- Speaker #0
Bienvenue sur Bordeaux Stories, je suis Hugo et je vous emmène avec moi à la rencontre des acteurs et personnalités qui réveillent la belle endormie.
- Speaker #1
Il était fait le souhait que ce soit une ville sans feuilles ni racines, parce qu'évidemment c'est vrai, les feuilles ça tombe, les racines ça fait sauter les trottoirs. Mais factuellement, toutes les villes du monde où il fait bon vivre sont des villes vertes. Il faudrait qu'il pleuve 180 jours sans discontinuer pour qu'une goutte arrive dans cette ville. Elle est pas potable mais pas loin quoi, c'est une eau d'une excellente qualité. La Garonne est une eau d'une excellente qualité.
- Speaker #0
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Bordeaux Stories et on vous emmène aujourd'hui, là où tout commence, sous nos pieds. Ces dernières années à Bordeaux, on aura un peu tout eu. Des sécheresses, mais aussi des épisodes de pluie à non plus finir. Alors, on va parler de cette ressource essentielle et cruciale pour tous, l'eau. D'où vient l'eau qui coule de nos robinets ? Comment est-elle distribuée dans une ville où le réseau est parfois aussi vieux que nos échoppes ? Quels sont les impacts de la pollution, de la viticulture et du changement climatique sur nos nappes souterraines ? Et pourquoi ces réserves autrefois abondantes peinent aujourd'hui à se recharger ?
- Speaker #1
Maintenant, ça ne choque même plus de retrouver des poissons dans le bassin d'Arcachon avec des microplastiques dans le foie.
- Speaker #0
Pour en discuter, direction la mairie de Bordeaux, où nous avons été reçus par Laurent Guillemin, ingénieur mais surtout adjoint au maire Pierre Urmic et en charge de la sobriété des ressources naturelles.
- Speaker #1
En charge de la sobriété dans la gestion des ressources naturelles, eau et énergie.
- Speaker #0
Avec lui on va explorer tout le cycle de l'eau, des sources souterraines qui alimentent la métropole aux fuites invisibles, des innovations pour économiser chaque goutte jusqu'aux défis posés par notre ville très minérale et son climat qui change.
- Speaker #1
Tu le mets en urinoir sec et tu es certain de diviser par 10 la consommation.
- Speaker #0
En chemin, Laurent partagera avec nous quelques anecdotes marquantes de son quotidien d'élu, comme cette fuite monumentale qui a mis tout un quartier en ébullition il y a quelques mois.
- Speaker #1
C'était un sujet purement administratif, l'entreprise qui devait faire la fuite n'avait pas l'autorisation administrative nécessaire pour soulever les potelés.
- Speaker #0
Mais aussi ses solutions insolites, mais efficaces, urinoir sec en tête, et ses réflexions sur les défis propres à Bordeaux. Entre urbanisation galopante, ville minérale qui retient la chaleur, et nappes souterraines menacées par la pollution et le changement climatique, Il nous dévoile comment la ville et la métropole tentent de s'adapter pour préserver cette ressource si précieuse. Allez, c'est parti pour une plongée d'une heure en immersion dans nos canalisations.
- Speaker #1
Go ! On est dans les petits salons de mariage. On a trois salons de mariage ici. On est dans le petit, très intimiste pour les mariages de petite capacité ou qui ont besoin d'une forme d'intimité particulière.
- Speaker #0
On est dans notre boudoir pour l'enregistrement de cet épisode. Laurent, est-ce que tu peux nous préciser ton rôle aujourd'hui d'élu à la mairie de Bordeaux ?
- Speaker #1
Alors moi, je suis adjoint en charge, l'intitulé de ma délégation, c'est en charge de la sobriété dans la gestion des ressources naturelles, eau et énergie. Et c'est essentiellement focussé sur la partie bâtimentaire. L'idée, c'est de réduire les consommations d'eau et d'énergie dans les bâtiments de la ville de Bordeaux.
- Speaker #0
Et le sujet qui nous intéresse tout particulièrement, c'est l'eau. C'est le sujet pour lequel je t'avais sollicité initialement. On a plein de choses à dire autour de l'eau. C'est d'actualité, de toute façon, l'écologie, la gestion de l'eau. On entend beaucoup parler dans les médias ces derniers mois, ces dernières années, tous les sujets de sécheresse et d'inondations. Ça va être tout particulièrement ces dernières semaines. Donc voilà, c'est vrai que ça nous tenait à cœur de faire un épisode dédié sur la gestion de l'eau sur Bordeaux. Et en préparant cette interview, tu m'avais dit qu'il y avait quatre grands piliers, tu me dis, alors que je ne dise pas de bêtises, la source, la distribution, la consommation, et le recyclage et le traitement des eaux usées.
- Speaker #1
Voilà, on est sur le cycle. Normalement, si tu veux, on doit parler de cycle de l'eau. Parce que notamment, l'eau ne se fabrique pas sur Terre, elle est en stock fini. Soit les solides, soit les liquides, soit les gazeuses. Il ne se fabrique aucune molécule d'eau sur Terre.
- Speaker #0
Et donc toi, avant d'être adjoint, sur ces sujets à la mairie. Qu'est-ce qui explique que tu sois aujourd'hui sur la thématique justement de l'eau et de l'énergie ? Un bac d'arande, un bac en pro.
- Speaker #1
C'est un hasard, peut-être. Mais en attendant, effectivement, le maire de Bordeaux m'a confié cette délégation parce que je suis ingénieur en eau et en énergie. Mon job consistait à réduire les consommations d'eau et d'énergie dans les bâtiments et sur les territoires.
- Speaker #0
Ok, vaste sujet, gros travaux. C'est ce qu'on va voir un petit peu là ensemble pendant une heure. Je commence juste, on va décliner rapidement ton identité, ton âge et tes origines. Laurent, toi, tu es de Bordeaux ou pas du tout ?
- Speaker #1
Non, je ne suis pas de Bordeaux. Je suis alsacien. Je suis un Alsacien arrivé sur Bordeaux. Je suis un Alsacien qui a beaucoup bougé.
- Speaker #0
Et qui se plaît à Bordeaux ?
- Speaker #1
Évidemment, j'y suis depuis 2009 pour la naissance de mon fils.
- Speaker #0
Ok. Ton petit quartier de prédilection, tu vis où, toi ?
- Speaker #1
Je suis, au-delà d'être en charge de ces délégations, je suis le maire d'un secteur. Je suis le maire du secteur numéro 4, qui s'appelle le secteur Saint-Augustin-Tosin-du-Peu. Donc je réside dans cet espace-là du territoire de Bordeaux.
- Speaker #0
Ton background, en fait ? d'ingénieur, qu'est-ce qui t'a fait basculer après dans un engagement politique de travailler sur ces sujets-là, en fait, pour la municipalité actuelle de Bordeaux ?
- Speaker #1
Eh bien, quand Pierre-Erumic a ouvert sa liste, et puis c'est surtout sa campagne en 2019, j'ai fait le curieux, en fait. J'ai fait le curieux sachant que je ne suis pas encarté, que je n'ai pas de... passé politique. Je n'ai jamais été investi dans une fonction politique quelle qu'elle soit. Et à cette époque-là, j'avais 40 ans. Et puis, je rencontre Pierre-Hermique lors de son meeting de lancement en octobre 2019. Je vais être tout à fait honnête, je n'étais pas très intéressé, ni impliqué dans la vie politique locale. Je ne le connaissais ni d'Adam, ni d'Eve. Je sais que ce n'est pas très bien dit comme ça, mais c'est vrai.
- Speaker #0
C'est honnête.
- Speaker #1
C'est honnête. Je suis allé voir son meeting de lancement qui était de façon très intimiste, hyper simple, hyper humaine, hyper accessible. Je renouvelle, je ne le connais pas. connaissais pas, j'ai pu pas discuter avec lui. L'échange s'est bien passé, évidemment quand on est en campagne on est toujours très sympathique avec beaucoup de personnes, c'est le jeu de la campagne. J'ai été touché par le côté hyper accessible, par le côté humain et le côté intelligent dans les dans les échanges qu'on a eu ensuite à posteriori avec son directeur de campagne. Il m'a dit écoute si ça t'intéresse tu viens tu nous rejoins et puis au gré du temps,
- Speaker #0
t'as la relation qui s'est construite.
- Speaker #1
J'ai trouvé que le projet était intéressant, qu'il était intelligent, qu'il était surtout... 1. adapté à l'époque, 2. adapté à l'époque sur Bordeaux. Donc j'ai dit, écoute, moi je vais venir, si ça ne vous embête pas, je viens dans la campagne, donc j'ai commencé par faire un peu de tractage, un peu de collage, un peu de réunion, et puis au gré du temps, je dis, si à un moment ou à un autre, vous avez besoin de moi, de mes compétences et de mon énergie pour une liste, pourquoi pas.
- Speaker #0
C'est bien, je trouve que ça désacralise presque un petit peu l'initiative de l'engagement politique, quelque part. Ne jamais être destiné à cette carrière-là, tu n'as pas fait des études pour ça.
- Speaker #1
Absolument pas. Absolument pas. Surtout, il faut que je n'aime oublier qu'un élu, c'est un citoyen qui a été élu.
- Speaker #0
Certains l'oublient.
- Speaker #1
C'est encore autre chose. Je pense que dans certains postes, notamment des postes ministériels, c'est important que des personnes puissent avoir une formation ou un passé politique. Parce que malgré tout, c'est nécessaire. Nous, nous sommes des élus locaux. Je me revendique clairement comme étant un délégué de classe. Je fais partie de la classe. La seule chose, c'est que je représente la classe de mon mieux à partir du moment où j'ai du temps de libre, aux interclasses, aux vacances scolaires, les week-ends, etc. Et si la classe est vraiment très grande, je décide d'en faire la quasi-totalité de mon agenda de la semaine. Donc comme la classe sur Bordeaux est grande, j'ai fait le choix. Moi, je suis adjoint maire de Bordeaux et maire du quartier six jours sur sept. Et un jour sur sept, je suis commandant de l'armée de l'air à l'état-major des armées. Je suis conseiller auprès de la commandante de base de défense. Juste ce qu'on appelle un réserviste spécialiste opérationnel.
- Speaker #0
Ok, donc ça fait des belles semaines. Oui. Bien,
- Speaker #1
j'ai fait la somme des 6 et 1.
- Speaker #0
J'ai l'impression que ça fait 7, comme le nombre de jours dans une semaine.
- Speaker #1
Dans les grandes lignes.
- Speaker #0
Bien joué. Local, on va parler en jeux locaux. Bordeaux, l'eau, et on va démarrer avec ce premier chapitre autour de... Je vais te questionner autour de la source et l'approvisionnement de Bordeaux et de la métropole. Aujourd'hui, donc l'eau qu'on... Qu'on consomme, qu'on boit, l'eau avec laquelle on se douche, elle vient d'où ? À Bordeaux, comment ? Bordeaux et la métropole, je veux dire, je vais élargir un petit peu, on ne va pas se contenter du centre-ville uniquement.
- Speaker #1
Alors on a des nappes. sous les pieds, qui ne sont pas des nappes qui sont exactement sous le territoire de Bordeaux et de la métropole. On va aller chercher un tout petit peu vers le sud. On est en train d'imaginer aussi un sujet de captage dans le coin en direction du temple, le temple Saint-Hélène, etc. D'accord,
- Speaker #0
dans la route de la Cano.
- Speaker #1
C'est ça, dans ce secteur-là. Ça, ce sont plutôt des eaux quasi surfaciques. Elles ne sont vraiment pas profondes, parce qu'il y a des nappes profondes, moyennement profondes et très profondes. Aujourd'hui, les nappes qui sont à... 70-80 mètres, on va encore en chercher mais il faut aller un peu plus loin. Mais celles qui sont sous bordeaux, elles sont vides. Elles sont vides depuis longtemps déjà, donc on est sur des nappes qui sont moyennement profondes. Et puis les...
- Speaker #0
Sous bordeaux, excuse-moi, je te coupe. Sous bordeaux, c'est des nappes qui ont vocation à se remplir un jour ou a priori on a tout pompé et c'est terminé ?
- Speaker #1
C'est compliqué. Elles sont... Si plus personne ne puissent dedans, à un moment ou un autre elles se remplissent. On n'est pas sur du stock fini, c'est pas un ballon qu'on vide. Voilà. Mais pour autant... Je crois qu'un jour on avait fait le calcul, il faudrait qu'il pleuve 180 jours sans discontinuer pour qu'une goutte arrive dans cette nappe.
- Speaker #0
Ok, comme l'année dernière,
- Speaker #1
tiens c'est parfait. Et bien écoute, on était un peu dans ce zola, oui mais alors les calculs font état d'une surface parfaitement laissant passer le...
- Speaker #0
Ruisseler l'eau, ok, ce qui...
- Speaker #1
Complètement poreuse, c'est le mot que je cherche.
- Speaker #0
Ce qui n'est pas trop le cas...
- Speaker #1
Non, mais les gens ne comprennent pas le côté, enfin, ne comprennent pas. Il n'est pas forcément toujours facile à intégrer le côté d'artificialisation. On part du principe que c'est... une vue écologique ou écologiste de vouloir limiter le volet artificialisation. C'est hyper facile.
- Speaker #0
Donc des trottoirs, des routes,
- Speaker #1
toutes ces choses-là, c'est ça ? C'est-à-dire que tout ce qui n'est pas nécessaire à être artificialisé, enfin concrètement, il faut faire en sorte que toutes les surfaces qui peuvent être laissées non artificialisées doivent l'être. Et c'est hyper facile pour se rendre compte de ça. Tu vas sur un parking, et ce n'est pas une question que d'ombre et de soleil, etc. Tu vas sur un parking, même à un mois de mai, où il ne fait pas un canard sans nom, tu vas avoir chaud. Tu vas rechouer, tu ne vas pas sentir. Ce n'est pas confortable. Tu peux dire ce que tu veux, ce n'est pas confortable. Au-delà du fait que rien n'y pousse, ça c'est encore autre chose, ce n'est pas confortable. Et au gré du temps, si tu prends cette même situation-là, que tu te mets à côté, même exposition, que tu te mets dans un champ d'herbe, ça, ça va. Après, il faut trouver le compromis entre ça dans un milieu urbain. Donc c'est, si tu cherches, si tu mets en place trop de zones artificialisées, de faits contents, pas contents, confortables, pas confortables, tu crées ce qu'on appelle des îlots de chaleur. Les îlots de chaleur, c'est... C'est dévastateur parce que c'est à partir du moment où tu le ressens, à partir du moment où tu commences à étouffer. Et on s'est dit, une chose très simple, il y avait eu à l'époque une politique de ville extrêmement minérale, puisque Bordeaux avait quand même ce podium d'une des villes les plus minérales de France. Je crois même qu'elle a eu le podium de la ville la plus minérale de France à une époque.
- Speaker #0
Ok, donc on a le plus de restos, mais on a le plus de pierres. C'est possible.
- Speaker #1
Pas mal d'autres propriétaires. Et il y avait même une étrange... phrase qui tournait qu'il était fait le souhait que ce soit une ville sans feuilles ni racines. Parce qu'évidemment, c'est vrai, les feuilles ça tombe, les racines ça fait sauter les trottoirs. Mais factuellement, toutes les villes du monde où il fait bon vivre sont des villes vertes. Voilà, c'est pas un secret. Oui, c'est pas aussi rentable que d'aller y mettre des gratte-ciels et des logements et des bâtiments et ne plus savoir qu'en faire. Oui, ça nécessite de l'entretien. C'est une question extrêmement court-termiste de se dire qu'à partir du moment où un mètre carré était exploitable, exploitons-le. C'est extrêmement court-termiste et aujourd'hui on en paye les frais parce qu'on se dit qu'on ne va pas pouvoir éviter.
