- Speaker #0
Bienvenue sur Bordeaux Stories, je suis Hugo et je vous emmène avec moi à la rencontre des acteurs avec personnalité qui réveillent la belle endormie.
- Speaker #1
Ce que tu ingères, c'est la même chose que ce que tu poses sur ta peau, ça doit être aussi simple. Moi je dirais que chaque jour, je prends un pied de dingue à le faire avec cette intensité, cette conscience. Parce qu'il n'y a rien, ça me fait pleurer, mais de plus important. Vraiment. Je ne vois pas ce qu'il y a de plus important que ça.
- Speaker #0
Aujourd'hui sur Bordeaux Stories, on parle bien-être, cosmétique naturel et entrepreneuriat à la sauce bordelaise. Et pour ça, direction Gradignon, où notre invité du jour a bâti, en 25 ans, bien plus qu'une simple marque de beauté. Partie d'un petit institut en centre-ville, elle dirige aujourd'hui une entreprise qui pèse plus de 3 millions d'euros de chiffre d'affaires, avec une marque distribuée en France. et à l'international. Soins de Soi, c'est un établissement élu meilleur spa de France, une marque de cosmétiques 100% naturelle, mais aussi une école de formation qui façonne une nouvelle génération de professionnels du bien-être.
- Speaker #1
Et qui après, agrandit en spa de 300m2, le meilleur spa de France.
- Speaker #0
Et derrière tout ça, il y a Nelly, une entrepreneuse de chez nous, qui a su imposer sa vision d'une beauté plus saine, plus transparente et plus respectueuse. Avec elle, on va remonter aux origines de cette aventure. Alors qu'elle se destinait à devenir institutrice... Qu'est-ce qui l'a poussé à tout quitter pour reprendre un petit institut à Gradignan ?
- Speaker #1
Me dit Nelly, il y a une super opportunité à Gradignan. Alors je dis Gradignan, mais c'est le bout du monde !
- Speaker #0
Contrainte de quitter son premier local, comment une simple visite avec un agent immobilier l'a finalement menée à créer ce qui deviendra ce meilleur spa de France ?
- Speaker #1
L'agent immobilier dit signez, vous réservez, vous avez 7 jours pour réfléchir et pour vous désister ou pas. Et on est parti banco sur cette maison et c'est la maison qui a fait que c'était le spa.
- Speaker #0
Comment, face aux problèmes de santé de ses employés, elle décide de créer sa propre gamme de cosmétiques naturels ?
- Speaker #1
Et là, nous, les ongles tombent et les mains se fissurent quand on touche au quotidien tous les cosmétiques qu'on applique sur la peau de nos clients.
- Speaker #0
Et enfin, loin de se laisser impressionner par les mastodontes de l'industrie, elle nous explique sa manière de prouver qu'une autre approche de la cosmétique est possible.
- Speaker #1
Une des deux marques est rachetée par L'Oréal et nous envoie des contrôles pour faire fermer notre laboratoire. Mais on passe les contrôles très bien, on boit un thé avec les contrôleurs. Une petite tisane cueillie par notre cueillosse préférée Dominique.
- Speaker #0
On parlera aussi du lien fort entre son entreprise et la région, ses fournisseurs locaux et son engagement pour les circuits courts, l'impact du changement climatique sur la cosmétique et l'industrie du bien-être, mais aussi l'évolution des modes de consommation. Car aujourd'hui, on fait beaucoup plus attention à ce qu'on mange, ce qu'on boit, mais aussi à ce qu'on met sur sa peau. Et bien sûr, quelques anecdotes savoureuses, comme cette cliente qui révèle l'infidélité de son mari en pleine épilation, les premières crèmes fabriquées dans une cuisine. et les petites victoires contre les grandes marques de cosmétiques. Allez, on enlève le haut, on enlève le bas, on noue sa petite serviette autour de la taille, et c'est parti pour une heure en compagnie de Nelly et de l'univers Soins de Soi. Go ! On va vérifier tout de suite. Nelly, merci beaucoup de me recevoir à Gradignan, dans tes locaux, dans ton labo, dans ton école de formation, dans ton... Chez Soins de Soi, à Gradignan, je suis de retour en terre gradignanaise puisque j'y ai vécu quelques années et je suis super content d'y retourner pour qu'on parle de toi ce soir Nelly, de Soins de Soi, de tout ce que tu as construit, faire honneur à ce parcours et puis surtout tes liens avec Bordeaux, la métropole, la région, le territoire dans son ensemble, les gens, les produits, tout ça, c'est ce dont on va discuter pendant une petite heure. Nelly, on va faire... On va parler comme si personne ne te connaissait, comme ça on aura toute la carte d'identité. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots avec ton âge et qui tu es ?
- Speaker #1
Bonsoir Hugo, merci d'être là. Je suis Nelly, j'ai 52 ans, je suis bordelaise pure souche, maman de deux enfants, Emma, 21 ans, Baptiste, 19 ans, Maria Grégory, que j'ai rencontrée au lycée. A Victor-Louis.
- Speaker #0
A Victor-Louis.
- Speaker #1
Donc, à Talens, à côté de Gradignan. On n'est pas loin. Je suis fondatrice de Soins de Soi, que j'ai créée en 1999, qui a commencé par un petit institut, la reprise d'un petit institut de 50 m², Place de l'Église à Gradignan, et qui après a grandi en spa de 300 m², le meilleur spa de France.
- Speaker #0
Magnifique, bravo.
- Speaker #1
Puis j'ai créé ma propre marque de cosmétiques avec Marion qui venait d'arriver, jeune communicante en alternance chez Soins de Soi, que j'ai associée. On a 20 ans d'écart et c'est génial d'avoir ces deux visions.
- Speaker #0
S'enrichir actuellement l'une et l'autre.
- Speaker #1
Exactement. Transmission des compétences, complémentarité des visions, casser les codes avec cette nouvelle génération. Donc voilà, on a créé les cosmétiques Soins de Soi, laboratoire 100% naturel.
- Speaker #0
Donc Soins de Soi qui était fin des années 90 un petit institut local. Aujourd'hui c'est une marque et des produits qui sont distribués nationalement.
- Speaker #1
Nationalement.
- Speaker #0
Internationalement.
- Speaker #1
La Suisse, la Belgique, l'Angleterre.
- Speaker #0
Internationalement.
- Speaker #1
Voilà, on peut dire.
- Speaker #0
Ça compte.
- Speaker #1
Et puis voilà, une école aujourd'hui de formation au métier du mieux-être.
- Speaker #0
Ok, parfait. Donc ça c'est pour la petite présentation rapide, on va y revenir un peu plus en détail. Sur toi, où est-ce que tu habites aujourd'hui ?
- Speaker #1
Aujourd'hui, j'habite à Gradignan.
- Speaker #0
Ce toit, pourquoi ? Parce que la proximité avec le travail ? Exactement.
- Speaker #1
La proximité avec le travail, comment allier la vie de femme, maman et chef d'entreprise, tout faire à pied, circuit court pour les produits, mais aussi pour la vie. Pour la vie. C'est le luxe du temps, de tout faire à pied, de connaître les gens avec qui on vit, on travaille.
- Speaker #0
Et Vend-nous Gradignan, en 30 secondes ?
- Speaker #1
En 30 secondes, c'est un parc et des arbres à au moins, minimum 100 mètres de son portail de maison, partout autour de nous. Un cœur de ville très attractif, très vivant, autour d'une église, ça fait vraiment petit village. Et des commerces de très grande qualité.
- Speaker #0
La boucherie Martin.
- Speaker #1
Voilà. Et des... au Pompé-Gousségil, le Lannes, de grandes enseignes qui attirent vraiment toute la région bordelaise.
- Speaker #0
Parfait, ça y est, j'ai envie de retourner vivre à Gradignan. Merci pour cette petite intro. Nelly, on va parler maintenant de soins de soi. Je voudrais que tu nous dises, soins de soi, en 2025, plus en 2024, c'est combien de personnes, combien de salariés aujourd'hui dans ces différentes entités ?
- Speaker #1
C'est 37 salariés.
- Speaker #0
37 salariés pour un grosso modo un chiffre d'affaires ? 3 millions. Ok, parfait. Vos circuits de distribution aujourd'hui avec les produits soins de soi ?
- Speaker #1
Alors c'est en direct via le site internet. On a une e-boutique où les gens peuvent commander les cosmétiques directement. Dans nos adresses, on a le spa de 300 m² à Gradignan et une boutique dans le centre-ville, au cœur de ville, rue de la Vieille Tour, à côté du cours de l'intendance. C'est chez des partenaires comme des concept stores à Bordeaux, mais aussi à Biarritz, à Paris. Et depuis que nous avons créé l'école en 2023, on a des partenaires qui font le même métier que nous, donc le soin, qui viennent se former au protocole et qui repartent avec tous les produits pour travailler dans leur lieu et le vendre à leurs propres clients.
- Speaker #0
Ok, donc on va faire pareil, on va repasser rapidement, mais petit à petit, comment tout ça s'est construit. Au début, déjà, pourquoi l'envie de monter, de reprendre, c'est ça, reprendre un spa sur Gradignon ? Parce que tu n'étais pas prédestinée, je crois, un peu, tes études, ce n'était pas ça au départ ?
- Speaker #1
Non, j'ai fait une licence de sociologie, je voulais être institutrice. Institutrice parce que j'aime la spontanéité des enfants, la fraîcheur, voilà. Et je trouvais que les adultes étaient vraiment... C'était très bizarre, un adulte, parce que ça sourit, et dès que ça tourne la tête, ça ne sourit plus. Et je me rappelle de cet étonnement tout le temps. Je me disais, en fait, c'est faux, ils ont des masques. Et je pense que... Et vraiment, je sens aujourd'hui avec du recul que j'ai fait ce métier pour enlever le masque. Et quand tu te mets à poil, entre guillemets, devant moi pour un soin.
- Speaker #0
En slipant papier.
- Speaker #1
Voilà. Et bien là, dans ta vulnérabilité, ton masque tombe forcément. Et on peut parler de cœur à cœur. On peut être authentique et vraiment vulnérable.
- Speaker #0
T'as une proximité en tout cas.
- Speaker #1
C'est celui-là qui m'intéresse. Il n'y a que celui-là qui m'intéresse, en fait. OK. Et mettre, évidemment, pour pouvoir avoir ça, mettre les gens en sécurité, avoir une écoute active, les mettre dans un contexte où ils peuvent se déposer. Et ça, c'est un kiff de dingue de pouvoir...
- Speaker #0
De prendre soin d'eux, prendre soin des gens.
- Speaker #1
Oui, dans le respect le plus grand et dans la plus grande confiance.
- Speaker #0
OK. Et ouais, c'est quoi ? Il y a eu un déclic à un moment ou c'est genre une réflexion qui a mûri progressivement pour te dire, allez tiens, je fais une offre pour la reprise de cet institut-là ?
- Speaker #1
Déjà, je n'avais jamais pensé, mais à aucun moment, de faire ce métier. Mais jamais, ça ne m'a jamais traversé l'esprit.
- Speaker #0
C'est pas un rêve de petite fille ou quoi que ce soit ?
- Speaker #1
J'étais institutrice, je voulais m'occuper des enfants. Monter une crèche, être puricultrice, être institutrice, transmettre avec bienveillance. dans la confiance parce qu'un enfant... Il fait complètement confiance, je savais que j'étais digne de cette confiance et j'avais vraiment cette vocation. Et je n'ai pas été reçue à l'IUFM, je passe les détails. Et en parallèle, deux amis à moi qui avaient fait langue étrangère appliquée à la fac et une autre l'IUTGEA, une fille ni toilette scannine avec son magasin de toilettage à Coderan qui s'appelait Fidelio, Sophie, et Séverine, fille ni fleuriste au Bousca. Je me dis, les filles, ça va pas du tout. Et j'ai dit, mais en fait, c'est génial. Elles ont leur boutique, elles font ce qu'elles veulent, un métier avec les mains et où que tu sois dans le monde, tu peux, voilà, t'as ton métier dans les mains. Et ça...
- Speaker #0
L'indépendance.
- Speaker #1
L'indépendance, oui, l'indépendance, faire comme on veut, la créativité et faire avec ses mains, vraiment.
- Speaker #0
Ok, toi, c'est quelque chose qui te parlait vraiment. Oui.
