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Communication de campagne

Pour Servanne Régent, la Réussite est dans le Pré !

Pour Servanne Régent, la Réussite est dans le Pré !

51min |03/03/2025
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Communication de campagne

Pour Servanne Régent, la Réussite est dans le Pré !

Pour Servanne Régent, la Réussite est dans le Pré !

51min |03/03/2025
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Description

Servanne Régent a créé et développé le concept de coworking à la campagne avec son mari Yves après avoir vécu à Toulouse une dizaine d’années en région Bourgogne-France-Comté.

Le couple a décidé d’allier leur concept à la restauration du patrimoine, à l’image du site de Chagny, une ancienne gare SNCF rénovée et transformée en lieu de travail et de rencontres.

La Réussite est dans le Pré comprend un réseau de sites, appelée grappe géographique afin de proposer des espaces de travail selon les déplacements des utilisateurs, en proposant la même qualité d’environnement de travail.

Marie s’est jointe à eux pour développer le concept en pays d’Ouche près de Dijon.

Néo-rurale également, originaire de la région parisienne, elle recherche une vie équilibrée entre sa vie professionnelle et sa vie privée.

Deux femmes très investies dans le développement d’espaces de co-working et de bureaux partagés à la campagne !

La réussite est dans le Pré résume bien le positionnement et l’idée que réussir professionnellement n’est pas conditionné à ne se développer qu’en métropole.

Rompre l’isolement de l’entrepreneur ou du salarié itinérant en proposant des moments de rencontres et de détente, tout en garantissant des lieux de travail proches des clients ou des partenaires de standing, telle est la promesse de la Réussite est dans le Pré.


On y trouve pêle-mêle :

  • des espaces de travail flexibles, modulaires

  • des lieux de partage et de convivialité

  • un réseau, une communauté


Les avantages pour les indépendants comme pour les entreprises ayant des des salariés en zones rurales, en télétravail ou en déplacements sont multiples :

  • des coûts immobiliers réduits

  • une opportunité de tester les marchés locaux à moindre frais

  • des espaces professionnels proposant des prestations de confort haut de gamme

  • des lieux de rencontres commerciales accueillants et de qualité


La communication jour bien sûr un rôle crucial pour la viabilité du projet.

Mais contrairement aux co-workings urbains, qui n’ont pas forcément besoin de beaucoup communiquer pour remplir les espaces de travail, ici la réussite passe par les forces vives locales et les réseaux professionnels pour que le bouche à oreille se développe.

Les rencontres, l’intelligence collective, les multiples services rendus du projet et son implication dans la vie locale des habitants, des professionnels, apportent la caution qui va servir de porte voix.

L’anonymat n’est pas de mise, il faut prouver l’intérêt de son projet.

Une fois la confiance acquise, tout est possible, même la réussite dans le pré !

Servanne et Marie cherchent de futurs partenaires, l’appel est lancé !


L'étude Ubiqdatade 2023 a établi les chiffres et les tendances du marché du co-working en France. Je vous en propose quelques uns :


  • 1 082 398 m² de surfaces dédiées

  • 80% des utilisateurs des espaces de coworking en France se rendent au moins 3 jours par semaine dans les bureaux. Plus de 50% d’entre eux s’y rendent même 4 à 5 jours par semaine.

  • Le taux d’occupation des espaces de coworking atteignait en 2022 environ 91%


La tendance est l'augmentation de la demande d'espaces de co-workingn notamment hors des grandes villes.

Servanne et Marie vous disent tout dans cet épisode de Communication de Campagne.


Quant à moi, j’espère pouvoir vous donner rendez-vous pour une nouvelle saison de Communication de campagne en septembre, après une pause-bilan et la recherche de partenaires et sponsors.

Surveillez votre boite mail pour être informé de la suite de cette aventure !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de Campagne. Je suis Gaëlle Lethenet, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l'angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d'un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Si tu veux me contacter, Écris-moi à comdecampagne.com Déjà 10 interviews de réalisées, avec 10 personnes formidables, 10 profils différents. Mais toutes et tous amoureux de la campagne. Je les remercie de nouveau pour avoir bien voulu répondre à mes questions sur les atouts de la ruralité. Gaëlle Arieus-Lagné, Xavier Raveau, Mathieu Ozanam, Martial Darbon, Eric Chazerans, Benjamin Lefebvre, Léopold Durand, Pascal Terracol Champlain, Elodie Gadiolet, Cléa Carmillet. Merci à vous tous. Et pour clore cette première saison de communication de campagne, qui je l'espère vous aura plu, je vous invite à découvrir non pas une, mais deux invités. La première est une professionnelle de l'immobilier de bureau, Servanne Régent. Elle a créé et développé le concept de coworking à la campagne avec son mari Yves. Après avoir vécu à Toulouse une dizaine d'années, direction la Bourgogne, le pays bonnois dont est originaire Servane, ils ont dit adieu à la vie trépidante de Toulouse, mais aussi à ses bouchons, sa pollution, son stress, son anonymat. Et ils ont embrassé la qualité de vie, la redécouverte de la vie de village et un nouveau costume, celui de chef d'entreprise. Le couple décide d'allier leur concept à la restauration du patrimoine, à l'image du site de Chagny. une ancienne gare SNCF, rénovée et transformée en lieu de travail et de rencontres. La réussite est dans le précomprend à un réseau de sites appelé Grappe Géographique, afin de proposer des espaces de travail selon les déplacements des utilisateurs, souvent nomades, en proposant la même qualité d'environnement de travail. Marie s'est jointe à eux pour développer le concept en Pays-Douche, près de Dijon. Néo-rurale, professionnelle du marketing et originaire de Paris, elle explique comment elle en est arrivée à désirer une vie à la campagne, afin d'équilibrer vie professionnelle et vie privée. Deux femmes très investies dans le développement d'espaces de co-working et de bureaux partagés à la campagne. Le nom de l'entreprise, La Réussite est dans le Pré, résume bien le positionnement et l'idée que réussir professionnellement n'est pas conditionné à se développer en métropole. Rompre l'isolement de l'entrepreneur ou du salarié itinérant en proposant notamment des moments de rencontre et de détente, tout en garantissant des lieux de travail proches des clients ou des partenaires de standing, Telle est la promesse de la réussite et dans le pré. La communication joue bien sûr un rôle crucial pour la viabilité du projet. Mais contrairement aux coworking urbains, qui n'ont pas forcément besoin de beaucoup communiquer pour remplir les espaces de travail, ici, la réussite passe par les forces vives locales et les réseaux professionnels pour que le bouche-à-oreille se développe. Les rencontres, l'intelligence collective, les multiples services rendus du projet et de son implication dans la vie locale des habitants, Des professionnels apportent la caution qui va servir de porte-voix. L'anonymat n'est pas de mise. Il faut prouver l'intérêt de son projet. Une fois la confiance acquise, tout est possible, même la réussite dans le pré. Servane et Marie cherchent de futurs partenaires, l'appel est lancé. Quant à moi, j'espère pouvoir vous donner rendez-vous pour une nouvelle saison de communication de campagne, après une pause et la recherche de partenaires et sponsors. Surveillez votre boîte mail pour être informé de la suite de cette aventure. Abonnez-vous ! L'interview de Servanne et de Marie, c'est maintenant. Allez, bonjour Servanne, bonjour Marie, comment allez-vous ?

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle, très bien.

  • Speaker #2

    Bonjour Gaëlle, très bien aussi, ouais.

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir à Chagny, en Saône-et-Loire, dans l'un des espaces de coworking de la réussite et dans le pré. Quand on entend la première fois le nom de l'entreprise, on pense immédiatement au film « Le bonheur est dans le pré » et l'émission « L'amour est dans le pré » également, ce qui éveille immédiatement la curiosité, et en tout cas, ça a éveillé la mienne. Après le développement personnel, les sentiments, nous voici dans l'univers de l'entreprise. Avec la campagne à deux pas, avant de découvrir le concept et en quoi la ruralité est un levier de développement pour la réussite est dans le pré, je vous propose de vous présenter. Servane, à toi l'honneur.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Alors moi je suis Servane, région, je suis la fondatrice de la réussite est dans le pré, qui est un concept adaptant le coworking à nos territoires ruraux. Et je gère ce qu'on appelle chez nous une GRAPPE, un réseau d'espace, sur le Pays-Beaunois. Donc actuellement je gère... quatre sites, dont Chagny où nous sommes aujourd'hui. Et je cherche à en ouvrir encore deux autres et je réunis à peu près 400 membres.

  • Speaker #2

    Alors donc moi, je suis Marie Exalas, j'ai 41 ans. Moi, j'ai 15 ans d'expérience dans les études marketing avant en région parisienne. Et puis après, avec mon mari, on a décidé de quitter la région parisienne pour venir s'installer en Bourgogne, retourner un peu aux racines proches des racines de ma belle-mère, notamment parce qu'avec trois enfants, on s'est rapprochés d'elle. Et du coup, on a choisi à côté de Dijon, qui dit changement de région et notamment passer de la région parisienne à un endroit un petit peu plus rural en Bourgogne, dit aussi un peu changement de vie professionnelle. Et donc voilà, là, j'ai rejoint l'aventure La réussite est dans le pré pour développer des franchises. Je pense qu'on en parlera un petit peu plus en détail tout à l'heure. Depuis septembre, donc c'est tout récent.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, vous m'accueillez dans un lieu pas commun. C'est une ancienne gare, je crois.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est l'ancien Buffet de la Gare, un restaurant qui a été étoilé dans les années 50 et qui a été vraiment une adresse incontournable de Chani. Il était fermé depuis un peu plus d'une douzaine d'années et donc on lui a redonné vie avec un nouvel usage, un co-working.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi avoir choisi cet endroit justement ?

  • Speaker #1

    Car on est très bien situé, nous sommes vraiment sur les quais de la gare donc ça nous permet d'offrir une grande facilité d'accès à ce site.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une gare qui est toujours en activité.

  • Speaker #1

    Tout à fait, toujours en activité. Nous sommes du coup juste en face du bâtiment de la gare. Également, c'était intéressant pour nous de nous dire que nos ruralités évoluent, modifient leurs usages et de redonner vie à du petit patrimoine avec ce nouvel usage, c'était vraiment une petite pierre en plus dans notre projet.

  • Speaker #0

    Alors, comment vous l'avez trouvé cet endroit ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est en travaillant avec la mairie. On a vraiment travaillé main dans la main avec la municipalité sur ce projet et on s'est inscrit dans le projet 1000 et 1 gare de SNCF Gare et Connexion.

  • Speaker #0

    Ok, et est-ce qu'on peut donc un petit peu le décrire ? Parce qu'il y a eu beaucoup de... de travaux,

  • Speaker #1

    beaucoup de photos on voit la gare avant maintenant évidemment à l'intérieur ça ne ressemble plus trop à une gare toutefois vous avez gardé quelques éléments et oui notamment l'ancien bar qui sert aujourd'hui de cuisine aux co-workers et qui crée vraiment cet espace de convivialité parce que donc si on vient un petit peu, nos espaces vont proposer des bureaux fermés, des salles de réunion et ce qu'on appelle l'espace nomade qui va être un petit espace ouvert mais également un coeur de convivialité qu'on va essayer de placer au centre du bâtiment ... et qui va permettre aux gens de venir prendre un café tout au long de la journée, de venir déjeuner et de se rencontrer. C'était vraiment aussi le principe d'offrir des lieux très professionnels. Quand vous regardez autour de vous, vous avez un équipement très professionnel. Mais il fallait aussi que ces espaces soient conviviaux et permettre justement la rencontre.

  • Speaker #0

    Vous avez d'autres lieux de coworking. On en a à Beaune, Combes-Lanchien, Nuit-Saint-Georges, Velard.

  • Speaker #1

    Alors Velard-sur-Ouche et la transition est toute trouvée. effectivement notre concept en fait repose sur l'idée qu'il y a une certaine taille critique de viabilité au modèle du coworking et pour l'adapter à nos campagnes il fallait créer un réseau où en fait des petits espaces à proximité des gens vont fonctionner ensemble pour aller chercher une taille un peu critique qui va généralement se retrouver autour de 800-1 000 m² donc j'anime le pays beaunois Donc justement, on a ces quatre sites et deux en cours. Et on a eu envie de travailler sur un nouveau terrain qui s'appelle la vallée de Louches et le pays d'Auxois. Donc là, pour ceux qui nous connaissent un peu moins, vous êtes à plein ouest de Dijon. Et là, c'est là que Marie intervient parce que Marie, justement, va récupérer ce nouveau site de Velard-sur-Rouge et continuer le développement. Oui,

  • Speaker #2

    alors si je peux compléter là-dessus. Donc effectivement, l'idée, c'est qu'on a un premier bureau à Velard-sur-Ouche. Donc on est vraiment à... 15 kilomètres de Dijon, on est vraiment proche Dijon, mais en pleine campagne. Et ensuite, l'idée, c'est d'étendre sur le côté ouest. Et donc là, je suis en recherche active de locaux sur Son-Bernon et Pouilly-en-Oxois. Donc là, l'idée, c'est la priorité de lancer cette franchise et donc de cibler ces trois villes pour avoir un ensemble de sites cohérents sur ce territoire-là. Et comme dit Servanne, l'idée, c'est d'aller chercher justement cette viabilité économique. parce qu'on a aussi besoin de vivre de cette activité. Du coup, c'est pour le gestionnaire, en l'occurrence moi, de pouvoir animer cette communauté, de la faire vivre sur ce territoire cohérent. Donc voilà l'objectif. Là, on est sur une petite grappe de trois sites sur ce territoire.

  • Speaker #0

    Trois sites à trouver ?

  • Speaker #2

    Velard est déjà trouvé et je cherche son bernan et pouilly. D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Il y a à chaque fois des bâtiments existants.

  • Speaker #2

    Oui, on privilégie des bâtiments existants. Je pense que comme dit Servanne, ce qui est important dans le concept de la réussite et dans le prêt, c'est aussi la valorisation du patrimoine actuel. On aime y raconter des histoires dans nos bureaux. Par exemple, Chani, c'est toute cette histoire autour du ferroviaire qui était importante. On trouve des biens et dans lesquels il y a une histoire, on est content de pouvoir la faire perdurer, de pouvoir un peu la valoriser aussi. C'est important pour nous de valoriser ce patrimoine local. Donc on préaligie plutôt des bâtiments existants. Et après, ça peut être des partenariats avec la mairie, ça peut être avec des bailleurs privés, ça peut être de l'achat en direct. L'idée étant de trouver notre lieu idéal pour pouvoir accueillir nos co-workers demain.

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai oublié un lieu, c'est Chevret-Chambertin.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, Chevret-Chambertin. On est en train de travailler sur un projet. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'on a parfois des petits clichés comme la campagne, c'est pas cher. Il faut se méfier, mais il y a aussi une tension foncière sur nos territoires. au-delà de Gevrey-Chambartin. C'est quand même des projets qui peuvent être compliqués à monter, etc. Donc on est en train de travailler différents types de structures, différents montages immobiliers, pour justement permettre d'actionner plus facilement tous ces sujets.

  • Speaker #0

    D'accord. Et justement, comment ça se passe au niveau des financements ? Tu as démarré ce projet avec ton époux, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors on a créé la réussite et dans le prêt ensemble avec Yves. Donc moi, je viens du monde de l'immobilier d'entreprise, du conseil en immobilier d'entreprise. Tandis qu'Yves, lui, a plutôt une expertise de direction financière dans des startups. Un bon complément de compétences qu'on a mis au service du projet, avec une idée vraiment de dire, en fait, si on veut que ça perdure, il faut que ça soit viable économiquement. Donc nous, l'idée, c'est que l'exploitant de coworking soit viable, mais qu'on puisse travailler dans différents types de montage et différents approches, notamment avec des municipalités, comme on a pu le faire justement à Chani, où la mairie était ravie de nous trouver pour pouvoir gérer le bâtiment. les accès, l'entretien, etc. Mais le mettre également au service des associations de Chani et également du référent numérique de la Maison France Service pour ouvrir ce lieu au numérique. Alors qu'à Veulard-sur-Rouge, ça va être encore un petit peu différent. Il y a carrément un collectif tiers-lieu qui a été créé et qui, du coup, utilise les espaces qui sont gérés par la Réussité dans le Prix.

  • Speaker #0

    Alors justement, c'est quoi la différence entre tiers-lieu et espaces de working ?

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je pense que quand on regarde la définition officielle d'un tiers lieu, je ne sais pas s'il y en a une dans le dictionnaire. Je pense que oui, pour l'instant je ne l'ai pas regardé donc je le ferai plus tard. Parce que je pense que chacun y met aussi un petit peu, c'est assez subjectif, je pense que chacun y met un peu sa propre définition. En tous les cas, la façon dont ça fonctionne avec la mairie de Velard, c'est qu'ils veulent vraiment un site qui est accessible à la population de Velard et dans laquelle ils font vivre des animations du village. Eux, ils ont orienté plutôt des actions et des réunions d'information et de partage à destination de la population. Nous, on exploite l'ensemble du bâtiment et eux, ils ont le droit à une trentaine de réservations par an, gratuitement, où ils vont pouvoir faire leurs animations. Par exemple, samedi dernier, ils ont fait, samedi matin, deux heures d'intervention sur l'intelligence artificielle. Le mois dernier, c'était sur le compte professionnel de formation. Ils font intervenir des gens un petit peu extérieurs ou des gens de la commune. et à destination du public de Velars-sur-Rouge, voire des communes voisines.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas seulement un lieu de travail en tant que tel, c'est aussi un lieu un peu plus vivant.

  • Speaker #2

    Voilà, et même au-delà de ça, la salle de réunion sert aussi au conseil municipal. Et en fait, moi j'ai eu beaucoup de plaisir quand il y a 15 jours, finalement la salle a été occupée de 8h à 17h par un de nos membres, qui a eu besoin de la salle pour une formation. Et à 17h45 est venu le conseil municipal. Donc en fait, la salle, elle a été occupée de 8h à 23h. Et là, je me dis, c'est génial, en fait. On a vraiment réussi le pari parce que finalement, on fait vivre ces bâtiments. On les mutualise, on les partage. Et c'est une façon pour moi hyper intelligente d'utiliser les ressources qu'on a.

  • Speaker #1

    Il y a effectivement du coup une dimension économique et écologique à la chose. Et ce qu'il faut comprendre, en fait, c'est qu'il y a une interaction. Moi, j'étais allée au groupement, à la rencontre des tiers-lieux de Bourgogne-Franche-Comté à Luzi. Et ils avaient commencé en disant, la définition même d'un tiers-lieu, c'est qu'on ne peut pas le définir. Mais ça m'avait amusé parce qu'effectivement, c'est ce qu'on met derrière. Notre propos est de dire, en fait, le coworking ne peut pas être géré comme le reste d'un tiers-lieu. Le coworking, surtout en ruralité, il doit pouvoir s'adresser à l'ensemble des professionnels. Et donc, si vous voulez avoir des entreprises, il faut pouvoir amener une réponse professionnelle. Parce qu'il y a un transfert de la responsabilité, de l'environnement de travail, de l'employeur au coworking. Donc, par exemple, on accueille des grandes entreprises. qui vont nous confier des salariés isolés, ou alors même carrément des équipes déportées. Par exemple, ici, vous avez les salariés de Vorwerk. Là, il a fallu effectivement avoir une posture professionnelle pour pouvoir s'adresser à ce professionnel. Et donc, c'est plus simple d'avoir un acteur professionnel qui s'adresse au professionnel et qui va ouvrir sur des temps différents, sur des espaces particuliers, etc., plutôt que l'inverse, une association ou une secrétaire de mairie qui, du coup, ne va pas pouvoir, parce qu'elle n'est pas structurée, elle n'a pas les outils pour pouvoir s'adresser à ces acteurs-là. Or, on a quand même des profondeurs de marché qui ne sont pas énormes vis-à-vis de la ville. On ne peut pas se permettre de se couper de certains professionnels.

  • Speaker #0

    Et puis, du coup, vous parlez le même langage aussi. Utiliser le même vocabulaire, ça aide aussi à mieux se comprendre et à mieux cerner les attentes.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il faut vraiment comprendre qu'il y a un transfert de l'environnement de travail de l'employeur au coworking. Donc, il y a une responsabilité. On va parler de la qualité de vie au travail. On va parler de l'ergonomie des postes. Et donc, il faut pouvoir avoir une réponse professionnelle, assez professionnelle. Et ce n'est pas parce que vous habitez un village de 300 habitants que vous pouvez travailler n'importe où. Vous voulez avoir le même confort que vous pourriez l'avoir sur un plateau de bureau plus standard dans une zone périphérique de Lyon ou de Paris.

  • Speaker #0

    On s'adresse surtout à des métiers du secteur tertiaire. On est plus quand même sur des bureaux. Que sur des artisans ?

  • Speaker #2

    Effectivement, on va rester sur une offre de bureaux, soit des bureaux privatifs, soit des espaces nomades accessibles ou des salles de réunion, donc effectivement plutôt des activités du tertiaire, tout type de professionnels. Donc ça peut être des indépendants qui ont besoin d'un bureau, ça peut être une start-up ou une jeune entreprise qui démarre et qui peuvent être plusieurs associés qui du coup ont besoin aussi de se rassembler dans un lieu commun. Donc c'est les genres de profils qu'on peut accueillir. Ou alors, comme disait Servane, des salariés déportés qui ont besoin d'un point de rattachement, en fait, ou des gens de passage qui vont venir aussi dans les coworking. Au moment des vacances aussi, je pense que vous avez constaté dans le Pays-Brenant, alors moi, c'est tout frais, donc je n'ai pas encore tous les cas d'usage. Mais vous, vous avez pu constater aussi des gens qui viennent en vacances et qui, en fait, vont prolonger, c'est ce que tu me racontais, Servane, vont prolonger leur séjour parce qu'ils savent qu'il y a une solution de coworking à côté. Et du coup, au lieu de rester juste deux jours, ils vont rester quatre. Ils ont les disponibilités pour pouvoir travailler aussi en complément.

  • Speaker #0

    Donc c'est plutôt intéressant pour les professionnels du tourisme. Oui. Qui peuvent peut-être aussi prolonger un petit peu les séjours.

  • Speaker #1

    Oui, on peut avoir affaire au tourisme d'affaires. On peut avoir effectivement le formateur qui vient pendant deux jours accompagner la formation, qui peut venir d'ailleurs, il va se loger, etc. On aime bien aussi travailler avec les restaurants d'à côté, avec les traiteurs d'à côté, avec les boulangeries d'à côté pour la petite restauration. Mais l'idée est vraiment aussi, et ça c'est une... peut-être une spécificité de la ruralité, on pourra en parler, mais beaucoup plus mixée, en fait. Voilà, c'est ce qu'on aime aussi. Donc ici, à Chani, on avait le député qui venait faire une permanence à peu près une fois par mois. On a une couturière qui fait une permanence tous les marts des soirs pour de la retouche et de la couture. Vous avez, voilà, une entreprise d'infographie paysagère, ils sont quatre, il y a une agence de com', une journaliste, enfin, et c'est ça aussi qui crée vraiment cette richesse et cette milicité que vous pouvez avoir à la machine à café qui est très sympa.

  • Speaker #0

    Oui, donc les professionnels peuvent se rapprocher. De leur clientèle ?

  • Speaker #1

    Et de leurs salariés également. Par exemple, on est assez apprécié des franchises qui se servent de nous pour venir tester le marché, vérifier qu'ils arrivent à recruter, à trouver les clients, etc. Et donc, on peut aussi aider, on sert de tremplin, entre guillemets. Il faut savoir que pour se développer sur le territoire, c'est forcément vite des coûts, quand on parle d'acquisition de locaux ou même de prise à bail. Le bail commercial est assez contraignant et assez lourd. Donc là, au moins, vous venez tester, vous testez un jour, vous testez deux jours, vous testez... vous testez un bureau permanent. Vous avez plein de formules différentes qui vous permettent de vérifier que vous pouvez recruter, que vous pouvez trouver les clients et ensuite vous développer. Par exemple, on a un bureau d'études d'ingénieurs bois qui sont venus travailler pendant deux ans chez nous le temps d'avoir deux bilans à leur société, de pouvoir acheter leur loco. Donc en fait, on va répondre en étant un tremplin.

  • Speaker #0

    Donc il y a une multitude de possibilités et de besoins auxquels peuvent répondre ces espaces de coworking.

  • Speaker #1

    Tout à fait, un besoin de flexibilité et d'agilité dans les stratégies immobilières des entreprises. Donc là, c'est mon ancienne casquette qui revient vite. Mais c'est quelque chose qu'on avait pressenti déjà bien avant le Covid et qui a été effectivement accéléré par le Covid. C'est que maintenant, on est en permanence à gérer des crises et qu'un bail de 9 ans, les investissements qui vont avec, ça peut être difficile à se projeter pour une entreprise qui ne sait déjà pas où elle sera dans 3 ans.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire par rapport à un article que je viens de lire sur le quartier de la Défense à Paris, qui est en plein marasme en fait. Des immenses espaces de bureaux vides, à se demander comment ils vont faire pour pouvoir continuer leur activité de location de bureaux. Toutes ces personnes-là, du coup, est-ce qu'on peut imaginer qu'elles sont chez elles ou en espace de coworking ? Comment tu peux...

  • Speaker #1

    On a étudié un petit peu avec Marie les mouvements et on voit vraiment l'exode urbain. Ça, c'est une vraie réalité qui se révèle dans les chiffres.

  • Speaker #0

    L'exode rural.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est ça où justement, en fait, ces grandes centralités vont être un peu réinterrogées. Ce qu'il faut savoir, c'est que même avant le Covid, et les gens ne le savaient pas forcément, mais des bureaux ont des taux d'occupation qui peuvent être relativement faibles parce que vous êtes en réunion, parce que vous êtes en vacances, parce qu'il y a eu des choses qui avaient été mises en place, les flex-office, etc. Là, on va vraiment rentrer dans les différentes tendances de l'aménagement de bureaux. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il va y avoir besoin d'adapter. Il va y avoir besoin de donner plus d'agilité aux entreprises. Et donc, soit c'est le législateur qui va venir assouplir les différentes normes de beau, soit c'est justement des nouveaux opérateurs qui arrivent avec des bureaux opérés, des co-working. Voilà, des choses un petit peu différentes qui sont en train d'arriver pour justement amener plus de flexibilité aux entreprises.

  • Speaker #0

    Et donc, de permettre de ne pas forcément être situé dans une grande ville. Pouvoir vivre, peut-être améliorer sa qualité de vie personnelle.

  • Speaker #1

    Tout à fait, l'idée est de se dire finalement, est-ce que maintenant il n'y a pas des entreprises qui l'utilisent même comme atout supplémentaire pour le recrutement ? C'est-à-dire, vous offrez un cadre de vie, etc. Et donc ce qu'on peut voir parfois dans ces difficultés-là, c'est le fameux suivi de conjoint. Dire oui, mais moi j'ai trouvé un super boulot, mais est-ce que mon mari ou ma femme va le trouver ? Effectivement, l'avantage aussi d'avoir des co-working, c'est que le conjoint va pouvoir soit se mettre à chercher du boulot, mais dans un co-working, donc dans un cadre plutôt valorisant. soit justement continuer son boulot précédent grâce au coworking. Donc en fait, on vient réinterroger un peu les centralités, on vient réinterroger les mobilités. On peut se poser la question, parfois, moi je vois, mais même dans nos territoires, des mouvements pendulaires qui sont vraiment à réinterroger. C'est des coûts d'infrastructures, c'est des coûts économiques, de pollution, enfin voilà. Et Marie était un peu l'exemple de dire, je me suis éloignée de Paris, je me suis éloignée de Dijon, ce n'était pas non plus pour retourner dans des mobilités subies.

  • Speaker #0

    Et justement... Toi Servane, tu t'es lancée dans cette aventure. Est-ce qu'à titre personnel, tu as cette expérience justement de ce rythme de travail ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, on voyait les évolutions au sein des entreprises et qu'on voulait offrir autre chose à nos enfants et les faire grandir à la campagne. Et désolé, on va vite tomber dans le cliché, mais on a l'impression que pour faire carrière, il faut être à Paris et si on veut habiter à la campagne, il faut élever des chèvres. Alors je n'ai rien contre les chèvres, j'adore le fromage, mais moi je voulais... il y a peut-être un juste milieu et donc j'ai dit bah moi il est hors de question que je sacrifie l'un ou l'autre je veux m'éclater dans mon job et je veux avoir un cadre de vie de dingue et je pense que justement là on est en train d'aligner tout ça et on s'est dit bah en fait il faut permettre aux autres de pouvoir faire ça et donc on a commencé à creuser un petit peu le coworking rural il y a énormément de choses qui émergent etc mais rien de très structuré et c'est pour ça qu'en fait on s'est dit bah on va aller faire la preuve du concept dans le pays beaunois on a démontré que ça marchait, maintenant on va partager cette bonne idée à d'autres et créer justement un réseau sur nos territoires.

  • Speaker #0

    Et c'est là que Marie arrive.

  • Speaker #2

    Moi, pour témoigner aussi sur pourquoi j'ai rejoint l'aventure La Récité dans le Pré, c'est que, comme je l'ai dit en introduction, nous, on a quitté la région parisienne en 2020. Je nous appelle les exilés du Covid. Clairement, on est partis suite à ça, parce qu'on a eu deux enfants en moins de trois ans ayant eu accueilli des jumelles en avril 2020. Et du coup, tout bête, mais notre appartement ne suffisait plus pour trois enfants. Donc il a fallu réfléchir à avoir plus grand et un peu de la même façon que Servanne, on avait envie d'offrir à nos enfants un cadre rural. On avait envie qu'ils grandissent dans une maison avec un jardin, etc. Et donc si on voulait rester à Paris, il fallait être en banlieue assez lointaine et on n'avait pas envie de vivre ça.

  • Speaker #0

    C'est sa vie dans les transports ?

