57. [ Live ] L’institut citoyen : l’association qui rend le développement durable accessible à tous - avec Anaïs Abchar - l’institut citoyen cover
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Business de Meufs

57. [ Live ] L’institut citoyen : l’association qui rend le développement durable accessible à tous - avec Anaïs Abchar - l’institut citoyen

57. [ Live ] L’institut citoyen : l’association qui rend le développement durable accessible à tous - avec Anaïs Abchar - l’institut citoyen

33min |06/05/2025
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Description

Dans cet épisode, Anaïs Abchar la co-fondatrice l’institut citoyen nous raconte comment elle a créé son association dédié à l’engagement et au développement durable.

Elle partage son parcours, ses inspirations et la vision qui l'a poussée à agir. Découvrez dans cet échange, comment elle aide toutes les personnes, qu'elles soient novices ou engagées, à mettre en place des actions concrètes pour un avenir plus durable.



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Transcription

  • Speaker #0

    et les meufs aujourd'hui je reçois anaïs de l'institut citoyen citoyen pardon bonsoir à nice bonsoir je tiens aussi à remercier le public qui a été avec moi ce soir Bonsoir, on va d'abord parler de toi Anaïs, qui es-tu, que fais-tu dans la vie, quel est ton parcours professionnel, ton parcours universitaire ?

  • Speaker #1

    Ok, question très large, du coup moi je suis Anaïs Abschar, j'ai 26 ans, je suis engagée à l'associatif depuis que j'ai 16 ans et à côté de ça j'ai une casquette en développement durable, donc j'ai été consultante RSE pendant quelques années et depuis 2020 j'entreprends dans l'associatif, donc j'ai monté une première structure et là ce serait... que j'ai évolué en étant l'institut citoyen dont je suis la directrice générale. Voilà.

  • Speaker #0

    Bien. C'est pas mal, hein ? C'est pas mal. C'est pas mal comme cursus. Dima, comment ça a commencé, l'institut citoyen ? Sachant que quand je t'ai connue, t'avais lancé une association qui s'appelait Want to Help où t'étais vraiment centrée sur le fait que les 18-25 ans soient plus engagés et s'engagent un peu plus. Quel était le parcours et qu'est-ce qui t'a amenée aujourd'hui à... à créer l'Institut Citoyen ?

  • Speaker #1

    Effectivement, du coup, j'ai un peu touché l'entrepreneuriat assez jeune. L'anecdote, c'est que j'ai fait un podcast. C'est mon tout premier projet. Un podcast qu'il ne faut pas chercher parce que vous allez le trouver. C'est catastrophique. Et puis, j'ai fait plein de trucs. Et en fait, moi, j'ai toujours eu la fibre sur les sujets d'engagement. J'ai grandi avec un père qui était très engagé. Donc, c'est quelque chose avec lequel j'ai grandi. Et donc, pendant le confinement, j'ai eu envie de... de m'engager davantage, de passer un peu de l'autre côté, puisque j'ai toujours été du côté bénévole, et d'encourager d'autres jeunes qui, comme moi, avaient envie de s'engager et qui ne savaient pas trop comment. Et donc Antweb a eu plein de formes, on a été un média, après on a évolué, on a essayé de mettre en place une plateforme et puis on a créé des événements où on mobilisait notamment des lycéens sur des sujets de société en lien avec des associations locales. Et on a fait ça pendant trois ans. C'était hyper passionnant, on a eu des partenaires assez prestigieux qui nous ont accompagnés comme ONU Femmes, le cabinet de conseil de l'OIT, etc. Et en fait, on s'est rendu compte qu'on arrivait à mobiliser des jeunes qui étaient déjà intéressés par l'engagement. Du coup, il y avait la question de comment on ramène des jeunes qui n'ont pas encore passé le cap de l'action. Et donc, on a travaillé sur l'aspect sensibilisation. Dans OneTweb, on faisait déjà beaucoup de jeux, beaucoup de pédagogie. Et donc, on a repris ça et on a créé des jeux pour s'engager, pour dire simplement, des outils de sensibilisation à travers des jeux de cartes qu'on a créés. Donc, on a créé la fresque de l'engagement durable qui est basée sur les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies. Et du coup, on a créé un jeu de cartes de 42 cartes qu'on fait auprès notamment des 18-25 et aussi auprès des entreprises qui veulent valoriser leur stratégie RSE. et là... une petite info, on n'a pas encore communiqué mais ça arrive on a créé le jeu de la citoyenneté et donc pareil c'est un jeu pour parler de ses engagements à l'échelle locale de ses droits et ses devoirs en tant que citoyen et de comment on peut agir hyper concrètement à l'échelle locale en lien avec les municipales donc ça c'est le deuxième projet qu'on a lancé récemment ça a été riche en fait c'est tout ça qui t'a amené à

  • Speaker #0

    créer l'institut citoyen est-ce qu'on peut dire que One2Web t'a aidé à un peu poser tes Merci. tes premières bases pour comprendre un petit peu quel était ton public, quels étaient leurs besoins, comment ils avaient besoin d'évoluer. Parce que là, ton constat était que les jeunes n'étaient pas forcément attirés par ce domaine-là, donc du coup ça a été ton petit cabinet d'expérimentation.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ça a été un énorme terrain de jeu. On a testé plein de formats, on a fait des escape games, on a testé des formats le samedi, des formats le dimanche. On a parlé aux jeunes, on a mobilisé des jeunes, on a parlé à des associations, on a travaillé avec des stabilisateurs scolaires. Donc ça a été une vraie expérience hyper riche. Et un citoyen, en fait, c'est le résultat de vraiment trois années de travail et presque dix ans d'engagement. Donc je suis assez fière de ce projet qui se développe. Et ces jeux de cartes qui sont en lien aussi avec toute l'expérience qu'on a, et l'expertise qu'on a créée ces dernières années.

  • Speaker #0

    Et comment est né le jeu de cartes ? C'est basé sur des choses qui existaient déjà ou vous l'avez construit vous-même ?

  • Speaker #1

    Un peu des deux. En fait, on s'est basé du coup sur le format un peu la fresque mère, n'est-ce pas, qui est la fresque du climat, qui va vraiment permettre de parler du changement climatique. Et nous, on avait vraiment besoin de parler d'engagement et de parler notamment de l'aspect social et sociétal. Et donc on a utilisé un outil qu'on utilisait déjà avec Monde 12, qui sont les objectifs de développement durable des Nations Unies. Et donc il y en a 17. Et on va parler de pauvreté, on va parler d'éducation, on va parler de santé, on va parler de changement climatique, on va parler de vie terrestre, de vie aquatique. Et donc en fait c'est un référentiel qui est utilisé déjà par toutes les organisations, qu'elles soient publiques, privées, établissements scolaires. Donc c'est un référentiel qui parle à tout le monde. Et ensuite nous on a mis notre patte en créant des cartes défis, qui sont un peu mes cartes préférées. Et en fait, pendant l'atelier, pendant le jeu, les participants vont devoir choisir un objectif et vont devoir résoudre un défi collectivement. Et donc, ils vont devoir proposer une initiative. Donc là, on retrouve un peu la patte de One to Help. Oui,

  • Speaker #0

    avec l'escape game, là.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, du coup, nos ateliers, ce n'est pas juste de la sensibilisation, c'est vraiment du passage à l'action. Donc à chaque fois, à la fin, les participants repartent avec des actions hyper concrètes qui vont pouvoir mener Merci. dans leur organisation ou dans leur quotidien. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, c'est à la fois pour amener les jeunes à travailler sur des sujets en étant acteurs, en fait, de leur engagement. Et d'autre part, c'est mettre des actions en place dans une entreprise parce qu'elle aura envie de travailler sur cet axe-là.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors, on intervient, par exemple, en entreprise où là, on va vraiment engager les collaborateurs sur la démarche RSE qui se base, du coup, sur ces objectifs de développement durable. Et là, en fait, on va rendre les salariés les collaborateurs complètement acteurs de la démarche et c'est eux qui vont devoir proposer des initiatives à mener en interne. Donc ça rend la politique en fait, outre l'aspect descendant, ça la rend 100% participative. Quand on intervient dans un établissement scolaire, pareil, on va accompagner les étudiants à mener une initiative dans le cadre de leur parcours scolaire.

  • Speaker #0

    Ça rentre dans le parcours pédagogique ?

  • Speaker #1

    Ça rentre dans le parcours pédagogique et après, quand on le fait par exemple au sein des associations sur la citoyenneté, là ça va être vraiment plus des jeunes. Donc là, on est en dessous des 18 ans qui vont devoir réfléchir à des problématiques citoyennes à l'échelle de leur territoire. Donc, on garde la même démarche pédagogique du passage à l'action et on l'adapte au contexte, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, ça veut dire que pour les entreprises, ça aide à ce que les salariés soient plus engagés dans la démarche RSE. Pour les jeunes, ça rentre dans le parcours pédagogique et pour les associatifs, ça ancre sur les démarches du territoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu as utilisé One2L pour faire ton expérimentation. Tu as travaillé avec le jeu et tu as vu comment tu voulais l'insérer vers les différents publics que tu voulais adresser.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, on a un enjeu vraiment d'avoir un outil qu'on a conçu comme large, mais qu'on adapte toujours au contexte spécifique. Et on forme aussi, on a des animateurs qui interviennent avec nous et qui vont devoir s'adapter aussi au contexte. D'accord. Donc, c'est l'avantage d'être dans un public large, mais on cible par l'animation et le contexte surtout.

  • Speaker #0

    La question que je me posais, c'est quand j'ai fait un petit peu de recherche sur les fresques, parce que les fresques du climat, les fresques de l'engagement. Alors j'ai deux questions. C'est d'une part, qu'est-ce qu'une fresque ? Parce que moi, quand je pense fresque, je vois un dessin, mais rien à voir. Ou peut-être qu'est-ce qu'il y a à voir, parce que je n'en ai jamais fait. Mais en fait, qu'est-ce qui différencie une fresque d'un design thinking, par exemple ? Enfin, on a deux techniques qui sont différentes, mais peut-être que ce n'est pas adressé de la même façon.

  • Speaker #1

    Alors, pour donner la définition d'une fresque, en tout cas comme on l'entend dans les ateliers d'intelligence collective, c'est un atelier qui va permettre de transmettre des informations à travers un aspect ludique et participatif. Nous, on utilise des méthodes de design thinking dans notre atelier. En fait, moi je trouve que la fresque, et pourquoi on l'appelle la fresque, c'est qu'à la fin les cartes forment une fresque, avec des causes, des conséquences. Nous, on va mettre en avant les différents objectifs de développement durable. les défis et à la fin, tu as une belle table remplie d'éléments, d'informations, etc. Concrètement, pour les méthodes de design thinking, effectivement, on utilise par exemple des méthodes d'intelligence collective, on utilise la méthode de création à travers des post-its. Donc, tu vois, on utilise des techniques d'intelligence collective qu'on peut faire en atelier, en formation. Et les cartes, vraiment, moi, je les vois comme une base en réalité d'informations qui permettent de transmettre des éléments assez clés, assez spécifiques. On met des statistiques clés. sur chacune des problématiques et chacun des objectifs de développement durable. On va parler des défis, toujours avec des statistiques. Et donc, ça nous permet d'avoir ces informations-là à travers le jeu de cartes, qui est un truc super ludique et super sympa à faire en équipe.

  • Speaker #0

    D'accord, donc personne ne s'ennuie finalement.

  • Speaker #1

    Exactement. 100% participatif.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment ça se passe ? C'est un travail que vous faites en amont ? Il y a une recherche, une définition du besoin ?

  • Speaker #1

    Avec le partenaire ? Oui. Ça dépend si on est contacté ou on contacte le partenaire. On a une phase de personnalisation. Donc, on a un call où on va, après avoir validé, on va se dire, OK, qu'est-ce qu'on va vouloir mettre en avant pendant l'atelier ? Est-ce qu'ils veulent parler d'un engagement plus que d'autres ? Est-ce qu'ils ont envie, au contraire, d'être plus large ? Est-ce qu'ils ont un projet qui est déjà mené en interne et qu'ils ont envie qu'on valorise ? Et donc, on fait ce travail-là en amont. On fait un petit brief et puis après, on y va avec nos cartes et notre matos et let's go.

  • Speaker #0

    Voilà. OK. Et les ateliers, genre combien de temps généralement ? Deux heures et demie. Deux heures et demie, d'accord. et là il y a ton autre projet que tu veux défendre et c'est À plus long terme, qu'est-ce que tu as envie d'avoir dans l'Institut Citoyen ?

  • Speaker #1

    L'Institut Citoyen, je le vois vraiment comme un laboratoire d'idées. L'idée, c'est de mettre en place des dispositifs sur les questions d'engagement, de citoyenneté et de durabilité. Là, on a créé un nouvel outil pédagogique. L'idée, c'est de voir selon les besoins, s'il y a un besoin de créer d'autres ateliers, de produire des éléments de recherche, de produire aussi des outils pédagogiques et des contenus pour un certain nombre d'acteurs. Merci. Donc voilà, on a encore plein de choses à faire et nous on a une démarche vraiment de transmission. C'est-à-dire qu'en fait on anime des ateliers et ensuite on peut former à l'animation. Donc typiquement on a eu un partenaire avec le CRUS, on a formé 15 étudiants. Donc on a fait un atelier, on a fait une fraise de l'engagement avec eux et ensuite on les a formés pour qu'ils puissent eux-mêmes animer un atelier. Et donc là pour qu'ils puissent eux-mêmes retransmettre ça à d'autres étudiants. au sein de leur résidence grosse notamment.

  • Speaker #0

    Pour les étudiants, ça a l'air assez clair, mais est-ce que pour les adultes, tu vois d'autres types d'évolutions ? Parce qu'on sait que maintenant, les jeunes vont mettre un point d'honneur à avoir une entreprise qui est dans l'engagement et qui s'engage. Donc, est-ce que les entreprises à long terme, les adultes à long terme, enfin les personnes qui sont salariées, auront envie de vraiment développer ces champs-là ? Et qu'est-ce que vous, vous avez prévu pour eux ?

  • Speaker #1

    Alors, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes. de collaborateurs et ou de personnes qui se lancent à leur compte qui souhaitent être formés à l'atelier. D'accord. Ça, c'est une vraie volonté. Ils veulent être formés à l'atelier, juste pas pour l'atelier en lui-même, mais pour apprendre sur le développement durable, être en capacité de le retransmettre. Il y a une partie des personnes qui souhaitent le faire dans un contexte informel, bénévole, entre amis. Tu as ton jeu de cartes, tu sors et tu pars d'engagement. Mais on a aussi des personnes qui souhaitent le faire à leur compte au nom d'un citoyen. Et donc, on est en train de développer notamment un parcours animateur justement pour ces personnes-là et notamment en région, puisqu'on a beaucoup, beaucoup de demandes d'animation en région. Et donc, ça nous permettrait d'avoir aussi des animateurs certifiés avec nous qui pourraient intervenir sur tout le territoire.

  • Speaker #0

    Et toi, au démarrage de ton activité, est-ce que tu as eu des difficultés, par exemple ? Peut-être parce que finalement, ce que tu proposes, ce n'est pas quelque chose qui existait. Comment tu as fait pour trouver déjà des modèles, des inspirations, des mentors, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Comment j'ai fait pour trouver des modèles ? En réalité, j'ai dupliqué le modèle de l'Afrique du climat. En fait, j'ai rencontré Nicolas Froissart lors d'une formation. Mais en fait, on a discuté et j'ai trouvé ça super intéressant. Le format pédagogie, le format où tu peux toucher plein de publics différents. Tu vois, nous, en six mois... Là, on a touché plus de 1000 participants et donc l'impact est assez fort. En termes de déploiement, ça peut aller très vite. Et aussi, une envie d'avoir des outils qui me ressemblent et que j'aurais aimé avoir. Donc, quand j'ai créé la phrase de l'engagement, j'ai créé un jeu de l'engagement comme j'aurais aimé avoir.

  • Speaker #0

    Oui, tu as répondu à un besoin que toi, tu n'as pas pu...

  • Speaker #1

    Exactement, d'accord. ... que j'avais pu observer avec...

  • Speaker #0

    Mais... Parce qu'initialement, oui, toi, tu avais travaillé dans tout ce qui était RSE aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu étais conducteur de RSE. Exactement. J'ai une casquette développement durable et j'ai une casquette engagement associatif. Donc, c'est aussi l'institution. Ça ressemble beaucoup aussi à mes deux activités, à mes deux casquettes en général. Et c'est pour ça qu'on a créé plein de choses qui disruptent un peu le format des fresques. Nous, on a un format où on a des cartes défis. On a un format où il y a un pitch projet à la fin des ateliers. Et ça, c'est typiquement des choses assez innovantes dans le format des fresques, où souvent, c'était des formats où on donnait l'information. Nous, on prend l'information et on crée une initiative.

  • Speaker #0

    D'accord, donc c'est une information qui était très descendante, que vous avez rendue ludique.

  • Speaker #1

    Alors, ça a toujours été ludique, le format fresque, mais c'était toujours la transmission d'informations. Et nous, on a vraiment cet enjeu au comment le participant, il devint totalement acteur de la démarche. Et donc, en fait, il va devoir résoudre un défi. collectivement, il y a des sous-groupes, il y a des débats, ils votent pour le meilleur projet, ils choisissent le meilleur projet, et ensuite ils ont des certificats d'engagement où ils écrivent, ils s'engagent à mettre en place des actions dès demain. Donc nous, notre objectif c'est vraiment le passage à l'action.

  • Speaker #0

    Et tu as des retours sur ce qui... Est-ce qu'il y a un feedback après pour savoir ce qui a été mis en place ?

  • Speaker #1

    Du coup, après 1000 participants, on a eu des feedbacks. On a des initiatives qui ont été portées. On est en train d'essayer de les valoriser. L'un des premiers ateliers qu'on a réalisés, c'était au sein d'un centre social. Et on avait du coup 15 jeunes ambassadeurs sur l'engagement qui proposaient des projets qui allaient être votés lors du budget participatif de la ville. Donc c'est extrêmement concret, ça s'inscrit vraiment dans une dynamique hyper concrète. Et donc on est en train de valoriser ça et on aimerait bien à la fin de l'année avoir un livre d'or avec toutes les initiatives qui ont été menées et qu'on puisse les valoriser. Là on a une nouvelle version d'atelier qui est sortie récemment. On a mis à jour pas mal de contenu sur les différentes cartes et on est en train de créer aussi un kit d'action pour chaque participant à la fin pour qu'il puisse se demander « Ok, j'ai cette idée pendant l'atelier. » comment je peux aller plus loin. D'accord, que toutes les idées,

  • Speaker #0

    même si elles n'ont pas été votées, qu'elles puissent être récupérées.

