- Speaker #0
Un des biais de l'intelligence artificielle, c'est peut-être de jamais s'arrêter, et que quand il ne sait pas, il peut parfois faire l'objet de quelques hallucinations, et ça, on ne joue pas avec la santé mentale des gens.
- Speaker #1
Bienvenue dans Pire dans ma Tech, le podcast qui explore les technologies qui prennent soin de notre santé mentale. Je suis Arnaud, et dans chaque épisode, je donne la parole à celles et ceux qui inventent le futur du bien-être. Aujourd'hui, un épisode avec... Karine qui va nous parler de l'approche globale de la santé mentale et de la santé en général, ainsi que sa vision de l'IGA dans ce domaine. Eh bien Karine, bienvenue sur l'épisode du podcast. Est-ce que tu peux un peu te présenter à nos auditeurs ?
- Speaker #0
Oui, bonjour à tous, merci de ton accueil. Je suis Karine Rivoire, cofondatrice de la société Plénia, que j'ai lancée il y a... 18 mois, après une carrière principalement tournée en conseil RH, que ce soit en France, avec une dizaine d'années chez Deloitte, et puis après en accompagnement d'une startup française, PeopleDoc, qui se développait à l'international.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux un peu nous expliquer ce qui t'a conduit vers cette voie-là ? Qu'est-ce qui a fait que tu as choisi la voie DRH ?
- Speaker #0
Parce qu'en fait, j'ai fait des études d'informatique. J'étais à Dauphine et j'ai fait un débat d'informatique de gestion. Et puis, j'ai tout de suite eu envie d'aller faire du Progiciel parce que je trouvais que ça mêlait à la fois la customisation pour pouvoir s'adapter aux besoins du client et puis le fait de développer, ce qui est quand même vraiment super sympa de partir de rien et puis de pouvoir configurer et développer quelque chose. Et ma première expérience chez Capgemini, on m'a proposé de faire de l'ERP pour les RH. Et en fait, j'ai trouvé que c'était des sujets qui étaient hyper humains, passionnants, parce qu'en fait, très variés, que ce soit depuis le recrutement jusqu'à la fin de carrière. En fait, il y a énormément de process au sein des RH et donc j'ai eu envie de me spécialiser un peu plus là-dedans. Et donc après, j'ai fait une quinzaine d'années d'accompagnement des RH et notamment autour du déploiement de systèmes pour améliorer les processus RH avec toujours en commun la volonté de mettre... l'employé et l'expérience employée au cœur de ce qu'on pouvait faire.
- Speaker #1
Ok, donc si je comprends bien, toi tu faisais, du coup, t'occupais du côté logiciel RH ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Ok, donc l'RH c'était le domaine. Ensuite, une fois que tu as arrêté ça, comment c'est passé ?
- Speaker #0
En fait, une fois que j'ai quitté Deloitte, j'étais à ce moment-là avec ma famille, on habitait aux Etats-Unis. Et j'ai eu la chance de rencontrer Jonathan Benhamou, un des deux cofondateurs de PeopleDoc. Et en fait, il cherchait quelqu'un pour l'aider à structurer les opérations parce qu'il se lançait aux Etats-Unis. Moi, ça faisait quelques années que j'habitais aux Etats-Unis. Je connaissais un peu le domaine des RH. J'étais française. Donc, ça facilitait les interactions avec les équipes en France. Et donc, c'est comme ça que j'ai rejoint l'aventure PeopleDoc. Et puis là, j'ai vraiment découvert un monde autre. complètement différent du monde du conseil avec Deloitte, une toute petite structure où on a beaucoup de choses à faire par nous-mêmes. On est très couteau suisse et en fait, j'ai vraiment trouvé ça hyper satisfaisant de pouvoir prendre un sujet du début à la fin, d'avoir un impact réel. Donc ça m'a beaucoup plu et je les ai accompagnés pendant plus de cinq ans, que ce soit aux États-Unis, en Angleterre et puis après en Europe depuis la France. puis après en fait j'avais rejoint PeopleDoc, on était une quarantaine de salariés, donc c'était vraiment une ambiance très Startup Nation. Et quand je les ai quittés, on était plusieurs dizaines de milliers de salariés, parce qu'on avait déjà été rachetés deux fois. Et donc j'avais envie de retrouver une entreprise à taille plus humaine. Et donc j'ai quitté PeopleDoc pour prendre la direction d'un cabinet de conseil en informatique, mais un petit cabinet de conseil en informatique qui s'appelait Attaway. qui était un cabinet international et moi je m'occupais de la France et ça me permettait de faire à la fois de l'entrepreneuriat et puis de revenir à mon premier métier qui était le conseil. L'entrepreneuriat parce qu'il y avait beaucoup de choses à reconstruire et puis c'était une petite équipe, on était une vingtaine en revanche avec des belles missions. Et puis du conseil parce qu'en fait c'est une société qui fait des très gros développements de projets Ciel pour des clients à l'international sous la forme de conseil informatique.