  • Speaker #2

    Exactement, on n'avait pas du tout envie de cette villa. Puis mon mari est en Bourguignon, on a dit c'est le moment de se réinstaller en Bourgogne. Donc on a tenté l'aventure un peu sur un coup de... de tête. Pendant deux ans, moi, j'ai gardé mon job à Paris. Donc, on va dire une petite année où c'était 100% télétravail, donc ça allait. Et une année où j'ai fait les navettes, trois jours par semaine à Paris. Et puis entre-temps, c'est un petit peu éloigné de Dijon. On a acheté justement dans cette campagne dans la vallée de Louches. Et là, c'était plus possible. Et je n'avais pas envie d'avoir ma vie professionnelle à Paris et ma vie personnelle à côté de Dijon. Ce n'était pas possible. Donc là, à un moment donné, je me suis dit, je vais me mettre à mon compte. Donc une année, j'ai fait une année 100% de télétravail à la maison. Franchement, je l'ai plutôt bien vécu. Et puis après, ça a commencé à être plus dur. Il me manquait le lien social, que je commençais un peu à dépérir à la maison un peu toute seule, même si intellectuellement, mes missions m'intéressaient. Donc j'ai eu besoin de me reconnecter un peu à des gens réels. Deux initiatives. La première, c'est de me mettre dans un réseau professionnel à Dijon. Et la deuxième, c'était de me dire, je vais aller dans un coworking. Mais je ne voulais pas aller en ville. parce que je ne voulais pas retrouver les contraintes de la ville qui étaient la galère de se garer. Je voulais rester dans mon petit cocon un peu rural et puis proche de chez moi. Et là est arrivée la récité dans le pré parce que j'avais entendu parler qu'ils allaient ouvrir un coworking proche de chez moi. Donc j'ai contacté Servan et Yves à ce moment-là et le courant est bien passé. Après quatre mois de discussion, j'ai décidé de lancer la franchise parce que moi j'étais aussi un tournant professionnel à ce moment-là, mon activité marketing. me plaisait, mais je ne me vois pas forcément faire ça toute ma vie. Donc, je me suis dit, allez, c'est le moment peut-être d'opérer un changement professionnel et de me lancer dans les coworking. Alors,

  • Speaker #0

    je reviens justement sur ce que tu disais par rapport à la solitude, en fait, de travailler tout seul chez soi. Les voisins directs, ce sont les vaches. Oui. Les voies de vie,

  • Speaker #2

    dans l'occurrence. Pourtant, moi, je pense que je suis quelqu'un qui fonctionne bien en télétravail, mais je pense que là, cinq jours par semaine, c'était trop, en fait. Et vraiment, je sentais qu'une partie de moi-même était en train de... s'éteindre. C'était un peu bizarre. Finalement, je me suis rendue compte que je suis vraiment quelqu'un de social. Mais en fait, quand on est dedans, on ne s'en rend plus vraiment compte. C'est un peu étrange comme sentiment. Pousser une porte d'un co-working, finalement, c'est se reconnecter avec des gens et en même temps garder parce que moi, je suis toute la journée en appel téléphonique ou en visio, etc. Et en même temps, c'est avoir aussi son espace un peu confidentiel parce qu'on sait qu'on a un endroit où on va pouvoir aussi aller s'isoler pour aller faire ses appels. Et en fait, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Donc on peut reparler des atouts de la ruralité pour ce type d'espace de coworking. Qu'est-ce qui fait qu'un entrepreneur, une entrepreneuse va avoir envie de rejoindre un espace de coworking quand il travaille à domicile chez lui, à la campagne où il a tout l'espace qu'il veut ?

  • Speaker #1

    Alors il peut y avoir plein de raisons. Déjà c'est de pouvoir accéder à des espaces de travail clés en main avec l'équipement nécessaire, avec une ergonomie des postes. L'employeur a une responsabilité vis-à-vis du cadre de travail de son salarié. Donc, il est nécessaire de lui offrir une ergonomie de poste, etc., qu'on n'est pas forcément capable de fournir à la maison. Mais au-delà de ça, au-delà du cadre matériel, ce qu'on va vraiment offrir aussi, c'est l'importance du lien social par le travail qu'il ne faut pas négliger. Donc, l'indépendant ou le travailleur isolé va être replacé au cœur d'un écosystème, au cœur d'une dynamique et donc le créer, le respecter aussi pour sa personnalité. Et pour l'entreprise, il va y avoir une notion de tester un marché, de réduire ses coûts. de s'assurer de pouvoir accueillir ses salariés, ses clients sur l'ensemble du territoire avec vraiment cette notion de proximité.

  • Speaker #0

    Pour compléter le point de Servane, je pense que ce qui est intéressant, c'est pour les entrepreneurs de leur permettre de grandir aussi. On a eu par exemple le cas d'un coworker. Sa société était basée chez elle et en fait, elle avait envie de prendre un apprenti. Et le fait d'avoir un bureau dans un coworking, ça lui a permis de tester une première expérience de salariat et d'embaucher un apprenti. Et elle a vraiment vu la différence. Ça lui a vraiment permis de grandir et de se développer. Donc ça, on est super fiers parce que... Ça permet aussi à ces entreprises locales de voir plus grand, de tester un marché ou d'employer quelqu'un sur une période donnée pour voir comment c'est reçu.

  • Speaker #1

    Donc les locaux ne sont plus un frein pour se développer quand on démarre tout seul et qu'ensuite on veut s'étoffer d'une équipe.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Et si on revient justement sur cette notion de proximité, ce qu'il faut savoir c'est que vous n'allez pas faire plus d'un quart d'heure pour rejoindre un coworking. Et que généralement, on a déjà des mobilités pour les enfants, pour les courses, etc. Et donc, de placer nos coworking à ces endroits un petit peu stratégiques, et plutôt que de faire un gros espace qui va obliger tout le monde à venir sur une centralité, c'est recréer ce réseau. Et donc, c'est un des piliers de la réussite et dans le prêt, c'est de se dire en fait, vous allez créer des petits espaces, mais à proximité des gens qui vont fonctionner ensemble. Donc, le gestionnaire va gérer plusieurs lieux. Et tout ça, c'est rendu possible. grâce à la digitalisation, parce que du coup, on a une plateforme qui permet de réserver en ligne, de voir tous nos prix en ligne et de déverrouiller les portes par un système de Bluetooth. Et donc, nos sites sont accessibles à 24, 7 jours sur 7 par nos membres et permettent de correspondre à l'ensemble des usages. Et donc, ça permet aussi que le gestionnaire, il n'est pas complètement esclave du lieu, il n'impose pas un horaire à ses coworkers et puis peut se concentrer sur l'animation. Parce que nous, vraiment, ce qu'on a mis au cœur du projet, c'est l'animation. Alors, je dis toujours, moi, je ne suis pas Géo du Club Med. Mais par contre, vu que je ne joue pas à passe-partout avec gérer des clés ou gérer des réservations, ce temps, je vais le mettre au service de mes co-workers, à leur proposer des mises en relation, de proposer des activités, des formations. Et donc, on a à peu près deux, trois événements par mois qui vont être allés du déjeuner partagé à un atelier sur LinkedIn ou à une formation RGPD. Oui, oui. Voilà, apporter du contenu. Et vraiment, l'animation est au cœur de notre projet. Et donc, la réussite est dans le pré, ces trois piliers. C'est ce fameux maillage d'espaces qui vont fonctionner entre eux. Ce côté écosystème, communauté animée par un gestionnaire. Et la digitalisation qui va permettre une très grande simplicité de gestion, à la fois pour l'utilisateur et pour le gestionnaire.

  • Speaker #1

    Oui, tu fais bien de parler de digitalisation. Parce que si on remonte à 10, 20, 30 années en arrière... Ça aurait été beaucoup plus compliqué de créer ce type d'espace ?

  • Speaker #2

    Effectivement, ça aurait même été très compliqué de le visibiliser économiquement et d'avoir un gestionnaire épanoui qui ne soit pas complètement... Voilà ce que je dis, moi j'aime bien parler de ça, d'esclaves. On voit des co-working aussi qui s'épuisent parce qu'ils sont tout seuls, ils gèrent un lieu et en fait, ils n'ont pas la taille critique du lieu. Et donc l'idée est de dire, bah non, non, en fait, il faut parfois aller chercher un peu plus gros. Alors ça peut paraître parfois un peu surprenant, mais dire parfois, il faut être un peu plus gros. pour pouvoir gagner en sérénité.

  • Speaker #1

    Donc Marie, toi tu as rejoint la Récit d'être dans le Pré pour gérer un futur établissement.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    alors c'est pour développer la première franchise de la Récit d'être dans le Pré. Là on est en phase de recherche de lieu pour trouver le lieu idéal sur son Bernon et sur Pouilly-en-Oxois pour ensuite pouvoir justement développer et animer cette grappe. Et comme disait Servane, c'est important, on est vraiment sur un territoire cohérent aux Choxois. On est sur un axe autoroutier, l'A38, ça paraît bête, mais c'est des axes très empruntés par les gens de ce territoire. Donc voilà, c'est de se mettre dans des nœuds un peu stratégiques et dans des villes qu'on a identifiées comme étant stratégiques. Moi, j'ai la chance d'habiter dans ce coin-là. En fait, c'est aussi pour ça que j'entreprends sur ce territoire-là. C'est que j'habite un petit village vraiment au cœur de ce secteur. Et voilà, c'est cette connaissance-là que j'ai envie d'apporter au sein de la réussite et dans le prêt. d'avoir un peu, à un moment donné, recommandé les lieux stratégiques au sein de mon territoire. Et c'est comme ça, je pense, que le développement en franchise va se faire. C'est de trouver un peu un entrepreneur local, bien installé, qui connaît les dynamiques de son territoire, les mouvements des différentes personnes, les zones de passage, etc., pour pouvoir vraiment identifier ces lieux stratégiques et pouvoir constituer le fameux maillage qui est vraiment au cœur de la stratégie de ce modèle de coworking rural.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu veux compléter, Servane ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait, Marie a raison. C'est que nous, avec Yves, quand on s'est posé la question, on s'est dit, pour développer, est-ce qu'on salarie ? Et en fait, non, notre modèle, il est vraiment basé justement sur un ancrage local. Ce qu'on souhaite, c'est que Marie rencontre tous les maires, elle connaît tout le monde. Le but, c'est que ses co-workers puissent lui dire, est-ce que tu as un contact sur telle entreprise du territoire ? Oui, voilà. Et en fait, c'est ça aussi l'intérêt de notre métier. c'est de se recréer du lien dans une dimension professionnelle sur notre territoire et permettre des mutualisations, permettre des rencontres, permettre des mises en relation. Et donc, on s'est dit, on va... développer la réussite dans le pré en s'appuyant sur la connaissance locale d'entrepreneurs qui connaissent leur territoire. L'autre jour, on est allé faire un pitch avec Marie dans un salon qui s'appelle l'audace d'entreprendre. On avait mis nos bottes pour justement incarner cette dimension de dire en fait on veut des gens qui sont ancrés localement. Alors ça ne veut pas forcément dire qu'ils habitent là depuis 40 ans, ça peut être un retour aux sources ou un retour récent. Mais vraiment l'idée de se dire en fait c'est une personne qui aime son territoire et qui veut offrir un service. L'idée demain, c'est que les gestionnaires des différentes GRAP, c'est le nom qu'on donne à un réseau d'espace sur un territoire cohérent, vont fonctionner ensemble. Ça va être un collectif d'entrepreneurs qui vont vraiment être au service de leur territoire et offrir ce nouveau service.

  • Speaker #1

    Effectivement, parfois, on ne sait pas qu'on habite à côté d'un grand patron, par exemple, à la campagne. Là, ça peut être aussi l'occasion, via le maire ou via quelqu'un d'autre, de faire une rencontre qui peut être intéressante. pour son activité quand on est auto-entrepreneur ou indépendant, et pour le grand patron aussi de savoir qu'il va avoir un lieu aussi pour pouvoir accueillir ses salariés, un lieu original, qui sort de la ville, qui permet de prendre l'air, de s'oxygéner, tout en profitant de compétences locales aussi.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est très intéressant Gaëlle, ce que tu dis. Moi j'ai deux pensées aussi par rapport à ce que tu dis. C'est la première, on a regardé un petit peu les chiffres, et en fait dans ces zones rurales, On a quand même près de 13 millions d'actifs, donc c'est 43% de la population active française qui vit dans des zones rurales. On est presque à la moitié. Et l'offre de coworking, elle n'y est que de 6%. Donc en fait, aujourd'hui, on n'offre pas de possibilité à cette population active-là de pouvoir travailler près de chez elle. Donc en fait, c'est aussi pour ça que la réussite d'être dans le prêt existe, c'est qu'on veut permettre à ces gens-là de pouvoir travailler près de chez eux. demandent. Voilà, et en tous les cas, il y a un potentiel assez important, puisque l'offre de coworking n'est pas du tout développée. Ensuite, le deuxième point que ça me fait penser, c'est une histoire que Servane m'a racontée avec son exemple ici à Chani, où quand ils ont... Je me permets de raconter l'histoire, même si je n'y étais pas. C'est quand ils ont fait l'inauguration, en fait, de l'ouverture des bureaux à Chani. Donc, le maire était invité, il y avait pas mal de membres du territoire, et puis des coworkers qui étaient ici. Et en fait, le maire, je crois, a été vraiment surpris parce qu'il s'est dit mais en fait, c'est beaucoup de gens que je ne connais pas. Et donc, en fait, il s'est rendu compte que la population un peu professionnelle qui vit sur son territoire, en fait, il ne la connaissait pas. Ce n'est pas forcément les profils de gens qui vont venir à tous les événements, on va dire, un peu municipaux ou locaux. Et du coup, ça ouvre aussi, ça permet vraiment de refaire vivre tous ces mondes-là, en fait.

  • Speaker #1

    Ce ne sont pas forcément des gens qui prennent part à la ville commune ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est aussi des questions de temps, le temps de trajet que vous gagnez, etc. Et là, effectivement, le maire disait que ce sont des gens que je ne peux pas forcément croiser à des événements qui sont en journée. Et puis, de manière aussi très pratico-pratique, des gens qui ne vont pas dans la ville d'à côté, ils vont consommer en local. Donc, il y a aussi ça que les acteurs publics voient, c'est qu'on ramène. une consommation en ultra-locale. Et donc si on veut que les petits commerces puissent se déployer, il faut garder la population qui consomme dans nos territoires plutôt que de se faire vampiriser par la grande métropole à côté.

  • Speaker #1

    Et puis peut-être mieux l'intégrer avec ces espaces de rencontres.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Les personnes ne se seraient pas rencontrées par ailleurs.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est une possibilité supplémentaire qu'on offre à nos territoires.

  • Speaker #1

    Notamment pour les néo-ruraux quand ils ne connaissent personne. C'est aussi une bonne entrée sur le territoire pour faire des connaissances, étoffer son réseau professionnel et personnel.

  • Speaker #2

    Oui, et c'est aussi l'intérêt justement de travailler en réseau comme peut le faire la Réussite et dans le Pré, c'est que vous voyez effectivement les personnes de votre espace de coworking, mais que régulièrement on essaie de créer des événements qui vont rassembler les différents sites. On est sur des petites villes et des villages. mais qui parfois peuvent être assez hermétiques même s'ils sont à proximité, on permet aussi de mutualiser de la rencontre, etc. et de gagner justement en réseau pour nos co-workers.

  • Speaker #1

    Alors, je crois savoir que certains co-workers travaillent sur plusieurs sites de la réussite et dans le pré.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. En fait, on se rend compte aussi qu'il y a un certain nomadisme. Alors pas tout le monde, mais on a quand même une petite part qui va aller d'un site à l'autre parce qu'on n'a pas forcément parlé de la configuration de nos sites. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que quand on dit le moco working, tout le monde a beaucoup de clichés. Certains vont imaginer que des jeunes startups informatiques avec des cheveux longs et des meubles en palettes recyclées au fond d'un entrepôt, c'est très bien, mais pas forcément. D'autres vont imaginer le grand modèle parisien d'un immense plateau où les travailleurs sont comme des poulets en batterie. Nous, l'idée a été vraiment de dire qu'il faut créer les espaces dont les gens ont besoin en ruralité. C'est aussi une spécificité. Marie en parlait tout à l'heure, elle est souvent en visio. Nous, on a des petits espaces nomades qui vont faire entre 4 et 10 postes, mais on va très vite aussi proposer des espaces pour s'isoler. Donc des bureaux qui vont faire entre 1 et 4 postes pour pouvoir recevoir des équipes et des salles de réunion qui vont aller de 2 personnes. à 40. Et ça, c'était vraiment aussi un travail assez fin d'études et aussi d'adaptation et de confrontation au réel, parce que parfois, avec notre première expérience, de vraiment adapter aussi qu'est-ce qu'on entend par coworking en ruralité. C'est quand même aussi des besoins spécifiques à la ruralité.

  • Speaker #1

    Le premier site que vous avez ouvert,

  • Speaker #2

    c'était ?

  • Speaker #1

    C'était Bonne.

  • Speaker #2

    C'était Bonne. Voilà, c'est Bonne qui est dans une bâtisse bourgeoise sur le boulevard circulaire de Bonne. et qui est un site très très sympa, enfin moi je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, d'après ce que j'ai pu voir, ils ont tous leur personnalité, comme tu disais, avec une rénovation soignée.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, vraiment, ce qu'on ne voulait pas, c'est 3 bureaux dans l'ancien appartement de Tati. Non, c'est vraiment des espaces de bureaux professionnels, où on a des entreprises qui sont vraiment contentes de nous confier leurs salariés. Par exemple, on a l'acheteuse Bourgogne, l'Ideal Wine, qui est un site de vente aux enchères de vin. Quand les dirigeants sont venus vérifier où ils avaient mis leur acheteuse, ils étaient très rassurés. Et voilà, c'est aussi une garantie pour l'entreprise que son salarié est bien traité. Et donc, malgré l'isolement géographique vis-à-vis du reste de la société, il va être mobilisé pour l'entreprise, rester motivé, rester dans un cadre professionnel.

  • Speaker #1

    C'est aussi l'image de l'entreprise.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est l'image de l'entreprise et une fidélisation pour l'entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, justement, ça peut être également un atout pour l'entreprise pour recruter.

  • Speaker #2

    Effectivement, c'est tout l'avantage aussi, c'est de pouvoir dire qu'en fait, on a la possibilité. Alors ça, du coup, on est en train de travailler avec le développement du réseau sur des entreprises qui offrent à leurs salariés un ou deux jours de télétravail et dans l'ensemble du réseau. Parce que la problématique parfois de la mise en place des stratégies de télétravail dans les entreprises, c'est le manque d'équité. Et là, l'idée est de dire que tu puisses travailler chez toi, pas chez toi. Là, l'idée, en fait, c'est de dire non, il y a des co-working, la réussite est dans le pré partout. Donc au moins, vous allez chez eux et on sait que tout le monde est traité à la même enseigne. D'où l'intérêt de continuer le maillage et d'avoir cette marque forte sur le territoire.

  • Speaker #1

    Concernant la communication, comment est-elle gérée ? Est-ce qu'il y a quelque chose de très planifié, arrêté, suivi au cordeau ? Ou elle est adaptée en fonction des sites, en fonction des opportunités, des animations qui peuvent se proposer ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #2

    Alors on va avoir une communication qui va être... interne déjà aux membres du réseau. Pour vous donner une idée, sur le Pays-Benoît, on est à peu plus de 350 personnes qui ont utilisé les espaces de manière régulière ou périodique.

  • Speaker #1

    350 personnes sur combien de sites ?

  • Speaker #2

    Sur 4 sites. Donc il y a une communication interne qui est rendue possible toujours grâce à cette notion de digitalisation. La plateforme en ligne permet un forum, permet un calendrier des événements, permet des petites annonces et même une marketplace. Donc en fait, vous avez une communication interne qui va être centralisée par cette plateforme. Et après, vous avez une communication externe qui va être faite via les réseaux sociaux, via la presse locale. Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, je pense qu'on incarne aussi quelque chose. On incarne cette volonté justement d'aligner cadre de vie et épanouissement professionnel. Et donc, on a été assez suivi et on a une bonne communauté parce que justement, on incarne avec humilité, avec beaucoup de transparence. tout ce processus de création de la réussite est dans le pré. Et donc, en fait, on incarne et du coup, les gens nous suivent pas mal. On a de la chance d'avoir une communauté qui est très embarquée derrière nous. Moi aussi, parce que dans mon passé, j'ai rapporté beaucoup d'immobiliers d'entreprise. Donc, toutes ces personnes qui sont attentives à justement, finalement, ça va être quoi l'immobilier d'entreprise demain ? Et on ne peut pas, on ne peut plus ignorer la ruralité. Donc, nous, on veut être cette marque, justement, qui incarne cette ruralité-là. Et ce qu'il faut savoir après aussi, c'est qu'on a de la chance d'avoir une matière. La matière géniale pour communiquer, c'est nos membres. Et donc, par exemple, on fait les portraits de nos membres pour justement aussi illustrer l'ensemble des profils qu'on peut avoir sur nos coworking. Et donc, voilà, on a pas mal de matière à donner.

  • Speaker #0

    Et puis moi, ce que j'aime bien, ce que j'ai remarqué aussi dans la communication qui est faite, c'est de célébrer les réussites. Et en fait, on ne s'appelle pas à la réussite dans le prêt pour rien. Et aussi, l'axe de communication qui est utilisé par l'entreprise, c'est aussi de valoriser ça, de valoriser les membres en valorisant leurs réussites. Et ça, je trouve ça super chouette parce qu'on peut être fier en fait et les membres eux-mêmes peuvent être fiers des réussites qu'ils ont. Et des fois, ils ont peut-être du mal à prendre ce recul-là. Et donc nous, on va aider, on va être ce petit booster qui va leur dire, prends conscience de la réussite que tu as eue aujourd'hui et on va la célébrer ensemble. Et en fait, ça, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    C'est sûr que quand on a le nez dans le guidon, on ne se rend pas forcément compte des résultats positifs. Et ça fait du bien de se poser et de pouvoir partager aussi ces moments.

  • Speaker #2

    Et c'était tout l'idée derrière ce nom de la réussite. Et dans le pré, c'était vraiment de se dire comment on incarne justement le fait qu'il y a des réussites. Alors, elles sont aussi multiples. On aime bien aussi valoriser ça. On a la femme d'un de nos co-workers qui a du succès en tant que romancière. Donc voilà, on essaye de valoriser un petit peu l'ensemble des réussites qu'on peut trouver localement. Et puis la notion de prêt, c'était pour incarner cette ruralité-là. Alors, vous ne voyez pas forcément un prêt depuis les fenêtres de nos co-working. On n'est pas complètement perdus parce que justement, la campagne n'est pas complètement perdue. Il reste des petites centralités. Il reste des lieux de connivence entre les établissements scolaires, etc. Et donc, l'idée était vraiment de se dire en fait... On veut incarner cette réussite à la campagne sans être isolé et en ayant des réussites très variées.

  • Speaker #1

    Qui a trouvé le nom ?

  • Speaker #2

    Oula, ça a été un très très long brainstorming. En fait, on voulait vraiment incarner ces deux aspects, vie pro et vie perso. Et en fait, quand vous vous creusez un petit peu, ce n'est pas si simple. Épanouissement n'est pas évident, un mot très facile à dire. Les Verts, c'est soit un club de foot, soit un parti politique. Le chant, alors il y a plusieurs... Le chant lexical du chant est quand même justement assez varié. Voilà, et en fait, Le Pré avait cet aspect justement un peu court, un peu plus percutant dans le mot. Le Bonheur est dans le Pré, c'est quand même un film iconique. L'Amour est dans le Pré, voilà, est quand même aussi une certaine réussite médiatique. Et du coup, l'idée, voilà, était vraiment de se dire, on incarne ça. Et en fait, Campagne pouvait avoir un côté presque un peu à l'opposé de la ville. Et nous, ce qu'on dit, ben non, mais en fait, on n'est pas contre la ville. Enfin, pas du tout. Il y a vraiment cette volonté de se dire, en fait, il faut pouvoir partout. de manière équitable et c'était cette notion-là. Et puis après, on est aussi sur les territoires ruraux, mais il y a également des petites villes. Quand on parle de Beaune, la campagne est tout autour, mais ça reste une petite ville, donc on n'allait pas parler de village.

  • Speaker #1

    L'image rentre tout de suite dans la tête. Comment vous trouvez vos membres ? Est-ce que c'est facile de se faire connaître auprès de personnes qui travaillent dans leur coin ?

  • Speaker #2

    Beaucoup se disent « je ne pensais pas que c'était possible » . d'avoir un environnement aussi professionnel, aussi qualitatif ici. Donc on explique beaucoup, beaucoup notre projet. On a beaucoup de bouche à oreille. Les réseaux sociaux contribuent beaucoup à ça également. Et puis après, comme je disais, les entrepreneurs du territoire nous connaissent, nous identifient. Donc se passe le mot parce qu'on a un super bon plan. Donc quand vous avez un bon plan, vous le partagez aux copains.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui, puis c'est innovateur. ça doit donner envie de venir voir ça réduit les coûts,

  • Speaker #2

    ça réduit l'engagement ça réduit les investissements donc aujourd'hui entreprendre n'est pas toujours facile et on n'a pas toujours une très bonne visibilité mais là au moins la personne se dit bon je teste, au pire ça dure 6 mois,

  • Speaker #0

    ça dure un an et puis c'est pas grave il n'y a pas d'engagement voilà c'est tout l'intérêt en fait ce qui est intéressant c'est la Un peu la tension foncière, parce que finalement, nous, aujourd'hui, dans la campagne, trouver des lieux de 100-150 m², ce n'est pas si évident. Mais en même temps, on veut pouvoir offrir différents services et donc, du coup, avoir cette taille-là pour pouvoir offrir ça. Et en même temps, pour un petit qui veut s'installer, on va tout de suite lui proposer un 40-50 m². Mais au final, il n'a peut-être pas besoin d'autant. Voilà, du coup, il y a un peu une tension qui réside là-dedans et de se dire, finalement, en fait, c'est peut-être juste 10 m² de bureau qui lui suffit aujourd'hui. pour s'installer. C'est de trouver la juste taille au bon moment qui va permettre de répondre à son besoin. Peut-être qu'aujourd'hui, c'est 10 m² dont il a besoin et peut-être que dans 6 mois, il va avoir besoin de 30 parce qu'il aura besoin de grandir. C'est offrir cette flexibilité-là de temps, de taille, de lieu qu'on veut vraiment offrir avec ces réseaux.

  • Speaker #1

    Il y a une question de modularité qui accompagne la croissance de l'entreprise.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Nous, on aime beaucoup... Voilà, je recrute un apprenti, j'ai une nouvelle personne qui arrive. Typiquement, là, j'ai une grosse réunion, je réunis 12 collaborateurs. Mais d'habitude, je suis dans mon petit bureau tout seul parce que je suis tout seul. Voilà, il y a un petit peu un bon sens avec cette mutualisation qu'on a évoquée tout à l'heure au début dans les salles de réunion notamment, etc. On peut se poser la question, est-ce que toutes les entreprises du territoire ont besoin de chauffer une salle de 20 mètres carrés qui est utilisée une fois par mois ? Ou est-ce qu'économiquement, on n'a pas un peu plus de bon sens à avoir et à essayer de mutualiser ? Je pense que la mutualisation est dans la bonne logique du bon sens économique et écologique.

  • Speaker #1

    Quels conseils vous donneriez pour réussir dans le pré, justement ? Est-ce que vous auriez trois conseils qui vous viennent comme ça à l'esprit, quand vous avez fait cette expérience, l'une et l'autre ?

  • Speaker #2

    Moi, je dirais beaucoup l'humilité et la simplicité d'aller voir les gens, de dire « bonjour, je me présente, j'ai une idée, nous on a fait la tournée comme ça » . Ne pas hésiter à beaucoup communiquer aussi sur les départs. Même si au départ, vous devez aussi communiquer sur le fait que c'est un peu plus galère, il y a des petits couacs, etc. Mais cette transparence-là, je pense que c'est une des spécificités de la ruralité, c'est qu'en fait, vous ne pouvez pas vous noyer dans la masse comme en ville. Vous êtes mauvais au boulot, vous croisez après le commerçant. Donc en fait, il y a une humilité, une simplicité, une transparence à avoir pour justement aller à la rencontre de l'autre. Et puis si c'est pour monter des co-working, la meilleure chose, c'est quand même de rejoindre la réussite et d'en le prêter. moi ça va être l'appel, Marie a lancé son appel pour les locaux moi ça va être mon appel aussi pour dire si vous aimez votre territoire si vous avez envie de lui offrir quelque chose de sympa un réseau de coworking la réussite est dans le pré, n'hésitez pas à nous rejoindre on formait une équipe assez sympa de gens motivés pour justement réussir dans nos territoires Et toi Marie,

  • Speaker #1

    tu aurais un constat un atout que tu as pu constater en zone rurale qui n'existe pas ? dans une grande ville ?

  • Speaker #0

    Moi, je rejoins le point de Servane. Je pense qu'il y a un côté dans les zones rurales, effectivement, de non-anonymat. Et donc, du coup, l'authenticité, la transparence, c'est des valeurs super clés. La générosité aussi, je pense que c'est important parce qu'en fait, quand on creuse un peu, on est tous des passionnés de nos territoires et du dynamisme qu'on y voit. Qu'on soit artisan, commerçant, qu'on monte des co-working, enfin, tout type d'entreprise, les gens ont vraiment à cœur de... partager leur expérience et de la développer aussi localement. Donc ça, je pense que cette générosité-là, elle est importante. Et effectivement, continuer à échanger avec tout type de professionnels, c'est hyper enrichissant. Nous, à chaque fois qu'on parle du projet, on a un accueil très positif parce que les gens sont contents de voir qu'on veut dynamiser ces zones-là et qu'ils voient clairement que ça va y contribuer. Donc moi, ça me correspond, la générosité. Donc pour moi, c'est une valeur importante. Et on n'oublie jamais la dimension professionnelle. On ne veut pas que ce soit un club de lecture. J'exagère, mais on a envie que ça reste un endroit où les gens s'y sentent bien et s'y sentent bien d'un point de vue professionnel. On crée les conditions. C'est un lieu d'activité professionnelle.

  • Speaker #1

    Dernière question. Si vous aviez une baguette magique, qu'est-ce que vous aimeriez améliorer, changer, transformer ? que ce soit encore mieux.

  • Speaker #2

    Moi, de sortir de certains clichés de nos politiques, quand on voit l'engagement de nos maires, qui sont vraiment des fins connaisseurs de leur territoire, qui sont vraiment au contact des gens, etc., on sent qu'il y a parfois un peu une dissonance entre le maire qui est l'interlocuteur et puis après une certaine déconnexion. Et je pense qu'en fait, il faut sortir des clichés. a beaucoup de choses à apporter à la société en global et il faut justement sortir de ces centralités-là et aller écouter ce qui s'y passe parce que vous avez plein de gens avec des très très belles initiatives et qu'il faut aller soutenir.

  • Speaker #0

    Moi j'aime beaucoup plus Terre à Terre moi j'aimerais mes locaux disponibles à son merdouille pouillie en même temps cette recherche elle est passionnante de locaux.

  • Speaker #1

    C'est une petite magie qu'on peut tout imaginer

  • Speaker #0

    Non mais en même temps elle est passionnante, j'apprends beaucoup en fait à échanger et c'est ce que disait Servane, ce qui est toujours important pour avoir cette légitimité d'opérer dans les zones rurales, je pense que c'est l'échange et d'avoir des interlocuteurs très variés. Donc pour le coup elle m'enrichit beaucoup, c'est juste que moi j'ai envie que ça aille un peu plus vite et que ça ne va pas assez vite à mon goût, mais voilà c'est pour ça que je vous dis la baguette magique qui m'aide à accélérer.

  • Speaker #1

    C'est tout ce que je te souhaite, tout ce que je vous souhaite, une belle réussite. une belle continuité dans ces projets et ces réalisations. Merci beaucoup de m'avoir accueillie.

  • Speaker #2

    C'est un plaisir. Le but de ces lieux, c'est d'accueillir des gens. On est toujours ravis de pouvoir expliquer ce qu'on fait. Que tu viennes témoigner que oui, un coworking en Saône-et-Loire est super qualitatif.

  • Speaker #1

    C'est possible.

  • Speaker #2

    Si toi qui es axé ruralité et campagne, n'hésite pas. Si d'autres personnes veulent rejoindre, c'est possible. La réussite est dans le prix. Ça sera avec joie qu'on les rencontrera.

  • Speaker #1

    Encore merci. Et puis,

  • Speaker #2

    à bientôt,

  • Speaker #1

    peut-être.

  • Speaker #0

    Merci Gaëlle. À bientôt.

  • Speaker #1

    C'est ainsi que ce podcast s'achève. Merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous donne envie d'en parler autour de vous, de le partager. Vous pouvez consulter mon site www.glc. Ma page est dédiée aux notes backstage, infos inédites, sur ce podcast.

