- Speaker #0
Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans l'univers Stott Pilates, un nom qui résonne vraiment très fort. On parle d'un réseau colossal en fait. Imaginez un peu, 80 000 instructeurs certifiés.
- Speaker #1
80 000 ?
- Speaker #0
Oui, et répartis dans plus de 135 pays. C'est pas juste un chiffre, c'est une vraie toile mondiale d'expertise.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Et c'est cette échelle qui est fascinante. Comment une méthode arrive non seulement à grandir au temps, mais surtout, et c'est ça la question, ... à garder cette réputation de qualité, de sérieux.
- Speaker #0
C'est un peu ça qu'on va essayer de décortiquer en s'appuyant sur les analyses de Caroline Perget de Fémini, qui connaît très bien ce sujet, d'accord. Notre mission alors, comprendre ce qui tire cette croissance, comment la qualité est maintenue malgré le nombre, et puis voir un peu ce que l'avenir réserve à tous ces professionnels. Commençons par cette présence mondiale. 80 000 instructeurs, où sont-ils principalement ? Il y a une logique géographique.
- Speaker #1
Oui, il y a un schéma assez clair en fait. D'abord, le cœur historique, l'Amérique du Nord. C'est là que tout a démarré. Donc la densité d'instructeurs est très forte, le marché est mature, très intégré aussi dans le milieu sportif, la rééducation.
- Speaker #0
Le berceau en quelque sorte.
- Speaker #1
C'est ça. Ensuite, l'Europe, c'est le deuxième grand pôle. Là, c'est plus diversifié peut-être. On trouve des petits studios très spécialisés. Et puis aussi des grands centres qui intègrent le pilates dans des parcours de réhabilitation, par exemple.
- Speaker #0
Et une sensibilité particulière à la qualité, vous disiez ?
- Speaker #1
Oui, en Europe, il y a une vraie attente sur la rigueur de la formation. Une exigence assez marquée, je trouve.
- Speaker #0
D'accord. Noyau nord-américain, pôle européen exigeant. Et ailleurs, ça suit ?
- Speaker #1
Alors, ça suit, mais c'est plus que suivre dans certaines zones. C'est carrément une accélération. L'Asie, par exemple, c'est très dynamique. Surtout dans les grandes villes. Il y a un public curieux. souvent avec les moyens, qui cherchent des pratiques de bien-être un peu premium. Et là, il y a un vrai effort d'adaptation culturelle qui est fait.
- Speaker #0
Intéressant.
- Speaker #1
L'Océanie aussi, l'Australie notamment. C'est assez mature, bien intégré, fitness et santé. L'Amérique latine, ça pousse fort autour de villes comme Sao Paulo, Mexico.
- Speaker #0
Et l'Afrique ?
- Speaker #1
L'Afrique, c'est plus hétérogène, c'est vrai. Mais on voit des points d'entraide solides qui se développent. Le Caire, Johannesburg, Casablanca. Non, c'est vraiment devenu global.
- Speaker #0
Impressionnant cette dispersion. Mais alors comment on garde une cohérence ? L'experte, elle parle d'un équilibre glolocal. Ça sonne bien, mais concrètement, ça veut dire quoi ? Comment on évite le grand écart ?
- Speaker #1
C'est tout le défi. Et c'est là que le système est assez intelligent. Il y a un socle commun, non négociable. Les principes biomécaniques, la compréhension du mouvement, la pédagogie de base, ça, c'est le global. C'est pareil partout.
- Speaker #0
D'accord, la fondation.
- Speaker #1
Voilà. Mais après, la mise en œuvre, elle, elle est flexible. Le choix précis des exercices, le vocabulaire, les exemples, tout ça peut être adapté. Adapté au contexte local, aux besoins spécifiques, ou via des partenariats locaux avec des cliniques, des universités.
- Speaker #0
Donc pas un dogme rigide ?
- Speaker #1
Non, plutôt une science appliquée, mais avec intelligence.
- Speaker #0
Compris. Bon, on a l'étendue. Mais qu'est-ce qui a nourri cette croissance folle ? L'analyse parle de trois ondes qui se rencontrent. C'est quoi ces ondes ?
- Speaker #1
C'est une image pour parler des forces de fond, en fait. La première onde, c'est la socio-culturelle. Les gens cherchent de plus en plus des solutions durables pour leur santé, surtout le dos, les articulations. Il y a une prise de conscience. Bouger mieux, c'est clé. On veut comprendre comment notre corps fonctionne.
- Speaker #0
Oui, on dépasse le simple faire du sport, on cherche l'intelligence du geste.
