- Speaker #0
Bonjour et bienvenue. Bienvenue dans Boss IT, le podcast dédié aux coiffeuses et maquilleuses professionnelles et entrepreneuses. Je suis Valentina, moi-même coiffeuse maquilleuse spécialisée dans la mise en beauté de mariage. À travers ce podcast, je vous partage des ressources pour exploiter tous vos atouts, mais aussi comment maintenir un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Let's talk the real talk. Belle écoute. Bonjour et bienvenue dans l'épisode 23 du podcast Boss IT. Aujourd'hui, nous accueillons Pauline Capuano du Cocoon Place afin d'aborder ensemble le fait que ta localisation n'a absolument aucun impact sur la tarification que tu peux demander. Dans cet épisode, on va décortiquer le parcours de Pauline qui est très surprenant, vous allez le voir. J'ai été très surprise d'apprendre à connaître un peu plus sur son parcours et je suis sûre que cet épisode va vous plaire parce qu'il vous montre à quel point, et bah déjà ta localisation elle n'a absolument rien à voir avec ce que tu peux demander en tarification. mais qu'encore une fois c'est vraiment de regarder toi, tes besoins, les besoins de ton entreprise etc. J'ai beaucoup aimé cet épisode parce qu'on a vraiment parlé cru, argent, tabou, enfin on a parlé de beaucoup de choses. C'est un épisode assez riche et je suis sûre qu'il va te plaire. Comme d'habitude, avant de te laisser passer à l'épisode, je te rappelle juste que tu retrouveras toutes les informations de Pauline ainsi que tous les supports que je mets à votre disposition dans les notes de cet épisode. En tout cas, je te souhaite une très belle écoute et j'ai hâte d'avoir tes retours sur cet épisode car vraiment je l'ai adoré et j'espère que toi aussi, donc j'ai hâte d'avoir tes retours. D'ailleurs, n'oublie pas de t'abonner à la chaîne. Non, ce n'est pas une chaîne YouTube, les gars. N'oublie pas de t'abonner à la chaîne de mon podcast. Je ne sais pas comment dire autrement. N'oublie pas de t'abonner, de liker, de commenter si tu peux en laissant un avis sur Apple Podcasts ou je crois même maintenant sur Spotify, on peut laisser un commentaire. Donc, n'hésite pas à laisser un avis, un commentaire. Ça me permet de garder la motivation. Ça me booste à vous fournir ce contenu toutes les semaines. Maintenant, je vous laisse tranquille et je te souhaite une belle écoute de cet épisode avec Pauline. Hello Pauline ! Comment tu vas ?
- Speaker #1
Ça va et toi ?
- Speaker #0
Ça va, merci. Merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation de venir discuter avec moi sur le podcast. Je suis trop contente de t'avoir ici.
- Speaker #1
Mais merci à toi de m'avoir invitée, de m'avoir fait l'honneur de m'inviter.
- Speaker #0
Ça fait un moment en plus là. Ça fait où ? Ça date, mais du coup on arrive enfin. Donc, je voulais t'avoir dans le podcast parce que tu fais partie d'une de ces coiffeuses qui, je trouve, redore un peu le métier parce que tu viens vraiment casser toutes les idées limitantes que beaucoup de coiffeuses peuvent avoir parce que déjà, tu travailles dans un village perdu dans la Cambrousse et tu sais la phrase qu'on entend souvent oui, mais je ne peux pas faire ce prix-là parce que j'habite dans un petit village, machin. Non, en fait, parce que tu es la preuve, mais vraiment la preuve que non. Parce que moi, j'ai été venue en formation chez toi, je crois que c'était l'année dernière, je ne sais plus. J'étais venue en formation chez toi. Ça date même plus, je crois, je ne sais plus. Mais je me suis rendue compte, tu le disais déjà dans tes stories, mais quand je suis venue, je m'en suis rendue compte encore plus.
- Speaker #1
Tu peux le dire, je suis la preuve vivante. que d'être en cambrousse bien paumée, ça ne limite pas les possibilités.
- Speaker #0
Ouais, et du coup, dans ce podcast, j'aime bien avoir un peu les parcours, l'histoire de chaque personne, parce que je trouve que c'est hyper important d'arriver déjà à s'identifier aux personnes, parce que peu importe le parcours, peu importe le métier, peu importe sa spécialisation, etc. Il y a toujours, je trouve, des points communs dans l'histoire de chaque personne où on peut se retrouver. Du coup, j'aimerais bien que tu nous racontes un petit peu, si tu veux, depuis ta naissance, comme tu veux. Raconte-nous, en fait, qui était Pauline avant ? Comment est-ce que tu t'es retrouvée à travailler, justement, dans cette petite campagne perdue de tout ? Et aussi, si tu peux aussi développer sur la partie truck, parce que moi, je t'ai connue comme ça. Donc, voilà, je te laisse nous raconter un peu ton histoire.
- Speaker #1
Déjà, merci beaucoup pour les compliments parce que carrément redorer le métier, je ne vais plus me sentir pissée. Mais alors je vais peut-être pas te raconter depuis ma naissance, ça risque d'être long. Mais en tout cas, moi, direct après le brevet des collèges, j'ai direct fait mon CAP et mon BP coiffure. Je suis partie tout chousse dedans. Ça a toujours été une grosse envie, grosse passion. Et après, en fait, je me suis très vite mise à mon compte, puisque à peine deux ans après mon brevet professionnel, j'ai été en truck. comme tu m'as connue. Et j'ai toujours eu, je pense, au fond de moi, l'envie de monter mon entreprise parce que je suis un peu une rebelle, tu vois. Je n'aime pas qu'on me dise quoi faire. Je n'aime pas qu'on m'impose des choses. Voilà. Petit problème avec l'autorité.
- Speaker #0
Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Speaker #1
Non, pas du tout. Nous, vraiment ?
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
La frustration, tout ça, voilà, ce n'est pas... Et du coup, je me suis très mise vite à mon compte, mais j'ai vraiment du mal à faire comme tout le monde et à me fondre dans la masse. Donc, j'ai cherché un concept qui, à l'époque, parce que maintenant, ça s'est bien développé, mais à l'époque, n'existait pas trop. Donc, comme tu m'as connue en truck, ça a été un projet qui a été assez long à monter puisque j'ai quitté mon CDI en 2017 et le projet a vu le jour seulement en 2019. Donc ça a été assez long, mais on n'a rien sans rien, donc c'est cool. Et ça a été le début d'une grande aventure qui dure depuis 6 ans maintenant, puisque le cocoon tout court a fêté ses 6 ans, mais j'ai gardé le truck pendant 2 ans.
- Speaker #0
Ok, ok, ok. Et qu'est-ce qui a fait que du coup tu as quitté le truck pour te mettre en salon du coup ?
- Speaker #1
Alors ça a été une envie de stabilité. qui arrivait finalement assez vite. Je n'avais pas prévu ça parce que moi, je pensais aimer la liberté, bouger, voir de nouveaux horizons tous les jours. Et en fait, je me suis rendue compte que pour toutes celles qui idéalisent un peu le truc, c'est vraiment énormément de manutention et de travail au quotidien, de vider ses cuves, de remplir ses cuves, de tout harnacher, de penser le soir quand on rentre à faire ses machines, à mettre au sèche-linge pour le lendemain avoir du linge propre pour les clientes. penser à remettre son stock de chez soi au camion quand il fait trop froid, quand il fait trop chaud, quand tu prends des vacances. En fait, tous ces petits détails techniques que les clientes ne voient pas, mais que nous, en fait, on vit au quotidien et même, je peux dire, limite, on subit. Parce que quand on est dans des régions un peu comme moi où l'été, il fait très très chaud et l'hiver, il fait très très froid, ça implique beaucoup de problèmes techniques et Dieu sait que j'en ai fait les frais malgré un camion totalement neuf et qui marchait très très bien. Et bien, entre les gelées ou le trop chaud ou la clim qui ne marche pas, ou même j'ai eu aussi des fuites, ça pleuvait dans mon camion.
- Speaker #0
Oh, waouh !
- Speaker #1
Ouais, ouais, ouais. J'ai eu un peu de tout. Je me suis pris des arbres parce que je pensais que je passais. En fait, non, parce que tu oublies que tu as un camion, tu vois, de 3 mètres. Donc, ouais, beaucoup de péripéties. Et en fait, c'est très fatigant psychologiquement parce qu'en fait, tu as toujours quelque chose à gérer. Et en fait, ta journée de travail ne s'arrête plus. quand tu fermes ta porte, mais bel et bien quand tu rentres chez toi, que t'as vidé tes cuves d'eau, que t'as rempli tes cuves d'eau pour le lendemain, que t'as pensé à tout faire, vraiment, c'est une charge mentale de malade.
- Speaker #0
Ok, ok. Ouais, c'est vrai que moi, du coup, j'ai pas eu la possibilité de vivre ça, finalement.
- Speaker #1
Je sais, je connais tes péripéties.
- Speaker #0
Non, au final, c'est une autre charge mentale que j'ai, c'est pas les cuves, mais c'est une autre. Mais c'est vrai que je m'étais un peu préparée à ça parce que je voyais, même, je connaissez quelqu'un qui... qui habite tu sais dans la montagne, dans les Alpes et en fait quand il fait, enfin quand il neige bah en fait ses cuves d'eau étaient congelées et du coup bah comment tu veux faire un shampoing avec tout en fait tes cuves d'eau sont des glaçons en fait et du coup c'est vrai que c'est beaucoup de de manutention auquel on s'attend pas bon après on s'y fait, c'est comme tout, on s'adapte mais c'est vrai que, enfin c'est C'est comme le domicile, tu vois, par exemple, le domicile, tu sais, tu as une charge mentale. En salon, j'imagine que tu as eu des avantages, mais tu as aussi d'autres inconvénients qui vont avec. Mais peut-être moins, du coup, en salon. Ouais,
- Speaker #1
franchement, alors pour avoir connu, du coup, le domicile, le truck et le salon, j'ai vraiment eu les trois parce que, du coup, j'ai fait les deux années de montage de projet. Forcément, j'ai dû vivre quand même. J'ai fait du domicile. Ouais, vraiment, le camion. ça reste vraiment la plus grosse charge mentale que j'ai eu et le plus de péripéties parce que finalement même des fois quand c'était bon, qu'il faisait beau, que ça allait machin, t'arrives dans un village au final soit y'a pas d'électricité. soit l'endroit de ton branchement, il n'est pas dispo ce jour-là parce que la personne n'a pas ouvert la porte du local, ou bien que je ne sais pas, moi j'ai eu quoi comme péripéties ? J'ai eu un chien, un énorme chien qui a débarqué de nulle part, qui est rentré dans mon camion parce que j'avais laissé la porte ouverte. J'ai eu des chevreuils, enfin bref. Des chevreuils,
- Speaker #0
attends, des chevreuils.
- Speaker #1
Parce que je suis à la campagne, donc il m'est arrivé un milliard de choses, ma pauvre.
- Speaker #0
Oh mon Dieu, un chevreuil dans le camion.
- Speaker #1
bah il s'est approché très très près quoi ok ok ok et j'ai eu aussi bah voilà des fois t'es sur des emplacements dans des communes où t'es à côté d'enfants qui jouent qui font du bruit ou des ados qui fument à côté du camion enfin vraiment il y a beaucoup de paramètres en fait qui rentrent en compte dans ton quotidien et qui peuvent chambouler ta journée en fait ouais ok tu vois ça c'est des choses auxquelles on pense pas forcément ça
- Speaker #0
je penserais cet épisode là je penserais le mettre dans le groupe justement des personnes qui sont en montage de projets truck parce que c'est vrai que c'est des choses auxquelles on pense pas parce que c'est vrai que c'est un truc on dit waouh je vais pouvoir travailler l'hiver en montagne en station de ski et l'été au bord de la plage et tout moi c'était le projet que je m'étais fait dans ma tête parce que moi je suis quelqu'un qui bouge beaucoup et du coup moi c'était le projet genre j'habite à 3 heures du sud bas je vais dans au sud de l'été Et après, j'habite à la plus proche station, elle est à 30 minutes de chez moi. Donc voilà, tu vois.
- Speaker #1
Déjà, il y a un truc auquel on ne pense pas et qu'on ne se projette pas là-dedans. Mais déjà, mets-toi dans la tête que cette nana-là a conduit un camion de 6 mètres sur 3 mètres. Ah ouais.
- Speaker #0
Et en fait,
- Speaker #1
ça, on pense qu'on va le conduire comme une voiture. Mais vraiment déjà, chaque déplacement, c'est quelque chose. Tu dois vérifier que tout est bien fermé dans ton camion. Les tiroirs, les portes, ça m'est déjà arrivé d'oublier. d'oublier de verrouiller une porte où il y avait tous mes shampoings. J'ai entendu « blam, blam, blam » . Dans les virages, ça se baladait dans tous les sens. J'ai déjà oublié d'attacher ma tablette qui était vraiment une grosse tablette. J'avais oublié de la mettre. J'ai défoncé le mur. En fait, c'est vraiment… Cette connerie-là, tu la fais une fois, pas deux. Mais en fait, chaque déplacement, ce n'est pas juste « trop bien, allez, je pars dans le sud, tu fais mes trois heures de route » . En fait, dis-toi que tu es comme un escargot, tu portes ta maison sur toi. Et du coup, le moindre accident, la moindre péripétie déjà sur la route, ça implique tout de suite ton commerce entier.
- Speaker #0
Et du coup, pour le coup d'être passé de domicile au truck et ensuite en salon, ça t'a permis de construire ta clientèle tout au long au final ? Et est-ce que tu as la même clientèle entre les trois ? Est-ce que tu en as perdu ? Forcément, on en perd toujours, surtout en six ans, on en perd toujours. et on en gagne, etc. Mais est-ce que, par exemple, disons que tu as des personnes qui étaient à la domicile, qui t'ont suivi en disant trop bien le truc et qui t'ont suivi ensuite trop bien le salon, ou est-ce que, à chaque étape de tes changements, tu as ressenti que les clients étaient plutôt réfractaires et ils se sont dit, je vais voir ailleurs, en grosso modo ?
- Speaker #1
Alors, moi, je trouve que d'avoir fait ça, oui, ça m'a construit une clientèle sur la durée. et surtout, Du coup, déjà, tu te construis forcément une réputation parce que moi, je suis arrivée dans la région, je suis lyonnaise pure, produit lyonnais de base. Du coup, je suis vraiment team ville à la base, ce qui peut être étonnant quand tu vois là où je suis aujourd'hui. Mais vraiment, je suis arrivée, j'avais zéro clientèle, vraiment personne. Je ne peux rester que deux ans et demi, je crois en tout, dans le salon où j'ai commencé à travailler quand je suis arrivée dans ces villages-là. Donc vraiment, zéro connaissance. Et je trouve que déjà, ça t'aide à construire une clientèle, ça c'est sûr. Après, elle ne reste pas la même dans le sens où forcément déjà, le gap de prix entre le domicile que j'avais moi à l'époque, je ne parle pas en plus.
