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Business Impact

#76 - Stephan Delhez, co-gérant DELHEZ : "Nous travaillons pour le bien commun. Le profit suit naturellement.."

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57min |04/12/2024
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Description

Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart2Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact c’est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business.

 

Aujourd'hui dans le podcast je vous propose de découvrir Stephan Delhez, co-dirigeant de l'entreprise Delhez. Delhez c'est une PME spécialisée dans le traitement de la tôle, qui au-delà de ses activités est très avancée et très active sur tous les sujets liés à l'ESG, donc à l'environnement, au social et à la gouvernance. Si j'ai voulu interviewer Stephan c'est parce nous avons pu les découvrir pendant environ 1 an avec nos équipes de Smart2Circle, au moment de l'élaboration de leur bilan carbone et de leur stratégie ESG et que je pense que tout ce qu'ils mettent en place, à l'échelle d'une PME, et surtout les valeurs qui les portent méritent d'être connues pour en inspirer d'autres. Avec Stephan nous avons parlé justement de ces valeurs très fortes qui sont dans leur ADN depuis toujours, comme il le dit très bien, ils ne travaillent pas pour l'argent d'abord, mais dans le l'intérêt du bien commun d'abord que ce soit au niveau environnemental ou sociétal. Et force est de constater que le profit suit assez naturellement. On a parlé des actions concrètes mises en place au sein de l'entreprise, de leurs réussites, mais aussi de leurs défis, surtout en matière d'approvisionnement en matières premières.

 

J’espère que cet épisode vous plaira. Si c’est le cas, dites-le-moi, et surtout, partagez ce contenu autour de vous, parce que c'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business ! Je vous laisse découvrir notre conversation, très bonne écoute.


Liens intéressants :

➡️ Vidéo de OLIVIER HAMANT | TEDxQuartierLatin sur la robustesse

➡️ Podcast Fifty States


➡️ Contacter Stephan Delhez

➡️ Site web DELHEZ

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nous, l'acier, en fait, c'est circulaire. Donc, par exemple, tous nos chutes seront recyclées à 100%. Mais avant qu'elles n'arrivent chez nous, c'est un impact énorme. Donc, nous, on ne s'en rend pas toujours compte parce que le paquet arrive chez nous, il est tout bon, il est nickel. Mais extraire des minerais, transformer les minerais, donc là, il y a quand même un souci. Oui parce que nous par exemple on n'avait pas besoin de faire le bilan carbone mais maintenant qu'on l'a fait on se rend compte que si nos clients nous le demandent en fait et donc ça va plus donc oui nous on travaille quand même pour des sociétés plus grosses Avant d'être peint ça doit être nettoyé donc ça doit être dégraissé donc là ça passe dans une cabine et là on a investi 150 000 euros en plus pour que l'eau qui sert à nettoyer ces pièces enfin c'est de l'eau plus de la chimie donc des produits ça passe dans un cycle mais c'est un cycle fermé c'est circulaire On a des confrères qui jettent tout à la citerne, puis c'est traité, nous c'est traité en direct, donc c'est un investissement de nouveau supplémentaire, mais on voulait avoir ça pour ne pas consommer de l'eau inutilement.

  • Speaker #1

    Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Féline, fondatrice de Smart Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact, c'est un podcast dans lequel j'interview des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business. Alors, dans le podcast aujourd'hui, je vous propose de découvrir Stéphane Délet. co-dirigeant de l'entreprise DELAY. DELAY est une PME située dans le zoning des Plénesses, dans la région liégeoise, qui est spécialisée dans le traitement de la tôle. DELAY, au-delà de ses activités, est hyper avancée et très active sur tous les sujets liés à l'ESG. C'est la raison pour laquelle je voulais interviewer Stéphane aujourd'hui. Très actif sur tous les sujets liés à l'environnement, au social et à la gouvernance. Si j'ai voulu interviewer Stéphane, c'est parce que nous avons pu les découvrir. pendant environ un an avec nos équipes de Smart to Circle, au moment de l'élaboration de leur bilan carbone, de leur stratégie ESG, et que je pense que tout ce qu'ils mettent en place, à l'échelle d'une PME surtout, et puis les valeurs qui les portent, méritent d'être connues pour en espérer d'autres. Avec Stéphane, on a parlé justement de ces valeurs très fortes qui sont dans leur ADN depuis toujours, c'est au niveau de leur éducation, vous le verrez. Comme il le dit très bien, ils ne travaillent pas pour l'argent d'abord, mais dans l'intérêt du bien commun en premier, que ce soit au niveau... environnemental ou sociétal et force est de constater que le profit suit assez naturellement. Alors on a parlé des actions concrètes mises en place dans l'entreprise, de leur réussite, mais aussi de leurs défis, surtout en matière d'approvisionnement en matière première. Donc on a parlé pas mal forcément de ce qui les occupe, à savoir l'approvisionnement en acier. Alors j'espère que cet épisode vous plaira. Si c'est le cas, dites-le moi. Et puis surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à l'heure. Je vous laisse découvrir notre conversation et bonne rencontre. C'est parti. Bonjour Stéphane, bienvenue dans le podcast Business Impact, content de te retrouver ce matin.

  • Speaker #0

    Également, merci.

  • Speaker #1

    Alors Stéphane, est-ce que tu peux s'il te plaît te présenter en quelques lignes, si je l'aurais fait un tout petit peu dans l'intro mais je préfère que ce soit avec tes mots.

  • Speaker #0

    Et donc Stéphane Delay, j'ai 45 ans, je suis avec ma compagne Mélanie depuis 20 ans, nous avons deux enfants, Gaspard qui a 13 ans et Luce 10. Je suis passionné de sport, de trail et vélo, particulièrement le VTT. Et alors je suis patron de la société Delay qui est située au Zoning des Planètes à Timistère avec mon frère Christophe.

  • Speaker #1

    Stéphane, ton rôle chez Delay ?

  • Speaker #0

    Je suis co-gérant avec mon frère, donc on a cette société familiale et donc on est tous les deux à la tête de la société depuis quelques années maintenant.

  • Speaker #1

    Ça fait combien de temps du coup ?

  • Speaker #0

    Moi j'ai su rentrer dans la société il y a 25 ans, mon frère a 6 ans de plus que moi donc il était avant moi dans la société. La société a eu plusieurs vies, donc c'était à la base mon papa et ça a bien évolué entre temps. Donc vraiment la date de départ de la société, c'est dans les années septembre, mais il y a eu plusieurs métiers. Donc ça, c'est la société Daly, donc ça a bien évolué.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, c'est quoi ton quotidien ? Tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Donc moi, au quotidien, je gère tous les commentaires en train. Chez Daly, c'est moi qui les gère, enfin qui les dispatche au gestionnaire de projet. Et puis la gestion quotidienne, avec tout ce que ça comporte, les ennuis, etc. Et plus particulièrement aussi une partie de la production dans l'atelier, donc tout ce qui est découpe, c'est vraiment le début de la production chez nous. Et puis les réunions de Codire et autres, une réunion qu'on a tous pendant la semaine.

  • Speaker #1

    Alors c'est quoi ton parcours professionnel ? Est-ce que tu as toujours travaillé dans l'entreprise familiale ?

  • Speaker #0

    Oui, mon parcours professionnel, c'est court, c'est clair.

  • Speaker #1

    J'ai fait de une mine.

  • Speaker #0

    Comme je disais, la société à la base, c'est mon père. Donc moi, j'ai toujours vécu dans l'esprit d'entreprendre. Et donc j'avais toujours eu cette envie de rejoindre la société. Donc j'ai fait sortie mes études, j'ai fait un an à l'Unif en chimie. Je pense que j'aurais pu réussir si j'avais bien étudié, mais je n'étais pas motivé pour étudier. Parce que j'avais cette carotte qui était à côté de moi de me dire tiens je peux rentrer dans la société. Mon père avait toujours dit que si Stéphane veut rentrer dans la société, il pourra le faire. Parce que quand je suis rentré, mes frères, donc mon frère aîné travaillait avec nous. Je n'ai pas dit mais on est six enfants, donc j'ai quatre frères et une sœur. Et donc j'avais mon frère aîné, mon frère Christophe qui est toujours avec moi, qui travaillait déjà dans la société. Et moi je suis rentré dedans en 2019-2020. Et donc je suis... Quand je suis rentré dans cette société, on était une dizaine de personnes. Donc j'ai grandi avec la société. J'ai fait mon auto-formation, si on veut, en même temps.

  • Speaker #1

    Et donc tu avais quel âge quand tu es rentré dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    19-20 ans.

  • Speaker #1

    Tu étais tout jeune. Et donc à cette époque-là, il y avait 10 employés. Oui,

  • Speaker #0

    plus ou moins.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, vous êtes ?

  • Speaker #0

    Entre 45 et 50. Il y a un petit peu, mais oui. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Alors, tu te charges, alors pas tout seul, bien entendu, mais tu étais présent... dans tous les moments qu'on a pu faire ensemble sur le volet ESG, sur l'environnement, sur la gouvernance, le volet social, etc. Donc c'est quelque chose que tu pilotes aussi en interne, pas tout seul, mais avec d'autres. C'est quelque chose qui est très présent chez Délé, on va en parler plus en détail après.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que nous, on ne s'en rend pas compte au jour le jour. Parce que c'est... Comme on le dit toujours, on a les pieds sur terre. Mon papa, à la base, il était agriculteur, puis il a changé de plusieurs fins de métier, suivant l'évolution, comme je l'ai expliqué. Et donc, on a toujours cette logique paysanne, on va dire, de faire les choses par rapport à la nature. C'est une logique. Et donc, on met des choses en place chez nous qu'on ne remarque pas. Pour nous, c'est logique. On ne voit pas pourquoi autrement. On a été éduqués comme ça. Et donc, oui, il y a des choses qui sont mises en place, mais parce que ça vient profondément. Ce n'est pas parce que c'est à l'amour, on va dire. C'est parce que... On trouve ça logique.

  • Speaker #1

    Donc du coup, je voulais te demander s'il y avait eu dans ton parcours, peut-être professionnel chez Délé ou avant, je ne sais pas, mais est-ce qu'il y a eu un moment, un déclic où tu t'es dit, ah oui, mais en fait, dans Délé, il va falloir... Il va falloir implémenter des choses. Tu vois, un déclic sur le sujet, tous les sujets qu'on brasse aujourd'hui, environnementaux, sociaux, de gouvernance, où effectivement, ça a été juste là tout du long.

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi à cette question-là. Et honnêtement, je pense que c'est plutôt une suite logique des choses. On ne s'est pas dit un jour, on ne s'est pas mis autour de la table. On va faire de l'écologie maintenant. Non, c'est vraiment chaque fois qu'on prend une décision, on en tient compte. Chez nous, par exemple, on n'a pas de machine chinoise, c'est moins cher, mais ça n'a pas de sens. C'est des petites choses comme ça, mais on n'a pas toujours le... Comment expliquer ? Justement, on a toujours le choix. Comme on n'est que nous deux à la tête de la société, on peut faire... Même si ça va coûter plus cher à la société, que c'est meilleur, pour être vu hors du mental ou même pour le plaisir du personnel, on le fera. On n'a pas de compte à rendre à un actionnaire ou quelque chose comme ça. Donc voilà, ça vient... On le fait pour nous, et pour nos enfants, et pour le futur.

  • Speaker #1

    Et ça, tu penses que ça va être de ton éducation ?

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Mon père, il a fait la devise de la société, mais il disait toujours, il faut faire ce que les autres ne font pas, ou le faire mieux. Et si on applique ça à tout, parfois ça peut paraître un peu prétentieux, mais en tout cas, c'est ce qu'on essaye de faire.

  • Speaker #1

    Alors, sur les thèmes ESG, Environnement, Sociale, Gouvernance, qu'on catégorise aujourd'hui, est-ce que toi, il y en a un qui te... soit qui te motive peut-être plus ou qui t'attire plus qu'un autre ?

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est un tout. C'est comme tu viens de le dire, on catégorise, mais chez nous, on ne le fait pas en interne. Donc, on a vraiment... Pour moi, tout est lié. Si vous faites des choses pour le personnel, ça... Voilà, ça doit être aussi... Chez nous, on a des groupes de travaux, par exemple, où... On a un groupe qui est plutôt vert qu'on a appelé, on a un groupe qui est plutôt bâtiment. Et donc, on applique tout le monde et tout est toujours lié l'un dans l'autre. Donc, je suis ouvert à tout. Je n'ai pas de préférence.

  • Speaker #1

    Alors justement, on va un petit peu rentrer dans le détail de ce que fait Délé. Pour un petit peu mieux comprendre, peut-être pour les auditeurs, les auditrices, est-ce que tu peux nous expliquer en quelques mots, très concrètement, ce que fait Délé ? Ce que vous faites ?

  • Speaker #0

    Oui, donc Délé, en gros, c'est une société de tollerie. Donc on travaille tout ce qui est métal, en tôle, en acier, inox, aluminium. plus d'autres matières, mais qui a évolué aussi. Donc maintenant, on fait de l'usinage. Donc c'est plus de la tôle, c'est vraiment de la masse d'acier ou d'aluminium. Et le travail du tube aussi. Et donc nous, on fabrique tout ça en sous-traitance. On n'a pas de produit propre. Et ça va aussi bien pour le secteur de la logistique, de la pharmaceutique, le bâtiment. Donc on touche vraiment beaucoup de secteurs. Et nos clients sont principalement situés dans un périmètre de 100 km autour du zoning des Plénédès-Saint-Denis-Mistère, où nous sommes basés.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vous recevez de la marchandise, vous la transformez, vous la réexpédiez. Exactement. En matière de durabilité, au sens large, c'est quoi d'après toi les plus gros défis de ton secteur ?

  • Speaker #0

    Nous, l'acier, c'est circulaire. Par exemple, toutes nos chutes seront recyclées à 100%. Mais avant qu'elles n'arrivent chez nous, c'est... C'est un impact énorme. Donc nous, on ne s'en rend pas toujours compte parce que le paquet arrive chez nous, il est tout bon, il est nickel. Mais extraire des minerais, transformer les minerais, donc là, il y a quand même un souci environnemental. Et les choses bougent, mais c'est très, très lent, je trouve. Maintenant, ce n'est pas ça non plus. On a connu Léo Fourneux aussi dans le bassin Ligevaux, on voit bien ce que ça représente.

  • Speaker #1

    Arène, qu'est-ce que tu ressens ? Parce que, effectivement, je pense que chez vous... C'est au niveau de l'approvisionnement que le défi est le plus grand. Tu sens quand même un mouvement de la part de vos fournisseurs ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est un frétillement, je dirais plutôt. Ça commence à bouger, mais par exemple, pour ces renseignements, il y a moyen d'avoir de l'acier, l'escarbon, donc plus vert on va dire. Mais il faut acheter par des quantités, une bobine entière, ce qui nous n'est pas réalisable. On n'a pas le volume actuellement. Mais ça va dans la bonne direction. Donc ça, on en parlait pas avant. Donc c'est plutôt positif. Je pense que le marché va être poussé de toute façon par le marché. Vu que nous, on l'est poussé par nos clients aussi.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Donc ça, on anticipe une question, mais on peut rebondir déjà là-dessus. Donc toi, tu sens au niveau de vos clients ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que nous, par exemple, on n'avait pas besoin de faire le bilan carbone. Mais maintenant qu'on l'a fait, on se rend compte que si, nos clients nous le demandent en fait. Et donc, ça va plus. Donc oui, nous, on travaille quand même pour des sociétés plus grosses. Et donc, eux, on en besoin dans leur bilan. Donc, ça percole.

  • Speaker #1

    Et sur ta masse de clients aujourd'hui, tu estimes à grosso modo quel pourcent qui te demande un petit peu ce que tu fais, qui pose des questions ?

  • Speaker #0

    Pourcentage client, j'irais peut-être 5%. Pourcentage chiffre d'affaires, 50%. Parce que c'est les plus grands clients. Donc forcément, ça représente une grosse part du chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Et pour revenir au niveau de vos fournisseurs d'acier, est-ce que tu sens qu'eux vous proposent des choses de manière proactive ou est-ce que c'est parce que c'est vous qui posez des questions, vous qui demandez ?

  • Speaker #0

    Je parlais de l'acier vert, c'est nous qui avons fait la demande, clairement, ce n'est pas venu d'eux. Par contre, on a eu un fournisseur, nous on travaille des barres en aluminium, ils nous ont proposé de mettre directement des bacs pour récupérer les chutes et eux les refrontent directement dans leur process. Donc là, ça vient déjà du fournisseur pour avoir vraiment circulaire et en circuit court en plus, on va dire. Parce que c'est directement du fournisseur chez nous et de chez nous chez le fournisseur. Ça ne passe pas par des intermédiaires.

  • Speaker #1

    Et au niveau du recyclé, donc d'avoir de la matière recyclée dans vos matières premières à vous, ça en est où ça ?

  • Speaker #0

    Ça, on a fait la demande, mais ils ne savent pas nous répondre. On a demandé au fournisseur et ils n'ont pas le ton de recycler, matière recyclée dans leurs produits actuellement.

  • Speaker #1

    Ils ne l'ont pas, mais il y en a.

  • Speaker #0

    Ils ne savent pas le dire en fait.

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas le dire. C'est fou. C'est quoi ton point de vue là-dessus ? Parce que tu vois, aujourd'hui, tu dis que c'est très à la mode. On parle beaucoup de circularité, de machin, de recyclage et tout. Et on est quand même sur un produit de base, l'acier.

  • Speaker #0

    Mais à mon avis, ce qu'il y a, c'est que plutôt le recyclé est fait pour d'autres. Il ne rentre pas dans la boucle chez nos fournisseurs. Il va chez un autre, pour d'autres produits en métaux, je pense. À mon avis, c'est plutôt pour ça. Qui a peut-être besoin d'une moins bonne qualité d'acier, par exemple. Et donc, c'est pour ça qu'ils ne sont pas au... courant si ça revient chez eux ou pas. Ou le savent peut-être, mais on n'a pas envie de le dire, qu'à zéro, je ne sais pas non plus.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Est-ce que tu penses que ça affecterait fortement la qualité de ce que toi, tu reçois s'il y avait de la matière recyclée dedans ?

  • Speaker #0

    Honnêtement, je n'ai aucune idée. Nous, on remarque quand même, par exemple, nous on essaye de travailler majoritairement avec des fournisseurs européens pour essayer d'avoir l'acier de meilleure qualité, parce que nous, pour la production, c'est une grosse importance. Ça peut, si on a de l'acier de mauvaise qualité, l'inoc fait n'importe quel métaux, ça peut vraiment avoir des conséquences sur toute la production chez nous. Du coup, nous on essaye vraiment de se focaliser sur la matière de qualité. Et pour nous, que ce soit recyclé ou pas, si la qualité est la même, il n'y a pas de souci, c'est juste qu'il faut qu'ils arrivent à... avoir une qualité stable et une bonne.

  • Speaker #1

    Et alors justement, en matière de vos apports de matières premières, donc acier, inox, etc., est-ce que tu vois à plus long terme des risques pour vous en matière de sécurité d'approvisionnement ou plutôt législatif ? Tu vois ce que je veux dire ? D'une part, la pression qu'il peut y avoir sur eux, l'obligation d'avoir un taux de recyclage peut-être plus élevé. Tu vois, à ton niveau, un risque pour le futur, je ne sais pas, dans 10 ans potentiellement, tu as moins de matière ?

  • Speaker #0

    J'espère que non. Notre business model ne fonctionne plus. D'accord,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Mais l'acier est tellement présent partout qu'on sera toujours obligé d'en produire. Donc de ce point de vue-là, je pense, je n'ai pas trop de soucis. Maintenant, ce qui est certain, c'est que je pense que le coût de la matière en elle-même va augmenter. Mais nous, on a la chance que... Comme on n'a pas de produit propre, on peut le répercuter chez nos clients. Mais c'est là qu'il y a un risque. Est-ce qu'un jour, ils vont partir sur une autre matière parce que ça devient trop cher ? Ça, c'est peut-être ce risque-là.

  • Speaker #1

    Et alors, est-ce que dans ton secteur, et peut-être aussi sur les autres choses que vous achetez, tu vois quand même une évolution vers plus de circularité ou ça reste encore très anecdotique ?

  • Speaker #0

    Plus de circularité, je n'en trouve pas. Je ne vous remarque pas fort parce que, par contre, dans nos machines, par exemple, on voit qu'ils misent beaucoup sur la consommation d'énergie. Et là, donc, on voit quand même que les consommations baissent et qu'ils en font de la publicité par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'effectivement, votre atelier est rempli de grosses machines. Voilà. Donc, ça crée investissement aussi, puis une grosse consommation d'énergie chez vous. Donc, ça, tu sens... qu'au niveau des fabricants, ils jouent là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, par exemple, nous, on a des presse-pieuses. Avant, c'était une machine qui était exclusivement hydraulique. Maintenant, les nouvelles machines, il y a des moteurs électriques. Avant, la machine, le moteur tournait. Tant que l'opérateur n'avait pas poussé son moteur, le moteur tournait. Maintenant, il travaille, il pousse sur la pédale, il lâche la pédale, pouf, le moteur s'arrête en automatique. Donc, sur une journée, ça fait, ou même sur une semaine, il y a un an, quand on fait le calcul, il y a effectivement des dégâts à ce niveau-là. Sur les machines de laser, ça a évolué aussi. Avant, c'était une technique CO2, maintenant c'est fibre, ça consomme beaucoup moins d'énergie. Donc, on va dans le bon sens quand même, dans ce secteur-là en tout cas.

  • Speaker #1

    Et sur les... Donc ça, c'est pour la consommation de la machine en elle-même. Et sur les matières qui sont nécessaires pour fabriquer cette machine, tu vois aussi qu'ils communiquent ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ils essayent aussi de faire bâtir une machine. d'utiliser le moins de matière possible tout en gardant la même qualité et rigidité de machine par exemple. Donc ça on voit aussi qu'avant ils auraient utilisé du 100 mm, maintenant du 50 mm, mais dans un autre acier qui est plus rigide et donc là on voit qu'ils travaillent là-dessus aussi.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc ça ce sont plutôt des tailles, j'imagine, de fabricants, des grands groupes ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Qui là sont peut-être plus avancés ?

  • Speaker #0

    Oui, quand je vous parle de fabricants de machines, nous on travaille avec les trois leaders mondiaux, donc voilà, c'est le niveau mondial.

  • Speaker #1

    Alors avant d'aller peut-être sur tout ce que vous faites, ce que vous faites vous concrètement, est-ce que tu ressens d'une manière ou d'une autre, enfin de manière positive ou négative, là ou l'autre, soit une tension, une opportunité pour vous sur tout le volet législatif ? Tu vois l'obligation de reporting de durabilité, vous n'êtes pas concerné. dans le cadre de la CSRD typiquement. Mais qu'est-ce que tu constates, toi, chez vous à ce niveau-là ?

  • Speaker #0

    Comme je le disais tout à l'heure, nous, comme on l'a fait, je vois qu'on a un coup d'avance sur nos confrères. Actuellement, on n'a pas reçu une demande de prix où on devait avoir nos drapeaux. Ce n'est pas pour ça qu'on a plus de commandes. Mais je vois que les banques sont assez sensibles aussi. Je suis quasi certain qu'à moyen terme... On aura des meilleurs tours parce qu'on a un bon tour de... Bon, ça dépend dans quel sens on regarde, mais... Sinon, le rapport est bon, on aura un meilleur tour, je pense. Donc il faut anticiper, oui, je pense que c'est ça la... notre force.

  • Speaker #1

    Vous avez déjà, typiquement, auprès des banques... Du relayé, le rapport de durabilité.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, ils m'en demandent si on en a un, et puis on le partage.

  • Speaker #1

    Heureusement, vous l'avez.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. C'est intéressant. Alors, du coup, qu'est-ce que vous faites chez Délé, concrètement ? Donc là, on est parti pour une heure. Sur les trois sujets ES, ESG. En fait,

  • Speaker #0

    comme je le disais, chez nous, c'est beaucoup de petites choses qu'on a faites au fur et à mesure, et donc on ne se rend pas toujours compte. Moi j'ai toujours une anecdote que je raconte, parce que les gens qui arrivent chez nous, qui vont à notre bâtiment, l'environnement autour du bâtiment par exemple, on devait planter des arbres, donc on est dans le bâtiment actuel depuis 2010, on devait planter des arbres pour avoir le permis de bâtir, plutôt que de voir ça comme une contrainte, on s'est dit on va faire une opportunité, on est sur le plateau d'herbes, donc ça nous paraissait logique de mettre des arbres fruitiers. Mais les gens quand ils arrivent, ils voient les arbres fruitiers, ils trouvent ça génial. Pour le personnel, maintenant on est un peu plus tard, mais au moins d'octobre, il y a des pommes, des poires, des prumes. C'est chouette aussi. Et là aussi, au début, ça a un peu été compliqué de mettre qui s'applique. Et puis on a mis un groupe vert, et puis il y a une personne qui s'est appliquée. C'est tout bête, mais par exemple, il y a des pommes qui sont mûres, il va mettre une petite banderole à l'arbre. Les employés, les ouvriers, quand ils partent le soir, ils savent, il y a des pommes qui sont mûres, je peux m'arrêter, je vais cuivrir deux ou trois pommes pour les ramener à la maison. Ça a des petites choses, mais voilà. Et puis alors, on avait notre verger, c'était bien, on avait notre verger, mais au final, on avait un jardinier qui venait tendre toutes les semaines. C'est un peu stupide, on a mis des moutons. Et là, on a eu un impact qu'on n'avait pas imaginé, mais on a eu des articles sur notre société qui parlaient plus des moutons que ce qu'on faisait réellement. Et donc, on s'est dit, c'est une petite chose, c'est ludique, et finalement, ça a un impact. Donc, c'est toutes des petites choses comme ça qui, peut-être, au final, sont anecdotiques. Mais quand on les additionne l'une à l'autre, ça joue un impact. On a des clients qui arrivent chez nous, ils voient les moutons, ça les fait déjà rire. Donc on a déjà gagné une partie de la sympathie par rapport à nos clients.

  • Speaker #1

    Vous avez fait pas mal de choses sur le volet énergétique aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, on a mis des panneaux solaires comme tout le monde, mais...

  • Speaker #1

    Pas comme tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, presque. Mais nous, on ne le fait pas. Je trouve que tout le monde voit les panneaux solaires... Pour dire que c'est écologique, alors que tout le monde le fait surtout parce que c'est rentable. Mais nous, de nouveau, les derniers qu'on a mis il y a deux ans maintenant, avec mon frère, on avait deux offres. On avait une offre pour des panneaux chinois garantis 25 ans, une offre pour des panneaux européens garantis 40. Dans 40 ans, mon frère et moi, on ne sera plus dans la société, en tout cas, j'espère. On est parti sur les panneaux européens qui étaient plus chers, mais qui étaient garantis 40 ans. Et de nouveau, ça nous paraissait logique. Ce n'est pas pour nous, c'est pour nos enfants ou pour la personne qui reprendra la société plus tard. Voilà, de nouveau, comme je disais, c'est la logique pure, c'est d'être les pieds sur terre. On ne va pas prendre quelque chose qui est moins bon juste parce que c'est moins cher. On t'en prend de suite de la qualité. Donc, on a ça. Donc, oui, on a du lait partout dans l'atelier. On a mis ça depuis des années. Ce n'est pas parce que c'est à la mante. Tout est géré. On met l'alarme. Tout s'éteint chez nos bureaux. Il n'y a pas des lampes qui restent allumées. Enfin, pour le bureau et l'atelier, il n'y a pas des lampes qui restent allumées. C'est toutes des petites choses qui sont additionnées. font des quick wins chaque fois.

  • Speaker #1

    Et sur le volet plutôt humain, alors ?

  • Speaker #0

    Là, nous, déjà, on est très ouvert. Mon frère et moi, on est très accessibles. On est au mieux en open space. On n'a pas de bureau séparé. Mon frère avait un bureau séparé avant. Il est redescendu. Il s'en pétait tout seul. Donc, on est au milieu du personnel. Donc, on est très accessibles. Comme je disais tout à l'heure, on a créé aussi des groupes de travail pour vraiment appliquer le personnel. Un petit exemple, le dernier agrandissement de la société, moi je n'étais pas dans le groupe, c'était mon frère plus 4 segments du personnel qui ont décidé de l'emplacement des machines, de la taille du hall et tout ça, donc vraiment pour appliquer le personnel et avoir leurs idées. Ici on a fait les plans pour un nouveau bureau, ce ne sera pas pour de suite, mais on a aussi appliqué, puis expliqué, puis on a fait vraiment des allers-retours pour que chacun apporte ses idées, oui c'est bien, non, donc voilà on essaye. appliquée au maximum au personnel. On fait des toolbox tous les deux ou trois mois on va dire. Donc là, toolbox, nous on a des zones, des gestionnaires de zones en production. Chaque gestionnaire de zone fait une petite réunion avec les membres du personnel pour dire qu'il va bien, ce qui va pas bien. Donc ça peut être aussi bien des problèmes techniques par rapport à une commande ou la production que des problèmes de, je ne sais pas, il manque une ampoule dans les vestiaires ou... Quand j'arrive le matin, tiens, il serait bien qu'il y ait quelqu'un qui ait déjà allumé mon ordinateur. Comme ça, je gagne du temps. Enfin, c'est des bêtises, mais voilà. Des choses qui, au jour le jour, peuvent nous embêter et qui, finalement, sont vite résolues.

  • Speaker #1

    Et sur la gouvernance, alors, plutôt ?

  • Speaker #0

    Nous on a été, comme je disais tout à l'heure, mon frère et moi on est rentrés vraiment dans la société, donc on n'a pas été formés en question marketing, toutes ces choses-là, mais on essaye de s'entourer un maximum. Donc on a essayé avec deux personnes externes, qu'on renouvelle tous les 4-5 ans. Là où on a vraiment évolué avec mon frère, on fait partie d'un groupe d'entrepreneurs qui s'appelle Entrechefs, qui à la base s'appelait le groupe d'entrepreneurs du Québec, donc ça vient du Québec. Et là c'est vraiment partage d'expérience, mais là c'est vraiment... Vous n'avez pas de soucis, vous téléphonez, vous envoyez un petit mail, puis vous avez des échanges. On est dans deux groupes séparés, c'est Oui Réunion l'année, et on arrive en réunion, on fait un tour de table, et puis si quelqu'un a vraiment un problème, on en discute ensemble et on essaye de trouver une solution. Donc là, ça va dans toutes les directions, et souvent, on en recevra vraiment du positif. En tout cas, nous, ça nous a fait grandir énormément. Chaque année, ils organisent un forum aussi, et il y a souvent des gens de qualité qui permettent de s'inspirer.

  • Speaker #1

    Et vous êtes membre aussi de la certification de Factory of the Future ?

  • Speaker #0

    Oui, on l'a reçu en 2021 et ça a été renouvelé cette année en 2024.

  • Speaker #1

    Bravo. Tu peux expliquer un petit peu plus en détail ce que c'est pour ceux et celles qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Oui, donc Factory of the Future, c'est organisé par Agoria et Cirice. Et donc, il y a sept piliers, je ne les connais pas tous par cœur, donc je ne vais pas vous mentir, mais qui sont liés à la digitalisation. digitalisation, l'environnement, les RH, ça touche vraiment tous les secteurs de la société. Et pour obtenir le prix, il faut être bon dans minimum 5 des 7 piliers. Nous, on nous avait dit, il faut participer, mais nous, on n'aime pas trop se mettre en avant, donc on n'avait pas trop envie. Et puis finalement, on l'a fait, parce qu'il nous a dit, mais si, faites-le, parce qu'en fait, vous êtes déjà, vous avez les 5 piliers. Donc on a dû amener l'oreille quelques petites choses, et ça a eu un retour quand même assez positif, et même très positif. dont on ne s'y attendait pas vraiment. Et là, de nouveau, ça permet aussi d'un échange avec d'autres factories de futur en Belgique. Et donc, de nouveau, pour progresser.

  • Speaker #1

    Et vous étiez bon sur combien de piliers sur 7 ?

  • Speaker #0

    5.

  • Speaker #1

    C'était quoi les deux où vous étiez moins bon ?

