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Corpus Riot

Rencontre avec Samantha : Tiny house, engagement, minimalisme et vie

Rencontre avec Samantha : Tiny house, engagement, minimalisme et vie

48min |30/01/2025
Play
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48min |30/01/2025
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Description

Une rencontre inspirante avec Samantha Klingelschmitt, une femme qui suit sa propre voie. Entre tiny house, approche minimaliste et engagement écologique, elle nous partage son parcours et ses choix de vie en décalages avec les standards. Samantha nous parle de la liberté qu'elle trouve en vivant avec moins et en étant alignée avec ses convictions et ses valeurs. Simplicité et énergie débordante, cet échange prouve qu’on peut s’épanouir en vivant autrement. Si vous cherchez à vous libérer des conventions et vraiment apprendre à vivre, cet épisode est pour vous !


Pour discuter de l'épisode rendez-vous sur insta @corpusriot


Retrouvez Samantha sur insta @les_pieds_nus34

Cité par Sam :

Tiny house

Marie Kondo

UCPA


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cette semaine, c'est l'interview et j'ai reçu Samantha, que j'ai découvert via les réseaux sociaux, comme bien souvent. J'ai tout de suite été intriguée par son style de vie, mais surtout fascinée par l'énergie et le magnétisme qu'elle dégageait. Voici notre rencontre. Moi c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast hors normes. Bonjour Samantha, bienvenue.

  • Speaker #1

    Salut Viviane.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation. On va apprendre à faire connaissance parce que moi j'ai découvert ton profil et qui tu étais via Live Mentor. On va faire une micro-pub. C'est comme ça que j'ai découvert ton univers et ton style de vie un peu plus en dehors des standards. Et c'est pour ça que je t'ai proposé de partager ton expérience et ta vision du hors-norme. Donc bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, en tout cas je suis trop contente de participer à ce podcast et c'est une belle découverte pour moi, donc trop chouette d'être là.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, on va tout simplement commencer par une petite présentation. Qui es-tu, que fais-tu, raconte-nous tout.

  • Speaker #1

    De mon côté, je dirais que je suis, je m'appelle Sam du coup pour rebondir. Actuellement je vis dans le sud de la France et je dirais que je suis plutôt une amoureuse de la vie. J'adore la vie, c'est vraiment ce qui m'anime au quotidien. Et en fait, quand j'ai vu ta question, je me suis un peu posé la question dans l'autre sens en me disant mais qu'est-ce que les gens pensent, comment eux me définissent finalement. Et je ne suis pas tombée trop à côté finalement dans ce que je dégage et ce que je m'inspecte de l'intérieur. C'est assez ça qui ressort. Et je suis quelqu'un qui adore la vie. Je suis quelqu'un de très enthousiaste, d'optimiste, de passionné, tout ce qu'on veut. Et un poil hyperactif aussi.

  • Speaker #0

    Professionnelle peut-être, un petit peu de contexte ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Alors aujourd'hui, je dirais que je suis un peu multicascette quand même. Il y a eu un parcours, on va dire, plutôt traditionnel jusqu'à mes 25 ans. J'ai travaillé environ 10 ans dans le secteur de l'éducation. Donc j'ai fait de la crèche, de l'école maternelle, des centres de loisirs, des écoles Montessori. J'ai beaucoup vadrouillé dans le milieu éducatif parce que ça me passionnait beaucoup. Et ensuite, j'ai arrêté ça il y a à peu près un an et demi maintenant parce que ça a été cyclique et puis que j'ai eu envie de découvrir aussi d'autres choses et que je me suis ouverte à pas mal de sujets différents. Et aujourd'hui, j'ai monté une boîte il y a un an et je ne l'ai pas vraiment encore optimisé parce que j'ai juste réglé la partie administrative que je n'avais surtout pas envie de passer une heure dessus. Mais aujourd'hui, je m'intéresse surtout sur des questions d'écotourisme, des questions de minimalisme, de tri, d'organisation. Ce sont des sujets qui me passionnent. Et puis, je suis très impliquée aussi sur la transition écologique et sociale. Donc, en fait, j'essaye de mener des actions dans ce sens-là. Ce n'est pas toujours rémunérateur pour l'instant. Et il y a une partie communication également, où on fait appel à moi aussi, notamment pour les réseaux sociaux maintenant. Donc, c'est aussi pour ça que tu m'as vue sur Live Mentor, parce que j'ai des compétences sur les réseaux sociaux, mais j'avais envie de creuser vraiment des questions plus techniques. et du coup, je vais faire la formation de marketing digital prochainement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette introduction. Tu as un peu découvert Campus Riot. Nous, on aime parler de tout ce qui est hors standard, différent. Alors forcément, est-ce que toi-même, tu te considères différente ?

  • Speaker #1

    À la première lecture, quand j'ai vu hors normes, je me suis dit Oh, Sam, ce n'est pas très humble. Pourquoi tu te définirais hors normes tout de suite ? Je me suis tout de suite flagellée. Et en fait, je me suis dit Ah non, ce n'est pas la bonne lecture. Hors normes, ça veut juste dire en dehors des normes. Donc, rassure-toi, ce n'est pas forcément quelqu'un d'hyper... qu'il n'a pas d'humilité. Et je dirais que je n'en ai pas eu conscience tout de suite. Je dirais plus que je me suis toujours sentie un petit peu différente, mais je mettais ça un peu sur le compte de on est tous différents, donc j'ai mon fonctionnement, les autres ont le leur. J'avais une sensibilité très accrue, c'était pareil. Je mettais ça sur le compte de la timidité, sur le compte de ce que je pouvais voir et qui me heurtait un petit peu, mais sans plus. Et j'ai l'impression que c'est plus le... le regard et les commentaires extérieurs qui au fur et à mesure m'ont fait mettre en lumière peut-être que Ah oui, effectivement, je ne fais peut-être pas partie d'une majorité quand même dans mon fonctionnement, dans ma façon d'être ou de penser. Mais ce n'était pas forcément inné dans mon esprit que j'étais un peu à côté.

  • Speaker #0

    Tu ne te sens pas forcément dans ta façon d'être en décalage avec la société ?

  • Speaker #1

    Alors, en décalage, j'ai l'impression que je suis plutôt bien intégrée dans la société, mais j'ai l'impression parce que j'ai un côté caméléon aussi. Donc, j'arrive à me fondre dans plein d'environnements différents et dans n'importe quel… Je peux vraiment passer d'un environnement à un autre, je m'adapte très bien. Donc je ne sais pas si c'est une question de suradaptabilité ou si vraiment je me sens en décalage. Je pense que plus le temps passe, plus je me rends compte que mes rêves, mes aspirations, quand j'en parle avec le monde extérieur, ce n'est pas forcément ce que la majorité des gens veulent. Et c'est ça qui me fait dire, ah, OK, là, tu ne fonctionnes pas pareil. Mais moi, dans mon esprit, à chaque fois, je n'ai pas l'impression d'être en décalage. C'est à chaque fois l'extérieur qui me le montre.

  • Speaker #0

    Et justement, sur quel sujet, sur quel point on te fait des remarques par rapport à ce décalage que tu peux avoir, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, ça a été sur plein de sujets différents. Alors... On va dire que si je reprends un peu plus à la base, quand j'étais enfant, on va dire que j'avais une grosse sensibilité. Donc voilà, ça a démarré par ça, parce que je voyais bien que moi, il y avait des choses que je voyais, des injustices ou même des choses, on va dire, plus classiques, mais pour les autres, ça leur passait vraiment au-dessus. Et moi, ça me prenait tout de suite à l'intérieur et je ne comprenais pas pourquoi tout le monde ne ressentait pas la même chose. Donc, ça a commencé plus par mon tempérament, mon caractère. Et puis après, ça a été dans les choix de vie. C'est-à-dire que j'ai commencé à m'insérer, on va dire, même dans la vie professionnelle de manière classique, avec un contrat, etc. Et j'ai vite vu que je changeais régulièrement de travail ou j'arrêtais mes contrats. Il y avait quelque chose pour moi qui ne faisait pas sens dans le modèle qui nous était, on va dire, pas imposé, mais en tout cas, ce qui était la marche à suivre. Après, tu es plus, tu travailles, tu achètes, etc. Et quand j'ai commencé à acheter un appartement avec mon ex-conjoint de l'époque, je pense que là, il y a eu un élément déclencheur chez moi. Il y a quelque chose qui a sauté. Parce que je ne me suis pas sentie bien du tout après. Donc, ça a été, on va dire, c'est ça qui m'a déclenchée.

  • Speaker #0

    Sur quels axes on te fait la remarque que tu es un petit peu en dehors de standard, effectivement ?

  • Speaker #1

    Sur la façon de vivre, je dirais. Sur vraiment le choix de ne pas vouloir, par exemple, vivre dans un habitat traditionnel. Parce que j'ai vécu trois ans en tiny house. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui reviendra. Et ça, par exemple, c'est quelque chose qui n'est pas... Les gens trouvent ça super de l'extérieur. Par contre, ils ne le feraient pas. Ça ne convient pas à tout le monde. Ça s'entend. Au début, ce n'est pas que tout le monde vive comme ça. Et sinon, après, c'est sur le regard que je porte sur la vie aussi. Parce que je vois bien que j'ai un regard très... tendre en fait sur la vie, très doux, très optimiste, très joyeux, très enfantin presque. Et ça, c'est quelque chose que j'ai eu du mal à retrouver chez beaucoup de gens. En fait, cette étincelle, un petit peu, tu vois, ce petit grain où tu sens qu'il y a un amour de la vie qui est présent chez l'autre. Et parce que j'entendais beaucoup de discours très négatifs parce qu'en même temps, on baigne là-dedans, dans la société dans laquelle on est, on entend beaucoup de choses négatives. Et moi, c'est vrai que je porte plutôt le regard inverse sur ce qui va bien. Et c'est dur des fois quand tu es un petit peu la seule qui voit les choses bien. Alors maintenant, ça va mieux parce que forcément, je m'attire aussi des gens qui pensent un peu dans cette énergie-là. Donc, c'est cool. Mais au départ, je sentais bien que non, tu es un peu naïve. Non, tu es un peu bisounours sur les bords. C'était un peu ça qui revenait. Mais on est très bien chez les bisounours. Moi, je conseille à tout le monde.

  • Speaker #0

    Et justement, tu parlais du fait que tu étais très actif dans tout ce qui est écologique, dans l'éducation, etc., autour de l'écologie. Est-ce que justement, ce côté un peu très positif, n'est pas un peu compliqué par rapport à la réalité de la situation écologique ? Tu n'as pas un petit peu un conflit ? Comment tu l'appréhendes en fait ?

  • Speaker #1

    C'est bien que tu m'en parles, parce qu'en fait, ça commence à remonter maintenant, mais en 2017... En fait, j'ai fait ce qu'ils appellent le burn-out militant. Tu vois, c'est que j'étais très engagée dans la cause animale, donc beaucoup d'actions, de manifestations, etc. dans ce milieu-là. Et en fait, j'étais au contact de visuels, de vidéos, de témoignages vraiment atroces, atroces, atroces tout le temps. Et quand j'étais sur le terrain, quand j'allais militer ou faire signer des pétitions, de la sensibilisation, etc., t'es confrontée en fait à des gens fermés. parce qu'ils ne sont pas encore sur ce chemin-là, ça ne les intéresse pas. Donc, tu as beaucoup de refus. Et donc, j'étais dans ce cercle un peu pas terrible entre tout ce que je voyais au quotidien qui était affreux et en plus tout le monde qui n'en avait rien à foutre. Donc, en fait, ça m'a bouffée de l'intérieur. Et là, vraiment, la soupape, elle a vraiment lâché. Et je me disais, mais pourquoi enfin il n'y a pas de prise de conscience ? Pourquoi personne ne s'intéresse à ça ? Ou pourquoi personne n'est sensible, au moins quand on en parle ? Et là, pendant un temps, j'ai dû arrêter. J'ai vraiment dû arrêter d'être active dans ce milieu-là parce que c'était trop difficile. Mais aujourd'hui, ça va beaucoup mieux parce qu'il y a aussi des médias positifs qui existent. Même si je continue de recevoir certaines actualités parce que j'ai envie de me tenir informée de ce qui se passe, par exemple, dans ce milieu-là, j'essaye aussi de contrebalancer. avec d'autres informations qui vont dans le bon sens et qui adoucissent aussi. Parce que si on ne se nourrit que de choses affreuses, c'est très dur.

  • Speaker #0

    Je comprends. Donc en fait, tu es vraiment plutôt dans une démarche d'éducation et d'information, moins de militantisme en fait, comme tu as pu l'être par le passé.

  • Speaker #1

    C'est toujours. C'est-à-dire que par exemple, nous, dans le sud de la France, on a beaucoup de co-bridas qui existent encore. Donc par exemple, je suis toujours active dans ce terrain-là parce que ça me tient à cœur de participer à peut-être un changement de conscience au fur et à mesure du temps. Mais c'est vrai que je ne me nourris plus des images. C'est-à-dire qu'on va dire que je suis convaincue aujourd'hui. Donc je n'ai plus besoin de tout regarder. C'est vrai qu'au départ, quand tu découvres tout ce qui se passe dans l'envers du décor, que ce soit de la chaîne agroalimentaire, que ce soit du divertissement avec des animaux, etc., tu en bouffes beaucoup au départ. Mais je conseille d'arrêter au bout d'un moment, parce que sinon, tu pètes un plomb. Donc, c'est bien pour sensibiliser. Une petite vidéo par-ci, une image par-là. Après, je déconseille de s'en nourrir au quotidien, parce que vraiment, c'est très dur. Donc, aujourd'hui, je milite encore un peu, mais je suis plus aussi dans une démarche où j'ai envie de distribuer des bonnes ondes autour de moi. Et c'est ce que je fais sur mes réseaux sociaux. En général, c'est très joyeux, très léger, parce que justement, je pense que ça m'aide aussi à supporter l'horreur du monde. Et que si je ne me fendais pas la poire, ou si je ne vivais pas des belles choses, je me dirais à quoi bon, franchement. Donc, c'est ce qui me permet aussi de pouvoir continuer de mener des actions de transition écologique, sociale. C'est ce côté très léger aussi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu l'as ressenti aussi par rapport à tes relations, ta famille, tes amis, dans le fait que... Avec l'âge avançant, vu que tu rentres moins dans ces fameuses étapes et standards de la société, est-ce qu'il y a un décalage qui s'est créé justement par rapport à tes amis ? Et peut-être que tu as créé un nouvel écosystème aussi par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Si je regarde d'un point de vue familial déjà, j'ai toujours fonctionné différemment. C'est-à-dire que je suis un petit peu l'élément perturbateur dans ma famille, dans mon fonctionnement. Aujourd'hui, c'est dans le bon sens du terme. Plus jeune, j'étais plus en… C'était un peu plus touchy, on va dire. Aujourd'hui, je suis un élément différent, mais qui fait du bien. Donc, ça va. D'un point de vue relationnel, aujourd'hui, je suis une femme célibataire. C'est-à-dire que j'ai eu une relation qui a duré six ans. Et en fait, au bout d'un moment, ce conjoint est parti parce que je pense que justement, mon fonctionnement, au bout d'un moment, ça ne lui allait plus. C'était un peu trop de mouvements, un peu trop de... Moi, je suis toute flamme, tu vois. Donc, en fait, je saute d'un point... projet à l'autre, dès qu'il y a une belle opportunité de vivre quelque chose, j'ai envie qu'on y aille donc je pense que lui il est arrivé à un moment de sa vie aussi, par exemple où il a eu envie de s'ancrer et tu vois de peut-être plus construire quelque chose et moi j'y étais pas donc au bout d'un moment il est parti pour ça et justement en fait il m'a dit quelque chose, d'ailleurs ça m'a marqué maintenant qu'on en parle désolé, je ressens les traumas non mais c'est chouette d'en parler du coup parce que c'est vrai que j'avais omis cette information... Et un jour, je me rappelle qu'il m'avait dit, en fait, tu commences à cumuler les étiquettes. Et là, je lui ai dit, mais tiens, mais comment ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Et en fait, il m'a dit, bah oui, mais regarde, déjà, t'es végétarienne, et puis t'es un peu féministe, et puis en plus, tu veux vivre en tiny house, et puis tu veux voyager, et puis tu veux monter des projets tout le temps. Alors, moi, je trouvais ça plutôt cool. Apparemment, pour lui, c'était pas cool. Donc en fait, c'est là aussi où tu vois, tu as des fois des petits shots comme ça de retour extérieur où tu dis en fait, c'est ça que je renvoie. Et c'est là où tu dis ça ne correspond pas à tout le monde. Donc, tu vois, il y a eu cet épisode là. Mais sinon, après, au niveau de mon cercle d'amis, je ne suis pas toujours comprise, mais en fait, j'ai l'impression que c'est plus que les gens sont intrigués. Ce n'est pas forcément du jugement méchant. C'est plus, tiens, mais tu penses comme ça, mais pourquoi ? Et tu veux faire ça, mais pourquoi ? Et du coup, c'est plutôt chouette parce qu'on peut en discuter. Et j'ai l'impression que d'un point de vue extérieur, les gens sont plus dans le questionnement parce qu'il y a des choses chez moi qui les inspirent plus que dans le jugement finalement. Donc ça, c'est plutôt chouette. On va dire que je ne suis pas pointée du doigt et abroulée sur le bûcher, donc c'est plutôt cool.

  • Speaker #0

    Et ça ne te pose pas de problème justement de devoir expliquer ton choix quand tes amis te disent pourquoi tu fais ça ? Ça ne te fatigue pas ?

  • Speaker #1

    Quand c'est dans la répétition, des fois ça peut... Ça peut être la science, ça dépend comment est posée la question. Quand on me pose une question, quand on ne me connaît pas du tout, par exemple, ça ne me dérange pas d'expliquer, etc. Quand il y a des choses qui reviennent et que j'ai déjà expliquées, des fois, je me dis, bon, on en a déjà parlé, voilà. Donc, par exemple, on m'a déjà fait la remarque plusieurs fois de me dire, tu fais trop de choses en même temps, ce serait bien que tu te concentres sur une seule. Et ça, moi, c'est un discours que j'en ai marre d'entendre, en fait, parce que j'ai envie de dire, ben... Toi, tu fonctionnes comme ça, mais moi, non. Moi, j'ai besoin d'avoir de la multiplicité. Je ne sais pas si ça se dit. J'ai besoin d'avoir du multiple. J'ai compris. Voilà, c'est essentiel. Moi, j'ai besoin du multiple, en fait. Et c'est comme ça que je me sens bien. Donc, en fait, ça ne sert à rien d'essayer de me convaincre que l'unique, c'est génial, parce que moi, ça ne fonctionne pas du tout pour moi. Et j'ai déjà fait, et c'est ce qui m'a conduit à faire des gros changements de vie parce que, justement, j'étais sur un truc fixe, unique, et ça ne m'allait pas du tout. Donc, je pense qu'effectivement, il y a des personnes pour qui ça marche très, très bien de se focaliser sur une seule chose et de creuser et de rester sur ça. Moi, par exemple, je sais que ça ne marche pas et je pense que des fois, ça m'agace quand on vient me dire que je ne suis pas sur le bon chemin et que je me trompe alors que je suis dans mes chaussures. Donc, je sais ce qui est bon pour moi. Je connais mes besoins, mes limites aujourd'hui. Je pense que je me suis assez analysée et je n'ai pas besoin qu'on vienne me dire ce genre de choses, par exemple. Mais je comprends que de l'extérieur, en fait, ça puisse questionner. Ça, ce n'est pas du tout un souci pour moi.

  • Speaker #0

    Petite switch, puisque moi, j'aime bien parler du corps. Par rapport à ton corps, est-ce que tu as une relation ? spécifique aussi ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'avec mon corps, on s'est bien apprivoisés, je dirais, parce qu'on n'a pas toujours été copains. Ça a été même plutôt l'inverse pendant très, très longtemps. Vraiment, si je pouvais éviter de le croiser dans le miroir, ça m'arrangeait beaucoup parce que ça ne me plaisait pas du tout. Donc, j'ai eu des petits troubles alimentaires quand j'étais plus jeune qui n'ont pas duré très, très longtemps, mais suffisamment pour me marquer quand même parce que je pouvais... Oui, tout. Par exemple, passer une journée sans rien manger, puis le lendemain manger comme quatre, faire du sport, mais pas pour les bonnes raisons, pour chercher un peu à se culter, etc. Et au fur et à mesure du temps, j'ai changé de position. Alors, ça a été beaucoup de lecture, beaucoup de travail interne. Ça ne s'est pas manifesté tout seul. Mais je me suis dit, je n'ai pas envie de me bouffer la vie par rapport à mon corps. Et j'ai beaucoup travaillé là-dessus. Et aujourd'hui, j'ai une relation très apaisée. vis-à-vis du corps et j'ai beaucoup de gratitude en fait parce que je me dis mais regarde tout ce que tu peux faire avec ton corps c'est quand même cool, t'as deux bras t'as deux jambes, il y en a, c'est des troncs tu vois, c'est des petites bûches désolée pour l'humour noir mais je m'estime quand même très chanceuse d'avoir un corps qui soit vraiment opérationnel et qui me permet de faire tout ce que je fais aujourd'hui donc en fait j'ai vraiment changé de regard dessus et je pense que ça m'a vraiment sauvée quelque part parce que j'étais vraiment très très mal dans ma peau pendant longtemps... Donc ça c'est le rapport on va dire physique, et puis d'un point de vue plus, je ne sais pas si on peut dire spirituel, mais je me dis quand même que c'est le seul véhicule qu'on va avoir pour traverser la vie, donc c'est important d'en prendre soin. Donc voilà, il y a le côté santé, donc végétarienne, alors moi c'était plus une démarche pour la sensibilité que j'ai envers les animaux, mais voilà, je sais que je le fais aussi d'un point de vue santé, parce que voilà, pour la verdure ça nous réussit plutôt bien quand même. Et euh... Et j'essaye de faire des choses avec mon corps qui lui font du bien, des bains froids, d'aller marcher, faire du sport, faire plein de choses qui lui font du bien et qui vont le faire circuler correctement. Donc je suis plutôt contente de la relation au corps que j'ai aujourd'hui parce que ça n'a pas toujours été facile. Comme beaucoup de gens, il y a beaucoup de gens qui à l'adolescence ne se sentent pas très bien. Mais je suis plutôt bien, je suis plutôt en paix aujourd'hui avec.

  • Speaker #0

    Tu parlais que tu avais été dans l'éducation avant. Est-ce que peut-être que le fait d'avoir été en relation avec des enfants, des plus jeunes en tout cas, et d'avoir été les aider à grandir, ça a pu t'aider justement dans ta relation à ton corps ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, quand je me suis rendue compte, pareil avec le temps, quand tu grandis, etc., de pourquoi j'ai été travailler auprès des enfants. Et ça n'a pas été finalement si anodin que ça. C'est parce que moi-même, enfant, je n'étais pas spécialement une enfant très joyeuse. Et puis, ce que souvent on me dit, tu as toujours été comme ça. Non, pas du tout. C'était même l'inverse. J'étais une enfant vraiment très, très mal dans sa peau et très triste. Et en fait, je me suis tournée vers le milieu éducatif parce que quelque part, j'avais envie de donner des clés et des outils aux enfants pour qu'ils ne vivent pas les mêmes choses que moi. Donc voilà, c'était un moyen aussi de réparer des choses au passage. J'en ai bien conscience. Et justement, en fait, en travaillant avec eux, moi, j'ai aussi travaillé sur leur estime d'eux. Donc, j'ai beaucoup axé mes thématiques auprès des enfants sur le savoir-être, l'éco-citoyenneté. la gestion des émotions, la confiance en soi. J'ai travaillé toutes ces compétences-là avec eux. Et quelque part, plus je leur transmettais des choses comme ça, plus forcément, moi, je me disais, c'est bien de le redire à eux, mais quand même, ce sera bien que tu te l'appliques à toi, cocotte. Donc, au fur et à mesure, ça a aussi participé à mon changement de posture.

  • Speaker #0

    Je voudrais faire un petit focus, si ça ne te dérange pas, sur la partie cadre de vie et mobilité. Tu as quand même passé trois ans en tiny house. qu'est-ce qui t'a fait le déclencheur. Aujourd'hui, tu es encore beaucoup dans la mobilité. Et question fondamentale, est-ce que tu as vécu seule en tiny house ou pas ? Et surtout... Si on est à plusieurs, comment est-ce qu'on fait pour vivre à plusieurs en tiny house ?

  • Speaker #1

    Comment on fait pour ne pas foutre le feu à la baraque ? Moi, ça a été suite à l'achat de l'appartement, comme je disais tout à l'heure. En fait, il y a eu un gros virage, on va dire, à 360 à ce moment-là. Donc, j'étais déjà impliquée d'un point de vue écologique. Donc, il y avait eu une grosse prise de conscience à ce moment-là. Je remettais pas mal de choses en question déjà. Et puis, je n'étais pas d'accord avec le système qui était établi, qui était de dire, tu dois travailler pour... payer ta maison et puis tu y passes enfin voilà tu passes ton temps à bosser pour payer là où tu vis mais finalement tu es jamais chez toi puisque tu passes ton temps à bosser dans tous les cas donc je me suis dit il y a un truc qui a une couille dans le système là il y a quelque chose qui va pas et puis l'appartement dans lequel on vivait on l'avait acheté il faisait il était pas gigantesque mais il faisait 65 mètres carrés je crois et pour moi c'était déjà gigantesque en fait parce que c'était plein d'espaces qu'on n'utilisait pas moi j'adore être dehors donc et je me suis dit que c'est que de l'espace à entretenir, à chauffer, ça me gonfle. Et puis, j'ai vite fait le parallèle que plus j'avais des charges financières élevées pour payer mon logement, moins j'avais de temps. Il y a souvent cette réflexion, le temps, c'est de l'argent. Non, en fait, l'argent, c'est du temps. Donc, j'ai dit non, il y a un truc à changer. Je me suis dit, moi, j'ai envie de vivre plus léger, j'ai envie de m'alléger financièrement. Comment je peux faire ? Parce qu'a priori, tous les logements dans le secteur font à peu près les mêmes tarifs, donc je ne vais pas révolutionner le truc. Et puis, il y avait ce côté où, comme tu dis, j'aimais bien la mobilité. Et à ce moment-là, je ne savais pas trop où je voulais vivre. Toutes les régions étaient géniales. Donc, en fait, j'avais envie d'habiter partout. Je ne voulais pas faire du tourisme, je voulais vivre partout. Donc, je me suis dit, ce serait quand même génial d'avoir une maison que tu peux déménager avec toi. Et en même temps, je ne voulais pas une caravane parce que je trouvais que ce n'était pas assez durable en termes de matériaux, en termes de confort. Et j'ai commencé à faire des recherches, etc. Et un jour, j'ai découvert les tiny houses via un documentaire. Et là, j'ai bloqué devant l'écran et j'ai fait Oh, mais c'est ça ! Mais c'est exactement ça dont je parle ! Et donc, quelques mois plus tard, j'en avais parlé à mon ex-conjoint quand même. Alors, il n'était pas hyper partie prenante au départ en plus. C'est-à-dire que quand j'en ai parlé, moi j'étais hyper enthousiaste à fond les ballons. Il est rentré du taf le soir, il m'a dit Mais jamais de la vie Sam ! Il m'a tué mon truc en deux secondes ! Je lui ai dit mais non mais tu ne te rends pas compte c'est génial et tout. Et puis lui à ce moment-là il travaillait dans le secteur du bâtiment, il était ingénieur. Donc en fait la pierre, tout ce qui est dur en fait c'était ça l'habitat pour lui. Je lui parle d'une maison en bois qui roule donc forcément. Et ça faisait que quelques mois qu'on avait acheté en plus. Donc bref il n'était pas hyper convaincu au départ. Et puis bon on a été rencontrer des gens qui vivaient en tiny house pour qu'ils se rendent compte et tout ça. Et il s'est rendu compte que c'était un habitat durable. Donc là ça l'a rassuré. Et donc, on a lancé les démarches, on a revendu l'appartement et on a lancé la construction de la tiny house dans la foulée. Ça a été construit rapidement. Le constructeur qu'on avait trouvé, trop de chance, il venait de se lancer à son compte, donc on n'a pas eu d'attente ni rien. Donc, les trois mois après, elle était là. Et du coup, c'était trop génial. Franchement, j'étais super ravie de pouvoir faire ça. Et puis, j'ai retrouvé du temps. Voilà, comme j'avais allégé ma charge financière, j'avais retrouvé du temps, je pouvais m'impliquer sur des projets qui avaient plus de sens pour moi aussi. Et pour répondre à ta question, comment on vit à deux ?

  • Speaker #0

    Attends, petite parenthèse, ça fait quelle taille la tiny house dont tu parles ?

