Transcription

• Speaker #0

  Bonjour et bienvenue dans Biopilates Deep Dive. Aujourd'hui, je vous emmène dans un voyage précis, au cœur de l'exercice Hip Twist, un mouvement qui, derrière son apparente simplicité, cache un véritable laboratoire de stabilité, de contrôle et de connexion entre le système nerveux et la musculature. Je m'installe, assise, avec le poids légèrement en arrière des ischions. La colonne lombaire est en douce flexion, tandis que la colonne dorsale s'allonge. Les bras sont en extension derrière moi, les paumes au sol, les doigts tournés vers l'extérieur. Les homoplates sont stabilisés vers le bas et vers l'intérieur, créant de l'espace au niveau du cou et des épaules. Les jambes sont allongées dans l'air, parallèles et en adduction, les hanches fléchies autant que possible sans perte de stabilité. J'inspire pour remplir l'espace entre le bassin et le sternum. J'expire pour engager le centre. rouler subtilement plus en arrière sur les ischions et commencer à dessiner un cercle avec les deux jambes dans une direction. Les jambes restent parallèles et en adduction tout au long du mouvement. J'inspire pour compléter le cercle et revenir à la position de départ. Je réalise de 3 à 5 répétitions dans chaque sens en alternant et je privilégie toujours la qualité de la trajectoire à la quantité. Mon intention n'est pas la performance, Mais la clarté. Je cherche le minimum de force suffisant et le maximum d'organisation interne. Le muscle transverse de l'abdomen agit comme une ceinture qui s'aimante, le plancher pelvien soutient et la paroi pelvienne profonde se coactive. Les muscles grands droits et les muscles obliques maintiennent la flexion lombaire et empêchent toute rotation parasite. Les muscles fléchisseurs de hanche travaillent en freinage excentrique lorsque les jambes descendent et en reprise concentrique lorsqu'elles remontent. Dans la ceinture scapulaire, les muscles rhomboïdes, le muscle trapèze moyen, le muscle trapèze inférieur, le grand dorsal et le grand rond empêchent l'enfoncement dans les épaules, ce qui préserve la stabilité du haut du corps. Dans un mouvement de hanche, on oublie souvent les muscles du pied. Pourtant, La fin de chaîne influence directement la stabilité proximale. Le muscle carré plantaire prend son origine sur les faces médiales et latérales de la face plantaire du calcanéum et s'insère sur le tendon du muscle long fléchisseur des orteils. Sa fonction est de redresser la traction de ce tendon et d'aider à la flexion des orteils 2 à 5. Il participe à la stabilisation de la voûte plantaire et à la répartition des forces. Les muscles lombricaux prennent naissance sur les tendons du muscle long fléchisseur des orteils et s'insèrent sur l'aponevrose dorsale et la base des phalanges proximales des orteils 2 à 5. Ils fléchissent les articulations métatarsophalangiennes et étendent les articulations interfalangiennes proximales et distales. Dans le hip twist, je ne pousse pas sur les orteils, mais je maintiens une ligne axée. active jusqu'aux appuis distaux. Le muscle carré plantaire et les muscles lombricaux travaillant de manière subtile pour organiser la voûte plantaire et transmettre une information proprioceptive claire vers le haut. Un avant-pied organisé devient un repère qui sécurise l'adduction et la trajectoire des jambes dans le cercle. Chaque geste naît dans le cortex moteur. La commande descend par les voies corticospinales jusqu'aux motoneurones alpha. La myéline accélère la conduction en permettant au signal de sauter de nœud de renvier en nœud, ce qui préserve le timing et la précision. Les nerfs moteurs atteignent le muscle carré plantaire et les muscles lombricaux, mais aussi le muscle transverse, les muscles obliques, les muscles fléchisseurs de hanche et les fixateurs scapulaires. Tout le corps est impliqué. A la jonction neuromusculaire, l'arrivée du potentiel d'action ouvre les canaux calciques dans la terminaison nerveuse. Le calcium déclenche l'exocytose de l'acétylcholine qui diffuse dans la fente synaptique et se fixe sur les récepteurs nicotiniques. Une dépolarisation locale devient un potentiel de plaque, puis un potentiel d'action musculaire qui se propage sur le sarcoleme et plonge dans les tubules transverses. Les capteurs d'hydropyridine activent les récepteurs à la ryanodine du réticulum sarcoplasmique. Le calcium est libéré, se fixe à la troponine C, déplace la tropomyosine et permet au pont actine-myosine de se former. L'acétylcholine stérase dégrade ensuite l'acétylcholine pour préparer la prochaine contraction. En arrière-plan, la moelle épinière ajuste le tonus grâce à l'inhibition réciproque aux interneurones de Renshaw, aux fuseaux neuromusculaires et aux organes tendineux de Goldie. C'est cette boucle proprioceptive qui prévient les compensations. Je place la respiration comme un métronome interne. À l'inspiration, j'élargis la cage thoracique, j'allonge la colonne dorsale et je crée de l'espace entre les ischions et le sternum. À l'expiration, j'encastre le bassin, j'active le muscle transverse et je maintiens la stabilité pendant que les jambes dessinent le cercle. La descente des jambes se fait sur l'expiration pour résister aux bras de levier. La remontée se fait sur l'inspiration pour retrouver l'axe sans crisper les muscles psoas. Si les épaules s'alourdissent, Je passe sur les coudes pour réduire la charge sur les fixateurs scapulaires. Si les fléchisseurs de hanche fatiguent trop, je fléchis légèrement les genoux pour raccourcir le levier et permettre aux muscles transverses de reprendre la commande. Je peux également réduire l'amplitude du cercle pour préserver la stabilité du bassin et la qualité du mouvement. Un bassin qui roule pour aider surcharge le muscle carré des lombes. et les facettes articulaires. Des épaules qui s'enfoncent sollicitent à l'excès le muscle élévateur de la scapula et le muscle trapèze supérieur. Des muscles psoas dominants figent une antéversion. À l'inverse, un cercle modeste et maîtrisé fortifie la tenue lombo-pelvienne, synchronise la respiration et le contrôle moteur et transfère ses acquis vers d'autres mouvements comme le teaser, les twists sur appareil, la marche ou la course. Je respecte le principe de Henneman. Les petites unités motrices sont recrutées en premier. La répétition calme, précise et régulière sculpte la plasticité cérébrale. Les afférences des fuseaux neuromusculaires, des organes tendineux de Golgi et de la peau recalibrent l'équilibre entre excitation et inhibition. Ce qui, au départ, exigeait une attention consciente, devient un réflexe postural. Je termine comme j'ai commencé, avec écoute. Une série propre aujourd'hui vaut plus qu'une longue série approximative demain. Je note ce que mon corps me raconte. Où cela tire, où cela fuit, où cela tient. J'emporte une seule phrase. Je trace petit, je trace propre, je trace longtemps. Petit. Pour rester là où le centre gagne, propre, pour laisser le distal, le proximal et l'axial dialoguer sans bruit, longtemps, pour que le système nerveux enregistre et que demain le cercle se dessine presque tout seul. Merci d'avoir plongé avec moi dans ce deep dive sur le hip twist. Souvenez-vous, chaque cercle est une occasion d'affiner votre précision, de renforcer votre stabilité et de cultiver l'harmonie entre l'anatomie La respiration est le contrôle moteur. Pratiquez avec conscience, ajustez avec intelligence et laissez votre corps inscrire le mouvement dans sa mémoire profonde. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de votre axe, de vos appuis et de votre souffle.