undefined cover
undefined cover
#2 L’éducation financière impacte-t-elle le choix du statut de l’entrepreneure ? cover
#2 L’éducation financière impacte-t-elle le choix du statut de l’entrepreneure ? cover
Ça suffit les conneries ! - le podcast anti-injonctions sur la communication et l’entrepreneuriat

#2 L’éducation financière impacte-t-elle le choix du statut de l’entrepreneure ?

#2 L’éducation financière impacte-t-elle le choix du statut de l’entrepreneure ?

23min |08/07/2024
Play
undefined cover
undefined cover
#2 L’éducation financière impacte-t-elle le choix du statut de l’entrepreneure ? cover
#2 L’éducation financière impacte-t-elle le choix du statut de l’entrepreneure ? cover
Ça suffit les conneries ! - le podcast anti-injonctions sur la communication et l’entrepreneuriat

#2 L’éducation financière impacte-t-elle le choix du statut de l’entrepreneure ?

#2 L’éducation financière impacte-t-elle le choix du statut de l’entrepreneure ?

23min |08/07/2024
Play

Description

Pourquoi de nombreuses femmes se tournent-elles vers la micro-entreprise ?


Cet épisode explore cette question en profondeur, en démystifiant les idées reçues et en offrant des conseils pratiques pour celles qui envisagent de se lancer. Avec mes invitées, nous abordons la réalité économique des micro-entrepreneuses, souvent loin des idéaux glorifiés sur les réseaux sociaux, et discutons des moyens nécessaires pour gérer plus efficacement une micro-entreprise.

On se penche sur les motivations qui poussent les femmes vers la micro-entreprise, comme la possibilité de tester des idées sans quitter un emploi salarié, la gestion simplifiée, et les faibles charges sociales.

Toutefois, il met aussi en lumière les défis et méconnaissances liés à ce choix comme les obligations fiscales souvent ignorées.


Enfin, nous discutons de l'importance de la formation en comptabilité et gestion pour surmonter ces obstacles et réussir en tant que micro-entrepreneuse.


Tu entendras la voix de :

Stéphanie Joncart, fondatrice de J'aime la Paperasse
Héloïse Bolle, fondatrice d'Oseille et Compagnie

Adélaïde Naxos, bras droit du web

Estelle By, avocate en droit des affaires

Elena Daskalaki, coache pour entrepreneure

Mélissa Osmani, fondatrice de Solancia


Installez vous confortablement et profitez de cette écoute :)


Superindep.fr, l'outil magique des microentrepreneurs allergiques à l'administratif, soutient cette saison ❤️
Ce lien vous permet de bénéficier de 2 mois de réduction pour tester la solution comme il se doit.


Tu peux toi aussi soutenir le podcast en mettant 5 ⭐️ et un commentaire sur ta plateforme d'écoutes préférée!

Retrouve "Ça suffit les conneries!" sur Instagram, Linkedin et Threads 🎙️


Sur le site de Ça suffit les conneries! tu retrouveras un article dédié pour chaque épisode.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La micro-entreprise, effectivement, je pense qu'elle est beaucoup plus facilement choisie par les femmes que par les hommes. En tout cas, que les femmes vont plus se limiter, entre guillemets, à la micro-entreprise.

  • Speaker #1

    Effectivement, on glorifie beaucoup l'entrepreneuriat et l'entrepreneuriat féminin, mais la réalité de l'entrepreneuriat féminin, c'est beaucoup d'entrepreneuses qui sont pauvres, qui n'arrivent pas à se verser de salaire.

  • Speaker #2

    Quoi qu'on en dise, la micro-entreprise est une entreprise. Il y a donc besoin de la gérer comme telle. Laisse-moi te présenter l'outil magique qui m'aide à le faire. J'ai nommé SuperIndep. Il fait les déclarations URSAF et TVA à ta place et t'indique même quelles cases remplir lors de ta déclaration d'impôt. Après avoir entré tes recettes et tes dépenses, tu ne t'occupes plus de rien. Le bonheur, non ? Si tu veux réduire ta charge mentale et ne plus faire un mental breakdown chaque début de mois devant le site de l'URSAF qui plante, je te recommande vivement SuperIndep.fr. Si tu cliques sur le lien en description, tu bénéficieras de 10 euros de réduction pendant deux mois pour tester l'outil comme il se doit. Dans cet épisode, on se demande pourquoi les femmes vont vers la micro-entreprise, on définit ce que c'est vraiment et surtout, on te donne des conseils pour bien choisir ou faire évoluer ce statut, qui d'ailleurs n'en est pas un. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Commençons par le commencement. Non, la micro-entreprise n'est pas un statut. Stéphanie Joncard, experte en micro-entreprise, nous l'explique très bien.

  • Speaker #0

    On a tort souvent sur le fait justement de s'annoncer en tant que micro-entrepreneur. Le fait d'être auto-entrepreneur, c'est un régime fiscal, un régime social, ça c'est quelque chose d'interne. On n'a aucune obligation de communiquer là-dessus. Donc on est simplement en entreprise individuelle.

  • Speaker #2

    Ceci étant dit, intéressons-nous aux chiffres de la micro-entreprise. Selon l'INSEE, le revenu moyen d'un micro-entrepreneur en 2019 est de 590 euros par mois. On est loin des dits à mensuel, n'est-ce pas ? Toutefois, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, puisqu'ils comptabilisent autant ceux qui ont une micro-entreprise en activité principale, comme moi, et sûrement toi qui m'écoutes, et ceux qui en ont une en activité secondaire. On en parlera juste après. L'Observatoire de l'auto-entrepreneuriat, quant à lui, a publié une étude faite sur 2681 micro-entrepreneurs en activité, et voici ce qui en ressort. 13,4% d'entre eux réalisaient un chiffre d'affaires annuel entre 5 et 10 000 euros. 20% d'entre eux entre 10 et 20 000 euros. Un peu plus de 14% entre 20 et 30 000 euros. Et 20% d'entre eux faisaient plus de 30 cas à l'année. L'INSEE nous dit aussi qu'une autre entreprise sur quatre créée par une femme est active après cinq ans d'activité, contre une sur cinq pour les hommes. Selon l'URSSAF, 309 000 micro-entreprises ont été ouvertes par des femmes en 2022, ce qui représente 44 du total. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les femmes ne sont donc pas majoritaires. Pourtant, on présuppose souvent qu'une femme est forcément en micro-entreprise. Puis avec l'ère des réseaux sociaux, on suit aussi des gens qui nous ressemblent et qui donnent cette impression de surreprésentation. Mais pourquoi de nombreuses femmes choisissent la micro-entreprise ? Parce que sur le papier, c'est celle qui fait le moins peur. Premièrement, elle te permet de tester tes idées. Tu peux garder ton activité principale, enfin si ton employeur le permet, et en parallèle ouvrir une micro-entreprise pour ton activité secondaire. On le voit par exemple chez les créatrices ou chez les personnes salariées qui veulent tester l'activité dans laquelle elles souhaitent se consacrer à plein temps. Les mamans au foyer aussi, qui veulent reprendre une vie professionnelle tout en restant disponibles pour leurs enfants. Stéphanie Joncard nous le confirme.

  • Speaker #0

    Il y a quand même pas mal d'activités complémentaires. Donc là, à ce moment-là, ça va être des personnes qui veulent lancer quelque chose, oui, mais sans que ce soit leur activité principale. Donc, vont rechercher une structure très souple, quelque chose de très simple et très flexible.

  • Speaker #2

    Dans ces cas, ouvrir une micro-entreprise fait sens, car à la base, elle avait justement été créée pour ces cas particuliers. D'ailleurs, on l'appelait auto-entreprise à l'époque. Deuxièmement, elle permet d'avoir peu de charges. Tu paies à l'URSSAF un pourcentage directement sur ton chiffre d'affaires. Donc si tu gagnes zéro, tu paies zéro. Aucun risque de te mettre sur la paille. Par contre, il faut avoir conscience que peu de charges veut aussi dire peu ou pas de couverture sociale. Troisièmement, la gestion est facile en apparence car tu n'es pas obligé d'avoir un comptable. Tu peux tout faire toute seule. Attention tout de même car on voit tous les jours des micro-entrepreneurs se faire surprendre. Par exemple, oui, en micro-entreprise, tu peux être redevable de la TVA et tu dois la cotisation foncière des entreprises même si tu n'as pas de bureau ou que tu travailles le plus souvent chez tes clients. Quatrièmement, de nombreuses femmes vont vers l'entreprenariat car elles ne trouvent pas ce qui leur correspond dans le salariat. C'est ce que nous explique Adélaïde Naxos, bras droit du web.

  • Speaker #3

    J'aurais en tout cas tout fait pour devenir auto-entrepreneur parce qu'en fait, je pense que c'est dans ma nature aussi, tu vois, je ne suis pas capable de rester là et de faire que ce qu'on me demande. Il faut toujours que je fasse plus et faire plus. Je pense que c'est aussi une des caractéristiques des entrepreneurs, tu vois, de vouloir toucher à tout ou en tout cas de ne pas vouloir se cantonner à des choses qui sont déjà établies, à des cadres qui sont déjà faits. En tout cas pour moi, je n'estime pas forcément que je rentre dans les cadres qui sont normaux pour la société.

  • Speaker #2

    Ou pour redonner du sens à leur vie professionnelle. Comme nous le dit Gaëlle, chef de l'entreprise Quête de Sens Pro.

  • Speaker #4

    De mon panel de gens que j'ai accompagnés depuis 2020, je dirais qu'effectivement, il y a une recherche de sens. Donc, ça fait un peu écho au nom de mon cabinet, mais c'est vraiment ça. C'est que les gens se sont dit après le Covid, mais finalement, je me lève tous les matins. Pourquoi ? En fait, qu'est-ce qui a du sens ? Donc, c'est vrai qu'il y a vraiment une grosse remise en question sur finalement à quoi je sers et est-ce que je suis si utile que ça dans mon entreprise et parfois pour d'autres, même dans leur introspection, à plus grande échelle, à l'échelle du monde en fait. Quel est mon intérêt, mon utilité ? Donc c'est vrai qu'il y a eu un besoin comme ça, à la fois de reconnaissance, et à la fois aussi de se sentir utile et d'apporter une contribution à l'échelle de la planète en fait.

  • Speaker #2

    Pour toutes ces raisons et l'envie d'ouvrir seule, c'est-à-dire sans associer sa propre structure, de nombreuses femmes commencent donc par la micro. Ça a été le cas de Mélissa et de Gaëlle.

  • Speaker #5

    Initialement, je me suis dit, c'est quand même le format qui me semble le plus facile. Et puis, en étant freelance, à mi-temps, je me suis dit, tu vois, ça va bien, ça va bien. Et puis, en me renseignant sur le format, j'ai vu aussi qu'en effet... En plus d'être le plus facile, c'est quand même celui qui correspondait le plus à ma situation du moment. Je n'avais pas de charge particulière, pas encore besoin de déléguer. Donc la micro-entreprise, c'était le bon format.

  • Speaker #4

    Je suis passée par la caisse micro-entreprise pendant un an, la première année. Le temps vraiment que j'affine un peu mon business model et que je me dise comment j'ai envie de me rendre visible. Et puis, très vite, je suis passée ensuite en SAS.

  • Speaker #2

    Face à ce choix, peut-on dire qu'il y a une aversion au risque chez les femmes ? Ou en tout cas, la peur de la gestion administrative et comptable conditionne-t-elle le choix d'aller vers la micro-entreprise ?

  • Speaker #0

    Je pense effectivement que ça joue sur le rapport au risque. en fait, ça joue de manière aussi indirecte parce qu'on a tendance à tout cloisonner. Donc là, on est dans l'entrepreneuriat, donc on va juste regarder, OK, en tant que femme, comment tu fonctionnes par rapport à l'entreprise. Sauf que pour moi, il faut avoir une vision beaucoup plus large. C'est une vraie question de société. En tant que femme, quand on est salarié, souvent, quand il y a des enfants, c'est la femme qui va réduire son temps de travail pour s'occuper des enfants. Cette même femme, quand elle va se lancer dans l'entrepreneuriat, très souvent, il y aura cette question de flexibilité, des heures, etc., d'avoir quelque chose de souple, d'assez petit, pour pouvoir dégager du temps pour sa famille. et donc tout ça, ça fait qu'on n'a pas le même rapport au risque on n'a pas forcément les mêmes ambitions je ne dirais pas que c'est un manque d'ambition mais que les priorités ne vont pas être les mêmes là où ça peut être problématique pour moi c'est que ce n'est pas forcément un vrai choix conscient mais c'est établi comme ça donc naturellement on va s'orienter vers ce type de structure avec ce type de fonctionnement et faire quelque chose qui ne grossit pas trop où on n'a pas trop de choses à payer pour rester sur le... le fonctionnement le plus simple possible.

  • Speaker #6

    Tu as l'impression peut-être que c'est plus complexe, tu vois, de se dire en plus je dois, ok, je dois faire des démarches, que ce soit aller chez un avocat, ou bien avoir un comptable, ou bien aller sur une plateforme, tu sais, pour t'immatriculer ta société. Donc tu as des démarches à faire, et peut-être les démarches administratives peuvent te rebuter, et surtout te dire, en fait ça te force d'une certaine manière, à te dire, bon, qu'est-ce que je fais et en fait, tu n'as peut-être pas envie d'avoir ça à gérer au début. Il y a un côté un peu comme ça, que je couple au final avec le fait de ne pas demander de l'aide quelquefois, et ce qui est vrai, alors que chez les hommes, dans l'exemple que je t'ai donné, salarié, je deviens consultant, donc je crée une société, en fait, ils font beaucoup plus marcher leur réseau.

  • Speaker #2

    Héloïse Boll, fondatrice d'Oseille Compagnie, nous conseille d'avoir des filets de sécurité.

