Speaker #0Bienvenue dans Choisis-toi, le podcast des femmes qui ressentent intensément et qui souhaitent transformer leur hypersensibilité en un véritable atout. Moi c'est Inès, coach pour femmes hypersensibles, exploratrice de neuro-atypie à travers différents bilans et créatrice du programme Choisis-toi. Ici, on va parler de sensibilité, de développement personnel, de reprogrammation du cerveau, mais surtout du fait d'oser être vraiment soi-même. Je te souhaite une merveilleuse écoute. Bienvenue sur ce tout nouvel épisode du podcast Choisis-toi. Je suis hyper contente de vous retrouver. J'avoue que j'ai l'impression que ça fait un siècle, alors que pas du tout. C'est que la semaine dernière, si tu as écouté le podcast, la semaine dernière, j'avais reçu Sylvie pour une interview. Elle me parlait de la découverte de ses fonctionnements, mais aussi du bilan de douance qui lui a permis de découvrir ses fonctionnements. Et alors, ça m'a fait une semaine sans vous parler réellement, comme il y a eu cette interview. Et j'avoue que... je prends goût à ce podcast et ça m'a beaucoup manqué. Aujourd'hui, j'avais très envie de vous parler du fait de poser ses limites, mais tout à l'heure, j'étais dans la salle de bain en train de me doucher et j'ai entendu une interview qui parlait de l'hypersensibilité. Et en fait, c'est une interview qui m'a irisé le poil. Pourquoi ? Parce qu'en fait, l'hypersensibilité, je trouve que dans notre société, ça résonne encore comme un reproche. Déjà avec ce préfixe-là, hyper, hyper. Comme t'es trop, ça résonne vraiment, tu es trop, tu es trop émotive, tu es trop à fleur de peau, t'en fais trop, tu ressens trop. En fait, ce préfixe hyper du mot hypersensible, je commence à ne plus du tout en pouvoir. Et je vous avoue que, je sais pas si vous savez, mais dans les pays anglo-saxons, on dit pas du tout hypersensible. En tout cas, leur mot se traduit pas par hypersensible. Eux, ils vont partir sur la notion de plutôt de haute sensibilité. d'ultra sensibilité et je trouve que ça met déjà un aspect vachement positif, ça change le ton, ça rend cette sensibilité beaucoup plus douce et beaucoup moins culpabilisant. Je trouve que ça résonne en fait beaucoup moins comme un problème à corriger parce qu'en fait moi c'est pas du tout ma façon de voir les choses, l'hypersensibilité n'est pas un problème à corriger, c'est un fonctionnement qui est particulier et qui est magnifique. Alors aujourd'hui, j'ai très envie qu'on parle de ça, de comment la société voit l'hypersensibilité et de comment toi, tu la vis et surtout de ce que l'on peut en faire quand on apprend à la connaître, quand on apprend à aimer cette hypersensibilité, à apprivoiser cette hypersensibilité. On reviendra sur le sujet des mimites plus tard, dans un prochain épisode, mais aujourd'hui, c'est ça qui m'anime, donc on va parler de cette hypersensibilité. Aujourd'hui, l'hypersensibilité, c'est un sujet dont on parle énormément. On en parle vraiment beaucoup, mais je trouve que vraiment, on en parle très mal. En tout cas, beaucoup de personnes s'approfrient ce sujet sans même en comprendre le sens, je trouve. Et sur les réseaux, surtout, je lis énormément de choses. Alors, je ne sais pas si maintenant que je te le dis, toi-même, tu vas y faire attention, mais je trouve qu'on lit tout le temps les mêmes phrases qui reviennent encore et encore et encore. On tombe dans des idées reçues, comme par exemple, la femme hypersensible est une éponge émotionnelle, la femme hypersensible ressent tout, tout le temps, la femme hypersensible est épuisée par les autres, si t'es hypersensible, tu dois apprendre à te protéger, enfin tout ça c'est des choses qui reviennent encore et encore, et finalement, on lance ça un peu sur les réseaux sociaux, on propose pas grand chose de p... personnaliser. Bon, tout ça, c'est contre personne, mais je trouve qu'en fait, on lance des choses, on lance des alertes, un petit peu, comme ça, aux personnes qui pourraient se retrouver dans l'hypersensibilité, ou qui se sentent hypersensibles, et finalement, eh bien, il n'y a rien derrière, et on réduit l'hypersensibilité à tout ça. Je vais