- Speaker #0
Les épisodes de canicule à Bordeaux, on sent que Bordeaux est une ville minérale quand il fait chaud.
- Speaker #1
Bien sûr, et c'est un secret pour personne. Même si dans le reste de la région, il peut faire un peu plus d'eau, un peu plus frais, à partir du moment où tu rapportes une zone minérale, c'est pas bon. Et c'est pas bon pour plein de cycles, le cycle de température et pour le cycle de l'eau.
- Speaker #0
Je reviens sur nos nappes. donc tu me parlais un petit peu de zones de captation autour du temple. Il y a d'autres coins de Bordeaux, justement dans le sud, dans le nord, à l'est, à l'ouest.
- Speaker #1
Oui, il y en a d'autres des champs de captation. Ceux-là sont établis avec des actes ducs qui sont très facilement, enfin la carte de ces réseaux d'eau est facilement accessible. Ce n'est pas tellement un sujet. Ce qui est important de se dire, c'est qu'on a beaucoup de chance. Sur le territoire métropolitain, on a une nappe à 1000 mètres à peu près, qui est une nappe un peu chaude. Voilà, il y a une nappe un peu chaude qui est une nappe géothermique. qui n'est pas à stock infini ou presque, mais qui a du stock, qui a un vrai stock. Et on a beaucoup de chance parce que cette eau, elle est à la fois tiède, elle fait à peu près une cinquantaine de degrés, ce qui nous permet très clairement de chauffer toute ou partie de nos bâtiments à partir du moment où évidemment les installations techniques derrière sont en capacité de suivre. Mais c'est surtout que cette eau, elle est quasiment potable.
- Speaker #0
Ok, donc elle nécessite peu de traitement.
- Speaker #1
Très peu de traitement.
- Speaker #0
Après, voilà. Donc en termes de stock, on va dire au niveau des sources Bordeaux.
- Speaker #1
a priori pas de sujet pour les années minima décennies à venir en plus si on voulait vraiment être taquin, l'eau de la Garonne alors pas complètement au pied de Bordeaux, elle est pas potable mais pas loin quoi, c'est une eau d'une excellente qualité la Garonne est une eau d'une excellente qualité ce qui veut dire que si à un moment ou un autre je parle d'échelle longue que tu ne connaîtras pas et que je ne connaîtrai pas, on peut se souhaiter mais on a cette source là qui est quand même sous le nez et d'excellente qualité. Donc il n'est pas exclu qu'un jour ça fasse partie des pistes de réflexion. Je ne serais pas choqué. D'ailleurs, elle sert d'arrosage, cette eau. Elle sert d'arrosage sur les berges. On a des pompes immergées qui ont un petit filtre, parce qu'elle est un peu ferreuse, qu'elle est un peu saumâtre. Ils ont des petits filtres et puis elle sert d'arroser. Donc en gros, les espaces, c'est assez récent, ça c'est une politique qu'on a mis en œuvre dans notre mandature, les espaces verts sur la proximité de la Garonne sont arrosés par l'eau de la Garonne.
- Speaker #0
D'accord, ok. Donc il y a une initiative récente, justement.
- Speaker #1
C'était des installations qui avaient été imaginées, qui n'avaient jamais été mises en œuvre, qui n'avaient pas été trop soit entretenues, soit poussées. Après, on a tout désossé, on a tout nettoyé et ça fonctionne. Et puis, on a mis les moyens nécessaires qu'il fallait derrière, ne serait-ce que intellectuellement, pour ne pas prendre de l'eau potable pour faire ça. Et deuxièmement, parce que ça me semble économiquement, sans même aller sur ce volet-là, c'est quand même assez dommage de ne pas servir de cette eau. Je renouvelle que c'est suffisamment bonne. Voilà, tout à fait.
- Speaker #0
Donc toute la végétation qui est présente autour du miroir d'eau, sur les quais, jusqu'au bassin à flots ?
- Speaker #1
Le miroir d'eau, pas beaucoup. Non,
- Speaker #0
un petit peu, entre la place des Quinconces et le miroir d'eau.
- Speaker #1
En partie, mais c'est surtout le côté rive droite.
- Speaker #0
Il est un peu minéral le miroir d'eau. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. C'est qu'en fin de compte, si on a une vue aérienne entre la maison éco-citoyenne et le pont Chabond-Delmas, il n'y a pas énormément d'espace vert encore. Tu en as un petit peu, notamment à la place Edwinique, mais ça va s'arrêter là. On n'est pas sur une invasion végétale. Ah, c'est pas la genre, quoi. Non, on n'est pas sur une invasion végétale, ça c'est une évidence. Mais après, ce sont les stigmates d'une politique différente. C'était autre époque, autre meurtre.
- Speaker #0
Une autre époque, ouais. Il y a des différences de qualité notables, justement, entre certaines sources. Donc tu nous dis que la Garonne, on est plutôt bien en termes de qualité. Les nappes autour de Bordeaux ?
- Speaker #1
Elles sont d'excellente qualité. On a énormément de chance. On a énormément de chance.
- Speaker #0
Donc tant mieux. Capitalisons.
- Speaker #1
dessus. Ouais, on capitalise dessus. Après, ce qui est un petit peu embêtant, c'est le côté pollution. La nappe, à la base, ces nappes sont plutôt d'excellente qualité. On est dans un secteur vitivini, voilà.
- Speaker #0
Avec l'utilisation...
- Speaker #1
Et évidemment, malgré des politiques depuis plusieurs années visant à encourager l'utilisation soit de produits plus respectueux de l'environnement, soit de réduire malgré tout, tu regarderas une carte de France, l'endroit où les nappes sont les plus polluées, c'est l'endroit où on fait essentiellement du vin. C'est comme ça. Ce n'est pas agréable à entendre.
- Speaker #0
C'est une question de cause à effet.
- Speaker #1
Ce n'est pas agréable à entendre. Ce n'est pas très agréable à dire. Je ne pointe personne parce que je renouvelle que ça fait partie de ce qui se faisait à une époque. Et c'était...
- Speaker #0
C'est l'héritage. Ah mais oui,
- Speaker #1
mais il ne faut pas renier sur son héritage. C'est comme ça. On accepte, on conjugue avec, on essaye de rattraper le coup. Mais factuellement, la région bordelaise étant une région quand même plutôt vitivinie, à un moment ou à un autre, ça se voit, ça se ressent.
- Speaker #0
Ça, c'est une menace. qui peut peser justement sur ces sources qui approvisionnent Bordeaux et la métropole. Il y a d'autres menaces que justement l'agriculture et l'exploitation vitivinie.
- Speaker #1
Mais le ruissellement, ça paraît bête, on le dit, on le répète, et un jour, j'imagine qu'on pourra le comprendre davantage, les microparticules, dit comme ça, on dit Ah, ben encore un truc éco.
- Speaker #0
Le plastique,
- Speaker #1
tu parles de ce qu'il y a. Évidemment, les eaux de ruissellement. Les eaux de ruissellement, parce que ça va à un moment ou à un autre, ça retourne dans le cycle de l'eau. Que tu le veuilles ou non, une microparticule ne s'évapore pas. Une microparticule, c'est une... poussière plastique. C'est une poussière plastique qui ne s'évapore pas, ne disparaît pas et qui ne disparaîtra jamais.
- Speaker #0
Et qui n'est pas filtrée même par la terre.
- Speaker #1
C'est impossible. On est sur de la poussière. On a de la poussière plastique. Et puis à un moment ou un autre, la terre n'est pas prévue pour ça. Un filtre à cigarette, si tu prends une cigarette, il est marron. Si tu prends 25 cigarettes, tu peux faire ce que tu veux. À un moment, ton filtre, il va dire stop. Écoute, je suis désolé. Moi, j'ai fait mon job. Je suis dimensionné pour une, allez, peut-être deux cigarettes. Le reste, je ne peux plus. La terre, c'est pareil. Elle est censée être en capacité, dans sa composition, à filtrer une partie de ces micro-particules, elle est très vite arrivée à saturation, ce qui est normal. Donc ces micro-particules, maintenant, ça ne choque même plus de retrouver des poissons dans le bassin d'Arcachon avec des micro-plastiques dans le foie. Non, mais on en est là, si tu veux. Parce qu'un point ou un autre...
- Speaker #0
On n'y part accepter, en fait, cette triste réalité.
- Speaker #1
Voilà, donc je pense qu'aujourd'hui, les polluants dus à l'agriculture, je pense que ça, c'est gérable. Surtout que ça, c'est vraiment nous qui le mettons, de façon... pleine, directe, totale, entière et consciente. Et qu'à un moment ou à un autre, on va bien remarquer que quand on prend notre verre de vin, ça ne nous fait pas plaisir. Là, j'ai confiance en cette filière qui est donc pouvoir agir sur les...
- Speaker #0
En fait, c'est les pesticides, clairement, qui sont...
- Speaker #1
J'ai confiance sur le fait que cette filière s'adapte, s'adapte très vite, s'adapte bien et s'adapte durablement. Ça, je ne suis pas inquiet là-dessus. Je pense qu'à court terme, le volet extrêmement polluant des utilisations d'engrais de pesticides, et je suis pas un expert là-dedans, voilà, je suis pas inquiet.
- Speaker #0
On pourra faire quelque chose.
- Speaker #1
Les micropolluants, je le suis moins.
- Speaker #0
Ouais, parce qu'en fait, c'est le résultat du quotidien de milliers, de centaines de milliers de personnes.
- Speaker #1
C'est quasiment impossible à voir à l'œil nu, impossible à gérer, impossible... Tu ne peux... que espérer que l'environnement naturel dans lequel on est filtre de son mieux et de les mettre dans un côté un peu comme une décharge. Toi,
- Speaker #0
il y a des chiffres que tu as constatés justement par rapport à l'évolution de ces concentrations en niveau plastique.
- Speaker #1
Non, parce que là, on n'est pas du tout sur une vision bordelaise. Là, on est sur une vision nationale, voire internationale. Oui,
- Speaker #0
mondiale. Oui.
- Speaker #1
Bordeaux n'échappe pas à cette réalité-là. Et de la même façon, il est compliqué de vouloir chercher à ne faire que des mesures sur Bordeaux. On le sait, ça existe. La question, c'est comment est-ce que je m'en occupe ? Comment est-ce que je le limite ? Il y a des solutions. Il y a des solutions, notamment sur la récupération des eaux de ruissellement, des eaux pluviales. L'objectif, c'est de se dire, on ne pourra pas empêcher un micro-polluant d'arriver sur les routes. Parce qu'essentiellement, le micro-polluant, c'est quoi ? C'est l'usure des pneus, des pneumatiques.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Oui, il y a ça.
- Speaker #0
Donc l'eau de pluie qui ruisselle sur la route va récupérer une partie des micro-plastiques qui finissent...
- Speaker #1
Exactement. Donc évidemment, les constructeurs de pneumatiques font aussi de leur côté des efforts pour faire en sorte, mais tu n'y échappes pas. Et puis, on regarde comment est-ce qu'on peut les récupérer. Aux abords des routes, aux abords des zones de passage des véhicules. Et il y a deux optiques, soit je les canalise, mais à un moment ou à un autre, ça vient au même endroit. Oui,
- Speaker #0
on peut les mettre quelque part.
- Speaker #1
Donc, on a lancé l'expérimentation de la mise en place. Ça ressemble à des filtres de cigarette, seulement c'est vertical. Et puis, ce qui veut dire que ces autorisements passent dedans. Et tu as des espèces de chicanes et tu récupères de temps en temps ton filtre. Là-dessus, ça coûte évidemment une fortune. Maintenant, quand on me dit que ça coûte cher, je leur dis toujours à combien est-ce que vous estimez la qualité de l'environnement ? Si pour vous, vous avez une idée de ce que coûte la préservation de l'environnement, dites-le-moi. Dites-moi à combien vous estimez le montant de la préservation de l'environnement. Moi, il n'y a pas de problème. Si vous estimez que c'est cher, on va regarder. Et puisque vous dites que c'est cher, si vous savez combien ça coûte.
- Speaker #0
Il y a une partie des enjeux de ce qu'on comprend, en tout cas, qui peuvent être adressés facilement, entre guillemets. On parle notamment de faire évoluer peut-être l'agriculture sur ces usages et d'autres enjeux qui sont d'un ordre un peu plus mondial, qui doivent faire partie de nos réflexions à l'échelle de la plateforme.
- Speaker #1
Oui, et puis c'est compliqué de se sentir concerné quand on est 8 milliards sur Terre. On va se demander, mais pourquoi moi à Bordelais, il faudrait que je fasse attention, sachant que les autres, ils font pas gaffe. On te demande d'être silencieux dans une classe où tout le monde gueule.
- Speaker #0
Pour la source... Pas d'inquiétude à court terme, un petit warning quand même par rapport à ces microplastiques. Pas de gros enjeux à court terme pour tout ce qui est approvisionnement de l'eau sur Bordeaux et de la métropole. Si on passe maintenant au volet distribution.
- Speaker #1
20% de fuite sur le réseau. Pas mal. C'est énorme, c'est la moyenne nationale. Heureusement, on a passé la régie de l'eau en régie. La régie, ça consiste en quoi ?
- Speaker #0
Avant, c'était géré par un prestataire privé.
- Speaker #1
qui avait des obligations de résultat et qui, sur certains postes, marchait très bien. Je ne remets pas son travail en question. J'imagine qu'il a fait ce qu'il a pu avec les éléments qu'il avait, etc. Il y a des sujets sur lesquels on n'était pas forcément d'accord. Mais le fait de le passer en régie, c'est le fait de le passer en régie, ça vous apporte un regard et une surveillance plus locale, peut-être un peu plus politique et publique. L'objectif, c'est qu'on estime que l'eau fait partie des... ressources sur lesquelles il ne nous semble pas pertinent de chercher à vouloir faire de la plus-value financière.
- Speaker #0
Donc cf géré par un prestataire privé. On préfère avoir en tout cas, c'est une décision qui est politique.
- Speaker #1
Bien sûr, bien sûr. On estime qu'on fait payer le prix de plusieurs façons. La première c'est en fonction de votre façon de consommer, en fonction de votre profil social. Et puis ensuite c'est en fonction aussi de votre capacité à réduire à la base votre consommation d'eau. L'objectif, c'est de ne pas chercher à faire de marge sur ce qu'on appelle une ressource naturelle, un bien public universel.
- Speaker #0
Oui, c'est un bien, c'est vraiment un bien public auquel tout le monde doit avoir accès.
- Speaker #1
Et j'ai envie d'être taquin dans ce cas-là, on peut faire payer l'air. Oui, si tu vas jusqu'au bout. Si on pousse jusqu'au bout, on peut faire payer ça. Après, l'avantage, c'est clair, on n'a pas besoin de réseau, on n'a pas besoin d'abonnement, on n'a pas besoin de facturation, on n'a pas besoin de compteur, etc. Maintenant,
- Speaker #0
Quand on parle distribution de l'eau sur Bordeaux, donc c'est tout un ensemble de tuyaux souterrains.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Comment est-ce qu'on peut se le représenter ? C'est des stations d'épuration disséminées un peu ?