- Speaker #1
Ok, mais du coup aujourd'hui c'est pas ce que tu fais, aujourd'hui tu as quitté ce boulot là, est-ce que tu peux un peu nous dire ce qui
- Speaker #0
J'ai fait ça pendant deux ans et malheureusement je suis tombée malade. J'ai fait une récidive d'un cancer du sein, certainement parce que je n'ai pas beaucoup écouté mon corps qui me parlait. J'étais passionnée par mon boulot et je me suis donnée à corps et à cri. Et puis je me suis rendue compte que je n'avais pas l'énergie pour pouvoir gérer un... un cabinet de conseil en informatique, il fallait que je prenne un peu de temps pour moi. Et donc j'ai quitté Attaway dans l'idée que j'avais envie que mon prochain projet soit un projet avec un impact sociétal. J'avais envie, j'avais beaucoup reçu, j'avais envie de pouvoir donner, j'avais envie que mon expérience de la maladie serve à quelque chose. Et en fait, j'ai réalisé que j'avais eu la chance de traverser cette période de cancer à peu près sereinement parce que j'ai été extrêmement bien accompagnée, parce qu'on a pris soin de ma santé mentale pendant toute cette période, en me proposant des accompagnements de support, en me proposant une activité physique adaptée, en me proposant d'avoir un regard particulier sur mon alimentation, en me mettant un point d'honneur à rester toujours en contact avec mes amis. Et en fait, je me suis dit, mais tous ces conseils, ça s'applique. pas uniquement quand on est acculé en bas de la montagne, mais c'est valable pour tout le monde. Et donc, j'ai eu envie que ces conseils pour avoir une bonne santé mentale, et donc cette approche holistique de la santé mentale, tout le monde puisse en bénéficier. Et puis, c'est vrai que dans mes expériences de management, j'avais bien vu que les salariés n'allaient pas toujours bien, qu'ils avaient envie d'être accompagnés, mais que nous, en tant que manager ou dirigeant, on était parfois un peu démunis. Et donc, c'est pour ça qu'avec mon associé Virginie Manois, on a eu envie de créer Plénia pour vraiment permettre aux salariés d'avoir les clés pour agir sur leur santé mentale, mais également permettre aux RH de mieux piloter l'état de bien-être de leurs salariés pour avoir des actions de prévention qui soient plus impactantes.
- Speaker #1
Ok, donc c'est là où tu vas nous raconter comment, il y a un an et demi, vous avez créé cette entreprise pour voir où elle est aujourd'hui.
- Speaker #0
Exactement. donc en fait Fort de ce constat, on s'est dit qu'il y avait quelque chose à créer. Et vraiment, notre leitmotiv, il y en avait deux. C'était un, on voulait absolument proposer une approche globale. Trop souvent, on voit la santé mentale comme le fait de travailler sur la dimension psychologique. Mais en fait, la santé mentale, elle est impactée par bien plus que la dimension psychologique. On y reviendra après. Donc, j'avais vraiment envie de pouvoir proposer une approche globale, qui est celle d'ailleurs qui est recommandée par les scientifiques. Et puis, on avait envie de redonner aux salariés un rôle dans la prévention de leur santé mentale. Et donc, on voulait quelque chose où ils étaient acteurs de leur parcours de prévention. Et fort de ça, on a créé... On s'est entouré d'un comité scientifique parce que c'est important de pouvoir proposer une solution qui est vraie, qui s'appuie sur les derniers travaux de recherche. Et on a créé Plénia qui est composé de deux parties. La partie pour les salariés où ils vont justement pouvoir mieux comprendre comment fonctionne leur santé mentale avec une librairie de contenus digitaux. mais ils vont pouvoir également faire un bilan. complète de leur santé mentale sur l'ensemble des dimensions de la santé mentale. Alors nous, avec notre comité scientifique, on a considéré qu'il y avait trois grandes dimensions dans la santé mentale. La dimension psychologique qui est certainement la plus intuitive, mais également la dimension physiologique et la dimension interpersonnelle. On ne peut pas travailler sur sa santé mentale sans prendre en compte à la fois le corps, l'esprit et également l'aspect social. puisque ça a un impact direct sur notre santé mentale. Donc une fois que le salarié a fait son bilan sur l'ensemble de toutes ces dimensions, il peut lancer un parcours de progrès, un parcours de coaching avec des coachs certifiés pour justement travailler sur les points qui auraient été mis en avant dans son bilan et où il a envie de s'améliorer. Et comme quand on a beaucoup échangé avec des RH et des dirigeants d'entreprise avant de lancer l'application, On nous a dit, faites attention, ce qui est vraiment important, c'est de garder la motivation sur la durée. On a également inclus une brique collective, un aspect gamification via du collectif. Et donc, on a des défis que l'on peut lancer, un peu sur le même principe que Dry Tuneary, mais parce que ça nous semblait être important qu'on puisse, ensemble, essayer de se mettre en mouvement pour avoir une meilleure santé mentale. Donc, typiquement, on peut avoir des défis sur... Sur la dimension physiologique, avec l'activité physique, c'est assez facile. Faisons tous 10 000 pas la semaine prochaine. Mais par exemple, sur la dimension psychologique, on peut tout à fait lancer des défis, faire un feedback positif à quelqu'un dans son équipe, etc. Et puis pour la partie RH, on va vraiment leur capitaliser sur toute cette information que l'on collecte et qu'on va agréger et de manière anonymisée, on va leur proposer des tableaux de bord pour qu'ils puissent piloter. En fait, l'état de santé bien de... santé mentale de leurs salariés parce qu'en fait aujourd'hui on navigue souvent à vue. Alors tout le monde en parle de la santé mentale mais il n'y a pas tant d'entreprises que ça qui ont vraiment cartographié l'état de santé mentale de leurs salariés et c'est ce qu'on veut leur permettre de faire.