Description

Servanne Régent a créé et développé le concept de coworking à la campagne avec son mari Yves après avoir vécu à Toulouse une dizaine d’années en région Bourgogne-France-Comté.

Le couple a décidé d’allier leur concept à la restauration du patrimoine, à l’image du site de Chagny, une ancienne gare SNCF rénovée et transformée en lieu de travail et de rencontres.

La Réussite est dans le Pré comprend un réseau de sites, appelée grappe géographique afin de proposer des espaces de travail selon les déplacements des utilisateurs, en proposant la même qualité d’environnement de travail.

Marie s’est jointe à eux pour développer le concept en pays d’Ouche près de Dijon.

Néo-rurale également, originaire de la région parisienne, elle recherche une vie équilibrée entre sa vie professionnelle et sa vie privée.

Deux femmes très investies dans le développement d’espaces de co-working et de bureaux partagés à la campagne !

La réussite est dans le Pré résume bien le positionnement et l’idée que réussir professionnellement n’est pas conditionné à ne se développer qu’en métropole.

Rompre l’isolement de l’entrepreneur ou du salarié itinérant en proposant des moments de rencontres et de détente, tout en garantissant des lieux de travail proches des clients ou des partenaires de standing, telle est la promesse de la Réussite est dans le Pré.


On y trouve pêle-mêle :

  • des espaces de travail flexibles, modulaires

  • des lieux de partage et de convivialité

  • un réseau, une communauté


Les avantages pour les indépendants comme pour les entreprises ayant des des salariés en zones rurales, en télétravail ou en déplacements sont multiples :

  • des coûts immobiliers réduits

  • une opportunité de tester les marchés locaux à moindre frais

  • des espaces professionnels proposant des prestations de confort haut de gamme

  • des lieux de rencontres commerciales accueillants et de qualité


La communication jour bien sûr un rôle crucial pour la viabilité du projet.

Mais contrairement aux co-workings urbains, qui n’ont pas forcément besoin de beaucoup communiquer pour remplir les espaces de travail, ici la réussite passe par les forces vives locales et les réseaux professionnels pour que le bouche à oreille se développe.

Les rencontres, l’intelligence collective, les multiples services rendus du projet et son implication dans la vie locale des habitants, des professionnels, apportent la caution qui va servir de porte voix.

L’anonymat n’est pas de mise, il faut prouver l’intérêt de son projet.

Une fois la confiance acquise, tout est possible, même la réussite dans le pré !

Servanne et Marie cherchent de futurs partenaires, l’appel est lancé !


L'étude Ubiqdatade 2023 a établi les chiffres et les tendances du marché du co-working en France. Je vous en propose quelques uns :


  • 1 082 398 m² de surfaces dédiées

  • 80% des utilisateurs des espaces de coworking en France se rendent au moins 3 jours par semaine dans les bureaux. Plus de 50% d’entre eux s’y rendent même 4 à 5 jours par semaine.

  • Le taux d’occupation des espaces de coworking atteignait en 2022 environ 91%


La tendance est l'augmentation de la demande d'espaces de co-workingn notamment hors des grandes villes.

Servanne et Marie vous disent tout dans cet épisode de Communication de Campagne.


Quant à moi, j’espère pouvoir vous donner rendez-vous pour une nouvelle saison de Communication de campagne en septembre, après une pause-bilan et la recherche de partenaires et sponsors.

Surveillez votre boite mail pour être informé de la suite de cette aventure !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de Campagne. Je suis Gaëlle Lethenet, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l'angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d'un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Si tu veux me contacter, Écris-moi à comdecampagne.com Déjà 10 interviews de réalisées, avec 10 personnes formidables, 10 profils différents. Mais toutes et tous amoureux de la campagne. Je les remercie de nouveau pour avoir bien voulu répondre à mes questions sur les atouts de la ruralité. Gaëlle Arieus-Lagné, Xavier Raveau, Mathieu Ozanam, Martial Darbon, Eric Chazerans, Benjamin Lefebvre, Léopold Durand, Pascal Terracol Champlain, Elodie Gadiolet, Cléa Carmillet. Merci à vous tous. Et pour clore cette première saison de communication de campagne, qui je l'espère vous aura plu, je vous invite à découvrir non pas une, mais deux invités. La première est une professionnelle de l'immobilier de bureau, Servanne Régent. Elle a créé et développé le concept de coworking à la campagne avec son mari Yves. Après avoir vécu à Toulouse une dizaine d'années, direction la Bourgogne, le pays bonnois dont est originaire Servane, ils ont dit adieu à la vie trépidante de Toulouse, mais aussi à ses bouchons, sa pollution, son stress, son anonymat. Et ils ont embrassé la qualité de vie, la redécouverte de la vie de village et un nouveau costume, celui de chef d'entreprise. Le couple décide d'allier leur concept à la restauration du patrimoine, à l'image du site de Chagny. une ancienne gare SNCF, rénovée et transformée en lieu de travail et de rencontres. La réussite est dans le précomprend à un réseau de sites appelé Grappe Géographique, afin de proposer des espaces de travail selon les déplacements des utilisateurs, souvent nomades, en proposant la même qualité d'environnement de travail. Marie s'est jointe à eux pour développer le concept en Pays-Douche, près de Dijon. Néo-rurale, professionnelle du marketing et originaire de Paris, elle explique comment elle en est arrivée à désirer une vie à la campagne, afin d'équilibrer vie professionnelle et vie privée. Deux femmes très investies dans le développement d'espaces de co-working et de bureaux partagés à la campagne. Le nom de l'entreprise, La Réussite est dans le Pré, résume bien le positionnement et l'idée que réussir professionnellement n'est pas conditionné à se développer en métropole. Rompre l'isolement de l'entrepreneur ou du salarié itinérant en proposant notamment des moments de rencontre et de détente, tout en garantissant des lieux de travail proches des clients ou des partenaires de standing, Telle est la promesse de la réussite et dans le pré. La communication joue bien sûr un rôle crucial pour la viabilité du projet. Mais contrairement aux coworking urbains, qui n'ont pas forcément besoin de beaucoup communiquer pour remplir les espaces de travail, ici, la réussite passe par les forces vives locales et les réseaux professionnels pour que le bouche-à-oreille se développe. Les rencontres, l'intelligence collective, les multiples services rendus du projet et de son implication dans la vie locale des habitants, Des professionnels apportent la caution qui va servir de porte-voix. L'anonymat n'est pas de mise. Il faut prouver l'intérêt de son projet. Une fois la confiance acquise, tout est possible, même la réussite dans le pré. Servane et Marie cherchent de futurs partenaires, l'appel est lancé. Quant à moi, j'espère pouvoir vous donner rendez-vous pour une nouvelle saison de communication de campagne, après une pause et la recherche de partenaires et sponsors. Surveillez votre boîte mail pour être informé de la suite de cette aventure. Abonnez-vous ! L'interview de Servanne et de Marie, c'est maintenant. Allez, bonjour Servanne, bonjour Marie, comment allez-vous ?

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle, très bien.

  • Speaker #2

    Bonjour Gaëlle, très bien aussi, ouais.

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir à Chagny, en Saône-et-Loire, dans l'un des espaces de coworking de la réussite et dans le pré. Quand on entend la première fois le nom de l'entreprise, on pense immédiatement au film « Le bonheur est dans le pré » et l'émission « L'amour est dans le pré » également, ce qui éveille immédiatement la curiosité, et en tout cas, ça a éveillé la mienne. Après le développement personnel, les sentiments, nous voici dans l'univers de l'entreprise. Avec la campagne à deux pas, avant de découvrir le concept et en quoi la ruralité est un levier de développement pour la réussite est dans le pré, je vous propose de vous présenter. Servane, à toi l'honneur.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Alors moi je suis Servane, région, je suis la fondatrice de la réussite est dans le pré, qui est un concept adaptant le coworking à nos territoires ruraux. Et je gère ce qu'on appelle chez nous une GRAPPE, un réseau d'espace, sur le Pays-Beaunois. Donc actuellement je gère... quatre sites, dont Chagny où nous sommes aujourd'hui. Et je cherche à en ouvrir encore deux autres et je réunis à peu près 400 membres.

  • Speaker #2

    Alors donc moi, je suis Marie Exalas, j'ai 41 ans. Moi, j'ai 15 ans d'expérience dans les études marketing avant en région parisienne. Et puis après, avec mon mari, on a décidé de quitter la région parisienne pour venir s'installer en Bourgogne, retourner un peu aux racines proches des racines de ma belle-mère, notamment parce qu'avec trois enfants, on s'est rapprochés d'elle. Et du coup, on a choisi à côté de Dijon, qui dit changement de région et notamment passer de la région parisienne à un endroit un petit peu plus rural en Bourgogne, dit aussi un peu changement de vie professionnelle. Et donc voilà, là, j'ai rejoint l'aventure La réussite est dans le pré pour développer des franchises. Je pense qu'on en parlera un petit peu plus en détail tout à l'heure. Depuis septembre, donc c'est tout récent.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, vous m'accueillez dans un lieu pas commun. C'est une ancienne gare, je crois.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est l'ancien Buffet de la Gare, un restaurant qui a été étoilé dans les années 50 et qui a été vraiment une adresse incontournable de Chani. Il était fermé depuis un peu plus d'une douzaine d'années et donc on lui a redonné vie avec un nouvel usage, un co-working.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi avoir choisi cet endroit justement ?

  • Speaker #1

    Car on est très bien situé, nous sommes vraiment sur les quais de la gare donc ça nous permet d'offrir une grande facilité d'accès à ce site.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une gare qui est toujours en activité.

  • Speaker #1

    Tout à fait, toujours en activité. Nous sommes du coup juste en face du bâtiment de la gare. Également, c'était intéressant pour nous de nous dire que nos ruralités évoluent, modifient leurs usages et de redonner vie à du petit patrimoine avec ce nouvel usage, c'était vraiment une petite pierre en plus dans notre projet.

  • Speaker #0

    Alors, comment vous l'avez trouvé cet endroit ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est en travaillant avec la mairie. On a vraiment travaillé main dans la main avec la municipalité sur ce projet et on s'est inscrit dans le projet 1000 et 1 gare de SNCF Gare et Connexion.

  • Speaker #0

    Ok, et est-ce qu'on peut donc un petit peu le décrire ? Parce qu'il y a eu beaucoup de... de travaux,

  • Speaker #1

    beaucoup de photos on voit la gare avant maintenant évidemment à l'intérieur ça ne ressemble plus trop à une gare toutefois vous avez gardé quelques éléments et oui notamment l'ancien bar qui sert aujourd'hui de cuisine aux co-workers et qui crée vraiment cet espace de convivialité parce que donc si on vient un petit peu, nos espaces vont proposer des bureaux fermés, des salles de réunion et ce qu'on appelle l'espace nomade qui va être un petit espace ouvert mais également un coeur de convivialité qu'on va essayer de placer au centre du bâtiment ... et qui va permettre aux gens de venir prendre un café tout au long de la journée, de venir déjeuner et de se rencontrer. C'était vraiment aussi le principe d'offrir des lieux très professionnels. Quand vous regardez autour de vous, vous avez un équipement très professionnel. Mais il fallait aussi que ces espaces soient conviviaux et permettre justement la rencontre.

  • Speaker #0

    Vous avez d'autres lieux de coworking. On en a à Beaune, Combes-Lanchien, Nuit-Saint-Georges, Velard.

  • Speaker #1

    Alors Velard-sur-Ouche et la transition est toute trouvée. effectivement notre concept en fait repose sur l'idée qu'il y a une certaine taille critique de viabilité au modèle du coworking et pour l'adapter à nos campagnes il fallait créer un réseau où en fait des petits espaces à proximité des gens vont fonctionner ensemble pour aller chercher une taille un peu critique qui va généralement se retrouver autour de 800-1 000 m² donc j'anime le pays beaunois Donc justement, on a ces quatre sites et deux en cours. Et on a eu envie de travailler sur un nouveau terrain qui s'appelle la vallée de Louches et le pays d'Auxois. Donc là, pour ceux qui nous connaissent un peu moins, vous êtes à plein ouest de Dijon. Et là, c'est là que Marie intervient parce que Marie, justement, va récupérer ce nouveau site de Velard-sur-Rouge et continuer le développement. Oui,

  • Speaker #2

    alors si je peux compléter là-dessus. Donc effectivement, l'idée, c'est qu'on a un premier bureau à Velard-sur-Ouche. Donc on est vraiment à... 15 kilomètres de Dijon, on est vraiment proche Dijon, mais en pleine campagne. Et ensuite, l'idée, c'est d'étendre sur le côté ouest. Et donc là, je suis en recherche active de locaux sur Son-Bernon et Pouilly-en-Oxois. Donc là, l'idée, c'est la priorité de lancer cette franchise et donc de cibler ces trois villes pour avoir un ensemble de sites cohérents sur ce territoire-là. Et comme dit Servanne, l'idée, c'est d'aller chercher justement cette viabilité économique. parce qu'on a aussi besoin de vivre de cette activité. Du coup, c'est pour le gestionnaire, en l'occurrence moi, de pouvoir animer cette communauté, de la faire vivre sur ce territoire cohérent. Donc voilà l'objectif. Là, on est sur une petite grappe de trois sites sur ce territoire.

  • Speaker #0

    Trois sites à trouver ?

  • Speaker #2

    Velard est déjà trouvé et je cherche son bernan et pouilly. D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Il y a à chaque fois des bâtiments existants.

  • Speaker #2

    Oui, on privilégie des bâtiments existants. Je pense que comme dit Servanne, ce qui est important dans le concept de la réussite et dans le prêt, c'est aussi la valorisation du patrimoine actuel. On aime y raconter des histoires dans nos bureaux. Par exemple, Chani, c'est toute cette histoire autour du ferroviaire qui était importante. On trouve des biens et dans lesquels il y a une histoire, on est content de pouvoir la faire perdurer, de pouvoir un peu la valoriser aussi. C'est important pour nous de valoriser ce patrimoine local. Donc on préaligie plutôt des bâtiments existants. Et après, ça peut être des partenariats avec la mairie, ça peut être avec des bailleurs privés, ça peut être de l'achat en direct. L'idée étant de trouver notre lieu idéal pour pouvoir accueillir nos co-workers demain.

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai oublié un lieu, c'est Chevret-Chambertin.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, Chevret-Chambertin. On est en train de travailler sur un projet. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'on a parfois des petits clichés comme la campagne, c'est pas cher. Il faut se méfier, mais il y a aussi une tension foncière sur nos territoires. au-delà de Gevrey-Chambartin. C'est quand même des projets qui peuvent être compliqués à monter, etc. Donc on est en train de travailler différents types de structures, différents montages immobiliers, pour justement permettre d'actionner plus facilement tous ces sujets.

  • Speaker #0

    D'accord. Et justement, comment ça se passe au niveau des financements ? Tu as démarré ce projet avec ton époux, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors on a créé la réussite et dans le prêt ensemble avec Yves. Donc moi, je viens du monde de l'immobilier d'entreprise, du conseil en immobilier d'entreprise. Tandis qu'Yves, lui, a plutôt une expertise de direction financière dans des startups. Un bon complément de compétences qu'on a mis au service du projet, avec une idée vraiment de dire, en fait, si on veut que ça perdure, il faut que ça soit viable économiquement. Donc nous, l'idée, c'est que l'exploitant de coworking soit viable, mais qu'on puisse travailler dans différents types de montage et différents approches, notamment avec des municipalités, comme on a pu le faire justement à Chani, où la mairie était ravie de nous trouver pour pouvoir gérer le bâtiment. les accès, l'entretien, etc. Mais le mettre également au service des associations de Chani et également du référent numérique de la Maison France Service pour ouvrir ce lieu au numérique. Alors qu'à Veulard-sur-Rouge, ça va être encore un petit peu différent. Il y a carrément un collectif tiers-lieu qui a été créé et qui, du coup, utilise les espaces qui sont gérés par la Réussité dans le Prix.

  • Speaker #0

    Alors justement, c'est quoi la différence entre tiers-lieu et espaces de working ?

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je pense que quand on regarde la définition officielle d'un tiers lieu, je ne sais pas s'il y en a une dans le dictionnaire. Je pense que oui, pour l'instant je ne l'ai pas regardé donc je le ferai plus tard. Parce que je pense que chacun y met aussi un petit peu, c'est assez subjectif, je pense que chacun y met un peu sa propre définition. En tous les cas, la façon dont ça fonctionne avec la mairie de Velard, c'est qu'ils veulent vraiment un site qui est accessible à la population de Velard et dans laquelle ils font vivre des animations du village. Eux, ils ont orienté plutôt des actions et des réunions d'information et de partage à destination de la population. Nous, on exploite l'ensemble du bâtiment et eux, ils ont le droit à une trentaine de réservations par an, gratuitement, où ils vont pouvoir faire leurs animations. Par exemple, samedi dernier, ils ont fait, samedi matin, deux heures d'intervention sur l'intelligence artificielle. Le mois dernier, c'était sur le compte professionnel de formation. Ils font intervenir des gens un petit peu extérieurs ou des gens de la commune. et à destination du public de Velars-sur-Rouge, voire des communes voisines.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas seulement un lieu de travail en tant que tel, c'est aussi un lieu un peu plus vivant.

  • Speaker #2

    Voilà, et même au-delà de ça, la salle de réunion sert aussi au conseil municipal. Et en fait, moi j'ai eu beaucoup de plaisir quand il y a 15 jours, finalement la salle a été occupée de 8h à 17h par un de nos membres, qui a eu besoin de la salle pour une formation. Et à 17h45 est venu le conseil municipal. Donc en fait, la salle, elle a été occupée de 8h à 23h. Et là, je me dis, c'est génial, en fait. On a vraiment réussi le pari parce que finalement, on fait vivre ces bâtiments. On les mutualise, on les partage. Et c'est une façon pour moi hyper intelligente d'utiliser les ressources qu'on a.

  • Speaker #1

    Il y a effectivement du coup une dimension économique et écologique à la chose. Et ce qu'il faut comprendre, en fait, c'est qu'il y a une interaction. Moi, j'étais allée au groupement, à la rencontre des tiers-lieux de Bourgogne-Franche-Comté à Luzi. Et ils avaient commencé en disant, la définition même d'un tiers-lieu, c'est qu'on ne peut pas le définir. Mais ça m'avait amusé parce qu'effectivement, c'est ce qu'on met derrière. Notre propos est de dire, en fait, le coworking ne peut pas être géré comme le reste d'un tiers-lieu. Le coworking, surtout en ruralité, il doit pouvoir s'adresser à l'ensemble des professionnels. Et donc, si vous voulez avoir des entreprises, il faut pouvoir amener une réponse professionnelle. Parce qu'il y a un transfert de la responsabilité, de l'environnement de travail, de l'employeur au coworking. Donc, par exemple, on accueille des grandes entreprises. qui vont nous confier des salariés isolés, ou alors même carrément des équipes déportées. Par exemple, ici, vous avez les salariés de Vorwerk. Là, il a fallu effectivement avoir une posture professionnelle pour pouvoir s'adresser à ce professionnel. Et donc, c'est plus simple d'avoir un acteur professionnel qui s'adresse au professionnel et qui va ouvrir sur des temps différents, sur des espaces particuliers, etc., plutôt que l'inverse, une association ou une secrétaire de mairie qui, du coup, ne va pas pouvoir, parce qu'elle n'est pas structurée, elle n'a pas les outils pour pouvoir s'adresser à ces acteurs-là. Or, on a quand même des profondeurs de marché qui ne sont pas énormes vis-à-vis de la ville. On ne peut pas se permettre de se couper de certains professionnels.

  • Speaker #0

    Et puis, du coup, vous parlez le même langage aussi. Utiliser le même vocabulaire, ça aide aussi à mieux se comprendre et à mieux cerner les attentes.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il faut vraiment comprendre qu'il y a un transfert de l'environnement de travail de l'employeur au coworking. Donc, il y a une responsabilité. On va parler de la qualité de vie au travail. On va parler de l'ergonomie des postes. Et donc, il faut pouvoir avoir une réponse professionnelle, assez professionnelle. Et ce n'est pas parce que vous habitez un village de 300 habitants que vous pouvez travailler n'importe où. Vous voulez avoir le même confort que vous pourriez l'avoir sur un plateau de bureau plus standard dans une zone périphérique de Lyon ou de Paris.

  • Speaker #0

    On s'adresse surtout à des métiers du secteur tertiaire. On est plus quand même sur des bureaux. Que sur des artisans ?

  • Speaker #2

    Effectivement, on va rester sur une offre de bureaux, soit des bureaux privatifs, soit des espaces nomades accessibles ou des salles de réunion, donc effectivement plutôt des activités du tertiaire, tout type de professionnels. Donc ça peut être des indépendants qui ont besoin d'un bureau, ça peut être une start-up ou une jeune entreprise qui démarre et qui peuvent être plusieurs associés qui du coup ont besoin aussi de se rassembler dans un lieu commun. Donc c'est les genres de profils qu'on peut accueillir. Ou alors, comme disait Servane, des salariés déportés qui ont besoin d'un point de rattachement, en fait, ou des gens de passage qui vont venir aussi dans les coworking. Au moment des vacances aussi, je pense que vous avez constaté dans le Pays-Brenant, alors moi, c'est tout frais, donc je n'ai pas encore tous les cas d'usage. Mais vous, vous avez pu constater aussi des gens qui viennent en vacances et qui, en fait, vont prolonger, c'est ce que tu me racontais, Servane, vont prolonger leur séjour parce qu'ils savent qu'il y a une solution de coworking à côté. Et du coup, au lieu de rester juste deux jours, ils vont rester quatre. Ils ont les disponibilités pour pouvoir travailler aussi en complément.

  • Speaker #0

    Donc c'est plutôt intéressant pour les professionnels du tourisme. Oui. Qui peuvent peut-être aussi prolonger un petit peu les séjours.

  • Speaker #1

    Oui, on peut avoir affaire au tourisme d'affaires. On peut avoir effectivement le formateur qui vient pendant deux jours accompagner la formation, qui peut venir d'ailleurs, il va se loger, etc. On aime bien aussi travailler avec les restaurants d'à côté, avec les traiteurs d'à côté, avec les boulangeries d'à côté pour la petite restauration. Mais l'idée est vraiment aussi, et ça c'est une... peut-être une spécificité de la ruralité, on pourra en parler, mais beaucoup plus mixée, en fait. Voilà, c'est ce qu'on aime aussi. Donc ici, à Chani, on avait le député qui venait faire une permanence à peu près une fois par mois. On a une couturière qui fait une permanence tous les marts des soirs pour de la retouche et de la couture. Vous avez, voilà, une entreprise d'infographie paysagère, ils sont quatre, il y a une agence de com', une journaliste, enfin, et c'est ça aussi qui crée vraiment cette richesse et cette milicité que vous pouvez avoir à la machine à café qui est très sympa.

  • Speaker #0

    Oui, donc les professionnels peuvent se rapprocher. De leur clientèle ?

  • Speaker #1

    Et de leurs salariés également. Par exemple, on est assez apprécié des franchises qui se servent de nous pour venir tester le marché, vérifier qu'ils arrivent à recruter, à trouver les clients, etc. Et donc, on peut aussi aider, on sert de tremplin, entre guillemets. Il faut savoir que pour se développer sur le territoire, c'est forcément vite des coûts, quand on parle d'acquisition de locaux ou même de prise à bail. Le bail commercial est assez contraignant et assez lourd. Donc là, au moins, vous venez tester, vous testez un jour, vous testez deux jours, vous testez... vous testez un bureau permanent. Vous avez plein de formules différentes qui vous permettent de vérifier que vous pouvez recruter, que vous pouvez trouver les clients et ensuite vous développer. Par exemple, on a un bureau d'études d'ingénieurs bois qui sont venus travailler pendant deux ans chez nous le temps d'avoir deux bilans à leur société, de pouvoir acheter leur loco. Donc en fait, on va répondre en étant un tremplin.

  • Speaker #0

    Donc il y a une multitude de possibilités et de besoins auxquels peuvent répondre ces espaces de coworking.

  • Speaker #1

    Tout à fait, un besoin de flexibilité et d'agilité dans les stratégies immobilières des entreprises. Donc là, c'est mon ancienne casquette qui revient vite. Mais c'est quelque chose qu'on avait pressenti déjà bien avant le Covid et qui a été effectivement accéléré par le Covid. C'est que maintenant, on est en permanence à gérer des crises et qu'un bail de 9 ans, les investissements qui vont avec, ça peut être difficile à se projeter pour une entreprise qui ne sait déjà pas où elle sera dans 3 ans.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire par rapport à un article que je viens de lire sur le quartier de la Défense à Paris, qui est en plein marasme en fait. Des immenses espaces de bureaux vides, à se demander comment ils vont faire pour pouvoir continuer leur activité de location de bureaux. Toutes ces personnes-là, du coup, est-ce qu'on peut imaginer qu'elles sont chez elles ou en espace de coworking ? Comment tu peux...

  • Speaker #1

    On a étudié un petit peu avec Marie les mouvements et on voit vraiment l'exode urbain. Ça, c'est une vraie réalité qui se révèle dans les chiffres.

  • Speaker #0

    L'exode rural.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est ça où justement, en fait, ces grandes centralités vont être un peu réinterrogées. Ce qu'il faut savoir, c'est que même avant le Covid, et les gens ne le savaient pas forcément, mais des bureaux ont des taux d'occupation qui peuvent être relativement faibles parce que vous êtes en réunion, parce que vous êtes en vacances, parce qu'il y a eu des choses qui avaient été mises en place, les flex-office, etc. Là, on va vraiment rentrer dans les différentes tendances de l'aménagement de bureaux. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il va y avoir besoin d'adapter. Il va y avoir besoin de donner plus d'agilité aux entreprises. Et donc, soit c'est le législateur qui va venir assouplir les différentes normes de beau, soit c'est justement des nouveaux opérateurs qui arrivent avec des bureaux opérés, des co-working. Voilà, des choses un petit peu différentes qui sont en train d'arriver pour justement amener plus de flexibilité aux entreprises.

  • Speaker #0

    Et donc, de permettre de ne pas forcément être situé dans une grande ville. Pouvoir vivre, peut-être améliorer sa qualité de vie personnelle.

  • Speaker #1

    Tout à fait, l'idée est de se dire finalement, est-ce que maintenant il n'y a pas des entreprises qui l'utilisent même comme atout supplémentaire pour le recrutement ? C'est-à-dire, vous offrez un cadre de vie, etc. Et donc ce qu'on peut voir parfois dans ces difficultés-là, c'est le fameux suivi de conjoint. Dire oui, mais moi j'ai trouvé un super boulot, mais est-ce que mon mari ou ma femme va le trouver ? Effectivement, l'avantage aussi d'avoir des co-working, c'est que le conjoint va pouvoir soit se mettre à chercher du boulot, mais dans un co-working, donc dans un cadre plutôt valorisant. soit justement continuer son boulot précédent grâce au coworking. Donc en fait, on vient réinterroger un peu les centralités, on vient réinterroger les mobilités. On peut se poser la question, parfois, moi je vois, mais même dans nos territoires, des mouvements pendulaires qui sont vraiment à réinterroger. C'est des coûts d'infrastructures, c'est des coûts économiques, de pollution, enfin voilà. Et Marie était un peu l'exemple de dire, je me suis éloignée de Paris, je me suis éloignée de Dijon, ce n'était pas non plus pour retourner dans des mobilités subies.

  • Speaker #0

    Et justement... Toi Servane, tu t'es lancée dans cette aventure. Est-ce qu'à titre personnel, tu as cette expérience justement de ce rythme de travail ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, on voyait les évolutions au sein des entreprises et qu'on voulait offrir autre chose à nos enfants et les faire grandir à la campagne. Et désolé, on va vite tomber dans le cliché, mais on a l'impression que pour faire carrière, il faut être à Paris et si on veut habiter à la campagne, il faut élever des chèvres. Alors je n'ai rien contre les chèvres, j'adore le fromage, mais moi je voulais... il y a peut-être un juste milieu et donc j'ai dit bah moi il est hors de question que je sacrifie l'un ou l'autre je veux m'éclater dans mon job et je veux avoir un cadre de vie de dingue et je pense que justement là on est en train d'aligner tout ça et on s'est dit bah en fait il faut permettre aux autres de pouvoir faire ça et donc on a commencé à creuser un petit peu le coworking rural il y a énormément de choses qui émergent etc mais rien de très structuré et c'est pour ça qu'en fait on s'est dit bah on va aller faire la preuve du concept dans le pays beaunois on a démontré que ça marchait, maintenant on va partager cette bonne idée à d'autres et créer justement un réseau sur nos territoires.

  • Speaker #0

    Et c'est là que Marie arrive.

  • Speaker #2

    Moi, pour témoigner aussi sur pourquoi j'ai rejoint l'aventure La Récité dans le Pré, c'est que, comme je l'ai dit en introduction, nous, on a quitté la région parisienne en 2020. Je nous appelle les exilés du Covid. Clairement, on est partis suite à ça, parce qu'on a eu deux enfants en moins de trois ans ayant eu accueilli des jumelles en avril 2020. Et du coup, tout bête, mais notre appartement ne suffisait plus pour trois enfants. Donc il a fallu réfléchir à avoir plus grand et un peu de la même façon que Servanne, on avait envie d'offrir à nos enfants un cadre rural. On avait envie qu'ils grandissent dans une maison avec un jardin, etc. Et donc si on voulait rester à Paris, il fallait être en banlieue assez lointaine et on n'avait pas envie de vivre ça.

  • Speaker #0

    C'est sa vie dans les transports ?

  • Speaker #2

    Exactement, on n'avait pas du tout envie de cette villa. Puis mon mari est en Bourguignon, on a dit c'est le moment de se réinstaller en Bourgogne. Donc on a tenté l'aventure un peu sur un coup de... de tête. Pendant deux ans, moi, j'ai gardé mon job à Paris. Donc, on va dire une petite année où c'était 100% télétravail, donc ça allait. Et une année où j'ai fait les navettes, trois jours par semaine à Paris. Et puis entre-temps, c'est un petit peu éloigné de Dijon. On a acheté justement dans cette campagne dans la vallée de Louches. Et là, c'était plus possible. Et je n'avais pas envie d'avoir ma vie professionnelle à Paris et ma vie personnelle à côté de Dijon. Ce n'était pas possible. Donc là, à un moment donné, je me suis dit, je vais me mettre à mon compte. Donc une année, j'ai fait une année 100% de télétravail à la maison. Franchement, je l'ai plutôt bien vécu. Et puis après, ça a commencé à être plus dur. Il me manquait le lien social, que je commençais un peu à dépérir à la maison un peu toute seule, même si intellectuellement, mes missions m'intéressaient. Donc j'ai eu besoin de me reconnecter un peu à des gens réels. Deux initiatives. La première, c'est de me mettre dans un réseau professionnel à Dijon. Et la deuxième, c'était de me dire, je vais aller dans un coworking. Mais je ne voulais pas aller en ville. parce que je ne voulais pas retrouver les contraintes de la ville qui étaient la galère de se garer. Je voulais rester dans mon petit cocon un peu rural et puis proche de chez moi. Et là est arrivée la récité dans le pré parce que j'avais entendu parler qu'ils allaient ouvrir un coworking proche de chez moi. Donc j'ai contacté Servan et Yves à ce moment-là et le courant est bien passé. Après quatre mois de discussion, j'ai décidé de lancer la franchise parce que moi j'étais aussi un tournant professionnel à ce moment-là, mon activité marketing. me plaisait, mais je ne me vois pas forcément faire ça toute ma vie. Donc, je me suis dit, allez, c'est le moment peut-être d'opérer un changement professionnel et de me lancer dans les coworking. Alors,

  • Speaker #0

    je reviens justement sur ce que tu disais par rapport à la solitude, en fait, de travailler tout seul chez soi. Les voisins directs, ce sont les vaches. Oui. Les voies de vie,

  • Speaker #2

    dans l'occurrence. Pourtant, moi, je pense que je suis quelqu'un qui fonctionne bien en télétravail, mais je pense que là, cinq jours par semaine, c'était trop, en fait. Et vraiment, je sentais qu'une partie de moi-même était en train de... s'éteindre. C'était un peu bizarre. Finalement, je me suis rendue compte que je suis vraiment quelqu'un de social. Mais en fait, quand on est dedans, on ne s'en rend plus vraiment compte. C'est un peu étrange comme sentiment. Pousser une porte d'un co-working, finalement, c'est se reconnecter avec des gens et en même temps garder parce que moi, je suis toute la journée en appel téléphonique ou en visio, etc. Et en même temps, c'est avoir aussi son espace un peu confidentiel parce qu'on sait qu'on a un endroit où on va pouvoir aussi aller s'isoler pour aller faire ses appels. Et en fait, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Donc on peut reparler des atouts de la ruralité pour ce type d'espace de coworking. Qu'est-ce qui fait qu'un entrepreneur, une entrepreneuse va avoir envie de rejoindre un espace de coworking quand il travaille à domicile chez lui, à la campagne où il a tout l'espace qu'il veut ?

