- Speaker #0
La grossesse, c'est vrai que ça transforme le corps d'une façon assez incroyable, c'est évident.
- Speaker #1
Oui, c'est spectaculaire.
- Speaker #0
Mais bon, au-delà de l'émerveillement, ça soulève aussi plein de questions très pratiques. Comment on bouge ? Comment on reste actif sans prendre de risques ?
- Speaker #1
C'est toute la question, effectivement.
- Speaker #0
Et c'est justement ça qu'on explore aujourd'hui en se penchant sur le pilate prénatal. Et pour nous guider, on va s'appuyer sur une interview très éclairante de Caroline Berger.
- Speaker #1
Ah oui, la directrice du studio Biopilate Paris.
- Speaker #0
Exactement. qui est aussi, il faut le dire, le centre de formation de référence en France pour la méthode Stott-Pilat.
- Speaker #1
Tout à fait, une référence.
- Speaker #0
Notre objectif pour cette discussion, c'est vraiment d'aller au cœur de cette interview, de comprendre pourquoi une approche spécialisée du Pilat pendant la grossesse, ce n'est pas juste un plus, mais c'est essentiel.
- Speaker #1
Une nécessité, oui.
- Speaker #0
On va essayer d'identifier les bénéfices concrets, mais aussi les dangers, peut-être méconnus, des approches qui ne sont pas adaptées. Et puis, qu'est-ce qui fait la différence, au fond, entre un cours de Pilates ? lambda et un vrai accompagnement prénatal de qualité. Allez, on plonge dedans.
- Speaker #1
Parfait. Et c'est une excellente façon de cadrer les choses. Parce que le point de départ, et Caroline Berger le martèle dans l'interview, c'est que la grossesse, bon, ce n'est pas une maladie, on est d'accord.
- Speaker #0
Non, bien sûr.
- Speaker #1
Mais c'est une période de modifications physiologiques, biomécaniques, hormonales et même émotionnelles qui sont vraiment profondes, incroyablement profondes. Et ces changements, ils imposent une adaptation vraiment rigoureuse de toute activité physique qu'on pourrait faire. La question, c'est jamais si on peut faire du pilates enceinte.
- Speaker #0
C'est plutôt comment.
- Speaker #1
Exactement. C'est comment on doit le pratiquer pour que ce soit vraiment bénéfique et surtout, sans aucun risque.
- Speaker #0
Tout à fait. Et là-dessus, Caroline Berger, elle est très directe. Quand on lui demande pourquoi cette spécialisation est si importante, elle répond cash. Parce que la grossesse modifie totalement le corps.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
tous les plans qu'on vient de mentionner, ça donne tout de suite la mesure de l'enjeu.
- Speaker #1
Exactement. Et ce n'est pas juste des petites modifications superficielles. Prenons la biomécanique, par exemple. Le centre de gravité, hop, il part vers l'avant. La courbure lombaire, elle s'accentue. Les articulations, surtout celles du bassin, elles deviennent plus mobiles. Ça, c'est l'effet des hormones, comme la relaxine.
- Speaker #0
La fameuse relaxine.
- Speaker #1
Voilà. Physiologiquement, le cœur y pompe plus. La respiration, elle change aussi. Hormonalement, n'en parlons pas, c'est un vrai chamboulement. Et puis émotionnellement, c'est une période de grande sensibilité, de grand changement.
- Speaker #0
C'est clair.
- Speaker #1
Ce qui est vraiment crucial à comprendre ici, et c'est un premier point fort de l'interview je trouve, c'est qu'un exercice qui peut paraître tout bête, même sain de temps normal, peut devenir complètement contre-indiqué pendant la grossesse s'il n'est pas adapté. Le vrai danger, ce n'est pas forcément l'intensité de l'effort.
- Speaker #0
C'est l'ignorance.
- Speaker #1
C'est l'ignorance de ces adaptations physiologiques très spécifiques. Il y a des contre-indications précises, il y a des signes d'alerte, une fatigue soudaine, un essoufflement qui dure, certaines douleurs. Qu'un instructeur qui n'est pas formé, il ne va juste pas savoir les repérer, ni comment réagir.
