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SÉRIE DOC : rencontre du 6e type - EP 1/2 | Le mystère du col Dyatlov | Avec Christian Page cover
SÉRIE DOC : rencontre du 6e type - EP 1/2 | Le mystère du col Dyatlov | Avec Christian Page cover
Contre enquête : la chaine audio true crime

SÉRIE DOC : rencontre du 6e type - EP 1/2 | Le mystère du col Dyatlov | Avec Christian Page

SÉRIE DOC : rencontre du 6e type - EP 1/2 | Le mystère du col Dyatlov | Avec Christian Page

48min |09/05/2024
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Contre enquête : la chaine audio true crime

SÉRIE DOC : rencontre du 6e type - EP 1/2 | Le mystère du col Dyatlov | Avec Christian Page

SÉRIE DOC : rencontre du 6e type - EP 1/2 | Le mystère du col Dyatlov | Avec Christian Page

48min |09/05/2024
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Description

C'est le retour des épisodes «SÉRIE DOC» avec cette fois une série de 2 épisodes intitulés «Les rencontres du 6e type» en compagnie de nul autre que le spécialiste en OVNIs et phénomènes paranormaux : Christian Page.

Ensemble nous revisitons Le mystère du col Dyatlov sous un angle inédit.

Vous pensiez tout savoir sur cette tragédie qui a coûté la vie à neuf randonneurs dans l'Oural en 1959 ?

Préparez-vous à suivre une analyse approfondie de toutes les théories émises sur cette affaire. ❄️

Une discussion entre expertise criminelle et exploration du paranormal qui va sûrement passionner les fans du genre.

🔍 Et en prime, on vous donne une explication détaillée et documentée sur les véritables causes de ce mystère.

#ContreEnquête #Podcast #MystèreDyatlov #CrimeEtParanormal #sériedoc

Un enregistrement qui a été réalisé dans les magnifiques studios de Virage sonore à Montréal. 🎤🎧

------

Cet épisode fait partie de la série Les minutes du crime une série hebdomadaire dans laquelle, tous les jeudi, un court récit sur une affaire criminelle ayant eu un impact social important ou une résonance historique particulière sera mis en ligne.

Le podcast Contre-enquête est une production go-script média, créé et animé par Stéphane Berthomet.

Pour des nouvelles sur le projet des articles de blogue, des échanges et des nouvelles, visitez le site web de Contre-Enquête


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le crime a pris au fil des siècles de nombreuses formes, mais une chose est restée immuable depuis le meurtre de Abel par son frère Cain. Cette chose immuable, c'est que l'être humain est toujours l'auteur du crime commis à l'encontre d'un autre être humain. Mais est-ce qu'il en est vraiment toujours le cas ? Et si certains crimes n'étaient pas commis par des humains ? Avez-vous déjà entendu parler des rencontres du sixième type ? C'est un élément de classification ajouté aux catégories initiales de rencontres entre humains et extraterrestres, telles que définies par Alan Hynek dans les années 70, et dont fait partie la fameuse rencontre du troisième type, dont le film du même nom, réalisé par Steven Spielberg, a connu un succès planétaire. Cette rencontre du sixième type serait justement celle qui met en scène l'hypothèse dans laquelle l'auteur d'un crime sur un humain serait un extraterrestre. Alors, est-ce que c'est farfelu ? Est-ce que c'est plausible ? C'est ce que je vous propose d'essayer de découvrir dans ce podcast. Mon nom est Stéphane Berthomet et pour cette série spéciale du podcast Contre-Enquête intitulée Les crimes du sixième type Je suis aujourd'hui avec celui dont j'écoute religieusement tous les épisodes de son podcast intitulé l'univers du paranormal, j'ai nommé Christian Page. Bonjour Christian.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Christian, il est selon moi assez inutile de te présenter, mais quand même, je vais le faire parce que tu es le spécialiste du paranormal et tout ce qui touche aux phénomènes extraterrestres. Alors laisse-moi tout de même préciser que tu évolues dans cet univers de pluie. Plus de 40 ans, que tu tiens évidemment une chronique à TVA, mais qu'on peut entendre à Cogeco, et sur quasiment toutes les ondes au Québec, tu as animé de nombreuses séries documentaires, tu as été l'auteur de plusieurs séries documentaires pour nombreuses chaînes de télé, de réseaux et de services à la demande. Tu es l'auteur d'une douzaine d'ouvrages, dont les incontournables Dossiers Mystères, et le non moins intéressant et passionnant Enquêteurs du Paranormal. Ce sont d'ailleurs des séries de livres. Christian, c'est un honneur, un plaisir d'être avec toi pour cette mini-série dans le cadre de ce podcast personnel. On va parler aujourd'hui de ces dossiers sur lesquels tu as travaillé et je vais m'appuyer sur ton expertise. Je te remercie, tu nous as partagé tes documents de recherche. Ça va nous aider à allier nos deux passions, moi les affaires criminelles et toi le paranormal et les extraterrestres, pour essayer d'éclairer certains des dossiers emblématiques. Alors avant de commencer, je voudrais préciser qu'on remercie nos amis du studio Virage Sonore, un studio d'enregistrement de podcasts qui nous permet d'utiliser leurs magnifiques locaux avec des beaux micros tout neufs. Ce sont des locaux qui sont situés à 79 rue Rachel à Montréal et c'est absolument parfait pour n'importe quel type d'enregistrement. Ils font aussi bien de l'audio que de la vidéo. Je vous recommande de contacter Kevin ou William. Ils ont deux studios totalement équipés et vous verrez qu'en plus des studios, ils offrent d'ailleurs une gamme de services pour tous les podcasteurs et les podcasts. Alors, Christian, je reviens tout de suite à notre sujet. On commence avec une enquête qui est assez extraordinaire, qui a un déploiement assez énorme. C'est l'affaire Dyatlov. Christian, est-ce que tu peux rapidement nous planter le décor de cette histoire ? On est... au début, enfin à la fin des années 50, au tout début 59, presque au début des années 60.

  • Speaker #1

    Voilà. Et on se trouve dans une ville qui s'appelle Sverdlovsk. Et Sverdlovsk, pour situer un peu les auditeurs, c'est une ville qui a quand même connu son lot d'événements historiques. Avant la révolution bolchevique, Verdlosk s'appelait Ékaterinbourg. C'est là qu'on a exécuté la famille impériale du Tsar en 1918, la villa Hypatiev qui a été détruite depuis. Et puis, après la révolution bolchevique, la ville est devenue Verdlosk. C'est une ville industrielle, beaucoup d'exploitation minière. Et on comprend qu'en 1960, en raison justement de l'activité industrielle de la ville, les Américains ont tenté d'espionner entre guillemets, Zverdlovsk. Et c'est là que l'avion U-2 de Francis Gary Power a été abattu par un missile au-dessus de Zverdlovsk. Histoire qui a d'ailleurs donné naissance à ce très beau film de Steven Spielberg qui s'intitule Le pont des espions, où les Américains ont procédé en 1962 à l'échange entre Francis Gary Power, qui était gardé du côté de l'Union soviétique, et un espion russe du nom de Abel, qui avait été capturé par les forces américaines. Donc, on voit qu'il y avait un intérêt autour de cette ville de Zverdlovsk, qui aujourd'hui aura pris son nom d'autrefois, qui est redevenu Ékaterinbourg. Et comme tu le mentionnes, on est en janvier 1959, on est à la dernière semaine du mois de janvier 1959, à ce moment-là, il y a un long congé scolaire qui s'organise, et on a une institution très importante à Sverdlovsk, qui s'appelle l'Institut Polytechnique de Sverdlovsk, et ces jeunes... Il faut quand même se replonger dans le contexte de cette guerre froide, de l'idée du communisme de l'époque. Si aux États-Unis, en 1959, les gens se réunissaient dans les ballrooms, on allait au drive-in pour écouter les derniers succès d'Alvis Presley, ce n'était pas ce qui se passait du côté de l'Union soviétique, où à l'époque, les jeunes... était invité par les institutions, et particulièrement par l'Institut Polytechnique de Sverdlovsk, de se rendre dans des régions quasi inexplorées pour faire une espèce de tracking extrême, si ça me permet l'expression, et d'en ramener de l'information. Et si on faisait ça... À la demande souvent de l'institution, l'expédition elle-même était encadrée, voire même financée, supportée par les autorités locales. Et c'est exactement ce qui va amener ce groupe de jeunes, on parle ici de neuf jeunes, on les décrit souvent comme des jeunes tous de l'Institut Polytechnique, ce qui n'est pas tout à fait vrai. La moitié d'entre eux fréquentaient de manière assidue l'Institut, alors que d'autres étaient des anciens élèves.

  • Speaker #0

    Je fais une petite précision, on les décrit aussi comme des gens expérimentés dans l'univers. de la montagne. Ce n'est pas tout à fait le cas non plus.

  • Speaker #1

    Non, il faut quand même se rappeler qu'on est ici, on est en présence d'un groupe de jeunes qui sont tous âgés au début de la vingtaine. Même si certains d'entre eux, je pense par exemple à Igor Dyatlov, qui est celui qui va diriger le groupe. D'ailleurs, on va appeler cette histoire-là l'affaire Dyatlov en raison d'Igor Dyatlov. Il a fait dans le passé quelques randonnées extrêmes, mais encore une fois, il faut quand même... peser les mots, de là à prétendre que c'est un individu d'une grande spécialité, comme s'il faisait ça depuis 20 ou 30 ans. Non, ce n'est pas le cas. Il y en a 3 ou 4 à son actif, mais ça se limite à peu près à ça. D'autres sont assez nouveaux dans ce type d'exploration. Donc, on est le 23 janvier 1959. Avec ce congé scolaire, les jeunes décident de se rendre. Leur objectif, c'est de se rendre sur un mont dans l'Oural, le mont Haute-Hertel, et ils vont faire le trajet. Donc, on part de ce verre-là, ce qu'en train, on se rend jusqu'à Yvedel, une ville un peu plus au nord de Yvedel. ...d'elle, dans la benne arrière d'un camion, on va se rendre jusqu'à Vizé, et ensuite, on va se rendre jusqu'au secteur 41. Secteur 41, d'ailleurs, qui est un ancien goulag, aux limites de l'Oural, un ancien goulag.

  • Speaker #0

    Les goulags, c'était des camps de redressement idéologique et politique de l'Union soviétique.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, après Staline, dans certains cas, les prisonniers sont restés sur place. Et c'est le cas, par exemple, de ce secteur 41 qui a été transformé en un... chantier de travailleurs pour des zones d'abattage. Ils vont se rendre là et ensuite, c'est l'expédition vers le Mont Éterté.

  • Speaker #0

    Avant qu'on se lance dans l'expédition, Christian, il faut parler d'un des personnages de cette histoire qui s'est mêlé au groupe et qui, justement, ne fait pas partie vraiment du groupe originel.

  • Speaker #1

    Qui, d'ailleurs, va alimenter toutes sortes de rumeurs. Parce qu'au moment où ces jeunes se retrouvent sur le quai pour le train, à ce verre-là, est-ce qu'ils sont rejoints par un type qui s'appelle Zolotoriov, Alexandre Zolotoriov, il a le milieu de la trentaine, donc il est de 10 ans l'aîné de ses collègues. Et c'est un personnage qui a une histoire un peu sulfureuse. On dit qu'il a flirté avec le KGB, il a fait partie des services de renseignement. On dit même qu'il a participé à la bataille de Stalingrad.

  • Speaker #0

    Il aurait reçu l'étoile rouge, l'étoile du mérite par excellence.

  • Speaker #1

    Et éventuellement, des gens diront, est-ce que ce Zolotoriov aurait été imposé au groupe Dyatlov ? Alors qu'éventuellement, l'un des survivants, parce que oui, il y aura un survivant au groupe, lui dira non, Zolotoriov était un ami d'Igor Dyatlov. Et lorsque Igor Dyatlov avait annoncé qu'il voulait aller sur le Mont-Tertaine dans l'Oural, Zolotoriov s'était proposé de les accompagner.

  • Speaker #0

    Puis, encore une fois, il faut remettre les choses en contexte. À l'époque, début des années 60, quelqu'un qui avait fait la guerre... qui avait combattu quelqu'un qui était proche des milieux du renseignement, qui était un militaire en Russie, ce n'était pas non plus si extraordinaire que ça. Absolument pas. On sait qu'on était dans une époque où beaucoup de gens étaient proches des services de renseignement et si tu étais un militaire, tu avais une proximité quand même avec cet univers-là. Donc, il n'y a rien d'extraordinaire à tout ça.

  • Speaker #1

    Et donc, si on progresse un peu, les jeunes font ce trajet-là et puis on est le 26 janvier à peu près et à ce moment-là, alors qu'ils sont rendus à... au point limite de leur trajet, l'un d'entre eux. Yuri Yudin, qui souffre de problèmes de dos, qui a également des problèmes d'articulation. Et il comprend que s'il continuait avec ses compagnons, à ce moment-là, il deviendrait un boulet pour eux. Donc, il abandonne. Et c'est assez étonnant parce que Yuri Yudin ne rentre pas immédiatement à Sverdlovsk. Donc, il va accompagner ses compagnons jusqu'à la limite de leur trajet. C'est un petit camp. La dernière zone civilisée, si je puis dire, c'est un campement qui a été abandonné depuis une vingtaine d'années. en faisant un détour par des parents. Et lorsqu'il revient à Sverdlovsk, c'est avec étonnement qu'il apprend que ses compagnons qui devaient être de retour pour la mi-février ne sont toujours pas rentrés. Et là, il y a de l'inquiétude partout. On parle de cette histoire-là. Le groupe Dyatlov est manquant et même l'Institut Polytechnique commence elle-même à être pointée du doigt puisqu'elle a, d'une certaine façon, encadré l'expédition. Elle est directement imputée de l'absence de ces jeunes. un randonneur.

  • Speaker #0

    Et lui va être un témoin important parce que c'est le seul témoin du début du voyage.

  • Speaker #1

    Donc, lui va guider, en fait, les équipes de recherche en disant, au départ, ils devaient utiliser, devaient reprendre tel ou tel itinéraire. Ils ont décidé de changer l'itinéraire. Et sur la foi de ces nouvelles informations, on va entreprendre, dès la mi-février 1959, des recherches pour essayer de retrouver le groupe Dyatlov. Et ce qui nous amène éventuellement le 26 février. À ce moment-là, deux personnes qui font partie des équipes de secours vont trouver sur un mont qui s'appelle le mont Olachal, qui se trouve à peu près une dizaine de kilomètres du mont Hortel. Ils vont trouver la tente du groupe Dyatlov, qui est en partie affaissée sous la neige. Et à l'intérieur, donc ils entrent à l'intérieur, ils voient qu'il y a des vêtements chauds, des manteaux, des bottes, mais aucune trace du groupe.

  • Speaker #0

    On va garder un petit peu le suspense avant d'aller plus loin. Est-ce que c'était leur destination initiale, cet endroit où ils se trouvent à ce moment-là, ou est-ce qu'ils ont un peu dévié de leur itinéraire ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, ils se trouvent sur le flanc du mont Olachal. Leur destination était le mont Otterten, qui était situé à une dizaine de kilomètres plus loin.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ils ont dévié ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'ils se sont trompés, donc quelque part dans l'oral, soit pour des raisons climatiques, parce qu'on sait qu'il y a eu plusieurs journées, ou avec un fort blizzard. Est-ce qu'ils ont préféré marcher à l'abri vers des montagnes avant de se lancer vers le mont Otterten ? Nous ne le saurons jamais. Et cette information-là n'est pas rapportée parce que le groupe avait deux journaux. C'est important parce que l'un d'entre eux va rebondir. Ils avaient le journal officiel de l'expédition dans lequel ils racontaient au quotidien leur avancée. Et au moment où on va trouver l'attente, le 26 février, on découvre que la dernière entrée remonte au 30 janvier. Donc, on sait qu'ils ont entré, les informations étaient entrées le lendemain. Donc, s'ils ont entré les informations du 30 janvier, c'est que ces informations ont été entrées le 1er février. Mais il n'y a aucune information pour le 2 février. Donc, l'incident, la disparition du groupe a dû se produire dans la nuit du 1er au 2 février.

  • Speaker #0

    Et là, on revient à cette toile de tente.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    on est sur cette scène, il y a une toile de tente. On a vu les photos, moi j'ai vu les photos. Elle est affaissée, elle n'est pas complètement...

  • Speaker #1

    Tout le monde a la tchale, grouille de secouristes avec des grandes perches en bois. On sonde la neige dans l'espoir de retrouver les gens.

  • Speaker #0

    Et on ne les trouve pas tout de suite.

  • Speaker #1

    Non, il va falloir quelques jours. D'ailleurs, entre la fin du mois de février et le début du mois de mars, on va trouver cinq des membres du groupe. D'abord, on va en trouver deux au pied d'un pin, au bas de la colline. Ils sont en sous-vêtements et ils sont visiblement morts d'hypothermie.

  • Speaker #0

    Ils sont quasiment déshabillés.

  • Speaker #1

    Déshabillés, oui, absolument. Ils n'ont que leurs sous-vêtements. Et quand on remonte vers le campement en sondant la neige, On va retrouver trois autres membres du groupe. Donc le groupe, il faut le savoir, deux femmes faisaient partie du groupe. On va retrouver une de ces femmes et on va retrouver deux autres membres du groupe. Et donc, Igor Dyatlov et ces gens-là sont sous une mince couche de neige et sont crispés, visiblement décédés par hypothermie. Et à ce moment-là, on n'a pas beaucoup d'espoir de trouver les autres personnes vivantes, puisque Igor Dyatlov étant celui qui avait le plus d'expérience pour ce genre de randonnée extrême, s'il est décédé, on suppose que les autres le sont aussi.

  • Speaker #0

    Deux éléments, enfin trois éléments en fait importants. Un, on trouve une tentative d'allumer un feu au pied du petit pain, là où on trouve les deux premiers corps dénudés. Le deuxième élément, c'est ça, c'est que ces corps-là, ces deux corps sont... quasiment dénudés, ils sont en sous-vêtements, mais les corps de ceux qui sont en direction du camp, c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'ils sont remontés vers le camp, eux, ils sont habillés avec plusieurs couches. Il y en a qui ont deux ou trois paires de chaussettes, plusieurs pulls sur eux. Donc, on peut penser, j'imagine, sur place, qu'ils ont récupéré les vêtements de ceux qui, un peu en aval, sont décédés pour essayer de survivre au froid.

  • Speaker #1

    Absolument. C'est l'hypothèse développée par les enquêteurs sur le terrain. Donc, on va retrouver les cinq premiers corps. Visiblement, le scénario, c'est que ces gens se sont réfugiés pour une raison quelconque au pied de la montagne. Ils ont été frayés visiblement par quelque chose. Ils se sont réfugiés au pied de la montagne. L'une des personnes qui est retrouvée le long de la pente, en remontant vers le camp, Vers le lequin, on va découvrir lors d'un examen post-mortem qu'il souffre d'une très légère commotion cérébrale. Donc, les experts vont proposer comme explication que peut-être il est grimpé dans l'arbre. Comme tu l'as mentionné, on avait un début de feu. Il est peut-être monté dans l'arbre ou bien pour voir ce qui se passait sur la montagne ou pour récupérer des branches pour faire le feu.

  • Speaker #0

    On parle de Slobodin, hein ? C'est ça, on parle de Rustem Slobody.

  • Speaker #1

    Voilà, donc il aurait été blessé, il aurait pu chuter de l'arbre et se faire cette blessure, mais ce qui n'était pas mortel. Il y avait peut-être une légère désorientation due à la blessure, mais ce n'était pas mortel et c'était très léger. Donc, les gens qu'on retrouve, autant ceux, les deux personnes au pied du pain et les trois personnes le long de la pente, ces personnes sont clairement mortes d'hypothermie. Elles ne présentent aucune blessure extérieure, pas de traces de pâle, aucune trace de violence. Et comme tu l'as mentionné, elles ont visiblement récupéré sur leurs collègues des vêtements pour essayer de se garder au chaud.

  • Speaker #0

    Et quelques semaines plus tard, on va découvrir, ça va être un des éléments qui va alimenter le mystère, on va découvrir les autres corps dans un ravin à 75 mètres à peu près du grand pain. Donc on va découvrir plusieurs corps qui eux sont dans un... très vilaines états qui sont maganés, surtout des blessures internes, des fractures, etc. Raconte-nous rapidement ce point-là.

  • Speaker #1

    Au moment où on fait cette investigation, la tente et les corps, les premiers corps retrouvés sont ramenés à Évidel pour les examens post-mortem et éventuellement, au début mai, on va trouver les quatre derniers corps. Ils sont dans un petit ravin. Ils ont fait à peu près une chute d'une vingtaine de mètres. Et on croit que dans l'obscurité, ils ont marché ensemble se tenant. Parce qu'il faut comprendre, on est dans un endroit où il n'y a absolument aucune lumière. Il fait tellement noir durant la nuit qu'on ne voit même pas notre main devant soi. Donc, les gens devaient marcher en se tenant les uns et les autres. Et ils ont chuté dans ce ravin. Les blessures, on dira éventuellement dans le rapport post-mortem, que les blessures étaient semblables à celles d'une personne qui aurait pu être happée par une voiture sur la rue. Donc, on voit, ils ont fait cette chute dans le ravin. Et visiblement, les blessures blessent. Côte brisée, lacération interne des organes, visiblement provoquée par la chute dans le ravin. À ce moment-là, au moment où on trouve les corps dans le ravin, il faut savoir que l'enquête est déjà sur les rails. À ce moment-là, on a chargé un type qui s'appelle Ev Ivanov. Et l'Ev Ivanov, c'est un ancien des enquêtes criminelles de Russie, de Moscou. Et ce l'Ev Ivanov, on l'a chargé de mener une enquête sur l'affaire du groupe Dyatlov, mais avec la mention de ça doit être expéditif

  • Speaker #0

    C'est bien que tu le précises parce que le fait qu'on remplace le procureur Tempalov par Lev Ivanov démontre la volonté de régler ce problème. D'une part et d'autre part, il faut aussi rappeler le contexte de l'Union soviétique, de la chape de plomb qu'on voulait mettre sur toutes ces... On ne voulait pas que ça sache ces histoires-là, on ne voulait pas que ça sorte. Donc on imagine que ce gars-là, on lui a dit, règle-nous ça rapidement, faisons une enquête. on ne peut pas estimer que cette enquête a été bâclée pour autant, mais il semble clair qu'on lui a donné une consigne de régler ça rapidement.

  • Speaker #1

    Sans être dire qu'elle est bâclée, elle est expéditive. Donc, Lev Ivanov a un travail, il doit agir rapidement, et qui plus est, comme tu l'as mentionné, on ne veut pas que l'histoire s'ébruite, et d'autant plus qu'il y a eu cette implication de l'Institut Polytechnique dans l'histoire. Donc, on ne veut pas directement entacher la réputation de l'Institut Polytechnique.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'il va dire, le rapport ?

  • Speaker #1

    Il y a le rapport Ivanov, et c'est important de mentionner que les quatre corps qui ont été trouvés dans le fond du ravin, on va également noter que leurs vêtements présentent une très légère radioactivité. On ne sait pas pour les autres retrouvés sur le flanc de la colline puisqu'il n'y a pas d'analyse qui a été faite dans ce sens-là. Mais on sait que ceux qui ont été trouvés dans le ravin avaient une très légère radioactivité. Nous reviendrons là-dessus. Et le rapport de l'Ève Ivanov dit, il est clair que tous ces gens-là sont décédés d'hypothermie. Et même ceux qui ont été retrouvés dans le ravin, parce que souvent, on va pointer du doigt le fait que l'une des victimes manquait la langue, l'autre, lui, manquait les yeux. Mais il faut savoir que ces corps ont été retrouvés avec la fonte des neiges et ils avaient été exposés aux intempéries et exposés également aux animaux prédateurs.

  • Speaker #0

    Puis j'ai entendu, il n'y a pas très longtemps, en préparant cette émission avec toi, un podcast où on parlait aussi de la véracité des éléments des podcasts, où on disait... Ils présentaient des blessures internes d'une telle gravité que c'est comme s'ils avaient été frappés par une voiture, etc. Mais il n'y avait pas de traces extérieures. Mais ils sont tombés dans la neige, dans un ravin avec leurs vêtements. Donc, ce n'était pas parce qu'ils ne sont pas coupés physiquement à l'extérieur que ça ne cause pas des dégâts à l'intérieur de l'organisme. Et là-dessus, il n'y a pas de doute, ils sont retrouvés. Enfin, ça me semble quand même déjà évident. On peut évacuer ce point-là. Ils sont retrouvés dans un ravin. Ils ont des côtes cassées. Et c'est clairement consécutif. Ils ne sont pas faits frapper. frappé par un avion ou par autre chose dont on va parler dans le...

  • Speaker #1

    Donc, on a déjà une explication assez rationnelle. Donc, Lev Ivanov conclut qu'il s'agit d'événements tout à fait naturels. C'est l'hypothermie, c'est la chute dans le Ravin. Là où il va ouvrir la porte à... disons au mystère, la petite phrase, c'est qu'il conclut que ces gens ont visiblement paniqué. Et il écrit à la fin de son rapport, ils ont cédé à une force mystérieuse inconnue. Donc, cette panique, c'est cette force mystérieuse inconnue, mais quelle est-elle, cette force mystérieuse inconnue ? Donc, Lev Ivanov remet son rapport, l'affaire est enterrée, on a l'explication, le groupe Dyatlov est simplement décédé d'une erreur qu'ils ont commise sur le terrain.

  • Speaker #0

    Et sur le moment... il n'y a pas de débat sur une force naturelle ou surnaturelle. Pas du Ça viendra beaucoup plus tard. À quel moment ça revient ?

  • Speaker #1

    C'est amusant parce qu'un autre élément dans l'affaire Dyatlov qui déjà avait été souligné, c'est que la tente avait été déchirée de l'intérieur. Ça, c'est quand même important. Donc, les gens ont été coincés dans la tente et pour une raison X, ils l'ont déchirée pour sortir précipitamment de la tente. Mais l'affaire Dyatlov, à ce moment-là, elle est enterrée et il va vraiment falloir attendre les années 80, la perestroïka. pour qu'éventuellement, cette histoire-là commence à être véhiculée dans les milieux de gens qui s'intéressent aux paranormes.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est quand les archives commencent à ressortir que ça arrive ?

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, il y a des gens, des journalistes qui avaient écrit à l'époque sur l'affaire Dyatlov qui ont rappelé ça. Et peu à peu, on a commencé à s'intéresser à l'affaire Dyatlov. Moi, je me rappelle, dans les années, au début des années 2000, j'étais à la frontière de la Russie et de la Turquie. Je vais t'avouer, à ce moment-là, je rencontre des soldats russes et en discutant avec eux, ils me parlent de l'affaire Dyatlov et à ce moment-là, je n'avais jamais entendu parler. C'était vraiment, eux connaissaient cette histoire-là parce qu'elle était célèbre en Russie, mais en dehors des frontières de la Russie, l'affaire était peu connue. Donc, l'affaire est éclipsée et c'est vraiment l'intérêt que va soulever cette histoire-là. Et là, évidemment, dans les théories du complot, il y a plusieurs hypothèses qui vont être évoquées. Et la première... C'est l'idée d'une avalanche. C'est ce qu'on pourrait se dire. Bon, la tente est ensevelie sous la neige. Mais cette idée de l'avalanche est rapidement éclipsée à l'époque pour la simple et bonne raison que les avalanches se produisent sur des montagnes dont la pente varie entre 30 et 60 degrés.

  • Speaker #0

    Ce qui n'était pas le cas.

  • Speaker #1

    Ce qui n'est pas le cas. Le mont Olachal, c'est une montagne dont la pente est à peu près de 20 degrés. Donc, beaucoup trop faible pour entraîner un mouvement de neige important. Donc, l'idée de l'avalanche a été éclipsée.

  • Speaker #0

    Alors, pardon. Non, mais alors, laissons de côté cette thèse de l'avalanche. Cette hypothèse de revanche, on y reviendra. Parle-nous des... On va prendre les différentes hypothèses. Et on va commencer par cette communauté locale qui a été mise en cause pendant un moment, ce qui ressemble quand même à un petit biais un peu raciste de gens locaux qui pourraient avoir voulu s'en prendre à eux pour leur voler leurs affaires, alors qu'on sait très bien que, visiblement, c'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Voilà, on parlait justement de la mauvaise qualité de l'information, mais souvent, lorsque l'on parle de cette histoire-là, on évoque ces communautés locales, ce sont les Mansi qui sont les... Les fiers descendants des combattants mongols de Jean Giscan et compagnie, qu'on a découvert en lisant Michel Strogoff de Jules Verne.

  • Speaker #0

    De notre génération, quand on est de notre génération.