- Speaker #1
Alors ça, là, t'es déjà dans la partie recyclage. Voilà,
- Speaker #0
je vais trop vite. On reste sur la distribution. On reste sur les tuyaux.
- Speaker #1
Il y a une soixantaine de puits sur le territoire de la métropole.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Qui sont des puits qui sont plus ou moins secrets, puisque ça fait partie des points névralgiques qu'une société se garde bien de rendre public, même si ça ne nécessite pas une grande enquête. de savoir où ils sont, ça fait partie des points qui sont...
- Speaker #0
Sensibles,
- Speaker #1
en fait. Sensibles, parce que si tu cherches d'un point de vue purement belliqueux, tu cherches à te débarrasser d'une population, tu vas les taper dans son eau. Ça va très vite. Tu es certain que dans la journée, tout le monde a consommé de l'eau. C'est pas pareil sur... Donc ça fait partie des points qui sont des points névralgiques. Il y en a une soixantaine sur le territoire de la métropole. Et tu imagines très simplement, tu as le territoire de la métropole qui est une espèce de patatoïde, comme ça, et ça ressemble à une toile d'araignée.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Voilà. tissé en toile d'araignée, c'est du réseau. Si le puits numéro 41 est un peu moins performant que le 42, alors il y a une bascule et c'est complètement transparent pour l'utilisateur.
- Speaker #0
D'accord. Et donc c'est ce qu'on voit de temps en temps sous nos trottoirs un peu désossés avec des interventions sur des fuites de temps à autre. 20% donc tu disais ?
- Speaker #1
20% de ce qui est la moyenne nationale dont on n'est pas fier, c'est sûr. On a lancé une grosse politique de recherche de fuite. Comment est-ce qu'on recherche des fuites ? Il y a plusieurs solutions. La première c'est de mailler tout le territoire avec un système de comptage. Et tu rentres bien que si tu fais sortir 100 de ce tuyau et que tu consommes 102 de l'autre côté, c'est qu'il y a un problème. C'est une façon de savoir où viennent les fuites, une solution technique louable mais qui nécessiterait des investissements colossaux en termes de système de comptage et de suivi de comptage. Bon après le suivi de comptage ça peut être l'IA automatisé. Et en fin de compte on a l'avantage c'est qu'une fuite on l'entend. Donc tu peux voir de temps en temps des personnes se trimballer en camionnette avec des casques sur les oreilles et comme un détecteur de métaux sur la plage, ils écoutent. Ils écoutent et une fuite fait du bruit.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Voilà. Elle fait un bruit particulier.
- Speaker #0
Donc, identification, réparation derrière. J'imagine qu'on a tout le temps des équipes, en fait, qui tournent sur Bordeaux, sur la métropole, pour être fait de...
- Speaker #1
Voilà. Et il faut aussi se dire qu'il y a certaines fuites, heureusement qu'elles sont apparentes. Donc, si ça fait cinq jours qu'il n'a pas plu, et vous constatez une petite flaque, etc., etc., vous avez le droit d'appeler, ni plus ni moins que le service de l'eau de Bordeaux Métropole. Alors, moi, je le fais de temps en temps, parce que, un, je suis...
- Speaker #0
Pour vous sensibiliser à ces sujets.
- Speaker #1
Et puis, moi, je fais partie du conseil d'administration de la régie de l'eau. Donc... J'ai sur mon téléphone un numéro que j'ai enregistré qui est sur ma facture. Et puis je vais le chercher, marquer détection fuite aux voies publiques. Je les appelle, c'est hyper simple.
- Speaker #0
Réflexe à avoir, c'est bien ça.
- Speaker #1
Je les appelle tout de suite, donc je suis en vélo, je m'arrête deux secondes. J'ai dit voilà, intersection rue A, rue B, devant le numéro 47, suspicion fuite sur voie publique, sur partie trottoir ou partie voirie. Ils comprennent le message, donc ils ont une appétence technique. Je leur dis voilà, terminez bonsoir. Et puis ils envoient une équipe.
- Speaker #0
Les raisons pour lesquelles généralement on constate des fuites sur le réseau, c'est vétusté ?
- Speaker #1
Affaissement de voirie. Quand tu as une voirie qui est peut-être un peu fragilisée là-dessus, donc la fuite, qu'est-ce qu'elle fait ? La fuite, elle fait un petit goutte à goutte, donc elle fragilise un petit peu ce qu'il y a autour d'elle. Donc le tassement de ce qui sert à faire la voirie s'accentue, donc ça passe en bus, ça passe en voiture, ça continue, puis il arrive un moment, le tuyau casse tout simplement. Et puis c'est ce qu'on appelle les maillons faibles. C'est très rare de voir une fuite sur un tuyau, on voit toujours une fuite. Sur des structures, des jonctions, des raccordements, des vannes et des compteurs, etc. C'est là qu'on les voit essentiellement, c'est très rare, ça existe, j'en ai dans mon bureau, des bouts de tuyaux, rongés, etc. C'est vraiment épiphénomène. L'essentiel c'est ce qu'on appelle le volet maillon faible, et puis même moi qui suis de ce domaine-là, dans les réseaux de chauffage, dans les réseaux de distribution d'eau chaude, d'eau froide, etc. C'est ce que tu constates partout. Évidemment, à partir du... Moi je n'ai jamais vu... Ah si ! un contre exemple j'ai très peu vu des fuites sur des tuyaux en eux-mêmes, c'est à dire rongés sur les 4 mm de métal qu'il peut y avoir ou de plastique qu'il peut y avoir sur des tuyaux, c'est très souvent les fuites c'est des jonctions,
- Speaker #0
on a la carte d'injonction on sait où il y a une fragilité etc le réseau de distribution de Bordeaux il est globalement assez vieux, assez récent il y a certaines jonctions qui ont 60 ans on arrive un peu aux dates limites j'imagine on arrive aux dates limites... Donc renouvellement perpétuel, réparation, c'est un cycle infini, c'est ça ?
- Speaker #1
C'est un cycle infini pour deux raisons. La première, c'est qu'il faut que j'entretienne le réseau existant. La deuxième, c'est qu'il faut que je tisse du réseau neuf, puisque la ville...
- Speaker #0
Parce qu'il y a du monde qui arrive.
- Speaker #1
Parce qu'il y a du monde qui arrive. Et ce n'est pas qu'une question que la ville s'étende, c'est qu'on va faire un truc très simple. Tu as sur une parcelle qui fait X sur Y, à l'époque, tu avais quatre maisons qui ont été rasées, et tu construis un immeuble avec non plus 4 fois 3 occupants, 12 occupants, mais tu as 90 occupants.
- Speaker #0
Est-ce qu'on voit Rive-Droite, par exemple ?
- Speaker #1
Ce qu'on voit d'une façon générale, surtout, sur Rive-Droite, Rive-Gauche, par exemple, sur territoire national, le Bordeaux n'y échappe pas.
- Speaker #0
Je donne cet exemple, parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de constructions en cours en ce moment.
- Speaker #1
Évidemment, mais à l'époque où on leur a donné le cahier des charges, on leur a dit, écoutez, la Rive-Droite, sur cette partie-là, il y a 10 000 habitants, vous me faites un réseau pour 15 000, comme ça on est tranquille. Ils sont 60 000.
- Speaker #0
On a un peu augmenté...
- Speaker #1
Donc il arrive un moment, ça tousse. Et on ne peut pas se contenter de prendre du sirop quand on tousse, dans ce genre de cas. Donc, qu'est-ce qu'on fait ? À un moment ou à un autre, il faut... Revoir le réseau du début à la fin. Quand tu demandes à un DM un diamètre 100 et qu'il en faut maintenant un diamètre 300, content, pas content. Donc tu anticipes parce que les personnes ont anticipé. On a les chiffres, il y avait 8753 habitants ici. Ils ont fait un... Ils se sont partis du principe qu'à court terme, ils allaient être 10 000. Ils ont fait un réseau pour 15 000. Ils ont dit avec ça, je suis tranquille, au regard des courbes, je suis tranquille sur 30 ans. Comme on renouvelle sur les 30 ans. Rien du tout, on renouvelle tous les 60. Oui,
- Speaker #0
ce n'est pas des bêtises qui ont été faites il y a...
- Speaker #1
Ce ne sont pas des bêtises, non, je ne peux pas laisser dire ça. Ce sont des personnes qui ont fait ce qu'on leur a demandé au moment où on leur a demandé. On leur a dit, tu nous fais une projection, on sait qu'on remplace un réseau tous les 30 ans, ce qui est faux, parce que maintenant on a des réseaux qui ont 60 ans. Oui, on fait une année.
- Speaker #0
Un peu comme les centrales nucléaires, voilà,
- Speaker #1
très bien. C'est encore autre chose, c'est un autre sujet, on est sur le volet énergétique. Eh bien, ils ont fait ce qu'on leur a demandé. On leur a dit, dans 30 ans, on sera combien ? On sera 15 000, vous me faites un réseau pour 15 000. Il s'avère que 30 ans plus tard, ça n'a pas été réparé. Donc 60 ans plus tard, on n'est pas à 15 000, on est à 45 000 sur cette partie-là. Donc il arrive un moment où ça ne marche plus.
- Speaker #0
Ce qui peut expliquer les nombreux chantiers qu'on a autour.
- Speaker #1
Et qu'on a autour. La distribution, l'assainissement, l'électricité, la fibre, la téléphonie, etc. Après, le besoin imminent de réseaux courant fort, courant faible, ça c'est encore autre chose. Mais ça explique que les villes se transforment, ça explique qu'il y a des chantiers, ça explique qu'on récupère notre héritage. on ne juge pas, on conjugue avec pour faire en sorte que le territoire se dessine le plus intelligemment possible.
- Speaker #0
Petit aparté, mais assez globalement, la croissance que connaît Bordeaux, justement, depuis, on va dire, 20 ans, n'avait pas été anticipée, en fait, à ce point-là ?
- Speaker #1
Je ne sais pas. Je ne suis pas statisticien ni démographe. Ce que je constate, c'est qu'aujourd'hui, on avance. Je pense que personne n'a anticipé l'appréciation que les habitants du territoire français ont pu avoir pour Bordeaux et, effectivement, l'engouement de cette belle endormie qui, à une époque, s'est un peu réveillée. Oui, il faut être honnête, il y a l'apparition du TGV, il y a l'apparition du télétravail. Arrivé à un moment, ce n'est pas si freinant que ça d'habiter en province. Et quand en plus c'est joli, tant qu'à faire.
- Speaker #0
Ça attire du monde.
- Speaker #1
Évidemment. Victime de son succès.
- Speaker #0
Il y a des autres que la réparation de fuite et le renouvellement de certains éléments du réseau, il y a des un ou deux gros enjeux. aujourd'hui autour de la distribution de l'eau ?
- Speaker #1
L'objectif de la distribution de l'eau, c'est essentiellement... Alors le côté anticipatif, ça je fais confiance aux personnes dont c'est le travail, c'est que le zéro fuite, c'est louable. C'est un peu comme des effets d'annonce quand on dit zéro chômeur, ou zéro déchet, ou zéro gaspillage énergétique. C'est une intention. Le zéro fuite, il faut être pragmatique.
- Speaker #0
Ça n'arrivera pas.
- Speaker #1
Sur un territoire de la surface de Bordeaux. Je dirais même, je ne sais pas qui peut, je suis certain que si on regarde sur Monaco, ils ne sont pas sur du zéro fuite. Et pourtant, ça fait 30 000 habitants, c'est un...
- Speaker #0
Et ils ont de la ressource.
- Speaker #1
Et ils ont de la ressource, voilà. À un moment, il faut être pragmatique. Le zéro fuite, ça voudrait dire que toi-même dans ton corps, tu ne tombes jamais malade, que tu n'as aucune veine qui se bouche, que tes yeux fonctionnent tout le temps, etc. Bon, ça reste, il faut rester réaliste. Personne ne se réjouit des systèmes de fuite parce que c'est de l'eau qui a été pompée, traitée, distribuée et qui ne sera pas consommée. Après, on peut partir à ne pas consommer. et elle ne sera pas traitée à posteriori derrière, en termes d'agriculture. C'est toujours ça.
- Speaker #0
Au niveau justement de la métropole, Bordeaux et de notre territoire, il y a des particularités, je pense, de la région qui rendent la distribution de l'eau plus difficile, ou peut-être plus facile,
- Speaker #1
d'ailleurs. La densité urbaine.
- Speaker #0
Particulièrement dense.
- Speaker #1
Bordeaux, c'est une ville qui est quand même dense, en termes de surface au sol. C'est une ville qui... C'est marrant parce que si on regarde l'évolution démographique, si on se concentre sur le territoire de Bordeaux, c'est une ville qui a connu... quasiment le même nombre d'habitants il y a une cinquantaine d'années. C'est-à-dire ? C'est-à-dire qu'en fin de compte, il y a une cinquantaine d'années. Là, aujourd'hui, on est 260 000. Il y a une cinquantaine d'années, on était à peu près à ce niveau-là. Ça a descendu, donc il y a eu un petit...
- Speaker #0
Quelques départs.
- Speaker #1
Quelques départs dans les années 70-80. Et puis, ça revient depuis les années 90. Pour autant, le réseau a été, dans certains cas, le même. Donc, c'est une ville qui avait été déjà occupée par à peu près ce nombre d'habitants. Et si on fait une petite digression en termes de nombre de voitures, parce qu'on dit, je ne comprends pas... Comment se fait-il que... Eh oui, mais à l'époque, le nombre de voitures, je fais une digression pour... On part sur un ratio, on va faire simple. 1970, 260 000 habitants. Ratio de voiture, 1. Pour avoir un... Je ne suis pas un par habitant, etc. 1. Aujourd'hui, on a le même nombre d'habitants, ratio de voiture, 3,8. Sachant qu'il faut que tu rajoutes des pistes cyclables, des bus, de la surface pour le tram, et tu rajoutes 3,8 fois plus de véhicules légers qu'il y a 50 ans.
- Speaker #0
Ok. Là, ça fait... Il faut gérer, quoi. Il faut arriver à gérer tous ces... Il faut gérer.
- Speaker #1
Et avec tout ce qui va avec... l'artificialisation, les réseaux usants, les réseaux usagers d'assainissement, la non-séparation des pluviales et des eaux usées, etc. Donc c'est une ville avec laquelle il faut conjuguer, il faut être honnête, tout faire immédiatement est purement impossible, matériellement, économiquement, humainement. C'est-à-dire que quand bien même j'aurai le portefeuille infini, ce qui n'est absolument pas le cas, il est logistiquement, humainement impossible de faire en sorte que tout le réseau, aujourd'hui, de la ville de Bordeaux et même de la métropole, soit pleinement, totalement et entièrement avec du zéro fuite.
- Speaker #0
Ok. Donc au-delà en tout cas des sujets fuite, de ce que je comprends, il n'y a pas de difficulté particulière pour distribuer l'eau sur Bordeaux, si ce n'est l'entretien ?
- Speaker #1
La difficulté se ressent par l'agacement, et on peut l'entendre, des habitants du territoire de voir systématiquement leurs trottoirs et leurs voiries ouvertes, béantes, pour... Ah, l'étang, oui. Ah, évidemment, évidemment. Parce que mettre tous les concessionnaires autour de la table et faire en sorte que les plannings soient respectés, c'est un... C'est une vaste... C'est un... C'est un vœu pieux. Ça ne veut plus que je pense à mon avis que tous les acteurs du territoire au niveau national, voire européen, et peut-être même mondial, n'arrivent pas en genre. Enfin, j'ai ma petite proposition à faire là-dessus, mais ça c'est encore...