- Speaker #1
toucher le contact, les gens, bon bref, voilà. Et j'ai une maman infirmière, j'ai un papa hôtelier, et je pense que le plaisir de recevoir et de prendre soin des gens dans la prévention santé, c'est imposé à moi comme ça, voilà, j'ai envie d'avoir un lieu où je reçois les gens. Au départ, je m'étais dit un salon de thé, librairie où on lit, où on passe vraiment un bon moment.
- Speaker #0
Un lieu de vie, quoi, quelque part.
- Speaker #1
Oui, un lieu de vie où on se dépose aussi, mais différemment. Et voilà, au CIO, Centre d'Information et d'Orientation, me vient en ouvrant les bouquins esthétiques. Et voilà, c'est comme ça que j'ai regardé pour un BTS. Et en fait, pour pratiquer, c'était le CAP, esthétique. BTS, c'était pour faire Cosmeto. Et à l'époque, en aucun cas, la Cosmeto ne m'intéressait. Moi, ce qui m'intéressait, c'était les gens, les toucher, leur amener du mieux-être. C'est comme ça que j'ai fait un CAP esthétique en un an, en reconversion, pour acquérir ce métier.
- Speaker #0
Et ouvrir ensuite ton...
- Speaker #1
Oui, l'idée c'était...
- Speaker #0
Tu voulais être indépendante, avoir ton lieu à toi. Et donc là, on est fin des années 90, c'est ça ? Et c'est parti ?
- Speaker #1
Et c'est parti, je reprends l'Institut de beauté Place de l'Église à Gradignan.
- Speaker #0
Pourquoi ce choix-là de Gradignan à l'époque ? C'est que tu n'habitais pas très loin déjà ?
- Speaker #1
Pas du tout, j'étais dans le centre-ville. Je suis vraiment Bordeaux centre-centre. C'est parce que la directrice de mon école me dit, Nelly, il y a une super opportunité à Gradignan. Alors, je suis Gradignan,
- Speaker #0
mais c'est pas là.
- Speaker #1
Sur la place de l'église, c'est vraiment le lieu, je vous y vois, il faut aller voir. C'est vraiment une super opportunité. Et voilà, ça s'est fait comme ça. Et là, pareil, les planètes, quand tout se passe, c'est rigolo la vie. Quand ça doit se faire,
- Speaker #0
voilà. Des rencontres et de l'échange arrivent les opportunités, quelque part.
- Speaker #1
Exactement. Et évidemment, quand je suis arrivée, c'était là.
- Speaker #0
OK, parfait.
- Speaker #1
Pour la dame qui transmettait, pour moi qui acquérait,
- Speaker #0
qui a... C'est toi qui t'es positionnée sur le... Exactement.
- Speaker #1
Et voilà, j'ai donc repris. Cet institut, sans un sou, j'avais une Twingo et pas d'argent. J'ai gratté au millionnaire avec maman. On a gagné 500 francs. J'étais hyper contente, mais ça ne suffisait pas puisqu'il faut un apport de 20%. Et je ne les avais pas. Et donc, alors là, j'ai dit comment je vais faire ? Je vais vendre la Twingo, je vais y aller à pied. Ça ne suffisait toujours pas. On m'a dit quand même, le soir, quand tu rentreras, là, Bordeaux 100, ça va être...
- Speaker #0
C'était le 80 à l'époque. Oui, il nous ramène.
- Speaker #1
Et voilà. Et donc, je suis allée voir mes tantes qui avaient une maison de retraite à Coderan, à côté du parc Bordelais. Et ces tantes-là, mes deux tantes, se sont portées caution. J'ai emprunté dans la même banque qu'elles. Et elles se sont portées caution. Je n'ai pas eu d'apport à faire. Et c'est grâce à elles que j'ai pu emprunter la totalité avec mes tantes qui s'étaient portées caution.
- Speaker #0
On s'est toujours restées... Toujours bien s'entendre avec ses tantes.
- Speaker #1
Voilà, c'est la leçon.
- Speaker #0
Donc c'est ce qui a permis de te lancer, donc c'est chouette. Là, ça a participé à l'alignement des planètes, visiblement. Tes premières années d'activité, là tu te dis au début, c'est quoi ton ressenti ? C'est super dur, c'est exactement ce à quoi je m'attendais, ou j'adore, ou je pensais que ce serait plus simple. C'est quoi ton sentiment, tu vois, quelques mois après le début de l'activité ?
- Speaker #1
La passion.
- Speaker #0
Je ne révélais pas une vraie révélation, un vrai cœur. J'ai eu peur, j'ai écouté elle me dire « je détestais » .
- Speaker #1
C'était incroyable. C'est dingue. On nous fait faire des études pour soi-disant gagner bien notre vie, réussir dans la vie. Je gagnais un fric de dingue dans un petit institut avec un CAP esthétique et je me suis dit, institutrice, j'aurais jamais gagné cet argent. Pourquoi c'était mieux de faire institutrice qu'esthéticienne ? Quels sont les critères dans les gens, dans les cerveaux des gens, dans la reconnaissance sociale ? Comment ça se passe ? Alors je faisais de la sociologie en même temps. C'est assez incroyable.
- Speaker #0
Parce que j'ai un même... Tu as un même à l'époque. C'est vrai que... Il n'y a peut-être pas autant de difficultés pour les instituteurs, il peut y en avoir aujourd'hui, avec notamment tous les faits divers qu'on entend, mais à l'époque, c'était déjà, j'ai l'impression, l'image de l'instituteur, c'est une image très positive, assez valorisante. Quand les métiers de l'esthétique, entre guillemets, coupe-moi si je dis une bêtise, mais ça a toujours eu, pas mauvaise presse, mais une vision un peu simpliste.
- Speaker #1
Et en fait, oui, bien sûr, c'est la pression sociale que tout le monde met. Et la vision de chacun, c'est les lunettes qui envoient des signaux. Après, ça fait un inconscient collectif. Et quand je faisais ce métier, je me disais, mais il est incroyable. On sauve des gens. On est dans la prévention santé. On répand une onde de douceur sur ce monde. Parce que les gens, quand ils sont passés entre nos mains, il se passe des choses.
- Speaker #0
T'es mieux en sortant qu'en rentrant. Et puis,
- Speaker #1
il se passe. Les gens se mettent nus physiquement, mais aussi psychologiquement. Je pense que quelqu'un, une fois qu'il a été massé, écouté, pris en considération, dans la bienveillance, quand il sort, il ne va pas klaxonner, engueuler le mec qui ne démarre pas au feu vert, il ne va pas engueuler sa femme, il sera patient avec les devoirs des enfants, si on fait notre part pour apaiser et mettre un peu de douceur sur ce monde. Et je me dis que c'est quand même incroyable, je trouve que c'est hyper noble, et c'est dingue ce que l'on en fait. Et on gagne très bien sa vie, on rend les gens heureux, et on se... C'est juste ça, l'essentiel.
- Speaker #0
Donc ça Ausha beaucoup de cases.
- Speaker #1
Moi, je me suis... C'était les meilleures années de ma vie, vraiment. Ce petit institut de 50 mètres carrés, pas de porte, pas d'interrupteur dans les cabines. Il fallait que j'allume et que j'éteigne avec un disjoncteur. Pas de lavabo dans les cabines. J'avais une bassine dans un petit lavabo. J'étais aux toilettes, donc je faisais mes soins. Mais ça a été des moments mémorables, incroyables.
- Speaker #0
Avec quelques anecdotes, avec des clients ?
- Speaker #1
Ce métier, les gens viennent régulièrement, alors que ce soit une épilation, un soin du visage, un massage, il y a une régularité dans la prise de rendez-vous si on parle d'épilation. On est dans 5 mètres carrés, nus ou presque, et on discute et on revient régulièrement. Donc on a toutes les étapes de vie des gens, mois par mois, semaine par semaine. avec des hauts... Oui, tombés, des drames. J'ai vécu des drames. Des séparations,
- Speaker #0
des décès.
- Speaker #1
Des drames.
- Speaker #0
T'étais une véritable oreille, en fait. Oui, c'était...
- Speaker #1
Des drames, des choses. Et j'étais jeune. Je recevais des trucs... Une dame, j'ai une dame qui arrivait de faire ses courses à la grande surface du coin. Et la caisse à côté, Il y avait son mari avec sa maîtresse et elle, elle était l'autre caisse avec sa fille. Et elle apprend, juste avant de venir, que son mari l'a trompée depuis 20 ans. Sa fille était plus jeune que...
- Speaker #0
Et elle se retrouve donc...
- Speaker #1
Elle avait rendez-vous chez moi après. Donc là, quand elle est arrivée, qu'elle s'est déshabillée, il y a tout qui est arrivé. Et j'ai appris que j'avais la maîtresse en cliente.
- Speaker #0
Aussi.
- Speaker #1
Qui me racontait effectivement en parallèle son histoire. Et moi, tout est tombé.
- Speaker #0
Je suis encore connecté. C'est dingue ça.
- Speaker #1
Je connaissais les deux. J'avais... Et cette détresse. Et après, ce que j'ai aimé, c'est voir comment elle s'est reconstruite. Comment elle a vécu ça, réparée. J'ai eu la fille derrière, qui après qu'elle a été...
- Speaker #0
Et ces histoires...
- Speaker #1
C'est un peu écho à ton gira... À la sociologie,
- Speaker #0
à la psychologie que j'ai faite. Mais ça m'a beaucoup servi. Donc oui, voilà. Et des femmes qui viennent et qui sont enceintes, qui arrivent à tomber enceintes, qui accouchent et qui reviennent. Et comment va le bébé ? Il est mort à la naissance. Aïe. Voilà, voilà.
- Speaker #1
Et tu dois être là pour apporter des positifs, en fait.
- Speaker #0
Accueillir. Accueillir inconditionnellement. Je pense que ce métier, c'est l'accueil inconditionnel de ce que l'on est avec deux seins, plus qu'un sein, plus de seins, avec des amputations, comment remasser.
- Speaker #1
Prendre soin des gens, pour le coup, et finalement à tous les niveaux. Oui,
- Speaker #0
des enfants malades. J'ai accompagné une petite fille qui est morte. Voilà, c'est des moments avec les parents. C'est chouette.
- Speaker #1
C'est des années qui t'ont marqué. Et qu'est-ce qui, tu vois, dans cet épanouissement, donc surtout, tu nous dis, là, c'était tes plus belles années, tu t'épanouis, donc vachement.
- Speaker #0
J'apprends.
- Speaker #1
Beaucoup de choses.
- Speaker #0
Oui, humainement, vraiment.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui t'amène ensuite à te dire, bon, allez, l'Institut, c'est bien, mais là, j'aurais peut-être envie d'autre chose, de développer. Je te laisse.
- Speaker #0
J'ai jamais eu envie de développer. Ça s'est fait comme ça. J'ai commencé toute seule.
- Speaker #1
Ça s'est imposé à toi ? Oui.
- Speaker #0
Enfin, c'est pas que je n'ai pas eu envie de développer. J'ai d'abord eu une apprentie que j'ai embauchée en CDI. Et l'institut que j'ai repris s'est développé, mais très, très vite. J'ai ouvert les plages horaires. Je le faisais avec passion. Je le faisais... Aujourd'hui, on compte nos heures de travail. On essaie d'équilibrer et finalement, on est toujours en tension parce que... On cherche un équilibre qui n'existe pas, l'équilibre c'est illusoire, qu'est-ce que c'est que l'équilibre ? Moi je me suis régalée à travailler de 8h à 23h, et sans être fatiguée, sans même... Ah ben j'ai pas mangé ! Mais ça m'a tellement nourrie, ces rencontres, ces échanges humainement qui m'ont servi.
- Speaker #1
Tu as constitué ton équilibre, finalement.
- Speaker #0
Mon équilibre et mon apprentissage me disent en fait on se remet de tout, tout passe, c'est incroyable.
- Speaker #1
Cet épanouissement... Donc tu commences à faire grandir un petit peu l'institut.
