undefined cover
undefined cover
Charlie Munger : "Il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage" cover
Charlie Munger : "Il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage" cover
Damien P. [PRODUCTIZED GURU]

Charlie Munger : "Il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage"

Charlie Munger : "Il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage"

1h18 |08/05/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Charlie Munger : "Il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage" cover
Charlie Munger : "Il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage" cover
Damien P. [PRODUCTIZED GURU]

Charlie Munger : "Il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage"

Charlie Munger : "Il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage"

1h18 |08/05/2024
Play

Transcription

  • Speaker #0

    Ok, j'espère que tu vas bien. Je vais te présenter la méthode d'apprentissage de Charlie Munger. Ça fait un bon millier d'heures, depuis quelques années, que j'étudie Charlie Munger. C'est sa méthode d'apprentissage. Selon lui, c'est vraiment ce qui a fait la différence dans sa carrière pro et perso. Il a sa méthode qu'il appelle Elementary Worldly Wisdom. C'est vraiment une méthode pour classer les informations. Je vais y revenir dans un instant. L'avantage de cette méthode, c'est que ça va te permettre de diminuer ta confusion, de diminuer la quantité d'informations absorbées, d'améliorer la qualité de tes décisions face à l'incertitude, face à l'inconnu, d'apprendre plus vite que tes concurrents, d'acquérir des compétences à étiquette et de développer ta pensée indépendante. Donc, de pouvoir, même en l'absence de toutes les informations, pouvoir prendre des décisions et avancer. Déjà, qui c'est Charlie Munger ? Charlie Munger, à l'âge de 31 ans, était divorcé, ruiné. Il enterre un fils qui avait 9 ans, donc décédé d'un cancer. À 69 ans, c'est une des 400 personnes les plus riches du monde. C'est un des penseurs d'affaires les plus respectés de l'histoire. Il a marié sa deuxième femme, à qui il vit depuis 35 ans déjà. 8 merveilleux enfants, 10 nombreux petits-enfants. Il a réussi à passer de A à B, c'est assez extrême, en appliquant sa méthode de worldly wisdom. Il est décédé fin d'année passée, le 28 novembre 2023, et au moment de son décès, il pesait 2,6 milliards de dollars. C'est le partenaire de Warren Buffett qui possédait des parts Berkshire Hathaway. société Berkshire Hathaway et il vaudrait probablement 10 milliards s'il n'avait pas fait des dons à différentes sociétés, différentes oeuvres caritatives donc voilà, c'est le partenaire, l'ex-partenaire de Warren Buffett qui lui pèse 120 milliards, d'accord donc bon, il y a une grande part de chance toujours quand tu gagnes beaucoup d'argent mais derrière il y a consistance, il était très consistant à gagner de l'argent tu vas comprendre la puissance de son système ce que dit Warren Buffett sur Charlie Munger il dit Charlie est le meilleur esprit de 30 secondes au monde il passe de A à Z en un seul mouvement, il voit l'essence de tout avant même que vous ayez fini la phrase donc on a vraiment un penseur extrêmement rapide, c'est pas juste de l'intuition vraiment il a réussi à décortiquer un problème et il te décortique, il te fait un laus de 40 pages pour t'expliquer une stratégie qu'il a pu percevoir instantanément. Donc c'est vraiment quelqu'un qui pense très très vite et il attribue justement cette capacité à penser, à prendre des décisions à son élémentary worldly wisdom qui est la cause principale de son succès selon lui. Et donc, quelques citations de Munger et ensuite on va rentrer dans le vif du sujet. Donc il nous dit, Munger, De même que la civilisation ne peut progresser lorsqu'elle invente la méthode de l'invention, vous ne pouvez progresser que lorsque vous apprenez la méthode d'apprentissage. J'aime bien le petit exemple. Je discute avec un ami et je lui dis Ok, toi t'es sur Windows ou sur Mac ? Il dit Oh là, moi j'en ai aucune idée. Est-ce que tu penses que cet ami c'est quelqu'un qui sait utiliser Word, Excel, Google Sheet, WordPress, Photoshop, une autre application ? Probablement pas. D'accord ? Donc la méthode d'apprentissage, c'est le système d'exploitation pour tes compétences. Donc si tu n'as pas de méthode d'apprentissage, si tu ne sais pas citer ta méthode d'apprentissage et citer les principes de ta méthode, je doute que tu sois un expert en quoi que ce soit. C'est une dure vérité. Pour atteindre un niveau d'expertise, il faut de manière délibérée avoir une stratégie pour atteindre ce niveau-là. D'accord ? Donc, vous ne pouvez progresser que lorsque vous apprenez la méthode d'apprentissage. Donc ça, c'est la première chose de ce que je vous Elle nous dit aussi... Ça c'est une de mes citations préférées. C'est plutôt amusant de s'asseoir et de surpasser les gens qui sont bien plus intelligents que vous, parce que vous vous êtes formés à être plus objectifs et plus multidisciplinaires. De plus, il y a beaucoup d'argent à se faire car je peux témoigner de ma propre expérience personnelle. Donc là il parle de son système multidisciplinaire, c'est le fameux World of Wisdom qu'on va aborder tout à l'heure. Et enfin, dernière petite citation, vous avez besoin des modèles, pas seulement d'une ou deux disciplines, mais de toutes les disciplines importantes. Vous avez besoin des meilleurs 100 modèles de la microéconomie, de la physiologie, de la psychologie et en particulier des mathématiques élémentaires, des sciences dures et de l'ingénierie, et ainsi de suite. Vous n'avez pas à être un grand esprit dans l'un de ces domaines. Tout ce que vous avez à faire, c'est de prendre les grandes idées et de les apprendre tôt. et correctement. Donc là, il nous explique la grande philosophie derrière son système World Wisdom. Et on va détailler... ça peut être un peu flou, un peu abstrait, c'est un sujet un peu geek, mais qui s'en vaut vraiment la peine, c'est pas le genre de contenu le plus populaire sur le web, j'en suis conscient, mais ça a vraiment beaucoup de valeur de comprendre ça, et donc je vais décortiquer ça, et essayer de vulgariser le plus possible chacun des principes, et transformer ça de manière actionnable, parce que t'as sûrement déjà entendu parler des modèles mentaux, il y a beaucoup de monde qui parle des modèles mentaux sur internet, il y a beaucoup d'erreurs, de mauvaises conceptions de ce que sont et comment on utilise les modèles mentaux et donc vraiment j'ai vraiment voulu vulgariser ça et rendre ça surtout actionnable parce qu'il y a cette plainte souvent que les modèles c'est pas très actionnable, d'accord offre et demande concrètement comment je m'en sers etc. Donc je vais te montrer comment transformer ce système pour qu'il soit actionnable, c'est extrêmement important sinon si c'est juste pour étudier de la théorie ça t'amènera nulle part le but c'est de développer une sorte de super framework auquel tu pourras classer toutes tes connaissances ok donc au programme déjà une petite vue d'ensemble Ensuite, on va parler de la latticework et des modèles mentaux, on va voir comment ça s'intègre. On va parler de synthèse et d'instantiation. C'est des mots un petit peu techniques, mais tu verras, t'inquiète, c'est pas si compliqué que ça à comprendre. On va parler de l'éthos d'organisation fondamentale, qui est un des éléments les plus négligés lors de l'approche du système de Munger, qui fait toute la différence. Des erreurs, comment éviter les erreurs, la philosophie derrière le système. Le principe de flexibilité cognitive, encore une fois un grand terme pour dire des choses relativement simples, et puis on terminera par un exemple concret de comment utiliser le système. Alors, vu d'ensemble, citation pour ouvrir le premier chapitre, qu'est-ce que Elementary Worldly Wisdom ? Donc la Munger qui nous dit qu'est-ce que Elementary Worldly Wisdom ? Eh bien, la première règle est que vous ne pouvez vraiment rien savoir si vous vous contentez de vous souvenir de faits isolés. si les faits ne sont pas accrochés ensemble sur une structure de théorie, vous ne les avez pas sous une forme utilisable. Donc là, il y a beaucoup de choses dans son système, donc il nous résume un petit peu sa manière de fonctionner. Alors, de manière générale, pour comprendre qu'est-ce que c'est le système, comme je l'ai dit tout à l'heure, imagine un système d'exploitation. qui sert à organiser tes connaissances. Ça, ça permettra de t'en resservir de manière délibérée lorsque tu prends des décisions, c'est-à-dire que tu prends une checklist et tu passes la checklist, ou alors de manière automatique lors de l'exécution. Parce qu'on n'est pas toujours avec des checklists, quand tu es en train de rédiger un contenu, tu n'es pas en train de passer une checklist, tu fais les choses intuitivement. Donc on va voir, il y a ces deux types d'expertise. Donc, ça permet d'organiser les connaissances. On organise les connaissances dans un objectif précis, celui d'éviter de commettre des erreurs. Le but, j'en reparlerai, ce n'est pas de faire des actions très brillantes, de faire des grandes choses, c'est d'éviter de faire des grosses conneries, basiquement. C'est beaucoup plus facile d'éviter de faire des grosses conneries que de faire des choses brillantes. Et si tu évites de faire des grosses conneries, tu auras naturellement beaucoup plus de succès que la moyenne des gens. Parce que la moyenne des gens font tellement de conneries dans leur quotidien, c'est ce qui maintient la moyenne. Donc il suffit d'enlever quelques-unes de ces grosses erreurs et tu sors de la moyenne. Donc cette idée elle est très intéressante, ça veut dire que ce qu'il est en train de nous dire c'est que tu n'as pas besoin d'être un génie. t'as besoin d'éviter d'être un gros débile. Et que la moyenne, ce sont un peu des gros débiles. Parce qu'on est irrationnel et qu'on fait beaucoup de conneries. Tu vois, je veux dire, par exemple, tu veux perdre du poids, tu peux soit rajouter de la salade, soit arrêter d'aller au McDo. Ici, on ne parle pas de faire des grandes choses, de trouver la diète parfaite, machin et tout. On dit, ok, quels sont les grands éléments, les gros problèmes ? Et on les retire. Et si on retire ces gros problèmes, ces grosses erreurs, eh bien, on atteindra notre objectif. Donc ici, c'est vraiment cette philosophie qui est un petit peu spèce, mais qui est vraiment à l'envers. On aura l'occasion de développer ça. tout au long de ce podcast. La meilleure métaphore que j'ai trouvée pour que tu comprennes la philosophie du système, c'est celle des recettes versus des ingrédients. Les cuisiniers, la plupart des gens pensent en recettes. Ils ont besoin d'une méthode, ils ont besoin d'un template, ils ont besoin d'un framework pour pouvoir obtenir un résultat. Ils suivent le framework, ils suivent le template, et bam, ça crée un contenu, ça crée un lancement. Donc la recette, elle va créer le repas. Et si tu suis la recette correctement, tu vas avoir un repas qui a telle ou telle saveur. De l'autre côté, il y a les chefs cuistots qui, eux, veulent comprendre en détail les ingrédients et comment ces ingrédients interagissent entre eux. Si tu mélanges du sel, du poivre, du gingembre pour faire un poulet, si tu rajoutes du sucre et puis du miel, peut-être que ça va donner une autre saveur. Du coup, les experts ne réfléchissent pas au niveau des recettes, ils réfléchissent au niveau des ingrédients. Leur but, c'est de comprendre de manière granulaire comment les ingrédients interagissent ensemble. Et... Alors, ils peuvent s'inspirer des recettes, mais ils veulent toujours exploser la recette en ingrédients et faire cet effort supplémentaire de dire, ok... si je fais ça, ils vont expérimenter cet ingrédient. Alors quand ils vont observer un autre plat, ils ne vont pas se contenter encore une fois de la recette, ils vont essayer de voir, là il a fait ce mélange-là, et il va essayer de comprendre les interactions entre les différents ingrédients. Quels ingrédients sont présents, et comment ils interagissent ensemble pour former quelle saveur. Ces ingrédients sont les modèles mentaux. Et ces modèles mentaux, Donc nous permettre de comprendre finalement comment le monde fonctionne. Le monde fonctionne pour, basiquement, il y a un modèle qui est très intéressant, c'est celui des causes à effet. D'accord ? Action A qui amène à action B, action C, ou bien phénomène A qui amène à phénomène B, phénomène C, phénomène D. Et tout est interconnecté. Le truc c'est que le monde... n'est pas linéaire. Ce n'est pas parce que tu fais A et qu'il se passe B que c'est parce que tu as fait A qu'il s'est passé B. C'est un peu bizarre, mais la corrélation n'est pas causale. Ça veut dire qu'on peut croire qu'une action A va amener un résultat B, alors qu'en fait, il y a un facteur chance et qui n'est pas toujours facile à identifier. Pourquoi ? Parce que le monde, c'est une grande soupe de conséquences, de causes et de conséquences qui s'entrechoquent. Imagine, tu prends une boîte en carton et tu lances des billes dans la boîte en carton, si deux billes tapent ensemble, tu vas voir une des billes qui va aller dans une direction, ça ne veut pas dire qu'elle va continuer dans cette direction. Elle va être tapée par plein d'autres billes en cours de route, ce qui fait que c'est très difficile à prévoir la direction des billes dans ce chaos. Donc ça c'est vraiment l'effet, c'est cause à effet de la réalité. Et donc du coup quand tu regardes ces billes qui s'entrechoquent, qu'est-ce que tu fais pour comprendre un petit peu comment elles fonctionnent ? Et bien tu vas les observer individuellement. et bref donc le principe des modèles mentaux c'est ça c'est de comprendre les blocs fondamentaux de la réalité pour identifier les forces et voir quels sont les... toi tu vas se dire qu'il y a quelques grandes forces qui vont être responsables la majorité des résultats tu vois on a le principe d'exponentiel effet boule de neige, loi de Pareto ce que Munger appelle l'effet Lula-Paludza quand il s'agit de la psychologie, on y reviendra Et donc le but c'est finalement, l'elementary world wisdom c'est quoi ? C'est l'expertise de comprendre et de provoquer des résultats exponentiels, des Lula-Paludza. Munger vraiment travaillait à identifier les Lula-Paludza. Quelles sont les quelques causes parmi tout ce bordel ? qui sont responsables de la majorité des résultats. Et comment ces causes ou ces ingrédients interagissent ensemble, de manière positive ou négative, parce qu'il y a des forces et des contre-forces, pour provoquer tel résultat. Et c'est très intéressant de voir les choses comme ça, plutôt qu'un simple framework, parce que je peux me dire si je suis la méthode de quelqu'un d'autre, finalement, qu'est-ce que je vais m'emmerder et essayer de tout décortiquer ? Eh bien le problème, c'est que ton contexte à toi est différent du contexte de celui qui te fournit la méthode. Tu vas avoir des traits de caractère qui sont différents, un timing qui est différent, une industrie qui est différente, des avantages qui sont différents, etc. Des préférences qui sont différentes. Donc, ton cas de figure est unique. Il n'y a pas deux cas de figure pareils. Et donc, comment tu fais quand il n'y a pas vraiment de cas à copier concrètement ? Tu veux identifier les ingrédients pour pouvoir créer ta propre recette. Et si tu regardes d'ailleurs tous les experts qui t'enseignent leur méthode, chacun a une méthode bien à eux. Pourquoi ? Parce que finalement, ce qui compte, c'est pas tant la méthode, mais c'est plutôt la compréhension des ingrédients. Et ils ont créé une méthode qui fonctionne pour eux dans leur contexte. Et ensuite, ils disent, ben voilà, ça a marché pour moi. Faisons ce que tu veux. Et toi, alors, tu vas évidemment prendre la méthode, la recette, l'implémenter, mais tu vas te rendre compte qu'elle marche pas autant bien que celui qui te l'enseigne. Parce que peut-être tu la comprends pas aussi bien que lui, mais aussi parce que ton contexte, c'est différent. Et donc... À ce moment-là, on passe du cuisinier au chef et on décortique la méthode et on va pouvoir comprendre. Ma méthode, dans mon cas de figure, elle fonctionne ou ne fonctionne pas. Et en réorganisant les concepts, les modèles derrière une méthode, en les connectant à une structure théorique, on va voir ça juste après, tu vas pouvoir comprendre le monde d'une manière qui est bien plus nuancée, précise et efficace. Je te donne un exemple, on va faire à la volée un petit exemple. Alors, ça c'est pour la vue d'ensemble. Première partie, latticework. Qu'est-ce que c'est ? Alors latticework, j'ai gardé le terme en anglais parce qu'en français, treillis, c'est un petit peu bizarre. Donc la latticework, c'est finalement la structure théorique. Donc là, Munger nous dit, pour l'homme qui n'a qu'un marteau, chaque problème ressemble à un clou. Et cela fonctionne merveilleusement pour enrayer toutes les professions, tous les départements universitaires et en effet la plupart de la vie pratique. Donc, qu'est-ce qu'il nous dit là ? Il nous dit que... Donc, finalement, si tu n'as qu'une compétence, marketing, tu vas avoir tous les problèmes comme des problèmes marketing. Ah oui, je ne gagne pas assez d'argent avec mon business, j'ai un problème marketing. Et Munger nous dit, attention, si vous pensez uniquement à marketing, vous n'allez pas voir qu'il y a tout un tas d'autres causes possibles que vous ne comprenez pas. Et le but de la Lattice Work, c'est justement d'étudier différentes disciplines. et les interconnecter ensemble pour pouvoir réfléchir selon différentes perspectives. D'un point de vue marketing, d'un point de vue finance, d'un point de vue psychologie, d'un point de vue biologie, d'un point de vue mathématiques. et pour pouvoir interconnecter les disciplines, comme je disais avant, il faut disloquer les ingrédients, les principes, les modèles derrière chacune des disciplines pour voir ensuite comment ces modèles interagissent. Donc un modèle, déjà peut-être basiquement, je vais te donner un exemple de modèle mental, je pourrais te dire un chien ou la loi de Pareto. Quand tu croises un chien, comment tu sais que c'est un chien ? ton cerveau va comparer ce qui, selon tes 5 sens, te renvoie des signaux du chien, donc visuel, auditif, kinesthésique, olfactif et gustatif. Les 5 sens, ça va cog. Et selon ces 5 sens, tu as un modèle qui est formé. Tu sais le bruit que fait un chien, différents types de chiens, à quoi ça ressemble. Et plus tu vois de types de chiens, de races de chiens différentes, plus ton modèle va s'affiner. Et donc plus tu seras capable de reconnaître ce que c'est un chien. Si tu vois un chien, mais avec des ailes de dragon, tu te diras, attends, c'est quoi ce truc ? Tu te diras, tiens, c'est un chien avec des ailes de dragon, mais finalement, est-ce que c'est vraiment un chien ? Tu vois ce que je veux dire ? Évidemment, ça n'existe pas. Mais tu vois, notre cerveau compare la réalité à ses modèles. Ce qui nous permet de donner un sens à ce qu'on voit. Et le problème, c'est que le sens qu'on donne, il n'est pas toujours juste. Plus tes modèles sont précis, plus le sens que tu vas donner sera proche de la réalité. la carte n'est pas le territoire c'est à dire si tu observes une carte de métro ou une carte de, peu importe d'une ville ou du monde tu vas avoir un certain niveau de détail qui te permet d'avoir une vue d'ensemble mais tu n'auras pas autant de détail que la vraie vie tu auras des incohérences sur la carte des erreurs sur la carte Sachant que la carte est imprécise, est-ce que forcément elle est inutile ? Non, parce qu'elle nous permet justement de trouver la direction. Les modèles, c'est pareil. Les modèles sont imprécis, sont faux, mais sont utiles. Et donc, si tu utilises les mauvais modèles pour observer la réalité, tu vas te retrouver à un mauvais endroit à prendre des décisions à la con. Et donc, du coup, on veut développer des modèles en lesquels on a confiance. Et donc, évidemment, on va aller se diriger vers les disciplines. qui sont les plus robustes, les disciplines qui ont des modèles les plus testés. C'est le but de la science, c'est de dire, tiens, voilà une théorie, voilà un modèle, et à quel point il est solide. Le modèle de la gravité, par exemple, à quel point il est solide. On peut voir qu'on a une corrélation, on peut mesurer les phénomènes de manière extrêmement précise grâce au modèle de la gravité. Donc on sait qu'on a un modèle qui est robuste. d'autres modèles qui sortent de Youtube de certains gourous qui ne sont pas du tout testés qui les mecs ont oublié ça sur une feuille de papier et te l'enseignent l'après-midi même si tu apprends ce genre de modèle t'es dans la merde d'accord ? donc là je t'ai cité un modèle un modèle concret qui observe un chien mais ça possède des modèles abstraits comme la gravité je t'ai dit avant ou la loi de Pareto ce ne sont pas des modèles que tu peux directement observer dans la réalité c'est plus abstrait, tu peux voir le fait que quelque chose tombe mais tu n'observeras pas la gravité concrètement d'accord ? Voilà, donc ça c'est un modèle. Comment tu trouves des modèles ? Il y a différents sources, je peux te citer les plus connues. Il y a Farnham Street, donc fs.blog, il y a LessWrong, il y a Peter Kaufman qui a une approche intéressante pour étudier les modèles, il a lu tous les Discovery Magazine et il a extrait les modèles. il y a Wisdom Theory One Unread Mental Model c'est tout en anglais la littérature là dessus on a Pour Charlie Almanach qui est le système de Munger c'est sûrement le plus complet de tous ça regroupe les différents discours qu'il a pu faire dans sa vie et puis une synthèse du système on en a un autre qui est un petit peu moins bien mais qui est aussi intéressant qui distille le système c'est Seeking Wisdom de Peter Bevelin puis enfin on a sur Youtube on a Psychology of Misjudgment qui est un des discours de Munger que tu retrouves aussi dans Pour Charlie Almanach qui liste toutes les tendances psychologiques que j'utilise quotidiennement d'ailleurs très utile pour tout ce qui est marketing donc il liste ses principes ici on va aborder je ne vais pas t'aborder chacun des modèles dans ce podcast parce que tu les trouves sur internet merci Ce qui m'intéresse, c'est de te donner la méthodologie derrière comment les employer. Donc ça, c'est où trouver les modèles. Ensuite, quand tu tombes sur un modèle, comment tu filtres un modèle ? Parce que tu ne veux pas prendre tous les modèles possibles. Tu veux vraiment te focaliser sur la qualité avant la quantité. Et donc pour ça, pour moi, il y a deux grands filtres. Donc déjà, les sources fondamentales. Est-ce que ça vient d'une source fiable ? C'est-à-dire, est-ce que ça vient des sciences ? Ou est-ce que ça vient d'experts pratiquants ? en qui tu as confiance. Souvent, on croit que c'est des experts, mais ce n'est pas vraiment des experts. Ce n'est pas toujours évident à reconnaître un expert d'un non-expert quand soi-même on ne l'est pas, parce qu'on ne possède justement pas les modèles nécessaires pour évaluer est-ce que c'est quelque chose de qualité. Quand tu apprends, je suis en train de me mettre à chat GPT, à tout ce qui est modèle LLM. Le problème, c'est que je cherche des experts, mais je n'arrive pas à reconnaître un prompt de qualité d'un prompt qui n'est pas de qualité. Donc j'ai tendance à écouter les mauvaises personnes. Et plus tu progresses, plus tu arrives à reconnaître la compétence et donc sélectionner les experts. Donc là c'est la première partie pour filtrer un modèle. La deuxième partie c'est l'invariance. C'est-à-dire est-ce que le modèle est intemporel et universel ? Donc plus le modèle existe depuis longtemps, plus il a de chances d'exister pendant longtemps. C'est l'effet Lindy. Et puis universel c'est est-ce que ça fait partie d'une science fondamentale qui permet d'être implémentée ? dans d'autres domaines, comme par exemple la psychologie, c'est des modèles universels qui permettent d'être appliqués de manière relativement large à tout ce qui contient des systèmes sociaux. Quand je dis système social, je ne parle vraiment de la pensée en système, pas de système social. Donc tout ce qui concerne les interactions humaines. Donc, filtrer un modèle, voilà comment filtrer un modèle. Rapidos. Ensuite, une fois que tu as trouvé un modèle, tu veux l'encoder. Par exemple... loi de Pareto, super modèle, un modèle économique, qui d'ailleurs, on va voir tout à l'heure, est lié à un modèle plus profond mathématique. Donc premièrement, tu veux définir le modèle. Qu'est-ce que c'est ? Tu veux une définition actionnable, parce que souvent la définition de dictionnaire n'est pas très pratique. Donc là, en Pareto, on a le 20% des causes responsables du 80% des conséquences. Donc tu veux pouvoir expliquer le modèle à un enfant de 10 ans, ça c'est la méthode de Feynman technique de Feynman tu vas expliquer simplement en des termes très très simples comment le modèle fonctionne le but c'est que tu sois capable de le vulgariser mais t'es pas obligé de savoir faire les maths derrière t'as pas besoin d'avoir un niveau académique comme disait Munger tout à l'heure tu dois juste être capable de reconnaître le modèle connaître la tendance du modèle quand tu étudies une courbe de Gauss tu dois savoir à quoi ça ressemble une courbe de Gauss et comment cette distribution elle opère et donc il y a des modèles d'un courbe de Gauss et tu vas avoir aussi des distributions extrêmes comme Pareto, des lois de puissance tu vas te rendre compte que la distribution n'est pas la même, et dans quel cas de figure on est sur une courbe de Gauss dans quel cas de figure on est sur une loi de puissance ça c'est très important pour prendre des décisions, pour maximiser, comment tu prends tes décisions, tu n'as pas besoin de comprendre faire le calcul à 3 décimales pour t'être un physicien hors pair ça ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse c'est d'être globalement juste, il nous dit je préfère être généralement dans le juste que spécifiquement faux. Et donc, il va tirer dans les grandes lignes, ok, ça, ça a l'air d'être juste, ça, ça a l'air d'être faux. Quelles sont les probabilités ? Donc, il va plutôt faire des estimations. Les modèles nous servent à estimer. Donc, on veut être capable d'expliquer, de vulgariser, sans avoir besoin d'être un grand expert en physique quantique, par exemple. Ensuite, si tu veux, le modèle associé à la discipline la plus fondamentale. J'aurai l'occasion de t'en parler, mais en gros, si je te dis la gravitation, à quel domaine ça appartient ? Est-ce que ça appartient à la psychologie ? Est-ce que ça appartient aux mathématiques ? Est-ce que ça appartient à la physique ? Et quel est le domaine le plus fondamental ? Parce qu'il y a des domaines plus fondamentaux que d'autres. On va voir après. Il y a un ordre, je te le donne juste après. Et tu veux toujours utiliser tout d'abord les modèles les plus fondamentaux avant d'utiliser les modèles plus complexes. Donc une fois que tu es associé, tu dis ok, ça c'est le modèle, la loi de la gravité, c'est le modèle qui appartient à physique. Donc je mets ça dans la case physique. Ensuite, tu vas créer un prompt, en gros pour te souvenir d'utiliser ce modèle. Et ça peut être une forme de question, ça peut être un principe et ou un symbole. D'accord ? Tu peux te faire une carte avec des images si tu veux, comme ça après tu as une checklist imagée et tu vois tes modèles. Et donc une question, tu vois, quelles sont les 20% des causes qui provoquent le 80% des résultats ? Ça pourrait être la question. derrière Pareto que tu pourrais utiliser. Par exemple, en physique, j'ai la théorie de la relativité. Quels sont le contexte et les perspectives ? Je comprends les bases de la relativité, c'est pour faire les calculs derrière. Je comprends qu'en fonction de quelle perspective tu adoptes, tu verras la réalité sous un autre angle. Il y aura des nuances. Du coup, tu veux comprendre les différentes perspectives. L'inertie, par exemple, quel est le mouvement et les forces qui s'y opposent ? Action-réaction, quelle est l'action et sa réaction opposées ? Réciprocité, quelle est l'image projetée et renvoyée ? Quelle image projetée et renvoyée ? Donc toi, en réciprocité, en physique, la manière dont je m'habille, ça va être projeté. Qu'est-ce qui va m'être renvoyé en fonction de comment je m'habille, par exemple ? thermodynamique, quelle énergie a-t-elle changé, etc. Donc là, j'ai des questions qui me permettent de réfléchir au modèle, et des questions qui m'amènent à d'autres questions. Voilà, donc ça permet d'encode les modèles. Donc on trouve le modèle, on filtre le modèle, on encode le modèle, et enfin on instancie le modèle. Je vais t'en parler dans la partie suivante. Donc ici, il s'agit d'utiliser le modèle. Si tu possèdes simplement la théorie sans jamais t'en servir, le modèle ne te sert basiquement à rien. Un modèle, c'est juste une valise pour venir ensuite accrocher tes expériences. et tu peux organiser les expériences d'une manière cohérente et venir les retrouver donc ça c'est vraiment très très important à comprendre j'y reviens tout à l'heure donc ça c'est un modèle, comment tu développes un modèle ensuite il n'y a pas qu'un modèle évidemment tu veux une approche multidisciplinaire comme je disais avant donc Alors, il a pu chercher des modèles dans différentes disciplines. Et là, je les ai listés dans l'ordre de fondamentalité du Lomonger. Donc, on a mathématiques. Ça, c'est le plus important. Mathématiques fondamentales. Il n'y a pas besoin de faire des trucs avancés, de l'analyse et compagnie. Tu as sûrement déjà des bonnes bases en mathématiques. Statistique. Donc, ça, c'est intéressant, tu vois, comprendre les différents modèles en statistique. Si je t'en cite deux ou trois, tu vois, on va, par exemple, avoir tout ce qui est probabilité. on va avoir maximum le calé global mais c'est déjà presque la même mathématique récréation vers la moyenne, point d'inflexion, échantillonnage les intérêts composés, la distribution etc etc je sais que c'est pas ultra sexy je sais, par contre une fois que tu comprends ces bases vraiment ça te permet de de connecter tout le reste à ça donc physique, chimie donc mathématiques, statistiques, physique, chimie ingénierie biologie, psychologie, économie, et enfin on termine avec ton cercle de compétences. Donc le cercle de compétences c'est ta spécialisation, c'est ton expertise, si t'es pas un marketeur, tu viens marketing. C'est-à-dire que tu vas avoir des modèles dans chacun de ces domaines, et tu veux commencer par expliquer les modèles fondamentaux. Avec des modèles fondamentaux, donc avant de dire pourquoi mon lancement n'a pas marché, utilisons les modèles en marketing pour expliquer pourquoi ça n'a pas marché, non, on va déjà voir les mathématiques. Est-ce que je peux expliquer avec les mathématiques la raison de mon échec ? Est-ce que je peux expliquer avec les statistiques, avec de la physique, avec de la chimie, avec de l'ingénierie, avec de la biologie, et ensuite avec de la psychologie, en fin de l'économie, et pour terminer, avec du marketing ? On a tendance à vouloir directement commencer à expliquer les choses avec le marketing. parce que c'est plus tactique, c'est plus direct, c'est plus facile. Donc il y a un effort supplémentaire à faire, mais c'est ce qui fait toute la différence. Une fois que tu as appris l'habitude, ça te permet de commencer à réfléchir avec des modèles plus fondamentaux, ce qui fait que tu auras une capacité à être beaucoup plus interdisciplinaire dans ta récolution. Bref, le cercle de compétences, donc Munger appelle ça le cercle de compétences, c'est une manière de dire quelles sont les limites de ton expertise, tu veux connaître les limites de ton cercle. et rester dedans. Il nous dit, si vous jouez à des jeux où d'autres personnes ont les aptitudes et pas vous, vous allez perdre. Et c'est une prédiction aussi certaine que c'est possible. Donc, il y a des choses, on a des aptitudes, on a des compétences, on a des avantages. Trouve-les. La taille du cercle n'est pas importante. Tu trouves un petit cercle. Donc, tu as le principe de se nicher, par exemple, c'est un micro-cercle. Mais si tu es le meilleur dans cette micro-niche, même s'il y a 500 personnes, ça concerne 500 personnes dans le monde, ces 500 personnes-là, elles viendront vers toi. une bonne partie en tout cas viendra vers toi parce que c'est toi l'expert là-dedans et ensuite tu voudras étendre progressivement ce cercle, mais tu n'as pas besoin d'avoir un cercle qui est non plus ultra étendu, certaines personnes ont des cercles beaucoup plus larges que l'autre, ils gagnent beaucoup plus mais l'importance du cercle elle est moindre, je veux dire si tu vas en dehors de ton cercle tu vas gagner beaucoup moins, tu vas faire beaucoup plus d'erreurs parce que tu connais moins bien le domaine. Donc ce que je veux dire, c'est qu'il ne suffit pas de posséder les modèles mentaux pour être capable de prendre des décisions incroyables dans tous les domaines, ça, ça n'existe pas. Tu dois évidemment être spécialiste, avoir beaucoup de pratiques dans ton domaine, connaître énormément de choses, et ensuite, ces modèles-là sont un amplificateur cognitif, comme dit Menger. C'est ce qui permet de décortiquer ton expertise de manière beaucoup plus granulaire, parce que tu comprends les blocs fondamentaux de la réalité. D'accord ? Voilà. Ça, c'est l'approche multidisciplinaire. Donc, du coup, pour éviter, comme disait Munger, le syndrome du marteau, on va chercher dans les différentes disciplines pour expliquer une problématique, et en commençant pour la discipline la plus fondamentale. Imagine aussi le principe de latticework. Une autre manière de l'illustrer, c'est l'arbre sémantique de connaissance. Donc, imagine un arbre. On a Munger, Alan Musk, qui est du même avis que Munger, qui nous parle de cet arbre sémantique, qui nous dit... Il est important de considérer les connaissances comme une sorte d'arbre sémantique. Assurez-vous de comprendre les principes fondamentaux, donc là on est sur l'immonelle, c'est-à-dire le tronc, et les grandes branches, avant d'entrer dans les feuilles de taille, sinon elles n'auront rien pour s'y accrocher. Tu vois ? Et donc là, on a une autre métaphore qui dit exactement la même chose que Charlie Munger. Donc c'est des gens qui ont énormément de connaissances, tu vois, Elon Musk, il connaît beaucoup de choses, qu'on soit d'accord ou pas avec, et qu'on pense que ça reste quand même quelqu'un qui connaît énormément de choses. Et donc du coup, ce qu'il nous dit, Munger, c'est la première règle est que vous ne pouvez vraiment rien savoir si vous vous contentez de vous souvenir des faits isolés. Tu vois, et donc ça correspond vraiment à ce que dit Musk. C'est-à-dire, avoir les grandes branches et le tronc avant d'entrer dans les feuilles des tailles. Sinon, elles n'auront rien pour s'y raccrocher. Donc, on est en train de construire une structure de théorie. Commençons vraiment par les bases. On a des bases relativement larges. Tu vois, les mathématiques, c'est relativement large. Et sur les mathématiques, on peut venir... connecter des modèles plus spécifiques. Donc vraiment, tu vas connecter, comme toi, tu as le tronc, donc la latticework, les grandes sciences, c'est juste le tronc, et ensuite, ton expertise, ça va être les branches, et les tactiques, ça va être les feuilles. Et donc du coup, toutes ces branches et ces feuilles viennent se connecter sur ce tronc central, et c'est pour ça que je te parle d'un OS, d'un système d'exploitation pour ton cerveau qui permet d'organiser tes connaissances. Parce que la plupart des gens, il y en a beaucoup qui ne cherchent que les feuilles, ils sont juste dans les tactiques. Donc certains qui étudient... des disciplines comme le marketing qui sont dans les branches, c'est la majorité, et quelques personnes qui prennent le temps de bâtir le tronc et de venir connecter tout le reste autour. Et là, tu as un amplificateur, et là tu peux créer une vraie expertise et c'est ce qui te permet, une fois que tu comprends ça, une fois que tu peux développer une expertise, puis une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième. Si tu n'as pas développé concrètement cette structure de cette manière-là, tu vas, comment dire, compartimentaliser tes apprentissages et ça va être beaucoup plus difficile de raisonner avec du bon sens et tout ça. Voilà. Donc, ça c'est l'arbre. Donc, je vais te donner après, il y a cette logique, je te parlais d'interconnexion, tu vois, donc la latticework, j'aime bien ce moment-là, tu vois, comme un treillis, ou comme un arbre, mais qui est des interconnexions, donc tu as des modèles de différentes disciplines, qui sont finalement, juste une autre théorie qui observe un phénomène similaire. Je vais te donner des exemples, tu vas aussi avoir des modèles qui expliquent d'autres phénomènes. Par exemple, en physique, tu as la friction, d'accord, donc plus il y a de friction, plus c'est difficile d'avancer imagine, tu as une friction à viscosité imagine que tu es collé quasiment au sol tu n'arrives quasiment pas à avancer, ça demande beaucoup plus d'énergie donc dans la nature il y a de la friction partout friction de l'air, le poids que tu fais, la gravité tout est friction et donc du coup derrière la biologie il y a un principe qui s'est développé en réponse à cette friction, c'est l'économie d'énergie parce que chaque friction fait que tu dois dépenser de l'énergie, et donc du coup, comme l'énergie peut être relativement rare, on veut forcément économiser cette énergie. C'est-à-dire que si tu es dans l'espace, tu peux te laisser dériver infiniment, il n'y a pas de friction, et donc du coup, tu ne décélères pas. Principe d'inertie. Et donc du coup, cette économie d'énergie, ça c'est de la biologie, elle se transcrit en psychologie avec les biais cognitifs, qui sont des heuristiques. Au lieu de... Chaque fois refaire tout l'exercice de réflexion, on a un raccourci. On dit quand ça, alors ça. Les biais cognitifs sont utiles pour économiser l'énergie. Là, on a un exemple. Dès que tu comprends les bases, tu peux les interconnecter ensemble comme ça. Et dire ça, donc ça, donc ça, donc ça. Et c'est ce qui te permet de créer le tronc jusqu'au feu. Et donc les biais cognitifs, après, on peut les réutiliser. en marketing, et dire, ben voilà, le biais de confirmation, comment je peux m'en servir en marketing quand je rédige un texte ? Je dis, ah ben tiens, je vais rédiger selon les croyances existantes du client. Je vais éviter de contredire les croyances du client, parce que si je le contredit, je vais déclencher son biais de confirmation, et donc je vais créer de la réaction. Et donc il va forcément se détourner. Bref. Ok, donc un autre exemple, on va avoir action-réaction en physique. qui consiste à déterminer quelle est l'action et sa réaction opposée. Toute action a une réaction opposée équivalente. Et donc, on retrouve un principe similaire en psychologie, c'est l'effet de réciprocité. D'accord ? Si je te frappe, tu as envie de me frapper. Et si je te dis quelque chose de gentil, tu as envie de me dire quelque chose de gentil. Donc, disons des choses gentilles. Et donc, tu vois, on voit des similitudes entre les différents modèles et on peut comprendre que... Je veux dire... il y a cette logique que quand tu apprends un domaine, tu dis moi je suis physicien, moi je suis marketeur, je vois le monde selon cet objectif, selon cette perspective mais le problème c'est que le monde ne fonctionne pas selon une discipline il ne fonctionne pas selon le marketing ou selon la biologie le monde c'est juste une réalité et ces différentes disciplines contiennent juste des modèles pour interpréter cette réalité donc toutes les disciplines étudient la même réalité à différents niveaux. Tu prends l'astronomie et tu dis le ciel, les planètes, alors que tu peux apprendre la physique moléculaire. On est plus sur les molécules. Donc on va avoir, on va étudier la réalité à différentes échelles. Alors évidemment, au niveau de la physique quantique, on va avoir des règles qui sont différentes de la physique traditionnelle, de la physique mécanique. Mais, de manière générale, on étudie la même réalité. Et on essaie d'ailleurs de comprendre pourquoi on voit en fait soit d'un point de vue quantique, on voit des règles différentes d'un point de vue mécanique, et on essaie d'unifier cette théorie. Bref, je ne saurais pas te donner des détails là-dessus, mais je n'en ai pas besoin. Ensuite, un autre exemple encore, en biologie, la sélection naturelle, ce qui pourrait nous amener derrière à comprendre le principe des généralistes et des spécialistes. La sélection naturelle, c'est celui qui s'adapte, qui survit. Ce n'est pas le plus fort, c'est celui qui s'adapte le plus vite. D'accord ? Est-ce que c'est mieux d'être un généraliste ou un spécialiste dans un monde qui change beaucoup ? C'est mieux d'être un généraliste. Si tu comprends la sélection naturelle, tu comprends que tu veux être un généraliste. Certes, le généraliste, il est moins optimal dans ses résultats. Par contre, sur la durée, il va être plus résilient. Parce qu'il est capable de s'adapter, parce qu'il a plus de connaissances, parce qu'il a plus d'adaptabilité. et donc du coup il va durer parce que le spécialiste il va être optimal dans un contexte donné mais si ce contexte change il perd tout son avantage et donc du coup il se retrouve à la merci des prédateurs environnants et donc tu vois là on comprend là tout de suite ça me fait penser à un autre modèle en mathématiques qui est le maxima local et le maxima global Global maximum, local maximum, c'est-à-dire que est-ce que tu optimises pour un résultat local ou un résultat global ? Quand tu es spécialiste, tu optimises pour un résultat local, c'est-à-dire court terme. Local, ça peut être d'un point de vue temporel ou dimensionnel. Dans un contexte donné, j'optimise pour gagner énormément sur une fraction du temps. Ou alors, j'optimise pour gagner toute ma vie. Donc là, c'est global. Et souvent, quand tu optimises localement, tu vas avoir un maximum local qui est beaucoup plus faible que le maximum global. Mais pour avoir un maximum global beaucoup plus élevé, il va falloir... sacrifier du maximum local. Par exemple, si tu veux avoir plus de plaisir dans la vie de manière générale, il va falloir sacrifier le plaisir de manger des glaces sur le court terme. Au lieu d'optimiser local, t'optimise global. Donc là, on a un modèle mathématique, statistique, qui nous permet de tirer des réflexions relativement intéressantes, genre... si je fais un lancement de produit, est-ce que je vais optimiser localement ou globalement ? Si je raconte n'importe quoi pour vendre plus, donc j'optimise localement, au détriment de ma réputation, donc je n'optimise pas globalement, au contraire, j'aurai tendance dans l'avenir à perdre plus que gagner. Bref, voilà quelques exemples d'interconnexion, de modèles qui nous permettent de raisonner de manière relativement large. Donc là, tu vois, c'est des idées qui me sont... Alors, j'ai noté deux, trois trucs, mais le trois-quarts de ce que je t'ai raconté me vient naturellement, parce que j'ai l'habitude de raisonner selon ces modèles. Encore une fois, je ne suis pas un expert en science, j'ai aucun