  • Speaker #0

    Je ne les connais plus par cœur. Je ne vais pas mentir.

  • Speaker #1

    On en parlera après, plutôt sur les côtés des défis. Alors, vous avez calculé votre bilan carbone. Vous avez fait deux choses. Vous avez eu... le bilan carbone, mais aussi le rapport de durabilité qui compte à tous les autres sujets. Sur le volet plutôt vraiment carbone, CO2, quels sont toi tes apprentissages ou bien étonnements peut-être par rapport aux résultats ? Et c'est quoi votre stratégie à ce sujet-là ? Et puis qu'est-ce qui ressortait en premier ? Je pourrais répondre à la question,

  • Speaker #0

    mais je ne sais pas. Oui, on s'en doutait. On savait bien que la matière qu'on travaillait était très énergivore. Donc là, on savait bien que le problème venait de là. Comme j'expliquais, malheureusement, on n'a pas beaucoup de...

  • Speaker #1

    Les achats.

  • Speaker #0

    Oui, les achats. Les achats, la matière première. Nous, à part sélectionner nos fournisseurs et qu'on essaie d'avoir des fournisseurs de qualité européens, on n'a pas beaucoup de marge de ce point de vue-là. Même si, comme je l'expliquais, nous, on essaie toujours d'avoir de la matière de qualité. Donc, quand je dis qualité, c'est vraiment pour la production. Je sais qu'il y en a d'autres confrères qui vont utiliser une matière moins chère, par exemple, mais ça se paie moins bien. Enfin, c'est tous des petits détails, mais... Si on fait le bilan de la pièce au final, elle sera de meilleure qualité si on achète de la bonne qualité dès le départ.

  • Speaker #1

    Parce que c'est moins cher au niveau CO2. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Sur le facteur d'émission qui est utilisé pour l'achat, il n'est pas moins cher ou plus cher.

  • Speaker #0

    Non, non, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de garantie,

  • Speaker #0

    non. En tout cas, en vue de la matière de qualité, pour que les pièces qu'on produit aient le moins de conformité, c'est de la production, donc c'est de ce point de vue-là où on peut avoir de la marge. Par contre, pour le bilan carbone, ici, on est poussé par nos clients de faire la peinture. Donc nous on fait des produits finis mais ils sortent de l'atelier chez nous. Tout ce qui est en acier, en électrozaguer, en aluminium, ça doit souvent être peint. Et donc là c'était emballer les pièces, transport chez un peintre, revenir chez nous. Enfin chez le peintre déballer, peindre les pièceries, emballer, revenir chez nous ou aller directement chez le client. Là on était poussé par nos clients et puis au truc c'était quand même stupide. Ça fait des déchets, ça fait des transports. Donc on a décidé d'investir pour un nouveau hall de peinture. Donc ça c'est pour eux. si tout va bien, démarrer près de 2026. Et là de nouveau, comme mon frère et moi, on a la tête de la société, on peut choisir, et donc on a recherché sur le marché pour essayer d'avoir le meilleur intégrateur pour faire ce solde, le poudrage, donc la pâture par poudrage. On a trouvé des allemands. Dans la peinture, ce qui est très énergivore, c'est les fours pour sécher les pièces. Le principe, c'est que la tôle passe dans un couloir, on met le courant sur la pièce et la poudre se colle à la pièce de manière électrostatique. Et puis ça va dans des fours qui cuisent la poudre. Donc là, il faut monter à 180-200 degrés. On est parti avec ce fournisseur-là parce que ce sont les seuls qui ont déjà travaillé, enfin qui travaillent régulièrement avec une société autrichienne qui fait des grosses chaudières à plaquettes. Et donc on a calculé, là on peut réduire par rapport à du gaz, ce qui est déjà ce qui émet le moins de CO2 pour le four, on a encore 7% plus bas en CO2. Et donc là il y a un intérêt, maintenant l'intérêt, si c'est pour acheter des plaquettes qui viennent du fer à frot de pays de l'Est, il n'y a pas d'intérêt. Donc nous le but c'est aussi, enfin nous on s'est déjà renseigné. pour acheter des plaquettes d'un réseau local, il faut dire. Et la poudre ?

  • Speaker #1

    La poudre, oui. C'est quoi la matière ?

  • Speaker #0

    C'est de la peinture qui est en poudre, en fait.

  • Speaker #1

    Peinture en poudre. Et ça, au niveau du sourcing de la peinture, il y a des solutions qui existent pour avoir une peinture la moins bonnée ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a différents types aussi dans les poudres, mais justement... Bon, c'est plus... Il y a des poudres qui ne nous demandent pas une aussi forte chaleur dans le four. Donc on peut là aussi gagner sur la production. Les pièces, par exemple, si je n'ai pas expliqué, mais avant d'être peint, ça doit être nettoyé, donc ça doit être dégraissé. Donc là, ça passe dans une cabine. Là, on a investi 150 000 euros en plus pour que l'eau qui sert à nettoyer ces pièces, c'est de l'eau plus de la chimie, donc des produits, ça repasse dans un cycle, et c'est un cycle fermé, c'est circulaire. Donc on a des confrères qui jettent tout à la... La citerne, puis c'est traité. Nous, c'est traité en direct. Donc c'est un investissement de nouveau supplémentaire, mais on voulait avoir ça pour ne pas consommer de l'eau inutilement.

  • Speaker #1

    Et au niveau de... Donc si je reste vraiment sur le volet bilan carbone, comme le premier poste, ça reste Ausha de matières premières, il y a de mémoire quand même des actions auprès de vos fournisseurs de les questionner, de leur demander... J'essaie de me rappeler, mais une certification de mémoire, c'est possible ?

  • Speaker #0

    On a fait la demande, mais on n'a pas encore eu les retours. C'est assez vague maintenant.

  • Speaker #1

    En tout cas, démarche est faite de les questionner peut-être un peu plus. Sur le volet social, c'est quoi votre plus grand défi ?

  • Speaker #0

    Tirer les talents, comme tout le monde. C'est compliqué. Nous, on a un secteur qui n'est pas très connu. Et donc, nous, dans l'atelier, par exemple, dans le personnel, on a aussi bien un ancien boulanger qu'un ancien... Oui, oui, c'est des... Il faut des profils manuels. Et ça, ça devient compliqué, vu que les écoles techniques, malheureusement, ont de moins en moins d'élèves. Donc, nous, chez nous, c'est vraiment un poste compliqué, mais qui... Allez, si on a une tête bien faite, nous on est prêts à former les gens, mais il faut avoir trouvé la bonne personne, et ça c'est compliqué, comme tout le monde.

  • Speaker #1

    Et tu vois une évolution dans un sens ou dans l'autre depuis les quelques dernières années ? Qu'est-ce que tu constates, toi qui es dans la boîte depuis ?

  • Speaker #0

    Je vois que, mais ça finalement c'est peut-être pas plus mal, mais les jeunes qui viennent chez nous ne restent plus souvent, pour pas une courrière, parce qu'ils ont envie de voir autre chose, et finalement pourquoi pas. Dans les Souders, on a eu plusieurs jeunes, ils sont sortis de l'école, de leur formation, ils sont arrivés chez nous et puis ils vont voir autre part et finalement, oui, on peut comprendre, ils ont connu l'atelier, ils ont peut-être envie de faire du chantier et envie de changement, finalement, c'est peut-être pas plus mal tant qu'ils y trouvent leur compte. Pour nous, évidemment, c'est chaque fois un challenge de retrouver quelqu'un pour les remplacer, mais au final, pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Et en termes de disponibilité, donc sur le recrutement, tu vois, c'est… plus dur qu'il y a des...

  • Speaker #0

    Oui, c'est plus dur.

  • Speaker #1

    Et fondamentalement, tu attribues ça à quoi, toi ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Non, c'est un peu effrayant de voir des fois le taux de chômage en Wallonie et puis voir le peu de réponses qu'on a quand on a des offres sur le marché. Et donc, ça va mieux pour le moment, mais il y a 2-3 ans, j'étais même où des gens ne viennent pas et ne préviennent pas. Je me dis, il y a un problème d'éducation, là.

  • Speaker #1

    En recrutement ?

  • Speaker #0

    Ou ils viennent travailler un jour.

  • Speaker #1

    Ou même juste travailler ?

  • Speaker #0

    Ils viennent travailler un jour et puis le lendemain, ils ne viennent pas et on n'a plus de nouvelles. Et l'agence d'intérim n'a pas de nouvelles non plus. Ça arrivait plusieurs fois. Et là, je me dis qu'il y a quand même un souci quelque part. Moi, je peux comprendre que le métier ne correspond pas et donc il n'y a pas de souci, mais on le dit. Il vient faire un décès, c'est parce qu'il recherche, pas de souci. Mais partir sans nouvelles, c'est un peu limite.

  • Speaker #1

    Alors justement sur le volet humain, vos équipes en interne, qu'est-ce qu'elles pensent de tous ces sujets ESG ? Tu sens une grande motivation ?

  • Speaker #0

    On a un beau panel de la société, je veux dire, il y en a qui sont vraiment impliqués et puis d'autres que ça ne les intéresse pas. Mais le but c'est que tout le monde participe. En tout cas, nous on écoute tout le monde et puis oui, certains en plus viennent avec nous. tout le temps plein d'idées et d'autres un peu moins, mais c'est peut-être pas parce que ça ne les intéresse pas, c'est juste qu'ils sont plus enfermés, donc on peut en donner, mais en tout cas, on écoute et on essaie de mettre en place ce qui est réalisable.

  • Speaker #1

    Tu crois que chez vous, dans votre secteur, c'est un bon outil, entre guillemets, pour aider au recrutement, justement ?

  • Speaker #0

    La nouvelle génération, je pense que oui.

  • Speaker #1

    T'as déjà eu des gens qui t'ont posé des questions ?

  • Speaker #0

    Pas en direct, parce que ceux dans le personnel ouvrier, on va dire, sont quand même moins sensibles à ça. Mais par exemple, dans l'entourage, dans les plus jeunes que je connais, oui, quand ils voient tout ce qu'on fait, ça les interpelle.

  • Speaker #1

    Donc ça pourrait être un outil ? Oui. Pour les plus jeunes peut-être ?

  • Speaker #0

    Je crois que dans les années à venir, ce sera un plus en tout cas. Ça fera partie des critères de choix de sociétés pour postuler.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de bien communiquer dessus. Vous, vous faites tout en sous-marin.

  • Speaker #0

    On essaie de s'améliorer. Vivant heureux,

  • Speaker #1

    vivant caché. Mais bon, ça sert de pouvoir partager ça aux autres. Ça inspire les autres.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai qu'on essaie de s'améliorer de ce point de vue-là quand même. C'était l'année passée ou il y a deux ans, je ne sais plus. Maintenant, ça passe tellement vite. Mais l'union des entreprises m'a demandé que j'aille... Il y a eu un séminaire sur justement ce que les sociétés mettaient en place d'un point de vue durabilité. Et donc, j'avais été, d'habitude, j'aurais refusé. Et puis, je me dis, non, c'est non drôle de partager aussi.

  • Speaker #1

    Comme aujourd'hui, ta présence aujourd'hui permet tout ça. Alors Stéphane, toi, c'est quoi en matière de durabilité ta plus grande fierté ? Donc, si tu prends les... Rappelle-moi, ça fait combien d'années que tu es...

  • Speaker #0

    Moi, ça fait 25 ans.

  • Speaker #1

    25 ans. C'est quoi ta plus grande fierté ?

  • Speaker #0

    Je l'ai déjà dit, mais je crois que ma plus grande vertu, c'est de ne pas travailler pour l'argent, mais travailler pour le plaisir. Et donc, on travaille pour le plaisir, ça fait évidemment que l'argent, on ne travaille pas pour faire de... On travaille quand même pour faire des bénéfices, mais prendre des décisions avec le cœur et pas avec le portefeuille. Et au sens large, que ce soit du point de vue personnel, du point de vue société, du point de vue... Je travaillerais dans un secteur, je ne sais pas, on va dire le pétrole, je ne serais pas à ma place. Je ne serais pas à l'aise, on va dire.

  • Speaker #1

    Et quelque part, on dirait que le faire avec le cœur permet d'avoir des bénéfices.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la file logique, on va dire. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Alors, à contrario, on a parlé de tout ce que vous mettez en place, tout ce qui fonctionne. Ce serait quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas sur le volet E, S ou G, là où tu sens que... Vous n'y arrivez pas ou vous êtes un peu moins bon, voire mauvais ?

  • Speaker #0

    Je disais ce qui est compliqué, nous maintenant ça va on a trouvé, mais il a fallu du temps, on cherchait des soudeurs. Avoir du personnel qualifié en soudure, c'est vraiment compliqué. C'est un métier qui est pourtant un très bon métier, mais qui n'est pas assez mis en valeur. C'est un métier en pénurie en Wallonie. Et donc là, chez nous, ça pourrait être un frère. progresser la société à l'avancement parce que c'est toujours là où on a un souci de délai parce que ça coince en soudure, parce qu'on n'a pas assez de personnel. Pour le reste, on arrive à trouver... Dans l'atelier, par exemple, on a fort automatisé. Et alors, si on prend le regard, on se dit, ah oui, automatisé, ça prend du travail d'un homme, d'une femme. Mais non, en fait, ce qu'il y a, c'est qu'on automatise, ce qui n'est pas gai. Donc moi, on a une machine avec un petit robot, elle va plier 2000 pièces. Vous n'allez pas mettre quelqu'un qui va faire ça tous les jours, plier une demi-lune, faire des séries, des séries, des séries. Vous ne les gardez pas, c'est en mieux. Par contre, ça nous permet de garder des gens qui sont qualifiés et qui aiment bien programmer ces machines-là. Et là, ils ont des challenges, parce que programmer un robot, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Donc il faut réfléchir, il faut savoir, il faut avoir de... Et là, ça les amuse, en fait. Et la technologie permet de garder aussi les bonnes personnes, parce que ça les challenge.

  • Speaker #1

    Et sur le volet environnemental, c'est quoi votre épine ?

  • Speaker #0

    Nous on a un rêve, c'est d'être 100% autonome. Mais alors de nouveau, c'est comme on disait, on pourrait déjà le faire maintenant. On met des batteries et puis on met des panneaux à... Mais ça n'a pas de sens si c'est pour mettre des batteries qui ont été fabriquées en Chine et qui ont... qui sont faites avec... enfin qui ont un haut degré de consommation d'énergie pour les faire. Donc je pense que c'est un peu utopique tant que maintenant. Mais on a des petites solutions de nouveau. Par exemple, dans notre production en abcès d'azote, pour certaines machines de découpe, on va regarder pour... Quand on a des pics de production d'énergie ou on rejette sur le réseau, avoir un générateur d'azote, avoir des citernes, fabriquer de l'azote pendant ce moment-là, qu'on consommera soit pendant la nuit ou la journée quand il y a moins de soleil, ce sont des petites choses qui permettent de réduire notre emprunte et notre consommation.

  • Speaker #1

    Vous avez déjà eu des réflexions, je pense que oui, sur de la mutualisation par rapport au zoning, sur le smoke grid et ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    En fait, ça se voit, c'est plutôt... J'ai été président du Planes Club, on en parlait déjà il y a 2-3 ans à ce moment-là. Mais là, ça devient plutôt compliqué et ce n'est pas un souci des sociétés parce que nous, dans le zoning, on est tous partants. C'est plutôt réglementaire, c'est vraiment compliqué. Et en plus, comme il y a... On réessaie Réza sur le zoning, c'est encore plus compliqué parce que ça fait deux réseaux différents. Mais c'est pour être vu réglementaire, mais autrement, il y a du sens. Chez nous, dans le zoning des Planes, il y a une société qui consomme... quasiment elle toute seule, plus d'énergie que toutes les autres sociétés du zoning. Donc il y aurait du sens que toutes les petites sociétés qui n'ont pas besoin de beaucoup de panneaux mettent des panneaux sur le toit et on voit leur courant à cette société-là.

  • Speaker #1

    Donc il suffirait ?

  • Speaker #0

    Il suffirait, oui. Mais il faudrait que la législation soit modifiée.

  • Speaker #1

    Et donc il suffirait, ce ne serait pas bien compliqué techniquement ? Non.

  • Speaker #0

    Parce que je pense que c'est le même réseau. Donc si on revoit là, ça peut être indéniable. Et je pense qu'en pratique, c'est déjà comme ça que ça fonctionne. C'est juste que les compteurs ne sont pas au bon endroit.

  • Speaker #1

    Et d'un point de vue réglementaire, c'est quoi qui bloque ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une peur de ne plus avoir le maire sur la production d'énergie. La maire sur la production d'énergie et les coûts de distribution. Je pense que c'est surtout ça. Et qu'il y a du lobbying d'Horace et Risa pour ne pas trop développer cette solution.

  • Speaker #1

    Dommage.

  • Speaker #0

    Dommage.

  • Speaker #1

    Stéphane, qu'est-ce qui t'obsède, toi, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On est juste après les élections aux États-Unis, donc j'ai écouté pas mal de podcasts pour comprendre pourquoi une personne comme Trump pouvait devenir président des États-Unis. Et là, je me rends compte qu'au niveau mondial, on est dans des mondes complètement différents. Et donc, quand j'entends des personnes qui disent Oui, s'il faut arrêter de la production verte et faire au pétrole... Je me dis, ben oui, à court terme, bien sûr, ça va vous coûter moins cher, mais on va droit dans le mur. Donc là, ça me fait même peur quand on voit ce qui arrive à Valence. Et qu'il y ait encore des personnes qui disent non, non, c'est pas un changement climatique, c'est normal, c'est la nature. Ça me fait un peu peur quand même. Au niveau global, maintenant, au niveau de la société, je ne sais pas vraiment quelle chose qui m'obsède, parce qu'on travaille pour s'améliorer en permanence, donc on fait de notre mieux.

  • Speaker #1

    L'amélioration.

  • Speaker #0

    L'amélioration continue.

  • Speaker #1

    Je peux confirmer de tous les échanges.

  • Speaker #0

    Mais ce n'est même pas une obsession, c'est dans nos gènes. C'est bien d'avancer tout le temps. C'est des challenges qu'il faut relever. Ça fait partie de la société et de la mentalité de mon frère et moi.

  • Speaker #1

    Justement, avec ton frère, ça fonctionne bien en fait. Après...

  • Speaker #0

    Non, ça fonctionne bien, mais on a deux caractères très... Très très différent. En fait on a les mêmes valeurs, mais mon frère si on doit dire, mon frère est plutôt le patron de la société parce que s'il y a plutôt, on va dire, les plus leaders que moi, que moi je suis plutôt la force tranquille. Et donc c'est ce qui fait que ça fonctionne bien parce qu'on a les mêmes valeurs mais pas la même manière de fonctionner. Donc il a fallu au début que chacun comprenne comment l'autre devait prendre sa place et puis ici on avance tous les deux ensemble. Enfin je dis ensemble, c'est pas tous les deux, c'est avec tout. Tout le codire et tout le personnel et toute la société en elle-même. Et donc, c'est ça qui fait... Et de nouveau, on n'est pas drivé par l'argent. Donc, on n'a jamais ce souci-là. On ne parle pas de ça. Nous, c'est vraiment faire avancer la société au sens large.

  • Speaker #1

    Alors, tu as un petit peu anticipé mes quelques dernières questions. Tu parlais de valence et de ce qui t'inquiète potentiellement pour l'instant. Si je te demande de sortir ta boule de cristal... On va un petit peu parler du monde. Premièrement sur délai, comment tu vois délai dans 10 ans en matière de durabilité ?

  • Speaker #0

    J'espère que dans dix ans, comme je le disais, on sera autonome Castio Energy, ou en tout cas, autant produire et utiliser tout ce qu'on produit. Ce qui est certain, c'est que si on trouve quelque chose de miraculeux qui soit sur le marché, on sera certainement dans les premiers. Voilà, parce qu'on veut avancer. Ce n'est pas un frais du tout pour nous, même si il faudra peut-être investir, mais comme je l'ai expliqué tout à l'heure, que ce soit 40 ans. On le fera. Donc là, je n'ai pas trop de craintes. Et la société en elle-même, on ne sait déjà pas où on sera dans trois ans. Donc on fait toujours des plans et puis on prend comme ça vient. Donc on sait vers où on veut aller. Mais s'il faut aller à droite plutôt qu'à gauche, on ira peut-être à droite plutôt qu'à gauche.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu es optimiste ? Quel est ton degré d'optimisme ou de pessimisme plutôt pour l'avenir quant aux enjeux climatiques et sociaux ?

  • Speaker #0

    Comme je le disais, après les élections, je suis plutôt pessimiste. Quand j'ai entendu ça, je me suis dit, mais bon, on n'a peut-être que pour 4 ans, c'est déjà trop, mais on verra. En tout cas pour l'environnement, je ne suis pas sûr que c'est très optimiste. Maintenant, je suis optimiste dans le sens où je pense que les générations futures, elles sont nées là-dedans et pour eux, c'est le normal. Je vois déjà dans mes vues, qu'ils ont déjà une autre mentalité. Et quand je vois d'où on revient, J'ai discuté avec des amis il n'y a pas si longtemps. Avant, on avait des décharges à sel ouvert dans les villages, c'était normal. On achetait nos crasses au mieux, c'était normal. L'agriculteur du coin avait fait seuil, il devait allumer son feu, il mettait un pneu dedans, ça fumait tout noir, c'était normal. Maintenant, au jour d'aujourd'hui, on fait ça, on a un police de vente, ce qui est normal. Et je vois qu'il y a quand même une évolution. On ne s'en rend pas compte de nouveau parce que ça a été petit à petit, mais il y a quand même de l'évolution. C'est sûr que ça peut être contraignant pour certaines choses. Maintenant, ce n'est pas encore assez. Mais je pense qu'à un moment donné, on sera au pied du mur, on n'aura plus le choix. Mais tant que ça évolue dans le bon sens, on peut essayer de rester optimiste.

  • Speaker #1

    Alors, on parlait forcément des élections américaines qui viennent d'avoir lieu. Ton point de vue sur plutôt la politique européenne, ce qu'on vit ici en Europe, tu crois que...

  • Speaker #0

    Malheureusement, quand on voit ce qui se passe en Allemagne, c'est compliqué aussi. L'Allemagne est quand même un des moteurs de l'Europe. Il y a réalité économique et réalité climatique, on va dire, et c'est un peu compliqué de combiner les deux, surtout quand l'Europe joue un peu un cavalier seul, où on a la Chine et les États-Unis qui sont production, production, production, et l'environnement, ça n'a pas trop d'importance. Donc j'ai un peu peur aussi, on voit quand même que les extrêmes montent en Italie, et ce ne sont quand même pas les plus pro-environnement. Et donc pour tout ça, ça me fait un peu peur. Maintenant, je pense qu'à un moment donné, il y a une réalité et que ce sera obligé. Maintenant, ce que je disais aussi avec ma compagne, il y a par exemple le parti écolo qui avait du sens. Maintenant, dans chaque parti, il y a de l'écologie. Donc c'est déjà quand même aussi un avancement maintenant. Est-ce que c'est juste pour attirer l'électorat ou est-ce qu'il y a dans les faits, il y a quand même quelque chose ? Ça, c'est encore autre chose. Mais ça évolue quand même. Avant, on n'en parlait pas du tout. Je crois qu'il y a 10 ans, on ne pouvait pas… Ce n'était pas un sujet. Là, on voit quand même que petit à petit, ça percole. Et donc, quand on aura les générations futures qui seront à la tête du pays, ça va peut-être évoluer dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Et tu ne sens pas, toi aussi, peut-être, qu'en contact avec tout ton écosystème d'entreprises, les entreprises elles-mêmes, tu vois, vous, vous le faites. On ne vous le demande pas. Vous n'êtes pas obligés, mais vous le faites, point. Tu sens aussi auprès des dirigeants, des dirigeantes d'autres entreprises autour de toi qu'en fait, peu importe ce qui se fait, eux, ils vont au point.

  • Speaker #0

    Oui, mais je crois que je suis un peu faussé aussi parce que dans mon entourage, c'est toutes des sociétés, des PME entre guillemets. Et donc, c'est des sociétés familiales, c'est des sociétés où ils ont encore les pieds sur terre. Et donc, ils ne sont pas drivés par... par une direction qui est aux États-Unis ou qui est en Angleterre. Et donc, ils ont encore le pouvoir de la décision. Et donc, oui, autour de moi, oui, dans le zoning, c'est que des PME. Et je vois que tout le monde fait du mieux. Voilà, chacun à son niveau, mais ça fait partie de la vie d'une société, en fait.

  • Speaker #1

    Et eux, tu vois qu'eux bougent.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Et de nouveau, je dis, c'est peut-être parfois des petits quick wins, mais il y a quelque chose qui... qui se met en place. Donc moi, comme j'ai expliqué, j'étais dans le comité du Planète Club. Une personne qui s'est battue dans le comité pour faire dévier la ligne du TEC par le zoning, qui est quelque chose qui me paraissait très logique, mais si nous on ne le fait pas, le TEC continue à passer à côté du zoning alors qu'il y a des centaines de personnes qui travaillent. Et donc maintenant, il y a les lignes de bus qui sont mises en place, ça va être revu, c'est pérenne, mais c'est des choses des fois où il faut se battre alors que ça nous paraît tellement logique.

  • Speaker #1

    Et tu ne penses pas que, puisque le tissu économique est fait à un peu plus de 90% de PME, si 100% de ces PME sont dans cette mouvance, au final tu as quand même 90% de l'économie qui...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est peut-être facile, mais c'est quoi toi ton ressenti par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est justement du bas que ça va pousser et que ça va percoler. C'est nous en tant que PME qui avons tout ce qu'il faut en main pour montrer l'exemple.

  • Speaker #1

    Oui. Alors Stéphane, dernière question.

  • Speaker #0

    Oui. Enfin,

  • Speaker #1

    avant-avant-dernière. J'ai toujours appris de quelques petites dernières questions. Si tu avais une baguette magique, tu en ferais quoi ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Mais je suis très terre-à-terre, donc le truc magique, c'est pas trop mon truc.

  • Speaker #1

    Ah, mais tu as Harry Potter ?

  • Speaker #0

    Non, baguette magique, oui, si on avait une solution, on réduit toute la pollution, et qu'on encapsule et qu'on met bien profondément, et puis ça ressort en arbre, ce serait magnifique. On capte tout le CO2, on le met dans le sol et ça ressort des arbres. Ce serait joli. Ce serait bien.

  • Speaker #1

    Ça serait pas mal, plutôt pas mal. Donc Stéphane, peut-être deux dernières questions que je pose à tous mes invités. La première, ce serait quel conseil tu aurais pour nos auditeurs, nos auditrices pour rendre leur business plus durable ? Donc qu'on soit à la tête d'une entreprise ou salarié ou entrepreneur, dépendant peu importe. Mais ce serait quoi ton conseil, ton expérience ?

  • Speaker #0

    De ne pas avoir peur, mettre les choses en place, ce n'est pas toujours si compliqué qu'on ne le pense. De deux, se faire entourer. On n'est pas des... des génies dans tous les secteurs, donc il n'y a pas de souci de se rentourer, et ne pas avoir peur de mettre en place des petites choses. Petit à petit, des petites choses font des grandes choses, et ça percole, et ça nous permet d'avancer, et puis on voit que ça bouge. Et donc, il faut mettre le pied à l'étrier et avancer. Et ne pas non plus être démoralisé s'il y a des points où on est vraiment mauvais et qu'on n'a pas de solution. Ça fait partie de la vie d'une société, mais ce n'est pas pour ça que tout ce qui a été mis à côté n'est pas positif.

  • Speaker #1

    Et alors peut-être un livre, une conférence, un podcast, tu parlais de podcast tout à l'heure, que tu as lu, vu ou écouté récemment et qui t'a particulièrement peut-être aidé ou interpellé dans tes réflexions ?

  • Speaker #0

    Je ne peux pas dire que ça m'a aidé, mais ça m'a interpellé. J'ai vu une conférence d'Olivier Hamon début d'année, qui parle de robustesse versus performance. Nous, on est plutôt dans un modèle performance, on va dire qu'on est dans la société actuelle. Et je trouvais que c'était assez juste. Vous allez prendre une Formule 1 pour aller descendre dans le sud de la France, vous allez être super performant mais pas très robuste. Au sein des sociétés, c'est aussi... Il faut de la performance malgré tout parce qu'il faut que... Voilà, on est quand même là pour faire tourner une société. Mais la robustesse, c'est vrai que de temps en temps, on va réduire la vitesse d'une machine de 10%. Si on arrive dans le même intègre, ça va produire toute la nuit plutôt que d'être à 100% et que ça s'arrête, donc réseau X ou Y. C'est des petits exemples comme ça et niveau environnement, pareil. Peut-être des petites choses qu'on peut mettre qui sont robustes. Nous on essaye, voilà, on va acheter une machine, on va essayer d'acheter quelque chose de robuste, pas toujours la plus performante, mais quelque chose qu'on sait qu'on n'a pas de soucis, et qui dans 10 ans sera toujours là. Je ne sais pas, on n'est pas dans un monde du jetable.

  • Speaker #1

    La deuxième personne a parlé de cette vidéo que j'ai vue aussi, d'Olivier Hamon, que je vous conseille aussi parce qu'elle est très intéressante, très interpellante.

  • Speaker #0

    Oui voilà, je pense qu'il y a une robustesse au sein de la société, ça peut effrayer. Mais en tout cas, on peut en tirer des conclusions et mettre certaines choses en place.

  • Speaker #1

    Et tu parlais de podcasts que tu écoutais aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, là c'est plutôt très varié, mais je m'inspire. Il faut trouver les bons thèmes. J'ai écouté avant les élections américaines, c'était 50 States. Donc ça parlait de chaque État américain et pourquoi il votait républicain ou démocrate. et l'histoire chaque fois de chaque état. Et je trouvais ça super intéressant parce que tout le monde connaît les États-Unis, mais ne connaît pas l'histoire en fait. Et donc ça m'a permis de me rendre compte pourquoi les gens étaient parfois un peu... pas une autre mentalité que nous, mais ils étaient assez interpellants. Je crois que c'est le Wyoming, mais à 800 000 habitants. Alors que c'est un état énorme, il n'y a que 800 000 habitants. Et donc des gens, ils ne voient personne et donc ils ne connaissent rien du monde. On roule 30 minutes, on ne voit personne. Il n'y a pas une maison chez nous en Belgique. Ça me paraît tellement impossible que... Et donc les réalités sont différentes et donc ça permet de mieux comprendre le monde.

  • Speaker #1

    Ah oui, mais aussi il y a une partie rurale énorme.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On voit New York. Exactement, on voit toujours New York, Los Angeles. On a toujours l'impression que c'est peut-être les villes qui ressemblent plus à l'Europe alors que le reste de l'Amérique n'est pas du tout la même chose que chez nous. Donc c'était assez intéressant. Moi, pour mes enfants, parce que j'écoutais dans la voiture, et donc, ils en avaient un peu marre, mais bon, je me suis instruit.

  • Speaker #1

    Écoute Stéphane, un tout grand merci. Peut-être juste si on veut te contacter, ou alors découvrir Délé.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien, on a justement sorti notre nouveau site internet.

  • Speaker #1

    Il est sorti.

  • Speaker #0

    Il est sorti. Et d'ailleurs, notre rapport de RSE est sur le site aussi. On va aller le lire. Si ça peut vous inspirer, c'est deli.hez.be. Et pour me contacter, j'ai une page LinkedIn, Stéphane Deli, Stéphane Sorze.

  • Speaker #1

    Je mettrai ça dans les liens de l'épisode, comme ça, ceux et celles qui veulent aller voir, qui n'hésitent pas. Du coup,

  • Speaker #0

    je vous avais. vous voulez me contacter, pas de souci,

  • Speaker #1

    je répondrai avec plaisir tu feras cet effort de tout partager tout ce que vous faites autour de vous, de rayonner Stéphane, encore un tout grand merci pour ton partage ton authenticité c'est je pense très inspirant et continue cette bonne parole, merci beaucoup voilà pour l'épisode du jour c'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttouscircle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smart2Circle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. Et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse. À très bientôt.

Description

Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart2Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact c’est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business.