juste faire une petite parenthèse. je suis malade, j'ai le nez complètement pris donc quand je parle vite ou quand je m'emballe et bien en fait j'arrive pas du tout à reprendre ma respiration les P et les B c'est compliqué donc cet épisode sortira, comment je ne sais pas, désolé pour les bruits de nez ou de bouche, je fais vraiment au mieux pour pas me coller au micro mais je m'en excuse et surtout je voudrais l'expliquer maintenant que vous avez l'explication de ces petits bugs, on va revenir sur l'hypersensibilité sensibilité. Donc, Oui, pour moi, l'hypersensibilité, c'est pas seulement pleurer plus vite, c'est pas seulement pleurer pour rien, c'est pas, d'ailleurs, pour rien, je trouve que c'est vachement péjoratif, parce que finalement, quand on te dit « Ah, elle est hypersensible, elle pleure pour rien » , déjà, ce rien, c'est affreux, parce qu'en fait, ça veut dire que ce rien, la chose dont, pourquoi tu pleures, en fait, c'est même pas, en fait, c'est pas un sujet, c'est pas une info, ça mérite même pas... qu'on parle de la peine que tu as ou de l'émotion que tu as, tu pleures pour rien. C'est comme quand on dit s'émerveiller pour rien, la personne hypersensible s'émerveille pour rien. Mais en fait non, tu t'émerveilles pas pour rien, tu t'émerveilles pour la chose que tu ressens, tu t'émerveilles pour la chose que tu vois. Et c'est ça finalement qui est beau dans l'hypersensibilité, c'est que tu ressens, tu captes, tu vois des choses que les personnes ne voient même pas, ne ressentent même pas. Et c'est peut-être pour ça finalement que ces personnes qualifient ces choses de rien. Parce qu'en fait pour elles c'est... Au moment où je te le dis là, je viens d'avoir une prise de conscience que j'avais jamais captée. C'est qu'en fait les personnes qui ne sont pas hypersensibles, ou en tout cas qui n'écoutent pas et qui n'acceptent pas cette hypersensibilité, elles vont te dire le mot rien. Pourquoi ? Parce qu'en fait pour elles, ce qui t'émerveille, ce qui te rend triste, etc. En fait ça passe sous les radars. Alors que toi, pour toi, femme hypersensible, ce rien n'a aucun sens parce qu'en fait, tu peux qualifier, tu peux expliquer ce qui va t'émerveiller, ce qui va te rendre triste. Je trouve que finalement, ce rien, on dit beaucoup sur la personne qui utilise ce mot. Ce rien, en fait, c'est rien pour une personne qui n'est pas hypersensible ou quelqu'un qui n'est pas à l'écoute de ses émotions. Mais le mot rien ne peut pas être utilisé. En tout cas, je ne vois pas une personne hypersensible utiliser ce mot rien pour qualifier ce qu'elle trouve de merveilleux ou d'affreusement triste. Promis, ce n'est pas le podcast coup de gueule des réseaux sociaux, mais pendant que j'y suis, je vais vous en parler. Sur les réseaux sociaux, je trouve que dans l'hypersensibilité, en fait, on y met tout. Et c'est très, très rare d'avoir l'information. qu'il y a deux sortes d'hypersensibilité. Il y a l'hypersensibilité qui est innée, donc celle que tu vas porter depuis toujours, que tu as depuis ta naissance. Et il y a l'hypersensibilité traumatique, celle qui s'est développée suite, comme le dit le mot, à un traumatisme, qu'il soit conscient ou inconscient, après des blessures, après des insécurités, après des situations où tu as dû, par exemple, te protéger. Donc ça, je trouve que sur les réseaux sociaux, on en parle très très peu. Pourquoi je pense qu'on devrait en parler plus ? Parce que si t'es hypersensible inné ou t'es hypersensible traumatique, finalement, ton hypersensibilité, elle va pas s'exprimer de la même manière. Et là est toute la différence, finalement. Déjà, une hypersensible ou un hypersensible n'est pas égale à un ou une hypersensible, mais en plus, si toi t'es hypersensible inné, en fait, tu seras complètement différent d'une personne qui sera hypersensible traumatique. Si tu te demandes comment tu pourrais avoir la réponse, si tu sens que tu as besoin de savoir quel hypersensible tu es, il y a des bilans d'hypersensibilité que tu peux réserver et en fait tu auras la réponse est-ce que je suis hypersensible et si je suis hypersensible est-ce que c'est une hypersensibilité