- Speaker #0
Oui, tu allais venir en plus, oui.
- Speaker #1
Oui, le gap de prix qu'il y a eu entre mes prix domicile et mes prix maintenant est tellement énorme qu'évidemment, ça ne touche pas le même type de clientèle. Oui. Par contre, j'ai vraiment très peu perdu de clientes quand je suis passée du truck au salon. Parce que j'ai choisi aussi un village qui était vraiment central comparé à tous les villages que je faisais. J'en faisais 10 en tout et ils étaient vraiment répartis tout autour de ce village que j'ai choisi. Et du coup, vraiment, j'ai dû perdre, sans te mentir, 2-3 clientes max du max, en tout cas à ce moment-là.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Et du coup, justement, par rapport à tes prix, est-ce que tu peux nous donner des exemples ? Imaginons là, je t'appelle et je dis je veux faire... ma couleur, mes racines avec une coupe brushing. Si je t'appelais toi Pauline à l'époque où tu faisais du domicile, combien est-ce que tu m'aurais pris ?
- Speaker #1
Alors attention les oreilles !
- Speaker #0
Mon dieu j'ai mal d'avance !
- Speaker #1
Ouais à l'époque à domicile je prenais 37 euros.
- Speaker #0
Quoi ? Attends, je m'attendais à... Je t'ai dit, Pauline, il y a six ans, je t'aurais appelée pour une couleur shampoing coupe brushing. Combien tu m'aurais pris, Pauline ? 37 euros ?
- Speaker #1
Ouais, ouais, ouais. J'étais entre 37 et 42 euros.
- Speaker #0
Et du coup, d'où viennent les 5 euros de différence ? J'ai juste dit, oh, bah, je mets 5 euros de plus, quoi. Ouais. très honnêtement je ne sais plus à quel point je fonctionnais à cette époque oh mon dieu je n'en reviens pas pour montrer à quel point on peut évoluer en si peu de temps mais
- Speaker #1
moi c'est ce que je prône tous les jours et c'est ce que j'essaye vraiment de transmettre au quotidien c'est vraiment d'enlever cette peur d'augmentation de tarifaire parce qu'aujourd'hui je peux dire j'ai des clientes du tout début du camion, donc d'il y a six ans, que j'ai encore aujourd'hui, qui paye presque fois deux par rapport au prix qu'elle payait avant et elles sont encore clientes. Donc l'évolution elle est possible, elle est possible, après c'est notre seul frein en fait, c'est nous, tu vois, c'est nous mêmes.
- Speaker #0
Oui, oui, de toute façon c'est là dedans les freins. Et ça j'avais une question mais ça m'est sorti de la tête. Non c'est pas grave. Mais non, qu'est-ce que je voulais dire, c'est qu'entre le domicile et le camion, parce que tu vois, moi, vu que le camion, ça t'a pris deux ans, moi, c'est à peu près le même temps que ça devait prendre un projet de deux ans, deux ans et demi à peu près. Et je sais qu'entre temps, j'ai préparé ma clientèle, c'est-à-dire que chaque année, j'ai augmenté de 10% parce que je savais que j'allais avoir la TVA avec le camion. est-ce que ça a été pour toi le camion qui a été le déclic pour vraiment augmenter à ce moment-là ou pas spécialement, ou c'est vraiment plus tard que c'est venu ?
- Speaker #1
Oui, c'est vraiment plus tard parce que quand j'ai eu le camion, en fait, moi, si tu veux, quand j'ai commencé le domicile, j'étais déjà immatriculée en société parce que pour commander le camion, il fallait avoir un apport, etc. Et puis surtout, l'investissement que ça demandait financier, c'était hors de question d'être en micro-entreprise.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Donc, j'étais déjà en société, j'avais déjà la TVA et tout. Donc, oui, oui, 37 euros. 37 euros ! Pauline ! Non, mais tu peux crier. Pauline ! Et il y a eu un gap de prix déjà avec le camion, mais si tu veux, cette clientèle-là, elle était préparée parce qu'elle savait que c'était en cours et que ça allait être. Et mes prix n'ont pas été tellement plus élevés. Franchement, je suis encore retombée sur ma grille tarifaire du début du camion. Je ne comprends pas comment mon projet est passé. J'étais à 45 euros la couleur, 52 euros pour cheveux longs. Voilà quoi, on était sur des tarifs très, très bas.
- Speaker #0
Ah ouais, comme quoi. Non, mais en vrai, arrêtons-nous sur ça, justement, quand tu dis, je ne comprends pas comment le projet a pu passer. Comme quoi, tout est possible. Parce qu'il y a des gens qui se disent, ah, moi, j'ai envie de faire ça. Parce que voyons le positif dans tout ça quand même, c'est que, OK, tu as fait des erreurs, tu n'avais pas une bonne tarification, etc. mais ça prouve que Tout est possible parce qu'il y a des banques qui t'ont suivi. Enfin, il y a une banque qui t'a suivi quand même dans ton projet. Et ça, c'est top. Enfin, c'est top entre guillemets parce qu'après, il faut suivre derrière. Il faut les payer les mensualités.
- Speaker #1
C'est ça, elle pique les mensualités.
- Speaker #0
C'est ça, mais il y a des gens qui se disent en fait, ouais, non, je ne pourrai jamais parce que je n'ai pas d'apport, je n'ai pas ci, je n'ai pas ça. Les banques, elles ne vont pas accepter, etc. Après, il faut avoir un beau dossier quand même.
- Speaker #1
Oui, puis après, il ne faut pas oublier non plus le contexte. C'est-à-dire que là, on parle de 2017-2018, avant l'inflation, avant le Covid, avant tout ça. Et moi, vraiment, j'ai monté ce projet avec zéro euro d'apport. Le seul apport que j'ai eu, c'est parce que j'ai été financée par Initiative France qui a été OK pour me prêter 15 000 euros à taux zéro. Et ça, les banques le considèrent comme un apport personnel. Et à l'époque, pour un projet à 100 000 euros, 15 000 euros d'apport personnel, c'était largement suffisant. Aujourd'hui, je te dirais que ça serait un peu plus compliqué, je pense.
- Speaker #0
Oui, après, ça va encore. Parce que là, moi, j'avais commencé mon projet quand ? Du coup, j'ai commencé en 2022, de mémoire. Et pareil, je n'avais pas d'apport. Pas d'apport, je faisais du domicile déjà. Et pareil, j'ai eu 15 000 euros de prêt par France Initiative. mais entre le temps que le projet soit monté etc j'avais réussi à mettre 5000 euros de côté donc j'ai fait 5000 euros en plus en me disant voilà au moins tu sais quand tu mets société avec le capital ça fait bien sur les factures bon voilà mais quand j'étais à la banque pour signer justement le prêt le banquier il m'a fait oh bah t'aurais pu faire 100 hein ! j'ai dit bah fallait me le dire avant
- Speaker #1
Mais carrément !
- Speaker #0
Voilà ! Mais bon, je pense que ça peut passer encore. Mais je pense qu'aujourd'hui, il faut quand même apporter un dossier un peu plus solide et bien calculer sa tarification parce que, ouais, il y a six ans, ça pouvait passer. Mais je pense qu'aujourd'hui, il faut quand même bien étudier son truc pour que ça passe un peu mieux, quoi.
- Speaker #1
Non, mais carrément.
- Speaker #0
Et du coup, quand est-ce que tu as eu le déclic de te dire... Alors, deux questions. Qu'est-ce qui a fait que tu as voulu t'installer dans le village ? Parce qu'à partir de Lyon, pour aller là où tu es aujourd'hui, je ne me rappelle même plus le nom tellement c'est...
- Speaker #1
La Balme-les-Grottes.
- Speaker #0
Ah ouais, c'est dans une grotte, voilà.
- Speaker #1
En gros.
- Speaker #0
Elle habite dans une grotte, voilà.
- Speaker #1
Non, mais pour te expliquer quand même, je suis dans un village de 600 habitants. Non, mais...
- Speaker #0
c'est rien, c'est rien c'est rien du tout quoi mais qu'est-ce qui a fait que t'as voulu partir de la grosse ville qui est Lyon pour aller à la Balme-les-Grottes et à quel moment t'as eu ton déclic de devenir celle que tu es aujourd'hui celle qui justement comme je disais qui pousse le métier vers le haut en pratiquant des vrais tarifs en pratiquant des tarifs en accord avec ta vie parce que j'imagine que tu calcules le coût de ta vie pour ensuite calculer le coût de ton entreprise avec ton salaire inclus parce que ce qui se passe souvent c'est que on fait un prix mais on calcule pas qu'en fait il faut qu'on se paye dedans donc à quel moment tu t'es dit en fait je peux plus continuer ça va pas du tout faut
- Speaker #1
que ça change et que tu en es arrivé à pratiquer des tarifications comme tu pratiques aujourd'hui alors déjà je suis passée de Lyon à la Cambrousse par étape faut savoir J'ai d'abord fait une petite ville, après un grand village et après un tout petit village. Donc déjà, il m'a fallu du temps quand même. Et tout simplement, c'est l'amour. Sinon, je ne serais jamais atterrie.
- Speaker #0
L'amour est dans le pré.
- Speaker #1
L'amour est dans le pré. Il est pas agriculteur. Mais ouais, ça a été l'amour. Parce que si tu demandes à mes parents, ils te diront, mais Pauline, elle a toujours dit, ah mais moi, la campagne, quand je vais à la campagne, j'ai envie de me... pendre tellement c'est horrible la solitude, enfin tu vois tout ça et au final aujourd'hui c'est ma vie quoi tu vois, donc c'est assez ouf rien n'aurait pu prédire que je finisse à la campagne, mais par contre ça a été vraiment aujourd'hui je ne pourrais je ne saurais pas comment monter un business en ville, comment me démarquer en ville parce que je n'ai pas connu ça du coup tu vois, et je trouve qu'aujourd'hui qu'est-ce qui fait que je me démarque bah c'est justement d'avoir ces prix là à la campagne, c'est-à-dire que je suis un ovni Merci. C'est comme si j'étais un humain qui débarquait sur Mars, on se dit mais qui c'est elle ? C'est un peu ça quoi.
- Speaker #0
Tu sais là ça me fait penser à quelque chose parce que moi tu sais je suis spécialisée dans les mariages et je fais beaucoup d'étrangers pour les mariages. Et là il y a deux semaines j'ai eu un mariage à 6h de chez moi dans la Sarthe. Et en rentrant à mon Airbnb j'ai vu un salon parce que c'était dans une petite campagne. tu sais genre tu sais qu'on Quand tu vas à un endroit et que tu n'as même pas d'adresse, la personne va te donner la géolocalisation pour que tu te rendes là où tu dois aller. Tu vois le genre ? Je vois. Vraiment perdu, le truc. C'est le genre de village où, pour te rendre à un endroit, tu ne donnes pas une adresse, mais la géolocalisation.
- Speaker #1
Oh là là.
- Speaker #0
En fait, dans ce village, il y a un château. Vu qu'il y a un mariage là-bas, c'est qu'il y a un château. Un château qui veut dire mariage. En rentrant à mon Airbnb, j'ai vu un salon. pas très loin du château, qui devait être à 5 minutes du château, qui s'appelait un truc avec... un jeu de mots avec R. Ah bah oui ! Bref. Mais tu te dis que ce... Et la réflexion que je me suis faite, je me suis arrêtée devant le salon, j'ai pris une photo, et j'ai regardé le salon, je me suis dit, en fait, là, ce salon-là ne se rend pas compte que quelqu'un qui a 5 minutes de son salon a fait appel à une personne à 6 heures, l'a payée des milliers pour venir la coiffer, alors que ce salon se trouve à 5 minutes du château. Et c'est ça que les personnes qui vivent à la campagne ne se rendent pas compte. Parce que s'il y avait une coiffeuse maquilleuse qui était dans ce salon-là, la marée n'aurait même pas pris en considération son devis, juste parce que c'est un salon qui fait encore des jeux de mots en 2025 avec son nom et qui a sûrement une tarification adaptée à un petit village, entre guillemets, tu vois.
- Speaker #1
Mais en fait, ce que tu dis, c'est hyper intéressant parce que moi, ça a été vraiment mon combat quand j'ai monté le camion. C'est qu'en fait, ma devise, c'était quand on m'interviewait, tu sais, quand j'avais mon truck et tout, c'était vraiment de leur dire, mais en fait, moi, mon but, c'est d'apporter du haut de gamme dans les villages. Parce qu'il ne faut pas croire que parce que dans ces villages-là, les gens sont isolés, qu'ils n'ont pas envie d'avoir de la prestation de qualité et de la prestation. Voilà, souvent, on dénigre un peu les villages et les gens des villages, alors que souvent, ils ont énormément d'argent, il ne faut pas l'oublier. Tu regardes juste les baraques dans lesquelles ils vivent. C'est des gens qui ont énormément de pouvoir d'achat parce que déjà, ils ont payé leur maison beaucoup moins cher que ton appartement en pleine ville. Ils ont une qualité de vie incroyable et ils ont envie d'arrêter de faire des kilomètres entiers pour aller dans des villes pour avoir des bonnes prestations. Donc moi, mon combat... C'était de leur dire, en fait, la bonne prestation vient à toi. C'était vraiment ça, le slogan de base, tu vois. Et en fait, vraiment, en ayant des tarifs hauts, je me rends compte tous les jours du potentiel qu'il y a parmi cette clientèle-là de village. Vraiment, c'est des gens qui habitent en pleine Cambrousse et qui sont prêts à mettre plus de 500 balles dans leurs cheveux sans problème, sans sourciller, sans demander quoi que ce soit.