 

Aujourd'hui dans le podcast je vous propose de découvrir Stephan Delhez, co-dirigeant de l'entreprise Delhez. Delhez c'est une PME spécialisée dans le traitement de la tôle, qui au-delà de ses activités est très avancée et très active sur tous les sujets liés à l'ESG, donc à l'environnement, au social et à la gouvernance. Si j'ai voulu interviewer Stephan c'est parce nous avons pu les découvrir pendant environ 1 an avec nos équipes de Smart2Circle, au moment de l'élaboration de leur bilan carbone et de leur stratégie ESG et que je pense que tout ce qu'ils mettent en place, à l'échelle d'une PME, et surtout les valeurs qui les portent méritent d'être connues pour en inspirer d'autres. Avec Stephan nous avons parlé justement de ces valeurs très fortes qui sont dans leur ADN depuis toujours, comme il le dit très bien, ils ne travaillent pas pour l'argent d'abord, mais dans le l'intérêt du bien commun d'abord que ce soit au niveau environnemental ou sociétal. Et force est de constater que le profit suit assez naturellement. On a parlé des actions concrètes mises en place au sein de l'entreprise, de leurs réussites, mais aussi de leurs défis, surtout en matière d'approvisionnement en matières premières.

 

J’espère que cet épisode vous plaira. Si c’est le cas, dites-le-moi, et surtout, partagez ce contenu autour de vous, parce que c'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business ! Je vous laisse découvrir notre conversation, très bonne écoute.


Liens intéressants :

➡️ Vidéo de OLIVIER HAMANT | TEDxQuartierLatin sur la robustesse

➡️ Podcast Fifty States


➡️ Contacter Stephan Delhez

➡️ Site web DELHEZ

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Transcription

  • Speaker #0

    Nous, l'acier, en fait, c'est circulaire. Donc, par exemple, tous nos chutes seront recyclées à 100%. Mais avant qu'elles n'arrivent chez nous, c'est un impact énorme. Donc, nous, on ne s'en rend pas toujours compte parce que le paquet arrive chez nous, il est tout bon, il est nickel. Mais extraire des minerais, transformer les minerais, donc là, il y a quand même un souci. Oui parce que nous par exemple on n'avait pas besoin de faire le bilan carbone mais maintenant qu'on l'a fait on se rend compte que si nos clients nous le demandent en fait et donc ça va plus donc oui nous on travaille quand même pour des sociétés plus grosses Avant d'être peint ça doit être nettoyé donc ça doit être dégraissé donc là ça passe dans une cabine et là on a investi 150 000 euros en plus pour que l'eau qui sert à nettoyer ces pièces enfin c'est de l'eau plus de la chimie donc des produits ça passe dans un cycle mais c'est un cycle fermé c'est circulaire On a des confrères qui jettent tout à la citerne, puis c'est traité, nous c'est traité en direct, donc c'est un investissement de nouveau supplémentaire, mais on voulait avoir ça pour ne pas consommer de l'eau inutilement.

  • Speaker #1

    Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Féline, fondatrice de Smart Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact, c'est un podcast dans lequel j'interview des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business. Alors, dans le podcast aujourd'hui, je vous propose de découvrir Stéphane Délet. co-dirigeant de l'entreprise DELAY. DELAY est une PME située dans le zoning des Plénesses, dans la région liégeoise, qui est spécialisée dans le traitement de la tôle. DELAY, au-delà de ses activités, est hyper avancée et très active sur tous les sujets liés à l'ESG. C'est la raison pour laquelle je voulais interviewer Stéphane aujourd'hui. Très actif sur tous les sujets liés à l'environnement, au social et à la gouvernance. Si j'ai voulu interviewer Stéphane, c'est parce que nous avons pu les découvrir. pendant environ un an avec nos équipes de Smart to Circle, au moment de l'élaboration de leur bilan carbone, de leur stratégie ESG, et que je pense que tout ce qu'ils mettent en place, à l'échelle d'une PME surtout, et puis les valeurs qui les portent, méritent d'être connues pour en espérer d'autres. Avec Stéphane, on a parlé justement de ces valeurs très fortes qui sont dans leur ADN depuis toujours, c'est au niveau de leur éducation, vous le verrez. Comme il le dit très bien, ils ne travaillent pas pour l'argent d'abord, mais dans l'intérêt du bien commun en premier, que ce soit au niveau... environnemental ou sociétal et force est de constater que le profit suit assez naturellement. Alors on a parlé des actions concrètes mises en place dans l'entreprise, de leur réussite, mais aussi de leurs défis, surtout en matière d'approvisionnement en matière première. Donc on a parlé pas mal forcément de ce qui les occupe, à savoir l'approvisionnement en acier. Alors j'espère que cet épisode vous plaira. Si c'est le cas, dites-le moi. Et puis surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à l'heure. Je vous laisse découvrir notre conversation et bonne rencontre. C'est parti. Bonjour Stéphane, bienvenue dans le podcast Business Impact, content de te retrouver ce matin.

  • Speaker #0

    Également, merci.

  • Speaker #1

    Alors Stéphane, est-ce que tu peux s'il te plaît te présenter en quelques lignes, si je l'aurais fait un tout petit peu dans l'intro mais je préfère que ce soit avec tes mots.

  • Speaker #0

    Et donc Stéphane Delay, j'ai 45 ans, je suis avec ma compagne Mélanie depuis 20 ans, nous avons deux enfants, Gaspard qui a 13 ans et Luce 10. Je suis passionné de sport, de trail et vélo, particulièrement le VTT. Et alors je suis patron de la société Delay qui est située au Zoning des Planètes à Timistère avec mon frère Christophe.

  • Speaker #1

    Stéphane, ton rôle chez Delay ?

  • Speaker #0

    Je suis co-gérant avec mon frère, donc on a cette société familiale et donc on est tous les deux à la tête de la société depuis quelques années maintenant.

  • Speaker #1

    Ça fait combien de temps du coup ?

  • Speaker #0

    Moi j'ai su rentrer dans la société il y a 25 ans, mon frère a 6 ans de plus que moi donc il était avant moi dans la société. La société a eu plusieurs vies, donc c'était à la base mon papa et ça a bien évolué entre temps. Donc vraiment la date de départ de la société, c'est dans les années septembre, mais il y a eu plusieurs métiers. Donc ça, c'est la société Daly, donc ça a bien évolué.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, c'est quoi ton quotidien ? Tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Donc moi, au quotidien, je gère tous les commentaires en train. Chez Daly, c'est moi qui les gère, enfin qui les dispatche au gestionnaire de projet. Et puis la gestion quotidienne, avec tout ce que ça comporte, les ennuis, etc. Et plus particulièrement aussi une partie de la production dans l'atelier, donc tout ce qui est découpe, c'est vraiment le début de la production chez nous. Et puis les réunions de Codire et autres, une réunion qu'on a tous pendant la semaine.

  • Speaker #1

    Alors c'est quoi ton parcours professionnel ? Est-ce que tu as toujours travaillé dans l'entreprise familiale ?

  • Speaker #0

    Oui, mon parcours professionnel, c'est court, c'est clair.

  • Speaker #1

    J'ai fait de une mine.

  • Speaker #0

    Comme je disais, la société à la base, c'est mon père. Donc moi, j'ai toujours vécu dans l'esprit d'entreprendre. Et donc j'avais toujours eu cette envie de rejoindre la société. Donc j'ai fait sortie mes études, j'ai fait un an à l'Unif en chimie. Je pense que j'aurais pu réussir si j'avais bien étudié, mais je n'étais pas motivé pour étudier. Parce que j'avais cette carotte qui était à côté de moi de me dire tiens je peux rentrer dans la société. Mon père avait toujours dit que si Stéphane veut rentrer dans la société, il pourra le faire. Parce que quand je suis rentré, mes frères, donc mon frère aîné travaillait avec nous. Je n'ai pas dit mais on est six enfants, donc j'ai quatre frères et une sœur. Et donc j'avais mon frère aîné, mon frère Christophe qui est toujours avec moi, qui travaillait déjà dans la société. Et moi je suis rentré dedans en 2019-2020. Et donc je suis... Quand je suis rentré dans cette société, on était une dizaine de personnes. Donc j'ai grandi avec la société. J'ai fait mon auto-formation, si on veut, en même temps.

  • Speaker #1

    Et donc tu avais quel âge quand tu es rentré dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    19-20 ans.

  • Speaker #1

    Tu étais tout jeune. Et donc à cette époque-là, il y avait 10 employés. Oui,

  • Speaker #0

    plus ou moins.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, vous êtes ?

  • Speaker #0

    Entre 45 et 50. Il y a un petit peu, mais oui. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Alors, tu te charges, alors pas tout seul, bien entendu, mais tu étais présent... dans tous les moments qu'on a pu faire ensemble sur le volet ESG, sur l'environnement, sur la gouvernance, le volet social, etc. Donc c'est quelque chose que tu pilotes aussi en interne, pas tout seul, mais avec d'autres. C'est quelque chose qui est très présent chez Délé, on va en parler plus en détail après.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que nous, on ne s'en rend pas compte au jour le jour. Parce que c'est... Comme on le dit toujours, on a les pieds sur terre. Mon papa, à la base, il était agriculteur, puis il a changé de plusieurs fins de métier, suivant l'évolution, comme je l'ai expliqué. Et donc, on a toujours cette logique paysanne, on va dire, de faire les choses par rapport à la nature. C'est une logique. Et donc, on met des choses en place chez nous qu'on ne remarque pas. Pour nous, c'est logique. On ne voit pas pourquoi autrement. On a été éduqués comme ça. Et donc, oui, il y a des choses qui sont mises en place, mais parce que ça vient profondément. Ce n'est pas parce que c'est à l'amour, on va dire. C'est parce que... On trouve ça logique.

  • Speaker #1

    Donc du coup, je voulais te demander s'il y avait eu dans ton parcours, peut-être professionnel chez Délé ou avant, je ne sais pas, mais est-ce qu'il y a eu un moment, un déclic où tu t'es dit, ah oui, mais en fait, dans Délé, il va falloir... Il va falloir implémenter des choses. Tu vois, un déclic sur le sujet, tous les sujets qu'on brasse aujourd'hui, environnementaux, sociaux, de gouvernance, où effectivement, ça a été juste là tout du long.

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi à cette question-là. Et honnêtement, je pense que c'est plutôt une suite logique des choses. On ne s'est pas dit un jour, on ne s'est pas mis autour de la table. On va faire de l'écologie maintenant. Non, c'est vraiment chaque fois qu'on prend une décision, on en tient compte. Chez nous, par exemple, on n'a pas de machine chinoise, c'est moins cher, mais ça n'a pas de sens. C'est des petites choses comme ça, mais on n'a pas toujours le... Comment expliquer ? Justement, on a toujours le choix. Comme on n'est que nous deux à la tête de la société, on peut faire... Même si ça va coûter plus cher à la société, que c'est meilleur, pour être vu hors du mental ou même pour le plaisir du personnel, on le fera. On n'a pas de compte à rendre à un actionnaire ou quelque chose comme ça. Donc voilà, ça vient... On le fait pour nous, et pour nos enfants, et pour le futur.

  • Speaker #1

    Et ça, tu penses que ça va être de ton éducation ?

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Mon père, il a fait la devise de la société, mais il disait toujours, il faut faire ce que les autres ne font pas, ou le faire mieux. Et si on applique ça à tout, parfois ça peut paraître un peu prétentieux, mais en tout cas, c'est ce qu'on essaye de faire.

  • Speaker #1

    Alors, sur les thèmes ESG, Environnement, Sociale, Gouvernance, qu'on catégorise aujourd'hui, est-ce que toi, il y en a un qui te... soit qui te motive peut-être plus ou qui t'attire plus qu'un autre ?

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est un tout. C'est comme tu viens de le dire, on catégorise, mais chez nous, on ne le fait pas en interne. Donc, on a vraiment... Pour moi, tout est lié. Si vous faites des choses pour le personnel, ça... Voilà, ça doit être aussi... Chez nous, on a des groupes de travaux, par exemple, où... On a un groupe qui est plutôt vert qu'on a appelé, on a un groupe qui est plutôt bâtiment. Et donc, on applique tout le monde et tout est toujours lié l'un dans l'autre. Donc, je suis ouvert à tout. Je n'ai pas de préférence.

  • Speaker #1

    Alors justement, on va un petit peu rentrer dans le détail de ce que fait Délé. Pour un petit peu mieux comprendre, peut-être pour les auditeurs, les auditrices, est-ce que tu peux nous expliquer en quelques mots, très concrètement, ce que fait Délé ? Ce que vous faites ?

  • Speaker #0

    Oui, donc Délé, en gros, c'est une société de tollerie. Donc on travaille tout ce qui est métal, en tôle, en acier, inox, aluminium. plus d'autres matières, mais qui a évolué aussi. Donc maintenant, on fait de l'usinage. Donc c'est plus de la tôle, c'est vraiment de la masse d'acier ou d'aluminium. Et le travail du tube aussi. Et donc nous, on fabrique tout ça en sous-traitance. On n'a pas de produit propre. Et ça va aussi bien pour le secteur de la logistique, de la pharmaceutique, le bâtiment. Donc on touche vraiment beaucoup de secteurs. Et nos clients sont principalement situés dans un périmètre de 100 km autour du zoning des Plénédès-Saint-Denis-Mistère, où nous sommes basés.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vous recevez de la marchandise, vous la transformez, vous la réexpédiez. Exactement. En matière de durabilité, au sens large, c'est quoi d'après toi les plus gros défis de ton secteur ?

  • Speaker #0

    Nous, l'acier, c'est circulaire. Par exemple, toutes nos chutes seront recyclées à 100%. Mais avant qu'elles n'arrivent chez nous, c'est... C'est un impact énorme. Donc nous, on ne s'en rend pas toujours compte parce que le paquet arrive chez nous, il est tout bon, il est nickel. Mais extraire des minerais, transformer les minerais, donc là, il y a quand même un souci environnemental. Et les choses bougent, mais c'est très, très lent, je trouve. Maintenant, ce n'est pas ça non plus. On a connu Léo Fourneux aussi dans le bassin Ligevaux, on voit bien ce que ça représente.

  • Speaker #1

    Arène, qu'est-ce que tu ressens ? Parce que, effectivement, je pense que chez vous... C'est au niveau de l'approvisionnement que le défi est le plus grand. Tu sens quand même un mouvement de la part de vos fournisseurs ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est un frétillement, je dirais plutôt. Ça commence à bouger, mais par exemple, pour ces renseignements, il y a moyen d'avoir de l'acier, l'escarbon, donc plus vert on va dire. Mais il faut acheter par des quantités, une bobine entière, ce qui nous n'est pas réalisable. On n'a pas le volume actuellement. Mais ça va dans la bonne direction. Donc ça, on en parlait pas avant. Donc c'est plutôt positif. Je pense que le marché va être poussé de toute façon par le marché. Vu que nous, on l'est poussé par nos clients aussi.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Donc ça, on anticipe une question, mais on peut rebondir déjà là-dessus. Donc toi, tu sens au niveau de vos clients ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que nous, par exemple, on n'avait pas besoin de faire le bilan carbone. Mais maintenant qu'on l'a fait, on se rend compte que si, nos clients nous le demandent en fait. Et donc, ça va plus. Donc oui, nous, on travaille quand même pour des sociétés plus grosses. Et donc, eux, on en besoin dans leur bilan. Donc, ça percole.

  • Speaker #1

    Et sur ta masse de clients aujourd'hui, tu estimes à grosso modo quel pourcent qui te demande un petit peu ce que tu fais, qui pose des questions ?

  • Speaker #0

    Pourcentage client, j'irais peut-être 5%. Pourcentage chiffre d'affaires, 50%. Parce que c'est les plus grands clients. Donc forcément, ça représente une grosse part du chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Et pour revenir au niveau de vos fournisseurs d'acier, est-ce que tu sens qu'eux vous proposent des choses de manière proactive ou est-ce que c'est parce que c'est vous qui posez des questions, vous qui demandez ?

  • Speaker #0

    Je parlais de l'acier vert, c'est nous qui avons fait la demande, clairement, ce n'est pas venu d'eux. Par contre, on a eu un fournisseur, nous on travaille des barres en aluminium, ils nous ont proposé de mettre directement des bacs pour récupérer les chutes et eux les refrontent directement dans leur process. Donc là, ça vient déjà du fournisseur pour avoir vraiment circulaire et en circuit court en plus, on va dire. Parce que c'est directement du fournisseur chez nous et de chez nous chez le fournisseur. Ça ne passe pas par des intermédiaires.

  • Speaker #1

    Et au niveau du recyclé, donc d'avoir de la matière recyclée dans vos matières premières à vous, ça en est où ça ?

  • Speaker #0

    Ça, on a fait la demande, mais ils ne savent pas nous répondre. On a demandé au fournisseur et ils n'ont pas le ton de recycler, matière recyclée dans leurs produits actuellement.

  • Speaker #1

    Ils ne l'ont pas, mais il y en a.

  • Speaker #0

    Ils ne savent pas le dire en fait.

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas le dire. C'est fou. C'est quoi ton point de vue là-dessus ? Parce que tu vois, aujourd'hui, tu dis que c'est très à la mode. On parle beaucoup de circularité, de machin, de recyclage et tout. Et on est quand même sur un produit de base, l'acier.

  • Speaker #0

    Mais à mon avis, ce qu'il y a, c'est que plutôt le recyclé est fait pour d'autres. Il ne rentre pas dans la boucle chez nos fournisseurs. Il va chez un autre, pour d'autres produits en métaux, je pense. À mon avis, c'est plutôt pour ça. Qui a peut-être besoin d'une moins bonne qualité d'acier, par exemple. Et donc, c'est pour ça qu'ils ne sont pas au... courant si ça revient chez eux ou pas. Ou le savent peut-être, mais on n'a pas envie de le dire, qu'à zéro, je ne sais pas non plus.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Est-ce que tu penses que ça affecterait fortement la qualité de ce que toi, tu reçois s'il y avait de la matière recyclée dedans ?

  • Speaker #0

    Honnêtement, je n'ai aucune idée. Nous, on remarque quand même, par exemple, nous on essaye de travailler majoritairement avec des fournisseurs européens pour essayer d'avoir l'acier de meilleure qualité, parce que nous, pour la production, c'est une grosse importance. Ça peut, si on a de l'acier de mauvaise qualité, l'inoc fait n'importe quel métaux, ça peut vraiment avoir des conséquences sur toute la production chez nous. Du coup, nous on essaye vraiment de se focaliser sur la matière de qualité. Et pour nous, que ce soit recyclé ou pas, si la qualité est la même, il n'y a pas de souci, c'est juste qu'il faut qu'ils arrivent à... avoir une qualité stable et une bonne.

  • Speaker #1

    Et alors justement, en matière de vos apports de matières premières, donc acier, inox, etc., est-ce que tu vois à plus long terme des risques pour vous en matière de sécurité d'approvisionnement ou plutôt législatif ? Tu vois ce que je veux dire ? D'une part, la pression qu'il peut y avoir sur eux, l'obligation d'avoir un taux de recyclage peut-être plus élevé. Tu vois, à ton niveau, un risque pour le futur, je ne sais pas, dans 10 ans potentiellement, tu as moins de matière ?

  • Speaker #0

    J'espère que non. Notre business model ne fonctionne plus. D'accord,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Mais l'acier est tellement présent partout qu'on sera toujours obligé d'en produire. Donc de ce point de vue-là, je pense, je n'ai pas trop de soucis. Maintenant, ce qui est certain, c'est que je pense que le coût de la matière en elle-même va augmenter. Mais nous, on a la chance que... Comme on n'a pas de produit propre, on peut le répercuter chez nos clients. Mais c'est là qu'il y a un risque. Est-ce qu'un jour, ils vont partir sur une autre matière parce que ça devient trop cher ? Ça, c'est peut-être ce risque-là.

  • Speaker #1

    Et alors, est-ce que dans ton secteur, et peut-être aussi sur les autres choses que vous achetez, tu vois quand même une évolution vers plus de circularité ou ça reste encore très anecdotique ?

  • Speaker #0

    Plus de circularité, je n'en trouve pas. Je ne vous remarque pas fort parce que, par contre, dans nos machines, par exemple, on voit qu'ils misent beaucoup sur la consommation d'énergie. Et là, donc, on voit quand même que les consommations baissent et qu'ils en font de la publicité par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'effectivement, votre atelier est rempli de grosses machines. Voilà. Donc, ça crée investissement aussi, puis une grosse consommation d'énergie chez vous. Donc, ça, tu sens... qu'au niveau des fabricants, ils jouent là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, par exemple, nous, on a des presse-pieuses. Avant, c'était une machine qui était exclusivement hydraulique. Maintenant, les nouvelles machines, il y a des moteurs électriques. Avant, la machine, le moteur tournait. Tant que l'opérateur n'avait pas poussé son moteur, le moteur tournait. Maintenant, il travaille, il pousse sur la pédale, il lâche la pédale, pouf, le moteur s'arrête en automatique. Donc, sur une journée, ça fait, ou même sur une semaine, il y a un an, quand on fait le calcul, il y a effectivement des dégâts à ce niveau-là. Sur les machines de laser, ça a évolué aussi. Avant, c'était une technique CO2, maintenant c'est fibre, ça consomme beaucoup moins d'énergie. Donc, on va dans le bon sens quand même, dans ce secteur-là en tout cas.

  • Speaker #1

    Et sur les... Donc ça, c'est pour la consommation de la machine en elle-même. Et sur les matières qui sont nécessaires pour fabriquer cette machine, tu vois aussi qu'ils communiquent ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ils essayent aussi de faire bâtir une machine. d'utiliser le moins de matière possible tout en gardant la même qualité et rigidité de machine par exemple. Donc ça on voit aussi qu'avant ils auraient utilisé du 100 mm, maintenant du 50 mm, mais dans un autre acier qui est plus rigide et donc là on voit qu'ils travaillent là-dessus aussi.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc ça ce sont plutôt des tailles, j'imagine, de fabricants, des grands groupes ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Qui là sont peut-être plus avancés ?

  • Speaker #0

    Oui, quand je vous parle de fabricants de machines, nous on travaille avec les trois leaders mondiaux, donc voilà, c'est le niveau mondial.

  • Speaker #1

    Alors avant d'aller peut-être sur tout ce que vous faites, ce que vous faites vous concrètement, est-ce que tu ressens d'une manière ou d'une autre, enfin de manière positive ou négative, là ou l'autre, soit une tension, une opportunité pour vous sur tout le volet législatif ? Tu vois l'obligation de reporting de durabilité, vous n'êtes pas concerné. dans le cadre de la CSRD typiquement. Mais qu'est-ce que tu constates, toi, chez vous à ce niveau-là ?

  • Speaker #0

    Comme je le disais tout à l'heure, nous, comme on l'a fait, je vois qu'on a un coup d'avance sur nos confrères. Actuellement, on n'a pas reçu une demande de prix où on devait avoir nos drapeaux. Ce n'est pas pour ça qu'on a plus de commandes. Mais je vois que les banques sont assez sensibles aussi. Je suis quasi certain qu'à moyen terme... On aura des meilleurs tours parce qu'on a un bon tour de... Bon, ça dépend dans quel sens on regarde, mais... Sinon, le rapport est bon, on aura un meilleur tour, je pense. Donc il faut anticiper, oui, je pense que c'est ça la... notre force.

  • Speaker #1

    Vous avez déjà, typiquement, auprès des banques... Du relayé, le rapport de durabilité.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, ils m'en demandent si on en a un, et puis on le partage.

  • Speaker #1

    Heureusement, vous l'avez.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. C'est intéressant. Alors, du coup, qu'est-ce que vous faites chez Délé, concrètement ? Donc là, on est parti pour une heure. Sur les trois sujets ES, ESG. En fait,

  • Speaker #0

    comme je le disais, chez nous, c'est beaucoup de petites choses qu'on a faites au fur et à mesure, et donc on ne se rend pas toujours compte. Moi j'ai toujours une anecdote que je raconte, parce que les gens qui arrivent chez nous, qui vont à notre bâtiment, l'environnement autour du bâtiment par exemple, on devait planter des arbres, donc on est dans le bâtiment actuel depuis 2010, on devait planter des arbres pour avoir le permis de bâtir, plutôt que de voir ça comme une contrainte, on s'est dit on va faire une opportunité, on est sur le plateau d'herbes, donc ça nous paraissait logique de mettre des arbres fruitiers. Mais les gens quand ils arrivent, ils voient les arbres fruitiers, ils trouvent ça génial. Pour le personnel, maintenant on est un peu plus tard, mais au moins d'octobre, il y a des pommes, des poires, des prumes. C'est chouette aussi. Et là aussi, au début, ça a un peu été compliqué de mettre qui s'applique. Et puis on a mis un groupe vert, et puis il y a une personne qui s'est appliquée. C'est tout bête, mais par exemple, il y a des pommes qui sont mûres, il va mettre une petite banderole à l'arbre. Les employés, les ouvriers, quand ils partent le soir, ils savent, il y a des pommes qui sont mûres, je peux m'arrêter, je vais cuivrir deux ou trois pommes pour les ramener à la maison. Ça a des petites choses, mais voilà. Et puis alors, on avait notre verger, c'était bien, on avait notre verger, mais au final, on avait un jardinier qui venait tendre toutes les semaines. C'est un peu stupide, on a mis des moutons. Et là, on a eu un impact qu'on n'avait pas imaginé, mais on a eu des articles sur notre société qui parlaient plus des moutons que ce qu'on faisait réellement. Et donc, on s'est dit, c'est une petite chose, c'est ludique, et finalement, ça a un impact. Donc, c'est toutes des petites choses comme ça qui, peut-être, au final, sont anecdotiques. Mais quand on les additionne l'une à l'autre, ça joue un impact. On a des clients qui arrivent chez nous, ils voient les moutons, ça les fait déjà rire. Donc on a déjà gagné une partie de la sympathie par rapport à nos clients.

  • Speaker #1

    Vous avez fait pas mal de choses sur le volet énergétique aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, on a mis des panneaux solaires comme tout le monde, mais...

  • Speaker #1

    Pas comme tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, presque. Mais nous, on ne le fait pas. Je trouve que tout le monde voit les panneaux solaires... Pour dire que c'est écologique, alors que tout le monde le fait surtout parce que c'est rentable. Mais nous, de nouveau, les derniers qu'on a mis il y a deux ans maintenant, avec mon frère, on avait deux offres. On avait une offre pour des panneaux chinois garantis 25 ans, une offre pour des panneaux européens garantis 40. Dans 40 ans, mon frère et moi, on ne sera plus dans la société, en tout cas, j'espère. On est parti sur les panneaux européens qui étaient plus chers, mais qui étaient garantis 40 ans. Et de nouveau, ça nous paraissait logique. Ce n'est pas pour nous, c'est pour nos enfants ou pour la personne qui reprendra la société plus tard. Voilà, de nouveau, comme je disais, c'est la logique pure, c'est d'être les pieds sur terre. On ne va pas prendre quelque chose qui est moins bon juste parce que c'est moins cher. On t'en prend de suite de la qualité. Donc, on a ça. Donc, oui, on a du lait partout dans l'atelier. On a mis ça depuis des années. Ce n'est pas parce que c'est à la mante. Tout est géré. On met l'alarme. Tout s'éteint chez nos bureaux. Il n'y a pas des lampes qui restent allumées. Enfin, pour le bureau et l'atelier, il n'y a pas des lampes qui restent allumées. C'est toutes des petites choses qui sont additionnées. font des quick wins chaque fois.

  • Speaker #1

    Et sur le volet plutôt humain, alors ?

  • Speaker #0

    Là, nous, déjà, on est très ouvert. Mon frère et moi, on est très accessibles. On est au mieux en open space. On n'a pas de bureau séparé. Mon frère avait un bureau séparé avant. Il est redescendu. Il s'en pétait tout seul. Donc, on est au milieu du personnel. Donc, on est très accessibles. Comme je disais tout à l'heure, on a créé aussi des groupes de travail pour vraiment appliquer le personnel. Un petit exemple, le dernier agrandissement de la société, moi je n'étais pas dans le groupe, c'était mon frère plus 4 segments du personnel qui ont décidé de l'emplacement des machines, de la taille du hall et tout ça, donc vraiment pour appliquer le personnel et avoir leurs idées. Ici on a fait les plans pour un nouveau bureau, ce ne sera pas pour de suite, mais on a aussi appliqué, puis expliqué, puis on a fait vraiment des allers-retours pour que chacun apporte ses idées, oui c'est bien, non, donc voilà on essaye. appliquée au maximum au personnel. On fait des toolbox tous les deux ou trois mois on va dire. Donc là, toolbox, nous on a des zones, des gestionnaires de zones en production. Chaque gestionnaire de zone fait une petite réunion avec les membres du personnel pour dire qu'il va bien, ce qui va pas bien. Donc ça peut être aussi bien des problèmes techniques par rapport à une commande ou la production que des problèmes de, je ne sais pas, il manque une ampoule dans les vestiaires ou... Quand j'arrive le matin, tiens, il serait bien qu'il y ait quelqu'un qui ait déjà allumé mon ordinateur. Comme ça, je gagne du temps. Enfin, c'est des bêtises, mais voilà. Des choses qui, au jour le jour, peuvent nous embêter et qui, finalement, sont vite résolues.

  • Speaker #1

    Et sur la gouvernance, alors, plutôt ?

  • Speaker #0

    Nous on a été, comme je disais tout à l'heure, mon frère et moi on est rentrés vraiment dans la société, donc on n'a pas été formés en question marketing, toutes ces choses-là, mais on essaye de s'entourer un maximum. Donc on a essayé avec deux personnes externes, qu'on renouvelle tous les 4-5 ans. Là où on a vraiment évolué avec mon frère, on fait partie d'un groupe d'entrepreneurs qui s'appelle Entrechefs, qui à la base s'appelait le groupe d'entrepreneurs du Québec, donc ça vient du Québec. Et là c'est vraiment partage d'expérience, mais là c'est vraiment... Vous n'avez pas de soucis, vous téléphonez, vous envoyez un petit mail, puis vous avez des échanges. On est dans deux groupes séparés, c'est Oui Réunion l'année, et on arrive en réunion, on fait un tour de table, et puis si quelqu'un a vraiment un problème, on en discute ensemble et on essaye de trouver une solution. Donc là, ça va dans toutes les directions, et souvent, on en recevra vraiment du positif. En tout cas, nous, ça nous a fait grandir énormément. Chaque année, ils organisent un forum aussi, et il y a souvent des gens de qualité qui permettent de s'inspirer.

  • Speaker #1

    Et vous êtes membre aussi de la certification de Factory of the Future ?

  • Speaker #0

    Oui, on l'a reçu en 2021 et ça a été renouvelé cette année en 2024.

  • Speaker #1

    Bravo. Tu peux expliquer un petit peu plus en détail ce que c'est pour ceux et celles qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Oui, donc Factory of the Future, c'est organisé par Agoria et Cirice. Et donc, il y a sept piliers, je ne les connais pas tous par cœur, donc je ne vais pas vous mentir, mais qui sont liés à la digitalisation. digitalisation, l'environnement, les RH, ça touche vraiment tous les secteurs de la société. Et pour obtenir le prix, il faut être bon dans minimum 5 des 7 piliers. Nous, on nous avait dit, il faut participer, mais nous, on n'aime pas trop se mettre en avant, donc on n'avait pas trop envie. Et puis finalement, on l'a fait, parce qu'il nous a dit, mais si, faites-le, parce qu'en fait, vous êtes déjà, vous avez les 5 piliers. Donc on a dû amener l'oreille quelques petites choses, et ça a eu un retour quand même assez positif, et même très positif. dont on ne s'y attendait pas vraiment. Et là, de nouveau, ça permet aussi d'un échange avec d'autres factories de futur en Belgique. Et donc, de nouveau, pour progresser.

  • Speaker #1

    Et vous étiez bon sur combien de piliers sur 7 ?

  • Speaker #0

    5.

  • Speaker #1

    C'était quoi les deux où vous étiez moins bon ?

  • Speaker #0

    Je ne les connais plus par cœur. Je ne vais pas mentir.