- Speaker #1
Super intéressant. Et du coup, dans votre interface, vous voyez par exemple les clusters de personnes qui sont un peu plus en difficulté avec la santé mentale, par exemple d'une équipe qui se surménage ou ce genre de choses ?
- Speaker #0
Exactement. En fait, on va pouvoir avoir des indicateurs au niveau de l'entreprise, mais on va pouvoir également affiner ces indicateurs et faire une comparaison entre deux BU, entre des tranches d'âge, entre... Le genre, par exemple, est-ce que les femmes ont une santé mentale dans mon entreprise inférieure à celle des hommes, etc. Pourquoi ? Parce que c'est quand même important de pouvoir, à un moment donné, identifier les signes faibles, identifier s'il y a une équipe qui va moins bien, c'est peut-être que le management est un peu plus toxique et qu'il faut accompagner le manager dans ses méthodes de management pour que chacun puisse mieux vivre son travail. Après, ça peut être aussi les tranches d'âge qui ne vont pas bien. Typiquement, pour les entreprises qui utilisent Plénia aujourd'hui, on a pu noter que c'était la tranche d'âge des jeunes qui avaient besoin d'être accompagnés, des jeunes de 18-30 ans, qui avaient besoin d'être accompagnés sur la dimension psychologique. Alors, vous me direz certainement, oui, mais en fait, on sait bien que les jeunes, plus facilement disent qu'ils ne vont pas bien, qu'ils ont plus de mal à gérer leurs émotions, etc. Pas que, parce qu'en fait, à chaque fois, on compare par rapport à l'échantillonnage qu'on a fait de notre bilan. Et on a étalonné notre bilan auprès de 700 personnes. Et on a vu, en effet, que les jeunes avaient une petite tendance à avoir plus de mal à gérer leurs émotions, étaient peut-être un petit peu moins à l'aise sur la dimension psychologique, mais pas dans les proportions de ce qu'on a pu voir aujourd'hui avec les gens qui utilisent Plénia. Donc ça, c'est quand même vachement intéressant, parce qu'on voit qu'à la fois, le travail permet d'améliorer Merci. à la dimension psychologique, puisqu'en fait, quand on avance dans l'âge, les gens vont plutôt un petit peu mieux. Mais c'est aussi un facteur fragilisant quand les conditions ne sont pas réunies pour pouvoir s'épanouir au travail.
- Speaker #1
C'est vraiment super intéressant de faire ces études et d'avoir du coup une cartographie un peu plus claire que juste dire qu'il faut s'intéresser à la santé mentale de nos salariés.
- Speaker #0
Je pense vraiment qu'on ne peut pas agir si jamais on n'a pas mesuré au préalable. Donc, notre leitmotiv, c'est mesurer, agir pour prévenir.
- Speaker #1
Et du coup, aujourd'hui, vous êtes implantée dans beaucoup d'entreprises. Comment ça s'est passé, justement ? Comment est-ce que vous avez vendu vos premiers produits ?
- Speaker #0
Alors, en fait, on est au début de l'aventure Plénia, puisqu'on a démarré, comme je l'ai dit, il y a 18 mois. Donc, on a fait un pilote, on a fait une phase pilote. Et alors, pour nous, c'était hyper important qu'on s'assure que ce que l'on avait pu toucher du doigt, sentir avec les entretiens qu'on avait menés avec des RH et des dirigeants. ... ce soit vraiment ce que les salariés attendaient. Et donc, on a contacté un certain nombre d'entreprises de secteurs très différents pour qu'ils puissent participer à une phase de pilote gratuite. Et donc, on a cinq entreprises qui nous ont accompagnées pendant six mois, qui ont proposé la solution à dix de leurs salariés pour qu'ils puissent tester toutes les briques que j'ai évoquées au préalable. à savoir le contenu digital, le bilan, le parcours de coaching et les défis, et pour qu'ils puissent nous faire un retour réel sur qu'est-ce que ça vous a apporté, comment vous l'avez vécu, est-ce que ça vous a aidé à progresser. Et en fait, les retours sont hyper positifs, donc ça, c'est quand même très satisfaisant. Après, cette phase de pilote, elle a été assez longue, elle nous a emmenés jusqu'en juin de cette année. Et donc là, on est vraiment dans la phase de commercialisation. où on essaie de transformer justement tous nos pilotes pour qu'ils étendent l'utilisation de la solution sur l'ensemble de leurs salariés. Et puis, on travaille à la fois avec nos réseaux précédents, puisqu'on a la chance, toutes les deux, avec ma cofondatrice, d'avoir quelques années d'expérience derrière nous, donc on a déjà des contacts. Et puis, on est accompagnés par le Poul en Bretagne, qui nous aide justement sur la démarche de commercialisation. On est également accompagnés par la région Bretagne. Donc, on est très accompagné pour faire en sorte que Plenia soit utilisé par un maximum de clients.
