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BOOST.HER

#04 Eleanor, bouger pour survivre

#04 Eleanor, bouger pour survivre

50min |04/07/2025
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#04 Eleanor, bouger pour survivre

#04 Eleanor, bouger pour survivre

50min |04/07/2025
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Description

Eleanor, c’est une boule d’énergie. Mais ce que tu ne vois pas derrière son sourire et sa détermination…, elle te le confie ici.
Elle raconte un parcours marqué par des épreuves lourdes : violences, dépression, troubles alimentaires, perte de repères.

Dans ce récit bouleversant et puissant, elle nous explique comment le sport a d’abord été une soupape, puis un levier de reconstruction.
Aujourd’hui, elle est devenue la femme qu’elle rêvait d’être : indépendante, forte, libre et elle nous partage son chemin avec une lucidité désarmante.

💥 Un épisode intense, incarné, profondément humain.
🎧 À écouter dans de bonnes conditions : Eleanor aborde des sujets sensibles, dont les violences sexuelles et les troubles alimentaires.
📲 Partage cet épisode si tu penses qu’il peut faire du bien.


✨ Boost.her, le podcast qui remet du mouvement dans ta vie.
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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Booster, le podcast qui va te donner envie de bouger et de te dépasser pour être bien dans ta tête et bien dans ton corps. Je suis Laure Finten-Prévot, le sport m'accompagne depuis toujours. Courir, bouger, me dépasser font partie de qui je suis. Depuis 15 ans, j'organise aussi des événements sportifs pour partager cette passion. Le sport nous transforme, nous élève et nous reconnecte à nous-mêmes. C'est pour cela que j'ai créé Booster, pour inspirer celles et ceux qui veulent remettre du sport dans leur quotidien. A chaque épisode, tu découvriras l'histoire de femmes et d'hommes qui ont trouvé dans le sport une vraie force. Leurs réussites, leurs doutes et leurs déclics te prouveront qu'il n'est jamais trop tard pour enfiler tes baskets et te lancer. Alors, prêt à remettre du mouvement dans ta vie ? C'est parti ! Aujourd'hui, je tends le micro à Eleanor, une boule d'énergie, une passionnée de sport et d'aventure. Mais derrière cette force, il y a une histoire marquée par des blessures profondes, physiques, mentales, intimes. Le sport a été sa bouée de sauvetage, son exutoire, puis son moteur pour se reconstruire. Eleanor est devenue la girl boss qu'elle rêvait d'être. Et c'est avec un recul puissant, une lucidité parfois désarmante, qu'elle nous partage son parcours sans filtre, avec beaucoup d'humour et de force. Cet épisode est fort, intense, inspirant. Mais il aborde aussi des sujets sensibles, notamment les violences sexuelles et les troubles alimentaires. Si ces thématiques sont douloureuses pour vous, prenez soin de l'écouter dans les meilleures conditions possibles. Merci, très bonne écoute. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Eleanor à mon micro. Eleanor, merci d'être là et d'avoir accepté mon invitation. Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, il fait beau, je suis venue à moto, on est bien.

  • Speaker #0

    Super. Eleanor, peux-tu te présenter en quelques mots, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je suis Eleanor, j'ai 32 ans. Je suis une grande passionnée de sport et d'aventure en général. Le sport fait partie de ma vie de manière assez centrale depuis... plus de dix ans maintenant, et j'adore partir à l'aventure à l'autre bout du monde avec ma bécane. Je pense que c'est un bon résumé. J'ai un humour de merde et j'ai une petite page sur les réseaux sociaux avec quelques abonnés, sur laquelle on rigole bien.

  • Speaker #0

    Et comment il s'appelle ton compte ?

  • Speaker #1

    Athletique Intuition. Ça colle très bien à ma vision, à mon approche sportive. Et puis ça claquait bien au niveau marketing aussi.

  • Speaker #0

    Ça marche, on y reviendra après. Comme le veut la tradition, j'aime débuter notre échange par tes premiers souvenirs sportifs. Est-ce que tu peux nous partager ton... Premier souvenir lié au sport, est-ce que la petite Hélène Hanor, quand elle avait 6 ans, 8 ans, 10 ans, est-ce qu'elle faisait du sport ?

  • Speaker #1

    Alors oui, mais pas comme je l'entends aujourd'hui. C'est-à-dire que gamine, j'ai toujours été active. Mais je ne considère pas avoir été une petite fille très sportive, comme certaines de mes copines faisaient de la gym. On commençait la gym très tôt et on continuait la gym toute leur adolescence. Moi, le cheval faisait partie intégrante de ma vie. Je montais beaucoup à cheval. Je faisais du ski, j'ai toujours plus ou moins pratiqué une activité sportive. Mais je me considère plus comme ayant été une petite fille active que sportive, comme je l'entends aujourd'hui. Aujourd'hui, ça fait maintenant plus de 10 ans que le sport fait vraiment partie de ma vie de manière assez importante. Ça a dû démarrer à ma vingtaine. J'en ai 32 aujourd'hui. Et où là, je m'entraîne depuis que j'ai 20 ans, je ne sais pas, à minima, quatre fois par semaine, avec un volume horaire assez important. Et donc, j'ai envie de dire que ma relation au sport a commencé plutôt à ce moment-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tes parents y pratiquaient une activité physique ? Est-ce qu'ils t'ont poussé à faire du sport ou pas du tout ? Je vois ta tête et non.

  • Speaker #1

    Si, je sais d'où c'est sorti. Mais ce n'est pas quelque chose qui m'a été inspiré par mon entourage. Mon papa est un petit peu sportif. Non, ma mère, pas du tout, en fait. Enfin, femme active, mais pas particulièrement sportive. Donc, j'ai tiré mon inspiration d'ailleurs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et justement, ton inspiration, elle venait d'où ?

  • Speaker #1

    Mon inspiration est venue, je pense qu'elle est venue de moi-même, parce que j'ai commencé à véritablement m'entraîner à une période très sombre de ma vie, où du coup, le sport a été à jouer un espèce de rôle... d'exutoire. Et on va dire que du coup, cette inspiration, je l'ai tirée de mes tripes. J'avais besoin d'une soupape et j'ai trouvé, un jour, je me suis juste dit, putain, j'ai envie de courir, en fait. J'ai besoin de courir. J'ai juste besoin de courir et tout a démarré de là. Ensuite, j'ai été inspirée. C'était le début beaucoup des réseaux sociaux et de l'explosion, de l'influence, des choses comme ça. Du coup, j'ai tiré mon inspiration de... de personnes que je pouvais voir sur les réseaux sociaux, dans la suite de ma pratique sportive. Mais je pense qu'intrinsèquement, c'est un truc qui est venu des tripes, des tripes pour me sauver un petit peu. Mon corps m'a demandé de bouger. Mon corps et ma tête m'ont demandé de bouger pour survivre. Tout est un peu lié, donc je vais devoir te faire un petit storytelling qui sera peut-être un petit peu long, mais pour que tu arrives à comprendre le cheminement de l'histoire. En gros, j'ai un peu cumulé toutes les emmerdes qu'on peut avoir d'une vie sur un laps de temps assez récent. Donc ça a démarré à la fin de mon adolescence, à mes 17-18 ans, jusqu'à, je ne sais pas, peut-être mes 23 ans. où j'ai un peu enchaîné des petits soucis. Et c'est de là qu'est née mon envie de bouger. Pour la faire courte, ma mère s'est remariée et ça a un peu mal terminé. On est allé au pénal pour des violences conjugales. Ça a été dur pour elle, elle est tombée en dépression. C'est tombé à peu près à l'époque où moi j'étais ado, je passais mon bac. J'ai essayé de fuir ce schéma. Je me suis retrouvée à partir d'un an à l'étranger, à Malte, à faire une école d'anglais. Une année vraiment de joker, hors du temps, une espèce de faille spatio-temporelle qui a été assez incroyable. Mais le retour a été extrêmement dur parce que ça a été le retour à la réalité. Et en fait, j'ai fui, j'habitais à Paris et j'ai décidé de partir vivre à Toulouse, alors que je n'avais jamais mis les pieds à Toulouse. Je ne connaissais pas Toulouse, je ne connaissais personne sur place. Je suis rentrée, je suis un peu tombée, je ne suis pas un peu, je suis tombée carrément en dépression et j'ai enchaîné pas mal de soucis. Donc je me sens profondément seule, je pense que j'avais, je me suis repris un espèce de retour de boomerang dans la gueule des expériences que j'avais vécues une année auparavant. Ma mère était en dépression et allait mal et j'ai pris le rôle de maman à ce moment-là, donc j'avais une charge sur les épaules. Ça a dérivé en troubles du comportement alimentaire, donc j'avais un besoin de contrôle. Toute ma vie partait en couille et j'ai trouvé un espèce de refuge dans le fait de contrôler mon corps et de contrôler mon alimentation. Donc j'ai perdu beaucoup de poids. Je crois qu'au plus bas, je suis descendue à 45 kg pour 1m70, donc c'était pas ouf. Et j'ai rencontré un mec dont j'étais pas amoureuse, mais je me sentais tellement seule que ça faisait une petite poésie de sauvetage. et to get out Je ne connaissais pas trop le concept de consentement à l'époque. Donc j'ai vécu des premières expériences sexuelles assez traumatisantes, qui m'ont beaucoup marquée par la suite, parce que j'ai développé une espèce de syndrome post-traumatique. J'ai du mal à utiliser le mot viol parce que c'était mon mec, mais il y avait une vraie problématique de ce côté-là. Donc il y a plein de choses qui se sont passées à ce moment-là. Et je vais... Une urgence vitale qui est venue où j'avais besoin de bouger. Et étudiante, pas beaucoup de moyens. Le premier truc qui te vient, c'est genre t'achètes une paire de baskets et tu vas courir. Et du jour au lendemain, je suis passée de je fais rien à je vais courir quatre fois par semaine. Je m'enquille des bornes, des bornes et des bornes. Et juste en quelques mois, je suis passée de je fais rien à enquiller, je ne sais pas, par semaine, combien de bornes je pouvais envoyer. Si, je sais très bien. Je pouvais envoyer entre 70 et 100 bornes par semaine, voire 120 bornes par semaine, parce que j'avais juste besoin de, je ne sais pas, d'évacuer quelque chose. Et donc, ça a duré quelques mois, quelques années, à faire n'importe quoi, à m'entraîner n'importe comment, et à manger trois brins de salade, j'ai commencé à beaucoup me blesser, à avoir mal tout le temps. Je suis assez dure au mal, donc moi, je continue à courir et à m'entraîner sur des tendinites, sur des blessures. Tant que je pouvais bouger, je le faisais. Et je préparais mes euros d'école de commerce et j'ai une autre couille qui m'est tombée sur la gueule, qui n'avait rien à voir avec l'état physique finalement dans lequel je me mettais, mais qui a fini de me casser, c'est que j'ai fait une embolie pulmonaire. J'ai failli y passer, en fait, j'étais sous pilule. Troisième génération, j'ai fait une thrombose veineuse, le caillot s'est détaché et elle est soute dans mes poumons. Et je me suis retrouvée à ne plus pouvoir respirer. À 20 ans, à être hospitalisée, j'ai eu peur. Je me suis vraiment rendue compte de ma mortalité à ce moment-là. Et ça a été le déclic pour me dire, OK, maintenant, elle est, t'arrêtes de faire de la merde. Il faut savoir que moi, mon anorexie, j'ai toujours hyper conscience. Je ne me suis jamais voilée la face, je savais. ce que je faisais, pourquoi je le faisais, je savais dans quelle merde j'étais et je n'étais pas encore capable d'en sortir. Je savais que j'allais y arriver à un moment donné, mais je n'étais pas encore capable. Et là, ça a agi comme des clics où je me suis dit, bon, ok, maintenant... Non, t'as fait de la merde pendant 2-3 ans, tu sors de là. Et pour en sortir, ça a été OK, il faut que je reprenne du poids. Comment on reprend du poids ? Et donc, j'ai commencé à vachement me renseigner et à faire des trucs plus intelligemment. Et c'est là où les réseaux sociaux sont arrivés dans ma vie. Et où je suis allée chercher comme source d'inspiration, comme source de connaissances. À l'époque, c'était beaucoup plus... À l'époque, mon Dieu, je me sens vieille ! C'était l'époque où beaucoup de blogs écrits, Instagram démarrait. Mais je suis allée chercher mes inspirations dans les blogs sur comment me remuscler. Je voulais reprendre du poids, mais je voulais reprendre du poids bien. Donc, introduire du renforcement musculaire, pouvoir me soigner un peu de mes blessures. Et en fait, c'est comme ça que le renfort est rentré dans ma vie, que mon lien avec les réseaux sociaux a démarré. Et que la roue s'est lancée sur où j'en suis aujourd'hui. Après, je pourrais continuer sur la phase pro. Si tu me lâches, je continue l'offre.

  • Speaker #0

    J'ai bien compris ton événement aussi déclencheur et tu as traversé quand même des épreuves très difficiles. Est-ce que tu as été suivie ou est-ce que c'est le sport qui a fait office de thérapie pour toi ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas été suivie. Je suis un peu tête de mule, mais c'est que j'ai toujours eu conscience que le déclic ne pouvait venir que de moi. Et comme j'avais pleine conscience de ce qui se passait, C'était moi avec moi. Il fallait que j'ai le déclic. Je savais que j'allais l'avoir. À un moment donné, ça a mis un peu de temps à arriver, mais je savais que j'allais avoir le déclic et que j'allais être capable de m'en sortir. Je ne le conseille pas forcément. C'est quelque chose qui est très propre à moi et à ma personnalité. C'est que j'ai été habituée à tout faire toute seule assez rapidement. J'ai une maman qui a été géniale et qui m'a donné une super éducation quand j'étais gamine, qui m'a donné les clés. pour être ce que je suis aujourd'hui. Mais à partir du moment où j'ai basculé dans l'âge adulte et assez rapidement et assez brutalement, parce qu'un peu du jour au lendemain, je me suis retrouvée à être la maman de ma maman, j'ai toujours été habituée à faire les choses par moi-même et à m'en sortir toute seule. J'ai énormément de mal à demander de l'aide et à accepter de l'aide. Et je pense que tout est lié. Et puis les seules fois où j'ai essayé, notamment pour mes... mais mes problématiques sexuelles au début. Je suis allée voir, j'étais gamine, vraiment, j'étais une ado, et je suis allée voir des sexologues pour essayer de m'en sortir. Je suis tombée sur des praticiens très très mauvais, qui ne m'ont pas du tout aidée. Et du coup, ça a été un peu le coup de grâce en me disant « Ok, cocotte, tu peux vraiment compter que sur toi, donc t'inquiète, tu vas gérer, juste il faut que ça vienne de toi. » Et toutes mes problématiques de vie, je les ai réglées comme ça. en me renseignant, mais finalement en procédant en autodidacte. J'ai fait ce que j'ai fait à mon développement perso, au sport et à toutes mes problématiques. Je suis allée chercher les clés par moi-même et j'ai fait le process par moi-même.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as trouvé les clés en pratiquant du sport ? Est-ce que ça a été salvateur pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui. Pendant un temps, le début de ma relation au sport était un peu ambivalente parce que c'était à la fois... Mon médicament et mon géolier, genre la course à pied, pendant les premiers mois, les premières années, me faisaient autant de bien qu'elles me faisaient du mal. Du mal, parce que physiquement, je me détruisais, mais mentalement, c'était ma soupape. Mais j'ai réussi progressivement à faire switcher l'outil pour en faire vraiment un outil de développement personnel. Et aujourd'hui, je ne peux juste pas imaginer ma vie sans activité sportive. Je ne dirais pas que je ferais toujours le même sport que je fais actuellement, parce que ma pratique a beaucoup évolué. Pendant une période, j'ai complètement arrêté de courir. Et je me suis mise, le process a été assez progressif, mais je me suis mise à faire des crocos, puis de la muscu, puis après de l'haltérophilie, puis après quelque chose de plus cross-training, et maintenant beaucoup d'aérox. Donc l'aérox, il y a quand même plus de la moitié de l'aérox qui consiste à courir. Donc je me suis remise beaucoup à courir pour la demande de cette épreuve. Mais je ne sais pas, quand j'aurai fait le tour de l'Irox, dans quelques mois, ce n'est pas exclu que je me mette au sport de combat ou autre chose. Mais l'activité sportive fera partie de ma vie jusqu'au bout aujourd'hui. C'est indéniable.

  • Speaker #0

    Ta pratique sportive, en effet, elle a beaucoup évolué. Tu as commencé par la course à pied, puis tu as poussé la porte d'une salle de sport. Et je voudrais qu'on revienne à ce moment-là. Comment ça s'est passé pour toi, le fait d'aller dans une salle de sport ? Comment tu l'as vécu ? est-ce que tu t'es sentie à l'aise tout de suite c'est aussi des univers parfois qui sont très masculins comment ça s'est passé pour toi ?

  • Speaker #1

    alors quand j'ai démarré c'était au début de l'essor du fitness donc il y avait beaucoup moins de nanas On était un petit peu des licornes sur le plateau de muscu. C'était beaucoup moins démocratisé et beaucoup moins hype. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été intimidée outre mesure. Plus que quand tu rentres dans un nouveau lieu et que tu ne connais personne, tu es un petit peu intimidée. Parce que je pense que du fait de mon éducation, j'ai été élevée par une mère célibataire qui s'est jamais interdit quoi que ce soit du fait que c'est une nana et du fait que c'est une maman. Et du coup, en fait, juste, c'était même pas un sujet. La question de ma féminité dans un univers masculin, c'est même pas un sujet. C'est-à-dire que ça n'a jamais été un sujet dans mon éducation. Du coup, je me pose même pas la question. Véritablement. Ça, je trouve ça génial, d'ailleurs. Du coup, je suis rentrée sur plateau de muscu. Oui, j'étais la seule pépette qui ressemble à... rien parce que je pesais tu me soupe est dessus je je m'envole est tellement j'étais fine mais casque j'ai trouvé ça être un atout parce que tu attires la sympathie c'est que des espèces de gold goths énorme qui voit une petite pépette débarquer à l'époque il n'avait vraiment pas beaucoup qui commence à sauver un petit peu des poids ils viennent de voir ils sont plus ou moins lourdeau mais pas plus ou moins lourdeau pour te draguer plus ou moins lourdeau pour pas pour faire un peu leur coq et et aider peut-être en donnant des conseils un petit peu à chier, mais ça, je ne le sais pas du tout au début. Et juste, tu commences à bouger comme ça, et tu fais ton truc comme ça, et tu deviens très vite la mascotte de la salle. Et voilà. Donc non, je n'ai pas du tout été intimidée par mes débuts dans cet univers masculin.

  • Speaker #0

    Quand tu as commencé à aller dans ces salles de sport, c'était aussi pour te transformer physiquement ? Est-ce que tu as vu rapidement des effets sur ton corps ?

  • Speaker #1

    Je ne trouve pas si rapidement que ça, mais c'est parce que ça faisait partie d'un processus, et j'y allais étape par étape. Moi, il fallait que ça soit doux. J'étais en train de sortir d'anorexie, je réapprenais à m'alimenter, je réapprenais à m'entraîner et le process a été assez progressif. Donc oui j'ai vu des résultats, mais ce n'est pas arrivé du jour au lendemain, mais parce que je continue à beaucoup courir. Et au début c'était je cours 4-5 fois par semaine, je vais faire du renfort au poids de corps une fois par semaine. Et puis progressivement, les semaines passent. les mois passent et l'équilibre commence à être plus important avec le renfort musculaire jusqu'à, au bout d'un an, switcher complètement. Ça m'a mis un an pour arrêter la course à pied et tomber complètement amoureuse de la muscu, du renforcement musculaire et d'en faire mon activité principale. Et en fait, tomber amoureuse de l'effet que soulever des charges pouvait avoir sur mes sensations et sur le reflet que j'avais dans le miroir. Cette espèce de se sentir forte intérieurement, vraiment de réussir à pousser son poids, à tirer son poids, puis avoir mal partout, et physiquement, te regarder dans le miroir, voir que tu prends des épaules, tu prends du cul, te trouver un peu plus bonne qu'avant, parce que moi, je n'ai jamais aimé mon reflet dans le miroir quand j'étais anorexique. Ce n'était pas pour l'image que je le faisais, c'était pour la sensation de contrôle. Le processus vraiment de switch a mis un an à arriver et là, la roue a été lancée.

  • Speaker #0

    Avant qu'on parle de l'aéro, j'aimerais qu'on parle de ta vie professionnelle, puisque c'est cette pratique sportive qui t'a donné aussi envie de switcher dans ta vie professionnelle. Est-ce que tu peux nous parler aussi de cette période-là ?

  • Speaker #1

    Complètement. Et là aussi, on s'est rencontrés lors.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    En gros, j'ai fait une école de commerce, l'école de commerce de Toulouse. Et j'ai toujours été dans une dynamique où j'avais besoin de me sentir en sécurité. Mes choix scolaires étaient, je pense, beaucoup issus des peurs de ma mère. Donc l'idée, c'était d'avoir un taf qui rapporte, où je ne galère pas à trouver du taf, où j'ai un bon salaire qui tombe tous les mois et où je n'ai pas de soucis. Sauf que, quand j'arrive en école de commerce, je fais mon premier stage chez Dassault Systèmes en assistante commerciale grande. ils sont très contents de moi je sais que je pose ma candidature pour être en alternance je suis prise et ma carrière est lancée quoi sauf que qu'est ce que je me faisais c'était incroyable je j'étais en stage j'attendais la fin de la journée pour aller m'entraîner pour aller lire des trucs sur le sport pour juste pour aimer ma vie et très rapidement je suis posé je me suis dit mais elle est qu'est ce que tu veux en fait intrinsèquement qu'est ce que tu veux est ce que que tu veux gagner de la thune. mais attendre le soir et le week-end pour être passionné, pour vivre, ou tu veux prendre un peu plus de risques et aimer ton quotidien. Et en fait, j'ai un switch qui s'est fait à ce moment-là. Et je me suis posé les questions et je me suis dit, non, ce n'est pas ce que je veux pour ma vie. Je veux savoir pourquoi je me lève le matin. Qu'est-ce qui me fait kiffer ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Aujourd'hui, c'est l'univers sportif. OK, fine, je fais une école de commerce. J'adore le sport. Comment je peux lier les deux ? Et en fait, mon lien avec les réseaux sociaux a vraiment démarré là. C'est qu'il fallait que je trouve un moyen de me différencier pour pouvoir rentrer dans l'univers sportif. L'univers sportif pro, c'est quelque chose qui fait rêver. Il y a beaucoup de concurrence. Je me suis dit, il faut que je puisse tirer mon épingle du jeu. Donc, c'était l'émergence des réseaux sociaux. Je me suis dit, OK, vas-y. On commence à se renseigner et à gratouiller dans cet univers-là. Donc, ce qui se passait, c'est que moi, je terminais mes tâches sur mon stage. Et dès que j'avais tout terminé, je me planquais un peu. Et j'ai un peu appris à coder mon... premier blog mon premier blog c'était sur blogueur je regardais tuto sur youtube et j'étais là en stage en train de faire mes articles de blog et fou et et je m'étais dit ok le prochain stage que je trouve il faut que ce soit dans l'univers sportif je vais postuler chez adidas chez nike chez tous les trucs de sport et je vais avoir cette carte un peu sport via les réseaux sociaux je vais remonter en compétences et c'est là où j'ai commencé à du coup à monter mon compte instagram à me renseigner un peu comme mais comme labo en fait, comme labo pro en me disant ça va être la chose qui va me différencier par rapport à mes autres concurrents qui veulent rentrer dans une boîte qui fait rêver comme Nike et Adidas. Et donc le process continue et j'arrive où il faut que je trouve mon deuxième sage et donc là je me mets à postuler Adidas, Nike tous les trucs, toutes les boîtes les grands noms de sport et tout je vais loin dans un process Adidas je me fais recale, c'était le drame de ma vie Merci. Et j'en viens à postuler chez ASO, donc Amoris Sport Organization, le leader de l'événementiel sportif en France, propriétaire et organisateur du Marathon de Paris, du Tour de France. J'ai mon speech qui est bien tourné. Et je suis prise. Et je suis prise avec pour maître de stage, Laure, qui me dira par la suite que c'est notamment cette petite partie réseau sociaux qui l'avait interpellée sur mon CV, et qui m'ont embauchée pour... bosser le marketing d'influence. Et c'est là que vraiment tout a démarré, où j'ai développé mon compte Instagram, mais comme compte de base laboratoire pour l'univers pro, pour pouvoir comprendre exactement comment tout fonctionne, les rouages. Et puis moi, je me suis très rapidement pris au jeu. J'ai rencontré des créateurs de contenu et mon petit compte a un petit peu grossi. Il est très modeste. Aujourd'hui, j'ai 20 000 abonnés, mais ça m'éclate. Je me marre beaucoup à faire des contenus. Je me marre beaucoup avec les commentaires et les messages qu'on peut m'envoyer. Ma commu a beaucoup d'humour. Et voilà.

  • Speaker #0

    Très bien. Comme quoi aussi, le sport, ça peut être un vecteur de changement aussi de vie professionnelle. Maintenant, je voudrais qu'on parle de l'Irox. Toi, tu as beaucoup évolué au niveau de tes disciplines. Et donc là, c'est la dernière en date. Et donc l'Irox, on en entend beaucoup parler. J'ai quelques chiffres clés intéressants. En France, c'est la deuxième saison, ça a déjà réuni 46 000 participants sur 5 événements. Il y a 45 % de femmes, c'est une très belle stat. Alors qu'en 2023, il y avait 12 salles affiliées, cette année il y en a 604, donc c'est vraiment une ascension fulgurante. À la dernière compétition qui a lieu au Grand Palais, donc un très très bel espace, il y a eu 12 000 participants. Et l'âge moyen, c'est 34 ans. Donc voilà, pour quelques chiffres clés sur l'Aérox, on voit vraiment que ça progresse. Et je pense qu'il y a plein de gens qui, aujourd'hui, ne connaissent pas ou ne savent pas exactement à quoi ressemble l'aérox. Donc, je voudrais que tu puisses nous expliquer en quoi consiste cette discipline pour quelqu'un qui ne connaîtrait rien du tout.

