- Speaker #0
Né de l'imaginaire d'Enki Binal en 1992, puis concrétisé par l'artiste néerlandais Iepe Rubingh en 2003, ce sport qui mélange la boxe anglaise et le jeu d'échecs est aujourd'hui en plein essor car il est tout simplement génial. Bienvenue dans le podcast de Chessboxing. La semaine dernière, au lendemain de mes 30 ans, j'ai eu la chance de partir à Yerevan, en Arménie, pour les 6e championnats du monde de chessboxing. Comme je travaille à la Fédération française de chessboxing, c'est moi qui ai organisé le voyage pour la deuxième année consécutive. On a passé encore une fois une semaine incroyable, et je trouvais ça vraiment impossible de ne pas faire un épisode spécial championnat du monde. pour faire parler les membres de l'équipe de France les uns après les autres, que ce soit les combattants, les coachs ou le président. J'ai passé quelques minutes avec chacun d'entre eux pour avoir leur ressenti sur la semaine, sur leur parcours ou sur l'évolution du sport depuis quelques années. Je tiens à vous prévenir que le son ne sera pas forcément optimal car j'ai dû enregistrer dans des endroits différents qui n'étaient pas toujours forcément propices à faire un podcast. Voici 10 entretiens courts avec une partie de l'équipe de France. Donc Thomas ! Coach de l'équipe de France cette année en Chase Boxing, tu étais aux championnats du monde en 2017, 2019, en 2022, en 2023. C'est donc ton cinquième championnat du monde. Qu'est-ce qui aura été pour toi le plus marquant cette année ?
- Speaker #1
Je pense que le plus marquant pour moi cette année, ça aurait été la progression de la nouvelle génération. Dans le sens où il y a des gens que je ne connaissais pas forcément avant, où c'était leur premier championnat et qui ont fait un championnat de ouf et d'autres qui avaient déjà participé et qui ont fait une progression énorme également. Je pense que ce qui m'a le plus marqué, c'est cette nouvelle génération de chessboxers. Et je m'en rends compte que j'ai du taf. Il y a du taf pour revenir. Je pense que ça a été le plus marquant. Après, bien évidemment, il y a toujours aussi les anciens qui font taf et ça reste aussi important. Je pense que le niveau de chessboxing global, il a augmenté. Chaque année, il est de plus en plus relevé, il augmente de plus en plus. Parce qu'il y a des espèces de rivalités qui se créent. entre les chessboxers, entre les pays. Donc naturellement, moi c'était comme ça au début aussi. En fait, quand j'étais un peu underdog, je me disais, ok, pareil, je veux battre tel, je veux battre tel, forcément ça peut t'aider à t'entraîner. Ça donne un but et du coup tu peux te pousser. Je pense que le niveau est en train d'augmenter et c'est super pour le chessboxing, même l'organisation aussi. Et donc c'est ultra bénéfique.
- Speaker #0
2017, c'était les premiers championnats du monde où tu es allé. Donc là, c'est la sixième édition cette année. Qu'est-ce que tu peux raconter entre 2017 à aujourd'hui ? En sept ans, qu'est-ce qui a évolué le plus ?
- Speaker #1
Je trouve que déjà niveau organisation, c'est quand même beaucoup mieux. Il faut savoir qu'en 2017, on boxait avec nos propres gants, on boxait en bandage dur, ce qui m'a assez choqué pour le premier champion du monde et qui justement s'améliore beaucoup plus maintenant. Et l'organisation en tant que générale aussi, que ce soit au niveau de l'arbitrage,
- Speaker #2
du niveau des juges,
- Speaker #1
la pesée, de comment c'est structuré, on est en train de se profinaliser beaucoup plus. Ce n'est pas encore le top. C'est quand même beaucoup mieux année après année. Donc c'est quand même encourageant.
- Speaker #0
Et au niveau du nombre de combattants aussi, de la quantité de combattants ?
- Speaker #1
Et au niveau effectivement des différentes nationalités, il y en a de plus en plus. C'est vrai qu'au début, quand j'étais en Inde, j'avais peut-être 7 ou 8 nationalités différentes. Tandis que là, on était les championnats, il y avait plus d'un pays différent. Donc c'est quand même très encourageant aussi.
- Speaker #0
Tu as été coach cette année. Des chessboxers, on avait 15 personnes dans l'équipe de France, tu les as accompagnés dans leur prépa, mais dans leur victoire et dans leur défaite également. Comment est-ce que tu gères ça avec eux ?
- Speaker #1
En fait, j'ai l'impression que parfois je me vois en eux. Je vois ce qu'ils peuvent ressentir, que ce soit dans la joie ou dans la tristesse, j'ai vécu les deux en fait. Donc je vois très bien ce qu'ils peuvent penser, ce qu'ils peuvent avoir comme émotions. Du coup je pense que ça leur fait du bien d'en parler en fait, d'extra-viser et de parler. en face à face parfois et du coup j'espère que j'ai pu leur apporter aussi de l'aide à ce niveau là je suis passé par là aussi donc en fait je pense que c'est plus facile aussi pour eux de me parler donc ouais ça me fait du bien mais c'est aussi c'est bizarre parce que j'ai l'impression de revivre aussi ce que j'ai vécu aussi donc ouais c'est ultra intéressant et en tout cas je suis ultra fier d'eux Pour moi, cette année, on a vraiment une team de fous. Ils ont tous fait des combats malades. Franchement, je suis ultra fier. Et j'espère que ça peut être le début aussi.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Thomas.
- Speaker #1
Merci Mona.
- Speaker #0
Logan, j'ai deux questions pour toi. Est-ce qu'il y a un ou plusieurs moments marquants pour toi cette semaine ?
- Speaker #2
Au championnat du monde, il y a toujours des moments marquants. Les combats forts en jeu, quand on arrive en phase finale, un peu comme cette année où je suis allé jusqu'en finale en très bon boxeur. Toujours le dernier jour des championnats du monde, c'est toujours un moment marquant de se retrouver avec ceux avec qui on s'est tapé les jours d'avant. Au final, on se retrouve autour d'un échec, on boit des bières, on discute comme si on était potes, alors qu'il y a parfois un peu d'animosité. les jours précédents. Et je trouve ça ouf de se dire qu'on est encore une famille, même avec ce niveau de compétitivité.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu vas raconter quand tu vas rentrer en France à ceux qui n'ont pas vécu le truc avec toi ? Comment est-ce que tu rentres chez toi et tu retrouves ta vie après avoir vécu cette semaine qui est assez particulière ?