  • Speaker #1

    Quand les femmes n'auront plus de problème d'argent, je pense qu'elles n'auront pas de problème à prendre plus de risques sur leurs finances. Ça veut dire que pour lancer une activité, il faut avoir des filets de sécurité très solides, si on veut le faire sereinement. Est-ce que, par exemple, tu as droit pendant une certaine période à du chômage pour avoir le temps de te lancer, de lancer ton activité et de développer ton chiffre d'affaires ? 18 mois, c'est très court pour développer une boîte. Même si tu es en micro-entreprise, est-ce que tu as suffisamment d'argent pendant cette période de lancement pour avancer et pour lancer les choses sereinement ? Est-ce que tu as suffisamment d'argent pour assumer tes frais fixes quand tu vas avoir tes indemnités chômage qui baissent ? Est-ce que tu as suffisamment d'argent pour, encore une fois de plus, au-delà du quotidien et d'absorber tes coûts quotidiens, pour avoir remplacé ta voiture si tu en as besoin pour aller travailler, pour tout un tas de choses, cette fameuse épargne de précaution dont on parle ? qui te permet de faire face aux coups durs, est-ce que tu l'as, cette épargne-là ?

  • Speaker #2

    Mélissa Ospani nous explique qu'elle a été le sien.

  • Speaker #5

    Ma première année de freelancing, j'ai pris un job à mi-temps, à côté, qui n'avait rien à voir avec le chemis public, mais vraiment rien à voir, pour pouvoir être plus sereine financièrement et me dire, OK, je ne sais pas combien de temps ça va me mettre pour prendre. Parce que oui, tu vois, j'ai un bac plus 5 en stratégie de com. Oui, j'ai travaillé trois ans en agence. Je sais gérer une agence de com. Mais... ça ne garantit pas le fait de réussir à trouver des clients rapidement non plus. Je ne savais pas combien de temps ça allait prendre et ça me stressait. Puis moi, je me suis lancée avec un enfant, une famille. Tu ne peux pas te permettre de ne pas gagner d'argent. Et donc, je me suis dit, en ayant un job à mi-temps, qui ne va pas me prendre trop d'énergie, qui ne va pas me prendre trop de temps, ça me garantit quand même un matelas de sécurité financièrement parlant et moi, ça me permet de me développer à côté.

  • Speaker #2

    Pour contrer cette aversion aux risques et aux chiffres, ce qui peut t'aider, c'est de te former à la comptabilité. On ne parle pas d'une formation de 35 heures, mais juste ce qu'il faut pour pouvoir gérer ton entreprise, aussi micro soit-elle. Comme le disent Héloïse et Estelle, prenons le temps de nous former pour désamorcer cette peur de mal faire, mal gérer. D'abord Estelle.

  • Speaker #6

    La comptabilité, c'est le socle. Tu vois, c'est vraiment le socle. Et en fait, vous allez peut-être me trouver bizarre, mais moi, je suis la personne en janvier, j'adore, parce qu'en fait, je suis en mode, OK, c'est le mois de janvier, je vais faire un prévis. Et je vais dire, mais qu'est-ce que je vais faire ? Je vais tout déchirer au niveau des chiffres. Tu vois, en fait, c'est un truc un peu de travail de vision sur ton activité, sur ton entreprise. qu'est-ce que j'ai envie de lancer et comment faire pour atteindre ces chiffres et que je trouve qu'il y a un exercice assez exaltant. Il ne faut pas voir un tableau Excel comme quelque chose de très chiant parce que dans ton esprit, ça va te forcer aussi à te dire si je veux faire tel objectif de chiffre d'affaires de manière un peu récurrente, je dois mettre en place telle ou telle chose. Peut-être que si je veux faire tel chiffre, je vais devoir travailler mes offres. Donc, ça veut dire que je dois vendre combien d'offres ? dans le mois, ou bien combien de clients je dois avoir, combien de jours je dois vendre si je suis freelance, par exemple.

  • Speaker #2

    Puis, Héloïse ?

  • Speaker #1

    Et tu peux avoir 8, 10 conseils sur ce sujet-là. Tu peux avoir un super expert comptable. Tu peux avoir plein de gens autour de toi pour te conseiller. Bon, déjà, il faut en avoir les moyens. Il faut avoir déjà une boîte qui a une certaine surface financière. Mais... À un moment, si tu ne comprends pas le langage des gens qui sont censés t'accompagner sur ce terrain-là, si tu ne comprends pas ce qu'ils ou elles te disent, tu ne peux pas faire avancer ta boîte. Et moi, je trouve que ça devrait être obligatoire, avant de monter une activité, d'apprendre pendant 2, 3, 4 jours la compta, de faire des exercices. On ne te demande pas de devenir expert comptable, Bac plus 10, avec toutes les subtilités. On te demande de faire la différence entre un chiffre d'affaires et un bénéfice, de comprendre l'essentiel de tes coûts, ou de savoir que... ta trésorerie ne va pas toujours être égale et fluide parce que tu vas avoir des délais de paiement. Enfin, on te demande de comprendre tout ça. Si tu ne comprends pas tout ça, tu ne peux pas te lancer sereinement. C'est la même chose, si tu veux, que pour l'investissement privé. Si tu ne comprends pas ce que tu fais, tu vas flipper. Si tu as une boîte et que tu ne comprends pas les chiffres de ta boîte, tu vas flipper. Tu ne peux pas travailler sereinement. Et là, on est dans le... quelque chose qui est de l'ordre du bien-être mental, en fait. Ce n'est pas très compliqué. Et là aussi, je voudrais profiter de ce podcast, Priscilla, pour dire, en fait, la comptabilité, quand on débute une boîte, on n'a pas besoin d'être une star mondiale de la compta. On a besoin de comprendre quelques notions fondamentales et ça peut s'apprendre en deux jours, trois jours.

  • Speaker #2

    On ne peut pas ne pas comprendre ce qu'on nous explique et on ne peut pas ne pas gérer son entreprise. C'est le meilleur moyen de mettre la clé sous la porte. Pareil pour la paperasse, formez-vous. C'est ce que j'ai fait personnellement en suivant une formation sur la micro-entreprise dès que je me suis lancée, puis une sur la TVA pour être prête lorsque je passerai ce cap. Certaines d'entre nous font le choix de ne pas passer du tout par ce format de la micro-entreprise. C'est le cas d'Elena Daskalaki, coach pour entrepreneurs, qui nous explique son choix.

  • Speaker #7

    Ce choix d'abord pour pouvoir avoir le chômage en entier, comme je t'expliquais déjà en tant que fonctionnaire, le salaire n'était pas énorme, donc tu imagines le chômage non plus, et puis c'était limité dans le temps. Donc le choix de la SASU, c'était pour pouvoir faire rentrer de l'argent dans mon entreprise. qui ne va pas m'enlever de l'argent de vivre au quotidien et qui pourra me payer mes formations, tout ce que j'investis dans l'entreprise, etc. Donc de l'argent que je ne touche pas, parce qu'on n'a pas le droit, mais qui était réinvesti dans mon entreprise. Je fais ce choix-là, à ce moment-là, pour cette raison-là, pour pouvoir avoir de quoi vivre. Je pense que ce ne serait pas le même choix si j'avais eu un salaire plus haut. qui me permettrait peut-être de combiner les deux statuts en même temps, mais ce n'était pas le cas. J'ai gardé par contre la Saju après. Pour moi, c'était important de la garder. Je me suis posé rapidement la question, est-ce que je passe un micro ou pas ? D'une, je ne voulais pas fermer une entreprise. L'idée de fermer une entreprise, ça ne me plaisait pas. Ça faisait, je pense, inconsciemment pour moi comme une sorte d'échec. Mais surtout, c'était parce que j'ai senti, parce que je ne pouvais pas le savoir, mais c'était une intuition, que je pouvais faire un micro. c'était la chose qu'il allait me pousser plus tard pour aller chercher des clients, pour aller voir plus grand, en fait. Et j'avais besoin de ça. Comme je te disais, voilà, je n'avais pas appris à voir grand et quelque part, c'était un challenge personnel pour moi de me mettre cette pression-là, qui était OK, qui était acceptable, parce qu'il y a des charges, mais voilà, j'avais bien fait mes calculs pour voir si je peux m'en sortir. Je m'en sortais. Donc, je me suis dit, oui, c'est la bonne chose à faire pour me pousser à tenir une vraie entreprise, en fait, plutôt qu'un stick. un statut de micro-entreprise. Donc, pour des raisons, c'était surtout un challenge personnel pour moi. Et finalement, ça m'a payé parce que je vois bien que, voilà, dans ma société, je ne réfléchis pas avec des limites. Il ne faut pas que je dépasse tel seuil, machin, etc. Parce que sinon, je passe en société, tu vois. C'est comment je vais faire pour grandir, en fait. Comment je vais faire pour faire rentrer plus dans l'entreprise, pour la faire vivre encore plus. Donc, je pense que ça a fait poser les bonnes questions pour moi.

  • Speaker #2

    Dans tout ça, comment bien choisir son statut, régime entrepreneurial ? Nos experts sont d'accord pour dire qu'il faut prendre en considération sa vie personnelle en plus de ses ambitions professionnelles. Stéphanie Jonquin nous l'explique.

  • Speaker #0

    Le choix du statut, en fait, ça recoupe vraiment pas mal de critères. Tout de suite, on va penser à comment on fait pour payer le moins de choses possible, ce qui n'est pas toujours un bon réflexe parce que, oui, il y a la partie fiscale, donc on essaie d'optimiser, bon, OK. Mais l'essentiel de ce qu'on va payer, ça va être les cotisations sociales. Et là, derrière, il y a quand même un aspect protection sociale qu'on a tendance à négliger. Donc ça, ça peut être un critère assez important qui va faire qu'on va peut-être se lancer en SASU plutôt qu'en micro-entreprise pour avoir quelque chose qui se rapproche du statut de salarié. Après, on a la flexibilité pour pouvoir tester le projet. Ça, ça va être un critère en faveur de la micro-entreprise. On a l'activité en elle-même, pas seulement sur l'aspect légal, mais de savoir si on veut lancer un restaurant, par exemple. On ne va pas lancer un restaurant micro-entreprise parce que forcément, c'est une activité qui va générer beaucoup de charges où on va avoir besoin d'investir, donc de faire appel à des financements. en micro-entreprise, on n'a rien à présenter. De toute façon, ça sera complètement inadapté. Il y a plein de critères comme ça en fonction du projet en lui-même, en fonction de sa situation personnelle, sa situation familiale, de ses projets.

  • Speaker #2

    Et Stelby, avocate en droit des affaires aussi.

  • Speaker #6

    Parce que ça va allier à la fois typiquement ce que tu comptes faire de ton entreprise, de ton activité entrepreneuriale. mais également de tes projets persos. Parce qu'en fait, bizarrement, alors là, il y a beaucoup de gens qui disent, mais en fait, pourquoi il y a un lien ? Parce qu'en fait, il y a quand même des petits sujets. Tu vois, par exemple, typiquement, si tu veux te lancer, déjà, est-ce que tu as des problèmes de santé ? Parce que comme tu as une protection sociale qui n'est pas la folie furieuse quand tu es en micro. derrière, moi ce que je conseille en général à mes clients et à mes clientes, typiquement, c'est de se dire il faut prendre en même temps un contrat de prévoyance au cas où si, par exemple, je ne sais pas moi, je me casse une jambe, je me fracture un bras et je ne peux plus travailler, est-ce que je peux être du coup indemnisée de cette façon ? Et souvent chez les assureurs, quand tu n'es pas en très bonne santé, tu peux ne pas être éligible. Tu vois, tout le discours qu'on a aujourd'hui sur LinkedIn, ou quand tu vois, non mais crée ta micro en trois secondes. Non, on ne fait pas ça. Tu vois, c'est vraiment, il y a un sujet de se dire, concrètement, est-ce que ça vaut le coup pour moi de le faire ? Parce que tu as quand même un sujet de se dire, bon ben avant de se dire, je vais gagner des sous en me mettant à mon compte. encore faut-il le faire dans des bonnes conditions. Donc tu vas te retrouver par exemple, moi quand je me suis lancée et j'ai commencé à m'intéresser à cette question de statut, tu vois tu avais des femmes qui parce qu'elles ne faisaient pas suffisamment de chiffre d'affaires, en fait elles se retrouvaient à toucher 5 euros et quelques par jour. C'est pour ça que dans l'appréhension et dans du choix, en fait la question de comment ça se passe dans ta vie perso, il y a un vrai sujet. Souvent par exemple, tu peux te dire j'ai envie de faire plein d'investissements. Si tu as énormément de dépenses à faire, peut-être que potentiellement la micro, ce n'est pas fait pour toi. Parce qu'en gros, il n'y a pas une comptabilisation de tes dépenses au réel. Donc, en fait, on va juste appliquer un abattement forfaitaire. On va considérer que c'est un pourcentage de ton chiffre d'affaires. Donc, il peut avoir un sujet si typiquement tu es un peu, je ne dis pas dépensière, mais tu n'as pas peur de faire des investissements pour ton entreprise. Et ça se trouve, en fait, aujourd'hui, tu es en micro. Et si tu dépasses cet abattement forfaitaire, peut-être que potentiellement, tu perds un peu d'argent.

  • Speaker #2

    Héloïse, fondatrice d'Oseille Compagnie, le dit également.

  • Speaker #1

    J'ai tendance à dire, moi, que je trouve ça plus facile quand on a déjà acheté sa maison, parce que quelqu'un qui se lance à son compte, même si, femme ou homme, même s'il ou elle cartonne en chiffre d'affaires, de toute façon, les banques ne vont pas considérer son dossier avant trois ou quatre ans. Trois exercices complets. Est-ce que la maison est achetée ou pas ? Et est-ce que le crédit est accepté ? ou pas, sachant qu'évidemment, si tu dois te lancer dans un projet entrepreneurial sans savoir si tu vas avoir les moyens de rembourser ton crédit, c'est pareil, c'est un peu suicidaire.

