- Speaker #0
J'ai vu que le fait de partager ces talents, et que chacun les connaisse, ça libérait les énergies. J'utilise beaucoup de citations aussi, parce que je trouve que ça pose le décor et que ça envoie. Il faut réussir à ce qu'on prenne du recul et on prenne de la hauteur pour mieux voir les choses.
- Speaker #1
Bienvenue dans notre podcast Culture Talent. Je suis Florence Hardy, créatrice du Labo des Talents. Chaque mois, des dirigeants et des managers se confient à moi et partagent comment ils s'appuient sur leur talent naturel pour réussir tout en étant pleinement eux-mêmes. Ils nous parlent aussi du choix qui les anime. Faire le pari d'aller chercher, de mobiliser et de propulser tous les potentiels de leurs équipes pour assurer le succès de leur entreprise. Culture Talent, un podcast proposé par le Labo des talents et animé par Florence Hardy. Je suis vraiment contente de vous accueillir et que vous ayez accepté de nous rejoindre sur le podcast Culture Talent.
- Speaker #0
On est deux.
- Speaker #1
Pour pouvoir témoigner de comment finalement vous investissez vos talents en tant que dirigeant, en tant que manager et puis peut-être aussi pour vous-même. Alors je vais vous présenter, vous êtes aujourd'hui directeur du développement à l'international pour Drivalia. Correct. Jusque là c'est bon ?
- Speaker #0
Jusque là c'est bon.
- Speaker #1
Parfait. Un mot sur Drivalia qu'on ne connaît pas forcément tant que ça en France, puisque c'est un nouvel acteur de la mobilité. Et vous m'avez expliqué que c'est la mobilité toute durée, tout format en Europe. Alors, ce que ça veut dire, si j'ai bien compris, tout format, c'est de la location automobile, courte durée, longue durée, autopartage.
- Speaker #0
Et moyenne durée.
- Speaker #1
Et moyenne durée.
- Speaker #0
Vous avez bien retenu.
- Speaker #1
Absolument tout.
- Speaker #0
En fait, on a l'habitude de dire qu'avec Drivalia, on peut louer d'une minute jusqu'à des années.
- Speaker #1
Incroyable.
- Speaker #0
Et entre-temps, on fait ce qu'on veut.
- Speaker #1
Et ce que j'ai compris aussi, c'est que ça, c'était pour nous les particuliers, mais aussi pour nous en tant qu'entreprise.
- Speaker #0
Exactement. Ça couvre le B2C, comme on dit dans le jargon, et le B2B.
- Speaker #1
Donc, votre rôle, c'est de développer toutes ces activités dans, je crois, 14 ou 18 pays européens.
- Speaker #0
14 pays aujourd'hui, 18 demain, puisqu'on fait des acquisitions ici ou là. Et puis, des fois, on développe, comme on dit, de zéro et on crée une entité à part entière dans un pays avec des équipes.
- Speaker #1
Incroyable. Et du coup, on imagine, enfin moi en tout cas, j'imagine la complexité de ce business et de votre rôle à travers tous les pays, donc toutes les cultures, les différents produits, les différents services.
- Speaker #0
Et puis les différentes cultures d'entreprise, puisque en l'occurrence Drivalia se construit sur différents types d'acquisition, donc avec différentes cultures d'entreprise et différentes cultures, culture au sens large du terme. Donc ça veut dire des nationalités différentes, avec des habitudes différentes. et des entreprises différentes qui ont elles-mêmes leur propre culture. Et puis, le tout, c'est de faire prendre la mayonnaise avec tout ça et puis de créer du lien et du lien.
- Speaker #1
Bon, écoutez, on va être ravis de vous entendre parce que vraiment, on parle beaucoup aujourd'hui de complexité. Là, je crois qu'on est dans l'œil du cyclone de la complexité, d'une certaine manière. Et en même temps, je vous vois avec le sourire. Donc, je me dis, c'est un job qui vous convient parfaitement. Alors, justement, pour parler un peu de vous, vous êtes un pro complet de l'automobile, à la fois en tant que produit, puisque vous avez travaillé chez... Mazda, chez Nissan, chez Volvo, Volkswagen aussi, il me semble ?
- Speaker #0
Correct.
- Speaker #1
Et aussi, service, vous étiez précédemment directeur commercial et marketing chez Lisplan. Donc, on a vraiment affaire à, on peut dire, un expert du métier et du secteur.
- Speaker #0
En tout cas, toute la chaîne de valeur est couverte.
- Speaker #1
Alors, je vais ajouter, pour transitionner vers notre objet du jour, qui est les talents et la culture des talents, on s'est rencontrés chez Volvo il y a cinq ou six ans. A l'époque, vous étiez aux commandes du commerce chez Volvo Car France.
- Speaker #0
C'est juste.