  • Speaker #1

    Personne aujourd'hui n'écoute, ne lit Michel Strogoff, mais bon, bref, on a pointé du doigt les Mansi en disant que ces gens-là auraient pu s'en prendre au groupe d'Yatlov, et là, on a évoqué que c'est le Mont Olachal qui veut dire, d'ailleurs, si on le traduit en français, veut dire la montagne des morts. Donc, c'est une curieuse coïncidence que la montagne des morts devient en fait le lieu de la tombe du groupe d'Yatlov. Et là, on a pointé ces gens-là en disant qu'ils considéraient les lieux comme un lieu sacré, donc ils auraient attaqué le groupe d'Yatlov pour, d'une part, venir... ...indicativement se venger qu'ils aient entré sur des terres sacrées, mais cette hypothèse ne tient pas la route, pour plusieurs raisons. D'abord, les Mansi ont été les premiers à participer aux équipes de recherche, ont aidé à fournir tout le matériel logistique sur place pour aider les équipes de recherche. Ensuite de ça, rien n'avait disparu. dans les effets du groupe Diathlone. Ils avaient des appareils photo, d'autres objets semblables et qui, visiblement, auraient intéressé des pilleurs et des voleurs, ce qui n'a pas été le cas ici. Et ensuite, il faut aussi le rappeler, il n'y avait aucune marque de violence extérieure chez les membres du groupe Diathlone et surtout, il n'y avait aucune empreinte dans la neige autre que celle du groupe Diathlone.

  • Speaker #0

    Si on raisonne en termes de scènes de crime, c'est un élément... essentielle. Il n'y a pas d'autres traces que celles qui ont été constituées par vous. Quand les secouristes arrivent, ça veut dire impossibilité pour qui que ce soit d'être passé par là. Surtout, comme tu dis, c'est pas comme si on parlait de la mort d'une personne. On parle de la mort d'un groupe de personnes et sur l'ensemble de ce groupe de personnes, il n'y en a pas une qui a des traces traumatiques qui ressemblent à un homicide. Non. Cette hypothèse-là, elle est écartée rapidement. Les Monsi sont mis hors de cause.

  • Speaker #1

    Et dans la même foulée, on se dit, si c'était une agression extérieure, on va pointer du doigt le KGB, les forces, les militaires russes. Et là, le scénario, on a comme deux scénarios. C'est où les Russes sont arrivés sur place. Ils ont pris le groupe Dyatlov parce qu'ils avaient observé ou vu quelque chose qu'ils n'auraient pas dû voir. Ils auraient été exécutés. Encore une fois, cette hypothèse-là ne tient pas la route parce que dans un... comme on l'a mentionné, il n'y a pas de traces de violence chez le groupe et on n'a pas non plus d'empreintes au sol qui laisseraient croire à la présence d'un contingent militaire Oui,

  • Speaker #0

    puis la mise en scène aurait été quand même un peu rocambolaise, certains déshabillés certains habillés avec les habits des autres d'autres qui sont dans une... bon, ils auraient peut-être... qu'on peut imaginer qui seraient cherchés à s'évader. Ça ne tient pas la route.

  • Speaker #1

    Et on comprend que la mécanique, on voit mal comment si le KGB était derrière ça, comment le KGB aurait éventuellement chargé des enquêtes pour inquiéter sur moi et on aurait étouffé l'affaire. Merci, bonsoir. Donc ça, ça ne tient pas la route, l'idée. Alors, d'autres ont proposé, on dit peut-être que le groupe Dyatlov ont été témoins de quelque chose qui les a inquiétés, mais dans le ciel. Encore là, une manœuvre militaire, par exemple, qui tire le missile et le groupe Dyatlov aurait cru à un moment qu'ils étaient, eux, la cible. de ces tirs de missiles. Ils auraient donc fui la tente. Et éventuellement, au pied de la colline, comme la menace ne s'est pas concrétisée, ils n'avaient pas apporté avec eux de lampes, de fanales ou quoi que ce soit. Donc, en pleine obscurité, lorsque les deux premiers ont tombé par hypothermie, on a pris les vêtements sur ces gens-là, on s'est habillés plus chaudement, on a essayé un premier groupe à penser de retourner à la tente. Et le second, parce qu'il faut savoir que dans ces expéditions, les gens n'emportent pas avec eux tout le matériel, c'est-à-dire qu'ils vont laisser derrière eux du matériel pour le récupérer par la suite. On peut imaginer qu'au pied du... des deux pans. Le groupe s'est dit on va se séparer en deux. Certains d'entre nous vont tenter de retourner au campement et d'autres vont descendre dans la vallée, espérer retourner jusqu'au camp de base. Et les deux malheureusement ont connu un destin funeste. Mais on sait que l'idée des militaires ne semble pas tenir la route.

  • Speaker #0

    L'endroit n'était pas un camp spécifique, il n'y avait pas de lieu particulièrement dédié aux institutions militaires.

  • Speaker #1

    Si on avait pointé du doigt les militaires, il faut savoir que les militaires à cette époque exploitaient deux terrains militaires pour des lancements les bases de Pletschek et de Baïkonour. Et c'est très éloigné de l'endroit où... très éloigné du Mont-Tertaine. Donc, l'idée que les militaires auraient fait des essais de missiles ou des essais militaires dans cette région-là est à peu près exclue.

  • Speaker #0

    Alors, une autre hypothèse qui est avancée, qui était un peu mystérieuse, j'avoue que j'ai eu du mal à bien la saisir, c'est les infrasons.

  • Speaker #1

    Les infractions. On sait aujourd'hui, grâce à la recherche sur la perception, les sciences cognitives nous ont permis de constater que les êtres humains, on était sensibles à l'environnement et particulièrement les infractions. Et les infrasons, ce qu'ils provoquent, lorsqu'ils... Les infrasons sont provoqués, par exemple, le vent qui va siffler sur les coteaux, sur les collines. Ils vont provoquer donc une onde de forme.

  • Speaker #0

    C'est quoi ? C'est une sorte d'ultrason ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est une forme d'ultrason. On a les infrasons et les ultrasons. Les êtres humains, on entend généralement entre 20 kHz et 20 000 kHz. Au-delà de ça, c'est les ultrasons. Et en-dessous, c'est les infrasons. Et lorsqu'on est placé dans un environnement d'infrasons, On n'entend pas le son, mais notre corps le perçoit. Et on a constaté que si on est placé dans un environnement comme celui-là, les recherches dans le domaine des sciences cognitives montrent que les gens peuvent développer des comportements aberrants. Ils vont développer une perception erronée de l'environnement qui peut créer de l'angoisse ou autre.

  • Speaker #0

    Une désorientation.

  • Speaker #1

    C'est possible, mais c'est invraisemblable que neuf personnes réagissent exactement de la même façon. Qu'une ou deux personnes... qui auraient été dans un environnement avec des infractions et commencé à paniquer, à être inquiet, on aurait pu comprendre. Mais que neuf personnes aient réagi aux mêmes infractions et auraient réagi dans un commun d'accord pour... telle ou telle action semble tout à fait invraisemblable. C'est aussi invraisemblable que d'imaginer que des gens, par exemple, dans une beuverie, vont se mettre, après trois ou quatre bières, à chanter la même chanson de Noël. Donc, c'est un peu invraisemblable. Donc, cette idée-là des infrasons doit être écartée. Alors,

  • Speaker #0

    parlons d'une autre hypothèse. Un animal d'une dimension supérieure, un yéti...

  • Speaker #1

    Quand on élimine les explications vraisemblables, on élimine l'avalanche, les mansis, les militaires, les infrasons, Donc, peu à peu, on glisse vers le surnaturel. Or, dans un documentaire, il y a quelques années, le réseau Discovery, c'est un peu triste, on pourrait faire tout un débat autour de ça, le dérapage des grands médias, mais Discovery ont présenté un documentaire, en fait un documentaire, qui s'intitulait The Russian Yeti, the Monster Killer Lives Et leur idée, c'est de dire qu'il faut savoir que dans cette région de l'Oural, il existe des récits, des légendes, de créatures simiesques. semblables à ce qu'on retrouve, par exemple, en Amérique du Nord avec le Sasquatch ou le Bigfoot, ou dans l'Himalaya quand on parle du Yéti. Donc, des hominidés de taille gigantesque qui vivraient dans les boisés des régions quasi inaccessibles.

  • Speaker #0

    Dont il n'existe aucune trace.

  • Speaker #1

    Non, rien de très convaincant. Et dans le cas du Yéti russe, appelons-le comme ça, on l'appelle l'Almasty. C'est amusant parce que dans le cas du documentaire de Discovery, ils se sont appuyés sur deux éléments qui sont tout à fait fantoches. Le premier élément, c'est de C'est-à-dire, voilà, dans le journal... Un des journaux que le groupe avait, ils ont écrit On raconte que le Yéti, l'Almasty, vivrait dans la région de l'Oural. Nous savons qu'il vit près du mont Otterten. Mais il faut savoir que ce journal, le Otterten News, c'était un petit journal que tenaient les membres du groupe et qui était un journal essentiellement humoristique. Donc, il n'y avait rien de très sérieux dans ce qu'on était des blagues, qu'on les écrivait là-dedans. Et ils ont pu l'écrire, on ne sait pas quelle est leur motivation de l'avoir mis dans ce journal. Est-ce que l'un d'entre eux est tombé dans la neige, il s'est relevé couvert de neige et on a décidé de faire cette entrée-là ? Une chose est certaine, cette réflexion-là sur le Yéti n'apparaît pas dans le journal officiel du groupe. Et ensuite, il faut se rappeler que dans le documentaire de Discovery, on s'est appuyé sur une photographie où on voit une espèce de silhouette plus ou moins floue entre les arbres et qu'on nous a présenté comme étant la photo peut-être de ce Yéti qui aurait attaqué le groupe.

  • Speaker #0

    Une photo qui est tirée, ça tu le sais, parce qu'encore une fois tu as des sources de première qualité. Une photo qui est tirée des pellicules qui ont été sorties des arbres. qui étaient entre les mains du groupe Dyatlov.

  • Speaker #1

    Lorsque les équipes de secours sont arrivées, ils ont trouvé la tente. Il y avait trois appareils photo qui étaient utilisés par le groupe Dyatlov pour documenter leur équipé. Et ils ont pris au total 80 photos. Grosso modo, à une ou deux photos près, c'est à peu près 80 photos. Or, cette fameuse photographie du Yeti, il faut savoir qu'elle est au milieu de la pellicule et que les photos avant montrent le groupe qui batifole dans la neige et les photos après montrent le groupe qui batifole dans la neige. Donc, c'est une photo au milieu d'un autre groupe de photos et rien ne laisse croire qu'elle ait une résonance.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qu'elle montre exactement ?

  • Speaker #1

    Elle montre simplement une silhouette entre les arbres et c'est justement parce qu'elle est floue et qu'on n'est pas capable d'identifier la silhouette que ça devient un yéti. C'est assez amusant parce que dans l'univers du paranormal, on a l'impression que plus c'est flou, plus c'est la porte ouverte à toutes sortes de spéculations. Mais visiblement, cette photographie, quand on la replace dans son véritable contexte, et je le sais pour avoir eu accès aux 80 photos du groupe Zietlo, je les ai toutes à la maison, La photographie-là, elle est représentée de plein d'autres photographies qui ont été prises hors foyer. Donc, c'est visiblement un membre du groupe qui a peut-être été uriné entre deux armes. On a pris en photo et la photo est floue et c'est celle-là qu'on va utiliser. Et d'autant, il faut se rappeler encore une fois, il faut-il insister là-dessus, le groupe Dyatlov ne présente aucune marque de blessure venant de l'extérieur. Donc, que ce soit un yéti, que ce soit un ours ou tout autre animal, il y aurait eu des traces de prédateurs. Alors...

  • Speaker #0

    on n'a pas ça sur la croupier là les photos qu'on voit, on a la chance quand même de voir ces photos de la toile de tente montrent une toile de tente en état c'est à dire à part les coupures qui ont permis aux membres du groupe de s'extraire de la tente elle n'est pas écrapoutie, elle n'est pas du tout écrasée elle n'a pas été démolie par un animal quel qu'il soit ou par une bête donc cette hypothèse là On peut l'écarter ?

  • Speaker #1

    Absolument, on écarte le Yéti.

  • Speaker #0

    Comment ils me disent que tu crois que c'est un Yéti ?

  • Speaker #1

    Et l'autre hypothèse... La dernière en lice, peut-être, c'est l'idée des OVNI. Les OVNI ne sont jamais très loin. Et c'est vrai qu'une des photographies, on nous la présente comme étant la dernière photographie prise par le groupe Dyatlov, où on voit un fond noir et un carré lumineux. Mais on ne peut pas déterminer si c'est la dernière photographie du groupe Dyatlov. C'est la dernière photographie prise sur un des trois appareils qu'on a trouvé dans la tente. Maintenant, on ne peut pas déterminer quel est le dernier appareil que le groupe a utilisé. Et ensuite, cette photographie montre très clairement l'ouverture. Ce sont les appareils photo qu'on utilisait. C'est des appareils... de mauvaise qualité, et l'iris formait une espèce, lors de l'ouverture, formait une espèce de carré. C'est exactement un carré comme ça qu'on voit. Donc, ou bien le groupe Dyatlov a, au moment où ils ont mis, rangé leur appareil, ils ont appuyé malencontreusement sur le déclencheur.

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu une entrée de lumière.

  • Speaker #1

    Une entrée de lumière, mais complètement refoyée.

  • Speaker #0

    Il y a quand même un élément dans cette hypothèse des ovnis, je dirais pas que je vais la, j'irai jusqu'à la valider, hein, mais il y a quand même un élément, c'est que les vivants Lévi-Vanov fait référence au fait qu'il y a peut-être d'autres témoignages.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est absolument extraordinaire. C'est la seule source officielle qui vient appuyer l'hypothèse des OVNI. Lévi-Vanov... Donc, on rappelle pour les gens, c'est celui qui avait été chargé de l'investigation. Fin mai 1959, il remet son rapport et c'est lui qui conclut à la force irrésistible inconnue. Et le reste de sa vie, évidemment, Lev Ivanov sera associé à l'affaire Dyatlov. Il va toujours refuser de la commenter. Sauf en 1993, peu de temps avant sa mort. Il donne un entrevue à des journalistes et bien sûr, on revient sur l'affaire Dyatlov et Lev Ivanov va dire, je reste persuadé que les gens ont vu quelque chose, des lumières dans le ciel qui a entraîné cette peur panique. Donc, quelle est cette lumière dans le ciel ? Il n'élabore pas, il ne dit aucune information à ce sujet-là. On sait dans les documents qui figurent dans le rapport de Lev Ivanov qu'à peu près au moment où le groupe est décédé sur la Tchale, il y avait un autre groupe de randonnée. d'honneur qui se trouvait peut-être à une dizaine de kilomètres, qui, eux, ont rapporté avoir observé des lueurs dans le ciel. Mais encore une fois, le rapport est trop sucin pour dire qu'est-ce que c'était. Est-ce que c'était un tir de missile ? Est-ce que ça aurait pu être ? On sait qu'à cette période-là, il pourrait y avoir eu des aurores boréales. Est-ce que ces lumières observées dans le ciel étaient des aurores boréales ? L'aide Ivanor, dans son rapport de 1959, ne le commande pas. Et lorsqu'il fait cette révélation, ou à tout le moins lorsqu'il revient sur l'histoire en 1993, il évoque encore une fois ces lumières dans le ciel, mais il ne donne pas d'informations qualitatives qui nous permettraient de tirer Conclusion. Donc, jusqu'à présent, on semble n'avoir aucune solution objective pour expliquer ce qui s'est produit sur le mont

  • Speaker #0

    Lachal. Alors, revenons à cette hypothèse qu'on a écartée dès le début. la coulée de neige. Et dans ton épisode, l'épisode où tu racontes cette histoire, j'ai bien noté que tu évoquais une coulée de neige et non pas une avalanche. Explique-nous ça.

  • Speaker #1

    Oui, et ça, c'est extraordinaire parce qu'il faut savoir, souvent, les gens me reprochent en disant C'est amusant parce que Christian Page, il y a 10 ou 20 ans, racontait que telle histoire était intéressante et aujourd'hui, il l'écarte du revers de la main. Comme si j'avais changé d'idéologie. Mais en réalité, ce n'est pas d'avoir changé d'idéologie, tu le sais très bien, au cours des décennies, au cours des années, il peut y avoir de la nouvelle information qui vient jeter un nouvel éclairage. En 2009, pour le 60e anniversaire de l'affaire Dyatlov, le KGB... qui maintenant s'appelle le FSB, a décidé de rouvrir l'investigation sur l'affaire Diattler. Ils ont passé en revue quelques 150 explications possibles avec les principales. Je ne crois pas qu'ils ont étudié l'IETI, pour être franc avec toi, mais les Lumières dans le ciel, l'opération militaire, donc ils ont passé tout ça en réserve. Et ce qu'on a appris à ce moment-là, en ouvrant ces dossiers-là, ils ont donné une information qui était passée à peu près inaperçue, que même Lévi-Vaneuve n'a pas retenu bon de noter dans son rapport. Les équipes de secouristes qui sont arrivées sur place ont constaté que le groupe Diachlor avait pelleté l'endroit où ils avaient installé leur tente. Ils avaient donc nivelé le terrain avant d'y placer leur tente. Or, cette information, elle est capitale. On sait tous, l'hiver, lorsqu'il y a de la neige, de nombreuses chutes de neige, que la couche en surface va former une glace. Mais si on brise cette couche de glace, souvent la neige en dessous est tout à fait meuble. Et c'est exactement ce que fait le groupe Dyatlov. Pour avoir un terrain parfaitement nivelé, ils ont brisé la croûte de glace, ils ont installé leur tente pour qu'elle soit le plus à niveau possible. Mais en faisant ça, ils ont brisé l'homogénéité de la... couche de neige. Et probablement ce qui s'est produit, c'est que durant la soirée, comme il neigeait ce soir-là, il y a un peu de neige qui s'est accumulée en amont et à un moment donné, cette neige a glissé vers la tente. Mais quand je dis glisser, c'est vraiment, on n'imagine pas une avalanche, c'est une espèce de langue de neige qui glisse sur la tente du groupe Dyatlov.

  • Speaker #0

    Parce qu'il faut imaginer que la structure de la neige sur une pente comme ça, qui n'est pas si forte que ça, au fond, c'est effectivement une croûte beaucoup plus froide parce qu'elle est au contact du vent, donc il... glacé et qui gelait, avec dessous des différentes épaisseurs qui ne sont pas toutes de la même solidité. Et c'est la croûte du dessus qui maintient l'ensemble. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on déclenche les avalanches, en faisant exploser, en balançant de l'explosif, en brisant, en créant une vraie fracture dans cette croûte. Et donc cette hypothèse-là vient du fait qu'eux se sont placés sous la croûte puisqu'ils l'ont coupée pour faire une sorte de carré dans lequel ils sont installés. Mais en amont, au-dessus d'eux, la croûte de glace était existante sauf qu'elle n'était plus retenue par la continuité de la croûte. Donc c'est ça qui aurait... Et quand on regarde les photos, ça a l'air... Moi je comprends pour certains éléments, mais sur les faits objectifs, quand on regarde ce qu'on voit sur les photos et ce que tu expliques... Ça ressemble quand même très logique, Christian, non ?

  • Speaker #1

    Absolument. Et qui plus est, lorsque cette histoire-là a commencé à circuler, lorsque les autorités russes ont rendu publiques ces informations, il y a des spécialistes dans les mouvements de neige en Suisse. qui ont décidé de se pencher sur cette histoire-là. Et les Suisses, on le sait, ils connaissent bien la neige et les mouvements de neige. Donc, ils ont étudié ça. Ils ont même fait appel à des spécialistes de Walt Disney qui avaient construit la modélisation des mouvements de neige dans le film La Reine des Neiges. Et en plaçant tous ces éléments-là ensemble, ils ont fait une modélisation qui fonctionne très bien. Donc, on peut aujourd'hui comprendre ce qui s'est produit. Le groupe Dyatlov s'est installé ce soir-là, visiblement dans la soirée du 1er au 2 février 1959. Ils ont coupé la neige, ont installé leur temps et se sont glissés sous la couette, sous les couvertures. Et quelque part au milieu de la nuit, cette coulée de neige... a enseveli la tente. Croyant qu'il pouvait s'agir d'une plus grosse avalanche, ils ont déchiré la toile et pour sortir le plus précipitamment possible, ils ont couru vers le bas de la montagne qui était logique pour essayer de se mettre à l'abri.

  • Speaker #0

    Du côté des arbres, en se disant que les arbres allaient les protéger. peut-être qui explique que l'un d'entre eux serait monté en haut d'un arbre, ce qui explique la petite commotion cérébrale.

  • Speaker #1

    Voilà. Et là, à ce moment-là, comme cette menace-là ne s'est jamais concrétisée, lorsque les deux premières victimes sont tombées d'hypothermie, les autres ont compris quel était le sort qui leur était réservé. Donc, ce n'est pas du déshabillage paradoxal, parce que souvent, dans des cas d'hypothermie, des gens ont l'impression soudainement qu'ils ont chaud, ils vont se déshabiller.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on appelle le déshabillage paradoxal. On est pris par le froid et... Le phénomène fait qu'on a l'impression d'avoir chaud, donc on retire ses habits.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un véritable phénomène. Dans le cas de l'affaire Diathlone, ce n'est pas ce qui se produit. On voit bien que ceux qui ont été retrouvés avaient deux ou trois épaisseurs de vêtements, deux ou trois paires de chaussettes, alors que les gens laissaient... Tout près des arbres, les deux premières victimes étaient en sous-vêtements. Visiblement, on les a laissées en sous-vêtements par décence, mais on a pris leurs vêtements pour essayer de s'habiller le plus chaudement possible, pour essayer de remonter vers la tente. Et à ce moment-là, un groupe a décidé d'aller vers la vallée. Ces gens-là sont tombés dans le ravin, alors que les trois autres sont morts sur la pente qui les ramenait à la tente. Parce qu'il faut savoir, dans l'obscurité, ils n'avaient absolument aucune chance de retrouver la tente, si ce n'est de suivre littéralement à quatre pattes. les empreintes qu'ils avaient eux-mêmes laissées dans la neige.

  • Speaker #0

    Donc au fond, la conclusion de cette histoire serait terriblement simple et en même temps dramatique, c'est que le véritable danger, c'était l'hypothermie. Et ils ont pris peur, comme on peut très vraisemblablement l'envisager, c'est-à-dire que tu es dans une tente au milieu de l'Oural, au milieu de la nuit, et il y a quelque chose qui tombe sur ta toile de tente, tu crains. Et vraisemblablement, c'était logique de craindre une avalanche quelque part. Tu crains une avalanche, tu te réfugies en aval auprès des arbres, ce qui est à peu près la chose à faire. Tu ne montes pas en direction de l'avalanche quand tu sens que ça risque de tomber dessus. Et là, effectivement, pris par le froid, ils essayent de faire un feu. Il y en a vraisemblablement deux qui ne résistent pas au froid et les autres essayent de remonter, tandis que les autres essayent d'autres à aller chercher du secours.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Et finalement, c'est dramatiquement simple.

  • Speaker #1

    Oui, et quant aux éléments où on a dit, il y a quand même des gens qui avaient des vêtements, qui avaient une légère radioactivité. La légère radioactivité, il faut savoir que c'est vrai, mais selon quel standard ? Il faut savoir qu'à Sverdlovsk, le niveau général de la radioactivité, il est plus élevé à cause des minerais qu'on exploite là-bas pour l'industrie. Donc, dans l'air, le taux de radioactivité est plus élevé. C'est vrai que ces gens-là avaient un taux de radioactivité plus élevé que ceux comparés aux citoyens de Moscou. mais qui était tout à fait égal à ceux des gens de l'homme de la rue qu'on pouvait retrouver à Sverdlovsk.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est des gens polytechniques. Je ne veux pas faire de lien qui ne mérite pas d'être fait, mais ils utilisaient peut-être du matériel qui avait une légère radioactivité. Les compteurs, les outils pouvaient très bien contenir une petite portion.

  • Speaker #1

    Même les fanales qu'ils utilisaient pour s'éclairer, la petite pochette était avec du thorium qui entraînait aussi une élévation du taux de radioactivité. Tu sais, dans ce genre d'histoire-là, il faut toujours se méfier d'un mécanisme qu'on appelle, en fait, un biais, le biais de la pensée. Ce biais-là, c'est ce qu'on appelle le biais de proportionnalité. On a tendance à croire que la cause doit être toujours égale à l'effet. Et dans le cas présent, c'est vrai par exemple, si on prend le président Kennedy, l'assassinat de Kennedy, pourquoi la théorie du complot fonctionne bien ? Parce qu'on se dit, la mort du président Kennedy a entraîné de telles répercussions sur l'histoire politique américaine, que l'idée qu'un simple individu, un illuminé derrière une fenêtre d'un édifice a abattu le président, entraînant toutes ces conséquences-là, ce n'est pas possible. Il faut que ce soit plus grand que ça. Ce n'est pas possible que la princesse Diana, qui est une femme adulée à travers le monde, meure sur un... en écrasant sa voiture sur un pilier du pont de l'Allemagne parce que son chauffeur était ivre. Il faut qu'il y ait un complot derrière ça. Il faut que ce soit plus grand. Et c'est un peu la même chose ici. Malheureusement, l'affaire Dyatlov, elle se résume à pas grand-chose. Des gens ont paniqué parce qu'il y a eu une coulée de neige. Et malheureusement, dans cette panique, ça les a entraînés à prendre une série de décisions qui ont été tout à fait dramatiques. Et il est facile de voir ça, par exemple, dans le domaine de l'aviation. Lorsqu'il y a des enquêtes qui sont menées auprès de l'aviation, lorsqu'il y a des tragédies, souvent, on découvre que c'est une erreur de pilotage, une série d'erreurs, souvent des erreurs tout à fait absurdes. Un voyant lumineux qui ne s'est pas allumé dans le tableau de bord, qui fait que le pilote a cru que le train d'atterrissage n'était pas sorti. Éventuellement, ça va entraîner toute une succession de décisions qui vont entraîner la catastrophe. Dans l'affaire Diaclave, c'est exactement ça. Une série d'erreurs qui découlent d'un événement assez simple, une simple coulée de neige sur la tente du groupe, a suffi à sceller leur sort.

  • Speaker #0

    Malheureusement. Alors finalement, Christian, on conclut... que c'est la coulée de neige.

  • Speaker #1

    C'est la coulée de neige.

  • Speaker #0

    Et pas l'Yéti.

  • Speaker #1

    Non, pas l'Yéti. J'aurais été très surpris avec l'Yéti.

  • Speaker #0

    Visiblement, c'est ton hypothèse la moins crédible.

  • Speaker #1

    Oh, écoute, Stéphane, j'en vois souvent des hypothèses.

  • Speaker #0

    J'ai cru que tu allais me dire, je vois souvent des Yétis.

  • Speaker #1

    Non, non, j'en vois souvent des hypothèses un peu fantaisistes. Celle-là, celle du Yéti. Puis encore une fois, quand on parlait de cette tendance vers les médias et les podcasts, Encore une fois, c'est malheureux de penser que les membres du groupe Dyatlov deviennent, pour des producteurs, par exemple, de Discovery, deviennent essentiellement des noms sur des feuilles de papier. Donc, on raconte une histoire un peu fantaisiste, alors qu'on oublie que ces gens-là avaient de la famille. Et aujourd'hui, il y a encore des gens qui sont des descendants de ces groupes-là, des cousins, des amis, des gens qui les ont côtoyés, le groupe Dyatlov. Moi, j'ai eu la chance de m'entretenir avec, il faut savoir qu'à Sverdlovsk, à Ekaterinburg aujourd'hui, il existe la fondation Dyatlov, donc des gens qui sont là pour entretenir la mémoire du groupe Dyatlov. Et ces gens-là ont été avec moi, ils ont fait un travail extraordinaire, ils m'ont donné accès aux documents, le rapport de Lev Ivanov, les fameuses 80 photographies prises par le groupe. Et ces gens-là ont à cœur de partager le souvenir de ces gens-là, mais pas de cette manière-là, pas en faisant, racontant des histoires à Barack Alarman, parce que eux... connaissent ces gens-là, ils les ont connus ou ils connaissent des membres de leur famille, ils savent que derrière le groupe Dyatlov, il y a bel et bien neuf personnes qui sont décédées.

  • Speaker #0

    En fait, il suffit de peu de choses pour transformer une histoire en un fait troublant, extraordinaire, etc. Et ce peu de choses, tu remarques qu'il y en a beaucoup qui se disent Oh, c'est pas si grave que ça si j'y vais avec ce petit... ce petit biais-là, c'est pas...

  • Speaker #1

    Ouais. Mais tu sais, Alexandre Pouchkine disait, à une vérité ténue et plate, Je préfère un mensonge exaltant.

  • Speaker #0

    Ça ressemble un petit peu à ça. Alors, Christian, voilà qui marque la fin de cet épisode des crimes du sixième type de mon podcast personnel contre enquête. Je te remercie, Christian, de nous avoir accompagné et même quasiment de m'avoir bercé dans cet univers qui est le tien, cet univers sur lequel tu règnes depuis des années. J'espère qu'on se retrouvera bientôt, Christian. Je te remercie.

  • Speaker #1

    Le plaisir est pour moi aussi.

