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Balance ton héroïne

#48 [All the Cool girls get fired] par Nathalie Large-Odier

#48 [All the Cool girls get fired] par Nathalie Large-Odier

22min |28/11/2025
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#48 [All the Cool girls get fired] par Nathalie Large-Odier

#48 [All the Cool girls get fired] par Nathalie Large-Odier

22min |28/11/2025
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Description

Entre tremblement de terre et licenciements, comment rebondir et capitaliser sur ses expériences passées après un licenciement.

"Sortie du cadre de l'entreprise, c'est le grand vide... Cette liberté qui te donne le vertige"


Nathalie Large-Odier vient de commencer sa 3e vie professionnelle, après une carrière dans la fonction publique territoriale et une carrière dans le monde de l'IT en Amérique du Nord. Mariée et mère de 2 filles, elle a trouvé un alignement renouvelé et est désormais à sa place.

Aujourd'hui, elle développe une équipe internationale au sein du premier réseau immobilier d'Europe, à savoir IAD Immobilier et

s'entoure de talents qui aspirent comme elle, à leur liberté sans renoncer à leurs aspirations professionnelles.


Comment passer du salariat confortable à l'indépendance du chef d'entreprise ? Tout en étant présente.


Pour contacter Nathalie et partager vos expériences "All the cool girls get fired" soit "Toutes les filles cool, lumineuses, ingénieuses, créatives se font licencier", c'est ici : 👉 https://www.linkedin.com/in/nathalielarge/


#entrepreneuriat #femmes #immobilier #leadership #mlm @allthecoolgirlsgetfired #independance #management #international #reseau #mandataires #rebondir #podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Balance ton héroïne. Je suis Géraldine Jakowski et aujourd'hui j'accueille une femme que j'avais envie de mettre en lumière parce qu'elle a changé de pays, changé de job, s'est faite licenciée, elle s'est formée et elle me dit qu'aujourd'hui elle est à sa place. J'accueille Nathalie Large-Odier. Bienvenue Nathalie. Bonjour Géraldine. Je suis ravie de t'accueillir sur Balance ton héroïne. Toi qui écoutes régulièrement les épisodes de podcast, donc merci, merci de me suivre. Et aujourd'hui, tu es derrière le micro. J'avais envie que tu nous partages ton expérience par rapport à ton parcours. Je crois aussi que derrière cela, on a toutes les deux un message à passer aux femmes, aux quarantenaires, aux cinquantenaires, à celles qui souhaitent vraiment trouver leur place dans notre société. Comment ça te parle, toi, de trouver sa place ou être à sa place ?

  • Speaker #1

    Je l'ai compris il n'y a pas très longtemps, puisqu'en fait, effectivement, j'ai vécu près de 14 ans en Amérique du Nord, aux Etats-Unis et au Canada, et je suis rentrée en 2022. Et donc, j'ai recherché ma place dans ce pays qu'est la France, puisque je l'avais quittée 14 ans auparavant en tant que célibataire, et depuis je m'étais mariée, j'ai deux filles. Et des événements sont arrivés qui m'ont fait prendre conscience qu'effectivement, il n'était pas évident de trouver sa place. Le premier, j'ai vécu les licenciements. Donc, j'ai été licenciée une première fois après 15 ans dans une société. Et ça a été effectivement très brutal, puisque c'est un choc émotionnel, une perte de repère. Et je l'ai revécu après mon arrivée en France. Donc, j'ai eu, au-delà du changement de pays et du changement de repère, beaucoup de confusion sur ma capacité à pouvoir travailler pour une entreprise. Et je l'ai vécu aussi comme une atteinte à l'estime personnelle. Donc, j'ai beaucoup réfléchi à ce que devait être ma prochaine étape. Et donc, j'ai décidé de prendre mon destin en main. Quand tu me dis aujourd'hui je suis à ma place. Donc en fait, tu réussis ? Alors, j'aime pas trop ce mot parce que la réussite, c'est très aléatoire. Ça peut être la réussite personnelle, professionnelle, relationnelle, matérielle. Parfois, on réussit dans un de ces cadres parce qu'on est bien entouré, on a beaucoup d'amis, mais en revanche, on n'a pas la réussite matérielle qu'on souhaiterait. Donc, je dirais qu'au-delà de la réussite, effectivement, je me sens bien dans ma peau. Je me sens bien dans la relation à ma famille, à mon mari, à mes filles, avec lesquelles je peux passer du temps. Et je sens que j'ai commencé un travail qui me nourrit, qui me plaît, qui me nourrit des relations que je vis avec les autres, qui me permet de grandir, de continuer à apprendre, et justement de continuer à pouvoir me challenger avec mes propres valeurs en ligne de mire. et donc ça crée une certaine sérénité que... d'être indépendant.

  • Speaker #0

    Et pour toi, c'est ça le succès et la réussite ?

  • Speaker #1

    Là encore, je pense que c'est plus par rapport justement à cette indépendance de ne pas avoir à se référer aux valeurs d'une entreprise ou aux objectifs d'une entreprise, mais de se fixer les siens. Et je pense que j'ai regagné... cette estime personnelle et cette assurance en étant dans l'action et donc en créant ma propre entreprise.

  • Speaker #0

    Ces licenciements que tu as subis, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, quel a été le lendemain ? Comment tu as vécu le lendemain et est-ce que ça a été facile pour toi d'en parler ? Alors, aux Etats-Unis, c'est toujours très brutal les licenciements.

  • Speaker #1

    Mais je pense que je m'y étais toujours préparée parce que c'était arrivé à de nombreux collègues. Donc, je savais que ça pourrait m'arriver. Donc, je l'ai vraiment vécu comme un choc et à la fois une libération. Parce que ça n'arrive pas du jour au lendemain. En plus, c'était l'année du Covid. Donc, je l'ai vécu comme un choc et une injustice. Et c'est vraiment... On vit les étapes du deuil, en fait. Parce qu'au-delà du choc, ensuite, on a cette colère. Et puis on est dans la tristesse parce qu'on perd ses collègues, ses clients. Et puis on entre dans cette phase d'acceptation et de projection. Mais effectivement, ce qui est important dans ces moments-là, c'est aussi d'être bien entouré. Parce qu'on doute de soi, on doute de sa capacité à faire, on se remet beaucoup en question. Et j'ai eu la chance d'être très bien entouré par mon mari et mes amis. Et de me rendre compte qu'effectivement, quand j'ai commencé à en parler autour de moi, de me rendre compte que je n'étais pas seule, que c'était arrivé à de nombreuses personnes et qui étaient toutes et tous passées par ces phases. Et je veux là mettre en avant un livre qui vient de sortir qui s'appelle « All the Cool Girls Get Fired » et qui parle justement de ça. C'est un livre de Christina O'Neill et de Laura Brown. Et qui dit comment, how to let go of being let go and come back on top. Et il faut attendre 2025 pour avoir ce type de livre disponible dans les librairies. Mais c'est vrai que quand on est licencié, viré, mis à la porte, on garde quand même sa valeur, son expérience, son expertise. Et les collègues avec qui on a bien travaillé et qui sont des amis vont le rester. Donc ça, c'est important de ne pas avoir de doute là-dessus.

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, quelles étaient tes missions et ta fonction avant et qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Et je travaillais dans des grandes entreprises américaines qui sont dans le software, donc dans la création et la vente de logiciels. Et auparavant, j'avais une précédente vie puisque j'étais fonctionnaire territoriale des directrices générales des services d'une collectivité territoriale. Donc, j'avais vraiment embrassé cette vie. dans l'informatique, le software, les ventes et le management avec beaucoup d'envie. Et vraiment, je m'éclatais en fait, parce que c'est une entreprise qui m'a permis justement de déménager, d'avoir des missions intéressantes et des beaux challenges. Donc c'était ma vie et je pense que... Au fond de moi, il y avait une petite voix qui me disait qu'un jour je reviendrai en France en étant directrice générale de cette société. Donc ça m'a brisé, on va dire, brisé les ailes. Et puis, il est arrivé un autre événement après mon licenciement en France, qui était dû à un plan social, qui est arrivé en fait avant, c'est que je me suis retrouvée avec 7 amies dans le tremblement de terre de Marrakech, le 8 septembre 2023. Et c'était vraiment comme dans un film, c'est-à-dire qu'une amie commune nous avait invité pour nous retrouver un week-end à Marrakech. Nous ne nous connaissions pas. Et le deuxième soir, donc le vendredi soir, on était en train de sortir d'un restaurant. Et là, le tremblement de terre a commencé et on s'est retrouvées toutes sous les tables, en voyant le monde autour de nous s'effondrer, les pierres tomber... une poussière incroyable. J'ai voulu reprendre mon travail le lundi en me disant « il ne s'est rien passé, il s'est passé quelque chose, mais je suis toujours vivante » . Et finalement, ça m'a beaucoup travaillé. Et quand le plan social de licenciement a été annoncé un mois plus tard, j'ai réalisé que j'avais besoin d'être dans le concret. J'avais besoin d'être dans la pierre, j'avais besoin d'être dans le dur. Et j'avais effectivement besoin de prendre mon destin en main et de ne pas être l'objet des sociétés, mais le sujet. Et donc j'ai souhaité me lancer dans l'immobilier, parce que toujours cette envie d'être au service des autres, et pour moi la vente c'est ça, et c'est ce que j'avais beaucoup fait les années passées. Mais dans ces changements de vie, dans ces transitions de vie, parce qu'acheter ou vendre un bien immobilier, ça n'est jamais anodin. Je dirais que 90% de mon travail aujourd'hui, c'est vraiment l'humain. Parce que les gens vendent ou achètent pour des raisons de succession, de décès, de divorce, de mariage. Et donc, c'est un métier où on... On a besoin d'être à l'écoute, ou il faut être à l'écoute des projets des clients. Et donc j'ai eu la chance de rejoindre, il y a une fée qui a été mise sur mon chemin, qui s'appelle Élodie Charpentier, et j'ai eu la chance de rejoindre un réseau qui s'appelle IAD. Donc IAD, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le premier réseau de mandataires immobiliers de France, et dans certains pays d'Europe. Et ce qui m'a plu, c'est également, donc c'est d'être indépendante, mais d'avoir quand même... Un réseau en support, j'aimais le fait qu'IAD soit une licorne, donc évaluée à plus d'un milliard d'euros. Il y avait cet état d'esprit américain du partage, d'être positif, d'être dans le service, d'être dans l'action. Et je n'ai rencontré que des gens heureux d'être au sein de ce réseau. Avec effectivement cette possibilité soit d'en utiliser tous les outils, soit de garder sa distance selon les besoins et selon ses envies. Aujourd'hui, pour répondre à ta question, je suis agent immobilier et j'ai eu la chance, encore grâce à IAD, de pouvoir me former. J'avais fait des études de droit, donc j'avais quelques bases. J'ai toujours été dans les ventes, donc ça devenait naturel. Et puis, cette forte envie d'être dans le concret.

