undefined cover
undefined cover
Heureux ceux qui souffrent avec - En quête du bonheur cover
Heureux ceux qui souffrent avec - En quête du bonheur cover
Chrétien 3.0

Heureux ceux qui souffrent avec - En quête du bonheur

Heureux ceux qui souffrent avec - En quête du bonheur

14min |15/06/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Heureux ceux qui souffrent avec - En quête du bonheur cover
Heureux ceux qui souffrent avec - En quête du bonheur cover
Chrétien 3.0

Heureux ceux qui souffrent avec - En quête du bonheur

Heureux ceux qui souffrent avec - En quête du bonheur

14min |15/06/2024
Play

Description

Nous voici dans un nouvel épisode en quête du bonheur. Peut-on le trouver dans la compassion ? Probablement que oui... mais rien n'est moins certain ! Je vous laisse découvrir le fruit de mes réflexions ! Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Chrétien 3.0, le podcast qui explore les questions de foi et de spiritualité en lien avec nos vies quotidiennes. Je suis Philippe Cava et je vous invite à voyager avec moi en quête du bonheur. Bonne écoute ! Si vous connaissez le récit des béatitudes qui se trouve dans l'évangile de Matthieu 5, vous ne serez pas surpris si ma quête de bonheur se poursuit après quelques épisodes à la rencontre de la béatitude suivante qui dit Heureux ceux qui sont compatissants car ils obtiendront miséricorde. Heureux ceux qui sont compatissants car ils obtiendront compassion. Amour, compassion, bienveillance, pensée positive, voilà de beaux concepts théoriques à pratiquer. Ou plus exactement, qu'on nous ressasse à tout va. C'est parfois agaçant et ça me laisse souvent pantois. N'est-ce pas la compassion une marque de superficialité ? D'hypocrisie peut-être ? Alors pour mettre en lien compassion et bonheur, j'ai quand même quelques doutes. Spontanément, je ferai aussi le lien avec compassion et pression sociale, ou bien encore compassion et devoir de charité chrétienne. Et en même temps, cette notion de compassion m'a fait penser à la parabole du Samaritain, du bon Samaritain. Vous savez, cet homme... qui marche dans la campagne, qui se fait agresser, dépouiller, laisser pour mort. Il y a quelques personnes qui croisent sa route. Aujourd'hui, ces personnes feraient un selfie ou une petite vidéo pour immortaliser ce moment quand même particulier de trouver quelqu'un agonisant au bord de la route. Et puis, ils continueraient leur chemin. Et puis, il y a cet homme. Cette rencontre improbable, ce samaritain, cet étranger, cet homme suspect qui s'arrête. qui s'intéresse aux blessés, qui prend soin de lui, qui l'amène à l'auberge. C'est les urgences de l'époque. Elle s'assure qu'elle sera entre de bonnes mains, elle s'assure qu'elle pourra également reprendre sa route dans l'entièreté de ses moyens. Est-ce que cette histoire pourrait m'aider à mieux comprendre la compassion ? Voilà ce qu'on aurait pu dire aux blessés de la parabole du bon Samarita. Débrouille-toi toi-même. C'est de ta faute si tu es dans cette situation. T'as dû passer par là. Aide-toi et le ciel t'aidera. Parce que dans notre verset, c'est tout l'inverse. Heureux les miséricordieux. Heureux les compatissants. La compassion, la miséricorde, c'est ce savant assemblage, un assemblage d'une inclinaison vers l'autre, d'un intérêt vers de l'autre et d'une capacité d'amour, de compassion. Compassion, c'est souffrir avec, littéralement, une capacité à souffrir avec. Tiens donc. Alors la notion d'amour là-dedans n'est pas tout à fait présente, en tout cas pas à prime abord. Une inclinaison vers l'autre, cela me fait donc penser à cette parabole du bon samaritain, où cet homme méprisé par la société qui au détour d'un chemin croise une personne en détresse. Il la voit, il s'approche de lui et la regarde de haut. puis s'incline vers lui, prend soin de lui et enfin lui tend les bras pour l'amener en lieu sûr. Et là encore, il s'assure qu'il ne soit pas laissé seul ou livré à lui-même. Il prend toutes les mesures adéquates à son rétablissement et à son redépart dans la vie. Une inclinaison vers l'autre. assorti d'une capacité à reconnaître la souffrance oui il pouvait le regarder de haut mais bien qu'il soit debout et l'autre couché Il souffrait avec. Il était capable de reconnaître la souffrance de cet homme étendu pour le rejoindre. C'est probablement parce que ce Samaritain avait subi lui-même ce genre de rejet. ou parce que lui-même souffrait de mépris. Peut-être que lui-même avait été blessé, abandonné, livré aux personnes mal intentionnées, parce qu'il connaissait la souffrance de cet homme étendu là, parce qu'il connaissait ses souffrances, parce que probablement il était aussi passé d'une manière ou d'une autre par là, qu'il a pu faire preuve de compassion. qu'il a pu non pas rester debout mais s'incliner vers lui le rejoindre dans sa souffrance souffrant avec lui et l'aidant à se relever Heureux les compatissants, heureux les miséricordieux ! Dans ce récit du bon Samaritain, rien de bien joli, rien de bien jojo. Il est question de plaie, de souffrance, d'agression, de violence, d'abandon, de rejet, de solitude, de mépris. Rien de très bucolique. Et pourtant. Et pourtant, dans ce passage, je me laisse interpeller, car c'est lorsque l'on s'incline vers celui qui souffre que quelque chose s'anime en nous. Nous devenons porteurs de