  • Speaker #1

    On en parlera après, plutôt sur les côtés des défis. Alors, vous avez calculé votre bilan carbone. Vous avez fait deux choses. Vous avez eu... le bilan carbone, mais aussi le rapport de durabilité qui compte à tous les autres sujets. Sur le volet plutôt vraiment carbone, CO2, quels sont toi tes apprentissages ou bien étonnements peut-être par rapport aux résultats ? Et c'est quoi votre stratégie à ce sujet-là ? Et puis qu'est-ce qui ressortait en premier ? Je pourrais répondre à la question,

  • Speaker #0

    mais je ne sais pas. Oui, on s'en doutait. On savait bien que la matière qu'on travaillait était très énergivore. Donc là, on savait bien que le problème venait de là. Comme j'expliquais, malheureusement, on n'a pas beaucoup de...

  • Speaker #1

    Les achats.

  • Speaker #0

    Oui, les achats. Les achats, la matière première. Nous, à part sélectionner nos fournisseurs et qu'on essaie d'avoir des fournisseurs de qualité européens, on n'a pas beaucoup de marge de ce point de vue-là. Même si, comme je l'expliquais, nous, on essaie toujours d'avoir de la matière de qualité. Donc, quand je dis qualité, c'est vraiment pour la production. Je sais qu'il y en a d'autres confrères qui vont utiliser une matière moins chère, par exemple, mais ça se paie moins bien. Enfin, c'est tous des petits détails, mais... Si on fait le bilan de la pièce au final, elle sera de meilleure qualité si on achète de la bonne qualité dès le départ.

  • Speaker #1

    Parce que c'est moins cher au niveau CO2. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Sur le facteur d'émission qui est utilisé pour l'achat, il n'est pas moins cher ou plus cher.

  • Speaker #0

    Non, non, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de garantie,

  • Speaker #0

    non. En tout cas, en vue de la matière de qualité, pour que les pièces qu'on produit aient le moins de conformité, c'est de la production, donc c'est de ce point de vue-là où on peut avoir de la marge. Par contre, pour le bilan carbone, ici, on est poussé par nos clients de faire la peinture. Donc nous on fait des produits finis mais ils sortent de l'atelier chez nous. Tout ce qui est en acier, en électrozaguer, en aluminium, ça doit souvent être peint. Et donc là c'était emballer les pièces, transport chez un peintre, revenir chez nous. Enfin chez le peintre déballer, peindre les pièceries, emballer, revenir chez nous ou aller directement chez le client. Là on était poussé par nos clients et puis au truc c'était quand même stupide. Ça fait des déchets, ça fait des transports. Donc on a décidé d'investir pour un nouveau hall de peinture. Donc ça c'est pour eux. si tout va bien, démarrer près de 2026. Et là de nouveau, comme mon frère et moi, on a la tête de la société, on peut choisir, et donc on a recherché sur le marché pour essayer d'avoir le meilleur intégrateur pour faire ce solde, le poudrage, donc la pâture par poudrage. On a trouvé des allemands. Dans la peinture, ce qui est très énergivore, c'est les fours pour sécher les pièces. Le principe, c'est que la tôle passe dans un couloir, on met le courant sur la pièce et la poudre se colle à la pièce de manière électrostatique. Et puis ça va dans des fours qui cuisent la poudre. Donc là, il faut monter à 180-200 degrés. On est parti avec ce fournisseur-là parce que ce sont les seuls qui ont déjà travaillé, enfin qui travaillent régulièrement avec une société autrichienne qui fait des grosses chaudières à plaquettes. Et donc on a calculé, là on peut réduire par rapport à du gaz, ce qui est déjà ce qui émet le moins de CO2 pour le four, on a encore 7% plus bas en CO2. Et donc là il y a un intérêt, maintenant l'intérêt, si c'est pour acheter des plaquettes qui viennent du fer à frot de pays de l'Est, il n'y a pas d'intérêt. Donc nous le but c'est aussi, enfin nous on s'est déjà renseigné. pour acheter des plaquettes d'un réseau local, il faut dire. Et la poudre ?

  • Speaker #1

    La poudre, oui. C'est quoi la matière ?

  • Speaker #0

    C'est de la peinture qui est en poudre, en fait.

  • Speaker #1

    Peinture en poudre. Et ça, au niveau du sourcing de la peinture, il y a des solutions qui existent pour avoir une peinture la moins bonnée ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a différents types aussi dans les poudres, mais justement... Bon, c'est plus... Il y a des poudres qui ne nous demandent pas une aussi forte chaleur dans le four. Donc on peut là aussi gagner sur la production. Les pièces, par exemple, si je n'ai pas expliqué, mais avant d'être peint, ça doit être nettoyé, donc ça doit être dégraissé. Donc là, ça passe dans une cabine. Là, on a investi 150 000 euros en plus pour que l'eau qui sert à nettoyer ces pièces, c'est de l'eau plus de la chimie, donc des produits, ça repasse dans un cycle, et c'est un cycle fermé, c'est circulaire. Donc on a des confrères qui jettent tout à la... La citerne, puis c'est traité. Nous, c'est traité en direct. Donc c'est un investissement de nouveau supplémentaire, mais on voulait avoir ça pour ne pas consommer de l'eau inutilement.

  • Speaker #1

    Et au niveau de... Donc si je reste vraiment sur le volet bilan carbone, comme le premier poste, ça reste Ausha de matières premières, il y a de mémoire quand même des actions auprès de vos fournisseurs de les questionner, de leur demander... J'essaie de me rappeler, mais une certification de mémoire, c'est possible ?

  • Speaker #0

    On a fait la demande, mais on n'a pas encore eu les retours. C'est assez vague maintenant.

  • Speaker #1

    En tout cas, démarche est faite de les questionner peut-être un peu plus. Sur le volet social, c'est quoi votre plus grand défi ?

  • Speaker #0

    Tirer les talents, comme tout le monde. C'est compliqué. Nous, on a un secteur qui n'est pas très connu. Et donc, nous, dans l'atelier, par exemple, dans le personnel, on a aussi bien un ancien boulanger qu'un ancien... Oui, oui, c'est des... Il faut des profils manuels. Et ça, ça devient compliqué, vu que les écoles techniques, malheureusement, ont de moins en moins d'élèves. Donc, nous, chez nous, c'est vraiment un poste compliqué, mais qui... Allez, si on a une tête bien faite, nous on est prêts à former les gens, mais il faut avoir trouvé la bonne personne, et ça c'est compliqué, comme tout le monde.

  • Speaker #1

    Et tu vois une évolution dans un sens ou dans l'autre depuis les quelques dernières années ? Qu'est-ce que tu constates, toi qui es dans la boîte depuis ?

  • Speaker #0

    Je vois que, mais ça finalement c'est peut-être pas plus mal, mais les jeunes qui viennent chez nous ne restent plus souvent, pour pas une courrière, parce qu'ils ont envie de voir autre chose, et finalement pourquoi pas. Dans les Souders, on a eu plusieurs jeunes, ils sont sortis de l'école, de leur formation, ils sont arrivés chez nous et puis ils vont voir autre part et finalement, oui, on peut comprendre, ils ont connu l'atelier, ils ont peut-être envie de faire du chantier et envie de changement, finalement, c'est peut-être pas plus mal tant qu'ils y trouvent leur compte. Pour nous, évidemment, c'est chaque fois un challenge de retrouver quelqu'un pour les remplacer, mais au final, pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Et en termes de disponibilité, donc sur le recrutement, tu vois, c'est… plus dur qu'il y a des...

  • Speaker #0

    Oui, c'est plus dur.

  • Speaker #1

    Et fondamentalement, tu attribues ça à quoi, toi ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Non, c'est un peu effrayant de voir des fois le taux de chômage en Wallonie et puis voir le peu de réponses qu'on a quand on a des offres sur le marché. Et donc, ça va mieux pour le moment, mais il y a 2-3 ans, j'étais même où des gens ne viennent pas et ne préviennent pas. Je me dis, il y a un problème d'éducation, là.

  • Speaker #1

    En recrutement ?

  • Speaker #0

    Ou ils viennent travailler un jour.

  • Speaker #1

    Ou même juste travailler ?

  • Speaker #0

    Ils viennent travailler un jour et puis le lendemain, ils ne viennent pas et on n'a plus de nouvelles. Et l'agence d'intérim n'a pas de nouvelles non plus. Ça arrivait plusieurs fois. Et là, je me dis qu'il y a quand même un souci quelque part. Moi, je peux comprendre que le métier ne correspond pas et donc il n'y a pas de souci, mais on le dit. Il vient faire un décès, c'est parce qu'il recherche, pas de souci. Mais partir sans nouvelles, c'est un peu limite.

  • Speaker #1

    Alors justement sur le volet humain, vos équipes en interne, qu'est-ce qu'elles pensent de tous ces sujets ESG ? Tu sens une grande motivation ?

  • Speaker #0

    On a un beau panel de la société, je veux dire, il y en a qui sont vraiment impliqués et puis d'autres que ça ne les intéresse pas. Mais le but c'est que tout le monde participe. En tout cas, nous on écoute tout le monde et puis oui, certains en plus viennent avec nous. tout le temps plein d'idées et d'autres un peu moins, mais c'est peut-être pas parce que ça ne les intéresse pas, c'est juste qu'ils sont plus enfermés, donc on peut en donner, mais en tout cas, on écoute et on essaie de mettre en place ce qui est réalisable.

  • Speaker #1

    Tu crois que chez vous, dans votre secteur, c'est un bon outil, entre guillemets, pour aider au recrutement, justement ?

  • Speaker #0

    La nouvelle génération, je pense que oui.

  • Speaker #1

    T'as déjà eu des gens qui t'ont posé des questions ?

  • Speaker #0

    Pas en direct, parce que ceux dans le personnel ouvrier, on va dire, sont quand même moins sensibles à ça. Mais par exemple, dans l'entourage, dans les plus jeunes que je connais, oui, quand ils voient tout ce qu'on fait, ça les interpelle.

  • Speaker #1

    Donc ça pourrait être un outil ? Oui. Pour les plus jeunes peut-être ?

  • Speaker #0

    Je crois que dans les années à venir, ce sera un plus en tout cas. Ça fera partie des critères de choix de sociétés pour postuler.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de bien communiquer dessus. Vous, vous faites tout en sous-marin.

  • Speaker #0

    On essaie de s'améliorer. Vivant heureux,

  • Speaker #1

    vivant caché. Mais bon, ça sert de pouvoir partager ça aux autres. Ça inspire les autres.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai qu'on essaie de s'améliorer de ce point de vue-là quand même. C'était l'année passée ou il y a deux ans, je ne sais plus. Maintenant, ça passe tellement vite. Mais l'union des entreprises m'a demandé que j'aille... Il y a eu un séminaire sur justement ce que les sociétés mettaient en place d'un point de vue durabilité. Et donc, j'avais été, d'habitude, j'aurais refusé. Et puis, je me dis, non, c'est non drôle de partager aussi.

  • Speaker #1

    Comme aujourd'hui, ta présence aujourd'hui permet tout ça. Alors Stéphane, toi, c'est quoi en matière de durabilité ta plus grande fierté ? Donc, si tu prends les... Rappelle-moi, ça fait combien d'années que tu es...

  • Speaker #0

    Moi, ça fait 25 ans.

  • Speaker #1

    25 ans. C'est quoi ta plus grande fierté ?

  • Speaker #0

    Je l'ai déjà dit, mais je crois que ma plus grande vertu, c'est de ne pas travailler pour l'argent, mais travailler pour le plaisir. Et donc, on travaille pour le plaisir, ça fait évidemment que l'argent, on ne travaille pas pour faire de... On travaille quand même pour faire des bénéfices, mais prendre des décisions avec le cœur et pas avec le portefeuille. Et au sens large, que ce soit du point de vue personnel, du point de vue société, du point de vue... Je travaillerais dans un secteur, je ne sais pas, on va dire le pétrole, je ne serais pas à ma place. Je ne serais pas à l'aise, on va dire.

  • Speaker #1

    Et quelque part, on dirait que le faire avec le cœur permet d'avoir des bénéfices.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la file logique, on va dire. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Alors, à contrario, on a parlé de tout ce que vous mettez en place, tout ce qui fonctionne. Ce serait quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas sur le volet E, S ou G, là où tu sens que... Vous n'y arrivez pas ou vous êtes un peu moins bon, voire mauvais ?

  • Speaker #0

    Je disais ce qui est compliqué, nous maintenant ça va on a trouvé, mais il a fallu du temps, on cherchait des soudeurs. Avoir du personnel qualifié en soudure, c'est vraiment compliqué. C'est un métier qui est pourtant un très bon métier, mais qui n'est pas assez mis en valeur. C'est un métier en pénurie en Wallonie. Et donc là, chez nous, ça pourrait être un frère. progresser la société à l'avancement parce que c'est toujours là où on a un souci de délai parce que ça coince en soudure, parce qu'on n'a pas assez de personnel. Pour le reste, on arrive à trouver... Dans l'atelier, par exemple, on a fort automatisé. Et alors, si on prend le regard, on se dit, ah oui, automatisé, ça prend du travail d'un homme, d'une femme. Mais non, en fait, ce qu'il y a, c'est qu'on automatise, ce qui n'est pas gai. Donc moi, on a une machine avec un petit robot, elle va plier 2000 pièces. Vous n'allez pas mettre quelqu'un qui va faire ça tous les jours, plier une demi-lune, faire des séries, des séries, des séries. Vous ne les gardez pas, c'est en mieux. Par contre, ça nous permet de garder des gens qui sont qualifiés et qui aiment bien programmer ces machines-là. Et là, ils ont des challenges, parce que programmer un robot, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Donc il faut réfléchir, il faut savoir, il faut avoir de... Et là, ça les amuse, en fait. Et la technologie permet de garder aussi les bonnes personnes, parce que ça les challenge.

  • Speaker #1

    Et sur le volet environnemental, c'est quoi votre épine ?

  • Speaker #0

    Nous on a un rêve, c'est d'être 100% autonome. Mais alors de nouveau, c'est comme on disait, on pourrait déjà le faire maintenant. On met des batteries et puis on met des panneaux à... Mais ça n'a pas de sens si c'est pour mettre des batteries qui ont été fabriquées en Chine et qui ont... qui sont faites avec... enfin qui ont un haut degré de consommation d'énergie pour les faire. Donc je pense que c'est un peu utopique tant que maintenant. Mais on a des petites solutions de nouveau. Par exemple, dans notre production en abcès d'azote, pour certaines machines de découpe, on va regarder pour... Quand on a des pics de production d'énergie ou on rejette sur le réseau, avoir un générateur d'azote, avoir des citernes, fabriquer de l'azote pendant ce moment-là, qu'on consommera soit pendant la nuit ou la journée quand il y a moins de soleil, ce sont des petites choses qui permettent de réduire notre emprunte et notre consommation.

  • Speaker #1

    Vous avez déjà eu des réflexions, je pense que oui, sur de la mutualisation par rapport au zoning, sur le smoke grid et ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    En fait, ça se voit, c'est plutôt... J'ai été président du Planes Club, on en parlait déjà il y a 2-3 ans à ce moment-là. Mais là, ça devient plutôt compliqué et ce n'est pas un souci des sociétés parce que nous, dans le zoning, on est tous partants. C'est plutôt réglementaire, c'est vraiment compliqué. Et en plus, comme il y a... On réessaie Réza sur le zoning, c'est encore plus compliqué parce que ça fait deux réseaux différents. Mais c'est pour être vu réglementaire, mais autrement, il y a du sens. Chez nous, dans le zoning des Planes, il y a une société qui consomme... quasiment elle toute seule, plus d'énergie que toutes les autres sociétés du zoning. Donc il y aurait du sens que toutes les petites sociétés qui n'ont pas besoin de beaucoup de panneaux mettent des panneaux sur le toit et on voit leur courant à cette société-là.

  • Speaker #1

    Donc il suffirait ?

  • Speaker #0

    Il suffirait, oui. Mais il faudrait que la législation soit modifiée.

  • Speaker #1

    Et donc il suffirait, ce ne serait pas bien compliqué techniquement ? Non.

  • Speaker #0

    Parce que je pense que c'est le même réseau. Donc si on revoit là, ça peut être indéniable. Et je pense qu'en pratique, c'est déjà comme ça que ça fonctionne. C'est juste que les compteurs ne sont pas au bon endroit.

  • Speaker #1

    Et d'un point de vue réglementaire, c'est quoi qui bloque ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une peur de ne plus avoir le maire sur la production d'énergie. La maire sur la production d'énergie et les coûts de distribution. Je pense que c'est surtout ça. Et qu'il y a du lobbying d'Horace et Risa pour ne pas trop développer cette solution.

  • Speaker #1

    Dommage.

  • Speaker #0

    Dommage.

  • Speaker #1

    Stéphane, qu'est-ce qui t'obsède, toi, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On est juste après les élections aux États-Unis, donc j'ai écouté pas mal de podcasts pour comprendre pourquoi une personne comme Trump pouvait devenir président des États-Unis. Et là, je me rends compte qu'au niveau mondial, on est dans des mondes complètement différents. Et donc, quand j'entends des personnes qui disent Oui, s'il faut arrêter de la production verte et faire au pétrole... Je me dis, ben oui, à court terme, bien sûr, ça va vous coûter moins cher, mais on va droit dans le mur. Donc là, ça me fait même peur quand on voit ce qui arrive à Valence. Et qu'il y ait encore des personnes qui disent non, non, c'est pas un changement climatique, c'est normal, c'est la nature. Ça me fait un peu peur quand même. Au niveau global, maintenant, au niveau de la société, je ne sais pas vraiment quelle chose qui m'obsède, parce qu'on travaille pour s'améliorer en permanence, donc on fait de notre mieux.

  • Speaker #1

    L'amélioration.

  • Speaker #0

    L'amélioration continue.

  • Speaker #1

    Je peux confirmer de tous les échanges.

  • Speaker #0

    Mais ce n'est même pas une obsession, c'est dans nos gènes. C'est bien d'avancer tout le temps. C'est des challenges qu'il faut relever. Ça fait partie de la société et de la mentalité de mon frère et moi.

  • Speaker #1

    Justement, avec ton frère, ça fonctionne bien en fait. Après...

  • Speaker #0

    Non, ça fonctionne bien, mais on a deux caractères très... Très très différent. En fait on a les mêmes valeurs, mais mon frère si on doit dire, mon frère est plutôt le patron de la société parce que s'il y a plutôt, on va dire, les plus leaders que moi, que moi je suis plutôt la force tranquille. Et donc c'est ce qui fait que ça fonctionne bien parce qu'on a les mêmes valeurs mais pas la même manière de fonctionner. Donc il a fallu au début que chacun comprenne comment l'autre devait prendre sa place et puis ici on avance tous les deux ensemble. Enfin je dis ensemble, c'est pas tous les deux, c'est avec tout. Tout le codire et tout le personnel et toute la société en elle-même. Et donc, c'est ça qui fait... Et de nouveau, on n'est pas drivé par l'argent. Donc, on n'a jamais ce souci-là. On ne parle pas de ça. Nous, c'est vraiment faire avancer la société au sens large.

  • Speaker #1

    Alors, tu as un petit peu anticipé mes quelques dernières questions. Tu parlais de valence et de ce qui t'inquiète potentiellement pour l'instant. Si je te demande de sortir ta boule de cristal... On va un petit peu parler du monde. Premièrement sur délai, comment tu vois délai dans 10 ans en matière de durabilité ?

  • Speaker #0

    J'espère que dans dix ans, comme je le disais, on sera autonome Castio Energy, ou en tout cas, autant produire et utiliser tout ce qu'on produit. Ce qui est certain, c'est que si on trouve quelque chose de miraculeux qui soit sur le marché, on sera certainement dans les premiers. Voilà, parce qu'on veut avancer. Ce n'est pas un frais du tout pour nous, même si il faudra peut-être investir, mais comme je l'ai expliqué tout à l'heure, que ce soit 40 ans. On le fera. Donc là, je n'ai pas trop de craintes. Et la société en elle-même, on ne sait déjà pas où on sera dans trois ans. Donc on fait toujours des plans et puis on prend comme ça vient. Donc on sait vers où on veut aller. Mais s'il faut aller à droite plutôt qu'à gauche, on ira peut-être à droite plutôt qu'à gauche.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu es optimiste ? Quel est ton degré d'optimisme ou de pessimisme plutôt pour l'avenir quant aux enjeux climatiques et sociaux ?

  • Speaker #0

    Comme je le disais, après les élections, je suis plutôt pessimiste. Quand j'ai entendu ça, je me suis dit, mais bon, on n'a peut-être que pour 4 ans, c'est déjà trop, mais on verra. En tout cas pour l'environnement, je ne suis pas sûr que c'est très optimiste. Maintenant, je suis optimiste dans le sens où je pense que les générations futures, elles sont nées là-dedans et pour eux, c'est le normal. Je vois déjà dans mes vues, qu'ils ont déjà une autre mentalité. Et quand je vois d'où on revient, J'ai discuté avec des amis il n'y a pas si longtemps. Avant, on avait des décharges à sel ouvert dans les villages, c'était normal. On achetait nos crasses au mieux, c'était normal. L'agriculteur du coin avait fait seuil, il devait allumer son feu, il mettait un pneu dedans, ça fumait tout noir, c'était normal. Maintenant, au jour d'aujourd'hui, on fait ça, on a un police de vente, ce qui est normal. Et je vois qu'il y a quand même une évolution. On ne s'en rend pas compte de nouveau parce que ça a été petit à petit, mais il y a quand même de l'évolution. C'est sûr que ça peut être contraignant pour certaines choses. Maintenant, ce n'est pas encore assez. Mais je pense qu'à un moment donné, on sera au pied du mur, on n'aura plus le choix. Mais tant que ça évolue dans le bon sens, on peut essayer de rester optimiste.

  • Speaker #1

    Alors, on parlait forcément des élections américaines qui viennent d'avoir lieu. Ton point de vue sur plutôt la politique européenne, ce qu'on vit ici en Europe, tu crois que...

  • Speaker #0

    Malheureusement, quand on voit ce qui se passe en Allemagne, c'est compliqué aussi. L'Allemagne est quand même un des moteurs de l'Europe. Il y a réalité économique et réalité climatique, on va dire, et c'est un peu compliqué de combiner les deux, surtout quand l'Europe joue un peu un cavalier seul, où on a la Chine et les États-Unis qui sont production, production, production, et l'environnement, ça n'a pas trop d'importance. Donc j'ai un peu peur aussi, on voit quand même que les extrêmes montent en Italie, et ce ne sont quand même pas les plus pro-environnement. Et donc pour tout ça, ça me fait un peu peur. Maintenant, je pense qu'à un moment donné, il y a une réalité et que ce sera obligé. Maintenant, ce que je disais aussi avec ma compagne, il y a par exemple le parti écolo qui avait du sens. Maintenant, dans chaque parti, il y a de l'écologie. Donc c'est déjà quand même aussi un avancement maintenant. Est-ce que c'est juste pour attirer l'électorat ou est-ce qu'il y a dans les faits, il y a quand même quelque chose ? Ça, c'est encore autre chose. Mais ça évolue quand même. Avant, on n'en parlait pas du tout. Je crois qu'il y a 10 ans, on ne pouvait pas… Ce n'était pas un sujet. Là, on voit quand même que petit à petit, ça percole. Et donc, quand on aura les générations futures qui seront à la tête du pays, ça va peut-être évoluer dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Et tu ne sens pas, toi aussi, peut-être, qu'en contact avec tout ton écosystème d'entreprises, les entreprises elles-mêmes, tu vois, vous, vous le faites. On ne vous le demande pas. Vous n'êtes pas obligés, mais vous le faites, point. Tu sens aussi auprès des dirigeants, des dirigeantes d'autres entreprises autour de toi qu'en fait, peu importe ce qui se fait, eux, ils vont au point.

  • Speaker #0

    Oui, mais je crois que je suis un peu faussé aussi parce que dans mon entourage, c'est toutes des sociétés, des PME entre guillemets. Et donc, c'est des sociétés familiales, c'est des sociétés où ils ont encore les pieds sur terre. Et donc, ils ne sont pas drivés par... par une direction qui est aux États-Unis ou qui est en Angleterre. Et donc, ils ont encore le pouvoir de la décision. Et donc, oui, autour de moi, oui, dans le zoning, c'est que des PME. Et je vois que tout le monde fait du mieux. Voilà, chacun à son niveau, mais ça fait partie de la vie d'une société, en fait.

  • Speaker #1

    Et eux, tu vois qu'eux bougent.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Et de nouveau, je dis, c'est peut-être parfois des petits quick wins, mais il y a quelque chose qui... qui se met en place. Donc moi, comme j'ai expliqué, j'étais dans le comité du Planète Club. Une personne qui s'est battue dans le comité pour faire dévier la ligne du TEC par le zoning, qui est quelque chose qui me paraissait très logique, mais si nous on ne le fait pas, le TEC continue à passer à côté du zoning alors qu'il y a des centaines de personnes qui travaillent. Et donc maintenant, il y a les lignes de bus qui sont mises en place, ça va être revu, c'est pérenne, mais c'est des choses des fois où il faut se battre alors que ça nous paraît tellement logique.

  • Speaker #1

    Et tu ne penses pas que, puisque le tissu économique est fait à un peu plus de 90% de PME, si 100% de ces PME sont dans cette mouvance, au final tu as quand même 90% de l'économie qui...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est peut-être facile, mais c'est quoi toi ton ressenti par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est justement du bas que ça va pousser et que ça va percoler. C'est nous en tant que PME qui avons tout ce qu'il faut en main pour montrer l'exemple.

  • Speaker #1

    Oui. Alors Stéphane, dernière question.

  • Speaker #0

    Oui. Enfin,

  • Speaker #1

    avant-avant-dernière. J'ai toujours appris de quelques petites dernières questions. Si tu avais une baguette magique, tu en ferais quoi ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Mais je suis très terre-à-terre, donc le truc magique, c'est pas trop mon truc.

  • Speaker #1

    Ah, mais tu as Harry Potter ?

  • Speaker #0

    Non, baguette magique, oui, si on avait une solution, on réduit toute la pollution, et qu'on encapsule et qu'on met bien profondément, et puis ça ressort en arbre, ce serait magnifique. On capte tout le CO2, on le met dans le sol et ça ressort des arbres. Ce serait joli. Ce serait bien.

  • Speaker #1

    Ça serait pas mal, plutôt pas mal. Donc Stéphane, peut-être deux dernières questions que je pose à tous mes invités. La première, ce serait quel conseil tu aurais pour nos auditeurs, nos auditrices pour rendre leur business plus durable ? Donc qu'on soit à la tête d'une entreprise ou salarié ou entrepreneur, dépendant peu importe. Mais ce serait quoi ton conseil, ton expérience ?

  • Speaker #0

    De ne pas avoir peur, mettre les choses en place, ce n'est pas toujours si compliqué qu'on ne le pense. De deux, se faire entourer. On n'est pas des... des génies dans tous les secteurs, donc il n'y a pas de souci de se rentourer, et ne pas avoir peur de mettre en place des petites choses. Petit à petit, des petites choses font des grandes choses, et ça percole, et ça nous permet d'avancer, et puis on voit que ça bouge. Et donc, il faut mettre le pied à l'étrier et avancer. Et ne pas non plus être démoralisé s'il y a des points où on est vraiment mauvais et qu'on n'a pas de solution. Ça fait partie de la vie d'une société, mais ce n'est pas pour ça que tout ce qui a été mis à côté n'est pas positif.

  • Speaker #1

    Et alors peut-être un livre, une conférence, un podcast, tu parlais de podcast tout à l'heure, que tu as lu, vu ou écouté récemment et qui t'a particulièrement peut-être aidé ou interpellé dans tes réflexions ?

  • Speaker #0

    Je ne peux pas dire que ça m'a aidé, mais ça m'a interpellé. J'ai vu une conférence d'Olivier Hamon début d'année, qui parle de robustesse versus performance. Nous, on est plutôt dans un modèle performance, on va dire qu'on est dans la société actuelle. Et je trouvais que c'était assez juste. Vous allez prendre une Formule 1 pour aller descendre dans le sud de la France, vous allez être super performant mais pas très robuste. Au sein des sociétés, c'est aussi... Il faut de la performance malgré tout parce qu'il faut que... Voilà, on est quand même là pour faire tourner une société. Mais la robustesse, c'est vrai que de temps en temps, on va réduire la vitesse d'une machine de 10%. Si on arrive dans le même intègre, ça va produire toute la nuit plutôt que d'être à 100% et que ça s'arrête, donc réseau X ou Y. C'est des petits exemples comme ça et niveau environnement, pareil. Peut-être des petites choses qu'on peut mettre qui sont robustes. Nous on essaye, voilà, on va acheter une machine, on va essayer d'acheter quelque chose de robuste, pas toujours la plus performante, mais quelque chose qu'on sait qu'on n'a pas de soucis, et qui dans 10 ans sera toujours là. Je ne sais pas, on n'est pas dans un monde du jetable.

  • Speaker #1

    La deuxième personne a parlé de cette vidéo que j'ai vue aussi, d'Olivier Hamon, que je vous conseille aussi parce qu'elle est très intéressante, très interpellante.

  • Speaker #0

    Oui voilà, je pense qu'il y a une robustesse au sein de la société, ça peut effrayer. Mais en tout cas, on peut en tirer des conclusions et mettre certaines choses en place.

  • Speaker #1

    Et tu parlais de podcasts que tu écoutais aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, là c'est plutôt très varié, mais je m'inspire. Il faut trouver les bons thèmes. J'ai écouté avant les élections américaines, c'était 50 States. Donc ça parlait de chaque État américain et pourquoi il votait républicain ou démocrate. et l'histoire chaque fois de chaque état. Et je trouvais ça super intéressant parce que tout le monde connaît les États-Unis, mais ne connaît pas l'histoire en fait. Et donc ça m'a permis de me rendre compte pourquoi les gens étaient parfois un peu... pas une autre mentalité que nous, mais ils étaient assez interpellants. Je crois que c'est le Wyoming, mais à 800 000 habitants. Alors que c'est un état énorme, il n'y a que 800 000 habitants. Et donc des gens, ils ne voient personne et donc ils ne connaissent rien du monde. On roule 30 minutes, on ne voit personne. Il n'y a pas une maison chez nous en Belgique. Ça me paraît tellement impossible que... Et donc les réalités sont différentes et donc ça permet de mieux comprendre le monde.

  • Speaker #1

    Ah oui, mais aussi il y a une partie rurale énorme.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On voit New York. Exactement, on voit toujours New York, Los Angeles. On a toujours l'impression que c'est peut-être les villes qui ressemblent plus à l'Europe alors que le reste de l'Amérique n'est pas du tout la même chose que chez nous. Donc c'était assez intéressant. Moi, pour mes enfants, parce que j'écoutais dans la voiture, et donc, ils en avaient un peu marre, mais bon, je me suis instruit.

  • Speaker #1

    Écoute Stéphane, un tout grand merci. Peut-être juste si on veut te contacter, ou alors découvrir Délé.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien, on a justement sorti notre nouveau site internet.

  • Speaker #1

    Il est sorti.

  • Speaker #0

    Il est sorti. Et d'ailleurs, notre rapport de RSE est sur le site aussi. On va aller le lire. Si ça peut vous inspirer, c'est deli.hez.be. Et pour me contacter, j'ai une page LinkedIn, Stéphane Deli, Stéphane Sorze.

  • Speaker #1

    Je mettrai ça dans les liens de l'épisode, comme ça, ceux et celles qui veulent aller voir, qui n'hésitent pas. Du coup,

  • Speaker #0

    je vous avais. vous voulez me contacter, pas de souci,

  • Speaker #1

    je répondrai avec plaisir tu feras cet effort de tout partager tout ce que vous faites autour de vous, de rayonner Stéphane, encore un tout grand merci pour ton partage ton authenticité c'est je pense très inspirant et continue cette bonne parole, merci beaucoup voilà pour l'épisode du jour c'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttouscircle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smart2Circle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. Et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse. À très bientôt.

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Description

Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart2Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact c’est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business.