  • Speaker #1

    Alors, l'aérox, moi, je la décris souvent comme... C'est un peu une course au fitness. C'est ta course au fitness. En gros, tu as plusieurs ateliers et chaque atelier est entrecoupé d'un kilomètre de course. Donc, tu pars, tu fais un kilomètre de course. J'appelle ça une arène. J'aime bien. Je trouve ça si stylé comme... Comme après, en fait, tu as tous les ateliers au centre de l'arène et tu as une piste à l'extérieur, enfin qui fait le tour de l'arène. Et tu démarres, tu fais un kilomètre de course et tu arrives sur ton premier atelier. Ton premier atelier, c'est du ski-hag. Tu as 1000 mètres ski-hag. Le ski-hag, c'est une machine qui reproduit un peu le mouvement du ski de fond. Tu fais tes 1000 mètres et tu repars sur un kilomètre de course. Ensuite, tu arrives sur le sled push. Le sled push, c'est un espèce de chariot qu'il faut pousser. Tu fais tes, je ne sais plus combien il y a de mètres de sled push. Tu fais ça, tu repars sur ton kilomètre de run. Ensuite, tu as du sled pull. Donc, c'est la même chose, mais en version tirée. Tu repars sur ton kilomètre de run. Là, tu as des burpees broad jump. Donc, c'est un burpees. Et au lieu de faire un saut classique sur place, tu fais un saut en avant. Tu repars sur ton kilomètre de run. Ensuite, tu as 1000 mètres rameur, ton kilomètre de run. Ensuite, tu as du farmer carry. Donc c'est le fait de... marcher avec deux grosses charges, deux grosses kettlebells dans les mains, ton kilomètre de run, défendre marcher, ton kilomètre de run, et le dernier atelier, c'est 100 wall balls. Et ça ? L'objectif, c'est de le faire le plus rapidement possible. Donc ça,

  • Speaker #0

    c'est des grosses balles assez lourdes que tu dois envoyer en l'air, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, tu as une cible, tu t'envoies ta balle sur la cible, tu descends squat. Tu renvoies ta balle sur la cible, tu descends.

  • Speaker #0

    En tout, il y a 8 kilomètres. Comment tu gères cette partie run ? Parce que c'est fractionné et en même temps, il faut être en capacité de faire l'épreuve d'après.

  • Speaker #1

    C'est très personnel. C'est vraiment ta gestion perso de l'effort, comme tu pourrais... gérer ton effort sur un marathon. La particularité, c'est que t'enchaînes, tu peux t'alterner des phases aérobiques et des phases où tu dois manipuler de la charge. C'est un effort assez particulier, t'es sur de l'endurance de force. C'est une prépa qui est particulière. Les meilleurs aéroxers sont des mecs qui galopent fort parce que c'est sur le run que tu gagnes le plus de temps. mais il faut avoir une bonne base musculaire pour encaisser le sled notamment, qui est assez lourd. Les fentes, surtout le sled qui te met un peu dedans physiquement, il faut pouvoir avoir le renfaux nécessaire pour faire bouger les charges. Donc après il y a des prépas, moi je ne suis pas coach, donc je ne m'aventure pas, même si je m'entraîne depuis longtemps, je ne m'aventure jamais sur des détails techniques d'entraînement. J'ai trop de respect pour le travail qui est fait par... par les coachs et par mon coach notamment. Mais voilà, c'est un travail assez spécifique.

  • Speaker #0

    Et selon toi, pourquoi ce format il séduit autant aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, parce qu'il s'adresse à beaucoup de sportifs. Et contrairement, alors j'adore le crossfit, j'adore les crossfitters, j'ai plein de potes crossfitters, alors surtout ne me tirez pas dessus, mais contrairement au crossfit qui se dit accessible à tous, pas vraiment d'accord, l'Irox est vraiment accessible à tous. L'Irox ne demande... absolument aucune compétence technique. Les mouvements que tu retrouves à l'Aerox sont des mouvements que tu apprends très rapidement. Oui, tu peux avoir plus ou moins une bonne technique de tirage sur le rameur, plus ou moins une bonne technique de tirage sur le ski erg, et tu peux voir des mouvements un petit peu dégueulasses, mais ce n'est pas aussi technique que quand tu rentres en crossfit et que tu te retrouves avec des mouvements d'haltérophilie, même si tu les adaptes, ou des mouvements de gym, même s'il y a des adaptations. Non, arrêtez les cas. c'est pas si accessible à tous. Donc, pourquoi l'Aérox séduit autant ? C'est que, véritablement, tu peux avoir des athlètes entre guillemets comme moi qui s'entraînent depuis plus de dix ans, plus longtemps, encore avec des gros volumes d'entraînement, qui se lancent pour faire des chronos, que Marie-Thérèse et Brigitte Delaconta, qui viennent se faire ça en duo pour s'éclater, qui veulent juste le terminer. On s'en fout. Elles le font. Il y en a plein qui arrivent. s'ils le font en deux heures et demie, on n'a rien à faire. Ils sont trop fiers à la fin de l'avoir terminé. Et qui, voilà, elles ont pu marcher sur le run, il n'y a pas de souci. Et donc, c'est pour ça. C'est vraiment une discipline, un, je pense, qui est véritablement accessible à tous, qui touche des profils sportifs très différents. Parce que tu as les crossfiters qui adorent venir se challenger sur ce nouveau format. Mais tu as aussi les runners qui viennent... qui ont été touchés parce qu'il y a énormément de courses et qui peuvent venir se challenger, comme des sportifs qui font des nouveaux concepts en salle de sport, qui voient ça comme un nouveau challenge. Et un autre facteur, la disposition et l'organisation de l'événement fait que c'est un événement de partage avec tes potes super intéressant. Contrairement à un semi, un 10 km, un marathon, où tu vois tes potes... pour les voir passer sur le parcours pendant une seconde et demie. Là, tu peux rentrer, il y a des espaces spectateurs dans l'arène. Tu peux rentrer dans l'arène et être proche de tes potes qui sont en train de ramer, en train de soulever leurs charges. Tu les vois passer deux, trois fois en train de courir. Et moi, mes meilleurs souvenirs sportifs sont sur les Irox. Mais parce que tu as tes potes qui sont avec toi, qui sont à quelques mètres de toi, tu les entends et tu peux... Sur certains ateliers, tu peux presque, ils tendent le bras, ils peuvent te toucher. Et ils sont là à te gueuler dessus, à t'encourager. Et ça, au niveau social, c'est incroyable. C'est vraiment incroyable.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir répondu à cette question. Je voulais savoir un peu l'ambiance, ce que c'était. Ça te donne envie ? On vit toutes les preuves avec son compétiteur.

  • Speaker #1

    Il y en a, l'Irox, il y en a dans plein de villes d'Europe et du monde.

  • Speaker #0

    Et il y en a beaucoup qui utilisent l'Irox comme petit prétexte de week-end entre potes à l'étranger. Et donc, tu pars le vendredi. En plus, c'est des épreuves où ça ne te prend pas toute la journée. En fait, tu pars le vendredi visiter Berlin. Le samedi matin, tu as ta course. Et l'après-midi, tu vas visiter Berlin. Dimanche, tu vas te faire un brunch et tu reviens dimanche soir. Et donc, tu peux le faire rentrer aussi en mode week-end sportif. moi je suis allé à à Varsovie faire un IROX. Je suis partie deux jours avant, je suis rentrée une journée après, je me suis fait quelques jours là-bas et c'était trop bien. Et en plein milieu, tu as ton IROX.

  • Speaker #1

    C'est hyper sympa. Et on parlait tout à l'heure des salles de sport, il y en a de plus en plus un peu partout. J'ai l'impression que tous les cours sont pleins et qu'ils sont en train d'ouvrir de plus en plus. Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui voudrait se mettre à l'IROX ?

  • Speaker #0

    Alors, un IROX, tout le monde peut plus ou moins le finir. juste il mettra plus de temps Mais l'idée, c'est de quand même passer un bon moment et de pas trop subir. Donc, entraîne-toi. Cours, parce qu'il y a quand même, pour beaucoup, la course représente plus de la moitié de...

  • Speaker #1

    De ton temps, en fait.

  • Speaker #0

    De son temps, de l'événement. Donc cours, et c'est sur la course que tu gagneras du temps, entre guillemets, et que tu feras le timing de ton épreuve. Il y a plein de salles, maintenant, qui donnent des cours d'aérox. Il y a plein de prog. qui est plus ou moins hyper accessible, qui te donne un cadre d'entraînement. Donc juste, soit va faire des cours d'Irox régulièrement dans des salles qui en proposent, ou prends-toi une petite prog. Ça dépend de ton objectif. Si c'est juste de terminer ton Irox, tu prends quelques mois, histoire de ne pas subir le jour de l'événement, de passer un bon moment, et tu cours un peu. Mais surtout, Débrouille-toi pour tester chaque atelier. C'est-à-dire, ne débarque pas sur un Irox sans avoir jamais poussé un sled ou tiré un sled. Parce que là, tu risques de te prendre un sacré mur quand même. Même si tu prends tout le temps que tu veux, les charges sont là. Donc, touche à tous les ateliers et entraîne-toi un peu en même.

  • Speaker #1

    Pousse la porte d'une salle.

  • Speaker #0

    D'un bon niveau et que tu veux faire un temps, frattez court. C'est sur la course que tu vas faire ton climbing.

  • Speaker #1

    Tu vas faire la diff sur la course. Très bien. Maintenant, je voudrais qu'on parle de ta pratique au quotidien, de ta routine, de comment tu t'organises. Et toi, tu as choisi de faire appel à un coach. On en parlait aussi en début d'épisode. Qu'est-ce qu'un bon coach selon toi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une question hyper intéressante et hyper complexe. Qu'est-ce qu'un bon coach ? Un bon coach, pour moi, c'est quelqu'un qui est passionné, pas par le sport, mais par le coaching. Ce n'est pas parce que tu adores t'entraîner que tu es un bon coach. Et il y a un gros biais par rapport à ça. Ça n'a rien à voir. Quand tu es coach, tu n'es pas athlète. Tu es coach. Il faut que tu prennes les objectifs de tes clients et les profils de tes clients et que tu t'adaptes véritablement à eux. Et que tu n'essayes pas d'appliquer, toi, tes propres préférences, tes propres objectifs à tes clients. Voilà. Il faut être passionné par le coaching et se former. Mon coach, qui est devenu un de mes meilleurs potes et même un associé à une période, coach depuis très très longtemps, est absolument brillant et a une expérience. Il est formateur, donc il est coach de coach, a une expérience assez folle et continue encore aujourd'hui à se former. Un vrai bon coach n'arrête jamais de se former. Le diplôme qui fait de toi un coach, je l'associe souvent au permis de conduire. Ça veut dire juste... que tu risques de pas tuer des gens sur la route. Voilà. T'as ton BP ou t'as ton CQP, t'as ta carte pro, tu viens de l'avoir. Juste, ça veut dire que tu vas pas tuer quelqu'un dans le coachement. Ça veut pas dire que t'es un bon coach. Un bon coach se forme et continue à se former après coup. Et prends aussi le principe qu'un débutant, peu importe ce que tu vas lui faire faire, il va progresser. ne vient pas me dire en me disant, je vais me faire fracasser par les coachs qui m'ont écouté, ne vient pas me dire, ah oui, mais le mec-là, il a progressé. Oui, un débutant, peu importe la stimulation que tu vas lui mettre, va progresser. Pourquoi ? Parce qu'il part de rien à avoir une stimulation. Un vrai bon coach, tu le vois quand tu commences à coacher des athlètes qui ont du niveau. Et comment tu arrives à faire évoluer ces athlètes qui ont déjà une base physique, un niveau, comment tu vas arriver à les faire évoluer ? C'est là. où tu repères les vrais bons coachs.

  • Speaker #1

    Comment tu te sens après une séance ?

  • Speaker #0

    Ça dépend, mais je me sens toujours fière de moi. Même si la séance était un peu nulle. que j'ai eu la sensation de... Il y a plein de séances qui sont à chier. Il y a plein de séances, j'y vais, j'ai pas envie. Plein de séances, ça m'arrive de faire mes séances, mais je me sens nulle. Nulle, mais nulle, mais nulle. J'ai pas envie d'être là. Mais la sensation que j'ai à chaque fois, c'est je l'ai fait, je suis fière. Juste, je me suis bougée, je l'ai fait. Aujourd'hui, le sport fait la femme que je suis devenue aujourd'hui. Ça a été... était un vecteur de développement perso pro hallucinant. Aujourd'hui, je suis capable de partir à l'autre bout du monde, solo, me faire un mototrip en bécane au Laos, au milieu de nowhere, parce que je pense que le sport, l'activité physique m'a donné une espèce de confiance dans mes capacités à encaisser et à savoir gérer des potentielles situations de crise. C'est dingue, vraiment, ça ne vient pas tout de suite. Vous vous mettez au sport, il va falloir s'accrocher un petit peu, il va falloir trouver la discipline qui vous fait vibrer. Ce n'est pas d'un claquement de doigts que ça arrive. Mais aujourd'hui, une fois que ça a pris une place dans ta vie, ça ne peut plus partir. Je l'associe souvent à se brosser les dents. Tu peux, un soir, avoir la flemme de ouf, tu es fatigué. Tu sais quoi, tu vas te coucher sans te brosser les dents. Et le lendemain matin, tu pues tellement de la gueule que le premier truc que tu vas faire, c'est aller dans la salle de bain et prendre le dentifrice et te brosser les dents. L'entraînement, c'est pareil. Tu peux avoir des moments où, putain, je me suis tapée des semaines. Des semaines de l'enfer, j'ai eu que des mauvaises nouvelles, je suis éclatée, j'ai mes règles, tout ce que tu veux. Ok, tu sais quoi, ce jour-là, je décade ma séance, je la fais sauter. mais le lendemain, le premier truc que je vais faire c'est aller bouger parce que physiquement tu le ressens

  • Speaker #1

    Avec le recul, tu dirais quoi à la Téléanor de 20 ans qui n'avait pas encore commencé le sport ?

  • Speaker #0

    Que ça vaut le coup et que tu vas devenir la meuf badass que tu as toujours fantasme être.

  • Speaker #1

    Ça va prendre un peu de temps, mais en tout cas, tu vas y arriver.

  • Speaker #0

    Ça vaut le coup. Et tout valait le coup. Mais absolument tout.

  • Speaker #1

    Super, merci beaucoup. Quel est ton meilleur souvenir lié au sport ?

  • Speaker #0

    Sur un Irox, mon premier Irox. Je pense que c'était la deuxième édition française à Paris. J'ai une petite histoire avec l'Irox, c'est que je m'étais inscrite à mon tout premier Irox avec une copine pour Malaga. Et il s'avère que chute de moto, je m'éclate le genou, j'ai un épanchement au genou. Donc je déclare forfait parce que même si c'était quelques mois après, mon genou n'a pas eu le temps de se remettre d'aplomb. Et c'est beaucoup de run, donc beaucoup d'impact. Donc je laisse le projet de côté. Et quelques mois après, je me réinscris à un Irox à Paris en duo. Donc je prévois de le faire avec un de mes potes. et accident de vélo, je me fais l'épaule, je me fais les ligaments de l'épaule. Donc là, j'ai bien le seum. Je me dis tant pis, je fais quand même l'Irox. Je le fais avec mon pote à deux, il prendra les ateliers que je ne sais pas faire, et voilà, les wall balls, les trucs comme ça. Parce que chaque atelier, tu es obligé de courir avec ton pote. Quand tu fais un Irox, parce que, pardon, je vais vous expliquer. En gros, un Irox, tu peux le faire solo ou en team. En team mix homme, en team mix, donc homme-femme. en team homme-homme, en team femme-femme. Et donc, j'étais inscrite à cet IROX en team mix. Donc, je le faisais avec un pote. Tout le run, tu dois le faire. Tu dois courir avec ton binôme. Mais les ateliers, tu les partages comme tu veux. Ça fait partie des stratégies de course. Si ton pote veut faire tout le ski erg, il fait tout le ski erg. Si vous voulez splitter, vous splitez de la manière que vous voulez. Voilà, si vous voulez être équitable, vous êtes équitable. Je me nique l'épaule et je me dis tant pis, c'est pas grave, je fais quand même l'Irox et mon pote prendra les ateliers que je peux pas faire. Sauf que mon pote, genre deux, trois semaines avant ou quatre semaines avant, trois semaines avant, me lâche. Et donc là, vraiment, vraiment, je me dis putain, vraiment le seum. Et moi j'ai un peu un côté où plus tu me dis que tu peux pas faire le truc, que je peux pas faire le truc, je vais avoir envie de le faire et tu me fermes les portes, je me démerde pour créer une fenêtre quoi. Et du coup je me suis dit bon, bah tu sais quoi, j'aurais pu trouver un autre binôme. en main, mais j'avais pas envie. Je me suis dit, cet Irox, je vais le faire et je vais le faire solo. Et du coup, j'ai fait mon premier Irox à un bras, toute seule. Et c'était incroyable parce que, un, j'étais trop fière de moi, et deux, j'avais tous mes potes qui étaient là et qui me gueulaient dessus, qui m'encourageaient. J'avais le staff qui m'a vu partir, qui m'a vu arriver sur le ski-erg et commencer à faire le ski-erg avec un seul bras. Et on a commencé à me dire, mais il faut que tu t'arrêtes et tout. Tous mes potes leur disaient « Non, non, laissez la continuer ! » Et c'était incroyable parce que je me suis encouragée par tout le monde, par mes potes, par le staff, par les... par les bénévoles et que j'ai réussi à le terminer et que j'ai pas fait un temps trop dégueulasse. Vraiment, je crois que j'ai mis 1h24 en solo pour un premier IROC, ça fait un bras. J'étais tellement fière. Le meilleur souvenir ever.

  • Speaker #1

    Comme quoi, finalement, des fois, on n'a pas toutes les cartes en main, mais c'est aussi avec les obstacles qu'on arrive à faire quelque chose d'encore plus beau.

  • Speaker #0

    C'était un peu le reflet de mon parcours sur la vie. Tu peux me mettre toutes les merdes que tu veux, vas-y ! Mais je ferai quand même. Il n'y a pas de souci, ça prendra le temps que ça prend. Ça sera aussi difficile que tu veux, mais si je veux un truc, je suis une putain de tête de mule. Je l'aurai, j'ai les défauts de mes qualités. C'est que je suis hyper persévérante, mais je suis hyper têtue, hyper entêtée. Et le truc, je l'ai terminé.

  • Speaker #1

    Et tu es aussi hyper résiliente.

  • Speaker #0

    Oui, ça va avec.

  • Speaker #1

    Ça va avec. Quels sont tes prochains objectifs ?

  • Speaker #0

    Alors, là, je suis toujours dans ma grosse période IROX. J'en ai enchaîné un petit peu. Trop, j'ai fait deux IROX sur deux week-ends enchaînés, donc je fais une petite pause. Mais l'objectif, là, c'est de passer avec mon partenaire de course, parce que j'ai commencé par faire des IROX solo, mais je suis tombée assez amoureuse du fait de le faire en duo mix. Mon objectif, c'est de passer sous la barre des une heure en duo mix. Je n'ai pas beaucoup à gagner. Le meilleur temps que j'ai pu faire, c'était 1h39. Donc j'ai 40 secondes à gagner pour passer sous la barre du 1h.

  • Speaker #1

    Et pour ça, si on a bien compris, si on a bien suivi l'épisode, il faut courir.

  • Speaker #0

    Il faut galoper.

  • Speaker #1

    Exactement. Comment tu imagines ta pratique dans le futur ? Parce qu'elle a beaucoup évalué. Comment tu l'imagines dans 5 ans, dans 10 ans ?

  • Speaker #0

    C'est comme si tu me posais la question, comment tu imagines ta vie dans 5 ou 10 ans ? J'aurais jamais parié que j'allais aujourd'hui être là où j'en suis. La vie passe son temps. à me surprendre et j'adore ça. C'est ça qui me fait tellement vibrer. S'il y a un an, tu m'avais dit qu'aujourd'hui, un an après, j'allais avoir un yinche, un mec et je venais d'acheter un appartement, si tu veux, j'aurais dit « What ? » Donc, je n'en ai aucune idée. Je sais juste qu'elle sera là. Peu importe ce qui se passe. Si je perds une jambe, ne t'inquiète pas, la pratique, qu'elle sera toujours là. Je ne sais pas quelle forme elle aura, mais elle sera là.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais transmettre un message à toutes celles qui nous écoutent, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Tout passe. Tout passe. C'est-à-dire que les moments qui sont durs passent. Ça ne dure jamais éternellement. Il faut de temps en temps serrer les dents. De temps en temps, un peu longtemps, mais ça passe. Les moments cools aussi. Donc, profite-en. Ne te pose pas mille questions. N'attends pas. Attends. J'attends le bon moment. J'attends... Non. C'est terrible, mais j'ai une espèce d'urgence de vivre. J'aime tellement la vie. Et elle passe tellement vite. Mais pourquoi ? Là, le truc qui te fait envie, qui te fait kiffer, tu te dis, je le ferai quand j'aurai un peu plus de temps, ou ça sera plus facile quand... Non ! Fais-le maintenant. Débrouille-toi pour pouvoir le faire maintenant. Attends pas, je te jure, attends pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un regret ou quelque chose que tu ferais différemment avec le recul ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Mais parce que c'est un de mes mantras de vie, entre guillemets. C'est que je regrette... C'est un truc qui me fait imprégner chez moi, c'est que je regrette rien. Franchement, même les trucs hyper durs, où j'ai eu du mal à m'en débarrasser, où j'ai eu du mal à régler, ou les trucs qui m'ont fait vraiment mal. Tout ça, en fait, j'aimerais rien changer parce que je suis tellement contente de là où j'en suis aujourd'hui, de qui je suis, je suis tellement profondément et intrinsèquement heureuse que non, en fait. Parce que j'aurais trop peur de l'effet papillon, qu'il y ait un petit truc qui change et que du coup, ma vie soit complètement différente aujourd'hui. Et pourtant, franchement, de temps en temps, je me pose et je me dis, j'aurais toutes les raisons du monde sur certains trucs de me dire que... que j'aimerais que ça soit différent ou regretté. Aujourd'hui, je crois que ça fait un an et demi, j'ai coupé les ponts avec ma mère. Ça fait un an et demi que je n'ai pas parlé à ma mère. Mon père, je le vois deux fois par an pour dîner. J'ai très peu de famille, j'ai très peu d'attaches. J'ai une attache très récente, c'est que j'ai rencontré l'amour de ma vie il y a quelques temps, qui prend la place de pilier qui me manquait. Et j'ai mes amis, mes amis qui sont ma famille. Et de temps en temps, je vais pas te cacher, c'est dur. Enfin, genre les périodes d'anniversaire, les périodes de Noël, quand tout le monde est en famille, il y a un petit manque qui se fait. Est-ce que je le regrette ? Non, parce que je sais que ça va Je sais que ça va passer. En fait, je sais que mon noyau, ma famille, je vais me la construire. Et je suis en train de me la construire. J'ai rencontré quelqu'un de génial avec qui je sais que je vais passer un bout de temps. Les moments où je me sentais profondément seule, je savais que là où j'en suis aujourd'hui, ça allait arriver. C'était juste une question de temps. Peut-être que ça allait prendre plus de temps que j'avais envie, mais ça allait arriver. Donc non, je ne regrette rien. Je ne regrette absolument rien.

  • Speaker #1

    Merci Léonore. On arrive à la fin de notre conversation. On va passer au rituel booster. Est-ce que tu as une ressource inspirante à nous partager ? Ça peut être un podcast, un film, un livre, une personne.

  • Speaker #0

    Je suis terriblement inspirée par les gens qui m'entourent. Je puise mon inspiration par mes rencontres et mes potes. C'est très souvent eux les éléments déclencheurs de choses. Par exemple, aujourd'hui, en plus du sport, j'adore partir à l'aventure avec ma moto. Et l'histoire de la moto est arrivée un peu comme un déclic, mais a été provoquée par des potes, par des rencontres. Je me souviens de ma meilleure amie quand j'étais ado, jeune, qui était, je crois que ton père était motard, et elle avait une 125 sportive, et quand j'allais en vacances chez elle, j'étais sa passagère sur sa petite 125 sportive. Et c'était ma première expérience, ça m'a vachement marquée. Et il y a quelques temps, quand une de mes potes proches est arrivée et m'a dit « By the way, j'ai passé le permis moto et voilà ma vécan » , je me suis dit « Mais c'est ça en fait ? Ah ouais, grave ! » Et j'ai terminé un truc de taf, pour AISO d'ailleurs, Tour de France. Et le lendemain, j'étais à la moto-école et je m'inscrivais. Et c'est mes potes qui peuvent m'inspirer autant au niveau perso, ils m'inspirent tous pour des trucs différents. Il y en a, ça va être sur... leur vision de la vie, mon coach au niveau physique et son approche sportive, d'autres potes sur leur relation de couple, leur gestion de difficultés, d'autres sur des activités. Voilà, je tire vraiment mes inspirations des gens qui sont proches.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt d'être bien entourée. Exactement. Et c'est Mathieu Stéphanie qui a le podcast Génération Do It Yourself qui dit « On est la moyenne des gens qui nous entourent » .

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ça.

  • Speaker #1

    Et donc pour élever sa moyenne, il faut bien s'entourer.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une chanson à ajouter à la playlist Booster qui te booste dans tes entraînements ?

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai le droit de prendre mon portable et aller chercher dans ma boîte ? Tout le monde va se foutre de ma gueule avec mon accent. Et dire que je suis à moitié british, c'est un scandale ! C'est Tear in Space de Glass Animal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un mantra à partager ?

  • Speaker #0

    Après la pluie de beau temps ? Non, tout passe peut-être. Tout passe.

  • Speaker #1

    Une personne que tu aurais envie d'entendre à ce micro ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a une nana que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux, qui s'appelle Margot, je me souviens. plus de son nom exactement un star, je le donnerai alors. C'est une nana qui a traversé l'Afrique en moto et qui est rentrée il y a quelques mois. C'est des voyages qui sont durs physiquement. Elle a pris très cher physiquement, elle a perdu beaucoup de poids. Elle a toujours été sportive, il me semble, mais là elle démarre, je pense, une vraie histoire d'amour avec le sport. Et elle est dans cette phase où elle essaie plein de trucs et où elle est en train d'utiliser le sport. pour revenir, entre guillemets, je pense, de cette expérience assez hallucinante de vie, mais où le après est potentiellement difficile à vivre. Et je pense que, justement, la vision de là où elle en est actuellement, c'est-à-dire au début de sa relation, va être hyper intéressante. Parce qu'on a souvent des personnes qu'on écoute qui sont déjà avancées dans leur processus. Par exemple, moi, maintenant, j'ai une relation avec le sport depuis plusieurs années. C'est hyper intéressant d'avoir cette vision d'une personne qui démarre. Donc, je dirais ça.

  • Speaker #1

    Très bien, ça me va très bien. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Pas de souci.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Eleanor, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci, Laure. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Un immense merci à Eleanor pour sa confiance, sa parole sans détour et la force incroyable qu'elle transmet à travers son histoire. Son témoignage bouleverse, inspire et rappelle qu'on peut traverser l'obscurité longtemps avant de retrouver la lumière. Son parcours nous rappelle une chose essentielle. Si tu traverses un moment difficile, tu n'es pas seul. Certaines tempêtes sont longues, elles laissent des traces. Mais comme le dit si justement Eleanor, elles finissent par passer. Parfois lentement, par étapes, mais elles passent. Le sport peut être un vrai soutien. Il aide à remettre du mouvement, à recréer de l'énergie et à retrouver un peu d'équilibre. Mais parfois, ça ne suffit pas et c'est ok. N'hésitez pas à vous faire accompagner, parler, tendre la main. Si cet épisode t'a touché, n'hésite pas à le partager. Avec une amie, une soeur, une collègue, peut-être qu'il résonnera, peut-être qu'il apportera un peu de lumière. Retrouvez Eleanor sur Instagram sous le nom Athletique Intuition. Et pour soutenir Booster, pense à laisser 5 étoiles et un petit mot sur ta plateforme d'écoute préférée. Je serai ravie de te lire. On se retrouve prochainement. En attendant, prends soin de toi, bouge, respire, avance à ton rythme. A bientôt sur Booster.