- Speaker #1
Et racontez-nous un peu, pour les gens qui nous écoutent, comment s'est faite cette rencontre avec, entre guillemets, les talents et l'outil CliftonStrengths ?
- Speaker #0
C'est mon patron à l'époque qui m'a dit, écoute, je ne peux pas aller à une réunion de l'ensemble des patrons de pays en Suède, donc tu vas y aller à ma place et il faut que tu fasses ce questionnaire, que tu remplisses ce questionnaire. Et puis tu verras bien ce qui la devient et comment c'est utilisé. Donc j'ai fait le questionnaire, je me suis retrouvé en Suède, dans une grande salle, un auditorium sympathique chez Volvo. Et puis on nous a présenté les talents, et puis on nous a mis par groupe. Et puis, on a commencé à nous dire qu'il fallait qu'on travaille sur un sujet en tant que tel. Et puis, on a commencé d'abord par partager nos talents, savoir ce que ça pouvait apporter pour pouvoir travailler le sujet et la problématique qui nous avait été confiée. Et on ne se connaissait pas, en tout cas, moi, je ne les connaissais pas, parce que c'est la première fois que je les rencontrais.
- Speaker #1
Ok. Ce que vous m'avez dit quand on a préparé, c'est que finalement, ce qui vous a frappé, c'est que ne connaissant pas les personnes autour de la table, vous avez très vite réussi à travailler ensemble, à produire quelque chose. que vous aviez à faire dans le cadre de ce séminaire ?
- Speaker #0
Oui, parce que la méthodologie était bien faite. On nous a expliqué d'abord ce que c'était que les talents, qu'est-ce que ça pouvait apporter. Et puis tout de suite, chacun a partagé ses cinq talents primaires, je vais l'appeler comme ça. Et puis on a tout de suite vu les rôles, et les rôles se sont assez distribués naturellement, avec certaines personnes qui étaient plus sur le détail. Et donc du coup, on écoute aussi les gens différemment quand on sait quelles sont leurs forces.
- Speaker #1
Ok. Je ne sais pas si ça s'entend, mais je vois que quand vous parlez de cette expérience, vous avez vraiment le sourire. Donc, je me dis que c'était une bonne expérience et probablement la suite va le confirmer. À travers ce podcast, moi, l'objectif que je poursuis au Labo des talents, c'est assez simplement de proposer à des personnes comme vous de pouvoir rendre compte de leurs propres talents, de leur expérience avec le fait de s'intéresser aux forces, à ce qui fonctionne bien chez chacun d'entre nous, de façon à pouvoir montrer comment on peut réussir en étant complètement soi-même. Et du coup, ma première question pour vous, Cyril, ce matin, c'est, pour ceux qui connaissent l'outil Gift & Strength, quel est votre, entre guillemets, top 5 ? Donc, ces 5 talents primaires, comme vous avez dit, nous on les appelle dominants, quels sont-ils ?
- Speaker #0
Il y a futuriste, il y a relationnel, mais c'est une traduction qui n'est pas juste, je trouve, mais c'est difficile à traduire. Il y a focus, il y a stratégique, et puis il y a ce qu'on appelle l'importance dans les 5 premiers talents.
- Speaker #1
Ok, donc on va les réexplorer chacun, et puis... aussi ensemble, avec le recul sur votre parcours, qui est un parcours très riche et aussi très réussi. Quel talent unique ou plusieurs, vous diriez, a été vraiment un moteur essentiel pour vous au fil de votre carrière ?
- Speaker #0
Bon, d'abord, je les aime tous. Magnifique. Donc, je vais faire des jaloux. Mais le premier, je dirais que c'est futuriste. Futuriste, c'est la capacité à fixer une vision. Et je trouve que c'est un élément qui est clé parce que... Dans nos activités, si on donne une vision, ça veut dire qu'on va favoriser l'alignement. Les gens savent où on veut aller et ça permet tout de suite de créer un but, un objectif commun en fixant le cap.
- Speaker #1
Et on entend déjà votre focus qui pointe à l'horizon parce que ce n'est pas juste. La vision, c'est aussi un cap et donc quelque chose d'assez précis. À quel horizon vous vous projetez quand vous pensez vision et quand vous rêvez ?
- Speaker #0
Minimum trois ans. et après je vais au-delà mais en fait c'est un plan où je détermine plutôt à 5-8 ans et puis après je fais un rétro-planning en me disant bon à 3 ans qu'est-ce que ça devrait donner et puis après on le décompose par année, par trimestre, par mois mais la vision initiale on va dire qu'en moyenne c'est 5 ans, là où on veut être dans 5 ans et puis après on y construit les différentes étapes pour y parvenir.