- Speaker #0
Toi, tu as une anecdote, tu vois, où justement, au niveau du réseau de distribution, on a dû faire face à un imprévu particulier, où on a mis en place des efforts particuliers pour moderniser le réseau, depuis le début de ton mandat.
- Speaker #1
Alors j'ai plutôt envie de parler d'une anecdote qui sera davantage terrain et qui, à mon avis, devra parler à certains habitants du... Je crois que c'était le cours Edouard Voyant. Fuite pendant huit jours. Quand je dis fuite, fuite.
- Speaker #0
Belle fuite.
- Speaker #1
Belle fuite, hein. Là, c'était... Bon, il y avait un magasin de maillots qui était en train de s'installer à côté, quoi. Parce que concrètement, là, il y avait du business à se faire, là. Donc c'était une grosse fuite. Et c'était vraiment... Et là, certes, on a cherché à temporiser, à regarder. C'était un sujet purement administratif. l'entreprise qui devait faire la fuite n'avait pas l'autorisation administrative nécessaire pour soulever les potelets, pour pouvoir mettre son petit tractopelle. Les potelets ? Parce qu'en fin de compte, un potelet c'est un potelet urbain, c'est-à-dire que c'est une petite barre métallique verticale ancrée dans le trottoir pour faire en sorte que les voitures ne se garent pas sur ce trottoir. Donc on met en place des potelets, des barrières, pour faire en sorte que, parce que t'as beau mettre une peinture au sol... et d'avoir 60 agents municipaux qui ralentissent le territoire, dont l'objectif ne consiste pas à mettre des PV, ils font bien autre chose, nos agents municipaux de la police municipale. Mais voilà, t'as beau mettre ça, t'as toujours quelqu'un qui vient se garer, et donc t'as forcément quelqu'un en PMR, etc. Donc on met les potelés. Et l'entreprise n'avait pas l'autorisation de soulever les potelés pour pouvoir faire ces restés 4 jours, comme ça.
- Speaker #0
Ah là tu te dis, on t'arrache les cheveux, quoi.
- Speaker #1
Évidemment, c'est pas drôle, c'est comme ça, sinon c'est pas drôle, ça arrive évidemment un vendredi à 20h. Ouais, on perd toi le guéol. Et évidemment...
- Speaker #0
Et c'est quoi le processus normal dans ce genre de situation ?
- Speaker #1
Le processus normal, là il y avait un écueil concrètement de dialogue et d'échange, puisque ces personnes ont carte blanche, quand il y a un sujet là-dessus, d'intervention. Soit tu soulèves le potelet, parce qu'il est soulevable, parce que des fois tu as une petite piste qui est en train de s'éteindre, quand tu as un accès à un marché, soit s'il faut vraiment... Mais tu le dézingues. Un coup de pâteuse,
- Speaker #0
on n'en parle plus.
- Speaker #1
Un coup de pâteuse, on n'en parle plus. Un potelet, livret posé, ça vaut 200 euros. Je pense qu'on regarde l'enjeu de la fuite, la personne elle est arrivée, elle dit écoutez... Je vous le remets le potelet, je vous fais un facture à bord de motoball, je vous remets le potelet, mais voilà, moi j'ai un petit tractopelle, je vous le désigne, il faut que j'ai accès. Et en fin de compte, la personne n'a pas voulu intervenir, parce qu'il n'avait pas le petit papier de la mairie de Cartier. Évidemment, ça a pris des propositions, le sud-ouest est passé, j'y suis allé, Madame Cassius-Cott, la présidente de la régie et la vice-présidente de la ressource en eau est passée, et on a un petit papier dans le sud-ouest, et que... Donc ça fait partie des couacs, c'est un trois-millième de couac. Oui, alors qu'en fait, c'est ça dont on va parler. Ah, évidemment ! Alors moi, j'ai gardé, enfin je ne vais pas garder très longtemps, mais j'ai gardé un bout du tronçon qui, effectivement, était très usagé, etc. J'ai quand même dit, vous avez vu, ce tronçon, il a 60 ans, quoi. C'est déjà assez incroyable que ça ait tenu jusque-là. Oui, c'était en plein milieu du courant de l'Orient. Oui, tout le monde a vu, tout le monde a pris les photos, ça a circulé réseau, et ils sont nuls, ils vont passer vite, et c'est encore la lenteur administrative. Oui, mais ils n'oublient pas que derrière, j'ai 2 999 actions qui marchent très bien. Oui. Voilà.
- Speaker #0
Ah, c'est l'ingratitude.
- Speaker #1
J'aurais été à leur place, j'aurais râlé de la même façon. Parce que je ne fais pas, moi, de publication à chaque fois que ça se passe bien. Oui. Par contre, quand ça se passe bien...
- Speaker #0
C'est souvent les trains qui n'arrivent pas à l'heure dont on entend le plus.
- Speaker #1
Évidemment, sinon, ce n'est pas drôle.
- Speaker #0
Ok. On referme ce petit chapitre distribution. On va passer maintenant à la consommation, qui est le troisième thème qu'on doit aborder ensemble. Les principaux postes de consommation... À la maison ? Sur la métropole.
- Speaker #1
Sur la métropole, on fait un produit en croix, c'est essentiellement sur le côté maison, puisqu'aujourd'hui, je ne suis pas en capacité de te dire sur le volet industriel, parce que la métropole est en partie industrialisée, en partie tertiaire. Mais le principal poste de consommation sur un territoire qui peut s'apparenter à celui de Bordeaux, etc.
- Speaker #0
C'est le domicile, le point.
- Speaker #1
Oui, mais c'est quoi ? Même dans le tertiaire, même ici. Qu'est-ce que, d'après toi, tu consommes le plus comme flotte quand tu es au bureau ?
- Speaker #0
Les toilettes ?
- Speaker #1
Évidemment.
- Speaker #0
Ok, à ce point-là.
- Speaker #1
Évidemment. Tu as à peu près 20% de la consommation nationale dans nos potables, c'est des toilettes. T'as 20% de fuite, 20% de toilette.
- Speaker #0
Il te reste déjà plus que 60%. Pour tout le reste.
- Speaker #1
Pour tous les autres usages.
- Speaker #0
C'est vrai, tu dis, c'est dommage. Ça commence à faire. En termes de chiffres, déjà, tu dis, c'est dommage.
- Speaker #1
C'est pour ça que nous...
- Speaker #0
Ils se remettent à l'assure, quoi,
- Speaker #1
assez rapidement. Mais c'est la question de se dire, comment se fait-il qu'on n'ait pas mis en place, sachant qu'à Paris, ça existe, il y a un double réseau sur Paris. Sur certains quartiers, il y a un double réseau.
- Speaker #0
Pour alimenter uniquement les sanitaires.
- Speaker #1
Exactement, oui. Comment se fait-il qu'on n'ait pas pensé à un double réseau ? La première, c'est que...
- Speaker #0
Un double réseau, j'allais dire, la complication que ça doit être. C'est-à-dire, déjà, entretenir un réseau classique, parce que c'est d'autres sources, c'est d'autres tuyaux, non ?
- Speaker #1
Je pense que surtout il y a 70-80 ans quand les villes se sont dessinées de façon un peu plus structurée au sortir de la guerre quand il a fallu rebâtir le pays la ressource en eau c'était pas le sujet il pleut, je récupère, il pleut pas tant que je pompe je fais je n'avais de toute façon pas les équipements nécessaires pour savoir si sous mes pieds ça se vidait ou ça se vidait pas ça existe, j'y vais pourquoi s'embêter ? Bien sûr, et je les comprends je pense que quand les doubles raisons étaient mises en place sur des espaces très restreints, où il y avait un sujet éventuellement d'évidence technique, ou quelqu'un de visionnaire. Tu regarderas sur les réseaux, sur une plateforme de visionnage de vidéos, le sujet du double réseau de Paris, tu verras que la personne qui est mise en place était visionnaire.
- Speaker #0
Ok. Par rapport aux enjeux de la consommation d'eau dans les villes, c'est intéressant.
- Speaker #1
Ça a dû être très compliqué pour lui. Il a dû réussir à convaincre, j'imagine, son entourage hiérarchique, voire l'entourage décisionnel de la...
- Speaker #0
Le but, je sais que ça doit engranger derrière pour mettre en place tout ça,
- Speaker #1
c'est qu'il y a plus. Ah bah évidemment, c'est le double. C'est facile, c'est le double. Et puis en plus, au-delà de ça, il faut être certain de pouvoir gérer derrière que la réalisation des travaux soit suffisamment bien faite pour qu'il n'y ait pas de doute sur tel ou tel tuyau pour qu'il n'y ait pas de pollution derrière. Ah bah oui, il faut savoir gérer.
- Speaker #0
Derrière, on te reproche, parce que c'est un double entretien aussi, bon bref, ça ouvre plein de sujets.
- Speaker #1
Et en fait, il y a des sujets notamment de sanitaire, il y a quelque chose qui est assez facile à mettre en œuvre. vraiment facile à mettre en oeuvre on en fait la promotion parce qu'il faut que les il faut passer par là un moment ou un autre il faut ancrer un message dans les esprits pour que la mise en oeuvre soit comprise ça peut nécessiter plusieurs années il ya quelque chose sur lesquels on travaille de façon extrêmement sérieuse et c'est tout sauf de l'excentricité ou de l'exotisme technique ce sont les urinoirs secs pourquoi parce que en fin de compte et bien tu as x de personnes qui sont dans les bureaux etc qui sont des hommes Les urinoirs, en tout cas les urinoirs secs tels qu'ils sont faits aujourd'hui, je ne cherche pas à lever de polémique sur le volet urinoir féminin. Techniquement, aujourd'hui, et je le regrette, les urinoirs sont des urinoirs masculins. En tout cas, ceux qui sont en capacité d'être dupliqués sur le territoire de façon assez facile. Et on peut espérer avec le temps que ça évolue, mais je ne suis pas le responsable de la non-diffusion des urinoirs mixtes et féminins. Bref, je dis ça pour m'éviter tout sujet derrière. Et en fin de compte, les urinoirs, c'est une vraie source d'économie d'eau. Pourquoi ? Et c'est un vrai bon investissement. On va faire un truc simple. Tu es dans une station-service ou tu es dans un tertiaire, etc. Tu as ce qu'on appelle une série, une série de trois urinoirs. 95% du temps, il y a un urinoir qui est utilisé. 3% du temps, il y en a deux. 1% du temps, tu en as trois. Donc, tu es devant une batterie de trois urinoirs, tu en changes un, tu le mets en urinoir sec, et tu es certain...
- Speaker #0
de faire,
- Speaker #1
de diviser par 10,
- Speaker #0
la consommation.
- Speaker #1
Le rit noir sec, tu as un siphon, c'est-à-dire qu'en fin de compte, le revêtement de cet équipement est tellement lisse qu'aucun produit à queue, et l'urine est un produit à queue, qu'aucun produit à queue n'adhère. Donc c'est du... Ça glisse,
- Speaker #0
quoi.
- Speaker #1
Ça glisse tellement qu'aucun produit à queue n'adhère. Et le siphon est un siphon un tout petit peu particulier, parce qu'en fin de compte, il y a à l'intérieur un élément un... dont j'ai oublié le nom, qui fait en sorte que... Parce que le siphon, dans ton lavabo, ton machin, etc., le siphon, c'est quoi ? C'est un coude en plastique, qui est concrètement rempli d'eau parce que tu utilises ton eau, et qui permet... Donc, ça fait pousser l'eau quand... Et ça permet de faire un tampon entre les réseaux d'évacuation et toi, pour éviter les remontées d'odeurs. Et ça ne sert qu'à ça. Un siphon ne sert que pour éviter les remontées d'odeurs des réseaux que tu as enterrés, etc. Sinon, tu l'as bien vu, quand tu soulèves et qu'il y a un siphon qui est sec dans un espace qui ne sert jamais, il y a une odeur qui n'est pas agréable, dans ce cas-là, tu remets un coup de siphon dans le truc où tu bouchonnes pour éviter que ça ne s'évapore. Ça ne sert qu'à ça. Et là-dedans, il y a une chicane qui fait en sorte que les odeurs ne peuvent pas remonter parce que je crois que dans le siphon, il y a comme un liquide, un peu comme de l'huile ou un truc qui est là de façon quasi éternelle. Ce qui veut dire que concrètement, ça fait son travail de siphon et ça fait un travail de siphon sans amener d'eau. Alors oui, les urinoirs ne sont pas les plus gros consommateurs d'eau au poste.
- Speaker #0
Mais c'est surtout en plus derrière il y a une stratégie.
- Speaker #1
Une fois que j'ai mis en place des urinoirs secs, tu arrives dans un espace, il y a trois urinoirs, tu mets un petit panneau, tu dis messieurs, s'il vous plaît, auriez-vous la gentillesse de bien vouloir utiliser de façon prioritaire celui-ci pour telle ou telle raison ? Donc ça peut devenir aussi une forme de participation active citoyenne. Un pipi écologique. Transparente sur le volet du... Besoin satisfait, donc tu peux commencer par ça, ce qui veut dire qu'après tu intègres éventuellement le fait qu'au gré du temps tu vas pouvoir récupérer ces urines. Alors on est sur vraiment de l'échelle plus loin, tu récupères ces urines, tu en feras bien autre chose, mais déjà tu allèges le réseau d'eau et le réseau d'assainissement. Et puis au gré du temps tu vas remarquer qu'on va réussir petit à petit à faire rentrer dans les murs, dans les murs, dans les maisons, le toilette sèche.
- Speaker #0
Ok, ce type de dispositif là c'est sur du moyen terme.
- Speaker #1
Sur du moyen terme, à court terme c'est pour moi l'urine noircelle, c'est facile. Tu enlèves un urinoir existant et en lieu et place, tu mets un urinoir sec. Travaux, zéro.
- Speaker #0
Donc ça, ça peut être une solution.
- Speaker #1
C'est la solution qui, techniquement, aujourd'hui, est la plus accessible, la plus immédiate. Maintenant, il faut qu'on développe l'idée que ça va apparaître.
- Speaker #0
Il y a des initiatives déjà ou pas qui existent, justement, au niveau de la métropole ?
- Speaker #1
Non, pas encore. Pas encore ce zéro. Toi,
- Speaker #0
c'est un de tes sujets ? Oui,
- Speaker #1
c'est un de mes sujets sur les bâtiments municipaux. Il faut le travailler au corps parce que tu as des agents ou des utilisateurs ou des parents ou des... des citoyens, etc., qui n'ont pas forcément adhéré. Donc il faut que tu rendes la chose un petit peu comprise. Donc il faut désacraliser le volet de ça. Et c'est dans un premier temps le message.
- Speaker #0
Et le nom, il vient de quoi ? L'O.A.L. opposition. Que nous disent les opposants aux urinoirs secs ?
- Speaker #1
Mais personne n'est opposé aux urinoirs secs. L'urinoir sec est méconnu, parce qu'ils sont deux choses différentes. Je ne sais pas ce qu'il voulait dire de Parmentier quand il a ramené sa pomme de terre. Personne ne savait ce que c'était.
- Speaker #0
Résultat, quelques années plus tard, tout le monde en bouffe.
