- Speaker #0
13,9 millions, ça c'est plus ou moins le nombre de déchets ou de matériaux que nous traitons annuellement. Tout le monde qui consomme, que ce soit dans la production, que ce soit nous tous comme consommateurs, ça crée des déchets. Et donc le déchet d'une entreprise ou d'une personne. peut être valorisé, donner une deuxième vie à tous ces produits qu'on appelle des déchets. Dans un magasin avec des jouets, la dernière ligne Playmobil, l'huile Ausha, ils sont faits à 90% par les plastiques qui viennent de renouer et qui peut-être avant étaient dans votre cuisine comme réfrigérateur.
- Speaker #1
Et si votre business pouvait changer le monde ? Je suis Stéphanie Fellen, fondatrice de Smart to Circle, agence de conseil en stratégie durable.
- Speaker #2
Business Impact,
- Speaker #1
c'est un podcast dans lequel j'interviewe des personnalités inspirantes qui, à leur échelle, changent le monde grâce à leur business. Alors dans l'épisode du jour, on va parler de déchets, ou plutôt de matière. Parce que mon invité, à juste titre, préfère parler de matière plutôt que de déchets, et je le rejoins assez bien sur ce point. Mon invité, ce n'est autre que Marc Tisse, COO de Renewy. Alors je pense que vous connaissez Renewy. Si ce n'est pas le cas, en quelques chiffres, Renewy, c'est 6 000 personnes, 150 sites de traitement de déchets, 3 000 camions et presque 14 millions... de tonnes de déchets industriels traités par an, ça donne le tournis. Alors j'ai adoré enregistrer cet épisode avec Marc, parce que d'une part il a une vision très optimiste, mais aussi pragmatique du sujet, mais aussi parce qu'on a pu parler très ouvertement et avec beaucoup d'authenticité des défis du secteur, tant sur le volet technique que politique, législatif, mais aussi des freins qui existent en matière de revalorisation. Alors concrètement, par exemple, faire du plastique recyclé c'est possible, mais il coûte beaucoup plus cher que du plastique vierge qui est apporté de Chine ou d'ailleurs.
- Speaker #2
Autre exemple un peu marquant,
- Speaker #1
en Belgique par exemple, les législations sont différentes en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles, tout le monde y rétend. Et alors il suffit d'exporter des déchets de Flandre vers la Wallonie pour qu'on puisse ensuite les exporter ailleurs. Alors de vraies questions se posent quant à la compétitivité aussi de l'industrie européenne, de sa capacité à investir pour faire en sorte que les déchets ne finissent pas incinerés ou enfouis, mais qu'ils redeviennent de la matière exploitable et surtout rentable. Alors c'est comme ça que l'économie deviendra plus circulaire évidemment, tout en restant rentable et compétitive. Enfin bref, un sujet passionnant qui mène à des réflexions bien plus larges que le simple traitement du déchet. J'espère que cet épisode vous plaira. Alors comme toujours, si c'est le cas, dites-le moi. Et puis surtout, surtout, partagez ce contenu autour de vous. C'est le meilleur moyen d'inspirer un maximum de personnes à changer le monde grâce à leur business. Je vous laisse découvrir notre conversation. Très bonne écoute. C'est bon, on y va.
- Speaker #2
Marc, on recommence. Pour ceux et celles qui nous écoutent, on vient d'enregistrer à peu près 5-6 minutes sans que j'ai appuyé sur le bouton record. C'est vendredi après-midi, on recommence. Donc Marc, bienvenue sur le podcast Médicinès Impact. Est-ce que je peux te demander de te représenter du coup, puisque nous l'avons déjà fait, mais pas pour les auditeurs ?
- Speaker #0
Pas de problème du tout. Il est-tu que je l'ai tué ? Pas de problème du tout. En effet, on avait déjà une bonne petite conversation entre nous.
- Speaker #2
Pour rajouter en atroce de l'épidémie.
- Speaker #0
Exactement. Et vous pouvez alors, tu peux regarder si en effet, j'ai raconté des mensonges ou pas, alors je vais faire cinq minutes, si je raconte la même chose. Donc en effet, merci de m'inviter. On a fait Marc, Marc Theys. J'ai 50 ans. Je suis né sur, comment on dit, sur la frontière linguistique, tout près d'ailleurs d'ici. On est maintenant à Liège. Je suis né entre Vreren et Juprel, pour ceux qui connaissent un peu le petit coin.
- Speaker #2
Pas loin de chez nous.
- Speaker #0
Exactement. Je dois d'ailleurs avouer que si vous entendez quelque chose de bizarre dans ma langue, c'est parce qu'en effet, malgré le fait qu'on était sur la frontière linguistique, on était vraiment dirigé vers le nord. Ma soeur, par exemple, est née qui sait parler deux mots en français. Par contre, en effet, moi j'ai toujours été une certaine volonté de... de m'orienter un peu partout, ce que je vais expliquer aussi sur ma carrière, ma vie mondiale que je l'ai vécue jusqu'à présent. Mais bon, avant que je sois là, donc voilà, 50 ans, j'ai fait mes études comme ingénieur commercial à Louvain, université. Et en effet, après ces études-là, j'ai commencé ma trajectoire internationale professionnelle. Mais comme je dis toujours, la vie... privé est plus important, donc commençons par cela. Je suis marié avec J'aime toujours ma déesse grecque. Elle est grecque. On a quatre enfants ensemble, trois garçons et une fille, tous les quatre adolescents. Donc une maison bien remplie à la fois de présence que de... Au monde des jeux. Exactement. Donc une vie vibrante, on pourrait dire. Mais ils se comportent tous les quatre très bien. On est très fiers. Sinon, comment on passe notre temps ? temps je disais avant remarquable peut-être donc quand on veut regarder la télé en fait par un petit ipad parce que on n'a pas télé envie notre vie finalement exactement comme j'ai appris de ma femme donc très social très à l'extérieur donc et c'est là où se déroule toute notre vie donc on est tous les deux très sportifs des des sports un peu aventure que ce soit courir que ce soit le vélo Tennis, n'importe. Même un peu d'adrénaline. Je suis instructeur de plongée à bouteilles, par exemple. Donc un peu tout. Et en effet, à 50 ans, de temps en temps, un peu exagéré, comme on vient juste de rentrer d'Athènes où j'ai établi le marathon.
- Speaker #2
Je te demandais précédemment, avant qu'on enregistre, en combien tu finissais ton marathon ?
- Speaker #0
Ah oui, exactement. Je n'aurais pas dû répéter, en effet, pour éviter cette question. Pas parce que je ne suis pas fier que je l'ai fait au-dessous de 3h30, mais surtout parce que mes collègues me taquinent toujours que j'ai trop de temps pour m'entraîner, pour arriver à ce temps quand j'ai déjà 50 ans.
- Speaker #2
Ce n'est pas faux, c'est de l'entraînement de faire un marathon.
- Speaker #0
Finalement, oui. C'est un certain style de vivre. Donc, à 6h, tous les matins, je suis déjà debout. Et c'est tellement drôle de venir le soleil qui se lève avec moi, ou moi je m'enlève avec le soleil. et je fais toujours une petite randonnée de quelques 5 ou 10 ou 15 kilomètres. Donc de là, l'entraînement n'est jamais trop loin en fait. Je pense que ça me rapporte beaucoup de lucidité dans ma tête pour pouvoir en effet faire face à la vie assez quand même occupée quand on pilote une entreprise, on en parlera, de quelques 6 000 personnes. À ce moment-là, en effet, il faut bien être réveillé, pour le dire comme ça.
- Speaker #2
Absolument. Donc Marc, tu es dirigeant de Renewy, et donc comme tu le disais précédemment, depuis trois ans.
- Speaker #0
Tout à fait. Correct.
- Speaker #2
Alors avant ça, tu as fait ton parcours professionnel chez Goodyear pendant très longtemps, petit passage chez Eurofins en France.
- Speaker #1
Eurofins, tout à fait. Alors,
- Speaker #2
est-ce que tu as eu un déclic à un moment donné dans ta carrière ? Comment ça s'est fait ? Ma question c'est, est-ce que tu as un déclic où tu t'es dit tiens je veux aller travailler dans une entreprise différente comme Renewee, quelque part une entreprise qui a de l'impact, un certain impact, où Renewee est venue te chercher ? Comment ça s'est passé toi au niveau de ton cheminement, du point de vue de ta carrière ?
