce qu'on ne l'avait pas prévenue qu'on pouvait trembler. Donc, elle avait eu peur pour son premier accouchement à l'époque. Et moi, comme elle me l'avait dit, je ne flippais pas trop.

  • Speaker #0

    Oui, tu savais que ça pouvait arriver.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut arriver. C'est le relâchement total. Et du coup, je tremblais comme une feuille. Tout le monde, énormément. Et en même temps, j'étais super détendue. Parce que d'un coup, une sensation de chaud. Et de me dire, quoi qu'il arrive, je n'aurai pas mal. Comme j'ai eu mal avec les contractions. C'est vraiment grand soulagement.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu sentais encore cette sensation de ventre qui se tend ou des petites sensations où vraiment, tu n'avais plus rien ?

  • Speaker #1

    Oui, je le sentais parce qu'il faut en sorte de... Au début, c'est une dose de base et après, c'était à moi d'appuyer ou pas. Et j'ai fait en sorte de ne pas réappuyer pour être sûre de quand même sentir et pouvoir... Parce que je n'avais pas du tout envie. Justement, j'avais entendu des podcasts de femmes qui racontaient que... elles avaient regretté de rien sentir du tout. Donc, j'avais ça en tête et je me dis, donc, n'appuie pas, c'est la facilité, entre guillemets, si tu as peur que ça arrive, mais n'appuie pas. Et puis, l'anesthésiste nous avait dit qu'il fallait que ce soit vraiment sur la douleur. Il ne fallait pas que ce soit en prévision de la douleur. On peut appuyer parfois en prévision de la douleur des contractions, qu'elle revienne, mais moi, je ne sentais pas énormément, je ne sentais pas la douleur, mais j'avais quand même des sensations. Oui,

  • Speaker #0

    la sensation, oui. Donc toi, à ce moment-là, tu te sens bien. C'est exactement ce que tu voulais, comme tu le voulais. Tu as toujours cette sensation de drogue.

  • Speaker #1

    Oui, à ce moment-là, je me dis que ça peut... Déjà, je suis hyper heureuse que ça arrive et que ça va bientôt. En fait, il se trouve que la sage-femme était très détendue, elle était très accompagnante, très douce, mais elle revenait quand même régulièrement parce que le pouls de mon fils... se ralentissait beaucoup, il faisait des grosses chutes. Et une fois en plus que j'ai compris comment lire le graphique et les bruits, j'ai commencé à moi-même essayer d'écouter les ralentissements de son cœur et tout, donc je me faisais doublement flipper. Et en fait, elle revenait souvent et elle nous a assez rapidement dit qu'il faudrait peut-être... passer par une césarienne parce que parce que ça allait peut-être trop vite pour lui pour le bébé tout ça parce qu'en fait en une heure j'étais déjà ouverte à 10 et que ça allait peut-être trop vite et donc donc mais même en fait même la entre guillemets le risque de la césarienne disons je l'accueillais avec vachement de philosophie parce que tant qu'il y avait plus la douleur des constactions je me disais dans tous les cas ça veut dire que C'était incroyable parce que je me disais, mais la césarienne, ça voudrait dire que le rencontre-là est encore plus vite. Là, ce serait dans 20 minutes, 30 minutes. Je le voyais comme ça, j'étais complètement survoltée. Je n'avais pas du tout conscience de ce que ça pouvait entraîner après une césarienne. J'étais prête à...

  • Speaker #0

    Tu étais en pleine euphorie.

  • Speaker #1

    J'étais super euphorique.

  • Speaker #0

    Donc même cette annonce de césarienne qui souvent crée la vague de stress, de pleurs, de... Que c'est que les mamans, toi, ça t'a juste dit, ok, c'est comme ça, c'est comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, je me suis dit, c'est génial, de toute façon, on y arrive.

  • Speaker #0

    D'accord. Du coup, comment ça se poursuit alors ?

  • Speaker #1

    En fait, il descend quand même un peu dans le col, mais il continue d'avoir le pouls très bas. Et en fait, elles viennent vérifier à chaque fois, toutes les 20 minutes, elles viennent gratter son crâne. pour vérifier qu'il supporte bien le manque d'oxygène. Et donc, toutes les 20 minutes, elle fait ça. Et à chaque fois, c'est un peu le soulagement quand même. Il ne dorait en tout cas. Je me dis, c'est bon, on peut attendre encore un peu pour qu'il descende naturellement. Et finalement, il est descendu. On a testé une première poussée. Et effectivement, quand même, les effets de la péridurale se sont sentis parce que moi, je sentais très peu la poussée. C'est quoi ? Qu'est-ce que c'est ? C'était un peu, je poussais pour leur faire plaisir. J'avais l'impression de compresser plus ma tête pour devenir rouge que de pousser vraiment. Enfin, je ne le sentais pas. Et elle me disait, poussez comme si vous alliez aux toilettes. Mais en fait, ce n'était pas abstrait parce que je le sentais très, très peu. Malgré le fait que je n'ai pas appuyé comme une malade sur la péridurale. Donc, là, la première poussée ayant été peu concluante, elle... Elle nous a laissé encore 30 minutes et puis après elle nous a dit qu'elle appellerait l'obstétricien pour aider la poussée avec des forceps si ça ne venait pas. Et effectivement c'est ce qui s'est passé parce qu'à la deuxième poussée, ils ont appelé l'obstétricien qui est arrivé un peu comme une figure un peu christique. Il est arrivé avec des gants blancs. Il devait, je pense, avoir été réveillé de sa garde. Et c'est mon copain qui m'a raconté ça. Il s'est placé face à moi, entre mes jambes, entre guillemets. Et il a fait une sorte de méditation pendant une minute. Genre les doigts resserrés. Et il a médité pendant une minute avant de commencer le travail. Et là, on a fait une poussée. Et en fait, on a eu une poussée grâce au cuillard. Mon bébé est sorti.

  • Speaker #0

    Ok. Et toi, comment tu le... Qu'est-ce que tu ressens à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, physiquement, je me dis, waouh, j'admire énormément toutes les femmes qui ont accouché sans péridurale, parce que même avec une péridurale, c'est une drôle de sensation. Ce moment où ils sortent, tu le sens quand même, quoi. C'est quand même... C'est sans la douleur, mais je le sentais. Mais effectivement, c'est très difficile de dissocier la douleur de la sensation pure. Je ne sais pas, c'était très étrange, mais je n'avais pas de douleur en tout cas. C'était un peu étrange, mais je n'avais pas de douleur. Et là, c'est incroyable. Au moment où ça sort, il y a une telle intensité avec tout le monde qui est autour et puis le regard du papa parce que lui, il voyait la tête sortir. Je me dis que c'est cool. complètement dingue, j'étais à des années de l'imaginer ce que ça pouvait représenter un accouchement je sais pas pourquoi j'avais pas du tout réussi à conceptualiser le truc, et là d'un coup il y a eu un mur qui est tombé et je me suis dit mais je rentre dans une autre dimension j'ai accouché et je sais ce que c'est et c'est une expérience exceptionnelle, donc ce moment où il sort

  • Speaker #0

    et où la sage-femme me met en peau à peau. Bon, je crois qu'elle le nettoie un peu, et puis elle me le pose en peau à peau contre la poitrine. C'est con, enfin, d'un coup, ça devient tellement concret, et j'étais tellement émue, enfin, on était très très émue, c'était si beau d'avoir, de dire qu'il était là, c'est bon, c'est lui, parce qu'on a beau, j'avais beau avoir vécu avec lui pendant neuf mois, rencontrer, le toucher, me dire ah c'est bon il a un menton, parce que sur les échos j'avais l'impression qu'il n'avait pas de menton et j'arrive pas à dire il n'a pas de menton, il n'a pas de menton et me dire ouais mais il est trop beau il est là, il existe et il est palpable c'est encore une autre étape et j'avoue que j'avais un peu peur quand même avant ma grossesse j'avais peur de ce lien qui peut parfois mettre un peu quelques jours à se faire ou même parfois pas j'imagine qu'il y a des femmes qui ne ressentent pas forcément un lien ... tout de suite quoi, d'attachement avec leur enfant et moi je pouvais avoir un peu peur de ça mais j'ai senti pendant la grossesse que je crois que je avais le pressentiment que je l'aurais et c'est vrai que quand il est né je l'ai eu direct quoi, vraiment c'était animal et puis avec cette espèce de tétée d'accueil je crois pour favoriser la prise de soins plus tard comme je voulais à l'été c'était vraiment animal Et puis en plus, en peau à peau, tu sues beaucoup. Enfin, avec le contact du bébé, vous suez tous les deux derrière une couverture. Et c'était assez fou. Oui.

