- Speaker #0
Coucou, bienvenue dans ce tout nouvel Ă©pisode de Bon, le nouveau format du podcast. Alors oui, je vous vois venir, je me suis pas trop foulĂ©e sur le nom, mais attendez, j'ai une petite explication. C'est justement l'esprit que j'ai envie de donner Ă ce projet. Bon, c'est un format plus court, sans prise de tĂȘte, mais attention, toujours avec du goĂ»t. L'idĂ©e c'est de se retrouver toutes les deux semaines pour un Ă©pisode plus court, entre 10 et 20 minutes. Promis, on ne fera pas plus long, ou peut-ĂȘtre un peu plus, mais... On reste sur du format court, promis. On va explorer plein de sujets autour de la gastronomie. On aura des portraits de chefs qui ont marquĂ© Lyon, de l'actualitĂ© food, des nouvelles rencontres. Parce qu'en fait, je vous explique. J'avais trop envie d'inviter encore plus de monde, de partager nos derniĂšres trouvailles, nos adresses prĂ©fĂ©rĂ©es, et surtout de mettre en avant encore plus de monde, des nouveaux mĂ©tiers, bref. J'Ă©tais un peu frustrĂ©e de ne pas pouvoir le faire, d'ĂȘtre bloquĂ©e un peu avec le format qu'on fait jusqu'ici et qu'on va continuer parce qu'on adore. Mais voilĂ ,
- Speaker #1
c'est une bulle plus libre,
- Speaker #0
encore plus spontanĂ©e pour parler de tout ce qui nous rĂ©gale, tout ce qui nous fait du bien Ă Lyon avec de nouveaux invitĂ©s et toujours en toute simplicitĂ©. Ăa arrive, je n'ai pas fait exprĂšs, promis. J'espĂšre que ça va vous plaire. Moi, je suis trop contente parce que dĂ©jĂ , j'adore faire du podcast. Et aussi quand mĂȘme ça fait plus d'un an qu'on bosse sur Cherbon et c'est trop bien, on adore. Mais c'est vrai que ça fait du bien de lancer un nouveau projet, mĂȘme si c'est pas Ă©norme, mais ça fait trop du bien de, je sais pas, ça redonne un coup de boost Ă l'ensemble. Bref, je suis trop ravie de vous prĂ©senter Bon. Et on commence trĂšs fort avec un Ă©pisode qui va remettre les points sur les i et les barres sur les t. On va parler d'histoire, on va retracer toute l'histoire de la gastronomie lyonnaise. C'Ă©tait une Ă©vidence pour moi de commencer par lĂ . Et pour en parler, qui est de mieux que l'expert en histoire lyonnaise, Vladimir Kolovray, Vlad de Ă l'Ă©poque. Je suis sĂ»re que vous le connaissez. Je vous laisse avec ce premier Ă©pisode et je vous souhaite une bonne Ă©coute.
- Speaker #1
Salut Vladimir.
- Speaker #2
Salut Louison.
- Speaker #1
Comment tu vas ?
- Speaker #2
Bah écoute, ça va. Il fait beau, c'est le début du printemps. On est à HÎtel 71 au HIT, on est bien.
- Speaker #1
On est d'accord. Qu'est-ce que ce sujet t'inspire déjà avant de commencer ?
- Speaker #2
Beaucoup d'Ă©motions, parce que comme tout ĂȘtre humain, j'ai besoin de manger pour vivre. Et parce que la bouffe lyonnaise, c'est la meilleure du monde. Non, je rigole, on ne va pas ĂȘtre trop chauvin dĂšs le dĂ©but. Mais non, on a une gastronomie qui est vraiment incroyable chez nous. Et d'ailleurs, les Lyonnais aiment le rĂ©pĂ©ter Ă qui veut l'entendre. On a la meilleure gastronomie du monde. Donc c'est avec grand plaisir que je viens de parler de ça avec toi. J'espĂšre que je serai un bon interlocuteur. Mais en tout cas, en tant que prof d'histoire, on ne peut pas passer Ă cĂŽtĂ© de l'histoire de la gastronomie lyonnaise quand on Ă©tudie ça. Donc, ça va ĂȘtre un grand plaisir. Je vais parler de ça avec toi.
- Speaker #1
Trop bien. Et oui, donc c'est ça, tu es prof d'histoire. Et en plus de faire tes vidéos pour le compte Instagram à l'époque. Voilà . Donc, c'est pour ça que j'ai fait appel à toi pour avoir tes talents un peu d'historien, parce que je ne suis pas experte en la matiÚre.
- Speaker #2
Merci Ă toi.
- Speaker #1
Et si tu veux bien, On commence dĂšs maintenant. On avait commencĂ© un peu Ă en parler avant d'enregistrer. Mais donc, Lyon est connu pour ĂȘtre la capitale de la gastronomie. C'est un certain Kurnonsky qui a balancĂ© cette phrase et depuis, c'est restĂ©. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu les origines de pourquoi un jour ce monsieur a dit ça ?
