- Speaker #0
Bonjour et bienvenue pour cette nouvelle discussion. Aujourd'hui, on s'attaque à un sujet qui préoccupe beaucoup de monde, la perte de poids.
- Speaker #1
Oui, mais on va essayer de le faire un peu différemment.
- Speaker #0
Exactement. On va laisser de côté les compteurs de calories, les régimes un peu punitifs. On va explorer une approche qui dit, en gros, que pour changer de l'extérieur, il faut d'abord remettre de l'ordre à l'intérieur.
- Speaker #1
C'est ça l'idée.
- Speaker #0
Pour ça, on s'appuie sur un entretien très intéressant avec Caroline Berger de Fémini. Elle, elle propose une méthode basée sur trois piliers. Les bons gras, l'hydratation et le pilates sur machine.
- Speaker #1
Une sorte de triangle en fait.
- Speaker #0
Voilà. Du coup, la question qu'on va se poser c'est et si pour perdre du poids durablement, la solution c'était pas de se battre contre son corps, mais plutôt d'apprendre à coopérer avec lui ?
- Speaker #1
C'est exactement le point de départ. L'idée, c'est que notre corps, c'est pas une calculatrice quoi. Calories qui entrent, calories qui sortent, c'est trop simple.
- Speaker #0
C'est plus complexe que ça.
- Speaker #1
Oui. C'est un système biologique, un véritable orchestre hormonal. Et si les musiciens principaux, comme l'insuline qui gère le sucre ou le cortisol pour le stress,
- Speaker #0
si eux jouent faux,
- Speaker #1
tous se dérèglent. Et le corps, par protection, il passe en mode survie. Il se met à stocker de l'énergie, de la graisse, au cas où.
- Speaker #0
C'est un réflexe en fait.
- Speaker #1
C'est un réflexe ancestral. Donc même si on mange presque rien, le corps peut s'accrocher à ses réserves Parce que les signaux hormonaux lui crient danger. La première étape, c'est pas de manger moins, c'est de calmer cet orchestre.
- Speaker #0
D'accord. Alors, allons-y, plongeons dans cet orchestre. Qui sont les musiciens principaux ? Ces fameuses hormones qui dictent un peu les règles du jeu.
- Speaker #1
Alors, la source en identifie quatre. Le premier, le vrai chef d'orchestre, c'est l'insuline.
- Speaker #0
L'insuline, on en entend beaucoup parler.
- Speaker #1
Il faut l'imaginer comme une clé. Après un repas, surtout sucré, L'insuline ouvre la porte de nos cellules pour y faire entrer le sucre, soit pour l'énergie, soit pour le stocker.
- Speaker #0
Ok, jusqu'ici c'est un mécanisme normal, vital même.
- Speaker #1
Tout à fait. Le problème, c'est la répétition. Imaginez que vous frappez à une porte. Une fois, on ouvre. Mais si vous frappez 50 fois par jour ?
- Speaker #0
Avec les grignotages, les sodas...
- Speaker #1
Voilà. Mais à la fin, la cellule, elle devient sourde. Elle n'entend plus l'insuline. C'est ce qu'on appelle la résistance à l'insuline.
- Speaker #0
Et là, j'imagine que le corps s'affole un peu.
- Speaker #1
Exactement. Le cerveau voit que le sucre reste dans le sang, alors il demande au pancréas de crier plus fort, donc de produire encore plus d'insuline. On se retrouve avec un taux d'insuline tout le temps élevé. Et le gros problème, c'est que tant que l'insuline est haute, elle verrouille le déstockage des graisses. Le corps est coincé en mode stockage.
- Speaker #0
D'accord, c'est très clair. Après l'insuline, il y a le fameux duo qui gère la faim. Leptine et gréline, c'est ça ?
- Speaker #1
C'est ça. La leptine, c'est l'hormone de la satiété. Elle est produite par les cellules graisseuses et elle dit au cerveau « C'est bon, on a assez de réserves, arrête de manger » .
- Speaker #0
Le signal « je n'ai plus faim » .
- Speaker #1
Voilà. Mais, comme pour l'insuline, le cerveau peut devenir sourd à ce message. C'est la résistance à la leptine. Le signal est envoyé, mais le cerveau ne l'entend plus. Donc on a faim, même si nos réserves sont pleines.
- Speaker #0
C'est terrible ça. Et la gréline, c'est l'inverse ?
- Speaker #1
Précisément, la gréline, c'est l'hormone qui crie « j'ai faim » . Et elle, elle détestait les régimes trop stricts. Quand on se prive trop fort, son taux explose. C'est pour ça que les régimes draconiens finissent toujours par un échec et un effet yo-yo. On lutte pas contre une simple envie, on lutte contre une hormone.
- Speaker #0
Donc on a l'insuline qui bloque le déstockage et le duo leptin-zéline qui déraille le lafin. La source parle aussi du cortisol, l'hormone du stress.