vie, porteurs d'espoir, porteurs d'eau. Nous faisons preuve de compassion, d'intérêt pour un autre être humain. Nous souffrons avec lui et c'est cet amour sous sa forme de compassion qui jaillit en nous et c'est ce sentiment. C'est cette réalité qui est source de bonheur. Au cœur de la noirceur humaine, au cœur de la bêtise humaine, de la violence humaine, de la souffrance humaine, la lumière, l'espérance, l'amour de la miséricorde, de cette inclinaison vers l'autre, de cette compassion peut naître, peut apparaître. Et là, nous retrouvons une source du bonheur. Mais ce n'est pas tout. Mais ce n'est pas tout. Car la miséricorde est comme un boomerang. Il y a un retour de manivelle qui peut s'enclencher. Car notre béatitude du jour nous le dit. Heureux les miséricordieux. Heureux les compatissants. Car ils obtiendront compassion ou miséricorde. Le bonheur se trouve aussi lorsque l'on accueille la miséricorde, la compassion, la bienveillance. Bénéficier de la bienveillance, du soutien, de cette miséricorde, tout cela, bénéficier de cela est une source de bonheur. Revenons à notre Samaritain. Imaginez quel soulagement il a dû ressentir au moment où quelqu'un s'est arrêté près de lui. au moment où quelqu'un s'est arrêté vers lui à prix de ses nouvelles, s'est intéressé à lui. Imaginez son soulagement lorsqu'il a pu abandonner sa lutte pour survivre, pour confier son corps, sa vie, son âme à ce secours inespéré. Quel soulagement de se savoir aimé. Quel bonheur d'accueillir cette compassion, quel bonheur de se sentir, de se savoir aimé, aidé, soutenu, de ne plus être seul, de ne plus se sentir seul. Oui, le bonheur s'accueille aussi dans l'accueil de la compassion, dans l'accueil de la miséricorde. Mais certains diront, hé hé, il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir, non ? Oui, mais non. Je dirais que le bonheur se trouve autant dans la miséricorde et la compassion qui sont données que dans celles que l'on reçoit. Donc il y a autant de bonheur à donner qu'à recevoir. Dans cette quête de bonheur, je dois avouer ma surprise de constater que c'est au cœur de la misère humaine que le bonheur peut se donner. et se recevoir. Dans ces instants où l'on se trouve au bord de la route, exclu de la société, Seul malmené par la vie C'est dans ces moments-là qu'on peut encore vivre des moments de bonheur. Cet instant, ces instants où quelqu'un s'approche de nous, s'arrête, s'intéresse à nous, prend soin de nous. Et si l'on est debout, marchant, chantonnant sur le chemin de la vie, cette compassion se vit, se partage, cette joie se donne. Et là encore, elle illumine nos propres quotidiens, nos propres vies et la vie de celles et ceux que l'on rencontre. Oui, je m'attarde sur cette promesse. Le miséricordieux d'aujourd'hui obtiendra miséricorde demain. C'est une loi universelle. On est bon avec les bons, on est bienveillant avec les bienveillants. On est miséricordieux avec les miséricordiaux. Oui, pour aujourd'hui, je dois dire que ce passage me donne tort. Il n'est pas question de pression sociale. Il n'est pas question d'un devoir de charité chrétienne. Il n'est pas question de faire preuve de compassion en regardant à distance, en filmant et en prenant des selfies et en disant Oh, les pauvres ! puis en passant notre chemin. Non, cette compassion, c'est cette inclinaison, c'est cet acte d'aller vers. de s'abaisser de rejoindre l'autre et tout cela étonnamment dans la souffrance et la difficulté humaine dans la misère humaine est source de bonheur source d'une certaine satisfaction joie intérieure paix intérieure Alors je me laisse avec ces questions et je vous laisse avec ces questions. Est-ce que moi, Philippe, est-ce que j'accueille comme un instant de bonheur les actes de bienveillance qui ont été offerts à mon égard ? Est-ce que j'accueille comme instant de bonheur ces actes de bienveillance, de miséricorde à mon égard ? Et est-ce que je discerne le bonheur dans le fait de faire miséricorde, d'être compatissant, de rejoindre seul et celui qui se trouve au bord de la route, seul, abandonné, dépouillé, rejeté ? Oui, je le crois, le bonheur se trouve dans la compassion donnée et dans la compassion reçue. Dieu de miséricorde. Dans ta miséricorde infinie, tu t'abaisses à nous, tu nous regardes, tu nous rejoins, tu prends soin de nous, tu nous relèves. Quel bonheur ! Quel bonheur d'accueillir ta présence ! Quel bonheur de te confier ma vie ! Quel bonheur de me laisser soigner, consoler, relever par la foi, par toi ! Merci, merci parce que tu t'es fait vulnérable, tu as été rejeté, méprisé, laissé pour mort. À la croix, tu t'es laissé aider, tu t'es laissé pour mort. Et moi ? Que vais-je lui dire à ce Jésus abandonné le long du chemin de la vie ? Que vais-je pouvoir faire pour te permettre de revivre en moi, en nous, ici et aujourd'hui ? Et je me rappelle de tes paroles, ce que tu as fait aux plus petits d'entre eux, c'est à moi que tu l'as fait. Alors aide-moi, aide-moi sur ce chemin du bonheur, au cœur des souffrances, au cœur de la compassion. Amen. Nous arrivons au terme de cet épisode sur cette quête de bonheur. J'espère que cet épisode vous encourage et vous interpelle et qu'il vous apporte de la joie et de la compassion. Je me réjouis d'ores et déjà de vous proposer un nouvel épisode tout bientôt dans cette quête du bonheur. A bientôt.