  • Speaker #2

    Il est important également d'avoir une vision à long terme, car en principe, comme le dit Estelle Bi, la micro-entreprise devrait être transitoire. Aujourd'hui, on fait une ode à l'entrepreneuriat, mais soyons vigilants. Ça peut être dangereux de croire ou faire croire que te lancer en indépendant est le secret pour mieux vivre ta vie. Comme on l'entendait en intro, de nombreuses micro-entrepreneuses sont sous le seuil de pauvreté. Le but quand tu te lances à ton compte, ce n'est pas de te faire du mal financièrement, bien au contraire. Donc surtout, prépare bien cette transition. Finalement, ce choix d'aller vers quelque chose de plus simple, de moins risqué, ne joue-t-il pas des coudes avec une peur liée à l'argent ? C'est de ce sujet dont on parlera dans le prochain épisode. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit les conneries sur les réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !

Description

Pourquoi de nombreuses femmes se tournent-elles vers la micro-entreprise ?


Cet épisode explore cette question en profondeur, en démystifiant les idées reçues et en offrant des conseils pratiques pour celles qui envisagent de se lancer. Avec mes invitées, nous abordons la réalité économique des micro-entrepreneuses, souvent loin des idéaux glorifiés sur les réseaux sociaux, et discutons des moyens nécessaires pour gérer plus efficacement une micro-entreprise.

On se penche sur les motivations qui poussent les femmes vers la micro-entreprise, comme la possibilité de tester des idées sans quitter un emploi salarié, la gestion simplifiée, et les faibles charges sociales.

Toutefois, il met aussi en lumière les défis et méconnaissances liés à ce choix comme les obligations fiscales souvent ignorées.


Enfin, nous discutons de l'importance de la formation en comptabilité et gestion pour surmonter ces obstacles et réussir en tant que micro-entrepreneuse.


Tu entendras la voix de :

Stéphanie Joncart, fondatrice de J'aime la Paperasse
Héloïse Bolle, fondatrice d'Oseille et Compagnie

Adélaïde Naxos, bras droit du web

Estelle By, avocate en droit des affaires

Elena Daskalaki, coache pour entrepreneure

Mélissa Osmani, fondatrice de Solancia


Installez vous confortablement et profitez de cette écoute :)


Superindep.fr, l'outil magique des microentrepreneurs allergiques à l'administratif, soutient cette saison ❤️
Ce lien vous permet de bénéficier de 2 mois de réduction pour tester la solution comme il se doit.


Tu peux toi aussi soutenir le podcast en mettant 5 ⭐️ et un commentaire sur ta plateforme d'écoutes préférée!

Retrouve "Ça suffit les conneries!" sur Instagram, Linkedin et Threads 🎙️


Sur le site de Ça suffit les conneries! tu retrouveras un article dédié pour chaque épisode.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La micro-entreprise, effectivement, je pense qu'elle est beaucoup plus facilement choisie par les femmes que par les hommes. En tout cas, que les femmes vont plus se limiter, entre guillemets, à la micro-entreprise.

  • Speaker #1

    Effectivement, on glorifie beaucoup l'entrepreneuriat et l'entrepreneuriat féminin, mais la réalité de l'entrepreneuriat féminin, c'est beaucoup d'entrepreneuses qui sont pauvres, qui n'arrivent pas à se verser de salaire.

  • Speaker #2

    Quoi qu'on en dise, la micro-entreprise est une entreprise. Il y a donc besoin de la gérer comme telle. Laisse-moi te présenter l'outil magique qui m'aide à le faire. J'ai nommé SuperIndep. Il fait les déclarations URSAF et TVA à ta place et t'indique même quelles cases remplir lors de ta déclaration d'impôt. Après avoir entré tes recettes et tes dépenses, tu ne t'occupes plus de rien. Le bonheur, non ? Si tu veux réduire ta charge mentale et ne plus faire un mental breakdown chaque début de mois devant le site de l'URSAF qui plante, je te recommande vivement SuperIndep.fr. Si tu cliques sur le lien en description, tu bénéficieras de 10 euros de réduction pendant deux mois pour tester l'outil comme il se doit. Dans cet épisode, on se demande pourquoi les femmes vont vers la micro-entreprise, on définit ce que c'est vraiment et surtout, on te donne des conseils pour bien choisir ou faire évoluer ce statut, qui d'ailleurs n'en est pas un. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Commençons par le commencement. Non, la micro-entreprise n'est pas un statut. Stéphanie Joncard, experte en micro-entreprise, nous l'explique très bien.

  • Speaker #0

    On a tort souvent sur le fait justement de s'annoncer en tant que micro-entrepreneur. Le fait d'être auto-entrepreneur, c'est un régime fiscal, un régime social, ça c'est quelque chose d'interne. On n'a aucune obligation de communiquer là-dessus. Donc on est simplement en entreprise individuelle.

  • Speaker #2

    Ceci étant dit, intéressons-nous aux chiffres de la micro-entreprise. Selon l'INSEE, le revenu moyen d'un micro-entrepreneur en 2019 est de 590 euros par mois. On est loin des dits à mensuel, n'est-ce pas ? Toutefois, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, puisqu'ils comptabilisent autant ceux qui ont une micro-entreprise en activité principale, comme moi, et sûrement toi qui m'écoutes, et ceux qui en ont une en activité secondaire. On en parlera juste après. L'Observatoire de l'auto-entrepreneuriat, quant à lui, a publié une étude faite sur 2681 micro-entrepreneurs en activité, et voici ce qui en ressort. 13,4% d'entre eux réalisaient un chiffre d'affaires annuel entre 5 et 10 000 euros. 20% d'entre eux entre 10 et 20 000 euros. Un peu plus de 14% entre 20 et 30 000 euros. Et 20% d'entre eux faisaient plus de 30 cas à l'année. L'INSEE nous dit aussi qu'une autre entreprise sur quatre créée par une femme est active après cinq ans d'activité, contre une sur cinq pour les hommes. Selon l'URSSAF, 309 000 micro-entreprises ont été ouvertes par des femmes en 2022, ce qui représente 44 du total. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les femmes ne sont donc pas majoritaires. Pourtant, on présuppose souvent qu'une femme est forcément en micro-entreprise. Puis avec l'ère des réseaux sociaux, on suit aussi des gens qui nous ressemblent et qui donnent cette impression de surreprésentation. Mais pourquoi de nombreuses femmes choisissent la micro-entreprise ? Parce que sur le papier, c'est celle qui fait le moins peur. Premièrement, elle te permet de tester tes idées. Tu peux garder ton activité principale, enfin si ton employeur le permet, et en parallèle ouvrir une micro-entreprise pour ton activité secondaire. On le voit par exemple chez les créatrices ou chez les personnes salariées qui veulent tester l'activité dans laquelle elles souhaitent se consacrer à plein temps. Les mamans au foyer aussi, qui veulent reprendre une vie professionnelle tout en restant disponibles pour leurs enfants. Stéphanie Joncard nous le confirme.

  • Speaker #0

    Il y a quand même pas mal d'activités complémentaires. Donc là, à ce moment-là, ça va être des personnes qui veulent lancer quelque chose, oui, mais sans que ce soit leur activité principale. Donc, vont rechercher une structure très souple, quelque chose de très simple et très flexible.

  • Speaker #2

    Dans ces cas, ouvrir une micro-entreprise fait sens, car à la base, elle avait justement été créée pour ces cas particuliers. D'ailleurs, on l'appelait auto-entreprise à l'époque. Deuxièmement, elle permet d'avoir peu de charges. Tu paies à l'URSSAF un pourcentage directement sur ton chiffre d'affaires. Donc si tu gagnes zéro, tu paies zéro. Aucun risque de te mettre sur la paille. Par contre, il faut avoir conscience que peu de charges veut aussi dire peu ou pas de couverture sociale. Troisièmement, la gestion est facile en apparence car tu n'es pas obligé d'avoir un comptable. Tu peux tout faire toute seule. Attention tout de même car on voit tous les jours des micro-entrepreneurs se faire surprendre. Par exemple, oui, en micro-entreprise, tu peux être redevable de la TVA et tu dois la cotisation foncière des entreprises même si tu n'as pas de bureau ou que tu travailles le plus souvent chez tes clients. Quatrièmement, de nombreuses femmes vont vers l'entreprenariat car elles ne trouvent pas ce qui leur correspond dans le salariat. C'est ce que nous explique Adélaïde Naxos, bras droit du web.

  • Speaker #3

    J'aurais en tout cas tout fait pour devenir auto-entrepreneur parce qu'en fait, je pense que c'est dans ma nature aussi, tu vois, je ne suis pas capable de rester là et de faire que ce qu'on me demande. Il faut toujours que je fasse plus et faire plus. Je pense que c'est aussi une des caractéristiques des entrepreneurs, tu vois, de vouloir toucher à tout ou en tout cas de ne pas vouloir se cantonner à des choses qui sont déjà établies, à des cadres qui sont déjà faits. En tout cas pour moi, je n'estime pas forcément que je rentre dans les cadres qui sont normaux pour la société.

  • Speaker #2

    Ou pour redonner du sens à leur vie professionnelle. Comme nous le dit Gaëlle, chef de l'entreprise Quête de Sens Pro.

  • Speaker #4

    De mon panel de gens que j'ai accompagnés depuis 2020, je dirais qu'effectivement, il y a une recherche de sens. Donc, ça fait un peu écho au nom de mon cabinet, mais c'est vraiment ça. C'est que les gens se sont dit après le Covid, mais finalement, je me lève tous les matins. Pourquoi ? En fait, qu'est-ce qui a du sens ? Donc, c'est vrai qu'il y a vraiment une grosse remise en question sur finalement à quoi je sers et est-ce que je suis si utile que ça dans mon entreprise et parfois pour d'autres, même dans leur introspection, à plus grande échelle, à l'échelle du monde en fait. Quel est mon intérêt, mon utilité ? Donc c'est vrai qu'il y a eu un besoin comme ça, à la fois de reconnaissance, et à la fois aussi de se sentir utile et d'apporter une contribution à l'échelle de la planète en fait.

  • Speaker #2

    Pour toutes ces raisons et l'envie d'ouvrir seule, c'est-à-dire sans associer sa propre structure, de nombreuses femmes commencent donc par la micro. Ça a été le cas de Mélissa et de Gaëlle.

  • Speaker #5

    Initialement, je me suis dit, c'est quand même le format qui me semble le plus facile. Et puis, en étant freelance, à mi-temps, je me suis dit, tu vois, ça va bien, ça va bien. Et puis, en me renseignant sur le format, j'ai vu aussi qu'en effet... En plus d'être le plus facile, c'est quand même celui qui correspondait le plus à ma situation du moment. Je n'avais pas de charge particulière, pas encore besoin de déléguer. Donc la micro-entreprise, c'était le bon format.

  • Speaker #4

    Je suis passée par la caisse micro-entreprise pendant un an, la première année. Le temps vraiment que j'affine un peu mon business model et que je me dise comment j'ai envie de me rendre visible. Et puis, très vite, je suis passée ensuite en SAS.

  • Speaker #2

    Face à ce choix, peut-on dire qu'il y a une aversion au risque chez les femmes ? Ou en tout cas, la peur de la gestion administrative et comptable conditionne-t-elle le choix d'aller vers la micro-entreprise ?

  • Speaker #0

    Je pense effectivement que ça joue sur le rapport au risque. en fait, ça joue de manière aussi indirecte parce qu'on a tendance à tout cloisonner. Donc là, on est dans l'entrepreneuriat, donc on va juste regarder, OK, en tant que femme, comment tu fonctionnes par rapport à l'entreprise. Sauf que pour moi, il faut avoir une vision beaucoup plus large. C'est une vraie question de société. En tant que femme, quand on est salarié, souvent, quand il y a des enfants, c'est la femme qui va réduire son temps de travail pour s'occuper des enfants. Cette même femme, quand elle va se lancer dans l'entrepreneuriat, très souvent, il y aura cette question de flexibilité, des heures, etc., d'avoir quelque chose de souple, d'assez petit, pour pouvoir dégager du temps pour sa famille. et donc tout ça, ça fait qu'on n'a pas le même rapport au risque on n'a pas forcément les mêmes ambitions je ne dirais pas que c'est un manque d'ambition mais que les priorités ne vont pas être les mêmes là où ça peut être problématique pour moi c'est que ce n'est pas forcément un vrai choix conscient mais c'est établi comme ça donc naturellement on va s'orienter vers ce type de structure avec ce type de fonctionnement et faire quelque chose qui ne grossit pas trop où on n'a pas trop de choses à payer pour rester sur le... le fonctionnement le plus simple possible.

  • Speaker #6

    Tu as l'impression peut-être que c'est plus complexe, tu vois, de se dire en plus je dois, ok, je dois faire des démarches, que ce soit aller chez un avocat, ou bien avoir un comptable, ou bien aller sur une plateforme, tu sais, pour t'immatriculer ta société. Donc tu as des démarches à faire, et peut-être les démarches administratives peuvent te rebuter, et surtout te dire, en fait ça te force d'une certaine manière, à te dire, bon, qu'est-ce que je fais et en fait, tu n'as peut-être pas envie d'avoir ça à gérer au début. Il y a un côté un peu comme ça, que je couple au final avec le fait de ne pas demander de l'aide quelquefois, et ce qui est vrai, alors que chez les hommes, dans l'exemple que je t'ai donné, salarié, je deviens consultant, donc je crée une société, en fait, ils font beaucoup plus marcher leur réseau.

  • Speaker #2

    Héloïse Boll, fondatrice d'Oseille Compagnie, nous conseille d'avoir des filets de sécurité.