- Speaker #2
Alors oui, quand on dit capitale de la gastronomie, c'est extrĂȘmement pompeux. Mais en fait, c'est trĂšs, trĂšs rĂ©cent, cette appellation. Et comme tu l'as dit, c'est un certain Maurice Kurnonski qui a dit ça. En fait, dĂ©jĂ , il faut repartir. Au dĂ©but, c'Ă©tait qui ce bonhomme pour balancer un truc comme ça ? En fait, c'Ă©tait un grand gastronome et un critique culinaire du dĂ©but du XXe siĂšcle. Vous pouvez retrouver des vidĂ©os de lui, d'ailleurs, sur YouTube. C'est assez rigolo de voir comment il parle de bouffe. Et c'est lui, en 1925, qui a Ă©tĂ© le premier Ă qualifier Lyon de capitale de la gastronomie. Et donc, c'est vachement intĂ©ressant. Et au vu de ce qu'on sait un petit peu, on pourrait penser que c'est Paris. D'ailleurs, beaucoup de gens le disent.
- Speaker #1
Je l'ai entendu il n'y a pas longtemps.
- Speaker #2
En fait, Ă Paris, ce n'est pas du tout la capitale de la gastronomie, mais c'est le lieu en France oĂč se concentrent le plus de restaurants qui ont vu sur le monde. Mais ce qui est intĂ©ressant dans ce qu'a dit ce critique-lĂ , Kurnonsky, c'est qu'en fait, quand on Ă©tudie... toute l'histoire de la gastronomie lyonnaise, mais vraiment depuis le dĂ©but. En fait, il y a plein de petits indices qui font que, oui, certainement, Lyon est une grande, grande ville de la gastronomie. Au monde, je ne sais pas, c'est quand mĂȘme un petit peu abusĂ© de dire ça, mais vu qu'on est chauvin, allez, on le dit. Si,
- Speaker #1
si, si. Et donc, on en parlait tout à l'heure aussi, s'il en est venu à dire ça, c'est aussi parce que Lyon a une situation géographique trÚs particuliÚre qui fait qu'on est dans une ville qui est entourée de terroirs hyper riches. Aussi, on en parlait, c'est grùce aussi au RhÎne et à la SaÎne. Est-ce que tu peux raconter un petit peu en quoi le RhÎne et la SaÎne, c'était important pour... Ah, j'arrive pas à finir ma phrase.
- Speaker #2
Je vais la finir. Ah,
- Speaker #1
super.
- Speaker #2
En fait, il faut remonter au tout dĂ©but de Luc Dunhomme. Alors, j'aurais pas la... On va dire, j'aurais pas les connaissances pour remonter au temps des Celtes. Mais quand les Romains arrivent au tout dĂ©but du premier millĂ©naire, en fait, Ă Lyon, ils posent leur valise. Il y a le cĂŽtĂ©, justement, gĂ©ographique qui est trĂšs important pour eux. Et donc, ça commence par les deux fleuves, comme en fait Ă Rome, en fait, une ville... la ville aux cinq collines avec le Tibre, c'est ça Rome ? Ouais c'est ça, oulala putain le prof d'histoire qui est en moi va s'auto-engueuler. Mais oui oui non mais c'est le Tibre, putain. Donc en fait quand les Romains arrivent Ă Lyon, ils voient cette ville aux deux grandes collines et aux fleuves. Mais ils voient pas que ça, ils voient Ă©galement toute la rĂ©gion lyonnaise. Et alors bon les kilomĂštres n'existaient pas Ă l'Ă©poque officiellement, mais ils voient qu'au nord, il y a le Beaujolais avec les vignes. oĂč ils vont pouvoir cultiver tout simplement le raisin pour le vin. Il y a aussi Ă©normĂ©ment de terres agricoles, de terres qui vont pouvoir ĂȘtre utilisĂ©es pour l'agriculture. Il y a dĂ©jĂ des Ă©levages de Ausha, il y a 2000 ans. Et en fait, quand ils posent leur valise, ils se disent, bon, c'est un bon spot. En plus, on n'est pas trop loin de Lyon pour rentrer en cas de galĂšre, etc. Et ils vont ĂȘtre tellement bien lĂ , que ça va ĂȘtre... Lugdunum va devenir le primat des Gaules, la capitale des Gaules. Et Ă©videmment, c'est le dĂ©but des embrouilles. Et la premiĂšre, je l'avais dit ça je crois dans une vieille vidĂ©o, les gens avaient pas mal rĂ©agi. Et la premiĂšre recette lyonnaise connue de Quenelle, elle nous vient des Romains. C'Ă©tait dĂ©jĂ avec du brochet, c'Ă©tait il y a 2000 ans.
