Speaker #0Bienvenue dans le podcast « Changer pour mieux » , le podcast qui aide les femmes à aligner leurs aspirations personnelles avec leurs aspirations professionnelles. Je m'appelle Sophie et je suis consultante en accompagnement professionnel. Ici, je parle de carrière seule ou avec des experts et des invités. Si vous souhaitez avoir des conseils, des astuces, des expériences inspirantes pour vous aider dans vos réflexions professionnelles, vous êtes au bon endroit. Bonne écoute ! Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Changer pour mieux. Aujourd'hui, nous allons parler de reconversion progressive ou comment changer sans tout plaquer. On entend souvent parler de reconversion comme un grand saut, un tournant radical, une bifurcation, donc vraiment quelque chose qui va changer notre vie, qui va remettre en question nos choix initiaux. Et pourtant, toutes les transformations professionnelles ne passe pas par un changement brutal. Il existe des voies plus progressives, plus douces, plus sécurisantes. Et aujourd'hui, je vous propose donc de découvrir les alternatives, les solutions pour changer de cap, trouver un nouvel équilibre sans tout plaquer. Ça peut passer par du travail à temps partiel, du temps partagé, du soloprenariat en side project. Plein de solutions sont possibles pour vous permettre de changer de cap sans changer radicalement de projet professionnel. Donc, il s'agit ici d'un épisode pour toutes celles et ceux qui veulent avancer à leur rythme, sans pression ni culpabilité. Donc, ce que vous allez apprendre dans cet épisode, c'est quelles sont les différentes formes de reconversion progressive possibles aujourd'hui, comment tester un nouveau projet sans renoncer à la stabilité de votre projet professionnel actuel, et ce qu'offre aussi le temps partiel, le temps partagé ou le soloprenariat en termes de liberté, d'équilibre et d'autonomie. A la fin de cet épisode, vous aurez une vision plus nuancée et concrète de ce que peut être une reconversion. Vous repartirez avec des pistes pour amorcer un changement en douceur, construire un projet à votre mesure et selon votre tempo. Donc déjà, ce qui est important de faire quand on est en réflexion professionnelle, c'est d'identifier votre type de reconversion. Dans un ouvrage dont je vous mettrai les références en descriptif de ce podcast, les auteurs ont identifié trois grands types de reconversion. La reconversion progression, la reconversion lassitude et la reconversion en vol. Donc déjà la reconversion progression, c'est quand vous vous sentiez bien dans votre secteur ou dans votre métier, mais que vous aimeriez... Plus, vous aspirez à plus. Il vous faut alors consolider votre identité professionnelle en vous appuyant sur votre parcours, mais aussi en prenant en compte ce qui fait votre force, ce que vous aimez vraiment dans votre métier actuel, les domaines que vous n'avez pas encore explorés, mais où vous sentez que vous allez vous plaire. Par exemple, si vous avez été assistant RH et que vous avez envie de progresser et devenir responsable RH, vous consolidez votre identité professionnelle de RH et vous estimez ce qui est votre force, votre bonne connaissance du droit social ou de la paie, par exemple, et les domaines sur lesquels vous devez vous développer, par exemple les relations sociales. Ça, c'est pour la reconversion progression, où vous allez finalement garder le même chemin que celui dans lequel vous êtes, mais où vous souhaitez progresser. Et là, ça va passer par notamment de la formation professionnelle. Vous pouvez aller faire des MOOC, par exemple, pour compléter vos compétences professionnelles sur les domaines que vous ne connaissez pas. Vous pouvez utiliser votre CPF également pour valider des blocs de compétences sur lesquels vous n'avez pas encore travaillé. Donc, n'hésitez pas, dans le cas de cette reconversion, progression, à vous former et puis aussi à voir comment vous pouvez progresser dans votre entreprise par le biais d'une... mobilité interne ou dans une