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Corpus Riot

J'em*erde le body positif

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05min |03/07/2025
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J'em*erde le body positif

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Description

Non, tu n’as pas à aimer tes pieds moches.

Le body positivisme, à la base, c’était une idée simple : tous les corps méritent d’exister.
Mais à force de se faire digérer par notre société obsédée par l’image, le message a été retourné : aime ton corps, peu importe ce qu’il est. Sauf que… non.

Dans cet épisode, je reviens sur l’histoire des tendances corporelles, sur ce que notre corps nous doit (spoiler : pas la beauté), et pourquoi on peut vivre pleinement sans être en amour permanent avec son physique.
Un épisode pour souffler, s’alléger, et peut-être remettre un peu de nuance dans ce foutu body game.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'emmerde le body positif. Voilà, c'est dit, ça va mieux. Par contre, si je m'arrête ici, ça va vraiment faire court comme épisode de podcast. Alors, laissez-moi vous expliquer pourquoi le body positivisme n'est qu'une énième traîne toxique, ou du moins, comment elle est devenue. Moi, c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast en chair et en mots. Comme bien souvent, commençons par un peu d'histoire. Car les tendances corporelles, ça ne date ni d'Instagram, ni même de mes chères années 90. En effet, depuis toujours, en fonction des cultures, des périodes et des dominations, les corps à la mode changent, mais sont toujours là pour instaurer un statut social. A la Renaissance, par exemple, on célèbre les formes botticelliennes. Des seins pleins, des ventres doux, les cuisses charnues, parce qu'elles renvoient à l'abondance et à la fertilité. Ensuite, au XIXe siècle, on célèbre les physiques frêles, symbole suprême de richesse, puisqu'une femme trop frêle n'est pas en capacité de travailler. Dans la même vibe, pendant longtemps, avoir la peau diaphane, c'était la classe absolue. La preuve que tu n'étais pas sous le soleil à cultiver la terre. Et puis, dans les années 50... Avec l'aviation du tourisme, la tendance s'est inversée. Être bronzé et physiquement en forme était signe qu'on était suffisamment riche et qu'on avait le temps de pouvoir se payer des loisirs. Puis sont enfin arrivées les années 90 et tout s'est accéléré. À coup de drogue, plus ou moins légale, de coach et de bistouri. Et même si les standards de beauté contemporains changent de plus en plus vite, le but est toujours le même. montrer sa capacité à être un bon partenaire et démontrer sa richesse et son pouvoir. Dans les années 90, avoir le corps héroïne chic comme Kate, c'était pouvoir sortir en boîte tous les soirs et se nourrir exclusivement de champagne et de drogue. Dans la dernière décennie, pouvoir afficher le même fessier que Kim, c'était pouvoir se payer un coach sportif, un nutritionniste, et pourquoi pas se payer un chirurgien plastique. Aujourd'hui... L'amaigreur est de nouveau tendance parce que c'est le symbole qu'on peut se payer de l'os en pique à gogo. Bref, avoir un corps idéal a toujours été symbole de statut social et de privilège. Et puis un jour, le body positif est arrivé. Avec son armure brillante et ses bonnes intentions, à la base l'idée était simple. Tous les corps existent et méritent d'exister. Pas de jugement, pas d'hierarchie. Pas de standard. Mais comme souvent, notre société ne sait pas faire dans la nuance. Elle a pris le message. Elle l'a mâchouillé. Elle l'a recraché en le transformant en injonction. Ce n'est plus juste. Tous les corps ont le droit d'exister. C'est devenu le diktat. Tu dois aimer ton corps tel qu'il est. Mais pourquoi devrait-on aimer aveuglément ce corps qu'on n'a pas choisi ? Parce que notre corps, c'est comme notre famille. On ne l'a pas choisi. Donc rien ne nous oblige à l'aimer, à le supporter ou même à le voir tous les jours. Et d'ailleurs au fond, pourquoi ce corps devrait-il être beau, agréable et plaisant ? Parce qu'en fait, un corps se doit uniquement d'être fonctionnel pour nous permettre de vivre, de bouger, de créer, d'aimer, de penser, d'être. Alors non, je ne veux ni qu'on me force à ressembler à un physique idéal, ni comme force à aimer ce corps que je n'ai pas choisi. Je veux juste pouvoir trouver mes pieds moches, mais plutôt pratiques, parce qu'ils m'emmènent partout où je veux. Avoir le droit d'en avoir ras-le-bol de mes seins et de vouloir m'en séparer, parce qu'ils m'empêchent de faire plein de choses. Je veux adorer mes abdos, pas parce qu'ils sont symboles de force, mais parce que sans eux... Mon dos ne tiendrait pas une journée et je serais en souffrance permanente à cause de ma scoliose. Et je veux trouver trop mignonnes mes clavicules, juste parce qu'elles sont là. Et c'est très bien comme ça. Je n'ai pas besoin d'être en paix permanente avec mon corps, de le kiffer ou même de le supporter. Je veux juste qu'il me permette de vivre. Et ça, c'est déjà énorme. Voilà, j'espère que mon coup de gueule aura résonné pour certains d'entre vous. Et si c'est le cas, je vous donne rendez-vous sur Instagram, pour discuter Frost Rees, Olympique et Aerobic Vintage. D'ici là, share the love, et je vous kifferai toujours plus.