  • Speaker #1

    Alors, tu peux faire... Enfin, tu as différents tailles. De toute façon, tu es limité par la largeur. C'est 2,50 m de large pour pouvoir circuler sur la route. Tu es limité par le poids. Il ne faut pas que ça dépasse 3,05 tonnes pour circuler. Après, libre à toi si tu veux en faire une de 4 m, 6 m, 11 m. Mais dans tous les cas, plus tu vas faire long, plus tu vas devoir rogner sur le poids. Donc après, tu vois, ça dépend des matériaux que tu veux utiliser. Moi, j'avais envie d'avoir des matériaux quand même assez nobles dedans, des choses qualitatives. Donc en fait, elle faisait 6,60 mètres par 2,50 mètres. Donc ça faisait 14 mètres carrés au sol, plus 5 mètres carrés avec la mezzanine pour le couchage. Donc on tournait, on ne tenait pas debout dans la mezzanine, mais on va dire 19 mètres carrés au total. Donc ce n'est pas énorme, mais moi, ça a transformé ma vie. À partir du moment où j'ai arrêté de vivre... dans cet appartement que j'ai trié, que j'ai désencombré, fait du tri, en fait il s'est passé plein de choses à l'intérieur de moi. C'était pas juste un changement d'habitant, en fait il y avait tout un changement interne qui allait avec et je serais sûrement pas la personne que je suis aujourd'hui si j'avais pas vécu ça non plus. Donc c'était une super... enfin c'était vraiment génial. En fait je pense que je me suis vraiment trouvée quand j'ai lancé ce projet-là. J'étais vraiment à ma place et le fait d'avoir très peu d'affaires, moi ça me va super bien quoi. Et plus je me débarrassais de mes affaires et mieux je me sentais. Donc c'était vraiment un effet qui se coule. Dès que je virais un truc, j'avais envie d'en virer d'autres parce que ça allait encore mieux. Donc ça a été comme ça. Je me suis vraiment passionnée pour le minimalisme à cette période-là. De toute façon, je n'avais pas le choix, mais mes murs n'étaient pas extensibles. Donc, je ne pouvais pas faire entrer tous les cartons que j'avais préparés. Donc, je me suis dit, OK, là, il ne va pas falloir faire des choix judicieux. On va garder vraiment ce qui est utile et ce qui apporte de la joie, parce que c'est important aussi.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais dans 19 mètres carrés. Tu as un peu bougé. Donc, peut-être que tu pourras nous dire où est-ce que tu as bougé. Et surtout, vous étiez à deux, puisqu'à l'époque, tu étais en couple. Comment ça s'est passé pour vivre dans 19 mètres carrés à deux ? Enfin, je n'ai jamais fait ça, donc je ne veux pas ta question.

  • Speaker #1

    Alors, à l'époque, voilà. Donc, elle est arrivée dans le Sud, donc début 2019. Ouais, fin 2018, début 2019. Donc, elle a passé neuf mois sur le Cap d'Agde, donc là où je vis actuellement. Et puis ensuite, on a eu un projet. Encore une fois, c'était peut-être moi qui ai été initiatrice, mais bref. On est partis en Martinique. On est partis, on a déménagé en Martinique pendant quelques mois. Donc, on l'a mise en gardiennage dans un camping qu'on connaît très bien en Vendée. Donc, elle a été stationnée là-bas le temps qu'on parte. Et quand on est revenu en France, on s'est dit, bon, le Sud, on connaît super bien, autant aller dans une autre région avec la maison. Et donc, on a choisi Angers. On n'avait jamais été de ce côté-là et il y avait des super échos sur cette ville. Donc, on l'a installée là-bas et on y a passé deux ans. Et écoute, pour ce qui est de la cohabitation, honnêtement, alors je ne sais pas si c'est parce que j'avais un partenaire avec qui c'était très fluide au quotidien et puis vraiment, c'était vraiment hyper facile, mais ça n'a pas été dur de vivre à deux. En plus, on avait une relation assez fusionnelle, on faisait beaucoup de choses ensemble, etc. On avait deux Ausha, le chien, donc on a vécu quand même, tu vois, à plusieurs dans cette petite maison. Je dirais que la seule difficulté qui a pu être rencontrée par-ci, par-là, Je pense que c'était plus de son côté, parce que moi, ça ne me dérangeait pas. Mais par exemple, tu vois, la mezzanine, il n'y a pas de mur, en fait. Elle n'est pas cloisonnée. Donc, tu vois, s'il y en a un qui veut se coucher en premier et puis l'autre veut rester en bas pour faire quelque chose, bon, alors moi, je m'endors partout. Il n'y a pas de souci, tu vois. Je peux avoir un tractopelle à côté, ça ne m'empêchera pas de dormir. Mais lui, par exemple, tu vois, ça aurait pu plus le gêner si je restais tard à regarder une série, par exemple, en bas. Mais sinon, dans la gestion du quotidien, honnêtement... il n'y a pas eu de difficultés particulières mais bon après c'était notre relation qui était comme ça après ça ne correspond vraiment pas à tout le monde et je sais qu'il y a des gens qui s'arracheraient les cheveux de ne pas avoir leur espace ou de devoir cohabiter aussi proche c'est vrai que nous on a eu de la chance pour ça ça s'est vraiment super super bien passé et en même temps d'un point de vue relationnel moi j'ai trouvé que c'était hyper intéressant parce que j'en sais rien par exemple tu te prends un peu le bec tu n'as pas le choix, tu vis dans le même espace. Au bout d'un moment, ça rapproche aussi, ça rapproche beaucoup. Il y a eu plein de moments où on était beaucoup dans le dialogue et la conversation puisqu'on était à côté. Et il y a eu des petites situations qui, peut-être par facilité, on serait passé à côté ou on aurait un peu fui à droite, à gauche, que là, on était là et on prenait le temps finalement de se parler. Donc moi, j'ai trouvé que ça avait même rapproché de vivre en basse-clos comme ça.

  • Speaker #0

    Le fait de passer à la taille Néo, ça t'a quand même poussé dans le minimalisme. Tu disais que tu avais puré pas mal de tes affaires. Aujourd'hui, tu es revenue en appartement, en habitation traditionnelle. Est-ce que ça t'a poussé dans des... Enfin, tu es revenue un peu plus normale au niveau de ta consommation, un peu plus maximaliste ou tu n'as pas du tout changé tes habitudes ?

  • Speaker #1

    Non, ça n'a pas changé. Ça n'a pas changé et tu vois, après, je suis dans un appartement qui fait 27 mètres carrés. Je n'ai pas non plus repris quelque chose de super grand. J'ai juste pris avec un petit extérieur parce que j'ai un chien. Je me suis dit, au moins, il peut prendre l'air. Ce n'est même pas moi qui en profite. Je suis ailleurs. Mais j'ai repris un petit logement parce que vraiment, je me sens bien dans les petits espaces. Même si on me proposait un logement plus grand, je dirais non. Parce que ce n'est pas ma philosophie. Ce n'est pas comme ça que je suis bien. Maintenant que je l'ai compris, j'y reste. Au niveau de mes affaires, j'ai très peu de choses. J'ai tout ce qui va être fonctionnel. Et même au niveau de mes affaires, tu vois, j'ai toujours cette démarche, par exemple, avant de faire rentrer quelque chose chez moi, je me dis, tiens, où est-ce que ça va aller ? Est-ce que ça va être utile ? Est-ce que je n'ai pas déjà quelque chose qui a cette fonction-là ? Donc, il y a des automatismes qui sont ancrés. Pareil au niveau des vêtements, je fais régulièrement des mises à jour, des tris. Il y a des habitudes qui sont là et qui resteront, je pense, parce que ça me convient bien comme ça.

  • Speaker #0

    Et puis comme tu me disais, en plus, quand tu as fait le tri, finalement, tu t'es retrouvée toi-même, non ?

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. Pour moi, le fait de ne pas avoir grand-chose, c'est synonyme de bien-être pour moi. Là où avant, plus jeune, le fait d'acheter beaucoup de vêtements, des sacs, des chaussures, ça vient un peu te combler. Tu es là genre trop bien, trop bien. En fait, je me suis rendue compte de l'effet inverse. Je me suis dit, mais en fait, quand tu vires plein de choses, mais qu'est-ce que tu es bien ? Et ça, je m'en suis beaucoup rendue compte quand je voyageais parce que j'ai aussi vécu un an en camping-car. Et aujourd'hui, j'ai plus ce camping-car, mais j'ai un petit berlingot que j'ai aménagé. Donc, en fait, je me rends bien compte, tu vois, même quand je suis partie deux mois sur la route avec un berlingot, je n'ai pas eu besoin de grand-chose. Donc, en fait, il y a beaucoup de choses qu'on a dans le quotidien qui ne nous servent pas ou qui nous ont été induits comme si c'était un besoin de les avoir, alors que pas du tout. Moi, je me débrouille très bien. Moins j'ai d'affaires et plus je suis opérationnelle et efficace. Donc, c'est vraiment... Ça me va vraiment très bien et c'est pour ça que cette année aussi, tu vois, j'ai envie d'accompagner des gens sur le désencombrement, le tri. Parce que quand on parlait tout à l'heure, est-ce que tu te sens en décalage ? Quand je parle de ça, il y a beaucoup de gens qui disent mais moi, je ne sais même pas par où commencer chez moi. Je ne sais pas qu'est-ce que je dois garder, qu'est-ce que je dois virer, par où je commence, quelle pièce, dans quel ordre, comment on trie, comment on organise. Et je vois que pour moi, dans mon cerveau, moi, je vois une pièce en bordel. Je suis la plus heureuse, je vois déjà. comment tout classifier comment tout ranger enfin c'est un délire donc c'est à ce moment là que je me suis dit ah ouais il y a peut-être quelque chose à faire aussi avec le tri l'organisation parce que je pense que mon expérience de vie elle peut servir aussi à d'autres quoi donc voilà je me régale bien avec ça en tout cas et ouais l'expérience en tiny house moi je regrette pas du tout et je pense que j'y retournerai en fait là c'est transitoire pour moi cette étape de vie où je suis revenue là il y a eu des événements qui m'ont poussé à revivre ici mais je sais que je retournerai en habitat léger ça c'est certain bon en tout cas t'es retournée dans un habitat plus traditionnel mais t'es quand même gardée cette idée de l'essentiel on va dire globalement c'est ça et le pire c'est que quand je suis revenue dans cet appartement tu vois ça n'a même pas été un soulagement pour moi tu vois j'aurais pu me dire bon après 3 ans de Tanya ça fait du bien de retrouver un logement classique ça a été affreux ça a été affreux j'ai pas du tout aimé le voyage quoi donc aujourd'hui j'ai aussi travaillé là-dessus je me suis j'ai changé de posture parce que je me suis dit je peux pas être mal dans un logement il faut que j'apprenne aussi à à avoir de la gratitude pour ça parce que c'est pas le cas de tout le monde quand même donc j'ai travaillé, aujourd'hui ça va beaucoup mieux j'apprends à y voir les côtés positifs que ça m'apporte, surtout que je suis à côté de la mer donc tu vois je suis quand même bien positionnée c'est chouette, mais voilà je sais que ce sera pas pour moi à long terme c'est pas pour moi et en fait tu m'as un peu tendu une perche pour la question suivante qui était,

  • Speaker #0

    quels sont tes projets pour l'année prochaine, t'en as un petit peu parlé le projet projets, l'année prochaine, excuse-moi, cette année. J'étais encore en décembre, excusez-moi, nous sommes bien en janvier. Quels sont tes projets pour 2025 ou peut-être les années suivantes en tout cas ? Tu parlais d'accompagner sur l'optimisation du rangement, la vision différente, voilà.

  • Speaker #1

    Comme je disais au tout début, je vais m'axer sur la formation aussi de live mentor. J'attends en fait juste d'avoir un peu mes sous qui rentrent pour la financer. Mais en gros, je vais faire ma formation marketing digitale parce qu'en fait, En fait, moi, ce n'est pas ma formation de base d'être sur les réseaux. Par contre, je sens qu'on vient de plus en plus me chercher pour ça. En fait, j'ai des gens de l'extérieur qui viennent me démarcher pour que je vienne faire leurs réseaux sociaux. Donc, je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à creuser. Vu que je m'éclate à faire ça, autant m'éclater à le faire pour les autres. Et en plus, je peux être payée. Donc, c'est quand même chouette. Donc, je me suis dit, je vais m'axer un peu plus là-dessus. Et notamment, le tri, l'organisation et le minimalisme. Là, j'ai vraiment envie de creuser ça aussi. Donc pareil, je vais enchaîner une autre formation certifiée dans l'année là-dessus pour accompagner les personnes qui ont besoin d'aide là-dessus dans leur domicile. Et puis surtout qu'ils ont des logements des fois avec des enfants, où ils vivent à plusieurs, avec des grands espaces. Donc il y a du taf et je peux comprendre qu'on ne sache pas par où commencer parfois et quelles questions se poser pour se délester de plein de choses. Parce qu'il y a aussi un rapport assez émotionnel aux objets. Mine de rien, on ne s'en rend pas compte, mais il y a beaucoup ça qui entre en ligne de compte. Donc voilà, j'ai vraiment envie d'accompagner aussi bien des particuliers que des entreprises, parce que les entreprises aussi, en fait, le fait d'être très organisé et d'avoir un environnement bien rangé, épuré, ça développe aussi, on va dire, la créativité, la productivité, tout ce qu'on veut. Parce que ton esprit, en fait, tu lui libères de la place visuellement, donc tout va bien. Donc, il y a aussi des entreprises, pourquoi pas, que j'aimerais accompagner par la suite là-dessus. Donc, ça, c'est plutôt les projets professionnels. Et après, dans la sphère plutôt privée, je dirais, c'est de continuer de m'amuser, quoi. Conviter de la vie, complètement. Après, je ne sais pas. D'un point de vue relationnel, je ne sais pas trop comment me positionner. Je dirais que je suis sur un âge un peu bâtard en ce moment. Dans le sens où je suis à un âge où, si je rencontre des personnes qui ont mon âge, en termes d'hommes, je parle du coup, on va dire qu'ils sont à un âge où ils ont envie de construire. Donc, plutôt d'investir, de faire des enfants, etc. Alors que moi, je ne suis pas du tout sur ce registre-là. Et après, si je tape un peu plus vieux, c'est des gens qui ont des enfants en bas âge. Donc, tu vois, ce n'est pas non plus très évident. Donc, je ne sais pas trop. En fait, si niveau relationnel, il se passera quelque chose ou pas un jour dans l'année, ça, je ne pourrais pas dire. C'est la vie qui me fera la surprise. Mais en tout cas, je suis très, très bien dans ma vie. Je me régale, quoi. C'est vraiment trop cool. Je suis très contente d'être vivante.

  • Speaker #0

    Premièrement, la bonne nouvelle, c'est que tous les hommes ne rentrent pas dans les classes. Donc, il y a des hommes qui... potentiellement n'ont pas forcément envie de fonder quelque chose ou qui n'ont pas d'enfants, qui sont plus vieux et qui n'ont pas d'enfants. Voilà, donc le champ des possibles. Deuxièmement, petite remarque, j'imagine que, alors moi je suis une grande fan en tout cas, mais j'imagine que tu parles rangement, optimisation, minimalisme, tu connais Marie Kondo, j'imagine ? Je vénère ses bouquins, j'ai une étagère dans ma bibliothèque avec ses bouquins. Et quand je me sens mal, je les relis.

  • Speaker #1

    Et oui, parce qu'en fait, ce n'est même pas que du rangement. Parce qu'une fois que tu commences à ranger, finalement, tu ne ranges pas que des objets, tu ranges aussi tout ce qui est en interne et ça fait beaucoup, beaucoup de bien. Il y a plein de choses qui se mettent en place pour des personnes une fois qu'elles ont rangé. C'est surtout ça, moi, qui m'intéresse. C'est les changements que ça peut venir générer chez les gens une fois qu'ils ont délesté la partie matérielle. Tout ce que ça vient engranger derrière, c'est incroyable. C'est vraiment magique.

  • Speaker #0

    Je vais juste faire une petite parenthèse pour les auditeurs. Marie Kondo, c'est la spécialiste du rangement au Japon. En tout cas, c'est la prêtresse du rangement. J'ai eu ma grande période minimaliste. Je rassure les auditeurs, je ne suis plus vraiment pas du tout minimaliste. Pour ceux qui me connaissent, je... Mais je suis beaucoup moins maximaliste que je l'ai été. Et même si, effectivement, moi, j'ai eu ma période minimaliste et je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément ça, je suis revenue à un équilibre. Ça m'a appris, en tout cas. Ça apprend, comme tu dis, à avoir une relation différente avec les objets. Ça apprend. à même se comprendre soi-même à consommer et apprécier différemment les choses et donc aujourd'hui j'ai beaucoup de bordel après moi je fais beaucoup de travaux manuels et choses comme ça donc forcément j'en ai partout mais les choses que j'ai je sais pourquoi je les ai et je sais les apprécier mais c'est le plus important en fait c'est

  • Speaker #1

    à ça que ça sert je pense qu'une fois que t'as vraiment la conscience sur ce que t'as quand t'es entourée uniquement des objets qui te font plaisir qui te font du bien, qui te sont utiles mais ta vie elle change... C'est trop bien, t'as que ce que tu aimes autour de toi, donc t'as déjà un environnement qui est propice à ce que ton épanouissement personnel soit... Je dis pas que ça règle tout, bien sûr, il y a toujours l'histoire personnelle, le vécu, le trauma, il y a toujours ça. Mais quand même, quand dans ton quotidien, t'as des choses qui te font du bien, c'est autre chose, c'est vraiment autre chose.

  • Speaker #0

    Mais je suis ravie que tu en parles, et je suis ravie si jamais tu peux accompagner effectivement des gens dans cette...

  • Speaker #1

    Ouais, je te ferai un retour avec plaisir sur la formation que je vais suivre, parce que... Ça va être chouette, je pense. Parce que la nana, justement, qui donne cette formation, elle a été formée par Marie Kondo. Donc, on est quand même sur quelque chose.

  • Speaker #0

    J'ai eu le fun moment, j'avoue.

  • Speaker #1

    Mais même Marie Kondo est revenue un petit peu. Oui,

  • Speaker #0

    elle s'est quand même...

  • Speaker #1

    Elle est restée un peu calmée quand même. Et elle a bien vu que la vie, c'était pas toujours... Elle a eu des enfants, en fait. Entre-temps, on s'est bien rendu compte qu'il y avait aussi une réalité de terrain dans le rangement. Il y a des choses qui sont faciles à mettre en place quand tu es toute seule, quand tu vis dans ton petit chez-toi et puis quand tu as la vie de famille, c'est autre chose. L'important, comme tu dis, pour moi, c'est la conscience qu'on a et le rapport qu'on a avec ces objets. Moi, à partir de là, déjà, c'est tout gagné. Après, qu'on ait des objets, plus ou moins, ce n'est pas la compétition de qui est le plus minimaliste sur Terre, ça, on s'en fiche un peu. C'est vraiment plus comment on va se sentir après qui est intéressant.

  • Speaker #0

    Génial. J'ai hâte de voir la suite, en tout cas, de cette année qui se déroule pour toi. Alors effectivement tu le disais, tu te considères pas forcément comme différente, mais bon, tu as quand même eu des retours du monde, de l'extérieur. Est-ce que tu pourrais nous partager un petit peu des tips, comment tu as appris à t'accepter, à te connaître et à accepter le fait que tu es un petit peu en décalage sur certains sujets par rapport à la majorité tout simplement ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'introspection. Il y a eu vraiment une phase d'introspection très forte. Beaucoup de lecture. J'ai lu énormément de bouquins. Je pense que ça m'a beaucoup rassurée, en fait, quand j'ai lu des ouvrages, de me dire Ah, mais en fait, on est plein ! On est plein à se sentir comme ça. Et c'est surtout même les bouquins de psycho, par exemple. Alors, pas la psychologie pure et dure, mais on va dire tout ce mouvement de développement personnel. On va dire, voilà, j'ai lu beaucoup de bouquins là-dessus. Et en fait, il y avait la partie psychologie où je réagis comme ça. pour telle raison. En fait, d'avoir des explications aussi sur comment on fonctionne et notamment sur la partie émotionnelle, ça m'a beaucoup aidée et ça m'a permis de relativiser aussi. Donc, j'ai fait ça, j'ai regardé des documentaires et puis l'expérience, en fait, je me suis ouverte au monde vraiment de manière très forte et je dirais que la période qui m'a le plus aidée, ça a été quand je me suis retrouvée toute seule, en fait. Quand je me suis retrouvée toute seule du jour au lendemain, la période d'introspection qui a suivi derrière, elle a été incroyable. Mais genre, vraiment. des fois on peut avoir peur de se retrouver seule mais c'est un super cadeau les premières semaines t'en chies quand tu te retrouves à aérer toute seule dans ton chez toi et que tu sais plus trop qui tu es, ce que tu fais ça fait un peu peur mais après une fois que tu commences à creuser et à faire des choses pour toi à vraiment trouver ton identité là par contre c'est de l'or en barre donc moi j'ai passé beaucoup de temps seule j'ai pris mon berlingot, je suis partie en nature je suis... J'ai dormi vraiment dans des spots incroyables à droite à gauche. Je suis partie en vacances toute seule avec mon chien. J'ai beaucoup de temps seule, en fait, à faire des randos. Tout ça, tout ça, tous ces moments-là, en fait, qui ont été hyper précieux et qui m'ont permis vraiment de réfléchir un peu, de réfléchir et puis de me poser les bonnes questions et de savoir, mais qu'est-ce que je veux vraiment, etc. Enfin, d'apprendre à se connaître, en fait. C'est vraiment tout ce passage-là qu'on nous autorise peut-être pas suffisamment, en fait, mais qui est ultra nécessaire, je pense. Donc... Je pense que si je me connais aussi bien aujourd'hui, c'est parce que j'ai passé du temps avec ma compagnie. C'est vraiment ça. Et puis, se détacher du regard extérieur, en fait. Parce que quand tu disais comment les gens pensent aujourd'hui, comment ils réagissent, en fait, c'est pas que je m'en fiche, mais presque. On a toujours besoin de se sentir reconnue par ses pairs et compagnie, bien sûr. Mais on va dire qu'aujourd'hui, peu importe ce que l'extérieur pense, de toute façon, si j'ai envie de faire un truc, je le fais quand même. On va dire que je me suis vraiment libérée de... Est-ce que les autres me comprennent ou pas ? Ils me comprennent, c'est bien. Ils ne me comprennent pas, tant pis. Moi, je vis ma vie et je kiffe. Et c'est l'essentiel, je veux dire. Il n'y a que moi qui vais vivre dans mon corps, dans ma tête, dans mes chaussures. Donc, autant que je décide de ce qui s'y passe. Et je pense que mon conseil, il est là. De toute façon, comme on dit, à trop vouloir rentrer dans le moule, on finit par devenir une tarte.

  • Speaker #0

    C'est vrai, je t'avais oublié ça.

  • Speaker #1

    Je l'aime beaucoup. Et moi, je suis partie. Et puis, c'est surtout, en fait, il y a eu tout un moment, en fait, où j'ai écouté aussi beaucoup de podcasts. Et j'ai eu beaucoup de podcasts qui m'ont rassurée sur le fait que la différence, c'était aussi une chance, en fait. Parce que ça nous permet d'apporter quelque chose d'autre, en fait. Et là où, par exemple, il y a des gens qui pourraient te pointer du doigt, t'en as d'autres qui vont te dire Mais c'est génial ce que tu fais, dis-moi comment tu fais Donc, tu vois, c'est... Tout est une question d'équilibre. Il y a des gens qui vont trouver ça génial et d'autres non. Et en fait, c'est du moment que toi, tu es bien, que tu fais ce que tu veux, que tu vis ce que tu as besoin, que tu fais des choses qui ont du sens pour toi, après, ça va. Je pense que tant qu'on n'a pas cette confiance en soi, en interne, de toute façon, on va toujours douter. Mais une fois que tu es bien dans tes pompes et que tu sais pourquoi tu es là et ce que tu fais, ça va beaucoup mieux et tu te détaches complet.

  • Speaker #0

    Toi qui voyages beaucoup solo, je sais que c'est... qui fait des choses solo pas mal, en particulier voyager, c'est quelque chose qui fait toujours un peu peur. Il y a beaucoup de gens pour qui c'est plus compliqué. Est-ce que tu as un petit tip, justement, pour leur dire qu'il faut y aller ?

  • Speaker #1

    Tout dépend du type de voyage qu'ils veulent faire. Moi, c'est vrai que j'y vais un peu à la route, mais on n'est pas obligé de fonctionner comme ça. Aujourd'hui, il y a des... Alors, si on veut voyager seule, mais pas trop seule, il y a aussi les formats où tu peux voyager en groupe de voyageurs, tu vois, qui existent. Je pense notamment... Je ne sais plus c'est quoi le nom, je me demande si c'est pas l'UCPA qui existe. Par exemple, tu pars seule, mais mine de rien, sur place, tu as quand même des gens avec toi, donc c'est un peu rassurant aussi, tu fais des activités chouettes. Après, en termes de voyage seule, je peux rassurer essentiellement les femmes, parce qu'on va dire qu'en général, c'est souvent les femmes qui ont peur de partir seules. Ça fait trois ans que je voyage toute seule, je touche du bois, il ne m'est jamais rien arrivé. Après, évidemment, il faut rester vigilante, mais je pense qu'il faut se détacher de ce truc, on va mourir. Tout va bien se passer, il faut se faire confiance. De toute façon, si tu vas à un endroit que tu ne te sens pas bien, tu en pars. D'écouter son intuition. Moi, je suis arrivée sur des spots en voiture, par exemple, pourtant j'arrivais tard, il était plus de 23h. J'arrive sur un spot, je me dis, il y a un truc, ça me dérange, je ne suis pas à l'aise. Tu ne sais pas l'expliquer, mais ce n'est pas grave, tu t'écoutes et tu vas dormir ailleurs. Et du coup, si tu t'écoutes bien, Tu seras au bon endroit. Et après, si on a besoin d'être assuré, on peut planifier son voyage aussi. Maintenant, il y a plein de blocs de voyage qui existent, qui te disent les bonnes adresses, où dormir, où manger, etc. Si tu allais vraiment à l'inconnu, ce n'est pas ton truc. Il y a plein de choses qui existent en termes de voyage aujourd'hui. Donc ça, c'est le petit conseil que je peux donner. Soit tu peux partir en groupe avec d'autres gens, soit vraiment partir seul, mais tu organises bien ton itinéraire pas être trop prise au dépourvu si t'as besoin au départ d'avoir quelque chose qui te rassure, d'avoir un petit cadre rassurant. Sinon, attends, je suis en train de penser, t'as même un compte Instagram, parce que tout à l'heure tu parlais du cinéma toute seule aussi. Je sais qu'il y a des gens qui aiment faire des activités seules. Pour eux, c'est difficile d'aller manger au resto tout seul, d'aller faire une rando tout seul. Et il y a un compte Instagram qui... est tenue par une nana et c'est super chouette en fait parce qu'elle relate en fait tous ses solo dates donc voilà si jamais je retrouve le nom je pourrais te le donner ouais bah tu me le rajouteras ouais ouais ouais et bah en tout cas

  • Speaker #0

    Samantha c'était génial merci beaucoup pour cette rencontre et ton partage de de vie qui n'est pas vraiment norme mais qui un peu plus en décalage on va dire en tout cas que tu Tu profites pleinement. Quand tu as dit on a le risque de mort, j'ai pensé aussi, mais oui, le risque de vivre aussi avant de mourir, donc des fois, il faut en profiter.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    oui. C'est vraiment ce que j'ai ressenti avec toi, ce côté vivant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Merci pour cette bonne humeur. Peut-être que tu peux nous partager où est-ce qu'on peut te retrouver, je mettrai tous les éléments dans la description, mais tu es un petit peu sur... Pas mal de réseaux sociaux si on veut te suivre, découvrir tes aventures aussi.

  • Speaker #1

    Yes, alors moi on peut me trouver sur Instagram, j'y suis. Donc mon compte c'est lespiednus34, mais comme il y a des tirés et tout, je pense que tu le noteras bien dans la description. Et après je suis aussi sur Facebook. Alors sur Facebook je prends moins on va dire des personnes de l'extérieur puisque c'est un compte un peu plus privé, mais bon, je mets des choses en public et on peut suivre aussi. Donc voilà, quand tout ce qui est projet, etc., je mets en public en général dessus. Comme je crée des petits événements à droite à gauche, que ce soit des pique-niques, des apéros voyageurs, des choses comme ça, je les relate aussi sur Facebook. On peut me trouver là-dessus. J'ai un nom de famille à rallonge, donc je te mettrai aussi, parce que sinon, personne ne va le deviner. Mais voilà, c'est les deux plateformes, on va dire, où je communique le plus. Après, LinkedIn et tout ça, je n'y suis pas de ouf. Ce n'est pas ce que j'exploite le plus. Donc voilà, pour le côté réseau social, en tout cas.

  • Speaker #0

    Et bien génial en tout cas, merci beaucoup Sam pour cet échange et puis merci beaucoup pour ton temps en tout cas c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'avoir reçu c'était vraiment trop chouette merci beaucoup, à bientôt.

  • Speaker #0

    Et voilà retour à la réalité, encore une fois cette interview c'était une grosse claque dans ma gueule et de la raison pour laquelle je fais ce podcast pour montrer que notre normalité n'est pas celle des autres mais surtout que celle des autres peut être super inspirante Et c'est le cas avec Samantha, parce que globalement, elle et moi, sur le papier, on est diamétralement opposés. Elle est joyeuse, moi je suis acide. Mais en fait, notre échange a été super inspirant pour moi, parce que Samantha a su se libérer des contraintes pour faire un truc de ouf, pour vivre. Et pour moi, ça c'est juste incroyable. Donc merci Sam pour cet échange, je garderai ça très précieusement. Et j'ai hâte de te retrouver toi et ta tiny house, peut-être par chez moi. Comme toujours, je vous invite à retrouver Samantha sur ses réseaux sociaux pour suivre sa propre aventure. Et bien entendu, si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à partager, liker et rendez-vous sur Instagram, à Corpus Riot, pour discuter Marie Kondo, mobilité et petit beurre. Comme toujours, faites ce que vous avez à faire pour prêcher la bonne parole de Corpus Riot, et je vous kifferai toujours plus.

