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#3 Peut-on réussir dans l'entrepreneuriat sans éducation financière ? cover
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Ça suffit les conneries ! - le podcast anti-injonctions sur la communication et l’entrepreneuriat

#3 Peut-on réussir dans l'entrepreneuriat sans éducation financière ?

#3 Peut-on réussir dans l'entrepreneuriat sans éducation financière ?

15min |22/07/2024
Play
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#3 Peut-on réussir dans l'entrepreneuriat sans éducation financière ?

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15min |22/07/2024
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Description

Je t'emmène explorer un sujet qui touche tout le monde : l'argent.


Que tu sois entrepreneur ou non, l'argent fait partie de notre quotidien et soulève souvent plein de questions et de croyances.


Alors, est-ce qu'on peut vraiment réussir dans l'entrepreneuriat sans une éducation financière solide ?


Pour y voir plus clair, j'ai décidé de m'intéresser en profondeur au sujet que j'ai étoffé avec les retours des expertes et entrepreneuses que tu entends depuis le début de cette saison.


On parlera de l'importance de comprendre nos peurs face à l'argent, comment ces blocages peuvent nous freiner dans notre communication et notre réussite.


On aborde aussi l'impact des comparaisons financières sur les réseaux sociaux dans le rapport à l'argent des entrepreneurs.


Travailler sur son état d'esprit financier, planifier nos finances et se libérer des pressions sociétales liées à l'argent sont des actions aussi importantes que nécessaires pour avancer sur ce sujet.

C'est essentiel de savoir pourquoi on veut gagner de l'argent et de s'assurer que nos motivations sont bien personnelles et réfléchies.


Tu vas entendre des extraits de nos conversations qui montrent la diversité des expériences et des opinions sur l'argent. On va parler de l'éducation financière, de l'accompagnement et de comment tout ça peut vraiment faire la différence dans ton parcours entrepreneurial.


Peut-on réussir sans éducation financière ? Découvre-le en écoutant cet épisode.


Rejoins la communauté de "Ça suffit les conneries !" et dis adieu aux pressions inutiles et suis-moi sur les réseaux sociaux pour rester informé des nouveautés, des épisodes à venir et pour participer aux discussions :



A bientôt pour un nouvel épisode !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'entrepreneur, c'est lui encore plus que le salarié qui doit faire l'exercice de se projeter.

  • Speaker #1

    L'idée, ce n'est pas de dire de ne jamais parler d'argent, parce que si on ne parle jamais d'argent, en fait, on ne comprend pas.

  • Speaker #2

    Être accompagné sur tous ces sujets-là pour vraiment switcher mon état d'esprit, comme on dit, notre mindset, mais sur ce rapport à l'argent.

  • Speaker #3

    L'argent ne laisse personne indifférent et c'est normal. Il fait partie intégrante de notre quotidien. Pour manger, pour se loger, pour soutenir certaines causes, pour se déplacer, pour se faire plaisir, pour se créer des souvenirs et encore pour un tas d'autres choses. Pourtant, aussi naturel soit-il dans notre société, il fait naître de nombreuses interrogations et croyances. Qui n'a jamais côtoyé la peur de manquer ou celle de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins ? La peur de réussir aussi. Comment gérer des sommes qu'on n'a jamais connues et surtout, qu'est-ce que l'argent dit de nous ? Ce sont ces différentes questions qu'on abordera dans cet épisode 3 de Ça suffit les conneries. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Quand on parle d'argent, on ne parle jamais uniquement d'argent. Il y a toujours un sujet qui se cache derrière. C'est ce que nous expliquent Gaëlle Encarnot et Hélène Adescalaki, toutes les deux coachs. D'abord Hélène.

  • Speaker #4

    Un exemple qui peut te parler, la communication par exemple. Je vais avoir une coach qui va venir me voir parce qu'elle pense devoir prendre plus confiance à elle pour pouvoir communiquer de manière plus ouverte et donc attirer des clients. Sauf qu'au fil des différentes séances, on va tomber forcément sur une croyance, par exemple limitante, du type je peur de gagner trop d'argent je ne sais pas quoi je ferai de tout cet argent je ne sais pas gérer mon argent, donc je ne vais pas chercher des clients C'est ce qu'on appelle en fait les inconvénients cachés. Donc, dès qu'on creuse un peu, on va voir que ce n'est pas pour rien si la personne n'arrive pas à en parler ouvertement. Oui, ça peut être tout simplement je suis timide, je n'arrive pas, je ne sais pas comment faire Dans ce cas-là, il faudra venir te voir, on est d'accord ? Mais ça peut aussi être quelque chose de caché, un inconvénient caché, qui serait la fameuse peur de la réussite, par exemple, ou de l'échec, et qui est très très liée à l'argent souvent.

  • Speaker #3

    Puis Gaëlle.

  • Speaker #2

    Et moi vraiment, ça m'a dit beaucoup sur moi, sur cette peur en fait, la peur de manquer. Pourquoi j'avais davantage cette peur de manquer professionnellement que personnellement ? Donc tu vois, il a fallu, ça a pris des mois, mais il a fallu vraiment approfondir tous ces sujets-là. Et en fait, on est nombreuses, même nombreuses, à avoir en fait ces peurs. Et l'idée, c'est vraiment de comprendre ce que ça cache, qu'est-ce que ça vient dire dans notre véritable besoin.

  • Speaker #3

    J'ai demandé à chacune de mes invitées aussi. de donner un mot pour définir l'argent. Voici leurs réponses.

  • Speaker #0

    Liberté.

  • Speaker #1

    Manque.

  • Speaker #4

    Outil.

  • Speaker #3

    Moyen.

  • Speaker #2

    Énergie.

  • Speaker #0

    Nécessaire. Plus d'argent.

  • Speaker #4

    Abondance.

  • Speaker #3

    Vous pourrez constater qu'elles sont aussi diverses que variées. C'est intéressant de se demander ce que représente l'argent pour soi. Aujourd'hui, on considère l'argent comme une fin. un but à atteindre. C'est le cas dans la sphère entrepreneuriale, notamment chez les solopreneurs, qui vont fixer un chiffre arbitraire à atteindre pour nourrir leur égo plus que leur frigo. Ça peut être 10 000 euros mensuels, 100 000 euros à l'année, sans aucune autre raison que gagner cet argent et en mettre plein la vue autour de soi et sur les réseaux sociaux. J'ai déjà lu des bilans dans lesquels certains étaient déçus de leur CA, non pas parce qu'ils n'avaient pas réussi leur année, mais parce qu'ils n'avaient pas réussi à atteindre le fameux SMIC LinkedIn. Ça fait réfléchir, non ? Si tu ne le sais pas, le SMIC LinkedIn, c'est faire 10 000 euros de chiffre d'affaires mensuel. Mélissa Ousmani, fondatrice de Solentia, n'a pas cédé à cette mode de montrer combien elle gagne, mais elle explique l'impact que ça a eu sur elle.

  • Speaker #1

    Sur les réseaux sociaux et sur LinkedIn, vous avez sûrement déjà entendu parler du SMIC LinkedIn, qui est donc visiblement à 10 000 euros par mois. Donc quand on gagne et on atteint les 10 000 euros par mois, ça y est, on est au SMIC LinkedIn. Donc c'est un joke, mais voilà, c'est parce que les entrepreneurs font souvent la course de qui va gagner le plus. Moi, je n'ai jamais voulu prendre part à cette course-là. Je n'ai jamais parlé de mon chiffre d'affaires. Je me suis toujours dit que je ne le ferais pas parce qu'on en parle rarement avec tous les tenants et les aboutissants. Un chiffre d'affaires, ça ne veut pas dire grand-chose. Un chiffre d'affaires, tu ne sais pas combien la boîte a de charges, tu ne sais pas combien le dirigeant se paye. Donc, en fait, annoncer comme ça un CA, sur les réseaux, on se compare beaucoup. Donc, les gens vont se comparer. Ceux qui sont... bien avancés s'en foutent en général. Ceux qui sont en dessous vont se dire Bah merde, moi j'y suis toujours pas et ça fait culpabiliser. Donc je me suis toujours dit que je parlerais pas de mon chiffre d'affaires sur les réseaux parce qu'on donnera jamais tous les tenants les aboutissants. Et parce que aussi j'ai vu que moi ça m'avait influencée. Et parfois, négativement. Parce qu'évidemment, on se compare. Et donc, les gens qui parlent de leur chiffre d'affaires sur les réseaux, on va avoir forcément, inconsciemment, on va le ramener au chiffre qu'on fait nous. Putain, je fais deux fois moins. Tu vois, tu vas te dire, on va forcément se comparer. Et du coup, ça donne un référentiel, mais qui n'est pas forcément bon. Parce que je pense qu'on ne peut pas comparer l'extérieur des gens à notre intérieur, à nous. Il y a plein de choses qu'on ne voit pas dans l'extérieur des gens. Et donc, moi, ça m'a fait me comparer. Ça m'a fait parfois culpabiliser en me disant En fait, je ne suis pas assez bonne, mes objectifs ne sont pas assez hauts. Il y en a qui font des millions, tu as l'impression qu'ils viennent de se lancer, tu te dis Mais il y a un problème. Donc voilà, moi j'ai vu que ça me faisait me comparer, ça générait pour moi des émotions plutôt négatives. C'est rare que ça m'ait driveé, c'est rare que je me sois dit Waouh, ça me stimule. Parce que je pense qu'on se compare forcément et du coup on se sent souvent en dessous. Et donc je me suis dit Si moi ça me génère des émotions négatives, que ça ne m'apporte rien de ouf, pourquoi je vais le faire ?