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Non, tu n’as pas à aimer tes pieds moches.

Le body positivisme, à la base, c’était une idée simple : tous les corps méritent d’exister.
Mais à force de se faire digérer par notre société obsédée par l’image, le message a été retourné : aime ton corps, peu importe ce qu’il est. Sauf que… non.

Dans cet épisode, je reviens sur l’histoire des tendances corporelles, sur ce que notre corps nous doit (spoiler : pas la beauté), et pourquoi on peut vivre pleinement sans être en amour permanent avec son physique.
Un épisode pour souffler, s’alléger, et peut-être remettre un peu de nuance dans ce foutu body game.


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  • Speaker #0

    J'emmerde le body positif. Voilà, c'est dit, ça va mieux. Par contre, si je m'arrête ici, ça va vraiment faire court comme épisode de podcast. Alors, laissez-moi vous expliquer pourquoi le body positivisme n'est qu'une énième traîne toxique, ou du moins, comment elle est devenue. Moi, c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast en chair et en mots. Comme bien souvent, commençons par un peu d'histoire. Car les tendances corporelles, ça ne date ni d'Instagram, ni même de mes chères années 90. En effet, depuis toujours, en fonction des cultures, des périodes et des dominations, les corps à la mode changent, mais sont toujours là pour instaurer un statut social. A la Renaissance, par exemple, on célèbre les formes botticelliennes. Des seins pleins, des ventres doux, les cuisses charnues, parce qu'elles renvoient à l'abondance et à la fertilité. Ensuite, au XIXe siècle, on célèbre les physiques frêles, symbole suprême de richesse, puisqu'une femme trop frêle n'est pas en capacité de travailler. Dans la même vibe, pendant longtemps, avoir la peau diaphane, c'était la classe absolue. La preuve que tu n'étais pas sous le soleil à cultiver la terre. Et puis, dans les années 50... Avec l'aviation du tourisme, la tendance s'est inversée. Être bronzé et physiquement en forme était signe qu'on était suffisamment riche et qu'on avait le temps de pouvoir se payer des loisirs. Puis sont enfin arrivées les années 90 et tout s'est accéléré. À coup de drogue, plus ou moins légale, de coach et de bistouri. Et même si les standards de beauté contemporains changent de plus en plus vite, le but est toujours le même. montrer sa capacité à être un bon partenaire et démontrer sa richesse et son pouvoir. Dans les années 90, avoir le corps héroïne chic comme Kate, c'était pouvoir sortir en boîte tous les soirs et se nourrir exclusivement de champagne et de drogue. Dans la dernière décennie, pouvoir afficher le même fessier que Kim, c'était pouvoir se payer un coach sportif, un nutritionniste, et pourquoi pas se payer un chirurgien plastique. Aujourd'hui... L'amaigreur est de nouveau tendance parce que c'est le symbole qu'on peut se payer de l'os en pique à gogo. Bref, avoir un corps idéal a toujours été symbole de statut social et de privilège. Et puis un jour, le body positif est arrivé. Avec son armure brillante et ses bonnes intentions, à la base l'idée était simple. Tous les corps existent et méritent d'exister. Pas de jugement, pas d'hierarchie. Pas de standard. Mais comme souvent, notre société ne sait pas faire dans la nuance. Elle a pris le message. Elle l'a mâchouillé. Elle l'a recraché en le transformant en injonction. Ce n'est plus juste. Tous les corps ont le droit d'exister. C'est devenu le diktat. Tu dois aimer ton corps tel qu'il est. Mais pourquoi devrait-on aimer aveuglément ce corps qu'on n'a pas choisi ? Parce que notre corps, c'est comme notre famille. On ne l'a pas choisi. Donc rien ne nous oblige à l'aimer, à le supporter ou même à le voir tous les jours. Et d'ailleurs au fond, pourquoi ce corps devrait-il être beau, agréable et plaisant ? Parce qu'en fait, un corps se doit uniquement d'être fonctionnel pour nous permettre de vivre, de bouger, de créer, d'aimer, de penser, d'être. Alors non, je ne veux ni qu'on me force à ressembler à un physique idéal, ni comme force à aimer ce corps que je n'ai pas choisi. Je veux juste pouvoir trouver mes pieds moches, mais plutôt pratiques, parce qu'ils m'emmènent partout où je veux. Avoir le droit d'en avoir ras-le-bol de mes seins et de vouloir m'en séparer, parce qu'ils m'empêchent de faire plein de choses. Je veux adorer mes abdos, pas parce qu'ils sont symboles de force, mais parce que sans eux... Mon dos ne tiendrait pas une journée et je serais en souffrance permanente à cause de ma scoliose. Et je veux trouver trop mignonnes mes clavicules, juste parce qu'elles sont là. Et c'est très bien comme ça. Je n'ai pas besoin d'être en paix permanente avec mon corps, de le kiffer ou même de le supporter. Je veux juste qu'il me permette de vivre. Et ça, c'est déjà énorme. Voilà, j'espère que mon coup de gueule aura résonné pour certains d'entre vous. Et si c'est le cas, je vous donne rendez-vous sur Instagram, pour discuter Frost Rees, Olympique et Aerobic Vintage. D'ici là, share the love, et je vous kifferai toujours plus.