- Speaker #0
Oui, très intéressante question parce qu'en effet il y avait un grand déclic même. J'ai fait 20 ans chez Goodyear. Pas un mot négatif sur la carrière qu'ils m'ont présenté, comme je disais avant. Donc ils m'ont donné un tremplin mondial. J'ai vécu sur tous les quatre différents continents globales, aux États-Unis, en Chine, en Afrique du Sud, dans le monde arabe, à Dubaï. En effet, quand on a 40 ans, 45 ans, un peu ludiquement, je dis toujours, quand j'aurai mes arrières-enfants sur le genou, je ne voulais pas... être capable de parler qu'un seul industrie, un seul produit. Ça, c'est la première chose. Deuxième, en effet, comme je disais déjà, de mes quatre coyons, on pourrait dire dans le bon lit, le wallon, les coyons, quand ils rentraient de l'école, et on voit ça aujourd'hui clairement, que les jeunes, ils sont beaucoup plus alertes sur la nature, l'écologie. Et à ce moment-là, on a fait toujours de plus en plus. Je pensais à me réfléchir. Tiens, je travaille quand même pour une entreprise qui a une activité qui est très polluante quand même, la production de pneumatiques. Et puis le produit en elle-même, qui n'est quand même pas trop positif non plus. Et je me faisais toujours un peu la réflexion, déjà avant, ce n'est pas de ma faute. Ce sont les stéphanistes de ce monde qui, tant qu'ils continuent à rouler leur voiture, ou leur bicyclette ou autre, ils auront besoin de pneus. Et alors pourquoi pas en effet qu'ils achètent des pneus Goodyear ou pas. et non pas les Michelin ou les Continental ou autres. Bien évidemment, si tout le monde réfléchit comme ça, il n'y a rien qui change. Donc je pense que c'est la combinaison que j'avais déjà, cette remarque, et puis en effet, comme je disais, mes enfants qui rentraient et qui m'ont posé des questions, que je me suis dit, bon, je voudrais bien quand même rajouter quelque chose sur les problématiques sociétales, et non pas les élargir. Et donc à ce moment-là, une fois de plus, je reste fidèle sur mes choix. Il y a quelques 30 ans, je voulais avoir une entreprise qui avait vraiment quelque chose de market leader position, qui avait une marque respectueuse, qui était d'ailleurs autre, non pas mondiale. Parce que quand je voulais avoir ma famille ensemble, je ne pouvais pas dire on va tous vivre en Belgique. Et papa, il est toujours parti. Donc, je voulais avoir une entreprise qui restait ici, qui est importante aussi. Comme je disais avant, mes enfants qui devenaient adolescents, tout doucement. Donc, je voulais qu'ils avaient aussi un chez eux. Quelque chose. Ce n'est pas parce que moi, j'ai fait le choix les 25 dernières années de vivre un peu partout au monde. C'est quelque chose que j'ai appris de mes parents. C'est avoir quelque part où on... On dit voilà, ça c'est chez moi. Et donc, disons de les rendre un peu stabilités, toutes les différentes pièces de puzzle venaient ensemble. Quand j'ai trouvé Renoui, ou plutôt ils m'ont contacté un moment ou l'autre, j'ai dit ah ben voilà, ça c'est exactement où je vais me sentir chez moi. Et aujourd'hui, trois ans et demi après, en effet, je n'ai qu'agrandi, où j'étais encore plus convaincu aujourd'hui que c'était le bon choix, que je l'ai fait quand je l'ai fait.
- Speaker #2
Pas de regrets ?
- Speaker #0
Pas de regrets du tout.
- Speaker #2
Alors justement, on va parler de Renewee. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas Renewee, ça m'étonnerait quand même, mais bon, sait-on jamais. On a des auditeurs français. Est-ce que tu peux nous présenter Renewee et ses activités ? Alors tu parlais tout à l'heure de 6000 personnes. Est-ce que tu as comme ça d'autres, quelques chiffres clés pour donner un ordre de grandeur, pour comprendre à quoi ressemble Renewee ?
- Speaker #0
Absolument. Tout d'abord, qui est Renewy ? En effet, je ne suis même pas convaincu si tout le monde le connaît bien.
- Speaker #2
Je suis peut-être biaisé, moi.
- Speaker #0
Peut-être, peut-être. Mais alors, permets-moi d'en effet de parler. Parce qu'en effet, c'était l'ancien Van Hansenwinkel. C'était Shanks à le passé. Donc, c'est une entreprise qui finalement a vu sa lumière dans une acquisition en fait entre Shanks et Van Hansenwinkel. D'origine, Shanks qui était anglaise et Van Gransbeek qui était hollandaise et qui se sont réunis en 2017. Pourquoi je dis bon, probablement pas tout le monde le connaît encore. Voilà, dans mes études, comme je disais, je suis ingénieur commercial avec un MBA dans le marketing. Donc en effet, je me suis quand même gratté dans les cheveux il y a trois ans. Que, je dis tiens, c'est bizarre qu'il se présente beaucoup trop encore comme il ramasse des déchets. Et il n'y a pas trop, disons, les gens ne connaissaient pas vraiment ce que l'entreprise représentait. Donc, quand ils m'ont contacté, j'ai commencé à lire leur Internet, leur site Web. Et je me suis dit, waouh, ils font beaucoup plus d'autres que ça. Donc, finalement, aujourd'hui, après trois ans, je vois pour la première fois que les gens commencent vraiment à reconnaître une entreprise qui fait du recyclage. un acteur principal dans le monde d'économie circulaire, où en effet, la façon de l'expliquer, c'est que tout le monde qui consomme, que ce soit dans la production, que ce soit nous tous comme consommateurs, ça crée des déchets. Et donc les déchets d'une entreprise ou d'une personne peuvent être valorisés, donner une deuxième vie à tous ces produits qu'on appelle des déchets, qui sont alors des matriarchaux. première pour les autres entreprises qui le font. Je donne un exemple et on va revenir peut-être après, mais quand on va vous acheter, je ne sais pas, une boîte avec des chaussures Nike, on prend les chaussures et on jette la boîte. Cette boîte-là, elle vient chez nous et on la revalorise pour être redistribuée dans des producteurs de papier ou carton pour pourquoi pas devenir une autre boîte de Nike ou pour devenir, je ne sais pas, n'importe quelle autre application dans le papier. C'est notamment là où se trouve Renui. En effet, on est encore l'ancien collectionneur des déchets, mais on essaie de ne pas les mettre dans les enfoissements ou dans les incinérations. Mais en effet, je construis des usines pour faire beaucoup mieux de tri, de triage de différents déchets. Ça commence avec le triage, mais ça finalement vient vers une deuxième vie des matriures de valorisation. Donc ça, ce qu'on fait, on le fait principalement aux Pays-Bas et en Belgique. Disons que, comme je disais avant, il y a quelques 6 000 personnes qui travaillent chez nous. pour un chiffre d'affaires de plus ou moins 2 milliards d'euros. Et comme je disais, disons 80% de cela se trouve dans la Belgique et en Hollande. On a quelques opérations aussi en France, à Portugal, en Angleterre, mais qui sont beaucoup plus petites que nous sommes en Belgique et en Hollande. Voilà, ça c'est en quelques chiffres, je ne sais pas si tu cherches encore d'autres.
- Speaker #2
Tu as une idée du tonnage traité ?
- Speaker #0
Absolument, très bonne question. J'explique toujours qu'en fait, 13,9 millions de tonnes. Alors, ça veut dire quoi une tonne ? On réfléchit sur un sac de poubelle peut-être qui se trouve chez nous dans le jardin.
- Speaker #2
C'est 60 litres.
- Speaker #0
Exactement, 60 litres ou 30 litres. Voilà exactement. Donc, un million de tonnes, on pourrait dire. que quand on prend une tonne, si on prend un cube, on connaît tout de Rubik's Cube, mais alors chaque axe de cette cube est 10 mètres. Donc imaginons-nous un conteneur de 10 mètres sur 10 mètres sur 10 mètres, tridimensionnel, et on remplit ça avec des matériaux, ça va correspondre plus ou moins à une tonne. Donc une cube comme ça, 10 mètres fois 10 mètres fois 10 mètres, fois 13,9 millions, Ça c'est plus ou moins le nombre de déchets ou de matériaux que nous traitons annuellement.
- Speaker #2
Du particulier et des entreprises ?
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #2
C'est quoi la proportion à la grosse louche, dans les 14 millions ?
- Speaker #0
Sur les 14 millions, ça c'est uniquement le matériel venant en effet de l'industrie.
- Speaker #2
Ça c'est que de l'industrie ?
- Speaker #0
Exactement, parce qu'il y a la loi en Belgique qui stipule que nous par exemple, dans le secteur. Privé, nous ne sommes jamais propriétaires des déchets qui proviennent de la consommation journalière des citoyens. Donc ce sont les êtres qu'on est opérateurs.
- Speaker #2
Les camions les récupèrent.
- Speaker #0
Exactement, comme ici sur le bassin liégeois. En effet, nous travaillons en sous-traitance de la ville de Liège, avec un très bon partenariat d'ailleurs, pour un effet... prendre ces déchets, mais ces déchets-là ne vont pas vers les sites Renewy, ils vont faire un tradel qui, en effet, les traite.
- Speaker #2
Donc quand on parle de 13,9 millions, on va dire 14 millions, ça vient de l'industrie. Tout à fait. Pour ceux et celles qui nous écoutent, ils disent, oh là là, tout ce que je mets dans ma poubelle.
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #2
C'est vraiment au niveau de l'industrie.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #2
On va parler encore de quelques chiffres après, mais au moins ça permet d'avoir un ordre de grandeur de Renewy. J'ai une question qui me vient, que je n'ai pas ici. Le business model de Renewy, c'est de payer pour évacuer des déchets, mais aussi payer pour acheter de la matière. Il y a ces deux sources de revenus, alors, c'est ça ?
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #2
Plus tu vas valoriser, plus tu vas pouvoir vendre cette matière.
- Speaker #0
Exactement. Merci pour cette question, d'ailleurs, parce qu'en effet, comme je disais avant, il y a quelques années seulement... Toute cette industrie d'anciens Shanks et Van Ganzenwinkel, mais des autres qui sont là, qui travaillent dans ce métier, d'ailleurs encore aujourd'hui, la vaste majorité, en effet, ils ont leur camion, leur conteneur, ils ramassent les déchets, ils les apportent. Quand on parle d'il y a quelques 30 ans ou quoi, en effet, ils mettaient là des enfoissements qu'on reconnaît encore dans les différentes communes, et ça existait dans le passé. Aujourd'hui... Tous ceux-là sont tous presque fermés. Et donc, l'industrie a bougé vers, en effet, incinération. Nous, nous sommes le seul, comme on appelle, pure recycler. C'est-à-dire que nous n'avons pas d'intérêt dans n'importe quelle incinération. Donc, nous investissons vraiment dans un deuxième business model, c'est la valorisation. C'est-à-dire, le business model, c'est en effet, j'ai en total quelques 3000 camions qui... qui font le tour en effet de ramasser tous les déchets. J'ai quelques 150 différents sites, donc physiques, en Belgique et en Hollande principalement, où en effet, donc, voilà, toute cette... 14 millions de tonnes sont traitées. Ce sont vraiment des lignes de tri.
- Speaker #2
Mais ça, je me demandais, tu as 150 sites physiques,
- Speaker #0
unités physiques,
- Speaker #1
pour pouvoir faire du tri et de la valorisation.