- Speaker #0
Voilà, j'ai trois salariés. Et là, mon propriétaire, un charmant monsieur agradignant, me vire de mon lieu. Je passe les détails de croustillant de cette aventure. Mais grâce à lui, il faut que je me reloge. Et je vais voir un des agents immobiliers du coin. J'étais enceinte de mon deuxième enfant. Et il me propose une maison bourgeoise de 300 mètres carrés en pierre, une maison de maître. porte cochère, jardin, un truc improbable. Et je lui dis, non, j'ai un institut de 50 mètres carrés, ça se ferme avec des rideaux, je ne vois pas trop, avec la cheminée, le parquet, les carrossiments, l'escalier en pierre et ces pièces de 35 mètres carrés. Qu'est-ce que tu peux en faire, toi ? Une épilation en maillot dans une pièce de 35 mètres carrés. On va se sentir un peu tout seul. Et voilà, je suis à ce moment-là, il est 8h du matin, je visite cette maison avec ma fille que je porte mon fils. Dans mon ventre, mon mari à côté, l'agent immobilier dit « signez, vous réservez, vous avez 7 jours pour réfléchir et pour vous désister ou pas » . Et on est partis banco sur cette maison et c'est la maison qui a fait que c'était le spa, qui a transformé l'institut en spa parce que le lieu correspondait…
- Speaker #1
Et remplir quoi, remplir tous ces beaux mètres carrés.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Ça, c'était en quelle année ?
- Speaker #0
En 2006. 2006, la maison fait le spa. À l'époque, il n'y a que des spas. hôtelier. Moi, je crée un spa urbain, plus privé. Souvent, ce sont des hôtels qui font des spas à l'intérieur des hôtels. Il n'y a pas trop encore de spa urbain. Ce métier n'existe pas trop. Le soin du corps, on ne se fait pas masser. Les hommes ne vont pas se faire masser. En général, les femmes un peu plus, mais c'est plus pour de la minceur et pas pour du bien-être. On va se faire masser à l'étranger.
- Speaker #1
C'est vrai. Il y a 20 ans, il y a cette Ausha.
- Speaker #0
Il y a 20 ans, c'était l'esthéticienne.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
La blouse blanche. Bonjour, la Michu ! Ça va, les enfants de la famille ? C'est les ongles, le maquillage, l'épilation, le soin visage.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
On fait de la minceur.
- Speaker #1
Ça se résume à quoi ?
- Speaker #0
On fait de la minceur, les palpés roulés. Et voilà. Et on ne dit pas massage, on dit modelage, puisque les kinés se réservent le mot massage. En France...
- Speaker #1
Vas-y, Molo, on ne charge pas trop les kinés, mon père est kiné. Oui,
- Speaker #0
on ne les charge pas, on leur laisse le massage. Et nous, on garde le modelage. Et c'est quand les gens commencent à voyager, se font masser à l'étranger, quand ils reviennent, ils ont envie de prolonger l'aventure. Et c'est comme ça qu'est rentré dans les mœurs le massage en France.
- Speaker #1
Ok, donc toi... Tu as vu, en fait, entre 2006 et aujourd'hui, janvier 2025, toi, tu as vu l'évolution vraiment par rapport au massage, même chez les hommes,
- Speaker #0
ouais ? Oui, bien sûr, j'ai vu l'évolution, la clientèle qui a évolué.
- Speaker #1
Et dans ce spa, pardon, ce n'est pas que des gradignanés, du coup, j'imagine, qui viennent.
- Speaker #0
À l'époque, je fais ces travaux dans cette maison, je me dis... Pour Gradigny, on va falloir dépoter parce que 300 mètres carrés maintenant, j'ai quand même développé bien, bien ma clientèle. Là, les banques m'ont suivi puisqu'ils étaient tous clients de mon petit institut. Donc, ça a été beaucoup plus facile d'acheter cette maison, même si elle était hors budget. Et là, je commence à faire de la com en national. Donc, je prends une RP et qui me fait de la com en national. Et j'ai des articles de presse partout. Donc, j'ai des gens qui arrivent d'un peu plus loin.
- Speaker #1
Et sur le fait que tu sois... ...
- Speaker #0
Un spa ? Un spa urbain. Et surtout, la déco est très Ausha. Le truc est dingo quand même.
- Speaker #1
Ok. C'est marrant.
- Speaker #0
Tu es déjà venu au spa ?
- Speaker #1
Pas encore.
- Speaker #0
Il faudra que tu... Donc, le truc est chiadé. Ça fait venir de loin. Je suis très exigeante. Je forme beaucoup mes thérapeutes. On est le meilleur spa de France. Voilà, ça marche très bien. La particularité de Soins de Soi, ça a toujours été, et ça l'est toujours, Cette prise en charge unique, ce moment hors du temps, le luxe du temps. Rentrer, on ferme la porte, ce qui se passe ici, ce reste ici, vous êtes entre nos mains et on gère.
- Speaker #1
C'est ton moment.
- Speaker #0
C'est votre moment. Et donc ça, avec une écoute et une présence, et avec une intention particulière à l'autre, tout en faisant attention à ce qu'il est vraiment. Donc c'est du sur-mesure, c'est de l'écoute, c'est de la reconnaissance. C'est une main bienveillante, un cadre avec le souci du détail, une table chauffante, la lumière est amusée, la musique est douce. On fait un soin, mais je rajoute toujours une demi-heure pour prendre soin de la personne avant, après, et qu'elle se sente unique à ce moment-là. Donc ça, ça fait la différence en d'autres lieux.
- Speaker #1
Donc le développement se passe bien, l'aventure spa est plus bien.
- Speaker #0
Les équipes grandissent, je fais monter en compétences parce qu'on n'apprend pas ce métier de spa-thérapeute, on apprend le métier d'esthéticienne. Là, c'est bonjour monsieur, bienvenue, comment puis-je vous aider ? Je vous invite à me suivre. Donc l'accueil est plus...
- Speaker #1
C'est un peu l'accueil, plus travailler.
- Speaker #0
Plus travailler, une prise en charge plus sur mesure. Quand tu es esthéticienne, tu réponds au téléphone en même temps que ton épilation. Là, excusez-moi monsieur, pendant qu'on masse le ventre, je réponds au téléphone, ce n'est pas possible. Donc il faut l'accueil. Là arrivent les réseaux sociaux. On sait qu'avec un bouton, le monde entier peut avoir vu sur le spa. Moi, ce n'est pas du tout mon domaine, ça ne l'est toujours pas. C'est vraiment là les limites de mes compétences, vraiment. C'est là que j'embauche Marion, qui est jeune communicante, qui a 19 ans, en alternance, pour qu'elle m'aide à l'accueil, aux réseaux sociaux et au développement de l'entreprise.
- Speaker #1
Parce que toi, à ce moment-là, tu arrives à toujours passer du temps avec les clients ou tu es encore beaucoup trop occupée avec la gestion ?
- Speaker #0
Tout, là, je fais tout. Et le client, et la montée en compétence, et le recrutement, et la gestion. Chef d'entreprise avec encore les mains dans le cambouis. Enfin, cambouis noble. Oui, oui. C'est noble. J'ai avéré. Ça a été très dur pour moi de partir de cabine. Oui, de sortir. J'avais dit jamais.
- Speaker #1
Avec ce que tu nous dis, effectivement, au début, où ça correspondait à une période de ta vie où tu t'es vachement épanouie, ça s'entend. Et puis, c'est vrai que développer... des services, des produits pour les gens, des choses qui leur plaisent. Ça sous-entend aussi que tu les connais, que tu continues de passer du temps avec eux pour rester au contact du terrain. C'est quelque chose qui reste important.
- Speaker #0
Oui, et j'ai coaché des gens. C'est vraiment une relation très particulière que l'on a. Je ne vois pas d'autres métiers où ça se passe comme ça. Il n'y a pas d'autres métiers, d'autres une heure nue sur une table à parler.
- Speaker #1
T'ouvrir ton cœur. Oui,
- Speaker #0
il n'y a pas d'autre métier. Et voilà, j'ai aidé des gens, j'en ai une. Elle voulait être institutrice. Justement. Alors, elle voulait être institutrice. Elle était secrétaire à la fac à Talens. Et elle pleurait à chaque fois qu'elle venait me voir parce qu'elle n'y est pas ce qu'elle voulait. Son rêve, c'était d'être institutrice. À l'époque, il y avait eu... les attentats sur les tours jumelles. Son mari travaillait chez Ford à Blanquefort, à côté de Bordeaux, et elle disait « Mais oui, je ne peux pas essayer de faire passer mon concours et d'apprendre, parce que si lui, il est licencié, ça va mal à cause de moi. » Bon, bref, je lui dis « Écoute, au vu de ta gueule, s'il ne perd pas son boulot, il te quitte, parce que vraiment, ce n'est pas possible. Tu pleures à chaque fois que je te vois. Il faut que tu essayes. Au pire, tu ne réussis pas.
- Speaker #1
Au pire,
- Speaker #0
tu n'auras essayé. » Oui, mais je ne sais pas nager. Il faut aller plonger, chercher le mannequin. Il y avait plein d'épreuves pour ce concours à l'IFM. Il faut que je ne cours pas. Écoute, moi, on ira à la piscine si tu veux. Et on ira courir au bois de Mandavite. J'irai courir avec toi. Je m'engage à faire ça. Donc, elle avait très peur de l'eau. Nous avons réussi à Talens-à-Toirs à plonger et aller chercher le mannequin. Nous avons couru, couru, couru avec mon chien.
- Speaker #1
Beaucoup. À Mandavite.
- Speaker #0
mais c'est trop bien parce qu'on parlait pas au début à la fin se raconter nos vies tu m'étonnes et elle a eu son diplôme elle a été l'institutrice de mes enfants à l'école saint-exupéry et la boucle était bouclée c'est génial de voilà des moments comme ça de voilà voilà
- Speaker #1
et j'en ai d'autres de moments de vie de partage c'est une belle histoire difficile de rebondir la presse en j'en étais où c'est intense mais c'était trop bien donc oui
- Speaker #0
Je pars de cabine un peu plus. Après, t'es plus dans ta tête que dans tes mains. Et tes collaboratrices, je les fais monter en compétence. Elles prennent ma place et c'est très bien. Et donc, je suis plus sur le développement, l'organisation. À cette époque-là, j'ai eu fait beaucoup de fausses couches avant d'avoir Emma, puis Baptiste. Puis arrive le problème avec le parabène qui est un conservateur délétère.
- Speaker #1
Quand tu dis arrive le problème, c'est qu'on commence à en parler dans les médias ? Oui,
- Speaker #0
exactement. Avant, c'était un conservateur qui est parti intégrant des cosmétiques conventionnels et puis il se rend compte, excusez-nous, ça donne le cancer, on s'est trompé, on va l'enlever. Et donc ils l'ont remplacé par le Mythe, qui est un autre, c'est issu de la même molécule mais c'est encore plus délétère et encore plus allergisant. Et là, nous, les ongles tombent et les mains se fissurent quand on touche au quotidien tous les cosmétiques qu'on applique sur la peau de nos clients. Donc c'est bien de mettre de la musique douce, la table chauffante et la lumière tamisée, mais quand on applique un peu de merde tous les jours sur des corps, c'est pas très cohérent avec le mieux-être. Donc à cette période-là, on fait les soins avec les gants pour ne plus être en contact avec les cosmétiques qui nous rendent malades. Effectivement, mes équipes qui au départ étaient jeunes commençaient à vouloir être maman et elles aussi faisaient des fausses couches. Donc là, attends, le paraben, mais c'est le mythe. Alors toi t'es allergique au mythe, mais c'est ceux qui remplacent le paraben, mais c'est pire. Et là, on lit les listes d'ingrédients. Ça s'appelle la liste InKid, des ingrédients qui composent les cosmétiques. Et là, on découvre l'horreur. Qui compose tous les cosmétiques, qu'ils soient distribués en pharmacie, en institut, en grande surface. On constate l'aberration.
- Speaker #1
C'est très difficile de trouver, justement.
- Speaker #0
Ça n'existe pas. Et je l'ai cherché, en tout cas. parce que je voulais remplacer les marques avec lesquelles je travaillais qui contenaient ces produits, ces ingrédients. Et effectivement, avec du bio, c'était mieux. Il y avait une amélioration. Mais pour être bio à l'époque, il fallait 13% seulement d'ingrédients bio. Mais il y avait toujours ce conservateur délétère, le mythe, et des perturbateurs endocriniens. Donc moi, je voulais quelque chose de 100% naturel. Ça n'existait pas, des cosmétiques sains, vraiment sains. ou alors et en plus de ça c'était pas abouti, souvent les textures étaient pas agréables, les odeurs trop fortes.
- Speaker #1
C'est quoi, c'est que tu trouvais des fournisseurs en France ou à l'étranger ou comment tu faisais en fait ?