  • Speaker #0

    Dans le prochain épisode, nous allons parler d'un mystère. particulièrement sanglants, puisqu'il s'agit d'un cas de mystérieuse mutilation survenue à des animaux en Alberta, chez nous au Canada donc, des cas aussi qui ont été rapportés aux États-Unis, en particulier au Colorado, comme nous le verrons, mais aussi en Europe. et on discutera de ça avec toi Christian merci de nous accompagner encore une fois on essaiera de démêler les fils de ce mystère si vous avez apprécié cet épisode n'hésitez pas à le partager, écrivez-moi écrivez à Christian, pourquoi pas écoutez son émission l'univers du paranormal et puis moi je vous dis à très bientôt Cet épisode a été enregistré dans les studios de Virage Sonore, une équipe de production, mais aussi des studios d'enregistrement pour vos podcasts, que ce soit du documentaire ou du podcast de marque. Je les remercie de nous avoir prêté leurs locaux pour cet épisode.

Description

C'est le retour des épisodes «SÉRIE DOC» avec cette fois une série de 2 épisodes intitulés «Les rencontres du 6e type» en compagnie de nul autre que le spécialiste en OVNIs et phénomènes paranormaux : Christian Page.

Ensemble nous revisitons Le mystère du col Dyatlov sous un angle inédit.

Vous pensiez tout savoir sur cette tragédie qui a coûté la vie à neuf randonneurs dans l'Oural en 1959 ?

Préparez-vous à suivre une analyse approfondie de toutes les théories émises sur cette affaire. ❄️

Une discussion entre expertise criminelle et exploration du paranormal qui va sûrement passionner les fans du genre.

🔍 Et en prime, on vous donne une explication détaillée et documentée sur les véritables causes de ce mystère.

#ContreEnquête #Podcast #MystèreDyatlov #CrimeEtParanormal #sériedoc

Un enregistrement qui a été réalisé dans les magnifiques studios de Virage sonore à Montréal. 🎤🎧

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Cet épisode fait partie de la série Les minutes du crime une série hebdomadaire dans laquelle, tous les jeudi, un court récit sur une affaire criminelle ayant eu un impact social important ou une résonance historique particulière sera mis en ligne.

Le podcast Contre-enquête est une production go-script média, créé et animé par Stéphane Berthomet.

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Transcription

  • Speaker #0

    Le crime a pris au fil des siècles de nombreuses formes, mais une chose est restée immuable depuis le meurtre de Abel par son frère Cain. Cette chose immuable, c'est que l'être humain est toujours l'auteur du crime commis à l'encontre d'un autre être humain. Mais est-ce qu'il en est vraiment toujours le cas ? Et si certains crimes n'étaient pas commis par des humains ? Avez-vous déjà entendu parler des rencontres du sixième type ? C'est un élément de classification ajouté aux catégories initiales de rencontres entre humains et extraterrestres, telles que définies par Alan Hynek dans les années 70, et dont fait partie la fameuse rencontre du troisième type, dont le film du même nom, réalisé par Steven Spielberg, a connu un succès planétaire. Cette rencontre du sixième type serait justement celle qui met en scène l'hypothèse dans laquelle l'auteur d'un crime sur un humain serait un extraterrestre. Alors, est-ce que c'est farfelu ? Est-ce que c'est plausible ? C'est ce que je vous propose d'essayer de découvrir dans ce podcast. Mon nom est Stéphane Berthomet et pour cette série spéciale du podcast Contre-Enquête intitulée Les crimes du sixième type Je suis aujourd'hui avec celui dont j'écoute religieusement tous les épisodes de son podcast intitulé l'univers du paranormal, j'ai nommé Christian Page. Bonjour Christian.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Christian, il est selon moi assez inutile de te présenter, mais quand même, je vais le faire parce que tu es le spécialiste du paranormal et tout ce qui touche aux phénomènes extraterrestres. Alors laisse-moi tout de même préciser que tu évolues dans cet univers de pluie. Plus de 40 ans, que tu tiens évidemment une chronique à TVA, mais qu'on peut entendre à Cogeco, et sur quasiment toutes les ondes au Québec, tu as animé de nombreuses séries documentaires, tu as été l'auteur de plusieurs séries documentaires pour nombreuses chaînes de télé, de réseaux et de services à la demande. Tu es l'auteur d'une douzaine d'ouvrages, dont les incontournables Dossiers Mystères, et le non moins intéressant et passionnant Enquêteurs du Paranormal. Ce sont d'ailleurs des séries de livres. Christian, c'est un honneur, un plaisir d'être avec toi pour cette mini-série dans le cadre de ce podcast personnel. On va parler aujourd'hui de ces dossiers sur lesquels tu as travaillé et je vais m'appuyer sur ton expertise. Je te remercie, tu nous as partagé tes documents de recherche. Ça va nous aider à allier nos deux passions, moi les affaires criminelles et toi le paranormal et les extraterrestres, pour essayer d'éclairer certains des dossiers emblématiques. Alors avant de commencer, je voudrais préciser qu'on remercie nos amis du studio Virage Sonore, un studio d'enregistrement de podcasts qui nous permet d'utiliser leurs magnifiques locaux avec des beaux micros tout neufs. Ce sont des locaux qui sont situés à 79 rue Rachel à Montréal et c'est absolument parfait pour n'importe quel type d'enregistrement. Ils font aussi bien de l'audio que de la vidéo. Je vous recommande de contacter Kevin ou William. Ils ont deux studios totalement équipés et vous verrez qu'en plus des studios, ils offrent d'ailleurs une gamme de services pour tous les podcasteurs et les podcasts. Alors, Christian, je reviens tout de suite à notre sujet. On commence avec une enquête qui est assez extraordinaire, qui a un déploiement assez énorme. C'est l'affaire Dyatlov. Christian, est-ce que tu peux rapidement nous planter le décor de cette histoire ? On est... au début, enfin à la fin des années 50, au tout début 59, presque au début des années 60.

  • Speaker #1

    Voilà. Et on se trouve dans une ville qui s'appelle Sverdlovsk. Et Sverdlovsk, pour situer un peu les auditeurs, c'est une ville qui a quand même connu son lot d'événements historiques. Avant la révolution bolchevique, Verdlosk s'appelait Ékaterinbourg. C'est là qu'on a exécuté la famille impériale du Tsar en 1918, la villa Hypatiev qui a été détruite depuis. Et puis, après la révolution bolchevique, la ville est devenue Verdlosk. C'est une ville industrielle, beaucoup d'exploitation minière. Et on comprend qu'en 1960, en raison justement de l'activité industrielle de la ville, les Américains ont tenté d'espionner entre guillemets, Zverdlovsk. Et c'est là que l'avion U-2 de Francis Gary Power a été abattu par un missile au-dessus de Zverdlovsk. Histoire qui a d'ailleurs donné naissance à ce très beau film de Steven Spielberg qui s'intitule Le pont des espions, où les Américains ont procédé en 1962 à l'échange entre Francis Gary Power, qui était gardé du côté de l'Union soviétique, et un espion russe du nom de Abel, qui avait été capturé par les forces américaines. Donc, on voit qu'il y avait un intérêt autour de cette ville de Zverdlovsk, qui aujourd'hui aura pris son nom d'autrefois, qui est redevenu Ékaterinbourg. Et comme tu le mentionnes, on est en janvier 1959, on est à la dernière semaine du mois de janvier 1959, à ce moment-là, il y a un long congé scolaire qui s'organise, et on a une institution très importante à Sverdlovsk, qui s'appelle l'Institut Polytechnique de Sverdlovsk, et ces jeunes... Il faut quand même se replonger dans le contexte de cette guerre froide, de l'idée du communisme de l'époque. Si aux États-Unis, en 1959, les gens se réunissaient dans les ballrooms, on allait au drive-in pour écouter les derniers succès d'Alvis Presley, ce n'était pas ce qui se passait du côté de l'Union soviétique, où à l'époque, les jeunes... était invité par les institutions, et particulièrement par l'Institut Polytechnique de Sverdlovsk, de se rendre dans des régions quasi inexplorées pour faire une espèce de tracking extrême, si ça me permet l'expression, et d'en ramener de l'information. Et si on faisait ça... À la demande souvent de l'institution, l'expédition elle-même était encadrée, voire même financée, supportée par les autorités locales. Et c'est exactement ce qui va amener ce groupe de jeunes, on parle ici de neuf jeunes, on les décrit souvent comme des jeunes tous de l'Institut Polytechnique, ce qui n'est pas tout à fait vrai. La moitié d'entre eux fréquentaient de manière assidue l'Institut, alors que d'autres étaient des anciens élèves.

  • Speaker #0

    Je fais une petite précision, on les décrit aussi comme des gens expérimentés dans l'univers. de la montagne. Ce n'est pas tout à fait le cas non plus.

  • Speaker #1

    Non, il faut quand même se rappeler qu'on est ici, on est en présence d'un groupe de jeunes qui sont tous âgés au début de la vingtaine. Même si certains d'entre eux, je pense par exemple à Igor Dyatlov, qui est celui qui va diriger le groupe. D'ailleurs, on va appeler cette histoire-là l'affaire Dyatlov en raison d'Igor Dyatlov. Il a fait dans le passé quelques randonnées extrêmes, mais encore une fois, il faut quand même... peser les mots, de là à prétendre que c'est un individu d'une grande spécialité, comme s'il faisait ça depuis 20 ou 30 ans. Non, ce n'est pas le cas. Il y en a 3 ou 4 à son actif, mais ça se limite à peu près à ça. D'autres sont assez nouveaux dans ce type d'exploration. Donc, on est le 23 janvier 1959. Avec ce congé scolaire, les jeunes décident de se rendre. Leur objectif, c'est de se rendre sur un mont dans l'Oural, le mont Haute-Hertel, et ils vont faire le trajet. Donc, on part de ce verre-là, ce qu'en train, on se rend jusqu'à Yvedel, une ville un peu plus au nord de Yvedel. ...d'elle, dans la benne arrière d'un camion, on va se rendre jusqu'à Vizé, et ensuite, on va se rendre jusqu'au secteur 41. Secteur 41, d'ailleurs, qui est un ancien goulag, aux limites de l'Oural, un ancien goulag.

  • Speaker #0

    Les goulags, c'était des camps de redressement idéologique et politique de l'Union soviétique.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, après Staline, dans certains cas, les prisonniers sont restés sur place. Et c'est le cas, par exemple, de ce secteur 41 qui a été transformé en un... chantier de travailleurs pour des zones d'abattage. Ils vont se rendre là et ensuite, c'est l'expédition vers le Mont Éterté.

  • Speaker #0

    Avant qu'on se lance dans l'expédition, Christian, il faut parler d'un des personnages de cette histoire qui s'est mêlé au groupe et qui, justement, ne fait pas partie vraiment du groupe originel.

  • Speaker #1

    Qui, d'ailleurs, va alimenter toutes sortes de rumeurs. Parce qu'au moment où ces jeunes se retrouvent sur le quai pour le train, à ce verre-là, est-ce qu'ils sont rejoints par un type qui s'appelle Zolotoriov, Alexandre Zolotoriov, il a le milieu de la trentaine, donc il est de 10 ans l'aîné de ses collègues. Et c'est un personnage qui a une histoire un peu sulfureuse. On dit qu'il a flirté avec le KGB, il a fait partie des services de renseignement. On dit même qu'il a participé à la bataille de Stalingrad.

  • Speaker #0

    Il aurait reçu l'étoile rouge, l'étoile du mérite par excellence.

  • Speaker #1

    Et éventuellement, des gens diront, est-ce que ce Zolotoriov aurait été imposé au groupe Dyatlov ? Alors qu'éventuellement, l'un des survivants, parce que oui, il y aura un survivant au groupe, lui dira non, Zolotoriov était un ami d'Igor Dyatlov. Et lorsque Igor Dyatlov avait annoncé qu'il voulait aller sur le Mont-Tertaine dans l'Oural, Zolotoriov s'était proposé de les accompagner.

  • Speaker #0

    Puis, encore une fois, il faut remettre les choses en contexte. À l'époque, début des années 60, quelqu'un qui avait fait la guerre... qui avait combattu quelqu'un qui était proche des milieux du renseignement, qui était un militaire en Russie, ce n'était pas non plus si extraordinaire que ça. Absolument pas. On sait qu'on était dans une époque où beaucoup de gens étaient proches des services de renseignement et si tu étais un militaire, tu avais une proximité quand même avec cet univers-là. Donc, il n'y a rien d'extraordinaire à tout ça.

  • Speaker #1

    Et donc, si on progresse un peu, les jeunes font ce trajet-là et puis on est le 26 janvier à peu près et à ce moment-là, alors qu'ils sont rendus à... au point limite de leur trajet, l'un d'entre eux. Yuri Yudin, qui souffre de problèmes de dos, qui a également des problèmes d'articulation. Et il comprend que s'il continuait avec ses compagnons, à ce moment-là, il deviendrait un boulet pour eux. Donc, il abandonne. Et c'est assez étonnant parce que Yuri Yudin ne rentre pas immédiatement à Sverdlovsk. Donc, il va accompagner ses compagnons jusqu'à la limite de leur trajet. C'est un petit camp. La dernière zone civilisée, si je puis dire, c'est un campement qui a été abandonné depuis une vingtaine d'années. en faisant un détour par des parents. Et lorsqu'il revient à Sverdlovsk, c'est avec étonnement qu'il apprend que ses compagnons qui devaient être de retour pour la mi-février ne sont toujours pas rentrés. Et là, il y a de l'inquiétude partout. On parle de cette histoire-là. Le groupe Dyatlov est manquant et même l'Institut Polytechnique commence elle-même à être pointée du doigt puisqu'elle a, d'une certaine façon, encadré l'expédition. Elle est directement imputée de l'absence de ces jeunes. un randonneur.

  • Speaker #0

    Et lui va être un témoin important parce que c'est le seul témoin du début du voyage.

  • Speaker #1

    Donc, lui va guider, en fait, les équipes de recherche en disant, au départ, ils devaient utiliser, devaient reprendre tel ou tel itinéraire. Ils ont décidé de changer l'itinéraire. Et sur la foi de ces nouvelles informations, on va entreprendre, dès la mi-février 1959, des recherches pour essayer de retrouver le groupe Dyatlov. Et ce qui nous amène éventuellement le 26 février. À ce moment-là, deux personnes qui font partie des équipes de secours vont trouver sur un mont qui s'appelle le mont Olachal, qui se trouve à peu près une dizaine de kilomètres du mont Hortel. Ils vont trouver la tente du groupe Dyatlov, qui est en partie affaissée sous la neige. Et à l'intérieur, donc ils entrent à l'intérieur, ils voient qu'il y a des vêtements chauds, des manteaux, des bottes, mais aucune trace du groupe.

  • Speaker #0

    On va garder un petit peu le suspense avant d'aller plus loin. Est-ce que c'était leur destination initiale, cet endroit où ils se trouvent à ce moment-là, ou est-ce qu'ils ont un peu dévié de leur itinéraire ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, ils se trouvent sur le flanc du mont Olachal. Leur destination était le mont Otterten, qui était situé à une dizaine de kilomètres plus loin.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ils ont dévié ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'ils se sont trompés, donc quelque part dans l'oral, soit pour des raisons climatiques, parce qu'on sait qu'il y a eu plusieurs journées, ou avec un fort blizzard. Est-ce qu'ils ont préféré marcher à l'abri vers des montagnes avant de se lancer vers le mont Otterten ? Nous ne le saurons jamais. Et cette information-là n'est pas rapportée parce que le groupe avait deux journaux. C'est important parce que l'un d'entre eux va rebondir. Ils avaient le journal officiel de l'expédition dans lequel ils racontaient au quotidien leur avancée. Et au moment où on va trouver l'attente, le 26 février, on découvre que la dernière entrée remonte au 30 janvier. Donc, on sait qu'ils ont entré, les informations étaient entrées le lendemain. Donc, s'ils ont entré les informations du 30 janvier, c'est que ces informations ont été entrées le 1er février. Mais il n'y a aucune information pour le 2 février. Donc, l'incident, la disparition du groupe a dû se produire dans la nuit du 1er au 2 février.

  • Speaker #0

    Et là, on revient à cette toile de tente.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    on est sur cette scène, il y a une toile de tente. On a vu les photos, moi j'ai vu les photos. Elle est affaissée, elle n'est pas complètement...

  • Speaker #1

    Tout le monde a la tchale, grouille de secouristes avec des grandes perches en bois. On sonde la neige dans l'espoir de retrouver les gens.

  • Speaker #0

    Et on ne les trouve pas tout de suite.

  • Speaker #1

    Non, il va falloir quelques jours. D'ailleurs, entre la fin du mois de février et le début du mois de mars, on va trouver cinq des membres du groupe. D'abord, on va en trouver deux au pied d'un pin, au bas de la colline. Ils sont en sous-vêtements et ils sont visiblement morts d'hypothermie.

  • Speaker #0

    Ils sont quasiment déshabillés.

  • Speaker #1

    Déshabillés, oui, absolument. Ils n'ont que leurs sous-vêtements. Et quand on remonte vers le campement en sondant la neige, On va retrouver trois autres membres du groupe. Donc le groupe, il faut le savoir, deux femmes faisaient partie du groupe. On va retrouver une de ces femmes et on va retrouver deux autres membres du groupe. Et donc, Igor Dyatlov et ces gens-là sont sous une mince couche de neige et sont crispés, visiblement décédés par hypothermie. Et à ce moment-là, on n'a pas beaucoup d'espoir de trouver les autres personnes vivantes, puisque Igor Dyatlov étant celui qui avait le plus d'expérience pour ce genre de randonnée extrême, s'il est décédé, on suppose que les autres le sont aussi.

  • Speaker #0

    Deux éléments, enfin trois éléments en fait importants. Un, on trouve une tentative d'allumer un feu au pied du petit pain, là où on trouve les deux premiers corps dénudés. Le deuxième élément, c'est ça, c'est que ces corps-là, ces deux corps sont... quasiment dénudés, ils sont en sous-vêtements, mais les corps de ceux qui sont en direction du camp, c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'ils sont remontés vers le camp, eux, ils sont habillés avec plusieurs couches. Il y en a qui ont deux ou trois paires de chaussettes, plusieurs pulls sur eux. Donc, on peut penser, j'imagine, sur place, qu'ils ont récupéré les vêtements de ceux qui, un peu en aval, sont décédés pour essayer de survivre au froid.

  • Speaker #1

    Absolument. C'est l'hypothèse développée par les enquêteurs sur le terrain. Donc, on va retrouver les cinq premiers corps. Visiblement, le scénario, c'est que ces gens se sont réfugiés pour une raison quelconque au pied de la montagne. Ils ont été frayés visiblement par quelque chose. Ils se sont réfugiés au pied de la montagne. L'une des personnes qui est retrouvée le long de la pente, en remontant vers le camp, Vers le lequin, on va découvrir lors d'un examen post-mortem qu'il souffre d'une très légère commotion cérébrale. Donc, les experts vont proposer comme explication que peut-être il est grimpé dans l'arbre. Comme tu l'as mentionné, on avait un début de feu. Il est peut-être monté dans l'arbre ou bien pour voir ce qui se passait sur la montagne ou pour récupérer des branches pour faire le feu.

  • Speaker #0

    On parle de Slobodin, hein ? C'est ça, on parle de Rustem Slobody.

  • Speaker #1

    Voilà, donc il aurait été blessé, il aurait pu chuter de l'arbre et se faire cette blessure, mais ce qui n'était pas mortel. Il y avait peut-être une légère désorientation due à la blessure, mais ce n'était pas mortel et c'était très léger. Donc, les gens qu'on retrouve, autant ceux, les deux personnes au pied du pain et les trois personnes le long de la pente, ces personnes sont clairement mortes d'hypothermie. Elles ne présentent aucune blessure extérieure, pas de traces de pâle, aucune trace de violence. Et comme tu l'as mentionné, elles ont visiblement récupéré sur leurs collègues des vêtements pour essayer de se garder au chaud.

  • Speaker #0

    Et quelques semaines plus tard, on va découvrir, ça va être un des éléments qui va alimenter le mystère, on va découvrir les autres corps dans un ravin à 75 mètres à peu près du grand pain. Donc on va découvrir plusieurs corps qui eux sont dans un... très vilaines états qui sont maganés, surtout des blessures internes, des fractures, etc. Raconte-nous rapidement ce point-là.

  • Speaker #1

    Au moment où on fait cette investigation, la tente et les corps, les premiers corps retrouvés sont ramenés à Évidel pour les examens post-mortem et éventuellement, au début mai, on va trouver les quatre derniers corps. Ils sont dans un petit ravin. Ils ont fait à peu près une chute d'une vingtaine de mètres. Et on croit que dans l'obscurité, ils ont marché ensemble se tenant. Parce qu'il faut comprendre, on est dans un endroit où il n'y a absolument aucune lumière. Il fait tellement noir durant la nuit qu'on ne voit même pas notre main devant soi. Donc, les gens devaient marcher en se tenant les uns et les autres. Et ils ont chuté dans ce ravin. Les blessures, on dira éventuellement dans le rapport post-mortem, que les blessures étaient semblables à celles d'une personne qui aurait pu être happée par une voiture sur la rue. Donc, on voit, ils ont fait cette chute dans le ravin. Et visiblement, les blessures blessent. Côte brisée, lacération interne des organes, visiblement provoquée par la chute dans le ravin. À ce moment-là, au moment où on trouve les corps dans le ravin, il faut savoir que l'enquête est déjà sur les rails. À ce moment-là, on a chargé un type qui s'appelle Ev Ivanov. Et l'Ev Ivanov, c'est un ancien des enquêtes criminelles de Russie, de Moscou. Et ce l'Ev Ivanov, on l'a chargé de mener une enquête sur l'affaire du groupe Dyatlov, mais avec la mention de ça doit être expéditif

  • Speaker #0

    C'est bien que tu le précises parce que le fait qu'on remplace le procureur Tempalov par Lev Ivanov démontre la volonté de régler ce problème. D'une part et d'autre part, il faut aussi rappeler le contexte de l'Union soviétique, de la chape de plomb qu'on voulait mettre sur toutes ces... On ne voulait pas que ça sache ces histoires-là, on ne voulait pas que ça sorte. Donc on imagine que ce gars-là, on lui a dit, règle-nous ça rapidement, faisons une enquête. on ne peut pas estimer que cette enquête a été bâclée pour autant, mais il semble clair qu'on lui a donné une consigne de régler ça rapidement.

  • Speaker #1

    Sans être dire qu'elle est bâclée, elle est expéditive. Donc, Lev Ivanov a un travail, il doit agir rapidement, et qui plus est, comme tu l'as mentionné, on ne veut pas que l'histoire s'ébruite, et d'autant plus qu'il y a eu cette implication de l'Institut Polytechnique dans l'histoire. Donc, on ne veut pas directement entacher la réputation de l'Institut Polytechnique.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'il va dire, le rapport ?

  • Speaker #1

    Il y a le rapport Ivanov, et c'est important de mentionner que les quatre corps qui ont été trouvés dans le fond du ravin, on va également noter que leurs vêtements présentent une très légère radioactivité. On ne sait pas pour les autres retrouvés sur le flanc de la colline puisqu'il n'y a pas d'analyse qui a été faite dans ce sens-là. Mais on sait que ceux qui ont été trouvés dans le ravin avaient une très légère radioactivité. Nous reviendrons là-dessus. Et le rapport de l'Ève Ivanov dit, il est clair que tous ces gens-là sont décédés d'hypothermie. Et même ceux qui ont été retrouvés dans le ravin, parce que souvent, on va pointer du doigt le fait que l'une des victimes manquait la langue, l'autre, lui, manquait les yeux. Mais il faut savoir que ces corps ont été retrouvés avec la fonte des neiges et ils avaient été exposés aux intempéries et exposés également aux animaux prédateurs.

  • Speaker #0

    Puis j'ai entendu, il n'y a pas très longtemps, en préparant cette émission avec toi, un podcast où on parlait aussi de la véracité des éléments des podcasts, où on disait... Ils présentaient des blessures internes d'une telle gravité que c'est comme s'ils avaient été frappés par une voiture, etc. Mais il n'y avait pas de traces extérieures. Mais ils sont tombés dans la neige, dans un ravin avec leurs vêtements. Donc, ce n'était pas parce qu'ils ne sont pas coupés physiquement à l'extérieur que ça ne cause pas des dégâts à l'intérieur de l'organisme. Et là-dessus, il n'y a pas de doute, ils sont retrouvés. Enfin, ça me semble quand même déjà évident. On peut évacuer ce point-là. Ils sont retrouvés dans un ravin. Ils ont des côtes cassées. Et c'est clairement consécutif. Ils ne sont pas faits frapper. frappé par un avion ou par autre chose dont on va parler dans le...

  • Speaker #1

    Donc, on a déjà une explication assez rationnelle. Donc, Lev Ivanov conclut qu'il s'agit d'événements tout à fait naturels. C'est l'hypothermie, c'est la chute dans le Ravin. Là où il va ouvrir la porte à... disons au mystère, la petite phrase, c'est qu'il conclut que ces gens ont visiblement paniqué. Et il écrit à la fin de son rapport, ils ont cédé à une force mystérieuse inconnue. Donc, cette panique, c'est cette force mystérieuse inconnue, mais quelle est-elle, cette force mystérieuse inconnue ? Donc, Lev Ivanov remet son rapport, l'affaire est enterrée, on a l'explication, le groupe Dyatlov est simplement décédé d'une erreur qu'ils ont commise sur le terrain.

  • Speaker #0

    Et sur le moment... il n'y a pas de débat sur une force naturelle ou surnaturelle. Pas du Ça viendra beaucoup plus tard. À quel moment ça revient ?

  • Speaker #1

    C'est amusant parce qu'un autre élément dans l'affaire Dyatlov qui déjà avait été souligné, c'est que la tente avait été déchirée de l'intérieur. Ça, c'est quand même important. Donc, les gens ont été coincés dans la tente et pour une raison X, ils l'ont déchirée pour sortir précipitamment de la tente. Mais l'affaire Dyatlov, à ce moment-là, elle est enterrée et il va vraiment falloir attendre les années 80, la perestroïka. pour qu'éventuellement, cette histoire-là commence à être véhiculée dans les milieux de gens qui s'intéressent aux paranormes.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est quand les archives commencent à ressortir que ça arrive ?

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, il y a des gens, des journalistes qui avaient écrit à l'époque sur l'affaire Dyatlov qui ont rappelé ça. Et peu à peu, on a commencé à s'intéresser à l'affaire Dyatlov. Moi, je me rappelle, dans les années, au début des années 2000, j'étais à la frontière de la Russie et de la Turquie. Je vais t'avouer, à ce moment-là, je rencontre des soldats russes et en discutant avec eux, ils me parlent de l'affaire Dyatlov et à ce moment-là, je n'avais jamais entendu parler. C'était vraiment, eux connaissaient cette histoire-là parce qu'elle était célèbre en Russie, mais en dehors des frontières de la Russie, l'affaire était peu connue. Donc, l'affaire est éclipsée et c'est vraiment l'intérêt que va soulever cette histoire-là. Et là, évidemment, dans les théories du complot, il y a plusieurs hypothèses qui vont être évoquées. Et la première... C'est l'idée d'une avalanche. C'est ce qu'on pourrait se dire. Bon, la tente est ensevelie sous la neige. Mais cette idée de l'avalanche est rapidement éclipsée à l'époque pour la simple et bonne raison que les avalanches se produisent sur des montagnes dont la pente varie entre 30 et 60 degrés.

  • Speaker #0

    Ce qui n'était pas le cas.

  • Speaker #1

    Ce qui n'est pas le cas. Le mont Olachal, c'est une montagne dont la pente est à peu près de 20 degrés. Donc, beaucoup trop faible pour entraîner un mouvement de neige important. Donc, l'idée de l'avalanche a été éclipsée.

  • Speaker #0

    Alors, pardon. Non, mais alors, laissons de côté cette thèse de l'avalanche. Cette hypothèse de revanche, on y reviendra. Parle-nous des... On va prendre les différentes hypothèses. Et on va commencer par cette communauté locale qui a été mise en cause pendant un moment, ce qui ressemble quand même à un petit biais un peu raciste de gens locaux qui pourraient avoir voulu s'en prendre à eux pour leur voler leurs affaires, alors qu'on sait très bien que, visiblement, c'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Voilà, on parlait justement de la mauvaise qualité de l'information, mais souvent, lorsque l'on parle de cette histoire-là, on évoque ces communautés locales, ce sont les Mansi qui sont les... Les fiers descendants des combattants mongols de Jean Giscan et compagnie, qu'on a découvert en lisant Michel Strogoff de Jules Verne.

  • Speaker #0

    De notre génération, quand on est de notre génération.

  • Speaker #1

    Personne aujourd'hui n'écoute, ne lit Michel Strogoff, mais bon, bref, on a pointé du doigt les Mansi en disant que ces gens-là auraient pu s'en prendre au groupe d'Yatlov, et là, on a évoqué que c'est le Mont Olachal qui veut dire, d'ailleurs, si on le traduit en français, veut dire la montagne des morts. Donc, c'est une curieuse coïncidence que la montagne des morts devient en fait le lieu de la tombe du groupe d'Yatlov. Et là, on a pointé ces gens-là en disant qu'ils considéraient les lieux comme un lieu sacré, donc ils auraient attaqué le groupe d'Yatlov pour, d'une part, venir... ...indicativement se venger qu'ils aient entré sur des terres sacrées, mais cette hypothèse ne tient pas la route, pour plusieurs raisons. D'abord, les Mansi ont été les premiers à participer aux équipes de recherche, ont aidé à fournir tout le matériel logistique sur place pour aider les équipes de recherche. Ensuite de ça, rien n'avait disparu. dans les effets du groupe Diathlone. Ils avaient des appareils photo, d'autres objets semblables et qui, visiblement, auraient intéressé des pilleurs et des voleurs, ce qui n'a pas été le cas ici. Et ensuite, il faut aussi le rappeler, il n'y avait aucune marque de violence extérieure chez les membres du groupe Diathlone et surtout, il n'y avait aucune empreinte dans la neige autre que celle du groupe Diathlone.