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Le body positivisme, à la base, c’était une idée simple : tous les corps méritent d’exister.
Mais à force de se faire digérer par notre société obsédée par l’image, le message a été retourné : aime ton corps, peu importe ce qu’il est. Sauf que… non.

Dans cet épisode, je reviens sur l’histoire des tendances corporelles, sur ce que notre corps nous doit (spoiler : pas la beauté), et pourquoi on peut vivre pleinement sans être en amour permanent avec son physique.
Un épisode pour souffler, s’alléger, et peut-être remettre un peu de nuance dans ce foutu body game.


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    J'emmerde le body positif. Voilà, c'est dit, ça va mieux. Par contre, si je m'arrête ici, ça va vraiment faire court comme épisode de podcast. Alors, laissez-moi vous expliquer pourquoi le body positivisme n'est qu'une énième traîne toxique, ou du moins, comment elle est devenue. Moi, c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast en chair et en mots. Comme bien souvent, commençons par un peu d'histoire. Car les tendances corporelles, ça ne date ni d'Instagram, ni même de mes chères années 90. En effet, depuis toujours, en fonction des cultures, des périodes et des dominations, les corps à la mode changent, mais sont toujours là pour instaurer un statut social. A la Renaissance, par exemple, on célèbre les formes botticelliennes. Des seins pleins, des ventres doux, les cuisses charnues, parce qu'elles renvoient à l'abondance et à la fertilité. Ensuite, au XIXe siècle, on célèbre les physiques frêles, symbole suprême de richesse, puisqu'une femme trop frêle n'est pas en capacité de travailler. Dans la même vibe, pendant longtemps, avoir la peau diaphane, c'était la classe absolue. La preuve que tu n'étais pas sous le soleil à cultiver la terre. Et puis, dans les années 50... Avec l'aviation du tourisme, la tendance s'est inversée. Être bronzé et physiquement en forme était signe qu'on était suffisamment riche et qu'on avait le temps de pouvoir se payer des loisirs. Puis sont enfin arrivées les années 90 et tout s'est accéléré. À coup de drogue, plus ou moins légale, de coach et de bistouri. Et même si les standards de beauté contemporains changent de plus en plus vite, le but est toujours le même. montrer sa capacité à être un bon partenaire et démontrer sa richesse et son pouvoir. Dans les années 90, avoir le corps héroïne chic comme Kate, c'était pouvoir sortir en boîte tous les soirs et se nourrir exclusivement de champagne et de drogue. Dans la dernière décennie, pouvoir afficher le même fessier que Kim, c'était pouvoir se payer un coach sportif, un nutritionniste, et pourquoi pas se payer un chirurgien plastique. Aujourd'hui... L'amaigreur est de nouveau tendance parce que c'est le symbole qu'on peut se payer de l'os