- Speaker #0
Il nous amène directement à cette phrase assez forte, je trouve, de Caroline Berger. On ne peut pas aller dans un cours qui n'est pas dédié. C'est quand même catégorique. Pourquoi elle est si ferme là-dessus ? C'est vraiment si risqué que ça ?
- Speaker #1
Sa fermeté, elle s'explique par des risques bien réels. C'est pas juste une question de confort, quoi. Et elle donne des exemples très concrets dans l'interview. Le premier, c'est ce qu'on appelle le syndrome hypotensif du décubitus dorsal.
- Speaker #0
Oula, qu'est-ce que c'est ?
- Speaker #1
En gros, c'est simple. Après environ 20 semaines de grossesse, quand une femme est allongée sur le dos, le poids de l'utérus peut venir comprimer la veine cave inférieure. C'est ce gros vaisseau qui ramène le sang des jambes et du bassin vers le cœur.
- Speaker #0
Ah oui, d'accord. Et ça fait quoi si elle est comprimée ?
- Speaker #1
Eh bien, cette compression, elle réduit le retour veineux. Donc, chez la mère, ça peut provoquer des sensations de vertige, des nausées, une gêne pour respirer, parfois même un malaise.
- Speaker #0
Ah oui, quand même !
- Speaker #1
Et potentiellement, ça peut aussi réduire l'apport sanguin, et donc l'oxygène, qui arrive au fœtus. Or, un instructeur qui n'est pas spécifiquement formé au prénatal…
- Speaker #0
Il n'y pense pas forcément !
- Speaker #1
Bah non ! Il pourrait très bien mettre des exercices sur le dos dans sa séance, surtout si elle dure un peu, sans même avoir conscience de ce risque.
- Speaker #0
Je vois. C'est un risque silencieux. en quelque sorte.
- Speaker #1
Exactement. Et l'autre exemple majeur qu'elle prend, c'est le diastasis des grands droits.
- Speaker #0
Le diastasis, ça, on en entend parler, c'est la séparation des muscles abdominaux ?
- Speaker #1
C'est ça. Des muscles superficiels, les tablettes de chocolat, le long de la ligne blanche au milieu. C'est hyper courant pendant la grossesse, c'est normal. C'est lié à l'étirement de la paroi abdominale.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Le problème, c'est que certains exercices de pilates classiques Merci. Comme les flexions du buste, les fameux crunchs.
- Speaker #0
Oui, les abdos classiques.
- Speaker #1
Voilà, ou les rotations très intenses, ou tout ce qui augmente fort la pression à l'intérieur du ventre. Eh bien, ces exercices peuvent non seulement aggraver le diastasis pendant la grossesse, mais aussi, et c'est ça le pire, compromettre sérieusement sa récupération après l'accouchement. Alors qu'un instructeur spécialisé, lui, sera repéré les signes d'un diastasis. Et surtout, il va choisir des exercices qui renforcent les muscles profonds, le transverse, on y reviendra.
- Speaker #0
Le transverse, oui.
- Speaker #1
Sans mettre cette pression dangereuse sur la zone fragilisée. Et là, c'est une différence énorme en termes de sécurité, mais aussi d'efficacité pour l'avenir. Un cours standard, il ne peut juste pas offrir cette vigilance, c'est matériellement impossible.
- Speaker #0
C'est très clair. Le risque n'est pas du tout théorique. Bon, alors. si on met de côté les cours collectifs standards, quelles sont les alternatives qui sont sûres et efficaces, d'après Caroline Berger, son studio ?
- Speaker #1
L'interview, elle met en avant deux options principales, et les deux sont vraiment centrées sur la personnalisation et sur un encadrement expert. La première option, c'est le cours particulier.
- Speaker #0
Le top du sur-mesure, j'imagine ?
