Speaker #0Hello, je suis Lucille, diplômée d'expertise comptable, entrepreneur et fondatrice d'Adnea. Après plus de 17 ans passés dans la profession d'expert comptable, je suis devenue formatrice et coach business pour aider les futurs entrepreneurs à monter et à piloter leur boîte. Business tips, c'est plein de conseils si vous voulez vous lancer dans l'entrepreneuriat ou si vous y êtes déjà. Allez, c'est parti ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans l'épisode numéro 31 du podcast Business Tips. Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui dans cet épisode au cours duquel je vais vous dire tout ce qu'on ne vous dira jamais sur l'entrepreneuriat. Et croyez-moi, il y en a des choses qu'on ne vous dira pas. Alors, je ne vais pas vous faire une introduction de trois heures dans cet épisode pour vous contextualiser les choses, mais je voudrais juste vous dire en fait que le contenu de cet épisode, vous ne le voyez pas ou très très peu sur les réseaux sociaux. Et pourtant... je peux vous dire qu'il existe. En fait, ce n'est pas parce que vous ne le voyez pas qu'il n'existe pas, au contraire. C'est juste que ce contenu, il n'est pas forcément très très beau à voir. Et du coup, il n'est pas très Instagramable, ou LinkedInable, ou TikTokable, et donc forcément, on ne le publie pas. Alors, ce n'est pas parce qu'il n'est pas beau à voir qu'il doit faire peur, pas du tout. Mais c'est simplement que, bon, voilà, sur les réseaux sociaux, on essaie toujours de poster des choses qui sont belles, et là, forcément, ce n'est pas super joli joli. Alors la première chose qu'on vous dira jamais, c'est l'obsession du pognon. En fait, si au final, notre objectif, c'est de sortir de la rat race du salariat en montant notre business, eh bien, on tombe en fait dans la rat race de l'entrepreneuriat. Et en tout cas, au moins le temps que notre business se développe, prenne un rythme de croisière qui soit vraiment super stable, parce que en se lançant, peu importe notre objectif de rémunération, avoir juste assez pour vivre ou bien vraiment vivre confortablement, dans l'abondance, peu importe, et bien en fait on court vers la liberté financière et on rentre en fait dans une nouvelle rat race. Et puis le problème qu'on partage toutes et tous, c'est qu'on a tous besoin d'argent pour vivre. C'est comme ça, c'est la vie, c'est notre vie. Alors à moins de vivre à contre-courant de notre société et de plus du tout avoir besoin d'argent parce qu'on vit en totale autarcie, Ok, mais globalement, on a tous besoin d'argent pour payer nos factures, pour payer notre crédit immobilier ou bien les crédits qu'on peut faire pour notre voiture ou que sais-je. On a au moins cet objectif en commun qu'on poursuit toutes et tous, peu importe notre condition sociale, notre niveau d'études ou encore la taille de notre business. En fait, cet objectif, c'est d'avoir encaissé ou d'encaisser suffisamment de chiffre d'affaires. pour pouvoir payer nos factures, pour pouvoir faire vivre notre entreprise et pour pouvoir vivre nous en tant qu'individu. Deuxième chose qu'on ne vous dira jamais sur l'entrepreneuriat, c'est la remise en question constante. En fait, dans tous les choix qu'on peut faire, dans toutes les décisions qu'on peut prendre, on se remet systématiquement en question qu'on le veuille ou non. Même si on réussit dans notre business, même si toutes les stratégies qu'on applique au quotidien pour générer de l'activité dans notre entreprise sont payantes, ou font qu'on développe vraiment bien notre activité, on se remet systématiquement en question. Et qu'on s'a, qu'on le veuille ou non. Et je pense que cette remise en question constante, en fait, elle provient de plusieurs facteurs. Alors déjà, il y a une part de nous qui n'a pas forcément confiance en soi, aussi infime qu'elle puisse être, puisqu'on a toujours un moment où on va venir un peu douter de soi. Il y a aussi cette recherche constante de la perfection. On veut toujours un rendu parfait pour nos clients, pour notre business, convaincu aussi que si on a mis un S en trop dans un mot, dans un e-mail promotionnel, tout le monde va s'en souvenir pendant 50 ans alors qu'en fait tout le monde s'en fout. Et puis on est toutes et tous guidés par cette petite peur qu'on a tous en nous parce qu'on sait, mais quand on est entrepreneur, on n'a aucune sécurité, on n'a aucun filet de sécurité. Même dans le salariat parce qu'en fait la sécurité que vous... pouvez avoir dans le salariat, en fait, elle n'est que illusoire. C'est la sécurité de l'emploi, du salaire à la fin du mois, mais c'est vraiment très illusoire. Et dans l'entrepreneuriat, on n'a aucune illusion là-dessus. En fait, la sécurité, elle n'existe pas. Donc si demain, je ne sais pas, quelqu'un invente un nouveau concept de service ou un nouveau produit complètement innovant qui va venir détruire