innée ou plutôt une hypersensibilité traumatique. Et je trouve que c'est un réel cadeau de s'offrir ça parce que c'est s'offrir aussi des clés de son fonctionnement. Et c'est aussi pouvoir mettre des mots justes sur toi. Alors oui, je trouve que comprendre, se comprendre en tout cas, et comprendre comment on fonctionne, ça libère. Mais je trouve que aussi, ça peut enfermer. Bon, là, si tu es en train de m'écouter, tu dois te dire, mais qu'est-ce... Alors, se comprendre, c'est bien, c'est pas bien ? Est-ce que c'est se libérer ? Est-ce que c'est s'enfermer ? Il y a une balance, en fait, qui se passe. Et je trouve qu'en fait, quand tu comprends comment tu fonctionnes, alors du coup, c'est la libération, comme je disais, mais en fait, comme tu as mis un mot sur tes fonctionnements, eh bien, je trouve que, indirectement, tu peux essayer de coller un terme ou rentrer absolument dans une case. J'ai peur d'en avoir perdu quelques-uns, ou quelques-unes d'ailleurs. Je vais donner un exemple, je pense que ça sera un petit peu plus clair. Il m'est déjà arrivé en fait qu'on me raconte quelque chose de triste, quelqu'un de mon entourage me raconte quelque chose de triste, et en fait j'ai senti à ce moment-là, dans le regard de l'autre, qu'on me regardait genre, bah c'est vachement triste ce que je te raconte, tu pleures pas ? Je sentais en fait cette attente de pleurs parce que j'étais une femme hypersensible et donc je devrais réagir ainsi. Et face à ce regard de l'autre que je ressentais, je me suis même surprise moi-même à me dire « Ah non mais en fait, pourquoi je pleure pas là ? Je comprends pas pourquoi je pleure pas. Est-ce que c'est bloqué ? Est-ce qu'en fait je suis réellement hypersensible ? Est-ce que je suis devenue quelqu'un de froide ? » Et en fait, pas du tout, je ne suis ni devenue quelqu'un de froide, et mon hypersensibilité ne s'est pas envolée, pas du tout. J'ai juste compris à ce moment-là, après réflexion, que ma sensibilité ne s'exprimait pas toujours par des larmes. Parfois, elle pouvait s'exprimer par des silences, par un bonheur infini dans mon cœur, par un sourire, par une envie d'aider l'autre. par une envie juste d'intérioriser, le temps d'accueillir mes émotions et ensuite en faire ce que je décide et ce que j'en ai envie. Tout ça pour dire que quand on n'a pas cultivé un bon amour de soi, une bonne estime de soi, on peut vite ressentir une certaine pression de l'autre ou même une pression de soi-même à coller à l'image de la femme hypersensible, la femme qui doit être trop gentille, la femme qui doit être toujours là. arrêter ce qu'elle est en train de faire pour être là pour les autres oublier ce qui se passe des fois dans son propre foyer parce qu'il y a un drame qui se passe autour d'elle ou il y a une copine qui a des soucis et donc du coup ça lui prend la tête je trouve que ce qui est réellement beau dans l'amour de soi et dans le fait de cultiver l'amour de soi et l'estime de soi c'est que c'est quand tu comprends que tu commences à t'aimer que tu comprends qu'il n'y a pas de raison que l'autre passe avant toi Merci. Et franchement, aujourd'hui, je dis haut et fort, je suis une femme hypersensible, mais je n'ai pas envie d'être là pour tout le monde. Je suis une femme hypersensible, mais je n'ai pas envie de faire passer tout le monde avant moi. Je suis une femme hypersensible, mais en fait, tu n'es pas plus important que moi. Je t'aime, mais je m'aime aussi, et je ne vois pas pourquoi je vais devoir m'oublier parce que je t'aime. C'est pour ça que c'est hyper important d'avoir une bonne estime de soi. Parce que aimer l'autre, ça ne veut pas dire se diminuer. Aimer l'autre, ça ne veut pas dire se taire, ça ne veut pas dire s'effacer. Et en fait, quand tu as une bonne estime de toi, tu aimes dans un espace plein. Et quand je dis espace plein, je parle de cet endroit vraiment intérieur où tu ne cherches plus à combler un vide avec l'amour des autres. Tu n'aimes plus l'autre par besoin, mais tu aimes l'autre par envie finalement. Tu donnes à l'autre sans t'épuiser. Tu accueilles les émotions de l'autre, mais même tes émotions à toi finalement, sans te