- Speaker #0
Tout à fait. Et donc là, en effet, tous ces déchets, ils entrent. Et mieux que nous travaillons, mieux que ce qui sort de ces usines-là, ce sont en effet des matériaux à revendre. En effet, le deuxième modèle, c'est que nous... Nous avons des clients qui achètent de nous des matériaux que nous produisons. Juste pour que ceux qui écoutent puissent leur former une idée, nous ramassons quelques 140 000 réfrigérateurs annuellement. Quand vous allez maintenant regarder dans votre cuisine, l'arrière de cet réfrigérateur, il est fait en plastique. Dans le monde plus spécialisé, on ne parle pas de plastique, on parle de... polyuréthane, polypropylène et tout ça. Et donc c'est un certain type de plastique qui passe alors dans nos usines et on fait des granulats de plastique. Ce sont des petites boules en plastique blanche que nous vendons par exemple à Playmobil. Et quand vous allez maintenant avec vos enfants dans un magasin avec des jouets, voilà la dernière ligne Playmobil, Wilto Piazza, ils appellent. ils sont faits à 90% par les plastiques qui viennent de Renouilly et qui peut-être avant étaient dans votre cuisine comme réfrigérateur. Donc, juste pour vous donner l'idée. Et en effet, nous, nous sommes, disons que la raison d'être pour moi de Renouilly, c'est toujours faire de plus en plus en effet des matériaux, d'en faire des déchets, des matériaux comme je viens juste d'expliquer.
- Speaker #2
Qu'on peut recommmercialiser, remettre sur le marché.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Alors.
- Speaker #2
Donc très concrètement, quand les déchets arrivent chez vous, j'imagine que tout n'est pas revalorisable. Comment ça se passe ? Est-ce qu'il y a quand même une partie qui part en incinération, en enfouissement, ou du coup en valorisation en matière revente pure ? Comment ça se passe ? À la grosse louche ?
- Speaker #0
Oui. Disons que pour l'instant, quand on parle, j'ai entendu quelques personnes politiques qui proclament qu'il y a 60, 70, 80 de valorisation. Je me répète, du moment où on ramasse du bois, on met dans un incinérateur, on attache ça sur un réseau électrique et on le vend comme c'est de l'énergie verte, ce n'est pas ce que Renouilly appelle la valorisation. La valorisation sera de faire le moindre que possible d'incinération. Aujourd'hui, nous voyons que nous pouvons quand même récupérer quelques 50, voire 60 de valorisation pure, c'est-à-dire que ce bois passe vers, je ne sais pas si je me permets de le dire, un Ilin ou un Ikea pour en faire autre chose. C'est pour ça que je dis aujourd'hui qu'on parle de quelques 50 de valorisation quand on parle des déchets résiduels, d'où en effet l'intérêt de faire le triage en avant. Parce qu'avec le triage en avant, là on parle de ce qu'on appelle des monostreams, là on a une valorisation au-delà de 90% déjà. Donc il y a vraiment un grand progrès au niveau d'essayer de valoriser. Ceci dit, la moyenne quand je retombe sur le déchet résiduel, là en Belgique, en moyenne, on valorise à peine 20%. Donc il y a encore du travail à faire, ce que j'appelle une opportunité.
- Speaker #2
Donc du coup, le reste, sur le déchet résiduel, tu disais qu'il y avait 50 à 60% valorisé. Le reste, incinération et enfouissement alors ?
- Speaker #0
Exactement. Et la vaste majorité, heureusement, incinération. Donc l'enfouissement, il est limité à quelques pourcentages, parce qu'il y a en effet des déchets qu'on ne peut pas incinérer ou qu'on ne peut faire rien d'autre. Quand on parle d'asbestose ou on parle de... Donc, il doit vraiment être neutralisé à ce moment-là. Donc, en effet, ils ne seront pas incinérés comme nous avons tous le problème. Nous connaissons le CO2 et tout ça. Donc, il faut faire attention.
- Speaker #2
On va en parler après.
- Speaker #0
Ah oui.
- Speaker #2
Alors, si tu prends un petit peu de hauteur en matière de durabilité, c'est quoi les grands défis de ton secteur ?
- Speaker #0
Les grands défis, quand on parle de valorisation, je parlais juste par exemple de plastique Playmobil. On voit quand même qu'on n'est que la petite Belgique dans la petite Europe. Déjà, l'Europe est complètement différente au niveau de la législation. Et puis, on a le monde. Donc, juste pour expliquer, rien qu'en Belgique, qui est quand même, nous sommes tous d'accord, un pays très très petit, il n'y a déjà pas une loi en ce qui concerne le traitement des déchets. Le traitement des déchets, c'est quelque chose qui est en Flandre, Bruxelles capitale et la Wallonie, qui ont tous les trois différentes règles. Alors pourquoi je prends ça comme exemple ? Là où l'économie en elle-même, elle est globale. Même si on connaît depuis quelques années le problème, disons, de la Russie et de l'Ukraine, qu'on part dans un monde géopolitique qui a quelque part expliqué ou qui a démontré la vulnérabilité quand on parle d'un global supply chain, on voit quand même que l'économie est globale. Pour donner un exemple, les... Les plastiques que nous reproduisons, pour le dire comme ça, la valorisation, le recyclage est plus cher parfois que, pour le dire une chose, les plastiques qui viennent de la Chine, qui sont subsidiés par l'État chinois pour en effet faire un dumping prices, on pourrait presque dire, leurs matériaux vierges qui sont faits par les huiles et tout ça. Donc du moment que... Eux, ils peuvent le faire, subsidier par un État, mais ils vendent leur plastique moins cher que quand on doit le... Moins cher même que le coût de valorisation. Donc on est quelque part un peu déséquilibré dans le monde.
- Speaker #1
On peut beaucoup même.
- Speaker #0
On pourrait le dire, et je n'ose même pas le dire, mais on n'est pas encore aujourd'hui où il faut être pour vraiment avoir... Un jeu qui est éléquibré en ce qui concerne... On n'est pas partout aussi sérieux qu'on l'est en Europe. Et certainement dans l'Europe de l'Ouest, on est très sérieux quand on prend le EU Green Deal et tout ça. Beaucoup de compliments à nos législateurs sur cet aspect-là. Il faut juste faire attention en effet qu'on n'est pas en train de tuer le climat d'investisseurs parce que du moins quand on fait un investissement... Aussi durable qu'elle puisse être, du moins qu'elle n'est pas compétitive au niveau économie, elle ne servira à rien.
- Speaker #2
Est-ce que tu peux nous éclairer sur ces quantités, ces tonnages de déchets qui sont importés, exportés dans le monde entier ? Comment ça se passe ?
- Speaker #1
Qu'est-ce qui bloque ?
- Speaker #2
Pourquoi on exporte ?
- Speaker #0
Pourquoi on exporte ?
- Speaker #2
Est-ce que nous, on exporte d'ailleurs en Belgique ? Ou est-ce qu'on est capable de traiter tout ?
- Speaker #0
En Belgique, il y a un directif qui dit qu'aussi longtemps qu'on peut se défaire de ses propres déchets, par incinération, par recyclage, tout ça, on ne peut pas exporter. Donc après, ça c'est le directif. Après, il y a toujours un peu des trous dans le filet. Mais finalement, il y a déjà une directive qui essaie en effet qu'on se débrouille soi-même de nos déchets. Donc, de cette optique-là, on est plutôt pas mal. En effet, il y a des flux parce qu'il y a des différents matériaux ou déchets sur lesquels on ne peut juste pas se défaire soi-même d'une manière correcte ou d'une manière efficace.
- Speaker #2
Comme lesquels,
- Speaker #0
par exemple ? Les caoutchoucs, par exemple, pour l'instant. Donc, comme je disais, je viens en effet du monde automobile et le caoutchouc avec le pneumatique. Jusqu'hier, on pourrait presque dire qu'on faisait un peu de broyage de différents anciens pneus. Ils mettaient dans un conteneur, on mettait ça sur un bateau vers quelque part loin. Depuis le Maroc, par exemple, pour citer un pays, ou même encore plus loin, vers l'Asie. la Malaisie ou Sri Lanka. Et ces pays-là commencent aussi à se réveiller toujours de plus en plus pour dire qu'ils ne sont pas la poubelle quand même de l'Europe.
- Speaker #2
Ils ont d'ailleurs interdit une petite série de pays, ils ont interdit l'import de déchets.
- Speaker #0
Exactement, on voit toujours ça de plus en plus. Donc c'est vrai qu'il y a un mouvement qui pousse en effet à inventer de différentes solutions. Et je trouve que ça crée une fois de plus. dans toute l'industrie, mais aussi pour renouer des opportunités. Comme je parlais juste par exemple du caoutchouc, il y a aujourd'hui encore dans une phase... qui est plutôt, enfin on est encore tôt, mais par une production, disons, pyrolyse, on peut en effet, comment dire, je... renverser l'aspect de production de caoutchouc venant du carmone black ou silice. Alors on peut renverser ce process par pyrolyse. Pyrolyse, pour ceux qui ne s'y connaissent pas, quand il y a du feu, on parle vite de quelques mille degrés. Le pyrolyse, c'est en effet de faire sous pression avec moins d'oxygène. Et à ce moment-là, on arrive à des degrés de 1400, 1500 degrés. Donc ça s'appelle le pyrolyse et comme ça on peut renverser pour quelque part, on pourrait dire même du caoutchouc, qu'elle reproduise de l'huile ou d'autres choses qui sont alors de nouveau des matériaux premiers ou secondaires pour les entreprises comme le Shell, comme BASF, autres qui peuvent alors à ce moment-là prendre ces produits-là au lieu d'en effet d'aller dans les huiles crues qu'ils trouvent alors dans les autres pays. Donc il y a clairement un mouvement qui est en cours. qui nous rend plutôt positif. Mais une fois de plus, je reviens sur le même aspect que je disais avant. Aussi longtemps qu'il y a un level playing field, qu'il y a quelque part un peu un équilibre qui est trouvé entre toutes les différentes lois, exportation, importation, permis de pouvoir en faire quelque chose, alors on arrive à quelque chose beaucoup plus. Et comme ça, les taux de valorisation que je citais avant, ils peuvent encore augmenter, ça c'est clair.