  • Speaker #0

    Parfait. Et c'est là que tu me dis que tu es à ta place, mais aussi parce que tu es riche de 14 années de vie aux Etats-Unis, que ça fait partie de ta culture aujourd'hui. Et toi, en France, qu'est-ce que tu impulses de cette expérience américaine ?

  • Speaker #1

    Les Américains sont très bons en business, comme on dit, parce que très pragmatiques, parce que dans l'action, et effectivement, c'est ce que je suis. Alors, je pense que je l'étais un peu quand je suis arrivée à Washington, mais vraiment, c'est ce que j'impulse au quotidien, non seulement dans la relation avec mes clients ou mes partenaires, mais également avec l'équipe que j'ai développée, à savoir que... il faut rester positif ! Ce n'est pas parce qu'un jour ça se passe mal que le reste, le jour d'après, va être noir. C'est avec le sourire et un état d'esprit positif que les gens vont avoir envie de travailler avec nous. Et qu'il faut être direct et honnête dans les relations de travail. Et je pense que c'est vraiment la force des Américains. C'est de toujours aller de l'avant, également de toujours rester curieux et de se former. Pour moi, la formation et l'apprentissage, c'est très important. Et je suis devenue "la fille aux clés" dans l'immobilier parce que cette envie d'ouvrir des portes et de permettre à d'autres de faire leur transition, que ce soit leur transition de maison, d'appartement ou même parfois leur transition de vie, mais également pour mettre en avant toutes ces expériences que j'ai vécues et aider les autres. C'est la raison pour laquelle je me suis également formée et j'ai passé le certificat d'administrateur de société grâce à Sciences Po et à l'IFA, qui est l'Institut français des administrateurs. C'est que je crois foncièrement que mes trois vies professionnelles, puisque je suis à la troisième, donc directrice générale des services de collectivité, Business women dans le monde informatique et des grandes entreprises américaines et maintenant dans l'immobilier peuvent servir des entreprises qui ont besoin justement d'avoir des administrateurs qui leur permettent de prendre un pas de côté, de travailler sur la vision stratégique de l'entreprise, de l'impact au niveau décisionnel en ayant vécu d'autres cultures, d'autres approches. et d'apporter une expertise à un niveau plus global. C'est vrai que j'ai eu la chance et le privilège dans mes différents métiers de travailler avec des élus, avec des gouvernants, avec des syndicats, avec des chefs d'entreprise, que ce soit dans le public ou dans le privé, puisque j'ai travaillé avec la ville de New York, avec la ville de Washington, et avec des grands partenaires du monde de l'entreprise. Aujourd'hui, au-delà de mon indépendance et de ce métier et de l'équipe que je développe, certes, j'ai envie d'accueillir plus de monde dans mon équipe, mais j'ai aussi envie de donner à des entreprises qui seraient intéressées par mon profil et de leur apporter, au-delà de ce que je sais, ce que je suis.

  • Speaker #0

    En tant que femme, quelle est pour toi la notion de réussite en 2025 ?

  • Speaker #1

    Je pense que la réussite n'a pas de genre. C'est vrai que la société crée des attentes plus élevées pour les femmes à cause des stéréotypes et des pressions. Les enfants, une bonne mère, une bonne femme, une bonne épouse, une bonne partenaire, une bonne employée. Donc on a une pression supplémentaire due à tous ces... ces stéréotypes de genre, mais la réussite, le succès, selon moi, n'a pas de critères différents que pour un homme. Je pense qu'il est important et urgent que les femmes redéfinissent justement ce cadre du travail, parce que jusqu'à présent, elles ont enfilé les costumes des hommes, et voilà, elles travaillent dans des sociétés d'hommes créées par des hommes avec des règles d'hommes. Même si, heureusement, on voit beaucoup de femmes qui, aujourd'hui, sont PDG, directrice générale de société, ça reste plus contraignant parce qu'on est plus que des employés et notamment parce qu'on fait des enfants. Donc, on doit rentrer dans les critères de succès qui sont très genrés, mais à la fois qui ne nous permettent pas de rester nous-mêmes, nous-mêmes jusqu'au bout...

  • Speaker #0

    Alors quand tu dis rester nous-mêmes jusqu'au bout, tu parles en entreprise ?

  • Speaker #1

    Oui, essentiellement en entreprise, parce qu'effectivement, et on le voit encore aujourd'hui, que ce soit les boards, les conseils d'administration, alors il y a eu des règles en France pour avoir des conseils d'administration à 50% féminins, mais on voit souvent les directeurs des comex qui sont des hommes. Et on a encore ces règles rigides et ces attentes de travailler tard le soir. Et quand je vivais aux Etats-Unis, j'ai vu que c'était vraiment différent par rapport à ça. C'est-à-dire qu'on peut avoir une journée de travail et une vraie fin d'après-midi avec ses enfants et pouvoir faire son sport ou les hobbies qu'on peut aimer pratiquer, ce qui n'est toujours pas le cas en France et surtout pas à Paris.

  • Speaker #0

    Donc là, tu es en train de dire que plus on s'investit en France, dans nos mentalités, plus on s'investit au travail et plus on accédera à des postes Codir-Comex ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que je dis, c'est que pour y arriver, je parlais tout à l'heure du fait que le succès, il y avait plusieurs succès, personnel, professionnel, relationnel, matériel. Et j'ai le sentiment qu'en France, pour vraiment arriver au top comme tu dis, Il faut vraiment mettre de côté la partie personnelle, relationnelle et ou familiale, parce que c'est très difficile de tout faire. J'ai eu l'occasion il n'y a pas longtemps de voir un documentaire en avant-première et je conseille à tout le monde de le regarder, qui s'appelle « Le temps des femmes » qui a été produit par Mélissa Theuriau avec une narration d'Agnès Jaoui. Et en regardant ce documentaire, on se rend compte que On a encore beaucoup à faire. Alors certes, on est rentré dans le monde de l'entreprise, mais au détriment de tellement d'autres choses, parce qu'on n'a pas redéfini les règles de l'entreprise. Ce sont toujours des règles très masculines. Donc il y a un vrai travail de fond à faire.

  • Speaker #0

    Et toi qui t'épanouis et réussis dans ton activité d'agent immobilier et de management, puisque tu as une équipe, mais qui par ailleurs a passé un diplôme. et certifié à Sciences Po pour accompagner les boards d'entreprises dans le fait d'imprégner, d'intégrer le marché américain. Est-ce que ce n'est pas une pirouette que tu fais pour toi aussi prendre ta place on the top ? Parce que peut-être que tu ne l'as pas prise au sein de l'entreprise ?

  • Speaker #1

    En fait, on est pétri de paradoxes, mais surtout... Je pense qu'il y a des phases dans sa vie, dans sa carrière, que ce soit dans sa vie de femme ou dans sa carrière professionnelle, où on a des disponibilités ou des désirs qui vont être différents. Et je pense que ce qui est important, c'est de pouvoir les vivre pleinement, sans se sentir contrainte, et donc de définir ces phases. Et ces expériences, mais vraiment en fonction de ces besoins, on voit aujourd'hui de plus en plus de femmes qui ont des enfants très tard, C'est difficile parce qu'effectivement, on n'a plus la même énergie quand on a 40 ou 45 ans que quand on en a 25. Donc, on a envie d'être tout, mais on ne peut pas être tout en même temps. Et c'est ça qui est important. C'est important d'être en paix avec ça, de ne pas pouvoir... être toute chose pour tout le monde tout le temps. Et de savoir à un moment, comme le jongleur, poser certaines balles pour ne jongler qu'avec deux ou avec trois, parce que sinon, on casse tout. Et on parle beaucoup de santé mentale ces derniers temps, mais effectivement, c'est important d'être en paix avec ses choix.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que dans l'entreprise, parfois, il est plus difficile de les faire, puisqu'on a besoin d'être performant. C'est une... très belle conclusion. Merci. Merci Nathalie. Et ce que tu es, moi, je peux le voir tous les jours et depuis un an. Donc je te remercie aussi de m'avoir ouvert une porte. Et aujourd'hui, on travaille ensemble et je sais que ce que tu dis, en fait, c'est vrai, puisque c'est ce que tu appliques au quotidien dans ta vie.

  • Speaker #1

    Merci Géraldine.

  • Speaker #0

    Merci en tout cas de m'avoir fait confiance et de t'être livré sur le podcast Balance ton héroïne et puis du message que tu as pu faire passer en portant ta voix. à toutes les femmes, les quarantenaires, les cinquantenaires, qui demain sortiront du format entreprise et qui s'interrogeront sur leur vie d'après et de leur dire que de toute façon, il y a un espoir, qu'il faut se former, c'est ce que j'ai entendu, être dans l'action et qu'on a aujourd'hui toutes les portes ouvertes pour pouvoir se renouveler et avoir une seconde ou une troisième vie professionnelle. Où est-ce qu'on peut te retrouver s'il y a des auditrices ou des auditeurs qui souhaitent te contacter ? Où est-ce qu'on te retrouve, Nathalie ?

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn. Si vous cherchez mon nom, vous allez me trouver, Nathalie Largedier. Et également sur Instagram. Je suis moins présente sur les réseaux sociaux, mais j'essaie d'y être visible quand même.