- Speaker #1
Oui, et son rôle est énorme. Normalement, le cortisol c'est bien, ça nous réveille le matin, mais avec le stress chronique de nos vies.
- Speaker #0
Le travail, les soucis, le manque de sommeil.
- Speaker #1
Voilà, le corps reste en état d'alerte permanent. Et dans cet état, sa priorité, c'est de stocker de l'énergie pour faire face aux dangers. Du coup, il favorise le stockage de graisse, surtout au niveau du ventre.
- Speaker #0
C'est fou, le simple fait d'être stressé peut faire stocker. Et le dernier groupe d'hormones ?
- Speaker #1
Les hormones sexuelles, oestrogènes, testostérone. Leur équilibre est clé pour la composition corporelle, la répartition des graisses, le maintien des muscles. Un déséquilibre, à la ménopause par exemple, rend la perte de graisse plus dure et la perte de muscles, elle, plus facile.
- Speaker #0
Bon, on comprend mieux cette idée d'orchestre. Un seul musicien qui joue faux et c'est le chaos. Ce qui nous amène à la solution, cette fameuse triangulation. Commençons par la nutrition. Manger autrement, ça veut dire quoi ?
- Speaker #1
Ça veut dire que le premier commandement, c'est d'oublier le sucre. Surtout les sucres raffinés. Pas parce qu'ils sont le diable, mais parce qu'ils sont la cause de ce chaos hormonal.
- Speaker #0
Les fameuses... Montanirus glycémique ?
- Speaker #1
Exactement. Un pic d'énergie, puis une chute brutale qui donne faim, fatigue et envie de...
- Speaker #0
Plus de sucre. Le cercle vicieux.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Mais oublier le sucre, c'est plus facile à dire qu'à faire. Comment on fait sans avoir l'impression de se priver de tout ?
- Speaker #1
Justement, la solution, c'est pas de manger du vide, c'est de manger de dense. Et c'est là que les bons gras deviennent nos meilleurs amis.
- Speaker #0
C'est-à-dire ?
- Speaker #1
Les lipides de qualité. Avocats, huile d'olive, noix, poissons gras. Ils sont essentiels. D'abord, ils construisent nos hormones. Et surtout, ils apportent une satiété profonde et durable. L'énergie est stable, et quand le corps a cette énergie stable, l'envie de sucre diminue toute seule, sans effort.
- Speaker #0
D'accord. Et on associe ça avec des protéines, j'imagine ?
- Speaker #1
Bien sûr. Le duo gras-protéines, c'est la base pour la satiété.
- Speaker #0
Ok. Le deuxième pilier, c'est l'hydratation. Ça peut sembler un peu basique, mais la source dit que c'est stratégique.
- Speaker #1
Oui, c'est un point souvent sous-estimé, pour trois raisons. La première, toute simple. la soif se déguise souvent en faim.
- Speaker #0
Ah oui ?
- Speaker #1
Les signaux envoyés au cerveau sont très proches. Parfois, un grand verre d'eau et l'envie de grignoter disparaît.
- Speaker #0
C'est bon à savoir. Et les autres raisons ?
- Speaker #1
La deuxième, c'est métabolique. Quand on déstocke de la graisse, ça libère des déchets. L'eau, c'est le camion poubelle du corps. Si on ne boit pas assez, le corps élimine mal et il a tendance à retenir. D'où la rétention d'eau.
- Speaker #0
On se sent gonflé, en fait.
- Speaker #1
Voilà. Et la troisième raison, c'est que la déshydratation, même légère, c'est un stress pour le corps. Et qui dit stress ?
- Speaker #0
Dit cortisol. On y revient.
- Speaker #1
On y revient toujours. Boire régulièrement, c'est envoyer un message de calme à tout le système.
- Speaker #0
On arrive au troisième pilier et là, ça bouscule un peu les idées reçues. On nous dit toujours, fais du cardio, transpire, brûle des calories. Mais là, on parle de pilates. Comment ça peut être plus efficace ?
- Speaker #1
Parce que l'objectif n'est pas le même. Le but du cardio, c'est de brûler des calories pendant la séance. Le but du pilates, ici, c'est de transformer le corps pour qu'il brûle plus. plus de calories au repos.
- Speaker #0
Ah, c'est une stratégie sur le long terme !
- Speaker #1
Exactement. Le muscle, c'est un organe qui consomme de l'énergie. Le pilates renforce les muscles profonds, ceux qui tiennent notre squelette. Ça augmente le métabolisme de base. Et en plus, ça améliore la sensibilité à l'insuline. Les muscles deviennent de meilleures éponges à sucre.
- Speaker #0
Et c'est une approche moins agressive pour le corps, j'imagine ?
- Speaker #1
C'est ça. On est dans le contrôle, la précision, pas dans l'épuisement. Donc on ne fait pas monter le cortisol. On renforce le corps et on calme le système nerveux en même temps. C'est ça la clé.
- Speaker #0
La source insiste beaucoup sur les machines, le riformaire par exemple, avec les ressorts. Qu'est-ce que ça apporte de plus que le pilates au sol ?