Description

Eleanor, c’est une boule d’énergie. Mais ce que tu ne vois pas derrière son sourire et sa détermination…, elle te le confie ici.
Elle raconte un parcours marqué par des épreuves lourdes : violences, dépression, troubles alimentaires, perte de repères.

Dans ce récit bouleversant et puissant, elle nous explique comment le sport a d’abord été une soupape, puis un levier de reconstruction.
Aujourd’hui, elle est devenue la femme qu’elle rêvait d’être : indépendante, forte, libre et elle nous partage son chemin avec une lucidité désarmante.

💥 Un épisode intense, incarné, profondément humain.
🎧 À écouter dans de bonnes conditions : Eleanor aborde des sujets sensibles, dont les violences sexuelles et les troubles alimentaires.
📲 Partage cet épisode si tu penses qu’il peut faire du bien.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Booster, le podcast qui va te donner envie de bouger et de te dépasser pour être bien dans ta tête et bien dans ton corps. Je suis Laure Finten-Prévot, le sport m'accompagne depuis toujours. Courir, bouger, me dépasser font partie de qui je suis. Depuis 15 ans, j'organise aussi des événements sportifs pour partager cette passion. Le sport nous transforme, nous élève et nous reconnecte à nous-mêmes. C'est pour cela que j'ai créé Booster, pour inspirer celles et ceux qui veulent remettre du sport dans leur quotidien. A chaque épisode, tu découvriras l'histoire de femmes et d'hommes qui ont trouvé dans le sport une vraie force. Leurs réussites, leurs doutes et leurs déclics te prouveront qu'il n'est jamais trop tard pour enfiler tes baskets et te lancer. Alors, prêt à remettre du mouvement dans ta vie ? C'est parti ! Aujourd'hui, je tends le micro à Eleanor, une boule d'énergie, une passionnée de sport et d'aventure. Mais derrière cette force, il y a une histoire marquée par des blessures profondes, physiques, mentales, intimes. Le sport a été sa bouée de sauvetage, son exutoire, puis son moteur pour se reconstruire. Eleanor est devenue la girl boss qu'elle rêvait d'être. Et c'est avec un recul puissant, une lucidité parfois désarmante, qu'elle nous partage son parcours sans filtre, avec beaucoup d'humour et de force. Cet épisode est fort, intense, inspirant. Mais il aborde aussi des sujets sensibles, notamment les violences sexuelles et les troubles alimentaires. Si ces thématiques sont douloureuses pour vous, prenez soin de l'écouter dans les meilleures conditions possibles. Merci, très bonne écoute. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Eleanor à mon micro. Eleanor, merci d'être là et d'avoir accepté mon invitation. Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, il fait beau, je suis venue à moto, on est bien.

  • Speaker #0

    Super. Eleanor, peux-tu te présenter en quelques mots, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je suis Eleanor, j'ai 32 ans. Je suis une grande passionnée de sport et d'aventure en général. Le sport fait partie de ma vie de manière assez centrale depuis... plus de dix ans maintenant, et j'adore partir à l'aventure à l'autre bout du monde avec ma bécane. Je pense que c'est un bon résumé. J'ai un humour de merde et j'ai une petite page sur les réseaux sociaux avec quelques abonnés, sur laquelle on rigole bien.

  • Speaker #0

    Et comment il s'appelle ton compte ?

  • Speaker #1

    Athletique Intuition. Ça colle très bien à ma vision, à mon approche sportive. Et puis ça claquait bien au niveau marketing aussi.

  • Speaker #0

    Ça marche, on y reviendra après. Comme le veut la tradition, j'aime débuter notre échange par tes premiers souvenirs sportifs. Est-ce que tu peux nous partager ton... Premier souvenir lié au sport, est-ce que la petite Hélène Hanor, quand elle avait 6 ans, 8 ans, 10 ans, est-ce qu'elle faisait du sport ?

  • Speaker #1

    Alors oui, mais pas comme je l'entends aujourd'hui. C'est-à-dire que gamine, j'ai toujours été active. Mais je ne considère pas avoir été une petite fille très sportive, comme certaines de mes copines faisaient de la gym. On commençait la gym très tôt et on continuait la gym toute leur adolescence. Moi, le cheval faisait partie intégrante de ma vie. Je montais beaucoup à cheval. Je faisais du ski, j'ai toujours plus ou moins pratiqué une activité sportive. Mais je me considère plus comme ayant été une petite fille active que sportive, comme je l'entends aujourd'hui. Aujourd'hui, ça fait maintenant plus de 10 ans que le sport fait vraiment partie de ma vie de manière assez importante. Ça a dû démarrer à ma vingtaine. J'en ai 32 aujourd'hui. Et où là, je m'entraîne depuis que j'ai 20 ans, je ne sais pas, à minima, quatre fois par semaine, avec un volume horaire assez important. Et donc, j'ai envie de dire que ma relation au sport a commencé plutôt à ce moment-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tes parents y pratiquaient une activité physique ? Est-ce qu'ils t'ont poussé à faire du sport ou pas du tout ? Je vois ta tête et non.

  • Speaker #1

    Si, je sais d'où c'est sorti. Mais ce n'est pas quelque chose qui m'a été inspiré par mon entourage. Mon papa est un petit peu sportif. Non, ma mère, pas du tout, en fait. Enfin, femme active, mais pas particulièrement sportive. Donc, j'ai tiré mon inspiration d'ailleurs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et justement, ton inspiration, elle venait d'où ?

  • Speaker #1

    Mon inspiration est venue, je pense qu'elle est venue de moi-même, parce que j'ai commencé à véritablement m'entraîner à une période très sombre de ma vie, où du coup, le sport a été à jouer un espèce de rôle... d'exutoire. Et on va dire que du coup, cette inspiration, je l'ai tirée de mes tripes. J'avais besoin d'une soupape et j'ai trouvé, un jour, je me suis juste dit, putain, j'ai envie de courir, en fait. J'ai besoin de courir. J'ai juste besoin de courir et tout a démarré de là. Ensuite, j'ai été inspirée. C'était le début beaucoup des réseaux sociaux et de l'explosion, de l'influence, des choses comme ça. Du coup, j'ai tiré mon inspiration de... de personnes que je pouvais voir sur les réseaux sociaux, dans la suite de ma pratique sportive. Mais je pense qu'intrinsèquement, c'est un truc qui est venu des tripes, des tripes pour me sauver un petit peu. Mon corps m'a demandé de bouger. Mon corps et ma tête m'ont demandé de bouger pour survivre. Tout est un peu lié, donc je vais devoir te faire un petit storytelling qui sera peut-être un petit peu long, mais pour que tu arrives à comprendre le cheminement de l'histoire. En gros, j'ai un peu cumulé toutes les emmerdes qu'on peut avoir d'une vie sur un laps de temps assez récent. Donc ça a démarré à la fin de mon adolescence, à mes 17-18 ans, jusqu'à, je ne sais pas, peut-être mes 23 ans. où j'ai un peu enchaîné des petits soucis. Et c'est de là qu'est née mon envie de bouger. Pour la faire courte, ma mère s'est remariée et ça a un peu mal terminé. On est allé au pénal pour des violences conjugales. Ça a été dur pour elle, elle est tombée en dépression. C'est tombé à peu près à l'époque où moi j'étais ado, je passais mon bac. J'ai essayé de fuir ce schéma. Je me suis retrouvée à partir d'un an à l'étranger, à Malte, à faire une école d'anglais. Une année vraiment de joker, hors du temps, une espèce de faille spatio-temporelle qui a été assez incroyable. Mais le retour a été extrêmement dur parce que ça a été le retour à la réalité. Et en fait, j'ai fui, j'habitais à Paris et j'ai décidé de partir vivre à Toulouse, alors que je n'avais jamais mis les pieds à Toulouse. Je ne connaissais pas Toulouse, je ne connaissais personne sur place. Je suis rentrée, je suis un peu tombée, je ne suis pas un peu, je suis tombée carrément en dépression et j'ai enchaîné pas mal de soucis. Donc je me sens profondément seule, je pense que j'avais, je me suis repris un espèce de retour de boomerang dans la gueule des expériences que j'avais vécues une année auparavant. Ma mère était en dépression et allait mal et j'ai pris le rôle de maman à ce moment-là, donc j'avais une charge sur les épaules. Ça a dérivé en troubles du comportement alimentaire, donc j'avais un besoin de contrôle. Toute ma vie partait en couille et j'ai trouvé un espèce de refuge dans le fait de contrôler mon corps et de contrôler mon alimentation. Donc j'ai perdu beaucoup de poids. Je crois qu'au plus bas, je suis descendue à 45 kg pour 1m70, donc c'était pas ouf. Et j'ai rencontré un mec dont j'étais pas amoureuse, mais je me sentais tellement seule que ça faisait une petite poésie de sauvetage. et to get out Je ne connaissais pas trop le concept de consentement à l'époque. Donc j'ai vécu des premières expériences sexuelles assez traumatisantes, qui m'ont beaucoup marquée par la suite, parce que j'ai développé une espèce de syndrome post-traumatique. J'ai du mal à utiliser le mot viol parce que c'était mon mec, mais il y avait une vraie problématique de ce côté-là. Donc il y a plein de choses qui se sont passées à ce moment-là. Et je vais... Une urgence vitale qui est venue où j'avais besoin de bouger. Et étudiante, pas beaucoup de moyens. Le premier truc qui te vient, c'est genre t'achètes une paire de baskets et tu vas courir. Et du jour au lendemain, je suis passée de je fais rien à je vais courir quatre fois par semaine. Je m'enquille des bornes, des bornes et des bornes. Et juste en quelques mois, je suis passée de je fais rien à enquiller, je ne sais pas, par semaine, combien de bornes je pouvais envoyer. Si, je sais très bien. Je pouvais envoyer entre 70 et 100 bornes par semaine, voire 120 bornes par semaine, parce que j'avais juste besoin de, je ne sais pas, d'évacuer quelque chose. Et donc, ça a duré quelques mois, quelques années, à faire n'importe quoi, à m'entraîner n'importe comment, et à manger trois brins de salade, j'ai commencé à beaucoup me blesser, à avoir mal tout le temps. Je suis assez dure au mal, donc moi, je continue à courir et à m'entraîner sur des tendinites, sur des blessures. Tant que je pouvais bouger, je le faisais. Et je préparais mes euros d'école de commerce et j'ai une autre couille qui m'est tombée sur la gueule, qui n'avait rien à voir avec l'état physique finalement dans lequel je me mettais, mais qui a fini de me casser, c'est que j'ai fait une embolie pulmonaire. J'ai failli y passer, en fait, j'étais sous pilule. Troisième génération, j'ai fait une thrombose veineuse, le caillot s'est détaché et elle est soute dans mes poumons. Et je me suis retrouvée à ne plus pouvoir respirer. À 20 ans, à être hospitalisée, j'ai eu peur. Je me suis vraiment rendue compte de ma mortalité à ce moment-là. Et ça a été le déclic pour me dire, OK, maintenant, elle est, t'arrêtes de faire de la merde. Il faut savoir que moi, mon anorexie, j'ai toujours hyper conscience. Je ne me suis jamais voilée la face, je savais. ce que je faisais, pourquoi je le faisais, je savais dans quelle merde j'étais et je n'étais pas encore capable d'en sortir. Je savais que j'allais y arriver à un moment donné, mais je n'étais pas encore capable. Et là, ça a agi comme des clics où je me suis dit, bon, ok, maintenant... Non, t'as fait de la merde pendant 2-3 ans, tu sors de là. Et pour en sortir, ça a été OK, il faut que je reprenne du poids. Comment on reprend du poids ? Et donc, j'ai commencé à vachement me renseigner et à faire des trucs plus intelligemment. Et c'est là où les réseaux sociaux sont arrivés dans ma vie. Et où je suis allée chercher comme source d'inspiration, comme source de connaissances. À l'époque, c'était beaucoup plus... À l'époque, mon Dieu, je me sens vieille ! C'était l'époque où beaucoup de blogs écrits, Instagram démarrait. Mais je suis allée chercher mes inspirations dans les blogs sur comment me remuscler. Je voulais reprendre du poids, mais je voulais reprendre du poids bien. Donc, introduire du renforcement musculaire, pouvoir me soigner un peu de mes blessures. Et en fait, c'est comme ça que le renfort est rentré dans ma vie, que mon lien avec les réseaux sociaux a démarré. Et que la roue s'est lancée sur où j'en suis aujourd'hui. Après, je pourrais continuer sur la phase pro. Si tu me lâches, je continue l'offre.

  • Speaker #0

    J'ai bien compris ton événement aussi déclencheur et tu as traversé quand même des épreuves très difficiles. Est-ce que tu as été suivie ou est-ce que c'est le sport qui a fait office de thérapie pour toi ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas été suivie. Je suis un peu tête de mule, mais c'est que j'ai toujours eu conscience que le déclic ne pouvait venir que de moi. Et comme j'avais pleine conscience de ce qui se passait, C'était moi avec moi. Il fallait que j'ai le déclic. Je savais que j'allais l'avoir. À un moment donné, ça a mis un peu de temps à arriver, mais je savais que j'allais avoir le déclic et que j'allais être capable de m'en sortir. Je ne le conseille pas forcément. C'est quelque chose qui est très propre à moi et à ma personnalité. C'est que j'ai été habituée à tout faire toute seule assez rapidement. J'ai une maman qui a été géniale et qui m'a donné une super éducation quand j'étais gamine, qui m'a donné les clés. pour être ce que je suis aujourd'hui. Mais à partir du moment où j'ai basculé dans l'âge adulte et assez rapidement et assez brutalement, parce qu'un peu du jour au lendemain, je me suis retrouvée à être la maman de ma maman, j'ai toujours été habituée à faire les choses par moi-même et à m'en sortir toute seule. J'ai énormément de mal à demander de l'aide et à accepter de l'aide. Et je pense que tout est lié. Et puis les seules fois où j'ai essayé, notamment pour mes... mais mes problématiques sexuelles au début. Je suis allée voir, j'étais gamine, vraiment, j'étais une ado, et je suis allée voir des sexologues pour essayer de m'en sortir. Je suis tombée sur des praticiens très très mauvais, qui ne m'ont pas du tout aidée. Et du coup, ça a été un peu le coup de grâce en me disant « Ok, cocotte, tu peux vraiment compter que sur toi, donc t'inquiète, tu vas gérer, juste il faut que ça vienne de toi. » Et toutes mes problématiques de vie, je les ai réglées comme ça. en me renseignant, mais finalement en procédant en autodidacte. J'ai fait ce que j'ai fait à mon développement perso, au sport et à toutes mes problématiques. Je suis allée chercher les clés par moi-même et j'ai fait le process par moi-même.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as trouvé les clés en pratiquant du sport ? Est-ce que ça a été salvateur pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui. Pendant un temps, le début de ma relation au sport était un peu ambivalente parce que c'était à la fois... Mon médicament et mon géolier, genre la course à pied, pendant les premiers mois, les premières années, me faisaient autant de bien qu'elles me faisaient du mal. Du mal, parce que physiquement, je me détruisais, mais mentalement, c'était ma soupape. Mais j'ai réussi progressivement à faire switcher l'outil pour en faire vraiment un outil de développement personnel. Et aujourd'hui, je ne peux juste pas imaginer ma vie sans activité sportive. Je ne dirais pas que je ferais toujours le même sport que je fais actuellement, parce que ma pratique a beaucoup évolué. Pendant une période, j'ai complètement arrêté de courir. Et je me suis mise, le process a été assez progressif, mais je me suis mise à faire des crocos, puis de la muscu, puis après de l'haltérophilie, puis après quelque chose de plus cross-training, et maintenant beaucoup d'aérox. Donc l'aérox, il y a quand même plus de la moitié de l'aérox qui consiste à courir. Donc je me suis remise beaucoup à courir pour la demande de cette épreuve. Mais je ne sais pas, quand j'aurai fait le tour de l'Irox, dans quelques mois, ce n'est pas exclu que je me mette au sport de combat ou autre chose. Mais l'activité sportive fera partie de ma vie jusqu'au bout aujourd'hui. C'est indéniable.

  • Speaker #0

    Ta pratique sportive, en effet, elle a beaucoup évolué. Tu as commencé par la course à pied, puis tu as poussé la porte d'une salle de sport. Et je voudrais qu'on revienne à ce moment-là. Comment ça s'est passé pour toi, le fait d'aller dans une salle de sport ? Comment tu l'as vécu ? est-ce que tu t'es sentie à l'aise tout de suite c'est aussi des univers parfois qui sont très masculins comment ça s'est passé pour toi ?

  • Speaker #1

    alors quand j'ai démarré c'était au début de l'essor du fitness donc il y avait beaucoup moins de nanas On était un petit peu des licornes sur le plateau de muscu. C'était beaucoup moins démocratisé et beaucoup moins hype. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été intimidée outre mesure. Plus que quand tu rentres dans un nouveau lieu et que tu ne connais personne, tu es un petit peu intimidée. Parce que je pense que du fait de mon éducation, j'ai été élevée par une mère célibataire qui s'est jamais interdit quoi que ce soit du fait que c'est une nana et du fait que c'est une maman. Et du coup, en fait, juste, c'était même pas un sujet. La question de ma féminité dans un univers masculin, c'est même pas un sujet. C'est-à-dire que ça n'a jamais été un sujet dans mon éducation. Du coup, je me pose même pas la question. Véritablement. Ça, je trouve ça génial, d'ailleurs. Du coup, je suis rentrée sur plateau de muscu. Oui, j'étais la seule pépette qui ressemble à... rien parce que je pesais tu me soupe est dessus je je m'envole est tellement j'étais fine mais casque j'ai trouvé ça être un atout parce que tu attires la sympathie c'est que des espèces de gold goths énorme qui voit une petite pépette débarquer à l'époque il n'avait vraiment pas beaucoup qui commence à sauver un petit peu des poids ils viennent de voir ils sont plus ou moins lourdeau mais pas plus ou moins lourdeau pour te draguer plus ou moins lourdeau pour pas pour faire un peu leur coq et et aider peut-être en donnant des conseils un petit peu à chier, mais ça, je ne le sais pas du tout au début. Et juste, tu commences à bouger comme ça, et tu fais ton truc comme ça, et tu deviens très vite la mascotte de la salle. Et voilà. Donc non, je n'ai pas du tout été intimidée par mes débuts dans cet univers masculin.

  • Speaker #0

    Quand tu as commencé à aller dans ces salles de sport, c'était aussi pour te transformer physiquement ? Est-ce que tu as vu rapidement des effets sur ton corps ?

  • Speaker #1

    Je ne trouve pas si rapidement que ça, mais c'est parce que ça faisait partie d'un processus, et j'y allais étape par étape. Moi, il fallait que ça soit doux. J'étais en train de sortir d'anorexie, je réapprenais à m'alimenter, je réapprenais à m'entraîner et le process a été assez progressif. Donc oui j'ai vu des résultats, mais ce n'est pas arrivé du jour au lendemain, mais parce que je continue à beaucoup courir. Et au début c'était je cours 4-5 fois par semaine, je vais faire du renfort au poids de corps une fois par semaine. Et puis progressivement, les semaines passent. les mois passent et l'équilibre commence à être plus important avec le renfort musculaire jusqu'à, au bout d'un an, switcher complètement. Ça m'a mis un an pour arrêter la course à pied et tomber complètement amoureuse de la muscu, du renforcement musculaire et d'en faire mon activité principale. Et en fait, tomber amoureuse de l'effet que soulever des charges pouvait avoir sur mes sensations et sur le reflet que j'avais dans le miroir. Cette espèce de se sentir forte intérieurement, vraiment de réussir à pousser son poids, à tirer son poids, puis avoir mal partout, et physiquement, te regarder dans le miroir, voir que tu prends des épaules, tu prends du cul, te trouver un peu plus bonne qu'avant, parce que moi, je n'ai jamais aimé mon reflet dans le miroir quand j'étais anorexique. Ce n'était pas pour l'image que je le faisais, c'était pour la sensation de contrôle. Le processus vraiment de switch a mis un an à arriver et là, la roue a été lancée.

  • Speaker #0

    Avant qu'on parle de l'aéro, j'aimerais qu'on parle de ta vie professionnelle, puisque c'est cette pratique sportive qui t'a donné aussi envie de switcher dans ta vie professionnelle. Est-ce que tu peux nous parler aussi de cette période-là ?

  • Speaker #1

    Complètement. Et là aussi, on s'est rencontrés lors.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    En gros, j'ai fait une école de commerce, l'école de commerce de Toulouse. Et j'ai toujours été dans une dynamique où j'avais besoin de me sentir en sécurité. Mes choix scolaires étaient, je pense, beaucoup issus des peurs de ma mère. Donc l'idée, c'était d'avoir un taf qui rapporte, où je ne galère pas à trouver du taf, où j'ai un bon salaire qui tombe tous les mois et où je n'ai pas de soucis. Sauf que, quand j'arrive en école de commerce, je fais mon premier stage chez Dassault Systèmes en assistante commerciale grande. ils sont très contents de moi je sais que je pose ma candidature pour être en alternance je suis prise et ma carrière est lancée quoi sauf que qu'est ce que je me faisais c'était incroyable je j'étais en stage j'attendais la fin de la journée pour aller m'entraîner pour aller lire des trucs sur le sport pour juste pour aimer ma vie et très rapidement je suis posé je me suis dit mais elle est qu'est ce que tu veux en fait intrinsèquement qu'est ce que tu veux est ce que que tu veux gagner de la thune. mais attendre le soir et le week-end pour être passionné, pour vivre, ou tu veux prendre un peu plus de risques et aimer ton quotidien. Et en fait, j'ai un switch qui s'est fait à ce moment-là. Et je me suis posé les questions et je me suis dit, non, ce n'est pas ce que je veux pour ma vie. Je veux savoir pourquoi je me lève le matin. Qu'est-ce qui me fait kiffer ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Aujourd'hui, c'est l'univers sportif. OK, fine, je fais une école de commerce. J'adore le sport. Comment je peux lier les deux ? Et en fait, mon lien avec les réseaux sociaux a vraiment démarré là. C'est qu'il fallait que je trouve un moyen de me différencier pour pouvoir rentrer dans l'univers sportif. L'univers sportif pro, c'est quelque chose qui fait rêver. Il y a beaucoup de concurrence. Je me suis dit, il faut que je puisse tirer mon épingle du jeu. Donc, c'était l'émergence des réseaux sociaux. Je me suis dit, OK, vas-y. On commence à se renseigner et à gratouiller dans cet univers-là. Donc, ce qui se passait, c'est que moi, je terminais mes tâches sur mon stage. Et dès que j'avais tout terminé, je me planquais un peu. Et j'ai un peu appris à coder mon... premier blog mon premier blog c'était sur blogueur je regardais tuto sur youtube et j'étais là en stage en train de faire mes articles de blog et fou et et je m'étais dit ok le prochain stage que je trouve il faut que ce soit dans l'univers sportif je vais postuler chez adidas chez nike chez tous les trucs de sport et je vais avoir cette carte un peu sport via les réseaux sociaux je vais remonter en compétences et c'est là où j'ai commencé à du coup à monter mon compte instagram à me renseigner un peu comme mais comme labo en fait, comme labo pro en me disant ça va être la chose qui va me différencier par rapport à mes autres concurrents qui veulent rentrer dans une boîte qui fait rêver comme Nike et Adidas. Et donc le process continue et j'arrive où il faut que je trouve mon deuxième sage et donc là je me mets à postuler Adidas, Nike tous les trucs, toutes les boîtes les grands noms de sport et tout je vais loin dans un process Adidas je me fais recale, c'était le drame de ma vie Merci. Et j'en viens à postuler chez ASO, donc Amoris Sport Organization, le leader de l'événementiel sportif en France, propriétaire et organisateur du Marathon de Paris, du Tour de France. J'ai mon speech qui est bien tourné. Et je suis prise. Et je suis prise avec pour maître de stage, Laure, qui me dira par la suite que c'est notamment cette petite partie réseau sociaux qui l'avait interpellée sur mon CV, et qui m'ont embauchée pour... bosser le marketing d'influence. Et c'est là que vraiment tout a démarré, où j'ai développé mon compte Instagram, mais comme compte de base laboratoire pour l'univers pro, pour pouvoir comprendre exactement comment tout fonctionne, les rouages. Et puis moi, je me suis très rapidement pris au jeu. J'ai rencontré des créateurs de contenu et mon petit compte a un petit peu grossi. Il est très modeste. Aujourd'hui, j'ai 20 000 abonnés, mais ça m'éclate. Je me marre beaucoup à faire des contenus. Je me marre beaucoup avec les commentaires et les messages qu'on peut m'envoyer. Ma commu a beaucoup d'humour. Et voilà.

  • Speaker #0

    Très bien. Comme quoi aussi, le sport, ça peut être un vecteur de changement aussi de vie professionnelle. Maintenant, je voudrais qu'on parle de l'Irox. Toi, tu as beaucoup évolué au niveau de tes disciplines. Et donc là, c'est la dernière en date. Et donc l'Irox, on en entend beaucoup parler. J'ai quelques chiffres clés intéressants. En France, c'est la deuxième saison, ça a déjà réuni 46 000 participants sur 5 événements. Il y a 45 % de femmes, c'est une très belle stat. Alors qu'en 2023, il y avait 12 salles affiliées, cette année il y en a 604, donc c'est vraiment une ascension fulgurante. À la dernière compétition qui a lieu au Grand Palais, donc un très très bel espace, il y a eu 12 000 participants. Et l'âge moyen, c'est 34 ans. Donc voilà, pour quelques chiffres clés sur l'Aérox, on voit vraiment que ça progresse. Et je pense qu'il y a plein de gens qui, aujourd'hui, ne connaissent pas ou ne savent pas exactement à quoi ressemble l'aérox. Donc, je voudrais que tu puisses nous expliquer en quoi consiste cette discipline pour quelqu'un qui ne connaîtrait rien du tout.

  • Speaker #1

    Alors, l'aérox, moi, je la décris souvent comme... C'est un peu une course au fitness. C'est ta course au fitness. En gros, tu as plusieurs ateliers et chaque atelier est entrecoupé d'un kilomètre de course. Donc, tu pars, tu fais un kilomètre de course. J'appelle ça une arène. J'aime bien. Je trouve ça si stylé comme... Comme après, en fait, tu as tous les ateliers au centre de l'arène et tu as une piste à l'extérieur, enfin qui fait le tour de l'arène. Et tu démarres, tu fais un kilomètre de course et tu arrives sur ton premier atelier. Ton premier atelier, c'est du ski-hag. Tu as 1000 mètres ski-hag. Le ski-hag, c'est une machine qui reproduit un peu le mouvement du ski de fond. Tu fais tes 1000 mètres et tu repars sur un kilomètre de course. Ensuite, tu arrives sur le sled push. Le sled push, c'est un espèce de chariot qu'il faut pousser. Tu fais tes, je ne sais plus combien il y a de mètres de sled push. Tu fais ça, tu repars sur ton kilomètre de run. Ensuite, tu as du sled pull. Donc, c'est la même chose, mais en version tirée. Tu repars sur ton kilomètre de run. Là, tu as des burpees broad jump. Donc, c'est un burpees. Et au lieu de faire un saut classique sur place, tu fais un saut en avant. Tu repars sur ton kilomètre de run. Ensuite, tu as 1000 mètres rameur, ton kilomètre de run. Ensuite, tu as du farmer carry. Donc c'est le fait de... marcher avec deux grosses charges, deux grosses kettlebells dans les mains, ton kilomètre de run, défendre marcher, ton kilomètre de run, et le dernier atelier, c'est 100 wall balls. Et ça ? L'objectif, c'est de le faire le plus rapidement possible. Donc ça,

  • Speaker #0

    c'est des grosses balles assez lourdes que tu dois envoyer en l'air, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, tu as une cible, tu t'envoies ta balle sur la cible, tu descends squat. Tu renvoies ta balle sur la cible, tu descends.

