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Carrières de Parents - Décomplexer la parentalité en Entreprise

218. Cynthia Luca - Donner du sens pour et grâce à ses enfants

218. Cynthia Luca - Donner du sens pour et grâce à ses enfants

20min |11/04/2024
Play
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Carrières de Parents - Décomplexer la parentalité en Entreprise

218. Cynthia Luca - Donner du sens pour et grâce à ses enfants

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20min |11/04/2024
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Description

Donner du sens, oui mais pour qui, pourquoi ?


Passer de copywritter dans une grosse société à créatrice de biscuits artisanaux, c'est le pari qu'a fait Cynthia Luca pour changer de vie.


Un jour, elle se rend compte que ce qu'elle fait au quotidien n'a aucun sens. Alors elle plaque tout pour s'aligner à ses valeurs. A travers ce nouveau cap, elle est bien décidée à inspirer ses enfants et changer notre vision de la gourmandise... et du monde !


Dans cet épisode, Cynthia nous raconte son parcours entreprenarial:

  • Quel a été le point de bascule ?

  • Par quoi commencer quand on veut tout quitter ?

  • Qu'est-ce qui fait tenir dans la difficulté ?

  • Comment on gère l'entreprenariat avec des jeunes enfants, surtout quand on est Maman solo ?


Je vous souhaite une belle écoute!


Delphine


Pour retrouver Cynthia

Linkedin : Cynthia Luca 🍪 | LinkedIn

Site Internet : Bisc’oui ! - Créations artisanales pour le goûter & l’apéro - Bisc'oui ! (biscoui.be)


Musique : Titre: Gaia / Auteur: Nova Noma / Source: https://soundcloud.com/nova-noma / Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux, je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités ou parcours inspirants. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui nous retrouvons Cynthia Lucas. Cynthia, c'est une salariée qui a tout quitté pour ouvrir sa biscuiterie.

  • #1

    Elle nous raconte son parcours,

  • #0

    ses valeurs et comment la parentalité a impacté sa trajectoire professionnelle. Je vous souhaite une belle écoute.

  • #1

    Bonjour Cynthia !

  • #2

    Bonjour Delphine !

  • #1

    Je suis ravie de t'accueillir sur ce nouvel épisode de Carrière de Parent.

  • #2

    Écoute, moi je suis très très contente que tu m'aies invitée, je suis ravie de pouvoir participer à ce podcast avec toi.

  • #1

    Merci beaucoup. Du coup Cynthia, dans un premier temps, je te laisse te présenter.

  • #2

    Alors, je m'appelle Cynthia, j'ai 39 ans, je suis l'heureuse maman de deux petits gars de 10 ans et 7 ans qui s'appellent Romain et Nicolas. Je travaille en biscuiterie artisanale, j'aime le théâtre, la littérature, la poésie, la cuisine et évidemment la pâtisserie puisque j'en ai fait mon métier.

  • #1

    Super. Et du coup, tu partageais que tu avais un parcours entrepreneurial, tu étais salariée et tu as décidé de tout plaquer pour monter ta biscuiterie. Tu peux nous en dire un peu plus ?

  • #2

    Oui, tout à fait. En fait, j'ai commencé dans la com. J'ai fait des études de communication à la base. J'ai travaillé en tant que chargée de production pour une émission culturelle. Donc j'avais beaucoup de contacts avec la presse, avec des artistes, c'était vraiment une très très chouette expérience au sortir de mes études, je me suis fait engager sur mon lieu de stage. Ensuite j'ai bossé dans une grosse boîte d'assurance en faisant des petits boulots en attendant qu'enfin le graal du poste de communication se libère. Donc j'ai répondu au téléphone, j'ai fait des contrats, etc. Des trucs absolument... inintéressant pour moi à l'époque mais vraiment dans l'attente d'avoir ce poste en com je suis tombée enceinte et un poste s'est libéré, je me suis dit bah en fait je fonce, j'essaye et puis on verra bien, mais j'étais enceinte de très peu de temps, ça faisait à peine un mois, je venais de l'apprendre, je me suis dit bah je vais faire la culottée, je vais y aller, on verra bien et puis j'ai été prise, voilà, donc je suis devenue copywriter dans une grosse équipe avec une trentaine de personnes à peu près Et très vite en fait je ne m'y retrouvais pas, je ne trouvais pas vraiment de sens à ce que je faisais. J'adorais écrire, mais là écrire sur des sujets qui ne m'intéressaient pas vraiment, c'était très compliqué. On me forçait à entrer un petit peu dans un cadre, on brimait ma créativité. Alors qu'aujourd'hui je me rends compte que j'adore écrire, j'adore écrire pour moi, j'adore communiquer mes ressentis, mes émotions, transmettre ce qui a du sens, etc. Et suite à ça, j'ai décidé de tout quitter du jour au lendemain. J'ai quitté mon job. Je me suis levée un matin et me suis dit Ok, stop. Je crois que j'ai fait ma crise de la quarantaine à 33 ans. Je n'ai pas fait de crise d'adolescence. J'ai quitté mon job. J'ai décidé de divorcer. J'ai revendu la maison. J'ai passé mon permis de conduire quand je n'avais pas encore 33 ans. J'ai déménagé et je me suis installée dans un appart avec mes enfants. Et puis j'ai décidé de reprendre un petit peu des études de boulangerie, pâtisserie et traiteur pour lancer mon projet entrepreneurial.

  • #1

    D'accord, c'est des sacrés chamboulements tout ça, un sacré changement de vie. Qu'est-ce qui a justifié finalement ce changement si radical ? C'est-à-dire tu nous disais un matin je me suis levée et en fait c'était plus possible.

  • #2

    Mais en fait j'ai fait un burn-out. Clairement j'étais en quête de sens. Je me levais le matin, je pleurais et je me disais mais bon sang, est-ce que vraiment tu veux montrer à tes enfants que... bosser c'est se lever le matin en pleurant, en devant subir toute une journée, en rentrant le soir en étant fatigué et absolument pas disponible pour eux ou est-ce qu'au contraire tu as vraiment envie de leur montrer que c'est chouette de travailler et que si tu fais un métier qui te plaît, tu n'as pas l'impression de devoir travailler. J'avais envie de leur montrer qu'on... On peut faire ce qu'on aime, on peut devenir ce qu'on veut. Et donc ça a complètement justifié ce changement. Moi je viens d'une famille immigrée sicilienne, mes grands-parents sont venus travailler dans les mines dans les années 50. Et donc... Venant de cette famille-là, il fallait vraiment faire des études. J'ai fait du droit, puis je me suis un petit peu perdue, j'ai fait du théâtre. Je me suis dit qu'il fallait absolument que j'ai un diplôme, que je fasse de la communication, que je ne sais pas quoi faire d'autre. Et en ayant ce diplôme en main... Ben voilà, le sens n'était pas là. Moi, ce que j'ai au fond de moi, c'est le fait de cuisiner avec mes grands-mères. C'est cette transmission qu'elles ont eue par rapport à moi. C'est la transmission de notre histoire aussi. Et en bossant en com', ben tout ça, je l'avais plus. Et donc un matin, je n'arrivais même plus à me lever, ça ne fonctionnait plus, il n'y avait plus aucun sens à ce que je faisais. Et donc j'ai décidé de changer complètement de vie par rapport à ça. J'ai essayé de me repositionner et de me dire mais qu'est-ce que tu veux ? En réalité... Qu'est-ce que tu attends de la vie ?

  • #1

    C'est intéressant ce que tu nous dis parce que d'un côté, il y a la quête de sens, mais tu nous as quand même clairement dit que tu ne voulais pas montrer ce schéma à tes enfants. Il y a une grosse histoire familiale derrière, la cuisine, la Cécile, on entend ce côté j'ai envie de remettre la main à la pâte sans mauvais jeu de mots. Et finalement, il y a aussi tout ce que tes enfants t'apportent et ce que tu veux leur apporter.

  • #2

    Oui, c'est complètement ça. C'est hyper important pour moi de leur apporter des choses, et puis c'est très important aussi de recevoir tout ce qu'ils ont à m'apporter. Et je pense que quoi de mieux que l'exemple qu'on peut leur donner au final, c'est essentiel pour moi. C'est vraiment ma raison d'être, c'est la transmission. La transmission de plein de choses, et ça me poursuit depuis que je suis toute petite. Ça ne me poursuit pas, c'est négatif de dire que ça me poursuit, ça me suit plutôt. depuis que je suis enfant, et j'ai vraiment envie de leur transmettre ça. Non, non, c'est essentiel pour moi.

  • #1

    Parce que ce que tu nous disais aussi, c'est que finalement, ça rejaillissait sur le côté personnel, cette impression que ça n'avait pas de sens, et que le soir, tu n'étais même plus disponible pour eux. Et ça, c'est quelque chose que je pense que de nombreux parents peuvent ressentir. Donc toi, tu te rends compte qu'il n'y a pas de sens, que ce n'est pas le schéma de vie que tu veux montrer à tes enfants. Et finalement, tu te dis, ok, j'arrête tout. je change pour eux et finalement je change grâce à eux. Et dans ce changement assez radical, par quoi est-ce que tu as commencé ?

  • #2

    Alors, par quoi est-ce que j'ai commencé ? J'ai recommencé par une remise à plat, une remise en question totale de ce que je voulais. Donc j'ai commencé par aller voir un psy d'abord, pour essayer de calmer un petit peu mes angoisses, parce que passer du salariat à l'entrepreneuriat, c'était très très angoissant pour un profil comme le mien. Et en mettant un petit peu les choses à plat avec ce psy, on s'est dit tiens, qu'est-ce qu'on peut faire là maintenant pour se réaliser, pour faire en sorte de se sentir mieux et pour être aligné avec nos valeurs. Donc j'ai repris des études de boulangerie, pâtisserie et traiteur parce que c'est ça que j'avais envie de faire, mais que comme je te le disais, c'est impossible. dans une famille comme ça, d'immigrés, de se dire, ben voilà, en fait, je veux faire de la cuisine. Non, non, non, non. Si on est venu ici, ma grande, c'est pour faire des études et pour faire un truc qui te permette de gagner beaucoup d'argent. Or, en faisant de la cuisine, ben c'est pas vraiment le cas. Alors qu'en fait, c'est ça. C'est revenir à la base, revenir aux fondamentaux. Après avoir repris ces études, ça n'allait pas assez vite pour moi, donc j'ai passé... J'ai deux ans à faire des études et j'ai passé un espèce de jury central. Je ne sais pas très bien comment ça fonctionne en France, mais en tout cas ici, pour accélérer tes études, tu peux passer un jury qui te permet d'aller plus vite. C'est de terminer un an plus tôt. Et après ça, j'ai été accompagnée par diverses structures de lancement, parce que j'avais peur de me lancer seule. J'ai demandé des crédits pour trouver un atelier de fabrication. Et puis je me suis heurtée à plein de difficultés auxquelles se heurtent les femmes entrepreneurs dans le secteur. Donc j'ai fait un micro-crédit, j'ai rencontré des gens extraordinaires qui m'ont accompagnée du début de mon parcours entrepreneurial jusqu'à aujourd'hui encore. Donc ça c'était vachement cool. Mais donc ça a commencé par ça, par cette remise en question et puis cette perspective de qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ? Maintenant que tu repars d'une feuille blanche... Qu'est-ce que tu veux faire et qu'est-ce que tu veux montrer à tes enfants ?