  • Speaker #1

    Quand les femmes n'auront plus de problème d'argent, je pense qu'elles n'auront pas de problème à prendre plus de risques sur leurs finances. Ça veut dire que pour lancer une activité, il faut avoir des filets de sécurité très solides, si on veut le faire sereinement. Est-ce que, par exemple, tu as droit pendant une certaine période à du chômage pour avoir le temps de te lancer, de lancer ton activité et de développer ton chiffre d'affaires ? 18 mois, c'est très court pour développer une boîte. Même si tu es en micro-entreprise, est-ce que tu as suffisamment d'argent pendant cette période de lancement pour avancer et pour lancer les choses sereinement ? Est-ce que tu as suffisamment d'argent pour assumer tes frais fixes quand tu vas avoir tes indemnités chômage qui baissent ? Est-ce que tu as suffisamment d'argent pour, encore une fois de plus, au-delà du quotidien et d'absorber tes coûts quotidiens, pour avoir remplacé ta voiture si tu en as besoin pour aller travailler, pour tout un tas de choses, cette fameuse épargne de précaution dont on parle ? qui te permet de faire face aux coups durs, est-ce que tu l'as, cette épargne-là ?

  • Speaker #2

    Mélissa Ospani nous explique qu'elle a été le sien.

  • Speaker #5

    Ma première année de freelancing, j'ai pris un job à mi-temps, à côté, qui n'avait rien à voir avec le chemis public, mais vraiment rien à voir, pour pouvoir être plus sereine financièrement et me dire, OK, je ne sais pas combien de temps ça va me mettre pour prendre. Parce que oui, tu vois, j'ai un bac plus 5 en stratégie de com. Oui, j'ai travaillé trois ans en agence. Je sais gérer une agence de com. Mais... ça ne garantit pas le fait de réussir à trouver des clients rapidement non plus. Je ne savais pas combien de temps ça allait prendre et ça me stressait. Puis moi, je me suis lancée avec un enfant, une famille. Tu ne peux pas te permettre de ne pas gagner d'argent. Et donc, je me suis dit, en ayant un job à mi-temps, qui ne va pas me prendre trop d'énergie, qui ne va pas me prendre trop de temps, ça me garantit quand même un matelas de sécurité financièrement parlant et moi, ça me permet de me développer à côté.

  • Speaker #2

    Pour contrer cette aversion aux risques et aux chiffres, ce qui peut t'aider, c'est de te former à la comptabilité. On ne parle pas d'une formation de 35 heures, mais juste ce qu'il faut pour pouvoir gérer ton entreprise, aussi micro soit-elle. Comme le disent Héloïse et Estelle, prenons le temps de nous former pour désamorcer cette peur de mal faire, mal gérer. D'abord Estelle.

  • Speaker #6

    La comptabilité, c'est le socle. Tu vois, c'est vraiment le socle. Et en fait, vous allez peut-être me trouver bizarre, mais moi, je suis la personne en janvier, j'adore, parce qu'en fait, je suis en mode, OK, c'est le mois de janvier, je vais faire un prévis. Et je vais dire, mais qu'est-ce que je vais faire ? Je vais tout déchirer au niveau des chiffres. Tu vois, en fait, c'est un truc un peu de travail de vision sur ton activité, sur ton entreprise. qu'est-ce que j'ai envie de lancer et comment faire pour atteindre ces chiffres et que je trouve qu'il y a un exercice assez exaltant. Il ne faut pas voir un tableau Excel comme quelque chose de très chiant parce que dans ton esprit, ça va te forcer aussi à te dire si je veux faire tel objectif de chiffre d'affaires de manière un peu récurrente, je dois mettre en place telle ou telle chose. Peut-être que si je veux faire tel chiffre, je vais devoir travailler mes offres. Donc, ça veut dire que je dois vendre combien d'offres ? dans le mois, ou bien combien de clients je dois avoir, combien de jours je dois vendre si je suis freelance, par exemple.

  • Speaker #2

    Puis, Héloïse ?

  • Speaker #1

    Et tu peux avoir 8, 10 conseils sur ce sujet-là. Tu peux avoir un super expert comptable. Tu peux avoir plein de gens autour de toi pour te conseiller. Bon, déjà, il faut en avoir les moyens. Il faut avoir déjà une boîte qui a une certaine surface financière. Mais... À un moment, si tu ne comprends pas le langage des gens qui sont censés t'accompagner sur ce terrain-là, si tu ne comprends pas ce qu'ils ou elles te disent, tu ne peux pas faire avancer ta boîte. Et moi, je trouve que ça devrait être obligatoire, avant de monter une activité, d'apprendre pendant 2, 3, 4 jours la compta, de faire des exercices. On ne te demande pas de devenir expert comptable, Bac plus 10, avec toutes les subtilités. On te demande de faire la différence entre un chiffre d'affaires et un bénéfice, de comprendre l'essentiel de tes coûts, ou de savoir que... ta trésorerie ne va pas toujours être égale et fluide parce que tu vas avoir des délais de paiement. Enfin, on te demande de comprendre tout ça. Si tu ne comprends pas tout ça, tu ne peux pas te lancer sereinement. C'est la même chose, si tu veux, que pour l'investissement privé. Si tu ne comprends pas ce que tu fais, tu vas flipper. Si tu as une boîte et que tu ne comprends pas les chiffres de ta boîte, tu vas flipper. Tu ne peux pas travailler sereinement. Et là, on est dans le... quelque chose qui est de l'ordre du bien-être mental, en fait. Ce n'est pas très compliqué. Et là aussi, je voudrais profiter de ce podcast, Priscilla, pour dire, en fait, la comptabilité, quand on débute une boîte, on n'a pas besoin d'être une star mondiale de la compta. On a besoin de comprendre quelques notions fondamentales et ça peut s'apprendre en deux jours, trois jours.

  • Speaker #2

    On ne peut pas ne pas comprendre ce qu'on nous explique et on ne peut pas ne pas gérer son entreprise. C'est le meilleur moyen de mettre la clé sous la porte. Pareil pour la paperasse, formez-vous. C'est ce que j'ai fait personnellement en suivant une formation sur la micro-entreprise dès que je me suis lancée, puis une sur la TVA pour être prête lorsque je passerai ce cap. Certaines d'entre nous font le choix de ne pas passer du tout par ce format de la micro-entreprise. C'est le cas d'Elena Daskalaki, coach pour entrepreneurs, qui nous explique son choix.

  • Speaker #7

    Ce choix d'abord pour pouvoir avoir le chômage en entier, comme je t'expliquais déjà en tant que fonctionnaire, le salaire n'était pas énorme, donc tu imagines le chômage non plus, et puis c'était limité dans le temps. Donc le choix de la SASU, c'était pour pouvoir faire rentrer de l'argent dans mon entreprise. qui ne va pas m'enlever de l'argent de vivre au quotidien et qui pourra me payer mes formations, tout ce que j'investis dans l'entreprise, etc. Donc de l'argent que je ne touche pas, parce qu'on n'a pas le droit, mais qui était réinvesti dans mon entreprise. Je fais ce choix-là, à ce moment-là, pour cette raison-là, pour pouvoir avoir de quoi vivre. Je pense que ce ne serait pas le même choix si j'avais eu un salaire plus haut. qui me permettrait peut-être de combiner les deux statuts en même temps, mais ce n'était pas le cas. J'ai gardé par contre la Saju après. Pour moi, c'était important de la garder. Je me suis posé rapidement la question, est-ce que je passe un micro ou pas ? D'une, je ne voulais pas fermer une entreprise. L'idée de fermer une entreprise, ça ne me plaisait pas. Ça faisait, je pense, inconsciemment pour moi comme une sorte d'échec. Mais surtout, c'était parce que j'ai senti, parce que je ne pouvais pas le savoir, mais c'était une intuition, que je pouvais faire un micro. c'était la chose qu'il allait me pousser plus tard pour aller chercher des clients, pour aller voir plus grand, en fait. Et j'avais besoin de ça. Comme je te disais, voilà, je n'avais pas appris à voir grand et quelque part, c'était un challenge personnel pour moi de me mettre cette pression-là, qui était OK, qui était acceptable, parce qu'il y a des charges, mais voilà, j'avais bien fait mes calculs pour voir si je peux m'en sortir. Je m'en sortais. Donc, je me suis dit, oui, c'est la bonne chose à faire pour me pousser à tenir une vraie entreprise, en fait, plutôt qu'un stick. un statut de micro-entreprise. Donc, pour des raisons, c'était surtout un challenge personnel pour moi. Et finalement, ça m'a payé parce que je vois bien que, voilà, dans ma société, je ne réfléchis pas avec des limites. Il ne faut pas que je dépasse tel seuil, machin, etc. Parce que sinon, je passe en société, tu vois. C'est comment je vais faire pour grandir, en fait. Comment je vais faire pour faire rentrer plus dans l'entreprise, pour la faire vivre encore plus. Donc, je pense que ça a fait poser les bonnes questions pour moi.

  • Speaker #2

    Dans tout ça, comment bien choisir son statut, régime entrepreneurial ? Nos experts sont d'accord pour dire qu'il faut prendre en considération sa vie personnelle en plus de ses ambitions professionnelles. Stéphanie Jonquin nous l'explique.

  • Speaker #0

    Le choix du statut, en fait, ça recoupe vraiment pas mal de critères. Tout de suite, on va penser à comment on fait pour payer le moins de choses possible, ce qui n'est pas toujours un bon réflexe parce que, oui, il y a la partie fiscale, donc on essaie d'optimiser, bon, OK. Mais l'essentiel de ce qu'on va payer, ça va être les cotisations sociales. Et là, derrière, il y a quand même un aspect protection sociale qu'on a tendance à négliger. Donc ça, ça peut être un critère assez important qui va faire qu'on va peut-être se lancer en SASU plutôt qu'en micro-entreprise pour avoir quelque chose qui se rapproche du statut de salarié. Après, on a la flexibilité pour pouvoir tester le projet. Ça, ça va être un critère en faveur de la micro-entreprise. On a l'activité en elle-même, pas seulement sur l'aspect légal, mais de savoir si on veut lancer un restaurant, par exemple. On ne va pas lancer un restaurant micro-entreprise parce que forcément, c'est une activité qui va générer beaucoup de charges où on va avoir besoin d'investir, donc de faire appel à des financements. en micro-entreprise, on n'a rien à présenter. De toute façon, ça sera complètement inadapté. Il y a plein de critères comme ça en fonction du projet en lui-même, en fonction de sa situation personnelle, sa situation familiale, de ses projets.

  • Speaker #2

    Et Stelby, avocate en droit des affaires aussi.

  • Speaker #6

    Parce que ça va allier à la fois typiquement ce que tu comptes faire de ton entreprise, de ton activité entrepreneuriale. mais également de tes projets persos. Parce qu'en fait, bizarrement, alors là, il y a beaucoup de gens qui disent, mais en fait, pourquoi il y a un lien ? Parce qu'en fait, il y a quand même des petits sujets. Tu vois, par exemple, typiquement, si tu veux te lancer, déjà, est-ce que tu as des problèmes de santé ? Parce que comme tu as une protection sociale qui n'est pas la folie furieuse quand tu es en micro. derrière, moi ce que je conseille en général à mes clients et à mes clientes, typiquement, c'est de se dire il faut prendre en même temps un contrat de prévoyance au cas où si, par exemple, je ne sais pas moi, je me casse une jambe, je me fracture un bras et je ne peux plus travailler, est-ce que je peux être du coup indemnisée de cette façon ? Et souvent chez les assureurs, quand tu n'es pas en très bonne santé, tu peux ne pas être éligible. Tu vois, tout le discours qu'on a aujourd'hui sur LinkedIn, ou quand tu vois, non mais crée ta micro en trois secondes. Non, on ne fait pas ça. Tu vois, c'est vraiment, il y a un sujet de se dire, concrètement, est-ce que ça vaut le coup pour moi de le faire ? Parce que tu as quand même un sujet de se dire, bon ben avant de se dire, je vais gagner des sous en me mettant à mon compte. encore faut-il le faire dans des bonnes conditions. Donc tu vas te retrouver par exemple, moi quand je me suis lancée et j'ai commencé à m'intéresser à cette question de statut, tu vois tu avais des femmes qui parce qu'elles ne faisaient pas suffisamment de chiffre d'affaires, en fait elles se retrouvaient à toucher 5 euros et quelques par jour. C'est pour ça que dans l'appréhension et dans du choix, en fait la question de comment ça se passe dans ta vie perso, il y a un vrai sujet. Souvent par exemple, tu peux te dire j'ai envie de faire plein d'investissements. Si tu as énormément de dépenses à faire, peut-être que potentiellement la micro, ce n'est pas fait pour toi. Parce qu'en gros, il n'y a pas une comptabilisation de tes dépenses au réel. Donc, en fait, on va juste appliquer un abattement forfaitaire. On va considérer que c'est un pourcentage de ton chiffre d'affaires. Donc, il peut avoir un sujet si typiquement tu es un peu, je ne dis pas dépensière, mais tu n'as pas peur de faire des investissements pour ton entreprise. Et ça se trouve, en fait, aujourd'hui, tu es en micro. Et si tu dépasses cet abattement forfaitaire, peut-être que potentiellement, tu perds un peu d'argent.

  • Speaker #2

    Héloïse, fondatrice d'Oseille Compagnie, le dit également.

  • Speaker #1

    J'ai tendance à dire, moi, que je trouve ça plus facile quand on a déjà acheté sa maison, parce que quelqu'un qui se lance à son compte, même si, femme ou homme, même s'il ou elle cartonne en chiffre d'affaires, de toute façon, les banques ne vont pas considérer son dossier avant trois ou quatre ans. Trois exercices complets. Est-ce que la maison est achetée ou pas ? Et est-ce que le crédit est accepté ? ou pas, sachant qu'évidemment, si tu dois te lancer dans un projet entrepreneurial sans savoir si tu vas avoir les moyens de rembourser ton crédit, c'est pareil, c'est un peu suicidaire.