autre entreprise en recherchant du coup un poste qui est un step au-dessus de ce que vous êtes actuellement. Ça c'est pour la reconversion progression. La deuxième reconversion c'est la reconversion lassitude. Là vous pouvez avoir une idée très claire de ce que vous ne voulez plus faire mais pas d'idée très claire de ce que vous voulez faire. Alors là le bilan de compétences est tout adapté parce qu'il vous permettra de mettre le doigt sur les qualités que vous avez peut-être un peu oubliées, qui sont les vôtres, vos réussites à faire ressortir, la façon dont vous réagissez aussi dans certaines situations. Ça vous permettra de faire l'inventaire des contextes dans lesquels vous vous êtes senti fort, l'inventaire des milieux dans lesquels vous vous sentez bien. L'inventaire aussi des milieux dans lesquels vous vous sentez moins bien, vos défauts, les difficultés qui vous perturbent, et puis travailler aussi sur vos blocages, vos croyances limitantes. Et le troisième type de reconversion, c'est le reconversion en vol. Alors là, c'est la fameuse rupture, bifurcation, changement radical. C'est une transition, une rupture espérée, assumée, engagée avec votre identité professionnelle passée. C'est les fameux cadres. de la Défense qui vont aller ouvrir une épicerie au fin fond de la Charente. Là, vous faites une rupture vis-à-vis de votre identité professionnelle passée. Ce qu'il est important de faire dans le cadre de cette reconversion en vol, c'est d'évaluer les perspectives d'employabilité de votre projet professionnel. Est-ce que le secteur dans lequel vous vous projetez, le métier dans lequel vous vous projetez recrute à des besoins ? Donc, identifier le réalisme de votre projet. Et puis aussi, ayez en tête les difficultés de ce nouveau métier et il faut vraiment aller voir par de l'enquête terrain si ce nouveau métier, ce nouveau secteur vous permettra de vous épanouir. Donc là, l'importance dans cette reconversion en vol, c'est le réalisme de votre plan d'action et aussi l'importance des rôles modèles, c'est-à-dire des personnes qui peuvent avoir fait les mêmes choix que vous, que ce que vous envisagez. et voir comment ils s'en sont sortis et vous servir de rôle modèle. Donc, première chose à faire, identifier ces trois éléments. Est-ce que vous êtes plutôt dans une reconversion progression, une reconversion lassitude ou une reconversion en vol ? Cet épisode s'adresse plutôt à la reconversion lassitude, plutôt qu'à la reconversion progression ou la reconversion en vol. Pour vous aider à identifier votre type de reconversion, je vous mettrai aussi en ressource du podcast le test qu'ont construit les auteurs de l'ouvrage duquel je m'inspire. Ils ont construit un test qui vous permet d'identifier le type de reconversion qui est le vôtre. Et les auteurs, ce sont Ben Kalfat, Boissamy, Deroy et Saint-Martin qui ont fait un ouvrage en 2023 qui s'appelle « Faire le point sur sa situation, les secrets d'une reconversion professionnelle réussie » . Donc, je vous mettrai en ressource du podcast le lien vers ce test pour vous identifier. le type de reconversion qui est le vôtre. Maintenant que vous avez identifié la reconversion qui est la vôtre, ce qui est important, c'est de repenser la reconversion et d'arrêter de croire qu'il faut tout quitter pour changer. Il y a plusieurs façons de retrouver un équilibre professionnel. Et la reconversion ne passe pas forcément par un changement radical. Il peut y avoir plusieurs types de solutions possibles. La solution ultime pour se consacrer... pleinement à son nouveau projet professionnel, ça serait de démissionner, de négocier une rupture conventionnelle, d'être licencié pour motif économique et de bénéficier d'un congé de reclassement, d'être dans le cas d'une rupture conventionnelle collective, de se voir proposer par son employeur un congé mobilité. Ça peut aussi, et c'est plutôt sur ça qu'on va partir, prendre un congé pour construire son nouveau projet professionnel. il y a plusieurs façons de se consacrer à son