- Speaker #1
Voilà. Donc il a éveillé le fait que, par curiosité, c'est un produit qui pousse quasiment partout, qui coûte absolument pas cher, qui est très facile à, qui suffit d'eux, etc. Mais avant cela, personne ne savait ce que c'était, donc il a été regardé. Là, c'est pareil. On ancre petit à petit dans les dialogues, et de façon sérieuse. De façon ouverte, de façon officielle en certains cas, on parle du rainer sec pour qu'à un moment ou à un autre, la graine finisse par germer. On a l'avantage dans une société où tout va très vite, donc il ne faudra pas 20 ans pour que les personnes s'y mettent et comprennent, et qu'on puisse dire dans 2 ans, dans 4 ans, 1% de notre parc sera élevé, 2%, 5%.
- Speaker #0
Ça va venir progressivement.
- Speaker #1
Bien sûr. Et ce qui est très intéressant, c'est de le mettre en place dans des endroits où il y a une forme d'effet d'échelle pertinence. Typiquement les stations-service.
- Speaker #0
Non, c'est vrai.
- Speaker #1
Bah évidemment. Les stations-service, c'est royal. T'as toujours une...
- Speaker #0
C'est au laboratoire. Ou en tout cas pour démarrer l'initiative.
- Speaker #1
C'est en plein pied, il n'y a pas d'étage, et puis les personnes, elles arrivent déjà, elles ont déjà un service qui est gratuit. Si en plus, au-delà de ça, les personnes qui sont des fournisseurs d'énergie, alors sous forme hydrocarbure, mais ça reste des fournisseurs d'énergie, peuvent surfer, entre guillemets, sur le fait qu'ils participent de leur façon indirecte à un volet environnemental,
- Speaker #0
ils ne sont pas contre.
- Speaker #1
Je ne vois pas comment ils pourraient l'être, vu l'investissement financier léger que ça représente.
- Speaker #0
Donc on a 20% en fuite, on a 20% en consommation d'eau pour les sanitaires. Il y a quoi comme haut de gros poste ?
- Speaker #1
Au niveau national ?
- Speaker #0
On focus toujours sur Bordeaux.
- Speaker #1
Alors c'est compliqué Bordeaux, parce que Bordeaux c'est un consommateur sur le territoire national. Je ne peux pas dire que Bordeaux ne consomme pas d'eau pour refroidir ses centrales nucléaires. Ce serait extrêmement... Non mais ce n'est pas juste, ce n'est pas juste. Sachant qu'une goutte d'eau ou un litre sur d'eau sur deux au niveau national, potable ou non potable, sert au refroidissement des centrales.
- Speaker #0
Ok, c'est énorme.
- Speaker #1
Mais oui, c'est énorme. Mais ensuite, en soi, ça revient dans le cycle. La question n'est pas que les centrales nucléaires ne privent pas 50% du territoire de Saint-Loup, mais ils l'utilisent. Donc c'est factuel. C'est pour ça que je ne suis absolument pas un moralisateur sur le voie d'utilisation des centrales nucléaires ou des centrales électriques à refroidissement. Mais il faut le savoir. Il y a une grosse partie aussi sur le volet agriculture. Donc certes, il n'y a pas de champ agricole à proprement parler sur le territoire de Bordeaux, mais indirectement, Bordeaux participe à.
- Speaker #0
Oui, de par sa consommation. Après,
- Speaker #1
si tu veux rester sur un focus... Sur Bordeaux, on a fait un gros travail sur l'arrosage des pôles de trame. Ok,
- Speaker #0
intéressant, vas-y, développe.
- Speaker #1
Alors, c'est compliqué. C'est compliqué parce que ça a été construit. Il y a très peu de terre. Alors que si tu regardes la façon dont se construisent les réseaux de trame, tu as une fosse qui doit faire... Je dis une bêtise, parce que je ne suis pas dans cette thématique-là.
- Speaker #0
Ce n'est pas toi qui as monté le trame sur Bordeaux.
- Speaker #1
Non, ce n'est pas moi qui l'ai fait. Et tu fais une fosse d'à peu près un mètre de profondeur, tu mets des poutres en béton, tu mets des rails dessus, et tu peux mettre un peu de... de terre, etc. Ou tu as des endroits où tu n'as pas de terre. Tu as des endroits où tu en as, etc. Donc, il y a très peu de terre, en fait.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Très peu de terre, parce que souvent, c'est une fosse en béton. De la terre pleine, il y en a, mais il y en a peu. Alors, qu'est-ce qui se passe quand tu mets un gazon court sur une terre peu profonde ?
- Speaker #0
Je t'écoute.
- Speaker #1
Il jaunit.
- Speaker #0
Donc, tu es obligé de l'arroser.
- Speaker #1
Tu es obligé de l'arroser beaucoup.
- Speaker #0
C'est dommage, ça partait d'une bonne initiative. Alors,
- Speaker #1
ça part d'une bonne initiative. Ça a de façon indirecte un effet sur une forme de rafraîchissement d'îlots de fraîcheur.
- Speaker #0
Tu n'as pas l'air super convaincu.
- Speaker #1
Non, je ne suis pas convaincu. Mais c'est très indirect, c'est-à-dire que quand tu es dans un grand cagnard, en plein milieu de nulle part, et que tu arroses une pelouse, j'ai la faiblesse de penser que cette pelouse ne soit pas d'une grosse utilité, mais je renouvelle, je ne suis pas un scientifique de l'étude des îlots de chaleur. Ça, forcément, ça doit aider. Heureusement, sinon je ne comprendrais vraiment pas pourquoi est-ce qu'on l'a fait, mais je ne pense pas que c'est un effet phénoménal. Donc, il y a la mise en place des rails en pleine terre, déjà c'est une bonne chose, et on change les essences. qui sont des instances moins consommatrices d'eau.
- Speaker #0
Tu veux dire dans les dernières installations qui ont été réalisées ?
- Speaker #1
Dans les dernières installations et quand on fait de l'entretien. Parce qu'on s'est dit, ça a été l'objet de vifs échanges. On s'est dit, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on continue à arroser ? Ça a l'équivalent de 10 000 foyers quand même. Oui, c'est pareil. Est-ce qu'on continue à arroser les rails de tram du territoire de la métropole ? Ou est-ce qu'on arrête ? Si on arrête, tout est jaune, tout est mauvaise. C'est esthétique. Principalement, c'est esthétique. Donc on a revu le système d'irrigation qui avant c'était un peu du on-off. Donc on a revu avec des régulateurs qui font... Parce qu'à un moment, nous on avait tant et tant d'heures dans la journée selon qu'on soit le 21 juin, etc. Des fois il pleuvait, on arrosait. Ok,
- Speaker #0
c'est dommage.
- Speaker #1
C'est dommage.
- Speaker #0
On a revu avec des capteurs.
- Speaker #1
Surtout qu'on est en 2024, on envoie des mecs sur l'aile depuis 70 ans. Je pense que ce serait un peu surprenant de ne pas être en capacité d'arroser au moment où il ne pleut pas. On est d'accord. Je l'ai dit en ce sens-là, de façon un peu provoque, avec cette petite punchline-là, disant qu'on envoyait des mecs sur la ligne de 70 ans, etc. Et puis, ça a été entendu. avec notre groupe de travail. Donc on a revu sur les équipements d'arrosage. À l'époque, ce que je voulais, c'était prévoir des bâches de récupération d'eau de pluie. Louable, énormes investissements financiers. Et va trouver une cuve de stockage en capacité 2 sur des bandes de terre aussi importantes. Parce que ça ne paraît pas, mais c'est important. Donc on a accepté de se dire qu'on va réduire la consommation d'eau potable. Donc on a divisé à peu près par 2, ce qui est toujours ça de pris. Et puis c'est pas fini parce qu'ensuite on va regarder comment se comportent les nouvelles essences. Donc on a des essences qui sont beaucoup moins demandesuses de flotte, qui sont peut-être esthétiquement moins appréciées. Le vert sera peut-être moins vert, j'en sais rien, peu importe. Ça à la limite c'est pas le sujet. On va regarder de quelle façon est-ce que ça se dessine dans le temps. Mais toutes les pistes sont bonnes à prendre. Si je pouvais sur tout le territoire national diviser par de la consommation d'eau comme on l'a fait là-dessus, Le problème est réglé.
- Speaker #0
Tu as d'autres exemples, justement, comme ça, sur lesquels il y a des projets en réflexion ?
- Speaker #1
Oui, alors je trouve qu'on ne fait pas cette pub là-dessus, c'est la distribution des... Il y a un équipement dont on sous-estime la puissance et l'efficacité. Alors quand je vais dire ce que c'est, on va dire, ben oui, je sais. Ah oui, mais attention.
- Speaker #0
C'est quoi, c'est le collègue des eaux de pluie ? Non,
- Speaker #1
c'est le mousseur. Le mousseur.
- Speaker #0
Explique.
- Speaker #1
Un mousseur, c'est un petit équipement que tu mets au bec de ton point de puisage. Point de puisage, ça peut être un lavabo, un évier, etc. et qui te donne une partie de l'eau que tu as demandé. Donc en fin de compte, il vient mélanger avec de l'air ton eau. Mais toi, quand tu te laves les mains, tu ne le sais pas, mais tu cherches une durée, tu ne cherches pas une quantité. Donc ce que tu veux, c'est te laver les mains pendant 27 secondes. Tu ne veux pas te laver les mains pendant 27 secondes à 12 litres minutes, parce que c'est ce que te donne un robinet classique. Tu es dur du 12 litres minutes. Et bien en fin de compte, le mousseur, il peut te diviser jusqu'à 5, voire 6, voire 10 des fois. Et toi ce que tu fais, c'est que tu mets, des fois en plus c'est plus agréable, parce que des fois il peut arriver que l'eau soit froide, le mousseur te la réchauffe un tout petit peu. Donc toi tu vas chercher à te laver les mains pendant 27 secondes, la sensation est rigolote, et puis en plus au-delà de ça tu vas consommer beaucoup moins, mais derrière beaucoup moins d'eau chaude aussi, la puissance, le pouvoir et l'efficacité des mousseurs est complètement sous-estimée.
- Speaker #0
Et ça y est des initiatives ?
- Speaker #1
Ah mais il y en a plein, on en distribue des kits tous les jours sur le territoire métropolitain, dans des écoles etc. Bon après il y a toujours le côté qui installe, qui entretient, est-ce que c'est le bon kit, est-ce que c'est le bon diamètre, etc. Donc moi j'en ai dans mon bureau, j'ai un seau avec des petits guides et quand quelqu'un vient en rendez-vous et qu'on papote un peu de trucs...
- Speaker #0
Tu les repars avec son mousseur.
- Speaker #1
Avec son mousseur, après il l'installe, il l'installe pas, nous on le part, on part dessus. Tous nos CCTP de bâtiments neufs sont faits avec ce type d'équipement, tous les CCTP avec les bâtiments rénovés sont faits avec ce type d'équipement. Cahier des clauses techniques particulières, c'est les cahiers des charges de construction des bâtiments. Ok,
- Speaker #0
donc c'est intégré maintenant ?
- Speaker #1
C'est intégré, oui. Et on arrive des fois à des divisions par cinq.
- Speaker #0
Ok,
- Speaker #1
donc il y a le mousseur et il y a le push and stop. Alors, passons au push and stop. Tu appuies, ça avance, ça coule, tu arrêtes, ça ne coule plus. Tu as dans beaucoup d'écoles encore, parce qu'on ne peut pas faire sur les 120 écoles de la ville de Bordeaux, on a un claquement de doigt, tu es un des élèves, tu vas à l'eau, tu appuies, tu bois. 4-5 secondes où tu te laves les mains à 4-5 secondes et ça coule 30 secondes. Bon, on est parti sur du push and stop. Maintenant, tu appuies, ça coule et on est sur un push and stop 3 secondes. Ça permet parce que personne ne dit mais il faut bien que je me lave les mains. Ou des 3 secondes ou des tempos très courtes. Mais c'est essentiellement du push and stop.
- Speaker #0
Ok, et ça pareil en termes d'efficacité.
- Speaker #1
Et bien un jour, regarde, va dans une cour d'école et regarde. Et tu te mets à côté du point de fuselage et tu verras.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
C'est très évocateur. Tu verras. C'est bien. Tu verras la quantité d'eau. En fin de compte, il faut redescendre un petit peu. C'est-à-dire que si à chaque fois on pense sur du macro, du territoire, de la centrale, etc., finalement, il ne faut jamais sous-estimer le point de puisage. Le point de puisage, surtout quand il est très dupliqué. Et ce n'est pas la peine d'aller chercher à vouloir mettre un mousseur sur un poste d'arrosage d'une cour d'école qui sert deux fois par an. Il faut être un peu malade.
- Speaker #0
C'est une réplique, le modèle.
- Speaker #1
Mais évidemment, tu regardes quel est le point de puisage qui consomme le plus dans un tertiaire, tu ne le sais pas. et bien c'est les urinoirs c'est plutôt le fait souvent qu'il n'y en ait pas parce que tu es un homme comme moi, tu entends tu vas aux toilettes quand il n'y a pas d'urinoir, qu'est-ce que tu fais ? tu vas aux toilettes, tu tiens la chasse et une fois sur deux tu as la chasse qui n'est pas adaptée Voilà. Et le riz noir, c'est un très bon plan. Le mousseur, c'est un très bon plan. Le push and stop, c'est un très, très bon plan.
- Speaker #0
OK. Donc aujourd'hui, on est principalement sur ce type d'initiative.
- Speaker #1
Exactement. Donc je laisse à celles et ceux dont c'est le travail de continuer leur prospect sur les fuites, sur les réseaux, sur un côté qui est très opérationnel, terrain, technique, grande échelle et long terme. Et sur des coûts un peu plus court-termistes et plus rapides à mettre en œuvre sur une politique à appliquer. On parle là-dessus. Chacun son job.
- Speaker #0
Toi, tu as une anecdote justement sur la mise en place d'un de ces dispositifs et qui a été bien accueilli ou mal accueilli par les...
- Speaker #1
Le top du top, c'est quand ce n'est pas accueilli.
- Speaker #0
Parce que transparent...
- Speaker #1
Et parce que personne ne le remarque. Il y a des écoles dans lesquelles on a changé mon soeur, j'ai eu zéro remarque de personne. Zéro remarque. Ça veut dire que...
- Speaker #0
A priori, c'est que ça ne dispose personne et que ça roule.
- Speaker #1
Mais personne ne le remarque. Personne ne le remarque. Et c'est là toute la puissance. Moi je le dis puisque j'en ai fait mon métier, la première source d'économie d'eau et d'énergie dans un bâtiment, c'est le confort. À partir du moment où tu offres à la personne son confort, elle ne va pas chercher à rajouter un convecteur électrique, mettre un scotch sur un robinet parce qu'il ne coule pas assez fort, ou boucher une bouche de ventilation parce que ça ne lui plaît pas. Apporte du confort aux gens et c'est la première source d'économie d'énergie. Et bien c'est pareil. Là, à partir du moment où la personne dit le push and stop m'embête un peu parce que...
- Speaker #0
J'ai pas le temps de me rincer les mains.
- Speaker #1
Et j'ai pas le temps de me rincer les mains parce que regardez ce que je fais. Donc tu regardes ce qu'elle fait. Elle prend les petits pinceaux. Il me faut au moins 4-5 secondes. Alors je comprends que le robinet avant, etc. C'est pas pratique parce que le coude et tout, ça je comprends. Le push and stop m'arrangerait mais une tempo... Tu fais terminer.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Si tu lui imposes un push and stop automatique de 0 seconde, qu'est-ce qu'elle va faire ?