- Speaker #1
C'est vrai que j'ai vu que nos spécialités venaient pas mal d'Italie. Notamment le cardon qui vient aussi, le gratin de cardon et tout. Il y a plein de choses en fait qui nous viennent d'Italie.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #1
Merci les Italiens.
- Speaker #2
Les Italiens, de toute façon, on va les retrouver sur les deux millions de l'histoire de Lyon. Ils ont fondĂ© la ville qu'on connaĂźt actuellement. Ă la Renaissance, ils l'ont refombriĂ©e. Et aussi par la nourriture. On y reviendra. Mais donc voilĂ , il y a ce cĂŽtĂ© gĂ©ographique qui est hyper important dans la ville. Toujours aujourd'hui, on n'a qu'Ă sortir Ă moins de 10 minutes en voiture de Lyon pour voir des champs magnifiques, pour aller prendre... cueillir des... Qu'est-ce que je dis prendre ? Cueillir des fruits. On a l'ArdĂšche qui n'est pas loin, oĂč il y a... On reviendra sur le vin Ă ArdĂ©chois, qui est important. Mais donc voilĂ , c'est une ville oĂč la gastronomie est importante et oĂč la gĂ©ographie, pour en revenir à ça, a Ă©tĂ© dĂ©terminante, en fait, dans le choix des Romains. Et Ă partir de lĂ , toute une culture culinaire s'est dĂ©veloppĂ©e.
- Speaker #1
Et puis aprĂšs, il y avait aussi, ces deux fleuves Ă©taient aussi des points de passage pour tous les marchands qui passaient d'un pays Ă l'autre, d'une ville Ă l'autre, qui s'arrĂȘtaient par Lyon. Il y avait plein d'Ă©changes commerciaux entre les marchands. Il y a aussi eu, il me semble, j'ai retenu la tĂȘte, 1420, tu vas me dire si je me trompe, oĂč c'est le roi Charles VII, j'espĂšre que je ne dis pas de bĂȘtises, qui a accordĂ© Ă la ville de Lyon d'avoir des foires. Et notamment au dĂ©but, deux foires. La particularitĂ© de ces foires, c'est qu'elles Ă©taient exonĂ©rĂ©es d'impĂŽts. Donc en fait, il y avait tous les marchands de France et aussi d'Europe qui se retrouvaient Ă Lyon pour ces foires. Et ils sont passĂ©s de deux foires Ă quatre. donc c'est aussi pour ça que Lyon a concentraient autant de marchands et de mĂ©tiers de bouche. VoilĂ , c'est ça que je veux dire. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ces foires ?
- Speaker #2
Alors, je pourrais pas revenir, lĂ , sans avoir rĂ©visĂ©, sur l'exactitude de ce que tu viens de dire concernant Charles VII. Je veux pas m'avancer. Par contre, ce que tu as dit sur les foires est absolument vrai. Faut savoir que les foires... Tiens, d'ailleurs, il y a la foire de Lyon en ce moment. Vous pouvez toujours dĂ©couvrir dans le Giga Hall 1 toutes les spĂ©cialitĂ©s de l'univers. Ils sont incroyables. Bref, on ferme la parenthĂšse. Lyon, tout comme de nombreuses villes europĂ©ennes, en fait, Ă la Renaissance, a eu une foire. Et lĂ toujours d'ailleurs. Le principe des foires, Ă cette Ă©poque-lĂ , c'Ă©tait que les marchands, comme tu l'as trĂšs bien dit, voyageaient de ville en ville pour vendre leurs produits, exposer leurs produits. Et Lyon, donc, Ă la Renaissance, devient extrĂȘmement importante de base. dans le domaine des banques, avec notamment Ă nouveau les Italiens qui viennent s'installer Ă Lyon, dans le quartier de Saint-Jean. Donc ils vont amener leur culture culinaire. On en reviendra aprĂšs. Les Allemands aussi, qui Ă©taient des grands fĂ©rus de foire, viennent s'installer en masse Ă Lyon. On y reviendra aussi. La quenelle, elle a aussi des origines allemandes. Et les foires qui se dĂ©roulent Ă Lyon prennent une importance incroyable parce qu'en fait, pendant l'espace d'un siĂšcle, un siĂšcle, un siĂšcle, un siĂšcle et demi, Lyon va devenir la capitale europĂ©enne, je crois la plus grande capitale Ă©conomique europĂ©enne entre l'invention de l'imprimerie et aussi le dĂ©veloppement de la soie, en fait, tout simplement, du commerce de la soie. Et donc, comme tu l'as trĂšs bien dit, Louison, il y a un passage incroyable qui se fait Ă Lyon, un mĂ©lange de cultures qui viennent du sud, du nord, de l'est de l'Europe, jusqu'Ă chez nous. Et donc, ces foires, elles amĂšnent des gens de partout et elles vont permettre Ă la gastronomie de se dĂ©velopper. Aujourd'hui, on appellera ça de la gastronomie fusion, mais en fait, on a des spĂ©cialitĂ©s qui viennent de partout. avec toujours ce cĂŽtĂ© terroir local. On y reviendra souvent, mais les gens qui ont apportĂ© leur patrimoine culinaire l'ont tout de suite mĂ©langĂ© avec les aliments qu'on pouvait trouver autour de chez nous.