  • Speaker #1

    Exactement, parce que nous, on n'est là que deux heures et demie. Donc on n'a pas le temps, enfin on n'a pas la possibilité de venir tous les jours dire est-ce que vous avez fait, de quoi vous avez besoin, mais on est en train de créer un contenu justement en lien avec tout ça, pour qu'ils puissent aller plus loin.

  • Speaker #0

    Pour aller plus loin, ce serait peut-être la version accompagnement, coaching.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Qui pourrait être... Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Pour l'instant,

  • Speaker #1

    on ne la propose pas, mais oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Jolie. Jolie, jolie. Est-ce que le public a des questions jusqu'à maintenant ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et bravo. J'avais une question de base déjà pour démarrer. Ça a démarré quand ? Quand est-ce que vous avez monté ça ? Je n'ai pas eu la date de démarrage. Alors, on a commencé en 2020 pendant le confinement. Ça a été la première phase qui a fait émerger, notamment en Twelpe. Et puis l'Institut Citoyens a été créé en septembre, officiellement communiqué en janvier, mais on travaille dessus depuis cet été.

  • Speaker #0

    Mais vous êtes combien dans l'asso du coup ?

  • Speaker #1

    Au sein du bureau, on est quatre. Et ensuite, on a une dizaine d'animateurs qu'on a formés qui interviennent avec nous au sein de nos partenaires. Et après, on a un certain nombre de partenaires qu'on a aussi eu grâce à Want to Help, avec qui on travaille. Donc on a une vingtaine, trentaine d'associations. entreprises, organisations d'établissements scolaires qui travaillent avec nous aussi et qui nous soutiennent dans le projet.

  • Speaker #0

    D'accord. Et votre objectif, ce serait d'arriver à combien d'animateurs par la suite ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une bonne question. On vise les 100 animateurs. D'accord.

  • Speaker #0

    Sur tout le territoire ?

  • Speaker #1

    Sur tout le territoire. Beaucoup, beaucoup en région. Plus qu'en Île-de-France. Parce qu'on a beaucoup de demandes de missions locales, d'établissements scolaires qui ont besoin de ces outils réellement. Nous, on ne souhaite pas venir de Paris et descendre. où on souhaite avoir des personnes engagées sur leur territoire qui sont ambassadeurs aussi de l'Institut citoyen et qui puissent animer des ateliers en parlant de leur propre expérience de leur territoire. Nous, vraiment, notre objectif, c'est l'action concrète et l'action locale. C'est vraiment ça qu'on vise.

  • Speaker #0

    Je pense à deux petits enjeux qu'il y a aujourd'hui, et notamment sur les violences sexuelles et sexistes. Est-ce que c'est des sujets sur lesquels vous allez aller plus tard ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Écoute, il y a plein de sujets. Et c'est marrant parce qu'on te demande dans la fraise qu'on dit... c'est quoi la cause qui te touche le plus ? Moi, la cause qui me touche le plus, c'est comment on recrée de la solidarité et comment on passe à l'action collectivement. Et donc, du coup, il y a plein de sujets qui seraient intéressants. Là, on a pris des sujets qui sont assez larges, avec le développement durable et la citoyenneté. On a encore plein de sujets, l'éducation aux médias, la lutte contre les fake news. Mais aujourd'hui, en tout cas, pour l'instant, ce n'est pas prévu. Mais si demain, on s'associe avec un expert, notamment, parce que moi, je ne suis pas du tout expert du sujet, et Je serais ravie de créer un jeu en lien avec ça.

  • Speaker #0

    Dédier à ces enjeux-là, parce que moi, je rebondis surtout sur les enjeux ASE. Je vois que c'est des choses qui peuvent rentrer dans ce cadre-là. Donc du coup,

  • Speaker #1

    je me disais... Après,

  • Speaker #0

    vous ne pouvez pas être sur tous les chantiers. Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Déjà,

  • Speaker #0

    moi, je tiens à vous rajouter du travail.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas l'objectif, mais l'objectif, c'est que... On essaie déjà de développer ces deux outils-là. Et après, si on a une opportunité, l'opportunité de s'associer. On ne se positionnera jamais comme expert de ce sujet qui est assez spécifique. Mais on pourra, si on s'associe à un ou des experts ou une organisation, on serait ravis de donner notre dimension ludique sur le sujet.

  • Speaker #0

    Le public a d'autres questions ?

  • Speaker #1

    Peut-être une question. la sensibilisation et la mise en action par le jeu.

  • Speaker #0

    Le côté ludique,

  • Speaker #1

    c'est très intéressant. Mais est-ce que du coup, pour les publics jeunes, il y a des idées de développement en dématérialisé avec peut-être le jeu par l'application, des choses comme ça ? Alors, effectivement, c'est hyper intéressant. On a ces enjeux du numérique, en fait. On les utilise déjà. On a déjà, pendant l'atelier, des moments où on va utiliser des quiz interactifs, etc. effectivement ça sera un projet, on est en train de réfléchir à comment on peut même référencer ces initiatives-là et les valoriser à travers un outil numérique. Donc vraiment l'idée c'est toujours d'aller plus loin dans le passage à l'action et ça sera un enjeu de développement pour nous dans les prochaines années, j'espère qu'on pourra faire ça.

  • Speaker #0

    Et toi en tant que femme, Comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu as eu des difficultés, des réticences ? Est-ce que tu n'as pas eu des petits points noirs au développement de ton activité ? Parce que porter des tels projets, des fois, on peut se dire que c'est fait pour une autre catégorie de personnes.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu beaucoup. Au tout début, déjà, j'ai entrepris les jeunes. Et donc, du coup, j'ai eu beaucoup de choses en lien avec mon genre, mais aussi mon âge. Donc, j'ai eu beaucoup de paternalisme. Beaucoup, beaucoup, beaucoup.

  • Speaker #0

    Ça ne change pas. Ça peut avoir 40 ans, 50 ans.

  • Speaker #1

    C'est typiquement ce que j'ai eu. Ça peut être dans un rendez-vous avec un partenaire, ça peut être une collectivité où je vais présenter ce que je fais et la personne va me dire « En fait, je ne sais pas vraiment de quoi tu parles. » Ou « Moi, j'ai fait et je connais. » Alors que la personne n'a rien à voir avec ce que je fais. Donc j'ai eu des trucs un peu lunaires comme ça. mais souvent en fait, moi je fonctionne beaucoup dans l'adversité, n'est-ce pas ? Donc en fait, ça me donne un peu la rage. Donc ça me donne la rage de mieux faire. Et ouais, beaucoup de remarques par rapport à mon âge. Dans le milieu d'engagement aussi, j'ai eu des expériences où on m'a reproché d'être trop jeune. On m'a dit que je pensais tout savoir, alors que j'étais dans une dynamique très créative, avec une énergie d'entrepreneuriat tout simplement. et donc c'est venu d'hommes mais aussi de femmes d'accord,

  • Speaker #0

    oui oui voilà,

  • Speaker #1

    pour un fond on dit paternaliste mais ça vient aussi parfois de femmes plus âgées qui ont un peu d'ego de voir des plus jeunes faire des choses différentes oui parce que ça a toujours été fait comme ça donc ça doit être comme ça et pour ce qui va tout révolutionner alors qu'elle vient de sortir de l'école en fait il y avait un truc de Plusieurs fois dans mon parcours, alors que je pense que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et beaucoup de choses à expérimenter, j'ai eu beaucoup de reste à ta place.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    beaucoup.

  • Speaker #0

    Non, mais ça, c'est... Oui, mais c'est vrai que porter des projets aussi jeunes, des fois, on peut être mature sur des sujets ou avoir déjà des premières impressions sur des sujets et se dire, on ne va pas attendre. d'avoir 10, 15, 20 ans d'expérience, on a déjà la capacité de le faire maintenant, on a déjà compris certaines choses. Quand on est curieux et qu'on s'intéresse à quelque chose, il n'y a pas forcément d'âge. Après, c'est bien aussi d'avoir un retour d'expérience de quelqu'un qui est beaucoup plus âgé.

  • Speaker #1

    Bien sûr,

  • Speaker #0

    c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Moi, je passe mon temps à demander des conseils, parfois même trop, à m'enrichir de ce qui se passe. avec des personnes parfois qui ont plus d'expérience. Je regarde beaucoup ce qui se passe à l'étranger. J'admire beaucoup les associations qui sont là depuis 10, 15, 30, 20 ans. Donc, je n'ai pas cet égo de me dire que j'ai raison. Au contraire, il y a plein de moments où je doute. Mais en tout cas, je pense qu'aujourd'hui, le monde a changé. Et donc, on a plein d'outils. Aujourd'hui, en un mois et demi, j'ai créé un jeu de cartes. Ce qui pourrait prendre 6 mois, 1 an, 3 ans pour d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Ça prend du temps. J'ai travaillé sur un jeu de cartes, ça prend énormément de temps. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais je n'ai pas beaucoup dormi cette période-là. Mais du coup, voilà. Et en fait, je pense qu'il n'y a pas trop de règles. Et je pense que l'enjeu, c'est juste de s'entourer. Je pense qu'il ne faut pas rester dans le truc de j'ai raison parce que je suis jeune ou j'ai raison parce que j'ai plus d'expérience. Mais je pense que le lien entre les deux, il est intéressant. tout que de catégoriser.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu peux aussi bien apprendre de quelqu'un qui est jeune que de quelqu'un qui est beaucoup plus vieux.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et du coup, quel a été ton plus grand apprentissage sur les six dernières années ? Non,

  • Speaker #1

    c'est pas les cinq.

  • Speaker #0

    Oui, parce que six, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    L'apprentissage principal, j'irais le focus.

  • Speaker #0

    Sur la vision.

  • Speaker #1

    Sur la vision et sur ton travail au quotidien, en fait. Je suis créative, j'ai une énergie. J'ai des centaines d'idées de projets par semaine. Donc aujourd'hui, il en est témoin. Je m'envoie des mails avec les projets rédigés. Et en fait, l'enjeu, c'est de se demander tous les jours comment je vais créer de la valeur. Et aujourd'hui, j'ai entrepris différemment parce que j'ai pris de l'expérience et j'ai expérimenté. Aujourd'hui, je me demande tout le temps, et j'essaie en tout cas de me demander comment je vais créer de la valeur aujourd'hui pour mon organisation. Et pas qu'est-ce que j'ai à faire ou qu'est-ce que j'ai envie de faire.

  • Speaker #0

    Tu as un processus d'amélioration continue,

  • Speaker #1

    entre guillemets. Et je n'ai de résultat que quand, le soir, je me pose et que je travaille sur ce que je vais faire le lendemain.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment tu fais pour cumuler toutes les activités, le conseil, l'assaut, tout ça, même gérer du personnel, du staff ?

  • Speaker #1

    Comment je fais ? J'essaie de m'organiser. J'essaie. J'ai des périodes où je suis au top de l'organisation et j'ai des périodes où c'est catastrophique. Je n'ai pas trop d'entre-deux. Sinon, j'essaie d'être organisée. De base, moi, déjà, je suis très scolaire. J'avais plein d'agendas à l'époque. J'ai plein de souligneurs. j'ai encore 5 mois donc euh J'ai un agenda électronique, j'ai un agenda papier, je note mes trois tâches par jour, j'essaie de gérer un projet, j'essaie d'alimenter, et je suis encore en apprentissage, du coup. Mais en tout cas, j'essaie de faire ça. Go l'agenda, mon meilleur ami, sinon j'oublierais tout. Et après, j'ai encore plein de choses à apprendre. Mais du coup, j'essaie d'être rigoureuse. Notamment, je pense que l'histoire de la vie pour le lendemain, c'est un peu la clé. De se poser, en tout cas quand on entreprend, qu'on a des... grandes ambitions ou des objectifs, c'est de se demander, ok, aujourd'hui j'ai fait ça, qu'est-ce que je dois faire demain pour faire mieux et avancer ? Parce qu'il y a la question de parfois de moments où tu restes 7h devant ton PC, tu réponds à 3 mails, tu passes un coup de fil, mais en fait t'as créé aucune valeur.

  • Speaker #0

    Bah, tout simplement t'es fatiguée en fait.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Enfin, quand t'es pas productif, faut savoir s'arrêter. Ça on le sait pas au début. On se dit, bah j'étais nulle, j'ai pas été efficace, mais en fait t'as juste besoin d'une journée off.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On se sent coupable de ne pas avoir été productif tous les jours de la semaine. Ça, c'est un truc qu'on apprend.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, même... En fait, quand je me pose et que le lendemain, je travaille vraiment sur la tâche qui va me faire avancer, même si je ne la termine pas, même si, par exemple, je dois produire un document et que je réfléchis même juste à la structure, j'aurais créé de la valeur. Ça ne va pas être lié au résultat, ça va être lié vers où je vais avancer pour le focus. d'accord je vois la différence oui oui je vois au lieu de sortir de la vision et faire un truc à côté qui est cool mais qui va pas vraiment créer de la valeur mais tu te contentes de ce que t'as pu faire sans forcément dire tant que je suis dans le bon endroit ok quand on entreprend on a un peu envie d'être partout à la fois parce qu'on a plein de sujets il y a plein de trucs il y a l'économie il y a l'administratif il y a les clients il y a la prospection il y a tout ok mais concrètement qu'est-ce que tu peux faire demain pour avancer sur là ou les problématiques Merci. et sur l'objectif que tu as principal. Et c'est intéressant parce que tu vois, par exemple, je pense qu'il y a beaucoup de choses à apprendre des grosses entreprises. Et si tu regardes, on parle de fonctions support. Et en fait, il y a les fonctions opérationnelles, il y a ce qui crée de la valeur, ce qui va créer le chiffre d'affaires. Et tu as les fonctions support qui sont hyper importantes, mais qui, en termes parfois de RH, prennent un peu moins de place. Et je pense que c'est aussi comme ça qu'on doit penser en termes d'énergie. Je pense que dans ta semaine... Il faut qu'il y ait, même si tu travailles deux jours par semaine, il faut qu'il y ait 70% de ton temps qui soit dans des tâches qui vont produire de la valeur pour ton orga, et 15 à 20% qui soit sur des tâches support. Voilà, c'est mon avis.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la masterclass sur l'organisation. Gestion du temps.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et si là, tu devais donner un conseil à quelqu'un qui voulait une boîte à impact, une entreprise à impact, qu'est-ce qu'est le meilleur conseil que tu aurais à lui donner ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais un conseil que j'ai toujours écouté parce que j'écoute des podcasts depuis longtemps et j'entendais les gens parler de ça, je disais mais non, impossible. Je trouve qu'il faut trouver la mission.

  • Speaker #0

    Ça, c'est hyper important, c'est le principe des organisations à impact. Trouver la problématique sociale et sociétale auxquelles on va répondre. Et il faut très rapidement trouver un modèle économique. Ça, ça fait partie des sujets dont on m'a parlé au tout début, que j'ai ignorés. J'ai fermé les yeux, j'ai éteint les oreilles. C'est vraiment la partie modèle économique. Pérenniser son modèle. On ne peut pas passer... 90% à parler de ces sujets ou à essayer de solutionner si on ne peut pas manger en fait. Ça paraît évident, mais je pense que c'est hyper important et je trouve que ça ne doit pas être tabou si il y a de l'argent dans ces domaines-là.

  • Speaker #1

    Oui, tu as un double... Moi, c'est une entreprise à impact, c'est l'impact avant tout, mais en fait, si tu n'as pas tout derrière, tu ne peux pas avoir d'impact.

  • Speaker #0

    En fait, c'est l'argent qui va te permettre d'avoir un impact important aujourd'hui, même quand tu es... Nous, on est une structure associative. Il y a d'autres associations qui ont besoin d'accompagnement et de financement pour pouvoir aller voir des bénéficiaires, pour pouvoir aller au plus profond des problématiques et pouvoir agir. Et donc, je pense que l'argent, dans ces milieux-là, il ne faut pas que ce soit tabou. Au contraire, c'est juste un moyen, en réalité.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    pour arriver à ton objectif. Et en fait, ça change tout parce que tu travailles mieux, tu peux t'entourer, tu peux te structurer. Tu peux aller en région en trois mois. Tu peux imprimer 15 jeux de cartes et les offrir à des jeunes qui en ont besoin. Et ça, j'ai beaucoup travaillé ce rapport à l'argent.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, comment tu vois ? Tu travailles avec des partenaires ? Là, ça commence à se réguler au niveau des...

  • Speaker #0

    Oui, ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Avant, c'était la filante.

  • Speaker #0

    Du coup, on est une association. Donc, on a une partie où on va avoir des partenaires qui vont... organiser des frais qui vont nous soutenir financièrement. Et on est en train de travailler à avoir des financements publics, privés, pour pouvoir intervenir dans des milieux scolaires, auprès de bénéficiaires en situation de fragilité. Donc on a vraiment un double modèle qui nous assure une pérennité.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une dernière question avant qu'on termine ?

  • Speaker #2

    Bonsoir. La question, c'est entreprise à impact, c'est dans l'ESS. Est-ce que vous avez participé à des concours, des bourses en région, nationales ou internationales, pour votre projet ?

  • Speaker #0

    Alors, merci pour la question. C'est vrai qu'on a eu un prix qui nous a donné beaucoup de visibilité. On a eu le prix Talent des cités avec BPI France en 2021. Donc, on a eu le prix de la région Île-de-France et puis par la suite, on a eu un prix national. avec notamment Radio France. Donc ça a été un super outil. On est passé sur France 3, on a eu des radios, on a eu de la presse, on a eu du coup des partenaires, on a rencontré la ministre chargée de la Ville. Ça a été un super tremplin pour pouvoir avoir un certain nombre d'acteurs. Et aujourd'hui, en réalité, l'Institut citoyen, c'est aussi le résultat d'acteurs qui nous avaient fait confiance aussi avant. Par exemple, Deloitte, on a travaillé avec Deloitte, ça fait presque deux ans et demi, presque trois ans. On travaille avec l'Institut Catholique de Paris, on travaille avec des associations qu'on connaît depuis quelques années. Donc ça fait partie des rencontres qu'on a eues pendant ces belles périodes qui nous ont permis de fresquer très vite.

  • Speaker #1

    Le modèle était déjà là, vous aviez les partenaires, maintenant il n'y avait plus qu'à déployer.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Bravo Anaïs.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Je suis à la rétrospective depuis 2021, mais il y a tellement de choses qui sont mal faits.

  • Speaker #0

    Il y a tellement de choses. Non mais franchement, ça fait 4 ans.

  • Speaker #1

    Non mais je suis trop fière. Je savais.

  • Speaker #0

    Je suis très contente.

  • Speaker #1

    Je le savais.

  • Speaker #0

    Je l'avais senti.

  • Speaker #1

    Je l'avais senti. Bon, merci beaucoup d'avoir été là ce soir. Merci Anaïs. Du coup, vous allez retrouver Anaïs sur ton site.

  • Speaker #0

    Je peux partager mon LinkedIn.