  • Speaker #3

    Cette stratégie d'exposer ces chiffres marche. Aujourd'hui, on peut accoler un chiffre d'affaires à un patronyme comme un adjectif qualificatif tel que grand, petit ou gentil. Toujours grâce à cet étendard qui devient une preuve sociale, certains vont créer des formations pour apprendre à d'autres à faire pareil. Gagner de l'argent à tout prix, avec un discours culpabilisant et dangereux. Des personnes investissent de l'argent qu'elles ont, ou pas parfois, pour se payer ce type de formation. Cette dynamique n'est pas saine. et peut conduire à prendre des risques financiers aussi dangereux qu'inutiles. C'est normal que gagner de l'argent fasse envie. Aujourd'hui, l'inflation réduit notre pouvoir d'achat, beaucoup se sentent étriqués et ont peur de ne pas réussir à joindre les deux bouts. Alors, tout est bon pour ne pas arriver à ce point. C'est pour la même raison qu'on fait croire que l'entrepreneuriat est la solution à tout, que le MLM bat son plein et que de nombreuses personnes cherchent soit un complément de revenu, soit une façon simple de gagner de l'argent depuis leur téléphone. Les réseaux sociaux regorgent de ces offres alléchantes sur le papier. C'est pour éviter ça qu'il est indispensable de travailler sur soi et son rapport à l'argent. C'est tout à fait ok de vouloir gagner de l'argent, voire même beaucoup d'argent, chacun à ses envies, à ses raisons et son ambition. Mais il est indispensable de savoir pourquoi. Est-ce que c'est une revanche sur la vie ? Est-ce que c'est l'envie de cramer la vie par les deux bouts comme on dit ? Est-ce pour construire un patrimoine ? Est-ce dans une volonté de transmettre à ses enfants ? Est-ce simplement pour le plaisir ? Toutes les raisons sont valables à partir du moment où elles sont le résultat d'un choix, un vrai, et pas de l'influence de tout ce qu'on peut voir autour de soi. Ce rapport à l'argent, qu'il soit bon ou mauvais, n'est pas inné. Il peut se construire sur les différents discours qu'on peut entendre sur le sujet. Écoutons d'abord Héléna.

  • Speaker #4

    On se formate. Souvent, on n'est pas des héritières, les femmes entrepreneurs. On peut être self-made, comme on dit, avoir fait souvent des réconversions professionnelles. Pour mon cas, j'étais fonctionnaire enseignante avant, donc j'avais un plafond quand même de 1900 euros par mois. Ils sont nombreux à être dans ces cas-là. Donc, on se formate toute une vie, souvent même dès l'enfance, à être celle de la classe plutôt moyenne, voire populaire, etc. Et ne pas avoir cette idée d'être riche, en gros. Ça fait peur. L'idée que, oui, tu fais maintenant une activité qui peut potentiellement, si tu la travailles vraiment et tu te motives et tu as la chance aussi qui peut t'accompagner, potentiellement, tu peux faire beaucoup d'argent. Et ça fait peur.

  • Speaker #3

    Ce rapport à l'argent est fortement corrélé à sa condition familiale de départ aussi. Prenons le cas de Mélissa Osmani, à la tête d'une agence de communication digitale, et d'Elena, coach pour entrepreneurs. D'abord Mélissa.

  • Speaker #1

    Moi je viens d'une famille modeste, très modeste, qui a souvent manqué. Et donc, on a compté. Et donc moi mes parents m'ont beaucoup appris à épargner. Parce qu'en cas de coup dur, c'est plus confortable d'avoir un matelas de sécurité où tu sais que tu peux aller piocher dedans si tu as besoin. Donc, j'ai appris à épargner. Et je n'ai fait que ça. Épargner, épargner, épargner. Beaucoup travailler. Ça, ça fait partie du coup quand on manque en général, on travaille beaucoup. Travailler plus pour gagner plus, tu vois, c'est ça. Au plus tu travailles, au plus tu gagnes. Et donc, au moins tu vas manquer, au plus tu seras serein. Mais je n'ai pas du coup du tout appris. à dépenser. Et ça, en tant que chef d'entreprise, c'est un problème.

  • Speaker #3

    Puis Elena.

  • Speaker #4

    Je te parle avant que celle qui vient d'un quartier populaire en Grèce. L'écart avec ce que je pouvais prétendre et ce de quoi je viens était assez énorme. Ça m'avait fait peur aussi.

  • Speaker #3

    Adélaïde, bras droit du web, le confirme.

  • Speaker #5

    J'ai grandi dans un environnement qui fait qu'on n'est pas à la recherche du toujours plus.

  • Speaker #3

    Ce rapport à l'argent peut aussi être corrélé à une expérience de la vie et à une époque différente. C'est le cas de Maëva, créatrice de Mon Budget Bento.

  • Speaker #0

    Moi, mon père, c'est quelqu'un qui dit des phrases comme oui, mais mon argent, je ne vais pas l'emmener dans mon cercueil, tu vois. Après, il y a un contexte. Moi, ma mère, elle est décédée quand j'étais vraiment petite. Donc, mon père, je pense qu'il a été un petit peu traumatisé par ça. La mort comme ça, devenir veuf, je ne sais pas quel âge il avait, peut-être, en tout cas, moins de 40 ans, ça, c'est sûr. Et du coup, tu vois, la vie peut-être autrement. Et puis aussi, c'était une autre époque aussi où il n'y avait pas de chômage et tous ces trucs-là. Donc, du coup, je pense que c'est ça aussi qui a formaté un peu cette histoire. sa façon de voir.

  • Speaker #3

    Maintenant qu'on sait tout ça, que peut-on mettre en place objectivement pour savoir comment réagir ou comment agir ? D'abord, changer son état d'esprit par rapport à l'argent par des façons de voir les choses autrement. C'est ce que nous dit justement Maëva.

  • Speaker #0

    On en parle et puis l'importance de se rémunérer correctement, d'avoir des objectifs. C'est plus sur le côté, on va dire, un peu. mindset, quoi. Même si, bon, ce terme, on l'entend tellement tout le temps que c'est un peu horrible de le dire.

  • Speaker #3

    Planifier ses rentrées et sorties d'argent permet aussi d'être plus assuré et d'avoir une meilleure confiance en l'avenir. Encore plus quand on est entrepreneur. C'est toujours Maëva qui nous donne ces informations-là.

  • Speaker #0

    Avec le budget mensuel, je veux dire, le 30 juin, qu'est-ce que tu vas faire qui va changer la donne au mois de juillet ? Rien. Donc, toujours avoir une vision sur 12 mois et toujours se projeter au maximum pour pas se faire surprendre. Donc l'entrepreneur, encore plus que le salarié, il doit encore plus avoir cette vision à long terme. Je veux dire, dans n'importe quelle entreprise, ce n'est pas parce qu'on est un petit entrepreneur, mais quand tu vas dans les grandes entreprises, les grandes entreprises, elles ne sont pas là le 30 du mois. Moi, je suis commerciale, ce n'est pas le 30 du mois qu'on va me dire le mois prochain, il faut que tu fasses tant de chiffre d'affaires. J'ai un objectif à l'année que je dois atteindre. Moi, j'ai mon objectif en tant que salarié, mais après, l'entreprise, elle, elle a son propre objectif aussi. Elle a son objectif à 5 ans, quand tu as des investisseurs, il faut leur montrer de la visibilité à 5 ans, 15 ans. Au contraire, l'entrepreneur, c'est lui encore plus que le salarié qui doit faire l'exercice de se projeter.

  • Speaker #3

    Estelle Bi, avocate en droit des affaires, nous explique que le meilleur moyen de générer plus d'argent quand on est entrepreneur, c'est de faire un prévis, comme on dit dans le jargon. Autrement dit, un budget prévisionnel sur l'année à venir. On en parlait déjà dans l'épisode précédent. Si tu ne l'as pas encore écouté, va jeter une oreille. Et bien évidemment, on peut aussi se faire accompagner sur le sujet, par un coach, par un psy ou par qui concourra les habilités pour le faire. Travailler son rapport à l'argent, c'est aussi le meilleur moyen de savoir quelles stratégies adopter pour un projet immobilier ou entrepreneurial et ne pas avoir peur de s'endetter, si nécessaire, car tous les voyants sont au vert. Maëva nous dit quelque chose d'important à ce sujet.

  • Speaker #0

    Souvent, le problème, c'est que les gens pensent que parce que tu as de l'immobilier... t'es blindée alors que non en fait je suis juste endettée

  • Speaker #3

    Finalement le but ne serait pas d'avoir un rapport neutre à l'argent ? Écoutons l'avis d'Adélaïde Naxos sur ce sujet

  • Speaker #5

    Mais je pense qu'elle est quand même bonne j'ai pas peur de l'argent, j'ai pas peur de pas avoir d'argent et j'ai pas peur d'avoir trop d'argent j'ai de l'argent, je sais l'utiliser, j'ai de l'argent je sais ne pas l'utiliser donc vraiment l'argent c'est comme de l'eau genre quand j'en ai besoin je bois et quand je n'en ai pas besoin, je la mets de côté. Bon alors, ce n'est pas vraiment vrai parce que l'eau, il faut quand même boire tout le temps. Mais c'est le seul exemple que j'ai en tête.

  • Speaker #3

    Dans cet épisode, on a dit plein de choses. Si on devait le résumer, voici les points clés à garder. Premièrement, derrière le sujet de l'argent, il y a toujours autre chose. C'est l'arbre qui cache la forêt. Deuxièmement, avoir un rapport sain à l'argent permet d'éviter de se faire avoir par des promesses alléchantes qui promettent de gagner rapidement de l'argent sans effort et surtout en vous mettant sur la paille. Troisièmement, l'éducation financière ça se travaille. La condition dans laquelle tu as grandi ne détermine pas celle pour l'avenir. Tu peux te faire accompagner par une psy, une coach ou toute autre personne qui t'aidera à mettre le doigt sur ce qui bloque et t'aider à avoir un meilleur rapport à l'argent. Quatrièmement, Tu as le droit de vouloir gagner beaucoup d'argent ou de vouloir en gagner peu ou simplement assez pour subvenir à tes besoins, ta vie, tes règles. N'oublie juste pas ta retraite et les aléas dans tes comptes. Cinquièmement, ayez toujours un regard critique sur ce que vous voyez. Un chiffre d'affaires n'est pas un bénéfice ni une rémunération. Être propriétaire ne veut pas dire dormir dans un lit de billets violet. Ceci étant dit, une question continue de se poser. Peut-on réussir dans l'entrepreneuriat sans éducation financière ? Rendez-vous dans le prochain épisode pour y répondre. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit des conneries sur les réseaux sociaux. Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !

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Je t'emmène explorer un sujet qui touche tout le monde : l'argent.


Que tu sois entrepreneur ou non, l'argent fait partie de notre quotidien et soulève souvent plein de questions et de croyances.


Alors, est-ce qu'on peut vraiment réussir dans l'entrepreneuriat sans une éducation financière solide ?


Pour y voir plus clair, j'ai décidé de m'intéresser en profondeur au sujet que j'ai étoffé avec les retours des expertes et entrepreneuses que tu entends depuis le début de cette saison.


On parlera de l'importance de comprendre nos peurs face à l'argent, comment ces blocages peuvent nous freiner dans notre communication et notre réussite.


On aborde aussi l'impact des comparaisons financières sur les réseaux sociaux dans le rapport à l'argent des entrepreneurs.


Travailler sur son état d'esprit financier, planifier nos finances et se libérer des pressions sociétales liées à l'argent sont des actions aussi importantes que nécessaires pour avancer sur ce sujet.

C'est essentiel de savoir pourquoi on veut gagner de l'argent et de s'assurer que nos motivations sont bien personnelles et réfléchies.


Tu vas entendre des extraits de nos conversations qui montrent la diversité des expériences et des opinions sur l'argent. On va parler de l'éducation financière, de l'accompagnement et de comment tout ça peut vraiment faire la différence dans ton parcours entrepreneurial.


Peut-on réussir sans éducation financière ? Découvre-le en écoutant cet épisode.


Rejoins la communauté de "Ça suffit les conneries !" et dis adieu aux pressions inutiles et suis-moi sur les réseaux sociaux pour rester informé des nouveautés, des épisodes à venir et pour participer aux discussions :



A bientôt pour un nouvel épisode !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'entrepreneur, c'est lui encore plus que le salarié qui doit faire l'exercice de se projeter.

  • Speaker #1

    L'idée, ce n'est pas de dire de ne jamais parler d'argent, parce que si on ne parle jamais d'argent, en fait, on ne comprend pas.

  • Speaker #2

    Être accompagné sur tous ces sujets-là pour vraiment switcher mon état d'esprit, comme on dit, notre mindset, mais sur ce rapport à l'argent.

  • Speaker #3

    L'argent ne laisse personne indifférent et c'est normal. Il fait partie intégrante de notre quotidien. Pour manger, pour se loger, pour soutenir certaines causes, pour se déplacer, pour se faire plaisir, pour se créer des souvenirs et encore pour un tas d'autres choses. Pourtant, aussi naturel soit-il dans notre société, il fait naître de nombreuses interrogations et croyances. Qui n'a jamais côtoyé la peur de manquer ou celle de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins ? La peur de réussir aussi. Comment gérer des sommes qu'on n'a jamais connues et surtout, qu'est-ce que l'argent dit de nous ? Ce sont ces différentes questions qu'on abordera dans cet épisode 3 de Ça suffit les conneries. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Quand on parle d'argent, on ne parle jamais uniquement d'argent. Il y a toujours un sujet qui se cache derrière. C'est ce que nous expliquent Gaëlle Encarnot et Hélène Adescalaki, toutes les deux coachs. D'abord Hélène.

  • Speaker #4

    Un exemple qui peut te parler, la communication par exemple. Je vais avoir une coach qui va venir me voir parce qu'elle pense devoir prendre plus confiance à elle pour pouvoir communiquer de manière plus ouverte et donc attirer des clients. Sauf qu'au fil des différentes séances, on va tomber forcément sur une croyance, par exemple limitante, du type je peur de gagner trop d'argent je ne sais pas quoi je ferai de tout cet argent je ne sais pas gérer mon argent, donc je ne vais pas chercher des clients C'est ce qu'on appelle en fait les inconvénients cachés. Donc, dès qu'on creuse un peu, on va voir que ce n'est pas pour rien si la personne n'arrive pas à en parler ouvertement. Oui, ça peut être tout simplement je suis timide, je n'arrive pas, je ne sais pas comment faire Dans ce cas-là, il faudra venir te voir, on est d'accord ? Mais ça peut aussi être quelque chose de caché, un inconvénient caché, qui serait la fameuse peur de la réussite, par exemple, ou de l'échec, et qui est très très liée à l'argent souvent.

  • Speaker #3

    Puis Gaëlle.

  • Speaker #2

    Et moi vraiment, ça m'a dit beaucoup sur moi, sur cette peur en fait, la peur de manquer. Pourquoi j'avais davantage cette peur de manquer professionnellement que personnellement ? Donc tu vois, il a fallu, ça a pris des mois, mais il a fallu vraiment approfondir tous ces sujets-là. Et en fait, on est nombreuses, même nombreuses, à avoir en fait ces peurs. Et l'idée, c'est vraiment de comprendre ce que ça cache, qu'est-ce que ça vient dire dans notre véritable besoin.

  • Speaker #3

    J'ai demandé à chacune de mes invitées aussi. de donner un mot pour définir l'argent. Voici leurs réponses.

  • Speaker #0

    Liberté.

  • Speaker #1

    Manque.

  • Speaker #4

    Outil.

  • Speaker #3

    Moyen.

  • Speaker #2

    Énergie.

  • Speaker #0

    Nécessaire. Plus d'argent.

  • Speaker #4

    Abondance.

  • Speaker #3

    Vous pourrez constater qu'elles sont aussi diverses que variées. C'est intéressant de se demander ce que représente l'argent pour soi. Aujourd'hui, on considère l'argent comme une fin. un but à atteindre. C'est le cas dans la sphère entrepreneuriale, notamment chez les solopreneurs, qui vont fixer un chiffre arbitraire à atteindre pour nourrir leur égo plus que leur frigo. Ça peut être 10 000 euros mensuels, 100 000 euros à l'année, sans aucune autre raison que gagner cet argent et en mettre plein la vue autour de soi et sur les réseaux sociaux. J'ai déjà lu des bilans dans lesquels certains étaient déçus de leur CA, non pas parce qu'ils n'avaient pas réussi leur année, mais parce qu'ils n'avaient pas réussi à atteindre le fameux SMIC LinkedIn. Ça fait réfléchir, non ? Si tu ne le sais pas, le SMIC LinkedIn, c'est faire 10 000 euros de chiffre d'affaires mensuel. Mélissa Ousmani, fondatrice de Solentia, n'a pas cédé à cette mode de montrer combien elle gagne, mais elle explique l'impact que ça a eu sur elle.

  • Speaker #1

    Sur les réseaux sociaux et sur LinkedIn, vous avez sûrement déjà entendu parler du SMIC LinkedIn, qui est donc visiblement à 10 000 euros par mois. Donc quand on gagne et on atteint les 10 000 euros par mois, ça y est, on est au SMIC LinkedIn. Donc c'est un joke, mais voilà, c'est parce que les entrepreneurs font souvent la course de qui va gagner le plus. Moi, je n'ai jamais voulu prendre part à cette course-là. Je n'ai jamais parlé de mon chiffre d'affaires. Je me suis toujours dit que je ne le ferais pas parce qu'on en parle rarement avec tous les tenants et les aboutissants. Un chiffre d'affaires, ça ne veut pas dire grand-chose. Un chiffre d'affaires, tu ne sais pas combien la boîte a de charges, tu ne sais pas combien le dirigeant se paye. Donc, en fait, annoncer comme ça un CA, sur les réseaux, on se compare beaucoup. Donc, les gens vont se comparer. Ceux qui sont... bien avancés s'en foutent en général. Ceux qui sont en dessous vont se dire Bah merde, moi j'y suis toujours pas et ça fait culpabiliser. Donc je me suis toujours dit que je parlerais pas de mon chiffre d'affaires sur les réseaux parce qu'on donnera jamais tous les tenants les aboutissants. Et parce que aussi j'ai vu que moi ça m'avait influencée. Et parfois, négativement. Parce qu'évidemment, on se compare. Et donc, les gens qui parlent de leur chiffre d'affaires sur les réseaux, on va avoir forcément, inconsciemment, on va le ramener au chiffre qu'on fait nous. Putain, je fais deux fois moins. Tu vois, tu vas te dire, on va forcément se comparer. Et du coup, ça donne un référentiel, mais qui n'est pas forcément bon. Parce que je pense qu'on ne peut pas comparer l'extérieur des gens à notre intérieur, à nous. Il y a plein de choses qu'on ne voit pas dans l'extérieur des gens. Et donc, moi, ça m'a fait me comparer. Ça m'a fait parfois culpabiliser en me disant En fait, je ne suis pas assez bonne, mes objectifs ne sont pas assez hauts. Il y en a qui font des millions, tu as l'impression qu'ils viennent de se lancer, tu te dis Mais il y a un problème. Donc voilà, moi j'ai vu que ça me faisait me comparer, ça générait pour moi des émotions plutôt négatives. C'est rare que ça m'ait driveé, c'est rare que je me sois dit Waouh, ça me stimule. Parce que je pense qu'on se compare forcément et du coup on se sent souvent en dessous. Et donc je me suis dit Si moi ça me génère des émotions négatives, que ça ne m'apporte rien de ouf, pourquoi je vais le faire ?