  • Speaker #2

    Il est important également d'avoir une vision à long terme, car en principe, comme le dit Estelle Bi, la micro-entreprise devrait être transitoire. Aujourd'hui, on fait une ode à l'entrepreneuriat, mais soyons vigilants. Ça peut être dangereux de croire ou faire croire que te lancer en indépendant est le secret pour mieux vivre ta vie. Comme on l'entendait en intro, de nombreuses micro-entrepreneuses sont sous le seuil de pauvreté. Le but quand tu te lances à ton compte, ce n'est pas de te faire du mal financièrement, bien au contraire. Donc surtout, prépare bien cette transition. Finalement, ce choix d'aller vers quelque chose de plus simple, de moins risqué, ne joue-t-il pas des coudes avec une peur liée à l'argent ? C'est de ce sujet dont on parlera dans le prochain épisode. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit les conneries sur les réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !

Share

Embed

You may also like

Description

Pourquoi de nombreuses femmes se tournent-elles vers la micro-entreprise ?


Cet épisode explore cette question en profondeur, en démystifiant les idées reçues et en offrant des conseils pratiques pour celles qui envisagent de se lancer. Avec mes invitées, nous abordons la réalité économique des micro-entrepreneuses, souvent loin des idéaux glorifiés sur les réseaux sociaux, et discutons des moyens nécessaires pour gérer plus efficacement une micro-entreprise.

On se penche sur les motivations qui poussent les femmes vers la micro-entreprise, comme la possibilité de tester des idées sans quitter un emploi salarié, la gestion simplifiée, et les faibles charges sociales.

Toutefois, il met aussi en lumière les défis et méconnaissances liés à ce choix comme les obligations fiscales souvent ignorées.


Enfin, nous discutons de l'importance de la formation en comptabilité et gestion pour surmonter ces obstacles et réussir en tant que micro-entrepreneuse.


Tu entendras la voix de :

Stéphanie Joncart, fondatrice de J'aime la Paperasse
Héloïse Bolle, fondatrice d'Oseille et Compagnie

Adélaïde Naxos, bras droit du web

Estelle By, avocate en droit des affaires

Elena Daskalaki, coache pour entrepreneure

Mélissa Osmani, fondatrice de Solancia


Installez vous confortablement et profitez de cette écoute :)


Superindep.fr, l'outil magique des microentrepreneurs allergiques à l'administratif, soutient cette saison ❤️
Ce lien vous permet de bénéficier de 2 mois de réduction pour tester la solution comme il se doit.


Tu peux toi aussi soutenir le podcast en mettant 5 ⭐️ et un commentaire sur ta plateforme d'écoutes préférée!

Retrouve "Ça suffit les conneries!" sur Instagram, Linkedin et Threads 🎙️


Sur le site de Ça suffit les conneries! tu retrouveras un article dédié pour chaque épisode.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La micro-entreprise, effectivement, je pense qu'elle est beaucoup plus facilement choisie par les femmes que par les hommes. En tout cas, que les femmes vont plus se limiter, entre guillemets, à la micro-entreprise.

  • Speaker #1

    Effectivement, on glorifie beaucoup l'entrepreneuriat et l'entrepreneuriat féminin, mais la réalité de l'entrepreneuriat féminin, c'est beaucoup d'entrepreneuses qui sont pauvres, qui n'arrivent pas à se verser de salaire.

  • Speaker #2

    Quoi qu'on en dise, la micro-entreprise est une entreprise. Il y a donc besoin de la gérer comme telle. Laisse-moi te présenter l'outil magique qui m'aide à le faire. J'ai nommé SuperIndep. Il fait les déclarations URSAF et TVA à ta place et t'indique même quelles cases remplir lors de ta déclaration d'impôt. Après avoir entré tes recettes et tes dépenses, tu ne t'occupes plus de rien. Le bonheur, non ? Si tu veux réduire ta charge mentale et ne plus faire un mental breakdown chaque début de mois devant le site de l'URSAF qui plante, je te recommande vivement SuperIndep.fr. Si tu cliques sur le lien en description, tu bénéficieras de 10 euros de réduction pendant deux mois pour tester l'outil comme il se doit. Dans cet épisode, on se demande pourquoi les femmes vont vers la micro-entreprise, on définit ce que c'est vraiment et surtout, on te donne des conseils pour bien choisir ou faire évoluer ce statut, qui d'ailleurs n'en est pas un. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Commençons par le commencement. Non, la micro-entreprise n'est pas un statut. Stéphanie Joncard, experte en micro-entreprise, nous l'explique très bien.

  • Speaker #0

    On a tort souvent sur le fait justement de s'annoncer en tant que micro-entrepreneur. Le fait d'être auto-entrepreneur, c'est un régime fiscal, un régime social, ça c'est quelque chose d'interne. On n'a aucune obligation de communiquer là-dessus. Donc on est simplement en entreprise individuelle.

  • Speaker #2

    Ceci étant dit, intéressons-nous aux chiffres de la micro-entreprise. Selon l'INSEE, le revenu moyen d'un micro-entrepreneur en 2019 est de 590 euros par mois. On est loin des dits à mensuel, n'est-ce pas ? Toutefois, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, puisqu'ils comptabilisent autant ceux qui ont une micro-entreprise en activité principale, comme moi, et sûrement toi qui m'écoutes, et ceux qui en ont une en activité secondaire. On en parlera juste après. L'Observatoire de l'auto-entrepreneuriat, quant à lui, a publié une étude faite sur 2681 micro-entrepreneurs en activité, et voici ce qui en ressort. 13,4% d'entre eux réalisaient un chiffre d'affaires annuel entre 5 et 10 000 euros. 20% d'entre eux entre 10 et 20 000 euros. Un peu plus de 14% entre 20 et 30 000 euros. Et 20% d'entre eux faisaient plus de 30 cas à l'année. L'INSEE nous dit aussi qu'une autre entreprise sur quatre créée par une femme est active après cinq ans d'activité, contre une sur cinq pour les hommes. Selon l'URSSAF, 309 000 micro-entreprises ont été ouvertes par des femmes en 2022, ce qui représente 44 du total. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les femmes ne sont donc pas majoritaires. Pourtant, on présuppose souvent qu'une femme est forcément en micro-entreprise. Puis avec l'ère des réseaux sociaux, on suit aussi des gens qui nous ressemblent et qui donnent cette impression de surreprésentation. Mais pourquoi de nombreuses femmes choisissent la micro-entreprise ? Parce que sur le papier, c'est celle qui fait le moins peur. Premièrement, elle te permet de tester tes idées. Tu peux garder ton activité principale, enfin si ton employeur le permet, et en parallèle ouvrir une micro-entreprise pour ton activité secondaire. On le voit par exemple chez les créatrices ou chez les personnes salariées qui veulent tester l'activité dans laquelle elles souhaitent se consacrer à plein temps. Les mamans au foyer aussi, qui veulent reprendre une vie professionnelle tout en restant disponibles pour leurs enfants. Stéphanie Joncard nous le confirme.

  • Speaker #0

    Il y a quand même pas mal d'activités complémentaires. Donc là, à ce moment-là, ça va être des personnes qui veulent lancer quelque chose, oui, mais sans que ce soit leur activité principale. Donc, vont rechercher une structure très souple, quelque chose de très simple et très flexible.

  • Speaker #2

    Dans ces cas, ouvrir une micro-entreprise fait sens, car à la base, elle avait justement été créée pour ces cas particuliers. D'ailleurs, on l'appelait auto-entreprise à l'époque. Deuxièmement, elle permet d'avoir peu de charges. Tu paies à l'URSSAF un pourcentage directement sur ton chiffre d'affaires. Donc si tu gagnes zéro, tu paies zéro. Aucun risque de te mettre sur la paille. Par contre, il faut avoir conscience que peu de charges veut aussi dire peu ou pas de couverture sociale. Troisièmement, la gestion est facile en apparence car tu n'es pas obligé d'avoir un comptable. Tu peux tout faire toute seule. Attention tout de même car on voit tous les jours des micro-entrepreneurs se faire surprendre. Par exemple, oui, en micro-entreprise, tu peux être redevable de la TVA et tu dois la cotisation foncière des entreprises même si tu n'as pas de bureau ou que tu travailles le plus souvent chez tes clients. Quatrièmement, de nombreuses femmes vont vers l'entreprenariat car elles ne trouvent pas ce qui leur correspond dans le salariat. C'est ce que nous explique Adélaïde Naxos, bras droit du web.

  • Speaker #3

    J'aurais en tout cas tout fait pour devenir auto-entrepreneur parce qu'en fait, je pense que c'est dans ma nature aussi, tu vois, je ne suis pas capable de rester là et de faire que ce qu'on me demande. Il faut toujours que je fasse plus et faire plus. Je pense que c'est aussi une des caractéristiques des entrepreneurs, tu vois, de vouloir toucher à tout ou en tout cas de ne pas vouloir se cantonner à des choses qui sont déjà établies, à des cadres qui sont déjà faits. En tout cas pour moi, je n'estime pas forcément que je rentre dans les cadres qui sont normaux pour la société.

  • Speaker #2

    Ou pour redonner du sens à leur vie professionnelle. Comme nous le dit Gaëlle, chef de l'entreprise Quête de Sens Pro.

  • Speaker #4

    De mon panel de gens que j'ai accompagnés depuis 2020, je dirais qu'effectivement, il y a une recherche de sens. Donc, ça fait un peu écho au nom de mon cabinet, mais c'est vraiment ça. C'est que les gens se sont dit après le Covid, mais finalement, je me lève tous les matins. Pourquoi ? En fait, qu'est-ce qui a du sens ? Donc, c'est vrai qu'il y a vraiment une grosse remise en question sur finalement à quoi je sers et est-ce que je suis si utile que ça dans mon entreprise et parfois pour d'autres, même dans leur introspection, à plus grande échelle, à l'échelle du monde en fait. Quel est mon intérêt, mon utilité ? Donc c'est vrai qu'il y a eu un besoin comme ça, à la fois de reconnaissance, et à la fois aussi de se sentir utile et d'apporter une contribution à l'échelle de la planète en fait.

  • Speaker #2

    Pour toutes ces raisons et l'envie d'ouvrir seule, c'est-à-dire sans associer sa propre structure, de nombreuses femmes commencent donc par la micro. Ça a été le cas de Mélissa et de Gaëlle.

  • Speaker #5

    Initialement, je me suis dit, c'est quand même le format qui me semble le plus facile. Et puis, en étant freelance, à mi-temps, je me suis dit, tu vois, ça va bien, ça va bien. Et puis, en me renseignant sur le format, j'ai vu aussi qu'en effet... En plus d'être le plus facile, c'est quand même celui qui correspondait le plus à ma situation du moment. Je n'avais pas de charge particulière, pas encore besoin de déléguer. Donc la micro-entreprise, c'était le bon format.

  • Speaker #4

    Je suis passée par la caisse micro-entreprise pendant un an, la première année. Le temps vraiment que j'affine un peu mon business model et que je me dise comment j'ai envie de me rendre visible. Et puis, très vite, je suis passée ensuite en SAS.

  • Speaker #2

    Face à ce choix, peut-on dire qu'il y a une aversion au risque chez les femmes ? Ou en tout cas, la peur de la gestion administrative et comptable conditionne-t-elle le choix d'aller vers la micro-entreprise ?

  • Speaker #0

    Je pense effectivement que ça joue sur le rapport au risque. en fait, ça joue de manière aussi indirecte parce qu'on a tendance à tout cloisonner. Donc là, on est dans l'entrepreneuriat, donc on va juste regarder, OK, en tant que femme, comment tu fonctionnes par rapport à l'entreprise. Sauf que pour moi, il faut avoir une vision beaucoup plus large. C'est une vraie question de société. En tant que femme, quand on est salarié, souvent, quand il y a des enfants, c'est la femme qui va réduire son temps de travail pour s'occuper des enfants. Cette même femme, quand elle va se lancer dans l'entrepreneuriat, très souvent, il y aura cette question de flexibilité, des heures, etc., d'avoir quelque chose de souple, d'assez petit, pour pouvoir dégager du temps pour sa famille. et donc tout ça, ça fait qu'on n'a pas le même rapport au risque on n'a pas forcément les mêmes ambitions je ne dirais pas que c'est un manque d'ambition mais que les priorités ne vont pas être les mêmes là où ça peut être problématique pour moi c'est que ce n'est pas forcément un vrai choix conscient mais c'est établi comme ça donc naturellement on va s'orienter vers ce type de structure avec ce type de fonctionnement et faire quelque chose qui ne grossit pas trop où on n'a pas trop de choses à payer pour rester sur le... le fonctionnement le plus simple possible.

  • Speaker #6

    Tu as l'impression peut-être que c'est plus complexe, tu vois, de se dire en plus je dois, ok, je dois faire des démarches, que ce soit aller chez un avocat, ou bien avoir un comptable, ou bien aller sur une plateforme, tu sais, pour t'immatriculer ta société. Donc tu as des démarches à faire, et peut-être les démarches administratives peuvent te rebuter, et surtout te dire, en fait ça te force d'une certaine manière, à te dire, bon, qu'est-ce que je fais et en fait, tu n'as peut-être pas envie d'avoir ça à gérer au début. Il y a un côté un peu comme ça, que je couple au final avec le fait de ne pas demander de l'aide quelquefois, et ce qui est vrai, alors que chez les hommes, dans l'exemple que je t'ai donné, salarié, je deviens consultant, donc je crée une société, en fait, ils font beaucoup plus marcher leur réseau.

  • Speaker #2

    Héloïse Boll, fondatrice d'Oseille Compagnie, nous conseille d'avoir des filets de sécurité.

  • Speaker #1

    Quand les femmes n'auront plus de problème d'argent, je pense qu'elles n'auront pas de problème à prendre plus de risques sur leurs finances. Ça veut dire que pour lancer une activité, il faut avoir des filets de sécurité très solides, si on veut le faire sereinement. Est-ce que, par exemple, tu as droit pendant une certaine période à du chômage pour avoir le temps de te lancer, de lancer ton activité et de développer ton chiffre d'affaires ? 18 mois, c'est très court pour développer une boîte. Même si tu es en micro-entreprise, est-ce que tu as suffisamment d'argent pendant cette période de lancement pour avancer et pour lancer les choses sereinement ? Est-ce que tu as suffisamment d'argent pour assumer tes frais fixes quand tu vas avoir tes indemnités chômage qui baissent ? Est-ce que tu as suffisamment d'argent pour, encore une fois de plus, au-delà du quotidien et d'absorber tes coûts quotidiens, pour avoir remplacé ta voiture si tu en as besoin pour aller travailler, pour tout un tas de choses, cette fameuse épargne de précaution dont on parle ? qui te permet de faire face aux coups durs, est-ce que tu l'as, cette épargne-là ?