Description

Nous voici dans un nouvel épisode en quête du bonheur. Peut-on le trouver dans la compassion ? Probablement que oui... mais rien n'est moins certain ! Je vous laisse découvrir le fruit de mes réflexions ! Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Chrétien 3.0, le podcast qui explore les questions de foi et de spiritualité en lien avec nos vies quotidiennes. Je suis Philippe Cava et je vous invite à voyager avec moi en quête du bonheur. Bonne écoute ! Si vous connaissez le récit des béatitudes qui se trouve dans l'évangile de Matthieu 5, vous ne serez pas surpris si ma quête de bonheur se poursuit après quelques épisodes à la rencontre de la béatitude suivante qui dit Heureux ceux qui sont compatissants car ils obtiendront miséricorde. Heureux ceux qui sont compatissants car ils obtiendront compassion. Amour, compassion, bienveillance, pensée positive, voilà de beaux concepts théoriques à pratiquer. Ou plus exactement, qu'on nous ressasse à tout va. C'est parfois agaçant et ça me laisse souvent pantois. N'est-ce pas la compassion une marque de superficialité ? D'hypocrisie peut-être ? Alors pour mettre en lien compassion et bonheur, j'ai quand même quelques doutes. Spontanément, je ferai aussi le lien avec compassion et pression sociale, ou bien encore compassion et devoir de charité chrétienne. Et en même temps, cette notion de compassion m'a fait penser à la parabole du Samaritain, du bon Samaritain. Vous savez, cet homme... qui marche dans la campagne, qui se fait agresser, dépouiller, laisser pour mort. Il y a quelques personnes qui croisent sa route. Aujourd'hui, ces personnes feraient un selfie ou une petite vidéo pour immortaliser ce moment quand même particulier de trouver quelqu'un agonisant au bord de la route. Et puis, ils continueraient leur chemin. Et puis, il y a cet homme. Cette rencontre improbable, ce samaritain, cet étranger, cet homme suspect qui s'arrête. qui s'intéresse aux blessés, qui prend soin de lui, qui l'amène à l'auberge. C'est les urgences de l'époque. Elle s'assure qu'elle sera entre de bonnes mains, elle s'assure qu'elle pourra également reprendre sa route dans l'entièreté de ses moyens. Est-ce que cette histoire pourrait m'aider à mieux comprendre la compassion ? Voilà ce qu'on aurait pu dire aux blessés de la parabole du bon Samarita. Débrouille-toi toi-même. C'est de ta faute si tu es dans cette situation. T'as dû passer par là. Aide-toi et le ciel t'aidera. Parce que dans notre verset, c'est tout l'inverse. Heureux les miséricordieux. Heureux les compatissants. La compassion, la miséricorde, c'est ce savant assemblage, un assemblage d'une inclinaison vers l'autre, d'un intérêt vers de l'autre et d'une capacité d'amour, de compassion. Compassion, c'est souffrir avec, littéralement, une capacité à souffrir avec. Tiens donc. Alors la notion d'amour là-dedans n'est pas tout à fait présente, en tout cas pas à prime abord. Une inclinaison vers l'autre, cela me fait donc penser à cette parabole du bon samaritain, où cet homme méprisé par la société qui au détour d'un chemin croise une personne en détresse. Il la voit, il s'approche de lui et la regarde de haut. puis s'incline vers lui, prend soin de lui et enfin lui tend les bras pour l'amener en lieu sûr. Et là encore, il s'assure qu'il ne soit pas laissé seul ou livré à lui-même. Il prend toutes les mesures adéquates à son rétablissement et à son redépart dans la vie. Une inclinaison vers l'autre. assorti d'une capacité à reconnaître la souffrance oui il pouvait le regarder de haut mais bien qu'il soit debout et l'autre couché Il souffrait avec. Il était capable de reconnaître la souffrance de cet homme étendu pour le rejoindre. C'est probablement parce que ce Samaritain avait subi lui-même ce genre de rejet. ou parce que lui-même souffrait de mépris. Peut-être que lui-même avait été blessé, abandonné, livré aux personnes mal intentionnées, parce qu'il connaissait la souffrance de cet homme étendu là, parce qu'il connaissait ses souffrances, parce que probablement il était aussi passé d'une manière ou d'une autre par là, qu'il a pu faire preuve de compassion. qu'il a pu non pas rester debout mais s'incliner vers lui le rejoindre dans sa souffrance souffrant avec lui et l'aidant à se relever Heureux les compatissants, heureux les miséricordieux ! Dans ce récit du bon Samaritain, rien de bien joli, rien de bien jojo. Il est question de plaie, de souffrance, d'agression, de violence, d'abandon, de rejet, de solitude, de mépris. Rien de très bucolique. Et pourtant. Et pourtant, dans ce passage, je me laisse interpeller, car c'est lorsque l'on s'incline vers celui qui souffre que quelque chose s'anime en nous. Nous devenons porteurs de vie, porteurs d'espoir, porteurs d'eau. Nous faisons preuve de compassion, d'intérêt pour un autre être humain. Nous souffrons avec lui et c'est cet amour sous sa forme de compassion qui jaillit en nous et c'est ce sentiment. C'est cette réalité qui est source de bonheur. Au cœur de la noirceur humaine, au