  • #1

    D'accord. Donc tu reprends des études de boulangerie et tu trouves un atelier de fabrication, tu commences à faire tes biscuits. Où est-ce que tu en es aujourd'hui ?

  • #2

    Aujourd'hui j'ai lancé ma biscuiterie artisanale il y a deux ans. Donc en fait je propose des biscuits sains qui sont pleins de bons nutriments aux entreprises pour les réunions, pour les pauses café, pour les événements vraiment tout genre, que ce soit Pâques, Noël, Saint-Nicolas, etc. Je propose aussi des team building et des ateliers à la carte, que ce soit pour les entreprises ou pour les enterrements de vie de jeunes filles par exemple. Ce qui est très important pour moi et c'est un truc que je veux vraiment transmettre, c'est de mettre un point d'honneur à privilégier. le circuit court, l'agriculture locale et responsable, j'ai vraiment envie de connaître l'origine de ce qu'on mange. Et ça, c'est un truc que je transmets à mes enfants. J'adore créer de chouettes synergies avec des partenaires, avec mes fournisseurs. J'aime sublimer leurs matières premières dans mes créations. J'essaie d'utiliser du bio, du local, de saison, un sucre qui est... pas raffiné, qui est plein de bons nutriments. Et puis j'essaye aussi de réduire un maximum la production de déchets. Donc je travaille essentiellement sur commande et je livre dans des contenants réutilisables aussi.

  • #1

    À la base, tu avais prévu de faire des biscuits et au fur et à mesure,

  • #2

    tu t'es diversifiée.

  • #1

    Donc tu nous as parlé des ateliers, des team building. Donc tu fais à la fois du particulier, tu fais aussi du professionnel. Ça, c'est quelque chose que tu avais anticipé dès le départ ou ça s'est développé au fur et à mesure ?

  • #2

    Alors, ce n'était pas du tout anticipé dans le sens où je voulais faire de la biscuiterie du sucré du salé. Ça, c'était une certitude. Et je me suis laissée un petit peu emprisonnée par ça. Dans le sens où si tu veux gagner ta vie, il faut produire. Et qui dit... productivité, d'y revenir dans le schéma dans lequel je m'étais un petit peu enfuie quand je travaillais dans cette grosse boîte d'assurance, c'est-à-dire produire, produire, produire, mais sans vraiment trouver du sens à ce que tu fais. C'est devenir une machine de production. Alors qu'en fait, moi, ce n'est pas ça qui m'intéresse. Moi, ce qui m'intéresse réellement, c'est de connecter avec les gens. Et donc, petit à petit... La vie est assez bien faite parce qu'on nous met parfois comme ça sur des personnes sur notre chemin qu'on n'aurait jamais rencontré au final. Et j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont permis de m'inscrire dans un collectif d'artisans où on m'a dit bah tiens, en réalité, pourquoi est-ce que tu ne transmets pas ton savoir et ta passion ? Tu adores connecter avec l'humain et tu ne le fais pas, tu es là toute seule dans ta biscuiterie à faire tes biscuits. Donc go en fait, pourquoi est-ce que tu ne réalises pas des team building ou des activités en famille ? Et donc j'ai commencé au départ par faire des ateliers parents-enfants pour faire des cookies. J'ai vu que ça se passait super bien, que j'adorais ça, que les gens ressortaient en étant enchantés. Et puis petit à petit je me suis dit bah pourquoi pas le team building au final parce que moi en tant que salariée à l'époque j'étais très frustrée de devoir faire des activités sportives pour les team building, j'ai détesté ça. Et je me suis dit bah... offrons quelque chose de complètement différent et se recentrer un petit peu sur ce que l'on fait, ce qu'on est capable de faire avec ses mains. Je trouve ça vraiment très chouette. Tu arrives à un résultat et tu manges, tu partages. Au final, c'est ça aussi, ce sont des valeurs de partage qui sont importantes. Tu partages ce que tu as cuisiné avec tes collègues et ça te crée des souvenirs super chouettes. Donc, c'est comme ça que ça a débuté.

  • #1

    Et puis en plus, on ne dira jamais non à un petit peu de gourmandise.

  • #2

    Ça, la grande gourmande que je suis ne dira jamais non à un petit peu de gourmandise. Et j'ai l'impression que les gens qui font appel à moi sont très gourmands eux aussi. Et même ceux qui ne le sont pas, je sais qu'ils n'aiment pas forcément le chocolat ou qu'ils n'ont jamais fait de pâtisserie. me contacte après en disant tu sais quoi, on a réussi ta recette avec les enfants ce week-end et ça s'est super bien passé et je me faisais une montagne j'avais pas du tout envie d'expérimenter ça en famille et au final je fais les collations de mes enfants maintenant parce que tu m'as donné tellement de... de tips pour y arriver, qu'en fait je le fais très rapidement et que ça a du sens pour moi aujourd'hui de le faire. Donc c'est génial en fait, je suis super contente.

  • #1

    C'est-à-dire que ce que tu as fait pour toi finalement, tu as réussi à le transmettre pour que les autres aussi apprennent à le transmettre à leurs propres enfants.

  • #2

    C'est exactement ça et je trouve ça incroyable ce pouvoir de transmission. C'est vraiment génial, c'est un moteur et c'est très chouette.

  • #1

    Je crois savoir que l'entrepreneuriat, ce n'est pas non semé d'embûches. On rencontre souvent des difficultés ou des contraintes sur notre chemin. Comment est-ce que toi, en tant qu'entrepreneur, tu as réussi à contourner ces difficultés ?

  • #2

    Je ne sais pas vraiment s'il y a un secret, je t'avoue. Parce que oui, clairement, c'est un chemin semé d'embûches, de tellement d'embûches. Au départ, j'avais lancé ce projet avec une associée. On s'est séparés. Obtenir un crédit, ça a été très compliqué. Concilier ta vie personnelle et ta vie professionnelle quand t'es maman solo, c'est très complexe aussi. Ce qui me donne vraiment l'envie de continuer, de me lever le matin, c'est que je crois vraiment en mon projet. et que je crois simplement que le fait de transmettre cette envie de bien faire à mes enfants c'est ça va leur donner un exemple et un moteur et ça va les pousser à agir positivement pour leur avenir. Je crois que c'est mon moteur intrinsèque, c'est ce qui me pousse à agir et à poursuivre mes objectifs et ça donne du sens à ma vie d'avoir des enfants, clairement. J'ai reçu tellement de valeurs en cadeau que j'ai vraiment à cœur de leur transmettre tout ce que j'ai reçu. Et je me dis que malgré toutes les difficultés que je rencontre sur mon chemin entrepreneurial, Il y a toujours à un moment donné une personne, un mot, un mail, un message qui va me redonner le sourire et qui va m'aider à aller plus loin. C'est très bizarre ce que je dis parce que clairement je suis parfois tellement découragée, mais tellement, enfin, quand on est en entrepreneur, on se pose la question dix fois, est-ce que je continue ? Est-ce que vraiment ça a du sens ? Parce qu'au final, si c'est pour ne pas gagner ma vie, à quoi ça sert ? Mais j'y crois, je continue à y croire et tous les témoignages que je reçois sont juste incroyables.

  • #1

    Est-ce que tu dirais finalement que c'est le doute qui est le plus difficile ? Dans ce parcours ?

  • #2

    Je crois que c'est le doute et c'est surtout le fait de cette espèce de syndrome de l'imposteur qu'on a un petit peu. En tant que femme, j'ai l'impression que c'est encore plus fort. de ne pas être légitime dans ce qu'on fait parce que ce n'est pas quelque chose que je fais depuis très longtemps, parce que c'est compliqué de fixer un prix, d'accorder de la valeur à ce que tu fais. Donc des doutes, oui, on en a tout le temps des doutes. Tous les jours, j'ai des doutes par rapport à ce que je fais et par rapport à ce que j'ai envie d'entreprendre par la suite parce qu'il n'y a rien à faire pour que ton entreprise fonctionne. Il faut pouvoir grandir. mais grandir, posons l'autre question aussi. Donc, ce n'est pas évident. Ce sont des freins, clairement, à l'entrepreneuriat.

  • #1

    Et finalement, quand tu doutes et que tu traverses toutes ces épreuves, tu te ramènes certainement à ton pourquoi. Qu'est-ce que c'est ton vrai pourquoi dans cette aventure ?

  • #2

    Mon vrai pourquoi, c'est la transmission. La transmission et le fait d'avoir eu des enfants. Je crois que le fait de leur avoir donné naissance, ça m'aide à prendre des décisions qui sont plus alignées avec mes aspirations et à trouver un sens plus profond à ce que je fais. Je veux leur transmettre des valeurs qui les aideront à contribuer à la préservation de notre planète, à favoriser la connexion entre les humains. Et je me dis qu'en tant que parent, j'ai un rôle très important à jouer dans la façon dont je dont mes garçons voient le monde et interagissent avec lui. Et en encourageant des valeurs comme notamment la durabilité environnementale, l'empathie, c'est un truc qui est essentiel dans ma vie, la connexion aux autres, je fais d'eux de jolies personnes. Pour eux d'abord, et puis pour toutes les personnes qu'ils vont fréquenter à l'avenir et pour la société dans laquelle ils vont s'insérer. J'ai très envie et ils ont un papa merveilleux pour ça aussi, on est tout à fait en... en accord même si on est séparés aujourd'hui, on a envie de les guider avec amour pour qu'ils continuent à grandir et à devenir qui ils ont envie d'être. Et pour moi... Ce pourquoi, c'est la transmission. La transmission à mes enfants, mais la transmission aux autres aussi.

  • #1

    D'accord. Et ça nous amène à notre dernière question, Cynthia. Si tu avais en face de toi la Cynthia qui n'a pas encore eu ses enfants, justement, qu'est-ce que tu lui conseillerais ?

  • #2

    Alors, ce que je lui conseillerais, c'est de se faire confiance. De ne pas hésiter une seule seconde, parce que c'est la plus belle des décisions qu'elle peut prendre. avoir des enfants ça donne du sens et je crois que dans un monde qui n'en a plus vraiment c'est ce qui me permet de m'ancrer et c'est tout ce dont on a besoin au final pour moi c'est c'est essentiel je crois qu'il faut se faire confiance il faut faire les choix en fonction de de nos envies et le mien en tout cas c'était ça c'était d'avoir des enfants super Cynthia,

  • #1

    merci beaucoup pour ta participation du coup Cynthia où est-ce qu'on peut te retrouver ?

  • #2

    alors on peut me retrouver essentiellement sur LinkedIn avec mon nom Cynthia Lucas on peut me retrouver sur Instagram avec le nom de mon entreprise BISCUIT BIS.CUIT ou alors vous pouvez me contacter et par mail. Il y a plein de canaux possibles. Toutes les informations sont sur mon profil LinkedIn.

  • #1

    Et on les remettra dans les notes de l'épisode aussi.