- Speaker #1
Exactement. Deuxième onde, la scientifique. La biomécanique, c'est devenu un peu le langage commun, pour les kinés, les préparateurs physiques, les coachs sérieux. Et comme Stout Pilidats s'appuie beaucoup là-dessus, ça lui donne une crédibilité forte. Ça facilite le dialogue entre tous ces professionnels.
- Speaker #0
Logique. Et la troisième onde ?
- Speaker #1
C'est l'onde plus industrielle, si on veut. Le marché du bien-être a explosé, on le sait, mais il s'est aussi professionnalisé. Les clients, ils attendent des standards, de la qualité, des formations sérieuses pour les instructeurs. Et l'écosystème Merit You, qui englobe Stout Pilatès, a su offrir ça. Une structure, une garantie de qualité qui rassure. tout le monde.
- Speaker #0
Est-ce qu'ils puissent, si je comprends bien, ces patins Ausha de séparément ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Que leur rencontre, leur convergence ?
- Speaker #1
C'est exactement ça. C'est la convergence qui crée cet élan. Une demande sociétale forte pour un mouvement de qualité qui rencontre la validation par la science, le tout catalysé par une industrie qui cherche des standards. Stott Pilates était pile à Scarfour.
- Speaker #0
D'accord. Et dans ce contexte, un accélérateur plus récent et très concret est mentionné. Le Reformer. Cette machine.
- Speaker #1
Ah, le Reformer.
- Speaker #0
Avec son chariot, ses ressorts, pourquoi ça a eu un tel impact sur le besoin d'instructeurs ?
- Speaker #1
Ah bah l'impact est énorme, surtout aux Etats-Unis au début, mais maintenant on le voit partout. Pour deux raisons principales je dirais. D'abord, ça crée un besoin, un besoin massif d'instructeurs formés spécifiquement sur cet appareil. Enseigner sur Reformer, ce n'est pas juste transposer les exercices du tapis.
- Speaker #0
Non, j'imagine bien.
- Speaker #1
Il faut maîtriser les ressorts très finement pour ajuster la résistance ou l'assistance, comprendre les appuis, les axes de travail propres à la machine, construire des progressions logiques. C'est plus technique, clairement.
- Speaker #0
Ça demande une expertise en plus, oui.
- Speaker #1
Voilà. deuxième raison, c'est que le public lui-même devient plus exigeant. Quand on est sur un réformeur, on sent tout de suite si l'instructeur sait de quoi il parle. L'engagement musculaire, la charge, la précision de la consigne, tout est plus sensible. Une instruction un peu à peu près, ça ne passe pas sur machine.
- Speaker #0
Donc, plus de gens découvrent le réformeur.
- Speaker #1
Plus ils cherchent un enseignement vraiment pointu. C'est logique.
- Speaker #0
Ce qui nous ramène à la question clé. 80 000 instructeurs. Comment Stott Pilates s'assure que la qualité Merci. ne se noient pas dans la masse. Vous parliez d'un pipeline de certification robuste. Comment ça marche concrètement ce pipeline ?
- Speaker #1
Alors, il repose sur trois piliers, d'après l'analyse. Le premier, c'est la logique de formation. Elle est modulaire et progressive. On ne devient pas instructeur stott pilates en claquant des doigts. Il y a une base scientifique solide, puis des modules pour chaque type de travail. Matwork, reformer, cadillac, chaise, baril. Avec des prérequis, des étapes, des examens. Et une vraie continuité entre tout ça.
- Speaker #0
Pas de raccourci donc, on construit brique par brique.
- Speaker #1
C'est l'idée. Deuxième pilier, l'intégration du réel. C'est-à-dire la connexion constante avec les réalités du terrain. La post-rééducation, la préparation sportive. La formation, elle n'est pas juste théorique. Elle aborde la prévention des blessures, la programmation pour des objectifs précis, l'utilisation d'un langage biomécanique pointu. Le but, c'est que les instructeurs soient vraiment opérationnels. et crédibles.
- Speaker #0
D'accord. Base modulaire, ancrage dans le réel et le troisième élément pour verrouiller la qualité.
- Speaker #1
C'est ce qu'on pourrait appeler la gouvernance du réseau. Ça peut sembler un peu abstrait, mais c'est fondamental. En gros, c'est tout un système pour assurer la cohérence partout dans le monde. Il y a les master instructor trainers, l'élite des formateurs, qui forment les futurs formateurs et ils sont eux-mêmes évalués régulièrement.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Il y a des centres hautes agréés qui doivent respecter des standards très stricts. Des examens standardisés. Et puis, le suivi des heures de pratique et d'observation obligatoires, les fameux logs.