cœur de la bêtise humaine, de la violence humaine, de la souffrance humaine, la lumière, l'espérance, l'amour de la miséricorde, de cette inclinaison vers l'autre, de cette compassion peut naître, peut apparaître. Et là, nous retrouvons une source du bonheur. Mais ce n'est pas tout. Mais ce n'est pas tout. Car la miséricorde est comme un boomerang. Il y a un retour de manivelle qui peut s'enclencher. Car notre béatitude du jour nous le dit. Heureux les miséricordieux. Heureux les compatissants. Car ils obtiendront compassion ou miséricorde. Le bonheur se trouve aussi lorsque l'on accueille la miséricorde, la compassion, la bienveillance. Bénéficier de la bienveillance, du soutien, de cette miséricorde, tout cela, bénéficier de cela est une source de bonheur. Revenons à notre Samaritain. Imaginez quel soulagement il a dû ressentir au moment où quelqu'un s'est arrêté près de lui. au moment où quelqu'un s'est arrêté vers lui à prix de ses nouvelles, s'est intéressé à lui. Imaginez son soulagement lorsqu'il a pu abandonner sa lutte pour survivre, pour confier son corps, sa vie, son âme à ce secours inespéré. Quel soulagement de se savoir aimé. Quel bonheur d'accueillir cette compassion, quel bonheur de se sentir, de se savoir aimé, aidé, soutenu, de ne plus être seul, de ne plus se sentir seul. Oui, le bonheur s'accueille aussi dans l'accueil de la compassion, dans l'accueil de la miséricorde. Mais certains diront, hé hé, il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir, non ? Oui, mais non. Je dirais que le bonheur se trouve autant dans la miséricorde et la compassion qui sont données que dans celles que l'on reçoit. Donc il y a autant de bonheur à donner qu'à recevoir. Dans cette quête de bonheur, je dois avouer ma surprise de constater que c'est au cœur de la misère humaine que le bonheur peut se donner. et se recevoir. Dans ces instants où l'on se trouve au bord de la route, exclu de la société, Seul malmené par la vie C'est dans ces moments-là qu'on peut encore vivre des moments de bonheur. Cet instant, ces instants où quelqu'un s'approche de nous, s'arrête, s'intéresse à nous, prend soin de nous. Et si l'on est debout, marchant, chantonnant sur le chemin de la vie, cette compassion se vit, se partage, cette joie se donne. Et là encore, elle illumine nos propres quotidiens, nos propres vies et la vie de celles et ceux que l'on rencontre. Oui, je m'attarde sur cette promesse. Le miséricordieux d'aujourd'hui obtiendra miséricorde demain. C'est une loi universelle. On est bon avec les bons, on est bienveillant avec les bienveillants. On est miséricordieux avec les miséricordiaux. Oui, pour aujourd'hui, je dois dire que ce passage me donne tort. Il n'est pas question de pression sociale. Il n'est pas question d'un devoir de charité chrétienne. Il n'est pas question de faire preuve de compassion en regardant à distance, en filmant et en prenant des selfies et en disant Oh, les pauvres ! puis en passant notre chemin. Non, cette compassion, c'est cette inclinaison, c'est cet acte d'aller vers. de s'abaisser de rejoindre l'autre et tout cela étonnamment dans la souffrance et la difficulté humaine dans la misère humaine est source de bonheur source d'une certaine satisfaction joie intérieure paix intérieure Alors je me laisse avec ces questions et je vous laisse avec ces questions. Est-ce que moi, Philippe, est-ce que j'accueille comme un instant de bonheur les actes de bienveillance qui ont été offerts à mon égard ? Est-ce que j'accueille comme instant de bonheur ces actes de bienveillance, de miséricorde à mon égard ? Et est-ce que je discerne le bonheur dans le fait de faire miséricorde, d'être compatissant, de rejoindre seul et celui qui se trouve au bord de la route, seul, abandonné, dépouillé, rejeté ? Oui, je le crois, le bonheur se trouve dans la compassion donnée et dans la compassion reçue. Dieu de miséricorde. Dans ta miséricorde infinie, tu t'abaisses à nous, tu nous regardes, tu nous rejoins, tu prends soin de nous, tu nous relèves. Quel bonheur ! Quel bonheur d'accueillir ta présence ! Quel bonheur de te confier ma vie ! Quel bonheur de me laisser soigner, consoler, relever par la foi, par toi ! Merci, merci parce que tu t'es fait vulnérable, tu as été rejeté, méprisé, laissé pour mort. À la croix, tu t'es laissé aider, tu t'es laissé pour mort. Et moi ? Que vais-je lui dire à ce Jésus abandonné le long du chemin de la vie ? Que vais-je pouvoir faire pour te permettre de revivre en moi, en nous, ici et aujourd'hui ? Et je me rappelle de tes paroles, ce que tu as fait aux plus petits d'entre eux, c'est à moi que tu l'as fait. Alors aide-moi, aide-moi sur ce chemin du bonheur, au cœur des souffrances, au cœur de la compassion. Amen. Nous arrivons au terme de cet épisode sur cette quête de bonheur. J'espère que cet épisode vous encourage et vous interpelle et qu'il vous apporte de la joie et de la compassion. Je me réjouis d'ores et déjà de vous proposer un nouvel épisode tout bientôt dans cette quête du bonheur. A bientôt.