- Speaker #1
Ok, ça semble super prometteur. Et même moi, qui n'ai pas d'employé, je trouve le truc très intéressant. Le côté data me semble important pour pouvoir analyser tout ça et donner des résultats objectifs sur ces problèmes. Je trouve ça super appartenant.
- Speaker #0
Oui, je pense que vraiment, c'est le fait d'avoir une approche hyper méthodique pour pouvoir... capitaliser sur de la data, c'est quelque chose d'assez innovant. On n'est pas les seuls acteurs, il y a de nombreux acteurs, mais je pense qu'on est les seuls à avoir vraiment mis la data au cœur de notre solution pour permettre un vrai pilotage. On se rend bien compte que les indicateurs financiers, il n'y a pas une entreprise qui gère sa société sans suivre ses indicateurs financiers. Aujourd'hui, il ne devrait pas y avoir un service RH. qui ne gère sa force de vie sans avoir un indicateur sur l'état de santé et de bien-être de ses salariés.
- Speaker #1
Je suis tout à fait d'accord avec toi et j'espère que le monde ira dans ce sens-là.
- Speaker #0
Petite pause pour vous demander de laisser un avis si le podcast vous plaît et suggérez-moi de vous inviter en commentaire pour de futurs épisodes. Ça m'aide vraiment. On reprend.
- Speaker #1
Maintenant, on va aborder un des sujets dont on a parlé pour préparer cet épisode, qui est de l'approche globale. Est-ce que tu peux expliquer pourquoi, pour toi, c'est le plus efficace sur le long terme ?
- Speaker #0
Si on reprend la définition de la santé par l'OMS, c'est un état de bien-être complet, physique, psychologique et social, et ce n'est pas seulement l'absence de maladies. L'approche holistique de la santé mentale part du même principe. Elle parle du principe que le psychologique, le physiologique et le social sont interdépendants. Et donc on n'est plus du tout dans une approche où on va essayer de se centrer uniquement sur les symptômes, on va vraiment attaquer l'ensemble des dimensions et faire en sorte qu'on puisse s'appuyer sur les interactions qu'il y a entre ces dimensions pour pouvoir avoir une prévention qui soit la plus efficace possible. Aujourd'hui, les derniers travaux de recherche le montrent. Si jamais, par exemple, on prend tout, tu as peut-être entendu parler du microbiote, c'est quelque chose dont on parle beaucoup depuis 2-3 ans. On se rend compte que l'alimentation que l'on a a un impact direct sur notre microbiote et que le microbiote a un impact direct sur la santé mentale. On parle d'ailleurs de l'intestin comme étant le deuxième cerveau. Et il y a des travaux qui ont été faits, qui ont montré, alors ne me demande pas comment on a fait pour savoir si des souris étaient dépressives ou pas, mais on a fait des travaux de recherche sur des souris dépressives. On leur a injecté un microbiote de souris qui allait bien et elles allaient mieux. Et inversement, on a pris du microbiote de souris dépressives et on les a injectés dans des souris. qui allaient bien et elles sont devenues en moins bon état. Donc on voit bien qu'il y a un vrai travail, une vraie interaction entre la santé mentale, le microbiote. En fait, le microbiote, il est impacté partout. Il est impacté par mon comportement de vie, mon alimentation, mon stress. Donc tout ça, c'est extrêmement lié. Et puis, les facteurs sociaux et organisationnels sont aussi très importants à prendre en considération parce que Les conditions de travail comme la charge, comme l'autonomie, comme la reconnaissance, les interactions que je peux avoir au sein de mon entreprise et dans ma vie personnelle sont des prédicteurs majeurs de burn-out. Et la santé mentale globale, elle doit absolument attaquer toutes ces dimensions.
- Speaker #1
Et du coup, avec Plenia, comment vous récupérez les données par rapport à ça ? C'est des questionnaires ?