un marché complet, on ne pourra rien y faire. On ne l'aura pas forcément vu venir, les innovations, on ne les voit pas forcément arriver. Donc dans tout ce maelstrom de choses, de ressentis, d'émotions, on va se remettre systématiquement en question. Alors je ne dis pas que ce sont les montagnes russes émotionnelles tous les jours, ce n'est pas du tout ça en fait. Je dis juste finalement qu'on réfléchit constamment à notre business, à notre posture d'entrepreneur, et ça tous les jours en fait. Tous les jours, 7 jours sur 7, 24h24. Et ça, cet élément-là, je l'ai très souvent entendu. Chez tous les entrepreneurs. qui disent, et moi je suis la première à le dire aussi, que finalement notre cerveau d'entrepreneur, il n'est jamais en mode off en fait. Et ça c'est vrai. En fait, on est entrepreneur 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, c'est vrai aussi. Et en fait, on pense systématiquement à notre business. On est constamment en train de réfléchir, de remettre en question, de se remettre en question, etc. Troisième chose qu'on ne dira jamais sur l'entrepreneuriat, c'est qu'on n'est pas libre. En fait, quand on est en phase de création de sa boîte, on s'imagine être libre une fois qu'on est installé, libre de nos propres choix, de nos propres décisions, de nos propres actions. C'est vrai. Oui, effectivement, on est libre de tout ça. Mais par contre, on est notre pire ennemi. Et en réalité, si effectivement on est libre au regard des actions, des choix, des décisions, on est nos propres chaînes. En fait, on devient notre propre prison. Pour vous raconter une anecdote personnelle, quand je me suis lancée dans Adnea, Je me suis dit en fait au moment où j'étais en train de créer ma boîte que j'allais pouvoir travailler n'importe où, comme je voulais, et que j'allais pouvoir commencer le matin à l'heure que je voulais et me prendre une après-midi libre quand j'en avais envie ou besoin, partir en week-end sur un coup de tête et prendre bien plus que 5 semaines de congé. Donc j'étais vraiment en adoration totale vers tous ces entrepreneurs que je voyais qui faisaient leur séance de sport le matin à la salle vers 10-11h parce que je me disais ah bah moi aussi je vais pouvoir le faire et tout. Sauf que ça c'est ce que je m'étais imaginé. Et en fait il y en a qui arrivent à le faire et vraiment je les félicite mais ils représentent en fait une petite part d'entrepreneurs qui arrivent à le faire, qui arrivent à prendre leur liberté sans aucune culpabilité. Parce qu'en fait on est nos propres chaînes mais on... développe en fait cette espèce de culpabilité à justement prendre cette liberté et en fait ça ça va faire que en réalité on se sent pas libre c'est notre culpabilité qui va qui va nous emprisonner moi perso si je prends une après midi en pleine semaine franchement je suis rivé sur mon téléphone de peur et sur mes mails en fait de peur de manquer en fait de quelque chose quelque chose d'important dans mon business en vacances C'est impossible pour moi de décrocher. Je travaille au moins une heure par jour, et ensuite seulement, je m'accorde la possibilité de profiter de ma journée de vacances, sinon je ne me sens pas bien. Alors vous pouvez me dire que je suis complètement dingue, mais je peux vous dire qu'il y en a beaucoup qui font comme ça, qui fonctionnent comme ça, ça c'est vraiment la culpabilité qui nous fait réagir comme ça. Et ça ce sentiment ne prévient pas. J'aurais honnêtement jamais pensé réagir comme ça, et pourtant. Et bien franchement j'aurais bien aimé qu'on me le dise avant. Quatrième chose. qu'on ne vous dira jamais sur l'entrepreneuriat, c'est qu'on ne fait pas ce qu'on veut. Là aussi, on s'imagine au moment où on conçoit notre projet de business, en train de vivre de notre passion, de faire tous les jours des choses qu'on kiffe et de prendre du plaisir à travailler tout le temps. Non. Absolument pas. Quand on est entrepreneur, en fait, il y a un paquet de choses qui nous saoulent et qu'on n'a pas envie de faire. Et ces choses-là, typiquement, sont celles qui ne font pas partie de notre cœur de métier. Et donc, on pourrait très bien déléguer à quelqu'un mais parce qu'on n'en a pas forcément les moyens financiers ou parce qu'on n'a pas trouvé le salarié ou le prestataire à qui les déléguer, eh bien on s'y colle nous-mêmes. Alors moi j'ai plein de tâches par exemple que j'aime pas faire dans mon quotidien. Je n'aime pas faire du montage de vidéos, je n'aime pas faire du montage de podcasts, mais je le fais quand même parce que j'ai pas encore trouvé en fait une personne qui me convienne en fait. Alors pas qui me convienne dans le feeling mais qui me convienne au niveau de l'organisation, à qui je pourrais déléguer ça. Parce qu'en fait, moi je ne me structure pas dans mon business par rapport à ça, pour intégrer des tournages ou des enregistrements à date