- Speaker #0
Je ne trouvais pas et ce qu'il y avait, donc c'était du bio 13% de bio avec quand même d'un conservateur délétère, avec quand même un perturbateur endocrinien et dans un contenant en plastique avec une texture qui n'allait pas une odeur un... Ce n'est pas possible. Je te l'ai posé là. Il est là. Tu sens bon. Moi, ce que j'aimais, c'est l'esthétique. C'était le plaisir d'appliquer, d'éveil des sens. Et les gens, vu que j'avais des marques conventionnelles haut de gamme, les gens étaient habitués à des textures fluides, agréables, qui sentent bon. Certes, des fragrances synthétiques, qui n'avaient plus rien à voir avec des odeurs naturelles, mais notre cerveau a oublié l'odeur du naturel. avait oublié on y revient alléluia et voilà comment là je suis pas c'est pas possible ça n'existe pas moi je vais pas ça mais moi je vais vous montrer que c'est possible de faire les choses on peut le faire donc et là Encore une fois, quand tu demandes à l'univers quelque chose de très fort, que tu le verbalises, formule, arrive Violaine, ingénieure chimiste à Gradignan, qui a travaillé dans la pharmacie aux Etats-Unis, qui est dégoûtée de ce milieu, et qui finit à Gradignan, rue de Loustalot, sophrologue, qui vend des huiles essentielles et qui fait des petites potions magiques dans son arrière-cuisine. Je crée l'association des commerçants de Gradignan. elle vient ce jour-là à la réunion je dis oh cette fille elle est intéressante tu fais quoi dans la vie ? Je suis violaine ingénieur chimiste donc là la pièce tombe
- Speaker #1
Marion communicante c'est genre ça se fait un peu au même moment quoi c'est Harry tous alignés tu vois les planètes
- Speaker #0
Marion jeune communicante, violaine ingénieur chimiste pro bio je sais pas si tu connais Rabi faire sa part le colibri Pierre Rabhi, tu ne connais pas, alors je t'invite à t'intéresser à Pierre Rabhi qui est décédé, mais qui a fondé le Colibri et c'est comment je fais ma part du mieux que je peux. C'est un agriculteur philosophe et qui vraiment porte ses valeurs violennes. Et Nelly, qui moi, j'ai ma clientèle, je suis commerçante, je connais la peau. C'est mon métier et toutes les trois, on s'associe et l'art. complémentarité des compétences, on crée des cosmétiques 100% naturels et nos laboratoires.
- Speaker #1
Ça a été quoi la première étape ? Vous avez commencé à faire les chimistes fous ?
- Speaker #0
Alors elle, elle était déjà chimiste folle ou pas folle même, loin d'être folle mais on aime bien dire qu'on est des sorcières. Les sorcières pour nous c'est prendre soin avec des plantes donc elle développait déjà des cosmétiques qu'elle faisait, qu'elle utilisait sur des clients. Nous au départ j'ai demandé à Violenne ... Fais-moi, s'il te plaît, un mélange d'huile végétale biologique pour qu'on puisse masser nos clients avec des huiles qui ne nous rendent pas malades. Donc, on a travaillé trois huiles pour que l'huile, elle glisse sur le corps pendant une heure, qu'elle ne pénètre pas trop vite, mais qu'elle ne fasse pas poisse-poisse au moment où on se rhabille. Donc, que ce soit un juste glissant qui pénètre. Il faut savoir que les huiles végétales sont en forte affinité avec la peau. Elles amènent tout ce dont on a besoin. La peau est recouverte d'un film protecteur hydrolipidique. Et en fait, ça venait complètement hydrater, nourrir, protéger la peau. Et en même temps, nous permettre de masser pendant une heure, une heure et demie encore, sans qu'il soit trop gras et qu'il puisse se rhabiller derrière.
- Speaker #1
C'est-à-dire qu'assez facilement, quelque part, vous avez réussi à trouver au moins une première, à élaborer un premier produit ?
- Speaker #0
Pas très facilement, en deux-deux. C'est très facile.
- Speaker #1
Pour qui ça n'existait pas alors à l'époque ?
- Speaker #0
Parce que de faire ça, ça coûte de l'argent. Une huile végétale biologique coûte plus cher. Il faut la chercher. Pourquoi ça n'existe pas ? Parce qu'un industriel, il ne fait pas ça. Un industriel, il veut le vendre dans le monde entier. Il faut que ça se conserve. Il faut le fabriquer en grande quantité. Nous, c'est des huiles végétales, pression à froid. Puisqu'on voulait des choses très pures, non traitées. On travaillait en local, on connaissait nos fournisseurs. Donc si ce n'était pas bio, c'était raisonné. Donc on a...
- Speaker #1
Est-ce que vous étiez imposé un cahier des charges en fait ?
- Speaker #0
Parce que nos valeurs c'était celles-là, puisqu'on voulait sortir de la chimie, en tout cas la chimie conventionnelle, délétère, qui est là pour l'industrie, fabriquer en grande quantité, pour distribuer en grande quantité, faire une économie d'échelle, au détriment de la santé des gens. C'est plus pour l'économie et le développement financier que pour la santé des gens, les cosmétiques, ça n'a rien à voir.
- Speaker #1
Au départ, oui. Et il y a... Par exemple, l'huile que vous fabriquez, en termes de conservation, c'est beaucoup plus limité que le produit d'un industriel, par exemple ?
- Speaker #0
Une huile végétale, quand tu l'achètes pour ta cuisine, ça dure quoi ? Un an, à partir du moment où tu l'ouvres.
- Speaker #1
Du coup, ça va, en termes de délai de conservation ?
- Speaker #0
Mais moi, tous nos cosmétiques, c'est un an. Mais un an. Il faut savoir qu'un produit cosmétique conventionnel, du moment où il est fabriqué, où il est mis sur le marché, il y a entre un et deux ans.
- Speaker #1
Ok. Ça peut permettre d'expliquer en partie pourquoi est-ce que...
- Speaker #0
Les industriels, c'est des bâches énormes. Il faut après laver ses grandes cuves. Il ne faut pas que ça bouge. Il faut que ce soit inerte. Il faut que ça se conserve.
- Speaker #1
C'est tous ces sujets-là. OK. Bonsoir.
- Speaker #0
Je te ferai un chèque ? Tiens, d'amour. Merci.
- Speaker #1
On peut reprendre, après cette petite interruption fromagère, c'est pas grave, ça fait aussi partie de la vie.
- Speaker #0
De la vie de femme.
- Speaker #1
Ça fait, ouais.
- Speaker #0
D'homme aussi, sûrement, mais mon mari, je ne suis pas sûre que mon mari pense à combattre le fromage pour le dîner de ce soir, mais il sera ravi de le manger.
- Speaker #1
Donc Nelly vient d'être livrée. Et on reprend l'histoire des cornebidouilles de Gradignan en train de fabriquer leurs huiles végétales,
- Speaker #0
avec Violaine. prépare ce complexe de trois huiles végétales pour pouvoir utiliser en cabine. Et là, mes salariés enlèvent les gants et commencent à masser avec l'huile fabriquée par nous. Et là, les mains se réparent, elles ne sont plus malades. Et puis, ils disent, on utilise l'huile, mais après, il faut utiliser le gommage. Qui a le conservateur qui nous rend malades ? Faites-nous un gommage. Les clients nous disent, l'huile est très agréable, elle sent très bon. Je trouve que ma peau, elle est nettement mieux après. Est-ce que vous la vendez ? Si tu savais, on l'a fait dans notre cuisine. On ne la vend pas, notre huile-là. Et puis là, les filles en parlent, sont convaincues, les clients comprennent. Et en fait, se passe un truc que nous, on n'avait pas prévu. Ils nous demandent de faire un gommage, puis un gel, puis un savon, puis... Et donc, c'est comme ça que les...
- Speaker #1
Donc la glace, elle est vraie.
- Speaker #0
Des salariés et des clients. Et donc, ça a été... portés et nous on s'est mis du coup c'est possible mais pourquoi ils le font pas donc voyons on va débobiner on va revenir au bon sens donc si on met que des conservateurs naturels on a une conservation pour les émulsions de un an à partir du moment où on l'a fabriqué, un an pour une cosmétique on est d'accord ça suffit ben oui.
- Speaker #1
Moi ça parait pas déconnant en tout cas. Non non c'est très bien après là quand tu l'expliques tu vois par rapport au processus au procédé industriel de fabrication et c'est vrai que c'est sur des volumes qui sont tout autres donc Donc peut-être qu'un an, effectivement, ça fait court. Mais en tant que client, un an, ça ne me frappe pas.
- Speaker #0
Donc c'est pour ça. Nous, on est en circuit court. Alors, on a développé petit à petit nos cosmétiques. Au départ, on a développé des matières huileuses, les bommes, les beurres, qui sont beaucoup plus stables parce que dès que tu mets de l'eau, ça devient une émulsion. Et dès que tu as l'eau, c'est la vie. Donc des bactéries potentiellement. C'est là que ça a demandé, mais on avait Violaine qui était ingénieure chimiste, où là on a développé nos émulsions et nos conservateurs n'ont été que des conservateurs naturels. Donc on travaillait avec la vitamine E, le leucidal qui est du ferment de radis, des ferments de maïs et de canne à sucre qui ont permis d'aider à la conservation de nos produits. Les huiles essentielles qui ont aussi aidé à conserver, quand tu prends du titris, du ravinsara, du laurier noble, ... contribue à la conservation. On a mis tous nos contenants, tous nos produits dans des contenants verts. Il était hors de question de prendre des végétaux naturels nobles et les mettre dans du plastique parce que là ça se diffuse et ça prend...
- Speaker #1
Ça fait écho au sujet des microplastiques dont on entend parler aujourd'hui. C'était déjà d'actualité dans les années 2012, 2013,
- Speaker #0
2015 ? Là on a commencé en 2012. dans nos cuisines, en offre. Et on a vraiment créé en 2015 les cosmétiques, mais on était prêtes. Tout était déjà développé. Nous, on le faisait sur les clients et on voyait que ça le faisait hyper bien et que les filles n'étaient plus malades parce que souvent, on développait beaucoup de maladies. Elles n'étaient plus malades, plus absentes. Elles sont tombées enceintes. Donc là, j'en ai deux. Elles appellent les bébés soins de soi parce qu'elles étaient en PMA, parce qu'on a eu vraiment des trucs horribles à vivre. Et là, il y a des perturbateurs endocriniens. Si on a tous aujourd'hui des problèmes de fertilité, c'est quand même ce qu'on bouffe, ce qu'on boit et ce qu'on se fout dessus. Donc il y a un vrai problème. Il faut le savoir, le stress ne nous aide pas, la pollution ne nous aide pas, mais tout, tout, tout. Et quand tu vois comment est composé un cosmétique conventionnel, c'est catastrophique. Ça, c'est pas possible. Donc plutôt que d'être en colère...
- Speaker #1
Agissons.
- Speaker #0
Voilà, j'ai créé mon laboratoire pour montrer qu'on pouvait faire... de façon différente.
- Speaker #1
L'accueil à ce moment-là, alors l'accueil des clients positifs ?
- Speaker #0
Des salariés.
- Speaker #1
Des salariés.
- Speaker #0
Alors là, on avait encore pour nous, il n'était pas question, enfin je me l'étais...
- Speaker #1
Au départ, tu n'étais pas partie...
- Speaker #0
Je me suis cuisé les marques conventionnelles avec lesquelles je travaillais. Mais en fait, ça s'est fait de fait. Les filles n'y croyaient plus et les clients ne voulaient plus acheter. Donc, on était meilleur revendeur France de deux marques conventionnelles cosmétiques.
- Speaker #1
Qu'on n'a pas le droit de citer.
- Speaker #0
Qui étaient connues internationalement et qui le sont toujours. et donc toi tu t'es mis à faire mon petit truc dans mon labo et alors ça mais on n'arrivait même plus à les vendre à moins 50 plus personne je les donnais à une personne vraiment ne voulait les produits que je vendais 500 euros la crème ok la crème diamant coûtait 500 euros et j'en vendais comme des petits pains parce qu'à l'époque plus c'était rare plus c'était cher dans l'inconscient plus c'était efficace que Nenni il y avait 0 % d'actifs c'était du plastique du pétrole des conservateurs délétères et des perturbateurs donc il n'y a Ça sentait une fragrance synthétique qui nous faisait croire que c'était de la fleur d'oranger ou de la rose. Et c'était tout. Mais c'était dans une jolie boîte en forme de diamant. Et là, comme c'est la crème diamant, forcément, ça coûte cher. Et si on l'avait mise à 20 euros, on l'aurait beaucoup moins bien vendue. Parce que, comme dans l'inconscient collectif de l'esthéticienne idiote, qu'il vaut mieux faire ça, tu gagnes ta vie, c'est mieux représenté, c'est mieux reconnu, c'est plus noble, eh bien là, c'est pareil. Donc, on est marqueté, on est...