Share

Embed

You may also like

Description

Nous voici dans un nouvel épisode en quête du bonheur. Peut-on le trouver dans la compassion ? Probablement que oui... mais rien n'est moins certain ! Je vous laisse découvrir le fruit de mes réflexions ! Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Chrétien 3.0, le podcast qui explore les questions de foi et de spiritualité en lien avec nos vies quotidiennes. Je suis Philippe Cava et je vous invite à voyager avec moi en quête du bonheur. Bonne écoute ! Si vous connaissez le récit des béatitudes qui se trouve dans l'évangile de Matthieu 5, vous ne serez pas surpris si ma quête de bonheur se poursuit après quelques épisodes à la rencontre de la béatitude suivante qui dit Heureux ceux qui sont compatissants car ils obtiendront miséricorde. Heureux ceux qui sont compatissants car ils obtiendront compassion. Amour, compassion, bienveillance, pensée positive, voilà de beaux concepts théoriques à pratiquer. Ou plus exactement, qu'on nous ressasse à tout va. C'est parfois agaçant et ça me laisse souvent pantois. N'est-ce pas la compassion une marque de superficialité ? D'hypocrisie peut-être ? Alors pour mettre en lien compassion et bonheur, j'ai quand même quelques doutes. Spontanément, je ferai aussi le lien avec compassion et pression sociale, ou bien encore compassion et devoir de charité chrétienne. Et en même temps, cette notion de compassion m'a fait penser à la parabole du Samaritain, du bon Samaritain. Vous savez, cet homme... qui marche dans la campagne, qui se fait agresser, dépouiller, laisser pour mort. Il y a quelques personnes qui croisent sa route. Aujourd'hui, ces personnes feraient un selfie ou une petite vidéo pour immortaliser ce moment quand même particulier de trouver quelqu'un agonisant au bord de la route. Et puis, ils continueraient leur chemin. Et puis, il y a cet homme. Cette rencontre improbable, ce samaritain, cet étranger, cet homme suspect qui s'arrête. qui s'intéresse aux blessés, qui prend soin de lui, qui l'amène à l'auberge. C'est les urgences de l'époque. Elle s'assure qu'elle sera entre de bonnes mains, elle s'assure qu'elle pourra également reprendre sa route dans l'entièreté de ses moyens. Est-ce que cette histoire pourrait m'aider à mieux comprendre la compassion ? Voilà ce qu'on aurait pu dire aux blessés de la parabole du bon Samarita. Débrouille-toi toi-même. C'est de ta faute si tu es dans cette situation. T'as dû passer par là. Aide-toi et le ciel t'aidera. Parce que dans notre verset, c'est tout l'inverse. Heureux les miséricordieux. Heureux les compatissants. La compassion, la miséricorde, c'est ce savant assemblage, un assemblage d'une inclinaison vers l'autre, d'un intérêt vers de l'autre et d'une capacité d'amour, de compassion. Compassion, c'est souffrir avec, littéralement, une capacité à souffrir avec. Tiens donc. Alors la notion d'amour là-dedans n'est pas tout à fait présente, en tout cas pas à prime abord. Une inclinaison vers l'autre, cela me fait donc penser à cette parabole du bon samaritain, où cet homme méprisé par la société qui au détour d'un chemin croise une personne en détresse. Il la voit, il s'approche de lui et la regarde de haut. puis s'incline vers lui, prend soin de lui et enfin lui tend les bras pour l'amener en lieu sûr. Et là encore, il s'assure qu'il ne soit pas laissé seul ou livré à lui-même. Il prend toutes les mesures adéquates à son rétablissement et à son redépart dans la vie. Une inclinaison vers l'autre. assorti d'une capacité à reconnaître la souffrance oui il pouvait le regarder de haut mais bien qu'il soit debout et l'autre couché Il souffrait avec. Il était capable de reconnaître la souffrance de cet homme étendu pour le rejoindre. C'est probablement parce que ce Samaritain avait subi lui-même ce genre de rejet. ou parce que lui-même souffrait de mépris. Peut-être que lui-même avait été blessé, abandonné, livré aux personnes mal intentionnées, parce qu'il connaissait la souffrance de cet homme étendu là, parce qu'il connaissait ses souffrances, parce que probablement il était aussi passé d'une manière ou d'une autre par là, qu'il a pu faire preuve de compassion. qu'il a pu non pas rester debout mais s'incliner vers lui le rejoindre dans sa souffrance souffrant avec lui et l'aidant à se relever Heureux les compatissants, heureux les miséricordieux ! Dans ce récit du bon Samaritain, rien de bien joli, rien de bien jojo. Il est question de plaie, de souffrance, d'agression, de violence, d'abandon, de rejet, de solitude, de mépris. Rien de très bucolique. Et pourtant. Et pourtant, dans ce passage, je me laisse interpeller, car c'est lorsque l'on s'incline vers celui qui souffre que quelque chose s'anime en nous. Nous devenons porteurs de vie, porteurs d'espoir, porteurs d'eau. Nous faisons preuve de compassion, d'intérêt pour un autre être humain. Nous souffrons avec lui et c'est cet amour sous sa forme de compassion qui jaillit en nous et c'est ce sentiment. C'est cette réalité qui est source de bonheur. Au cœur de la noirceur