  • Speaker #0

    Si on raisonne en termes de scènes de crime, c'est un élément... essentielle. Il n'y a pas d'autres traces que celles qui ont été constituées par vous. Quand les secouristes arrivent, ça veut dire impossibilité pour qui que ce soit d'être passé par là. Surtout, comme tu dis, c'est pas comme si on parlait de la mort d'une personne. On parle de la mort d'un groupe de personnes et sur l'ensemble de ce groupe de personnes, il n'y en a pas une qui a des traces traumatiques qui ressemblent à un homicide. Non. Cette hypothèse-là, elle est écartée rapidement. Les Monsi sont mis hors de cause.

  • Speaker #1

    Et dans la même foulée, on se dit, si c'était une agression extérieure, on va pointer du doigt le KGB, les forces, les militaires russes. Et là, le scénario, on a comme deux scénarios. C'est où les Russes sont arrivés sur place. Ils ont pris le groupe Dyatlov parce qu'ils avaient observé ou vu quelque chose qu'ils n'auraient pas dû voir. Ils auraient été exécutés. Encore une fois, cette hypothèse-là ne tient pas la route parce que dans un... comme on l'a mentionné, il n'y a pas de traces de violence chez le groupe et on n'a pas non plus d'empreintes au sol qui laisseraient croire à la présence d'un contingent militaire Oui,

  • Speaker #0

    puis la mise en scène aurait été quand même un peu rocambolaise, certains déshabillés certains habillés avec les habits des autres d'autres qui sont dans une... bon, ils auraient peut-être... qu'on peut imaginer qui seraient cherchés à s'évader. Ça ne tient pas la route.

  • Speaker #1

    Et on comprend que la mécanique, on voit mal comment si le KGB était derrière ça, comment le KGB aurait éventuellement chargé des enquêtes pour inquiéter sur moi et on aurait étouffé l'affaire. Merci, bonsoir. Donc ça, ça ne tient pas la route, l'idée. Alors, d'autres ont proposé, on dit peut-être que le groupe Dyatlov ont été témoins de quelque chose qui les a inquiétés, mais dans le ciel. Encore là, une manœuvre militaire, par exemple, qui tire le missile et le groupe Dyatlov aurait cru à un moment qu'ils étaient, eux, la cible. de ces tirs de missiles. Ils auraient donc fui la tente. Et éventuellement, au pied de la colline, comme la menace ne s'est pas concrétisée, ils n'avaient pas apporté avec eux de lampes, de fanales ou quoi que ce soit. Donc, en pleine obscurité, lorsque les deux premiers ont tombé par hypothermie, on a pris les vêtements sur ces gens-là, on s'est habillés plus chaudement, on a essayé un premier groupe à penser de retourner à la tente. Et le second, parce qu'il faut savoir que dans ces expéditions, les gens n'emportent pas avec eux tout le matériel, c'est-à-dire qu'ils vont laisser derrière eux du matériel pour le récupérer par la suite. On peut imaginer qu'au pied du... des deux pans. Le groupe s'est dit on va se séparer en deux. Certains d'entre nous vont tenter de retourner au campement et d'autres vont descendre dans la vallée, espérer retourner jusqu'au camp de base. Et les deux malheureusement ont connu un destin funeste. Mais on sait que l'idée des militaires ne semble pas tenir la route.

  • Speaker #0

    L'endroit n'était pas un camp spécifique, il n'y avait pas de lieu particulièrement dédié aux institutions militaires.

  • Speaker #1

    Si on avait pointé du doigt les militaires, il faut savoir que les militaires à cette époque exploitaient deux terrains militaires pour des lancements les bases de Pletschek et de Baïkonour. Et c'est très éloigné de l'endroit où... très éloigné du Mont-Tertaine. Donc, l'idée que les militaires auraient fait des essais de missiles ou des essais militaires dans cette région-là est à peu près exclue.

  • Speaker #0

    Alors, une autre hypothèse qui est avancée, qui était un peu mystérieuse, j'avoue que j'ai eu du mal à bien la saisir, c'est les infrasons.

  • Speaker #1

    Les infractions. On sait aujourd'hui, grâce à la recherche sur la perception, les sciences cognitives nous ont permis de constater que les êtres humains, on était sensibles à l'environnement et particulièrement les infractions. Et les infrasons, ce qu'ils provoquent, lorsqu'ils... Les infrasons sont provoqués, par exemple, le vent qui va siffler sur les coteaux, sur les collines. Ils vont provoquer donc une onde de forme.

  • Speaker #0

    C'est quoi ? C'est une sorte d'ultrason ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est une forme d'ultrason. On a les infrasons et les ultrasons. Les êtres humains, on entend généralement entre 20 kHz et 20 000 kHz. Au-delà de ça, c'est les ultrasons. Et en-dessous, c'est les infrasons. Et lorsqu'on est placé dans un environnement d'infrasons, On n'entend pas le son, mais notre corps le perçoit. Et on a constaté que si on est placé dans un environnement comme celui-là, les recherches dans le domaine des sciences cognitives montrent que les gens peuvent développer des comportements aberrants. Ils vont développer une perception erronée de l'environnement qui peut créer de l'angoisse ou autre.

  • Speaker #0

    Une désorientation.

  • Speaker #1

    C'est possible, mais c'est invraisemblable que neuf personnes réagissent exactement de la même façon. Qu'une ou deux personnes... qui auraient été dans un environnement avec des infractions et commencé à paniquer, à être inquiet, on aurait pu comprendre. Mais que neuf personnes aient réagi aux mêmes infractions et auraient réagi dans un commun d'accord pour... telle ou telle action semble tout à fait invraisemblable. C'est aussi invraisemblable que d'imaginer que des gens, par exemple, dans une beuverie, vont se mettre, après trois ou quatre bières, à chanter la même chanson de Noël. Donc, c'est un peu invraisemblable. Donc, cette idée-là des infrasons doit être écartée. Alors,

  • Speaker #0

    parlons d'une autre hypothèse. Un animal d'une dimension supérieure, un yéti...

  • Speaker #1

    Quand on élimine les explications vraisemblables, on élimine l'avalanche, les mansis, les militaires, les infrasons, Donc, peu à peu, on glisse vers le surnaturel. Or, dans un documentaire, il y a quelques années, le réseau Discovery, c'est un peu triste, on pourrait faire tout un débat autour de ça, le dérapage des grands médias, mais Discovery ont présenté un documentaire, en fait un documentaire, qui s'intitulait The Russian Yeti, the Monster Killer Lives Et leur idée, c'est de dire qu'il faut savoir que dans cette région de l'Oural, il existe des récits, des légendes, de créatures simiesques. semblables à ce qu'on retrouve, par exemple, en Amérique du Nord avec le Sasquatch ou le Bigfoot, ou dans l'Himalaya quand on parle du Yéti. Donc, des hominidés de taille gigantesque qui vivraient dans les boisés des régions quasi inaccessibles.

  • Speaker #0

    Dont il n'existe aucune trace.

  • Speaker #1

    Non, rien de très convaincant. Et dans le cas du Yéti russe, appelons-le comme ça, on l'appelle l'Almasty. C'est amusant parce que dans le cas du documentaire de Discovery, ils se sont appuyés sur deux éléments qui sont tout à fait fantoches. Le premier élément, c'est de C'est-à-dire, voilà, dans le journal... Un des journaux que le groupe avait, ils ont écrit On raconte que le Yéti, l'Almasty, vivrait dans la région de l'Oural. Nous savons qu'il vit près du mont Otterten. Mais il faut savoir que ce journal, le Otterten News, c'était un petit journal que tenaient les membres du groupe et qui était un journal essentiellement humoristique. Donc, il n'y avait rien de très sérieux dans ce qu'on était des blagues, qu'on les écrivait là-dedans. Et ils ont pu l'écrire, on ne sait pas quelle est leur motivation de l'avoir mis dans ce journal. Est-ce que l'un d'entre eux est tombé dans la neige, il s'est relevé couvert de neige et on a décidé de faire cette entrée-là ? Une chose est certaine, cette réflexion-là sur le Yéti n'apparaît pas dans le journal officiel du groupe. Et ensuite, il faut se rappeler que dans le documentaire de Discovery, on s'est appuyé sur une photographie où on voit une espèce de silhouette plus ou moins floue entre les arbres et qu'on nous a présenté comme étant la photo peut-être de ce Yéti qui aurait attaqué le groupe.

  • Speaker #0

    Une photo qui est tirée, ça tu le sais, parce qu'encore une fois tu as des sources de première qualité. Une photo qui est tirée des pellicules qui ont été sorties des arbres. qui étaient entre les mains du groupe Dyatlov.

  • Speaker #1

    Lorsque les équipes de secours sont arrivées, ils ont trouvé la tente. Il y avait trois appareils photo qui étaient utilisés par le groupe Dyatlov pour documenter leur équipé. Et ils ont pris au total 80 photos. Grosso modo, à une ou deux photos près, c'est à peu près 80 photos. Or, cette fameuse photographie du Yeti, il faut savoir qu'elle est au milieu de la pellicule et que les photos avant montrent le groupe qui batifole dans la neige et les photos après montrent le groupe qui batifole dans la neige. Donc, c'est une photo au milieu d'un autre groupe de photos et rien ne laisse croire qu'elle ait une résonance.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qu'elle montre exactement ?

  • Speaker #1

    Elle montre simplement une silhouette entre les arbres et c'est justement parce qu'elle est floue et qu'on n'est pas capable d'identifier la silhouette que ça devient un yéti. C'est assez amusant parce que dans l'univers du paranormal, on a l'impression que plus c'est flou, plus c'est la porte ouverte à toutes sortes de spéculations. Mais visiblement, cette photographie, quand on la replace dans son véritable contexte, et je le sais pour avoir eu accès aux 80 photos du groupe Zietlo, je les ai toutes à la maison, La photographie-là, elle est représentée de plein d'autres photographies qui ont été prises hors foyer. Donc, c'est visiblement un membre du groupe qui a peut-être été uriné entre deux armes. On a pris en photo et la photo est floue et c'est celle-là qu'on va utiliser. Et d'autant, il faut se rappeler encore une fois, il faut-il insister là-dessus, le groupe Dyatlov ne présente aucune marque de blessure venant de l'extérieur. Donc, que ce soit un yéti, que ce soit un ours ou tout autre animal, il y aurait eu des traces de prédateurs. Alors...

  • Speaker #0

    on n'a pas ça sur la croupier là les photos qu'on voit, on a la chance quand même de voir ces photos de la toile de tente montrent une toile de tente en état c'est à dire à part les coupures qui ont permis aux membres du groupe de s'extraire de la tente elle n'est pas écrapoutie, elle n'est pas du tout écrasée elle n'a pas été démolie par un animal quel qu'il soit ou par une bête donc cette hypothèse là On peut l'écarter ?

  • Speaker #1

    Absolument, on écarte le Yéti.

  • Speaker #0

    Comment ils me disent que tu crois que c'est un Yéti ?

  • Speaker #1

    Et l'autre hypothèse... La dernière en lice, peut-être, c'est l'idée des OVNI. Les OVNI ne sont jamais très loin. Et c'est vrai qu'une des photographies, on nous la présente comme étant la dernière photographie prise par le groupe Dyatlov, où on voit un fond noir et un carré lumineux. Mais on ne peut pas déterminer si c'est la dernière photographie du groupe Dyatlov. C'est la dernière photographie prise sur un des trois appareils qu'on a trouvé dans la tente. Maintenant, on ne peut pas déterminer quel est le dernier appareil que le groupe a utilisé. Et ensuite, cette photographie montre très clairement l'ouverture. Ce sont les appareils photo qu'on utilisait. C'est des appareils... de mauvaise qualité, et l'iris formait une espèce, lors de l'ouverture, formait une espèce de carré. C'est exactement un carré comme ça qu'on voit. Donc, ou bien le groupe Dyatlov a, au moment où ils ont mis, rangé leur appareil, ils ont appuyé malencontreusement sur le déclencheur.

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu une entrée de lumière.

  • Speaker #1

    Une entrée de lumière, mais complètement refoyée.

  • Speaker #0

    Il y a quand même un élément dans cette hypothèse des ovnis, je dirais pas que je vais la, j'irai jusqu'à la valider, hein, mais il y a quand même un élément, c'est que les vivants Lévi-Vanov fait référence au fait qu'il y a peut-être d'autres témoignages.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est absolument extraordinaire. C'est la seule source officielle qui vient appuyer l'hypothèse des OVNI. Lévi-Vanov... Donc, on rappelle pour les gens, c'est celui qui avait été chargé de l'investigation. Fin mai 1959, il remet son rapport et c'est lui qui conclut à la force irrésistible inconnue. Et le reste de sa vie, évidemment, Lev Ivanov sera associé à l'affaire Dyatlov. Il va toujours refuser de la commenter. Sauf en 1993, peu de temps avant sa mort. Il donne un entrevue à des journalistes et bien sûr, on revient sur l'affaire Dyatlov et Lev Ivanov va dire, je reste persuadé que les gens ont vu quelque chose, des lumières dans le ciel qui a entraîné cette peur panique. Donc, quelle est cette lumière dans le ciel ? Il n'élabore pas, il ne dit aucune information à ce sujet-là. On sait dans les documents qui figurent dans le rapport de Lev Ivanov qu'à peu près au moment où le groupe est décédé sur la Tchale, il y avait un autre groupe de randonnée. d'honneur qui se trouvait peut-être à une dizaine de kilomètres, qui, eux, ont rapporté avoir observé des lueurs dans le ciel. Mais encore une fois, le rapport est trop sucin pour dire qu'est-ce que c'était. Est-ce que c'était un tir de missile ? Est-ce que ça aurait pu être ? On sait qu'à cette période-là, il pourrait y avoir eu des aurores boréales. Est-ce que ces lumières observées dans le ciel étaient des aurores boréales ? L'aide Ivanor, dans son rapport de 1959, ne le commande pas. Et lorsqu'il fait cette révélation, ou à tout le moins lorsqu'il revient sur l'histoire en 1993, il évoque encore une fois ces lumières dans le ciel, mais il ne donne pas d'informations qualitatives qui nous permettraient de tirer Conclusion. Donc, jusqu'à présent, on semble n'avoir aucune solution objective pour expliquer ce qui s'est produit sur le mont

  • Speaker #0

    Lachal. Alors, revenons à cette hypothèse qu'on a écartée dès le début. la coulée de neige. Et dans ton épisode, l'épisode où tu racontes cette histoire, j'ai bien noté que tu évoquais une coulée de neige et non pas une avalanche. Explique-nous ça.

  • Speaker #1

    Oui, et ça, c'est extraordinaire parce qu'il faut savoir, souvent, les gens me reprochent en disant C'est amusant parce que Christian Page, il y a 10 ou 20 ans, racontait que telle histoire était intéressante et aujourd'hui, il l'écarte du revers de la main. Comme si j'avais changé d'idéologie. Mais en réalité, ce n'est pas d'avoir changé d'idéologie, tu le sais très bien, au cours des décennies, au cours des années, il peut y avoir de la nouvelle information qui vient jeter un nouvel éclairage. En 2009, pour le 60e anniversaire de l'affaire Dyatlov, le KGB... qui maintenant s'appelle le FSB, a décidé de rouvrir l'investigation sur l'affaire Diattler. Ils ont passé en revue quelques 150 explications possibles avec les principales. Je ne crois pas qu'ils ont étudié l'IETI, pour être franc avec toi, mais les Lumières dans le ciel, l'opération militaire, donc ils ont passé tout ça en réserve. Et ce qu'on a appris à ce moment-là, en ouvrant ces dossiers-là, ils ont donné une information qui était passée à peu près inaperçue, que même Lévi-Vaneuve n'a pas retenu bon de noter dans son rapport. Les équipes de secouristes qui sont arrivées sur place ont constaté que le groupe Diachlor avait pelleté l'endroit où ils avaient installé leur tente. Ils avaient donc nivelé le terrain avant d'y placer leur tente. Or, cette information, elle est capitale. On sait tous, l'hiver, lorsqu'il y a de la neige, de nombreuses chutes de neige, que la couche en surface va former une glace. Mais si on brise cette couche de glace, souvent la neige en dessous est tout à fait meuble. Et c'est exactement ce que fait le groupe Dyatlov. Pour avoir un terrain parfaitement nivelé, ils ont brisé la croûte de glace, ils ont installé leur tente pour qu'elle soit le plus à niveau possible. Mais en faisant ça, ils ont brisé l'homogénéité de la... couche de neige. Et probablement ce qui s'est produit, c'est que durant la soirée, comme il neigeait ce soir-là, il y a un peu de neige qui s'est accumulée en amont et à un moment donné, cette neige a glissé vers la tente. Mais quand je dis glisser, c'est vraiment, on n'imagine pas une avalanche, c'est une espèce de langue de neige qui glisse sur la tente du groupe Dyatlov.

  • Speaker #0

    Parce qu'il faut imaginer que la structure de la neige sur une pente comme ça, qui n'est pas si forte que ça, au fond, c'est effectivement une croûte beaucoup plus froide parce qu'elle est au contact du vent, donc il... glacé et qui gelait, avec dessous des différentes épaisseurs qui ne sont pas toutes de la même solidité. Et c'est la croûte du dessus qui maintient l'ensemble. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on déclenche les avalanches, en faisant exploser, en balançant de l'explosif, en brisant, en créant une vraie fracture dans cette croûte. Et donc cette hypothèse-là vient du fait qu'eux se sont placés sous la croûte puisqu'ils l'ont coupée pour faire une sorte de carré dans lequel ils sont installés. Mais en amont, au-dessus d'eux, la croûte de glace était existante sauf qu'elle n'était plus retenue par la continuité de la croûte. Donc c'est ça qui aurait... Et quand on regarde les photos, ça a l'air... Moi je comprends pour certains éléments, mais sur les faits objectifs, quand on regarde ce qu'on voit sur les photos et ce que tu expliques... Ça ressemble quand même très logique, Christian, non ?

  • Speaker #1

    Absolument. Et qui plus est, lorsque cette histoire-là a commencé à circuler, lorsque les autorités russes ont rendu publiques ces informations, il y a des spécialistes dans les mouvements de neige en Suisse. qui ont décidé de se pencher sur cette histoire-là. Et les Suisses, on le sait, ils connaissent bien la neige et les mouvements de neige. Donc, ils ont étudié ça. Ils ont même fait appel à des spécialistes de Walt Disney qui avaient construit la modélisation des mouvements de neige dans le film La Reine des Neiges. Et en plaçant tous ces éléments-là ensemble, ils ont fait une modélisation qui fonctionne très bien. Donc, on peut aujourd'hui comprendre ce qui s'est produit. Le groupe Dyatlov s'est installé ce soir-là, visiblement dans la soirée du 1er au 2 février 1959. Ils ont coupé la neige, ont installé leur temps et se sont glissés sous la couette, sous les couvertures. Et quelque part au milieu de la nuit, cette coulée de neige... a enseveli la tente. Croyant qu'il pouvait s'agir d'une plus grosse avalanche, ils ont déchiré la toile et pour sortir le plus précipitamment possible, ils ont couru vers le bas de la montagne qui était logique pour essayer de se mettre à l'abri.

  • Speaker #0

    Du côté des arbres, en se disant que les arbres allaient les protéger. peut-être qui explique que l'un d'entre eux serait monté en haut d'un arbre, ce qui explique la petite commotion cérébrale.

  • Speaker #1

    Voilà. Et là, à ce moment-là, comme cette menace-là ne s'est jamais concrétisée, lorsque les deux premières victimes sont tombées d'hypothermie, les autres ont compris quel était le sort qui leur était réservé. Donc, ce n'est pas du déshabillage paradoxal, parce que souvent, dans des cas d'hypothermie, des gens ont l'impression soudainement qu'ils ont chaud, ils vont se déshabiller.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on appelle le déshabillage paradoxal. On est pris par le froid et... Le phénomène fait qu'on a l'impression d'avoir chaud, donc on retire ses habits.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un véritable phénomène. Dans le cas de l'affaire Diathlone, ce n'est pas ce qui se produit. On voit bien que ceux qui ont été retrouvés avaient deux ou trois épaisseurs de vêtements, deux ou trois paires de chaussettes, alors que les gens laissaient... Tout près des arbres, les deux premières victimes étaient en sous-vêtements. Visiblement, on les a laissées en sous-vêtements par décence, mais on a pris leurs vêtements pour essayer de s'habiller le plus chaudement possible, pour essayer de remonter vers la tente. Et à ce moment-là, un groupe a décidé d'aller vers la vallée. Ces gens-là sont tombés dans le ravin, alors que les trois autres sont morts sur la pente qui les ramenait à la tente. Parce qu'il faut savoir, dans l'obscurité, ils n'avaient absolument aucune chance de retrouver la tente, si ce n'est de suivre littéralement à quatre pattes. les empreintes qu'ils avaient eux-mêmes laissées dans la neige.

  • Speaker #0

    Donc au fond, la conclusion de cette histoire serait terriblement simple et en même temps dramatique, c'est que le véritable danger, c'était l'hypothermie. Et ils ont pris peur, comme on peut très vraisemblablement l'envisager, c'est-à-dire que tu es dans une tente au milieu de l'Oural, au milieu de la nuit, et il y a quelque chose qui tombe sur ta toile de tente, tu crains. Et vraisemblablement, c'était logique de craindre une avalanche quelque part. Tu crains une avalanche, tu te réfugies en aval auprès des arbres, ce qui est à peu près la chose à faire. Tu ne montes pas en direction de l'avalanche quand tu sens que ça risque de tomber dessus. Et là, effectivement, pris par le froid, ils essayent de faire un feu. Il y en a vraisemblablement deux qui ne résistent pas au froid et les autres essayent de remonter, tandis que les autres essayent d'autres à aller chercher du secours.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Et finalement, c'est dramatiquement simple.

  • Speaker #1

    Oui, et quant aux éléments où on a dit, il y a quand même des gens qui avaient des vêtements, qui avaient une légère radioactivité. La légère radioactivité, il faut savoir que c'est vrai, mais selon quel standard ? Il faut savoir qu'à Sverdlovsk, le niveau général de la radioactivité, il est plus élevé à cause des minerais qu'on exploite là-bas pour l'industrie. Donc, dans l'air, le taux de radioactivité est plus élevé. C'est vrai que ces gens-là avaient un taux de radioactivité plus élevé que ceux comparés aux citoyens de Moscou. mais qui était tout à fait égal à ceux des gens de l'homme de la rue qu'on pouvait retrouver à Sverdlovsk.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est des gens polytechniques. Je ne veux pas faire de lien qui ne mérite pas d'être fait, mais ils utilisaient peut-être du matériel qui avait une légère radioactivité. Les compteurs, les outils pouvaient très bien contenir une petite portion.

  • Speaker #1

    Même les fanales qu'ils utilisaient pour s'éclairer, la petite pochette était avec du thorium qui entraînait aussi une élévation du taux de radioactivité. Tu sais, dans ce genre d'histoire-là, il faut toujours se méfier d'un mécanisme qu'on appelle, en fait, un biais, le biais de la pensée. Ce biais-là, c'est ce qu'on appelle le biais de proportionnalité. On a tendance à croire que la cause doit être toujours égale à l'effet. Et dans le cas présent, c'est vrai par exemple, si on prend le président Kennedy, l'assassinat de Kennedy, pourquoi la théorie du complot fonctionne bien ? Parce qu'on se dit, la mort du président Kennedy a entraîné de telles répercussions sur l'histoire politique américaine, que l'idée qu'un simple individu, un illuminé derrière une fenêtre d'un édifice a abattu le président, entraînant toutes ces conséquences-là, ce n'est pas possible. Il faut que ce soit plus grand que ça. Ce n'est pas possible que la princesse Diana, qui est une femme adulée à travers le monde, meure sur un... en écrasant sa voiture sur un pilier du pont de l'Allemagne parce que son chauffeur était ivre. Il faut qu'il y ait un complot derrière ça. Il faut que ce soit plus grand. Et c'est un peu la même chose ici. Malheureusement, l'affaire Dyatlov, elle se résume à pas grand-chose. Des gens ont paniqué parce qu'il y a eu une coulée de neige. Et malheureusement, dans cette panique, ça les a entraînés à prendre une série de décisions qui ont été tout à fait dramatiques. Et il est facile de voir ça, par exemple, dans le domaine de l'aviation. Lorsqu'il y a des enquêtes qui sont menées auprès de l'aviation, lorsqu'il y a des tragédies, souvent, on découvre que c'est une erreur de pilotage, une série d'erreurs, souvent des erreurs tout à fait absurdes. Un voyant lumineux qui ne s'est pas allumé dans le tableau de bord, qui fait que le pilote a cru que le train d'atterrissage n'était pas sorti. Éventuellement, ça va entraîner toute une succession de décisions qui vont entraîner la catastrophe. Dans l'affaire Diaclave, c'est exactement ça. Une série d'erreurs qui découlent d'un événement assez simple, une simple coulée de neige sur la tente du groupe, a suffi à sceller leur sort.

  • Speaker #0

    Malheureusement. Alors finalement, Christian, on conclut... que c'est la coulée de neige.

  • Speaker #1

    C'est la coulée de neige.

  • Speaker #0

    Et pas l'Yéti.

  • Speaker #1

    Non, pas l'Yéti. J'aurais été très surpris avec l'Yéti.

  • Speaker #0

    Visiblement, c'est ton hypothèse la moins crédible.

  • Speaker #1

    Oh, écoute, Stéphane, j'en vois souvent des hypothèses.

  • Speaker #0

    J'ai cru que tu allais me dire, je vois souvent des Yétis.

  • Speaker #1

    Non, non, j'en vois souvent des hypothèses un peu fantaisistes. Celle-là, celle du Yéti. Puis encore une fois, quand on parlait de cette tendance vers les médias et les podcasts, Encore une fois, c'est malheureux de penser que les membres du groupe Dyatlov deviennent, pour des producteurs, par exemple, de Discovery, deviennent essentiellement des noms sur des feuilles de papier. Donc, on raconte une histoire un peu fantaisiste, alors qu'on oublie que ces gens-là avaient de la famille. Et aujourd'hui, il y a encore des gens qui sont des descendants de ces groupes-là, des cousins, des amis, des gens qui les ont côtoyés, le groupe Dyatlov. Moi, j'ai eu la chance de m'entretenir avec, il faut savoir qu'à Sverdlovsk, à Ekaterinburg aujourd'hui, il existe la fondation Dyatlov, donc des gens qui sont là pour entretenir la mémoire du groupe Dyatlov. Et ces gens-là ont été avec moi, ils ont fait un travail extraordinaire, ils m'ont donné accès aux documents, le rapport de Lev Ivanov, les fameuses 80 photographies prises par le groupe. Et ces gens-là ont à cœur de partager le souvenir de ces gens-là, mais pas de cette manière-là, pas en faisant, racontant des histoires à Barack Alarman, parce que eux... connaissent ces gens-là, ils les ont connus ou ils connaissent des membres de leur famille, ils savent que derrière le groupe Dyatlov, il y a bel et bien neuf personnes qui sont décédées.

  • Speaker #0

    En fait, il suffit de peu de choses pour transformer une histoire en un fait troublant, extraordinaire, etc. Et ce peu de choses, tu remarques qu'il y en a beaucoup qui se disent Oh, c'est pas si grave que ça si j'y vais avec ce petit... ce petit biais-là, c'est pas...

  • Speaker #1

    Ouais. Mais tu sais, Alexandre Pouchkine disait, à une vérité ténue et plate, Je préfère un mensonge exaltant.

  • Speaker #0

    Ça ressemble un petit peu à ça. Alors, Christian, voilà qui marque la fin de cet épisode des crimes du sixième type de mon podcast personnel contre enquête. Je te remercie, Christian, de nous avoir accompagné et même quasiment de m'avoir bercé dans cet univers qui est le tien, cet univers sur lequel tu règnes depuis des années. J'espère qu'on se retrouvera bientôt, Christian. Je te remercie.

  • Speaker #1

    Le plaisir est pour moi aussi.

  • Speaker #0

    Dans le prochain épisode, nous allons parler d'un mystère. particulièrement sanglants, puisqu'il s'agit d'un cas de mystérieuse mutilation survenue à des animaux en Alberta, chez nous au Canada donc, des cas aussi qui ont été rapportés aux États-Unis, en particulier au Colorado, comme nous le verrons, mais aussi en Europe. et on discutera de ça avec toi Christian merci de nous accompagner encore une fois on essaiera de démêler les fils de ce mystère si vous avez apprécié cet épisode n'hésitez pas à le partager, écrivez-moi écrivez à Christian, pourquoi pas écoutez son émission l'univers du paranormal et puis moi je vous dis à très bientôt Cet épisode a été enregistré dans les studios de Virage Sonore, une équipe de production, mais aussi des studios d'enregistrement pour vos podcasts, que ce soit du documentaire ou du podcast de marque. Je les remercie de nous avoir prêté leurs locaux pour cet épisode.