- Speaker #1
Marqué dans l'inconscient par ce que l'on voit en termes de communication. Parce qu'on sait que sur les parfums, où le prix d'un parfum, c'est 70% des frais de marketing, logistique, comme tous ces trucs-là, le reste... Du coup, ça me fait... te poser la question. Je te demandais c'est quoi ce mois l'accueil par les clients et par les salariés positif et l'accueil par les marques ?
- Speaker #0
Eh bien, il nous a envoyé des contrôles dans notre laboratoire. Donc la marque, l'une des deux marques, est rachetée par L'Oréal et il nous envoie des contrôles pour faire fermer notre laboratoire. Mais on passe les contrôles très bien. On boit un thé avec les contrôleurs. Une petite tisane cueillie par notre cueillosse préférée Dominique. Et nous passons les tests, on a tout ce qu'il faut, les bonnes pratiques dans le laboratoire, les DIP, parce qu'il faut savoir qu'en cosmétique, si on avait su, je pense qu'on n'y serait jamais allé. Heureusement, on ne savait pas que c'était impossible, alors on l'a fait.
- Speaker #1
C'est très réglementé, c'est ça j'imagine ?
- Speaker #0
C'est beaucoup plus réglementé la cosmétique que l'alimentation. Au restaurant, tu peux bouffer ce que tu veux d'un soir sur l'autre. En cosmétique, rajouter une goutte, ça demande un dossier en DIP, des sous, des tests, des patch tests. Alors qu'il ne s'est rien passé. On a mis de l'eau florale. Voilà, j'ai tout vendu là.
- Speaker #1
C'est un treuil d'eau florale.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
OK. Et donc, ouais, accueil par les marques.
- Speaker #0
Oui, parce que j'étais meilleure revendeur France. Je faisais à peu près 100 000 euros d'achat hors taxe. Donc d'achat, c'est par revente. Par marque. Donc j'en avais deux. Et là...
- Speaker #1
Eux, ils ont vu rapidement les chiffres chuter. Ils ont cherché à comprendre.
- Speaker #0
Ok, donc on...
- Speaker #1
Je leur ai dit, parce que mon commercial, je lui ai dit, écoute, c'est ma marque. Alors au début, évidemment, il me prenait pour la petite esthéticienne qui faisait dans sa cuisine son petit machin.
- Speaker #0
Très bien. C'est marrant parce que, tu vois, sur le podcast, on a eu, il y a quelques mois maintenant, c'était Max de L'Empire, qui est un bar-restaurant que tu connais. Max qui est aussi de Gradillan, c'est marrant. Et en fait, Max a un gros... bar-restaurant de nuit sur Bordeaux. Et lui aussi, en fait, travaillait avec des grandes marques et a lancé sa marque de jeans. Et il me racontait aussi que l'accueil, notamment par le commercial référent qu'il avait dans une des grandes marques, ça avait été très compliqué et qu'on avait essayé de lui mettre un peu des bâtons dans les roues. Bien sûr. Pas trop de place pour ce genre d'initiative. Donc c'est bien, vous y êtes allé quand même.
- Speaker #1
Voilà. Mais moi, ça me stimule, ça. Moi j'aime bien, j'aime bien, j'aime bien et donc voilà et encore une fois la petite esthéticienne avec ses produits fait maison a eu raison des gros mastodontes qui n'ont rien à faire de l'humain, de la santé, de l'environnement et qui n'a que en objectif le bénéfice et voilà la pas du gain.
- Speaker #0
Vous avez été un peu parmi les précurseurs pour l'époque.
- Speaker #1
Je le dis clairement, nous sommes précurseurs. Nous sommes les seuls folles à avoir notre propre laboratoire pour notre adresse. C'est complètement incroyable.
- Speaker #0
J'ai vu le labo, c'est plus fait dans une cuisine. Ça s'est un peu professionnalisé.
- Speaker #1
Ça s'est professionnalisé. Et ce dont on était très fiers, c'est qu'on a gardé notre philosophie. On n'a rien changé du début. C'est-à-dire qu'on a les mêmes exigences. de naturalité, de transparence, de conservateur naturel, de produits non transformés, pour être le plus collé à la peau et à la santé.
- Speaker #0
On voit aujourd'hui que ce créneau-là, tu as quand même de plus en plus de marques qui sont arrivées sur le marché. Je prends un exemple, en communication digitale, on voit beaucoup respirer. Par exemple, le marché, je ne sais pas quelle est ton analyse sur le sujet. ça a bougé entre 2015 et aujourd'hui.
- Speaker #1
Oui, il y a eu des éveils de conscience. Effectivement, les marques conventionnelles, on s'est rendu compte avec les PFA et tout le reste, donc le parabène et plein d'autres que ça n'allait pas. Donc il y a eu aussi, ça bouge, il y a les applications, la Yuka et les autres, Inki, qui permettent de décoder, de rendre plus accessibles les ingrédients parce qu'il faut savoir que la loif, cosmétiques demandent que tous les ingrédients soient notés sur le contenant, l'emballage, le papier mais c'est en langue inki. On parle tous bien la langue inki, c'est facile de déchiffrer ça, c'est du latin mélangé à l'anglais, c'est la langue universelle pour les laboratoires pour qu'on comprenne mais le consommateur est complètement largué comme notre cerveau il est assez feignant quand on lit, écrit en inki on va pas chercher bien plus loin. Tu devrais, je t'invite à le faire. En tout cas, nous, pour soin de soi, on l'a en inki puisque c'est obligatoire, mais on l'a surtout écrit en français pour que les gens puissent être acteurs de leur consommation. Et petit à petit, effectivement, ça y est, ça s'est démocratisé, on en parle davantage, on parle de la green beauty, on met en avant le côté bio, éco-responsable, contenant. Ça commence à bouger, ça éveille et ça fait poser question. Après, moi, ce que je... Voilà, j'aime bien quand les gens font ce qu'ils disent. Non, que les gens qui disent fassent ce qu'ils disent et pas seulement qu'ils disent et pas forcément font. Nous, aujourd'hui, pour pouvoir être 100% naturel, conservateur naturel, il faut être artisan. Et on a notre propre laboratoire. On est en flux tendu. On produit au fur et à mesure de la demande pour être le plus frais possible et avoir cette conservation d'un an à partir du moment où le produit est fabriqué. Comme ça, on a aussi une charte très réglementée avec nos producteurs. S'ils ne sont pas labellisés bio parce que ça coûte très cher pour une ferme d'être labellisé bio, ils sont enraisonnés, on les connaît et on sait qu'ils ne traînent pas leurs produits. On les connaît, on prend. des producteurs le plus local possible, Nathalie Barère à Agen, Dominique qui est cueilleuse, les fermes que l'on connaît autour de nous et qui... Qui arrivent à te sourcer,
- Speaker #0
justement, sur la sécurité, sur... Bien sûr. C'est quoi, c'est au niveau de la région ?
- Speaker #1
Région, France, Europe, et quand on ne peut pas, parce que là, au départ, en 2015, on crée les cosmétiques, notre philosophie, c'est 100% naturel. Conservateur naturel... que ce soit très noble. Il faut savoir que tout ce que l'on applique sur la peau est aussi important que ce que l'on ingère. Ça rentre dans le corps, dans le sang. C'est très, très important. Donc, on a gardé ces valeurs-là de 100% naturelles. Et aujourd'hui, on reformule nos formules, on reformule nos recettes avec encore plus de localité dans les ingrédients puisque ça y est, On prend conscience des vertus des plantes qui poussent autour de nous dans notre biotope, qui sont vraiment adaptées à ce qui nous sommes, où nous vivons. On fait des recherches, on a des ingrédients qui deviennent objectivés, c'est-à-dire qu'on va chercher, on les envoie tester dans des laboratoires et on prouve vraiment leur efficacité. Donc là, on est en local avec des ingrédients objectivés pour montrer l'efficacité de tous nos produits. Et comme on travaille avec des ingrédients très nobles, évidemment, dans la méthode de fabrication, on ne va pas faire chauffer.
- Speaker #0
C'est fragile le processus.
- Speaker #1
Oui, c'est comme... En fait, moi, je compare beaucoup à la pâtisserie ou à la cuisine. Donc déjà, on va faire chauffer doucement, crescendo, mais jamais très haut, pour garder vraiment toutes les vertus. Pareil pour les mélanges, c'est très lent pour que ça s'associe, ça s'assimile sans casser les molécules. Et voilà, on a un respect dans des contenants verts, ambrés, qui vont protéger de la lumière, que l'on achète en Europe, qui sont consignés, que les gens nous ramènent, qu'on lave, qu'on stérilise, qu'on réutilise. Rien de plus débile que de casser du verre pour en refaire à l'identique. Quand même, il n'y a que l'humain pour faire des trucs pareils. C'est hallucinant.
- Speaker #0
Tu le récupères comment, par exemple ?
- Speaker #1
Les gens les ramènent dans nos adresses. Et pour s'ils sont à Paris et qu'ils commandent, ils gardent les cartons, il y a l'étiquette et ils ramènent les compétences. C'est ça pour le retour. Et les retours sont très bien.
- Speaker #0
Il y a quoi en belles choses qui poussent du coup pas très loin de chez vous ?
- Speaker #1
Alors on a le lupin blanc, le sapin des Vosges, la pâquerette. Et il y a de superbes actions, la pâquerette. On travaille à la lavande qui n'est pas loin de chez nous. Les licryses en Corse, c'est l'immortel. C'est le même, voilà. Qu'est-ce qu'on a ? Le sapin j'ai dit, le hêtre, il y a l'être de l'atlas ou l'être d'Himalaya qui pousse chez nous et que l'on peut exploiter, le romarin, le laurier noble. Alors pour moi, le laurier noble, je l'adore, je l'adore. Voilà, et toutes ces plantes, c'est merveilleux parce que chaque plante a mille vertus. Ils vont agir en symbiose ensemble et vont couvrir un champ des possibles aussi bien au niveau cutané, santé, émotionnel. Une senteur, tu prends le petit grain de bigarade. Le petit grain de bigarade est le meilleur des anxiolytiques.
- Speaker #0
Ça ressemble à quoi, le petit grain de bigarade ?
- Speaker #1
Tu en as un petit agrume.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Un petit orange, un petit citron, un peu, voilà. C'est marrant. Et c'est très réconfortant. Voilà.
- Speaker #0
Donc, tu arrives à sourcer, à trouver. C'est bien, ça s'inscrit en tout cas dans une dynamique globale. Que ce soit tant, tu m'expliquais sur la partie contenant, sur la partie produit. C'est un petit peu à tous les niveaux. Oui. Et vous fabriquez maintenant aussi, même les experts, du coup, avec la formation. Oui. Ça t'est venu comment ? C'était l'étape suivante ? C'était pareil, c'était un alignement des planètes, c'était quelque chose de... Oui, exactement. Acte 4.
- Speaker #1
Acte 4, c'est l'époque, il y a le Covid. Tu la connais, celle-là ? Tu finis du Covid, là, les gens se disent, mais pourquoi je suis dans cette vie-là ? Pourquoi je travaille ? Donc, en termes... En tant que salarié, on a beaucoup de nanas qui changent de profession. Donc on a un moment de vide ou d'épuisement, ou je ne sais pas, il y a une remise en question. On a des nouvelles personnes qui arrivent. Là, on se rend compte que j'avais des équipes depuis de longues dates que j'avais fait monter en compétences, avec qui on travaillait ensemble, on avait développé les protocoles, les produits ensemble. qui s'en vont, j'ai Céline qui rencontre quelqu'un qui va vendre des brioches sur les marchés qui s'éclatent, on a Sandy qui devient nounou agréé, enfin bon, elle change de boulot, qui change de vie. Et voilà, et là j'embauche de nouvelles personnes et je me rends compte que ce que je faisais avant, sans compter le soin tout au long de la journée, avec ce plaisir de recevoir quand je donnais, la... On se rend compte que le travail prend quelque chose aux gens. Le temps passé au travail leur prend du temps dans leur vie perso. Il n'y a plus... Je travaille, je perds un bras. Avant, je travaillais, ça me ressourçait. J'y trouvais beaucoup.
- Speaker #0
Ça te plaît quand c'est quelque chose qui te plaît. plaît qui te stimule.
- Speaker #1
Oui, mais c'est devenu...