PhD ou quoi que ce soit. Et si je parle avec un scientifique d'une des disciplines ici, il va me prendre pour un imbécile parce que j'ai une connaissance très fondamentale de chacun de ces domaines. Par contre, c'est suffisant pour moi pour réfléchir à ce que je fais. Voilà, donc ça c'est pour la partie latticework. Donc là, tu construis la structure théorique. La structure théorique en elle-même, elle ne suffit pas. C'est juste une valise. Imagine une penderie. Chaque modèle, c'est une penderie qui permet d'accrocher des expériences. Donc ça nous amène à la deuxième partie, la synthèse. Donc Munger, il nous dit, vous devez avoir des modèles dans votre tête et vous devez organiser votre expérience à la fois par procuration et direct sur cette structure de modèles. Donc on a cette latticework, cette structure de modèles théoriques. La théorie, c'est juste une explication de comment la réalité fonctionne. À l'opposé des faits ou des phénomènes, on observe un truc, genre si je balance mon téléphone par la fenêtre devant moi, si en fait je l'ai balancé, Une théorie, ça serait qu'il l'a balancée parce qu'il était complètement fâché contre Apple, parce que son machin l'a buggé, il a pété un câble. Alors qu'en fait, c'était peut-être juste pour démontrer à des gens la loi de la gravité. Tu vois, donc la théorie n'est qu'une interprétation de la réalité. Et donc on teste cette interprétation avec des expérimentations pour voir à quel point cette théorie est capable de prédire. les phénomènes. Et plus, tu vois, je veux dire, la loi de la gravité, elle prédit avec beaucoup de précision et de régularité, donc on est sur du 100%, on arrive à expliquer la gravité à tous les coups, à calculer vraiment de manière très précise la chute d'un objet grâce à ce modèle, donc on est sur quelque chose de relativement solide. D'accord ? Donc, on a les théories, la structure de théorie, la t-swork, et de l'autre côté, une fois qu'on a cette structure théorique, on veut accrocher nos expériences, comme il dit Munger. Donc les expériences, il dit, à la fois directes et par procuration. Donc, directe, c'est, je fais un truc, j'obtiens un résultat, et concrètement, comment je prends un peu de recul, je réfléchis, je dis, ok, pourquoi j'ai obtenu ce résultat ? Et donc là... J'utilise mes modèles pour comprendre de mon propre expérience. J'ai fait telle connerie, j'ai fait tel truc, machin, et j'étudie mon... Je sais pas, j'écris un contenu, il a pas fait de vue. Pourquoi ? Et donc j'utilise les modèles que j'ai à ma disposition. On fonctionne naturellement comme ça, je veux dire, par défaut, les modèles mentaux, c'est... En psychologie, on en parle beaucoup, c'est une manière de comprendre le monde, c'est juste que là, on l'utilise de manière délibérée. Donc, on essaie d'expliquer de manière directe ou indirecte, c'est-à-dire par procuration, c'est-à-dire en lisant des bouquins, quels sont les grosses erreurs que commettent les entrepreneurs, qui les ont ruinées. Je vais lire de manière large des biographies, etc. pour voir, identifier les différentes erreurs. Et quand je l'identifie une erreur, je dis, ok, quels sont les modèles à l'œuvre ici ? Quelles sont les forces à l'œuvre ? Et donc, je vais décortiquer le phénomène, les faits. et d'essayer de les interpréter avec les modèles que j'ai à ma disposition. Et comme je m'emploie à développer des modèles qui sont robustes, eh bien, mes prédictions, enfin, mon interprétation de la réalité va être plus précise et donc mes décisions seront plus justes. C'est tout le principe. Donc, quand on fait ça, quand on prend un modèle et qu'on l'observe dans une situation réelle, on appelle ça une instantiation. tu pourrais faire une sensation. Vraiment, moi, j'ai pris l'habitude de faire cette sensation, ça devient un automatisme. Par exemple, tu arrives dans un club, une discothèque pour les plus âgés, tu as l'accès VIP. Accès VIP, il y a des modèles en psychologie derrière, notamment, c'est de l'exclusivité, le VIP. Pas tout le monde peut y accéder, donc on a un effet de rareté. La rareté, c'est une tendance que j'ai listée sous la tendance à surréagir à la privation, qui est similaire à l'urgence. L'urgence, c'est une privation temporelle. D'accord ? Donc, j'observe ma tendance à sur-réagir à la privation, j'observe ici une instance de cette théorie concrètement, et je vois ce que ça a comme impact. Alors, il y a d'autres modèles à l'œuvre ici, parce qu'il y a évidemment un contexte social, et donc du coup, on veut gagner un certain statut. D'accord ? Donc, on a une notion de récompense ici, derrière. On a une notion aussi d'amour propre excessif. D'accord ? et donc il y a différentes forces qui sont à l'oeuvre qui créent un mini Lula Palooza où on désire en fait accéder au VIP parce que le VIP qui est à moitié vide il n'intéresse personne et les mecs qui ont payé avec le truc à moitié vide ils sont dégoûtés, il faut que le VIP s'il y a 10 personnes qui rentrent, il faut qu'il y en ait 1000 qui aient envie de rentrer et c'est ce même phénomène qui permet de vendre à étiquette le VIP c'est cher pour la même raison que tu peux vendre à étiquette, c'est à dire qu'il y a plus de demandes qu'il y a d'offres et donc là on connecte un autre modèle mental qui est l'offre et la demande, qui finalement est lié à cette tendance à la privation, à surgir à la privation on paiera beaucoup plus cher pour quelque chose qui est rare et utile quelque chose qui est accessible et utile. Tu prends les premiers secours, c'est extrêmement utile, ça sauve énormément de vie, ça a énormément de valeur, mais c'est accessible à tout le monde, donc tu ne seras pas payé pour faire les premiers secours. Alors que tu vas avoir un chirurgien qui lui va opérer à cœur ouvert, lui va être payé, il va gagner des millions parce qu'il a une compétence qui est rare, en plus d'être de valeur. D'accord ? Donc là, tu vois, rien que ce modèle-là permet de connecter différentes choses. Tu vois des liens entre, tu vois, le carré VIP, le lancement de produit et l'étiquette et l'offre et la demande. Et tu commences à voir le monde selon ces modèles. D'accord ? Et donc, du coup, tu commences à réfléchir différemment. Et plus tu vois, tu arrives à observer de différents modèles. instanciés dans la réalité, plus tu accroches finalement tes expériences sur cette structure théorique. Et ensuite, quand tu t'en resserres, Munger appelait ça son moteur de recherche mentale, il passe à travers cette structure et il se rappelle des différentes expériences marquantes qu'il a eues en disant Ah bah tiens, elle offrait la demande, j'avais vu ça, j'avais vu ça, j'avais vu ça, dans ce cas de figure, et donc du coup il peut raisonner à la fois par analogie et à la fois par principe premier. Et donc, le principe premier, c'est les modèles, logiquement, et aussi analogie. Il y a cette expérience, cette expérience. J'ai vu ce système, j'ai vu ça, il y a Coca-Cola qui a fait ça, il y a Pepsi qui a fait ça. Ils ont quelque chose de similaire entre l'un et l'autre. Parce qu'il a vu le lien entre les deux, parce qu'il y a le modèle derrière deux frais de demande. Il raisonne en partie analogiquement. Donc, on compare en deux exemples et en principe premier, c'est-à-dire en synthétisant finalement les modèles de fond, en voyant, en instantiant les modèles de fond dans un contexte. Voilà, je peux donner un autre exemple. Si tu prends ce titre, si je le relis, Charlie Munger, il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ici, j'ai utilisé différents modèles. J'ai utilisé le modèle d'autorité. Charlie Munger, qui nous dit qu'il y a beaucoup d'argent à se faire. Donc c'est Munger qui dit ça. Là, je l'ai cité carrément. Donc la notion d'incentive, c'est-à-dire gagner beaucoup d'argent. Et il va y avoir d'autres modèles aussi. Et donc là, c'est une instantiation que tu peux vraiment étudier, observer ces modèles. Si tu veux apprendre à créer des contenus, au lieu d'aller chercher des templates et recopier ces templates, à la place, ce que tu vas faire, c'est que tu vas prendre des contenus que j'adore, qui cartonnent. qui font beaucoup de vues, des formateurs peut-être, ou des créateurs qui font apparemment pas mal d'argent, et je vais étudier leur contenu. Et comment j'étudie ces contenus ? J'observe les modèles en action. Comment ces modèles fonctionnent ensemble ? combinaisons de modèles qui font que c'est pas juste un modèle qui va expliquer une vidéo virale c'est un loulapaloudzin tu vas avoir une exponentielle finalement, donc il y a une combinaison de facteurs qui ont provoqué cet effet exponentiel c'est quoi ces facteurs ? tu peux passer en revue tes modèles et tu vas essayer d'identifier les mathématiques dedans tu vois donc déjà je prends la mathématique je dis ok bon mathématiquement parlant quels sont les chiffres il n'est pas d'aller très loin des fois tu sais bah tiens il a déjà un demi-million de followers donc déjà ça ça rentre en compte c'est basique évident mais il ne faut pas l'oublier et donc après tu vas pouvoir aller chercher différents types de modèles et tu vas arriver très rapidement aussi sur les modèles en psychologie ah bah tiens en psychologie il a implémenté tel modèle de telle manière d'accord Il a appuyé sur l'autorité, il a appuyé sur l'optimisme excessif, il a appuyé sur la curiosité, il a appuyé sur le respect de la raison, etc. Il y a toute une liste de psychology of misjudgment de Munger où il te donne cette liste. D'accord, donc en utilisant ces modèles pour comprendre, finalement pour étudier des contenus, des lancements, des business, des stratégies, on peut beaucoup mieux expliquer le résultat derrière. Tu commences à capter le truc ? un point important aussi, quand tu cherches des modèles, quand tu cherches des instantiations de modèles, cherche ce qu'on appelle des contrasting cases en anglais, des cas contrastés, c'est-à-dire que tu ne cherches pas les similitudes, tu cherches les différences. Tiens, là, ce modèle, il a été implémenté d'une autre manière ici. Parce que le même modèle va s'instancier de manière très différente dans des situations. Wenger donnait un exemple disons, vous comprenez le modèle de l'offre et la demande, donc plus vous augmentez les prix, plus le nombre de ventes va baisser, plus la demande baisse, et concrètement, dans quel cas de figure, où on monte les prix, ça va aussi augmenter le nombre de ventes. Et donc du coup, en utilisant les moyens, on peut réfléchir, on peut dire, tiens, en fait, il y a la notion de luxe, On va avoir le fait de briber les commerciants. On gonfle le prix. Il y a différents biens et on gonfle le prix. Par exemple, un agent immobilier qui vend une maison, il a 10 maisons à vendre, mais notre maison, on va gonfler le prix de 10%. On va dire aux mecs, ces 10%, on vous les paye en commission au black. Par contre, vous mettez notre bien en priorité. Donc du coup c'est ce qui permet de... Il y a différentes manières, donc tu vois la manière dont les modèles sont instantiés, tu cherches les différences. Et donc du coup, ce que tu fais c'est que tu cherches les Lula-Paludza, tu cherches les exponentielles, tu dis ok, là il y a eu un gros résultat ici. Pourquoi ? Quelle est la raison qui explique cette exponentielle ? et en posant la question pourquoi tu vas identifier les modèles derrière l'oeuvre et tu vas chercher cette combinaison et c'est l'interaction de différents modèles qui va te permettre d'émettre une hypothèse toujours importante c'est une hypothèse parce qu'après tu dis ben voilà ces modèles sont combinés de cette manière si moi même je les réutilise de cette manière pour créer quelque chose de similaire je devrais obtenir un résultat similaire ou en tout cas une augmentation du résultat et pour bien approcher cette logique de la combinaison de ces modèles il y a une discipline qui est très intéressante à étudier c'est la pensée en système, ou en anglais system thinking parce que les system thinking étudient justement cette logique des causes à effet je ne vais pas tout détailler ici il y a des bien plus poussés et plus intéressants que moi des experts beaucoup plus avancés que moi qui sauront mieux te l'expliquer mais en gros tu étudies les systèmes et les interactions entre les systèmes, donc vraiment pour faire de la synthèse La pensée en système, c'est la compétence centrale. C'est un peu geek, c'est un peu technique. Il n'y a pas besoin non plus, encore une fois, d'aller en ultra profondeur. Il faut juste comprendre les grands principes. et après on attend de servir pour vraiment maîtriser ce système de worldly wisdom c'est absolument indispensable de comprendre les bases des systèmes tu vois par exemple la feedback loop feedback loop positive, feedback loop négative la hiérarchie des systèmes le contexte etc. Il y a quelques modèles quelques idées de fond la pensée en système c'est un super modèle et ensuite il y a des modèles dans la pensée en système qui sont relativement intéressantes Et tu vois, ta notion de rétroaction positive-négative, équilibre, synergie, inférence, émergence, antifragilité, adaptabilité, goulot d'étranglement, scaling, d'accord ? Ça, ça vient des systèmes. Principe d'attrition, ou churn en anglais, ça vient des systèmes. Principe de marche de sécurité, de redondance, modèle backup, ça c'est plus un peu de l'ingénierie. Je les ai mis avec les systèmes. Donc, voilà. Ça c'est pour la partie synthèse. Donc, si je résume, tu as la latticework dans la structure de théorie. que tu vas ensuite utiliser pour interpréter la réalité. Donc du coup, tu vas synthétiser un phénomène, une situation à l'aide de tes modèles. J'ai parlé tout à l'heure d'utiliser les modèles les plus fondamentaux en priorité. Donc Munger appelle ça l'éthos d'organisation fondamentale. Et il nous dit, vous devez à la fois classer et utiliser ces disciplines par ordre de fondamentalité. Voilà, donc du coup... Comme je disais avant, imagine ton arbre sémantique de connaissances. D'abord, tu utilises le tronc, ensuite les branches, ensuite les feuilles. Tu vas d'abord commencer par les maths. Je t'ai fait la liste dans l'ordre. Mathématiques, statistiques, physique, chimie, biologie, psychologie, microéconomie. Et ensuite, tu peux avoir ton cercle de compétences. Yes. Qu'est-ce que je voulais dire encore par rapport à ça ? Mathématiques... Ouais, si tu essaies d'expliquer avec la psychologie quelque chose qui peut être expliqué avec les mathématiques, c'est pas bon. Donc il faut toujours trouver l'explication la plus fondamentale. C'est pas toujours évident, parce que plus tu vas dans des domaines fondamentaux, plus ça devient abstrait. C'est pour ça que c'est plus facile d'utiliser les tactiques marketing, par exemple, plutôt que d'aller chercher les mathématiques pour expliquer la même chose. Il y a un effort mental, une réflexion supplémentaire. qui n'est pas donné à tout le monde, il ne faut pas être trop flémard intellectuellement, mais du coup il faut aller chercher, faire ce petit effort, ça devient de plus en plus facile. Et quand tu fais cet effort, tu fais le lien, ah ben tiens c'est connecté à ça, mais aussi à ça, puis à ça, et du coup tu commences à avoir les interactions entre les différents modèles. Yes ? Donc ça c'est pour l'éthos d'organisation fondamentale. Maintenant, on a les grandes bases, la latticework, la synthèse, l'éthos, toute cette... tout sous ce travail là il y a vraiment une philosophie derrière donc j'en parlais au début, c'est les erreurs et comment éviter les erreurs c'est pas tant de chercher à être brillant, de faire des grandes choses mais c'est plutôt de dire quelle est la merde que je dois éviter de faire et ça ira très bien et donc là deux petites citations très très jolies Munger, il est remarquable de voir combien d'avantages à long terme des personnes comme nous ont obtenu en essayant d'être constamment pas stupides, c'est traduit de l'anglais donc c'est un peu voilà, au lieu d'être très intelligents. Donc c'est ce que je te disais avant. et Buffett qui rajoute vous n'avez que très peu de choses justes à faire dans votre vie tant que vous ne faites pas trop de choses fausses et on a tendance à faire trop de choses fausses c'est pour ça qu'on est toutes les urgences tout ce qui vient du stress et compagnie c'est parce que on est en train de corriger des erreurs passées donc tu peux mesurer la qualité de tes décisions au stress que tu absorbes dans ton quotidien donc si tu penses que tu es un bon décisionnaire mais que tu cours dans tous les sens tu te vois à la face pour faire ça, Munger a un principe qu'il appelle l'inversion, qui vient des mathématiques il nous dit, tout ce que je veux savoir c'est où je vais mourir pour ne jamais m'y rendre au lieu de, quand tu veux résoudre un problème au lieu de te dire comment faire pour résoudre le problème, tu dis comment faire pour provoquer le problème, tu penses à l'envers, tu vas chercher toutes les erreurs que tu peux commettre qui te garantissent la ruine et la misère. Et c'est beaucoup plus facile de raisonner à l'envers. Tu peux essayer, c'est pas intuitif, parce qu'on n'a pas envie de penser aux problèmes, aux erreurs, aux échecs, on a envie de penser aux côtés positifs, mais c'est un piège. Et donc, évidemment, ici encore une fois, t'apprends des erreurs directes et indirectes, donc t'apprends tes propres erreurs, mais t'essaies d'apprendre des erreurs des autres. Parce que toutes les erreurs que t'as pas besoin de commettre toi-même, c'est du temps gagné. Il y a plein de sagesse, d'expérience qui est dans le cerveau des autres personnes autour de toi ou de personnes qui ont écrit des livres. Va les chercher. Un autre point extrêmement important qui revient souvent dans la littérature, c'est la flexibilité cognitive. Basiquement, c'est à quelle vitesse tu mets à jour tes connaissances. La destruction rapide de vos idées au moment opportun est l'une des qualités les plus précieuses que vous puissiez acquérir. Il y a une autre citation, je pense maintenant que je ne l'ai pas sortie, c'est en gros il nous dit que chaque année... où vous passez à ne pas avoir détruit au moins une de vos idées favorites, est une année de perdu. Et je trouve ça vraiment intéressant comme approche, parce que quand on cherche à apprendre des choses, on est plutôt dans la logique d'ajouter des compétences, d'ajouter des connaissances. Alors qu'en réalité, c'est plus ce que tu sais déjà, mais qui est faux, qui va te poser problème. Ou à des choses qui étaient vraies avant et qui sont fausses aujourd'hui. Et donc du coup, tu dois détruire le plus rapidement possible les idées qui sont erronées. Et... et pour faire ça la qualité prérequise c'est l'humilité intellectuelle part du principe que quand tu apprends tu veux essayer d'être un peu moins faux parce que plus t'es convaincu de quelque chose, plus t'es arrogant dans ton déconnaissance et plus t'as de chance d'être à côté de la plaque, quelqu'un qui assène des vérités absolues et qui est convaincu de ce qu'il raconte en général C'est un imbécile, parce que la réalité, elle est complexe, et puis il y a quelques certitudes qu'on peut avoir, mais même là, il faut souvent se méfier, parce que les choses qui paraissent évidentes ne sont souvent pas si évidentes que ça. Et donc, l'humilité intellectuelle, c'est je ne sais quasiment rien, et donc du coup, quand je tombe face à quelque chose, à une idée qui invalide ou qui contredit mon point de vue, qui a tendance à me mettre en colère, c'est quand tu as peur ou que tu te fâches. qu'il y a ton égo qui entre en jeu et qui essaie de protéger ton système de croyance, ta manière de voir le monde, et justement c'est ça qui te bloque. Le conseil dont tu as le plus besoin, c'est celui auquel tu résistes. Tu l'as sûrement déjà entendu plusieurs fois, mais tu y as résisté. Ce n'est pas un truc que tu n'as pas encore entendu, c'est un truc que tu as refusé d'accepter. Il y a cette notion de déni derrière, c'est encore une tendance psychologique. on refuse d'accepter une idée parce qu'elle contredit notre façon de voir le monde actuel. Et donc, quand tu apprends un concept très intéressant, le principe de falsification, parce que tu vois, je connais peut-être le biais de confirmation, on a tendance à accepter les idées qui viennent renforcer nos croyances existantes et on discrédite les autres. D'accord ? si tu penses qu'être vegan c'est mieux que d'être carnivore toutes les idées sur le fait de manger de la viande tu vas les détester, tu vas les invalider alors qu'en fait c'est juste ton intuition, ton envie que ces idées soient fausses plus que la réalité des choses donc l'humilité intellectuelle c'est dire ok, et si je me plantais et ce qu'on va faire c'est quand on étudie quand tu lis un bouquin, tu fais quelque chose, quand tu essaies d'apprendre quelque chose tu ne cherches pas les idées avec lesquelles tu es d'accord, tu vas chercher les idées avec lesquelles tu n'es pas d'accord ou que tu ne juges pas importantes. Il y a vraiment les deux. C'est pas important ou je ne suis pas d'accord avec ça. Si tu lis un expert qui t'explique quelque chose sur un sujet, qui te parle pendant un tiers du livre d'un concept que tu ne juges pas important, avant de le discuter, parce que peut-être que ce n'est pas pertinent pour ce que tu es en train de faire maintenant quand on n'a effectivement pas besoin, mais avant juste de dire ok, ce n'est pas important, essaie de comprendre pourquoi pour lui c'est important. Parce que tant que tu n'as pas compris pourquoi c'est important dans le contexte dans lequel il explique cette chose-là, le discréditer c'est dangereux. Parce que lui, il voit quelque chose que tu ne vois pas, vu que lui c'est un expert et pas toi. D'accord ? Donc quelque chose que tu ne penses pas importante, parce que tu as une vision du monde qui est erronée. Le problème c'est qu'on croit que notre vision du monde elle est juste, parce que c'est notre vision du monde. Et donc les choses qui t'énervent, ou les choses qui te contrarient, qui te contrarient, tu déclares. dès qu'il y a quelque chose de désagréable, dès que tu entends un truc avec lequel tu as envie de réagir, tu as envie de t'énerver, tu as envie de protester, c'est là où tu as quelque chose à apprendre. Donc au lieu de réagir, c'est s'arrêter à réfléchir. C'est pas évident, c'est un problème émotionnel, mais c'est là où en fait il y a le principe que j'aime beaucoup de Redalio qui est douleur plus réflexion égale progression. Donc dès que tu tombes sur un truc qui te fait souffrir, ça peut être une petite souffrance ou une grosse souffrance, au lieu de réagir, prends du recul, observe et essaie de comprendre le schéma de pensée derrière. Dès que tu affirmes quelque chose, tu dis ouais, le monde est comme ça demande-toi d'où je sais ça ? Où c'est que j'ai appris ça ? Parce qu'il y a beaucoup de croyances qu'on a, qu'on tient depuis très longtemps, parce qu'on a entendu ça à un moment ou à un autre, où on n'avait pas encore d'avis sur le sujet, et du coup, on a accepté cette réalité d'une autorité, souvent sans la remettre en question, et donc du coup, ensuite, on l'a trimballée avec nous et on l'a construit. des dizaines d'autres croyances par-dessus, comme un oignon. et du coup elle s'est renforcée, elle dit s'il y a 10 autres croyances, 20, 30, 40, 100, 200 autres croyances, construites par-dessus cette croyance-là, on a tendance à vraiment y croire à cette idée-là, et c'est justement ce genre d'idée que tu veux détruire, parce que plus elle est dure à détruire, plus elle est importante à détruire. D'accord, et quand tu as ce qu'on appelle le mindset, basiquement c'est ces croyances de fond que tu as, et plus tu es capable de les mettre à jour rapidement, plus ça veut dire que ta flexibilité cognitive est élevée. Et dans un monde complexe qui change vite, être capable de mettre à jour ses idées, c'est extrêmement important. Celui qui campe sur ses positions, il est emmerdé. Il y a un truc aussi qu'il faut savoir, c'est une idée qu'on a tant à vouloir, on est dans le déni, c'est que plus tu vieillis, plus ta flexibilité cognitive diminue. C'est ce qu'on appelle la neuroplastie, la plastie cérébrale, c'est le cerveau est plastique. En gros, ta plastie diminue. donc ça veut dire que tu vas apprendre moins vite tu vas changer tes idées moins vite plus tu avances c'est plus facile quand t'es jeune d'apprendre c'est pas un secret mais c'est plus facile d'apprendre quand t'es plus jeune donc forcément avec les années quand t'es dans un environnement compétitif et changeant tu vas devenir un vieux Asmin parce que t'arrives plus mettre à jour aussi vite qu'avant tes modèles ça c'est une réalité qu'il faut prendre en compte ça nous arrive à tous Yes, voilà. Donc comment concrètement on pourrait appliquer ? Donc admettons que tu as acquis des modèles. Évidemment, tu ne vas pas tous les acquérir d'un coup. Tu vas en prendre quelques-uns à la fois, les entraîner, et puis faire de la synthèse, et puis tu vas acquérir de nouveaux modèles, synthèse, de nouveaux modèles, synthèse. Ça prend du temps, ça prend des années. Et donc, une fois que tu as une base, comment tu t'en sers concrètement. Parce que c'est bien joli, passer du temps, réfléchir, machin et tout, mais concrètement, comment tu les actionnes ? C'est simplement de la synthèse à l'envers. Dans la synthèse, qu'est-ce qu'on faisait ? On observait les modèles. Ah bah tiens, il y a tel modèle, le lot de gravité, si je balance un kilo par la fenêtre, le caillou tombe, donc j'observe la gravité. Donc plus tu observes d'instances du modèle en réalité, plus tu comprends les finesses. Donc plus tu vois de races de chiens différents, plus tu comprendras ce que c'est qu'un chien, d'accord ? tu pourras identifier différentes traces de chiens avec plus de nuances parce que tu as vu plus de variations donc les cas contrastés Et donc ce qui fait que plus tu l'as entraîné, plus tu es capable de faire l'inverse. Et ça c'est ça, il y a un truc qui est important à comprendre. On trouve un modèle similaire, c'est en langue, qui a le vocabulaire passif et le vocabulaire actif. Donc c'est quoi la différence ? On a plus de vocabulaire passif qu'actif. Le vocabulaire passif, c'est le nombre de mots que tu peux comprendre dans une langue, et le vocabulaire actif, c'est le nombre de mots que tu es capable d'utiliser. dans cette même langue, et qu'il est beaucoup plus faible, parce que c'est plus difficile de se souvenir que de reconnaître. Je veux dire, tu croises, combien il y a de visages que tu croises, que tu vas reconnaître, par contre, si tu dois les citer de tête, tous ces gens-là, tu n'y penseras pas. Tu vas croiser des gens que tu avais complètement en biais, mais que tu vas réussir à reconnaître parce que, tu vas dire, oui, je connais cette personne, tu vois. Donc, les connaissances passives et les connaissances actives. Et donc, c'est toujours plus difficile de faire de la synthèse à l'envers, donc de réutiliser les expériences. C'est pour ça que... tu dois l'entraîner encore et encore et encore et encore. C'est vraiment de la pratique, de manière délibérée. C'est chaque fois que tu tombes sur une situation où tu veux comprendre pourquoi il y a eu un glabaluzza, pourquoi il y a eu un gros résultat, tu veux l'analyser, tu veux le comprendre, tu veux l'intégrer. Et donc du coup, c'est ce qui va rajouter à ton répertoire, c'est ce qui va te permettre d'accrocher plus d'expérience à ton système. Donc, c'est une chose à comprendre. Ensuite, il va y avoir deux grands cas de figure. Il faut bien distinguer, parce que souvent, il y a des détracteurs aussi, notamment Common Cog, qui n'est pas tout à fait d'accord avec le système de Munger, parce qu'en fait, je pense qu'il fait une erreur par rapport au système de Munger, c'est qu'il considère que le système de Munger, c'est seulement un des deux types. Je vais expliquer. Tu as Daniel Kahneman, le psychologue qui nous explique. qu'il y a deux systèmes de pensée. Un système de type 1 et un système de type 2. Je te dis 2 plus 2, 4, c'est le système de type 1, c'est l'intuition, parce que c'est la pensée rapide, on est habitué, on connaît, on l'a répété tellement de fois que c'est intuitif. Et puis il y a la pensée de système de type 2, où là, je dis 342 fois 12 plus 15, où là tu dois t'arrêter, réfléchir et analyser pour trouver la réponse. Ça demande beaucoup plus de ressources, donc voilà, c'est plus difficile. Le système de Munger permet de faire les deux. Le truc, c'est que les deux sont importants. Quand c'est qu'on utilise l'intuition et quand c'est qu'on utilise l'analyse ? Alors, il y a différentes manières de voir les choses. Déjà, dans tous les domaines, tu ne peux pas développer une intuition. Par exemple, tu peux développer une intuition de... pour traverser la route. Tu peux développer une expertise. Basiquement, intuition et expertise, tu peux les interchanger. Plus ton intuition est élevée, plus ton expertise est élevée. On appelle ça l'expertise intuitive. tu traverses la route, tu sais qu'il faut regarder à gauche à droite et tu arrives à dire ok il n'y a pas de voiture, je peux traverser. Donc là c'est relativement évident, on peut développer une expertise. Et là on est sûr de nos décisions parce qu'on voit si c'est une voiture. Et il y a d'autres domaines, ou par exemple la météo, tu ne peux pas développer une expertise en disant je regarde dans le ciel et je peux deviner demain quel temps il va faire. Si tu crois que tu peux le faire, tu te trompes. Tu peux seulement assumer des probabilités. en observant les données, je me rends compte que demain il peut faire beau, il peut pleuvoir, il y a peut-être 30% de chances qu'il pleuve, 40% de chances qu'il fasse beau, et c'est ce que fait la météo, d'accord ? Ils ont des probabilités. Parce que le système météorologique est extrêmement complexe, donc comme je disais avant, il y a des causes à faire, ça c'est des petites billes que tu balances dans une boîte en carton et qui s'entrechoquent, donc c'est difficile de prévoir le chemin d'une bille, et dans ce cas de figure-là, tu ne peux pas utiliser ton intuition. parce que comme le système est complexe et imprévisible on n'a pas les feedbacks nécessaires donc il y a deux choses, on n'a pas les feedbacks nécessaires pour apprendre de nos expériences ni les opportunités, donc ça veut dire que soit le système est trop chaotique et donc du coup pour être prévisible, je veux dire tu prends un dé tu lances un dé, comment tu peux prédire le coup suivant ? Tu peux pas c'est aléatoire, donc il n'y a pas d'expertise de lançage de dé parce que c'est aléatoire, d'accord ? Donc dans ce cas de figure on utilise l'analyse, parce que l'analyse on va pouvoir dire qu'il y a une chance sur 6 que je fasse un 1, une chance sur 6 que je fasse un 2, et donc tu vas pouvoir analyser. Dans ce cas de figure-là, tu vas utiliser des checklists. Dans le cas de figure de l'intuition, tu vas le faire automatiquement. Tu verras que quand tu es dans un... Peut-être que tu rédiges un contenu, c'est de l'intuition. Quand tu es dans une intuition, si tu fais l'effort de synthétiser un peu ça le sense making donc tu vas dire ok c'est ce modèle là qui a l'offre, chaque fois que tu fais l'effort quand tu es en train d'apprendre, à force de répéter ça, tu vas développer des réflexes naturels et ces modèles vont te venir instantanément en tête, tu vas voir la situation, il y a ce modèle ce modèle, ce modèle, ce modèle, il y a cette interaction donc tu sais que ton modèle est connecté à ce modèle donc peut-être tu tires sur un des modèles et les autres viennent avec et tu as d'autres expériences qui viennent et tu as des connexions qui vont se faire naturellement et ça va être beaucoup plus facile de de réfléchir et naturellement tu auras beaucoup plus d'idées, tu auras beaucoup plus de... comment dire... d'idées. Et puis de moins d'angle mort en fait. Tu vas être capable de voir les problématiques parce que tu peux absorber selon les différents modèles, selon les différents angles. Et ça devient de manière automatique parce que tu... le pratique lors de l'apprentissage. Quand tu apprends, tu réfléchis aux ingrédients et non aux recettes. Tu fais l'effort supplémentaire de prendre les recettes et de les exposer en ingrédients. Quels sont les différents modèles ici à l'œuvre ? Et donc du coup, après, tu peux utiliser de manière automatique. Même si tu es dans un domaine où tu n'as pas beaucoup besoin de prendre de décisions analytiques, c'est quand même utile. Un autre moyen de savoir si tu dois utiliser ton intuition, ou faire une analyse ou non quand tu prends une décision, c'est le modèle de faire de la réversibilité à fort impact. Donc c'est la seule raison que tu vas analyser. C'est-à-dire, je prends cette décision, si je me trompe, c'est difficile de revenir en arrière. Il va y avoir des conséquences irréversibles ou quasiment irréversibles. Et après, c'est toujours une nuance. Genre tu vas se marier ou faire un investissement avec toutes ces économies. on a des niveaux de réversibilité qui sont relativement faibles. Bon, se marier, tu peux divorcer, mais il y a quand même des cours relativement importants. Alors que commander un repas à midi, il y a aussi peu de réversibilité. Par contre, l'impact est faible. Donc ça, c'est OK. Par contre, il va y avoir des décisions que tu vas prendre qui sont extrêmement réversibles. Qu'est-ce qui pourrait me venir comme ça en tête ? Oui, tu vas lancer une stratégie de contenu. tu te rends compte dans la semaine que la stratégie de contenu ne marche pas, quelles sont les conséquences ? Bon, tu as perdu une semaine, mais basiquement la semaine suivante, tu peux lancer une nouvelle stratégie. Donc dans ce cas de figure-là, tu ne vas pas passer trois ans à étudier le sujet, à sortir les modèles pour essayer, et pour prendre une décision et stratégiser, machin. Non, tu dis, j'essaye, et tu vas ultra vite, et tu balances, et tu regardes ce qui fonctionne. Tu réfléchis rapidement, tu vas à l'intuition, et tu vois ce qui marche. Et tu n'as pas besoin... dans le détail, de délibérément prendre des décisions. Par contre, si tu n'y arrives pas, tu as 300 000, tu investis 300 000 pour acheter un bien immobilier, là peut-être il faudra un peu plus délibérer. Mais on a tendance, on a plus tendance à être trop délibéré que pas assez. D'accord ? Voilà. Donc ça c'est pour quand c'est qu'on utilise le système. Si on brainstorm, par exemple, allez, je vais faire ça rapidement, donc là je sors mes modèles en psychologie. Je vais faire un lancement de produit. On commence par les mathématiques. bon ben je sais pas, je vais générer 30 000 euros, 50 000 euros pour mon lancement de produit, allez 50 000 j'ai un produit, on va pouvoir faire simple, on est mathématique un produit à 1000 euros, donc mathématiques 50 000 divisé par 1000 d'accord, 50 donc si on si on vend 50 produits à 1000 euros, on fait 50 après là donc on est dans les mathématiques, on peut dire peut-être il va y avoir des taxes, donc là on peut aller dans la finance, comptabilité ok, donc là on va avoir TVA 20%, donc si on veut faire 50 000 nets il faut rappeler 20% en plus il faut compter 120%, donc on va commencer à utiliser des modèles mathématiques c'est pas des calculs de physique nucléaire c'est des trucs mathématiques basiques, c'est important de savoir combien de fois j'ai parlé avec des entrepreneurs qui m'ont dit les maths c'est pas mon truc, je suis plutôt un créatif non, t'es en train juste de me dire que tu ignores une partie de la réalité délibérément Tout le monde est capable de faire 2 plus 2, 5 fois 3 et 10 par 12. 12 par 10. Des bases mathématiques. Ensuite, je vais passer très vite, je ne vais pas te faire toute l'analyse, mais c'est juste pour te donner un exemple. Si je veux faire un lancement qui génère ces 50 000, je vais utiliser l'inversion, comme je disais avant. Quel est le moyen de m'assurer d'échouer ? premièrement ça peut être simplement ne pas faire le lancement donc être perfectionniste il y a des choses qui me viennent naturellement puis ensuite je peux utiliser aussi mes modèles donc je veux dire, premier modèle c'est tendance en psychologie tendance à se réagir à la récompense et à la punition donc là c'est mettre du bénéfice comment je peux ceux qui ne suivent pas ceux qui ne suivent pas ce lancement ils vont être punis d'une manière ou d'une autre comment je pourrais les punir donc si je ne mets pas de bénéfice mais ils ne vont pas avoir le bénéfice, donc du coup, ils n'ont pas envie d'acheter. Tendance à l'influence de la simple association. OK, donc là, je veux associer mon produit à une idée que les gens apprécient déjà. On a ensuite tendance à aimer, adorer. OK, donc il faut le faire à l'envers. Tendance à aimer, adorer. Donc du coup, si j'associe mon produit à quelqu'un qu'il n'aime pas, tendance à éviter le doute rendre mon lancement confus du coup dans le doute ils vont laisser tomber tendance à éviter l'incohérence il va falloir qu'ils changent une habitude qui va les faire passer pour des gens incohérents vis-à-vis de leur père donc du coup ils ne vont pas adopter le produit Tendance à la réciprocité, donc j'oublie de leur donner de la valeur ou alors je les maltraite, donc du coup ils vont me renvoyer l'appareil. Tendance à la preuve sociale, donc du coup je vais démontrer une preuve sociale négative, ou oublier de mentionner la preuve sociale positive, le nombre de personnes qui ont déjà confiance en moi, je vais citer plutôt des chiffres qui vont invalider ça. Tendance à l'influence de l'autorité, donc je vais... Citer une autorité, enfin utiliser une autorité qui va contredire ce que je raconte. Tendance à sur-réagir à la privation. Donc j'oublie de mettre des deadlines de l'urgence, j'oublie de mettre de la rareté. Tendance à sur-estimer ce qui est disponible. Donc je vais mentionner des éléments qui vont attirer leur attention sur des défauts du produit qui ne méritaient pas d'être mentionnés à cette étape-là. Parce que si tu ne mentionnes simplement pas la chose, ils ne vont juste pas y penser probablement. Tendance à se réagir au contraste. Donc là, on a une pensée en noir ou blanc, donc on sait que, si je te dis c'est ça ou ça, le cerveau émotionnel comprend beaucoup mieux. Donc si on est trop nuancé, qu'on part dans les détails, on va les perdre. Tendance au déni pour éviter la douleur. Donc là, ça peut très bien être moi qui suis dans le déni, qui refuse de voir les objections des clients, de lister les objections clients. Quelles sont toutes les raisons pour lesquelles il n'achèterait pas ? On n'a pas envie de faire cette liste, elle n'est pas agréable, mais c'est ça qui fait toute la différence. Donc si moi-même je suis dans le déni et je refuse de voir les objections, ce qui est très très fréquent, tendance à l'amour propre excessif, j'ai tendance à croire que tout le monde aura envie de m'écouter, il va m'adorer mon truc. d'accord, parce que c'est moi, donc du coup là on se surestime, c'est de l'ego, tendance à l'optimisme excessif, on surestime les résultats qu'on va avoir, on sous-estime le temps que ça va prendre, d'accord, on sous-estime l'effort que ça va demander, notamment il y a planning fallacy, tendance à sous-estimer les délais, etc. tendance à la curiosité, ici donc on va oublier de rendre le truc, de créer de la curiosité pour qu'ils aient envie d'acheter, pour pouvoir satisfaire leur curiosité, on va oublier de leur donner de la valeur, d'amener de la surprise dedans, tendance au respect de la raison, donc on va oublier de leur donner une raison de pourquoi on fait ça maintenant de pourquoi on fait ça à cet arrive, de pourquoi on fait cette promesse, donc pourquoi on explique pourquoi on fait ce qu'on fait, tendance à l'envie et à l'âge valoisie donc là on va comment l'envie et la jalousie peuvent ruiner le lancement donc je pourrais me comparer simplement à quelqu'un d'autre qui a fait un lancement similaire et donc du coup je vais essayer de le copier et donc du coup je vais faire une promesse qui n'est pas adaptée c'est des choses qui me viennent comme ça, c'est du brainstorming après tu fais ça rapidement et au micro donc c'est difficile mais tu vois ça me donne plein plein d'idées et ça c'est je peux m'en servir ensuite dans mes textes Là, je t'en sors de trois, mais je peux avoir des centaines d'idées derrière. Tendance à oublier ce qui n'est pas utilisé. Donc là, tendance à l'oubli, courbe de bingo. Du coup, si je ne répète pas encore et encore et encore les mêmes bénéfices, ce que va faire le produit dans chacun de mes communications, eh bien, ils vont oublier. Ils vont même m'oublier, moi, peut-être. Donc c'est le principe de répétition. Donc si je ne répète pas encore et encore, j'aurai un message qui est flou, un message qui est oublié. Donc là, ça c'est aussi important. Tu vois, donc on a tous les grands... Quand je te dis toutes ces choses-là, tu vas me dire, c'est des évidences. Oui, et c'est le principe même du système, c'est de ne pas oublier les évidences. Donc au lieu d'avoir des templates tout fait, et de se dire, bon ben voilà, le lundi je fais un mail là-dessus, le mardi un mail là-dessus, le mercredi un mail là-dessus. Tu vois, genre le lundi c'est une tactique, le mardi c'est une histoire, le mercredi c'est X, le je tu vois. ça n'apporte pas la granularité alors que si on réfléchit selon ces tendances on voit derrière, si je combine toutes ces tendances d'une certaine manière, je vais pouvoir provoquer cet effet Lula-Paludza parce qu'il va y avoir une bonne combinaison de facteurs qui provoquent justement une réaction en chaîne derrière. Bref, je ne te fais pas toute la liste il y en a d'autres. Et en combinaison toute l'astuce c'est évidemment de combiner ces ingrédients d'une manière similaire. qui forment ce Lula Paludza. C'est toute l'expertise. C'est pour ça que je disais, il ne suffit pas de posséder les modèles, il faut les utiliser tous les jours. Il faut voir de manière concrète l'utilisation de ces modèles chez d'autres personnes et développer une intuition sur les différentes manières dont ces modèles sont utilisés. Comme ça, quand toi-même tu en as besoin, tu vas naturellement réorganiser ces ingrédients pour former la recette que tu veux. Mais c'est énormément d'heures de travail, évidemment. Comme je disais, c'est un amplificateur, mais ce n'est pas juste parce que tu connais ces modèles que ça suffit. Vraiment, accrocher l'expérience sur ces modèles est très, très important. Voilà. Pour le système, on a fait le tour. Il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire. Donc, si ça t'a... plus il y a... Donc ça s'inscrivait en deuxième partie d'une newsletter, la newsletter précédente où je parlais de développer sa sagesse de manière générale, comme parce qu'avec sa sagesse, comment ne pas être remplacé en fait par l'IA, la question c'était, et développer la sagesse, les systèmes, et le branding, et quand tu développes ces compétences de fond. tu vas pouvoir grandement augmenter tes chances d'être un remplaceur et pas un remplacé par l'IA. Et donc là, ça devenait en extension sur la partie jugement qui est un des trois piliers de la sagesse qui était trop long pour être développé dans ce podcast. Donc je te renvoie à l'autre podcast. Je te le mets en lien. Et puis si ça t'a plu, n'hésite pas à l'écouter. N'hésite pas à t'abonner. Je te souhaite une magnifique journée. On se retrouve dans un prochain épisode. Salut !