  • Speaker #2

    Mélissa Ospani nous explique qu'elle a été le sien.

  • Speaker #5

    Ma première année de freelancing, j'ai pris un job à mi-temps, à côté, qui n'avait rien à voir avec le chemis public, mais vraiment rien à voir, pour pouvoir être plus sereine financièrement et me dire, OK, je ne sais pas combien de temps ça va me mettre pour prendre. Parce que oui, tu vois, j'ai un bac plus 5 en stratégie de com. Oui, j'ai travaillé trois ans en agence. Je sais gérer une agence de com. Mais... ça ne garantit pas le fait de réussir à trouver des clients rapidement non plus. Je ne savais pas combien de temps ça allait prendre et ça me stressait. Puis moi, je me suis lancée avec un enfant, une famille. Tu ne peux pas te permettre de ne pas gagner d'argent. Et donc, je me suis dit, en ayant un job à mi-temps, qui ne va pas me prendre trop d'énergie, qui ne va pas me prendre trop de temps, ça me garantit quand même un matelas de sécurité financièrement parlant et moi, ça me permet de me développer à côté.

  • Speaker #2

    Pour contrer cette aversion aux risques et aux chiffres, ce qui peut t'aider, c'est de te former à la comptabilité. On ne parle pas d'une formation de 35 heures, mais juste ce qu'il faut pour pouvoir gérer ton entreprise, aussi micro soit-elle. Comme le disent Héloïse et Estelle, prenons le temps de nous former pour désamorcer cette peur de mal faire, mal gérer. D'abord Estelle.

  • Speaker #6

    La comptabilité, c'est le socle. Tu vois, c'est vraiment le socle. Et en fait, vous allez peut-être me trouver bizarre, mais moi, je suis la personne en janvier, j'adore, parce qu'en fait, je suis en mode, OK, c'est le mois de janvier, je vais faire un prévis. Et je vais dire, mais qu'est-ce que je vais faire ? Je vais tout déchirer au niveau des chiffres. Tu vois, en fait, c'est un truc un peu de travail de vision sur ton activité, sur ton entreprise. qu'est-ce que j'ai envie de lancer et comment faire pour atteindre ces chiffres et que je trouve qu'il y a un exercice assez exaltant. Il ne faut pas voir un tableau Excel comme quelque chose de très chiant parce que dans ton esprit, ça va te forcer aussi à te dire si je veux faire tel objectif de chiffre d'affaires de manière un peu récurrente, je dois mettre en place telle ou telle chose. Peut-être que si je veux faire tel chiffre, je vais devoir travailler mes offres. Donc, ça veut dire que je dois vendre combien d'offres ? dans le mois, ou bien combien de clients je dois avoir, combien de jours je dois vendre si je suis freelance, par exemple.

  • Speaker #2

    Puis, Héloïse ?

  • Speaker #1

    Et tu peux avoir 8, 10 conseils sur ce sujet-là. Tu peux avoir un super expert comptable. Tu peux avoir plein de gens autour de toi pour te conseiller. Bon, déjà, il faut en avoir les moyens. Il faut avoir déjà une boîte qui a une certaine surface financière. Mais... À un moment, si tu ne comprends pas le langage des gens qui sont censés t'accompagner sur ce terrain-là, si tu ne comprends pas ce qu'ils ou elles te disent, tu ne peux pas faire avancer ta boîte. Et moi, je trouve que ça devrait être obligatoire, avant de monter une activité, d'apprendre pendant 2, 3, 4 jours la compta, de faire des exercices. On ne te demande pas de devenir expert comptable, Bac plus 10, avec toutes les subtilités. On te demande de faire la différence entre un chiffre d'affaires et un bénéfice, de comprendre l'essentiel de tes coûts, ou de savoir que... ta trésorerie ne va pas toujours être égale et fluide parce que tu vas avoir des délais de paiement. Enfin, on te demande de comprendre tout ça. Si tu ne comprends pas tout ça, tu ne peux pas te lancer sereinement. C'est la même chose, si tu veux, que pour l'investissement privé. Si tu ne comprends pas ce que tu fais, tu vas flipper. Si tu as une boîte et que tu ne comprends pas les chiffres de ta boîte, tu vas flipper. Tu ne peux pas travailler sereinement. Et là, on est dans le... quelque chose qui est de l'ordre du bien-être mental, en fait. Ce n'est pas très compliqué. Et là aussi, je voudrais profiter de ce podcast, Priscilla, pour dire, en fait, la comptabilité, quand on débute une boîte, on n'a pas besoin d'être une star mondiale de la compta. On a besoin de comprendre quelques notions fondamentales et ça peut s'apprendre en deux jours, trois jours.

  • Speaker #2

    On ne peut pas ne pas comprendre ce qu'on nous explique et on ne peut pas ne pas gérer son entreprise. C'est le meilleur moyen de mettre la clé sous la porte. Pareil pour la paperasse, formez-vous. C'est ce que j'ai fait personnellement en suivant une formation sur la micro-entreprise dès que je me suis lancée, puis une sur la TVA pour être prête lorsque je passerai ce cap. Certaines d'entre nous font le choix de ne pas passer du tout par ce format de la micro-entreprise. C'est le cas d'Elena Daskalaki, coach pour entrepreneurs, qui nous explique son choix.

  • Speaker #7

    Ce choix d'abord pour pouvoir avoir le chômage en entier, comme je t'expliquais déjà en tant que fonctionnaire, le salaire n'était pas énorme, donc tu imagines le chômage non plus, et puis c'était limité dans le temps. Donc le choix de la SASU, c'était pour pouvoir faire rentrer de l'argent dans mon entreprise. qui ne va pas m'enlever de l'argent de vivre au quotidien et qui pourra me payer mes formations, tout ce que j'investis dans l'entreprise, etc. Donc de l'argent que je ne touche pas, parce qu'on n'a pas le droit, mais qui était réinvesti dans mon entreprise. Je fais ce choix-là, à ce moment-là, pour cette raison-là, pour pouvoir avoir de quoi vivre. Je pense que ce ne serait pas le même choix si j'avais eu un salaire plus haut. qui me permettrait peut-être de combiner les deux statuts en même temps, mais ce n'était pas le cas. J'ai gardé par contre la Saju après. Pour moi, c'était important de la garder. Je me suis posé rapidement la question, est-ce que je passe un micro ou pas ? D'une, je ne voulais pas fermer une entreprise. L'idée de fermer une entreprise, ça ne me plaisait pas. Ça faisait, je pense, inconsciemment pour moi comme une sorte d'échec. Mais surtout, c'était parce que j'ai senti, parce que je ne pouvais pas le savoir, mais c'était une intuition, que je pouvais faire un micro. c'était la chose qu'il allait me pousser plus tard pour aller chercher des clients, pour aller voir plus grand, en fait. Et j'avais besoin de ça. Comme je te disais, voilà, je n'avais pas appris à voir grand et quelque part, c'était un challenge personnel pour moi de me mettre cette pression-là, qui était OK, qui était acceptable, parce qu'il y a des charges, mais voilà, j'avais bien fait mes calculs pour voir si je peux m'en sortir. Je m'en sortais. Donc, je me suis dit, oui, c'est la bonne chose à faire pour me pousser à tenir une vraie entreprise, en fait, plutôt qu'un stick. un statut de micro-entreprise. Donc, pour des raisons, c'était surtout un challenge personnel pour moi. Et finalement, ça m'a payé parce que je vois bien que, voilà, dans ma société, je ne réfléchis pas avec des limites. Il ne faut pas que je dépasse tel seuil, machin, etc. Parce que sinon, je passe en société, tu vois. C'est comment je vais faire pour grandir, en fait. Comment je vais faire pour faire rentrer plus dans l'entreprise, pour la faire vivre encore plus. Donc, je pense que ça a fait poser les bonnes questions pour moi.

  • Speaker #2

    Dans tout ça, comment bien choisir son statut, régime entrepreneurial ? Nos experts sont d'accord pour dire qu'il faut prendre en considération sa vie personnelle en plus de ses ambitions professionnelles. Stéphanie Jonquin nous l'explique.

  • Speaker #0

    Le choix du statut, en fait, ça recoupe vraiment pas mal de critères. Tout de suite, on va penser à comment on fait pour payer le moins de choses possible, ce qui n'est pas toujours un bon réflexe parce que, oui, il y a la partie fiscale, donc on essaie d'optimiser, bon, OK. Mais l'essentiel de ce qu'on va payer, ça va être les cotisations sociales. Et là, derrière, il y a quand même un aspect protection sociale qu'on a tendance à négliger. Donc ça, ça peut être un critère assez important qui va faire qu'on va peut-être se lancer en SASU plutôt qu'en micro-entreprise pour avoir quelque chose qui se rapproche du statut de salarié. Après, on a la flexibilité pour pouvoir tester le projet. Ça, ça va être un critère en faveur de la micro-entreprise. On a l'activité en elle-même, pas seulement sur l'aspect légal, mais de savoir si on veut lancer un restaurant, par exemple. On ne va pas lancer un restaurant micro-entreprise parce que forcément, c'est une activité qui va générer beaucoup de charges où on va avoir besoin d'investir, donc de faire appel à des financements. en micro-entreprise, on n'a rien à présenter. De toute façon, ça sera complètement inadapté. Il y a plein de critères comme ça en fonction du projet en lui-même, en fonction de sa situation personnelle, sa situation familiale, de ses projets.

  • Speaker #2

    Et Stelby, avocate en droit des affaires aussi.

  • Speaker #6

    Parce que ça va allier à la fois typiquement ce que tu comptes faire de ton entreprise, de ton activité entrepreneuriale. mais également de tes projets persos. Parce qu'en fait, bizarrement, alors là, il y a beaucoup de gens qui disent, mais en fait, pourquoi il y a un lien ? Parce qu'en fait, il y a quand même des petits sujets. Tu vois, par exemple, typiquement, si tu veux te lancer, déjà, est-ce que tu as des problèmes de santé ? Parce que comme tu as une protection sociale qui n'est pas la folie furieuse quand tu es en micro. derrière, moi ce que je conseille en général à mes clients et à mes clientes, typiquement, c'est de se dire il faut prendre en même temps un contrat de prévoyance au cas où si, par exemple, je ne sais pas moi, je me casse une jambe, je me fracture un bras et je ne peux plus travailler, est-ce que je peux être du coup indemnisée de cette façon ? Et souvent chez les assureurs, quand tu n'es pas en très bonne santé, tu peux ne pas être éligible. Tu vois, tout le discours qu'on a aujourd'hui sur LinkedIn, ou quand tu vois, non mais crée ta micro en trois secondes. Non, on ne fait pas ça. Tu vois, c'est vraiment, il y a un sujet de se dire, concrètement, est-ce que ça vaut le coup pour moi de le faire ? Parce que tu as quand même un sujet de se dire, bon ben avant de se dire, je vais gagner des sous en me mettant à mon compte. encore faut-il le faire dans des bonnes conditions. Donc tu vas te retrouver par exemple, moi quand je me suis lancée et j'ai commencé à m'intéresser à cette question de statut, tu vois tu avais des femmes qui parce qu'elles ne faisaient pas suffisamment de chiffre d'affaires, en fait elles se retrouvaient à toucher 5 euros et quelques par jour. C'est pour ça que dans l'appréhension et dans du choix, en fait la question de comment ça se passe dans ta vie perso, il y a un vrai sujet. Souvent par exemple, tu peux te dire j'ai envie de faire plein d'investissements. Si tu as énormément de dépenses à faire, peut-être que potentiellement la micro, ce n'est pas fait pour toi. Parce qu'en gros, il n'y a pas une comptabilisation de tes dépenses au réel. Donc, en fait, on va juste appliquer un abattement forfaitaire. On va considérer que c'est un pourcentage de ton chiffre d'affaires. Donc, il peut avoir un sujet si typiquement tu es un peu, je ne dis pas dépensière, mais tu n'as pas peur de faire des investissements pour ton entreprise. Et ça se trouve, en fait, aujourd'hui, tu es en micro. Et si tu dépasses cet abattement forfaitaire, peut-être que potentiellement, tu perds un peu d'argent.

  • Speaker #2

    Héloïse, fondatrice d'Oseille Compagnie, le dit également.

  • Speaker #1

    J'ai tendance à dire, moi, que je trouve ça plus facile quand on a déjà acheté sa maison, parce que quelqu'un qui se lance à son compte, même si, femme ou homme, même s'il ou elle cartonne en chiffre d'affaires, de toute façon, les banques ne vont pas considérer son dossier avant trois ou quatre ans. Trois exercices complets. Est-ce que la maison est achetée ou pas ? Et est-ce que le crédit est accepté ? ou pas, sachant qu'évidemment, si tu dois te lancer dans un projet entrepreneurial sans savoir si tu vas avoir les moyens de rembourser ton crédit, c'est pareil, c'est un peu suicidaire.

  • Speaker #2

    Il est important également d'avoir une vision à long terme, car en principe, comme le dit Estelle Bi, la micro-entreprise devrait être transitoire. Aujourd'hui, on fait une ode à l'entrepreneuriat, mais soyons vigilants. Ça peut être dangereux de croire ou faire croire que te lancer en indépendant est le secret pour mieux vivre ta vie. Comme on l'entendait en intro, de nombreuses micro-entrepreneuses sont sous le seuil de pauvreté. Le but quand tu te lances à ton compte, ce n'est pas de te faire du mal financièrement, bien au contraire. Donc surtout, prépare bien cette transition. Finalement, ce choix d'aller vers quelque chose de plus simple, de moins risqué, ne joue-t-il pas des coudes avec une peur liée à l'argent ? C'est de ce sujet dont on parlera dans le prochain épisode. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit les conneries sur les réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !

Description

Pourquoi de nombreuses femmes se tournent-elles vers la micro-entreprise ?


Cet épisode explore cette question en profondeur, en démystifiant les idées reçues et en offrant des conseils pratiques pour celles qui envisagent de se lancer. Avec mes invitées, nous abordons la réalité économique des micro-entrepreneuses, souvent loin des idéaux glorifiés sur les réseaux sociaux, et discutons des moyens nécessaires pour gérer plus efficacement une micro-entreprise.

On se penche sur les motivations qui poussent les femmes vers la micro-entreprise, comme la possibilité de tester des idées sans quitter un emploi salarié, la gestion simplifiée, et les faibles charges sociales.

Toutefois, il met aussi en lumière les défis et méconnaissances liés à ce choix comme les obligations fiscales souvent ignorées.


Enfin, nous discutons de l'importance de la formation en comptabilité et gestion pour surmonter ces obstacles et réussir en tant que micro-entrepreneuse.


Tu entendras la voix de :

Stéphanie Joncart, fondatrice de J'aime la Paperasse
Héloïse Bolle, fondatrice d'Oseille et Compagnie

Adélaïde Naxos, bras droit du web

Estelle By, avocate en droit des affaires

Elena Daskalaki, coache pour entrepreneure

Mélissa Osmani, fondatrice de Solancia


Installez vous confortablement et profitez de cette écoute :)


Superindep.fr, l'outil magique des microentrepreneurs allergiques à l'administratif, soutient cette saison ❤️
Ce lien vous permet de bénéficier de 2 mois de réduction pour tester la solution comme il se doit.


Tu peux toi aussi soutenir le podcast en mettant 5 ⭐️ et un commentaire sur ta plateforme d'écoutes préférée!

Retrouve "Ça suffit les conneries!" sur Instagram, Linkedin et Threads 🎙️


Sur le site de Ça suffit les conneries! tu retrouveras un article dédié pour chaque épisode.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La micro-entreprise, effectivement, je pense qu'elle est beaucoup plus facilement choisie par les femmes que par les hommes. En tout cas, que les femmes vont plus se limiter, entre guillemets, à la micro-entreprise.

  • Speaker #1

    Effectivement, on glorifie beaucoup l'entrepreneuriat et l'entrepreneuriat féminin, mais la réalité de l'entrepreneuriat féminin, c'est beaucoup d'entrepreneuses qui sont pauvres, qui n'arrivent pas à se verser de salaire.

  • Speaker #2

    Quoi qu'on en dise, la micro-entreprise est une entreprise. Il y a donc besoin de la gérer comme telle. Laisse-moi te présenter l'outil magique qui m'aide à le faire. J'ai nommé SuperIndep. Il fait les déclarations URSAF et TVA à ta place et t'indique même quelles cases remplir lors de ta déclaration d'impôt. Après avoir entré tes recettes et tes dépenses, tu ne t'occupes plus de rien. Le bonheur, non ? Si tu veux réduire ta charge mentale et ne plus faire un mental breakdown chaque début de mois devant le site de l'URSAF qui plante, je te recommande vivement SuperIndep.fr. Si tu cliques sur le lien en description, tu bénéficieras de 10 euros de réduction pendant deux mois pour tester l'outil comme il se doit. Dans cet épisode, on se demande pourquoi les femmes vont vers la micro-entreprise, on définit ce que c'est vraiment et surtout, on te donne des conseils pour bien choisir ou faire évoluer ce statut, qui d'ailleurs n'en est pas un. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Commençons par le commencement. Non, la micro-entreprise n'est pas un statut. Stéphanie Joncard, experte en micro-entreprise, nous l'explique très bien.

  • Speaker #0

    On a tort souvent sur le fait justement de s'annoncer en tant que micro-entrepreneur. Le fait d'être auto-entrepreneur, c'est un régime fiscal, un régime social, ça c'est quelque chose d'interne. On n'a aucune obligation de communiquer là-dessus. Donc on est simplement en entreprise individuelle.

  • Speaker #2

    Ceci étant dit, intéressons-nous aux chiffres de la micro-entreprise. Selon l'INSEE, le revenu moyen d'un micro-entrepreneur en 2019 est de 590 euros par mois. On est loin des dits à mensuel, n'est-ce pas ? Toutefois, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, puisqu'ils comptabilisent autant ceux qui ont une micro-entreprise en activité principale, comme moi, et sûrement toi qui m'écoutes, et ceux qui en ont une en activité secondaire. On en parlera juste après. L'Observatoire de l'auto-entrepreneuriat, quant à lui, a publié une étude faite sur 2681 micro-entrepreneurs en activité, et voici ce qui en ressort. 13,4% d'entre eux réalisaient un chiffre d'affaires annuel entre 5 et 10 000 euros. 20% d'entre eux entre 10 et 20 000 euros. Un peu plus de 14% entre 20 et 30 000 euros. Et 20% d'entre eux faisaient plus de 30 cas à l'année. L'INSEE nous dit aussi qu'une autre entreprise sur quatre créée par une femme est active après cinq ans d'activité, contre une sur cinq pour les hommes. Selon l'URSSAF, 309 000 micro-entreprises ont été ouvertes par des femmes en 2022, ce qui représente 44 du total. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les femmes ne sont donc pas majoritaires. Pourtant, on présuppose souvent qu'une femme est forcément en micro-entreprise. Puis avec l'ère des réseaux sociaux, on suit aussi des gens qui nous ressemblent et qui donnent cette impression de surreprésentation. Mais pourquoi de nombreuses femmes choisissent la micro-entreprise ? Parce que sur le papier, c'est celle qui fait le moins peur. Premièrement, elle te permet de tester tes idées. Tu peux garder ton activité principale, enfin si ton employeur le permet, et en parallèle ouvrir une micro-entreprise pour ton activité secondaire. On le voit par exemple chez les créatrices ou chez les personnes salariées qui veulent tester l'activité dans laquelle elles souhaitent se consacrer à plein temps. Les mamans au foyer aussi, qui veulent reprendre une vie professionnelle tout en restant disponibles pour leurs enfants. Stéphanie Joncard nous le confirme.

  • Speaker #0

    Il y a quand même pas mal d'activités complémentaires. Donc là, à ce moment-là, ça va être des personnes qui veulent lancer quelque chose, oui, mais sans que ce soit leur activité principale. Donc, vont rechercher une structure très souple, quelque chose de très simple et très flexible.

  • Speaker #2

    Dans ces cas, ouvrir une micro-entreprise fait sens, car à la base, elle avait justement été créée pour ces cas particuliers. D'ailleurs, on l'appelait auto-entreprise à l'époque. Deuxièmement, elle permet d'avoir peu de charges. Tu paies à l'URSSAF un pourcentage directement sur ton chiffre d'affaires. Donc si tu gagnes zéro, tu paies zéro. Aucun risque de te mettre sur la paille. Par contre, il faut avoir conscience que peu de charges veut aussi dire peu ou pas de couverture sociale. Troisièmement, la gestion est facile en apparence car tu n'es pas obligé d'avoir un comptable. Tu peux tout faire toute seule. Attention tout de même car on voit tous les jours des micro-entrepreneurs se faire surprendre. Par exemple, oui, en micro-entreprise, tu peux être redevable de la TVA et tu dois la cotisation foncière des entreprises même si tu n'as pas de bureau ou que tu travailles le plus souvent chez tes clients. Quatrièmement, de nombreuses femmes vont vers l'entreprenariat car elles ne trouvent pas ce qui leur correspond dans le salariat. C'est ce que nous explique Adélaïde Naxos, bras droit du web.

  • Speaker #3

    J'aurais en tout cas tout fait pour devenir auto-entrepreneur parce qu'en fait, je pense que c'est dans ma nature aussi, tu vois, je ne suis pas capable de rester là et de faire que ce qu'on me demande. Il faut toujours que je fasse plus et faire plus. Je pense que c'est aussi une des caractéristiques des entrepreneurs, tu vois, de vouloir toucher à tout ou en tout cas de ne pas vouloir se cantonner à des choses qui sont déjà établies, à des cadres qui sont déjà faits. En tout cas pour moi, je n'estime pas forcément que je rentre dans les cadres qui sont normaux pour la société.

  • Speaker #2

    Ou pour redonner du sens à leur vie professionnelle. Comme nous le dit Gaëlle, chef de l'entreprise Quête de Sens Pro.

  • Speaker #4

    De mon panel de gens que j'ai accompagnés depuis 2020, je dirais qu'effectivement, il y a une recherche de sens. Donc, ça fait un peu écho au nom de mon cabinet, mais c'est vraiment ça. C'est que les gens se sont dit après le Covid, mais finalement, je me lève tous les matins. Pourquoi ? En fait, qu'est-ce qui a du sens ? Donc, c'est vrai qu'il y a vraiment une grosse remise en question sur finalement à quoi je sers et est-ce que je suis si utile que ça dans mon entreprise et parfois pour d'autres, même dans leur introspection, à plus grande échelle, à l'échelle du monde en fait. Quel est mon intérêt, mon utilité ? Donc c'est vrai qu'il y a eu un besoin comme ça, à la fois de reconnaissance, et à la fois aussi de se sentir utile et d'apporter une contribution à l'échelle de la planète en fait.

  • Speaker #2

    Pour toutes ces raisons et l'envie d'ouvrir seule, c'est-à-dire sans associer sa propre structure, de nombreuses femmes commencent donc par la micro. Ça a été le cas de Mélissa et de Gaëlle.

  • Speaker #5

    Initialement, je me suis dit, c'est quand même le format qui me semble le plus facile. Et puis, en étant freelance, à mi-temps, je me suis dit, tu vois, ça va bien, ça va bien. Et puis, en me renseignant sur le format, j'ai vu aussi qu'en effet... En plus d'être le plus facile, c'est quand même celui qui correspondait le plus à ma situation du moment. Je n'avais pas de charge particulière, pas encore besoin de déléguer. Donc la micro-entreprise, c'était le bon format.

  • Speaker #4

    Je suis passée par la caisse micro-entreprise pendant un an, la première année. Le temps vraiment que j'affine un peu mon business model et que je me dise comment j'ai envie de me rendre visible. Et puis, très vite, je suis passée ensuite en SAS.

  • Speaker #2

    Face à ce choix, peut-on dire qu'il y a une aversion au risque chez les femmes ? Ou en tout cas, la peur de la gestion administrative et comptable conditionne-t-elle le choix d'aller vers la micro-entreprise ?

  • Speaker #0

    Je pense effectivement que ça joue sur le rapport au risque. en fait, ça joue de manière aussi indirecte parce qu'on a tendance à tout cloisonner. Donc là, on est dans l'entrepreneuriat, donc on va juste regarder, OK, en tant que femme, comment tu fonctionnes par rapport à l'entreprise. Sauf que pour moi, il faut avoir une vision beaucoup plus large. C'est une vraie question de société. En tant que femme, quand on est salarié, souvent, quand il y a des enfants, c'est la femme qui va réduire son temps de travail pour s'occuper des enfants. Cette même femme, quand elle va se lancer dans l'entrepreneuriat, très souvent, il y aura cette question de flexibilité, des heures, etc., d'avoir quelque chose de souple, d'assez petit, pour pouvoir dégager du temps pour sa famille. et donc tout ça, ça fait qu'on n'a pas le même rapport au risque on n'a pas forcément les mêmes ambitions je ne dirais pas que c'est un manque d'ambition mais que les priorités ne vont pas être les mêmes là où ça peut être problématique pour moi c'est que ce n'est pas forcément un vrai choix conscient mais c'est établi comme ça donc naturellement on va s'orienter vers ce type de structure avec ce type de fonctionnement et faire quelque chose qui ne grossit pas trop où on n'a pas trop de choses à payer pour rester sur le... le fonctionnement le plus simple possible.

  • Speaker #6

    Tu as l'impression peut-être que c'est plus complexe, tu vois, de se dire en plus je dois, ok, je dois faire des démarches, que ce soit aller chez un avocat, ou bien avoir un comptable, ou bien aller sur une plateforme, tu sais, pour t'immatriculer ta société. Donc tu as des démarches à faire, et peut-être les démarches administratives peuvent te rebuter, et surtout te dire, en fait ça te force d'une certaine manière, à te dire, bon, qu'est-ce que je fais et en fait, tu n'as peut-être pas envie d'avoir ça à gérer au début. Il y a un côté un peu comme ça, que je couple au final avec le fait de ne pas demander de l'aide quelquefois, et ce qui est vrai, alors que chez les hommes, dans l'exemple que je t'ai donné, salarié, je deviens consultant, donc je crée une société, en fait, ils font beaucoup plus marcher leur réseau.

  • Speaker #2

    Héloïse Boll, fondatrice d'Oseille Compagnie, nous conseille d'avoir des filets de sécurité.

  • Speaker #1

    Quand les femmes n'auront plus de problème d'argent, je pense qu'elles n'auront pas de problème à prendre plus de risques sur leurs finances. Ça veut dire que pour lancer une activité, il faut avoir des filets de sécurité très solides, si on veut le faire sereinement. Est-ce que, par exemple, tu as droit pendant une certaine période à du chômage pour avoir le temps de te lancer, de lancer ton activité et de développer ton chiffre d'affaires ? 18 mois, c'est très court pour développer une boîte. Même si tu es en micro-entreprise, est-ce que tu as suffisamment d'argent pendant cette période de lancement pour avancer et pour lancer les choses sereinement ? Est-ce que tu as suffisamment d'argent pour assumer tes frais fixes quand tu vas avoir tes indemnités chômage qui baissent ? Est-ce que tu as suffisamment d'argent pour, encore une fois de plus, au-delà du quotidien et d'absorber tes coûts quotidiens, pour avoir remplacé ta voiture si tu en as besoin pour aller travailler, pour tout un tas de choses, cette fameuse épargne de précaution dont on parle ? qui te permet de faire face aux coups durs, est-ce que tu l'as, cette épargne-là ?