- Speaker #1
Alors, juste avant d'enregistrer, tu me disais que même en Belgique, tu peux importer des déchets de Flandre en Wallonie, et alors, une fois que ça passe en Wallonie, ça peut repartir, c'est ça ?
- Speaker #0
Absolument, c'est bizarre. Qu'est-ce que tu regardes là-dessus ? De temps en temps, bien évidemment, je dirais des mauvaises journées un peu démotivées, parce que, comme je disais avant, il y a toujours des... toujours des trous dans le filet. Et d'autre côté, comme je dis, toujours une personne positive, ça donne des opportunités, bien évidemment. Donc, invitation aux législateurs de se mettre autour de la table avec l'industrie. Parce que c'est en effet sur des matières très complexes. On a des élections tous les quatre ans. Et moi, je suis là pour une période plus longtemps. Enfin, moi, les entreprises. Je suis sûr qu'il y a pas mal de gens qui écoutent notre émission, qui pilotent leurs propres entreprises, qui vont reconnaître en effet que la meilleure solution, c'est du moins qu'on se met autour de la table avec les législateurs et d'en trouver des solutions à long terme parce que la vaste majorité de nos problèmes ne sont pas des problèmes qui sont là pendant trois ans et puis il y a des autres qui prennent d'autres décisions. Donc ici même chose, en effet c'est assez bizarre que... La Flandre et la Wallonie, strictement, ce n'est pas des exportations bien évidemment. Mais comme je disais avant, comme le traitement des déchets est un aspect communautaire, au niveau communautaire, c'est quand même bizarre qu'on fait venir des produits de la Flandre vers la Wallonie. Et de Wallonie, il n'y a pas de loi comme le Ausha en Flandre fait pour l'exportation, pour limiter l'exportation, et de là, ça part partout. Donc il y a clairement des solutions encore à trouver à l'intérieur de notre pays, tout d'abord, et puis en effet avec les pays, nos pays voisins on pourrait dire. D'où en effet l'invitation aux législateurs de se mettre autour de la table avec l'industrie. Ça donne toujours de meilleures solutions et aussi beaucoup plus pérennes.
- Speaker #1
Ça c'est sûr. Alors vous avez votre propre bilan carbone, chéri Nui. Absolument. Que vous avez pour objectif de réduire ? Si j'ai bien lu, vous souhaitez réduire vos émissions du scope 1 au scope 2. Pour ceux et celles qui nous écoutent, le scope 1 et le scope 2 sont les émissions directes. Très concrètement, ça va être votre consommation d'énergie et les carburants des voitures de société. Là, vous voulez réduire de 50%. Et sur le scope 3, qui est le plus compliqué en général à réduire, alors peut-être pas chez vous. Parce que vous n'achetez pas grand chose en fait, donc c'est vraiment votre scope 1, votre scope 2 le plus compliqué. Donc 50% pour scope 1, scope 2, c'est ambitieux. 25% de réduction sur le scope 3 d'ici à 2030, en prenant l'exercice 2022 comme année de référence. Est-ce que tu peux, alors j'ai deux questions là-dedans. Est-ce que tu as en tête, vous, la répartition de votre bilan carbone, scope 1, scope 2, scope 3 ? La grosse louche, on peut ramener le 1 et le 2 ensemble en vrai. Et concrètement, c'est quoi vos actions pour pouvoir atteindre ces objectifs ?
- Speaker #0
Absolument. D'ailleurs, tout d'abord, je voulais déjà dire, je veux directement répondre que bien évidemment, il faut, il faut, on a des plans et invitation aussi à tout le monde, en fait, d'en faire, même si vous pensez que c'est difficile.
- Speaker #1
Déjà mesuré.
- Speaker #0
Il faut commencer par mesurer. Ah bah oui, tu m'as fait. C'est pas évident. Je pense aussi que toutes les entreprises aujourd'hui, enfin pas tous, je vais me corriger. plus grandes entreprises se gardent aujourd'hui dans les cheveux, même s'ils ne veulent pas admettre le fait qu'il y a du coup la législation qui dit qu'il faut rapporter à partir de 2026, rapporter à 2026, ça veut dire sur les données de 2025. Et la vaste majorité ne savent pas encore même quel est en effet leur taux ou quels sont leurs chiffres. Pourquoi je dis que je dois me corriger ? Parce qu'il y a aussi des entreprises qui ne sont pas encore à ce niveau-là et qui doivent le faire plus tard. Pour eux, aujourd'hui, je constate qu'ils ne sont même pas encore au courant. C'est quelque chose pour demain et pour après-demain. Alors, je vais expliquer ce qu'on est en train de faire sur ce point-là. D'abord, en effet, sur nous-mêmes, comme je disais avant, je ne veux plus être la personne qui s'est moquée des autres pendant 20 ans quand je travaillais dans le pneumatique, de dire que c'est la faute des autres. Ici, je pourrais facilement dire, écoutez, voilà... Tous nos clients, j'en ai quelques 150, 180 000 clients sur la Belgique et la Hollande, donc toutes les entreprises, petites, grandes, PME, n'importe. Donc j'ai besoin de mes camions pour aller chercher. Les camions, ils consomment, donc voilà, ils font tous pollution vers le CO2. Quand on en a 3000, en effet, c'est un grand footprint CO2 sur lequel je travaille, où je dois travailler. Donc... Donc, électrification, par exemple.
- Speaker #1
Donc, c'est quoi ? C'est vos camions le premier poste d'émission dans le bilan carbone ? Ou c'est la consommation d'énergie des sites ?
- Speaker #0
Disons que c'est les deux ensemble, je dirais. La consommation des camions, quand même, c'est le principal. C'est le numéro un. Et puis l'électricité des sites. Et deuxièmement, l'électricité sur les sites, en effet. Et on le traite d'ailleurs comme ça. Donc, j'ai deux piliers. Et aussi comment on fait le management de l'entreprise, qui est ce qu'on appelle le supply chain, le logistique, qui en effet est axé sur comment rendre plus efficace. Quand on parle d'efficacité, comment on peut faire moins de kilomètres ? Densité des routes, par exemple. Pour dire comment, sans rien faire d'autre, il y a déjà de quoi, comment on peut réduire le nombre de kilomètres qu'on fait. Deux, on est en train de regarder, comme je disais avant, l'électrification. Donc aujourd'hui, on peut parfaitement, en effet, électrifier déjà nos camions.
- Speaker #1
Il y en a qui le sont déjà ?
- Speaker #0
Absolument, on en a quelques 30, ce qui n'est pas énorme, bien évidemment, mais on en a déjà 30, il faut apprendre quelque part.
- Speaker #1
Et ça fonctionne ?
- Speaker #0
Et ça fonctionne, tout à fait. Pas partout d'ailleurs, il faut avouer que beaucoup plus sur les zones urbanisées, là, il n'y a pas de problème du tout. Quand on est un peu moins, donc plus sur le paysage, là c'est un peu plus difficile à avouer. Mais bon, on démarche et on a des plans en effet pour à la fois réduire notre flotte, on n'a pas besoin en effet d'avoir partout des camions, on peut le faire par la densité, et deuxièmement on est en train d'investir sur tous les sites qui sont à côté des fleuves. On en a ici à Liège, Serin, Châtelet. Ce sont tous des sites qu'on appelle des hubs, c'est-à-dire que ce sont aussi nos plans d'investissement pour le futur. Et pourquoi pas, au lieu d'acheter un nouveau camion, pourquoi pas acheter un bateau un jour ? Donc c'est des plans assez concrets sur lesquels nous sommes en train de travailler. Comme illustration, quand on parle pas que de notre flotte, mais comme tu poses la question sur nos sites. On vient d'ouvrir le plus grand site d'ailleurs de traitement de déchets en Belgique, il est à Gans. On l'a ouvert à printemps l'année passée. On entraîne seulement sur ce site, on traite quelques 200 000 tonnes de déchets. Et ce site, il est 100% neutre de CO2, à la fois sur le 1, 2, mais aussi le 3. Je vais revenir sur le 3, tout simplement parce qu'on a une aérolienne qu'on a avec le... partenaire avec Angie, on a installé, qui d'ailleurs c'est le plus grand aérolien qu'on a sur la Terre, en Europe de l'Ouest, et qui en effet nous donne toute notre énergie qu'on a besoin pour... Pour finalement faire fonctionner notre site. Juste pour illustrer, on a un grand terrain à Mont-Saint-Guybert, le sud de Bruxelles. On est en train de regarder pourquoi pas en mettre des... comment ça s'appelle ? Limiter en français. Tu vas m'aider Stéphanie. Donc les panneaux solaires, c'est comme ça qu'il faut dire ?
- Speaker #1
Oui, les panneaux solaires ou panneaux photovoltaïques.