  • Speaker #0

    Mais surtout via LinkedIn. Entendu, c'est noté. Je vais mettre le lien au pied de l'épisode. Merci, au revoir. Au revoir.

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Entre tremblement de terre et licenciements, comment rebondir et capitaliser sur ses expériences passées après un licenciement.

"Sortie du cadre de l'entreprise, c'est le grand vide... Cette liberté qui te donne le vertige"


Nathalie Large-Odier vient de commencer sa 3e vie professionnelle, après une carrière dans la fonction publique territoriale et une carrière dans le monde de l'IT en Amérique du Nord. Mariée et mère de 2 filles, elle a trouvé un alignement renouvelé et est désormais à sa place.

Aujourd'hui, elle développe une équipe internationale au sein du premier réseau immobilier d'Europe, à savoir IAD Immobilier et

s'entoure de talents qui aspirent comme elle, à leur liberté sans renoncer à leurs aspirations professionnelles.


Comment passer du salariat confortable à l'indépendance du chef d'entreprise ? Tout en étant présente.


Pour contacter Nathalie et partager vos expériences "All the cool girls get fired" soit "Toutes les filles cool, lumineuses, ingénieuses, créatives se font licencier", c'est ici : 👉 https://www.linkedin.com/in/nathalielarge/


#entrepreneuriat #femmes #immobilier #leadership #mlm @allthecoolgirlsgetfired #independance #management #international #reseau #mandataires #rebondir #podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Balance ton héroïne. Je suis Géraldine Jakowski et aujourd'hui j'accueille une femme que j'avais envie de mettre en lumière parce qu'elle a changé de pays, changé de job, s'est faite licenciée, elle s'est formée et elle me dit qu'aujourd'hui elle est à sa place. J'accueille Nathalie Large-Odier. Bienvenue Nathalie. Bonjour Géraldine. Je suis ravie de t'accueillir sur Balance ton héroïne. Toi qui écoutes régulièrement les épisodes de podcast, donc merci, merci de me suivre. Et aujourd'hui, tu es derrière le micro. J'avais envie que tu nous partages ton expérience par rapport à ton parcours. Je crois aussi que derrière cela, on a toutes les deux un message à passer aux femmes, aux quarantenaires, aux cinquantenaires, à celles qui souhaitent vraiment trouver leur place dans notre société. Comment ça te parle, toi, de trouver sa place ou être à sa place ?

  • Speaker #1

    Je l'ai compris il n'y a pas très longtemps, puisqu'en fait, effectivement, j'ai vécu près de 14 ans en Amérique du Nord, aux Etats-Unis et au Canada, et je suis rentrée en 2022. Et donc, j'ai recherché ma place dans ce pays qu'est la France, puisque je l'avais quittée 14 ans auparavant en tant que célibataire, et depuis je m'étais mariée, j'ai deux filles. Et des événements sont arrivés qui m'ont fait prendre conscience qu'effectivement, il n'était pas évident de trouver sa place. Le premier, j'ai vécu les licenciements. Donc, j'ai été licenciée une première fois après 15 ans dans une société. Et ça a été effectivement très brutal, puisque c'est un choc émotionnel, une perte de repère. Et je l'ai revécu après mon arrivée en France. Donc, j'ai eu, au-delà du changement de pays et du changement de repère, beaucoup de confusion sur ma capacité à pouvoir travailler pour une entreprise. Et je l'ai vécu aussi comme une atteinte à l'estime personnelle. Donc, j'ai beaucoup réfléchi à ce que devait être ma prochaine étape. Et donc, j'ai décidé de prendre mon destin en main. Quand tu me dis aujourd'hui je suis à ma place. Donc en fait, tu réussis ? Alors, j'aime pas trop ce mot parce que la réussite, c'est très aléatoire. Ça peut être la réussite personnelle, professionnelle, relationnelle, matérielle. Parfois, on réussit dans un de ces cadres parce qu'on est bien entouré, on a beaucoup d'amis, mais en revanche, on n'a pas la réussite matérielle qu'on souhaiterait. Donc, je dirais qu'au-delà de la réussite, effectivement, je me sens bien dans ma peau. Je me sens bien dans la relation à ma famille, à mon mari, à mes filles, avec lesquelles je peux passer du temps. Et je sens que j'ai commencé un travail qui me nourrit, qui me plaît, qui me nourrit des relations que je vis avec les autres, qui me permet de grandir, de continuer à apprendre, et justement de continuer à pouvoir me challenger avec mes propres valeurs en ligne de mire. et donc ça crée une certaine sérénité que... d'être indépendant.

  • Speaker #0

    Et pour toi, c'est ça le succès et la réussite ?

  • Speaker #1

    Là encore, je pense que c'est plus par rapport justement à cette indépendance de ne pas avoir à se référer aux valeurs d'une entreprise ou aux objectifs d'une entreprise, mais de se fixer les siens. Et je pense que j'ai regagné... cette estime personnelle et cette assurance en étant dans l'action et donc en créant ma propre entreprise.

  • Speaker #0

    Ces licenciements que tu as subis, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, quel a été le lendemain ? Comment tu as vécu le lendemain et est-ce que ça a été facile pour toi d'en parler ? Alors, aux Etats-Unis, c'est toujours très brutal les licenciements.

  • Speaker #1

    Mais je pense que je m'y étais toujours préparée parce que c'était arrivé à de nombreux collègues. Donc, je savais que ça pourrait m'arriver. Donc, je l'ai vraiment vécu comme un choc et à la fois une libération. Parce que ça n'arrive pas du jour au lendemain. En plus, c'était l'année du Covid. Donc, je l'ai vécu comme un choc et une injustice. Et c'est vraiment... On vit les étapes du deuil, en fait. Parce qu'au-delà du choc, ensuite, on a cette colère. Et puis on est dans la tristesse parce qu'on perd ses collègues, ses clients. Et puis on entre dans cette phase d'acceptation et de projection. Mais effectivement, ce qui est important dans ces moments-là, c'est aussi d'être bien entouré. Parce qu'on doute de soi, on doute de sa capacité à faire, on se remet beaucoup en question. Et j'ai eu la chance d'être très bien entouré par mon mari et mes amis. Et de me rendre compte qu'effectivement, quand j'ai commencé à en parler autour de moi, de me rendre compte que je n'étais pas seule, que c'était arrivé à de nombreuses personnes et qui étaient toutes et tous passées par ces phases. Et je veux là mettre en avant un livre qui vient de sortir qui s'appelle « All the Cool Girls Get Fired » et qui parle justement de ça. C'est un livre de Christina O'Neill et de Laura Brown. Et qui dit comment, how to let go of being let go and come back on top. Et il faut attendre 2025 pour avoir ce type de livre disponible dans les librairies. Mais c'est vrai que quand on est licencié, viré, mis à la porte, on garde quand même sa valeur, son expérience, son expertise. Et les collègues avec qui on a bien travaillé et qui sont des amis vont le rester. Donc ça, c'est important de ne pas avoir de doute là-dessus.

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, quelles étaient tes missions et ta fonction avant et qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Et je travaillais dans des grandes entreprises américaines qui sont dans le software, donc dans la création et la vente de logiciels. Et auparavant, j'avais une précédente vie puisque j'étais fonctionnaire territoriale des directrices générales des services d'une collectivité territoriale. Donc, j'avais vraiment embrassé cette vie. dans l'informatique, le software, les ventes et le management avec beaucoup d'envie. Et vraiment, je m'éclatais en fait, parce que c'est une entreprise qui m'a permis justement de déménager, d'avoir des missions intéressantes et des beaux challenges. Donc c'était ma vie et je pense que... Au fond de moi, il y avait une petite voix qui me disait qu'un jour je reviendrai en France en étant directrice générale de cette société. Donc ça m'a brisé, on va dire, brisé les ailes. Et puis, il est arrivé un autre événement après mon licenciement en France, qui était dû à un plan social, qui est arrivé en fait avant, c'est que je me suis retrouvée avec 7 amies dans le tremblement de terre de Marrakech, le 8 septembre 2023. Et c'était vraiment comme dans un film, c'est-à-dire qu'une amie commune nous avait invité pour nous retrouver un week-end à Marrakech. Nous ne nous connaissions pas. Et le deuxième soir, donc le vendredi soir, on était en train de sortir d'un restaurant. Et là, le tremblement de terre a commencé et on s'est retrouvées toutes sous les tables, en voyant le monde autour de nous s'effondrer, les pierres tomber... une poussière incroyable. J'ai voulu reprendre mon travail le lundi en me disant « il ne s'est rien passé, il s'est passé quelque chose, mais je suis toujours vivante » . Et finalement, ça m'a beaucoup travaillé. Et quand le plan social de licenciement a été annoncé un mois plus tard, j'ai réalisé que j'avais besoin d'être dans le concret. J'avais besoin d'être dans la pierre, j'avais besoin d'être dans le dur. Et j'avais effectivement besoin de prendre mon destin en main et de ne pas être l'objet des sociétés, mais le sujet. Et donc j'ai souhaité me lancer dans l'immobilier, parce que toujours cette envie d'être au service des autres, et pour moi la vente c'est ça, et c'est ce que j'avais beaucoup fait les années passées. Mais dans ces changements de vie, dans ces transitions de vie, parce qu'acheter ou vendre un bien immobilier, ça n'est jamais anodin. Je dirais que 90% de mon travail aujourd'hui, c'est vraiment l'humain. Parce que les gens vendent ou achètent pour des raisons de succession, de décès, de divorce, de mariage. Et donc, c'est un métier où on... On a besoin d'être à l'écoute, ou il faut être à l'écoute des projets des clients. Et donc j'ai eu la chance de rejoindre, il y a une fée qui a été mise sur mon chemin, qui s'appelle Élodie Charpentier, et j'ai eu la chance de rejoindre un réseau qui s'appelle IAD. Donc IAD, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le premier réseau de mandataires immobiliers de France, et dans certains pays d'Europe. Et ce qui m'a plu, c'est également, donc c'est d'être indépendante, mais d'avoir quand même... Un réseau en support, j'aimais le fait qu'IAD soit une licorne, donc évaluée à plus d'un milliard d'euros. Il y avait cet état d'esprit américain du partage, d'être positif, d'être dans le service, d'être dans l'action. Et je n'ai rencontré que des gens heureux d'être au sein de ce réseau. Avec effectivement cette possibilité soit d'en utiliser tous les outils, soit de garder sa distance selon les besoins et selon ses envies. Aujourd'hui, pour répondre à ta question, je suis agent immobilier et j'ai eu la chance, encore grâce à IAD, de pouvoir me former. J'avais fait des études de droit, donc j'avais quelques bases. J'ai toujours été dans les ventes, donc ça devenait naturel. Et puis, cette forte envie d'être dans le concret.