- Speaker #0
Elle va gueuler.
- Speaker #1
Elle va gueuler. Elle va s'acharner dessus. cette personne là va peut-être donner un coup de coude, j'en sais rien, etc. ça va se casser, et puis ça va prendre des proportions géantes parce que tu rentres.
- Speaker #0
Bon, là, on nous donne du confort. Dans le cas du push and stop, c'est 3, 4, 5 secondes.
- Speaker #1
Et pourquoi est-ce que le push and stop, on l'a mis à 0 seconde dans certaines auges dans les cours d'école ? Parce que les enfants, ils font quoi ? Ils appuient, ils mettent la tête en dessous et ils s'en vont. À aucun moment, tu les vois avoir besoin de 5 secondes de temps.
- Speaker #0
Voilà. Félicitations pour toutes ces initiatives qui font sens. On s'est bien expliqué comme ça et avec tous les chiffres que tu as pu nous donner, on mesure l'efficacité que ça peut avoir, surtout derrière. Dernier chapitre, recyclage et traitement des eaux usées. Donc chapitre 4.
- Speaker #1
Gros sujet.
- Speaker #0
Gros sujet. Comment est-ce que la ville de Bordeaux, elle aborde aujourd'hui ces questions du traitement des eaux usées, du recyclage ? Il y a quoi comme initiatives ? Ça a été quoi l'héritage ? C'est quoi les projections avec l'équipe actuelle ?
- Speaker #1
La principale fragilité des réseaux de traitement des eaux usées... Ce qu'on appelle les eaux usées au van, c'est que la séparation des réseaux entre les pluviales et les eaux usées au van sont rares. Ce qui veut dire que quand il pleut beaucoup, ça se mélange. Ce qui veut dire que quand il pleut beaucoup trop, ça déborde. Ce qui veut dire que quand ça déborde, ça va en Garonne. Ok. Voilà. Le réseau d'eaux usées au van...
- Speaker #0
Parce que, alors qu'on comprenne, ces eaux usées sont collectées dans des bassins.
- Speaker #1
Alors, elles sont collectées dans des collecteurs. Un collecteur, c'est un gros tuyau, soit en ciment, soit en plastique, soit en fonte, etc., que tu as sur Varie, qui est souvent, tu le remarques à l'œil, parce que ce sont les gros tuyaux. C'est-à-dire qu'un tuyau d'amené de gaz, ça a à peu près le diamètre, je ne sais pas, ça a le diamètre... D'un petit poignet,
- Speaker #0
un tout petit poignet.
- Speaker #1
D'un petit poignet, mais le réseau d'assainissement, tu le vois, il est tout de suite gros. Un petit réseau d'assainissement, c'est ça.
- Speaker #0
Donc c'est déjà, ça fait une tête, quoi.
- Speaker #1
Ça fait une tête, on est sur du 30 cm. Ça, c'est un petit réseau d'assainissement, un Varie extérieur. Ça va jusqu'à plusieurs mètres, quand on est dans un gros secteur. Oui,
- Speaker #0
sur de l'industriel, j'imagine.
- Speaker #1
Dans un gros secteur, même sur Bordeaux, il y a des réseaux d'assainissement dans lesquels tu tiens debout.
- Speaker #0
D'accord, il y a la place.
- Speaker #1
Il y a la place, parce qu'en fin de compte, si tu veux, le réseau d'assainissement, ce n'est pas un réseau sous pression. Ce qui veut dire que tu as l'eau qui est à peu près jusqu'à la moitié du tuyau. Donc tu as toute la moitié qui est pas utilisée. Et il faut bien qu'il y ait de l'écoulement qui se fasse. Pour qu'il y ait de l'écoulement, il faut qu'il y ait de la pente. Pour qu'il y ait de la pente, il faut qu'il y ait un gros tuyau. Tu ne peux pas t'amuser à faire ça. Et surtout qu'ils ne sont pas sous pression. Et ils sont suffisamment dimensionnés pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de débordement. Heureusement, tu n'as jamais constaté de débordement des réseaux OIS et OVAN sur le territoire de Bordeaux. Heureusement. Ça peut arriver de temps en temps sur un réseau pluvial, quand tu as des grosses averses, des grosses sujets, des grosses flaques, ça met du temps à ressortir, etc. Quand tu dis débordement,
- Speaker #0
c'est quoi ?
- Speaker #1
Apparition extérieure sur voirie à haut niveau de surface.
- Speaker #0
D'accord. Donc les tuyaux ne sont plus en capacité de tirer les coulants.
- Speaker #1
En pluvial, ça se voit très souvent. Quand tu as une flaque qui, pendant 5 jours, est là, parce qu'elle fait 6 cm de profondeur, parce que le réseau en dessous n'est pas en capacité. Parce que tout est en train de... Il faut le temps que la garonne redescende un peu, etc. Ce n'est pas facile. Mais le réseau d'assainissement, d'eau et d'assainissement, le réseau d'assainissement plutôt, s'il déborde, alors là, ce n'est pas la même mayonnaise. Heureusement qu'ils sont dimensionnés de façon costaud, solide et structurée. Mais le gros problème, c'est qu'il y a eu, et ça s'entend, je renouvelle dans l'histoire et l'héritage, il n'y a pas eu beaucoup de séparation, ce qu'on appelle la séparation des réseaux. Les personnes qui entreprennent des réseaux chez eux vont comprendre ce que je vais dire. On te demande dans ton permis de travaux, de construire et tout, de séparer, ce qui est assez récent, de séparer les pluviales de l'eau et de l'assainissement. Donc tu as bien une colonne de plastique gris souvent qui récupère des pluviales.
- Speaker #0
Qui descend de ton toit.
- Speaker #1
Qui descend de ton toit, etc. Et une autre qui récupère ce qu'on appelle les eaux grises et les eaux noires. Les eaux grises, c'est le lavabo, le lave-linge, l'évier et la douche. Les eaux noires, c'est les eaux vannes. Les eaux vannes, c'est les excrétats et urines.
- Speaker #0
Donc les toilettes.
- Speaker #1
Les toilettes. Normalement, ça se sépare. Donc tu es censé avoir trois réseaux d'évacuation dans ton bâtiment. Les eaux grises, les eaux noires et les pluviales.
- Speaker #0
Ça, c'est la théorie.
- Speaker #1
Ça, c'est la théorie. En pratique, tu as au moins, ça c'est une certitude. Moi, j'ai fait du bâtiment pendant 20 ans et je n'ai vu... que du séparatif pluvial OISEOVAN. Ça existe, tu as des réseaux uniques que tu peux faire. On ne va pas rentrer dans le détail, il n'y a pas d'intérêt.
- Speaker #0
Les réseaux pluvials, tu les envoies où ?
- Speaker #1
Au réseau pluvial. Mais il faut qu'ils soient séparés. Parce que ça arrive très souvent qu'on te demande de faire du séparatif à l'intérieur de ta parcelle.
- Speaker #0
Et derrière, ça se mélange.
- Speaker #1
Oui, ça se mélange parce que la personne dit, le jour où je refais les réseaux, je sais que j'ai, je dis une bêtise, 150 adresses dans cette rue, dont 75 ont fait des travaux, donc j'ai 75 pluviales. Donc j'ai déjà 50% du réseau qui a été fait. Et au gré du temps, tu peux espérer, donc tu dimensionneras pour 150, on va parler en pourcentage pour les 100, puisque tu as déjà 50 qui l'ont fait, et tu pars du principe que le jour où tu refais ta voirie, où tu fais du séparatif, tu as un gros tuyau pour les eaux uséovanes et un gros tuyau pour les pluviales, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, dans très peu de cas. Le jour où tu refais, tu sais déjà, parce que tu as l'inventaire de chacun des permis de construire, etc. Et tu sais que telle ou telle personne...
- Speaker #0
C'est-à-dire qu'on a anticipé déjà un réseau qui n'existe qu'à l'enduit.
- Speaker #1
Exactement. On a anticipé la demande aux personnes qui construisent. pour que le jour où je refais ce réseau, c'est tous les 40 ans.
- Speaker #0
Et il y a un petit peu de pluvial déjà sur Bordeaux, à certains endroits ? Peu.
- Speaker #1
De façon pudique.
- Speaker #0
Ok, donc peu.
- Speaker #1
Ah, peu, c'est normal. Heureusement que tu...
- Speaker #0
C'est toi qui ne le vois pas, il fait un petit peu la moue.
- Speaker #1
Ben, il est rare, mais après il existe. C'est souvent dans des grosses intemparies, notamment sur le côté Corrientes-Rugos, il y a une grosse pluviale. Parce que c'est un truc historique qui a été refait il y a... Le Corrientes-Rugos a été refait une... 25 ans, donc à cette époque-là, il y avait déjà cette préoccupation de se poser. Moi, je suis travaillé dans le bâtiment depuis 20 ans, je le vois. C'était déjà extrêmement clair qu'il fallait séparer le pluvial. Donc quand ils ont refait le cours il y a 25 ans, ça a été ou ça a dû être anticipé. D'accord.
- Speaker #0
Et donc sur le traitement et le recrutement des eaux au niveau de la métropole ? Non.
- Speaker #1
La pluviale, tu n'es pas censé la traiter. Parce que l'objectif, c'est quoi ? C'est de soulager les stations d'épuration. Une station d'épuration, ça coûte très cher. Et un mètre cube d'eau traitée, ça coûte très cher.
- Speaker #0
Tu en as beaucoup sur la métropole des stations ?
- Speaker #1
Ah t'as la grosse hein Louis Farg, après je les connais pas de façon inventaire, si j'avais su j'aurais mieux préparé, j'aurais dû faire la petite carte.
- Speaker #0
Non mais t'inquiète pas c'est pas un interrogateur.
- Speaker #1
Non y'a pas de soucis.
- Speaker #0
C'est pour se donner une idée tu vois.
- Speaker #1
Il faut se dire une chose, ton abonnement, ta facture d'eau dans les grandes lignes, 1€ c'est pour l'abonnement, 1€ c'est pour ton eau potable, 1€ c'est pour la traiter. T'es à peu près sur 3€ du mètre cube, à peu près la moyenne qu'on a sur le territoire de la métropole, et pour faire simple on est là dessus. Ok. Voilà. Un euro à l'abonnement, c'est pour faire les travaux, etc. C'est pour l'entretien. Un euro, c'est pour la ressource pure. Et un euro, c'est pour le traitement pur. Mais ces stations d'épuration, elles n'éprouvent aucun plaisir, jour de pluie, à recevoir des mètres cubes d'eau qui n'ont pas besoin d'être traités.
- Speaker #0
C'est certain, oui.
- Speaker #1
Alors, les eaux de ruissellement, c'est encore autre chose. Les eaux de ruissellement sur voirie sont traitées, parce que je veux éviter justement les microplastiques. Mais toutes les pluviales des bâtiments, moi je pars du principe que certes, elles sont chargées de fait en microplastique parce que ça repart dans les nuages, etc. Moi, je n'ai pas à traiter la pluviale qui vient d'un bâtiment sur son toit. Ça, dans un monde idéal, j'ai bien le traitement des eaux usées au van et des eaux de ruissellement. Quand c'est sur voirie, il ne faut plus que je puisse traiter le microplastique de mon mieux, quand c'est possible, et la pluviale des bâtiments, volets bâtimentaires purs.
- Speaker #0
Donc sur ce traitement, justement, des eaux usées, il y a des gros chantiers aujourd'hui sur la métropole, il y a des enjeux particuliers ? Oui,
- Speaker #1
il y a eu des enjeux. Puisqu'il y a des... Il y a surtout sur le côté traitement et sur le côté distribution de l'assainissement. Parce que là, à chaque fois qu'on fait ce travail-là, ce sont des énormes surfaces de voirie qu'on ouvre. Et on ne peut pas se permettre, on n'est pas sur... Je fais un bout parce que c'est un angle de rue, je mets une vanne et un compteur. Quand on fait un réseau d'assainissement, attention, là on est sur des centaines de mètres de long, parce qu'il faut bien raccorder un point à un autre. Je ne peux pas m'amuser à faire du morcelage. Oui, bien sûr. Du morcellement. Il faut que je... Alors là, on ouvre des voies immenses. Et puis alors, on n'est pas sur des petits montants, là. Ce sont... C'est pas grave.
- Speaker #0
C'est des gros investissements.
- Speaker #1
Des gros investissements. Et l'assainissement est un gros, gros poste d'assainissement. Un gros, gros poste d'investissement.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Parce que ça nécessite des infrastructures géantes. Et que, si on regarde un petit peu, le captage, c'est quoi ? C'est un diamètre qui fait à peu près la taille... Allez, à peu près la taille d'un homme. Tu as un forage sur 30, 100, 200 ou 1000 mètres. Mais pour faire de la grande ligne, un endroit où tu captes... De l'eau, c'est une pièce qui fait 20 mètres carrés. T'as un trou, t'as une pompe, en ce moment c'est des multipompes, et c'est terminé. Ensuite, tu as la partie du traitement d'eau. Donc les traitements d'eau, c'est des postes de traitement d'eau, c'est des petites bâches. Donc c'est des espèces de grosses bassines, donc ça nécessite un peu de surface, mais pas tant que ça. Tu as des grosses bassines et tu as des fils dedans où tu mets un peu de chlore, un peu de main, un peu de fer, un peu de machin, etc. Donc c'est un peu de chimie. Et comme tu en as une soixantaine sur le territoire de Bordeaux, tu gères ça un peu en instantané et il va se combiner. Mais ça ne prend pas tant de place que ça. Un réseau de distribution, pareil, ça la taille à peu près d'un crâne humain. Ça, c'est déjà un gros tuyau. Voilà, tu es déjà sur un...
- Speaker #0
Un tuyau un peu plus costaud, mais ce n'est pas non plus démentiel. Ça passe.
- Speaker #1
Là, tu as du monde. Sur un diamètre de 100, ça commence à faire. C'est un beau réseau d'eau potable, sachant qu'ils sont sous pression, évidemment. Mais ça reste, somme toute, assez facile à identifier en termes de fuite. Mais le réseau d'assainissement, je t'ai dit, un petit tuyau d'assainissement, tout petit de chez toi, c'est à la taille d'un homme. Quand je dis à la taille d'un homme pour l'amener d'eau, c'est pour des barres d'immeubles. Quand on est sur un diamètre de 100, c'est des barres d'immeubles. Là, c'est rien du tout, c'est ta maison individuelle. Donc on n'est pas du tout sur les mêmes rapports. On n'est pas du tout sur les mêmes échelles. On n'est pas du tout... Et c'est quasi impossible de détecter une fuite dans un réseau d'assainissement. Donc il faut que tu sois certain de ton coût. Tu ne peux pas t'amuser à aller faire de l'audit de façon facile, etc. Tu ne peux pas t'amuser à couper un secteur. C'est impossible. Le réseau d'assainissement, il est vu comme étant un réseau. C'est les égouts, c'est sale, c'est moche, c'est sombre. On ne veut pas trop... Mais c'est la clé de tout. C'est la clé de tout quand ça déborde.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on en parle beaucoup.
- Speaker #1
Du réseau d'eau propre ? Mais c'est normal. Intellectuellement, c'est plus joli de parler d'eau claire que de parler d'eau sale.