 

Aujourd'hui dans le podcast je vous propose de découvrir Stephan Delhez, co-dirigeant de l'entreprise Delhez. Delhez c'est une PME spécialisée dans le traitement de la tôle, qui au-delà de ses activités est très avancée et très active sur tous les sujets liés à l'ESG, donc à l'environnement, au social et à la gouvernance. Si j'ai voulu interviewer Stephan c'est parce nous avons pu les découvrir pendant environ 1 an avec nos équipes de Smart2Circle, au moment de l'élaboration de leur bilan carbone et de leur stratégie ESG et que je pense que tout ce qu'ils mettent en place, à l'échelle d'une PME, et surtout les valeurs qui les portent méritent d'être connues pour en inspirer d'autres. Avec Stephan nous avons parlé justement de ces valeurs très fortes qui sont dans leur ADN depuis toujours, comme il le dit très bien, ils ne travaillent pas pour l'argent d'abord, mais dans le l'intérêt du bien commun d'abord que ce soit au niveau environnemental ou sociétal. Et force est de constater que le profit suit assez naturellement. On a parlé des actions concrètes mises en place au sein de l'entreprise, de leurs réussites, mais aussi de leurs défis, surtout en matière d'approvisionnement en matières premières.

 

J’espère que cet épisode vous plaira. Si c’est le cas, dites-le-moi, et surtout, partagez ce contenu autour de vous, parce que c'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business ! Je vous laisse découvrir notre conversation, très bonne écoute.


Liens intéressants :

➡️ Vidéo de OLIVIER HAMANT | TEDxQuartierLatin sur la robustesse

➡️ Podcast Fifty States


➡️ Contacter Stephan Delhez

➡️ Site web DELHEZ

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Transcription

  • Speaker #0

    Nous, l'acier, en fait, c'est circulaire. Donc, par exemple, tous nos chutes seront recyclées à 100%. Mais avant qu'elles n'arrivent chez nous, c'est un impact énorme. Donc, nous, on ne s'en rend pas toujours compte parce que le paquet arrive chez nous, il est tout bon, il est nickel. Mais extraire des minerais, transformer les minerais, donc là, il y a quand même un souci. Oui parce que nous par exemple on n'avait pas besoin de faire le bilan carbone mais maintenant qu'on l'a fait on se rend compte que si nos clients nous le demandent en fait et donc ça va plus donc oui nous on travaille quand même pour des sociétés plus grosses Avant d'être peint ça doit être nettoyé donc ça doit être dégraissé donc là ça passe dans une cabine et là on a investi 150 000 euros en plus pour que l'eau qui sert à nettoyer ces pièces enfin c'est de l'eau plus de la chimie donc des produits ça passe dans un cycle mais c'est un cycle fermé c'est circulaire On a des confrères qui jettent tout à la citerne, puis c'est traité, nous c'est traité en direct, donc c'est un investissement de nouveau supplémentaire, mais on voulait avoir ça pour ne pas consommer de l'eau inutilement.

  • Speaker #1

    Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Féline, fondatrice de Smart Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact, c'est un podcast dans lequel j'interview des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business. Alors, dans le podcast aujourd'hui, je vous propose de découvrir Stéphane Délet. co-dirigeant de l'entreprise DELAY. DELAY est une PME située dans le zoning des Plénesses, dans la région liégeoise, qui est spécialisée dans le traitement de la tôle. DELAY, au-delà de ses activités, est hyper avancée et très active sur tous les sujets liés à l'ESG. C'est la raison pour laquelle je voulais interviewer Stéphane aujourd'hui. Très actif sur tous les sujets liés à l'environnement, au social et à la gouvernance. Si j'ai voulu interviewer Stéphane, c'est parce que nous avons pu les découvrir. pendant environ un an avec nos équipes de Smart to Circle, au moment de l'élaboration de leur bilan carbone, de leur stratégie ESG, et que je pense que tout ce qu'ils mettent en place, à l'échelle d'une PME surtout, et puis les valeurs qui les portent, méritent d'être connues pour en espérer d'autres. Avec Stéphane, on a parlé justement de ces valeurs très fortes qui sont dans leur ADN depuis toujours, c'est au niveau de leur éducation, vous le verrez. Comme il le dit très bien, ils ne travaillent pas pour l'argent d'abord, mais dans l'intérêt du bien commun en premier, que ce soit au niveau... environnemental ou sociétal et force est de constater que le profit suit assez naturellement. Alors on a parlé des actions concrètes mises en place dans l'entreprise, de leur réussite, mais aussi de leurs défis, surtout en matière d'approvisionnement en matière première. Donc on a parlé pas mal forcément de ce qui les occupe, à savoir l'approvisionnement en acier. Alors j'espère que cet épisode vous plaira. Si c'est le cas, dites-le moi. Et puis surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à l'heure. Je vous laisse découvrir notre conversation et bonne rencontre. C'est parti. Bonjour Stéphane, bienvenue dans le podcast Business Impact, content de te retrouver ce matin.

  • Speaker #0

    Également, merci.

  • Speaker #1

    Alors Stéphane, est-ce que tu peux s'il te plaît te présenter en quelques lignes, si je l'aurais fait un tout petit peu dans l'intro mais je préfère que ce soit avec tes mots.

  • Speaker #0

    Et donc Stéphane Delay, j'ai 45 ans, je suis avec ma compagne Mélanie depuis 20 ans, nous avons deux enfants, Gaspard qui a 13 ans et Luce 10. Je suis passionné de sport, de trail et vélo, particulièrement le VTT. Et alors je suis patron de la société Delay qui est située au Zoning des Planètes à Timistère avec mon frère Christophe.

  • Speaker #1

    Stéphane, ton rôle chez Delay ?

  • Speaker #0

    Je suis co-gérant avec mon frère, donc on a cette société familiale et donc on est tous les deux à la tête de la société depuis quelques années maintenant.

  • Speaker #1

    Ça fait combien de temps du coup ?

  • Speaker #0

    Moi j'ai su rentrer dans la société il y a 25 ans, mon frère a 6 ans de plus que moi donc il était avant moi dans la société. La société a eu plusieurs vies, donc c'était à la base mon papa et ça a bien évolué entre temps. Donc vraiment la date de départ de la société, c'est dans les années septembre, mais il y a eu plusieurs métiers. Donc ça, c'est la société Daly, donc ça a bien évolué.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, c'est quoi ton quotidien ? Tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Donc moi, au quotidien, je gère tous les commentaires en train. Chez Daly, c'est moi qui les gère, enfin qui les dispatche au gestionnaire de projet. Et puis la gestion quotidienne, avec tout ce que ça comporte, les ennuis, etc. Et plus particulièrement aussi une partie de la production dans l'atelier, donc tout ce qui est découpe, c'est vraiment le début de la production chez nous. Et puis les réunions de Codire et autres, une réunion qu'on a tous pendant la semaine.

  • Speaker #1

    Alors c'est quoi ton parcours professionnel ? Est-ce que tu as toujours travaillé dans l'entreprise familiale ?

  • Speaker #0

    Oui, mon parcours professionnel, c'est court, c'est clair.

  • Speaker #1

    J'ai fait de une mine.

  • Speaker #0

    Comme je disais, la société à la base, c'est mon père. Donc moi, j'ai toujours vécu dans l'esprit d'entreprendre. Et donc j'avais toujours eu cette envie de rejoindre la société. Donc j'ai fait sortie mes études, j'ai fait un an à l'Unif en chimie. Je pense que j'aurais pu réussir si j'avais bien étudié, mais je n'étais pas motivé pour étudier. Parce que j'avais cette carotte qui était à côté de moi de me dire tiens je peux rentrer dans la société. Mon père avait toujours dit que si Stéphane veut rentrer dans la société, il pourra le faire. Parce que quand je suis rentré, mes frères, donc mon frère aîné travaillait avec nous. Je n'ai pas dit mais on est six enfants, donc j'ai quatre frères et une sœur. Et donc j'avais mon frère aîné, mon frère Christophe qui est toujours avec moi, qui travaillait déjà dans la société. Et moi je suis rentré dedans en 2019-2020. Et donc je suis... Quand je suis rentré dans cette société, on était une dizaine de personnes. Donc j'ai grandi avec la société. J'ai fait mon auto-formation, si on veut, en même temps.

  • Speaker #1

    Et donc tu avais quel âge quand tu es rentré dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    19-20 ans.

  • Speaker #1

    Tu étais tout jeune. Et donc à cette époque-là, il y avait 10 employés. Oui,

  • Speaker #0

    plus ou moins.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, vous êtes ?

  • Speaker #0

    Entre 45 et 50. Il y a un petit peu, mais oui. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Alors, tu te charges, alors pas tout seul, bien entendu, mais tu étais présent... dans tous les moments qu'on a pu faire ensemble sur le volet ESG, sur l'environnement, sur la gouvernance, le volet social, etc. Donc c'est quelque chose que tu pilotes aussi en interne, pas tout seul, mais avec d'autres. C'est quelque chose qui est très présent chez Délé, on va en parler plus en détail après.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que nous, on ne s'en rend pas compte au jour le jour. Parce que c'est... Comme on le dit toujours, on a les pieds sur terre. Mon papa, à la base, il était agriculteur, puis il a changé de plusieurs fins de métier, suivant l'évolution, comme je l'ai expliqué. Et donc, on a toujours cette logique paysanne, on va dire, de faire les choses par rapport à la nature. C'est une logique. Et donc, on met des choses en place chez nous qu'on ne remarque pas. Pour nous, c'est logique. On ne voit pas pourquoi autrement. On a été éduqués comme ça. Et donc, oui, il y a des choses qui sont mises en place, mais parce que ça vient profondément. Ce n'est pas parce que c'est à l'amour, on va dire. C'est parce que... On trouve ça logique.

  • Speaker #1

    Donc du coup, je voulais te demander s'il y avait eu dans ton parcours, peut-être professionnel chez Délé ou avant, je ne sais pas, mais est-ce qu'il y a eu un moment, un déclic où tu t'es dit, ah oui, mais en fait, dans Délé, il va falloir... Il va falloir implémenter des choses. Tu vois, un déclic sur le sujet, tous les sujets qu'on brasse aujourd'hui, environnementaux, sociaux, de gouvernance, où effectivement, ça a été juste là tout du long.

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi à cette question-là. Et honnêtement, je pense que c'est plutôt une suite logique des choses. On ne s'est pas dit un jour, on ne s'est pas mis autour de la table. On va faire de l'écologie maintenant. Non, c'est vraiment chaque fois qu'on prend une décision, on en tient compte. Chez nous, par exemple, on n'a pas de machine chinoise, c'est moins cher, mais ça n'a pas de sens. C'est des petites choses comme ça, mais on n'a pas toujours le... Comment expliquer ? Justement, on a toujours le choix. Comme on n'est que nous deux à la tête de la société, on peut faire... Même si ça va coûter plus cher à la société, que c'est meilleur, pour être vu hors du mental ou même pour le plaisir du personnel, on le fera. On n'a pas de compte à rendre à un actionnaire ou quelque chose comme ça. Donc voilà, ça vient... On le fait pour nous, et pour nos enfants, et pour le futur.

  • Speaker #1

    Et ça, tu penses que ça va être de ton éducation ?

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Mon père, il a fait la devise de la société, mais il disait toujours, il faut faire ce que les autres ne font pas, ou le faire mieux. Et si on applique ça à tout, parfois ça peut paraître un peu prétentieux, mais en tout cas, c'est ce qu'on essaye de faire.

  • Speaker #1

    Alors, sur les thèmes ESG, Environnement, Sociale, Gouvernance, qu'on catégorise aujourd'hui, est-ce que toi, il y en a un qui te... soit qui te motive peut-être plus ou qui t'attire plus qu'un autre ?

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est un tout. C'est comme tu viens de le dire, on catégorise, mais chez nous, on ne le fait pas en interne. Donc, on a vraiment... Pour moi, tout est lié. Si vous faites des choses pour le personnel, ça... Voilà, ça doit être aussi... Chez nous, on a des groupes de travaux, par exemple, où... On a un groupe qui est plutôt vert qu'on a appelé, on a un groupe qui est plutôt bâtiment. Et donc, on applique tout le monde et tout est toujours lié l'un dans l'autre. Donc, je suis ouvert à tout. Je n'ai pas de préférence.

  • Speaker #1

    Alors justement, on va un petit peu rentrer dans le détail de ce que fait Délé. Pour un petit peu mieux comprendre, peut-être pour les auditeurs, les auditrices, est-ce que tu peux nous expliquer en quelques mots, très concrètement, ce que fait Délé ? Ce que vous faites ?

  • Speaker #0

    Oui, donc Délé, en gros, c'est une société de tollerie. Donc on travaille tout ce qui est métal, en tôle, en acier, inox, aluminium. plus d'autres matières, mais qui a évolué aussi. Donc maintenant, on fait de l'usinage. Donc c'est plus de la tôle, c'est vraiment de la masse d'acier ou d'aluminium. Et le travail du tube aussi. Et donc nous, on fabrique tout ça en sous-traitance. On n'a pas de produit propre. Et ça va aussi bien pour le secteur de la logistique, de la pharmaceutique, le bâtiment. Donc on touche vraiment beaucoup de secteurs. Et nos clients sont principalement situés dans un périmètre de 100 km autour du zoning des Plénédès-Saint-Denis-Mistère, où nous sommes basés.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vous recevez de la marchandise, vous la transformez, vous la réexpédiez. Exactement. En matière de durabilité, au sens large, c'est quoi d'après toi les plus gros défis de ton secteur ?

  • Speaker #0

    Nous, l'acier, c'est circulaire. Par exemple, toutes nos chutes seront recyclées à 100%. Mais avant qu'elles n'arrivent chez nous, c'est... C'est un impact énorme. Donc nous, on ne s'en rend pas toujours compte parce que le paquet arrive chez nous, il est tout bon, il est nickel. Mais extraire des minerais, transformer les minerais, donc là, il y a quand même un souci environnemental. Et les choses bougent, mais c'est très, très lent, je trouve. Maintenant, ce n'est pas ça non plus. On a connu Léo Fourneux aussi dans le bassin Ligevaux, on voit bien ce que ça représente.

  • Speaker #1

    Arène, qu'est-ce que tu ressens ? Parce que, effectivement, je pense que chez vous... C'est au niveau de l'approvisionnement que le défi est le plus grand. Tu sens quand même un mouvement de la part de vos fournisseurs ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est un frétillement, je dirais plutôt. Ça commence à bouger, mais par exemple, pour ces renseignements, il y a moyen d'avoir de l'acier, l'escarbon, donc plus vert on va dire. Mais il faut acheter par des quantités, une bobine entière, ce qui nous n'est pas réalisable. On n'a pas le volume actuellement. Mais ça va dans la bonne direction. Donc ça, on en parlait pas avant. Donc c'est plutôt positif. Je pense que le marché va être poussé de toute façon par le marché. Vu que nous, on l'est poussé par nos clients aussi.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Donc ça, on anticipe une question, mais on peut rebondir déjà là-dessus. Donc toi, tu sens au niveau de vos clients ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que nous, par exemple, on n'avait pas besoin de faire le bilan carbone. Mais maintenant qu'on l'a fait, on se rend compte que si, nos clients nous le demandent en fait. Et donc, ça va plus. Donc oui, nous, on travaille quand même pour des sociétés plus grosses. Et donc, eux, on en besoin dans leur bilan. Donc, ça percole.

  • Speaker #1

    Et sur ta masse de clients aujourd'hui, tu estimes à grosso modo quel pourcent qui te demande un petit peu ce que tu fais, qui pose des questions ?

  • Speaker #0

    Pourcentage client, j'irais peut-être 5%. Pourcentage chiffre d'affaires, 50%. Parce que c'est les plus grands clients. Donc forcément, ça représente une grosse part du chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Et pour revenir au niveau de vos fournisseurs d'acier, est-ce que tu sens qu'eux vous proposent des choses de manière proactive ou est-ce que c'est parce que c'est vous qui posez des questions, vous qui demandez ?

  • Speaker #0

    Je parlais de l'acier vert, c'est nous qui avons fait la demande, clairement, ce n'est pas venu d'eux. Par contre, on a eu un fournisseur, nous on travaille des barres en aluminium, ils nous ont proposé de mettre directement des bacs pour récupérer les chutes et eux les refrontent directement dans leur process. Donc là, ça vient déjà du fournisseur pour avoir vraiment circulaire et en circuit court en plus, on va dire. Parce que c'est directement du fournisseur chez nous et de chez nous chez le fournisseur. Ça ne passe pas par des intermédiaires.

  • Speaker #1

    Et au niveau du recyclé, donc d'avoir de la matière recyclée dans vos matières premières à vous, ça en est où ça ?

  • Speaker #0

    Ça, on a fait la demande, mais ils ne savent pas nous répondre. On a demandé au fournisseur et ils n'ont pas le ton de recycler, matière recyclée dans leurs produits actuellement.

  • Speaker #1

    Ils ne l'ont pas, mais il y en a.

  • Speaker #0

    Ils ne savent pas le dire en fait.

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas le dire. C'est fou. C'est quoi ton point de vue là-dessus ? Parce que tu vois, aujourd'hui, tu dis que c'est très à la mode. On parle beaucoup de circularité, de machin, de recyclage et tout. Et on est quand même sur un produit de base, l'acier.

  • Speaker #0

    Mais à mon avis, ce qu'il y a, c'est que plutôt le recyclé est fait pour d'autres. Il ne rentre pas dans la boucle chez nos fournisseurs. Il va chez un autre, pour d'autres produits en métaux, je pense. À mon avis, c'est plutôt pour ça. Qui a peut-être besoin d'une moins bonne qualité d'acier, par exemple. Et donc, c'est pour ça qu'ils ne sont pas au... courant si ça revient chez eux ou pas. Ou le savent peut-être, mais on n'a pas envie de le dire, qu'à zéro, je ne sais pas non plus.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Est-ce que tu penses que ça affecterait fortement la qualité de ce que toi, tu reçois s'il y avait de la matière recyclée dedans ?

  • Speaker #0

    Honnêtement, je n'ai aucune idée. Nous, on remarque quand même, par exemple, nous on essaye de travailler majoritairement avec des fournisseurs européens pour essayer d'avoir l'acier de meilleure qualité, parce que nous, pour la production, c'est une grosse importance. Ça peut, si on a de l'acier de mauvaise qualité, l'inoc fait n'importe quel métaux, ça peut vraiment avoir des conséquences sur toute la production chez nous. Du coup, nous on essaye vraiment de se focaliser sur la matière de qualité. Et pour nous, que ce soit recyclé ou pas, si la qualité est la même, il n'y a pas de souci, c'est juste qu'il faut qu'ils arrivent à... avoir une qualité stable et une bonne.

  • Speaker #1

    Et alors justement, en matière de vos apports de matières premières, donc acier, inox, etc., est-ce que tu vois à plus long terme des risques pour vous en matière de sécurité d'approvisionnement ou plutôt législatif ? Tu vois ce que je veux dire ? D'une part, la pression qu'il peut y avoir sur eux, l'obligation d'avoir un taux de recyclage peut-être plus élevé. Tu vois, à ton niveau, un risque pour le futur, je ne sais pas, dans 10 ans potentiellement, tu as moins de matière ?

  • Speaker #0

    J'espère que non. Notre business model ne fonctionne plus. D'accord,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Mais l'acier est tellement présent partout qu'on sera toujours obligé d'en produire. Donc de ce point de vue-là, je pense, je n'ai pas trop de soucis. Maintenant, ce qui est certain, c'est que je pense que le coût de la matière en elle-même va augmenter. Mais nous, on a la chance que... Comme on n'a pas de produit propre, on peut le répercuter chez nos clients. Mais c'est là qu'il y a un risque. Est-ce qu'un jour, ils vont partir sur une autre matière parce que ça devient trop cher ? Ça, c'est peut-être ce risque-là.

  • Speaker #1

    Et alors, est-ce que dans ton secteur, et peut-être aussi sur les autres choses que vous achetez, tu vois quand même une évolution vers plus de circularité ou ça reste encore très anecdotique ?

  • Speaker #0

    Plus de circularité, je n'en trouve pas. Je ne vous remarque pas fort parce que, par contre, dans nos machines, par exemple, on voit qu'ils misent beaucoup sur la consommation d'énergie. Et là, donc, on voit quand même que les consommations baissent et qu'ils en font de la publicité par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'effectivement, votre atelier est rempli de grosses machines. Voilà. Donc, ça crée investissement aussi, puis une grosse consommation d'énergie chez vous. Donc, ça, tu sens... qu'au niveau des fabricants, ils jouent là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, par exemple, nous, on a des presse-pieuses. Avant, c'était une machine qui était exclusivement hydraulique. Maintenant, les nouvelles machines, il y a des moteurs électriques. Avant, la machine, le moteur tournait. Tant que l'opérateur n'avait pas poussé son moteur, le moteur tournait. Maintenant, il travaille, il pousse sur la pédale, il lâche la pédale, pouf, le moteur s'arrête en automatique. Donc, sur une journée, ça fait, ou même sur une semaine, il y a un an, quand on fait le calcul, il y a effectivement des dégâts à ce niveau-là. Sur les machines de laser, ça a évolué aussi. Avant, c'était une technique CO2, maintenant c'est fibre, ça consomme beaucoup moins d'énergie. Donc, on va dans le bon sens quand même, dans ce secteur-là en tout cas.

  • Speaker #1

    Et sur les... Donc ça, c'est pour la consommation de la machine en elle-même. Et sur les matières qui sont nécessaires pour fabriquer cette machine, tu vois aussi qu'ils communiquent ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ils essayent aussi de faire bâtir une machine. d'utiliser le moins de matière possible tout en gardant la même qualité et rigidité de machine par exemple. Donc ça on voit aussi qu'avant ils auraient utilisé du 100 mm, maintenant du 50 mm, mais dans un autre acier qui est plus rigide et donc là on voit qu'ils travaillent là-dessus aussi.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc ça ce sont plutôt des tailles, j'imagine, de fabricants, des grands groupes ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Qui là sont peut-être plus avancés ?

  • Speaker #0

    Oui, quand je vous parle de fabricants de machines, nous on travaille avec les trois leaders mondiaux, donc voilà, c'est le niveau mondial.

  • Speaker #1

    Alors avant d'aller peut-être sur tout ce que vous faites, ce que vous faites vous concrètement, est-ce que tu ressens d'une manière ou d'une autre, enfin de manière positive ou négative, là ou l'autre, soit une tension, une opportunité pour vous sur tout le volet législatif ? Tu vois l'obligation de reporting de durabilité, vous n'êtes pas concerné. dans le cadre de la CSRD typiquement. Mais qu'est-ce que tu constates, toi, chez vous à ce niveau-là ?

  • Speaker #0

    Comme je le disais tout à l'heure, nous, comme on l'a fait, je vois qu'on a un coup d'avance sur nos confrères. Actuellement, on n'a pas reçu une demande de prix où on devait avoir nos drapeaux. Ce n'est pas pour ça qu'on a plus de commandes. Mais je vois que les banques sont assez sensibles aussi. Je suis quasi certain qu'à moyen terme... On aura des meilleurs tours parce qu'on a un bon tour de... Bon, ça dépend dans quel sens on regarde, mais... Sinon, le rapport est bon, on aura un meilleur tour, je pense. Donc il faut anticiper, oui, je pense que c'est ça la... notre force.

  • Speaker #1

    Vous avez déjà, typiquement, auprès des banques... Du relayé, le rapport de durabilité.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, ils m'en demandent si on en a un, et puis on le partage.

  • Speaker #1

    Heureusement, vous l'avez.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. C'est intéressant. Alors, du coup, qu'est-ce que vous faites chez Délé, concrètement ? Donc là, on est parti pour une heure. Sur les trois sujets ES, ESG. En fait,

  • Speaker #0

    comme je le disais, chez nous, c'est beaucoup de petites choses qu'on a faites au fur et à mesure, et donc on ne se rend pas toujours compte. Moi j'ai toujours une anecdote que je raconte, parce que les gens qui arrivent chez nous, qui vont à notre bâtiment, l'environnement autour du bâtiment par exemple, on devait planter des arbres, donc on est dans le bâtiment actuel depuis 2010, on devait planter des arbres pour avoir le permis de bâtir, plutôt que de voir ça comme une contrainte, on s'est dit on va faire une opportunité, on est sur le plateau d'herbes, donc ça nous paraissait logique de mettre des arbres fruitiers. Mais les gens quand ils arrivent, ils voient les arbres fruitiers, ils trouvent ça génial. Pour le personnel, maintenant on est un peu plus tard, mais au moins d'octobre, il y a des pommes, des poires, des prumes. C'est chouette aussi. Et là aussi, au début, ça a un peu été compliqué de mettre qui s'applique. Et puis on a mis un groupe vert, et puis il y a une personne qui s'est appliquée. C'est tout bête, mais par exemple, il y a des pommes qui sont mûres, il va mettre une petite banderole à l'arbre. Les employés, les ouvriers, quand ils partent le soir, ils savent, il y a des pommes qui sont mûres, je peux m'arrêter, je vais cuivrir deux ou trois pommes pour les ramener à la maison. Ça a des petites choses, mais voilà. Et puis alors, on avait notre verger, c'était bien, on avait notre verger, mais au final, on avait un jardinier qui venait tendre toutes les semaines. C'est un peu stupide, on a mis des moutons. Et là, on a eu un impact qu'on n'avait pas imaginé, mais on a eu des articles sur notre société qui parlaient plus des moutons que ce qu'on faisait réellement. Et donc, on s'est dit, c'est une petite chose, c'est ludique, et finalement, ça a un impact. Donc, c'est toutes des petites choses comme ça qui, peut-être, au final, sont anecdotiques. Mais quand on les additionne l'une à l'autre, ça joue un impact. On a des clients qui arrivent chez nous, ils voient les moutons, ça les fait déjà rire. Donc on a déjà gagné une partie de la sympathie par rapport à nos clients.

  • Speaker #1

    Vous avez fait pas mal de choses sur le volet énergétique aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, on a mis des panneaux solaires comme tout le monde, mais...

  • Speaker #1

    Pas comme tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, presque. Mais nous, on ne le fait pas. Je trouve que tout le monde voit les panneaux solaires... Pour dire que c'est écologique, alors que tout le monde le fait surtout parce que c'est rentable. Mais nous, de nouveau, les derniers qu'on a mis il y a deux ans maintenant, avec mon frère, on avait deux offres. On avait une offre pour des panneaux chinois garantis 25 ans, une offre pour des panneaux européens garantis 40. Dans 40 ans, mon frère et moi, on ne sera plus dans la société, en tout cas, j'espère. On est parti sur les panneaux européens qui étaient plus chers, mais qui étaient garantis 40 ans. Et de nouveau, ça nous paraissait logique. Ce n'est pas pour nous, c'est pour nos enfants ou pour la personne qui reprendra la société plus tard. Voilà, de nouveau, comme je disais, c'est la logique pure, c'est d'être les pieds sur terre. On ne va pas prendre quelque chose qui est moins bon juste parce que c'est moins cher. On t'en prend de suite de la qualité. Donc, on a ça. Donc, oui, on a du lait partout dans l'atelier. On a mis ça depuis des années. Ce n'est pas parce que c'est à la mante. Tout est géré. On met l'alarme. Tout s'éteint chez nos bureaux. Il n'y a pas des lampes qui restent allumées. Enfin, pour le bureau et l'atelier, il n'y a pas des lampes qui restent allumées. C'est toutes des petites choses qui sont additionnées. font des quick wins chaque fois.

  • Speaker #1

    Et sur le volet plutôt humain, alors ?

  • Speaker #0

    Là, nous, déjà, on est très ouvert. Mon frère et moi, on est très accessibles. On est au mieux en open space. On n'a pas de bureau séparé. Mon frère avait un bureau séparé avant. Il est redescendu. Il s'en pétait tout seul. Donc, on est au milieu du personnel. Donc, on est très accessibles. Comme je disais tout à l'heure, on a créé aussi des groupes de travail pour vraiment appliquer le personnel. Un petit exemple, le dernier agrandissement de la société, moi je n'étais pas dans le groupe, c'était mon frère plus 4 segments du personnel qui ont décidé de l'emplacement des machines, de la taille du hall et tout ça, donc vraiment pour appliquer le personnel et avoir leurs idées. Ici on a fait les plans pour un nouveau bureau, ce ne sera pas pour de suite, mais on a aussi appliqué, puis expliqué, puis on a fait vraiment des allers-retours pour que chacun apporte ses idées, oui c'est bien, non, donc voilà on essaye. appliquée au maximum au personnel. On fait des toolbox tous les deux ou trois mois on va dire. Donc là, toolbox, nous on a des zones, des gestionnaires de zones en production. Chaque gestionnaire de zone fait une petite réunion avec les membres du personnel pour dire qu'il va bien, ce qui va pas bien. Donc ça peut être aussi bien des problèmes techniques par rapport à une commande ou la production que des problèmes de, je ne sais pas, il manque une ampoule dans les vestiaires ou... Quand j'arrive le matin, tiens, il serait bien qu'il y ait quelqu'un qui ait déjà allumé mon ordinateur. Comme ça, je gagne du temps. Enfin, c'est des bêtises, mais voilà. Des choses qui, au jour le jour, peuvent nous embêter et qui, finalement, sont vite résolues.

  • Speaker #1

    Et sur la gouvernance, alors, plutôt ?

  • Speaker #0

    Nous on a été, comme je disais tout à l'heure, mon frère et moi on est rentrés vraiment dans la société, donc on n'a pas été formés en question marketing, toutes ces choses-là, mais on essaye de s'entourer un maximum. Donc on a essayé avec deux personnes externes, qu'on renouvelle tous les 4-5 ans. Là où on a vraiment évolué avec mon frère, on fait partie d'un groupe d'entrepreneurs qui s'appelle Entrechefs, qui à la base s'appelait le groupe d'entrepreneurs du Québec, donc ça vient du Québec. Et là c'est vraiment partage d'expérience, mais là c'est vraiment... Vous n'avez pas de soucis, vous téléphonez, vous envoyez un petit mail, puis vous avez des échanges. On est dans deux groupes séparés, c'est Oui Réunion l'année, et on arrive en réunion, on fait un tour de table, et puis si quelqu'un a vraiment un problème, on en discute ensemble et on essaye de trouver une solution. Donc là, ça va dans toutes les directions, et souvent, on en recevra vraiment du positif. En tout cas, nous, ça nous a fait grandir énormément. Chaque année, ils organisent un forum aussi, et il y a souvent des gens de qualité qui permettent de s'inspirer.

  • Speaker #1

    Et vous êtes membre aussi de la certification de Factory of the Future ?

  • Speaker #0

    Oui, on l'a reçu en 2021 et ça a été renouvelé cette année en 2024.

  • Speaker #1

    Bravo. Tu peux expliquer un petit peu plus en détail ce que c'est pour ceux et celles qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Oui, donc Factory of the Future, c'est organisé par Agoria et Cirice. Et donc, il y a sept piliers, je ne les connais pas tous par cœur, donc je ne vais pas vous mentir, mais qui sont liés à la digitalisation. digitalisation, l'environnement, les RH, ça touche vraiment tous les secteurs de la société. Et pour obtenir le prix, il faut être bon dans minimum 5 des 7 piliers. Nous, on nous avait dit, il faut participer, mais nous, on n'aime pas trop se mettre en avant, donc on n'avait pas trop envie. Et puis finalement, on l'a fait, parce qu'il nous a dit, mais si, faites-le, parce qu'en fait, vous êtes déjà, vous avez les 5 piliers. Donc on a dû amener l'oreille quelques petites choses, et ça a eu un retour quand même assez positif, et même très positif. dont on ne s'y attendait pas vraiment. Et là, de nouveau, ça permet aussi d'un échange avec d'autres factories de futur en Belgique. Et donc, de nouveau, pour progresser.

  • Speaker #1

    Et vous étiez bon sur combien de piliers sur 7 ?

  • Speaker #0

    5.

  • Speaker #1

    C'était quoi les deux où vous étiez moins bon ?

  • Speaker #0

    Je ne les connais plus par cœur. Je ne vais pas mentir.