- Speaker #2
C'est une bonne question, parce que je vais parler de beaucoup de choses. Je me suis retrouvé face... Un russe très fort en boxe et au final j'ai mieux resté en boxe qu'aux échecs justement parce que j'ai pris trop de coups et je me suis rendu compte de la profondeur du chess boxing où tenir en boxe n'est pas suffisant. Quand on encaisse trop de coups, on est incapable de rester lucide sur l'échiquier. Même si j'ai fait preuve d'une grosse résilience, je suis quand même fier de moi au niveau de la boxe parce que c'est très compliqué de tenir et j'y suis allé jusqu'au bout. Je trouve ça dommage que le chestboxing soit pas... Enfin, selon moi, il est pas aussi bien représenté que ce qu'il devrait être. C'est un sport à part entière et je trouve même que c'est un aboutissement à un tout nouveau genre de sport. Et combiner l'intellectuel à la force, moi je trouve ça beau. Et même si je suis déçu de ne pas avoir su rester lucide sur l'échiquier, même si je suis déçu de ne pas mettre... Mieux défendu à la boxe, je suis fier de ma prestation et mon adversaire n'est pas déméritant. C'est toujours compliqué, énormément de choses à raconter. Ça, c'est un peu toutes les choses que j'ai envie de raconter aux autres. Mais aussi les exploits des potes, ce qui s'est passé, les blunders sur l'échiquier, les moments que j'ai passés avec des personnes d'autres équipes qui sont mes potes maintenant, les personnes de l'équipe de France qui... Avant, on était des potes qui maintenant sont des amis ou des personnes que je connaissais qui sont devenues des potes. C'est vraiment des moments forts en cohésion et en amitié et super riches en expérience.
- Speaker #0
Est-ce que tu veux expliquer un peu les étapes entre le moment où tu as découvert le chessboxing et aujourd'hui où tu es pour la deuxième année consécutive au championnat du monde et où tu es médaille d'argent et tu vas à la finale ?
- Speaker #2
Déjà, c'était... Pour moi, c'était inespéré. J'arrive aux sélections, je ne pense même pas être pris. J'affronte Jules aux sélections, je me fais défoncer aux échecs. J'arrive à tenir un peu en boxe. Et au final, on me dit que je suis pris dans une catégorie où il n'y a plus personne. Pour moi, c'était vraiment l'occasion qu'il fallait saisir. Et je l'ai saisi, mais les performances n'ont pas suivi l'année dernière. Donc, je me suis donné à fond. J'ai redoublé d'efforts. On m'a proposé un combat en Allemagne. parce que je n'ai pas pu combattre en France dû à un manque d'adversaires. Je suis allé en Allemagne affronter la personne qui avait fini 3e ex aequo au championnat du monde de chessboxing l'année dernière dans la même catégorie que moi. J'ai réussi à gagner par échec et mat avec une certaine confiance. J'ai été bien préparé par deux amis, Jérémy Devalet, un maître-fille des Mathieu Barbaras. qui m'ont aidé à Metz, ma région natale, là où je me suis préparé tout simplement. J'ai progressé petit à petit, même si en boxe j'ai encore des lacunes. Aujourd'hui, j'ai réussi à concrétiser cette deuxième année au sixième championnat du monde de chessboxing avec une arrivée en finale, même si perdu.
- Speaker #0
Donc tu as eu un combat, tu étais en finale directement puisqu'il y a peu d'adversaires dans ta catégorie. Et donc tu veux expliquer un peu ton combat, tu t'étais bien préparé ?
- Speaker #2
Globalement je savais qu'il était très très fort en boxe, apparemment une petite centaine de combats amateurs. Donc par rapport à quelqu'un qui en a fait zéro comme moi, c'est différent. Donc je savais que ça serait sa détermination à me mettre KO contre ma volonté à rester debout. Premier round je prends un KO au foie. Je donne tout pour me relever, j'y arrive et je retourne sur le ring et je lui envoie... J'envoie le maximum de crochets que je peux tout en me protégeant, c'est très compliqué. Je prends énormément de crochets, énormément de coups au corps. Franchement, parfois dans le combat, je me suis déconnecté, c'était super dur d'obtenir. Mais je ne voulais pas lâcher. Je suis retourné sur l'échiquier après deux rangs de boxe et j'ai donné la dame. Malheureusement, la partie s'est arrêtée quelques coups après. J'ai fini par me faire mater. Pas peu fier d'avoir tenu en boxe, mais un peu déçu d'avoir perdu là où j'allais le plus progresser, contre un adversaire qui était moins fort. Et c'est là qu'on se rend compte de la complexité du chestboxing, avec la faculté de devoir tenir en boxe quelqu'un qui est plus fort, ou de battre quelqu'un qui est moins faible en le mettant KO, et l'inverse sur l'échiquier. Là, en le cas où je savais que j'étais meilleur, mais les coups à la tête m'ont complètement fait oublier. l'enjeu de la position à un moment et ça a été fatal.
- Speaker #0
Et une dernière chose, donc tu es venu l'année dernière déjà, tu es venu avec l'équipe de France en 2023, là tu renouvelles l'expérience en 2024, est-ce que tu pourrais résumer, qu'est-ce que tu as l'impression d'avoir appris en une année ?
- Speaker #2
Alors beaucoup de choses déjà, un gros travail sur moi, j'ai toujours été un peu stressé et la compétition elle m'aide à gérer le stress, même si, bon on ne va pas se mentir, avant un combat... On trempe toujours à cause de l'adrénaline, du stress, parfois de la peur. On peut penser qu'on va se faire éteindre, qu'on va se prendre un mat en 10, et ça peut être tout aussi violent qu'un round de boxe. Donc c'est énormément de choses différentes. Et sur un an, j'ai gagné en gestion du stress, j'ai gagné en niveau sur l'échiquier, j'ai gagné en boxe, j'ai appris à mieux gérer. Mes performances selon ce qui se passe sur l'échiquier, je me suis un peu mieux construit socialement, j'ai pris confiance en moi. C'est plein de choses différentes qui sont venues s'ajouter. On rajoute à ça les rassemblements de l'équipe de France qui se font quasiment tous les trois mois, les IFC où je peux voir mes copains progresser aussi. Il y a de la motivation, il y a plein de choses. C'est une aventure unique, tout aussi légitime que n'importe quel autre sport. Et moi, je me retrouve bien dans ce sport-là.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Paul, c'est ton deuxième championnat du monde. Qu'est-ce qui a été le plus marquant pour toi cette année ?
- Speaker #3
Alors moi, ce qui a été le plus marquant cette année, ce n'est pas tout à fait ce que je raconterais à tout le monde. En fait, ça fait suite à mon premier championnat du monde, forcément, l'année dernière. où je me suis fait un peu massacrer en boxe dès le premier round. Et en arrivant à Erevan, j'avais un peu peur, beaucoup d'appréhension. Et je m'en rappelle parce que c'est encore frais dans ma tête, mais ce n'est pas quelque chose dont je suis hyper fier, parce que quand tu as déjà fait des championnats du monde, tu es censé donner l'exemple aux autres. D'une certaine manière, moi j'avais déjà plus d'expérience que d'autres dans le combat. Je ne devais pas vraiment montrer que j'avais peur, que j'appréhendais. Je pense que ce qui m'a le plus marqué, c'est cette entrée sur le ring pendant le premier combat, où je n'étais pas contre un adversaire vraiment très dur à battre. J'étais un peu meilleur que lui sur le papier, à la fois aux échecs et à la boxe. Et vraiment, quand je suis monté sur le ring, je me suis dit… J'ai un peu eu les fantômes de l'année dernière et je me suis dit… C'est parti. Et après le son de la cloche, la montée d'adrénaline, c'est le moment qui m'a le plus marqué, c'est ce lancement des championnats du monde.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux me raconter un petit peu ? Tu as fait trois combats, c'est ça ?