- Speaker #1
Et alors comment ça se passe ce talent futuriste pour vous ? C'est-à-dire que tout d'un coup vous voyez euh... Cette vision, l'avenir qui se présente devant vous, vous regardez au loin mentalement et vous voyez ce que va devenir le marché de l'automobile, de la location, les besoins de mobilité à 8 ans ?
- Speaker #0
D'abord, je pense qu'il faut rester curieux. Donc c'est beaucoup d'écoute, pas uniquement dans son propre milieu, mais dans tous les milieux, parce que c'est ce qui permet de faire des connexions. Si on prend l'expérience client, maintenant on comporte n'importe quelle expérience client avec celle auquel on est confronté au quotidien. Donc on veut la meilleure des expériences client. dans toutes les activités auxquelles on est confronté au quotidien. Donc ça veut dire qu'il faut se documenter, il faut s'intéresser, il faut être curieux. Donc le premier point c'est ça, et puis le deuxième c'est d'être sur le terrain et puis d'écouter ce que les gens vont dire. Parce que les idées viennent de là, elles viennent aussi des gens qui ont besoin de s'exprimer et qui souhaiteraient mettre en place des choses, et puis après on fait les connexions.
- Speaker #1
Donc finalement, votre futurisme se nourrit beaucoup de la curiosité et de votre capacité à voir loin, mais à partir des éléments concrets que vous entendez. Pas que,
- Speaker #0
pas que. Parce que assez naturellement, j'arrive à voir là où il faudrait aller. Et en fait, c'est plutôt les expériences sur le terrain et puis la documentation que je peux avoir autour qui vont confirmer ou infirmer certaines trajectoires.
- Speaker #1
Donc les gens qui ont ce talent futuriste... ont une vraie capacité, comme vous venez de le décrire, à se projeter dans l'avenir. La question, et ce qui fait que ce talent peut être encore plus contributif, c'est la capacité à partager cette vision. Vous pouvez nous dire un mot de comment vous vous y prenez pour embarquer les gens dans votre... projets dans votre vision ?
- Speaker #0
D'abord, partager la vision indéniablement, la co-construire, parce que ça fait partie aussi effectivement des éléments. Il faut que les gens soient partie prenante. Et puis, de dérouler, ça c'est le côté focus qui va ressortir, et stratégique, c'est de dire, pour aller là, on veut y aller comme ça, comme si, et puis voilà quelles sont les différentes étapes par lesquelles on doit passer, ou on aimerait passer.
- Speaker #1
Ça me permet de transitionner vers votre talent stratégique, qui est aussi dominant pour vous. Un petit mot sur ce talent. On se dit, je pense, que tous les dirigeants devraient avoir la capacité à avoir quelque chose à dire sur la stratégie de leur entreprise. Le talent stratégique, c'est un peu autre chose. Bien sûr, ça parle de stratégie, mais ça parle surtout de capacité à avoir le champ dans sa globalité et de voir des options et de très rapidement reconfigurer le chemin pour aller de là où on est aujourd'hui à la vision dans cinq ans ou dans trois ans, ou peut-être tout simplement le plan de l'année. Oui. Est-ce que vous avez des anecdotes ou des exemples à partager de comment ce talent s'incarne pour vous ? Comment il se manifeste ?
- Speaker #0
Dès lors où on a déterminé la vision, il faut la mettre en œuvre. Donc, il faut construire le plan. Et construire le plan, c'est là où on a déjà des grandes idées, on a une vision macro. Et puis, plus on arrive dans la proximité de l'instant et du timing, plus il faut être précis dans ce qu'on a à réaliser et dans ce qu'on doit réaliser. Donc, la manière de mettre en œuvre, en général, pareil, les grandes lignes sont là et on y participe avec l'équipe. Quelles que soient les fonctions dans lesquelles j'étais, on a déterminé la vision et puis on s'est dit très vite, OK, comment je peux faire pour la mettre en œuvre ? Parce que c'est ça qui est intéressant.
- Speaker #1
Et comment vous assurez-vous que les gens vous suivent ? J'ai remarqué chez les gens qui ont ce talent-là qu'il y a quelque chose qui est extrêmement agile, extrêmement rapide dans le fait de reconfigurer un chemin, des étapes, un petit peu comme un GPS, finalement. On reste dans le sujet de l'automobile. Et du coup, comment vous êtes sûr que les gens ont compris ?
- Speaker #0
Le point, c'est l'authenticité, c'est-à-dire la transparence. C'est-à-dire qu'il faut parler ouvertement. Il faut expliquer les choses quand il y a des bonnes nouvelles ou des mauvaises nouvelles, quand il y a des différentes options qui sont à prendre. Donc le premier point pour moi, c'est de les partager. indéniablement, et puis de rester ouvert à n'importe quelle forme d'idée qui peut arriver également pour que les équipes soient partie prenante. Parce que dès lors où on sait où on veut aller, dès lors où on a commencé à expliquer la mise en œuvre et que les gens contribuent et que l'ensemble de l'équipe contribue à la mise en œuvre, on est plus fort. C'est assez basique de dire ça, mais on est toujours plus fort ensemble que quand on est tout seul.