fixe. En fait, moi j'organise ces tournages de vidéos ou encore les enregistrements de podcasts en fonction de mon énergie du jour. Pour vraiment donner le meilleur de moi-même, parce que quand vous enregistrez juste votre voix pour un podcast ou vous vous enregistrez vous pour une vidéo, je peux vous dire qu'il va falloir donner beaucoup. d'énergie pour vraiment transmettre un max de good vibes finalement. Et parce que je travaille seule aujourd'hui, moi je peux me permettre de me dire, ok ce matin je suis dans une bonne énergie, donc je vais faire tous mes enregistrements de podcast pour les deux mois à venir ce matin. Mais ça je ne peux pas demander par exemple à un freelance ou un collaborateur salarié de se caler à mon énergie du moment, ça c'est pas possible. Il y a un moment donné il faut qu'il y ait une structuration des choses. Et moi aujourd'hui, je ne le fais pas, je le fais vraiment comme je le ressens. Cinquième chose qu'on ne vous dira jamais sur l'entrepreneuriat, c'est que la chance n'existe pas. Dans la majeure partie des situations, la réussite, ce n'est pas de la chance, c'est un mélange de travail et de probabilités, donc des éléments qu'on maîtrise. La chance, elle, en fait, c'est un élément qu'on ne maîtrise pas. Et ça, ça représente vraiment une infime partie de notre réussite. Pour vous donner un exemple de la chance, ce que ça pourrait être dans le business, c'est par exemple un concurrent qui coule. Vous ne maîtrisez pas le business de vos concurrents, vous n'y êtes pas aux commandes, et lorsqu'il coule, forcément, vous allez récupérer par ricochet tout ou partie de ces parts de marché. Ça, c'est de la chance. Alors, c'est pas de bol pour le concurrent, mais c'est de la chance pour vous. Le reste du temps, c'est du travail, parfois acharné, mais c'est du travail. Et c'est aussi des probabilités, c'est-à-dire une évaluation du risque, de la probabilité que ce que vous allez mettre en place, ça va marcher ou ça ne va pas marcher. Une évaluation de la possibilité que telle stratégie de communication va doper votre visibilité et va vous ramener plus de chiffre d'affaires, etc. Sixième chose qu'on ne vous dira pas sur l'entrepreneuriat, c'est que l'argent ne résoudra pas les problèmes. Ça, c'est clair. Ça résoudra pas les problèmes. Alors ça améliore grandement la qualité de vie, le confort de vie, etc. Mais ça ne fera pas disparaître vos problèmes de fond. Ça va les atténuer parce que l'argent que vous gagnez fera que vous allez faire plus ou moins de concessions pendant plus ou moins de temps. Mais les problèmes de fond, ils resteront pour autant. Ça je peux vous le garantir. Si vous faites un job que vous n'aimez pas, c'est pas l'argent qui va faire que vous allez l'aimer. Ça va atténuer le fait que vous ne l'aimez pas, mais... Et pour autant, vous n'allez pas non plus tomber in love de votre job. Tout ça parce que vous gagnez bien votre vie en le faisant. Ça va juste vraiment atténuer. Et c'est pour cette raison-là, entre autres, qu'on vous bassine tout le temps avec le pourquoi. C'est pas pour rien. C'est parce que c'est en trouvant votre pourquoi que vous allez vous sentir aligné dans votre activité. Et c'est ça qui va résoudre notamment votre problème de je veux faire un boulot qui me plaît au quotidien et dont j'ai vraiment envie Mais c'est pas l'argent qui va vous résoudre ce problème-là. C'est vraiment de trouver une activité alignée avec ce que vous voulez, ce que vous avez vraiment envie. Septième et dernière chose qu'on ne vous dira jamais sur l'entrepreneuriat, c'est qu'une fois que notre business tourne, on a encore des problèmes. En fait, on vit dans cette espèce d'illusion que si le business tourne, vraiment qu'il performe, qu'on a de l'argent, du chiffre d'affaires, de la trésorerie, etc., du coup, on n'a plus de problème. Un peu comme quand on est devant son armoire le matin en train de choisir sa tenue du jour et qu'on se dit Punaise, mais avec ces chaussures que j'ai vues dans ce magasin, j'arriverai à porter toutes les tenues possibles qui sont dans mon armoire. En fait, ce n'est pas vrai, parce que je suis sûre que ces chaussures, vous les avez achetées, et qu'au final, vous remettez toujours encore les mêmes fringues le matin. En fait, dans votre business, c'est exactement pareil. Une fois qu'ils tournent, on doit toujours encore gérer des problèmes. Alors, pas les mêmes, on est bien d'accord là-dessus, mais par contre, on doit gérer d'autres problèmes qui sont à un autre niveau, plus avancés, et c'est complètement... Ok, on arrive à la fin de l'épisode et avant de nous quitter, un petit rappel pour mettre une note 5 étoiles à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et notamment Spotify et Apple Podcast pour donner de la force à cette émission et à vous abonner pour être notifié des prochaines sorties d'épisodes. A bientôt !