  • Speaker #1

    Oui, tu as été complètement submergée par ce moment, quoi.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'y avais l'air. Oui, c'était tout nouveau. Il y a peu de bébés autour de moi aussi. Enfin, dans ma famille. Oui, enfin, je ne sais pas. J'ai vécu. un peu d'accouchement proche, je ne sais pas, ce n'était pas familier et puis d'un coup ça l'est devenu et c'était très beau.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu es sous un petit nuage, toi est-ce que tu as des suites, est-ce que tu as des points, est-ce que tu as des douleurs ?

  • Speaker #0

    Oui, à ce moment-là, je l'avais encore dans les bras mon bébé et le médecin, l'obstétricien me recousait et lui demandait Je lui ai demandé par curiosité. Je lui ai dit comment ça s'est passé. Et en fait, il était assez flou. Ce qui m'a un peu saoulée sur le moment, j'avoue. Il était... Il me disait oui, il y a quelques points. Pas beaucoup. Je ne sais pas, j'avais envie de lui dire mais combien ? Et il me disait mais ça ne sert à rien de vous dire. Ce n'est pas une question de nombre de points. Ça ne marche pas comme ça. Donc, j'accepte sur le moment. Je me suis tendue. C'est une sorte de black-out, ce qui se passe en dessous. Et en revanche, par la suite, ça a été beaucoup plus compliqué, finalement, cette déchirure en bas. Parce que c'était une déchirure, il n'y avait pas eu d'épigio. Je crois qu'on la pratique de moins en moins.

  • Speaker #1

    Malgré les instruments, il n'y avait pas eu besoin de faire une épigio.

  • Speaker #0

    Non, mais il y avait deux déchirures. Et elles ont été assez compliquées plus tard à soigner. Mais sur le moment... Il me recoue et je me dis « c'est bon, c'est passé » . Et là, il était 2h du mat, le 31 décembre, quand il est né. Et on passe toute la nuit en sol avec le bébé, dans la salle de naissance, dans un espèce de hors-temps total. Il y avait une sorte de bruit blanc de ventilation, il n'y avait pas de fenêtre sur l'extérieur, ou en tout cas, elle ne donnait pas sur l'extérieur direct. Et il était très chaud. Et donc, on était nous-mêmes un peu baignés dans une sorte de truc un peu d'amniotique. Et en même temps, ça reste des lumières d'hôpital. Mais elles avaient été tamisées, je crois. Elles avaient été tamisées. Donc, on était dans un espace-temps assez particulier. On flottait un peu. Et après m'avoir recousue... Non, ça, c'était avant, parce qu'après, on était seules. Mais pendant qu'ils me recousaient... La sage-femme mettait de la bétadine, je me souviens. Elle mettait de la bétadine mais en vrai. Elle prenait le flacon et j'avais l'impression que c'était du ketchup. Elle balançait la bétadine et moi, avec la péridurale, je ne sentais pas du tout le liquide. La quantité liquide des choses, j'avais l'impression que c'était du velours. C'était très bizarre la sensation, comme du velours liquide. un truc tout doux, très chaud, l'eau je la sentais pas du tout en bas, quand il soignait la place c'était comme, ouais c'était très épais comme sensation et chaud, c'était assez agréable. ok donc vraiment dans ta bulle là et juste le bonheur ouais le bonheur pour l'instant je pense pas du tout à ce qui était passé en bas ouais pour l'instant c'était c'est juste ouais et

  • Speaker #1

    bébé en grande forme malgré ces petites frayeurs cardiaques au final une fois dehors tout allait bien ?

  • Speaker #0

    oui tout allait bien il a dormi je crois que c'est classique j'imagine il a dormi pendant tout ce temps pendant 6 heures au moins dans les bras de mon copain. Habillé, dans ses bras.

  • Speaker #1

    Il était bien. Sur papa, tout va bien. Oui. Et quand tu remontes en chambre et les heures qui viennent, ton début de postpartum, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    En fait, pendant deux jours, je dirais, je suis encore sous l'effet de la... J'ai envie de dire de la drogue, de la péridurale. et de l'excitation aussi de la naissance. Je suis complètement survoltée, je n'arrive pas du tout à dormir, donc ça commence à tirer un peu parce que je n'avais pas dormi la nuit du 30, ni la nuit du 31, non la nuit du 29, parce que les contractions avaient commencé le 29, ni la nuit du 30, 31, et la nuit du 1er, il y a beaucoup de gens qui viennent dans la chambre la nuit pour reproduire plein de soins, pour nous aider pour l'allaitement et tout, et donc en fait pendant 4 ans. je dirais trois nuits et demie, je n'ai pas dormi et je n'y arrivais pas. J'étais complètement survoltée. J'avais l'impression d'avoir énormément d'énergie, de pouvoir tenir comme ça. Donc, je le change la nuit pendant que mon copain se repose et je me souviens que mon copain me dit « Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. Là, c'est toi qui t'en es occupée. » Donc, je n'en ai aucune tâchement. Et en fait, je ne me rends pas compte que ça ne va pas physiquement. Enfin, que ça ne va pas. j'ai quand même vécu un accoutement et qu'il faut que je me calme les petites choses se réveillent là il y a tout qui se réveille d'un coup le troisième jour je fais la plaie se rouvre en bas les deux fils étaient tout déliés et là ça commence à me faire super mal la position raciste notamment la position d'allaitement dans le lit, tout me fait mal et donc on me recoue on me recoue parce que ouais parce qu'il faut quand même que ça cicatrise et et on me recoue encore, on me recoudra encore par la suite genre trois jours plus tard parce que alors je sais pas si c'est parce que j'avais ça cicatrisait pas en bas ou si c'est parce que j'ai trop bougé justement mais on va ouais il me recoudre plusieurs fois et après j'ai fait des séances de técartérapie même pour C'est des thérapies par les ondes pour faciliter la cicatrisation parce que ça ne cicatrisait pas. Et cette troisième nuit-là, j'ai fait une grosse crise d'angoisse parce qu'en fait, mon bébé dormait, mon copain dormait. Donc en soi, je me disais, il faut que je dorme, c'est ma fenêtre de tir. Et moi, c'était impossible, je ne pouvais pas dormir. En fait, j'avais accumulé tellement de fatigue que j'étais dans un autre monde. Et donc, j'ai appelé les sages-femmes qui étaient de garde cette nuit-là. Et je ne savais même pas pourquoi j'avais appuyé. En fait, elles sont arrivées dans la chambre et je n'arrivais même plus à leur parler. Je s'avais bégayé et tout. Et une sage-femme m'a dit, ça va aller, vous faites peut-être une petite crise d'angoisse et tout. Je me suis dit, oui, oui, je crois que ça doit être ça. Et donc, elle m'a donné un truc pour dormir, un calmant, un anti-anxiolytique. et là c'était pire parce que je me disais maintenant que j'ai l'antianxiolytique il faut que je dors il faut que je dors parce qu'après il va se réveiller et en fait j'arrivais pas encore moins à dormir et en fait je suis sortie de la clinique, enfin je suis sortie pour prendre l'air parce que ça faisait, je me suis rendu compte que ça faisait je sais pas 4 jours que j'avais pas vu le ciel quoi et qu'en fait j'étais dans un tunnel dans un tunnel où dans la chambre de clinique en fait il y avait des fenêtres mais les volets étaient tout le temps fermés et ils donnaient sur une cour intérieure enfin ils ne donnaient pas directement sur le ciel mais en tout cas j'avais perdu le sens du temps et donc je sors pour respirer parce qu'enfin pour prendre, je ne sais pas, qu'on peut prendre contact avec la réalité il pleuvait, il faisait froid, c'était agréable j'avais besoin de ça et puis après j'y suis retournée j'ai un peu dormi et ça allait mieux d'accord

  • Speaker #1

    Ouais, donc il y a besoin de redescendre un petit peu quand même. Tu sais, t'es montée tellement haut qu'au final, il fait l'air de descendre là.

  • Speaker #0

    Ouais. Il fallait que je dorme. Il ne s'agissait pas de faire une nuit complète, c'était impossible, mais qu'au moins je ferme les yeux parce que j'étais aussi un peu en hyper vigilance tout le temps. Même quand il dormait, je le regardais. Je ne l'avais pas mis dans son espèce de couffin en plastique transparent parce que je trouvais ça hyper glauque et je n'avais pas envie de l'abandonner. Donc, je le mettais contre moi. Mais il y avait toute une logistique. parce que j'avais peur qu'il tombe. Enfin, tout un tas de craintes, évidemment, classiques.