en pique à gogo. Bref, avoir un corps idéal a toujours été symbole de statut social et de privilège. Et puis un jour, le body positif est arrivé. Avec son armure brillante et ses bonnes intentions, à la base l'idée était simple. Tous les corps existent et méritent d'exister. Pas de jugement, pas d'hierarchie. Pas de standard. Mais comme souvent, notre société ne sait pas faire dans la nuance. Elle a pris le message. Elle l'a mâchouillé. Elle l'a recraché en le transformant en injonction. Ce n'est plus juste. Tous les corps ont le droit d'exister. C'est devenu le diktat. Tu dois aimer ton corps tel qu'il est. Mais pourquoi devrait-on aimer aveuglément ce corps qu'on n'a pas choisi ? Parce que notre corps, c'est comme notre famille. On ne l'a pas choisi. Donc rien ne nous oblige à l'aimer, à le supporter ou même à le voir tous les jours. Et d'ailleurs au fond, pourquoi ce corps devrait-il être beau, agréable et plaisant ? Parce qu'en fait, un corps se doit uniquement d'être fonctionnel pour nous permettre de vivre, de bouger, de créer, d'aimer, de penser, d'être. Alors non, je ne veux ni qu'on me force à ressembler à un physique idéal, ni comme force à aimer ce corps que je n'ai pas choisi. Je veux juste pouvoir trouver mes pieds moches, mais plutôt pratiques, parce qu'ils m'emmènent partout où je veux. Avoir le droit d'en avoir ras-le-bol de mes seins et de vouloir m'en séparer, parce qu'ils m'empêchent de faire plein de choses. Je veux adorer mes abdos, pas parce qu'ils sont symboles de force, mais parce que sans eux... Mon dos ne tiendrait pas une journée et je serais en souffrance permanente à cause de ma scoliose. Et je veux trouver trop mignonnes mes clavicules, juste parce qu'elles sont là. Et c'est très bien comme ça. Je n'ai pas besoin d'être en paix permanente avec mon corps, de le kiffer ou même de le supporter. Je veux juste qu'il me permette de vivre. Et ça, c'est déjà énorme. Voilà, j'espère que mon coup de gueule aura résonné pour certains d'entre vous. Et si c'est le cas, je vous donne rendez-vous sur Instagram, pour discuter Frost Rees, Olympique et Aerobic Vintage. D'ici là, share the love, et je vous kifferai toujours plus.

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Non, tu n’as pas à aimer tes pieds moches.

Le body positivisme, à la base, c’était une idée simple : tous les corps méritent d’exister.
Mais à force de se faire digérer par notre société obsédée par l’image, le message a été retourné : aime ton corps, peu importe ce qu’il est. Sauf que… non.

Dans cet épisode, je reviens sur l’histoire des tendances corporelles, sur ce que notre corps nous doit (spoiler : pas la beauté), et pourquoi on peut vivre pleinement sans être en amour permanent avec son physique.
Un épisode pour souffler, s’alléger, et peut-être remettre un peu de nuance dans ce foutu body game.


