Speaker #0Hello tout le monde, bienvenue sur Comme Léna. Ici on discute entrepreneuriat et communication. J'ai envie de vous partager mes expériences, mes réflexions, des témoignages d'autres entrepreneurs et des stratégies pour vous aider à créer une com' qui vous ressemble. Je vous emmène Moi c'est Léna, fondatrice de Prête-moi une robe, une entreprise de location de robes et de conseils en images basée à Brest. Et aujourd'hui, on va parler d'un ingrédient un peu piquant, parfois mal compris, mais essentiel quand on décide de se lancer à son compte, le culot. Alors commençons par la base. Le culot, c'est quoi Avoir du culot, c'est oser dire, faire ou demander quelque chose, même si cela sort des conventions, même si ça fait un peu peur, même si ça peut déranger. C'est souvent un mélange d'audace, d'intuition, de spontanéité et de foi en son projet. Le culot c'est ce qui nous pousse à parler de notre activité à un inconnu, à tenter notre chance, à faire une demande un peu osée, sans savoir si on aura un oui. Mais attention, le culot, ce n'est pas de l'opportunisme. L'opportunisme, lui, c'est l'art de saisir les opportunités, parfois sans éthique ou sans respect des autres. C'est vouloir profiter d'une situation à tout prix, sans se soucier de l'impact ou de l'intention derrière. Le culot bien placé, c'est sain, assumé et aligné. Et aujourd'hui, j'aimerais vous montrer à quel point ce culot m'a ouvert des portes. Parce qu'en entrepreneuriat, Si vous ne vous autorisez pas à sortir du cadre, vous risquez de passer à côté de très belles opportunités. Un concept que j'adore pour ça, c'est la thérapie par le rejet. C'est un jeu lancé par un entrepreneur américain, Jia Jiang, pardonnez-moi si j'écorche son nom, qui a décidé de s'exposer à 100 rejets en 100 jours. Le but S'habituer à l'inconfort de l'échec, du refus et du non en gros. Et vous savez quoi Il s'est rendu compte que plus il demandait des choses improbables, du genre est-ce que je peux planter une fleur dans votre jardin plus il avait de oui inattendu. Parce que souvent... Le seul truc qui nous sépare d'une opportunité, c'est une demande qu'on n'a pas encore osé faire. Et ça, quand on est à son compte, on le vit tout le temps. Par exemple, je fais souvent de la prospection à l'ancienne, avec mes flyers et mes cartes de visite sous le bras, dans les petites villes et villages de notre belle ruralité finistérienne. Oui oui, je pousse les portes, je parle aux commerçants, j'explique mon concept, parfois avec un peu de trac, parfois avec un grand sourire. Et vous savez quoi Ça marche. Certains m'accueillent à bras ouverts, on échange, on rigole, on se découvre. Des discussions très enrichissantes, humaines, vraies. Et parfois, ça se termine en une belle collaboration ou en cliente fidèle. Et puis, il y en a d'autres, un peu moins ouverts, parfois même carrément désagréables. Pas grave, je souris, je dis merci et je continue mon chemin. C'est ça aussi, tolérer le rejet. Ce n'est pas prendre chaque non comme une attaque personnelle, mais comme un simple détour sur sa propre route. Maintenant, laissez-moi vous raconter une anecdote qui m'a marquée au tout début de Prête-moi une robe. J'étais toute fraîche dans mon aventure, encore portée par les premiers articles de presse qui parlaient de mon concept, publiés cette semaine-là. J'apprends que Laurie Tillman, ex-Miss France, podcasteuse et entrepreneur elle aussi, vient faire une séance de dédicaces à la librairie Dialogue ici à Brest. Je me suis dit tiens c'est le moment d'acheter son livre sur l'entrepreneuriat, ça a l'air super intéressant. J'y vais, je fais la queue tout discrètement et là, coup du sort, un journaliste que j'avais croisé quelques jours plus tôt pour préparer l'un des articles au sujet de mon concept me reconnaît. et les parents de Laurie qui étaient là s'exclament en disant qu'ils ont lu l'article sur mon entreprise et qu'ils trouvent ça super innovant. Ils interpellent Laurie en lui disant tu vas adorer ce qu'elle fait Et là, bam, c'est mon tour. Je lui parle de mon projet, elle adore, on parle de mode responsable, de circuit circulaire. Et au bout de quelques minutes, je prends mon courage