  • Speaker #0

    Parfait. Et c'est là que tu me dis que tu es à ta place, mais aussi parce que tu es riche de 14 années de vie aux Etats-Unis, que ça fait partie de ta culture aujourd'hui. Et toi, en France, qu'est-ce que tu impulses de cette expérience américaine ?

  • Speaker #1

    Les Américains sont très bons en business, comme on dit, parce que très pragmatiques, parce que dans l'action, et effectivement, c'est ce que je suis. Alors, je pense que je l'étais un peu quand je suis arrivée à Washington, mais vraiment, c'est ce que j'impulse au quotidien, non seulement dans la relation avec mes clients ou mes partenaires, mais également avec l'équipe que j'ai développée, à savoir que... il faut rester positif ! Ce n'est pas parce qu'un jour ça se passe mal que le reste, le jour d'après, va être noir. C'est avec le sourire et un état d'esprit positif que les gens vont avoir envie de travailler avec nous. Et qu'il faut être direct et honnête dans les relations de travail. Et je pense que c'est vraiment la force des Américains. C'est de toujours aller de l'avant, également de toujours rester curieux et de se former. Pour moi, la formation et l'apprentissage, c'est très important. Et je suis devenue "la fille aux clés" dans l'immobilier parce que cette envie d'ouvrir des portes et de permettre à d'autres de faire leur transition, que ce soit leur transition de maison, d'appartement ou même parfois leur transition de vie, mais également pour mettre en avant toutes ces expériences que j'ai vécues et aider les autres. C'est la raison pour laquelle je me suis également formée et j'ai passé le certificat d'administrateur de société grâce à Sciences Po et à l'IFA, qui est l'Institut français des administrateurs. C'est que je crois foncièrement que mes trois vies professionnelles, puisque je suis à la troisième, donc directrice générale des services de collectivité, Business women dans le monde informatique et des grandes entreprises américaines et maintenant dans l'immobilier peuvent servir des entreprises qui ont besoin justement d'avoir des administrateurs qui leur permettent de prendre un pas de côté, de travailler sur la vision stratégique de l'entreprise, de l'impact au niveau décisionnel en ayant vécu d'autres cultures, d'autres approches. et d'apporter une expertise à un niveau plus global. C'est vrai que j'ai eu la chance et le privilège dans mes différents métiers de travailler avec des élus, avec des gouvernants, avec des syndicats, avec des chefs d'entreprise, que ce soit dans le public ou dans le privé, puisque j'ai travaillé avec la ville de New York, avec la ville de Washington, et avec des grands partenaires du monde de l'entreprise. Aujourd'hui, au-delà de mon indépendance et de ce métier et de l'équipe que je développe, certes, j'ai envie d'accueillir plus de monde dans mon équipe, mais j'ai aussi envie de donner à des entreprises qui seraient intéressées par mon profil et de leur apporter, au-delà de ce que je sais, ce que je suis.

  • Speaker #0

    En tant que femme, quelle est pour toi la notion de réussite en 2025 ?

  • Speaker #1

    Je pense que la réussite n'a pas de genre. C'est vrai que la société crée des attentes plus élevées pour les femmes à cause des stéréotypes et des pressions. Les enfants, une bonne mère, une bonne femme, une bonne épouse, une bonne partenaire, une bonne employée. Donc on a une pression supplémentaire due à tous ces... ces stéréotypes de genre, mais la réussite, le succès, selon moi, n'a pas de critères différents que pour un homme. Je pense qu'il est important et urgent que les femmes redéfinissent justement ce cadre du travail, parce que jusqu'à présent, elles ont enfilé les costumes des hommes, et voilà, elles travaillent dans des sociétés d'hommes créées par des hommes avec des règles d'hommes. Même si, heureusement, on voit beaucoup de femmes qui, aujourd'hui, sont PDG, directrice générale de société, ça reste plus contraignant parce qu'on est plus que des employés et notamment parce qu'on fait des enfants. Donc, on doit rentrer dans les critères de succès qui sont très genrés, mais à la fois qui ne nous permettent pas de rester nous-mêmes, nous-mêmes jusqu'au bout...

  • Speaker #0

    Alors quand tu dis rester nous-mêmes jusqu'au bout, tu parles en entreprise ?

  • Speaker #1

    Oui, essentiellement en entreprise, parce qu'effectivement, et on le voit encore aujourd'hui, que ce soit les boards, les conseils d'administration, alors il y a eu des règles en France pour avoir des conseils d'administration à 50% féminins, mais on voit souvent les directeurs des comex qui sont des hommes. Et on a encore ces règles rigides et ces attentes de travailler tard le soir. Et quand je vivais aux Etats-Unis, j'ai vu que c'était vraiment différent par rapport à ça. C'est-à-dire qu'on peut avoir une journée de travail et une vraie fin d'après-midi avec ses enfants et pouvoir faire son sport ou les hobbies qu'on peut aimer pratiquer, ce qui n'est toujours pas le cas en France et surtout pas à Paris.

  • Speaker #0

    Donc là, tu es en train de dire que plus on s'investit en France, dans nos mentalités, plus on s'investit au travail et plus on accédera à des postes Codir-Comex ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que je dis, c'est que pour y arriver, je parlais tout à l'heure du fait que le succès, il y avait plusieurs succès, personnel, professionnel, relationnel, matériel. Et j'ai le sentiment qu'en France, pour vraiment arriver au top comme tu dis, Il faut vraiment mettre de côté la partie personnelle, relationnelle et ou familiale, parce que c'est très difficile de tout faire. J'ai eu l'occasion il n'y a pas longtemps de voir un documentaire en avant-première et je conseille à tout le monde de le regarder, qui s'appelle « Le temps des femmes » qui a été produit par Mélissa Theuriau avec une narration d'Agnès Jaoui. Et en regardant ce documentaire, on se rend compte que On a encore beaucoup à faire. Alors certes, on est rentré dans le monde de l'entreprise, mais au détriment de tellement d'autres choses, parce qu'on n'a pas redéfini les règles de l'entreprise. Ce sont toujours des règles très masculines. Donc il y a un vrai travail de fond à faire.

  • Speaker #0

    Et toi qui t'épanouis et réussis dans ton activité d'agent immobilier et de management, puisque tu as une équipe, mais qui par ailleurs a passé un diplôme. et certifié à Sciences Po pour accompagner les boards d'entreprises dans le fait d'imprégner, d'intégrer le marché américain. Est-ce que ce n'est pas une pirouette que tu fais pour toi aussi prendre ta place on the top ? Parce que peut-être que tu ne l'as pas prise au sein de l'entreprise ?

  • Speaker #1

    En fait, on est pétri de paradoxes, mais surtout... Je pense qu'il y a des phases dans sa vie, dans sa carrière, que ce soit dans sa vie de femme ou dans sa carrière professionnelle, où on a des disponibilités ou des désirs qui vont être différents. Et je pense que ce qui est important, c'est de pouvoir les vivre pleinement, sans se sentir contrainte, et donc de définir ces phases. Et ces expériences, mais vraiment en fonction de ces besoins, on voit aujourd'hui de plus en plus de femmes qui ont des enfants très tard, C'est difficile parce qu'effectivement, on n'a plus la même énergie quand on a 40 ou 45 ans que quand on en a 25. Donc, on a envie d'être tout, mais on ne peut pas être tout en même temps. Et c'est ça qui est important. C'est important d'être en paix avec ça, de ne pas pouvoir... être toute chose pour tout le monde tout le temps. Et de savoir à un moment, comme le jongleur, poser certaines balles pour ne jongler qu'avec deux ou avec trois, parce que sinon, on casse tout. Et on parle beaucoup de santé mentale ces derniers temps, mais effectivement, c'est important d'être en paix avec ses choix.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que dans l'entreprise, parfois, il est plus difficile de les faire, puisqu'on a besoin d'être performant. C'est une... très belle conclusion. Merci. Merci Nathalie. Et ce que tu es, moi, je peux le voir tous les jours et depuis un an. Donc je te remercie aussi de m'avoir ouvert une porte. Et aujourd'hui, on travaille ensemble et je sais que ce que tu dis, en fait, c'est vrai, puisque c'est ce que tu appliques au quotidien dans ta vie.

  • Speaker #1

    Merci Géraldine.

  • Speaker #0

    Merci en tout cas de m'avoir fait confiance et de t'être livré sur le podcast Balance ton héroïne et puis du message que tu as pu faire passer en portant ta voix. à toutes les femmes, les quarantenaires, les cinquantenaires, qui demain sortiront du format entreprise et qui s'interrogeront sur leur vie d'après et de leur dire que de toute façon, il y a un espoir, qu'il faut se former, c'est ce que j'ai entendu, être dans l'action et qu'on a aujourd'hui toutes les portes ouvertes pour pouvoir se renouveler et avoir une seconde ou une troisième vie professionnelle. Où est-ce qu'on peut te retrouver s'il y a des auditrices ou des auditeurs qui souhaitent te contacter ? Où est-ce qu'on te retrouve, Nathalie ?

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn. Si vous cherchez mon nom, vous allez me trouver, Nathalie Largedier. Et également sur Instagram. Je suis moins présente sur les réseaux sociaux, mais j'essaie d'y être visible quand même.