- Speaker #0
Je trouve que cette période a accentué cette perception.
- Speaker #1
Perso pro, tu vois, et l'équilibre que l'on recherche tous. Alors là, ça a été un moment...
- Speaker #0
Oui, un avant et un après-coût.
- Speaker #1
Et les compétences sont vraiment descendues, et les attentes et des gens... Enfin, ce qu'ils voulaient donner, c'était plus du tout la même chose. En cabine, tu voyais vraiment... Voilà, oui, c'est pas grave. C'est pas grave.
- Speaker #0
C'est quoi ? C'est un détachement par rapport au travail ? Oui,
- Speaker #1
une implication. Oui, il y a quelques...
- Speaker #0
C'est ça qui te donne...
- Speaker #1
Là, je passe beaucoup de temps à former les gens. Ça a toujours été depuis 1999. J'ai pris des apprentis que j'ai formés, que j'ai embauchés. À l'époque, l'idée, c'était j'ai une formation, je veux un emploi, un CDI pour acheter une maison, une bagnole, construire ma... Là, le CDI, ça ne fait pas du tout rêver. Mais on part de plus loin pour faire former. On passe plus de temps. pour, au bout de six mois, un an,
- Speaker #0
quelqu'un qui part.
- Speaker #1
Et en fait, ça coûte très très cher à l'entreprise.
- Speaker #0
Ah bah, le temps que tu y investis...
- Speaker #1
Tu ne peux pas être en cabine. C'est très...
- Speaker #0
C'est du temps de production, quelque part, que tu perds. C'est un investissement que tu ne fais pas.
- Speaker #1
Et pour les gens que tu payes, que tu formes, mais il y a aussi en interne, donc je pense à Céline, qui formait... et qui étaient épuisés, les managers étaient épuisés de former des gens, de s'investir sur des gens qui en fait, c'était des puissants fonds, ça prenait, mais voilà, ça a usé un peu les managers. Et je me suis dit, bon, attends, ça fait 20 ans que je forme, je vais moi former parce que quand j'ai les élèves qui arrivent des écoles, ils ne sont pas du tout au niveau et aux attentes clients. Donc, je passe un temps de dingue à les former, à les payer à les former alors qu'ils ont payé une formation où ils ne sont pas formés. Moi, je vais faire l'école. Mais je procrastine parce que tout ce qui est éducation, papier, prise en charge...
- Speaker #0
Il faut se lancer quoi ?
- Speaker #1
Il faut se lancer, surtout quand on a déjà le spa, donc métier du service, le laboratoire, la production, la chimie, la logistique, la communication. J'ai monté en attendant une boutique à Bordeaux pour faire connaître davantage la marque sur Bordeaux Centre. parenthèse, c'était en 2010, normalement 2018, Noël, mais comme les travaux, on le sait, ne sont jamais dans les temps.
- Speaker #0
2019, voilà. C'est d'un peu avec le début du Covid, c'est ça ?
- Speaker #1
On a eu avant les petits gilets jaunes. On les oublie, ceux-là. Mais c'était là. On ne pouvait plus aller au centre-ville. Puis après le Covid, puis après, on réouvre après le Covid, échafaudage devant la boutique, ravalement de façade à Noël. C'était assez sympathique. Je dis, on a eu une bonne idée.
- Speaker #0
Ouais, il faut avoir un peu de résilience.
- Speaker #1
Oui, oui, oui, oui. Et donc voilà, et donc l'école, l'école, et puis à midi, je vais manger avec une amie au Bouska, et je lui dis, ouais, je pense à faire une école, parce que là, je vois bien le tourneau vers le RH, l'humain, là, et la formation, je suis sûre qu'il y a un truc à faire, c'est pas possible, je vais faire mon temps compétent, je vois bien que ce métier change, le métier change, on a beaucoup plus de spécialisation. on a beaucoup de reconversions de femmes qui viennent dans ce métier du mieux-être c'est instagramable et on a tous les métiers du médical qui viennent dans ce qui s'y intéressent et moi ça fait 20 ans que je le fais, 20 ans que je forme à le bien-être justement,
- Speaker #0
ça fait écho à Anne-Sophie Darigade qu'on a eu aussi sur le podcast il y a quelques épisodes où elle est issue du médical avec une vraie sensibilité au bien-être, au soin de soi.
- Speaker #1
Anne-Sophie, on parlait de... Anne-Sophie, oui, très bien. On parle la même langue. On est dans la prévention santé et dans cette prise en charge holistique, alimentaire, complément alimentaire, hygiène de vie, massage, soins, ce que tu mets sur ta peau, ce que tu ingères, c'est d'une importance fondamentale. Vraiment. Et on n'est pas assez sensibilisés à ça. Vraiment. Donc voilà, je mange avec Stamy.
- Speaker #0
Tableau Bouska.
- Speaker #1
Et hop, je parle de ça, je repars. Je crois que je ne l'avais jamais vraiment évoqué verbalement. C'était là. J'en avais parlé avec une de mes salariés, Elsa. Et là, elle rentre à son boulot. Elle me dit, Nelly, tu ne devineras jamais. Je rentre au boulot. La nana en bas de chez moi a une école d'esthétique. Elle fume sa clope et elle me dit, j'en ai ras-le-bol, je vais à mon école. Elle me dit, il faut que tu viennes la voir. Bien. Donc, je prends ma voiture, je vais voir Stedam. Et c'est comme ça que j'ai repris l'école de Stedam, qui était à Artingue, près de Bordeaux, de l'autre côté, rive droite. Et le mois de juillet 2023, je reprends l'école de Stedam.
- Speaker #0
Alors là, il y a quoi à faire ? Il y a tout réaménager ? Il y a monter le programme ? C'est un chantier quand même.
- Speaker #1
C'est un chantier. Mais alors, je ne sais pas comment ça se fait. J'ai un problème, je trouve une solution et c'est parti. Ça me semble facile pour moi, enfin je sais que ça va être compliqué, mais j'ai une énergie de création qui est plus forte que le reste. Donc je reprends au mois de juillet. C'est Artigues près de Bordeaux. Artigues près de Bordeaux, c'est pas du tout la même clientèle qu'à Gradignan. Et juillet, la session pour septembre est déjà remplie. Les élèves sont déjà là. C'est pas moi qui ai choisi. Ah bah oui,
- Speaker #0
toi tu te retrouves à devoir assurer. Et les locaux de l'école,
- Speaker #1
avec l'identité de cette dame qui n'est pas du tout soin de soi, la même identité, vraiment le monde d'avant de l'esthétique.
- Speaker #0
Tu reprends un produit qui existait déjà.
- Speaker #1
Avec les élèves recrutés. On n'est pas dans les mêmes... Bon, j'amène...
- Speaker #0
Il y a un décalage d'attente, peut-être que j'imagine un peu entre...
- Speaker #1
On n'est pas du tout dans les mêmes... Voilà. Mais j'y arrive. Cette année-là, j'arrive, tout le monde a son diplôme. Je les ai amenés au bout, pas sans mal. Je les ai tenus.
- Speaker #0
T'as quelle place, toi, à ce moment-là ? T'es la dirlo de l'école ? Ouais,
- Speaker #1
je suis la dirlo. J'ai embauché une prof. Je refais suivant le programme. Je veux les amener à un endroit, mais alors, elles n'ont pas signé pour ça. Donc, j'essaie de relativiser, mais...
- Speaker #0
Oui, parce que t'as... ta sensibilité à tous les sujets qu'on a évoqués là déjà précédemment, elle n'était pas forcément inscrite au programme.
- Speaker #1
Pas du tout. J'essaie dans le jeu de plantes des graines, prise en charge client, écoute active, des formations de développement personnel, une connaissance de son anatomie, de l'ergonomie, qu'est-ce que c'est, comment on parle à quelqu'un, comment on s'adresse à une personne, on évite de tutoyer un client, des petits B.A.B.A. qui sont ... Voilà, bon, je plante mes graines avec ces élèves que j'amène au CAP, qui ont le CAP, mission accomplie, il y a de la merveilleux. Je rends les murs à Artingue et je viens, je fais des travaux au laboratoire que j'agrandis, qui est à l'ancienne Sécurité sociale de Gradignan. À l'époque, donc, c'est un bâtiment, j'en occupe un quart. Et quand je ramène l'école ici, je fais les travaux et j'occupe deux tiers de la surface de cette Sécurité sociale. Et je mets l'école. au sein de notre écosystème laboratoire pour que les apprenants soient au cœur de l'entreprise. En plus, un laboratoire de cosmétiques, ils vont faire la cosméto dans le labo.
- Speaker #0
L'yeux, il est chouette. En plus, c'est là où on est, là où on enregistre ce soir. On mettra des photos et vidéos un peu aussi sur Instagram. Mais c'est vrai que ça donne envie. En plus, ça donne envie d'apprendre.
- Speaker #1
Donc là, moi, mon but, comme je t'ai dit au départ, Hugo, c'est réanoblir ce métier. donner de la connaissance, du savoir, du potentiel, ce sont beaucoup de femmes. Et donc la légitimité, la confiance, ce positionnement dans la vie, en plus on est avec la santé, bien-être, massage, modelage, esthéticienne gentille, comment je fais pour redonner toute cette légitimité et confiance en soi, en donnant le plus de savoir possible, parce que le savoir c'est le pouvoir. et en même temps les mettre au sein de l'entreprise. Et nous sommes des professionnels. Moi, mon métier, ça fait 25 ans que je le fais au service de l'enseignement. Moi, je ne vais pas... Évidemment, vous allez avoir votre CAP esthétique. Je n'en parle même pas. Je vais vous amener au-delà. Vous allez sortir, vous allez monter votre boîte. Vous allez être la vraie pro, mais même deux mois après avoir commencé la formation. Moi, c'est mon engagement. Parce que...
- Speaker #0
Tu fais vraiment avec le cœur, quoi.
- Speaker #1
Comme tout ce que je fais, sinon je ne fais pas. Ça ne m'intéresse pas.
- Speaker #0
Oui, de toute façon, on sait que tous ces sujets-là sont inscrits nulle part dans des programmes. Ça prend bien, cette petite graine ou pas ? C'est un peu dingue. Tu vois, autant j'imagine sur la première année, c'est peut-être pas vraiment ça à quoi les élèves devaient s'attendre. Donc, il y a peut-être dû y avoir un choc des cultures.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Autant ensuite, ils savaient où ils mettaient les pieds. Elles savaient où elles mettaient les pieds, concrètement.
- Speaker #1
Indéniable. Et là, on a... une ingénieure informatique, on a une chef de projet qui arrive en CAP esthétique, on a une nana responsable de magasin, master en marketing, qui arrive, on a une infirmière, on a un gars responsable d'une grande surface qui arrive, un mec génial. On se retrouve avec une... Alors, on a des sessions de 10 voire 14 élèves, pas plus, pour vraiment faire de la qualité. Ce sont des réconversions, donc la formation, elle est sur un an, le CAP, et les gens sont là. Parce que justement, ce n'est pas une école d'esthétique normale. Parce qu'ils n'auraient jamais franchi le cap que d'aller dans une école d'esthétique lambda. L'image que ça leur renvoie.
- Speaker #0
Les exemples de profils que tu donnes, je vois effectivement la nana ou le mec de 35 ou 45 ans. Quand tu parles de directeur de supermarché, tu as du mal à l'imaginer dans une salle d'une école d'esthétique.
- Speaker #1
Ce n'est pas possible. Et là, ça a rendu accessible ce métier. Ils ne l'auraient pas fait. Et on a, je pense, à une jeune femme qui était là. qui est venue, elle a toujours voulu faire ce métier. Elle s'est retrouvée... C'était un BTS, commerce, vente, le MUC, management des unités commerciales. Ça ne lui plaisait pas du tout. Elle avait toujours voulu faire esthétique. Ses parents n'ont jamais voulu. Mais ça, c'est soin de soi. Alors si c'est soin de soi, tu peux y aller.
- Speaker #0
Ça, c'est plaisir en le temps. Ça fait du bien. C'est clair. Tout ça, en plus, tu le fais pour le bien, notre bien. En plus, le bien de tout le monde.