- Speaker #0
Les logs, ce sont ces carnets où l'apprenti note ses heures.
- Speaker #1
Des heures de pratique personnelle. C'est une manière de s'assurer que la théorie est vraiment ancrée dans le geste avant de se retrouver seule face au client. C'est ce maillage, en fait, qui tient le niveau.
- Speaker #0
Et dans cette idée de standardisation et même d'amélioration, on parle d'un projet important, une future académie à Toronto, décrite comme un pivot mondial. Qu'est-ce que ça va changer, pour de vrai ?
- Speaker #1
Ça pourrait être un vrai changement d'échelle et de rythme pour l'innovation et la diffusion des standards. L'idée, c'est de créer un laboratoire vivant, un lieu unique où on pourra faire plusieurs choses en même temps, enseigner au public, donc avoir un retour direct des pratiquants, former les instructeurs, y compris les master trainers, tester de nouvelles approches, de nouveaux exercices basés sur la recherche, observer, collecter des données.
- Speaker #0
Peu un centre de recherche et développement, mais appliqué directement.
- Speaker #1
C'est un peu ça. Et l'objectif final, c'est de pouvoir diffuser très vite ce qui marche, les innovations validées, les standards mis à jour à tout le réseau mondial. Les buts sont clairs. Standardiser encore mieux pour une qualité plus homogène, innover plus vite pour suivre la science et renforcer la communauté pro.
- Speaker #0
Standardisation, innovation, communauté. Ambitieux. Quels seraient les défis pour que cette académie réussisse ? Qu'elle ne devienne pas juste une belle vitrine un peu déconnectée ?
- Speaker #1
Oui, le risque existe. Le principal défi, ce sera sans doute de garder ce lien avec les réalités du terrain, qui sont très diverses dans les 135 pays. Il faut éviter l'effet tour d'ivoire. Il faudra une circulation de l'info dans les deux sens, et puis s'assurer que l'innovation reste centrée sur l'amélioration réelle pour les pratiquants, pas juste du marketing.
- Speaker #0
Un autre point mentionné comme stratégique, c'est le modèle économique de beaucoup de studios. Les abonnements illimités, notamment pour le tapis et le réformeur. Pourquoi c'est vu comme important ?
- Speaker #1
Parce que ce modèle, il fait le... pont entre le business et les principes même de l'apprentissage moteur. Pour vraiment progresser en pilates, pour que ça s'intègre en profondeur, il faut de la régularité, de la fréquence.
- Speaker #0
Et l'accès illimité encourage ça, évidemment.
- Speaker #1
Voilà. Ça encourage la régularité et ça permet aussi d'exposer les gens à une variété d'exercices, de consignes de qualité. C'est clé pour affiner la conscience corporelle, la technique.
- Speaker #0
Donc, les avantages dépassent le simple aspect commercial.
- Speaker #1
Ah oui, largement. Économiquement, ça fidélise, ça stabilise les revenus des studios, ça leur permet d'investir. Pédagogiquement, ça favorise la progression, la sécurité. Et pour la filière, c'est un moteur d'emploi. Plus de membres réguliers, ça veut dire plus de cours. Alors, donc... plus de boulot pour les instructeurs bien formés. C'est assez vertueux comme système.
- Speaker #0
On a vu la structure, la croissance, la qualité, mais revenons à l'essence de la méthode. Qu'est-ce qui distingue vraiment Stott Pilates d'autres approches ? Qu'est-ce qu'un œil averti remarquerait ?
- Speaker #1
L'analyse de Caroline Berger de Fémini pointe plusieurs choses. La première, c'est ce qu'elle appelle la granularité biomécanique. C'est-à-dire qu'on ne regarde pas juste le mouvement glomal, on va décortiquer les détails. Les vecteurs de force, les axes de rotation dans les articulations, Les moments de force, comment les forces créent une tendance à la rotation, c'est super important pour l'efficacité et la sécurité.
- Speaker #0
C'est précis.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Les séquences d'activation musculaire, le rôle de la respiration, c'est très fin.
- Speaker #1
On est loin du « allez, on en fait 10 de plus » . C'est une autre philosophie, clairement. Autre point clé, l'articulation constante entre stabilité et mobilité. On ne cherche pas la souplesse pour la souplesse, ni la force brute. On cherche la bonne dose de stabilité. là où il faut pour permettre une mobilité contrôlée ailleurs. Et aussi une obsession pour l'alignement. Fonctionnel, pas juste l'esthétique, mais comment l'alignement sert le mouvement, le rend plus sûr, plus efficace.