  • Speaker #0

    Mais surtout via LinkedIn. Entendu, c'est noté. Je vais mettre le lien au pied de l'épisode. Merci, au revoir. Au revoir.

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Description

Entre tremblement de terre et licenciements, comment rebondir et capitaliser sur ses expériences passées après un licenciement.

"Sortie du cadre de l'entreprise, c'est le grand vide... Cette liberté qui te donne le vertige"


Nathalie Large-Odier vient de commencer sa 3e vie professionnelle, après une carrière dans la fonction publique territoriale et une carrière dans le monde de l'IT en Amérique du Nord. Mariée et mère de 2 filles, elle a trouvé un alignement renouvelé et est désormais à sa place.

Aujourd'hui, elle développe une équipe internationale au sein du premier réseau immobilier d'Europe, à savoir IAD Immobilier et

s'entoure de talents qui aspirent comme elle, à leur liberté sans renoncer à leurs aspirations professionnelles.


Comment passer du salariat confortable à l'indépendance du chef d'entreprise ? Tout en étant présente.


Pour contacter Nathalie et partager vos expériences "All the cool girls get fired" soit "Toutes les filles cool, lumineuses, ingénieuses, créatives se font licencier", c'est ici : 👉 https://www.linkedin.com/in/nathalielarge/


#entrepreneuriat #femmes #immobilier #leadership #mlm @allthecoolgirlsgetfired #independance #management #international #reseau #mandataires #rebondir #podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Balance ton héroïne. Je suis Géraldine Jakowski et aujourd'hui j'accueille une femme que j'avais envie de mettre en lumière parce qu'elle a changé de pays, changé de job, s'est faite licenciée, elle s'est formée et elle me dit qu'aujourd'hui elle est à sa place. J'accueille Nathalie Large-Odier. Bienvenue Nathalie. Bonjour Géraldine. Je suis ravie de t'accueillir sur Balance ton héroïne. Toi qui écoutes régulièrement les épisodes de podcast, donc merci, merci de me suivre. Et aujourd'hui, tu es derrière le micro. J'avais envie que tu nous partages ton expérience par rapport à ton parcours. Je crois aussi que derrière cela, on a toutes les deux un message à passer aux femmes, aux quarantenaires, aux cinquantenaires, à celles qui souhaitent vraiment trouver leur place dans notre société. Comment ça te parle, toi, de trouver sa place ou être à sa place ?

  • Speaker #1

    Je l'ai compris il n'y a pas très longtemps, puisqu'en fait, effectivement, j'ai vécu près de 14 ans en Amérique du Nord, aux Etats-Unis et au Canada, et je suis rentrée en 2022. Et donc, j'ai recherché ma place dans ce pays qu'est la France, puisque je l'avais quittée 14 ans auparavant en tant que célibataire, et depuis je m'étais mariée, j'ai deux filles. Et des événements sont arrivés qui m'ont fait prendre conscience qu'effectivement, il n'était pas évident de trouver sa place. Le premier, j'ai vécu les licenciements. Donc, j'ai été licenciée une première fois après 15 ans dans une société. Et ça a été effectivement très brutal, puisque c'est un choc émotionnel, une perte de repère. Et je l'ai revécu après mon arrivée en France. Donc, j'ai eu, au-delà du changement de pays et du changement de repère, beaucoup de confusion sur ma capacité à pouvoir travailler pour une entreprise. Et je l'ai vécu aussi comme une atteinte à l'estime personnelle. Donc, j'ai beaucoup réfléchi à ce que devait être ma prochaine étape. Et donc, j'ai décidé de prendre mon destin en main. Quand tu me dis aujourd'hui je suis à ma place. Donc en fait, tu réussis ? Alors, j'aime pas trop ce mot parce que la réussite, c'est très aléatoire. Ça peut être la réussite personnelle, professionnelle, relationnelle, matérielle. Parfois, on réussit dans un de ces cadres parce qu'on est bien entouré, on a beaucoup d'amis, mais en revanche, on n'a pas la réussite matérielle qu'on souhaiterait. Donc, je dirais qu'au-delà de la réussite, effectivement, je me sens bien dans ma peau. Je me sens bien dans la relation à ma famille, à mon mari, à mes filles, avec lesquelles je peux passer du temps. Et je sens que j'ai commencé un travail qui me nourrit, qui me plaît, qui me nourrit des relations que je vis avec les autres, qui me permet de grandir, de continuer à apprendre, et justement de continuer à pouvoir me challenger avec mes propres valeurs en ligne de mire. et donc ça crée une certaine sérénité que... d'être indépendant.

  • Speaker #0

    Et pour toi, c'est ça le succès et la réussite ?

  • Speaker #1

    Là encore, je pense que c'est plus par rapport justement à cette indépendance de ne pas avoir à se référer aux valeurs d'une entreprise ou aux objectifs d'une entreprise, mais de se fixer les siens. Et je pense que j'ai regagné... cette estime personnelle et cette assurance en étant dans l'action et donc en créant ma propre entreprise.

  • Speaker #0

    Ces licenciements que tu as subis, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, quel a été le lendemain ? Comment tu as vécu le lendemain et est-ce que ça a été facile pour toi d'en parler ? Alors, aux Etats-Unis, c'est toujours très brutal les licenciements.

  • Speaker #1

    Mais je pense que je m'y étais toujours préparée parce que c'était arrivé à de nombreux collègues. Donc, je savais que ça pourrait m'arriver. Donc, je l'ai vraiment vécu comme un choc et à la fois une libération. Parce que ça n'arrive pas du jour au lendemain. En plus, c'était l'année du Covid. Donc, je l'ai vécu comme un choc et une injustice. Et c'est vraiment... On vit les étapes du deuil, en fait. Parce qu'au-delà du choc, ensuite, on a cette colère. Et puis on est dans la tristesse parce qu'on perd ses collègues, ses clients. Et puis on entre dans cette phase d'acceptation et de projection. Mais effectivement, ce qui est important dans ces moments-là, c'est aussi d'être bien entouré. Parce qu'on doute de soi, on doute de sa capacité à faire, on se remet beaucoup en question. Et j'ai eu la chance d'être très bien entouré par mon mari et mes amis. Et de me rendre compte qu'effectivement, quand j'ai commencé à en parler autour de moi, de me rendre compte que je n'étais pas seule, que c'était arrivé à de nombreuses personnes et qui étaient toutes et tous passées par ces phases. Et je veux là mettre en avant un livre qui vient de sortir qui s'appelle « All the Cool Girls Get Fired » et qui parle justement de ça. C'est un livre de Christina O'Neill et de Laura Brown. Et qui dit comment, how to let go of being let go and come back on top. Et il faut attendre 2025 pour avoir ce type de livre disponible dans les librairies. Mais c'est vrai que quand on est licencié, viré, mis à la porte, on garde quand même sa valeur, son expérience, son expertise. Et les collègues avec qui on a bien travaillé et qui sont des amis vont le rester. Donc ça, c'est important de ne pas avoir de doute là-dessus.

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, quelles étaient tes missions et ta fonction avant et qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Et je travaillais dans des grandes entreprises américaines qui sont dans le software, donc dans la création et la vente de logiciels. Et auparavant, j'avais une précédente vie puisque j'étais fonctionnaire territoriale des directrices générales des services d'une collectivité territoriale. Donc, j'avais vraiment embrassé cette vie. dans l'informatique, le software, les ventes et le management avec beaucoup d'envie. Et vraiment, je m'éclatais en fait, parce que c'est une entreprise qui m'a permis justement de déménager, d'avoir des missions intéressantes et des beaux challenges. Donc c'était ma vie et je pense que... Au fond de moi, il y avait une petite voix qui me disait qu'un jour je reviendrai en France en étant directrice générale de cette société. Donc ça m'a brisé, on va dire, brisé les ailes. Et puis, il est arrivé un autre événement après mon licenciement en France, qui était dû à un plan social, qui est arrivé en fait avant, c'est que je me suis retrouvée avec 7 amies dans le tremblement de terre de Marrakech, le 8 septembre 2023. Et c'était vraiment comme dans un film, c'est-à-dire qu'une amie commune nous avait invité pour nous retrouver un week-end à Marrakech. Nous ne nous connaissions pas. Et le deuxième soir, donc le vendredi soir, on était en train de sortir d'un restaurant. Et là, le tremblement de terre a commencé et on s'est retrouvées toutes sous les tables, en voyant le monde autour de nous s'effondrer, les pierres tomber... une poussière incroyable. J'ai voulu reprendre mon travail le lundi en me disant « il ne s'est rien passé, il s'est passé quelque chose, mais je suis toujours vivante » . Et finalement, ça m'a beaucoup travaillé. Et quand le plan social de licenciement a été annoncé un mois plus tard, j'ai réalisé que j'avais besoin d'être dans le concret. J'avais besoin d'être dans la pierre, j'avais besoin d'être dans le dur. Et j'avais effectivement besoin de prendre mon destin en main et de ne pas être l'objet des sociétés, mais le sujet. Et donc j'ai souhaité me lancer dans l'immobilier, parce que toujours cette envie d'être au service des autres, et pour moi la vente c'est ça, et c'est ce que j'avais beaucoup fait les années passées. Mais dans ces changements de vie, dans ces transitions de vie, parce qu'acheter ou vendre un bien immobilier, ça n'est jamais anodin. Je dirais que 90% de mon travail aujourd'hui, c'est vraiment l'humain. Parce que les gens vendent ou achètent pour des raisons de succession, de décès, de divorce, de mariage. Et donc, c'est un métier où on... On a besoin d'être à l'écoute, ou il faut être à l'écoute des projets des clients. Et donc j'ai eu la chance de rejoindre, il y a une fée qui a été mise sur mon chemin, qui s'appelle Élodie Charpentier, et j'ai eu la chance de rejoindre un réseau qui s'appelle IAD. Donc IAD, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le premier réseau de mandataires immobiliers de France, et dans certains pays d'Europe. Et ce qui m'a plu, c'est également, donc c'est d'être indépendante, mais d'avoir quand même... Un réseau en support, j'aimais le fait qu'IAD soit une licorne, donc évaluée à plus d'un milliard d'euros. Il y avait cet état d'esprit américain du partage, d'être positif, d'être dans le service, d'être dans l'action. Et je n'ai rencontré que des gens heureux d'être au sein de ce réseau. Avec effectivement cette possibilité soit d'en utiliser tous les outils, soit de garder sa distance selon les besoins et selon ses envies. Aujourd'hui, pour répondre à ta question, je suis agent immobilier et j'ai eu la chance, encore grâce à IAD, de pouvoir me former. J'avais fait des études de droit, donc j'avais quelques bases. J'ai toujours été dans les ventes, donc ça devenait naturel. Et puis, cette forte envie d'être dans le concret.