projet professionnel de façon plus ou moins radicale. La démission ou la rupture conventionnelle étant les choix les plus radicaux. Attention au mythe de la reconversion radicale. Toutes les reconversions n'ont pas à être radicales. On n'est pas obligé de rompre son contrat de travail tout de suite pour se reconvertir. On peut aussi s'autoriser à y aller étape par étape, petit pas par petit pas. Et pour ça... La législation prévoit un certain nombre de possibilités. Une première possibilité, c'est le projet de transition professionnelle. Le projet de transition professionnelle, c'est anciennement le congé individuel de formation, le CIF, maintenant qui s'appelle le PTP, projet de transition professionnelle, et vous êtes éligible si votre projet de changement de métier est cohérent. avec les besoins du marché du travail, avec votre profil, si votre parcours de formation et les modalités de financement sont pertinents, si votre projet offre des perspectives d'emploi à l'issue de votre formation, notamment dans votre région. Donc, renseignez-vous dans votre région ou dans la région que vous visez, renseignez-vous sur quels sont les métiers en tension. Et vous aurez plus de chances d'avoir votre projet de transition professionnelle qui sera accepté si vous avez identifié un métier en tension. Pour vous aider à construire ce dossier pour le projet de transition professionnelle, qui est soumis à un certain nombre de conditions, notamment d'ancienneté, je vous conseille de vous faire accompagner par un conseiller en évolution professionnelle. Le conseil en évolution professionnelle, j'en ai déjà parlé dans des épisodes précédents. Le conseil en évolution professionnelle, c'est un dispositif qui a été créé par la loi de 2014, qui offre aux salariés la possibilité de se faire accompagner de façon individualisée, gratuite et adaptée au parcours de reconversion ou de projet professionnel. C'est un conseil qui est financé par les fonds de la formation professionnelle et qui est donc ouvert à tous les salariés du secteur. privé. Le secteur public, malheureusement, n'en bénéficie pas, mais par contre, les salariés du secteur privé, salariés et actifs, en fait, du secteur privé, peuvent faire appel à un conseiller en évolution professionnelle. Ce conseiller en évolution professionnelle, il saura vous aider à construire votre dossier de projet de transition professionnelle, vous renseigner sur la faisabilité de ce dossier. Donc, n'hésitez pas à faire appel à un conseiller en évolution professionnelle. À qui s'adresser pour faire appel à ce conseil en évolution professionnelle ? Si vous êtes demandeur d'emploi, c'est France Travail. Si vous êtes en situation de handicap, c'est Cap Emploi. Si vous êtes cadre, vous pouvez demander à l'APEC. Et dans les autres cas, si vous êtes salarié du secteur privé non cadre, je vous invite à vous renseigner parce que ce sont des organismes qui ont remporté des appels d'offres et ces organismes changent d'une région à une autre. Pour exemple, en région Auvergne-Rhône-Alpes, l'organisme chargé des conseils en évolution professionnelle, c'est le CIBC. Donc, une première possibilité de changer sans tout quitter, c'est le projet de transition professionnelle. Vous avez identifié ou envie de faire une formation certifiante, vous êtes éligible au niveau des conditions d'ancienneté, vous vous faites accompagner par un conseiller en évolution professionnelle et vous... puis vous entamez votre projet de transition professionnelle. Puis ensuite, vous pouvez retrouver votre ancien métier. Vous pouvez, à la suite de ça, en effet, demander un temps partiel pour pouvoir mettre en place votre projet professionnel à côté de votre travail. Par exemple, j'ai eu un salarié qui a suivi une formation de mûcheur. Mûcheur, ce n'est peut-être pas un métier qui va prendre 100% du temps. Donc, vous pouvez, si vous faites une formation de mûcheur, par exemple, retourner dans votre ancien métier et puis voir les conditions d'organisation du temps de travail qui vous