humaine, au cœur de la bêtise humaine, de la violence humaine, de la souffrance humaine, la lumière, l'espérance, l'amour de la miséricorde, de cette inclinaison vers l'autre, de cette compassion peut naître, peut apparaître. Et là, nous retrouvons une source du bonheur. Mais ce n'est pas tout. Mais ce n'est pas tout. Car la miséricorde est comme un boomerang. Il y a un retour de manivelle qui peut s'enclencher. Car notre béatitude du jour nous le dit. Heureux les miséricordieux. Heureux les compatissants. Car ils obtiendront compassion ou miséricorde. Le bonheur se trouve aussi lorsque l'on accueille la miséricorde, la compassion, la bienveillance. Bénéficier de la bienveillance, du soutien, de cette miséricorde, tout cela, bénéficier de cela est une source de bonheur. Revenons à notre Samaritain. Imaginez quel soulagement il a dû ressentir au moment où quelqu'un s'est arrêté près de lui. au moment où quelqu'un s'est arrêté vers lui à prix de ses nouvelles, s'est intéressé à lui. Imaginez son soulagement lorsqu'il a pu abandonner sa lutte pour survivre, pour confier son corps, sa vie, son âme à ce secours inespéré. Quel soulagement de se savoir aimé. Quel bonheur d'accueillir cette compassion, quel bonheur de se sentir, de se savoir aimé, aidé, soutenu, de ne plus être seul, de ne plus se sentir seul. Oui, le bonheur s'accueille aussi dans l'accueil de la compassion, dans l'accueil de la miséricorde. Mais certains diront, hé hé, il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir, non ? Oui, mais non. Je dirais que le bonheur se trouve autant dans la miséricorde et la compassion qui sont données que dans celles que l'on reçoit. Donc il y a autant de bonheur à donner qu'à recevoir. Dans cette quête de bonheur, je dois avouer ma surprise de constater que c'est au cœur de la misère humaine que le bonheur peut se donner. et se recevoir. Dans ces instants où l'on se trouve au bord de la route, exclu de la société, Seul malmené par la vie C'est dans ces moments-là qu'on peut encore vivre des moments de bonheur. Cet instant, ces instants où quelqu'un s'approche de nous, s'arrête, s'intéresse à nous, prend soin de nous. Et si l'on est debout, marchant, chantonnant sur le chemin de la vie, cette compassion se vit, se partage, cette joie se donne. Et là encore, elle illumine nos propres quotidiens, nos propres vies et la vie de celles et ceux que l'on rencontre. Oui, je m'attarde sur cette promesse. Le miséricordieux d'aujourd'hui obtiendra miséricorde demain. C'est une loi universelle. On est bon avec les bons, on est bienveillant avec les bienveillants. On est miséricordieux avec les miséricordiaux. Oui, pour aujourd'hui, je dois dire que ce passage me donne tort. Il n'est pas question de pression sociale. Il n'est pas question d'un devoir de charité chrétienne. Il n'est pas question de faire preuve de compassion en regardant à distance, en filmant et en prenant des selfies et en disant Oh, les pauvres ! puis en passant notre chemin. Non, cette compassion, c'est cette inclinaison, c'est cet acte d'aller vers. de s'abaisser de rejoindre l'autre et tout cela étonnamment dans la souffrance et la difficulté humaine dans la misère humaine est source de bonheur source d'une certaine satisfaction joie intérieure paix intérieure Alors je me laisse avec ces questions et je vous laisse avec ces questions. Est-ce que moi, Philippe, est-ce que j'accueille comme un instant de bonheur les actes de bienveillance qui ont été offerts à mon égard ? Est-ce que j'accueille comme instant de bonheur ces actes de bienveillance, de miséricorde à mon égard ? Et est-ce que je discerne le bonheur dans le fait de faire miséricorde, d'être compatissant, de rejoindre seul et celui qui se trouve au bord de la route, seul, abandonné, dépouillé, rejeté ? Oui, je le crois, le bonheur se trouve dans la compassion donnée et dans la compassion reçue. Dieu de miséricorde. Dans ta miséricorde infinie, tu t'abaisses à nous, tu nous regardes, tu nous rejoins, tu prends soin de nous, tu nous relèves. Quel bonheur ! Quel bonheur d'accueillir ta présence ! Quel bonheur de te confier ma vie ! Quel bonheur de me laisser soigner, consoler, relever par la foi, par toi ! Merci, merci parce que tu t'es fait vulnérable, tu as été rejeté, méprisé, laissé pour mort. À la croix, tu t'es laissé aider, tu t'es laissé pour mort. Et moi ? Que vais-je lui dire à ce Jésus abandonné le long du chemin de la vie ? Que vais-je pouvoir faire pour te permettre de revivre en moi, en nous, ici et aujourd'hui ? Et je me rappelle de tes paroles, ce que tu as fait aux plus petits d'entre eux, c'est à moi que tu l'as fait. Alors aide-moi, aide-moi sur ce chemin du bonheur, au cœur des souffrances, au cœur de la compassion. Amen. Nous arrivons au terme de cet épisode sur cette quête de bonheur. J'espère que cet épisode vous encourage et vous interpelle et qu'il vous apporte de la joie et de la compassion. Je me réjouis d'ores et déjà de vous proposer un nouvel épisode tout bientôt dans cette quête du bonheur. A bientôt.