  • Speaker #0

    Parfait. Et c'est là que tu me dis que tu es à ta place, mais aussi parce que tu es riche de 14 années de vie aux Etats-Unis, que ça fait partie de ta culture aujourd'hui. Et toi, en France, qu'est-ce que tu impulses de cette expérience américaine ?

  • Speaker #1

    Les Américains sont très bons en business, comme on dit, parce que très pragmatiques, parce que dans l'action, et effectivement, c'est ce que je suis. Alors, je pense que je l'étais un peu quand je suis arrivée à Washington, mais vraiment, c'est ce que j'impulse au quotidien, non seulement dans la relation avec mes clients ou mes partenaires, mais également avec l'équipe que j'ai développée, à savoir que... il faut rester positif ! Ce n'est pas parce qu'un jour ça se passe mal que le reste, le jour d'après, va être noir. C'est avec le sourire et un état d'esprit positif que les gens vont avoir envie de travailler avec nous. Et qu'il faut être direct et honnête dans les relations de travail. Et je pense que c'est vraiment la force des Américains. C'est de toujours aller de l'avant, également de toujours rester curieux et de se former. Pour moi, la formation et l'apprentissage, c'est très important. Et je suis devenue "la fille aux clés" dans l'immobilier parce que cette envie d'ouvrir des portes et de permettre à d'autres de faire leur transition, que ce soit leur transition de maison, d'appartement ou même parfois leur transition de vie, mais également pour mettre en avant toutes ces expériences que j'ai vécues et aider les autres. C'est la raison pour laquelle je me suis également formée et j'ai passé le certificat d'administrateur de société grâce à Sciences Po et à l'IFA, qui est l'Institut français des administrateurs. C'est que je crois foncièrement que mes trois vies professionnelles, puisque je suis à la troisième, donc directrice générale des services de collectivité, Business women dans le monde informatique et des grandes entreprises américaines et maintenant dans l'immobilier peuvent servir des entreprises qui ont besoin justement d'avoir des administrateurs qui leur permettent de prendre un pas de côté, de travailler sur la vision stratégique de l'entreprise, de l'impact au niveau décisionnel en ayant vécu d'autres cultures, d'autres approches. et d'apporter une expertise à un niveau plus global. C'est vrai que j'ai eu la chance et le privilège dans mes différents métiers de travailler avec des élus, avec des gouvernants, avec des syndicats, avec des chefs d'entreprise, que ce soit dans le public ou dans le privé, puisque j'ai travaillé avec la ville de New York, avec la ville de Washington, et avec des grands partenaires du monde de l'entreprise. Aujourd'hui, au-delà de mon indépendance et de ce métier et de l'équipe que je développe, certes, j'ai envie d'accueillir plus de monde dans mon équipe, mais j'ai aussi envie de donner à des entreprises qui seraient intéressées par mon profil et de leur apporter, au-delà de ce que je sais, ce que je suis.

  • Speaker #0

    En tant que femme, quelle est pour toi la notion de réussite en 2025 ?

  • Speaker #1

    Je pense que la réussite n'a pas de genre. C'est vrai que la société crée des attentes plus élevées pour les femmes à cause des stéréotypes et des pressions. Les enfants, une bonne mère, une bonne femme, une bonne épouse, une bonne partenaire, une bonne employée. Donc on a une pression supplémentaire due à tous ces... ces stéréotypes de genre, mais la réussite, le succès, selon moi, n'a pas de critères différents que pour un homme. Je pense qu'il est important et urgent que les femmes redéfinissent justement ce cadre du travail, parce que jusqu'à présent, elles ont enfilé les costumes des hommes, et voilà, elles travaillent dans des sociétés d'hommes créées par des hommes avec des règles d'hommes. Même si, heureusement, on voit beaucoup de femmes qui, aujourd'hui, sont PDG, directrice générale de société, ça reste plus contraignant parce qu'on est plus que des employés et notamment parce qu'on fait des enfants. Donc, on doit rentrer dans les critères de succès qui sont très genrés, mais à la fois qui ne nous permettent pas de rester nous-mêmes, nous-mêmes jusqu'au bout...

  • Speaker #0

    Alors quand tu dis rester nous-mêmes jusqu'au bout, tu parles en entreprise ?

  • Speaker #1

    Oui, essentiellement en entreprise, parce qu'effectivement, et on le voit encore aujourd'hui, que ce soit les boards, les conseils d'administration, alors il y a eu des règles en France pour avoir des conseils d'administration à 50% féminins, mais on voit souvent les directeurs des comex qui sont des hommes. Et on a encore ces règles rigides et ces attentes de travailler tard le soir. Et quand je vivais aux Etats-Unis, j'ai vu que c'était vraiment différent par rapport à ça. C'est-à-dire qu'on peut avoir une journée de travail et une vraie fin d'après-midi avec ses enfants et pouvoir faire son sport ou les hobbies qu'on peut aimer pratiquer, ce qui n'est toujours pas le cas en France et surtout pas à Paris.

  • Speaker #0

    Donc là, tu es en train de dire que plus on s'investit en France, dans nos mentalités, plus on s'investit au travail et plus on accédera à des postes Codir-Comex ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que je dis, c'est que pour y arriver, je parlais tout à l'heure du fait que le succès, il y avait plusieurs succès, personnel, professionnel, relationnel, matériel. Et j'ai le sentiment qu'en France, pour vraiment arriver au top comme tu dis, Il faut vraiment mettre de côté la partie personnelle, relationnelle et ou familiale, parce que c'est très difficile de tout faire. J'ai eu l'occasion il n'y a pas longtemps de voir un documentaire en avant-première et je conseille à tout le monde de le regarder, qui s'appelle « Le temps des femmes » qui a été produit par Mélissa Theuriau avec une narration d'Agnès Jaoui. Et en regardant ce documentaire, on se rend compte que On a encore beaucoup à faire. Alors certes, on est rentré dans le monde de l'entreprise, mais au détriment de tellement d'autres choses, parce qu'on n'a pas redéfini les règles de l'entreprise. Ce sont toujours des règles très masculines. Donc il y a un vrai travail de fond à faire.

  • Speaker #0

    Et toi qui t'épanouis et réussis dans ton activité d'agent immobilier et de management, puisque tu as une équipe, mais qui par ailleurs a passé un diplôme. et certifié à Sciences Po pour accompagner les boards d'entreprises dans le fait d'imprégner, d'intégrer le marché américain. Est-ce que ce n'est pas une pirouette que tu fais pour toi aussi prendre ta place on the top ? Parce que peut-être que tu ne l'as pas prise au sein de l'entreprise ?

  • Speaker #1

    En fait, on est pétri de paradoxes, mais surtout... Je pense qu'il y a des phases dans sa vie, dans sa carrière, que ce soit dans sa vie de femme ou dans sa carrière professionnelle, où on a des disponibilités ou des désirs qui vont être différents. Et je pense que ce qui est important, c'est de pouvoir les vivre pleinement, sans se sentir contrainte, et donc de définir ces phases. Et ces expériences, mais vraiment en fonction de ces besoins, on voit aujourd'hui de plus en plus de femmes qui ont des enfants très tard, C'est difficile parce qu'effectivement, on n'a plus la même énergie quand on a 40 ou 45 ans que quand on en a 25. Donc, on a envie d'être tout, mais on ne peut pas être tout en même temps. Et c'est ça qui est important. C'est important d'être en paix avec ça, de ne pas pouvoir... être toute chose pour tout le monde tout le temps. Et de savoir à un moment, comme le jongleur, poser certaines balles pour ne jongler qu'avec deux ou avec trois, parce que sinon, on casse tout. Et on parle beaucoup de santé mentale ces derniers temps, mais effectivement, c'est important d'être en paix avec ses choix.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que dans l'entreprise, parfois, il est plus difficile de les faire, puisqu'on a besoin d'être performant. C'est une... très belle conclusion. Merci. Merci Nathalie. Et ce que tu es, moi, je peux le voir tous les jours et depuis un an. Donc je te remercie aussi de m'avoir ouvert une porte. Et aujourd'hui, on travaille ensemble et je sais que ce que tu dis, en fait, c'est vrai, puisque c'est ce que tu appliques au quotidien dans ta vie.

  • Speaker #1

    Merci Géraldine.

  • Speaker #0

    Merci en tout cas de m'avoir fait confiance et de t'être livré sur le podcast Balance ton héroïne et puis du message que tu as pu faire passer en portant ta voix. à toutes les femmes, les quarantenaires, les cinquantenaires, qui demain sortiront du format entreprise et qui s'interrogeront sur leur vie d'après et de leur dire que de toute façon, il y a un espoir, qu'il faut se former, c'est ce que j'ai entendu, être dans l'action et qu'on a aujourd'hui toutes les portes ouvertes pour pouvoir se renouveler et avoir une seconde ou une troisième vie professionnelle. Où est-ce qu'on peut te retrouver s'il y a des auditrices ou des auditeurs qui souhaitent te contacter ? Où est-ce qu'on te retrouve, Nathalie ?

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn. Si vous cherchez mon nom, vous allez me trouver, Nathalie Largedier. Et également sur Instagram. Je suis moins présente sur les réseaux sociaux, mais j'essaie d'y être visible quand même.

  • Speaker #0

    Mais surtout via LinkedIn. Entendu, c'est noté. Je vais mettre le lien au pied de l'épisode. Merci, au revoir. Au revoir.