Description

Une rencontre inspirante avec Samantha Klingelschmitt, une femme qui suit sa propre voie. Entre tiny house, approche minimaliste et engagement écologique, elle nous partage son parcours et ses choix de vie en décalages avec les standards. Samantha nous parle de la liberté qu'elle trouve en vivant avec moins et en étant alignée avec ses convictions et ses valeurs. Simplicité et énergie débordante, cet échange prouve qu’on peut s’épanouir en vivant autrement. Si vous cherchez à vous libérer des conventions et vraiment apprendre à vivre, cet épisode est pour vous !


Pour discuter de l'épisode rendez-vous sur insta @corpusriot


Retrouvez Samantha sur insta @les_pieds_nus34

Cité par Sam :

Tiny house

Marie Kondo

UCPA


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cette semaine, c'est l'interview et j'ai reçu Samantha, que j'ai découvert via les réseaux sociaux, comme bien souvent. J'ai tout de suite été intriguée par son style de vie, mais surtout fascinée par l'énergie et le magnétisme qu'elle dégageait. Voici notre rencontre. Moi c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast hors normes. Bonjour Samantha, bienvenue.

  • Speaker #1

    Salut Viviane.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation. On va apprendre à faire connaissance parce que moi j'ai découvert ton profil et qui tu étais via Live Mentor. On va faire une micro-pub. C'est comme ça que j'ai découvert ton univers et ton style de vie un peu plus en dehors des standards. Et c'est pour ça que je t'ai proposé de partager ton expérience et ta vision du hors-norme. Donc bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, en tout cas je suis trop contente de participer à ce podcast et c'est une belle découverte pour moi, donc trop chouette d'être là.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, on va tout simplement commencer par une petite présentation. Qui es-tu, que fais-tu, raconte-nous tout.

  • Speaker #1

    De mon côté, je dirais que je suis, je m'appelle Sam du coup pour rebondir. Actuellement je vis dans le sud de la France et je dirais que je suis plutôt une amoureuse de la vie. J'adore la vie, c'est vraiment ce qui m'anime au quotidien. Et en fait, quand j'ai vu ta question, je me suis un peu posé la question dans l'autre sens en me disant mais qu'est-ce que les gens pensent, comment eux me définissent finalement. Et je ne suis pas tombée trop à côté finalement dans ce que je dégage et ce que je m'inspecte de l'intérieur. C'est assez ça qui ressort. Et je suis quelqu'un qui adore la vie. Je suis quelqu'un de très enthousiaste, d'optimiste, de passionné, tout ce qu'on veut. Et un poil hyperactif aussi.

  • Speaker #0

    Professionnelle peut-être, un petit peu de contexte ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Alors aujourd'hui, je dirais que je suis un peu multicascette quand même. Il y a eu un parcours, on va dire, plutôt traditionnel jusqu'à mes 25 ans. J'ai travaillé environ 10 ans dans le secteur de l'éducation. Donc j'ai fait de la crèche, de l'école maternelle, des centres de loisirs, des écoles Montessori. J'ai beaucoup vadrouillé dans le milieu éducatif parce que ça me passionnait beaucoup. Et ensuite, j'ai arrêté ça il y a à peu près un an et demi maintenant parce que ça a été cyclique et puis que j'ai eu envie de découvrir aussi d'autres choses et que je me suis ouverte à pas mal de sujets différents. Et aujourd'hui, j'ai monté une boîte il y a un an et je ne l'ai pas vraiment encore optimisé parce que j'ai juste réglé la partie administrative que je n'avais surtout pas envie de passer une heure dessus. Mais aujourd'hui, je m'intéresse surtout sur des questions d'écotourisme, des questions de minimalisme, de tri, d'organisation. Ce sont des sujets qui me passionnent. Et puis, je suis très impliquée aussi sur la transition écologique et sociale. Donc, en fait, j'essaye de mener des actions dans ce sens-là. Ce n'est pas toujours rémunérateur pour l'instant. Et il y a une partie communication également, où on fait appel à moi aussi, notamment pour les réseaux sociaux maintenant. Donc, c'est aussi pour ça que tu m'as vue sur Live Mentor, parce que j'ai des compétences sur les réseaux sociaux, mais j'avais envie de creuser vraiment des questions plus techniques. et du coup, je vais faire la formation de marketing digital prochainement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette introduction. Tu as un peu découvert Campus Riot. Nous, on aime parler de tout ce qui est hors standard, différent. Alors forcément, est-ce que toi-même, tu te considères différente ?

  • Speaker #1

    À la première lecture, quand j'ai vu hors normes, je me suis dit Oh, Sam, ce n'est pas très humble. Pourquoi tu te définirais hors normes tout de suite ? Je me suis tout de suite flagellée. Et en fait, je me suis dit Ah non, ce n'est pas la bonne lecture. Hors normes, ça veut juste dire en dehors des normes. Donc, rassure-toi, ce n'est pas forcément quelqu'un d'hyper... qu'il n'a pas d'humilité. Et je dirais que je n'en ai pas eu conscience tout de suite. Je dirais plus que je me suis toujours sentie un petit peu différente, mais je mettais ça un peu sur le compte de on est tous différents, donc j'ai mon fonctionnement, les autres ont le leur. J'avais une sensibilité très accrue, c'était pareil. Je mettais ça sur le compte de la timidité, sur le compte de ce que je pouvais voir et qui me heurtait un petit peu, mais sans plus. Et j'ai l'impression que c'est plus le... le regard et les commentaires extérieurs qui au fur et à mesure m'ont fait mettre en lumière peut-être que Ah oui, effectivement, je ne fais peut-être pas partie d'une majorité quand même dans mon fonctionnement, dans ma façon d'être ou de penser. Mais ce n'était pas forcément inné dans mon esprit que j'étais un peu à côté.

  • Speaker #0

    Tu ne te sens pas forcément dans ta façon d'être en décalage avec la société ?

  • Speaker #1

    Alors, en décalage, j'ai l'impression que je suis plutôt bien intégrée dans la société, mais j'ai l'impression parce que j'ai un côté caméléon aussi. Donc, j'arrive à me fondre dans plein d'environnements différents et dans n'importe quel… Je peux vraiment passer d'un environnement à un autre, je m'adapte très bien. Donc je ne sais pas si c'est une question de suradaptabilité ou si vraiment je me sens en décalage. Je pense que plus le temps passe, plus je me rends compte que mes rêves, mes aspirations, quand j'en parle avec le monde extérieur, ce n'est pas forcément ce que la majorité des gens veulent. Et c'est ça qui me fait dire, ah, OK, là, tu ne fonctionnes pas pareil. Mais moi, dans mon esprit, à chaque fois, je n'ai pas l'impression d'être en décalage. C'est à chaque fois l'extérieur qui me le montre.

  • Speaker #0

    Et justement, sur quel sujet, sur quel point on te fait des remarques par rapport à ce décalage que tu peux avoir, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, ça a été sur plein de sujets différents. Alors... On va dire que si je reprends un peu plus à la base, quand j'étais enfant, on va dire que j'avais une grosse sensibilité. Donc voilà, ça a démarré par ça, parce que je voyais bien que moi, il y avait des choses que je voyais, des injustices ou même des choses, on va dire, plus classiques, mais pour les autres, ça leur passait vraiment au-dessus. Et moi, ça me prenait tout de suite à l'intérieur et je ne comprenais pas pourquoi tout le monde ne ressentait pas la même chose. Donc, ça a commencé plus par mon tempérament, mon caractère. Et puis après, ça a été dans les choix de vie. C'est-à-dire que j'ai commencé à m'insérer, on va dire, même dans la vie professionnelle de manière classique, avec un contrat, etc. Et j'ai vite vu que je changeais régulièrement de travail ou j'arrêtais mes contrats. Il y avait quelque chose pour moi qui ne faisait pas sens dans le modèle qui nous était, on va dire, pas imposé, mais en tout cas, ce qui était la marche à suivre. Après, tu es plus, tu travailles, tu achètes, etc. Et quand j'ai commencé à acheter un appartement avec mon ex-conjoint de l'époque, je pense que là, il y a eu un élément déclencheur chez moi. Il y a quelque chose qui a sauté. Parce que je ne me suis pas sentie bien du tout après. Donc, ça a été, on va dire, c'est ça qui m'a déclenchée.

  • Speaker #0

    Sur quels axes on te fait la remarque que tu es un petit peu en dehors de standard, effectivement ?

  • Speaker #1

    Sur la façon de vivre, je dirais. Sur vraiment le choix de ne pas vouloir, par exemple, vivre dans un habitat traditionnel. Parce que j'ai vécu trois ans en tiny house. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui reviendra. Et ça, par exemple, c'est quelque chose qui n'est pas... Les gens trouvent ça super de l'extérieur. Par contre, ils ne le feraient pas. Ça ne convient pas à tout le monde. Ça s'entend. Au début, ce n'est pas que tout le monde vive comme ça. Et sinon, après, c'est sur le regard que je porte sur la vie aussi. Parce que je vois bien que j'ai un regard très... tendre en fait sur la vie, très doux, très optimiste, très joyeux, très enfantin presque. Et ça, c'est quelque chose que j'ai eu du mal à retrouver chez beaucoup de gens. En fait, cette étincelle, un petit peu, tu vois, ce petit grain où tu sens qu'il y a un amour de la vie qui est présent chez l'autre. Et parce que j'entendais beaucoup de discours très négatifs parce qu'en même temps, on baigne là-dedans, dans la société dans laquelle on est, on entend beaucoup de choses négatives. Et moi, c'est vrai que je porte plutôt le regard inverse sur ce qui va bien. Et c'est dur des fois quand tu es un petit peu la seule qui voit les choses bien. Alors maintenant, ça va mieux parce que forcément, je m'attire aussi des gens qui pensent un peu dans cette énergie-là. Donc, c'est cool. Mais au départ, je sentais bien que non, tu es un peu naïve. Non, tu es un peu bisounours sur les bords. C'était un peu ça qui revenait. Mais on est très bien chez les bisounours. Moi, je conseille à tout le monde.

  • Speaker #0

    Et justement, tu parlais du fait que tu étais très actif dans tout ce qui est écologique, dans l'éducation, etc., autour de l'écologie. Est-ce que justement, ce côté un peu très positif, n'est pas un peu compliqué par rapport à la réalité de la situation écologique ? Tu n'as pas un petit peu un conflit ? Comment tu l'appréhendes en fait ?

  • Speaker #1

    C'est bien que tu m'en parles, parce qu'en fait, ça commence à remonter maintenant, mais en 2017... En fait, j'ai fait ce qu'ils appellent le burn-out militant. Tu vois, c'est que j'étais très engagée dans la cause animale, donc beaucoup d'actions, de manifestations, etc. dans ce milieu-là. Et en fait, j'étais au contact de visuels, de vidéos, de témoignages vraiment atroces, atroces, atroces tout le temps. Et quand j'étais sur le terrain, quand j'allais militer ou faire signer des pétitions, de la sensibilisation, etc., t'es confrontée en fait à des gens fermés. parce qu'ils ne sont pas encore sur ce chemin-là, ça ne les intéresse pas. Donc, tu as beaucoup de refus. Et donc, j'étais dans ce cercle un peu pas terrible entre tout ce que je voyais au quotidien qui était affreux et en plus tout le monde qui n'en avait rien à foutre. Donc, en fait, ça m'a bouffée de l'intérieur. Et là, vraiment, la soupape, elle a vraiment lâché. Et je me disais, mais pourquoi enfin il n'y a pas de prise de conscience ? Pourquoi personne ne s'intéresse à ça ? Ou pourquoi personne n'est sensible, au moins quand on en parle ? Et là, pendant un temps, j'ai dû arrêter. J'ai vraiment dû arrêter d'être active dans ce milieu-là parce que c'était trop difficile. Mais aujourd'hui, ça va beaucoup mieux parce qu'il y a aussi des médias positifs qui existent. Même si je continue de recevoir certaines actualités parce que j'ai envie de me tenir informée de ce qui se passe, par exemple, dans ce milieu-là, j'essaye aussi de contrebalancer. avec d'autres informations qui vont dans le bon sens et qui adoucissent aussi. Parce que si on ne se nourrit que de choses affreuses, c'est très dur.

  • Speaker #0

    Je comprends. Donc en fait, tu es vraiment plutôt dans une démarche d'éducation et d'information, moins de militantisme en fait, comme tu as pu l'être par le passé.

  • Speaker #1

    C'est toujours. C'est-à-dire que par exemple, nous, dans le sud de la France, on a beaucoup de co-bridas qui existent encore. Donc par exemple, je suis toujours active dans ce terrain-là parce que ça me tient à cœur de participer à peut-être un changement de conscience au fur et à mesure du temps. Mais c'est vrai que je ne me nourris plus des images. C'est-à-dire qu'on va dire que je suis convaincue aujourd'hui. Donc je n'ai plus besoin de tout regarder. C'est vrai qu'au départ, quand tu découvres tout ce qui se passe dans l'envers du décor, que ce soit de la chaîne agroalimentaire, que ce soit du divertissement avec des animaux, etc., tu en bouffes beaucoup au départ. Mais je conseille d'arrêter au bout d'un moment, parce que sinon, tu pètes un plomb. Donc, c'est bien pour sensibiliser. Une petite vidéo par-ci, une image par-là. Après, je déconseille de s'en nourrir au quotidien, parce que vraiment, c'est très dur. Donc, aujourd'hui, je milite encore un peu, mais je suis plus aussi dans une démarche où j'ai envie de distribuer des bonnes ondes autour de moi. Et c'est ce que je fais sur mes réseaux sociaux. En général, c'est très joyeux, très léger, parce que justement, je pense que ça m'aide aussi à supporter l'horreur du monde. Et que si je ne me fendais pas la poire, ou si je ne vivais pas des belles choses, je me dirais à quoi bon, franchement. Donc, c'est ce qui me permet aussi de pouvoir continuer de mener des actions de transition écologique, sociale. C'est ce côté très léger aussi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu l'as ressenti aussi par rapport à tes relations, ta famille, tes amis, dans le fait que... Avec l'âge avançant, vu que tu rentres moins dans ces fameuses étapes et standards de la société, est-ce qu'il y a un décalage qui s'est créé justement par rapport à tes amis ? Et peut-être que tu as créé un nouvel écosystème aussi par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Si je regarde d'un point de vue familial déjà, j'ai toujours fonctionné différemment. C'est-à-dire que je suis un petit peu l'élément perturbateur dans ma famille, dans mon fonctionnement. Aujourd'hui, c'est dans le bon sens du terme. Plus jeune, j'étais plus en… C'était un peu plus touchy, on va dire. Aujourd'hui, je suis un élément différent, mais qui fait du bien. Donc, ça va. D'un point de vue relationnel, aujourd'hui, je suis une femme célibataire. C'est-à-dire que j'ai eu une relation qui a duré six ans. Et en fait, au bout d'un moment, ce conjoint est parti parce que je pense que justement, mon fonctionnement, au bout d'un moment, ça ne lui allait plus. C'était un peu trop de mouvements, un peu trop de... Moi, je suis toute flamme, tu vois. Donc, en fait, je saute d'un point... projet à l'autre, dès qu'il y a une belle opportunité de vivre quelque chose, j'ai envie qu'on y aille donc je pense que lui il est arrivé à un moment de sa vie aussi, par exemple où il a eu envie de s'ancrer et tu vois de peut-être plus construire quelque chose et moi j'y étais pas donc au bout d'un moment il est parti pour ça et justement en fait il m'a dit quelque chose, d'ailleurs ça m'a marqué maintenant qu'on en parle désolé, je ressens les traumas non mais c'est chouette d'en parler du coup parce que c'est vrai que j'avais omis cette information... Et un jour, je me rappelle qu'il m'avait dit, en fait, tu commences à cumuler les étiquettes. Et là, je lui ai dit, mais tiens, mais comment ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Et en fait, il m'a dit, bah oui, mais regarde, déjà, t'es végétarienne, et puis t'es un peu féministe, et puis en plus, tu veux vivre en tiny house, et puis tu veux voyager, et puis tu veux monter des projets tout le temps. Alors, moi, je trouvais ça plutôt cool. Apparemment, pour lui, c'était pas cool. Donc en fait, c'est là aussi où tu vois, tu as des fois des petits shots comme ça de retour extérieur où tu dis en fait, c'est ça que je renvoie. Et c'est là où tu dis ça ne correspond pas à tout le monde. Donc, tu vois, il y a eu cet épisode là. Mais sinon, après, au niveau de mon cercle d'amis, je ne suis pas toujours comprise, mais en fait, j'ai l'impression que c'est plus que les gens sont intrigués. Ce n'est pas forcément du jugement méchant. C'est plus, tiens, mais tu penses comme ça, mais pourquoi ? Et tu veux faire ça, mais pourquoi ? Et du coup, c'est plutôt chouette parce qu'on peut en discuter. Et j'ai l'impression que d'un point de vue extérieur, les gens sont plus dans le questionnement parce qu'il y a des choses chez moi qui les inspirent plus que dans le jugement finalement. Donc ça, c'est plutôt chouette. On va dire que je ne suis pas pointée du doigt et abroulée sur le bûcher, donc c'est plutôt cool.

  • Speaker #0

    Et ça ne te pose pas de problème justement de devoir expliquer ton choix quand tes amis te disent pourquoi tu fais ça ? Ça ne te fatigue pas ?

  • Speaker #1

    Quand c'est dans la répétition, des fois ça peut... Ça peut être la science, ça dépend comment est posée la question. Quand on me pose une question, quand on ne me connaît pas du tout, par exemple, ça ne me dérange pas d'expliquer, etc. Quand il y a des choses qui reviennent et que j'ai déjà expliquées, des fois, je me dis, bon, on en a déjà parlé, voilà. Donc, par exemple, on m'a déjà fait la remarque plusieurs fois de me dire, tu fais trop de choses en même temps, ce serait bien que tu te concentres sur une seule. Et ça, moi, c'est un discours que j'en ai marre d'entendre, en fait, parce que j'ai envie de dire, ben... Toi, tu fonctionnes comme ça, mais moi, non. Moi, j'ai besoin d'avoir de la multiplicité. Je ne sais pas si ça se dit. J'ai besoin d'avoir du multiple. J'ai compris. Voilà, c'est essentiel. Moi, j'ai besoin du multiple, en fait. Et c'est comme ça que je me sens bien. Donc, en fait, ça ne sert à rien d'essayer de me convaincre que l'unique, c'est génial, parce que moi, ça ne fonctionne pas du tout pour moi. Et j'ai déjà fait, et c'est ce qui m'a conduit à faire des gros changements de vie parce que, justement, j'étais sur un truc fixe, unique, et ça ne m'allait pas du tout. Donc, je pense qu'effectivement, il y a des personnes pour qui ça marche très, très bien de se focaliser sur une seule chose et de creuser et de rester sur ça. Moi, par exemple, je sais que ça ne marche pas et je pense que des fois, ça m'agace quand on vient me dire que je ne suis pas sur le bon chemin et que je me trompe alors que je suis dans mes chaussures. Donc, je sais ce qui est bon pour moi. Je connais mes besoins, mes limites aujourd'hui. Je pense que je me suis assez analysée et je n'ai pas besoin qu'on vienne me dire ce genre de choses, par exemple. Mais je comprends que de l'extérieur, en fait, ça puisse questionner. Ça, ce n'est pas du tout un souci pour moi.

  • Speaker #0

    Petite switch, puisque moi, j'aime bien parler du corps. Par rapport à ton corps, est-ce que tu as une relation ? spécifique aussi ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'avec mon corps, on s'est bien apprivoisés, je dirais, parce qu'on n'a pas toujours été copains. Ça a été même plutôt l'inverse pendant très, très longtemps. Vraiment, si je pouvais éviter de le croiser dans le miroir, ça m'arrangeait beaucoup parce que ça ne me plaisait pas du tout. Donc, j'ai eu des petits troubles alimentaires quand j'étais plus jeune qui n'ont pas duré très, très longtemps, mais suffisamment pour me marquer quand même parce que je pouvais... Oui, tout. Par exemple, passer une journée sans rien manger, puis le lendemain manger comme quatre, faire du sport, mais pas pour les bonnes raisons, pour chercher un peu à se culter, etc. Et au fur et à mesure du temps, j'ai changé de position. Alors, ça a été beaucoup de lecture, beaucoup de travail interne. Ça ne s'est pas manifesté tout seul. Mais je me suis dit, je n'ai pas envie de me bouffer la vie par rapport à mon corps. Et j'ai beaucoup travaillé là-dessus. Et aujourd'hui, j'ai une relation très apaisée. vis-à-vis du corps et j'ai beaucoup de gratitude en fait parce que je me dis mais regarde tout ce que tu peux faire avec ton corps c'est quand même cool, t'as deux bras t'as deux jambes, il y en a, c'est des troncs tu vois, c'est des petites bûches désolée pour l'humour noir mais je m'estime quand même très chanceuse d'avoir un corps qui soit vraiment opérationnel et qui me permet de faire tout ce que je fais aujourd'hui donc en fait j'ai vraiment changé de regard dessus et je pense que ça m'a vraiment sauvée quelque part parce que j'étais vraiment très très mal dans ma peau pendant longtemps... Donc ça c'est le rapport on va dire physique, et puis d'un point de vue plus, je ne sais pas si on peut dire spirituel, mais je me dis quand même que c'est le seul véhicule qu'on va avoir pour traverser la vie, donc c'est important d'en prendre soin. Donc voilà, il y a le côté santé, donc végétarienne, alors moi c'était plus une démarche pour la sensibilité que j'ai envers les animaux, mais voilà, je sais que je le fais aussi d'un point de vue santé, parce que voilà, pour la verdure ça nous réussit plutôt bien quand même. Et euh... Et j'essaye de faire des choses avec mon corps qui lui font du bien, des bains froids, d'aller marcher, faire du sport, faire plein de choses qui lui font du bien et qui vont le faire circuler correctement. Donc je suis plutôt contente de la relation au corps que j'ai aujourd'hui parce que ça n'a pas toujours été facile. Comme beaucoup de gens, il y a beaucoup de gens qui à l'adolescence ne se sentent pas très bien. Mais je suis plutôt bien, je suis plutôt en paix aujourd'hui avec.

  • Speaker #0

    Tu parlais que tu avais été dans l'éducation avant. Est-ce que peut-être que le fait d'avoir été en relation avec des enfants, des plus jeunes en tout cas, et d'avoir été les aider à grandir, ça a pu t'aider justement dans ta relation à ton corps ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, quand je me suis rendue compte, pareil avec le temps, quand tu grandis, etc., de pourquoi j'ai été travailler auprès des enfants. Et ça n'a pas été finalement si anodin que ça. C'est parce que moi-même, enfant, je n'étais pas spécialement une enfant très joyeuse. Et puis, ce que souvent on me dit, tu as toujours été comme ça. Non, pas du tout. C'était même l'inverse. J'étais une enfant vraiment très, très mal dans sa peau et très triste. Et en fait, je me suis tournée vers le milieu éducatif parce que quelque part, j'avais envie de donner des clés et des outils aux enfants pour qu'ils ne vivent pas les mêmes choses que moi. Donc voilà, c'était un moyen aussi de réparer des choses au passage. J'en ai bien conscience. Et justement, en fait, en travaillant avec eux, moi, j'ai aussi travaillé sur leur estime d'eux. Donc, j'ai beaucoup axé mes thématiques auprès des enfants sur le savoir-être, l'éco-citoyenneté. la gestion des émotions, la confiance en soi. J'ai travaillé toutes ces compétences-là avec eux. Et quelque part, plus je leur transmettais des choses comme ça, plus forcément, moi, je me disais, c'est bien de le redire à eux, mais quand même, ce sera bien que tu te l'appliques à toi, cocotte. Donc, au fur et à mesure, ça a aussi participé à mon changement de posture.

  • Speaker #0

    Je voudrais faire un petit focus, si ça ne te dérange pas, sur la partie cadre de vie et mobilité. Tu as quand même passé trois ans en tiny house. qu'est-ce qui t'a fait le déclencheur. Aujourd'hui, tu es encore beaucoup dans la mobilité. Et question fondamentale, est-ce que tu as vécu seule en tiny house ou pas ? Et surtout... Si on est à plusieurs, comment est-ce qu'on fait pour vivre à plusieurs en tiny house ?

  • Speaker #1

    Comment on fait pour ne pas foutre le feu à la baraque ? Moi, ça a été suite à l'achat de l'appartement, comme je disais tout à l'heure. En fait, il y a eu un gros virage, on va dire, à 360 à ce moment-là. Donc, j'étais déjà impliquée d'un point de vue écologique. Donc, il y avait eu une grosse prise de conscience à ce moment-là. Je remettais pas mal de choses en question déjà. Et puis, je n'étais pas d'accord avec le système qui était établi, qui était de dire, tu dois travailler pour... payer ta maison et puis tu y passes enfin voilà tu passes ton temps à bosser pour payer là où tu vis mais finalement tu es jamais chez toi puisque tu passes ton temps à bosser dans tous les cas donc je me suis dit il y a un truc qui a une couille dans le système là il y a quelque chose qui va pas et puis l'appartement dans lequel on vivait on l'avait acheté il faisait il était pas gigantesque mais il faisait 65 mètres carrés je crois et pour moi c'était déjà gigantesque en fait parce que c'était plein d'espaces qu'on n'utilisait pas moi j'adore être dehors donc et je me suis dit que c'est que de l'espace à entretenir, à chauffer, ça me gonfle. Et puis, j'ai vite fait le parallèle que plus j'avais des charges financières élevées pour payer mon logement, moins j'avais de temps. Il y a souvent cette réflexion, le temps, c'est de l'argent. Non, en fait, l'argent, c'est du temps. Donc, j'ai dit non, il y a un truc à changer. Je me suis dit, moi, j'ai envie de vivre plus léger, j'ai envie de m'alléger financièrement. Comment je peux faire ? Parce qu'a priori, tous les logements dans le secteur font à peu près les mêmes tarifs, donc je ne vais pas révolutionner le truc. Et puis, il y avait ce côté où, comme tu dis, j'aimais bien la mobilité. Et à ce moment-là, je ne savais pas trop où je voulais vivre. Toutes les régions étaient géniales. Donc, en fait, j'avais envie d'habiter partout. Je ne voulais pas faire du tourisme, je voulais vivre partout. Donc, je me suis dit, ce serait quand même génial d'avoir une maison que tu peux déménager avec toi. Et en même temps, je ne voulais pas une caravane parce que je trouvais que ce n'était pas assez durable en termes de matériaux, en termes de confort. Et j'ai commencé à faire des recherches, etc. Et un jour, j'ai découvert les tiny houses via un documentaire. Et là, j'ai bloqué devant l'écran et j'ai fait Oh, mais c'est ça ! Mais c'est exactement ça dont je parle ! Et donc, quelques mois plus tard, j'en avais parlé à mon ex-conjoint quand même. Alors, il n'était pas hyper partie prenante au départ en plus. C'est-à-dire que quand j'en ai parlé, moi j'étais hyper enthousiaste à fond les ballons. Il est rentré du taf le soir, il m'a dit Mais jamais de la vie Sam ! Il m'a tué mon truc en deux secondes ! Je lui ai dit mais non mais tu ne te rends pas compte c'est génial et tout. Et puis lui à ce moment-là il travaillait dans le secteur du bâtiment, il était ingénieur. Donc en fait la pierre, tout ce qui est dur en fait c'était ça l'habitat pour lui. Je lui parle d'une maison en bois qui roule donc forcément. Et ça faisait que quelques mois qu'on avait acheté en plus. Donc bref il n'était pas hyper convaincu au départ. Et puis bon on a été rencontrer des gens qui vivaient en tiny house pour qu'ils se rendent compte et tout ça. Et il s'est rendu compte que c'était un habitat durable. Donc là ça l'a rassuré. Et donc, on a lancé les démarches, on a revendu l'appartement et on a lancé la construction de la tiny house dans la foulée. Ça a été construit rapidement. Le constructeur qu'on avait trouvé, trop de chance, il venait de se lancer à son compte, donc on n'a pas eu d'attente ni rien. Donc, les trois mois après, elle était là. Et du coup, c'était trop génial. Franchement, j'étais super ravie de pouvoir faire ça. Et puis, j'ai retrouvé du temps. Voilà, comme j'avais allégé ma charge financière, j'avais retrouvé du temps, je pouvais m'impliquer sur des projets qui avaient plus de sens pour moi aussi. Et pour répondre à ta question, comment on vit à deux ?

  • Speaker #0

    Attends, petite parenthèse, ça fait quelle taille la tiny house dont tu parles ?