- Speaker #0
Photovoltaïques, c'est ça ce que je cherchais comme mot. Pour tout le monde qui m'écoute, ils vont dire qu'ils utilisent des mots plus difficiles. Mais donc, si sur ce terrain-là, on met tous ces panneaux-là, ils vont donner une énergie qui est à l'équilibre avec la consommation électrique de tous les sites, enfin, de toutes les opérations renouées en Belgique. Donc, d'où en effet les plans qui sont quand même assez concrets. sur lequel on pense et que, comme je disais, avec l'invitation de tout le monde, ce n'est pas toujours évident, bien évidemment, de dire comment on peut assumer sa responsabilité. D'autre côté, on voit qu'il y a quand même pas mal d'opportunités pour en faire. Troisième pilier, comme tu posais la question, il est assez, on n'achète pas trop, donc beaucoup. Donc chez nous, c'est vraiment la vaste minorité. Donc on parle de quelques 5% de la totalité de notre consommation. Je veux quand même ajouter, comme je parlais juste d'Héroliennes à Gans, plus que je construis les usines pour valoriser, pour recycler, ces usines consomment. Donc quelque part, quand on prend juste pied 1 et 2, on pourrait dire, en renouie, je ne devrais pas investir pour faire mieux, valoriser. Donc on peut regarder de l'autre côté et je conduis tout par l'incinération et c'est le problème d'une autre personne. Et là, on a fait une invitation que nous faisons à nous-mêmes pour aller plus loin qu'on le pense d'un seul coup, dire comment je peux solutionner mes problèmes. On est en train, comme je disais, on fait des usines, malgré le fait que ça crée du C2, aux consommations d'électricité, il y a quand même de quoi, même à ce point-là, de rajouter sur le problème, comme je disais, de... de faire, comment je dire, solutionner ces problèmes sociétaux, parce que tout le monde qui d'abord va incinérer et créer du CO2, quand ils apportent ça chez nous, on peut en faire notre vie sans finalement avoir plus de CO2, parce qu'on le crée par nos éoliennes sur lesquelles nous sommes en train d'investir.
- Speaker #1
Alors, au niveau des matières, donc si je reviens aux matières que vous valoriser, donc on va dire valoriser donc pas d'incinération, pas d'enfouissement vraiment redonner vie à une matière, tu parlais tout à l'heure du plastique par exemple, pour les mobiles de carton concrètement c'est principalement quelle matière que vous pouvez valoriser et que vous revendez que vous pouvez potentiellement revendre à quelles industries il y a quelles industries aujourd'hui qui vous achètent des matières qui sont intéressées par ça ça c'est principalement
- Speaker #0
C'est très large parce que Renewis veut se mettre chez nos clients. On ne peut pas valoriser d'ailleurs avant d'avoir les déchets en elle-même, les matériaux premiers. Et Renewis veut se positionner sur le marché comme un one-stop shop. Ça veut dire qu'on veut donner une solution qu'on appelle Total Waste Management à nos clients. Ça veut dire que finalement, on prend tous les produits. Et en prenant le one-stop shop, ça veut dire que... On ne vient pas juste prendre comme on a à l'époque, on met, je ne sais pas, les encombrements à la maison. Et puis, il y a le marchand de métal qui vient la veille pour regarder. Qu'est-ce qu'il prend ? Il prend les cerises du gâteau, pour le dire comme ça. Donc, nous prenons tout. Donc, ça veut dire aussi que ma réponse à ta question est très large. Parce qu'on a finalement tout ce qui est potentiel là-dedans. Par contre, en effet, juste pour donner quelques exemples, j'en parlais en effet déjà. La plastique qui vient alors du Playmobil. D'ailleurs, même chose avec Electrolux. Donc là, on voit aussi que leurs outils managères sont aussi construits ou produits par nos plastiques aussi. Je parlais déjà de Nike sur les boîtes à carton. Le bois vers un IKEA ou vers un Unilin. Mais aussi, par exemple, quand on prend tout ce qui est organique. Donc on a des usines. On a construit une à Amsterdam qui crée alors de bio-LNG. D'ailleurs, j'ai une dizaine de camions qui vont ramasser leur, qu'on appelle ça ici en Belgique, le suil organique, et qu'on met dans cette usine-là, qui crée alors la gaz bio-LNG, et qui alors, donc les camions qui vont ramasser, qui vont faire la collecte, finalement sont alimentés par cette biogaz. Donc... C'est très large en fait, les différents produits que nous faisons. pour finalement quasiment toutes les industries qui ont besoin en effet, ou qui sont beaucoup plus conscientement préoccupées sur est-ce qu'on veut investir sur des matériaux secondaires premières, non pas donc les virgin products comme on le dit, mais alors les recyclages ou les produits recyclés, alors ils peuvent être nos clients.
- Speaker #1
Tu vois une augmentation ces derniers temps de la demande ? d'acheter du recyclé chez vous ?
- Speaker #0
Là, on revient sur la question que tu posais avant, quels sont les défis ? On voit aujourd'hui, oui. Je dois avouer, il y en a. Il y en a toujours de plus en plus des entreprises qui le font du cœur, qui disent, on assume notre responsabilité, il y a cet EU Green Deal, mais à part de cela, nous voulons vraiment travailler vers cette... Oui, cette raison de bien-être. Malheureusement, pour l'instant, il y a encore énormément d'entreprises qui le font parce que, comme je disais avant, ils doivent faire leur rapportage à partir de 2026. Donc, on doit faire quelque chose, mais on doit faire le minimum. Ou bien ils doivent le faire, mais nous devons avoir un produit qui est inférieur, comme je disais avant, à la plastique qui, par exemple, qui vient de Chine. Donc, on voit. Mais bon, je suis très. positif sur cet aspect-là parce que, comme tu posais la question, est-ce qu'on voit une évolution ? Absolument, on voit l'évolution. On le voit venir. D'ailleurs, non pas seulement sur l'utilisation des produits valorisés, mais par exemple, on a une cellule qui s'appelle EcoSmart où on travaille déjà avec des entreprises qui... Tous les entreprises, d'ailleurs, ils ont des gens qui sont dans les bureaux et on les aide, par exemple. On pourrait presque dire consulting. Je n'aime pas trop le mot. Mais on a dans notre vente des gens qui sont spécialisés à aider les employés des autres entreprises comment éviter de faire des déchets. Et ça semble peut-être un peu contradictoire. Une entreprise qui en est... Tu ne fais pas de déchets,
- Speaker #1
tu fermes une boutique.
- Speaker #0
Sans déchets, on pourrait dire on ferme une boutique. Sauf, je rêve d'une... Il y a une personne qui m'a... Un moment ou l'autre, il m'a... poser la question, est-ce que tu penses qu'un jour il n'y aura pas de déchets ? Tu vas me poser. Alors je vais te répondre plus tard. Non, je te laisse d'abord poser la question. Mais en effet, juste avant de sauter sur cette remarque, absolument, je pense qu'on a l'intérêt, aussi comme entreprise, nous, si on veut être fidèle à notre cible, en effet, on est là pour aider aux gens d'éviter d'en faire des matériaux de déchets. Je vais vous donner un exemple. On a des grandes superfaces qui sont nos clients. On peut citer des noms comme Carrefour, DLS, Albertaine, Colerud. Imaginez-vous qu'on a des légumes qui sont bien emballés avec un petit carton, les six pommes, par exemple, dans un carton avec le plastique autour. et on laisse ces produits alimentaires qui sont juste là pour éterniter, ça va, comme on l'appelle, polluer le carton et le plastique. Donc c'est important de faire un triage entre ce qu'on appelle l'organique et le déchet sec. Alors on aide, par exemple, les clients dans cette industrie-là, on les aide, comment faire un meilleur triage a priori. pour que ces produits restent des matériaux et non pas des déchets. Parce qu'à ce moment-là, une fois de plus, quand ce sont des déchets, il faut payer beaucoup plus pour le traitement d'en faire des matériaux après, si c'est encore récupérable. Parce que c'est assez souvent, par exemple, un carton qui est devenu mouillé, il est perdu, on ne peut plus rien faire.
- Speaker #1
Et tu ne penses pas qu'avec la directive européenne de la CSRD, qui oblige les entreprises à faire du reporting extra-financier, sur toute une série de sujets. Il n'y a pas que le changement climatique, il y a d'autres sujets, il y a le volet social, etc. Est-ce que tu ne penses pas que, comme il y a dans un des cinq blocs de l'environnement, il y a l'économie circulaire, l'extraction de ressources. Là-dedans tombe le déchet, le sujet du déchet. Et l'incorporation de matériaux recyclés dans les matières premières. Donc, prends une usine qui fabrique, je ne sais pas moi, des gourdes, comme celle que j'ai à côté de moi, qui dit demain, les amis... Moi, je veux que vous ayez au moins 30% de matières recyclées pour fabriquer votre gourde. Est-ce que tu ne penses pas qu'à ce moment-là, dès lors qu'il y aura ces reportings, qu'on pourra peut-être comparer aussi peut-être plus facilement les entreprises entre elles aussi, tu diras, tiens, regarde celui-là, il a 30% de recyclés, lui n'en a que 10, l'autre en a 50, et qu'à ce moment-là, vous pourrez développer davantage votre marché ? pour pouvoir fournir de la matière première recyclée. Après, il y a toujours le problème du prix.
- Speaker #0
Absolument. Pour ça, en effet, je reste absolument derrière la phrase que je disais avant. Ça pourrait sembler contradictoire pour une entreprise qui traite les déchets de consulter des gens qui n'ont pas fait des déchets. C'est très simple pour nous. Je suis peut-être parfois un peu philanthrope, mais pas pour autant. J'ai une responsabilité sociétale et j'ai aussi une responsabilité économique. Je vais être vrai sur ma parole, tout simplement, parce qu'en effet, tant qu'il y a la consommation, à la fois par le consommateur, à la fois par la production des entreprises, il y aura des déchets. Je pense qu'on peut se permettre de ne pas appeler ça des déchets. Ce sera en effet un matériel, des matériels. Et on voit aujourd'hui exactement, on a la directive que dans quelques années, il y a encore maintenant la discussion, donc ça dépend de quel pays. Par exemple, d'avoir en effet les entreprises qui font leurs emballages, ça doit être un minimum de ces emballages, ça doit être en effet des produits recyclés.
- Speaker #1
Donc il l'a pourvu en cette matière.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et donc c'est là que vous vous entrez en jeu.
- Speaker #0
Exactement. Et c'est pour ça que je veux positionner notre entreprise, quand on prend, j'appelle ça toujours l'output d'une entreprise, étant les déchets ou les matériaux qu'ils n'ont plus besoin, et l'input pour une autre entreprise. Et nous, pourquoi pas se mettre en positionnement entre ces deux entreprises et les lier entre eux. Et comme ça, en effet, on voit les grands industriels qui doivent tous être emballés. Pourquoi pas, en effet, aider ces entreprises-là d'en faire quelque chose. Et pourquoi rester à ce minimum requis par le gouvernement ? Bien évidemment, le fait qu'il y a ce rapportage, comme tu dis, non financier obligatoire, comme il y aura un minimum... recycled content dans les emballages dans le futur, bien évidemment, ça donne des opportunités pour une entreprise comme Renewy.