- Speaker #0
Oui, alors en fait, pour le bilan qu'on a co-construit avec notre comité scientifique, il est constitué de... quatre petits questionnaires où en fait on va d'abord dans le premier demander aux salariés de nous partager un petit peu sur ses habitudes de vie, parce que c'est quand même important en fait, ses comportements de vie et ses habitudes de vie ont un impact bien sûr sur sa santé mentale. Après on va le faire un petit peu réfléchir sur ce qui l'attire chez les autres, ce qui vraiment le rebute chez les autres, etc. pour le faire réfléchir sur qui il est. Puis après on va lui poser, et c'est le questionnaire le plus complet, tout un tas de questions sur sa santé mentale, donc la perception qu'il a de ses réalisations pour pouvoir évaluer sa confiance en lui, la façon dont il partage ses émotions, la façon dont il reçoit les émotions des autres, quelles sont ses habitudes en termes de sommeil, en termes d'alimentation, en termes d'activité physique, comment il interagit au sein de son équipe, est-ce que c'est facile pour lui de faire valoir son point de vue ? On va tester de cette manière-là son assertivité, comment il travaille dans une équipe assez diverse, est-ce qu'il trouve facilement sa place, ou est-ce que c'est quelque chose qui est plus compliqué ? Donc en effet, par ces questionnaires, où à chaque fois on va lui demander comment il s'évalue sur cette dimension, et après on le met en situation, et on lui demande de nous dire comment il ferait. Et en fait, on voit bien, si jamais par exemple on prend la confiance, on voit bien que souvent on a tendance à dire « Ah ben tiens, j'ai une confiance en moi » quand on demande une échelle entre... 1 et 10, ils vont nous dire 5, 6. Mais en revanche, si on leur dit, vous êtes en réunion, vous devez prendre la parole pour présenter un point de vue. Est-ce que facilement vous prenez la parole ? Est-ce que vous attendez qu'on vous donne la parole pour faire valoir votre point de vue, etc. ? On va voir que naturellement, ils vont avoir davantage confiance. Et ça, je pense que c'est parce qu'on est un petit peu formaté. On se dit, en entreprise, quand on se met en situation en entreprise, tout de suite, on va jouer un petit peu un rôle. Et on va aller chercher une confiance qu'on n'a peut-être pas complètement acquise. Et c'est intéressant de pouvoir justement mêler à la fois notre perception et des situations. Ça nous donne une indication plus précise de réellement là où ils en sont. Et puis après, comme les coachs qui vont accompagner les parcours de progrès ont accès à la restitution, ça leur permet également d'avoir plus de... Donc oui, ce sont bien des questionnaires qui nous permettent d'évaluer la santé mentale sur toutes ses dimensions. Et ce questionnaire, il est fait à la fois de questions assez simples et de mise en situation pour permettre aux personnes de partager vraiment dans leur quotidien comment elles agissent.
- Speaker #1
Ok, et du coup, les personnes, une fois qu'elles reçoivent le compte-rendu de ça, comment est-ce que vous les aidez dans leur santé globale ? Donc avec du coaching ? C'est ce que tu me disais.
- Speaker #0
Exactement. Alors en fait, le questionnaire, ça va leur permettre de mettre en avant les axes de progrès et leurs forces. Et après, ils peuvent faire un parcours de coaching, donc un parcours de progrès accompagné par des coachs certifiés pour travailler sur un axe de progrès. Typiquement, si je prends quelqu'un qui, en assertivité, va être... taguer comme plutôt dans la population qui doit travailler cette dimension-là. Je pourrais parce que c'est quelqu'un qui a du mal à faire valoir son point de vue. Et donc, quand on a tout le temps du mal à faire valoir son point de vue, en entreprise, ça crée pas mal de frustration. Donc, c'est important d'avoir quand même une capacité d'assertivité quand on travaille en entreprise au sein d'une équipe. Et bien, typiquement, cette personne va pouvoir aller regarder. du contenu pour essayer de mieux comprendre qu'est-ce que c'est que l'assertivité, quels sont les petits exercices que je pourrais faire pour pouvoir gagner en assertivité. Et puis, il va pouvoir prendre contact avec un coach pour travailler justement sur son assertivité et le parcours de coaching qui dure six mois. Il est accompagné par un coach certifié. Il est saisi dans l'application. C'est-à-dire que le coach va saisir dans l'application l'objectif qu'on s'est fixé, donc typiquement améliorer ma prise de parole, faire en sorte que mon point de vue soit mieux écouté. Le coach va m'orienter vers du contenu et il va également, on va définir ensemble des petites actions que je peux faire pour essayer de gagner en assertivité. Donc typiquement, ça pourrait être, sur la première période qui va durer six semaines, essayer à toutes les réunions d'équipe de prendre au moins une fois la parole. Puis la fois d'après, ça va être, sur les six semaines d'après, ça va être lors de la réunion d'équipe, prendre le lead sur un sujet et expliquer mon point de vue. Et puis après, ça pourrait être de travailler davantage sur, quand il y a quelqu'un qui n'est pas d'accord avec moi, comment je fais pour faire valoir mon point de vue sans m'énerver. Voilà, donc en effet, on va les accompagner. Grâce à un parcours de coaching avec des coachs certifiés pour faire en sorte qu'ils aillent mieux. Et si jamais je travaille mon incertivité, il y a fort à parier que derrière, mes relations au sein de mon équipe soient plus apaisées, que moi, ça me génère moins de stress d'aller en réunion d'équipe. Et donc, c'est toute ma santé qui en bénéficie.
- Speaker #1
C'est amusant, du coup, cette façon d'apporter de la santé mentale en prenant le cadre du travail pour que la personne se sente mieux au travail. et du coup qu'elle puisse ensuite peut-être faire ça aussi dans sa vie courante ?