- Speaker #1
Ma mission de vie, c'est vraiment de répandre une onde de douceur sur le monde. Je n'ai que deux bras. Donc, je le fais avec mon intention. Je le fais en faisant des produits les plus sains possibles, respectueux de la... de la santé, de l'environnement, en ayant un impact minime sur notre monde pour le rendre le plus durable possible. Mais le fait de former et d'essemer ces graines pour qu'ils portent et fassent monter en conscience cette conscience de notre santé, de notre corps. On travaille sur l'anatomie, la sexologie, la physiopathologie, sur l'ergonomie, pour se rendre compte parce que les gens ne connaissent pas quels sont les monctoires, c'est quoi les organes qui nettoient notre corps. où est ta rate, à quoi elle sert, enfin on ne sait rien, où on va masser quelqu'un, où s'insère le muscle, les tendons, les fascias, quelles sont leurs actions, la lymphe, la circulation du sang, enfin on revient à des fondamentaux qui me semblent mettre la base de la base, qui vont servir en tant que professionnels, mais aussi sur la vie personnelle des gens, et tous les gens qui passent dans notre école, l'école les a changés personnellement. Ah ben je... Voilà, ça...
- Speaker #0
On regarde tout ce que tu évoques depuis... Depuis qu'on a commencé l'entretien, oui, ça peut. Tu es obligé, après, si on suit ta direction, d'être à minima un peu convaincu quand même par toutes ces actions autour de ces sujets. Sinon, tu ne serais pas là. Et du coup, tous ceux qui sont venus, ces apprenants, c'est parce que c'est soin de soi. Beaucoup, oui. Ils sont venus...
- Speaker #1
Pour les valeurs.
- Speaker #0
C'est des gens qui avaient déjà entendu parler de ton lieu, de ta marque, de tes produits. Oui, il y a ça. J'imagine que tu communiques, toi, là, au...
- Speaker #1
Autour de l'école, on communique via les réseaux sociaux. On a eu beaucoup aussi d'articles de presse. On est référencés partout parce qu'on est Calliopi. On est à Transition Pro, Apple Emploi. On travaille en collaboration étroite aussi avec plein de partenaires qui partagent nos valeurs et qui ont envie d'avoir des élèves parce qu'on fait l'initial de l'alternance. On fait le CAP qui est un diplôme national, c'est certifiant. mais on a aussi beaucoup de modules très courts, enfin courts, de 10 jours par exemple, où tu vas apprendre le drainage lymphatique pour pouvoir monter en compétence dans tes pratiques, pour diversifier ta liste de prestations. On a aussi le kiné ou l'ostéo qui vient faire le drainage pour, pareil, avoir une réponse plus globale et holistique à des problématiques patients. Donc on a vraiment, et le CAP. et des modules et en plus qui est génial moi ce que je trouve c'est ce mélange de profession et quand tu as une esthéticienne qui fait la même formation que la kiné d'à côté l'esthéticienne elles sont valorisées quand elle est du coup avec son client dans son institut elle sait que la kiné ou l'ostéo qui a eu la formation de drainage esthétique méthode vaudère qui est là la vraie formation ben elle sait que la puissance de ses mains Du coup, quand elle est légitime, elle le fait sur le client, le client, il sent bien la légitimité et ça participe à l'action et à l'intérêt.
- Speaker #0
Donc bénéfique à tous les niveaux.
- Speaker #1
Mais c'est merveilleux et c'est un vrai cercle vertueux. Et vraiment réanoblir cette profession et ces métiers de santé, prévention santé. Voilà, pour moi, c'est vraiment que les gens prennent conscience de tout ça. C'est bon, voilà, ça me tient à cœur.
- Speaker #0
C'est quoi alors le prochain alignement des planètes ?
- Speaker #1
Je crois, ce qui me semble, c'est que j'ai beaucoup œuvré pour monter cet écosystème des prestations de services réalisées avec des cosmétiques, des produits sains qui respectent le client et sa santé. Là, je transmets tout mon savoir, tout ce que j'ai appris en approfondissant et avec... Selon moi, donner une connaissance du corps humain, parce que pour moi tout le monde devrait le savoir,
- Speaker #0
comprendre comment tu fonctionnes,
- Speaker #1
c'est la base, maintenant le transmettre. C'est bon, ça c'est acté, on est connu pour ça et on sait faire ça. Moi maintenant, c'est ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est-à-dire d'avoir des professionnels de la France entière qui viennent se former, qui prennent nos produits dans leurs adresses pour essaimer et répandre cette onde de douceur sur le monde par des gens qui sont convaincus qu'on fait monter en compétence, on voit dans les yeux tout ce qui est en train de se mettre en place, cette prise en charge. les faire aussi évoluer sur l'entrepreneuriat, sur l'épanouissement dans ce milieu, le côté économique, gestion, développement, et puis après, faire prendre conscience aux clients, à eux.
- Speaker #0
Tu es dans un registre un peu différent, mais qui est aussi autour des produits naturels. On avait fait parler les premiers épisodes du podcast. C'est les fondateurs de la boulangerie Padoca, qui est une boulangerie à Esine, où, eux, la démarche, Quelque part, même si c'est là sur de la boulangerie, mais elle est un peu similaire où ils ont éliminé en fait tous les blés industriels, des meuneries industrielles pour faire du pain uniquement. Alors du coup, ils ne font pas de baguettes, ils ne font pas de croissants parce qu'ils ne peuvent pas les faire avec leur farine à eux, des farines anciennes avec un moulin qu'ils ont dans la boulangerie et avec une sensibilité qui ressemble beaucoup en fait à la tienne. On doit nourrir, on doit conserver les nutriments, on doit faire ingérer que des bonnes choses finalement à nos clients.
- Speaker #1
Pour moi, c'est un acte de politique que de choisir sa consommation. Et c'est le même métier que nous faisons. Ce que tu ingères, c'est la même chose que ce que tu poses sur ta peau. Ça doit être aussi sain. Moi, je dirais que chaque jour, je prends un pied de dingue à le faire avec cette intensité, cette conscience. Parce qu'il n'y a rien, ça me fait pleurer, mais de plus important. Vraiment, je ne vois pas ce qu'il y a de plus important que ça. Évidemment, ça coûte de l'argent que de faire son blé, avoir son moulin en interne. C'est fatigant, ça coûte cher. Mais qu'est-ce qui est plus important que d'alimenter son enfant avec du bon produit ? On fait attention à notre bagnole, on va rééquilibrer les pneus, on va changer les bougies. On va faire les révisions pour qu'elles roulent le mieux possible. On attend, nous, d'être malades pour agir. Mais c'est trop tard, les gars. C'est trop tard. C'est tous les jours, tous les jours qu'il faut faire attention. Tous les jours qu'il faut être acteur de sa consommation. Et c'est le meilleur acte de politique qu'on puisse faire. Si tu continues à acheter de la merde, ils produiront de la merde. Il n'y a aucune raison qu'ils arrêtent. Puisqu'on est les premiers à acheter un prix et non pas... ce qu'il y a à l'intérieur.
- Speaker #0
On va continuer le combat. Tu connais là sur Bordeaux, justement, d'autres... Là, j'évoquais la boulangerie Padoka, d'autres, comme ça, personnes qui ont monté avec... On parlait aussi un peu d'Anne-Sophie, tout à l'heure, Anne-Sophie Darigade, donc à sa boutique, pareil, dans le centre, pas très loin, là où je pense vous établiez avec soin de soi. Tu penses à d'autres acteurs comme ça, sur Bordeaux, sur la métropole, avec cette philosophie ? Oui,
- Speaker #1
bien sûr. Je ne parle qu'à ces gens-là, donc oui. En boulangerie, tu as aussi mon ami Paulin, le pain Paulin. Tu as, dans la même rue que Anne-Sophie d'Arrigade, Mori, tu as le Tisanié Doc, qui est la plus vieille herboristerie de Bordeaux, qui ne travaille qu'avec des plantes, des produits naturels, sourcés des huiles essentielles. Par essence, il y a un monsieur qui fait des huiles essentielles d'une pureté qui est incroyable. Parce qu'il y a huile essentielle et huile essentielle traitée. Et donc, ça ne va pas du tout. Parce que tu as l'essence même de la plante. Alors, si elle est bourrée de pesticides, il faut l'éviter. Donc, tu as les tisaniers d'Ock. Tu as Ruguerie. Alors, c'est bizarre, ça s'appelle Bordeaux Régime. Mais ça n'a rien à voir avec le régime. Et là, pareil, ils n'ont que des compléments alimentaires, des carafes qui vont filtrer l'eau, osmoser l'eau parce qu'il y a un vrai sujet avec l'eau. On pourrait en parler. Tu as le... Alors, comment il s'appelle ? La pizzeria à Saint-Pierre.
- Speaker #0
C'est pas le nom, je suis désolé. Mais on a donc un pizzaïolo engagé aussi.
- Speaker #1
Qui forme à faire sa propre pâte et qui est...
- Speaker #0
En utilisant des produits aussi, produits nobles. On sent en tout cas que comment, tu vois, pour finir sur une note un peu positive, si on donne envie d'aller de l'avant. Oui, aussi. C'est marrant, c'est que mes parents étaient hier soir chez elles pour une dégustation. Elle reçoit, je crois. Tu peux dire un petit mot ? De mon amie Asna ?
- Speaker #1
Elle est fantastique.
- Speaker #0
Donc elle fait du...
- Speaker #1
Chocolat.
- Speaker #0
Chocolat.
- Speaker #1
Nous sommes en face l'une de l'autre dans nos boutiques rues de la vieille tour. Elle est aussi à Sestas, c'est là où elle a fabriqué.
- Speaker #0
Oui, voilà. Elle fait une soirée dégustation.
- Speaker #1
Les ateliers, dégustation. C'est elle qui fait la fève, qui s'occupe de la fève, qui torréfie son chocolat, qui fait ses plaques de chocolat, qui fait plein de chocolat. Pareil avec... des ingrédients très nobles, non traités.
- Speaker #0
On sent globalement qu'il y a quand même des initiatives, plus que quand toi tu as démarré, tu sens quand même que ça bouge, ça va dans le bon sens.
- Speaker #1
Ça va dans le bon sens, j'ai le sentiment, je le pense. Il y a un éveil des consciences, mais il y a aussi le consommateur qui est très perdu par des gens qui disent des choses qu'ils ne font pas. Quand je dis à quelqu'un, est-ce que tu sais faire la différence entre le bio... Qu'est-ce que c'est le bio ? C'est quoi le naturel ? Le naturel, le bio ? Si je pose la question, personne ne peut répondre à cette question. Ne me pose pas la question.
- Speaker #0
Je vais sécher.
- Speaker #1
Et voilà. Alors que c'est...
- Speaker #0
Dis-nous.
- Speaker #1
Alors, tout ce qui est naturel, c'est tout ce qui est issu de la nature. Ça peut être ou pas bio. Pour que ce soit bio, il faut que ce soit cultivé en bio et donc tampon bio. Mais je peux être naturel...
- Speaker #0
Ne pas avoir le tampon bio.
- Speaker #1
Je peux être bien et je peux être naturel et bourré de pesticides. Tu vois ? Et je peux être naturel et sauvage.
- Speaker #0
Oui. OK. Il faut des choses différentes. Il faut savoir faire le tri un peu dans sa consommation. Voilà.
- Speaker #1
L'eau est un produit naturel, mais ça ne peut pas être tamponné puisque ce n'est pas cultivé. C'est... D'accord ?
- Speaker #0
C'est intéressant peut-être sur l'eau. Tu vois ? On dit d'un côté l'eau du robinet. C'est bourré de résidus, de médicaments, de toutes ces choses-là. L'eau qui est distribuée, l'autre accès qu'on peut avoir à l'eau, c'est l'eau en bouteille, en bouteille plastique, qui est plein de microplastique. Qu'est-ce qu'on boit ?
- Speaker #1
Il y a des filtres maintenant qui sont hyper bien faits, après des osmoseurs, il y a plein de choses qui se font, et c'est un investissement, et oui, ça coûte cher, mais l'eau n'a pas de prix, parce qu'on la boit tous les jours, et c'est ce qui constitue notre corps. Donc pour moi, je préfère ne pas avoir de voiture, mais avoir un filtre à eau.
- Speaker #0
À choisir.
- Speaker #1
C'est tout choisi.
- Speaker #0
C'est plus vital.
- Speaker #1
Voilà. Ah oui, bien sûr.
- Speaker #0
On finit quand même sur cette note positive où on a une dynamique qui va dans le bon sens. Traditionnellement, on finit toujours sur le podcast avec tes bonnes adresses. Tu l'as bossé un peu ou pas ?
- Speaker #1
Oui, je l'ai bossé. Je fais de tête, je crois. Vas-y, dis.