permettraient peut-être le vendredi, samedi, dimanche, de faire votre métier de mûcheur en plus de votre métier actuel. Donc voilà une possibilité de changer sans tout abandonner. Après, pour les agents de la fonction publique, je disais que le Conseil en évolution professionnelle n'était pas ouvert aux agents de la fonction publique. Il y a un dispositif qui est ouvert. aux agents de la fonction publique qui souhaitent approfondir leur projet professionnel par la formation, c'est le congé de formation professionnelle. Sous certaines conditions, un agent de la fonction publique peut bénéficier d'un congé de formation professionnelle, un CFP, à ne pas confondre avec le CPF, et du coup ça implique de demander à l'administration une autorisation d'absence qui peut aller jusqu'à trois ans et qui consiste du coup à prendre ce temps pour faire une formation professionnelle dans le but de se reconvertir, mais pas forcément. Après, on peut retrouver son poste précédent si jamais, finalement, la formation n'a pas répondu à nos besoins ou s'il n'y a pas de débouchés tout de suite. Le temps passé en congé de formation professionnelle est considéré comme du temps de service. Voilà, donc il y a pour les agents de la fonction publique ce congé de formation professionnelle qui est possible pour se former. Après, pour les salariés du secteur privé, il y a aussi le... congé sabbatique. Le congé sabbatique, ça permet à un salarié de suspendre son contrat de travail afin de réaliser un projet personnel, comme par exemple une reconversion professionnelle. Pour pouvoir bénéficier du congé sabbatique, je vous conseille d'aller voir votre convention collective, mais la loi prévoit qu'il faut être salarié, avoir plus de 36 mois d'ancienneté, consécutif ou non, justifié d'une activité professionnelle de 6 ans minimum, et ne pas avoir bénéficié au cours des 6 dernières années d'un congé sabbatique, d'un congé pour création ou reprise d'entreprise, ou d'un CPF de transition professionnelle, le fameux projet de transition professionnelle, d'une durée d'au moins 6 mois. Pour les petits CPF de transition professionnelle, ça ne rentre pas dans ce cadre. Donc le congé sabbatique, il va de 6 mois à 11 mois. Et pour en bénéficier, vous devez informer votre employeur de votre souhait de prendre un congé sabbatique au moins 3 mois avant la date de votre départ envisagé. Dans le cadre de mes activités de RH, j'ai eu plusieurs salariés qui ont fait un congé sabbatique pour tester des projets professionnels et qui sont revenus ensuite dans leur ancien métier, dans leur entreprise, parce que... finalement ce projet professionnel n'avait pas correspondu à leurs attentes. Donc ça, encore une fois, c'est une possibilité de tester une reconversion professionnelle sans tout quitter, en ayant quand même l'assurance de retrouver son ancien poste ou un poste équivalent. Enfin, je vous ai parlé, plutôt si vous avez écouté, je vous ai parlé du congé pour création ou reprise d'entreprise. Il y a aussi ce congé qui est possible pour tenter la création ou la reprise d'une entreprise. Un salarié peut bénéficier d'une période de travail à temps partiel pour création ou reprise d'entreprise. Donc, si vous avez un projet de création d'entreprise ou de reprise d'entreprise, vous pouvez demander un congé à temps plein ou à temps partiel à votre employeur. Pour ça, il faut que vous bénéficiez de 24 mois d'ancienneté, consécutif ou non, dans l'entreprise. Et l'idée, c'est de pouvoir consacrer toute ou partie de votre temps à cette création d'entreprise. Donc là, encore une fois, ça vous permet de... Testez votre projet de reconversion professionnelle, si c'est un projet de création ou de reprise d'entreprise, sans tout plaquer. Il y a d'autres possibilités que les congés dont je vous ai parlé. Je vous ai parlé du projet de transition professionnelle, donc du CPF de transition professionnelle. Je vous ai parlé du congé pour formation professionnelle destiné aux agents de la fonction publique. Je vous ai parlé du congé