- Speaker #1
Quand je vous écoute, je pense au talent que vous avez mentionné tout à l'heure, qui est, donc vous avez dit relationnel, qui est un mot qui ne vous convient pas tellement. C'est la traduction en français du thème relator Effectivement, relationnel en français, on aurait tendance à se dire c'est quelqu'un qui a beaucoup de réseaux, des contacts avec tout le monde. Ce thème relator ce n'est pas tout à fait ça. Et là, dans l'exemple que vous venez de nous donner, on l'entend un peu. Qu'est-ce que vous nous diriez de votre relator avec vos propres mots et votre propre expérience ?
- Speaker #0
La définition qui est faite quand on lit le rapport, elle est très juste. C'est-à-dire d'avoir des relations authentiques. Il y a beaucoup de gens qui peuvent graviter par intérêt personnel, mais des personnes qui soient capables de dire la vérité droit dans les yeux, ça c'est bien, ça c'est moins bien, ça tu ne l'as pas fait bien, ou tu aurais dû le faire comme ça, et de parler avec franchise, c'est une des forces du talent relationnel. Et puis d'avoir un cercle de confiance qui fait qu'on échange ouvertement, sans a priori, sans arrière-pensée. Et c'est la force de ce talent. Donc c'est vrai que toutes les relations que j'ai, on peut se passer un coup de fil et on va se parler ouvertement en toute transparence. Et y compris avec l'ensemble des équipes avec lesquelles j'ai travaillé. À chaque fois, je leur ai donné suffisamment d'informations pour qu'ils puissent comprendre le pourquoi de telle décision ou de telle action. Et encore une fois, il y a des fois, ça ne fait pas plaisir, il y a des fois, ça fait extrêmement plaisir. Mais quand on explique le pourquoi et qu'on donne les raisons, eh bien, il y a de la compréhension qui vient et on gagne de l'adhésion.
- Speaker #1
Donc, on pourrait dire que la manière dont vous l'incarnez, c'est notamment finalement une forme de courage managérial, c'est-à-dire de dire les choses comme elles sont, dans les deux sens, et du coup, de générer de la confiance.
- Speaker #0
Je ne sais pas si c'est du courage managérial parce que je suis pareil dans la vie privée que dans la vie pro.
- Speaker #1
C'était ma question suivante. Alors, dites-nous.
- Speaker #0
Il y a côté pile et côté face, c'est la même chose. Je suis peut-être plus exigeant à la maison. C'est-à-dire que j'ai peut-être ce côté effectivement là que les enfants diront ça probablement. Mais je suis le même à la maison que je ne suis au bureau. Donc moi, j'aime travailler, j'ai l'habitude de dire, j'aime travailler dans une ambiance studieuse mais conviviale.
- Speaker #1
Donc on est sérieux, mais on ne se prend pas la tête. Et je me souviens effectivement, dans certains projets qu'on a menés ensemble, qu'il y avait une bonne dose d'humour.
- Speaker #0
Oui, le fun c'est important.
- Speaker #1
Le fun, les fous du volant, enfin ce genre de choses. Je peux aussi témoigner d'ailleurs, si vous me permettez, de votre relator. On se connaît donc depuis cinq ans. On a travaillé ensemble sur certains projets, sur des durées, j'allais dire de quelques mois. Par ailleurs, on ne se parle pas tous les jours, loin de là. Et pourtant, quand on échange une, deux fois par an, la connexion, elle est là. Il y a quelque chose qui est très direct dans notre échange que vous amenez, qui est très agréable. Et effectivement, quand je vous ai posé la question, par exemple, de ce podcast, j'ai eu tout de suite un oui. J'aurais pu avoir un non. C'était direct. C'était franc. C'était sincère. Je relève cette qualité. Oui,
- Speaker #0
mais parce que moi,
- Speaker #1
en tant qu'interlocutrice extérieure, c'est effectivement extrêmement confortable, d'une certaine manière, de savoir qu'on peut poser des questions et qu'on aura la réponse.
- Speaker #0
Mais c'est le mode de fonctionnement. Vous avez tout à fait raison. Le rationnel fait que ça s'inscrit dans la durée. Ce n'est pas juste un one shot, comme on dirait en anglais. Ça s'inscrit dans le temps. Et donc, si on appelle, si on échange, j'ai toujours des relations avec mon premier patron qui m'a appelé il y a trois semaines de ça et qui avait besoin d'un coup de main et je lui ai trouvé la solution.
- Speaker #1
Donc voilà, il y a quand même un certain nombre d'années sans trahir.