  • Speaker #0

    En tout, il y a 8 kilomètres. Comment tu gères cette partie run ? Parce que c'est fractionné et en même temps, il faut être en capacité de faire l'épreuve d'après.

  • Speaker #1

    C'est très personnel. C'est vraiment ta gestion perso de l'effort, comme tu pourrais... gérer ton effort sur un marathon. La particularité, c'est que t'enchaînes, tu peux t'alterner des phases aérobiques et des phases où tu dois manipuler de la charge. C'est un effort assez particulier, t'es sur de l'endurance de force. C'est une prépa qui est particulière. Les meilleurs aéroxers sont des mecs qui galopent fort parce que c'est sur le run que tu gagnes le plus de temps. mais il faut avoir une bonne base musculaire pour encaisser le sled notamment, qui est assez lourd. Les fentes, surtout le sled qui te met un peu dedans physiquement, il faut pouvoir avoir le renfaux nécessaire pour faire bouger les charges. Donc après il y a des prépas, moi je ne suis pas coach, donc je ne m'aventure pas, même si je m'entraîne depuis longtemps, je ne m'aventure jamais sur des détails techniques d'entraînement. J'ai trop de respect pour le travail qui est fait par... par les coachs et par mon coach notamment. Mais voilà, c'est un travail assez spécifique.

  • Speaker #0

    Et selon toi, pourquoi ce format il séduit autant aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, parce qu'il s'adresse à beaucoup de sportifs. Et contrairement, alors j'adore le crossfit, j'adore les crossfitters, j'ai plein de potes crossfitters, alors surtout ne me tirez pas dessus, mais contrairement au crossfit qui se dit accessible à tous, pas vraiment d'accord, l'Irox est vraiment accessible à tous. L'Irox ne demande... absolument aucune compétence technique. Les mouvements que tu retrouves à l'Aerox sont des mouvements que tu apprends très rapidement. Oui, tu peux avoir plus ou moins une bonne technique de tirage sur le rameur, plus ou moins une bonne technique de tirage sur le ski erg, et tu peux voir des mouvements un petit peu dégueulasses, mais ce n'est pas aussi technique que quand tu rentres en crossfit et que tu te retrouves avec des mouvements d'haltérophilie, même si tu les adaptes, ou des mouvements de gym, même s'il y a des adaptations. Non, arrêtez les cas. c'est pas si accessible à tous. Donc, pourquoi l'Aérox séduit autant ? C'est que, véritablement, tu peux avoir des athlètes entre guillemets comme moi qui s'entraînent depuis plus de dix ans, plus longtemps, encore avec des gros volumes d'entraînement, qui se lancent pour faire des chronos, que Marie-Thérèse et Brigitte Delaconta, qui viennent se faire ça en duo pour s'éclater, qui veulent juste le terminer. On s'en fout. Elles le font. Il y en a plein qui arrivent. s'ils le font en deux heures et demie, on n'a rien à faire. Ils sont trop fiers à la fin de l'avoir terminé. Et qui, voilà, elles ont pu marcher sur le run, il n'y a pas de souci. Et donc, c'est pour ça. C'est vraiment une discipline, un, je pense, qui est véritablement accessible à tous, qui touche des profils sportifs très différents. Parce que tu as les crossfiters qui adorent venir se challenger sur ce nouveau format. Mais tu as aussi les runners qui viennent... qui ont été touchés parce qu'il y a énormément de courses et qui peuvent venir se challenger, comme des sportifs qui font des nouveaux concepts en salle de sport, qui voient ça comme un nouveau challenge. Et un autre facteur, la disposition et l'organisation de l'événement fait que c'est un événement de partage avec tes potes super intéressant. Contrairement à un semi, un 10 km, un marathon, où tu vois tes potes... pour les voir passer sur le parcours pendant une seconde et demie. Là, tu peux rentrer, il y a des espaces spectateurs dans l'arène. Tu peux rentrer dans l'arène et être proche de tes potes qui sont en train de ramer, en train de soulever leurs charges. Tu les vois passer deux, trois fois en train de courir. Et moi, mes meilleurs souvenirs sportifs sont sur les Irox. Mais parce que tu as tes potes qui sont avec toi, qui sont à quelques mètres de toi, tu les entends et tu peux... Sur certains ateliers, tu peux presque, ils tendent le bras, ils peuvent te toucher. Et ils sont là à te gueuler dessus, à t'encourager. Et ça, au niveau social, c'est incroyable. C'est vraiment incroyable.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir répondu à cette question. Je voulais savoir un peu l'ambiance, ce que c'était. Ça te donne envie ? On vit toutes les preuves avec son compétiteur.

  • Speaker #1

    Il y en a, l'Irox, il y en a dans plein de villes d'Europe et du monde.

  • Speaker #0

    Et il y en a beaucoup qui utilisent l'Irox comme petit prétexte de week-end entre potes à l'étranger. Et donc, tu pars le vendredi. En plus, c'est des épreuves où ça ne te prend pas toute la journée. En fait, tu pars le vendredi visiter Berlin. Le samedi matin, tu as ta course. Et l'après-midi, tu vas visiter Berlin. Dimanche, tu vas te faire un brunch et tu reviens dimanche soir. Et donc, tu peux le faire rentrer aussi en mode week-end sportif. moi je suis allé à à Varsovie faire un IROX. Je suis partie deux jours avant, je suis rentrée une journée après, je me suis fait quelques jours là-bas et c'était trop bien. Et en plein milieu, tu as ton IROX.

  • Speaker #1

    C'est hyper sympa. Et on parlait tout à l'heure des salles de sport, il y en a de plus en plus un peu partout. J'ai l'impression que tous les cours sont pleins et qu'ils sont en train d'ouvrir de plus en plus. Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui voudrait se mettre à l'IROX ?

  • Speaker #0

    Alors, un IROX, tout le monde peut plus ou moins le finir. juste il mettra plus de temps Mais l'idée, c'est de quand même passer un bon moment et de pas trop subir. Donc, entraîne-toi. Cours, parce qu'il y a quand même, pour beaucoup, la course représente plus de la moitié de...

  • Speaker #1

    De ton temps, en fait.

  • Speaker #0

    De son temps, de l'événement. Donc cours, et c'est sur la course que tu gagneras du temps, entre guillemets, et que tu feras le timing de ton épreuve. Il y a plein de salles, maintenant, qui donnent des cours d'aérox. Il y a plein de prog. qui est plus ou moins hyper accessible, qui te donne un cadre d'entraînement. Donc juste, soit va faire des cours d'Irox régulièrement dans des salles qui en proposent, ou prends-toi une petite prog. Ça dépend de ton objectif. Si c'est juste de terminer ton Irox, tu prends quelques mois, histoire de ne pas subir le jour de l'événement, de passer un bon moment, et tu cours un peu. Mais surtout, Débrouille-toi pour tester chaque atelier. C'est-à-dire, ne débarque pas sur un Irox sans avoir jamais poussé un sled ou tiré un sled. Parce que là, tu risques de te prendre un sacré mur quand même. Même si tu prends tout le temps que tu veux, les charges sont là. Donc, touche à tous les ateliers et entraîne-toi un peu en même.

  • Speaker #1

    Pousse la porte d'une salle.

  • Speaker #0

    D'un bon niveau et que tu veux faire un temps, frattez court. C'est sur la course que tu vas faire ton climbing.

  • Speaker #1

    Tu vas faire la diff sur la course. Très bien. Maintenant, je voudrais qu'on parle de ta pratique au quotidien, de ta routine, de comment tu t'organises. Et toi, tu as choisi de faire appel à un coach. On en parlait aussi en début d'épisode. Qu'est-ce qu'un bon coach selon toi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une question hyper intéressante et hyper complexe. Qu'est-ce qu'un bon coach ? Un bon coach, pour moi, c'est quelqu'un qui est passionné, pas par le sport, mais par le coaching. Ce n'est pas parce que tu adores t'entraîner que tu es un bon coach. Et il y a un gros biais par rapport à ça. Ça n'a rien à voir. Quand tu es coach, tu n'es pas athlète. Tu es coach. Il faut que tu prennes les objectifs de tes clients et les profils de tes clients et que tu t'adaptes véritablement à eux. Et que tu n'essayes pas d'appliquer, toi, tes propres préférences, tes propres objectifs à tes clients. Voilà. Il faut être passionné par le coaching et se former. Mon coach, qui est devenu un de mes meilleurs potes et même un associé à une période, coach depuis très très longtemps, est absolument brillant et a une expérience. Il est formateur, donc il est coach de coach, a une expérience assez folle et continue encore aujourd'hui à se former. Un vrai bon coach n'arrête jamais de se former. Le diplôme qui fait de toi un coach, je l'associe souvent au permis de conduire. Ça veut dire juste... que tu risques de pas tuer des gens sur la route. Voilà. T'as ton BP ou t'as ton CQP, t'as ta carte pro, tu viens de l'avoir. Juste, ça veut dire que tu vas pas tuer quelqu'un dans le coachement. Ça veut pas dire que t'es un bon coach. Un bon coach se forme et continue à se former après coup. Et prends aussi le principe qu'un débutant, peu importe ce que tu vas lui faire faire, il va progresser. ne vient pas me dire en me disant, je vais me faire fracasser par les coachs qui m'ont écouté, ne vient pas me dire, ah oui, mais le mec-là, il a progressé. Oui, un débutant, peu importe la stimulation que tu vas lui mettre, va progresser. Pourquoi ? Parce qu'il part de rien à avoir une stimulation. Un vrai bon coach, tu le vois quand tu commences à coacher des athlètes qui ont du niveau. Et comment tu arrives à faire évoluer ces athlètes qui ont déjà une base physique, un niveau, comment tu vas arriver à les faire évoluer ? C'est là. où tu repères les vrais bons coachs.

  • Speaker #1

    Comment tu te sens après une séance ?

  • Speaker #0

    Ça dépend, mais je me sens toujours fière de moi. Même si la séance était un peu nulle. que j'ai eu la sensation de... Il y a plein de séances qui sont à chier. Il y a plein de séances, j'y vais, j'ai pas envie. Plein de séances, ça m'arrive de faire mes séances, mais je me sens nulle. Nulle, mais nulle, mais nulle. J'ai pas envie d'être là. Mais la sensation que j'ai à chaque fois, c'est je l'ai fait, je suis fière. Juste, je me suis bougée, je l'ai fait. Aujourd'hui, le sport fait la femme que je suis devenue aujourd'hui. Ça a été... était un vecteur de développement perso pro hallucinant. Aujourd'hui, je suis capable de partir à l'autre bout du monde, solo, me faire un mototrip en bécane au Laos, au milieu de nowhere, parce que je pense que le sport, l'activité physique m'a donné une espèce de confiance dans mes capacités à encaisser et à savoir gérer des potentielles situations de crise. C'est dingue, vraiment, ça ne vient pas tout de suite. Vous vous mettez au sport, il va falloir s'accrocher un petit peu, il va falloir trouver la discipline qui vous fait vibrer. Ce n'est pas d'un claquement de doigts que ça arrive. Mais aujourd'hui, une fois que ça a pris une place dans ta vie, ça ne peut plus partir. Je l'associe souvent à se brosser les dents. Tu peux, un soir, avoir la flemme de ouf, tu es fatigué. Tu sais quoi, tu vas te coucher sans te brosser les dents. Et le lendemain matin, tu pues tellement de la gueule que le premier truc que tu vas faire, c'est aller dans la salle de bain et prendre le dentifrice et te brosser les dents. L'entraînement, c'est pareil. Tu peux avoir des moments où, putain, je me suis tapée des semaines. Des semaines de l'enfer, j'ai eu que des mauvaises nouvelles, je suis éclatée, j'ai mes règles, tout ce que tu veux. Ok, tu sais quoi, ce jour-là, je décade ma séance, je la fais sauter. mais le lendemain, le premier truc que je vais faire c'est aller bouger parce que physiquement tu le ressens

  • Speaker #1

    Avec le recul, tu dirais quoi à la Téléanor de 20 ans qui n'avait pas encore commencé le sport ?

  • Speaker #0

    Que ça vaut le coup et que tu vas devenir la meuf badass que tu as toujours fantasme être.

  • Speaker #1

    Ça va prendre un peu de temps, mais en tout cas, tu vas y arriver.

  • Speaker #0

    Ça vaut le coup. Et tout valait le coup. Mais absolument tout.

  • Speaker #1

    Super, merci beaucoup. Quel est ton meilleur souvenir lié au sport ?

  • Speaker #0

    Sur un Irox, mon premier Irox. Je pense que c'était la deuxième édition française à Paris. J'ai une petite histoire avec l'Irox, c'est que je m'étais inscrite à mon tout premier Irox avec une copine pour Malaga. Et il s'avère que chute de moto, je m'éclate le genou, j'ai un épanchement au genou. Donc je déclare forfait parce que même si c'était quelques mois après, mon genou n'a pas eu le temps de se remettre d'aplomb. Et c'est beaucoup de run, donc beaucoup d'impact. Donc je laisse le projet de côté. Et quelques mois après, je me réinscris à un Irox à Paris en duo. Donc je prévois de le faire avec un de mes potes. et accident de vélo, je me fais l'épaule, je me fais les ligaments de l'épaule. Donc là, j'ai bien le seum. Je me dis tant pis, je fais quand même l'Irox. Je le fais avec mon pote à deux, il prendra les ateliers que je ne sais pas faire, et voilà, les wall balls, les trucs comme ça. Parce que chaque atelier, tu es obligé de courir avec ton pote. Quand tu fais un Irox, parce que, pardon, je vais vous expliquer. En gros, un Irox, tu peux le faire solo ou en team. En team mix homme, en team mix, donc homme-femme. en team homme-homme, en team femme-femme. Et donc, j'étais inscrite à cet IROX en team mix. Donc, je le faisais avec un pote. Tout le run, tu dois le faire. Tu dois courir avec ton binôme. Mais les ateliers, tu les partages comme tu veux. Ça fait partie des stratégies de course. Si ton pote veut faire tout le ski erg, il fait tout le ski erg. Si vous voulez splitter, vous splitez de la manière que vous voulez. Voilà, si vous voulez être équitable, vous êtes équitable. Je me nique l'épaule et je me dis tant pis, c'est pas grave, je fais quand même l'Irox et mon pote prendra les ateliers que je peux pas faire. Sauf que mon pote, genre deux, trois semaines avant ou quatre semaines avant, trois semaines avant, me lâche. Et donc là, vraiment, vraiment, je me dis putain, vraiment le seum. Et moi j'ai un peu un côté où plus tu me dis que tu peux pas faire le truc, que je peux pas faire le truc, je vais avoir envie de le faire et tu me fermes les portes, je me démerde pour créer une fenêtre quoi. Et du coup je me suis dit bon, bah tu sais quoi, j'aurais pu trouver un autre binôme. en main, mais j'avais pas envie. Je me suis dit, cet Irox, je vais le faire et je vais le faire solo. Et du coup, j'ai fait mon premier Irox à un bras, toute seule. Et c'était incroyable parce que, un, j'étais trop fière de moi, et deux, j'avais tous mes potes qui étaient là et qui me gueulaient dessus, qui m'encourageaient. J'avais le staff qui m'a vu partir, qui m'a vu arriver sur le ski-erg et commencer à faire le ski-erg avec un seul bras. Et on a commencé à me dire, mais il faut que tu t'arrêtes et tout. Tous mes potes leur disaient « Non, non, laissez la continuer ! » Et c'était incroyable parce que je me suis encouragée par tout le monde, par mes potes, par le staff, par les... par les bénévoles et que j'ai réussi à le terminer et que j'ai pas fait un temps trop dégueulasse. Vraiment, je crois que j'ai mis 1h24 en solo pour un premier IROC, ça fait un bras. J'étais tellement fière. Le meilleur souvenir ever.

  • Speaker #1

    Comme quoi, finalement, des fois, on n'a pas toutes les cartes en main, mais c'est aussi avec les obstacles qu'on arrive à faire quelque chose d'encore plus beau.

  • Speaker #0

    C'était un peu le reflet de mon parcours sur la vie. Tu peux me mettre toutes les merdes que tu veux, vas-y ! Mais je ferai quand même. Il n'y a pas de souci, ça prendra le temps que ça prend. Ça sera aussi difficile que tu veux, mais si je veux un truc, je suis une putain de tête de mule. Je l'aurai, j'ai les défauts de mes qualités. C'est que je suis hyper persévérante, mais je suis hyper têtue, hyper entêtée. Et le truc, je l'ai terminé.

  • Speaker #1

    Et tu es aussi hyper résiliente.

  • Speaker #0

    Oui, ça va avec.

  • Speaker #1

    Ça va avec. Quels sont tes prochains objectifs ?

  • Speaker #0

    Alors, là, je suis toujours dans ma grosse période IROX. J'en ai enchaîné un petit peu. Trop, j'ai fait deux IROX sur deux week-ends enchaînés, donc je fais une petite pause. Mais l'objectif, là, c'est de passer avec mon partenaire de course, parce que j'ai commencé par faire des IROX solo, mais je suis tombée assez amoureuse du fait de le faire en duo mix. Mon objectif, c'est de passer sous la barre des une heure en duo mix. Je n'ai pas beaucoup à gagner. Le meilleur temps que j'ai pu faire, c'était 1h39. Donc j'ai 40 secondes à gagner pour passer sous la barre du 1h.

  • Speaker #1

    Et pour ça, si on a bien compris, si on a bien suivi l'épisode, il faut courir.

  • Speaker #0

    Il faut galoper.

  • Speaker #1

    Exactement. Comment tu imagines ta pratique dans le futur ? Parce qu'elle a beaucoup évalué. Comment tu l'imagines dans 5 ans, dans 10 ans ?

  • Speaker #0

    C'est comme si tu me posais la question, comment tu imagines ta vie dans 5 ou 10 ans ? J'aurais jamais parié que j'allais aujourd'hui être là où j'en suis. La vie passe son temps. à me surprendre et j'adore ça. C'est ça qui me fait tellement vibrer. S'il y a un an, tu m'avais dit qu'aujourd'hui, un an après, j'allais avoir un yinche, un mec et je venais d'acheter un appartement, si tu veux, j'aurais dit « What ? » Donc, je n'en ai aucune idée. Je sais juste qu'elle sera là. Peu importe ce qui se passe. Si je perds une jambe, ne t'inquiète pas, la pratique, qu'elle sera toujours là. Je ne sais pas quelle forme elle aura, mais elle sera là.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais transmettre un message à toutes celles qui nous écoutent, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Tout passe. Tout passe. C'est-à-dire que les moments qui sont durs passent. Ça ne dure jamais éternellement. Il faut de temps en temps serrer les dents. De temps en temps, un peu longtemps, mais ça passe. Les moments cools aussi. Donc, profite-en. Ne te pose pas mille questions. N'attends pas. Attends. J'attends le bon moment. J'attends... Non. C'est terrible, mais j'ai une espèce d'urgence de vivre. J'aime tellement la vie. Et elle passe tellement vite. Mais pourquoi ? Là, le truc qui te fait envie, qui te fait kiffer, tu te dis, je le ferai quand j'aurai un peu plus de temps, ou ça sera plus facile quand... Non ! Fais-le maintenant. Débrouille-toi pour pouvoir le faire maintenant. Attends pas, je te jure, attends pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un regret ou quelque chose que tu ferais différemment avec le recul ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Mais parce que c'est un de mes mantras de vie, entre guillemets. C'est que je regrette... C'est un truc qui me fait imprégner chez moi, c'est que je regrette rien. Franchement, même les trucs hyper durs, où j'ai eu du mal à m'en débarrasser, où j'ai eu du mal à régler, ou les trucs qui m'ont fait vraiment mal. Tout ça, en fait, j'aimerais rien changer parce que je suis tellement contente de là où j'en suis aujourd'hui, de qui je suis, je suis tellement profondément et intrinsèquement heureuse que non, en fait. Parce que j'aurais trop peur de l'effet papillon, qu'il y ait un petit truc qui change et que du coup, ma vie soit complètement différente aujourd'hui. Et pourtant, franchement, de temps en temps, je me pose et je me dis, j'aurais toutes les raisons du monde sur certains trucs de me dire que... que j'aimerais que ça soit différent ou regretté. Aujourd'hui, je crois que ça fait un an et demi, j'ai coupé les ponts avec ma mère. Ça fait un an et demi que je n'ai pas parlé à ma mère. Mon père, je le vois deux fois par an pour dîner. J'ai très peu de famille, j'ai très peu d'attaches. J'ai une attache très récente, c'est que j'ai rencontré l'amour de ma vie il y a quelques temps, qui prend la place de pilier qui me manquait. Et j'ai mes amis, mes amis qui sont ma famille. Et de temps en temps, je vais pas te cacher, c'est dur. Enfin, genre les périodes d'anniversaire, les périodes de Noël, quand tout le monde est en famille, il y a un petit manque qui se fait. Est-ce que je le regrette ? Non, parce que je sais que ça va Je sais que ça va passer. En fait, je sais que mon noyau, ma famille, je vais me la construire. Et je suis en train de me la construire. J'ai rencontré quelqu'un de génial avec qui je sais que je vais passer un bout de temps. Les moments où je me sentais profondément seule, je savais que là où j'en suis aujourd'hui, ça allait arriver. C'était juste une question de temps. Peut-être que ça allait prendre plus de temps que j'avais envie, mais ça allait arriver. Donc non, je ne regrette rien. Je ne regrette absolument rien.

  • Speaker #1

    Merci Léonore. On arrive à la fin de notre conversation. On va passer au rituel booster. Est-ce que tu as une ressource inspirante à nous partager ? Ça peut être un podcast, un film, un livre, une personne.

  • Speaker #0

    Je suis terriblement inspirée par les gens qui m'entourent. Je puise mon inspiration par mes rencontres et mes potes. C'est très souvent eux les éléments déclencheurs de choses. Par exemple, aujourd'hui, en plus du sport, j'adore partir à l'aventure avec ma moto. Et l'histoire de la moto est arrivée un peu comme un déclic, mais a été provoquée par des potes, par des rencontres. Je me souviens de ma meilleure amie quand j'étais ado, jeune, qui était, je crois que ton père était motard, et elle avait une 125 sportive, et quand j'allais en vacances chez elle, j'étais sa passagère sur sa petite 125 sportive. Et c'était ma première expérience, ça m'a vachement marquée. Et il y a quelques temps, quand une de mes potes proches est arrivée et m'a dit « By the way, j'ai passé le permis moto et voilà ma vécan » , je me suis dit « Mais c'est ça en fait ? Ah ouais, grave ! » Et j'ai terminé un truc de taf, pour AISO d'ailleurs, Tour de France. Et le lendemain, j'étais à la moto-école et je m'inscrivais. Et c'est mes potes qui peuvent m'inspirer autant au niveau perso, ils m'inspirent tous pour des trucs différents. Il y en a, ça va être sur... leur vision de la vie, mon coach au niveau physique et son approche sportive, d'autres potes sur leur relation de couple, leur gestion de difficultés, d'autres sur des activités. Voilà, je tire vraiment mes inspirations des gens qui sont proches.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt d'être bien entourée. Exactement. Et c'est Mathieu Stéphanie qui a le podcast Génération Do It Yourself qui dit « On est la moyenne des gens qui nous entourent » .

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ça.

  • Speaker #1

    Et donc pour élever sa moyenne, il faut bien s'entourer.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une chanson à ajouter à la playlist Booster qui te booste dans tes entraînements ?

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai le droit de prendre mon portable et aller chercher dans ma boîte ? Tout le monde va se foutre de ma gueule avec mon accent. Et dire que je suis à moitié british, c'est un scandale ! C'est Tear in Space de Glass Animal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un mantra à partager ?

  • Speaker #0

    Après la pluie de beau temps ? Non, tout passe peut-être. Tout passe.

  • Speaker #1

    Une personne que tu aurais envie d'entendre à ce micro ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a une nana que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux, qui s'appelle Margot, je me souviens. plus de son nom exactement un star, je le donnerai alors. C'est une nana qui a traversé l'Afrique en moto et qui est rentrée il y a quelques mois. C'est des voyages qui sont durs physiquement. Elle a pris très cher physiquement, elle a perdu beaucoup de poids. Elle a toujours été sportive, il me semble, mais là elle démarre, je pense, une vraie histoire d'amour avec le sport. Et elle est dans cette phase où elle essaie plein de trucs et où elle est en train d'utiliser le sport. pour revenir, entre guillemets, je pense, de cette expérience assez hallucinante de vie, mais où le après est potentiellement difficile à vivre. Et je pense que, justement, la vision de là où elle en est actuellement, c'est-à-dire au début de sa relation, va être hyper intéressante. Parce qu'on a souvent des personnes qu'on écoute qui sont déjà avancées dans leur processus. Par exemple, moi, maintenant, j'ai une relation avec le sport depuis plusieurs années. C'est hyper intéressant d'avoir cette vision d'une personne qui démarre. Donc, je dirais ça.

  • Speaker #1

    Très bien, ça me va très bien. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Pas de souci.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Eleanor, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci, Laure. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Un immense merci à Eleanor pour sa confiance, sa parole sans détour et la force incroyable qu'elle transmet à travers son histoire. Son témoignage bouleverse, inspire et rappelle qu'on peut traverser l'obscurité longtemps avant de retrouver la lumière. Son parcours nous rappelle une chose essentielle. Si tu traverses un moment difficile, tu n'es pas seul. Certaines tempêtes sont longues, elles laissent des traces. Mais comme le dit si justement Eleanor, elles finissent par passer. Parfois lentement, par étapes, mais elles passent. Le sport peut être un vrai soutien. Il aide à remettre du mouvement, à recréer de l'énergie et à retrouver un peu d'équilibre. Mais parfois, ça ne suffit pas et c'est ok. N'hésitez pas à vous faire accompagner, parler, tendre la main. Si cet épisode t'a touché, n'hésite pas à le partager. Avec une amie, une soeur, une collègue, peut-être qu'il résonnera, peut-être qu'il apportera un peu de lumière. Retrouvez Eleanor sur Instagram sous le nom Athletique Intuition. Et pour soutenir Booster, pense à laisser 5 étoiles et un petit mot sur ta plateforme d'écoute préférée. Je serai ravie de te lire. On se retrouve prochainement. En attendant, prends soin de toi, bouge, respire, avance à ton rythme. A bientôt sur Booster.