Transcription

  • Speaker #0

    Ok, j'espère que tu vas bien. Je vais te présenter la méthode d'apprentissage de Charlie Munger. Ça fait un bon millier d'heures, depuis quelques années, que j'étudie Charlie Munger. C'est sa méthode d'apprentissage. Selon lui, c'est vraiment ce qui a fait la différence dans sa carrière pro et perso. Il a sa méthode qu'il appelle Elementary Worldly Wisdom. C'est vraiment une méthode pour classer les informations. Je vais y revenir dans un instant. L'avantage de cette méthode, c'est que ça va te permettre de diminuer ta confusion, de diminuer la quantité d'informations absorbées, d'améliorer la qualité de tes décisions face à l'incertitude, face à l'inconnu, d'apprendre plus vite que tes concurrents, d'acquérir des compétences à étiquette et de développer ta pensée indépendante. Donc, de pouvoir, même en l'absence de toutes les informations, pouvoir prendre des décisions et avancer. Déjà, qui c'est Charlie Munger ? Charlie Munger, à l'âge de 31 ans, était divorcé, ruiné. Il enterre un fils qui avait 9 ans, donc décédé d'un cancer. À 69 ans, c'est une des 400 personnes les plus riches du monde. C'est un des penseurs d'affaires les plus respectés de l'histoire. Il a marié sa deuxième femme, à qui il vit depuis 35 ans déjà. 8 merveilleux enfants, 10 nombreux petits-enfants. Il a réussi à passer de A à B, c'est assez extrême, en appliquant sa méthode de worldly wisdom. Il est décédé fin d'année passée, le 28 novembre 2023, et au moment de son décès, il pesait 2,6 milliards de dollars. C'est le partenaire de Warren Buffett qui possédait des parts Berkshire Hathaway. société Berkshire Hathaway et il vaudrait probablement 10 milliards s'il n'avait pas fait des dons à différentes sociétés, différentes oeuvres caritatives donc voilà, c'est le partenaire, l'ex-partenaire de Warren Buffett qui lui pèse 120 milliards, d'accord donc bon, il y a une grande part de chance toujours quand tu gagnes beaucoup d'argent mais derrière il y a consistance, il était très consistant à gagner de l'argent tu vas comprendre la puissance de son système ce que dit Warren Buffett sur Charlie Munger il dit Charlie est le meilleur esprit de 30 secondes au monde il passe de A à Z en un seul mouvement, il voit l'essence de tout avant même que vous ayez fini la phrase donc on a vraiment un penseur extrêmement rapide, c'est pas juste de l'intuition vraiment il a réussi à décortiquer un problème et il te décortique, il te fait un laus de 40 pages pour t'expliquer une stratégie qu'il a pu percevoir instantanément. Donc c'est vraiment quelqu'un qui pense très très vite et il attribue justement cette capacité à penser, à prendre des décisions à son élémentary worldly wisdom qui est la cause principale de son succès selon lui. Et donc, quelques citations de Munger et ensuite on va rentrer dans le vif du sujet. Donc il nous dit, Munger, De même que la civilisation ne peut progresser lorsqu'elle invente la méthode de l'invention, vous ne pouvez progresser que lorsque vous apprenez la méthode d'apprentissage. J'aime bien le petit exemple. Je discute avec un ami et je lui dis Ok, toi t'es sur Windows ou sur Mac ? Il dit Oh là, moi j'en ai aucune idée. Est-ce que tu penses que cet ami c'est quelqu'un qui sait utiliser Word, Excel, Google Sheet, WordPress, Photoshop, une autre application ? Probablement pas. D'accord ? Donc la méthode d'apprentissage, c'est le système d'exploitation pour tes compétences. Donc si tu n'as pas de méthode d'apprentissage, si tu ne sais pas citer ta méthode d'apprentissage et citer les principes de ta méthode, je doute que tu sois un expert en quoi que ce soit. C'est une dure vérité. Pour atteindre un niveau d'expertise, il faut de manière délibérée avoir une stratégie pour atteindre ce niveau-là. D'accord ? Donc, vous ne pouvez progresser que lorsque vous apprenez la méthode d'apprentissage. Donc ça, c'est la première chose de ce que je vous Elle nous dit aussi... Ça c'est une de mes citations préférées. C'est plutôt amusant de s'asseoir et de surpasser les gens qui sont bien plus intelligents que vous, parce que vous vous êtes formés à être plus objectifs et plus multidisciplinaires. De plus, il y a beaucoup d'argent à se faire car je peux témoigner de ma propre expérience personnelle. Donc là il parle de son système multidisciplinaire, c'est le fameux World of Wisdom qu'on va aborder tout à l'heure. Et enfin, dernière petite citation, vous avez besoin des modèles, pas seulement d'une ou deux disciplines, mais de toutes les disciplines importantes. Vous avez besoin des meilleurs 100 modèles de la microéconomie, de la physiologie, de la psychologie et en particulier des mathématiques élémentaires, des sciences dures et de l'ingénierie, et ainsi de suite. Vous n'avez pas à être un grand esprit dans l'un de ces domaines. Tout ce que vous avez à faire, c'est de prendre les grandes idées et de les apprendre tôt. et correctement. Donc là, il nous explique la grande philosophie derrière son système World Wisdom. Et on va détailler... ça peut être un peu flou, un peu abstrait, c'est un sujet un peu geek, mais qui s'en vaut vraiment la peine, c'est pas le genre de contenu le plus populaire sur le web, j'en suis conscient, mais ça a vraiment beaucoup de valeur de comprendre ça, et donc je vais décortiquer ça, et essayer de vulgariser le plus possible chacun des principes, et transformer ça de manière actionnable, parce que t'as sûrement déjà entendu parler des modèles mentaux, il y a beaucoup de monde qui parle des modèles mentaux sur internet, il y a beaucoup d'erreurs, de mauvaises conceptions de ce que sont et comment on utilise les modèles mentaux et donc vraiment j'ai vraiment voulu vulgariser ça et rendre ça surtout actionnable parce qu'il y a cette plainte souvent que les modèles c'est pas très actionnable, d'accord offre et demande concrètement comment je m'en sers etc. Donc je vais te montrer comment transformer ce système pour qu'il soit actionnable, c'est extrêmement important sinon si c'est juste pour étudier de la théorie ça t'amènera nulle part le but c'est de développer une sorte de super framework auquel tu pourras classer toutes tes connaissances ok donc au programme déjà une petite vue d'ensemble Ensuite, on va parler de la latticework et des modèles mentaux, on va voir comment ça s'intègre. On va parler de synthèse et d'instantiation. C'est des mots un petit peu techniques, mais tu verras, t'inquiète, c'est pas si compliqué que ça à comprendre. On va parler de l'éthos d'organisation fondamentale, qui est un des éléments les plus négligés lors de l'approche du système de Munger, qui fait toute la différence. Des erreurs, comment éviter les erreurs, la philosophie derrière le système. Le principe de flexibilité cognitive, encore une fois un grand terme pour dire des choses relativement simples, et puis on terminera par un exemple concret de comment utiliser le système. Alors, vu d'ensemble, citation pour ouvrir le premier chapitre, qu'est-ce que Elementary Worldly Wisdom ? Donc la Munger qui nous dit qu'est-ce que Elementary Worldly Wisdom ? Eh bien, la première règle est que vous ne pouvez vraiment rien savoir si vous vous contentez de vous souvenir de faits isolés. si les faits ne sont pas accrochés ensemble sur une structure de théorie, vous ne les avez pas sous une forme utilisable. Donc là, il y a beaucoup de choses dans son système, donc il nous résume un petit peu sa manière de fonctionner. Alors, de manière générale, pour comprendre qu'est-ce que c'est le système, comme je l'ai dit tout à l'heure, imagine un système d'exploitation. qui sert à organiser tes connaissances. Ça, ça permettra de t'en resservir de manière délibérée lorsque tu prends des décisions, c'est-à-dire que tu prends une checklist et tu passes la checklist, ou alors de manière automatique lors de l'exécution. Parce qu'on n'est pas toujours avec des checklists, quand tu es en train de rédiger un contenu, tu n'es pas en train de passer une checklist, tu fais les choses intuitivement. Donc on va voir, il y a ces deux types d'expertise. Donc, ça permet d'organiser les connaissances. On organise les connaissances dans un objectif précis, celui d'éviter de commettre des erreurs. Le but, j'en reparlerai, ce n'est pas de faire des actions très brillantes, de faire des grandes choses, c'est d'éviter de faire des grosses conneries, basiquement. C'est beaucoup plus facile d'éviter de faire des grosses conneries que de faire des choses brillantes. Et si tu évites de faire des grosses conneries, tu auras naturellement beaucoup plus de succès que la moyenne des gens. Parce que la moyenne des gens font tellement de conneries dans leur quotidien, c'est ce qui maintient la moyenne. Donc il suffit d'enlever quelques-unes de ces grosses erreurs et tu sors de la moyenne. Donc cette idée elle est très intéressante, ça veut dire que ce qu'il est en train de nous dire c'est que tu n'as pas besoin d'être un génie. t'as besoin d'éviter d'être un gros débile. Et que la moyenne, ce sont un peu des gros débiles. Parce qu'on est irrationnel et qu'on fait beaucoup de conneries. Tu vois, je veux dire, par exemple, tu veux perdre du poids, tu peux soit rajouter de la salade, soit arrêter d'aller au McDo. Ici, on ne parle pas de faire des grandes choses, de trouver la diète parfaite, machin et tout. On dit, ok, quels sont les grands éléments, les gros problèmes ? Et on les retire. Et si on retire ces gros problèmes, ces grosses erreurs, eh bien, on atteindra notre objectif. Donc ici, c'est vraiment cette philosophie qui est un petit peu spèce, mais qui est vraiment à l'envers. On aura l'occasion de développer ça. tout au long de ce podcast. La meilleure métaphore que j'ai trouvée pour que tu comprennes la philosophie du système, c'est celle des recettes versus des ingrédients. Les cuisiniers, la plupart des gens pensent en recettes. Ils ont besoin d'une méthode, ils ont besoin d'un template, ils ont besoin d'un framework pour pouvoir obtenir un résultat. Ils suivent le framework, ils suivent le template, et bam, ça crée un contenu, ça crée un lancement. Donc la recette, elle va créer le repas. Et si tu suis la recette correctement, tu vas avoir un repas qui a telle ou telle saveur. De l'autre côté, il y a les chefs cuistots qui, eux, veulent comprendre en détail les ingrédients et comment ces ingrédients interagissent entre eux. Si tu mélanges du sel, du poivre, du gingembre pour faire un poulet, si tu rajoutes du sucre et puis du miel, peut-être que ça va donner une autre saveur. Du coup, les experts ne réfléchissent pas au niveau des recettes, ils réfléchissent au niveau des ingrédients. Leur but, c'est de comprendre de manière granulaire comment les ingrédients interagissent ensemble. Et... Alors, ils peuvent s'inspirer des recettes, mais ils veulent toujours exploser la recette en ingrédients et faire cet effort supplémentaire de dire, ok... si je fais ça, ils vont expérimenter cet ingrédient. Alors quand ils vont observer un autre plat, ils ne vont pas se contenter encore une fois de la recette, ils vont essayer de voir, là il a fait ce mélange-là, et il va essayer de comprendre les interactions entre les différents ingrédients. Quels ingrédients sont présents, et comment ils interagissent ensemble pour former quelle saveur. Ces ingrédients sont les modèles mentaux. Et ces modèles mentaux, Donc nous permettre de comprendre finalement comment le monde fonctionne. Le monde fonctionne pour, basiquement, il y a un modèle qui est très intéressant, c'est celui des causes à effet. D'accord ? Action A qui amène à action B, action C, ou bien phénomène A qui amène à phénomène B, phénomène C, phénomène D. Et tout est interconnecté. Le truc c'est que le monde... n'est pas linéaire. Ce n'est pas parce que tu fais A et qu'il se passe B que c'est parce que tu as fait A qu'il s'est passé B. C'est un peu bizarre, mais la corrélation n'est pas causale. Ça veut dire qu'on peut croire qu'une action A va amener un résultat B, alors qu'en fait, il y a un facteur chance et qui n'est pas toujours facile à identifier. Pourquoi ? Parce que le monde, c'est une grande soupe de conséquences, de causes et de conséquences qui s'entrechoquent. Imagine, tu prends une boîte en carton et tu lances des billes dans la boîte en carton, si deux billes tapent ensemble, tu vas voir une des billes qui va aller dans une direction, ça ne veut pas dire qu'elle va continuer dans cette direction. Elle va être tapée par plein d'autres billes en cours de route, ce qui fait que c'est très difficile à prévoir la direction des billes dans ce chaos. Donc ça c'est vraiment l'effet, c'est cause à effet de la réalité. Et donc du coup quand tu regardes ces billes qui s'entrechoquent, qu'est-ce que tu fais pour comprendre un petit peu comment elles fonctionnent ? Et bien tu vas les observer individuellement. et bref donc le principe des modèles mentaux c'est ça c'est de comprendre les blocs fondamentaux de la réalité pour identifier les forces et voir quels sont les... toi tu vas se dire qu'il y a quelques grandes forces qui vont être responsables la majorité des résultats tu vois on a le principe d'exponentiel effet boule de neige, loi de Pareto ce que Munger appelle l'effet Lula-Paludza quand il s'agit de la psychologie, on y reviendra Et donc le but c'est finalement, l'elementary world wisdom c'est quoi ? C'est l'expertise de comprendre et de provoquer des résultats exponentiels, des Lula-Paludza. Munger vraiment travaillait à identifier les Lula-Paludza. Quelles sont les quelques causes parmi tout ce bordel ? qui sont responsables de la majorité des résultats. Et comment ces causes ou ces ingrédients interagissent ensemble, de manière positive ou négative, parce qu'il y a des forces et des contre-forces, pour provoquer tel résultat. Et c'est très intéressant de voir les choses comme ça, plutôt qu'un simple framework, parce que je peux me dire si je suis la méthode de quelqu'un d'autre, finalement, qu'est-ce que je vais m'emmerder et essayer de tout décortiquer ? Eh bien le problème, c'est que ton contexte à toi est différent du contexte de celui qui te fournit la méthode. Tu vas avoir des traits de caractère qui sont différents, un timing qui est différent, une industrie qui est différente, des avantages qui sont différents, etc. Des préférences qui sont différentes. Donc, ton cas de figure est unique. Il n'y a pas deux cas de figure pareils. Et donc, comment tu fais quand il n'y a pas vraiment de cas à copier concrètement ? Tu veux identifier les ingrédients pour pouvoir créer ta propre recette. Et si tu regardes d'ailleurs tous les experts qui t'enseignent leur méthode, chacun a une méthode bien à eux. Pourquoi ? Parce que finalement, ce qui compte, c'est pas tant la méthode, mais c'est plutôt la compréhension des ingrédients. Et ils ont créé une méthode qui fonctionne pour eux dans leur contexte. Et ensuite, ils disent, ben voilà, ça a marché pour moi. Faisons ce que tu veux. Et toi, alors, tu vas évidemment prendre la méthode, la recette, l'implémenter, mais tu vas te rendre compte qu'elle marche pas autant bien que celui qui te l'enseigne. Parce que peut-être tu la comprends pas aussi bien que lui, mais aussi parce que ton contexte, c'est différent. Et donc... À ce moment-là, on passe du cuisinier au chef et on décortique la méthode et on va pouvoir comprendre. Ma méthode, dans mon cas de figure, elle fonctionne ou ne fonctionne pas. Et en réorganisant les concepts, les modèles derrière une méthode, en les connectant à une structure théorique, on va voir ça juste après, tu vas pouvoir comprendre le monde d'une manière qui est bien plus nuancée, précise et efficace. Je te donne un exemple, on va faire à la volée un petit exemple. Alors, ça c'est pour la vue d'ensemble. Première partie, latticework. Qu'est-ce que c'est ? Alors latticework, j'ai gardé le terme en anglais parce qu'en français, treillis, c'est un petit peu bizarre. Donc la latticework, c'est finalement la structure théorique. Donc là, Munger nous dit, pour l'homme qui n'a qu'un marteau, chaque problème ressemble à un clou. Et cela fonctionne merveilleusement pour enrayer toutes les professions, tous les départements universitaires et en effet la plupart de la vie pratique. Donc, qu'est-ce qu'il nous dit là ? Il nous dit que... Donc, finalement, si tu n'as qu'une compétence, marketing, tu vas avoir tous les problèmes comme des problèmes marketing. Ah oui, je ne gagne pas assez d'argent avec mon business, j'ai un problème marketing. Et Munger nous dit, attention, si vous pensez uniquement à marketing, vous n'allez pas voir qu'il y a tout un tas d'autres causes possibles que vous ne comprenez pas. Et le but de la Lattice Work, c'est justement d'étudier différentes disciplines. et les interconnecter ensemble pour pouvoir réfléchir selon différentes perspectives. D'un point de vue marketing, d'un point de vue finance, d'un point de vue psychologie, d'un point de vue biologie, d'un point de vue mathématiques. et pour pouvoir interconnecter les disciplines, comme je disais avant, il faut disloquer les ingrédients, les principes, les modèles derrière chacune des disciplines pour voir ensuite comment ces modèles interagissent. Donc un modèle, déjà peut-être basiquement, je vais te donner un exemple de modèle mental, je pourrais te dire un chien ou la loi de Pareto. Quand tu croises un chien, comment tu sais que c'est un chien ? ton cerveau va comparer ce qui, selon tes 5 sens, te renvoie des signaux du chien, donc visuel, auditif, kinesthésique, olfactif et gustatif. Les 5 sens, ça va cog. Et selon ces 5 sens, tu as un modèle qui est formé. Tu sais le bruit que fait un chien, différents types de chiens, à quoi ça ressemble. Et plus tu vois de types de chiens, de races de chiens différentes, plus ton modèle va s'affiner. Et donc plus tu seras capable de reconnaître ce que c'est un chien. Si tu vois un chien, mais avec des ailes de dragon, tu te diras, attends, c'est quoi ce truc ? Tu te diras, tiens, c'est un chien avec des ailes de dragon, mais finalement, est-ce que c'est vraiment un chien ? Tu vois ce que je veux dire ? Évidemment, ça n'existe pas. Mais tu vois, notre cerveau compare la réalité à ses modèles. Ce qui nous permet de donner un sens à ce qu'on voit. Et le problème, c'est que le sens qu'on donne, il n'est pas toujours juste. Plus tes modèles sont précis, plus le sens que tu vas donner sera proche de la réalité. la carte n'est pas le territoire c'est à dire si tu observes une carte de métro ou une carte de, peu importe d'une ville ou du monde tu vas avoir un certain niveau de détail qui te permet d'avoir une vue d'ensemble mais tu n'auras pas autant de détail que la vraie vie tu auras des incohérences sur la carte des erreurs sur la carte Sachant que la carte est imprécise, est-ce que forcément elle est inutile ? Non, parce qu'elle nous permet justement de trouver la direction. Les modèles, c'est pareil. Les modèles sont imprécis, sont faux, mais sont utiles. Et donc, si tu utilises les mauvais modèles pour observer la réalité, tu vas te retrouver à un mauvais endroit à prendre des décisions à la con. Et donc, du coup, on veut développer des modèles en lesquels on a confiance. Et donc, évidemment, on va aller se diriger vers les disciplines. qui sont les plus robustes, les disciplines qui ont des modèles les plus testés. C'est le but de la science, c'est de dire, tiens, voilà une théorie, voilà un modèle, et à quel point il est solide. Le modèle de la gravité, par exemple, à quel point il est solide. On peut voir qu'on a une corrélation, on peut mesurer les phénomènes de manière extrêmement précise grâce au modèle de la gravité. Donc on sait qu'on a un modèle qui est robuste. d'autres modèles qui sortent de Youtube de certains gourous qui ne sont pas du tout testés qui les mecs ont oublié ça sur une feuille de papier et te l'enseignent l'après-midi même si tu apprends ce genre de modèle t'es dans la merde d'accord ? donc là je t'ai cité un modèle un modèle concret qui observe un chien mais ça possède des modèles abstraits comme la gravité je t'ai dit avant ou la loi de Pareto ce ne sont pas des modèles que tu peux directement observer dans la réalité c'est plus abstrait, tu peux voir le fait que quelque chose tombe mais tu n'observeras pas la gravité concrètement d'accord ? Voilà, donc ça c'est un modèle. Comment tu trouves des modèles ? Il y a différents sources, je peux te citer les plus connues. Il y a Farnham Street, donc fs.blog, il y a LessWrong, il y a Peter Kaufman qui a une approche intéressante pour étudier les modèles, il a lu tous les Discovery Magazine et il a extrait les modèles. il y a Wisdom Theory One Unread Mental Model c'est tout en anglais la littérature là dessus on a Pour Charlie Almanach qui est le système de Munger c'est sûrement le plus complet de tous ça regroupe les différents discours qu'il a pu faire dans sa vie et puis une synthèse du système on en a un autre qui est un petit peu moins bien mais qui est aussi intéressant qui distille le système c'est Seeking Wisdom de Peter Bevelin puis enfin on a sur Youtube on a Psychology of Misjudgment qui est un des discours de Munger que tu retrouves aussi dans Pour Charlie Almanach qui liste toutes les tendances psychologiques que j'utilise quotidiennement d'ailleurs très utile pour tout ce qui est marketing donc il liste ses principes ici on va aborder je ne vais pas t'aborder chacun des modèles dans ce podcast parce que tu les trouves sur internet merci Ce qui m'intéresse, c'est de te donner la méthodologie derrière comment les employer. Donc ça, c'est où trouver les modèles. Ensuite, quand tu tombes sur un modèle, comment tu filtres un modèle ? Parce que tu ne veux pas prendre tous les modèles possibles. Tu veux vraiment te focaliser sur la qualité avant la quantité. Et donc pour ça, pour moi, il y a deux grands filtres. Donc déjà, les sources fondamentales. Est-ce que ça vient d'une source fiable ? C'est-à-dire, est-ce que ça vient des sciences ? Ou est-ce que ça vient d'experts pratiquants ? en qui tu as confiance. Souvent, on croit que c'est des experts, mais ce n'est pas vraiment des experts. Ce n'est pas toujours évident à reconnaître un expert d'un non-expert quand soi-même on ne l'est pas, parce qu'on ne possède justement pas les modèles nécessaires pour évaluer est-ce que c'est quelque chose de qualité. Quand tu apprends, je suis en train de me mettre à chat GPT, à tout ce qui est modèle LLM. Le problème, c'est que je cherche des experts, mais je n'arrive pas à reconnaître un prompt de qualité d'un prompt qui n'est pas de qualité. Donc j'ai tendance à écouter les mauvaises personnes. Et plus tu progresses, plus tu arrives à reconnaître la compétence et donc sélectionner les experts. Donc là c'est la première partie pour filtrer un modèle. La deuxième partie c'est l'invariance. C'est-à-dire est-ce que le modèle est intemporel et universel ? Donc plus le modèle existe depuis longtemps, plus il a de chances d'exister pendant longtemps. C'est l'effet Lindy. Et puis universel c'est est-ce que ça fait partie d'une science fondamentale qui permet d'être implémentée ? dans d'autres domaines, comme par exemple la psychologie, c'est des modèles universels qui permettent d'être appliqués de manière relativement large à tout ce qui contient des systèmes sociaux. Quand je dis système social, je ne parle vraiment de la pensée en système, pas de système social. Donc tout ce qui concerne les interactions humaines. Donc, filtrer un modèle, voilà comment filtrer un modèle. Rapidos. Ensuite, une fois que tu as trouvé un modèle, tu veux l'encoder. Par exemple... loi de Pareto, super modèle, un modèle économique, qui d'ailleurs, on va voir tout à l'heure, est lié à un modèle plus profond mathématique. Donc premièrement, tu veux définir le modèle. Qu'est-ce que c'est ? Tu veux une définition actionnable, parce que souvent la définition de dictionnaire n'est pas très pratique. Donc là, en Pareto, on a le 20% des causes responsables du 80% des conséquences. Donc tu veux pouvoir expliquer le modèle à un enfant de 10 ans, ça c'est la méthode de Feynman technique de Feynman tu vas expliquer simplement en des termes très très simples comment le modèle fonctionne le but c'est que tu sois capable de le vulgariser mais t'es pas obligé de savoir faire les maths derrière t'as pas besoin d'avoir un niveau académique comme disait Munger tout à l'heure tu dois juste être capable de reconnaître le modèle connaître la tendance du modèle quand tu étudies une courbe de Gauss tu dois savoir à quoi ça ressemble une courbe de Gauss et comment cette distribution elle opère et donc il y a des modèles d'un courbe de Gauss et tu vas avoir aussi des distributions extrêmes comme Pareto, des lois de puissance tu vas te rendre compte que la distribution n'est pas la même, et dans quel cas de figure on est sur une courbe de Gauss dans quel cas de figure on est sur une loi de puissance ça c'est très important pour prendre des décisions, pour maximiser, comment tu prends tes décisions, tu n'as pas besoin de comprendre faire le calcul à 3 décimales pour t'être un physicien hors pair ça ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse c'est d'être globalement juste, il nous dit je préfère être généralement dans le juste que spécifiquement faux. Et donc, il va tirer dans les grandes lignes, ok, ça, ça a l'air d'être juste, ça, ça a l'air d'être faux. Quelles sont les probabilités ? Donc, il va plutôt faire des estimations. Les modèles nous servent à estimer. Donc, on veut être capable d'expliquer, de vulgariser, sans avoir besoin d'être un grand expert en physique quantique, par exemple. Ensuite, si tu veux, le modèle associé à la discipline la plus fondamentale. J'aurai l'occasion de t'en parler, mais en gros, si je te dis la gravitation, à quel domaine ça appartient ? Est-ce que ça appartient à la psychologie ? Est-ce que ça appartient aux mathématiques ? Est-ce que ça appartient à la physique ? Et quel est le domaine le plus fondamental ? Parce qu'il y a des domaines plus fondamentaux que d'autres. On va voir après. Il y a un ordre, je te le donne juste après. Et tu veux toujours utiliser tout d'abord les modèles les plus fondamentaux avant d'utiliser les modèles plus complexes. Donc une fois que tu es associé, tu dis ok, ça c'est le modèle, la loi de la gravité, c'est le modèle qui appartient à physique. Donc je mets ça dans la case physique. Ensuite, tu vas créer un prompt, en gros pour te souvenir d'utiliser ce modèle. Et ça peut être une forme de question, ça peut être un principe et ou un symbole. D'accord ? Tu peux te faire une carte avec des images si tu veux, comme ça après tu as une checklist imagée et tu vois tes modèles. Et donc une question, tu vois, quelles sont les 20% des causes qui provoquent le 80% des résultats ? Ça pourrait être la question. derrière Pareto que tu pourrais utiliser. Par exemple, en physique, j'ai la théorie de la relativité. Quels sont le contexte et les perspectives ? Je comprends les bases de la relativité, c'est pour faire les calculs derrière. Je comprends qu'en fonction de quelle perspective tu adoptes, tu verras la réalité sous un autre angle. Il y aura des nuances. Du coup, tu veux comprendre les différentes perspectives. L'inertie, par exemple, quel est le mouvement et les forces qui s'y opposent ? Action-réaction, quelle est l'action et sa réaction opposées ? Réciprocité, quelle est l'image projetée et renvoyée ? Quelle image projetée et renvoyée ? Donc toi, en réciprocité, en physique, la manière dont je m'habille, ça va être projeté. Qu'est-ce qui va m'être renvoyé en fonction de comment je m'habille, par exemple ? thermodynamique, quelle énergie a-t-elle changé, etc. Donc là, j'ai des questions qui me permettent de réfléchir au modèle, et des questions qui m'amènent à d'autres questions. Voilà, donc ça permet d'encode les modèles. Donc on trouve le modèle, on filtre le modèle, on encode le modèle, et enfin on instancie le modèle. Je vais t'en parler dans la partie suivante. Donc ici, il s'agit d'utiliser le modèle. Si tu possèdes simplement la théorie sans jamais t'en servir, le modèle ne te sert basiquement à rien. Un modèle, c'est juste une valise pour venir ensuite accrocher tes expériences. et tu peux organiser les expériences d'une manière cohérente et venir les retrouver donc ça c'est vraiment très très important à comprendre j'y reviens tout à l'heure donc ça c'est un modèle, comment tu développes un modèle ensuite il n'y a pas qu'un modèle évidemment tu veux une approche multidisciplinaire comme je disais avant donc Alors, il a pu chercher des modèles dans différentes disciplines. Et là, je les ai listés dans l'ordre de fondamentalité du Lomonger. Donc, on a mathématiques. Ça, c'est le plus important. Mathématiques fondamentales. Il n'y a pas besoin de faire des trucs avancés, de l'analyse et compagnie. Tu as sûrement déjà des bonnes bases en mathématiques. Statistique. Donc, ça, c'est intéressant, tu vois, comprendre les différents modèles en statistique. Si je t'en cite deux ou trois, tu vois, on va, par exemple, avoir tout ce qui est probabilité. on va avoir maximum le calé global mais c'est déjà presque la même mathématique récréation vers la moyenne, point d'inflexion, échantillonnage les intérêts composés, la distribution etc etc je sais que c'est pas ultra sexy je sais, par contre une fois que tu comprends ces bases vraiment ça te permet de de connecter tout le reste à ça donc physique, chimie donc mathématiques, statistiques, physique, chimie ingénierie biologie, psychologie, économie, et enfin on termine avec ton cercle de compétences. Donc le cercle de compétences c'est ta spécialisation, c'est ton expertise, si t'es pas un marketeur, tu viens marketing. C'est-à-dire que tu vas avoir des modèles dans chacun de ces domaines, et tu veux commencer par expliquer les modèles fondamentaux. Avec des modèles fondamentaux, donc avant de dire pourquoi mon lancement n'a pas marché, utilisons les modèles en marketing pour expliquer pourquoi ça n'a pas marché, non, on va déjà voir les mathématiques. Est-ce que je peux expliquer avec les mathématiques la raison de mon échec ? Est-ce que je peux expliquer avec les statistiques, avec de la physique, avec de la chimie, avec de l'ingénierie, avec de la biologie, et ensuite avec de la psychologie, en fin de l'économie, et pour terminer, avec du marketing ? On a tendance à vouloir directement commencer à expliquer les choses avec le marketing. parce que c'est plus tactique, c'est plus direct, c'est plus facile. Donc il y a un effort supplémentaire à faire, mais c'est ce qui fait toute la différence. Une fois que tu as appris l'habitude, ça te permet de commencer à réfléchir avec des modèles plus fondamentaux, ce qui fait que tu auras une capacité à être beaucoup plus interdisciplinaire dans ta récolution. Bref, le cercle de compétences, donc Munger appelle ça le cercle de compétences, c'est une manière de dire quelles sont les limites de ton expertise, tu veux connaître les limites de ton cercle. et rester dedans. Il nous dit, si vous jouez à des jeux où d'autres personnes ont les aptitudes et pas vous, vous allez perdre. Et c'est une prédiction aussi certaine que c'est possible. Donc, il y a des choses, on a des aptitudes, on a des compétences, on a des avantages. Trouve-les. La taille du cercle n'est pas importante. Tu trouves un petit cercle. Donc, tu as le principe de se nicher, par exemple, c'est un micro-cercle. Mais si tu es le meilleur dans cette micro-niche, même s'il y a 500 personnes, ça concerne 500 personnes dans le monde, ces 500 personnes-là, elles viendront vers toi. une bonne partie en tout cas viendra vers toi parce que c'est toi l'expert là-dedans et ensuite tu voudras étendre progressivement ce cercle, mais tu n'as pas besoin d'avoir un cercle qui est non plus ultra étendu, certaines personnes ont des cercles beaucoup plus larges que l'autre, ils gagnent beaucoup plus mais l'importance du cercle elle est moindre, je veux dire si tu vas en dehors de ton cercle tu vas gagner beaucoup moins, tu vas faire beaucoup plus d'erreurs parce que tu connais moins bien le domaine. Donc ce que je veux dire, c'est qu'il ne suffit pas de posséder les modèles mentaux pour être capable de prendre des décisions incroyables dans tous les domaines, ça, ça n'existe pas. Tu dois évidemment être spécialiste, avoir beaucoup de pratiques dans ton domaine, connaître énormément de choses, et ensuite, ces modèles-là sont un amplificateur cognitif, comme dit Menger. C'est ce qui permet de décortiquer ton expertise de manière beaucoup plus granulaire, parce que tu comprends les blocs fondamentaux de la réalité. D'accord ? Voilà. Ça, c'est l'approche multidisciplinaire. Donc, du coup, pour éviter, comme disait Munger, le syndrome du marteau, on va chercher dans les différentes disciplines pour expliquer une problématique, et en commençant pour la discipline la plus fondamentale. Imagine aussi le principe de latticework. Une autre manière de l'illustrer, c'est l'arbre sémantique de connaissance. Donc, imagine un arbre. On a Munger, Alan Musk, qui est du même avis que Munger, qui nous parle de cet arbre sémantique, qui nous dit... Il est important de considérer les connaissances comme une sorte d'arbre sémantique. Assurez-vous de comprendre les principes fondamentaux, donc là on est sur l'immonelle, c'est-à-dire le tronc, et les grandes branches, avant d'entrer dans les feuilles de taille, sinon elles n'auront rien pour s'y accrocher. Tu vois ? Et donc là, on a une autre métaphore qui dit exactement la même chose que Charlie Munger. Donc c'est des gens qui ont énormément de connaissances, tu vois, Elon Musk, il connaît beaucoup de choses, qu'on soit d'accord ou pas avec, et qu'on pense que ça reste quand même quelqu'un qui connaît énormément de choses. Et donc du coup, ce qu'il nous dit, Munger, c'est la première règle est que vous ne pouvez vraiment rien savoir si vous vous contentez de vous souvenir des faits isolés. Tu vois, et donc ça correspond vraiment à ce que dit Musk. C'est-à-dire, avoir les grandes branches et le tronc avant d'entrer dans les feuilles des tailles. Sinon, elles n'auront rien pour s'y raccrocher. Donc, on est en train de construire une structure de théorie. Commençons vraiment par les bases. On a des bases relativement larges. Tu vois, les mathématiques, c'est relativement large. Et sur les mathématiques, on peut venir... connecter des modèles plus spécifiques. Donc vraiment, tu vas connecter, comme toi, tu as le tronc, donc la latticework, les grandes sciences, c'est juste le tronc, et ensuite, ton expertise, ça va être les branches, et les tactiques, ça va être les feuilles. Et donc du coup, toutes ces branches et ces feuilles viennent se connecter sur ce tronc central, et c'est pour ça que je te parle d'un OS, d'un système d'exploitation pour ton cerveau qui permet d'organiser tes connaissances. Parce que la plupart des gens, il y en a beaucoup qui ne cherchent que les feuilles, ils sont juste dans les tactiques. Donc certains qui étudient... des disciplines comme le marketing qui sont dans les branches, c'est la majorité, et quelques personnes qui prennent le temps de bâtir le tronc et de venir connecter tout le reste autour. Et là, tu as un amplificateur, et là tu peux créer une vraie expertise et c'est ce qui te permet, une fois que tu comprends ça, une fois que tu peux développer une expertise, puis une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième. Si tu n'as pas développé concrètement cette structure de cette manière-là, tu vas, comment dire, compartimentaliser tes apprentissages et ça va être beaucoup plus difficile de raisonner avec du bon sens et tout ça. Voilà. Donc, ça c'est l'arbre. Donc, je vais te donner après, il y a cette logique, je te parlais d'interconnexion, tu vois, donc la latticework, j'aime bien ce moment-là, tu vois, comme un treillis, ou comme un arbre, mais qui est des interconnexions, donc tu as des modèles de différentes disciplines, qui sont finalement, juste une autre théorie qui observe un phénomène similaire. Je vais te donner des exemples, tu vas aussi avoir des modèles qui expliquent d'autres phénomènes. Par exemple, en physique, tu as la friction, d'accord, donc plus il y a de friction, plus c'est difficile d'avancer imagine, tu as une friction à viscosité imagine que tu es collé quasiment au sol tu n'arrives quasiment pas à avancer, ça demande beaucoup plus d'énergie donc dans la nature il y a de la friction partout friction de l'air, le poids que tu fais, la gravité tout est friction et donc du coup derrière la biologie il y a un principe qui s'est développé en réponse à cette friction, c'est l'économie d'énergie parce que chaque friction fait que tu dois dépenser de l'énergie, et donc du coup, comme l'énergie peut être relativement rare, on veut forcément économiser cette énergie. C'est-à-dire que si tu es dans l'espace, tu peux te laisser dériver infiniment, il n'y a pas de friction, et donc du coup, tu ne décélères pas. Principe d'inertie. Et donc du coup, cette économie d'énergie, ça c'est de la biologie, elle se transcrit en psychologie avec les biais cognitifs, qui sont des heuristiques. Au lieu de... Chaque fois refaire tout l'exercice de réflexion, on a un raccourci. On dit quand ça, alors ça. Les biais cognitifs sont utiles pour économiser l'énergie. Là, on a un exemple. Dès que tu comprends les bases, tu peux les interconnecter ensemble comme ça. Et dire ça, donc ça, donc ça, donc ça. Et c'est ce qui te permet de créer le tronc jusqu'au feu. Et donc les biais cognitifs, après, on peut les réutiliser. en marketing, et dire, ben voilà, le biais de confirmation, comment je peux m'en servir en marketing quand je rédige un texte ? Je dis, ah ben tiens, je vais rédiger selon les croyances existantes du client. Je vais éviter de contredire les croyances du client, parce que si je le contredit, je vais déclencher son biais de confirmation, et donc je vais créer de la réaction. Et donc il va forcément se détourner. Bref. Ok, donc un autre exemple, on va avoir action-réaction en physique. qui consiste à déterminer quelle est l'action et sa réaction opposée. Toute action a une réaction opposée équivalente. Et donc, on retrouve un principe similaire en psychologie, c'est l'effet de réciprocité. D'accord ? Si je te frappe, tu as envie de me frapper. Et si je te dis quelque chose de gentil, tu as envie de me dire quelque chose de gentil. Donc, disons des choses gentilles. Et donc, tu vois, on voit des similitudes entre les différents modèles et on peut comprendre que... Je veux dire... il y a cette logique que quand tu apprends un domaine, tu dis moi je suis physicien, moi je suis marketeur, je vois le monde selon cet objectif, selon cette perspective mais le problème c'est que le monde ne fonctionne pas selon une discipline il ne fonctionne pas selon le marketing ou selon la biologie le monde c'est juste une réalité et ces différentes disciplines contiennent juste des modèles pour interpréter cette réalité donc toutes les disciplines étudient la même réalité à différents niveaux. Tu prends l'astronomie et tu dis le ciel, les planètes, alors que tu peux apprendre la physique moléculaire. On est plus sur les molécules. Donc on va avoir, on va étudier la réalité à différentes échelles. Alors évidemment, au niveau de la physique quantique, on va avoir des règles qui sont différentes de la physique traditionnelle, de la physique mécanique. Mais, de manière générale, on étudie la même réalité. Et on essaie d'ailleurs de comprendre pourquoi on voit en fait soit d'un point de vue quantique, on voit des règles différentes d'un point de vue mécanique, et on essaie d'unifier cette théorie. Bref, je ne saurais pas te donner des détails là-dessus, mais je n'en ai pas besoin. Ensuite, un autre exemple encore, en biologie, la sélection naturelle, ce qui pourrait nous amener derrière à comprendre le principe des généralistes et des spécialistes. La sélection naturelle, c'est celui qui s'adapte, qui survit. Ce n'est pas le plus fort, c'est celui qui s'adapte le plus vite. D'accord ? Est-ce que c'est mieux d'être un généraliste ou un spécialiste dans un monde qui change beaucoup ? C'est mieux d'être un généraliste. Si tu comprends la sélection naturelle, tu comprends que tu veux être un généraliste. Certes, le généraliste, il est moins optimal dans ses résultats. Par contre, sur la durée, il va être plus résilient. Parce qu'il est capable de s'adapter, parce qu'il a plus de connaissances, parce qu'il a plus d'adaptabilité. et donc du coup il va durer parce que le spécialiste il va être optimal dans un contexte donné mais si ce contexte change il perd tout son avantage et donc du coup il se retrouve à la merci des prédateurs environnants et donc tu vois là on comprend là tout de suite ça me fait penser à un autre modèle en mathématiques qui est le maxima local et le maxima global Global maximum, local maximum, c'est-à-dire que est-ce que tu optimises pour un résultat local ou un résultat global ? Quand tu es spécialiste, tu optimises pour un résultat local, c'est-à-dire court terme. Local, ça peut être d'un point de vue temporel ou dimensionnel. Dans un contexte donné, j'optimise pour gagner énormément sur une fraction du temps. Ou alors, j'optimise pour gagner toute ma vie. Donc là, c'est global. Et souvent, quand tu optimises localement, tu vas avoir un maximum local qui est beaucoup plus faible que le maximum global. Mais pour avoir un maximum global beaucoup plus élevé, il va falloir... sacrifier du maximum local. Par exemple, si tu veux avoir plus de plaisir dans la vie de manière générale, il va falloir sacrifier le plaisir de manger des glaces sur le court terme. Au lieu d'optimiser local, t'optimise global. Donc là, on a un modèle mathématique, statistique, qui nous permet de tirer des réflexions relativement intéressantes, genre... si je fais un lancement de produit, est-ce que je vais optimiser localement ou globalement ? Si je raconte n'importe quoi pour vendre plus, donc j'optimise localement, au détriment de ma réputation, donc je n'optimise pas globalement, au contraire, j'aurai tendance dans l'avenir à perdre plus que gagner. Bref, voilà quelques exemples d'interconnexion, de modèles qui nous permettent de raisonner de manière relativement large. Donc là, tu vois, c'est des idées qui me sont... Alors, j'ai noté deux, trois trucs, mais le trois-quarts de ce que je t'ai raconté me vient naturellement, parce que j'ai l'habitude de raisonner selon ces modèles. Encore une fois, je ne suis pas un expert en science, j'ai aucun PhD ou quoi que ce soit. Et si je parle avec un scientifique d'une des disciplines ici, il va me prendre pour un imbécile parce que j'ai une connaissance très fondamentale de chacun de ces domaines. Par contre, c'est suffisant pour moi pour réfléchir à ce que je fais. Voilà, donc ça c'est pour la partie latticework. Donc là, tu construis la structure théorique. La structure théorique en elle-même, elle ne suffit