- Speaker #1
Ils se sont adaptés avec ce qu'ils avaient.
- Speaker #2
Exactement. La meilleure, je crois que je l'avais fait une petite émission dessus, j'ai un peu oublié, ça fait longtemps, mais la star des salades lyonnaises, la salade lyonnaise, en fait, elle a été la recette qu'on connaßt. à peu prÚs aujourd'hui, elle a été commandée par Marie de Médici, qui était installée à Lyon.
- Speaker #1
J'ai vu ça.
- Speaker #2
Elle adorait la salade et elle en avait marre des salades florentines, en fait. Et quand elle est venue s'installer à Lyon, elle s'est dit en fait, je veux les produits locaux. Alors, je n'ai pas la recette marmiton précise, mais elle s'est dit, on va prendre de la cochonnette ici, des oeufs du RhÎne, etc. Et ça a donné la fameuse salade lyonnaise.
- Speaker #1
C'est un exemple. Un trĂšs bel exemple.
- Speaker #2
De la Renaissance en plus.
- Speaker #1
Mais je crois qu'il y a beaucoup de personnages comme ça, italiens, qui sont arrivĂ©s et qui sont, mĂȘme encore aprĂšs, qui sont aprĂšs allĂ©s manger chez les merlionaises. Bref, plein de personnages comme ça. Qu'est-ce qui arrive aprĂšs ça ? On n'arrive pas encore aux merlionaises. Il y a justement... Attends, il y a quoi aprĂšs ça ? Comment ça part ?
- Speaker #2
Comment ça part ? Je pense que, comme on l'a trĂšs bien dit, il y a une espĂšce de gloobie vulga. de cultures qui vont se rencontrer Ă Lyon. Clairement, comme on l'a dit, dĂšs le temps des Romains, en fait, Lyon, il n'y a pas un seul peuple qui s'est installĂ© ici. C'est une addition au fil des siĂšcles. On parlait des Italiens, mais la communautĂ© allemande aussi, Ă la Renaissance, s'installe beaucoup. Et plus on approche du 18e, 19e siĂšcle, plus il y a de nouveaux peuples europĂ©ens. Alors, on n'est pas encore au XXe siĂšcle oĂč il y aura une forte immigration espagnole, puis italienne, puis aprĂšs la Seconde Guerre mondiale oĂč on aura une immigration africaine qui va elle-mĂȘme aussi amener sa gastronomie.
- Speaker #1
Je me trompe peut-ĂȘtre, mais tu vas me corriger. On a la rĂ©volution industrielle.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #1
Et c'est lĂ oĂč il y a des familles, notamment Ă Lyon, qui vont faire fortune, notamment les soyeux. Et c'est Ă ce moment-lĂ qu'on va avoir des cuisiniĂšres qui vont arriver dans les familles lyonnaises parce que ces familles-lĂ avaient besoin de personnel. Et donc, il y a des jeunes femmes qui arrivent dans ces maisons et qui apprennent la cuisine, qui avaient dĂ©jĂ des bases en cuisine un peu traditionnelle lyonnaise, et qui vont apprendre les codes de la bourgeoisie. Avant ça, il y a eu quand mĂȘme une premiĂšre vague de maires lyonnaises, qui Ă©taient plutĂŽt des tenanciĂšres de bistrots trĂšs classiques, cuisine simple, mais toujours, comme on a dit, des produits de qualitĂ© et des produits locaux. Mais il va y avoir cette deuxiĂšme vague de maires lyonnaises. qui ont travaillĂ© pour les bourgeois. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu ?