- Speaker #0
Oui, alors après, tout est très lié. Aujourd'hui, il n'y a plus de frontières hermétiques entre le travail et ma vie perso. C'est très poreux, tout ça. J'ai pris une illustration dans une situation de travail, mais ça pourrait être tout à fait une illustration dans ma vie quotidienne. Il y a des personnes qui vont travailler avec un coach parce qu'elles ont besoin de gagner en confiance dans leur vie de famille. Elles ne se sentent pas suffisamment écoutées. Elles n'arrivent pas à partager davantage les tâches domestiques avec leurs conjoints. Là, c'est parce que j'avais pris un exemple dans la vie professionnelle, mais on peut aussi travailler sur des exemples dans la vie quotidienne. Tout ça, c'est extrêmement lié. C'est les vases communicants. Si je vais mieux chez moi, j'irai mieux au travail. Et inversement, si j'ai une journée de travail très épouvante, Il est fort à parier que quand j'ouvre la porte de mon appartement, j'ai encore ce souci dans ma tête. Et c'est très difficile de ne pas ramener ces soucis du bureau à la maison et inversement. C'est d'ailleurs pour ça qu'aujourd'hui, les entreprises et les RH prennent la mesure de ce que ça veut dire d'accompagner les salariés. Parce que c'est vrai qu'avant, on parlait de santé mentale, on disait, attendez, c'est un petit peu, ça vous travaillez ça chez vous. Mais en fait, on se rend compte qu'aujourd'hui, quelqu'un qui ne va pas bien... C'est quelqu'un qui sera moins productif, qui emmènera son équipe dans une spirale qui ne sera pas forcément dynamique. Et donc l'entreprise a intérêt à accompagner ses salariés aussi sur ces dimensions qui sont parfois plus vues comme des dimensions personnelles.
- Speaker #1
Et du coup, comment est-ce que tu vois le futur de la santé par rapport à ça ? Là, aujourd'hui, on n'a pas trop une approche globale de la santé, j'ai l'impression. Comment est-ce que tu vois cette propagation de cette idée pour que ce soit appliqué dans le monde réel ?
- Speaker #0
Je pense qu'on commence à en voir un petit peu les prémices de cette prise en charge qu'on appelle holistique de la santé. Nous, on l'applique pour la santé mentale, mais ça s'applique pour toute la santé. Moi, je pense qu'aujourd'hui, on a un système de santé qui a du mal à subvenir aux besoins de tout le monde. Et donc, il faut faire de plus en plus de prévention pour éviter de faire du curatif, parce que ça coûte très cher le curatif. Donc, il faut faire de la prévention. Et la prévention, ça passe par ajuster ses comportements de vie et donc faire en sorte que j'ai dans ma vie... Des comportements qui soient plus adéquats avec une santé globale. Si je me nourris mieux, si je bouge mieux, comme le recommande l'OMS, j'ai moins de chances de tomber malade. Bien entendu, le stress a un impact aussi très fort sur les maladies qui se développent aujourd'hui. D'ailleurs, il y a beaucoup d'entreprises ou même de mutuelles qui parlent d'éco-santé. Et en fait, c'est ça, je pense, le futur de la santé, c'est vraiment... que chacun fasse un effort d'un point de vue préventif dans son quotidien pour adapter des comportements de vie qui soient bénéfiques pour sa santé globale et pour sa santé mentale, mais ça en fait partie. Et comme ça, il y aura peut-être moins de personnes qui auront besoin d'avoir recours à du curatif. Même si je ne suis pas en train de dire que quelqu'un qui tombe malade, c'est de sa faute parce qu'il n'a pas suivi les bons comportements de vie. On réduit juste le risque, c'est tout. Ok, donc ce serait un monde où chacun prendrait un peu plus soin de soi et potentiellement du groupe, puisque là, c'est aussi quelque chose de collectif, notamment avec la santé sociale. C'est quelque chose de comme ça ?
- Speaker #1
Exactement. L'éco-santé, c'est vraiment ça. C'est de faire en sorte, en fait, si jamais on fait tous un petit effort, c'est au bénéfice de toute la société. Et donc, ça, ce serait vraiment merveilleux. Et j'y crois beaucoup, oui.
- Speaker #0
En tout cas, ça a l'air prometteur. Et d'après ce que tu me dis, c'est dans le bon sens. Donc, c'est vachement cool. Un autre sujet dont on a parlé pour préparer cet épisode, c'est la notion d'intelligence artificielle dans la santé mentale. Est-ce que tu peux nous partager ton avis par rapport à ça ?