pas. C'est juste une valise. Imagine une penderie. Chaque modèle, c'est une penderie qui permet d'accrocher des expériences. Donc ça nous amène à la deuxième partie, la synthèse. Donc Munger, il nous dit, vous devez avoir des modèles dans votre tête et vous devez organiser votre expérience à la fois par procuration et direct sur cette structure de modèles. Donc on a cette latticework, cette structure de modèles théoriques. La théorie, c'est juste une explication de comment la réalité fonctionne. À l'opposé des faits ou des phénomènes, on observe un truc, genre si je balance mon téléphone par la fenêtre devant moi, si en fait je l'ai balancé, Une théorie, ça serait qu'il l'a balancée parce qu'il était complètement fâché contre Apple, parce que son machin l'a buggé, il a pété un câble. Alors qu'en fait, c'était peut-être juste pour démontrer à des gens la loi de la gravité. Tu vois, donc la théorie n'est qu'une interprétation de la réalité. Et donc on teste cette interprétation avec des expérimentations pour voir à quel point cette théorie est capable de prédire. les phénomènes. Et plus, tu vois, je veux dire, la loi de la gravité, elle prédit avec beaucoup de précision et de régularité, donc on est sur du 100%, on arrive à expliquer la gravité à tous les coups, à calculer vraiment de manière très précise la chute d'un objet grâce à ce modèle, donc on est sur quelque chose de relativement solide. D'accord ? Donc, on a les théories, la structure de théorie, la t-swork, et de l'autre côté, une fois qu'on a cette structure théorique, on veut accrocher nos expériences, comme il dit Munger. Donc les expériences, il dit, à la fois directes et par procuration. Donc, directe, c'est, je fais un truc, j'obtiens un résultat, et concrètement, comment je prends un peu de recul, je réfléchis, je dis, ok, pourquoi j'ai obtenu ce résultat ? Et donc là... J'utilise mes modèles pour comprendre de mon propre expérience. J'ai fait telle connerie, j'ai fait tel truc, machin, et j'étudie mon... Je sais pas, j'écris un contenu, il a pas fait de vue. Pourquoi ? Et donc j'utilise les modèles que j'ai à ma disposition. On fonctionne naturellement comme ça, je veux dire, par défaut, les modèles mentaux, c'est... En psychologie, on en parle beaucoup, c'est une manière de comprendre le monde, c'est juste que là, on l'utilise de manière délibérée. Donc, on essaie d'expliquer de manière directe ou indirecte, c'est-à-dire par procuration, c'est-à-dire en lisant des bouquins, quels sont les grosses erreurs que commettent les entrepreneurs, qui les ont ruinées. Je vais lire de manière large des biographies, etc. pour voir, identifier les différentes erreurs. Et quand je l'identifie une erreur, je dis, ok, quels sont les modèles à l'œuvre ici ? Quelles sont les forces à l'œuvre ? Et donc, je vais décortiquer le phénomène, les faits. et d'essayer de les interpréter avec les modèles que j'ai à ma disposition. Et comme je m'emploie à développer des modèles qui sont robustes, eh bien, mes prédictions, enfin, mon interprétation de la réalité va être plus précise et donc mes décisions seront plus justes. C'est tout le principe. Donc, quand on fait ça, quand on prend un modèle et qu'on l'observe dans une situation réelle, on appelle ça une instantiation. tu pourrais faire une sensation. Vraiment, moi, j'ai pris l'habitude de faire cette sensation, ça devient un automatisme. Par exemple, tu arrives dans un club, une discothèque pour les plus âgés, tu as l'accès VIP. Accès VIP, il y a des modèles en psychologie derrière, notamment, c'est de l'exclusivité, le VIP. Pas tout le monde peut y accéder, donc on a un effet de rareté. La rareté, c'est une tendance que j'ai listée sous la tendance à surréagir à la privation, qui est similaire à l'urgence. L'urgence, c'est une privation temporelle. D'accord ? Donc, j'observe ma tendance à sur-réagir à la privation, j'observe ici une instance de cette théorie concrètement, et je vois ce que ça a comme impact. Alors, il y a d'autres modèles à l'œuvre ici, parce qu'il y a évidemment un contexte social, et donc du coup, on veut gagner un certain statut. D'accord ? Donc, on a une notion de récompense ici, derrière. On a une notion aussi d'amour propre excessif. D'accord ? et donc il y a différentes forces qui sont à l'oeuvre qui créent un mini Lula Palooza où on désire en fait accéder au VIP parce que le VIP qui est à moitié vide il n'intéresse personne et les mecs qui ont payé avec le truc à moitié vide ils sont dégoûtés, il faut que le VIP s'il y a 10 personnes qui rentrent, il faut qu'il y en ait 1000 qui aient envie de rentrer et c'est ce même phénomène qui permet de vendre à étiquette le VIP c'est cher pour la même raison que tu peux vendre à étiquette, c'est à dire qu'il y a plus de demandes qu'il y a d'offres et donc là on connecte un autre modèle mental qui est l'offre et la demande, qui finalement est lié à cette tendance à la privation, à surgir à la privation on paiera beaucoup plus cher pour quelque chose qui est rare et utile quelque chose qui est accessible et utile. Tu prends les premiers secours, c'est extrêmement utile, ça sauve énormément de vie, ça a énormément de valeur, mais c'est accessible à tout le monde, donc tu ne seras pas payé pour faire les premiers secours. Alors que tu vas avoir un chirurgien qui lui va opérer à cœur ouvert, lui va être payé, il va gagner des millions parce qu'il a une compétence qui est rare, en plus d'être de valeur. D'accord ? Donc là, tu vois, rien que ce modèle-là permet de connecter différentes choses. Tu vois des liens entre, tu vois, le carré VIP, le lancement de produit et l'étiquette et l'offre et la demande. Et tu commences à voir le monde selon ces modèles. D'accord ? Et donc, du coup, tu commences à réfléchir différemment. Et plus tu vois, tu arrives à observer de différents modèles. instanciés dans la réalité, plus tu accroches finalement tes expériences sur cette structure théorique. Et ensuite, quand tu t'en resserres, Munger appelait ça son moteur de recherche mentale, il passe à travers cette structure et il se rappelle des différentes expériences marquantes qu'il a eues en disant Ah bah tiens, elle offrait la demande, j'avais vu ça, j'avais vu ça, j'avais vu ça, dans ce cas de figure, et donc du coup il peut raisonner à la fois par analogie et à la fois par principe premier. Et donc, le principe premier, c'est les modèles, logiquement, et aussi analogie. Il y a cette expérience, cette expérience. J'ai vu ce système, j'ai vu ça, il y a Coca-Cola qui a fait ça, il y a Pepsi qui a fait ça. Ils ont quelque chose de similaire entre l'un et l'autre. Parce qu'il a vu le lien entre les deux, parce qu'il y a le modèle derrière deux frais de demande. Il raisonne en partie analogiquement. Donc, on compare en deux exemples et en principe premier, c'est-à-dire en synthétisant finalement les modèles de fond, en voyant, en instantiant les modèles de fond dans un contexte. Voilà, je peux donner un autre exemple. Si tu prends ce titre, si je le relis, Charlie Munger, il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ici, j'ai utilisé différents modèles. J'ai utilisé le modèle d'autorité. Charlie Munger, qui nous dit qu'il y a beaucoup d'argent à se faire. Donc c'est Munger qui dit ça. Là, je l'ai cité carrément. Donc la notion d'incentive, c'est-à-dire gagner beaucoup d'argent. Et il va y avoir d'autres modèles aussi. Et donc là, c'est une instantiation que tu peux vraiment étudier, observer ces modèles. Si tu veux apprendre à créer des contenus, au lieu d'aller chercher des templates et recopier ces templates, à la place, ce que tu vas faire, c'est que tu vas prendre des contenus que j'adore, qui cartonnent. qui font beaucoup de vues, des formateurs peut-être, ou des créateurs qui font apparemment pas mal d'argent, et je vais étudier leur contenu. Et comment j'étudie ces contenus ? J'observe les modèles en action. Comment ces modèles fonctionnent ensemble ? combinaisons de modèles qui font que c'est pas juste un modèle qui va expliquer une vidéo virale c'est un loulapaloudzin tu vas avoir une exponentielle finalement, donc il y a une combinaison de facteurs qui ont provoqué cet effet exponentiel c'est quoi ces facteurs ? tu peux passer en revue tes modèles et tu vas essayer d'identifier les mathématiques dedans tu vois donc déjà je prends la mathématique je dis ok bon mathématiquement parlant quels sont les chiffres il n'est pas d'aller très loin des fois tu sais bah tiens il a déjà un demi-million de followers donc déjà ça ça rentre en compte c'est basique évident mais il ne faut pas l'oublier et donc après tu vas pouvoir aller chercher différents types de modèles et tu vas arriver très rapidement aussi sur les modèles en psychologie ah bah tiens en psychologie il a implémenté tel modèle de telle manière d'accord Il a appuyé sur l'autorité, il a appuyé sur l'optimisme excessif, il a appuyé sur la curiosité, il a appuyé sur le respect de la raison, etc. Il y a toute une liste de psychology of misjudgment de Munger où il te donne cette liste. D'accord, donc en utilisant ces modèles pour comprendre, finalement pour étudier des contenus, des lancements, des business, des stratégies, on peut beaucoup mieux expliquer le résultat derrière. Tu commences à capter le truc ? un point important aussi, quand tu cherches des modèles, quand tu cherches des instantiations de modèles, cherche ce qu'on appelle des contrasting cases en anglais, des cas contrastés, c'est-à-dire que tu ne cherches pas les similitudes, tu cherches les différences. Tiens, là, ce modèle, il a été implémenté d'une autre manière ici. Parce que le même modèle va s'instancier de manière très différente dans des situations. Wenger donnait un exemple disons, vous comprenez le modèle de l'offre et la demande, donc plus vous augmentez les prix, plus le nombre de ventes va baisser, plus la demande baisse, et concrètement, dans quel cas de figure, où on monte les prix, ça va aussi augmenter le nombre de ventes. Et donc du coup, en utilisant les moyens, on peut réfléchir, on peut dire, tiens, en fait, il y a la notion de luxe, On va avoir le fait de briber les commerciants. On gonfle le prix. Il y a différents biens et on gonfle le prix. Par exemple, un agent immobilier qui vend une maison, il a 10 maisons à vendre, mais notre maison, on va gonfler le prix de 10%. On va dire aux mecs, ces 10%, on vous les paye en commission au black. Par contre, vous mettez notre bien en priorité. Donc du coup c'est ce qui permet de... Il y a différentes manières, donc tu vois la manière dont les modèles sont instantiés, tu cherches les différences. Et donc du coup, ce que tu fais c'est que tu cherches les Lula-Paludza, tu cherches les exponentielles, tu dis ok, là il y a eu un gros résultat ici. Pourquoi ? Quelle est la raison qui explique cette exponentielle ? et en posant la question pourquoi tu vas identifier les modèles derrière l'oeuvre et tu vas chercher cette combinaison et c'est l'interaction de différents modèles qui va te permettre d'émettre une hypothèse toujours importante c'est une hypothèse parce qu'après tu dis ben voilà ces modèles sont combinés de cette manière si moi même je les réutilise de cette manière pour créer quelque chose de similaire je devrais obtenir un résultat similaire ou en tout cas une augmentation du résultat et pour bien approcher cette logique de la combinaison de ces modèles il y a une discipline qui est très intéressante à étudier c'est la pensée en système, ou en anglais system thinking parce que les system thinking étudient justement cette logique des causes à effet je ne vais pas tout détailler ici il y a des bien plus poussés et plus intéressants que moi des experts beaucoup plus avancés que moi qui sauront mieux te l'expliquer mais en gros tu étudies les systèmes et les interactions entre les systèmes, donc vraiment pour faire de la synthèse La pensée en système, c'est la compétence centrale. C'est un peu geek, c'est un peu technique. Il n'y a pas besoin non plus, encore une fois, d'aller en ultra profondeur. Il faut juste comprendre les grands principes. et après on attend de servir pour vraiment maîtriser ce système de worldly wisdom c'est absolument indispensable de comprendre les bases des systèmes tu vois par exemple la feedback loop feedback loop positive, feedback loop négative la hiérarchie des systèmes le contexte etc. Il y a quelques modèles quelques idées de fond la pensée en système c'est un super modèle et ensuite il y a des modèles dans la pensée en système qui sont relativement intéressantes Et tu vois, ta notion de rétroaction positive-négative, équilibre, synergie, inférence, émergence, antifragilité, adaptabilité, goulot d'étranglement, scaling, d'accord ? Ça, ça vient des systèmes. Principe d'attrition, ou churn en anglais, ça vient des systèmes. Principe de marche de sécurité, de redondance, modèle backup, ça c'est plus un peu de l'ingénierie. Je les ai mis avec les systèmes. Donc, voilà. Ça c'est pour la partie synthèse. Donc, si je résume, tu as la latticework dans la structure de théorie. que tu vas ensuite utiliser pour interpréter la réalité. Donc du coup, tu vas synthétiser un phénomène, une situation à l'aide de tes modèles. J'ai parlé tout à l'heure d'utiliser les modèles les plus fondamentaux en priorité. Donc Munger appelle ça l'éthos d'organisation fondamentale. Et il nous dit, vous devez à la fois classer et utiliser ces disciplines par ordre de fondamentalité. Voilà, donc du coup... Comme je disais avant, imagine ton arbre sémantique de connaissances. D'abord, tu utilises le tronc, ensuite les branches, ensuite les feuilles. Tu vas d'abord commencer par les maths. Je t'ai fait la liste dans l'ordre. Mathématiques, statistiques, physique, chimie, biologie, psychologie, microéconomie. Et ensuite, tu peux avoir ton cercle de compétences. Yes. Qu'est-ce que je voulais dire encore par rapport à ça ? Mathématiques... Ouais, si tu essaies d'expliquer avec la psychologie quelque chose qui peut être expliqué avec les mathématiques, c'est pas bon. Donc il faut toujours trouver l'explication la plus fondamentale. C'est pas toujours évident, parce que plus tu vas dans des domaines fondamentaux, plus ça devient abstrait. C'est pour ça que c'est plus facile d'utiliser les tactiques marketing, par exemple, plutôt que d'aller chercher les mathématiques pour expliquer la même chose. Il y a un effort mental, une réflexion supplémentaire. qui n'est pas donné à tout le monde, il ne faut pas être trop flémard intellectuellement, mais du coup il faut aller chercher, faire ce petit effort, ça devient de plus en plus facile. Et quand tu fais cet effort, tu fais le lien, ah ben tiens c'est connecté à ça, mais aussi à ça, puis à ça, et du coup tu commences à avoir les interactions entre les différents modèles. Yes ? Donc ça c'est pour l'éthos d'organisation fondamentale. Maintenant, on a les grandes bases, la latticework, la synthèse, l'éthos, toute cette... tout sous ce travail là il y a vraiment une philosophie derrière donc j'en parlais au début, c'est les erreurs et comment éviter les erreurs c'est pas tant de chercher à être brillant, de faire des grandes choses mais c'est plutôt de dire quelle est la merde que je dois éviter de faire et ça ira très bien et donc là deux petites citations très très jolies Munger, il est remarquable de voir combien d'avantages à long terme des personnes comme nous ont obtenu en essayant d'être constamment pas stupides, c'est traduit de l'anglais donc c'est un peu voilà, au lieu d'être très intelligents. Donc c'est ce que je te disais avant. et Buffett qui rajoute vous n'avez que très peu de choses justes à faire dans votre vie tant que vous ne faites pas trop de choses fausses et on a tendance à faire trop de choses fausses c'est pour ça qu'on est toutes les urgences tout ce qui vient du stress et compagnie c'est parce que on est en train de corriger des erreurs passées donc tu peux mesurer la qualité de tes décisions au stress que tu absorbes dans ton quotidien donc si tu penses que tu es un bon décisionnaire mais que tu cours dans tous les sens tu te vois à la face pour faire ça, Munger a un principe qu'il appelle l'inversion, qui vient des mathématiques il nous dit, tout ce que je veux savoir c'est où je vais mourir pour ne jamais m'y rendre au lieu de, quand tu veux résoudre un problème au lieu de te dire comment faire pour résoudre le problème, tu dis comment faire pour provoquer le problème, tu penses à l'envers, tu vas chercher toutes les erreurs que tu peux commettre qui te garantissent la ruine et la misère. Et c'est beaucoup plus facile de raisonner à l'envers. Tu peux essayer, c'est pas intuitif, parce qu'on n'a pas envie de penser aux problèmes, aux erreurs, aux échecs, on a envie de penser aux côtés positifs, mais c'est un piège. Et donc, évidemment, ici encore une fois, t'apprends des erreurs directes et indirectes, donc t'apprends tes propres erreurs, mais t'essaies d'apprendre des erreurs des autres. Parce que toutes les erreurs que t'as pas besoin de commettre toi-même, c'est du temps gagné. Il y a plein de sagesse, d'expérience qui est dans le cerveau des autres personnes autour de toi ou de personnes qui ont écrit des livres. Va les chercher. Un autre point extrêmement important qui revient souvent dans la littérature, c'est la flexibilité cognitive. Basiquement, c'est à quelle vitesse tu mets à jour tes connaissances. La destruction rapide de vos idées au moment opportun est l'une des qualités les plus précieuses que vous puissiez acquérir. Il y a une autre citation, je pense maintenant que je ne l'ai pas sortie, c'est en gros il nous dit que chaque année... où vous passez à ne pas avoir détruit au moins une de vos idées favorites, est une année de perdu. Et je trouve ça vraiment intéressant comme approche, parce que quand on cherche à apprendre des choses, on est plutôt dans la logique d'ajouter des compétences, d'ajouter des connaissances. Alors qu'en réalité, c'est plus ce que tu sais déjà, mais qui est faux, qui va te poser problème. Ou à des choses qui étaient vraies avant et qui sont fausses aujourd'hui. Et donc du coup, tu dois détruire le plus rapidement possible les idées qui sont erronées. Et... et pour faire ça la qualité prérequise c'est l'humilité intellectuelle part du principe que quand tu apprends tu veux essayer d'être un peu moins faux parce que plus t'es convaincu de quelque chose, plus t'es arrogant dans ton déconnaissance et plus t'as de chance d'être à côté de la plaque, quelqu'un qui assène des vérités absolues et qui est convaincu de ce qu'il raconte en général C'est un imbécile, parce que la réalité, elle est complexe, et puis il y a quelques certitudes qu'on peut avoir, mais même là, il faut souvent se méfier, parce que les choses qui paraissent évidentes ne sont souvent pas si évidentes que ça. Et donc, l'humilité intellectuelle, c'est je ne sais quasiment rien, et donc du coup, quand je tombe face à quelque chose, à une idée qui invalide ou qui contredit mon point de vue, qui a tendance à me mettre en colère, c'est quand tu as peur ou que tu te fâches. qu'il y a ton égo qui entre en jeu et qui essaie de protéger ton système de croyance, ta manière de voir le monde, et justement c'est ça qui te bloque. Le conseil dont tu as le plus besoin, c'est celui auquel tu résistes. Tu l'as sûrement déjà entendu plusieurs fois, mais tu y as résisté. Ce n'est pas un truc que tu n'as pas encore entendu, c'est un truc que tu as refusé d'accepter. Il y a cette notion de déni derrière, c'est encore une tendance psychologique. on refuse d'accepter une idée parce qu'elle contredit notre façon de voir le monde actuel. Et donc, quand tu apprends un concept très intéressant, le principe de falsification, parce que tu vois, je connais peut-être le biais de confirmation, on a tendance à accepter les idées qui viennent renforcer nos croyances existantes et on discrédite les autres. D'accord ? si tu penses qu'être vegan c'est mieux que d'être carnivore toutes les idées sur le fait de manger de la viande tu vas les détester, tu vas les invalider alors qu'en fait c'est juste ton intuition, ton envie que ces idées soient fausses plus que la réalité des choses donc l'humilité intellectuelle c'est dire ok, et si je me plantais et ce qu'on va faire c'est quand on étudie quand tu lis un bouquin, tu fais quelque chose, quand tu essaies d'apprendre quelque chose tu ne cherches pas les idées avec lesquelles tu es d'accord, tu vas chercher les idées avec lesquelles tu n'es pas d'accord ou que tu ne juges pas importantes. Il y a vraiment les deux. C'est pas important ou je ne suis pas d'accord avec ça. Si tu lis un expert qui t'explique quelque chose sur un sujet, qui te parle pendant un tiers du livre d'un concept que tu ne juges pas important, avant de le discuter, parce que peut-être que ce n'est pas pertinent pour ce que tu es en train de faire maintenant quand on n'a effectivement pas besoin, mais avant juste de dire ok, ce n'est pas important, essaie de comprendre pourquoi pour lui c'est important. Parce que tant que tu n'as pas compris pourquoi c'est important dans le contexte dans lequel il explique cette chose-là, le discréditer c'est dangereux. Parce que lui, il voit quelque chose que tu ne vois pas, vu que lui c'est un expert et pas toi. D'accord ? Donc quelque chose que tu ne penses pas importante, parce que tu as une vision du monde qui est erronée. Le problème c'est qu'on croit que notre vision du monde elle est juste, parce que c'est notre vision du monde. Et donc les choses qui t'énervent, ou les choses qui te contrarient, qui te contrarient, tu déclares. dès qu'il y a quelque chose de désagréable, dès que tu entends un truc avec lequel tu as envie de réagir, tu as envie de t'énerver, tu as envie de protester, c'est là où tu as quelque chose à apprendre. Donc au lieu de réagir, c'est s'arrêter à réfléchir. C'est pas évident, c'est un problème émotionnel, mais c'est là où en fait il y a le principe que j'aime beaucoup de Redalio qui est douleur plus réflexion égale progression. Donc dès que tu tombes sur un truc qui te fait souffrir, ça peut être une petite souffrance ou une grosse souffrance, au lieu de réagir, prends du recul, observe et essaie de comprendre le schéma de pensée derrière. Dès que tu affirmes quelque chose, tu dis ouais, le monde est comme ça demande-toi d'où je sais ça ? Où c'est que j'ai appris ça ? Parce qu'il y a beaucoup de croyances qu'on a, qu'on tient depuis très longtemps, parce qu'on a entendu ça à un moment ou à un autre, où on n'avait pas encore d'avis sur le sujet, et du coup, on a accepté cette réalité d'une autorité, souvent sans la remettre en question, et donc du coup, ensuite, on l'a trimballée avec nous et on l'a construit. des dizaines d'autres croyances par-dessus, comme un oignon. et du coup elle s'est renforcée, elle dit s'il y a 10 autres croyances, 20, 30, 40, 100, 200 autres croyances, construites par-dessus cette croyance-là, on a tendance à vraiment y croire à cette idée-là, et c'est justement ce genre d'idée que tu veux détruire, parce que plus elle est dure à détruire, plus elle est importante à détruire. D'accord, et quand tu as ce qu'on appelle le mindset, basiquement c'est ces croyances de fond que tu as, et plus tu es capable de les mettre à jour rapidement, plus ça veut dire que ta flexibilité cognitive est élevée. Et dans un monde complexe qui change vite, être capable de mettre à jour ses idées, c'est extrêmement important. Celui qui campe sur ses positions, il est emmerdé. Il y a un truc aussi qu'il faut savoir, c'est une idée qu'on a tant à vouloir, on est dans le déni, c'est que plus tu vieillis, plus ta flexibilité cognitive diminue. C'est ce qu'on appelle la neuroplastie, la plastie cérébrale, c'est le cerveau est plastique. En gros, ta plastie diminue. donc ça veut dire que tu vas apprendre moins vite tu vas changer tes idées moins vite plus tu avances c'est plus facile quand t'es jeune d'apprendre c'est pas un secret mais c'est plus facile d'apprendre quand t'es plus jeune donc forcément avec les années quand t'es dans un environnement compétitif et changeant tu vas devenir un vieux Asmin parce que t'arrives plus mettre à jour aussi vite qu'avant tes modèles ça c'est une réalité qu'il faut prendre en compte ça nous arrive à tous Yes, voilà. Donc comment concrètement on pourrait appliquer ? Donc admettons que tu as acquis des modèles. Évidemment, tu ne vas pas tous les acquérir d'un coup. Tu vas en prendre quelques-uns à la fois, les entraîner, et puis faire de la synthèse, et puis tu vas acquérir de nouveaux modèles, synthèse, de nouveaux modèles, synthèse. Ça prend du temps, ça prend des années. Et donc, une fois que tu as une base, comment tu t'en sers concrètement. Parce que c'est bien joli, passer du temps, réfléchir, machin et tout, mais concrètement, comment tu les actionnes ? C'est simplement de la synthèse à l'envers. Dans la synthèse, qu'est-ce qu'on faisait ? On observait les modèles. Ah bah tiens, il y a tel modèle, le lot de gravité, si je balance un kilo par la fenêtre, le caillou tombe, donc j'observe la gravité. Donc plus tu observes d'instances du modèle en réalité, plus tu comprends les finesses. Donc plus tu vois de races de chiens différents, plus tu comprendras ce que c'est qu'un chien, d'accord ? tu pourras identifier différentes traces de chiens avec plus de nuances parce que tu as vu plus de variations donc les cas contrastés Et donc ce qui fait que plus tu l'as entraîné, plus tu es capable de faire l'inverse. Et ça c'est ça, il y a un truc qui est important à comprendre. On trouve un modèle similaire, c'est en langue, qui a le vocabulaire passif et le vocabulaire actif. Donc c'est quoi la différence ? On a plus de vocabulaire passif qu'actif. Le vocabulaire passif, c'est le nombre de mots que tu peux comprendre dans une langue, et le vocabulaire actif, c'est le nombre de mots que tu es capable d'utiliser. dans cette même langue, et qu'il est beaucoup plus faible, parce que c'est plus difficile de se souvenir que de reconnaître. Je veux dire, tu croises, combien il y a de visages que tu croises, que tu vas reconnaître, par contre, si tu dois les citer de tête, tous ces gens-là, tu n'y penseras pas. Tu vas croiser des gens que tu avais complètement en biais, mais que tu vas réussir à reconnaître parce que, tu vas dire, oui, je connais cette personne, tu vois. Donc, les connaissances passives et les connaissances actives. Et donc, c'est toujours plus difficile de faire de la synthèse à l'envers, donc de réutiliser les expériences. C'est pour ça que... tu dois l'entraîner encore et encore et encore et encore. C'est vraiment de la pratique, de manière délibérée. C'est chaque fois que tu tombes sur une situation où tu veux comprendre pourquoi il y a eu un glabaluzza, pourquoi il y a eu un gros résultat, tu veux l'analyser, tu veux le comprendre, tu veux l'intégrer. Et donc du coup, c'est ce qui va rajouter à ton répertoire, c'est ce qui va te permettre d'accrocher plus d'expérience à ton système. Donc, c'est une chose à comprendre. Ensuite, il va y avoir deux grands cas de figure. Il faut bien distinguer, parce que souvent, il y a des détracteurs aussi, notamment Common Cog, qui n'est pas tout à fait d'accord avec le système de Munger, parce qu'en fait, je pense qu'il fait une erreur par rapport au système de Munger, c'est qu'il considère que le système de Munger, c'est seulement un des deux types. Je vais expliquer. Tu as Daniel Kahneman, le psychologue qui nous explique. qu'il y a deux systèmes de pensée. Un système de type 1 et un système de type 2. Je te dis 2 plus 2, 4, c'est le système de type 1, c'est l'intuition, parce que c'est la pensée rapide, on est habitué, on connaît, on l'a répété tellement de fois que c'est intuitif. Et puis il y a la pensée de système de type 2, où là, je dis 342 fois 12 plus 15, où là tu dois t'arrêter, réfléchir et analyser pour trouver la réponse. Ça demande beaucoup plus de ressources, donc voilà, c'est plus difficile. Le système de Munger permet de faire les deux. Le truc, c'est que les deux sont importants. Quand c'est qu'on utilise l'intuition et quand c'est qu'on utilise l'analyse ? Alors, il y a différentes manières de voir les choses. Déjà, dans tous les domaines, tu ne peux pas développer une intuition. Par exemple, tu peux développer une intuition de... pour traverser la route. Tu peux développer une expertise. Basiquement, intuition et expertise, tu peux les interchanger. Plus ton intuition est élevée, plus ton expertise est élevée. On appelle ça l'expertise intuitive. tu traverses la route, tu sais qu'il faut regarder à gauche à droite et tu arrives à dire ok il n'y a pas de voiture, je peux traverser. Donc là c'est relativement évident, on peut développer une expertise. Et là on est sûr de nos décisions parce qu'on voit si c'est une voiture. Et il y a d'autres domaines, ou par exemple la météo, tu ne peux pas développer une expertise en disant je regarde dans le ciel et je peux deviner demain quel temps il va faire. Si tu crois que tu peux le faire, tu te trompes. Tu peux seulement assumer des probabilités. en observant les données, je me rends compte que demain il peut faire beau, il peut pleuvoir, il y a peut-être 30% de chances qu'il pleuve, 40% de chances qu'il fasse beau, et c'est ce que fait la météo, d'accord ? Ils ont des probabilités. Parce que le système météorologique est extrêmement complexe, donc comme je disais avant, il y a des causes à faire, ça c'est des petites billes que tu balances dans une boîte en carton et qui s'entrechoquent, donc c'est difficile de prévoir le chemin d'une bille, et dans ce cas de figure-là, tu ne peux pas utiliser ton intuition. parce que comme le système est complexe et imprévisible on n'a pas les feedbacks nécessaires donc il y a deux choses, on n'a pas les feedbacks nécessaires pour apprendre de nos expériences ni les opportunités, donc ça veut dire que soit le système est trop chaotique et donc du coup pour être prévisible, je veux dire tu prends un dé tu lances un dé, comment tu peux prédire le coup suivant ? Tu peux pas c'est aléatoire, donc il n'y a pas d'expertise de lançage de dé parce que c'est aléatoire, d'accord ? Donc dans ce cas de figure on utilise l'analyse, parce que l'analyse on va pouvoir dire qu'il y a une chance sur 6 que je fasse un 1, une chance sur 6 que je fasse un 2, et donc tu vas pouvoir analyser. Dans ce cas de figure-là, tu vas utiliser des checklists. Dans le cas de figure de l'intuition, tu vas le faire automatiquement. Tu verras que quand tu es dans un... Peut-être que tu rédiges un contenu, c'est de l'intuition. Quand tu es dans une intuition, si tu fais l'effort de synthétiser un peu ça le sense making donc tu vas dire ok c'est ce modèle là qui a l'offre, chaque fois que tu fais l'effort quand tu es en train d'apprendre, à force de répéter ça, tu vas développer des réflexes naturels et ces modèles vont te venir instantanément en tête, tu vas voir la situation, il y a ce modèle ce modèle, ce modèle, ce modèle, il y a cette interaction donc tu sais que ton modèle est connecté à ce modèle donc peut-être tu tires sur un des modèles et les autres viennent avec et tu as d'autres expériences qui viennent et tu as des connexions qui vont se faire naturellement et ça va être beaucoup plus facile de de réfléchir et naturellement tu auras beaucoup plus d'idées, tu auras beaucoup plus de... comment dire... d'idées. Et puis de moins d'angle mort en fait. Tu vas être capable de voir les problématiques parce que tu peux absorber selon les différents modèles, selon les différents angles. Et ça devient de manière automatique parce que tu... le pratique lors de l'apprentissage. Quand tu apprends, tu réfléchis aux ingrédients et non aux recettes. Tu fais l'effort supplémentaire de prendre les recettes et de les exposer en ingrédients. Quels sont les différents modèles ici à l'œuvre ? Et donc du coup, après, tu peux utiliser de manière automatique. Même si tu es dans un domaine où tu n'as pas beaucoup besoin de prendre de décisions analytiques, c'est quand même utile. Un autre moyen de savoir si tu dois utiliser ton intuition, ou faire une analyse ou non quand tu prends une décision, c'est le modèle de faire de la réversibilité à fort impact. Donc c'est la seule raison que tu vas analyser. C'est-à-dire, je prends cette décision, si je me trompe, c'est difficile de revenir en arrière. Il va y avoir des conséquences irréversibles ou quasiment irréversibles. Et après, c'est toujours une nuance. Genre tu vas se marier ou faire un investissement avec toutes ces économies. on a des niveaux de réversibilité qui sont relativement faibles. Bon, se marier, tu peux divorcer, mais il y a quand même des cours relativement importants. Alors que commander un repas à midi, il y a aussi peu de réversibilité. Par contre, l'impact est faible. Donc ça, c'est OK. Par contre, il va y avoir des décisions que tu vas prendre qui sont extrêmement réversibles. Qu'est-ce qui pourrait me venir comme ça en tête ? Oui, tu vas lancer une stratégie de contenu. tu te rends compte dans la semaine que la stratégie de contenu ne marche pas, quelles sont les conséquences ? Bon, tu as perdu une semaine, mais basiquement la semaine suivante, tu peux lancer une nouvelle stratégie. Donc dans ce cas de figure-là, tu ne vas pas passer trois ans à étudier le sujet, à sortir les modèles pour essayer, et pour prendre une décision et stratégiser, machin. Non, tu dis, j'essaye, et tu vas ultra vite, et tu balances, et tu regardes ce qui fonctionne. Tu réfléchis rapidement, tu vas à l'intuition, et tu vois ce qui marche. Et tu n'as pas besoin... dans le détail, de délibérément prendre des décisions. Par contre, si tu n'y arrives pas, tu as 300 000, tu investis 300 000 pour acheter un bien immobilier, là peut-être il faudra un peu plus délibérer. Mais on a tendance, on a plus tendance à être trop délibéré que pas assez. D'accord ? Voilà. Donc ça c'est pour quand c'est qu'on utilise le système. Si on brainstorm, par exemple, allez, je vais faire ça rapidement, donc là je sors mes modèles en psychologie. Je vais faire un lancement de produit. On commence par les mathématiques. bon ben je sais pas, je vais générer 30 000 euros, 50 000 euros pour mon lancement de produit, allez 50 000 j'ai un produit, on va pouvoir faire simple, on est mathématique un produit à 1000 euros, donc mathématiques 50 000 divisé par 1000 d'accord, 50 donc si on si on vend 50 produits à 1000 euros, on fait 50 après là donc on est dans les mathématiques, on peut dire peut-être il va y avoir des taxes, donc là on peut aller dans la finance, comptabilité ok, donc là on va avoir TVA 20%, donc si on veut faire 50 000 nets il faut rappeler 20% en plus il faut compter 120%, donc on va commencer à utiliser des modèles mathématiques c'est pas des calculs de physique nucléaire c'est des trucs mathématiques basiques, c'est important de savoir combien de fois j'ai parlé avec des entrepreneurs qui m'ont dit les maths c'est pas mon truc, je suis plutôt un créatif non, t'es en train juste de me dire que tu ignores une partie de la réalité délibérément Tout le monde est capable de faire 2 plus 2, 5 fois 3 et 10 par 12. 12 par 10. Des bases mathématiques. Ensuite, je vais passer très vite, je ne vais pas te faire toute l'analyse, mais c'est juste pour te donner un exemple. Si je veux faire un lancement qui génère ces 50 000, je vais utiliser l'inversion, comme je disais avant. Quel est le moyen de m'assurer d'échouer ? premièrement ça peut être simplement ne pas faire le lancement donc être perfectionniste il y a des choses qui me viennent naturellement puis ensuite je peux utiliser aussi mes modèles donc je veux dire, premier modèle c'est tendance en psychologie tendance à se réagir à la récompense et à la punition donc là c'est mettre du bénéfice comment je peux ceux qui ne suivent pas ceux qui ne suivent pas ce lancement ils vont être punis d'une manière ou d'une autre comment je pourrais les punir donc si je ne mets pas de bénéfice mais ils ne vont pas avoir le bénéfice, donc du coup, ils n'ont pas envie d'acheter. Tendance à l'influence de la simple association. OK, donc là, je veux associer mon produit à une idée que les gens apprécient déjà. On a ensuite tendance à aimer, adorer. OK, donc il faut le faire à l'envers. Tendance à aimer, adorer. Donc du coup, si j'associe mon produit à quelqu'un qu'il n'aime pas, tendance à éviter le doute rendre mon lancement confus du coup dans le doute ils vont laisser tomber tendance à éviter l'incohérence il va falloir qu'ils changent une habitude qui va les faire passer pour des gens incohérents vis-à-vis de leur père donc du coup ils ne vont pas adopter le produit Tendance à la réciprocité, donc j'oublie de leur donner de la valeur ou alors je les maltraite, donc du coup ils vont me renvoyer l'appareil. Tendance à la preuve sociale, donc du coup je vais démontrer une preuve sociale négative, ou oublier de mentionner la preuve sociale positive, le nombre de personnes qui ont déjà confiance en moi, je vais citer plutôt des chiffres qui vont invalider ça. Tendance à l'influence de l'autorité, donc je vais... Citer une autorité, enfin utiliser une autorité qui va contredire ce que je raconte. Tendance à sur-réagir à la privation. Donc j'oublie de mettre des deadlines de l'urgence, j'oublie de mettre de la rareté. Tendance à sur-estimer ce qui est disponible. Donc je vais mentionner des éléments qui vont attirer leur attention sur des défauts du produit qui ne méritaient pas d'être mentionnés à cette étape-là. Parce que si tu ne mentionnes simplement pas la chose, ils ne vont juste pas y penser probablement. Tendance à se réagir au contraste. Donc là, on a une pensée en noir ou blanc, donc on sait que, si je te dis c'est ça ou ça, le cerveau émotionnel comprend beaucoup mieux. Donc si on est trop nuancé, qu'on part dans les détails, on va les perdre. Tendance au déni pour éviter la douleur. Donc là, ça peut très bien être moi qui suis dans le déni, qui refuse de voir les objections des clients, de lister les objections clients. Quelles sont toutes les raisons pour lesquelles il n'achèterait pas ? On n'a pas envie de faire cette liste, elle n'est pas agréable, mais c'est ça qui fait toute la différence. Donc si moi-même je suis dans le déni et je refuse de voir les objections, ce qui est très très fréquent, tendance à l'amour propre excessif, j'ai tendance à croire que tout le monde aura envie de m'écouter, il va m'adorer mon truc. d'accord, parce que c'est moi, donc du coup là on se surestime, c'est de l'ego, tendance à l'optimisme excessif, on surestime les résultats qu'on va avoir, on sous-estime le temps que ça va prendre, d'accord, on sous-estime l'effort que ça va demander, notamment il y a planning fallacy, tendance à sous-estimer les délais, etc. tendance à la curiosité, ici donc on va oublier de rendre le truc, de créer de la curiosité pour qu'ils aient envie d'acheter, pour pouvoir satisfaire leur curiosité, on va oublier de leur donner de la valeur, d'amener de la surprise dedans, tendance au respect de la raison, donc on va oublier de leur donner une raison de pourquoi on fait ça maintenant de pourquoi on fait ça à cet arrive, de pourquoi on fait cette promesse, donc pourquoi on explique pourquoi on fait ce qu'on fait, tendance à l'envie et à l'âge valoisie donc là on va comment l'envie et la jalousie peuvent ruiner le lancement donc je pourrais me comparer simplement à quelqu'un d'autre qui a fait un lancement similaire et donc du coup je vais essayer de le copier et donc du coup je vais faire une promesse qui n'est pas adaptée c'est des choses qui me viennent comme ça, c'est du brainstorming après tu fais ça rapidement et au micro donc c'est difficile mais tu vois ça me donne plein plein d'idées et ça c'est je peux m'en servir ensuite dans mes textes Là, je t'en sors de trois, mais je peux avoir des centaines d'idées derrière. Tendance à oublier ce qui n'est pas utilisé. Donc là, tendance à l'oubli, courbe de bingo. Du coup, si je ne répète pas encore et encore et encore les mêmes bénéfices, ce que va faire le produit dans chacun de mes communications, eh bien, ils vont oublier. Ils vont même m'oublier, moi, peut-être. Donc c'est le principe de répétition. Donc si je ne répète pas encore et encore, j'aurai un message qui est flou, un message qui est oublié. Donc là, ça c'est aussi important. Tu vois, donc on a tous les grands... Quand je te dis toutes ces choses-là, tu vas me dire, c'est des évidences. Oui, et c'est le principe même du système, c'est de ne pas oublier les évidences. Donc au lieu d'avoir des templates tout fait, et de se dire, bon ben voilà, le lundi je fais un mail là-dessus, le mardi un mail là-dessus, le mercredi un mail là-dessus. Tu vois, genre le lundi c'est une tactique, le mardi c'est une histoire, le mercredi c'est X, le je tu vois. ça n'apporte pas la granularité alors que si on réfléchit selon ces tendances on voit derrière, si je combine toutes ces tendances d'une certaine manière, je vais pouvoir provoquer cet effet Lula-Paludza parce qu'il va y avoir une bonne combinaison de facteurs qui provoquent justement une réaction en chaîne derrière. Bref, je ne te fais pas toute la liste il y en a d'autres. Et en combinaison toute l'astuce c'est évidemment de combiner ces ingrédients d'une manière similaire. qui forment ce Lula Paludza. C'est toute l'expertise. C'est pour ça que je disais, il ne suffit pas de posséder les modèles, il faut les utiliser tous les jours. Il faut voir de manière concrète l'utilisation de ces modèles chez d'autres personnes et développer une intuition sur les différentes manières dont ces modèles sont utilisés. Comme ça, quand toi-même tu en as besoin, tu vas naturellement réorganiser ces ingrédients pour former la recette que tu veux. Mais c'est énormément d'heures de travail, évidemment. Comme je disais, c'est un amplificateur, mais ce n'est pas juste parce que tu connais ces modèles que ça suffit. Vraiment, accrocher l'expérience sur ces modèles est très, très important. Voilà. Pour le système, on a fait le tour. Il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire. Donc, si ça t'a... plus il y a... Donc ça s'inscrivait en deuxième partie d'une newsletter, la newsletter précédente où je parlais de développer sa sagesse de manière générale, comme parce qu'avec sa sagesse, comment ne pas être remplacé en fait par l'IA, la question c'était, et développer la sagesse, les systèmes, et le branding, et quand tu développes ces compétences de fond. tu vas pouvoir grandement augmenter tes chances d'être un remplaceur et pas un remplacé par l'IA. Et donc là, ça devenait en extension sur la partie jugement qui est un des trois piliers de la sagesse qui était trop long pour être développé dans ce podcast. Donc je te renvoie à l'autre podcast. Je te le mets en lien. Et puis si ça t'a plu, n'hésite pas à l'écouter. N'hésite pas à t'abonner. Je te souhaite une magnifique journée. On se retrouve dans un prochain épisode. Salut !