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Description

Eleanor, c’est une boule d’énergie. Mais ce que tu ne vois pas derrière son sourire et sa détermination…, elle te le confie ici.
Elle raconte un parcours marqué par des épreuves lourdes : violences, dépression, troubles alimentaires, perte de repères.

Dans ce récit bouleversant et puissant, elle nous explique comment le sport a d’abord été une soupape, puis un levier de reconstruction.
Aujourd’hui, elle est devenue la femme qu’elle rêvait d’être : indépendante, forte, libre et elle nous partage son chemin avec une lucidité désarmante.

💥 Un épisode intense, incarné, profondément humain.
🎧 À écouter dans de bonnes conditions : Eleanor aborde des sujets sensibles, dont les violences sexuelles et les troubles alimentaires.
📲 Partage cet épisode si tu penses qu’il peut faire du bien.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Booster, le podcast qui va te donner envie de bouger et de te dépasser pour être bien dans ta tête et bien dans ton corps. Je suis Laure Finten-Prévot, le sport m'accompagne depuis toujours. Courir, bouger, me dépasser font partie de qui je suis. Depuis 15 ans, j'organise aussi des événements sportifs pour partager cette passion. Le sport nous transforme, nous élève et nous reconnecte à nous-mêmes. C'est pour cela que j'ai créé Booster, pour inspirer celles et ceux qui veulent remettre du sport dans leur quotidien. A chaque épisode, tu découvriras l'histoire de femmes et d'hommes qui ont trouvé dans le sport une vraie force. Leurs réussites, leurs doutes et leurs déclics te prouveront qu'il n'est jamais trop tard pour enfiler tes baskets et te lancer. Alors, prêt à remettre du mouvement dans ta vie ? C'est parti ! Aujourd'hui, je tends le micro à Eleanor, une boule d'énergie, une passionnée de sport et d'aventure. Mais derrière cette force, il y a une histoire marquée par des blessures profondes, physiques, mentales, intimes. Le sport a été sa bouée de sauvetage, son exutoire, puis son moteur pour se reconstruire. Eleanor est devenue la girl boss qu'elle rêvait d'être. Et c'est avec un recul puissant, une lucidité parfois désarmante, qu'elle nous partage son parcours sans filtre, avec beaucoup d'humour et de force. Cet épisode est fort, intense, inspirant. Mais il aborde aussi des sujets sensibles, notamment les violences sexuelles et les troubles alimentaires. Si ces thématiques sont douloureuses pour vous, prenez soin de l'écouter dans les meilleures conditions possibles. Merci, très bonne écoute. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Eleanor à mon micro. Eleanor, merci d'être là et d'avoir accepté mon invitation. Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, il fait beau, je suis venue à moto, on est bien.

  • Speaker #0

    Super. Eleanor, peux-tu te présenter en quelques mots, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je suis Eleanor, j'ai 32 ans. Je suis une grande passionnée de sport et d'aventure en général. Le sport fait partie de ma vie de manière assez centrale depuis... plus de dix ans maintenant, et j'adore partir à l'aventure à l'autre bout du monde avec ma bécane. Je pense que c'est un bon résumé. J'ai un humour de merde et j'ai une petite page sur les réseaux sociaux avec quelques abonnés, sur laquelle on rigole bien.

  • Speaker #0

    Et comment il s'appelle ton compte ?

  • Speaker #1

    Athletique Intuition. Ça colle très bien à ma vision, à mon approche sportive. Et puis ça claquait bien au niveau marketing aussi.

  • Speaker #0

    Ça marche, on y reviendra après. Comme le veut la tradition, j'aime débuter notre échange par tes premiers souvenirs sportifs. Est-ce que tu peux nous partager ton... Premier souvenir lié au sport, est-ce que la petite Hélène Hanor, quand elle avait 6 ans, 8 ans, 10 ans, est-ce qu'elle faisait du sport ?

  • Speaker #1

    Alors oui, mais pas comme je l'entends aujourd'hui. C'est-à-dire que gamine, j'ai toujours été active. Mais je ne considère pas avoir été une petite fille très sportive, comme certaines de mes copines faisaient de la gym. On commençait la gym très tôt et on continuait la gym toute leur adolescence. Moi, le cheval faisait partie intégrante de ma vie. Je montais beaucoup à cheval. Je faisais du ski, j'ai toujours plus ou moins pratiqué une activité sportive. Mais je me considère plus comme ayant été une petite fille active que sportive, comme je l'entends aujourd'hui. Aujourd'hui, ça fait maintenant plus de 10 ans que le sport fait vraiment partie de ma vie de manière assez importante. Ça a dû démarrer à ma vingtaine. J'en ai 32 aujourd'hui. Et où là, je m'entraîne depuis que j'ai 20 ans, je ne sais pas, à minima, quatre fois par semaine, avec un volume horaire assez important. Et donc, j'ai envie de dire que ma relation au sport a commencé plutôt à ce moment-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tes parents y pratiquaient une activité physique ? Est-ce qu'ils t'ont poussé à faire du sport ou pas du tout ? Je vois ta tête et non.

  • Speaker #1

    Si, je sais d'où c'est sorti. Mais ce n'est pas quelque chose qui m'a été inspiré par mon entourage. Mon papa est un petit peu sportif. Non, ma mère, pas du tout, en fait. Enfin, femme active, mais pas particulièrement sportive. Donc, j'ai tiré mon inspiration d'ailleurs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et justement, ton inspiration, elle venait d'où ?

  • Speaker #1

    Mon inspiration est venue, je pense qu'elle est venue de moi-même, parce que j'ai commencé à véritablement m'entraîner à une période très sombre de ma vie, où du coup, le sport a été à jouer un espèce de rôle... d'exutoire. Et on va dire que du coup, cette inspiration, je l'ai tirée de mes tripes. J'avais besoin d'une soupape et j'ai trouvé, un jour, je me suis juste dit, putain, j'ai envie de courir, en fait. J'ai besoin de courir. J'ai juste besoin de courir et tout a démarré de là. Ensuite, j'ai été inspirée. C'était le début beaucoup des réseaux sociaux et de l'explosion, de l'influence, des choses comme ça. Du coup, j'ai tiré mon inspiration de... de personnes que je pouvais voir sur les réseaux sociaux, dans la suite de ma pratique sportive. Mais je pense qu'intrinsèquement, c'est un truc qui est venu des tripes, des tripes pour me sauver un petit peu. Mon corps m'a demandé de bouger. Mon corps et ma tête m'ont demandé de bouger pour survivre. Tout est un peu lié, donc je vais devoir te faire un petit storytelling qui sera peut-être un petit peu long, mais pour que tu arrives à comprendre le cheminement de l'histoire. En gros, j'ai un peu cumulé toutes les emmerdes qu'on peut avoir d'une vie sur un laps de temps assez récent. Donc ça a démarré à la fin de mon adolescence, à mes 17-18 ans, jusqu'à, je ne sais pas, peut-être mes 23 ans. où j'ai un peu enchaîné des petits soucis. Et c'est de là qu'est née mon envie de bouger. Pour la faire courte, ma mère s'est remariée et ça a un peu mal terminé. On est allé au pénal pour des violences conjugales. Ça a été dur pour elle, elle est tombée en dépression. C'est tombé à peu près à l'époque où moi j'étais ado, je passais mon bac. J'ai essayé de fuir ce schéma. Je me suis retrouvée à partir d'un an à l'étranger, à Malte, à faire une école d'anglais. Une année vraiment de joker, hors du temps, une espèce de faille spatio-temporelle qui a été assez incroyable. Mais le retour a été extrêmement dur parce que ça a été le retour à la réalité. Et en fait, j'ai fui, j'habitais à Paris et j'ai décidé de partir vivre à Toulouse, alors que je n'avais jamais mis les pieds à Toulouse. Je ne connaissais pas Toulouse, je ne connaissais personne sur place. Je suis rentrée, je suis un peu tombée, je ne suis pas un peu, je suis tombée carrément en dépression et j'ai enchaîné pas mal de soucis. Donc je me sens profondément seule, je pense que j'avais, je me suis repris un espèce de retour de boomerang dans la gueule des expériences que j'avais vécues une année auparavant. Ma mère était en dépression et allait mal et j'ai pris le rôle de maman à ce moment-là, donc j'avais une charge sur les épaules. Ça a dérivé en troubles du comportement alimentaire, donc j'avais un besoin de contrôle. Toute ma vie partait en couille et j'ai trouvé un espèce de refuge dans le fait de contrôler mon corps et de contrôler mon alimentation. Donc j'ai perdu beaucoup de poids. Je crois qu'au plus bas, je suis descendue à 45 kg pour 1m70, donc c'était pas ouf. Et j'ai rencontré un mec dont j'étais pas amoureuse, mais je me sentais tellement seule que ça faisait une petite poésie de sauvetage. et to get out Je ne connaissais pas trop le concept de consentement à l'époque. Donc j'ai vécu des premières expériences sexuelles assez traumatisantes, qui m'ont beaucoup marquée par la suite, parce que j'ai développé une espèce de syndrome post-traumatique. J'ai du mal à utiliser le mot viol parce que c'était mon mec, mais il y avait une vraie problématique de ce côté-là. Donc il y a plein de choses qui se sont passées à ce moment-là. Et je vais... Une urgence vitale qui est venue où j'avais besoin de bouger. Et étudiante, pas beaucoup de moyens. Le premier truc qui te vient, c'est genre t'achètes une paire de baskets et tu vas courir. Et du jour au lendemain, je suis passée de je fais rien à je vais courir quatre fois par semaine. Je m'enquille des bornes, des bornes et des bornes. Et juste en quelques mois, je suis passée de je fais rien à enquiller, je ne sais pas, par semaine, combien de bornes je pouvais envoyer. Si, je sais très bien. Je pouvais envoyer entre 70 et 100 bornes par semaine, voire 120 bornes par semaine, parce que j'avais juste besoin de, je ne sais pas, d'évacuer quelque chose. Et donc, ça a duré quelques mois, quelques années, à faire n'importe quoi, à m'entraîner n'importe comment, et à manger trois brins de salade, j'ai commencé à beaucoup me blesser, à avoir mal tout le temps. Je suis assez dure au mal, donc moi, je continue à courir et à m'entraîner sur des tendinites, sur des blessures. Tant que je pouvais bouger, je le faisais. Et je préparais mes euros d'école de commerce et j'ai une autre couille qui m'est tombée sur la gueule, qui n'avait rien à voir avec l'état physique finalement dans lequel je me mettais, mais qui a fini de me casser, c'est que j'ai fait une embolie pulmonaire. J'ai failli y passer, en fait, j'étais sous pilule. Troisième génération, j'ai fait une thrombose veineuse, le caillot s'est détaché et elle est soute dans mes poumons. Et je me suis retrouvée à ne plus pouvoir respirer. À 20 ans, à être hospitalisée, j'ai eu peur. Je me suis vraiment rendue compte de ma mortalité à ce moment-là. Et ça a été le déclic pour me dire, OK, maintenant, elle est, t'arrêtes de faire de la merde. Il faut savoir que moi, mon anorexie, j'ai toujours hyper conscience. Je ne me suis jamais voilée la face, je savais. ce que je faisais, pourquoi je le faisais, je savais dans quelle merde j'étais et je n'étais pas encore capable d'en sortir. Je savais que j'allais y arriver à un moment donné, mais je n'étais pas encore capable. Et là, ça a agi comme des clics où je me suis dit, bon, ok, maintenant... Non, t'as fait de la merde pendant 2-3 ans, tu sors de là. Et pour en sortir, ça a été OK, il faut que je reprenne du poids. Comment on reprend du poids ? Et donc, j'ai commencé à vachement me renseigner et à faire des trucs plus intelligemment. Et c'est là où les réseaux sociaux sont arrivés dans ma vie. Et où je suis allée chercher comme source d'inspiration, comme source de connaissances. À l'époque, c'était beaucoup plus... À l'époque, mon Dieu, je me sens vieille ! C'était l'époque où beaucoup de blogs écrits, Instagram démarrait. Mais je suis allée chercher mes inspirations dans les blogs sur comment me remuscler. Je voulais reprendre du poids, mais je voulais reprendre du poids bien. Donc, introduire du renforcement musculaire, pouvoir me soigner un peu de mes blessures. Et en fait, c'est comme ça que le renfort est rentré dans ma vie, que mon lien avec les réseaux sociaux a démarré. Et que la roue s'est lancée sur où j'en suis aujourd'hui. Après, je pourrais continuer sur la phase pro. Si tu me lâches, je continue l'offre.

  • Speaker #0

    J'ai bien compris ton événement aussi déclencheur et tu as traversé quand même des épreuves très difficiles. Est-ce que tu as été suivie ou est-ce que c'est le sport qui a fait office de thérapie pour toi ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas été suivie. Je suis un peu tête de mule, mais c'est que j'ai toujours eu conscience que le déclic ne pouvait venir que de moi. Et comme j'avais pleine conscience de ce qui se passait, C'était moi avec moi. Il fallait que j'ai le déclic. Je savais que j'allais l'avoir. À un moment donné, ça a mis un peu de temps à arriver, mais je savais que j'allais avoir le déclic et que j'allais être capable de m'en sortir. Je ne le conseille pas forcément. C'est quelque chose qui est très propre à moi et à ma personnalité. C'est que j'ai été habituée à tout faire toute seule assez rapidement. J'ai une maman qui a été géniale et qui m'a donné une super éducation quand j'étais gamine, qui m'a donné les clés. pour être ce que je suis aujourd'hui. Mais à partir du moment où j'ai basculé dans l'âge adulte et assez rapidement et assez brutalement, parce qu'un peu du jour au lendemain, je me suis retrouvée à être la maman de ma maman, j'ai toujours été habituée à faire les choses par moi-même et à m'en sortir toute seule. J'ai énormément de mal à demander de l'aide et à accepter de l'aide. Et je pense que tout est lié. Et puis les seules fois où j'ai essayé, notamment pour mes... mais mes problématiques sexuelles au début. Je suis allée voir, j'étais gamine, vraiment, j'étais une ado, et je suis allée voir des sexologues pour essayer de m'en sortir. Je suis tombée sur des praticiens très très mauvais, qui ne m'ont pas du tout aidée. Et du coup, ça a été un peu le coup de grâce en me disant « Ok, cocotte, tu peux vraiment compter que sur toi, donc t'inquiète, tu vas gérer, juste il faut que ça vienne de toi. » Et toutes mes problématiques de vie, je les ai réglées comme ça. en me renseignant, mais finalement en procédant en autodidacte. J'ai fait ce que j'ai fait à mon développement perso, au sport et à toutes mes problématiques. Je suis allée chercher les clés par moi-même et j'ai fait le process par moi-même.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as trouvé les clés en pratiquant du sport ? Est-ce que ça a été salvateur pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui. Pendant un temps, le début de ma relation au sport était un peu ambivalente parce que c'était à la fois... Mon médicament et mon géolier, genre la course à pied, pendant les premiers mois, les premières années, me faisaient autant de bien qu'elles me faisaient du mal. Du mal, parce que physiquement, je me détruisais, mais mentalement, c'était ma soupape. Mais j'ai réussi progressivement à faire switcher l'outil pour en faire vraiment un outil de développement personnel. Et aujourd'hui, je ne peux juste pas imaginer ma vie sans activité sportive. Je ne dirais pas que je ferais toujours le même sport que je fais actuellement, parce que ma pratique a beaucoup évolué. Pendant une période, j'ai complètement arrêté de courir. Et je me suis mise, le process a été assez progressif, mais je me suis mise à faire des crocos, puis de la muscu, puis après de l'haltérophilie, puis après quelque chose de plus cross-training, et maintenant beaucoup d'aérox. Donc l'aérox, il y a quand même plus de la moitié de l'aérox qui consiste à courir. Donc je me suis remise beaucoup à courir pour la demande de cette épreuve. Mais je ne sais pas, quand j'aurai fait le tour de l'Irox, dans quelques mois, ce n'est pas exclu que je me mette au sport de combat ou autre chose. Mais l'activité sportive fera partie de ma vie jusqu'au bout aujourd'hui. C'est indéniable.

  • Speaker #0

    Ta pratique sportive, en effet, elle a beaucoup évolué. Tu as commencé par la course à pied, puis tu as poussé la porte d'une salle de sport. Et je voudrais qu'on revienne à ce moment-là. Comment ça s'est passé pour toi, le fait d'aller dans une salle de sport ? Comment tu l'as vécu ? est-ce que tu t'es sentie à l'aise tout de suite c'est aussi des univers parfois qui sont très masculins comment ça s'est passé pour toi ?

  • Speaker #1

    alors quand j'ai démarré c'était au début de l'essor du fitness donc il y avait beaucoup moins de nanas On était un petit peu des licornes sur le plateau de muscu. C'était beaucoup moins démocratisé et beaucoup moins hype. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été intimidée outre mesure. Plus que quand tu rentres dans un nouveau lieu et que tu ne connais personne, tu es un petit peu intimidée. Parce que je pense que du fait de mon éducation, j'ai été élevée par une mère célibataire qui s'est jamais interdit quoi que ce soit du fait que c'est une nana et du fait que c'est une maman. Et du coup, en fait, juste, c'était même pas un sujet. La question de ma féminité dans un univers masculin, c'est même pas un sujet. C'est-à-dire que ça n'a jamais été un sujet dans mon éducation. Du coup, je me pose même pas la question. Véritablement. Ça, je trouve ça génial, d'ailleurs. Du coup, je suis rentrée sur plateau de muscu. Oui, j'étais la seule pépette qui ressemble à... rien parce que je pesais tu me soupe est dessus je je m'envole est tellement j'étais fine mais casque j'ai trouvé ça être un atout parce que tu attires la sympathie c'est que des espèces de gold goths énorme qui voit une petite pépette débarquer à l'époque il n'avait vraiment pas beaucoup qui commence à sauver un petit peu des poids ils viennent de voir ils sont plus ou moins lourdeau mais pas plus ou moins lourdeau pour te draguer plus ou moins lourdeau pour pas pour faire un peu leur coq et et aider peut-être en donnant des conseils un petit peu à chier, mais ça, je ne le sais pas du tout au début. Et juste, tu commences à bouger comme ça, et tu fais ton truc comme ça, et tu deviens très vite la mascotte de la salle. Et voilà. Donc non, je n'ai pas du tout été intimidée par mes débuts dans cet univers masculin.

  • Speaker #0

    Quand tu as commencé à aller dans ces salles de sport, c'était aussi pour te transformer physiquement ? Est-ce que tu as vu rapidement des effets sur ton corps ?

  • Speaker #1

    Je ne trouve pas si rapidement que ça, mais c'est parce que ça faisait partie d'un processus, et j'y allais étape par étape. Moi, il fallait que ça soit doux. J'étais en train de sortir d'anorexie, je réapprenais à m'alimenter, je réapprenais à m'entraîner et le process a été assez progressif. Donc oui j'ai vu des résultats, mais ce n'est pas arrivé du jour au lendemain, mais parce que je continue à beaucoup courir. Et au début c'était je cours 4-5 fois par semaine, je vais faire du renfort au poids de corps une fois par semaine. Et puis progressivement, les semaines passent. les mois passent et l'équilibre commence à être plus important avec le renfort musculaire jusqu'à, au bout d'un an, switcher complètement. Ça m'a mis un an pour arrêter la course à pied et tomber complètement amoureuse de la muscu, du renforcement musculaire et d'en faire mon activité principale. Et en fait, tomber amoureuse de l'effet que soulever des charges pouvait avoir sur mes sensations et sur le reflet que j'avais dans le miroir. Cette espèce de se sentir forte intérieurement, vraiment de réussir à pousser son poids, à tirer son poids, puis avoir mal partout, et physiquement, te regarder dans le miroir, voir que tu prends des épaules, tu prends du cul, te trouver un peu plus bonne qu'avant, parce que moi, je n'ai jamais aimé mon reflet dans le miroir quand j'étais anorexique. Ce n'était pas pour l'image que je le faisais, c'était pour la sensation de contrôle. Le processus vraiment de switch a mis un an à arriver et là, la roue a été lancée.

  • Speaker #0

    Avant qu'on parle de l'aéro, j'aimerais qu'on parle de ta vie professionnelle, puisque c'est cette pratique sportive qui t'a donné aussi envie de switcher dans ta vie professionnelle. Est-ce que tu peux nous parler aussi de cette période-là ?

  • Speaker #1

    Complètement. Et là aussi, on s'est rencontrés lors.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    En gros, j'ai fait une école de commerce, l'école de commerce de Toulouse. Et j'ai toujours été dans une dynamique où j'avais besoin de me sentir en sécurité. Mes choix scolaires étaient, je pense, beaucoup issus des peurs de ma mère. Donc l'idée, c'était d'avoir un taf qui rapporte, où je ne galère pas à trouver du taf, où j'ai un bon salaire qui tombe tous les mois et où je n'ai pas de soucis. Sauf que, quand j'arrive en école de commerce, je fais mon premier stage chez Dassault Systèmes en assistante commerciale grande. ils sont très contents de moi je sais que je pose ma candidature pour être en alternance je suis prise et ma carrière est lancée quoi sauf que qu'est ce que je me faisais c'était incroyable je j'étais en stage j'attendais la fin de la journée pour aller m'entraîner pour aller lire des trucs sur le sport pour juste pour aimer ma vie et très rapidement je suis posé je me suis dit mais elle est qu'est ce que tu veux en fait intrinsèquement qu'est ce que tu veux est ce que que tu veux gagner de la thune. mais attendre le soir et le week-end pour être passionné, pour vivre, ou tu veux prendre un peu plus de risques et aimer ton quotidien. Et en fait, j'ai un switch qui s'est fait à ce moment-là. Et je me suis posé les questions et je me suis dit, non, ce n'est pas ce que je veux pour ma vie. Je veux savoir pourquoi je me lève le matin. Qu'est-ce qui me fait kiffer ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Aujourd'hui, c'est l'univers sportif. OK, fine, je fais une école de commerce. J'adore le sport. Comment je peux lier les deux ? Et en fait, mon lien avec les réseaux sociaux a vraiment démarré là. C'est qu'il fallait que je trouve un moyen de me différencier pour pouvoir rentrer dans l'univers sportif. L'univers sportif pro, c'est quelque chose qui fait rêver. Il y a beaucoup de concurrence. Je me suis dit, il faut que je puisse tirer mon épingle du jeu. Donc, c'était l'émergence des réseaux sociaux. Je me suis dit, OK, vas-y. On commence à se renseigner et à gratouiller dans cet univers-là. Donc, ce qui se passait, c'est que moi, je terminais mes tâches sur mon stage. Et dès que j'avais tout terminé, je me planquais un peu. Et j'ai un peu appris à coder mon... premier blog mon premier blog c'était sur blogueur je regardais tuto sur youtube et j'étais là en stage en train de faire mes articles de blog et fou et et je m'étais dit ok le prochain stage que je trouve il faut que ce soit dans l'univers sportif je vais postuler chez adidas chez nike chez tous les trucs de sport et je vais avoir cette carte un peu sport via les réseaux sociaux je vais remonter en compétences et c'est là où j'ai commencé à du coup à monter mon compte instagram à me renseigner un peu comme mais comme labo en fait, comme labo pro en me disant ça va être la chose qui va me différencier par rapport à mes autres concurrents qui veulent rentrer dans une boîte qui fait rêver comme Nike et Adidas. Et donc le process continue et j'arrive où il faut que je trouve mon deuxième sage et donc là je me mets à postuler Adidas, Nike tous les trucs, toutes les boîtes les grands noms de sport et tout je vais loin dans un process Adidas je me fais recale, c'était le drame de ma vie Merci. Et j'en viens à postuler chez ASO, donc Amoris Sport Organization, le leader de l'événementiel sportif en France, propriétaire et organisateur du Marathon de Paris, du Tour de France. J'ai mon speech qui est bien tourné. Et je suis prise. Et je suis prise avec pour maître de stage, Laure, qui me dira par la suite que c'est notamment cette petite partie réseau sociaux qui l'avait interpellée sur mon CV, et qui m'ont embauchée pour... bosser le marketing d'influence. Et c'est là que vraiment tout a démarré, où j'ai développé mon compte Instagram, mais comme compte de base laboratoire pour l'univers pro, pour pouvoir comprendre exactement comment tout fonctionne, les rouages. Et puis moi, je me suis très rapidement pris au jeu. J'ai rencontré des créateurs de contenu et mon petit compte a un petit peu grossi. Il est très modeste. Aujourd'hui, j'ai 20 000 abonnés, mais ça m'éclate. Je me marre beaucoup à faire des contenus. Je me marre beaucoup avec les commentaires et les messages qu'on peut m'envoyer. Ma commu a beaucoup d'humour. Et voilà.

  • Speaker #0

    Très bien. Comme quoi aussi, le sport, ça peut être un vecteur de changement aussi de vie professionnelle. Maintenant, je voudrais qu'on parle de l'Irox. Toi, tu as beaucoup évolué au niveau de tes disciplines. Et donc là, c'est la dernière en date. Et donc l'Irox, on en entend beaucoup parler. J'ai quelques chiffres clés intéressants. En France, c'est la deuxième saison, ça a déjà réuni 46 000 participants sur 5 événements. Il y a 45 % de femmes, c'est une très belle stat. Alors qu'en 2023, il y avait 12 salles affiliées, cette année il y en a 604, donc c'est vraiment une ascension fulgurante. À la dernière compétition qui a lieu au Grand Palais, donc un très très bel espace, il y a eu 12 000 participants. Et l'âge moyen, c'est 34 ans. Donc voilà, pour quelques chiffres clés sur l'Aérox, on voit vraiment que ça progresse. Et je pense qu'il y a plein de gens qui, aujourd'hui, ne connaissent pas ou ne savent pas exactement à quoi ressemble l'aérox. Donc, je voudrais que tu puisses nous expliquer en quoi consiste cette discipline pour quelqu'un qui ne connaîtrait rien du tout.

  • Speaker #1

    Alors, l'aérox, moi, je la décris souvent comme... C'est un peu une course au fitness. C'est ta course au fitness. En gros, tu as plusieurs ateliers et chaque atelier est entrecoupé d'un kilomètre de course. Donc, tu pars, tu fais un kilomètre de course. J'appelle ça une arène. J'aime bien. Je trouve ça si stylé comme... Comme après, en fait, tu as tous les ateliers au centre de l'arène et tu as une piste à l'extérieur, enfin qui fait le tour de l'arène. Et tu démarres, tu fais un kilomètre de course et tu arrives sur ton premier atelier. Ton premier atelier, c'est du ski-hag. Tu as 1000 mètres ski-hag. Le ski-hag, c'est une machine qui reproduit un peu le mouvement du ski de fond. Tu fais tes 1000 mètres et tu repars sur un kilomètre de course. Ensuite, tu arrives sur le sled push. Le sled push, c'est un espèce de chariot qu'il faut pousser. Tu fais tes, je ne sais plus combien il y a de mètres de sled push. Tu fais ça, tu repars sur ton kilomètre de run. Ensuite, tu as du sled pull. Donc, c'est la même chose, mais en version tirée. Tu repars sur ton kilomètre de run. Là, tu as des burpees broad jump. Donc, c'est un burpees. Et au lieu de faire un saut classique sur place, tu fais un saut en avant. Tu repars sur ton kilomètre de run. Ensuite, tu as 1000 mètres rameur, ton kilomètre de run. Ensuite, tu as du farmer carry. Donc c'est le fait de... marcher avec deux grosses charges, deux grosses kettlebells dans les mains, ton kilomètre de run, défendre marcher, ton kilomètre de run, et le dernier atelier, c'est 100 wall balls. Et ça ? L'objectif, c'est de le faire le plus rapidement possible. Donc ça,

  • Speaker #0

    c'est des grosses balles assez lourdes que tu dois envoyer en l'air, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, tu as une cible, tu t'envoies ta balle sur la cible, tu descends squat. Tu renvoies ta balle sur la cible, tu descends.