- Speaker #3
J'ai fait trois combats. Les deux premiers contre des Russes et le dernier contre un Biélorusse qui venait de battre mon ami Léo, avec qui je suis au club de Paris. Donc avec la pression de gagner parce que l'envie de venger mon camarade. Et le plus dur, c'était le deuxième. Mais celui que j'appréhendais le plus, c'était le premier. Et le deuxième, c'était vraiment contre un ancien champion du monde. Et je me souviens que même lorsque la liste des participants est sortie, lorsque j'ai vu son nom, je me suis dit, ah ouais, lui, ça va être un sacré morceau. J'appréhendais un peu, surtout qu'il venait de mettre KO son adversaire juste avant mon premier combat. Donc c'était pas un combat à prendre à la légère. Et c'est pour ça que c'est celui où on me voit sur la vidéo exploser de joie lorsque je gagne au deuxième rang d'échec. Parce que c'était pour moi le vrai défi des champions du monde en termes de combat. Même si l'objectif c'était de gagner le dernier jour. C'est celui qui m'a fait vivre le plus d'émotions sur le coup, je pense.
- Speaker #0
Et donc tu rentres de Yereven avec la main dans le plâtre. Qu'est-ce qui s'est passé pendant ce dernier combat ?
- Speaker #3
Comme les deux autres, je suis monté en intensité au niveau boxe au cours des rounds. Et j'ai baissé un peu en intensité aux échecs, avec la fatigue, le manque de concentration, etc. Et je me suis vraiment détendu progressivement au cours des rounds. Au premier, je me fais un peu dominer quand même en boxe. Et sur le deuxième, je me relâche. Je sens que j'ai un meilleur cardio que lui, qui fait beaucoup d'erreurs et que j'arrive un peu à lire ses mouvements. Et donc je me déchaîne, je m'envoie un peu la foudre et mon père et mon frère qui regardaient le combat me disent Ah ouais, on aurait dit une bête sauvage Et donc j'étais vraiment content en fait sur le coup. Et au troisième round, au moment de revenir à la boxe après avoir fait match nul aux échecs, je me rends compte que j'ai une douleur un peu à la main droite à force d'avoir envoyé pas mal de coups. Et je continue quand même jusqu'au bout, en continuant d'envoyer ma main droite, même si ça me faisait mal. Et après coup, j'ai réalisé que j'avais la main toute gonflée. Premier réflexe, je demande de la glace, je vais à la pharmacie pour demander ce qu'ils en pensent, et ils me disent qu'ils pensent que j'ai la main cassée. Je pars à l'hôpital, on m'annonce qu'effectivement j'ai une fracture de la main à force d'avoir envoyé ces crochets dans la tête de mon adversaire. De retour en France, je me fais opérer, je me fais acclamer effectivement par ma famille. Donc voilà, un peu cette blessure de guerre qui me permet quand même de me rappeler tous les moments riches en émotions que j'ai pu vivre à Yerevan.
- Speaker #0
Je pense qu'une des choses qu'on retient le plus de cette année, c'est justement ton combat, ce dernier combat. Et c'est aussi surtout ta progression depuis un an de tes premiers championnats du monde en Italie. à l'IFC au mois de mai, à cette deuxième sélection pour les championnats du monde. Est-ce que tu as vraiment conscience, toi, du chemin parcouru en un an ?
- Speaker #3
C'est une très bonne question, je pense, parce que quand on est dans le truc, quand on est dans l'entraînement, dans les sparrings, que ce soit aux échecs ou en boxe, on ne réalise pas forcément les progrès qu'on fait. Et bien sûr, je sentais, au fur et à mesure des combats, que je gagnais en expérience, que j'avais moins peur en montant sur le ring. que j'arrivais mieux à encaisser les coups, à placer mes coups, etc. Mais on ne s'en rend pas forcément compte jusqu'à ce que les autres viennent te voir et te disent Mais waouh, ta progression, elle a été incroyable entre l'année dernière et aujourd'hui. Et le comment l'expliquer, c'est vraiment la rigueur et un peu des sacrifices. Je sais que j'ai quand même beaucoup mis de côté une partie de ma vie sociale cette année. pour me consacrer au chess boxing, au sport, aux échecs, au travail évidemment à côté. Donc je pense qu'on peut le résumer à ça. D'une certaine manière, la performance dans un sport, elle ne se fait pas sans sacrifice, elle se fait forcément au détriment d'autres choses, que ce soit des activités extra-professionnelles, le travail ou encore la vie sociale.
- Speaker #0
Maintenant que tu es champion du monde, c'est quoi la prochaine étape ? Tu as envie de faire quoi ?
- Speaker #3
C'est une bonne question.
- Speaker #0
Ou tu ne réfléchis pas encore peut-être ?
- Speaker #3
Oui, honnêtement, aujourd'hui, je suis champion du monde et je ne réfléchis pas forcément à la suite. Je pense que je profite, je savoure ma médaille et je profite du moment en attendant l'année prochaine, on va dire. Et je pense que j'ai atteint ce que je voulais, mais ça ne reste que le début. J'ai encore beaucoup de progrès à faire dans ce sport. J'ai encore envie qu'ils se développent davantage. Donc rendez-vous l'année prochaine en France pour réitérer l'expo peut-être.
- Speaker #0
Merci beaucoup Paul. Sabri, tu viens cette année pour la première fois au championnat du monde avec l'équipe de France. Comment est-ce que tu te retrouves ici cette année ?
- Speaker #4
Moi, je découvre le chestboxing un peu par hasard. Un peu comme nous tous, je pense. Je me découvre sur les réseaux. Je ne sais plus exactement comment, mais je me retrouve à voir une vidéo de ce mélange d'échecs et de boxe. Moi, à la base, je fais de la boxe depuis toujours. J'ai été boxeur olympique, boxeur professionnel, et je savais un peu jouer aux échecs. Je savais déplacer les pièces. Mais je me suis toujours dit qu'un jour, je jouerais aux échecs. Et le chess boxing, ça a été l'occasion pour moi de me lancer dans ce monde. des échecs et du chess boxing.
- Speaker #0
Les combats, la pression, etc. c'est des choses que tu connais bien. Là, je pense que c'est quand même une expérience différente. Est-ce que tu peux me dire pour toi, qu'est-ce qui aura été le plus marquant cette semaine ? Qu'est-ce que tu retiens vraiment de cette expérience ?
- Speaker #4
Ce que je retiens de cette expérience, c'est à quel point ça peut être à la fois très compliqué et à la fois la manière dont tout peut se passer dans un combat. qu'ils soient dominés ou pas par un adversaire. J'ai joué des très bons joueurs d'échecs, j'ai joué des bons boxeurs. Ce qui a aussi été différent, c'est que j'ai dû me préparer à jouer contre des joueurs d'échecs meilleurs que moi. Et en fait, il y a les joueurs expérimentés d'échecs de la team qui m'ont juste aidé. Là où en boxe, on est un peu tout seul, on sait comment l'autre boxe, mais... Il y a toute une préparation un peu en moins ce qu'il y a dans la boxe. Ok, je sais que je vais boxer. Je sais à peu près ce que je vais faire. Mais là, les joueurs d'échecs m'ont vraiment aidé à devenir meilleur sur cette semaine. Et je pense que ça s'est vu sur mes parties où j'ai pu jouer à un meilleur niveau que ce que je suis réellement.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu diras aux gens en rentrant ? Qu'est-ce que tu as envie de raconter ?