Share

Embed

You may also like

Transcription

  • Speaker #0

    Ok, j'espère que tu vas bien. Je vais te présenter la méthode d'apprentissage de Charlie Munger. Ça fait un bon millier d'heures, depuis quelques années, que j'étudie Charlie Munger. C'est sa méthode d'apprentissage. Selon lui, c'est vraiment ce qui a fait la différence dans sa carrière pro et perso. Il a sa méthode qu'il appelle Elementary Worldly Wisdom. C'est vraiment une méthode pour classer les informations. Je vais y revenir dans un instant. L'avantage de cette méthode, c'est que ça va te permettre de diminuer ta confusion, de diminuer la quantité d'informations absorbées, d'améliorer la qualité de tes décisions face à l'incertitude, face à l'inconnu, d'apprendre plus vite que tes concurrents, d'acquérir des compétences à étiquette et de développer ta pensée indépendante. Donc, de pouvoir, même en l'absence de toutes les informations, pouvoir prendre des décisions et avancer. Déjà, qui c'est Charlie Munger ? Charlie Munger, à l'âge de 31 ans, était divorcé, ruiné. Il enterre un fils qui avait 9 ans, donc décédé d'un cancer. À 69 ans, c'est une des 400 personnes les plus riches du monde. C'est un des penseurs d'affaires les plus respectés de l'histoire. Il a marié sa deuxième femme, à qui il vit depuis 35 ans déjà. 8 merveilleux enfants, 10 nombreux petits-enfants. Il a réussi à passer de A à B, c'est assez extrême, en appliquant sa méthode de worldly wisdom. Il est décédé fin d'année passée, le 28 novembre 2023, et au moment de son décès, il pesait 2,6 milliards de dollars. C'est le partenaire de Warren Buffett qui possédait des parts Berkshire Hathaway. société Berkshire Hathaway et il vaudrait probablement 10 milliards s'il n'avait pas fait des dons à différentes sociétés, différentes oeuvres caritatives donc voilà, c'est le partenaire, l'ex-partenaire de Warren Buffett qui lui pèse 120 milliards, d'accord donc bon, il y a une grande part de chance toujours quand tu gagnes beaucoup d'argent mais derrière il y a consistance, il était très consistant à gagner de l'argent tu vas comprendre la puissance de son système ce que dit Warren Buffett sur Charlie Munger il dit Charlie est le meilleur esprit de 30 secondes au monde il passe de A à Z en un seul mouvement, il voit l'essence de tout avant même que vous ayez fini la phrase donc on a vraiment un penseur extrêmement rapide, c'est pas juste de l'intuition vraiment il a réussi à décortiquer un problème et il te décortique, il te fait un laus de 40 pages pour t'expliquer une stratégie qu'il a pu percevoir instantanément. Donc c'est vraiment quelqu'un qui pense très très vite et il attribue justement cette capacité à penser, à prendre des décisions à son élémentary worldly wisdom qui est la cause principale de son succès selon lui. Et donc, quelques citations de Munger et ensuite on va rentrer dans le vif du sujet. Donc il nous dit, Munger, De même que la civilisation ne peut progresser lorsqu'elle invente la méthode de l'invention, vous ne pouvez progresser que lorsque vous apprenez la méthode d'apprentissage. J'aime bien le petit exemple. Je discute avec un ami et je lui dis Ok, toi t'es sur Windows ou sur Mac ? Il dit Oh là, moi j'en ai aucune idée. Est-ce que tu penses que cet ami c'est quelqu'un qui sait utiliser Word, Excel, Google Sheet, WordPress, Photoshop, une autre application ? Probablement pas. D'accord ? Donc la méthode d'apprentissage, c'est le système d'exploitation pour tes compétences. Donc si tu n'as pas de méthode d'apprentissage, si tu ne sais pas citer ta méthode d'apprentissage et citer les principes de ta méthode, je doute que tu sois un expert en quoi que ce soit. C'est une dure vérité. Pour atteindre un niveau d'expertise, il faut de manière délibérée avoir une stratégie pour atteindre ce niveau-là. D'accord ? Donc, vous ne pouvez progresser que lorsque vous apprenez la méthode d'apprentissage. Donc ça, c'est la première chose de ce que je vous Elle nous dit aussi... Ça c'est une de mes citations préférées. C'est plutôt amusant de s'asseoir et de surpasser les gens qui sont bien plus intelligents que vous, parce que vous vous êtes formés à être plus objectifs et plus multidisciplinaires. De plus, il y a beaucoup d'argent à se faire car je peux témoigner de ma propre expérience personnelle. Donc là il parle de son système multidisciplinaire, c'est le fameux World of Wisdom qu'on va aborder tout à l'heure. Et enfin, dernière petite citation, vous avez besoin des modèles, pas seulement d'une ou deux disciplines, mais de toutes les disciplines importantes. Vous avez besoin des meilleurs 100 modèles de la microéconomie, de la physiologie, de la psychologie et en particulier des mathématiques élémentaires, des sciences dures et de l'ingénierie, et ainsi de suite. Vous n'avez pas à être un grand esprit dans l'un de ces domaines. Tout ce que vous avez à faire, c'est de prendre les grandes idées et de les apprendre tôt. et correctement. Donc là, il nous explique la grande philosophie derrière son système World Wisdom. Et on va détailler... ça peut être un peu flou, un peu abstrait, c'est un sujet un peu geek, mais qui s'en vaut vraiment la peine, c'est pas le genre de contenu le plus populaire sur le web, j'en suis conscient, mais ça a vraiment beaucoup de valeur de comprendre ça, et donc je vais décortiquer ça, et essayer de vulgariser le plus possible chacun des principes, et transformer ça de manière actionnable, parce que t'as sûrement déjà entendu parler des modèles mentaux, il y a beaucoup de monde qui parle des modèles mentaux sur internet, il y a beaucoup d'erreurs, de mauvaises conceptions de ce que sont et comment on utilise les modèles mentaux et donc vraiment j'ai vraiment voulu vulgariser ça et rendre ça surtout actionnable parce qu'il y a cette plainte souvent que les modèles c'est pas très actionnable, d'accord offre et demande concrètement comment je m'en sers etc. Donc je vais te montrer comment transformer ce système pour qu'il soit actionnable, c'est extrêmement important sinon si c'est juste pour étudier de la théorie ça t'amènera nulle part le but c'est de développer une sorte de super framework auquel tu pourras classer toutes tes connaissances ok donc au programme déjà une petite vue d'ensemble Ensuite, on va parler de la latticework et des modèles mentaux, on va voir comment ça s'intègre. On va parler de synthèse et d'instantiation. C'est des mots un petit peu techniques, mais tu verras, t'inquiète, c'est pas si compliqué que ça à comprendre. On va parler de l'éthos d'organisation fondamentale, qui est un des éléments les plus négligés lors de l'approche du système de Munger, qui fait toute la différence. Des erreurs, comment éviter les erreurs, la philosophie derrière le système. Le principe de flexibilité cognitive, encore une fois un grand terme pour dire des choses relativement simples, et puis on terminera par un exemple concret de comment utiliser le système. Alors, vu d'ensemble, citation pour ouvrir le premier chapitre, qu'est-ce que Elementary Worldly Wisdom ? Donc la Munger qui nous dit qu'est-ce que Elementary Worldly Wisdom ? Eh bien, la première règle est que vous ne pouvez vraiment rien savoir si vous vous contentez de vous souvenir de faits isolés. si les faits ne sont pas accrochés ensemble sur une structure de théorie, vous ne les avez pas sous une forme utilisable. Donc là, il y a beaucoup de choses dans son système, donc il nous résume un petit peu sa manière de fonctionner. Alors, de manière générale, pour comprendre qu'est-ce que c'est le système, comme je l'ai dit tout à l'heure, imagine un système d'exploitation. qui sert à organiser tes connaissances. Ça, ça permettra de t'en resservir de manière délibérée lorsque tu prends des décisions, c'est-à-dire que tu prends une checklist et tu passes la checklist, ou alors de manière automatique lors de l'exécution. Parce qu'on n'est pas toujours avec des checklists, quand tu es en train de rédiger un contenu, tu n'es pas en train de passer une checklist, tu fais les choses intuitivement. Donc on va voir, il y a ces deux types d'expertise. Donc, ça permet d'organiser les connaissances. On organise les connaissances dans un objectif précis, celui d'éviter de commettre des erreurs. Le but, j'en reparlerai, ce n'est pas de faire des actions très brillantes, de faire des grandes choses, c'est d'éviter de faire des grosses conneries, basiquement. C'est beaucoup plus facile d'éviter de faire des grosses conneries que de faire des choses brillantes. Et si tu évites de faire des grosses conneries, tu auras naturellement beaucoup plus de succès que la moyenne des gens. Parce que la moyenne des gens font tellement de conneries dans leur quotidien, c'est ce qui maintient la moyenne. Donc il suffit d'enlever quelques-unes de ces grosses erreurs et tu sors de la moyenne. Donc cette idée elle est très intéressante, ça veut dire que ce qu'il est en train de nous dire c'est que tu n'as pas besoin d'être un génie. t'as besoin d'éviter d'être un gros débile. Et que la moyenne, ce sont un peu des gros débiles. Parce qu'on est irrationnel et qu'on fait beaucoup de conneries. Tu vois, je veux dire, par exemple, tu veux perdre du poids, tu peux soit rajouter de la salade, soit arrêter d'aller au McDo. Ici, on ne parle pas de faire des grandes choses, de trouver la diète parfaite, machin et tout. On dit, ok, quels sont les grands éléments, les gros problèmes ? Et on les retire. Et si on retire ces gros problèmes, ces grosses erreurs, eh bien, on atteindra notre objectif. Donc ici, c'est vraiment cette philosophie qui est un petit peu spèce, mais qui est vraiment à l'envers. On aura l'occasion de développer ça. tout au long de ce podcast. La meilleure métaphore que j'ai trouvée pour que tu comprennes la philosophie du système, c'est celle des recettes versus des ingrédients. Les cuisiniers, la plupart des gens pensent en recettes. Ils ont besoin d'une méthode, ils ont besoin d'un template, ils ont besoin d'un framework pour pouvoir obtenir un résultat. Ils suivent le framework, ils suivent le template, et bam, ça crée un contenu, ça crée un lancement. Donc la recette, elle va créer le repas. Et si tu suis la recette correctement, tu vas avoir un repas qui a telle ou telle saveur. De l'autre côté, il y a les chefs cuistots qui, eux, veulent comprendre en détail les ingrédients et comment ces ingrédients interagissent entre eux. Si tu mélanges du sel, du poivre, du gingembre pour faire un poulet, si tu rajoutes du sucre et puis du miel, peut-être que ça va donner une autre saveur. Du coup, les experts ne réfléchissent pas au niveau des recettes, ils réfléchissent au niveau des ingrédients. Leur but, c'est de comprendre de manière granulaire comment les ingrédients interagissent ensemble. Et... Alors, ils peuvent s'inspirer des recettes, mais ils veulent toujours exploser la recette en ingrédients et faire cet effort supplémentaire de dire, ok... si je fais ça, ils vont expérimenter cet ingrédient. Alors quand ils vont observer un autre plat, ils ne vont pas se contenter encore une fois de la recette, ils vont essayer de voir, là il a fait ce mélange-là, et il va essayer de comprendre les interactions entre les différents ingrédients. Quels ingrédients sont présents, et comment ils interagissent ensemble pour former quelle saveur. Ces ingrédients sont les modèles mentaux. Et ces modèles mentaux, Donc nous permettre de comprendre finalement comment le monde fonctionne. Le monde fonctionne pour, basiquement, il y a un modèle qui est très intéressant, c'est celui des causes à effet. D'accord ? Action A qui amène à action B, action C, ou bien phénomène A qui amène à phénomène B, phénomène C, phénomène D. Et tout est interconnecté. Le truc c'est que le monde... n'est pas linéaire. Ce n'est pas parce que tu fais A et qu'il se passe B que c'est parce que tu as fait A qu'il s'est passé B. C'est un peu bizarre, mais la corrélation n'est pas causale. Ça veut dire qu'on peut croire qu'une action A va amener un résultat B, alors qu'en fait, il y a un facteur chance et qui n'est pas toujours facile à identifier. Pourquoi ? Parce que le monde, c'est une grande soupe de conséquences, de causes et de conséquences qui s'entrechoquent. Imagine, tu prends une boîte en carton et tu lances des billes dans la boîte en carton, si deux billes tapent ensemble, tu vas voir une des billes qui va aller dans une direction, ça ne veut pas dire qu'elle va continuer dans cette direction. Elle va être tapée par plein d'autres billes en cours de route, ce qui fait que c'est très difficile à prévoir la direction des billes dans ce chaos. Donc ça c'est vraiment l'effet, c'est cause à effet de la réalité. Et donc du coup quand tu regardes ces billes qui s'entrechoquent, qu'est-ce que tu fais pour comprendre un petit peu comment elles fonctionnent ? Et bien tu vas les observer individuellement. et bref donc le principe des modèles mentaux c'est ça c'est de comprendre les blocs fondamentaux de la réalité pour identifier les forces et voir quels sont les... toi tu vas se dire qu'il y a quelques grandes forces qui vont être responsables la majorité des résultats tu vois on a le principe d'exponentiel effet boule de neige, loi de Pareto ce que Munger appelle l'effet Lula-Paludza quand il s'agit de la psychologie, on y reviendra Et donc le but c'est finalement, l'elementary world wisdom c'est quoi ? C'est l'expertise de comprendre et de provoquer des résultats exponentiels, des Lula-Paludza. Munger vraiment travaillait à identifier les Lula-Paludza. Quelles sont les quelques causes parmi tout ce bordel ? qui sont responsables de la majorité des résultats. Et comment ces causes ou ces ingrédients interagissent ensemble, de manière positive ou négative, parce qu'il y a des forces et des contre-forces, pour provoquer tel résultat. Et c'est très intéressant de voir les choses comme ça, plutôt qu'un simple framework, parce que je peux me dire si je suis la méthode de quelqu'un d'autre, finalement, qu'est-ce que je vais m'emmerder et essayer de tout décortiquer ? Eh bien le problème, c'est que ton contexte à toi est différent du contexte de celui qui te fournit la méthode. Tu vas avoir des traits de caractère qui sont différents, un timing qui est différent, une industrie qui est différente, des avantages qui sont différents, etc. Des préférences qui sont différentes. Donc, ton cas de figure est unique. Il n'y a pas deux cas de figure pareils. Et donc, comment tu fais quand il n'y a pas vraiment de cas à copier concrètement ? Tu veux identifier les ingrédients pour pouvoir créer ta propre recette. Et si tu regardes d'ailleurs tous les experts qui t'enseignent leur méthode, chacun a une méthode bien à eux. Pourquoi ? Parce que finalement, ce qui compte, c'est pas tant la méthode, mais c'est plutôt la compréhension des ingrédients. Et ils ont créé une méthode qui fonctionne pour eux dans leur contexte. Et ensuite, ils disent, ben voilà, ça a marché pour moi. Faisons ce que tu veux. Et toi, alors, tu vas évidemment prendre la méthode, la recette, l'implémenter, mais tu vas te rendre compte qu'elle marche pas autant bien que celui qui te l'enseigne. Parce que peut-être tu la comprends pas aussi bien que lui, mais aussi parce que ton contexte, c'est différent. Et donc... À ce moment-là, on passe du cuisinier au chef et on décortique la méthode et on va pouvoir comprendre. Ma méthode, dans mon cas de figure, elle fonctionne ou ne fonctionne pas. Et en réorganisant les concepts, les modèles derrière une méthode, en les connectant à une structure théorique, on va voir ça juste après, tu vas pouvoir comprendre le monde d'une manière qui est bien plus nuancée, précise et efficace. Je te donne un exemple, on va faire à la volée un petit exemple. Alors, ça c'est pour la vue d'ensemble. Première partie, latticework. Qu'est-ce que c'est ? Alors latticework, j'ai gardé le terme en anglais parce qu'en français, treillis, c'est un petit peu bizarre. Donc la latticework, c'est finalement la structure théorique. Donc là, Munger nous dit, pour l'homme qui n'a qu'un marteau, chaque problème ressemble à un clou. Et cela fonctionne merveilleusement pour enrayer toutes les professions, tous les départements universitaires et en effet la plupart de la vie pratique. Donc, qu'est-ce qu'il nous dit là ? Il nous dit que... Donc, finalement, si tu n'as qu'une compétence, marketing, tu vas avoir tous les problèmes comme des problèmes marketing. Ah oui, je ne gagne pas assez d'argent avec mon business, j'ai un problème marketing. Et Munger nous dit, attention, si vous pensez uniquement à marketing, vous n'allez pas voir qu'il y a tout un tas d'autres causes possibles que vous ne comprenez pas. Et le but de la Lattice Work, c'est justement d'étudier différentes disciplines. et les interconnecter ensemble pour pouvoir réfléchir selon différentes perspectives. D'un point de vue marketing, d'un point de vue finance, d'un point de vue psychologie, d'un point de vue biologie, d'un point de vue mathématiques. et pour pouvoir interconnecter les disciplines, comme je disais avant, il faut disloquer les ingrédients, les principes, les modèles derrière chacune des disciplines pour voir ensuite comment ces modèles interagissent. Donc un modèle, déjà peut-être basiquement, je vais te donner un exemple de modèle mental, je pourrais te dire un chien ou la loi de Pareto. Quand tu croises un chien, comment tu sais que c'est un chien ? ton cerveau va comparer ce qui, selon tes 5 sens, te renvoie des signaux du chien, donc visuel, auditif, kinesthésique, olfactif et gustatif. Les 5 sens, ça va cog. Et selon ces 5 sens, tu as un modèle qui est formé. Tu sais le bruit que fait un chien, différents types de chiens, à quoi ça ressemble. Et plus tu vois de types de chiens, de races de chiens différentes, plus ton modèle va s'affiner. Et donc plus tu seras capable de reconnaître ce que c'est un chien. Si tu vois un chien, mais avec des ailes de dragon, tu te diras, attends, c'est quoi ce truc ? Tu te diras, tiens, c'est un chien avec des ailes de dragon, mais finalement, est-ce que c'est vraiment un chien ? Tu vois ce que je veux dire ? Évidemment, ça n'existe pas. Mais tu vois, notre cerveau compare la réalité à ses modèles. Ce qui nous permet de donner un sens à ce qu'on voit. Et le problème, c'est que le sens qu'on donne, il n'est pas toujours juste. Plus tes modèles sont précis, plus le sens que tu vas donner sera proche de la réalité. la carte n'est pas le territoire c'est à dire si tu observes une carte de métro ou une carte de, peu importe d'une ville ou du monde tu vas avoir un certain niveau de détail qui te permet d'avoir une vue d'ensemble mais tu n'auras pas autant de détail que la vraie vie tu auras des incohérences sur la carte des erreurs sur la carte Sachant que la carte est imprécise, est-ce que forcément elle est inutile ? Non, parce qu'elle nous permet justement de trouver la direction. Les modèles, c'est pareil. Les modèles sont imprécis, sont faux, mais sont utiles. Et donc, si tu utilises les mauvais modèles pour observer la réalité, tu vas te retrouver à un mauvais endroit à prendre des décisions à la con. Et donc, du coup, on veut développer des modèles en lesquels on a confiance. Et donc, évidemment, on va aller se diriger vers les disciplines. qui sont les plus robustes, les disciplines qui ont des modèles les plus testés. C'est le but de la science, c'est de dire, tiens, voilà une théorie, voilà un modèle, et à quel point il est solide. Le modèle de la gravité, par exemple, à quel point il est solide. On peut voir qu'on a une corrélation, on peut mesurer les phénomènes de manière extrêmement précise grâce au modèle de la gravité. Donc on sait qu'on a un modèle qui est robuste. d'autres modèles qui sortent de Youtube de certains gourous qui ne sont pas du tout testés qui les mecs ont oublié ça sur une feuille de papier et te l'enseignent l'après-midi même si tu apprends ce genre de modèle t'es dans la merde d'accord ? donc là je t'ai cité un modèle un modèle concret qui observe un chien mais ça possède des modèles abstraits comme la gravité je t'ai dit avant ou la loi de Pareto ce ne sont pas des modèles que tu peux directement observer dans la réalité c'est plus abstrait, tu peux voir le fait que quelque chose tombe mais tu n'observeras pas la gravité concrètement d'accord ? Voilà, donc ça c'est un modèle. Comment tu trouves des modèles ? Il y a différents sources, je peux te citer les plus connues. Il y a Farnham Street, donc fs.blog, il y a LessWrong, il y a Peter Kaufman qui a une approche intéressante pour étudier les modèles, il a lu tous les Discovery Magazine et il a extrait les modèles. il y a Wisdom Theory One Unread Mental Model c'est tout en anglais la littérature là dessus on a Pour Charlie Almanach qui est le système de Munger c'est sûrement le plus complet de tous ça regroupe les différents discours qu'il a pu faire dans sa vie et puis une synthèse du système on en a un autre qui est un petit peu moins bien mais qui est aussi intéressant qui distille le système c'est Seeking Wisdom de Peter Bevelin puis enfin on a sur Youtube on a Psychology of Misjudgment qui est un des discours de Munger que tu retrouves aussi dans Pour Charlie Almanach qui liste toutes les tendances psychologiques que j'utilise quotidiennement d'ailleurs très utile pour tout ce qui est marketing donc il liste ses principes ici on va aborder je ne vais pas t'aborder chacun des modèles dans ce podcast parce que tu les trouves sur internet merci Ce qui m'intéresse, c'est de te donner la méthodologie derrière comment les employer. Donc ça, c'est où trouver les modèles. Ensuite, quand tu tombes sur un modèle, comment tu filtres un modèle ? Parce que tu ne veux pas prendre tous les modèles possibles. Tu veux vraiment te focaliser sur la qualité avant la quantité. Et donc pour ça, pour moi, il y a deux grands filtres. Donc déjà, les sources fondamentales. Est-ce que ça vient d'une source fiable ? C'est-à-dire, est-ce que ça vient des sciences ? Ou est-ce que ça vient d'experts pratiquants ? en qui tu as confiance. Souvent, on croit que c'est des experts, mais ce n'est pas vraiment des experts. Ce n'est pas toujours évident à reconnaître un expert d'un non-expert quand soi-même on ne l'est pas, parce qu'on ne possède justement pas les modèles nécessaires pour évaluer est-ce que c'est quelque chose de qualité. Quand tu apprends, je suis en train de me mettre à chat GPT, à tout ce qui est modèle LLM. Le problème, c'est que je cherche des experts, mais je n'arrive pas à reconnaître un prompt de qualité d'un prompt qui n'est pas de qualité. Donc j'ai tendance à écouter les mauvaises personnes. Et plus tu progresses, plus tu arrives à reconnaître la compétence et donc sélectionner les experts. Donc là c'est la première partie pour filtrer un modèle. La deuxième partie c'est l'invariance. C'est-à-dire est-ce que le modèle est intemporel et universel ? Donc plus le modèle existe depuis longtemps, plus il a de chances d'exister pendant longtemps. C'est l'effet Lindy. Et puis universel c'est est-ce que ça fait partie d'une science fondamentale qui permet d'être implémentée ? dans d'autres domaines, comme par exemple la psychologie, c'est des modèles universels qui permettent d'être appliqués de manière relativement large à tout ce qui contient des systèmes sociaux. Quand je dis système social, je ne parle vraiment de la pensée en système, pas de système social. Donc tout ce qui concerne les interactions humaines. Donc, filtrer un modèle, voilà comment filtrer un modèle. Rapidos. Ensuite, une fois que tu as trouvé un modèle, tu veux l'encoder. Par exemple... loi de Pareto, super modèle, un modèle économique, qui d'ailleurs, on va voir tout à l'heure, est lié à un modèle plus profond mathématique. Donc premièrement, tu veux définir le modèle. Qu'est-ce que c'est ? Tu veux une définition actionnable, parce que souvent la définition de dictionnaire n'est pas très pratique. Donc là, en Pareto, on a le 20% des causes responsables du 80% des conséquences. Donc tu veux pouvoir expliquer le modèle à un enfant de 10 ans, ça c'est la méthode de Feynman technique de Feynman tu vas expliquer simplement en des termes très très simples comment le modèle fonctionne le but c'est que tu sois capable de le vulgariser mais t'es pas obligé de savoir faire les maths derrière t'as pas besoin d'avoir un niveau académique comme disait Munger tout à l'heure tu dois juste être capable de reconnaître le modèle connaître la tendance du modèle quand tu étudies une courbe de Gauss tu dois savoir à quoi ça ressemble une courbe de Gauss et comment cette distribution elle opère et donc il y a des modèles d'un courbe de Gauss et tu vas avoir aussi des distributions extrêmes comme Pareto, des lois de puissance tu vas te rendre compte que la distribution n'est pas la même, et dans quel cas de figure on est sur une courbe de Gauss dans quel cas de figure on est sur une loi de puissance ça c'est très important pour prendre des décisions, pour maximiser, comment tu prends tes décisions, tu n'as pas besoin de comprendre faire le calcul à 3 décimales pour t'être un physicien hors pair ça ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse c'est d'être globalement juste, il nous dit je préfère être généralement dans le juste que spécifiquement faux. Et donc, il va tirer dans les grandes lignes, ok, ça, ça a l'air d'être juste, ça, ça a l'air d'être faux. Quelles sont les probabilités ? Donc, il va plutôt faire des estimations. Les modèles nous servent à estimer. Donc, on veut être capable d'expliquer, de vulgariser, sans avoir besoin d'être un grand expert en physique quantique, par exemple. Ensuite, si tu veux, le modèle associé à la discipline la plus fondamentale. J'aurai l'occasion de t'en parler, mais en gros, si je te dis la gravitation, à quel domaine ça appartient ? Est-ce que ça appartient à la psychologie ? Est-ce que ça appartient aux mathématiques ? Est-ce que ça appartient à la physique ? Et quel est le domaine le plus fondamental ? Parce qu'il y a des domaines plus fondamentaux que d'autres. On va voir après. Il y a un ordre, je te le donne juste après. Et tu veux toujours utiliser tout d'abord les modèles les plus fondamentaux avant d'utiliser les modèles plus complexes. Donc une fois que tu es associé, tu dis ok, ça c'est le modèle, la loi de la gravité, c'est le modèle qui appartient à physique. Donc je mets ça dans la case physique. Ensuite, tu vas créer un prompt, en gros pour te souvenir d'utiliser ce modèle. Et ça peut être une forme de question, ça peut être un principe et ou un symbole. D'accord ? Tu peux te faire une carte avec des images si tu veux, comme ça après tu as une checklist imagée et tu vois tes modèles. Et donc une question, tu vois, quelles sont les 20% des causes qui provoquent le 80% des résultats ? Ça pourrait être la question. derrière Pareto que tu pourrais utiliser. Par exemple, en physique, j'ai la théorie de la relativité. Quels sont le contexte et les perspectives ? Je comprends les bases de la relativité, c'est pour faire les calculs derrière. Je comprends qu'en fonction de quelle perspective tu adoptes, tu verras la réalité sous un autre angle. Il y aura des nuances. Du coup, tu veux comprendre les différentes perspectives. L'inertie, par exemple, quel est le mouvement et les forces qui s'y opposent ? Action-réaction, quelle est l'action et sa réaction opposées ? Réciprocité, quelle est l'image projetée et renvoyée ? Quelle image projetée et renvoyée ? Donc toi, en réciprocité, en physique, la manière dont je m'habille, ça va être projeté. Qu'est-ce qui va m'être renvoyé en fonction de comment je m'habille, par exemple ? thermodynamique, quelle énergie a-t-elle changé, etc. Donc là, j'ai des questions qui me permettent de réfléchir au modèle, et des questions qui m'amènent à d'autres questions. Voilà, donc ça permet d'encode les modèles. Donc on trouve le modèle, on filtre le modèle, on encode le modèle, et enfin on instancie le modèle. Je vais t'en parler dans la partie suivante. Donc ici, il s'agit d'utiliser le modèle. Si tu possèdes simplement la théorie sans jamais t'en servir, le modèle ne te sert basiquement à rien. Un modèle, c'est juste une valise pour venir ensuite accrocher tes expériences. et tu peux organiser les expériences d'une manière cohérente et venir les retrouver donc ça c'est vraiment très très important à comprendre j'y reviens tout à l'heure donc ça c'est un modèle, comment tu développes un modèle ensuite il n'y a pas qu'un modèle évidemment tu veux une approche multidisciplinaire comme je disais avant donc Alors, il a pu chercher des modèles dans différentes disciplines. Et là, je les ai listés dans l'ordre de fondamentalité du Lomonger. Donc, on a mathématiques. Ça, c'est le plus important. Mathématiques fondamentales. Il n'y a pas besoin de faire des trucs avancés, de l'analyse et compagnie. Tu as sûrement déjà des bonnes bases en mathématiques. Statistique. Donc, ça, c'est intéressant, tu vois, comprendre les différents modèles en statistique. Si je t'en cite deux ou trois, tu vois, on va, par exemple, avoir tout ce qui est probabilité. on va avoir maximum le calé global mais c'est déjà presque la même mathématique récréation vers la moyenne, point d'inflexion, échantillonnage les intérêts composés, la distribution etc etc je sais que c'est pas ultra sexy je sais, par contre une fois que tu comprends ces bases vraiment ça te permet de de connecter tout le reste à ça donc physique, chimie donc mathématiques, statistiques, physique, chimie ingénierie biologie, psychologie, économie, et enfin on termine avec ton cercle de compétences. Donc le cercle de compétences c'est ta spécialisation, c'est ton expertise, si t'es pas un marketeur, tu viens marketing. C'est-à-dire que tu vas avoir des modèles dans chacun de ces domaines, et tu veux commencer par expliquer les modèles fondamentaux. Avec des modèles fondamentaux, donc avant de dire pourquoi mon lancement n'a pas marché, utilisons les modèles en marketing pour expliquer pourquoi ça n'a pas marché, non, on va déjà voir les mathématiques. Est-ce que je peux expliquer avec les mathématiques la raison de mon échec ? Est-ce que je peux expliquer avec les statistiques, avec de la physique, avec de la chimie, avec de l'ingénierie, avec de la biologie, et ensuite avec de la psychologie, en fin de l'économie, et pour terminer, avec du marketing ? On a tendance à vouloir directement commencer à expliquer les choses avec le marketing. parce que c'est plus tactique, c'est plus direct, c'est plus facile. Donc il y a un effort supplémentaire à faire, mais c'est ce qui fait toute la différence. Une fois que tu as appris l'habitude, ça te permet de commencer à réfléchir avec des modèles plus fondamentaux, ce qui fait que tu auras une capacité à être beaucoup plus interdisciplinaire dans ta récolution. Bref, le cercle de compétences, donc Munger appelle ça le cercle de compétences, c'est une manière de dire quelles sont les limites de ton expertise, tu veux connaître les limites de ton cercle. et rester dedans. Il nous dit, si vous jouez à des jeux où d'autres personnes ont les aptitudes et pas vous, vous allez perdre. Et c'est une prédiction aussi certaine que c'est possible. Donc, il y a des choses, on a des aptitudes, on a des compétences, on a des avantages. Trouve-les. La taille du cercle n'est pas importante. Tu trouves un petit cercle. Donc, tu as le principe de se nicher, par exemple, c'est un micro-cercle. Mais si tu es le meilleur dans cette micro-niche, même s'il y a 500 personnes, ça concerne 500 personnes dans le monde, ces 500 personnes-là, elles viendront vers toi. une bonne partie en tout cas viendra vers toi parce que c'est toi l'expert là-dedans et ensuite tu voudras étendre progressivement ce cercle, mais tu n'as pas besoin d'avoir un cercle qui est non plus ultra étendu, certaines personnes ont des cercles beaucoup plus larges que l'autre, ils gagnent beaucoup plus mais l'importance du cercle elle est moindre, je veux dire si tu vas en dehors de ton cercle tu vas gagner beaucoup moins, tu vas faire beaucoup plus d'erreurs parce que tu connais moins bien le domaine. Donc ce que je veux dire, c'est qu'il ne suffit pas de posséder les modèles mentaux pour être capable de prendre des décisions incroyables dans tous les domaines, ça, ça n'existe pas. Tu dois évidemment être spécialiste, avoir beaucoup de pratiques dans ton domaine, connaître énormément de choses, et ensuite, ces modèles-là sont un amplificateur cognitif, comme dit Menger. C'est ce qui permet de décortiquer ton expertise de manière beaucoup plus granulaire, parce que tu comprends les blocs fondamentaux de la réalité. D'accord ? Voilà. Ça, c'est l'approche multidisciplinaire. Donc, du coup, pour éviter, comme disait Munger, le syndrome du marteau, on va chercher dans les différentes disciplines pour expliquer une problématique, et en commençant pour la discipline la plus fondamentale. Imagine aussi le principe de latticework. Une autre manière de l'illustrer, c'est l'arbre sémantique de connaissance. Donc, imagine un arbre. On a Munger, Alan Musk, qui est du même avis que Munger, qui nous parle de cet arbre sémantique, qui nous dit... Il est important de considérer les connaissances comme une sorte d'arbre sémantique. Assurez-vous de comprendre les principes fondamentaux, donc là on est sur l'immonelle, c'est-à-dire le tronc, et les grandes branches, avant d'entrer dans les feuilles de taille, sinon elles n'auront rien pour s'y accrocher. Tu vois ? Et donc là, on a une autre métaphore qui dit exactement la même chose que Charlie Munger. Donc c'est des gens qui ont énormément de connaissances, tu vois, Elon Musk, il connaît beaucoup de choses, qu'on soit d'accord ou pas avec, et qu'on pense que ça reste quand même quelqu'un qui connaît énormément de choses. Et donc du coup, ce qu'il nous dit, Munger, c'est la première règle est que vous ne pouvez vraiment rien savoir si vous vous contentez de vous souvenir des faits isolés. Tu vois, et donc ça correspond vraiment à ce que dit Musk. C'est-à-dire, avoir les grandes branches et le tronc avant d'entrer dans les feuilles des tailles. Sinon, elles n'auront rien pour s'y raccrocher. Donc, on est en train de construire une structure de théorie. Commençons vraiment par les bases. On a des bases relativement larges. Tu vois, les mathématiques, c'est relativement large. Et sur les mathématiques, on peut venir... connecter des modèles plus spécifiques. Donc vraiment, tu vas connecter, comme toi, tu as le tronc, donc la latticework, les grandes sciences, c'est juste le tronc, et ensuite, ton expertise, ça va être les branches, et les tactiques, ça va être les feuilles. Et donc du coup, toutes ces branches et ces feuilles viennent se connecter sur ce tronc central, et c'est pour ça que je te parle d'un OS, d'un système d'exploitation pour ton cerveau qui permet d'organiser tes connaissances. Parce que la plupart des gens, il y en a beaucoup qui ne cherchent que les feuilles, ils sont juste dans les tactiques. Donc certains qui étudient... des disciplines comme le marketing qui sont dans les branches, c'est la majorité, et quelques personnes qui prennent le temps de bâtir le tronc et de venir connecter tout le reste autour. Et là, tu as un amplificateur, et là tu peux créer une vraie expertise et c'est ce qui te permet, une fois que tu comprends ça, une fois que tu peux développer une expertise, puis une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième. Si tu n'as pas développé concrètement cette structure de cette manière-là, tu vas, comment dire, compartimentaliser tes apprentissages et ça va être beaucoup plus difficile de raisonner avec du bon sens et tout ça. Voilà. Donc, ça c'est l'arbre. Donc, je vais te donner après, il y a cette logique, je te parlais d'interconnexion, tu vois, donc la latticework, j'aime bien ce moment-là, tu vois, comme un treillis, ou comme un arbre, mais qui est des interconnexions, donc tu as des modèles de différentes disciplines, qui sont finalement, juste une autre théorie qui observe un phénomène similaire. Je vais te donner des exemples, tu vas aussi avoir des modèles qui expliquent d'autres phénomènes. Par exemple, en physique, tu as la friction, d'accord, donc plus il y a de friction, plus c'est difficile d'avancer imagine, tu as une friction à viscosité imagine que tu es collé quasiment au sol tu n'arrives quasiment pas à avancer, ça demande beaucoup plus d'énergie donc dans la nature il y a de la friction partout friction de l'air, le poids que tu fais, la gravité tout est friction et donc du coup derrière la biologie il y a un principe qui s'est développé en réponse à cette friction, c'est l'économie d'énergie parce que chaque friction fait que tu dois dépenser de l'énergie, et donc du coup, comme l'énergie peut être relativement rare, on veut forcément économiser cette énergie. C'est-à-dire que si tu es dans l'espace, tu peux te laisser dériver infiniment, il n'y a pas de friction, et donc du coup, tu ne décélères pas. Principe d'inertie. Et donc du coup, cette économie d'énergie, ça c'est de la biologie, elle se transcrit en psychologie avec les biais cognitifs, qui sont des heuristiques. Au lieu de... Chaque fois refaire tout l'exercice de réflexion, on a un raccourci. On dit quand ça, alors ça. Les biais cognitifs sont utiles pour économiser l'énergie. Là, on a un exemple. Dès que tu comprends les bases, tu peux les interconnecter ensemble comme ça. Et dire ça, donc ça, donc ça, donc ça. Et c'est ce qui te permet de créer le tronc jusqu'au feu. Et donc les biais cognitifs, après, on peut les réutiliser. en marketing, et dire, ben voilà, le biais de confirmation, comment je peux m'en servir en marketing quand je rédige un texte ? Je dis, ah ben tiens, je vais rédiger selon les croyances existantes du client. Je vais éviter de contredire les croyances du client, parce que si je le contredit, je vais déclencher son biais de confirmation, et donc je vais créer de la réaction. Et donc il va forcément se détourner. Bref. Ok, donc un autre exemple, on va avoir action-réaction en physique. qui consiste à déterminer quelle est l'action et sa réaction opposée. Toute action a une réaction opposée équivalente. Et donc, on retrouve un principe similaire en psychologie, c'est l'effet de réciprocité. D'accord ? Si je te frappe, tu as envie de me frapper. Et si je te dis quelque chose de gentil, tu as envie de me dire quelque chose de gentil. Donc, disons des choses gentilles. Et donc, tu vois, on voit des similitudes entre les différents modèles et on peut comprendre que... Je veux dire... il y a cette logique que quand tu apprends un domaine, tu dis moi je suis physicien, moi je suis marketeur, je vois le monde selon cet objectif, selon cette perspective mais le problème c'est que le monde ne fonctionne pas selon une discipline il ne fonctionne pas selon le marketing ou selon la biologie le monde c'est juste une réalité et ces différentes disciplines contiennent juste des modèles pour interpréter cette réalité donc toutes les disciplines étudient la même réalité à différents niveaux. Tu prends l'astronomie et tu dis le ciel, les planètes, alors que tu peux apprendre la physique moléculaire. On est plus sur les molécules. Donc on va avoir, on va étudier la réalité à différentes échelles. Alors évidemment, au niveau de la physique quantique, on va avoir des règles qui sont différentes de la physique traditionnelle, de la physique mécanique. Mais, de manière générale, on étudie la même réalité. Et on essaie d'ailleurs de comprendre pourquoi on voit en fait soit d'un point de vue quantique, on voit des règles différentes d'un point de vue mécanique, et on essaie d'unifier cette théorie. Bref, je ne saurais pas te donner des détails là-dessus, mais je n'en ai pas besoin. Ensuite, un autre exemple encore, en biologie, la sélection naturelle, ce qui pourrait nous amener derrière à comprendre le principe des généralistes et des spécialistes. La sélection naturelle, c'est celui qui s'adapte, qui survit. Ce n'est pas le plus fort, c'est celui qui s'adapte le plus vite. D'accord ? Est-ce que c'est mieux d'être un généraliste ou un spécialiste dans un monde qui change beaucoup ? C'est mieux d'être un généraliste. Si tu comprends la sélection naturelle, tu comprends que tu veux être un généraliste. Certes, le généraliste, il est moins optimal dans ses résultats. Par contre, sur la durée, il va être plus résilient. Parce qu'il est capable de s'adapter, parce qu'il a plus de connaissances, parce qu'il a plus d'adaptabilité. et donc du coup il va durer parce que le spécialiste il va être optimal dans un contexte donné mais si ce contexte change il perd tout son avantage et donc du coup il se retrouve à la merci des prédateurs environnants et donc tu vois là on comprend là tout de suite ça me fait penser à un autre modèle en mathématiques qui est le maxima local et le maxima global Global maximum, local maximum, c'est-à-dire que est-ce que tu optimises pour un résultat local ou un résultat global ? Quand tu es spécialiste, tu optimises pour un résultat local, c'est-à-dire court terme. Local, ça peut être d'un point de vue temporel ou dimensionnel. Dans un contexte donné, j'optimise pour gagner énormément sur une fraction du temps. Ou alors, j'optimise pour gagner toute ma vie. Donc là, c'est global. Et souvent, quand tu optimises localement, tu vas avoir un maximum local qui est beaucoup plus faible que le maximum global. Mais pour avoir un maximum global beaucoup plus élevé, il va falloir... sacrifier du maximum local. Par exemple, si tu veux avoir plus de plaisir dans la vie de manière générale, il va falloir sacrifier le plaisir de manger des glaces sur le court terme. Au lieu d'optimiser local, t'optimise global. Donc là, on a un modèle mathématique, statistique, qui nous permet de tirer des réflexions relativement intéressantes, genre... si je fais un lancement de produit, est-ce que je vais optimiser localement ou globalement ? Si je raconte n'importe quoi pour vendre plus, donc j'optimise localement, au détriment de ma réputation, donc je n'optimise pas globalement, au contraire, j'aurai tendance dans l'avenir à perdre plus que gagner. Bref, voilà quelques exemples d'interconnexion, de modèles qui nous permettent de raisonner de manière relativement large. Donc là, tu vois, c'est des idées qui me sont... Alors, j'ai noté deux, trois trucs, mais le trois-quarts de ce que je t'ai raconté me vient naturellement, parce que j'ai l'habitude de raisonner selon ces modèles. Encore une fois, je ne suis pas un expert en science, j'ai aucun PhD ou quoi que ce soit. Et si je parle avec un scientifique d'une des disciplines ici, il va me prendre pour un imbécile parce que j'ai une connaissance très fondamentale de chacun de ces domaines. Par contre, c'est suffisant pour moi pour réfléchir à ce que je fais. Voilà, donc ça c'est pour la partie latticework. Donc là, tu construis la structure théorique. La structure théorique en