  • Speaker #1

    Tu partages tout ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. parce que c'est là où je suis la plus assidue. Donc, c'est Anaïs Abschar, A-B-C-H-A-R. Et du coup, sur Instagram, c'est Fresques de l'engagement et Institut Citoyen avec le tiré du 8 au milieu. Et Anaïs Abh pour mon compte Instagram si vous voulez voir parler d'engagement et de citoyenneté. Voilà. Merci beaucoup. Merci.

Description

Dans cet épisode, Anaïs Abchar la co-fondatrice l’institut citoyen nous raconte comment elle a créé son association dédié à l’engagement et au développement durable.

Elle partage son parcours, ses inspirations et la vision qui l'a poussée à agir. Découvrez dans cet échange, comment elle aide toutes les personnes, qu'elles soient novices ou engagées, à mettre en place des actions concrètes pour un avenir plus durable.



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Transcription

  • Speaker #0

    et les meufs aujourd'hui je reçois anaïs de l'institut citoyen citoyen pardon bonsoir à nice bonsoir je tiens aussi à remercier le public qui a été avec moi ce soir Bonsoir, on va d'abord parler de toi Anaïs, qui es-tu, que fais-tu dans la vie, quel est ton parcours professionnel, ton parcours universitaire ?

  • Speaker #1

    Ok, question très large, du coup moi je suis Anaïs Abschar, j'ai 26 ans, je suis engagée à l'associatif depuis que j'ai 16 ans et à côté de ça j'ai une casquette en développement durable, donc j'ai été consultante RSE pendant quelques années et depuis 2020 j'entreprends dans l'associatif, donc j'ai monté une première structure et là ce serait... que j'ai évolué en étant l'institut citoyen dont je suis la directrice générale. Voilà.

  • Speaker #0

    Bien. C'est pas mal, hein ? C'est pas mal. C'est pas mal comme cursus. Dima, comment ça a commencé, l'institut citoyen ? Sachant que quand je t'ai connue, t'avais lancé une association qui s'appelait Want to Help où t'étais vraiment centrée sur le fait que les 18-25 ans soient plus engagés et s'engagent un peu plus. Quel était le parcours et qu'est-ce qui t'a amenée aujourd'hui à... à créer l'Institut Citoyen ?

  • Speaker #1

    Effectivement, du coup, j'ai un peu touché l'entrepreneuriat assez jeune. L'anecdote, c'est que j'ai fait un podcast. C'est mon tout premier projet. Un podcast qu'il ne faut pas chercher parce que vous allez le trouver. C'est catastrophique. Et puis, j'ai fait plein de trucs. Et en fait, moi, j'ai toujours eu la fibre sur les sujets d'engagement. J'ai grandi avec un père qui était très engagé. Donc, c'est quelque chose avec lequel j'ai grandi. Et donc, pendant le confinement, j'ai eu envie de... de m'engager davantage, de passer un peu de l'autre côté, puisque j'ai toujours été du côté bénévole, et d'encourager d'autres jeunes qui, comme moi, avaient envie de s'engager et qui ne savaient pas trop comment. Et donc Antweb a eu plein de formes, on a été un média, après on a évolué, on a essayé de mettre en place une plateforme et puis on a créé des événements où on mobilisait notamment des lycéens sur des sujets de société en lien avec des associations locales. Et on a fait ça pendant trois ans. C'était hyper passionnant, on a eu des partenaires assez prestigieux qui nous ont accompagnés comme ONU Femmes, le cabinet de conseil de l'OIT, etc. Et en fait, on s'est rendu compte qu'on arrivait à mobiliser des jeunes qui étaient déjà intéressés par l'engagement. Du coup, il y avait la question de comment on ramène des jeunes qui n'ont pas encore passé le cap de l'action. Et donc, on a travaillé sur l'aspect sensibilisation. Dans OneTweb, on faisait déjà beaucoup de jeux, beaucoup de pédagogie. Et donc, on a repris ça et on a créé des jeux pour s'engager, pour dire simplement, des outils de sensibilisation à travers des jeux de cartes qu'on a créés. Donc, on a créé la fresque de l'engagement durable qui est basée sur les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies. Et du coup, on a créé un jeu de cartes de 42 cartes qu'on fait auprès notamment des 18-25 et aussi auprès des entreprises qui veulent valoriser leur stratégie RSE. et là... une petite info, on n'a pas encore communiqué mais ça arrive on a créé le jeu de la citoyenneté et donc pareil c'est un jeu pour parler de ses engagements à l'échelle locale de ses droits et ses devoirs en tant que citoyen et de comment on peut agir hyper concrètement à l'échelle locale en lien avec les municipales donc ça c'est le deuxième projet qu'on a lancé récemment ça a été riche en fait c'est tout ça qui t'a amené à

  • Speaker #0

    créer l'institut citoyen est-ce qu'on peut dire que One2Web t'a aidé à un peu poser tes Merci. tes premières bases pour comprendre un petit peu quel était ton public, quels étaient leurs besoins, comment ils avaient besoin d'évoluer. Parce que là, ton constat était que les jeunes n'étaient pas forcément attirés par ce domaine-là, donc du coup ça a été ton petit cabinet d'expérimentation.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ça a été un énorme terrain de jeu. On a testé plein de formats, on a fait des escape games, on a testé des formats le samedi, des formats le dimanche. On a parlé aux jeunes, on a mobilisé des jeunes, on a parlé à des associations, on a travaillé avec des stabilisateurs scolaires. Donc ça a été une vraie expérience hyper riche. Et un citoyen, en fait, c'est le résultat de vraiment trois années de travail et presque dix ans d'engagement. Donc je suis assez fière de ce projet qui se développe. Et ces jeux de cartes qui sont en lien aussi avec toute l'expérience qu'on a, et l'expertise qu'on a créée ces dernières années.

  • Speaker #0

    Et comment est né le jeu de cartes ? C'est basé sur des choses qui existaient déjà ou vous l'avez construit vous-même ?

  • Speaker #1

    Un peu des deux. En fait, on s'est basé du coup sur le format un peu la fresque mère, n'est-ce pas, qui est la fresque du climat, qui va vraiment permettre de parler du changement climatique. Et nous, on avait vraiment besoin de parler d'engagement et de parler notamment de l'aspect social et sociétal. Et donc on a utilisé un outil qu'on utilisait déjà avec Monde 12, qui sont les objectifs de développement durable des Nations Unies. Et donc il y en a 17. Et on va parler de pauvreté, on va parler d'éducation, on va parler de santé, on va parler de changement climatique, on va parler de vie terrestre, de vie aquatique. Et donc en fait c'est un référentiel qui est utilisé déjà par toutes les organisations, qu'elles soient publiques, privées, établissements scolaires. Donc c'est un référentiel qui parle à tout le monde. Et ensuite nous on a mis notre patte en créant des cartes défis, qui sont un peu mes cartes préférées. Et en fait, pendant l'atelier, pendant le jeu, les participants vont devoir choisir un objectif et vont devoir résoudre un défi collectivement. Et donc, ils vont devoir proposer une initiative. Donc là, on retrouve un peu la patte de One to Help. Oui,

  • Speaker #0

    avec l'escape game, là.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, du coup, nos ateliers, ce n'est pas juste de la sensibilisation, c'est vraiment du passage à l'action. Donc à chaque fois, à la fin, les participants repartent avec des actions hyper concrètes qui vont pouvoir mener Merci. dans leur organisation ou dans leur quotidien. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, c'est à la fois pour amener les jeunes à travailler sur des sujets en étant acteurs, en fait, de leur engagement. Et d'autre part, c'est mettre des actions en place dans une entreprise parce qu'elle aura envie de travailler sur cet axe-là.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors, on intervient, par exemple, en entreprise où là, on va vraiment engager les collaborateurs sur la démarche RSE qui se base, du coup, sur ces objectifs de développement durable. Et là, en fait, on va rendre les salariés les collaborateurs complètement acteurs de la démarche et c'est eux qui vont devoir proposer des initiatives à mener en interne. Donc ça rend la politique en fait, outre l'aspect descendant, ça la rend 100% participative. Quand on intervient dans un établissement scolaire, pareil, on va accompagner les étudiants à mener une initiative dans le cadre de leur parcours scolaire.

  • Speaker #0

    Ça rentre dans le parcours pédagogique ?

  • Speaker #1

    Ça rentre dans le parcours pédagogique et après, quand on le fait par exemple au sein des associations sur la citoyenneté, là ça va être vraiment plus des jeunes. Donc là, on est en dessous des 18 ans qui vont devoir réfléchir à des problématiques citoyennes à l'échelle de leur territoire. Donc, on garde la même démarche pédagogique du passage à l'action et on l'adapte au contexte, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, ça veut dire que pour les entreprises, ça aide à ce que les salariés soient plus engagés dans la démarche RSE. Pour les jeunes, ça rentre dans le parcours pédagogique et pour les associatifs, ça ancre sur les démarches du territoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu as utilisé One2L pour faire ton expérimentation. Tu as travaillé avec le jeu et tu as vu comment tu voulais l'insérer vers les différents publics que tu voulais adresser.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, on a un enjeu vraiment d'avoir un outil qu'on a conçu comme large, mais qu'on adapte toujours au contexte spécifique. Et on forme aussi, on a des animateurs qui interviennent avec nous et qui vont devoir s'adapter aussi au contexte. D'accord. Donc, c'est l'avantage d'être dans un public large, mais on cible par l'animation et le contexte surtout.

  • Speaker #0

    La question que je me posais, c'est quand j'ai fait un petit peu de recherche sur les fresques, parce que les fresques du climat, les fresques de l'engagement. Alors j'ai deux questions. C'est d'une part, qu'est-ce qu'une fresque ? Parce que moi, quand je pense fresque, je vois un dessin, mais rien à voir. Ou peut-être qu'est-ce qu'il y a à voir, parce que je n'en ai jamais fait. Mais en fait, qu'est-ce qui différencie une fresque d'un design thinking, par exemple ? Enfin, on a deux techniques qui sont différentes, mais peut-être que ce n'est pas adressé de la même façon.

  • Speaker #1

    Alors, pour donner la définition d'une fresque, en tout cas comme on l'entend dans les ateliers d'intelligence collective, c'est un atelier qui va permettre de transmettre des informations à travers un aspect ludique et participatif. Nous, on utilise des méthodes de design thinking dans notre atelier. En fait, moi je trouve que la fresque, et pourquoi on l'appelle la fresque, c'est qu'à la fin les cartes forment une fresque, avec des causes, des conséquences. Nous, on va mettre en avant les différents objectifs de développement durable. les défis et à la fin, tu as une belle table remplie d'éléments, d'informations, etc. Concrètement, pour les méthodes de design thinking, effectivement, on utilise par exemple des méthodes d'intelligence collective, on utilise la méthode de création à travers des post-its. Donc, tu vois, on utilise des techniques d'intelligence collective qu'on peut faire en atelier, en formation. Et les cartes, vraiment, moi, je les vois comme une base en réalité d'informations qui permettent de transmettre des éléments assez clés, assez spécifiques. On met des statistiques clés. sur chacune des problématiques et chacun des objectifs de développement durable. On va parler des défis, toujours avec des statistiques. Et donc, ça nous permet d'avoir ces informations-là à travers le jeu de cartes, qui est un truc super ludique et super sympa à faire en équipe.

  • Speaker #0

    D'accord, donc personne ne s'ennuie finalement.

  • Speaker #1

    Exactement. 100% participatif.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment ça se passe ? C'est un travail que vous faites en amont ? Il y a une recherche, une définition du besoin ?

  • Speaker #1

    Avec le partenaire ? Oui. Ça dépend si on est contacté ou on contacte le partenaire. On a une phase de personnalisation. Donc, on a un call où on va, après avoir validé, on va se dire, OK, qu'est-ce qu'on va vouloir mettre en avant pendant l'atelier ? Est-ce qu'ils veulent parler d'un engagement plus que d'autres ? Est-ce qu'ils ont envie, au contraire, d'être plus large ? Est-ce qu'ils ont un projet qui est déjà mené en interne et qu'ils ont envie qu'on valorise ? Et donc, on fait ce travail-là en amont. On fait un petit brief et puis après, on y va avec nos cartes et notre matos et let's go.

  • Speaker #0

    Voilà. OK. Et les ateliers, genre combien de temps généralement ? Deux heures et demie. Deux heures et demie, d'accord. et là il y a ton autre projet que tu veux défendre et c'est À plus long terme, qu'est-ce que tu as envie d'avoir dans l'Institut Citoyen ?

  • Speaker #1

    L'Institut Citoyen, je le vois vraiment comme un laboratoire d'idées. L'idée, c'est de mettre en place des dispositifs sur les questions d'engagement, de citoyenneté et de durabilité. Là, on a créé un nouvel outil pédagogique. L'idée, c'est de voir selon les besoins, s'il y a un besoin de créer d'autres ateliers, de produire des éléments de recherche, de produire aussi des outils pédagogiques et des contenus pour un certain nombre d'acteurs. Merci. Donc voilà, on a encore plein de choses à faire et nous on a une démarche vraiment de transmission. C'est-à-dire qu'en fait on anime des ateliers et ensuite on peut former à l'animation. Donc typiquement on a eu un partenaire avec le CRUS, on a formé 15 étudiants. Donc on a fait un atelier, on a fait une fraise de l'engagement avec eux et ensuite on les a formés pour qu'ils puissent eux-mêmes animer un atelier. Et donc là pour qu'ils puissent eux-mêmes retransmettre ça à d'autres étudiants. au sein de leur résidence grosse notamment.

  • Speaker #0

    Pour les étudiants, ça a l'air assez clair, mais est-ce que pour les adultes, tu vois d'autres types d'évolutions ? Parce qu'on sait que maintenant, les jeunes vont mettre un point d'honneur à avoir une entreprise qui est dans l'engagement et qui s'engage. Donc, est-ce que les entreprises à long terme, les adultes à long terme, enfin les personnes qui sont salariées, auront envie de vraiment développer ces champs-là ? Et qu'est-ce que vous, vous avez prévu pour eux ?

  • Speaker #1

    Alors, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes. de collaborateurs et ou de personnes qui se lancent à leur compte qui souhaitent être formés à l'atelier. D'accord. Ça, c'est une vraie volonté. Ils veulent être formés à l'atelier, juste pas pour l'atelier en lui-même, mais pour apprendre sur le développement durable, être en capacité de le retransmettre. Il y a une partie des personnes qui souhaitent le faire dans un contexte informel, bénévole, entre amis. Tu as ton jeu de cartes, tu sors et tu pars d'engagement. Mais on a aussi des personnes qui souhaitent le faire à leur compte au nom d'un citoyen. Et donc, on est en train de développer notamment un parcours animateur justement pour ces personnes-là et notamment en région, puisqu'on a beaucoup, beaucoup de demandes d'animation en région. Et donc, ça nous permettrait d'avoir aussi des animateurs certifiés avec nous qui pourraient intervenir sur tout le territoire.

  • Speaker #0

    Et toi, au démarrage de ton activité, est-ce que tu as eu des difficultés, par exemple ? Peut-être parce que finalement, ce que tu proposes, ce n'est pas quelque chose qui existait. Comment tu as fait pour trouver déjà des modèles, des inspirations, des mentors, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Comment j'ai fait pour trouver des modèles ? En réalité, j'ai dupliqué le modèle de l'Afrique du climat. En fait, j'ai rencontré Nicolas Froissart lors d'une formation. Mais en fait, on a discuté et j'ai trouvé ça super intéressant. Le format pédagogie, le format où tu peux toucher plein de publics différents. Tu vois, nous, en six mois... Là, on a touché plus de 1000 participants et donc l'impact est assez fort. En termes de déploiement, ça peut aller très vite. Et aussi, une envie d'avoir des outils qui me ressemblent et que j'aurais aimé avoir. Donc, quand j'ai créé la phrase de l'engagement, j'ai créé un jeu de l'engagement comme j'aurais aimé avoir.

  • Speaker #0

    Oui, tu as répondu à un besoin que toi, tu n'as pas pu...

  • Speaker #1

    Exactement, d'accord. ... que j'avais pu observer avec...

  • Speaker #0

    Mais... Parce qu'initialement, oui, toi, tu avais travaillé dans tout ce qui était RSE aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu étais conducteur de RSE. Exactement. J'ai une casquette développement durable et j'ai une casquette engagement associatif. Donc, c'est aussi l'institution. Ça ressemble beaucoup aussi à mes deux activités, à mes deux casquettes en général. Et c'est pour ça qu'on a créé plein de choses qui disruptent un peu le format des fresques. Nous, on a un format où on a des cartes défis. On a un format où il y a un pitch projet à la fin des ateliers. Et ça, c'est typiquement des choses assez innovantes dans le format des fresques, où souvent, c'était des formats où on donnait l'information. Nous, on prend l'information et on crée une initiative.

  • Speaker #0

    D'accord, donc c'est une information qui était très descendante, que vous avez rendue ludique.

  • Speaker #1

    Alors, ça a toujours été ludique, le format fresque, mais c'était toujours la transmission d'informations. Et nous, on a vraiment cet enjeu au comment le participant, il devint totalement acteur de la démarche. Et donc, en fait, il va devoir résoudre un défi. collectivement, il y a des sous-groupes, il y a des débats, ils votent pour le meilleur projet, ils choisissent le meilleur projet, et ensuite ils ont des certificats d'engagement où ils écrivent, ils s'engagent à mettre en place des actions dès demain. Donc nous, notre objectif c'est vraiment le passage à l'action.

  • Speaker #0

    Et tu as des retours sur ce qui... Est-ce qu'il y a un feedback après pour savoir ce qui a été mis en place ?

  • Speaker #1

    Du coup, après 1000 participants, on a eu des feedbacks. On a des initiatives qui ont été portées. On est en train d'essayer de les valoriser. L'un des premiers ateliers qu'on a réalisés, c'était au sein d'un centre social. Et on avait du coup 15 jeunes ambassadeurs sur l'engagement qui proposaient des projets qui allaient être votés lors du budget participatif de la ville. Donc c'est extrêmement concret, ça s'inscrit vraiment dans une dynamique hyper concrète. Et donc on est en train de valoriser ça et on aimerait bien à la fin de l'année avoir un livre d'or avec toutes les initiatives qui ont été menées et qu'on puisse les valoriser. Là on a une nouvelle version d'atelier qui est sortie récemment. On a mis à jour pas mal de contenu sur les différentes cartes et on est en train de créer aussi un kit d'action pour chaque participant à la fin pour qu'il puisse se demander « Ok, j'ai cette idée pendant l'atelier. » comment je peux aller plus loin. D'accord, que toutes les idées,

  • Speaker #0

    même si elles n'ont pas été votées, qu'elles puissent être récupérées.

  • Speaker #1

    Exactement, parce que nous, on n'est là que deux heures et demie. Donc on n'a pas le temps, enfin on n'a pas la possibilité de venir tous les jours dire est-ce que vous avez fait, de quoi vous avez besoin, mais on est en train de créer un contenu justement en lien avec tout ça, pour qu'ils puissent aller plus loin.