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Description

C'est le retour des épisodes «SÉRIE DOC» avec cette fois une série de 2 épisodes intitulés «Les rencontres du 6e type» en compagnie de nul autre que le spécialiste en OVNIs et phénomènes paranormaux : Christian Page.

Ensemble nous revisitons Le mystère du col Dyatlov sous un angle inédit.

Vous pensiez tout savoir sur cette tragédie qui a coûté la vie à neuf randonneurs dans l'Oural en 1959 ?

Préparez-vous à suivre une analyse approfondie de toutes les théories émises sur cette affaire. ❄️

Une discussion entre expertise criminelle et exploration du paranormal qui va sûrement passionner les fans du genre.

🔍 Et en prime, on vous donne une explication détaillée et documentée sur les véritables causes de ce mystère.

#ContreEnquête #Podcast #MystèreDyatlov #CrimeEtParanormal #sériedoc

Un enregistrement qui a été réalisé dans les magnifiques studios de Virage sonore à Montréal. 🎤🎧

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Cet épisode fait partie de la série Les minutes du crime une série hebdomadaire dans laquelle, tous les jeudi, un court récit sur une affaire criminelle ayant eu un impact social important ou une résonance historique particulière sera mis en ligne.

Le podcast Contre-enquête est une production go-script média, créé et animé par Stéphane Berthomet.

Pour des nouvelles sur le projet des articles de blogue, des échanges et des nouvelles, visitez le site web de Contre-Enquête


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le crime a pris au fil des siècles de nombreuses formes, mais une chose est restée immuable depuis le meurtre de Abel par son frère Cain. Cette chose immuable, c'est que l'être humain est toujours l'auteur du crime commis à l'encontre d'un autre être humain. Mais est-ce qu'il en est vraiment toujours le cas ? Et si certains crimes n'étaient pas commis par des humains ? Avez-vous déjà entendu parler des rencontres du sixième type ? C'est un élément de classification ajouté aux catégories initiales de rencontres entre humains et extraterrestres, telles que définies par Alan Hynek dans les années 70, et dont fait partie la fameuse rencontre du troisième type, dont le film du même nom, réalisé par Steven Spielberg, a connu un succès planétaire. Cette rencontre du sixième type serait justement celle qui met en scène l'hypothèse dans laquelle l'auteur d'un crime sur un humain serait un extraterrestre. Alors, est-ce que c'est farfelu ? Est-ce que c'est plausible ? C'est ce que je vous propose d'essayer de découvrir dans ce podcast. Mon nom est Stéphane Berthomet et pour cette série spéciale du podcast Contre-Enquête intitulée Les crimes du sixième type Je suis aujourd'hui avec celui dont j'écoute religieusement tous les épisodes de son podcast intitulé l'univers du paranormal, j'ai nommé Christian Page. Bonjour Christian.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Christian, il est selon moi assez inutile de te présenter, mais quand même, je vais le faire parce que tu es le spécialiste du paranormal et tout ce qui touche aux phénomènes extraterrestres. Alors laisse-moi tout de même préciser que tu évolues dans cet univers de pluie. Plus de 40 ans, que tu tiens évidemment une chronique à TVA, mais qu'on peut entendre à Cogeco, et sur quasiment toutes les ondes au Québec, tu as animé de nombreuses séries documentaires, tu as été l'auteur de plusieurs séries documentaires pour nombreuses chaînes de télé, de réseaux et de services à la demande. Tu es l'auteur d'une douzaine d'ouvrages, dont les incontournables Dossiers Mystères, et le non moins intéressant et passionnant Enquêteurs du Paranormal. Ce sont d'ailleurs des séries de livres. Christian, c'est un honneur, un plaisir d'être avec toi pour cette mini-série dans le cadre de ce podcast personnel. On va parler aujourd'hui de ces dossiers sur lesquels tu as travaillé et je vais m'appuyer sur ton expertise. Je te remercie, tu nous as partagé tes documents de recherche. Ça va nous aider à allier nos deux passions, moi les affaires criminelles et toi le paranormal et les extraterrestres, pour essayer d'éclairer certains des dossiers emblématiques. Alors avant de commencer, je voudrais préciser qu'on remercie nos amis du studio Virage Sonore, un studio d'enregistrement de podcasts qui nous permet d'utiliser leurs magnifiques locaux avec des beaux micros tout neufs. Ce sont des locaux qui sont situés à 79 rue Rachel à Montréal et c'est absolument parfait pour n'importe quel type d'enregistrement. Ils font aussi bien de l'audio que de la vidéo. Je vous recommande de contacter Kevin ou William. Ils ont deux studios totalement équipés et vous verrez qu'en plus des studios, ils offrent d'ailleurs une gamme de services pour tous les podcasteurs et les podcasts. Alors, Christian, je reviens tout de suite à notre sujet. On commence avec une enquête qui est assez extraordinaire, qui a un déploiement assez énorme. C'est l'affaire Dyatlov. Christian, est-ce que tu peux rapidement nous planter le décor de cette histoire ? On est... au début, enfin à la fin des années 50, au tout début 59, presque au début des années 60.

  • Speaker #1

    Voilà. Et on se trouve dans une ville qui s'appelle Sverdlovsk. Et Sverdlovsk, pour situer un peu les auditeurs, c'est une ville qui a quand même connu son lot d'événements historiques. Avant la révolution bolchevique, Verdlosk s'appelait Ékaterinbourg. C'est là qu'on a exécuté la famille impériale du Tsar en 1918, la villa Hypatiev qui a été détruite depuis. Et puis, après la révolution bolchevique, la ville est devenue Verdlosk. C'est une ville industrielle, beaucoup d'exploitation minière. Et on comprend qu'en 1960, en raison justement de l'activité industrielle de la ville, les Américains ont tenté d'espionner entre guillemets, Zverdlovsk. Et c'est là que l'avion U-2 de Francis Gary Power a été abattu par un missile au-dessus de Zverdlovsk. Histoire qui a d'ailleurs donné naissance à ce très beau film de Steven Spielberg qui s'intitule Le pont des espions, où les Américains ont procédé en 1962 à l'échange entre Francis Gary Power, qui était gardé du côté de l'Union soviétique, et un espion russe du nom de Abel, qui avait été capturé par les forces américaines. Donc, on voit qu'il y avait un intérêt autour de cette ville de Zverdlovsk, qui aujourd'hui aura pris son nom d'autrefois, qui est redevenu Ékaterinbourg. Et comme tu le mentionnes, on est en janvier 1959, on est à la dernière semaine du mois de janvier 1959, à ce moment-là, il y a un long congé scolaire qui s'organise, et on a une institution très importante à Sverdlovsk, qui s'appelle l'Institut Polytechnique de Sverdlovsk, et ces jeunes... Il faut quand même se replonger dans le contexte de cette guerre froide, de l'idée du communisme de l'époque. Si aux États-Unis, en 1959, les gens se réunissaient dans les ballrooms, on allait au drive-in pour écouter les derniers succès d'Alvis Presley, ce n'était pas ce qui se passait du côté de l'Union soviétique, où à l'époque, les jeunes... était invité par les institutions, et particulièrement par l'Institut Polytechnique de Sverdlovsk, de se rendre dans des régions quasi inexplorées pour faire une espèce de tracking extrême, si ça me permet l'expression, et d'en ramener de l'information. Et si on faisait ça... À la demande souvent de l'institution, l'expédition elle-même était encadrée, voire même financée, supportée par les autorités locales. Et c'est exactement ce qui va amener ce groupe de jeunes, on parle ici de neuf jeunes, on les décrit souvent comme des jeunes tous de l'Institut Polytechnique, ce qui n'est pas tout à fait vrai. La moitié d'entre eux fréquentaient de manière assidue l'Institut, alors que d'autres étaient des anciens élèves.

  • Speaker #0

    Je fais une petite précision, on les décrit aussi comme des gens expérimentés dans l'univers. de la montagne. Ce n'est pas tout à fait le cas non plus.

  • Speaker #1

    Non, il faut quand même se rappeler qu'on est ici, on est en présence d'un groupe de jeunes qui sont tous âgés au début de la vingtaine. Même si certains d'entre eux, je pense par exemple à Igor Dyatlov, qui est celui qui va diriger le groupe. D'ailleurs, on va appeler cette histoire-là l'affaire Dyatlov en raison d'Igor Dyatlov. Il a fait dans le passé quelques randonnées extrêmes, mais encore une fois, il faut quand même... peser les mots, de là à prétendre que c'est un individu d'une grande spécialité, comme s'il faisait ça depuis 20 ou 30 ans. Non, ce n'est pas le cas. Il y en a 3 ou 4 à son actif, mais ça se limite à peu près à ça. D'autres sont assez nouveaux dans ce type d'exploration. Donc, on est le 23 janvier 1959. Avec ce congé scolaire, les jeunes décident de se rendre. Leur objectif, c'est de se rendre sur un mont dans l'Oural, le mont Haute-Hertel, et ils vont faire le trajet. Donc, on part de ce verre-là, ce qu'en train, on se rend jusqu'à Yvedel, une ville un peu plus au nord de Yvedel. ...d'elle, dans la benne arrière d'un camion, on va se rendre jusqu'à Vizé, et ensuite, on va se rendre jusqu'au secteur 41. Secteur 41, d'ailleurs, qui est un ancien goulag, aux limites de l'Oural, un ancien goulag.

  • Speaker #0

    Les goulags, c'était des camps de redressement idéologique et politique de l'Union soviétique.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, après Staline, dans certains cas, les prisonniers sont restés sur place. Et c'est le cas, par exemple, de ce secteur 41 qui a été transformé en un... chantier de travailleurs pour des zones d'abattage. Ils vont se rendre là et ensuite, c'est l'expédition vers le Mont Éterté.

  • Speaker #0

    Avant qu'on se lance dans l'expédition, Christian, il faut parler d'un des personnages de cette histoire qui s'est mêlé au groupe et qui, justement, ne fait pas partie vraiment du groupe originel.

  • Speaker #1

    Qui, d'ailleurs, va alimenter toutes sortes de rumeurs. Parce qu'au moment où ces jeunes se retrouvent sur le quai pour le train, à ce verre-là, est-ce qu'ils sont rejoints par un type qui s'appelle Zolotoriov, Alexandre Zolotoriov, il a le milieu de la trentaine, donc il est de 10 ans l'aîné de ses collègues. Et c'est un personnage qui a une histoire un peu sulfureuse. On dit qu'il a flirté avec le KGB, il a fait partie des services de renseignement. On dit même qu'il a participé à la bataille de Stalingrad.

  • Speaker #0

    Il aurait reçu l'étoile rouge, l'étoile du mérite par excellence.

  • Speaker #1

    Et éventuellement, des gens diront, est-ce que ce Zolotoriov aurait été imposé au groupe Dyatlov ? Alors qu'éventuellement, l'un des survivants, parce que oui, il y aura un survivant au groupe, lui dira non, Zolotoriov était un ami d'Igor Dyatlov. Et lorsque Igor Dyatlov avait annoncé qu'il voulait aller sur le Mont-Tertaine dans l'Oural, Zolotoriov s'était proposé de les accompagner.

  • Speaker #0

    Puis, encore une fois, il faut remettre les choses en contexte. À l'époque, début des années 60, quelqu'un qui avait fait la guerre... qui avait combattu quelqu'un qui était proche des milieux du renseignement, qui était un militaire en Russie, ce n'était pas non plus si extraordinaire que ça. Absolument pas. On sait qu'on était dans une époque où beaucoup de gens étaient proches des services de renseignement et si tu étais un militaire, tu avais une proximité quand même avec cet univers-là. Donc, il n'y a rien d'extraordinaire à tout ça.

  • Speaker #1

    Et donc, si on progresse un peu, les jeunes font ce trajet-là et puis on est le 26 janvier à peu près et à ce moment-là, alors qu'ils sont rendus à... au point limite de leur trajet, l'un d'entre eux. Yuri Yudin, qui souffre de problèmes de dos, qui a également des problèmes d'articulation. Et il comprend que s'il continuait avec ses compagnons, à ce moment-là, il deviendrait un boulet pour eux. Donc, il abandonne. Et c'est assez étonnant parce que Yuri Yudin ne rentre pas immédiatement à Sverdlovsk. Donc, il va accompagner ses compagnons jusqu'à la limite de leur trajet. C'est un petit camp. La dernière zone civilisée, si je puis dire, c'est un campement qui a été abandonné depuis une vingtaine d'années. en faisant un détour par des parents. Et lorsqu'il revient à Sverdlovsk, c'est avec étonnement qu'il apprend que ses compagnons qui devaient être de retour pour la mi-février ne sont toujours pas rentrés. Et là, il y a de l'inquiétude partout. On parle de cette histoire-là. Le groupe Dyatlov est manquant et même l'Institut Polytechnique commence elle-même à être pointée du doigt puisqu'elle a, d'une certaine façon, encadré l'expédition. Elle est directement imputée de l'absence de ces jeunes. un randonneur.

  • Speaker #0

    Et lui va être un témoin important parce que c'est le seul témoin du début du voyage.

  • Speaker #1

    Donc, lui va guider, en fait, les équipes de recherche en disant, au départ, ils devaient utiliser, devaient reprendre tel ou tel itinéraire. Ils ont décidé de changer l'itinéraire. Et sur la foi de ces nouvelles informations, on va entreprendre, dès la mi-février 1959, des recherches pour essayer de retrouver le groupe Dyatlov. Et ce qui nous amène éventuellement le 26 février. À ce moment-là, deux personnes qui font partie des équipes de secours vont trouver sur un mont qui s'appelle le mont Olachal, qui se trouve à peu près une dizaine de kilomètres du mont Hortel. Ils vont trouver la tente du groupe Dyatlov, qui est en partie affaissée sous la neige. Et à l'intérieur, donc ils entrent à l'intérieur, ils voient qu'il y a des vêtements chauds, des manteaux, des bottes, mais aucune trace du groupe.

  • Speaker #0

    On va garder un petit peu le suspense avant d'aller plus loin. Est-ce que c'était leur destination initiale, cet endroit où ils se trouvent à ce moment-là, ou est-ce qu'ils ont un peu dévié de leur itinéraire ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, ils se trouvent sur le flanc du mont Olachal. Leur destination était le mont Otterten, qui était situé à une dizaine de kilomètres plus loin.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ils ont dévié ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'ils se sont trompés, donc quelque part dans l'oral, soit pour des raisons climatiques, parce qu'on sait qu'il y a eu plusieurs journées, ou avec un fort blizzard. Est-ce qu'ils ont préféré marcher à l'abri vers des montagnes avant de se lancer vers le mont Otterten ? Nous ne le saurons jamais. Et cette information-là n'est pas rapportée parce que le groupe avait deux journaux. C'est important parce que l'un d'entre eux va rebondir. Ils avaient le journal officiel de l'expédition dans lequel ils racontaient au quotidien leur avancée. Et au moment où on va trouver l'attente, le 26 février, on découvre que la dernière entrée remonte au 30 janvier. Donc, on sait qu'ils ont entré, les informations étaient entrées le lendemain. Donc, s'ils ont entré les informations du 30 janvier, c'est que ces informations ont été entrées le 1er février. Mais il n'y a aucune information pour le 2 février. Donc, l'incident, la disparition du groupe a dû se produire dans la nuit du 1er au 2 février.

  • Speaker #0

    Et là, on revient à cette toile de tente.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    on est sur cette scène, il y a une toile de tente. On a vu les photos, moi j'ai vu les photos. Elle est affaissée, elle n'est pas complètement...

  • Speaker #1

    Tout le monde a la tchale, grouille de secouristes avec des grandes perches en bois. On sonde la neige dans l'espoir de retrouver les gens.

  • Speaker #0

    Et on ne les trouve pas tout de suite.

  • Speaker #1

    Non, il va falloir quelques jours. D'ailleurs, entre la fin du mois de février et le début du mois de mars, on va trouver cinq des membres du groupe. D'abord, on va en trouver deux au pied d'un pin, au bas de la colline. Ils sont en sous-vêtements et ils sont visiblement morts d'hypothermie.

  • Speaker #0

    Ils sont quasiment déshabillés.

  • Speaker #1

    Déshabillés, oui, absolument. Ils n'ont que leurs sous-vêtements. Et quand on remonte vers le campement en sondant la neige, On va retrouver trois autres membres du groupe. Donc le groupe, il faut le savoir, deux femmes faisaient partie du groupe. On va retrouver une de ces femmes et on va retrouver deux autres membres du groupe. Et donc, Igor Dyatlov et ces gens-là sont sous une mince couche de neige et sont crispés, visiblement décédés par hypothermie. Et à ce moment-là, on n'a pas beaucoup d'espoir de trouver les autres personnes vivantes, puisque Igor Dyatlov étant celui qui avait le plus d'expérience pour ce genre de randonnée extrême, s'il est décédé, on suppose que les autres le sont aussi.

  • Speaker #0

    Deux éléments, enfin trois éléments en fait importants. Un, on trouve une tentative d'allumer un feu au pied du petit pain, là où on trouve les deux premiers corps dénudés. Le deuxième élément, c'est ça, c'est que ces corps-là, ces deux corps sont... quasiment dénudés, ils sont en sous-vêtements, mais les corps de ceux qui sont en direction du camp, c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'ils sont remontés vers le camp, eux, ils sont habillés avec plusieurs couches. Il y en a qui ont deux ou trois paires de chaussettes, plusieurs pulls sur eux. Donc, on peut penser, j'imagine, sur place, qu'ils ont récupéré les vêtements de ceux qui, un peu en aval, sont décédés pour essayer de survivre au froid.

  • Speaker #1

    Absolument. C'est l'hypothèse développée par les enquêteurs sur le terrain. Donc, on va retrouver les cinq premiers corps. Visiblement, le scénario, c'est que ces gens se sont réfugiés pour une raison quelconque au pied de la montagne. Ils ont été frayés visiblement par quelque chose. Ils se sont réfugiés au pied de la montagne. L'une des personnes qui est retrouvée le long de la pente, en remontant vers le camp, Vers le lequin, on va découvrir lors d'un examen post-mortem qu'il souffre d'une très légère commotion cérébrale. Donc, les experts vont proposer comme explication que peut-être il est grimpé dans l'arbre. Comme tu l'as mentionné, on avait un début de feu. Il est peut-être monté dans l'arbre ou bien pour voir ce qui se passait sur la montagne ou pour récupérer des branches pour faire le feu.

  • Speaker #0

    On parle de Slobodin, hein ? C'est ça, on parle de Rustem Slobody.

  • Speaker #1

    Voilà, donc il aurait été blessé, il aurait pu chuter de l'arbre et se faire cette blessure, mais ce qui n'était pas mortel. Il y avait peut-être une légère désorientation due à la blessure, mais ce n'était pas mortel et c'était très léger. Donc, les gens qu'on retrouve, autant ceux, les deux personnes au pied du pain et les trois personnes le long de la pente, ces personnes sont clairement mortes d'hypothermie. Elles ne présentent aucune blessure extérieure, pas de traces de pâle, aucune trace de violence. Et comme tu l'as mentionné, elles ont visiblement récupéré sur leurs collègues des vêtements pour essayer de se garder au chaud.

  • Speaker #0

    Et quelques semaines plus tard, on va découvrir, ça va être un des éléments qui va alimenter le mystère, on va découvrir les autres corps dans un ravin à 75 mètres à peu près du grand pain. Donc on va découvrir plusieurs corps qui eux sont dans un... très vilaines états qui sont maganés, surtout des blessures internes, des fractures, etc. Raconte-nous rapidement ce point-là.

  • Speaker #1

    Au moment où on fait cette investigation, la tente et les corps, les premiers corps retrouvés sont ramenés à Évidel pour les examens post-mortem et éventuellement, au début mai, on va trouver les quatre derniers corps. Ils sont dans un petit ravin. Ils ont fait à peu près une chute d'une vingtaine de mètres. Et on croit que dans l'obscurité, ils ont marché ensemble se tenant. Parce qu'il faut comprendre, on est dans un endroit où il n'y a absolument aucune lumière. Il fait tellement noir durant la nuit qu'on ne voit même pas notre main devant soi. Donc, les gens devaient marcher en se tenant les uns et les autres. Et ils ont chuté dans ce ravin. Les blessures, on dira éventuellement dans le rapport post-mortem, que les blessures étaient semblables à celles d'une personne qui aurait pu être happée par une voiture sur la rue. Donc, on voit, ils ont fait cette chute dans le ravin. Et visiblement, les blessures blessent. Côte brisée, lacération interne des organes, visiblement provoquée par la chute dans le ravin. À ce moment-là, au moment où on trouve les corps dans le ravin, il faut savoir que l'enquête est déjà sur les rails. À ce moment-là, on a chargé un type qui s'appelle Ev Ivanov. Et l'Ev Ivanov, c'est un ancien des enquêtes criminelles de Russie, de Moscou. Et ce l'Ev Ivanov, on l'a chargé de mener une enquête sur l'affaire du groupe Dyatlov, mais avec la mention de ça doit être expéditif

  • Speaker #0

    C'est bien que tu le précises parce que le fait qu'on remplace le procureur Tempalov par Lev Ivanov démontre la volonté de régler ce problème. D'une part et d'autre part, il faut aussi rappeler le contexte de l'Union soviétique, de la chape de plomb qu'on voulait mettre sur toutes ces... On ne voulait pas que ça sache ces histoires-là, on ne voulait pas que ça sorte. Donc on imagine que ce gars-là, on lui a dit, règle-nous ça rapidement, faisons une enquête. on ne peut pas estimer que cette enquête a été bâclée pour autant, mais il semble clair qu'on lui a donné une consigne de régler ça rapidement.

  • Speaker #1

    Sans être dire qu'elle est bâclée, elle est expéditive. Donc, Lev Ivanov a un travail, il doit agir rapidement, et qui plus est, comme tu l'as mentionné, on ne veut pas que l'histoire s'ébruite, et d'autant plus qu'il y a eu cette implication de l'Institut Polytechnique dans l'histoire. Donc, on ne veut pas directement entacher la réputation de l'Institut Polytechnique.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'il va dire, le rapport ?

  • Speaker #1

    Il y a le rapport Ivanov, et c'est important de mentionner que les quatre corps qui ont été trouvés dans le fond du ravin, on va également noter que leurs vêtements présentent une très légère radioactivité. On ne sait pas pour les autres retrouvés sur le flanc de la colline puisqu'il n'y a pas d'analyse qui a été faite dans ce sens-là. Mais on sait que ceux qui ont été trouvés dans le ravin avaient une très légère radioactivité. Nous reviendrons là-dessus. Et le rapport de l'Ève Ivanov dit, il est clair que tous ces gens-là sont décédés d'hypothermie. Et même ceux qui ont été retrouvés dans le ravin, parce que souvent, on va pointer du doigt le fait que l'une des victimes manquait la langue, l'autre, lui, manquait les yeux. Mais il faut savoir que ces corps ont été retrouvés avec la fonte des neiges et ils avaient été exposés aux intempéries et exposés également aux animaux prédateurs.

  • Speaker #0

    Puis j'ai entendu, il n'y a pas très longtemps, en préparant cette émission avec toi, un podcast où on parlait aussi de la véracité des éléments des podcasts, où on disait... Ils présentaient des blessures internes d'une telle gravité que c'est comme s'ils avaient été frappés par une voiture, etc. Mais il n'y avait pas de traces extérieures. Mais ils sont tombés dans la neige, dans un ravin avec leurs vêtements. Donc, ce n'était pas parce qu'ils ne sont pas coupés physiquement à l'extérieur que ça ne cause pas des dégâts à l'intérieur de l'organisme. Et là-dessus, il n'y a pas de doute, ils sont retrouvés. Enfin, ça me semble quand même déjà évident. On peut évacuer ce point-là. Ils sont retrouvés dans un ravin. Ils ont des côtes cassées. Et c'est clairement consécutif. Ils ne sont pas faits frapper. frappé par un avion ou par autre chose dont on va parler dans le...

  • Speaker #1

    Donc, on a déjà une explication assez rationnelle. Donc, Lev Ivanov conclut qu'il s'agit d'événements tout à fait naturels. C'est l'hypothermie, c'est la chute dans le Ravin. Là où il va ouvrir la porte à... disons au mystère, la petite phrase, c'est qu'il conclut que ces gens ont visiblement paniqué. Et il écrit à la fin de son rapport, ils ont cédé à une force mystérieuse inconnue. Donc, cette panique, c'est cette force mystérieuse inconnue, mais quelle est-elle, cette force mystérieuse inconnue ? Donc, Lev Ivanov remet son rapport, l'affaire est enterrée, on a l'explication, le groupe Dyatlov est simplement décédé d'une erreur qu'ils ont commise sur le terrain.

  • Speaker #0

    Et sur le moment... il n'y a pas de débat sur une force naturelle ou surnaturelle. Pas du Ça viendra beaucoup plus tard. À quel moment ça revient ?

  • Speaker #1

    C'est amusant parce qu'un autre élément dans l'affaire Dyatlov qui déjà avait été souligné, c'est que la tente avait été déchirée de l'intérieur. Ça, c'est quand même important. Donc, les gens ont été coincés dans la tente et pour une raison X, ils l'ont déchirée pour sortir précipitamment de la tente. Mais l'affaire Dyatlov, à ce moment-là, elle est enterrée et il va vraiment falloir attendre les années 80, la perestroïka. pour qu'éventuellement, cette histoire-là commence à être véhiculée dans les milieux de gens qui s'intéressent aux paranormes.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est quand les archives commencent à ressortir que ça arrive ?

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, il y a des gens, des journalistes qui avaient écrit à l'époque sur l'affaire Dyatlov qui ont rappelé ça. Et peu à peu, on a commencé à s'intéresser à l'affaire Dyatlov. Moi, je me rappelle, dans les années, au début des années 2000, j'étais à la frontière de la Russie et de la Turquie. Je vais t'avouer, à ce moment-là, je rencontre des soldats russes et en discutant avec eux, ils me parlent de l'affaire Dyatlov et à ce moment-là, je n'avais jamais entendu parler. C'était vraiment, eux connaissaient cette histoire-là parce qu'elle était célèbre en Russie, mais en dehors des frontières de la Russie, l'affaire était peu connue. Donc, l'affaire est éclipsée et c'est vraiment l'intérêt que va soulever cette histoire-là. Et là, évidemment, dans les théories du complot, il y a plusieurs hypothèses qui vont être évoquées. Et la première... C'est l'idée d'une avalanche. C'est ce qu'on pourrait se dire. Bon, la tente est ensevelie sous la neige. Mais cette idée de l'avalanche est rapidement éclipsée à l'époque pour la simple et bonne raison que les avalanches se produisent sur des montagnes dont la pente varie entre 30 et 60 degrés.

  • Speaker #0

    Ce qui n'était pas le cas.

  • Speaker #1

    Ce qui n'est pas le cas. Le mont Olachal, c'est une montagne dont la pente est à peu près de 20 degrés. Donc, beaucoup trop faible pour entraîner un mouvement de neige important. Donc, l'idée de l'avalanche a été éclipsée.

  • Speaker #0

    Alors, pardon. Non, mais alors, laissons de côté cette thèse de l'avalanche. Cette hypothèse de revanche, on y reviendra. Parle-nous des... On va prendre les différentes hypothèses. Et on va commencer par cette communauté locale qui a été mise en cause pendant un moment, ce qui ressemble quand même à un petit biais un peu raciste de gens locaux qui pourraient avoir voulu s'en prendre à eux pour leur voler leurs affaires, alors qu'on sait très bien que, visiblement, c'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Voilà, on parlait justement de la mauvaise qualité de l'information, mais souvent, lorsque l'on parle de cette histoire-là, on évoque ces communautés locales, ce sont les Mansi qui sont les... Les fiers descendants des combattants mongols de Jean Giscan et compagnie, qu'on a découvert en lisant Michel Strogoff de Jules Verne.

  • Speaker #0

    De notre génération, quand on est de notre génération.

  • Speaker #1

    Personne aujourd'hui n'écoute, ne lit Michel Strogoff, mais bon, bref, on a pointé du doigt les Mansi en disant que ces gens-là auraient pu s'en prendre au groupe d'Yatlov, et là, on a évoqué que c'est le Mont Olachal qui veut dire, d'ailleurs, si on le traduit en français, veut dire la montagne des morts. Donc, c'est une curieuse coïncidence que la montagne des morts devient en fait le lieu de la tombe du groupe d'Yatlov. Et là, on a pointé ces gens-là en disant qu'ils considéraient les lieux comme un lieu sacré, donc ils auraient attaqué le groupe d'Yatlov pour, d'une part, venir... ...indicativement se venger qu'ils aient entré sur des terres sacrées, mais cette hypothèse ne tient pas la route, pour plusieurs raisons. D'abord, les Mansi ont été les premiers à participer aux équipes de recherche, ont aidé à fournir tout le matériel logistique sur place pour aider les équipes de recherche. Ensuite de ça, rien n'avait disparu. dans les effets du groupe Diathlone. Ils avaient des appareils photo, d'autres objets semblables et qui, visiblement, auraient intéressé des pilleurs et des voleurs, ce qui n'a pas été le cas ici. Et ensuite, il faut aussi le rappeler, il n'y avait aucune marque de violence extérieure chez les membres du groupe Diathlone et surtout, il n'y avait aucune empreinte dans la neige autre que celle du groupe Diathlone.