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  • Speaker #0

    J'emmerde le body positif. Voilà, c'est dit, ça va mieux. Par contre, si je m'arrête ici, ça va vraiment faire court comme épisode de podcast. Alors, laissez-moi vous expliquer pourquoi le body positivisme n'est qu'une énième traîne toxique, ou du moins, comment elle est devenue. Moi, c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast en chair et en mots. Comme bien souvent, commençons par un peu d'histoire. Car les tendances corporelles, ça ne date ni d'Instagram, ni même de mes chères années 90. En effet, depuis toujours, en fonction des cultures, des périodes et des dominations, les corps à la mode changent, mais sont toujours là pour instaurer un statut social. A la Renaissance, par exemple, on célèbre les formes botticelliennes. Des seins pleins, des ventres doux, les cuisses charnues, parce qu'elles renvoient à l'abondance et à la fertilité. Ensuite, au XIXe siècle, on célèbre les physiques frêles, symbole suprême de richesse, puisqu'une femme trop frêle n'est pas en capacité de travailler. Dans la même vibe, pendant longtemps, avoir la peau diaphane, c'était la classe absolue. La preuve que tu n'étais pas sous le soleil à cultiver la terre. Et puis, dans les années 50... Avec l'aviation du tourisme, la tendance s'est inversée. Être bronzé et physiquement en forme était signe qu'on était suffisamment riche et qu'on avait le temps de pouvoir se payer des loisirs. Puis sont enfin arrivées les années 90 et tout s'est accéléré. À coup de drogue, plus ou moins légale, de coach et de bistouri. Et même si les standards de beauté contemporains changent de plus en plus vite, le but est toujours le même. montrer sa capacité à être un bon partenaire et démontrer sa richesse et son pouvoir. Dans les années 90, avoir le corps héroïne chic comme Kate, c'était pouvoir sortir en boîte tous les soirs et se nourrir exclusivement de champagne et de drogue. Dans la dernière décennie, pouvoir afficher le même fessier que Kim, c'était pouvoir se payer un coach sportif, un nutritionniste, et pourquoi pas se payer un chirurgien plastique. Aujourd'hui... L'amaigreur est de nouveau tendance parce que c'est le symbole qu'on peut se payer de l'os en pique à gogo. Bref, avoir un corps idéal a toujours été symbole de statut social et de privilège. Et puis un jour, le body positif est arrivé. Avec son armure brillante et ses bonnes intentions, à la base l'idée était simple. Tous les corps existent et méritent d'exister. Pas de jugement, pas d'hierarchie. Pas de standard. Mais comme souvent, notre société ne sait pas faire dans la nuance. Elle a pris le message. Elle l'a mâchouillé. Elle l'a recraché en le transformant en injonction. Ce n'est plus juste. Tous les corps ont le droit d'exister. C'est devenu le diktat. Tu dois aimer ton corps tel qu'il est. Mais pourquoi devrait-on aimer aveuglément ce corps qu'on n'a pas choisi ? Parce que notre corps, c'est comme notre famille. On ne l'a pas choisi. Donc rien ne nous oblige à l'aimer, à le supporter ou même à le voir tous les jours. Et d'ailleurs au fond, pourquoi ce corps devrait-il être beau, agréable et plaisant ? Parce qu'en fait, un corps se doit uniquement d'être fonctionnel pour nous permettre de vivre, de bouger, de créer, d'aimer, de penser, d'être. Alors non, je ne veux ni qu'on me force à ressembler à un physique idéal, ni comme force à aimer ce corps que je n'ai pas choisi. Je veux juste pouvoir trouver mes pieds moches, mais plutôt pratiques, parce qu'ils m'emmènent partout où je veux. Avoir le droit d'en avoir ras-le-bol de mes seins et de vouloir m'en séparer, parce qu'ils m'empêchent de faire plein de choses. Je veux adorer mes abdos, pas parce qu'ils sont symboles de force, mais parce que sans eux... Mon dos ne tiendrait pas une journée et je serais en souffrance permanente à cause de ma scoliose. Et je veux trouver trop mignonnes mes clavicules, juste parce qu'elles sont là. Et c'est très bien comme ça. Je n'ai pas besoin d'être en paix permanente avec mon corps, de le kiffer ou même de le supporter. Je veux juste qu'il me permette de vivre. Et ça, c'est déjà énorme. Voilà, j'espère que mon coup de gueule aura résonné pour certains d'entre vous. Et si c'est le cas, je vous donne rendez-vous sur Instagram, pour discuter Frost Rees, Olympique et Aerobic Vintage. D'ici là, share the love, et je vous kifferai toujours plus.

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