- Speaker #1
Je pense que c'est quand même un sujet dont on parle beaucoup. On voit de plus en plus de gens qui prennent la parole sur, justement, est-ce qu'il faut se confier à l'intelligence artificielle ? Est-ce que l'intelligence artificielle peut... à un moment donné, remplacer les spécialistes de l'accompagnement. Alors, moi, je ne pense pas qu'on en pourra remplacer. En revanche, c'est quand même quelque chose qui existe, qui est très puissant, et que donc, il faut réussir à l'intégrer intelligemment. Et d'ailleurs, je pense que le futur de la santé, et pas que de la santé mentale, va nécessairement s'appuyer sur les nouvelles technologies, et l'intelligence artificielle en fait partie. Est-ce que c'est dangereux de prendre Chad GPT comme son psychologue ? Bien sûr, je pense que si jamais on ne va pas bien, on a besoin d'un accompagnement humain et ce n'est pas l'intelligence artificielle qui va me permettre de guérir. En revanche, je pense qu'aujourd'hui, la santé mentale, on peut la prévenir. On n'est pas dans du curatif, on est dans de la prévention. et donc de temps en temps de pouvoir poser des questions, par exemple à l'intelligence artificielle, pour savoir comment... avoir des comportements plus adaptés à une meilleure santé mentale, c'est quelque chose qu'il faut absolument aller explorer. On n'a pas suffisamment de coach, on n'a pas suffisamment de thérapeute, on n'a pas suffisamment de psychologue pour accompagner tout le monde. Et pourtant, on a de plus en plus de personnes qui ont besoin d'être soutenues. Donc, il faut utiliser les technologies qui nous permettent d'aller rechercher les gens là où ils sont et de pouvoir... toucher un maximum de personnes. En France, c'est 41% des citoyens qui déclarent avoir été affectés par un problème de santé mentale. Ça, c'était une étude de la mutualité française en 2024. Donc, c'est quand même important de pouvoir toucher un maximum de personnes. Et je pense que l'intelligence artificielle permet de proposer une forme d'accompagnement, mais ce n'est pas vraiment un accompagnement, disponible H24. Après, chez Plénia, pour l'instant, on n'a pas... pas encore développé de ce qu'on pourrait appeler un coach digital. C'est quelque chose que l'on étudie parce qu'on a vraiment conscience qu'il y a deux éléments qui sont extrêmement importants. Le premier c'est la sécurité. Il faut faire très attention de ne partager que des informations qui sont scientifiquement prouvées et on sait qu'un des biais de l'intelligence artificielle c'est peut-être de jamais s'arrêter et que quand il ne sait pas ... Il peut parfois faire l'objet de quelques hallucinations et ça, on ne joue pas avec la santé mentale des gens. Donc, il faut vraiment être très vigilant là-dessus. Et puis, la deuxième chose, c'est de pouvoir créer une expérience qui soit suffisamment empathique. Mais ça, je pense qu'en entraînant correctement les agents, on est capable de reproduire quelque chose comme ça. Donc, pour conclure, je pense que c'est quelque chose qui va venir, mais que ça nécessite de bien mettre les frontières. Ça permet d'aller chercher les gens, Là où ils sont, c'est-à-dire souvent derrière leur téléphone, parfois ils vont avoir envie de déposer quelque chose pendant la nuit ou de poser une question pendant la nuit. On n'a pas des coachs qui sont disponibles H24. Donc là, ça permettra de pouvoir répondre au côté immédiat et disponibilité. Mais en revanche, ça nécessite d'être bordé et c'est pour moi un premier pas vers derrière un accompagnement humain. En plus de ça, la santé mentale, on a besoin. de relations sociales, je l'ai dit au début. Et si jamais on fait tout via un agent IA, on isole encore plus les personnes. Et donc ça, c'est vraiment très dangereux. Pour moi, le meilleur, c'est vraiment de pouvoir faire les deux, c'est-à-dire d'avoir un agent conversationnel qui soit disponible pour pouvoir échanger quand je le veux et que surtout cet agent soit capable de déceler les situations qui nécessitent d'envoyer les personnes vers des professionnels quand il y a un risque.
- Speaker #0
Ok, point de vue très intéressant, je te rejoins sur pas mal de points, notamment le côté suivi. Je pense que les IA génératives, enfin les IA et les génératives particulièrement, sont intéressantes pour faire du suivi, mais pas du coup pour remplacer des rendez-vous avec des professionnels. Le côté disponibilité aussi est super important, quitte à après à ce que ce soit du coup relu par le professionnel de santé qui suit la personne. Le côté hallucination aussi est très problématique. Parce que du coup, ChatGPT, parce que c'est le meilleur exemple, a tendance à inventer les infos quand il n'a pas les réponses. Parce qu'il ne faut pas oublier que c'est un programme qui génère statistiquement des mots.
- Speaker #1
Et donc ça, c'est juste pas acceptable. C'est pour ça que si jamais on développe un agent conversationnel, il faut l'entraîner énormément. Il faut lui donner de la matière. des vraies séances de coaching, etc. pour qu'il sache guider la personne et qu'il sache aussi alerter quand à un moment donné, il ne sait plus.
- Speaker #0
Tout à fait. Et de manière aussi plus globale, il ne faut pas que ça aille toujours dans le sens de l'utilisateur parce que c'est un des gros problèmes de ChatGPT, c'est qu'il va toujours dans notre sens, peu importe ce qu'on lui dit.