- Speaker #1
C'est ça. Là, l'ostrucure peut adapter absolument chaque exercice, chaque consigne, aux stades précis de la grossesse, aux éventuelles douleurs ou limitations de la personne. à sa condition physique générale et même, tu vois, à son état de fatigue ou émotionnel du jour J. C'est vraiment de la haute couture.
- Speaker #0
D'accord. Et la deuxième option ?
- Speaker #1
La deuxième option, ce sont les cours semi-privés. Ça, ça offre un bon équilibre. On garde une certaine dynamique de groupe, ce qui peut être sympa et motivant.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais le cadre est très strict. Un nombre très limité de participantes, 6 au maximum, chez Biopilates Paris par exemple.
- Speaker #0
6 maximum, d'accord.
- Speaker #1
Tout enceinte, évidemment. Et surtout, l'encadrement est fait par un instructeur qui est... obligatoirement certifié en pilates prénatale et post-natale selon la méthode STOT Pilates. C'est cette double condition, petit groupe homogène et instructeur hyper qualifié, qui garantit à la fois une attention individualisée suffisante et un environnement vraiment sécure pour tout le monde.
- Speaker #0
Et le message derrière, c'est clair. La sécurité et l'adaptation, ça passe avant tout. On est très loin des cours grand public où l'instructeur ne peut pas avoir les yeux partout et adapté pour chaque personne. surtout avec les spécificités d'une grossesse.
- Speaker #1
C'est impossible, oui.
- Speaker #0
Justement, cette méthode Stott-Pilatz, on l'entend souvent. Caroline Berger la met vraiment en avant pour le prénatal. Qu'est-ce qui fait, d'après ce qu'elle dit dans l'interview, que cette méthode est si pertinente pour accompagner la grossesse ?
- Speaker #1
Alors, ce qui ressort bien de l'interview, c'est que la méthode Stott-Pilatz, elle combine deux choses. D'une part, une approche qui est basée sur des principes scientifiques modernes, sur l'anatomie, la biomécanique.
- Speaker #0
Très rigoureux donc.
- Speaker #1
Très rigoureux. Et d'autre part, une très grande flexibilité dans son application. C'est vraiment cette alliance de rigueur et d'adaptabilité qui la rend super intéressante pour la période périnatale. Plusieurs piliers de la méthode sont mis en avant comme étant essentiels. D'abord, il y a tout le travail autour de la position neutre.
- Speaker #0
La position neutre.
- Speaker #1
Du dos, du bassin.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
De la colonne vertébrale et du bassin. L'idée, c'est de respecter les courbures naturelles du corps. Et ça... C'est fondamental quand toute la posture est chamboulée par le poids du bébé et les changements hormonaux.
- Speaker #0
Oui, l'olique.
- Speaker #1
Maintenir ou retrouver cette position neutre, ça aide énormément à prévenir les douleurs, notamment les douleurs lombaires, les douleurs sacroiliac. Et ça protège les articulations qui sont mises à rude épreuve.
- Speaker #0
Donc c'est pas juste une histoire de faire des abdos différemment ?
- Speaker #1
Non, non, pas du tout. C'est beaucoup plus profond que ça. Un autre pilier essentiel, c'est le renforcement très très ciblé des muscles stabilisateurs profonds.
- Speaker #0
C'est là qu'intervient le transverse.
- Speaker #1
Exactement. On parle ici principalement du transverse de l'abdomen, ce muscle le plus profond qui fait comme une gaine naturelle autour de la taille et du plancher pelvien, le périnée.
- Speaker #0
Deux zones clés pendant la grossesse.
- Speaker #1
Crucial. Renforcer le transverse, ça aide à soutenir le poids de l'utérus qui grandit, ça stabilise le tronc, ça aide à limiter le fameux diastasis et ça permet de mieux récupérer après. Quant au plancher pelvien, il subit une pression énorme pendant la grossesse. et l'accouchement.
- Speaker #0
On imagine.