  • Speaker #0

    Pour aller plus loin, ce serait peut-être la version accompagnement, coaching.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Qui pourrait être... Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Pour l'instant,

  • Speaker #1

    on ne la propose pas, mais oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Jolie. Jolie, jolie. Est-ce que le public a des questions jusqu'à maintenant ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et bravo. J'avais une question de base déjà pour démarrer. Ça a démarré quand ? Quand est-ce que vous avez monté ça ? Je n'ai pas eu la date de démarrage. Alors, on a commencé en 2020 pendant le confinement. Ça a été la première phase qui a fait émerger, notamment en Twelpe. Et puis l'Institut Citoyens a été créé en septembre, officiellement communiqué en janvier, mais on travaille dessus depuis cet été.

  • Speaker #0

    Mais vous êtes combien dans l'asso du coup ?

  • Speaker #1

    Au sein du bureau, on est quatre. Et ensuite, on a une dizaine d'animateurs qu'on a formés qui interviennent avec nous au sein de nos partenaires. Et après, on a un certain nombre de partenaires qu'on a aussi eu grâce à Want to Help, avec qui on travaille. Donc on a une vingtaine, trentaine d'associations. entreprises, organisations d'établissements scolaires qui travaillent avec nous aussi et qui nous soutiennent dans le projet.

  • Speaker #0

    D'accord. Et votre objectif, ce serait d'arriver à combien d'animateurs par la suite ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une bonne question. On vise les 100 animateurs. D'accord.

  • Speaker #0

    Sur tout le territoire ?

  • Speaker #1

    Sur tout le territoire. Beaucoup, beaucoup en région. Plus qu'en Île-de-France. Parce qu'on a beaucoup de demandes de missions locales, d'établissements scolaires qui ont besoin de ces outils réellement. Nous, on ne souhaite pas venir de Paris et descendre. où on souhaite avoir des personnes engagées sur leur territoire qui sont ambassadeurs aussi de l'Institut citoyen et qui puissent animer des ateliers en parlant de leur propre expérience de leur territoire. Nous, vraiment, notre objectif, c'est l'action concrète et l'action locale. C'est vraiment ça qu'on vise.

  • Speaker #0

    Je pense à deux petits enjeux qu'il y a aujourd'hui, et notamment sur les violences sexuelles et sexistes. Est-ce que c'est des sujets sur lesquels vous allez aller plus tard ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Écoute, il y a plein de sujets. Et c'est marrant parce qu'on te demande dans la fraise qu'on dit... c'est quoi la cause qui te touche le plus ? Moi, la cause qui me touche le plus, c'est comment on recrée de la solidarité et comment on passe à l'action collectivement. Et donc, du coup, il y a plein de sujets qui seraient intéressants. Là, on a pris des sujets qui sont assez larges, avec le développement durable et la citoyenneté. On a encore plein de sujets, l'éducation aux médias, la lutte contre les fake news. Mais aujourd'hui, en tout cas, pour l'instant, ce n'est pas prévu. Mais si demain, on s'associe avec un expert, notamment, parce que moi, je ne suis pas du tout expert du sujet, et Je serais ravie de créer un jeu en lien avec ça.

  • Speaker #0

    Dédier à ces enjeux-là, parce que moi, je rebondis surtout sur les enjeux ASE. Je vois que c'est des choses qui peuvent rentrer dans ce cadre-là. Donc du coup,

  • Speaker #1

    je me disais... Après,

  • Speaker #0

    vous ne pouvez pas être sur tous les chantiers. Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Déjà,

  • Speaker #0

    moi, je tiens à vous rajouter du travail.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas l'objectif, mais l'objectif, c'est que... On essaie déjà de développer ces deux outils-là. Et après, si on a une opportunité, l'opportunité de s'associer. On ne se positionnera jamais comme expert de ce sujet qui est assez spécifique. Mais on pourra, si on s'associe à un ou des experts ou une organisation, on serait ravis de donner notre dimension ludique sur le sujet.

  • Speaker #0

    Le public a d'autres questions ?

  • Speaker #1

    Peut-être une question. la sensibilisation et la mise en action par le jeu.

  • Speaker #0

    Le côté ludique,

  • Speaker #1

    c'est très intéressant. Mais est-ce que du coup, pour les publics jeunes, il y a des idées de développement en dématérialisé avec peut-être le jeu par l'application, des choses comme ça ? Alors, effectivement, c'est hyper intéressant. On a ces enjeux du numérique, en fait. On les utilise déjà. On a déjà, pendant l'atelier, des moments où on va utiliser des quiz interactifs, etc. effectivement ça sera un projet, on est en train de réfléchir à comment on peut même référencer ces initiatives-là et les valoriser à travers un outil numérique. Donc vraiment l'idée c'est toujours d'aller plus loin dans le passage à l'action et ça sera un enjeu de développement pour nous dans les prochaines années, j'espère qu'on pourra faire ça.

  • Speaker #0

    Et toi en tant que femme, Comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu as eu des difficultés, des réticences ? Est-ce que tu n'as pas eu des petits points noirs au développement de ton activité ? Parce que porter des tels projets, des fois, on peut se dire que c'est fait pour une autre catégorie de personnes.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu beaucoup. Au tout début, déjà, j'ai entrepris les jeunes. Et donc, du coup, j'ai eu beaucoup de choses en lien avec mon genre, mais aussi mon âge. Donc, j'ai eu beaucoup de paternalisme. Beaucoup, beaucoup, beaucoup.

  • Speaker #0

    Ça ne change pas. Ça peut avoir 40 ans, 50 ans.

  • Speaker #1

    C'est typiquement ce que j'ai eu. Ça peut être dans un rendez-vous avec un partenaire, ça peut être une collectivité où je vais présenter ce que je fais et la personne va me dire « En fait, je ne sais pas vraiment de quoi tu parles. » Ou « Moi, j'ai fait et je connais. » Alors que la personne n'a rien à voir avec ce que je fais. Donc j'ai eu des trucs un peu lunaires comme ça. mais souvent en fait, moi je fonctionne beaucoup dans l'adversité, n'est-ce pas ? Donc en fait, ça me donne un peu la rage. Donc ça me donne la rage de mieux faire. Et ouais, beaucoup de remarques par rapport à mon âge. Dans le milieu d'engagement aussi, j'ai eu des expériences où on m'a reproché d'être trop jeune. On m'a dit que je pensais tout savoir, alors que j'étais dans une dynamique très créative, avec une énergie d'entrepreneuriat tout simplement. et donc c'est venu d'hommes mais aussi de femmes d'accord,

  • Speaker #0

    oui oui voilà,

  • Speaker #1

    pour un fond on dit paternaliste mais ça vient aussi parfois de femmes plus âgées qui ont un peu d'ego de voir des plus jeunes faire des choses différentes oui parce que ça a toujours été fait comme ça donc ça doit être comme ça et pour ce qui va tout révolutionner alors qu'elle vient de sortir de l'école en fait il y avait un truc de Plusieurs fois dans mon parcours, alors que je pense que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et beaucoup de choses à expérimenter, j'ai eu beaucoup de reste à ta place.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    beaucoup.

  • Speaker #0

    Non, mais ça, c'est... Oui, mais c'est vrai que porter des projets aussi jeunes, des fois, on peut être mature sur des sujets ou avoir déjà des premières impressions sur des sujets et se dire, on ne va pas attendre. d'avoir 10, 15, 20 ans d'expérience, on a déjà la capacité de le faire maintenant, on a déjà compris certaines choses. Quand on est curieux et qu'on s'intéresse à quelque chose, il n'y a pas forcément d'âge. Après, c'est bien aussi d'avoir un retour d'expérience de quelqu'un qui est beaucoup plus âgé.

  • Speaker #1

    Bien sûr,

  • Speaker #0

    c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Moi, je passe mon temps à demander des conseils, parfois même trop, à m'enrichir de ce qui se passe. avec des personnes parfois qui ont plus d'expérience. Je regarde beaucoup ce qui se passe à l'étranger. J'admire beaucoup les associations qui sont là depuis 10, 15, 30, 20 ans. Donc, je n'ai pas cet égo de me dire que j'ai raison. Au contraire, il y a plein de moments où je doute. Mais en tout cas, je pense qu'aujourd'hui, le monde a changé. Et donc, on a plein d'outils. Aujourd'hui, en un mois et demi, j'ai créé un jeu de cartes. Ce qui pourrait prendre 6 mois, 1 an, 3 ans pour d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Ça prend du temps. J'ai travaillé sur un jeu de cartes, ça prend énormément de temps. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais je n'ai pas beaucoup dormi cette période-là. Mais du coup, voilà. Et en fait, je pense qu'il n'y a pas trop de règles. Et je pense que l'enjeu, c'est juste de s'entourer. Je pense qu'il ne faut pas rester dans le truc de j'ai raison parce que je suis jeune ou j'ai raison parce que j'ai plus d'expérience. Mais je pense que le lien entre les deux, il est intéressant. tout que de catégoriser.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu peux aussi bien apprendre de quelqu'un qui est jeune que de quelqu'un qui est beaucoup plus vieux.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et du coup, quel a été ton plus grand apprentissage sur les six dernières années ? Non,

  • Speaker #1

    c'est pas les cinq.

  • Speaker #0

    Oui, parce que six, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    L'apprentissage principal, j'irais le focus.

  • Speaker #0

    Sur la vision.

  • Speaker #1

    Sur la vision et sur ton travail au quotidien, en fait. Je suis créative, j'ai une énergie. J'ai des centaines d'idées de projets par semaine. Donc aujourd'hui, il en est témoin. Je m'envoie des mails avec les projets rédigés. Et en fait, l'enjeu, c'est de se demander tous les jours comment je vais créer de la valeur. Et aujourd'hui, j'ai entrepris différemment parce que j'ai pris de l'expérience et j'ai expérimenté. Aujourd'hui, je me demande tout le temps, et j'essaie en tout cas de me demander comment je vais créer de la valeur aujourd'hui pour mon organisation. Et pas qu'est-ce que j'ai à faire ou qu'est-ce que j'ai envie de faire.

  • Speaker #0

    Tu as un processus d'amélioration continue,

  • Speaker #1

    entre guillemets. Et je n'ai de résultat que quand, le soir, je me pose et que je travaille sur ce que je vais faire le lendemain.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment tu fais pour cumuler toutes les activités, le conseil, l'assaut, tout ça, même gérer du personnel, du staff ?

  • Speaker #1

    Comment je fais ? J'essaie de m'organiser. J'essaie. J'ai des périodes où je suis au top de l'organisation et j'ai des périodes où c'est catastrophique. Je n'ai pas trop d'entre-deux. Sinon, j'essaie d'être organisée. De base, moi, déjà, je suis très scolaire. J'avais plein d'agendas à l'époque. J'ai plein de souligneurs. j'ai encore 5 mois donc euh J'ai un agenda électronique, j'ai un agenda papier, je note mes trois tâches par jour, j'essaie de gérer un projet, j'essaie d'alimenter, et je suis encore en apprentissage, du coup. Mais en tout cas, j'essaie de faire ça. Go l'agenda, mon meilleur ami, sinon j'oublierais tout. Et après, j'ai encore plein de choses à apprendre. Mais du coup, j'essaie d'être rigoureuse. Notamment, je pense que l'histoire de la vie pour le lendemain, c'est un peu la clé. De se poser, en tout cas quand on entreprend, qu'on a des... grandes ambitions ou des objectifs, c'est de se demander, ok, aujourd'hui j'ai fait ça, qu'est-ce que je dois faire demain pour faire mieux et avancer ? Parce qu'il y a la question de parfois de moments où tu restes 7h devant ton PC, tu réponds à 3 mails, tu passes un coup de fil, mais en fait t'as créé aucune valeur.

  • Speaker #0

    Bah, tout simplement t'es fatiguée en fait.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Enfin, quand t'es pas productif, faut savoir s'arrêter. Ça on le sait pas au début. On se dit, bah j'étais nulle, j'ai pas été efficace, mais en fait t'as juste besoin d'une journée off.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On se sent coupable de ne pas avoir été productif tous les jours de la semaine. Ça, c'est un truc qu'on apprend.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, même... En fait, quand je me pose et que le lendemain, je travaille vraiment sur la tâche qui va me faire avancer, même si je ne la termine pas, même si, par exemple, je dois produire un document et que je réfléchis même juste à la structure, j'aurais créé de la valeur. Ça ne va pas être lié au résultat, ça va être lié vers où je vais avancer pour le focus. d'accord je vois la différence oui oui je vois au lieu de sortir de la vision et faire un truc à côté qui est cool mais qui va pas vraiment créer de la valeur mais tu te contentes de ce que t'as pu faire sans forcément dire tant que je suis dans le bon endroit ok quand on entreprend on a un peu envie d'être partout à la fois parce qu'on a plein de sujets il y a plein de trucs il y a l'économie il y a l'administratif il y a les clients il y a la prospection il y a tout ok mais concrètement qu'est-ce que tu peux faire demain pour avancer sur là ou les problématiques Merci. et sur l'objectif que tu as principal. Et c'est intéressant parce que tu vois, par exemple, je pense qu'il y a beaucoup de choses à apprendre des grosses entreprises. Et si tu regardes, on parle de fonctions support. Et en fait, il y a les fonctions opérationnelles, il y a ce qui crée de la valeur, ce qui va créer le chiffre d'affaires. Et tu as les fonctions support qui sont hyper importantes, mais qui, en termes parfois de RH, prennent un peu moins de place. Et je pense que c'est aussi comme ça qu'on doit penser en termes d'énergie. Je pense que dans ta semaine... Il faut qu'il y ait, même si tu travailles deux jours par semaine, il faut qu'il y ait 70% de ton temps qui soit dans des tâches qui vont produire de la valeur pour ton orga, et 15 à 20% qui soit sur des tâches support. Voilà, c'est mon avis.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la masterclass sur l'organisation. Gestion du temps.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et si là, tu devais donner un conseil à quelqu'un qui voulait une boîte à impact, une entreprise à impact, qu'est-ce qu'est le meilleur conseil que tu aurais à lui donner ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais un conseil que j'ai toujours écouté parce que j'écoute des podcasts depuis longtemps et j'entendais les gens parler de ça, je disais mais non, impossible. Je trouve qu'il faut trouver la mission.

  • Speaker #0

    Ça, c'est hyper important, c'est le principe des organisations à impact. Trouver la problématique sociale et sociétale auxquelles on va répondre. Et il faut très rapidement trouver un modèle économique. Ça, ça fait partie des sujets dont on m'a parlé au tout début, que j'ai ignorés. J'ai fermé les yeux, j'ai éteint les oreilles. C'est vraiment la partie modèle économique. Pérenniser son modèle. On ne peut pas passer... 90% à parler de ces sujets ou à essayer de solutionner si on ne peut pas manger en fait. Ça paraît évident, mais je pense que c'est hyper important et je trouve que ça ne doit pas être tabou si il y a de l'argent dans ces domaines-là.

  • Speaker #1

    Oui, tu as un double... Moi, c'est une entreprise à impact, c'est l'impact avant tout, mais en fait, si tu n'as pas tout derrière, tu ne peux pas avoir d'impact.

  • Speaker #0

    En fait, c'est l'argent qui va te permettre d'avoir un impact important aujourd'hui, même quand tu es... Nous, on est une structure associative. Il y a d'autres associations qui ont besoin d'accompagnement et de financement pour pouvoir aller voir des bénéficiaires, pour pouvoir aller au plus profond des problématiques et pouvoir agir. Et donc, je pense que l'argent, dans ces milieux-là, il ne faut pas que ce soit tabou. Au contraire, c'est juste un moyen, en réalité.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    pour arriver à ton objectif. Et en fait, ça change tout parce que tu travailles mieux, tu peux t'entourer, tu peux te structurer. Tu peux aller en région en trois mois. Tu peux imprimer 15 jeux de cartes et les offrir à des jeunes qui en ont besoin. Et ça, j'ai beaucoup travaillé ce rapport à l'argent.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, comment tu vois ? Tu travailles avec des partenaires ? Là, ça commence à se réguler au niveau des...

  • Speaker #0

    Oui, ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Avant, c'était la filante.

  • Speaker #0

    Du coup, on est une association. Donc, on a une partie où on va avoir des partenaires qui vont... organiser des frais qui vont nous soutenir financièrement. Et on est en train de travailler à avoir des financements publics, privés, pour pouvoir intervenir dans des milieux scolaires, auprès de bénéficiaires en situation de fragilité. Donc on a vraiment un double modèle qui nous assure une pérennité.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une dernière question avant qu'on termine ?

  • Speaker #2

    Bonsoir. La question, c'est entreprise à impact, c'est dans l'ESS. Est-ce que vous avez participé à des concours, des bourses en région, nationales ou internationales, pour votre projet ?

  • Speaker #0

    Alors, merci pour la question. C'est vrai qu'on a eu un prix qui nous a donné beaucoup de visibilité. On a eu le prix Talent des cités avec BPI France en 2021. Donc, on a eu le prix de la région Île-de-France et puis par la suite, on a eu un prix national. avec notamment Radio France. Donc ça a été un super outil. On est passé sur France 3, on a eu des radios, on a eu de la presse, on a eu du coup des partenaires, on a rencontré la ministre chargée de la Ville. Ça a été un super tremplin pour pouvoir avoir un certain nombre d'acteurs. Et aujourd'hui, en réalité, l'Institut citoyen, c'est aussi le résultat d'acteurs qui nous avaient fait confiance aussi avant. Par exemple, Deloitte, on a travaillé avec Deloitte, ça fait presque deux ans et demi, presque trois ans. On travaille avec l'Institut Catholique de Paris, on travaille avec des associations qu'on connaît depuis quelques années. Donc ça fait partie des rencontres qu'on a eues pendant ces belles périodes qui nous ont permis de fresquer très vite.

  • Speaker #1

    Le modèle était déjà là, vous aviez les partenaires, maintenant il n'y avait plus qu'à déployer.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Bravo Anaïs.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Je suis à la rétrospective depuis 2021, mais il y a tellement de choses qui sont mal faits.

  • Speaker #0

    Il y a tellement de choses. Non mais franchement, ça fait 4 ans.

  • Speaker #1

    Non mais je suis trop fière. Je savais.

  • Speaker #0

    Je suis très contente.

  • Speaker #1

    Je le savais.

  • Speaker #0

    Je l'avais senti.

  • Speaker #1

    Je l'avais senti. Bon, merci beaucoup d'avoir été là ce soir. Merci Anaïs. Du coup, vous allez retrouver Anaïs sur ton site.

  • Speaker #0

    Je peux partager mon LinkedIn.

  • Speaker #1

    Tu partages tout ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. parce que c'est là où je suis la plus assidue. Donc, c'est Anaïs Abschar, A-B-C-H-A-R. Et du coup, sur Instagram, c'est Fresques de l'engagement et Institut Citoyen avec le tiré du 8 au milieu. Et Anaïs Abh pour mon compte Instagram si vous voulez voir parler d'engagement et de citoyenneté. Voilà. Merci beaucoup. Merci.