elle-même, elle ne suffit pas. C'est juste une valise. Imagine une penderie. Chaque modèle, c'est une penderie qui permet d'accrocher des expériences. Donc ça nous amène à la deuxième partie, la synthèse. Donc Munger, il nous dit, vous devez avoir des modèles dans votre tête et vous devez organiser votre expérience à la fois par procuration et direct sur cette structure de modèles. Donc on a cette latticework, cette structure de modèles théoriques. La théorie, c'est juste une explication de comment la réalité fonctionne. À l'opposé des faits ou des phénomènes, on observe un truc, genre si je balance mon téléphone par la fenêtre devant moi, si en fait je l'ai balancé, Une théorie, ça serait qu'il l'a balancée parce qu'il était complètement fâché contre Apple, parce que son machin l'a buggé, il a pété un câble. Alors qu'en fait, c'était peut-être juste pour démontrer à des gens la loi de la gravité. Tu vois, donc la théorie n'est qu'une interprétation de la réalité. Et donc on teste cette interprétation avec des expérimentations pour voir à quel point cette théorie est capable de prédire. les phénomènes. Et plus, tu vois, je veux dire, la loi de la gravité, elle prédit avec beaucoup de précision et de régularité, donc on est sur du 100%, on arrive à expliquer la gravité à tous les coups, à calculer vraiment de manière très précise la chute d'un objet grâce à ce modèle, donc on est sur quelque chose de relativement solide. D'accord ? Donc, on a les théories, la structure de théorie, la t-swork, et de l'autre côté, une fois qu'on a cette structure théorique, on veut accrocher nos expériences, comme il dit Munger. Donc les expériences, il dit, à la fois directes et par procuration. Donc, directe, c'est, je fais un truc, j'obtiens un résultat, et concrètement, comment je prends un peu de recul, je réfléchis, je dis, ok, pourquoi j'ai obtenu ce résultat ? Et donc là... J'utilise mes modèles pour comprendre de mon propre expérience. J'ai fait telle connerie, j'ai fait tel truc, machin, et j'étudie mon... Je sais pas, j'écris un contenu, il a pas fait de vue. Pourquoi ? Et donc j'utilise les modèles que j'ai à ma disposition. On fonctionne naturellement comme ça, je veux dire, par défaut, les modèles mentaux, c'est... En psychologie, on en parle beaucoup, c'est une manière de comprendre le monde, c'est juste que là, on l'utilise de manière délibérée. Donc, on essaie d'expliquer de manière directe ou indirecte, c'est-à-dire par procuration, c'est-à-dire en lisant des bouquins, quels sont les grosses erreurs que commettent les entrepreneurs, qui les ont ruinées. Je vais lire de manière large des biographies, etc. pour voir, identifier les différentes erreurs. Et quand je l'identifie une erreur, je dis, ok, quels sont les modèles à l'œuvre ici ? Quelles sont les forces à l'œuvre ? Et donc, je vais décortiquer le phénomène, les faits. et d'essayer de les interpréter avec les modèles que j'ai à ma disposition. Et comme je m'emploie à développer des modèles qui sont robustes, eh bien, mes prédictions, enfin, mon interprétation de la réalité va être plus précise et donc mes décisions seront plus justes. C'est tout le principe. Donc, quand on fait ça, quand on prend un modèle et qu'on l'observe dans une situation réelle, on appelle ça une instantiation. tu pourrais faire une sensation. Vraiment, moi, j'ai pris l'habitude de faire cette sensation, ça devient un automatisme. Par exemple, tu arrives dans un club, une discothèque pour les plus âgés, tu as l'accès VIP. Accès VIP, il y a des modèles en psychologie derrière, notamment, c'est de l'exclusivité, le VIP. Pas tout le monde peut y accéder, donc on a un effet de rareté. La rareté, c'est une tendance que j'ai listée sous la tendance à surréagir à la privation, qui est similaire à l'urgence. L'urgence, c'est une privation temporelle. D'accord ? Donc, j'observe ma tendance à sur-réagir à la privation, j'observe ici une instance de cette théorie concrètement, et je vois ce que ça a comme impact. Alors, il y a d'autres modèles à l'œuvre ici, parce qu'il y a évidemment un contexte social, et donc du coup, on veut gagner un certain statut. D'accord ? Donc, on a une notion de récompense ici, derrière. On a une notion aussi d'amour propre excessif. D'accord ? et donc il y a différentes forces qui sont à l'oeuvre qui créent un mini Lula Palooza où on désire en fait accéder au VIP parce que le VIP qui est à moitié vide il n'intéresse personne et les mecs qui ont payé avec le truc à moitié vide ils sont dégoûtés, il faut que le VIP s'il y a 10 personnes qui rentrent, il faut qu'il y en ait 1000 qui aient envie de rentrer et c'est ce même phénomène qui permet de vendre à étiquette le VIP c'est cher pour la même raison que tu peux vendre à étiquette, c'est à dire qu'il y a plus de demandes qu'il y a d'offres et donc là on connecte un autre modèle mental qui est l'offre et la demande, qui finalement est lié à cette tendance à la privation, à surgir à la privation on paiera beaucoup plus cher pour quelque chose qui est rare et utile quelque chose qui est accessible et utile. Tu prends les premiers secours, c'est extrêmement utile, ça sauve énormément de vie, ça a énormément de valeur, mais c'est accessible à tout le monde, donc tu ne seras pas payé pour faire les premiers secours. Alors que tu vas avoir un chirurgien qui lui va opérer à cœur ouvert, lui va être payé, il va gagner des millions parce qu'il a une compétence qui est rare, en plus d'être de valeur. D'accord ? Donc là, tu vois, rien que ce modèle-là permet de connecter différentes choses. Tu vois des liens entre, tu vois, le carré VIP, le lancement de produit et l'étiquette et l'offre et la demande. Et tu commences à voir le monde selon ces modèles. D'accord ? Et donc, du coup, tu commences à réfléchir différemment. Et plus tu vois, tu arrives à observer de différents modèles. instanciés dans la réalité, plus tu accroches finalement tes expériences sur cette structure théorique. Et ensuite, quand tu t'en resserres, Munger appelait ça son moteur de recherche mentale, il passe à travers cette structure et il se rappelle des différentes expériences marquantes qu'il a eues en disant Ah bah tiens, elle offrait la demande, j'avais vu ça, j'avais vu ça, j'avais vu ça, dans ce cas de figure, et donc du coup il peut raisonner à la fois par analogie et à la fois par principe premier. Et donc, le principe premier, c'est les modèles, logiquement, et aussi analogie. Il y a cette expérience, cette expérience. J'ai vu ce système, j'ai vu ça, il y a Coca-Cola qui a fait ça, il y a Pepsi qui a fait ça. Ils ont quelque chose de similaire entre l'un et l'autre. Parce qu'il a vu le lien entre les deux, parce qu'il y a le modèle derrière deux frais de demande. Il raisonne en partie analogiquement. Donc, on compare en deux exemples et en principe premier, c'est-à-dire en synthétisant finalement les modèles de fond, en voyant, en instantiant les modèles de fond dans un contexte. Voilà, je peux donner un autre exemple. Si tu prends ce titre, si je le relis, Charlie Munger, il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ici, j'ai utilisé différents modèles. J'ai utilisé le modèle d'autorité. Charlie Munger, qui nous dit qu'il y a beaucoup d'argent à se faire. Donc c'est Munger qui dit ça. Là, je l'ai cité carrément. Donc la notion d'incentive, c'est-à-dire gagner beaucoup d'argent. Et il va y avoir d'autres modèles aussi. Et donc là, c'est une instantiation que tu peux vraiment étudier, observer ces modèles. Si tu veux apprendre à créer des contenus, au lieu d'aller chercher des templates et recopier ces templates, à la place, ce que tu vas faire, c'est que tu vas prendre des contenus que j'adore, qui cartonnent. qui font beaucoup de vues, des formateurs peut-être, ou des créateurs qui font apparemment pas mal d'argent, et je vais étudier leur contenu. Et comment j'étudie ces contenus ? J'observe les modèles en action. Comment ces modèles fonctionnent ensemble ? combinaisons de modèles qui font que c'est pas juste un modèle qui va expliquer une vidéo virale c'est un loulapaloudzin tu vas avoir une exponentielle finalement, donc il y a une combinaison de facteurs qui ont provoqué cet effet exponentiel c'est quoi ces facteurs ? tu peux passer en revue tes modèles et tu vas essayer d'identifier les mathématiques dedans tu vois donc déjà je prends la mathématique je dis ok bon mathématiquement parlant quels sont les chiffres il n'est pas d'aller très loin des fois tu sais bah tiens il a déjà un demi-million de followers donc déjà ça ça rentre en compte c'est basique évident mais il ne faut pas l'oublier et donc après tu vas pouvoir aller chercher différents types de modèles et tu vas arriver très rapidement aussi sur les modèles en psychologie ah bah tiens en psychologie il a implémenté tel modèle de telle manière d'accord Il a appuyé sur l'autorité, il a appuyé sur l'optimisme excessif, il a appuyé sur la curiosité, il a appuyé sur le respect de la raison, etc. Il y a toute une liste de psychology of misjudgment de Munger où il te donne cette liste. D'accord, donc en utilisant ces modèles pour comprendre, finalement pour étudier des contenus, des lancements, des business, des stratégies, on peut beaucoup mieux expliquer le résultat derrière. Tu commences à capter le truc ? un point important aussi, quand tu cherches des modèles, quand tu cherches des instantiations de modèles, cherche ce qu'on appelle des contrasting cases en anglais, des cas contrastés, c'est-à-dire que tu ne cherches pas les similitudes, tu cherches les différences. Tiens, là, ce modèle, il a été implémenté d'une autre manière ici. Parce que le même modèle va s'instancier de manière très différente dans des situations. Wenger donnait un exemple disons, vous comprenez le modèle de l'offre et la demande, donc plus vous augmentez les prix, plus le nombre de ventes va baisser, plus la demande baisse, et concrètement, dans quel cas de figure, où on monte les prix, ça va aussi augmenter le nombre de ventes. Et donc du coup, en utilisant les moyens, on peut réfléchir, on peut dire, tiens, en fait, il y a la notion de luxe, On va avoir le fait de briber les commerciants. On gonfle le prix. Il y a différents biens et on gonfle le prix. Par exemple, un agent immobilier qui vend une maison, il a 10 maisons à vendre, mais notre maison, on va gonfler le prix de 10%. On va dire aux mecs, ces 10%, on vous les paye en commission au black. Par contre, vous mettez notre bien en priorité. Donc du coup c'est ce qui permet de... Il y a différentes manières, donc tu vois la manière dont les modèles sont instantiés, tu cherches les différences. Et donc du coup, ce que tu fais c'est que tu cherches les Lula-Paludza, tu cherches les exponentielles, tu dis ok, là il y a eu un gros résultat ici. Pourquoi ? Quelle est la raison qui explique cette exponentielle ? et en posant la question pourquoi tu vas identifier les modèles derrière l'oeuvre et tu vas chercher cette combinaison et c'est l'interaction de différents modèles qui va te permettre d'émettre une hypothèse toujours importante c'est une hypothèse parce qu'après tu dis ben voilà ces modèles sont combinés de cette manière si moi même je les réutilise de cette manière pour créer quelque chose de similaire je devrais obtenir un résultat similaire ou en tout cas une augmentation du résultat et pour bien approcher cette logique de la combinaison de ces modèles il y a une discipline qui est très intéressante à étudier c'est la pensée en système, ou en anglais system thinking parce que les system thinking étudient justement cette logique des causes à effet je ne vais pas tout détailler ici il y a des bien plus poussés et plus intéressants que moi des experts beaucoup plus avancés que moi qui sauront mieux te l'expliquer mais en gros tu étudies les systèmes et les interactions entre les systèmes, donc vraiment pour faire de la synthèse La pensée en système, c'est la compétence centrale. C'est un peu geek, c'est un peu technique. Il n'y a pas besoin non plus, encore une fois, d'aller en ultra profondeur. Il faut juste comprendre les grands principes. et après on attend de servir pour vraiment maîtriser ce système de worldly wisdom c'est absolument indispensable de comprendre les bases des systèmes tu vois par exemple la feedback loop feedback loop positive, feedback loop négative la hiérarchie des systèmes le contexte etc. Il y a quelques modèles quelques idées de fond la pensée en système c'est un super modèle et ensuite il y a des modèles dans la pensée en système qui sont relativement intéressantes Et tu vois, ta notion de rétroaction positive-négative, équilibre, synergie, inférence, émergence, antifragilité, adaptabilité, goulot d'étranglement, scaling, d'accord ? Ça, ça vient des systèmes. Principe d'attrition, ou churn en anglais, ça vient des systèmes. Principe de marche de sécurité, de redondance, modèle backup, ça c'est plus un peu de l'ingénierie. Je les ai mis avec les systèmes. Donc, voilà. Ça c'est pour la partie synthèse. Donc, si je résume, tu as la latticework dans la structure de théorie. que tu vas ensuite utiliser pour interpréter la réalité. Donc du coup, tu vas synthétiser un phénomène, une situation à l'aide de tes modèles. J'ai parlé tout à l'heure d'utiliser les modèles les plus fondamentaux en priorité. Donc Munger appelle ça l'éthos d'organisation fondamentale. Et il nous dit, vous devez à la fois classer et utiliser ces disciplines par ordre de fondamentalité. Voilà, donc du coup... Comme je disais avant, imagine ton arbre sémantique de connaissances. D'abord, tu utilises le tronc, ensuite les branches, ensuite les feuilles. Tu vas d'abord commencer par les maths. Je t'ai fait la liste dans l'ordre. Mathématiques, statistiques, physique, chimie, biologie, psychologie, microéconomie. Et ensuite, tu peux avoir ton cercle de compétences. Yes. Qu'est-ce que je voulais dire encore par rapport à ça ? Mathématiques... Ouais, si tu essaies d'expliquer avec la psychologie quelque chose qui peut être expliqué avec les mathématiques, c'est pas bon. Donc il faut toujours trouver l'explication la plus fondamentale. C'est pas toujours évident, parce que plus tu vas dans des domaines fondamentaux, plus ça devient abstrait. C'est pour ça que c'est plus facile d'utiliser les tactiques marketing, par exemple, plutôt que d'aller chercher les mathématiques pour expliquer la même chose. Il y a un effort mental, une réflexion supplémentaire. qui n'est pas donné à tout le monde, il ne faut pas être trop flémard intellectuellement, mais du coup il faut aller chercher, faire ce petit effort, ça devient de plus en plus facile. Et quand tu fais cet effort, tu fais le lien, ah ben tiens c'est connecté à ça, mais aussi à ça, puis à ça, et du coup tu commences à avoir les interactions entre les différents modèles. Yes ? Donc ça c'est pour l'éthos d'organisation fondamentale. Maintenant, on a les grandes bases, la latticework, la synthèse, l'éthos, toute cette... tout sous ce travail là il y a vraiment une philosophie derrière donc j'en parlais au début, c'est les erreurs et comment éviter les erreurs c'est pas tant de chercher à être brillant, de faire des grandes choses mais c'est plutôt de dire quelle est la merde que je dois éviter de faire et ça ira très bien et donc là deux petites citations très très jolies Munger, il est remarquable de voir combien d'avantages à long terme des personnes comme nous ont obtenu en essayant d'être constamment pas stupides, c'est traduit de l'anglais donc c'est un peu voilà, au lieu d'être très intelligents. Donc c'est ce que je te disais avant. et Buffett qui rajoute vous n'avez que très peu de choses justes à faire dans votre vie tant que vous ne faites pas trop de choses fausses et on a tendance à faire trop de choses fausses c'est pour ça qu'on est toutes les urgences tout ce qui vient du stress et compagnie c'est parce que on est en train de corriger des erreurs passées donc tu peux mesurer la qualité de tes décisions au stress que tu absorbes dans ton quotidien donc si tu penses que tu es un bon décisionnaire mais que tu cours dans tous les sens tu te vois à la face pour faire ça, Munger a un principe qu'il appelle l'inversion, qui vient des mathématiques il nous dit, tout ce que je veux savoir c'est où je vais mourir pour ne jamais m'y rendre au lieu de, quand tu veux résoudre un problème au lieu de te dire comment faire pour résoudre le problème, tu dis comment faire pour provoquer le problème, tu penses à l'envers, tu vas chercher toutes les erreurs que tu peux commettre qui te garantissent la ruine et la misère. Et c'est beaucoup plus facile de raisonner à l'envers. Tu peux essayer, c'est pas intuitif, parce qu'on n'a pas envie de penser aux problèmes, aux erreurs, aux échecs, on a envie de penser aux côtés positifs, mais c'est un piège. Et donc, évidemment, ici encore une fois, t'apprends des erreurs directes et indirectes, donc t'apprends tes propres erreurs, mais t'essaies d'apprendre des erreurs des autres. Parce que toutes les erreurs que t'as pas besoin de commettre toi-même, c'est du temps gagné. Il y a plein de sagesse, d'expérience qui est dans le cerveau des autres personnes autour de toi ou de personnes qui ont écrit des livres. Va les chercher. Un autre point extrêmement important qui revient souvent dans la littérature, c'est la flexibilité cognitive. Basiquement, c'est à quelle vitesse tu mets à jour tes connaissances. La destruction rapide de vos idées au moment opportun est l'une des qualités les plus précieuses que vous puissiez acquérir. Il y a une autre citation, je pense maintenant que je ne l'ai pas sortie, c'est en gros il nous dit que chaque année... où vous passez à ne pas avoir détruit au moins une de vos idées favorites, est une année de perdu. Et je trouve ça vraiment intéressant comme approche, parce que quand on cherche à apprendre des choses, on est plutôt dans la logique d'ajouter des compétences, d'ajouter des connaissances. Alors qu'en réalité, c'est plus ce que tu sais déjà, mais qui est faux, qui va te poser problème. Ou à des choses qui étaient vraies avant et qui sont fausses aujourd'hui. Et donc du coup, tu dois détruire le plus rapidement possible les idées qui sont erronées. Et... et pour faire ça la qualité prérequise c'est l'humilité intellectuelle part du principe que quand tu apprends tu veux essayer d'être un peu moins faux parce que plus t'es convaincu de quelque chose, plus t'es arrogant dans ton déconnaissance et plus t'as de chance d'être à côté de la plaque, quelqu'un qui assène des vérités absolues et qui est convaincu de ce qu'il raconte en général C'est un imbécile, parce que la réalité, elle est complexe, et puis il y a quelques certitudes qu'on peut avoir, mais même là, il faut souvent se méfier, parce que les choses qui paraissent évidentes ne sont souvent pas si évidentes que ça. Et donc, l'humilité intellectuelle, c'est je ne sais quasiment rien, et donc du coup, quand je tombe face à quelque chose, à une idée qui invalide ou qui contredit mon point de vue, qui a tendance à me mettre en colère, c'est quand tu as peur ou que tu te fâches. qu'il y a ton égo qui entre en jeu et qui essaie de protéger ton système de croyance, ta manière de voir le monde, et justement c'est ça qui te bloque. Le conseil dont tu as le plus besoin, c'est celui auquel tu résistes. Tu l'as sûrement déjà entendu plusieurs fois, mais tu y as résisté. Ce n'est pas un truc que tu n'as pas encore entendu, c'est un truc que tu as refusé d'accepter. Il y a cette notion de déni derrière, c'est encore une tendance psychologique. on refuse d'accepter une idée parce qu'elle contredit notre façon de voir le monde actuel. Et donc, quand tu apprends un concept très intéressant, le principe de falsification, parce que tu vois, je connais peut-être le biais de confirmation, on a tendance à accepter les idées qui viennent renforcer nos croyances existantes et on discrédite les autres. D'accord ? si tu penses qu'être vegan c'est mieux que d'être carnivore toutes les idées sur le fait de manger de la viande tu vas les détester, tu vas les invalider alors qu'en fait c'est juste ton intuition, ton envie que ces idées soient fausses plus que la réalité des choses donc l'humilité intellectuelle c'est dire ok, et si je me plantais et ce qu'on va faire c'est quand on étudie quand tu lis un bouquin, tu fais quelque chose, quand tu essaies d'apprendre quelque chose tu ne cherches pas les idées avec lesquelles tu es d'accord, tu vas chercher les idées avec lesquelles tu n'es pas d'accord ou que tu ne juges pas importantes. Il y a vraiment les deux. C'est pas important ou je ne suis pas d'accord avec ça. Si tu lis un expert qui t'explique quelque chose sur un sujet, qui te parle pendant un tiers du livre d'un concept que tu ne juges pas important, avant de le discuter, parce que peut-être que ce n'est pas pertinent pour ce que tu es en train de faire maintenant quand on n'a effectivement pas besoin, mais avant juste de dire ok, ce n'est pas important, essaie de comprendre pourquoi pour lui c'est important. Parce que tant que tu n'as pas compris pourquoi c'est important dans le contexte dans lequel il explique cette chose-là, le discréditer c'est dangereux. Parce que lui, il voit quelque chose que tu ne vois pas, vu que lui c'est un expert et pas toi. D'accord ? Donc quelque chose que tu ne penses pas importante, parce que tu as une vision du monde qui est erronée. Le problème c'est qu'on croit que notre vision du monde elle est juste, parce que c'est notre vision du monde. Et donc les choses qui t'énervent, ou les choses qui te contrarient, qui te contrarient, tu déclares. dès qu'il y a quelque chose de désagréable, dès que tu entends un truc avec lequel tu as envie de réagir, tu as envie de t'énerver, tu as envie de protester, c'est là où tu as quelque chose à apprendre. Donc au lieu de réagir, c'est s'arrêter à réfléchir. C'est pas évident, c'est un problème émotionnel, mais c'est là où en fait il y a le principe que j'aime beaucoup de Redalio qui est douleur plus réflexion égale progression. Donc dès que tu tombes sur un truc qui te fait souffrir, ça peut être une petite souffrance ou une grosse souffrance, au lieu de réagir, prends du recul, observe et essaie de comprendre le schéma de pensée derrière. Dès que tu affirmes quelque chose, tu dis ouais, le monde est comme ça demande-toi d'où je sais ça ? Où c'est que j'ai appris ça ? Parce qu'il y a beaucoup de croyances qu'on a, qu'on tient depuis très longtemps, parce qu'on a entendu ça à un moment ou à un autre, où on n'avait pas encore d'avis sur le sujet, et du coup, on a accepté cette réalité d'une autorité, souvent sans la remettre en question, et donc du coup, ensuite, on l'a trimballée avec nous et on l'a construit. des dizaines d'autres croyances par-dessus, comme un oignon. et du coup elle s'est renforcée, elle dit s'il y a 10 autres croyances, 20, 30, 40, 100, 200 autres croyances, construites par-dessus cette croyance-là, on a tendance à vraiment y croire à cette idée-là, et c'est justement ce genre d'idée que tu veux détruire, parce que plus elle est dure à détruire, plus elle est importante à détruire. D'accord, et quand tu as ce qu'on appelle le mindset, basiquement c'est ces croyances de fond que tu as, et plus tu es capable de les mettre à jour rapidement, plus ça veut dire que ta flexibilité cognitive est élevée. Et dans un monde complexe qui change vite, être capable de mettre à jour ses idées, c'est extrêmement important. Celui qui campe sur ses positions, il est emmerdé. Il y a un truc aussi qu'il faut savoir, c'est une idée qu'on a tant à vouloir, on est dans le déni, c'est que plus tu vieillis, plus ta flexibilité cognitive diminue. C'est ce qu'on appelle la neuroplastie, la plastie cérébrale, c'est le cerveau est plastique. En gros, ta plastie diminue. donc ça veut dire que tu vas apprendre moins vite tu vas changer tes idées moins vite plus tu avances c'est plus facile quand t'es jeune d'apprendre c'est pas un secret mais c'est plus facile d'apprendre quand t'es plus jeune donc forcément avec les années quand t'es dans un environnement compétitif et changeant tu vas devenir un vieux Asmin parce que t'arrives plus mettre à jour aussi vite qu'avant tes modèles ça c'est une réalité qu'il faut prendre en compte ça nous arrive à tous Yes, voilà. Donc comment concrètement on pourrait appliquer ? Donc admettons que tu as acquis des modèles. Évidemment, tu ne vas pas tous les acquérir d'un coup. Tu vas en prendre quelques-uns à la fois, les entraîner, et puis faire de la synthèse, et puis tu vas acquérir de nouveaux modèles, synthèse, de nouveaux modèles, synthèse. Ça prend du temps, ça prend des années. Et donc, une fois que tu as une base, comment tu t'en sers concrètement. Parce que c'est bien joli, passer du temps, réfléchir, machin et tout, mais concrètement, comment tu les actionnes ? C'est simplement de la synthèse à l'envers. Dans la synthèse, qu'est-ce qu'on faisait ? On observait les modèles. Ah bah tiens, il y a tel modèle, le lot de gravité, si je balance un kilo par la fenêtre, le caillou tombe, donc j'observe la gravité. Donc plus tu observes d'instances du modèle en réalité, plus tu comprends les finesses. Donc plus tu vois de races de chiens différents, plus tu comprendras ce que c'est qu'un chien, d'accord ? tu pourras identifier différentes traces de chiens avec plus de nuances parce que tu as vu plus de variations donc les cas contrastés Et donc ce qui fait que plus tu l'as entraîné, plus tu es capable de faire l'inverse. Et ça c'est ça, il y a un truc qui est important à comprendre. On trouve un modèle similaire, c'est en langue, qui a le vocabulaire passif et le vocabulaire actif. Donc c'est quoi la différence ? On a plus de vocabulaire passif qu'actif. Le vocabulaire passif, c'est le nombre de mots que tu peux comprendre dans une langue, et le vocabulaire actif, c'est le nombre de mots que tu es capable d'utiliser. dans cette même langue, et qu'il est beaucoup plus faible, parce que c'est plus difficile de se souvenir que de reconnaître. Je veux dire, tu croises, combien il y a de visages que tu croises, que tu vas reconnaître, par contre, si tu dois les citer de tête, tous ces gens-là, tu n'y penseras pas. Tu vas croiser des gens que tu avais complètement en biais, mais que tu vas réussir à reconnaître parce que, tu vas dire, oui, je connais cette personne, tu vois. Donc, les connaissances passives et les connaissances actives. Et donc, c'est toujours plus difficile de faire de la synthèse à l'envers, donc de réutiliser les expériences. C'est pour ça que... tu dois l'entraîner encore et encore et encore et encore. C'est vraiment de la pratique, de manière délibérée. C'est chaque fois que tu tombes sur une situation où tu veux comprendre pourquoi il y a eu un glabaluzza, pourquoi il y a eu un gros résultat, tu veux l'analyser, tu veux le comprendre, tu veux l'intégrer. Et donc du coup, c'est ce qui va rajouter à ton répertoire, c'est ce qui va te permettre d'accrocher plus d'expérience à ton système. Donc, c'est une chose à comprendre. Ensuite, il va y avoir deux grands cas de figure. Il faut bien distinguer, parce que souvent, il y a des détracteurs aussi, notamment Common Cog, qui n'est pas tout à fait d'accord avec le système de Munger, parce qu'en fait, je pense qu'il fait une erreur par rapport au système de Munger, c'est qu'il considère que le système de Munger, c'est seulement un des deux types. Je vais expliquer. Tu as Daniel Kahneman, le psychologue qui nous explique. qu'il y a deux systèmes de pensée. Un système de type 1 et un système de type 2. Je te dis 2 plus 2, 4, c'est le système de type 1, c'est l'intuition, parce que c'est la pensée rapide, on est habitué, on connaît, on l'a répété tellement de fois que c'est intuitif. Et puis il y a la pensée de système de type 2, où là, je dis 342 fois 12 plus 15, où là tu dois t'arrêter, réfléchir et analyser pour trouver la réponse. Ça demande beaucoup plus de ressources, donc voilà, c'est plus difficile. Le système de Munger permet de faire les deux. Le truc, c'est que les deux sont importants. Quand c'est qu'on utilise l'intuition et quand c'est qu'on utilise l'analyse ? Alors, il y a différentes manières de voir les choses. Déjà, dans tous les domaines, tu ne peux pas développer une intuition. Par exemple, tu peux développer une intuition de... pour traverser la route. Tu peux développer une expertise. Basiquement, intuition et expertise, tu peux les interchanger. Plus ton intuition est élevée, plus ton expertise est élevée. On appelle ça l'expertise intuitive. tu traverses la route, tu sais qu'il faut regarder à gauche à droite et tu arrives à dire ok il n'y a pas de voiture, je peux traverser. Donc là c'est relativement évident, on peut développer une expertise. Et là on est sûr de nos décisions parce qu'on voit si c'est une voiture. Et il y a d'autres domaines, ou par exemple la météo, tu ne peux pas développer une expertise en disant je regarde dans le ciel et je peux deviner demain quel temps il va faire. Si tu crois que tu peux le faire, tu te trompes. Tu peux seulement assumer des probabilités. en observant les données, je me rends compte que demain il peut faire beau, il peut pleuvoir, il y a peut-être 30% de chances qu'il pleuve, 40% de chances qu'il fasse beau, et c'est ce que fait la météo, d'accord ? Ils ont des probabilités. Parce que le système météorologique est extrêmement complexe, donc comme je disais avant, il y a des causes à faire, ça c'est des petites billes que tu balances dans une boîte en carton et qui s'entrechoquent, donc c'est difficile de prévoir le chemin d'une bille, et dans ce cas de figure-là, tu ne peux pas utiliser ton intuition. parce que comme le système est complexe et imprévisible on n'a pas les feedbacks nécessaires donc il y a deux choses, on n'a pas les feedbacks nécessaires pour apprendre de nos expériences ni les opportunités, donc ça veut dire que soit le système est trop chaotique et donc du coup pour être prévisible, je veux dire tu prends un dé tu lances un dé, comment tu peux prédire le coup suivant ? Tu peux pas c'est aléatoire, donc il n'y a pas d'expertise de lançage de dé parce que c'est aléatoire, d'accord ? Donc dans ce cas de figure on utilise l'analyse, parce que l'analyse on va pouvoir dire qu'il y a une chance sur 6 que je fasse un 1, une chance sur 6 que je fasse un 2, et donc tu vas pouvoir analyser. Dans ce cas de figure-là, tu vas utiliser des checklists. Dans le cas de figure de l'intuition, tu vas le faire automatiquement. Tu verras que quand tu es dans un... Peut-être que tu rédiges un contenu, c'est de l'intuition. Quand tu es dans une intuition, si tu fais l'effort de synthétiser un peu ça le sense making donc tu vas dire ok c'est ce modèle là qui a l'offre, chaque fois que tu fais l'effort quand tu es en train d'apprendre, à force de répéter ça, tu vas développer des réflexes naturels et ces modèles vont te venir instantanément en tête, tu vas voir la situation, il y a ce modèle ce modèle, ce modèle, ce modèle, il y a cette interaction donc tu sais que ton modèle est connecté à ce modèle donc peut-être tu tires sur un des modèles et les autres viennent avec et tu as d'autres expériences qui viennent et tu as des connexions qui vont se faire naturellement et ça va être beaucoup plus facile de de réfléchir et naturellement tu auras beaucoup plus d'idées, tu auras beaucoup plus de... comment dire... d'idées. Et puis de moins d'angle mort en fait. Tu vas être capable de voir les problématiques parce que tu peux absorber selon les différents modèles, selon les différents angles. Et ça devient de manière automatique parce que tu... le pratique lors de l'apprentissage. Quand tu apprends, tu réfléchis aux ingrédients et non aux recettes. Tu fais l'effort supplémentaire de prendre les recettes et de les exposer en ingrédients. Quels sont les différents modèles ici à l'œuvre ? Et donc du coup, après, tu peux utiliser de manière automatique. Même si tu es dans un domaine où tu n'as pas beaucoup besoin de prendre de décisions analytiques, c'est quand même utile. Un autre moyen de savoir si tu dois utiliser ton intuition, ou faire une analyse ou non quand tu prends une décision, c'est le modèle de faire de la réversibilité à fort impact. Donc c'est la seule raison que tu vas analyser. C'est-à-dire, je prends cette décision, si je me trompe, c'est difficile de revenir en arrière. Il va y avoir des conséquences irréversibles ou quasiment irréversibles. Et après, c'est toujours une nuance. Genre tu vas se marier ou faire un investissement avec toutes ces économies. on a des niveaux de réversibilité qui sont relativement faibles. Bon, se marier, tu peux divorcer, mais il y a quand même des cours relativement importants. Alors que commander un repas à midi, il y a aussi peu de réversibilité. Par contre, l'impact est faible. Donc ça, c'est OK. Par contre, il va y avoir des décisions que tu vas prendre qui sont extrêmement réversibles. Qu'est-ce qui pourrait me venir comme ça en tête ? Oui, tu vas lancer une stratégie de contenu. tu te rends compte dans la semaine que la stratégie de contenu ne marche pas, quelles sont les conséquences ? Bon, tu as perdu une semaine, mais basiquement la semaine suivante, tu peux lancer une nouvelle stratégie. Donc dans ce cas de figure-là, tu ne vas pas passer trois ans à étudier le sujet, à sortir les modèles pour essayer, et pour prendre une décision et stratégiser, machin. Non, tu dis, j'essaye, et tu vas ultra vite, et tu balances, et tu regardes ce qui fonctionne. Tu réfléchis rapidement, tu vas à l'intuition, et tu vois ce qui marche. Et tu n'as pas besoin... dans le détail, de délibérément prendre des décisions. Par contre, si tu n'y arrives pas, tu as 300 000, tu investis 300 000 pour acheter un bien immobilier, là peut-être il faudra un peu plus délibérer. Mais on a tendance, on a plus tendance à être trop délibéré que pas assez. D'accord ? Voilà. Donc ça c'est pour quand c'est qu'on utilise le système. Si on brainstorm, par exemple, allez, je vais faire ça rapidement, donc là je sors mes modèles en psychologie. Je vais faire un lancement de produit. On commence par les mathématiques. bon ben je sais pas, je vais générer 30 000 euros, 50 000 euros pour mon lancement de produit, allez 50 000 j'ai un produit, on va pouvoir faire simple, on est mathématique un produit à 1000 euros, donc mathématiques 50 000 divisé par 1000 d'accord, 50 donc si on si on vend 50 produits à 1000 euros, on fait 50 après là donc on est dans les mathématiques, on peut dire peut-être il va y avoir des taxes, donc là on peut aller dans la finance, comptabilité ok, donc là on va avoir TVA 20%, donc si on veut faire 50 000 nets il faut rappeler 20% en plus il faut compter 120%, donc on va commencer à utiliser des modèles mathématiques c'est pas des calculs de physique nucléaire c'est des trucs mathématiques basiques, c'est important de savoir combien de fois j'ai parlé avec des entrepreneurs qui m'ont dit les maths c'est pas mon truc, je suis plutôt un créatif non, t'es en train juste de me dire que tu ignores une partie de la réalité délibérément Tout le monde est capable de faire 2 plus 2, 5 fois 3 et 10 par 12. 12 par 10. Des bases mathématiques. Ensuite, je vais passer très vite, je ne vais pas te faire toute l'analyse, mais c'est juste pour te donner un exemple. Si je veux faire un lancement qui génère ces 50 000, je vais utiliser l'inversion, comme je disais avant. Quel est le moyen de m'assurer d'échouer ? premièrement ça peut être simplement ne pas faire le lancement donc être perfectionniste il y a des choses qui me viennent naturellement puis ensuite je peux utiliser aussi mes modèles donc je veux dire, premier modèle c'est tendance en psychologie tendance à se réagir à la récompense et à la punition donc là c'est mettre du bénéfice comment je peux ceux qui ne suivent pas ceux qui ne suivent pas ce lancement ils vont être punis d'une manière ou d'une autre comment je pourrais les punir donc si je ne mets pas de bénéfice mais ils ne vont pas avoir le bénéfice, donc du coup, ils n'ont pas envie d'acheter. Tendance à l'influence de la simple association. OK, donc là, je veux associer mon produit à une idée que les gens apprécient déjà. On a ensuite tendance à aimer, adorer. OK, donc il faut le faire à l'envers. Tendance à aimer, adorer. Donc du coup, si j'associe mon produit à quelqu'un qu'il n'aime pas, tendance à éviter le doute rendre mon lancement confus du coup dans le doute ils vont laisser tomber tendance à éviter l'incohérence il va falloir qu'ils changent une habitude qui va les faire passer pour des gens incohérents vis-à-vis de leur père donc du coup ils ne vont pas adopter le produit Tendance à la réciprocité, donc j'oublie de leur donner de la valeur ou alors je les maltraite, donc du coup ils vont me renvoyer l'appareil. Tendance à la preuve sociale, donc du coup je vais démontrer une preuve sociale négative, ou oublier de mentionner la preuve sociale positive, le nombre de personnes qui ont déjà confiance en moi, je vais citer plutôt des chiffres qui vont invalider ça. Tendance à l'influence de l'autorité, donc je vais... Citer une autorité, enfin utiliser une autorité qui va contredire ce que je raconte. Tendance à sur-réagir à la privation. Donc j'oublie de mettre des deadlines de l'urgence, j'oublie de mettre de la rareté. Tendance à sur-estimer ce qui est disponible. Donc je vais mentionner des éléments qui vont attirer leur attention sur des défauts du produit qui ne méritaient pas d'être mentionnés à cette étape-là. Parce que si tu ne mentionnes simplement pas la chose, ils ne vont juste pas y penser probablement. Tendance à se réagir au contraste. Donc là, on a une pensée en noir ou blanc, donc on sait que, si je te dis c'est ça ou ça, le cerveau émotionnel comprend beaucoup mieux. Donc si on est trop nuancé, qu'on part dans les détails, on va les perdre. Tendance au déni pour éviter la douleur. Donc là, ça peut très bien être moi qui suis dans le déni, qui refuse de voir les objections des clients, de lister les objections clients. Quelles sont toutes les raisons pour lesquelles il n'achèterait pas ? On n'a pas envie de faire cette liste, elle n'est pas agréable, mais c'est ça qui fait toute la différence. Donc si moi-même je suis dans le déni et je refuse de voir les objections, ce qui est très très fréquent, tendance à l'amour propre excessif, j'ai tendance à croire que tout le monde aura envie de m'écouter, il va m'adorer mon truc. d'accord, parce que c'est moi, donc du coup là on se surestime, c'est de l'ego, tendance à l'optimisme excessif, on surestime les résultats qu'on va avoir, on sous-estime le temps que ça va prendre, d'accord, on sous-estime l'effort que ça va demander, notamment il y a planning fallacy, tendance à sous-estimer les délais, etc. tendance à la curiosité, ici donc on va oublier de rendre le truc, de créer de la curiosité pour qu'ils aient envie d'acheter, pour pouvoir satisfaire leur curiosité, on va oublier de leur donner de la valeur, d'amener de la surprise dedans, tendance au respect de la raison, donc on va oublier de leur donner une raison de pourquoi on fait ça maintenant de pourquoi on fait ça à cet arrive, de pourquoi on fait cette promesse, donc pourquoi on explique pourquoi on fait ce qu'on fait, tendance à l'envie et à l'âge valoisie donc là on va comment l'envie et la jalousie peuvent ruiner le lancement donc je pourrais me comparer simplement à quelqu'un d'autre qui a fait un lancement similaire et donc du coup je vais essayer de le copier et donc du coup je vais faire une promesse qui n'est pas adaptée c'est des choses qui me viennent comme ça, c'est du brainstorming après tu fais ça rapidement et au micro donc c'est difficile mais tu vois ça me donne plein plein d'idées et ça c'est je peux m'en servir ensuite dans mes textes Là, je t'en sors de trois, mais je peux avoir des centaines d'idées derrière. Tendance à oublier ce qui n'est pas utilisé. Donc là, tendance à l'oubli, courbe de bingo. Du coup, si je ne répète pas encore et encore et encore les mêmes bénéfices, ce que va faire le produit dans chacun de mes communications, eh bien, ils vont oublier. Ils vont même m'oublier, moi, peut-être. Donc c'est le principe de répétition. Donc si je ne répète pas encore et encore, j'aurai un message qui est flou, un message qui est oublié. Donc là, ça c'est aussi important. Tu vois, donc on a tous les grands... Quand je te dis toutes ces choses-là, tu vas me dire, c'est des évidences. Oui, et c'est le principe même du système, c'est de ne pas oublier les évidences. Donc au lieu d'avoir des templates tout fait, et de se dire, bon ben voilà, le lundi je fais un mail là-dessus, le mardi un mail là-dessus, le mercredi un mail là-dessus. Tu vois, genre le lundi c'est une tactique, le mardi c'est une histoire, le mercredi c'est X, le je tu vois. ça n'apporte pas la granularité alors que si on réfléchit selon ces tendances on voit derrière, si je combine toutes ces tendances d'une certaine manière, je vais pouvoir provoquer cet effet Lula-Paludza parce qu'il va y avoir une bonne combinaison de facteurs qui provoquent justement une réaction en chaîne derrière. Bref, je ne te fais pas toute la liste il y en a d'autres. Et en combinaison toute l'astuce c'est évidemment de combiner ces ingrédients d'une manière similaire. qui forment ce Lula Paludza. C'est toute l'expertise. C'est pour ça que je disais, il ne suffit pas de posséder les modèles, il faut les utiliser tous les jours. Il faut voir de manière concrète l'utilisation de ces modèles chez d'autres personnes et développer une intuition sur les différentes manières dont ces modèles sont utilisés. Comme ça, quand toi-même tu en as besoin, tu vas naturellement réorganiser ces ingrédients pour former la recette que tu veux. Mais c'est énormément d'heures de travail, évidemment. Comme je disais, c'est un amplificateur, mais ce n'est pas juste parce que tu connais ces modèles que ça suffit. Vraiment, accrocher l'expérience sur ces modèles est très, très important. Voilà. Pour le système, on a fait le tour. Il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire. Donc, si ça t'a... plus il y a... Donc ça s'inscrivait en deuxième partie d'une newsletter, la newsletter précédente où je parlais de développer sa sagesse de manière générale, comme parce qu'avec sa sagesse, comment ne pas être remplacé en fait par l'IA, la question c'était, et développer la sagesse, les systèmes, et le branding, et quand tu développes ces compétences de fond. tu vas pouvoir grandement augmenter tes chances d'être un remplaceur et pas un remplacé par l'IA. Et donc là, ça devenait en extension sur la partie jugement qui est un des trois piliers de la sagesse qui était trop long pour être développé dans ce podcast. Donc je te renvoie à l'autre podcast. Je te le mets en lien. Et puis si ça t'a plu, n'hésite pas à l'écouter. N'hésite pas à t'abonner. Je te souhaite une magnifique journée. On se retrouve dans un prochain épisode. Salut !