- Speaker #1
Le stod pilates propose des exercices très précis pour à la fois le renforcer mais aussi l'assouplir. C'est important les deux. Et ça, c'est essentiel pour prévenir les incontinences, soutenir les organes et là encore, mieux récupérer après l'accouchement. C'est vraiment un travail de fond, très fin, très précis.
- Speaker #0
Et il y a un troisième élément ?
- Speaker #1
Oui, le troisième élément clé mentionné, c'est la respiration. La méthode utilise une technique spécifique de respiration qu'on appelle thoracique latérale et postérieure.
- Speaker #0
Thoracique latéral, c'est-à-dire ?
- Speaker #1
En gros, on cherche à diriger l'air sur les côtés et vers l'arrière de la cage thoracique. Parce que pendant la grossesse, le diaphragme est souvent un peu comprimé par l'utérus qui remonte. Ça peut gêner la respiration.
- Speaker #0
Ah oui !
- Speaker #1
Cette technique, elle permet d'optimiser l'oxygénation, ce qui est bon pour la mère et pour le bébé, sans mettre de pression excessive vers le bas, sur le périnée. Et c'est aussi un outil génial pour gérer le stress, se préparer à l'accouchement et aider à la récupération.
- Speaker #0
Intéressant !
- Speaker #1
Et ce qui donne aussi du poids à cette méthode, d'après l'interview, c'est qu'elle est utilisée dans des contextes de rééducation, y compris périnatale, dans certains hôpitaux ou centres spécialisés à l'étranger. Donc on voit bien que ce n'est pas juste une mode fitness. C'est une approche qui est vraiment structurée et reconnue.
- Speaker #0
Cette rigueur scientifique et cette précision, ça explique sans doute pourquoi la formation des instructeurs est si importante pour Caroline Berger. Elle insiste beaucoup là-dessus. Qu'est-ce qu'elle considère comme absolument essentiel pour un bon instructeur de pilates prénatale ? Quels sont les points de vigilance en fait ?
- Speaker #1
Ah oui, ça c'est un point sur lequel l'interview insiste énormément. Pour Caroline Berger, former des instructeurs qui soient compétents en prénatal et postnatal, c'est une responsabilité énorme.
- Speaker #0
On sent que c'est clé pour elle.
- Speaker #1
Tout à fait. Plusieurs compétences sont vraiment vues comme non négociables. Premièrement, l'instructeur doit avoir une connaissance vraiment approfondie des changements physiologiques et biomécaniques à chaque trimestre de la grossesse.
- Speaker #0
Pas juste en général, mais trimestre par trimestre. par trimestre.
- Speaker #1
Pourquoi une femme au premier trimestre peut être crevée et avoir des nausées ? Pourquoi au troisième, les douleurs ligamentaires dans le bassin, le reflux, les oedèmes, ces fréquents ? Comment la laxité des articulations affecte la stabilité ? Comment le centre de gravité qui se déplace change l'équilibre ? C'est seulement en connaissant ces spécificités qu'on peut adapter intelligemment les exercices.
- Speaker #0
Donc ça va bien au-delà de juste savoir quels exercices sont interdits comme on disait tout à l'heure.
- Speaker #1
Exactement. Ça c'est la base. mais ça ne suffit pas. Le deuxième point essentiel, c'est la capacité à lire le corps de la femme enceinte. Il ne suffit pas d'appliquer une recette ou de donner des exercices doux comme ça.
- Speaker #0
Il faut observer.
- Speaker #1
Il faut observer la posture, la façon dont elle bouge, détecter les compensations, anticiper les limites, même celles que la personne ne dit pas forcément. Ça demande une grande finale d'observation.
- Speaker #0
Et la capacité d'adapter l'exercice en temps réel. Changer une position. Ajuster la respiration, modifier la charge ou la résistance.
- Speaker #1
Parce que le but, ce n'est pas de ne rien faire.
- Speaker #0
Ah non ?
- Speaker #1
Le but, c'est de faire juste.
- Speaker #0
Moduler l'intensité, la durée, c'est un ajustement permanent en fait.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et le troisième point ?