  • Speaker #0

    Si on raisonne en termes de scènes de crime, c'est un élément... essentielle. Il n'y a pas d'autres traces que celles qui ont été constituées par vous. Quand les secouristes arrivent, ça veut dire impossibilité pour qui que ce soit d'être passé par là. Surtout, comme tu dis, c'est pas comme si on parlait de la mort d'une personne. On parle de la mort d'un groupe de personnes et sur l'ensemble de ce groupe de personnes, il n'y en a pas une qui a des traces traumatiques qui ressemblent à un homicide. Non. Cette hypothèse-là, elle est écartée rapidement. Les Monsi sont mis hors de cause.

  • Speaker #1

    Et dans la même foulée, on se dit, si c'était une agression extérieure, on va pointer du doigt le KGB, les forces, les militaires russes. Et là, le scénario, on a comme deux scénarios. C'est où les Russes sont arrivés sur place. Ils ont pris le groupe Dyatlov parce qu'ils avaient observé ou vu quelque chose qu'ils n'auraient pas dû voir. Ils auraient été exécutés. Encore une fois, cette hypothèse-là ne tient pas la route parce que dans un... comme on l'a mentionné, il n'y a pas de traces de violence chez le groupe et on n'a pas non plus d'empreintes au sol qui laisseraient croire à la présence d'un contingent militaire Oui,

  • Speaker #0

    puis la mise en scène aurait été quand même un peu rocambolaise, certains déshabillés certains habillés avec les habits des autres d'autres qui sont dans une... bon, ils auraient peut-être... qu'on peut imaginer qui seraient cherchés à s'évader. Ça ne tient pas la route.

  • Speaker #1

    Et on comprend que la mécanique, on voit mal comment si le KGB était derrière ça, comment le KGB aurait éventuellement chargé des enquêtes pour inquiéter sur moi et on aurait étouffé l'affaire. Merci, bonsoir. Donc ça, ça ne tient pas la route, l'idée. Alors, d'autres ont proposé, on dit peut-être que le groupe Dyatlov ont été témoins de quelque chose qui les a inquiétés, mais dans le ciel. Encore là, une manœuvre militaire, par exemple, qui tire le missile et le groupe Dyatlov aurait cru à un moment qu'ils étaient, eux, la cible. de ces tirs de missiles. Ils auraient donc fui la tente. Et éventuellement, au pied de la colline, comme la menace ne s'est pas concrétisée, ils n'avaient pas apporté avec eux de lampes, de fanales ou quoi que ce soit. Donc, en pleine obscurité, lorsque les deux premiers ont tombé par hypothermie, on a pris les vêtements sur ces gens-là, on s'est habillés plus chaudement, on a essayé un premier groupe à penser de retourner à la tente. Et le second, parce qu'il faut savoir que dans ces expéditions, les gens n'emportent pas avec eux tout le matériel, c'est-à-dire qu'ils vont laisser derrière eux du matériel pour le récupérer par la suite. On peut imaginer qu'au pied du... des deux pans. Le groupe s'est dit on va se séparer en deux. Certains d'entre nous vont tenter de retourner au campement et d'autres vont descendre dans la vallée, espérer retourner jusqu'au camp de base. Et les deux malheureusement ont connu un destin funeste. Mais on sait que l'idée des militaires ne semble pas tenir la route.

  • Speaker #0

    L'endroit n'était pas un camp spécifique, il n'y avait pas de lieu particulièrement dédié aux institutions militaires.

  • Speaker #1

    Si on avait pointé du doigt les militaires, il faut savoir que les militaires à cette époque exploitaient deux terrains militaires pour des lancements les bases de Pletschek et de Baïkonour. Et c'est très éloigné de l'endroit où... très éloigné du Mont-Tertaine. Donc, l'idée que les militaires auraient fait des essais de missiles ou des essais militaires dans cette région-là est à peu près exclue.

  • Speaker #0

    Alors, une autre hypothèse qui est avancée, qui était un peu mystérieuse, j'avoue que j'ai eu du mal à bien la saisir, c'est les infrasons.

  • Speaker #1

    Les infractions. On sait aujourd'hui, grâce à la recherche sur la perception, les sciences cognitives nous ont permis de constater que les êtres humains, on était sensibles à l'environnement et particulièrement les infractions. Et les infrasons, ce qu'ils provoquent, lorsqu'ils... Les infrasons sont provoqués, par exemple, le vent qui va siffler sur les coteaux, sur les collines. Ils vont provoquer donc une onde de forme.

  • Speaker #0

    C'est quoi ? C'est une sorte d'ultrason ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est une forme d'ultrason. On a les infrasons et les ultrasons. Les êtres humains, on entend généralement entre 20 kHz et 20 000 kHz. Au-delà de ça, c'est les ultrasons. Et en-dessous, c'est les infrasons. Et lorsqu'on est placé dans un environnement d'infrasons, On n'entend pas le son, mais notre corps le perçoit. Et on a constaté que si on est placé dans un environnement comme celui-là, les recherches dans le domaine des sciences cognitives montrent que les gens peuvent développer des comportements aberrants. Ils vont développer une perception erronée de l'environnement qui peut créer de l'angoisse ou autre.

  • Speaker #0

    Une désorientation.

  • Speaker #1

    C'est possible, mais c'est invraisemblable que neuf personnes réagissent exactement de la même façon. Qu'une ou deux personnes... qui auraient été dans un environnement avec des infractions et commencé à paniquer, à être inquiet, on aurait pu comprendre. Mais que neuf personnes aient réagi aux mêmes infractions et auraient réagi dans un commun d'accord pour... telle ou telle action semble tout à fait invraisemblable. C'est aussi invraisemblable que d'imaginer que des gens, par exemple, dans une beuverie, vont se mettre, après trois ou quatre bières, à chanter la même chanson de Noël. Donc, c'est un peu invraisemblable. Donc, cette idée-là des infrasons doit être écartée. Alors,

  • Speaker #0

    parlons d'une autre hypothèse. Un animal d'une dimension supérieure, un yéti...

  • Speaker #1

    Quand on élimine les explications vraisemblables, on élimine l'avalanche, les mansis, les militaires, les infrasons, Donc, peu à peu, on glisse vers le surnaturel. Or, dans un documentaire, il y a quelques années, le réseau Discovery, c'est un peu triste, on pourrait faire tout un débat autour de ça, le dérapage des grands médias, mais Discovery ont présenté un documentaire, en fait un documentaire, qui s'intitulait The Russian Yeti, the Monster Killer Lives Et leur idée, c'est de dire qu'il faut savoir que dans cette région de l'Oural, il existe des récits, des légendes, de créatures simiesques. semblables à ce qu'on retrouve, par exemple, en Amérique du Nord avec le Sasquatch ou le Bigfoot, ou dans l'Himalaya quand on parle du Yéti. Donc, des hominidés de taille gigantesque qui vivraient dans les boisés des régions quasi inaccessibles.

  • Speaker #0

    Dont il n'existe aucune trace.

  • Speaker #1

    Non, rien de très convaincant. Et dans le cas du Yéti russe, appelons-le comme ça, on l'appelle l'Almasty. C'est amusant parce que dans le cas du documentaire de Discovery, ils se sont appuyés sur deux éléments qui sont tout à fait fantoches. Le premier élément, c'est de C'est-à-dire, voilà, dans le journal... Un des journaux que le groupe avait, ils ont écrit On raconte que le Yéti, l'Almasty, vivrait dans la région de l'Oural. Nous savons qu'il vit près du mont Otterten. Mais il faut savoir que ce journal, le Otterten News, c'était un petit journal que tenaient les membres du groupe et qui était un journal essentiellement humoristique. Donc, il n'y avait rien de très sérieux dans ce qu'on était des blagues, qu'on les écrivait là-dedans. Et ils ont pu l'écrire, on ne sait pas quelle est leur motivation de l'avoir mis dans ce journal. Est-ce que l'un d'entre eux est tombé dans la neige, il s'est relevé couvert de neige et on a décidé de faire cette entrée-là ? Une chose est certaine, cette réflexion-là sur le Yéti n'apparaît pas dans le journal officiel du groupe. Et ensuite, il faut se rappeler que dans le documentaire de Discovery, on s'est appuyé sur une photographie où on voit une espèce de silhouette plus ou moins floue entre les arbres et qu'on nous a présenté comme étant la photo peut-être de ce Yéti qui aurait attaqué le groupe.

  • Speaker #0

    Une photo qui est tirée, ça tu le sais, parce qu'encore une fois tu as des sources de première qualité. Une photo qui est tirée des pellicules qui ont été sorties des arbres. qui étaient entre les mains du groupe Dyatlov.

  • Speaker #1

    Lorsque les équipes de secours sont arrivées, ils ont trouvé la tente. Il y avait trois appareils photo qui étaient utilisés par le groupe Dyatlov pour documenter leur équipé. Et ils ont pris au total 80 photos. Grosso modo, à une ou deux photos près, c'est à peu près 80 photos. Or, cette fameuse photographie du Yeti, il faut savoir qu'elle est au milieu de la pellicule et que les photos avant montrent le groupe qui batifole dans la neige et les photos après montrent le groupe qui batifole dans la neige. Donc, c'est une photo au milieu d'un autre groupe de photos et rien ne laisse croire qu'elle ait une résonance.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qu'elle montre exactement ?

  • Speaker #1

    Elle montre simplement une silhouette entre les arbres et c'est justement parce qu'elle est floue et qu'on n'est pas capable d'identifier la silhouette que ça devient un yéti. C'est assez amusant parce que dans l'univers du paranormal, on a l'impression que plus c'est flou, plus c'est la porte ouverte à toutes sortes de spéculations. Mais visiblement, cette photographie, quand on la replace dans son véritable contexte, et je le sais pour avoir eu accès aux 80 photos du groupe Zietlo, je les ai toutes à la maison, La photographie-là, elle est représentée de plein d'autres photographies qui ont été prises hors foyer. Donc, c'est visiblement un membre du groupe qui a peut-être été uriné entre deux armes. On a pris en photo et la photo est floue et c'est celle-là qu'on va utiliser. Et d'autant, il faut se rappeler encore une fois, il faut-il insister là-dessus, le groupe Dyatlov ne présente aucune marque de blessure venant de l'extérieur. Donc, que ce soit un yéti, que ce soit un ours ou tout autre animal, il y aurait eu des traces de prédateurs. Alors...

  • Speaker #0

    on n'a pas ça sur la croupier là les photos qu'on voit, on a la chance quand même de voir ces photos de la toile de tente montrent une toile de tente en état c'est à dire à part les coupures qui ont permis aux membres du groupe de s'extraire de la tente elle n'est pas écrapoutie, elle n'est pas du tout écrasée elle n'a pas été démolie par un animal quel qu'il soit ou par une bête donc cette hypothèse là On peut l'écarter ?

  • Speaker #1

    Absolument, on écarte le Yéti.

  • Speaker #0

    Comment ils me disent que tu crois que c'est un Yéti ?

  • Speaker #1

    Et l'autre hypothèse... La dernière en lice, peut-être, c'est l'idée des OVNI. Les OVNI ne sont jamais très loin. Et c'est vrai qu'une des photographies, on nous la présente comme étant la dernière photographie prise par le groupe Dyatlov, où on voit un fond noir et un carré lumineux. Mais on ne peut pas déterminer si c'est la dernière photographie du groupe Dyatlov. C'est la dernière photographie prise sur un des trois appareils qu'on a trouvé dans la tente. Maintenant, on ne peut pas déterminer quel est le dernier appareil que le groupe a utilisé. Et ensuite, cette photographie montre très clairement l'ouverture. Ce sont les appareils photo qu'on utilisait. C'est des appareils... de mauvaise qualité, et l'iris formait une espèce, lors de l'ouverture, formait une espèce de carré. C'est exactement un carré comme ça qu'on voit. Donc, ou bien le groupe Dyatlov a, au moment où ils ont mis, rangé leur appareil, ils ont appuyé malencontreusement sur le déclencheur.

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu une entrée de lumière.

  • Speaker #1

    Une entrée de lumière, mais complètement refoyée.

  • Speaker #0

    Il y a quand même un élément dans cette hypothèse des ovnis, je dirais pas que je vais la, j'irai jusqu'à la valider, hein, mais il y a quand même un élément, c'est que les vivants Lévi-Vanov fait référence au fait qu'il y a peut-être d'autres témoignages.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est absolument extraordinaire. C'est la seule source officielle qui vient appuyer l'hypothèse des OVNI. Lévi-Vanov... Donc, on rappelle pour les gens, c'est celui qui avait été chargé de l'investigation. Fin mai 1959, il remet son rapport et c'est lui qui conclut à la force irrésistible inconnue. Et le reste de sa vie, évidemment, Lev Ivanov sera associé à l'affaire Dyatlov. Il va toujours refuser de la commenter. Sauf en 1993, peu de temps avant sa mort. Il donne un entrevue à des journalistes et bien sûr, on revient sur l'affaire Dyatlov et Lev Ivanov va dire, je reste persuadé que les gens ont vu quelque chose, des lumières dans le ciel qui a entraîné cette peur panique. Donc, quelle est cette lumière dans le ciel ? Il n'élabore pas, il ne dit aucune information à ce sujet-là. On sait dans les documents qui figurent dans le rapport de Lev Ivanov qu'à peu près au moment où le groupe est décédé sur la Tchale, il y avait un autre groupe de randonnée. d'honneur qui se trouvait peut-être à une dizaine de kilomètres, qui, eux, ont rapporté avoir observé des lueurs dans le ciel. Mais encore une fois, le rapport est trop sucin pour dire qu'est-ce que c'était. Est-ce que c'était un tir de missile ? Est-ce que ça aurait pu être ? On sait qu'à cette période-là, il pourrait y avoir eu des aurores boréales. Est-ce que ces lumières observées dans le ciel étaient des aurores boréales ? L'aide Ivanor, dans son rapport de 1959, ne le commande pas. Et lorsqu'il fait cette révélation, ou à tout le moins lorsqu'il revient sur l'histoire en 1993, il évoque encore une fois ces lumières dans le ciel, mais il ne donne pas d'informations qualitatives qui nous permettraient de tirer Conclusion. Donc, jusqu'à présent, on semble n'avoir aucune solution objective pour expliquer ce qui s'est produit sur le mont

  • Speaker #0

    Lachal. Alors, revenons à cette hypothèse qu'on a écartée dès le début. la coulée de neige. Et dans ton épisode, l'épisode où tu racontes cette histoire, j'ai bien noté que tu évoquais une coulée de neige et non pas une avalanche. Explique-nous ça.

  • Speaker #1

    Oui, et ça, c'est extraordinaire parce qu'il faut savoir, souvent, les gens me reprochent en disant C'est amusant parce que Christian Page, il y a 10 ou 20 ans, racontait que telle histoire était intéressante et aujourd'hui, il l'écarte du revers de la main. Comme si j'avais changé d'idéologie. Mais en réalité, ce n'est pas d'avoir changé d'idéologie, tu le sais très bien, au cours des décennies, au cours des années, il peut y avoir de la nouvelle information qui vient jeter un nouvel éclairage. En 2009, pour le 60e anniversaire de l'affaire Dyatlov, le KGB... qui maintenant s'appelle le FSB, a décidé de rouvrir l'investigation sur l'affaire Diattler. Ils ont passé en revue quelques 150 explications possibles avec les principales. Je ne crois pas qu'ils ont étudié l'IETI, pour être franc avec toi, mais les Lumières dans le ciel, l'opération militaire, donc ils ont passé tout ça en réserve. Et ce qu'on a appris à ce moment-là, en ouvrant ces dossiers-là, ils ont donné une information qui était passée à peu près inaperçue, que même Lévi-Vaneuve n'a pas retenu bon de noter dans son rapport. Les équipes de secouristes qui sont arrivées sur place ont constaté que le groupe Diachlor avait pelleté l'endroit où ils avaient installé leur tente. Ils avaient donc nivelé le terrain avant d'y placer leur tente. Or, cette information, elle est capitale. On sait tous, l'hiver, lorsqu'il y a de la neige, de nombreuses chutes de neige, que la couche en surface va former une glace. Mais si on brise cette couche de glace, souvent la neige en dessous est tout à fait meuble. Et c'est exactement ce que fait le groupe Dyatlov. Pour avoir un terrain parfaitement nivelé, ils ont brisé la croûte de glace, ils ont installé leur tente pour qu'elle soit le plus à niveau possible. Mais en faisant ça, ils ont brisé l'homogénéité de la... couche de neige. Et probablement ce qui s'est produit, c'est que durant la soirée, comme il neigeait ce soir-là, il y a un peu de neige qui s'est accumulée en amont et à un moment donné, cette neige a glissé vers la tente. Mais quand je dis glisser, c'est vraiment, on n'imagine pas une avalanche, c'est une espèce de langue de neige qui glisse sur la tente du groupe Dyatlov.

  • Speaker #0

    Parce qu'il faut imaginer que la structure de la neige sur une pente comme ça, qui n'est pas si forte que ça, au fond, c'est effectivement une croûte beaucoup plus froide parce qu'elle est au contact du vent, donc il... glacé et qui gelait, avec dessous des différentes épaisseurs qui ne sont pas toutes de la même solidité. Et c'est la croûte du dessus qui maintient l'ensemble. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on déclenche les avalanches, en faisant exploser, en balançant de l'explosif, en brisant, en créant une vraie fracture dans cette croûte. Et donc cette hypothèse-là vient du fait qu'eux se sont placés sous la croûte puisqu'ils l'ont coupée pour faire une sorte de carré dans lequel ils sont installés. Mais en amont, au-dessus d'eux, la croûte de glace était existante sauf qu'elle n'était plus retenue par la continuité de la croûte. Donc c'est ça qui aurait... Et quand on regarde les photos, ça a l'air... Moi je comprends pour certains éléments, mais sur les faits objectifs, quand on regarde ce qu'on voit sur les photos et ce que tu expliques... Ça ressemble quand même très logique, Christian, non ?

  • Speaker #1

    Absolument. Et qui plus est, lorsque cette histoire-là a commencé à circuler, lorsque les autorités russes ont rendu publiques ces informations, il y a des spécialistes dans les mouvements de neige en Suisse. qui ont décidé de se pencher sur cette histoire-là. Et les Suisses, on le sait, ils connaissent bien la neige et les mouvements de neige. Donc, ils ont étudié ça. Ils ont même fait appel à des spécialistes de Walt Disney qui avaient construit la modélisation des mouvements de neige dans le film La Reine des Neiges. Et en plaçant tous ces éléments-là ensemble, ils ont fait une modélisation qui fonctionne très bien. Donc, on peut aujourd'hui comprendre ce qui s'est produit. Le groupe Dyatlov s'est installé ce soir-là, visiblement dans la soirée du 1er au 2 février 1959. Ils ont coupé la neige, ont installé leur temps et se sont glissés sous la couette, sous les couvertures. Et quelque part au milieu de la nuit, cette coulée de neige... a enseveli la tente. Croyant qu'il pouvait s'agir d'une plus grosse avalanche, ils ont déchiré la toile et pour sortir le plus précipitamment possible, ils ont couru vers le bas de la montagne qui était logique pour essayer de se mettre à l'abri.

  • Speaker #0

    Du côté des arbres, en se disant que les arbres allaient les protéger. peut-être qui explique que l'un d'entre eux serait monté en haut d'un arbre, ce qui explique la petite commotion cérébrale.

  • Speaker #1

    Voilà. Et là, à ce moment-là, comme cette menace-là ne s'est jamais concrétisée, lorsque les deux premières victimes sont tombées d'hypothermie, les autres ont compris quel était le sort qui leur était réservé. Donc, ce n'est pas du déshabillage paradoxal, parce que souvent, dans des cas d'hypothermie, des gens ont l'impression soudainement qu'ils ont chaud, ils vont se déshabiller.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on appelle le déshabillage paradoxal. On est pris par le froid et... Le phénomène fait qu'on a l'impression d'avoir chaud, donc on retire ses habits.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un véritable phénomène. Dans le cas de l'affaire Diathlone, ce n'est pas ce qui se produit. On voit bien que ceux qui ont été retrouvés avaient deux ou trois épaisseurs de vêtements, deux ou trois paires de chaussettes, alors que les gens laissaient... Tout près des arbres, les deux premières victimes étaient en sous-vêtements. Visiblement, on les a laissées en sous-vêtements par décence, mais on a pris leurs vêtements pour essayer de s'habiller le plus chaudement possible, pour essayer de remonter vers la tente. Et à ce moment-là, un groupe a décidé d'aller vers la vallée. Ces gens-là sont tombés dans le ravin, alors que les trois autres sont morts sur la pente qui les ramenait à la tente. Parce qu'il faut savoir, dans l'obscurité, ils n'avaient absolument aucune chance de retrouver la tente, si ce n'est de suivre littéralement à quatre pattes. les empreintes qu'ils avaient eux-mêmes laissées dans la neige.

  • Speaker #0

    Donc au fond, la conclusion de cette histoire serait terriblement simple et en même temps dramatique, c'est que le véritable danger, c'était l'hypothermie. Et ils ont pris peur, comme on peut très vraisemblablement l'envisager, c'est-à-dire que tu es dans une tente au milieu de l'Oural, au milieu de la nuit, et il y a quelque chose qui tombe sur ta toile de tente, tu crains. Et vraisemblablement, c'était logique de craindre une avalanche quelque part. Tu crains une avalanche, tu te réfugies en aval auprès des arbres, ce qui est à peu près la chose à faire. Tu ne montes pas en direction de l'avalanche quand tu sens que ça risque de tomber dessus. Et là, effectivement, pris par le froid, ils essayent de faire un feu. Il y en a vraisemblablement deux qui ne résistent pas au froid et les autres essayent de remonter, tandis que les autres essayent d'autres à aller chercher du secours.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Et finalement, c'est dramatiquement simple.

  • Speaker #1

    Oui, et quant aux éléments où on a dit, il y a quand même des gens qui avaient des vêtements, qui avaient une légère radioactivité. La légère radioactivité, il faut savoir que c'est vrai, mais selon quel standard ? Il faut savoir qu'à Sverdlovsk, le niveau général de la radioactivité, il est plus élevé à cause des minerais qu'on exploite là-bas pour l'industrie. Donc, dans l'air, le taux de radioactivité est plus élevé. C'est vrai que ces gens-là avaient un taux de radioactivité plus élevé que ceux comparés aux citoyens de Moscou. mais qui était tout à fait égal à ceux des gens de l'homme de la rue qu'on pouvait retrouver à Sverdlovsk.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est des gens polytechniques. Je ne veux pas faire de lien qui ne mérite pas d'être fait, mais ils utilisaient peut-être du matériel qui avait une légère radioactivité. Les compteurs, les outils pouvaient très bien contenir une petite portion.

  • Speaker #1

    Même les fanales qu'ils utilisaient pour s'éclairer, la petite pochette était avec du thorium qui entraînait aussi une élévation du taux de radioactivité. Tu sais, dans ce genre d'histoire-là, il faut toujours se méfier d'un mécanisme qu'on appelle, en fait, un biais, le biais de la pensée. Ce biais-là, c'est ce qu'on appelle le biais de proportionnalité. On a tendance à croire que la cause doit être toujours égale à l'effet. Et dans le cas présent, c'est vrai par exemple, si on prend le président Kennedy, l'assassinat de Kennedy, pourquoi la théorie du complot fonctionne bien ? Parce qu'on se dit, la mort du président Kennedy a entraîné de telles répercussions sur l'histoire politique américaine, que l'idée qu'un simple individu, un illuminé derrière une fenêtre d'un édifice a abattu le président, entraînant toutes ces conséquences-là, ce n'est pas possible. Il faut que ce soit plus grand que ça. Ce n'est pas possible que la princesse Diana, qui est une femme adulée à travers le monde, meure sur un... en écrasant sa voiture sur un pilier du pont de l'Allemagne parce que son chauffeur était ivre. Il faut qu'il y ait un complot derrière ça. Il faut que ce soit plus grand. Et c'est un peu la même chose ici. Malheureusement, l'affaire Dyatlov, elle se résume à pas grand-chose. Des gens ont paniqué parce qu'il y a eu une coulée de neige. Et malheureusement, dans cette panique, ça les a entraînés à prendre une série de décisions qui ont été tout à fait dramatiques. Et il est facile de voir ça, par exemple, dans le domaine de l'aviation. Lorsqu'il y a des enquêtes qui sont menées auprès de l'aviation, lorsqu'il y a des tragédies, souvent, on découvre que c'est une erreur de pilotage, une série d'erreurs, souvent des erreurs tout à fait absurdes. Un voyant lumineux qui ne s'est pas allumé dans le tableau de bord, qui fait que le pilote a cru que le train d'atterrissage n'était pas sorti. Éventuellement, ça va entraîner toute une succession de décisions qui vont entraîner la catastrophe. Dans l'affaire Diaclave, c'est exactement ça. Une série d'erreurs qui découlent d'un événement assez simple, une simple coulée de neige sur la tente du groupe, a suffi à sceller leur sort.

  • Speaker #0

    Malheureusement. Alors finalement, Christian, on conclut... que c'est la coulée de neige.

  • Speaker #1

    C'est la coulée de neige.

  • Speaker #0

    Et pas l'Yéti.

  • Speaker #1

    Non, pas l'Yéti. J'aurais été très surpris avec l'Yéti.

  • Speaker #0

    Visiblement, c'est ton hypothèse la moins crédible.

  • Speaker #1

    Oh, écoute, Stéphane, j'en vois souvent des hypothèses.

  • Speaker #0

    J'ai cru que tu allais me dire, je vois souvent des Yétis.

  • Speaker #1

    Non, non, j'en vois souvent des hypothèses un peu fantaisistes. Celle-là, celle du Yéti. Puis encore une fois, quand on parlait de cette tendance vers les médias et les podcasts, Encore une fois, c'est malheureux de penser que les membres du groupe Dyatlov deviennent, pour des producteurs, par exemple, de Discovery, deviennent essentiellement des noms sur des feuilles de papier. Donc, on raconte une histoire un peu fantaisiste, alors qu'on oublie que ces gens-là avaient de la famille. Et aujourd'hui, il y a encore des gens qui sont des descendants de ces groupes-là, des cousins, des amis, des gens qui les ont côtoyés, le groupe Dyatlov. Moi, j'ai eu la chance de m'entretenir avec, il faut savoir qu'à Sverdlovsk, à Ekaterinburg aujourd'hui, il existe la fondation Dyatlov, donc des gens qui sont là pour entretenir la mémoire du groupe Dyatlov. Et ces gens-là ont été avec moi, ils ont fait un travail extraordinaire, ils m'ont donné accès aux documents, le rapport de Lev Ivanov, les fameuses 80 photographies prises par le groupe. Et ces gens-là ont à cœur de partager le souvenir de ces gens-là, mais pas de cette manière-là, pas en faisant, racontant des histoires à Barack Alarman, parce que eux... connaissent ces gens-là, ils les ont connus ou ils connaissent des membres de leur famille, ils savent que derrière le groupe Dyatlov, il y a bel et bien neuf personnes qui sont décédées.

  • Speaker #0

    En fait, il suffit de peu de choses pour transformer une histoire en un fait troublant, extraordinaire, etc. Et ce peu de choses, tu remarques qu'il y en a beaucoup qui se disent Oh, c'est pas si grave que ça si j'y vais avec ce petit... ce petit biais-là, c'est pas...

  • Speaker #1

    Ouais. Mais tu sais, Alexandre Pouchkine disait, à une vérité ténue et plate, Je préfère un mensonge exaltant.

  • Speaker #0

    Ça ressemble un petit peu à ça. Alors, Christian, voilà qui marque la fin de cet épisode des crimes du sixième type de mon podcast personnel contre enquête. Je te remercie, Christian, de nous avoir accompagné et même quasiment de m'avoir bercé dans cet univers qui est le tien, cet univers sur lequel tu règnes depuis des années. J'espère qu'on se retrouvera bientôt, Christian. Je te remercie.

  • Speaker #1

    Le plaisir est pour moi aussi.

  • Speaker #0

    Dans le prochain épisode, nous allons parler d'un mystère. particulièrement sanglants, puisqu'il s'agit d'un cas de mystérieuse mutilation survenue à des animaux en Alberta, chez nous au Canada donc, des cas aussi qui ont été rapportés aux États-Unis, en particulier au Colorado, comme nous le verrons, mais aussi en Europe. et on discutera de ça avec toi Christian merci de nous accompagner encore une fois on essaiera de démêler les fils de ce mystère si vous avez apprécié cet épisode n'hésitez pas à le partager, écrivez-moi écrivez à Christian, pourquoi pas écoutez son émission l'univers du paranormal et puis moi je vous dis à très bientôt Cet épisode a été enregistré dans les studios de Virage Sonore, une équipe de production, mais aussi des studios d'enregistrement pour vos podcasts, que ce soit du documentaire ou du podcast de marque. Je les remercie de nous avoir prêté leurs locaux pour cet épisode.