Transcription

  • Speaker #0

    Ok, j'espère que tu vas bien. Je vais te présenter la méthode d'apprentissage de Charlie Munger. Ça fait un bon millier d'heures, depuis quelques années, que j'étudie Charlie Munger. C'est sa méthode d'apprentissage. Selon lui, c'est vraiment ce qui a fait la différence dans sa carrière pro et perso. Il a sa méthode qu'il appelle Elementary Worldly Wisdom. C'est vraiment une méthode pour classer les informations. Je vais y revenir dans un instant. L'avantage de cette méthode, c'est que ça va te permettre de diminuer ta confusion, de diminuer la quantité d'informations absorbées, d'améliorer la qualité de tes décisions face à l'incertitude, face à l'inconnu, d'apprendre plus vite que tes concurrents, d'acquérir des compétences à étiquette et de développer ta pensée indépendante. Donc, de pouvoir, même en l'absence de toutes les informations, pouvoir prendre des décisions et avancer. Déjà, qui c'est Charlie Munger ? Charlie Munger, à l'âge de 31 ans, était divorcé, ruiné. Il enterre un fils qui avait 9 ans, donc décédé d'un cancer. À 69 ans, c'est une des 400 personnes les plus riches du monde. C'est un des penseurs d'affaires les plus respectés de l'histoire. Il a marié sa deuxième femme, à qui il vit depuis 35 ans déjà. 8 merveilleux enfants, 10 nombreux petits-enfants. Il a réussi à passer de A à B, c'est assez extrême, en appliquant sa méthode de worldly wisdom. Il est décédé fin d'année passée, le 28 novembre 2023, et au moment de son décès, il pesait 2,6 milliards de dollars. C'est le partenaire de Warren Buffett qui possédait des parts Berkshire Hathaway. société Berkshire Hathaway et il vaudrait probablement 10 milliards s'il n'avait pas fait des dons à différentes sociétés, différentes oeuvres caritatives donc voilà, c'est le partenaire, l'ex-partenaire de Warren Buffett qui lui pèse 120 milliards, d'accord donc bon, il y a une grande part de chance toujours quand tu gagnes beaucoup d'argent mais derrière il y a consistance, il était très consistant à gagner de l'argent tu vas comprendre la puissance de son système ce que dit Warren Buffett sur Charlie Munger il dit Charlie est le meilleur esprit de 30 secondes au monde il passe de A à Z en un seul mouvement, il voit l'essence de tout avant même que vous ayez fini la phrase donc on a vraiment un penseur extrêmement rapide, c'est pas juste de l'intuition vraiment il a réussi à décortiquer un problème et il te décortique, il te fait un laus de 40 pages pour t'expliquer une stratégie qu'il a pu percevoir instantanément. Donc c'est vraiment quelqu'un qui pense très très vite et il attribue justement cette capacité à penser, à prendre des décisions à son élémentary worldly wisdom qui est la cause principale de son succès selon lui. Et donc, quelques citations de Munger et ensuite on va rentrer dans le vif du sujet. Donc il nous dit, Munger, De même que la civilisation ne peut progresser lorsqu'elle invente la méthode de l'invention, vous ne pouvez progresser que lorsque vous apprenez la méthode d'apprentissage. J'aime bien le petit exemple. Je discute avec un ami et je lui dis Ok, toi t'es sur Windows ou sur Mac ? Il dit Oh là, moi j'en ai aucune idée. Est-ce que tu penses que cet ami c'est quelqu'un qui sait utiliser Word, Excel, Google Sheet, WordPress, Photoshop, une autre application ? Probablement pas. D'accord ? Donc la méthode d'apprentissage, c'est le système d'exploitation pour tes compétences. Donc si tu n'as pas de méthode d'apprentissage, si tu ne sais pas citer ta méthode d'apprentissage et citer les principes de ta méthode, je doute que tu sois un expert en quoi que ce soit. C'est une dure vérité. Pour atteindre un niveau d'expertise, il faut de manière délibérée avoir une stratégie pour atteindre ce niveau-là. D'accord ? Donc, vous ne pouvez progresser que lorsque vous apprenez la méthode d'apprentissage. Donc ça, c'est la première chose de ce que je vous Elle nous dit aussi... Ça c'est une de mes citations préférées. C'est plutôt amusant de s'asseoir et de surpasser les gens qui sont bien plus intelligents que vous, parce que vous vous êtes formés à être plus objectifs et plus multidisciplinaires. De plus, il y a beaucoup d'argent à se faire car je peux témoigner de ma propre expérience personnelle. Donc là il parle de son système multidisciplinaire, c'est le fameux World of Wisdom qu'on va aborder tout à l'heure. Et enfin, dernière petite citation, vous avez besoin des modèles, pas seulement d'une ou deux disciplines, mais de toutes les disciplines importantes. Vous avez besoin des meilleurs 100 modèles de la microéconomie, de la physiologie, de la psychologie et en particulier des mathématiques élémentaires, des sciences dures et de l'ingénierie, et ainsi de suite. Vous n'avez pas à être un grand esprit dans l'un de ces domaines. Tout ce que vous avez à faire, c'est de prendre les grandes idées et de les apprendre tôt. et correctement. Donc là, il nous explique la grande philosophie derrière son système World Wisdom. Et on va détailler... ça peut être un peu flou, un peu abstrait, c'est un sujet un peu geek, mais qui s'en vaut vraiment la peine, c'est pas le genre de contenu le plus populaire sur le web, j'en suis conscient, mais ça a vraiment beaucoup de valeur de comprendre ça, et donc je vais décortiquer ça, et essayer de vulgariser le plus possible chacun des principes, et transformer ça de manière actionnable, parce que t'as sûrement déjà entendu parler des modèles mentaux, il y a beaucoup de monde qui parle des modèles mentaux sur internet, il y a beaucoup d'erreurs, de mauvaises conceptions de ce que sont et comment on utilise les modèles mentaux et donc vraiment j'ai vraiment voulu vulgariser ça et rendre ça surtout actionnable parce qu'il y a cette plainte souvent que les modèles c'est pas très actionnable, d'accord offre et demande concrètement comment je m'en sers etc. Donc je vais te montrer comment transformer ce système pour qu'il soit actionnable, c'est extrêmement important sinon si c'est juste pour étudier de la théorie ça t'amènera nulle part le but c'est de développer une sorte de super framework auquel tu pourras classer toutes tes connaissances ok donc au programme déjà une petite vue d'ensemble Ensuite, on va parler de la latticework et des modèles mentaux, on va voir comment ça s'intègre. On va parler de synthèse et d'instantiation. C'est des mots un petit peu techniques, mais tu verras, t'inquiète, c'est pas si compliqué que ça à comprendre. On va parler de l'éthos d'organisation fondamentale, qui est un des éléments les plus négligés lors de l'approche du système de Munger, qui fait toute la différence. Des erreurs, comment éviter les erreurs, la philosophie derrière le système. Le principe de flexibilité cognitive, encore une fois un grand terme pour dire des choses relativement simples, et puis on terminera par un exemple concret de comment utiliser le système. Alors, vu d'ensemble, citation pour ouvrir le premier chapitre, qu'est-ce que Elementary Worldly Wisdom ? Donc la Munger qui nous dit qu'est-ce que Elementary Worldly Wisdom ? Eh bien, la première règle est que vous ne pouvez vraiment rien savoir si vous vous contentez de vous souvenir de faits isolés. si les faits ne sont pas accrochés ensemble sur une structure de théorie, vous ne les avez pas sous une forme utilisable. Donc là, il y a beaucoup de choses dans son système, donc il nous résume un petit peu sa manière de fonctionner. Alors, de manière générale, pour comprendre qu'est-ce que c'est le système, comme je l'ai dit tout à l'heure, imagine un système d'exploitation. qui sert à organiser tes connaissances. Ça, ça permettra de t'en resservir de manière délibérée lorsque tu prends des décisions, c'est-à-dire que tu prends une checklist et tu passes la checklist, ou alors de manière automatique lors de l'exécution. Parce qu'on n'est pas toujours avec des checklists, quand tu es en train de rédiger un contenu, tu n'es pas en train de passer une checklist, tu fais les choses intuitivement. Donc on va voir, il y a ces deux types d'expertise. Donc, ça permet d'organiser les connaissances. On organise les connaissances dans un objectif précis, celui d'éviter de commettre des erreurs. Le but, j'en reparlerai, ce n'est pas de faire des actions très brillantes, de faire des grandes choses, c'est d'éviter de faire des grosses conneries, basiquement. C'est beaucoup plus facile d'éviter de faire des grosses conneries que de faire des choses brillantes. Et si tu évites de faire des grosses conneries, tu auras naturellement beaucoup plus de succès que la moyenne des gens. Parce que la moyenne des gens font tellement de conneries dans leur quotidien, c'est ce qui maintient la moyenne. Donc il suffit d'enlever quelques-unes de ces grosses erreurs et tu sors de la moyenne. Donc cette idée elle est très intéressante, ça veut dire que ce qu'il est en train de nous dire c'est que tu n'as pas besoin d'être un génie. t'as besoin d'éviter d'être un gros débile. Et que la moyenne, ce sont un peu des gros débiles. Parce qu'on est irrationnel et qu'on fait beaucoup de conneries. Tu vois, je veux dire, par exemple, tu veux perdre du poids, tu peux soit rajouter de la salade, soit arrêter d'aller au McDo. Ici, on ne parle pas de faire des grandes choses, de trouver la diète parfaite, machin et tout. On dit, ok, quels sont les grands éléments, les gros problèmes ? Et on les retire. Et si on retire ces gros problèmes, ces grosses erreurs, eh bien, on atteindra notre objectif. Donc ici, c'est vraiment cette philosophie qui est un petit peu spèce, mais qui est vraiment à l'envers. On aura l'occasion de développer ça. tout au long de ce podcast. La meilleure métaphore que j'ai trouvée pour que tu comprennes la philosophie du système, c'est celle des recettes versus des ingrédients. Les cuisiniers, la plupart des gens pensent en recettes. Ils ont besoin d'une méthode, ils ont besoin d'un template, ils ont besoin d'un framework pour pouvoir obtenir un résultat. Ils suivent le framework, ils suivent le template, et bam, ça crée un contenu, ça crée un lancement. Donc la recette, elle va créer le repas. Et si tu suis la recette correctement, tu vas avoir un repas qui a telle ou telle saveur. De l'autre côté, il y a les chefs cuistots qui, eux, veulent comprendre en détail les ingrédients et comment ces ingrédients interagissent entre eux. Si tu mélanges du sel, du poivre, du gingembre pour faire un poulet, si tu rajoutes du sucre et puis du miel, peut-être que ça va donner une autre saveur. Du coup, les experts ne réfléchissent pas au niveau des recettes, ils réfléchissent au niveau des ingrédients. Leur but, c'est de comprendre de manière granulaire comment les ingrédients interagissent ensemble. Et... Alors, ils peuvent s'inspirer des recettes, mais ils veulent toujours exploser la recette en ingrédients et faire cet effort supplémentaire de dire, ok... si je fais ça, ils vont expérimenter cet ingrédient. Alors quand ils vont observer un autre plat, ils ne vont pas se contenter encore une fois de la recette, ils vont essayer de voir, là il a fait ce mélange-là, et il va essayer de comprendre les interactions entre les différents ingrédients. Quels ingrédients sont présents, et comment ils interagissent ensemble pour former quelle saveur. Ces ingrédients sont les modèles mentaux. Et ces modèles mentaux, Donc nous permettre de comprendre finalement comment le monde fonctionne. Le monde fonctionne pour, basiquement, il y a un modèle qui est très intéressant, c'est celui des causes à effet. D'accord ? Action A qui amène à action B, action C, ou bien phénomène A qui amène à phénomène B, phénomène C, phénomène D. Et tout est interconnecté. Le truc c'est que le monde... n'est pas linéaire. Ce n'est pas parce que tu fais A et qu'il se passe B que c'est parce que tu as fait A qu'il s'est passé B. C'est un peu bizarre, mais la corrélation n'est pas causale. Ça veut dire qu'on peut croire qu'une action A va amener un résultat B, alors qu'en fait, il y a un facteur chance et qui n'est pas toujours facile à identifier. Pourquoi ? Parce que le monde, c'est une grande soupe de conséquences, de causes et de conséquences qui s'entrechoquent. Imagine, tu prends une boîte en carton et tu lances des billes dans la boîte en carton, si deux billes tapent ensemble, tu vas voir une des billes qui va aller dans une direction, ça ne veut pas dire qu'elle va continuer dans cette direction. Elle va être tapée par plein d'autres billes en cours de route, ce qui fait que c'est très difficile à prévoir la direction des billes dans ce chaos. Donc ça c'est vraiment l'effet, c'est cause à effet de la réalité. Et donc du coup quand tu regardes ces billes qui s'entrechoquent, qu'est-ce que tu fais pour comprendre un petit peu comment elles fonctionnent ? Et bien tu vas les observer individuellement. et bref donc le principe des modèles mentaux c'est ça c'est de comprendre les blocs fondamentaux de la réalité pour identifier les forces et voir quels sont les... toi tu vas se dire qu'il y a quelques grandes forces qui vont être responsables la majorité des résultats tu vois on a le principe d'exponentiel effet boule de neige, loi de Pareto ce que Munger appelle l'effet Lula-Paludza quand il s'agit de la psychologie, on y reviendra Et donc le but c'est finalement, l'elementary world wisdom c'est quoi ? C'est l'expertise de comprendre et de provoquer des résultats exponentiels, des Lula-Paludza. Munger vraiment travaillait à identifier les Lula-Paludza. Quelles sont les quelques causes parmi tout ce bordel ? qui sont responsables de la majorité des résultats. Et comment ces causes ou ces ingrédients interagissent ensemble, de manière positive ou négative, parce qu'il y a des forces et des contre-forces, pour provoquer tel résultat. Et c'est très intéressant de voir les choses comme ça, plutôt qu'un simple framework, parce que je peux me dire si je suis la méthode de quelqu'un d'autre, finalement, qu'est-ce que je vais m'emmerder et essayer de tout décortiquer ? Eh bien le problème, c'est que ton contexte à toi est différent du contexte de celui qui te fournit la méthode. Tu vas avoir des traits de caractère qui sont différents, un timing qui est différent, une industrie qui est différente, des avantages qui sont différents, etc. Des préférences qui sont différentes. Donc, ton cas de figure est unique. Il n'y a pas deux cas de figure pareils. Et donc, comment tu fais quand il n'y a pas vraiment de cas à copier concrètement ? Tu veux identifier les ingrédients pour pouvoir créer ta propre recette. Et si tu regardes d'ailleurs tous les experts qui t'enseignent leur méthode, chacun a une méthode bien à eux. Pourquoi ? Parce que finalement, ce qui compte, c'est pas tant la méthode, mais c'est plutôt la compréhension des ingrédients. Et ils ont créé une méthode qui fonctionne pour eux dans leur contexte. Et ensuite, ils disent, ben voilà, ça a marché pour moi. Faisons ce que tu veux. Et toi, alors, tu vas évidemment prendre la méthode, la recette, l'implémenter, mais tu vas te rendre compte qu'elle marche pas autant bien que celui qui te l'enseigne. Parce que peut-être tu la comprends pas aussi bien que lui, mais aussi parce que ton contexte, c'est différent. Et donc... À ce moment-là, on passe du cuisinier au chef et on décortique la méthode et on va pouvoir comprendre. Ma méthode, dans mon cas de figure, elle fonctionne ou ne fonctionne pas. Et en réorganisant les concepts, les modèles derrière une méthode, en les connectant à une structure théorique, on va voir ça juste après, tu vas pouvoir comprendre le monde d'une manière qui est bien plus nuancée, précise et efficace. Je te donne un exemple, on va faire à la volée un petit exemple. Alors, ça c'est pour la vue d'ensemble. Première partie, latticework. Qu'est-ce que c'est ? Alors latticework, j'ai gardé le terme en anglais parce qu'en français, treillis, c'est un petit peu bizarre. Donc la latticework, c'est finalement la structure théorique. Donc là, Munger nous dit, pour l'homme qui n'a qu'un marteau, chaque problème ressemble à un clou. Et cela fonctionne merveilleusement pour enrayer toutes les professions, tous les départements universitaires et en effet la plupart de la vie pratique. Donc, qu'est-ce qu'il nous dit là ? Il nous dit que... Donc, finalement, si tu n'as qu'une compétence, marketing, tu vas avoir tous les problèmes comme des problèmes marketing. Ah oui, je ne gagne pas assez d'argent avec mon business, j'ai un problème marketing. Et Munger nous dit, attention, si vous pensez uniquement à marketing, vous n'allez pas voir qu'il y a tout un tas d'autres causes possibles que vous ne comprenez pas. Et le but de la Lattice Work, c'est justement d'étudier différentes disciplines. et les interconnecter ensemble pour pouvoir réfléchir selon différentes perspectives. D'un point de vue marketing, d'un point de vue finance, d'un point de vue psychologie, d'un point de vue biologie, d'un point de vue mathématiques. et pour pouvoir interconnecter les disciplines, comme je disais avant, il faut disloquer les ingrédients, les principes, les modèles derrière chacune des disciplines pour voir ensuite comment ces modèles interagissent. Donc un modèle, déjà peut-être basiquement, je vais te donner un exemple de modèle mental, je pourrais te dire un chien ou la loi de Pareto. Quand tu croises un chien, comment tu sais que c'est un chien ? ton cerveau va comparer ce qui, selon tes 5 sens, te renvoie des signaux du chien, donc visuel, auditif, kinesthésique, olfactif et gustatif. Les 5 sens, ça va cog. Et selon ces 5 sens, tu as un modèle qui est formé. Tu sais le bruit que fait un chien, différents types de chiens, à quoi ça ressemble. Et plus tu vois de types de chiens, de races de chiens différentes, plus ton modèle va s'affiner. Et donc plus tu seras capable de reconnaître ce que c'est un chien. Si tu vois un chien, mais avec des ailes de dragon, tu te diras, attends, c'est quoi ce truc ? Tu te diras, tiens, c'est un chien avec des ailes de dragon, mais finalement, est-ce que c'est vraiment un chien ? Tu vois ce que je veux dire ? Évidemment, ça n'existe pas. Mais tu vois, notre cerveau compare la réalité à ses modèles. Ce qui nous permet de donner un sens à ce qu'on voit. Et le problème, c'est que le sens qu'on donne, il n'est pas toujours juste. Plus tes modèles sont précis, plus le sens que tu vas donner sera proche de la réalité. la carte n'est pas le territoire c'est à dire si tu observes une carte de métro ou une carte de, peu importe d'une ville ou du monde tu vas avoir un certain niveau de détail qui te permet d'avoir une vue d'ensemble mais tu n'auras pas autant de détail que la vraie vie tu auras des incohérences sur la carte des erreurs sur la carte Sachant que la carte est imprécise, est-ce que forcément elle est inutile ? Non, parce qu'elle nous permet justement de trouver la direction. Les modèles, c'est pareil. Les modèles sont imprécis, sont faux, mais sont utiles. Et donc, si tu utilises les mauvais modèles pour observer la réalité, tu vas te retrouver à un mauvais endroit à prendre des décisions à la con. Et donc, du coup, on veut développer des modèles en lesquels on a confiance. Et donc, évidemment, on va aller se diriger vers les disciplines. qui sont les plus robustes, les disciplines qui ont des modèles les plus testés. C'est le but de la science, c'est de dire, tiens, voilà une théorie, voilà un modèle, et à quel point il est solide. Le modèle de la gravité, par exemple, à quel point il est solide. On peut voir qu'on a une corrélation, on peut mesurer les phénomènes de manière extrêmement précise grâce au modèle de la gravité. Donc on sait qu'on a un modèle qui est robuste. d'autres modèles qui sortent de Youtube de certains gourous qui ne sont pas du tout testés qui les mecs ont oublié ça sur une feuille de papier et te l'enseignent l'après-midi même si tu apprends ce genre de modèle t'es dans la merde d'accord ? donc là je t'ai cité un modèle un modèle concret qui observe un chien mais ça possède des modèles abstraits comme la gravité je t'ai dit avant ou la loi de Pareto ce ne sont pas des modèles que tu peux directement observer dans la réalité c'est plus abstrait, tu peux voir le fait que quelque chose tombe mais tu n'observeras pas la gravité concrètement d'accord ? Voilà, donc ça c'est un modèle. Comment tu trouves des modèles ? Il y a différents sources, je peux te citer les plus connues. Il y a Farnham Street, donc fs.blog, il y a LessWrong, il y a Peter Kaufman qui a une approche intéressante pour étudier les modèles, il a lu tous les Discovery Magazine et il a extrait les modèles. il y a Wisdom Theory One Unread Mental Model c'est tout en anglais la littérature là dessus on a Pour Charlie Almanach qui est le système de Munger c'est sûrement le plus complet de tous ça regroupe les différents discours qu'il a pu faire dans sa vie et puis une synthèse du système on en a un autre qui est un petit peu moins bien mais qui est aussi intéressant qui distille le système c'est Seeking Wisdom de Peter Bevelin puis enfin on a sur Youtube on a Psychology of Misjudgment qui est un des discours de Munger que tu retrouves aussi dans Pour Charlie Almanach qui liste toutes les tendances psychologiques que j'utilise quotidiennement d'ailleurs très utile pour tout ce qui est marketing donc il liste ses principes ici on va aborder je ne vais pas t'aborder chacun des modèles dans ce podcast parce que tu les trouves sur internet merci Ce qui m'intéresse, c'est de te donner la méthodologie derrière comment les employer. Donc ça, c'est où trouver les modèles. Ensuite, quand tu tombes sur un modèle, comment tu filtres un modèle ? Parce que tu ne veux pas prendre tous les modèles possibles. Tu veux vraiment te focaliser sur la qualité avant la quantité. Et donc pour ça, pour moi, il y a deux grands filtres. Donc déjà, les sources fondamentales. Est-ce que ça vient d'une source fiable ? C'est-à-dire, est-ce que ça vient des sciences ? Ou est-ce que ça vient d'experts pratiquants ? en qui tu as confiance. Souvent, on croit que c'est des experts, mais ce n'est pas vraiment des experts. Ce n'est pas toujours évident à reconnaître un expert d'un non-expert quand soi-même on ne l'est pas, parce qu'on ne possède justement pas les modèles nécessaires pour évaluer est-ce que c'est quelque chose de qualité. Quand tu apprends, je suis en train de me mettre à chat GPT, à tout ce qui est modèle LLM. Le problème, c'est que je cherche des experts, mais je n'arrive pas à reconnaître un prompt de qualité d'un prompt qui n'est pas de qualité. Donc j'ai tendance à écouter les mauvaises personnes. Et plus tu progresses, plus tu arrives à reconnaître la compétence et donc sélectionner les experts. Donc là c'est la première partie pour filtrer un modèle. La deuxième partie c'est l'invariance. C'est-à-dire est-ce que le modèle est intemporel et universel ? Donc plus le modèle existe depuis longtemps, plus il a de chances d'exister pendant longtemps. C'est l'effet Lindy. Et puis universel c'est est-ce que ça fait partie d'une science fondamentale qui permet d'être implémentée ? dans d'autres domaines, comme par exemple la psychologie, c'est des modèles universels qui permettent d'être appliqués de manière relativement large à tout ce qui contient des systèmes sociaux. Quand je dis système social, je ne parle vraiment de la pensée en système, pas de système social. Donc tout ce qui concerne les interactions humaines. Donc, filtrer un modèle, voilà comment filtrer un modèle. Rapidos. Ensuite, une fois que tu as trouvé un modèle, tu veux l'encoder. Par exemple... loi de Pareto, super modèle, un modèle économique, qui d'ailleurs, on va voir tout à l'heure, est lié à un modèle plus profond mathématique. Donc premièrement, tu veux définir le modèle. Qu'est-ce que c'est ? Tu veux une définition actionnable, parce que souvent la définition de dictionnaire n'est pas très pratique. Donc là, en Pareto, on a le 20% des causes responsables du 80% des conséquences. Donc tu veux pouvoir expliquer le modèle à un enfant de 10 ans, ça c'est la méthode de Feynman technique de Feynman tu vas expliquer simplement en des termes très très simples comment le modèle fonctionne le but c'est que tu sois capable de le vulgariser mais t'es pas obligé de savoir faire les maths derrière t'as pas besoin d'avoir un niveau académique comme disait Munger tout à l'heure tu dois juste être capable de reconnaître le modèle connaître la tendance du modèle quand tu étudies une courbe de Gauss tu dois savoir à quoi ça ressemble une courbe de Gauss et comment cette distribution elle opère et donc il y a des modèles d'un courbe de Gauss et tu vas avoir aussi des distributions extrêmes comme Pareto, des lois de puissance tu vas te rendre compte que la distribution n'est pas la même, et dans quel cas de figure on est sur une courbe de Gauss dans quel cas de figure on est sur une loi de puissance ça c'est très important pour prendre des décisions, pour maximiser, comment