- Speaker #1
Et troisièmement, et c'est peut-être le plus crucial pour la sécurité, l'instructeur doit être formé pour reconnaître les signaux d'alerte, les fameux red flags, les drapeaux rouges.
- Speaker #0
Comme quoi, par exemple ?
- Speaker #1
L'interview cite par exemple l'apparition de douleurs pelviennes qui sont inhabituelles. Des contractions utérines pendant la séance ou juste après. Un essoufflement qui ne récupère pas bien. Des vertiges qui persistent. Savoir repérer ces signes et avoir le réflexe d'arrêter l'exercice, de conseiller d'aller voir un médecin si besoin, c'est fondamental.
- Speaker #0
C'est une vraie responsabilité.
- Speaker #1
Énorme. C'est pour ça qu'une formation spécifique et exigeante, comme le module Injuries and Special Populations de Stott Pilates qu'elle mentionne, est vu comme indispensable pour pouvoir enseigner en périnatale avec l'éthique Merci. la compétence et la sécurité nécessaires.
- Speaker #0
Oui, ça demande une expertise et une vigilance de tous les instants, effectivement. Et cet accompagnement, il ne s'arrête pas le jour J, le jour de l'accouchement. L'interview souligne aussi l'importance du pilates après, en période post-natale. Quel est son rôle à ce moment-là ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Caroline Berger va même jusqu'à dire que le pilates post-natal est indispensable. Après l'accouchement, le corps, il entre dans une nouvelle phase de transformation, de récupération, qui demande au moins autant d'attention, voire plus.
- Speaker #0
C'est une phase délicate aussi.
- Speaker #1
Très délicate. Le pilates post-natal, toujours encadré par un pro spécifiquement formé, il va viser plusieurs objectifs majeurs. D'abord, la rééducation et la reconstruction, très progressive, de la sangle abdominale.
- Speaker #0
Surtout s'il y a eu un diastasis.
- Speaker #1
Exactement. S'il y a un diastasis, c'est crucial de travailler le transversant profondeur pour aider les grands droits à se rapprocher, mais sans jamais faire d'exercices hyperpressifs qui pourraient aggraver les choses. Et ça, c'est une erreur hyper fréquente dans les reprises sportives un peu sauvages.
- Speaker #0
On veut aller trop vite.
- Speaker #1
Voilà. Ensuite, le renforcement du plancher pelvien, c'est une priorité absolue. Il a été étiré, parfois même un peu traumatisé par l'accouchement. Il faut l'aider à retrouver sa tonicité, sa fonctionnalité, pour prévenir ou traiter les fuites urinaires, les sensations de pesanteur ou les risques de descente d'organes plus tard. Et le pilates offre des exercices très très ciblés pour ça.
- Speaker #0
Et au-delà de l'abdomen et du périnée ?
- Speaker #1
Parallèlement, ça aide à retrouver une posture plus équilibrée. à corriger les compensations qu'on a pu mettre en place pendant la grossesse, et puis à soulager toutes les douleurs fréquentes du postpartum, le mal de dos, parce qu'on porte le bébé, les tensions dans les épaules avec l'allaitement, les douleurs pelviennes qui peuvent rester.
- Speaker #0
Là, on comprend bien que reprendre une activité classique trop tôt ou mal adaptée, ça peut vraiment faire plus de mal que de bien. Cette idée d'accompagnement intelligent et progressif, elle prend vraiment tout son sens. C'est presque de la réhabilitation fonctionnelle en fait.
- Speaker #1
C'est tout à fait ça. C'est une phase où le corps est encore vulnérable. Mettre trop de pression sur un périnée ou une sangle abdominale qui ne sont pas prêts, ça peut causer des problèmes à long terme. L'approche pilates spécialisée, elle vise justement cette reconstruction qui est douce, Mais profonde, et surtout qui respecte le rythme de chaque femme.
- Speaker #0
Pour revenir au studio Biopilates Paris, comment Caroline Berger définit l'engagement spécifique de son centre ? C'est quoi leur philosophie au fond ?