- Speaker #2
Le concept, enfin c'est pas le concept, les mĂšres lyonnaises, c'est quelque chose de trĂšs trĂšs trĂšs marquant dans l'histoire qu'une heure de la ville. Alors c'est un clichĂ© sur la lyonnaise, la femme lyonnaise, femme de caractĂšre, qui tient la baraque, qui ramĂšne, enfin c'est la femme de Guignol qui le ramĂšne bourrĂ©, elle le ramĂšne son mec Ă la maison, et il met qu'il fait Ă manger, tu vois. Bon, rien de sexiste lĂ -dedans, c'est un peu traditionnel. Mais donc, pour les mĂšres lyonnaises, Ă partir du 19e siĂšcle, tu l'as trĂšs bien dit, il y a cette volontĂ© de faire de la bonne bouffe, assez riche, qui plĂątre, mais avec des ingrĂ©dients, on en revient toujours à ça, des ingrĂ©dients de haute qualitĂ©, du pourtour lyonnais. Et donc, la rĂ©volution industrielle, le 19e siĂšcle, c'est l'ouverture de toutes les grandes industries. Alors bon, on n'avait pas de mineurs Ă Lyon, mais... Que ce soit Ă Oulin, Ă Gerland, ville urbaine actuelle, des industries ouvrent de partout. Et donc, il faut nourrir les ouvriers. Aussi bĂȘte que ça paraisse, il fallait les faire bouffer. clairement. Et donc, les daronnes Ă la maison, clairement, elles faisaient de la bouffe gĂ©nĂ©reuse, bien prĂ©parĂ©e. Le concept de bouchon vient d'ailleurs de lĂ . C'est-Ă -dire que pour se faire de l'argent en plus, parce qu'il n'y avait que les hommes, presque que les hommes qui travaillaient Ă l'Ă©poque, elles mettaient une espĂšce de botte de foin au-dessus des portes de leur maison pour dire, vous pouvez venir manger chez moi aussi si vous payez un petit truc.
- Speaker #1
Ok. Il y a plusieurs légendes autour du bouchon.
- Speaker #2
S'il n'y a pas vraiment de légende, en fait, c'est... plusieurs maniÚres...
- Speaker #1
D'expliquer l'origine.
- Speaker #2
Exactement. Et d'ailleurs, j'en reviens encore une fois, on en revient à la base, la géographie lyonnaise de la nourriture. Il est dit que c'est les mÚres lyonnaises à Lyon qui cuisinent. Par contre, c'est les pÚres lyonnais qui cueillent dans les champs, qui amÚnent la nourriture. Voilà , c'est les paysans, c'est les agriculteurs, c'est les viticulteurs du Beaujolais. Et donc, c'est les pÚres lyonnais qui ramÚnent la bouffe, mais c'est les merlionnaises qui la cuisinent,
- Speaker #1
ça c'est hyper important et c'est vrai que j'avais vu une merlionnaise je ne saurais pas plus, je pourrais pas dire son nom, mais qui s'Ă©tait mariĂ©e avec un pĂȘcheur, et du coup elle avait fait de sa spĂ©cialitĂ©, c'Ă©tait un plat au poisson, je ne saurais plus dire, mais oui, donc chacune avait sa spĂ©cialitĂ©, parce qu'elles avaient des affiliations particuliĂšres avec...
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #1
TrĂšs sympa.
- Speaker #2
Et donc, c'est dans cette culture un petit peu des femmes Ă Lyon qui cuisinent, que paradoxalement va naĂźtre le plus grand chef du monde, mais c'est un homme. Mais par contre... toute sa cuisine, il la doit Ă la mĂšre Brasier et Ă d'autres mĂšres. C'est le fameux Paul Bocuse. Donc je sais que c'est un peu la rockstar des cuisiniers lyonnais. Et puis lĂ , aujourd'hui, son empreinte, elle est indĂ©labile. Mais lui-mĂȘme, son savoir-faire, il le tient des mĂšres lyonnaises. Mais surtout, et c'est ça le plus important, il la tient de leur maniĂšre de travailler. Et Monsieur Paul, comme on l'appelle, ce n'Ă©tait pas justement de la... Enfin si, lĂ je vais me prendre une tempĂȘte si je dis des bĂȘtises. Qu'est-ce que tu allais dire ? J'allais dire, ce n'Ă©tait pas de la haute gastronomie, comme on peut l'imaginer un petit peu, vous voyez, dans les clichĂ©s, les films. Ă l'inverse, lui, c'Ă©tait une cuisine gĂ©nĂ©reuse. D'ailleurs, je crois que c'est toujours le cas aujourd'hui, dans son grand restaurant, lĂ , au Mondor. Mais le vendredi, la spĂ©cialitĂ© de Paul Bocuse, c'est le poteau-feu. C'est le poteau-feu fait Ă la Bocuse. Et c'est quelque chose de trĂšs terroir, finalement. C'est vrai. Et quand on voit ce chef un petit peu qui a conquis le monde par son expĂ©rience, mais ça a toujours Ă©tĂ© vis-Ă -vis de cette cuisine simple, gĂ©nĂ©reuse des mĂšres lyonnaises. Ăa, il l'a dit je ne sais pas combien de fois dans sa vie. Vous pourrez regarder sur Internet. C'est passionnant Ă regarder.
- Speaker #1
Il a vraiment Ă©tĂ© Ă©duquĂ© par ses mĂšres lyonnaises, et notamment, comme tu disais, EugĂ©nie Brasier. Exactement. Juste pour rappel, et l'une... et la premiĂšre femme Ă avoir eu trois Ă©toiles. Et elle a eu trois Ă©toiles sur deux Ă©tablissements en mĂȘme temps. VoilĂ . C'est fou. Et donc il s'est fait, il a Ă©tĂ© l'apprenti de GĂ©nie Brasier.