  • Speaker #3

    Cette stratégie d'exposer ces chiffres marche. Aujourd'hui, on peut accoler un chiffre d'affaires à un patronyme comme un adjectif qualificatif tel que grand, petit ou gentil. Toujours grâce à cet étendard qui devient une preuve sociale, certains vont créer des formations pour apprendre à d'autres à faire pareil. Gagner de l'argent à tout prix, avec un discours culpabilisant et dangereux. Des personnes investissent de l'argent qu'elles ont, ou pas parfois, pour se payer ce type de formation. Cette dynamique n'est pas saine. et peut conduire à prendre des risques financiers aussi dangereux qu'inutiles. C'est normal que gagner de l'argent fasse envie. Aujourd'hui, l'inflation réduit notre pouvoir d'achat, beaucoup se sentent étriqués et ont peur de ne pas réussir à joindre les deux bouts. Alors, tout est bon pour ne pas arriver à ce point. C'est pour la même raison qu'on fait croire que l'entrepreneuriat est la solution à tout, que le MLM bat son plein et que de nombreuses personnes cherchent soit un complément de revenu, soit une façon simple de gagner de l'argent depuis leur téléphone. Les réseaux sociaux regorgent de ces offres alléchantes sur le papier. C'est pour éviter ça qu'il est indispensable de travailler sur soi et son rapport à l'argent. C'est tout à fait ok de vouloir gagner de l'argent, voire même beaucoup d'argent, chacun à ses envies, à ses raisons et son ambition. Mais il est indispensable de savoir pourquoi. Est-ce que c'est une revanche sur la vie ? Est-ce que c'est l'envie de cramer la vie par les deux bouts comme on dit ? Est-ce pour construire un patrimoine ? Est-ce dans une volonté de transmettre à ses enfants ? Est-ce simplement pour le plaisir ? Toutes les raisons sont valables à partir du moment où elles sont le résultat d'un choix, un vrai, et pas de l'influence de tout ce qu'on peut voir autour de soi. Ce rapport à l'argent, qu'il soit bon ou mauvais, n'est pas inné. Il peut se construire sur les différents discours qu'on peut entendre sur le sujet. Écoutons d'abord Héléna.

  • Speaker #4

    On se formate. Souvent, on n'est pas des héritières, les femmes entrepreneurs. On peut être self-made, comme on dit, avoir fait souvent des réconversions professionnelles. Pour mon cas, j'étais fonctionnaire enseignante avant, donc j'avais un plafond quand même de 1900 euros par mois. Ils sont nombreux à être dans ces cas-là. Donc, on se formate toute une vie, souvent même dès l'enfance, à être celle de la classe plutôt moyenne, voire populaire, etc. Et ne pas avoir cette idée d'être riche, en gros. Ça fait peur. L'idée que, oui, tu fais maintenant une activité qui peut potentiellement, si tu la travailles vraiment et tu te motives et tu as la chance aussi qui peut t'accompagner, potentiellement, tu peux faire beaucoup d'argent. Et ça fait peur.

  • Speaker #3

    Ce rapport à l'argent est fortement corrélé à sa condition familiale de départ aussi. Prenons le cas de Mélissa Osmani, à la tête d'une agence de communication digitale, et d'Elena, coach pour entrepreneurs. D'abord Mélissa.

  • Speaker #1

    Moi je viens d'une famille modeste, très modeste, qui a souvent manqué. Et donc, on a compté. Et donc moi mes parents m'ont beaucoup appris à épargner. Parce qu'en cas de coup dur, c'est plus confortable d'avoir un matelas de sécurité où tu sais que tu peux aller piocher dedans si tu as besoin. Donc, j'ai appris à épargner. Et je n'ai fait que ça. Épargner, épargner, épargner. Beaucoup travailler. Ça, ça fait partie du coup quand on manque en général, on travaille beaucoup. Travailler plus pour gagner plus, tu vois, c'est ça. Au plus tu travailles, au plus tu gagnes. Et donc, au moins tu vas manquer, au plus tu seras serein. Mais je n'ai pas du coup du tout appris. à dépenser. Et ça, en tant que chef d'entreprise, c'est un problème.

  • Speaker #3

    Puis Elena.

  • Speaker #4

    Je te parle avant que celle qui vient d'un quartier populaire en Grèce. L'écart avec ce que je pouvais prétendre et ce de quoi je viens était assez énorme. Ça m'avait fait peur aussi.

  • Speaker #3

    Adélaïde, bras droit du web, le confirme.

  • Speaker #5

    J'ai grandi dans un environnement qui fait qu'on n'est pas à la recherche du toujours plus.

  • Speaker #3

    Ce rapport à l'argent peut aussi être corrélé à une expérience de la vie et à une époque différente. C'est le cas de Maëva, créatrice de Mon Budget Bento.

  • Speaker #0

    Moi, mon père, c'est quelqu'un qui dit des phrases comme oui, mais mon argent, je ne vais pas l'emmener dans mon cercueil, tu vois. Après, il y a un contexte. Moi, ma mère, elle est décédée quand j'étais vraiment petite. Donc, mon père, je pense qu'il a été un petit peu traumatisé par ça. La mort comme ça, devenir veuf, je ne sais pas quel âge il avait, peut-être, en tout cas, moins de 40 ans, ça, c'est sûr. Et du coup, tu vois, la vie peut-être autrement. Et puis aussi, c'était une autre époque aussi où il n'y avait pas de chômage et tous ces trucs-là. Donc, du coup, je pense que c'est ça aussi qui a formaté un peu cette histoire. sa façon de voir.

  • Speaker #3

    Maintenant qu'on sait tout ça, que peut-on mettre en place objectivement pour savoir comment réagir ou comment agir ? D'abord, changer son état d'esprit par rapport à l'argent par des façons de voir les choses autrement. C'est ce que nous dit justement Maëva.

  • Speaker #0

    On en parle et puis l'importance de se rémunérer correctement, d'avoir des objectifs. C'est plus sur le côté, on va dire, un peu. mindset, quoi. Même si, bon, ce terme, on l'entend tellement tout le temps que c'est un peu horrible de le dire.

  • Speaker #3

    Planifier ses rentrées et sorties d'argent permet aussi d'être plus assuré et d'avoir une meilleure confiance en l'avenir. Encore plus quand on est entrepreneur. C'est toujours Maëva qui nous donne ces informations-là.

  • Speaker #0

    Avec le budget mensuel, je veux dire, le 30 juin, qu'est-ce que tu vas faire qui va changer la donne au mois de juillet ? Rien. Donc, toujours avoir une vision sur 12 mois et toujours se projeter au maximum pour pas se faire surprendre. Donc l'entrepreneur, encore plus que le salarié, il doit encore plus avoir cette vision à long terme. Je veux dire, dans n'importe quelle entreprise, ce n'est pas parce qu'on est un petit entrepreneur, mais quand tu vas dans les grandes entreprises, les grandes entreprises, elles ne sont pas là le 30 du mois. Moi, je suis commerciale, ce n'est pas le 30 du mois qu'on va me dire le mois prochain, il faut que tu fasses tant de chiffre d'affaires. J'ai un objectif à l'année que je dois atteindre. Moi, j'ai mon objectif en tant que salarié, mais après, l'entreprise, elle, elle a son propre objectif aussi. Elle a son objectif à 5 ans, quand tu as des investisseurs, il faut leur montrer de la visibilité à 5 ans, 15 ans. Au contraire, l'entrepreneur, c'est lui encore plus que le salarié qui doit faire l'exercice de se projeter.

  • Speaker #3

    Estelle Bi, avocate en droit des affaires, nous explique que le meilleur moyen de générer plus d'argent quand on est entrepreneur, c'est de faire un prévis, comme on dit dans le jargon. Autrement dit, un budget prévisionnel sur l'année à venir. On en parlait déjà dans l'épisode précédent. Si tu ne l'as pas encore écouté, va jeter une oreille. Et bien évidemment, on peut aussi se faire accompagner sur le sujet, par un coach, par un psy ou par qui concourra les habilités pour le faire. Travailler son rapport à l'argent, c'est aussi le meilleur moyen de savoir quelles stratégies adopter pour un projet immobilier ou entrepreneurial et ne pas avoir peur de s'endetter, si nécessaire, car tous les voyants sont au vert. Maëva nous dit quelque chose d'important à ce sujet.

  • Speaker #0

    Souvent, le problème, c'est que les gens pensent que parce que tu as de l'immobilier... t'es blindée alors que non en fait je suis juste endettée

  • Speaker #3

    Finalement le but ne serait pas d'avoir un rapport neutre à l'argent ? Écoutons l'avis d'Adélaïde Naxos sur ce sujet

  • Speaker #5

    Mais je pense qu'elle est quand même bonne j'ai pas peur de l'argent, j'ai pas peur de pas avoir d'argent et j'ai pas peur d'avoir trop d'argent j'ai de l'argent, je sais l'utiliser, j'ai de l'argent je sais ne pas l'utiliser donc vraiment l'argent c'est comme de l'eau genre quand j'en ai besoin je bois et quand je n'en ai pas besoin, je la mets de côté. Bon alors, ce n'est pas vraiment vrai parce que l'eau, il faut quand même boire tout le temps. Mais c'est le seul exemple que j'ai en tête.

  • Speaker #3

    Dans cet épisode, on a dit plein de choses. Si on devait le résumer, voici les points clés à garder. Premièrement, derrière le sujet de l'argent, il y a toujours autre chose. C'est l'arbre qui cache la forêt. Deuxièmement, avoir un rapport sain à l'argent permet d'éviter de se faire avoir par des promesses alléchantes qui promettent de gagner rapidement de l'argent sans effort et surtout en vous mettant sur la paille. Troisièmement, l'éducation financière ça se travaille. La condition dans laquelle tu as grandi ne détermine pas celle pour l'avenir. Tu peux te faire accompagner par une psy, une coach ou toute autre personne qui t'aidera à mettre le doigt sur ce qui bloque et t'aider à avoir un meilleur rapport à l'argent. Quatrièmement, Tu as le droit de vouloir gagner beaucoup d'argent ou de vouloir en gagner peu ou simplement assez pour subvenir à tes besoins, ta vie, tes règles. N'oublie juste pas ta retraite et les aléas dans tes comptes. Cinquièmement, ayez toujours un regard critique sur ce que vous voyez. Un chiffre d'affaires n'est pas un bénéfice ni une rémunération. Être propriétaire ne veut pas dire dormir dans un lit de billets violet. Ceci étant dit, une question continue de se poser. Peut-on réussir dans l'entrepreneuriat sans éducation financière ? Rendez-vous dans le prochain épisode pour y répondre. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit des conneries sur les réseaux sociaux. Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !

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Description

Je t'emmène explorer un sujet qui touche tout le monde : l'argent.


Que tu sois entrepreneur ou non, l'argent fait partie de notre quotidien et soulève souvent plein de questions et de croyances.


Alors, est-ce qu'on peut vraiment réussir dans l'entrepreneuriat sans une éducation financière solide ?


Pour y voir plus clair, j'ai décidé de m'intéresser en profondeur au sujet que j'ai étoffé avec les retours des expertes et entrepreneuses que tu entends depuis le début de cette saison.


On parlera de l'importance de comprendre nos peurs face à l'argent, comment ces blocages peuvent nous freiner dans notre communication et notre réussite.


On aborde aussi l'impact des comparaisons financières sur les réseaux sociaux dans le rapport à l'argent des entrepreneurs.


Travailler sur son état d'esprit financier, planifier nos finances et se libérer des pressions sociétales liées à l'argent sont des actions aussi importantes que nécessaires pour avancer sur ce sujet.

C'est essentiel de savoir pourquoi on veut gagner de l'argent et de s'assurer que nos motivations sont bien personnelles et réfléchies.


Tu vas entendre des extraits de nos conversations qui montrent la diversité des expériences et des opinions sur l'argent. On va parler de l'éducation financière, de l'accompagnement et de comment tout ça peut vraiment faire la différence dans ton parcours entrepreneurial.


Peut-on réussir sans éducation financière ? Découvre-le en écoutant cet épisode.


Rejoins la communauté de "Ça suffit les conneries !" et dis adieu aux pressions inutiles et suis-moi sur les réseaux sociaux pour rester informé des nouveautés, des épisodes à venir et pour participer aux discussions :



A bientôt pour un nouvel épisode !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    L'entrepreneur, c'est lui encore plus que le salarié qui doit faire l'exercice de se projeter.

  • Speaker #1

    L'idée, ce n'est pas de dire de ne jamais parler d'argent, parce que si on ne parle jamais d'argent, en fait, on ne comprend pas.

  • Speaker #2

    Être accompagné sur tous ces sujets-là pour vraiment switcher mon état d'esprit, comme on dit, notre mindset, mais sur ce rapport à l'argent.

  • Speaker #3

    L'argent ne laisse personne indifférent et c'est normal. Il fait partie intégrante de notre quotidien. Pour manger, pour se loger, pour soutenir certaines causes, pour se déplacer, pour se faire plaisir, pour se créer des souvenirs et encore pour un tas d'autres choses. Pourtant, aussi naturel soit-il dans notre société, il fait naître de nombreuses interrogations et croyances. Qui n'a jamais côtoyé la peur de manquer ou celle de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins ? La peur de réussir aussi. Comment gérer des sommes qu'on n'a jamais connues et surtout, qu'est-ce que l'argent dit de nous ? Ce sont ces différentes questions qu'on abordera dans cet épisode 3 de Ça suffit les conneries. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Quand on parle d'argent, on ne parle jamais uniquement d'argent. Il y a toujours un sujet qui se cache derrière. C'est ce que nous expliquent Gaëlle Encarnot et Hélène Adescalaki, toutes les deux coachs. D'abord Hélène.

  • Speaker #4

    Un exemple qui peut te parler, la communication par exemple. Je vais avoir une coach qui va venir me voir parce qu'elle pense devoir prendre plus confiance à elle pour pouvoir communiquer de manière plus ouverte et donc attirer des clients. Sauf qu'au fil des différentes séances, on va tomber forcément sur une croyance, par exemple limitante, du type je peur de gagner trop d'argent je ne sais pas quoi je ferai de tout cet argent je ne sais pas gérer mon argent, donc je ne vais pas chercher des clients C'est ce qu'on appelle en fait les inconvénients cachés. Donc, dès qu'on creuse un peu, on va voir que ce n'est pas pour rien si la personne n'arrive pas à en parler ouvertement. Oui, ça peut être tout simplement je suis timide, je n'arrive pas, je ne sais pas comment faire Dans ce cas-là, il faudra venir te voir, on est d'accord ? Mais ça peut aussi être quelque chose de caché, un inconvénient caché, qui serait la fameuse peur de la réussite, par exemple, ou de l'échec, et qui est très très liée à l'argent souvent.

  • Speaker #3

    Puis Gaëlle.

  • Speaker #2

    Et moi vraiment, ça m'a dit beaucoup sur moi, sur cette peur en fait, la peur de manquer. Pourquoi j'avais davantage cette peur de manquer professionnellement que personnellement ? Donc tu vois, il a fallu, ça a pris des mois, mais il a fallu vraiment approfondir tous ces sujets-là. Et en fait, on est nombreuses, même nombreuses, à avoir en fait ces peurs. Et l'idée, c'est vraiment de comprendre ce que ça cache, qu'est-ce que ça vient dire dans notre véritable besoin.

  • Speaker #3

    J'ai demandé à chacune de mes invitées aussi. de donner un mot pour définir l'argent. Voici leurs réponses.

  • Speaker #0

    Liberté.

  • Speaker #1

    Manque.

  • Speaker #4

    Outil.

  • Speaker #3

    Moyen.

  • Speaker #2

    Énergie.

  • Speaker #0

    Nécessaire. Plus d'argent.

  • Speaker #4

    Abondance.

  • Speaker #3

    Vous pourrez constater qu'elles sont aussi diverses que variées. C'est intéressant de se demander ce que représente l'argent pour soi. Aujourd'hui, on considère l'argent comme une fin. un but à atteindre. C'est le cas dans la sphère entrepreneuriale, notamment chez les solopreneurs, qui vont fixer un chiffre arbitraire à atteindre pour nourrir leur égo plus que leur frigo. Ça peut être 10 000 euros mensuels, 100 000 euros à l'année, sans aucune autre raison que gagner cet argent et en mettre plein la vue autour de soi et sur les réseaux sociaux. J'ai déjà lu des bilans dans lesquels certains étaient déçus de leur CA, non pas parce qu'ils n'avaient pas réussi leur année, mais parce qu'ils n'avaient pas réussi à atteindre le fameux SMIC LinkedIn. Ça fait réfléchir, non ? Si tu ne le sais pas, le SMIC LinkedIn, c'est faire 10 000 euros de chiffre d'affaires mensuel. Mélissa Ousmani, fondatrice de Solentia, n'a pas cédé à cette mode de montrer combien elle gagne, mais elle explique l'impact que ça a eu sur elle.

  • Speaker #1

    Sur les réseaux sociaux et sur LinkedIn, vous avez sûrement déjà entendu parler du SMIC LinkedIn, qui est donc visiblement à 10 000 euros par mois. Donc quand on gagne et on atteint les 10 000 euros par mois, ça y est, on est au SMIC LinkedIn. Donc c'est un joke, mais voilà, c'est parce que les entrepreneurs font souvent la course de qui va gagner le plus. Moi, je n'ai jamais voulu prendre part à cette course-là. Je n'ai jamais parlé de mon chiffre d'affaires. Je me suis toujours dit que je ne le ferais pas parce qu'on en parle rarement avec tous les tenants et les aboutissants. Un chiffre d'affaires, ça ne veut pas dire grand-chose. Un chiffre d'affaires, tu ne sais pas combien la boîte a de charges, tu ne sais pas combien le dirigeant se paye. Donc, en fait, annoncer comme ça un CA, sur les réseaux, on se compare beaucoup. Donc, les gens vont se comparer. Ceux qui sont... bien avancés s'en foutent en général. Ceux qui sont en dessous vont se dire Bah merde, moi j'y suis toujours pas et ça fait culpabiliser. Donc je me suis toujours dit que je parlerais pas de mon chiffre d'affaires sur les réseaux parce qu'on donnera jamais tous les tenants les aboutissants. Et parce que aussi j'ai vu que moi ça m'avait influencée. Et parfois, négativement. Parce qu'évidemment, on se compare. Et donc, les gens qui parlent de leur chiffre d'affaires sur les réseaux, on va avoir forcément, inconsciemment, on va le ramener au chiffre qu'on fait nous. Putain, je fais deux fois moins. Tu vois, tu vas te dire, on va forcément se comparer. Et du coup, ça donne un référentiel, mais qui n'est pas forcément bon. Parce que je pense qu'on ne peut pas comparer l'extérieur des gens à notre intérieur, à nous. Il y a plein de choses qu'on ne voit pas dans l'extérieur des gens. Et donc, moi, ça m'a fait me comparer. Ça m'a fait parfois culpabiliser en me disant En fait, je ne suis pas assez bonne, mes objectifs ne sont pas assez hauts. Il y en a qui font des millions, tu as l'impression qu'ils viennent de se lancer, tu te dis Mais il y a un problème. Donc voilà, moi j'ai vu que ça me faisait me comparer, ça générait pour moi des émotions plutôt négatives. C'est rare que ça m'ait driveé, c'est rare que je me sois dit Waouh, ça me stimule. Parce que je pense qu'on se compare forcément et du coup on se sent souvent en dessous. Et donc je me suis dit Si moi ça me génère des émotions négatives, que ça ne m'apporte rien de ouf, pourquoi je vais le faire ?