sabbatique d'une durée... de 6 mois à 11 mois. Je vous ai parlé du congé pour création ou reprise d'entreprise, qu'on peut faire à temps plein ou à temps partiel. Mais en effet, on peut aussi demander des temps partiels classiques pour pouvoir se consacrer, consacrer une partie de son temps à son projet professionnel, voir si ça prend ou pas. Donc on peut passer par exemple à 80% pour se dégager du temps, pour se dégager aussi de l'espace mental pour... tenter de découvrir une nouvelle voie professionnelle. Attention toutefois, évidemment, si vous faites le choix d'un temps partiel, à ce qu'il n'y ait pas de clause d'exclusivité à votre contrat de travail. Et s'il y en a une, une clause d'exclusivité, ça veut dire que vous vous engagez à ne travailler que pour votre employeur et pour aucun autre employeur. S'il y a une clause d'exclusivité, parlez-en à votre employeur et soyez transparent avec lui, obtenez son accord. pour pouvoir faire votre autre choix professionnel à côté. Il y a des employeurs qui sont réticents, et il y a des employeurs, au contraire, qui sont ouverts à ce type de choses parce qu'ils voient que ça apporte de l'épanouissement à leurs salariés, que le salarié, quand il revient au travail, il est beaucoup plus engagé, beaucoup plus productif. Donc, ça dépend de l'employeur. Il y en a qui sont pour, il y en a qui sont contre. Il faut aussi imaginer ce que ça implique financièrement, de perdre 20% de son salaire, ce que ça implique émotionnellement aussi, de... d'essayer de se lancer dans un nouveau projet professionnel. Et puis, il faut prendre le temps d'en parler à son employeur, voir quels mots on utilise pour pouvoir bénéficier de ce temps partiel. Mais ça peut être des choses quand même très positives. J'ai eu un salarié qui, lui, il n'avait pas demandé de temps partiel, il le faisait sur ses week-ends, mais il faisait donc DJ sur ses week-ends. Et du coup, il travaillait la semaine. et le week-end, surtout en période estivale, il a animé des mariages, donc il était DJ. Donc ça permet parfois de se lancer dans une reconversion professionnelle, pas forcément à temps plein. Il peut y avoir aussi le fait de choisir une entreprise qui offre des demi-journées ou des journées entières de temps non travaillé, par exemple des entreprises qui sont en 4 jours ou en 4 jours et demi, qui permettent du coup de se consacrer une demi-journée ou une journée par semaine à un autre projet professionnel. Une autre possibilité aussi pour changer sans tout plaquer, c'est de travailler à temps partagé. L'idée du travail à temps partagé, c'est que ça permet d'élargir son champ d'expérience sans tout changer. Travailler en temps partagé, ça veut dire travailler pour plusieurs employeurs. Et donc ça... permet de voir plusieurs secteurs d'activité différentes, plusieurs façons de fonctionner différentes. Et parfois, c'est juste ça qui manque. Ce n'est pas le fait de ne plus aimer son métier, c'est ne pas aimer la façon dont on nous demande de le faire. Donc, le travail à temps partagé, ça peut être une réponse à cette lassitude qu'on a de travailler toujours de la même façon, cinq jours sur cinq, avec le même employeur, avec les mêmes règles. Et donc, le travail à temps partagé, ça permet de travailler pour... plusieurs structures en même temps via un groupement d'employeurs ou une organisation spécialisée qui nous permet finalement d'avoir des organisations du travail différentes, des méthodologies différentes, des secteurs d'activité différentes, des missions différentes. Cette façon de travailler, c'est un dispositif qui est malheureusement insuffisamment connu et qui sert beaucoup dans les très petites et petites entreprises qui n'ont pas les moyens de s'offrir. à temps plein une personne de la mission qu'il recherche. Ça permet pour le salarié de proposer ses compétences à différentes structures, de diversifier ses sources de revenus, d'avoir aussi plus de compétences à développer, d'organiser son temps de travail, parce qu'il peut choisir de travailler