- Speaker #4
Je suis assez fier de mes parties d'échecs. Là où j'étais plutôt venu pour boxer, je me suis retrouvé à prendre du plaisir sur l'échiquier. Et je dirais aux autres toute la tension qu'il y a eu sur l'échiquier. C'est la première fois réellement que je jouais sur l'échiquier avec un enjeu. Et je crois que c'est ce que je raconterais aux autres. C'est la tension du combat, la tension de... de boxer, je la connaissais mais je ne connaissais pas cette tension du jeu d'échecs, réellement. Je pense que ces championnats, ça m'a permis de jouer contre des joueurs d'échecs aguerris. J'ai pu affronter des joueurs d'échecs que je n'aurais jamais affronté dans ma vie si je n'avais pas fait du chess boxing. C'est aussi ce que je suis venu chercher. C'est cet affrontement d'aller voir ces joueurs d'échecs et de les regarder dans les yeux et de dire Ok, maintenant on va jouer tous les deux. Mais sérieusement, pas pour la blague.
- Speaker #0
Et c'est ça que tu diras à tous les boxeurs que tu peux fréquenter qui peuvent penser que le chessboxing, c'est un peu un truc de rigolo ?
- Speaker #4
Je n'avais aucune impression sur le fait que le chessboxing soit un sport de rigolo, mais... Maintenant, je le sais, j'en suis certain. Et je dirais à tout le monde, les choses que je dirais, c'est que j'ai vu des combats incroyables de joueurs d'échecs fantastiques qui ont livré un combat fou sur le rime. Je pense à Paul. Je pense à Martin, je pense à Alexis. Ils ont livré des combats de fous sur le ring, en n'étant pas forcément des boxeurs. Mais ils sont arrivés et ils m'ont montré une boxe de fous. Ils ont boxé avec leurs tripes, ils sont restés là. Ils ne sont pas les reculants sur la boxe, en fait. Ils ont pris ça au sérieux. Et la boxe, c'est quelque chose qui doit être pris au sérieux. Ce ne sont pas des joueurs d'échecs qui se tapent un délire de tiens, on va boxer Ce sont vraiment des joueurs d'échecs qui deviennent boxeurs. Et ça, pour un boxeur, je le vois. Je le vois dans leurs yeux quand ils montent sur le ring, que ce n'est pas juste pour la blague. Il n'y a pas de blague quand ils montent sur le ring.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Sabri. Avec plaisir.
Donc Jean-Yves, je voulais revenir avec toi quelques minutes sur ces premiers championnats du monde. Qu'est-ce qui aura été le plus marquant pour toi ? Qu'est-ce que tu retiens de cette semaine ?
- Speaker #1
C'était ma première sélection, mes premiers championnats du monde. Je pense que j'ai eu le tirage le plus compliqué, malheureusement. Le plus marquant pour moi sera forcément mon combat, qui a été un petit peu compliqué au niveau de la boxe, où j'ai été assez surpris par la différence de puissance entre mon adversaire et moi. Je pense que c'est ça qui va me marquer, qui va conditionner mon entraînement pour les mois à venir. Et sinon... Sur le reste des championnats, beaucoup d'émotions, un peu l'impression que le temps était figé, qu'on était en dehors du temps. Essayer de s'investir une fois illuminé, essayer de s'investir pour aider un maximum ceux que je pensais pouvoir aider.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu vas raconter aux gens quand tu vas rentrer ? Parce que comme tu dis, c'est un peu hors du temps. Ce n'est pas évident de raconter des expériences comme ça.
- Speaker #1
Je pense qu'on va me poser beaucoup de questions sur mon ressenti pendant le combat. Je vais dire qu'il y avait une différence de niveau, que je vais essayer de combler un maximum. Je pense qu'il y a beaucoup d'anecdotes qui peuvent venir en tête, même des choses que je vais potentiellement oublier. Je vais me remémorer, peut-être parler du combat aussi d'autres combattants qui ont été marquants. Combats de Logan, combats de Paul, combats de Léo. Je pense que les gens au club de Paris vont beaucoup me poser des questions sur Léo, puisque nous, on continue pas mal s'entraîner là-bas. Je pense beaucoup me poser des questions de si je vais continuer, et je répondrai que oui, je vais continuer. Probablement peut-être pas dans la même catégorie de poids, je verrai si je me sens capable d'aller affronter les boxeurs plus expérimentés dans ma catégorie de poids dans un an. Mais je reviendrai, je ne sais pas encore où.
- Speaker #0
Donc là, le but, c'est de retourner à Paris et s'entraîner au club à fond comme tu le faisais déjà d'ailleurs.
- Speaker #1
C'est ça, peut-être plus axé sur force et puissance les prochains mois, reprendre un peu de poids, essayer de progresser, puisque je pense que techniquement, j'ai une base correcte. Maintenant, il faut une... Il faut plus de puissance, plus d'expérience. Là, je vais récupérer une bonne dose d'expérience. Et maintenant, il faut l'utiliser. Il faut construire quelque chose autour de ça.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Donc, Jules, c'est ton troisième championnat du monde. Qu'est-ce qui aurait été le plus marquant pour toi cette semaine ?
- Speaker #2
Une critique constructive, j'ai remarqué pas mal de fois, c'est un reproche quasiment. C'est pas vraiment un reproche, c'est compliqué à mettre en place, mais en gros, le manque de suivi. Sur les entraînements des combattants, en France, parce qu'on est français, mais chez les autres pays également, évidemment. C'est-à-dire, je suis toujours choqué sur tous les premiers tours des... des niveaux d'écart énormes qu'il y a et des gens qui peuvent mourir. Clairement, je veux dire, moi, j'ai pris un down hier déjà alors que je m'entraîne et que je boxe pas mal. Il y a des mecs, ils peuvent vraiment mourir, en fait, littéralement. Je ne comprends toujours pas... C'est ça qui me marque le plus, moi, objectivement. Ce qui me marque le plus, c'est ça. Je suis choqué à chaque fois du manque de réalisme, aussi bien chez les gens qui organisent que chez les gens qui pratiquent. Et c'est pour ça que, des fois, je reproche un peu cet esprit enfant. le familial, le bon enfant, alors que c'est la guerre. C'est la guerre, encore une fois. Il y a des gens qui peuvent mourir, il y a des gens qui finissent pas bien, du tout. Il faut s'entraîner,
- Speaker #3
il faut être costaud.
- Speaker #0
Et tu ne penses pas qu'une première expérience, ça peut permettre, même si on prend... Il y en a qui ont pris, que ce soit l'année dernière ou cette année, qui ont dit qu'on va vraiment difficile, ça leur permet après de passer le cap et de devenir meilleur ?