Description

Nous voici dans un nouvel épisode en quête du bonheur. Peut-on le trouver dans la compassion ? Probablement que oui... mais rien n'est moins certain ! Je vous laisse découvrir le fruit de mes réflexions ! Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Chrétien 3.0, le podcast qui explore les questions de foi et de spiritualité en lien avec nos vies quotidiennes. Je suis Philippe Cava et je vous invite à voyager avec moi en quête du bonheur. Bonne écoute ! Si vous connaissez le récit des béatitudes qui se trouve dans l'évangile de Matthieu 5, vous ne serez pas surpris si ma quête de bonheur se poursuit après quelques épisodes à la rencontre de la béatitude suivante qui dit Heureux ceux qui sont compatissants car ils obtiendront miséricorde. Heureux ceux qui sont compatissants car ils obtiendront compassion. Amour, compassion, bienveillance, pensée positive, voilà de beaux concepts théoriques à pratiquer. Ou plus exactement, qu'on nous ressasse à tout va. C'est parfois agaçant et ça me laisse souvent pantois. N'est-ce pas la compassion une marque de superficialité ? D'hypocrisie peut-être ? Alors pour mettre en lien compassion et bonheur, j'ai quand même quelques doutes. Spontanément, je ferai aussi le lien avec compassion et pression sociale, ou bien encore compassion et devoir de charité chrétienne. Et en même temps, cette notion de compassion m'a fait penser à la parabole du Samaritain, du bon Samaritain. Vous savez, cet homme... qui marche dans la campagne, qui se fait agresser, dépouiller, laisser pour mort. Il y a quelques personnes qui croisent sa route. Aujourd'hui, ces personnes feraient un selfie ou une petite vidéo pour immortaliser ce moment quand même particulier de trouver quelqu'un agonisant au bord de la route. Et puis, ils continueraient leur chemin. Et puis, il y a cet homme. Cette rencontre improbable, ce samaritain, cet étranger, cet homme suspect qui s'arrête. qui s'intéresse aux blessés, qui prend soin de lui, qui l'amène à l'auberge. C'est les urgences de l'époque. Elle s'assure qu'elle sera entre de bonnes mains, elle s'assure qu'elle pourra également reprendre sa route dans l'entièreté de ses moyens. Est-ce que cette histoire pourrait m'aider à mieux comprendre la compassion ? Voilà ce qu'on aurait pu dire aux blessés de la parabole du bon Samarita. Débrouille-toi toi-même. C'est de ta faute si tu es dans cette situation. T'as dû passer par là. Aide-toi et le ciel t'aidera. Parce que dans notre verset, c'est tout l'inverse. Heureux les miséricordieux. Heureux les compatissants. La compassion, la miséricorde, c'est ce savant assemblage, un assemblage d'une inclinaison vers l'autre, d'un intérêt vers de l'autre et d'une capacité d'amour, de compassion. Compassion, c'est souffrir avec, littéralement, une capacité à souffrir avec. Tiens donc. Alors la notion d'amour là-dedans n'est pas tout à fait présente, en tout cas pas à prime abord. Une inclinaison vers l'autre, cela me fait donc penser à cette parabole du bon samaritain, où cet homme méprisé par la société qui au détour d'un chemin croise une personne en détresse. Il la voit, il s'approche de lui et la regarde de haut. puis s'incline vers lui, prend soin de lui et enfin lui tend les bras pour l'amener en lieu sûr. Et là encore, il s'assure qu'il ne soit pas laissé seul ou livré à lui-même. Il prend toutes les mesures adéquates à son rétablissement et à son redépart dans la vie. Une inclinaison vers l'autre. assorti d'une capacité à reconnaître la souffrance oui il pouvait le regarder de haut mais bien qu'il soit debout et l'autre couché Il souffrait avec. Il était capable de reconnaître la souffrance de cet homme étendu pour le rejoindre. C'est probablement parce que ce Samaritain avait subi lui-même ce genre de rejet. ou parce que lui-même souffrait de mépris. Peut-être que lui-même avait été blessé, abandonné, livré aux personnes mal intentionnées, parce qu'il connaissait la souffrance de cet homme étendu là, parce qu'il connaissait ses souffrances, parce que probablement il était aussi passé d'une manière ou d'une autre par là, qu'il a pu faire preuve de compassion. qu'il a pu non pas rester debout mais s'incliner vers lui le rejoindre dans sa souffrance souffrant avec lui et l'aidant à se relever Heureux les compatissants, heureux les miséricordieux ! Dans ce récit du bon Samaritain, rien de bien joli, rien de bien jojo. Il est question de plaie, de souffrance, d'agression, de violence, d'abandon, de rejet, de solitude, de mépris. Rien de très bucolique. Et pourtant. Et pourtant, dans ce passage, je me laisse interpeller, car c'est lorsque l'on s'incline vers celui qui souffre que quelque chose s'anime en nous. Nous devenons porteurs de vie, porteurs d'espoir, porteurs d'eau. Nous faisons preuve de compassion, d'intérêt pour un autre être humain. Nous souffrons avec lui et c'est cet amour sous sa forme de compassion qui jaillit en nous et c'est ce sentiment. C'est cette réalité qui est source de bonheur. Au cœur de la noirceur humaine, au cœur de la bêtise