undefined cover
undefined cover
#75 - Laure Courty, CEO de Waresito : "Il faut re-choisir d'avoir de l'impact chaque jour." cover
#75 - Laure Courty, CEO de Waresito : "Il faut re-choisir d'avoir de l'impact chaque jour." cover
Business Impact

#75 - Laure Courty, CEO de Waresito : "Il faut re-choisir d'avoir de l'impact chaque jour."

#75 - Laure Courty, CEO de Waresito : "Il faut re-choisir d'avoir de l'impact chaque jour."

53min |19/11/2024
Play
undefined cover
undefined cover
#75 - Laure Courty, CEO de Waresito : "Il faut re-choisir d'avoir de l'impact chaque jour." cover
#75 - Laure Courty, CEO de Waresito : "Il faut re-choisir d'avoir de l'impact chaque jour." cover
Business Impact

#75 - Laure Courty, CEO de Waresito : "Il faut re-choisir d'avoir de l'impact chaque jour."

#75 - Laure Courty, CEO de Waresito : "Il faut re-choisir d'avoir de l'impact chaque jour."

53min |19/11/2024
Play

Description

Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart2Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact c’est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business.

 

Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter Laure Courty, fondatrice et dirigeante de Waresito. Waresito est une entreprise innovante dans le secteur de la logistique, qui permet la mutualisation des espaces de stockage et l'optimisation des ressources. Plus concrètement, Waresito permet d'utiliser les M2 d'entrepôts pour les mettre disposition d'entreprises qui ont besoin de stockage. Pour vous donner un ordre de grandeur, rien qu'en France, on compte pas moins de 10 millions de m2 vacants. Si j'ai voulu interviewer Laure, c'est parce que le secteur de la logistique connait un défi de taille en matière de durabilité. Rendre la logistique verte, vous le comprendrez dans l'épisode, n'est pas une mince affaire.

Laure a commencé son parcours en créant Je Stocke en 2014, une marketplace dédiée au stockage entre particuliers, avant de se lancer dans Waresito en 2021. Aujourd'hui, l'entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, a un réseau de plus de 1500 partenaires, et sert environ 400 clients issus de divers secteurs, en Belgique, en France, et en Espagne. Waresito parvient à réduire de près de 30% les émissions carbone de ses clients grâce à la multiplication des barycentres (emplacement idéal d'un dépôt logistique). Avec Laure on a discuté de son parcours, de sa vision d'une logistique plus verte, d'IA, des défis auxquels font face les entreprises aujourd'hui, notamment en matière d'agilité et de résilience dans leur supply chain. L'année dernière, Waresito a réussi à éviter l'émission de 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation des espaces de stockage. Bref, un épisode passionnant, et énergisant. J'ai beaucoup apprécié enregistrer cet épisode avec Laure, pour l'énergie et l'optimisme qu'elle dégage.

Et j’espère que cet épisode vous plaira. Si c’est le cas, dites-le-moi, et surtout, partagez ce contenu autour de vous, parce que c'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business !


➡️ Contacter Laure Courty

➡️ Site web Waresito

➡️ Rejoindre la Newsletter        

➡️ Rejoignez-moi sur Linkedin 

➡️ Rejoignez-moi sur Instagram  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On sait qu'en 2023 par exemple, on avait évité de mémoire 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation du foncier. Quand tu passes de 2 à 5 barils centres, donc un baril centre c'est le positionnement d'un entrepôt sur le territoire. On arrive à réduire de près de 30% les émissions carbone. On s'appuie aussi sur une solution technologique qui va te permettre de piloter tes inventaires, tes stocks dans l'ensemble de ces entrepôts.

  • Speaker #1

    Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart to Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact, c'est un podcast dans lequel j'interview des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter Laure Courtis, fondatrice et dirigeante de Wercito. Wercito, c'est une entreprise innovante dans le secteur de la logistique qui permet la mutualisation des espaces de stockage et l'optimisation des ressources. Plus concrètement, Wercito permet d'utiliser des mètres carrés d'entrepôt pour les mettre à disposition d'entreprises qui ont besoin de stockage. Aussi simple que ça. Juste pour vous donner un ordre de grandeur, rien qu'en France, on compte pas moins de 10 millions de mètres carrés vacants dans les entreprises. Si j'ai voulu interviewer Laure, c'est parce que le secteur de la logistique connaît un défi de taille en matière de durabilité, vous l'imaginez, et rendre la logistique verte, vous le comprendrez dans l'épisode, n'est vraiment pas une mince affaire. Alors Laure a commencé son parcours en créant JeStock en 2014, une marketplace dédiée au stockage entre particuliers, avant de lancer Warsito en 2021. Aujourd'hui, l'entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, elle a un réseau de plus de 1500 partenaires et sert environ 400 clients issus de divers secteurs, tant en Belgique qu'en France et en Espagne. Wercito parvient à réduire de près de 30% les émissions de carbone de ses clients grâce à la multiplication des barricentes. Les barricentes sont les emplacements idéaux pour des dépôts logistiques. Avec Laure, on a discuté de son parcours, de sa vision d'une logistique plus verte, de l'intelligence artificielle évidemment. Des défis auxquels font face les entreprises aujourd'hui, notamment en matière d'agilité et de résilience dans leur supply chain. L'année dernière, WorkSito a réussi à éviter l'émission de 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation des espaces de stockage. Bref, un épisode passionnant et énergisant. J'ai vraiment beaucoup apprécié enregistrer cet épisode avec Laure pour l'énergie et l'optimisme qu'elle dégage. J'espère que cet épisode vous plaira, comme toujours si c'est le cas, dites-le moi. Et surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business. Je vous laisse découvrir notre conversation. Très bonne écoute.

  • Speaker #2

    Alors, bonjour et bienvenue sur le podcast Business Impact. Je suis très heureuse de te retrouver ce matin.

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est Fadj.

  • Speaker #2

    Alors Laure, si tu veux bien, on va rentrer dans le vif du sujet. D'abord, je voudrais te poser des questions sur toi. Qui tu es toi, en dehors de Warisito ? Est-ce que tu peux te présenter en quelques lignes ? Dis-nous tout. Qui es-tu ? Que fais-tu ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Laure, je suis installée à Bordeaux. On a trois enfants, trois garçons. Pardon ?

  • Speaker #2

    Je t'y chapeau.

  • Speaker #0

    Oui. qui vont plutôt bien. Donc ça, c'est quand même un truc assez chouette. Et puis, j'ai créé une première entreprise en 2014 qui s'appelle Je Stock, qui aujourd'hui est Break Even, qui est plutôt positionnée sur des sujets de garde-meubles. C'est une marketplace de garde-meubles et de stockage entre particuliers. Et puis, comme ça ne suffisait pas, Je me suis dit que j'allais en créer une deuxième, donc une deuxième business unit qui s'appelle Wercito, qui a été lancée en 2021. Voilà, et aujourd'hui c'est à peu près une cinquantaine de collaborateurs.

  • Speaker #2

    Super ! Alors peut-être avant d'aller sur Wercito, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ton parcours pro ?

  • Speaker #0

    Ah, alors j'ai un parcours professionnel qui est assez atypique. J'ai commencé par un coup de foudre pour l'édition. J'avais fait des études plutôt littéraires et puis j'ai fait un stage et je suis tombée totalement amoureuse de l'édition. J'ai eu une première carrière dans l'édition à Paris et notamment en géopolitique pendant des années. C'était vraiment un métier passion, le livre. J'ai eu vraiment de la chance de découvrir des auteurs incroyables, de pouvoir travailler avec eux, de lancer des collections. C'était vraiment un super premier parcours professionnel, si je puis dire, avec beaucoup de responsabilités et des super découvertes, et puis un environnement très porteur, puisque la géopolitique, c'est quand même hyper passionnant. Et puis, à la faveur d'un déménagement pour suivre mon conjoint à Bordeaux, je me suis retrouvée éloignée de mes auteurs, puisque j'étais à Bordeaux et les boîtes d'édition sont plutôt à Paris, donc j'étais en télétravail. Et puis à l'époque, le télétravail, ça n'existait pas vraiment. Donc je me suis sentie vraiment très seule. Et surtout, j'ai très mal vécu le fait d'être à la maison, parce qu'à l'époque, quand vous étiez à la maison, ça voulait dire que vous ne travailliez pas. Et donc, il fallait s'occuper de tous les enfants de tout le monde, de tous les malades, de tous les problèmes de poste, de banque. Et ça ne m'a pas plu du tout. Et donc, j'ai eu une idée, parce qu'on s'est retrouvés avec toutes nos affaires lors du déménagement, tout ce qu'on avait dans notre cave parisienne, dans notre appartement à Bordeaux, et je n'avais pas de solution de stockage. Et tous les jours, quand je sortais de chez moi, je voyais mon voisin qui ouvrait son garage, et il avait plein de place. Et je me suis dit, c'est dommage, j'aimerais bien pouvoir mettre mes affaires... lui louer un petit espace pour mettre mes affaires. Et puis, c'est parti comme ça, sans vraiment savoir ce que je faisais, parce que je n'avais aucune notion de l'entrepreneuriat. Je ne savais pas du tout ce que c'était qu'un business plan. Je ne savais pas ce que c'était qu'un business angel. Je ne savais pas comment on allait chercher de l'argent. Enfin bref, je n'avais vraiment aucune expertise. Je me suis lancée. J'ai fait un pavé, une sorte d'étude business. sur le marché du garde-meubles et du self-stockage. Je suis sortie avec un pavé comme si je devais écrire une thèse sur le sujet. Voilà, et puis écoute, je suis partie comme ça et puis je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Allez, et donc ça, c'était en quelle année que tu as créé ?

  • Speaker #0

    Le déménagement, c'est en 2013. Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, 2013 quand même, donc il y a un petit peu plus de dix ans.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    OK. Et alors, on va aller sur le sujet aussitôt, mais... Tu as la volonté, évidemment, d'avoir de la Bacte avec tes entreprises en matière environnementale, sociétale. On vient justement, juste avant de démarrer l'interview, de discuter un petit peu, malheureusement, des inondations de Valence. On va en discuter plus en détail. Mais est-ce que toi, tu te souviens peut-être d'un moment où tu as eu un déclic comme ça ? Tu as voulu vraiment te dire, OK, moi, je vais avoir de l'impact avec ma boîte, ce qu'il y a eu, peut-être, je ne sais pas, moi, un livre que tu as, un documentaire, j'en sais rien. En tout cas, te dire, allez, là, il faut avoir de l'impact avec ce que je fais.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une bonne question. Je n'ai jamais réfléchi à un déclic particulier que j'aurais eu sur l'impact. En fait, les deux business units que j'ai montés, elles sont, je dirais que leur ADN, c'est l'impact, puisque... Je stocke, c'est parti d'un constat assez simple, c'est qu'il y a des gens qui ont de l'espace qui ne sert à rien et d'autres qui ont besoin d'espace, comment est-ce qu'on fait pour mutualiser ? Et Where Cito, c'est venu à peu près du même constat, mais à une échelle beaucoup plus large, c'est qu'il y a de l'espace dans les entrepôts, comment est-ce qu'on fait pour mutualiser ? Comment est-ce qu'on fait pour arrêter de construire ? Comment est-ce qu'on fait pour utiliser la vacance, etc. ? Donc, j'ai envie de te dire, c'est déjà... C'est déjà dans l'ADN même des deux business units. Et ensuite, c'est comment est-ce que tu vas réussir à faire grossir cet impact. Et donc ça, je ne sais pas si c'est vraiment un déclic, c'est plutôt des petits déclics, je dirais, qui viennent comme ça, où tu te dis, ah bah tiens, ça, ça pourrait être intéressant de le tester. Ça, ça pourrait avoir beaucoup plus d'impact par rapport à ce que je fais déjà. Tiens, j'ai trouvé un partenaire avec lequel il faut absolument que je construise une solution parce que... à deux, on sera plus fort, on aura plus d'impact. Donc, j'ai envie de te dire, je ne crois pas que ce soit un déclic. Je ne me suis pas dit un jour, tiens, je vais faire une boîte à impact. J'ai fait ça parce que pour moi, ça avait du sens. Et ensuite, derrière, je cherche comment est-ce qu'on peut renforcer cet impact à tous les niveaux. Je ne sais pas si tu réponds à ta question.

  • Speaker #2

    Alors, si, et puis on va aller un petit peu plus en détail sur Wercito, mais on est clairement sur une économie de fonctionnalité. Quelque part, et puis cette volonté de ne pas construire, alors que des choses existent déjà, clairement, avec Wercito. Alors justement, Wercito, est-ce que tu peux présenter la solution ? En quelques mots, comment ça marche ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, Wercito, c'est né, je t'ai dit, en 2021, post-Covid. On se retrouve en fait avec pas mal d'entreprises, plutôt des grosses entreprises qui nous sollicitent sur la marketplace JustDoc en nous disant qu'on a des problématiques logistiques. Et moi, je me dis, très bien, ils vont se débrouiller, ils vont aller sur la marketplace et ils ont besoin de stockage, ils vont se débrouiller. En fait, ça ne marche pas du tout parce que les besoins logistiques d'une entreprise, ce n'est pas les besoins d'un particulier qui cherche 10 mètres carrés pour entreposer ses affaires pendant un déménagement. Donc ça, j'ai mis un peu de temps à comprendre qu'on n'était pas du tout sur les mêmes enjeux. Et donc, en 2021, on décide de lancer un vrai service pour répondre à ces enjeux logistiques des entreprises qui, parce que le Covid a vraiment déstructuré toutes les chaînes logistiques, il faut vraiment s'imaginer que ça a été un... un bon gros bazar, elles vont chercher des solutions flexibles pour pouvoir répondre à leurs enjeux logistiques. Et donc la proposition de valeur aujourd'hui de Wercito, c'est de déployer des solutions logistiques pour nos clients sur le territoire, des solutions qui sont complètement flexibles, c'est-à-dire que si vous avez, je ne sais pas, je dis n'importe quoi, mais 3000 palettes un jour et 1000 palettes le lendemain, on peut répondre à votre problématique. Et surtout, vous allez payer pour ce que vous consommez. Et on s'appuie pour le faire sur tout un réseau de partenaires. Donc, c'est des logisticiens qui ont des entrepôts, qui ont entre 20 et 30 de vacances dans leurs entrepôts. Et on va venir construire un schéma logistique pour nos clients, une réponse logistique, en s'appuyant sur cet écosystème de partenaires. Du coup, pour le client, forcément, il a une solution qui est 100 flexible. là où il en a besoin sur le territoire, qu'on peut déployer en 48 heures, là où si demain vous devez construire un entrepôt, ça ne va pas vous prendre 48 heures. Voilà, donc ça fait une très grande agilité pour les entreprises, une grande flexibilité, ils payent pour ce qu'ils consomment et aujourd'hui, les chiffres vous disent que c'est à peu près 74% des entreprises qui vont externaliser leur logistique parce que c'est devenu un enjeu beaucoup trop complexe et ultra stratégique surtout.

  • Speaker #2

    Si je comprends bien, on est vraiment sur de l'optimisation, c'est-à-dire que tu as un entrepôt en moyenne… C'est ça, j'imagine que le concept, c'est aussi se dire que les entreprises qui ont des entrepôts ne sont jamais remplies à 100

  • Speaker #0

    Non. De toute façon, tu ne peux pas remplir un entrepôt à 100 parce que tu as besoin d'avoir des zones pour pouvoir décharger, charger, etc. Donc, ce n'est pas possible. Ce n'est jamais plein à 100 un entrepôt. Entre être plein à 80-90% et être plein à 60%, même moins sur certains, et notamment sur les TPE, PME avec lesquels nous on travaille, il y a quand même une marge. Et c'est là où Wercito a une vraie proposition de valeur pour toutes ces PME et ces TPE, et aussi pour des grands groupes, des grosses entreprises de la logistique, c'est de venir combler ces mètres carrés. d'entrepôts qui sont construits, qui sont fonctionnels. Et au-delà de ça, en fait, tu as aussi toute la ressource, c'est-à-dire tu peux avoir des salariés de l'entreprise, etc., qui du coup vont pouvoir être valorisés pour d'autres clients que les clients habituels de l'entreprise. On vient vraiment, quand je dis activer de la ressource logistique, ce n'est pas que du mètre carré, c'est du transport, c'est du mètre carré, c'est aussi des salariés, c'est… voilà.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau du business model, j'imagine que l'entreprise qui loue une partie de 7 m² est rémunérée pour ça ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui. Et vous,

  • Speaker #2

    au passage, prenez...

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, c'est un peu plus compliqué que ça, mais on fait plutôt... En fait, on achète de la prestation chez le logisticien. Et nous, on va la revendre à notre client. Et évidemment, on prend des marges entre les deux. C'est ça. En sachant que... Donc, on s'appuie sur ce réseau-là, mais on s'appuie aussi, puisqu'on est une boîte de la tech, donc on s'appuie aussi sur une solution technologique qui va te permettre de piloter tes inventaires, tes stocks dans l'ensemble de ces entrepôts. Parce que toi, tu es basé à Paris, tu as besoin d'avoir du stockage à Lyon, Toulouse et Bordeaux. il te faut un logiciel, un outil qui va te permettre de visualiser tes stocks quand ils sont déportés dans des entrepôts X ou Y sur le territoire. On s'appuie sur un réseau et on s'appuie sur une solution qu'on a développée technologique qui va permettre à nos clients de visualiser et de piloter leurs stocks où qu'ils soient. Donc, c'est totalement transparent pour eux. Et derrière, on va peut-être en parler après, mais il y a une deuxième optimisation qui est celle, évidemment, de l'optimisation des transports, des flux logistiques. Puisqu'à partir du moment où on peut positionner les inventaires, les stocks de nos clients au bon endroit, tu peux imaginer qu'on a forcément un impact sur les trajets qui vont être effectués par les camions et que donc on a la possibilité de réduire drastiquement tous ces trajets qui vont être parcourus. positionnant les stocks au bon endroit, les bons entrepôts en fonction du business.

  • Speaker #2

    Est-ce que des entreprises ont déjà fait, tu devances ma question justement, je disais du coup forcément il y a moins de transports, si tu fais intelligemment ta logistique pour pouvoir servir ton marché, il y a déjà des entreprises qui ont calculé le gain carbone ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des entreprises qui l'ont calculé. Et nous, on a repris leur méthode de calcul et on arrive à peu près aux mêmes considérations, enfin aux mêmes chiffres qu'eux, c'est-à-dire que c'est en gros moins 30% d'émissions quand tu passes de 2 à 5 barils centres. Donc un baril centre, c'est le positionnement d'un entrepôt sur le territoire. Et donc on arrive à réduire de près de 30% les émissions carbone de nos clients grâce à la multiplication des barils centres.

  • Speaker #2

    Ok, c'est génial. Et est-ce que tu aurais quelques chiffres sur Warisito ? C'est combien de partenaires, je ne sais pas, combien d'entreprises qui font un peu l'avou des volumes de stock ?

  • Speaker #0

    D'accord. Écoute, je dirais qu'on a plus de 1500 partenaires, donc logisticiens et transporteurs, parce que la logistique, ce n'est pas que le stockage, c'est aussi vraiment toute la partie transport. Et puis on a à peu près 400 clients aujourd'hui qui sont des PME, des ETI et des grands groupes, tous secteurs confondus puisqu'on répond à n'importe quel besoin logistique. Donc on a aussi bien des Leroy Merlin que des Toshiba, que de l'agroalimentaire, que l'agriculture pour du stockage de semences, que la foire fouille. C'est vraiment très très… très large. En fait, toutes les entreprises, je te le disais tout à l'heure, 74% des entreprises externalisent toute partie de leur logistique. Donc, on répond vraiment à des besoins dans tous les secteurs industriels.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    On ne fait pas de B2C. On fait vraiment du B2B. C'est-à-dire qu'on fait plutôt de la logistique industrielle que de la logistique... On fait peu de e-commerce en B2C.

  • Speaker #2

    Et est-ce que tu peux, on en a déjà un petit peu discuté, mais en matière de maîtrise de l'impact aujourd'hui, donc tu vois qu'il y a tous les jours au contact de ces entreprises, de ces PME, de ces grands groupes, les services logistiques, c'est quoi leur grand défi ? Au-delà, évidemment, du stockage, mais c'est quoi leur problème aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que le principal défi, ça va être l'agilité et la résilience de leur chaîne logistique. Parce qu'on le voit aujourd'hui avec les enjeux, que ce soit des enjeux géopolitiques ou des enjeux environnementaux, on se rend bien compte que dès qu'il y a un souci majeur, tu as une désorganisation profonde de la supply chain. Et qui dit désorganisation de la supply chain, dit que ça a un impact direct sur le chiffre d'affaires des entreprises. Si la logistique ne fonctionne pas, les entreprises ne font pas de chiffre d'affaires. C'est aussi simple que ça. Donc, aujourd'hui, le gros défi, ça va être comment est-ce qu'on arrive à créer des chaînes logistiques qui vont être agiles, flexibles et qui vont pouvoir être résilientes face à tous ces bouleversements. Ensuite, je pense qu'il y a aussi comment est-ce qu'on arrive à faire de la logistique verte, green. Et ça, c'est un énorme, énorme challenge. Donc, nous, on travaille pas mal sur le sujet. en interne, et après, on a vraiment du mal à trouver des partenaires pour nous accompagner sur le sujet, parce que on n'en est pas du tout là, en fait. Moi, mon constat, en tout cas, c'est qu'on est encore en très balbutiant sur des vraies solutions logistiques green, et qu'il y a vraiment du boulot, on y arrive. Donc, je dirais, les deux gros enjeux, c'est ça, c'est la résilience des chaînes de logistique et de l'agilité pour faire face à... tous ces événements, ces crises majeures, et puis c'est comment est-ce qu'on crée une logistique qui va émettre moins de CO2, puisque c'est quand même un des secteurs les plus polluants.

  • Speaker #2

    C'est clair qu'en termes de résilience, on parlait justement des inondations de Valence, si tout ton entrepôt et tout ta marchandise est détruite, forcément tu n'as plus rien c'est évident de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier exactement est-ce qu'il y a déjà si on utilise des mètres carrés qui sont existants on évite de construire il y a déjà eu des calculs de se dire tiens on a permis d'éviter de construire autant sur le terme d'impact oui alors ça aussi c'est un calcul qu'on a fait qui est très très difficile qui pète

  • Speaker #0

    évident à faire, mais en tout cas sur les données qu'on a nous, on sait qu'en 2023 par exemple, on avait évité de mémoire 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation du foncier parce qu'en fait il y a plusieurs éléments qui permettent de calculer c'est d'abord, il faut savoir que quand on construit 1 mètre carré d'entrepôt on va émettre entre 850 et 1000 kilos de CO2 Ensuite, un mètre carré d'entrepôt, c'est trois mètres carrés artificialisés. Pourquoi ? Parce qu'il y a toutes les zones qui vont être autour de l'entrepôt, sur lesquelles les camions vont venir décharger, les parkings, etc. Et on se rend compte que c'est trois fois plus. La surface qui va être utilisée par un entrepôt, c'est trois fois plus que l'entrepôt en lui-même. Nous, on a calculé tout ça et on arrive effectivement, par rapport à ce qu'on valorise comme mètre carré dans des entrepôts qui sont déjà existants, qui n'auraient pas été valorisés si nous on n'avait pas été là, on arrive à 40 000 tonnes d'émissions de CO2 qui ont été évitées grâce à notre activité. Et à cela, j'ajouterais qu'on a l'impact aussi, mais qui est plus difficile à calculer sur l'ensemble de nos clients, qui est la réduction des émissions des camions, parce qu'aujourd'hui on n'a pas encore... La traçabilité parfaite de l'ensemble des flux de nos clients, c'est-à-dire qu'on a partiellement leurs flux, et du coup, ça ne nous permet pas vraiment d'avoir une vision encore parfaite de cet impact-là.