- Speaker #2
Quand même, la sélection naturelle est plus rigoureuse. C'est un choix de politique, c'est un choix d'idéologie. S'il est assumé pleinement, ça peut se comprendre. Si on vend le truc bon enfant, cool, que derrière c'est la vraie guerre, c'est comme d'hab. Je trouve ça très compliqué d'aligner des mecs qui n'ont jamais eu d'expérience de boxe, ça se trouve ils savent pas ce que c'est un sparring dur, avec des pros qui ont 30 combats pros. Je dis pas tout le monde a sa chance, je suis le premier à le dire, tout le monde doit fighter, tout le monde doit y aller. Moi le premier, j'ai eu ma chance, j'ai rencontré des mecs qui allaient sans combat amateur, alors que je l'avais jamais foutu, je sais pas si c'était boxé quoi. J'ai fait trois cours de boxe, on va se tuer le principal. Mais... Il y a un écart de niveau incroyable. C'est assez choquant quand même. Je vois des gars qui ne savent pas boxer, en fait, du tout. Ce n'est pas qu'ils boxent mal. Ce n'est pas qu'ils manquent d'un peu de conditions, je ne sais pas quoi. Non, tu sens, les mecs ne sont pas stables. Ils ne savent pas boxer, ils n'ont pas une condition de ouf. Ce ne sont pas des monstres physiques. Ce n'est pas un gars qui vient de je ne sais pas quel art martial ou du pied-point et que tu vois qu'en boxe, ce n'est pas ça. Mais t'inquiète, ils savent ce que c'est quand même. Non, non, là, c'est des gars... Voilà. Il faudrait un suivi des combattants au minimum, quoi. Ou alors, on va déjà parler, mais des ligues différentes, quoi. C'est pareil, du professionnel, de l'amateur, quoi. Ce qui sera de toute façon,
- Speaker #1
c'est sûr.
- Speaker #2
Je pense que tout le monde en parle, ça va se faire.
- Speaker #0
Du coup, c'est quoi pour toi l'évolution des championnats du monde depuis le 1er qu'il y a fait en 2019 ?
- Speaker #2
L'importance du sport, vraiment. 2019, c'était encore une blague. Je ne dis pas trop qu'un blague. Karl aime bien le terme blague. Moi, je ne sais pas trop. Mais c'était 2019. On se pointait, on était là. On pouvait gagner. Là, personne ne se pointe en mode tu-tu-tu-tu-tu. Tu peux gagner, ça n'existe pas. Il faut t'entraîner un minimum physiquement. Peut-être pas être le meilleur boxeur de tous les temps. Mais au moins, avoir une bonne condition, faire le taf. Et ça va bien jouer aux échecs et tu vas avoir des guerres en fait. Peu important de ton niveau, tu vas avoir un minimum de guerres. Il n'y a quasiment personne qui gagne le titre sans rien foutre, on va dire. Il y a quelques catégories, il n'y a pas grand monde. Tu as besoin de faire beaucoup de combats. Mais la plupart des quintets, j'ai vu des vrais combats. J'ai vu des combats serrés et acharnés. 2019, je me souvenais vraiment de... Nous, la France, par exemple, on avait roulé sur les catégories. Thomas avait dû gagner sans faire un round de boxe, je crois. En finale en tout cas, il n'a pas fait de ronde de boxe. Moi j'avais gagné tout le temps la deuxième ronde d'échecs. Je crois que Larra c'était baladé aussi, Antoine c'était baladé. Il devait y avoir une guerre ou deux, ça devait être Anto, Antony, qui avait fait une belle guerre en finale. Et qui avait rencontré Matt Thomas aussi, qui avait eu un peu de difficulté en boxe. Voilà, ça se faisait, c'était un peu un titre cadeau quoi. Tu y vas, tu joues pas trop mal au déchet, tu sens qu'il y a cette patate ou deux, alors tu dis le titre,
- Speaker #4
tiens c'est cadeau,
- Speaker #2
ça ressemble un peu à ça,
- Speaker #1
vite fait,
- Speaker #2
dans la pratique. Là aujourd'hui... Il y a des gars complets. Je veux dire, déjà les favoris sont forts en boxe et forts aux échecs. Les outsiders sont meilleurs peut-être que les favoris d'il y a 5 ans. Ça se construit. Il se passe quelque chose, concrètement. On se rapproche de l'excellence.
- Speaker #0
Merci Jules.
- Speaker #2
Il n'y a pas de quoi Mona.
- Speaker #0
Edouard, ton premier championnat du monde avec l'équipe de France cette année. Est-ce que tu veux me dire ce qui a été le plus marquant pour toi ? Qu'est-ce que tu retiens de cette semaine de championnat du monde ?
- Speaker #5
Franchement, il y a beaucoup de choses, mais si je devais retenir une chose en un, c'est l'aventure humaine. Bien avant les combats, tout ça qui ont été malgré tout super marquants, super intéressants, des fois frustrants aussi. Moi, ça m'a permis d'apprendre plein de choses sur moi, sportivement, humainement, personnellement, et d'énormément évoluer même sur le plan vie. Et puis de rencontrer des gens de différents pays, de différentes nations, c'est juste incroyable. C'est quelque chose qui marque. Et qui permet d'évoluer dans sa vie, d'être plus ouvert et de se rendre compte que, surtout dans la période actuelle où il y a beaucoup de conflits, etc., de se rendre compte qu'en fait, le sport permet de réunir des gens. Et ça, c'est magnifique.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu vas te dire aux gens quand tu vas rentrer chez toi à Rennes, au club de Rennes que tu t'as cofondé avec Nicolas ?
- Speaker #5
Beaucoup de choses déjà. pour parler un petit peu des combats qu'il faut bien s'entraîner, être préparé, que ce soit en boxe, aux échecs, et aussi à la pression, parce que ce n'est pas pareil de faire un championnat du monde et de s'entraîner chez nous, à Rennes, compétition artisanale, ce n'est pas du tout pareil. Et aussi et surtout le plus important, parce que j'ai évolué là-dessus un petit peu en début de semaine, je voulais que gagner et tout, mais justement le plus important, de se faire plaisir. Parce que ça faisait longtemps que j'avais oublié que le plaisir, c'était un peu la base. Et là, justement, j'ai rappris à prendre du plaisir. Et donc, ça, je veux vraiment le transmettre et que les gens puissent aller vivre cette expérience. dans ces dispositions-là, de plaisir, de kiff. Et puis après, la performance, elle vient ou elle vient pas, mais l'important, c'est avant tout de kiffer.
- Speaker #0
Et pour terminer, est-ce qu'il y a quelque chose dont tu es particulièrement fier ou quelque chose que tu regrettes ? Quelque chose que tu as envie d'ajouter par rapport à cette semaine ?
- Speaker #5
Oui, je suis très fier de moi sur le plan introspectif parce qu'après la défaite, dans le tournoi classique, le Chess Boxing classique, j'étais vraiment frustré et puis j'avais vraiment les nerfs contre moi-même. Je n'ai pas dormi la nuit d'après et tout. Et le fait d'avoir réussi à faire de cette défaite un enseignement positif et surtout d'avoir lâché prise par rapport aux résultats et d'arriver à la fin de la semaine, de perdre la finale en Chess Boxing Light. et de me dire mais en fait c'est pas grave l'important c'est que j'ai kiffé ça je me suis dit waouh il y a une évolution de dingue en fait j'ai plus la pression je prends du plaisir je kiffe et je vais parler avec mes anciens adversaires je vais parler avec d'autres gens ça m'a ouvert et je suis fier de moi sur tout ça ouais c'est en fait c'est vraiment beaucoup plus que sportif j'ai kiffé j'ai kiffé vraiment vraiment cet aspect humain et introspectif qui a été énorme et puis bien sûr je suis fier aussi de de l'équipe, de ceux qui sont devenus champions, de tous ceux qui ont progressé aussi dans leur vie et qui vont devenir aussi à leur échelle les champions de leur propre vie, comme j'aime bien dire. Et ça, c'est cool.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Edardo. Valentin, je voulais te demander, donc c'est pas ta première championnats du monde, on le sait, je voulais te demander qu'est-ce qui avait été le plus marquant pour toi cette année ?