  • Speaker #0

    En tout, il y a 8 kilomètres. Comment tu gères cette partie run ? Parce que c'est fractionné et en même temps, il faut être en capacité de faire l'épreuve d'après.

  • Speaker #1

    C'est très personnel. C'est vraiment ta gestion perso de l'effort, comme tu pourrais... gérer ton effort sur un marathon. La particularité, c'est que t'enchaînes, tu peux t'alterner des phases aérobiques et des phases où tu dois manipuler de la charge. C'est un effort assez particulier, t'es sur de l'endurance de force. C'est une prépa qui est particulière. Les meilleurs aéroxers sont des mecs qui galopent fort parce que c'est sur le run que tu gagnes le plus de temps. mais il faut avoir une bonne base musculaire pour encaisser le sled notamment, qui est assez lourd. Les fentes, surtout le sled qui te met un peu dedans physiquement, il faut pouvoir avoir le renfaux nécessaire pour faire bouger les charges. Donc après il y a des prépas, moi je ne suis pas coach, donc je ne m'aventure pas, même si je m'entraîne depuis longtemps, je ne m'aventure jamais sur des détails techniques d'entraînement. J'ai trop de respect pour le travail qui est fait par... par les coachs et par mon coach notamment. Mais voilà, c'est un travail assez spécifique.

  • Speaker #0

    Et selon toi, pourquoi ce format il séduit autant aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, parce qu'il s'adresse à beaucoup de sportifs. Et contrairement, alors j'adore le crossfit, j'adore les crossfitters, j'ai plein de potes crossfitters, alors surtout ne me tirez pas dessus, mais contrairement au crossfit qui se dit accessible à tous, pas vraiment d'accord, l'Irox est vraiment accessible à tous. L'Irox ne demande... absolument aucune compétence technique. Les mouvements que tu retrouves à l'Aerox sont des mouvements que tu apprends très rapidement. Oui, tu peux avoir plus ou moins une bonne technique de tirage sur le rameur, plus ou moins une bonne technique de tirage sur le ski erg, et tu peux voir des mouvements un petit peu dégueulasses, mais ce n'est pas aussi technique que quand tu rentres en crossfit et que tu te retrouves avec des mouvements d'haltérophilie, même si tu les adaptes, ou des mouvements de gym, même s'il y a des adaptations. Non, arrêtez les cas. c'est pas si accessible à tous. Donc, pourquoi l'Aérox séduit autant ? C'est que, véritablement, tu peux avoir des athlètes entre guillemets comme moi qui s'entraînent depuis plus de dix ans, plus longtemps, encore avec des gros volumes d'entraînement, qui se lancent pour faire des chronos, que Marie-Thérèse et Brigitte Delaconta, qui viennent se faire ça en duo pour s'éclater, qui veulent juste le terminer. On s'en fout. Elles le font. Il y en a plein qui arrivent. s'ils le font en deux heures et demie, on n'a rien à faire. Ils sont trop fiers à la fin de l'avoir terminé. Et qui, voilà, elles ont pu marcher sur le run, il n'y a pas de souci. Et donc, c'est pour ça. C'est vraiment une discipline, un, je pense, qui est véritablement accessible à tous, qui touche des profils sportifs très différents. Parce que tu as les crossfiters qui adorent venir se challenger sur ce nouveau format. Mais tu as aussi les runners qui viennent... qui ont été touchés parce qu'il y a énormément de courses et qui peuvent venir se challenger, comme des sportifs qui font des nouveaux concepts en salle de sport, qui voient ça comme un nouveau challenge. Et un autre facteur, la disposition et l'organisation de l'événement fait que c'est un événement de partage avec tes potes super intéressant. Contrairement à un semi, un 10 km, un marathon, où tu vois tes potes... pour les voir passer sur le parcours pendant une seconde et demie. Là, tu peux rentrer, il y a des espaces spectateurs dans l'arène. Tu peux rentrer dans l'arène et être proche de tes potes qui sont en train de ramer, en train de soulever leurs charges. Tu les vois passer deux, trois fois en train de courir. Et moi, mes meilleurs souvenirs sportifs sont sur les Irox. Mais parce que tu as tes potes qui sont avec toi, qui sont à quelques mètres de toi, tu les entends et tu peux... Sur certains ateliers, tu peux presque, ils tendent le bras, ils peuvent te toucher. Et ils sont là à te gueuler dessus, à t'encourager. Et ça, au niveau social, c'est incroyable. C'est vraiment incroyable.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir répondu à cette question. Je voulais savoir un peu l'ambiance, ce que c'était. Ça te donne envie ? On vit toutes les preuves avec son compétiteur.

  • Speaker #1

    Il y en a, l'Irox, il y en a dans plein de villes d'Europe et du monde.

  • Speaker #0

    Et il y en a beaucoup qui utilisent l'Irox comme petit prétexte de week-end entre potes à l'étranger. Et donc, tu pars le vendredi. En plus, c'est des épreuves où ça ne te prend pas toute la journée. En fait, tu pars le vendredi visiter Berlin. Le samedi matin, tu as ta course. Et l'après-midi, tu vas visiter Berlin. Dimanche, tu vas te faire un brunch et tu reviens dimanche soir. Et donc, tu peux le faire rentrer aussi en mode week-end sportif. moi je suis allé à à Varsovie faire un IROX. Je suis partie deux jours avant, je suis rentrée une journée après, je me suis fait quelques jours là-bas et c'était trop bien. Et en plein milieu, tu as ton IROX.

  • Speaker #1

    C'est hyper sympa. Et on parlait tout à l'heure des salles de sport, il y en a de plus en plus un peu partout. J'ai l'impression que tous les cours sont pleins et qu'ils sont en train d'ouvrir de plus en plus. Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui voudrait se mettre à l'IROX ?

  • Speaker #0

    Alors, un IROX, tout le monde peut plus ou moins le finir. juste il mettra plus de temps Mais l'idée, c'est de quand même passer un bon moment et de pas trop subir. Donc, entraîne-toi. Cours, parce qu'il y a quand même, pour beaucoup, la course représente plus de la moitié de...

  • Speaker #1

    De ton temps, en fait.

  • Speaker #0

    De son temps, de l'événement. Donc cours, et c'est sur la course que tu gagneras du temps, entre guillemets, et que tu feras le timing de ton épreuve. Il y a plein de salles, maintenant, qui donnent des cours d'aérox. Il y a plein de prog. qui est plus ou moins hyper accessible, qui te donne un cadre d'entraînement. Donc juste, soit va faire des cours d'Irox régulièrement dans des salles qui en proposent, ou prends-toi une petite prog. Ça dépend de ton objectif. Si c'est juste de terminer ton Irox, tu prends quelques mois, histoire de ne pas subir le jour de l'événement, de passer un bon moment, et tu cours un peu. Mais surtout, Débrouille-toi pour tester chaque atelier. C'est-à-dire, ne débarque pas sur un Irox sans avoir jamais poussé un sled ou tiré un sled. Parce que là, tu risques de te prendre un sacré mur quand même. Même si tu prends tout le temps que tu veux, les charges sont là. Donc, touche à tous les ateliers et entraîne-toi un peu en même.

  • Speaker #1

    Pousse la porte d'une salle.

  • Speaker #0

    D'un bon niveau et que tu veux faire un temps, frattez court. C'est sur la course que tu vas faire ton climbing.

  • Speaker #1

    Tu vas faire la diff sur la course. Très bien. Maintenant, je voudrais qu'on parle de ta pratique au quotidien, de ta routine, de comment tu t'organises. Et toi, tu as choisi de faire appel à un coach. On en parlait aussi en début d'épisode. Qu'est-ce qu'un bon coach selon toi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une question hyper intéressante et hyper complexe. Qu'est-ce qu'un bon coach ? Un bon coach, pour moi, c'est quelqu'un qui est passionné, pas par le sport, mais par le coaching. Ce n'est pas parce que tu adores t'entraîner que tu es un bon coach. Et il y a un gros biais par rapport à ça. Ça n'a rien à voir. Quand tu es coach, tu n'es pas athlète. Tu es coach. Il faut que tu prennes les objectifs de tes clients et les profils de tes clients et que tu t'adaptes véritablement à eux. Et que tu n'essayes pas d'appliquer, toi, tes propres préférences, tes propres objectifs à tes clients. Voilà. Il faut être passionné par le coaching et se former. Mon coach, qui est devenu un de mes meilleurs potes et même un associé à une période, coach depuis très très longtemps, est absolument brillant et a une expérience. Il est formateur, donc il est coach de coach, a une expérience assez folle et continue encore aujourd'hui à se former. Un vrai bon coach n'arrête jamais de se former. Le diplôme qui fait de toi un coach, je l'associe souvent au permis de conduire. Ça veut dire juste... que tu risques de pas tuer des gens sur la route. Voilà. T'as ton BP ou t'as ton CQP, t'as ta carte pro, tu viens de l'avoir. Juste, ça veut dire que tu vas pas tuer quelqu'un dans le coachement. Ça veut pas dire que t'es un bon coach. Un bon coach se forme et continue à se former après coup. Et prends aussi le principe qu'un débutant, peu importe ce que tu vas lui faire faire, il va progresser. ne vient pas me dire en me disant, je vais me faire fracasser par les coachs qui m'ont écouté, ne vient pas me dire, ah oui, mais le mec-là, il a progressé. Oui, un débutant, peu importe la stimulation que tu vas lui mettre, va progresser. Pourquoi ? Parce qu'il part de rien à avoir une stimulation. Un vrai bon coach, tu le vois quand tu commences à coacher des athlètes qui ont du niveau. Et comment tu arrives à faire évoluer ces athlètes qui ont déjà une base physique, un niveau, comment tu vas arriver à les faire évoluer ? C'est là. où tu repères les vrais bons coachs.

  • Speaker #1

    Comment tu te sens après une séance ?

  • Speaker #0

    Ça dépend, mais je me sens toujours fière de moi. Même si la séance était un peu nulle. que j'ai eu la sensation de... Il y a plein de séances qui sont à chier. Il y a plein de séances, j'y vais, j'ai pas envie. Plein de séances, ça m'arrive de faire mes séances, mais je me sens nulle. Nulle, mais nulle, mais nulle. J'ai pas envie d'être là. Mais la sensation que j'ai à chaque fois, c'est je l'ai fait, je suis fière. Juste, je me suis bougée, je l'ai fait. Aujourd'hui, le sport fait la femme que je suis devenue aujourd'hui. Ça a été... était un vecteur de développement perso pro hallucinant. Aujourd'hui, je suis capable de partir à l'autre bout du monde, solo, me faire un mototrip en bécane au Laos, au milieu de nowhere, parce que je pense que le sport, l'activité physique m'a donné une espèce de confiance dans mes capacités à encaisser et à savoir gérer des potentielles situations de crise. C'est dingue, vraiment, ça ne vient pas tout de suite. Vous vous mettez au sport, il va falloir s'accrocher un petit peu, il va falloir trouver la discipline qui vous fait vibrer. Ce n'est pas d'un claquement de doigts que ça arrive. Mais aujourd'hui, une fois que ça a pris une place dans ta vie, ça ne peut plus partir. Je l'associe souvent à se brosser les dents. Tu peux, un soir, avoir la flemme de ouf, tu es fatigué. Tu sais quoi, tu vas te coucher sans te brosser les dents. Et le lendemain matin, tu pues tellement de la gueule que le premier truc que tu vas faire, c'est aller dans la salle de bain et prendre le dentifrice et te brosser les dents. L'entraînement, c'est pareil. Tu peux avoir des moments où, putain, je me suis tapée des semaines. Des semaines de l'enfer, j'ai eu que des mauvaises nouvelles, je suis éclatée, j'ai mes règles, tout ce que tu veux. Ok, tu sais quoi, ce jour-là, je décade ma séance, je la fais sauter. mais le lendemain, le premier truc que je vais faire c'est aller bouger parce que physiquement tu le ressens

  • Speaker #1

    Avec le recul, tu dirais quoi à la Téléanor de 20 ans qui n'avait pas encore commencé le sport ?

  • Speaker #0

    Que ça vaut le coup et que tu vas devenir la meuf badass que tu as toujours fantasme être.

  • Speaker #1

    Ça va prendre un peu de temps, mais en tout cas, tu vas y arriver.

  • Speaker #0

    Ça vaut le coup. Et tout valait le coup. Mais absolument tout.

  • Speaker #1

    Super, merci beaucoup. Quel est ton meilleur souvenir lié au sport ?

  • Speaker #0

    Sur un Irox, mon premier Irox. Je pense que c'était la deuxième édition française à Paris. J'ai une petite histoire avec l'Irox, c'est que je m'étais inscrite à mon tout premier Irox avec une copine pour Malaga. Et il s'avère que chute de moto, je m'éclate le genou, j'ai un épanchement au genou. Donc je déclare forfait parce que même si c'était quelques mois après, mon genou n'a pas eu le temps de se remettre d'aplomb. Et c'est beaucoup de run, donc beaucoup d'impact. Donc je laisse le projet de côté. Et quelques mois après, je me réinscris à un Irox à Paris en duo. Donc je prévois de le faire avec un de mes potes. et accident de vélo, je me fais l'épaule, je me fais les ligaments de l'épaule. Donc là, j'ai bien le seum. Je me dis tant pis, je fais quand même l'Irox. Je le fais avec mon pote à deux, il prendra les ateliers que je ne sais pas faire, et voilà, les wall balls, les trucs comme ça. Parce que chaque atelier, tu es obligé de courir avec ton pote. Quand tu fais un Irox, parce que, pardon, je vais vous expliquer. En gros, un Irox, tu peux le faire solo ou en team. En team mix homme, en team mix, donc homme-femme. en team homme-homme, en team femme-femme. Et donc, j'étais inscrite à cet IROX en team mix. Donc, je le faisais avec un pote. Tout le run, tu dois le faire. Tu dois courir avec ton binôme. Mais les ateliers, tu les partages comme tu veux. Ça fait partie des stratégies de course. Si ton pote veut faire tout le ski erg, il fait tout le ski erg. Si vous voulez splitter, vous splitez de la manière que vous voulez. Voilà, si vous voulez être équitable, vous êtes équitable. Je me nique l'épaule et je me dis tant pis, c'est pas grave, je fais quand même l'Irox et mon pote prendra les ateliers que je peux pas faire. Sauf que mon pote, genre deux, trois semaines avant ou quatre semaines avant, trois semaines avant, me lâche. Et donc là, vraiment, vraiment, je me dis putain, vraiment le seum. Et moi j'ai un peu un côté où plus tu me dis que tu peux pas faire le truc, que je peux pas faire le truc, je vais avoir envie de le faire et tu me fermes les portes, je me démerde pour créer une fenêtre quoi. Et du coup je me suis dit bon, bah tu sais quoi, j'aurais pu trouver un autre binôme. en main, mais j'avais pas envie. Je me suis dit, cet Irox, je vais le faire et je vais le faire solo. Et du coup, j'ai fait mon premier Irox à un bras, toute seule. Et c'était incroyable parce que, un, j'étais trop fière de moi, et deux, j'avais tous mes potes qui étaient là et qui me gueulaient dessus, qui m'encourageaient. J'avais le staff qui m'a vu partir, qui m'a vu arriver sur le ski-erg et commencer à faire le ski-erg avec un seul bras. Et on a commencé à me dire, mais il faut que tu t'arrêtes et tout. Tous mes potes leur disaient « Non, non, laissez la continuer ! » Et c'était incroyable parce que je me suis encouragée par tout le monde, par mes potes, par le staff, par les... par les bénévoles et que j'ai réussi à le terminer et que j'ai pas fait un temps trop dégueulasse. Vraiment, je crois que j'ai mis 1h24 en solo pour un premier IROC, ça fait un bras. J'étais tellement fière. Le meilleur souvenir ever.

  • Speaker #1

    Comme quoi, finalement, des fois, on n'a pas toutes les cartes en main, mais c'est aussi avec les obstacles qu'on arrive à faire quelque chose d'encore plus beau.

  • Speaker #0

    C'était un peu le reflet de mon parcours sur la vie. Tu peux me mettre toutes les merdes que tu veux, vas-y ! Mais je ferai quand même. Il n'y a pas de souci, ça prendra le temps que ça prend. Ça sera aussi difficile que tu veux, mais si je veux un truc, je suis une putain de tête de mule. Je l'aurai, j'ai les défauts de mes qualités. C'est que je suis hyper persévérante, mais je suis hyper têtue, hyper entêtée. Et le truc, je l'ai terminé.

  • Speaker #1

    Et tu es aussi hyper résiliente.

  • Speaker #0

    Oui, ça va avec.

  • Speaker #1

    Ça va avec. Quels sont tes prochains objectifs ?

  • Speaker #0

    Alors, là, je suis toujours dans ma grosse période IROX. J'en ai enchaîné un petit peu. Trop, j'ai fait deux IROX sur deux week-ends enchaînés, donc je fais une petite pause. Mais l'objectif, là, c'est de passer avec mon partenaire de course, parce que j'ai commencé par faire des IROX solo, mais je suis tombée assez amoureuse du fait de le faire en duo mix. Mon objectif, c'est de passer sous la barre des une heure en duo mix. Je n'ai pas beaucoup à gagner. Le meilleur temps que j'ai pu faire, c'était 1h39. Donc j'ai 40 secondes à gagner pour passer sous la barre du 1h.

  • Speaker #1

    Et pour ça, si on a bien compris, si on a bien suivi l'épisode, il faut courir.

  • Speaker #0

    Il faut galoper.

  • Speaker #1

    Exactement. Comment tu imagines ta pratique dans le futur ? Parce qu'elle a beaucoup évalué. Comment tu l'imagines dans 5 ans, dans 10 ans ?

  • Speaker #0

    C'est comme si tu me posais la question, comment tu imagines ta vie dans 5 ou 10 ans ? J'aurais jamais parié que j'allais aujourd'hui être là où j'en suis. La vie passe son temps. à me surprendre et j'adore ça. C'est ça qui me fait tellement vibrer. S'il y a un an, tu m'avais dit qu'aujourd'hui, un an après, j'allais avoir un yinche, un mec et je venais d'acheter un appartement, si tu veux, j'aurais dit « What ? » Donc, je n'en ai aucune idée. Je sais juste qu'elle sera là. Peu importe ce qui se passe. Si je perds une jambe, ne t'inquiète pas, la pratique, qu'elle sera toujours là. Je ne sais pas quelle forme elle aura, mais elle sera là.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais transmettre un message à toutes celles qui nous écoutent, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Tout passe. Tout passe. C'est-à-dire que les moments qui sont durs passent. Ça ne dure jamais éternellement. Il faut de temps en temps serrer les dents. De temps en temps, un peu longtemps, mais ça passe. Les moments cools aussi. Donc, profite-en. Ne te pose pas mille questions. N'attends pas. Attends. J'attends le bon moment. J'attends... Non. C'est terrible, mais j'ai une espèce d'urgence de vivre. J'aime tellement la vie. Et elle passe tellement vite. Mais pourquoi ? Là, le truc qui te fait envie, qui te fait kiffer, tu te dis, je le ferai quand j'aurai un peu plus de temps, ou ça sera plus facile quand... Non ! Fais-le maintenant. Débrouille-toi pour pouvoir le faire maintenant. Attends pas, je te jure, attends pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un regret ou quelque chose que tu ferais différemment avec le recul ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Mais parce que c'est un de mes mantras de vie, entre guillemets. C'est que je regrette... C'est un truc qui me fait imprégner chez moi, c'est que je regrette rien. Franchement, même les trucs hyper durs, où j'ai eu du mal à m'en débarrasser, où j'ai eu du mal à régler, ou les trucs qui m'ont fait vraiment mal. Tout ça, en fait, j'aimerais rien changer parce que je suis tellement contente de là où j'en suis aujourd'hui, de qui je suis, je suis tellement profondément et intrinsèquement heureuse que non, en fait. Parce que j'aurais trop peur de l'effet papillon, qu'il y ait un petit truc qui change et que du coup, ma vie soit complètement différente aujourd'hui. Et pourtant, franchement, de temps en temps, je me pose et je me dis, j'aurais toutes les raisons du monde sur certains trucs de me dire que... que j'aimerais que ça soit différent ou regretté. Aujourd'hui, je crois que ça fait un an et demi, j'ai coupé les ponts avec ma mère. Ça fait un an et demi que je n'ai pas parlé à ma mère. Mon père, je le vois deux fois par an pour dîner. J'ai très peu de famille, j'ai très peu d'attaches. J'ai une attache très récente, c'est que j'ai rencontré l'amour de ma vie il y a quelques temps, qui prend la place de pilier qui me manquait. Et j'ai mes amis, mes amis qui sont ma famille. Et de temps en temps, je vais pas te cacher, c'est dur. Enfin, genre les périodes d'anniversaire, les périodes de Noël, quand tout le monde est en famille, il y a un petit manque qui se fait. Est-ce que je le regrette ? Non, parce que je sais que ça va Je sais que ça va passer. En fait, je sais que mon noyau, ma famille, je vais me la construire. Et je suis en train de me la construire. J'ai rencontré quelqu'un de génial avec qui je sais que je vais passer un bout de temps. Les moments où je me sentais profondément seule, je savais que là où j'en suis aujourd'hui, ça allait arriver. C'était juste une question de temps. Peut-être que ça allait prendre plus de temps que j'avais envie, mais ça allait arriver. Donc non, je ne regrette rien. Je ne regrette absolument rien.

  • Speaker #1

    Merci Léonore. On arrive à la fin de notre conversation. On va passer au rituel booster. Est-ce que tu as une ressource inspirante à nous partager ? Ça peut être un podcast, un film, un livre, une personne.

  • Speaker #0

    Je suis terriblement inspirée par les gens qui m'entourent. Je puise mon inspiration par mes rencontres et mes potes. C'est très souvent eux les éléments déclencheurs de choses. Par exemple, aujourd'hui, en plus du sport, j'adore partir à l'aventure avec ma moto. Et l'histoire de la moto est arrivée un peu comme un déclic, mais a été provoquée par des potes, par des rencontres. Je me souviens de ma meilleure amie quand j'étais ado, jeune, qui était, je crois que ton père était motard, et elle avait une 125 sportive, et quand j'allais en vacances chez elle, j'étais sa passagère sur sa petite 125 sportive. Et c'était ma première expérience, ça m'a vachement marquée. Et il y a quelques temps, quand une de mes potes proches est arrivée et m'a dit « By the way, j'ai passé le permis moto et voilà ma vécan » , je me suis dit « Mais c'est ça en fait ? Ah ouais, grave ! » Et j'ai terminé un truc de taf, pour AISO d'ailleurs, Tour de France. Et le lendemain, j'étais à la moto-école et je m'inscrivais. Et c'est mes potes qui peuvent m'inspirer autant au niveau perso, ils m'inspirent tous pour des trucs différents. Il y en a, ça va être sur... leur vision de la vie, mon coach au niveau physique et son approche sportive, d'autres potes sur leur relation de couple, leur gestion de difficultés, d'autres sur des activités. Voilà, je tire vraiment mes inspirations des gens qui sont proches.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt d'être bien entourée. Exactement. Et c'est Mathieu Stéphanie qui a le podcast Génération Do It Yourself qui dit « On est la moyenne des gens qui nous entourent » .

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ça.

  • Speaker #1

    Et donc pour élever sa moyenne, il faut bien s'entourer.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une chanson à ajouter à la playlist Booster qui te booste dans tes entraînements ?

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai le droit de prendre mon portable et aller chercher dans ma boîte ? Tout le monde va se foutre de ma gueule avec mon accent. Et dire que je suis à moitié british, c'est un scandale ! C'est Tear in Space de Glass Animal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un mantra à partager ?

  • Speaker #0

    Après la pluie de beau temps ? Non, tout passe peut-être. Tout passe.

  • Speaker #1

    Une personne que tu aurais envie d'entendre à ce micro ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a une nana que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux, qui s'appelle Margot, je me souviens. plus de son nom exactement un star, je le donnerai alors. C'est une nana qui a traversé l'Afrique en moto et qui est rentrée il y a quelques mois. C'est des voyages qui sont durs physiquement. Elle a pris très cher physiquement, elle a perdu beaucoup de poids. Elle a toujours été sportive, il me semble, mais là elle démarre, je pense, une vraie histoire d'amour avec le sport. Et elle est dans cette phase où elle essaie plein de trucs et où elle est en train d'utiliser le sport. pour revenir, entre guillemets, je pense, de cette expérience assez hallucinante de vie, mais où le après est potentiellement difficile à vivre. Et je pense que, justement, la vision de là où elle en est actuellement, c'est-à-dire au début de sa relation, va être hyper intéressante. Parce qu'on a souvent des personnes qu'on écoute qui sont déjà avancées dans leur processus. Par exemple, moi, maintenant, j'ai une relation avec le sport depuis plusieurs années. C'est hyper intéressant d'avoir cette vision d'une personne qui démarre. Donc, je dirais ça.

  • Speaker #1

    Très bien, ça me va très bien. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Pas de souci.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Eleanor, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci, Laure. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Un immense merci à Eleanor pour sa confiance, sa parole sans détour et la force incroyable qu'elle transmet à travers son histoire. Son témoignage bouleverse, inspire et rappelle qu'on peut traverser l'obscurité longtemps avant de retrouver la lumière. Son parcours nous rappelle une chose essentielle. Si tu traverses un moment difficile, tu n'es pas seul. Certaines tempêtes sont longues, elles laissent des traces. Mais comme le dit si justement Eleanor, elles finissent par passer. Parfois lentement, par étapes, mais elles passent. Le sport peut être un vrai soutien. Il aide à remettre du mouvement, à recréer de l'énergie et à retrouver un peu d'équilibre. Mais parfois, ça ne suffit pas et c'est ok. N'hésitez pas à vous faire accompagner, parler, tendre la main. Si cet épisode t'a touché, n'hésite pas à le partager. Avec une amie, une soeur, une collègue, peut-être qu'il résonnera, peut-être qu'il apportera un peu de lumière. Retrouvez Eleanor sur Instagram sous le nom Athletique Intuition. Et pour soutenir Booster, pense à laisser 5 étoiles et un petit mot sur ta plateforme d'écoute préférée. Je serai ravie de te lire. On se retrouve prochainement. En attendant, prends soin de toi, bouge, respire, avance à ton rythme. A bientôt sur Booster.