à deux mains et je lui demande si elle accepterait de faire une photo avec mon flyer. Non seulement elle accepte, mais elle me donne aussi son email pour qu'on discute d'une éventuelle collaboration autour de sa collection de robes, car oui, elle tient aussi une marque française de prêt-à-porter féminin. Tout ça juste parce que j'ai osé demander, sans pression et avec sincérité. Et si j'ai pu faire ça, je pense que c'est aussi grâce à mon passé de modèle photo et de miss où j'ai appris à gérer le rejet, à me présenter, à discuter avec des inconnus, à m'adapter. J'ai appris à dissocier l'émotionnel du professionnel et à garder ma curiosité intacte. Laissez-moi vous raconter un autre moment de culot bénéfique qui s'est passé quelques semaines plus tard. Je lançais mon tout premier pop-up store à Brest. J'avais loué un petit local, décoré, préparé mes robes. Et là, je vois débarquer une équipe de tournage de France 3. venus filmer un autre sujet. À la fin de leur tournage, je me dis, allez, au pire, ils disent non. Je vais les voir, je leur dis en souriant. Tiens, c'est marrant de vous croiser, je vous avais envoyé un mail, resté sans réponse pour parler de mon concept de location de robe. Ils rient, prennent mes coordonnées et me rappellent le lendemain. Est-ce que t'es dispo pour un reportage dans quelques heures pour le journal de ce soir Boum. Interview, images, diffusion, et pendant ce temps-là, mes adorables proches se sont relayés pour tenir le pop-up store pendant que je tournais le reportage au showroom. La morale de cette histoire Encore une fois, oser demander. sans agressivité, sans pression, mais avec culot et bienveillance. Mais soyons honnêtes, le culot, ce n'est pas toujours facile à mobiliser. Parfois, le syndrome de l'imposteur vient s'inviter. On doute, on s'essouffle, on se compare, on se freine. Je l'ai vécu récemment. Je discutais avec l'une de mes premières clientes, qui est devenue une amie précieuse, et je lui confiais que j'avais un peu de mal à produire du contenu pour les réseaux sociaux en ce moment car c'est la haute saison pour mon activité. Trop de charge mentale, trop d'organisation. trouver le modèle, choisir les robes, prévoir un lieu, éviter la pluie, faire le montage. Et puis surtout, j'avais perdu l'habitude d'oser demander à mes clientes si je pouvais filmer un petit bout de leur essayage. Et là, elle me dit Mélénah, tu te prends trop la tête. Toi-même, tu dis que les contenus spontanés marchent mieux. Et pourquoi tu ne filmerais pas quelques extraits d'essayage avec l'accord de tes clientes, bien sûr Et elle avait raison. Je le faisais au début. Et les clientes adoraient participer. Alors, j'ai recommencé à demander. Doucement, sans pression, juste avec sincérité. Et devinez quoi Mes clientes sont fières qu'on leur demande lors de leurs essayages ou de leur analyse en collierimétrie si je peux un petit peu les filmer. Elles seront toujours les plus belles ambassadrices de Prête-moi une robe, celles qui croient en ma vision. Bien sûr, je ne veux pas que mes clientes ressentent une certaine pression à répondre oui. Elles ont tout à fait le droit de refuser et ça ne change en rien notre relation et c'est tout à fait normal. Mais voilà, si j'ai un oui, c'est que du bonus. Ça fait plaisir à ma cliente, ça me crée du contenu et puis ça aide de futures clientes à se projeter et à voir la robe portée. Donc c'est super. Pour conclure cet épisode... je vous dirais juste ça. Le culot, ce n'est pas un gros mot. C'est une posture, une ouverture, un petit pas en dehors de sa zone de confort. C'est accepter que le rejet fasse partie du chemin et que derrière un non se cache souvent un futur oui. Alors que ce soit pour pitcher votre idée, demander un partenariat, faire une photo ou proposer une interview, osez demander. Avec bienveillance, avec respect, mais avec tout votre cœur. J'ai un petit défi pour vous. Venez discuter avec moi sur Instagram, comme Léna Podcast, au sujet de moments où vous avez pu faire preuve de culot et des bénéfices que vous en avez tirés. Je trouve ça super inspirant. Si vous avez aimé ce podcast, n'hésitez pas à vous abonner et à lui mettre 5 étoiles. Bisous