  • #2

    génial merci beaucoup Cynthia à très bientôt merci à toi c'était vraiment un plaisir de participer à cet épisode avec toi et ça m'a apporté beaucoup de positifs donc je suis super contente de l'avoir fait trop bien merci Cynthia à bientôt merci à bientôt merci

  • #0

    de votre écoute j'espère que l'épisode vous a plu nous on se retrouve sur LinkedIn ou sur Instagram je vous dis à très bientôt d'ici là prenez soin de vous et de votre famille au revoir

Description

Donner du sens, oui mais pour qui, pourquoi ?


Passer de copywritter dans une grosse société à créatrice de biscuits artisanaux, c'est le pari qu'a fait Cynthia Luca pour changer de vie.


Un jour, elle se rend compte que ce qu'elle fait au quotidien n'a aucun sens. Alors elle plaque tout pour s'aligner à ses valeurs. A travers ce nouveau cap, elle est bien décidée à inspirer ses enfants et changer notre vision de la gourmandise... et du monde !


Dans cet épisode, Cynthia nous raconte son parcours entreprenarial:

  • Quel a été le point de bascule ?

  • Par quoi commencer quand on veut tout quitter ?

  • Qu'est-ce qui fait tenir dans la difficulté ?

  • Comment on gère l'entreprenariat avec des jeunes enfants, surtout quand on est Maman solo ?


Je vous souhaite une belle écoute!


Delphine


Pour retrouver Cynthia

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Musique : Titre: Gaia / Auteur: Nova Noma / Source: https://soundcloud.com/nova-noma / Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr   


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  • #0

    Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux, je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités ou parcours inspirants. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui nous retrouvons Cynthia Lucas. Cynthia, c'est une salariée qui a tout quitté pour ouvrir sa biscuiterie.

  • #1

    Elle nous raconte son parcours,

  • #0

    ses valeurs et comment la parentalité a impacté sa trajectoire professionnelle. Je vous souhaite une belle écoute.

  • #1

    Bonjour Cynthia !

  • #2

    Bonjour Delphine !

  • #1

    Je suis ravie de t'accueillir sur ce nouvel épisode de Carrière de Parent.

  • #2

    Écoute, moi je suis très très contente que tu m'aies invitée, je suis ravie de pouvoir participer à ce podcast avec toi.

  • #1

    Merci beaucoup. Du coup Cynthia, dans un premier temps, je te laisse te présenter.

  • #2

    Alors, je m'appelle Cynthia, j'ai 39 ans, je suis l'heureuse maman de deux petits gars de 10 ans et 7 ans qui s'appellent Romain et Nicolas. Je travaille en biscuiterie artisanale, j'aime le théâtre, la littérature, la poésie, la cuisine et évidemment la pâtisserie puisque j'en ai fait mon métier.

  • #1

    Super. Et du coup, tu partageais que tu avais un parcours entrepreneurial, tu étais salariée et tu as décidé de tout plaquer pour monter ta biscuiterie. Tu peux nous en dire un peu plus ?

  • #2

    Oui, tout à fait. En fait, j'ai commencé dans la com. J'ai fait des études de communication à la base. J'ai travaillé en tant que chargée de production pour une émission culturelle. Donc j'avais beaucoup de contacts avec la presse, avec des artistes, c'était vraiment une très très chouette expérience au sortir de mes études, je me suis fait engager sur mon lieu de stage. Ensuite j'ai bossé dans une grosse boîte d'assurance en faisant des petits boulots en attendant qu'enfin le graal du poste de communication se libère. Donc j'ai répondu au téléphone, j'ai fait des contrats, etc. Des trucs absolument... inintéressant pour moi à l'époque mais vraiment dans l'attente d'avoir ce poste en com je suis tombée enceinte et un poste s'est libéré, je me suis dit bah en fait je fonce, j'essaye et puis on verra bien, mais j'étais enceinte de très peu de temps, ça faisait à peine un mois, je venais de l'apprendre, je me suis dit bah je vais faire la culottée, je vais y aller, on verra bien et puis j'ai été prise, voilà, donc je suis devenue copywriter dans une grosse équipe avec une trentaine de personnes à peu près Et très vite en fait je ne m'y retrouvais pas, je ne trouvais pas vraiment de sens à ce que je faisais. J'adorais écrire, mais là écrire sur des sujets qui ne m'intéressaient pas vraiment, c'était très compliqué. On me forçait à entrer un petit peu dans un cadre, on brimait ma créativité. Alors qu'aujourd'hui je me rends compte que j'adore écrire, j'adore écrire pour moi, j'adore communiquer mes ressentis, mes émotions, transmettre ce qui a du sens, etc. Et suite à ça, j'ai décidé de tout quitter du jour au lendemain. J'ai quitté mon job. Je me suis levée un matin et me suis dit Ok, stop. Je crois que j'ai fait ma crise de la quarantaine à 33 ans. Je n'ai pas fait de crise d'adolescence. J'ai quitté mon job. J'ai décidé de divorcer. J'ai revendu la maison. J'ai passé mon permis de conduire quand je n'avais pas encore 33 ans. J'ai déménagé et je me suis installée dans un appart avec mes enfants. Et puis j'ai décidé de reprendre un petit peu des études de boulangerie, pâtisserie et traiteur pour lancer mon projet entrepreneurial.

  • #1

    D'accord, c'est des sacrés chamboulements tout ça, un sacré changement de vie. Qu'est-ce qui a justifié finalement ce changement si radical ? C'est-à-dire tu nous disais un matin je me suis levée et en fait c'était plus possible.

  • #2

    Mais en fait j'ai fait un burn-out. Clairement j'étais en quête de sens. Je me levais le matin, je pleurais et je me disais mais bon sang, est-ce que vraiment tu veux montrer à tes enfants que... bosser c'est se lever le matin en pleurant, en devant subir toute une journée, en rentrant le soir en étant fatigué et absolument pas disponible pour eux ou est-ce qu'au contraire tu as vraiment envie de leur montrer que c'est chouette de travailler et que si tu fais un métier qui te plaît, tu n'as pas l'impression de devoir travailler. J'avais envie de leur montrer qu'on... On peut faire ce qu'on aime, on peut devenir ce qu'on veut. Et donc ça a complètement justifié ce changement. Moi je viens d'une famille immigrée sicilienne, mes grands-parents sont venus travailler dans les mines dans les années 50. Et donc... Venant de cette famille-là, il fallait vraiment faire des études. J'ai fait du droit, puis je me suis un petit peu perdue, j'ai fait du théâtre. Je me suis dit qu'il fallait absolument que j'ai un diplôme, que je fasse de la communication, que je ne sais pas quoi faire d'autre. Et en ayant ce diplôme en main... Ben voilà, le sens n'était pas là. Moi, ce que j'ai au fond de moi, c'est le fait de cuisiner avec mes grands-mères. C'est cette transmission qu'elles ont eue par rapport à moi. C'est la transmission de notre histoire aussi. Et en bossant en com', ben tout ça, je l'avais plus. Et donc un matin, je n'arrivais même plus à me lever, ça ne fonctionnait plus, il n'y avait plus aucun sens à ce que je faisais. Et donc j'ai décidé de changer complètement de vie par rapport à ça. J'ai essayé de me repositionner et de me dire mais qu'est-ce que tu veux ? En réalité... Qu'est-ce que tu attends de la vie ?

  • #1

    C'est intéressant ce que tu nous dis parce que d'un côté, il y a la quête de sens, mais tu nous as quand même clairement dit que tu ne voulais pas montrer ce schéma à tes enfants. Il y a une grosse histoire familiale derrière, la cuisine, la Cécile, on entend ce côté j'ai envie de remettre la main à la pâte sans mauvais jeu de mots. Et finalement, il y a aussi tout ce que tes enfants t'apportent et ce que tu veux leur apporter.

  • #2

    Oui, c'est complètement ça. C'est hyper important pour moi de leur apporter des choses, et puis c'est très important aussi de recevoir tout ce qu'ils ont à m'apporter. Et je pense que quoi de mieux que l'exemple qu'on peut leur donner au final, c'est essentiel pour moi. C'est vraiment ma raison d'être, c'est la transmission. La transmission de plein de choses, et ça me poursuit depuis que je suis toute petite. Ça ne me poursuit pas, c'est négatif de dire que ça me poursuit, ça me suit plutôt. depuis que je suis enfant, et j'ai vraiment envie de leur transmettre ça. Non, non, c'est essentiel pour moi.

  • #1

    Parce que ce que tu nous disais aussi, c'est que finalement, ça rejaillissait sur le côté personnel, cette impression que ça n'avait pas de sens, et que le soir, tu n'étais même plus disponible pour eux. Et ça, c'est quelque chose que je pense que de nombreux parents peuvent ressentir. Donc toi, tu te rends compte qu'il n'y a pas de sens, que ce n'est pas le schéma de vie que tu veux montrer à tes enfants. Et finalement, tu te dis, ok, j'arrête tout. je change pour eux et finalement je change grâce à eux. Et dans ce changement assez radical, par quoi est-ce que tu as commencé ?

  • #2

    Alors, par quoi est-ce que j'ai commencé ? J'ai recommencé par une remise à plat, une remise en question totale de ce que je voulais. Donc j'ai commencé par aller voir un psy d'abord, pour essayer de calmer un petit peu mes angoisses, parce que passer du salariat à l'entrepreneuriat, c'était très très angoissant pour un profil comme le mien. Et en mettant un petit peu les choses à plat avec ce psy, on s'est dit tiens, qu'est-ce qu'on peut faire là maintenant pour se réaliser, pour faire en sorte de se sentir mieux et pour être aligné avec nos valeurs. Donc j'ai repris des études de boulangerie, pâtisserie et traiteur parce que c'est ça que j'avais envie de faire, mais que comme je te le disais, c'est impossible. dans une famille comme ça, d'immigrés, de se dire, ben voilà, en fait, je veux faire de la cuisine. Non, non, non, non. Si on est venu ici, ma grande, c'est pour faire des études et pour faire un truc qui te permette de gagner beaucoup d'argent. Or, en faisant de la cuisine, ben c'est pas vraiment le cas. Alors qu'en fait, c'est ça. C'est revenir à la base, revenir aux fondamentaux. Après avoir repris ces études, ça n'allait pas assez vite pour moi, donc j'ai passé... J'ai deux ans à faire des études et j'ai passé un espèce de jury central. Je ne sais pas très bien comment ça fonctionne en France, mais en tout cas ici, pour accélérer tes études, tu peux passer un jury qui te permet d'aller plus vite. C'est de terminer un an plus tôt. Et après ça, j'ai été accompagnée par diverses structures de lancement, parce que j'avais peur de me lancer seule. J'ai demandé des crédits pour trouver un atelier de fabrication. Et puis je me suis heurtée à plein de difficultés auxquelles se heurtent les femmes entrepreneurs dans le secteur. Donc j'ai fait un micro-crédit, j'ai rencontré des gens extraordinaires qui m'ont accompagnée du début de mon parcours entrepreneurial jusqu'à aujourd'hui encore. Donc ça c'était vachement cool. Mais donc ça a commencé par ça, par cette remise en question et puis cette perspective de qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ? Maintenant que tu repars d'une feuille blanche... Qu'est-ce que tu veux faire et qu'est-ce que tu veux montrer à tes enfants ?