  • Speaker #1

    Oui, oui, t'es devenue maman.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    OK. Et physiquement, du coup, au niveau de ce que tu as été recousue plusieurs fois, comment tu t'en sors ?

  • Speaker #0

    Je mets un peu de temps à comprendre encore que vraiment, il va falloir que j'aille mollo et que j'arrête de courir dans tous les sens. Il a fallu une troisième réouverture de la plaie en bas des déchirures pour que je me dise qu'il faut que je passe par le pied. Et que j'ai mal à prendre conscience que j'avais super mal. Mais j'étais tellement excitée que tout le monde me disait que j'étais super en forme. Et moi je me disais que ça allait super. Alors qu'en fait j'avais super mal. Et que l'allaitement commençait à... En fait, il y a toutes les questions qui sont arrivées avec l'allaitement que je ne connaissais pas du tout. Et notamment au moment de quitter la clinique, je me rends compte que j'ai la poitrine extrêmement tendue et que j'ai super mal. Et effectivement, il y a une sage-femme que je croise dans les couloirs qui me dit « Non, mais vous ne pouvez pas partir comme ça, il faut les vider » . En fait, on ne m'avait pas vraiment… Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais… On ne m'avait pas expliqué le risque de mammite ou d'engorgement de seins. Et donc, j'étais en train de partir en me disant, « Waouh, j'ai une super poitrine parce que je n'ai pas une grosse poitrine normalement. » En train de me dire, quand même, c'est un peu gros. Et en fait, il y a une sage-femme qui m'a montré comment les soulager, les vider dans l'eau chaude. Et donc, je me suis dit, « Waouh, en fait, je pensais qu'on avait un peu fini l'étape clinique. » Et en fait, non, il y a toujours des niveaux cachés dans le jeu vidéo. Qu'on vient d'ouvrir le niveau caché, c'était ça. C'était un peu la dernière épreuve avant de rentrer à la maison.

  • Speaker #1

    Physiquement, un peu plus compliqué, mais on n'y prête pas trop attention.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    d'accord. Et du coup, avec du recul, d'avoir accouché en connaissance, est-ce que tu penses que de t'être renseignée à fond à partir de 8 mois, ça t'a aidée ou ça t'a plus stressée qu'autre chose ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je ne sais pas. Je suis un peu de nature anxieuse, donc je pense que j'avais besoin de passer par cette accumulation de connaissances. Je pense que je n'aurais pas pu faire sans. Moi, me connaissant, après, évidemment, avec du recul, je me dis, mais j'aurais vraiment dû lâcher mon téléphone. J'aurais dû me détendre. Mais en même temps, je me dis pour aujourd'hui encore, dès qu'il y a un petit truc, je regarde sur Internet. Je suis anxieuse. Je pense que ça aurait été bien d'en savoir un peu moins. Ça n'aurait pas changé la donne. Et en même temps, le fait de comprendre. qu'il y avait autant d'accouchements que de femmes, d'accouchements de différence entre les accouchements, je pense que ça m'avait déstressée sur le moment. Dans tous les cas, chaque accouchement est unique. Et ça, je l'avais appris grâce au fait d'en entendre plein de ces histoires. Donc, je ne regrette pas trop.

  • Speaker #1

    Oui, ok. C'est plutôt positif. Merci beaucoup d'avoir partagé cette expérience avec nous, pleine d'extase et d'euphorie.

  • Speaker #0

    C'est à toi.

  • Speaker #1

    Et du coup, juste à deux mois postpartum, comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    En fait, je dirais que l'allaitement, j'avais quand même plutôt bien vécu la grossesse, c'est-à-dire que je me trouvais de manière générale plus en forme que d'habitude. pas en forme physique mais en forme j'avais le moral parce que je peux avoir des tendances un peu dépressives parfois et là j'étais beaucoup plus constante disons pendant la grossesse j'avais même découvert un rire enfin il y avait un rire qui était apparu je riais beaucoup plus je me sentais plus légère et en fait là j'ai l'impression que l'allaitement me permet un peu de continuer sur cette lancée. Et je dirais que c'est lié aux hormones que l'allaitement dégage. Et qui me permettent, qui font un peu des effets antidépressants. Parce que j'avais vachement peur de vivre tout de suite la dépression postpartum. Et finalement, je pense qu'elle sera poussée peut-être à la fin de l'allaitement, on verra. Mais pour l'instant, je ne sais pas. je suis en forme après c'est évidemment sportif et fatiguant mais je suis quand même en forme mentale.

  • Speaker #1

    Oui ok ce qui est une bonne nouvelle. Et bah du coup encore merci beaucoup à toi je pense que ton témoignage pourra rassurer pas mal de mamans parce que bon bah du coup malgré un accouchement un peu sportif et Et instrumentalisé, tu l'as quand même très bien vécu. Donc, c'est mon père assurant.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite.

Description


As-tu déjà ressenti une angoisse face à l'accouchement, comme si chaque contraction était une montagne à gravir ? Dans cet épisode de Balance ton accouchement, je suis ravie de recevoir Juliette, une jeune maman qui nous livre son témoignage poignant sur son expérience d'accouchement. À peine deux mois après avoir donné la vie à son petit garçon, elle partage avec nous ses réflexions sur la grossesse, les peurs qui l'ont envahie et les moments de joie qui l'ont fait vibrer.


Juliette, avec une sincérité touchante, évoque comment elle a abordé sa grossesse sans vraiment penser à l'accouchement au début. Mais au fur et à mesure que le terme approchait, des discussions avec ses amies lui ont ouvert les yeux sur les réalités parfois difficiles de l'accouchement. Elle parle des douleurs potentielles, des césariennes d'urgence et des accouchements de rêve, mais aussi des préparations théoriques qu'elle a trouvées peu utiles. C'est à partir de son huitième mois qu'elle a commencé à écouter des récits d'accouchement qui, bien que terrifiants, lui ont permis d'accumuler des connaissances précieuses.


Le récit de son accouchement est riche en émotions, passant des premières contractions à l'arrivée tant attendue de son bébé. Juliette aborde l'importance de la péridurale dans son expérience, un choix qui a été déterminant pour elle. Elle n'hésite pas à partager les défis postpartum auxquels elle a dû faire face, tels que la fatigue, les douleurs liées aux déchirures et les moments de doute. Mais au milieu de tout cela, elle exprime sa profonde gratitude pour le soutien inconditionnel de son partenaire et des sages-femmes qui l'ont entourée.


Ce témoignage est bien plus qu'un simple récit d'accouchement, c'est une véritable illustration de la réalité que vivent de nombreuses mamans. Que tu sois en pleine préparation pour ton accouchement ou que tu sois déjà maman, cet épisode est fait pour toi. Les expériences d'accouchement, qu'elles soient physiologiques ou non, sont toutes uniques et méritent d'être partagées. Alors, rejoins-moi pour découvrir le parcours de Juliette et plonger dans l'univers des témoignages de mamans, où chaque histoire est un pas de plus vers la compréhension et l'acceptation de cette aventure incroyable qu'est la maternité.


Écoute son histoire, et peut-être que tu trouveras des échos à tes propres angoisses et joies. N'oublie pas, chaque accouchement est une expérience à part entière, et ensemble, nous pouvons célébrer la beauté de donner la vie, qu'il s'agisse d'un accouchement à domicile, d'une césarienne ou d'un accouchement prématuré. Balance ton accouchement est là pour t'accompagner dans cette aventure, alors n'hésite pas à écouter et à partager !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello maman et bienvenue sur Balance ton accouchement, le podcast qui recense les histoires d'accouchement, qu'elles se soient bien ou mal passées, car toute histoire mérite d'être entendue. Vous écouterez ici des parcours faciles ou difficiles, des expériences uniques et surtout de la bienveillance et de la sincérité. Alors que tu sois maman, papa, future maman, futur papa ou simplement intéressé par l'accouchement et par ce qu'il fait traverser aux femmes et aux hommes, tu es le bienvenu par ici. Moi je suis Rebecca. maman de deux enfants, est complètement bouleversée par les accouchements et la maternité. Alors, sans plus attendre, voici le nouvel épisode du jour ! Alors bonjour, merci de m'avoir rejointe pour ce nouvel épisode du podcast. Alors pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît en me donnant ton prénom et en me disant combien d'enfants tu as et quel âge ils ont ou il a ?

  • Speaker #1

    Oui bonjour, je m'appelle Juliette et j'ai un petit garçon qui a deux mois. Je suis née le 31 décembre dernier.

  • Speaker #0

    Tout petit petit !

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Alors, première question que je pose tout le temps. Est-ce que tu avais pensé accouchement dès le début de ta grossesse ? Est-ce que c'est quelque chose qui te stressait, qui te donnait envie, dont tu avais hâte ou alors pas du tout ?