- Speaker #1
Elle articule cet engagement autour de deux grands axes, qui sont très complémentaires et qui reflètent bien leur approche globale. D'un côté, il y a un engagement très fort envers l'excellence de la formation. Former les instructeurs stott-pilates en France.
- Speaker #0
La transmission ?
- Speaker #1
Oui. Leur but, ce n'est pas juste de donner un diplôme. C'est de transmettre la rigueur technique Merci. et scientifiques de la méthode, mais aussi de cultiver une approche pédagogique qui soit humaine, basée sur l'écoute, le respect du corps, l'adaptabilité. Ils veulent former des pros qui soient compétents, mais aussi responsables.
- Speaker #0
D'accord. Et l'autre axe ?
- Speaker #1
L'autre côté, et c'est le cœur de leur activité pour le public, c'est un engagement profond envers les femmes qui traversent cette période périnatale. L'idée, c'est de leur offrir un espace où elles se sentent accueillies avec bienveillance, comprises dans leur transformation.
- Speaker #0
Un espace sécurisant ?
- Speaker #1
Voilà. Mais aussi... prise en charge avec une compétence technique irréprochable et dans un cadre totalement sécurisé. C'est vraiment cet équilibre entre le soutien humain et l'expertise pointue.
- Speaker #0
Et leur position de leader national en formation stott pilates, ça découle assez logiquement de cette exigence, imagine. J'aime bien aussi cette idée qu'ils se voient comme un espace de soins par le mouvement pour toutes les étapes de la vie. Ça montre une vision qui va au-delà de la maternité seule.
- Speaker #1
Oui, c'est une vision plus large du bien-être par le mouvement.
- Speaker #0
Si on essaie de résumer un peu l'essentiel de notre conversation, qui s'appuie sur l'interview de Caroline Berger, il y a plusieurs points qui ressortent vraiment. Le premier, et il est fondamental, le pilates prénatal, c'est pas juste une version light du pilates standard. C'est une discipline à part entière.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Qui exige une spécialisation poussée pour la sécurité de la mère et de l'enfant. Deuxième point, la méthode Stott Pilates, avec sa rigueur scientifique et sa capacité d'adaptation, elle offre un cadre particulièrement solide pour cet accompagnement.
- Speaker #1
Un cadre fiable, oui.
- Speaker #0
Troisième idée forte, la personnalisation est essentielle, que ce soit en cours particulier ou en tout petit groupe. Et cet accompagnement doit être évolutif, il doit couvrir la grossesse, mais aussi la période post-natale.
- Speaker #1
Le suivi est important.
- Speaker #0
Et enfin, comme le dit Caroline Berger, la mission, c'est former, encadrer, protéger. Mettre le pilates au service de la physiologie maternelle, bien au-delà d'une simple adaptation de surface.
- Speaker #1
C'est une excellente synthèse, ça capture vraiment les messages clés. Et pour élargir juste un peu la perspective, cette discussion, elle soulève une question intéressante, je trouve.
- Speaker #0
Ah oui.
- Speaker #1
Laquelle ? Bah, toute cette insistance sur l'adaptation nécessaire du mouvement pendant des phases de transformation corporelle aussi intenses que la grossesse et le postpartum, c'est très parlant. Mais si on prend un peu de hauteur, est-ce que cette nécessité d'ajuster l'activité physique à un corps qui change, que ce soit à cause de la maternité, Mais ça pourrait être aussi une blessure, le vieillissement, d'autres étapes de vie. Est-ce que ça ne devrait pas nous inviter plus largement à repenser notre rapport au mouvement tout au long de notre vie ?
- Speaker #0
Intéressant comme réflexion.
- Speaker #1
Quelle valeur on accorde dans notre société, souvent axée sur la performance ou sur des standards un peu uniques, à une approche du mouvement qui serait vraiment personnalisée, informée par la connaissance fine de notre propre corps, de ses évolutions, plutôt qu'à des programmes un peu taille unique ? Une piste à creuser sur la place d'un mouvement plus conscient, plus adapté pour notre bien-être à long terme.