  • Speaker #2

    Oui, puis il faut comparer deux choses. Il faudrait comparer l'existant par rapport à ce qui aurait été fait si vous n'étiez pas là, ce qui est difficile à modéliser, évidemment. Mais bon, il faut supposer que plus tu as des centres logistiques, en toute logique, plus tes kilomètres sont réduits.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Mathématiquement. Et du coup, est-ce que tu es dans ce monde de la logistique depuis quelques années maintenant ? Quels sont, toi, de ton côté, les changements les plus importants que tu as pu observer dans ton secteur en matière de durabilité quand même au cours des dernières années ? J'imagine que, j'imagine, mais peut-être pas, qu'il doit y avoir quand même une certaine avancée peut-être ces dernières années par rapport à il y a dix ans. sur le sujet ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'il y a quand même une vraie prise de conscience de l'ensemble des acteurs, ça c'est sûr. Moi, ce que je trouve vraiment assez incroyable, c'est toutes les solutions qui sont sur la partie emballage. Donc là, tout ce qui va être réduction des emballages, donc il n'y a pas... plein de technologies aujourd'hui qui permettent de vraiment calculer la taille du carton par rapport à ce qui va être mis dedans, etc. Je trouve ça assez magique parce que quand on voit les tonnes de cartons qui sont mis à la benne tous les jours, on se dit que c'est quand même hallucinant. Donc tout ce qui est autour du réemploi, de la réutilisation. de l'emballage des palettes etc je trouve que c'est plutôt pas mal de tout ce qui va être ressources en fait il y a des gros progrès sur on en a un tout petit peu parlé ensemble mais tout ce qui est optimisation des itinéraires des tournées etc voilà donc ça il y a vraiment beaucoup de logiciels il y a de l'IA etc qui permettent effectivement d'être beaucoup plus efficients sur cette partie là tu as pas mal d'innovation aussi grâce notamment aussi au logiciel sur la partie groupage groupage des camions etc pour éviter la transpiration vide oui je dirais que majoritairement c'est ça après tu as toute la mécanisation, la robotisation etc ça m'intéresse un peu moins mais il y a énormément d'innovation dans notre secteur ça c'est évident sur la partie impact je dirais moi ce qui me ce qui me ce qui me met du brillant dans les yeux c'est ça et puis peut-être... Les cargos qui... Marche à la voile, je trouve ça vraiment incroyable et j'adore cette idée.

  • Speaker #2

    Alors du coup, est-ce que l'empreinte carbone, donc le CO2, c'est un argument commercial qui marche auprès de vos clients ? Est-ce qu'ils viennent pour ça ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. En fait, nous, le financier est intrinsèquement lié à l'extra-financier. C'est-à-dire que... Le service qu'on leur apporte leur permet vraiment de faire des économies financières et avoir un bilan extra-financier positif. Donc si tu veux, comme les deux sont liés, aujourd'hui c'est vraiment difficile de te dire est-ce qu'ils viennent pour l'un ou l'autre. Personnellement, j'ai quand même l'intuition que la majorité d'entre eux vont être plus sensibles d'abord d'entrée de jeu à l'impact financier et dans un deuxième temps à l'impact extra-financier. Après, ceci dit, j'ai envie de... quand même de préciser que depuis quelques mois, je vois de plus en plus d'entreprises qui viennent nous solliciter uniquement sur trouver nous des solutions green. Et c'est là où il faut qu'on travaille, parce que comme je te le disais tout à l'heure, c'est encore difficile de trouver suffisamment de partenaires à l'échelle du territoire pour proposer vraiment, vraiment une logistique verte aujourd'hui.

  • Speaker #2

    C'est intéressant, ce sera peut-être la troisième business unit de société de transport. Histoire de boucler la boucle. Et alors du coup, en matière justement d'ESG, de stratégie ESG, comment vous faites-vous en interne chez Wercito ? Donc juste, tu m'as dit, vous êtes combien chez Wercito ?

  • Speaker #0

    Sur Wercito, on est une trentaine.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est ça. Et sur Justock, vous êtes une cinquantaine.

  • Speaker #0

    Sur Justock, non, on est une vingtaine en interne et on a 60 collaborateurs en externe.

  • Speaker #2

    Et donc du coup, comment faites-vous votre stratégie ? PSG à vous, chez Wercito,

  • Speaker #0

    ça ressemble à quoi ? Sur la partie environnementale, il y a déjà toute l'action qu'on a sur le business en lui-même, tout ce qui va être réduction de l'artificialisation des sols, comment est-ce qu'on va limiter les émissions de carbone liées au transport, comment est-ce qu'on va privilégier des partenariats qui sont cohérents avec notre business. On achète local, ça c'est sûr. Tous nos partenaires, tous nos prestataires sont locaux. Sur le volet social, moi ce qui m'intéresse, on a un impact au niveau de la société qui est celui que j'en ai un peu parlé tout à l'heure brièvement, mais on travaille beaucoup avec des entreprises familiales sur la partie logistique. Donc c'est des ETI, mais c'est aussi des petites PME. qui s'appuient sur nous pour valoriser leurs fonciers, mais aussi on les accompagne sur toute la transition numérique, puisque grâce à l'outil qu'on a développé, on va leur permettre d'accéder à des logiciels qui leur permettent de mieux optimiser leurs ressources, de mieux optimiser leur temps. Donc on a vraiment... à cœur de s'appuyer sur cet écosystème de PME et parfois de TPE familiales qui sont partout sur le territoire, et de les accompagner aussi dans ces grands changements, et notamment sur la partie numérique, puisque comme je te le disais, on est aussi une boîte de la tech. Donc ça, c'est un gros axe de développement. On est une... On a fait le choix, en tout cas depuis le début, de vraiment avoir toujours nos équipes en France. Donc ça, c'est hyper important pour nous. Tous nos salariés sont en France. La majorité des jeunes qu'on va prendre en apprentissage passent en CDI derrière. Enfin, c'est vraiment un enjeu majeur pour nous. Et puis, pour ce qui est du bien-être des salariés, donc nous, les choix qu'on a faits... Ça, c'est mon côté un peu socialiste. Mais en tout cas, c'est six semaines de congé pour tout le monde. Il n'y a pas de distinction dans la société entre des gens qui pourraient avoir des soi-disant RTT parce que cadre, je ne sais pas quoi. Ce n'est pas ma vision. C'est six semaines de congé pour tout le monde. C'est trois jours de télétravail pour tout le monde. C'est une mutuelle qui est 100 prise par la société pour le salarié et ses enfants. C'était important pour moi aussi. que les... que les salariés aient vraiment une super bonne mutuelle et qu'on puisse mettre l'accent là-dessus. Voilà. Et puis, sur la partie gouvernance, eh bien, écoute, on a une bonne parité, puisqu'on est à 50-50, ou à 47-50, sur la direction de la société, aussi bien sur la partie copile que comex. Voilà, donc on est… C'est plutôt pas mal dans un secteur de la tech et de la logistique d'avoir une boîte 100% paritaire. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je rebondis. Une question que je n'avais pas prévue, mais tu parlais, en tout cas pour Justok, de lever des fonds, etc. Est-ce que ça a été le cas aussi pour Wercito ?

  • Speaker #0

    Oui, on a levé aussi des fonds pour Wercito. Alors, avec… à la différence de Justock, où on était vraiment sur un marché B2C, avec vraiment un besoin d'éduquer un marché, du coup avec des besoins financiers plus importants sur la partie B2C et C2C, et donc avec une perspective de rentabilité qui était plus longue sur le B2C que le C2C. sur le B2C que sur le B2B. Donc, on a moins levé sur Wercito et la target de rentabilité est à très court terme. Là où c'était à plus grand terme sur Justock, mais on est déjà rentable depuis plusieurs années maintenant.

  • Speaker #1

    Et est-ce que la notion d'impact… Ma question, c'est, est-ce que tu as senti… Donc, ça fait 11 ans que tu es dans le secteur. Est-ce qu'en termes d'investisseurs… Les fonds d'investissement, est-ce que tu les sens plus à même d'investir aujourd'hui dans une boîte qui va avoir de l'impact, comme vous, qu'une autre ? Est-ce que ça te fait aussi un argument quand tu lèves des fonds ? Parce que tu as tous ces fonds maintenant aussi qui financent la boîte.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de fonds à impact, effectivement. Il y a beaucoup de fonds aussi qui cherchent des entreprises qui soient pilotées par des équipes mixtes ou aussi par des équipes féminines, sans problème. Donc oui, je pense qu'il y a eu un vrai changement. On est moins dans peut-être le bullshit que ce qu'il y a pu être il y a quelques années. Après, j'ai du mal encore à mesurer, à vraiment mesurer la véritable volonté à long terme de construire avec des entreprises des boîtes à impact. J'ai tendance à dire que les financiers ont quand même une vision qui est peut-être plus court-termiste. Et je pense que quand on construit un business à impact, souvent, il faut un peu de temps quand même. Et du coup, je ne sais pas si ça peut vraiment bien matcher, tu vois. Voilà, ça, c'est mon point de vue. Après, je pense qu'il y a plein de gens qui pensent différemment de moi. Moi, je pense qu'on a quand même un petit enjeu de timing entre leurs cinq ans et nous, sur une projection un peu plus long terme. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je vois ce que tu veux dire. Je voudrais juste revenir un petit point sur le fait que vous êtes une boîte de la tech, comme tu le dis. Vous avez développé votre logiciel en interne, c'est votre propre logiciel. J'imagine qu'il y a de l'IA dedans.

  • Speaker #0

    On commence à travailler sur des gros enjeux d'IA. Moi, j'avoue que ça me passionne. Je suis un peu tombée dedans, comme tout le monde ces derniers mois. Je me fais des bases de données, de plein de trucs que j'ai envie de tester. Je n'ai jamais le temps de tout faire. D'ailleurs, j'ai prévu une formation en interne pendant deux jours. pour l'ensemble des managers sur tous ces enjeux-là parce que je trouve ça assez incroyable, passionnant et puis je pense que ça peut vraiment faire changer la donne sur pas mal de choses. Donc oui, on travaille dessus et on est sur la partie logistique. De toute façon, l'IA, on sait que ça va être un enjeu déterminant pour tout ce qui va être prédictif notamment. Prédire la vacance des entrepôts parce qu'elle peut avoir un côté très saisonnier. Si on arrive à mieux la prévoir, on va réussir à mieux capitaliser dessus pour avoir un impact plus important sur la prédiction de la demande côté client. donc si on arrive mieux à anticiper la demande chez nos clients, on saura mieux répondre en termes de superficie ou de besoins logistiques dont ils pourraient avoir besoin. Sur toute la partie prise de décision, c'est ce que je te disais tout à l'heure, la logistique ça peut vraiment avoir un impact énorme en fait sur les entreprises, donc tout ce qui va être aide à la décision, piloter plus rapidement avec plus d'agilité, donc oui oui je pense que... Je pense que l'IA dans notre secteur, ça va vraiment permettre de changer la donne.

  • Speaker #1

    Alors justement, je ne sais pas si c'est ça, mais ma prochaine question, c'est quoi, vous, chez Wercito, votre plus gros défi aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, c'est l'IA, mais avant l'IA, il te faut la data. Donc, notre plus gros défi aujourd'hui, c'est la data. C'est tout ce qui va être interconnection des différents logiciels, etc., pour pouvoir avoir une bonne data. et derrière pouvoir faire de l'IA de manière vraiment performante si t'as pas de data t'as pas de l'IA donc nous c'est d'abord la data et puis progressivement l'IA mais d'abord la data c'est clair et toi

  • Speaker #1

    est-ce qu'il y a quelque chose qui t'obsède aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    est-ce qu'il y a quelque chose qui m'obsède ? il y a plein de choses qui m'obsèdent je dirais euh Oui, faire croître l'entreprise tout en étant le plus rapidement rentable et conjuguer les attentes de tes actionnaires, partenaires, clients, etc. avec les attentes de tes salariés ou les sages. Je dirais que c'est un très gros défi. c'est d'arriver à conjuguer, à orchestrer les désirs, les envies, les besoins de chacun.

  • Speaker #1

    Sans oublier les tiens. Sans oublier les tiens. Et si tu devais, ça fait un peu plus de dix ans que tu fais ce métier, c'est quoi la chose dont tu es la plus fière avec le recul ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas que je sois très... Je ne suis pas fière de grand-chose à part de voir mes enfants grandir en vrai et de les voir super autonomes, hyper tournés vers les autres. Et ça me fait presque une émotion. Ça me fait une grosse émotion de parler de ça. Mais oui, en fait, je suis hyper fière de ce qu'ils sont en train de devenir. Je trouve qu'ils vivent dans un monde pas simples et je les trouve hyper joyeux, hyper optimistes, etc. Et je me dis que peut-être je n'y suis pas pour rien. Donc, peut-être c'est ça.

  • Speaker #1

    Certainement. Ils ont quel âge, tes enfants ?

  • Speaker #0

    Alors, Marcel, il a 24 ans, Malo, il a 15 ans et Alban a 12 ans.

  • Speaker #1

    Avec le recul, de nouveau, donc, sur ces dix dernières années, est-ce qu'il y a un événement, quelque chose auquel tu ne t'attendais pas du tout ? par rapport à quand tu t'es lancée dans ce merveilleux monde de l'entrepreneuriat. Là, tu te dis Ah non, ça, je ne m'y attendais pas

  • Speaker #0

    Mais en fait, je ne m'attendais à rien parce que comme je n'y connaissais rien, je suis passée de surprise en surprise, de découverte en découverte. Et c'est peut-être ce qu'il y a d'absolument génial et en même temps parfois de désespérant dans l'entrepreneuriat, c'est que… tu apprends, mais comme tu es toujours confronté à des situations nouvelles, parce qu'en plus tu es dans un monde où tu t'effriges, où tu construis des nouveaux produits, où tu fais de l'innovation, etc. Donc en fait, tu as l'impression que tu ne peux jamais vraiment t'appuyer sur ce que tu as construit, parce qu'il faut toujours en remettre, en remettre, pour arriver à répondre aux nouveaux enjeux qui sont les tiens. Donc je ne sais pas répondre à la question. Non.

  • Speaker #1

    Juste le fait d'entreprendre, certainement.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Alors là, je voudrais te poser deux, trois questions sur le futur. Si je te demandais de sortir ta boule de cristal, selon toi, est-ce que tu penses que dans dix ans, on pourra parler de logistique 100% verte et optimisée, si on doit refaire un podcast dans dix ans ? Est-ce que tu me le dis ? Non mais c'est bon là, elle est verte cette logistique.

  • Speaker #0

    Je veux bien être optimiste, mais là, je pense que dans 10 ans, ça me paraît vraiment compliqué. On le sait, la logistique, elle est ultra liée encore aux énergies fossiles. Et puis, tu vas avoir un deuxième sujet qui est celui des infrastructures, en fait. Un troisième sujet, le transport maritime, qui est quand même un des plus gros aujourd'hui pollueurs. Je ne vois pas, je parlais de... tout à l'heure des super cargos qui ont des voiles. Je ne les vois pas encore passer dans le canal de Suez. Donc, en 10 ans, je pense que ça me paraît assez short. Par contre, oui, il y a plein de choses à faire. Et je pense qu'il va y avoir de plus en plus d'acteurs qui vont se positionner dessus. Je les attends. D'ailleurs, nous, on est super motivés pour travailler avec un maximum d'interlocuteurs sur ces sujets-là. Mais 10 ans, ça me paraît un peu short. Je pense qu'on va pouvoir faire des choses, mais pas avoir des logistiques 100% green.

  • Speaker #1

    Et tu la verrais comment dans 10 ans ? Elle sera à quel niveau de maturité ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on aura fait énormément sur le rapatriement local de pas mal d'industries. En tout cas, ça, c'est un souhait. Donc, j'espère que ça va se faire comme ça. Et donc, si tu veux, du coup, forcément, on aura un approvisionnement un peu plus local. Qui dit approvisionnement plus local dit qu'on va déjà réduire drastiquement tous ces... Ces cargos, effectivement, qui sillonnent les mers, ces avions, etc. Je pense que c'est là-dessus qu'on a un gros enjeu. Sur le train, le rail aussi, je pense qu'on peut faire pas mal. Et puis, je te dis, sur la mutualisation des sites, il y a de la superficie partout, en fait, déjà construite. Et donc, il faut absolument, pour moi, qu'on arrête. qu'on arrête ce lobbying qui consiste à dire qu'on n'a pas assez construit. C'est faux. On a largement assez construit aujourd'hui pour répondre aux enjeux. Il va falloir certainement transformer certaines plateformes logistiques actuelles qui ne sont peut-être plus aux normes ou qui ne sont pas forcément efficientes en matière environnementale. Mais pour moi, c'est dramatique de voir qu'on continue à construire, construire, construire, alors que… Nous, dans notre estimation, juste sur la France, on est à 10 millions de mètres carrés vacants. Et on augmente le parc d'entrepôt de plus de 2,5% par an. C'est fou ! Là-dessus, je pense qu'on a vraiment un impact court terme, parce que 10 ans pour moi, c'est quand même assez court termiste. On a un impact possible et majeur.

  • Speaker #1

    Quel est ton niveau d'optimisme pour l'avenir quant aux enjeux climatiques et sociétaux ?

  • Speaker #0

    On vient de passer une fin de semaine dernière assez dramatique avec ce qui s'est passé à Valence, avec ces terribles inondations. Je t'avoue que ce sont des moments de prise de conscience un peu générales qui ne sont pas forcément... Ce ne sont pas forcément les jours où tu te sens le plus optimiste, en tout cas pour ma part. En plus, je ne sais pas si tu as eu le temps d'écouter un petit peu les raisons pour lesquelles on en arrive à ce genre de catastrophe en dehors du réchauffement climatique. Mais en tout cas, l'artificialisation des sols, c'est quand même un élément majeur. Le fait d'avoir essayé de contraindre des rivières. Donc mon niveau d'optimiste ce matin, il n'est pas énorme, mais je pense que forcément au quotidien il est plus important, parce que sinon je ne ferais pas ce que je fais. Je pense que je n'arriverais pas à avoir l'énergie pour développer les projets, porter les équipes. Je pense que ce ne serait pas possible si je n'étais pas un peu optimiste. Et puis je parlais tout à l'heure de mes enfants, oui je pense que ça aussi... de les voir grandir dans ce monde et de les voir avoir un impact et chercher un impact et te réveiller même parfois sur certains sujets, ça me rend quand même, je pense, profondément optimiste pour la suite.

  • Speaker #1

    Quel sujet, par exemple, il y en a un qui te vient en particulier, concret ?

  • Speaker #0

    C'est un peu... C'est un peu quotidien, en fait. Si tu veux, c'est eux qui vont refermer la lumière parce que tu l'étais sortie et tu as oublié de l'éteindre. Je trouve qu'ils sont nés avec ça. Sur les voyages, tu vois, par exemple, si on parle voyage, tout de suite, ils vont te dire, ah oui, mais l'avion, maman, en termes d'impact. Donc, tu sens que c'est quand même, ils sont hyper sensibilisés, mais ils ne le voient pas comme une barrière. Tu vois, je ne trouve pas que quand on en discute avec eux, que ce soit un frein.

  • Speaker #1

    Ou une contrainte. Oui.

  • Speaker #0

    Et ça, je trouve que pour revenir à l'optimisme...

  • Speaker #1

    Je pense que ça va être une chouette génération.

  • Speaker #0

    Toi aussi, tu es optimiste ?

  • Speaker #1

    Oui, comme toi, pas le choix. Sinon, je ne trouve pas l'énergie. Comme toi, j'ai le moral un peu en berne avec ce qui s'est passé à Valence. C'est assez difficile à regarder, je trouve. Et chez moi, ça réveille beaucoup de colère. Et je n'aime pas ce sentiment. Mais en tout cas, il y a de la colère un petit peu qui s'élève. De dire, merde, il va falloir quoi ? Il va en falloir encore combien, tu vois, pour aller plus vite ? Mais sinon, je reste optimiste. On le voit au quotidien, du lundi au vendredi, on ne voit que des boîtes qui bougent. Donc, mon avis est peut-être biaisé. bien entendu, mais voilà.

  • Speaker #0

    Écoute, on va croiser les doigts pour l'élection américaine aussi. Voilà,

  • Speaker #1

    voilà, voilà. On va mettre le souffle jusqu'à mercredi. Il faudra encore attendre quelques jours, je crois. Oui. Ah non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #1

    du coup, alors Laure, j'ai une dernière, enfin avant-dernière question pour toi, avant mes deux dernières que je pose toujours à mes invités. Si tu avais une baguette magique, tu en ferais quoi ?

  • Speaker #0

    J'aimerais pas du tout avoir cette responsabilité-là.

  • Speaker #1

    Tu la donnes ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, non, non. J'aurais super la trouille. Non, non. J'aimerais pas du tout avoir la responsabilité d'avoir une baguette magique. Je serais bien incapable de m'en servir. Non, non, franchement, c'est pas du tout un rêve. Non, je sais pas du tout. Je saurais pas choisir, en fait. C'est impossible.

  • Speaker #1

    Au moins une petite chose.

  • Speaker #0

    Ah, je la laisse aux autres. Ah non, je te jure.

  • Speaker #1

    C'est une grande responsabilité.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est une trop grosse responsabilité pour moi. Non, non, je pourrais pas. Je la refilerai, quoi. Tu la donnes ? Ouais, je la redonnerai. Tu la donneras à quelqu'un d'autre ? Je sais pas. Je sais pas, c'est une bonne question, c'est dur, parce qu'avec tout ce qu'on découvre parfois sur les gens, des gens qui t'avaient confiance, ou des gens qui te portaient... Je sais même pas à qui je la filerais, mais je pense que ce serait une erreur. Ce serait une erreur d'avoir quelqu'un qui ait une baguette magique, qui se soit d'ailleurs.

  • Speaker #1

    C'est marrant, c'est la première fois que j'ai cette réponse.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Alors du coup, Laure, pour conclure, est-ce que tu aurais un conseil que tu pourrais donner aux auditeurs et aux auditrices du podcast pour soit rendre leur boîte plus durable, avoir un impact positif ? que c'est, genre qu'on soit entrepreneur ou pas, bien entendu.

  • Speaker #0

    Je dirais que c'est un peu un travail quotidien. En fait, il faut se re-questionner. Il faut se re-questionner tous les jours. Peut-être que c'est un peu comme aimer quelqu'un. Tous les jours, on décide de recommencer une journée avec la personne qu'on a choisie. Là, c'est un peu pareil. L'impact, c'est un peu, il faut re-choisir en permanence. Donc, je pense que c'est se questionner, jamais arrêter de se questionner et re-choisir. parce qu'on a toujours le choix en fait. Donc, rechoisir, est-ce que je le fais comme ça ou est-ce que je le fais comme ça ? Ce sera quoi l'impact si je le fais comme ça et si je le fais comme ça ? Et je pense que quand on commence à travailler comme ça, ça devient presque un automatisme de rentrer dans ce phénomène de questionnement. Et du coup, je pense que sans le vouloir, on a de plus en plus d'impact. En tout cas, moi, j'y crois.

  • Speaker #1

    mais je pense qu'il faut y travailler il faut se questionner tout le temps c'est sûr est-ce que tu aurais peut-être un livre une conférence, une vidéo,

  • Speaker #0

    un podcast que sais-je que tu as lu ou vu récemment qui t'a marqué ou qui t'a aidé dans ta réflexion alors écoute ça n'a je sais pas si ça a vraiment à voir avec ce qu'on s'est raconté rien à voir avec la logistique mais j'ai vu un truc sur Arte qui m'a fait qui m'a fait sourire, je crois que c'est un truc genre berger en famille ou un truc comme ça, ça se passe en Suisse et c'est assez joli, c'est l'histoire d'un berger et d'une bergère et de leurs enfants. Et moi j'ai toujours eu, j'aime beaucoup partir en montagne, j'ai fait beaucoup d'escalades, j'ai fait beaucoup de montagnes dans ma vie, et donc à chaque fois quand je vois des bergers, j'ai toujours un... un petit pansement au cœur et je me dis toujours je ne sais pas si ce ne sera pas ma troisième vie et puis j'ai vu ce podcast et j'ai trouvé ça à la fois magnifique dans ce rapport à la nature à la tradition à la famille et tout, j'ai trouvé que c'était vraiment magnifique et en même temps j'ai trouvé ça dur et donc je trouvais que c'était beau parce que parfois on se dit j'ai envie de tout quitter parce que ce sera tellement plus simple de faire ci ou ça voilà d'être dans la montagne machin etc et en fait mais non c'est pas simple de vivre coupé de parce que pendant huit mois vous êtes dans les alpages ou six mois vous êtes dans les alpages et vous voyez pas vos enfants et puis oui j'ai trouvé que c'était très très beau et il ya des moments incroyables où il retrouve ses enfants justement On en parlait tout à l'heure des enfants et ils ont une énergie de vie. Et il y a des passages qui sont tellement drôles, avec le petit notamment, que je me dis, je pense que c'est un bon résumé de tout ce qu'on s'est dit aujourd'hui. Ça peut être l'argent en famille, je crois que c'est ça. Et c'était sur Arte.

  • Speaker #1

    Ça donne envie en tout cas. Je ferai quelques fouilles pour pouvoir le mettre en lien. Mais écoute, Laure, en tout cas, on arrive à la fin de cet épisode. Je te remercie pour notre échange. Alors peut-être pour nos auditeurs, nos auditrices, comment est-ce qu'on peut découvrir Wercito ? Est-ce qu'on peut te suivre peut-être sur LinkedIn ? Oui. Est-ce qu'il y a un site Internet ?

  • Speaker #0

    Oui, on a un site Internet qui s'appelle Wercito, W-A-R-E-S-I-T-O. Et puis, moi, je suis sur les réseaux, enfin sur LinkedIn principalement, même exclusivement sur LinkedIn d'ailleurs. Il suffit d'envoyer un petit message et je réponds.