Description

Entre tremblement de terre et licenciements, comment rebondir et capitaliser sur ses expériences passées après un licenciement.

"Sortie du cadre de l'entreprise, c'est le grand vide... Cette liberté qui te donne le vertige"


Nathalie Large-Odier vient de commencer sa 3e vie professionnelle, après une carrière dans la fonction publique territoriale et une carrière dans le monde de l'IT en Amérique du Nord. Mariée et mère de 2 filles, elle a trouvé un alignement renouvelé et est désormais à sa place.

Aujourd'hui, elle développe une équipe internationale au sein du premier réseau immobilier d'Europe, à savoir IAD Immobilier et

s'entoure de talents qui aspirent comme elle, à leur liberté sans renoncer à leurs aspirations professionnelles.


Comment passer du salariat confortable à l'indépendance du chef d'entreprise ? Tout en étant présente.


Pour contacter Nathalie et partager vos expériences "All the cool girls get fired" soit "Toutes les filles cool, lumineuses, ingénieuses, créatives se font licencier", c'est ici : 👉 https://www.linkedin.com/in/nathalielarge/


#entrepreneuriat #femmes #immobilier #leadership #mlm @allthecoolgirlsgetfired #independance #management #international #reseau #mandataires #rebondir #podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Balance ton héroïne. Je suis Géraldine Jakowski et aujourd'hui j'accueille une femme que j'avais envie de mettre en lumière parce qu'elle a changé de pays, changé de job, s'est faite licenciée, elle s'est formée et elle me dit qu'aujourd'hui elle est à sa place. J'accueille Nathalie Large-Odier. Bienvenue Nathalie. Bonjour Géraldine. Je suis ravie de t'accueillir sur Balance ton héroïne. Toi qui écoutes régulièrement les épisodes de podcast, donc merci, merci de me suivre. Et aujourd'hui, tu es derrière le micro. J'avais envie que tu nous partages ton expérience par rapport à ton parcours. Je crois aussi que derrière cela, on a toutes les deux un message à passer aux femmes, aux quarantenaires, aux cinquantenaires, à celles qui souhaitent vraiment trouver leur place dans notre société. Comment ça te parle, toi, de trouver sa place ou être à sa place ?

  • Speaker #1

    Je l'ai compris il n'y a pas très longtemps, puisqu'en fait, effectivement, j'ai vécu près de 14 ans en Amérique du Nord, aux Etats-Unis et au Canada, et je suis rentrée en 2022. Et donc, j'ai recherché ma place dans ce pays qu'est la France, puisque je l'avais quittée 14 ans auparavant en tant que célibataire, et depuis je m'étais mariée, j'ai deux filles. Et des événements sont arrivés qui m'ont fait prendre conscience qu'effectivement, il n'était pas évident de trouver sa place. Le premier, j'ai vécu les licenciements. Donc, j'ai été licenciée une première fois après 15 ans dans une société. Et ça a été effectivement très brutal, puisque c'est un choc émotionnel, une perte de repère. Et je l'ai revécu après mon arrivée en France. Donc, j'ai eu, au-delà du changement de pays et du changement de repère, beaucoup de confusion sur ma capacité à pouvoir travailler pour une entreprise. Et je l'ai vécu aussi comme une atteinte à l'estime personnelle. Donc, j'ai beaucoup réfléchi à ce que devait être ma prochaine étape. Et donc, j'ai décidé de prendre mon destin en main. Quand tu me dis aujourd'hui je suis à ma place. Donc en fait, tu réussis ? Alors, j'aime pas trop ce mot parce que la réussite, c'est très aléatoire. Ça peut être la réussite personnelle, professionnelle, relationnelle, matérielle. Parfois, on réussit dans un de ces cadres parce qu'on est bien entouré, on a beaucoup d'amis, mais en revanche, on n'a pas la réussite matérielle qu'on souhaiterait. Donc, je dirais qu'au-delà de la réussite, effectivement, je me sens bien dans ma peau. Je me sens bien dans la relation à ma famille, à mon mari, à mes filles, avec lesquelles je peux passer du temps. Et je sens que j'ai commencé un travail qui me nourrit, qui me plaît, qui me nourrit des relations que je vis avec les autres, qui me permet de grandir, de continuer à apprendre, et justement de continuer à pouvoir me challenger avec mes propres valeurs en ligne de mire. et donc ça crée une certaine sérénité que... d'être indépendant.

  • Speaker #0

    Et pour toi, c'est ça le succès et la réussite ?

  • Speaker #1

    Là encore, je pense que c'est plus par rapport justement à cette indépendance de ne pas avoir à se référer aux valeurs d'une entreprise ou aux objectifs d'une entreprise, mais de se fixer les siens. Et je pense que j'ai regagné... cette estime personnelle et cette assurance en étant dans l'action et donc en créant ma propre entreprise.

  • Speaker #0

    Ces licenciements que tu as subis, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, quel a été le lendemain ? Comment tu as vécu le lendemain et est-ce que ça a été facile pour toi d'en parler ? Alors, aux Etats-Unis, c'est toujours très brutal les licenciements.

  • Speaker #1

    Mais je pense que je m'y étais toujours préparée parce que c'était arrivé à de nombreux collègues. Donc, je savais que ça pourrait m'arriver. Donc, je l'ai vraiment vécu comme un choc et à la fois une libération. Parce que ça n'arrive pas du jour au lendemain. En plus, c'était l'année du Covid. Donc, je l'ai vécu comme un choc et une injustice. Et c'est vraiment... On vit les étapes du deuil, en fait. Parce qu'au-delà du choc, ensuite, on a cette colère. Et puis on est dans la tristesse parce qu'on perd ses collègues, ses clients. Et puis on entre dans cette phase d'acceptation et de projection. Mais effectivement, ce qui est important dans ces moments-là, c'est aussi d'être bien entouré. Parce qu'on doute de soi, on doute de sa capacité à faire, on se remet beaucoup en question. Et j'ai eu la chance d'être très bien entouré par mon mari et mes amis. Et de me rendre compte qu'effectivement, quand j'ai commencé à en parler autour de moi, de me rendre compte que je n'étais pas seule, que c'était arrivé à de nombreuses personnes et qui étaient toutes et tous passées par ces phases. Et je veux là mettre en avant un livre qui vient de sortir qui s'appelle « All the Cool Girls Get Fired » et qui parle justement de ça. C'est un livre de Christina O'Neill et de Laura Brown. Et qui dit comment, how to let go of being let go and come back on top. Et il faut attendre 2025 pour avoir ce type de livre disponible dans les librairies. Mais c'est vrai que quand on est licencié, viré, mis à la porte, on garde quand même sa valeur, son expérience, son expertise. Et les collègues avec qui on a bien travaillé et qui sont des amis vont le rester. Donc ça, c'est important de ne pas avoir de doute là-dessus.

  • Speaker #0

    Et donc, en fait, quelles étaient tes missions et ta fonction avant et qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Et je travaillais dans des grandes entreprises américaines qui sont dans le software, donc dans la création et la vente de logiciels. Et auparavant, j'avais une précédente vie puisque j'étais fonctionnaire territoriale des directrices générales des services d'une collectivité territoriale. Donc, j'avais vraiment embrassé cette vie. dans l'informatique, le software, les ventes et le management avec beaucoup d'envie. Et vraiment, je m'éclatais en fait, parce que c'est une entreprise qui m'a permis justement de déménager, d'avoir des missions intéressantes et des beaux challenges. Donc c'était ma vie et je pense que... Au fond de moi, il y avait une petite voix qui me disait qu'un jour je reviendrai en France en étant directrice générale de cette société. Donc ça m'a brisé, on va dire, brisé les ailes. Et puis, il est arrivé un autre événement après mon licenciement en France, qui était dû à un plan social, qui est arrivé en fait avant, c'est que je me suis retrouvée avec 7 amies dans le tremblement de terre de Marrakech, le 8 septembre 2023. Et c'était vraiment comme dans un film, c'est-à-dire qu'une amie commune nous avait invité pour nous retrouver un week-end à Marrakech. Nous ne nous connaissions pas. Et le deuxième soir, donc le vendredi soir, on était en train de sortir d'un restaurant. Et là, le tremblement de terre a commencé et on s'est retrouvées toutes sous les tables, en voyant le monde autour de nous s'effondrer, les pierres tomber... une poussière incroyable. J'ai voulu reprendre mon travail le lundi en me disant « il ne s'est rien passé, il s'est passé quelque chose, mais je suis toujours vivante » . Et finalement, ça m'a beaucoup travaillé. Et quand le plan social de licenciement a été annoncé un mois plus tard, j'ai réalisé que j'avais besoin d'être dans le concret. J'avais besoin d'être dans la pierre, j'avais besoin d'être dans le dur. Et j'avais effectivement besoin de prendre mon destin en main et de ne pas être l'objet des sociétés, mais le sujet. Et donc j'ai souhaité me lancer dans l'immobilier, parce que toujours cette envie d'être au service des autres, et pour moi la vente c'est ça, et c'est ce que j'avais beaucoup fait les années passées. Mais dans ces changements de vie, dans ces transitions de vie, parce qu'acheter ou vendre un bien immobilier, ça n'est jamais anodin. Je dirais que 90% de mon travail aujourd'hui, c'est vraiment l'humain. Parce que les gens vendent ou achètent pour des raisons de succession, de décès, de divorce, de mariage. Et donc, c'est un métier où on... On a besoin d'être à l'écoute, ou il faut être à l'écoute des projets des clients. Et donc j'ai eu la chance de rejoindre, il y a une fée qui a été mise sur mon chemin, qui s'appelle Élodie Charpentier, et j'ai eu la chance de rejoindre un réseau qui s'appelle IAD. Donc IAD, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le premier réseau de mandataires immobiliers de France, et dans certains pays d'Europe. Et ce qui m'a plu, c'est également, donc c'est d'être indépendante, mais d'avoir quand même... Un réseau en support, j'aimais le fait qu'IAD soit une licorne, donc évaluée à plus d'un milliard d'euros. Il y avait cet état d'esprit américain du partage, d'être positif, d'être dans le service, d'être dans l'action. Et je n'ai rencontré que des gens heureux d'être au sein de ce réseau. Avec effectivement cette possibilité soit d'en utiliser tous les outils, soit de garder sa distance selon les besoins et selon ses envies. Aujourd'hui, pour répondre à ta question, je suis agent immobilier et j'ai eu la chance, encore grâce à IAD, de pouvoir me former. J'avais fait des études de droit, donc j'avais quelques bases. J'ai toujours été dans les ventes, donc ça devenait naturel. Et puis, cette forte envie d'être dans le concret.