  • Speaker #1

    Bizarrement, je n'y avais pas pensé pendant très longtemps parce que j'avais eu très peu de récits d'accouchement autour de moi. C'était resté dans une petite case fermée. Et en fait, à huit mois de grossesse, j'ai déjeuné avec une copine qui a commencé à m'en parler, qui venait d'avoir un bébé aussi, et qui a commencé à m'en parler. Et là, ça a ouvert toutes les vannes d'angoisse de l'accouchement. Et en fait, notamment, elle m'a dit qu'elle m'a parlé des contractions. Je n'avais même pas pensé aux contractions en fait. Elle m'a parlé des contractions et elle m'a dit que c'était des douleurs stratosphériques, je me rappelle très bien du terme. Et là, je ne sais pas, ça a ouvert une petite porte et j'ai commencé à y penser la nuit même. Et j'y ai repensé beaucoup de nuit après. C'est devenu un peu un sujet récurrent, mais vraiment au dernier mois. C'est apparu comme ça.

  • Speaker #0

    Et tu n'avais pas si vite cours de préparation à l'accouchement qui t'avait fait y penser ?

  • Speaker #1

    Et si, mais en fait, c'était super abstrait, très théorique. Et même avec du recul, je me dis que ce n'était pas forcément... C'était des données que j'apprenais comme une enfant doit apprendre. Alors, il faut toutes les 1 minute 30 calculer, mais en fait, je n'avais aucune conscience de ce que ça représentait. Et je crois que c'était au dernier... Ah oui, non, c'était avant le dernier trimestre. Mais oui, ça ne m'avait pas du tout... Ça me paraissait complètement abstrait jusqu'à ce que finalement, j'ai un témoignage proche, en fait. qui t'a un peu fait peur du coup oui qui m'a fait super peur sur le moment je me suis dit mais oui bien sûr je me doute que ça fait mal on est préparé mais en fait c'est mon inconscient la nuit qui s'est réveillé en disant ah ça va faire très très mal et qui a commencé à y penser mais jusqu'à maintenant et puis jusqu'à là j'avais pas de pensée d'accouchement en particulier ok

  • Speaker #0

    Donc, ça arrivait assez tard, mais c'était intense. Oui, c'est intense. Ok. Bon, si on remonte un petit peu le temps, est-ce que tu te souviens du moment où vous avez lancé Projet Bébé ?

  • Speaker #1

    Alors, ça fait dix ans qu'on est ensemble avec mon copain. Et en fait, depuis le début, moi, je sais qu'on veut des enfants ensemble, mais ça ne fait vraiment que deux ans. En gros, on a attendu un an avant. avant que ça arrive. Mais pendant un an, on ne s'est pas protégé. Ça a pris à peu près un an. En fait, moi, je commençais à vachement calculer tout au bout d'un moment. Et j'ai senti que plus j'allais calculer, moins j'allais tomber enceinte. Et comme par hasard, c'est dingue. Parce que vraiment, je le vivais comme un échec chaque mois et tout. Alors que moi, je n'étais pas... particulièrement pressé, mais je le vivais quand même comme un échec, vu que je m'étais dit je veux être enceinte. Et en fait, il a suffi que je pense totalement à autre chose. On était pris dans un projet commun assez prenant et j'ai plus du tout pensé à moi et c'est là que c'est arrivé.

  • Speaker #0

    Comme toujours, le fameux n'y pense pas, ça arrive.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, tu ne t'inquiétais quand même pas plus que ça, que ça prenne à peu près un an, sans c'est la moyenne.

  • Speaker #1

    Oui, non, je ne m'inquiétais pas parce que j'avais vu la gynéco et il n'y avait pas de problème majeur. Après, c'est vrai que ça faisait des années qu'on ne se protégeait plus, mais que je calculais les cycles. et qu'on faisait attention, on faisait en sorte de ne pas avoir des rapports à certains moments. Mais ça ne m'alarmait pas plus le fait de ne pas avoir fait de grossesse en dehors de celle désirée.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Et comment se passe ton tout début de grossesse alors ?

  • Speaker #1

    Alors le tout début, assez mal. J'étais extrêmement fatiguée. Mais c'est un lieu commun. Mais quand j'ai des copines qui me disent qu'elles étaient fatiguées au travail, je me dis mais comment elles ont pu ? Parce que je n'arrivais même pas à marcher, moi. En tout cas, pendant trois semaines, j'étais alitée et complètement à plat. Aucune énergie neurasthénique. Et je regardais, je crois, des séries toute la journée. Et j'avais quelques nausées qui apparaissaient à ce moment-là, mais elles sont apparues plutôt après le premier mois. Et là, c'était… Après ce premier mois de fatigue intense, j'ai commencé à, comme beaucoup de femmes, à plus du tout supporter les odeurs. Et on venait de repeindre l'appartement. Donc, je ne pouvais pas dormir dans la chambre. Je ne pouvais pas dormir dans la chambre parce que ça sentait encore la peinture. Ça m'obsédait. Donc, je dormais dans le salon. Et je n'empruntais pas certaines rues de la ville dans laquelle j'habite parce que je sais qu'il y a des fleurs. Il y avait des glycines, notamment, en fleurs. Et ça me... prenait à la gorge vraiment ça me donne envie de voir bien les parfums des gens enfin tout était mais donc début de grossesse voilà mais en même temps ça me faisait du inconsciemment je me suis dit c'est pour la bonne cause et en fait ça me permet de m'arrêter aussi parce que j'ai tendance à être un peu à 100 à l'heure et finalement c'était un peu un arrêt forcé et voilà mais c'est parce que j'ai la chance aussi en tant qu'indépendante d'avoir pu pendant un mois reposer et ne pas travailler bon. En le temps de vivre. Oui. Parce que je n'ose pas imaginer quand tu es salarié que tu dois continuer à faire semblant, entre guillemets.

  • Speaker #0

    C'est souvent ce qu'on dit, en plus, le plus dur, entre guillemets, au niveau des symptômes, c'est le début de grossesse, là où tu en es là, tu ne le dis pas parce qu'on ne sait jamais, donc assez généralement c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Moi, c'est vrai que je n'ai pas du tout... Je ne pouvais pas le cacher. j'avais pas envie de dire aux gens que j'étais malade j'avais pas envie de mentir en fait donc je l'ai très vite dit et puis je me suis dit que de toute façon s'il y avait un problème je le vivrais aussi avec mes amis et leur soutien de toute manière c'est

  • Speaker #0

    un point de vue qui est de plus en plus partagé par les jeunes mamans les futurs mamans parce qu'au final c'est tellement dur de vivre quelque chose en arrêt de grossesse seule que je crois qu'il y a de plus en plus qui reviennent sur le

  • Speaker #1

    La règle des trois mois.

  • Speaker #0

    Oui. Ok, d'accord. Donc, oui, un début de grossesse assez épuisant. Et comment ça se passe ensuite ? Est-ce que tu as des problèmes ? Est-ce que tu as un suivi classique ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un peu de... Une TSH très basse, la thyroïde. Donc, j'ai dû me reposer. J'ai dû faire beaucoup. Alors là, les avis étaient dissonants entre ma médecin. traitante qui me disait qu'il fallait que je mange de la viande rouge et des lentilles et puis ma gynéco qui me donnait plutôt beaucoup de compléments en fer que je digérais très mal mais à part la tsh basse j'ai eu un suivi quand même relativement classique j'étais juste très très fatiguée encore enfin j'attendais un peu le second trimestre avec le fameux glow et tout j'ai jamais trop ressenti ce glow j'ai toujours vraiment beaucoup plus dormi que d'habitude Et en même temps, vu que je suis insomniaque, ça me faisait un peu bien aussi de dormir. J'ai compris ce que vivaient la plupart des gens, c'est-à-dire les griffes mat. Mais non, un suivi normal, il n'y a pas eu de complications plus que ça.

  • Speaker #0

    Oui, et puis au niveau de faire bas, ça traduit souvent une grosse fatigue. Donc, clairement, c'est logique.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    OK. Et est-ce que tu avais des envies pour ton accouchement à ce moment-là ? Est-ce que tu avais des choses en tête ?