  • Speaker #1

    Ça marche. En tout cas, Laure, un tout grand merci pour notre conversation.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment adoré notre échange. Ton énergie, ton sourire que les gens ne verront pas, que moi je vois. Je pense qu'ils l'entendront quand ils écouteront cet épisode. Un tout grand merci, Laure, pour ton partage.

  • Speaker #0

    Je te dis à bientôt. Merci Stéphanie. Bonne journée à tous.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Voilà pour l'épisode du jour. C'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle. J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple. et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttoussorcle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smarttoussorcle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse, à très bientôt.

Description

Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart2Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact c’est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business.

 

Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter Laure Courty, fondatrice et dirigeante de Waresito. Waresito est une entreprise innovante dans le secteur de la logistique, qui permet la mutualisation des espaces de stockage et l'optimisation des ressources. Plus concrètement, Waresito permet d'utiliser les M2 d'entrepôts pour les mettre disposition d'entreprises qui ont besoin de stockage. Pour vous donner un ordre de grandeur, rien qu'en France, on compte pas moins de 10 millions de m2 vacants. Si j'ai voulu interviewer Laure, c'est parce que le secteur de la logistique connait un défi de taille en matière de durabilité. Rendre la logistique verte, vous le comprendrez dans l'épisode, n'est pas une mince affaire.

Laure a commencé son parcours en créant Je Stocke en 2014, une marketplace dédiée au stockage entre particuliers, avant de se lancer dans Waresito en 2021. Aujourd'hui, l'entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, a un réseau de plus de 1500 partenaires, et sert environ 400 clients issus de divers secteurs, en Belgique, en France, et en Espagne. Waresito parvient à réduire de près de 30% les émissions carbone de ses clients grâce à la multiplication des barycentres (emplacement idéal d'un dépôt logistique). Avec Laure on a discuté de son parcours, de sa vision d'une logistique plus verte, d'IA, des défis auxquels font face les entreprises aujourd'hui, notamment en matière d'agilité et de résilience dans leur supply chain. L'année dernière, Waresito a réussi à éviter l'émission de 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation des espaces de stockage. Bref, un épisode passionnant, et énergisant. J'ai beaucoup apprécié enregistrer cet épisode avec Laure, pour l'énergie et l'optimisme qu'elle dégage.

Et j’espère que cet épisode vous plaira. Si c’est le cas, dites-le-moi, et surtout, partagez ce contenu autour de vous, parce que c'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business !


➡️ Contacter Laure Courty

➡️ Site web Waresito

➡️ Rejoindre la Newsletter        

➡️ Rejoignez-moi sur Linkedin 

➡️ Rejoignez-moi sur Instagram  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On sait qu'en 2023 par exemple, on avait évité de mémoire 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation du foncier. Quand tu passes de 2 à 5 barils centres, donc un baril centre c'est le positionnement d'un entrepôt sur le territoire. On arrive à réduire de près de 30% les émissions carbone. On s'appuie aussi sur une solution technologique qui va te permettre de piloter tes inventaires, tes stocks dans l'ensemble de ces entrepôts.

  • Speaker #1

    Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart to Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact, c'est un podcast dans lequel j'interview des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter Laure Courtis, fondatrice et dirigeante de Wercito. Wercito, c'est une entreprise innovante dans le secteur de la logistique qui permet la mutualisation des espaces de stockage et l'optimisation des ressources. Plus concrètement, Wercito permet d'utiliser des mètres carrés d'entrepôt pour les mettre à disposition d'entreprises qui ont besoin de stockage. Aussi simple que ça. Juste pour vous donner un ordre de grandeur, rien qu'en France, on compte pas moins de 10 millions de mètres carrés vacants dans les entreprises. Si j'ai voulu interviewer Laure, c'est parce que le secteur de la logistique connaît un défi de taille en matière de durabilité, vous l'imaginez, et rendre la logistique verte, vous le comprendrez dans l'épisode, n'est vraiment pas une mince affaire. Alors Laure a commencé son parcours en créant JeStock en 2014, une marketplace dédiée au stockage entre particuliers, avant de lancer Warsito en 2021. Aujourd'hui, l'entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, elle a un réseau de plus de 1500 partenaires et sert environ 400 clients issus de divers secteurs, tant en Belgique qu'en France et en Espagne. Wercito parvient à réduire de près de 30% les émissions de carbone de ses clients grâce à la multiplication des barricentes. Les barricentes sont les emplacements idéaux pour des dépôts logistiques. Avec Laure, on a discuté de son parcours, de sa vision d'une logistique plus verte, de l'intelligence artificielle évidemment. Des défis auxquels font face les entreprises aujourd'hui, notamment en matière d'agilité et de résilience dans leur supply chain. L'année dernière, WorkSito a réussi à éviter l'émission de 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation des espaces de stockage. Bref, un épisode passionnant et énergisant. J'ai vraiment beaucoup apprécié enregistrer cet épisode avec Laure pour l'énergie et l'optimisme qu'elle dégage. J'espère que cet épisode vous plaira, comme toujours si c'est le cas, dites-le moi. Et surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business. Je vous laisse découvrir notre conversation. Très bonne écoute.

  • Speaker #2

    Alors, bonjour et bienvenue sur le podcast Business Impact. Je suis très heureuse de te retrouver ce matin.

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est Fadj.

  • Speaker #2

    Alors Laure, si tu veux bien, on va rentrer dans le vif du sujet. D'abord, je voudrais te poser des questions sur toi. Qui tu es toi, en dehors de Warisito ? Est-ce que tu peux te présenter en quelques lignes ? Dis-nous tout. Qui es-tu ? Que fais-tu ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Laure, je suis installée à Bordeaux. On a trois enfants, trois garçons. Pardon ?

  • Speaker #2

    Je t'y chapeau.

  • Speaker #0

    Oui. qui vont plutôt bien. Donc ça, c'est quand même un truc assez chouette. Et puis, j'ai créé une première entreprise en 2014 qui s'appelle Je Stock, qui aujourd'hui est Break Even, qui est plutôt positionnée sur des sujets de garde-meubles. C'est une marketplace de garde-meubles et de stockage entre particuliers. Et puis, comme ça ne suffisait pas, Je me suis dit que j'allais en créer une deuxième, donc une deuxième business unit qui s'appelle Wercito, qui a été lancée en 2021. Voilà, et aujourd'hui c'est à peu près une cinquantaine de collaborateurs.

  • Speaker #2

    Super ! Alors peut-être avant d'aller sur Wercito, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ton parcours pro ?

  • Speaker #0

    Ah, alors j'ai un parcours professionnel qui est assez atypique. J'ai commencé par un coup de foudre pour l'édition. J'avais fait des études plutôt littéraires et puis j'ai fait un stage et je suis tombée totalement amoureuse de l'édition. J'ai eu une première carrière dans l'édition à Paris et notamment en géopolitique pendant des années. C'était vraiment un métier passion, le livre. J'ai eu vraiment de la chance de découvrir des auteurs incroyables, de pouvoir travailler avec eux, de lancer des collections. C'était vraiment un super premier parcours professionnel, si je puis dire, avec beaucoup de responsabilités et des super découvertes, et puis un environnement très porteur, puisque la géopolitique, c'est quand même hyper passionnant. Et puis, à la faveur d'un déménagement pour suivre mon conjoint à Bordeaux, je me suis retrouvée éloignée de mes auteurs, puisque j'étais à Bordeaux et les boîtes d'édition sont plutôt à Paris, donc j'étais en télétravail. Et puis à l'époque, le télétravail, ça n'existait pas vraiment. Donc je me suis sentie vraiment très seule. Et surtout, j'ai très mal vécu le fait d'être à la maison, parce qu'à l'époque, quand vous étiez à la maison, ça voulait dire que vous ne travailliez pas. Et donc, il fallait s'occuper de tous les enfants de tout le monde, de tous les malades, de tous les problèmes de poste, de banque. Et ça ne m'a pas plu du tout. Et donc, j'ai eu une idée, parce qu'on s'est retrouvés avec toutes nos affaires lors du déménagement, tout ce qu'on avait dans notre cave parisienne, dans notre appartement à Bordeaux, et je n'avais pas de solution de stockage. Et tous les jours, quand je sortais de chez moi, je voyais mon voisin qui ouvrait son garage, et il avait plein de place. Et je me suis dit, c'est dommage, j'aimerais bien pouvoir mettre mes affaires... lui louer un petit espace pour mettre mes affaires. Et puis, c'est parti comme ça, sans vraiment savoir ce que je faisais, parce que je n'avais aucune notion de l'entrepreneuriat. Je ne savais pas du tout ce que c'était qu'un business plan. Je ne savais pas ce que c'était qu'un business angel. Je ne savais pas comment on allait chercher de l'argent. Enfin bref, je n'avais vraiment aucune expertise. Je me suis lancée. J'ai fait un pavé, une sorte d'étude business. sur le marché du garde-meubles et du self-stockage. Je suis sortie avec un pavé comme si je devais écrire une thèse sur le sujet. Voilà, et puis écoute, je suis partie comme ça et puis je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Allez, et donc ça, c'était en quelle année que tu as créé ?

  • Speaker #0

    Le déménagement, c'est en 2013. Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, 2013 quand même, donc il y a un petit peu plus de dix ans.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    OK. Et alors, on va aller sur le sujet aussitôt, mais... Tu as la volonté, évidemment, d'avoir de la Bacte avec tes entreprises en matière environnementale, sociétale. On vient justement, juste avant de démarrer l'interview, de discuter un petit peu, malheureusement, des inondations de Valence. On va en discuter plus en détail. Mais est-ce que toi, tu te souviens peut-être d'un moment où tu as eu un déclic comme ça ? Tu as voulu vraiment te dire, OK, moi, je vais avoir de l'impact avec ma boîte, ce qu'il y a eu, peut-être, je ne sais pas, moi, un livre que tu as, un documentaire, j'en sais rien. En tout cas, te dire, allez, là, il faut avoir de l'impact avec ce que je fais.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une bonne question. Je n'ai jamais réfléchi à un déclic particulier que j'aurais eu sur l'impact. En fait, les deux business units que j'ai montés, elles sont, je dirais que leur ADN, c'est l'impact, puisque... Je stocke, c'est parti d'un constat assez simple, c'est qu'il y a des gens qui ont de l'espace qui ne sert à rien et d'autres qui ont besoin d'espace, comment est-ce qu'on fait pour mutualiser ? Et Where Cito, c'est venu à peu près du même constat, mais à une échelle beaucoup plus large, c'est qu'il y a de l'espace dans les entrepôts, comment est-ce qu'on fait pour mutualiser ? Comment est-ce qu'on fait pour arrêter de construire ? Comment est-ce qu'on fait pour utiliser la vacance, etc. ? Donc, j'ai envie de te dire, c'est déjà... C'est déjà dans l'ADN même des deux business units. Et ensuite, c'est comment est-ce que tu vas réussir à faire grossir cet impact. Et donc ça, je ne sais pas si c'est vraiment un déclic, c'est plutôt des petits déclics, je dirais, qui viennent comme ça, où tu te dis, ah bah tiens, ça, ça pourrait être intéressant de le tester. Ça, ça pourrait avoir beaucoup plus d'impact par rapport à ce que je fais déjà. Tiens, j'ai trouvé un partenaire avec lequel il faut absolument que je construise une solution parce que... à deux, on sera plus fort, on aura plus d'impact. Donc, j'ai envie de te dire, je ne crois pas que ce soit un déclic. Je ne me suis pas dit un jour, tiens, je vais faire une boîte à impact. J'ai fait ça parce que pour moi, ça avait du sens. Et ensuite, derrière, je cherche comment est-ce qu'on peut renforcer cet impact à tous les niveaux. Je ne sais pas si tu réponds à ta question.

  • Speaker #2

    Alors, si, et puis on va aller un petit peu plus en détail sur Wercito, mais on est clairement sur une économie de fonctionnalité. Quelque part, et puis cette volonté de ne pas construire, alors que des choses existent déjà, clairement, avec Wercito. Alors justement, Wercito, est-ce que tu peux présenter la solution ? En quelques mots, comment ça marche ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, Wercito, c'est né, je t'ai dit, en 2021, post-Covid. On se retrouve en fait avec pas mal d'entreprises, plutôt des grosses entreprises qui nous sollicitent sur la marketplace JustDoc en nous disant qu'on a des problématiques logistiques. Et moi, je me dis, très bien, ils vont se débrouiller, ils vont aller sur la marketplace et ils ont besoin de stockage, ils vont se débrouiller. En fait, ça ne marche pas du tout parce que les besoins logistiques d'une entreprise, ce n'est pas les besoins d'un particulier qui cherche 10 mètres carrés pour entreposer ses affaires pendant un déménagement. Donc ça, j'ai mis un peu de temps à comprendre qu'on n'était pas du tout sur les mêmes enjeux. Et donc, en 2021, on décide de lancer un vrai service pour répondre à ces enjeux logistiques des entreprises qui, parce que le Covid a vraiment déstructuré toutes les chaînes logistiques, il faut vraiment s'imaginer que ça a été un... un bon gros bazar, elles vont chercher des solutions flexibles pour pouvoir répondre à leurs enjeux logistiques. Et donc la proposition de valeur aujourd'hui de Wercito, c'est de déployer des solutions logistiques pour nos clients sur le territoire, des solutions qui sont complètement flexibles, c'est-à-dire que si vous avez, je ne sais pas, je dis n'importe quoi, mais 3000 palettes un jour et 1000 palettes le lendemain, on peut répondre à votre problématique. Et surtout, vous allez payer pour ce que vous consommez. Et on s'appuie pour le faire sur tout un réseau de partenaires. Donc, c'est des logisticiens qui ont des entrepôts, qui ont entre 20 et 30 de vacances dans leurs entrepôts. Et on va venir construire un schéma logistique pour nos clients, une réponse logistique, en s'appuyant sur cet écosystème de partenaires. Du coup, pour le client, forcément, il a une solution qui est 100 flexible. là où il en a besoin sur le territoire, qu'on peut déployer en 48 heures, là où si demain vous devez construire un entrepôt, ça ne va pas vous prendre 48 heures. Voilà, donc ça fait une très grande agilité pour les entreprises, une grande flexibilité, ils payent pour ce qu'ils consomment et aujourd'hui, les chiffres vous disent que c'est à peu près 74% des entreprises qui vont externaliser leur logistique parce que c'est devenu un enjeu beaucoup trop complexe et ultra stratégique surtout.

  • Speaker #2

    Si je comprends bien, on est vraiment sur de l'optimisation, c'est-à-dire que tu as un entrepôt en moyenne… C'est ça, j'imagine que le concept, c'est aussi se dire que les entreprises qui ont des entrepôts ne sont jamais remplies à 100

  • Speaker #0

    Non. De toute façon, tu ne peux pas remplir un entrepôt à 100 parce que tu as besoin d'avoir des zones pour pouvoir décharger, charger, etc. Donc, ce n'est pas possible. Ce n'est jamais plein à 100 un entrepôt. Entre être plein à 80-90% et être plein à 60%, même moins sur certains, et notamment sur les TPE, PME avec lesquels nous on travaille, il y a quand même une marge. Et c'est là où Wercito a une vraie proposition de valeur pour toutes ces PME et ces TPE, et aussi pour des grands groupes, des grosses entreprises de la logistique, c'est de venir combler ces mètres carrés. d'entrepôts qui sont construits, qui sont fonctionnels. Et au-delà de ça, en fait, tu as aussi toute la ressource, c'est-à-dire tu peux avoir des salariés de l'entreprise, etc., qui du coup vont pouvoir être valorisés pour d'autres clients que les clients habituels de l'entreprise. On vient vraiment, quand je dis activer de la ressource logistique, ce n'est pas que du mètre carré, c'est du transport, c'est du mètre carré, c'est aussi des salariés, c'est… voilà.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau du business model, j'imagine que l'entreprise qui loue une partie de 7 m² est rémunérée pour ça ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui. Et vous,

  • Speaker #2

    au passage, prenez...

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, c'est un peu plus compliqué que ça, mais on fait plutôt... En fait, on achète de la prestation chez le logisticien. Et nous, on va la revendre à notre client. Et évidemment, on prend des marges entre les deux. C'est ça. En sachant que... Donc, on s'appuie sur ce réseau-là, mais on s'appuie aussi, puisqu'on est une boîte de la tech, donc on s'appuie aussi sur une solution technologique qui va te permettre de piloter tes inventaires, tes stocks dans l'ensemble de ces entrepôts. Parce que toi, tu es basé à Paris, tu as besoin d'avoir du stockage à Lyon, Toulouse et Bordeaux. il te faut un logiciel, un outil qui va te permettre de visualiser tes stocks quand ils sont déportés dans des entrepôts X ou Y sur le territoire. On s'appuie sur un réseau et on s'appuie sur une solution qu'on a développée technologique qui va permettre à nos clients de visualiser et de piloter leurs stocks où qu'ils soient. Donc, c'est totalement transparent pour eux. Et derrière, on va peut-être en parler après, mais il y a une deuxième optimisation qui est celle, évidemment, de l'optimisation des transports, des flux logistiques. Puisqu'à partir du moment où on peut positionner les inventaires, les stocks de nos clients au bon endroit, tu peux imaginer qu'on a forcément un impact sur les trajets qui vont être effectués par les camions et que donc on a la possibilité de réduire drastiquement tous ces trajets qui vont être parcourus. positionnant les stocks au bon endroit, les bons entrepôts en fonction du business.

  • Speaker #2

    Est-ce que des entreprises ont déjà fait, tu devances ma question justement, je disais du coup forcément il y a moins de transports, si tu fais intelligemment ta logistique pour pouvoir servir ton marché, il y a déjà des entreprises qui ont calculé le gain carbone ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des entreprises qui l'ont calculé. Et nous, on a repris leur méthode de calcul et on arrive à peu près aux mêmes considérations, enfin aux mêmes chiffres qu'eux, c'est-à-dire que c'est en gros moins 30% d'émissions quand tu passes de 2 à 5 barils centres. Donc un baril centre, c'est le positionnement d'un entrepôt sur le territoire. Et donc on arrive à réduire de près de 30% les émissions carbone de nos clients grâce à la multiplication des barils centres.

  • Speaker #2

    Ok, c'est génial. Et est-ce que tu aurais quelques chiffres sur Warisito ? C'est combien de partenaires, je ne sais pas, combien d'entreprises qui font un peu l'avou des volumes de stock ?

  • Speaker #0

    D'accord. Écoute, je dirais qu'on a plus de 1500 partenaires, donc logisticiens et transporteurs, parce que la logistique, ce n'est pas que le stockage, c'est aussi vraiment toute la partie transport. Et puis on a à peu près 400 clients aujourd'hui qui sont des PME, des ETI et des grands groupes, tous secteurs confondus puisqu'on répond à n'importe quel besoin logistique. Donc on a aussi bien des Leroy Merlin que des Toshiba, que de l'agroalimentaire, que l'agriculture pour du stockage de semences, que la foire fouille. C'est vraiment très très… très large. En fait, toutes les entreprises, je te le disais tout à l'heure, 74% des entreprises externalisent toute partie de leur logistique. Donc, on répond vraiment à des besoins dans tous les secteurs industriels.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    On ne fait pas de B2C. On fait vraiment du B2B. C'est-à-dire qu'on fait plutôt de la logistique industrielle que de la logistique... On fait peu de e-commerce en B2C.

  • Speaker #2

    Et est-ce que tu peux, on en a déjà un petit peu discuté, mais en matière de maîtrise de l'impact aujourd'hui, donc tu vois qu'il y a tous les jours au contact de ces entreprises, de ces PME, de ces grands groupes, les services logistiques, c'est quoi leur grand défi ? Au-delà, évidemment, du stockage, mais c'est quoi leur problème aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que le principal défi, ça va être l'agilité et la résilience de leur chaîne logistique. Parce qu'on le voit aujourd'hui avec les enjeux, que ce soit des enjeux géopolitiques ou des enjeux environnementaux, on se rend bien compte que dès qu'il y a un souci majeur, tu as une désorganisation profonde de la supply chain. Et qui dit désorganisation de la supply chain, dit que ça a un impact direct sur le chiffre d'affaires des entreprises. Si la logistique ne fonctionne pas, les entreprises ne font pas de chiffre d'affaires. C'est aussi simple que ça. Donc, aujourd'hui, le gros défi, ça va être comment est-ce qu'on arrive à créer des chaînes logistiques qui vont être agiles, flexibles et qui vont pouvoir être résilientes face à tous ces bouleversements. Ensuite, je pense qu'il y a aussi comment est-ce qu'on arrive à faire de la logistique verte, green. Et ça, c'est un énorme, énorme challenge. Donc, nous, on travaille pas mal sur le sujet. en interne, et après, on a vraiment du mal à trouver des partenaires pour nous accompagner sur le sujet, parce que on n'en est pas du tout là, en fait. Moi, mon constat, en tout cas, c'est qu'on est encore en très balbutiant sur des vraies solutions logistiques green, et qu'il y a vraiment du boulot, on y arrive. Donc, je dirais, les deux gros enjeux, c'est ça, c'est la résilience des chaînes de logistique et de l'agilité pour faire face à... tous ces événements, ces crises majeures, et puis c'est comment est-ce qu'on crée une logistique qui va émettre moins de CO2, puisque c'est quand même un des secteurs les plus polluants.

  • Speaker #2

    C'est clair qu'en termes de résilience, on parlait justement des inondations de Valence, si tout ton entrepôt et tout ta marchandise est détruite, forcément tu n'as plus rien c'est évident de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier exactement est-ce qu'il y a déjà si on utilise des mètres carrés qui sont existants on évite de construire il y a déjà eu des calculs de se dire tiens on a permis d'éviter de construire autant sur le terme d'impact oui alors ça aussi c'est un calcul qu'on a fait qui est très très difficile qui pète

  • Speaker #0

    évident à faire, mais en tout cas sur les données qu'on a nous, on sait qu'en 2023 par exemple, on avait évité de mémoire 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation du foncier parce qu'en fait il y a plusieurs éléments qui permettent de calculer c'est d'abord, il faut savoir que quand on construit 1 mètre carré d'entrepôt on va émettre entre 850 et 1000 kilos de CO2 Ensuite, un mètre carré d'entrepôt, c'est trois mètres carrés artificialisés. Pourquoi ? Parce qu'il y a toutes les zones qui vont être autour de l'entrepôt, sur lesquelles les camions vont venir décharger, les parkings, etc. Et on se rend compte que c'est trois fois plus. La surface qui va être utilisée par un entrepôt, c'est trois fois plus que l'entrepôt en lui-même. Nous, on a calculé tout ça et on arrive effectivement, par rapport à ce qu'on valorise comme mètre carré dans des entrepôts qui sont déjà existants, qui n'auraient pas été valorisés si nous on n'avait pas été là, on arrive à 40 000 tonnes d'émissions de CO2 qui ont été évitées grâce à notre activité. Et à cela, j'ajouterais qu'on a l'impact aussi, mais qui est plus difficile à calculer sur l'ensemble de nos clients, qui est la réduction des émissions des camions, parce qu'aujourd'hui on n'a pas encore... La traçabilité parfaite de l'ensemble des flux de nos clients, c'est-à-dire qu'on a partiellement leurs flux, et du coup, ça ne nous permet pas vraiment d'avoir une vision encore parfaite de cet impact-là.

  • Speaker #2

    Oui, puis il faut comparer deux choses. Il faudrait comparer l'existant par rapport à ce qui aurait été fait si vous n'étiez pas là, ce qui est difficile à modéliser, évidemment. Mais bon, il faut supposer que plus tu as des centres logistiques, en toute logique, plus tes kilomètres sont réduits.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Mathématiquement. Et du coup, est-ce que tu es dans ce monde de la logistique depuis quelques années maintenant ? Quels sont, toi, de ton côté, les changements les plus importants que tu as pu observer dans ton secteur en matière de durabilité quand même au cours des dernières années ? J'imagine que, j'imagine, mais peut-être pas, qu'il doit y avoir quand même une certaine avancée peut-être ces dernières années par rapport à il y a dix ans. sur le sujet ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'il y a quand même une vraie prise de conscience de l'ensemble des acteurs, ça c'est sûr. Moi, ce que je trouve vraiment assez incroyable, c'est toutes les solutions qui sont sur la partie emballage. Donc là, tout ce qui va être réduction des emballages, donc il n'y a pas... plein de technologies aujourd'hui qui permettent de vraiment calculer la taille du carton par rapport à ce qui va être mis dedans, etc. Je trouve ça assez magique parce que quand on voit les tonnes de cartons qui sont mis à la benne tous les jours, on se dit que c'est quand même hallucinant. Donc tout ce qui est autour du réemploi, de la réutilisation. de l'emballage des palettes etc je trouve que c'est plutôt pas mal de tout ce qui va être ressources en fait il y a des gros progrès sur on en a un tout petit peu parlé ensemble mais tout ce qui est optimisation des itinéraires des tournées etc voilà donc ça il y a vraiment beaucoup de logiciels il y a de l'IA etc qui permettent effectivement d'être beaucoup plus efficients sur cette partie là tu as pas mal d'innovation aussi grâce notamment aussi au logiciel sur la partie groupage groupage des camions etc pour éviter la transpiration vide oui je dirais que majoritairement c'est ça après tu as toute la mécanisation, la robotisation etc ça m'intéresse un peu moins mais il y a énormément d'innovation dans notre secteur ça c'est évident sur la partie impact je dirais moi ce qui me ce qui me ce qui me met du brillant dans les yeux c'est ça et puis peut-être... Les cargos qui... Marche à la voile, je trouve ça vraiment incroyable et j'adore cette idée.