  • Speaker #1

    On en parlera après, plutôt sur les côtés des défis. Alors, vous avez calculé votre bilan carbone. Vous avez fait deux choses. Vous avez eu... le bilan carbone, mais aussi le rapport de durabilité qui compte à tous les autres sujets. Sur le volet plutôt vraiment carbone, CO2, quels sont toi tes apprentissages ou bien étonnements peut-être par rapport aux résultats ? Et c'est quoi votre stratégie à ce sujet-là ? Et puis qu'est-ce qui ressortait en premier ? Je pourrais répondre à la question,

  • Speaker #0

    mais je ne sais pas. Oui, on s'en doutait. On savait bien que la matière qu'on travaillait était très énergivore. Donc là, on savait bien que le problème venait de là. Comme j'expliquais, malheureusement, on n'a pas beaucoup de...

  • Speaker #1

    Les achats.

  • Speaker #0

    Oui, les achats. Les achats, la matière première. Nous, à part sélectionner nos fournisseurs et qu'on essaie d'avoir des fournisseurs de qualité européens, on n'a pas beaucoup de marge de ce point de vue-là. Même si, comme je l'expliquais, nous, on essaie toujours d'avoir de la matière de qualité. Donc, quand je dis qualité, c'est vraiment pour la production. Je sais qu'il y en a d'autres confrères qui vont utiliser une matière moins chère, par exemple, mais ça se paie moins bien. Enfin, c'est tous des petits détails, mais... Si on fait le bilan de la pièce au final, elle sera de meilleure qualité si on achète de la bonne qualité dès le départ.

  • Speaker #1

    Parce que c'est moins cher au niveau CO2. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Sur le facteur d'émission qui est utilisé pour l'achat, il n'est pas moins cher ou plus cher.

  • Speaker #0

    Non, non, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de garantie,

  • Speaker #0

    non. En tout cas, en vue de la matière de qualité, pour que les pièces qu'on produit aient le moins de conformité, c'est de la production, donc c'est de ce point de vue-là où on peut avoir de la marge. Par contre, pour le bilan carbone, ici, on est poussé par nos clients de faire la peinture. Donc nous on fait des produits finis mais ils sortent de l'atelier chez nous. Tout ce qui est en acier, en électrozaguer, en aluminium, ça doit souvent être peint. Et donc là c'était emballer les pièces, transport chez un peintre, revenir chez nous. Enfin chez le peintre déballer, peindre les pièceries, emballer, revenir chez nous ou aller directement chez le client. Là on était poussé par nos clients et puis au truc c'était quand même stupide. Ça fait des déchets, ça fait des transports. Donc on a décidé d'investir pour un nouveau hall de peinture. Donc ça c'est pour eux. si tout va bien, démarrer près de 2026. Et là de nouveau, comme mon frère et moi, on a la tête de la société, on peut choisir, et donc on a recherché sur le marché pour essayer d'avoir le meilleur intégrateur pour faire ce solde, le poudrage, donc la pâture par poudrage. On a trouvé des allemands. Dans la peinture, ce qui est très énergivore, c'est les fours pour sécher les pièces. Le principe, c'est que la tôle passe dans un couloir, on met le courant sur la pièce et la poudre se colle à la pièce de manière électrostatique. Et puis ça va dans des fours qui cuisent la poudre. Donc là, il faut monter à 180-200 degrés. On est parti avec ce fournisseur-là parce que ce sont les seuls qui ont déjà travaillé, enfin qui travaillent régulièrement avec une société autrichienne qui fait des grosses chaudières à plaquettes. Et donc on a calculé, là on peut réduire par rapport à du gaz, ce qui est déjà ce qui émet le moins de CO2 pour le four, on a encore 7% plus bas en CO2. Et donc là il y a un intérêt, maintenant l'intérêt, si c'est pour acheter des plaquettes qui viennent du fer à frot de pays de l'Est, il n'y a pas d'intérêt. Donc nous le but c'est aussi, enfin nous on s'est déjà renseigné. pour acheter des plaquettes d'un réseau local, il faut dire. Et la poudre ?

  • Speaker #1

    La poudre, oui. C'est quoi la matière ?

  • Speaker #0

    C'est de la peinture qui est en poudre, en fait.

  • Speaker #1

    Peinture en poudre. Et ça, au niveau du sourcing de la peinture, il y a des solutions qui existent pour avoir une peinture la moins bonnée ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a différents types aussi dans les poudres, mais justement... Bon, c'est plus... Il y a des poudres qui ne nous demandent pas une aussi forte chaleur dans le four. Donc on peut là aussi gagner sur la production. Les pièces, par exemple, si je n'ai pas expliqué, mais avant d'être peint, ça doit être nettoyé, donc ça doit être dégraissé. Donc là, ça passe dans une cabine. Là, on a investi 150 000 euros en plus pour que l'eau qui sert à nettoyer ces pièces, c'est de l'eau plus de la chimie, donc des produits, ça repasse dans un cycle, et c'est un cycle fermé, c'est circulaire. Donc on a des confrères qui jettent tout à la... La citerne, puis c'est traité. Nous, c'est traité en direct. Donc c'est un investissement de nouveau supplémentaire, mais on voulait avoir ça pour ne pas consommer de l'eau inutilement.

  • Speaker #1

    Et au niveau de... Donc si je reste vraiment sur le volet bilan carbone, comme le premier poste, ça reste Ausha de matières premières, il y a de mémoire quand même des actions auprès de vos fournisseurs de les questionner, de leur demander... J'essaie de me rappeler, mais une certification de mémoire, c'est possible ?

  • Speaker #0

    On a fait la demande, mais on n'a pas encore eu les retours. C'est assez vague maintenant.

  • Speaker #1

    En tout cas, démarche est faite de les questionner peut-être un peu plus. Sur le volet social, c'est quoi votre plus grand défi ?

  • Speaker #0

    Tirer les talents, comme tout le monde. C'est compliqué. Nous, on a un secteur qui n'est pas très connu. Et donc, nous, dans l'atelier, par exemple, dans le personnel, on a aussi bien un ancien boulanger qu'un ancien... Oui, oui, c'est des... Il faut des profils manuels. Et ça, ça devient compliqué, vu que les écoles techniques, malheureusement, ont de moins en moins d'élèves. Donc, nous, chez nous, c'est vraiment un poste compliqué, mais qui... Allez, si on a une tête bien faite, nous on est prêts à former les gens, mais il faut avoir trouvé la bonne personne, et ça c'est compliqué, comme tout le monde.

  • Speaker #1

    Et tu vois une évolution dans un sens ou dans l'autre depuis les quelques dernières années ? Qu'est-ce que tu constates, toi qui es dans la boîte depuis ?

  • Speaker #0

    Je vois que, mais ça finalement c'est peut-être pas plus mal, mais les jeunes qui viennent chez nous ne restent plus souvent, pour pas une courrière, parce qu'ils ont envie de voir autre chose, et finalement pourquoi pas. Dans les Souders, on a eu plusieurs jeunes, ils sont sortis de l'école, de leur formation, ils sont arrivés chez nous et puis ils vont voir autre part et finalement, oui, on peut comprendre, ils ont connu l'atelier, ils ont peut-être envie de faire du chantier et envie de changement, finalement, c'est peut-être pas plus mal tant qu'ils y trouvent leur compte. Pour nous, évidemment, c'est chaque fois un challenge de retrouver quelqu'un pour les remplacer, mais au final, pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Et en termes de disponibilité, donc sur le recrutement, tu vois, c'est… plus dur qu'il y a des...

  • Speaker #0

    Oui, c'est plus dur.

  • Speaker #1

    Et fondamentalement, tu attribues ça à quoi, toi ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Non, c'est un peu effrayant de voir des fois le taux de chômage en Wallonie et puis voir le peu de réponses qu'on a quand on a des offres sur le marché. Et donc, ça va mieux pour le moment, mais il y a 2-3 ans, j'étais même où des gens ne viennent pas et ne préviennent pas. Je me dis, il y a un problème d'éducation, là.

  • Speaker #1

    En recrutement ?

  • Speaker #0

    Ou ils viennent travailler un jour.

  • Speaker #1

    Ou même juste travailler ?

  • Speaker #0

    Ils viennent travailler un jour et puis le lendemain, ils ne viennent pas et on n'a plus de nouvelles. Et l'agence d'intérim n'a pas de nouvelles non plus. Ça arrivait plusieurs fois. Et là, je me dis qu'il y a quand même un souci quelque part. Moi, je peux comprendre que le métier ne correspond pas et donc il n'y a pas de souci, mais on le dit. Il vient faire un décès, c'est parce qu'il recherche, pas de souci. Mais partir sans nouvelles, c'est un peu limite.

  • Speaker #1

    Alors justement sur le volet humain, vos équipes en interne, qu'est-ce qu'elles pensent de tous ces sujets ESG ? Tu sens une grande motivation ?

  • Speaker #0

    On a un beau panel de la société, je veux dire, il y en a qui sont vraiment impliqués et puis d'autres que ça ne les intéresse pas. Mais le but c'est que tout le monde participe. En tout cas, nous on écoute tout le monde et puis oui, certains en plus viennent avec nous. tout le temps plein d'idées et d'autres un peu moins, mais c'est peut-être pas parce que ça ne les intéresse pas, c'est juste qu'ils sont plus enfermés, donc on peut en donner, mais en tout cas, on écoute et on essaie de mettre en place ce qui est réalisable.

  • Speaker #1

    Tu crois que chez vous, dans votre secteur, c'est un bon outil, entre guillemets, pour aider au recrutement, justement ?

  • Speaker #0

    La nouvelle génération, je pense que oui.

  • Speaker #1

    T'as déjà eu des gens qui t'ont posé des questions ?

  • Speaker #0

    Pas en direct, parce que ceux dans le personnel ouvrier, on va dire, sont quand même moins sensibles à ça. Mais par exemple, dans l'entourage, dans les plus jeunes que je connais, oui, quand ils voient tout ce qu'on fait, ça les interpelle.

  • Speaker #1

    Donc ça pourrait être un outil ? Oui. Pour les plus jeunes peut-être ?

  • Speaker #0

    Je crois que dans les années à venir, ce sera un plus en tout cas. Ça fera partie des critères de choix de sociétés pour postuler.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de bien communiquer dessus. Vous, vous faites tout en sous-marin.

  • Speaker #0

    On essaie de s'améliorer. Vivant heureux,

  • Speaker #1

    vivant caché. Mais bon, ça sert de pouvoir partager ça aux autres. Ça inspire les autres.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai qu'on essaie de s'améliorer de ce point de vue-là quand même. C'était l'année passée ou il y a deux ans, je ne sais plus. Maintenant, ça passe tellement vite. Mais l'union des entreprises m'a demandé que j'aille... Il y a eu un séminaire sur justement ce que les sociétés mettaient en place d'un point de vue durabilité. Et donc, j'avais été, d'habitude, j'aurais refusé. Et puis, je me dis, non, c'est non drôle de partager aussi.

  • Speaker #1

    Comme aujourd'hui, ta présence aujourd'hui permet tout ça. Alors Stéphane, toi, c'est quoi en matière de durabilité ta plus grande fierté ? Donc, si tu prends les... Rappelle-moi, ça fait combien d'années que tu es...

  • Speaker #0

    Moi, ça fait 25 ans.

  • Speaker #1

    25 ans. C'est quoi ta plus grande fierté ?

  • Speaker #0

    Je l'ai déjà dit, mais je crois que ma plus grande vertu, c'est de ne pas travailler pour l'argent, mais travailler pour le plaisir. Et donc, on travaille pour le plaisir, ça fait évidemment que l'argent, on ne travaille pas pour faire de... On travaille quand même pour faire des bénéfices, mais prendre des décisions avec le cœur et pas avec le portefeuille. Et au sens large, que ce soit du point de vue personnel, du point de vue société, du point de vue... Je travaillerais dans un secteur, je ne sais pas, on va dire le pétrole, je ne serais pas à ma place. Je ne serais pas à l'aise, on va dire.

  • Speaker #1

    Et quelque part, on dirait que le faire avec le cœur permet d'avoir des bénéfices.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la file logique, on va dire. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Alors, à contrario, on a parlé de tout ce que vous mettez en place, tout ce qui fonctionne. Ce serait quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas sur le volet E, S ou G, là où tu sens que... Vous n'y arrivez pas ou vous êtes un peu moins bon, voire mauvais ?

  • Speaker #0

    Je disais ce qui est compliqué, nous maintenant ça va on a trouvé, mais il a fallu du temps, on cherchait des soudeurs. Avoir du personnel qualifié en soudure, c'est vraiment compliqué. C'est un métier qui est pourtant un très bon métier, mais qui n'est pas assez mis en valeur. C'est un métier en pénurie en Wallonie. Et donc là, chez nous, ça pourrait être un frère. progresser la société à l'avancement parce que c'est toujours là où on a un souci de délai parce que ça coince en soudure, parce qu'on n'a pas assez de personnel. Pour le reste, on arrive à trouver... Dans l'atelier, par exemple, on a fort automatisé. Et alors, si on prend le regard, on se dit, ah oui, automatisé, ça prend du travail d'un homme, d'une femme. Mais non, en fait, ce qu'il y a, c'est qu'on automatise, ce qui n'est pas gai. Donc moi, on a une machine avec un petit robot, elle va plier 2000 pièces. Vous n'allez pas mettre quelqu'un qui va faire ça tous les jours, plier une demi-lune, faire des séries, des séries, des séries. Vous ne les gardez pas, c'est en mieux. Par contre, ça nous permet de garder des gens qui sont qualifiés et qui aiment bien programmer ces machines-là. Et là, ils ont des challenges, parce que programmer un robot, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Donc il faut réfléchir, il faut savoir, il faut avoir de... Et là, ça les amuse, en fait. Et la technologie permet de garder aussi les bonnes personnes, parce que ça les challenge.

  • Speaker #1

    Et sur le volet environnemental, c'est quoi votre épine ?

  • Speaker #0

    Nous on a un rêve, c'est d'être 100% autonome. Mais alors de nouveau, c'est comme on disait, on pourrait déjà le faire maintenant. On met des batteries et puis on met des panneaux à... Mais ça n'a pas de sens si c'est pour mettre des batteries qui ont été fabriquées en Chine et qui ont... qui sont faites avec... enfin qui ont un haut degré de consommation d'énergie pour les faire. Donc je pense que c'est un peu utopique tant que maintenant. Mais on a des petites solutions de nouveau. Par exemple, dans notre production en abcès d'azote, pour certaines machines de découpe, on va regarder pour... Quand on a des pics de production d'énergie ou on rejette sur le réseau, avoir un générateur d'azote, avoir des citernes, fabriquer de l'azote pendant ce moment-là, qu'on consommera soit pendant la nuit ou la journée quand il y a moins de soleil, ce sont des petites choses qui permettent de réduire notre emprunte et notre consommation.

  • Speaker #1

    Vous avez déjà eu des réflexions, je pense que oui, sur de la mutualisation par rapport au zoning, sur le smoke grid et ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    En fait, ça se voit, c'est plutôt... J'ai été président du Planes Club, on en parlait déjà il y a 2-3 ans à ce moment-là. Mais là, ça devient plutôt compliqué et ce n'est pas un souci des sociétés parce que nous, dans le zoning, on est tous partants. C'est plutôt réglementaire, c'est vraiment compliqué. Et en plus, comme il y a... On réessaie Réza sur le zoning, c'est encore plus compliqué parce que ça fait deux réseaux différents. Mais c'est pour être vu réglementaire, mais autrement, il y a du sens. Chez nous, dans le zoning des Planes, il y a une société qui consomme... quasiment elle toute seule, plus d'énergie que toutes les autres sociétés du zoning. Donc il y aurait du sens que toutes les petites sociétés qui n'ont pas besoin de beaucoup de panneaux mettent des panneaux sur le toit et on voit leur courant à cette société-là.

  • Speaker #1

    Donc il suffirait ?

  • Speaker #0

    Il suffirait, oui. Mais il faudrait que la législation soit modifiée.

  • Speaker #1

    Et donc il suffirait, ce ne serait pas bien compliqué techniquement ? Non.

  • Speaker #0

    Parce que je pense que c'est le même réseau. Donc si on revoit là, ça peut être indéniable. Et je pense qu'en pratique, c'est déjà comme ça que ça fonctionne. C'est juste que les compteurs ne sont pas au bon endroit.

  • Speaker #1

    Et d'un point de vue réglementaire, c'est quoi qui bloque ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une peur de ne plus avoir le maire sur la production d'énergie. La maire sur la production d'énergie et les coûts de distribution. Je pense que c'est surtout ça. Et qu'il y a du lobbying d'Horace et Risa pour ne pas trop développer cette solution.

  • Speaker #1

    Dommage.

  • Speaker #0

    Dommage.

  • Speaker #1

    Stéphane, qu'est-ce qui t'obsède, toi, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On est juste après les élections aux États-Unis, donc j'ai écouté pas mal de podcasts pour comprendre pourquoi une personne comme Trump pouvait devenir président des États-Unis. Et là, je me rends compte qu'au niveau mondial, on est dans des mondes complètement différents. Et donc, quand j'entends des personnes qui disent Oui, s'il faut arrêter de la production verte et faire au pétrole... Je me dis, ben oui, à court terme, bien sûr, ça va vous coûter moins cher, mais on va droit dans le mur. Donc là, ça me fait même peur quand on voit ce qui arrive à Valence. Et qu'il y ait encore des personnes qui disent non, non, c'est pas un changement climatique, c'est normal, c'est la nature. Ça me fait un peu peur quand même. Au niveau global, maintenant, au niveau de la société, je ne sais pas vraiment quelle chose qui m'obsède, parce qu'on travaille pour s'améliorer en permanence, donc on fait de notre mieux.

  • Speaker #1

    L'amélioration.

  • Speaker #0

    L'amélioration continue.

  • Speaker #1

    Je peux confirmer de tous les échanges.

  • Speaker #0

    Mais ce n'est même pas une obsession, c'est dans nos gènes. C'est bien d'avancer tout le temps. C'est des challenges qu'il faut relever. Ça fait partie de la société et de la mentalité de mon frère et moi.

  • Speaker #1

    Justement, avec ton frère, ça fonctionne bien en fait. Après...

  • Speaker #0

    Non, ça fonctionne bien, mais on a deux caractères très... Très très différent. En fait on a les mêmes valeurs, mais mon frère si on doit dire, mon frère est plutôt le patron de la société parce que s'il y a plutôt, on va dire, les plus leaders que moi, que moi je suis plutôt la force tranquille. Et donc c'est ce qui fait que ça fonctionne bien parce qu'on a les mêmes valeurs mais pas la même manière de fonctionner. Donc il a fallu au début que chacun comprenne comment l'autre devait prendre sa place et puis ici on avance tous les deux ensemble. Enfin je dis ensemble, c'est pas tous les deux, c'est avec tout. Tout le codire et tout le personnel et toute la société en elle-même. Et donc, c'est ça qui fait... Et de nouveau, on n'est pas drivé par l'argent. Donc, on n'a jamais ce souci-là. On ne parle pas de ça. Nous, c'est vraiment faire avancer la société au sens large.

  • Speaker #1

    Alors, tu as un petit peu anticipé mes quelques dernières questions. Tu parlais de valence et de ce qui t'inquiète potentiellement pour l'instant. Si je te demande de sortir ta boule de cristal... On va un petit peu parler du monde. Premièrement sur délai, comment tu vois délai dans 10 ans en matière de durabilité ?

  • Speaker #0

    J'espère que dans dix ans, comme je le disais, on sera autonome Castio Energy, ou en tout cas, autant produire et utiliser tout ce qu'on produit. Ce qui est certain, c'est que si on trouve quelque chose de miraculeux qui soit sur le marché, on sera certainement dans les premiers. Voilà, parce qu'on veut avancer. Ce n'est pas un frais du tout pour nous, même si il faudra peut-être investir, mais comme je l'ai expliqué tout à l'heure, que ce soit 40 ans. On le fera. Donc là, je n'ai pas trop de craintes. Et la société en elle-même, on ne sait déjà pas où on sera dans trois ans. Donc on fait toujours des plans et puis on prend comme ça vient. Donc on sait vers où on veut aller. Mais s'il faut aller à droite plutôt qu'à gauche, on ira peut-être à droite plutôt qu'à gauche.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu es optimiste ? Quel est ton degré d'optimisme ou de pessimisme plutôt pour l'avenir quant aux enjeux climatiques et sociaux ?

  • Speaker #0

    Comme je le disais, après les élections, je suis plutôt pessimiste. Quand j'ai entendu ça, je me suis dit, mais bon, on n'a peut-être que pour 4 ans, c'est déjà trop, mais on verra. En tout cas pour l'environnement, je ne suis pas sûr que c'est très optimiste. Maintenant, je suis optimiste dans le sens où je pense que les générations futures, elles sont nées là-dedans et pour eux, c'est le normal. Je vois déjà dans mes vues, qu'ils ont déjà une autre mentalité. Et quand je vois d'où on revient, J'ai discuté avec des amis il n'y a pas si longtemps. Avant, on avait des décharges à sel ouvert dans les villages, c'était normal. On achetait nos crasses au mieux, c'était normal. L'agriculteur du coin avait fait seuil, il devait allumer son feu, il mettait un pneu dedans, ça fumait tout noir, c'était normal. Maintenant, au jour d'aujourd'hui, on fait ça, on a un police de vente, ce qui est normal. Et je vois qu'il y a quand même une évolution. On ne s'en rend pas compte de nouveau parce que ça a été petit à petit, mais il y a quand même de l'évolution. C'est sûr que ça peut être contraignant pour certaines choses. Maintenant, ce n'est pas encore assez. Mais je pense qu'à un moment donné, on sera au pied du mur, on n'aura plus le choix. Mais tant que ça évolue dans le bon sens, on peut essayer de rester optimiste.

  • Speaker #1

    Alors, on parlait forcément des élections américaines qui viennent d'avoir lieu. Ton point de vue sur plutôt la politique européenne, ce qu'on vit ici en Europe, tu crois que...

  • Speaker #0

    Malheureusement, quand on voit ce qui se passe en Allemagne, c'est compliqué aussi. L'Allemagne est quand même un des moteurs de l'Europe. Il y a réalité économique et réalité climatique, on va dire, et c'est un peu compliqué de combiner les deux, surtout quand l'Europe joue un peu un cavalier seul, où on a la Chine et les États-Unis qui sont production, production, production, et l'environnement, ça n'a pas trop d'importance. Donc j'ai un peu peur aussi, on voit quand même que les extrêmes montent en Italie, et ce ne sont quand même pas les plus pro-environnement. Et donc pour tout ça, ça me fait un peu peur. Maintenant, je pense qu'à un moment donné, il y a une réalité et que ce sera obligé. Maintenant, ce que je disais aussi avec ma compagne, il y a par exemple le parti écolo qui avait du sens. Maintenant, dans chaque parti, il y a de l'écologie. Donc c'est déjà quand même aussi un avancement maintenant. Est-ce que c'est juste pour attirer l'électorat ou est-ce qu'il y a dans les faits, il y a quand même quelque chose ? Ça, c'est encore autre chose. Mais ça évolue quand même. Avant, on n'en parlait pas du tout. Je crois qu'il y a 10 ans, on ne pouvait pas… Ce n'était pas un sujet. Là, on voit quand même que petit à petit, ça percole. Et donc, quand on aura les générations futures qui seront à la tête du pays, ça va peut-être évoluer dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Et tu ne sens pas, toi aussi, peut-être, qu'en contact avec tout ton écosystème d'entreprises, les entreprises elles-mêmes, tu vois, vous, vous le faites. On ne vous le demande pas. Vous n'êtes pas obligés, mais vous le faites, point. Tu sens aussi auprès des dirigeants, des dirigeantes d'autres entreprises autour de toi qu'en fait, peu importe ce qui se fait, eux, ils vont au point.

  • Speaker #0

    Oui, mais je crois que je suis un peu faussé aussi parce que dans mon entourage, c'est toutes des sociétés, des PME entre guillemets. Et donc, c'est des sociétés familiales, c'est des sociétés où ils ont encore les pieds sur terre. Et donc, ils ne sont pas drivés par... par une direction qui est aux États-Unis ou qui est en Angleterre. Et donc, ils ont encore le pouvoir de la décision. Et donc, oui, autour de moi, oui, dans le zoning, c'est que des PME. Et je vois que tout le monde fait du mieux. Voilà, chacun à son niveau, mais ça fait partie de la vie d'une société, en fait.

  • Speaker #1

    Et eux, tu vois qu'eux bougent.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Et de nouveau, je dis, c'est peut-être parfois des petits quick wins, mais il y a quelque chose qui... qui se met en place. Donc moi, comme j'ai expliqué, j'étais dans le comité du Planète Club. Une personne qui s'est battue dans le comité pour faire dévier la ligne du TEC par le zoning, qui est quelque chose qui me paraissait très logique, mais si nous on ne le fait pas, le TEC continue à passer à côté du zoning alors qu'il y a des centaines de personnes qui travaillent. Et donc maintenant, il y a les lignes de bus qui sont mises en place, ça va être revu, c'est pérenne, mais c'est des choses des fois où il faut se battre alors que ça nous paraît tellement logique.

  • Speaker #1

    Et tu ne penses pas que, puisque le tissu économique est fait à un peu plus de 90% de PME, si 100% de ces PME sont dans cette mouvance, au final tu as quand même 90% de l'économie qui...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est peut-être facile, mais c'est quoi toi ton ressenti par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est justement du bas que ça va pousser et que ça va percoler. C'est nous en tant que PME qui avons tout ce qu'il faut en main pour montrer l'exemple.

  • Speaker #1

    Oui. Alors Stéphane, dernière question.

  • Speaker #0

    Oui. Enfin,

  • Speaker #1

    avant-avant-dernière. J'ai toujours appris de quelques petites dernières questions. Si tu avais une baguette magique, tu en ferais quoi ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Mais je suis très terre-à-terre, donc le truc magique, c'est pas trop mon truc.

  • Speaker #1

    Ah, mais tu as Harry Potter ?

  • Speaker #0

    Non, baguette magique, oui, si on avait une solution, on réduit toute la pollution, et qu'on encapsule et qu'on met bien profondément, et puis ça ressort en arbre, ce serait magnifique. On capte tout le CO2, on le met dans le sol et ça ressort des arbres. Ce serait joli. Ce serait bien.

  • Speaker #1

    Ça serait pas mal, plutôt pas mal. Donc Stéphane, peut-être deux dernières questions que je pose à tous mes invités. La première, ce serait quel conseil tu aurais pour nos auditeurs, nos auditrices pour rendre leur business plus durable ? Donc qu'on soit à la tête d'une entreprise ou salarié ou entrepreneur, dépendant peu importe. Mais ce serait quoi ton conseil, ton expérience ?

  • Speaker #0

    De ne pas avoir peur, mettre les choses en place, ce n'est pas toujours si compliqué qu'on ne le pense. De deux, se faire entourer. On n'est pas des... des génies dans tous les secteurs, donc il n'y a pas de souci de se rentourer, et ne pas avoir peur de mettre en place des petites choses. Petit à petit, des petites choses font des grandes choses, et ça percole, et ça nous permet d'avancer, et puis on voit que ça bouge. Et donc, il faut mettre le pied à l'étrier et avancer. Et ne pas non plus être démoralisé s'il y a des points où on est vraiment mauvais et qu'on n'a pas de solution. Ça fait partie de la vie d'une société, mais ce n'est pas pour ça que tout ce qui a été mis à côté n'est pas positif.

  • Speaker #1

    Et alors peut-être un livre, une conférence, un podcast, tu parlais de podcast tout à l'heure, que tu as lu, vu ou écouté récemment et qui t'a particulièrement peut-être aidé ou interpellé dans tes réflexions ?

  • Speaker #0

    Je ne peux pas dire que ça m'a aidé, mais ça m'a interpellé. J'ai vu une conférence d'Olivier Hamon début d'année, qui parle de robustesse versus performance. Nous, on est plutôt dans un modèle performance, on va dire qu'on est dans la société actuelle. Et je trouvais que c'était assez juste. Vous allez prendre une Formule 1 pour aller descendre dans le sud de la France, vous allez être super performant mais pas très robuste. Au sein des sociétés, c'est aussi... Il faut de la performance malgré tout parce qu'il faut que... Voilà, on est quand même là pour faire tourner une société. Mais la robustesse, c'est vrai que de temps en temps, on va réduire la vitesse d'une machine de 10%. Si on arrive dans le même intègre, ça va produire toute la nuit plutôt que d'être à 100% et que ça s'arrête, donc réseau X ou Y. C'est des petits exemples comme ça et niveau environnement, pareil. Peut-être des petites choses qu'on peut mettre qui sont robustes. Nous on essaye, voilà, on va acheter une machine, on va essayer d'acheter quelque chose de robuste, pas toujours la plus performante, mais quelque chose qu'on sait qu'on n'a pas de soucis, et qui dans 10 ans sera toujours là. Je ne sais pas, on n'est pas dans un monde du jetable.

  • Speaker #1

    La deuxième personne a parlé de cette vidéo que j'ai vue aussi, d'Olivier Hamon, que je vous conseille aussi parce qu'elle est très intéressante, très interpellante.

  • Speaker #0

    Oui voilà, je pense qu'il y a une robustesse au sein de la société, ça peut effrayer. Mais en tout cas, on peut en tirer des conclusions et mettre certaines choses en place.

  • Speaker #1

    Et tu parlais de podcasts que tu écoutais aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, là c'est plutôt très varié, mais je m'inspire. Il faut trouver les bons thèmes. J'ai écouté avant les élections américaines, c'était 50 States. Donc ça parlait de chaque État américain et pourquoi il votait républicain ou démocrate. et l'histoire chaque fois de chaque état. Et je trouvais ça super intéressant parce que tout le monde connaît les États-Unis, mais ne connaît pas l'histoire en fait. Et donc ça m'a permis de me rendre compte pourquoi les gens étaient parfois un peu... pas une autre mentalité que nous, mais ils étaient assez interpellants. Je crois que c'est le Wyoming, mais à 800 000 habitants. Alors que c'est un état énorme, il n'y a que 800 000 habitants. Et donc des gens, ils ne voient personne et donc ils ne connaissent rien du monde. On roule 30 minutes, on ne voit personne. Il n'y a pas une maison chez nous en Belgique. Ça me paraît tellement impossible que... Et donc les réalités sont différentes et donc ça permet de mieux comprendre le monde.

  • Speaker #1

    Ah oui, mais aussi il y a une partie rurale énorme.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On voit New York. Exactement, on voit toujours New York, Los Angeles. On a toujours l'impression que c'est peut-être les villes qui ressemblent plus à l'Europe alors que le reste de l'Amérique n'est pas du tout la même chose que chez nous. Donc c'était assez intéressant. Moi, pour mes enfants, parce que j'écoutais dans la voiture, et donc, ils en avaient un peu marre, mais bon, je me suis instruit.

  • Speaker #1

    Écoute Stéphane, un tout grand merci. Peut-être juste si on veut te contacter, ou alors découvrir Délé.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien, on a justement sorti notre nouveau site internet.

  • Speaker #1

    Il est sorti.

  • Speaker #0

    Il est sorti. Et d'ailleurs, notre rapport de RSE est sur le site aussi. On va aller le lire. Si ça peut vous inspirer, c'est deli.hez.be. Et pour me contacter, j'ai une page LinkedIn, Stéphane Deli, Stéphane Sorze.

  • Speaker #1

    Je mettrai ça dans les liens de l'épisode, comme ça, ceux et celles qui veulent aller voir, qui n'hésitent pas. Du coup,

  • Speaker #0

    je vous avais. vous voulez me contacter, pas de souci,

  • Speaker #1

    je répondrai avec plaisir tu feras cet effort de tout partager tout ce que vous faites autour de vous, de rayonner Stéphane, encore un tout grand merci pour ton partage ton authenticité c'est je pense très inspirant et continue cette bonne parole, merci beaucoup voilà pour l'épisode du jour c'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttouscircle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smart2Circle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. Et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse. À très bientôt.

Description

Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart2Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact c’est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business.