- Speaker #2
Et ouais. Une cuisine vraiment exceptionnelle. Et quand justement on voit d'oĂč il est parti, voilĂ . Si je dis pas une bĂȘtise, il est parti, il est allĂ© en apprentissage Ă 14 ans chez la mĂšre Brasier et c'est lĂ oĂč il a tout fait. Et personnellement, je n'ai encore jamais mangĂ© dans son restaurant. Deux. Allez, on attend que le podcast explose et on y va. C'est clair. On fera un Ă©pisode. Non, mais je plaisante. Mais honnĂȘtement, c'est quand mĂȘme incroyable de voir d'oĂč ça vient. Parce que justement, quand on parle de cuisine française, lĂ , je vais sortir un petit peu du Cap de Lyon. Quand on parle de la cuisine française, c'est la meilleure du monde. C'est des plats. extrĂȘmement raffinĂ©, hĂ©ritĂ© du temps des rois, etc. Alors c'est vrai, mais cette dĂ©finition-lĂ , elle s'est dĂ©veloppĂ©e en fait aprĂšs la RĂ©volution française. J'essaie d'ĂȘtre assez rapide, mais durant la RĂ©volution française, quand Versailles explose et que la monarchie est en dĂ©route, tous les grands chefs de Versailles, les meilleurs cuisiniers du royaume, en fait, ils partent dans les cours europĂ©ennes et mis Ă la France. Il y en a qui vont en Angleterre, en Allemagne. Bref, dans tous les autres pays. Et en fait, c'est lĂ oĂč le savoir culinaire français et la gastronomie Ă la française, la haute gastronomie, se dĂ©veloppent.
- Speaker #1
Et se transmet ailleurs.
- Speaker #2
Exactement. Sauf qu'Ă Lyon, comme on en revient à ça, eh bien non, traditionnellement, c'est une cuisine, au contraire, trĂšs gĂ©nĂ©reuse et surtout populaire. J'aime bien utiliser ce mot, quoi. C'est populaire. Vous allez dans un bouchon Ă Lyon, c'est populaire. Et je crois que malgrĂ© le fait que... qu'on est avancĂ© dans le temps et tout. Si moi, on me demande de dĂ©finir la cuisine lyonnaise historique, c'est quelque chose de populaire, de bon marchĂ©, de sympa. On ne se prend pas la tĂȘte. C'est revenu Ă la mode ces derniĂšres annĂ©es, le machon par exemple. C'est aussi un truc pour picoler dĂšs le matin et faire le con, on est d'accord. Mais quand on voit le vrai machon lyonnais, et l'annĂ©e derniĂšre j'ai fait celui du loup au stade de Jarlan, c'Ă©tait exceptionnel, on s'est marrĂ©s. Mais c'est quelque chose de convivial, de populaire. Ce n'est pas du tout Ă©litiste, comme une image qu'on peut avoir de la gastronomie française Ă l'international. DĂ©solĂ©, j'Ă©tais un peu long.
- Speaker #1
Non, t'inquiĂšte, mais t'as raison, populaire et en mĂȘme temps... J'ai l'impression que c'est des endroits oĂč tout le monde se rassemble sans trop se mettre dans des cases. On va avoir des plus bourgeois, des moins bourgeois. C'est vraiment un mĂ©lange de tout le monde et c'est ça je pense qui fait la beautĂ© aussi de ces traditions.
- Speaker #2
Et souvent j'en parle avec mes Ă©lĂšves, moi je suis prof actuellement. Et il y a un truc qui est assez fascinant, c'est que ce cĂŽtĂ© justement trĂšs populaire, ce cĂŽtĂ© trĂšs convivial, on va la retrouver aussi dans ce qu'on appelle aujourd'hui plus la street food, et la street food lyonnaise. Et c'est marrant ce que tu disais, qu'un mec de quartier et un bourgeois, aujourd'hui, ils vont se retrouver au tacos, tu vois. Et ils vont se retrouver Ă la marinade, et ils vont kiffer. Non mais, moi je trouve qu'il y a, je crois, une espĂšce de patrimoine de tout, tu vois. Et je pense que le patrimoine culinaire lyonnais, c'est ça. Et ça a l'air stupide, mais... LĂ , aujourd'hui, les jeunes, en 2025, ils vont bouffer un tacos, quoi. Et c'est un truc qui est nĂ© Ă Lyon. C'est rigolo. Ah, c'est sĂ»r. Alors non, non, non. On vous dira Grand Lyon. Ăa, c'est l'Ă©ternel dĂ©bat. Tu sais que j'arrive pas Ă trouver la rĂ©ponse. Est-ce que c'est nĂ© Ă Villeurbanne ou alors Vau-en-Velin ? Et les mecs sont Ă©nervĂ©s.