  • Speaker #2

    Alors du coup, est-ce que l'empreinte carbone, donc le CO2, c'est un argument commercial qui marche auprès de vos clients ? Est-ce qu'ils viennent pour ça ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. En fait, nous, le financier est intrinsèquement lié à l'extra-financier. C'est-à-dire que... Le service qu'on leur apporte leur permet vraiment de faire des économies financières et avoir un bilan extra-financier positif. Donc si tu veux, comme les deux sont liés, aujourd'hui c'est vraiment difficile de te dire est-ce qu'ils viennent pour l'un ou l'autre. Personnellement, j'ai quand même l'intuition que la majorité d'entre eux vont être plus sensibles d'abord d'entrée de jeu à l'impact financier et dans un deuxième temps à l'impact extra-financier. Après, ceci dit, j'ai envie de... quand même de préciser que depuis quelques mois, je vois de plus en plus d'entreprises qui viennent nous solliciter uniquement sur trouver nous des solutions green. Et c'est là où il faut qu'on travaille, parce que comme je te le disais tout à l'heure, c'est encore difficile de trouver suffisamment de partenaires à l'échelle du territoire pour proposer vraiment, vraiment une logistique verte aujourd'hui.

  • Speaker #2

    C'est intéressant, ce sera peut-être la troisième business unit de société de transport. Histoire de boucler la boucle. Et alors du coup, en matière justement d'ESG, de stratégie ESG, comment vous faites-vous en interne chez Wercito ? Donc juste, tu m'as dit, vous êtes combien chez Wercito ?

  • Speaker #0

    Sur Wercito, on est une trentaine.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est ça. Et sur Justock, vous êtes une cinquantaine.

  • Speaker #0

    Sur Justock, non, on est une vingtaine en interne et on a 60 collaborateurs en externe.

  • Speaker #2

    Et donc du coup, comment faites-vous votre stratégie ? PSG à vous, chez Wercito,

  • Speaker #0

    ça ressemble à quoi ? Sur la partie environnementale, il y a déjà toute l'action qu'on a sur le business en lui-même, tout ce qui va être réduction de l'artificialisation des sols, comment est-ce qu'on va limiter les émissions de carbone liées au transport, comment est-ce qu'on va privilégier des partenariats qui sont cohérents avec notre business. On achète local, ça c'est sûr. Tous nos partenaires, tous nos prestataires sont locaux. Sur le volet social, moi ce qui m'intéresse, on a un impact au niveau de la société qui est celui que j'en ai un peu parlé tout à l'heure brièvement, mais on travaille beaucoup avec des entreprises familiales sur la partie logistique. Donc c'est des ETI, mais c'est aussi des petites PME. qui s'appuient sur nous pour valoriser leurs fonciers, mais aussi on les accompagne sur toute la transition numérique, puisque grâce à l'outil qu'on a développé, on va leur permettre d'accéder à des logiciels qui leur permettent de mieux optimiser leurs ressources, de mieux optimiser leur temps. Donc on a vraiment... à cœur de s'appuyer sur cet écosystème de PME et parfois de TPE familiales qui sont partout sur le territoire, et de les accompagner aussi dans ces grands changements, et notamment sur la partie numérique, puisque comme je te le disais, on est aussi une boîte de la tech. Donc ça, c'est un gros axe de développement. On est une... On a fait le choix, en tout cas depuis le début, de vraiment avoir toujours nos équipes en France. Donc ça, c'est hyper important pour nous. Tous nos salariés sont en France. La majorité des jeunes qu'on va prendre en apprentissage passent en CDI derrière. Enfin, c'est vraiment un enjeu majeur pour nous. Et puis, pour ce qui est du bien-être des salariés, donc nous, les choix qu'on a faits... Ça, c'est mon côté un peu socialiste. Mais en tout cas, c'est six semaines de congé pour tout le monde. Il n'y a pas de distinction dans la société entre des gens qui pourraient avoir des soi-disant RTT parce que cadre, je ne sais pas quoi. Ce n'est pas ma vision. C'est six semaines de congé pour tout le monde. C'est trois jours de télétravail pour tout le monde. C'est une mutuelle qui est 100 prise par la société pour le salarié et ses enfants. C'était important pour moi aussi. que les... que les salariés aient vraiment une super bonne mutuelle et qu'on puisse mettre l'accent là-dessus. Voilà. Et puis, sur la partie gouvernance, eh bien, écoute, on a une bonne parité, puisqu'on est à 50-50, ou à 47-50, sur la direction de la société, aussi bien sur la partie copile que comex. Voilà, donc on est… C'est plutôt pas mal dans un secteur de la tech et de la logistique d'avoir une boîte 100% paritaire. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je rebondis. Une question que je n'avais pas prévue, mais tu parlais, en tout cas pour Justok, de lever des fonds, etc. Est-ce que ça a été le cas aussi pour Wercito ?

  • Speaker #0

    Oui, on a levé aussi des fonds pour Wercito. Alors, avec… à la différence de Justock, où on était vraiment sur un marché B2C, avec vraiment un besoin d'éduquer un marché, du coup avec des besoins financiers plus importants sur la partie B2C et C2C, et donc avec une perspective de rentabilité qui était plus longue sur le B2C que le C2C. sur le B2C que sur le B2B. Donc, on a moins levé sur Wercito et la target de rentabilité est à très court terme. Là où c'était à plus grand terme sur Justock, mais on est déjà rentable depuis plusieurs années maintenant.

  • Speaker #1

    Et est-ce que la notion d'impact… Ma question, c'est, est-ce que tu as senti… Donc, ça fait 11 ans que tu es dans le secteur. Est-ce qu'en termes d'investisseurs… Les fonds d'investissement, est-ce que tu les sens plus à même d'investir aujourd'hui dans une boîte qui va avoir de l'impact, comme vous, qu'une autre ? Est-ce que ça te fait aussi un argument quand tu lèves des fonds ? Parce que tu as tous ces fonds maintenant aussi qui financent la boîte.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de fonds à impact, effectivement. Il y a beaucoup de fonds aussi qui cherchent des entreprises qui soient pilotées par des équipes mixtes ou aussi par des équipes féminines, sans problème. Donc oui, je pense qu'il y a eu un vrai changement. On est moins dans peut-être le bullshit que ce qu'il y a pu être il y a quelques années. Après, j'ai du mal encore à mesurer, à vraiment mesurer la véritable volonté à long terme de construire avec des entreprises des boîtes à impact. J'ai tendance à dire que les financiers ont quand même une vision qui est peut-être plus court-termiste. Et je pense que quand on construit un business à impact, souvent, il faut un peu de temps quand même. Et du coup, je ne sais pas si ça peut vraiment bien matcher, tu vois. Voilà, ça, c'est mon point de vue. Après, je pense qu'il y a plein de gens qui pensent différemment de moi. Moi, je pense qu'on a quand même un petit enjeu de timing entre leurs cinq ans et nous, sur une projection un peu plus long terme. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je vois ce que tu veux dire. Je voudrais juste revenir un petit point sur le fait que vous êtes une boîte de la tech, comme tu le dis. Vous avez développé votre logiciel en interne, c'est votre propre logiciel. J'imagine qu'il y a de l'IA dedans.

  • Speaker #0

    On commence à travailler sur des gros enjeux d'IA. Moi, j'avoue que ça me passionne. Je suis un peu tombée dedans, comme tout le monde ces derniers mois. Je me fais des bases de données, de plein de trucs que j'ai envie de tester. Je n'ai jamais le temps de tout faire. D'ailleurs, j'ai prévu une formation en interne pendant deux jours. pour l'ensemble des managers sur tous ces enjeux-là parce que je trouve ça assez incroyable, passionnant et puis je pense que ça peut vraiment faire changer la donne sur pas mal de choses. Donc oui, on travaille dessus et on est sur la partie logistique. De toute façon, l'IA, on sait que ça va être un enjeu déterminant pour tout ce qui va être prédictif notamment. Prédire la vacance des entrepôts parce qu'elle peut avoir un côté très saisonnier. Si on arrive à mieux la prévoir, on va réussir à mieux capitaliser dessus pour avoir un impact plus important sur la prédiction de la demande côté client. donc si on arrive mieux à anticiper la demande chez nos clients, on saura mieux répondre en termes de superficie ou de besoins logistiques dont ils pourraient avoir besoin. Sur toute la partie prise de décision, c'est ce que je te disais tout à l'heure, la logistique ça peut vraiment avoir un impact énorme en fait sur les entreprises, donc tout ce qui va être aide à la décision, piloter plus rapidement avec plus d'agilité, donc oui oui je pense que... Je pense que l'IA dans notre secteur, ça va vraiment permettre de changer la donne.

  • Speaker #1

    Alors justement, je ne sais pas si c'est ça, mais ma prochaine question, c'est quoi, vous, chez Wercito, votre plus gros défi aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, c'est l'IA, mais avant l'IA, il te faut la data. Donc, notre plus gros défi aujourd'hui, c'est la data. C'est tout ce qui va être interconnection des différents logiciels, etc., pour pouvoir avoir une bonne data. et derrière pouvoir faire de l'IA de manière vraiment performante si t'as pas de data t'as pas de l'IA donc nous c'est d'abord la data et puis progressivement l'IA mais d'abord la data c'est clair et toi

  • Speaker #1

    est-ce qu'il y a quelque chose qui t'obsède aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    est-ce qu'il y a quelque chose qui m'obsède ? il y a plein de choses qui m'obsèdent je dirais euh Oui, faire croître l'entreprise tout en étant le plus rapidement rentable et conjuguer les attentes de tes actionnaires, partenaires, clients, etc. avec les attentes de tes salariés ou les sages. Je dirais que c'est un très gros défi. c'est d'arriver à conjuguer, à orchestrer les désirs, les envies, les besoins de chacun.

  • Speaker #1

    Sans oublier les tiens. Sans oublier les tiens. Et si tu devais, ça fait un peu plus de dix ans que tu fais ce métier, c'est quoi la chose dont tu es la plus fière avec le recul ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas que je sois très... Je ne suis pas fière de grand-chose à part de voir mes enfants grandir en vrai et de les voir super autonomes, hyper tournés vers les autres. Et ça me fait presque une émotion. Ça me fait une grosse émotion de parler de ça. Mais oui, en fait, je suis hyper fière de ce qu'ils sont en train de devenir. Je trouve qu'ils vivent dans un monde pas simples et je les trouve hyper joyeux, hyper optimistes, etc. Et je me dis que peut-être je n'y suis pas pour rien. Donc, peut-être c'est ça.

  • Speaker #1

    Certainement. Ils ont quel âge, tes enfants ?

  • Speaker #0

    Alors, Marcel, il a 24 ans, Malo, il a 15 ans et Alban a 12 ans.

  • Speaker #1

    Avec le recul, de nouveau, donc, sur ces dix dernières années, est-ce qu'il y a un événement, quelque chose auquel tu ne t'attendais pas du tout ? par rapport à quand tu t'es lancée dans ce merveilleux monde de l'entrepreneuriat. Là, tu te dis Ah non, ça, je ne m'y attendais pas

  • Speaker #0

    Mais en fait, je ne m'attendais à rien parce que comme je n'y connaissais rien, je suis passée de surprise en surprise, de découverte en découverte. Et c'est peut-être ce qu'il y a d'absolument génial et en même temps parfois de désespérant dans l'entrepreneuriat, c'est que… tu apprends, mais comme tu es toujours confronté à des situations nouvelles, parce qu'en plus tu es dans un monde où tu t'effriges, où tu construis des nouveaux produits, où tu fais de l'innovation, etc. Donc en fait, tu as l'impression que tu ne peux jamais vraiment t'appuyer sur ce que tu as construit, parce qu'il faut toujours en remettre, en remettre, pour arriver à répondre aux nouveaux enjeux qui sont les tiens. Donc je ne sais pas répondre à la question. Non.

  • Speaker #1

    Juste le fait d'entreprendre, certainement.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Alors là, je voudrais te poser deux, trois questions sur le futur. Si je te demandais de sortir ta boule de cristal, selon toi, est-ce que tu penses que dans dix ans, on pourra parler de logistique 100% verte et optimisée, si on doit refaire un podcast dans dix ans ? Est-ce que tu me le dis ? Non mais c'est bon là, elle est verte cette logistique.

  • Speaker #0

    Je veux bien être optimiste, mais là, je pense que dans 10 ans, ça me paraît vraiment compliqué. On le sait, la logistique, elle est ultra liée encore aux énergies fossiles. Et puis, tu vas avoir un deuxième sujet qui est celui des infrastructures, en fait. Un troisième sujet, le transport maritime, qui est quand même un des plus gros aujourd'hui pollueurs. Je ne vois pas, je parlais de... tout à l'heure des super cargos qui ont des voiles. Je ne les vois pas encore passer dans le canal de Suez. Donc, en 10 ans, je pense que ça me paraît assez short. Par contre, oui, il y a plein de choses à faire. Et je pense qu'il va y avoir de plus en plus d'acteurs qui vont se positionner dessus. Je les attends. D'ailleurs, nous, on est super motivés pour travailler avec un maximum d'interlocuteurs sur ces sujets-là. Mais 10 ans, ça me paraît un peu short. Je pense qu'on va pouvoir faire des choses, mais pas avoir des logistiques 100% green.

  • Speaker #1

    Et tu la verrais comment dans 10 ans ? Elle sera à quel niveau de maturité ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on aura fait énormément sur le rapatriement local de pas mal d'industries. En tout cas, ça, c'est un souhait. Donc, j'espère que ça va se faire comme ça. Et donc, si tu veux, du coup, forcément, on aura un approvisionnement un peu plus local. Qui dit approvisionnement plus local dit qu'on va déjà réduire drastiquement tous ces... Ces cargos, effectivement, qui sillonnent les mers, ces avions, etc. Je pense que c'est là-dessus qu'on a un gros enjeu. Sur le train, le rail aussi, je pense qu'on peut faire pas mal. Et puis, je te dis, sur la mutualisation des sites, il y a de la superficie partout, en fait, déjà construite. Et donc, il faut absolument, pour moi, qu'on arrête. qu'on arrête ce lobbying qui consiste à dire qu'on n'a pas assez construit. C'est faux. On a largement assez construit aujourd'hui pour répondre aux enjeux. Il va falloir certainement transformer certaines plateformes logistiques actuelles qui ne sont peut-être plus aux normes ou qui ne sont pas forcément efficientes en matière environnementale. Mais pour moi, c'est dramatique de voir qu'on continue à construire, construire, construire, alors que… Nous, dans notre estimation, juste sur la France, on est à 10 millions de mètres carrés vacants. Et on augmente le parc d'entrepôt de plus de 2,5% par an. C'est fou ! Là-dessus, je pense qu'on a vraiment un impact court terme, parce que 10 ans pour moi, c'est quand même assez court termiste. On a un impact possible et majeur.

  • Speaker #1

    Quel est ton niveau d'optimisme pour l'avenir quant aux enjeux climatiques et sociétaux ?

  • Speaker #0

    On vient de passer une fin de semaine dernière assez dramatique avec ce qui s'est passé à Valence, avec ces terribles inondations. Je t'avoue que ce sont des moments de prise de conscience un peu générales qui ne sont pas forcément... Ce ne sont pas forcément les jours où tu te sens le plus optimiste, en tout cas pour ma part. En plus, je ne sais pas si tu as eu le temps d'écouter un petit peu les raisons pour lesquelles on en arrive à ce genre de catastrophe en dehors du réchauffement climatique. Mais en tout cas, l'artificialisation des sols, c'est quand même un élément majeur. Le fait d'avoir essayé de contraindre des rivières. Donc mon niveau d'optimiste ce matin, il n'est pas énorme, mais je pense que forcément au quotidien il est plus important, parce que sinon je ne ferais pas ce que je fais. Je pense que je n'arriverais pas à avoir l'énergie pour développer les projets, porter les équipes. Je pense que ce ne serait pas possible si je n'étais pas un peu optimiste. Et puis je parlais tout à l'heure de mes enfants, oui je pense que ça aussi... de les voir grandir dans ce monde et de les voir avoir un impact et chercher un impact et te réveiller même parfois sur certains sujets, ça me rend quand même, je pense, profondément optimiste pour la suite.

  • Speaker #1

    Quel sujet, par exemple, il y en a un qui te vient en particulier, concret ?

  • Speaker #0

    C'est un peu... C'est un peu quotidien, en fait. Si tu veux, c'est eux qui vont refermer la lumière parce que tu l'étais sortie et tu as oublié de l'éteindre. Je trouve qu'ils sont nés avec ça. Sur les voyages, tu vois, par exemple, si on parle voyage, tout de suite, ils vont te dire, ah oui, mais l'avion, maman, en termes d'impact. Donc, tu sens que c'est quand même, ils sont hyper sensibilisés, mais ils ne le voient pas comme une barrière. Tu vois, je ne trouve pas que quand on en discute avec eux, que ce soit un frein.

  • Speaker #1

    Ou une contrainte. Oui.

  • Speaker #0

    Et ça, je trouve que pour revenir à l'optimisme...

  • Speaker #1

    Je pense que ça va être une chouette génération.

  • Speaker #0

    Toi aussi, tu es optimiste ?

  • Speaker #1

    Oui, comme toi, pas le choix. Sinon, je ne trouve pas l'énergie. Comme toi, j'ai le moral un peu en berne avec ce qui s'est passé à Valence. C'est assez difficile à regarder, je trouve. Et chez moi, ça réveille beaucoup de colère. Et je n'aime pas ce sentiment. Mais en tout cas, il y a de la colère un petit peu qui s'élève. De dire, merde, il va falloir quoi ? Il va en falloir encore combien, tu vois, pour aller plus vite ? Mais sinon, je reste optimiste. On le voit au quotidien, du lundi au vendredi, on ne voit que des boîtes qui bougent. Donc, mon avis est peut-être biaisé. bien entendu, mais voilà.

  • Speaker #0

    Écoute, on va croiser les doigts pour l'élection américaine aussi. Voilà,

  • Speaker #1

    voilà, voilà. On va mettre le souffle jusqu'à mercredi. Il faudra encore attendre quelques jours, je crois. Oui. Ah non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #1

    du coup, alors Laure, j'ai une dernière, enfin avant-dernière question pour toi, avant mes deux dernières que je pose toujours à mes invités. Si tu avais une baguette magique, tu en ferais quoi ?

  • Speaker #0

    J'aimerais pas du tout avoir cette responsabilité-là.

  • Speaker #1

    Tu la donnes ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, non, non. J'aurais super la trouille. Non, non. J'aimerais pas du tout avoir la responsabilité d'avoir une baguette magique. Je serais bien incapable de m'en servir. Non, non, franchement, c'est pas du tout un rêve. Non, je sais pas du tout. Je saurais pas choisir, en fait. C'est impossible.

  • Speaker #1

    Au moins une petite chose.

  • Speaker #0

    Ah, je la laisse aux autres. Ah non, je te jure.

  • Speaker #1

    C'est une grande responsabilité.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est une trop grosse responsabilité pour moi. Non, non, je pourrais pas. Je la refilerai, quoi. Tu la donnes ? Ouais, je la redonnerai. Tu la donneras à quelqu'un d'autre ? Je sais pas. Je sais pas, c'est une bonne question, c'est dur, parce qu'avec tout ce qu'on découvre parfois sur les gens, des gens qui t'avaient confiance, ou des gens qui te portaient... Je sais même pas à qui je la filerais, mais je pense que ce serait une erreur. Ce serait une erreur d'avoir quelqu'un qui ait une baguette magique, qui se soit d'ailleurs.

  • Speaker #1

    C'est marrant, c'est la première fois que j'ai cette réponse.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Alors du coup, Laure, pour conclure, est-ce que tu aurais un conseil que tu pourrais donner aux auditeurs et aux auditrices du podcast pour soit rendre leur boîte plus durable, avoir un impact positif ? que c'est, genre qu'on soit entrepreneur ou pas, bien entendu.

  • Speaker #0

    Je dirais que c'est un peu un travail quotidien. En fait, il faut se re-questionner. Il faut se re-questionner tous les jours. Peut-être que c'est un peu comme aimer quelqu'un. Tous les jours, on décide de recommencer une journée avec la personne qu'on a choisie. Là, c'est un peu pareil. L'impact, c'est un peu, il faut re-choisir en permanence. Donc, je pense que c'est se questionner, jamais arrêter de se questionner et re-choisir. parce qu'on a toujours le choix en fait. Donc, rechoisir, est-ce que je le fais comme ça ou est-ce que je le fais comme ça ? Ce sera quoi l'impact si je le fais comme ça et si je le fais comme ça ? Et je pense que quand on commence à travailler comme ça, ça devient presque un automatisme de rentrer dans ce phénomène de questionnement. Et du coup, je pense que sans le vouloir, on a de plus en plus d'impact. En tout cas, moi, j'y crois.

  • Speaker #1

    mais je pense qu'il faut y travailler il faut se questionner tout le temps c'est sûr est-ce que tu aurais peut-être un livre une conférence, une vidéo,

  • Speaker #0

    un podcast que sais-je que tu as lu ou vu récemment qui t'a marqué ou qui t'a aidé dans ta réflexion alors écoute ça n'a je sais pas si ça a vraiment à voir avec ce qu'on s'est raconté rien à voir avec la logistique mais j'ai vu un truc sur Arte qui m'a fait qui m'a fait sourire, je crois que c'est un truc genre berger en famille ou un truc comme ça, ça se passe en Suisse et c'est assez joli, c'est l'histoire d'un berger et d'une bergère et de leurs enfants. Et moi j'ai toujours eu, j'aime beaucoup partir en montagne, j'ai fait beaucoup d'escalades, j'ai fait beaucoup de montagnes dans ma vie, et donc à chaque fois quand je vois des bergers, j'ai toujours un... un petit pansement au cœur et je me dis toujours je ne sais pas si ce ne sera pas ma troisième vie et puis j'ai vu ce podcast et j'ai trouvé ça à la fois magnifique dans ce rapport à la nature à la tradition à la famille et tout, j'ai trouvé que c'était vraiment magnifique et en même temps j'ai trouvé ça dur et donc je trouvais que c'était beau parce que parfois on se dit j'ai envie de tout quitter parce que ce sera tellement plus simple de faire ci ou ça voilà d'être dans la montagne machin etc et en fait mais non c'est pas simple de vivre coupé de parce que pendant huit mois vous êtes dans les alpages ou six mois vous êtes dans les alpages et vous voyez pas vos enfants et puis oui j'ai trouvé que c'était très très beau et il ya des moments incroyables où il retrouve ses enfants justement On en parlait tout à l'heure des enfants et ils ont une énergie de vie. Et il y a des passages qui sont tellement drôles, avec le petit notamment, que je me dis, je pense que c'est un bon résumé de tout ce qu'on s'est dit aujourd'hui. Ça peut être l'argent en famille, je crois que c'est ça. Et c'était sur Arte.

  • Speaker #1

    Ça donne envie en tout cas. Je ferai quelques fouilles pour pouvoir le mettre en lien. Mais écoute, Laure, en tout cas, on arrive à la fin de cet épisode. Je te remercie pour notre échange. Alors peut-être pour nos auditeurs, nos auditrices, comment est-ce qu'on peut découvrir Wercito ? Est-ce qu'on peut te suivre peut-être sur LinkedIn ? Oui. Est-ce qu'il y a un site Internet ?

  • Speaker #0

    Oui, on a un site Internet qui s'appelle Wercito, W-A-R-E-S-I-T-O. Et puis, moi, je suis sur les réseaux, enfin sur LinkedIn principalement, même exclusivement sur LinkedIn d'ailleurs. Il suffit d'envoyer un petit message et je réponds.

  • Speaker #1

    Ça marche. En tout cas, Laure, un tout grand merci pour notre conversation.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment adoré notre échange. Ton énergie, ton sourire que les gens ne verront pas, que moi je vois. Je pense qu'ils l'entendront quand ils écouteront cet épisode. Un tout grand merci, Laure, pour ton partage.