  • Speaker #1

    Alors, tu peux faire... Enfin, tu as différents tailles. De toute façon, tu es limité par la largeur. C'est 2,50 m de large pour pouvoir circuler sur la route. Tu es limité par le poids. Il ne faut pas que ça dépasse 3,05 tonnes pour circuler. Après, libre à toi si tu veux en faire une de 4 m, 6 m, 11 m. Mais dans tous les cas, plus tu vas faire long, plus tu vas devoir rogner sur le poids. Donc après, tu vois, ça dépend des matériaux que tu veux utiliser. Moi, j'avais envie d'avoir des matériaux quand même assez nobles dedans, des choses qualitatives. Donc en fait, elle faisait 6,60 mètres par 2,50 mètres. Donc ça faisait 14 mètres carrés au sol, plus 5 mètres carrés avec la mezzanine pour le couchage. Donc on tournait, on ne tenait pas debout dans la mezzanine, mais on va dire 19 mètres carrés au total. Donc ce n'est pas énorme, mais moi, ça a transformé ma vie. À partir du moment où j'ai arrêté de vivre... dans cet appartement que j'ai trié, que j'ai désencombré, fait du tri, en fait il s'est passé plein de choses à l'intérieur de moi. C'était pas juste un changement d'habitant, en fait il y avait tout un changement interne qui allait avec et je serais sûrement pas la personne que je suis aujourd'hui si j'avais pas vécu ça non plus. Donc c'était une super... enfin c'était vraiment génial. En fait je pense que je me suis vraiment trouvée quand j'ai lancé ce projet-là. J'étais vraiment à ma place et le fait d'avoir très peu d'affaires, moi ça me va super bien quoi. Et plus je me débarrassais de mes affaires et mieux je me sentais. Donc c'était vraiment un effet qui se coule. Dès que je virais un truc, j'avais envie d'en virer d'autres parce que ça allait encore mieux. Donc ça a été comme ça. Je me suis vraiment passionnée pour le minimalisme à cette période-là. De toute façon, je n'avais pas le choix, mais mes murs n'étaient pas extensibles. Donc, je ne pouvais pas faire entrer tous les cartons que j'avais préparés. Donc, je me suis dit, OK, là, il ne va pas falloir faire des choix judicieux. On va garder vraiment ce qui est utile et ce qui apporte de la joie, parce que c'est important aussi.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais dans 19 mètres carrés. Tu as un peu bougé. Donc, peut-être que tu pourras nous dire où est-ce que tu as bougé. Et surtout, vous étiez à deux, puisqu'à l'époque, tu étais en couple. Comment ça s'est passé pour vivre dans 19 mètres carrés à deux ? Enfin, je n'ai jamais fait ça, donc je ne veux pas ta question.

  • Speaker #1

    Alors, à l'époque, voilà. Donc, elle est arrivée dans le Sud, donc début 2019. Ouais, fin 2018, début 2019. Donc, elle a passé neuf mois sur le Cap d'Agde, donc là où je vis actuellement. Et puis ensuite, on a eu un projet. Encore une fois, c'était peut-être moi qui ai été initiatrice, mais bref. On est partis en Martinique. On est partis, on a déménagé en Martinique pendant quelques mois. Donc, on l'a mise en gardiennage dans un camping qu'on connaît très bien en Vendée. Donc, elle a été stationnée là-bas le temps qu'on parte. Et quand on est revenu en France, on s'est dit, bon, le Sud, on connaît super bien, autant aller dans une autre région avec la maison. Et donc, on a choisi Angers. On n'avait jamais été de ce côté-là et il y avait des super échos sur cette ville. Donc, on l'a installée là-bas et on y a passé deux ans. Et écoute, pour ce qui est de la cohabitation, honnêtement, alors je ne sais pas si c'est parce que j'avais un partenaire avec qui c'était très fluide au quotidien et puis vraiment, c'était vraiment hyper facile, mais ça n'a pas été dur de vivre à deux. En plus, on avait une relation assez fusionnelle, on faisait beaucoup de choses ensemble, etc. On avait deux Ausha, le chien, donc on a vécu quand même, tu vois, à plusieurs dans cette petite maison. Je dirais que la seule difficulté qui a pu être rencontrée par-ci, par-là, Je pense que c'était plus de son côté, parce que moi, ça ne me dérangeait pas. Mais par exemple, tu vois, la mezzanine, il n'y a pas de mur, en fait. Elle n'est pas cloisonnée. Donc, tu vois, s'il y en a un qui veut se coucher en premier et puis l'autre veut rester en bas pour faire quelque chose, bon, alors moi, je m'endors partout. Il n'y a pas de souci, tu vois. Je peux avoir un tractopelle à côté, ça ne m'empêchera pas de dormir. Mais lui, par exemple, tu vois, ça aurait pu plus le gêner si je restais tard à regarder une série, par exemple, en bas. Mais sinon, dans la gestion du quotidien, honnêtement... il n'y a pas eu de difficultés particulières mais bon après c'était notre relation qui était comme ça après ça ne correspond vraiment pas à tout le monde et je sais qu'il y a des gens qui s'arracheraient les cheveux de ne pas avoir leur espace ou de devoir cohabiter aussi proche c'est vrai que nous on a eu de la chance pour ça ça s'est vraiment super super bien passé et en même temps d'un point de vue relationnel moi j'ai trouvé que c'était hyper intéressant parce que j'en sais rien par exemple tu te prends un peu le bec tu n'as pas le choix, tu vis dans le même espace. Au bout d'un moment, ça rapproche aussi, ça rapproche beaucoup. Il y a eu plein de moments où on était beaucoup dans le dialogue et la conversation puisqu'on était à côté. Et il y a eu des petites situations qui, peut-être par facilité, on serait passé à côté ou on aurait un peu fui à droite, à gauche, que là, on était là et on prenait le temps finalement de se parler. Donc moi, j'ai trouvé que ça avait même rapproché de vivre en basse-clos comme ça.

  • Speaker #0

    Le fait de passer à la taille Néo, ça t'a quand même poussé dans le minimalisme. Tu disais que tu avais puré pas mal de tes affaires. Aujourd'hui, tu es revenue en appartement, en habitation traditionnelle. Est-ce que ça t'a poussé dans des... Enfin, tu es revenue un peu plus normale au niveau de ta consommation, un peu plus maximaliste ou tu n'as pas du tout changé tes habitudes ?

  • Speaker #1

    Non, ça n'a pas changé. Ça n'a pas changé et tu vois, après, je suis dans un appartement qui fait 27 mètres carrés. Je n'ai pas non plus repris quelque chose de super grand. J'ai juste pris avec un petit extérieur parce que j'ai un chien. Je me suis dit, au moins, il peut prendre l'air. Ce n'est même pas moi qui en profite. Je suis ailleurs. Mais j'ai repris un petit logement parce que vraiment, je me sens bien dans les petits espaces. Même si on me proposait un logement plus grand, je dirais non. Parce que ce n'est pas ma philosophie. Ce n'est pas comme ça que je suis bien. Maintenant que je l'ai compris, j'y reste. Au niveau de mes affaires, j'ai très peu de choses. J'ai tout ce qui va être fonctionnel. Et même au niveau de mes affaires, tu vois, j'ai toujours cette démarche, par exemple, avant de faire rentrer quelque chose chez moi, je me dis, tiens, où est-ce que ça va aller ? Est-ce que ça va être utile ? Est-ce que je n'ai pas déjà quelque chose qui a cette fonction-là ? Donc, il y a des automatismes qui sont ancrés. Pareil au niveau des vêtements, je fais régulièrement des mises à jour, des tris. Il y a des habitudes qui sont là et qui resteront, je pense, parce que ça me convient bien comme ça.

  • Speaker #0

    Et puis comme tu me disais, en plus, quand tu as fait le tri, finalement, tu t'es retrouvée toi-même, non ?

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. Pour moi, le fait de ne pas avoir grand-chose, c'est synonyme de bien-être pour moi. Là où avant, plus jeune, le fait d'acheter beaucoup de vêtements, des sacs, des chaussures, ça vient un peu te combler. Tu es là genre trop bien, trop bien. En fait, je me suis rendue compte de l'effet inverse. Je me suis dit, mais en fait, quand tu vires plein de choses, mais qu'est-ce que tu es bien ? Et ça, je m'en suis beaucoup rendue compte quand je voyageais parce que j'ai aussi vécu un an en camping-car. Et aujourd'hui, j'ai plus ce camping-car, mais j'ai un petit berlingot que j'ai aménagé. Donc, en fait, je me rends bien compte, tu vois, même quand je suis partie deux mois sur la route avec un berlingot, je n'ai pas eu besoin de grand-chose. Donc, en fait, il y a beaucoup de choses qu'on a dans le quotidien qui ne nous servent pas ou qui nous ont été induits comme si c'était un besoin de les avoir, alors que pas du tout. Moi, je me débrouille très bien. Moins j'ai d'affaires et plus je suis opérationnelle et efficace. Donc, c'est vraiment... Ça me va vraiment très bien et c'est pour ça que cette année aussi, tu vois, j'ai envie d'accompagner des gens sur le désencombrement, le tri. Parce que quand on parlait tout à l'heure, est-ce que tu te sens en décalage ? Quand je parle de ça, il y a beaucoup de gens qui disent mais moi, je ne sais même pas par où commencer chez moi. Je ne sais pas qu'est-ce que je dois garder, qu'est-ce que je dois virer, par où je commence, quelle pièce, dans quel ordre, comment on trie, comment on organise. Et je vois que pour moi, dans mon cerveau, moi, je vois une pièce en bordel. Je suis la plus heureuse, je vois déjà. comment tout classifier comment tout ranger enfin c'est un délire donc c'est à ce moment là que je me suis dit ah ouais il y a peut-être quelque chose à faire aussi avec le tri l'organisation parce que je pense que mon expérience de vie elle peut servir aussi à d'autres quoi donc voilà je me régale bien avec ça en tout cas et ouais l'expérience en tiny house moi je regrette pas du tout et je pense que j'y retournerai en fait là c'est transitoire pour moi cette étape de vie où je suis revenue là il y a eu des événements qui m'ont poussé à revivre ici mais je sais que je retournerai en habitat léger ça c'est certain bon en tout cas t'es retournée dans un habitat plus traditionnel mais t'es quand même gardée cette idée de l'essentiel on va dire globalement c'est ça et le pire c'est que quand je suis revenue dans cet appartement tu vois ça n'a même pas été un soulagement pour moi tu vois j'aurais pu me dire bon après 3 ans de Tanya ça fait du bien de retrouver un logement classique ça a été affreux ça a été affreux j'ai pas du tout aimé le voyage quoi donc aujourd'hui j'ai aussi travaillé là-dessus je me suis j'ai changé de posture parce que je me suis dit je peux pas être mal dans un logement il faut que j'apprenne aussi à à avoir de la gratitude pour ça parce que c'est pas le cas de tout le monde quand même donc j'ai travaillé, aujourd'hui ça va beaucoup mieux j'apprends à y voir les côtés positifs que ça m'apporte, surtout que je suis à côté de la mer donc tu vois je suis quand même bien positionnée c'est chouette, mais voilà je sais que ce sera pas pour moi à long terme c'est pas pour moi et en fait tu m'as un peu tendu une perche pour la question suivante qui était,

  • Speaker #0

    quels sont tes projets pour l'année prochaine, t'en as un petit peu parlé le projet projets, l'année prochaine, excuse-moi, cette année. J'étais encore en décembre, excusez-moi, nous sommes bien en janvier. Quels sont tes projets pour 2025 ou peut-être les années suivantes en tout cas ? Tu parlais d'accompagner sur l'optimisation du rangement, la vision différente, voilà.

  • Speaker #1

    Comme je disais au tout début, je vais m'axer sur la formation aussi de live mentor. J'attends en fait juste d'avoir un peu mes sous qui rentrent pour la financer. Mais en gros, je vais faire ma formation marketing digitale parce qu'en fait, En fait, moi, ce n'est pas ma formation de base d'être sur les réseaux. Par contre, je sens qu'on vient de plus en plus me chercher pour ça. En fait, j'ai des gens de l'extérieur qui viennent me démarcher pour que je vienne faire leurs réseaux sociaux. Donc, je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à creuser. Vu que je m'éclate à faire ça, autant m'éclater à le faire pour les autres. Et en plus, je peux être payée. Donc, c'est quand même chouette. Donc, je me suis dit, je vais m'axer un peu plus là-dessus. Et notamment, le tri, l'organisation et le minimalisme. Là, j'ai vraiment envie de creuser ça aussi. Donc pareil, je vais enchaîner une autre formation certifiée dans l'année là-dessus pour accompagner les personnes qui ont besoin d'aide là-dessus dans leur domicile. Et puis surtout qu'ils ont des logements des fois avec des enfants, où ils vivent à plusieurs, avec des grands espaces. Donc il y a du taf et je peux comprendre qu'on ne sache pas par où commencer parfois et quelles questions se poser pour se délester de plein de choses. Parce qu'il y a aussi un rapport assez émotionnel aux objets. Mine de rien, on ne s'en rend pas compte, mais il y a beaucoup ça qui entre en ligne de compte. Donc voilà, j'ai vraiment envie d'accompagner aussi bien des particuliers que des entreprises, parce que les entreprises aussi, en fait, le fait d'être très organisé et d'avoir un environnement bien rangé, épuré, ça développe aussi, on va dire, la créativité, la productivité, tout ce qu'on veut. Parce que ton esprit, en fait, tu lui libères de la place visuellement, donc tout va bien. Donc, il y a aussi des entreprises, pourquoi pas, que j'aimerais accompagner par la suite là-dessus. Donc, ça, c'est plutôt les projets professionnels. Et après, dans la sphère plutôt privée, je dirais, c'est de continuer de m'amuser, quoi. Conviter de la vie, complètement. Après, je ne sais pas. D'un point de vue relationnel, je ne sais pas trop comment me positionner. Je dirais que je suis sur un âge un peu bâtard en ce moment. Dans le sens où je suis à un âge où, si je rencontre des personnes qui ont mon âge, en termes d'hommes, je parle du coup, on va dire qu'ils sont à un âge où ils ont envie de construire. Donc, plutôt d'investir, de faire des enfants, etc. Alors que moi, je ne suis pas du tout sur ce registre-là. Et après, si je tape un peu plus vieux, c'est des gens qui ont des enfants en bas âge. Donc, tu vois, ce n'est pas non plus très évident. Donc, je ne sais pas trop. En fait, si niveau relationnel, il se passera quelque chose ou pas un jour dans l'année, ça, je ne pourrais pas dire. C'est la vie qui me fera la surprise. Mais en tout cas, je suis très, très bien dans ma vie. Je me régale, quoi. C'est vraiment trop cool. Je suis très contente d'être vivante.

  • Speaker #0

    Premièrement, la bonne nouvelle, c'est que tous les hommes ne rentrent pas dans les classes. Donc, il y a des hommes qui... potentiellement n'ont pas forcément envie de fonder quelque chose ou qui n'ont pas d'enfants, qui sont plus vieux et qui n'ont pas d'enfants. Voilà, donc le champ des possibles. Deuxièmement, petite remarque, j'imagine que, alors moi je suis une grande fan en tout cas, mais j'imagine que tu parles rangement, optimisation, minimalisme, tu connais Marie Kondo, j'imagine ? Je vénère ses bouquins, j'ai une étagère dans ma bibliothèque avec ses bouquins. Et quand je me sens mal, je les relis.

  • Speaker #1

    Et oui, parce qu'en fait, ce n'est même pas que du rangement. Parce qu'une fois que tu commences à ranger, finalement, tu ne ranges pas que des objets, tu ranges aussi tout ce qui est en interne et ça fait beaucoup, beaucoup de bien. Il y a plein de choses qui se mettent en place pour des personnes une fois qu'elles ont rangé. C'est surtout ça, moi, qui m'intéresse. C'est les changements que ça peut venir générer chez les gens une fois qu'ils ont délesté la partie matérielle. Tout ce que ça vient engranger derrière, c'est incroyable. C'est vraiment magique.

  • Speaker #0

    Je vais juste faire une petite parenthèse pour les auditeurs. Marie Kondo, c'est la spécialiste du rangement au Japon. En tout cas, c'est la prêtresse du rangement. J'ai eu ma grande période minimaliste. Je rassure les auditeurs, je ne suis plus vraiment pas du tout minimaliste. Pour ceux qui me connaissent, je... Mais je suis beaucoup moins maximaliste que je l'ai été. Et même si, effectivement, moi, j'ai eu ma période minimaliste et je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément ça, je suis revenue à un équilibre. Ça m'a appris, en tout cas. Ça apprend, comme tu dis, à avoir une relation différente avec les objets. Ça apprend. à même se comprendre soi-même à consommer et apprécier différemment les choses et donc aujourd'hui j'ai beaucoup de bordel après moi je fais beaucoup de travaux manuels et choses comme ça donc forcément j'en ai partout mais les choses que j'ai je sais pourquoi je les ai et je sais les apprécier mais c'est le plus important en fait c'est

  • Speaker #1

    à ça que ça sert je pense qu'une fois que t'as vraiment la conscience sur ce que t'as quand t'es entourée uniquement des objets qui te font plaisir qui te font du bien, qui te sont utiles mais ta vie elle change... C'est trop bien, t'as que ce que tu aimes autour de toi, donc t'as déjà un environnement qui est propice à ce que ton épanouissement personnel soit... Je dis pas que ça règle tout, bien sûr, il y a toujours l'histoire personnelle, le vécu, le trauma, il y a toujours ça. Mais quand même, quand dans ton quotidien, t'as des choses qui te font du bien, c'est autre chose, c'est vraiment autre chose.

  • Speaker #0

    Mais je suis ravie que tu en parles, et je suis ravie si jamais tu peux accompagner effectivement des gens dans cette...

  • Speaker #1

    Ouais, je te ferai un retour avec plaisir sur la formation que je vais suivre, parce que... Ça va être chouette, je pense. Parce que la nana, justement, qui donne cette formation, elle a été formée par Marie Kondo. Donc, on est quand même sur quelque chose.

  • Speaker #0

    J'ai eu le fun moment, j'avoue.

  • Speaker #1

    Mais même Marie Kondo est revenue un petit peu. Oui,

  • Speaker #0

    elle s'est quand même...

  • Speaker #1

    Elle est restée un peu calmée quand même. Et elle a bien vu que la vie, c'était pas toujours... Elle a eu des enfants, en fait. Entre-temps, on s'est bien rendu compte qu'il y avait aussi une réalité de terrain dans le rangement. Il y a des choses qui sont faciles à mettre en place quand tu es toute seule, quand tu vis dans ton petit chez-toi et puis quand tu as la vie de famille, c'est autre chose. L'important, comme tu dis, pour moi, c'est la conscience qu'on a et le rapport qu'on a avec ces objets. Moi, à partir de là, déjà, c'est tout gagné. Après, qu'on ait des objets, plus ou moins, ce n'est pas la compétition de qui est le plus minimaliste sur Terre, ça, on s'en fiche un peu. C'est vraiment plus comment on va se sentir après qui est intéressant.

  • Speaker #0

    Génial. J'ai hâte de voir la suite, en tout cas, de cette année qui se déroule pour toi. Alors effectivement tu le disais, tu te considères pas forcément comme différente, mais bon, tu as quand même eu des retours du monde, de l'extérieur. Est-ce que tu pourrais nous partager un petit peu des tips, comment tu as appris à t'accepter, à te connaître et à accepter le fait que tu es un petit peu en décalage sur certains sujets par rapport à la majorité tout simplement ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'introspection. Il y a eu vraiment une phase d'introspection très forte. Beaucoup de lecture. J'ai lu énormément de bouquins. Je pense que ça m'a beaucoup rassurée, en fait, quand j'ai lu des ouvrages, de me dire Ah, mais en fait, on est plein ! On est plein à se sentir comme ça. Et c'est surtout même les bouquins de psycho, par exemple. Alors, pas la psychologie pure et dure, mais on va dire tout ce mouvement de développement personnel. On va dire, voilà, j'ai lu beaucoup de bouquins là-dessus. Et en fait, il y avait la partie psychologie où je réagis comme ça. pour telle raison. En fait, d'avoir des explications aussi sur comment on fonctionne et notamment sur la partie émotionnelle, ça m'a beaucoup aidée et ça m'a permis de relativiser aussi. Donc, j'ai fait ça, j'ai regardé des documentaires et puis l'expérience, en fait, je me suis ouverte au monde vraiment de manière très forte et je dirais que la période qui m'a le plus aidée, ça a été quand je me suis retrouvée toute seule, en fait. Quand je me suis retrouvée toute seule du jour au lendemain, la période d'introspection qui a suivi derrière, elle a été incroyable. Mais genre, vraiment. des fois on peut avoir peur de se retrouver seule mais c'est un super cadeau les premières semaines t'en chies quand tu te retrouves à aérer toute seule dans ton chez toi et que tu sais plus trop qui tu es, ce que tu fais ça fait un peu peur mais après une fois que tu commences à creuser et à faire des choses pour toi à vraiment trouver ton identité là par contre c'est de l'or en barre donc moi j'ai passé beaucoup de temps seule j'ai pris mon berlingot, je suis partie en nature je suis... J'ai dormi vraiment dans des spots incroyables à droite à gauche. Je suis partie en vacances toute seule avec mon chien. J'ai beaucoup de temps seule, en fait, à faire des randos. Tout ça, tout ça, tous ces moments-là, en fait, qui ont été hyper précieux et qui m'ont permis vraiment de réfléchir un peu, de réfléchir et puis de me poser les bonnes questions et de savoir, mais qu'est-ce que je veux vraiment, etc. Enfin, d'apprendre à se connaître, en fait. C'est vraiment tout ce passage-là qu'on nous autorise peut-être pas suffisamment, en fait, mais qui est ultra nécessaire, je pense. Donc... Je pense que si je me connais aussi bien aujourd'hui, c'est parce que j'ai passé du temps avec ma compagnie. C'est vraiment ça. Et puis, se détacher du regard extérieur, en fait. Parce que quand tu disais comment les gens pensent aujourd'hui, comment ils réagissent, en fait, c'est pas que je m'en fiche, mais presque. On a toujours besoin de se sentir reconnue par ses pairs et compagnie, bien sûr. Mais on va dire qu'aujourd'hui, peu importe ce que l'extérieur pense, de toute façon, si j'ai envie de faire un truc, je le fais quand même. On va dire que je me suis vraiment libérée de... Est-ce que les autres me comprennent ou pas ? Ils me comprennent, c'est bien. Ils ne me comprennent pas, tant pis. Moi, je vis ma vie et je kiffe. Et c'est l'essentiel, je veux dire. Il n'y a que moi qui vais vivre dans mon corps, dans ma tête, dans mes chaussures. Donc, autant que je décide de ce qui s'y passe. Et je pense que mon conseil, il est là. De toute façon, comme on dit, à trop vouloir rentrer dans le moule, on finit par devenir une tarte.

  • Speaker #0

    C'est vrai, je t'avais oublié ça.

  • Speaker #1

    Je l'aime beaucoup. Et moi, je suis partie. Et puis, c'est surtout, en fait, il y a eu tout un moment, en fait, où j'ai écouté aussi beaucoup de podcasts. Et j'ai eu beaucoup de podcasts qui m'ont rassurée sur le fait que la différence, c'était aussi une chance, en fait. Parce que ça nous permet d'apporter quelque chose d'autre, en fait. Et là où, par exemple, il y a des gens qui pourraient te pointer du doigt, t'en as d'autres qui vont te dire Mais c'est génial ce que tu fais, dis-moi comment tu fais Donc, tu vois, c'est... Tout est une question d'équilibre. Il y a des gens qui vont trouver ça génial et d'autres non. Et en fait, c'est du moment que toi, tu es bien, que tu fais ce que tu veux, que tu vis ce que tu as besoin, que tu fais des choses qui ont du sens pour toi, après, ça va. Je pense que tant qu'on n'a pas cette confiance en soi, en interne, de toute façon, on va toujours douter. Mais une fois que tu es bien dans tes pompes et que tu sais pourquoi tu es là et ce que tu fais, ça va beaucoup mieux et tu te détaches complet.

  • Speaker #0

    Toi qui voyages beaucoup solo, je sais que c'est... qui fait des choses solo pas mal, en particulier voyager, c'est quelque chose qui fait toujours un peu peur. Il y a beaucoup de gens pour qui c'est plus compliqué. Est-ce que tu as un petit tip, justement, pour leur dire qu'il faut y aller ?

  • Speaker #1

    Tout dépend du type de voyage qu'ils veulent faire. Moi, c'est vrai que j'y vais un peu à la route, mais on n'est pas obligé de fonctionner comme ça. Aujourd'hui, il y a des... Alors, si on veut voyager seule, mais pas trop seule, il y a aussi les formats où tu peux voyager en groupe de voyageurs, tu vois, qui existent. Je pense notamment... Je ne sais plus c'est quoi le nom, je me demande si c'est pas l'UCPA qui existe. Par exemple, tu pars seule, mais mine de rien, sur place, tu as quand même des gens avec toi, donc c'est un peu rassurant aussi, tu fais des activités chouettes. Après, en termes de voyage seule, je peux rassurer essentiellement les femmes, parce qu'on va dire qu'en général, c'est souvent les femmes qui ont peur de partir seules. Ça fait trois ans que je voyage toute seule, je touche du bois, il ne m'est jamais rien arrivé. Après, évidemment, il faut rester vigilante, mais je pense qu'il faut se détacher de ce truc, on va mourir. Tout va bien se passer, il faut se faire confiance. De toute façon, si tu vas à un endroit que tu ne te sens pas bien, tu en pars. D'écouter son intuition. Moi, je suis arrivée sur des spots en voiture, par exemple, pourtant j'arrivais tard, il était plus de 23h. J'arrive sur un spot, je me dis, il y a un truc, ça me dérange, je ne suis pas à l'aise. Tu ne sais pas l'expliquer, mais ce n'est pas grave, tu t'écoutes et tu vas dormir ailleurs. Et du coup, si tu t'écoutes bien, Tu seras au bon endroit. Et après, si on a besoin d'être assuré, on peut planifier son voyage aussi. Maintenant, il y a plein de blocs de voyage qui existent, qui te disent les bonnes adresses, où dormir, où manger, etc. Si tu allais vraiment à l'inconnu, ce n'est pas ton truc. Il y a plein de choses qui existent en termes de voyage aujourd'hui. Donc ça, c'est le petit conseil que je peux donner. Soit tu peux partir en groupe avec d'autres gens, soit vraiment partir seul, mais tu organises bien ton itinéraire pas être trop prise au dépourvu si t'as besoin au départ d'avoir quelque chose qui te rassure, d'avoir un petit cadre rassurant. Sinon, attends, je suis en train de penser, t'as même un compte Instagram, parce que tout à l'heure tu parlais du cinéma toute seule aussi. Je sais qu'il y a des gens qui aiment faire des activités seules. Pour eux, c'est difficile d'aller manger au resto tout seul, d'aller faire une rando tout seul. Et il y a un compte Instagram qui... est tenue par une nana et c'est super chouette en fait parce qu'elle relate en fait tous ses solo dates donc voilà si jamais je retrouve le nom je pourrais te le donner ouais bah tu me le rajouteras ouais ouais ouais et bah en tout cas

  • Speaker #0

    Samantha c'était génial merci beaucoup pour cette rencontre et ton partage de de vie qui n'est pas vraiment norme mais qui un peu plus en décalage on va dire en tout cas que tu Tu profites pleinement. Quand tu as dit on a le risque de mort, j'ai pensé aussi, mais oui, le risque de vivre aussi avant de mourir, donc des fois, il faut en profiter.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    oui. C'est vraiment ce que j'ai ressenti avec toi, ce côté vivant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Merci pour cette bonne humeur. Peut-être que tu peux nous partager où est-ce qu'on peut te retrouver, je mettrai tous les éléments dans la description, mais tu es un petit peu sur... Pas mal de réseaux sociaux si on veut te suivre, découvrir tes aventures aussi.

  • Speaker #1

    Yes, alors moi on peut me trouver sur Instagram, j'y suis. Donc mon compte c'est lespiednus34, mais comme il y a des tirés et tout, je pense que tu le noteras bien dans la description. Et après je suis aussi sur Facebook. Alors sur Facebook je prends moins on va dire des personnes de l'extérieur puisque c'est un compte un peu plus privé, mais bon, je mets des choses en public et on peut suivre aussi. Donc voilà, quand tout ce qui est projet, etc., je mets en public en général dessus. Comme je crée des petits événements à droite à gauche, que ce soit des pique-niques, des apéros voyageurs, des choses comme ça, je les relate aussi sur Facebook. On peut me trouver là-dessus. J'ai un nom de famille à rallonge, donc je te mettrai aussi, parce que sinon, personne ne va le deviner. Mais voilà, c'est les deux plateformes, on va dire, où je communique le plus. Après, LinkedIn et tout ça, je n'y suis pas de ouf. Ce n'est pas ce que j'exploite le plus. Donc voilà, pour le côté réseau social, en tout cas.

  • Speaker #0

    Et bien génial en tout cas, merci beaucoup Sam pour cet échange et puis merci beaucoup pour ton temps en tout cas c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'avoir reçu c'était vraiment trop chouette merci beaucoup, à bientôt.

  • Speaker #0

    Et voilà retour à la réalité, encore une fois cette interview c'était une grosse claque dans ma gueule et de la raison pour laquelle je fais ce podcast pour montrer que notre normalité n'est pas celle des autres mais surtout que celle des autres peut être super inspirante Et c'est le cas avec Samantha, parce que globalement, elle et moi, sur le papier, on est diamétralement opposés. Elle est joyeuse, moi je suis acide. Mais en fait, notre échange a été super inspirant pour moi, parce que Samantha a su se libérer des contraintes pour faire un truc de ouf, pour vivre. Et pour moi, ça c'est juste incroyable. Donc merci Sam pour cet échange, je garderai ça très précieusement. Et j'ai hâte de te retrouver toi et ta tiny house, peut-être par chez moi. Comme toujours, je vous invite à retrouver Samantha sur ses réseaux sociaux pour suivre sa propre aventure. Et bien entendu, si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à partager, liker et rendez-vous sur Instagram, à Corpus Riot, pour discuter Marie Kondo, mobilité et petit beurre. Comme toujours, faites ce que vous avez à faire pour prêcher la bonne parole de Corpus Riot, et je vous kifferai toujours plus.