  • Speaker #1

    Alors il peut y avoir plein de raisons. Déjà c'est de pouvoir accéder à des espaces de travail clés en main avec l'équipement nécessaire, avec une ergonomie des postes. L'employeur a une responsabilité vis-à-vis du cadre de travail de son salarié. Donc, il est nécessaire de lui offrir une ergonomie de poste, etc., qu'on n'est pas forcément capable de fournir à la maison. Mais au-delà de ça, au-delà du cadre matériel, ce qu'on va vraiment offrir aussi, c'est l'importance du lien social par le travail qu'il ne faut pas négliger. Donc, l'indépendant ou le travailleur isolé va être replacé au cœur d'un écosystème, au cœur d'une dynamique et donc le créer, le respecter aussi pour sa personnalité. Et pour l'entreprise, il va y avoir une notion de tester un marché, de réduire ses coûts. de s'assurer de pouvoir accueillir ses salariés, ses clients sur l'ensemble du territoire avec vraiment cette notion de proximité.

  • Speaker #0

    Pour compléter le point de Servane, je pense que ce qui est intéressant, c'est pour les entrepreneurs de leur permettre de grandir aussi. On a eu par exemple le cas d'un coworker. Sa société était basée chez elle et en fait, elle avait envie de prendre un apprenti. Et le fait d'avoir un bureau dans un coworking, ça lui a permis de tester une première expérience de salariat et d'embaucher un apprenti. Et elle a vraiment vu la différence. Ça lui a vraiment permis de grandir et de se développer. Donc ça, on est super fiers parce que... Ça permet aussi à ces entreprises locales de voir plus grand, de tester un marché ou d'employer quelqu'un sur une période donnée pour voir comment c'est reçu.

  • Speaker #1

    Donc les locaux ne sont plus un frein pour se développer quand on démarre tout seul et qu'ensuite on veut s'étoffer d'une équipe.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Et si on revient justement sur cette notion de proximité, ce qu'il faut savoir c'est que vous n'allez pas faire plus d'un quart d'heure pour rejoindre un coworking. Et que généralement, on a déjà des mobilités pour les enfants, pour les courses, etc. Et donc, de placer nos coworking à ces endroits un petit peu stratégiques, et plutôt que de faire un gros espace qui va obliger tout le monde à venir sur une centralité, c'est recréer ce réseau. Et donc, c'est un des piliers de la réussite et dans le prêt, c'est de se dire en fait, vous allez créer des petits espaces, mais à proximité des gens qui vont fonctionner ensemble. Donc, le gestionnaire va gérer plusieurs lieux. Et tout ça, c'est rendu possible. grâce à la digitalisation, parce que du coup, on a une plateforme qui permet de réserver en ligne, de voir tous nos prix en ligne et de déverrouiller les portes par un système de Bluetooth. Et donc, nos sites sont accessibles à 24, 7 jours sur 7 par nos membres et permettent de correspondre à l'ensemble des usages. Et donc, ça permet aussi que le gestionnaire, il n'est pas complètement esclave du lieu, il n'impose pas un horaire à ses coworkers et puis peut se concentrer sur l'animation. Parce que nous, vraiment, ce qu'on a mis au cœur du projet, c'est l'animation. Alors, je dis toujours, moi, je ne suis pas Géo du Club Med. Mais par contre, vu que je ne joue pas à passe-partout avec gérer des clés ou gérer des réservations, ce temps, je vais le mettre au service de mes co-workers, à leur proposer des mises en relation, de proposer des activités, des formations. Et donc, on a à peu près deux, trois événements par mois qui vont être allés du déjeuner partagé à un atelier sur LinkedIn ou à une formation RGPD. Oui, oui. Voilà, apporter du contenu. Et vraiment, l'animation est au cœur de notre projet. Et donc, la réussite est dans le pré, ces trois piliers. C'est ce fameux maillage d'espaces qui vont fonctionner entre eux. Ce côté écosystème, communauté animée par un gestionnaire. Et la digitalisation qui va permettre une très grande simplicité de gestion, à la fois pour l'utilisateur et pour le gestionnaire.

  • Speaker #1

    Oui, tu fais bien de parler de digitalisation. Parce que si on remonte à 10, 20, 30 années en arrière... Ça aurait été beaucoup plus compliqué de créer ce type d'espace ?

  • Speaker #2

    Effectivement, ça aurait même été très compliqué de le visibiliser économiquement et d'avoir un gestionnaire épanoui qui ne soit pas complètement... Voilà ce que je dis, moi j'aime bien parler de ça, d'esclaves. On voit des co-working aussi qui s'épuisent parce qu'ils sont tout seuls, ils gèrent un lieu et en fait, ils n'ont pas la taille critique du lieu. Et donc l'idée est de dire, bah non, non, en fait, il faut parfois aller chercher un peu plus gros. Alors ça peut paraître parfois un peu surprenant, mais dire parfois, il faut être un peu plus gros. pour pouvoir gagner en sérénité.

  • Speaker #1

    Donc Marie, toi tu as rejoint la Récit d'être dans le Pré pour gérer un futur établissement.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    alors c'est pour développer la première franchise de la Récit d'être dans le Pré. Là on est en phase de recherche de lieu pour trouver le lieu idéal sur son Bernon et sur Pouilly-en-Oxois pour ensuite pouvoir justement développer et animer cette grappe. Et comme disait Servane, c'est important, on est vraiment sur un territoire cohérent aux Choxois. On est sur un axe autoroutier, l'A38, ça paraît bête, mais c'est des axes très empruntés par les gens de ce territoire. Donc voilà, c'est de se mettre dans des nœuds un peu stratégiques et dans des villes qu'on a identifiées comme étant stratégiques. Moi, j'ai la chance d'habiter dans ce coin-là. En fait, c'est aussi pour ça que j'entreprends sur ce territoire-là. C'est que j'habite un petit village vraiment au cœur de ce secteur. Et voilà, c'est cette connaissance-là que j'ai envie d'apporter au sein de la réussite et dans le prêt. d'avoir un peu, à un moment donné, recommandé les lieux stratégiques au sein de mon territoire. Et c'est comme ça, je pense, que le développement en franchise va se faire. C'est de trouver un peu un entrepreneur local, bien installé, qui connaît les dynamiques de son territoire, les mouvements des différentes personnes, les zones de passage, etc., pour pouvoir vraiment identifier ces lieux stratégiques et pouvoir constituer le fameux maillage qui est vraiment au cœur de la stratégie de ce modèle de coworking rural.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu veux compléter, Servane ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait, Marie a raison. C'est que nous, avec Yves, quand on s'est posé la question, on s'est dit, pour développer, est-ce qu'on salarie ? Et en fait, non, notre modèle, il est vraiment basé justement sur un ancrage local. Ce qu'on souhaite, c'est que Marie rencontre tous les maires, elle connaît tout le monde. Le but, c'est que ses co-workers puissent lui dire, est-ce que tu as un contact sur telle entreprise du territoire ? Oui, voilà. Et en fait, c'est ça aussi l'intérêt de notre métier. c'est de se recréer du lien dans une dimension professionnelle sur notre territoire et permettre des mutualisations, permettre des rencontres, permettre des mises en relation. Et donc, on s'est dit, on va... développer la réussite dans le pré en s'appuyant sur la connaissance locale d'entrepreneurs qui connaissent leur territoire. L'autre jour, on est allé faire un pitch avec Marie dans un salon qui s'appelle l'audace d'entreprendre. On avait mis nos bottes pour justement incarner cette dimension de dire en fait on veut des gens qui sont ancrés localement. Alors ça ne veut pas forcément dire qu'ils habitent là depuis 40 ans, ça peut être un retour aux sources ou un retour récent. Mais vraiment l'idée de se dire en fait c'est une personne qui aime son territoire et qui veut offrir un service. L'idée demain, c'est que les gestionnaires des différentes GRAP, c'est le nom qu'on donne à un réseau d'espace sur un territoire cohérent, vont fonctionner ensemble. Ça va être un collectif d'entrepreneurs qui vont vraiment être au service de leur territoire et offrir ce nouveau service.

  • Speaker #1

    Effectivement, parfois, on ne sait pas qu'on habite à côté d'un grand patron, par exemple, à la campagne. Là, ça peut être aussi l'occasion, via le maire ou via quelqu'un d'autre, de faire une rencontre qui peut être intéressante. pour son activité quand on est auto-entrepreneur ou indépendant, et pour le grand patron aussi de savoir qu'il va avoir un lieu aussi pour pouvoir accueillir ses salariés, un lieu original, qui sort de la ville, qui permet de prendre l'air, de s'oxygéner, tout en profitant de compétences locales aussi.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est très intéressant Gaëlle, ce que tu dis. Moi j'ai deux pensées aussi par rapport à ce que tu dis. C'est la première, on a regardé un petit peu les chiffres, et en fait dans ces zones rurales, On a quand même près de 13 millions d'actifs, donc c'est 43% de la population active française qui vit dans des zones rurales. On est presque à la moitié. Et l'offre de coworking, elle n'y est que de 6%. Donc en fait, aujourd'hui, on n'offre pas de possibilité à cette population active-là de pouvoir travailler près de chez elle. Donc en fait, c'est aussi pour ça que la réussite d'être dans le prêt existe, c'est qu'on veut permettre à ces gens-là de pouvoir travailler près de chez eux. demandent. Voilà, et en tous les cas, il y a un potentiel assez important, puisque l'offre de coworking n'est pas du tout développée. Ensuite, le deuxième point que ça me fait penser, c'est une histoire que Servane m'a racontée avec son exemple ici à Chani, où quand ils ont... Je me permets de raconter l'histoire, même si je n'y étais pas. C'est quand ils ont fait l'inauguration, en fait, de l'ouverture des bureaux à Chani. Donc, le maire était invité, il y avait pas mal de membres du territoire, et puis des coworkers qui étaient ici. Et en fait, le maire, je crois, a été vraiment surpris parce qu'il s'est dit mais en fait, c'est beaucoup de gens que je ne connais pas. Et donc, en fait, il s'est rendu compte que la population un peu professionnelle qui vit sur son territoire, en fait, il ne la connaissait pas. Ce n'est pas forcément les profils de gens qui vont venir à tous les événements, on va dire, un peu municipaux ou locaux. Et du coup, ça ouvre aussi, ça permet vraiment de refaire vivre tous ces mondes-là, en fait.

  • Speaker #1

    Ce ne sont pas forcément des gens qui prennent part à la ville commune ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est aussi des questions de temps, le temps de trajet que vous gagnez, etc. Et là, effectivement, le maire disait que ce sont des gens que je ne peux pas forcément croiser à des événements qui sont en journée. Et puis, de manière aussi très pratico-pratique, des gens qui ne vont pas dans la ville d'à côté, ils vont consommer en local. Donc, il y a aussi ça que les acteurs publics voient, c'est qu'on ramène. une consommation en ultra-locale. Et donc si on veut que les petits commerces puissent se déployer, il faut garder la population qui consomme dans nos territoires plutôt que de se faire vampiriser par la grande métropole à côté.

  • Speaker #1

    Et puis peut-être mieux l'intégrer avec ces espaces de rencontres.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Les personnes ne se seraient pas rencontrées par ailleurs.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est une possibilité supplémentaire qu'on offre à nos territoires.

  • Speaker #1

    Notamment pour les néo-ruraux quand ils ne connaissent personne. C'est aussi une bonne entrée sur le territoire pour faire des connaissances, étoffer son réseau professionnel et personnel.

  • Speaker #2

    Oui, et c'est aussi l'intérêt justement de travailler en réseau comme peut le faire la Réussite et dans le Pré, c'est que vous voyez effectivement les personnes de votre espace de coworking, mais que régulièrement on essaie de créer des événements qui vont rassembler les différents sites. On est sur des petites villes et des villages. mais qui parfois peuvent être assez hermétiques même s'ils sont à proximité, on permet aussi de mutualiser de la rencontre, etc. et de gagner justement en réseau pour nos co-workers.

  • Speaker #1

    Alors, je crois savoir que certains co-workers travaillent sur plusieurs sites de la réussite et dans le pré.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. En fait, on se rend compte aussi qu'il y a un certain nomadisme. Alors pas tout le monde, mais on a quand même une petite part qui va aller d'un site à l'autre parce qu'on n'a pas forcément parlé de la configuration de nos sites. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que quand on dit le moco working, tout le monde a beaucoup de clichés. Certains vont imaginer que des jeunes startups informatiques avec des cheveux longs et des meubles en palettes recyclées au fond d'un entrepôt, c'est très bien, mais pas forcément. D'autres vont imaginer le grand modèle parisien d'un immense plateau où les travailleurs sont comme des poulets en batterie. Nous, l'idée a été vraiment de dire qu'il faut créer les espaces dont les gens ont besoin en ruralité. C'est aussi une spécificité. Marie en parlait tout à l'heure, elle est souvent en visio. Nous, on a des petits espaces nomades qui vont faire entre 4 et 10 postes, mais on va très vite aussi proposer des espaces pour s'isoler. Donc des bureaux qui vont faire entre 1 et 4 postes pour pouvoir recevoir des équipes et des salles de réunion qui vont aller de 2 personnes. à 40. Et ça, c'était vraiment aussi un travail assez fin d'études et aussi d'adaptation et de confrontation au réel, parce que parfois, avec notre première expérience, de vraiment adapter aussi qu'est-ce qu'on entend par coworking en ruralité. C'est quand même aussi des besoins spécifiques à la ruralité.

  • Speaker #1

    Le premier site que vous avez ouvert,

  • Speaker #2

    c'était ?

  • Speaker #1

    C'était Bonne.

  • Speaker #2

    C'était Bonne. Voilà, c'est Bonne qui est dans une bâtisse bourgeoise sur le boulevard circulaire de Bonne. et qui est un site très très sympa, enfin moi je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, d'après ce que j'ai pu voir, ils ont tous leur personnalité, comme tu disais, avec une rénovation soignée.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, vraiment, ce qu'on ne voulait pas, c'est 3 bureaux dans l'ancien appartement de Tati. Non, c'est vraiment des espaces de bureaux professionnels, où on a des entreprises qui sont vraiment contentes de nous confier leurs salariés. Par exemple, on a l'acheteuse Bourgogne, l'Ideal Wine, qui est un site de vente aux enchères de vin. Quand les dirigeants sont venus vérifier où ils avaient mis leur acheteuse, ils étaient très rassurés. Et voilà, c'est aussi une garantie pour l'entreprise que son salarié est bien traité. Et donc, malgré l'isolement géographique vis-à-vis du reste de la société, il va être mobilisé pour l'entreprise, rester motivé, rester dans un cadre professionnel.

  • Speaker #1

    C'est aussi l'image de l'entreprise.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est l'image de l'entreprise et une fidélisation pour l'entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, justement, ça peut être également un atout pour l'entreprise pour recruter.

  • Speaker #2

    Effectivement, c'est tout l'avantage aussi, c'est de pouvoir dire qu'en fait, on a la possibilité. Alors ça, du coup, on est en train de travailler avec le développement du réseau sur des entreprises qui offrent à leurs salariés un ou deux jours de télétravail et dans l'ensemble du réseau. Parce que la problématique parfois de la mise en place des stratégies de télétravail dans les entreprises, c'est le manque d'équité. Et là, l'idée est de dire que tu puisses travailler chez toi, pas chez toi. Là, l'idée, en fait, c'est de dire non, il y a des co-working, la réussite est dans le pré partout. Donc au moins, vous allez chez eux et on sait que tout le monde est traité à la même enseigne. D'où l'intérêt de continuer le maillage et d'avoir cette marque forte sur le territoire.

  • Speaker #1

    Concernant la communication, comment est-elle gérée ? Est-ce qu'il y a quelque chose de très planifié, arrêté, suivi au cordeau ? Ou elle est adaptée en fonction des sites, en fonction des opportunités, des animations qui peuvent se proposer ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #2

    Alors on va avoir une communication qui va être... interne déjà aux membres du réseau. Pour vous donner une idée, sur le Pays-Benoît, on est à peu plus de 350 personnes qui ont utilisé les espaces de manière régulière ou périodique.

  • Speaker #1

    350 personnes sur combien de sites ?

  • Speaker #2

    Sur 4 sites. Donc il y a une communication interne qui est rendue possible toujours grâce à cette notion de digitalisation. La plateforme en ligne permet un forum, permet un calendrier des événements, permet des petites annonces et même une marketplace. Donc en fait, vous avez une communication interne qui va être centralisée par cette plateforme. Et après, vous avez une communication externe qui va être faite via les réseaux sociaux, via la presse locale. Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, je pense qu'on incarne aussi quelque chose. On incarne cette volonté justement d'aligner cadre de vie et épanouissement professionnel. Et donc, on a été assez suivi et on a une bonne communauté parce que justement, on incarne avec humilité, avec beaucoup de transparence. tout ce processus de création de la réussite est dans le pré. Et donc, en fait, on incarne et du coup, les gens nous suivent pas mal. On a de la chance d'avoir une communauté qui est très embarquée derrière nous. Moi aussi, parce que dans mon passé, j'ai rapporté beaucoup d'immobiliers d'entreprise. Donc, toutes ces personnes qui sont attentives à justement, finalement, ça va être quoi l'immobilier d'entreprise demain ? Et on ne peut pas, on ne peut plus ignorer la ruralité. Donc, nous, on veut être cette marque, justement, qui incarne cette ruralité-là. Et ce qu'il faut savoir après aussi, c'est qu'on a de la chance d'avoir une matière. La matière géniale pour communiquer, c'est nos membres. Et donc, par exemple, on fait les portraits de nos membres pour justement aussi illustrer l'ensemble des profils qu'on peut avoir sur nos coworking. Et donc, voilà, on a pas mal de matière à donner.

  • Speaker #0

    Et puis moi, ce que j'aime bien, ce que j'ai remarqué aussi dans la communication qui est faite, c'est de célébrer les réussites. Et en fait, on ne s'appelle pas à la réussite dans le prêt pour rien. Et aussi, l'axe de communication qui est utilisé par l'entreprise, c'est aussi de valoriser ça, de valoriser les membres en valorisant leurs réussites. Et ça, je trouve ça super chouette parce qu'on peut être fier en fait et les membres eux-mêmes peuvent être fiers des réussites qu'ils ont. Et des fois, ils ont peut-être du mal à prendre ce recul-là. Et donc nous, on va aider, on va être ce petit booster qui va leur dire, prends conscience de la réussite que tu as eue aujourd'hui et on va la célébrer ensemble. Et en fait, ça, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    C'est sûr que quand on a le nez dans le guidon, on ne se rend pas forcément compte des résultats positifs. Et ça fait du bien de se poser et de pouvoir partager aussi ces moments.

  • Speaker #2

    Et c'était tout l'idée derrière ce nom de la réussite. Et dans le pré, c'était vraiment de se dire comment on incarne justement le fait qu'il y a des réussites. Alors, elles sont aussi multiples. On aime bien aussi valoriser ça. On a la femme d'un de nos co-workers qui a du succès en tant que romancière. Donc voilà, on essaye de valoriser un petit peu l'ensemble des réussites qu'on peut trouver localement. Et puis la notion de prêt, c'était pour incarner cette ruralité-là. Alors, vous ne voyez pas forcément un prêt depuis les fenêtres de nos co-working. On n'est pas complètement perdus parce que justement, la campagne n'est pas complètement perdue. Il reste des petites centralités. Il reste des lieux de connivence entre les établissements scolaires, etc. Et donc, l'idée était vraiment de se dire en fait... On veut incarner cette réussite à la campagne sans être isolé et en ayant des réussites très variées.

  • Speaker #1

    Qui a trouvé le nom ?

  • Speaker #2

    Oula, ça a été un très très long brainstorming. En fait, on voulait vraiment incarner ces deux aspects, vie pro et vie perso. Et en fait, quand vous vous creusez un petit peu, ce n'est pas si simple. Épanouissement n'est pas évident, un mot très facile à dire. Les Verts, c'est soit un club de foot, soit un parti politique. Le chant, alors il y a plusieurs... Le chant lexical du chant est quand même justement assez varié. Voilà, et en fait, Le Pré avait cet aspect justement un peu court, un peu plus percutant dans le mot. Le Bonheur est dans le Pré, c'est quand même un film iconique. L'Amour est dans le Pré, voilà, est quand même aussi une certaine réussite médiatique. Et du coup, l'idée, voilà, était vraiment de se dire, on incarne ça. Et en fait, Campagne pouvait avoir un côté presque un peu à l'opposé de la ville. Et nous, ce qu'on dit, ben non, mais en fait, on n'est pas contre la ville. Enfin, pas du tout. Il y a vraiment cette volonté de se dire, en fait, il faut pouvoir partout. de manière équitable et c'était cette notion-là. Et puis après, on est aussi sur les territoires ruraux, mais il y a également des petites villes. Quand on parle de Beaune, la campagne est tout autour, mais ça reste une petite ville, donc on n'allait pas parler de village.

  • Speaker #1

    L'image rentre tout de suite dans la tête. Comment vous trouvez vos membres ? Est-ce que c'est facile de se faire connaître auprès de personnes qui travaillent dans leur coin ?

  • Speaker #2

    Beaucoup se disent « je ne pensais pas que c'était possible » . d'avoir un environnement aussi professionnel, aussi qualitatif ici. Donc on explique beaucoup, beaucoup notre projet. On a beaucoup de bouche à oreille. Les réseaux sociaux contribuent beaucoup à ça également. Et puis après, comme je disais, les entrepreneurs du territoire nous connaissent, nous identifient. Donc se passe le mot parce qu'on a un super bon plan. Donc quand vous avez un bon plan, vous le partagez aux copains.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui, puis c'est innovateur. ça doit donner envie de venir voir ça réduit les coûts,

  • Speaker #2

    ça réduit l'engagement ça réduit les investissements donc aujourd'hui entreprendre n'est pas toujours facile et on n'a pas toujours une très bonne visibilité mais là au moins la personne se dit bon je teste, au pire ça dure 6 mois,

  • Speaker #0

    ça dure un an et puis c'est pas grave il n'y a pas d'engagement voilà c'est tout l'intérêt en fait ce qui est intéressant c'est la Un peu la tension foncière, parce que finalement, nous, aujourd'hui, dans la campagne, trouver des lieux de 100-150 m², ce n'est pas si évident. Mais en même temps, on veut pouvoir offrir différents services et donc, du coup, avoir cette taille-là pour pouvoir offrir ça. Et en même temps, pour un petit qui veut s'installer, on va tout de suite lui proposer un 40-50 m². Mais au final, il n'a peut-être pas besoin d'autant. Voilà, du coup, il y a un peu une tension qui réside là-dedans et de se dire, finalement, en fait, c'est peut-être juste 10 m² de bureau qui lui suffit aujourd'hui. pour s'installer. C'est de trouver la juste taille au bon moment qui va permettre de répondre à son besoin. Peut-être qu'aujourd'hui, c'est 10 m² dont il a besoin et peut-être que dans 6 mois, il va avoir besoin de 30 parce qu'il aura besoin de grandir. C'est offrir cette flexibilité-là de temps, de taille, de lieu qu'on veut vraiment offrir avec ces réseaux.

  • Speaker #1

    Il y a une question de modularité qui accompagne la croissance de l'entreprise.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Nous, on aime beaucoup... Voilà, je recrute un apprenti, j'ai une nouvelle personne qui arrive. Typiquement, là, j'ai une grosse réunion, je réunis 12 collaborateurs. Mais d'habitude, je suis dans mon petit bureau tout seul parce que je suis tout seul. Voilà, il y a un petit peu un bon sens avec cette mutualisation qu'on a évoquée tout à l'heure au début dans les salles de réunion notamment, etc. On peut se poser la question, est-ce que toutes les entreprises du territoire ont besoin de chauffer une salle de 20 mètres carrés qui est utilisée une fois par mois ? Ou est-ce qu'économiquement, on n'a pas un peu plus de bon sens à avoir et à essayer de mutualiser ? Je pense que la mutualisation est dans la bonne logique du bon sens économique et écologique.

  • Speaker #1

    Quels conseils vous donneriez pour réussir dans le pré, justement ? Est-ce que vous auriez trois conseils qui vous viennent comme ça à l'esprit, quand vous avez fait cette expérience, l'une et l'autre ?

  • Speaker #2

    Moi, je dirais beaucoup l'humilité et la simplicité d'aller voir les gens, de dire « bonjour, je me présente, j'ai une idée, nous on a fait la tournée comme ça » . Ne pas hésiter à beaucoup communiquer aussi sur les départs. Même si au départ, vous devez aussi communiquer sur le fait que c'est un peu plus galère, il y a des petits couacs, etc. Mais cette transparence-là, je pense que c'est une des spécificités de la ruralité, c'est qu'en fait, vous ne pouvez pas vous noyer dans la masse comme en ville. Vous êtes mauvais au boulot, vous croisez après le commerçant. Donc en fait, il y a une humilité, une simplicité, une transparence à avoir pour justement aller à la rencontre de l'autre. Et puis si c'est pour monter des co-working, la meilleure chose, c'est quand même de rejoindre la réussite et d'en le prêter. moi ça va être l'appel, Marie a lancé son appel pour les locaux moi ça va être mon appel aussi pour dire si vous aimez votre territoire si vous avez envie de lui offrir quelque chose de sympa un réseau de coworking la réussite est dans le pré, n'hésitez pas à nous rejoindre on formait une équipe assez sympa de gens motivés pour justement réussir dans nos territoires Et toi Marie,

  • Speaker #1

    tu aurais un constat un atout que tu as pu constater en zone rurale qui n'existe pas ? dans une grande ville ?

  • Speaker #0

    Moi, je rejoins le point de Servane. Je pense qu'il y a un côté dans les zones rurales, effectivement, de non-anonymat. Et donc, du coup, l'authenticité, la transparence, c'est des valeurs super clés. La générosité aussi, je pense que c'est important parce qu'en fait, quand on creuse un peu, on est tous des passionnés de nos territoires et du dynamisme qu'on y voit. Qu'on soit artisan, commerçant, qu'on monte des co-working, enfin, tout type d'entreprise, les gens ont vraiment à cœur de... partager leur expérience et de la développer aussi localement. Donc ça, je pense que cette générosité-là, elle est importante. Et effectivement, continuer à échanger avec tout type de professionnels, c'est hyper enrichissant. Nous, à chaque fois qu'on parle du projet, on a un accueil très positif parce que les gens sont contents de voir qu'on veut dynamiser ces zones-là et qu'ils voient clairement que ça va y contribuer. Donc moi, ça me correspond, la générosité. Donc pour moi, c'est une valeur importante. Et on n'oublie jamais la dimension professionnelle. On ne veut pas que ce soit un club de lecture. J'exagère, mais on a envie que ça reste un endroit où les gens s'y sentent bien et s'y sentent bien d'un point de vue professionnel. On crée les conditions. C'est un lieu d'activité professionnelle.

  • Speaker #1

    Dernière question. Si vous aviez une baguette magique, qu'est-ce que vous aimeriez améliorer, changer, transformer ? que ce soit encore mieux.

  • Speaker #2

    Moi, de sortir de certains clichés de nos politiques, quand on voit l'engagement de nos maires, qui sont vraiment des fins connaisseurs de leur territoire, qui sont vraiment au contact des gens, etc., on sent qu'il y a parfois un peu une dissonance entre le maire qui est l'interlocuteur et puis après une certaine déconnexion. Et je pense qu'en fait, il faut sortir des clichés. a beaucoup de choses à apporter à la société en global et il faut justement sortir de ces centralités-là et aller écouter ce qui s'y passe parce que vous avez plein de gens avec des très très belles initiatives et qu'il faut aller soutenir.

  • Speaker #0

    Moi j'aime beaucoup plus Terre à Terre moi j'aimerais mes locaux disponibles à son merdouille pouillie en même temps cette recherche elle est passionnante de locaux.

  • Speaker #1

    C'est une petite magie qu'on peut tout imaginer

  • Speaker #0

    Non mais en même temps elle est passionnante, j'apprends beaucoup en fait à échanger et c'est ce que disait Servane, ce qui est toujours important pour avoir cette légitimité d'opérer dans les zones rurales, je pense que c'est l'échange et d'avoir des interlocuteurs très variés. Donc pour le coup elle m'enrichit beaucoup, c'est juste que moi j'ai envie que ça aille un peu plus vite et que ça ne va pas assez vite à mon goût, mais voilà c'est pour ça que je vous dis la baguette magique qui m'aide à accélérer.

  • Speaker #1

    C'est tout ce que je te souhaite, tout ce que je vous souhaite, une belle réussite. une belle continuité dans ces projets et ces réalisations. Merci beaucoup de m'avoir accueillie.

  • Speaker #2

    C'est un plaisir. Le but de ces lieux, c'est d'accueillir des gens. On est toujours ravis de pouvoir expliquer ce qu'on fait. Que tu viennes témoigner que oui, un coworking en Saône-et-Loire est super qualitatif.

  • Speaker #1

    C'est possible.

  • Speaker #2

    Si toi qui es axé ruralité et campagne, n'hésite pas. Si d'autres personnes veulent rejoindre, c'est possible. La réussite est dans le prix. Ça sera avec joie qu'on les rencontrera.

  • Speaker #1

    Encore merci. Et puis,

  • Speaker #2

    à bientôt,

  • Speaker #1

    peut-être.

  • Speaker #0

    Merci Gaëlle. À bientôt.

  • Speaker #1

    C'est ainsi que ce podcast s'achève. Merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous donne envie d'en parler autour de vous, de le partager. Vous pouvez consulter mon site www.glc. Ma page est dédiée aux notes backstage, infos inédites, sur ce podcast.

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Description

Servanne Régent a créé et développé le concept de coworking à la campagne avec son mari Yves après avoir vécu à Toulouse une dizaine d’années en région Bourgogne-France-Comté.