  • Speaker #0

    Je te dis à bientôt. Merci Stéphanie. Bonne journée à tous.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Voilà pour l'épisode du jour. C'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle. J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple. et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttoussorcle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smarttoussorcle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse, à très bientôt.

Share

Embed

You may also like

Description

Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart2Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact c’est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business.

 

Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter Laure Courty, fondatrice et dirigeante de Waresito. Waresito est une entreprise innovante dans le secteur de la logistique, qui permet la mutualisation des espaces de stockage et l'optimisation des ressources. Plus concrètement, Waresito permet d'utiliser les M2 d'entrepôts pour les mettre disposition d'entreprises qui ont besoin de stockage. Pour vous donner un ordre de grandeur, rien qu'en France, on compte pas moins de 10 millions de m2 vacants. Si j'ai voulu interviewer Laure, c'est parce que le secteur de la logistique connait un défi de taille en matière de durabilité. Rendre la logistique verte, vous le comprendrez dans l'épisode, n'est pas une mince affaire.

Laure a commencé son parcours en créant Je Stocke en 2014, une marketplace dédiée au stockage entre particuliers, avant de se lancer dans Waresito en 2021. Aujourd'hui, l'entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, a un réseau de plus de 1500 partenaires, et sert environ 400 clients issus de divers secteurs, en Belgique, en France, et en Espagne. Waresito parvient à réduire de près de 30% les émissions carbone de ses clients grâce à la multiplication des barycentres (emplacement idéal d'un dépôt logistique). Avec Laure on a discuté de son parcours, de sa vision d'une logistique plus verte, d'IA, des défis auxquels font face les entreprises aujourd'hui, notamment en matière d'agilité et de résilience dans leur supply chain. L'année dernière, Waresito a réussi à éviter l'émission de 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation des espaces de stockage. Bref, un épisode passionnant, et énergisant. J'ai beaucoup apprécié enregistrer cet épisode avec Laure, pour l'énergie et l'optimisme qu'elle dégage.

Et j’espère que cet épisode vous plaira. Si c’est le cas, dites-le-moi, et surtout, partagez ce contenu autour de vous, parce que c'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business !


➡️ Contacter Laure Courty

➡️ Site web Waresito

➡️ Rejoindre la Newsletter        

➡️ Rejoignez-moi sur Linkedin 

➡️ Rejoignez-moi sur Instagram  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On sait qu'en 2023 par exemple, on avait évité de mémoire 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation du foncier. Quand tu passes de 2 à 5 barils centres, donc un baril centre c'est le positionnement d'un entrepôt sur le territoire. On arrive à réduire de près de 30% les émissions carbone. On s'appuie aussi sur une solution technologique qui va te permettre de piloter tes inventaires, tes stocks dans l'ensemble de ces entrepôts.

  • Speaker #1

    Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart to Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact, c'est un podcast dans lequel j'interview des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter Laure Courtis, fondatrice et dirigeante de Wercito. Wercito, c'est une entreprise innovante dans le secteur de la logistique qui permet la mutualisation des espaces de stockage et l'optimisation des ressources. Plus concrètement, Wercito permet d'utiliser des mètres carrés d'entrepôt pour les mettre à disposition d'entreprises qui ont besoin de stockage. Aussi simple que ça. Juste pour vous donner un ordre de grandeur, rien qu'en France, on compte pas moins de 10 millions de mètres carrés vacants dans les entreprises. Si j'ai voulu interviewer Laure, c'est parce que le secteur de la logistique connaît un défi de taille en matière de durabilité, vous l'imaginez, et rendre la logistique verte, vous le comprendrez dans l'épisode, n'est vraiment pas une mince affaire. Alors Laure a commencé son parcours en créant JeStock en 2014, une marketplace dédiée au stockage entre particuliers, avant de lancer Warsito en 2021. Aujourd'hui, l'entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, elle a un réseau de plus de 1500 partenaires et sert environ 400 clients issus de divers secteurs, tant en Belgique qu'en France et en Espagne. Wercito parvient à réduire de près de 30% les émissions de carbone de ses clients grâce à la multiplication des barricentes. Les barricentes sont les emplacements idéaux pour des dépôts logistiques. Avec Laure, on a discuté de son parcours, de sa vision d'une logistique plus verte, de l'intelligence artificielle évidemment. Des défis auxquels font face les entreprises aujourd'hui, notamment en matière d'agilité et de résilience dans leur supply chain. L'année dernière, WorkSito a réussi à éviter l'émission de 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation des espaces de stockage. Bref, un épisode passionnant et énergisant. J'ai vraiment beaucoup apprécié enregistrer cet épisode avec Laure pour l'énergie et l'optimisme qu'elle dégage. J'espère que cet épisode vous plaira, comme toujours si c'est le cas, dites-le moi. Et surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business. Je vous laisse découvrir notre conversation. Très bonne écoute.

  • Speaker #2

    Alors, bonjour et bienvenue sur le podcast Business Impact. Je suis très heureuse de te retrouver ce matin.

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est Fadj.

  • Speaker #2

    Alors Laure, si tu veux bien, on va rentrer dans le vif du sujet. D'abord, je voudrais te poser des questions sur toi. Qui tu es toi, en dehors de Warisito ? Est-ce que tu peux te présenter en quelques lignes ? Dis-nous tout. Qui es-tu ? Que fais-tu ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Laure, je suis installée à Bordeaux. On a trois enfants, trois garçons. Pardon ?

  • Speaker #2

    Je t'y chapeau.

  • Speaker #0

    Oui. qui vont plutôt bien. Donc ça, c'est quand même un truc assez chouette. Et puis, j'ai créé une première entreprise en 2014 qui s'appelle Je Stock, qui aujourd'hui est Break Even, qui est plutôt positionnée sur des sujets de garde-meubles. C'est une marketplace de garde-meubles et de stockage entre particuliers. Et puis, comme ça ne suffisait pas, Je me suis dit que j'allais en créer une deuxième, donc une deuxième business unit qui s'appelle Wercito, qui a été lancée en 2021. Voilà, et aujourd'hui c'est à peu près une cinquantaine de collaborateurs.

  • Speaker #2

    Super ! Alors peut-être avant d'aller sur Wercito, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ton parcours pro ?

  • Speaker #0

    Ah, alors j'ai un parcours professionnel qui est assez atypique. J'ai commencé par un coup de foudre pour l'édition. J'avais fait des études plutôt littéraires et puis j'ai fait un stage et je suis tombée totalement amoureuse de l'édition. J'ai eu une première carrière dans l'édition à Paris et notamment en géopolitique pendant des années. C'était vraiment un métier passion, le livre. J'ai eu vraiment de la chance de découvrir des auteurs incroyables, de pouvoir travailler avec eux, de lancer des collections. C'était vraiment un super premier parcours professionnel, si je puis dire, avec beaucoup de responsabilités et des super découvertes, et puis un environnement très porteur, puisque la géopolitique, c'est quand même hyper passionnant. Et puis, à la faveur d'un déménagement pour suivre mon conjoint à Bordeaux, je me suis retrouvée éloignée de mes auteurs, puisque j'étais à Bordeaux et les boîtes d'édition sont plutôt à Paris, donc j'étais en télétravail. Et puis à l'époque, le télétravail, ça n'existait pas vraiment. Donc je me suis sentie vraiment très seule. Et surtout, j'ai très mal vécu le fait d'être à la maison, parce qu'à l'époque, quand vous étiez à la maison, ça voulait dire que vous ne travailliez pas. Et donc, il fallait s'occuper de tous les enfants de tout le monde, de tous les malades, de tous les problèmes de poste, de banque. Et ça ne m'a pas plu du tout. Et donc, j'ai eu une idée, parce qu'on s'est retrouvés avec toutes nos affaires lors du déménagement, tout ce qu'on avait dans notre cave parisienne, dans notre appartement à Bordeaux, et je n'avais pas de solution de stockage. Et tous les jours, quand je sortais de chez moi, je voyais mon voisin qui ouvrait son garage, et il avait plein de place. Et je me suis dit, c'est dommage, j'aimerais bien pouvoir mettre mes affaires... lui louer un petit espace pour mettre mes affaires. Et puis, c'est parti comme ça, sans vraiment savoir ce que je faisais, parce que je n'avais aucune notion de l'entrepreneuriat. Je ne savais pas du tout ce que c'était qu'un business plan. Je ne savais pas ce que c'était qu'un business angel. Je ne savais pas comment on allait chercher de l'argent. Enfin bref, je n'avais vraiment aucune expertise. Je me suis lancée. J'ai fait un pavé, une sorte d'étude business. sur le marché du garde-meubles et du self-stockage. Je suis sortie avec un pavé comme si je devais écrire une thèse sur le sujet. Voilà, et puis écoute, je suis partie comme ça et puis je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Allez, et donc ça, c'était en quelle année que tu as créé ?

  • Speaker #0

    Le déménagement, c'est en 2013. Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, 2013 quand même, donc il y a un petit peu plus de dix ans.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    OK. Et alors, on va aller sur le sujet aussitôt, mais... Tu as la volonté, évidemment, d'avoir de la Bacte avec tes entreprises en matière environnementale, sociétale. On vient justement, juste avant de démarrer l'interview, de discuter un petit peu, malheureusement, des inondations de Valence. On va en discuter plus en détail. Mais est-ce que toi, tu te souviens peut-être d'un moment où tu as eu un déclic comme ça ? Tu as voulu vraiment te dire, OK, moi, je vais avoir de l'impact avec ma boîte, ce qu'il y a eu, peut-être, je ne sais pas, moi, un livre que tu as, un documentaire, j'en sais rien. En tout cas, te dire, allez, là, il faut avoir de l'impact avec ce que je fais.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une bonne question. Je n'ai jamais réfléchi à un déclic particulier que j'aurais eu sur l'impact. En fait, les deux business units que j'ai montés, elles sont, je dirais que leur ADN, c'est l'impact, puisque... Je stocke, c'est parti d'un constat assez simple, c'est qu'il y a des gens qui ont de l'espace qui ne sert à rien et d'autres qui ont besoin d'espace, comment est-ce qu'on fait pour mutualiser ? Et Where Cito, c'est venu à peu près du même constat, mais à une échelle beaucoup plus large, c'est qu'il y a de l'espace dans les entrepôts, comment est-ce qu'on fait pour mutualiser ? Comment est-ce qu'on fait pour arrêter de construire ? Comment est-ce qu'on fait pour utiliser la vacance, etc. ? Donc, j'ai envie de te dire, c'est déjà... C'est déjà dans l'ADN même des deux business units. Et ensuite, c'est comment est-ce que tu vas réussir à faire grossir cet impact. Et donc ça, je ne sais pas si c'est vraiment un déclic, c'est plutôt des petits déclics, je dirais, qui viennent comme ça, où tu te dis, ah bah tiens, ça, ça pourrait être intéressant de le tester. Ça, ça pourrait avoir beaucoup plus d'impact par rapport à ce que je fais déjà. Tiens, j'ai trouvé un partenaire avec lequel il faut absolument que je construise une solution parce que... à deux, on sera plus fort, on aura plus d'impact. Donc, j'ai envie de te dire, je ne crois pas que ce soit un déclic. Je ne me suis pas dit un jour, tiens, je vais faire une boîte à impact. J'ai fait ça parce que pour moi, ça avait du sens. Et ensuite, derrière, je cherche comment est-ce qu'on peut renforcer cet impact à tous les niveaux. Je ne sais pas si tu réponds à ta question.

  • Speaker #2

    Alors, si, et puis on va aller un petit peu plus en détail sur Wercito, mais on est clairement sur une économie de fonctionnalité. Quelque part, et puis cette volonté de ne pas construire, alors que des choses existent déjà, clairement, avec Wercito. Alors justement, Wercito, est-ce que tu peux présenter la solution ? En quelques mots, comment ça marche ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, Wercito, c'est né, je t'ai dit, en 2021, post-Covid. On se retrouve en fait avec pas mal d'entreprises, plutôt des grosses entreprises qui nous sollicitent sur la marketplace JustDoc en nous disant qu'on a des problématiques logistiques. Et moi, je me dis, très bien, ils vont se débrouiller, ils vont aller sur la marketplace et ils ont besoin de stockage, ils vont se débrouiller. En fait, ça ne marche pas du tout parce que les besoins logistiques d'une entreprise, ce n'est pas les besoins d'un particulier qui cherche 10 mètres carrés pour entreposer ses affaires pendant un déménagement. Donc ça, j'ai mis un peu de temps à comprendre qu'on n'était pas du tout sur les mêmes enjeux. Et donc, en 2021, on décide de lancer un vrai service pour répondre à ces enjeux logistiques des entreprises qui, parce que le Covid a vraiment déstructuré toutes les chaînes logistiques, il faut vraiment s'imaginer que ça a été un... un bon gros bazar, elles vont chercher des solutions flexibles pour pouvoir répondre à leurs enjeux logistiques. Et donc la proposition de valeur aujourd'hui de Wercito, c'est de déployer des solutions logistiques pour nos clients sur le territoire, des solutions qui sont complètement flexibles, c'est-à-dire que si vous avez, je ne sais pas, je dis n'importe quoi, mais 3000 palettes un jour et 1000 palettes le lendemain, on peut répondre à votre problématique. Et surtout, vous allez payer pour ce que vous consommez. Et on s'appuie pour le faire sur tout un réseau de partenaires. Donc, c'est des logisticiens qui ont des entrepôts, qui ont entre 20 et 30 de vacances dans leurs entrepôts. Et on va venir construire un schéma logistique pour nos clients, une réponse logistique, en s'appuyant sur cet écosystème de partenaires. Du coup, pour le client, forcément, il a une solution qui est 100 flexible. là où il en a besoin sur le territoire, qu'on peut déployer en 48 heures, là où si demain vous devez construire un entrepôt, ça ne va pas vous prendre 48 heures. Voilà, donc ça fait une très grande agilité pour les entreprises, une grande flexibilité, ils payent pour ce qu'ils consomment et aujourd'hui, les chiffres vous disent que c'est à peu près 74% des entreprises qui vont externaliser leur logistique parce que c'est devenu un enjeu beaucoup trop complexe et ultra stratégique surtout.

  • Speaker #2

    Si je comprends bien, on est vraiment sur de l'optimisation, c'est-à-dire que tu as un entrepôt en moyenne… C'est ça, j'imagine que le concept, c'est aussi se dire que les entreprises qui ont des entrepôts ne sont jamais remplies à 100

  • Speaker #0

    Non. De toute façon, tu ne peux pas remplir un entrepôt à 100 parce que tu as besoin d'avoir des zones pour pouvoir décharger, charger, etc. Donc, ce n'est pas possible. Ce n'est jamais plein à 100 un entrepôt. Entre être plein à 80-90% et être plein à 60%, même moins sur certains, et notamment sur les TPE, PME avec lesquels nous on travaille, il y a quand même une marge. Et c'est là où Wercito a une vraie proposition de valeur pour toutes ces PME et ces TPE, et aussi pour des grands groupes, des grosses entreprises de la logistique, c'est de venir combler ces mètres carrés. d'entrepôts qui sont construits, qui sont fonctionnels. Et au-delà de ça, en fait, tu as aussi toute la ressource, c'est-à-dire tu peux avoir des salariés de l'entreprise, etc., qui du coup vont pouvoir être valorisés pour d'autres clients que les clients habituels de l'entreprise. On vient vraiment, quand je dis activer de la ressource logistique, ce n'est pas que du mètre carré, c'est du transport, c'est du mètre carré, c'est aussi des salariés, c'est… voilà.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau du business model, j'imagine que l'entreprise qui loue une partie de 7 m² est rémunérée pour ça ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui. Et vous,

  • Speaker #2

    au passage, prenez...

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, c'est un peu plus compliqué que ça, mais on fait plutôt... En fait, on achète de la prestation chez le logisticien. Et nous, on va la revendre à notre client. Et évidemment, on prend des marges entre les deux. C'est ça. En sachant que... Donc, on s'appuie sur ce réseau-là, mais on s'appuie aussi, puisqu'on est une boîte de la tech, donc on s'appuie aussi sur une solution technologique qui va te permettre de piloter tes inventaires, tes stocks dans l'ensemble de ces entrepôts. Parce que toi, tu es basé à Paris, tu as besoin d'avoir du stockage à Lyon, Toulouse et Bordeaux. il te faut un logiciel, un outil qui va te permettre de visualiser tes stocks quand ils sont déportés dans des entrepôts X ou Y sur le territoire. On s'appuie sur un réseau et on s'appuie sur une solution qu'on a développée technologique qui va permettre à nos clients de visualiser et de piloter leurs stocks où qu'ils soient. Donc, c'est totalement transparent pour eux. Et derrière, on va peut-être en parler après, mais il y a une deuxième optimisation qui est celle, évidemment, de l'optimisation des transports, des flux logistiques. Puisqu'à partir du moment où on peut positionner les inventaires, les stocks de nos clients au bon endroit, tu peux imaginer qu'on a forcément un impact sur les trajets qui vont être effectués par les camions et que donc on a la possibilité de réduire drastiquement tous ces trajets qui vont être parcourus. positionnant les stocks au bon endroit, les bons entrepôts en fonction du business.

  • Speaker #2

    Est-ce que des entreprises ont déjà fait, tu devances ma question justement, je disais du coup forcément il y a moins de transports, si tu fais intelligemment ta logistique pour pouvoir servir ton marché, il y a déjà des entreprises qui ont calculé le gain carbone ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des entreprises qui l'ont calculé. Et nous, on a repris leur méthode de calcul et on arrive à peu près aux mêmes considérations, enfin aux mêmes chiffres qu'eux, c'est-à-dire que c'est en gros moins 30% d'émissions quand tu passes de 2 à 5 barils centres. Donc un baril centre, c'est le positionnement d'un entrepôt sur le territoire. Et donc on arrive à réduire de près de 30% les émissions carbone de nos clients grâce à la multiplication des barils centres.

  • Speaker #2

    Ok, c'est génial. Et est-ce que tu aurais quelques chiffres sur Warisito ? C'est combien de partenaires, je ne sais pas, combien d'entreprises qui font un peu l'avou des volumes de stock ?

  • Speaker #0

    D'accord. Écoute, je dirais qu'on a plus de 1500 partenaires, donc logisticiens et transporteurs, parce que la logistique, ce n'est pas que le stockage, c'est aussi vraiment toute la partie transport. Et puis on a à peu près 400 clients aujourd'hui qui sont des PME, des ETI et des grands groupes, tous secteurs confondus puisqu'on répond à n'importe quel besoin logistique. Donc on a aussi bien des Leroy Merlin que des Toshiba, que de l'agroalimentaire, que l'agriculture pour du stockage de semences, que la foire fouille. C'est vraiment très très… très large. En fait, toutes les entreprises, je te le disais tout à l'heure, 74% des entreprises externalisent toute partie de leur logistique. Donc, on répond vraiment à des besoins dans tous les secteurs industriels.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    On ne fait pas de B2C. On fait vraiment du B2B. C'est-à-dire qu'on fait plutôt de la logistique industrielle que de la logistique... On fait peu de e-commerce en B2C.

  • Speaker #2

    Et est-ce que tu peux, on en a déjà un petit peu discuté, mais en matière de maîtrise de l'impact aujourd'hui, donc tu vois qu'il y a tous les jours au contact de ces entreprises, de ces PME, de ces grands groupes, les services logistiques, c'est quoi leur grand défi ? Au-delà, évidemment, du stockage, mais c'est quoi leur problème aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que le principal défi, ça va être l'agilité et la résilience de leur chaîne logistique. Parce qu'on le voit aujourd'hui avec les enjeux, que ce soit des enjeux géopolitiques ou des enjeux environnementaux, on se rend bien compte que dès qu'il y a un souci majeur, tu as une désorganisation profonde de la supply chain. Et qui dit désorganisation de la supply chain, dit que ça a un impact direct sur le chiffre d'affaires des entreprises. Si la logistique ne fonctionne pas, les entreprises ne font pas de chiffre d'affaires. C'est aussi simple que ça. Donc, aujourd'hui, le gros défi, ça va être comment est-ce qu'on arrive à créer des chaînes logistiques qui vont être agiles, flexibles et qui vont pouvoir être résilientes face à tous ces bouleversements. Ensuite, je pense qu'il y a aussi comment est-ce qu'on arrive à faire de la logistique verte, green. Et ça, c'est un énorme, énorme challenge. Donc, nous, on travaille pas mal sur le sujet. en interne, et après, on a vraiment du mal à trouver des partenaires pour nous accompagner sur le sujet, parce que on n'en est pas du tout là, en fait. Moi, mon constat, en tout cas, c'est qu'on est encore en très balbutiant sur des vraies solutions logistiques green, et qu'il y a vraiment du boulot, on y arrive. Donc, je dirais, les deux gros enjeux, c'est ça, c'est la résilience des chaînes de logistique et de l'agilité pour faire face à... tous ces événements, ces crises majeures, et puis c'est comment est-ce qu'on crée une logistique qui va émettre moins de CO2, puisque c'est quand même un des secteurs les plus polluants.

  • Speaker #2

    C'est clair qu'en termes de résilience, on parlait justement des inondations de Valence, si tout ton entrepôt et tout ta marchandise est détruite, forcément tu n'as plus rien c'est évident de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier exactement est-ce qu'il y a déjà si on utilise des mètres carrés qui sont existants on évite de construire il y a déjà eu des calculs de se dire tiens on a permis d'éviter de construire autant sur le terme d'impact oui alors ça aussi c'est un calcul qu'on a fait qui est très très difficile qui pète

  • Speaker #0

    évident à faire, mais en tout cas sur les données qu'on a nous, on sait qu'en 2023 par exemple, on avait évité de mémoire 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation du foncier parce qu'en fait il y a plusieurs éléments qui permettent de calculer c'est d'abord, il faut savoir que quand on construit 1 mètre carré d'entrepôt on va émettre entre 850 et 1000 kilos de CO2 Ensuite, un mètre carré d'entrepôt, c'est trois mètres carrés artificialisés. Pourquoi ? Parce qu'il y a toutes les zones qui vont être autour de l'entrepôt, sur lesquelles les camions vont venir décharger, les parkings, etc. Et on se rend compte que c'est trois fois plus. La surface qui va être utilisée par un entrepôt, c'est trois fois plus que l'entrepôt en lui-même. Nous, on a calculé tout ça et on arrive effectivement, par rapport à ce qu'on valorise comme mètre carré dans des entrepôts qui sont déjà existants, qui n'auraient pas été valorisés si nous on n'avait pas été là, on arrive à 40 000 tonnes d'émissions de CO2 qui ont été évitées grâce à notre activité. Et à cela, j'ajouterais qu'on a l'impact aussi, mais qui est plus difficile à calculer sur l'ensemble de nos clients, qui est la réduction des émissions des camions, parce qu'aujourd'hui on n'a pas encore... La traçabilité parfaite de l'ensemble des flux de nos clients, c'est-à-dire qu'on a partiellement leurs flux, et du coup, ça ne nous permet pas vraiment d'avoir une vision encore parfaite de cet impact-là.

  • Speaker #2

    Oui, puis il faut comparer deux choses. Il faudrait comparer l'existant par rapport à ce qui aurait été fait si vous n'étiez pas là, ce qui est difficile à modéliser, évidemment. Mais bon, il faut supposer que plus tu as des centres logistiques, en toute logique, plus tes kilomètres sont réduits.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Mathématiquement. Et du coup, est-ce que tu es dans ce monde de la logistique depuis quelques années maintenant ? Quels sont, toi, de ton côté, les changements les plus importants que tu as pu observer dans ton secteur en matière de durabilité quand même au cours des dernières années ? J'imagine que, j'imagine, mais peut-être pas, qu'il doit y avoir quand même une certaine avancée peut-être ces dernières années par rapport à il y a dix ans. sur le sujet ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'il y a quand même une vraie prise de conscience de l'ensemble des acteurs, ça c'est sûr. Moi, ce que je trouve vraiment assez incroyable, c'est toutes les solutions qui sont sur la partie emballage. Donc là, tout ce qui va être réduction des emballages, donc il n'y a pas... plein de technologies aujourd'hui qui permettent de vraiment calculer la taille du carton par rapport à ce qui va être mis dedans, etc. Je trouve ça assez magique parce que quand on voit les tonnes de cartons qui sont mis à la benne tous les jours, on se dit que c'est quand même hallucinant. Donc tout ce qui est autour du réemploi, de la réutilisation. de l'emballage des palettes etc je trouve que c'est plutôt pas mal de tout ce qui va être ressources en fait il y a des gros progrès sur on en a un tout petit peu parlé ensemble mais tout ce qui est optimisation des itinéraires des tournées etc voilà donc ça il y a vraiment beaucoup de logiciels il y a de l'IA etc qui permettent effectivement d'être beaucoup plus efficients sur cette partie là tu as pas mal d'innovation aussi grâce notamment aussi au logiciel sur la partie groupage groupage des camions etc pour éviter la transpiration vide oui je dirais que majoritairement c'est ça après tu as toute la mécanisation, la robotisation etc ça m'intéresse un peu moins mais il y a énormément d'innovation dans notre secteur ça c'est évident sur la partie impact je dirais moi ce qui me ce qui me ce qui me met du brillant dans les yeux c'est ça et puis peut-être... Les cargos qui... Marche à la voile, je trouve ça vraiment incroyable et j'adore cette idée.