  • Speaker #3

    Cette stratégie d'exposer ces chiffres marche. Aujourd'hui, on peut accoler un chiffre d'affaires à un patronyme comme un adjectif qualificatif tel que grand, petit ou gentil. Toujours grâce à cet étendard qui devient une preuve sociale, certains vont créer des formations pour apprendre à d'autres à faire pareil. Gagner de l'argent à tout prix, avec un discours culpabilisant et dangereux. Des personnes investissent de l'argent qu'elles ont, ou pas parfois, pour se payer ce type de formation. Cette dynamique n'est pas saine. et peut conduire à prendre des risques financiers aussi dangereux qu'inutiles. C'est normal que gagner de l'argent fasse envie. Aujourd'hui, l'inflation réduit notre pouvoir d'achat, beaucoup se sentent étriqués et ont peur de ne pas réussir à joindre les deux bouts. Alors, tout est bon pour ne pas arriver à ce point. C'est pour la même raison qu'on fait croire que l'entrepreneuriat est la solution à tout, que le MLM bat son plein et que de nombreuses personnes cherchent soit un complément de revenu, soit une façon simple de gagner de l'argent depuis leur téléphone. Les réseaux sociaux regorgent de ces offres alléchantes sur le papier. C'est pour éviter ça qu'il est indispensable de travailler sur soi et son rapport à l'argent. C'est tout à fait ok de vouloir gagner de l'argent, voire même beaucoup d'argent, chacun à ses envies, à ses raisons et son ambition. Mais il est indispensable de savoir pourquoi. Est-ce que c'est une revanche sur la vie ? Est-ce que c'est l'envie de cramer la vie par les deux bouts comme on dit ? Est-ce pour construire un patrimoine ? Est-ce dans une volonté de transmettre à ses enfants ? Est-ce simplement pour le plaisir ? Toutes les raisons sont valables à partir du moment où elles sont le résultat d'un choix, un vrai, et pas de l'influence de tout ce qu'on peut voir autour de soi. Ce rapport à l'argent, qu'il soit bon ou mauvais, n'est pas inné. Il peut se construire sur les différents discours qu'on peut entendre sur le sujet. Écoutons d'abord Héléna.

  • Speaker #4

    On se formate. Souvent, on n'est pas des héritières, les femmes entrepreneurs. On peut être self-made, comme on dit, avoir fait souvent des réconversions professionnelles. Pour mon cas, j'étais fonctionnaire enseignante avant, donc j'avais un plafond quand même de 1900 euros par mois. Ils sont nombreux à être dans ces cas-là. Donc, on se formate toute une vie, souvent même dès l'enfance, à être celle de la classe plutôt moyenne, voire populaire, etc. Et ne pas avoir cette idée d'être riche, en gros. Ça fait peur. L'idée que, oui, tu fais maintenant une activité qui peut potentiellement, si tu la travailles vraiment et tu te motives et tu as la chance aussi qui peut t'accompagner, potentiellement, tu peux faire beaucoup d'argent. Et ça fait peur.

  • Speaker #3

    Ce rapport à l'argent est fortement corrélé à sa condition familiale de départ aussi. Prenons le cas de Mélissa Osmani, à la tête d'une agence de communication digitale, et d'Elena, coach pour entrepreneurs. D'abord Mélissa.

  • Speaker #1

    Moi je viens d'une famille modeste, très modeste, qui a souvent manqué. Et donc, on a compté. Et donc moi mes parents m'ont beaucoup appris à épargner. Parce qu'en cas de coup dur, c'est plus confortable d'avoir un matelas de sécurité où tu sais que tu peux aller piocher dedans si tu as besoin. Donc, j'ai appris à épargner. Et je n'ai fait que ça. Épargner, épargner, épargner. Beaucoup travailler. Ça, ça fait partie du coup quand on manque en général, on travaille beaucoup. Travailler plus pour gagner plus, tu vois, c'est ça. Au plus tu travailles, au plus tu gagnes. Et donc, au moins tu vas manquer, au plus tu seras serein. Mais je n'ai pas du coup du tout appris. à dépenser. Et ça, en tant que chef d'entreprise, c'est un problème.

  • Speaker #3

    Puis Elena.

  • Speaker #4

    Je te parle avant que celle qui vient d'un quartier populaire en Grèce. L'écart avec ce que je pouvais prétendre et ce de quoi je viens était assez énorme. Ça m'avait fait peur aussi.

  • Speaker #3

    Adélaïde, bras droit du web, le confirme.

  • Speaker #5

    J'ai grandi dans un environnement qui fait qu'on n'est pas à la recherche du toujours plus.

  • Speaker #3

    Ce rapport à l'argent peut aussi être corrélé à une expérience de la vie et à une époque différente. C'est le cas de Maëva, créatrice de Mon Budget Bento.

  • Speaker #0

    Moi, mon père, c'est quelqu'un qui dit des phrases comme oui, mais mon argent, je ne vais pas l'emmener dans mon cercueil, tu vois. Après, il y a un contexte. Moi, ma mère, elle est décédée quand j'étais vraiment petite. Donc, mon père, je pense qu'il a été un petit peu traumatisé par ça. La mort comme ça, devenir veuf, je ne sais pas quel âge il avait, peut-être, en tout cas, moins de 40 ans, ça, c'est sûr. Et du coup, tu vois, la vie peut-être autrement. Et puis aussi, c'était une autre époque aussi où il n'y avait pas de chômage et tous ces trucs-là. Donc, du coup, je pense que c'est ça aussi qui a formaté un peu cette histoire. sa façon de voir.

  • Speaker #3

    Maintenant qu'on sait tout ça, que peut-on mettre en place objectivement pour savoir comment réagir ou comment agir ? D'abord, changer son état d'esprit par rapport à l'argent par des façons de voir les choses autrement. C'est ce que nous dit justement Maëva.

  • Speaker #0

    On en parle et puis l'importance de se rémunérer correctement, d'avoir des objectifs. C'est plus sur le côté, on va dire, un peu. mindset, quoi. Même si, bon, ce terme, on l'entend tellement tout le temps que c'est un peu horrible de le dire.

  • Speaker #3

    Planifier ses rentrées et sorties d'argent permet aussi d'être plus assuré et d'avoir une meilleure confiance en l'avenir. Encore plus quand on est entrepreneur. C'est toujours Maëva qui nous donne ces informations-là.

  • Speaker #0

    Avec le budget mensuel, je veux dire, le 30 juin, qu'est-ce que tu vas faire qui va changer la donne au mois de juillet ? Rien. Donc, toujours avoir une vision sur 12 mois et toujours se projeter au maximum pour pas se faire surprendre. Donc l'entrepreneur, encore plus que le salarié, il doit encore plus avoir cette vision à long terme. Je veux dire, dans n'importe quelle entreprise, ce n'est pas parce qu'on est un petit entrepreneur, mais quand tu vas dans les grandes entreprises, les grandes entreprises, elles ne sont pas là le 30 du mois. Moi, je suis commerciale, ce n'est pas le 30 du mois qu'on va me dire le mois prochain, il faut que tu fasses tant de chiffre d'affaires. J'ai un objectif à l'année que je dois atteindre. Moi, j'ai mon objectif en tant que salarié, mais après, l'entreprise, elle, elle a son propre objectif aussi. Elle a son objectif à 5 ans, quand tu as des investisseurs, il faut leur montrer de la visibilité à 5 ans, 15 ans. Au contraire, l'entrepreneur, c'est lui encore plus que le salarié qui doit faire l'exercice de se projeter.

  • Speaker #3

    Estelle Bi, avocate en droit des affaires, nous explique que le meilleur moyen de générer plus d'argent quand on est entrepreneur, c'est de faire un prévis, comme on dit dans le jargon. Autrement dit, un budget prévisionnel sur l'année à venir. On en parlait déjà dans l'épisode précédent. Si tu ne l'as pas encore écouté, va jeter une oreille. Et bien évidemment, on peut aussi se faire accompagner sur le sujet, par un coach, par un psy ou par qui concourra les habilités pour le faire. Travailler son rapport à l'argent, c'est aussi le meilleur moyen de savoir quelles stratégies adopter pour un projet immobilier ou entrepreneurial et ne pas avoir peur de s'endetter, si nécessaire, car tous les voyants sont au vert. Maëva nous dit quelque chose d'important à ce sujet.

  • Speaker #0

    Souvent, le problème, c'est que les gens pensent que parce que tu as de l'immobilier... t'es blindée alors que non en fait je suis juste endettée

  • Speaker #3

    Finalement le but ne serait pas d'avoir un rapport neutre à l'argent ? Écoutons l'avis d'Adélaïde Naxos sur ce sujet

  • Speaker #5

    Mais je pense qu'elle est quand même bonne j'ai pas peur de l'argent, j'ai pas peur de pas avoir d'argent et j'ai pas peur d'avoir trop d'argent j'ai de l'argent, je sais l'utiliser, j'ai de l'argent je sais ne pas l'utiliser donc vraiment l'argent c'est comme de l'eau genre quand j'en ai besoin je bois et quand je n'en ai pas besoin, je la mets de côté. Bon alors, ce n'est pas vraiment vrai parce que l'eau, il faut quand même boire tout le temps. Mais c'est le seul exemple que j'ai en tête.

  • Speaker #3

    Dans cet épisode, on a dit plein de choses. Si on devait le résumer, voici les points clés à garder. Premièrement, derrière le sujet de l'argent, il y a toujours autre chose. C'est l'arbre qui cache la forêt. Deuxièmement, avoir un rapport sain à l'argent permet d'éviter de se faire avoir par des promesses alléchantes qui promettent de gagner rapidement de l'argent sans effort et surtout en vous mettant sur la paille. Troisièmement, l'éducation financière ça se travaille. La condition dans laquelle tu as grandi ne détermine pas celle pour l'avenir. Tu peux te faire accompagner par une psy, une coach ou toute autre personne qui t'aidera à mettre le doigt sur ce qui bloque et t'aider à avoir un meilleur rapport à l'argent. Quatrièmement, Tu as le droit de vouloir gagner beaucoup d'argent ou de vouloir en gagner peu ou simplement assez pour subvenir à tes besoins, ta vie, tes règles. N'oublie juste pas ta retraite et les aléas dans tes comptes. Cinquièmement, ayez toujours un regard critique sur ce que vous voyez. Un chiffre d'affaires n'est pas un bénéfice ni une rémunération. Être propriétaire ne veut pas dire dormir dans un lit de billets violet. Ceci étant dit, une question continue de se poser. Peut-on réussir dans l'entrepreneuriat sans éducation financière ? Rendez-vous dans le prochain épisode pour y répondre. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit des conneries sur les réseaux sociaux. Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !

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Je t'emmène explorer un sujet qui touche tout le monde : l'argent.