Le couple a décidé d’allier leur concept à la restauration du patrimoine, à l’image du site de Chagny, une ancienne gare SNCF rénovée et transformée en lieu de travail et de rencontres.

La Réussite est dans le Pré comprend un réseau de sites, appelée grappe géographique afin de proposer des espaces de travail selon les déplacements des utilisateurs, en proposant la même qualité d’environnement de travail.

Marie s’est jointe à eux pour développer le concept en pays d’Ouche près de Dijon.

Néo-rurale également, originaire de la région parisienne, elle recherche une vie équilibrée entre sa vie professionnelle et sa vie privée.

Deux femmes très investies dans le développement d’espaces de co-working et de bureaux partagés à la campagne !

La réussite est dans le Pré résume bien le positionnement et l’idée que réussir professionnellement n’est pas conditionné à ne se développer qu’en métropole.

Rompre l’isolement de l’entrepreneur ou du salarié itinérant en proposant des moments de rencontres et de détente, tout en garantissant des lieux de travail proches des clients ou des partenaires de standing, telle est la promesse de la Réussite est dans le Pré.


On y trouve pêle-mêle :

  • des espaces de travail flexibles, modulaires

  • des lieux de partage et de convivialité

  • un réseau, une communauté


Les avantages pour les indépendants comme pour les entreprises ayant des des salariés en zones rurales, en télétravail ou en déplacements sont multiples :

  • des coûts immobiliers réduits

  • une opportunité de tester les marchés locaux à moindre frais

  • des espaces professionnels proposant des prestations de confort haut de gamme

  • des lieux de rencontres commerciales accueillants et de qualité


La communication jour bien sûr un rôle crucial pour la viabilité du projet.

Mais contrairement aux co-workings urbains, qui n’ont pas forcément besoin de beaucoup communiquer pour remplir les espaces de travail, ici la réussite passe par les forces vives locales et les réseaux professionnels pour que le bouche à oreille se développe.

Les rencontres, l’intelligence collective, les multiples services rendus du projet et son implication dans la vie locale des habitants, des professionnels, apportent la caution qui va servir de porte voix.

L’anonymat n’est pas de mise, il faut prouver l’intérêt de son projet.

Une fois la confiance acquise, tout est possible, même la réussite dans le pré !

Servanne et Marie cherchent de futurs partenaires, l’appel est lancé !


L'étude Ubiqdatade 2023 a établi les chiffres et les tendances du marché du co-working en France. Je vous en propose quelques uns :


  • 1 082 398 m² de surfaces dédiées

  • 80% des utilisateurs des espaces de coworking en France se rendent au moins 3 jours par semaine dans les bureaux. Plus de 50% d’entre eux s’y rendent même 4 à 5 jours par semaine.

  • Le taux d’occupation des espaces de coworking atteignait en 2022 environ 91%


La tendance est l'augmentation de la demande d'espaces de co-workingn notamment hors des grandes villes.

Servanne et Marie vous disent tout dans cet épisode de Communication de Campagne.


Quant à moi, j’espère pouvoir vous donner rendez-vous pour une nouvelle saison de Communication de campagne en septembre, après une pause-bilan et la recherche de partenaires et sponsors.

Surveillez votre boite mail pour être informé de la suite de cette aventure !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de Campagne. Je suis Gaëlle Lethenet, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l'angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d'un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Si tu veux me contacter, Écris-moi à comdecampagne.com Déjà 10 interviews de réalisées, avec 10 personnes formidables, 10 profils différents. Mais toutes et tous amoureux de la campagne. Je les remercie de nouveau pour avoir bien voulu répondre à mes questions sur les atouts de la ruralité. Gaëlle Arieus-Lagné, Xavier Raveau, Mathieu Ozanam, Martial Darbon, Eric Chazerans, Benjamin Lefebvre, Léopold Durand, Pascal Terracol Champlain, Elodie Gadiolet, Cléa Carmillet. Merci à vous tous. Et pour clore cette première saison de communication de campagne, qui je l'espère vous aura plu, je vous invite à découvrir non pas une, mais deux invités. La première est une professionnelle de l'immobilier de bureau, Servanne Régent. Elle a créé et développé le concept de coworking à la campagne avec son mari Yves. Après avoir vécu à Toulouse une dizaine d'années, direction la Bourgogne, le pays bonnois dont est originaire Servane, ils ont dit adieu à la vie trépidante de Toulouse, mais aussi à ses bouchons, sa pollution, son stress, son anonymat. Et ils ont embrassé la qualité de vie, la redécouverte de la vie de village et un nouveau costume, celui de chef d'entreprise. Le couple décide d'allier leur concept à la restauration du patrimoine, à l'image du site de Chagny. une ancienne gare SNCF, rénovée et transformée en lieu de travail et de rencontres. La réussite est dans le précomprend à un réseau de sites appelé Grappe Géographique, afin de proposer des espaces de travail selon les déplacements des utilisateurs, souvent nomades, en proposant la même qualité d'environnement de travail. Marie s'est jointe à eux pour développer le concept en Pays-Douche, près de Dijon. Néo-rurale, professionnelle du marketing et originaire de Paris, elle explique comment elle en est arrivée à désirer une vie à la campagne, afin d'équilibrer vie professionnelle et vie privée. Deux femmes très investies dans le développement d'espaces de co-working et de bureaux partagés à la campagne. Le nom de l'entreprise, La Réussite est dans le Pré, résume bien le positionnement et l'idée que réussir professionnellement n'est pas conditionné à se développer en métropole. Rompre l'isolement de l'entrepreneur ou du salarié itinérant en proposant notamment des moments de rencontre et de détente, tout en garantissant des lieux de travail proches des clients ou des partenaires de standing, Telle est la promesse de la réussite et dans le pré. La communication joue bien sûr un rôle crucial pour la viabilité du projet. Mais contrairement aux coworking urbains, qui n'ont pas forcément besoin de beaucoup communiquer pour remplir les espaces de travail, ici, la réussite passe par les forces vives locales et les réseaux professionnels pour que le bouche-à-oreille se développe. Les rencontres, l'intelligence collective, les multiples services rendus du projet et de son implication dans la vie locale des habitants, Des professionnels apportent la caution qui va servir de porte-voix. L'anonymat n'est pas de mise. Il faut prouver l'intérêt de son projet. Une fois la confiance acquise, tout est possible, même la réussite dans le pré. Servane et Marie cherchent de futurs partenaires, l'appel est lancé. Quant à moi, j'espère pouvoir vous donner rendez-vous pour une nouvelle saison de communication de campagne, après une pause et la recherche de partenaires et sponsors. Surveillez votre boîte mail pour être informé de la suite de cette aventure. Abonnez-vous ! L'interview de Servanne et de Marie, c'est maintenant. Allez, bonjour Servanne, bonjour Marie, comment allez-vous ?

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle, très bien.

  • Speaker #2

    Bonjour Gaëlle, très bien aussi, ouais.

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir à Chagny, en Saône-et-Loire, dans l'un des espaces de coworking de la réussite et dans le pré. Quand on entend la première fois le nom de l'entreprise, on pense immédiatement au film « Le bonheur est dans le pré » et l'émission « L'amour est dans le pré » également, ce qui éveille immédiatement la curiosité, et en tout cas, ça a éveillé la mienne. Après le développement personnel, les sentiments, nous voici dans l'univers de l'entreprise. Avec la campagne à deux pas, avant de découvrir le concept et en quoi la ruralité est un levier de développement pour la réussite est dans le pré, je vous propose de vous présenter. Servane, à toi l'honneur.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Alors moi je suis Servane, région, je suis la fondatrice de la réussite est dans le pré, qui est un concept adaptant le coworking à nos territoires ruraux. Et je gère ce qu'on appelle chez nous une GRAPPE, un réseau d'espace, sur le Pays-Beaunois. Donc actuellement je gère... quatre sites, dont Chagny où nous sommes aujourd'hui. Et je cherche à en ouvrir encore deux autres et je réunis à peu près 400 membres.

  • Speaker #2

    Alors donc moi, je suis Marie Exalas, j'ai 41 ans. Moi, j'ai 15 ans d'expérience dans les études marketing avant en région parisienne. Et puis après, avec mon mari, on a décidé de quitter la région parisienne pour venir s'installer en Bourgogne, retourner un peu aux racines proches des racines de ma belle-mère, notamment parce qu'avec trois enfants, on s'est rapprochés d'elle. Et du coup, on a choisi à côté de Dijon, qui dit changement de région et notamment passer de la région parisienne à un endroit un petit peu plus rural en Bourgogne, dit aussi un peu changement de vie professionnelle. Et donc voilà, là, j'ai rejoint l'aventure La réussite est dans le pré pour développer des franchises. Je pense qu'on en parlera un petit peu plus en détail tout à l'heure. Depuis septembre, donc c'est tout récent.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, vous m'accueillez dans un lieu pas commun. C'est une ancienne gare, je crois.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est l'ancien Buffet de la Gare, un restaurant qui a été étoilé dans les années 50 et qui a été vraiment une adresse incontournable de Chani. Il était fermé depuis un peu plus d'une douzaine d'années et donc on lui a redonné vie avec un nouvel usage, un co-working.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi avoir choisi cet endroit justement ?

  • Speaker #1

    Car on est très bien situé, nous sommes vraiment sur les quais de la gare donc ça nous permet d'offrir une grande facilité d'accès à ce site.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une gare qui est toujours en activité.

  • Speaker #1

    Tout à fait, toujours en activité. Nous sommes du coup juste en face du bâtiment de la gare. Également, c'était intéressant pour nous de nous dire que nos ruralités évoluent, modifient leurs usages et de redonner vie à du petit patrimoine avec ce nouvel usage, c'était vraiment une petite pierre en plus dans notre projet.

  • Speaker #0

    Alors, comment vous l'avez trouvé cet endroit ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est en travaillant avec la mairie. On a vraiment travaillé main dans la main avec la municipalité sur ce projet et on s'est inscrit dans le projet 1000 et 1 gare de SNCF Gare et Connexion.

  • Speaker #0

    Ok, et est-ce qu'on peut donc un petit peu le décrire ? Parce qu'il y a eu beaucoup de... de travaux,

  • Speaker #1

    beaucoup de photos on voit la gare avant maintenant évidemment à l'intérieur ça ne ressemble plus trop à une gare toutefois vous avez gardé quelques éléments et oui notamment l'ancien bar qui sert aujourd'hui de cuisine aux co-workers et qui crée vraiment cet espace de convivialité parce que donc si on vient un petit peu, nos espaces vont proposer des bureaux fermés, des salles de réunion et ce qu'on appelle l'espace nomade qui va être un petit espace ouvert mais également un coeur de convivialité qu'on va essayer de placer au centre du bâtiment ... et qui va permettre aux gens de venir prendre un café tout au long de la journée, de venir déjeuner et de se rencontrer. C'était vraiment aussi le principe d'offrir des lieux très professionnels. Quand vous regardez autour de vous, vous avez un équipement très professionnel. Mais il fallait aussi que ces espaces soient conviviaux et permettre justement la rencontre.

  • Speaker #0

    Vous avez d'autres lieux de coworking. On en a à Beaune, Combes-Lanchien, Nuit-Saint-Georges, Velard.

  • Speaker #1

    Alors Velard-sur-Ouche et la transition est toute trouvée. effectivement notre concept en fait repose sur l'idée qu'il y a une certaine taille critique de viabilité au modèle du coworking et pour l'adapter à nos campagnes il fallait créer un réseau où en fait des petits espaces à proximité des gens vont fonctionner ensemble pour aller chercher une taille un peu critique qui va généralement se retrouver autour de 800-1 000 m² donc j'anime le pays beaunois Donc justement, on a ces quatre sites et deux en cours. Et on a eu envie de travailler sur un nouveau terrain qui s'appelle la vallée de Louches et le pays d'Auxois. Donc là, pour ceux qui nous connaissent un peu moins, vous êtes à plein ouest de Dijon. Et là, c'est là que Marie intervient parce que Marie, justement, va récupérer ce nouveau site de Velard-sur-Rouge et continuer le développement. Oui,

  • Speaker #2

    alors si je peux compléter là-dessus. Donc effectivement, l'idée, c'est qu'on a un premier bureau à Velard-sur-Ouche. Donc on est vraiment à... 15 kilomètres de Dijon, on est vraiment proche Dijon, mais en pleine campagne. Et ensuite, l'idée, c'est d'étendre sur le côté ouest. Et donc là, je suis en recherche active de locaux sur Son-Bernon et Pouilly-en-Oxois. Donc là, l'idée, c'est la priorité de lancer cette franchise et donc de cibler ces trois villes pour avoir un ensemble de sites cohérents sur ce territoire-là. Et comme dit Servanne, l'idée, c'est d'aller chercher justement cette viabilité économique. parce qu'on a aussi besoin de vivre de cette activité. Du coup, c'est pour le gestionnaire, en l'occurrence moi, de pouvoir animer cette communauté, de la faire vivre sur ce territoire cohérent. Donc voilà l'objectif. Là, on est sur une petite grappe de trois sites sur ce territoire.

  • Speaker #0

    Trois sites à trouver ?

  • Speaker #2

    Velard est déjà trouvé et je cherche son bernan et pouilly. D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Il y a à chaque fois des bâtiments existants.

  • Speaker #2

    Oui, on privilégie des bâtiments existants. Je pense que comme dit Servanne, ce qui est important dans le concept de la réussite et dans le prêt, c'est aussi la valorisation du patrimoine actuel. On aime y raconter des histoires dans nos bureaux. Par exemple, Chani, c'est toute cette histoire autour du ferroviaire qui était importante. On trouve des biens et dans lesquels il y a une histoire, on est content de pouvoir la faire perdurer, de pouvoir un peu la valoriser aussi. C'est important pour nous de valoriser ce patrimoine local. Donc on préaligie plutôt des bâtiments existants. Et après, ça peut être des partenariats avec la mairie, ça peut être avec des bailleurs privés, ça peut être de l'achat en direct. L'idée étant de trouver notre lieu idéal pour pouvoir accueillir nos co-workers demain.

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai oublié un lieu, c'est Chevret-Chambertin.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, Chevret-Chambertin. On est en train de travailler sur un projet. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'on a parfois des petits clichés comme la campagne, c'est pas cher. Il faut se méfier, mais il y a aussi une tension foncière sur nos territoires. au-delà de Gevrey-Chambartin. C'est quand même des projets qui peuvent être compliqués à monter, etc. Donc on est en train de travailler différents types de structures, différents montages immobiliers, pour justement permettre d'actionner plus facilement tous ces sujets.

  • Speaker #0

    D'accord. Et justement, comment ça se passe au niveau des financements ? Tu as démarré ce projet avec ton époux, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors on a créé la réussite et dans le prêt ensemble avec Yves. Donc moi, je viens du monde de l'immobilier d'entreprise, du conseil en immobilier d'entreprise. Tandis qu'Yves, lui, a plutôt une expertise de direction financière dans des startups. Un bon complément de compétences qu'on a mis au service du projet, avec une idée vraiment de dire, en fait, si on veut que ça perdure, il faut que ça soit viable économiquement. Donc nous, l'idée, c'est que l'exploitant de coworking soit viable, mais qu'on puisse travailler dans différents types de montage et différents approches, notamment avec des municipalités, comme on a pu le faire justement à Chani, où la mairie était ravie de nous trouver pour pouvoir gérer le bâtiment. les accès, l'entretien, etc. Mais le mettre également au service des associations de Chani et également du référent numérique de la Maison France Service pour ouvrir ce lieu au numérique. Alors qu'à Veulard-sur-Rouge, ça va être encore un petit peu différent. Il y a carrément un collectif tiers-lieu qui a été créé et qui, du coup, utilise les espaces qui sont gérés par la Réussité dans le Prix.

  • Speaker #0

    Alors justement, c'est quoi la différence entre tiers-lieu et espaces de working ?

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je pense que quand on regarde la définition officielle d'un tiers lieu, je ne sais pas s'il y en a une dans le dictionnaire. Je pense que oui, pour l'instant je ne l'ai pas regardé donc je le ferai plus tard. Parce que je pense que chacun y met aussi un petit peu, c'est assez subjectif, je pense que chacun y met un peu sa propre définition. En tous les cas, la façon dont ça fonctionne avec la mairie de Velard, c'est qu'ils veulent vraiment un site qui est accessible à la population de Velard et dans laquelle ils font vivre des animations du village. Eux, ils ont orienté plutôt des actions et des réunions d'information et de partage à destination de la population. Nous, on exploite l'ensemble du bâtiment et eux, ils ont le droit à une trentaine de réservations par an, gratuitement, où ils vont pouvoir faire leurs animations. Par exemple, samedi dernier, ils ont fait, samedi matin, deux heures d'intervention sur l'intelligence artificielle. Le mois dernier, c'était sur le compte professionnel de formation. Ils font intervenir des gens un petit peu extérieurs ou des gens de la commune. et à destination du public de Velars-sur-Rouge, voire des communes voisines.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas seulement un lieu de travail en tant que tel, c'est aussi un lieu un peu plus vivant.

  • Speaker #2

    Voilà, et même au-delà de ça, la salle de réunion sert aussi au conseil municipal. Et en fait, moi j'ai eu beaucoup de plaisir quand il y a 15 jours, finalement la salle a été occupée de 8h à 17h par un de nos membres, qui a eu besoin de la salle pour une formation. Et à 17h45 est venu le conseil municipal. Donc en fait, la salle, elle a été occupée de 8h à 23h. Et là, je me dis, c'est génial, en fait. On a vraiment réussi le pari parce que finalement, on fait vivre ces bâtiments. On les mutualise, on les partage. Et c'est une façon pour moi hyper intelligente d'utiliser les ressources qu'on a.

  • Speaker #1

    Il y a effectivement du coup une dimension économique et écologique à la chose. Et ce qu'il faut comprendre, en fait, c'est qu'il y a une interaction. Moi, j'étais allée au groupement, à la rencontre des tiers-lieux de Bourgogne-Franche-Comté à Luzi. Et ils avaient commencé en disant, la définition même d'un tiers-lieu, c'est qu'on ne peut pas le définir. Mais ça m'avait amusé parce qu'effectivement, c'est ce qu'on met derrière. Notre propos est de dire, en fait, le coworking ne peut pas être géré comme le reste d'un tiers-lieu. Le coworking, surtout en ruralité, il doit pouvoir s'adresser à l'ensemble des professionnels. Et donc, si vous voulez avoir des entreprises, il faut pouvoir amener une réponse professionnelle. Parce qu'il y a un transfert de la responsabilité, de l'environnement de travail, de l'employeur au coworking. Donc, par exemple, on accueille des grandes entreprises. qui vont nous confier des salariés isolés, ou alors même carrément des équipes déportées. Par exemple, ici, vous avez les salariés de Vorwerk. Là, il a fallu effectivement avoir une posture professionnelle pour pouvoir s'adresser à ce professionnel. Et donc, c'est plus simple d'avoir un acteur professionnel qui s'adresse au professionnel et qui va ouvrir sur des temps différents, sur des espaces particuliers, etc., plutôt que l'inverse, une association ou une secrétaire de mairie qui, du coup, ne va pas pouvoir, parce qu'elle n'est pas structurée, elle n'a pas les outils pour pouvoir s'adresser à ces acteurs-là. Or, on a quand même des profondeurs de marché qui ne sont pas énormes vis-à-vis de la ville. On ne peut pas se permettre de se couper de certains professionnels.

  • Speaker #0

    Et puis, du coup, vous parlez le même langage aussi. Utiliser le même vocabulaire, ça aide aussi à mieux se comprendre et à mieux cerner les attentes.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il faut vraiment comprendre qu'il y a un transfert de l'environnement de travail de l'employeur au coworking. Donc, il y a une responsabilité. On va parler de la qualité de vie au travail. On va parler de l'ergonomie des postes. Et donc, il faut pouvoir avoir une réponse professionnelle, assez professionnelle. Et ce n'est pas parce que vous habitez un village de 300 habitants que vous pouvez travailler n'importe où. Vous voulez avoir le même confort que vous pourriez l'avoir sur un plateau de bureau plus standard dans une zone périphérique de Lyon ou de Paris.

  • Speaker #0

    On s'adresse surtout à des métiers du secteur tertiaire. On est plus quand même sur des bureaux. Que sur des artisans ?

  • Speaker #2

    Effectivement, on va rester sur une offre de bureaux, soit des bureaux privatifs, soit des espaces nomades accessibles ou des salles de réunion, donc effectivement plutôt des activités du tertiaire, tout type de professionnels. Donc ça peut être des indépendants qui ont besoin d'un bureau, ça peut être une start-up ou une jeune entreprise qui démarre et qui peuvent être plusieurs associés qui du coup ont besoin aussi de se rassembler dans un lieu commun. Donc c'est les genres de profils qu'on peut accueillir. Ou alors, comme disait Servane, des salariés déportés qui ont besoin d'un point de rattachement, en fait, ou des gens de passage qui vont venir aussi dans les coworking. Au moment des vacances aussi, je pense que vous avez constaté dans le Pays-Brenant, alors moi, c'est tout frais, donc je n'ai pas encore tous les cas d'usage. Mais vous, vous avez pu constater aussi des gens qui viennent en vacances et qui, en fait, vont prolonger, c'est ce que tu me racontais, Servane, vont prolonger leur séjour parce qu'ils savent qu'il y a une solution de coworking à côté. Et du coup, au lieu de rester juste deux jours, ils vont rester quatre. Ils ont les disponibilités pour pouvoir travailler aussi en complément.

  • Speaker #0

    Donc c'est plutôt intéressant pour les professionnels du tourisme. Oui. Qui peuvent peut-être aussi prolonger un petit peu les séjours.

  • Speaker #1

    Oui, on peut avoir affaire au tourisme d'affaires. On peut avoir effectivement le formateur qui vient pendant deux jours accompagner la formation, qui peut venir d'ailleurs, il va se loger, etc. On aime bien aussi travailler avec les restaurants d'à côté, avec les traiteurs d'à côté, avec les boulangeries d'à côté pour la petite restauration. Mais l'idée est vraiment aussi, et ça c'est une... peut-être une spécificité de la ruralité, on pourra en parler, mais beaucoup plus mixée, en fait. Voilà, c'est ce qu'on aime aussi. Donc ici, à Chani, on avait le député qui venait faire une permanence à peu près une fois par mois. On a une couturière qui fait une permanence tous les marts des soirs pour de la retouche et de la couture. Vous avez, voilà, une entreprise d'infographie paysagère, ils sont quatre, il y a une agence de com', une journaliste, enfin, et c'est ça aussi qui crée vraiment cette richesse et cette milicité que vous pouvez avoir à la machine à café qui est très sympa.

  • Speaker #0

    Oui, donc les professionnels peuvent se rapprocher. De leur clientèle ?

  • Speaker #1

    Et de leurs salariés également. Par exemple, on est assez apprécié des franchises qui se servent de nous pour venir tester le marché, vérifier qu'ils arrivent à recruter, à trouver les clients, etc. Et donc, on peut aussi aider, on sert de tremplin, entre guillemets. Il faut savoir que pour se développer sur le territoire, c'est forcément vite des coûts, quand on parle d'acquisition de locaux ou même de prise à bail. Le bail commercial est assez contraignant et assez lourd. Donc là, au moins, vous venez tester, vous testez un jour, vous testez deux jours, vous testez... vous testez un bureau permanent. Vous avez plein de formules différentes qui vous permettent de vérifier que vous pouvez recruter, que vous pouvez trouver les clients et ensuite vous développer. Par exemple, on a un bureau d'études d'ingénieurs bois qui sont venus travailler pendant deux ans chez nous le temps d'avoir deux bilans à leur société, de pouvoir acheter leur loco. Donc en fait, on va répondre en étant un tremplin.

  • Speaker #0

    Donc il y a une multitude de possibilités et de besoins auxquels peuvent répondre ces espaces de coworking.

  • Speaker #1

    Tout à fait, un besoin de flexibilité et d'agilité dans les stratégies immobilières des entreprises. Donc là, c'est mon ancienne casquette qui revient vite. Mais c'est quelque chose qu'on avait pressenti déjà bien avant le Covid et qui a été effectivement accéléré par le Covid. C'est que maintenant, on est en permanence à gérer des crises et qu'un bail de 9 ans, les investissements qui vont avec, ça peut être difficile à se projeter pour une entreprise qui ne sait déjà pas où elle sera dans 3 ans.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire par rapport à un article que je viens de lire sur le quartier de la Défense à Paris, qui est en plein marasme en fait. Des immenses espaces de bureaux vides, à se demander comment ils vont faire pour pouvoir continuer leur activité de location de bureaux. Toutes ces personnes-là, du coup, est-ce qu'on peut imaginer qu'elles sont chez elles ou en espace de coworking ? Comment tu peux...

  • Speaker #1

    On a étudié un petit peu avec Marie les mouvements et on voit vraiment l'exode urbain. Ça, c'est une vraie réalité qui se révèle dans les chiffres.

  • Speaker #0

    L'exode rural.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est ça où justement, en fait, ces grandes centralités vont être un peu réinterrogées. Ce qu'il faut savoir, c'est que même avant le Covid, et les gens ne le savaient pas forcément, mais des bureaux ont des taux d'occupation qui peuvent être relativement faibles parce que vous êtes en réunion, parce que vous êtes en vacances, parce qu'il y a eu des choses qui avaient été mises en place, les flex-office, etc. Là, on va vraiment rentrer dans les différentes tendances de l'aménagement de bureaux. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il va y avoir besoin d'adapter. Il va y avoir besoin de donner plus d'agilité aux entreprises. Et donc, soit c'est le législateur qui va venir assouplir les différentes normes de beau, soit c'est justement des nouveaux opérateurs qui arrivent avec des bureaux opérés, des co-working. Voilà, des choses un petit peu différentes qui sont en train d'arriver pour justement amener plus de flexibilité aux entreprises.

  • Speaker #0

    Et donc, de permettre de ne pas forcément être situé dans une grande ville. Pouvoir vivre, peut-être améliorer sa qualité de vie personnelle.

  • Speaker #1

    Tout à fait, l'idée est de se dire finalement, est-ce que maintenant il n'y a pas des entreprises qui l'utilisent même comme atout supplémentaire pour le recrutement ? C'est-à-dire, vous offrez un cadre de vie, etc. Et donc ce qu'on peut voir parfois dans ces difficultés-là, c'est le fameux suivi de conjoint. Dire oui, mais moi j'ai trouvé un super boulot, mais est-ce que mon mari ou ma femme va le trouver ? Effectivement, l'avantage aussi d'avoir des co-working, c'est que le conjoint va pouvoir soit se mettre à chercher du boulot, mais dans un co-working, donc dans un cadre plutôt valorisant. soit justement continuer son boulot précédent grâce au coworking. Donc en fait, on vient réinterroger un peu les centralités, on vient réinterroger les mobilités. On peut se poser la question, parfois, moi je vois, mais même dans nos territoires, des mouvements pendulaires qui sont vraiment à réinterroger. C'est des coûts d'infrastructures, c'est des coûts économiques, de pollution, enfin voilà. Et Marie était un peu l'exemple de dire, je me suis éloignée de Paris, je me suis éloignée de Dijon, ce n'était pas non plus pour retourner dans des mobilités subies.

  • Speaker #0

    Et justement... Toi Servane, tu t'es lancée dans cette aventure. Est-ce qu'à titre personnel, tu as cette expérience justement de ce rythme de travail ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, on voyait les évolutions au sein des entreprises et qu'on voulait offrir autre chose à nos enfants et les faire grandir à la campagne. Et désolé, on va vite tomber dans le cliché, mais on a l'impression que pour faire carrière, il faut être à Paris et si on veut habiter à la campagne, il faut élever des chèvres. Alors je n'ai rien contre les chèvres, j'adore le fromage, mais moi je voulais... il y a peut-être un juste milieu et donc j'ai dit bah moi il est hors de question que je sacrifie l'un ou l'autre je veux m'éclater dans mon job et je veux avoir un cadre de vie de dingue et je pense que justement là on est en train d'aligner tout ça et on s'est dit bah en fait il faut permettre aux autres de pouvoir faire ça et donc on a commencé à creuser un petit peu le coworking rural il y a énormément de choses qui émergent etc mais rien de très structuré et c'est pour ça qu'en fait on s'est dit bah on va aller faire la preuve du concept dans le pays beaunois on a démontré que ça marchait, maintenant on va partager cette bonne idée à d'autres et créer justement un réseau sur nos territoires.

  • Speaker #0

    Et c'est là que Marie arrive.

  • Speaker #2

    Moi, pour témoigner aussi sur pourquoi j'ai rejoint l'aventure La Récité dans le Pré, c'est que, comme je l'ai dit en introduction, nous, on a quitté la région parisienne en 2020. Je nous appelle les exilés du Covid. Clairement, on est partis suite à ça, parce qu'on a eu deux enfants en moins de trois ans ayant eu accueilli des jumelles en avril 2020. Et du coup, tout bête, mais notre appartement ne suffisait plus pour trois enfants. Donc il a fallu réfléchir à avoir plus grand et un peu de la même façon que Servanne, on avait envie d'offrir à nos enfants un cadre rural. On avait envie qu'ils grandissent dans une maison avec un jardin, etc. Et donc si on voulait rester à Paris, il fallait être en banlieue assez lointaine et on n'avait pas envie de vivre ça.

  • Speaker #0

    C'est sa vie dans les transports ?

  • Speaker #2

    Exactement, on n'avait pas du tout envie de cette villa. Puis mon mari est en Bourguignon, on a dit c'est le moment de se réinstaller en Bourgogne. Donc on a tenté l'aventure un peu sur un coup de... de tête. Pendant deux ans, moi, j'ai gardé mon job à Paris. Donc, on va dire une petite année où c'était 100% télétravail, donc ça allait. Et une année où j'ai fait les navettes, trois jours par semaine à Paris. Et puis entre-temps, c'est un petit peu éloigné de Dijon. On a acheté justement dans cette campagne dans la vallée de Louches. Et là, c'était plus possible. Et je n'avais pas envie d'avoir ma vie professionnelle à Paris et ma vie personnelle à côté de Dijon. Ce n'était pas possible. Donc là, à un moment donné, je me suis dit, je vais me mettre à mon compte. Donc une année, j'ai fait une année 100% de télétravail à la maison. Franchement, je l'ai plutôt bien vécu. Et puis après, ça a commencé à être plus dur. Il me manquait le lien social, que je commençais un peu à dépérir à la maison un peu toute seule, même si intellectuellement, mes missions m'intéressaient. Donc j'ai eu besoin de me reconnecter un peu à des gens réels. Deux initiatives. La première, c'est de me mettre dans un réseau professionnel à Dijon. Et la deuxième, c'était de me dire, je vais aller dans un coworking. Mais je ne voulais pas aller en ville. parce que je ne voulais pas retrouver les contraintes de la ville qui étaient la galère de se garer. Je voulais rester dans mon petit cocon un peu rural et puis proche de chez moi. Et là est arrivée la récité dans le pré parce que j'avais entendu parler qu'ils allaient ouvrir un coworking proche de chez moi. Donc j'ai contacté Servan et Yves à ce moment-là et le courant est bien passé. Après quatre mois de discussion, j'ai décidé de lancer la franchise parce que moi j'étais aussi un tournant professionnel à ce moment-là, mon activité marketing. me plaisait, mais je ne me vois pas forcément faire ça toute ma vie. Donc, je me suis dit, allez, c'est le moment peut-être d'opérer un changement professionnel et de me lancer dans les coworking. Alors,

  • Speaker #0

    je reviens justement sur ce que tu disais par rapport à la solitude, en fait, de travailler tout seul chez soi. Les voisins directs, ce sont les vaches. Oui. Les voies de vie,

  • Speaker #2

    dans l'occurrence. Pourtant, moi, je pense que je suis quelqu'un qui fonctionne bien en télétravail, mais je pense que là, cinq jours par semaine, c'était trop, en fait. Et vraiment, je sentais qu'une partie de moi-même était en train de... s'éteindre. C'était un peu bizarre. Finalement, je me suis rendue compte que je suis vraiment quelqu'un de social. Mais en fait, quand on est dedans, on ne s'en rend plus vraiment compte. C'est un peu étrange comme sentiment. Pousser une porte d'un co-working, finalement, c'est se reconnecter avec des gens et en même temps garder parce que moi, je suis toute la journée en appel téléphonique ou en visio, etc. Et en même temps, c'est avoir aussi son espace un peu confidentiel parce qu'on sait qu'on a un endroit où on va pouvoir aussi aller s'isoler pour aller faire ses appels. Et en fait, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Donc on peut reparler des atouts de la ruralité pour ce type d'espace de coworking. Qu'est-ce qui fait qu'un entrepreneur, une entrepreneuse va avoir envie de rejoindre un espace de coworking quand il travaille à domicile chez lui, à la campagne où il a tout l'espace qu'il veut ?