- Speaker #1
Eh bien, c'est la nature de la résistance. Un ressort, ça résiste dans les deux sens du mouvement. Quand on pousse, le muscle travaille en se raccourcissant. Mais quand on contrôle le retour...
- Speaker #0
Ah oui, il faut retenir le mouvement.
- Speaker #1
Voilà. Et là, le muscle travaille en s'allongeant. C'est ce double travail qui sculpte le muscle en longueur sans le faire gonfler. On gagne en force et en souplesse.
- Speaker #0
Donc on parle moins de perte de poids que de co-recomposition corporelle ?
- Speaker #1
C'est exactement ça. On retrouve une structure, le pilates change la posture de manière spectaculaire, on se redresse, on se grandit. Et rien que ça, visuellement ça change tout. On peut paraître plus mince juste en se tenant droit.
- Speaker #0
Et ça va même plus loin. La source mentionne un impact sur la qualité de la... Oui,
- Speaker #1
et c'est un bénéfice incroyable. Le travail musculaire profond et la respiration, ça stimule la micro-circulation. Le sang, l'oxygène, tout circule mieux jusqu'à la peau.
- Speaker #0
Ce qui nourrit les cellules qui fabriquent le collagène.
- Speaker #1
Exactement. On améliore la tonicité, la fermeté. La peau accompagne beaucoup mieux le changement de silhouette.
- Speaker #0
Et justement, parlons-en de la respiration. On a tendance à voir ça comme un détail un peu zen.
- Speaker #1
Alors que... C'est un levier physiologique direct. Une respiration ample et contrôlée, ça active notre système nerveux parasympathique. C'est notre pédale de frein.
- Speaker #0
Ça calme le système.
- Speaker #1
Et donc, ça réduit la production de cortisol. Moins de cortisol, c'est moins de stockage sur le ventre, une meilleure digestion. Ce n'est pas un détail, c'est un pilier.
- Speaker #0
D'accord, on a nos trois piliers, on se lance. Mais la source est très honnête sur un point. La phase de transition, au début, où on peut se sentir un peu lourd, voire gonflé.
- Speaker #1
C'est le moment critique.
- Speaker #0
C'est là que beaucoup de gens abandonnent en se disant « ça ne marche pas pour moi » .
- Speaker #1
Il faut absolument comprendre cette phase. Le corps est en plein chantier. Il doit réapprendre à utiliser les graisses comme carburant principal. Après des années de tout sucre, c'est un énorme changement.
- Speaker #0
Ce n'est pas un échec, c'est une adaptation.
- Speaker #1
C'est un rééquilibrage. Il faut lâcher la balance pendant cette période et se concentrer sur d'autres signaux.
- Speaker #0
Comme quoi par exemple ?
- Speaker #1
L'énergie. Est-ce qu'elle est plus stable dans la journée ? Le sommeil. Est-ce qu'il est meilleur ? La faim. Moins agressive. Et les vêtements, est-ce qu'ils commencent à être un peu plus lâches ? Ça, ce sont les vraies preuves que ça marche.
- Speaker #0
Et si la faim persiste, même avec les bons gras ?
- Speaker #1
C'est là qu'il faut apprendre à dialoguer avec son corps. Est-ce que c'est vraiment une fin de nourriture ? Ou une fin de sommeil, d'hydratation, de calme ? Parfois, il faut juste ajuster un peu les proportions, un peu plus de protéines, de fibres, avec les bons gras, et tout rentre dans l'ordre.
- Speaker #0
Finalement, c'est une toute autre philosophie.
- Speaker #1
On passe d'une logique de combat contre son corps à une logique de coopération. Le corps, ce n'est pas un ennemi. Si on le stresse, il se protège et il stocke. Si on le nourrit, on l'hydrate et on le bouge intelligemment, il coopère. La perte de poids, ça devient juste la conséquence apaisée de cet équilibre retrouvé.
- Speaker #0
Si on résume, cette perte de poids durable, c'est vraiment une question d'alignement. C'est cette triangulation. Les hormones sont le langage du corps. La nutrition, c'est l'information qu'on lui donne.
- Speaker #1
Et le mouvement intelligent, comme le pilates, c'est le dialogue physique qui lui apprend à se transformer.
- Speaker #0
L'efficacité vient de la synergie des trois.
- Speaker #1
Tout à fait. Et c'est cette synergie qui rend la chose durable. Le succès, ce n'est pas un protocole rigide, mais ce que la source appelle une flexibilité structurée. Les grands principes restent, mais on s'adapte à la vie.
- Speaker #0
Et le Pilates aide à ça. Conclure. Peut-être une pensée à laisser mûrir. Si le but ultime, ce n'était pas d'atteindre un chiffre sur une balance, mais plutôt d'apprendre à maintenir ce dialogue constant et apaisé avec son corps, quelle petite décision du quotidien pourrait changer dès aujourd'hui ?