Description

C'est le retour des épisodes «SÉRIE DOC» avec cette fois une série de 2 épisodes intitulés «Les rencontres du 6e type» en compagnie de nul autre que le spécialiste en OVNIs et phénomènes paranormaux : Christian Page.

Ensemble nous revisitons Le mystère du col Dyatlov sous un angle inédit.

Vous pensiez tout savoir sur cette tragédie qui a coûté la vie à neuf randonneurs dans l'Oural en 1959 ?

Préparez-vous à suivre une analyse approfondie de toutes les théories émises sur cette affaire. ❄️

Une discussion entre expertise criminelle et exploration du paranormal qui va sûrement passionner les fans du genre.

🔍 Et en prime, on vous donne une explication détaillée et documentée sur les véritables causes de ce mystère.

#ContreEnquête #Podcast #MystèreDyatlov #CrimeEtParanormal #sériedoc

Un enregistrement qui a été réalisé dans les magnifiques studios de Virage sonore à Montréal. 🎤🎧

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Cet épisode fait partie de la série Les minutes du crime une série hebdomadaire dans laquelle, tous les jeudi, un court récit sur une affaire criminelle ayant eu un impact social important ou une résonance historique particulière sera mis en ligne.

Le podcast Contre-enquête est une production go-script média, créé et animé par Stéphane Berthomet.

Pour des nouvelles sur le projet des articles de blogue, des échanges et des nouvelles, visitez le site web de Contre-Enquête


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le crime a pris au fil des siècles de nombreuses formes, mais une chose est restée immuable depuis le meurtre de Abel par son frère Cain. Cette chose immuable, c'est que l'être humain est toujours l'auteur du crime commis à l'encontre d'un autre être humain. Mais est-ce qu'il en est vraiment toujours le cas ? Et si certains crimes n'étaient pas commis par des humains ? Avez-vous déjà entendu parler des rencontres du sixième type ? C'est un élément de classification ajouté aux catégories initiales de rencontres entre humains et extraterrestres, telles que définies par Alan Hynek dans les années 70, et dont fait partie la fameuse rencontre du troisième type, dont le film du même nom, réalisé par Steven Spielberg, a connu un succès planétaire. Cette rencontre du sixième type serait justement celle qui met en scène l'hypothèse dans laquelle l'auteur d'un crime sur un humain serait un extraterrestre. Alors, est-ce que c'est farfelu ? Est-ce que c'est plausible ? C'est ce que je vous propose d'essayer de découvrir dans ce podcast. Mon nom est Stéphane Berthomet et pour cette série spéciale du podcast Contre-Enquête intitulée Les crimes du sixième type Je suis aujourd'hui avec celui dont j'écoute religieusement tous les épisodes de son podcast intitulé l'univers du paranormal, j'ai nommé Christian Page. Bonjour Christian.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Christian, il est selon moi assez inutile de te présenter, mais quand même, je vais le faire parce que tu es le spécialiste du paranormal et tout ce qui touche aux phénomènes extraterrestres. Alors laisse-moi tout de même préciser que tu évolues dans cet univers de pluie. Plus de 40 ans, que tu tiens évidemment une chronique à TVA, mais qu'on peut entendre à Cogeco, et sur quasiment toutes les ondes au Québec, tu as animé de nombreuses séries documentaires, tu as été l'auteur de plusieurs séries documentaires pour nombreuses chaînes de télé, de réseaux et de services à la demande. Tu es l'auteur d'une douzaine d'ouvrages, dont les incontournables Dossiers Mystères, et le non moins intéressant et passionnant Enquêteurs du Paranormal. Ce sont d'ailleurs des séries de livres. Christian, c'est un honneur, un plaisir d'être avec toi pour cette mini-série dans le cadre de ce podcast personnel. On va parler aujourd'hui de ces dossiers sur lesquels tu as travaillé et je vais m'appuyer sur ton expertise. Je te remercie, tu nous as partagé tes documents de recherche. Ça va nous aider à allier nos deux passions, moi les affaires criminelles et toi le paranormal et les extraterrestres, pour essayer d'éclairer certains des dossiers emblématiques. Alors avant de commencer, je voudrais préciser qu'on remercie nos amis du studio Virage Sonore, un studio d'enregistrement de podcasts qui nous permet d'utiliser leurs magnifiques locaux avec des beaux micros tout neufs. Ce sont des locaux qui sont situés à 79 rue Rachel à Montréal et c'est absolument parfait pour n'importe quel type d'enregistrement. Ils font aussi bien de l'audio que de la vidéo. Je vous recommande de contacter Kevin ou William. Ils ont deux studios totalement équipés et vous verrez qu'en plus des studios, ils offrent d'ailleurs une gamme de services pour tous les podcasteurs et les podcasts. Alors, Christian, je reviens tout de suite à notre sujet. On commence avec une enquête qui est assez extraordinaire, qui a un déploiement assez énorme. C'est l'affaire Dyatlov. Christian, est-ce que tu peux rapidement nous planter le décor de cette histoire ? On est... au début, enfin à la fin des années 50, au tout début 59, presque au début des années 60.

  • Speaker #1

    Voilà. Et on se trouve dans une ville qui s'appelle Sverdlovsk. Et Sverdlovsk, pour situer un peu les auditeurs, c'est une ville qui a quand même connu son lot d'événements historiques. Avant la révolution bolchevique, Verdlosk s'appelait Ékaterinbourg. C'est là qu'on a exécuté la famille impériale du Tsar en 1918, la villa Hypatiev qui a été détruite depuis. Et puis, après la révolution bolchevique, la ville est devenue Verdlosk. C'est une ville industrielle, beaucoup d'exploitation minière. Et on comprend qu'en 1960, en raison justement de l'activité industrielle de la ville, les Américains ont tenté d'espionner entre guillemets, Zverdlovsk. Et c'est là que l'avion U-2 de Francis Gary Power a été abattu par un missile au-dessus de Zverdlovsk. Histoire qui a d'ailleurs donné naissance à ce très beau film de Steven Spielberg qui s'intitule Le pont des espions, où les Américains ont procédé en 1962 à l'échange entre Francis Gary Power, qui était gardé du côté de l'Union soviétique, et un espion russe du nom de Abel, qui avait été capturé par les forces américaines. Donc, on voit qu'il y avait un intérêt autour de cette ville de Zverdlovsk, qui aujourd'hui aura pris son nom d'autrefois, qui est redevenu Ékaterinbourg. Et comme tu le mentionnes, on est en janvier 1959, on est à la dernière semaine du mois de janvier 1959, à ce moment-là, il y a un long congé scolaire qui s'organise, et on a une institution très importante à Sverdlovsk, qui s'appelle l'Institut Polytechnique de Sverdlovsk, et ces jeunes... Il faut quand même se replonger dans le contexte de cette guerre froide, de l'idée du communisme de l'époque. Si aux États-Unis, en 1959, les gens se réunissaient dans les ballrooms, on allait au drive-in pour écouter les derniers succès d'Alvis Presley, ce n'était pas ce qui se passait du côté de l'Union soviétique, où à l'époque, les jeunes... était invité par les institutions, et particulièrement par l'Institut Polytechnique de Sverdlovsk, de se rendre dans des régions quasi inexplorées pour faire une espèce de tracking extrême, si ça me permet l'expression, et d'en ramener de l'information. Et si on faisait ça... À la demande souvent de l'institution, l'expédition elle-même était encadrée, voire même financée, supportée par les autorités locales. Et c'est exactement ce qui va amener ce groupe de jeunes, on parle ici de neuf jeunes, on les décrit souvent comme des jeunes tous de l'Institut Polytechnique, ce qui n'est pas tout à fait vrai. La moitié d'entre eux fréquentaient de manière assidue l'Institut, alors que d'autres étaient des anciens élèves.

  • Speaker #0

    Je fais une petite précision, on les décrit aussi comme des gens expérimentés dans l'univers. de la montagne. Ce n'est pas tout à fait le cas non plus.

  • Speaker #1

    Non, il faut quand même se rappeler qu'on est ici, on est en présence d'un groupe de jeunes qui sont tous âgés au début de la vingtaine. Même si certains d'entre eux, je pense par exemple à Igor Dyatlov, qui est celui qui va diriger le groupe. D'ailleurs, on va appeler cette histoire-là l'affaire Dyatlov en raison d'Igor Dyatlov. Il a fait dans le passé quelques randonnées extrêmes, mais encore une fois, il faut quand même... peser les mots, de là à prétendre que c'est un individu d'une grande spécialité, comme s'il faisait ça depuis 20 ou 30 ans. Non, ce n'est pas le cas. Il y en a 3 ou 4 à son actif, mais ça se limite à peu près à ça. D'autres sont assez nouveaux dans ce type d'exploration. Donc, on est le 23 janvier 1959. Avec ce congé scolaire, les jeunes décident de se rendre. Leur objectif, c'est de se rendre sur un mont dans l'Oural, le mont Haute-Hertel, et ils vont faire le trajet. Donc, on part de ce verre-là, ce qu'en train, on se rend jusqu'à Yvedel, une ville un peu plus au nord de Yvedel. ...d'elle, dans la benne arrière d'un camion, on va se rendre jusqu'à Vizé, et ensuite, on va se rendre jusqu'au secteur 41. Secteur 41, d'ailleurs, qui est un ancien goulag, aux limites de l'Oural, un ancien goulag.

  • Speaker #0

    Les goulags, c'était des camps de redressement idéologique et politique de l'Union soviétique.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, après Staline, dans certains cas, les prisonniers sont restés sur place. Et c'est le cas, par exemple, de ce secteur 41 qui a été transformé en un... chantier de travailleurs pour des zones d'abattage. Ils vont se rendre là et ensuite, c'est l'expédition vers le Mont Éterté.

  • Speaker #0

    Avant qu'on se lance dans l'expédition, Christian, il faut parler d'un des personnages de cette histoire qui s'est mêlé au groupe et qui, justement, ne fait pas partie vraiment du groupe originel.

  • Speaker #1

    Qui, d'ailleurs, va alimenter toutes sortes de rumeurs. Parce qu'au moment où ces jeunes se retrouvent sur le quai pour le train, à ce verre-là, est-ce qu'ils sont rejoints par un type qui s'appelle Zolotoriov, Alexandre Zolotoriov, il a le milieu de la trentaine, donc il est de 10 ans l'aîné de ses collègues. Et c'est un personnage qui a une histoire un peu sulfureuse. On dit qu'il a flirté avec le KGB, il a fait partie des services de renseignement. On dit même qu'il a participé à la bataille de Stalingrad.

  • Speaker #0

    Il aurait reçu l'étoile rouge, l'étoile du mérite par excellence.

  • Speaker #1

    Et éventuellement, des gens diront, est-ce que ce Zolotoriov aurait été imposé au groupe Dyatlov ? Alors qu'éventuellement, l'un des survivants, parce que oui, il y aura un survivant au groupe, lui dira non, Zolotoriov était un ami d'Igor Dyatlov. Et lorsque Igor Dyatlov avait annoncé qu'il voulait aller sur le Mont-Tertaine dans l'Oural, Zolotoriov s'était proposé de les accompagner.

  • Speaker #0

    Puis, encore une fois, il faut remettre les choses en contexte. À l'époque, début des années 60, quelqu'un qui avait fait la guerre... qui avait combattu quelqu'un qui était proche des milieux du renseignement, qui était un militaire en Russie, ce n'était pas non plus si extraordinaire que ça. Absolument pas. On sait qu'on était dans une époque où beaucoup de gens étaient proches des services de renseignement et si tu étais un militaire, tu avais une proximité quand même avec cet univers-là. Donc, il n'y a rien d'extraordinaire à tout ça.

  • Speaker #1

    Et donc, si on progresse un peu, les jeunes font ce trajet-là et puis on est le 26 janvier à peu près et à ce moment-là, alors qu'ils sont rendus à... au point limite de leur trajet, l'un d'entre eux. Yuri Yudin, qui souffre de problèmes de dos, qui a également des problèmes d'articulation. Et il comprend que s'il continuait avec ses compagnons, à ce moment-là, il deviendrait un boulet pour eux. Donc, il abandonne. Et c'est assez étonnant parce que Yuri Yudin ne rentre pas immédiatement à Sverdlovsk. Donc, il va accompagner ses compagnons jusqu'à la limite de leur trajet. C'est un petit camp. La dernière zone civilisée, si je puis dire, c'est un campement qui a été abandonné depuis une vingtaine d'années. en faisant un détour par des parents. Et lorsqu'il revient à Sverdlovsk, c'est avec étonnement qu'il apprend que ses compagnons qui devaient être de retour pour la mi-février ne sont toujours pas rentrés. Et là, il y a de l'inquiétude partout. On parle de cette histoire-là. Le groupe Dyatlov est manquant et même l'Institut Polytechnique commence elle-même à être pointée du doigt puisqu'elle a, d'une certaine façon, encadré l'expédition. Elle est directement imputée de l'absence de ces jeunes. un randonneur.

  • Speaker #0

    Et lui va être un témoin important parce que c'est le seul témoin du début du voyage.

  • Speaker #1

    Donc, lui va guider, en fait, les équipes de recherche en disant, au départ, ils devaient utiliser, devaient reprendre tel ou tel itinéraire. Ils ont décidé de changer l'itinéraire. Et sur la foi de ces nouvelles informations, on va entreprendre, dès la mi-février 1959, des recherches pour essayer de retrouver le groupe Dyatlov. Et ce qui nous amène éventuellement le 26 février. À ce moment-là, deux personnes qui font partie des équipes de secours vont trouver sur un mont qui s'appelle le mont Olachal, qui se trouve à peu près une dizaine de kilomètres du mont Hortel. Ils vont trouver la tente du groupe Dyatlov, qui est en partie affaissée sous la neige. Et à l'intérieur, donc ils entrent à l'intérieur, ils voient qu'il y a des vêtements chauds, des manteaux, des bottes, mais aucune trace du groupe.

  • Speaker #0

    On va garder un petit peu le suspense avant d'aller plus loin. Est-ce que c'était leur destination initiale, cet endroit où ils se trouvent à ce moment-là, ou est-ce qu'ils ont un peu dévié de leur itinéraire ?

  • Speaker #1

    À ce moment-là, ils se trouvent sur le flanc du mont Olachal. Leur destination était le mont Otterten, qui était situé à une dizaine de kilomètres plus loin.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ils ont dévié ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'ils se sont trompés, donc quelque part dans l'oral, soit pour des raisons climatiques, parce qu'on sait qu'il y a eu plusieurs journées, ou avec un fort blizzard. Est-ce qu'ils ont préféré marcher à l'abri vers des montagnes avant de se lancer vers le mont Otterten ? Nous ne le saurons jamais. Et cette information-là n'est pas rapportée parce que le groupe avait deux journaux. C'est important parce que l'un d'entre eux va rebondir. Ils avaient le journal officiel de l'expédition dans lequel ils racontaient au quotidien leur avancée. Et au moment où on va trouver l'attente, le 26 février, on découvre que la dernière entrée remonte au 30 janvier. Donc, on sait qu'ils ont entré, les informations étaient entrées le lendemain. Donc, s'ils ont entré les informations du 30 janvier, c'est que ces informations ont été entrées le 1er février. Mais il n'y a aucune information pour le 2 février. Donc, l'incident, la disparition du groupe a dû se produire dans la nuit du 1er au 2 février.

  • Speaker #0

    Et là, on revient à cette toile de tente.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #0

    on est sur cette scène, il y a une toile de tente. On a vu les photos, moi j'ai vu les photos. Elle est affaissée, elle n'est pas complètement...

  • Speaker #1

    Tout le monde a la tchale, grouille de secouristes avec des grandes perches en bois. On sonde la neige dans l'espoir de retrouver les gens.

  • Speaker #0

    Et on ne les trouve pas tout de suite.

  • Speaker #1

    Non, il va falloir quelques jours. D'ailleurs, entre la fin du mois de février et le début du mois de mars, on va trouver cinq des membres du groupe. D'abord, on va en trouver deux au pied d'un pin, au bas de la colline. Ils sont en sous-vêtements et ils sont visiblement morts d'hypothermie.

  • Speaker #0

    Ils sont quasiment déshabillés.

  • Speaker #1

    Déshabillés, oui, absolument. Ils n'ont que leurs sous-vêtements. Et quand on remonte vers le campement en sondant la neige, On va retrouver trois autres membres du groupe. Donc le groupe, il faut le savoir, deux femmes faisaient partie du groupe. On va retrouver une de ces femmes et on va retrouver deux autres membres du groupe. Et donc, Igor Dyatlov et ces gens-là sont sous une mince couche de neige et sont crispés, visiblement décédés par hypothermie. Et à ce moment-là, on n'a pas beaucoup d'espoir de trouver les autres personnes vivantes, puisque Igor Dyatlov étant celui qui avait le plus d'expérience pour ce genre de randonnée extrême, s'il est décédé, on suppose que les autres le sont aussi.

  • Speaker #0

    Deux éléments, enfin trois éléments en fait importants. Un, on trouve une tentative d'allumer un feu au pied du petit pain, là où on trouve les deux premiers corps dénudés. Le deuxième élément, c'est ça, c'est que ces corps-là, ces deux corps sont... quasiment dénudés, ils sont en sous-vêtements, mais les corps de ceux qui sont en direction du camp, c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'ils sont remontés vers le camp, eux, ils sont habillés avec plusieurs couches. Il y en a qui ont deux ou trois paires de chaussettes, plusieurs pulls sur eux. Donc, on peut penser, j'imagine, sur place, qu'ils ont récupéré les vêtements de ceux qui, un peu en aval, sont décédés pour essayer de survivre au froid.

  • Speaker #1

    Absolument. C'est l'hypothèse développée par les enquêteurs sur le terrain. Donc, on va retrouver les cinq premiers corps. Visiblement, le scénario, c'est que ces gens se sont réfugiés pour une raison quelconque au pied de la montagne. Ils ont été frayés visiblement par quelque chose. Ils se sont réfugiés au pied de la montagne. L'une des personnes qui est retrouvée le long de la pente, en remontant vers le camp, Vers le lequin, on va découvrir lors d'un examen post-mortem qu'il souffre d'une très légère commotion cérébrale. Donc, les experts vont proposer comme explication que peut-être il est grimpé dans l'arbre. Comme tu l'as mentionné, on avait un début de feu. Il est peut-être monté dans l'arbre ou bien pour voir ce qui se passait sur la montagne ou pour récupérer des branches pour faire le feu.

  • Speaker #0

    On parle de Slobodin, hein ? C'est ça, on parle de Rustem Slobody.

  • Speaker #1

    Voilà, donc il aurait été blessé, il aurait pu chuter de l'arbre et se faire cette blessure, mais ce qui n'était pas mortel. Il y avait peut-être une légère désorientation due à la blessure, mais ce n'était pas mortel et c'était très léger. Donc, les gens qu'on retrouve, autant ceux, les deux personnes au pied du pain et les trois personnes le long de la pente, ces personnes sont clairement mortes d'hypothermie. Elles ne présentent aucune blessure extérieure, pas de traces de pâle, aucune trace de violence. Et comme tu l'as mentionné, elles ont visiblement récupéré sur leurs collègues des vêtements pour essayer de se garder au chaud.

  • Speaker #0

    Et quelques semaines plus tard, on va découvrir, ça va être un des éléments qui va alimenter le mystère, on va découvrir les autres corps dans un ravin à 75 mètres à peu près du grand pain. Donc on va découvrir plusieurs corps qui eux sont dans un... très vilaines états qui sont maganés, surtout des blessures internes, des fractures, etc. Raconte-nous rapidement ce point-là.

  • Speaker #1

    Au moment où on fait cette investigation, la tente et les corps, les premiers corps retrouvés sont ramenés à Évidel pour les examens post-mortem et éventuellement, au début mai, on va trouver les quatre derniers corps. Ils sont dans un petit ravin. Ils ont fait à peu près une chute d'une vingtaine de mètres. Et on croit que dans l'obscurité, ils ont marché ensemble se tenant. Parce qu'il faut comprendre, on est dans un endroit où il n'y a absolument aucune lumière. Il fait tellement noir durant la nuit qu'on ne voit même pas notre main devant soi. Donc, les gens devaient marcher en se tenant les uns et les autres. Et ils ont chuté dans ce ravin. Les blessures, on dira éventuellement dans le rapport post-mortem, que les blessures étaient semblables à celles d'une personne qui aurait pu être happée par une voiture sur la rue. Donc, on voit, ils ont fait cette chute dans le ravin. Et visiblement, les blessures blessent. Côte brisée, lacération interne des organes, visiblement provoquée par la chute dans le ravin. À ce moment-là, au moment où on trouve les corps dans le ravin, il faut savoir que l'enquête est déjà sur les rails. À ce moment-là, on a chargé un type qui s'appelle Ev Ivanov. Et l'Ev Ivanov, c'est un ancien des enquêtes criminelles de Russie, de Moscou. Et ce l'Ev Ivanov, on l'a chargé de mener une enquête sur l'affaire du groupe Dyatlov, mais avec la mention de ça doit être expéditif

  • Speaker #0

    C'est bien que tu le précises parce que le fait qu'on remplace le procureur Tempalov par Lev Ivanov démontre la volonté de régler ce problème. D'une part et d'autre part, il faut aussi rappeler le contexte de l'Union soviétique, de la chape de plomb qu'on voulait mettre sur toutes ces... On ne voulait pas que ça sache ces histoires-là, on ne voulait pas que ça sorte. Donc on imagine que ce gars-là, on lui a dit, règle-nous ça rapidement, faisons une enquête. on ne peut pas estimer que cette enquête a été bâclée pour autant, mais il semble clair qu'on lui a donné une consigne de régler ça rapidement.

  • Speaker #1

    Sans être dire qu'elle est bâclée, elle est expéditive. Donc, Lev Ivanov a un travail, il doit agir rapidement, et qui plus est, comme tu l'as mentionné, on ne veut pas que l'histoire s'ébruite, et d'autant plus qu'il y a eu cette implication de l'Institut Polytechnique dans l'histoire. Donc, on ne veut pas directement entacher la réputation de l'Institut Polytechnique.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce qu'il va dire, le rapport ?

  • Speaker #1

    Il y a le rapport Ivanov, et c'est important de mentionner que les quatre corps qui ont été trouvés dans le fond du ravin, on va également noter que leurs vêtements présentent une très légère radioactivité. On ne sait pas pour les autres retrouvés sur le flanc de la colline puisqu'il n'y a pas d'analyse qui a été faite dans ce sens-là. Mais on sait que ceux qui ont été trouvés dans le ravin avaient une très légère radioactivité. Nous reviendrons là-dessus. Et le rapport de l'Ève Ivanov dit, il est clair que tous ces gens-là sont décédés d'hypothermie. Et même ceux qui ont été retrouvés dans le ravin, parce que souvent, on va pointer du doigt le fait que l'une des victimes manquait la langue, l'autre, lui, manquait les yeux. Mais il faut savoir que ces corps ont été retrouvés avec la fonte des neiges et ils avaient été exposés aux intempéries et exposés également aux animaux prédateurs.

  • Speaker #0

    Puis j'ai entendu, il n'y a pas très longtemps, en préparant cette émission avec toi, un podcast où on parlait aussi de la véracité des éléments des podcasts, où on disait... Ils présentaient des blessures internes d'une telle gravité que c'est comme s'ils avaient été frappés par une voiture, etc. Mais il n'y avait pas de traces extérieures. Mais ils sont tombés dans la neige, dans un ravin avec leurs vêtements. Donc, ce n'était pas parce qu'ils ne sont pas coupés physiquement à l'extérieur que ça ne cause pas des dégâts à l'intérieur de l'organisme. Et là-dessus, il n'y a pas de doute, ils sont retrouvés. Enfin, ça me semble quand même déjà évident. On peut évacuer ce point-là. Ils sont retrouvés dans un ravin. Ils ont des côtes cassées. Et c'est clairement consécutif. Ils ne sont pas faits frapper. frappé par un avion ou par autre chose dont on va parler dans le...

  • Speaker #1

    Donc, on a déjà une explication assez rationnelle. Donc, Lev Ivanov conclut qu'il s'agit d'événements tout à fait naturels. C'est l'hypothermie, c'est la chute dans le Ravin. Là où il va ouvrir la porte à... disons au mystère, la petite phrase, c'est qu'il conclut que ces gens ont visiblement paniqué. Et il écrit à la fin de son rapport, ils ont cédé à une force mystérieuse inconnue. Donc, cette panique, c'est cette force mystérieuse inconnue, mais quelle est-elle, cette force mystérieuse inconnue ? Donc, Lev Ivanov remet son rapport, l'affaire est enterrée, on a l'explication, le groupe Dyatlov est simplement décédé d'une erreur qu'ils ont commise sur le terrain.

  • Speaker #0

    Et sur le moment... il n'y a pas de débat sur une force naturelle ou surnaturelle. Pas du Ça viendra beaucoup plus tard. À quel moment ça revient ?

  • Speaker #1

    C'est amusant parce qu'un autre élément dans l'affaire Dyatlov qui déjà avait été souligné, c'est que la tente avait été déchirée de l'intérieur. Ça, c'est quand même important. Donc, les gens ont été coincés dans la tente et pour une raison X, ils l'ont déchirée pour sortir précipitamment de la tente. Mais l'affaire Dyatlov, à ce moment-là, elle est enterrée et il va vraiment falloir attendre les années 80, la perestroïka. pour qu'éventuellement, cette histoire-là commence à être véhiculée dans les milieux de gens qui s'intéressent aux paranormes.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est quand les archives commencent à ressortir que ça arrive ?

  • Speaker #1

    Absolument. Donc, il y a des gens, des journalistes qui avaient écrit à l'époque sur l'affaire Dyatlov qui ont rappelé ça. Et peu à peu, on a commencé à s'intéresser à l'affaire Dyatlov. Moi, je me rappelle, dans les années, au début des années 2000, j'étais à la frontière de la Russie et de la Turquie. Je vais t'avouer, à ce moment-là, je rencontre des soldats russes et en discutant avec eux, ils me parlent de l'affaire Dyatlov et à ce moment-là, je n'avais jamais entendu parler. C'était vraiment, eux connaissaient cette histoire-là parce qu'elle était célèbre en Russie, mais en dehors des frontières de la Russie, l'affaire était peu connue. Donc, l'affaire est éclipsée et c'est vraiment l'intérêt que va soulever cette histoire-là. Et là, évidemment, dans les théories du complot, il y a plusieurs hypothèses qui vont être évoquées. Et la première... C'est l'idée d'une avalanche. C'est ce qu'on pourrait se dire. Bon, la tente est ensevelie sous la neige. Mais cette idée de l'avalanche est rapidement éclipsée à l'époque pour la simple et bonne raison que les avalanches se produisent sur des montagnes dont la pente varie entre 30 et 60 degrés.

  • Speaker #0

    Ce qui n'était pas le cas.

  • Speaker #1

    Ce qui n'est pas le cas. Le mont Olachal, c'est une montagne dont la pente est à peu près de 20 degrés. Donc, beaucoup trop faible pour entraîner un mouvement de neige important. Donc, l'idée de l'avalanche a été éclipsée.

  • Speaker #0

    Alors, pardon. Non, mais alors, laissons de côté cette thèse de l'avalanche. Cette hypothèse de revanche, on y reviendra. Parle-nous des... On va prendre les différentes hypothèses. Et on va commencer par cette communauté locale qui a été mise en cause pendant un moment, ce qui ressemble quand même à un petit biais un peu raciste de gens locaux qui pourraient avoir voulu s'en prendre à eux pour leur voler leurs affaires, alors qu'on sait très bien que, visiblement, c'est pas le cas.

  • Speaker #1

    Voilà, on parlait justement de la mauvaise qualité de l'information, mais souvent, lorsque l'on parle de cette histoire-là, on évoque ces communautés locales, ce sont les Mansi qui sont les... Les fiers descendants des combattants mongols de Jean Giscan et compagnie, qu'on a découvert en lisant Michel Strogoff de Jules Verne.

  • Speaker #0

    De notre génération, quand on est de notre génération.

  • Speaker #1

    Personne aujourd'hui n'écoute, ne lit Michel Strogoff, mais bon, bref, on a pointé du doigt les Mansi en disant que ces gens-là auraient pu s'en prendre au groupe d'Yatlov, et là, on a évoqué que c'est le Mont Olachal qui veut dire, d'ailleurs, si on le traduit en français, veut dire la montagne des morts. Donc, c'est une curieuse coïncidence que la montagne des morts devient en fait le lieu de la tombe du groupe d'Yatlov. Et là, on a pointé ces gens-là en disant qu'ils considéraient les lieux comme un lieu sacré, donc ils auraient attaqué le groupe d'Yatlov pour, d'une part, venir... ...indicativement se venger qu'ils aient entré sur des terres sacrées, mais cette hypothèse ne tient pas la route, pour plusieurs raisons. D'abord, les Mansi ont été les premiers à participer aux équipes de recherche, ont aidé à fournir tout le matériel logistique sur place pour aider les équipes de recherche. Ensuite de ça, rien n'avait disparu. dans les effets du groupe Diathlone. Ils avaient des appareils photo, d'autres objets semblables et qui, visiblement, auraient intéressé des pilleurs et des voleurs, ce qui n'a pas été le cas ici. Et ensuite, il faut aussi le rappeler, il n'y avait aucune marque de violence extérieure chez les membres du groupe Diathlone et surtout, il n'y avait aucune empreinte dans la neige autre que celle du groupe Diathlone.