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Description

Dans cet épisode, Anaïs Abchar la co-fondatrice l’institut citoyen nous raconte comment elle a créé son association dédié à l’engagement et au développement durable.

Elle partage son parcours, ses inspirations et la vision qui l'a poussée à agir. Découvrez dans cet échange, comment elle aide toutes les personnes, qu'elles soient novices ou engagées, à mettre en place des actions concrètes pour un avenir plus durable.



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Transcription

  • Speaker #0

    et les meufs aujourd'hui je reçois anaïs de l'institut citoyen citoyen pardon bonsoir à nice bonsoir je tiens aussi à remercier le public qui a été avec moi ce soir Bonsoir, on va d'abord parler de toi Anaïs, qui es-tu, que fais-tu dans la vie, quel est ton parcours professionnel, ton parcours universitaire ?

  • Speaker #1

    Ok, question très large, du coup moi je suis Anaïs Abschar, j'ai 26 ans, je suis engagée à l'associatif depuis que j'ai 16 ans et à côté de ça j'ai une casquette en développement durable, donc j'ai été consultante RSE pendant quelques années et depuis 2020 j'entreprends dans l'associatif, donc j'ai monté une première structure et là ce serait... que j'ai évolué en étant l'institut citoyen dont je suis la directrice générale. Voilà.

  • Speaker #0

    Bien. C'est pas mal, hein ? C'est pas mal. C'est pas mal comme cursus. Dima, comment ça a commencé, l'institut citoyen ? Sachant que quand je t'ai connue, t'avais lancé une association qui s'appelait Want to Help où t'étais vraiment centrée sur le fait que les 18-25 ans soient plus engagés et s'engagent un peu plus. Quel était le parcours et qu'est-ce qui t'a amenée aujourd'hui à... à créer l'Institut Citoyen ?

  • Speaker #1

    Effectivement, du coup, j'ai un peu touché l'entrepreneuriat assez jeune. L'anecdote, c'est que j'ai fait un podcast. C'est mon tout premier projet. Un podcast qu'il ne faut pas chercher parce que vous allez le trouver. C'est catastrophique. Et puis, j'ai fait plein de trucs. Et en fait, moi, j'ai toujours eu la fibre sur les sujets d'engagement. J'ai grandi avec un père qui était très engagé. Donc, c'est quelque chose avec lequel j'ai grandi. Et donc, pendant le confinement, j'ai eu envie de... de m'engager davantage, de passer un peu de l'autre côté, puisque j'ai toujours été du côté bénévole, et d'encourager d'autres jeunes qui, comme moi, avaient envie de s'engager et qui ne savaient pas trop comment. Et donc Antweb a eu plein de formes, on a été un média, après on a évolué, on a essayé de mettre en place une plateforme et puis on a créé des événements où on mobilisait notamment des lycéens sur des sujets de société en lien avec des associations locales. Et on a fait ça pendant trois ans. C'était hyper passionnant, on a eu des partenaires assez prestigieux qui nous ont accompagnés comme ONU Femmes, le cabinet de conseil de l'OIT, etc. Et en fait, on s'est rendu compte qu'on arrivait à mobiliser des jeunes qui étaient déjà intéressés par l'engagement. Du coup, il y avait la question de comment on ramène des jeunes qui n'ont pas encore passé le cap de l'action. Et donc, on a travaillé sur l'aspect sensibilisation. Dans OneTweb, on faisait déjà beaucoup de jeux, beaucoup de pédagogie. Et donc, on a repris ça et on a créé des jeux pour s'engager, pour dire simplement, des outils de sensibilisation à travers des jeux de cartes qu'on a créés. Donc, on a créé la fresque de l'engagement durable qui est basée sur les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies. Et du coup, on a créé un jeu de cartes de 42 cartes qu'on fait auprès notamment des 18-25 et aussi auprès des entreprises qui veulent valoriser leur stratégie RSE. et là... une petite info, on n'a pas encore communiqué mais ça arrive on a créé le jeu de la citoyenneté et donc pareil c'est un jeu pour parler de ses engagements à l'échelle locale de ses droits et ses devoirs en tant que citoyen et de comment on peut agir hyper concrètement à l'échelle locale en lien avec les municipales donc ça c'est le deuxième projet qu'on a lancé récemment ça a été riche en fait c'est tout ça qui t'a amené à

  • Speaker #0

    créer l'institut citoyen est-ce qu'on peut dire que One2Web t'a aidé à un peu poser tes Merci. tes premières bases pour comprendre un petit peu quel était ton public, quels étaient leurs besoins, comment ils avaient besoin d'évoluer. Parce que là, ton constat était que les jeunes n'étaient pas forcément attirés par ce domaine-là, donc du coup ça a été ton petit cabinet d'expérimentation.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ça a été un énorme terrain de jeu. On a testé plein de formats, on a fait des escape games, on a testé des formats le samedi, des formats le dimanche. On a parlé aux jeunes, on a mobilisé des jeunes, on a parlé à des associations, on a travaillé avec des stabilisateurs scolaires. Donc ça a été une vraie expérience hyper riche. Et un citoyen, en fait, c'est le résultat de vraiment trois années de travail et presque dix ans d'engagement. Donc je suis assez fière de ce projet qui se développe. Et ces jeux de cartes qui sont en lien aussi avec toute l'expérience qu'on a, et l'expertise qu'on a créée ces dernières années.

  • Speaker #0

    Et comment est né le jeu de cartes ? C'est basé sur des choses qui existaient déjà ou vous l'avez construit vous-même ?

  • Speaker #1

    Un peu des deux. En fait, on s'est basé du coup sur le format un peu la fresque mère, n'est-ce pas, qui est la fresque du climat, qui va vraiment permettre de parler du changement climatique. Et nous, on avait vraiment besoin de parler d'engagement et de parler notamment de l'aspect social et sociétal. Et donc on a utilisé un outil qu'on utilisait déjà avec Monde 12, qui sont les objectifs de développement durable des Nations Unies. Et donc il y en a 17. Et on va parler de pauvreté, on va parler d'éducation, on va parler de santé, on va parler de changement climatique, on va parler de vie terrestre, de vie aquatique. Et donc en fait c'est un référentiel qui est utilisé déjà par toutes les organisations, qu'elles soient publiques, privées, établissements scolaires. Donc c'est un référentiel qui parle à tout le monde. Et ensuite nous on a mis notre patte en créant des cartes défis, qui sont un peu mes cartes préférées. Et en fait, pendant l'atelier, pendant le jeu, les participants vont devoir choisir un objectif et vont devoir résoudre un défi collectivement. Et donc, ils vont devoir proposer une initiative. Donc là, on retrouve un peu la patte de One to Help. Oui,

  • Speaker #0

    avec l'escape game, là.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, du coup, nos ateliers, ce n'est pas juste de la sensibilisation, c'est vraiment du passage à l'action. Donc à chaque fois, à la fin, les participants repartent avec des actions hyper concrètes qui vont pouvoir mener Merci. dans leur organisation ou dans leur quotidien. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, c'est à la fois pour amener les jeunes à travailler sur des sujets en étant acteurs, en fait, de leur engagement. Et d'autre part, c'est mettre des actions en place dans une entreprise parce qu'elle aura envie de travailler sur cet axe-là.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors, on intervient, par exemple, en entreprise où là, on va vraiment engager les collaborateurs sur la démarche RSE qui se base, du coup, sur ces objectifs de développement durable. Et là, en fait, on va rendre les salariés les collaborateurs complètement acteurs de la démarche et c'est eux qui vont devoir proposer des initiatives à mener en interne. Donc ça rend la politique en fait, outre l'aspect descendant, ça la rend 100% participative. Quand on intervient dans un établissement scolaire, pareil, on va accompagner les étudiants à mener une initiative dans le cadre de leur parcours scolaire.

  • Speaker #0

    Ça rentre dans le parcours pédagogique ?

  • Speaker #1

    Ça rentre dans le parcours pédagogique et après, quand on le fait par exemple au sein des associations sur la citoyenneté, là ça va être vraiment plus des jeunes. Donc là, on est en dessous des 18 ans qui vont devoir réfléchir à des problématiques citoyennes à l'échelle de leur territoire. Donc, on garde la même démarche pédagogique du passage à l'action et on l'adapte au contexte, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, ça veut dire que pour les entreprises, ça aide à ce que les salariés soient plus engagés dans la démarche RSE. Pour les jeunes, ça rentre dans le parcours pédagogique et pour les associatifs, ça ancre sur les démarches du territoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu as utilisé One2L pour faire ton expérimentation. Tu as travaillé avec le jeu et tu as vu comment tu voulais l'insérer vers les différents publics que tu voulais adresser.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, on a un enjeu vraiment d'avoir un outil qu'on a conçu comme large, mais qu'on adapte toujours au contexte spécifique. Et on forme aussi, on a des animateurs qui interviennent avec nous et qui vont devoir s'adapter aussi au contexte. D'accord. Donc, c'est l'avantage d'être dans un public large, mais on cible par l'animation et le contexte surtout.

  • Speaker #0

    La question que je me posais, c'est quand j'ai fait un petit peu de recherche sur les fresques, parce que les fresques du climat, les fresques de l'engagement. Alors j'ai deux questions. C'est d'une part, qu'est-ce qu'une fresque ? Parce que moi, quand je pense fresque, je vois un dessin, mais rien à voir. Ou peut-être qu'est-ce qu'il y a à voir, parce que je n'en ai jamais fait. Mais en fait, qu'est-ce qui différencie une fresque d'un design thinking, par exemple ? Enfin, on a deux techniques qui sont différentes, mais peut-être que ce n'est pas adressé de la même façon.

  • Speaker #1

    Alors, pour donner la définition d'une fresque, en tout cas comme on l'entend dans les ateliers d'intelligence collective, c'est un atelier qui va permettre de transmettre des informations à travers un aspect ludique et participatif. Nous, on utilise des méthodes de design thinking dans notre atelier. En fait, moi je trouve que la fresque, et pourquoi on l'appelle la fresque, c'est qu'à la fin les cartes forment une fresque, avec des causes, des conséquences. Nous, on va mettre en avant les différents objectifs de développement durable. les défis et à la fin, tu as une belle table remplie d'éléments, d'informations, etc. Concrètement, pour les méthodes de design thinking, effectivement, on utilise par exemple des méthodes d'intelligence collective, on utilise la méthode de création à travers des post-its. Donc, tu vois, on utilise des techniques d'intelligence collective qu'on peut faire en atelier, en formation. Et les cartes, vraiment, moi, je les vois comme une base en réalité d'informations qui permettent de transmettre des éléments assez clés, assez spécifiques. On met des statistiques clés. sur chacune des problématiques et chacun des objectifs de développement durable. On va parler des défis, toujours avec des statistiques. Et donc, ça nous permet d'avoir ces informations-là à travers le jeu de cartes, qui est un truc super ludique et super sympa à faire en équipe.

  • Speaker #0

    D'accord, donc personne ne s'ennuie finalement.

  • Speaker #1

    Exactement. 100% participatif.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment ça se passe ? C'est un travail que vous faites en amont ? Il y a une recherche, une définition du besoin ?

  • Speaker #1

    Avec le partenaire ? Oui. Ça dépend si on est contacté ou on contacte le partenaire. On a une phase de personnalisation. Donc, on a un call où on va, après avoir validé, on va se dire, OK, qu'est-ce qu'on va vouloir mettre en avant pendant l'atelier ? Est-ce qu'ils veulent parler d'un engagement plus que d'autres ? Est-ce qu'ils ont envie, au contraire, d'être plus large ? Est-ce qu'ils ont un projet qui est déjà mené en interne et qu'ils ont envie qu'on valorise ? Et donc, on fait ce travail-là en amont. On fait un petit brief et puis après, on y va avec nos cartes et notre matos et let's go.

  • Speaker #0

    Voilà. OK. Et les ateliers, genre combien de temps généralement ? Deux heures et demie. Deux heures et demie, d'accord. et là il y a ton autre projet que tu veux défendre et c'est À plus long terme, qu'est-ce que tu as envie d'avoir dans l'Institut Citoyen ?

  • Speaker #1

    L'Institut Citoyen, je le vois vraiment comme un laboratoire d'idées. L'idée, c'est de mettre en place des dispositifs sur les questions d'engagement, de citoyenneté et de durabilité. Là, on a créé un nouvel outil pédagogique. L'idée, c'est de voir selon les besoins, s'il y a un besoin de créer d'autres ateliers, de produire des éléments de recherche, de produire aussi des outils pédagogiques et des contenus pour un certain nombre d'acteurs. Merci. Donc voilà, on a encore plein de choses à faire et nous on a une démarche vraiment de transmission. C'est-à-dire qu'en fait on anime des ateliers et ensuite on peut former à l'animation. Donc typiquement on a eu un partenaire avec le CRUS, on a formé 15 étudiants. Donc on a fait un atelier, on a fait une fraise de l'engagement avec eux et ensuite on les a formés pour qu'ils puissent eux-mêmes animer un atelier. Et donc là pour qu'ils puissent eux-mêmes retransmettre ça à d'autres étudiants. au sein de leur résidence grosse notamment.

  • Speaker #0

    Pour les étudiants, ça a l'air assez clair, mais est-ce que pour les adultes, tu vois d'autres types d'évolutions ? Parce qu'on sait que maintenant, les jeunes vont mettre un point d'honneur à avoir une entreprise qui est dans l'engagement et qui s'engage. Donc, est-ce que les entreprises à long terme, les adultes à long terme, enfin les personnes qui sont salariées, auront envie de vraiment développer ces champs-là ? Et qu'est-ce que vous, vous avez prévu pour eux ?

  • Speaker #1

    Alors, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes. de collaborateurs et ou de personnes qui se lancent à leur compte qui souhaitent être formés à l'atelier. D'accord. Ça, c'est une vraie volonté. Ils veulent être formés à l'atelier, juste pas pour l'atelier en lui-même, mais pour apprendre sur le développement durable, être en capacité de le retransmettre. Il y a une partie des personnes qui souhaitent le faire dans un contexte informel, bénévole, entre amis. Tu as ton jeu de cartes, tu sors et tu pars d'engagement. Mais on a aussi des personnes qui souhaitent le faire à leur compte au nom d'un citoyen. Et donc, on est en train de développer notamment un parcours animateur justement pour ces personnes-là et notamment en région, puisqu'on a beaucoup, beaucoup de demandes d'animation en région. Et donc, ça nous permettrait d'avoir aussi des animateurs certifiés avec nous qui pourraient intervenir sur tout le territoire.

  • Speaker #0

    Et toi, au démarrage de ton activité, est-ce que tu as eu des difficultés, par exemple ? Peut-être parce que finalement, ce que tu proposes, ce n'est pas quelque chose qui existait. Comment tu as fait pour trouver déjà des modèles, des inspirations, des mentors, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Comment j'ai fait pour trouver des modèles ? En réalité, j'ai dupliqué le modèle de l'Afrique du climat. En fait, j'ai rencontré Nicolas Froissart lors d'une formation. Mais en fait, on a discuté et j'ai trouvé ça super intéressant. Le format pédagogie, le format où tu peux toucher plein de publics différents. Tu vois, nous, en six mois... Là, on a touché plus de 1000 participants et donc l'impact est assez fort. En termes de déploiement, ça peut aller très vite. Et aussi, une envie d'avoir des outils qui me ressemblent et que j'aurais aimé avoir. Donc, quand j'ai créé la phrase de l'engagement, j'ai créé un jeu de l'engagement comme j'aurais aimé avoir.

  • Speaker #0

    Oui, tu as répondu à un besoin que toi, tu n'as pas pu...

  • Speaker #1

    Exactement, d'accord. ... que j'avais pu observer avec...

  • Speaker #0

    Mais... Parce qu'initialement, oui, toi, tu avais travaillé dans tout ce qui était RSE aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu étais conducteur de RSE. Exactement. J'ai une casquette développement durable et j'ai une casquette engagement associatif. Donc, c'est aussi l'institution. Ça ressemble beaucoup aussi à mes deux activités, à mes deux casquettes en général. Et c'est pour ça qu'on a créé plein de choses qui disruptent un peu le format des fresques. Nous, on a un format où on a des cartes défis. On a un format où il y a un pitch projet à la fin des ateliers. Et ça, c'est typiquement des choses assez innovantes dans le format des fresques, où souvent, c'était des formats où on donnait l'information. Nous, on prend l'information et on crée une initiative.

  • Speaker #0

    D'accord, donc c'est une information qui était très descendante, que vous avez rendue ludique.

  • Speaker #1

    Alors, ça a toujours été ludique, le format fresque, mais c'était toujours la transmission d'informations. Et nous, on a vraiment cet enjeu au comment le participant, il devint totalement acteur de la démarche. Et donc, en fait, il va devoir résoudre un défi. collectivement, il y a des sous-groupes, il y a des débats, ils votent pour le meilleur projet, ils choisissent le meilleur projet, et ensuite ils ont des certificats d'engagement où ils écrivent, ils s'engagent à mettre en place des actions dès demain. Donc nous, notre objectif c'est vraiment le passage à l'action.

  • Speaker #0

    Et tu as des retours sur ce qui... Est-ce qu'il y a un feedback après pour savoir ce qui a été mis en place ?

  • Speaker #1

    Du coup, après 1000 participants, on a eu des feedbacks. On a des initiatives qui ont été portées. On est en train d'essayer de les valoriser. L'un des premiers ateliers qu'on a réalisés, c'était au sein d'un centre social. Et on avait du coup 15 jeunes ambassadeurs sur l'engagement qui proposaient des projets qui allaient être votés lors du budget participatif de la ville. Donc c'est extrêmement concret, ça s'inscrit vraiment dans une dynamique hyper concrète. Et donc on est en train de valoriser ça et on aimerait bien à la fin de l'année avoir un livre d'or avec toutes les initiatives qui ont été menées et qu'on puisse les valoriser. Là on a une nouvelle version d'atelier qui est sortie récemment. On a mis à jour pas mal de contenu sur les différentes cartes et on est en train de créer aussi un kit d'action pour chaque participant à la fin pour qu'il puisse se demander « Ok, j'ai cette idée pendant l'atelier. » comment je peux aller plus loin. D'accord, que toutes les idées,

  • Speaker #0

    même si elles n'ont pas été votées, qu'elles puissent être récupérées.

  • Speaker #1

    Exactement, parce que nous, on n'est là que deux heures et demie. Donc on n'a pas le temps, enfin on n'a pas la possibilité de venir tous les jours dire est-ce que vous avez fait, de quoi vous avez besoin, mais on est en train de créer un contenu justement en lien avec tout ça, pour qu'ils puissent aller plus loin.