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Description

Une rencontre inspirante avec Samantha Klingelschmitt, une femme qui suit sa propre voie. Entre tiny house, approche minimaliste et engagement écologique, elle nous partage son parcours et ses choix de vie en décalages avec les standards. Samantha nous parle de la liberté qu'elle trouve en vivant avec moins et en étant alignée avec ses convictions et ses valeurs. Simplicité et énergie débordante, cet échange prouve qu’on peut s’épanouir en vivant autrement. Si vous cherchez à vous libérer des conventions et vraiment apprendre à vivre, cet épisode est pour vous !


Pour discuter de l'épisode rendez-vous sur insta @corpusriot


Retrouvez Samantha sur insta @les_pieds_nus34

Cité par Sam :

Tiny house

Marie Kondo

UCPA


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cette semaine, c'est l'interview et j'ai reçu Samantha, que j'ai découvert via les réseaux sociaux, comme bien souvent. J'ai tout de suite été intriguée par son style de vie, mais surtout fascinée par l'énergie et le magnétisme qu'elle dégageait. Voici notre rencontre. Moi c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast hors normes. Bonjour Samantha, bienvenue.

  • Speaker #1

    Salut Viviane.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation. On va apprendre à faire connaissance parce que moi j'ai découvert ton profil et qui tu étais via Live Mentor. On va faire une micro-pub. C'est comme ça que j'ai découvert ton univers et ton style de vie un peu plus en dehors des standards. Et c'est pour ça que je t'ai proposé de partager ton expérience et ta vision du hors-norme. Donc bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, en tout cas je suis trop contente de participer à ce podcast et c'est une belle découverte pour moi, donc trop chouette d'être là.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, on va tout simplement commencer par une petite présentation. Qui es-tu, que fais-tu, raconte-nous tout.

  • Speaker #1

    De mon côté, je dirais que je suis, je m'appelle Sam du coup pour rebondir. Actuellement je vis dans le sud de la France et je dirais que je suis plutôt une amoureuse de la vie. J'adore la vie, c'est vraiment ce qui m'anime au quotidien. Et en fait, quand j'ai vu ta question, je me suis un peu posé la question dans l'autre sens en me disant mais qu'est-ce que les gens pensent, comment eux me définissent finalement. Et je ne suis pas tombée trop à côté finalement dans ce que je dégage et ce que je m'inspecte de l'intérieur. C'est assez ça qui ressort. Et je suis quelqu'un qui adore la vie. Je suis quelqu'un de très enthousiaste, d'optimiste, de passionné, tout ce qu'on veut. Et un poil hyperactif aussi.

  • Speaker #0

    Professionnelle peut-être, un petit peu de contexte ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Alors aujourd'hui, je dirais que je suis un peu multicascette quand même. Il y a eu un parcours, on va dire, plutôt traditionnel jusqu'à mes 25 ans. J'ai travaillé environ 10 ans dans le secteur de l'éducation. Donc j'ai fait de la crèche, de l'école maternelle, des centres de loisirs, des écoles Montessori. J'ai beaucoup vadrouillé dans le milieu éducatif parce que ça me passionnait beaucoup. Et ensuite, j'ai arrêté ça il y a à peu près un an et demi maintenant parce que ça a été cyclique et puis que j'ai eu envie de découvrir aussi d'autres choses et que je me suis ouverte à pas mal de sujets différents. Et aujourd'hui, j'ai monté une boîte il y a un an et je ne l'ai pas vraiment encore optimisé parce que j'ai juste réglé la partie administrative que je n'avais surtout pas envie de passer une heure dessus. Mais aujourd'hui, je m'intéresse surtout sur des questions d'écotourisme, des questions de minimalisme, de tri, d'organisation. Ce sont des sujets qui me passionnent. Et puis, je suis très impliquée aussi sur la transition écologique et sociale. Donc, en fait, j'essaye de mener des actions dans ce sens-là. Ce n'est pas toujours rémunérateur pour l'instant. Et il y a une partie communication également, où on fait appel à moi aussi, notamment pour les réseaux sociaux maintenant. Donc, c'est aussi pour ça que tu m'as vue sur Live Mentor, parce que j'ai des compétences sur les réseaux sociaux, mais j'avais envie de creuser vraiment des questions plus techniques. et du coup, je vais faire la formation de marketing digital prochainement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette introduction. Tu as un peu découvert Campus Riot. Nous, on aime parler de tout ce qui est hors standard, différent. Alors forcément, est-ce que toi-même, tu te considères différente ?

  • Speaker #1

    À la première lecture, quand j'ai vu hors normes, je me suis dit Oh, Sam, ce n'est pas très humble. Pourquoi tu te définirais hors normes tout de suite ? Je me suis tout de suite flagellée. Et en fait, je me suis dit Ah non, ce n'est pas la bonne lecture. Hors normes, ça veut juste dire en dehors des normes. Donc, rassure-toi, ce n'est pas forcément quelqu'un d'hyper... qu'il n'a pas d'humilité. Et je dirais que je n'en ai pas eu conscience tout de suite. Je dirais plus que je me suis toujours sentie un petit peu différente, mais je mettais ça un peu sur le compte de on est tous différents, donc j'ai mon fonctionnement, les autres ont le leur. J'avais une sensibilité très accrue, c'était pareil. Je mettais ça sur le compte de la timidité, sur le compte de ce que je pouvais voir et qui me heurtait un petit peu, mais sans plus. Et j'ai l'impression que c'est plus le... le regard et les commentaires extérieurs qui au fur et à mesure m'ont fait mettre en lumière peut-être que Ah oui, effectivement, je ne fais peut-être pas partie d'une majorité quand même dans mon fonctionnement, dans ma façon d'être ou de penser. Mais ce n'était pas forcément inné dans mon esprit que j'étais un peu à côté.

  • Speaker #0

    Tu ne te sens pas forcément dans ta façon d'être en décalage avec la société ?

  • Speaker #1

    Alors, en décalage, j'ai l'impression que je suis plutôt bien intégrée dans la société, mais j'ai l'impression parce que j'ai un côté caméléon aussi. Donc, j'arrive à me fondre dans plein d'environnements différents et dans n'importe quel… Je peux vraiment passer d'un environnement à un autre, je m'adapte très bien. Donc je ne sais pas si c'est une question de suradaptabilité ou si vraiment je me sens en décalage. Je pense que plus le temps passe, plus je me rends compte que mes rêves, mes aspirations, quand j'en parle avec le monde extérieur, ce n'est pas forcément ce que la majorité des gens veulent. Et c'est ça qui me fait dire, ah, OK, là, tu ne fonctionnes pas pareil. Mais moi, dans mon esprit, à chaque fois, je n'ai pas l'impression d'être en décalage. C'est à chaque fois l'extérieur qui me le montre.

  • Speaker #0

    Et justement, sur quel sujet, sur quel point on te fait des remarques par rapport à ce décalage que tu peux avoir, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, ça a été sur plein de sujets différents. Alors... On va dire que si je reprends un peu plus à la base, quand j'étais enfant, on va dire que j'avais une grosse sensibilité. Donc voilà, ça a démarré par ça, parce que je voyais bien que moi, il y avait des choses que je voyais, des injustices ou même des choses, on va dire, plus classiques, mais pour les autres, ça leur passait vraiment au-dessus. Et moi, ça me prenait tout de suite à l'intérieur et je ne comprenais pas pourquoi tout le monde ne ressentait pas la même chose. Donc, ça a commencé plus par mon tempérament, mon caractère. Et puis après, ça a été dans les choix de vie. C'est-à-dire que j'ai commencé à m'insérer, on va dire, même dans la vie professionnelle de manière classique, avec un contrat, etc. Et j'ai vite vu que je changeais régulièrement de travail ou j'arrêtais mes contrats. Il y avait quelque chose pour moi qui ne faisait pas sens dans le modèle qui nous était, on va dire, pas imposé, mais en tout cas, ce qui était la marche à suivre. Après, tu es plus, tu travailles, tu achètes, etc. Et quand j'ai commencé à acheter un appartement avec mon ex-conjoint de l'époque, je pense que là, il y a eu un élément déclencheur chez moi. Il y a quelque chose qui a sauté. Parce que je ne me suis pas sentie bien du tout après. Donc, ça a été, on va dire, c'est ça qui m'a déclenchée.

  • Speaker #0

    Sur quels axes on te fait la remarque que tu es un petit peu en dehors de standard, effectivement ?

  • Speaker #1

    Sur la façon de vivre, je dirais. Sur vraiment le choix de ne pas vouloir, par exemple, vivre dans un habitat traditionnel. Parce que j'ai vécu trois ans en tiny house. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui reviendra. Et ça, par exemple, c'est quelque chose qui n'est pas... Les gens trouvent ça super de l'extérieur. Par contre, ils ne le feraient pas. Ça ne convient pas à tout le monde. Ça s'entend. Au début, ce n'est pas que tout le monde vive comme ça. Et sinon, après, c'est sur le regard que je porte sur la vie aussi. Parce que je vois bien que j'ai un regard très... tendre en fait sur la vie, très doux, très optimiste, très joyeux, très enfantin presque. Et ça, c'est quelque chose que j'ai eu du mal à retrouver chez beaucoup de gens. En fait, cette étincelle, un petit peu, tu vois, ce petit grain où tu sens qu'il y a un amour de la vie qui est présent chez l'autre. Et parce que j'entendais beaucoup de discours très négatifs parce qu'en même temps, on baigne là-dedans, dans la société dans laquelle on est, on entend beaucoup de choses négatives. Et moi, c'est vrai que je porte plutôt le regard inverse sur ce qui va bien. Et c'est dur des fois quand tu es un petit peu la seule qui voit les choses bien. Alors maintenant, ça va mieux parce que forcément, je m'attire aussi des gens qui pensent un peu dans cette énergie-là. Donc, c'est cool. Mais au départ, je sentais bien que non, tu es un peu naïve. Non, tu es un peu bisounours sur les bords. C'était un peu ça qui revenait. Mais on est très bien chez les bisounours. Moi, je conseille à tout le monde.

  • Speaker #0

    Et justement, tu parlais du fait que tu étais très actif dans tout ce qui est écologique, dans l'éducation, etc., autour de l'écologie. Est-ce que justement, ce côté un peu très positif, n'est pas un peu compliqué par rapport à la réalité de la situation écologique ? Tu n'as pas un petit peu un conflit ? Comment tu l'appréhendes en fait ?

  • Speaker #1

    C'est bien que tu m'en parles, parce qu'en fait, ça commence à remonter maintenant, mais en 2017... En fait, j'ai fait ce qu'ils appellent le burn-out militant. Tu vois, c'est que j'étais très engagée dans la cause animale, donc beaucoup d'actions, de manifestations, etc. dans ce milieu-là. Et en fait, j'étais au contact de visuels, de vidéos, de témoignages vraiment atroces, atroces, atroces tout le temps. Et quand j'étais sur le terrain, quand j'allais militer ou faire signer des pétitions, de la sensibilisation, etc., t'es confrontée en fait à des gens fermés. parce qu'ils ne sont pas encore sur ce chemin-là, ça ne les intéresse pas. Donc, tu as beaucoup de refus. Et donc, j'étais dans ce cercle un peu pas terrible entre tout ce que je voyais au quotidien qui était affreux et en plus tout le monde qui n'en avait rien à foutre. Donc, en fait, ça m'a bouffée de l'intérieur. Et là, vraiment, la soupape, elle a vraiment lâché. Et je me disais, mais pourquoi enfin il n'y a pas de prise de conscience ? Pourquoi personne ne s'intéresse à ça ? Ou pourquoi personne n'est sensible, au moins quand on en parle ? Et là, pendant un temps, j'ai dû arrêter. J'ai vraiment dû arrêter d'être active dans ce milieu-là parce que c'était trop difficile. Mais aujourd'hui, ça va beaucoup mieux parce qu'il y a aussi des médias positifs qui existent. Même si je continue de recevoir certaines actualités parce que j'ai envie de me tenir informée de ce qui se passe, par exemple, dans ce milieu-là, j'essaye aussi de contrebalancer. avec d'autres informations qui vont dans le bon sens et qui adoucissent aussi. Parce que si on ne se nourrit que de choses affreuses, c'est très dur.

  • Speaker #0

    Je comprends. Donc en fait, tu es vraiment plutôt dans une démarche d'éducation et d'information, moins de militantisme en fait, comme tu as pu l'être par le passé.

  • Speaker #1

    C'est toujours. C'est-à-dire que par exemple, nous, dans le sud de la France, on a beaucoup de co-bridas qui existent encore. Donc par exemple, je suis toujours active dans ce terrain-là parce que ça me tient à cœur de participer à peut-être un changement de conscience au fur et à mesure du temps. Mais c'est vrai que je ne me nourris plus des images. C'est-à-dire qu'on va dire que je suis convaincue aujourd'hui. Donc je n'ai plus besoin de tout regarder. C'est vrai qu'au départ, quand tu découvres tout ce qui se passe dans l'envers du décor, que ce soit de la chaîne agroalimentaire, que ce soit du divertissement avec des animaux, etc., tu en bouffes beaucoup au départ. Mais je conseille d'arrêter au bout d'un moment, parce que sinon, tu pètes un plomb. Donc, c'est bien pour sensibiliser. Une petite vidéo par-ci, une image par-là. Après, je déconseille de s'en nourrir au quotidien, parce que vraiment, c'est très dur. Donc, aujourd'hui, je milite encore un peu, mais je suis plus aussi dans une démarche où j'ai envie de distribuer des bonnes ondes autour de moi. Et c'est ce que je fais sur mes réseaux sociaux. En général, c'est très joyeux, très léger, parce que justement, je pense que ça m'aide aussi à supporter l'horreur du monde. Et que si je ne me fendais pas la poire, ou si je ne vivais pas des belles choses, je me dirais à quoi bon, franchement. Donc, c'est ce qui me permet aussi de pouvoir continuer de mener des actions de transition écologique, sociale. C'est ce côté très léger aussi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu l'as ressenti aussi par rapport à tes relations, ta famille, tes amis, dans le fait que... Avec l'âge avançant, vu que tu rentres moins dans ces fameuses étapes et standards de la société, est-ce qu'il y a un décalage qui s'est créé justement par rapport à tes amis ? Et peut-être que tu as créé un nouvel écosystème aussi par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Si je regarde d'un point de vue familial déjà, j'ai toujours fonctionné différemment. C'est-à-dire que je suis un petit peu l'élément perturbateur dans ma famille, dans mon fonctionnement. Aujourd'hui, c'est dans le bon sens du terme. Plus jeune, j'étais plus en… C'était un peu plus touchy, on va dire. Aujourd'hui, je suis un élément différent, mais qui fait du bien. Donc, ça va. D'un point de vue relationnel, aujourd'hui, je suis une femme célibataire. C'est-à-dire que j'ai eu une relation qui a duré six ans. Et en fait, au bout d'un moment, ce conjoint est parti parce que je pense que justement, mon fonctionnement, au bout d'un moment, ça ne lui allait plus. C'était un peu trop de mouvements, un peu trop de... Moi, je suis toute flamme, tu vois. Donc, en fait, je saute d'un point... projet à l'autre, dès qu'il y a une belle opportunité de vivre quelque chose, j'ai envie qu'on y aille donc je pense que lui il est arrivé à un moment de sa vie aussi, par exemple où il a eu envie de s'ancrer et tu vois de peut-être plus construire quelque chose et moi j'y étais pas donc au bout d'un moment il est parti pour ça et justement en fait il m'a dit quelque chose, d'ailleurs ça m'a marqué maintenant qu'on en parle désolé, je ressens les traumas non mais c'est chouette d'en parler du coup parce que c'est vrai que j'avais omis cette information... Et un jour, je me rappelle qu'il m'avait dit, en fait, tu commences à cumuler les étiquettes. Et là, je lui ai dit, mais tiens, mais comment ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Et en fait, il m'a dit, bah oui, mais regarde, déjà, t'es végétarienne, et puis t'es un peu féministe, et puis en plus, tu veux vivre en tiny house, et puis tu veux voyager, et puis tu veux monter des projets tout le temps. Alors, moi, je trouvais ça plutôt cool. Apparemment, pour lui, c'était pas cool. Donc en fait, c'est là aussi où tu vois, tu as des fois des petits shots comme ça de retour extérieur où tu dis en fait, c'est ça que je renvoie. Et c'est là où tu dis ça ne correspond pas à tout le monde. Donc, tu vois, il y a eu cet épisode là. Mais sinon, après, au niveau de mon cercle d'amis, je ne suis pas toujours comprise, mais en fait, j'ai l'impression que c'est plus que les gens sont intrigués. Ce n'est pas forcément du jugement méchant. C'est plus, tiens, mais tu penses comme ça, mais pourquoi ? Et tu veux faire ça, mais pourquoi ? Et du coup, c'est plutôt chouette parce qu'on peut en discuter. Et j'ai l'impression que d'un point de vue extérieur, les gens sont plus dans le questionnement parce qu'il y a des choses chez moi qui les inspirent plus que dans le jugement finalement. Donc ça, c'est plutôt chouette. On va dire que je ne suis pas pointée du doigt et abroulée sur le bûcher, donc c'est plutôt cool.

  • Speaker #0

    Et ça ne te pose pas de problème justement de devoir expliquer ton choix quand tes amis te disent pourquoi tu fais ça ? Ça ne te fatigue pas ?

  • Speaker #1

    Quand c'est dans la répétition, des fois ça peut... Ça peut être la science, ça dépend comment est posée la question. Quand on me pose une question, quand on ne me connaît pas du tout, par exemple, ça ne me dérange pas d'expliquer, etc. Quand il y a des choses qui reviennent et que j'ai déjà expliquées, des fois, je me dis, bon, on en a déjà parlé, voilà. Donc, par exemple, on m'a déjà fait la remarque plusieurs fois de me dire, tu fais trop de choses en même temps, ce serait bien que tu te concentres sur une seule. Et ça, moi, c'est un discours que j'en ai marre d'entendre, en fait, parce que j'ai envie de dire, ben... Toi, tu fonctionnes comme ça, mais moi, non. Moi, j'ai besoin d'avoir de la multiplicité. Je ne sais pas si ça se dit. J'ai besoin d'avoir du multiple. J'ai compris. Voilà, c'est essentiel. Moi, j'ai besoin du multiple, en fait. Et c'est comme ça que je me sens bien. Donc, en fait, ça ne sert à rien d'essayer de me convaincre que l'unique, c'est génial, parce que moi, ça ne fonctionne pas du tout pour moi. Et j'ai déjà fait, et c'est ce qui m'a conduit à faire des gros changements de vie parce que, justement, j'étais sur un truc fixe, unique, et ça ne m'allait pas du tout. Donc, je pense qu'effectivement, il y a des personnes pour qui ça marche très, très bien de se focaliser sur une seule chose et de creuser et de rester sur ça. Moi, par exemple, je sais que ça ne marche pas et je pense que des fois, ça m'agace quand on vient me dire que je ne suis pas sur le bon chemin et que je me trompe alors que je suis dans mes chaussures. Donc, je sais ce qui est bon pour moi. Je connais mes besoins, mes limites aujourd'hui. Je pense que je me suis assez analysée et je n'ai pas besoin qu'on vienne me dire ce genre de choses, par exemple. Mais je comprends que de l'extérieur, en fait, ça puisse questionner. Ça, ce n'est pas du tout un souci pour moi.

  • Speaker #0

    Petite switch, puisque moi, j'aime bien parler du corps. Par rapport à ton corps, est-ce que tu as une relation ? spécifique aussi ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'avec mon corps, on s'est bien apprivoisés, je dirais, parce qu'on n'a pas toujours été copains. Ça a été même plutôt l'inverse pendant très, très longtemps. Vraiment, si je pouvais éviter de le croiser dans le miroir, ça m'arrangeait beaucoup parce que ça ne me plaisait pas du tout. Donc, j'ai eu des petits troubles alimentaires quand j'étais plus jeune qui n'ont pas duré très, très longtemps, mais suffisamment pour me marquer quand même parce que je pouvais... Oui, tout. Par exemple, passer une journée sans rien manger, puis le lendemain manger comme quatre, faire du sport, mais pas pour les bonnes raisons, pour chercher un peu à se culter, etc. Et au fur et à mesure du temps, j'ai changé de position. Alors, ça a été beaucoup de lecture, beaucoup de travail interne. Ça ne s'est pas manifesté tout seul. Mais je me suis dit, je n'ai pas envie de me bouffer la vie par rapport à mon corps. Et j'ai beaucoup travaillé là-dessus. Et aujourd'hui, j'ai une relation très apaisée. vis-à-vis du corps et j'ai beaucoup de gratitude en fait parce que je me dis mais regarde tout ce que tu peux faire avec ton corps c'est quand même cool, t'as deux bras t'as deux jambes, il y en a, c'est des troncs tu vois, c'est des petites bûches désolée pour l'humour noir mais je m'estime quand même très chanceuse d'avoir un corps qui soit vraiment opérationnel et qui me permet de faire tout ce que je fais aujourd'hui donc en fait j'ai vraiment changé de regard dessus et je pense que ça m'a vraiment sauvée quelque part parce que j'étais vraiment très très mal dans ma peau pendant longtemps... Donc ça c'est le rapport on va dire physique, et puis d'un point de vue plus, je ne sais pas si on peut dire spirituel, mais je me dis quand même que c'est le seul véhicule qu'on va avoir pour traverser la vie, donc c'est important d'en prendre soin. Donc voilà, il y a le côté santé, donc végétarienne, alors moi c'était plus une démarche pour la sensibilité que j'ai envers les animaux, mais voilà, je sais que je le fais aussi d'un point de vue santé, parce que voilà, pour la verdure ça nous réussit plutôt bien quand même. Et euh... Et j'essaye de faire des choses avec mon corps qui lui font du bien, des bains froids, d'aller marcher, faire du sport, faire plein de choses qui lui font du bien et qui vont le faire circuler correctement. Donc je suis plutôt contente de la relation au corps que j'ai aujourd'hui parce que ça n'a pas toujours été facile. Comme beaucoup de gens, il y a beaucoup de gens qui à l'adolescence ne se sentent pas très bien. Mais je suis plutôt bien, je suis plutôt en paix aujourd'hui avec.

  • Speaker #0

    Tu parlais que tu avais été dans l'éducation avant. Est-ce que peut-être que le fait d'avoir été en relation avec des enfants, des plus jeunes en tout cas, et d'avoir été les aider à grandir, ça a pu t'aider justement dans ta relation à ton corps ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, quand je me suis rendue compte, pareil avec le temps, quand tu grandis, etc., de pourquoi j'ai été travailler auprès des enfants. Et ça n'a pas été finalement si anodin que ça. C'est parce que moi-même, enfant, je n'étais pas spécialement une enfant très joyeuse. Et puis, ce que souvent on me dit, tu as toujours été comme ça. Non, pas du tout. C'était même l'inverse. J'étais une enfant vraiment très, très mal dans sa peau et très triste. Et en fait, je me suis tournée vers le milieu éducatif parce que quelque part, j'avais envie de donner des clés et des outils aux enfants pour qu'ils ne vivent pas les mêmes choses que moi. Donc voilà, c'était un moyen aussi de réparer des choses au passage. J'en ai bien conscience. Et justement, en fait, en travaillant avec eux, moi, j'ai aussi travaillé sur leur estime d'eux. Donc, j'ai beaucoup axé mes thématiques auprès des enfants sur le savoir-être, l'éco-citoyenneté. la gestion des émotions, la confiance en soi. J'ai travaillé toutes ces compétences-là avec eux. Et quelque part, plus je leur transmettais des choses comme ça, plus forcément, moi, je me disais, c'est bien de le redire à eux, mais quand même, ce sera bien que tu te l'appliques à toi, cocotte. Donc, au fur et à mesure, ça a aussi participé à mon changement de posture.

  • Speaker #0

    Je voudrais faire un petit focus, si ça ne te dérange pas, sur la partie cadre de vie et mobilité. Tu as quand même passé trois ans en tiny house. qu'est-ce qui t'a fait le déclencheur. Aujourd'hui, tu es encore beaucoup dans la mobilité. Et question fondamentale, est-ce que tu as vécu seule en tiny house ou pas ? Et surtout... Si on est à plusieurs, comment est-ce qu'on fait pour vivre à plusieurs en tiny house ?

  • Speaker #1

    Comment on fait pour ne pas foutre le feu à la baraque ? Moi, ça a été suite à l'achat de l'appartement, comme je disais tout à l'heure. En fait, il y a eu un gros virage, on va dire, à 360 à ce moment-là. Donc, j'étais déjà impliquée d'un point de vue écologique. Donc, il y avait eu une grosse prise de conscience à ce moment-là. Je remettais pas mal de choses en question déjà. Et puis, je n'étais pas d'accord avec le système qui était établi, qui était de dire, tu dois travailler pour... payer ta maison et puis tu y passes enfin voilà tu passes ton temps à bosser pour payer là où tu vis mais finalement tu es jamais chez toi puisque tu passes ton temps à bosser dans tous les cas donc je me suis dit il y a un truc qui a une couille dans le système là il y a quelque chose qui va pas et puis l'appartement dans lequel on vivait on l'avait acheté il faisait il était pas gigantesque mais il faisait 65 mètres carrés je crois et pour moi c'était déjà gigantesque en fait parce que c'était plein d'espaces qu'on n'utilisait pas moi j'adore être dehors donc et je me suis dit que c'est que de l'espace à entretenir, à chauffer, ça me gonfle. Et puis, j'ai vite fait le parallèle que plus j'avais des charges financières élevées pour payer mon logement, moins j'avais de temps. Il y a souvent cette réflexion, le temps, c'est de l'argent. Non, en fait, l'argent, c'est du temps. Donc, j'ai dit non, il y a un truc à changer. Je me suis dit, moi, j'ai envie de vivre plus léger, j'ai envie de m'alléger financièrement. Comment je peux faire ? Parce qu'a priori, tous les logements dans le secteur font à peu près les mêmes tarifs, donc je ne vais pas révolutionner le truc. Et puis, il y avait ce côté où, comme tu dis, j'aimais bien la mobilité. Et à ce moment-là, je ne savais pas trop où je voulais vivre. Toutes les régions étaient géniales. Donc, en fait, j'avais envie d'habiter partout. Je ne voulais pas faire du tourisme, je voulais vivre partout. Donc, je me suis dit, ce serait quand même génial d'avoir une maison que tu peux déménager avec toi. Et en même temps, je ne voulais pas une caravane parce que je trouvais que ce n'était pas assez durable en termes de matériaux, en termes de confort. Et j'ai commencé à faire des recherches, etc. Et un jour, j'ai découvert les tiny houses via un documentaire. Et là, j'ai bloqué devant l'écran et j'ai fait Oh, mais c'est ça ! Mais c'est exactement ça dont je parle ! Et donc, quelques mois plus tard, j'en avais parlé à mon ex-conjoint quand même. Alors, il n'était pas hyper partie prenante au départ en plus. C'est-à-dire que quand j'en ai parlé, moi j'étais hyper enthousiaste à fond les ballons. Il est rentré du taf le soir, il m'a dit Mais jamais de la vie Sam ! Il m'a tué mon truc en deux secondes ! Je lui ai dit mais non mais tu ne te rends pas compte c'est génial et tout. Et puis lui à ce moment-là il travaillait dans le secteur du bâtiment, il était ingénieur. Donc en fait la pierre, tout ce qui est dur en fait c'était ça l'habitat pour lui. Je lui parle d'une maison en bois qui roule donc forcément. Et ça faisait que quelques mois qu'on avait acheté en plus. Donc bref il n'était pas hyper convaincu au départ. Et puis bon on a été rencontrer des gens qui vivaient en tiny house pour qu'ils se rendent compte et tout ça. Et il s'est rendu compte que c'était un habitat durable. Donc là ça l'a rassuré. Et donc, on a lancé les démarches, on a revendu l'appartement et on a lancé la construction de la tiny house dans la foulée. Ça a été construit rapidement. Le constructeur qu'on avait trouvé, trop de chance, il venait de se lancer à son compte, donc on n'a pas eu d'attente ni rien. Donc, les trois mois après, elle était là. Et du coup, c'était trop génial. Franchement, j'étais super ravie de pouvoir faire ça. Et puis, j'ai retrouvé du temps. Voilà, comme j'avais allégé ma charge financière, j'avais retrouvé du temps, je pouvais m'impliquer sur des projets qui avaient plus de sens pour moi aussi. Et pour répondre à ta question, comment on vit à deux ?

  • Speaker #0

    Attends, petite parenthèse, ça fait quelle taille la tiny house dont tu parles ?