  • #1

    D'accord. Donc tu reprends des études de boulangerie et tu trouves un atelier de fabrication, tu commences à faire tes biscuits. Où est-ce que tu en es aujourd'hui ?

  • #2

    Aujourd'hui j'ai lancé ma biscuiterie artisanale il y a deux ans. Donc en fait je propose des biscuits sains qui sont pleins de bons nutriments aux entreprises pour les réunions, pour les pauses café, pour les événements vraiment tout genre, que ce soit Pâques, Noël, Saint-Nicolas, etc. Je propose aussi des team building et des ateliers à la carte, que ce soit pour les entreprises ou pour les enterrements de vie de jeunes filles par exemple. Ce qui est très important pour moi et c'est un truc que je veux vraiment transmettre, c'est de mettre un point d'honneur à privilégier. le circuit court, l'agriculture locale et responsable, j'ai vraiment envie de connaître l'origine de ce qu'on mange. Et ça, c'est un truc que je transmets à mes enfants. J'adore créer de chouettes synergies avec des partenaires, avec mes fournisseurs. J'aime sublimer leurs matières premières dans mes créations. J'essaie d'utiliser du bio, du local, de saison, un sucre qui est... pas raffiné, qui est plein de bons nutriments. Et puis j'essaye aussi de réduire un maximum la production de déchets. Donc je travaille essentiellement sur commande et je livre dans des contenants réutilisables aussi.

  • #1

    À la base, tu avais prévu de faire des biscuits et au fur et à mesure,

  • #2

    tu t'es diversifiée.

  • #1

    Donc tu nous as parlé des ateliers, des team building. Donc tu fais à la fois du particulier, tu fais aussi du professionnel. Ça, c'est quelque chose que tu avais anticipé dès le départ ou ça s'est développé au fur et à mesure ?

  • #2

    Alors, ce n'était pas du tout anticipé dans le sens où je voulais faire de la biscuiterie du sucré du salé. Ça, c'était une certitude. Et je me suis laissée un petit peu emprisonnée par ça. Dans le sens où si tu veux gagner ta vie, il faut produire. Et qui dit... productivité, d'y revenir dans le schéma dans lequel je m'étais un petit peu enfuie quand je travaillais dans cette grosse boîte d'assurance, c'est-à-dire produire, produire, produire, mais sans vraiment trouver du sens à ce que tu fais. C'est devenir une machine de production. Alors qu'en fait, moi, ce n'est pas ça qui m'intéresse. Moi, ce qui m'intéresse réellement, c'est de connecter avec les gens. Et donc, petit à petit... La vie est assez bien faite parce qu'on nous met parfois comme ça sur des personnes sur notre chemin qu'on n'aurait jamais rencontré au final. Et j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont permis de m'inscrire dans un collectif d'artisans où on m'a dit bah tiens, en réalité, pourquoi est-ce que tu ne transmets pas ton savoir et ta passion ? Tu adores connecter avec l'humain et tu ne le fais pas, tu es là toute seule dans ta biscuiterie à faire tes biscuits. Donc go en fait, pourquoi est-ce que tu ne réalises pas des team building ou des activités en famille ? Et donc j'ai commencé au départ par faire des ateliers parents-enfants pour faire des cookies. J'ai vu que ça se passait super bien, que j'adorais ça, que les gens ressortaient en étant enchantés. Et puis petit à petit je me suis dit bah pourquoi pas le team building au final parce que moi en tant que salariée à l'époque j'étais très frustrée de devoir faire des activités sportives pour les team building, j'ai détesté ça. Et je me suis dit bah... offrons quelque chose de complètement différent et se recentrer un petit peu sur ce que l'on fait, ce qu'on est capable de faire avec ses mains. Je trouve ça vraiment très chouette. Tu arrives à un résultat et tu manges, tu partages. Au final, c'est ça aussi, ce sont des valeurs de partage qui sont importantes. Tu partages ce que tu as cuisiné avec tes collègues et ça te crée des souvenirs super chouettes. Donc, c'est comme ça que ça a débuté.

  • #1

    Et puis en plus, on ne dira jamais non à un petit peu de gourmandise.

  • #2

    Ça, la grande gourmande que je suis ne dira jamais non à un petit peu de gourmandise. Et j'ai l'impression que les gens qui font appel à moi sont très gourmands eux aussi. Et même ceux qui ne le sont pas, je sais qu'ils n'aiment pas forcément le chocolat ou qu'ils n'ont jamais fait de pâtisserie. me contacte après en disant tu sais quoi, on a réussi ta recette avec les enfants ce week-end et ça s'est super bien passé et je me faisais une montagne j'avais pas du tout envie d'expérimenter ça en famille et au final je fais les collations de mes enfants maintenant parce que tu m'as donné tellement de... de tips pour y arriver, qu'en fait je le fais très rapidement et que ça a du sens pour moi aujourd'hui de le faire. Donc c'est génial en fait, je suis super contente.

  • #1

    C'est-à-dire que ce que tu as fait pour toi finalement, tu as réussi à le transmettre pour que les autres aussi apprennent à le transmettre à leurs propres enfants.

  • #2

    C'est exactement ça et je trouve ça incroyable ce pouvoir de transmission. C'est vraiment génial, c'est un moteur et c'est très chouette.

  • #1

    Je crois savoir que l'entrepreneuriat, ce n'est pas non semé d'embûches. On rencontre souvent des difficultés ou des contraintes sur notre chemin. Comment est-ce que toi, en tant qu'entrepreneur, tu as réussi à contourner ces difficultés ?

  • #2

    Je ne sais pas vraiment s'il y a un secret, je t'avoue. Parce que oui, clairement, c'est un chemin semé d'embûches, de tellement d'embûches. Au départ, j'avais lancé ce projet avec une associée. On s'est séparés. Obtenir un crédit, ça a été très compliqué. Concilier ta vie personnelle et ta vie professionnelle quand t'es maman solo, c'est très complexe aussi. Ce qui me donne vraiment l'envie de continuer, de me lever le matin, c'est que je crois vraiment en mon projet. et que je crois simplement que le fait de transmettre cette envie de bien faire à mes enfants c'est ça va leur donner un exemple et un moteur et ça va les pousser à agir positivement pour leur avenir. Je crois que c'est mon moteur intrinsèque, c'est ce qui me pousse à agir et à poursuivre mes objectifs et ça donne du sens à ma vie d'avoir des enfants, clairement. J'ai reçu tellement de valeurs en cadeau que j'ai vraiment à cœur de leur transmettre tout ce que j'ai reçu. Et je me dis que malgré toutes les difficultés que je rencontre sur mon chemin entrepreneurial, Il y a toujours à un moment donné une personne, un mot, un mail, un message qui va me redonner le sourire et qui va m'aider à aller plus loin. C'est très bizarre ce que je dis parce que clairement je suis parfois tellement découragée, mais tellement, enfin, quand on est en entrepreneur, on se pose la question dix fois, est-ce que je continue ? Est-ce que vraiment ça a du sens ? Parce qu'au final, si c'est pour ne pas gagner ma vie, à quoi ça sert ? Mais j'y crois, je continue à y croire et tous les témoignages que je reçois sont juste incroyables.

  • #1

    Est-ce que tu dirais finalement que c'est le doute qui est le plus difficile ? Dans ce parcours ?

  • #2

    Je crois que c'est le doute et c'est surtout le fait de cette espèce de syndrome de l'imposteur qu'on a un petit peu. En tant que femme, j'ai l'impression que c'est encore plus fort. de ne pas être légitime dans ce qu'on fait parce que ce n'est pas quelque chose que je fais depuis très longtemps, parce que c'est compliqué de fixer un prix, d'accorder de la valeur à ce que tu fais. Donc des doutes, oui, on en a tout le temps des doutes. Tous les jours, j'ai des doutes par rapport à ce que je fais et par rapport à ce que j'ai envie d'entreprendre par la suite parce qu'il n'y a rien à faire pour que ton entreprise fonctionne. Il faut pouvoir grandir. mais grandir, posons l'autre question aussi. Donc, ce n'est pas évident. Ce sont des freins, clairement, à l'entrepreneuriat.

  • #1

    Et finalement, quand tu doutes et que tu traverses toutes ces épreuves, tu te ramènes certainement à ton pourquoi. Qu'est-ce que c'est ton vrai pourquoi dans cette aventure ?

  • #2

    Mon vrai pourquoi, c'est la transmission. La transmission et le fait d'avoir eu des enfants. Je crois que le fait de leur avoir donné naissance, ça m'aide à prendre des décisions qui sont plus alignées avec mes aspirations et à trouver un sens plus profond à ce que je fais. Je veux leur transmettre des valeurs qui les aideront à contribuer à la préservation de notre planète, à favoriser la connexion entre les humains. Et je me dis qu'en tant que parent, j'ai un rôle très important à jouer dans la façon dont je dont mes garçons voient le monde et interagissent avec lui. Et en encourageant des valeurs comme notamment la durabilité environnementale, l'empathie, c'est un truc qui est essentiel dans ma vie, la connexion aux autres, je fais d'eux de jolies personnes. Pour eux d'abord, et puis pour toutes les personnes qu'ils vont fréquenter à l'avenir et pour la société dans laquelle ils vont s'insérer. J'ai très envie et ils ont un papa merveilleux pour ça aussi, on est tout à fait en... en accord même si on est séparés aujourd'hui, on a envie de les guider avec amour pour qu'ils continuent à grandir et à devenir qui ils ont envie d'être. Et pour moi... Ce pourquoi, c'est la transmission. La transmission à mes enfants, mais la transmission aux autres aussi.

  • #1

    D'accord. Et ça nous amène à notre dernière question, Cynthia. Si tu avais en face de toi la Cynthia qui n'a pas encore eu ses enfants, justement, qu'est-ce que tu lui conseillerais ?

  • #2

    Alors, ce que je lui conseillerais, c'est de se faire confiance. De ne pas hésiter une seule seconde, parce que c'est la plus belle des décisions qu'elle peut prendre. avoir des enfants ça donne du sens et je crois que dans un monde qui n'en a plus vraiment c'est ce qui me permet de m'ancrer et c'est tout ce dont on a besoin au final pour moi c'est c'est essentiel je crois qu'il faut se faire confiance il faut faire les choix en fonction de de nos envies et le mien en tout cas c'était ça c'était d'avoir des enfants super Cynthia,

  • #1

    merci beaucoup pour ta participation du coup Cynthia où est-ce qu'on peut te retrouver ?

  • #2

    alors on peut me retrouver essentiellement sur LinkedIn avec mon nom Cynthia Lucas on peut me retrouver sur Instagram avec le nom de mon entreprise BISCUIT BIS.CUIT ou alors vous pouvez me contacter et par mail. Il y a plein de canaux possibles. Toutes les informations sont sur mon profil LinkedIn.

  • #1

    Et on les remettra dans les notes de l'épisode aussi.

  • #2

    génial merci beaucoup Cynthia à très bientôt merci à toi c'était vraiment un plaisir de participer à cet épisode avec toi et ça m'a apporté beaucoup de positifs donc je suis super contente de l'avoir fait trop bien merci Cynthia à bientôt merci à bientôt merci

  • #0

    de votre écoute j'espère que l'épisode vous a plu nous on se retrouve sur LinkedIn ou sur Instagram je vous dis à très bientôt d'ici là prenez soin de vous et de votre famille au revoir

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Description

Donner du sens, oui mais pour qui, pourquoi ?