  • Speaker #0

    Pour aller plus loin, ce serait peut-être la version accompagnement, coaching.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Qui pourrait être... Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Pour l'instant,

  • Speaker #1

    on ne la propose pas, mais oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Jolie. Jolie, jolie. Est-ce que le public a des questions jusqu'à maintenant ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et bravo. J'avais une question de base déjà pour démarrer. Ça a démarré quand ? Quand est-ce que vous avez monté ça ? Je n'ai pas eu la date de démarrage. Alors, on a commencé en 2020 pendant le confinement. Ça a été la première phase qui a fait émerger, notamment en Twelpe. Et puis l'Institut Citoyens a été créé en septembre, officiellement communiqué en janvier, mais on travaille dessus depuis cet été.

  • Speaker #0

    Mais vous êtes combien dans l'asso du coup ?

  • Speaker #1

    Au sein du bureau, on est quatre. Et ensuite, on a une dizaine d'animateurs qu'on a formés qui interviennent avec nous au sein de nos partenaires. Et après, on a un certain nombre de partenaires qu'on a aussi eu grâce à Want to Help, avec qui on travaille. Donc on a une vingtaine, trentaine d'associations. entreprises, organisations d'établissements scolaires qui travaillent avec nous aussi et qui nous soutiennent dans le projet.

  • Speaker #0

    D'accord. Et votre objectif, ce serait d'arriver à combien d'animateurs par la suite ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une bonne question. On vise les 100 animateurs. D'accord.

  • Speaker #0

    Sur tout le territoire ?

  • Speaker #1

    Sur tout le territoire. Beaucoup, beaucoup en région. Plus qu'en Île-de-France. Parce qu'on a beaucoup de demandes de missions locales, d'établissements scolaires qui ont besoin de ces outils réellement. Nous, on ne souhaite pas venir de Paris et descendre. où on souhaite avoir des personnes engagées sur leur territoire qui sont ambassadeurs aussi de l'Institut citoyen et qui puissent animer des ateliers en parlant de leur propre expérience de leur territoire. Nous, vraiment, notre objectif, c'est l'action concrète et l'action locale. C'est vraiment ça qu'on vise.

  • Speaker #0

    Je pense à deux petits enjeux qu'il y a aujourd'hui, et notamment sur les violences sexuelles et sexistes. Est-ce que c'est des sujets sur lesquels vous allez aller plus tard ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Écoute, il y a plein de sujets. Et c'est marrant parce qu'on te demande dans la fraise qu'on dit... c'est quoi la cause qui te touche le plus ? Moi, la cause qui me touche le plus, c'est comment on recrée de la solidarité et comment on passe à l'action collectivement. Et donc, du coup, il y a plein de sujets qui seraient intéressants. Là, on a pris des sujets qui sont assez larges, avec le développement durable et la citoyenneté. On a encore plein de sujets, l'éducation aux médias, la lutte contre les fake news. Mais aujourd'hui, en tout cas, pour l'instant, ce n'est pas prévu. Mais si demain, on s'associe avec un expert, notamment, parce que moi, je ne suis pas du tout expert du sujet, et Je serais ravie de créer un jeu en lien avec ça.

  • Speaker #0

    Dédier à ces enjeux-là, parce que moi, je rebondis surtout sur les enjeux ASE. Je vois que c'est des choses qui peuvent rentrer dans ce cadre-là. Donc du coup,

  • Speaker #1

    je me disais... Après,

  • Speaker #0

    vous ne pouvez pas être sur tous les chantiers. Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Déjà,

  • Speaker #0

    moi, je tiens à vous rajouter du travail.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas l'objectif, mais l'objectif, c'est que... On essaie déjà de développer ces deux outils-là. Et après, si on a une opportunité, l'opportunité de s'associer. On ne se positionnera jamais comme expert de ce sujet qui est assez spécifique. Mais on pourra, si on s'associe à un ou des experts ou une organisation, on serait ravis de donner notre dimension ludique sur le sujet.

  • Speaker #0

    Le public a d'autres questions ?

  • Speaker #1

    Peut-être une question. la sensibilisation et la mise en action par le jeu.

  • Speaker #0

    Le côté ludique,

  • Speaker #1

    c'est très intéressant. Mais est-ce que du coup, pour les publics jeunes, il y a des idées de développement en dématérialisé avec peut-être le jeu par l'application, des choses comme ça ? Alors, effectivement, c'est hyper intéressant. On a ces enjeux du numérique, en fait. On les utilise déjà. On a déjà, pendant l'atelier, des moments où on va utiliser des quiz interactifs, etc. effectivement ça sera un projet, on est en train de réfléchir à comment on peut même référencer ces initiatives-là et les valoriser à travers un outil numérique. Donc vraiment l'idée c'est toujours d'aller plus loin dans le passage à l'action et ça sera un enjeu de développement pour nous dans les prochaines années, j'espère qu'on pourra faire ça.

  • Speaker #0

    Et toi en tant que femme, Comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu as eu des difficultés, des réticences ? Est-ce que tu n'as pas eu des petits points noirs au développement de ton activité ? Parce que porter des tels projets, des fois, on peut se dire que c'est fait pour une autre catégorie de personnes.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu beaucoup. Au tout début, déjà, j'ai entrepris les jeunes. Et donc, du coup, j'ai eu beaucoup de choses en lien avec mon genre, mais aussi mon âge. Donc, j'ai eu beaucoup de paternalisme. Beaucoup, beaucoup, beaucoup.

  • Speaker #0

    Ça ne change pas. Ça peut avoir 40 ans, 50 ans.

  • Speaker #1

    C'est typiquement ce que j'ai eu. Ça peut être dans un rendez-vous avec un partenaire, ça peut être une collectivité où je vais présenter ce que je fais et la personne va me dire « En fait, je ne sais pas vraiment de quoi tu parles. » Ou « Moi, j'ai fait et je connais. » Alors que la personne n'a rien à voir avec ce que je fais. Donc j'ai eu des trucs un peu lunaires comme ça. mais souvent en fait, moi je fonctionne beaucoup dans l'adversité, n'est-ce pas ? Donc en fait, ça me donne un peu la rage. Donc ça me donne la rage de mieux faire. Et ouais, beaucoup de remarques par rapport à mon âge. Dans le milieu d'engagement aussi, j'ai eu des expériences où on m'a reproché d'être trop jeune. On m'a dit que je pensais tout savoir, alors que j'étais dans une dynamique très créative, avec une énergie d'entrepreneuriat tout simplement. et donc c'est venu d'hommes mais aussi de femmes d'accord,

  • Speaker #0

    oui oui voilà,

  • Speaker #1

    pour un fond on dit paternaliste mais ça vient aussi parfois de femmes plus âgées qui ont un peu d'ego de voir des plus jeunes faire des choses différentes oui parce que ça a toujours été fait comme ça donc ça doit être comme ça et pour ce qui va tout révolutionner alors qu'elle vient de sortir de l'école en fait il y avait un truc de Plusieurs fois dans mon parcours, alors que je pense que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et beaucoup de choses à expérimenter, j'ai eu beaucoup de reste à ta place.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    beaucoup.

  • Speaker #0

    Non, mais ça, c'est... Oui, mais c'est vrai que porter des projets aussi jeunes, des fois, on peut être mature sur des sujets ou avoir déjà des premières impressions sur des sujets et se dire, on ne va pas attendre. d'avoir 10, 15, 20 ans d'expérience, on a déjà la capacité de le faire maintenant, on a déjà compris certaines choses. Quand on est curieux et qu'on s'intéresse à quelque chose, il n'y a pas forcément d'âge. Après, c'est bien aussi d'avoir un retour d'expérience de quelqu'un qui est beaucoup plus âgé.

  • Speaker #1

    Bien sûr,

  • Speaker #0

    c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Moi, je passe mon temps à demander des conseils, parfois même trop, à m'enrichir de ce qui se passe. avec des personnes parfois qui ont plus d'expérience. Je regarde beaucoup ce qui se passe à l'étranger. J'admire beaucoup les associations qui sont là depuis 10, 15, 30, 20 ans. Donc, je n'ai pas cet égo de me dire que j'ai raison. Au contraire, il y a plein de moments où je doute. Mais en tout cas, je pense qu'aujourd'hui, le monde a changé. Et donc, on a plein d'outils. Aujourd'hui, en un mois et demi, j'ai créé un jeu de cartes. Ce qui pourrait prendre 6 mois, 1 an, 3 ans pour d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Ça prend du temps. J'ai travaillé sur un jeu de cartes, ça prend énormément de temps. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais je n'ai pas beaucoup dormi cette période-là. Mais du coup, voilà. Et en fait, je pense qu'il n'y a pas trop de règles. Et je pense que l'enjeu, c'est juste de s'entourer. Je pense qu'il ne faut pas rester dans le truc de j'ai raison parce que je suis jeune ou j'ai raison parce que j'ai plus d'expérience. Mais je pense que le lien entre les deux, il est intéressant. tout que de catégoriser.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu peux aussi bien apprendre de quelqu'un qui est jeune que de quelqu'un qui est beaucoup plus vieux.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et du coup, quel a été ton plus grand apprentissage sur les six dernières années ? Non,

  • Speaker #1

    c'est pas les cinq.

  • Speaker #0

    Oui, parce que six, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    L'apprentissage principal, j'irais le focus.

  • Speaker #0

    Sur la vision.

  • Speaker #1

    Sur la vision et sur ton travail au quotidien, en fait. Je suis créative, j'ai une énergie. J'ai des centaines d'idées de projets par semaine. Donc aujourd'hui, il en est témoin. Je m'envoie des mails avec les projets rédigés. Et en fait, l'enjeu, c'est de se demander tous les jours comment je vais créer de la valeur. Et aujourd'hui, j'ai entrepris différemment parce que j'ai pris de l'expérience et j'ai expérimenté. Aujourd'hui, je me demande tout le temps, et j'essaie en tout cas de me demander comment je vais créer de la valeur aujourd'hui pour mon organisation. Et pas qu'est-ce que j'ai à faire ou qu'est-ce que j'ai envie de faire.

  • Speaker #0

    Tu as un processus d'amélioration continue,

  • Speaker #1

    entre guillemets. Et je n'ai de résultat que quand, le soir, je me pose et que je travaille sur ce que je vais faire le lendemain.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment tu fais pour cumuler toutes les activités, le conseil, l'assaut, tout ça, même gérer du personnel, du staff ?

  • Speaker #1

    Comment je fais ? J'essaie de m'organiser. J'essaie. J'ai des périodes où je suis au top de l'organisation et j'ai des périodes où c'est catastrophique. Je n'ai pas trop d'entre-deux. Sinon, j'essaie d'être organisée. De base, moi, déjà, je suis très scolaire. J'avais plein d'agendas à l'époque. J'ai plein de souligneurs. j'ai encore 5 mois donc euh J'ai un agenda électronique, j'ai un agenda papier, je note mes trois tâches par jour, j'essaie de gérer un projet, j'essaie d'alimenter, et je suis encore en apprentissage, du coup. Mais en tout cas, j'essaie de faire ça. Go l'agenda, mon meilleur ami, sinon j'oublierais tout. Et après, j'ai encore plein de choses à apprendre. Mais du coup, j'essaie d'être rigoureuse. Notamment, je pense que l'histoire de la vie pour le lendemain, c'est un peu la clé. De se poser, en tout cas quand on entreprend, qu'on a des... grandes ambitions ou des objectifs, c'est de se demander, ok, aujourd'hui j'ai fait ça, qu'est-ce que je dois faire demain pour faire mieux et avancer ? Parce qu'il y a la question de parfois de moments où tu restes 7h devant ton PC, tu réponds à 3 mails, tu passes un coup de fil, mais en fait t'as créé aucune valeur.

  • Speaker #0

    Bah, tout simplement t'es fatiguée en fait.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Enfin, quand t'es pas productif, faut savoir s'arrêter. Ça on le sait pas au début. On se dit, bah j'étais nulle, j'ai pas été efficace, mais en fait t'as juste besoin d'une journée off.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On se sent coupable de ne pas avoir été productif tous les jours de la semaine. Ça, c'est un truc qu'on apprend.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, même... En fait, quand je me pose et que le lendemain, je travaille vraiment sur la tâche qui va me faire avancer, même si je ne la termine pas, même si, par exemple, je dois produire un document et que je réfléchis même juste à la structure, j'aurais créé de la valeur. Ça ne va pas être lié au résultat, ça va être lié vers où je vais avancer pour le focus. d'accord je vois la différence oui oui je vois au lieu de sortir de la vision et faire un truc à côté qui est cool mais qui va pas vraiment créer de la valeur mais tu te contentes de ce que t'as pu faire sans forcément dire tant que je suis dans le bon endroit ok quand on entreprend on a un peu envie d'être partout à la fois parce qu'on a plein de sujets il y a plein de trucs il y a l'économie il y a l'administratif il y a les clients il y a la prospection il y a tout ok mais concrètement qu'est-ce que tu peux faire demain pour avancer sur là ou les problématiques Merci. et sur l'objectif que tu as principal. Et c'est intéressant parce que tu vois, par exemple, je pense qu'il y a beaucoup de choses à apprendre des grosses entreprises. Et si tu regardes, on parle de fonctions support. Et en fait, il y a les fonctions opérationnelles, il y a ce qui crée de la valeur, ce qui va créer le chiffre d'affaires. Et tu as les fonctions support qui sont hyper importantes, mais qui, en termes parfois de RH, prennent un peu moins de place. Et je pense que c'est aussi comme ça qu'on doit penser en termes d'énergie. Je pense que dans ta semaine... Il faut qu'il y ait, même si tu travailles deux jours par semaine, il faut qu'il y ait 70% de ton temps qui soit dans des tâches qui vont produire de la valeur pour ton orga, et 15 à 20% qui soit sur des tâches support. Voilà, c'est mon avis.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la masterclass sur l'organisation. Gestion du temps.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et si là, tu devais donner un conseil à quelqu'un qui voulait une boîte à impact, une entreprise à impact, qu'est-ce qu'est le meilleur conseil que tu aurais à lui donner ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais un conseil que j'ai toujours écouté parce que j'écoute des podcasts depuis longtemps et j'entendais les gens parler de ça, je disais mais non, impossible. Je trouve qu'il faut trouver la mission.

  • Speaker #0

    Ça, c'est hyper important, c'est le principe des organisations à impact. Trouver la problématique sociale et sociétale auxquelles on va répondre. Et il faut très rapidement trouver un modèle économique. Ça, ça fait partie des sujets dont on m'a parlé au tout début, que j'ai ignorés. J'ai fermé les yeux, j'ai éteint les oreilles. C'est vraiment la partie modèle économique. Pérenniser son modèle. On ne peut pas passer... 90% à parler de ces sujets ou à essayer de solutionner si on ne peut pas manger en fait. Ça paraît évident, mais je pense que c'est hyper important et je trouve que ça ne doit pas être tabou si il y a de l'argent dans ces domaines-là.

  • Speaker #1

    Oui, tu as un double... Moi, c'est une entreprise à impact, c'est l'impact avant tout, mais en fait, si tu n'as pas tout derrière, tu ne peux pas avoir d'impact.

  • Speaker #0

    En fait, c'est l'argent qui va te permettre d'avoir un impact important aujourd'hui, même quand tu es... Nous, on est une structure associative. Il y a d'autres associations qui ont besoin d'accompagnement et de financement pour pouvoir aller voir des bénéficiaires, pour pouvoir aller au plus profond des problématiques et pouvoir agir. Et donc, je pense que l'argent, dans ces milieux-là, il ne faut pas que ce soit tabou. Au contraire, c'est juste un moyen, en réalité.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    pour arriver à ton objectif. Et en fait, ça change tout parce que tu travailles mieux, tu peux t'entourer, tu peux te structurer. Tu peux aller en région en trois mois. Tu peux imprimer 15 jeux de cartes et les offrir à des jeunes qui en ont besoin. Et ça, j'ai beaucoup travaillé ce rapport à l'argent.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, comment tu vois ? Tu travailles avec des partenaires ? Là, ça commence à se réguler au niveau des...

  • Speaker #0

    Oui, ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Avant, c'était la filante.

  • Speaker #0

    Du coup, on est une association. Donc, on a une partie où on va avoir des partenaires qui vont... organiser des frais qui vont nous soutenir financièrement. Et on est en train de travailler à avoir des financements publics, privés, pour pouvoir intervenir dans des milieux scolaires, auprès de bénéficiaires en situation de fragilité. Donc on a vraiment un double modèle qui nous assure une pérennité.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une dernière question avant qu'on termine ?

  • Speaker #2

    Bonsoir. La question, c'est entreprise à impact, c'est dans l'ESS. Est-ce que vous avez participé à des concours, des bourses en région, nationales ou internationales, pour votre projet ?

  • Speaker #0

    Alors, merci pour la question. C'est vrai qu'on a eu un prix qui nous a donné beaucoup de visibilité. On a eu le prix Talent des cités avec BPI France en 2021. Donc, on a eu le prix de la région Île-de-France et puis par la suite, on a eu un prix national. avec notamment Radio France. Donc ça a été un super outil. On est passé sur France 3, on a eu des radios, on a eu de la presse, on a eu du coup des partenaires, on a rencontré la ministre chargée de la Ville. Ça a été un super tremplin pour pouvoir avoir un certain nombre d'acteurs. Et aujourd'hui, en réalité, l'Institut citoyen, c'est aussi le résultat d'acteurs qui nous avaient fait confiance aussi avant. Par exemple, Deloitte, on a travaillé avec Deloitte, ça fait presque deux ans et demi, presque trois ans. On travaille avec l'Institut Catholique de Paris, on travaille avec des associations qu'on connaît depuis quelques années. Donc ça fait partie des rencontres qu'on a eues pendant ces belles périodes qui nous ont permis de fresquer très vite.

  • Speaker #1

    Le modèle était déjà là, vous aviez les partenaires, maintenant il n'y avait plus qu'à déployer.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Bravo Anaïs.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Je suis à la rétrospective depuis 2021, mais il y a tellement de choses qui sont mal faits.

  • Speaker #0

    Il y a tellement de choses. Non mais franchement, ça fait 4 ans.

  • Speaker #1

    Non mais je suis trop fière. Je savais.

  • Speaker #0

    Je suis très contente.

  • Speaker #1

    Je le savais.

  • Speaker #0

    Je l'avais senti.

  • Speaker #1

    Je l'avais senti. Bon, merci beaucoup d'avoir été là ce soir. Merci Anaïs. Du coup, vous allez retrouver Anaïs sur ton site.

  • Speaker #0

    Je peux partager mon LinkedIn.

  • Speaker #1

    Tu partages tout ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. parce que c'est là où je suis la plus assidue. Donc, c'est Anaïs Abschar, A-B-C-H-A-R. Et du coup, sur Instagram, c'est Fresques de l'engagement et Institut Citoyen avec le tiré du 8 au milieu. Et Anaïs Abh pour mon compte Instagram si vous voulez voir parler d'engagement et de citoyenneté. Voilà. Merci beaucoup. Merci.