- Speaker #1
Il faudrait quoi pour éviter ce dumping de la Chine qui vend des matières vierges moins chères que tes matières recyclées ?
- Speaker #0
Oh là là, Stéphanie, je peux te répondre.
- Speaker #1
J'ai une question tout à la fin qui est baguette magique. Peut-être qu'on pourra...
- Speaker #0
On pourrait utiliser cela. On pourrait la sortir. Je vais jouer un peu Harry Potter.
- Speaker #1
On peut avoir toutes les bonnes idées qu'on veut, mettre en place tous les investissements qu'on veut. À un moment donné, l'industriel, s'il a 50% moins cher sa matière vierge, on peut faire ce qu'on veut, le directif qu'on veut. Il ira chercher le moins cher.
- Speaker #0
Exactement. Exactement. Et là, en effet, je sors de ma zone de confort parce que j'ai beaucoup de respect pour les gens qui doivent en effet diriger presque sur un tremplin mondial. Mais j'ai ma vision. Ma vision, quand on parle de... Tu mentionnes juste la Chine.
- Speaker #1
Il n'y a pas eu la Chine,
- Speaker #0
on l'avait entendu.
- Speaker #1
Ce n'est qu'un parmi tant d'autres.
- Speaker #0
Ah ben exactement, tu as bien raison. Quand on prend la Chine aujourd'hui, c'est un cas actuel. Mais d'autre côté, bon, on a tous suivi il y a quelques semaines l'élection de M. Trump aux États-Unis. La première chose qu'il dit, c'est que l'Europe devrait commencer à se tracasser, ou au moins de solutionner ses propres problèmes. Et donc, Europe, je... Si j'ose le faire, et je sais avec une certaine arrogance peut-être, mais aux législateurs européens, s'ils existent déjà, avec le EU Green Deal par exemple, ils mettent toujours plus de limitations sur l'esprit entrepreneurial, la volonté d'investir en Europe. Tout simplement parce que la législation devient toujours plus stricte. Une entreprise comme la mienne par exemple, pour avoir un permis, rien que pour... continuer de faire ce qu'on fait déjà depuis des années, ça devient toujours toujours de plus en plus strict. Il n'y a pas de problème, je suis prêt à faire ces investissements, mais ces investissements doivent quelque part se laisser payer. Et de l'autre côté, si ces mêmes législateurs laissent en effet les Chinois venir parce qu'ils ont peur, du moins qu'ils font des restrictions d'importation, on ne peut rien faire parce que sinon on va être restreint par nos exportations à nous ou autres. À ce moment-là, en effet, c'est ce que je disais avant, ça c'est pas un level playing field. Alors je crois aussi, affrayant, pour certaines personnes, puissent l'être les points de vue de M. Trump sur ce point-là et les conséquences pour l'Europe, quelque part ça peut-être va secouer le cocotier un peu chez nous pour dire, tiens, comment on va nous, en Europe, comment nous devons nous tirer nos propres plans, pour le dire comme ça, et en le faisant... Je pense que ça va quelque part donner plus de l'air pour investir et de regagner ses investissements. Donc je regarde ça une fois de plus, comme je t'ai dit, je suis toujours une personne qui regarde un peu sur quelles sont les opportunités. Chaque problème a une solution, et une solution c'est par définition une opportunité. Donc je vois là en effet, donc si... Pour sauter sur ta question, si en effet je m'imagine avec mes lunettes rondes et avec le magie de Harry Potter avec le bâton, ça sera quand même pas mal de pouvoir regarder à la fois la solution et les conséquences mondiales, mais plus en effet autour de notre propre église et d'être conséquent sur ce tremplin-là. de bouger tous les trois ans dans une autre direction qui quand même à temps en temps est assez opportuniste plutôt que d'être vraiment pérenne comme je disais avant.
- Speaker #1
Alors est-ce qu'il y a une matière, j'ai l'impression que vous preniez tout, est-ce qu'il y a une matière qui aujourd'hui ne peut pas être valorisée et que tu rêverais de valoriser ?
- Speaker #0
Oui, tout d'abord, merci de me corriger, bien évidemment on prend tout. Mais comme je disais avant, beaucoup de comprenants ne savent pas vraiment traiter. Donc c'est une solution pour certains de nos clients qui finalement doit être incinérée chez nous pour autant que chez nos concurrents. Donc bien évidemment, nous avons une stratégie. Comme je disais sur notre website, nous parlons toujours de waste to product. Donc du déchet vers un produit. Ça veut dire que quand on parle de produit, on parle de matériaux et des flux de matériaux. Donc là on a quelques flux de matériaux qui sont stratégiques pour nous. Comme quoi par exemple ? Le bois, le papier, certains plastiques, les plastiques non polluants, donc ceux-là, parce que nous sommes dans le recyclage plutôt mécanique et non pas dans le recyclage chimique encore. On ne dit jamais où on sera demain, mais aujourd'hui ce n'est pas le cas. Donc là on travaille beaucoup sur ces solutions-là. On travaille beaucoup plus avec des partenaires, comme on a lancé avec Freepoint assez récemment, qui font le recyclage chimique des plastiques vers, en effet, du biogaz, juste pour coller en dehors des lignes-là. Donc, cette optique-là, on a quelques flux qui sont stratégiques. Maintenant, pour répondre à ta question, quels flux on aimerait bien prendre pour en faire quelque chose, peut-être je devrais citer alors le pneumatique ou le caoutchouc en général. Je sais de mon passé qu'il y a quelques 40 millions de pneus en Europe chaque année qui sont démontés des voitures et qui doivent trouver quelque part. Et comme tu disais bien, il y a aujourd'hui même des limitations à l'exportation, donc on doit faire quelque chose. Donc en effet, ce sera bien de travailler vers une solution pérenne à ces produits-là, notamment aussi parce qu'on voit que... notamment dans ces industries chimiques, pétrolières. Ils ont besoin, en effet, eux, ce sont là, on parle des grandes entreprises, qui sont prêtes à travailler avec des entreprises comme nous pour trouver des solutions alternatives vis-à-vis, en effet, les huiles crues comme ils doivent en effet faire aujourd'hui. Donc ça, c'est clairement quelque chose sur lequel j'aimerais bien en effet nous lancer.
- Speaker #1
Alors, on vient de parler de... de tous les défis de ton secteur. Toi, si tu dois prendre un petit peu de recul sur les trois ans et demi que tu viens de passer chez Renewy, c'est quoi ce qui te motive le plus au quotidien ?
- Speaker #0
Peut-être que ça va être un peu slapstick ou cheesy, comme ils disent en anglais, mais c'est vrai. Le fait de pouvoir piloter une entreprise qui est quand même un acteur principal dans le secteur, en effet, d'un côté, de rendre une satisfaction à nos actionnaires, mais de pouvoir le faire avec un aspect écologique, c'est très valorisant. Pour donner un exemple, je reviens sur un de mes quatre coyons, qui est en effet, il est aujourd'hui... à l'université de Gans, sa première année comme ingénieur civil. Et cette université voulait, en effet, parce qu'on voit aujourd'hui toujours de plus en plus, que la nouvelle génération, là, moi, j'ai dû apprendre la durabilité. Eux, quelque part, ils l'ont presque dans le sang. C'est comme le numérique. Oui, exactement. C'est comme le numérique. Et alors, cette université cherchait en effet des entreprises, parce qu'ils veulent être dans la pratique et tout ça. Et donc un jour, il vient chez moi, tiens, donc j'ai pris contact avec eux et finalement maintenant ils font leur doctorat et leur pratique, en fait leur cours de pratique. Ils viennent chez nous dans notre site sur Gant, c'est très valorisant quand même de pouvoir dire là, on voit que toute une génération, quand même une des plus grandes universités en Belgique. commencent à mettre Renui dans leur presque dans leur cahier d'études, c'est quand même quelque chose où ça confirme quand même qu'on est sur le bon chemin. Ça donne autre chose que juste, et c'est peut-être un peu bizarre d'entendre ça d'un dirigeant d'entreprise, mais aussi les dirigeants d'entreprise ne sont pas là que pour remplir les poches de leurs actionnaires, pour le dire un peu méchamment. Donc ça donne quand même, voilà, d'une chose ça donne une satisfaction et si ça rend heureux, c'est quand même un autre sentiment.
- Speaker #1
Et à l'inverse, est-ce qu'il y a quelque chose qui t'empêche de dormir ? Vraiment un truc que tu dis là, qui t'obsède, qui ne fonctionne pas ?
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a quelque chose à part ma femme ? Très peu, j'ai une conscience qui est assez blanche. Je comprends bien la question. Finalement, ce qui m'empêche de dormir ou des choses que j'ai en tête pour l'instant, en effet, c'est qu'on est dans un moment assez pivotal, que ce soit la géopolitique. On vient juste, comme je disais avant, je citais juste de loin, mais quand même, on regarde quand même la... la vulnérabilité d'un certain monde, ce qui se passe avec la Russie et l'Ukraine. On voit une personne qui change aux États-Unis, qui risque de changer complètement aussi l'aspect ici. Ça me laisse réfléchir en bien me réalisant que même si nous sommes meneurs de marché en Belgique et Pays-Bas, nous restons quand même assez humblement très petits. Et comment on peut élargir quelque part l'impact que nous avons, toutes et chacun. Moi, comme entreprise, on disait avant, la société en général, la législation, nous donne le vent dans les voiles. Donc c'est bien. Alors il faut faire des choix. Quel choix est-ce qu'il faut prendre pour avoir le maximum d'impact ? Et comment aider par ces impacts, comme je disais avant, sur une économie ou sur un environnement plus large, de rester fidèle à leur course et ne pas changer, disons, avec un peu le goût du jour ou la couleur de hier, si je m'explique bien. Donc là, en effet, de temps en temps, je me tracasse sur... comment on peut nous, au moins sur notre petit impact que nous pouvons avoir, comment nous pouvons rester quand même exemplaires, piloter sur la course que nous avons choisie, malgré tous les... Peut-être que je suis un peu vague, mais pour expliquer, j'espère qu'on peut continuer à vendre notre bois à Ikea, et non pas comme on l'a vu il y a quelques années, où le prix d'électricité est énorme. J'aurais facilement... aurait pu vendre le bois vers un incinérateur et avoir le kilowatt-heure qui est peut-être à ce moment-là trois fois la rentabilité de continuer à vendre ça chez Ikea. Heureusement, je ne l'ai plus fait. J'espère pouvoir résister à ces choses-là dans le futur. Donc voilà un peu mes réflexions.