deux jours pour un employeur, deux jours pour un autre employeur, et avoir un jour en off ou un jour sur un autre business. Ça permet de... gagner en flexibilité en développant un projet professionnel alternatif. Ça permet aussi d'avoir beaucoup de contacts, ça permet de multiplier les contacts. Ça permet aussi aux salariés d'améliorer sa connaissance du tissu économique régional. Et puis ça permet de se faire plaisir, de travailler à son rythme, de choisir ses employeurs, de conserver une qualité de vie. Donc il y a comme ça plusieurs possibilités. Vous pouvez passer par un groupement d'employeurs, vous pouvez aussi devenir salarié d'une entreprise. de travail à temps partagé, ou vous pouvez aussi trouver vous-même les entreprises dans lesquelles vous intervenez. Dans ce cas-là, vous pouvez passer par un contrat commercial de type contrat pour être freelance dans l'entreprise. Je vous mettrai en ressource du podcast le lien vers la Fédération nationale des associations du travail en temps partagé, qui vous permettra d'en savoir plus sur le sujet. Enfin, une dernière possibilité pour se reconvertir sans tout quitter. de façon progressive, c'est le soloprenariat, c'est-à-dire avoir une auto-entreprise à côté de son job. Je vous invite à écouter l'épisode avec Emmanuel Serpagy sur sa casquette de coach qu'elle allie avec sa casquette de DRH. Et je connais comme ça plusieurs DRH, notamment, qui ont des casquettes de coach et qui travaillent, par exemple, quatre jours par semaine sur leur poste de DRH et un jour par semaine sur leur poste de coach. Donc ça, c'est aussi possible d'être auto-entrepreneur à côté de son travail, de négocier pourquoi pas un temps partiel pour pouvoir avoir son side business à côté. Ça permet du coup de lancer un projet indépendant sur son temps libre, soit grâce à un temps partiel, soit sinon, si vous êtes aux 35 heures, vous pouvez le faire après votre journée de travail ou sur le week-end, en respectant toujours quand même les règles légales du temps de travail, même si quand on est... auto-entrepreneur on n'est pas soumis à ces règles là soyez quand même vigilant à ne pas multiplier les heures de travail je vous rappelle ça c'est ma casquette rh une semaine de travail ne doit pas dépasser 48 heures par semaine pour un salarié avec une moyenne de 44 heures par semaine sur une sur douze semaines donc vous pouvez faire 48 heures mais pas plus de 44 heures en moyenne sur douze semaines donc attention même si ça ne s'applique pas aux auto-entrepreneurs à avoir cette cette idée en tête parce que votre employeur quand même est responsable de votre sécurité, de votre santé. Donc s'il apprend que vous travaillez beaucoup plus en dehors de votre temps de travail, risque de mal le prendre parce que ça met du coup en jeu sa responsabilité si vous arrive quelque chose dans l'entreprise et que vous êtes fatigué par votre side business. Si vous respectez quand même votre rythme et un certain nombre de règles de sécurité, vous pouvez, sur votre temps libre, lancer un projet indépendant de coaching, d'artisanat, de freelancing, d'accompagnement, toujours en étant vigilant à plusieurs choses. Donc, le respect du temps de travail, soigner quand même vos temps de repos, c'est important, mais aussi les clauses de votre contrat de travail, la fameuse clause d'exclusivité, et aussi la clause de non-concurrence, notamment si vous faites du freelancing ou de l'accompagnement. Mais si c'est un projet qui n'a rien à voir avec votre travail habituel, ça ne devrait pas poser de problème. Vous pouvez par exemple, si vous adorez la couture, vous lancer dans des projets couture que vous vendez sur des marchés le samedi par exemple, faites sur votre temps libre. Et si vous êtes responsable RH le reste du temps, vos projets couture ne rentreront pas en contradiction avec votre statut de responsable RH. Donc le statut d'auto-entrepreneur qui existe depuis un certain nombre d'années permet quand même de tester son idée. C'est quelque chose évidemment pour ceux