- Speaker #0
Et oui, parce que les gens qui vont à la campagne, c'est juste parce que c'est pas parce qu'on va en pas à la campagne parce qu'on veut juste avoir une maison qui est moins chère, mais on va à la campagne parce qu'on veut de la tranquillité avant tout, tu vois. Et c'est ça que les personnes ne comprennent pas. Et moi, ce que j'aime dire souvent, c'est que moi, mes propres prestations, jamais de la vie je mettrais ce prix pour ça. Mais c'est pas parce que moi, je le ferais pas que ma voisine qui habite dans le même village ne va pas mettre même le double, si ça se trouve, sur ces prestations-là, en fait. Merci. Arrêtez de réfléchir en fonction de nous, ce qu'on mettrait, parce que les priorités de chacun divergent en fait. Moi, je fais de la route une fois par an pour aller à l'étranger, à la frontière italienne pour me faire du bien dans un spa, parce que je sais que dans ce spa-là, j'ai ce que j'ai besoin, la propreté, le bien-être, les bons brunchs.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Mais je fais quand même trois heures de route pour avoir ça. alors pourquoi les gens qui habitent proche de toi n'auraient pas le droit
- Speaker #1
d'avoir cette prestation là juste parce que tu te dis maintenant ils peuvent pas en fait c'est ça et tu sais un jour j'ai une des apprenantes que j'ai formé qui était coiffeuse à saint tropez elle coiffait des milliardaires sur leur yacht et elle me disait et ça m'a percuté cette phrase elle m'a dit mais en fait il faut bien des gens pour coiffer les riches et je lui ai dit mais mais putain mais comme tu as raison mais c'est vrai pourquoi il n'y aurait pas une clientèle pour tout pourquoi aujourd'hui louis vuitton ou toutes ces maisons de luxe carton c'est qu'il ya une clientèle c'est qu'il ya de la demande mais oui et c'est pas parce que nous on n'a pas les moyens qu'il faut réfléchir comme quelqu'un qui n'a pas les moyens bien évidemment que moi non plus dans mes cheveux j'irai pas mettre
- Speaker #0
800 balles mais il ya des gens qui peuvent le faire il ya des gens qui ont envie de le faire mais oui mais oui il suffit jose de leur amener le service bien sûr on va pas facturer 800 balles le... et faire un service de merdouille, entre guillemets. Il faut que le service suive, mais il y a des gens pour, en fait. Il y a des gens pour, et je pense que c'est la peur de manquer, la peur de ne plus avoir de clients qui fait que beaucoup de gens sont freinés, alors que, encore une fois, c'est la preuve vivante que peu importe où tu habites, que tu habites en ville, en campagne, en moyenne, entre les deux, etc., peu importe où tu habites, ce n'est pas le lieu. où tu habites qui doit faire ta tarification. Si tu as besoin de facturer un balayage 400 euros, tu le factures 400 euros. Si tu as besoin de facturer 800 euros, tu le factures 800 euros. Mais bien sûr, ce n'est pas une obligation. Si tu as juste besoin de facturer 250 euros, mais fais-le. Là, on ne dit pas qu'il faut facturer forcément des gros prix. En fait, il faut juste facturer assez pour que tu aies de quoi te verser un salaire. Il faut facturer pour couvrir tes charges et même avoir un petit bonus, un gros ou petit bonus comme tu préfères, pour vivre et ne pas t'inquiéter à chaque fois de ta trésorerie ou du lendemain ou je vais attendre un petit peu pour faire mes courses ou je vais attendre un petit peu pour faire le plein, etc.
- Speaker #1
Exactement. Et tu vois, moi, c'est ce que j'essayais de dire à toutes mes apprenantes, c'est qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais tarif. Il n'y a que le bon tarif pour ta société. C'est-à-dire que... Aujourd'hui, ce qui met le curseur sur ton tarif, c'est de combien tu as besoin pour payer toutes tes charges, de combien tu as besoin de te sortir en salaire et de combien tu as besoin pour te mettre de l'argent de côté. Une fois que tu as ça, en fait, le prix va être en rapport. Mais tu peux être très rentable à 150 balles si tu n'as pas beaucoup de charges. Il n'y a pas de problème. Le problème n'est pas le prix en lui-même. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de coiffeuses qui ne vivent pas, qui survivent en fait avec des tarifs qui n'ont jamais évolué. Moi, en six ans, j'ai augmenté huit fois. 8 fois, et c'était nécessaire !
- Speaker #0
Et justement là aujourd'hui, parce que du coup 37 euros mon dieu 37 euros, bref. Pauline, aujourd'hui je t'appelle.
- Speaker #1
On s'est égaré.
- Speaker #0
Ça fait 6 ans que je ne suis pas venue chez toi et j'ai retrouvé ton numéro de téléphone là dans un coin de la maison etc machin. Et tout, je dis oh je vais appeler Pauline, ça fait longtemps, ça fait 6 ans que je ne l'ai pas vue. Aujourd'hui j'ai envie de me refaire à une couleur racine. shampoing, coups, brushing, curly, parce que du coup je suis curly, combien tu me factures ?
- Speaker #1
Et bien aujourd'hui je te facture 170 euros.
- Speaker #0
Merci Pauline, je t'excelle Pauline ! Quand même, soulignons ce gros gap, parce que c'est pourquoi j'ai précisé curly, parce que je sais que tu es l'experte du chouchoutage et l'une de tes armes de chouchoutage, et bien c'est de t'occuper des cheveux curly. de t'occuper de tout type de cheveux tout simplement en fait. Donc en fait, voilà, c'est pour ça que je précise bien. Mais tu vois, la différence, on passe de 37 euros à 170 euros quand même. En fait, c'était un pourboire que tu demandais avant, c'était pas… Je te jure, c'est ce que je me faisais en pourboire en une journée des fois quand j'étais en salon. S'il te plaît, sérieux.
- Speaker #1
Non mais dit comme ça, effectivement le gap... et c'est pas un vide qu'il y a,
- Speaker #0
c'est le néant ah oui,
- Speaker #1
c'est l'univers ah c'est l'univers entier qu'il y a entre mépris, mais après il faut souligner quelque chose, ça s'est pas fait comme on dit, Rome ne s'est pas fait en un jour et ça a été vraiment 6 ans d'augmentation, de prise de conscience et aussi, on va pas se mentir on est passé par une phase qui je pense ne se repassera jamais ça a été un confinement et une inflation telle qu'on n'avait pas connue depuis des années qu'en fait, l'augmentation, elle va avec pour la survie de l'entreprise. Elle est même indispensable. Et en fait, si tu veux, après, je pense que ça joue... Enfin, ce qui joue beaucoup dans la prise de conscience, c'est les tempéraments. Moi, j'ai un tempérament où, si tu veux, je n'ai pas peur. J'ai un peu un tempérament de je m'en foutis, c'est en mode, on tente, ça marche, tant mieux, ça ne marche pas, tant pis. Et des fois,
- Speaker #0
ce n'est pas forcément bon. Je vois totalement.
- Speaker #1
C'est un avantage comme un inconvénient. Mais... Euh... Le fait de se dire, en fait, qu'est-ce qui peut m'arriver de pire ? C'est ce que je dis beaucoup aux filles aussi, que je forme et tout. Je dis, en fait, le pire, ce serait quoi ? Est-ce que le pire, c'est la mort ? Ben non, tu ne vas pas mourir parce que tu augmentes tes tarifs. Bon, ben tu augmentes. Voilà, la réponse, elle est toute donnée. En fait, c'est ma seule question. Est-ce que ma décision va jouer sur ma santé ou sur mon état ou sur ma vie ? Ben non. Donc on y va. Et en fait, pourquoi aussi ? Parce que quand tu augmentes, il faut garder un truc en tête, c'est que c'est nécessaire souvent. On augmente rarement parce qu'on se dit « Tiens, allez, demain, je vais me sortir 1000 balles de plus, donc voilà, il me faut ça. » Et quand bien même ce serait ça ? C'est légitime aussi, tu as le droit. Mais très souvent, on ne va pas se mentir, ce n'est pas pour ça qu'on augmente. On augmente parce que ça y est, on est vraiment sous l'eau. Oui,
- Speaker #0
un plafond de verre en fait, et qu'il faut prendre. Un plafond de verre, quoi.
- Speaker #1
Exactement et tu augmentes par nécessité souvent et pas par plaisir. Et en fait, ce qu'il faut, c'est arriver à un point où tu n'as plus besoin d'augmenter par nécessité, mais parce que tu veux augmenter ta qualité de vie, parce que tu veux augmenter ton salaire, parce que tu veux te prendre plus de vacances, parce que tu veux te prendre une journée de plus par semaine, parce que tu veux te prendre une demi-journée réseau sociaux ou administratif. Tout ça, ça implique des augmentations et du coup, c'est plus cool d'augmenter pour ça que d'augmenter parce que tu es l'accord de coût.
- Speaker #0
Non, mais c'est clair, vraiment, c'est clair, en fait. Comme tu dis, Rome ne se fait pas en un jour, bien sûr. C'est beaucoup de maturité aussi, maturité financière et entrepreneuriale qu'il y a eu entre la Pauline que j'ai appelée il y a six ans et la Pauline que j'appelle aujourd'hui.
- Speaker #1
Mais surtout que tu sauras qu'en plus, j'ai gardé la même marque de coloration. Alors, j'ai plein de marques, je travaille avec plein de marques, mais globalement, j'ai gardé la même marque de coloration. des 37 euros aux 170. Ça veut dire que ma marge n'a fait qu'augmenter. Je n'ai pas changé pour du plus cher pour me dire, bon, allez, pour te sentir plus légitime d'augmenter, tu vas changer de marque de coloration. Comme ça, allez, on dit que tu as une meilleure qualité. Et donc, du coup, je facture. Non, j'ai augmenté parce que, ben voilà, après, on l'a tous connu après le Covid, allez, les augmentations sanitaires. J'augmente de 2 euros parce que maintenant, j'utilise des désinfectants, des vidières et tout y quanti. Il y en a, elles disaient oui, c'était éphémère, machin. Moi déjà, je crois que c'était ma première augmentation d'ailleurs, parce que j'ai ouvert en 2019 et en 2020, boum, fermeture. Ça a été l'augmentation dite sanitaire de 2 euros.
- Speaker #0
Oui, mais tu vois, quand je vois des augmentations sur les groupes de coiffeurs, etc., à chaque fois, je vois, oui, j'ai augmenté de 50 centimes mes coupes, de 1 euro les couleurs et de 2 euros les balayages. Mais où est-ce que tu as sorti ces numéros ?
- Speaker #1
Non, mais en fait,
- Speaker #0
il est là pour dire que en coiffure,
- Speaker #1
même si au BP, on a de la comptabilité, en vrai, cette comptabilité, elle ne te sert à rien. parce qu'on n'apprend absolument pas. à comment faire une augmentation, à de quoi on doit se baser. Et en fait, tu apprends de tes erreurs de toute manière. Mais en vrai, 50 centimes fois combien de clientes, ça donne combien en plus à la fin du mois ? Et en fait, cette question, elle n'est pas posée. Elle n'est pas posée dans la tête des gens. Elles se disent juste qu'est-ce qui peut être acceptable pour mes clientes ou non ? Donc du coup, on en revient à se remettre dans le portefeuille de la cliente. Et du coup, en fait, c'est même là où elles te prennent le plus la tête. quand il y a des 50 centimes ou des 1 euro d'augmentation, c'est là où elles te prennent le plus la tête.
- Speaker #0
Alors que si tu augmentes, disons, imaginons juste 10 ou 20 euros, OK, ça passe. Alors que 50 centimes, même 50 centimes, moi, j'ai du mal avec les prix, tu sais, genre 31 ou 42. Oui. Mais 40 ou 40, enfin 40 ou 45, mais voilà, quoi, tu vois. Donc, même ces petits trucs-là, en fait, tu dis, tu vois, ça coince à un moment donné. Donc, le problème, c'est que comme tu dis, c'est que beaucoup ne savent pas pourquoi justement, encore tu me dis, voilà, maintenant, j'ai besoin de, je ne sais pas, 100 euros de plus par semaine en chiffre d'affaires. Qu'est-ce qui pourrait m'aider à faire ce chiffre d'affaires par semaine ? Combien de prestations je fais en moyenne par semaine ? Quelles sont les prestations phares que j'ai dans mon entreprise ? Ok, bon, je peux augmenter tel point. toutes les prestations de temps. Là, si tu me dis que les 2 euros correspondent à ça, OK, vas-y, c'est bon. Mais s'ils t'augmentent juste de 2 euros pour augmenter de 2 euros, de dire que tu as augmenté, ça ne sert strictement à rien. Autant rester à ton prix et ne rien faire, ça revient en même.
- Speaker #1
Mais c'est ça. Et du coup, quand tu ne sais pas réellement pourquoi tu augmentes, alors déjà, le pourquoi et aussi, comme tu dis, que tu as calculé, etc. En fait, du coup, c'est hyper dur à assumer devant la cliente. parce qu'au fond de toi déjà tu sais même pas exactement pourquoi tu le fais alors que quand t'es droite dans tes bottes et que tu connais ton entreprise par coeur tu sais que ces prix là ils sont nécessaires et que tu n'arnaques pas les gens tu vois et
- Speaker #0
c'est ce qui crée encore ça creuse encore plus le syndrome de la pensée parce que justement si tu sais pas toi même pourquoi tu augmentes le jour où t'as une cliente qui te demande parce que c'est rare qu'elle demande en vrai quand on augmente ... Mais le jour où tu en as une qui te demande, et là tu te liquéfies parce que tu sais, même toi-même, tu ne sais pas pourquoi tu fais ça. Et en fait, souvent ce qui se passe, c'est qu'elles vont être dans la justification. Oui, mais vous savez, l'Ursaf, oui, mais... Mais les gens, ils sont fous de l'Ursaf en fait. Mon entreprise a évolué, mon entreprise a besoin de cette augmentation. Et après avoir calculé, blablabla, on ne va pas partir dans des justifications, mais juste mon entreprise a besoin de cette augmentation. Mais si tu veux expliquer le pourquoi ton entreprise en a besoin, oui, mais commence pas à jouer sur le terrain de l'URSSAF, la TVA, et l'État nous ponctionne, etc. Ça, c'est vraiment le justificatif de facilité parce que c'est une phrase toute faite que tout le monde donne. Alors que si tu donnes les vraies raisons, tu éduques ta clientèle à vraiment comprendre que oui, tu es vraiment une chef d'entreprise. Je parle féminin parce que c'est plutôt une audience féminine, mais voilà.
- Speaker #1
Mais c'est intéressant ce que tu dis parce que souvent, on est dans la justification financière de forcément si on augmente globalement, c'est à cause de l'État. Mais en fait, est-ce qu'on ne pourrait pas juste se dire on augmente parce qu'en fait, on a juste envie de mieux gagner notre vie ? Est-ce qu'on n'augmente pas parce que peut-être on a envie de gagner en qualité de vie ? Est-ce qu'on n'a plus envie d'être les coiffeuses qui font 60 heures par semaine ? et qui termine à 19h30, 20h, qui recommence le lendemain à 8h, tu vois ?