Description

Eleanor, c’est une boule d’énergie. Mais ce que tu ne vois pas derrière son sourire et sa détermination…, elle te le confie ici.
Elle raconte un parcours marqué par des épreuves lourdes : violences, dépression, troubles alimentaires, perte de repères.

Dans ce récit bouleversant et puissant, elle nous explique comment le sport a d’abord été une soupape, puis un levier de reconstruction.
Aujourd’hui, elle est devenue la femme qu’elle rêvait d’être : indépendante, forte, libre et elle nous partage son chemin avec une lucidité désarmante.

💥 Un épisode intense, incarné, profondément humain.
🎧 À écouter dans de bonnes conditions : Eleanor aborde des sujets sensibles, dont les violences sexuelles et les troubles alimentaires.
📲 Partage cet épisode si tu penses qu’il peut faire du bien.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Booster, le podcast qui va te donner envie de bouger et de te dépasser pour être bien dans ta tête et bien dans ton corps. Je suis Laure Finten-Prévot, le sport m'accompagne depuis toujours. Courir, bouger, me dépasser font partie de qui je suis. Depuis 15 ans, j'organise aussi des événements sportifs pour partager cette passion. Le sport nous transforme, nous élève et nous reconnecte à nous-mêmes. C'est pour cela que j'ai créé Booster, pour inspirer celles et ceux qui veulent remettre du sport dans leur quotidien. A chaque épisode, tu découvriras l'histoire de femmes et d'hommes qui ont trouvé dans le sport une vraie force. Leurs réussites, leurs doutes et leurs déclics te prouveront qu'il n'est jamais trop tard pour enfiler tes baskets et te lancer. Alors, prêt à remettre du mouvement dans ta vie ? C'est parti ! Aujourd'hui, je tends le micro à Eleanor, une boule d'énergie, une passionnée de sport et d'aventure. Mais derrière cette force, il y a une histoire marquée par des blessures profondes, physiques, mentales, intimes. Le sport a été sa bouée de sauvetage, son exutoire, puis son moteur pour se reconstruire. Eleanor est devenue la girl boss qu'elle rêvait d'être. Et c'est avec un recul puissant, une lucidité parfois désarmante, qu'elle nous partage son parcours sans filtre, avec beaucoup d'humour et de force. Cet épisode est fort, intense, inspirant. Mais il aborde aussi des sujets sensibles, notamment les violences sexuelles et les troubles alimentaires. Si ces thématiques sont douloureuses pour vous, prenez soin de l'écouter dans les meilleures conditions possibles. Merci, très bonne écoute. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Eleanor à mon micro. Eleanor, merci d'être là et d'avoir accepté mon invitation. Comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, il fait beau, je suis venue à moto, on est bien.

  • Speaker #0

    Super. Eleanor, peux-tu te présenter en quelques mots, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je suis Eleanor, j'ai 32 ans. Je suis une grande passionnée de sport et d'aventure en général. Le sport fait partie de ma vie de manière assez centrale depuis... plus de dix ans maintenant, et j'adore partir à l'aventure à l'autre bout du monde avec ma bécane. Je pense que c'est un bon résumé. J'ai un humour de merde et j'ai une petite page sur les réseaux sociaux avec quelques abonnés, sur laquelle on rigole bien.

  • Speaker #0

    Et comment il s'appelle ton compte ?

  • Speaker #1

    Athletique Intuition. Ça colle très bien à ma vision, à mon approche sportive. Et puis ça claquait bien au niveau marketing aussi.

  • Speaker #0

    Ça marche, on y reviendra après. Comme le veut la tradition, j'aime débuter notre échange par tes premiers souvenirs sportifs. Est-ce que tu peux nous partager ton... Premier souvenir lié au sport, est-ce que la petite Hélène Hanor, quand elle avait 6 ans, 8 ans, 10 ans, est-ce qu'elle faisait du sport ?

  • Speaker #1

    Alors oui, mais pas comme je l'entends aujourd'hui. C'est-à-dire que gamine, j'ai toujours été active. Mais je ne considère pas avoir été une petite fille très sportive, comme certaines de mes copines faisaient de la gym. On commençait la gym très tôt et on continuait la gym toute leur adolescence. Moi, le cheval faisait partie intégrante de ma vie. Je montais beaucoup à cheval. Je faisais du ski, j'ai toujours plus ou moins pratiqué une activité sportive. Mais je me considère plus comme ayant été une petite fille active que sportive, comme je l'entends aujourd'hui. Aujourd'hui, ça fait maintenant plus de 10 ans que le sport fait vraiment partie de ma vie de manière assez importante. Ça a dû démarrer à ma vingtaine. J'en ai 32 aujourd'hui. Et où là, je m'entraîne depuis que j'ai 20 ans, je ne sais pas, à minima, quatre fois par semaine, avec un volume horaire assez important. Et donc, j'ai envie de dire que ma relation au sport a commencé plutôt à ce moment-là.

  • Speaker #0

    D'accord. Est-ce que tes parents y pratiquaient une activité physique ? Est-ce qu'ils t'ont poussé à faire du sport ou pas du tout ? Je vois ta tête et non.

  • Speaker #1

    Si, je sais d'où c'est sorti. Mais ce n'est pas quelque chose qui m'a été inspiré par mon entourage. Mon papa est un petit peu sportif. Non, ma mère, pas du tout, en fait. Enfin, femme active, mais pas particulièrement sportive. Donc, j'ai tiré mon inspiration d'ailleurs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et justement, ton inspiration, elle venait d'où ?

  • Speaker #1

    Mon inspiration est venue, je pense qu'elle est venue de moi-même, parce que j'ai commencé à véritablement m'entraîner à une période très sombre de ma vie, où du coup, le sport a été à jouer un espèce de rôle... d'exutoire. Et on va dire que du coup, cette inspiration, je l'ai tirée de mes tripes. J'avais besoin d'une soupape et j'ai trouvé, un jour, je me suis juste dit, putain, j'ai envie de courir, en fait. J'ai besoin de courir. J'ai juste besoin de courir et tout a démarré de là. Ensuite, j'ai été inspirée. C'était le début beaucoup des réseaux sociaux et de l'explosion, de l'influence, des choses comme ça. Du coup, j'ai tiré mon inspiration de... de personnes que je pouvais voir sur les réseaux sociaux, dans la suite de ma pratique sportive. Mais je pense qu'intrinsèquement, c'est un truc qui est venu des tripes, des tripes pour me sauver un petit peu. Mon corps m'a demandé de bouger. Mon corps et ma tête m'ont demandé de bouger pour survivre. Tout est un peu lié, donc je vais devoir te faire un petit storytelling qui sera peut-être un petit peu long, mais pour que tu arrives à comprendre le cheminement de l'histoire. En gros, j'ai un peu cumulé toutes les emmerdes qu'on peut avoir d'une vie sur un laps de temps assez récent. Donc ça a démarré à la fin de mon adolescence, à mes 17-18 ans, jusqu'à, je ne sais pas, peut-être mes 23 ans. où j'ai un peu enchaîné des petits soucis. Et c'est de là qu'est née mon envie de bouger. Pour la faire courte, ma mère s'est remariée et ça a un peu mal terminé. On est allé au pénal pour des violences conjugales. Ça a été dur pour elle, elle est tombée en dépression. C'est tombé à peu près à l'époque où moi j'étais ado, je passais mon bac. J'ai essayé de fuir ce schéma. Je me suis retrouvée à partir d'un an à l'étranger, à Malte, à faire une école d'anglais. Une année vraiment de joker, hors du temps, une espèce de faille spatio-temporelle qui a été assez incroyable. Mais le retour a été extrêmement dur parce que ça a été le retour à la réalité. Et en fait, j'ai fui, j'habitais à Paris et j'ai décidé de partir vivre à Toulouse, alors que je n'avais jamais mis les pieds à Toulouse. Je ne connaissais pas Toulouse, je ne connaissais personne sur place. Je suis rentrée, je suis un peu tombée, je ne suis pas un peu, je suis tombée carrément en dépression et j'ai enchaîné pas mal de soucis. Donc je me sens profondément seule, je pense que j'avais, je me suis repris un espèce de retour de boomerang dans la gueule des expériences que j'avais vécues une année auparavant. Ma mère était en dépression et allait mal et j'ai pris le rôle de maman à ce moment-là, donc j'avais une charge sur les épaules. Ça a dérivé en troubles du comportement alimentaire, donc j'avais un besoin de contrôle. Toute ma vie partait en couille et j'ai trouvé un espèce de refuge dans le fait de contrôler mon corps et de contrôler mon alimentation. Donc j'ai perdu beaucoup de poids. Je crois qu'au plus bas, je suis descendue à 45 kg pour 1m70, donc c'était pas ouf. Et j'ai rencontré un mec dont j'étais pas amoureuse, mais je me sentais tellement seule que ça faisait une petite poésie de sauvetage. et to get out Je ne connaissais pas trop le concept de consentement à l'époque. Donc j'ai vécu des premières expériences sexuelles assez traumatisantes, qui m'ont beaucoup marquée par la suite, parce que j'ai développé une espèce de syndrome post-traumatique. J'ai du mal à utiliser le mot viol parce que c'était mon mec, mais il y avait une vraie problématique de ce côté-là. Donc il y a plein de choses qui se sont passées à ce moment-là. Et je vais... Une urgence vitale qui est venue où j'avais besoin de bouger. Et étudiante, pas beaucoup de moyens. Le premier truc qui te vient, c'est genre t'achètes une paire de baskets et tu vas courir. Et du jour au lendemain, je suis passée de je fais rien à je vais courir quatre fois par semaine. Je m'enquille des bornes, des bornes et des bornes. Et juste en quelques mois, je suis passée de je fais rien à enquiller, je ne sais pas, par semaine, combien de bornes je pouvais envoyer. Si, je sais très bien. Je pouvais envoyer entre 70 et 100 bornes par semaine, voire 120 bornes par semaine, parce que j'avais juste besoin de, je ne sais pas, d'évacuer quelque chose. Et donc, ça a duré quelques mois, quelques années, à faire n'importe quoi, à m'entraîner n'importe comment, et à manger trois brins de salade, j'ai commencé à beaucoup me blesser, à avoir mal tout le temps. Je suis assez dure au mal, donc moi, je continue à courir et à m'entraîner sur des tendinites, sur des blessures. Tant que je pouvais bouger, je le faisais. Et je préparais mes euros d'école de commerce et j'ai une autre couille qui m'est tombée sur la gueule, qui n'avait rien à voir avec l'état physique finalement dans lequel je me mettais, mais qui a fini de me casser, c'est que j'ai fait une embolie pulmonaire. J'ai failli y passer, en fait, j'étais sous pilule. Troisième génération, j'ai fait une thrombose veineuse, le caillot s'est détaché et elle est soute dans mes poumons. Et je me suis retrouvée à ne plus pouvoir respirer. À 20 ans, à être hospitalisée, j'ai eu peur. Je me suis vraiment rendue compte de ma mortalité à ce moment-là. Et ça a été le déclic pour me dire, OK, maintenant, elle est, t'arrêtes de faire de la merde. Il faut savoir que moi, mon anorexie, j'ai toujours hyper conscience. Je ne me suis jamais voilée la face, je savais. ce que je faisais, pourquoi je le faisais, je savais dans quelle merde j'étais et je n'étais pas encore capable d'en sortir. Je savais que j'allais y arriver à un moment donné, mais je n'étais pas encore capable. Et là, ça a agi comme des clics où je me suis dit, bon, ok, maintenant... Non, t'as fait de la merde pendant 2-3 ans, tu sors de là. Et pour en sortir, ça a été OK, il faut que je reprenne du poids. Comment on reprend du poids ? Et donc, j'ai commencé à vachement me renseigner et à faire des trucs plus intelligemment. Et c'est là où les réseaux sociaux sont arrivés dans ma vie. Et où je suis allée chercher comme source d'inspiration, comme source de connaissances. À l'époque, c'était beaucoup plus... À l'époque, mon Dieu, je me sens vieille ! C'était l'époque où beaucoup de blogs écrits, Instagram démarrait. Mais je suis allée chercher mes inspirations dans les blogs sur comment me remuscler. Je voulais reprendre du poids, mais je voulais reprendre du poids bien. Donc, introduire du renforcement musculaire, pouvoir me soigner un peu de mes blessures. Et en fait, c'est comme ça que le renfort est rentré dans ma vie, que mon lien avec les réseaux sociaux a démarré. Et que la roue s'est lancée sur où j'en suis aujourd'hui. Après, je pourrais continuer sur la phase pro. Si tu me lâches, je continue l'offre.

  • Speaker #0

    J'ai bien compris ton événement aussi déclencheur et tu as traversé quand même des épreuves très difficiles. Est-ce que tu as été suivie ou est-ce que c'est le sport qui a fait office de thérapie pour toi ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai pas été suivie. Je suis un peu tête de mule, mais c'est que j'ai toujours eu conscience que le déclic ne pouvait venir que de moi. Et comme j'avais pleine conscience de ce qui se passait, C'était moi avec moi. Il fallait que j'ai le déclic. Je savais que j'allais l'avoir. À un moment donné, ça a mis un peu de temps à arriver, mais je savais que j'allais avoir le déclic et que j'allais être capable de m'en sortir. Je ne le conseille pas forcément. C'est quelque chose qui est très propre à moi et à ma personnalité. C'est que j'ai été habituée à tout faire toute seule assez rapidement. J'ai une maman qui a été géniale et qui m'a donné une super éducation quand j'étais gamine, qui m'a donné les clés. pour être ce que je suis aujourd'hui. Mais à partir du moment où j'ai basculé dans l'âge adulte et assez rapidement et assez brutalement, parce qu'un peu du jour au lendemain, je me suis retrouvée à être la maman de ma maman, j'ai toujours été habituée à faire les choses par moi-même et à m'en sortir toute seule. J'ai énormément de mal à demander de l'aide et à accepter de l'aide. Et je pense que tout est lié. Et puis les seules fois où j'ai essayé, notamment pour mes... mais mes problématiques sexuelles au début. Je suis allée voir, j'étais gamine, vraiment, j'étais une ado, et je suis allée voir des sexologues pour essayer de m'en sortir. Je suis tombée sur des praticiens très très mauvais, qui ne m'ont pas du tout aidée. Et du coup, ça a été un peu le coup de grâce en me disant « Ok, cocotte, tu peux vraiment compter que sur toi, donc t'inquiète, tu vas gérer, juste il faut que ça vienne de toi. » Et toutes mes problématiques de vie, je les ai réglées comme ça. en me renseignant, mais finalement en procédant en autodidacte. J'ai fait ce que j'ai fait à mon développement perso, au sport et à toutes mes problématiques. Je suis allée chercher les clés par moi-même et j'ai fait le process par moi-même.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as trouvé les clés en pratiquant du sport ? Est-ce que ça a été salvateur pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui. Pendant un temps, le début de ma relation au sport était un peu ambivalente parce que c'était à la fois... Mon médicament et mon géolier, genre la course à pied, pendant les premiers mois, les premières années, me faisaient autant de bien qu'elles me faisaient du mal. Du mal, parce que physiquement, je me détruisais, mais mentalement, c'était ma soupape. Mais j'ai réussi progressivement à faire switcher l'outil pour en faire vraiment un outil de développement personnel. Et aujourd'hui, je ne peux juste pas imaginer ma vie sans activité sportive. Je ne dirais pas que je ferais toujours le même sport que je fais actuellement, parce que ma pratique a beaucoup évolué. Pendant une période, j'ai complètement arrêté de courir. Et je me suis mise, le process a été assez progressif, mais je me suis mise à faire des crocos, puis de la muscu, puis après de l'haltérophilie, puis après quelque chose de plus cross-training, et maintenant beaucoup d'aérox. Donc l'aérox, il y a quand même plus de la moitié de l'aérox qui consiste à courir. Donc je me suis remise beaucoup à courir pour la demande de cette épreuve. Mais je ne sais pas, quand j'aurai fait le tour de l'Irox, dans quelques mois, ce n'est pas exclu que je me mette au sport de combat ou autre chose. Mais l'activité sportive fera partie de ma vie jusqu'au bout aujourd'hui. C'est indéniable.

  • Speaker #0

    Ta pratique sportive, en effet, elle a beaucoup évolué. Tu as commencé par la course à pied, puis tu as poussé la porte d'une salle de sport. Et je voudrais qu'on revienne à ce moment-là. Comment ça s'est passé pour toi, le fait d'aller dans une salle de sport ? Comment tu l'as vécu ? est-ce que tu t'es sentie à l'aise tout de suite c'est aussi des univers parfois qui sont très masculins comment ça s'est passé pour toi ?

  • Speaker #1

    alors quand j'ai démarré c'était au début de l'essor du fitness donc il y avait beaucoup moins de nanas On était un petit peu des licornes sur le plateau de muscu. C'était beaucoup moins démocratisé et beaucoup moins hype. Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir été intimidée outre mesure. Plus que quand tu rentres dans un nouveau lieu et que tu ne connais personne, tu es un petit peu intimidée. Parce que je pense que du fait de mon éducation, j'ai été élevée par une mère célibataire qui s'est jamais interdit quoi que ce soit du fait que c'est une nana et du fait que c'est une maman. Et du coup, en fait, juste, c'était même pas un sujet. La question de ma féminité dans un univers masculin, c'est même pas un sujet. C'est-à-dire que ça n'a jamais été un sujet dans mon éducation. Du coup, je me pose même pas la question. Véritablement. Ça, je trouve ça génial, d'ailleurs. Du coup, je suis rentrée sur plateau de muscu. Oui, j'étais la seule pépette qui ressemble à... rien parce que je pesais tu me soupe est dessus je je m'envole est tellement j'étais fine mais casque j'ai trouvé ça être un atout parce que tu attires la sympathie c'est que des espèces de gold goths énorme qui voit une petite pépette débarquer à l'époque il n'avait vraiment pas beaucoup qui commence à sauver un petit peu des poids ils viennent de voir ils sont plus ou moins lourdeau mais pas plus ou moins lourdeau pour te draguer plus ou moins lourdeau pour pas pour faire un peu leur coq et et aider peut-être en donnant des conseils un petit peu à chier, mais ça, je ne le sais pas du tout au début. Et juste, tu commences à bouger comme ça, et tu fais ton truc comme ça, et tu deviens très vite la mascotte de la salle. Et voilà. Donc non, je n'ai pas du tout été intimidée par mes débuts dans cet univers masculin.

  • Speaker #0

    Quand tu as commencé à aller dans ces salles de sport, c'était aussi pour te transformer physiquement ? Est-ce que tu as vu rapidement des effets sur ton corps ?

  • Speaker #1

    Je ne trouve pas si rapidement que ça, mais c'est parce que ça faisait partie d'un processus, et j'y allais étape par étape. Moi, il fallait que ça soit doux. J'étais en train de sortir d'anorexie, je réapprenais à m'alimenter, je réapprenais à m'entraîner et le process a été assez progressif. Donc oui j'ai vu des résultats, mais ce n'est pas arrivé du jour au lendemain, mais parce que je continue à beaucoup courir. Et au début c'était je cours 4-5 fois par semaine, je vais faire du renfort au poids de corps une fois par semaine. Et puis progressivement, les semaines passent. les mois passent et l'équilibre commence à être plus important avec le renfort musculaire jusqu'à, au bout d'un an, switcher complètement. Ça m'a mis un an pour arrêter la course à pied et tomber complètement amoureuse de la muscu, du renforcement musculaire et d'en faire mon activité principale. Et en fait, tomber amoureuse de l'effet que soulever des charges pouvait avoir sur mes sensations et sur le reflet que j'avais dans le miroir. Cette espèce de se sentir forte intérieurement, vraiment de réussir à pousser son poids, à tirer son poids, puis avoir mal partout, et physiquement, te regarder dans le miroir, voir que tu prends des épaules, tu prends du cul, te trouver un peu plus bonne qu'avant, parce que moi, je n'ai jamais aimé mon reflet dans le miroir quand j'étais anorexique. Ce n'était pas pour l'image que je le faisais, c'était pour la sensation de contrôle. Le processus vraiment de switch a mis un an à arriver et là, la roue a été lancée.

  • Speaker #0

    Avant qu'on parle de l'aéro, j'aimerais qu'on parle de ta vie professionnelle, puisque c'est cette pratique sportive qui t'a donné aussi envie de switcher dans ta vie professionnelle. Est-ce que tu peux nous parler aussi de cette période-là ?

  • Speaker #1

    Complètement. Et là aussi, on s'est rencontrés lors.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    En gros, j'ai fait une école de commerce, l'école de commerce de Toulouse. Et j'ai toujours été dans une dynamique où j'avais besoin de me sentir en sécurité. Mes choix scolaires étaient, je pense, beaucoup issus des peurs de ma mère. Donc l'idée, c'était d'avoir un taf qui rapporte, où je ne galère pas à trouver du taf, où j'ai un bon salaire qui tombe tous les mois et où je n'ai pas de soucis. Sauf que, quand j'arrive en école de commerce, je fais mon premier stage chez Dassault Systèmes en assistante commerciale grande. ils sont très contents de moi je sais que je pose ma candidature pour être en alternance je suis prise et ma carrière est lancée quoi sauf que qu'est ce que je me faisais c'était incroyable je j'étais en stage j'attendais la fin de la journée pour aller m'entraîner pour aller lire des trucs sur le sport pour juste pour aimer ma vie et très rapidement je suis posé je me suis dit mais elle est qu'est ce que tu veux en fait intrinsèquement qu'est ce que tu veux est ce que que tu veux gagner de la thune. mais attendre le soir et le week-end pour être passionné, pour vivre, ou tu veux prendre un peu plus de risques et aimer ton quotidien. Et en fait, j'ai un switch qui s'est fait à ce moment-là. Et je me suis posé les questions et je me suis dit, non, ce n'est pas ce que je veux pour ma vie. Je veux savoir pourquoi je me lève le matin. Qu'est-ce qui me fait kiffer ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Aujourd'hui, c'est l'univers sportif. OK, fine, je fais une école de commerce. J'adore le sport. Comment je peux lier les deux ? Et en fait, mon lien avec les réseaux sociaux a vraiment démarré là. C'est qu'il fallait que je trouve un moyen de me différencier pour pouvoir rentrer dans l'univers sportif. L'univers sportif pro, c'est quelque chose qui fait rêver. Il y a beaucoup de concurrence. Je me suis dit, il faut que je puisse tirer mon épingle du jeu. Donc, c'était l'émergence des réseaux sociaux. Je me suis dit, OK, vas-y. On commence à se renseigner et à gratouiller dans cet univers-là. Donc, ce qui se passait, c'est que moi, je terminais mes tâches sur mon stage. Et dès que j'avais tout terminé, je me planquais un peu. Et j'ai un peu appris à coder mon... premier blog mon premier blog c'était sur blogueur je regardais tuto sur youtube et j'étais là en stage en train de faire mes articles de blog et fou et et je m'étais dit ok le prochain stage que je trouve il faut que ce soit dans l'univers sportif je vais postuler chez adidas chez nike chez tous les trucs de sport et je vais avoir cette carte un peu sport via les réseaux sociaux je vais remonter en compétences et c'est là où j'ai commencé à du coup à monter mon compte instagram à me renseigner un peu comme mais comme labo en fait, comme labo pro en me disant ça va être la chose qui va me différencier par rapport à mes autres concurrents qui veulent rentrer dans une boîte qui fait rêver comme Nike et Adidas. Et donc le process continue et j'arrive où il faut que je trouve mon deuxième sage et donc là je me mets à postuler Adidas, Nike tous les trucs, toutes les boîtes les grands noms de sport et tout je vais loin dans un process Adidas je me fais recale, c'était le drame de ma vie Merci. Et j'en viens à postuler chez ASO, donc Amoris Sport Organization, le leader de l'événementiel sportif en France, propriétaire et organisateur du Marathon de Paris, du Tour de France. J'ai mon speech qui est bien tourné. Et je suis prise. Et je suis prise avec pour maître de stage, Laure, qui me dira par la suite que c'est notamment cette petite partie réseau sociaux qui l'avait interpellée sur mon CV, et qui m'ont embauchée pour... bosser le marketing d'influence. Et c'est là que vraiment tout a démarré, où j'ai développé mon compte Instagram, mais comme compte de base laboratoire pour l'univers pro, pour pouvoir comprendre exactement comment tout fonctionne, les rouages. Et puis moi, je me suis très rapidement pris au jeu. J'ai rencontré des créateurs de contenu et mon petit compte a un petit peu grossi. Il est très modeste. Aujourd'hui, j'ai 20 000 abonnés, mais ça m'éclate. Je me marre beaucoup à faire des contenus. Je me marre beaucoup avec les commentaires et les messages qu'on peut m'envoyer. Ma commu a beaucoup d'humour. Et voilà.

  • Speaker #0

    Très bien. Comme quoi aussi, le sport, ça peut être un vecteur de changement aussi de vie professionnelle. Maintenant, je voudrais qu'on parle de l'Irox. Toi, tu as beaucoup évolué au niveau de tes disciplines. Et donc là, c'est la dernière en date. Et donc l'Irox, on en entend beaucoup parler. J'ai quelques chiffres clés intéressants. En France, c'est la deuxième saison, ça a déjà réuni 46 000 participants sur 5 événements. Il y a 45 % de femmes, c'est une très belle stat. Alors qu'en 2023, il y avait 12 salles affiliées, cette année il y en a 604, donc c'est vraiment une ascension fulgurante. À la dernière compétition qui a lieu au Grand Palais, donc un très très bel espace, il y a eu 12 000 participants. Et l'âge moyen, c'est 34 ans. Donc voilà, pour quelques chiffres clés sur l'Aérox, on voit vraiment que ça progresse. Et je pense qu'il y a plein de gens qui, aujourd'hui, ne connaissent pas ou ne savent pas exactement à quoi ressemble l'aérox. Donc, je voudrais que tu puisses nous expliquer en quoi consiste cette discipline pour quelqu'un qui ne connaîtrait rien du tout.

  • Speaker #1

    Alors, l'aérox, moi, je la décris souvent comme... C'est un peu une course au fitness. C'est ta course au fitness. En gros, tu as plusieurs ateliers et chaque atelier est entrecoupé d'un kilomètre de course. Donc, tu pars, tu fais un kilomètre de course. J'appelle ça une arène. J'aime bien. Je trouve ça si stylé comme... Comme après, en fait, tu as tous les ateliers au centre de l'arène et tu as une piste à l'extérieur, enfin qui fait le tour de l'arène. Et tu démarres, tu fais un kilomètre de course et tu arrives sur ton premier atelier. Ton premier atelier, c'est du ski-hag. Tu as 1000 mètres ski-hag. Le ski-hag, c'est une machine qui reproduit un peu le mouvement du ski de fond. Tu fais tes 1000 mètres et tu repars sur un kilomètre de course. Ensuite, tu arrives sur le sled push. Le sled push, c'est un espèce de chariot qu'il faut pousser. Tu fais tes, je ne sais plus combien il y a de mètres de sled push. Tu fais ça, tu repars sur ton kilomètre de run. Ensuite, tu as du sled pull. Donc, c'est la même chose, mais en version tirée. Tu repars sur ton kilomètre de run. Là, tu as des burpees broad jump. Donc, c'est un burpees. Et au lieu de faire un saut classique sur place, tu fais un saut en avant. Tu repars sur ton kilomètre de run. Ensuite, tu as 1000 mètres rameur, ton kilomètre de run. Ensuite, tu as du farmer carry. Donc c'est le fait de... marcher avec deux grosses charges, deux grosses kettlebells dans les mains, ton kilomètre de run, défendre marcher, ton kilomètre de run, et le dernier atelier, c'est 100 wall balls. Et ça ? L'objectif, c'est de le faire le plus rapidement possible. Donc ça,

  • Speaker #0

    c'est des grosses balles assez lourdes que tu dois envoyer en l'air, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, tu as une cible, tu t'envoies ta balle sur la cible, tu descends squat. Tu renvoies ta balle sur la cible, tu descends.