Description

Dans cet épisode, Anaïs Abchar la co-fondatrice l’institut citoyen nous raconte comment elle a créé son association dédié à l’engagement et au développement durable.

Elle partage son parcours, ses inspirations et la vision qui l'a poussée à agir. Découvrez dans cet échange, comment elle aide toutes les personnes, qu'elles soient novices ou engagées, à mettre en place des actions concrètes pour un avenir plus durable.



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Transcription

  • Speaker #0

    et les meufs aujourd'hui je reçois anaïs de l'institut citoyen citoyen pardon bonsoir à nice bonsoir je tiens aussi à remercier le public qui a été avec moi ce soir Bonsoir, on va d'abord parler de toi Anaïs, qui es-tu, que fais-tu dans la vie, quel est ton parcours professionnel, ton parcours universitaire ?

  • Speaker #1

    Ok, question très large, du coup moi je suis Anaïs Abschar, j'ai 26 ans, je suis engagée à l'associatif depuis que j'ai 16 ans et à côté de ça j'ai une casquette en développement durable, donc j'ai été consultante RSE pendant quelques années et depuis 2020 j'entreprends dans l'associatif, donc j'ai monté une première structure et là ce serait... que j'ai évolué en étant l'institut citoyen dont je suis la directrice générale. Voilà.

  • Speaker #0

    Bien. C'est pas mal, hein ? C'est pas mal. C'est pas mal comme cursus. Dima, comment ça a commencé, l'institut citoyen ? Sachant que quand je t'ai connue, t'avais lancé une association qui s'appelait Want to Help où t'étais vraiment centrée sur le fait que les 18-25 ans soient plus engagés et s'engagent un peu plus. Quel était le parcours et qu'est-ce qui t'a amenée aujourd'hui à... à créer l'Institut Citoyen ?

  • Speaker #1

    Effectivement, du coup, j'ai un peu touché l'entrepreneuriat assez jeune. L'anecdote, c'est que j'ai fait un podcast. C'est mon tout premier projet. Un podcast qu'il ne faut pas chercher parce que vous allez le trouver. C'est catastrophique. Et puis, j'ai fait plein de trucs. Et en fait, moi, j'ai toujours eu la fibre sur les sujets d'engagement. J'ai grandi avec un père qui était très engagé. Donc, c'est quelque chose avec lequel j'ai grandi. Et donc, pendant le confinement, j'ai eu envie de... de m'engager davantage, de passer un peu de l'autre côté, puisque j'ai toujours été du côté bénévole, et d'encourager d'autres jeunes qui, comme moi, avaient envie de s'engager et qui ne savaient pas trop comment. Et donc Antweb a eu plein de formes, on a été un média, après on a évolué, on a essayé de mettre en place une plateforme et puis on a créé des événements où on mobilisait notamment des lycéens sur des sujets de société en lien avec des associations locales. Et on a fait ça pendant trois ans. C'était hyper passionnant, on a eu des partenaires assez prestigieux qui nous ont accompagnés comme ONU Femmes, le cabinet de conseil de l'OIT, etc. Et en fait, on s'est rendu compte qu'on arrivait à mobiliser des jeunes qui étaient déjà intéressés par l'engagement. Du coup, il y avait la question de comment on ramène des jeunes qui n'ont pas encore passé le cap de l'action. Et donc, on a travaillé sur l'aspect sensibilisation. Dans OneTweb, on faisait déjà beaucoup de jeux, beaucoup de pédagogie. Et donc, on a repris ça et on a créé des jeux pour s'engager, pour dire simplement, des outils de sensibilisation à travers des jeux de cartes qu'on a créés. Donc, on a créé la fresque de l'engagement durable qui est basée sur les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies. Et du coup, on a créé un jeu de cartes de 42 cartes qu'on fait auprès notamment des 18-25 et aussi auprès des entreprises qui veulent valoriser leur stratégie RSE. et là... une petite info, on n'a pas encore communiqué mais ça arrive on a créé le jeu de la citoyenneté et donc pareil c'est un jeu pour parler de ses engagements à l'échelle locale de ses droits et ses devoirs en tant que citoyen et de comment on peut agir hyper concrètement à l'échelle locale en lien avec les municipales donc ça c'est le deuxième projet qu'on a lancé récemment ça a été riche en fait c'est tout ça qui t'a amené à

  • Speaker #0

    créer l'institut citoyen est-ce qu'on peut dire que One2Web t'a aidé à un peu poser tes Merci. tes premières bases pour comprendre un petit peu quel était ton public, quels étaient leurs besoins, comment ils avaient besoin d'évoluer. Parce que là, ton constat était que les jeunes n'étaient pas forcément attirés par ce domaine-là, donc du coup ça a été ton petit cabinet d'expérimentation.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Ça a été un énorme terrain de jeu. On a testé plein de formats, on a fait des escape games, on a testé des formats le samedi, des formats le dimanche. On a parlé aux jeunes, on a mobilisé des jeunes, on a parlé à des associations, on a travaillé avec des stabilisateurs scolaires. Donc ça a été une vraie expérience hyper riche. Et un citoyen, en fait, c'est le résultat de vraiment trois années de travail et presque dix ans d'engagement. Donc je suis assez fière de ce projet qui se développe. Et ces jeux de cartes qui sont en lien aussi avec toute l'expérience qu'on a, et l'expertise qu'on a créée ces dernières années.

  • Speaker #0

    Et comment est né le jeu de cartes ? C'est basé sur des choses qui existaient déjà ou vous l'avez construit vous-même ?

  • Speaker #1

    Un peu des deux. En fait, on s'est basé du coup sur le format un peu la fresque mère, n'est-ce pas, qui est la fresque du climat, qui va vraiment permettre de parler du changement climatique. Et nous, on avait vraiment besoin de parler d'engagement et de parler notamment de l'aspect social et sociétal. Et donc on a utilisé un outil qu'on utilisait déjà avec Monde 12, qui sont les objectifs de développement durable des Nations Unies. Et donc il y en a 17. Et on va parler de pauvreté, on va parler d'éducation, on va parler de santé, on va parler de changement climatique, on va parler de vie terrestre, de vie aquatique. Et donc en fait c'est un référentiel qui est utilisé déjà par toutes les organisations, qu'elles soient publiques, privées, établissements scolaires. Donc c'est un référentiel qui parle à tout le monde. Et ensuite nous on a mis notre patte en créant des cartes défis, qui sont un peu mes cartes préférées. Et en fait, pendant l'atelier, pendant le jeu, les participants vont devoir choisir un objectif et vont devoir résoudre un défi collectivement. Et donc, ils vont devoir proposer une initiative. Donc là, on retrouve un peu la patte de One to Help. Oui,

  • Speaker #0

    avec l'escape game, là.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, du coup, nos ateliers, ce n'est pas juste de la sensibilisation, c'est vraiment du passage à l'action. Donc à chaque fois, à la fin, les participants repartent avec des actions hyper concrètes qui vont pouvoir mener Merci. dans leur organisation ou dans leur quotidien. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, c'est à la fois pour amener les jeunes à travailler sur des sujets en étant acteurs, en fait, de leur engagement. Et d'autre part, c'est mettre des actions en place dans une entreprise parce qu'elle aura envie de travailler sur cet axe-là.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors, on intervient, par exemple, en entreprise où là, on va vraiment engager les collaborateurs sur la démarche RSE qui se base, du coup, sur ces objectifs de développement durable. Et là, en fait, on va rendre les salariés les collaborateurs complètement acteurs de la démarche et c'est eux qui vont devoir proposer des initiatives à mener en interne. Donc ça rend la politique en fait, outre l'aspect descendant, ça la rend 100% participative. Quand on intervient dans un établissement scolaire, pareil, on va accompagner les étudiants à mener une initiative dans le cadre de leur parcours scolaire.

  • Speaker #0

    Ça rentre dans le parcours pédagogique ?

  • Speaker #1

    Ça rentre dans le parcours pédagogique et après, quand on le fait par exemple au sein des associations sur la citoyenneté, là ça va être vraiment plus des jeunes. Donc là, on est en dessous des 18 ans qui vont devoir réfléchir à des problématiques citoyennes à l'échelle de leur territoire. Donc, on garde la même démarche pédagogique du passage à l'action et on l'adapte au contexte, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, ça veut dire que pour les entreprises, ça aide à ce que les salariés soient plus engagés dans la démarche RSE. Pour les jeunes, ça rentre dans le parcours pédagogique et pour les associatifs, ça ancre sur les démarches du territoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tu as utilisé One2L pour faire ton expérimentation. Tu as travaillé avec le jeu et tu as vu comment tu voulais l'insérer vers les différents publics que tu voulais adresser.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, on a un enjeu vraiment d'avoir un outil qu'on a conçu comme large, mais qu'on adapte toujours au contexte spécifique. Et on forme aussi, on a des animateurs qui interviennent avec nous et qui vont devoir s'adapter aussi au contexte. D'accord. Donc, c'est l'avantage d'être dans un public large, mais on cible par l'animation et le contexte surtout.

  • Speaker #0

    La question que je me posais, c'est quand j'ai fait un petit peu de recherche sur les fresques, parce que les fresques du climat, les fresques de l'engagement. Alors j'ai deux questions. C'est d'une part, qu'est-ce qu'une fresque ? Parce que moi, quand je pense fresque, je vois un dessin, mais rien à voir. Ou peut-être qu'est-ce qu'il y a à voir, parce que je n'en ai jamais fait. Mais en fait, qu'est-ce qui différencie une fresque d'un design thinking, par exemple ? Enfin, on a deux techniques qui sont différentes, mais peut-être que ce n'est pas adressé de la même façon.

  • Speaker #1

    Alors, pour donner la définition d'une fresque, en tout cas comme on l'entend dans les ateliers d'intelligence collective, c'est un atelier qui va permettre de transmettre des informations à travers un aspect ludique et participatif. Nous, on utilise des méthodes de design thinking dans notre atelier. En fait, moi je trouve que la fresque, et pourquoi on l'appelle la fresque, c'est qu'à la fin les cartes forment une fresque, avec des causes, des conséquences. Nous, on va mettre en avant les différents objectifs de développement durable. les défis et à la fin, tu as une belle table remplie d'éléments, d'informations, etc. Concrètement, pour les méthodes de design thinking, effectivement, on utilise par exemple des méthodes d'intelligence collective, on utilise la méthode de création à travers des post-its. Donc, tu vois, on utilise des techniques d'intelligence collective qu'on peut faire en atelier, en formation. Et les cartes, vraiment, moi, je les vois comme une base en réalité d'informations qui permettent de transmettre des éléments assez clés, assez spécifiques. On met des statistiques clés. sur chacune des problématiques et chacun des objectifs de développement durable. On va parler des défis, toujours avec des statistiques. Et donc, ça nous permet d'avoir ces informations-là à travers le jeu de cartes, qui est un truc super ludique et super sympa à faire en équipe.

  • Speaker #0

    D'accord, donc personne ne s'ennuie finalement.

  • Speaker #1

    Exactement. 100% participatif.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment ça se passe ? C'est un travail que vous faites en amont ? Il y a une recherche, une définition du besoin ?

  • Speaker #1

    Avec le partenaire ? Oui. Ça dépend si on est contacté ou on contacte le partenaire. On a une phase de personnalisation. Donc, on a un call où on va, après avoir validé, on va se dire, OK, qu'est-ce qu'on va vouloir mettre en avant pendant l'atelier ? Est-ce qu'ils veulent parler d'un engagement plus que d'autres ? Est-ce qu'ils ont envie, au contraire, d'être plus large ? Est-ce qu'ils ont un projet qui est déjà mené en interne et qu'ils ont envie qu'on valorise ? Et donc, on fait ce travail-là en amont. On fait un petit brief et puis après, on y va avec nos cartes et notre matos et let's go.

  • Speaker #0

    Voilà. OK. Et les ateliers, genre combien de temps généralement ? Deux heures et demie. Deux heures et demie, d'accord. et là il y a ton autre projet que tu veux défendre et c'est À plus long terme, qu'est-ce que tu as envie d'avoir dans l'Institut Citoyen ?

  • Speaker #1

    L'Institut Citoyen, je le vois vraiment comme un laboratoire d'idées. L'idée, c'est de mettre en place des dispositifs sur les questions d'engagement, de citoyenneté et de durabilité. Là, on a créé un nouvel outil pédagogique. L'idée, c'est de voir selon les besoins, s'il y a un besoin de créer d'autres ateliers, de produire des éléments de recherche, de produire aussi des outils pédagogiques et des contenus pour un certain nombre d'acteurs. Merci. Donc voilà, on a encore plein de choses à faire et nous on a une démarche vraiment de transmission. C'est-à-dire qu'en fait on anime des ateliers et ensuite on peut former à l'animation. Donc typiquement on a eu un partenaire avec le CRUS, on a formé 15 étudiants. Donc on a fait un atelier, on a fait une fraise de l'engagement avec eux et ensuite on les a formés pour qu'ils puissent eux-mêmes animer un atelier. Et donc là pour qu'ils puissent eux-mêmes retransmettre ça à d'autres étudiants. au sein de leur résidence grosse notamment.

  • Speaker #0

    Pour les étudiants, ça a l'air assez clair, mais est-ce que pour les adultes, tu vois d'autres types d'évolutions ? Parce qu'on sait que maintenant, les jeunes vont mettre un point d'honneur à avoir une entreprise qui est dans l'engagement et qui s'engage. Donc, est-ce que les entreprises à long terme, les adultes à long terme, enfin les personnes qui sont salariées, auront envie de vraiment développer ces champs-là ? Et qu'est-ce que vous, vous avez prévu pour eux ?

  • Speaker #1

    Alors, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes. de collaborateurs et ou de personnes qui se lancent à leur compte qui souhaitent être formés à l'atelier. D'accord. Ça, c'est une vraie volonté. Ils veulent être formés à l'atelier, juste pas pour l'atelier en lui-même, mais pour apprendre sur le développement durable, être en capacité de le retransmettre. Il y a une partie des personnes qui souhaitent le faire dans un contexte informel, bénévole, entre amis. Tu as ton jeu de cartes, tu sors et tu pars d'engagement. Mais on a aussi des personnes qui souhaitent le faire à leur compte au nom d'un citoyen. Et donc, on est en train de développer notamment un parcours animateur justement pour ces personnes-là et notamment en région, puisqu'on a beaucoup, beaucoup de demandes d'animation en région. Et donc, ça nous permettrait d'avoir aussi des animateurs certifiés avec nous qui pourraient intervenir sur tout le territoire.

  • Speaker #0

    Et toi, au démarrage de ton activité, est-ce que tu as eu des difficultés, par exemple ? Peut-être parce que finalement, ce que tu proposes, ce n'est pas quelque chose qui existait. Comment tu as fait pour trouver déjà des modèles, des inspirations, des mentors, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Comment j'ai fait pour trouver des modèles ? En réalité, j'ai dupliqué le modèle de l'Afrique du climat. En fait, j'ai rencontré Nicolas Froissart lors d'une formation. Mais en fait, on a discuté et j'ai trouvé ça super intéressant. Le format pédagogie, le format où tu peux toucher plein de publics différents. Tu vois, nous, en six mois... Là, on a touché plus de 1000 participants et donc l'impact est assez fort. En termes de déploiement, ça peut aller très vite. Et aussi, une envie d'avoir des outils qui me ressemblent et que j'aurais aimé avoir. Donc, quand j'ai créé la phrase de l'engagement, j'ai créé un jeu de l'engagement comme j'aurais aimé avoir.

  • Speaker #0

    Oui, tu as répondu à un besoin que toi, tu n'as pas pu...

  • Speaker #1

    Exactement, d'accord. ... que j'avais pu observer avec...

  • Speaker #0

    Mais... Parce qu'initialement, oui, toi, tu avais travaillé dans tout ce qui était RSE aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu étais conducteur de RSE. Exactement. J'ai une casquette développement durable et j'ai une casquette engagement associatif. Donc, c'est aussi l'institution. Ça ressemble beaucoup aussi à mes deux activités, à mes deux casquettes en général. Et c'est pour ça qu'on a créé plein de choses qui disruptent un peu le format des fresques. Nous, on a un format où on a des cartes défis. On a un format où il y a un pitch projet à la fin des ateliers. Et ça, c'est typiquement des choses assez innovantes dans le format des fresques, où souvent, c'était des formats où on donnait l'information. Nous, on prend l'information et on crée une initiative.

  • Speaker #0

    D'accord, donc c'est une information qui était très descendante, que vous avez rendue ludique.

  • Speaker #1

    Alors, ça a toujours été ludique, le format fresque, mais c'était toujours la transmission d'informations. Et nous, on a vraiment cet enjeu au comment le participant, il devint totalement acteur de la démarche. Et donc, en fait, il va devoir résoudre un défi. collectivement, il y a des sous-groupes, il y a des débats, ils votent pour le meilleur projet, ils choisissent le meilleur projet, et ensuite ils ont des certificats d'engagement où ils écrivent, ils s'engagent à mettre en place des actions dès demain. Donc nous, notre objectif c'est vraiment le passage à l'action.

  • Speaker #0

    Et tu as des retours sur ce qui... Est-ce qu'il y a un feedback après pour savoir ce qui a été mis en place ?

  • Speaker #1

    Du coup, après 1000 participants, on a eu des feedbacks. On a des initiatives qui ont été portées. On est en train d'essayer de les valoriser. L'un des premiers ateliers qu'on a réalisés, c'était au sein d'un centre social. Et on avait du coup 15 jeunes ambassadeurs sur l'engagement qui proposaient des projets qui allaient être votés lors du budget participatif de la ville. Donc c'est extrêmement concret, ça s'inscrit vraiment dans une dynamique hyper concrète. Et donc on est en train de valoriser ça et on aimerait bien à la fin de l'année avoir un livre d'or avec toutes les initiatives qui ont été menées et qu'on puisse les valoriser. Là on a une nouvelle version d'atelier qui est sortie récemment. On a mis à jour pas mal de contenu sur les différentes cartes et on est en train de créer aussi un kit d'action pour chaque participant à la fin pour qu'il puisse se demander « Ok, j'ai cette idée pendant l'atelier. » comment je peux aller plus loin. D'accord, que toutes les idées,

  • Speaker #0

    même si elles n'ont pas été votées, qu'elles puissent être récupérées.

  • Speaker #1

    Exactement, parce que nous, on n'est là que deux heures et demie. Donc on n'a pas le temps, enfin on n'a pas la possibilité de venir tous les jours dire est-ce que vous avez fait, de quoi vous avez besoin, mais on est en train de créer un contenu justement en lien avec tout ça, pour qu'ils puissent aller plus loin.