  • Speaker #2

    Alors du coup, est-ce que l'empreinte carbone, donc le CO2, c'est un argument commercial qui marche auprès de vos clients ? Est-ce qu'ils viennent pour ça ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. En fait, nous, le financier est intrinsèquement lié à l'extra-financier. C'est-à-dire que... Le service qu'on leur apporte leur permet vraiment de faire des économies financières et avoir un bilan extra-financier positif. Donc si tu veux, comme les deux sont liés, aujourd'hui c'est vraiment difficile de te dire est-ce qu'ils viennent pour l'un ou l'autre. Personnellement, j'ai quand même l'intuition que la majorité d'entre eux vont être plus sensibles d'abord d'entrée de jeu à l'impact financier et dans un deuxième temps à l'impact extra-financier. Après, ceci dit, j'ai envie de... quand même de préciser que depuis quelques mois, je vois de plus en plus d'entreprises qui viennent nous solliciter uniquement sur trouver nous des solutions green. Et c'est là où il faut qu'on travaille, parce que comme je te le disais tout à l'heure, c'est encore difficile de trouver suffisamment de partenaires à l'échelle du territoire pour proposer vraiment, vraiment une logistique verte aujourd'hui.

  • Speaker #2

    C'est intéressant, ce sera peut-être la troisième business unit de société de transport. Histoire de boucler la boucle. Et alors du coup, en matière justement d'ESG, de stratégie ESG, comment vous faites-vous en interne chez Wercito ? Donc juste, tu m'as dit, vous êtes combien chez Wercito ?

  • Speaker #0

    Sur Wercito, on est une trentaine.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est ça. Et sur Justock, vous êtes une cinquantaine.

  • Speaker #0

    Sur Justock, non, on est une vingtaine en interne et on a 60 collaborateurs en externe.

  • Speaker #2

    Et donc du coup, comment faites-vous votre stratégie ? PSG à vous, chez Wercito,

  • Speaker #0

    ça ressemble à quoi ? Sur la partie environnementale, il y a déjà toute l'action qu'on a sur le business en lui-même, tout ce qui va être réduction de l'artificialisation des sols, comment est-ce qu'on va limiter les émissions de carbone liées au transport, comment est-ce qu'on va privilégier des partenariats qui sont cohérents avec notre business. On achète local, ça c'est sûr. Tous nos partenaires, tous nos prestataires sont locaux. Sur le volet social, moi ce qui m'intéresse, on a un impact au niveau de la société qui est celui que j'en ai un peu parlé tout à l'heure brièvement, mais on travaille beaucoup avec des entreprises familiales sur la partie logistique. Donc c'est des ETI, mais c'est aussi des petites PME. qui s'appuient sur nous pour valoriser leurs fonciers, mais aussi on les accompagne sur toute la transition numérique, puisque grâce à l'outil qu'on a développé, on va leur permettre d'accéder à des logiciels qui leur permettent de mieux optimiser leurs ressources, de mieux optimiser leur temps. Donc on a vraiment... à cœur de s'appuyer sur cet écosystème de PME et parfois de TPE familiales qui sont partout sur le territoire, et de les accompagner aussi dans ces grands changements, et notamment sur la partie numérique, puisque comme je te le disais, on est aussi une boîte de la tech. Donc ça, c'est un gros axe de développement. On est une... On a fait le choix, en tout cas depuis le début, de vraiment avoir toujours nos équipes en France. Donc ça, c'est hyper important pour nous. Tous nos salariés sont en France. La majorité des jeunes qu'on va prendre en apprentissage passent en CDI derrière. Enfin, c'est vraiment un enjeu majeur pour nous. Et puis, pour ce qui est du bien-être des salariés, donc nous, les choix qu'on a faits... Ça, c'est mon côté un peu socialiste. Mais en tout cas, c'est six semaines de congé pour tout le monde. Il n'y a pas de distinction dans la société entre des gens qui pourraient avoir des soi-disant RTT parce que cadre, je ne sais pas quoi. Ce n'est pas ma vision. C'est six semaines de congé pour tout le monde. C'est trois jours de télétravail pour tout le monde. C'est une mutuelle qui est 100 prise par la société pour le salarié et ses enfants. C'était important pour moi aussi. que les... que les salariés aient vraiment une super bonne mutuelle et qu'on puisse mettre l'accent là-dessus. Voilà. Et puis, sur la partie gouvernance, eh bien, écoute, on a une bonne parité, puisqu'on est à 50-50, ou à 47-50, sur la direction de la société, aussi bien sur la partie copile que comex. Voilà, donc on est… C'est plutôt pas mal dans un secteur de la tech et de la logistique d'avoir une boîte 100% paritaire. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je rebondis. Une question que je n'avais pas prévue, mais tu parlais, en tout cas pour Justok, de lever des fonds, etc. Est-ce que ça a été le cas aussi pour Wercito ?

  • Speaker #0

    Oui, on a levé aussi des fonds pour Wercito. Alors, avec… à la différence de Justock, où on était vraiment sur un marché B2C, avec vraiment un besoin d'éduquer un marché, du coup avec des besoins financiers plus importants sur la partie B2C et C2C, et donc avec une perspective de rentabilité qui était plus longue sur le B2C que le C2C. sur le B2C que sur le B2B. Donc, on a moins levé sur Wercito et la target de rentabilité est à très court terme. Là où c'était à plus grand terme sur Justock, mais on est déjà rentable depuis plusieurs années maintenant.

  • Speaker #1

    Et est-ce que la notion d'impact… Ma question, c'est, est-ce que tu as senti… Donc, ça fait 11 ans que tu es dans le secteur. Est-ce qu'en termes d'investisseurs… Les fonds d'investissement, est-ce que tu les sens plus à même d'investir aujourd'hui dans une boîte qui va avoir de l'impact, comme vous, qu'une autre ? Est-ce que ça te fait aussi un argument quand tu lèves des fonds ? Parce que tu as tous ces fonds maintenant aussi qui financent la boîte.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de fonds à impact, effectivement. Il y a beaucoup de fonds aussi qui cherchent des entreprises qui soient pilotées par des équipes mixtes ou aussi par des équipes féminines, sans problème. Donc oui, je pense qu'il y a eu un vrai changement. On est moins dans peut-être le bullshit que ce qu'il y a pu être il y a quelques années. Après, j'ai du mal encore à mesurer, à vraiment mesurer la véritable volonté à long terme de construire avec des entreprises des boîtes à impact. J'ai tendance à dire que les financiers ont quand même une vision qui est peut-être plus court-termiste. Et je pense que quand on construit un business à impact, souvent, il faut un peu de temps quand même. Et du coup, je ne sais pas si ça peut vraiment bien matcher, tu vois. Voilà, ça, c'est mon point de vue. Après, je pense qu'il y a plein de gens qui pensent différemment de moi. Moi, je pense qu'on a quand même un petit enjeu de timing entre leurs cinq ans et nous, sur une projection un peu plus long terme. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je vois ce que tu veux dire. Je voudrais juste revenir un petit point sur le fait que vous êtes une boîte de la tech, comme tu le dis. Vous avez développé votre logiciel en interne, c'est votre propre logiciel. J'imagine qu'il y a de l'IA dedans.

  • Speaker #0

    On commence à travailler sur des gros enjeux d'IA. Moi, j'avoue que ça me passionne. Je suis un peu tombée dedans, comme tout le monde ces derniers mois. Je me fais des bases de données, de plein de trucs que j'ai envie de tester. Je n'ai jamais le temps de tout faire. D'ailleurs, j'ai prévu une formation en interne pendant deux jours. pour l'ensemble des managers sur tous ces enjeux-là parce que je trouve ça assez incroyable, passionnant et puis je pense que ça peut vraiment faire changer la donne sur pas mal de choses. Donc oui, on travaille dessus et on est sur la partie logistique. De toute façon, l'IA, on sait que ça va être un enjeu déterminant pour tout ce qui va être prédictif notamment. Prédire la vacance des entrepôts parce qu'elle peut avoir un côté très saisonnier. Si on arrive à mieux la prévoir, on va réussir à mieux capitaliser dessus pour avoir un impact plus important sur la prédiction de la demande côté client. donc si on arrive mieux à anticiper la demande chez nos clients, on saura mieux répondre en termes de superficie ou de besoins logistiques dont ils pourraient avoir besoin. Sur toute la partie prise de décision, c'est ce que je te disais tout à l'heure, la logistique ça peut vraiment avoir un impact énorme en fait sur les entreprises, donc tout ce qui va être aide à la décision, piloter plus rapidement avec plus d'agilité, donc oui oui je pense que... Je pense que l'IA dans notre secteur, ça va vraiment permettre de changer la donne.

  • Speaker #1

    Alors justement, je ne sais pas si c'est ça, mais ma prochaine question, c'est quoi, vous, chez Wercito, votre plus gros défi aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, c'est l'IA, mais avant l'IA, il te faut la data. Donc, notre plus gros défi aujourd'hui, c'est la data. C'est tout ce qui va être interconnection des différents logiciels, etc., pour pouvoir avoir une bonne data. et derrière pouvoir faire de l'IA de manière vraiment performante si t'as pas de data t'as pas de l'IA donc nous c'est d'abord la data et puis progressivement l'IA mais d'abord la data c'est clair et toi

  • Speaker #1

    est-ce qu'il y a quelque chose qui t'obsède aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    est-ce qu'il y a quelque chose qui m'obsède ? il y a plein de choses qui m'obsèdent je dirais euh Oui, faire croître l'entreprise tout en étant le plus rapidement rentable et conjuguer les attentes de tes actionnaires, partenaires, clients, etc. avec les attentes de tes salariés ou les sages. Je dirais que c'est un très gros défi. c'est d'arriver à conjuguer, à orchestrer les désirs, les envies, les besoins de chacun.

  • Speaker #1

    Sans oublier les tiens. Sans oublier les tiens. Et si tu devais, ça fait un peu plus de dix ans que tu fais ce métier, c'est quoi la chose dont tu es la plus fière avec le recul ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas que je sois très... Je ne suis pas fière de grand-chose à part de voir mes enfants grandir en vrai et de les voir super autonomes, hyper tournés vers les autres. Et ça me fait presque une émotion. Ça me fait une grosse émotion de parler de ça. Mais oui, en fait, je suis hyper fière de ce qu'ils sont en train de devenir. Je trouve qu'ils vivent dans un monde pas simples et je les trouve hyper joyeux, hyper optimistes, etc. Et je me dis que peut-être je n'y suis pas pour rien. Donc, peut-être c'est ça.

  • Speaker #1

    Certainement. Ils ont quel âge, tes enfants ?

  • Speaker #0

    Alors, Marcel, il a 24 ans, Malo, il a 15 ans et Alban a 12 ans.

  • Speaker #1

    Avec le recul, de nouveau, donc, sur ces dix dernières années, est-ce qu'il y a un événement, quelque chose auquel tu ne t'attendais pas du tout ? par rapport à quand tu t'es lancée dans ce merveilleux monde de l'entrepreneuriat. Là, tu te dis Ah non, ça, je ne m'y attendais pas

  • Speaker #0

    Mais en fait, je ne m'attendais à rien parce que comme je n'y connaissais rien, je suis passée de surprise en surprise, de découverte en découverte. Et c'est peut-être ce qu'il y a d'absolument génial et en même temps parfois de désespérant dans l'entrepreneuriat, c'est que… tu apprends, mais comme tu es toujours confronté à des situations nouvelles, parce qu'en plus tu es dans un monde où tu t'effriges, où tu construis des nouveaux produits, où tu fais de l'innovation, etc. Donc en fait, tu as l'impression que tu ne peux jamais vraiment t'appuyer sur ce que tu as construit, parce qu'il faut toujours en remettre, en remettre, pour arriver à répondre aux nouveaux enjeux qui sont les tiens. Donc je ne sais pas répondre à la question. Non.

  • Speaker #1

    Juste le fait d'entreprendre, certainement.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Alors là, je voudrais te poser deux, trois questions sur le futur. Si je te demandais de sortir ta boule de cristal, selon toi, est-ce que tu penses que dans dix ans, on pourra parler de logistique 100% verte et optimisée, si on doit refaire un podcast dans dix ans ? Est-ce que tu me le dis ? Non mais c'est bon là, elle est verte cette logistique.

  • Speaker #0

    Je veux bien être optimiste, mais là, je pense que dans 10 ans, ça me paraît vraiment compliqué. On le sait, la logistique, elle est ultra liée encore aux énergies fossiles. Et puis, tu vas avoir un deuxième sujet qui est celui des infrastructures, en fait. Un troisième sujet, le transport maritime, qui est quand même un des plus gros aujourd'hui pollueurs. Je ne vois pas, je parlais de... tout à l'heure des super cargos qui ont des voiles. Je ne les vois pas encore passer dans le canal de Suez. Donc, en 10 ans, je pense que ça me paraît assez short. Par contre, oui, il y a plein de choses à faire. Et je pense qu'il va y avoir de plus en plus d'acteurs qui vont se positionner dessus. Je les attends. D'ailleurs, nous, on est super motivés pour travailler avec un maximum d'interlocuteurs sur ces sujets-là. Mais 10 ans, ça me paraît un peu short. Je pense qu'on va pouvoir faire des choses, mais pas avoir des logistiques 100% green.

  • Speaker #1

    Et tu la verrais comment dans 10 ans ? Elle sera à quel niveau de maturité ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on aura fait énormément sur le rapatriement local de pas mal d'industries. En tout cas, ça, c'est un souhait. Donc, j'espère que ça va se faire comme ça. Et donc, si tu veux, du coup, forcément, on aura un approvisionnement un peu plus local. Qui dit approvisionnement plus local dit qu'on va déjà réduire drastiquement tous ces... Ces cargos, effectivement, qui sillonnent les mers, ces avions, etc. Je pense que c'est là-dessus qu'on a un gros enjeu. Sur le train, le rail aussi, je pense qu'on peut faire pas mal. Et puis, je te dis, sur la mutualisation des sites, il y a de la superficie partout, en fait, déjà construite. Et donc, il faut absolument, pour moi, qu'on arrête. qu'on arrête ce lobbying qui consiste à dire qu'on n'a pas assez construit. C'est faux. On a largement assez construit aujourd'hui pour répondre aux enjeux. Il va falloir certainement transformer certaines plateformes logistiques actuelles qui ne sont peut-être plus aux normes ou qui ne sont pas forcément efficientes en matière environnementale. Mais pour moi, c'est dramatique de voir qu'on continue à construire, construire, construire, alors que… Nous, dans notre estimation, juste sur la France, on est à 10 millions de mètres carrés vacants. Et on augmente le parc d'entrepôt de plus de 2,5% par an. C'est fou ! Là-dessus, je pense qu'on a vraiment un impact court terme, parce que 10 ans pour moi, c'est quand même assez court termiste. On a un impact possible et majeur.

  • Speaker #1

    Quel est ton niveau d'optimisme pour l'avenir quant aux enjeux climatiques et sociétaux ?

  • Speaker #0

    On vient de passer une fin de semaine dernière assez dramatique avec ce qui s'est passé à Valence, avec ces terribles inondations. Je t'avoue que ce sont des moments de prise de conscience un peu générales qui ne sont pas forcément... Ce ne sont pas forcément les jours où tu te sens le plus optimiste, en tout cas pour ma part. En plus, je ne sais pas si tu as eu le temps d'écouter un petit peu les raisons pour lesquelles on en arrive à ce genre de catastrophe en dehors du réchauffement climatique. Mais en tout cas, l'artificialisation des sols, c'est quand même un élément majeur. Le fait d'avoir essayé de contraindre des rivières. Donc mon niveau d'optimiste ce matin, il n'est pas énorme, mais je pense que forcément au quotidien il est plus important, parce que sinon je ne ferais pas ce que je fais. Je pense que je n'arriverais pas à avoir l'énergie pour développer les projets, porter les équipes. Je pense que ce ne serait pas possible si je n'étais pas un peu optimiste. Et puis je parlais tout à l'heure de mes enfants, oui je pense que ça aussi... de les voir grandir dans ce monde et de les voir avoir un impact et chercher un impact et te réveiller même parfois sur certains sujets, ça me rend quand même, je pense, profondément optimiste pour la suite.

  • Speaker #1

    Quel sujet, par exemple, il y en a un qui te vient en particulier, concret ?

  • Speaker #0

    C'est un peu... C'est un peu quotidien, en fait. Si tu veux, c'est eux qui vont refermer la lumière parce que tu l'étais sortie et tu as oublié de l'éteindre. Je trouve qu'ils sont nés avec ça. Sur les voyages, tu vois, par exemple, si on parle voyage, tout de suite, ils vont te dire, ah oui, mais l'avion, maman, en termes d'impact. Donc, tu sens que c'est quand même, ils sont hyper sensibilisés, mais ils ne le voient pas comme une barrière. Tu vois, je ne trouve pas que quand on en discute avec eux, que ce soit un frein.

  • Speaker #1

    Ou une contrainte. Oui.

  • Speaker #0

    Et ça, je trouve que pour revenir à l'optimisme...

  • Speaker #1

    Je pense que ça va être une chouette génération.

  • Speaker #0

    Toi aussi, tu es optimiste ?

  • Speaker #1

    Oui, comme toi, pas le choix. Sinon, je ne trouve pas l'énergie. Comme toi, j'ai le moral un peu en berne avec ce qui s'est passé à Valence. C'est assez difficile à regarder, je trouve. Et chez moi, ça réveille beaucoup de colère. Et je n'aime pas ce sentiment. Mais en tout cas, il y a de la colère un petit peu qui s'élève. De dire, merde, il va falloir quoi ? Il va en falloir encore combien, tu vois, pour aller plus vite ? Mais sinon, je reste optimiste. On le voit au quotidien, du lundi au vendredi, on ne voit que des boîtes qui bougent. Donc, mon avis est peut-être biaisé. bien entendu, mais voilà.

  • Speaker #0

    Écoute, on va croiser les doigts pour l'élection américaine aussi. Voilà,

  • Speaker #1

    voilà, voilà. On va mettre le souffle jusqu'à mercredi. Il faudra encore attendre quelques jours, je crois. Oui. Ah non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #1

    du coup, alors Laure, j'ai une dernière, enfin avant-dernière question pour toi, avant mes deux dernières que je pose toujours à mes invités. Si tu avais une baguette magique, tu en ferais quoi ?

  • Speaker #0

    J'aimerais pas du tout avoir cette responsabilité-là.

  • Speaker #1

    Tu la donnes ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, non, non. J'aurais super la trouille. Non, non. J'aimerais pas du tout avoir la responsabilité d'avoir une baguette magique. Je serais bien incapable de m'en servir. Non, non, franchement, c'est pas du tout un rêve. Non, je sais pas du tout. Je saurais pas choisir, en fait. C'est impossible.

  • Speaker #1

    Au moins une petite chose.

  • Speaker #0

    Ah, je la laisse aux autres. Ah non, je te jure.

  • Speaker #1

    C'est une grande responsabilité.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est une trop grosse responsabilité pour moi. Non, non, je pourrais pas. Je la refilerai, quoi. Tu la donnes ? Ouais, je la redonnerai. Tu la donneras à quelqu'un d'autre ? Je sais pas. Je sais pas, c'est une bonne question, c'est dur, parce qu'avec tout ce qu'on découvre parfois sur les gens, des gens qui t'avaient confiance, ou des gens qui te portaient... Je sais même pas à qui je la filerais, mais je pense que ce serait une erreur. Ce serait une erreur d'avoir quelqu'un qui ait une baguette magique, qui se soit d'ailleurs.

  • Speaker #1

    C'est marrant, c'est la première fois que j'ai cette réponse.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Alors du coup, Laure, pour conclure, est-ce que tu aurais un conseil que tu pourrais donner aux auditeurs et aux auditrices du podcast pour soit rendre leur boîte plus durable, avoir un impact positif ? que c'est, genre qu'on soit entrepreneur ou pas, bien entendu.

  • Speaker #0

    Je dirais que c'est un peu un travail quotidien. En fait, il faut se re-questionner. Il faut se re-questionner tous les jours. Peut-être que c'est un peu comme aimer quelqu'un. Tous les jours, on décide de recommencer une journée avec la personne qu'on a choisie. Là, c'est un peu pareil. L'impact, c'est un peu, il faut re-choisir en permanence. Donc, je pense que c'est se questionner, jamais arrêter de se questionner et re-choisir. parce qu'on a toujours le choix en fait. Donc, rechoisir, est-ce que je le fais comme ça ou est-ce que je le fais comme ça ? Ce sera quoi l'impact si je le fais comme ça et si je le fais comme ça ? Et je pense que quand on commence à travailler comme ça, ça devient presque un automatisme de rentrer dans ce phénomène de questionnement. Et du coup, je pense que sans le vouloir, on a de plus en plus d'impact. En tout cas, moi, j'y crois.

  • Speaker #1

    mais je pense qu'il faut y travailler il faut se questionner tout le temps c'est sûr est-ce que tu aurais peut-être un livre une conférence, une vidéo,

  • Speaker #0

    un podcast que sais-je que tu as lu ou vu récemment qui t'a marqué ou qui t'a aidé dans ta réflexion alors écoute ça n'a je sais pas si ça a vraiment à voir avec ce qu'on s'est raconté rien à voir avec la logistique mais j'ai vu un truc sur Arte qui m'a fait qui m'a fait sourire, je crois que c'est un truc genre berger en famille ou un truc comme ça, ça se passe en Suisse et c'est assez joli, c'est l'histoire d'un berger et d'une bergère et de leurs enfants. Et moi j'ai toujours eu, j'aime beaucoup partir en montagne, j'ai fait beaucoup d'escalades, j'ai fait beaucoup de montagnes dans ma vie, et donc à chaque fois quand je vois des bergers, j'ai toujours un... un petit pansement au cœur et je me dis toujours je ne sais pas si ce ne sera pas ma troisième vie et puis j'ai vu ce podcast et j'ai trouvé ça à la fois magnifique dans ce rapport à la nature à la tradition à la famille et tout, j'ai trouvé que c'était vraiment magnifique et en même temps j'ai trouvé ça dur et donc je trouvais que c'était beau parce que parfois on se dit j'ai envie de tout quitter parce que ce sera tellement plus simple de faire ci ou ça voilà d'être dans la montagne machin etc et en fait mais non c'est pas simple de vivre coupé de parce que pendant huit mois vous êtes dans les alpages ou six mois vous êtes dans les alpages et vous voyez pas vos enfants et puis oui j'ai trouvé que c'était très très beau et il ya des moments incroyables où il retrouve ses enfants justement On en parlait tout à l'heure des enfants et ils ont une énergie de vie. Et il y a des passages qui sont tellement drôles, avec le petit notamment, que je me dis, je pense que c'est un bon résumé de tout ce qu'on s'est dit aujourd'hui. Ça peut être l'argent en famille, je crois que c'est ça. Et c'était sur Arte.

  • Speaker #1

    Ça donne envie en tout cas. Je ferai quelques fouilles pour pouvoir le mettre en lien. Mais écoute, Laure, en tout cas, on arrive à la fin de cet épisode. Je te remercie pour notre échange. Alors peut-être pour nos auditeurs, nos auditrices, comment est-ce qu'on peut découvrir Wercito ? Est-ce qu'on peut te suivre peut-être sur LinkedIn ? Oui. Est-ce qu'il y a un site Internet ?

  • Speaker #0

    Oui, on a un site Internet qui s'appelle Wercito, W-A-R-E-S-I-T-O. Et puis, moi, je suis sur les réseaux, enfin sur LinkedIn principalement, même exclusivement sur LinkedIn d'ailleurs. Il suffit d'envoyer un petit message et je réponds.

  • Speaker #1

    Ça marche. En tout cas, Laure, un tout grand merci pour notre conversation.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment adoré notre échange. Ton énergie, ton sourire que les gens ne verront pas, que moi je vois. Je pense qu'ils l'entendront quand ils écouteront cet épisode. Un tout grand merci, Laure, pour ton partage.

  • Speaker #0

    Je te dis à bientôt. Merci Stéphanie. Bonne journée à tous.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Voilà pour l'épisode du jour. C'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle. J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple. et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttoussorcle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smarttoussorcle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse, à très bientôt.

Description

Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart2Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact c’est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business.