- Speaker #0
Je pense que ça, c'est quelque chose qui est encore très tabou en France, parce que la France est très méritocratie. En fait, si tu ne mérites pas de gagner ton pain, tu ne mérites pas de le gagner. Tu ne peux pas te dire, OK, bon, ça fait 10, 15 ans que je travaille là-dedans, j'ai passé toute ma vie... à travailler 60 heures par semaine. Aujourd'hui, j'ai envie de voir un peu plus ma famille, j'ai envie de me poser un peu plus. Donc, j'ai envie d'arrêter de travailler 60 heures par semaine. J'ai envie de travailler, je ne sais pas, peut-être 30 heures par semaine. Mais du coup, si je veux maintenir le même train de vie, qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Il faut augmenter. Mais ça, non. Parce que du coup, les gens se disent, non, pourquoi je mériterais ? de faire ça, en fait, entre guillemets. C'est vraiment la méritocratie de se dire, en fait, si je fais ça, les gens vont croire que je suis riche, entre guillemets. Bah et alors ? Mazel tov, moi aussi, je vais être riche.
- Speaker #1
Non, mais ça, c'est... Ça,
- Speaker #0
c'est un truc que je ne comprendrai pas.
- Speaker #1
Oui, puis c'est quelque chose qui est très dur. Encore, alors, j'ai envie de te dire, ce n'est pas pour faire vraiment celle qui est la meuf de la campagne ou quoi, mais c'est encore plus dur en campagne. Parce qu'en fait, l'entourage, ceux de la campagne, en fait, pour eux, déjà, c'est inconcevable que quelqu'un qui a son entreprise ne soit pas là du matin au soir, qu'elle ne soit pas ouverte tous les jours. Moi, j'ai eu énormément de réflexions parce que du coup, quand j'étais en camion, personne et ne savait exactement combien de temps je travaillais vu qu'un jour j'étais là un jour j'étais pas là etc mais une fois que tu as ton salon avec une vitrine pignon sur rue même si ma vitrine est cachée mais du coup j'ai un rideau de fer donc tout le monde sait quand je suis ouvert et tout le monde sait quand je suis fermé et bah du coup j'ai eu beaucoup de réflexion mais vous n'êtes pas ouvert les mercredis et puis en fait vous n'êtes pas non plus ouverte les jeudi mais vous n'êtes pas non plus ouverte les mardis après bah ouais meuf je bosse 3 jours et demi par semaine et en fait c'est quelque chose que je m'en foutais d'assumer, mais qui pose énormément de problèmes. Et en fait, souvent, ce qui pose problème, la première raison qui pose problème d'augmenter, c'est l'entourage. Personne ne va te dire, m'effonce ma cocotte, augmente. Personne ne va te dire ça.
- Speaker #0
Non, non, non, non, mais c'est clair, c'est clair, c'est clair. Et il faut vraiment se délester de ce que pensent les autres et vraiment se concentrer sur ses propres besoins, déjà à commencer par ses besoins personnels. Et puis de voir aussi les besoins de ton entreprise pour justement combler tes besoins personnels. Et en fait, il faut faire en fonction de soi. Si tu as besoin de travailler 30 heures, tu fais en conséquence. Parce que maintenant, tu as un enfant toi aussi maintenant. Et d'autant plus quand tu as des enfants. Moi, je ne suis clairement jamais de la vie. En fait, 60 heures par semaine, ce n'est pas vivable quand tu as un enfant ou quand on a plusieurs. En fait tu les vois pas grandir et moi ce que je dis souvent c'est que mon fils lui il aura un an une fois, il aura deux ans une fois, il aura trois ans une fois il fera ses premières pas une fois, il prendra sa première cuillère une fois toutes ces premières fois ce sera une seule fois. Mon entreprise mes clientes demain si je coule elles vont trouver quelqu'un d'autre. Si je réussis elles vont rester et elles seront contentes mais je suis pas irremplaçable auprès de mes clientes Mais par contre, auprès de mes enfants, je suis irremplaçable. Donc, choisis ton cas.
- Speaker #1
Et il y a un truc aussi, c'est que l'argent, ça part et ça revient. Mais je sais que c'est une phrase bateau. Mais en fait, c'est quelque chose que je pense que tout entrepreneur va expérimenter. C'est-à-dire que c'est les montagnes russes. Un jour, tu es au top, tu as grave de la trésor d'avance. Le lendemain, tu es au fond du trou. Tu n'as presque plus de trésor d'avance. Tu es limite à découvert. Moi, franchement, pendant six ans, ça a été ça. Ça n'a pas été une ligne droite. Ça a vraiment été « Ouh, oh merde ! »
- Speaker #0
La fonction de retour qu'on n'a rien.
- Speaker #1
Exactement. Et en fait, tu as des moments où tu te dis « Mais ça sert à quoi que je continue ? Parce que je ne fais que payer. » Et puis le lendemain, ton planning se remplit. C'est trop bien. Tu as plein de bons retours. Et puis après, la semaine d'après, tu as plein de mauvais retours. En fait, on vit tous ça. Et le but, c'est pas de se dire, je vais augmenter mes prix, je vais m'en mettre plein les fouilles, parce qu'en vrai, c'est pas ça la réalité, tu vois. La réalité, c'est qu'il y aura encore, bien sûr, des montagnes russes, même en ayant des prix élevés. Enfin, moi, je te dis, j'ai des galères tous les mois, il n'y a pas de problème, tu vois. Et le but, c'est pas de faire genre, parce qu'on a des prix hauts, tout est parfait, tu vois.
- Speaker #0
Parce que justement, quand t'as des prix hauts, t'as d'autres charges qui se rajoutent aussi, parce que pour arriver... Pour arriver à un certain niveau, tu es obligé d'investir. Et donc, pour investir, il faut sortir de l'argent de ta caisse, etc. Donc, tout est relatif, en fait. Comme tu disais tout à l'heure, tu peux facturer un balayage 150 euros et être hyper rentable. Et comme tu peux aussi facturer 800 euros et ne pas être rentable, tout est relatif. Et l'entreprenariat, c'est des hauts et des bas. Et il faut juste rester quand même sur un bon équilibre quand même. C'est ça.
- Speaker #1
Et puis aussi, tu sais, quand tu augmentes tes prix et que tu as plus de sous qui rentrent aussi, tu es forcément tenté de plus dépenser. En formation,
- Speaker #0
par exemple ? Je sais que c'est ça qui me ruine, moi, les formations.
- Speaker #1
Ça, mais forcément, parce qu'en fait, c'est un cercle vicieux et un bon cercle vicieux, évidemment. Mais quand tu augmentes tes tarifs, tu as envie de te sentir légitime, donc une fois que tu t'es formé, tu communiques dessus et machin, mais en même temps, il te faut des nouveaux produits. avec les nouvelles techniques que tu as vues. Donc, du coup, tu vas racheter, etc., etc., etc. Donc, il faut éviter aussi de tomber dans ce piège de la course à toujours plus, toujours plus, toujours plus. En fait, il y a un moment où aussi, il faut savoir se poser et se dire, OK, qu'est-ce que j'ai fait jusque-là ? OK, qu'est-ce que j'ai mis en place ? Maintenant, je vais communiquer sur ce que j'ai déjà mis en place et je vais arrêter de chercher tout le temps la nouveauté, la nouveauté, la nouveauté, parce que la nouveauté, ça coûte cher, en fait. Hum Je t'en firme.
- Speaker #0
D'accord, firme. Oui, tu vois, après, c'est vrai qu'il y a des périodes comme ça où moi, je sais que je m'imposais toujours deux, trois formations par an. Cette année, je te jure, c'est difficile. Cette année, j'ai dit... Je ne fais pas de formation.
- Speaker #1
Pareil.
- Speaker #0
Je ne fais pas de formation. Ça suffit maintenant, Valentina. Tu n'en as pas besoin. Je peux te dire que je suis tentée tous les jours.
- Speaker #1
C'est ça. Et puis aussi, au bout d'un an, il ne faut pas oublier pourquoi on se forme. C'est pour acquérir un savoir. Mais une fois que tu l'as acquéri, si tu ne l'exploites pas et que tu ne le rentabilises pas, ça ne sert à rien. J'en parlais aussi encore l'autre jour. je sais pas si je t'en avais parlé mais j'ai un abonnement sur Kémos on va y venir quand je te dis je parle aux filles c'est pour que tu comprennes je sais t'inquiète parce que tu dois te dire mais elle parle à qui en fait t'inquiète je sais il y a un moment donné si tu te poses pas aussi en te disant ok Valentina ou ok Pauline est-ce que j'ai le droit de me dire que je me suis assez formée, que je suis assez bonne dans ce que je fais pour profiter et pour récolter
- Speaker #0
tout ce que j'ai investi en fait et bah tu vois ça cette année c'est la première fois que j'ai réussi à le faire j'ai une formatrice que j'adore avec qui franchement j'ai fait un gros boom cette année et tu sais quand t'as quelqu'un avec qui t'as bossé, qui t'a vraiment aidé, t'as envie de continuer à rester dans son truc etc et elle sortait une nouvelle formation qui avait l'air hyper intéressante et tout, genre j'étais tentée j'ai pris un appel découverte pour qu'on en parle et tout et tout, et je dis non Valentina Là, qu'est-ce qu'on a dit, Valentine ? On a dit, après cette formation-là, on arrête. Et du coup, j'ai pris, et franchement, j'étais hyper fière de moi, d'autant plus que je me lance moi aussi dans la formation. J'ai été hyper fière de moi de lui dire, merci beaucoup, Betty, pour tout ce que tu m'as apporté, vraiment. Ces derniers mois, grâce à toi, j'ai beaucoup évolué. Je pense que je suis arrivée à un stade où je n'ai pas besoin de plus, où je sens que là, je suis arrivée à un point où je me sens assez. assez légitime si on veut rajouter parce que tu vois moi mon truc c'est que ça fait pas longtemps que je suis lancée et que je me formais justement pour me sentir légitime et là je suis arrivé à un point où je me suis dit j'ai fait toutes ces formations là et aujourd'hui je me sens vraiment assez pour aller de l'avant sans formation dans l'immédiat parce que moi je suis partisane de il faut toujours se former pour voilà mais voilà c'est comme tout faut pas non plus abuser de tout Et pour la première fois, je lui ai dit voilà, merci beaucoup pour tout ce que tu m'as apporté, mais cette fois-ci, je ne vais pas prendre la formation. J'aurais adoré vraiment, mais cette fois-ci, en fait, je vais dire non, parce que maintenant, j'ai besoin que tout l'investissement que j'ai fait pendant tous ces trois ans et demi à mon compte, je veux maintenant fructifier tout l'investissement financier que j'ai engagé dans toutes les formations que j'ai faites au cours de ces années-là. Et je trouve que c'est compliqué d'arriver à se dire ça. Mais quand on arrive à se le dire, franchement, je pense que c'est là où on commence vraiment à voir les résultats et pas trop avoir la tête de le guidon dans tout le temps aller chercher what's next, tu vois. Qu'est-ce que je vais faire après, quoi ?
- Speaker #1
Ouais, non, mais c'est sûr. Et puis, c'est vrai que c'est le plus compliqué à faire parce qu'en fait, c'est un peu ton syndrome de la poster qui te fait dire, ah, mais est-ce que je n'aurais pas besoin d'encore ça et ça et ça ? Et en fait, d'arriver à carrément s'auto-dire, mais tu es assez bien, en fait, dans ce que tu fais, ça, c'est compliqué, tu vois, de se dire, de se dire, en fait, tu es, ça y est, ça y est, t'as atteint un niveau où t'es assez légitime, où t'es assez ci, t'es assez ça, même si, évidemment, qu'on aura toujours à apprendre, mais en fait, la coiffure va vite, mais pas assez vite quand tu fais 3-4 formations par an. Je pense qu'au bout d'un moment, t'as fait le tour, tu vois.
- Speaker #0
Oui. Mais oui, non, c'est 3-4 formations par an. Non mais oui, une par an, histoire de rester dans le game, tu vois. Mais une par an, hyper ciblée, c'est mieux que 3, 4, où tu t'éparpilles et au final, tu n'en exploites aucune en fait. Donc au final, est-ce qu'il ne vaut mieux pas prendre une formation sur vraiment un truc que tu as envie de développer à fond, que tu connais peut-être déjà, mais que tu veux juste améliorer ce que tu apportes ? Ou alors quelque chose que ça fait longtemps que tu y penses et que tu vas apporter ça en plus, mais que tu es sûre que tu vas le mettre en action. Parce que si tu prends 3-4 formations, mais qu'au final, le lendemain, tu as déjà oublié ce que tu as vu, ça ne sert à rien. C'est de l'argent jeté par la fenêtre.
- Speaker #1
Complètement. Mais moi, d'ailleurs, c'est ce qui m'est arrivé un petit peu l'année dernière. C'est ce qui a été mon stop de formation. C'est de me dire, mais Pauline, qu'est-ce que tu fous ? J'ai fait six formations. dans l'année, ça m'a coûté 8000 euros en tout sachant que les autres années d'avant j'en faisais 3-4 par an aussi donc sans m'arrêter et en fait là je suis vraiment partie dans plein de domaines différents j'ai fait de la colorimétrie, tu sais le test des saisons avec les drapines, j'ai fait de la trichologie J'ai fait de la vente conseil, j'ai fait du dégradé fantôme, j'ai fait au sénat vacuant, j'en ai fait plein, mais vraiment une tonne. Et toutes étaient très bien, mais en fait, à la fin de l'année, je me suis posée, je me suis dit, mais qu'est-ce que tu fous ? Tu peux investir dans tout et n'importe quoi, parce que du coup, maintenant que les balayages, c'est ok, c'est l'acquivage, et que je me suis beaucoup formée, j'ai voulu chercher d'autres choses, me dire, je vais me démarquer en faisant un peu de trichologie ici et là. Mais au final, c'est des choses qui coûtent cher à mettre en place, qui coûtent du temps, de l'énergie aussi, parce qu'il faut communiquer sans cesse pour faire comprendre, voilà, nouvelles prestations, etc., en quoi ça consiste. Et au final, en fait, j'ai dit, bon, allez, là, stop. Stop.
- Speaker #0
Et quand tu t'es dit stop, est-ce que ça t'a pas fait... Parce que moi, je sais que ça m'a fait ça quand j'ai envoyé le message à Betty, ma formatrice, justement. Quand je lui ai envoyé un message, je sais pas, je me suis sentie libérée d'un coup. Est-ce que ça t'a pas fait un moment où, parce que moi je sais que pendant 3 ans et demi, j'étais toujours en formation, je finissais un, j'étais sur un autre, finissais un, j'étais sur un autre. Même des fois, j'en avais deux au même temps, etc. Et pour la première fois, j'avais aucune formation en cours et je me suis genre sentie libérée d'une charge mentale de pas avoir une formation en cours ou une mise en place en cours, etc. Est-ce que ça t'a fait cette sensation à toi aussi ou pas ?