- Speaker #1
Alors on va continuer dans les réflexions. On arrive à cette fameuse question dont on a parlé tout à l'heure, si je te demande de sortir ta boule de cristal, sur ta vision du monde à l'avenir, dans le futur, donc tu as 50 ans, quand tu auras 60 ans. Dans dix ans, est-ce qu'à ton avis, on sera dans une économie, peut-être pas 100% circulaire, mais en tout cas qui aura réussi sa transition vers quelque chose de davantage de circulaire ? Est-ce qu'on aura drastiquement réduit notre production de déchets ?
- Speaker #0
Moi, je suis convaincu que oui. Et j'en suis sûr qu'il y a pas mal de gens qui m'écoutent maintenant qui disent, en effet, il a raison quand il dit, il est toujours très positif. Mais je pense que c'est à partir de ces réflexions-là qu'on va y arriver. Donc on pourrait presque dire que ce n'est même pas la boule en cristal. Parce que la boule en cristal dit toujours quelque chose qu'on ne sait pas encore. Ici, bien évidemment, on ne sait pas, mais on peut déterminer nous-mêmes. Et j'ai amplement confiance. On a quelque part pris une certaine direction où on ne peut plus faire marche à l'arrière. Maintenant, la question est à quelle vitesse on va continuer. Ça, c'est autre chose. Est-ce que pour une personne, peut-être on va trop lent, pour une autre personne, on va peut-être trop vite. Mais est-ce qu'en effet, dans dix ans, on aura fait des choses qu'à ce moment-là, on regarde et on dit, tiens, qu'est-ce qu'on pensait, où on est en 2024 ? Quand on regarde en 2034, alors, je pense qu'il y aura certainement clairement un grand pas en avant. Je l'explique un peu comme, disons, le monde électronique. Comme moi, j'ai terminé mes études. En effet, il y avait déjà ce mobile. On parle de déjà 30 ans. Mais 30 ans n'est pas une éternité non plus. À ce moment-là, personne n'aurait pensé qu'on a toutes ces choses qu'on fait aujourd'hui électroniquement. dix dernières années, là, ce changement de ces 30 ans sur l'électronique, il a un grand exponentiellement, disons, fait une hauteur dans les dix dernières années. Je pense qu'on est là sur le monde circulaire. Je pense que, d'ailleurs, l'économie circulaire, c'est un terme qui a été inventé dans les années 70, pas 60, pardon, 72 pour être correct. C'est là où, la première fois, on parlait. en appliquer l'économie circulaire. Aujourd'hui, ça veut dire qu'on est 50 années plus tard. Mais quand on regarde les cinq dernières années seulement, c'est là où ça a réellement augmenté. Et c'est cette réflexion qui me fait croire et qui me fait être positif. Quand on y rajoute encore 10 ans, j'en suis sûr, quand je regarde aujourd'hui le nombre de start-ups, comme je disais avant, ceux qui ont aujourd'hui déjà 25... 30 ans, eux, ils vivent la circularité. Ils le vivent. Donc, ça veut dire que c'est eux qui seront avec les doigts sur les boutons économiques d'ici 10 ans. Donc, eux, ils vont forcément faire accélérer cette tendance. C'est ce que je crois.
- Speaker #1
Et ce que tu penses, je repense à ça parce que j'ai vu ça, je crois, est-ce que c'était sur un... sur internet ou alors est-ce que c'était à la télé, bref je ne sais plus, il y a quelques jours, une vidéo, tu sais, où on voit, c'était une plage en Afrique, alors je ne sais plus exactement quel pays, qui était recouverte mais entièrement de déchets, de textiles, il y avait beaucoup de vêtements. Est-ce que, donc tu vois la problématique de tous ces déchets.
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #1
Est-ce que dans deux ans, ce sera de l'histoire ancienne, tous ces déchets sur les plages, alentour, ces décharges à ciel ouvert dans le monde entier ?
- Speaker #0
Là, je peux être positif, mais là, je vais être aussi éviter que je sois naïf. Il faut toujours avoir un touche de réalisme, même si on rêve. Je n'y crois pas. Ça, je n'y crois pas. Donc là où je suis très positif et j'applaudis en effet. Quand on regarde ce qui se passe dans le côté du monde où on habite ici, je vois qu'il y a une énorme étape encore à faire sur les régions un peu lointaines. Comme je disais avant, moi je suis instructeur de plongée. J'étais régulièrement, notamment, en effet je sais de quoi tu parles en Afrique, moi je peux citer en effet l'Indonésie, où en effet on était, donc juste pour citer... Il y a... Les mètres carrés, donc la zone le plus biodiverse au monde, c'est ce qu'on appelle l'Embestrate, qui est un petit passage vraiment au côté est de l'Indonésie. Et en effet, c'est magnifique comme plongeur parce qu'on rencontre là la plus différente, c'est inimaginable les couleurs différentes. forme de différentes bêtes qui habitent là, donc les différents poissons, les différentes... n'importe. Et en effet ça c'est donc sous l'eau. Moi ça fait que deux ans que voilà on est sur ce bateau et il y a une personne sur ce bateau qui doit en effet piloter, enfin qui doit diriger le pilote du bateau parce que tous les différents déchets donc sont sur l'eau. Alors on dit d'où vient tout cela ? J'ai témoigné moi-même, donc voilà, il y a samedi, comme nous, il fait du beau temps, les gens se mettent sur la plage, alors il fait, je ne sais pas, 5 heures de l'après-midi, après une belle journée ensoleillée, ils s'en vont, alors ils prennent les 4 coins de leur petite couvercle, avec tous leurs déchets pique-nique dedans, ils mettent les 4 coins ensemble, ils vont au bord de l'eau, ils mettent... Ils balancent tout dans l'eau. Parce qu'il n'y a pas de traitement de déchets du tout encore. Ils laissent ça au coin des rues, si déjà ils n'ont pas jeté dans la mer, comme je disais avant. Et voilà, ça va être un jour disparaître. Donc si on a encore cette réalité, il n'y a que deux ans, alors encore il y a un mois en Afrique, comme tu viens de stipuler. Il ne faut pas rêver, ça ne va pas se solutionner du jour au lendemain. Et comme en effet, l'aspect écologique, ça concerne notre planète. Donc on peut faire tout ce qu'on peut faire en Europe. Si les autres ne suivent pas, on pourrait dire, une fois de plus, je me répète, si moi, j'aurais toujours continué à dire, c'est parce que Stéphanie a besoin d'une voiture, c'est pour ça que je continue à produire mes pneus. On pourrait aussi dire peut-être la prochaine fois on fait un bateau, on fait d'autres solutions, on fait une autre manière de faire du transport. Ici c'est la même chose. J'en suis sûr que cette partie du monde va suivre. J'en suis sûr, mais est-ce que ça sera dans deux ans, est-ce que ça sera dans cinq ans ? Certainement pas, certainement pas. Mais j'en suis sûr qu'un jour ça va être solutionné, ça doit l'être le cas.
- Speaker #1
Baguette magique, après toute notre discussion, si je te donne une baguette magique, tu en fais quoi ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que je fais avec cette seule baguette magique ? C'est une très bonne question. Déjà, c'est dommage qu'on ne sache pas répondre tout de suite, parce que c'est quelque chose qui... Tiens, qu'est-ce qu'on changerait ? Finalement, je dois dire, comme j'ai les quatre enfants, j'espère... de trouver, ma baguette magique, sera de trouver un bon équilibre entre l'économie et l'écologie. Je pense que l'un ne peut pas vivre sans l'autre. Seulement du moment où on trouve l'équilibre entre les deux, la loi, le comportement des gens, va rester, disons, ligne droite, pour donner alors une solution pérenne. Donc je souhaite finalement de pouvoir en effet... quelque part créer cet équilibre dans tous les cerveaux des gens qui disent voilà on va trouver le bon équilibre que moi je vois je suis pas philanthrope comme je disais avant mais on fait quelque chose de bien pour la planète en faisant aussi de l'argent et je ne vais pas être trop comme en disant je ne vais pas me m'excuser pour que on fait de l'argent mais on rend aussi une valeur écologique. Et j'espère avec ma petite baguette magique que du moment que ces modèles business seront trouvés par toutes les différentes industries, à ce moment-là, ce problème va disparaître beaucoup plus vite que de faire une lutte de temps en temps, comme je dis, qui est ressentie un peu philanthrope et qui est, par la régulation... trop courte en termes, par définition. Est-ce que ça te répond ta question ?
- Speaker #1
Écoute, c'est ta baguette.
- Speaker #0
Tu me rejoins ?
- Speaker #1
C'est ta baguette, c'est ton vœu.
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #1
Il faudrait que je réfléchisse un peu plus longtemps. C'est moi qui pose cette question, ne me la pose pas. Mais je pense que j'irais vers quelque chose dans ce style-là aussi. De remixer, refaire communiquer les deux.