- Speaker #4
Cette année, j'ai eu la chance de pouvoir vraiment, je pense, partager du temps avec deux adversaires que j'admire énormément, qui sont Dodo Gansiner et Arnold Botliski. Et donc, c'est mes adversaires de championnat du monde. Et j'ai pu vraiment partager énormément de temps avec eux. C'était une personne incroyable. Arnold, il est là dans l'hôtel. Il fait ses petits moves. Il chante des chansons françaises. Et Arnold, et puis Dugukan, il est toujours le big brother. Il est toujours là autour à avoir des attentions envers tout le monde. Et donc, j'ai vraiment pu déjà les battre. C'est déjà quand même un objectif de Chase Boxer parce que je les connais. Je n'avais pas de combat, je voyais déjà qu'ils avaient une dizaine de combats et qu'ils étaient dans le tout sommet de l'art du chestboxing. Donc j'ai pu déjà les battre, voir ce que c'était leur puissance, leur capacité de boxe. Et j'ai pu leur passer du temps avec eux. Après, Arnold m'a fait des blinis, on a pu discuter autour d'un blini avec du saumon et de la crème. Et on a pu parler de la Russie, on a pu parler de leur motivation personnelle. de leur ambition, de leur état actuel. Pareil avec Dogokan, qui est maire quand même d'une ville en Turquie. Donc ce ne sont quand même pas des personnages qui sont ordinaires. Donc j'ai pu déjà combattre contre eux, et ensuite discuter avec eux, passer peut-être quatre jours très proches, et discuter avec eux.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu vas raconter aux gens quand tu vas rentrer de ces championnats d'humains ? C'est quoi l'expérience globale de cette semaine ?
- Speaker #4
Je pense que je pourrais parler de ma maturité en tant que chessboxer. Ça fait déjà trois ans que je fais ces championnats du monde, donc je peux voir déjà l'organisation, comment elle a évolué, les règles, comment elles évoluent, les équipes, comment elles changent, comment les gens se perçoivent, comment les gens s'apprécient. Et je peux parler, en fait... Mes interactions avec les autres équipes, avec les gens de l'équipe d'Allemagne, de Turquie, de Russie, des Indes... Maintenant je connais tout le monde en fait, donc vraiment c'est ça que je peux voir. Je peux discuter de l'évolution du niveau de la compétition, de voir tous ces nouveaux boxeurs, de ces nouveaux joueurs d'échecs qui arrivent et à des niveaux incroyables. En France, on ramène des joueurs, des boxeurs et des combattants du chessboxing très forts, qui ont d'ailleurs eu des médailles. Et puis, je vois aussi les autres pays, je vois cette émulsion autour du chessboxing qui est assez incroyable. Et comme le discours de Guillaume l'a dit, l'équipe de Russie, par exemple, est aussi forte, parce qu'on a une équipe de France forte. Et ils montent des équipes pour nous battre. et particulièrement pour me battre. Et donc je vois aussi l'équipe russe essayer de se mobiliser pour me battre et j'adore ça, de voir cette émotion et de dire que je suis le créateur de cette ambition de progresser, de progresser aux échecs, de progresser à la boxe et de me battre. Et qu'il n'y arrive pas. Donc c'est ça que je pourrais dire aux gens sur cette championne du monde.
- Speaker #0
Est-ce que tu as envie d'ajouter quelque chose, je ne sais pas, sur la vision, sur l'année prochaine pour l'organiser ? Championnat du Monde en France, qu'est-ce que tu as envie de dire pour terminer ?
- Speaker #4
Je voulais dire qu'une des raisons principales pour lesquelles j'ai participé à ce Championnat du Monde, c'était pour arriver l'année prochaine au Championnat du Monde en France, en tant que Champion du Monde. Pour pouvoir dire qu'on a en France des talents, qu'on a en France des gens qui sont très très forts et qui doivent défendre leurs titres et amener le maximum de public pour les soutenir. Donc c'est vraiment quelque chose qui me tenait au cœur de pouvoir arriver en France, au coin du monde, en disant on a un titre, on doit le défendre contre les autres équipes et donner le maximum qu'on a et encourager les supporters français à donner de la voix pour nous, pour cette équipe qu'on a mis du temps à construire et qu'on a réussi à recruter dans toute la France avec des talents qu'on a vus apparaître comme ça de manière complètement aléatoire, des gens qu'on... qu'on a trouvés dans le métro, qui jouaient sur son ordinateur, sur son téléphone, jouer aux échecs, et puis on va dire, oh, j'ouvre un club de chess boxing, on fait des échecs et de la boxe, ah, je fais de la boxe aussi, je fais des échecs, ah, mais ça m'intéresse, et maintenant qu'ils deviennent champions du monde. Voilà, et donc c'est ça que je veux, je veux qu'on ait une ambition, une émulsion de la nation française autour de nos champions. Donc c'est une des raisons pour lesquelles je voulais devenir champion. pour ainsi pouvoir défendre mon titre sur le continent.
- Speaker #0
Merci beaucoup, Valentin. Paul, je voulais prendre quelques minutes pour revenir sur ces championnats du monde, qui ne sont pas tes premiers, évidemment. Et voilà, et te demander déjà... pour commencer qu'est-ce qui t'aura le plus marqué de cette saison
- Speaker #3
6ème championnat du monde en armée de loups alors moi déjà je tiens à te dire je suis très heureux de faire ce petit podcast avec toi j'adore le jazz boxing j'adore les podcasts donc je pense qu'un podcast sur le jazz boxing tu vois c'est super j'ai tellement de choses qui m'ont marqué mais si je devais choisir une chose c'est de voir mon pote Logan se prendre un KO au foie par un russe avec 150 combats amateurs donc Logan tombe Logan se cramponne le bide. Là on se dit, il va jamais se relever quoi. Et Logan il se relève, tu vois. Il se relève face à un russe avec 150 combats amateurs et il repart en combat. Et le premier truc qu'il fait quand il repart c'est qu'il lui met une droite. La symbolique de ce gars-là qui se lève, qui repart en combat et qui lui remet un coup, je l'ai trouvé absolument exceptionnel. Ça m'a... Ça m'a fait vibrer mon être intérieur. J'ai senti une force et une détermination que j'ai trouvé absolument admirable. Lolo, c'est la deuxième ou troisième génération de chessboxers, c'est le deuxième championnat du monde. Et je sais que pour lui, c'était important de gagner. Tu lui poses la question à lui, son ressenti sera différent parce que lui, au final, il perd sur l'échec. Mais en fait moi c'est pas ce que je retiens en fait. Quand je retiens des choses de son combat, je retiens le fait qu'il se soit relevé. Je retiens pas le fait qu'il ait perdu.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu vas dire en rentrant à Toulouse ? Qu'est-ce que tu vas raconter aux gens sur cette année ?