perdre. Et je trouve que c'est tellement beau de se sentir vivre et de se sentir exister sans que l'autre ait besoin de te valider. Je trouve qu'en fait, ça a un goût de liberté. C'est même la plus belle liberté qu'on puisse avoir. Exister soi-même, sans avoir besoin de l'accord de l'autre. Et c'est tout ça finalement l'amour qui part d'un espace plein. C'est un amour où tu es déjà complet, où tu es déjà complète. et où l'autre vient simplement rajouter du plus, de la beauté à ta vie. Et en fait, l'autre ne vient pas du tout remplir un manque. Et je suis intimement convaincue que les plus belles relations, et quand je parle de relations, je parle aussi bien de relations amicales que de relations amoureuses, les plus belles relations sont quand en fait tu n'as pas besoin de l'autre pour exister. Tu es déjà complet, tu es déjà heureux, et que l'autre, c'est la cerise sur le gâteau finalement. T'es déjà vachement bien. T'as pas besoin de combler un manque, tout est déjà bien rempli. En réalité, l'autre c'est que du plus. C'est ton supplément cacahuète sur ta glace à la vanille. Sans cette personne, ta vie elle serait chouette, mais avec cette personne, ta vie elle est tellement plus belle. Tu vois ce que je veux dire ? On arrive déjà à la fin de cet épisode de podcast. Pour finir, je voudrais vraiment que tu retiennes deux choses. Les deux choses qui étaient pour moi. Super important de mettre en lumière dans cet épisode, c'est que la connaissance de soi et l'amour de soi sont deux choses qui sont juste indispensables. J'aimerais vraiment que vous preniez conscience aujourd'hui que c'est tellement important de se connaître, qu'en fait apprendre à se comprendre, apprendre à savoir ce qu'on ressent, apprendre à mettre des mots sur ses émotions, apprendre à savoir ce que l'on a besoin. En fait c'est tout ça qui va nous permettre de vivre une vie Aligner, de vivre une vie authentique, de vivre sa propre vie finalement, sa vie qui a du sens. À peine j'ai dit ces mots-là, que je me dis, à quoi bon vivre une vie qui n'a pas de sens ? À quoi bon vivre une vie pour les autres, pour le regard de l'autre ? Ça me rappelle quand j'étais infirmière, j'avais une personne âgée qui m'avait dit, si j'avais su, j'aurais pas vécu pour les autres, j'aurais pas vécu pour faire plaisir aux autres, j'aurais pas vécu pour aller dans le sens des autres. Aujourd'hui j'ai 80 ans, elle devait avoir 80 ans, et je me rends compte qu'en fait j'ai jamais vécu pour moi. Si c'était à refaire, je referais tout. complètement différent. Et quand tu vis pour le regard des autres, quand tu fais des choses pour que ça plaise à l'autre, quand tu t'empêches de faire des choses car tu penses que ça ira contre la vie générale, c'est à ce moment-là où tu te trahis et que tu entaches encore un petit peu plus l'amour que tu as de toi-même. À ce moment-là, tu donnes encore une fois l'information à ton cerveau et aussi à ton cœur que l'avis des autres ou le regard de l'autre a beaucoup plus de valeur que le tien ? Pourquoi l'autre aurait plus de valeur que moi ? Pourquoi l'autre mérite plus mon amour que moi-même ? Ces deux questions, c'est des questions qui m'ont réellement obsédée pendant des années, mais c'est des questions qui m'ont permis aussi d'avoir un réel déclic et qui ont tout changé du jour au lendemain. Alors oui, ces deux questions ont été une réelle obsession, mais ces deux questions m'ont permis de clairement changer de prisme. Elles m'ont permis de prendre de l'âme. auteurs et c'est pour ça que j'avais très envie de te les partager. Nous arrivons à la fin de l'épisode du podcast Choisis-toi. Je reviens dès la semaine prochaine avec le nez un peu moins bouché. Je te souhaite une très belle semaine et je te fais plein de bisous. Merci à toi d'avoir écouté ce nouvel épisode du podcast Choisis-toi. S'il t'a plu ou inspiré, laisse ton avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute. Ça m'aidera énormément à rendre beaucoup plus visible ce podcast. Car ma mission est de rappeler à chacun et chacune que la sensibilité est un véritable atout. Je te dis à la semaine prochaine et je te fais plein de bisous !