- Speaker #1
Alors ça, c'est vrai, mais on a pu tester, on fait quelques travaux de recherche justement là-dessus, on a pu tester que... Quand vous faites un parcours de coaching, ce n'est pas le coach qui va vous donner les réponses. Il va vous aider à vous poser les bonnes questions pour pouvoir mettre en place les actions nécessaires pour vous améliorer. Et en fait, un agent conversationnel bien guidé, il peut vous aider dans cette étape d'introspection en reformulant. Mais je pense que l'agent ne doit jamais vous donner des conseils directs. Il peut vous aider à aller un peu plus profondément dans les questions que vous vous posez. En reformulant et en disant, quand tu dis ça, dans quelle situation tu as pu vivre telle chose ? Et si jamais tu me dis que tu as mis en place telle solution, qu'est-ce que ça t'a apporté ? En fait, ça aide la personne à affiner et ça lui permet derrière, soit de lancer un parcours de coaching et d'arriver avec davantage de matière, à partager avec son coach, soit ça lui permet d'ouvrir les yeux sur quelques comportements qui lui ont apporté du bien-être et qu'il pourrait reproduire.
- Speaker #0
Tout à fait. Et est-ce que tu as entendu parler de MedGPT ? Non. C'est un modèle qui a été entraîné strictement sur des cas scientifiques, sur des papiers de recherche et des études cliniques, qui actuellement, il me semble, est en phase de bêta, c'est-à-dire que c'est testé par quelques personnes. Mais du coup, ça répond un peu au problème dont on parlait là, des hallucinations,
- Speaker #1
du côté non scientifique,
- Speaker #0
des réponses. Et je trouve que c'est une bonne voie. Et en plus, c'est une initiative européenne. Donc, côté protection des données, c'est mieux que ce qui se passe aux Etats-Unis.
- Speaker #1
Oui, alors ce qui est sûr, c'est que... Merci de mettre en avant ça. J'irai regarder. Il y a quand même pas mal d'initiatives, en effet, qui sont en cours. C'est pour ça que pour l'instant... On en est à l'étude de faisabilité, on regarde, parce que ça ne sert à rien d'aller réinventer la roue. Et donc on ira regarder MedGPT. Mais je pense qu'en effet, il va y avoir aussi une problématique de stockage des données, où est-ce qu'elles sont. Et je trouve que l'IACTE qui a été mis en place par l'Union européenne, c'est un très bon garde-fou. Et c'est important qu'on continue à faire évoluer cette réglementation. que justement l'usage de l'IA en santé soit de plus en plus réglementé.
- Speaker #0
Alors comment tu terminerais cette échange ? Qu'est-ce que tu en retiens de tout ce qu'on a dit ?
- Speaker #1
Moi ce que j'en retiens c'est qu'on n'a quand même pas mis l'accent sur le fait que l'approche globale était importante. Et donc peut-être que je conclurai en disant que même si la santé mentale s'est beaucoup dégradée depuis le Covid, Il y a quand même aussi plein d'espoir parce qu'il y a plein de travaux, il y a beaucoup de travaux qui montrent qu'en adaptant à ces comportements de vie, en prenant conscience de ce qui peut me faire du bien ou pas du bien, j'ai la capacité à me protéger. Et que donc, si jamais on fait tous cet effort-là, eh bien, il y a fort à parier que la santé globale des Français va aller en s'améliorant et qu'on peut tous être acteurs de son parcours de santé.
- Speaker #0
Alors, j'ai une petite question pour la fin parce que ça m'a toujours lupiné. Du coup, est-ce que tu as quand même pris une pause pour te rétablir de ton cancer du sein ou pas ?
- Speaker #1
Oui, alors j'ai pris une pause et je ne travaille pas du tout à temps plein, parce qu'aujourd'hui, je ne suis pas capable de travailler à temps plein. C'est pour ça que j'ai une associée qui travaille beaucoup. Moi, je donne le temps que je suis capable de donner. Et bien sûr, j'ai pris le temps nécessaire. Et c'est important de prendre soin de soi avant tout. Donc, oui,
- Speaker #0
oui. Ok, parfait. Parce que j'ai vu que tu avais plein de projets, donc je me suis posé cette question.
- Speaker #1
Oui, mais c'est aussi ma manière d'être. J'ai besoin d'avoir des projets. Mais après, ma maladie m'a appris que de temps en temps, il faut savoir s'arrêter. Et ce que je fais beaucoup plus aujourd'hui qu'avant. Mais d'un autre côté, quand on est habitué d'avoir plein de projets, d'être relativement dynamique, si je peux me permettre d'employer ce terme-là, on ne peut pas non plus, au prétexte qu'on a été malade, tout arrêter. si jamais on me laisse euh Sans rien faire, je vais tourner en rond et ce ne sera pas bénéfique. Donc le tout, c'est justement chacun, quand il vit un événement comme ça, il doit aller puiser et mettre ses limites là où elles sont. Elles sont très personnelles.
- Speaker #0
En tout cas, merci beaucoup pour ta participation à cet épisode. Je l'ai trouvé super intéressant et plein d'espoir et de bons conseils pour la suite.
- Speaker #1
Je t'en prie. Merci à toi de l'invitation.
- Speaker #0
C'est déjà la fin de cet épisode. Merci de l'avoir écouté jusqu'au bout. Vous pouvez nous soutenir en mettant 5 étoiles sur le podcast et en nous proposant des idées d'invités en commentaire.