  • Speaker #1

    Alors il peut y avoir plein de raisons. Déjà c'est de pouvoir accéder à des espaces de travail clés en main avec l'équipement nécessaire, avec une ergonomie des postes. L'employeur a une responsabilité vis-à-vis du cadre de travail de son salarié. Donc, il est nécessaire de lui offrir une ergonomie de poste, etc., qu'on n'est pas forcément capable de fournir à la maison. Mais au-delà de ça, au-delà du cadre matériel, ce qu'on va vraiment offrir aussi, c'est l'importance du lien social par le travail qu'il ne faut pas négliger. Donc, l'indépendant ou le travailleur isolé va être replacé au cœur d'un écosystème, au cœur d'une dynamique et donc le créer, le respecter aussi pour sa personnalité. Et pour l'entreprise, il va y avoir une notion de tester un marché, de réduire ses coûts. de s'assurer de pouvoir accueillir ses salariés, ses clients sur l'ensemble du territoire avec vraiment cette notion de proximité.

  • Speaker #0

    Pour compléter le point de Servane, je pense que ce qui est intéressant, c'est pour les entrepreneurs de leur permettre de grandir aussi. On a eu par exemple le cas d'un coworker. Sa société était basée chez elle et en fait, elle avait envie de prendre un apprenti. Et le fait d'avoir un bureau dans un coworking, ça lui a permis de tester une première expérience de salariat et d'embaucher un apprenti. Et elle a vraiment vu la différence. Ça lui a vraiment permis de grandir et de se développer. Donc ça, on est super fiers parce que... Ça permet aussi à ces entreprises locales de voir plus grand, de tester un marché ou d'employer quelqu'un sur une période donnée pour voir comment c'est reçu.

  • Speaker #1

    Donc les locaux ne sont plus un frein pour se développer quand on démarre tout seul et qu'ensuite on veut s'étoffer d'une équipe.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Et si on revient justement sur cette notion de proximité, ce qu'il faut savoir c'est que vous n'allez pas faire plus d'un quart d'heure pour rejoindre un coworking. Et que généralement, on a déjà des mobilités pour les enfants, pour les courses, etc. Et donc, de placer nos coworking à ces endroits un petit peu stratégiques, et plutôt que de faire un gros espace qui va obliger tout le monde à venir sur une centralité, c'est recréer ce réseau. Et donc, c'est un des piliers de la réussite et dans le prêt, c'est de se dire en fait, vous allez créer des petits espaces, mais à proximité des gens qui vont fonctionner ensemble. Donc, le gestionnaire va gérer plusieurs lieux. Et tout ça, c'est rendu possible. grâce à la digitalisation, parce que du coup, on a une plateforme qui permet de réserver en ligne, de voir tous nos prix en ligne et de déverrouiller les portes par un système de Bluetooth. Et donc, nos sites sont accessibles à 24, 7 jours sur 7 par nos membres et permettent de correspondre à l'ensemble des usages. Et donc, ça permet aussi que le gestionnaire, il n'est pas complètement esclave du lieu, il n'impose pas un horaire à ses coworkers et puis peut se concentrer sur l'animation. Parce que nous, vraiment, ce qu'on a mis au cœur du projet, c'est l'animation. Alors, je dis toujours, moi, je ne suis pas Géo du Club Med. Mais par contre, vu que je ne joue pas à passe-partout avec gérer des clés ou gérer des réservations, ce temps, je vais le mettre au service de mes co-workers, à leur proposer des mises en relation, de proposer des activités, des formations. Et donc, on a à peu près deux, trois événements par mois qui vont être allés du déjeuner partagé à un atelier sur LinkedIn ou à une formation RGPD. Oui, oui. Voilà, apporter du contenu. Et vraiment, l'animation est au cœur de notre projet. Et donc, la réussite est dans le pré, ces trois piliers. C'est ce fameux maillage d'espaces qui vont fonctionner entre eux. Ce côté écosystème, communauté animée par un gestionnaire. Et la digitalisation qui va permettre une très grande simplicité de gestion, à la fois pour l'utilisateur et pour le gestionnaire.

  • Speaker #1

    Oui, tu fais bien de parler de digitalisation. Parce que si on remonte à 10, 20, 30 années en arrière... Ça aurait été beaucoup plus compliqué de créer ce type d'espace ?

  • Speaker #2

    Effectivement, ça aurait même été très compliqué de le visibiliser économiquement et d'avoir un gestionnaire épanoui qui ne soit pas complètement... Voilà ce que je dis, moi j'aime bien parler de ça, d'esclaves. On voit des co-working aussi qui s'épuisent parce qu'ils sont tout seuls, ils gèrent un lieu et en fait, ils n'ont pas la taille critique du lieu. Et donc l'idée est de dire, bah non, non, en fait, il faut parfois aller chercher un peu plus gros. Alors ça peut paraître parfois un peu surprenant, mais dire parfois, il faut être un peu plus gros. pour pouvoir gagner en sérénité.

  • Speaker #1

    Donc Marie, toi tu as rejoint la Récit d'être dans le Pré pour gérer un futur établissement.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    alors c'est pour développer la première franchise de la Récit d'être dans le Pré. Là on est en phase de recherche de lieu pour trouver le lieu idéal sur son Bernon et sur Pouilly-en-Oxois pour ensuite pouvoir justement développer et animer cette grappe. Et comme disait Servane, c'est important, on est vraiment sur un territoire cohérent aux Choxois. On est sur un axe autoroutier, l'A38, ça paraît bête, mais c'est des axes très empruntés par les gens de ce territoire. Donc voilà, c'est de se mettre dans des nœuds un peu stratégiques et dans des villes qu'on a identifiées comme étant stratégiques. Moi, j'ai la chance d'habiter dans ce coin-là. En fait, c'est aussi pour ça que j'entreprends sur ce territoire-là. C'est que j'habite un petit village vraiment au cœur de ce secteur. Et voilà, c'est cette connaissance-là que j'ai envie d'apporter au sein de la réussite et dans le prêt. d'avoir un peu, à un moment donné, recommandé les lieux stratégiques au sein de mon territoire. Et c'est comme ça, je pense, que le développement en franchise va se faire. C'est de trouver un peu un entrepreneur local, bien installé, qui connaît les dynamiques de son territoire, les mouvements des différentes personnes, les zones de passage, etc., pour pouvoir vraiment identifier ces lieux stratégiques et pouvoir constituer le fameux maillage qui est vraiment au cœur de la stratégie de ce modèle de coworking rural.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu veux compléter, Servane ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait, Marie a raison. C'est que nous, avec Yves, quand on s'est posé la question, on s'est dit, pour développer, est-ce qu'on salarie ? Et en fait, non, notre modèle, il est vraiment basé justement sur un ancrage local. Ce qu'on souhaite, c'est que Marie rencontre tous les maires, elle connaît tout le monde. Le but, c'est que ses co-workers puissent lui dire, est-ce que tu as un contact sur telle entreprise du territoire ? Oui, voilà. Et en fait, c'est ça aussi l'intérêt de notre métier. c'est de se recréer du lien dans une dimension professionnelle sur notre territoire et permettre des mutualisations, permettre des rencontres, permettre des mises en relation. Et donc, on s'est dit, on va... développer la réussite dans le pré en s'appuyant sur la connaissance locale d'entrepreneurs qui connaissent leur territoire. L'autre jour, on est allé faire un pitch avec Marie dans un salon qui s'appelle l'audace d'entreprendre. On avait mis nos bottes pour justement incarner cette dimension de dire en fait on veut des gens qui sont ancrés localement. Alors ça ne veut pas forcément dire qu'ils habitent là depuis 40 ans, ça peut être un retour aux sources ou un retour récent. Mais vraiment l'idée de se dire en fait c'est une personne qui aime son territoire et qui veut offrir un service. L'idée demain, c'est que les gestionnaires des différentes GRAP, c'est le nom qu'on donne à un réseau d'espace sur un territoire cohérent, vont fonctionner ensemble. Ça va être un collectif d'entrepreneurs qui vont vraiment être au service de leur territoire et offrir ce nouveau service.

  • Speaker #1

    Effectivement, parfois, on ne sait pas qu'on habite à côté d'un grand patron, par exemple, à la campagne. Là, ça peut être aussi l'occasion, via le maire ou via quelqu'un d'autre, de faire une rencontre qui peut être intéressante. pour son activité quand on est auto-entrepreneur ou indépendant, et pour le grand patron aussi de savoir qu'il va avoir un lieu aussi pour pouvoir accueillir ses salariés, un lieu original, qui sort de la ville, qui permet de prendre l'air, de s'oxygéner, tout en profitant de compétences locales aussi.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est très intéressant Gaëlle, ce que tu dis. Moi j'ai deux pensées aussi par rapport à ce que tu dis. C'est la première, on a regardé un petit peu les chiffres, et en fait dans ces zones rurales, On a quand même près de 13 millions d'actifs, donc c'est 43% de la population active française qui vit dans des zones rurales. On est presque à la moitié. Et l'offre de coworking, elle n'y est que de 6%. Donc en fait, aujourd'hui, on n'offre pas de possibilité à cette population active-là de pouvoir travailler près de chez elle. Donc en fait, c'est aussi pour ça que la réussite d'être dans le prêt existe, c'est qu'on veut permettre à ces gens-là de pouvoir travailler près de chez eux. demandent. Voilà, et en tous les cas, il y a un potentiel assez important, puisque l'offre de coworking n'est pas du tout développée. Ensuite, le deuxième point que ça me fait penser, c'est une histoire que Servane m'a racontée avec son exemple ici à Chani, où quand ils ont... Je me permets de raconter l'histoire, même si je n'y étais pas. C'est quand ils ont fait l'inauguration, en fait, de l'ouverture des bureaux à Chani. Donc, le maire était invité, il y avait pas mal de membres du territoire, et puis des coworkers qui étaient ici. Et en fait, le maire, je crois, a été vraiment surpris parce qu'il s'est dit mais en fait, c'est beaucoup de gens que je ne connais pas. Et donc, en fait, il s'est rendu compte que la population un peu professionnelle qui vit sur son territoire, en fait, il ne la connaissait pas. Ce n'est pas forcément les profils de gens qui vont venir à tous les événements, on va dire, un peu municipaux ou locaux. Et du coup, ça ouvre aussi, ça permet vraiment de refaire vivre tous ces mondes-là, en fait.

  • Speaker #1

    Ce ne sont pas forcément des gens qui prennent part à la ville commune ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est aussi des questions de temps, le temps de trajet que vous gagnez, etc. Et là, effectivement, le maire disait que ce sont des gens que je ne peux pas forcément croiser à des événements qui sont en journée. Et puis, de manière aussi très pratico-pratique, des gens qui ne vont pas dans la ville d'à côté, ils vont consommer en local. Donc, il y a aussi ça que les acteurs publics voient, c'est qu'on ramène. une consommation en ultra-locale. Et donc si on veut que les petits commerces puissent se déployer, il faut garder la population qui consomme dans nos territoires plutôt que de se faire vampiriser par la grande métropole à côté.

  • Speaker #1

    Et puis peut-être mieux l'intégrer avec ces espaces de rencontres.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Les personnes ne se seraient pas rencontrées par ailleurs.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est une possibilité supplémentaire qu'on offre à nos territoires.

  • Speaker #1

    Notamment pour les néo-ruraux quand ils ne connaissent personne. C'est aussi une bonne entrée sur le territoire pour faire des connaissances, étoffer son réseau professionnel et personnel.

  • Speaker #2

    Oui, et c'est aussi l'intérêt justement de travailler en réseau comme peut le faire la Réussite et dans le Pré, c'est que vous voyez effectivement les personnes de votre espace de coworking, mais que régulièrement on essaie de créer des événements qui vont rassembler les différents sites. On est sur des petites villes et des villages. mais qui parfois peuvent être assez hermétiques même s'ils sont à proximité, on permet aussi de mutualiser de la rencontre, etc. et de gagner justement en réseau pour nos co-workers.

  • Speaker #1

    Alors, je crois savoir que certains co-workers travaillent sur plusieurs sites de la réussite et dans le pré.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. En fait, on se rend compte aussi qu'il y a un certain nomadisme. Alors pas tout le monde, mais on a quand même une petite part qui va aller d'un site à l'autre parce qu'on n'a pas forcément parlé de la configuration de nos sites. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que quand on dit le moco working, tout le monde a beaucoup de clichés. Certains vont imaginer que des jeunes startups informatiques avec des cheveux longs et des meubles en palettes recyclées au fond d'un entrepôt, c'est très bien, mais pas forcément. D'autres vont imaginer le grand modèle parisien d'un immense plateau où les travailleurs sont comme des poulets en batterie. Nous, l'idée a été vraiment de dire qu'il faut créer les espaces dont les gens ont besoin en ruralité. C'est aussi une spécificité. Marie en parlait tout à l'heure, elle est souvent en visio. Nous, on a des petits espaces nomades qui vont faire entre 4 et 10 postes, mais on va très vite aussi proposer des espaces pour s'isoler. Donc des bureaux qui vont faire entre 1 et 4 postes pour pouvoir recevoir des équipes et des salles de réunion qui vont aller de 2 personnes. à 40. Et ça, c'était vraiment aussi un travail assez fin d'études et aussi d'adaptation et de confrontation au réel, parce que parfois, avec notre première expérience, de vraiment adapter aussi qu'est-ce qu'on entend par coworking en ruralité. C'est quand même aussi des besoins spécifiques à la ruralité.

  • Speaker #1

    Le premier site que vous avez ouvert,

  • Speaker #2

    c'était ?

  • Speaker #1

    C'était Bonne.

  • Speaker #2

    C'était Bonne. Voilà, c'est Bonne qui est dans une bâtisse bourgeoise sur le boulevard circulaire de Bonne. et qui est un site très très sympa, enfin moi je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, d'après ce que j'ai pu voir, ils ont tous leur personnalité, comme tu disais, avec une rénovation soignée.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, vraiment, ce qu'on ne voulait pas, c'est 3 bureaux dans l'ancien appartement de Tati. Non, c'est vraiment des espaces de bureaux professionnels, où on a des entreprises qui sont vraiment contentes de nous confier leurs salariés. Par exemple, on a l'acheteuse Bourgogne, l'Ideal Wine, qui est un site de vente aux enchères de vin. Quand les dirigeants sont venus vérifier où ils avaient mis leur acheteuse, ils étaient très rassurés. Et voilà, c'est aussi une garantie pour l'entreprise que son salarié est bien traité. Et donc, malgré l'isolement géographique vis-à-vis du reste de la société, il va être mobilisé pour l'entreprise, rester motivé, rester dans un cadre professionnel.

  • Speaker #1

    C'est aussi l'image de l'entreprise.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est l'image de l'entreprise et une fidélisation pour l'entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, justement, ça peut être également un atout pour l'entreprise pour recruter.

  • Speaker #2

    Effectivement, c'est tout l'avantage aussi, c'est de pouvoir dire qu'en fait, on a la possibilité. Alors ça, du coup, on est en train de travailler avec le développement du réseau sur des entreprises qui offrent à leurs salariés un ou deux jours de télétravail et dans l'ensemble du réseau. Parce que la problématique parfois de la mise en place des stratégies de télétravail dans les entreprises, c'est le manque d'équité. Et là, l'idée est de dire que tu puisses travailler chez toi, pas chez toi. Là, l'idée, en fait, c'est de dire non, il y a des co-working, la réussite est dans le pré partout. Donc au moins, vous allez chez eux et on sait que tout le monde est traité à la même enseigne. D'où l'intérêt de continuer le maillage et d'avoir cette marque forte sur le territoire.

  • Speaker #1

    Concernant la communication, comment est-elle gérée ? Est-ce qu'il y a quelque chose de très planifié, arrêté, suivi au cordeau ? Ou elle est adaptée en fonction des sites, en fonction des opportunités, des animations qui peuvent se proposer ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #2

    Alors on va avoir une communication qui va être... interne déjà aux membres du réseau. Pour vous donner une idée, sur le Pays-Benoît, on est à peu plus de 350 personnes qui ont utilisé les espaces de manière régulière ou périodique.

  • Speaker #1

    350 personnes sur combien de sites ?

  • Speaker #2

    Sur 4 sites. Donc il y a une communication interne qui est rendue possible toujours grâce à cette notion de digitalisation. La plateforme en ligne permet un forum, permet un calendrier des événements, permet des petites annonces et même une marketplace. Donc en fait, vous avez une communication interne qui va être centralisée par cette plateforme. Et après, vous avez une communication externe qui va être faite via les réseaux sociaux, via la presse locale. Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, je pense qu'on incarne aussi quelque chose. On incarne cette volonté justement d'aligner cadre de vie et épanouissement professionnel. Et donc, on a été assez suivi et on a une bonne communauté parce que justement, on incarne avec humilité, avec beaucoup de transparence. tout ce processus de création de la réussite est dans le pré. Et donc, en fait, on incarne et du coup, les gens nous suivent pas mal. On a de la chance d'avoir une communauté qui est très embarquée derrière nous. Moi aussi, parce que dans mon passé, j'ai rapporté beaucoup d'immobiliers d'entreprise. Donc, toutes ces personnes qui sont attentives à justement, finalement, ça va être quoi l'immobilier d'entreprise demain ? Et on ne peut pas, on ne peut plus ignorer la ruralité. Donc, nous, on veut être cette marque, justement, qui incarne cette ruralité-là. Et ce qu'il faut savoir après aussi, c'est qu'on a de la chance d'avoir une matière. La matière géniale pour communiquer, c'est nos membres. Et donc, par exemple, on fait les portraits de nos membres pour justement aussi illustrer l'ensemble des profils qu'on peut avoir sur nos coworking. Et donc, voilà, on a pas mal de matière à donner.

  • Speaker #0

    Et puis moi, ce que j'aime bien, ce que j'ai remarqué aussi dans la communication qui est faite, c'est de célébrer les réussites. Et en fait, on ne s'appelle pas à la réussite dans le prêt pour rien. Et aussi, l'axe de communication qui est utilisé par l'entreprise, c'est aussi de valoriser ça, de valoriser les membres en valorisant leurs réussites. Et ça, je trouve ça super chouette parce qu'on peut être fier en fait et les membres eux-mêmes peuvent être fiers des réussites qu'ils ont. Et des fois, ils ont peut-être du mal à prendre ce recul-là. Et donc nous, on va aider, on va être ce petit booster qui va leur dire, prends conscience de la réussite que tu as eue aujourd'hui et on va la célébrer ensemble. Et en fait, ça, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    C'est sûr que quand on a le nez dans le guidon, on ne se rend pas forcément compte des résultats positifs. Et ça fait du bien de se poser et de pouvoir partager aussi ces moments.

  • Speaker #2

    Et c'était tout l'idée derrière ce nom de la réussite. Et dans le pré, c'était vraiment de se dire comment on incarne justement le fait qu'il y a des réussites. Alors, elles sont aussi multiples. On aime bien aussi valoriser ça. On a la femme d'un de nos co-workers qui a du succès en tant que romancière. Donc voilà, on essaye de valoriser un petit peu l'ensemble des réussites qu'on peut trouver localement. Et puis la notion de prêt, c'était pour incarner cette ruralité-là. Alors, vous ne voyez pas forcément un prêt depuis les fenêtres de nos co-working. On n'est pas complètement perdus parce que justement, la campagne n'est pas complètement perdue. Il reste des petites centralités. Il reste des lieux de connivence entre les établissements scolaires, etc. Et donc, l'idée était vraiment de se dire en fait... On veut incarner cette réussite à la campagne sans être isolé et en ayant des réussites très variées.

  • Speaker #1

    Qui a trouvé le nom ?

  • Speaker #2

    Oula, ça a été un très très long brainstorming. En fait, on voulait vraiment incarner ces deux aspects, vie pro et vie perso. Et en fait, quand vous vous creusez un petit peu, ce n'est pas si simple. Épanouissement n'est pas évident, un mot très facile à dire. Les Verts, c'est soit un club de foot, soit un parti politique. Le chant, alors il y a plusieurs... Le chant lexical du chant est quand même justement assez varié. Voilà, et en fait, Le Pré avait cet aspect justement un peu court, un peu plus percutant dans le mot. Le Bonheur est dans le Pré, c'est quand même un film iconique. L'Amour est dans le Pré, voilà, est quand même aussi une certaine réussite médiatique. Et du coup, l'idée, voilà, était vraiment de se dire, on incarne ça. Et en fait, Campagne pouvait avoir un côté presque un peu à l'opposé de la ville. Et nous, ce qu'on dit, ben non, mais en fait, on n'est pas contre la ville. Enfin, pas du tout. Il y a vraiment cette volonté de se dire, en fait, il faut pouvoir partout. de manière équitable et c'était cette notion-là. Et puis après, on est aussi sur les territoires ruraux, mais il y a également des petites villes. Quand on parle de Beaune, la campagne est tout autour, mais ça reste une petite ville, donc on n'allait pas parler de village.

  • Speaker #1

    L'image rentre tout de suite dans la tête. Comment vous trouvez vos membres ? Est-ce que c'est facile de se faire connaître auprès de personnes qui travaillent dans leur coin ?

  • Speaker #2

    Beaucoup se disent « je ne pensais pas que c'était possible » . d'avoir un environnement aussi professionnel, aussi qualitatif ici. Donc on explique beaucoup, beaucoup notre projet. On a beaucoup de bouche à oreille. Les réseaux sociaux contribuent beaucoup à ça également. Et puis après, comme je disais, les entrepreneurs du territoire nous connaissent, nous identifient. Donc se passe le mot parce qu'on a un super bon plan. Donc quand vous avez un bon plan, vous le partagez aux copains.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui, puis c'est innovateur. ça doit donner envie de venir voir ça réduit les coûts,

  • Speaker #2

    ça réduit l'engagement ça réduit les investissements donc aujourd'hui entreprendre n'est pas toujours facile et on n'a pas toujours une très bonne visibilité mais là au moins la personne se dit bon je teste, au pire ça dure 6 mois,

  • Speaker #0

    ça dure un an et puis c'est pas grave il n'y a pas d'engagement voilà c'est tout l'intérêt en fait ce qui est intéressant c'est la Un peu la tension foncière, parce que finalement, nous, aujourd'hui, dans la campagne, trouver des lieux de 100-150 m², ce n'est pas si évident. Mais en même temps, on veut pouvoir offrir différents services et donc, du coup, avoir cette taille-là pour pouvoir offrir ça. Et en même temps, pour un petit qui veut s'installer, on va tout de suite lui proposer un 40-50 m². Mais au final, il n'a peut-être pas besoin d'autant. Voilà, du coup, il y a un peu une tension qui réside là-dedans et de se dire, finalement, en fait, c'est peut-être juste 10 m² de bureau qui lui suffit aujourd'hui. pour s'installer. C'est de trouver la juste taille au bon moment qui va permettre de répondre à son besoin. Peut-être qu'aujourd'hui, c'est 10 m² dont il a besoin et peut-être que dans 6 mois, il va avoir besoin de 30 parce qu'il aura besoin de grandir. C'est offrir cette flexibilité-là de temps, de taille, de lieu qu'on veut vraiment offrir avec ces réseaux.

  • Speaker #1

    Il y a une question de modularité qui accompagne la croissance de l'entreprise.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Nous, on aime beaucoup... Voilà, je recrute un apprenti, j'ai une nouvelle personne qui arrive. Typiquement, là, j'ai une grosse réunion, je réunis 12 collaborateurs. Mais d'habitude, je suis dans mon petit bureau tout seul parce que je suis tout seul. Voilà, il y a un petit peu un bon sens avec cette mutualisation qu'on a évoquée tout à l'heure au début dans les salles de réunion notamment, etc. On peut se poser la question, est-ce que toutes les entreprises du territoire ont besoin de chauffer une salle de 20 mètres carrés qui est utilisée une fois par mois ? Ou est-ce qu'économiquement, on n'a pas un peu plus de bon sens à avoir et à essayer de mutualiser ? Je pense que la mutualisation est dans la bonne logique du bon sens économique et écologique.

  • Speaker #1

    Quels conseils vous donneriez pour réussir dans le pré, justement ? Est-ce que vous auriez trois conseils qui vous viennent comme ça à l'esprit, quand vous avez fait cette expérience, l'une et l'autre ?

  • Speaker #2

    Moi, je dirais beaucoup l'humilité et la simplicité d'aller voir les gens, de dire « bonjour, je me présente, j'ai une idée, nous on a fait la tournée comme ça » . Ne pas hésiter à beaucoup communiquer aussi sur les départs. Même si au départ, vous devez aussi communiquer sur le fait que c'est un peu plus galère, il y a des petits couacs, etc. Mais cette transparence-là, je pense que c'est une des spécificités de la ruralité, c'est qu'en fait, vous ne pouvez pas vous noyer dans la masse comme en ville. Vous êtes mauvais au boulot, vous croisez après le commerçant. Donc en fait, il y a une humilité, une simplicité, une transparence à avoir pour justement aller à la rencontre de l'autre. Et puis si c'est pour monter des co-working, la meilleure chose, c'est quand même de rejoindre la réussite et d'en le prêter. moi ça va être l'appel, Marie a lancé son appel pour les locaux moi ça va être mon appel aussi pour dire si vous aimez votre territoire si vous avez envie de lui offrir quelque chose de sympa un réseau de coworking la réussite est dans le pré, n'hésitez pas à nous rejoindre on formait une équipe assez sympa de gens motivés pour justement réussir dans nos territoires Et toi Marie,

  • Speaker #1

    tu aurais un constat un atout que tu as pu constater en zone rurale qui n'existe pas ? dans une grande ville ?

  • Speaker #0

    Moi, je rejoins le point de Servane. Je pense qu'il y a un côté dans les zones rurales, effectivement, de non-anonymat. Et donc, du coup, l'authenticité, la transparence, c'est des valeurs super clés. La générosité aussi, je pense que c'est important parce qu'en fait, quand on creuse un peu, on est tous des passionnés de nos territoires et du dynamisme qu'on y voit. Qu'on soit artisan, commerçant, qu'on monte des co-working, enfin, tout type d'entreprise, les gens ont vraiment à cœur de... partager leur expérience et de la développer aussi localement. Donc ça, je pense que cette générosité-là, elle est importante. Et effectivement, continuer à échanger avec tout type de professionnels, c'est hyper enrichissant. Nous, à chaque fois qu'on parle du projet, on a un accueil très positif parce que les gens sont contents de voir qu'on veut dynamiser ces zones-là et qu'ils voient clairement que ça va y contribuer. Donc moi, ça me correspond, la générosité. Donc pour moi, c'est une valeur importante. Et on n'oublie jamais la dimension professionnelle. On ne veut pas que ce soit un club de lecture. J'exagère, mais on a envie que ça reste un endroit où les gens s'y sentent bien et s'y sentent bien d'un point de vue professionnel. On crée les conditions. C'est un lieu d'activité professionnelle.

  • Speaker #1

    Dernière question. Si vous aviez une baguette magique, qu'est-ce que vous aimeriez améliorer, changer, transformer ? que ce soit encore mieux.

  • Speaker #2

    Moi, de sortir de certains clichés de nos politiques, quand on voit l'engagement de nos maires, qui sont vraiment des fins connaisseurs de leur territoire, qui sont vraiment au contact des gens, etc., on sent qu'il y a parfois un peu une dissonance entre le maire qui est l'interlocuteur et puis après une certaine déconnexion. Et je pense qu'en fait, il faut sortir des clichés. a beaucoup de choses à apporter à la société en global et il faut justement sortir de ces centralités-là et aller écouter ce qui s'y passe parce que vous avez plein de gens avec des très très belles initiatives et qu'il faut aller soutenir.

  • Speaker #0

    Moi j'aime beaucoup plus Terre à Terre moi j'aimerais mes locaux disponibles à son merdouille pouillie en même temps cette recherche elle est passionnante de locaux.

  • Speaker #1

    C'est une petite magie qu'on peut tout imaginer

  • Speaker #0

    Non mais en même temps elle est passionnante, j'apprends beaucoup en fait à échanger et c'est ce que disait Servane, ce qui est toujours important pour avoir cette légitimité d'opérer dans les zones rurales, je pense que c'est l'échange et d'avoir des interlocuteurs très variés. Donc pour le coup elle m'enrichit beaucoup, c'est juste que moi j'ai envie que ça aille un peu plus vite et que ça ne va pas assez vite à mon goût, mais voilà c'est pour ça que je vous dis la baguette magique qui m'aide à accélérer.

  • Speaker #1

    C'est tout ce que je te souhaite, tout ce que je vous souhaite, une belle réussite. une belle continuité dans ces projets et ces réalisations. Merci beaucoup de m'avoir accueillie.

  • Speaker #2

    C'est un plaisir. Le but de ces lieux, c'est d'accueillir des gens. On est toujours ravis de pouvoir expliquer ce qu'on fait. Que tu viennes témoigner que oui, un coworking en Saône-et-Loire est super qualitatif.

  • Speaker #1

    C'est possible.

  • Speaker #2

    Si toi qui es axé ruralité et campagne, n'hésite pas. Si d'autres personnes veulent rejoindre, c'est possible. La réussite est dans le prix. Ça sera avec joie qu'on les rencontrera.

  • Speaker #1

    Encore merci. Et puis,

  • Speaker #2

    à bientôt,

  • Speaker #1

    peut-être.

  • Speaker #0

    Merci Gaëlle. À bientôt.

  • Speaker #1

    C'est ainsi que ce podcast s'achève. Merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous donne envie d'en parler autour de vous, de le partager. Vous pouvez consulter mon site www.glc. Ma page est dédiée aux notes backstage, infos inédites, sur ce podcast.

Description

Servanne Régent a créé et développé le concept de coworking à la campagne avec son mari Yves après avoir vécu à Toulouse une dizaine d’années en région Bourgogne-France-Comté.

Le couple a décidé d’allier leur concept à la restauration du patrimoine, à l’image du site de Chagny, une ancienne gare SNCF rénovée et transformée en lieu de travail et de rencontres.