- Speaker #0
Et pourtant ?
- Speaker #1
Et pourtant, je peux te garantir que c'est un point névralgique complètement sous-estimé d'un territoire.
- Speaker #0
Ok. Et il y a qu'une initiative, justement ?
- Speaker #1
L'objectif principal numéro un à court terme, c'est de les soulager. Pour les soulager, ça paraît bête, mais moins je consomme d'eau, moins j'ai d'eau qui part dans l'assainissement. C'est certain. Les push and stop. les mousseurs, les urinoirs secs. Après, les fuites, ça ne va pas dans le réseau d'assainissement. Mais ces initiatives-là, elles ont une force considérable parce qu'il y a un rapport d'échelle de fou. Donc forcément, mis bout à bout, on n'est pas sur de l'épiphénomène. Et l'objectif essentiel, vu que ce sont des gros investissements, des grosses surfaces au sol, des grosses machines, des gros tuyaux, là, à court terme, l'idée... C'est presque un appel un peu à la solidarité. Il faut soulager nos réseaux d'assainissement. Il faut les soulager parce que derrière, c'est moins j'ai de mètres cubes à l'assainissement.
- Speaker #0
C'est du boulot en moins, effectivement, derrière.
- Speaker #1
C'est un énorme filtre A. Donc forcément, moins je le sollicite, mieux je me porte.
- Speaker #0
En termes de technologie un peu innovante, tu as des choses qui sont sorties ces dernières années autour du traitement des eaux usées.
- Speaker #1
Alors autour du traitement, je vais être un peu court d'un point de vue technologique. Le volet... qui moi a retenu mon attention, c'est le côté de ces fameux filtres dont je te parlais en bord de voirie. Donc c'est jusqu'à très, il y a très peu de temps, tu as le long de ta voirie, tu as ni plus ni moins qu'un trou qui te permet de récolter, sur la rocade par exemple, tu récoltes ta pluie, tu la fais et tu la fais. Elle n'est pas traitée. Maintenant, on a débloqué les fonds pour pouvoir, sur certains endroits où on a estimé que c'était compliqué de laisser autant de microplastique partir en nature, on met en place ces filtres et on regarde. On regarde parce que ce n'est pas des petits investissements, on est sur du 100 000 euros pièce quand même.
- Speaker #0
Le filtre ?
- Speaker #1
Oui. Ok. Voilà. Donc livre est posé, un chemin, etc. Parce qu'il faut que tu refasses une partie du réseau, parce que comme il est tout en vertical,
- Speaker #0
je te fais le gérant. Le filtre est vertical,
- Speaker #1
il faut que tu arrives à passer l'eau dans le filtre.
- Speaker #0
Et voilà.
- Speaker #1
En gravitairement, il faut qu'on revoie le truc, etc. Donc il y a des gros sujets. C'est en tout cas celui que j'ai retenu. Mais le nœud de tout, c'est la ressource en eau. Ai-je vraiment besoin de toute cette flotte ? Une fois que tu as répondu à cette question, tu as résolu une quantité de problèmes. dont on sous-estime l'effet boule de neige sur un territoire.
- Speaker #0
Je veux dire que ça, c'est la philosophie, un peu, qu'on doit retenir de cet échange et des quatre points qu'on a balayés, distribution, consommation, approvisionnement, recyclage. Finalement, plutôt que d'aller chercher à capter plus ailleurs, toujours plus profond, toujours plus loin, commençons par déjà bien utiliser, bien gérer tout ce qu'on consomme, consommer moins, optimiser. par des petits gestes, grâce à des accessoires, grâce à des installations. Ça serait ça, en fait, un petit peu la philosophie.
- Speaker #1
Mais oui, et puis en plus, beaucoup de personnes veulent faire de la récupération d'eau pluviale. C'est super bien, je cautionne à fond les ballons dans plein de sujets, mais c'est une fausse bonne idée, par exemple, sur un immeuble collectif pour les toilettes. Parce que tu remarques que sur un immeuble collectif très simple de 20 logements, donc on va partir sur une soixantaine de personnes, donc la surface de toiture, si on part vraiment sur des produits immobiliers très simples, la surface de toiture ne te permettra jamais... de subvenir aux besoins des toilettes. Donc de toute façon, il faudra un moment ou l'autre que tu le remplisses. Après tu liras, c'est toujours ça de pris. C'est toujours ça de pris. Mais je vais préférer qu'on se dise que soit je pars sur une toilette sèche, soit je pars... Moi, ça ne me choquerait pas, je te le dis du fond du cœur. Alors évidemment, c'est peut-être un parti pris presque un peu personnel. Donc là, je suis un peu embêté parce qu'en étant élu, tu te dois un peu d'être le porte-parole d'une partie de la population. Moi, je ne serais pas choqué à ce que soient mis en place des urinoirs dans les nouveaux programmes immobiliers.
- Speaker #0
Chez les particuliers, par exemple ?
- Speaker #1
Bien sûr, moi, je ne serais pas choqué.
- Speaker #0
témoignage perso, chez ma grand-mère il y a un urinoir et dans les toilettes tu vois t'as les petites toilettes avec les toilettes normales enfin toilettes classiques je vais dire et un urinoir, et c'est spontané enfin en rien je trouve ça gênant d'utiliser un urinoir quand c'est effectivement juste pour un pipi quoi.
- Speaker #1
Bien sûr, parce que malgré tout un urinoir sec c'est donc au lieu d'avoir un litre 5 d'eau, parce que c'est pas un gros consommateur d'eau à la base, mais au lieu d'avoir un litre 5 d'eau en soi l'urinoir est une bonne solution, l'urinoir sec en est une excellente selon moi, mais c'est encore plus dommage de se dire que concrètement à la maison, tu vas pour l'ex-créta tu y vas une fois par jour, l'urinoir tu y vas six fois par jour. Pas six, mais c'est la moyenne. Ce qui veut dire que dans les grandes lignes, j'utilise sept fois un équipement dont l'utilité n'est que d'une.
- Speaker #0
Et qui est surdimensionné.
- Speaker #1
Qui est surdimensionné. Après, il faut trouver la place, le mètre carré, etc. Mais moi, je serais d'avis de. Et là, tu soulages énormément. Ce qui veut dire que là, du coup, ça commence à devenir pertinent de faire de la récup des pluviales pour un bâtiment d'habitation.
- Speaker #0
C'est ce que tu disais, il y a une minute.
- Speaker #1
Il y a le côté sobre et rationnel, et il y a le côté ensuite utilisation pertinente de la ressource. Mon job, quand je dis que c'est une petite déformation professionnelle, quand quelqu'un venait me voir et qu'il avait une maison très déperditive, il me disait je veux installer 40 m² de panneaux solaires sur mon toit pour compenser mes besoins Commence par regarder tes fesses, commence par regarder... Mon job consistait à faire en sorte que ces personnes consomment le moins d'énergie possible, et ensuite s'il y a du reliquat, s'il veut produire de façon alternative, d'ontacte, c'est une très bonne idée. Mais d'aller consommer 100% d'eau pluviale... Au lieu de 100% d'eau potable et de ne pas changer son besoin à la base, c'est une erreur. C'est pas grave, une erreur on s'en sert pour construire une vraie politique à l'arrière, c'est dont acte. Mais j'ai plutôt envie de dire, essayons, au pire ça marche.
- Speaker #0
C'est ce qu'on retiendra, sur ces 4 grands chapitres.
- Speaker #1
J'ai une petite punchline. 66% de notre corps est constitué d'eau. 66% de nos décisions politiques devraient concerner l'eau. Moi je pense qu'on sous-estime grandement parce que ça tombe du ciel. Ça se stocke, ça se récupère. C'est super, c'est fastoche, il y en a un aérien, il y a des cours d'eau, il y a des mers, etc. On pense que c'est fastoche. Eh bien, pas tant que ça.
- Speaker #0
C'est déjà plus le cas dans certains pays du Sud, c'est déjà plus le cas...
- Speaker #1
Je vous renouvelle, l'eau est en stock fini sur Terre. L'énergie, en 4 heures, tombe sur les terres émergées du monde. Toute l'énergie dont a besoin l'humanité, toute son année, tout usage d'énergie confondue. Donc, on ne manquera jamais d'énergie sur Terre. Jamais. L'eau... C'est un stock fini. Autre sujet.
- Speaker #0
On va terminer avec une petite ouverture. On va regarder vers l'avenir. Après avoir balayé ces quatre grands piliers autour de l'eau, il y a des grands projets prévus pour les années à venir autour de l'eau sur Bordeaux ?
- Speaker #1
Récupération de l'eau géothermale pour l'injecter dans le réseau d'eau potable.
- Speaker #0
D'accord. Ça fait partie des sujets déjà en cours ?
- Speaker #1
Oui. Il y a deux types de réinjection. Soit je pompe cette eau qui est quasiment potable, je la traite un petit peu et je l'injecte directement dans le réseau d'eau potable. Soit je pompe cette eau, j'utilise son énergie et je la réinjecte dans la nappe dans laquelle je pompe. Donc ça fait un peu Ausha parce que finalement, je pompe à moins 1000.
- Speaker #0
Je me réchauffe un peu.
- Speaker #1
Je me réchauffe et je réinjecte à moins 300 et je repompe à moins 300 pour réinjecter dans le réseau d'eau potable. Bon, pourquoi pas ? C'est une solution. Ce n'est pas celle que je trouve la plus pertinente, mais ça, c'est un avis technique qui n'engage que moi. Parce qu'en fin de compte, l'avantage que ça, c'est que tu réinjectes dans cette nappe et ça permet de répartir sur les 60 points de puisage. D'accord. Donc tu ne te limites pas à un tuyau qui doit être au pied de chez toi en capacité d'encaisser ces gros débits. Donc c'est une solution technique qui est intéressante. Mais c'est le gros sujet en tout cas. Ça veut dire que ces six puits de géothermie sur le territoire métropolitain sont en capacité à eux seuls de gérer 6%, presque 10% de la consommation totale en eau potable du territoire de la métropole. Donc c'est pas rien. Ah non, c'est pas rien. 10%, tu diras ça.
- Speaker #0
La municipalité, aujourd'hui, comment est-ce qu'elle implique justement les citoyens autour de la gestion de l'eau ? Il y a des... Toi tu nous parlais des mousseurs que tu distribues depuis ton bureau, c'est une initiative parmi d'autres, plus collectivement, à plus grande échelle. Il y a quoi qui est mis en place aujourd'hui par la municipalité ?
- Speaker #1
Ce qui est important c'est de dire que la thématique de l'eau c'est une thématique métropolitaine et pour ne pas brouiller les messages, il est important qu'on se focalise sur ce service métropolitain qui est celui de la Régie de l'eau. La ville de Bordeaux fait, et c'est normal, mise en œuvre. et mise en avant des pratiques qui sont inspirées collectivement avec tous les élus, tous les agents et tous les services de cette délégation tenue par Sylvie Cassius-Cotte, qui est la présidente de la régie de l'eau et qui est la vice-présidente en charge de ces thématiques à la métropole. Donc aujourd'hui, afin de ne pas brouiller les messages, il est important qu'on se focalise sur ce que met en place la métropole là-dessus. Donc Bordeaux suit ce qui... Bordeaux met en œuvre ce qui est de la même façon que les régies... les régies de transport sont des régies métropolitaines, que l'assainissement c'est métropolitain, que les réseaux de chaleur c'est métropolitain, que les sujets relatifs à la voirie sur des grands axes c'est métropolitain.
- Speaker #0
Et tu as un ou deux exemples de grandes initiatives justement qui sont amenées, mises en place par la Métropole autour de la gestion de l'eau par les citoyens ou la sensibilisation autour de ces sujets-là ?
- Speaker #1
Ça n'arrête pas, on a des sommets chaque année. On a des distributions de kits qui sont maintenant systématiques. Les gens le remarquent des fois peut-être même plus. Et puis, on a systématiquement des publications, des informations. Le fait que tout consommateur soit sensibilisé par son volet facture, on a toujours ce petit message qui passe. On a toujours ce petit message qui passe. Et c'est surtout parce que malgré tout, on y est sensible. C'est le volet économique. Quand tu annonces à certains foyers que leur facture d'eau va baisser, c'est plutôt un message qui est compris et entendu. Et que dans certains qui sont des gros consommateurs et qui font moins attention, on leur dit que passé un certain volume de consommation, le mètre cube va changer de prix. Bon, ce n'est pas impactant sur leur portefeuille parce qu'il y a heureusement encore certains ménages sur le territoire métropolitain qui sont très confortables, ce qui nous permet de pouvoir faire en sorte que certains ménages sur le territoire métropolitain qui sont moins confortables puissent avoir un mètre cube à un prix plus accessible.
- Speaker #0
Et enfin, est-ce que toi, tu as des souvenirs d'un moment marquant en particulier, que ce soit avec d'autres élus ou avec des gens dans un quartier ? Tu as des moments un peu de tension, de crispation autour d'un sujet, l'installation d'un dispositif ? Tu nous parlais de la gestion d'une fuite pour Edouard Vaillant. Ah oui,
- Speaker #1
alors ça, c'est de la fuite pure. Après, c'est très tendu parce que là, finalement, c'est très visible. C'est rageant. C'est rageant de voir une fuite à l'air libre sur laquelle on ne fait rien. immédiatement.
- Speaker #0
Et qui est bloqué uniquement pour l'administratif.
- Speaker #1
Oui, qui est bloqué pour l'administratif.
- Speaker #0
Tu as d'autres moments ?
- Speaker #1
Il y en a un qui me revient en tête, parce que je le vois de temps en temps passer sur mon fil de réseaux sociaux quand on te rappelle des souvenirs, c'est tout, chaque date anniversaire. J'ai visité les sous-sols du puits géothermique de Mériadec il y a déjà trois ans de cela, à peu près, pour enclencher la récupération de cette eau géothermique pour les réseaux d'eau potable. Quand j'ouvre ce robinet qui est prévu pour... J'ouvre ce robinet, je me sers un petit godet d'eau tiédasse, mais potable, et que je la bois. Je me dis, punaise, et on a gaspillé cette flotte pendant des années. Parce que ce que je ne t'ai pas dit, c'est que cette eau, tu la pompes depuis 1982. Tu la pompes, tu l'utilises, tu la refroidis, parce que tu n'as pas le droit de rejeter aux égouts une eau trop chaude, et tu la jettes aux égouts. Et ça, ça fonctionne encore maintenant moins, puisqu'on a réussi à mettre des bons équipements, mais c'est comme le cas. Et cette eau, il faut qu'on la récupère. Il faut qu'on la récupère à court terme. C'est la façon dont on t'écoute. construit ces installations-là à l'époque, c'était normal de gaspiller. Ça n'a posé de problème à personne, moi ça m'en posait d'un point de vue citoyen, et ça m'en posait en termes de responsabilité en tant qu'élu, raison pour laquelle là c'est vraiment un volet très administratif, mais je suis certain, enfin je ne ménage pas mon énergie là-dessus pour être suffisamment inconfortable pour que les lignes administratives changent, pour faire en sorte que cette eau soit récupérée, récupérable, récupérée, traitée et réinjectée. Et là je peux le garantir, ce sera une superbe victoire, parce que chaque heure qui passe, dans les grandes lignes, j'ai 100 000 litres d'eau qui sont jetés aux égouts sous les pieds de Méritech. C'est pas rien. C'est à lui tout seul, c'est 1% de la consommation du territoire métropolitain à l'année. C'est pas rien.