  • Speaker #1

    En fait, pour l'instant, à ce moment-là, je ne disais que sur la transmission et notamment celle que j'ai eue de ma belle-mère qui a eu cinq enfants et son aîné qui est mon copain, elle l'a eue à 22 ans. Et elle, elle a eu... Donc... cinq accouchements et quatre sans péridurale et le dernier, à ce moment-là, elle s'est dit, non mais là, je ne peux pas arrêter. il faut que je teste la péridurale. Et donc, elle l'a testée. Elle me disait que c'était vraiment le jour et la nuit. Et qu'elle m'engageait plutôt à avoir une péridurale. Et en fait, pour moi et ma mère aussi, de mon côté, pour moi, c'était un peu une évidence, la péridurale. Et puis, cet été, j'ai parlé avec une amie qui me disait qu'elle avait eu trois enfants et que c'était... incroyable, qu'elle avait eu une expérience sans péridurale exceptionnelle, vraiment d'un accouchement fantastique, debout, une expérience merveilleuse et en fait je n'y avais même jamais pensé au côté sans péridurale. Et à partir de ce témoignage, mais ouais je n'y avais même pas pensé pour moi c'était une évidence que ça existait, que ça allait faire moins mal et et en fait à partir de ce témoignage j'ai commencé à un peu, en tout cas à me pencher sur la question et à recevoir beaucoup beaucoup de sollicitations. sur les réseaux sociaux de femmes qui parlent d'accouchements différents, physiologiques et tout. Mais à ce moment-là, c'était un peu tard. Et je me disais, pour le premier, je crois que je préfère tester avec quand même. Plus de sécurité. Je le sentais plus sécure, je me voyais mal. J'avais eu des expériences autour de moi. plus ou moins réussi de premier accouchement sans péridural et donc ça dépendait en fait. Oui,

  • Speaker #0

    et toi ça te rassurait quand même plus d'avoir un côté médical péridural pour cet accouchement ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Donc on a déjà parlé de la préparation d'accouchement qui était du coup très classique et pas très utile entre guillemets.

  • Speaker #1

    Non, qui était très théorique, oui. Oui,

  • Speaker #0

    ok. Et du coup, à partir du moment où ton ami te parle d'accouchement et que tu commences à avoir cette petite peur qui naît en toi, est-ce que tu te prépares différemment ? Est-ce que tu absorbes des connaissances ? Ou est-ce que juste tu stresses un petit peu dans ton coin en te disant...

  • Speaker #1

    Alors là, je passe mes nuits entières à écouter ton podcast, écouter des récits d'accouchement, récits d'accouchement sur récits d'accouchement. Je suis devenue complètement accro. En fait, je... Je me réveillais vers 3h du mat et j'en écoutais 2-3 d'affilée. Il est quand même là. Oui, c'est vrai que le dernier est revenu au dernier trimestre justement à la faveur de ses angoisses d'accouchement. J'écoutais en boucle des podcasts d'accouchement et donc évidemment, ça ne facilitait pas les choses parce qu'ils sont très variés. Toutes ces expériences sont extrêmement variées. et il y en a qui sont assez durs même si à la fin, souvent ça finit bien entre guillemets. Mais donc je pense que ça favorisait aussi un contexte en tout cas de « waouh, j'ai ouvert une porte dont je n'avais pas du tout conscience de l'existence de tout ça » . De tous ces mots eux-mêmes, je ne connaissais rien en fait, je ne connaissais pas les termes techniques. les contextes qui peuvent favoriser une césarienne ou pas. Donc, je découvre tout ça le dernier trimestre avec beaucoup de passion et en même temps, beaucoup d'angoisse aussi.

  • Speaker #0

    Oui, tu amasses un peu toutes les connaissances que tu aurais pu accueillir en neuf mois, si ce n'est plus, en un mois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Donc du coup, tu arrives un petit peu sur cet accouchement. Est-ce que ça t'angoisse ou est-ce que finalement tu te sens un petit peu, entre guillemets, apaisée de savoir qu'est-ce qui peut se passer ?

  • Speaker #1

    En fait, j'étais inscrite dans une clinique. En fait, on avait, entre guillemets, déménagé pour l'occasion chez mes beaux-parents parce que mon fils devait naître à Tarmes le 9 janvier. et qu'il y avait Noël, tout ça. C'était beaucoup plus pratique. Et comme on ne vit pas proche de mes parents à moi, on a choisi d'aller chez mes beaux-parents. J'ai choisi. J'ai un peu embarqué mon copain là-dedans. Et en fait, il se trouve que ma belle-mère et mon beau-père aussi sont très, comment dire, nouveau-nés friendly. Elles étaient super contentes de nous accompagner dans l'aventure. Et moi, ça me rassurait vachement. Je pense qu'il y a très peu de filles qui... en général on préfère être à distance de ses beaux-parents ou de ses parents mais moi ça me rassurait de savoir qu'il y avait ce cocon qui m'allait être accompagnée donc finalement même l'accouchement dans les dernières semaines je commençais quand même à me dire que déjà il fallait que ça arrive parce que je me sentais vraiment lourde je faisais pipi genre 15 fois dans la nuit, j'en pouvais plus je me sentais bouffie je crois qu'à la fin vraiment je commençais juste à me dire j'ai envie que ça arrive j'ai envie que ça arrive donc quelle que soit la manière dont ça passe il faut que ça sorte il

  • Speaker #0

    faut qu'il sorte, c'est plus possible ok comment arrive le jour de la naissance alors ?

  • Speaker #1

    alors je sais pas pourquoi Je voulais absolument qu'il passe 2024, qu'il naisse en 2025. Je ne savais pas trop pourquoi. Parce que je crois qu'aussi, j'avais pas mal de boulot et je voulais le finir. Étant en freelance, je voulais le finir avant qu'il arrive. Je me disais, il me reste vers le 30 décembre, je me disais, il me reste encore 10 jours et je vais faire ça, je vais faire ça. Et notamment, évidemment, avec un espèce de regain d'énergie dans ces eaux, je me suis lancée dans un grand... grand ménage de notre chambre et de la voiture.

  • Speaker #0

    La lignification, on y en a plein de temps là.

  • Speaker #1

    En grand ménage, j'assique les portières, ce que j'ai rarement fait. Et je me souviens, c'était le 30 décembre, et je me souviens que ma belle-mère était au téléphone pas très loin de moi et disait à sa copine au téléphone elle veut vraiment accoucher dans la nuit. qu'est-ce qu'elle raconte pourquoi elle me dit ça je suis juste en train de faire des acrobaties et de passer la soirée aucune conscience du truc du corps très bizarre et effectivement ça n'a pas raté parce que dans la nuit j'ai commencé à avoir des contractions une contraction au début qui ressemblait plutôt à une douleur de règles mais un peu forte et puis dans la journée les contractions se sont sont apparues vraiment en bonne et due forme à la première donc le non le 30 pardon le 30 décembre oui le 30 décembre parce qu'il est né le lendemain tôt le 30 décembre donc mes contractions apparaissent et là je me dis là je repense justement au cours de préparation à l'accouchement et je me dis mais donc il va falloir que ce soit ça mais toutes les pendant 1h30 toutes les 2 minutes mais c'est pas possible comment je vais tenir et en plus à chaque fois que j'avais alors les contractions étaient très espacées au début progressivement dans la journée elles se sont rapprochées mais à chaque fois que j'avais une contraction mon copain était pas là et ça m'énervait parce que je me disais mais c'est pas possible à chaque fois il quittait la pièce au moment où je l'avais et où je me mettais un peu à hurler toute seule, il fallait absolument que je me mette en mouvement et là je repensais au cours de préparation à l'accouchement et à ma prof du yoga et je me disais mais mais c'est pas possible de respirer sur la contraction. Je les voyais en train de me dire la vague, il faut souffler sur la contraction. C'était juste intenable. Je ne pouvais pas m'empêcher de bloquer ma respiration. Et donc, la journée de contraction, je l'ai bien sentie passer. Et puis, ça s'est rapproché, rapproché. Et vers 18h, elles étaient peut-être rapprochées toutes les 15 minutes. J'ai pris un bain, ça m'avait vachement soulagée. je me souviens c'était un bain très chaud la fameuse chaleur qui t'a fait un peu oublier ouais ça m'avait bien soulagée mais quand même je pouvais pas rester dans le bain statique il fallait absolument que je me mette accroupie que je bouge il y avait un réflexe de mouvement très fort et vers 20h elles se sont de plus en plus rapprochées je demandais à mon copain d'appeler la maternité pour les prévenir parce que je me dis je ne vais pas tenir une heure avec des contractions toutes les deux minutes, ce n'est pas possible. Et donc, il les appelle et la maternité nous dit qu'on peut venir. Donc, je sors du bain, on prend les affaires et là, je croise ma belle-mère en bas qui me propose de venir dîner. Elle me dit, il faut que tu manges un truc avant. Et je me dis, mais là, je ne pouvais même pas respirer. C'était très dur sur les contractions. Et donc, j'essaye d'articuler que c'est vraiment pas possible d'un fois y aller. Et donc, on y est allés en voiture. J'attendais, je me souviens que j'attendais mon copain qui préparait les affaires, enfin qui récoltait un peu toutes les affaires dans la voiture. Et en fait, je pouvais même pas rester statique. Donc, en l'attendant, je sors de la voiture à la contraction et je me mets à gigoter partout autour de la voiture à faire des danses. Tellement, c'était... Voilà. Et puis, on y va. Et donc là, il était 20h quand on arrive. on nous reçoit et je me fais examiner par la sage-femme qui me dit que je suis ouverte à 3,5. Donc, très heureuse, très soulagée parce que j'avais justement entendu beaucoup de... Et puis, je connaissais beaucoup d'histoires de... de femmes qui devaient repartir à la maison, repartir sur un tour pour que ça s'ouvre avant la péridurale. Et je me levais à l'alimentation, évidemment. Donc, ravie. Et là, elle commençait à faire le prélèvement quand j'ai perdu les os, en fait, direct sur la table. C'était en cours. Oui, c'était vraiment en cours. Donc, soulagée de me dire que j'avais bien travaillé toute la journée. Je ne sais pas si c'est moi qui avais, si c'est les contractions. Oui, c'est les contractions. forcément, qui avait un peu avancé le travail. Oui, mais ça a bien supporté quand même. Oui, oui, c'est le survol. Et dans un élan de je ne sais pas quoi, de névrose, je me mets à m'excuser pendant deux heures et à vouloir nettoyer le sol parce que j'avais perdu les eaux par terre à côté de la table. Oui, là aussi, c'est qu'elle s'est dit envie de dire. Et c'était vraiment...