 

Aujourd'hui dans le podcast je vous propose de découvrir Stephan Delhez, co-dirigeant de l'entreprise Delhez. Delhez c'est une PME spécialisée dans le traitement de la tôle, qui au-delà de ses activités est très avancée et très active sur tous les sujets liés à l'ESG, donc à l'environnement, au social et à la gouvernance. Si j'ai voulu interviewer Stephan c'est parce nous avons pu les découvrir pendant environ 1 an avec nos équipes de Smart2Circle, au moment de l'élaboration de leur bilan carbone et de leur stratégie ESG et que je pense que tout ce qu'ils mettent en place, à l'échelle d'une PME, et surtout les valeurs qui les portent méritent d'être connues pour en inspirer d'autres. Avec Stephan nous avons parlé justement de ces valeurs très fortes qui sont dans leur ADN depuis toujours, comme il le dit très bien, ils ne travaillent pas pour l'argent d'abord, mais dans le l'intérêt du bien commun d'abord que ce soit au niveau environnemental ou sociétal. Et force est de constater que le profit suit assez naturellement. On a parlé des actions concrètes mises en place au sein de l'entreprise, de leurs réussites, mais aussi de leurs défis, surtout en matière d'approvisionnement en matières premières.

 

J’espère que cet épisode vous plaira. Si c’est le cas, dites-le-moi, et surtout, partagez ce contenu autour de vous, parce que c'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business ! Je vous laisse découvrir notre conversation, très bonne écoute.


Liens intéressants :

➡️ Vidéo de OLIVIER HAMANT | TEDxQuartierLatin sur la robustesse

➡️ Podcast Fifty States


➡️ Contacter Stephan Delhez

➡️ Site web DELHEZ

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Transcription

  • Speaker #0

    Nous, l'acier, en fait, c'est circulaire. Donc, par exemple, tous nos chutes seront recyclées à 100%. Mais avant qu'elles n'arrivent chez nous, c'est un impact énorme. Donc, nous, on ne s'en rend pas toujours compte parce que le paquet arrive chez nous, il est tout bon, il est nickel. Mais extraire des minerais, transformer les minerais, donc là, il y a quand même un souci. Oui parce que nous par exemple on n'avait pas besoin de faire le bilan carbone mais maintenant qu'on l'a fait on se rend compte que si nos clients nous le demandent en fait et donc ça va plus donc oui nous on travaille quand même pour des sociétés plus grosses Avant d'être peint ça doit être nettoyé donc ça doit être dégraissé donc là ça passe dans une cabine et là on a investi 150 000 euros en plus pour que l'eau qui sert à nettoyer ces pièces enfin c'est de l'eau plus de la chimie donc des produits ça passe dans un cycle mais c'est un cycle fermé c'est circulaire On a des confrères qui jettent tout à la citerne, puis c'est traité, nous c'est traité en direct, donc c'est un investissement de nouveau supplémentaire, mais on voulait avoir ça pour ne pas consommer de l'eau inutilement.

  • Speaker #1

    Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Féline, fondatrice de Smart Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact, c'est un podcast dans lequel j'interview des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business. Alors, dans le podcast aujourd'hui, je vous propose de découvrir Stéphane Délet. co-dirigeant de l'entreprise DELAY. DELAY est une PME située dans le zoning des Plénesses, dans la région liégeoise, qui est spécialisée dans le traitement de la tôle. DELAY, au-delà de ses activités, est hyper avancée et très active sur tous les sujets liés à l'ESG. C'est la raison pour laquelle je voulais interviewer Stéphane aujourd'hui. Très actif sur tous les sujets liés à l'environnement, au social et à la gouvernance. Si j'ai voulu interviewer Stéphane, c'est parce que nous avons pu les découvrir. pendant environ un an avec nos équipes de Smart to Circle, au moment de l'élaboration de leur bilan carbone, de leur stratégie ESG, et que je pense que tout ce qu'ils mettent en place, à l'échelle d'une PME surtout, et puis les valeurs qui les portent, méritent d'être connues pour en espérer d'autres. Avec Stéphane, on a parlé justement de ces valeurs très fortes qui sont dans leur ADN depuis toujours, c'est au niveau de leur éducation, vous le verrez. Comme il le dit très bien, ils ne travaillent pas pour l'argent d'abord, mais dans l'intérêt du bien commun en premier, que ce soit au niveau... environnemental ou sociétal et force est de constater que le profit suit assez naturellement. Alors on a parlé des actions concrètes mises en place dans l'entreprise, de leur réussite, mais aussi de leurs défis, surtout en matière d'approvisionnement en matière première. Donc on a parlé pas mal forcément de ce qui les occupe, à savoir l'approvisionnement en acier. Alors j'espère que cet épisode vous plaira. Si c'est le cas, dites-le moi. Et puis surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à l'heure. Je vous laisse découvrir notre conversation et bonne rencontre. C'est parti. Bonjour Stéphane, bienvenue dans le podcast Business Impact, content de te retrouver ce matin.

  • Speaker #0

    Également, merci.

  • Speaker #1

    Alors Stéphane, est-ce que tu peux s'il te plaît te présenter en quelques lignes, si je l'aurais fait un tout petit peu dans l'intro mais je préfère que ce soit avec tes mots.

  • Speaker #0

    Et donc Stéphane Delay, j'ai 45 ans, je suis avec ma compagne Mélanie depuis 20 ans, nous avons deux enfants, Gaspard qui a 13 ans et Luce 10. Je suis passionné de sport, de trail et vélo, particulièrement le VTT. Et alors je suis patron de la société Delay qui est située au Zoning des Planètes à Timistère avec mon frère Christophe.

  • Speaker #1

    Stéphane, ton rôle chez Delay ?

  • Speaker #0

    Je suis co-gérant avec mon frère, donc on a cette société familiale et donc on est tous les deux à la tête de la société depuis quelques années maintenant.

  • Speaker #1

    Ça fait combien de temps du coup ?

  • Speaker #0

    Moi j'ai su rentrer dans la société il y a 25 ans, mon frère a 6 ans de plus que moi donc il était avant moi dans la société. La société a eu plusieurs vies, donc c'était à la base mon papa et ça a bien évolué entre temps. Donc vraiment la date de départ de la société, c'est dans les années septembre, mais il y a eu plusieurs métiers. Donc ça, c'est la société Daly, donc ça a bien évolué.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, c'est quoi ton quotidien ? Tu fais quoi ?

  • Speaker #0

    Donc moi, au quotidien, je gère tous les commentaires en train. Chez Daly, c'est moi qui les gère, enfin qui les dispatche au gestionnaire de projet. Et puis la gestion quotidienne, avec tout ce que ça comporte, les ennuis, etc. Et plus particulièrement aussi une partie de la production dans l'atelier, donc tout ce qui est découpe, c'est vraiment le début de la production chez nous. Et puis les réunions de Codire et autres, une réunion qu'on a tous pendant la semaine.

  • Speaker #1

    Alors c'est quoi ton parcours professionnel ? Est-ce que tu as toujours travaillé dans l'entreprise familiale ?

  • Speaker #0

    Oui, mon parcours professionnel, c'est court, c'est clair.

  • Speaker #1

    J'ai fait de une mine.

  • Speaker #0

    Comme je disais, la société à la base, c'est mon père. Donc moi, j'ai toujours vécu dans l'esprit d'entreprendre. Et donc j'avais toujours eu cette envie de rejoindre la société. Donc j'ai fait sortie mes études, j'ai fait un an à l'Unif en chimie. Je pense que j'aurais pu réussir si j'avais bien étudié, mais je n'étais pas motivé pour étudier. Parce que j'avais cette carotte qui était à côté de moi de me dire tiens je peux rentrer dans la société. Mon père avait toujours dit que si Stéphane veut rentrer dans la société, il pourra le faire. Parce que quand je suis rentré, mes frères, donc mon frère aîné travaillait avec nous. Je n'ai pas dit mais on est six enfants, donc j'ai quatre frères et une sœur. Et donc j'avais mon frère aîné, mon frère Christophe qui est toujours avec moi, qui travaillait déjà dans la société. Et moi je suis rentré dedans en 2019-2020. Et donc je suis... Quand je suis rentré dans cette société, on était une dizaine de personnes. Donc j'ai grandi avec la société. J'ai fait mon auto-formation, si on veut, en même temps.

  • Speaker #1

    Et donc tu avais quel âge quand tu es rentré dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    19-20 ans.

  • Speaker #1

    Tu étais tout jeune. Et donc à cette époque-là, il y avait 10 employés. Oui,

  • Speaker #0

    plus ou moins.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, vous êtes ?

  • Speaker #0

    Entre 45 et 50. Il y a un petit peu, mais oui. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Alors, tu te charges, alors pas tout seul, bien entendu, mais tu étais présent... dans tous les moments qu'on a pu faire ensemble sur le volet ESG, sur l'environnement, sur la gouvernance, le volet social, etc. Donc c'est quelque chose que tu pilotes aussi en interne, pas tout seul, mais avec d'autres. C'est quelque chose qui est très présent chez Délé, on va en parler plus en détail après.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que nous, on ne s'en rend pas compte au jour le jour. Parce que c'est... Comme on le dit toujours, on a les pieds sur terre. Mon papa, à la base, il était agriculteur, puis il a changé de plusieurs fins de métier, suivant l'évolution, comme je l'ai expliqué. Et donc, on a toujours cette logique paysanne, on va dire, de faire les choses par rapport à la nature. C'est une logique. Et donc, on met des choses en place chez nous qu'on ne remarque pas. Pour nous, c'est logique. On ne voit pas pourquoi autrement. On a été éduqués comme ça. Et donc, oui, il y a des choses qui sont mises en place, mais parce que ça vient profondément. Ce n'est pas parce que c'est à l'amour, on va dire. C'est parce que... On trouve ça logique.

  • Speaker #1

    Donc du coup, je voulais te demander s'il y avait eu dans ton parcours, peut-être professionnel chez Délé ou avant, je ne sais pas, mais est-ce qu'il y a eu un moment, un déclic où tu t'es dit, ah oui, mais en fait, dans Délé, il va falloir... Il va falloir implémenter des choses. Tu vois, un déclic sur le sujet, tous les sujets qu'on brasse aujourd'hui, environnementaux, sociaux, de gouvernance, où effectivement, ça a été juste là tout du long.

  • Speaker #0

    J'y ai réfléchi à cette question-là. Et honnêtement, je pense que c'est plutôt une suite logique des choses. On ne s'est pas dit un jour, on ne s'est pas mis autour de la table. On va faire de l'écologie maintenant. Non, c'est vraiment chaque fois qu'on prend une décision, on en tient compte. Chez nous, par exemple, on n'a pas de machine chinoise, c'est moins cher, mais ça n'a pas de sens. C'est des petites choses comme ça, mais on n'a pas toujours le... Comment expliquer ? Justement, on a toujours le choix. Comme on n'est que nous deux à la tête de la société, on peut faire... Même si ça va coûter plus cher à la société, que c'est meilleur, pour être vu hors du mental ou même pour le plaisir du personnel, on le fera. On n'a pas de compte à rendre à un actionnaire ou quelque chose comme ça. Donc voilà, ça vient... On le fait pour nous, et pour nos enfants, et pour le futur.

  • Speaker #1

    Et ça, tu penses que ça va être de ton éducation ?

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Mon père, il a fait la devise de la société, mais il disait toujours, il faut faire ce que les autres ne font pas, ou le faire mieux. Et si on applique ça à tout, parfois ça peut paraître un peu prétentieux, mais en tout cas, c'est ce qu'on essaye de faire.

  • Speaker #1

    Alors, sur les thèmes ESG, Environnement, Sociale, Gouvernance, qu'on catégorise aujourd'hui, est-ce que toi, il y en a un qui te... soit qui te motive peut-être plus ou qui t'attire plus qu'un autre ?

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est un tout. C'est comme tu viens de le dire, on catégorise, mais chez nous, on ne le fait pas en interne. Donc, on a vraiment... Pour moi, tout est lié. Si vous faites des choses pour le personnel, ça... Voilà, ça doit être aussi... Chez nous, on a des groupes de travaux, par exemple, où... On a un groupe qui est plutôt vert qu'on a appelé, on a un groupe qui est plutôt bâtiment. Et donc, on applique tout le monde et tout est toujours lié l'un dans l'autre. Donc, je suis ouvert à tout. Je n'ai pas de préférence.

  • Speaker #1

    Alors justement, on va un petit peu rentrer dans le détail de ce que fait Délé. Pour un petit peu mieux comprendre, peut-être pour les auditeurs, les auditrices, est-ce que tu peux nous expliquer en quelques mots, très concrètement, ce que fait Délé ? Ce que vous faites ?

  • Speaker #0

    Oui, donc Délé, en gros, c'est une société de tollerie. Donc on travaille tout ce qui est métal, en tôle, en acier, inox, aluminium. plus d'autres matières, mais qui a évolué aussi. Donc maintenant, on fait de l'usinage. Donc c'est plus de la tôle, c'est vraiment de la masse d'acier ou d'aluminium. Et le travail du tube aussi. Et donc nous, on fabrique tout ça en sous-traitance. On n'a pas de produit propre. Et ça va aussi bien pour le secteur de la logistique, de la pharmaceutique, le bâtiment. Donc on touche vraiment beaucoup de secteurs. Et nos clients sont principalement situés dans un périmètre de 100 km autour du zoning des Plénédès-Saint-Denis-Mistère, où nous sommes basés.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vous recevez de la marchandise, vous la transformez, vous la réexpédiez. Exactement. En matière de durabilité, au sens large, c'est quoi d'après toi les plus gros défis de ton secteur ?

  • Speaker #0

    Nous, l'acier, c'est circulaire. Par exemple, toutes nos chutes seront recyclées à 100%. Mais avant qu'elles n'arrivent chez nous, c'est... C'est un impact énorme. Donc nous, on ne s'en rend pas toujours compte parce que le paquet arrive chez nous, il est tout bon, il est nickel. Mais extraire des minerais, transformer les minerais, donc là, il y a quand même un souci environnemental. Et les choses bougent, mais c'est très, très lent, je trouve. Maintenant, ce n'est pas ça non plus. On a connu Léo Fourneux aussi dans le bassin Ligevaux, on voit bien ce que ça représente.

  • Speaker #1

    Arène, qu'est-ce que tu ressens ? Parce que, effectivement, je pense que chez vous... C'est au niveau de l'approvisionnement que le défi est le plus grand. Tu sens quand même un mouvement de la part de vos fournisseurs ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    C'est un frétillement, je dirais plutôt. Ça commence à bouger, mais par exemple, pour ces renseignements, il y a moyen d'avoir de l'acier, l'escarbon, donc plus vert on va dire. Mais il faut acheter par des quantités, une bobine entière, ce qui nous n'est pas réalisable. On n'a pas le volume actuellement. Mais ça va dans la bonne direction. Donc ça, on en parlait pas avant. Donc c'est plutôt positif. Je pense que le marché va être poussé de toute façon par le marché. Vu que nous, on l'est poussé par nos clients aussi.

  • Speaker #1

    Oui, clairement. Donc ça, on anticipe une question, mais on peut rebondir déjà là-dessus. Donc toi, tu sens au niveau de vos clients ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que nous, par exemple, on n'avait pas besoin de faire le bilan carbone. Mais maintenant qu'on l'a fait, on se rend compte que si, nos clients nous le demandent en fait. Et donc, ça va plus. Donc oui, nous, on travaille quand même pour des sociétés plus grosses. Et donc, eux, on en besoin dans leur bilan. Donc, ça percole.

  • Speaker #1

    Et sur ta masse de clients aujourd'hui, tu estimes à grosso modo quel pourcent qui te demande un petit peu ce que tu fais, qui pose des questions ?

  • Speaker #0

    Pourcentage client, j'irais peut-être 5%. Pourcentage chiffre d'affaires, 50%. Parce que c'est les plus grands clients. Donc forcément, ça représente une grosse part du chiffre d'affaires.

  • Speaker #1

    Et pour revenir au niveau de vos fournisseurs d'acier, est-ce que tu sens qu'eux vous proposent des choses de manière proactive ou est-ce que c'est parce que c'est vous qui posez des questions, vous qui demandez ?

  • Speaker #0

    Je parlais de l'acier vert, c'est nous qui avons fait la demande, clairement, ce n'est pas venu d'eux. Par contre, on a eu un fournisseur, nous on travaille des barres en aluminium, ils nous ont proposé de mettre directement des bacs pour récupérer les chutes et eux les refrontent directement dans leur process. Donc là, ça vient déjà du fournisseur pour avoir vraiment circulaire et en circuit court en plus, on va dire. Parce que c'est directement du fournisseur chez nous et de chez nous chez le fournisseur. Ça ne passe pas par des intermédiaires.

  • Speaker #1

    Et au niveau du recyclé, donc d'avoir de la matière recyclée dans vos matières premières à vous, ça en est où ça ?

  • Speaker #0

    Ça, on a fait la demande, mais ils ne savent pas nous répondre. On a demandé au fournisseur et ils n'ont pas le ton de recycler, matière recyclée dans leurs produits actuellement.

  • Speaker #1

    Ils ne l'ont pas, mais il y en a.

  • Speaker #0

    Ils ne savent pas le dire en fait.

  • Speaker #1

    Ils ne savent pas le dire. C'est fou. C'est quoi ton point de vue là-dessus ? Parce que tu vois, aujourd'hui, tu dis que c'est très à la mode. On parle beaucoup de circularité, de machin, de recyclage et tout. Et on est quand même sur un produit de base, l'acier.

  • Speaker #0

    Mais à mon avis, ce qu'il y a, c'est que plutôt le recyclé est fait pour d'autres. Il ne rentre pas dans la boucle chez nos fournisseurs. Il va chez un autre, pour d'autres produits en métaux, je pense. À mon avis, c'est plutôt pour ça. Qui a peut-être besoin d'une moins bonne qualité d'acier, par exemple. Et donc, c'est pour ça qu'ils ne sont pas au... courant si ça revient chez eux ou pas. Ou le savent peut-être, mais on n'a pas envie de le dire, qu'à zéro, je ne sais pas non plus.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Est-ce que tu penses que ça affecterait fortement la qualité de ce que toi, tu reçois s'il y avait de la matière recyclée dedans ?

  • Speaker #0

    Honnêtement, je n'ai aucune idée. Nous, on remarque quand même, par exemple, nous on essaye de travailler majoritairement avec des fournisseurs européens pour essayer d'avoir l'acier de meilleure qualité, parce que nous, pour la production, c'est une grosse importance. Ça peut, si on a de l'acier de mauvaise qualité, l'inoc fait n'importe quel métaux, ça peut vraiment avoir des conséquences sur toute la production chez nous. Du coup, nous on essaye vraiment de se focaliser sur la matière de qualité. Et pour nous, que ce soit recyclé ou pas, si la qualité est la même, il n'y a pas de souci, c'est juste qu'il faut qu'ils arrivent à... avoir une qualité stable et une bonne.

  • Speaker #1

    Et alors justement, en matière de vos apports de matières premières, donc acier, inox, etc., est-ce que tu vois à plus long terme des risques pour vous en matière de sécurité d'approvisionnement ou plutôt législatif ? Tu vois ce que je veux dire ? D'une part, la pression qu'il peut y avoir sur eux, l'obligation d'avoir un taux de recyclage peut-être plus élevé. Tu vois, à ton niveau, un risque pour le futur, je ne sais pas, dans 10 ans potentiellement, tu as moins de matière ?

  • Speaker #0

    J'espère que non. Notre business model ne fonctionne plus. D'accord,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Mais l'acier est tellement présent partout qu'on sera toujours obligé d'en produire. Donc de ce point de vue-là, je pense, je n'ai pas trop de soucis. Maintenant, ce qui est certain, c'est que je pense que le coût de la matière en elle-même va augmenter. Mais nous, on a la chance que... Comme on n'a pas de produit propre, on peut le répercuter chez nos clients. Mais c'est là qu'il y a un risque. Est-ce qu'un jour, ils vont partir sur une autre matière parce que ça devient trop cher ? Ça, c'est peut-être ce risque-là.

  • Speaker #1

    Et alors, est-ce que dans ton secteur, et peut-être aussi sur les autres choses que vous achetez, tu vois quand même une évolution vers plus de circularité ou ça reste encore très anecdotique ?

  • Speaker #0

    Plus de circularité, je n'en trouve pas. Je ne vous remarque pas fort parce que, par contre, dans nos machines, par exemple, on voit qu'ils misent beaucoup sur la consommation d'énergie. Et là, donc, on voit quand même que les consommations baissent et qu'ils en font de la publicité par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'effectivement, votre atelier est rempli de grosses machines. Voilà. Donc, ça crée investissement aussi, puis une grosse consommation d'énergie chez vous. Donc, ça, tu sens... qu'au niveau des fabricants, ils jouent là-dessus.

  • Speaker #0

    Oui, par exemple, nous, on a des presse-pieuses. Avant, c'était une machine qui était exclusivement hydraulique. Maintenant, les nouvelles machines, il y a des moteurs électriques. Avant, la machine, le moteur tournait. Tant que l'opérateur n'avait pas poussé son moteur, le moteur tournait. Maintenant, il travaille, il pousse sur la pédale, il lâche la pédale, pouf, le moteur s'arrête en automatique. Donc, sur une journée, ça fait, ou même sur une semaine, il y a un an, quand on fait le calcul, il y a effectivement des dégâts à ce niveau-là. Sur les machines de laser, ça a évolué aussi. Avant, c'était une technique CO2, maintenant c'est fibre, ça consomme beaucoup moins d'énergie. Donc, on va dans le bon sens quand même, dans ce secteur-là en tout cas.

  • Speaker #1

    Et sur les... Donc ça, c'est pour la consommation de la machine en elle-même. Et sur les matières qui sont nécessaires pour fabriquer cette machine, tu vois aussi qu'ils communiquent ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, ils essayent aussi de faire bâtir une machine. d'utiliser le moins de matière possible tout en gardant la même qualité et rigidité de machine par exemple. Donc ça on voit aussi qu'avant ils auraient utilisé du 100 mm, maintenant du 50 mm, mais dans un autre acier qui est plus rigide et donc là on voit qu'ils travaillent là-dessus aussi.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc ça ce sont plutôt des tailles, j'imagine, de fabricants, des grands groupes ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Qui là sont peut-être plus avancés ?

  • Speaker #0

    Oui, quand je vous parle de fabricants de machines, nous on travaille avec les trois leaders mondiaux, donc voilà, c'est le niveau mondial.

  • Speaker #1

    Alors avant d'aller peut-être sur tout ce que vous faites, ce que vous faites vous concrètement, est-ce que tu ressens d'une manière ou d'une autre, enfin de manière positive ou négative, là ou l'autre, soit une tension, une opportunité pour vous sur tout le volet législatif ? Tu vois l'obligation de reporting de durabilité, vous n'êtes pas concerné. dans le cadre de la CSRD typiquement. Mais qu'est-ce que tu constates, toi, chez vous à ce niveau-là ?

  • Speaker #0

    Comme je le disais tout à l'heure, nous, comme on l'a fait, je vois qu'on a un coup d'avance sur nos confrères. Actuellement, on n'a pas reçu une demande de prix où on devait avoir nos drapeaux. Ce n'est pas pour ça qu'on a plus de commandes. Mais je vois que les banques sont assez sensibles aussi. Je suis quasi certain qu'à moyen terme... On aura des meilleurs tours parce qu'on a un bon tour de... Bon, ça dépend dans quel sens on regarde, mais... Sinon, le rapport est bon, on aura un meilleur tour, je pense. Donc il faut anticiper, oui, je pense que c'est ça la... notre force.

  • Speaker #1

    Vous avez déjà, typiquement, auprès des banques... Du relayé, le rapport de durabilité.

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas, ils m'en demandent si on en a un, et puis on le partage.

  • Speaker #1

    Heureusement, vous l'avez.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. C'est intéressant. Alors, du coup, qu'est-ce que vous faites chez Délé, concrètement ? Donc là, on est parti pour une heure. Sur les trois sujets ES, ESG. En fait,

  • Speaker #0

    comme je le disais, chez nous, c'est beaucoup de petites choses qu'on a faites au fur et à mesure, et donc on ne se rend pas toujours compte. Moi j'ai toujours une anecdote que je raconte, parce que les gens qui arrivent chez nous, qui vont à notre bâtiment, l'environnement autour du bâtiment par exemple, on devait planter des arbres, donc on est dans le bâtiment actuel depuis 2010, on devait planter des arbres pour avoir le permis de bâtir, plutôt que de voir ça comme une contrainte, on s'est dit on va faire une opportunité, on est sur le plateau d'herbes, donc ça nous paraissait logique de mettre des arbres fruitiers. Mais les gens quand ils arrivent, ils voient les arbres fruitiers, ils trouvent ça génial. Pour le personnel, maintenant on est un peu plus tard, mais au moins d'octobre, il y a des pommes, des poires, des prumes. C'est chouette aussi. Et là aussi, au début, ça a un peu été compliqué de mettre qui s'applique. Et puis on a mis un groupe vert, et puis il y a une personne qui s'est appliquée. C'est tout bête, mais par exemple, il y a des pommes qui sont mûres, il va mettre une petite banderole à l'arbre. Les employés, les ouvriers, quand ils partent le soir, ils savent, il y a des pommes qui sont mûres, je peux m'arrêter, je vais cuivrir deux ou trois pommes pour les ramener à la maison. Ça a des petites choses, mais voilà. Et puis alors, on avait notre verger, c'était bien, on avait notre verger, mais au final, on avait un jardinier qui venait tendre toutes les semaines. C'est un peu stupide, on a mis des moutons. Et là, on a eu un impact qu'on n'avait pas imaginé, mais on a eu des articles sur notre société qui parlaient plus des moutons que ce qu'on faisait réellement. Et donc, on s'est dit, c'est une petite chose, c'est ludique, et finalement, ça a un impact. Donc, c'est toutes des petites choses comme ça qui, peut-être, au final, sont anecdotiques. Mais quand on les additionne l'une à l'autre, ça joue un impact. On a des clients qui arrivent chez nous, ils voient les moutons, ça les fait déjà rire. Donc on a déjà gagné une partie de la sympathie par rapport à nos clients.

  • Speaker #1

    Vous avez fait pas mal de choses sur le volet énergétique aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, on a mis des panneaux solaires comme tout le monde, mais...

  • Speaker #1

    Pas comme tout le monde.

  • Speaker #0

    Oui, presque. Mais nous, on ne le fait pas. Je trouve que tout le monde voit les panneaux solaires... Pour dire que c'est écologique, alors que tout le monde le fait surtout parce que c'est rentable. Mais nous, de nouveau, les derniers qu'on a mis il y a deux ans maintenant, avec mon frère, on avait deux offres. On avait une offre pour des panneaux chinois garantis 25 ans, une offre pour des panneaux européens garantis 40. Dans 40 ans, mon frère et moi, on ne sera plus dans la société, en tout cas, j'espère. On est parti sur les panneaux européens qui étaient plus chers, mais qui étaient garantis 40 ans. Et de nouveau, ça nous paraissait logique. Ce n'est pas pour nous, c'est pour nos enfants ou pour la personne qui reprendra la société plus tard. Voilà, de nouveau, comme je disais, c'est la logique pure, c'est d'être les pieds sur terre. On ne va pas prendre quelque chose qui est moins bon juste parce que c'est moins cher. On t'en prend de suite de la qualité. Donc, on a ça. Donc, oui, on a du lait partout dans l'atelier. On a mis ça depuis des années. Ce n'est pas parce que c'est à la mante. Tout est géré. On met l'alarme. Tout s'éteint chez nos bureaux. Il n'y a pas des lampes qui restent allumées. Enfin, pour le bureau et l'atelier, il n'y a pas des lampes qui restent allumées. C'est toutes des petites choses qui sont additionnées. font des quick wins chaque fois.

  • Speaker #1

    Et sur le volet plutôt humain, alors ?

  • Speaker #0

    Là, nous, déjà, on est très ouvert. Mon frère et moi, on est très accessibles. On est au mieux en open space. On n'a pas de bureau séparé. Mon frère avait un bureau séparé avant. Il est redescendu. Il s'en pétait tout seul. Donc, on est au milieu du personnel. Donc, on est très accessibles. Comme je disais tout à l'heure, on a créé aussi des groupes de travail pour vraiment appliquer le personnel. Un petit exemple, le dernier agrandissement de la société, moi je n'étais pas dans le groupe, c'était mon frère plus 4 segments du personnel qui ont décidé de l'emplacement des machines, de la taille du hall et tout ça, donc vraiment pour appliquer le personnel et avoir leurs idées. Ici on a fait les plans pour un nouveau bureau, ce ne sera pas pour de suite, mais on a aussi appliqué, puis expliqué, puis on a fait vraiment des allers-retours pour que chacun apporte ses idées, oui c'est bien, non, donc voilà on essaye. appliquée au maximum au personnel. On fait des toolbox tous les deux ou trois mois on va dire. Donc là, toolbox, nous on a des zones, des gestionnaires de zones en production. Chaque gestionnaire de zone fait une petite réunion avec les membres du personnel pour dire qu'il va bien, ce qui va pas bien. Donc ça peut être aussi bien des problèmes techniques par rapport à une commande ou la production que des problèmes de, je ne sais pas, il manque une ampoule dans les vestiaires ou... Quand j'arrive le matin, tiens, il serait bien qu'il y ait quelqu'un qui ait déjà allumé mon ordinateur. Comme ça, je gagne du temps. Enfin, c'est des bêtises, mais voilà. Des choses qui, au jour le jour, peuvent nous embêter et qui, finalement, sont vite résolues.

  • Speaker #1

    Et sur la gouvernance, alors, plutôt ?

  • Speaker #0

    Nous on a été, comme je disais tout à l'heure, mon frère et moi on est rentrés vraiment dans la société, donc on n'a pas été formés en question marketing, toutes ces choses-là, mais on essaye de s'entourer un maximum. Donc on a essayé avec deux personnes externes, qu'on renouvelle tous les 4-5 ans. Là où on a vraiment évolué avec mon frère, on fait partie d'un groupe d'entrepreneurs qui s'appelle Entrechefs, qui à la base s'appelait le groupe d'entrepreneurs du Québec, donc ça vient du Québec. Et là c'est vraiment partage d'expérience, mais là c'est vraiment... Vous n'avez pas de soucis, vous téléphonez, vous envoyez un petit mail, puis vous avez des échanges. On est dans deux groupes séparés, c'est Oui Réunion l'année, et on arrive en réunion, on fait un tour de table, et puis si quelqu'un a vraiment un problème, on en discute ensemble et on essaye de trouver une solution. Donc là, ça va dans toutes les directions, et souvent, on en recevra vraiment du positif. En tout cas, nous, ça nous a fait grandir énormément. Chaque année, ils organisent un forum aussi, et il y a souvent des gens de qualité qui permettent de s'inspirer.

  • Speaker #1

    Et vous êtes membre aussi de la certification de Factory of the Future ?

  • Speaker #0

    Oui, on l'a reçu en 2021 et ça a été renouvelé cette année en 2024.

  • Speaker #1

    Bravo. Tu peux expliquer un petit peu plus en détail ce que c'est pour ceux et celles qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #0

    Oui, donc Factory of the Future, c'est organisé par Agoria et Cirice. Et donc, il y a sept piliers, je ne les connais pas tous par cœur, donc je ne vais pas vous mentir, mais qui sont liés à la digitalisation. digitalisation, l'environnement, les RH, ça touche vraiment tous les secteurs de la société. Et pour obtenir le prix, il faut être bon dans minimum 5 des 7 piliers. Nous, on nous avait dit, il faut participer, mais nous, on n'aime pas trop se mettre en avant, donc on n'avait pas trop envie. Et puis finalement, on l'a fait, parce qu'il nous a dit, mais si, faites-le, parce qu'en fait, vous êtes déjà, vous avez les 5 piliers. Donc on a dû amener l'oreille quelques petites choses, et ça a eu un retour quand même assez positif, et même très positif. dont on ne s'y attendait pas vraiment. Et là, de nouveau, ça permet aussi d'un échange avec d'autres factories de futur en Belgique. Et donc, de nouveau, pour progresser.

  • Speaker #1

    Et vous étiez bon sur combien de piliers sur 7 ?

  • Speaker #0

    5.

  • Speaker #1

    C'était quoi les deux où vous étiez moins bon ?

  • Speaker #0

    Je ne les connais plus par cœur. Je ne vais pas mentir.