- Speaker #1
Moi, j'étais carrément sur Grenoble.
- Speaker #2
Non, non, non, ça c'est...
- Speaker #1
Ăa c'est fini, on n'est plus lĂ .
- Speaker #2
Non, ça on arrĂȘte. Mauvais dĂ©lire. Mister V, calme-toi. Enfin bref, t'as captĂ©. En tout cas, c'est un peu le nez de l'histoire de la gastronomie lyonnaise. Mais en tout cas, je trouve que ce cĂŽtĂ© cuisine du terroir, des aliments qu'on a, plus ce cĂŽtĂ© populaire, jovial, clairement, par les mĂšres lyonnaises qui auront donnĂ© Paul Bocuse plus tard, c'est trĂšs important. Et c'est dans l'ADN de la gastronomie lyonnaise depuis le dĂ©but.
- Speaker #1
Oui, c'est ancrĂ©. Et aujourd'hui, malgrĂ© ces annĂ©es qui sont passĂ©es, donc on a Paul Bocuse qui a mis un peu Lyon sur la carte du monde par rapport Ă la gastronomie. Mais aujourd'hui encore, mĂȘme si Paul Bocuse n'est plus lĂ , on a toujours des gros Ă©vĂ©nements Ă Lyon qui font que tout le monde se retrouve Ă Lyon. Je pense notamment au CIRA, tous les deux ans, oĂč c'est le plus, je ne savais pas, mais c'est le plus gros salon de la gastronomie, de la restauration, de l'hĂŽtellerie. Et c'est Ă Lyon, tous les deux ans. et donc il y a le... Le Bocuse d'or qui est une compĂ©tition créée par M. Paul Bocuse. Et c'est pareil, la plus grosse compĂ©tition culinaire au monde. Et c'est un truc de fou.
- Speaker #2
C'est hallucinant.
- Speaker #1
Et il y a toujours des festivals. J'ai toujours envie de dire festivo. Les festivals. C'est bien. Lyon Street Food Festival. Le Tour des Terroirs. Enfin, le Festival des Terroirs. Il y a vraiment une concentration d'événements liés à la gastronomie. Et ça, ça perdure dans le temps.
- Speaker #2
C'est marrant que tu parles de cet événement, que je n'ai pas fait encore d'ailleurs.
- Speaker #1
Lequel ?
- Speaker #2
Le Syrah. Je n'ai pas eu l'occasion encore, ça viendra. Mais le Syrah, par exemple, on parlait de gĂ©ographie de la gastronomie lyonnaise. Et je trouve que le Syrah, c'est vachement important parce que qu'est-ce que c'est, avant d'ĂȘtre ce festival ? C'est un cĂ©page de vin art des choix. Alors, c'est dans la rĂ©gion. Et ce qui est fou, je l'ai appris il n'y a pas longtemps. C'est que ce cĂ©page, en fait, c'est celui qui est utilisĂ© dans le Nouveau Monde, Australie, Etats-Unis, etc. C'est le Syrah qui est plantĂ© dans ces pays-lĂ pour que ces pays dĂ©veloppent du vin. Eh ben ouais, c'est de chez nous, encore une fois. Et ça, je trouve que c'est hallucinant de savoir ça. Et Lyon, c'est vachement moins connu. C'est que Lyon, peu de gens le savent, mais dans l'histoire, a Ă©tĂ© aussi une capitale horticole et botanique. Au XIXe et le XXe siĂšcle. Entre 1850 et 1916, il y avait prĂšs de 40 000 variĂ©tĂ©s de fruits et de lĂ©gumes dans la rĂ©gion. Et des gens du monde entier venaient les acheter pour les planter dans leur pays. C'est hallucinant. C'est fou. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas Ă cause du changement climatique, etc. On a perdu malheureusement un peu de cette richesse. Mais il y a encore une fois ce patrimoine du terroir. Et voilĂ , c'est complĂštement fou quand c'est des choses comme ça. Botanique, quoi.
- Speaker #1
On n'est pas la capitale de la France, mais par contre, on est la capitale de beaucoup de choses.
- Speaker #2
Ah, ça, on aime bien le dire. Il y a peut-ĂȘtre la rĂ©sistance, il y a peut-ĂȘtre l'extrĂ©misme, il y a peut-ĂȘtre du cinĂ©ma. On aura toujours ce petit complexe d'infĂ©rioritĂ© vis-Ă -vis de Paris, mais bon. J'aime bien pour ça aussi.
- Speaker #1
Non mais tu sais quoi ? Je reviens juste à Kurnonsky. Et j'ai bien aimé quand j'ai fait mes petites recherches sur lui. Il voulait justement prouver que la gastronomie française ne se cantonnait pas à Paris.