humaine, de la violence humaine, de la souffrance humaine, la lumière, l'espérance, l'amour de la miséricorde, de cette inclinaison vers l'autre, de cette compassion peut naître, peut apparaître. Et là, nous retrouvons une source du bonheur. Mais ce n'est pas tout. Mais ce n'est pas tout. Car la miséricorde est comme un boomerang. Il y a un retour de manivelle qui peut s'enclencher. Car notre béatitude du jour nous le dit. Heureux les miséricordieux. Heureux les compatissants. Car ils obtiendront compassion ou miséricorde. Le bonheur se trouve aussi lorsque l'on accueille la miséricorde, la compassion, la bienveillance. Bénéficier de la bienveillance, du soutien, de cette miséricorde, tout cela, bénéficier de cela est une source de bonheur. Revenons à notre Samaritain. Imaginez quel soulagement il a dû ressentir au moment où quelqu'un s'est arrêté près de lui. au moment où quelqu'un s'est arrêté vers lui à prix de ses nouvelles, s'est intéressé à lui. Imaginez son soulagement lorsqu'il a pu abandonner sa lutte pour survivre, pour confier son corps, sa vie, son âme à ce secours inespéré. Quel soulagement de se savoir aimé. Quel bonheur d'accueillir cette compassion, quel bonheur de se sentir, de se savoir aimé, aidé, soutenu, de ne plus être seul, de ne plus se sentir seul. Oui, le bonheur s'accueille aussi dans l'accueil de la compassion, dans l'accueil de la miséricorde. Mais certains diront, hé hé, il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir, non ? Oui, mais non. Je dirais que le bonheur se trouve autant dans la miséricorde et la compassion qui sont données que dans celles que l'on reçoit. Donc il y a autant de bonheur à donner qu'à recevoir. Dans cette quête de bonheur, je dois avouer ma surprise de constater que c'est au cœur de la misère humaine que le bonheur peut se donner. et se recevoir. Dans ces instants où l'on se trouve au bord de la route, exclu de la société, Seul malmené par la vie C'est dans ces moments-là qu'on peut encore vivre des moments de bonheur. Cet instant, ces instants où quelqu'un s'approche de nous, s'arrête, s'intéresse à nous, prend soin de nous. Et si l'on est debout, marchant, chantonnant sur le chemin de la vie, cette compassion se vit, se partage, cette joie se donne. Et là encore, elle illumine nos propres quotidiens, nos propres vies et la vie de celles et ceux que l'on rencontre. Oui, je m'attarde sur cette promesse. Le miséricordieux d'aujourd'hui obtiendra miséricorde demain. C'est une loi universelle. On est bon avec les bons, on est bienveillant avec les bienveillants. On est miséricordieux avec les miséricordiaux. Oui, pour aujourd'hui, je dois dire que ce passage me donne tort. Il n'est pas question de pression sociale. Il n'est pas question d'un devoir de charité chrétienne. Il n'est pas question de faire preuve de compassion en regardant à distance, en filmant et en prenant des selfies et en disant Oh, les pauvres ! puis en passant notre chemin. Non, cette compassion, c'est cette inclinaison, c'est cet acte d'aller vers. de s'abaisser de rejoindre l'autre et tout cela étonnamment dans la souffrance et la difficulté humaine dans la misère humaine est source de bonheur source d'une certaine satisfaction joie intérieure paix intérieure Alors je me laisse avec ces questions et je vous laisse avec ces questions. Est-ce que moi, Philippe, est-ce que j'accueille comme un instant de bonheur les actes de bienveillance qui ont été offerts à mon égard ? Est-ce que j'accueille comme instant de bonheur ces actes de bienveillance, de miséricorde à mon égard ? Et est-ce que je discerne le bonheur dans le fait de faire miséricorde, d'être compatissant, de rejoindre seul et celui qui se trouve au bord de la route, seul, abandonné, dépouillé, rejeté ? Oui, je le crois, le bonheur se trouve dans la compassion donnée et dans la compassion reçue. Dieu de miséricorde. Dans ta miséricorde infinie, tu t'abaisses à nous, tu nous regardes, tu nous rejoins, tu prends soin de nous, tu nous relèves. Quel bonheur ! Quel bonheur d'accueillir ta présence ! Quel bonheur de te confier ma vie ! Quel bonheur de me laisser soigner, consoler, relever par la foi, par toi ! Merci, merci parce que tu t'es fait vulnérable, tu as été rejeté, méprisé, laissé pour mort. À la croix, tu t'es laissé aider, tu t'es laissé pour mort. Et moi ? Que vais-je lui dire à ce Jésus abandonné le long du chemin de la vie ? Que vais-je pouvoir faire pour te permettre de revivre en moi, en nous, ici et aujourd'hui ? Et je me rappelle de tes paroles, ce que tu as fait aux plus petits d'entre eux, c'est à moi que tu l'as fait. Alors aide-moi, aide-moi sur ce chemin du bonheur, au cœur des souffrances, au cœur de la compassion. Amen. Nous arrivons au terme de cet épisode sur cette quête de bonheur. J'espère que cet épisode vous encourage et vous interpelle et qu'il vous apporte de la joie et de la compassion. Je me réjouis d'ores et déjà de vous proposer un nouvel épisode tout bientôt dans cette quête du bonheur. A bientôt.

Share

Embed

You may also like