  • Speaker #0

    Il y a encore de l'importance à des détails, des fois.

  • Speaker #1

    Ah oui, et puis elle me dit, non, non, mais par contre, là, il va falloir aller en salle d'accueil. donc je marche en salle d'accouchement et voilà peut-être que je continue oui tu peux tu as l'argent partout salle d'accouchement oui en salle d'accouchement elle appelle le médecin pour la péridurale c'était vraiment le souhait d'avoir la péridurale oui c'était le souhait on a dû attendre que 20 minutes je pense oui l'anesthésiste mais ça m'a paru une éternité et je le réclamais quoi j'étais appelé qu'est ce qu'il fait qu'est ce qu'il fait et puis la tâche après en plus quand tu sais que ça arrive et que c'est quand même compliqué ah ouais t'as beaucoup moins de patience elle avait l'air de dire bon tranquille c'est bon tu vas vite déjà t'as perdu les os toi tu vas avoir la période rurale toi tu vas bien se passer mais moi j'étais hyper pressée il fait une première heure première injection qui est anesthésiante je crois et puis la deuxième avec la grosse aiguille dans tous les cas c'était vraiment rien du tout j'avais peur de cette aiguille mais c'était rien du tout à côté des contractions donc ça m'a vachement soulagée assez rapidement et là c'était le début du... alors je prends pas du tout de drogue, je pense que j'ai jamais pris de drogue parce que j'ai trop peur de moi et du coup là je crois que j'ai une expérience un peu de drogue donc presque de drogue quoi de complètement de relaxation totale à côté d'une journée entière à me crisper ouais les substances actives de la péridurale ont vraiment très bien fonctionné ça m'a complètement relâchée si bien que d'ailleurs je tremblais énormément et ça c'est une un effet secondaire que ma belle-sœur avait eu Et qui l'avait vachement surprise. Et parce qu'on ne l'avait pas prévenue qu'on pouvait trembler. Donc, elle avait eu peur pour son premier accouchement à l'époque. Et moi, comme elle me l'avait dit, je ne flippais pas trop.

  • Speaker #0

    Oui, tu savais que ça pouvait arriver.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut arriver. C'est le relâchement total. Et du coup, je tremblais comme une feuille. Tout le monde, énormément. Et en même temps, j'étais super détendue. Parce que d'un coup, une sensation de chaud. Et de me dire, quoi qu'il arrive, je n'aurai pas mal. Comme j'ai eu mal avec les contractions. C'est vraiment grand soulagement.

  • Speaker #0

    Ok. Et tu sentais encore cette sensation de ventre qui se tend ou des petites sensations où vraiment, tu n'avais plus rien ?

  • Speaker #1

    Oui, je le sentais parce qu'il faut en sorte de... Au début, c'est une dose de base et après, c'était à moi d'appuyer ou pas. Et j'ai fait en sorte de ne pas réappuyer pour être sûre de quand même sentir et pouvoir... Parce que je n'avais pas du tout envie. Justement, j'avais entendu des podcasts de femmes qui racontaient que... elles avaient regretté de rien sentir du tout. Donc, j'avais ça en tête et je me dis, donc, n'appuie pas, c'est la facilité, entre guillemets, si tu as peur que ça arrive, mais n'appuie pas. Et puis, l'anesthésiste nous avait dit qu'il fallait que ce soit vraiment sur la douleur. Il ne fallait pas que ce soit en prévision de la douleur. On peut appuyer parfois en prévision de la douleur des contractions, qu'elle revienne, mais moi, je ne sentais pas énormément, je ne sentais pas la douleur, mais j'avais quand même des sensations. Oui,

  • Speaker #0

    la sensation, oui. Donc toi, à ce moment-là, tu te sens bien. C'est exactement ce que tu voulais, comme tu le voulais. Tu as toujours cette sensation de drogue.

  • Speaker #1

    Oui, à ce moment-là, je me dis que ça peut... Déjà, je suis hyper heureuse que ça arrive et que ça va bientôt. En fait, il se trouve que la sage-femme était très détendue, elle était très accompagnante, très douce, mais elle revenait quand même régulièrement parce que le pouls de mon fils... se ralentissait beaucoup, il faisait des grosses chutes. Et une fois en plus que j'ai compris comment lire le graphique et les bruits, j'ai commencé à moi-même essayer d'écouter les ralentissements de son cœur et tout, donc je me faisais doublement flipper. Et en fait, elle revenait souvent et elle nous a assez rapidement dit qu'il faudrait peut-être... passer par une césarienne parce que parce que ça allait peut-être trop vite pour lui pour le bébé tout ça parce qu'en fait en une heure j'étais déjà ouverte à 10 et que ça allait peut-être trop vite et donc donc mais même en fait même la entre guillemets le risque de la césarienne disons je l'accueillais avec vachement de philosophie parce que tant qu'il y avait plus la douleur des constactions je me disais dans tous les cas ça veut dire que C'était incroyable parce que je me disais, mais la césarienne, ça voudrait dire que le rencontre-là est encore plus vite. Là, ce serait dans 20 minutes, 30 minutes. Je le voyais comme ça, j'étais complètement survoltée. Je n'avais pas du tout conscience de ce que ça pouvait entraîner après une césarienne. J'étais prête à...

  • Speaker #0

    Tu étais en pleine euphorie.

  • Speaker #1

    J'étais super euphorique.

  • Speaker #0

    Donc même cette annonce de césarienne qui souvent crée la vague de stress, de pleurs, de... Que c'est que les mamans, toi, ça t'a juste dit, ok, c'est comme ça, c'est comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, je me suis dit, c'est génial, de toute façon, on y arrive.

  • Speaker #0

    D'accord. Du coup, comment ça se poursuit alors ?

  • Speaker #1

    En fait, il descend quand même un peu dans le col, mais il continue d'avoir le pouls très bas. Et en fait, elles viennent vérifier à chaque fois, toutes les 20 minutes, elles viennent gratter son crâne. pour vérifier qu'il supporte bien le manque d'oxygène. Et donc, toutes les 20 minutes, elle fait ça. Et à chaque fois, c'est un peu le soulagement quand même. Il ne dorait en tout cas. Je me dis, c'est bon, on peut attendre encore un peu pour qu'il descende naturellement. Et finalement, il est descendu. On a testé une première poussée. Et effectivement, quand même, les effets de la péridurale se sont sentis parce que moi, je sentais très peu la poussée. C'est quoi ? Qu'est-ce que c'est ? C'était un peu, je poussais pour leur faire plaisir. J'avais l'impression de compresser plus ma tête pour devenir rouge que de pousser vraiment. Enfin, je ne le sentais pas. Et elle me disait, poussez comme si vous alliez aux toilettes. Mais en fait, ce n'était pas abstrait parce que je le sentais très, très peu. Malgré le fait que je n'ai pas appuyé comme une malade sur la péridurale. Donc, là, la première poussée ayant été peu concluante, elle... Elle nous a laissé encore 30 minutes et puis après elle nous a dit qu'elle appellerait l'obstétricien pour aider la poussée avec des forceps si ça ne venait pas. Et effectivement c'est ce qui s'est passé parce qu'à la deuxième poussée, ils ont appelé l'obstétricien qui est arrivé un peu comme une figure un peu christique. Il est arrivé avec des gants blancs. Il devait, je pense, avoir été réveillé de sa garde. Et c'est mon copain qui m'a raconté ça. Il s'est placé face à moi, entre mes jambes, entre guillemets. Et il a fait une sorte de méditation pendant une minute. Genre les doigts resserrés. Et il a médité pendant une minute avant de commencer le travail. Et là, on a fait une poussée. Et en fait, on a eu une poussée grâce au cuillard. Mon bébé est sorti.