- Speaker #0
Oui, il y a 27 ans. Donc, sans traire de secret. Super.
- Speaker #1
Et ce talent, Riletto, peut-être pour finir, c'est un talent qui donne son meilleur dans des relations plutôt one-to-one, comme on dit, c'est-à-dire plutôt, en tout cas, en tout petit groupe ou juste avec une seule personne. Je me demandais, dans votre rôle actuel chez Drivalia, comment vous arrivez à faire coïncider ça avec la multiplicité des pays et donc, on imagine, des interlocuteurs, des parties prenantes.
- Speaker #0
Mais en fait, j'aurais tendance à dire que même si les habitudes et les nationalités font que chacun a sa propre culture, les leviers restent les mêmes. On est des humains, donc on aime interagir, on aime avoir de la confiance, croire et être embarqué. Donc dès lors où on applique, et je ne dirais pas que c'est une recette parce que de toutes les façons, pour le coup, c'est assez naturel chez moi. pour moi. Vous voyez, j'ai réuni pour la première fois l'ensemble des équipes européennes il y a un mois et demi de ça. C'était la première fois qu'ils se voyaient. Et bien ça y est, on a créé une dynamique, on a créé quelque chose et gentiment, ça se met en œuvre.
- Speaker #1
Et vous vous ménagez des moments en individuel avec vos principaux collaborateurs, vos principales parties prenantes ?
- Speaker #0
Oui. Toutes les semaines, d'ailleurs, on a... J'ai des one-to-one avec quelles que soient les... les personnes d'ailleurs, de manière à ce qu'on puisse échanger, partager. Alors il y a les aspects du quotidien, ça c'est le côté focus. Et puis il y a des aspects plus larges à chaque fois pour essayer d'élargir le scope et pas de rester que sur le point de détail qui est à traiter dans les jours à venir.
- Speaker #1
Pas que l'ici, maintenant et demain, mais aussi en réentend futuriste,
- Speaker #0
l'après-demain et le dans longtemps.
- Speaker #1
En fait, avec votre focus, une impression vraiment distincte que j'ai de vous, c'est qu'on a l'impression que... et en vous écoutant, je crois que c'est ce que se diront les auditeurs, tout est simple. Je vous connais pour quelqu'un qui est très précis, qui manifestement gère extrêmement bien ses priorités, vous vous rendez disponible facilement. Précisément, vous êtes pleinement là. C'est vrai ce matin, mais c'était vrai aussi dans l'échange de préparation qu'on a eu et à d'autres moments quand on a travaillé ensemble. Mais quel est votre secret de l'efficacité alliée à la disponibilité ? Comment vous faites, Cyril ?
- Speaker #0
Là, j'ai un blanc parce que pour le coup, c'est assez naturel à nouveau.
- Speaker #1
Voilà, c'est la question. Quand on a ce talent-là, probablement, c'est quelque chose qui vous vient naturellement.
- Speaker #0
Non, j'exagère un peu. Je suis un adepte de la to-do list. Donc, ça joue forcément. Donc, j'ai des to-do list dans tous les sens.
- Speaker #1
Et vous les suivez ?
- Speaker #0
Oui, je les suis.
- Speaker #1
Magnifique. Alors là, je suis admirative.
- Speaker #0
Et l'autre point, c'est que je cale dans mon agenda les différents sujets que j'ai à traiter. Et dans la to-do list, on a... très vite fait d'avoir une dizaine de sujets à traiter. Chaque jour, je me dis qu'ils vont en avoir traité trois. Si j'en ai traité trois, c'est que j'ai avancé et que j'ai passé une bonne journée.
- Speaker #1
Et comment choisissez-vous alors chaque jour, si je comprends bien, vos priorités ? Qu'est-ce qui vous guide ?
- Speaker #0
À la fois un mélange d'immédiateté. et puis de ce côté futuriste c'est à dire que j'aime bien cette ambivalence de traiter à la fois au microscope et puis d'utiliser le périscope ou le télescope dans la même journée ce grand écart me va parfaitement, donc j'essaie dans les trois à traiter d'avoir ces deux éléments donc deux horizons dans vos trois points du jour exactement,
- Speaker #1
et tout ça ça construit ce qu'on a entendu qui est vraiment très réussi et plein d'énergie effectivement À nouveau, nos éditeurs ne vous voient pas, mais moi je vous vois et je vois toute l'énergie, la bonne humeur, l'envie, la motivation qui vous caractérise. On n'a pas parlé, et ce sera le dernier talent qu'on va explorer, de ce talent important en français, significance en anglais, qui est parfois difficile à assumer. Je le dis en tant que praticienne, un certain nombre de personnes qui ont ce talent, au début, peuvent avoir un petit peu de mal. Et je sais que ce n'est pas votre cas. Qu'est-ce que vous nous diriez de ce talent significance, importance ?