  • Speaker #1

    Alors, tu peux faire... Enfin, tu as différents tailles. De toute façon, tu es limité par la largeur. C'est 2,50 m de large pour pouvoir circuler sur la route. Tu es limité par le poids. Il ne faut pas que ça dépasse 3,05 tonnes pour circuler. Après, libre à toi si tu veux en faire une de 4 m, 6 m, 11 m. Mais dans tous les cas, plus tu vas faire long, plus tu vas devoir rogner sur le poids. Donc après, tu vois, ça dépend des matériaux que tu veux utiliser. Moi, j'avais envie d'avoir des matériaux quand même assez nobles dedans, des choses qualitatives. Donc en fait, elle faisait 6,60 mètres par 2,50 mètres. Donc ça faisait 14 mètres carrés au sol, plus 5 mètres carrés avec la mezzanine pour le couchage. Donc on tournait, on ne tenait pas debout dans la mezzanine, mais on va dire 19 mètres carrés au total. Donc ce n'est pas énorme, mais moi, ça a transformé ma vie. À partir du moment où j'ai arrêté de vivre... dans cet appartement que j'ai trié, que j'ai désencombré, fait du tri, en fait il s'est passé plein de choses à l'intérieur de moi. C'était pas juste un changement d'habitant, en fait il y avait tout un changement interne qui allait avec et je serais sûrement pas la personne que je suis aujourd'hui si j'avais pas vécu ça non plus. Donc c'était une super... enfin c'était vraiment génial. En fait je pense que je me suis vraiment trouvée quand j'ai lancé ce projet-là. J'étais vraiment à ma place et le fait d'avoir très peu d'affaires, moi ça me va super bien quoi. Et plus je me débarrassais de mes affaires et mieux je me sentais. Donc c'était vraiment un effet qui se coule. Dès que je virais un truc, j'avais envie d'en virer d'autres parce que ça allait encore mieux. Donc ça a été comme ça. Je me suis vraiment passionnée pour le minimalisme à cette période-là. De toute façon, je n'avais pas le choix, mais mes murs n'étaient pas extensibles. Donc, je ne pouvais pas faire entrer tous les cartons que j'avais préparés. Donc, je me suis dit, OK, là, il ne va pas falloir faire des choix judicieux. On va garder vraiment ce qui est utile et ce qui apporte de la joie, parce que c'est important aussi.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais dans 19 mètres carrés. Tu as un peu bougé. Donc, peut-être que tu pourras nous dire où est-ce que tu as bougé. Et surtout, vous étiez à deux, puisqu'à l'époque, tu étais en couple. Comment ça s'est passé pour vivre dans 19 mètres carrés à deux ? Enfin, je n'ai jamais fait ça, donc je ne veux pas ta question.

  • Speaker #1

    Alors, à l'époque, voilà. Donc, elle est arrivée dans le Sud, donc début 2019. Ouais, fin 2018, début 2019. Donc, elle a passé neuf mois sur le Cap d'Agde, donc là où je vis actuellement. Et puis ensuite, on a eu un projet. Encore une fois, c'était peut-être moi qui ai été initiatrice, mais bref. On est partis en Martinique. On est partis, on a déménagé en Martinique pendant quelques mois. Donc, on l'a mise en gardiennage dans un camping qu'on connaît très bien en Vendée. Donc, elle a été stationnée là-bas le temps qu'on parte. Et quand on est revenu en France, on s'est dit, bon, le Sud, on connaît super bien, autant aller dans une autre région avec la maison. Et donc, on a choisi Angers. On n'avait jamais été de ce côté-là et il y avait des super échos sur cette ville. Donc, on l'a installée là-bas et on y a passé deux ans. Et écoute, pour ce qui est de la cohabitation, honnêtement, alors je ne sais pas si c'est parce que j'avais un partenaire avec qui c'était très fluide au quotidien et puis vraiment, c'était vraiment hyper facile, mais ça n'a pas été dur de vivre à deux. En plus, on avait une relation assez fusionnelle, on faisait beaucoup de choses ensemble, etc. On avait deux Ausha, le chien, donc on a vécu quand même, tu vois, à plusieurs dans cette petite maison. Je dirais que la seule difficulté qui a pu être rencontrée par-ci, par-là, Je pense que c'était plus de son côté, parce que moi, ça ne me dérangeait pas. Mais par exemple, tu vois, la mezzanine, il n'y a pas de mur, en fait. Elle n'est pas cloisonnée. Donc, tu vois, s'il y en a un qui veut se coucher en premier et puis l'autre veut rester en bas pour faire quelque chose, bon, alors moi, je m'endors partout. Il n'y a pas de souci, tu vois. Je peux avoir un tractopelle à côté, ça ne m'empêchera pas de dormir. Mais lui, par exemple, tu vois, ça aurait pu plus le gêner si je restais tard à regarder une série, par exemple, en bas. Mais sinon, dans la gestion du quotidien, honnêtement... il n'y a pas eu de difficultés particulières mais bon après c'était notre relation qui était comme ça après ça ne correspond vraiment pas à tout le monde et je sais qu'il y a des gens qui s'arracheraient les cheveux de ne pas avoir leur espace ou de devoir cohabiter aussi proche c'est vrai que nous on a eu de la chance pour ça ça s'est vraiment super super bien passé et en même temps d'un point de vue relationnel moi j'ai trouvé que c'était hyper intéressant parce que j'en sais rien par exemple tu te prends un peu le bec tu n'as pas le choix, tu vis dans le même espace. Au bout d'un moment, ça rapproche aussi, ça rapproche beaucoup. Il y a eu plein de moments où on était beaucoup dans le dialogue et la conversation puisqu'on était à côté. Et il y a eu des petites situations qui, peut-être par facilité, on serait passé à côté ou on aurait un peu fui à droite, à gauche, que là, on était là et on prenait le temps finalement de se parler. Donc moi, j'ai trouvé que ça avait même rapproché de vivre en basse-clos comme ça.

  • Speaker #0

    Le fait de passer à la taille Néo, ça t'a quand même poussé dans le minimalisme. Tu disais que tu avais puré pas mal de tes affaires. Aujourd'hui, tu es revenue en appartement, en habitation traditionnelle. Est-ce que ça t'a poussé dans des... Enfin, tu es revenue un peu plus normale au niveau de ta consommation, un peu plus maximaliste ou tu n'as pas du tout changé tes habitudes ?

  • Speaker #1

    Non, ça n'a pas changé. Ça n'a pas changé et tu vois, après, je suis dans un appartement qui fait 27 mètres carrés. Je n'ai pas non plus repris quelque chose de super grand. J'ai juste pris avec un petit extérieur parce que j'ai un chien. Je me suis dit, au moins, il peut prendre l'air. Ce n'est même pas moi qui en profite. Je suis ailleurs. Mais j'ai repris un petit logement parce que vraiment, je me sens bien dans les petits espaces. Même si on me proposait un logement plus grand, je dirais non. Parce que ce n'est pas ma philosophie. Ce n'est pas comme ça que je suis bien. Maintenant que je l'ai compris, j'y reste. Au niveau de mes affaires, j'ai très peu de choses. J'ai tout ce qui va être fonctionnel. Et même au niveau de mes affaires, tu vois, j'ai toujours cette démarche, par exemple, avant de faire rentrer quelque chose chez moi, je me dis, tiens, où est-ce que ça va aller ? Est-ce que ça va être utile ? Est-ce que je n'ai pas déjà quelque chose qui a cette fonction-là ? Donc, il y a des automatismes qui sont ancrés. Pareil au niveau des vêtements, je fais régulièrement des mises à jour, des tris. Il y a des habitudes qui sont là et qui resteront, je pense, parce que ça me convient bien comme ça.

  • Speaker #0

    Et puis comme tu me disais, en plus, quand tu as fait le tri, finalement, tu t'es retrouvée toi-même, non ?

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. Pour moi, le fait de ne pas avoir grand-chose, c'est synonyme de bien-être pour moi. Là où avant, plus jeune, le fait d'acheter beaucoup de vêtements, des sacs, des chaussures, ça vient un peu te combler. Tu es là genre trop bien, trop bien. En fait, je me suis rendue compte de l'effet inverse. Je me suis dit, mais en fait, quand tu vires plein de choses, mais qu'est-ce que tu es bien ? Et ça, je m'en suis beaucoup rendue compte quand je voyageais parce que j'ai aussi vécu un an en camping-car. Et aujourd'hui, j'ai plus ce camping-car, mais j'ai un petit berlingot que j'ai aménagé. Donc, en fait, je me rends bien compte, tu vois, même quand je suis partie deux mois sur la route avec un berlingot, je n'ai pas eu besoin de grand-chose. Donc, en fait, il y a beaucoup de choses qu'on a dans le quotidien qui ne nous servent pas ou qui nous ont été induits comme si c'était un besoin de les avoir, alors que pas du tout. Moi, je me débrouille très bien. Moins j'ai d'affaires et plus je suis opérationnelle et efficace. Donc, c'est vraiment... Ça me va vraiment très bien et c'est pour ça que cette année aussi, tu vois, j'ai envie d'accompagner des gens sur le désencombrement, le tri. Parce que quand on parlait tout à l'heure, est-ce que tu te sens en décalage ? Quand je parle de ça, il y a beaucoup de gens qui disent mais moi, je ne sais même pas par où commencer chez moi. Je ne sais pas qu'est-ce que je dois garder, qu'est-ce que je dois virer, par où je commence, quelle pièce, dans quel ordre, comment on trie, comment on organise. Et je vois que pour moi, dans mon cerveau, moi, je vois une pièce en bordel. Je suis la plus heureuse, je vois déjà. comment tout classifier comment tout ranger enfin c'est un délire donc c'est à ce moment là que je me suis dit ah ouais il y a peut-être quelque chose à faire aussi avec le tri l'organisation parce que je pense que mon expérience de vie elle peut servir aussi à d'autres quoi donc voilà je me régale bien avec ça en tout cas et ouais l'expérience en tiny house moi je regrette pas du tout et je pense que j'y retournerai en fait là c'est transitoire pour moi cette étape de vie où je suis revenue là il y a eu des événements qui m'ont poussé à revivre ici mais je sais que je retournerai en habitat léger ça c'est certain bon en tout cas t'es retournée dans un habitat plus traditionnel mais t'es quand même gardée cette idée de l'essentiel on va dire globalement c'est ça et le pire c'est que quand je suis revenue dans cet appartement tu vois ça n'a même pas été un soulagement pour moi tu vois j'aurais pu me dire bon après 3 ans de Tanya ça fait du bien de retrouver un logement classique ça a été affreux ça a été affreux j'ai pas du tout aimé le voyage quoi donc aujourd'hui j'ai aussi travaillé là-dessus je me suis j'ai changé de posture parce que je me suis dit je peux pas être mal dans un logement il faut que j'apprenne aussi à à avoir de la gratitude pour ça parce que c'est pas le cas de tout le monde quand même donc j'ai travaillé, aujourd'hui ça va beaucoup mieux j'apprends à y voir les côtés positifs que ça m'apporte, surtout que je suis à côté de la mer donc tu vois je suis quand même bien positionnée c'est chouette, mais voilà je sais que ce sera pas pour moi à long terme c'est pas pour moi et en fait tu m'as un peu tendu une perche pour la question suivante qui était,

  • Speaker #0

    quels sont tes projets pour l'année prochaine, t'en as un petit peu parlé le projet projets, l'année prochaine, excuse-moi, cette année. J'étais encore en décembre, excusez-moi, nous sommes bien en janvier. Quels sont tes projets pour 2025 ou peut-être les années suivantes en tout cas ? Tu parlais d'accompagner sur l'optimisation du rangement, la vision différente, voilà.

  • Speaker #1

    Comme je disais au tout début, je vais m'axer sur la formation aussi de live mentor. J'attends en fait juste d'avoir un peu mes sous qui rentrent pour la financer. Mais en gros, je vais faire ma formation marketing digitale parce qu'en fait, En fait, moi, ce n'est pas ma formation de base d'être sur les réseaux. Par contre, je sens qu'on vient de plus en plus me chercher pour ça. En fait, j'ai des gens de l'extérieur qui viennent me démarcher pour que je vienne faire leurs réseaux sociaux. Donc, je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à creuser. Vu que je m'éclate à faire ça, autant m'éclater à le faire pour les autres. Et en plus, je peux être payée. Donc, c'est quand même chouette. Donc, je me suis dit, je vais m'axer un peu plus là-dessus. Et notamment, le tri, l'organisation et le minimalisme. Là, j'ai vraiment envie de creuser ça aussi. Donc pareil, je vais enchaîner une autre formation certifiée dans l'année là-dessus pour accompagner les personnes qui ont besoin d'aide là-dessus dans leur domicile. Et puis surtout qu'ils ont des logements des fois avec des enfants, où ils vivent à plusieurs, avec des grands espaces. Donc il y a du taf et je peux comprendre qu'on ne sache pas par où commencer parfois et quelles questions se poser pour se délester de plein de choses. Parce qu'il y a aussi un rapport assez émotionnel aux objets. Mine de rien, on ne s'en rend pas compte, mais il y a beaucoup ça qui entre en ligne de compte. Donc voilà, j'ai vraiment envie d'accompagner aussi bien des particuliers que des entreprises, parce que les entreprises aussi, en fait, le fait d'être très organisé et d'avoir un environnement bien rangé, épuré, ça développe aussi, on va dire, la créativité, la productivité, tout ce qu'on veut. Parce que ton esprit, en fait, tu lui libères de la place visuellement, donc tout va bien. Donc, il y a aussi des entreprises, pourquoi pas, que j'aimerais accompagner par la suite là-dessus. Donc, ça, c'est plutôt les projets professionnels. Et après, dans la sphère plutôt privée, je dirais, c'est de continuer de m'amuser, quoi. Conviter de la vie, complètement. Après, je ne sais pas. D'un point de vue relationnel, je ne sais pas trop comment me positionner. Je dirais que je suis sur un âge un peu bâtard en ce moment. Dans le sens où je suis à un âge où, si je rencontre des personnes qui ont mon âge, en termes d'hommes, je parle du coup, on va dire qu'ils sont à un âge où ils ont envie de construire. Donc, plutôt d'investir, de faire des enfants, etc. Alors que moi, je ne suis pas du tout sur ce registre-là. Et après, si je tape un peu plus vieux, c'est des gens qui ont des enfants en bas âge. Donc, tu vois, ce n'est pas non plus très évident. Donc, je ne sais pas trop. En fait, si niveau relationnel, il se passera quelque chose ou pas un jour dans l'année, ça, je ne pourrais pas dire. C'est la vie qui me fera la surprise. Mais en tout cas, je suis très, très bien dans ma vie. Je me régale, quoi. C'est vraiment trop cool. Je suis très contente d'être vivante.

  • Speaker #0

    Premièrement, la bonne nouvelle, c'est que tous les hommes ne rentrent pas dans les classes. Donc, il y a des hommes qui... potentiellement n'ont pas forcément envie de fonder quelque chose ou qui n'ont pas d'enfants, qui sont plus vieux et qui n'ont pas d'enfants. Voilà, donc le champ des possibles. Deuxièmement, petite remarque, j'imagine que, alors moi je suis une grande fan en tout cas, mais j'imagine que tu parles rangement, optimisation, minimalisme, tu connais Marie Kondo, j'imagine ? Je vénère ses bouquins, j'ai une étagère dans ma bibliothèque avec ses bouquins. Et quand je me sens mal, je les relis.

  • Speaker #1

    Et oui, parce qu'en fait, ce n'est même pas que du rangement. Parce qu'une fois que tu commences à ranger, finalement, tu ne ranges pas que des objets, tu ranges aussi tout ce qui est en interne et ça fait beaucoup, beaucoup de bien. Il y a plein de choses qui se mettent en place pour des personnes une fois qu'elles ont rangé. C'est surtout ça, moi, qui m'intéresse. C'est les changements que ça peut venir générer chez les gens une fois qu'ils ont délesté la partie matérielle. Tout ce que ça vient engranger derrière, c'est incroyable. C'est vraiment magique.

  • Speaker #0

    Je vais juste faire une petite parenthèse pour les auditeurs. Marie Kondo, c'est la spécialiste du rangement au Japon. En tout cas, c'est la prêtresse du rangement. J'ai eu ma grande période minimaliste. Je rassure les auditeurs, je ne suis plus vraiment pas du tout minimaliste. Pour ceux qui me connaissent, je... Mais je suis beaucoup moins maximaliste que je l'ai été. Et même si, effectivement, moi, j'ai eu ma période minimaliste et je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément ça, je suis revenue à un équilibre. Ça m'a appris, en tout cas. Ça apprend, comme tu dis, à avoir une relation différente avec les objets. Ça apprend. à même se comprendre soi-même à consommer et apprécier différemment les choses et donc aujourd'hui j'ai beaucoup de bordel après moi je fais beaucoup de travaux manuels et choses comme ça donc forcément j'en ai partout mais les choses que j'ai je sais pourquoi je les ai et je sais les apprécier mais c'est le plus important en fait c'est

  • Speaker #1

    à ça que ça sert je pense qu'une fois que t'as vraiment la conscience sur ce que t'as quand t'es entourée uniquement des objets qui te font plaisir qui te font du bien, qui te sont utiles mais ta vie elle change... C'est trop bien, t'as que ce que tu aimes autour de toi, donc t'as déjà un environnement qui est propice à ce que ton épanouissement personnel soit... Je dis pas que ça règle tout, bien sûr, il y a toujours l'histoire personnelle, le vécu, le trauma, il y a toujours ça. Mais quand même, quand dans ton quotidien, t'as des choses qui te font du bien, c'est autre chose, c'est vraiment autre chose.

  • Speaker #0

    Mais je suis ravie que tu en parles, et je suis ravie si jamais tu peux accompagner effectivement des gens dans cette...

  • Speaker #1

    Ouais, je te ferai un retour avec plaisir sur la formation que je vais suivre, parce que... Ça va être chouette, je pense. Parce que la nana, justement, qui donne cette formation, elle a été formée par Marie Kondo. Donc, on est quand même sur quelque chose.

  • Speaker #0

    J'ai eu le fun moment, j'avoue.

  • Speaker #1

    Mais même Marie Kondo est revenue un petit peu. Oui,

  • Speaker #0

    elle s'est quand même...

  • Speaker #1

    Elle est restée un peu calmée quand même. Et elle a bien vu que la vie, c'était pas toujours... Elle a eu des enfants, en fait. Entre-temps, on s'est bien rendu compte qu'il y avait aussi une réalité de terrain dans le rangement. Il y a des choses qui sont faciles à mettre en place quand tu es toute seule, quand tu vis dans ton petit chez-toi et puis quand tu as la vie de famille, c'est autre chose. L'important, comme tu dis, pour moi, c'est la conscience qu'on a et le rapport qu'on a avec ces objets. Moi, à partir de là, déjà, c'est tout gagné. Après, qu'on ait des objets, plus ou moins, ce n'est pas la compétition de qui est le plus minimaliste sur Terre, ça, on s'en fiche un peu. C'est vraiment plus comment on va se sentir après qui est intéressant.

  • Speaker #0

    Génial. J'ai hâte de voir la suite, en tout cas, de cette année qui se déroule pour toi. Alors effectivement tu le disais, tu te considères pas forcément comme différente, mais bon, tu as quand même eu des retours du monde, de l'extérieur. Est-ce que tu pourrais nous partager un petit peu des tips, comment tu as appris à t'accepter, à te connaître et à accepter le fait que tu es un petit peu en décalage sur certains sujets par rapport à la majorité tout simplement ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'introspection. Il y a eu vraiment une phase d'introspection très forte. Beaucoup de lecture. J'ai lu énormément de bouquins. Je pense que ça m'a beaucoup rassurée, en fait, quand j'ai lu des ouvrages, de me dire Ah, mais en fait, on est plein ! On est plein à se sentir comme ça. Et c'est surtout même les bouquins de psycho, par exemple. Alors, pas la psychologie pure et dure, mais on va dire tout ce mouvement de développement personnel. On va dire, voilà, j'ai lu beaucoup de bouquins là-dessus. Et en fait, il y avait la partie psychologie où je réagis comme ça. pour telle raison. En fait, d'avoir des explications aussi sur comment on fonctionne et notamment sur la partie émotionnelle, ça m'a beaucoup aidée et ça m'a permis de relativiser aussi. Donc, j'ai fait ça, j'ai regardé des documentaires et puis l'expérience, en fait, je me suis ouverte au monde vraiment de manière très forte et je dirais que la période qui m'a le plus aidée, ça a été quand je me suis retrouvée toute seule, en fait. Quand je me suis retrouvée toute seule du jour au lendemain, la période d'introspection qui a suivi derrière, elle a été incroyable. Mais genre, vraiment. des fois on peut avoir peur de se retrouver seule mais c'est un super cadeau les premières semaines t'en chies quand tu te retrouves à aérer toute seule dans ton chez toi et que tu sais plus trop qui tu es, ce que tu fais ça fait un peu peur mais après une fois que tu commences à creuser et à faire des choses pour toi à vraiment trouver ton identité là par contre c'est de l'or en barre donc moi j'ai passé beaucoup de temps seule j'ai pris mon berlingot, je suis partie en nature je suis... J'ai dormi vraiment dans des spots incroyables à droite à gauche. Je suis partie en vacances toute seule avec mon chien. J'ai beaucoup de temps seule, en fait, à faire des randos. Tout ça, tout ça, tous ces moments-là, en fait, qui ont été hyper précieux et qui m'ont permis vraiment de réfléchir un peu, de réfléchir et puis de me poser les bonnes questions et de savoir, mais qu'est-ce que je veux vraiment, etc. Enfin, d'apprendre à se connaître, en fait. C'est vraiment tout ce passage-là qu'on nous autorise peut-être pas suffisamment, en fait, mais qui est ultra nécessaire, je pense. Donc... Je pense que si je me connais aussi bien aujourd'hui, c'est parce que j'ai passé du temps avec ma compagnie. C'est vraiment ça. Et puis, se détacher du regard extérieur, en fait. Parce que quand tu disais comment les gens pensent aujourd'hui, comment ils réagissent, en fait, c'est pas que je m'en fiche, mais presque. On a toujours besoin de se sentir reconnue par ses pairs et compagnie, bien sûr. Mais on va dire qu'aujourd'hui, peu importe ce que l'extérieur pense, de toute façon, si j'ai envie de faire un truc, je le fais quand même. On va dire que je me suis vraiment libérée de... Est-ce que les autres me comprennent ou pas ? Ils me comprennent, c'est bien. Ils ne me comprennent pas, tant pis. Moi, je vis ma vie et je kiffe. Et c'est l'essentiel, je veux dire. Il n'y a que moi qui vais vivre dans mon corps, dans ma tête, dans mes chaussures. Donc, autant que je décide de ce qui s'y passe. Et je pense que mon conseil, il est là. De toute façon, comme on dit, à trop vouloir rentrer dans le moule, on finit par devenir une tarte.

  • Speaker #0

    C'est vrai, je t'avais oublié ça.

  • Speaker #1

    Je l'aime beaucoup. Et moi, je suis partie. Et puis, c'est surtout, en fait, il y a eu tout un moment, en fait, où j'ai écouté aussi beaucoup de podcasts. Et j'ai eu beaucoup de podcasts qui m'ont rassurée sur le fait que la différence, c'était aussi une chance, en fait. Parce que ça nous permet d'apporter quelque chose d'autre, en fait. Et là où, par exemple, il y a des gens qui pourraient te pointer du doigt, t'en as d'autres qui vont te dire Mais c'est génial ce que tu fais, dis-moi comment tu fais Donc, tu vois, c'est... Tout est une question d'équilibre. Il y a des gens qui vont trouver ça génial et d'autres non. Et en fait, c'est du moment que toi, tu es bien, que tu fais ce que tu veux, que tu vis ce que tu as besoin, que tu fais des choses qui ont du sens pour toi, après, ça va. Je pense que tant qu'on n'a pas cette confiance en soi, en interne, de toute façon, on va toujours douter. Mais une fois que tu es bien dans tes pompes et que tu sais pourquoi tu es là et ce que tu fais, ça va beaucoup mieux et tu te détaches complet.

  • Speaker #0

    Toi qui voyages beaucoup solo, je sais que c'est... qui fait des choses solo pas mal, en particulier voyager, c'est quelque chose qui fait toujours un peu peur. Il y a beaucoup de gens pour qui c'est plus compliqué. Est-ce que tu as un petit tip, justement, pour leur dire qu'il faut y aller ?

  • Speaker #1

    Tout dépend du type de voyage qu'ils veulent faire. Moi, c'est vrai que j'y vais un peu à la route, mais on n'est pas obligé de fonctionner comme ça. Aujourd'hui, il y a des... Alors, si on veut voyager seule, mais pas trop seule, il y a aussi les formats où tu peux voyager en groupe de voyageurs, tu vois, qui existent. Je pense notamment... Je ne sais plus c'est quoi le nom, je me demande si c'est pas l'UCPA qui existe. Par exemple, tu pars seule, mais mine de rien, sur place, tu as quand même des gens avec toi, donc c'est un peu rassurant aussi, tu fais des activités chouettes. Après, en termes de voyage seule, je peux rassurer essentiellement les femmes, parce qu'on va dire qu'en général, c'est souvent les femmes qui ont peur de partir seules. Ça fait trois ans que je voyage toute seule, je touche du bois, il ne m'est jamais rien arrivé. Après, évidemment, il faut rester vigilante, mais je pense qu'il faut se détacher de ce truc, on va mourir. Tout va bien se passer, il faut se faire confiance. De toute façon, si tu vas à un endroit que tu ne te sens pas bien, tu en pars. D'écouter son intuition. Moi, je suis arrivée sur des spots en voiture, par exemple, pourtant j'arrivais tard, il était plus de 23h. J'arrive sur un spot, je me dis, il y a un truc, ça me dérange, je ne suis pas à l'aise. Tu ne sais pas l'expliquer, mais ce n'est pas grave, tu t'écoutes et tu vas dormir ailleurs. Et du coup, si tu t'écoutes bien, Tu seras au bon endroit. Et après, si on a besoin d'être assuré, on peut planifier son voyage aussi. Maintenant, il y a plein de blocs de voyage qui existent, qui te disent les bonnes adresses, où dormir, où manger, etc. Si tu allais vraiment à l'inconnu, ce n'est pas ton truc. Il y a plein de choses qui existent en termes de voyage aujourd'hui. Donc ça, c'est le petit conseil que je peux donner. Soit tu peux partir en groupe avec d'autres gens, soit vraiment partir seul, mais tu organises bien ton itinéraire pas être trop prise au dépourvu si t'as besoin au départ d'avoir quelque chose qui te rassure, d'avoir un petit cadre rassurant. Sinon, attends, je suis en train de penser, t'as même un compte Instagram, parce que tout à l'heure tu parlais du cinéma toute seule aussi. Je sais qu'il y a des gens qui aiment faire des activités seules. Pour eux, c'est difficile d'aller manger au resto tout seul, d'aller faire une rando tout seul. Et il y a un compte Instagram qui... est tenue par une nana et c'est super chouette en fait parce qu'elle relate en fait tous ses solo dates donc voilà si jamais je retrouve le nom je pourrais te le donner ouais bah tu me le rajouteras ouais ouais ouais et bah en tout cas

  • Speaker #0

    Samantha c'était génial merci beaucoup pour cette rencontre et ton partage de de vie qui n'est pas vraiment norme mais qui un peu plus en décalage on va dire en tout cas que tu Tu profites pleinement. Quand tu as dit on a le risque de mort, j'ai pensé aussi, mais oui, le risque de vivre aussi avant de mourir, donc des fois, il faut en profiter.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    oui. C'est vraiment ce que j'ai ressenti avec toi, ce côté vivant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Merci pour cette bonne humeur. Peut-être que tu peux nous partager où est-ce qu'on peut te retrouver, je mettrai tous les éléments dans la description, mais tu es un petit peu sur... Pas mal de réseaux sociaux si on veut te suivre, découvrir tes aventures aussi.

  • Speaker #1

    Yes, alors moi on peut me trouver sur Instagram, j'y suis. Donc mon compte c'est lespiednus34, mais comme il y a des tirés et tout, je pense que tu le noteras bien dans la description. Et après je suis aussi sur Facebook. Alors sur Facebook je prends moins on va dire des personnes de l'extérieur puisque c'est un compte un peu plus privé, mais bon, je mets des choses en public et on peut suivre aussi. Donc voilà, quand tout ce qui est projet, etc., je mets en public en général dessus. Comme je crée des petits événements à droite à gauche, que ce soit des pique-niques, des apéros voyageurs, des choses comme ça, je les relate aussi sur Facebook. On peut me trouver là-dessus. J'ai un nom de famille à rallonge, donc je te mettrai aussi, parce que sinon, personne ne va le deviner. Mais voilà, c'est les deux plateformes, on va dire, où je communique le plus. Après, LinkedIn et tout ça, je n'y suis pas de ouf. Ce n'est pas ce que j'exploite le plus. Donc voilà, pour le côté réseau social, en tout cas.

  • Speaker #0

    Et bien génial en tout cas, merci beaucoup Sam pour cet échange et puis merci beaucoup pour ton temps en tout cas c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'avoir reçu c'était vraiment trop chouette merci beaucoup, à bientôt.

  • Speaker #0

    Et voilà retour à la réalité, encore une fois cette interview c'était une grosse claque dans ma gueule et de la raison pour laquelle je fais ce podcast pour montrer que notre normalité n'est pas celle des autres mais surtout que celle des autres peut être super inspirante Et c'est le cas avec Samantha, parce que globalement, elle et moi, sur le papier, on est diamétralement opposés. Elle est joyeuse, moi je suis acide. Mais en fait, notre échange a été super inspirant pour moi, parce que Samantha a su se libérer des contraintes pour faire un truc de ouf, pour vivre. Et pour moi, ça c'est juste incroyable. Donc merci Sam pour cet échange, je garderai ça très précieusement. Et j'ai hâte de te retrouver toi et ta tiny house, peut-être par chez moi. Comme toujours, je vous invite à retrouver Samantha sur ses réseaux sociaux pour suivre sa propre aventure. Et bien entendu, si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à partager, liker et rendez-vous sur Instagram, à Corpus Riot, pour discuter Marie Kondo, mobilité et petit beurre. Comme toujours, faites ce que vous avez à faire pour prêcher la bonne parole de Corpus Riot, et je vous kifferai toujours plus.