- Speaker #3
Déjà, je vais commencer par dire qu'on s'est bien marrés. Parce que c'est toujours une superbe expérience humaine. C'est toujours un plaisir de venir retrouver des gens d'horizons, de pays, de cultures différentes. Et de trouver un petit terrain d'entente autour du chessboxing. Finalement, le chessboxing, c'est juste un prétexte pour qu'on fasse des trucs tous ensemble. Et moi, je vais dire à mes copains... A Toulouse, que j'ai envie de continuer à faire des trucs tous ensemble. J'ai envie de dire à mon frérot Lucas que j'ai envie de continuer à faire des trucs avec lui. J'ai envie de dire à mes deux coéquipiers, Samy et Sabri, que j'ai envie de continuer à faire des trucs avec eux. Parce que c'est la première fois que notre club du Chess Boxing Toulouse envoie des combattants autres que moi, du coup, au championnat du monde. Et ça, du coup, pour moi, ça a de la valeur.
- Speaker #0
Et toi qui as fait plusieurs championnats du monde, qu'est-ce que tu peux me dire rapidement sur l'évolution depuis la première fois que tu es élu ?
- Speaker #3
Moi, il y a un truc. Il y a une personne que j'ai envie de mettre à l'honneur sur ce podcast, c'est Eduardo. Eduardo m'a dit un truc en septembre qui m'a secoué un petit peu, mais dans le bon sens du terme, qui m'a fait du bien. Il m'a dit, les chessboxers, vous êtes les... Les nouveaux aventuriers. Il n'a pas dit exactement comme ça. Pour être honnête, je ne sais plus quelle formule exacte il a utilisé, mais ce qu'il voulait me dire à ce moment-là, c'est qu'il percevait les valeurs qui étaient inhérentes à ce sport, les valeurs de combativité, d'abnégation, etc. Lui qui vient plutôt d'un milieu boxe, qui est plutôt un profil boxeur, il a retrouvé dans le chess boxing des valeurs qu'il cherchait au travers de la boxe. Et ça me fait extrêmement plaisir, en fait, de le comprendre. profil comme lui, se rendre compte de ça, se rendre compte que notre sport est un sport total, que c'est un sport où on ne triche pas, que c'est un sport où on n'abandonne pas, que c'est un sport qui est brutal, qui est violent, mais qui est en même temps extrêmement fédérateur, extrêmement puissant. Et tu vois, cette année, la nouveauté par rapport aux autres années, c'est qu'on a eu trois profils un petit peu similaires à celui d'Edouardo, donc Edouardo, bien sûr. On a eu aussi Sabri, mon compère de Toulouse, qui est un boxeur avec quelques combats professionnels. Et on a aussi Baptiste, un champion de France, qui est venu dans l'équipe cette année, qui nous a coachés aussi. Et tu vois, ces profils-là, moi, ça me fait du bien qu'ils viennent dans notre sport, qu'ils considèrent notre sport comme un sport sérieux, qu'ils viennent et en plus qu'ils perdent contre des gens qui sont des chessboxers. Alors, je ne vais pas te dire que ça me fait plaisir qu'ils aient perdu, parce que ce n'est pas vrai. C'est mon équipe, c'est mes copains, j'ai envie qu'ils gagnent. Mais ça montre aussi que des boxeurs qui viennent et qui perdent contre des chessboxers, c'est un sport qui est total. C'est un sport qui ne triche pas. Tu ne peux pas juste venir en étant juste OK aux échecs. Tu ne peux pas te permettre d'être juste OK aux échecs. Il ne faut pas que tu négliges cette part-là. Et je pense que c'est aussi un super message qu'on envoie au milieu de la boxe. Tu ne peux pas te contenter d'être juste bon en boxe. Il faut que tu sois aussi bon aux échecs. Je trouve que le message va être fantastique.
- Speaker #0
Et est-ce que tu as une dernière chose que tu as envie de dire sur la suite, sur l'année prochaine ?
- Speaker #3
Tu sais, moi je ne suis pas quelqu'un forcément qui voit les choses à long terme. J'aime bien vivre ma vie au jour le jour, mais il y a un truc dont je suis assez certain, c'est qu'aujourd'hui, ce sport-là, c'est devenu un peu plus qu'une passion. C'est devenu un petit peu une obsession. C'est devenu un style de vie et j'ai très envie de... J'ai très envie de voir ce que l'avenir réserve à ce sport, ce que l'avenir réserve à cette équipe. Je dis à cette équipe en parlant de l'équipe de France, en parlant de mon équipe de Toulousain, mais aussi en parlant du chess boxing en général, des autres équipes, des autres fédérations. J'ai envie de continuer, je suis épanoui là-dedans et j'ai envie de continuer à prendre du plaisir. Moi, mon unité de mesure dans le chess boxing, c'est le plaisir, ce n'est pas les victoires. Tant que je continue à prendre du plaisir, j'ai envie de continuer à faire du jetboxing. Et je t'assure que du plaisir, je m'en prends un max.
- Speaker #0
Donc, j'ai voulu faire cet épisode spécial championnat du monde. Évidemment, il fallait interviewer Guillaume, le président de la fédération. Donc, Guillaume, qu'est-ce qui t'aura le plus marqué cette année ? C'est la quatrième fois que tu viens au championnat du monde.
- Speaker #6
Oui, c'est la quatrième et chaque année on est surpris avec l'équipe. Chaque année, il se passe des choses incroyables. La première édition en 2019 avait été... extraordinaire dans le vrai sens du terme parce qu'on ne savait pas à quoi s'attendre. Là, maintenant, d'année en année, on comprend un peu mieux ce qui nous attend. Et donc, cette année, on avait fait un rassemblement, monté une équipe et notre seul objectif, c'était de choisir une équipe qui puisse tenir contre des Russes sur le ring. Donc, à chaque fois, c'est un petit stress. Parce qu'il y a des nouveaux qui arrivent, qu'un tag d'équipe, il y a des anciens, les anciens on est sûrs d'eux, enfin en tout cas on est sûrs, on sait qu'ils sont prêts. Moi à chaque fois j'ai ce petit stress chaque année pour les nouveaux, et de se dire voilà, est-ce que notre choix était le bon, est-ce qu'ils vont tenir, est-ce qu'ils vont pas trop souffrir ? Donc voilà, moi c'est ça que je retiens, c'est de voir le plaisir qu'ont pris les nouveaux et l'engouement. que ça met dans l'équipe, ça redynamise à chaque fois. En gros, c'est une nouvelle année, mais c'est jamais pareil. Et voilà, c'est ces émotions-là que je viens chercher en tout cas. Et l'intensité du voyage et de la compétition est toujours là. Et en plus de ça, le niveau augmente d'année en année.
- Speaker #0
Au-delà de ça, qu'est-ce qui a le plus changé pour toi en cinq ans de championnat du monde ?