  • Speaker #0

    Pour aller plus loin, ce serait peut-être la version accompagnement, coaching.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Qui pourrait être... Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Pour l'instant,

  • Speaker #1

    on ne la propose pas, mais oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Jolie. Jolie, jolie. Est-ce que le public a des questions jusqu'à maintenant ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et bravo. J'avais une question de base déjà pour démarrer. Ça a démarré quand ? Quand est-ce que vous avez monté ça ? Je n'ai pas eu la date de démarrage. Alors, on a commencé en 2020 pendant le confinement. Ça a été la première phase qui a fait émerger, notamment en Twelpe. Et puis l'Institut Citoyens a été créé en septembre, officiellement communiqué en janvier, mais on travaille dessus depuis cet été.

  • Speaker #0

    Mais vous êtes combien dans l'asso du coup ?

  • Speaker #1

    Au sein du bureau, on est quatre. Et ensuite, on a une dizaine d'animateurs qu'on a formés qui interviennent avec nous au sein de nos partenaires. Et après, on a un certain nombre de partenaires qu'on a aussi eu grâce à Want to Help, avec qui on travaille. Donc on a une vingtaine, trentaine d'associations. entreprises, organisations d'établissements scolaires qui travaillent avec nous aussi et qui nous soutiennent dans le projet.

  • Speaker #0

    D'accord. Et votre objectif, ce serait d'arriver à combien d'animateurs par la suite ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une bonne question. On vise les 100 animateurs. D'accord.

  • Speaker #0

    Sur tout le territoire ?

  • Speaker #1

    Sur tout le territoire. Beaucoup, beaucoup en région. Plus qu'en Île-de-France. Parce qu'on a beaucoup de demandes de missions locales, d'établissements scolaires qui ont besoin de ces outils réellement. Nous, on ne souhaite pas venir de Paris et descendre. où on souhaite avoir des personnes engagées sur leur territoire qui sont ambassadeurs aussi de l'Institut citoyen et qui puissent animer des ateliers en parlant de leur propre expérience de leur territoire. Nous, vraiment, notre objectif, c'est l'action concrète et l'action locale. C'est vraiment ça qu'on vise.

  • Speaker #0

    Je pense à deux petits enjeux qu'il y a aujourd'hui, et notamment sur les violences sexuelles et sexistes. Est-ce que c'est des sujets sur lesquels vous allez aller plus tard ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Écoute, il y a plein de sujets. Et c'est marrant parce qu'on te demande dans la fraise qu'on dit... c'est quoi la cause qui te touche le plus ? Moi, la cause qui me touche le plus, c'est comment on recrée de la solidarité et comment on passe à l'action collectivement. Et donc, du coup, il y a plein de sujets qui seraient intéressants. Là, on a pris des sujets qui sont assez larges, avec le développement durable et la citoyenneté. On a encore plein de sujets, l'éducation aux médias, la lutte contre les fake news. Mais aujourd'hui, en tout cas, pour l'instant, ce n'est pas prévu. Mais si demain, on s'associe avec un expert, notamment, parce que moi, je ne suis pas du tout expert du sujet, et Je serais ravie de créer un jeu en lien avec ça.

  • Speaker #0

    Dédier à ces enjeux-là, parce que moi, je rebondis surtout sur les enjeux ASE. Je vois que c'est des choses qui peuvent rentrer dans ce cadre-là. Donc du coup,

  • Speaker #1

    je me disais... Après,

  • Speaker #0

    vous ne pouvez pas être sur tous les chantiers. Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Déjà,

  • Speaker #0

    moi, je tiens à vous rajouter du travail.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas l'objectif, mais l'objectif, c'est que... On essaie déjà de développer ces deux outils-là. Et après, si on a une opportunité, l'opportunité de s'associer. On ne se positionnera jamais comme expert de ce sujet qui est assez spécifique. Mais on pourra, si on s'associe à un ou des experts ou une organisation, on serait ravis de donner notre dimension ludique sur le sujet.

  • Speaker #0

    Le public a d'autres questions ?

  • Speaker #1

    Peut-être une question. la sensibilisation et la mise en action par le jeu.

  • Speaker #0

    Le côté ludique,

  • Speaker #1

    c'est très intéressant. Mais est-ce que du coup, pour les publics jeunes, il y a des idées de développement en dématérialisé avec peut-être le jeu par l'application, des choses comme ça ? Alors, effectivement, c'est hyper intéressant. On a ces enjeux du numérique, en fait. On les utilise déjà. On a déjà, pendant l'atelier, des moments où on va utiliser des quiz interactifs, etc. effectivement ça sera un projet, on est en train de réfléchir à comment on peut même référencer ces initiatives-là et les valoriser à travers un outil numérique. Donc vraiment l'idée c'est toujours d'aller plus loin dans le passage à l'action et ça sera un enjeu de développement pour nous dans les prochaines années, j'espère qu'on pourra faire ça.

  • Speaker #0

    Et toi en tant que femme, Comment tu t'es sentie ? Est-ce que tu as eu des difficultés, des réticences ? Est-ce que tu n'as pas eu des petits points noirs au développement de ton activité ? Parce que porter des tels projets, des fois, on peut se dire que c'est fait pour une autre catégorie de personnes.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu beaucoup. Au tout début, déjà, j'ai entrepris les jeunes. Et donc, du coup, j'ai eu beaucoup de choses en lien avec mon genre, mais aussi mon âge. Donc, j'ai eu beaucoup de paternalisme. Beaucoup, beaucoup, beaucoup.

  • Speaker #0

    Ça ne change pas. Ça peut avoir 40 ans, 50 ans.

  • Speaker #1

    C'est typiquement ce que j'ai eu. Ça peut être dans un rendez-vous avec un partenaire, ça peut être une collectivité où je vais présenter ce que je fais et la personne va me dire « En fait, je ne sais pas vraiment de quoi tu parles. » Ou « Moi, j'ai fait et je connais. » Alors que la personne n'a rien à voir avec ce que je fais. Donc j'ai eu des trucs un peu lunaires comme ça. mais souvent en fait, moi je fonctionne beaucoup dans l'adversité, n'est-ce pas ? Donc en fait, ça me donne un peu la rage. Donc ça me donne la rage de mieux faire. Et ouais, beaucoup de remarques par rapport à mon âge. Dans le milieu d'engagement aussi, j'ai eu des expériences où on m'a reproché d'être trop jeune. On m'a dit que je pensais tout savoir, alors que j'étais dans une dynamique très créative, avec une énergie d'entrepreneuriat tout simplement. et donc c'est venu d'hommes mais aussi de femmes d'accord,

  • Speaker #0

    oui oui voilà,

  • Speaker #1

    pour un fond on dit paternaliste mais ça vient aussi parfois de femmes plus âgées qui ont un peu d'ego de voir des plus jeunes faire des choses différentes oui parce que ça a toujours été fait comme ça donc ça doit être comme ça et pour ce qui va tout révolutionner alors qu'elle vient de sortir de l'école en fait il y avait un truc de Plusieurs fois dans mon parcours, alors que je pense que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre et beaucoup de choses à expérimenter, j'ai eu beaucoup de reste à ta place.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    beaucoup.

  • Speaker #0

    Non, mais ça, c'est... Oui, mais c'est vrai que porter des projets aussi jeunes, des fois, on peut être mature sur des sujets ou avoir déjà des premières impressions sur des sujets et se dire, on ne va pas attendre. d'avoir 10, 15, 20 ans d'expérience, on a déjà la capacité de le faire maintenant, on a déjà compris certaines choses. Quand on est curieux et qu'on s'intéresse à quelque chose, il n'y a pas forcément d'âge. Après, c'est bien aussi d'avoir un retour d'expérience de quelqu'un qui est beaucoup plus âgé.

  • Speaker #1

    Bien sûr,

  • Speaker #0

    c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Moi, je passe mon temps à demander des conseils, parfois même trop, à m'enrichir de ce qui se passe. avec des personnes parfois qui ont plus d'expérience. Je regarde beaucoup ce qui se passe à l'étranger. J'admire beaucoup les associations qui sont là depuis 10, 15, 30, 20 ans. Donc, je n'ai pas cet égo de me dire que j'ai raison. Au contraire, il y a plein de moments où je doute. Mais en tout cas, je pense qu'aujourd'hui, le monde a changé. Et donc, on a plein d'outils. Aujourd'hui, en un mois et demi, j'ai créé un jeu de cartes. Ce qui pourrait prendre 6 mois, 1 an, 3 ans pour d'autres personnes.

  • Speaker #0

    Ça prend du temps. J'ai travaillé sur un jeu de cartes, ça prend énormément de temps. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais je n'ai pas beaucoup dormi cette période-là. Mais du coup, voilà. Et en fait, je pense qu'il n'y a pas trop de règles. Et je pense que l'enjeu, c'est juste de s'entourer. Je pense qu'il ne faut pas rester dans le truc de j'ai raison parce que je suis jeune ou j'ai raison parce que j'ai plus d'expérience. Mais je pense que le lien entre les deux, il est intéressant. tout que de catégoriser.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu peux aussi bien apprendre de quelqu'un qui est jeune que de quelqu'un qui est beaucoup plus vieux.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et du coup, quel a été ton plus grand apprentissage sur les six dernières années ? Non,

  • Speaker #1

    c'est pas les cinq.

  • Speaker #0

    Oui, parce que six, ça fait beaucoup.

  • Speaker #1

    L'apprentissage principal, j'irais le focus.

  • Speaker #0

    Sur la vision.

  • Speaker #1

    Sur la vision et sur ton travail au quotidien, en fait. Je suis créative, j'ai une énergie. J'ai des centaines d'idées de projets par semaine. Donc aujourd'hui, il en est témoin. Je m'envoie des mails avec les projets rédigés. Et en fait, l'enjeu, c'est de se demander tous les jours comment je vais créer de la valeur. Et aujourd'hui, j'ai entrepris différemment parce que j'ai pris de l'expérience et j'ai expérimenté. Aujourd'hui, je me demande tout le temps, et j'essaie en tout cas de me demander comment je vais créer de la valeur aujourd'hui pour mon organisation. Et pas qu'est-ce que j'ai à faire ou qu'est-ce que j'ai envie de faire.

  • Speaker #0

    Tu as un processus d'amélioration continue,

  • Speaker #1

    entre guillemets. Et je n'ai de résultat que quand, le soir, je me pose et que je travaille sur ce que je vais faire le lendemain.

  • Speaker #0

    D'accord. Et comment tu fais pour cumuler toutes les activités, le conseil, l'assaut, tout ça, même gérer du personnel, du staff ?

  • Speaker #1

    Comment je fais ? J'essaie de m'organiser. J'essaie. J'ai des périodes où je suis au top de l'organisation et j'ai des périodes où c'est catastrophique. Je n'ai pas trop d'entre-deux. Sinon, j'essaie d'être organisée. De base, moi, déjà, je suis très scolaire. J'avais plein d'agendas à l'époque. J'ai plein de souligneurs. j'ai encore 5 mois donc euh J'ai un agenda électronique, j'ai un agenda papier, je note mes trois tâches par jour, j'essaie de gérer un projet, j'essaie d'alimenter, et je suis encore en apprentissage, du coup. Mais en tout cas, j'essaie de faire ça. Go l'agenda, mon meilleur ami, sinon j'oublierais tout. Et après, j'ai encore plein de choses à apprendre. Mais du coup, j'essaie d'être rigoureuse. Notamment, je pense que l'histoire de la vie pour le lendemain, c'est un peu la clé. De se poser, en tout cas quand on entreprend, qu'on a des... grandes ambitions ou des objectifs, c'est de se demander, ok, aujourd'hui j'ai fait ça, qu'est-ce que je dois faire demain pour faire mieux et avancer ? Parce qu'il y a la question de parfois de moments où tu restes 7h devant ton PC, tu réponds à 3 mails, tu passes un coup de fil, mais en fait t'as créé aucune valeur.

  • Speaker #0

    Bah, tout simplement t'es fatiguée en fait.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça. Enfin, quand t'es pas productif, faut savoir s'arrêter. Ça on le sait pas au début. On se dit, bah j'étais nulle, j'ai pas été efficace, mais en fait t'as juste besoin d'une journée off.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On se sent coupable de ne pas avoir été productif tous les jours de la semaine. Ça, c'est un truc qu'on apprend.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, même... En fait, quand je me pose et que le lendemain, je travaille vraiment sur la tâche qui va me faire avancer, même si je ne la termine pas, même si, par exemple, je dois produire un document et que je réfléchis même juste à la structure, j'aurais créé de la valeur. Ça ne va pas être lié au résultat, ça va être lié vers où je vais avancer pour le focus. d'accord je vois la différence oui oui je vois au lieu de sortir de la vision et faire un truc à côté qui est cool mais qui va pas vraiment créer de la valeur mais tu te contentes de ce que t'as pu faire sans forcément dire tant que je suis dans le bon endroit ok quand on entreprend on a un peu envie d'être partout à la fois parce qu'on a plein de sujets il y a plein de trucs il y a l'économie il y a l'administratif il y a les clients il y a la prospection il y a tout ok mais concrètement qu'est-ce que tu peux faire demain pour avancer sur là ou les problématiques Merci. et sur l'objectif que tu as principal. Et c'est intéressant parce que tu vois, par exemple, je pense qu'il y a beaucoup de choses à apprendre des grosses entreprises. Et si tu regardes, on parle de fonctions support. Et en fait, il y a les fonctions opérationnelles, il y a ce qui crée de la valeur, ce qui va créer le chiffre d'affaires. Et tu as les fonctions support qui sont hyper importantes, mais qui, en termes parfois de RH, prennent un peu moins de place. Et je pense que c'est aussi comme ça qu'on doit penser en termes d'énergie. Je pense que dans ta semaine... Il faut qu'il y ait, même si tu travailles deux jours par semaine, il faut qu'il y ait 70% de ton temps qui soit dans des tâches qui vont produire de la valeur pour ton orga, et 15 à 20% qui soit sur des tâches support. Voilà, c'est mon avis.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la masterclass sur l'organisation. Gestion du temps.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et si là, tu devais donner un conseil à quelqu'un qui voulait une boîte à impact, une entreprise à impact, qu'est-ce qu'est le meilleur conseil que tu aurais à lui donner ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais un conseil que j'ai toujours écouté parce que j'écoute des podcasts depuis longtemps et j'entendais les gens parler de ça, je disais mais non, impossible. Je trouve qu'il faut trouver la mission.

  • Speaker #0

    Ça, c'est hyper important, c'est le principe des organisations à impact. Trouver la problématique sociale et sociétale auxquelles on va répondre. Et il faut très rapidement trouver un modèle économique. Ça, ça fait partie des sujets dont on m'a parlé au tout début, que j'ai ignorés. J'ai fermé les yeux, j'ai éteint les oreilles. C'est vraiment la partie modèle économique. Pérenniser son modèle. On ne peut pas passer... 90% à parler de ces sujets ou à essayer de solutionner si on ne peut pas manger en fait. Ça paraît évident, mais je pense que c'est hyper important et je trouve que ça ne doit pas être tabou si il y a de l'argent dans ces domaines-là.

  • Speaker #1

    Oui, tu as un double... Moi, c'est une entreprise à impact, c'est l'impact avant tout, mais en fait, si tu n'as pas tout derrière, tu ne peux pas avoir d'impact.

  • Speaker #0

    En fait, c'est l'argent qui va te permettre d'avoir un impact important aujourd'hui, même quand tu es... Nous, on est une structure associative. Il y a d'autres associations qui ont besoin d'accompagnement et de financement pour pouvoir aller voir des bénéficiaires, pour pouvoir aller au plus profond des problématiques et pouvoir agir. Et donc, je pense que l'argent, dans ces milieux-là, il ne faut pas que ce soit tabou. Au contraire, c'est juste un moyen, en réalité.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    pour arriver à ton objectif. Et en fait, ça change tout parce que tu travailles mieux, tu peux t'entourer, tu peux te structurer. Tu peux aller en région en trois mois. Tu peux imprimer 15 jeux de cartes et les offrir à des jeunes qui en ont besoin. Et ça, j'ai beaucoup travaillé ce rapport à l'argent.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, comment tu vois ? Tu travailles avec des partenaires ? Là, ça commence à se réguler au niveau des...

  • Speaker #0

    Oui, ça n'a rien à voir.

  • Speaker #1

    Avant, c'était la filante.

  • Speaker #0

    Du coup, on est une association. Donc, on a une partie où on va avoir des partenaires qui vont... organiser des frais qui vont nous soutenir financièrement. Et on est en train de travailler à avoir des financements publics, privés, pour pouvoir intervenir dans des milieux scolaires, auprès de bénéficiaires en situation de fragilité. Donc on a vraiment un double modèle qui nous assure une pérennité.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une dernière question avant qu'on termine ?

  • Speaker #2

    Bonsoir. La question, c'est entreprise à impact, c'est dans l'ESS. Est-ce que vous avez participé à des concours, des bourses en région, nationales ou internationales, pour votre projet ?

  • Speaker #0

    Alors, merci pour la question. C'est vrai qu'on a eu un prix qui nous a donné beaucoup de visibilité. On a eu le prix Talent des cités avec BPI France en 2021. Donc, on a eu le prix de la région Île-de-France et puis par la suite, on a eu un prix national. avec notamment Radio France. Donc ça a été un super outil. On est passé sur France 3, on a eu des radios, on a eu de la presse, on a eu du coup des partenaires, on a rencontré la ministre chargée de la Ville. Ça a été un super tremplin pour pouvoir avoir un certain nombre d'acteurs. Et aujourd'hui, en réalité, l'Institut citoyen, c'est aussi le résultat d'acteurs qui nous avaient fait confiance aussi avant. Par exemple, Deloitte, on a travaillé avec Deloitte, ça fait presque deux ans et demi, presque trois ans. On travaille avec l'Institut Catholique de Paris, on travaille avec des associations qu'on connaît depuis quelques années. Donc ça fait partie des rencontres qu'on a eues pendant ces belles périodes qui nous ont permis de fresquer très vite.

  • Speaker #1

    Le modèle était déjà là, vous aviez les partenaires, maintenant il n'y avait plus qu'à déployer.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Bravo Anaïs.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Je suis à la rétrospective depuis 2021, mais il y a tellement de choses qui sont mal faits.

  • Speaker #0

    Il y a tellement de choses. Non mais franchement, ça fait 4 ans.

  • Speaker #1

    Non mais je suis trop fière. Je savais.

  • Speaker #0

    Je suis très contente.

  • Speaker #1

    Je le savais.

  • Speaker #0

    Je l'avais senti.

  • Speaker #1

    Je l'avais senti. Bon, merci beaucoup d'avoir été là ce soir. Merci Anaïs. Du coup, vous allez retrouver Anaïs sur ton site.

  • Speaker #0

    Je peux partager mon LinkedIn.

  • Speaker #1

    Tu partages tout ce que tu veux.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. parce que c'est là où je suis la plus assidue. Donc, c'est Anaïs Abschar, A-B-C-H-A-R. Et du coup, sur Instagram, c'est Fresques de l'engagement et Institut Citoyen avec le tiré du 8 au milieu. Et Anaïs Abh pour mon compte Instagram si vous voulez voir parler d'engagement et de citoyenneté. Voilà. Merci beaucoup. Merci.

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