  • Speaker #0

    Ok. Et toi, comment tu le... Qu'est-ce que tu ressens à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, physiquement, je me dis, waouh, j'admire énormément toutes les femmes qui ont accouché sans péridurale, parce que même avec une péridurale, c'est une drôle de sensation. Ce moment où ils sortent, tu le sens quand même, quoi. C'est quand même... C'est sans la douleur, mais je le sentais. Mais effectivement, c'est très difficile de dissocier la douleur de la sensation pure. Je ne sais pas, c'était très étrange, mais je n'avais pas de douleur en tout cas. C'était un peu étrange, mais je n'avais pas de douleur. Et là, c'est incroyable. Au moment où ça sort, il y a une telle intensité avec tout le monde qui est autour et puis le regard du papa parce que lui, il voyait la tête sortir. Je me dis que c'est cool. complètement dingue, j'étais à des années de l'imaginer ce que ça pouvait représenter un accouchement je sais pas pourquoi j'avais pas du tout réussi à conceptualiser le truc, et là d'un coup il y a eu un mur qui est tombé et je me suis dit mais je rentre dans une autre dimension j'ai accouché et je sais ce que c'est et c'est une expérience exceptionnelle, donc ce moment où il sort

  • Speaker #0

    et où la sage-femme me met en peau à peau. Bon, je crois qu'elle le nettoie un peu, et puis elle me le pose en peau à peau contre la poitrine. C'est con, enfin, d'un coup, ça devient tellement concret, et j'étais tellement émue, enfin, on était très très émue, c'était si beau d'avoir, de dire qu'il était là, c'est bon, c'est lui, parce qu'on a beau, j'avais beau avoir vécu avec lui pendant neuf mois, rencontrer, le toucher, me dire ah c'est bon il a un menton, parce que sur les échos j'avais l'impression qu'il n'avait pas de menton et j'arrive pas à dire il n'a pas de menton, il n'a pas de menton et me dire ouais mais il est trop beau il est là, il existe et il est palpable c'est encore une autre étape et j'avoue que j'avais un peu peur quand même avant ma grossesse j'avais peur de ce lien qui peut parfois mettre un peu quelques jours à se faire ou même parfois pas j'imagine qu'il y a des femmes qui ne ressentent pas forcément un lien ... tout de suite quoi, d'attachement avec leur enfant et moi je pouvais avoir un peu peur de ça mais j'ai senti pendant la grossesse que je crois que je avais le pressentiment que je l'aurais et c'est vrai que quand il est né je l'ai eu direct quoi, vraiment c'était animal et puis avec cette espèce de tétée d'accueil je crois pour favoriser la prise de soins plus tard comme je voulais à l'été c'était vraiment animal Et puis en plus, en peau à peau, tu sues beaucoup. Enfin, avec le contact du bébé, vous suez tous les deux derrière une couverture. Et c'était assez fou. Oui.

  • Speaker #1

    Oui, tu as été complètement submergée par ce moment, quoi.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'y avais l'air. Oui, c'était tout nouveau. Il y a peu de bébés autour de moi aussi. Enfin, dans ma famille. Oui, enfin, je ne sais pas. J'ai vécu. un peu d'accouchement proche, je ne sais pas, ce n'était pas familier et puis d'un coup ça l'est devenu et c'était très beau.

  • Speaker #1

    Ok, donc tu es sous un petit nuage, toi est-ce que tu as des suites, est-ce que tu as des points, est-ce que tu as des douleurs ?

  • Speaker #0

    Oui, à ce moment-là, je l'avais encore dans les bras mon bébé et le médecin, l'obstétricien me recousait et lui demandait Je lui ai demandé par curiosité. Je lui ai dit comment ça s'est passé. Et en fait, il était assez flou. Ce qui m'a un peu saoulée sur le moment, j'avoue. Il était... Il me disait oui, il y a quelques points. Pas beaucoup. Je ne sais pas, j'avais envie de lui dire mais combien ? Et il me disait mais ça ne sert à rien de vous dire. Ce n'est pas une question de nombre de points. Ça ne marche pas comme ça. Donc, j'accepte sur le moment. Je me suis tendue. C'est une sorte de black-out, ce qui se passe en dessous. Et en revanche, par la suite, ça a été beaucoup plus compliqué, finalement, cette déchirure en bas. Parce que c'était une déchirure, il n'y avait pas eu d'épigio. Je crois qu'on la pratique de moins en moins.

  • Speaker #1

    Malgré les instruments, il n'y avait pas eu besoin de faire une épigio.

  • Speaker #0

    Non, mais il y avait deux déchirures. Et elles ont été assez compliquées plus tard à soigner. Mais sur le moment... Il me recoue et je me dis « c'est bon, c'est passé » . Et là, il était 2h du mat, le 31 décembre, quand il est né. Et on passe toute la nuit en sol avec le bébé, dans la salle de naissance, dans un espèce de hors-temps total. Il y avait une sorte de bruit blanc de ventilation, il n'y avait pas de fenêtre sur l'extérieur, ou en tout cas, elle ne donnait pas sur l'extérieur direct. Et il était très chaud. Et donc, on était nous-mêmes un peu baignés dans une sorte de truc un peu d'amniotique. Et en même temps, ça reste des lumières d'hôpital. Mais elles avaient été tamisées, je crois. Elles avaient été tamisées. Donc, on était dans un espace-temps assez particulier. On flottait un peu. Et après m'avoir recousue... Non, ça, c'était avant, parce qu'après, on était seules. Mais pendant qu'ils me recousaient... La sage-femme mettait de la bétadine, je me souviens. Elle mettait de la bétadine mais en vrai. Elle prenait le flacon et j'avais l'impression que c'était du ketchup. Elle balançait la bétadine et moi, avec la péridurale, je ne sentais pas du tout le liquide. La quantité liquide des choses, j'avais l'impression que c'était du velours. C'était très bizarre la sensation, comme du velours liquide. un truc tout doux, très chaud, l'eau je la sentais pas du tout en bas, quand il soignait la place c'était comme, ouais c'était très épais comme sensation et chaud, c'était assez agréable. ok donc vraiment dans ta bulle là et juste le bonheur ouais le bonheur pour l'instant je pense pas du tout à ce qui était passé en bas ouais pour l'instant c'était c'est juste ouais et

  • Speaker #1

    bébé en grande forme malgré ces petites frayeurs cardiaques au final une fois dehors tout allait bien ?

  • Speaker #0

    oui tout allait bien il a dormi je crois que c'est classique j'imagine il a dormi pendant tout ce temps pendant 6 heures au moins dans les bras de mon copain. Habillé, dans ses bras.