- Speaker #6
Alors, on était préparé en 2019, on avait vraiment bossé. Et ce qui était... on ne savait pas ce qu'on allait avoir, ce qui allait nous arriver. Il n'y avait que Thomas et Will qui étaient au courant parce qu'ils avaient déjà fait des championnats. Nous, on ne savait pas. C'est ça la grosse différence. Je pense que les préparations, elles sont meilleures. C'est beaucoup plus sérieux. Donc, on savait qu'on était prêts. Je suis assez content parce qu'avec Kamel, Thomas, Paul, notre sélection a plutôt été bonne parce que les nouveaux nous ont fait carrément honneur. Et ce qui est aussi hyper intéressant, c'est de voir que nous, on augmente notre niveau en France. Il y a les Russes aussi qui augmentent leur niveau. Il y a l'Allemagne qui augmente leur niveau. Mais en tout cas, ça, ça dénote le travail qu'on fait à l'année. Et je suis super heureux de ça, parce que ça veut dire que le sport prend forme et prend vie petit à petit. Et on a une équipe hyper solide. Et en plus de ça, il faut dire qu'il y a plein de combattants qui n'ont pas pu venir pour diverses raisons, que ce soit des terris, que ce soit des pierres, que ce soit des gabs. Sardoche évidemment, et eux ils seront là en 2025 en France. Donc ça j'ai hâte parce que je veux vraiment montrer la vitalité du chess boxing français.
- Speaker #0
Et donc là c'est annonce officielle, on peut dire que les championnats du monde se feront bien en France l'année prochaine.
- Speaker #6
Alors ouais c'est annonce officielle. On officialise la chose un peu rapidement, sans trop savoir, mais je crois qu'on a très envie de le faire, toi comme moi, parce que c'est clair qu'après les Turcs, après les Italiens, après les Russes, on se doit de le faire. Mais oui, moi j'ai hyper envie d'amener tout notre savoir-faire qu'on développe sur les autres événements de chess boxing qu'on peut faire à côté et d'amener ça à la WCBO, parce que pareil, la fête internationale, ça aussi c'est quelque chose que je retiens de ces championnats. La fédération internationale commence vraiment à se développer. Alors, ça prend du temps parce que forcément, on se voit une fois par an. On travaille beaucoup pendant l'année, mais voilà, on a tous des emplois du temps. Mais là, en tout cas, cette édition avec Lara, qui est notre nouvelle présidente, qui fait un boulot extraordinaire, qui réunit tout le monde aussi, parce que c'est vraiment, on parle beaucoup d'humains là. Ce n'est pas tellement, c'est le sportif, bien sûr, mais c'est beaucoup d'humains, avec Wolf Van Gogh, l'italien, Joseph, l'allemand, Matt. Peter, évidemment, on est une super équipe et on a très envie et on est tous les six passionnés par ce qu'on fait. Donc ça aussi, c'est le point hyper positif de ces championnats du monde, c'est de voir que la WCBO aussi fonctionne. Donc du coup, moi, je dois rendre ma part et je dois accueillir tous mes amis du monde entier l'année prochaine. Ça, c'est une évidence. Donc oui, officiellement, ça se fera en France. Après où ? On ne sait pas encore trop. Mais... Mais voilà, on va préparer quelque chose de très sympa.
- Speaker #0
Ok, est-ce que tu veux rajouter quelque chose pour terminer ? Non, j'ai envie de féliciter tous les combattants et toute l'équipe et de se dire qu'on a passé un moment tous extraordinaires ensemble, que c'est souvent ce que je leur dis au début, je leur dis oui, les résultats sportifs c'est une chose, c'est hyper important et on est là pour ça, mais aussi c'est la semaine qu'on vit tous ensemble et c'est ce souvenir qu'on a pendant toute l'année dans notre vie normale qui fait qu'à un moment donné on se rend compte qu'on vit des choses intenses. Et ça, moi, je trouve que c'est hyper beau. Donc moi, je voudrais remercier toute cette équipe parce qu'il y avait une ambiance incroyable. Je pense que le chess boxing, de toute façon, de façon intrinsèque, nous amène des athlètes incroyables, des athlètes tellement complets, sportivement, intellectuellement. Donc c'est toujours un bonheur. Et si je devais faire une sorte de petit big up, un petit mettre à... à l'honneur un combat, moi c'est celui de Paul Sergent. Paul, c'est quelqu'un qu'on connaît bien, qui est de Paris, que moi je vois évoluer depuis longtemps, à qui on a proposé de venir l'année dernière au premier championnat, qui a vécu un chaos très dur au premier round de son premier combat, et qui a travaillé, qui a travaillé, qui a travaillé, qui a rien lâché. Il a fait un IFC, là moi je voyais sa progression, je l'ai vu aux entraînements chez toi à Paris, tu te rappelles, dans le square, c'était incroyable, il avait une progression incroyable. Son IFC était incroyable et il est arrivé au championnat du monde. Et il a dominé de la tête et des épaules deux sérieux candidats, notamment Dimitri, qui est un des plus forts, un biélorusse qui est un des plus forts dans sa catégorie, jusqu'à aller à se casser la main. Et en fait, c'est ça, moi, que j'ai envie de mettre en avant et de prendre comme exemple. C'est cette évolution, en fait, en un an. qui est une évolution incroyable où on part d'un garçon qui est motivé, qui a plein de bonnes volontés, mais qui est encore un peu frais, pas mûr on va dire, et tout d'un coup de le voir un an après devenir le maître du ring et de le voir s'imposer avec une telle confiance et une telle assurance, pour moi ça, ça symbolise le chestboxing et c'est ce que j'ai envie de mettre en avant. Et après bien sûr... Tous ont fait des choses incroyables. Je pense à Emmanuel Kimzundi, le carré-clé, qui est venu faire ce premier combat et qui a gagné la médaille en Chess Boxing Light. Je pense à Logan, qui a fait un combat incroyable face à un des plus grands chessboxeurs au monde. Jean-Yves aussi, il a fait un combat incroyable. Je pense à Samuel, à Léo, c'était leur premier championnat. Et leur dire qu'ils ont fait vraiment très bonne figure et qu'on est très fiers d'eux. Je pense aussi à Gourchat, je pense à Baptiste, à Martin. Martin, lui, il s'est devenu une star. Et Kenza, évidemment, qui est toujours là. Valentin. Je suis très déçu pour Jules, mais je sais qu'il va revenir plus fort. Et voilà, ça a brillé Paul aussi, qui sont de Toulouse, qui vont faire en sorte que le chessboxing toulousain devienne de plus en plus fort. Voilà, moi, je suis hyper fier de toute cette équipe. Et Eduardo aussi, notre petit chouchou. Il en faut toujours un chaque année dont on s'occupe plus que les autres, mais qui est vraiment un mec en or et qui mérite aussi tout ce qu'il a fait, tout son parcours. Je suis hyper fier et j'ai qu'une envie, c'est de repartir très rapidement. Pour finir, parce que c'est le plus important, parce que moi, je ne ferais pas tout ça si je n'étais pas aussi bien entouré. Que ce soit par toi, Mona, qui est la première qui m'aide, qui est toujours là, Kamel. pour tout ce qu'il apporte depuis toutes ces années. Évidemment, Thomas, qui est notre mentor et notre exemple. Paul, qui, quand il ne combat pas, est toujours avec nous, est toujours prêt à aider. Et Karl, qui nous a tellement aidés au niveau des échecs. Et en fait, cette équipe-là, travailler avec vous et travailler tous ensemble, c'est tellement agréable et tellement du bonheur. Ce que je n'ai qu'une hâte, c'est qu'on s'y remette et qu'on organise ces championnats du monde en 2025.