- Speaker #0
Et cette précision, ça ne rend pas la méthode trop rigide ou trop élitiste peut-être ?
- Speaker #1
C'est là qu'intervient un autre point fort, son adaptabilité. La méthode est pensée dès le départ pour être modifiée, ajustée, pour des publics très différents. Que ce soit quelqu'un en post-réhab, un athlète de haut niveau, une femme enceinte, une personne plus âgée. Le répertoire et les principes permettent cette flexibilité. Et enfin, il y a la force de la chaîne de transmission, la pédagogie, qui assure cette cohérence dont on parlait. Normalement, un pratiquant retrouve les mêmes bases partout.
- Speaker #0
Et au quotidien, dans un cours, comment ça se voit, cette exigence ?
- Speaker #1
L'experte donne son propre exemple.
- Speaker #0
Oui, elle illustre ça par son attention constante aux cinq principes de base de la méthode. Chez ses clients, elle vérifie toujours le placement du bassin, l'organisation de la cage thoracique pour la respiration et le soutien, le positionnement des homoplates, l'alignement tête-colonne et l'utilisation de la respiration latérale. C'est sa checklist mentale permanente. Ensuite, elle insiste sur la construction des progressions. Chaque exercice a une intention claire. Une difficulté adaptée, que ce soit en termes de charge, de degré de liberté et des critères clairs pour savoir si c'est maîtrisé avant de passer à plus dur.
- Speaker #1
Pas d'improvisation au petit bonheur la chance.
- Speaker #0
Non. Et le troisième aspect, c'est cette culture de la traçabilité. On l'a vu pour les instructeurs en formation avec les logs, mais aussi pour le suivi des clients. Observer attentivement, donner des retours précis, parfois utiliser des grilles d'évaluation pour objectiver les progrès. Ce sont ces habitudes qui ancrent la qualité au quotidien.
- Speaker #1
L'experte dit aussi que Stott Pilates réussit un grand écart assez unique, plaire aux kinés par sa précision quasi-clinique et au grand public pour une pratique régulière en studio. C'est pas un équilibre facile à tenir ça. Effectivement, c'est un positionnement délicat mais très stratégique, être assez rigoureux scientifiquement pour être crédible auprès des pros de la santé, tout en restant accessible, motivant et même fun pour monsieur et madame tout le monde qui cherchent du bien-être. Réussir ce grand écart, c'est sans doute une des clés de leur succès dans la durée.
- Speaker #0
Alors, projetons-nous un peu. La demande d'instructeur Stott Pilates, elle va continuer sur cette lancée ? Cette croissance peut vraiment durer ?
- Speaker #1
La conviction de l'experte est assez forte, oui. La tendance de fond reste clairement à la hausse. Plusieurs facteurs soutiennent ça. D'abord, la prévention, notamment en entreprise. Les troubles musculosquelétiques, ça coûte une fortune et les entreprises investissent de plus en plus dans la santé. fonctionnels de leurs salariés.
- Speaker #0
L'argument classique de la prévention, oui, mais est-ce que le pilates est si reconnu pour que ça devienne un moteur si fort ?
- Speaker #1
C'est une bonne question. Les preuves scientifiques s'accumulent et la notoriété du pilates comme approche sérieuse aide beaucoup. Mais il y a aussi la performance sportive. De plus en plus de sports intègrent le pilates pour affiner la préparation, l'économie du geste, prévenir les blessures. Troisième moteur, le lien entre mouvement et rééducation. On reconnaît de plus en plus que le mouvement intelligent et crucial pour faire le pont après la kiné, pour revenir à une vie active.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et enfin, bien sûr, la popularité du reformeur qui ne se dément pas et qui continue d'attirer du monde et donc de motiver les studios à recruter.
- Speaker #0
Ok, face à cette demande qui semble solide, quels sont les grands chantiers pour les années à venir ? Le plan de match, c'est quoi ?
- Speaker #1
L'entretien en dégage quatre principaux. Le premier, c'est un défi d'équilibre. Former plus d'instructeurs sur les appareils, notamment le reformeur, et le faire assez vite pour répondre au marché.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais sans jamais râder la qualité ni la finesse du travail au sol, le matwork. qui reste fondamentale. Ça, c'est crucial.
- Speaker #0
La cadrature du cercle, vitesse et qualité.
- Speaker #1
C'est un peu ça. Deuxième priorité, renforcer les ponts avec le monde de la santé. Ça veut dire quoi ? Plus d'études publiées sur les résultats, développer des protocoles intégrables dans les parcours de soins, continuer à affiner un langage commun avec les médecins, les kinés.
- Speaker #0
Pour une meilleure intégration, plus de crédibilité.