Passer de copywritter dans une grosse société à créatrice de biscuits artisanaux, c'est le pari qu'a fait Cynthia Luca pour changer de vie.


Un jour, elle se rend compte que ce qu'elle fait au quotidien n'a aucun sens. Alors elle plaque tout pour s'aligner à ses valeurs. A travers ce nouveau cap, elle est bien décidée à inspirer ses enfants et changer notre vision de la gourmandise... et du monde !


Dans cet épisode, Cynthia nous raconte son parcours entreprenarial:

  • Quel a été le point de bascule ?

  • Par quoi commencer quand on veut tout quitter ?

  • Qu'est-ce qui fait tenir dans la difficulté ?

  • Comment on gère l'entreprenariat avec des jeunes enfants, surtout quand on est Maman solo ?


Je vous souhaite une belle écoute!


Delphine


Pour retrouver Cynthia

Linkedin : Cynthia Luca 🍪 | LinkedIn

Site Internet : Bisc’oui ! - Créations artisanales pour le goûter & l’apéro - Bisc'oui ! (biscoui.be)


Musique : Titre: Gaia / Auteur: Nova Noma / Source: https://soundcloud.com/nova-noma / Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux, je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités ou parcours inspirants. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui nous retrouvons Cynthia Lucas. Cynthia, c'est une salariée qui a tout quitté pour ouvrir sa biscuiterie.

  • #1

    Elle nous raconte son parcours,

  • #0

    ses valeurs et comment la parentalité a impacté sa trajectoire professionnelle. Je vous souhaite une belle écoute.

  • #1

    Bonjour Cynthia !

  • #2

    Bonjour Delphine !

  • #1

    Je suis ravie de t'accueillir sur ce nouvel épisode de Carrière de Parent.

  • #2

    Écoute, moi je suis très très contente que tu m'aies invitée, je suis ravie de pouvoir participer à ce podcast avec toi.

  • #1

    Merci beaucoup. Du coup Cynthia, dans un premier temps, je te laisse te présenter.

  • #2

    Alors, je m'appelle Cynthia, j'ai 39 ans, je suis l'heureuse maman de deux petits gars de 10 ans et 7 ans qui s'appellent Romain et Nicolas. Je travaille en biscuiterie artisanale, j'aime le théâtre, la littérature, la poésie, la cuisine et évidemment la pâtisserie puisque j'en ai fait mon métier.

  • #1

    Super. Et du coup, tu partageais que tu avais un parcours entrepreneurial, tu étais salariée et tu as décidé de tout plaquer pour monter ta biscuiterie. Tu peux nous en dire un peu plus ?

  • #2

    Oui, tout à fait. En fait, j'ai commencé dans la com. J'ai fait des études de communication à la base. J'ai travaillé en tant que chargée de production pour une émission culturelle. Donc j'avais beaucoup de contacts avec la presse, avec des artistes, c'était vraiment une très très chouette expérience au sortir de mes études, je me suis fait engager sur mon lieu de stage. Ensuite j'ai bossé dans une grosse boîte d'assurance en faisant des petits boulots en attendant qu'enfin le graal du poste de communication se libère. Donc j'ai répondu au téléphone, j'ai fait des contrats, etc. Des trucs absolument... inintéressant pour moi à l'époque mais vraiment dans l'attente d'avoir ce poste en com je suis tombée enceinte et un poste s'est libéré, je me suis dit bah en fait je fonce, j'essaye et puis on verra bien, mais j'étais enceinte de très peu de temps, ça faisait à peine un mois, je venais de l'apprendre, je me suis dit bah je vais faire la culottée, je vais y aller, on verra bien et puis j'ai été prise, voilà, donc je suis devenue copywriter dans une grosse équipe avec une trentaine de personnes à peu près Et très vite en fait je ne m'y retrouvais pas, je ne trouvais pas vraiment de sens à ce que je faisais. J'adorais écrire, mais là écrire sur des sujets qui ne m'intéressaient pas vraiment, c'était très compliqué. On me forçait à entrer un petit peu dans un cadre, on brimait ma créativité. Alors qu'aujourd'hui je me rends compte que j'adore écrire, j'adore écrire pour moi, j'adore communiquer mes ressentis, mes émotions, transmettre ce qui a du sens, etc. Et suite à ça, j'ai décidé de tout quitter du jour au lendemain. J'ai quitté mon job. Je me suis levée un matin et me suis dit Ok, stop. Je crois que j'ai fait ma crise de la quarantaine à 33 ans. Je n'ai pas fait de crise d'adolescence. J'ai quitté mon job. J'ai décidé de divorcer. J'ai revendu la maison. J'ai passé mon permis de conduire quand je n'avais pas encore 33 ans. J'ai déménagé et je me suis installée dans un appart avec mes enfants. Et puis j'ai décidé de reprendre un petit peu des études de boulangerie, pâtisserie et traiteur pour lancer mon projet entrepreneurial.

  • #1

    D'accord, c'est des sacrés chamboulements tout ça, un sacré changement de vie. Qu'est-ce qui a justifié finalement ce changement si radical ? C'est-à-dire tu nous disais un matin je me suis levée et en fait c'était plus possible.

  • #2

    Mais en fait j'ai fait un burn-out. Clairement j'étais en quête de sens. Je me levais le matin, je pleurais et je me disais mais bon sang, est-ce que vraiment tu veux montrer à tes enfants que... bosser c'est se lever le matin en pleurant, en devant subir toute une journée, en rentrant le soir en étant fatigué et absolument pas disponible pour eux ou est-ce qu'au contraire tu as vraiment envie de leur montrer que c'est chouette de travailler et que si tu fais un métier qui te plaît, tu n'as pas l'impression de devoir travailler. J'avais envie de leur montrer qu'on... On peut faire ce qu'on aime, on peut devenir ce qu'on veut. Et donc ça a complètement justifié ce changement. Moi je viens d'une famille immigrée sicilienne, mes grands-parents sont venus travailler dans les mines dans les années 50. Et donc... Venant de cette famille-là, il fallait vraiment faire des études. J'ai fait du droit, puis je me suis un petit peu perdue, j'ai fait du théâtre. Je me suis dit qu'il fallait absolument que j'ai un diplôme, que je fasse de la communication, que je ne sais pas quoi faire d'autre. Et en ayant ce diplôme en main... Ben voilà, le sens n'était pas là. Moi, ce que j'ai au fond de moi, c'est le fait de cuisiner avec mes grands-mères. C'est cette transmission qu'elles ont eue par rapport à moi. C'est la transmission de notre histoire aussi. Et en bossant en com', ben tout ça, je l'avais plus. Et donc un matin, je n'arrivais même plus à me lever, ça ne fonctionnait plus, il n'y avait plus aucun sens à ce que je faisais. Et donc j'ai décidé de changer complètement de vie par rapport à ça. J'ai essayé de me repositionner et de me dire mais qu'est-ce que tu veux ? En réalité... Qu'est-ce que tu attends de la vie ?

  • #1

    C'est intéressant ce que tu nous dis parce que d'un côté, il y a la quête de sens, mais tu nous as quand même clairement dit que tu ne voulais pas montrer ce schéma à tes enfants. Il y a une grosse histoire familiale derrière, la cuisine, la Cécile, on entend ce côté j'ai envie de remettre la main à la pâte sans mauvais jeu de mots. Et finalement, il y a aussi tout ce que tes enfants t'apportent et ce que tu veux leur apporter.

  • #2

    Oui, c'est complètement ça. C'est hyper important pour moi de leur apporter des choses, et puis c'est très important aussi de recevoir tout ce qu'ils ont à m'apporter. Et je pense que quoi de mieux que l'exemple qu'on peut leur donner au final, c'est essentiel pour moi. C'est vraiment ma raison d'être, c'est la transmission. La transmission de plein de choses, et ça me poursuit depuis que je suis toute petite. Ça ne me poursuit pas, c'est négatif de dire que ça me poursuit, ça me suit plutôt. depuis que je suis enfant, et j'ai vraiment envie de leur transmettre ça. Non, non, c'est essentiel pour moi.

  • #1

    Parce que ce que tu nous disais aussi, c'est que finalement, ça rejaillissait sur le côté personnel, cette impression que ça n'avait pas de sens, et que le soir, tu n'étais même plus disponible pour eux. Et ça, c'est quelque chose que je pense que de nombreux parents peuvent ressentir. Donc toi, tu te rends compte qu'il n'y a pas de sens, que ce n'est pas le schéma de vie que tu veux montrer à tes enfants. Et finalement, tu te dis, ok, j'arrête tout. je change pour eux et finalement je change grâce à eux. Et dans ce changement assez radical, par quoi est-ce que tu as commencé ?

  • #2

    Alors, par quoi est-ce que j'ai commencé ? J'ai recommencé par une remise à plat, une remise en question totale de ce que je voulais. Donc j'ai commencé par aller voir un psy d'abord, pour essayer de calmer un petit peu mes angoisses, parce que passer du salariat à l'entrepreneuriat, c'était très très angoissant pour un profil comme le mien. Et en mettant un petit peu les choses à plat avec ce psy, on s'est dit tiens, qu'est-ce qu'on peut faire là maintenant pour se réaliser, pour faire en sorte de se sentir mieux et pour être aligné avec nos valeurs. Donc j'ai repris des études de boulangerie, pâtisserie et traiteur parce que c'est ça que j'avais envie de faire, mais que comme je te le disais, c'est impossible. dans une famille comme ça, d'immigrés, de se dire, ben voilà, en fait, je veux faire de la cuisine. Non, non, non, non. Si on est venu ici, ma grande, c'est pour faire des études et pour faire un truc qui te permette de gagner beaucoup d'argent. Or, en faisant de la cuisine, ben c'est pas vraiment le cas. Alors qu'en fait, c'est ça. C'est revenir à la base, revenir aux fondamentaux. Après avoir repris ces études, ça n'allait pas assez vite pour moi, donc j'ai passé... J'ai deux ans à faire des études et j'ai passé un espèce de jury central. Je ne sais pas très bien comment ça fonctionne en France, mais en tout cas ici, pour accélérer tes études, tu peux passer un jury qui te permet d'aller plus vite. C'est de terminer un an plus tôt. Et après ça, j'ai été accompagnée par diverses structures de lancement, parce que j'avais peur de me lancer seule. J'ai demandé des crédits pour trouver un atelier de fabrication. Et puis je me suis heurtée à plein de difficultés auxquelles se heurtent les femmes entrepreneurs dans le secteur. Donc j'ai fait un micro-crédit, j'ai rencontré des gens extraordinaires qui m'ont accompagnée du début de mon parcours entrepreneurial jusqu'à aujourd'hui encore. Donc ça c'était vachement cool. Mais donc ça a commencé par ça, par cette remise en question et puis cette perspective de qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ? Maintenant que tu repars d'une feuille blanche... Qu'est-ce que tu veux faire et qu'est-ce que tu veux montrer à tes enfants ?

  • #1

    D'accord. Donc tu reprends des études de boulangerie et tu trouves un atelier de fabrication, tu commences à faire tes biscuits. Où est-ce que tu en es aujourd'hui ?