  • Speaker #2

    Mélissa Ospani nous explique qu'elle a été le sien.

  • Speaker #5

    Ma première année de freelancing, j'ai pris un job à mi-temps, à côté, qui n'avait rien à voir avec le chemis public, mais vraiment rien à voir, pour pouvoir être plus sereine financièrement et me dire, OK, je ne sais pas combien de temps ça va me mettre pour prendre. Parce que oui, tu vois, j'ai un bac plus 5 en stratégie de com. Oui, j'ai travaillé trois ans en agence. Je sais gérer une agence de com. Mais... ça ne garantit pas le fait de réussir à trouver des clients rapidement non plus. Je ne savais pas combien de temps ça allait prendre et ça me stressait. Puis moi, je me suis lancée avec un enfant, une famille. Tu ne peux pas te permettre de ne pas gagner d'argent. Et donc, je me suis dit, en ayant un job à mi-temps, qui ne va pas me prendre trop d'énergie, qui ne va pas me prendre trop de temps, ça me garantit quand même un matelas de sécurité financièrement parlant et moi, ça me permet de me développer à côté.

  • Speaker #2

    Pour contrer cette aversion aux risques et aux chiffres, ce qui peut t'aider, c'est de te former à la comptabilité. On ne parle pas d'une formation de 35 heures, mais juste ce qu'il faut pour pouvoir gérer ton entreprise, aussi micro soit-elle. Comme le disent Héloïse et Estelle, prenons le temps de nous former pour désamorcer cette peur de mal faire, mal gérer. D'abord Estelle.

  • Speaker #6

    La comptabilité, c'est le socle. Tu vois, c'est vraiment le socle. Et en fait, vous allez peut-être me trouver bizarre, mais moi, je suis la personne en janvier, j'adore, parce qu'en fait, je suis en mode, OK, c'est le mois de janvier, je vais faire un prévis. Et je vais dire, mais qu'est-ce que je vais faire ? Je vais tout déchirer au niveau des chiffres. Tu vois, en fait, c'est un truc un peu de travail de vision sur ton activité, sur ton entreprise. qu'est-ce que j'ai envie de lancer et comment faire pour atteindre ces chiffres et que je trouve qu'il y a un exercice assez exaltant. Il ne faut pas voir un tableau Excel comme quelque chose de très chiant parce que dans ton esprit, ça va te forcer aussi à te dire si je veux faire tel objectif de chiffre d'affaires de manière un peu récurrente, je dois mettre en place telle ou telle chose. Peut-être que si je veux faire tel chiffre, je vais devoir travailler mes offres. Donc, ça veut dire que je dois vendre combien d'offres ? dans le mois, ou bien combien de clients je dois avoir, combien de jours je dois vendre si je suis freelance, par exemple.

  • Speaker #2

    Puis, Héloïse ?

  • Speaker #1

    Et tu peux avoir 8, 10 conseils sur ce sujet-là. Tu peux avoir un super expert comptable. Tu peux avoir plein de gens autour de toi pour te conseiller. Bon, déjà, il faut en avoir les moyens. Il faut avoir déjà une boîte qui a une certaine surface financière. Mais... À un moment, si tu ne comprends pas le langage des gens qui sont censés t'accompagner sur ce terrain-là, si tu ne comprends pas ce qu'ils ou elles te disent, tu ne peux pas faire avancer ta boîte. Et moi, je trouve que ça devrait être obligatoire, avant de monter une activité, d'apprendre pendant 2, 3, 4 jours la compta, de faire des exercices. On ne te demande pas de devenir expert comptable, Bac plus 10, avec toutes les subtilités. On te demande de faire la différence entre un chiffre d'affaires et un bénéfice, de comprendre l'essentiel de tes coûts, ou de savoir que... ta trésorerie ne va pas toujours être égale et fluide parce que tu vas avoir des délais de paiement. Enfin, on te demande de comprendre tout ça. Si tu ne comprends pas tout ça, tu ne peux pas te lancer sereinement. C'est la même chose, si tu veux, que pour l'investissement privé. Si tu ne comprends pas ce que tu fais, tu vas flipper. Si tu as une boîte et que tu ne comprends pas les chiffres de ta boîte, tu vas flipper. Tu ne peux pas travailler sereinement. Et là, on est dans le... quelque chose qui est de l'ordre du bien-être mental, en fait. Ce n'est pas très compliqué. Et là aussi, je voudrais profiter de ce podcast, Priscilla, pour dire, en fait, la comptabilité, quand on débute une boîte, on n'a pas besoin d'être une star mondiale de la compta. On a besoin de comprendre quelques notions fondamentales et ça peut s'apprendre en deux jours, trois jours.

  • Speaker #2

    On ne peut pas ne pas comprendre ce qu'on nous explique et on ne peut pas ne pas gérer son entreprise. C'est le meilleur moyen de mettre la clé sous la porte. Pareil pour la paperasse, formez-vous. C'est ce que j'ai fait personnellement en suivant une formation sur la micro-entreprise dès que je me suis lancée, puis une sur la TVA pour être prête lorsque je passerai ce cap. Certaines d'entre nous font le choix de ne pas passer du tout par ce format de la micro-entreprise. C'est le cas d'Elena Daskalaki, coach pour entrepreneurs, qui nous explique son choix.

  • Speaker #7

    Ce choix d'abord pour pouvoir avoir le chômage en entier, comme je t'expliquais déjà en tant que fonctionnaire, le salaire n'était pas énorme, donc tu imagines le chômage non plus, et puis c'était limité dans le temps. Donc le choix de la SASU, c'était pour pouvoir faire rentrer de l'argent dans mon entreprise. qui ne va pas m'enlever de l'argent de vivre au quotidien et qui pourra me payer mes formations, tout ce que j'investis dans l'entreprise, etc. Donc de l'argent que je ne touche pas, parce qu'on n'a pas le droit, mais qui était réinvesti dans mon entreprise. Je fais ce choix-là, à ce moment-là, pour cette raison-là, pour pouvoir avoir de quoi vivre. Je pense que ce ne serait pas le même choix si j'avais eu un salaire plus haut. qui me permettrait peut-être de combiner les deux statuts en même temps, mais ce n'était pas le cas. J'ai gardé par contre la Saju après. Pour moi, c'était important de la garder. Je me suis posé rapidement la question, est-ce que je passe un micro ou pas ? D'une, je ne voulais pas fermer une entreprise. L'idée de fermer une entreprise, ça ne me plaisait pas. Ça faisait, je pense, inconsciemment pour moi comme une sorte d'échec. Mais surtout, c'était parce que j'ai senti, parce que je ne pouvais pas le savoir, mais c'était une intuition, que je pouvais faire un micro. c'était la chose qu'il allait me pousser plus tard pour aller chercher des clients, pour aller voir plus grand, en fait. Et j'avais besoin de ça. Comme je te disais, voilà, je n'avais pas appris à voir grand et quelque part, c'était un challenge personnel pour moi de me mettre cette pression-là, qui était OK, qui était acceptable, parce qu'il y a des charges, mais voilà, j'avais bien fait mes calculs pour voir si je peux m'en sortir. Je m'en sortais. Donc, je me suis dit, oui, c'est la bonne chose à faire pour me pousser à tenir une vraie entreprise, en fait, plutôt qu'un stick. un statut de micro-entreprise. Donc, pour des raisons, c'était surtout un challenge personnel pour moi. Et finalement, ça m'a payé parce que je vois bien que, voilà, dans ma société, je ne réfléchis pas avec des limites. Il ne faut pas que je dépasse tel seuil, machin, etc. Parce que sinon, je passe en société, tu vois. C'est comment je vais faire pour grandir, en fait. Comment je vais faire pour faire rentrer plus dans l'entreprise, pour la faire vivre encore plus. Donc, je pense que ça a fait poser les bonnes questions pour moi.

  • Speaker #2

    Dans tout ça, comment bien choisir son statut, régime entrepreneurial ? Nos experts sont d'accord pour dire qu'il faut prendre en considération sa vie personnelle en plus de ses ambitions professionnelles. Stéphanie Jonquin nous l'explique.

  • Speaker #0

    Le choix du statut, en fait, ça recoupe vraiment pas mal de critères. Tout de suite, on va penser à comment on fait pour payer le moins de choses possible, ce qui n'est pas toujours un bon réflexe parce que, oui, il y a la partie fiscale, donc on essaie d'optimiser, bon, OK. Mais l'essentiel de ce qu'on va payer, ça va être les cotisations sociales. Et là, derrière, il y a quand même un aspect protection sociale qu'on a tendance à négliger. Donc ça, ça peut être un critère assez important qui va faire qu'on va peut-être se lancer en SASU plutôt qu'en micro-entreprise pour avoir quelque chose qui se rapproche du statut de salarié. Après, on a la flexibilité pour pouvoir tester le projet. Ça, ça va être un critère en faveur de la micro-entreprise. On a l'activité en elle-même, pas seulement sur l'aspect légal, mais de savoir si on veut lancer un restaurant, par exemple. On ne va pas lancer un restaurant micro-entreprise parce que forcément, c'est une activité qui va générer beaucoup de charges où on va avoir besoin d'investir, donc de faire appel à des financements. en micro-entreprise, on n'a rien à présenter. De toute façon, ça sera complètement inadapté. Il y a plein de critères comme ça en fonction du projet en lui-même, en fonction de sa situation personnelle, sa situation familiale, de ses projets.

  • Speaker #2

    Et Stelby, avocate en droit des affaires aussi.

  • Speaker #6

    Parce que ça va allier à la fois typiquement ce que tu comptes faire de ton entreprise, de ton activité entrepreneuriale. mais également de tes projets persos. Parce qu'en fait, bizarrement, alors là, il y a beaucoup de gens qui disent, mais en fait, pourquoi il y a un lien ? Parce qu'en fait, il y a quand même des petits sujets. Tu vois, par exemple, typiquement, si tu veux te lancer, déjà, est-ce que tu as des problèmes de santé ? Parce que comme tu as une protection sociale qui n'est pas la folie furieuse quand tu es en micro. derrière, moi ce que je conseille en général à mes clients et à mes clientes, typiquement, c'est de se dire il faut prendre en même temps un contrat de prévoyance au cas où si, par exemple, je ne sais pas moi, je me casse une jambe, je me fracture un bras et je ne peux plus travailler, est-ce que je peux être du coup indemnisée de cette façon ? Et souvent chez les assureurs, quand tu n'es pas en très bonne santé, tu peux ne pas être éligible. Tu vois, tout le discours qu'on a aujourd'hui sur LinkedIn, ou quand tu vois, non mais crée ta micro en trois secondes. Non, on ne fait pas ça. Tu vois, c'est vraiment, il y a un sujet de se dire, concrètement, est-ce que ça vaut le coup pour moi de le faire ? Parce que tu as quand même un sujet de se dire, bon ben avant de se dire, je vais gagner des sous en me mettant à mon compte. encore faut-il le faire dans des bonnes conditions. Donc tu vas te retrouver par exemple, moi quand je me suis lancée et j'ai commencé à m'intéresser à cette question de statut, tu vois tu avais des femmes qui parce qu'elles ne faisaient pas suffisamment de chiffre d'affaires, en fait elles se retrouvaient à toucher 5 euros et quelques par jour. C'est pour ça que dans l'appréhension et dans du choix, en fait la question de comment ça se passe dans ta vie perso, il y a un vrai sujet. Souvent par exemple, tu peux te dire j'ai envie de faire plein d'investissements. Si tu as énormément de dépenses à faire, peut-être que potentiellement la micro, ce n'est pas fait pour toi. Parce qu'en gros, il n'y a pas une comptabilisation de tes dépenses au réel. Donc, en fait, on va juste appliquer un abattement forfaitaire. On va considérer que c'est un pourcentage de ton chiffre d'affaires. Donc, il peut avoir un sujet si typiquement tu es un peu, je ne dis pas dépensière, mais tu n'as pas peur de faire des investissements pour ton entreprise. Et ça se trouve, en fait, aujourd'hui, tu es en micro. Et si tu dépasses cet abattement forfaitaire, peut-être que potentiellement, tu perds un peu d'argent.

  • Speaker #2

    Héloïse, fondatrice d'Oseille Compagnie, le dit également.

  • Speaker #1

    J'ai tendance à dire, moi, que je trouve ça plus facile quand on a déjà acheté sa maison, parce que quelqu'un qui se lance à son compte, même si, femme ou homme, même s'il ou elle cartonne en chiffre d'affaires, de toute façon, les banques ne vont pas considérer son dossier avant trois ou quatre ans. Trois exercices complets. Est-ce que la maison est achetée ou pas ? Et est-ce que le crédit est accepté ? ou pas, sachant qu'évidemment, si tu dois te lancer dans un projet entrepreneurial sans savoir si tu vas avoir les moyens de rembourser ton crédit, c'est pareil, c'est un peu suicidaire.

  • Speaker #2

    Il est important également d'avoir une vision à long terme, car en principe, comme le dit Estelle Bi, la micro-entreprise devrait être transitoire. Aujourd'hui, on fait une ode à l'entrepreneuriat, mais soyons vigilants. Ça peut être dangereux de croire ou faire croire que te lancer en indépendant est le secret pour mieux vivre ta vie. Comme on l'entendait en intro, de nombreuses micro-entrepreneuses sont sous le seuil de pauvreté. Le but quand tu te lances à ton compte, ce n'est pas de te faire du mal financièrement, bien au contraire. Donc surtout, prépare bien cette transition. Finalement, ce choix d'aller vers quelque chose de plus simple, de moins risqué, ne joue-t-il pas des coudes avec une peur liée à l'argent ? C'est de ce sujet dont on parlera dans le prochain épisode. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit les conneries sur les réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !

Share

Embed

You may also like