- Speaker #0
Le fait, c'est la définition du talent, mais c'est avoir un impact. Donc, je n'ai jamais regardé, je ne me suis jamais intéressé au titre ou à la position, ce qui m'intéresse, c'est ce qu'on fait. Et donc, à partir du moment où on s'intéresse à ce qu'on fait, on raisonne dans la durée, plus que dans le court terme pour aller chercher. un KPI précis ça veut pas dire que c'est important simplement ça veut dire que on construit dans la durée pour s'assurer que les fondations sont solides et que ça permettra si on doit repasser le relais à quelqu'un de construire un deuxième niveau, un troisième niveau et ainsi de suite donc j'ai toujours eu cette approche qui est plutôt de dire ok on s'inscrit dans la durée donc il faut qu'on fasse solide et qu'on fasse costaud ça veut pas dire que c'est pas agile mais ça veut dire qu'il y a des bases qui sont là
- Speaker #1
Oui, donc construire dans la durée avec des bases. Et vous avez dit, dans l'optique, que ça va rester après vous. C'est-à-dire que ça va pouvoir être repris par d'autres personnes après.
- Speaker #0
Améliorer, transformer. Oui, exactement.
- Speaker #1
Parfois, on dit que les gens qui ont ce talent significant sont motivés, à un niveau ou à un autre, par l'envie de changer le monde. Qu'est-ce que vous aimeriez changer, évoluer dans notre monde, dans votre métier ? Je...
- Speaker #0
Je pense que c'est l'écoute et la confiance. Je trouve qu'on ne s'écoute pas assez. On a deux oreilles et une bouche. Et je pense que le point important pour moi, c'est d'écouter peut-être plus qu'on ne parle. Alors là, c'est mal choisi pour aujourd'hui.
- Speaker #1
Mais vous nous inspirez.
- Speaker #0
Mais c'est comme ça qu'on grandit, qu'on s'enrichit. C'est par les autres et par l'environnement.
- Speaker #1
Ça peut nous faire une passerelle intéressante avec ce que vous avez pu travailler avec vos équipes à différents moments autour des talents. Comment vous vous êtes dit, tiens, finalement, j'aurais envie, au-delà de la découverte en Suède et du travail qu'on a pu faire ensemble chez Volvo, comment vous vous êtes dit, tiens, ce truc-là, ça va m'aider dans l'animation de mon collectif ?
- Speaker #0
Dans le cadre des talents, tout de suite, j'ai vu que le fait de partager ces talents et que chacun les connaisse, ça libérait les énergies. Alors vous parliez tout à l'heure comment j'embarque aussi les équipes. J'utilise beaucoup de citations aussi, parce que je trouve que ça pose le décor et que ça envoie.
- Speaker #1
Donc c'est l'inspiration à nouveau, l'intérêt et de l'importance qu'il nous dit.
- Speaker #0
Il faut réussir à ce qu'on prenne du recul et on prenne de la hauteur pour mieux voir les choses.
- Speaker #1
Ok. J'avais envie de vous demander quel conseil vous pourriez donner à quelqu'un qui a l'un de vos talents. à votre choix, celui peut-être sur lequel vous avez plus envie de donner des clés, parce que vous-même, vous les avez trouvées.
- Speaker #0
Mais moi, je vais garder les cinq. Je ne vais pas en choisir un, parce qu'en fait, je trouve...
- Speaker #1
C'est quand même paradoxal pour quelqu'un qui a Focus, je vous le souligne, et on vous écoute.
- Speaker #0
Je le dis parce qu'ils sont complémentaires. Donc, c'est là qu'on retrouve le Focus. Le premier, il permet de déterminer la vision. Le stratégique, il permet de la mettre en œuvre. Le Focus, il permet de changer de cap quand il y a besoin. Le relationnel, c'est parce qu'on partage avec tout le monde pour pouvoir le faire venir. Et le tout, c'est que ça doit s'inscrire dans la durée. Donc, le conseil, c'est pas uniquement de regarder son talent, mais de regarder effectivement les cinq, parce que finalement, c'est plutôt bien fait. Il y a des connexions quand même entre chaque. Et d'ailleurs, le rapport Gallup a changé. Il fait le nouveau et il fait les liens entre les talents. Donc, le talent, il n'est pas unique. Il est multiple. Il y a de multiples talents. Et on est plus fort, encore une fois, quand on les connecte ensemble.
- Speaker #1
C'est ça. Donc, en fait, vous prônez l'identité intégrée. D'ailleurs, moi, j'ai l'habitude de dire aux gens avec qui on travaille, vous n'êtes pas en tranche. Vous n'êtes pas un peu relator, un peu focus, un peu importance. Cet outil, il est intéressant parce qu'il vous donne plus d'impact sur les leviers. Vous pouvez plus choisir, mais en même temps, vous êtes bien sûr vous-même unique, le mélange de tous vos talents.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
OK. Donc, finalement, votre conseil, c'est intégrer vos talents. tous ensemble pour produire le résultat que vous voulez.