Description

Une rencontre inspirante avec Samantha Klingelschmitt, une femme qui suit sa propre voie. Entre tiny house, approche minimaliste et engagement écologique, elle nous partage son parcours et ses choix de vie en décalages avec les standards. Samantha nous parle de la liberté qu'elle trouve en vivant avec moins et en étant alignée avec ses convictions et ses valeurs. Simplicité et énergie débordante, cet échange prouve qu’on peut s’épanouir en vivant autrement. Si vous cherchez à vous libérer des conventions et vraiment apprendre à vivre, cet épisode est pour vous !


Pour discuter de l'épisode rendez-vous sur insta @corpusriot


Retrouvez Samantha sur insta @les_pieds_nus34

Cité par Sam :

Tiny house

Marie Kondo

UCPA


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cette semaine, c'est l'interview et j'ai reçu Samantha, que j'ai découvert via les réseaux sociaux, comme bien souvent. J'ai tout de suite été intriguée par son style de vie, mais surtout fascinée par l'énergie et le magnétisme qu'elle dégageait. Voici notre rencontre. Moi c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast hors normes. Bonjour Samantha, bienvenue.

  • Speaker #1

    Salut Viviane.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation. On va apprendre à faire connaissance parce que moi j'ai découvert ton profil et qui tu étais via Live Mentor. On va faire une micro-pub. C'est comme ça que j'ai découvert ton univers et ton style de vie un peu plus en dehors des standards. Et c'est pour ça que je t'ai proposé de partager ton expérience et ta vision du hors-norme. Donc bienvenue.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, en tout cas je suis trop contente de participer à ce podcast et c'est une belle découverte pour moi, donc trop chouette d'être là.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, on va tout simplement commencer par une petite présentation. Qui es-tu, que fais-tu, raconte-nous tout.

  • Speaker #1

    De mon côté, je dirais que je suis, je m'appelle Sam du coup pour rebondir. Actuellement je vis dans le sud de la France et je dirais que je suis plutôt une amoureuse de la vie. J'adore la vie, c'est vraiment ce qui m'anime au quotidien. Et en fait, quand j'ai vu ta question, je me suis un peu posé la question dans l'autre sens en me disant mais qu'est-ce que les gens pensent, comment eux me définissent finalement. Et je ne suis pas tombée trop à côté finalement dans ce que je dégage et ce que je m'inspecte de l'intérieur. C'est assez ça qui ressort. Et je suis quelqu'un qui adore la vie. Je suis quelqu'un de très enthousiaste, d'optimiste, de passionné, tout ce qu'on veut. Et un poil hyperactif aussi.

  • Speaker #0

    Professionnelle peut-être, un petit peu de contexte ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Alors aujourd'hui, je dirais que je suis un peu multicascette quand même. Il y a eu un parcours, on va dire, plutôt traditionnel jusqu'à mes 25 ans. J'ai travaillé environ 10 ans dans le secteur de l'éducation. Donc j'ai fait de la crèche, de l'école maternelle, des centres de loisirs, des écoles Montessori. J'ai beaucoup vadrouillé dans le milieu éducatif parce que ça me passionnait beaucoup. Et ensuite, j'ai arrêté ça il y a à peu près un an et demi maintenant parce que ça a été cyclique et puis que j'ai eu envie de découvrir aussi d'autres choses et que je me suis ouverte à pas mal de sujets différents. Et aujourd'hui, j'ai monté une boîte il y a un an et je ne l'ai pas vraiment encore optimisé parce que j'ai juste réglé la partie administrative que je n'avais surtout pas envie de passer une heure dessus. Mais aujourd'hui, je m'intéresse surtout sur des questions d'écotourisme, des questions de minimalisme, de tri, d'organisation. Ce sont des sujets qui me passionnent. Et puis, je suis très impliquée aussi sur la transition écologique et sociale. Donc, en fait, j'essaye de mener des actions dans ce sens-là. Ce n'est pas toujours rémunérateur pour l'instant. Et il y a une partie communication également, où on fait appel à moi aussi, notamment pour les réseaux sociaux maintenant. Donc, c'est aussi pour ça que tu m'as vue sur Live Mentor, parce que j'ai des compétences sur les réseaux sociaux, mais j'avais envie de creuser vraiment des questions plus techniques. et du coup, je vais faire la formation de marketing digital prochainement.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour cette introduction. Tu as un peu découvert Campus Riot. Nous, on aime parler de tout ce qui est hors standard, différent. Alors forcément, est-ce que toi-même, tu te considères différente ?

  • Speaker #1

    À la première lecture, quand j'ai vu hors normes, je me suis dit Oh, Sam, ce n'est pas très humble. Pourquoi tu te définirais hors normes tout de suite ? Je me suis tout de suite flagellée. Et en fait, je me suis dit Ah non, ce n'est pas la bonne lecture. Hors normes, ça veut juste dire en dehors des normes. Donc, rassure-toi, ce n'est pas forcément quelqu'un d'hyper... qu'il n'a pas d'humilité. Et je dirais que je n'en ai pas eu conscience tout de suite. Je dirais plus que je me suis toujours sentie un petit peu différente, mais je mettais ça un peu sur le compte de on est tous différents, donc j'ai mon fonctionnement, les autres ont le leur. J'avais une sensibilité très accrue, c'était pareil. Je mettais ça sur le compte de la timidité, sur le compte de ce que je pouvais voir et qui me heurtait un petit peu, mais sans plus. Et j'ai l'impression que c'est plus le... le regard et les commentaires extérieurs qui au fur et à mesure m'ont fait mettre en lumière peut-être que Ah oui, effectivement, je ne fais peut-être pas partie d'une majorité quand même dans mon fonctionnement, dans ma façon d'être ou de penser. Mais ce n'était pas forcément inné dans mon esprit que j'étais un peu à côté.

  • Speaker #0

    Tu ne te sens pas forcément dans ta façon d'être en décalage avec la société ?

  • Speaker #1

    Alors, en décalage, j'ai l'impression que je suis plutôt bien intégrée dans la société, mais j'ai l'impression parce que j'ai un côté caméléon aussi. Donc, j'arrive à me fondre dans plein d'environnements différents et dans n'importe quel… Je peux vraiment passer d'un environnement à un autre, je m'adapte très bien. Donc je ne sais pas si c'est une question de suradaptabilité ou si vraiment je me sens en décalage. Je pense que plus le temps passe, plus je me rends compte que mes rêves, mes aspirations, quand j'en parle avec le monde extérieur, ce n'est pas forcément ce que la majorité des gens veulent. Et c'est ça qui me fait dire, ah, OK, là, tu ne fonctionnes pas pareil. Mais moi, dans mon esprit, à chaque fois, je n'ai pas l'impression d'être en décalage. C'est à chaque fois l'extérieur qui me le montre.

  • Speaker #0

    Et justement, sur quel sujet, sur quel point on te fait des remarques par rapport à ce décalage que tu peux avoir, en fait ?

  • Speaker #1

    Alors, ça a été sur plein de sujets différents. Alors... On va dire que si je reprends un peu plus à la base, quand j'étais enfant, on va dire que j'avais une grosse sensibilité. Donc voilà, ça a démarré par ça, parce que je voyais bien que moi, il y avait des choses que je voyais, des injustices ou même des choses, on va dire, plus classiques, mais pour les autres, ça leur passait vraiment au-dessus. Et moi, ça me prenait tout de suite à l'intérieur et je ne comprenais pas pourquoi tout le monde ne ressentait pas la même chose. Donc, ça a commencé plus par mon tempérament, mon caractère. Et puis après, ça a été dans les choix de vie. C'est-à-dire que j'ai commencé à m'insérer, on va dire, même dans la vie professionnelle de manière classique, avec un contrat, etc. Et j'ai vite vu que je changeais régulièrement de travail ou j'arrêtais mes contrats. Il y avait quelque chose pour moi qui ne faisait pas sens dans le modèle qui nous était, on va dire, pas imposé, mais en tout cas, ce qui était la marche à suivre. Après, tu es plus, tu travailles, tu achètes, etc. Et quand j'ai commencé à acheter un appartement avec mon ex-conjoint de l'époque, je pense que là, il y a eu un élément déclencheur chez moi. Il y a quelque chose qui a sauté. Parce que je ne me suis pas sentie bien du tout après. Donc, ça a été, on va dire, c'est ça qui m'a déclenchée.

  • Speaker #0

    Sur quels axes on te fait la remarque que tu es un petit peu en dehors de standard, effectivement ?

  • Speaker #1

    Sur la façon de vivre, je dirais. Sur vraiment le choix de ne pas vouloir, par exemple, vivre dans un habitat traditionnel. Parce que j'ai vécu trois ans en tiny house. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais c'est quelque chose qui reviendra. Et ça, par exemple, c'est quelque chose qui n'est pas... Les gens trouvent ça super de l'extérieur. Par contre, ils ne le feraient pas. Ça ne convient pas à tout le monde. Ça s'entend. Au début, ce n'est pas que tout le monde vive comme ça. Et sinon, après, c'est sur le regard que je porte sur la vie aussi. Parce que je vois bien que j'ai un regard très... tendre en fait sur la vie, très doux, très optimiste, très joyeux, très enfantin presque. Et ça, c'est quelque chose que j'ai eu du mal à retrouver chez beaucoup de gens. En fait, cette étincelle, un petit peu, tu vois, ce petit grain où tu sens qu'il y a un amour de la vie qui est présent chez l'autre. Et parce que j'entendais beaucoup de discours très négatifs parce qu'en même temps, on baigne là-dedans, dans la société dans laquelle on est, on entend beaucoup de choses négatives. Et moi, c'est vrai que je porte plutôt le regard inverse sur ce qui va bien. Et c'est dur des fois quand tu es un petit peu la seule qui voit les choses bien. Alors maintenant, ça va mieux parce que forcément, je m'attire aussi des gens qui pensent un peu dans cette énergie-là. Donc, c'est cool. Mais au départ, je sentais bien que non, tu es un peu naïve. Non, tu es un peu bisounours sur les bords. C'était un peu ça qui revenait. Mais on est très bien chez les bisounours. Moi, je conseille à tout le monde.

  • Speaker #0

    Et justement, tu parlais du fait que tu étais très actif dans tout ce qui est écologique, dans l'éducation, etc., autour de l'écologie. Est-ce que justement, ce côté un peu très positif, n'est pas un peu compliqué par rapport à la réalité de la situation écologique ? Tu n'as pas un petit peu un conflit ? Comment tu l'appréhendes en fait ?

  • Speaker #1

    C'est bien que tu m'en parles, parce qu'en fait, ça commence à remonter maintenant, mais en 2017... En fait, j'ai fait ce qu'ils appellent le burn-out militant. Tu vois, c'est que j'étais très engagée dans la cause animale, donc beaucoup d'actions, de manifestations, etc. dans ce milieu-là. Et en fait, j'étais au contact de visuels, de vidéos, de témoignages vraiment atroces, atroces, atroces tout le temps. Et quand j'étais sur le terrain, quand j'allais militer ou faire signer des pétitions, de la sensibilisation, etc., t'es confrontée en fait à des gens fermés. parce qu'ils ne sont pas encore sur ce chemin-là, ça ne les intéresse pas. Donc, tu as beaucoup de refus. Et donc, j'étais dans ce cercle un peu pas terrible entre tout ce que je voyais au quotidien qui était affreux et en plus tout le monde qui n'en avait rien à foutre. Donc, en fait, ça m'a bouffée de l'intérieur. Et là, vraiment, la soupape, elle a vraiment lâché. Et je me disais, mais pourquoi enfin il n'y a pas de prise de conscience ? Pourquoi personne ne s'intéresse à ça ? Ou pourquoi personne n'est sensible, au moins quand on en parle ? Et là, pendant un temps, j'ai dû arrêter. J'ai vraiment dû arrêter d'être active dans ce milieu-là parce que c'était trop difficile. Mais aujourd'hui, ça va beaucoup mieux parce qu'il y a aussi des médias positifs qui existent. Même si je continue de recevoir certaines actualités parce que j'ai envie de me tenir informée de ce qui se passe, par exemple, dans ce milieu-là, j'essaye aussi de contrebalancer. avec d'autres informations qui vont dans le bon sens et qui adoucissent aussi. Parce que si on ne se nourrit que de choses affreuses, c'est très dur.

  • Speaker #0

    Je comprends. Donc en fait, tu es vraiment plutôt dans une démarche d'éducation et d'information, moins de militantisme en fait, comme tu as pu l'être par le passé.

  • Speaker #1

    C'est toujours. C'est-à-dire que par exemple, nous, dans le sud de la France, on a beaucoup de co-bridas qui existent encore. Donc par exemple, je suis toujours active dans ce terrain-là parce que ça me tient à cœur de participer à peut-être un changement de conscience au fur et à mesure du temps. Mais c'est vrai que je ne me nourris plus des images. C'est-à-dire qu'on va dire que je suis convaincue aujourd'hui. Donc je n'ai plus besoin de tout regarder. C'est vrai qu'au départ, quand tu découvres tout ce qui se passe dans l'envers du décor, que ce soit de la chaîne agroalimentaire, que ce soit du divertissement avec des animaux, etc., tu en bouffes beaucoup au départ. Mais je conseille d'arrêter au bout d'un moment, parce que sinon, tu pètes un plomb. Donc, c'est bien pour sensibiliser. Une petite vidéo par-ci, une image par-là. Après, je déconseille de s'en nourrir au quotidien, parce que vraiment, c'est très dur. Donc, aujourd'hui, je milite encore un peu, mais je suis plus aussi dans une démarche où j'ai envie de distribuer des bonnes ondes autour de moi. Et c'est ce que je fais sur mes réseaux sociaux. En général, c'est très joyeux, très léger, parce que justement, je pense que ça m'aide aussi à supporter l'horreur du monde. Et que si je ne me fendais pas la poire, ou si je ne vivais pas des belles choses, je me dirais à quoi bon, franchement. Donc, c'est ce qui me permet aussi de pouvoir continuer de mener des actions de transition écologique, sociale. C'est ce côté très léger aussi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu l'as ressenti aussi par rapport à tes relations, ta famille, tes amis, dans le fait que... Avec l'âge avançant, vu que tu rentres moins dans ces fameuses étapes et standards de la société, est-ce qu'il y a un décalage qui s'est créé justement par rapport à tes amis ? Et peut-être que tu as créé un nouvel écosystème aussi par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Si je regarde d'un point de vue familial déjà, j'ai toujours fonctionné différemment. C'est-à-dire que je suis un petit peu l'élément perturbateur dans ma famille, dans mon fonctionnement. Aujourd'hui, c'est dans le bon sens du terme. Plus jeune, j'étais plus en… C'était un peu plus touchy, on va dire. Aujourd'hui, je suis un élément différent, mais qui fait du bien. Donc, ça va. D'un point de vue relationnel, aujourd'hui, je suis une femme célibataire. C'est-à-dire que j'ai eu une relation qui a duré six ans. Et en fait, au bout d'un moment, ce conjoint est parti parce que je pense que justement, mon fonctionnement, au bout d'un moment, ça ne lui allait plus. C'était un peu trop de mouvements, un peu trop de... Moi, je suis toute flamme, tu vois. Donc, en fait, je saute d'un point... projet à l'autre, dès qu'il y a une belle opportunité de vivre quelque chose, j'ai envie qu'on y aille donc je pense que lui il est arrivé à un moment de sa vie aussi, par exemple où il a eu envie de s'ancrer et tu vois de peut-être plus construire quelque chose et moi j'y étais pas donc au bout d'un moment il est parti pour ça et justement en fait il m'a dit quelque chose, d'ailleurs ça m'a marqué maintenant qu'on en parle désolé, je ressens les traumas non mais c'est chouette d'en parler du coup parce que c'est vrai que j'avais omis cette information... Et un jour, je me rappelle qu'il m'avait dit, en fait, tu commences à cumuler les étiquettes. Et là, je lui ai dit, mais tiens, mais comment ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Et en fait, il m'a dit, bah oui, mais regarde, déjà, t'es végétarienne, et puis t'es un peu féministe, et puis en plus, tu veux vivre en tiny house, et puis tu veux voyager, et puis tu veux monter des projets tout le temps. Alors, moi, je trouvais ça plutôt cool. Apparemment, pour lui, c'était pas cool. Donc en fait, c'est là aussi où tu vois, tu as des fois des petits shots comme ça de retour extérieur où tu dis en fait, c'est ça que je renvoie. Et c'est là où tu dis ça ne correspond pas à tout le monde. Donc, tu vois, il y a eu cet épisode là. Mais sinon, après, au niveau de mon cercle d'amis, je ne suis pas toujours comprise, mais en fait, j'ai l'impression que c'est plus que les gens sont intrigués. Ce n'est pas forcément du jugement méchant. C'est plus, tiens, mais tu penses comme ça, mais pourquoi ? Et tu veux faire ça, mais pourquoi ? Et du coup, c'est plutôt chouette parce qu'on peut en discuter. Et j'ai l'impression que d'un point de vue extérieur, les gens sont plus dans le questionnement parce qu'il y a des choses chez moi qui les inspirent plus que dans le jugement finalement. Donc ça, c'est plutôt chouette. On va dire que je ne suis pas pointée du doigt et abroulée sur le bûcher, donc c'est plutôt cool.

  • Speaker #0

    Et ça ne te pose pas de problème justement de devoir expliquer ton choix quand tes amis te disent pourquoi tu fais ça ? Ça ne te fatigue pas ?

  • Speaker #1

    Quand c'est dans la répétition, des fois ça peut... Ça peut être la science, ça dépend comment est posée la question. Quand on me pose une question, quand on ne me connaît pas du tout, par exemple, ça ne me dérange pas d'expliquer, etc. Quand il y a des choses qui reviennent et que j'ai déjà expliquées, des fois, je me dis, bon, on en a déjà parlé, voilà. Donc, par exemple, on m'a déjà fait la remarque plusieurs fois de me dire, tu fais trop de choses en même temps, ce serait bien que tu te concentres sur une seule. Et ça, moi, c'est un discours que j'en ai marre d'entendre, en fait, parce que j'ai envie de dire, ben... Toi, tu fonctionnes comme ça, mais moi, non. Moi, j'ai besoin d'avoir de la multiplicité. Je ne sais pas si ça se dit. J'ai besoin d'avoir du multiple. J'ai compris. Voilà, c'est essentiel. Moi, j'ai besoin du multiple, en fait. Et c'est comme ça que je me sens bien. Donc, en fait, ça ne sert à rien d'essayer de me convaincre que l'unique, c'est génial, parce que moi, ça ne fonctionne pas du tout pour moi. Et j'ai déjà fait, et c'est ce qui m'a conduit à faire des gros changements de vie parce que, justement, j'étais sur un truc fixe, unique, et ça ne m'allait pas du tout. Donc, je pense qu'effectivement, il y a des personnes pour qui ça marche très, très bien de se focaliser sur une seule chose et de creuser et de rester sur ça. Moi, par exemple, je sais que ça ne marche pas et je pense que des fois, ça m'agace quand on vient me dire que je ne suis pas sur le bon chemin et que je me trompe alors que je suis dans mes chaussures. Donc, je sais ce qui est bon pour moi. Je connais mes besoins, mes limites aujourd'hui. Je pense que je me suis assez analysée et je n'ai pas besoin qu'on vienne me dire ce genre de choses, par exemple. Mais je comprends que de l'extérieur, en fait, ça puisse questionner. Ça, ce n'est pas du tout un souci pour moi.

  • Speaker #0

    Petite switch, puisque moi, j'aime bien parler du corps. Par rapport à ton corps, est-ce que tu as une relation ? spécifique aussi ?

  • Speaker #1

    Je dirais qu'avec mon corps, on s'est bien apprivoisés, je dirais, parce qu'on n'a pas toujours été copains. Ça a été même plutôt l'inverse pendant très, très longtemps. Vraiment, si je pouvais éviter de le croiser dans le miroir, ça m'arrangeait beaucoup parce que ça ne me plaisait pas du tout. Donc, j'ai eu des petits troubles alimentaires quand j'étais plus jeune qui n'ont pas duré très, très longtemps, mais suffisamment pour me marquer quand même parce que je pouvais... Oui, tout. Par exemple, passer une journée sans rien manger, puis le lendemain manger comme quatre, faire du sport, mais pas pour les bonnes raisons, pour chercher un peu à se culter, etc. Et au fur et à mesure du temps, j'ai changé de position. Alors, ça a été beaucoup de lecture, beaucoup de travail interne. Ça ne s'est pas manifesté tout seul. Mais je me suis dit, je n'ai pas envie de me bouffer la vie par rapport à mon corps. Et j'ai beaucoup travaillé là-dessus. Et aujourd'hui, j'ai une relation très apaisée. vis-à-vis du corps et j'ai beaucoup de gratitude en fait parce que je me dis mais regarde tout ce que tu peux faire avec ton corps c'est quand même cool, t'as deux bras t'as deux jambes, il y en a, c'est des troncs tu vois, c'est des petites bûches désolée pour l'humour noir mais je m'estime quand même très chanceuse d'avoir un corps qui soit vraiment opérationnel et qui me permet de faire tout ce que je fais aujourd'hui donc en fait j'ai vraiment changé de regard dessus et je pense que ça m'a vraiment sauvée quelque part parce que j'étais vraiment très très mal dans ma peau pendant longtemps... Donc ça c'est le rapport on va dire physique, et puis d'un point de vue plus, je ne sais pas si on peut dire spirituel, mais je me dis quand même que c'est le seul véhicule qu'on va avoir pour traverser la vie, donc c'est important d'en prendre soin. Donc voilà, il y a le côté santé, donc végétarienne, alors moi c'était plus une démarche pour la sensibilité que j'ai envers les animaux, mais voilà, je sais que je le fais aussi d'un point de vue santé, parce que voilà, pour la verdure ça nous réussit plutôt bien quand même. Et euh... Et j'essaye de faire des choses avec mon corps qui lui font du bien, des bains froids, d'aller marcher, faire du sport, faire plein de choses qui lui font du bien et qui vont le faire circuler correctement. Donc je suis plutôt contente de la relation au corps que j'ai aujourd'hui parce que ça n'a pas toujours été facile. Comme beaucoup de gens, il y a beaucoup de gens qui à l'adolescence ne se sentent pas très bien. Mais je suis plutôt bien, je suis plutôt en paix aujourd'hui avec.

  • Speaker #0

    Tu parlais que tu avais été dans l'éducation avant. Est-ce que peut-être que le fait d'avoir été en relation avec des enfants, des plus jeunes en tout cas, et d'avoir été les aider à grandir, ça a pu t'aider justement dans ta relation à ton corps ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, quand je me suis rendue compte, pareil avec le temps, quand tu grandis, etc., de pourquoi j'ai été travailler auprès des enfants. Et ça n'a pas été finalement si anodin que ça. C'est parce que moi-même, enfant, je n'étais pas spécialement une enfant très joyeuse. Et puis, ce que souvent on me dit, tu as toujours été comme ça. Non, pas du tout. C'était même l'inverse. J'étais une enfant vraiment très, très mal dans sa peau et très triste. Et en fait, je me suis tournée vers le milieu éducatif parce que quelque part, j'avais envie de donner des clés et des outils aux enfants pour qu'ils ne vivent pas les mêmes choses que moi. Donc voilà, c'était un moyen aussi de réparer des choses au passage. J'en ai bien conscience. Et justement, en fait, en travaillant avec eux, moi, j'ai aussi travaillé sur leur estime d'eux. Donc, j'ai beaucoup axé mes thématiques auprès des enfants sur le savoir-être, l'éco-citoyenneté. la gestion des émotions, la confiance en soi. J'ai travaillé toutes ces compétences-là avec eux. Et quelque part, plus je leur transmettais des choses comme ça, plus forcément, moi, je me disais, c'est bien de le redire à eux, mais quand même, ce sera bien que tu te l'appliques à toi, cocotte. Donc, au fur et à mesure, ça a aussi participé à mon changement de posture.

  • Speaker #0

    Je voudrais faire un petit focus, si ça ne te dérange pas, sur la partie cadre de vie et mobilité. Tu as quand même passé trois ans en tiny house. qu'est-ce qui t'a fait le déclencheur. Aujourd'hui, tu es encore beaucoup dans la mobilité. Et question fondamentale, est-ce que tu as vécu seule en tiny house ou pas ? Et surtout... Si on est à plusieurs, comment est-ce qu'on fait pour vivre à plusieurs en tiny house ?

  • Speaker #1

    Comment on fait pour ne pas foutre le feu à la baraque ? Moi, ça a été suite à l'achat de l'appartement, comme je disais tout à l'heure. En fait, il y a eu un gros virage, on va dire, à 360 à ce moment-là. Donc, j'étais déjà impliquée d'un point de vue écologique. Donc, il y avait eu une grosse prise de conscience à ce moment-là. Je remettais pas mal de choses en question déjà. Et puis, je n'étais pas d'accord avec le système qui était établi, qui était de dire, tu dois travailler pour... payer ta maison et puis tu y passes enfin voilà tu passes ton temps à bosser pour payer là où tu vis mais finalement tu es jamais chez toi puisque tu passes ton temps à bosser dans tous les cas donc je me suis dit il y a un truc qui a une couille dans le système là il y a quelque chose qui va pas et puis l'appartement dans lequel on vivait on l'avait acheté il faisait il était pas gigantesque mais il faisait 65 mètres carrés je crois et pour moi c'était déjà gigantesque en fait parce que c'était plein d'espaces qu'on n'utilisait pas moi j'adore être dehors donc et je me suis dit que c'est que de l'espace à entretenir, à chauffer, ça me gonfle. Et puis, j'ai vite fait le parallèle que plus j'avais des charges financières élevées pour payer mon logement, moins j'avais de temps. Il y a souvent cette réflexion, le temps, c'est de l'argent. Non, en fait, l'argent, c'est du temps. Donc, j'ai dit non, il y a un truc à changer. Je me suis dit, moi, j'ai envie de vivre plus léger, j'ai envie de m'alléger financièrement. Comment je peux faire ? Parce qu'a priori, tous les logements dans le secteur font à peu près les mêmes tarifs, donc je ne vais pas révolutionner le truc. Et puis, il y avait ce côté où, comme tu dis, j'aimais bien la mobilité. Et à ce moment-là, je ne savais pas trop où je voulais vivre. Toutes les régions étaient géniales. Donc, en fait, j'avais envie d'habiter partout. Je ne voulais pas faire du tourisme, je voulais vivre partout. Donc, je me suis dit, ce serait quand même génial d'avoir une maison que tu peux déménager avec toi. Et en même temps, je ne voulais pas une caravane parce que je trouvais que ce n'était pas assez durable en termes de matériaux, en termes de confort. Et j'ai commencé à faire des recherches, etc. Et un jour, j'ai découvert les tiny houses via un documentaire. Et là, j'ai bloqué devant l'écran et j'ai fait Oh, mais c'est ça ! Mais c'est exactement ça dont je parle ! Et donc, quelques mois plus tard, j'en avais parlé à mon ex-conjoint quand même. Alors, il n'était pas hyper partie prenante au départ en plus. C'est-à-dire que quand j'en ai parlé, moi j'étais hyper enthousiaste à fond les ballons. Il est rentré du taf le soir, il m'a dit Mais jamais de la vie Sam ! Il m'a tué mon truc en deux secondes ! Je lui ai dit mais non mais tu ne te rends pas compte c'est génial et tout. Et puis lui à ce moment-là il travaillait dans le secteur du bâtiment, il était ingénieur. Donc en fait la pierre, tout ce qui est dur en fait c'était ça l'habitat pour lui. Je lui parle d'une maison en bois qui roule donc forcément. Et ça faisait que quelques mois qu'on avait acheté en plus. Donc bref il n'était pas hyper convaincu au départ. Et puis bon on a été rencontrer des gens qui vivaient en tiny house pour qu'ils se rendent compte et tout ça. Et il s'est rendu compte que c'était un habitat durable. Donc là ça l'a rassuré. Et donc, on a lancé les démarches, on a revendu l'appartement et on a lancé la construction de la tiny house dans la foulée. Ça a été construit rapidement. Le constructeur qu'on avait trouvé, trop de chance, il venait de se lancer à son compte, donc on n'a pas eu d'attente ni rien. Donc, les trois mois après, elle était là. Et du coup, c'était trop génial. Franchement, j'étais super ravie de pouvoir faire ça. Et puis, j'ai retrouvé du temps. Voilà, comme j'avais allégé ma charge financière, j'avais retrouvé du temps, je pouvais m'impliquer sur des projets qui avaient plus de sens pour moi aussi. Et pour répondre à ta question, comment on vit à deux ?

  • Speaker #0

    Attends, petite parenthèse, ça fait quelle taille la tiny house dont tu parles ?