- Speaker #1
Voilà. Troisième chantier, mieux outiller la progression pédagogique elle-même. Peut-être avec des outils numériques, des sortes de tableaux de bord de compétences pour aider les instructeurs à suivre encore plus finement les progrès et à personnaliser.
- Speaker #0
Intéressant.
- Speaker #1
Et enfin, quatrième point, développer les pôles régionaux. Animer les communautés locales, proposer du mentorat, faciliter les échanges de bonnes pratiques adaptées au contexte.
- Speaker #0
Et la technologie là-dedans ? On voit plein de capteurs, d'applis. C'est vu comment ? Comme une aide ou un gadget ?
- Speaker #1
L'approche a l'air pragmatique. La techno, oui, mais comme un outil d'amplification au service de la pédagogie. Jamais comme une fin en soi. Une analyse vidéo peut aider l'instructeur à montrer un détail postural. Une plateforme peut faciliter le suivi. Mais ça ne remplace pas l'œil, le toucher, le cerveau de l'instructeur. L'idée, c'est de l'aider à mieux diagnostiquer et mieux corriger.
- Speaker #0
Et l'Académie de Toronto, justement, sera un lieu pour tester ce qui apporte une vraie plus-value.
- Speaker #1
Question importante pour un réseau si vaste, l'équité. Comment on fait pour que les régions moins couvertes, Afrique, Asie, Amérique latine, accèdent à cette formation de qualité sans que le coût ou la distance soient des freins énormes ? Deux stratégies sont évoquées. D'abord, l'hybridation des formations. Utiliser le numérique pour une partie de la théorie, les vidéos, les ressources. Ça réduit les coûts, les déplacements. Mais maintenir absolument des temps forts en présentiel pour la pratique supervisée, les corrections fines, les examens. Le blended learning, quoi.
- Speaker #0
D'accord, un mix ?
- Speaker #1
C'est ça. Et deuxièmement, le compagnonnage. Investir pour former et soutenir des formateurs locaux. Créer des capacités d'enseignement autonomes et durables dans ces régions. L'idée, c'est moins de saupoudrer que de vraiment semer des noyaux d'excellence qui pourront grandir ensuite.
- Speaker #0
On sent une grande confiance dans la pertinence de la méthode. L'expert dit même que la croissance n'est plus un but en soi, mais un effet de la pertinence. C'est une vision assez mature.
- Speaker #1
Oui, c'est une formule forte. Ça suggère que le focus interne, ce n'est plus tellement comment grandir encore plus, mais plutôt comment on reste excellent, précis, fidèle à nos principes, tout en grandissant. La priorité absolue, ce serait de préserver l'intégrité, la qualité de ce qui est transmis, même à très très grande échelle. C'est là le vrai enjeu stratégique pour l'avenir.
- Speaker #0
Passionnant. Pour conclure cette exploration, Caroline Berger de Fémini propose trois images, un peu poétiques. pour symboliser l'avenir souhaité pour les instructeurs Stott Pilatz.
- Speaker #1
Ah oui, elles sont très parlantes ces images. La première, une colonne qui respire. Ça évoque une pédagogie vivante, organique, qui s'adapte, qui n'est pas juste mécanique, la vie dans l'enseignement.
- Speaker #0
J'aime beaucoup. La deuxième, un pied qui s'ancre. Celle-là, elle nous ramène au concret, l'importance de l'appui, de la base solide. C'est le lien à la biomécanique, à la dimension presque clinique du travail quotidien, la fiabilité.
- Speaker #1
Exactement. Et la troisième, un regard qui comprend. Là, c'est la dimension collective, le réseau, la communauté des instructeurs qui échangent, qui partagent leurs expériences, leurs doutes, leurs réussites. C'est l'intelligence collective, le soutien.
- Speaker #0
Une colonne vivante, un pied ancré, un regard partagé. Ces images résument parfaitement le défi dont on vient de parler finalement. Comment ce réseau mondial peut continuer à grandir, à s'adapter, tout en préservant cette âme pédagogique, cette rigueur clinique et cette force communautaire.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Maintenir l'essence, la pédagogie fine, l'ancrage dans le réel du corps, la vitalité de la communauté, tout en gérant la complexité d'une organisation globale. C'est sans doute la question fondamentale pour l'avenir de Stott Pilates. De quoi nourrir la réflexion, c'est sûr.
- Speaker #0
Une exploration vraiment riche des rouages d'un succès mondial et des défis à venir. Merci beaucoup pour cet éclairage très détaillé.
- Speaker #1
Merci à vous, c'était un plaisir d'échanger sur ce sujet.