Que tu sois entrepreneur ou non, l'argent fait partie de notre quotidien et soulève souvent plein de questions et de croyances.


Alors, est-ce qu'on peut vraiment réussir dans l'entrepreneuriat sans une éducation financière solide ?


Pour y voir plus clair, j'ai décidé de m'intéresser en profondeur au sujet que j'ai étoffé avec les retours des expertes et entrepreneuses que tu entends depuis le début de cette saison.


On parlera de l'importance de comprendre nos peurs face à l'argent, comment ces blocages peuvent nous freiner dans notre communication et notre réussite.


On aborde aussi l'impact des comparaisons financières sur les réseaux sociaux dans le rapport à l'argent des entrepreneurs.


Travailler sur son état d'esprit financier, planifier nos finances et se libérer des pressions sociétales liées à l'argent sont des actions aussi importantes que nécessaires pour avancer sur ce sujet.

C'est essentiel de savoir pourquoi on veut gagner de l'argent et de s'assurer que nos motivations sont bien personnelles et réfléchies.


Tu vas entendre des extraits de nos conversations qui montrent la diversité des expériences et des opinions sur l'argent. On va parler de l'éducation financière, de l'accompagnement et de comment tout ça peut vraiment faire la différence dans ton parcours entrepreneurial.


Peut-on réussir sans éducation financière ? Découvre-le en écoutant cet épisode.


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Transcription

  • Speaker #0

    L'entrepreneur, c'est lui encore plus que le salarié qui doit faire l'exercice de se projeter.

  • Speaker #1

    L'idée, ce n'est pas de dire de ne jamais parler d'argent, parce que si on ne parle jamais d'argent, en fait, on ne comprend pas.

  • Speaker #2

    Être accompagné sur tous ces sujets-là pour vraiment switcher mon état d'esprit, comme on dit, notre mindset, mais sur ce rapport à l'argent.

  • Speaker #3

    L'argent ne laisse personne indifférent et c'est normal. Il fait partie intégrante de notre quotidien. Pour manger, pour se loger, pour soutenir certaines causes, pour se déplacer, pour se faire plaisir, pour se créer des souvenirs et encore pour un tas d'autres choses. Pourtant, aussi naturel soit-il dans notre société, il fait naître de nombreuses interrogations et croyances. Qui n'a jamais côtoyé la peur de manquer ou celle de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins ? La peur de réussir aussi. Comment gérer des sommes qu'on n'a jamais connues et surtout, qu'est-ce que l'argent dit de nous ? Ce sont ces différentes questions qu'on abordera dans cet épisode 3 de Ça suffit les conneries. Ça suffit les conneries, un podcast anti-bullshit sur la communication et l'entreprenariat. Il est là pour accompagner les indépendants à se détacher des injonctions et oser enfin communiquer selon leurs propres règles. Quand on parle d'argent, on ne parle jamais uniquement d'argent. Il y a toujours un sujet qui se cache derrière. C'est ce que nous expliquent Gaëlle Encarnot et Hélène Adescalaki, toutes les deux coachs. D'abord Hélène.

  • Speaker #4

    Un exemple qui peut te parler, la communication par exemple. Je vais avoir une coach qui va venir me voir parce qu'elle pense devoir prendre plus confiance à elle pour pouvoir communiquer de manière plus ouverte et donc attirer des clients. Sauf qu'au fil des différentes séances, on va tomber forcément sur une croyance, par exemple limitante, du type je peur de gagner trop d'argent je ne sais pas quoi je ferai de tout cet argent je ne sais pas gérer mon argent, donc je ne vais pas chercher des clients C'est ce qu'on appelle en fait les inconvénients cachés. Donc, dès qu'on creuse un peu, on va voir que ce n'est pas pour rien si la personne n'arrive pas à en parler ouvertement. Oui, ça peut être tout simplement je suis timide, je n'arrive pas, je ne sais pas comment faire Dans ce cas-là, il faudra venir te voir, on est d'accord ? Mais ça peut aussi être quelque chose de caché, un inconvénient caché, qui serait la fameuse peur de la réussite, par exemple, ou de l'échec, et qui est très très liée à l'argent souvent.

  • Speaker #3

    Puis Gaëlle.

  • Speaker #2

    Et moi vraiment, ça m'a dit beaucoup sur moi, sur cette peur en fait, la peur de manquer. Pourquoi j'avais davantage cette peur de manquer professionnellement que personnellement ? Donc tu vois, il a fallu, ça a pris des mois, mais il a fallu vraiment approfondir tous ces sujets-là. Et en fait, on est nombreuses, même nombreuses, à avoir en fait ces peurs. Et l'idée, c'est vraiment de comprendre ce que ça cache, qu'est-ce que ça vient dire dans notre véritable besoin.

  • Speaker #3

    J'ai demandé à chacune de mes invitées aussi. de donner un mot pour définir l'argent. Voici leurs réponses.

  • Speaker #0

    Liberté.

  • Speaker #1

    Manque.

  • Speaker #4

    Outil.

  • Speaker #3

    Moyen.

  • Speaker #2

    Énergie.

  • Speaker #0

    Nécessaire. Plus d'argent.

  • Speaker #4

    Abondance.

  • Speaker #3

    Vous pourrez constater qu'elles sont aussi diverses que variées. C'est intéressant de se demander ce que représente l'argent pour soi. Aujourd'hui, on considère l'argent comme une fin. un but à atteindre. C'est le cas dans la sphère entrepreneuriale, notamment chez les solopreneurs, qui vont fixer un chiffre arbitraire à atteindre pour nourrir leur égo plus que leur frigo. Ça peut être 10 000 euros mensuels, 100 000 euros à l'année, sans aucune autre raison que gagner cet argent et en mettre plein la vue autour de soi et sur les réseaux sociaux. J'ai déjà lu des bilans dans lesquels certains étaient déçus de leur CA, non pas parce qu'ils n'avaient pas réussi leur année, mais parce qu'ils n'avaient pas réussi à atteindre le fameux SMIC LinkedIn. Ça fait réfléchir, non ? Si tu ne le sais pas, le SMIC LinkedIn, c'est faire 10 000 euros de chiffre d'affaires mensuel. Mélissa Ousmani, fondatrice de Solentia, n'a pas cédé à cette mode de montrer combien elle gagne, mais elle explique l'impact que ça a eu sur elle.

  • Speaker #1

    Sur les réseaux sociaux et sur LinkedIn, vous avez sûrement déjà entendu parler du SMIC LinkedIn, qui est donc visiblement à 10 000 euros par mois. Donc quand on gagne et on atteint les 10 000 euros par mois, ça y est, on est au SMIC LinkedIn. Donc c'est un joke, mais voilà, c'est parce que les entrepreneurs font souvent la course de qui va gagner le plus. Moi, je n'ai jamais voulu prendre part à cette course-là. Je n'ai jamais parlé de mon chiffre d'affaires. Je me suis toujours dit que je ne le ferais pas parce qu'on en parle rarement avec tous les tenants et les aboutissants. Un chiffre d'affaires, ça ne veut pas dire grand-chose. Un chiffre d'affaires, tu ne sais pas combien la boîte a de charges, tu ne sais pas combien le dirigeant se paye. Donc, en fait, annoncer comme ça un CA, sur les réseaux, on se compare beaucoup. Donc, les gens vont se comparer. Ceux qui sont... bien avancés s'en foutent en général. Ceux qui sont en dessous vont se dire Bah merde, moi j'y suis toujours pas et ça fait culpabiliser. Donc je me suis toujours dit que je parlerais pas de mon chiffre d'affaires sur les réseaux parce qu'on donnera jamais tous les tenants les aboutissants. Et parce que aussi j'ai vu que moi ça m'avait influencée. Et parfois, négativement. Parce qu'évidemment, on se compare. Et donc, les gens qui parlent de leur chiffre d'affaires sur les réseaux, on va avoir forcément, inconsciemment, on va le ramener au chiffre qu'on fait nous. Putain, je fais deux fois moins. Tu vois, tu vas te dire, on va forcément se comparer. Et du coup, ça donne un référentiel, mais qui n'est pas forcément bon. Parce que je pense qu'on ne peut pas comparer l'extérieur des gens à notre intérieur, à nous. Il y a plein de choses qu'on ne voit pas dans l'extérieur des gens. Et donc, moi, ça m'a fait me comparer. Ça m'a fait parfois culpabiliser en me disant En fait, je ne suis pas assez bonne, mes objectifs ne sont pas assez hauts. Il y en a qui font des millions, tu as l'impression qu'ils viennent de se lancer, tu te dis Mais il y a un problème. Donc voilà, moi j'ai vu que ça me faisait me comparer, ça générait pour moi des émotions plutôt négatives. C'est rare que ça m'ait driveé, c'est rare que je me sois dit Waouh, ça me stimule. Parce que je pense qu'on se compare forcément et du coup on se sent souvent en dessous. Et donc je me suis dit Si moi ça me génère des émotions négatives, que ça ne m'apporte rien de ouf, pourquoi je vais le faire ?