 

Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter Laure Courty, fondatrice et dirigeante de Waresito. Waresito est une entreprise innovante dans le secteur de la logistique, qui permet la mutualisation des espaces de stockage et l'optimisation des ressources. Plus concrètement, Waresito permet d'utiliser les M2 d'entrepôts pour les mettre disposition d'entreprises qui ont besoin de stockage. Pour vous donner un ordre de grandeur, rien qu'en France, on compte pas moins de 10 millions de m2 vacants. Si j'ai voulu interviewer Laure, c'est parce que le secteur de la logistique connait un défi de taille en matière de durabilité. Rendre la logistique verte, vous le comprendrez dans l'épisode, n'est pas une mince affaire.

Laure a commencé son parcours en créant Je Stocke en 2014, une marketplace dédiée au stockage entre particuliers, avant de se lancer dans Waresito en 2021. Aujourd'hui, l'entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, a un réseau de plus de 1500 partenaires, et sert environ 400 clients issus de divers secteurs, en Belgique, en France, et en Espagne. Waresito parvient à réduire de près de 30% les émissions carbone de ses clients grâce à la multiplication des barycentres (emplacement idéal d'un dépôt logistique). Avec Laure on a discuté de son parcours, de sa vision d'une logistique plus verte, d'IA, des défis auxquels font face les entreprises aujourd'hui, notamment en matière d'agilité et de résilience dans leur supply chain. L'année dernière, Waresito a réussi à éviter l'émission de 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation des espaces de stockage. Bref, un épisode passionnant, et énergisant. J'ai beaucoup apprécié enregistrer cet épisode avec Laure, pour l'énergie et l'optimisme qu'elle dégage.

Et j’espère que cet épisode vous plaira. Si c’est le cas, dites-le-moi, et surtout, partagez ce contenu autour de vous, parce que c'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business !


➡️ Contacter Laure Courty

➡️ Site web Waresito

➡️ Rejoindre la Newsletter        

➡️ Rejoignez-moi sur Linkedin 

➡️ Rejoignez-moi sur Instagram  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On sait qu'en 2023 par exemple, on avait évité de mémoire 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation du foncier. Quand tu passes de 2 à 5 barils centres, donc un baril centre c'est le positionnement d'un entrepôt sur le territoire. On arrive à réduire de près de 30% les émissions carbone. On s'appuie aussi sur une solution technologique qui va te permettre de piloter tes inventaires, tes stocks dans l'ensemble de ces entrepôts.

  • Speaker #1

    Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart to Circle, agence de conseil en stratégie durable. Business Impact, c'est un podcast dans lequel j'interview des personnalités inspirantes qui à leur échelle changent le monde grâce à leur business. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous présenter Laure Courtis, fondatrice et dirigeante de Wercito. Wercito, c'est une entreprise innovante dans le secteur de la logistique qui permet la mutualisation des espaces de stockage et l'optimisation des ressources. Plus concrètement, Wercito permet d'utiliser des mètres carrés d'entrepôt pour les mettre à disposition d'entreprises qui ont besoin de stockage. Aussi simple que ça. Juste pour vous donner un ordre de grandeur, rien qu'en France, on compte pas moins de 10 millions de mètres carrés vacants dans les entreprises. Si j'ai voulu interviewer Laure, c'est parce que le secteur de la logistique connaît un défi de taille en matière de durabilité, vous l'imaginez, et rendre la logistique verte, vous le comprendrez dans l'épisode, n'est vraiment pas une mince affaire. Alors Laure a commencé son parcours en créant JeStock en 2014, une marketplace dédiée au stockage entre particuliers, avant de lancer Warsito en 2021. Aujourd'hui, l'entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, elle a un réseau de plus de 1500 partenaires et sert environ 400 clients issus de divers secteurs, tant en Belgique qu'en France et en Espagne. Wercito parvient à réduire de près de 30% les émissions de carbone de ses clients grâce à la multiplication des barricentes. Les barricentes sont les emplacements idéaux pour des dépôts logistiques. Avec Laure, on a discuté de son parcours, de sa vision d'une logistique plus verte, de l'intelligence artificielle évidemment. Des défis auxquels font face les entreprises aujourd'hui, notamment en matière d'agilité et de résilience dans leur supply chain. L'année dernière, WorkSito a réussi à éviter l'émission de 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation des espaces de stockage. Bref, un épisode passionnant et énergisant. J'ai vraiment beaucoup apprécié enregistrer cet épisode avec Laure pour l'énergie et l'optimisme qu'elle dégage. J'espère que cet épisode vous plaira, comme toujours si c'est le cas, dites-le moi. Et surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business. Je vous laisse découvrir notre conversation. Très bonne écoute.

  • Speaker #2

    Alors, bonjour et bienvenue sur le podcast Business Impact. Je suis très heureuse de te retrouver ce matin.

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est Fadj.

  • Speaker #2

    Alors Laure, si tu veux bien, on va rentrer dans le vif du sujet. D'abord, je voudrais te poser des questions sur toi. Qui tu es toi, en dehors de Warisito ? Est-ce que tu peux te présenter en quelques lignes ? Dis-nous tout. Qui es-tu ? Que fais-tu ?

  • Speaker #0

    Je m'appelle Laure, je suis installée à Bordeaux. On a trois enfants, trois garçons. Pardon ?

  • Speaker #2

    Je t'y chapeau.

  • Speaker #0

    Oui. qui vont plutôt bien. Donc ça, c'est quand même un truc assez chouette. Et puis, j'ai créé une première entreprise en 2014 qui s'appelle Je Stock, qui aujourd'hui est Break Even, qui est plutôt positionnée sur des sujets de garde-meubles. C'est une marketplace de garde-meubles et de stockage entre particuliers. Et puis, comme ça ne suffisait pas, Je me suis dit que j'allais en créer une deuxième, donc une deuxième business unit qui s'appelle Wercito, qui a été lancée en 2021. Voilà, et aujourd'hui c'est à peu près une cinquantaine de collaborateurs.

  • Speaker #2

    Super ! Alors peut-être avant d'aller sur Wercito, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ton parcours pro ?

  • Speaker #0

    Ah, alors j'ai un parcours professionnel qui est assez atypique. J'ai commencé par un coup de foudre pour l'édition. J'avais fait des études plutôt littéraires et puis j'ai fait un stage et je suis tombée totalement amoureuse de l'édition. J'ai eu une première carrière dans l'édition à Paris et notamment en géopolitique pendant des années. C'était vraiment un métier passion, le livre. J'ai eu vraiment de la chance de découvrir des auteurs incroyables, de pouvoir travailler avec eux, de lancer des collections. C'était vraiment un super premier parcours professionnel, si je puis dire, avec beaucoup de responsabilités et des super découvertes, et puis un environnement très porteur, puisque la géopolitique, c'est quand même hyper passionnant. Et puis, à la faveur d'un déménagement pour suivre mon conjoint à Bordeaux, je me suis retrouvée éloignée de mes auteurs, puisque j'étais à Bordeaux et les boîtes d'édition sont plutôt à Paris, donc j'étais en télétravail. Et puis à l'époque, le télétravail, ça n'existait pas vraiment. Donc je me suis sentie vraiment très seule. Et surtout, j'ai très mal vécu le fait d'être à la maison, parce qu'à l'époque, quand vous étiez à la maison, ça voulait dire que vous ne travailliez pas. Et donc, il fallait s'occuper de tous les enfants de tout le monde, de tous les malades, de tous les problèmes de poste, de banque. Et ça ne m'a pas plu du tout. Et donc, j'ai eu une idée, parce qu'on s'est retrouvés avec toutes nos affaires lors du déménagement, tout ce qu'on avait dans notre cave parisienne, dans notre appartement à Bordeaux, et je n'avais pas de solution de stockage. Et tous les jours, quand je sortais de chez moi, je voyais mon voisin qui ouvrait son garage, et il avait plein de place. Et je me suis dit, c'est dommage, j'aimerais bien pouvoir mettre mes affaires... lui louer un petit espace pour mettre mes affaires. Et puis, c'est parti comme ça, sans vraiment savoir ce que je faisais, parce que je n'avais aucune notion de l'entrepreneuriat. Je ne savais pas du tout ce que c'était qu'un business plan. Je ne savais pas ce que c'était qu'un business angel. Je ne savais pas comment on allait chercher de l'argent. Enfin bref, je n'avais vraiment aucune expertise. Je me suis lancée. J'ai fait un pavé, une sorte d'étude business. sur le marché du garde-meubles et du self-stockage. Je suis sortie avec un pavé comme si je devais écrire une thèse sur le sujet. Voilà, et puis écoute, je suis partie comme ça et puis je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Allez, et donc ça, c'était en quelle année que tu as créé ?

  • Speaker #0

    Le déménagement, c'est en 2013. Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ah oui, 2013 quand même, donc il y a un petit peu plus de dix ans.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    OK. Et alors, on va aller sur le sujet aussitôt, mais... Tu as la volonté, évidemment, d'avoir de la Bacte avec tes entreprises en matière environnementale, sociétale. On vient justement, juste avant de démarrer l'interview, de discuter un petit peu, malheureusement, des inondations de Valence. On va en discuter plus en détail. Mais est-ce que toi, tu te souviens peut-être d'un moment où tu as eu un déclic comme ça ? Tu as voulu vraiment te dire, OK, moi, je vais avoir de l'impact avec ma boîte, ce qu'il y a eu, peut-être, je ne sais pas, moi, un livre que tu as, un documentaire, j'en sais rien. En tout cas, te dire, allez, là, il faut avoir de l'impact avec ce que je fais.

  • Speaker #0

    Alors, c'est une bonne question. Je n'ai jamais réfléchi à un déclic particulier que j'aurais eu sur l'impact. En fait, les deux business units que j'ai montés, elles sont, je dirais que leur ADN, c'est l'impact, puisque... Je stocke, c'est parti d'un constat assez simple, c'est qu'il y a des gens qui ont de l'espace qui ne sert à rien et d'autres qui ont besoin d'espace, comment est-ce qu'on fait pour mutualiser ? Et Where Cito, c'est venu à peu près du même constat, mais à une échelle beaucoup plus large, c'est qu'il y a de l'espace dans les entrepôts, comment est-ce qu'on fait pour mutualiser ? Comment est-ce qu'on fait pour arrêter de construire ? Comment est-ce qu'on fait pour utiliser la vacance, etc. ? Donc, j'ai envie de te dire, c'est déjà... C'est déjà dans l'ADN même des deux business units. Et ensuite, c'est comment est-ce que tu vas réussir à faire grossir cet impact. Et donc ça, je ne sais pas si c'est vraiment un déclic, c'est plutôt des petits déclics, je dirais, qui viennent comme ça, où tu te dis, ah bah tiens, ça, ça pourrait être intéressant de le tester. Ça, ça pourrait avoir beaucoup plus d'impact par rapport à ce que je fais déjà. Tiens, j'ai trouvé un partenaire avec lequel il faut absolument que je construise une solution parce que... à deux, on sera plus fort, on aura plus d'impact. Donc, j'ai envie de te dire, je ne crois pas que ce soit un déclic. Je ne me suis pas dit un jour, tiens, je vais faire une boîte à impact. J'ai fait ça parce que pour moi, ça avait du sens. Et ensuite, derrière, je cherche comment est-ce qu'on peut renforcer cet impact à tous les niveaux. Je ne sais pas si tu réponds à ta question.

  • Speaker #2

    Alors, si, et puis on va aller un petit peu plus en détail sur Wercito, mais on est clairement sur une économie de fonctionnalité. Quelque part, et puis cette volonté de ne pas construire, alors que des choses existent déjà, clairement, avec Wercito. Alors justement, Wercito, est-ce que tu peux présenter la solution ? En quelques mots, comment ça marche ? Comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    D'accord. Alors, Wercito, c'est né, je t'ai dit, en 2021, post-Covid. On se retrouve en fait avec pas mal d'entreprises, plutôt des grosses entreprises qui nous sollicitent sur la marketplace JustDoc en nous disant qu'on a des problématiques logistiques. Et moi, je me dis, très bien, ils vont se débrouiller, ils vont aller sur la marketplace et ils ont besoin de stockage, ils vont se débrouiller. En fait, ça ne marche pas du tout parce que les besoins logistiques d'une entreprise, ce n'est pas les besoins d'un particulier qui cherche 10 mètres carrés pour entreposer ses affaires pendant un déménagement. Donc ça, j'ai mis un peu de temps à comprendre qu'on n'était pas du tout sur les mêmes enjeux. Et donc, en 2021, on décide de lancer un vrai service pour répondre à ces enjeux logistiques des entreprises qui, parce que le Covid a vraiment déstructuré toutes les chaînes logistiques, il faut vraiment s'imaginer que ça a été un... un bon gros bazar, elles vont chercher des solutions flexibles pour pouvoir répondre à leurs enjeux logistiques. Et donc la proposition de valeur aujourd'hui de Wercito, c'est de déployer des solutions logistiques pour nos clients sur le territoire, des solutions qui sont complètement flexibles, c'est-à-dire que si vous avez, je ne sais pas, je dis n'importe quoi, mais 3000 palettes un jour et 1000 palettes le lendemain, on peut répondre à votre problématique. Et surtout, vous allez payer pour ce que vous consommez. Et on s'appuie pour le faire sur tout un réseau de partenaires. Donc, c'est des logisticiens qui ont des entrepôts, qui ont entre 20 et 30 de vacances dans leurs entrepôts. Et on va venir construire un schéma logistique pour nos clients, une réponse logistique, en s'appuyant sur cet écosystème de partenaires. Du coup, pour le client, forcément, il a une solution qui est 100 flexible. là où il en a besoin sur le territoire, qu'on peut déployer en 48 heures, là où si demain vous devez construire un entrepôt, ça ne va pas vous prendre 48 heures. Voilà, donc ça fait une très grande agilité pour les entreprises, une grande flexibilité, ils payent pour ce qu'ils consomment et aujourd'hui, les chiffres vous disent que c'est à peu près 74% des entreprises qui vont externaliser leur logistique parce que c'est devenu un enjeu beaucoup trop complexe et ultra stratégique surtout.

  • Speaker #2

    Si je comprends bien, on est vraiment sur de l'optimisation, c'est-à-dire que tu as un entrepôt en moyenne… C'est ça, j'imagine que le concept, c'est aussi se dire que les entreprises qui ont des entrepôts ne sont jamais remplies à 100

  • Speaker #0

    Non. De toute façon, tu ne peux pas remplir un entrepôt à 100 parce que tu as besoin d'avoir des zones pour pouvoir décharger, charger, etc. Donc, ce n'est pas possible. Ce n'est jamais plein à 100 un entrepôt. Entre être plein à 80-90% et être plein à 60%, même moins sur certains, et notamment sur les TPE, PME avec lesquels nous on travaille, il y a quand même une marge. Et c'est là où Wercito a une vraie proposition de valeur pour toutes ces PME et ces TPE, et aussi pour des grands groupes, des grosses entreprises de la logistique, c'est de venir combler ces mètres carrés. d'entrepôts qui sont construits, qui sont fonctionnels. Et au-delà de ça, en fait, tu as aussi toute la ressource, c'est-à-dire tu peux avoir des salariés de l'entreprise, etc., qui du coup vont pouvoir être valorisés pour d'autres clients que les clients habituels de l'entreprise. On vient vraiment, quand je dis activer de la ressource logistique, ce n'est pas que du mètre carré, c'est du transport, c'est du mètre carré, c'est aussi des salariés, c'est… voilà.

  • Speaker #2

    Et du coup, au niveau du business model, j'imagine que l'entreprise qui loue une partie de 7 m² est rémunérée pour ça ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui. Et vous,

  • Speaker #2

    au passage, prenez...

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, c'est un peu plus compliqué que ça, mais on fait plutôt... En fait, on achète de la prestation chez le logisticien. Et nous, on va la revendre à notre client. Et évidemment, on prend des marges entre les deux. C'est ça. En sachant que... Donc, on s'appuie sur ce réseau-là, mais on s'appuie aussi, puisqu'on est une boîte de la tech, donc on s'appuie aussi sur une solution technologique qui va te permettre de piloter tes inventaires, tes stocks dans l'ensemble de ces entrepôts. Parce que toi, tu es basé à Paris, tu as besoin d'avoir du stockage à Lyon, Toulouse et Bordeaux. il te faut un logiciel, un outil qui va te permettre de visualiser tes stocks quand ils sont déportés dans des entrepôts X ou Y sur le territoire. On s'appuie sur un réseau et on s'appuie sur une solution qu'on a développée technologique qui va permettre à nos clients de visualiser et de piloter leurs stocks où qu'ils soient. Donc, c'est totalement transparent pour eux. Et derrière, on va peut-être en parler après, mais il y a une deuxième optimisation qui est celle, évidemment, de l'optimisation des transports, des flux logistiques. Puisqu'à partir du moment où on peut positionner les inventaires, les stocks de nos clients au bon endroit, tu peux imaginer qu'on a forcément un impact sur les trajets qui vont être effectués par les camions et que donc on a la possibilité de réduire drastiquement tous ces trajets qui vont être parcourus. positionnant les stocks au bon endroit, les bons entrepôts en fonction du business.

  • Speaker #2

    Est-ce que des entreprises ont déjà fait, tu devances ma question justement, je disais du coup forcément il y a moins de transports, si tu fais intelligemment ta logistique pour pouvoir servir ton marché, il y a déjà des entreprises qui ont calculé le gain carbone ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a des entreprises qui l'ont calculé. Et nous, on a repris leur méthode de calcul et on arrive à peu près aux mêmes considérations, enfin aux mêmes chiffres qu'eux, c'est-à-dire que c'est en gros moins 30% d'émissions quand tu passes de 2 à 5 barils centres. Donc un baril centre, c'est le positionnement d'un entrepôt sur le territoire. Et donc on arrive à réduire de près de 30% les émissions carbone de nos clients grâce à la multiplication des barils centres.

  • Speaker #2

    Ok, c'est génial. Et est-ce que tu aurais quelques chiffres sur Warisito ? C'est combien de partenaires, je ne sais pas, combien d'entreprises qui font un peu l'avou des volumes de stock ?

  • Speaker #0

    D'accord. Écoute, je dirais qu'on a plus de 1500 partenaires, donc logisticiens et transporteurs, parce que la logistique, ce n'est pas que le stockage, c'est aussi vraiment toute la partie transport. Et puis on a à peu près 400 clients aujourd'hui qui sont des PME, des ETI et des grands groupes, tous secteurs confondus puisqu'on répond à n'importe quel besoin logistique. Donc on a aussi bien des Leroy Merlin que des Toshiba, que de l'agroalimentaire, que l'agriculture pour du stockage de semences, que la foire fouille. C'est vraiment très très… très large. En fait, toutes les entreprises, je te le disais tout à l'heure, 74% des entreprises externalisent toute partie de leur logistique. Donc, on répond vraiment à des besoins dans tous les secteurs industriels.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    On ne fait pas de B2C. On fait vraiment du B2B. C'est-à-dire qu'on fait plutôt de la logistique industrielle que de la logistique... On fait peu de e-commerce en B2C.

  • Speaker #2

    Et est-ce que tu peux, on en a déjà un petit peu discuté, mais en matière de maîtrise de l'impact aujourd'hui, donc tu vois qu'il y a tous les jours au contact de ces entreprises, de ces PME, de ces grands groupes, les services logistiques, c'est quoi leur grand défi ? Au-delà, évidemment, du stockage, mais c'est quoi leur problème aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Moi, je dirais que le principal défi, ça va être l'agilité et la résilience de leur chaîne logistique. Parce qu'on le voit aujourd'hui avec les enjeux, que ce soit des enjeux géopolitiques ou des enjeux environnementaux, on se rend bien compte que dès qu'il y a un souci majeur, tu as une désorganisation profonde de la supply chain. Et qui dit désorganisation de la supply chain, dit que ça a un impact direct sur le chiffre d'affaires des entreprises. Si la logistique ne fonctionne pas, les entreprises ne font pas de chiffre d'affaires. C'est aussi simple que ça. Donc, aujourd'hui, le gros défi, ça va être comment est-ce qu'on arrive à créer des chaînes logistiques qui vont être agiles, flexibles et qui vont pouvoir être résilientes face à tous ces bouleversements. Ensuite, je pense qu'il y a aussi comment est-ce qu'on arrive à faire de la logistique verte, green. Et ça, c'est un énorme, énorme challenge. Donc, nous, on travaille pas mal sur le sujet. en interne, et après, on a vraiment du mal à trouver des partenaires pour nous accompagner sur le sujet, parce que on n'en est pas du tout là, en fait. Moi, mon constat, en tout cas, c'est qu'on est encore en très balbutiant sur des vraies solutions logistiques green, et qu'il y a vraiment du boulot, on y arrive. Donc, je dirais, les deux gros enjeux, c'est ça, c'est la résilience des chaînes de logistique et de l'agilité pour faire face à... tous ces événements, ces crises majeures, et puis c'est comment est-ce qu'on crée une logistique qui va émettre moins de CO2, puisque c'est quand même un des secteurs les plus polluants.

  • Speaker #2

    C'est clair qu'en termes de résilience, on parlait justement des inondations de Valence, si tout ton entrepôt et tout ta marchandise est détruite, forcément tu n'as plus rien c'est évident de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier exactement est-ce qu'il y a déjà si on utilise des mètres carrés qui sont existants on évite de construire il y a déjà eu des calculs de se dire tiens on a permis d'éviter de construire autant sur le terme d'impact oui alors ça aussi c'est un calcul qu'on a fait qui est très très difficile qui pète

  • Speaker #0

    évident à faire, mais en tout cas sur les données qu'on a nous, on sait qu'en 2023 par exemple, on avait évité de mémoire 40 000 tonnes de CO2 grâce à la mutualisation du foncier parce qu'en fait il y a plusieurs éléments qui permettent de calculer c'est d'abord, il faut savoir que quand on construit 1 mètre carré d'entrepôt on va émettre entre 850 et 1000 kilos de CO2 Ensuite, un mètre carré d'entrepôt, c'est trois mètres carrés artificialisés. Pourquoi ? Parce qu'il y a toutes les zones qui vont être autour de l'entrepôt, sur lesquelles les camions vont venir décharger, les parkings, etc. Et on se rend compte que c'est trois fois plus. La surface qui va être utilisée par un entrepôt, c'est trois fois plus que l'entrepôt en lui-même. Nous, on a calculé tout ça et on arrive effectivement, par rapport à ce qu'on valorise comme mètre carré dans des entrepôts qui sont déjà existants, qui n'auraient pas été valorisés si nous on n'avait pas été là, on arrive à 40 000 tonnes d'émissions de CO2 qui ont été évitées grâce à notre activité. Et à cela, j'ajouterais qu'on a l'impact aussi, mais qui est plus difficile à calculer sur l'ensemble de nos clients, qui est la réduction des émissions des camions, parce qu'aujourd'hui on n'a pas encore... La traçabilité parfaite de l'ensemble des flux de nos clients, c'est-à-dire qu'on a partiellement leurs flux, et du coup, ça ne nous permet pas vraiment d'avoir une vision encore parfaite de cet impact-là.

  • Speaker #2

    Oui, puis il faut comparer deux choses. Il faudrait comparer l'existant par rapport à ce qui aurait été fait si vous n'étiez pas là, ce qui est difficile à modéliser, évidemment. Mais bon, il faut supposer que plus tu as des centres logistiques, en toute logique, plus tes kilomètres sont réduits.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Mathématiquement. Et du coup, est-ce que tu es dans ce monde de la logistique depuis quelques années maintenant ? Quels sont, toi, de ton côté, les changements les plus importants que tu as pu observer dans ton secteur en matière de durabilité quand même au cours des dernières années ? J'imagine que, j'imagine, mais peut-être pas, qu'il doit y avoir quand même une certaine avancée peut-être ces dernières années par rapport à il y a dix ans. sur le sujet ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'il y a quand même une vraie prise de conscience de l'ensemble des acteurs, ça c'est sûr. Moi, ce que je trouve vraiment assez incroyable, c'est toutes les solutions qui sont sur la partie emballage. Donc là, tout ce qui va être réduction des emballages, donc il n'y a pas... plein de technologies aujourd'hui qui permettent de vraiment calculer la taille du carton par rapport à ce qui va être mis dedans, etc. Je trouve ça assez magique parce que quand on voit les tonnes de cartons qui sont mis à la benne tous les jours, on se dit que c'est quand même hallucinant. Donc tout ce qui est autour du réemploi, de la réutilisation. de l'emballage des palettes etc je trouve que c'est plutôt pas mal de tout ce qui va être ressources en fait il y a des gros progrès sur on en a un tout petit peu parlé ensemble mais tout ce qui est optimisation des itinéraires des tournées etc voilà donc ça il y a vraiment beaucoup de logiciels il y a de l'IA etc qui permettent effectivement d'être beaucoup plus efficients sur cette partie là tu as pas mal d'innovation aussi grâce notamment aussi au logiciel sur la partie groupage groupage des camions etc pour éviter la transpiration vide oui je dirais que majoritairement c'est ça après tu as toute la mécanisation, la robotisation etc ça m'intéresse un peu moins mais il y a énormément d'innovation dans notre secteur ça c'est évident sur la partie impact je dirais moi ce qui me ce qui me ce qui me met du brillant dans les yeux c'est ça et puis peut-être... Les cargos qui... Marche à la voile, je trouve ça vraiment incroyable et j'adore cette idée.