  • #2

    Aujourd'hui j'ai lancé ma biscuiterie artisanale il y a deux ans. Donc en fait je propose des biscuits sains qui sont pleins de bons nutriments aux entreprises pour les réunions, pour les pauses café, pour les événements vraiment tout genre, que ce soit Pâques, Noël, Saint-Nicolas, etc. Je propose aussi des team building et des ateliers à la carte, que ce soit pour les entreprises ou pour les enterrements de vie de jeunes filles par exemple. Ce qui est très important pour moi et c'est un truc que je veux vraiment transmettre, c'est de mettre un point d'honneur à privilégier. le circuit court, l'agriculture locale et responsable, j'ai vraiment envie de connaître l'origine de ce qu'on mange. Et ça, c'est un truc que je transmets à mes enfants. J'adore créer de chouettes synergies avec des partenaires, avec mes fournisseurs. J'aime sublimer leurs matières premières dans mes créations. J'essaie d'utiliser du bio, du local, de saison, un sucre qui est... pas raffiné, qui est plein de bons nutriments. Et puis j'essaye aussi de réduire un maximum la production de déchets. Donc je travaille essentiellement sur commande et je livre dans des contenants réutilisables aussi.

  • #1

    À la base, tu avais prévu de faire des biscuits et au fur et à mesure,

  • #2

    tu t'es diversifiée.

  • #1

    Donc tu nous as parlé des ateliers, des team building. Donc tu fais à la fois du particulier, tu fais aussi du professionnel. Ça, c'est quelque chose que tu avais anticipé dès le départ ou ça s'est développé au fur et à mesure ?

  • #2

    Alors, ce n'était pas du tout anticipé dans le sens où je voulais faire de la biscuiterie du sucré du salé. Ça, c'était une certitude. Et je me suis laissée un petit peu emprisonnée par ça. Dans le sens où si tu veux gagner ta vie, il faut produire. Et qui dit... productivité, d'y revenir dans le schéma dans lequel je m'étais un petit peu enfuie quand je travaillais dans cette grosse boîte d'assurance, c'est-à-dire produire, produire, produire, mais sans vraiment trouver du sens à ce que tu fais. C'est devenir une machine de production. Alors qu'en fait, moi, ce n'est pas ça qui m'intéresse. Moi, ce qui m'intéresse réellement, c'est de connecter avec les gens. Et donc, petit à petit... La vie est assez bien faite parce qu'on nous met parfois comme ça sur des personnes sur notre chemin qu'on n'aurait jamais rencontré au final. Et j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont permis de m'inscrire dans un collectif d'artisans où on m'a dit bah tiens, en réalité, pourquoi est-ce que tu ne transmets pas ton savoir et ta passion ? Tu adores connecter avec l'humain et tu ne le fais pas, tu es là toute seule dans ta biscuiterie à faire tes biscuits. Donc go en fait, pourquoi est-ce que tu ne réalises pas des team building ou des activités en famille ? Et donc j'ai commencé au départ par faire des ateliers parents-enfants pour faire des cookies. J'ai vu que ça se passait super bien, que j'adorais ça, que les gens ressortaient en étant enchantés. Et puis petit à petit je me suis dit bah pourquoi pas le team building au final parce que moi en tant que salariée à l'époque j'étais très frustrée de devoir faire des activités sportives pour les team building, j'ai détesté ça. Et je me suis dit bah... offrons quelque chose de complètement différent et se recentrer un petit peu sur ce que l'on fait, ce qu'on est capable de faire avec ses mains. Je trouve ça vraiment très chouette. Tu arrives à un résultat et tu manges, tu partages. Au final, c'est ça aussi, ce sont des valeurs de partage qui sont importantes. Tu partages ce que tu as cuisiné avec tes collègues et ça te crée des souvenirs super chouettes. Donc, c'est comme ça que ça a débuté.

  • #1

    Et puis en plus, on ne dira jamais non à un petit peu de gourmandise.

  • #2

    Ça, la grande gourmande que je suis ne dira jamais non à un petit peu de gourmandise. Et j'ai l'impression que les gens qui font appel à moi sont très gourmands eux aussi. Et même ceux qui ne le sont pas, je sais qu'ils n'aiment pas forcément le chocolat ou qu'ils n'ont jamais fait de pâtisserie. me contacte après en disant tu sais quoi, on a réussi ta recette avec les enfants ce week-end et ça s'est super bien passé et je me faisais une montagne j'avais pas du tout envie d'expérimenter ça en famille et au final je fais les collations de mes enfants maintenant parce que tu m'as donné tellement de... de tips pour y arriver, qu'en fait je le fais très rapidement et que ça a du sens pour moi aujourd'hui de le faire. Donc c'est génial en fait, je suis super contente.

  • #1

    C'est-à-dire que ce que tu as fait pour toi finalement, tu as réussi à le transmettre pour que les autres aussi apprennent à le transmettre à leurs propres enfants.

  • #2

    C'est exactement ça et je trouve ça incroyable ce pouvoir de transmission. C'est vraiment génial, c'est un moteur et c'est très chouette.

  • #1

    Je crois savoir que l'entrepreneuriat, ce n'est pas non semé d'embûches. On rencontre souvent des difficultés ou des contraintes sur notre chemin. Comment est-ce que toi, en tant qu'entrepreneur, tu as réussi à contourner ces difficultés ?

  • #2

    Je ne sais pas vraiment s'il y a un secret, je t'avoue. Parce que oui, clairement, c'est un chemin semé d'embûches, de tellement d'embûches. Au départ, j'avais lancé ce projet avec une associée. On s'est séparés. Obtenir un crédit, ça a été très compliqué. Concilier ta vie personnelle et ta vie professionnelle quand t'es maman solo, c'est très complexe aussi. Ce qui me donne vraiment l'envie de continuer, de me lever le matin, c'est que je crois vraiment en mon projet. et que je crois simplement que le fait de transmettre cette envie de bien faire à mes enfants c'est ça va leur donner un exemple et un moteur et ça va les pousser à agir positivement pour leur avenir. Je crois que c'est mon moteur intrinsèque, c'est ce qui me pousse à agir et à poursuivre mes objectifs et ça donne du sens à ma vie d'avoir des enfants, clairement. J'ai reçu tellement de valeurs en cadeau que j'ai vraiment à cœur de leur transmettre tout ce que j'ai reçu. Et je me dis que malgré toutes les difficultés que je rencontre sur mon chemin entrepreneurial, Il y a toujours à un moment donné une personne, un mot, un mail, un message qui va me redonner le sourire et qui va m'aider à aller plus loin. C'est très bizarre ce que je dis parce que clairement je suis parfois tellement découragée, mais tellement, enfin, quand on est en entrepreneur, on se pose la question dix fois, est-ce que je continue ? Est-ce que vraiment ça a du sens ? Parce qu'au final, si c'est pour ne pas gagner ma vie, à quoi ça sert ? Mais j'y crois, je continue à y croire et tous les témoignages que je reçois sont juste incroyables.

  • #1

    Est-ce que tu dirais finalement que c'est le doute qui est le plus difficile ? Dans ce parcours ?

  • #2

    Je crois que c'est le doute et c'est surtout le fait de cette espèce de syndrome de l'imposteur qu'on a un petit peu. En tant que femme, j'ai l'impression que c'est encore plus fort. de ne pas être légitime dans ce qu'on fait parce que ce n'est pas quelque chose que je fais depuis très longtemps, parce que c'est compliqué de fixer un prix, d'accorder de la valeur à ce que tu fais. Donc des doutes, oui, on en a tout le temps des doutes. Tous les jours, j'ai des doutes par rapport à ce que je fais et par rapport à ce que j'ai envie d'entreprendre par la suite parce qu'il n'y a rien à faire pour que ton entreprise fonctionne. Il faut pouvoir grandir. mais grandir, posons l'autre question aussi. Donc, ce n'est pas évident. Ce sont des freins, clairement, à l'entrepreneuriat.

  • #1

    Et finalement, quand tu doutes et que tu traverses toutes ces épreuves, tu te ramènes certainement à ton pourquoi. Qu'est-ce que c'est ton vrai pourquoi dans cette aventure ?

  • #2

    Mon vrai pourquoi, c'est la transmission. La transmission et le fait d'avoir eu des enfants. Je crois que le fait de leur avoir donné naissance, ça m'aide à prendre des décisions qui sont plus alignées avec mes aspirations et à trouver un sens plus profond à ce que je fais. Je veux leur transmettre des valeurs qui les aideront à contribuer à la préservation de notre planète, à favoriser la connexion entre les humains. Et je me dis qu'en tant que parent, j'ai un rôle très important à jouer dans la façon dont je dont mes garçons voient le monde et interagissent avec lui. Et en encourageant des valeurs comme notamment la durabilité environnementale, l'empathie, c'est un truc qui est essentiel dans ma vie, la connexion aux autres, je fais d'eux de jolies personnes. Pour eux d'abord, et puis pour toutes les personnes qu'ils vont fréquenter à l'avenir et pour la société dans laquelle ils vont s'insérer. J'ai très envie et ils ont un papa merveilleux pour ça aussi, on est tout à fait en... en accord même si on est séparés aujourd'hui, on a envie de les guider avec amour pour qu'ils continuent à grandir et à devenir qui ils ont envie d'être. Et pour moi... Ce pourquoi, c'est la transmission. La transmission à mes enfants, mais la transmission aux autres aussi.

  • #1

    D'accord. Et ça nous amène à notre dernière question, Cynthia. Si tu avais en face de toi la Cynthia qui n'a pas encore eu ses enfants, justement, qu'est-ce que tu lui conseillerais ?

  • #2

    Alors, ce que je lui conseillerais, c'est de se faire confiance. De ne pas hésiter une seule seconde, parce que c'est la plus belle des décisions qu'elle peut prendre. avoir des enfants ça donne du sens et je crois que dans un monde qui n'en a plus vraiment c'est ce qui me permet de m'ancrer et c'est tout ce dont on a besoin au final pour moi c'est c'est essentiel je crois qu'il faut se faire confiance il faut faire les choix en fonction de de nos envies et le mien en tout cas c'était ça c'était d'avoir des enfants super Cynthia,

  • #1

    merci beaucoup pour ta participation du coup Cynthia où est-ce qu'on peut te retrouver ?

  • #2

    alors on peut me retrouver essentiellement sur LinkedIn avec mon nom Cynthia Lucas on peut me retrouver sur Instagram avec le nom de mon entreprise BISCUIT BIS.CUIT ou alors vous pouvez me contacter et par mail. Il y a plein de canaux possibles. Toutes les informations sont sur mon profil LinkedIn.

  • #1

    Et on les remettra dans les notes de l'épisode aussi.

  • #2

    génial merci beaucoup Cynthia à très bientôt merci à toi c'était vraiment un plaisir de participer à cet épisode avec toi et ça m'a apporté beaucoup de positifs donc je suis super contente de l'avoir fait trop bien merci Cynthia à bientôt merci à bientôt merci

  • #0

    de votre écoute j'espère que l'épisode vous a plu nous on se retrouve sur LinkedIn ou sur Instagram je vous dis à très bientôt d'ici là prenez soin de vous et de votre famille au revoir

Description

Donner du sens, oui mais pour qui, pourquoi ?