- Speaker #0
Exactement. Et puis de continuer à les cultiver, à les travailler, parce qu'on connaît tous cette histoire, si on est rapide à lire quelque chose, s'il y a différents degrés de rapidité, on l'a évoqué quand on préparait, si je lis 150 mots à la minute et un autre en lit 500 à la minute, celui qui va cultiver son talent, si les deux cultivent leur talent, ils vont tous les deux progresser et lire plus vite. Mais celui qui lisait déjà 500 mots à la minute, c'est exponentiel. Donc, il faut les cultiver. C'est ce qui fait notre force.
- Speaker #1
C'est ça. Donc, cultiver ses talents. Et c'est un message qu'au labo, on essaye de répandre le plus possible. C'est accepter qui on est, accepter ses dispositions naturelles et vraiment les cultiver pour devenir excellent, voire exceptionnel dans ce qu'on fait. Quand on vous entend, Cyril, franchement, on a l'impression que tout est facile. Tout vous donne de l'énergie. Vous êtes à la fois visionnaire, vous êtes déterminé. Et je ne peux pas m'empêcher d'avoir envie de vous poser la question. Il doit y avoir pour vous, comme pour tout le monde, des moments d'adversité, des moments plus difficiles, des moments où le business va moins bien, ou alors où vous-même ou quelqu'un dans l'équipe va moins bien. Enfin, tous ces moments-là. Comment ça se passe par rapport à vos talents ? Comment vous vous appuyez dessus, peut-être ? Comment, parfois, peut-être se dérobent-ils ? Je ne sais pas.
- Speaker #0
D'abord, si on a bien anticipé, et je vais reprendre le côté futuriste, Ça veut dire qu'on a imaginé des différents scénarii et que face à l'adversité, on peut être moins surpris parce qu'on peut tirer un tiroir et on a déjà pensé à quelque chose. Et si on n'a pas pensé à quelque chose, pour aller d'un point A à un point B, quand on fait du bateau, il peut y avoir grand beau temps comme il peut y avoir avide tempête. Il y a des fois où il faut tirer un peu plus de bord pour pouvoir y arriver et donc il faut automatiquement se dire qu'est-ce qui me permet d'arriver à la destination. ok ça pourra peut-être être un peu plus long mais qu'est-ce que je dois faire pour pouvoir aller chercher le but et l'atteindre donc il faut rester focus là pour le coup très clairement être froid éviter les émotions et il peut y en avoir mais il faut rapidement qu'elles puissent s'effacer pour se concentrer sur l'objectif vous savez les cosmonautes on leur apprend à une chose c'est de se concentrer sur les solutions et pas sur les problèmes et ça c'est quelque chose qui est extrêmement important c'est à dire que Il y a une problématique qui arrive, ok, elle est là. Donc ça ne sert à rien d'en rechercher les causes, alors ça permet de comprendre certaines choses quand même. Donc quand je dis que ça ne sert à rien, c'est peut-être un peu poussé. Mais concentrons-nous sur la solution.
- Speaker #1
Donc vous allez vite à l'objectif, et finalement ce qu'on entend, c'est en cas d'adversité, je vais aller mobiliser les tiroirs qu'a déjà pensé mon stratégique, et le focus sur qu'est-ce qui est le plus important et où est-ce qu'on doit aller à court terme.
- Speaker #0
Et si un tiroir est vide, il va chauffer des autres choses. Et puis, on va trouver une autre solution parce qu'on va échanger, parce qu'on va partager.
- Speaker #1
Ce qui est intéressant, c'est que manifestement, vous savez que vous avez cette ressource et que quand il y a un coup dur ou quelque chose de plus compliqué, vous allez pouvoir mobiliser ça. Oui. OK. On a fait allusion rapidement tout à l'heure au fait que vous avez amené cette approche des talents dans vos équipes. Je suis curieuse. Est-ce que vous auriez quelques anecdotes à partager avec les auditeurs pour qu'ils puissent se rendre compte un petit peu de... En pratique, c'est comment ?
- Speaker #0
Je me souviens que juste après, notamment, la découverte des talents des équipes et puis la réunion qu'on avait pu faire, mais même avant, les équipes autour de moi s'amusaient à partager leurs talents. Et puis, assez naturellement, je me souviens de l'une d'entre elles, elle disait ça, c'est mon talent harmonique qui ressort Et du coup, c'est aussi important, je pense, de le cultiver. C'est-à-dire que le fait de se dire voilà, j'ai ces talents-là, je les mets en avant Et puis je fais la connexion au quotidien. de la manière dont je les ai utilisées sans m'en rendre compte parce que c'est moi, c'est naturel, et bien c'est aussi important parce que du coup ça le rappelle à la mémoire des autres. Finalement, elle a ce talent-là ou lui il a ce talent-là, et bien c'est peut-être intéressant que ce soit lui qui soit plutôt sur telle mission, telle tâche, tel accomplissement à réaliser.