La Réussite est dans le Pré comprend un réseau de sites, appelée grappe géographique afin de proposer des espaces de travail selon les déplacements des utilisateurs, en proposant la même qualité d’environnement de travail.

Marie s’est jointe à eux pour développer le concept en pays d’Ouche près de Dijon.

Néo-rurale également, originaire de la région parisienne, elle recherche une vie équilibrée entre sa vie professionnelle et sa vie privée.

Deux femmes très investies dans le développement d’espaces de co-working et de bureaux partagés à la campagne !

La réussite est dans le Pré résume bien le positionnement et l’idée que réussir professionnellement n’est pas conditionné à ne se développer qu’en métropole.

Rompre l’isolement de l’entrepreneur ou du salarié itinérant en proposant des moments de rencontres et de détente, tout en garantissant des lieux de travail proches des clients ou des partenaires de standing, telle est la promesse de la Réussite est dans le Pré.


On y trouve pêle-mêle :

  • des espaces de travail flexibles, modulaires

  • des lieux de partage et de convivialité

  • un réseau, une communauté


Les avantages pour les indépendants comme pour les entreprises ayant des des salariés en zones rurales, en télétravail ou en déplacements sont multiples :

  • des coûts immobiliers réduits

  • une opportunité de tester les marchés locaux à moindre frais

  • des espaces professionnels proposant des prestations de confort haut de gamme

  • des lieux de rencontres commerciales accueillants et de qualité


La communication jour bien sûr un rôle crucial pour la viabilité du projet.

Mais contrairement aux co-workings urbains, qui n’ont pas forcément besoin de beaucoup communiquer pour remplir les espaces de travail, ici la réussite passe par les forces vives locales et les réseaux professionnels pour que le bouche à oreille se développe.

Les rencontres, l’intelligence collective, les multiples services rendus du projet et son implication dans la vie locale des habitants, des professionnels, apportent la caution qui va servir de porte voix.

L’anonymat n’est pas de mise, il faut prouver l’intérêt de son projet.

Une fois la confiance acquise, tout est possible, même la réussite dans le pré !

Servanne et Marie cherchent de futurs partenaires, l’appel est lancé !


L'étude Ubiqdatade 2023 a établi les chiffres et les tendances du marché du co-working en France. Je vous en propose quelques uns :


  • 1 082 398 m² de surfaces dédiées

  • 80% des utilisateurs des espaces de coworking en France se rendent au moins 3 jours par semaine dans les bureaux. Plus de 50% d’entre eux s’y rendent même 4 à 5 jours par semaine.

  • Le taux d’occupation des espaces de coworking atteignait en 2022 environ 91%


La tendance est l'augmentation de la demande d'espaces de co-workingn notamment hors des grandes villes.

Servanne et Marie vous disent tout dans cet épisode de Communication de Campagne.


Quant à moi, j’espère pouvoir vous donner rendez-vous pour une nouvelle saison de Communication de campagne en septembre, après une pause-bilan et la recherche de partenaires et sponsors.

Surveillez votre boite mail pour être informé de la suite de cette aventure !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de Campagne. Je suis Gaëlle Lethenet, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l'angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d'un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Si tu veux me contacter, Écris-moi à comdecampagne.com Déjà 10 interviews de réalisées, avec 10 personnes formidables, 10 profils différents. Mais toutes et tous amoureux de la campagne. Je les remercie de nouveau pour avoir bien voulu répondre à mes questions sur les atouts de la ruralité. Gaëlle Arieus-Lagné, Xavier Raveau, Mathieu Ozanam, Martial Darbon, Eric Chazerans, Benjamin Lefebvre, Léopold Durand, Pascal Terracol Champlain, Elodie Gadiolet, Cléa Carmillet. Merci à vous tous. Et pour clore cette première saison de communication de campagne, qui je l'espère vous aura plu, je vous invite à découvrir non pas une, mais deux invités. La première est une professionnelle de l'immobilier de bureau, Servanne Régent. Elle a créé et développé le concept de coworking à la campagne avec son mari Yves. Après avoir vécu à Toulouse une dizaine d'années, direction la Bourgogne, le pays bonnois dont est originaire Servane, ils ont dit adieu à la vie trépidante de Toulouse, mais aussi à ses bouchons, sa pollution, son stress, son anonymat. Et ils ont embrassé la qualité de vie, la redécouverte de la vie de village et un nouveau costume, celui de chef d'entreprise. Le couple décide d'allier leur concept à la restauration du patrimoine, à l'image du site de Chagny. une ancienne gare SNCF, rénovée et transformée en lieu de travail et de rencontres. La réussite est dans le précomprend à un réseau de sites appelé Grappe Géographique, afin de proposer des espaces de travail selon les déplacements des utilisateurs, souvent nomades, en proposant la même qualité d'environnement de travail. Marie s'est jointe à eux pour développer le concept en Pays-Douche, près de Dijon. Néo-rurale, professionnelle du marketing et originaire de Paris, elle explique comment elle en est arrivée à désirer une vie à la campagne, afin d'équilibrer vie professionnelle et vie privée. Deux femmes très investies dans le développement d'espaces de co-working et de bureaux partagés à la campagne. Le nom de l'entreprise, La Réussite est dans le Pré, résume bien le positionnement et l'idée que réussir professionnellement n'est pas conditionné à se développer en métropole. Rompre l'isolement de l'entrepreneur ou du salarié itinérant en proposant notamment des moments de rencontre et de détente, tout en garantissant des lieux de travail proches des clients ou des partenaires de standing, Telle est la promesse de la réussite et dans le pré. La communication joue bien sûr un rôle crucial pour la viabilité du projet. Mais contrairement aux coworking urbains, qui n'ont pas forcément besoin de beaucoup communiquer pour remplir les espaces de travail, ici, la réussite passe par les forces vives locales et les réseaux professionnels pour que le bouche-à-oreille se développe. Les rencontres, l'intelligence collective, les multiples services rendus du projet et de son implication dans la vie locale des habitants, Des professionnels apportent la caution qui va servir de porte-voix. L'anonymat n'est pas de mise. Il faut prouver l'intérêt de son projet. Une fois la confiance acquise, tout est possible, même la réussite dans le pré. Servane et Marie cherchent de futurs partenaires, l'appel est lancé. Quant à moi, j'espère pouvoir vous donner rendez-vous pour une nouvelle saison de communication de campagne, après une pause et la recherche de partenaires et sponsors. Surveillez votre boîte mail pour être informé de la suite de cette aventure. Abonnez-vous ! L'interview de Servanne et de Marie, c'est maintenant. Allez, bonjour Servanne, bonjour Marie, comment allez-vous ?

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle, très bien.

  • Speaker #2

    Bonjour Gaëlle, très bien aussi, ouais.

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir à Chagny, en Saône-et-Loire, dans l'un des espaces de coworking de la réussite et dans le pré. Quand on entend la première fois le nom de l'entreprise, on pense immédiatement au film « Le bonheur est dans le pré » et l'émission « L'amour est dans le pré » également, ce qui éveille immédiatement la curiosité, et en tout cas, ça a éveillé la mienne. Après le développement personnel, les sentiments, nous voici dans l'univers de l'entreprise. Avec la campagne à deux pas, avant de découvrir le concept et en quoi la ruralité est un levier de développement pour la réussite est dans le pré, je vous propose de vous présenter. Servane, à toi l'honneur.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Alors moi je suis Servane, région, je suis la fondatrice de la réussite est dans le pré, qui est un concept adaptant le coworking à nos territoires ruraux. Et je gère ce qu'on appelle chez nous une GRAPPE, un réseau d'espace, sur le Pays-Beaunois. Donc actuellement je gère... quatre sites, dont Chagny où nous sommes aujourd'hui. Et je cherche à en ouvrir encore deux autres et je réunis à peu près 400 membres.

  • Speaker #2

    Alors donc moi, je suis Marie Exalas, j'ai 41 ans. Moi, j'ai 15 ans d'expérience dans les études marketing avant en région parisienne. Et puis après, avec mon mari, on a décidé de quitter la région parisienne pour venir s'installer en Bourgogne, retourner un peu aux racines proches des racines de ma belle-mère, notamment parce qu'avec trois enfants, on s'est rapprochés d'elle. Et du coup, on a choisi à côté de Dijon, qui dit changement de région et notamment passer de la région parisienne à un endroit un petit peu plus rural en Bourgogne, dit aussi un peu changement de vie professionnelle. Et donc voilà, là, j'ai rejoint l'aventure La réussite est dans le pré pour développer des franchises. Je pense qu'on en parlera un petit peu plus en détail tout à l'heure. Depuis septembre, donc c'est tout récent.

  • Speaker #0

    Merci. Alors, vous m'accueillez dans un lieu pas commun. C'est une ancienne gare, je crois.

  • Speaker #1

    Tout à fait, c'est l'ancien Buffet de la Gare, un restaurant qui a été étoilé dans les années 50 et qui a été vraiment une adresse incontournable de Chani. Il était fermé depuis un peu plus d'une douzaine d'années et donc on lui a redonné vie avec un nouvel usage, un co-working.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi avoir choisi cet endroit justement ?

  • Speaker #1

    Car on est très bien situé, nous sommes vraiment sur les quais de la gare donc ça nous permet d'offrir une grande facilité d'accès à ce site.

  • Speaker #0

    Parce que c'est une gare qui est toujours en activité.

  • Speaker #1

    Tout à fait, toujours en activité. Nous sommes du coup juste en face du bâtiment de la gare. Également, c'était intéressant pour nous de nous dire que nos ruralités évoluent, modifient leurs usages et de redonner vie à du petit patrimoine avec ce nouvel usage, c'était vraiment une petite pierre en plus dans notre projet.

  • Speaker #0

    Alors, comment vous l'avez trouvé cet endroit ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est en travaillant avec la mairie. On a vraiment travaillé main dans la main avec la municipalité sur ce projet et on s'est inscrit dans le projet 1000 et 1 gare de SNCF Gare et Connexion.

  • Speaker #0

    Ok, et est-ce qu'on peut donc un petit peu le décrire ? Parce qu'il y a eu beaucoup de... de travaux,

  • Speaker #1

    beaucoup de photos on voit la gare avant maintenant évidemment à l'intérieur ça ne ressemble plus trop à une gare toutefois vous avez gardé quelques éléments et oui notamment l'ancien bar qui sert aujourd'hui de cuisine aux co-workers et qui crée vraiment cet espace de convivialité parce que donc si on vient un petit peu, nos espaces vont proposer des bureaux fermés, des salles de réunion et ce qu'on appelle l'espace nomade qui va être un petit espace ouvert mais également un coeur de convivialité qu'on va essayer de placer au centre du bâtiment ... et qui va permettre aux gens de venir prendre un café tout au long de la journée, de venir déjeuner et de se rencontrer. C'était vraiment aussi le principe d'offrir des lieux très professionnels. Quand vous regardez autour de vous, vous avez un équipement très professionnel. Mais il fallait aussi que ces espaces soient conviviaux et permettre justement la rencontre.

  • Speaker #0

    Vous avez d'autres lieux de coworking. On en a à Beaune, Combes-Lanchien, Nuit-Saint-Georges, Velard.

  • Speaker #1

    Alors Velard-sur-Ouche et la transition est toute trouvée. effectivement notre concept en fait repose sur l'idée qu'il y a une certaine taille critique de viabilité au modèle du coworking et pour l'adapter à nos campagnes il fallait créer un réseau où en fait des petits espaces à proximité des gens vont fonctionner ensemble pour aller chercher une taille un peu critique qui va généralement se retrouver autour de 800-1 000 m² donc j'anime le pays beaunois Donc justement, on a ces quatre sites et deux en cours. Et on a eu envie de travailler sur un nouveau terrain qui s'appelle la vallée de Louches et le pays d'Auxois. Donc là, pour ceux qui nous connaissent un peu moins, vous êtes à plein ouest de Dijon. Et là, c'est là que Marie intervient parce que Marie, justement, va récupérer ce nouveau site de Velard-sur-Rouge et continuer le développement. Oui,

  • Speaker #2

    alors si je peux compléter là-dessus. Donc effectivement, l'idée, c'est qu'on a un premier bureau à Velard-sur-Ouche. Donc on est vraiment à... 15 kilomètres de Dijon, on est vraiment proche Dijon, mais en pleine campagne. Et ensuite, l'idée, c'est d'étendre sur le côté ouest. Et donc là, je suis en recherche active de locaux sur Son-Bernon et Pouilly-en-Oxois. Donc là, l'idée, c'est la priorité de lancer cette franchise et donc de cibler ces trois villes pour avoir un ensemble de sites cohérents sur ce territoire-là. Et comme dit Servanne, l'idée, c'est d'aller chercher justement cette viabilité économique. parce qu'on a aussi besoin de vivre de cette activité. Du coup, c'est pour le gestionnaire, en l'occurrence moi, de pouvoir animer cette communauté, de la faire vivre sur ce territoire cohérent. Donc voilà l'objectif. Là, on est sur une petite grappe de trois sites sur ce territoire.

  • Speaker #0

    Trois sites à trouver ?

  • Speaker #2

    Velard est déjà trouvé et je cherche son bernan et pouilly. D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Il y a à chaque fois des bâtiments existants.

  • Speaker #2

    Oui, on privilégie des bâtiments existants. Je pense que comme dit Servanne, ce qui est important dans le concept de la réussite et dans le prêt, c'est aussi la valorisation du patrimoine actuel. On aime y raconter des histoires dans nos bureaux. Par exemple, Chani, c'est toute cette histoire autour du ferroviaire qui était importante. On trouve des biens et dans lesquels il y a une histoire, on est content de pouvoir la faire perdurer, de pouvoir un peu la valoriser aussi. C'est important pour nous de valoriser ce patrimoine local. Donc on préaligie plutôt des bâtiments existants. Et après, ça peut être des partenariats avec la mairie, ça peut être avec des bailleurs privés, ça peut être de l'achat en direct. L'idée étant de trouver notre lieu idéal pour pouvoir accueillir nos co-workers demain.

  • Speaker #0

    Je crois que j'ai oublié un lieu, c'est Chevret-Chambertin.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, Chevret-Chambertin. On est en train de travailler sur un projet. Mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'on a parfois des petits clichés comme la campagne, c'est pas cher. Il faut se méfier, mais il y a aussi une tension foncière sur nos territoires. au-delà de Gevrey-Chambartin. C'est quand même des projets qui peuvent être compliqués à monter, etc. Donc on est en train de travailler différents types de structures, différents montages immobiliers, pour justement permettre d'actionner plus facilement tous ces sujets.

  • Speaker #0

    D'accord. Et justement, comment ça se passe au niveau des financements ? Tu as démarré ce projet avec ton époux, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Alors on a créé la réussite et dans le prêt ensemble avec Yves. Donc moi, je viens du monde de l'immobilier d'entreprise, du conseil en immobilier d'entreprise. Tandis qu'Yves, lui, a plutôt une expertise de direction financière dans des startups. Un bon complément de compétences qu'on a mis au service du projet, avec une idée vraiment de dire, en fait, si on veut que ça perdure, il faut que ça soit viable économiquement. Donc nous, l'idée, c'est que l'exploitant de coworking soit viable, mais qu'on puisse travailler dans différents types de montage et différents approches, notamment avec des municipalités, comme on a pu le faire justement à Chani, où la mairie était ravie de nous trouver pour pouvoir gérer le bâtiment. les accès, l'entretien, etc. Mais le mettre également au service des associations de Chani et également du référent numérique de la Maison France Service pour ouvrir ce lieu au numérique. Alors qu'à Veulard-sur-Rouge, ça va être encore un petit peu différent. Il y a carrément un collectif tiers-lieu qui a été créé et qui, du coup, utilise les espaces qui sont gérés par la Réussité dans le Prix.

  • Speaker #0

    Alors justement, c'est quoi la différence entre tiers-lieu et espaces de working ?

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je pense que quand on regarde la définition officielle d'un tiers lieu, je ne sais pas s'il y en a une dans le dictionnaire. Je pense que oui, pour l'instant je ne l'ai pas regardé donc je le ferai plus tard. Parce que je pense que chacun y met aussi un petit peu, c'est assez subjectif, je pense que chacun y met un peu sa propre définition. En tous les cas, la façon dont ça fonctionne avec la mairie de Velard, c'est qu'ils veulent vraiment un site qui est accessible à la population de Velard et dans laquelle ils font vivre des animations du village. Eux, ils ont orienté plutôt des actions et des réunions d'information et de partage à destination de la population. Nous, on exploite l'ensemble du bâtiment et eux, ils ont le droit à une trentaine de réservations par an, gratuitement, où ils vont pouvoir faire leurs animations. Par exemple, samedi dernier, ils ont fait, samedi matin, deux heures d'intervention sur l'intelligence artificielle. Le mois dernier, c'était sur le compte professionnel de formation. Ils font intervenir des gens un petit peu extérieurs ou des gens de la commune. et à destination du public de Velars-sur-Rouge, voire des communes voisines.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas seulement un lieu de travail en tant que tel, c'est aussi un lieu un peu plus vivant.

  • Speaker #2

    Voilà, et même au-delà de ça, la salle de réunion sert aussi au conseil municipal. Et en fait, moi j'ai eu beaucoup de plaisir quand il y a 15 jours, finalement la salle a été occupée de 8h à 17h par un de nos membres, qui a eu besoin de la salle pour une formation. Et à 17h45 est venu le conseil municipal. Donc en fait, la salle, elle a été occupée de 8h à 23h. Et là, je me dis, c'est génial, en fait. On a vraiment réussi le pari parce que finalement, on fait vivre ces bâtiments. On les mutualise, on les partage. Et c'est une façon pour moi hyper intelligente d'utiliser les ressources qu'on a.

  • Speaker #1

    Il y a effectivement du coup une dimension économique et écologique à la chose. Et ce qu'il faut comprendre, en fait, c'est qu'il y a une interaction. Moi, j'étais allée au groupement, à la rencontre des tiers-lieux de Bourgogne-Franche-Comté à Luzi. Et ils avaient commencé en disant, la définition même d'un tiers-lieu, c'est qu'on ne peut pas le définir. Mais ça m'avait amusé parce qu'effectivement, c'est ce qu'on met derrière. Notre propos est de dire, en fait, le coworking ne peut pas être géré comme le reste d'un tiers-lieu. Le coworking, surtout en ruralité, il doit pouvoir s'adresser à l'ensemble des professionnels. Et donc, si vous voulez avoir des entreprises, il faut pouvoir amener une réponse professionnelle. Parce qu'il y a un transfert de la responsabilité, de l'environnement de travail, de l'employeur au coworking. Donc, par exemple, on accueille des grandes entreprises. qui vont nous confier des salariés isolés, ou alors même carrément des équipes déportées. Par exemple, ici, vous avez les salariés de Vorwerk. Là, il a fallu effectivement avoir une posture professionnelle pour pouvoir s'adresser à ce professionnel. Et donc, c'est plus simple d'avoir un acteur professionnel qui s'adresse au professionnel et qui va ouvrir sur des temps différents, sur des espaces particuliers, etc., plutôt que l'inverse, une association ou une secrétaire de mairie qui, du coup, ne va pas pouvoir, parce qu'elle n'est pas structurée, elle n'a pas les outils pour pouvoir s'adresser à ces acteurs-là. Or, on a quand même des profondeurs de marché qui ne sont pas énormes vis-à-vis de la ville. On ne peut pas se permettre de se couper de certains professionnels.

  • Speaker #0

    Et puis, du coup, vous parlez le même langage aussi. Utiliser le même vocabulaire, ça aide aussi à mieux se comprendre et à mieux cerner les attentes.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il faut vraiment comprendre qu'il y a un transfert de l'environnement de travail de l'employeur au coworking. Donc, il y a une responsabilité. On va parler de la qualité de vie au travail. On va parler de l'ergonomie des postes. Et donc, il faut pouvoir avoir une réponse professionnelle, assez professionnelle. Et ce n'est pas parce que vous habitez un village de 300 habitants que vous pouvez travailler n'importe où. Vous voulez avoir le même confort que vous pourriez l'avoir sur un plateau de bureau plus standard dans une zone périphérique de Lyon ou de Paris.

  • Speaker #0

    On s'adresse surtout à des métiers du secteur tertiaire. On est plus quand même sur des bureaux. Que sur des artisans ?

  • Speaker #2

    Effectivement, on va rester sur une offre de bureaux, soit des bureaux privatifs, soit des espaces nomades accessibles ou des salles de réunion, donc effectivement plutôt des activités du tertiaire, tout type de professionnels. Donc ça peut être des indépendants qui ont besoin d'un bureau, ça peut être une start-up ou une jeune entreprise qui démarre et qui peuvent être plusieurs associés qui du coup ont besoin aussi de se rassembler dans un lieu commun. Donc c'est les genres de profils qu'on peut accueillir. Ou alors, comme disait Servane, des salariés déportés qui ont besoin d'un point de rattachement, en fait, ou des gens de passage qui vont venir aussi dans les coworking. Au moment des vacances aussi, je pense que vous avez constaté dans le Pays-Brenant, alors moi, c'est tout frais, donc je n'ai pas encore tous les cas d'usage. Mais vous, vous avez pu constater aussi des gens qui viennent en vacances et qui, en fait, vont prolonger, c'est ce que tu me racontais, Servane, vont prolonger leur séjour parce qu'ils savent qu'il y a une solution de coworking à côté. Et du coup, au lieu de rester juste deux jours, ils vont rester quatre. Ils ont les disponibilités pour pouvoir travailler aussi en complément.

  • Speaker #0

    Donc c'est plutôt intéressant pour les professionnels du tourisme. Oui. Qui peuvent peut-être aussi prolonger un petit peu les séjours.

  • Speaker #1

    Oui, on peut avoir affaire au tourisme d'affaires. On peut avoir effectivement le formateur qui vient pendant deux jours accompagner la formation, qui peut venir d'ailleurs, il va se loger, etc. On aime bien aussi travailler avec les restaurants d'à côté, avec les traiteurs d'à côté, avec les boulangeries d'à côté pour la petite restauration. Mais l'idée est vraiment aussi, et ça c'est une... peut-être une spécificité de la ruralité, on pourra en parler, mais beaucoup plus mixée, en fait. Voilà, c'est ce qu'on aime aussi. Donc ici, à Chani, on avait le député qui venait faire une permanence à peu près une fois par mois. On a une couturière qui fait une permanence tous les marts des soirs pour de la retouche et de la couture. Vous avez, voilà, une entreprise d'infographie paysagère, ils sont quatre, il y a une agence de com', une journaliste, enfin, et c'est ça aussi qui crée vraiment cette richesse et cette milicité que vous pouvez avoir à la machine à café qui est très sympa.

  • Speaker #0

    Oui, donc les professionnels peuvent se rapprocher. De leur clientèle ?

  • Speaker #1

    Et de leurs salariés également. Par exemple, on est assez apprécié des franchises qui se servent de nous pour venir tester le marché, vérifier qu'ils arrivent à recruter, à trouver les clients, etc. Et donc, on peut aussi aider, on sert de tremplin, entre guillemets. Il faut savoir que pour se développer sur le territoire, c'est forcément vite des coûts, quand on parle d'acquisition de locaux ou même de prise à bail. Le bail commercial est assez contraignant et assez lourd. Donc là, au moins, vous venez tester, vous testez un jour, vous testez deux jours, vous testez... vous testez un bureau permanent. Vous avez plein de formules différentes qui vous permettent de vérifier que vous pouvez recruter, que vous pouvez trouver les clients et ensuite vous développer. Par exemple, on a un bureau d'études d'ingénieurs bois qui sont venus travailler pendant deux ans chez nous le temps d'avoir deux bilans à leur société, de pouvoir acheter leur loco. Donc en fait, on va répondre en étant un tremplin.

  • Speaker #0

    Donc il y a une multitude de possibilités et de besoins auxquels peuvent répondre ces espaces de coworking.

  • Speaker #1

    Tout à fait, un besoin de flexibilité et d'agilité dans les stratégies immobilières des entreprises. Donc là, c'est mon ancienne casquette qui revient vite. Mais c'est quelque chose qu'on avait pressenti déjà bien avant le Covid et qui a été effectivement accéléré par le Covid. C'est que maintenant, on est en permanence à gérer des crises et qu'un bail de 9 ans, les investissements qui vont avec, ça peut être difficile à se projeter pour une entreprise qui ne sait déjà pas où elle sera dans 3 ans.

  • Speaker #0

    Je rebondis sur ce que tu viens de dire par rapport à un article que je viens de lire sur le quartier de la Défense à Paris, qui est en plein marasme en fait. Des immenses espaces de bureaux vides, à se demander comment ils vont faire pour pouvoir continuer leur activité de location de bureaux. Toutes ces personnes-là, du coup, est-ce qu'on peut imaginer qu'elles sont chez elles ou en espace de coworking ? Comment tu peux...

  • Speaker #1

    On a étudié un petit peu avec Marie les mouvements et on voit vraiment l'exode urbain. Ça, c'est une vraie réalité qui se révèle dans les chiffres.

  • Speaker #0

    L'exode rural.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est ça où justement, en fait, ces grandes centralités vont être un peu réinterrogées. Ce qu'il faut savoir, c'est que même avant le Covid, et les gens ne le savaient pas forcément, mais des bureaux ont des taux d'occupation qui peuvent être relativement faibles parce que vous êtes en réunion, parce que vous êtes en vacances, parce qu'il y a eu des choses qui avaient été mises en place, les flex-office, etc. Là, on va vraiment rentrer dans les différentes tendances de l'aménagement de bureaux. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il va y avoir besoin d'adapter. Il va y avoir besoin de donner plus d'agilité aux entreprises. Et donc, soit c'est le législateur qui va venir assouplir les différentes normes de beau, soit c'est justement des nouveaux opérateurs qui arrivent avec des bureaux opérés, des co-working. Voilà, des choses un petit peu différentes qui sont en train d'arriver pour justement amener plus de flexibilité aux entreprises.

  • Speaker #0

    Et donc, de permettre de ne pas forcément être situé dans une grande ville. Pouvoir vivre, peut-être améliorer sa qualité de vie personnelle.

  • Speaker #1

    Tout à fait, l'idée est de se dire finalement, est-ce que maintenant il n'y a pas des entreprises qui l'utilisent même comme atout supplémentaire pour le recrutement ? C'est-à-dire, vous offrez un cadre de vie, etc. Et donc ce qu'on peut voir parfois dans ces difficultés-là, c'est le fameux suivi de conjoint. Dire oui, mais moi j'ai trouvé un super boulot, mais est-ce que mon mari ou ma femme va le trouver ? Effectivement, l'avantage aussi d'avoir des co-working, c'est que le conjoint va pouvoir soit se mettre à chercher du boulot, mais dans un co-working, donc dans un cadre plutôt valorisant. soit justement continuer son boulot précédent grâce au coworking. Donc en fait, on vient réinterroger un peu les centralités, on vient réinterroger les mobilités. On peut se poser la question, parfois, moi je vois, mais même dans nos territoires, des mouvements pendulaires qui sont vraiment à réinterroger. C'est des coûts d'infrastructures, c'est des coûts économiques, de pollution, enfin voilà. Et Marie était un peu l'exemple de dire, je me suis éloignée de Paris, je me suis éloignée de Dijon, ce n'était pas non plus pour retourner dans des mobilités subies.

  • Speaker #0

    Et justement... Toi Servane, tu t'es lancée dans cette aventure. Est-ce qu'à titre personnel, tu as cette expérience justement de ce rythme de travail ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, on voyait les évolutions au sein des entreprises et qu'on voulait offrir autre chose à nos enfants et les faire grandir à la campagne. Et désolé, on va vite tomber dans le cliché, mais on a l'impression que pour faire carrière, il faut être à Paris et si on veut habiter à la campagne, il faut élever des chèvres. Alors je n'ai rien contre les chèvres, j'adore le fromage, mais moi je voulais... il y a peut-être un juste milieu et donc j'ai dit bah moi il est hors de question que je sacrifie l'un ou l'autre je veux m'éclater dans mon job et je veux avoir un cadre de vie de dingue et je pense que justement là on est en train d'aligner tout ça et on s'est dit bah en fait il faut permettre aux autres de pouvoir faire ça et donc on a commencé à creuser un petit peu le coworking rural il y a énormément de choses qui émergent etc mais rien de très structuré et c'est pour ça qu'en fait on s'est dit bah on va aller faire la preuve du concept dans le pays beaunois on a démontré que ça marchait, maintenant on va partager cette bonne idée à d'autres et créer justement un réseau sur nos territoires.

  • Speaker #0

    Et c'est là que Marie arrive.

  • Speaker #2

    Moi, pour témoigner aussi sur pourquoi j'ai rejoint l'aventure La Récité dans le Pré, c'est que, comme je l'ai dit en introduction, nous, on a quitté la région parisienne en 2020. Je nous appelle les exilés du Covid. Clairement, on est partis suite à ça, parce qu'on a eu deux enfants en moins de trois ans ayant eu accueilli des jumelles en avril 2020. Et du coup, tout bête, mais notre appartement ne suffisait plus pour trois enfants. Donc il a fallu réfléchir à avoir plus grand et un peu de la même façon que Servanne, on avait envie d'offrir à nos enfants un cadre rural. On avait envie qu'ils grandissent dans une maison avec un jardin, etc. Et donc si on voulait rester à Paris, il fallait être en banlieue assez lointaine et on n'avait pas envie de vivre ça.

  • Speaker #0

    C'est sa vie dans les transports ?

  • Speaker #2

    Exactement, on n'avait pas du tout envie de cette villa. Puis mon mari est en Bourguignon, on a dit c'est le moment de se réinstaller en Bourgogne. Donc on a tenté l'aventure un peu sur un coup de... de tête. Pendant deux ans, moi, j'ai gardé mon job à Paris. Donc, on va dire une petite année où c'était 100% télétravail, donc ça allait. Et une année où j'ai fait les navettes, trois jours par semaine à Paris. Et puis entre-temps, c'est un petit peu éloigné de Dijon. On a acheté justement dans cette campagne dans la vallée de Louches. Et là, c'était plus possible. Et je n'avais pas envie d'avoir ma vie professionnelle à Paris et ma vie personnelle à côté de Dijon. Ce n'était pas possible. Donc là, à un moment donné, je me suis dit, je vais me mettre à mon compte. Donc une année, j'ai fait une année 100% de télétravail à la maison. Franchement, je l'ai plutôt bien vécu. Et puis après, ça a commencé à être plus dur. Il me manquait le lien social, que je commençais un peu à dépérir à la maison un peu toute seule, même si intellectuellement, mes missions m'intéressaient. Donc j'ai eu besoin de me reconnecter un peu à des gens réels. Deux initiatives. La première, c'est de me mettre dans un réseau professionnel à Dijon. Et la deuxième, c'était de me dire, je vais aller dans un coworking. Mais je ne voulais pas aller en ville. parce que je ne voulais pas retrouver les contraintes de la ville qui étaient la galère de se garer. Je voulais rester dans mon petit cocon un peu rural et puis proche de chez moi. Et là est arrivée la récité dans le pré parce que j'avais entendu parler qu'ils allaient ouvrir un coworking proche de chez moi. Donc j'ai contacté Servan et Yves à ce moment-là et le courant est bien passé. Après quatre mois de discussion, j'ai décidé de lancer la franchise parce que moi j'étais aussi un tournant professionnel à ce moment-là, mon activité marketing. me plaisait, mais je ne me vois pas forcément faire ça toute ma vie. Donc, je me suis dit, allez, c'est le moment peut-être d'opérer un changement professionnel et de me lancer dans les coworking. Alors,

  • Speaker #0

    je reviens justement sur ce que tu disais par rapport à la solitude, en fait, de travailler tout seul chez soi. Les voisins directs, ce sont les vaches. Oui. Les voies de vie,

  • Speaker #2

    dans l'occurrence. Pourtant, moi, je pense que je suis quelqu'un qui fonctionne bien en télétravail, mais je pense que là, cinq jours par semaine, c'était trop, en fait. Et vraiment, je sentais qu'une partie de moi-même était en train de... s'éteindre. C'était un peu bizarre. Finalement, je me suis rendue compte que je suis vraiment quelqu'un de social. Mais en fait, quand on est dedans, on ne s'en rend plus vraiment compte. C'est un peu étrange comme sentiment. Pousser une porte d'un co-working, finalement, c'est se reconnecter avec des gens et en même temps garder parce que moi, je suis toute la journée en appel téléphonique ou en visio, etc. Et en même temps, c'est avoir aussi son espace un peu confidentiel parce qu'on sait qu'on a un endroit où on va pouvoir aussi aller s'isoler pour aller faire ses appels. Et en fait, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Donc on peut reparler des atouts de la ruralité pour ce type d'espace de coworking. Qu'est-ce qui fait qu'un entrepreneur, une entrepreneuse va avoir envie de rejoindre un espace de coworking quand il travaille à domicile chez lui, à la campagne où il a tout l'espace qu'il veut ?