Passer de copywritter dans une grosse société à créatrice de biscuits artisanaux, c'est le pari qu'a fait Cynthia Luca pour changer de vie.


Un jour, elle se rend compte que ce qu'elle fait au quotidien n'a aucun sens. Alors elle plaque tout pour s'aligner à ses valeurs. A travers ce nouveau cap, elle est bien décidée à inspirer ses enfants et changer notre vision de la gourmandise... et du monde !


Dans cet épisode, Cynthia nous raconte son parcours entreprenarial:

  • Quel a été le point de bascule ?

  • Par quoi commencer quand on veut tout quitter ?

  • Qu'est-ce qui fait tenir dans la difficulté ?

  • Comment on gère l'entreprenariat avec des jeunes enfants, surtout quand on est Maman solo ?


Je vous souhaite une belle écoute!


Delphine


Pour retrouver Cynthia

Linkedin : Cynthia Luca 🍪 | LinkedIn

Site Internet : Bisc’oui ! - Créations artisanales pour le goûter & l’apéro - Bisc'oui ! (biscoui.be)


Musique : Titre: Gaia / Auteur: Nova Noma / Source: https://soundcloud.com/nova-noma / Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr   


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux, je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités ou parcours inspirants. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute ! Bonjour à tous, aujourd'hui nous retrouvons Cynthia Lucas. Cynthia, c'est une salariée qui a tout quitté pour ouvrir sa biscuiterie.

  • #1

    Elle nous raconte son parcours,

  • #0

    ses valeurs et comment la parentalité a impacté sa trajectoire professionnelle. Je vous souhaite une belle écoute.

  • #1

    Bonjour Cynthia !

  • #2

    Bonjour Delphine !

  • #1

    Je suis ravie de t'accueillir sur ce nouvel épisode de Carrière de Parent.

  • #2

    Écoute, moi je suis très très contente que tu m'aies invitée, je suis ravie de pouvoir participer à ce podcast avec toi.

  • #1

    Merci beaucoup. Du coup Cynthia, dans un premier temps, je te laisse te présenter.

  • #2

    Alors, je m'appelle Cynthia, j'ai 39 ans, je suis l'heureuse maman de deux petits gars de 10 ans et 7 ans qui s'appellent Romain et Nicolas. Je travaille en biscuiterie artisanale, j'aime le théâtre, la littérature, la poésie, la cuisine et évidemment la pâtisserie puisque j'en ai fait mon métier.

  • #1

    Super. Et du coup, tu partageais que tu avais un parcours entrepreneurial, tu étais salariée et tu as décidé de tout plaquer pour monter ta biscuiterie. Tu peux nous en dire un peu plus ?

  • #2

    Oui, tout à fait. En fait, j'ai commencé dans la com. J'ai fait des études de communication à la base. J'ai travaillé en tant que chargée de production pour une émission culturelle. Donc j'avais beaucoup de contacts avec la presse, avec des artistes, c'était vraiment une très très chouette expérience au sortir de mes études, je me suis fait engager sur mon lieu de stage. Ensuite j'ai bossé dans une grosse boîte d'assurance en faisant des petits boulots en attendant qu'enfin le graal du poste de communication se libère. Donc j'ai répondu au téléphone, j'ai fait des contrats, etc. Des trucs absolument... inintéressant pour moi à l'époque mais vraiment dans l'attente d'avoir ce poste en com je suis tombée enceinte et un poste s'est libéré, je me suis dit bah en fait je fonce, j'essaye et puis on verra bien, mais j'étais enceinte de très peu de temps, ça faisait à peine un mois, je venais de l'apprendre, je me suis dit bah je vais faire la culottée, je vais y aller, on verra bien et puis j'ai été prise, voilà, donc je suis devenue copywriter dans une grosse équipe avec une trentaine de personnes à peu près Et très vite en fait je ne m'y retrouvais pas, je ne trouvais pas vraiment de sens à ce que je faisais. J'adorais écrire, mais là écrire sur des sujets qui ne m'intéressaient pas vraiment, c'était très compliqué. On me forçait à entrer un petit peu dans un cadre, on brimait ma créativité. Alors qu'aujourd'hui je me rends compte que j'adore écrire, j'adore écrire pour moi, j'adore communiquer mes ressentis, mes émotions, transmettre ce qui a du sens, etc. Et suite à ça, j'ai décidé de tout quitter du jour au lendemain. J'ai quitté mon job. Je me suis levée un matin et me suis dit Ok, stop. Je crois que j'ai fait ma crise de la quarantaine à 33 ans. Je n'ai pas fait de crise d'adolescence. J'ai quitté mon job. J'ai décidé de divorcer. J'ai revendu la maison. J'ai passé mon permis de conduire quand je n'avais pas encore 33 ans. J'ai déménagé et je me suis installée dans un appart avec mes enfants. Et puis j'ai décidé de reprendre un petit peu des études de boulangerie, pâtisserie et traiteur pour lancer mon projet entrepreneurial.

  • #1

    D'accord, c'est des sacrés chamboulements tout ça, un sacré changement de vie. Qu'est-ce qui a justifié finalement ce changement si radical ? C'est-à-dire tu nous disais un matin je me suis levée et en fait c'était plus possible.

  • #2

    Mais en fait j'ai fait un burn-out. Clairement j'étais en quête de sens. Je me levais le matin, je pleurais et je me disais mais bon sang, est-ce que vraiment tu veux montrer à tes enfants que... bosser c'est se lever le matin en pleurant, en devant subir toute une journée, en rentrant le soir en étant fatigué et absolument pas disponible pour eux ou est-ce qu'au contraire tu as vraiment envie de leur montrer que c'est chouette de travailler et que si tu fais un métier qui te plaît, tu n'as pas l'impression de devoir travailler. J'avais envie de leur montrer qu'on... On peut faire ce qu'on aime, on peut devenir ce qu'on veut. Et donc ça a complètement justifié ce changement. Moi je viens d'une famille immigrée sicilienne, mes grands-parents sont venus travailler dans les mines dans les années 50. Et donc... Venant de cette famille-là, il fallait vraiment faire des études. J'ai fait du droit, puis je me suis un petit peu perdue, j'ai fait du théâtre. Je me suis dit qu'il fallait absolument que j'ai un diplôme, que je fasse de la communication, que je ne sais pas quoi faire d'autre. Et en ayant ce diplôme en main... Ben voilà, le sens n'était pas là. Moi, ce que j'ai au fond de moi, c'est le fait de cuisiner avec mes grands-mères. C'est cette transmission qu'elles ont eue par rapport à moi. C'est la transmission de notre histoire aussi. Et en bossant en com', ben tout ça, je l'avais plus. Et donc un matin, je n'arrivais même plus à me lever, ça ne fonctionnait plus, il n'y avait plus aucun sens à ce que je faisais. Et donc j'ai décidé de changer complètement de vie par rapport à ça. J'ai essayé de me repositionner et de me dire mais qu'est-ce que tu veux ? En réalité... Qu'est-ce que tu attends de la vie ?

  • #1

    C'est intéressant ce que tu nous dis parce que d'un côté, il y a la quête de sens, mais tu nous as quand même clairement dit que tu ne voulais pas montrer ce schéma à tes enfants. Il y a une grosse histoire familiale derrière, la cuisine, la Cécile, on entend ce côté j'ai envie de remettre la main à la pâte sans mauvais jeu de mots. Et finalement, il y a aussi tout ce que tes enfants t'apportent et ce que tu veux leur apporter.

  • #2

    Oui, c'est complètement ça. C'est hyper important pour moi de leur apporter des choses, et puis c'est très important aussi de recevoir tout ce qu'ils ont à m'apporter. Et je pense que quoi de mieux que l'exemple qu'on peut leur donner au final, c'est essentiel pour moi. C'est vraiment ma raison d'être, c'est la transmission. La transmission de plein de choses, et ça me poursuit depuis que je suis toute petite. Ça ne me poursuit pas, c'est négatif de dire que ça me poursuit, ça me suit plutôt. depuis que je suis enfant, et j'ai vraiment envie de leur transmettre ça. Non, non, c'est essentiel pour moi.

  • #1

    Parce que ce que tu nous disais aussi, c'est que finalement, ça rejaillissait sur le côté personnel, cette impression que ça n'avait pas de sens, et que le soir, tu n'étais même plus disponible pour eux. Et ça, c'est quelque chose que je pense que de nombreux parents peuvent ressentir. Donc toi, tu te rends compte qu'il n'y a pas de sens, que ce n'est pas le schéma de vie que tu veux montrer à tes enfants. Et finalement, tu te dis, ok, j'arrête tout. je change pour eux et finalement je change grâce à eux. Et dans ce changement assez radical, par quoi est-ce que tu as commencé ?

  • #2

    Alors, par quoi est-ce que j'ai commencé ? J'ai recommencé par une remise à plat, une remise en question totale de ce que je voulais. Donc j'ai commencé par aller voir un psy d'abord, pour essayer de calmer un petit peu mes angoisses, parce que passer du salariat à l'entrepreneuriat, c'était très très angoissant pour un profil comme le mien. Et en mettant un petit peu les choses à plat avec ce psy, on s'est dit tiens, qu'est-ce qu'on peut faire là maintenant pour se réaliser, pour faire en sorte de se sentir mieux et pour être aligné avec nos valeurs. Donc j'ai repris des études de boulangerie, pâtisserie et traiteur parce que c'est ça que j'avais envie de faire, mais que comme je te le disais, c'est impossible. dans une famille comme ça, d'immigrés, de se dire, ben voilà, en fait, je veux faire de la cuisine. Non, non, non, non. Si on est venu ici, ma grande, c'est pour faire des études et pour faire un truc qui te permette de gagner beaucoup d'argent. Or, en faisant de la cuisine, ben c'est pas vraiment le cas. Alors qu'en fait, c'est ça. C'est revenir à la base, revenir aux fondamentaux. Après avoir repris ces études, ça n'allait pas assez vite pour moi, donc j'ai passé... J'ai deux ans à faire des études et j'ai passé un espèce de jury central. Je ne sais pas très bien comment ça fonctionne en France, mais en tout cas ici, pour accélérer tes études, tu peux passer un jury qui te permet d'aller plus vite. C'est de terminer un an plus tôt. Et après ça, j'ai été accompagnée par diverses structures de lancement, parce que j'avais peur de me lancer seule. J'ai demandé des crédits pour trouver un atelier de fabrication. Et puis je me suis heurtée à plein de difficultés auxquelles se heurtent les femmes entrepreneurs dans le secteur. Donc j'ai fait un micro-crédit, j'ai rencontré des gens extraordinaires qui m'ont accompagnée du début de mon parcours entrepreneurial jusqu'à aujourd'hui encore. Donc ça c'était vachement cool. Mais donc ça a commencé par ça, par cette remise en question et puis cette perspective de qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ? Maintenant que tu repars d'une feuille blanche... Qu'est-ce que tu veux faire et qu'est-ce que tu veux montrer à tes enfants ?

  • #1

    D'accord. Donc tu reprends des études de boulangerie et tu trouves un atelier de fabrication, tu commences à faire tes biscuits. Où est-ce que tu en es aujourd'hui ?