- Speaker #0
Je pense déjà, la question en elle-même pourrait déjà faire réfléchir pas que moi ou toi, mais tout le monde. Parce que sans cette réflexion, on continue de faire ce qu'on a toujours fait. Et c'est exactement là peut-être le message dans ma réponse.
- Speaker #1
Alors justement, on arrive doucement à la fin de cette interview. J'ai deux questions pour toi que je pose toujours aux invités du podcast. La première, c'est quel serait ton conseil pour ceux et celles qui nous écoutent, qui voudraient rendre leur business plus durable ou plus circulaire ?
- Speaker #0
Finalement, en effet... Moi, j'ai vu qu'il y a des moyens, en effet, du moment où on veut vraiment être pérenne, du moment où on veut vraiment être durable, il y a toujours des moyens sans sortir de l'idée que, non, parce que j'ai des excuses, je dois rapporter de l'argent à mes actionnaires ou quand vous êtes indépendant, il faut donner à manger à mes enfants. Je donne le conseil de vous pousser un peu plus loin parce que moi j'ai remarqué qu'il y a des solutions qui vous permettent de rester fidèle à votre cible entrepreneuriale. Donc ce n'est souvent pas le quoi vous devez faire mais comment vous y arrivez et de pousser un peu l'enveloppe. Parce que comme je disais avant, si tout le monde dit ah maintenant chez nous, ce n'est pas possible si je vois avec un glin d'œil mon ancien président chez Goudieur qui dit ah ben nous, nous sommes très responsables au niveau de la durabilité parce qu'à partir de 2030, on ne va travailler qu'avec des fournisseurs qui sont neutres sur le CO2 je trouve ça un peu dommage. C'est un peu regarder à soi-même et laisser les autres solutionner nos problèmes. Parce que réellement, quand je regarde mes quatre enfants chez moi, c'est quand même notre problème, ce n'est pas le problème des autres. Donc je pense que c'est important que tout le monde regarde, restant fidèle sur le quoi vous devez faire, parce que la vie professionnelle est dure, les cibles deviennent toujours plus et plus dures, les attentes des actionnaires ou autres sont toujours en plus de toujours faire mieux. Mais il y a quand même aussi une manière de le faire comment. Donc ça, voilà l'invitation que je donne aux écouteurs.
- Speaker #1
Merci. Et alors peut-être, est-ce que tu aurais un livre ou une conférence, un podcast, que sais-je, que tu aurais lu, vu récemment, qui toi, t'a particulièrement marqué ? Que ce soit dans ce secteur, tout ce dont on parle, ou autre.
- Speaker #0
Absolument. Quand on regarde... J'ai oublié d'ailleurs, donc c'est le message qui m'est resté, j'ai oublié le nom de l'entreprise, mais vous pouvez regarder, c'est un CEO comme moi qui s'appelle John Anderton. Et Anderton, il avait une entreprise qui fait les carrelages, donc les carrelages sont des cubes, des carreaux que vous pouvez mettre donc flexibles dans tous les bureaux. Et donc la manière de le produire est... Bon, être très, une fois de plus, polluant. Et il avait, à un moment ou à l'autre, donc vous pouvez le trouver sur YouTube ou autre, quand vous faites Undertone Durabilité, il avait, à un moment ou à l'autre, il s'est rendu compte qu'il avait une magnifique carrière, il est devenu multimillionnaire, et il avait encore cinq ans avant sa pension, il dit, mec... qu'est-ce que je vais laisser derrière moi ? Donc, le vidéo commence, le podcast commence, en fait, vers, voilà, j'ai encore cinq ans, qu'est-ce que je dois faire ? Il a commencé à inviter toute sa boardroom, tous les grands pifins de la boîte, en Hawaï, dans un hôtel six étoiles, où il fêtait, en effet, les résultats records de l'entreprise. Et, bon, tout le monde, donc, était là, ils étaient en train de faire la grande bouffe, on dirait. boire tout dans la piscine, magnifique, tout est bien. Et le lendemain, ils avaient laissé tout rassembler, tous les différents déchets qu'ils avaient faits, ce qui restait de la nourriture, tout ça, ils avaient laissé. Et ils disaient, regarde notre résultat. d'une seule soirée de fête. Puis, ils avaient calculé de prendre l'avion vers Hawaï, combien de CO2 émissions, et tout ça, ce qu'ils avaient fait. Ils disaient, regardez tout ça, les gars, parce que c'est la dernière fois qu'on le fait. Et je vous donne que d'ici 5 ans, notre entreprise sera CO2 neutre. Et donc, c'est une vidéo de 32 minutes, si je me souviens bien. Pourquoi je sais que c'est 32 minutes ? Parce que moi, je n'ai pas... Trop de temps, comme je disais avant, je ne regarde déjà pas très rarement la télé. Donc, je me souviens encore, tiens, ce sont 32 minutes qui m'ont vraiment laissé une impression. Donc, c'était du temps bien investi. Ou en effet, il raconte et il fait la preuve. Donc, ici, on parle de 2002-2007. Donc, c'est déjà il y a un certain temps. Ou en effet, de rendre ton entreprise CO2 neutre. C'était vraiment exemplaire, c'était quelque chose que personne n'y pensait. Et ça raconte l'histoire, en effet, comment il a réellement changé l'idée de son top management. Ça commence par... c'est vrai qu'il doit se mettre à côté, le vieux, parce qu'il a grand temps. Et finalement, cinq ans après, ils avaient doublé leur chiffre d'affaires, ils avaient leur bénéfice net. étaient aussi vers le haut, si je ne me trompe pas, à 37% plus ou quoi. Mais en effet, ils ont atteint leur cible d'être neutre. Et ça raconte un peu l'histoire, comment tout le monde a changé vers cet aspect-là. Donc, c'est une recommandation que je vous donne. Avec tous mes excuses, je ne me souviens plus le nom de l'entreprise, mais John Anderton, avec le carrelage qu'on peut mettre par terre. Voilà, c'est mon anecdote.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Je ferai quelques recherches pour retrouver la vidéo. Je la mettrai dans les notes de l'épisode, comme ça les gens pourront y aller.
- Speaker #0
Très bien. Et volontairement, sinon je vais certainement le retrouver parce que je l'ai sauvé sur mon ordinateur.
- Speaker #1
Si jamais. C'est gentil. Marc, alors la toute dernière mini-question. Comment est-ce qu'on peut découvrir Inouï, peut-être te suivre ou te contacter si jamais ? sur LinkedIn, il y a un site web, comment on fait ?
- Speaker #0
En effet, apparemment, je suis sur LinkedIn. Oui,
- Speaker #1
apparemment,
- Speaker #0
oui. Apparemment, donc, j'ai en effet une collègue à moi qui dit, Marc, je m'en occupe parce que moi, je suis absolument débile sur tout ce qui est ces voies digitales, tout ça, mais en effet, donc, j'y suis. D'ailleurs, ce n'est pas moi qui est si important, c'est Renoui. Donc, on a notre site web, Renoui. Je découvre toujours quand je suis sur des tables rondes ou quoi, je rencontre des gens, que ce soit des politiciens, que ce soit en effet des collègues qui sont dans les différentes entreprises. Du moment qu'on commence à parler, on trouve toujours des connexions. On dit tiens, ici, on pourrait créer une certaine valeur ensemble. Donc, pour ceux qui veulent, qui sont intéressés, je vous invite tout d'abord. d'aller regarder sur le site web de Renoui pour voir qu'est-ce que nous sommes réellement capables de faire. Et finalement, c'est très simple. Quand on prend Mark Tays sur LinkedIn, vous allez me retrouver facilement, j'en suis sûr.
- Speaker #1
Ça marche. Mark, un tout grand merci pour ton partage. Absolument passionnant, ce monde du déchet, je trouve. En tout cas, les leviers qu'il peut y avoir pour l'entreprise. Merci beaucoup. Et puis, j'espère qu'on se revoit dans 10 ans, pour tes 60 ans, et qu'on fera le bilan des 10 dernières années, voir comment tout ce merveilleux monde a évolué.
- Speaker #0
Absolument. J'espère qu'après, là, en effet, on ne parle plus de déchets, mais comme moi, on parle des matériaux et de valorisation des matières. Donc ça, c'est le rêve. Merci d'avoir donné cette opportunité. Et une fois de plus, je suis content que ce n'est déjà pas avec une vidéo, parce que je n'aime pas trop être dans la lumière. Ce n'est pas moi qui est si important, mais j'embrasse absolument l'opportunité d'avoir pu parler en effet sur cette matière qui est très importante. J'espère d'avoir illustré la fierté que j'ai sur une entreprise comme Renui de pouvoir en effet marier une responsabilité économique avec une très grande importance écologique. Donc merci Stéphanie pour cela.
- Speaker #1
Merci Marc. À bientôt.
- Speaker #0
À bientôt. Dix ans.
- Speaker #1
Dix ans. Le rendez-vous est pris.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Voilà pour l'épisode du jour. C'était Business Impact, le podcast de Smarto Circle. J'espère sincèrement que cet épisode vous a plu. Alors si c'est le cas, merci de le partager à deux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet et de mettre une petite note 5 étoiles sur Spotify et ou Apple Podcast en fonction de votre plateforme d'écoute préférée. Et puis si c'est sur Apple Podcast, prenez deux mini secondes pour écrire un petit avis sur ce que vous aimez dans le podcast. Ça m'aidera à remonter dans les suggestions d'Apple. et puis surtout de faire connaître davantage le podcast. Alors aussi, si vous allez sur le site de smarttoussorcle.com et que vous me laissez votre adresse mail, vous recevrez une semaine sur deux une newsletter avec le dernier épisode du podcast et puis du contenu informatif et aspirant de Smarttoussorcle. Et puis pour finir, n'hésitez surtout pas à me contacter. Je suis active sur LinkedIn et puis un petit peu sur Instagram. Il suffit de chercher Stéphanie Féline. Et si vous avez des besoins d'accompagnement pour votre entreprise, l'équipe de Smart2Circle se fera plaisir de vous rencontrer. Je vous embrasse. A très bientôt.