- Speaker #2
Bien sûr.
- Speaker #1
Donc merci monsieur. Et c'est un peu le travail qu'on fait sur Cherbon aussi, c'est qu'il n'y a pas que des chefs Ă Paris. MĂȘme si on les aime beaucoup et qu'ils font du super boulot. Il y en a ailleurs et il y a plein de belles choses ailleurs.
- Speaker #2
Alors oui, on est un peu chauvin parce qu'on est lyonnais et ton podcast parle de la bouffe lyonnaise. Mais si on ouvre un peu nos ĆillĂšres, c'est vrai qu'on est quand mĂȘme dans un pays en France oĂč il suffit de faire 50 kilomĂštres pour dĂ©couvrir de nouvelles choses. C'est hallucinant. Et notre rĂ©gion, la rĂ©gion Auvergne-en-Alpes, franchement, on est au top.
- Speaker #1
Je pense qu'on n'a pas de quoi se plaindre.
- Speaker #2
Non, c'est clair.
- Speaker #1
Bon, écoute, j'ai l'impression qu'on a fait un beau... Un beau tour de l'histoire de la gastronomie. Est-ce que tu veux nous donner une derniÚre petite anecdote, une petite phrase ou quelque chose qui t'a inspiré ?
- Speaker #2
Une anecdote comme ça ? Je vais réfléchir. En tout cas, c'était un super podcast. C'était charbon. Voilà , putain. Waouh. Inspiration sur 20. Voilà , écoutez. Non, une petite derniÚre anecdote. Comme ça, je n'ai pas réfléchi au truc. Voilà , si vous voulez de la bouffe gastronomique lyonnaise issue du... patrimoine, il y a des bouchons exceptionnels à Lyon. J'aurais du mal à en sortir qu'un, donc je vais en sortir plusieurs. Faire plaisir, vous allez au Café des Fédérations, qui est le plus ancien. C'est mon petit chouchou.
- Speaker #1
Tu es dans le Vieux Lyon ?
- Speaker #2
Non, il est juste Ă cĂŽtĂ© de la place des ThĂ©rault, Ă cĂŽtĂ© du Palais Saint-Pierre. Il y a aussi le comptoir d'Abel, qui est oh lĂ lĂ , qui est fou. Et si je ne dis pas de BĂ©dib, je crois que ça ne va pas changer, les quenelles sont toujours faites sur place. Ils ont encore le labo lĂ -bas. et c'est assez fou et pour les jeunes, je ne vais pas ĂȘtre original mais la marinade meilleure tacos de Lyon et ça aussi c'est lyonnais et voilĂ , c'est pas Paris
- Speaker #1
Magnifique, et on va terminer sur cette petite phrase que j'ai lue trÚs récemment c'est que à Lyon, on ne se connait pas tant qu'on n'a pas mangé ensemble Tacos ou bouchons, allez manger ensemble
- Speaker #2
C'est tout Ă fait vrai,
- Speaker #1
merci Louison Merci Ă toi Vlad, Ă bientĂŽt
- Speaker #0
Et voilà , c'est la fin de ce premier épisode de Bon, j'espÚre que ça vous a plu J'adorerais avoir votre retour. Bah oui, bah voilà . Voilà , on va faire ça. Envoyez-moi un DM sur Insta et donnez-moi votre avis sur ce nouveau format. Parce qu'en fait,
- Speaker #1
je suis trop curieuse vu que c'était tout nouveau.
- Speaker #0
J'ai trop envie d'avoir votre avis. Et surtout, vos idées. Qu'est-ce que vous avez envie d'entendre sur Bon ? Parce qu'on l'a dit, c'est un format libre, spontané et voilà ,
- Speaker #1
pas prise de tĂȘte. Donc,
- Speaker #0
je suis preneuse de toutes vos idées. si vous avez aimé cet épisode vous pouvez le partager autour de vous comme d'habitude et nous mettre un commentaire, des étoiles, il y en a déjà beaucoup qui le font donc merci à vous qui avez pris le temps de le faire et ça nous aide vraiment, ça nous permet de remonter dans l'algorithme et de proposer l'épisode à plus de personnes donc voilà si vous voulez participer au développement de Cherbon vous pouvez commencer par là sinon on se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode de Bon Et dans une semaine pour un épisode de Cherbon. J'espÚre que c'est clair. Attendez, on se refait un topo. Une semaine,
- Speaker #1
on a un long format.
- Speaker #0
Et une semaine, on a un format court. Et ainsi de suite. Bref, on se lùche jamais. On se retrouve toutes les semaines. Voilà . Vous n'avez pas fini de m'entendre. D'ici là , régalez-vous bien. Voilà . Faites-vous plaisir. Et on se retrouve la semaine prochaine sur Cherbon.
- Speaker #1
Allez, bisous !