  • Speaker #0

    Parfait. Et c'est là que tu me dis que tu es à ta place, mais aussi parce que tu es riche de 14 années de vie aux Etats-Unis, que ça fait partie de ta culture aujourd'hui. Et toi, en France, qu'est-ce que tu impulses de cette expérience américaine ?

  • Speaker #1

    Les Américains sont très bons en business, comme on dit, parce que très pragmatiques, parce que dans l'action, et effectivement, c'est ce que je suis. Alors, je pense que je l'étais un peu quand je suis arrivée à Washington, mais vraiment, c'est ce que j'impulse au quotidien, non seulement dans la relation avec mes clients ou mes partenaires, mais également avec l'équipe que j'ai développée, à savoir que... il faut rester positif ! Ce n'est pas parce qu'un jour ça se passe mal que le reste, le jour d'après, va être noir. C'est avec le sourire et un état d'esprit positif que les gens vont avoir envie de travailler avec nous. Et qu'il faut être direct et honnête dans les relations de travail. Et je pense que c'est vraiment la force des Américains. C'est de toujours aller de l'avant, également de toujours rester curieux et de se former. Pour moi, la formation et l'apprentissage, c'est très important. Et je suis devenue "la fille aux clés" dans l'immobilier parce que cette envie d'ouvrir des portes et de permettre à d'autres de faire leur transition, que ce soit leur transition de maison, d'appartement ou même parfois leur transition de vie, mais également pour mettre en avant toutes ces expériences que j'ai vécues et aider les autres. C'est la raison pour laquelle je me suis également formée et j'ai passé le certificat d'administrateur de société grâce à Sciences Po et à l'IFA, qui est l'Institut français des administrateurs. C'est que je crois foncièrement que mes trois vies professionnelles, puisque je suis à la troisième, donc directrice générale des services de collectivité, Business women dans le monde informatique et des grandes entreprises américaines et maintenant dans l'immobilier peuvent servir des entreprises qui ont besoin justement d'avoir des administrateurs qui leur permettent de prendre un pas de côté, de travailler sur la vision stratégique de l'entreprise, de l'impact au niveau décisionnel en ayant vécu d'autres cultures, d'autres approches. et d'apporter une expertise à un niveau plus global. C'est vrai que j'ai eu la chance et le privilège dans mes différents métiers de travailler avec des élus, avec des gouvernants, avec des syndicats, avec des chefs d'entreprise, que ce soit dans le public ou dans le privé, puisque j'ai travaillé avec la ville de New York, avec la ville de Washington, et avec des grands partenaires du monde de l'entreprise. Aujourd'hui, au-delà de mon indépendance et de ce métier et de l'équipe que je développe, certes, j'ai envie d'accueillir plus de monde dans mon équipe, mais j'ai aussi envie de donner à des entreprises qui seraient intéressées par mon profil et de leur apporter, au-delà de ce que je sais, ce que je suis.

  • Speaker #0

    En tant que femme, quelle est pour toi la notion de réussite en 2025 ?

  • Speaker #1

    Je pense que la réussite n'a pas de genre. C'est vrai que la société crée des attentes plus élevées pour les femmes à cause des stéréotypes et des pressions. Les enfants, une bonne mère, une bonne femme, une bonne épouse, une bonne partenaire, une bonne employée. Donc on a une pression supplémentaire due à tous ces... ces stéréotypes de genre, mais la réussite, le succès, selon moi, n'a pas de critères différents que pour un homme. Je pense qu'il est important et urgent que les femmes redéfinissent justement ce cadre du travail, parce que jusqu'à présent, elles ont enfilé les costumes des hommes, et voilà, elles travaillent dans des sociétés d'hommes créées par des hommes avec des règles d'hommes. Même si, heureusement, on voit beaucoup de femmes qui, aujourd'hui, sont PDG, directrice générale de société, ça reste plus contraignant parce qu'on est plus que des employés et notamment parce qu'on fait des enfants. Donc, on doit rentrer dans les critères de succès qui sont très genrés, mais à la fois qui ne nous permettent pas de rester nous-mêmes, nous-mêmes jusqu'au bout...

  • Speaker #0

    Alors quand tu dis rester nous-mêmes jusqu'au bout, tu parles en entreprise ?

  • Speaker #1

    Oui, essentiellement en entreprise, parce qu'effectivement, et on le voit encore aujourd'hui, que ce soit les boards, les conseils d'administration, alors il y a eu des règles en France pour avoir des conseils d'administration à 50% féminins, mais on voit souvent les directeurs des comex qui sont des hommes. Et on a encore ces règles rigides et ces attentes de travailler tard le soir. Et quand je vivais aux Etats-Unis, j'ai vu que c'était vraiment différent par rapport à ça. C'est-à-dire qu'on peut avoir une journée de travail et une vraie fin d'après-midi avec ses enfants et pouvoir faire son sport ou les hobbies qu'on peut aimer pratiquer, ce qui n'est toujours pas le cas en France et surtout pas à Paris.

  • Speaker #0

    Donc là, tu es en train de dire que plus on s'investit en France, dans nos mentalités, plus on s'investit au travail et plus on accédera à des postes Codir-Comex ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que je dis, c'est que pour y arriver, je parlais tout à l'heure du fait que le succès, il y avait plusieurs succès, personnel, professionnel, relationnel, matériel. Et j'ai le sentiment qu'en France, pour vraiment arriver au top comme tu dis, Il faut vraiment mettre de côté la partie personnelle, relationnelle et ou familiale, parce que c'est très difficile de tout faire. J'ai eu l'occasion il n'y a pas longtemps de voir un documentaire en avant-première et je conseille à tout le monde de le regarder, qui s'appelle « Le temps des femmes » qui a été produit par Mélissa Theuriau avec une narration d'Agnès Jaoui. Et en regardant ce documentaire, on se rend compte que On a encore beaucoup à faire. Alors certes, on est rentré dans le monde de l'entreprise, mais au détriment de tellement d'autres choses, parce qu'on n'a pas redéfini les règles de l'entreprise. Ce sont toujours des règles très masculines. Donc il y a un vrai travail de fond à faire.

  • Speaker #0

    Et toi qui t'épanouis et réussis dans ton activité d'agent immobilier et de management, puisque tu as une équipe, mais qui par ailleurs a passé un diplôme. et certifié à Sciences Po pour accompagner les boards d'entreprises dans le fait d'imprégner, d'intégrer le marché américain. Est-ce que ce n'est pas une pirouette que tu fais pour toi aussi prendre ta place on the top ? Parce que peut-être que tu ne l'as pas prise au sein de l'entreprise ?

  • Speaker #1

    En fait, on est pétri de paradoxes, mais surtout... Je pense qu'il y a des phases dans sa vie, dans sa carrière, que ce soit dans sa vie de femme ou dans sa carrière professionnelle, où on a des disponibilités ou des désirs qui vont être différents. Et je pense que ce qui est important, c'est de pouvoir les vivre pleinement, sans se sentir contrainte, et donc de définir ces phases. Et ces expériences, mais vraiment en fonction de ces besoins, on voit aujourd'hui de plus en plus de femmes qui ont des enfants très tard, C'est difficile parce qu'effectivement, on n'a plus la même énergie quand on a 40 ou 45 ans que quand on en a 25. Donc, on a envie d'être tout, mais on ne peut pas être tout en même temps. Et c'est ça qui est important. C'est important d'être en paix avec ça, de ne pas pouvoir... être toute chose pour tout le monde tout le temps. Et de savoir à un moment, comme le jongleur, poser certaines balles pour ne jongler qu'avec deux ou avec trois, parce que sinon, on casse tout. Et on parle beaucoup de santé mentale ces derniers temps, mais effectivement, c'est important d'être en paix avec ses choix.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que dans l'entreprise, parfois, il est plus difficile de les faire, puisqu'on a besoin d'être performant. C'est une... très belle conclusion. Merci. Merci Nathalie. Et ce que tu es, moi, je peux le voir tous les jours et depuis un an. Donc je te remercie aussi de m'avoir ouvert une porte. Et aujourd'hui, on travaille ensemble et je sais que ce que tu dis, en fait, c'est vrai, puisque c'est ce que tu appliques au quotidien dans ta vie.

  • Speaker #1

    Merci Géraldine.

  • Speaker #0

    Merci en tout cas de m'avoir fait confiance et de t'être livré sur le podcast Balance ton héroïne et puis du message que tu as pu faire passer en portant ta voix. à toutes les femmes, les quarantenaires, les cinquantenaires, qui demain sortiront du format entreprise et qui s'interrogeront sur leur vie d'après et de leur dire que de toute façon, il y a un espoir, qu'il faut se former, c'est ce que j'ai entendu, être dans l'action et qu'on a aujourd'hui toutes les portes ouvertes pour pouvoir se renouveler et avoir une seconde ou une troisième vie professionnelle. Où est-ce qu'on peut te retrouver s'il y a des auditrices ou des auditeurs qui souhaitent te contacter ? Où est-ce qu'on te retrouve, Nathalie ?

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn. Si vous cherchez mon nom, vous allez me trouver, Nathalie Largedier. Et également sur Instagram. Je suis moins présente sur les réseaux sociaux, mais j'essaie d'y être visible quand même.

  • Speaker #0

    Mais surtout via LinkedIn. Entendu, c'est noté. Je vais mettre le lien au pied de l'épisode. Merci, au revoir. Au revoir.

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