- Speaker #1
Oui, quelque part, oui. Et en même temps, tu sais... une fois que tu as donné l'habitude à tes clientes de te former énormément et bah tout de suite après les deux mois qui ont suivi j'ai eu la question en salon avec mes clientes et du coup pour repartir quand en formation et en fait j'ai envie de leur dire mais tu te fous de ma gueule pourquoi faire ? pourquoi faire en fait ? c'est bon je me suis rendu compte que c'était une mauvaise habitude qu'on donnait à nos clientes de se surformer, de vraiment être dans l'excès de formation, c'est qu'en fait, déjà, sans s'en rendre compte, on leur envoie un message de, finalement, si elles se forment autant, est-ce que ce n'est pas parce qu'elles n'ont pas assez de temps et qu'elles ne sont pas assez bonnes dans ce qu'elles font ? Tu vois, je m'en suis rendue compte aussi. Et aussi, elles en veulent après toujours plus. C'est comme on te donne la main, tu prends le bras. Là, c'est un peu ça. Et elles te demandent toujours des nouveautés, des idées. Et c'est ce qui, je pense, nous coûte cher à force. C'est qu'elles sont tellement en demande de ça. Et maintenant, il y a les réseaux sociaux pour extrapoler tout ça. C'est que toi-même, en tant que professionnel, tu as envie d'avoir le dernier produit sorti, la nouvelle technique et le machin et le truc. Et en fait, ça ne s'arrête jamais.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Et justement, en parlant de formation, parce que toi aussi, tu formes. Enfin, tu faisais de la formation avant sur tes techniques de balayage où j'ai pu profiter aussi. d'ailleurs du coup j'ai jamais mis en place parce que je ne fais plus du tout de balayage en fait j'en fais un petit peu parce que j'ai encore quelques clientes qui restent le temps de les épuiser et mes 2026 j'arrête totalement mais j'ai pu en profiter et franchement c'était l'une de mes formations préférées parce que tu expliques tout et puis après j'ai vu que t'as aussi mis en place en ligne pour que les personnes puissent accéder à cette formation en ligne. Et puis, tu as arrêté à un moment donné. Est-ce que tu pourrais nous en parler un peu plus des raisons qui t'ont poussé à arrêter ? Et puis, on parlera justement maintenant, tu as repris, mais déjà parler de cette partie-là.
- Speaker #1
Oui, en fait, j'ai lancé mes formations en 2021, en août 2021. Et en fait, ça a pris. Donc, j'ai eu beaucoup de monde. Je faisais une à deux sessions par mois avec deux personnes. Donc, je formais deux à quatre personnes par mois. J'ai fait ça jusqu'à mon congé maths en 2022 et j'ai repris en 2023 les formations présentielles. Et ça marchait bien. Ensuite, j'ai lancé mes formations en ligne. Et puis, j'ai fait comme un gros burn-out de la formatrice. Et je sais que c'est un peu compliqué d'en parler dans le sens où ça peut paraître hyper prétentieux de se dire « ouais, non mais… » Tu vois, de faire une saturation des pros. et je vais expliquer en fait en fait quand on se lance dans la formation déjà tu peux pas mesurer l'impact que ça va avoir ni la portée tu vois tu sais pas combien de personnes ça va intéresser et c'est vrai que en quelques années j'en ai formé une centaine et je n'ai jamais fait évoluer mon système que j'avais mis en place au tout départ c'est à dire une formation présentielle une journée sur trois techniques on voyait du balayage 3D on voyait Merci. de l'ombré, on voyait du refresh contouring. Donc trois techniques, plus de la rentabilité, plus du mindset, plus des fournisseurs. En fait, en une journée, c'était l'équivalent d'une semaine de formation. Donc déjà, c'était des journées très épuisantes parce que forcément, ça te demande beaucoup d'énergie. Et ensuite, quand j'ai mis en place les formations en ligne, forcément, j'ai eu beaucoup de SAV parce que forcément, quand tu te formes en ligne, après, tu as des questions et ce qui est normal. Et en fait, je pense que j'ai totalement saturé. J'ai eu besoin de faire vraiment une pause sans penser aux conséquences derrière parce que forcément, la formation, c'est quelque chose qui reste beaucoup plus rentable que de coiffer. On ne va pas se mentir.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais en fait, quand j'ai arrêté, j'ai absolument pas pensé, bon bah ouais, ça va me faire moins d'argent. J'ai surtout pensé, est-ce que ça me fait plaisir de le faire ? Bah plus du tout, tu vois. Et moi, vu que j'ai toujours fait les choses au feeling, au ressenti, je ne me voyais pas en fait faire des formations pour encaisser quelque chose, mais ne pas être à 100% dans ce que je pouvais leur apporter. Et du coup, j'ai fait une grosse pause qui a duré une petite année, parce que finalement, ça m'a vite manqué. et Et je me suis rendu compte que ça me manquait d'aider, d'échanger. Mais je ne voulais pas le refaire comme avant. Je voulais monter un système qui me permet d'aider les autres, mais en recevant quelque chose en retour. Parce qu'on n'est pas bénévole. Et même si ça me ferait trop plaisir d'aider tout le monde gratuitement, on ne peut pas. Et du coup, j'ai recommencé un an après. Mais cette pause m'avait vraiment fait du bien pour... remettre en place tout un système. Je me suis fait accompagner aussi businessment parlant parce que j'étais un peu paumée en fait. J'avais besoin qu'on me recadre, qu'on me restructure.
- Speaker #0
Bien sûr et du coup c'est comme ça que tu as créé justement ton abonnement. Est-ce que tu pourrais nous en parler plus ? En quoi ça consiste ? Qu'est ce que tu fais dedans ? Qu'est ce que tu apportes comme enseignement à tes élèves dedans ou tes imprenantes comme tu dis ? Est-ce que tu pourrais développer un peu plus sur cette partie-là, du coup ?
- Speaker #1
Oui, alors l'abonnement, il est venu finalement assez naturellement. C'est la première chose que j'ai remis en place pour les professionnels. C'est quelque chose que je faisais avant avec mes stagiaires, finalement, mais gratuitement. C'est-à-dire que j'avais un groupe privé Instagram où je mettais tout mes avant-après avec les recettes, je leur mettais des tips entrepreneurial, business, etc., fournisseurs. plateforme de réservation en ligne, enfin bref je faisais plein de trucs mais je le faisais à titre gratuit et en fait j'ai créé cet abonnement donc il s'appelle coucou de moi parce que c'est un abonnement qui fait du bien à ton quotidien tu vois j'ai trouvé le slogan trop bien et en fait c'est vraiment ça que j'ai envie d'apporter cet abonnement s'adresse aux coiffeuses qui se sentent seules déjà parce que même si on travaille avec de la clientèle et avec du monde on est très seules dans l'entreprise très seule dans son quotidien et il n'y a pas vraiment beaucoup de monde qui comprend nos problématiques. Si tu es entourée de personnes qui sont dans le salariat, elles ne vont pas comprendre que toi, le soir, quand tu fermes la porte de ton travail, ce n'est pas terminé en fait. Tu as tes réseaux, tu as la compta, tu as le SAV avec les clients, tu as beaucoup de choses à gérer. Donc, il est vraiment fait en fait pour booster le quotidien dans le sens où dessus, je parle vraiment de tout. On va parler colorimétrie, on va parler recettes, on va parler entrepreneuriat, on va parler mindset, beaucoup mindset aussi. Je leur mets des défis, je les aide beaucoup aussi sur les réseaux sociaux.
- Speaker #0
Je leur donne des idées, je leur explique comment ça fonctionne, à quoi il faut faire attention. En fait, voilà, on parle vraiment de tout. Et en fait, ça se présente sous forme d'un canal où c'est moi qui parle tous les jours. Donc, elles m'ont vraiment dans leurs oreilles quotidiennement. Et une fois par semaine, on a un groupe de tchat, d'échange. Là, aujourd'hui, où je te parle, c'est notre journée de tchat. Donc, c'est vraiment la journée qui est dédiée pour elles, où elles peuvent poser toutes les questions qu'elles ont envie sur plein de problématiques différentes. et en fait non seulement moi je leur réponds mais aussi elles s'entraident entre elles donc c'est vraiment quelque chose qui est en fait ça a vraiment pris une tournure de communauté plus qu'un abonnement elles ont droit aussi à un live par semaine là l'abonnement il est ouvert que depuis trois mois mais du coup ces lives se sont transformés en fait en live guest où j'accueille sur chaque live une ou un professionnel qui nous parle de sa spécialité Donc, ça peut être business, ça peut être vente, ça peut être colorimétrie, mindset, extension, enfin, on a un peu tout eu. Et voilà.
- Speaker #1
Ok, c'est super complet, en fait. Et finalement, en fait, tu es partie de quelque chose que tu faisais déjà, mais comme tu dis, gratuitement. Et du coup, tu en as créé un business, en fait. Et ça, c'est super.
- Speaker #0
Grosso modo, oui. Et surtout... C'était vraiment quelque chose que j'aimais, tu vois, partager, échanger. Et je le faisais à titre gratuit, mais parce qu'en fait, vraiment, ça me faisait plaisir. C'est juste que ça me prenait un temps de psychopathe, parce que je gérais trois comptes Instagram, plus mes clients, plus les formations. Enfin, ça faisait beaucoup. Et là, j'ai voulu le mettre en place de manière à ce que, en fait, l'abonnement, il n'est pas cher. Il est à 29,90, tu vois, pour l'entreprise, ce n'est pas grand-chose. Mais c'était une participation financière pour que moi, ça me motive aussi à y être vraiment tous les jours. parce que quand je le faisais à titre gratuit c'était très aléatoire ça pouvait être une recette tous les 3 mois comme j'étais là tous les jours comme après j'étais pas là pendant 2 semaines là vraiment ça fait 3 mois que je suis là tous les jours et que je compte bien être là tous les jours jusqu'à le plus longtemps possible du moins tant que quelqu'un veut de moi et
- Speaker #1
tu vois là ça je trouve que c'est vraiment une super intelligence entrepreneuriale c'est que t'es parti vraiment parce que souvent les Et les... Les gens sont en mode, mais qu'est-ce que je peux faire pour faire évoluer mon entreprise ? Alors que souvent, je vois plein de gens, tu vois, plein de gens qui ont des talents, mais qui ne se rendent même pas compte eux-mêmes, des capacités dont ils ne se rendent même pas compte, qui sont facilement monnayables. Et c'est quelque chose que je veux apporter aussi dans ma formation, c'est-à-dire que coiffure-maquillage, c'est encore une niche très nichée du monde de... de la coiffure parce que le mariage c'est vraiment une niche niche niche etc sauf que comme tu dis en fait le service en lui-même quand tu es sur clientèle et bien c'est pas là où tu vas pouvoir gagner le plus d'argent et c'est pour ça que c'est important de diversifier ses sources de revenus et par exemple tu vois quelqu'un qui fait de la coiffure maquillage mariés moi je connais une ancienne collègue et je lui avais dit en plus je connais une ancienne collègue qui aimait faire les mariages mais à la fois elle adorait faire des accessoires des couronnes etc meuf tu fais une couronne tu la vends à ta mariée 50 balles et tu vois c'est un business et même tu peux ne pas t'arrêter juste à ta mariée, tu peux vendre ça en France, tu peux vendre ça à l'étranger, bref ça te crée une source de revenus supplémentaire et pour que la partie mariage reste vraiment un pur kiff. Où tu ne te dis pas que tu es mariée, c'est une rentrée d'argent. Tu te dis non, ma rentrée d'argent, c'est les bijoux. Et enfin, mais mariée, c'est un pur kiff. Toi, dans ton cas, on va dire, ce n'est pas péjoratif quand on dit ça, mais dans ton cas, je dirais par exemple, le salon, entre guillemets, c'est ta rentrée d'argent. Et cet abonnement que tu as, c'est ton pur kiff parce que c'est quelque chose, on le voit quand tu le fais, tu mets tout ton âme, ton cœur, etc. On sent que c'est un pur kiff, mais le problème, c'est que quand tu donnes les choses en gratuit, plus tu en donnes et plus les gens, ils en veulent. Et jusqu'à te consumer jusqu'à la moelle, en fait.
- Speaker #0
En fait, c'est ça. Franchement, je ne peux pas dire que c'était une dépression, mais c'était vraiment un burn-out. J'ai vraiment passé une période où je voulais vraiment recevoir le message d'une autre pro. Ça m'angoissait. J'étais vraiment à l'a. J'avais besoin de... En fait, de me dire non mais laissez-moi tranquille, laissez-moi dans mon cocon, m'occuper de mes clientes, laissez-moi avoir mes nouveautés tranquilles. J'avais vraiment plus cette envie de partager, tu vois. Et quand ça en arrive à là, ça sert à rien de forcer les choses, surtout pour de l'argent. Parce que franchement, faire les choses à contre-cœur pour 1000 balles... ça vaut pas le coup. Mais par contre, c'est hyper important pour celles qui nous écoutent de diversifier ses revenus parce qu'aujourd'hui, la clientèle, elle va, elle vient. Et franchement, aujourd'hui, on est tellement de coiffeurs. On a tous notre place sur le marché de la formation. On a tous quelque chose à apporter à quelqu'un du temps que tu as de la demande. Ça veut dire que tu es légitime. C'est hyper important d'avoir plusieurs sources de revenus pour que quand une des sources baisse, ça t'impacte moins que si tu avais que ça.
- Speaker #1
Et oui, c'est exactement ça, c'est hyper important, et ça c'est quelque chose qui a encore du mal, et j'espère que les gens qui écoutent vont se dire, quel est mon talent ? Parce que vous avez tous des talents, enfin vous avez toutes des talents, j'en suis sûre et certaine, si ton talent c'est juste être hyper bien organisé, c'est un talent qui est monnayable. Si ton talent c'est faire des, je sais pas moi, faire des fiches techniques, hyper pratique où tu notes les couleurs de tes clients, etc. C'est un talent qui est monnayable. Tu fais un PDF de quelque chose que tu utilises déjà, que tu as déjà, que tu as créé pour toi-même. Je suis sûre et certaine qu'il y a des gens qui te l'achèteront. Tout est monnayable.
- Speaker #0
Il y a toujours un produit pour quelqu'un. Il y a toujours quelqu'un que ça intéressera. Et après, le tout, c'est de bien communiquer et surtout de se rendre compte. Parce qu'encore une fois, on en revient à ta seule limite. C'est toi, souvent, les gens se limitent à « Ouais, mais je fais ça, mais peut-être que je ne le fais pas assez bien ou peut-être que je ne suis pas légitime. » En fait, à partir du moment où tu as de la demande, tu es légitime. En fait, c'est les gens qui choisissent si tu es légitime ou pas. Moi, j'aurais très bien pu me dire « Non, mais Pauline, quand même, tu ne vas pas faire payer un abonnement pour que les gens t'écoutent tous les jours. » Tu vois, j'aurais très… Non, mais c'est vrai. J'aurais très bien pu me dire ça. Mais du coup, j'aurais loupé l'opportunité, sans parler d'argent, là vraiment, on oublie l'argent, j'aurais loupé l'opportunité d'aider d'autres personnes dans leur business. Tu vois ?