  • Speaker #3

    Cette stratégie d'exposer ces chiffres marche. Aujourd'hui, on peut accoler un chiffre d'affaires à un patronyme comme un adjectif qualificatif tel que grand, petit ou gentil. Toujours grâce à cet étendard qui devient une preuve sociale, certains vont créer des formations pour apprendre à d'autres à faire pareil. Gagner de l'argent à tout prix, avec un discours culpabilisant et dangereux. Des personnes investissent de l'argent qu'elles ont, ou pas parfois, pour se payer ce type de formation. Cette dynamique n'est pas saine. et peut conduire à prendre des risques financiers aussi dangereux qu'inutiles. C'est normal que gagner de l'argent fasse envie. Aujourd'hui, l'inflation réduit notre pouvoir d'achat, beaucoup se sentent étriqués et ont peur de ne pas réussir à joindre les deux bouts. Alors, tout est bon pour ne pas arriver à ce point. C'est pour la même raison qu'on fait croire que l'entrepreneuriat est la solution à tout, que le MLM bat son plein et que de nombreuses personnes cherchent soit un complément de revenu, soit une façon simple de gagner de l'argent depuis leur téléphone. Les réseaux sociaux regorgent de ces offres alléchantes sur le papier. C'est pour éviter ça qu'il est indispensable de travailler sur soi et son rapport à l'argent. C'est tout à fait ok de vouloir gagner de l'argent, voire même beaucoup d'argent, chacun à ses envies, à ses raisons et son ambition. Mais il est indispensable de savoir pourquoi. Est-ce que c'est une revanche sur la vie ? Est-ce que c'est l'envie de cramer la vie par les deux bouts comme on dit ? Est-ce pour construire un patrimoine ? Est-ce dans une volonté de transmettre à ses enfants ? Est-ce simplement pour le plaisir ? Toutes les raisons sont valables à partir du moment où elles sont le résultat d'un choix, un vrai, et pas de l'influence de tout ce qu'on peut voir autour de soi. Ce rapport à l'argent, qu'il soit bon ou mauvais, n'est pas inné. Il peut se construire sur les différents discours qu'on peut entendre sur le sujet. Écoutons d'abord Héléna.

  • Speaker #4

    On se formate. Souvent, on n'est pas des héritières, les femmes entrepreneurs. On peut être self-made, comme on dit, avoir fait souvent des réconversions professionnelles. Pour mon cas, j'étais fonctionnaire enseignante avant, donc j'avais un plafond quand même de 1900 euros par mois. Ils sont nombreux à être dans ces cas-là. Donc, on se formate toute une vie, souvent même dès l'enfance, à être celle de la classe plutôt moyenne, voire populaire, etc. Et ne pas avoir cette idée d'être riche, en gros. Ça fait peur. L'idée que, oui, tu fais maintenant une activité qui peut potentiellement, si tu la travailles vraiment et tu te motives et tu as la chance aussi qui peut t'accompagner, potentiellement, tu peux faire beaucoup d'argent. Et ça fait peur.

  • Speaker #3

    Ce rapport à l'argent est fortement corrélé à sa condition familiale de départ aussi. Prenons le cas de Mélissa Osmani, à la tête d'une agence de communication digitale, et d'Elena, coach pour entrepreneurs. D'abord Mélissa.

  • Speaker #1

    Moi je viens d'une famille modeste, très modeste, qui a souvent manqué. Et donc, on a compté. Et donc moi mes parents m'ont beaucoup appris à épargner. Parce qu'en cas de coup dur, c'est plus confortable d'avoir un matelas de sécurité où tu sais que tu peux aller piocher dedans si tu as besoin. Donc, j'ai appris à épargner. Et je n'ai fait que ça. Épargner, épargner, épargner. Beaucoup travailler. Ça, ça fait partie du coup quand on manque en général, on travaille beaucoup. Travailler plus pour gagner plus, tu vois, c'est ça. Au plus tu travailles, au plus tu gagnes. Et donc, au moins tu vas manquer, au plus tu seras serein. Mais je n'ai pas du coup du tout appris. à dépenser. Et ça, en tant que chef d'entreprise, c'est un problème.

  • Speaker #3

    Puis Elena.

  • Speaker #4

    Je te parle avant que celle qui vient d'un quartier populaire en Grèce. L'écart avec ce que je pouvais prétendre et ce de quoi je viens était assez énorme. Ça m'avait fait peur aussi.

  • Speaker #3

    Adélaïde, bras droit du web, le confirme.

  • Speaker #5

    J'ai grandi dans un environnement qui fait qu'on n'est pas à la recherche du toujours plus.

  • Speaker #3

    Ce rapport à l'argent peut aussi être corrélé à une expérience de la vie et à une époque différente. C'est le cas de Maëva, créatrice de Mon Budget Bento.

  • Speaker #0

    Moi, mon père, c'est quelqu'un qui dit des phrases comme oui, mais mon argent, je ne vais pas l'emmener dans mon cercueil, tu vois. Après, il y a un contexte. Moi, ma mère, elle est décédée quand j'étais vraiment petite. Donc, mon père, je pense qu'il a été un petit peu traumatisé par ça. La mort comme ça, devenir veuf, je ne sais pas quel âge il avait, peut-être, en tout cas, moins de 40 ans, ça, c'est sûr. Et du coup, tu vois, la vie peut-être autrement. Et puis aussi, c'était une autre époque aussi où il n'y avait pas de chômage et tous ces trucs-là. Donc, du coup, je pense que c'est ça aussi qui a formaté un peu cette histoire. sa façon de voir.

  • Speaker #3

    Maintenant qu'on sait tout ça, que peut-on mettre en place objectivement pour savoir comment réagir ou comment agir ? D'abord, changer son état d'esprit par rapport à l'argent par des façons de voir les choses autrement. C'est ce que nous dit justement Maëva.

  • Speaker #0

    On en parle et puis l'importance de se rémunérer correctement, d'avoir des objectifs. C'est plus sur le côté, on va dire, un peu. mindset, quoi. Même si, bon, ce terme, on l'entend tellement tout le temps que c'est un peu horrible de le dire.

  • Speaker #3

    Planifier ses rentrées et sorties d'argent permet aussi d'être plus assuré et d'avoir une meilleure confiance en l'avenir. Encore plus quand on est entrepreneur. C'est toujours Maëva qui nous donne ces informations-là.

  • Speaker #0

    Avec le budget mensuel, je veux dire, le 30 juin, qu'est-ce que tu vas faire qui va changer la donne au mois de juillet ? Rien. Donc, toujours avoir une vision sur 12 mois et toujours se projeter au maximum pour pas se faire surprendre. Donc l'entrepreneur, encore plus que le salarié, il doit encore plus avoir cette vision à long terme. Je veux dire, dans n'importe quelle entreprise, ce n'est pas parce qu'on est un petit entrepreneur, mais quand tu vas dans les grandes entreprises, les grandes entreprises, elles ne sont pas là le 30 du mois. Moi, je suis commerciale, ce n'est pas le 30 du mois qu'on va me dire le mois prochain, il faut que tu fasses tant de chiffre d'affaires. J'ai un objectif à l'année que je dois atteindre. Moi, j'ai mon objectif en tant que salarié, mais après, l'entreprise, elle, elle a son propre objectif aussi. Elle a son objectif à 5 ans, quand tu as des investisseurs, il faut leur montrer de la visibilité à 5 ans, 15 ans. Au contraire, l'entrepreneur, c'est lui encore plus que le salarié qui doit faire l'exercice de se projeter.

  • Speaker #3

    Estelle Bi, avocate en droit des affaires, nous explique que le meilleur moyen de générer plus d'argent quand on est entrepreneur, c'est de faire un prévis, comme on dit dans le jargon. Autrement dit, un budget prévisionnel sur l'année à venir. On en parlait déjà dans l'épisode précédent. Si tu ne l'as pas encore écouté, va jeter une oreille. Et bien évidemment, on peut aussi se faire accompagner sur le sujet, par un coach, par un psy ou par qui concourra les habilités pour le faire. Travailler son rapport à l'argent, c'est aussi le meilleur moyen de savoir quelles stratégies adopter pour un projet immobilier ou entrepreneurial et ne pas avoir peur de s'endetter, si nécessaire, car tous les voyants sont au vert. Maëva nous dit quelque chose d'important à ce sujet.

  • Speaker #0

    Souvent, le problème, c'est que les gens pensent que parce que tu as de l'immobilier... t'es blindée alors que non en fait je suis juste endettée

  • Speaker #3

    Finalement le but ne serait pas d'avoir un rapport neutre à l'argent ? Écoutons l'avis d'Adélaïde Naxos sur ce sujet

  • Speaker #5

    Mais je pense qu'elle est quand même bonne j'ai pas peur de l'argent, j'ai pas peur de pas avoir d'argent et j'ai pas peur d'avoir trop d'argent j'ai de l'argent, je sais l'utiliser, j'ai de l'argent je sais ne pas l'utiliser donc vraiment l'argent c'est comme de l'eau genre quand j'en ai besoin je bois et quand je n'en ai pas besoin, je la mets de côté. Bon alors, ce n'est pas vraiment vrai parce que l'eau, il faut quand même boire tout le temps. Mais c'est le seul exemple que j'ai en tête.

  • Speaker #3

    Dans cet épisode, on a dit plein de choses. Si on devait le résumer, voici les points clés à garder. Premièrement, derrière le sujet de l'argent, il y a toujours autre chose. C'est l'arbre qui cache la forêt. Deuxièmement, avoir un rapport sain à l'argent permet d'éviter de se faire avoir par des promesses alléchantes qui promettent de gagner rapidement de l'argent sans effort et surtout en vous mettant sur la paille. Troisièmement, l'éducation financière ça se travaille. La condition dans laquelle tu as grandi ne détermine pas celle pour l'avenir. Tu peux te faire accompagner par une psy, une coach ou toute autre personne qui t'aidera à mettre le doigt sur ce qui bloque et t'aider à avoir un meilleur rapport à l'argent. Quatrièmement, Tu as le droit de vouloir gagner beaucoup d'argent ou de vouloir en gagner peu ou simplement assez pour subvenir à tes besoins, ta vie, tes règles. N'oublie juste pas ta retraite et les aléas dans tes comptes. Cinquièmement, ayez toujours un regard critique sur ce que vous voyez. Un chiffre d'affaires n'est pas un bénéfice ni une rémunération. Être propriétaire ne veut pas dire dormir dans un lit de billets violet. Ceci étant dit, une question continue de se poser. Peut-on réussir dans l'entrepreneuriat sans éducation financière ? Rendez-vous dans le prochain épisode pour y répondre. Si tu as aimé cet épisode, je t'invite à mettre des étoiles et ou un commentaire selon la plateforme via laquelle tu l'écoutes. Et surtout, tu peux venir suivre Ça suffit des conneries sur les réseaux sociaux. Instagram, LinkedIn et Threads. Je te dis rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite !

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