  • Speaker #1

    Alors, tu peux faire... Enfin, tu as différents tailles. De toute façon, tu es limité par la largeur. C'est 2,50 m de large pour pouvoir circuler sur la route. Tu es limité par le poids. Il ne faut pas que ça dépasse 3,05 tonnes pour circuler. Après, libre à toi si tu veux en faire une de 4 m, 6 m, 11 m. Mais dans tous les cas, plus tu vas faire long, plus tu vas devoir rogner sur le poids. Donc après, tu vois, ça dépend des matériaux que tu veux utiliser. Moi, j'avais envie d'avoir des matériaux quand même assez nobles dedans, des choses qualitatives. Donc en fait, elle faisait 6,60 mètres par 2,50 mètres. Donc ça faisait 14 mètres carrés au sol, plus 5 mètres carrés avec la mezzanine pour le couchage. Donc on tournait, on ne tenait pas debout dans la mezzanine, mais on va dire 19 mètres carrés au total. Donc ce n'est pas énorme, mais moi, ça a transformé ma vie. À partir du moment où j'ai arrêté de vivre... dans cet appartement que j'ai trié, que j'ai désencombré, fait du tri, en fait il s'est passé plein de choses à l'intérieur de moi. C'était pas juste un changement d'habitant, en fait il y avait tout un changement interne qui allait avec et je serais sûrement pas la personne que je suis aujourd'hui si j'avais pas vécu ça non plus. Donc c'était une super... enfin c'était vraiment génial. En fait je pense que je me suis vraiment trouvée quand j'ai lancé ce projet-là. J'étais vraiment à ma place et le fait d'avoir très peu d'affaires, moi ça me va super bien quoi. Et plus je me débarrassais de mes affaires et mieux je me sentais. Donc c'était vraiment un effet qui se coule. Dès que je virais un truc, j'avais envie d'en virer d'autres parce que ça allait encore mieux. Donc ça a été comme ça. Je me suis vraiment passionnée pour le minimalisme à cette période-là. De toute façon, je n'avais pas le choix, mais mes murs n'étaient pas extensibles. Donc, je ne pouvais pas faire entrer tous les cartons que j'avais préparés. Donc, je me suis dit, OK, là, il ne va pas falloir faire des choix judicieux. On va garder vraiment ce qui est utile et ce qui apporte de la joie, parce que c'est important aussi.

  • Speaker #0

    Donc, tu étais dans 19 mètres carrés. Tu as un peu bougé. Donc, peut-être que tu pourras nous dire où est-ce que tu as bougé. Et surtout, vous étiez à deux, puisqu'à l'époque, tu étais en couple. Comment ça s'est passé pour vivre dans 19 mètres carrés à deux ? Enfin, je n'ai jamais fait ça, donc je ne veux pas ta question.

  • Speaker #1

    Alors, à l'époque, voilà. Donc, elle est arrivée dans le Sud, donc début 2019. Ouais, fin 2018, début 2019. Donc, elle a passé neuf mois sur le Cap d'Agde, donc là où je vis actuellement. Et puis ensuite, on a eu un projet. Encore une fois, c'était peut-être moi qui ai été initiatrice, mais bref. On est partis en Martinique. On est partis, on a déménagé en Martinique pendant quelques mois. Donc, on l'a mise en gardiennage dans un camping qu'on connaît très bien en Vendée. Donc, elle a été stationnée là-bas le temps qu'on parte. Et quand on est revenu en France, on s'est dit, bon, le Sud, on connaît super bien, autant aller dans une autre région avec la maison. Et donc, on a choisi Angers. On n'avait jamais été de ce côté-là et il y avait des super échos sur cette ville. Donc, on l'a installée là-bas et on y a passé deux ans. Et écoute, pour ce qui est de la cohabitation, honnêtement, alors je ne sais pas si c'est parce que j'avais un partenaire avec qui c'était très fluide au quotidien et puis vraiment, c'était vraiment hyper facile, mais ça n'a pas été dur de vivre à deux. En plus, on avait une relation assez fusionnelle, on faisait beaucoup de choses ensemble, etc. On avait deux Ausha, le chien, donc on a vécu quand même, tu vois, à plusieurs dans cette petite maison. Je dirais que la seule difficulté qui a pu être rencontrée par-ci, par-là, Je pense que c'était plus de son côté, parce que moi, ça ne me dérangeait pas. Mais par exemple, tu vois, la mezzanine, il n'y a pas de mur, en fait. Elle n'est pas cloisonnée. Donc, tu vois, s'il y en a un qui veut se coucher en premier et puis l'autre veut rester en bas pour faire quelque chose, bon, alors moi, je m'endors partout. Il n'y a pas de souci, tu vois. Je peux avoir un tractopelle à côté, ça ne m'empêchera pas de dormir. Mais lui, par exemple, tu vois, ça aurait pu plus le gêner si je restais tard à regarder une série, par exemple, en bas. Mais sinon, dans la gestion du quotidien, honnêtement... il n'y a pas eu de difficultés particulières mais bon après c'était notre relation qui était comme ça après ça ne correspond vraiment pas à tout le monde et je sais qu'il y a des gens qui s'arracheraient les cheveux de ne pas avoir leur espace ou de devoir cohabiter aussi proche c'est vrai que nous on a eu de la chance pour ça ça s'est vraiment super super bien passé et en même temps d'un point de vue relationnel moi j'ai trouvé que c'était hyper intéressant parce que j'en sais rien par exemple tu te prends un peu le bec tu n'as pas le choix, tu vis dans le même espace. Au bout d'un moment, ça rapproche aussi, ça rapproche beaucoup. Il y a eu plein de moments où on était beaucoup dans le dialogue et la conversation puisqu'on était à côté. Et il y a eu des petites situations qui, peut-être par facilité, on serait passé à côté ou on aurait un peu fui à droite, à gauche, que là, on était là et on prenait le temps finalement de se parler. Donc moi, j'ai trouvé que ça avait même rapproché de vivre en basse-clos comme ça.

  • Speaker #0

    Le fait de passer à la taille Néo, ça t'a quand même poussé dans le minimalisme. Tu disais que tu avais puré pas mal de tes affaires. Aujourd'hui, tu es revenue en appartement, en habitation traditionnelle. Est-ce que ça t'a poussé dans des... Enfin, tu es revenue un peu plus normale au niveau de ta consommation, un peu plus maximaliste ou tu n'as pas du tout changé tes habitudes ?

  • Speaker #1

    Non, ça n'a pas changé. Ça n'a pas changé et tu vois, après, je suis dans un appartement qui fait 27 mètres carrés. Je n'ai pas non plus repris quelque chose de super grand. J'ai juste pris avec un petit extérieur parce que j'ai un chien. Je me suis dit, au moins, il peut prendre l'air. Ce n'est même pas moi qui en profite. Je suis ailleurs. Mais j'ai repris un petit logement parce que vraiment, je me sens bien dans les petits espaces. Même si on me proposait un logement plus grand, je dirais non. Parce que ce n'est pas ma philosophie. Ce n'est pas comme ça que je suis bien. Maintenant que je l'ai compris, j'y reste. Au niveau de mes affaires, j'ai très peu de choses. J'ai tout ce qui va être fonctionnel. Et même au niveau de mes affaires, tu vois, j'ai toujours cette démarche, par exemple, avant de faire rentrer quelque chose chez moi, je me dis, tiens, où est-ce que ça va aller ? Est-ce que ça va être utile ? Est-ce que je n'ai pas déjà quelque chose qui a cette fonction-là ? Donc, il y a des automatismes qui sont ancrés. Pareil au niveau des vêtements, je fais régulièrement des mises à jour, des tris. Il y a des habitudes qui sont là et qui resteront, je pense, parce que ça me convient bien comme ça.

  • Speaker #0

    Et puis comme tu me disais, en plus, quand tu as fait le tri, finalement, tu t'es retrouvée toi-même, non ?

  • Speaker #1

    C'est ça, oui. Pour moi, le fait de ne pas avoir grand-chose, c'est synonyme de bien-être pour moi. Là où avant, plus jeune, le fait d'acheter beaucoup de vêtements, des sacs, des chaussures, ça vient un peu te combler. Tu es là genre trop bien, trop bien. En fait, je me suis rendue compte de l'effet inverse. Je me suis dit, mais en fait, quand tu vires plein de choses, mais qu'est-ce que tu es bien ? Et ça, je m'en suis beaucoup rendue compte quand je voyageais parce que j'ai aussi vécu un an en camping-car. Et aujourd'hui, j'ai plus ce camping-car, mais j'ai un petit berlingot que j'ai aménagé. Donc, en fait, je me rends bien compte, tu vois, même quand je suis partie deux mois sur la route avec un berlingot, je n'ai pas eu besoin de grand-chose. Donc, en fait, il y a beaucoup de choses qu'on a dans le quotidien qui ne nous servent pas ou qui nous ont été induits comme si c'était un besoin de les avoir, alors que pas du tout. Moi, je me débrouille très bien. Moins j'ai d'affaires et plus je suis opérationnelle et efficace. Donc, c'est vraiment... Ça me va vraiment très bien et c'est pour ça que cette année aussi, tu vois, j'ai envie d'accompagner des gens sur le désencombrement, le tri. Parce que quand on parlait tout à l'heure, est-ce que tu te sens en décalage ? Quand je parle de ça, il y a beaucoup de gens qui disent mais moi, je ne sais même pas par où commencer chez moi. Je ne sais pas qu'est-ce que je dois garder, qu'est-ce que je dois virer, par où je commence, quelle pièce, dans quel ordre, comment on trie, comment on organise. Et je vois que pour moi, dans mon cerveau, moi, je vois une pièce en bordel. Je suis la plus heureuse, je vois déjà. comment tout classifier comment tout ranger enfin c'est un délire donc c'est à ce moment là que je me suis dit ah ouais il y a peut-être quelque chose à faire aussi avec le tri l'organisation parce que je pense que mon expérience de vie elle peut servir aussi à d'autres quoi donc voilà je me régale bien avec ça en tout cas et ouais l'expérience en tiny house moi je regrette pas du tout et je pense que j'y retournerai en fait là c'est transitoire pour moi cette étape de vie où je suis revenue là il y a eu des événements qui m'ont poussé à revivre ici mais je sais que je retournerai en habitat léger ça c'est certain bon en tout cas t'es retournée dans un habitat plus traditionnel mais t'es quand même gardée cette idée de l'essentiel on va dire globalement c'est ça et le pire c'est que quand je suis revenue dans cet appartement tu vois ça n'a même pas été un soulagement pour moi tu vois j'aurais pu me dire bon après 3 ans de Tanya ça fait du bien de retrouver un logement classique ça a été affreux ça a été affreux j'ai pas du tout aimé le voyage quoi donc aujourd'hui j'ai aussi travaillé là-dessus je me suis j'ai changé de posture parce que je me suis dit je peux pas être mal dans un logement il faut que j'apprenne aussi à à avoir de la gratitude pour ça parce que c'est pas le cas de tout le monde quand même donc j'ai travaillé, aujourd'hui ça va beaucoup mieux j'apprends à y voir les côtés positifs que ça m'apporte, surtout que je suis à côté de la mer donc tu vois je suis quand même bien positionnée c'est chouette, mais voilà je sais que ce sera pas pour moi à long terme c'est pas pour moi et en fait tu m'as un peu tendu une perche pour la question suivante qui était,

  • Speaker #0

    quels sont tes projets pour l'année prochaine, t'en as un petit peu parlé le projet projets, l'année prochaine, excuse-moi, cette année. J'étais encore en décembre, excusez-moi, nous sommes bien en janvier. Quels sont tes projets pour 2025 ou peut-être les années suivantes en tout cas ? Tu parlais d'accompagner sur l'optimisation du rangement, la vision différente, voilà.

  • Speaker #1

    Comme je disais au tout début, je vais m'axer sur la formation aussi de live mentor. J'attends en fait juste d'avoir un peu mes sous qui rentrent pour la financer. Mais en gros, je vais faire ma formation marketing digitale parce qu'en fait, En fait, moi, ce n'est pas ma formation de base d'être sur les réseaux. Par contre, je sens qu'on vient de plus en plus me chercher pour ça. En fait, j'ai des gens de l'extérieur qui viennent me démarcher pour que je vienne faire leurs réseaux sociaux. Donc, je me suis dit, il y a peut-être quelque chose à creuser. Vu que je m'éclate à faire ça, autant m'éclater à le faire pour les autres. Et en plus, je peux être payée. Donc, c'est quand même chouette. Donc, je me suis dit, je vais m'axer un peu plus là-dessus. Et notamment, le tri, l'organisation et le minimalisme. Là, j'ai vraiment envie de creuser ça aussi. Donc pareil, je vais enchaîner une autre formation certifiée dans l'année là-dessus pour accompagner les personnes qui ont besoin d'aide là-dessus dans leur domicile. Et puis surtout qu'ils ont des logements des fois avec des enfants, où ils vivent à plusieurs, avec des grands espaces. Donc il y a du taf et je peux comprendre qu'on ne sache pas par où commencer parfois et quelles questions se poser pour se délester de plein de choses. Parce qu'il y a aussi un rapport assez émotionnel aux objets. Mine de rien, on ne s'en rend pas compte, mais il y a beaucoup ça qui entre en ligne de compte. Donc voilà, j'ai vraiment envie d'accompagner aussi bien des particuliers que des entreprises, parce que les entreprises aussi, en fait, le fait d'être très organisé et d'avoir un environnement bien rangé, épuré, ça développe aussi, on va dire, la créativité, la productivité, tout ce qu'on veut. Parce que ton esprit, en fait, tu lui libères de la place visuellement, donc tout va bien. Donc, il y a aussi des entreprises, pourquoi pas, que j'aimerais accompagner par la suite là-dessus. Donc, ça, c'est plutôt les projets professionnels. Et après, dans la sphère plutôt privée, je dirais, c'est de continuer de m'amuser, quoi. Conviter de la vie, complètement. Après, je ne sais pas. D'un point de vue relationnel, je ne sais pas trop comment me positionner. Je dirais que je suis sur un âge un peu bâtard en ce moment. Dans le sens où je suis à un âge où, si je rencontre des personnes qui ont mon âge, en termes d'hommes, je parle du coup, on va dire qu'ils sont à un âge où ils ont envie de construire. Donc, plutôt d'investir, de faire des enfants, etc. Alors que moi, je ne suis pas du tout sur ce registre-là. Et après, si je tape un peu plus vieux, c'est des gens qui ont des enfants en bas âge. Donc, tu vois, ce n'est pas non plus très évident. Donc, je ne sais pas trop. En fait, si niveau relationnel, il se passera quelque chose ou pas un jour dans l'année, ça, je ne pourrais pas dire. C'est la vie qui me fera la surprise. Mais en tout cas, je suis très, très bien dans ma vie. Je me régale, quoi. C'est vraiment trop cool. Je suis très contente d'être vivante.

  • Speaker #0

    Premièrement, la bonne nouvelle, c'est que tous les hommes ne rentrent pas dans les classes. Donc, il y a des hommes qui... potentiellement n'ont pas forcément envie de fonder quelque chose ou qui n'ont pas d'enfants, qui sont plus vieux et qui n'ont pas d'enfants. Voilà, donc le champ des possibles. Deuxièmement, petite remarque, j'imagine que, alors moi je suis une grande fan en tout cas, mais j'imagine que tu parles rangement, optimisation, minimalisme, tu connais Marie Kondo, j'imagine ? Je vénère ses bouquins, j'ai une étagère dans ma bibliothèque avec ses bouquins. Et quand je me sens mal, je les relis.

  • Speaker #1

    Et oui, parce qu'en fait, ce n'est même pas que du rangement. Parce qu'une fois que tu commences à ranger, finalement, tu ne ranges pas que des objets, tu ranges aussi tout ce qui est en interne et ça fait beaucoup, beaucoup de bien. Il y a plein de choses qui se mettent en place pour des personnes une fois qu'elles ont rangé. C'est surtout ça, moi, qui m'intéresse. C'est les changements que ça peut venir générer chez les gens une fois qu'ils ont délesté la partie matérielle. Tout ce que ça vient engranger derrière, c'est incroyable. C'est vraiment magique.

  • Speaker #0

    Je vais juste faire une petite parenthèse pour les auditeurs. Marie Kondo, c'est la spécialiste du rangement au Japon. En tout cas, c'est la prêtresse du rangement. J'ai eu ma grande période minimaliste. Je rassure les auditeurs, je ne suis plus vraiment pas du tout minimaliste. Pour ceux qui me connaissent, je... Mais je suis beaucoup moins maximaliste que je l'ai été. Et même si, effectivement, moi, j'ai eu ma période minimaliste et je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément ça, je suis revenue à un équilibre. Ça m'a appris, en tout cas. Ça apprend, comme tu dis, à avoir une relation différente avec les objets. Ça apprend. à même se comprendre soi-même à consommer et apprécier différemment les choses et donc aujourd'hui j'ai beaucoup de bordel après moi je fais beaucoup de travaux manuels et choses comme ça donc forcément j'en ai partout mais les choses que j'ai je sais pourquoi je les ai et je sais les apprécier mais c'est le plus important en fait c'est

  • Speaker #1

    à ça que ça sert je pense qu'une fois que t'as vraiment la conscience sur ce que t'as quand t'es entourée uniquement des objets qui te font plaisir qui te font du bien, qui te sont utiles mais ta vie elle change... C'est trop bien, t'as que ce que tu aimes autour de toi, donc t'as déjà un environnement qui est propice à ce que ton épanouissement personnel soit... Je dis pas que ça règle tout, bien sûr, il y a toujours l'histoire personnelle, le vécu, le trauma, il y a toujours ça. Mais quand même, quand dans ton quotidien, t'as des choses qui te font du bien, c'est autre chose, c'est vraiment autre chose.

  • Speaker #0

    Mais je suis ravie que tu en parles, et je suis ravie si jamais tu peux accompagner effectivement des gens dans cette...

  • Speaker #1

    Ouais, je te ferai un retour avec plaisir sur la formation que je vais suivre, parce que... Ça va être chouette, je pense. Parce que la nana, justement, qui donne cette formation, elle a été formée par Marie Kondo. Donc, on est quand même sur quelque chose.

  • Speaker #0

    J'ai eu le fun moment, j'avoue.

  • Speaker #1

    Mais même Marie Kondo est revenue un petit peu. Oui,

  • Speaker #0

    elle s'est quand même...

  • Speaker #1

    Elle est restée un peu calmée quand même. Et elle a bien vu que la vie, c'était pas toujours... Elle a eu des enfants, en fait. Entre-temps, on s'est bien rendu compte qu'il y avait aussi une réalité de terrain dans le rangement. Il y a des choses qui sont faciles à mettre en place quand tu es toute seule, quand tu vis dans ton petit chez-toi et puis quand tu as la vie de famille, c'est autre chose. L'important, comme tu dis, pour moi, c'est la conscience qu'on a et le rapport qu'on a avec ces objets. Moi, à partir de là, déjà, c'est tout gagné. Après, qu'on ait des objets, plus ou moins, ce n'est pas la compétition de qui est le plus minimaliste sur Terre, ça, on s'en fiche un peu. C'est vraiment plus comment on va se sentir après qui est intéressant.

  • Speaker #0

    Génial. J'ai hâte de voir la suite, en tout cas, de cette année qui se déroule pour toi. Alors effectivement tu le disais, tu te considères pas forcément comme différente, mais bon, tu as quand même eu des retours du monde, de l'extérieur. Est-ce que tu pourrais nous partager un petit peu des tips, comment tu as appris à t'accepter, à te connaître et à accepter le fait que tu es un petit peu en décalage sur certains sujets par rapport à la majorité tout simplement ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'introspection. Il y a eu vraiment une phase d'introspection très forte. Beaucoup de lecture. J'ai lu énormément de bouquins. Je pense que ça m'a beaucoup rassurée, en fait, quand j'ai lu des ouvrages, de me dire Ah, mais en fait, on est plein ! On est plein à se sentir comme ça. Et c'est surtout même les bouquins de psycho, par exemple. Alors, pas la psychologie pure et dure, mais on va dire tout ce mouvement de développement personnel. On va dire, voilà, j'ai lu beaucoup de bouquins là-dessus. Et en fait, il y avait la partie psychologie où je réagis comme ça. pour telle raison. En fait, d'avoir des explications aussi sur comment on fonctionne et notamment sur la partie émotionnelle, ça m'a beaucoup aidée et ça m'a permis de relativiser aussi. Donc, j'ai fait ça, j'ai regardé des documentaires et puis l'expérience, en fait, je me suis ouverte au monde vraiment de manière très forte et je dirais que la période qui m'a le plus aidée, ça a été quand je me suis retrouvée toute seule, en fait. Quand je me suis retrouvée toute seule du jour au lendemain, la période d'introspection qui a suivi derrière, elle a été incroyable. Mais genre, vraiment. des fois on peut avoir peur de se retrouver seule mais c'est un super cadeau les premières semaines t'en chies quand tu te retrouves à aérer toute seule dans ton chez toi et que tu sais plus trop qui tu es, ce que tu fais ça fait un peu peur mais après une fois que tu commences à creuser et à faire des choses pour toi à vraiment trouver ton identité là par contre c'est de l'or en barre donc moi j'ai passé beaucoup de temps seule j'ai pris mon berlingot, je suis partie en nature je suis... J'ai dormi vraiment dans des spots incroyables à droite à gauche. Je suis partie en vacances toute seule avec mon chien. J'ai beaucoup de temps seule, en fait, à faire des randos. Tout ça, tout ça, tous ces moments-là, en fait, qui ont été hyper précieux et qui m'ont permis vraiment de réfléchir un peu, de réfléchir et puis de me poser les bonnes questions et de savoir, mais qu'est-ce que je veux vraiment, etc. Enfin, d'apprendre à se connaître, en fait. C'est vraiment tout ce passage-là qu'on nous autorise peut-être pas suffisamment, en fait, mais qui est ultra nécessaire, je pense. Donc... Je pense que si je me connais aussi bien aujourd'hui, c'est parce que j'ai passé du temps avec ma compagnie. C'est vraiment ça. Et puis, se détacher du regard extérieur, en fait. Parce que quand tu disais comment les gens pensent aujourd'hui, comment ils réagissent, en fait, c'est pas que je m'en fiche, mais presque. On a toujours besoin de se sentir reconnue par ses pairs et compagnie, bien sûr. Mais on va dire qu'aujourd'hui, peu importe ce que l'extérieur pense, de toute façon, si j'ai envie de faire un truc, je le fais quand même. On va dire que je me suis vraiment libérée de... Est-ce que les autres me comprennent ou pas ? Ils me comprennent, c'est bien. Ils ne me comprennent pas, tant pis. Moi, je vis ma vie et je kiffe. Et c'est l'essentiel, je veux dire. Il n'y a que moi qui vais vivre dans mon corps, dans ma tête, dans mes chaussures. Donc, autant que je décide de ce qui s'y passe. Et je pense que mon conseil, il est là. De toute façon, comme on dit, à trop vouloir rentrer dans le moule, on finit par devenir une tarte.

  • Speaker #0

    C'est vrai, je t'avais oublié ça.

  • Speaker #1

    Je l'aime beaucoup. Et moi, je suis partie. Et puis, c'est surtout, en fait, il y a eu tout un moment, en fait, où j'ai écouté aussi beaucoup de podcasts. Et j'ai eu beaucoup de podcasts qui m'ont rassurée sur le fait que la différence, c'était aussi une chance, en fait. Parce que ça nous permet d'apporter quelque chose d'autre, en fait. Et là où, par exemple, il y a des gens qui pourraient te pointer du doigt, t'en as d'autres qui vont te dire Mais c'est génial ce que tu fais, dis-moi comment tu fais Donc, tu vois, c'est... Tout est une question d'équilibre. Il y a des gens qui vont trouver ça génial et d'autres non. Et en fait, c'est du moment que toi, tu es bien, que tu fais ce que tu veux, que tu vis ce que tu as besoin, que tu fais des choses qui ont du sens pour toi, après, ça va. Je pense que tant qu'on n'a pas cette confiance en soi, en interne, de toute façon, on va toujours douter. Mais une fois que tu es bien dans tes pompes et que tu sais pourquoi tu es là et ce que tu fais, ça va beaucoup mieux et tu te détaches complet.

  • Speaker #0

    Toi qui voyages beaucoup solo, je sais que c'est... qui fait des choses solo pas mal, en particulier voyager, c'est quelque chose qui fait toujours un peu peur. Il y a beaucoup de gens pour qui c'est plus compliqué. Est-ce que tu as un petit tip, justement, pour leur dire qu'il faut y aller ?

  • Speaker #1

    Tout dépend du type de voyage qu'ils veulent faire. Moi, c'est vrai que j'y vais un peu à la route, mais on n'est pas obligé de fonctionner comme ça. Aujourd'hui, il y a des... Alors, si on veut voyager seule, mais pas trop seule, il y a aussi les formats où tu peux voyager en groupe de voyageurs, tu vois, qui existent. Je pense notamment... Je ne sais plus c'est quoi le nom, je me demande si c'est pas l'UCPA qui existe. Par exemple, tu pars seule, mais mine de rien, sur place, tu as quand même des gens avec toi, donc c'est un peu rassurant aussi, tu fais des activités chouettes. Après, en termes de voyage seule, je peux rassurer essentiellement les femmes, parce qu'on va dire qu'en général, c'est souvent les femmes qui ont peur de partir seules. Ça fait trois ans que je voyage toute seule, je touche du bois, il ne m'est jamais rien arrivé. Après, évidemment, il faut rester vigilante, mais je pense qu'il faut se détacher de ce truc, on va mourir. Tout va bien se passer, il faut se faire confiance. De toute façon, si tu vas à un endroit que tu ne te sens pas bien, tu en pars. D'écouter son intuition. Moi, je suis arrivée sur des spots en voiture, par exemple, pourtant j'arrivais tard, il était plus de 23h. J'arrive sur un spot, je me dis, il y a un truc, ça me dérange, je ne suis pas à l'aise. Tu ne sais pas l'expliquer, mais ce n'est pas grave, tu t'écoutes et tu vas dormir ailleurs. Et du coup, si tu t'écoutes bien, Tu seras au bon endroit. Et après, si on a besoin d'être assuré, on peut planifier son voyage aussi. Maintenant, il y a plein de blocs de voyage qui existent, qui te disent les bonnes adresses, où dormir, où manger, etc. Si tu allais vraiment à l'inconnu, ce n'est pas ton truc. Il y a plein de choses qui existent en termes de voyage aujourd'hui. Donc ça, c'est le petit conseil que je peux donner. Soit tu peux partir en groupe avec d'autres gens, soit vraiment partir seul, mais tu organises bien ton itinéraire pas être trop prise au dépourvu si t'as besoin au départ d'avoir quelque chose qui te rassure, d'avoir un petit cadre rassurant. Sinon, attends, je suis en train de penser, t'as même un compte Instagram, parce que tout à l'heure tu parlais du cinéma toute seule aussi. Je sais qu'il y a des gens qui aiment faire des activités seules. Pour eux, c'est difficile d'aller manger au resto tout seul, d'aller faire une rando tout seul. Et il y a un compte Instagram qui... est tenue par une nana et c'est super chouette en fait parce qu'elle relate en fait tous ses solo dates donc voilà si jamais je retrouve le nom je pourrais te le donner ouais bah tu me le rajouteras ouais ouais ouais et bah en tout cas

  • Speaker #0

    Samantha c'était génial merci beaucoup pour cette rencontre et ton partage de de vie qui n'est pas vraiment norme mais qui un peu plus en décalage on va dire en tout cas que tu Tu profites pleinement. Quand tu as dit on a le risque de mort, j'ai pensé aussi, mais oui, le risque de vivre aussi avant de mourir, donc des fois, il faut en profiter.

  • Speaker #1

    Exactement,

  • Speaker #0

    oui. C'est vraiment ce que j'ai ressenti avec toi, ce côté vivant.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Merci pour cette bonne humeur. Peut-être que tu peux nous partager où est-ce qu'on peut te retrouver, je mettrai tous les éléments dans la description, mais tu es un petit peu sur... Pas mal de réseaux sociaux si on veut te suivre, découvrir tes aventures aussi.

  • Speaker #1

    Yes, alors moi on peut me trouver sur Instagram, j'y suis. Donc mon compte c'est lespiednus34, mais comme il y a des tirés et tout, je pense que tu le noteras bien dans la description. Et après je suis aussi sur Facebook. Alors sur Facebook je prends moins on va dire des personnes de l'extérieur puisque c'est un compte un peu plus privé, mais bon, je mets des choses en public et on peut suivre aussi. Donc voilà, quand tout ce qui est projet, etc., je mets en public en général dessus. Comme je crée des petits événements à droite à gauche, que ce soit des pique-niques, des apéros voyageurs, des choses comme ça, je les relate aussi sur Facebook. On peut me trouver là-dessus. J'ai un nom de famille à rallonge, donc je te mettrai aussi, parce que sinon, personne ne va le deviner. Mais voilà, c'est les deux plateformes, on va dire, où je communique le plus. Après, LinkedIn et tout ça, je n'y suis pas de ouf. Ce n'est pas ce que j'exploite le plus. Donc voilà, pour le côté réseau social, en tout cas.

  • Speaker #0

    Et bien génial en tout cas, merci beaucoup Sam pour cet échange et puis merci beaucoup pour ton temps en tout cas c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'avoir reçu c'était vraiment trop chouette merci beaucoup, à bientôt.

  • Speaker #0

    Et voilà retour à la réalité, encore une fois cette interview c'était une grosse claque dans ma gueule et de la raison pour laquelle je fais ce podcast pour montrer que notre normalité n'est pas celle des autres mais surtout que celle des autres peut être super inspirante Et c'est le cas avec Samantha, parce que globalement, elle et moi, sur le papier, on est diamétralement opposés. Elle est joyeuse, moi je suis acide. Mais en fait, notre échange a été super inspirant pour moi, parce que Samantha a su se libérer des contraintes pour faire un truc de ouf, pour vivre. Et pour moi, ça c'est juste incroyable. Donc merci Sam pour cet échange, je garderai ça très précieusement. Et j'ai hâte de te retrouver toi et ta tiny house, peut-être par chez moi. Comme toujours, je vous invite à retrouver Samantha sur ses réseaux sociaux pour suivre sa propre aventure. Et bien entendu, si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à partager, liker et rendez-vous sur Instagram, à Corpus Riot, pour discuter Marie Kondo, mobilité et petit beurre. Comme toujours, faites ce que vous avez à faire pour prêcher la bonne parole de Corpus Riot, et je vous kifferai toujours plus.

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