- Speaker #1
Donc ça peut permettre de se recalibrer dans la relation ? lors de réunions et aussi de peut-être se répartir les choses. Alors bien sûr, il y a les compétences qui rentrent en ligne de compte et le métier, ce dont on est l'expert, ce dont on est en charge, mais aussi les aptitudes particulières. Ce qui fait que peut-être on peut, et c'est ce que nous on prône pas mal au Labo des talents, envisager une autre manière de collaborer et peut-être de se répartir les choses ou se prêter des talents par moment.
- Speaker #0
Et les compétences ne font pas tout. Oui. En fait, parce que plus on évolue, moins on devient expert. Et plus ce qui est important, c'est de poser les bonnes questions aux bonnes personnes pour pouvoir échafauder les solutions. Et là, on peut très bien ne pas avoir la compétence, mais avoir un talent qui fait que ça va permettre d'apporter la solution à une problématique qui est identifiée ou d'aller voir un peu plus loin que ce qu'on aurait pensé.
- Speaker #1
Ok, c'est très intéressant et très fort, je pense, le message que vous passez là en disant qu'il n'y a pas que la compétence, il y a aussi les qualités personnelles ou les dispositions spontanées. Merci. Alors, pour quelqu'un qui, inspiré par vous, aurait envie de se lancer dans cette démarche, qu'est-ce que vous pourriez lui préconiser ou lui conseiller avec votre stratégique ?
- Speaker #0
De jeter à pieds joints.
- Speaker #1
D'accord. Sauter dedans.
- Speaker #0
Sauter dedans. Et puis voilà, ça ne peut être que positif. On a plutôt tendance toujours à chercher à compenser des faiblesses ou des lacunes, et ce genre de choses. Mais cultivons les talents. Donc déjà, les connaître naturellement. On peut les avoir identifiés, mais de poser un mot, un cadre, de savoir comment ça correspond, comment on interagit, pourquoi on agit comme ça, parce qu'on a ce temps-là, ce qu'on aime et ce qu'on n'aime pas, au moins ça permet de clarifier les choses directement. Donc c'est que du plaisir, donc il faut y aller.
- Speaker #1
Super, donc oser.
- Speaker #0
Oser.
- Speaker #1
Merci beaucoup Cyril pour tout ce partage, tout ce... Cette capacité que vous avez eue à nous parler de vous, de l'intérieur de vous, pour nous montrer comment vous réussissez. Je vous connais aussi comme un vrai rôle modèle, modèle de rôle, quelqu'un qui est inspirant pour les autres. Vous nous l'avez dit. Alors, est-ce que vous avez peut-être un conseil de lecture ou une citation à nous partager pour conclure cet épisode ?
- Speaker #0
Je peux vous en faire un de chaque. Peut-être même trois, mais on va déjà commencer sur le conseil de lecture. Moi, je vous invite à lire Changer d'état d'esprit de Carol Dweck, qui notamment explique qu'il y a deux types d'état d'esprit. les états d'esprit fixes et en développement. Et c'est extrêmement riche, puisque ça va dans la culture des talents.
- Speaker #1
Le fameux growth mindset.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et alors, je vais me permettre une incise. Contrairement à ce qu'on pense, travailler ses talents, c'est-à-dire ce qu'on a d'intrinsèque en nous, ce n'est pas du tout se dire qu'on est limité, qu'on est fixe. Bien au contraire, c'est choisir de se développer pour devenir un champion.
- Speaker #0
Exactement. Donc, un très bon bouquin. Et puis, en citation, Je vais en faire une pragmatique et une qui fait un peu plus rêver. Allez. Mais forcément, c'est le côté futuriste. Donc, la meilleure façon de prédire l'avenir, c'est de le créer. Elle est connue. Je me souviens qu'on l'avait. Exactement. Et puis après, forcément, Saint-Exupéry fait de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité.
- Speaker #1
Magnifique.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Cyril, de votre disponibilité et de tout ce partage.
- Speaker #0
Merci à vous. À bientôt. À bientôt.
- Speaker #2
Merci d'avoir écouté cet épisode de Culture Talent. Au Labo des talents, nous vous accompagnons pour découvrir et amplifier les talents individuels et collectifs. Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur notre site www.lelabodetalent.fr et sur LinkedIn. Je vous souhaite une bonne journée à tous, sous le signe de vos talents. A très bientôt !