  • Speaker #2

    Alors du coup, est-ce que l'empreinte carbone, donc le CO2, c'est un argument commercial qui marche auprès de vos clients ? Est-ce qu'ils viennent pour ça ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. En fait, nous, le financier est intrinsèquement lié à l'extra-financier. C'est-à-dire que... Le service qu'on leur apporte leur permet vraiment de faire des économies financières et avoir un bilan extra-financier positif. Donc si tu veux, comme les deux sont liés, aujourd'hui c'est vraiment difficile de te dire est-ce qu'ils viennent pour l'un ou l'autre. Personnellement, j'ai quand même l'intuition que la majorité d'entre eux vont être plus sensibles d'abord d'entrée de jeu à l'impact financier et dans un deuxième temps à l'impact extra-financier. Après, ceci dit, j'ai envie de... quand même de préciser que depuis quelques mois, je vois de plus en plus d'entreprises qui viennent nous solliciter uniquement sur trouver nous des solutions green. Et c'est là où il faut qu'on travaille, parce que comme je te le disais tout à l'heure, c'est encore difficile de trouver suffisamment de partenaires à l'échelle du territoire pour proposer vraiment, vraiment une logistique verte aujourd'hui.

  • Speaker #2

    C'est intéressant, ce sera peut-être la troisième business unit de société de transport. Histoire de boucler la boucle. Et alors du coup, en matière justement d'ESG, de stratégie ESG, comment vous faites-vous en interne chez Wercito ? Donc juste, tu m'as dit, vous êtes combien chez Wercito ?

  • Speaker #0

    Sur Wercito, on est une trentaine.

  • Speaker #2

    Ah oui, c'est ça. Et sur Justock, vous êtes une cinquantaine.

  • Speaker #0

    Sur Justock, non, on est une vingtaine en interne et on a 60 collaborateurs en externe.

  • Speaker #2

    Et donc du coup, comment faites-vous votre stratégie ? PSG à vous, chez Wercito,

  • Speaker #0

    ça ressemble à quoi ? Sur la partie environnementale, il y a déjà toute l'action qu'on a sur le business en lui-même, tout ce qui va être réduction de l'artificialisation des sols, comment est-ce qu'on va limiter les émissions de carbone liées au transport, comment est-ce qu'on va privilégier des partenariats qui sont cohérents avec notre business. On achète local, ça c'est sûr. Tous nos partenaires, tous nos prestataires sont locaux. Sur le volet social, moi ce qui m'intéresse, on a un impact au niveau de la société qui est celui que j'en ai un peu parlé tout à l'heure brièvement, mais on travaille beaucoup avec des entreprises familiales sur la partie logistique. Donc c'est des ETI, mais c'est aussi des petites PME. qui s'appuient sur nous pour valoriser leurs fonciers, mais aussi on les accompagne sur toute la transition numérique, puisque grâce à l'outil qu'on a développé, on va leur permettre d'accéder à des logiciels qui leur permettent de mieux optimiser leurs ressources, de mieux optimiser leur temps. Donc on a vraiment... à cœur de s'appuyer sur cet écosystème de PME et parfois de TPE familiales qui sont partout sur le territoire, et de les accompagner aussi dans ces grands changements, et notamment sur la partie numérique, puisque comme je te le disais, on est aussi une boîte de la tech. Donc ça, c'est un gros axe de développement. On est une... On a fait le choix, en tout cas depuis le début, de vraiment avoir toujours nos équipes en France. Donc ça, c'est hyper important pour nous. Tous nos salariés sont en France. La majorité des jeunes qu'on va prendre en apprentissage passent en CDI derrière. Enfin, c'est vraiment un enjeu majeur pour nous. Et puis, pour ce qui est du bien-être des salariés, donc nous, les choix qu'on a faits... Ça, c'est mon côté un peu socialiste. Mais en tout cas, c'est six semaines de congé pour tout le monde. Il n'y a pas de distinction dans la société entre des gens qui pourraient avoir des soi-disant RTT parce que cadre, je ne sais pas quoi. Ce n'est pas ma vision. C'est six semaines de congé pour tout le monde. C'est trois jours de télétravail pour tout le monde. C'est une mutuelle qui est 100 prise par la société pour le salarié et ses enfants. C'était important pour moi aussi. que les... que les salariés aient vraiment une super bonne mutuelle et qu'on puisse mettre l'accent là-dessus. Voilà. Et puis, sur la partie gouvernance, eh bien, écoute, on a une bonne parité, puisqu'on est à 50-50, ou à 47-50, sur la direction de la société, aussi bien sur la partie copile que comex. Voilà, donc on est… C'est plutôt pas mal dans un secteur de la tech et de la logistique d'avoir une boîte 100% paritaire. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je rebondis. Une question que je n'avais pas prévue, mais tu parlais, en tout cas pour Justok, de lever des fonds, etc. Est-ce que ça a été le cas aussi pour Wercito ?

  • Speaker #0

    Oui, on a levé aussi des fonds pour Wercito. Alors, avec… à la différence de Justock, où on était vraiment sur un marché B2C, avec vraiment un besoin d'éduquer un marché, du coup avec des besoins financiers plus importants sur la partie B2C et C2C, et donc avec une perspective de rentabilité qui était plus longue sur le B2C que le C2C. sur le B2C que sur le B2B. Donc, on a moins levé sur Wercito et la target de rentabilité est à très court terme. Là où c'était à plus grand terme sur Justock, mais on est déjà rentable depuis plusieurs années maintenant.

  • Speaker #1

    Et est-ce que la notion d'impact… Ma question, c'est, est-ce que tu as senti… Donc, ça fait 11 ans que tu es dans le secteur. Est-ce qu'en termes d'investisseurs… Les fonds d'investissement, est-ce que tu les sens plus à même d'investir aujourd'hui dans une boîte qui va avoir de l'impact, comme vous, qu'une autre ? Est-ce que ça te fait aussi un argument quand tu lèves des fonds ? Parce que tu as tous ces fonds maintenant aussi qui financent la boîte.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de fonds à impact, effectivement. Il y a beaucoup de fonds aussi qui cherchent des entreprises qui soient pilotées par des équipes mixtes ou aussi par des équipes féminines, sans problème. Donc oui, je pense qu'il y a eu un vrai changement. On est moins dans peut-être le bullshit que ce qu'il y a pu être il y a quelques années. Après, j'ai du mal encore à mesurer, à vraiment mesurer la véritable volonté à long terme de construire avec des entreprises des boîtes à impact. J'ai tendance à dire que les financiers ont quand même une vision qui est peut-être plus court-termiste. Et je pense que quand on construit un business à impact, souvent, il faut un peu de temps quand même. Et du coup, je ne sais pas si ça peut vraiment bien matcher, tu vois. Voilà, ça, c'est mon point de vue. Après, je pense qu'il y a plein de gens qui pensent différemment de moi. Moi, je pense qu'on a quand même un petit enjeu de timing entre leurs cinq ans et nous, sur une projection un peu plus long terme. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je vois ce que tu veux dire. Je voudrais juste revenir un petit point sur le fait que vous êtes une boîte de la tech, comme tu le dis. Vous avez développé votre logiciel en interne, c'est votre propre logiciel. J'imagine qu'il y a de l'IA dedans.

  • Speaker #0

    On commence à travailler sur des gros enjeux d'IA. Moi, j'avoue que ça me passionne. Je suis un peu tombée dedans, comme tout le monde ces derniers mois. Je me fais des bases de données, de plein de trucs que j'ai envie de tester. Je n'ai jamais le temps de tout faire. D'ailleurs, j'ai prévu une formation en interne pendant deux jours. pour l'ensemble des managers sur tous ces enjeux-là parce que je trouve ça assez incroyable, passionnant et puis je pense que ça peut vraiment faire changer la donne sur pas mal de choses. Donc oui, on travaille dessus et on est sur la partie logistique. De toute façon, l'IA, on sait que ça va être un enjeu déterminant pour tout ce qui va être prédictif notamment. Prédire la vacance des entrepôts parce qu'elle peut avoir un côté très saisonnier. Si on arrive à mieux la prévoir, on va réussir à mieux capitaliser dessus pour avoir un impact plus important sur la prédiction de la demande côté client. donc si on arrive mieux à anticiper la demande chez nos clients, on saura mieux répondre en termes de superficie ou de besoins logistiques dont ils pourraient avoir besoin. Sur toute la partie prise de décision, c'est ce que je te disais tout à l'heure, la logistique ça peut vraiment avoir un impact énorme en fait sur les entreprises, donc tout ce qui va être aide à la décision, piloter plus rapidement avec plus d'agilité, donc oui oui je pense que... Je pense que l'IA dans notre secteur, ça va vraiment permettre de changer la donne.

  • Speaker #1

    Alors justement, je ne sais pas si c'est ça, mais ma prochaine question, c'est quoi, vous, chez Wercito, votre plus gros défi aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    C'est ça. En fait, c'est l'IA, mais avant l'IA, il te faut la data. Donc, notre plus gros défi aujourd'hui, c'est la data. C'est tout ce qui va être interconnection des différents logiciels, etc., pour pouvoir avoir une bonne data. et derrière pouvoir faire de l'IA de manière vraiment performante si t'as pas de data t'as pas de l'IA donc nous c'est d'abord la data et puis progressivement l'IA mais d'abord la data c'est clair et toi

  • Speaker #1

    est-ce qu'il y a quelque chose qui t'obsède aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    est-ce qu'il y a quelque chose qui m'obsède ? il y a plein de choses qui m'obsèdent je dirais euh Oui, faire croître l'entreprise tout en étant le plus rapidement rentable et conjuguer les attentes de tes actionnaires, partenaires, clients, etc. avec les attentes de tes salariés ou les sages. Je dirais que c'est un très gros défi. c'est d'arriver à conjuguer, à orchestrer les désirs, les envies, les besoins de chacun.

  • Speaker #1

    Sans oublier les tiens. Sans oublier les tiens. Et si tu devais, ça fait un peu plus de dix ans que tu fais ce métier, c'est quoi la chose dont tu es la plus fière avec le recul ?

  • Speaker #0

    Je ne crois pas que je sois très... Je ne suis pas fière de grand-chose à part de voir mes enfants grandir en vrai et de les voir super autonomes, hyper tournés vers les autres. Et ça me fait presque une émotion. Ça me fait une grosse émotion de parler de ça. Mais oui, en fait, je suis hyper fière de ce qu'ils sont en train de devenir. Je trouve qu'ils vivent dans un monde pas simples et je les trouve hyper joyeux, hyper optimistes, etc. Et je me dis que peut-être je n'y suis pas pour rien. Donc, peut-être c'est ça.

  • Speaker #1

    Certainement. Ils ont quel âge, tes enfants ?

  • Speaker #0

    Alors, Marcel, il a 24 ans, Malo, il a 15 ans et Alban a 12 ans.

  • Speaker #1

    Avec le recul, de nouveau, donc, sur ces dix dernières années, est-ce qu'il y a un événement, quelque chose auquel tu ne t'attendais pas du tout ? par rapport à quand tu t'es lancée dans ce merveilleux monde de l'entrepreneuriat. Là, tu te dis Ah non, ça, je ne m'y attendais pas

  • Speaker #0

    Mais en fait, je ne m'attendais à rien parce que comme je n'y connaissais rien, je suis passée de surprise en surprise, de découverte en découverte. Et c'est peut-être ce qu'il y a d'absolument génial et en même temps parfois de désespérant dans l'entrepreneuriat, c'est que… tu apprends, mais comme tu es toujours confronté à des situations nouvelles, parce qu'en plus tu es dans un monde où tu t'effriges, où tu construis des nouveaux produits, où tu fais de l'innovation, etc. Donc en fait, tu as l'impression que tu ne peux jamais vraiment t'appuyer sur ce que tu as construit, parce qu'il faut toujours en remettre, en remettre, pour arriver à répondre aux nouveaux enjeux qui sont les tiens. Donc je ne sais pas répondre à la question. Non.

  • Speaker #1

    Juste le fait d'entreprendre, certainement.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Alors là, je voudrais te poser deux, trois questions sur le futur. Si je te demandais de sortir ta boule de cristal, selon toi, est-ce que tu penses que dans dix ans, on pourra parler de logistique 100% verte et optimisée, si on doit refaire un podcast dans dix ans ? Est-ce que tu me le dis ? Non mais c'est bon là, elle est verte cette logistique.

  • Speaker #0

    Je veux bien être optimiste, mais là, je pense que dans 10 ans, ça me paraît vraiment compliqué. On le sait, la logistique, elle est ultra liée encore aux énergies fossiles. Et puis, tu vas avoir un deuxième sujet qui est celui des infrastructures, en fait. Un troisième sujet, le transport maritime, qui est quand même un des plus gros aujourd'hui pollueurs. Je ne vois pas, je parlais de... tout à l'heure des super cargos qui ont des voiles. Je ne les vois pas encore passer dans le canal de Suez. Donc, en 10 ans, je pense que ça me paraît assez short. Par contre, oui, il y a plein de choses à faire. Et je pense qu'il va y avoir de plus en plus d'acteurs qui vont se positionner dessus. Je les attends. D'ailleurs, nous, on est super motivés pour travailler avec un maximum d'interlocuteurs sur ces sujets-là. Mais 10 ans, ça me paraît un peu short. Je pense qu'on va pouvoir faire des choses, mais pas avoir des logistiques 100% green.

  • Speaker #1

    Et tu la verrais comment dans 10 ans ? Elle sera à quel niveau de maturité ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on aura fait énormément sur le rapatriement local de pas mal d'industries. En tout cas, ça, c'est un souhait. Donc, j'espère que ça va se faire comme ça. Et donc, si tu veux, du coup, forcément, on aura un approvisionnement un peu plus local. Qui dit approvisionnement plus local dit qu'on va déjà réduire drastiquement tous ces... Ces cargos, effectivement, qui sillonnent les mers, ces avions, etc. Je pense que c'est là-dessus qu'on a un gros enjeu. Sur le train, le rail aussi, je pense qu'on peut faire pas mal. Et puis, je te dis, sur la mutualisation des sites, il y a de la superficie partout, en fait, déjà construite. Et donc, il faut absolument, pour moi, qu'on arrête. qu'on arrête ce lobbying qui consiste à dire qu'on n'a pas assez construit. C'est faux. On a largement assez construit aujourd'hui pour répondre aux enjeux. Il va falloir certainement transformer certaines plateformes logistiques actuelles qui ne sont peut-être plus aux normes ou qui ne sont pas forcément efficientes en matière environnementale. Mais pour moi, c'est dramatique de voir qu'on continue à construire, construire, construire, alors que… Nous, dans notre estimation, juste sur la France, on est à 10 millions de mètres carrés vacants. Et on augmente le parc d'entrepôt de plus de 2,5% par an. C'est fou ! Là-dessus, je pense qu'on a vraiment un impact court terme, parce que 10 ans pour moi, c'est quand même assez court termiste. On a un impact possible et majeur.

  • Speaker #1

    Quel est ton niveau d'optimisme pour l'avenir quant aux enjeux climatiques et sociétaux ?

  • Speaker #0

    On vient de passer une fin de semaine dernière assez dramatique avec ce qui s'est passé à Valence, avec ces terribles inondations. Je t'avoue que ce sont des moments de prise de conscience un peu générales qui ne sont pas forcément... Ce ne sont pas forcément les jours où tu te sens le plus optimiste, en tout cas pour ma part. En plus, je ne sais pas si tu as eu le temps d'écouter un petit peu les raisons pour lesquelles on en arrive à ce genre de catastrophe en dehors du réchauffement climatique. Mais en tout cas, l'artificialisation des sols, c'est quand même un élément majeur. Le fait d'avoir essayé de contraindre des rivières. Donc mon niveau d'optimiste ce matin, il n'est pas énorme, mais je pense que forcément au quotidien il est plus important, parce que sinon je ne ferais pas ce que je fais. Je pense que je n'arriverais pas à avoir l'énergie pour développer les projets, porter les équipes. Je pense que ce ne serait pas possible si je n'étais pas un peu optimiste. Et puis je parlais tout à l'heure de mes enfants, oui je pense que ça aussi... de les voir grandir dans ce monde et de les voir avoir un impact et chercher un impact et te réveiller même parfois sur certains sujets, ça me rend quand même, je pense, profondément optimiste pour la suite.

  • Speaker #1

    Quel sujet, par exemple, il y en a un qui te vient en particulier, concret ?

  • Speaker #0

    C'est un peu... C'est un peu quotidien, en fait. Si tu veux, c'est eux qui vont refermer la lumière parce que tu l'étais sortie et tu as oublié de l'éteindre. Je trouve qu'ils sont nés avec ça. Sur les voyages, tu vois, par exemple, si on parle voyage, tout de suite, ils vont te dire, ah oui, mais l'avion, maman, en termes d'impact. Donc, tu sens que c'est quand même, ils sont hyper sensibilisés, mais ils ne le voient pas comme une barrière. Tu vois, je ne trouve pas que quand on en discute avec eux, que ce soit un frein.

  • Speaker #1

    Ou une contrainte. Oui.

  • Speaker #0

    Et ça, je trouve que pour revenir à l'optimisme...

  • Speaker #1

    Je pense que ça va être une chouette génération.

  • Speaker #0

    Toi aussi, tu es optimiste ?

  • Speaker #1

    Oui, comme toi, pas le choix. Sinon, je ne trouve pas l'énergie. Comme toi, j'ai le moral un peu en berne avec ce qui s'est passé à Valence. C'est assez difficile à regarder, je trouve. Et chez moi, ça réveille beaucoup de colère. Et je n'aime pas ce sentiment. Mais en tout cas, il y a de la colère un petit peu qui s'élève. De dire, merde, il va falloir quoi ? Il va en falloir encore combien, tu vois, pour aller plus vite ? Mais sinon, je reste optimiste. On le voit au quotidien, du lundi au vendredi, on ne voit que des boîtes qui bougent. Donc, mon avis est peut-être biaisé. bien entendu, mais voilà.

  • Speaker #0

    Écoute, on va croiser les doigts pour l'élection américaine aussi. Voilà,

  • Speaker #1

    voilà, voilà. On va mettre le souffle jusqu'à mercredi. Il faudra encore attendre quelques jours, je crois. Oui. Ah non, c'est clair.

  • Speaker #0

    Alors,

  • Speaker #1

    du coup, alors Laure, j'ai une dernière, enfin avant-dernière question pour toi, avant mes deux dernières que je pose toujours à mes invités. Si tu avais une baguette magique, tu en ferais quoi ?

  • Speaker #0

    J'aimerais pas du tout avoir cette responsabilité-là.

  • Speaker #1

    Tu la donnes ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, non, non. J'aurais super la trouille. Non, non. J'aimerais pas du tout avoir la responsabilité d'avoir une baguette magique. Je serais bien incapable de m'en servir. Non, non, franchement, c'est pas du tout un rêve. Non, je sais pas du tout. Je saurais pas choisir, en fait. C'est impossible.

  • Speaker #1

    Au moins une petite chose.

  • Speaker #0

    Ah, je la laisse aux autres. Ah non, je te jure.

  • Speaker #1

    C'est une grande responsabilité.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est une trop grosse responsabilité pour moi. Non, non, je pourrais pas. Je la refilerai, quoi. Tu la donnes ? Ouais, je la redonnerai. Tu la donneras à quelqu'un d'autre ? Je sais pas. Je sais pas, c'est une bonne question, c'est dur, parce qu'avec tout ce qu'on découvre parfois sur les gens, des gens qui t'avaient confiance, ou des gens qui te portaient... Je sais même pas à qui je la filerais, mais je pense que ce serait une erreur. Ce serait une erreur d'avoir quelqu'un qui ait une baguette magique, qui se soit d'ailleurs.

  • Speaker #1

    C'est marrant, c'est la première fois que j'ai cette réponse.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant.

  • Speaker #1

    Alors du coup, Laure, pour conclure, est-ce que tu aurais un conseil que tu pourrais donner aux auditeurs et aux auditrices du podcast pour soit rendre leur boîte plus durable, avoir un impact positif ? que c'est, genre qu'on soit entrepreneur ou pas, bien entendu.

  • Speaker #0

    Je dirais que c'est un peu un travail quotidien. En fait, il faut se re-questionner. Il faut se re-questionner tous les jours. Peut-être que c'est un peu comme aimer quelqu'un. Tous les jours, on décide de recommencer une journée avec la personne qu'on a choisie. Là, c'est un peu pareil. L'impact, c'est un peu, il faut re-choisir en permanence. Donc, je pense que c'est se questionner, jamais arrêter de se questionner et re-choisir. parce qu'on a toujours le choix en fait. Donc, rechoisir, est-ce que je le fais comme ça ou est-ce que je le fais comme ça ? Ce sera quoi l'impact si je le fais comme ça et si je le fais comme ça ? Et je pense que quand on commence à travailler comme ça, ça devient presque un automatisme de rentrer dans ce phénomène de questionnement. Et du coup, je pense que sans le vouloir, on a de plus en plus d'impact. En tout cas, moi, j'y crois.

  • Speaker #1

    mais je pense qu'il faut y travailler il faut se questionner tout le temps c'est sûr est-ce que tu aurais peut-être un livre une conférence, une vidéo,

  • Speaker #0

    un podcast que sais-je que tu as lu ou vu récemment qui t'a marqué ou qui t'a aidé dans ta réflexion alors écoute ça n'a je sais pas si ça a vraiment à voir avec ce qu'on s'est raconté rien à voir avec la logistique mais j'ai vu un truc sur Arte qui m'a fait qui m'a fait sourire, je crois que c'est un truc genre berger en famille ou un truc comme ça, ça se passe en Suisse et c'est assez joli, c'est l'histoire d'un berger et d'une bergère et de leurs enfants. Et moi j'ai toujours eu, j'aime beaucoup partir en montagne, j'ai fait beaucoup d'escalades, j'ai fait beaucoup de montagnes dans ma vie, et donc à chaque fois quand je vois des bergers, j'ai toujours un... un petit pansement au cœur et je me dis toujours je ne sais pas si ce ne sera pas ma troisième vie et puis j'ai vu ce podcast et j'ai trouvé ça à la fois magnifique dans ce rapport à la nature à la tradition à la famille et tout, j'ai trouvé que c'était vraiment magnifique et en même temps j'ai trouvé ça dur et donc je trouvais que c'était beau parce que parfois on se dit j'ai envie de tout quitter parce que ce sera tellement plus simple de faire ci ou ça voilà d'être dans la montagne machin etc et en fait mais non c'est pas simple de vivre coupé de parce que pendant huit mois vous êtes dans les alpages ou six mois vous êtes dans les alpages et vous voyez pas vos enfants et puis oui j'ai trouvé que c'était très très beau et il ya des moments incroyables où il retrouve ses enfants justement On en parlait tout à l'heure des enfants et ils ont une énergie de vie. Et il y a des passages qui sont tellement drôles, avec le petit notamment, que je me dis, je pense que c'est un bon résumé de tout ce qu'on s'est dit aujourd'hui. Ça peut être l'argent en famille, je crois que c'est ça. Et c'était sur Arte.

  • Speaker #1

    Ça donne envie en tout cas. Je ferai quelques fouilles pour pouvoir le mettre en lien. Mais écoute, Laure, en tout cas, on arrive à la fin de cet épisode. Je te remercie pour notre échange. Alors peut-être pour nos auditeurs, nos auditrices, comment est-ce qu'on peut découvrir Wercito ? Est-ce qu'on peut te suivre peut-être sur LinkedIn ? Oui. Est-ce qu'il y a un site Internet ?

  • Speaker #0

    Oui, on a un site Internet qui s'appelle Wercito, W-A-R-E-S-I-T-O. Et puis, moi, je suis sur les réseaux, enfin sur LinkedIn principalement, même exclusivement sur LinkedIn d'ailleurs. Il suffit d'envoyer un petit message et je réponds.

  • Speaker #1

    Ça marche. En tout cas, Laure, un tout grand merci pour notre conversation.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment adoré notre échange. Ton énergie, ton sourire que les gens ne verront pas, que moi je vois. Je pense qu'ils l'entendront quand ils écouteront cet épisode. Un tout grand merci, Laure, pour ton partage.

  • Speaker #0

    Je te dis à bientôt. Merci Stéphanie. Bonne journée à tous.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Voilà pour l'épisode du jour. C'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle. J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple. et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttoussorcle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smarttoussorcle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse, à très bientôt.

Share

Embed

You may also like