  • Speaker #1

    Il était bien. Sur papa, tout va bien. Oui. Et quand tu remontes en chambre et les heures qui viennent, ton début de postpartum, comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    En fait, pendant deux jours, je dirais, je suis encore sous l'effet de la... J'ai envie de dire de la drogue, de la péridurale. et de l'excitation aussi de la naissance. Je suis complètement survoltée, je n'arrive pas du tout à dormir, donc ça commence à tirer un peu parce que je n'avais pas dormi la nuit du 30, ni la nuit du 31, non la nuit du 29, parce que les contractions avaient commencé le 29, ni la nuit du 30, 31, et la nuit du 1er, il y a beaucoup de gens qui viennent dans la chambre la nuit pour reproduire plein de soins, pour nous aider pour l'allaitement et tout, et donc en fait pendant 4 ans. je dirais trois nuits et demie, je n'ai pas dormi et je n'y arrivais pas. J'étais complètement survoltée. J'avais l'impression d'avoir énormément d'énergie, de pouvoir tenir comme ça. Donc, je le change la nuit pendant que mon copain se repose et je me souviens que mon copain me dit « Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi. Là, c'est toi qui t'en es occupée. » Donc, je n'en ai aucune tâchement. Et en fait, je ne me rends pas compte que ça ne va pas physiquement. Enfin, que ça ne va pas. j'ai quand même vécu un accoutement et qu'il faut que je me calme les petites choses se réveillent là il y a tout qui se réveille d'un coup le troisième jour je fais la plaie se rouvre en bas les deux fils étaient tout déliés et là ça commence à me faire super mal la position raciste notamment la position d'allaitement dans le lit, tout me fait mal et donc on me recoue on me recoue parce que ouais parce qu'il faut quand même que ça cicatrise et et on me recoue encore, on me recoudra encore par la suite genre trois jours plus tard parce que alors je sais pas si c'est parce que j'avais ça cicatrisait pas en bas ou si c'est parce que j'ai trop bougé justement mais on va ouais il me recoudre plusieurs fois et après j'ai fait des séances de técartérapie même pour C'est des thérapies par les ondes pour faciliter la cicatrisation parce que ça ne cicatrisait pas. Et cette troisième nuit-là, j'ai fait une grosse crise d'angoisse parce qu'en fait, mon bébé dormait, mon copain dormait. Donc en soi, je me disais, il faut que je dorme, c'est ma fenêtre de tir. Et moi, c'était impossible, je ne pouvais pas dormir. En fait, j'avais accumulé tellement de fatigue que j'étais dans un autre monde. Et donc, j'ai appelé les sages-femmes qui étaient de garde cette nuit-là. Et je ne savais même pas pourquoi j'avais appuyé. En fait, elles sont arrivées dans la chambre et je n'arrivais même plus à leur parler. Je s'avais bégayé et tout. Et une sage-femme m'a dit, ça va aller, vous faites peut-être une petite crise d'angoisse et tout. Je me suis dit, oui, oui, je crois que ça doit être ça. Et donc, elle m'a donné un truc pour dormir, un calmant, un anti-anxiolytique. et là c'était pire parce que je me disais maintenant que j'ai l'antianxiolytique il faut que je dors il faut que je dors parce qu'après il va se réveiller et en fait j'arrivais pas encore moins à dormir et en fait je suis sortie de la clinique, enfin je suis sortie pour prendre l'air parce que ça faisait, je me suis rendu compte que ça faisait je sais pas 4 jours que j'avais pas vu le ciel quoi et qu'en fait j'étais dans un tunnel dans un tunnel où dans la chambre de clinique en fait il y avait des fenêtres mais les volets étaient tout le temps fermés et ils donnaient sur une cour intérieure enfin ils ne donnaient pas directement sur le ciel mais en tout cas j'avais perdu le sens du temps et donc je sors pour respirer parce qu'enfin pour prendre, je ne sais pas, qu'on peut prendre contact avec la réalité il pleuvait, il faisait froid, c'était agréable j'avais besoin de ça et puis après j'y suis retournée j'ai un peu dormi et ça allait mieux d'accord

  • Speaker #1

    Ouais, donc il y a besoin de redescendre un petit peu quand même. Tu sais, t'es montée tellement haut qu'au final, il fait l'air de descendre là.

  • Speaker #0

    Ouais. Il fallait que je dorme. Il ne s'agissait pas de faire une nuit complète, c'était impossible, mais qu'au moins je ferme les yeux parce que j'étais aussi un peu en hyper vigilance tout le temps. Même quand il dormait, je le regardais. Je ne l'avais pas mis dans son espèce de couffin en plastique transparent parce que je trouvais ça hyper glauque et je n'avais pas envie de l'abandonner. Donc, je le mettais contre moi. Mais il y avait toute une logistique. parce que j'avais peur qu'il tombe. Enfin, tout un tas de craintes, évidemment, classiques.

  • Speaker #1

    Oui, oui, t'es devenue maman.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    OK. Et physiquement, du coup, au niveau de ce que tu as été recousue plusieurs fois, comment tu t'en sors ?

  • Speaker #0

    Je mets un peu de temps à comprendre encore que vraiment, il va falloir que j'aille mollo et que j'arrête de courir dans tous les sens. Il a fallu une troisième réouverture de la plaie en bas des déchirures pour que je me dise qu'il faut que je passe par le pied. Et que j'ai mal à prendre conscience que j'avais super mal. Mais j'étais tellement excitée que tout le monde me disait que j'étais super en forme. Et moi je me disais que ça allait super. Alors qu'en fait j'avais super mal. Et que l'allaitement commençait à... En fait, il y a toutes les questions qui sont arrivées avec l'allaitement que je ne connaissais pas du tout. Et notamment au moment de quitter la clinique, je me rends compte que j'ai la poitrine extrêmement tendue et que j'ai super mal. Et effectivement, il y a une sage-femme que je croise dans les couloirs qui me dit « Non, mais vous ne pouvez pas partir comme ça, il faut les vider » . En fait, on ne m'avait pas vraiment… Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais… On ne m'avait pas expliqué le risque de mammite ou d'engorgement de seins. Et donc, j'étais en train de partir en me disant, « Waouh, j'ai une super poitrine parce que je n'ai pas une grosse poitrine normalement. » En train de me dire, quand même, c'est un peu gros. Et en fait, il y a une sage-femme qui m'a montré comment les soulager, les vider dans l'eau chaude. Et donc, je me suis dit, « Waouh, en fait, je pensais qu'on avait un peu fini l'étape clinique. » Et en fait, non, il y a toujours des niveaux cachés dans le jeu vidéo. Qu'on vient d'ouvrir le niveau caché, c'était ça. C'était un peu la dernière épreuve avant de rentrer à la maison.

  • Speaker #1

    Physiquement, un peu plus compliqué, mais on n'y prête pas trop attention.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #1

    d'accord. Et du coup, avec du recul, d'avoir accouché en connaissance, est-ce que tu penses que de t'être renseignée à fond à partir de 8 mois, ça t'a aidée ou ça t'a plus stressée qu'autre chose ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je ne sais pas. Je suis un peu de nature anxieuse, donc je pense que j'avais besoin de passer par cette accumulation de connaissances. Je pense que je n'aurais pas pu faire sans. Moi, me connaissant, après, évidemment, avec du recul, je me dis, mais j'aurais vraiment dû lâcher mon téléphone. J'aurais dû me détendre. Mais en même temps, je me dis pour aujourd'hui encore, dès qu'il y a un petit truc, je regarde sur Internet. Je suis anxieuse. Je pense que ça aurait été bien d'en savoir un peu moins. Ça n'aurait pas changé la donne. Et en même temps, le fait de comprendre. qu'il y avait autant d'accouchements que de femmes, d'accouchements de différence entre les accouchements, je pense que ça m'avait déstressée sur le moment. Dans tous les cas, chaque accouchement est unique. Et ça, je l'avais appris grâce au fait d'en entendre plein de ces histoires. Donc, je ne regrette pas trop.

  • Speaker #1

    Oui, ok. C'est plutôt positif. Merci beaucoup d'avoir partagé cette expérience avec nous, pleine d'extase et d'euphorie.

  • Speaker #0

    C'est à toi.

  • Speaker #1

    Et du coup, juste à deux mois postpartum, comment tu te sens ?

  • Speaker #0

    En fait, je dirais que l'allaitement, j'avais quand même plutôt bien vécu la grossesse, c'est-à-dire que je me trouvais de manière générale plus en forme que d'habitude. pas en forme physique mais en forme j'avais le moral parce que je peux avoir des tendances un peu dépressives parfois et là j'étais beaucoup plus constante disons pendant la grossesse j'avais même découvert un rire enfin il y avait un rire qui était apparu je riais beaucoup plus je me sentais plus légère et en fait là j'ai l'impression que l'allaitement me permet un peu de continuer sur cette lancée. Et je dirais que c'est lié aux hormones que l'allaitement dégage. Et qui me permettent, qui font un peu des effets antidépressants. Parce que j'avais vachement peur de vivre tout de suite la dépression postpartum. Et finalement, je pense qu'elle sera poussée peut-être à la fin de l'allaitement, on verra. Mais pour l'instant, je ne sais pas. je suis en forme après c'est évidemment sportif et fatiguant mais je suis quand même en forme mentale.

  • Speaker #1

    Oui ok ce qui est une bonne nouvelle. Et bah du coup encore merci beaucoup à toi je pense que ton témoignage pourra rassurer pas mal de mamans parce que bon bah du coup malgré un accouchement un peu sportif et Et instrumentalisé, tu l'as quand même très bien vécu. Donc, c'est mon père assurant.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. S'il t'a plu ou si le podcast de manière générale te plaît, n'hésite pas à me laisser une petite note sur ton application d'écoute préférée. 5 étoiles, ce serait l'idéal. Et pour découvrir d'autres histoires aussi passionnantes qu'intéressantes, rendez-vous mercredi prochain. À très vite.

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