- Speaker #0
Alors, la première question. Tu vas déjeuner un midi en ville avec un ou une amie. Donc en ville, en Bordeaux-Centre, mais ça peut aussi être là, à Gradillon ou autour. Où est-ce que tu l'emmènes ?
- Speaker #1
Alors si je suis à Bordeaux-Centre, je l'amène chez Horace. J'aime beaucoup aller chez Horace. Voilà.
- Speaker #0
Parle-nous un peu plus d'Horace.
- Speaker #1
Ah Horace, c'est vers... alors le nom de la rue... C'est dans le centre. C'est dans le centre-ville, près de la rue Vitale-Carles.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qu'on y mange chez Horace ?
- Speaker #1
Alors il y a un menu Végé et un menu pas Végé. Ils aiment beaucoup faire de belles pâtisseries et c'est très frais. une cuisine équilibrée du midi fraîche dès il ya toujours un jus pressé c'est plus simple efficace le simple au rassoui et des gens très agréable très important le cadre est chouette et les gens sont très gentils j'adore ma serveuse pardon très important un dîner alors pour un dîner
- Speaker #0
Pour un dîner, un dîner avec...
- Speaker #1
Avec mon amoureux.
- Speaker #0
Avec ton amoureux.
- Speaker #1
Je vais chez Madame Pang. J'aime beaucoup, à côté de l'Empire, aller chez Madame Pang.
- Speaker #0
Je connais bien, alors, quand on parlait de l'Empire tout à l'heure. Effectivement, c'est juste à côté.
- Speaker #1
C'est juste à côté. Et alors, j'adore aller chez Madame Pang. Alors, j'y vais depuis de longues années, dès qu'il a ouvert. Il avait aussi un restaurant de l'autre côté, dans la rue Parallèle. Et cocktails, parce que j'adore...
- Speaker #0
Les cocktails sont très bons.
- Speaker #1
Oui. Et après, petit repas et mes enfants. Alors, j'y vais avec mon amoureux et c'est le restaurant préféré de ma fille aussi. Alors, c'est mon amoureuse.
- Speaker #0
Ok, donc des fois, elle a le droit d'y être aussi, d'être amenée chez Madame Pang. Une adresse coup de cœur ? Sur la métropole, que ce soit un musée, un parc, une boutique, tout ce que tu veux. Un endroit dans lequel tu aimes bien te rendre.
- Speaker #1
Bordeaux Régime et Tiziane et Doc, je suis une grande consommatrice de tisane, de compléments alimentaires, suivant les saisons, suivant les besoins de mon organisme. Je fais attention à tout ça. J'aime beaucoup me docler. documenter et apprendre de ces gens. Par exemple, j'ai Anne-Sophie d'Arrigade qui est d'Hermato et qui a de super produits. J'ai Annabelle qui est pharmacienne, qui a les tisanes Niedoc et qui a une connaissance incroyable en herbes, en huile essentielle, en huile végétale. C'est un puits sans fond et on échange beaucoup sur des convictions communes et des gens scientifiques avec. Voilà, des bases. Et après, un autre lieu que tu aimerais ?
- Speaker #0
C'est déjà pas mal.
- Speaker #1
C'est déjà pas mal, d'accord.
- Speaker #0
Sauf si tu me dis que tu as un autre lieu absolument coup de cœur. Voilà, c'est bien. Enfin, tu as des amis qui ne connaissent pas Bordeaux, qui viennent te voir pour le week-end. C'est quoi le petit roadshow que tu leur fais ? Où est-ce que tu les amènes ?
- Speaker #1
Alors, samedi matin, on part au Capu. On fait des courses. je kiffe les capus je mange chez Samos qui est un peu pas dans les capus food grec très très agréable, j'adore le couple qui tient on mange chez Samos avant ou après Samos on fait un peu le tour de Saint-Mich voilà, marché, brocante à droite, à gauche voilà, on boit un tas d'amandes peut-être sur le dessert, après la nourriture grecque moi ça me va bien On descend Place Fernand-Lafargue, on descend la petite rue avec la grosse cloche, on se quartier, on déambule, on s'arrête, on ne s'arrête pas, on se promène, Saint-Pierre, Saint-Miches, place du Parlement Sainte-Catherine, rue Saint-Rémy, le centre-ville, on se boit un petit coup par là. Alors moi j'aime bien... Ou devant le Grand Théâtre, là, parce que je vois passer les gens. On a le Grand Théâtre en face, on est à l'hôtel. S'il fait froid, on peut aller à l'intérieur, à la cour intérieure, à l'Orangerie, ou bien sur l'extérieur. Et après, voilà, je déjambule en ville, parc, jardin public. J'aime beaucoup le jardin public. Là aussi, on peut boire un verre. Il y a le musée d'histoire naturelle que j'adore. J'ai déjà été enfermée dans le jardin public. Avec ma copine, on était enceintes de nos deuxièmes. On a dû faire pipi derrière les arbres. Il y avait des grands qui nous regardaient, nous enceintes de huit mois. Donc,
- Speaker #0
tu passais par-dessus les grilles.
- Speaker #1
On a beaucoup ri, beaucoup ri. C'était génial. Et donc, voilà. Samedi soir, Madame Pang.
- Speaker #0
Un retour.
- Speaker #1
Je peux te trouver un autre lieu qui peut être sympa. le carré au Charton.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Carré Charton ou L National. Voilà. Et là...
- Speaker #0
À quelle heure on pousse ?
- Speaker #1
Alors, on peut pousser à... Et on va à l'Anarchique, rue Gris. Petit bar cocktail. Je peux danser sur le comptoir, si tu... Voilà. Je peux faire ça. Musique française de préférence. Parce que je chante bien, très, très bien. C'est connu. Et on peut pousser en boîte. Maintenant, il y a l'avenue 59 sur les quais vers les Chartrons, qui est assez sympa.
- Speaker #0
Ce qui nous fait un samedi bien chargé. Oui,
- Speaker #1
oui, oui. Alors, je ne bois pas d'alcool, il faut le dire. Donc, je tiens, je tiens, je m'amuse, je danse, je chante. Voilà. Les autres sont obligés de boire pour pouvoir se supporter.
- Speaker #0
Donc, retour, c'est toi qui conduis.
- Speaker #1
C'est toujours moi qui conduis. Et là, on dort bien, on se repose. Et le lendemain matin, on se lève, on peut aller bruncher chez Suzy.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Donc à côté, pas très loin de...
- Speaker #1
Rue des Trois-Conils. Ouais. De la place Péperlan.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #1
On peut enchaîner par les Halles de Bacalan, Apéro.
- Speaker #0
C'est sympa.
- Speaker #1
Ça, c'est bien. Il fait beau, on est aux Halles de Bacalan, c'est fun. Il y a le petit boucher qui peut nous faire griller ce qu'il faut. Et après, on part marcher le long des quais, on traverse, on va à Darwin. Moi, Darwin, c'est mon QG. Puisque Touré Factor, l'alchimiste avec qui nous travaillons, Arthur que j'aime plus que tout, c'est une personne incroyable.
- Speaker #0
On n'a pas eu le temps d'évoquer, effectivement, parce que je vois que ça fait déjà une heure et demie qu'on discute, il y a plein de trucs que j'aurais voulu, il y aura peut-être un épisode, un chapitre 2. Parce que oui, tu m'avais dit que tu utilisais aussi des produits.
- Speaker #1
Le mar de café, le mar de raisin pour revaloriser des déchets.
- Speaker #0
Et donc, notamment celui de l'alchimiste.
- Speaker #1
Et donc, Darwin, où j'ai mis mes enfants à l'école, Darwin, Phil Bar, Coworking, tous mes copains qui sont entrepreneurs là-bas, l'énergie qu'il y a là-bas, cette jeunesse, tout est possible.
- Speaker #0
C'est parfait pour un dimanche après-midi, endroit parfait.
- Speaker #1
Voilà, enfants petits, skate, vélo, sécurité, je mange, j'y joue, ping-pong, on papote.
- Speaker #0
Et après, tu les remets dans le train. Et là, ils sont rincés.
- Speaker #1
Ils sont rincés. Ils ont fait de l'eau de l'autre côté, Bordeaux,
- Speaker #0
rive gauche,
- Speaker #1
rive droite.
- Speaker #0
Sur la route jusqu'à la gare. OK, ça fait un bon week-end. Et enfin, tu pars là maintenant en voiture à 3h max de Bordeaux.
- Speaker #1
Je vais dans le Marais Poitvin. Je vais faire la Venise verte.
- Speaker #0
C'est original, on ne l'a pas souvent en fait.
- Speaker #1
La Venise verte, Marais Poitvin. Et c'est le printemps. Et alors ? L'eau est recouverte de petites lentilles vertes partout. Et quand tu passes avec ta barque, tu les pousses comme ça. Tu as les arbres qui recouvrent le chemin.
- Speaker #0
C'est juste... Apaisant.
- Speaker #1
Croyable.
- Speaker #0
C'est quoi ? Tu te prends un petit Airbnb ? Oui. Là, dans le... Où ça ?
- Speaker #1
Je crois que c'est Coulon. Il faudrait que je regarde, mais oui. Et puis, je peux pousser après jusqu'à La Rochelle, tu vois. À La Rochelle, il dorait si on veut un peu... Voilà,
- Speaker #0
voilà. Tire l'iode.
- Speaker #1
L'iode, avoir un peu de...
- Speaker #0
Non mais marée poids de vin, tu te fais... Ouais, tu te prends une bonne petite baraque avec...
- Speaker #1
Un joli là, avec les jardins qui donnent sur la... Tu donnes directement sur l'eau. C'est incroyable. Et tu passes autant week-end au verre comme ça.
- Speaker #0
Oui, tu peux y passer le week-end.
- Speaker #1
Ah oui. Et des promenades à pied, ça suffit. Ça le fait.
- Speaker #0
Excellente réponse. J'aime bien. Ça me change un peu du Pays basque. Même si ça enlève toutes les qualités.
- Speaker #1
C'est merveilleux. J'aurais pu t'en dire...
- Speaker #0
Je suis content. Fais-moi répondre. Nelly, où est-ce qu'on peut te suivre ? Maintenant, si on a intéressé, on termine avec ça. Pour suivre un petit peu ton actualité, sur quel réseau est-ce que tu es la plus active ? Peut-être à titre perso. J'ai compris que ce n'était pas ton truc.
- Speaker #1
Ce sont mes engagements de 2025. Il faut que je... porter ma voix. Tu vois, à chaque fois que j'ai été contrariée, j'ai créé une boîte. Mais quand j'entends des gens qui disent des choses qu'ils ne font pas, ça m'agace. Et plutôt que d'être agacée, je vais dire ce que je fais et j'aimerais éveiller... Mais ce n'est pas un exercice facile pour moi. Éveiller les consciences.
- Speaker #0
Participer en tout cas à cette dynamique-là, éveiller les consciences. Ok. Et ça, tu penses que tu vas le faire sur Insta, sur LinkedIn ? Est-ce qu'on peut t'écouter ou est-ce qu'on va pouvoir t'écouter ?
- Speaker #1
Est-ce que c'est écouté ? Tu crois qu'il faut que je parle comme ça ? Alors, les réseaux sociaux, Instagram, Soins de Soi, bon ben voilà, les filles, j'ai la communication en interne, on a aussi le LinkedIn de Soins de Soi, on a aussi les réseaux de l'école Soins de Soi. Donc là, on a les actualités de deux entreprises. Moi, aujourd'hui... J'ai mon propre LinkedIn et Instagram, alors où je mets mon chien, mon chat, l'arbre du jardin. Il faudrait que j'arrive à trouver un angle pertinent et ça va être vraiment mon challenge. Pour pouvoir rendre explicite et compréhensible et transmettre et éveiller les consciences pour que les gens puissent choisir et être acteurs de leur consommation.
- Speaker #0
Belle résolution pour 2025. Puis on verra si on ne se fait pas le chapitre 2 pendant l'année sur l'utilisation du mar de café, sur le raisin, sur toutes ces choses.
- Speaker #1
Ce que tu veux, Hugo, ce sera toujours avec grand plaisir.
- Speaker #0
Merci mille fois Nelly de nous avoir fait une petite place dans ton vendredi soir. On a entendu que le fromager est passé il y a quelques minutes, donc on sait en partie ce qu'il y a au menu ce soir. Mondeur.
- Speaker #1
Léger. Léger.
- Speaker #0
Mondeur patate. je te souhaite un excellent week-end une bonne soirée et on se dit à très vite à très vite Hugo,
- Speaker #1
merci