  • Speaker #1

    Alors il peut y avoir plein de raisons. Déjà c'est de pouvoir accéder à des espaces de travail clés en main avec l'équipement nécessaire, avec une ergonomie des postes. L'employeur a une responsabilité vis-à-vis du cadre de travail de son salarié. Donc, il est nécessaire de lui offrir une ergonomie de poste, etc., qu'on n'est pas forcément capable de fournir à la maison. Mais au-delà de ça, au-delà du cadre matériel, ce qu'on va vraiment offrir aussi, c'est l'importance du lien social par le travail qu'il ne faut pas négliger. Donc, l'indépendant ou le travailleur isolé va être replacé au cœur d'un écosystème, au cœur d'une dynamique et donc le créer, le respecter aussi pour sa personnalité. Et pour l'entreprise, il va y avoir une notion de tester un marché, de réduire ses coûts. de s'assurer de pouvoir accueillir ses salariés, ses clients sur l'ensemble du territoire avec vraiment cette notion de proximité.

  • Speaker #0

    Pour compléter le point de Servane, je pense que ce qui est intéressant, c'est pour les entrepreneurs de leur permettre de grandir aussi. On a eu par exemple le cas d'un coworker. Sa société était basée chez elle et en fait, elle avait envie de prendre un apprenti. Et le fait d'avoir un bureau dans un coworking, ça lui a permis de tester une première expérience de salariat et d'embaucher un apprenti. Et elle a vraiment vu la différence. Ça lui a vraiment permis de grandir et de se développer. Donc ça, on est super fiers parce que... Ça permet aussi à ces entreprises locales de voir plus grand, de tester un marché ou d'employer quelqu'un sur une période donnée pour voir comment c'est reçu.

  • Speaker #1

    Donc les locaux ne sont plus un frein pour se développer quand on démarre tout seul et qu'ensuite on veut s'étoffer d'une équipe.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Et si on revient justement sur cette notion de proximité, ce qu'il faut savoir c'est que vous n'allez pas faire plus d'un quart d'heure pour rejoindre un coworking. Et que généralement, on a déjà des mobilités pour les enfants, pour les courses, etc. Et donc, de placer nos coworking à ces endroits un petit peu stratégiques, et plutôt que de faire un gros espace qui va obliger tout le monde à venir sur une centralité, c'est recréer ce réseau. Et donc, c'est un des piliers de la réussite et dans le prêt, c'est de se dire en fait, vous allez créer des petits espaces, mais à proximité des gens qui vont fonctionner ensemble. Donc, le gestionnaire va gérer plusieurs lieux. Et tout ça, c'est rendu possible. grâce à la digitalisation, parce que du coup, on a une plateforme qui permet de réserver en ligne, de voir tous nos prix en ligne et de déverrouiller les portes par un système de Bluetooth. Et donc, nos sites sont accessibles à 24, 7 jours sur 7 par nos membres et permettent de correspondre à l'ensemble des usages. Et donc, ça permet aussi que le gestionnaire, il n'est pas complètement esclave du lieu, il n'impose pas un horaire à ses coworkers et puis peut se concentrer sur l'animation. Parce que nous, vraiment, ce qu'on a mis au cœur du projet, c'est l'animation. Alors, je dis toujours, moi, je ne suis pas Géo du Club Med. Mais par contre, vu que je ne joue pas à passe-partout avec gérer des clés ou gérer des réservations, ce temps, je vais le mettre au service de mes co-workers, à leur proposer des mises en relation, de proposer des activités, des formations. Et donc, on a à peu près deux, trois événements par mois qui vont être allés du déjeuner partagé à un atelier sur LinkedIn ou à une formation RGPD. Oui, oui. Voilà, apporter du contenu. Et vraiment, l'animation est au cœur de notre projet. Et donc, la réussite est dans le pré, ces trois piliers. C'est ce fameux maillage d'espaces qui vont fonctionner entre eux. Ce côté écosystème, communauté animée par un gestionnaire. Et la digitalisation qui va permettre une très grande simplicité de gestion, à la fois pour l'utilisateur et pour le gestionnaire.

  • Speaker #1

    Oui, tu fais bien de parler de digitalisation. Parce que si on remonte à 10, 20, 30 années en arrière... Ça aurait été beaucoup plus compliqué de créer ce type d'espace ?

  • Speaker #2

    Effectivement, ça aurait même été très compliqué de le visibiliser économiquement et d'avoir un gestionnaire épanoui qui ne soit pas complètement... Voilà ce que je dis, moi j'aime bien parler de ça, d'esclaves. On voit des co-working aussi qui s'épuisent parce qu'ils sont tout seuls, ils gèrent un lieu et en fait, ils n'ont pas la taille critique du lieu. Et donc l'idée est de dire, bah non, non, en fait, il faut parfois aller chercher un peu plus gros. Alors ça peut paraître parfois un peu surprenant, mais dire parfois, il faut être un peu plus gros. pour pouvoir gagner en sérénité.

  • Speaker #1

    Donc Marie, toi tu as rejoint la Récit d'être dans le Pré pour gérer un futur établissement.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #0

    alors c'est pour développer la première franchise de la Récit d'être dans le Pré. Là on est en phase de recherche de lieu pour trouver le lieu idéal sur son Bernon et sur Pouilly-en-Oxois pour ensuite pouvoir justement développer et animer cette grappe. Et comme disait Servane, c'est important, on est vraiment sur un territoire cohérent aux Choxois. On est sur un axe autoroutier, l'A38, ça paraît bête, mais c'est des axes très empruntés par les gens de ce territoire. Donc voilà, c'est de se mettre dans des nœuds un peu stratégiques et dans des villes qu'on a identifiées comme étant stratégiques. Moi, j'ai la chance d'habiter dans ce coin-là. En fait, c'est aussi pour ça que j'entreprends sur ce territoire-là. C'est que j'habite un petit village vraiment au cœur de ce secteur. Et voilà, c'est cette connaissance-là que j'ai envie d'apporter au sein de la réussite et dans le prêt. d'avoir un peu, à un moment donné, recommandé les lieux stratégiques au sein de mon territoire. Et c'est comme ça, je pense, que le développement en franchise va se faire. C'est de trouver un peu un entrepreneur local, bien installé, qui connaît les dynamiques de son territoire, les mouvements des différentes personnes, les zones de passage, etc., pour pouvoir vraiment identifier ces lieux stratégiques et pouvoir constituer le fameux maillage qui est vraiment au cœur de la stratégie de ce modèle de coworking rural.

  • Speaker #1

    D'accord. Tu veux compléter, Servane ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait, Marie a raison. C'est que nous, avec Yves, quand on s'est posé la question, on s'est dit, pour développer, est-ce qu'on salarie ? Et en fait, non, notre modèle, il est vraiment basé justement sur un ancrage local. Ce qu'on souhaite, c'est que Marie rencontre tous les maires, elle connaît tout le monde. Le but, c'est que ses co-workers puissent lui dire, est-ce que tu as un contact sur telle entreprise du territoire ? Oui, voilà. Et en fait, c'est ça aussi l'intérêt de notre métier. c'est de se recréer du lien dans une dimension professionnelle sur notre territoire et permettre des mutualisations, permettre des rencontres, permettre des mises en relation. Et donc, on s'est dit, on va... développer la réussite dans le pré en s'appuyant sur la connaissance locale d'entrepreneurs qui connaissent leur territoire. L'autre jour, on est allé faire un pitch avec Marie dans un salon qui s'appelle l'audace d'entreprendre. On avait mis nos bottes pour justement incarner cette dimension de dire en fait on veut des gens qui sont ancrés localement. Alors ça ne veut pas forcément dire qu'ils habitent là depuis 40 ans, ça peut être un retour aux sources ou un retour récent. Mais vraiment l'idée de se dire en fait c'est une personne qui aime son territoire et qui veut offrir un service. L'idée demain, c'est que les gestionnaires des différentes GRAP, c'est le nom qu'on donne à un réseau d'espace sur un territoire cohérent, vont fonctionner ensemble. Ça va être un collectif d'entrepreneurs qui vont vraiment être au service de leur territoire et offrir ce nouveau service.

  • Speaker #1

    Effectivement, parfois, on ne sait pas qu'on habite à côté d'un grand patron, par exemple, à la campagne. Là, ça peut être aussi l'occasion, via le maire ou via quelqu'un d'autre, de faire une rencontre qui peut être intéressante. pour son activité quand on est auto-entrepreneur ou indépendant, et pour le grand patron aussi de savoir qu'il va avoir un lieu aussi pour pouvoir accueillir ses salariés, un lieu original, qui sort de la ville, qui permet de prendre l'air, de s'oxygéner, tout en profitant de compétences locales aussi.

  • Speaker #0

    Oui, alors c'est très intéressant Gaëlle, ce que tu dis. Moi j'ai deux pensées aussi par rapport à ce que tu dis. C'est la première, on a regardé un petit peu les chiffres, et en fait dans ces zones rurales, On a quand même près de 13 millions d'actifs, donc c'est 43% de la population active française qui vit dans des zones rurales. On est presque à la moitié. Et l'offre de coworking, elle n'y est que de 6%. Donc en fait, aujourd'hui, on n'offre pas de possibilité à cette population active-là de pouvoir travailler près de chez elle. Donc en fait, c'est aussi pour ça que la réussite d'être dans le prêt existe, c'est qu'on veut permettre à ces gens-là de pouvoir travailler près de chez eux. demandent. Voilà, et en tous les cas, il y a un potentiel assez important, puisque l'offre de coworking n'est pas du tout développée. Ensuite, le deuxième point que ça me fait penser, c'est une histoire que Servane m'a racontée avec son exemple ici à Chani, où quand ils ont... Je me permets de raconter l'histoire, même si je n'y étais pas. C'est quand ils ont fait l'inauguration, en fait, de l'ouverture des bureaux à Chani. Donc, le maire était invité, il y avait pas mal de membres du territoire, et puis des coworkers qui étaient ici. Et en fait, le maire, je crois, a été vraiment surpris parce qu'il s'est dit mais en fait, c'est beaucoup de gens que je ne connais pas. Et donc, en fait, il s'est rendu compte que la population un peu professionnelle qui vit sur son territoire, en fait, il ne la connaissait pas. Ce n'est pas forcément les profils de gens qui vont venir à tous les événements, on va dire, un peu municipaux ou locaux. Et du coup, ça ouvre aussi, ça permet vraiment de refaire vivre tous ces mondes-là, en fait.

  • Speaker #1

    Ce ne sont pas forcément des gens qui prennent part à la ville commune ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est aussi des questions de temps, le temps de trajet que vous gagnez, etc. Et là, effectivement, le maire disait que ce sont des gens que je ne peux pas forcément croiser à des événements qui sont en journée. Et puis, de manière aussi très pratico-pratique, des gens qui ne vont pas dans la ville d'à côté, ils vont consommer en local. Donc, il y a aussi ça que les acteurs publics voient, c'est qu'on ramène. une consommation en ultra-locale. Et donc si on veut que les petits commerces puissent se déployer, il faut garder la population qui consomme dans nos territoires plutôt que de se faire vampiriser par la grande métropole à côté.

  • Speaker #1

    Et puis peut-être mieux l'intégrer avec ces espaces de rencontres.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    voilà. Les personnes ne se seraient pas rencontrées par ailleurs.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est une possibilité supplémentaire qu'on offre à nos territoires.

  • Speaker #1

    Notamment pour les néo-ruraux quand ils ne connaissent personne. C'est aussi une bonne entrée sur le territoire pour faire des connaissances, étoffer son réseau professionnel et personnel.

  • Speaker #2

    Oui, et c'est aussi l'intérêt justement de travailler en réseau comme peut le faire la Réussite et dans le Pré, c'est que vous voyez effectivement les personnes de votre espace de coworking, mais que régulièrement on essaie de créer des événements qui vont rassembler les différents sites. On est sur des petites villes et des villages. mais qui parfois peuvent être assez hermétiques même s'ils sont à proximité, on permet aussi de mutualiser de la rencontre, etc. et de gagner justement en réseau pour nos co-workers.

  • Speaker #1

    Alors, je crois savoir que certains co-workers travaillent sur plusieurs sites de la réussite et dans le pré.

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. En fait, on se rend compte aussi qu'il y a un certain nomadisme. Alors pas tout le monde, mais on a quand même une petite part qui va aller d'un site à l'autre parce qu'on n'a pas forcément parlé de la configuration de nos sites. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que quand on dit le moco working, tout le monde a beaucoup de clichés. Certains vont imaginer que des jeunes startups informatiques avec des cheveux longs et des meubles en palettes recyclées au fond d'un entrepôt, c'est très bien, mais pas forcément. D'autres vont imaginer le grand modèle parisien d'un immense plateau où les travailleurs sont comme des poulets en batterie. Nous, l'idée a été vraiment de dire qu'il faut créer les espaces dont les gens ont besoin en ruralité. C'est aussi une spécificité. Marie en parlait tout à l'heure, elle est souvent en visio. Nous, on a des petits espaces nomades qui vont faire entre 4 et 10 postes, mais on va très vite aussi proposer des espaces pour s'isoler. Donc des bureaux qui vont faire entre 1 et 4 postes pour pouvoir recevoir des équipes et des salles de réunion qui vont aller de 2 personnes. à 40. Et ça, c'était vraiment aussi un travail assez fin d'études et aussi d'adaptation et de confrontation au réel, parce que parfois, avec notre première expérience, de vraiment adapter aussi qu'est-ce qu'on entend par coworking en ruralité. C'est quand même aussi des besoins spécifiques à la ruralité.

  • Speaker #1

    Le premier site que vous avez ouvert,

  • Speaker #2

    c'était ?

  • Speaker #1

    C'était Bonne.

  • Speaker #2

    C'était Bonne. Voilà, c'est Bonne qui est dans une bâtisse bourgeoise sur le boulevard circulaire de Bonne. et qui est un site très très sympa, enfin moi je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, d'après ce que j'ai pu voir, ils ont tous leur personnalité, comme tu disais, avec une rénovation soignée.

  • Speaker #2

    Oui, voilà, vraiment, ce qu'on ne voulait pas, c'est 3 bureaux dans l'ancien appartement de Tati. Non, c'est vraiment des espaces de bureaux professionnels, où on a des entreprises qui sont vraiment contentes de nous confier leurs salariés. Par exemple, on a l'acheteuse Bourgogne, l'Ideal Wine, qui est un site de vente aux enchères de vin. Quand les dirigeants sont venus vérifier où ils avaient mis leur acheteuse, ils étaient très rassurés. Et voilà, c'est aussi une garantie pour l'entreprise que son salarié est bien traité. Et donc, malgré l'isolement géographique vis-à-vis du reste de la société, il va être mobilisé pour l'entreprise, rester motivé, rester dans un cadre professionnel.

  • Speaker #1

    C'est aussi l'image de l'entreprise.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est l'image de l'entreprise et une fidélisation pour l'entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, justement, ça peut être également un atout pour l'entreprise pour recruter.

  • Speaker #2

    Effectivement, c'est tout l'avantage aussi, c'est de pouvoir dire qu'en fait, on a la possibilité. Alors ça, du coup, on est en train de travailler avec le développement du réseau sur des entreprises qui offrent à leurs salariés un ou deux jours de télétravail et dans l'ensemble du réseau. Parce que la problématique parfois de la mise en place des stratégies de télétravail dans les entreprises, c'est le manque d'équité. Et là, l'idée est de dire que tu puisses travailler chez toi, pas chez toi. Là, l'idée, en fait, c'est de dire non, il y a des co-working, la réussite est dans le pré partout. Donc au moins, vous allez chez eux et on sait que tout le monde est traité à la même enseigne. D'où l'intérêt de continuer le maillage et d'avoir cette marque forte sur le territoire.

  • Speaker #1

    Concernant la communication, comment est-elle gérée ? Est-ce qu'il y a quelque chose de très planifié, arrêté, suivi au cordeau ? Ou elle est adaptée en fonction des sites, en fonction des opportunités, des animations qui peuvent se proposer ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #2

    Alors on va avoir une communication qui va être... interne déjà aux membres du réseau. Pour vous donner une idée, sur le Pays-Benoît, on est à peu plus de 350 personnes qui ont utilisé les espaces de manière régulière ou périodique.

  • Speaker #1

    350 personnes sur combien de sites ?

  • Speaker #2

    Sur 4 sites. Donc il y a une communication interne qui est rendue possible toujours grâce à cette notion de digitalisation. La plateforme en ligne permet un forum, permet un calendrier des événements, permet des petites annonces et même une marketplace. Donc en fait, vous avez une communication interne qui va être centralisée par cette plateforme. Et après, vous avez une communication externe qui va être faite via les réseaux sociaux, via la presse locale. Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'en fait, je pense qu'on incarne aussi quelque chose. On incarne cette volonté justement d'aligner cadre de vie et épanouissement professionnel. Et donc, on a été assez suivi et on a une bonne communauté parce que justement, on incarne avec humilité, avec beaucoup de transparence. tout ce processus de création de la réussite est dans le pré. Et donc, en fait, on incarne et du coup, les gens nous suivent pas mal. On a de la chance d'avoir une communauté qui est très embarquée derrière nous. Moi aussi, parce que dans mon passé, j'ai rapporté beaucoup d'immobiliers d'entreprise. Donc, toutes ces personnes qui sont attentives à justement, finalement, ça va être quoi l'immobilier d'entreprise demain ? Et on ne peut pas, on ne peut plus ignorer la ruralité. Donc, nous, on veut être cette marque, justement, qui incarne cette ruralité-là. Et ce qu'il faut savoir après aussi, c'est qu'on a de la chance d'avoir une matière. La matière géniale pour communiquer, c'est nos membres. Et donc, par exemple, on fait les portraits de nos membres pour justement aussi illustrer l'ensemble des profils qu'on peut avoir sur nos coworking. Et donc, voilà, on a pas mal de matière à donner.

  • Speaker #0

    Et puis moi, ce que j'aime bien, ce que j'ai remarqué aussi dans la communication qui est faite, c'est de célébrer les réussites. Et en fait, on ne s'appelle pas à la réussite dans le prêt pour rien. Et aussi, l'axe de communication qui est utilisé par l'entreprise, c'est aussi de valoriser ça, de valoriser les membres en valorisant leurs réussites. Et ça, je trouve ça super chouette parce qu'on peut être fier en fait et les membres eux-mêmes peuvent être fiers des réussites qu'ils ont. Et des fois, ils ont peut-être du mal à prendre ce recul-là. Et donc nous, on va aider, on va être ce petit booster qui va leur dire, prends conscience de la réussite que tu as eue aujourd'hui et on va la célébrer ensemble. Et en fait, ça, c'est hyper important.

  • Speaker #1

    C'est sûr que quand on a le nez dans le guidon, on ne se rend pas forcément compte des résultats positifs. Et ça fait du bien de se poser et de pouvoir partager aussi ces moments.

  • Speaker #2

    Et c'était tout l'idée derrière ce nom de la réussite. Et dans le pré, c'était vraiment de se dire comment on incarne justement le fait qu'il y a des réussites. Alors, elles sont aussi multiples. On aime bien aussi valoriser ça. On a la femme d'un de nos co-workers qui a du succès en tant que romancière. Donc voilà, on essaye de valoriser un petit peu l'ensemble des réussites qu'on peut trouver localement. Et puis la notion de prêt, c'était pour incarner cette ruralité-là. Alors, vous ne voyez pas forcément un prêt depuis les fenêtres de nos co-working. On n'est pas complètement perdus parce que justement, la campagne n'est pas complètement perdue. Il reste des petites centralités. Il reste des lieux de connivence entre les établissements scolaires, etc. Et donc, l'idée était vraiment de se dire en fait... On veut incarner cette réussite à la campagne sans être isolé et en ayant des réussites très variées.

  • Speaker #1

    Qui a trouvé le nom ?

  • Speaker #2

    Oula, ça a été un très très long brainstorming. En fait, on voulait vraiment incarner ces deux aspects, vie pro et vie perso. Et en fait, quand vous vous creusez un petit peu, ce n'est pas si simple. Épanouissement n'est pas évident, un mot très facile à dire. Les Verts, c'est soit un club de foot, soit un parti politique. Le chant, alors il y a plusieurs... Le chant lexical du chant est quand même justement assez varié. Voilà, et en fait, Le Pré avait cet aspect justement un peu court, un peu plus percutant dans le mot. Le Bonheur est dans le Pré, c'est quand même un film iconique. L'Amour est dans le Pré, voilà, est quand même aussi une certaine réussite médiatique. Et du coup, l'idée, voilà, était vraiment de se dire, on incarne ça. Et en fait, Campagne pouvait avoir un côté presque un peu à l'opposé de la ville. Et nous, ce qu'on dit, ben non, mais en fait, on n'est pas contre la ville. Enfin, pas du tout. Il y a vraiment cette volonté de se dire, en fait, il faut pouvoir partout. de manière équitable et c'était cette notion-là. Et puis après, on est aussi sur les territoires ruraux, mais il y a également des petites villes. Quand on parle de Beaune, la campagne est tout autour, mais ça reste une petite ville, donc on n'allait pas parler de village.

  • Speaker #1

    L'image rentre tout de suite dans la tête. Comment vous trouvez vos membres ? Est-ce que c'est facile de se faire connaître auprès de personnes qui travaillent dans leur coin ?

  • Speaker #2

    Beaucoup se disent « je ne pensais pas que c'était possible » . d'avoir un environnement aussi professionnel, aussi qualitatif ici. Donc on explique beaucoup, beaucoup notre projet. On a beaucoup de bouche à oreille. Les réseaux sociaux contribuent beaucoup à ça également. Et puis après, comme je disais, les entrepreneurs du territoire nous connaissent, nous identifient. Donc se passe le mot parce qu'on a un super bon plan. Donc quand vous avez un bon plan, vous le partagez aux copains.

  • Speaker #1

    C'est ça, oui, puis c'est innovateur. ça doit donner envie de venir voir ça réduit les coûts,

  • Speaker #2

    ça réduit l'engagement ça réduit les investissements donc aujourd'hui entreprendre n'est pas toujours facile et on n'a pas toujours une très bonne visibilité mais là au moins la personne se dit bon je teste, au pire ça dure 6 mois,

  • Speaker #0

    ça dure un an et puis c'est pas grave il n'y a pas d'engagement voilà c'est tout l'intérêt en fait ce qui est intéressant c'est la Un peu la tension foncière, parce que finalement, nous, aujourd'hui, dans la campagne, trouver des lieux de 100-150 m², ce n'est pas si évident. Mais en même temps, on veut pouvoir offrir différents services et donc, du coup, avoir cette taille-là pour pouvoir offrir ça. Et en même temps, pour un petit qui veut s'installer, on va tout de suite lui proposer un 40-50 m². Mais au final, il n'a peut-être pas besoin d'autant. Voilà, du coup, il y a un peu une tension qui réside là-dedans et de se dire, finalement, en fait, c'est peut-être juste 10 m² de bureau qui lui suffit aujourd'hui. pour s'installer. C'est de trouver la juste taille au bon moment qui va permettre de répondre à son besoin. Peut-être qu'aujourd'hui, c'est 10 m² dont il a besoin et peut-être que dans 6 mois, il va avoir besoin de 30 parce qu'il aura besoin de grandir. C'est offrir cette flexibilité-là de temps, de taille, de lieu qu'on veut vraiment offrir avec ces réseaux.

  • Speaker #1

    Il y a une question de modularité qui accompagne la croissance de l'entreprise.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Nous, on aime beaucoup... Voilà, je recrute un apprenti, j'ai une nouvelle personne qui arrive. Typiquement, là, j'ai une grosse réunion, je réunis 12 collaborateurs. Mais d'habitude, je suis dans mon petit bureau tout seul parce que je suis tout seul. Voilà, il y a un petit peu un bon sens avec cette mutualisation qu'on a évoquée tout à l'heure au début dans les salles de réunion notamment, etc. On peut se poser la question, est-ce que toutes les entreprises du territoire ont besoin de chauffer une salle de 20 mètres carrés qui est utilisée une fois par mois ? Ou est-ce qu'économiquement, on n'a pas un peu plus de bon sens à avoir et à essayer de mutualiser ? Je pense que la mutualisation est dans la bonne logique du bon sens économique et écologique.

  • Speaker #1

    Quels conseils vous donneriez pour réussir dans le pré, justement ? Est-ce que vous auriez trois conseils qui vous viennent comme ça à l'esprit, quand vous avez fait cette expérience, l'une et l'autre ?

  • Speaker #2

    Moi, je dirais beaucoup l'humilité et la simplicité d'aller voir les gens, de dire « bonjour, je me présente, j'ai une idée, nous on a fait la tournée comme ça » . Ne pas hésiter à beaucoup communiquer aussi sur les départs. Même si au départ, vous devez aussi communiquer sur le fait que c'est un peu plus galère, il y a des petits couacs, etc. Mais cette transparence-là, je pense que c'est une des spécificités de la ruralité, c'est qu'en fait, vous ne pouvez pas vous noyer dans la masse comme en ville. Vous êtes mauvais au boulot, vous croisez après le commerçant. Donc en fait, il y a une humilité, une simplicité, une transparence à avoir pour justement aller à la rencontre de l'autre. Et puis si c'est pour monter des co-working, la meilleure chose, c'est quand même de rejoindre la réussite et d'en le prêter. moi ça va être l'appel, Marie a lancé son appel pour les locaux moi ça va être mon appel aussi pour dire si vous aimez votre territoire si vous avez envie de lui offrir quelque chose de sympa un réseau de coworking la réussite est dans le pré, n'hésitez pas à nous rejoindre on formait une équipe assez sympa de gens motivés pour justement réussir dans nos territoires Et toi Marie,

  • Speaker #1

    tu aurais un constat un atout que tu as pu constater en zone rurale qui n'existe pas ? dans une grande ville ?

  • Speaker #0

    Moi, je rejoins le point de Servane. Je pense qu'il y a un côté dans les zones rurales, effectivement, de non-anonymat. Et donc, du coup, l'authenticité, la transparence, c'est des valeurs super clés. La générosité aussi, je pense que c'est important parce qu'en fait, quand on creuse un peu, on est tous des passionnés de nos territoires et du dynamisme qu'on y voit. Qu'on soit artisan, commerçant, qu'on monte des co-working, enfin, tout type d'entreprise, les gens ont vraiment à cœur de... partager leur expérience et de la développer aussi localement. Donc ça, je pense que cette générosité-là, elle est importante. Et effectivement, continuer à échanger avec tout type de professionnels, c'est hyper enrichissant. Nous, à chaque fois qu'on parle du projet, on a un accueil très positif parce que les gens sont contents de voir qu'on veut dynamiser ces zones-là et qu'ils voient clairement que ça va y contribuer. Donc moi, ça me correspond, la générosité. Donc pour moi, c'est une valeur importante. Et on n'oublie jamais la dimension professionnelle. On ne veut pas que ce soit un club de lecture. J'exagère, mais on a envie que ça reste un endroit où les gens s'y sentent bien et s'y sentent bien d'un point de vue professionnel. On crée les conditions. C'est un lieu d'activité professionnelle.

  • Speaker #1

    Dernière question. Si vous aviez une baguette magique, qu'est-ce que vous aimeriez améliorer, changer, transformer ? que ce soit encore mieux.

  • Speaker #2

    Moi, de sortir de certains clichés de nos politiques, quand on voit l'engagement de nos maires, qui sont vraiment des fins connaisseurs de leur territoire, qui sont vraiment au contact des gens, etc., on sent qu'il y a parfois un peu une dissonance entre le maire qui est l'interlocuteur et puis après une certaine déconnexion. Et je pense qu'en fait, il faut sortir des clichés. a beaucoup de choses à apporter à la société en global et il faut justement sortir de ces centralités-là et aller écouter ce qui s'y passe parce que vous avez plein de gens avec des très très belles initiatives et qu'il faut aller soutenir.

  • Speaker #0

    Moi j'aime beaucoup plus Terre à Terre moi j'aimerais mes locaux disponibles à son merdouille pouillie en même temps cette recherche elle est passionnante de locaux.

  • Speaker #1

    C'est une petite magie qu'on peut tout imaginer

  • Speaker #0

    Non mais en même temps elle est passionnante, j'apprends beaucoup en fait à échanger et c'est ce que disait Servane, ce qui est toujours important pour avoir cette légitimité d'opérer dans les zones rurales, je pense que c'est l'échange et d'avoir des interlocuteurs très variés. Donc pour le coup elle m'enrichit beaucoup, c'est juste que moi j'ai envie que ça aille un peu plus vite et que ça ne va pas assez vite à mon goût, mais voilà c'est pour ça que je vous dis la baguette magique qui m'aide à accélérer.

  • Speaker #1

    C'est tout ce que je te souhaite, tout ce que je vous souhaite, une belle réussite. une belle continuité dans ces projets et ces réalisations. Merci beaucoup de m'avoir accueillie.

  • Speaker #2

    C'est un plaisir. Le but de ces lieux, c'est d'accueillir des gens. On est toujours ravis de pouvoir expliquer ce qu'on fait. Que tu viennes témoigner que oui, un coworking en Saône-et-Loire est super qualitatif.

  • Speaker #1

    C'est possible.

  • Speaker #2

    Si toi qui es axé ruralité et campagne, n'hésite pas. Si d'autres personnes veulent rejoindre, c'est possible. La réussite est dans le prix. Ça sera avec joie qu'on les rencontrera.

  • Speaker #1

    Encore merci. Et puis,

  • Speaker #2

    à bientôt,

  • Speaker #1

    peut-être.

  • Speaker #0

    Merci Gaëlle. À bientôt.

  • Speaker #1

    C'est ainsi que ce podcast s'achève. Merci pour votre écoute. J'espère que cet épisode vous a plu, qu'il vous donne envie d'en parler autour de vous, de le partager. Vous pouvez consulter mon site www.glc. Ma page est dédiée aux notes backstage, infos inédites, sur ce podcast.

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