  • Speaker #0

    Si on raisonne en termes de scènes de crime, c'est un élément... essentielle. Il n'y a pas d'autres traces que celles qui ont été constituées par vous. Quand les secouristes arrivent, ça veut dire impossibilité pour qui que ce soit d'être passé par là. Surtout, comme tu dis, c'est pas comme si on parlait de la mort d'une personne. On parle de la mort d'un groupe de personnes et sur l'ensemble de ce groupe de personnes, il n'y en a pas une qui a des traces traumatiques qui ressemblent à un homicide. Non. Cette hypothèse-là, elle est écartée rapidement. Les Monsi sont mis hors de cause.

  • Speaker #1

    Et dans la même foulée, on se dit, si c'était une agression extérieure, on va pointer du doigt le KGB, les forces, les militaires russes. Et là, le scénario, on a comme deux scénarios. C'est où les Russes sont arrivés sur place. Ils ont pris le groupe Dyatlov parce qu'ils avaient observé ou vu quelque chose qu'ils n'auraient pas dû voir. Ils auraient été exécutés. Encore une fois, cette hypothèse-là ne tient pas la route parce que dans un... comme on l'a mentionné, il n'y a pas de traces de violence chez le groupe et on n'a pas non plus d'empreintes au sol qui laisseraient croire à la présence d'un contingent militaire Oui,

  • Speaker #0

    puis la mise en scène aurait été quand même un peu rocambolaise, certains déshabillés certains habillés avec les habits des autres d'autres qui sont dans une... bon, ils auraient peut-être... qu'on peut imaginer qui seraient cherchés à s'évader. Ça ne tient pas la route.

  • Speaker #1

    Et on comprend que la mécanique, on voit mal comment si le KGB était derrière ça, comment le KGB aurait éventuellement chargé des enquêtes pour inquiéter sur moi et on aurait étouffé l'affaire. Merci, bonsoir. Donc ça, ça ne tient pas la route, l'idée. Alors, d'autres ont proposé, on dit peut-être que le groupe Dyatlov ont été témoins de quelque chose qui les a inquiétés, mais dans le ciel. Encore là, une manœuvre militaire, par exemple, qui tire le missile et le groupe Dyatlov aurait cru à un moment qu'ils étaient, eux, la cible. de ces tirs de missiles. Ils auraient donc fui la tente. Et éventuellement, au pied de la colline, comme la menace ne s'est pas concrétisée, ils n'avaient pas apporté avec eux de lampes, de fanales ou quoi que ce soit. Donc, en pleine obscurité, lorsque les deux premiers ont tombé par hypothermie, on a pris les vêtements sur ces gens-là, on s'est habillés plus chaudement, on a essayé un premier groupe à penser de retourner à la tente. Et le second, parce qu'il faut savoir que dans ces expéditions, les gens n'emportent pas avec eux tout le matériel, c'est-à-dire qu'ils vont laisser derrière eux du matériel pour le récupérer par la suite. On peut imaginer qu'au pied du... des deux pans. Le groupe s'est dit on va se séparer en deux. Certains d'entre nous vont tenter de retourner au campement et d'autres vont descendre dans la vallée, espérer retourner jusqu'au camp de base. Et les deux malheureusement ont connu un destin funeste. Mais on sait que l'idée des militaires ne semble pas tenir la route.

  • Speaker #0

    L'endroit n'était pas un camp spécifique, il n'y avait pas de lieu particulièrement dédié aux institutions militaires.

  • Speaker #1

    Si on avait pointé du doigt les militaires, il faut savoir que les militaires à cette époque exploitaient deux terrains militaires pour des lancements les bases de Pletschek et de Baïkonour. Et c'est très éloigné de l'endroit où... très éloigné du Mont-Tertaine. Donc, l'idée que les militaires auraient fait des essais de missiles ou des essais militaires dans cette région-là est à peu près exclue.

  • Speaker #0

    Alors, une autre hypothèse qui est avancée, qui était un peu mystérieuse, j'avoue que j'ai eu du mal à bien la saisir, c'est les infrasons.

  • Speaker #1

    Les infractions. On sait aujourd'hui, grâce à la recherche sur la perception, les sciences cognitives nous ont permis de constater que les êtres humains, on était sensibles à l'environnement et particulièrement les infractions. Et les infrasons, ce qu'ils provoquent, lorsqu'ils... Les infrasons sont provoqués, par exemple, le vent qui va siffler sur les coteaux, sur les collines. Ils vont provoquer donc une onde de forme.

  • Speaker #0

    C'est quoi ? C'est une sorte d'ultrason ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est une forme d'ultrason. On a les infrasons et les ultrasons. Les êtres humains, on entend généralement entre 20 kHz et 20 000 kHz. Au-delà de ça, c'est les ultrasons. Et en-dessous, c'est les infrasons. Et lorsqu'on est placé dans un environnement d'infrasons, On n'entend pas le son, mais notre corps le perçoit. Et on a constaté que si on est placé dans un environnement comme celui-là, les recherches dans le domaine des sciences cognitives montrent que les gens peuvent développer des comportements aberrants. Ils vont développer une perception erronée de l'environnement qui peut créer de l'angoisse ou autre.

  • Speaker #0

    Une désorientation.

  • Speaker #1

    C'est possible, mais c'est invraisemblable que neuf personnes réagissent exactement de la même façon. Qu'une ou deux personnes... qui auraient été dans un environnement avec des infractions et commencé à paniquer, à être inquiet, on aurait pu comprendre. Mais que neuf personnes aient réagi aux mêmes infractions et auraient réagi dans un commun d'accord pour... telle ou telle action semble tout à fait invraisemblable. C'est aussi invraisemblable que d'imaginer que des gens, par exemple, dans une beuverie, vont se mettre, après trois ou quatre bières, à chanter la même chanson de Noël. Donc, c'est un peu invraisemblable. Donc, cette idée-là des infrasons doit être écartée. Alors,

  • Speaker #0

    parlons d'une autre hypothèse. Un animal d'une dimension supérieure, un yéti...

  • Speaker #1

    Quand on élimine les explications vraisemblables, on élimine l'avalanche, les mansis, les militaires, les infrasons, Donc, peu à peu, on glisse vers le surnaturel. Or, dans un documentaire, il y a quelques années, le réseau Discovery, c'est un peu triste, on pourrait faire tout un débat autour de ça, le dérapage des grands médias, mais Discovery ont présenté un documentaire, en fait un documentaire, qui s'intitulait The Russian Yeti, the Monster Killer Lives Et leur idée, c'est de dire qu'il faut savoir que dans cette région de l'Oural, il existe des récits, des légendes, de créatures simiesques. semblables à ce qu'on retrouve, par exemple, en Amérique du Nord avec le Sasquatch ou le Bigfoot, ou dans l'Himalaya quand on parle du Yéti. Donc, des hominidés de taille gigantesque qui vivraient dans les boisés des régions quasi inaccessibles.

  • Speaker #0

    Dont il n'existe aucune trace.

  • Speaker #1

    Non, rien de très convaincant. Et dans le cas du Yéti russe, appelons-le comme ça, on l'appelle l'Almasty. C'est amusant parce que dans le cas du documentaire de Discovery, ils se sont appuyés sur deux éléments qui sont tout à fait fantoches. Le premier élément, c'est de C'est-à-dire, voilà, dans le journal... Un des journaux que le groupe avait, ils ont écrit On raconte que le Yéti, l'Almasty, vivrait dans la région de l'Oural. Nous savons qu'il vit près du mont Otterten. Mais il faut savoir que ce journal, le Otterten News, c'était un petit journal que tenaient les membres du groupe et qui était un journal essentiellement humoristique. Donc, il n'y avait rien de très sérieux dans ce qu'on était des blagues, qu'on les écrivait là-dedans. Et ils ont pu l'écrire, on ne sait pas quelle est leur motivation de l'avoir mis dans ce journal. Est-ce que l'un d'entre eux est tombé dans la neige, il s'est relevé couvert de neige et on a décidé de faire cette entrée-là ? Une chose est certaine, cette réflexion-là sur le Yéti n'apparaît pas dans le journal officiel du groupe. Et ensuite, il faut se rappeler que dans le documentaire de Discovery, on s'est appuyé sur une photographie où on voit une espèce de silhouette plus ou moins floue entre les arbres et qu'on nous a présenté comme étant la photo peut-être de ce Yéti qui aurait attaqué le groupe.

  • Speaker #0

    Une photo qui est tirée, ça tu le sais, parce qu'encore une fois tu as des sources de première qualité. Une photo qui est tirée des pellicules qui ont été sorties des arbres. qui étaient entre les mains du groupe Dyatlov.

  • Speaker #1

    Lorsque les équipes de secours sont arrivées, ils ont trouvé la tente. Il y avait trois appareils photo qui étaient utilisés par le groupe Dyatlov pour documenter leur équipé. Et ils ont pris au total 80 photos. Grosso modo, à une ou deux photos près, c'est à peu près 80 photos. Or, cette fameuse photographie du Yeti, il faut savoir qu'elle est au milieu de la pellicule et que les photos avant montrent le groupe qui batifole dans la neige et les photos après montrent le groupe qui batifole dans la neige. Donc, c'est une photo au milieu d'un autre groupe de photos et rien ne laisse croire qu'elle ait une résonance.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qu'elle montre exactement ?

  • Speaker #1

    Elle montre simplement une silhouette entre les arbres et c'est justement parce qu'elle est floue et qu'on n'est pas capable d'identifier la silhouette que ça devient un yéti. C'est assez amusant parce que dans l'univers du paranormal, on a l'impression que plus c'est flou, plus c'est la porte ouverte à toutes sortes de spéculations. Mais visiblement, cette photographie, quand on la replace dans son véritable contexte, et je le sais pour avoir eu accès aux 80 photos du groupe Zietlo, je les ai toutes à la maison, La photographie-là, elle est représentée de plein d'autres photographies qui ont été prises hors foyer. Donc, c'est visiblement un membre du groupe qui a peut-être été uriné entre deux armes. On a pris en photo et la photo est floue et c'est celle-là qu'on va utiliser. Et d'autant, il faut se rappeler encore une fois, il faut-il insister là-dessus, le groupe Dyatlov ne présente aucune marque de blessure venant de l'extérieur. Donc, que ce soit un yéti, que ce soit un ours ou tout autre animal, il y aurait eu des traces de prédateurs. Alors...

  • Speaker #0

    on n'a pas ça sur la croupier là les photos qu'on voit, on a la chance quand même de voir ces photos de la toile de tente montrent une toile de tente en état c'est à dire à part les coupures qui ont permis aux membres du groupe de s'extraire de la tente elle n'est pas écrapoutie, elle n'est pas du tout écrasée elle n'a pas été démolie par un animal quel qu'il soit ou par une bête donc cette hypothèse là On peut l'écarter ?

  • Speaker #1

    Absolument, on écarte le Yéti.

  • Speaker #0

    Comment ils me disent que tu crois que c'est un Yéti ?

  • Speaker #1

    Et l'autre hypothèse... La dernière en lice, peut-être, c'est l'idée des OVNI. Les OVNI ne sont jamais très loin. Et c'est vrai qu'une des photographies, on nous la présente comme étant la dernière photographie prise par le groupe Dyatlov, où on voit un fond noir et un carré lumineux. Mais on ne peut pas déterminer si c'est la dernière photographie du groupe Dyatlov. C'est la dernière photographie prise sur un des trois appareils qu'on a trouvé dans la tente. Maintenant, on ne peut pas déterminer quel est le dernier appareil que le groupe a utilisé. Et ensuite, cette photographie montre très clairement l'ouverture. Ce sont les appareils photo qu'on utilisait. C'est des appareils... de mauvaise qualité, et l'iris formait une espèce, lors de l'ouverture, formait une espèce de carré. C'est exactement un carré comme ça qu'on voit. Donc, ou bien le groupe Dyatlov a, au moment où ils ont mis, rangé leur appareil, ils ont appuyé malencontreusement sur le déclencheur.

  • Speaker #0

    Donc, il y a eu une entrée de lumière.

  • Speaker #1

    Une entrée de lumière, mais complètement refoyée.

  • Speaker #0

    Il y a quand même un élément dans cette hypothèse des ovnis, je dirais pas que je vais la, j'irai jusqu'à la valider, hein, mais il y a quand même un élément, c'est que les vivants Lévi-Vanov fait référence au fait qu'il y a peut-être d'autres témoignages.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est absolument extraordinaire. C'est la seule source officielle qui vient appuyer l'hypothèse des OVNI. Lévi-Vanov... Donc, on rappelle pour les gens, c'est celui qui avait été chargé de l'investigation. Fin mai 1959, il remet son rapport et c'est lui qui conclut à la force irrésistible inconnue. Et le reste de sa vie, évidemment, Lev Ivanov sera associé à l'affaire Dyatlov. Il va toujours refuser de la commenter. Sauf en 1993, peu de temps avant sa mort. Il donne un entrevue à des journalistes et bien sûr, on revient sur l'affaire Dyatlov et Lev Ivanov va dire, je reste persuadé que les gens ont vu quelque chose, des lumières dans le ciel qui a entraîné cette peur panique. Donc, quelle est cette lumière dans le ciel ? Il n'élabore pas, il ne dit aucune information à ce sujet-là. On sait dans les documents qui figurent dans le rapport de Lev Ivanov qu'à peu près au moment où le groupe est décédé sur la Tchale, il y avait un autre groupe de randonnée. d'honneur qui se trouvait peut-être à une dizaine de kilomètres, qui, eux, ont rapporté avoir observé des lueurs dans le ciel. Mais encore une fois, le rapport est trop sucin pour dire qu'est-ce que c'était. Est-ce que c'était un tir de missile ? Est-ce que ça aurait pu être ? On sait qu'à cette période-là, il pourrait y avoir eu des aurores boréales. Est-ce que ces lumières observées dans le ciel étaient des aurores boréales ? L'aide Ivanor, dans son rapport de 1959, ne le commande pas. Et lorsqu'il fait cette révélation, ou à tout le moins lorsqu'il revient sur l'histoire en 1993, il évoque encore une fois ces lumières dans le ciel, mais il ne donne pas d'informations qualitatives qui nous permettraient de tirer Conclusion. Donc, jusqu'à présent, on semble n'avoir aucune solution objective pour expliquer ce qui s'est produit sur le mont

  • Speaker #0

    Lachal. Alors, revenons à cette hypothèse qu'on a écartée dès le début. la coulée de neige. Et dans ton épisode, l'épisode où tu racontes cette histoire, j'ai bien noté que tu évoquais une coulée de neige et non pas une avalanche. Explique-nous ça.

  • Speaker #1

    Oui, et ça, c'est extraordinaire parce qu'il faut savoir, souvent, les gens me reprochent en disant C'est amusant parce que Christian Page, il y a 10 ou 20 ans, racontait que telle histoire était intéressante et aujourd'hui, il l'écarte du revers de la main. Comme si j'avais changé d'idéologie. Mais en réalité, ce n'est pas d'avoir changé d'idéologie, tu le sais très bien, au cours des décennies, au cours des années, il peut y avoir de la nouvelle information qui vient jeter un nouvel éclairage. En 2009, pour le 60e anniversaire de l'affaire Dyatlov, le KGB... qui maintenant s'appelle le FSB, a décidé de rouvrir l'investigation sur l'affaire Diattler. Ils ont passé en revue quelques 150 explications possibles avec les principales. Je ne crois pas qu'ils ont étudié l'IETI, pour être franc avec toi, mais les Lumières dans le ciel, l'opération militaire, donc ils ont passé tout ça en réserve. Et ce qu'on a appris à ce moment-là, en ouvrant ces dossiers-là, ils ont donné une information qui était passée à peu près inaperçue, que même Lévi-Vaneuve n'a pas retenu bon de noter dans son rapport. Les équipes de secouristes qui sont arrivées sur place ont constaté que le groupe Diachlor avait pelleté l'endroit où ils avaient installé leur tente. Ils avaient donc nivelé le terrain avant d'y placer leur tente. Or, cette information, elle est capitale. On sait tous, l'hiver, lorsqu'il y a de la neige, de nombreuses chutes de neige, que la couche en surface va former une glace. Mais si on brise cette couche de glace, souvent la neige en dessous est tout à fait meuble. Et c'est exactement ce que fait le groupe Dyatlov. Pour avoir un terrain parfaitement nivelé, ils ont brisé la croûte de glace, ils ont installé leur tente pour qu'elle soit le plus à niveau possible. Mais en faisant ça, ils ont brisé l'homogénéité de la... couche de neige. Et probablement ce qui s'est produit, c'est que durant la soirée, comme il neigeait ce soir-là, il y a un peu de neige qui s'est accumulée en amont et à un moment donné, cette neige a glissé vers la tente. Mais quand je dis glisser, c'est vraiment, on n'imagine pas une avalanche, c'est une espèce de langue de neige qui glisse sur la tente du groupe Dyatlov.

  • Speaker #0

    Parce qu'il faut imaginer que la structure de la neige sur une pente comme ça, qui n'est pas si forte que ça, au fond, c'est effectivement une croûte beaucoup plus froide parce qu'elle est au contact du vent, donc il... glacé et qui gelait, avec dessous des différentes épaisseurs qui ne sont pas toutes de la même solidité. Et c'est la croûte du dessus qui maintient l'ensemble. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on déclenche les avalanches, en faisant exploser, en balançant de l'explosif, en brisant, en créant une vraie fracture dans cette croûte. Et donc cette hypothèse-là vient du fait qu'eux se sont placés sous la croûte puisqu'ils l'ont coupée pour faire une sorte de carré dans lequel ils sont installés. Mais en amont, au-dessus d'eux, la croûte de glace était existante sauf qu'elle n'était plus retenue par la continuité de la croûte. Donc c'est ça qui aurait... Et quand on regarde les photos, ça a l'air... Moi je comprends pour certains éléments, mais sur les faits objectifs, quand on regarde ce qu'on voit sur les photos et ce que tu expliques... Ça ressemble quand même très logique, Christian, non ?

  • Speaker #1

    Absolument. Et qui plus est, lorsque cette histoire-là a commencé à circuler, lorsque les autorités russes ont rendu publiques ces informations, il y a des spécialistes dans les mouvements de neige en Suisse. qui ont décidé de se pencher sur cette histoire-là. Et les Suisses, on le sait, ils connaissent bien la neige et les mouvements de neige. Donc, ils ont étudié ça. Ils ont même fait appel à des spécialistes de Walt Disney qui avaient construit la modélisation des mouvements de neige dans le film La Reine des Neiges. Et en plaçant tous ces éléments-là ensemble, ils ont fait une modélisation qui fonctionne très bien. Donc, on peut aujourd'hui comprendre ce qui s'est produit. Le groupe Dyatlov s'est installé ce soir-là, visiblement dans la soirée du 1er au 2 février 1959. Ils ont coupé la neige, ont installé leur temps et se sont glissés sous la couette, sous les couvertures. Et quelque part au milieu de la nuit, cette coulée de neige... a enseveli la tente. Croyant qu'il pouvait s'agir d'une plus grosse avalanche, ils ont déchiré la toile et pour sortir le plus précipitamment possible, ils ont couru vers le bas de la montagne qui était logique pour essayer de se mettre à l'abri.

  • Speaker #0

    Du côté des arbres, en se disant que les arbres allaient les protéger. peut-être qui explique que l'un d'entre eux serait monté en haut d'un arbre, ce qui explique la petite commotion cérébrale.

  • Speaker #1

    Voilà. Et là, à ce moment-là, comme cette menace-là ne s'est jamais concrétisée, lorsque les deux premières victimes sont tombées d'hypothermie, les autres ont compris quel était le sort qui leur était réservé. Donc, ce n'est pas du déshabillage paradoxal, parce que souvent, dans des cas d'hypothermie, des gens ont l'impression soudainement qu'ils ont chaud, ils vont se déshabiller.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'on appelle le déshabillage paradoxal. On est pris par le froid et... Le phénomène fait qu'on a l'impression d'avoir chaud, donc on retire ses habits.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un véritable phénomène. Dans le cas de l'affaire Diathlone, ce n'est pas ce qui se produit. On voit bien que ceux qui ont été retrouvés avaient deux ou trois épaisseurs de vêtements, deux ou trois paires de chaussettes, alors que les gens laissaient... Tout près des arbres, les deux premières victimes étaient en sous-vêtements. Visiblement, on les a laissées en sous-vêtements par décence, mais on a pris leurs vêtements pour essayer de s'habiller le plus chaudement possible, pour essayer de remonter vers la tente. Et à ce moment-là, un groupe a décidé d'aller vers la vallée. Ces gens-là sont tombés dans le ravin, alors que les trois autres sont morts sur la pente qui les ramenait à la tente. Parce qu'il faut savoir, dans l'obscurité, ils n'avaient absolument aucune chance de retrouver la tente, si ce n'est de suivre littéralement à quatre pattes. les empreintes qu'ils avaient eux-mêmes laissées dans la neige.

  • Speaker #0

    Donc au fond, la conclusion de cette histoire serait terriblement simple et en même temps dramatique, c'est que le véritable danger, c'était l'hypothermie. Et ils ont pris peur, comme on peut très vraisemblablement l'envisager, c'est-à-dire que tu es dans une tente au milieu de l'Oural, au milieu de la nuit, et il y a quelque chose qui tombe sur ta toile de tente, tu crains. Et vraisemblablement, c'était logique de craindre une avalanche quelque part. Tu crains une avalanche, tu te réfugies en aval auprès des arbres, ce qui est à peu près la chose à faire. Tu ne montes pas en direction de l'avalanche quand tu sens que ça risque de tomber dessus. Et là, effectivement, pris par le froid, ils essayent de faire un feu. Il y en a vraisemblablement deux qui ne résistent pas au froid et les autres essayent de remonter, tandis que les autres essayent d'autres à aller chercher du secours.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Et finalement, c'est dramatiquement simple.

  • Speaker #1

    Oui, et quant aux éléments où on a dit, il y a quand même des gens qui avaient des vêtements, qui avaient une légère radioactivité. La légère radioactivité, il faut savoir que c'est vrai, mais selon quel standard ? Il faut savoir qu'à Sverdlovsk, le niveau général de la radioactivité, il est plus élevé à cause des minerais qu'on exploite là-bas pour l'industrie. Donc, dans l'air, le taux de radioactivité est plus élevé. C'est vrai que ces gens-là avaient un taux de radioactivité plus élevé que ceux comparés aux citoyens de Moscou. mais qui était tout à fait égal à ceux des gens de l'homme de la rue qu'on pouvait retrouver à Sverdlovsk.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est des gens polytechniques. Je ne veux pas faire de lien qui ne mérite pas d'être fait, mais ils utilisaient peut-être du matériel qui avait une légère radioactivité. Les compteurs, les outils pouvaient très bien contenir une petite portion.

  • Speaker #1

    Même les fanales qu'ils utilisaient pour s'éclairer, la petite pochette était avec du thorium qui entraînait aussi une élévation du taux de radioactivité. Tu sais, dans ce genre d'histoire-là, il faut toujours se méfier d'un mécanisme qu'on appelle, en fait, un biais, le biais de la pensée. Ce biais-là, c'est ce qu'on appelle le biais de proportionnalité. On a tendance à croire que la cause doit être toujours égale à l'effet. Et dans le cas présent, c'est vrai par exemple, si on prend le président Kennedy, l'assassinat de Kennedy, pourquoi la théorie du complot fonctionne bien ? Parce qu'on se dit, la mort du président Kennedy a entraîné de telles répercussions sur l'histoire politique américaine, que l'idée qu'un simple individu, un illuminé derrière une fenêtre d'un édifice a abattu le président, entraînant toutes ces conséquences-là, ce n'est pas possible. Il faut que ce soit plus grand que ça. Ce n'est pas possible que la princesse Diana, qui est une femme adulée à travers le monde, meure sur un... en écrasant sa voiture sur un pilier du pont de l'Allemagne parce que son chauffeur était ivre. Il faut qu'il y ait un complot derrière ça. Il faut que ce soit plus grand. Et c'est un peu la même chose ici. Malheureusement, l'affaire Dyatlov, elle se résume à pas grand-chose. Des gens ont paniqué parce qu'il y a eu une coulée de neige. Et malheureusement, dans cette panique, ça les a entraînés à prendre une série de décisions qui ont été tout à fait dramatiques. Et il est facile de voir ça, par exemple, dans le domaine de l'aviation. Lorsqu'il y a des enquêtes qui sont menées auprès de l'aviation, lorsqu'il y a des tragédies, souvent, on découvre que c'est une erreur de pilotage, une série d'erreurs, souvent des erreurs tout à fait absurdes. Un voyant lumineux qui ne s'est pas allumé dans le tableau de bord, qui fait que le pilote a cru que le train d'atterrissage n'était pas sorti. Éventuellement, ça va entraîner toute une succession de décisions qui vont entraîner la catastrophe. Dans l'affaire Diaclave, c'est exactement ça. Une série d'erreurs qui découlent d'un événement assez simple, une simple coulée de neige sur la tente du groupe, a suffi à sceller leur sort.

  • Speaker #0

    Malheureusement. Alors finalement, Christian, on conclut... que c'est la coulée de neige.

  • Speaker #1

    C'est la coulée de neige.

  • Speaker #0

    Et pas l'Yéti.

  • Speaker #1

    Non, pas l'Yéti. J'aurais été très surpris avec l'Yéti.

  • Speaker #0

    Visiblement, c'est ton hypothèse la moins crédible.

  • Speaker #1

    Oh, écoute, Stéphane, j'en vois souvent des hypothèses.

  • Speaker #0

    J'ai cru que tu allais me dire, je vois souvent des Yétis.

  • Speaker #1

    Non, non, j'en vois souvent des hypothèses un peu fantaisistes. Celle-là, celle du Yéti. Puis encore une fois, quand on parlait de cette tendance vers les médias et les podcasts, Encore une fois, c'est malheureux de penser que les membres du groupe Dyatlov deviennent, pour des producteurs, par exemple, de Discovery, deviennent essentiellement des noms sur des feuilles de papier. Donc, on raconte une histoire un peu fantaisiste, alors qu'on oublie que ces gens-là avaient de la famille. Et aujourd'hui, il y a encore des gens qui sont des descendants de ces groupes-là, des cousins, des amis, des gens qui les ont côtoyés, le groupe Dyatlov. Moi, j'ai eu la chance de m'entretenir avec, il faut savoir qu'à Sverdlovsk, à Ekaterinburg aujourd'hui, il existe la fondation Dyatlov, donc des gens qui sont là pour entretenir la mémoire du groupe Dyatlov. Et ces gens-là ont été avec moi, ils ont fait un travail extraordinaire, ils m'ont donné accès aux documents, le rapport de Lev Ivanov, les fameuses 80 photographies prises par le groupe. Et ces gens-là ont à cœur de partager le souvenir de ces gens-là, mais pas de cette manière-là, pas en faisant, racontant des histoires à Barack Alarman, parce que eux... connaissent ces gens-là, ils les ont connus ou ils connaissent des membres de leur famille, ils savent que derrière le groupe Dyatlov, il y a bel et bien neuf personnes qui sont décédées.

  • Speaker #0

    En fait, il suffit de peu de choses pour transformer une histoire en un fait troublant, extraordinaire, etc. Et ce peu de choses, tu remarques qu'il y en a beaucoup qui se disent Oh, c'est pas si grave que ça si j'y vais avec ce petit... ce petit biais-là, c'est pas...

  • Speaker #1

    Ouais. Mais tu sais, Alexandre Pouchkine disait, à une vérité ténue et plate, Je préfère un mensonge exaltant.

  • Speaker #0

    Ça ressemble un petit peu à ça. Alors, Christian, voilà qui marque la fin de cet épisode des crimes du sixième type de mon podcast personnel contre enquête. Je te remercie, Christian, de nous avoir accompagné et même quasiment de m'avoir bercé dans cet univers qui est le tien, cet univers sur lequel tu règnes depuis des années. J'espère qu'on se retrouvera bientôt, Christian. Je te remercie.

  • Speaker #1

    Le plaisir est pour moi aussi.

  • Speaker #0

    Dans le prochain épisode, nous allons parler d'un mystère. particulièrement sanglants, puisqu'il s'agit d'un cas de mystérieuse mutilation survenue à des animaux en Alberta, chez nous au Canada donc, des cas aussi qui ont été rapportés aux États-Unis, en particulier au Colorado, comme nous le verrons, mais aussi en Europe. et on discutera de ça avec toi Christian merci de nous accompagner encore une fois on essaiera de démêler les fils de ce mystère si vous avez apprécié cet épisode n'hésitez pas à le partager, écrivez-moi écrivez à Christian, pourquoi pas écoutez son émission l'univers du paranormal et puis moi je vous dis à très bientôt Cet épisode a été enregistré dans les studios de Virage Sonore, une équipe de production, mais aussi des studios d'enregistrement pour vos podcasts, que ce soit du documentaire ou du podcast de marque. Je les remercie de nous avoir prêté leurs locaux pour cet épisode.

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