- Speaker #1
Exactement. En fait, ce serait égoïste, justement, ce serait égoïste de ne pas mettre ton talent au profit des autres. En fait, ce serait égoïste parce que tu garderais ça pour toi, tu garderais cette pépite que tu as en toi et tu en priverais les gens et tu les priverais d'évoluer grâce. à cette pépite que tu as en toi en fait parce que comme tu dis sans parler de l'argent en fait c'est c'est tu vas les aider à évoluer d'une certaine manière que tu te rendrais même pas compte en fait parce que les actes n'ont juste une petite juste un pdf avec moi le nombre de fois où je faisais des formations l'époque où je faisais encore des formations balayage ou à chaque fois je demandais est ce que vous n'avez pas un exemplaire de fiche diagnostic un exemplaire machin juste ça là, un exemplaire de fiche diagnostique, c'est genre le truc là tout de suite je me dis, si t'arrives à faire un PDF genre de deux pages simples, nickel, clair, etc tu vois,
- Speaker #0
typiquement mon amie Auriel elle, elle a fait ça en fait, elle a créé ses templates et ses fiches diagnostiques et elle les vend, et c'est très intelligent et c'est très bien fait mais en fait, il y a plein de gens, regarde il y a bien des gens qui font payer leur service pour t'aider à trier tes vêtements ou à ranger ta maison Oui oui
- Speaker #1
Mais il y a des gens qui en ont besoin.
- Speaker #0
Mais exactement. Il y a des gens qui ont besoin de faire appel à un éducateur pour leurs enfants. Il y a des gens qui ont besoin de faire appel à un jardinier pour leurs plantes. Tu pourrais te dire, pourquoi je vais faire payer ça à quelqu'un qui a son jardin ? Ça veut dire qu'il sait s'occuper de ses plantes. Pas forcément. Mais du coup, comme toi, avec ton business, tu vois ? En fait, on a tous besoin de quelque chose. On est tous clients de quelque chose. Le problème, c'est que quand c'est pour soi, on n'arrive pas à être objectif et à se dire, en fait, ça, j'ai le droit et je peux le monnayer, tu vois.
- Speaker #1
Et c'est clair. Et autre chose qui peut se poser aussi, c'est que des gens peuvent se dire, ouais, mais ça, du coup, il y a déjà telle personne qui le fait, vu que tu as parlé d'Oriel. Oui, mais il y a déjà telle personne qui le fait. OK, OK, OK, OK, c'est sûr, c'est le même produit quand tu regardes de dehors. mais Auriel elle, elle va avoir sa particularité de problématique qu'elle a rencontré dans sa vie avec ses clients etc mais toi tu n'es pas Auriel tu es je sais pas Geneviève et non mais puis surtout regarde on va remettre ça,
- Speaker #0
on va retourner la réflexion dans ces cas là pourquoi on fait tous de la coiffure on fait tout ça oui alors il ya combien de coiffeurs en France on doit être franchement on doit être 100 000 à peu près si on s'était tous dit Ah merde, il y a déjà un coiffeur à Paris. Merde. Bah non, je ne peux pas.
- Speaker #1
et pas trop à faire.
- Speaker #0
il n'y aurait pas de coiffeur. Et en fait, c'est pareil pour tout. Et aussi, il faut savoir un truc avec les réseaux, on a un espèce de microcosme, c'est-à-dire qu'on se suit tous entre nous et on a l'impression que tout le monde fait ça. Mais la réalité, quand on va balader quelque part, regarde le nombre de salons qu'il y a, regarde combien sont sur les réseaux, il n'y en a pas tant que ça. Bien sûr que tous ceux qui sont à fond sur les réseaux, on se suit parce qu'on est tous dans le même mood et tout. Mais il faut savoir qu'il y a des milliers de salons qui n'ont pas de réseau. ou alors s'ils ont des réseaux, ils l'alimentent très peu, ils en jouent très peu. Et du coup, si on s'arrête à... Lui, il l'a déjà fait. Par exemple, typique de mon abonnement. L'abonnement, je l'ai lancé. Donc, c'était une idée que j'avais depuis un moment. J'ai lancé assez tardivement. Quand je l'ai lancé, il y avait déjà deux autres coiffeurs qui avaient lancé leur abonnement. Est-ce que ça m'a empêchée de lancer le mien ? Ben non. Est-ce que j'ai eu peur ? Bien sûr que oui, parce que je me suis dit et si on dit que j'ai copié ou si ils ont déjà leur coiffeur et que... Moi, personne ne veut venir chez moi. Surtout que je suis quand même un petit compte au milieu de tous les gros comptes de coiffeurs. Donc, je ne suis pas une carence de la cour, Océana Vakian, La Typique, tout ça. Tu vois, ces grands coiffeurs très suivis. Donc, j'aurais pu m'arrêter à... Non, vas-y, Pauline, laisse tomber. Enfin, tu te prends pour qui ? Tu vois ? Non, mais clairement. Au final, j'aurais loupé cette opportunité-là. Et aujourd'hui, sur l'abonnement, elles sont 60. Elles sont 60. Tu vois ? Et au-delà, tu sais quoi ? Bien sûr que l'argent, ça fait plaisir quand il tombe et tout. Mais vraiment, moi, ce qui m'anime, c'est de recevoir leurs messages en disant « Putain, Pauline, j'ai appliqué ton tips hier sur ça, ça. Et ça, ça m'a rendu ça. Ah, putain ! » Mais ça, comment c'est satisfaisant ! Ouais,
- Speaker #1
ouais, ouais. Je trouve que c'est beaucoup plus satisfaisant que... Ouais, c'est sûr, on ne va pas se mentir, l'argent, on adore. On aime. Non,
- Speaker #0
mais pas de tabou.
- Speaker #1
Ça, l'argent, on adore. Mais maintenant, enlevant l'argent, mais recevoir un message de quelqu'un qui te dit que grâce à ce que tu lui as apporté, ça lui a changé la vie, entre guillemets, ou ça lui a changé son entreprise ou sa façon de fonctionner, je trouve que c'est le plus beau truc à recevoir en tant que formateur ou même en tant que coiffeuse. Parce que quand une cliente vient et te dit « Oh, waouh, grâce à votre coiffure, je me sens tellement confiante, je me sens tellement... » D'accord, mais... Ok, on est content de l'avoir encaissé. Ça, moi, jamais de la vie, je vais cracher dessus. Donner l'argent, donner. Mais franchement, une fois que l'argent est rentré sur ton compte, tu l'oublies. Mais tu n'oublieras jamais cette cliente qui t'a dit, tu vois, là, j'en parle et je frissonne, tu vois. Et jamais tu n'oublieras cette cliente qui te dit des choses comme ça, tu vois.
- Speaker #0
Oui, mais parce qu'on est des passionnés et qu'on fait ça par passion. Et d'ailleurs, le jour où c'est plus ça qui anime le pourquoi, tu le fais. Il faut arrêter. Et c'est pour ça que moi, malgré tout l'argent que ça me rapportait, les formations présentielles et en ligne, on ne va pas se mentir, j'ai très bien gagné ma vie grâce à ça. J'ai tout arrêté. J'aurais pu garder mes formations en ligne et continuer à me faire de l'argent, mais j'ai préféré tout arrêter parce que ça ne m'animait plus. Ça n'allumait plus cette flamme en moi. Et maintenant qu'elle est de retour, bien sûr que je suis contente d'avoir reprise parce que financièrement, ça m'enlève un poids. Je me dis que demain, j'ai moins de clientes. C'est moins grave parce que je gagne ma vie aussi autrement. Mais la vérité, ce n'est pas ça en fait. Et d'ailleurs, quand tu fais ça pour l'argent, souvent ça ne marche pas.
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Parce que ça se sent, tu vois.
- Speaker #1
Non, ça ne marche pas. Il faut que ce soit des raisons beaucoup plus profondes, tu vois. Avoir une meilleure qualité de vie, plus de temps avec ses enfants. Moi, je sais que peu importe ce que je fais, et encore, tu vois, à chaque fois, je ne me pose pas la question est-ce que je vais gagner plus ou moins ? Bien sûr, j'ai envie de gagner plus. Mais ce sera jamais au détriment de mon pourquoi. Et mon pourquoi, ça restera et sera toujours une vie tranquille, mes enfants en sécurité, etc. Ça sera toujours ça. Mais le jour... Et tu vois, par exemple, là, le domicile, parce que jusqu'à présent, je faisais encore du domicile. Et la semaine dernière, j'étais à un point où je me suis dit, mais en fait, ça me casse les couilles. Tu vois, j'adore mes clientes, mais ça me casse les couilles.
- Speaker #0
Et d'ailleurs, c'est là... Merci. Le moment de bascule où tu prends les meilleures décisions, c'est quand tu arrives à ton point de ceinturation, à la goutte d'eau qui fait déborder ton vase. C'est là où tu prends tes décisions les plus impactantes pour ton entreprise. Typiquement, l'année dernière, j'ai pété un câble. Je n'en pouvais plus d'enchaîner les clientes. Couleur à 9h, une autre couleur à 9h30. Rincer la première, m'occuper de la deuxième à 10h30. Et on recommence toute la journée comme ça. J'en ai eu ras le cul. J'ai dit, ok, stop, maintenant, ça sera du privatif. C'est-à-dire qu'elles seront toutes seules. Mais ça a impliqué une augmentation de valade mentale. Je sais pas, de 75 euros à 140.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Il y a un an. Et aujourd'hui, j'ai augmenté de 140 à 170.
- Speaker #1
Ah oui, pour ma couleur, oui, je me souviens.
- Speaker #0
Pour ta couleur. Donc ça implique des changements drastiques. Mais oui. Mais quand ça ne t'anime plus, comme tu dis, quand tu commences ta journée en te disant « putain, ça va être long » , c'est que ce n'est plus le bon truc, tu vois.
- Speaker #1
Exactement. Et tu vois là, par exemple, moi je suis hyper… Je suis dédiée à mon podcasting là actuellement. Ça ne me rapporte que dalle pour le moment. Mais tu vois, c'est le truc qui m'anime parce que pareil, ce podcast est né d'un burn-out aussi. Donc déjà j'avais éliminé de la clientèle parce que j'étais arrivé à un point où le domicile je pouvais plus. J'ai éliminé de la clientèle, j'ai augmenté, j'ai conservé qu'un petit noyau et je me suis concentrée sur la partie mariage. Et je me disais bon bah ça faisait six mois là où je me sentais mieux tu vois, le podcasting qui me machin, la formation qui allait commencer etc. Et là je sais pas ce qui s'est passé la semaine dernière mais je pense que... J'ai fait pas mal de route les deux derniers mois où j'étais beaucoup à Paris, etc. Et en fait, j'étais sur des projets où je me disais « Ouah, c'est l'éclat et tout ! » Je m'amusais. Et ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça, d'être dans un élément où j'étais là « Ouah, c'est l'éclat et tout ! » Et je suis rentrée chez moi. J'étais au bout de ma vie parce que j'étais fatiguée. Et en fait, j'ai vu genre « Demain, j'ai un brushing. » Et j'ai dit « Mais ça me casse les couilles ! »
- Speaker #0
Mais ouais !
- Speaker #1
Et du coup j'ai dit non, stop. J'ai dit stop.
- Speaker #0
En fait le problème c'est qu'après, quand tu goûtes, t'as des choses qui te font vraiment vibrer au fond de toi, et tu dois en même temps faire des choses où t'as plus envie, en fait c'est plus compatible. C'est un peu comme si, tu sais que t'as posé ta rupture conventionnelle, dans un moment tu vas partir, t'as déjà la tête plus là, tu vois, t'es déjà plus là. Et bah là c'est un peu pareil avec les prestations tu vois s'il y a un truc qui vraiment te... Comme moi par exemple quand je suis revenue de congé maths c'était vraiment les hommes et les enfants je pouvais plus mais je pouvais plus putain Ah oui c'est le truc que j'ai...
- Speaker #1
Ah putain quelle horreur !
- Speaker #0
Et parce qu'en plus c'est con mais psychologiquement quand tu sais que tu ne gagnes pas d'argent en fait tu es ta propre bénévole quoi
- Speaker #1
Mais oui !
- Speaker #0
Donc non seulement... La prestation en elle-même ne te fait pas de vibrer et en plus, tu ne gagnes pas d'argent. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. Donc voilà pourquoi c'est hyper important de s'écouter, d'écouter bien sûr ces chiffres. Parce que oui, bien sûr, on s'écoute, etc. Mais il faut aussi écouter ces chiffres. Mais c'est hyper important. Je pense qu'aujourd'hui, surtout depuis le Covid, il est hyper important d'être aligné avec son entreprise et ce qu'on a envie de faire. C'est hyper important.
- Speaker #0
Et aussi de comprendre que la réussite de quelqu'un, ce que toi tu considères que la personne a réussi, ce n'est pas forcément ta vision de la réussite. Pour moi, la réussite, par exemple, c'est d'avoir assez de temps à passer avec mon enfant et de me dire, OK, j'ai une maison au-dessus de ma tête. Enfin,
- Speaker #1
une maison au-dessus de ma tête. Une maison au-dessus de ta tête, oula ! Ça fait ça.
- Speaker #0
Non mais tu vois, ma réussite c'est ça en fait, c'est pas forcément l'argent, bien sûr que l'argent vient aider à ça.
- Speaker #1
En fait l'argent ne fait que amplifier l'argent, ça amplifie, on va dire c'est, comment dire,
- Speaker #0
ça aide en fait.