qui le connaissent de très souple, de très facile à mettre en place. Attention juste à une chose, c'est à la cotisation foncière d'entreprise qui peut donc être une mauvaise surprise quand on se lance en auto-entrepreneuriat. renseignez-vous sur la fameuse CFE, la taxe foncière d'entreprise, qui est de quelques centaines d'euros. Voyez si vous pouvez vous faire exonérer de cette CFE, qui parfois plombe un petit peu quand on n'a pas beaucoup de rentrée d'argent par son auto-entreprise. Finalement, ça va prendre tout son bénéfice. Mise à part ce petit point d'alerte avec la CFE, le CFE, le statut d'auto-entrepreneur en side business, c'est idéal pour tester son idée. pour avoir un complément de revenu, pour pouvoir tester des choses. Attention à gérer votre énergie, gérer votre charge mentale, gérer les peurs aussi liées à la double casquette. Et là, je vous invite du coup à écouter cet épisode avec Emmanuel Serpagy qui raconte aussi parfois cette difficulté d'avoir à trouver le bon positionnement entre la posture de DRH et la posture de coach. Et puis enfin, savoir s'écouter et construire un projet à son rythme. Identifier vos besoins. Identifiez vos contraintes, identifiez vos envies profondes. Qu'est-ce qui vous pousse à vouloir vous reconvertir ? Est-ce qu'un side business à côté de votre travail suffira ? Est-ce que vous avez envie de plus ? Est-ce que vous avez envie d'y aller par étapes ? Tester votre projet pour ensuite aller plus loin. Faire de votre équilibre un objectif et pas un rêve inaccessible. Et sachez vous écouter en vous faisant coacher, en faisant un bilan de compétences, en vous faisant accompagner de façon gratuite. ou payante. Vous avez déjà les conseils en évolution professionnelle qui sont des bonnes solutions de première approche. Et puis ensuite, vous pouvez avoir en effet du coaching, des bilans de compétences. Et donc, pour finir avec un exemple, moi, quand j'ai voulu devenir enseignant-chercheur, je n'ai pas voulu quand même quitter complètement mon travail pour me lancer dans la recherche. Et donc, je me suis mise, j'ai négocié un 4-5ème, je me suis mis en 4-5ème et je consacrais ... Mais vendredi, à la rédaction de mon projet de recherche, et puis je continuais mon poste de RH les quatre jours de la semaine. Ça m'a permis de me lancer petit à petit dans ce projet professionnel. Après, en effet, j'ai dû faire un choix et j'ai quitté mon poste de RH pour pouvoir me lancer à temps plein dans ma thèse de doctorat. Mais ça permet de tester un petit peu son projet avant de se lancer à temps plein dans le projet. Pour conclure cet épisode, c'est qu'il n'existe pas une seule façon de se reconvertir. On n'est pas obligé de poser sa démission et d'aller vivre à 500 kilomètres dans une autre ville en refaisant complètement sa vie pour se reconvertir. On peut le faire aussi de façon progressive, c'est tout aussi valable. Pensez à des solutions qui sont peut-être moins radicales comme un temps partiel, le temps partagé, le soloprenariat qui peuvent être des leviers puissants. Pour avancer sans tout quitter, ce qui compte, c'est de se mettre en mouvement à son rythme et peu importe finalement le rythme qu'on adopte, pourvu que ce soit le nôtre, qui nous permette de retrouver notre énergie, de retrouver notre envie, notre motivation et de retrouver l'équilibre aussi. et donc si cet épisode vous a plu n'hésitez pas à le partager avec un ami, une amie qui envisage de changer de voix mais qui ne sait pas trop comment le faire. Et si ce sujet vous parle, n'hésitez pas à vous abonner pour recevoir les prochains épisodes. Je vous mets en ressource de ce podcast les références de l'ouvrage que j'ai utilisé, le test pour identifier votre reconversion et les différents sites internet dont je vous ai parlé pour que vous en sachiez plus sur le temps partagé, le congé pour formation professionnelle et d'autres éléments aussi qui peuvent vous aider. Je vous remercie d'avoir écouté cet épisode. Et je vous dis rendez-vous pour le prochain épisode. Merci.