  • Speaker #1

    On en parlera après, plutôt sur les côtés des défis. Alors, vous avez calculé votre bilan carbone. Vous avez fait deux choses. Vous avez eu... le bilan carbone, mais aussi le rapport de durabilité qui compte à tous les autres sujets. Sur le volet plutôt vraiment carbone, CO2, quels sont toi tes apprentissages ou bien étonnements peut-être par rapport aux résultats ? Et c'est quoi votre stratégie à ce sujet-là ? Et puis qu'est-ce qui ressortait en premier ? Je pourrais répondre à la question,

  • Speaker #0

    mais je ne sais pas. Oui, on s'en doutait. On savait bien que la matière qu'on travaillait était très énergivore. Donc là, on savait bien que le problème venait de là. Comme j'expliquais, malheureusement, on n'a pas beaucoup de...

  • Speaker #1

    Les achats.

  • Speaker #0

    Oui, les achats. Les achats, la matière première. Nous, à part sélectionner nos fournisseurs et qu'on essaie d'avoir des fournisseurs de qualité européens, on n'a pas beaucoup de marge de ce point de vue-là. Même si, comme je l'expliquais, nous, on essaie toujours d'avoir de la matière de qualité. Donc, quand je dis qualité, c'est vraiment pour la production. Je sais qu'il y en a d'autres confrères qui vont utiliser une matière moins chère, par exemple, mais ça se paie moins bien. Enfin, c'est tous des petits détails, mais... Si on fait le bilan de la pièce au final, elle sera de meilleure qualité si on achète de la bonne qualité dès le départ.

  • Speaker #1

    Parce que c'est moins cher au niveau CO2. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Sur le facteur d'émission qui est utilisé pour l'achat, il n'est pas moins cher ou plus cher.

  • Speaker #0

    Non, non, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de garantie,

  • Speaker #0

    non. En tout cas, en vue de la matière de qualité, pour que les pièces qu'on produit aient le moins de conformité, c'est de la production, donc c'est de ce point de vue-là où on peut avoir de la marge. Par contre, pour le bilan carbone, ici, on est poussé par nos clients de faire la peinture. Donc nous on fait des produits finis mais ils sortent de l'atelier chez nous. Tout ce qui est en acier, en électrozaguer, en aluminium, ça doit souvent être peint. Et donc là c'était emballer les pièces, transport chez un peintre, revenir chez nous. Enfin chez le peintre déballer, peindre les pièceries, emballer, revenir chez nous ou aller directement chez le client. Là on était poussé par nos clients et puis au truc c'était quand même stupide. Ça fait des déchets, ça fait des transports. Donc on a décidé d'investir pour un nouveau hall de peinture. Donc ça c'est pour eux. si tout va bien, démarrer près de 2026. Et là de nouveau, comme mon frère et moi, on a la tête de la société, on peut choisir, et donc on a recherché sur le marché pour essayer d'avoir le meilleur intégrateur pour faire ce solde, le poudrage, donc la pâture par poudrage. On a trouvé des allemands. Dans la peinture, ce qui est très énergivore, c'est les fours pour sécher les pièces. Le principe, c'est que la tôle passe dans un couloir, on met le courant sur la pièce et la poudre se colle à la pièce de manière électrostatique. Et puis ça va dans des fours qui cuisent la poudre. Donc là, il faut monter à 180-200 degrés. On est parti avec ce fournisseur-là parce que ce sont les seuls qui ont déjà travaillé, enfin qui travaillent régulièrement avec une société autrichienne qui fait des grosses chaudières à plaquettes. Et donc on a calculé, là on peut réduire par rapport à du gaz, ce qui est déjà ce qui émet le moins de CO2 pour le four, on a encore 7% plus bas en CO2. Et donc là il y a un intérêt, maintenant l'intérêt, si c'est pour acheter des plaquettes qui viennent du fer à frot de pays de l'Est, il n'y a pas d'intérêt. Donc nous le but c'est aussi, enfin nous on s'est déjà renseigné. pour acheter des plaquettes d'un réseau local, il faut dire. Et la poudre ?

  • Speaker #1

    La poudre, oui. C'est quoi la matière ?

  • Speaker #0

    C'est de la peinture qui est en poudre, en fait.

  • Speaker #1

    Peinture en poudre. Et ça, au niveau du sourcing de la peinture, il y a des solutions qui existent pour avoir une peinture la moins bonnée ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a différents types aussi dans les poudres, mais justement... Bon, c'est plus... Il y a des poudres qui ne nous demandent pas une aussi forte chaleur dans le four. Donc on peut là aussi gagner sur la production. Les pièces, par exemple, si je n'ai pas expliqué, mais avant d'être peint, ça doit être nettoyé, donc ça doit être dégraissé. Donc là, ça passe dans une cabine. Là, on a investi 150 000 euros en plus pour que l'eau qui sert à nettoyer ces pièces, c'est de l'eau plus de la chimie, donc des produits, ça repasse dans un cycle, et c'est un cycle fermé, c'est circulaire. Donc on a des confrères qui jettent tout à la... La citerne, puis c'est traité. Nous, c'est traité en direct. Donc c'est un investissement de nouveau supplémentaire, mais on voulait avoir ça pour ne pas consommer de l'eau inutilement.

  • Speaker #1

    Et au niveau de... Donc si je reste vraiment sur le volet bilan carbone, comme le premier poste, ça reste Ausha de matières premières, il y a de mémoire quand même des actions auprès de vos fournisseurs de les questionner, de leur demander... J'essaie de me rappeler, mais une certification de mémoire, c'est possible ?

  • Speaker #0

    On a fait la demande, mais on n'a pas encore eu les retours. C'est assez vague maintenant.

  • Speaker #1

    En tout cas, démarche est faite de les questionner peut-être un peu plus. Sur le volet social, c'est quoi votre plus grand défi ?

  • Speaker #0

    Tirer les talents, comme tout le monde. C'est compliqué. Nous, on a un secteur qui n'est pas très connu. Et donc, nous, dans l'atelier, par exemple, dans le personnel, on a aussi bien un ancien boulanger qu'un ancien... Oui, oui, c'est des... Il faut des profils manuels. Et ça, ça devient compliqué, vu que les écoles techniques, malheureusement, ont de moins en moins d'élèves. Donc, nous, chez nous, c'est vraiment un poste compliqué, mais qui... Allez, si on a une tête bien faite, nous on est prêts à former les gens, mais il faut avoir trouvé la bonne personne, et ça c'est compliqué, comme tout le monde.

  • Speaker #1

    Et tu vois une évolution dans un sens ou dans l'autre depuis les quelques dernières années ? Qu'est-ce que tu constates, toi qui es dans la boîte depuis ?

  • Speaker #0

    Je vois que, mais ça finalement c'est peut-être pas plus mal, mais les jeunes qui viennent chez nous ne restent plus souvent, pour pas une courrière, parce qu'ils ont envie de voir autre chose, et finalement pourquoi pas. Dans les Souders, on a eu plusieurs jeunes, ils sont sortis de l'école, de leur formation, ils sont arrivés chez nous et puis ils vont voir autre part et finalement, oui, on peut comprendre, ils ont connu l'atelier, ils ont peut-être envie de faire du chantier et envie de changement, finalement, c'est peut-être pas plus mal tant qu'ils y trouvent leur compte. Pour nous, évidemment, c'est chaque fois un challenge de retrouver quelqu'un pour les remplacer, mais au final, pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Et en termes de disponibilité, donc sur le recrutement, tu vois, c'est… plus dur qu'il y a des...

  • Speaker #0

    Oui, c'est plus dur.

  • Speaker #1

    Et fondamentalement, tu attribues ça à quoi, toi ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Non, c'est un peu effrayant de voir des fois le taux de chômage en Wallonie et puis voir le peu de réponses qu'on a quand on a des offres sur le marché. Et donc, ça va mieux pour le moment, mais il y a 2-3 ans, j'étais même où des gens ne viennent pas et ne préviennent pas. Je me dis, il y a un problème d'éducation, là.

  • Speaker #1

    En recrutement ?

  • Speaker #0

    Ou ils viennent travailler un jour.

  • Speaker #1

    Ou même juste travailler ?

  • Speaker #0

    Ils viennent travailler un jour et puis le lendemain, ils ne viennent pas et on n'a plus de nouvelles. Et l'agence d'intérim n'a pas de nouvelles non plus. Ça arrivait plusieurs fois. Et là, je me dis qu'il y a quand même un souci quelque part. Moi, je peux comprendre que le métier ne correspond pas et donc il n'y a pas de souci, mais on le dit. Il vient faire un décès, c'est parce qu'il recherche, pas de souci. Mais partir sans nouvelles, c'est un peu limite.

  • Speaker #1

    Alors justement sur le volet humain, vos équipes en interne, qu'est-ce qu'elles pensent de tous ces sujets ESG ? Tu sens une grande motivation ?

  • Speaker #0

    On a un beau panel de la société, je veux dire, il y en a qui sont vraiment impliqués et puis d'autres que ça ne les intéresse pas. Mais le but c'est que tout le monde participe. En tout cas, nous on écoute tout le monde et puis oui, certains en plus viennent avec nous. tout le temps plein d'idées et d'autres un peu moins, mais c'est peut-être pas parce que ça ne les intéresse pas, c'est juste qu'ils sont plus enfermés, donc on peut en donner, mais en tout cas, on écoute et on essaie de mettre en place ce qui est réalisable.

  • Speaker #1

    Tu crois que chez vous, dans votre secteur, c'est un bon outil, entre guillemets, pour aider au recrutement, justement ?

  • Speaker #0

    La nouvelle génération, je pense que oui.

  • Speaker #1

    T'as déjà eu des gens qui t'ont posé des questions ?

  • Speaker #0

    Pas en direct, parce que ceux dans le personnel ouvrier, on va dire, sont quand même moins sensibles à ça. Mais par exemple, dans l'entourage, dans les plus jeunes que je connais, oui, quand ils voient tout ce qu'on fait, ça les interpelle.

  • Speaker #1

    Donc ça pourrait être un outil ? Oui. Pour les plus jeunes peut-être ?

  • Speaker #0

    Je crois que dans les années à venir, ce sera un plus en tout cas. Ça fera partie des critères de choix de sociétés pour postuler.

  • Speaker #1

    D'où l'importance de bien communiquer dessus. Vous, vous faites tout en sous-marin.

  • Speaker #0

    On essaie de s'améliorer. Vivant heureux,

  • Speaker #1

    vivant caché. Mais bon, ça sert de pouvoir partager ça aux autres. Ça inspire les autres.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est vrai qu'on essaie de s'améliorer de ce point de vue-là quand même. C'était l'année passée ou il y a deux ans, je ne sais plus. Maintenant, ça passe tellement vite. Mais l'union des entreprises m'a demandé que j'aille... Il y a eu un séminaire sur justement ce que les sociétés mettaient en place d'un point de vue durabilité. Et donc, j'avais été, d'habitude, j'aurais refusé. Et puis, je me dis, non, c'est non drôle de partager aussi.

  • Speaker #1

    Comme aujourd'hui, ta présence aujourd'hui permet tout ça. Alors Stéphane, toi, c'est quoi en matière de durabilité ta plus grande fierté ? Donc, si tu prends les... Rappelle-moi, ça fait combien d'années que tu es...

  • Speaker #0

    Moi, ça fait 25 ans.

  • Speaker #1

    25 ans. C'est quoi ta plus grande fierté ?

  • Speaker #0

    Je l'ai déjà dit, mais je crois que ma plus grande vertu, c'est de ne pas travailler pour l'argent, mais travailler pour le plaisir. Et donc, on travaille pour le plaisir, ça fait évidemment que l'argent, on ne travaille pas pour faire de... On travaille quand même pour faire des bénéfices, mais prendre des décisions avec le cœur et pas avec le portefeuille. Et au sens large, que ce soit du point de vue personnel, du point de vue société, du point de vue... Je travaillerais dans un secteur, je ne sais pas, on va dire le pétrole, je ne serais pas à ma place. Je ne serais pas à l'aise, on va dire.

  • Speaker #1

    Et quelque part, on dirait que le faire avec le cœur permet d'avoir des bénéfices.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la file logique, on va dire. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Alors, à contrario, on a parlé de tout ce que vous mettez en place, tout ce qui fonctionne. Ce serait quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas sur le volet E, S ou G, là où tu sens que... Vous n'y arrivez pas ou vous êtes un peu moins bon, voire mauvais ?

  • Speaker #0

    Je disais ce qui est compliqué, nous maintenant ça va on a trouvé, mais il a fallu du temps, on cherchait des soudeurs. Avoir du personnel qualifié en soudure, c'est vraiment compliqué. C'est un métier qui est pourtant un très bon métier, mais qui n'est pas assez mis en valeur. C'est un métier en pénurie en Wallonie. Et donc là, chez nous, ça pourrait être un frère. progresser la société à l'avancement parce que c'est toujours là où on a un souci de délai parce que ça coince en soudure, parce qu'on n'a pas assez de personnel. Pour le reste, on arrive à trouver... Dans l'atelier, par exemple, on a fort automatisé. Et alors, si on prend le regard, on se dit, ah oui, automatisé, ça prend du travail d'un homme, d'une femme. Mais non, en fait, ce qu'il y a, c'est qu'on automatise, ce qui n'est pas gai. Donc moi, on a une machine avec un petit robot, elle va plier 2000 pièces. Vous n'allez pas mettre quelqu'un qui va faire ça tous les jours, plier une demi-lune, faire des séries, des séries, des séries. Vous ne les gardez pas, c'est en mieux. Par contre, ça nous permet de garder des gens qui sont qualifiés et qui aiment bien programmer ces machines-là. Et là, ils ont des challenges, parce que programmer un robot, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Donc il faut réfléchir, il faut savoir, il faut avoir de... Et là, ça les amuse, en fait. Et la technologie permet de garder aussi les bonnes personnes, parce que ça les challenge.

  • Speaker #1

    Et sur le volet environnemental, c'est quoi votre épine ?

  • Speaker #0

    Nous on a un rêve, c'est d'être 100% autonome. Mais alors de nouveau, c'est comme on disait, on pourrait déjà le faire maintenant. On met des batteries et puis on met des panneaux à... Mais ça n'a pas de sens si c'est pour mettre des batteries qui ont été fabriquées en Chine et qui ont... qui sont faites avec... enfin qui ont un haut degré de consommation d'énergie pour les faire. Donc je pense que c'est un peu utopique tant que maintenant. Mais on a des petites solutions de nouveau. Par exemple, dans notre production en abcès d'azote, pour certaines machines de découpe, on va regarder pour... Quand on a des pics de production d'énergie ou on rejette sur le réseau, avoir un générateur d'azote, avoir des citernes, fabriquer de l'azote pendant ce moment-là, qu'on consommera soit pendant la nuit ou la journée quand il y a moins de soleil, ce sont des petites choses qui permettent de réduire notre emprunte et notre consommation.

  • Speaker #1

    Vous avez déjà eu des réflexions, je pense que oui, sur de la mutualisation par rapport au zoning, sur le smoke grid et ce genre de choses ?

  • Speaker #0

    En fait, ça se voit, c'est plutôt... J'ai été président du Planes Club, on en parlait déjà il y a 2-3 ans à ce moment-là. Mais là, ça devient plutôt compliqué et ce n'est pas un souci des sociétés parce que nous, dans le zoning, on est tous partants. C'est plutôt réglementaire, c'est vraiment compliqué. Et en plus, comme il y a... On réessaie Réza sur le zoning, c'est encore plus compliqué parce que ça fait deux réseaux différents. Mais c'est pour être vu réglementaire, mais autrement, il y a du sens. Chez nous, dans le zoning des Planes, il y a une société qui consomme... quasiment elle toute seule, plus d'énergie que toutes les autres sociétés du zoning. Donc il y aurait du sens que toutes les petites sociétés qui n'ont pas besoin de beaucoup de panneaux mettent des panneaux sur le toit et on voit leur courant à cette société-là.

  • Speaker #1

    Donc il suffirait ?

  • Speaker #0

    Il suffirait, oui. Mais il faudrait que la législation soit modifiée.

  • Speaker #1

    Et donc il suffirait, ce ne serait pas bien compliqué techniquement ? Non.

  • Speaker #0

    Parce que je pense que c'est le même réseau. Donc si on revoit là, ça peut être indéniable. Et je pense qu'en pratique, c'est déjà comme ça que ça fonctionne. C'est juste que les compteurs ne sont pas au bon endroit.

  • Speaker #1

    Et d'un point de vue réglementaire, c'est quoi qui bloque ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a une peur de ne plus avoir le maire sur la production d'énergie. La maire sur la production d'énergie et les coûts de distribution. Je pense que c'est surtout ça. Et qu'il y a du lobbying d'Horace et Risa pour ne pas trop développer cette solution.

  • Speaker #1

    Dommage.

  • Speaker #0

    Dommage.

  • Speaker #1

    Stéphane, qu'est-ce qui t'obsède, toi, aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    On est juste après les élections aux États-Unis, donc j'ai écouté pas mal de podcasts pour comprendre pourquoi une personne comme Trump pouvait devenir président des États-Unis. Et là, je me rends compte qu'au niveau mondial, on est dans des mondes complètement différents. Et donc, quand j'entends des personnes qui disent Oui, s'il faut arrêter de la production verte et faire au pétrole... Je me dis, ben oui, à court terme, bien sûr, ça va vous coûter moins cher, mais on va droit dans le mur. Donc là, ça me fait même peur quand on voit ce qui arrive à Valence. Et qu'il y ait encore des personnes qui disent non, non, c'est pas un changement climatique, c'est normal, c'est la nature. Ça me fait un peu peur quand même. Au niveau global, maintenant, au niveau de la société, je ne sais pas vraiment quelle chose qui m'obsède, parce qu'on travaille pour s'améliorer en permanence, donc on fait de notre mieux.

  • Speaker #1

    L'amélioration.

  • Speaker #0

    L'amélioration continue.

  • Speaker #1

    Je peux confirmer de tous les échanges.

  • Speaker #0

    Mais ce n'est même pas une obsession, c'est dans nos gènes. C'est bien d'avancer tout le temps. C'est des challenges qu'il faut relever. Ça fait partie de la société et de la mentalité de mon frère et moi.

  • Speaker #1

    Justement, avec ton frère, ça fonctionne bien en fait. Après...

  • Speaker #0

    Non, ça fonctionne bien, mais on a deux caractères très... Très très différent. En fait on a les mêmes valeurs, mais mon frère si on doit dire, mon frère est plutôt le patron de la société parce que s'il y a plutôt, on va dire, les plus leaders que moi, que moi je suis plutôt la force tranquille. Et donc c'est ce qui fait que ça fonctionne bien parce qu'on a les mêmes valeurs mais pas la même manière de fonctionner. Donc il a fallu au début que chacun comprenne comment l'autre devait prendre sa place et puis ici on avance tous les deux ensemble. Enfin je dis ensemble, c'est pas tous les deux, c'est avec tout. Tout le codire et tout le personnel et toute la société en elle-même. Et donc, c'est ça qui fait... Et de nouveau, on n'est pas drivé par l'argent. Donc, on n'a jamais ce souci-là. On ne parle pas de ça. Nous, c'est vraiment faire avancer la société au sens large.

  • Speaker #1

    Alors, tu as un petit peu anticipé mes quelques dernières questions. Tu parlais de valence et de ce qui t'inquiète potentiellement pour l'instant. Si je te demande de sortir ta boule de cristal... On va un petit peu parler du monde. Premièrement sur délai, comment tu vois délai dans 10 ans en matière de durabilité ?

  • Speaker #0

    J'espère que dans dix ans, comme je le disais, on sera autonome Castio Energy, ou en tout cas, autant produire et utiliser tout ce qu'on produit. Ce qui est certain, c'est que si on trouve quelque chose de miraculeux qui soit sur le marché, on sera certainement dans les premiers. Voilà, parce qu'on veut avancer. Ce n'est pas un frais du tout pour nous, même si il faudra peut-être investir, mais comme je l'ai expliqué tout à l'heure, que ce soit 40 ans. On le fera. Donc là, je n'ai pas trop de craintes. Et la société en elle-même, on ne sait déjà pas où on sera dans trois ans. Donc on fait toujours des plans et puis on prend comme ça vient. Donc on sait vers où on veut aller. Mais s'il faut aller à droite plutôt qu'à gauche, on ira peut-être à droite plutôt qu'à gauche.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu es optimiste ? Quel est ton degré d'optimisme ou de pessimisme plutôt pour l'avenir quant aux enjeux climatiques et sociaux ?

  • Speaker #0

    Comme je le disais, après les élections, je suis plutôt pessimiste. Quand j'ai entendu ça, je me suis dit, mais bon, on n'a peut-être que pour 4 ans, c'est déjà trop, mais on verra. En tout cas pour l'environnement, je ne suis pas sûr que c'est très optimiste. Maintenant, je suis optimiste dans le sens où je pense que les générations futures, elles sont nées là-dedans et pour eux, c'est le normal. Je vois déjà dans mes vues, qu'ils ont déjà une autre mentalité. Et quand je vois d'où on revient, J'ai discuté avec des amis il n'y a pas si longtemps. Avant, on avait des décharges à sel ouvert dans les villages, c'était normal. On achetait nos crasses au mieux, c'était normal. L'agriculteur du coin avait fait seuil, il devait allumer son feu, il mettait un pneu dedans, ça fumait tout noir, c'était normal. Maintenant, au jour d'aujourd'hui, on fait ça, on a un police de vente, ce qui est normal. Et je vois qu'il y a quand même une évolution. On ne s'en rend pas compte de nouveau parce que ça a été petit à petit, mais il y a quand même de l'évolution. C'est sûr que ça peut être contraignant pour certaines choses. Maintenant, ce n'est pas encore assez. Mais je pense qu'à un moment donné, on sera au pied du mur, on n'aura plus le choix. Mais tant que ça évolue dans le bon sens, on peut essayer de rester optimiste.

  • Speaker #1

    Alors, on parlait forcément des élections américaines qui viennent d'avoir lieu. Ton point de vue sur plutôt la politique européenne, ce qu'on vit ici en Europe, tu crois que...

  • Speaker #0

    Malheureusement, quand on voit ce qui se passe en Allemagne, c'est compliqué aussi. L'Allemagne est quand même un des moteurs de l'Europe. Il y a réalité économique et réalité climatique, on va dire, et c'est un peu compliqué de combiner les deux, surtout quand l'Europe joue un peu un cavalier seul, où on a la Chine et les États-Unis qui sont production, production, production, et l'environnement, ça n'a pas trop d'importance. Donc j'ai un peu peur aussi, on voit quand même que les extrêmes montent en Italie, et ce ne sont quand même pas les plus pro-environnement. Et donc pour tout ça, ça me fait un peu peur. Maintenant, je pense qu'à un moment donné, il y a une réalité et que ce sera obligé. Maintenant, ce que je disais aussi avec ma compagne, il y a par exemple le parti écolo qui avait du sens. Maintenant, dans chaque parti, il y a de l'écologie. Donc c'est déjà quand même aussi un avancement maintenant. Est-ce que c'est juste pour attirer l'électorat ou est-ce qu'il y a dans les faits, il y a quand même quelque chose ? Ça, c'est encore autre chose. Mais ça évolue quand même. Avant, on n'en parlait pas du tout. Je crois qu'il y a 10 ans, on ne pouvait pas… Ce n'était pas un sujet. Là, on voit quand même que petit à petit, ça percole. Et donc, quand on aura les générations futures qui seront à la tête du pays, ça va peut-être évoluer dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Et tu ne sens pas, toi aussi, peut-être, qu'en contact avec tout ton écosystème d'entreprises, les entreprises elles-mêmes, tu vois, vous, vous le faites. On ne vous le demande pas. Vous n'êtes pas obligés, mais vous le faites, point. Tu sens aussi auprès des dirigeants, des dirigeantes d'autres entreprises autour de toi qu'en fait, peu importe ce qui se fait, eux, ils vont au point.

  • Speaker #0

    Oui, mais je crois que je suis un peu faussé aussi parce que dans mon entourage, c'est toutes des sociétés, des PME entre guillemets. Et donc, c'est des sociétés familiales, c'est des sociétés où ils ont encore les pieds sur terre. Et donc, ils ne sont pas drivés par... par une direction qui est aux États-Unis ou qui est en Angleterre. Et donc, ils ont encore le pouvoir de la décision. Et donc, oui, autour de moi, oui, dans le zoning, c'est que des PME. Et je vois que tout le monde fait du mieux. Voilà, chacun à son niveau, mais ça fait partie de la vie d'une société, en fait.

  • Speaker #1

    Et eux, tu vois qu'eux bougent.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Et de nouveau, je dis, c'est peut-être parfois des petits quick wins, mais il y a quelque chose qui... qui se met en place. Donc moi, comme j'ai expliqué, j'étais dans le comité du Planète Club. Une personne qui s'est battue dans le comité pour faire dévier la ligne du TEC par le zoning, qui est quelque chose qui me paraissait très logique, mais si nous on ne le fait pas, le TEC continue à passer à côté du zoning alors qu'il y a des centaines de personnes qui travaillent. Et donc maintenant, il y a les lignes de bus qui sont mises en place, ça va être revu, c'est pérenne, mais c'est des choses des fois où il faut se battre alors que ça nous paraît tellement logique.

  • Speaker #1

    Et tu ne penses pas que, puisque le tissu économique est fait à un peu plus de 90% de PME, si 100% de ces PME sont dans cette mouvance, au final tu as quand même 90% de l'économie qui...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'est peut-être facile, mais c'est quoi toi ton ressenti par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Non, je crois que c'est justement du bas que ça va pousser et que ça va percoler. C'est nous en tant que PME qui avons tout ce qu'il faut en main pour montrer l'exemple.

  • Speaker #1

    Oui. Alors Stéphane, dernière question.

  • Speaker #0

    Oui. Enfin,

  • Speaker #1

    avant-avant-dernière. J'ai toujours appris de quelques petites dernières questions. Si tu avais une baguette magique, tu en ferais quoi ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Mais je suis très terre-à-terre, donc le truc magique, c'est pas trop mon truc.

  • Speaker #1

    Ah, mais tu as Harry Potter ?

  • Speaker #0

    Non, baguette magique, oui, si on avait une solution, on réduit toute la pollution, et qu'on encapsule et qu'on met bien profondément, et puis ça ressort en arbre, ce serait magnifique. On capte tout le CO2, on le met dans le sol et ça ressort des arbres. Ce serait joli. Ce serait bien.

  • Speaker #1

    Ça serait pas mal, plutôt pas mal. Donc Stéphane, peut-être deux dernières questions que je pose à tous mes invités. La première, ce serait quel conseil tu aurais pour nos auditeurs, nos auditrices pour rendre leur business plus durable ? Donc qu'on soit à la tête d'une entreprise ou salarié ou entrepreneur, dépendant peu importe. Mais ce serait quoi ton conseil, ton expérience ?

  • Speaker #0

    De ne pas avoir peur, mettre les choses en place, ce n'est pas toujours si compliqué qu'on ne le pense. De deux, se faire entourer. On n'est pas des... des génies dans tous les secteurs, donc il n'y a pas de souci de se rentourer, et ne pas avoir peur de mettre en place des petites choses. Petit à petit, des petites choses font des grandes choses, et ça percole, et ça nous permet d'avancer, et puis on voit que ça bouge. Et donc, il faut mettre le pied à l'étrier et avancer. Et ne pas non plus être démoralisé s'il y a des points où on est vraiment mauvais et qu'on n'a pas de solution. Ça fait partie de la vie d'une société, mais ce n'est pas pour ça que tout ce qui a été mis à côté n'est pas positif.

  • Speaker #1

    Et alors peut-être un livre, une conférence, un podcast, tu parlais de podcast tout à l'heure, que tu as lu, vu ou écouté récemment et qui t'a particulièrement peut-être aidé ou interpellé dans tes réflexions ?

  • Speaker #0

    Je ne peux pas dire que ça m'a aidé, mais ça m'a interpellé. J'ai vu une conférence d'Olivier Hamon début d'année, qui parle de robustesse versus performance. Nous, on est plutôt dans un modèle performance, on va dire qu'on est dans la société actuelle. Et je trouvais que c'était assez juste. Vous allez prendre une Formule 1 pour aller descendre dans le sud de la France, vous allez être super performant mais pas très robuste. Au sein des sociétés, c'est aussi... Il faut de la performance malgré tout parce qu'il faut que... Voilà, on est quand même là pour faire tourner une société. Mais la robustesse, c'est vrai que de temps en temps, on va réduire la vitesse d'une machine de 10%. Si on arrive dans le même intègre, ça va produire toute la nuit plutôt que d'être à 100% et que ça s'arrête, donc réseau X ou Y. C'est des petits exemples comme ça et niveau environnement, pareil. Peut-être des petites choses qu'on peut mettre qui sont robustes. Nous on essaye, voilà, on va acheter une machine, on va essayer d'acheter quelque chose de robuste, pas toujours la plus performante, mais quelque chose qu'on sait qu'on n'a pas de soucis, et qui dans 10 ans sera toujours là. Je ne sais pas, on n'est pas dans un monde du jetable.

  • Speaker #1

    La deuxième personne a parlé de cette vidéo que j'ai vue aussi, d'Olivier Hamon, que je vous conseille aussi parce qu'elle est très intéressante, très interpellante.

  • Speaker #0

    Oui voilà, je pense qu'il y a une robustesse au sein de la société, ça peut effrayer. Mais en tout cas, on peut en tirer des conclusions et mettre certaines choses en place.

  • Speaker #1

    Et tu parlais de podcasts que tu écoutais aussi ?

  • Speaker #0

    Oui, là c'est plutôt très varié, mais je m'inspire. Il faut trouver les bons thèmes. J'ai écouté avant les élections américaines, c'était 50 States. Donc ça parlait de chaque État américain et pourquoi il votait républicain ou démocrate. et l'histoire chaque fois de chaque état. Et je trouvais ça super intéressant parce que tout le monde connaît les États-Unis, mais ne connaît pas l'histoire en fait. Et donc ça m'a permis de me rendre compte pourquoi les gens étaient parfois un peu... pas une autre mentalité que nous, mais ils étaient assez interpellants. Je crois que c'est le Wyoming, mais à 800 000 habitants. Alors que c'est un état énorme, il n'y a que 800 000 habitants. Et donc des gens, ils ne voient personne et donc ils ne connaissent rien du monde. On roule 30 minutes, on ne voit personne. Il n'y a pas une maison chez nous en Belgique. Ça me paraît tellement impossible que... Et donc les réalités sont différentes et donc ça permet de mieux comprendre le monde.

  • Speaker #1

    Ah oui, mais aussi il y a une partie rurale énorme.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On voit New York. Exactement, on voit toujours New York, Los Angeles. On a toujours l'impression que c'est peut-être les villes qui ressemblent plus à l'Europe alors que le reste de l'Amérique n'est pas du tout la même chose que chez nous. Donc c'était assez intéressant. Moi, pour mes enfants, parce que j'écoutais dans la voiture, et donc, ils en avaient un peu marre, mais bon, je me suis instruit.

  • Speaker #1

    Écoute Stéphane, un tout grand merci. Peut-être juste si on veut te contacter, ou alors découvrir Délé.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien, on a justement sorti notre nouveau site internet.

  • Speaker #1

    Il est sorti.

  • Speaker #0

    Il est sorti. Et d'ailleurs, notre rapport de RSE est sur le site aussi. On va aller le lire. Si ça peut vous inspirer, c'est deli.hez.be. Et pour me contacter, j'ai une page LinkedIn, Stéphane Deli, Stéphane Sorze.

  • Speaker #1

    Je mettrai ça dans les liens de l'épisode, comme ça, ceux et celles qui veulent aller voir, qui n'hésitent pas. Du coup,

  • Speaker #0

    je vous avais. vous voulez me contacter, pas de souci,

  • Speaker #1

    je répondrai avec plaisir tu feras cet effort de tout partager tout ce que vous faites autour de vous, de rayonner Stéphane, encore un tout grand merci pour ton partage ton authenticité c'est je pense très inspirant et continue cette bonne parole, merci beaucoup voilà pour l'épisode du jour c'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttouscircle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smart2Circle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. Et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse. À très bientôt.

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