- Speaker #1
Oui oui ça aide, ça aide, parce que moi je suis beaucoup de personnes, moi j'adore tout ce qui est mindset etc, et j'avais beaucoup aimé ce qu'elle disait à un moment. C'est que si t'es quelqu'un qui arrive pas à gérer son argent et que t'es toujours dans le rouge et toujours dans la merde, que tu aies plus d'argent ou pas, eh bien ça va amplifier ta merde. Alors que si t'arrives à gérer, ça va amplifier et ça va te permettre de gagner en cette liberté que tu veux en fait. Donc tu peux... Tu peux parce que souvent, on va admirer les gens qui roulent avec des belles voitures, etc. Mais comme tu dis, peut-être que sa réussite à elle, c'est d'avoir une belle voiture. La réussite à l'autre, c'est d'avoir une grande maison. La réussite à l'autre, c'est de pouvoir partir six mois par an en vacances, six mois par an travailler. La réussite de l'autre, ça peut être juste avoir plein d'argent. Ça peut être aussi, il ne faut pas avoir honte de se dire qu'on veut juste avoir plein d'argent. parce que ça... un pourquoi, si pour toi c'est un pourquoi assez profond, mais vas-y en fait, mais comme tu dis, la réussite de telle personne n'est pas la même qu'une autre en fait tu vois,
- Speaker #0
ce que tu as dit sur l'argent, c'est hyper intéressant parce que moi, par exemple, la dernière fois je coiffais une fille qui est pilote chez Air France qui gagne extrêmement bien sa vie, elle me disait ouais mais mon chalet me coûte super cher et machin et en fait je me disais mais que tu gagnes 1500, 2000, 6000 ou 10000 en fait tes charges vont avec et on en revient à ce qu'on disait en fait tout va avec, tout roule avec donc forcément plus tu as d'argent plus tu te crées des charges parce que forcément tu as les moyens de te payer une plus belle maison mais cette plus belle maison te coûte plus cher donc forcément elle est en rapport avec ton salaire ce qui équivaut à moi par exemple je sais pas je gagne 2000 euros j'ai un loyer à 700, bah elle en fait son loyer il va être peut-être à 5000 tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #1
Oui non mais c'est ça
- Speaker #0
Et du coup on en revient au fait que peu importe combien tu gagnes déjà effectivement il faut savoir gérer son propre argent enfin avec la situation que tu as
- Speaker #1
Peu importe que tu factures 150 ou 800 peu importe que ton loyer soit à 500 ou 5000 l'essentiel c'est d'être aligné pour alimenter ton pourquoi en fait ... L'argent, il est là pour amplifier ce que tu es capable de faire. Parce qu'on en revient là, ça revient en fait, c'est toi en fait, le moteur. C'est toi le moteur. Peu importe ta facture, peu importe combien est ton loyer, peu importe, c'est toi le moteur. Voilà. En fait,
- Speaker #0
souvent, ce qu'on oublie, c'est que c'est toi le moteur, mais en vrai, qui prend soin de toi, à part toi ? Tu vois ?
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
On ne s'occupe jamais de nous-mêmes, on ne s'occupe jamais de réellement se poser, de s'accorder du temps, alors qu'en fait, ton propre moteur, c'est toi. et du coup quand toi tu vas pas bien, tout s'écroule.
- Speaker #1
ton corps attends j'ai un truc là qui vient de me venir il faut que je le dise ton corps et la voiture et ton esprit l'essence ah bah tu vois c'est tout voilà il fallait que je le sente je comprends voilà voilà non mais waouh ça fait déjà tout ça qu'on parle je vais te poser comme ça au moins parce que sinon elles vont me détester là à faire des à chaque fois je dis les podcasts Oui, promis, ça dure entre 15 minutes et une heure max.
- Speaker #0
D'accord. Oui, oui.
- Speaker #1
Podcast ne dure pas moins d'une heure.
- Speaker #0
Ah ouais, compliqué.
- Speaker #1
Mais bon, ça va, elles écoutent, elles aiment bien. Donc, pour le moment, je ne me suis pas trop fait tuer. Mais j'essaie quand même de ne pas abuser parce que si je voulais, je dirais jusqu'à trois heures. Mais au bout d'un moment, il faut que je te lâche toi aussi. Mais franchement, j'apprécie énormément la discussion là. Et je pense que cet épisode, vraiment, il est vraiment... plein de puissance, plein de choses. J'espère qu'il y aura beaucoup de remises en question et beaucoup d'interrogations auprès des personnes qui vont écouter.
- Speaker #0
J'espère que ça va les aider, en tout cas.
- Speaker #1
Oui, vraiment. Je pense que cet épisode-là, oui, il va vraiment aider parce que même moi, je n'étais pas au courant que si je t'avais appelé il y a six ans, j'aurais payé 37 euros. C'est la meuf qui reste bloquée sur ça.
- Speaker #0
Non, ça t'a choqué. Ah ouais,
- Speaker #1
mais ça m'a choqué de ouf !
- Speaker #0
En fait, tu vois, c'est ce que je dis souvent aux filles aussi. Souvent, tu compares ton jour 1 à toi au jour 350 de quelqu'un. Mais regarde, toi-même, tu le disais, tu ne savais pas d'où j'avais démarré. Tu vois, moi, j'ai beaucoup de coiffeuses qui me disent « Ouais, mais toi, tu peux parce que c'est toi. » Mais non, en fait. Non, les gars. On a tous démarré du même endroit, en fait. Donc, il ne faut jamais se comparer avec quelqu'un. ben voilà moi j'ai 6 ans d'entreprenariat, tu ne peux pas te comparer si tu viens de démarrer. Tu ne peux pas te dire, ouais, mais oh, regarde, elle fait ce qu'elle fait, moi, je ne pourrais pas. Non, ce n'est pas vrai.
- Speaker #1
Si, tu peux. Il te suffit juste un peu de temps, de stratégie, de mettre des choses en place, une remise en question, d'écouter le podcast avec Pauline. Non, je rigole. C'est la même.
- Speaker #0
N'hésite pas à bien écouter.
- Speaker #1
Je vais te poser quelques questions un peu brain voice de l'émission que je pose un peu à tout le monde en fin de session pour clôturer ce bel échange qu'on a eu ensemble. Pour commencer, parce que comme je te disais tout à l'heure, en fait, ce podcast, il est né un peu d'un burn-out et aussi par rapport à tout ce qui s'est passé avec le camion, tu vois. Et ça a été mon plus... Parce que moi, je suis quelqu'un, en fait, quand je veux un truc, je l'obtiens toujours. C'est genre manifestation, tout ça. Enfin, ça a toujours été facile pour moi de manifester les choses. Tu vois... peu importe les difficultés, etc. Et le camion, ça a été mon... Je crois que c'est mon premier vrai échec. J'en ai eu d'autres trucs, mais ce n'était pas non plus des trucs foufous. Mais je ne le considère pas comme un échec. Je le considère comme une leçon. Donc, il faudrait que je change cette question parce qu'à chaque fois, je me répète. Mais en gros, quelle a été pour toi, en fait, ta plus grande leçon en tant qu'entrepreneur ? et quelle leçon tu en as tiré, mais aussi si tu peux nous parler de ta plus grande victoire bien sûr, pour un peu alléger les choses.
- Speaker #0
Alors moi ma plus grande leçon ça a été de perdre énormément de clientèle à mon retour de congé mat. et de me rendre compte que malgré tout ce que tu as construit depuis, parce que du coup, quand je suis rentrée de congé mat, ça faisait 4 ans quand même que j'étais à mon compte, qu'en fait, du jour au lendemain, tout peut s'arrêter. Donc, ça m'a mis une grosse claque en mode, OK, tout ce que je pensais faire pour mes clients, gentil, on arrange, déjà, ça a été terminé. Mais vraiment, ça a été positif. Enfin, c'est une leçon positive. Mais franchement, j'ai failli couler de nombreuses fois. Moi, en vrai, dans mes six ans, j'aurais pu couler un milliard de fois si j'avais la chance d'en faire.
- Speaker #1
Mais quel entrepreneur n'a pas failli couler ?
- Speaker #0
Les gens, ils ont l'impression que tout roule toujours. Mais sur Instagram, toujours. Enfin, tout coulera toujours. Tu vois, tu montres que le positif. Mais c'est important de le dire que même des comptes Instagram où tout va bien, en fait, oui, moi aussi, j'ai failli couler, tu vois. Et... pas honte de le dire et moi du coup ma plus grosse leçon ça a été de ne plus faire jamais de cadeaux à aucune cliente de ne plus jamais Comment dire Passer outre mes règles que je m'étais imposé par exemple si je me suis imposé de finir à 17 heures tous les soirs je finis à 17 heures tu vois ce que je veux dire de ne plus faire plaisir et surtout la plus grosse erreur que j'ai faite et ça j'espère que ça servira à beaucoup de monde C'est d'avoir arrêté de passer un temps, vu que j'étais au summum de mon entrepreneuriat, j'avais énormément de clientes, vraiment, j'en ai beaucoup, que j'ai arrêté de prendre des nouvelles clientes pendant un petit moment, plus d'un an, et jusqu'à mon retour de congé. En fait, quand tu reviens et que tes propres clientes ne reviennent pas, t'es là. Mais moi aussi, je prends des nouvelles clientes, sauf que tout le monde s'est acté que c'était terminé. Et en fait, ça, ça a été ma plus grosse erreur.
- Speaker #1
Non, mais oui, je comprends. C'est comme je disais tout à l'heure, en fait, finalement, c'est là où tu te rends compte que tes clientes, elles te remplaceront des fois sans même te dire pourquoi. Tu ne sauras jamais pourquoi. Alors qu'en fait, quand tu as des enfants, tu es irremplaçable auprès d'eux, mais auprès des clientes. Et ça, je pense que tout le monde l'a vécu. Tout le monde l'a déjà vécu au moins une fois. Moi, je l'ai vécu une fois avec une dame qui était là depuis le... disons quasiment le jour 1 que je me suis mis à mon compte c'était l'une de mes premières clientes que j'avais et en fait quand j'ai décidé de me mettre sérieusement dans le milieu du mariage bah du coup en fait l'été les samedis j'ai dit c'était priorité au mariage et elle prenait toujours ses rendez vous les samedis donc ce qui fait qu'il a fallu trouver un autre moment donc on faisait ses rendez vous le vendredi à 17 heures sachant que moi le vendredi à 17 heures je ne travaille pas d'autant plus que je suis maman femme de militaire donc je suis souvent seul mais du coup je m'arrangeais toujours pour elle. J'avais même une baby-sitter. Donc, je payais une baby-sitter pour garder mon fils entre 17h et 20h, le temps que je rentre chez moi, pour aller chez elle, pour l'arranger jusqu'au jour où je ne pouvais vraiment plus parce que je ne pouvais plus garder la baby-sitter parce que je n'avais pas assez d'heures pour la garder. Et une fois, je lui ai dit non, ce n'est pas possible. Eh bien, tu sais ce qu'elle a fait ? Elle m'a envoyé un message, Valentina, vous pouvez annuler tous nos prochains rendez-vous, j'ai trouvé une autre coiffeuse. Voilà. Il a suffi d'une fois où j'ai dit non. En trois ans.
- Speaker #0
Je pense qu'on l'a toute cette cliente en tête.
- Speaker #1
Ah ouais, on l'a tous vécu ça.
- Speaker #0
Ouais, moi ça a été pareil, une cliente que je coiffais, je faisais sa couleur racine toutes les trois semaines, depuis le début, une ultra fan du salon. On passait des moments incroyables, ça a été la première à qui j'ai dit que j'étais enceinte, machin, elle a pleuré, m'a offert des cadeaux et tout. Et en fait quand je suis revenue Et que je lui ai envoyé un message pour lui dire, ça y est, vous pouvez reprendre vos rendez-vous, je suis ravie de revenir. Elle m'a dit, je suis désolée Pauline, mais j'ai trouvé plus pratique, plus prêt, plus disponible et du coup, je ne viendrai plus chez vous. Et là, tu te prends une claque dans la gueule.
- Speaker #1
Ah, ça fait mal. Surtout que tu partages quand même des choses avec ce genre de clientèle, mais comme tu dis, c'est nécessaire.
- Speaker #0
C'est nécessaire de passer par là pour aussi comprendre et se détacher du côté aussi financé. Tu as tes bons moments avec tes clientes et tu as les besoins de ton entreprise, ce qui sont deux choses totalement différentes.
- Speaker #1
Oui, tu peux passer du bon moment, mais du moment que tu es payée, c'est bon.
- Speaker #0
Exactement. Moi, je viens faire la psy pendant un an. Du temps que tu es payée, il s'emballe de l'or, il n'y a pas de problème.
- Speaker #1
Moi, je passe des bons moments en échange de bons paiements.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et quel est en fait dans tes programmes, dans ton abonnement etc. ça fait trois mois ou même si vu que ça fait entre guillemets que trois mois, tu peux aussi me parler de quand tu faisais la formation etc. Mais est-ce qu'il y a un retour d'une de tes apprenantes que tu as eue auquel tu ne t'attendais pas à ce qu'elle ait ce résultat-là ?
- Speaker #0
En termes de résultats sur client ? Oh,
- Speaker #1
n'importe. Peut-être résultats sur client ou peut-être de maturation entrepreneuriale ou vu que tu es un peu beaucoup là-dedans aussi. Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on t'a dit que tu dis « Waouh, c'est super, ça m'a apporté ça » et que tu t'es dit « Oh, je n'étais pas censée le faire, mais ça l'a fait, tant mieux. »
- Speaker #0
Oui, en fait, ce que j'aime trop, Je ne pourrais pas dire un retour, mais ce que j'aime trop, c'est quand je vois un déclic dans la tête de la personne en mode « je me suis toujours freinée à faire ça » . Ce n'est pas forcément financier, tu vois. Ça peut être ne pas oser proposer telle prestation ou ne pas oser faire tel contenu sur Insta parce que d'autres le font ou des choses comme ça. Et d'avoir des retours en mode « écoute, en fait, j'ai osé. » Ça, je crois que c'est mon retour préféré. j'ai osé et en fait bah t'as raison ça a marché ou en fait tu vois j'ai eu aucun retour négatif ou et en fait qu'elle soit elle même surprise que qui se passe rien de mal en fait et que tous les scénarios tu te les ai fait que dans ta tête mais ils arrivent pas en vrai quoi non
- Speaker #1
mais oui ça c'est les déclics toute façon c'est les genre c'est le truc qui te change ta vie quoi tu sais genre c'est un truc et puis quand tu as un déclic tu es obsédé par ça donc je crois que tu as passé une barrière
- Speaker #0
En fait, tu peux en passer dix, tu vois.
- Speaker #1
Exactement, c'est ça. C'est step by step. Première étape, deuxième, etc. Tu montes, tu montes. Et après, tu éclos tel un papillon.
- Speaker #0
Exactement. D'ailleurs, c'est marrant que tu dises ça parce que je les appelle mes petits papillons.
- Speaker #1
Mais non, t'en vas ! C'est trop chou, c'est trop chou.
- Speaker #0
Non, mais en plus, j'ai une histoire très particulière avec les papillons. D'ailleurs, je n'aurais jamais vraiment expliqué pourquoi je les appelais comme ça, mais elles vont le découvrir dans le podcast. Je suis une phobique des papillons. Mais quand je te dis phobique, c'est une phobie très bizarre. Mais c'est moi, je vois un papillon, je prends une tachycardie, je m'en vais en courant, je hurle et tout. Ouais. Parce que pour moi, c'est dégueulasse un papillon. C'est une chenille, une larve, là, à qui tu vas pousser deux ailes et c'est tout. Vous n'avez rien de si...