  • Speaker #0

    En tout, il y a 8 kilomètres. Comment tu gères cette partie run ? Parce que c'est fractionné et en même temps, il faut être en capacité de faire l'épreuve d'après.

  • Speaker #1

    C'est très personnel. C'est vraiment ta gestion perso de l'effort, comme tu pourrais... gérer ton effort sur un marathon. La particularité, c'est que t'enchaînes, tu peux t'alterner des phases aérobiques et des phases où tu dois manipuler de la charge. C'est un effort assez particulier, t'es sur de l'endurance de force. C'est une prépa qui est particulière. Les meilleurs aéroxers sont des mecs qui galopent fort parce que c'est sur le run que tu gagnes le plus de temps. mais il faut avoir une bonne base musculaire pour encaisser le sled notamment, qui est assez lourd. Les fentes, surtout le sled qui te met un peu dedans physiquement, il faut pouvoir avoir le renfaux nécessaire pour faire bouger les charges. Donc après il y a des prépas, moi je ne suis pas coach, donc je ne m'aventure pas, même si je m'entraîne depuis longtemps, je ne m'aventure jamais sur des détails techniques d'entraînement. J'ai trop de respect pour le travail qui est fait par... par les coachs et par mon coach notamment. Mais voilà, c'est un travail assez spécifique.

  • Speaker #0

    Et selon toi, pourquoi ce format il séduit autant aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, parce qu'il s'adresse à beaucoup de sportifs. Et contrairement, alors j'adore le crossfit, j'adore les crossfitters, j'ai plein de potes crossfitters, alors surtout ne me tirez pas dessus, mais contrairement au crossfit qui se dit accessible à tous, pas vraiment d'accord, l'Irox est vraiment accessible à tous. L'Irox ne demande... absolument aucune compétence technique. Les mouvements que tu retrouves à l'Aerox sont des mouvements que tu apprends très rapidement. Oui, tu peux avoir plus ou moins une bonne technique de tirage sur le rameur, plus ou moins une bonne technique de tirage sur le ski erg, et tu peux voir des mouvements un petit peu dégueulasses, mais ce n'est pas aussi technique que quand tu rentres en crossfit et que tu te retrouves avec des mouvements d'haltérophilie, même si tu les adaptes, ou des mouvements de gym, même s'il y a des adaptations. Non, arrêtez les cas. c'est pas si accessible à tous. Donc, pourquoi l'Aérox séduit autant ? C'est que, véritablement, tu peux avoir des athlètes entre guillemets comme moi qui s'entraînent depuis plus de dix ans, plus longtemps, encore avec des gros volumes d'entraînement, qui se lancent pour faire des chronos, que Marie-Thérèse et Brigitte Delaconta, qui viennent se faire ça en duo pour s'éclater, qui veulent juste le terminer. On s'en fout. Elles le font. Il y en a plein qui arrivent. s'ils le font en deux heures et demie, on n'a rien à faire. Ils sont trop fiers à la fin de l'avoir terminé. Et qui, voilà, elles ont pu marcher sur le run, il n'y a pas de souci. Et donc, c'est pour ça. C'est vraiment une discipline, un, je pense, qui est véritablement accessible à tous, qui touche des profils sportifs très différents. Parce que tu as les crossfiters qui adorent venir se challenger sur ce nouveau format. Mais tu as aussi les runners qui viennent... qui ont été touchés parce qu'il y a énormément de courses et qui peuvent venir se challenger, comme des sportifs qui font des nouveaux concepts en salle de sport, qui voient ça comme un nouveau challenge. Et un autre facteur, la disposition et l'organisation de l'événement fait que c'est un événement de partage avec tes potes super intéressant. Contrairement à un semi, un 10 km, un marathon, où tu vois tes potes... pour les voir passer sur le parcours pendant une seconde et demie. Là, tu peux rentrer, il y a des espaces spectateurs dans l'arène. Tu peux rentrer dans l'arène et être proche de tes potes qui sont en train de ramer, en train de soulever leurs charges. Tu les vois passer deux, trois fois en train de courir. Et moi, mes meilleurs souvenirs sportifs sont sur les Irox. Mais parce que tu as tes potes qui sont avec toi, qui sont à quelques mètres de toi, tu les entends et tu peux... Sur certains ateliers, tu peux presque, ils tendent le bras, ils peuvent te toucher. Et ils sont là à te gueuler dessus, à t'encourager. Et ça, au niveau social, c'est incroyable. C'est vraiment incroyable.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir répondu à cette question. Je voulais savoir un peu l'ambiance, ce que c'était. Ça te donne envie ? On vit toutes les preuves avec son compétiteur.

  • Speaker #1

    Il y en a, l'Irox, il y en a dans plein de villes d'Europe et du monde.

  • Speaker #0

    Et il y en a beaucoup qui utilisent l'Irox comme petit prétexte de week-end entre potes à l'étranger. Et donc, tu pars le vendredi. En plus, c'est des épreuves où ça ne te prend pas toute la journée. En fait, tu pars le vendredi visiter Berlin. Le samedi matin, tu as ta course. Et l'après-midi, tu vas visiter Berlin. Dimanche, tu vas te faire un brunch et tu reviens dimanche soir. Et donc, tu peux le faire rentrer aussi en mode week-end sportif. moi je suis allé à à Varsovie faire un IROX. Je suis partie deux jours avant, je suis rentrée une journée après, je me suis fait quelques jours là-bas et c'était trop bien. Et en plein milieu, tu as ton IROX.

  • Speaker #1

    C'est hyper sympa. Et on parlait tout à l'heure des salles de sport, il y en a de plus en plus un peu partout. J'ai l'impression que tous les cours sont pleins et qu'ils sont en train d'ouvrir de plus en plus. Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui voudrait se mettre à l'IROX ?

  • Speaker #0

    Alors, un IROX, tout le monde peut plus ou moins le finir. juste il mettra plus de temps Mais l'idée, c'est de quand même passer un bon moment et de pas trop subir. Donc, entraîne-toi. Cours, parce qu'il y a quand même, pour beaucoup, la course représente plus de la moitié de...

  • Speaker #1

    De ton temps, en fait.

  • Speaker #0

    De son temps, de l'événement. Donc cours, et c'est sur la course que tu gagneras du temps, entre guillemets, et que tu feras le timing de ton épreuve. Il y a plein de salles, maintenant, qui donnent des cours d'aérox. Il y a plein de prog. qui est plus ou moins hyper accessible, qui te donne un cadre d'entraînement. Donc juste, soit va faire des cours d'Irox régulièrement dans des salles qui en proposent, ou prends-toi une petite prog. Ça dépend de ton objectif. Si c'est juste de terminer ton Irox, tu prends quelques mois, histoire de ne pas subir le jour de l'événement, de passer un bon moment, et tu cours un peu. Mais surtout, Débrouille-toi pour tester chaque atelier. C'est-à-dire, ne débarque pas sur un Irox sans avoir jamais poussé un sled ou tiré un sled. Parce que là, tu risques de te prendre un sacré mur quand même. Même si tu prends tout le temps que tu veux, les charges sont là. Donc, touche à tous les ateliers et entraîne-toi un peu en même.

  • Speaker #1

    Pousse la porte d'une salle.

  • Speaker #0

    D'un bon niveau et que tu veux faire un temps, frattez court. C'est sur la course que tu vas faire ton climbing.

  • Speaker #1

    Tu vas faire la diff sur la course. Très bien. Maintenant, je voudrais qu'on parle de ta pratique au quotidien, de ta routine, de comment tu t'organises. Et toi, tu as choisi de faire appel à un coach. On en parlait aussi en début d'épisode. Qu'est-ce qu'un bon coach selon toi ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une question hyper intéressante et hyper complexe. Qu'est-ce qu'un bon coach ? Un bon coach, pour moi, c'est quelqu'un qui est passionné, pas par le sport, mais par le coaching. Ce n'est pas parce que tu adores t'entraîner que tu es un bon coach. Et il y a un gros biais par rapport à ça. Ça n'a rien à voir. Quand tu es coach, tu n'es pas athlète. Tu es coach. Il faut que tu prennes les objectifs de tes clients et les profils de tes clients et que tu t'adaptes véritablement à eux. Et que tu n'essayes pas d'appliquer, toi, tes propres préférences, tes propres objectifs à tes clients. Voilà. Il faut être passionné par le coaching et se former. Mon coach, qui est devenu un de mes meilleurs potes et même un associé à une période, coach depuis très très longtemps, est absolument brillant et a une expérience. Il est formateur, donc il est coach de coach, a une expérience assez folle et continue encore aujourd'hui à se former. Un vrai bon coach n'arrête jamais de se former. Le diplôme qui fait de toi un coach, je l'associe souvent au permis de conduire. Ça veut dire juste... que tu risques de pas tuer des gens sur la route. Voilà. T'as ton BP ou t'as ton CQP, t'as ta carte pro, tu viens de l'avoir. Juste, ça veut dire que tu vas pas tuer quelqu'un dans le coachement. Ça veut pas dire que t'es un bon coach. Un bon coach se forme et continue à se former après coup. Et prends aussi le principe qu'un débutant, peu importe ce que tu vas lui faire faire, il va progresser. ne vient pas me dire en me disant, je vais me faire fracasser par les coachs qui m'ont écouté, ne vient pas me dire, ah oui, mais le mec-là, il a progressé. Oui, un débutant, peu importe la stimulation que tu vas lui mettre, va progresser. Pourquoi ? Parce qu'il part de rien à avoir une stimulation. Un vrai bon coach, tu le vois quand tu commences à coacher des athlètes qui ont du niveau. Et comment tu arrives à faire évoluer ces athlètes qui ont déjà une base physique, un niveau, comment tu vas arriver à les faire évoluer ? C'est là. où tu repères les vrais bons coachs.

  • Speaker #1

    Comment tu te sens après une séance ?

  • Speaker #0

    Ça dépend, mais je me sens toujours fière de moi. Même si la séance était un peu nulle. que j'ai eu la sensation de... Il y a plein de séances qui sont à chier. Il y a plein de séances, j'y vais, j'ai pas envie. Plein de séances, ça m'arrive de faire mes séances, mais je me sens nulle. Nulle, mais nulle, mais nulle. J'ai pas envie d'être là. Mais la sensation que j'ai à chaque fois, c'est je l'ai fait, je suis fière. Juste, je me suis bougée, je l'ai fait. Aujourd'hui, le sport fait la femme que je suis devenue aujourd'hui. Ça a été... était un vecteur de développement perso pro hallucinant. Aujourd'hui, je suis capable de partir à l'autre bout du monde, solo, me faire un mototrip en bécane au Laos, au milieu de nowhere, parce que je pense que le sport, l'activité physique m'a donné une espèce de confiance dans mes capacités à encaisser et à savoir gérer des potentielles situations de crise. C'est dingue, vraiment, ça ne vient pas tout de suite. Vous vous mettez au sport, il va falloir s'accrocher un petit peu, il va falloir trouver la discipline qui vous fait vibrer. Ce n'est pas d'un claquement de doigts que ça arrive. Mais aujourd'hui, une fois que ça a pris une place dans ta vie, ça ne peut plus partir. Je l'associe souvent à se brosser les dents. Tu peux, un soir, avoir la flemme de ouf, tu es fatigué. Tu sais quoi, tu vas te coucher sans te brosser les dents. Et le lendemain matin, tu pues tellement de la gueule que le premier truc que tu vas faire, c'est aller dans la salle de bain et prendre le dentifrice et te brosser les dents. L'entraînement, c'est pareil. Tu peux avoir des moments où, putain, je me suis tapée des semaines. Des semaines de l'enfer, j'ai eu que des mauvaises nouvelles, je suis éclatée, j'ai mes règles, tout ce que tu veux. Ok, tu sais quoi, ce jour-là, je décade ma séance, je la fais sauter. mais le lendemain, le premier truc que je vais faire c'est aller bouger parce que physiquement tu le ressens

  • Speaker #1

    Avec le recul, tu dirais quoi à la Téléanor de 20 ans qui n'avait pas encore commencé le sport ?

  • Speaker #0

    Que ça vaut le coup et que tu vas devenir la meuf badass que tu as toujours fantasme être.

  • Speaker #1

    Ça va prendre un peu de temps, mais en tout cas, tu vas y arriver.

  • Speaker #0

    Ça vaut le coup. Et tout valait le coup. Mais absolument tout.

  • Speaker #1

    Super, merci beaucoup. Quel est ton meilleur souvenir lié au sport ?

  • Speaker #0

    Sur un Irox, mon premier Irox. Je pense que c'était la deuxième édition française à Paris. J'ai une petite histoire avec l'Irox, c'est que je m'étais inscrite à mon tout premier Irox avec une copine pour Malaga. Et il s'avère que chute de moto, je m'éclate le genou, j'ai un épanchement au genou. Donc je déclare forfait parce que même si c'était quelques mois après, mon genou n'a pas eu le temps de se remettre d'aplomb. Et c'est beaucoup de run, donc beaucoup d'impact. Donc je laisse le projet de côté. Et quelques mois après, je me réinscris à un Irox à Paris en duo. Donc je prévois de le faire avec un de mes potes. et accident de vélo, je me fais l'épaule, je me fais les ligaments de l'épaule. Donc là, j'ai bien le seum. Je me dis tant pis, je fais quand même l'Irox. Je le fais avec mon pote à deux, il prendra les ateliers que je ne sais pas faire, et voilà, les wall balls, les trucs comme ça. Parce que chaque atelier, tu es obligé de courir avec ton pote. Quand tu fais un Irox, parce que, pardon, je vais vous expliquer. En gros, un Irox, tu peux le faire solo ou en team. En team mix homme, en team mix, donc homme-femme. en team homme-homme, en team femme-femme. Et donc, j'étais inscrite à cet IROX en team mix. Donc, je le faisais avec un pote. Tout le run, tu dois le faire. Tu dois courir avec ton binôme. Mais les ateliers, tu les partages comme tu veux. Ça fait partie des stratégies de course. Si ton pote veut faire tout le ski erg, il fait tout le ski erg. Si vous voulez splitter, vous splitez de la manière que vous voulez. Voilà, si vous voulez être équitable, vous êtes équitable. Je me nique l'épaule et je me dis tant pis, c'est pas grave, je fais quand même l'Irox et mon pote prendra les ateliers que je peux pas faire. Sauf que mon pote, genre deux, trois semaines avant ou quatre semaines avant, trois semaines avant, me lâche. Et donc là, vraiment, vraiment, je me dis putain, vraiment le seum. Et moi j'ai un peu un côté où plus tu me dis que tu peux pas faire le truc, que je peux pas faire le truc, je vais avoir envie de le faire et tu me fermes les portes, je me démerde pour créer une fenêtre quoi. Et du coup je me suis dit bon, bah tu sais quoi, j'aurais pu trouver un autre binôme. en main, mais j'avais pas envie. Je me suis dit, cet Irox, je vais le faire et je vais le faire solo. Et du coup, j'ai fait mon premier Irox à un bras, toute seule. Et c'était incroyable parce que, un, j'étais trop fière de moi, et deux, j'avais tous mes potes qui étaient là et qui me gueulaient dessus, qui m'encourageaient. J'avais le staff qui m'a vu partir, qui m'a vu arriver sur le ski-erg et commencer à faire le ski-erg avec un seul bras. Et on a commencé à me dire, mais il faut que tu t'arrêtes et tout. Tous mes potes leur disaient « Non, non, laissez la continuer ! » Et c'était incroyable parce que je me suis encouragée par tout le monde, par mes potes, par le staff, par les... par les bénévoles et que j'ai réussi à le terminer et que j'ai pas fait un temps trop dégueulasse. Vraiment, je crois que j'ai mis 1h24 en solo pour un premier IROC, ça fait un bras. J'étais tellement fière. Le meilleur souvenir ever.

  • Speaker #1

    Comme quoi, finalement, des fois, on n'a pas toutes les cartes en main, mais c'est aussi avec les obstacles qu'on arrive à faire quelque chose d'encore plus beau.

  • Speaker #0

    C'était un peu le reflet de mon parcours sur la vie. Tu peux me mettre toutes les merdes que tu veux, vas-y ! Mais je ferai quand même. Il n'y a pas de souci, ça prendra le temps que ça prend. Ça sera aussi difficile que tu veux, mais si je veux un truc, je suis une putain de tête de mule. Je l'aurai, j'ai les défauts de mes qualités. C'est que je suis hyper persévérante, mais je suis hyper têtue, hyper entêtée. Et le truc, je l'ai terminé.

  • Speaker #1

    Et tu es aussi hyper résiliente.

  • Speaker #0

    Oui, ça va avec.

  • Speaker #1

    Ça va avec. Quels sont tes prochains objectifs ?

  • Speaker #0

    Alors, là, je suis toujours dans ma grosse période IROX. J'en ai enchaîné un petit peu. Trop, j'ai fait deux IROX sur deux week-ends enchaînés, donc je fais une petite pause. Mais l'objectif, là, c'est de passer avec mon partenaire de course, parce que j'ai commencé par faire des IROX solo, mais je suis tombée assez amoureuse du fait de le faire en duo mix. Mon objectif, c'est de passer sous la barre des une heure en duo mix. Je n'ai pas beaucoup à gagner. Le meilleur temps que j'ai pu faire, c'était 1h39. Donc j'ai 40 secondes à gagner pour passer sous la barre du 1h.

  • Speaker #1

    Et pour ça, si on a bien compris, si on a bien suivi l'épisode, il faut courir.

  • Speaker #0

    Il faut galoper.

  • Speaker #1

    Exactement. Comment tu imagines ta pratique dans le futur ? Parce qu'elle a beaucoup évalué. Comment tu l'imagines dans 5 ans, dans 10 ans ?

  • Speaker #0

    C'est comme si tu me posais la question, comment tu imagines ta vie dans 5 ou 10 ans ? J'aurais jamais parié que j'allais aujourd'hui être là où j'en suis. La vie passe son temps. à me surprendre et j'adore ça. C'est ça qui me fait tellement vibrer. S'il y a un an, tu m'avais dit qu'aujourd'hui, un an après, j'allais avoir un yinche, un mec et je venais d'acheter un appartement, si tu veux, j'aurais dit « What ? » Donc, je n'en ai aucune idée. Je sais juste qu'elle sera là. Peu importe ce qui se passe. Si je perds une jambe, ne t'inquiète pas, la pratique, qu'elle sera toujours là. Je ne sais pas quelle forme elle aura, mais elle sera là.

  • Speaker #1

    Si tu pouvais transmettre un message à toutes celles qui nous écoutent, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Tout passe. Tout passe. C'est-à-dire que les moments qui sont durs passent. Ça ne dure jamais éternellement. Il faut de temps en temps serrer les dents. De temps en temps, un peu longtemps, mais ça passe. Les moments cools aussi. Donc, profite-en. Ne te pose pas mille questions. N'attends pas. Attends. J'attends le bon moment. J'attends... Non. C'est terrible, mais j'ai une espèce d'urgence de vivre. J'aime tellement la vie. Et elle passe tellement vite. Mais pourquoi ? Là, le truc qui te fait envie, qui te fait kiffer, tu te dis, je le ferai quand j'aurai un peu plus de temps, ou ça sera plus facile quand... Non ! Fais-le maintenant. Débrouille-toi pour pouvoir le faire maintenant. Attends pas, je te jure, attends pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un regret ou quelque chose que tu ferais différemment avec le recul ?

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Mais parce que c'est un de mes mantras de vie, entre guillemets. C'est que je regrette... C'est un truc qui me fait imprégner chez moi, c'est que je regrette rien. Franchement, même les trucs hyper durs, où j'ai eu du mal à m'en débarrasser, où j'ai eu du mal à régler, ou les trucs qui m'ont fait vraiment mal. Tout ça, en fait, j'aimerais rien changer parce que je suis tellement contente de là où j'en suis aujourd'hui, de qui je suis, je suis tellement profondément et intrinsèquement heureuse que non, en fait. Parce que j'aurais trop peur de l'effet papillon, qu'il y ait un petit truc qui change et que du coup, ma vie soit complètement différente aujourd'hui. Et pourtant, franchement, de temps en temps, je me pose et je me dis, j'aurais toutes les raisons du monde sur certains trucs de me dire que... que j'aimerais que ça soit différent ou regretté. Aujourd'hui, je crois que ça fait un an et demi, j'ai coupé les ponts avec ma mère. Ça fait un an et demi que je n'ai pas parlé à ma mère. Mon père, je le vois deux fois par an pour dîner. J'ai très peu de famille, j'ai très peu d'attaches. J'ai une attache très récente, c'est que j'ai rencontré l'amour de ma vie il y a quelques temps, qui prend la place de pilier qui me manquait. Et j'ai mes amis, mes amis qui sont ma famille. Et de temps en temps, je vais pas te cacher, c'est dur. Enfin, genre les périodes d'anniversaire, les périodes de Noël, quand tout le monde est en famille, il y a un petit manque qui se fait. Est-ce que je le regrette ? Non, parce que je sais que ça va Je sais que ça va passer. En fait, je sais que mon noyau, ma famille, je vais me la construire. Et je suis en train de me la construire. J'ai rencontré quelqu'un de génial avec qui je sais que je vais passer un bout de temps. Les moments où je me sentais profondément seule, je savais que là où j'en suis aujourd'hui, ça allait arriver. C'était juste une question de temps. Peut-être que ça allait prendre plus de temps que j'avais envie, mais ça allait arriver. Donc non, je ne regrette rien. Je ne regrette absolument rien.

  • Speaker #1

    Merci Léonore. On arrive à la fin de notre conversation. On va passer au rituel booster. Est-ce que tu as une ressource inspirante à nous partager ? Ça peut être un podcast, un film, un livre, une personne.

  • Speaker #0

    Je suis terriblement inspirée par les gens qui m'entourent. Je puise mon inspiration par mes rencontres et mes potes. C'est très souvent eux les éléments déclencheurs de choses. Par exemple, aujourd'hui, en plus du sport, j'adore partir à l'aventure avec ma moto. Et l'histoire de la moto est arrivée un peu comme un déclic, mais a été provoquée par des potes, par des rencontres. Je me souviens de ma meilleure amie quand j'étais ado, jeune, qui était, je crois que ton père était motard, et elle avait une 125 sportive, et quand j'allais en vacances chez elle, j'étais sa passagère sur sa petite 125 sportive. Et c'était ma première expérience, ça m'a vachement marquée. Et il y a quelques temps, quand une de mes potes proches est arrivée et m'a dit « By the way, j'ai passé le permis moto et voilà ma vécan » , je me suis dit « Mais c'est ça en fait ? Ah ouais, grave ! » Et j'ai terminé un truc de taf, pour AISO d'ailleurs, Tour de France. Et le lendemain, j'étais à la moto-école et je m'inscrivais. Et c'est mes potes qui peuvent m'inspirer autant au niveau perso, ils m'inspirent tous pour des trucs différents. Il y en a, ça va être sur... leur vision de la vie, mon coach au niveau physique et son approche sportive, d'autres potes sur leur relation de couple, leur gestion de difficultés, d'autres sur des activités. Voilà, je tire vraiment mes inspirations des gens qui sont proches.

  • Speaker #1

    D'où l'intérêt d'être bien entourée. Exactement. Et c'est Mathieu Stéphanie qui a le podcast Génération Do It Yourself qui dit « On est la moyenne des gens qui nous entourent » .

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ça.

  • Speaker #1

    Et donc pour élever sa moyenne, il faut bien s'entourer.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une chanson à ajouter à la playlist Booster qui te booste dans tes entraînements ?

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai le droit de prendre mon portable et aller chercher dans ma boîte ? Tout le monde va se foutre de ma gueule avec mon accent. Et dire que je suis à moitié british, c'est un scandale ! C'est Tear in Space de Glass Animal.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as un mantra à partager ?

  • Speaker #0

    Après la pluie de beau temps ? Non, tout passe peut-être. Tout passe.

  • Speaker #1

    Une personne que tu aurais envie d'entendre à ce micro ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a une nana que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux, qui s'appelle Margot, je me souviens. plus de son nom exactement un star, je le donnerai alors. C'est une nana qui a traversé l'Afrique en moto et qui est rentrée il y a quelques mois. C'est des voyages qui sont durs physiquement. Elle a pris très cher physiquement, elle a perdu beaucoup de poids. Elle a toujours été sportive, il me semble, mais là elle démarre, je pense, une vraie histoire d'amour avec le sport. Et elle est dans cette phase où elle essaie plein de trucs et où elle est en train d'utiliser le sport. pour revenir, entre guillemets, je pense, de cette expérience assez hallucinante de vie, mais où le après est potentiellement difficile à vivre. Et je pense que, justement, la vision de là où elle en est actuellement, c'est-à-dire au début de sa relation, va être hyper intéressante. Parce qu'on a souvent des personnes qu'on écoute qui sont déjà avancées dans leur processus. Par exemple, moi, maintenant, j'ai une relation avec le sport depuis plusieurs années. C'est hyper intéressant d'avoir cette vision d'une personne qui démarre. Donc, je dirais ça.

  • Speaker #1

    Très bien, ça me va très bien. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Pas de souci.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Eleanor, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci, Laure. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Un immense merci à Eleanor pour sa confiance, sa parole sans détour et la force incroyable qu'elle transmet à travers son histoire. Son témoignage bouleverse, inspire et rappelle qu'on peut traverser l'obscurité longtemps avant de retrouver la lumière. Son parcours nous rappelle une chose essentielle. Si tu traverses un moment difficile, tu n'es pas seul. Certaines tempêtes sont longues, elles laissent des traces. Mais comme le dit si justement Eleanor, elles finissent par passer. Parfois lentement, par étapes, mais elles passent. Le sport peut être un vrai soutien. Il aide à remettre du mouvement, à recréer de l'énergie et à retrouver un peu d'équilibre. Mais parfois, ça ne suffit pas et c'est ok. N'hésitez pas à vous faire accompagner, parler, tendre la main. Si cet épisode t'a touché, n'hésite pas à le partager. Avec une amie, une soeur, une collègue, peut-être qu'il résonnera, peut-être qu'il apportera un peu de lumière. Retrouvez Eleanor sur Instagram sous le nom Athletique Intuition. Et pour soutenir Booster, pense à laisser 5 étoiles et un petit mot sur ta plateforme d'écoute préférée. Je serai ravie de te lire. On se retrouve prochainement. En attendant, prends soin de toi, bouge, respire, avance à ton rythme. A bientôt sur Booster.

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