  • #2

    Aujourd'hui j'ai lancé ma biscuiterie artisanale il y a deux ans. Donc en fait je propose des biscuits sains qui sont pleins de bons nutriments aux entreprises pour les réunions, pour les pauses café, pour les événements vraiment tout genre, que ce soit Pâques, Noël, Saint-Nicolas, etc. Je propose aussi des team building et des ateliers à la carte, que ce soit pour les entreprises ou pour les enterrements de vie de jeunes filles par exemple. Ce qui est très important pour moi et c'est un truc que je veux vraiment transmettre, c'est de mettre un point d'honneur à privilégier. le circuit court, l'agriculture locale et responsable, j'ai vraiment envie de connaître l'origine de ce qu'on mange. Et ça, c'est un truc que je transmets à mes enfants. J'adore créer de chouettes synergies avec des partenaires, avec mes fournisseurs. J'aime sublimer leurs matières premières dans mes créations. J'essaie d'utiliser du bio, du local, de saison, un sucre qui est... pas raffiné, qui est plein de bons nutriments. Et puis j'essaye aussi de réduire un maximum la production de déchets. Donc je travaille essentiellement sur commande et je livre dans des contenants réutilisables aussi.

  • #1

    À la base, tu avais prévu de faire des biscuits et au fur et à mesure,

  • #2

    tu t'es diversifiée.

  • #1

    Donc tu nous as parlé des ateliers, des team building. Donc tu fais à la fois du particulier, tu fais aussi du professionnel. Ça, c'est quelque chose que tu avais anticipé dès le départ ou ça s'est développé au fur et à mesure ?

  • #2

    Alors, ce n'était pas du tout anticipé dans le sens où je voulais faire de la biscuiterie du sucré du salé. Ça, c'était une certitude. Et je me suis laissée un petit peu emprisonnée par ça. Dans le sens où si tu veux gagner ta vie, il faut produire. Et qui dit... productivité, d'y revenir dans le schéma dans lequel je m'étais un petit peu enfuie quand je travaillais dans cette grosse boîte d'assurance, c'est-à-dire produire, produire, produire, mais sans vraiment trouver du sens à ce que tu fais. C'est devenir une machine de production. Alors qu'en fait, moi, ce n'est pas ça qui m'intéresse. Moi, ce qui m'intéresse réellement, c'est de connecter avec les gens. Et donc, petit à petit... La vie est assez bien faite parce qu'on nous met parfois comme ça sur des personnes sur notre chemin qu'on n'aurait jamais rencontré au final. Et j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont permis de m'inscrire dans un collectif d'artisans où on m'a dit bah tiens, en réalité, pourquoi est-ce que tu ne transmets pas ton savoir et ta passion ? Tu adores connecter avec l'humain et tu ne le fais pas, tu es là toute seule dans ta biscuiterie à faire tes biscuits. Donc go en fait, pourquoi est-ce que tu ne réalises pas des team building ou des activités en famille ? Et donc j'ai commencé au départ par faire des ateliers parents-enfants pour faire des cookies. J'ai vu que ça se passait super bien, que j'adorais ça, que les gens ressortaient en étant enchantés. Et puis petit à petit je me suis dit bah pourquoi pas le team building au final parce que moi en tant que salariée à l'époque j'étais très frustrée de devoir faire des activités sportives pour les team building, j'ai détesté ça. Et je me suis dit bah... offrons quelque chose de complètement différent et se recentrer un petit peu sur ce que l'on fait, ce qu'on est capable de faire avec ses mains. Je trouve ça vraiment très chouette. Tu arrives à un résultat et tu manges, tu partages. Au final, c'est ça aussi, ce sont des valeurs de partage qui sont importantes. Tu partages ce que tu as cuisiné avec tes collègues et ça te crée des souvenirs super chouettes. Donc, c'est comme ça que ça a débuté.

  • #1

    Et puis en plus, on ne dira jamais non à un petit peu de gourmandise.

  • #2

    Ça, la grande gourmande que je suis ne dira jamais non à un petit peu de gourmandise. Et j'ai l'impression que les gens qui font appel à moi sont très gourmands eux aussi. Et même ceux qui ne le sont pas, je sais qu'ils n'aiment pas forcément le chocolat ou qu'ils n'ont jamais fait de pâtisserie. me contacte après en disant tu sais quoi, on a réussi ta recette avec les enfants ce week-end et ça s'est super bien passé et je me faisais une montagne j'avais pas du tout envie d'expérimenter ça en famille et au final je fais les collations de mes enfants maintenant parce que tu m'as donné tellement de... de tips pour y arriver, qu'en fait je le fais très rapidement et que ça a du sens pour moi aujourd'hui de le faire. Donc c'est génial en fait, je suis super contente.

  • #1

    C'est-à-dire que ce que tu as fait pour toi finalement, tu as réussi à le transmettre pour que les autres aussi apprennent à le transmettre à leurs propres enfants.

  • #2

    C'est exactement ça et je trouve ça incroyable ce pouvoir de transmission. C'est vraiment génial, c'est un moteur et c'est très chouette.

  • #1

    Je crois savoir que l'entrepreneuriat, ce n'est pas non semé d'embûches. On rencontre souvent des difficultés ou des contraintes sur notre chemin. Comment est-ce que toi, en tant qu'entrepreneur, tu as réussi à contourner ces difficultés ?

  • #2

    Je ne sais pas vraiment s'il y a un secret, je t'avoue. Parce que oui, clairement, c'est un chemin semé d'embûches, de tellement d'embûches. Au départ, j'avais lancé ce projet avec une associée. On s'est séparés. Obtenir un crédit, ça a été très compliqué. Concilier ta vie personnelle et ta vie professionnelle quand t'es maman solo, c'est très complexe aussi. Ce qui me donne vraiment l'envie de continuer, de me lever le matin, c'est que je crois vraiment en mon projet. et que je crois simplement que le fait de transmettre cette envie de bien faire à mes enfants c'est ça va leur donner un exemple et un moteur et ça va les pousser à agir positivement pour leur avenir. Je crois que c'est mon moteur intrinsèque, c'est ce qui me pousse à agir et à poursuivre mes objectifs et ça donne du sens à ma vie d'avoir des enfants, clairement. J'ai reçu tellement de valeurs en cadeau que j'ai vraiment à cœur de leur transmettre tout ce que j'ai reçu. Et je me dis que malgré toutes les difficultés que je rencontre sur mon chemin entrepreneurial, Il y a toujours à un moment donné une personne, un mot, un mail, un message qui va me redonner le sourire et qui va m'aider à aller plus loin. C'est très bizarre ce que je dis parce que clairement je suis parfois tellement découragée, mais tellement, enfin, quand on est en entrepreneur, on se pose la question dix fois, est-ce que je continue ? Est-ce que vraiment ça a du sens ? Parce qu'au final, si c'est pour ne pas gagner ma vie, à quoi ça sert ? Mais j'y crois, je continue à y croire et tous les témoignages que je reçois sont juste incroyables.

  • #1

    Est-ce que tu dirais finalement que c'est le doute qui est le plus difficile ? Dans ce parcours ?

  • #2

    Je crois que c'est le doute et c'est surtout le fait de cette espèce de syndrome de l'imposteur qu'on a un petit peu. En tant que femme, j'ai l'impression que c'est encore plus fort. de ne pas être légitime dans ce qu'on fait parce que ce n'est pas quelque chose que je fais depuis très longtemps, parce que c'est compliqué de fixer un prix, d'accorder de la valeur à ce que tu fais. Donc des doutes, oui, on en a tout le temps des doutes. Tous les jours, j'ai des doutes par rapport à ce que je fais et par rapport à ce que j'ai envie d'entreprendre par la suite parce qu'il n'y a rien à faire pour que ton entreprise fonctionne. Il faut pouvoir grandir. mais grandir, posons l'autre question aussi. Donc, ce n'est pas évident. Ce sont des freins, clairement, à l'entrepreneuriat.

  • #1

    Et finalement, quand tu doutes et que tu traverses toutes ces épreuves, tu te ramènes certainement à ton pourquoi. Qu'est-ce que c'est ton vrai pourquoi dans cette aventure ?

  • #2

    Mon vrai pourquoi, c'est la transmission. La transmission et le fait d'avoir eu des enfants. Je crois que le fait de leur avoir donné naissance, ça m'aide à prendre des décisions qui sont plus alignées avec mes aspirations et à trouver un sens plus profond à ce que je fais. Je veux leur transmettre des valeurs qui les aideront à contribuer à la préservation de notre planète, à favoriser la connexion entre les humains. Et je me dis qu'en tant que parent, j'ai un rôle très important à jouer dans la façon dont je dont mes garçons voient le monde et interagissent avec lui. Et en encourageant des valeurs comme notamment la durabilité environnementale, l'empathie, c'est un truc qui est essentiel dans ma vie, la connexion aux autres, je fais d'eux de jolies personnes. Pour eux d'abord, et puis pour toutes les personnes qu'ils vont fréquenter à l'avenir et pour la société dans laquelle ils vont s'insérer. J'ai très envie et ils ont un papa merveilleux pour ça aussi, on est tout à fait en... en accord même si on est séparés aujourd'hui, on a envie de les guider avec amour pour qu'ils continuent à grandir et à devenir qui ils ont envie d'être. Et pour moi... Ce pourquoi, c'est la transmission. La transmission à mes enfants, mais la transmission aux autres aussi.

  • #1

    D'accord. Et ça nous amène à notre dernière question, Cynthia. Si tu avais en face de toi la Cynthia qui n'a pas encore eu ses enfants, justement, qu'est-ce que tu lui conseillerais ?

  • #2

    Alors, ce que je lui conseillerais, c'est de se faire confiance. De ne pas hésiter une seule seconde, parce que c'est la plus belle des décisions qu'elle peut prendre. avoir des enfants ça donne du sens et je crois que dans un monde qui n'en a plus vraiment c'est ce qui me permet de m'ancrer et c'est tout ce dont on a besoin au final pour moi c'est c'est essentiel je crois qu'il faut se faire confiance il faut faire les choix en fonction de de nos envies et le mien en tout cas c'était ça c'était d'avoir des enfants super Cynthia,

  • #1

    merci beaucoup pour ta participation du coup Cynthia où est-ce qu'on peut te retrouver ?

  • #2

    alors on peut me retrouver essentiellement sur LinkedIn avec mon nom Cynthia Lucas on peut me retrouver sur Instagram avec le nom de mon entreprise BISCUIT BIS.CUIT ou alors vous pouvez me contacter et par mail. Il y a plein de canaux possibles. Toutes les informations sont sur mon profil LinkedIn.

  • #1

    Et on les remettra dans les notes de l'épisode aussi.

  • #2

    génial merci beaucoup Cynthia à très bientôt merci à toi c'était vraiment un plaisir de participer à cet épisode avec toi et ça m'a apporté beaucoup de positifs donc je suis super contente de l'avoir fait trop bien merci Cynthia à bientôt merci à bientôt merci

  • #0

    de votre écoute j'espère que l'épisode vous a plu nous on se retrouve sur LinkedIn ou sur Instagram je vous dis à très bientôt d'ici là prenez soin de vous et de votre famille au revoir

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