- Speaker #1
C'est la première fois qu'on me décrit un papillon aussi de manière avec dégoût, tu vois.
- Speaker #0
Ah ouais, moi, ça me dégoûte. Mais par contre... Je trouvais ça hyper symbolique de les appeler comme ça, pas dans le sens où je suis phobique d'elles.
- Speaker #1
Vous m'avez foutu la phobie pendant un an, mais je vous reprends quand même. Du coup, vous êtes des papillons.
- Speaker #0
Non, mais en fait, dans le sens où tu arrives, finalement, tu es une larve et tu te transformes en papillon.
- Speaker #1
C'est bizarre. Tu es sûre que tu veux leur faire écouter le podcast,
- Speaker #0
du coup ? Mais oui, c'est mignon.
- Speaker #1
Mais oui, c'est mignon. Mes petites larves, tu sais, c'est genre, au début, tu les as, mes petites larves, tu vois, là, toi, et au bout d'un moment, petit papillon.
- Speaker #0
Non, mais mes petites chenilles, tu vois, au début, c'est mes petites chenilles. Et après, mais d'ailleurs, on voit grave la différence de mindset entre celles qui sont là depuis le début et qui, du coup, m'écoutent dans leurs oreilles tous les jours. Parce qu'en fait, finalement, c'est un peu une reprogrammation de cerveau que je leur fais à force de m'entendre. Parce que je me base aussi beaucoup sur mon expérience. par exemple, à aujourd'hui les filles j'ai eu telle cliente qui m'a dit ça, je lui ai répondu ça. Quand vous avez telle situation, je m'inspire beaucoup de tout ça. Et à force de voir qu'on vit tous la même chose, ça déculpabilise énormément.
- Speaker #1
Mais exactement. Exactement, exactement. Parce que sur Instagram, on est tellement habitués. Et c'est pour ça que moi, tu vois là, les gens ne vont pas voir, mais moi, j'essaye de toujours montrer le vrai. Déjà, quand je me mets en story par exemple si je suis en pyjama, je me mets en story en pyjama c'est pas grave que j'ai des clientes qui me payent des milliers etc qui regardent au contraire ça crée une connexion en fait avec les gens moi j'ai pas honte de parler de mes défaites, ok c'est sûr que j'ai beaucoup de victoires j'arrive à relativiser etc à transformer mes défaites en victoires mais en attendant j'étais dans la merde, je me suis retrouvée dans la merde et il m'arrive encore d'être dans la merde Et c'est pareil pour tout le monde, en fait. C'est pas parce que tu vois les beaux châteaux, tu vois, etc., qu'il n'y a que ça. Non, il n'y a pas que ça. En fait, tout ce que tu vois sur Instagram, moi, je dirais que c'est genre 20%. Tout le reste, c'est les galères, les heures au téléphone, je sais pas, moi, le robinet qui fuit ou une connerie comme ça.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
On a tous des galères, en fait. Et je vois de plus en plus de gens qui partagent sur ça et je trouve ça cool. Tu vois là dans mon groupe de mes élèves, je leur partageais justement un cas technique avec une mariée, comment poser le cadre quand on voit que ça commence à déborder du cadre etc. Je leur envoie des screenshots, des mails que j'envoie etc. pour qu'elles puissent vraiment voir et pas juste leur dire mais leur dire mais en même temps qu'elles puissent voir aussi. Et il y en a une qui m'a dit... Oh là là, ça me rassure en fait que t'as des mariés comme moi, toi aussi, je dis ben oui ! Bien sûr ! Ben oui ! Je vous montre des vlogs avec mes mariés où on rigole et on est trop bon délire sur Instagram et parce que je vais pas te montrer non plus que je me prends la tête avec une mariée.
- Speaker #0
Ben bien sûr !
- Speaker #1
C'est pas le but, ça sert à rien que je te montre ça, c'est du voyeurisme. Je vais te montrer que je rigole avec mes mariés, etc., on danse, etc. pendant la préparation, mais en attendant, chaque année, t'en as toujours un petit noyau où ça se passe pas totalement bien en fait. Et c'est ok !
- Speaker #0
Mais c'est normal, en fait, à partir du moment où tu bosses avec l'humain, en fait, ça sera jamais du 100%.
- Speaker #1
Mais oui, oui, oui, c'est OK, c'est normal. Et il faut juste savoir... travailler avec, juste avoir, rester, garder son sang froid et relativiser et transformer ce petit cafouillage en force, que tu vas te dire, ça, je ne ferai peut-être pas comme ça la prochaine fois, je ferai plutôt comme ça. Ça arrive à tout le monde, vraiment, si vous devez retenir un truc, c'est que ça arrive à tout le monde.
- Speaker #0
Ah oui, d'ailleurs, j'avais fait un post à ce sujet en fin d'année 2024, j'avais fait un post avec plusieurs slides avec marqué Instagram et fake. Avec plein d'exemples de « vous avez vu ça, mais vous n'avez pas vu ça, vous avez vu ça, mais pas ça » . Et en fait, j'ai eu énormément de réactions en mode « ça fait du bien de voir un peu de vrai » . Mais parce qu'en vrai, de vrai, l'objectif des réseaux, ce n'est pas de montrer cette face bad mood, tu vois, où on a des phases où il n'y a pas envie. Même quand on vit de sa passion, il y a des jours où on n'a pas envie en fait.
- Speaker #1
Mais je pense qu'en 2024, on a été beaucoup en burn-out. beaucoup, un euro 100 sur les réseaux je trouve, les dernières je pense que c'était l'hécatombe pour beaucoup et c'est ce qui fait je pense qu'il y a un souffle nouveau où on se livre un peu plus tu vois en ce moment, je pense qu'il y a eu beaucoup de burn out qui se sont passés complètement, et franchement ça fait du bien ça fait du bien, et à nous parce que aussi quand t'es enfin, les gens ils vont se dire mais ça y est la meuf elle se prend pour je sais pas quoi Alors qu'en vrai, pas du tout. Je ne sais pas toi, mais quand tu es, on va dire, entre guillemets, une figure dans le milieu, tu as aussi cette pression où les gens se disent qu'elle n'a pas le droit à l'erreur ou des choses comme ça. Elle, c'est toujours tout nickel, etc. Après,
- Speaker #0
honnêtement, vu que je suis un peu paumée dans ma campagne, je n'ai déjà pas le sentiment d'être une figure. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. Je ne ressens pas ça comme ça parce que c'est vrai que je suis hyper sociable, mais je ne participe pas du tout à des événements de coiffeur, je ne vais pas à des séminaires, je ne vais pas à des masterclass. Tu ne me croiseras même pas dans des salons ou des trucs comme ça. Et du coup, vu que je n'échange pas en réel, je ne me sens pas une figure.
- Speaker #1
Et pourtant, tu sais quoi ? J'ai dit à mon pote qui est coiffeur aussi, je lui ai dit, « Je vais t'arriver, coucoune. » Elle me dit, « Ah, celle du camion ? » Et bien, il te connaît.
- Speaker #0
C'est énorme.
- Speaker #1
J'aurais pas cru, mais il connaît tout le monde, lui. De toute façon, lui, il connaît tout le monde. Je sais pas comment il fait, mais il connaît tout le monde. Donc, je peux te dire que... Non, je te le dis pas, parce que sinon, ça va te mettre la pression. Mais tu es une figure, Pauline !
- Speaker #0
Ouais, mais tu vois, je pense que le fait de pas m'en rendre compte, ça m'aide aussi, forcément, à rester un peu nature peinture quand je leur parle aux pros. Tu vois, moi, c'est vraiment, je leur parle comme je te parle à toi aujourd'hui, comme je parle à mes potes. J'ai pas de tabou. Mais après, ça fait partie de mon tempérament aussi. Je n'ai pas de tabou avec rien, je m'en fous. On parle d'argent, on parle d'argent. Tu vois, il n'y a pas de problème.
- Speaker #1
Et ça, on adore. Qu'est-ce qui attend la future Pauline ?
- Speaker #0
Si je le savais. Non, en vrai, si. En vrai, j'ai des projets. Déjà, j'ai relancé mes formations en ligne. Donc ça, c'est fait. Il n'y avait plus de site pour les héberger. Là, ça y est, j'ai refait un truc tout propre, tout bien, tout net. Je suis en train aussi d'organiser une masterclass de 30 personnes pour les filles de l'abonnement. Ça sera un peu l'événement de l'année de l'abonnement. Parce que les filles m'ont très vite fait part de leur envie de se rencontrer, etc. J'ai dit ok, dans ces cas-là, je crée un événement pour qu'on puisse se rencontrer. Et en même temps que ça serve de formation, même si ça sera vraiment axé entrepreneurial, tout ça, et qu'il n'y aura pas du tout de technique. Donc voilà, en ce moment, je suis sur ce projet-là. Et après, ce qui m'attend, eh bien, Dieu seul le sait. Je ne sais pas. Mais en tout cas, pour l'instant, je me sens bien. Tu vois, je me sens... Je trouve que j'ai trouvé mon équilibre entre les clientes, les pros. Cette envie que j'ai de donner aux pros, mais en même temps, de ne pas arrêter ce que j'aime, c'est-à-dire coiffer les clientes, tu vois. Et ma vie perso, évidemment. Mais tu vois, je suis bien, là.
- Speaker #1
Ouais, et ça se sent. Enfin, ça se...
- Speaker #0
Bah,
- Speaker #1
merci. C'est bien. Et si les auditrices qui nous écoutent devraient retenir quelque chose aujourd'hui de cet épisode, qu'est-ce qu'elles devraient retenir d'après toi ?
- Speaker #0
Alors, pour moi, elles devraient retenir qu'on part tous de quelque part, et que du coup, si moi j'y suis arrivée, ou comme toi, ou comme plein d'autres, elles peuvent y arriver aussi en fait. Il n'y a absolument rien qui les retient à part elles-mêmes. Et ça, je trouve que c'est hyper important de retenir ça parce qu'aujourd'hui, tu vois la Pauline à 170 euros, mais tu n'as pas vu la Pauline à 37.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et ça, c'est hyper important de retenir ça.
- Speaker #1
Ah oui, et vraiment, vraiment, vraiment, vraiment. Ton corps est la voiture et ton esprit l'est.
- Speaker #0
Exactement. Mais tu vois qu'en plus… Auriel, arrête pas de me répéter ça, parce que Auriel, c'est un peu ma spécialiste mindset d'ailleurs, elle est intermédiaire. Oui. Et elle fait que de me répéter ça. D'ailleurs, elle avait fait un réel sur ça. Et c'est vrai, en fait, ce que tu dis, c'est toi, tu t'apportes du carburant, mais ici, tu t'occupes pas de toi. tout en découle en fait, tu vas être à bout avec tes enfants, avec ton mari, avec tes clientes, avec ton entreprise, avec tout ton entourage et en fait après ça fait cercle vicieux mais dans le mauvais sens quoi ouais c'est ça,
- Speaker #1
c'est exactement ça, ouais non mais oui c'est vrai, c'est hyper important, c'est hyper important tout ça merci Pauline mais merci à toi,
- Speaker #0
c'était trop bien c'était trop bien,
- Speaker #1
j'ai attendu mais grave j'ai pas vu que ça s'arrête mais moi non plus et ben il faudra en refaire un,
- Speaker #0
il faudra en refaire un C'est ça.
- Speaker #1
demande on referait un deuxième épisode de la coiffeuse en cambrousse en plus le titre quand j'ai mis je dis non faut absolument que je mette ça coiffe expert coiffeuse haut de gamme dans un trompeau mais je vais dire quelque chose de mieux quand même parce que mes mots non cambrousse cambrousse c'est bien voilà cambrousse cambrousse c'est très bien merci beaucoup pauline en tout cas d'avoir pris de temps temps pour venir parler avec moi j'ai passé un Un moment mais vraiment magnifique, j'ai pas vu le temps passer, là ça fait presque deux heures déjà, tu te rends compte ?
- Speaker #0
Bon courage pour le montage.
- Speaker #1
Non, ça va aller, c'est surtout bon courage pour l'écoute.
- Speaker #0
Ah bah, elle se débrouille.
- Speaker #1
Chacun sa merde. Merci beaucoup Pauline, c'était un...
- Speaker #0
Merci à toi, franchement c'était super, merci d'avoir fait appel à moi, j'ai passé un trop bon moment aussi.
- Speaker #1
Ouais, je te souhaite une belle journée, à bientôt.
- Speaker #0
Toi aussi, à bientôt. Ciao.
- Speaker #1
Bref, est-ce que j'ai besoin d'en rajouter ? Je pense que vous l'avez compris et je pense que c'est quelque chose que je répète souvent dans les épisodes et qui revient souvent avec mes invités, c'est que, en fait, c'est tout est dans la tête. Tu es assez, en fait. Tu n'as pas besoin de plus, tu n'as pas besoin de prouver quoi que ce soit. Tu es assez légitime et ça, je pense que c'est vraiment quelque chose qui est bloquant chez beaucoup de personnes et moi-même. c'est qu'on se met beaucoup de limites parce qu'on se pense pas assez et en fait avec cet épisode avec Pauline vient encore une fois rappeler à quel point nous sommes assez tu es assez là où tu es actuellement tu es assez là où tu seras demain tu seras toujours assez bien sûr être assez n'est pas une excuse pour rester enfermé dans quelque chose mais c'est un moteur pour te rendre compte qu'en fait Si tu souhaites faire des grandes choses, tu es assez pour commencer et ensuite tu t'amélioreras avec le temps. Tu es assez pour commencer quoi que ce soit que tu aies envie de commencer, quoi que ce soit que tu aies envie d'entreprendre, tu es assez. Et c'est beaucoup plus important d'être aligné avec ça, de l'accepter, de se dire qu'on est assez et on peut être capable de faire de grandes choses juste en se rendant compte de ça. Donc tu es assez pour vivre dans un village perdu, dans un village paumé et facturer 170 euros une couleur coupe brushing. Tu es assez pour je ne sais quel rêve qui te retient et que tu n'oses pas faire. Tu es assez parce que ne compare pas ton jour 1 au jour 365 de quelqu'un d'autre comme a dit Pauline. C'est ça qui bloque souvent. Et donc, dans la cambrousse, tu peux facturer autant que tu veux à partir du moment que tu es aligné avec toi et avec ce que tu proposes. Donc, je vais finir avec ma belle phrase que j'ai trouvée pendant le podcast. Ton corps est la voiture et ton esprit est ton essence. Sur ce, je te dis à très bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. Si tu l'as apprécié, n'hésite pas à me laisser ton avis 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Je prendrai le temps de le lire lors d'un prochain épisode. N'hésite pas aussi à partager ce podcast autour de toi si le cœur t'en dit. Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.