- Speaker #0
On va terminer avec un volet un peu plus personnel, ton Bordeaux. Et là, je vais te demander de te prêter à l'exercice traditionnel qu'on a avec l'activité sur les adresses. Alors, est-ce que tu avais pris une petite note ou tout est dans la tête ? Tout est dans la tête. J'espère. Tu fais un déjeuner, un midi, en ville, avec un proche, avec un ami. Tu vas où ? ...
- Speaker #1
Il y a un resto que j'aime bien dans mon secteur. Alors, c'est souvent, je leur donne logistiquement parce que ça leur permet d'être facile. Il y a un petit resto que j'aime bien, c'est le Ausha, là, dans mon petit quartier, là, qui est vraiment juste au nez de Mérignac, toujours sur Saint-Aug. Ça, c'est le Ausha, j'aime bien parce qu'en plus, au-delà de ça, l'endroit est hyper confort. C'est une petite équipe de copines entre elles qui ont retapé ça de façon très chaleureuse.
- Speaker #0
Et c'est quoi comme cuisine ?
- Speaker #1
C'est cuisine française, familiale, fait maison et bio local saison. Alors je l'aurais déjà dit, donc ce n'est pas un secret. Moi, je ne fais pas loin de 90 kilos. J'aurais dit tantôt, il faudrait que les assiettes soient un peu plus fournies. Mais c'est bien parce que ça reste sobre et qu'il n'y a pas de déchets. Donc c'est bien. Je préfère sortir en ayant un tout petit fofin, mais en m'étant régalé.
- Speaker #0
Ok. Un dîner romantique, un vendredi soir.
- Speaker #1
Alors déjà, il faut trouver la personne avec qui y aller. Donc ça, ça va être un autre sujet. Donc imaginons que je sois dans cette perspective heureuse.
- Speaker #0
indirectement je n'en démords pas je sais
- Speaker #1
Ça l'appelle, hein ? Si je devais imaginer un resto romantique en ville, c'est le côté romantique qui va m'embêter, parce que ça n'est pas beaucoup. Il y a un resto dans lequel j'aime beaucoup aller, parce qu'il est très spacieux, il y a toujours un peu de bruit, il y a toujours beaucoup de vie et d'animation, c'est le resto de Darwin. Alors ça ne fait pas très romantique, on est d'accord ?
- Speaker #0
C'est un date décalé, quoi.
- Speaker #1
C'est un date un peu décalé, et c'est vrai que spontanément, là, c'est l'idée qui me vient. Moi, j'aime beaucoup ce resto, parce que l'équipe, elle est... hyper dynamique, ça pousse, ça pushie, il y a des skaters, il y a une déco que je trouve très décalée.
- Speaker #0
L'endroit est vivant.
- Speaker #1
L'endroit est très vivant et je pense que je ne suis pas quelqu'un de très patient. Je ne saurais pas rester deux heures à table. Donc c'est très bien parce qu'on y mange assez vite. Après, pour le côté romantique,
- Speaker #0
on passera.
- Speaker #1
Mais peut-être que n'étant pas frappé par cette belle nécessité, ça ne vient pas à l'esprit.
- Speaker #0
Là, ça sera sur Darwin pour l'instant. Une adresse coup de cœur sur Bordeaux, autre qu'un resto, tu vois, est-ce qu'il y a une boutique, un musée, une place, un parc, un endroit en particulier ?
- Speaker #1
Je me sens bien ? Ouais,
- Speaker #0
ouais.
- Speaker #1
Eh bien écoute, en ce moment, c'est vrai que j'ai un petit coup de cœur pour la place Gavignès, qui est une place sur mon quartier, où il y a deux petits restos qui sont hyper chouettes, le Gavignès et le O'Lunch. Et c'est vrai que comme ils sont cools, gentils et patients, quand j'y vais, je prends un petit café, je sais qu'il n'y a pas de pression.
- Speaker #0
Tu as des amis maintenant qui viennent ? passer le week-end sur Bordeaux, ils ne connaissent pas Bordeaux, où est-ce que tu vas les emmener, qu'est-ce que tu vas les faire faire sur le week-end ?
- Speaker #1
Alors, parce que ça m'arrive de temps en temps, pour les vaillants, paire de baskets, footing autour des deux ponts. Le classique du samedi matin, parce qu'on aura, comme ils seront arrivés par un train le vendredi vers 17-18h, évidemment on aura profité de la soirée, et c'est souvent à nos âges, celle du vendredi soir, qui tape, parce qu'on se retrouve, donc on y va, et on sait que le samedi soir on est beaucoup plus cool, parce qu'on a le lendemain, on a la veille. Voilà, on a plus 25 ans, j'en ai 45.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
le samedi matin,
- Speaker #0
du crassage.
- Speaker #1
Ce qui me permet en décrassage et ce qui me permet au-delà de ça d'aller faire le tour du marché Place Gavignès et Place Saint-Oc, parce que malgré tout, je reste dans le volet très pro. C'est vrai que mes amis me disent que je ne décroche pas beaucoup. Eh bien, non tact, je le prends très bien. Donc, je fais mes tours des marchés, ce qui me permet de récupérer éventuellement dans un sac à dos, s'il le faut, les quelques courses. Pendant que les non-vaillants seront restés à la maison faire un peu plus de grasse mat. Et puis, les musées, c'est vrai que j'en ai un peu assez. Je les ai vus, revus.
- Speaker #0
Tu restes sur Bordeaux ? Tu vas dans le bassin ? Tu vas dans le Médoc ?
- Speaker #1
Non, j'avoue que si je peux limiter les transports, je limite. Surtout que je peux imaginer que les copains, s'ils sont venus pour passer un week-end, déjà ils sont venus pour me voir, ils n'ont pas à voir du trajet en bagnole. Et qu'ils ont déjà fait un peu de mobilité. Je viens leur montrer Bordeaux. Après, s'ils viennent plus longtemps, on peut faire un tour sur le bassin, ce n'est pas un sujet. D'ailleurs, j'ai des endroits dans le Médoc plus sympas que le bassin, en tout cas, moi, qui me plaisent plus, en termes de moins populaire, moins connu, donc moins embêtant sur le volet transport. Ah,
- Speaker #0
très bien. Je me le réserve pour juste après, c'est l'Ouchkène à Montpellier.
- Speaker #1
Je n'ai aucun plaisir à mettre mes fesses dans une voiture. Je ne suis pas un anti-voiture, chacun fait bien ce qu'il veut, c'est très bien. Je suis, c'est vrai, quelqu'un de citadin et j'assume. J'ai l'énorme luxe et confort d'être en capacité d'aller au boulot et dans mes usages réguliers en vélo à peu près partout. J'ai eu pendant très longtemps un vélo 3 places, ce qui me permettait d'emmener mon fils et ma fille à l'école, sachant que je n'éprouve aucun plaisir à mettre les fesses dans une voiture et puis quand il faut le faire, je le fais. Je ne suis pas patient.
- Speaker #0
Donc le week-end, on restera sur Bordeaux ?
- Speaker #1
On restera sur Bordeaux, coup de cœur. Et puis alors...
- Speaker #0
Le samedi soir, t'es un peu fatigué donc on ne pousse pas trop ?
- Speaker #1
Non, je pense que le samedi soir, on fera un resto. Le samedi soir, on se fera un petit resto et je pense qu'avec les loulous, on va se faire une balade en centre-ville classique et on terminera. Je renouvelle, je sais que c'est pas bien, je devrais pas faire ça, mais je vais faire un peu. C'est vrai que Darwin, pour moi, c'est le bon plan. C'est le bon plan parce que c'est vaste, parce que c'est grand, parce que c'est bien foutu, parce que l'énergie est positive. J'ai eu mes bureaux là-bas pendant quelques années. J'ai beaucoup accroché avec cette tête d'esprit. Et en plus, au-delà de ça, je trouve que les assiettes sont de qualité et assez économiques sur le volet rapport. Cali et donc on y va et puis comme ça les enfants ils peuvent gambader et puis les ados peuvent se dire qu'il y a un peu de trucs skate, c'est un peu cool, c'est un peu comme ça et les pioupiou ils sont visibles et ils peuvent faire leur petite leur petite connerie dans le coin dans le coin pioupiou et comme ça nous on est et puis on a un peu moins d'énergie,
- Speaker #0
moins de force on va pas rester 3h à table donc c'est très bien ok et donc on termine avec un week-end la question à la base c'était tu pars en week-end en voiture à 3h max Bordeaux... On va prendre la voiture, un week-end proche, c'est le Médoc.
- Speaker #1
J'ai de la chance, je suis propriétaire d'un bateau. Ce n'est pas un grand voilier, on est d'accord, c'est un bateau à 3000 balles. C'est une petite coque. Pas le yacht dont tu parles ? Pas du tout.
- Speaker #0
Tu brûles du gasoil ?
- Speaker #1
Non, pas du tout. C'est un petit voilier qui est ancré au port d'Ourtun, qui est amarré au port d'Ourtun. C'est un petit voilier 4 places, qui est mon petit refuge perso, ce qui me permet d'aller faire des tours dans l'eau en étant avec les enfants. En tout cas, maintenant, ils sont plus grands, 12 et 15. mais ça me permettait de n'avoir ni baille, ni marée, ni caille, ni danger, etc. particuliers. Ça permet de faire des ronds dans l'eau, moi qui suis voileux et skipper, de façon hyper safe, comme ça, ça me permet de partir avec eux en étant détendu. Ça,
- Speaker #0
c'est pas le côté alsacien, le bateau ? Développé en arrivant dans la région ?
- Speaker #1
En fait, si tu veux, la très grande majorité de ma famille est d'Alsace. Moi, j'ai vécu entre 0 et 13 ans, j'ai vécu à Marseille. Mon père est de Marseille, ma mère est strasbourgeoise.
- Speaker #0
Pour ce qui explique peut-être un petit peu plus la sensibilité à la voile.
- Speaker #1
Oui, parce que finalement, moi, de 7 à 13 ans, même de 7 à 15, mon camp de vacances Toussaint, Pâques et été, c'était d'aller faire de l'optimiste, du 420, du 470, de la caravel, du laser et de l'équipe. Ok.
- Speaker #0
Ce qui t'a conduit en tout cas en partie vers Ourtin d'avoir ton bateau.
- Speaker #1
Exactement, parce qu'il me fallait un endroit safe. Donc c'est un lac, ça fait Marano-Douce, mais j'assume.
- Speaker #0
Laurent, merci beaucoup.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Si on veut suivre un peu tes activités d'élus, toi tu es principalement actif sur LinkedIn.
- Speaker #1
Je vis systématiquement la même chose et en même temps, sauf quand je fais une erreur de manip. Facebook, Instagram et LinkedIn, c'est Laurent Guillemin Bordeaux. J'ai un réseau perso, c'est un Facebook qui est élimité en nombre de trucs, donc j'ai fait un Facebook dédié à ça, dédié au mandat. Sinon, mon Insta, mon LinkedIn et mon Facebook sont des Facebooks qui sont...
- Speaker #0
Accessibles ?
- Speaker #1
Oui, oui, oui. J'ai pas voulu faire de choses séparatives. Je voyais pas l'intérêt. Moi, je suis un élu qui a été citoyen. Je n'ai jamais trop étalé de toute façon sur les réseaux sociaux des choses purement personnelles, c'est-à-dire la photo de mon assiette, l'anniversaire de mes gosses, etc. Je vois pas l'intérêt. Moi, ce que je veux, c'est faire de l'informatif. Je m'en servais beaucoup à l'époque pour faire des... Je faisais énormément de nettoyage de plages avec Initiative Océane. Ça me permettait de rabattre du monde. Au début, on était 5. À la fin, on était 50. Donc, c'est vrai que moi, je lançais ça. Très simplement, je marquais la photo. C'était de l'organisationnel. C'était de la planification organisationnelle. Et je faisais à l'époque, parce que je fais moins maintenant, mais ça ne saurait reprendre si je m'en donne les moyens, je faisais des concerts. Moi, je suis un musicien. Je fais mes compositions. Ça me permettait d'annoncer mes dates de concerts et d'annoncer mes dates de ramassage. C'est à peu près ce que j'ai... C'est à peu près à ce à quoi me servait mon Facebook. Je n'avais pas de LinkedIn et d'Instagram à l'époque, je les ai ouverts lors du mandat. Donc j'ai ouvert un Facebook Pro, un LinkedIn et un Star, qui sont tous les trois, c'est même photo de profil, même photo de bannière, même publication, même moment, même lettre, même vidéo, même truc.
- Speaker #0
Facile à retrouver. Vous auriez pu suivre, pour ceux qui ne suivent pas Laurent, son épopée de ces dernières semaines, puisque pour rappel, Laurent s'est lancé dans une épopée à vélo jusqu'à Bakou. à l'occasion de la COP.
- Speaker #1
Tu n'es pas pu aller jusqu'à Bakou.
- Speaker #0
Tu aurais voulu.
- Speaker #1
Eh oui.
- Speaker #0
C'était le programme initial.
- Speaker #1
Le programme initial, c'était Bordeaux-Bakou-COP 29. Je voulais me rendre à la COP 29 en vélo et élec parce que je ne suis pas sportif. Je ne fais quasiment jamais de sport, ce qui n'est pas bien. J'ai 45 ans, je fume un petit peu, ce qui est tout sauf écologique. Et je ne fais quasiment jamais de vélo rando. La vélo, je m'en sers à 100% du temps. En milieu urbain, c'est un vélo soit assistance élec, soit un vélo musculaire. Mais je ne suis pas un cycliste. Et j'ai voulu me lancer ce petit défi parce que... de temps file, parce qu'on n'est pas à l'abri d'eux et que j'avais envie symboliquement de dire qu'il est possible d'aller faire 4200 km en vélo pour aller se rendre à un événement que je pense être normalement un événement à mettre plus en valeur et à prendre plus en considération. Donc j'y suis allé en vélo et je suis revenu en bus avec le vélo en dessous. Et j'ai fait ça du 7 octobre au 22 novembre, je suis rentré il y a 15 jours.
- Speaker #0
Donc pour la prochaine épopée de Laurent qui sera à vélo ou peut-être en bateau ?
- Speaker #1
La prochaine COP, la COP à Belém en... au Brésil.
- Speaker #0
T'as ton voilier là.
- Speaker #1
Alors, je partirai pas avec ce voilier sur l'Atlantique, ça c'est une évidence. Je pense qu'à ce moment-là, d'un point de vue agenda politique, ce sera peut-être pas le meilleur moment en novembre 2025 que de vouloir s'aventurer dans ce genre de choses.
- Speaker #0
Donc suivez Laurent pour sa transatlantique très prochainement avec son petit voilier. Voilà. Non, plus sérieusement, je te remercie beaucoup pour cet échange. J'espère que ça aura permis à tout le monde de comprendre un petit peu quels sont les enjeux mais aussi les petits gestes qui peuvent être faits au quotidien pour optimiser cette ressource précieuse. qui est l'eau.
- Speaker #1
Et rapprochez-vous de vos élus, leur boulot. Ce sont des délégués, ce sont des citoyens qui ont été élus. Rapprochez-vous d'eux, ils ont très certainement la réponse à vos besoins, vos questions.
- Speaker #0
Le message est passé.
- Speaker #1
Merci beaucoup,
- Speaker #0
Hugo. Avec plaisir. Et à très bientôt. Salut.
- Speaker #1
Ciao. Merci à tous. Merci.