tu prends tes décisions, tu n'as pas besoin de comprendre faire le calcul à 3 décimales pour t'être un physicien hors pair ça ne nous intéresse pas, ce qui nous intéresse c'est d'être globalement juste, il nous dit je préfère être généralement dans le juste que spécifiquement faux. Et donc, il va tirer dans les grandes lignes, ok, ça, ça a l'air d'être juste, ça, ça a l'air d'être faux. Quelles sont les probabilités ? Donc, il va plutôt faire des estimations. Les modèles nous servent à estimer. Donc, on veut être capable d'expliquer, de vulgariser, sans avoir besoin d'être un grand expert en physique quantique, par exemple. Ensuite, si tu veux, le modèle associé à la discipline la plus fondamentale. J'aurai l'occasion de t'en parler, mais en gros, si je te dis la gravitation, à quel domaine ça appartient ? Est-ce que ça appartient à la psychologie ? Est-ce que ça appartient aux mathématiques ? Est-ce que ça appartient à la physique ? Et quel est le domaine le plus fondamental ? Parce qu'il y a des domaines plus fondamentaux que d'autres. On va voir après. Il y a un ordre, je te le donne juste après. Et tu veux toujours utiliser tout d'abord les modèles les plus fondamentaux avant d'utiliser les modèles plus complexes. Donc une fois que tu es associé, tu dis ok, ça c'est le modèle, la loi de la gravité, c'est le modèle qui appartient à physique. Donc je mets ça dans la case physique. Ensuite, tu vas créer un prompt, en gros pour te souvenir d'utiliser ce modèle. Et ça peut être une forme de question, ça peut être un principe et ou un symbole. D'accord ? Tu peux te faire une carte avec des images si tu veux, comme ça après tu as une checklist imagée et tu vois tes modèles. Et donc une question, tu vois, quelles sont les 20% des causes qui provoquent le 80% des résultats ? Ça pourrait être la question. derrière Pareto que tu pourrais utiliser. Par exemple, en physique, j'ai la théorie de la relativité. Quels sont le contexte et les perspectives ? Je comprends les bases de la relativité, c'est pour faire les calculs derrière. Je comprends qu'en fonction de quelle perspective tu adoptes, tu verras la réalité sous un autre angle. Il y aura des nuances. Du coup, tu veux comprendre les différentes perspectives. L'inertie, par exemple, quel est le mouvement et les forces qui s'y opposent ? Action-réaction, quelle est l'action et sa réaction opposées ? Réciprocité, quelle est l'image projetée et renvoyée ? Quelle image projetée et renvoyée ? Donc toi, en réciprocité, en physique, la manière dont je m'habille, ça va être projeté. Qu'est-ce qui va m'être renvoyé en fonction de comment je m'habille, par exemple ? thermodynamique, quelle énergie a-t-elle changé, etc. Donc là, j'ai des questions qui me permettent de réfléchir au modèle, et des questions qui m'amènent à d'autres questions. Voilà, donc ça permet d'encode les modèles. Donc on trouve le modèle, on filtre le modèle, on encode le modèle, et enfin on instancie le modèle. Je vais t'en parler dans la partie suivante. Donc ici, il s'agit d'utiliser le modèle. Si tu possèdes simplement la théorie sans jamais t'en servir, le modèle ne te sert basiquement à rien. Un modèle, c'est juste une valise pour venir ensuite accrocher tes expériences. et tu peux organiser les expériences d'une manière cohérente et venir les retrouver donc ça c'est vraiment très très important à comprendre j'y reviens tout à l'heure donc ça c'est un modèle, comment tu développes un modèle ensuite il n'y a pas qu'un modèle évidemment tu veux une approche multidisciplinaire comme je disais avant donc Alors, il a pu chercher des modèles dans différentes disciplines. Et là, je les ai listés dans l'ordre de fondamentalité du Lomonger. Donc, on a mathématiques. Ça, c'est le plus important. Mathématiques fondamentales. Il n'y a pas besoin de faire des trucs avancés, de l'analyse et compagnie. Tu as sûrement déjà des bonnes bases en mathématiques. Statistique. Donc, ça, c'est intéressant, tu vois, comprendre les différents modèles en statistique. Si je t'en cite deux ou trois, tu vois, on va, par exemple, avoir tout ce qui est probabilité. on va avoir maximum le calé global mais c'est déjà presque la même mathématique récréation vers la moyenne, point d'inflexion, échantillonnage les intérêts composés, la distribution etc etc je sais que c'est pas ultra sexy je sais, par contre une fois que tu comprends ces bases vraiment ça te permet de de connecter tout le reste à ça donc physique, chimie donc mathématiques, statistiques, physique, chimie ingénierie biologie, psychologie, économie, et enfin on termine avec ton cercle de compétences. Donc le cercle de compétences c'est ta spécialisation, c'est ton expertise, si t'es pas un marketeur, tu viens marketing. C'est-à-dire que tu vas avoir des modèles dans chacun de ces domaines, et tu veux commencer par expliquer les modèles fondamentaux. Avec des modèles fondamentaux, donc avant de dire pourquoi mon lancement n'a pas marché, utilisons les modèles en marketing pour expliquer pourquoi ça n'a pas marché, non, on va déjà voir les mathématiques. Est-ce que je peux expliquer avec les mathématiques la raison de mon échec ? Est-ce que je peux expliquer avec les statistiques, avec de la physique, avec de la chimie, avec de l'ingénierie, avec de la biologie, et ensuite avec de la psychologie, en fin de l'économie, et pour terminer, avec du marketing ? On a tendance à vouloir directement commencer à expliquer les choses avec le marketing. parce que c'est plus tactique, c'est plus direct, c'est plus facile. Donc il y a un effort supplémentaire à faire, mais c'est ce qui fait toute la différence. Une fois que tu as appris l'habitude, ça te permet de commencer à réfléchir avec des modèles plus fondamentaux, ce qui fait que tu auras une capacité à être beaucoup plus interdisciplinaire dans ta récolution. Bref, le cercle de compétences, donc Munger appelle ça le cercle de compétences, c'est une manière de dire quelles sont les limites de ton expertise, tu veux connaître les limites de ton cercle. et rester dedans. Il nous dit, si vous jouez à des jeux où d'autres personnes ont les aptitudes et pas vous, vous allez perdre. Et c'est une prédiction aussi certaine que c'est possible. Donc, il y a des choses, on a des aptitudes, on a des compétences, on a des avantages. Trouve-les. La taille du cercle n'est pas importante. Tu trouves un petit cercle. Donc, tu as le principe de se nicher, par exemple, c'est un micro-cercle. Mais si tu es le meilleur dans cette micro-niche, même s'il y a 500 personnes, ça concerne 500 personnes dans le monde, ces 500 personnes-là, elles viendront vers toi. une bonne partie en tout cas viendra vers toi parce que c'est toi l'expert là-dedans et ensuite tu voudras étendre progressivement ce cercle, mais tu n'as pas besoin d'avoir un cercle qui est non plus ultra étendu, certaines personnes ont des cercles beaucoup plus larges que l'autre, ils gagnent beaucoup plus mais l'importance du cercle elle est moindre, je veux dire si tu vas en dehors de ton cercle tu vas gagner beaucoup moins, tu vas faire beaucoup plus d'erreurs parce que tu connais moins bien le domaine. Donc ce que je veux dire, c'est qu'il ne suffit pas de posséder les modèles mentaux pour être capable de prendre des décisions incroyables dans tous les domaines, ça, ça n'existe pas. Tu dois évidemment être spécialiste, avoir beaucoup de pratiques dans ton domaine, connaître énormément de choses, et ensuite, ces modèles-là sont un amplificateur cognitif, comme dit Menger. C'est ce qui permet de décortiquer ton expertise de manière beaucoup plus granulaire, parce que tu comprends les blocs fondamentaux de la réalité. D'accord ? Voilà. Ça, c'est l'approche multidisciplinaire. Donc, du coup, pour éviter, comme disait Munger, le syndrome du marteau, on va chercher dans les différentes disciplines pour expliquer une problématique, et en commençant pour la discipline la plus fondamentale. Imagine aussi le principe de latticework. Une autre manière de l'illustrer, c'est l'arbre sémantique de connaissance. Donc, imagine un arbre. On a Munger, Alan Musk, qui est du même avis que Munger, qui nous parle de cet arbre sémantique, qui nous dit... Il est important de considérer les connaissances comme une sorte d'arbre sémantique. Assurez-vous de comprendre les principes fondamentaux, donc là on est sur l'immonelle, c'est-à-dire le tronc, et les grandes branches, avant d'entrer dans les feuilles de taille, sinon elles n'auront rien pour s'y accrocher. Tu vois ? Et donc là, on a une autre métaphore qui dit exactement la même chose que Charlie Munger. Donc c'est des gens qui ont énormément de connaissances, tu vois, Elon Musk, il connaît beaucoup de choses, qu'on soit d'accord ou pas avec, et qu'on pense que ça reste quand même quelqu'un qui connaît énormément de choses. Et donc du coup, ce qu'il nous dit, Munger, c'est la première règle est que vous ne pouvez vraiment rien savoir si vous vous contentez de vous souvenir des faits isolés. Tu vois, et donc ça correspond vraiment à ce que dit Musk. C'est-à-dire, avoir les grandes branches et le tronc avant d'entrer dans les feuilles des tailles. Sinon, elles n'auront rien pour s'y raccrocher. Donc, on est en train de construire une structure de théorie. Commençons vraiment par les bases. On a des bases relativement larges. Tu vois, les mathématiques, c'est relativement large. Et sur les mathématiques, on peut venir... connecter des modèles plus spécifiques. Donc vraiment, tu vas connecter, comme toi, tu as le tronc, donc la latticework, les grandes sciences, c'est juste le tronc, et ensuite, ton expertise, ça va être les branches, et les tactiques, ça va être les feuilles. Et donc du coup, toutes ces branches et ces feuilles viennent se connecter sur ce tronc central, et c'est pour ça que je te parle d'un OS, d'un système d'exploitation pour ton cerveau qui permet d'organiser tes connaissances. Parce que la plupart des gens, il y en a beaucoup qui ne cherchent que les feuilles, ils sont juste dans les tactiques. Donc certains qui étudient... des disciplines comme le marketing qui sont dans les branches, c'est la majorité, et quelques personnes qui prennent le temps de bâtir le tronc et de venir connecter tout le reste autour. Et là, tu as un amplificateur, et là tu peux créer une vraie expertise et c'est ce qui te permet, une fois que tu comprends ça, une fois que tu peux développer une expertise, puis une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième. Si tu n'as pas développé concrètement cette structure de cette manière-là, tu vas, comment dire, compartimentaliser tes apprentissages et ça va être beaucoup plus difficile de raisonner avec du bon sens et tout ça. Voilà. Donc, ça c'est l'arbre. Donc, je vais te donner après, il y a cette logique, je te parlais d'interconnexion, tu vois, donc la latticework, j'aime bien ce moment-là, tu vois, comme un treillis, ou comme un arbre, mais qui est des interconnexions, donc tu as des modèles de différentes disciplines, qui sont finalement, juste une autre théorie qui observe un phénomène similaire. Je vais te donner des exemples, tu vas aussi avoir des modèles qui expliquent d'autres phénomènes. Par exemple, en physique, tu as la friction, d'accord, donc plus il y a de friction, plus c'est difficile d'avancer imagine, tu as une friction à viscosité imagine que tu es collé quasiment au sol tu n'arrives quasiment pas à avancer, ça demande beaucoup plus d'énergie donc dans la nature il y a de la friction partout friction de l'air, le poids que tu fais, la gravité tout est friction et donc du coup derrière la biologie il y a un principe qui s'est développé en réponse à cette friction, c'est l'économie d'énergie parce que chaque friction fait que tu dois dépenser de l'énergie, et donc du coup, comme l'énergie peut être relativement rare, on veut forcément économiser cette énergie. C'est-à-dire que si tu es dans l'espace, tu peux te laisser dériver infiniment, il n'y a pas de friction, et donc du coup, tu ne décélères pas. Principe d'inertie. Et donc du coup, cette économie d'énergie, ça c'est de la biologie, elle se transcrit en psychologie avec les biais cognitifs, qui sont des heuristiques. Au lieu de... Chaque fois refaire tout l'exercice de réflexion, on a un raccourci. On dit quand ça, alors ça. Les biais cognitifs sont utiles pour économiser l'énergie. Là, on a un exemple. Dès que tu comprends les bases, tu peux les interconnecter ensemble comme ça. Et dire ça, donc ça, donc ça, donc ça. Et c'est ce qui te permet de créer le tronc jusqu'au feu. Et donc les biais cognitifs, après, on peut les réutiliser. en marketing, et dire, ben voilà, le biais de confirmation, comment je peux m'en servir en marketing quand je rédige un texte ? Je dis, ah ben tiens, je vais rédiger selon les croyances existantes du client. Je vais éviter de contredire les croyances du client, parce que si je le contredit, je vais déclencher son biais de confirmation, et donc je vais créer de la réaction. Et donc il va forcément se détourner. Bref. Ok, donc un autre exemple, on va avoir action-réaction en physique. qui consiste à déterminer quelle est l'action et sa réaction opposée. Toute action a une réaction opposée équivalente. Et donc, on retrouve un principe similaire en psychologie, c'est l'effet de réciprocité. D'accord ? Si je te frappe, tu as envie de me frapper. Et si je te dis quelque chose de gentil, tu as envie de me dire quelque chose de gentil. Donc, disons des choses gentilles. Et donc, tu vois, on voit des similitudes entre les différents modèles et on peut comprendre que... Je veux dire... il y a cette logique que quand tu apprends un domaine, tu dis moi je suis physicien, moi je suis marketeur, je vois le monde selon cet objectif, selon cette perspective mais le problème c'est que le monde ne fonctionne pas selon une discipline il ne fonctionne pas selon le marketing ou selon la biologie le monde c'est juste une réalité et ces différentes disciplines contiennent juste des modèles pour interpréter cette réalité donc toutes les disciplines étudient la même réalité à différents niveaux. Tu prends l'astronomie et tu dis le ciel, les planètes, alors que tu peux apprendre la physique moléculaire. On est plus sur les molécules. Donc on va avoir, on va étudier la réalité à différentes échelles. Alors évidemment, au niveau de la physique quantique, on va avoir des règles qui sont différentes de la physique traditionnelle, de la physique mécanique. Mais, de manière générale, on étudie la même réalité. Et on essaie d'ailleurs de comprendre pourquoi on voit en fait soit d'un point de vue quantique, on voit des règles différentes d'un point de vue mécanique, et on essaie d'unifier cette théorie. Bref, je ne saurais pas te donner des détails là-dessus, mais je n'en ai pas besoin. Ensuite, un autre exemple encore, en biologie, la sélection naturelle, ce qui pourrait nous amener derrière à comprendre le principe des généralistes et des spécialistes. La sélection naturelle, c'est celui qui s'adapte, qui survit. Ce n'est pas le plus fort, c'est celui qui s'adapte le plus vite. D'accord ? Est-ce que c'est mieux d'être un généraliste ou un spécialiste dans un monde qui change beaucoup ? C'est mieux d'être un généraliste. Si tu comprends la sélection naturelle, tu comprends que tu veux être un généraliste. Certes, le généraliste, il est moins optimal dans ses résultats. Par contre, sur la durée, il va être plus résilient. Parce qu'il est capable de s'adapter, parce qu'il a plus de connaissances, parce qu'il a plus d'adaptabilité. et donc du coup il va durer parce que le spécialiste il va être optimal dans un contexte donné mais si ce contexte change il perd tout son avantage et donc du coup il se retrouve à la merci des prédateurs environnants et donc tu vois là on comprend là tout de suite ça me fait penser à un autre modèle en mathématiques qui est le maxima local et le maxima global Global maximum, local maximum, c'est-à-dire que est-ce que tu optimises pour un résultat local ou un résultat global ? Quand tu es spécialiste, tu optimises pour un résultat local, c'est-à-dire court terme. Local, ça peut être d'un point de vue temporel ou dimensionnel. Dans un contexte donné, j'optimise pour gagner énormément sur une fraction du temps. Ou alors, j'optimise pour gagner toute ma vie. Donc là, c'est global. Et souvent, quand tu optimises localement, tu vas avoir un maximum local qui est beaucoup plus faible que le maximum global. Mais pour avoir un maximum global beaucoup plus élevé, il va falloir... sacrifier du maximum local. Par exemple, si tu veux avoir plus de plaisir dans la vie de manière générale, il va falloir sacrifier le plaisir de manger des glaces sur le court terme. Au lieu d'optimiser local, t'optimise global. Donc là, on a un modèle mathématique, statistique, qui nous permet de tirer des réflexions relativement intéressantes, genre... si je fais un lancement de produit, est-ce que je vais optimiser localement ou globalement ? Si je raconte n'importe quoi pour vendre plus, donc j'optimise localement, au détriment de ma réputation, donc je n'optimise pas globalement, au contraire, j'aurai tendance dans l'avenir à perdre plus que gagner. Bref, voilà quelques exemples d'interconnexion, de modèles qui nous permettent de raisonner de manière relativement large. Donc là, tu vois, c'est des idées qui me sont... Alors, j'ai noté deux, trois trucs, mais le trois-quarts de ce que je t'ai raconté me vient naturellement, parce que j'ai l'habitude de raisonner selon ces modèles. Encore une fois, je ne suis pas un expert en science, j'ai aucun PhD ou quoi que ce soit. Et si je parle avec un scientifique d'une des disciplines ici, il va me prendre pour un imbécile parce que j'ai une connaissance très fondamentale de chacun de ces domaines. Par contre, c'est suffisant pour moi pour réfléchir à ce que je fais. Voilà, donc ça c'est pour la partie latticework. Donc là, tu construis la structure théorique. La structure théorique en elle-même, elle ne suffit pas. C'est juste une valise. Imagine une penderie. Chaque modèle, c'est une penderie qui permet d'accrocher des expériences. Donc ça nous amène à la deuxième partie, la synthèse. Donc Munger, il nous dit, vous devez avoir des modèles dans votre tête et vous devez organiser votre expérience à la fois par procuration et direct sur cette structure de modèles. Donc on a cette latticework, cette structure de modèles théoriques. La théorie, c'est juste une explication de comment la réalité fonctionne. À l'opposé des faits ou des phénomènes, on observe un truc, genre si je balance mon téléphone par la fenêtre devant moi, si en fait je l'ai balancé, Une théorie, ça serait qu'il l'a balancée parce qu'il était complètement fâché contre Apple, parce que son machin l'a buggé, il a pété un câble. Alors qu'en fait, c'était peut-être juste pour démontrer à des gens la loi de la gravité. Tu vois, donc la théorie n'est qu'une interprétation de la réalité. Et donc on teste cette interprétation avec des expérimentations pour voir à quel point cette théorie est capable de prédire. les phénomènes. Et plus, tu vois, je veux dire, la loi de la gravité, elle prédit avec beaucoup de précision et de régularité, donc on est sur du 100%, on arrive à expliquer la gravité à tous les coups, à calculer vraiment de manière très précise la chute d'un objet grâce à ce modèle, donc on est sur quelque chose de relativement solide. D'accord ? Donc, on a les théories, la structure de théorie, la t-swork, et de l'autre côté, une fois qu'on a cette structure théorique, on veut accrocher nos expériences, comme il dit Munger. Donc les expériences, il dit, à la fois directes et par procuration. Donc, directe, c'est, je fais un truc, j'obtiens un résultat, et concrètement, comment je prends un peu de recul, je réfléchis, je dis, ok, pourquoi j'ai obtenu ce résultat ? Et donc là... J'utilise mes modèles pour comprendre de mon propre expérience. J'ai fait telle connerie, j'ai fait tel truc, machin, et j'étudie mon... Je sais pas, j'écris un contenu, il a pas fait de vue. Pourquoi ? Et donc j'utilise les modèles que j'ai à ma disposition. On fonctionne naturellement comme ça, je veux dire, par défaut, les modèles mentaux, c'est... En psychologie, on en parle beaucoup, c'est une manière de comprendre le monde, c'est juste que là, on l'utilise de manière délibérée. Donc, on essaie d'expliquer de manière directe ou indirecte, c'est-à-dire par procuration, c'est-à-dire en lisant des bouquins, quels sont les grosses erreurs que commettent les entrepreneurs, qui les ont ruinées. Je vais lire de manière large des biographies, etc. pour voir, identifier les différentes erreurs. Et quand je l'identifie une erreur, je dis, ok, quels sont les modèles à l'œuvre ici ? Quelles sont les forces à l'œuvre ? Et donc, je vais décortiquer le phénomène, les faits. et d'essayer de les interpréter avec les modèles que j'ai à ma disposition. Et comme je m'emploie à développer des modèles qui sont robustes, eh bien, mes prédictions, enfin, mon interprétation de la réalité va être plus précise et donc mes décisions seront plus justes. C'est tout le principe. Donc, quand on fait ça, quand on prend un modèle et qu'on l'observe dans une situation réelle, on appelle ça une instantiation. tu pourrais faire une sensation. Vraiment, moi, j'ai pris l'habitude de faire cette sensation, ça devient un automatisme. Par exemple, tu arrives dans un club, une discothèque pour les plus âgés, tu as l'accès VIP. Accès VIP, il y a des modèles en psychologie derrière, notamment, c'est de l'exclusivité, le VIP. Pas tout le monde peut y accéder, donc on a un effet de rareté. La rareté, c'est une tendance que j'ai listée sous la tendance à surréagir à la privation, qui est similaire à l'urgence. L'urgence, c'est une privation temporelle. D'accord ? Donc, j'observe ma tendance à sur-réagir à la privation, j'observe ici une instance de cette théorie concrètement, et je vois ce que ça a comme impact. Alors, il y a d'autres modèles à l'œuvre ici, parce qu'il y a évidemment un contexte social, et donc du coup, on veut gagner un certain statut. D'accord ? Donc, on a une notion de récompense ici, derrière. On a une notion aussi d'amour propre excessif. D'accord ? et donc il y a différentes forces qui sont à l'oeuvre qui créent un mini Lula Palooza où on désire en fait accéder au VIP parce que le VIP qui est à moitié vide il n'intéresse personne et les mecs qui ont payé avec le truc à moitié vide ils sont dégoûtés, il faut que le VIP s'il y a 10 personnes qui rentrent, il faut qu'il y en ait 1000 qui aient envie de rentrer et c'est ce même phénomène qui permet de vendre à étiquette le VIP c'est cher pour la même raison que tu peux vendre à étiquette, c'est à dire qu'il y a plus de demandes qu'il y a d'offres et donc là on connecte un autre modèle mental qui est l'offre et la demande, qui finalement est lié à cette tendance à la privation, à surgir à la privation on paiera beaucoup plus cher pour quelque chose qui est rare et utile quelque chose qui est accessible et utile. Tu prends les premiers secours, c'est extrêmement utile, ça sauve énormément de vie, ça a énormément de valeur, mais c'est accessible à tout le monde, donc tu ne seras pas payé pour faire les premiers secours. Alors que tu vas avoir un chirurgien qui lui va opérer à cœur ouvert, lui va être payé, il va gagner des millions parce qu'il a une compétence qui est rare, en plus d'être de valeur. D'accord ? Donc là, tu vois, rien que ce modèle-là permet de connecter différentes choses. Tu vois des liens entre, tu vois, le carré VIP, le lancement de produit et l'étiquette et l'offre et la demande. Et tu commences à voir le monde selon ces modèles. D'accord ? Et donc, du coup, tu commences à réfléchir différemment. Et plus tu vois, tu arrives à observer de différents modèles. instanciés dans la réalité, plus tu accroches finalement tes expériences sur cette structure théorique. Et ensuite, quand tu t'en resserres, Munger appelait ça son moteur de recherche mentale, il passe à travers cette structure et il se rappelle des différentes expériences marquantes qu'il a eues en disant Ah bah tiens, elle offrait la demande, j'avais vu ça, j'avais vu ça, j'avais vu ça, dans ce cas de figure, et donc du coup il peut raisonner à la fois par analogie et à la fois par principe premier. Et donc, le principe premier, c'est les modèles, logiquement, et aussi analogie. Il y a cette expérience, cette expérience. J'ai vu ce système, j'ai vu ça, il y a Coca-Cola qui a fait ça, il y a Pepsi qui a fait ça. Ils ont quelque chose de similaire entre l'un et l'autre. Parce qu'il a vu le lien entre les deux, parce qu'il y a le modèle derrière deux frais de demande. Il raisonne en partie analogiquement. Donc, on compare en deux exemples et en principe premier, c'est-à-dire en synthétisant finalement les modèles de fond, en voyant, en instantiant les modèles de fond dans un contexte. Voilà, je peux donner un autre exemple. Si tu prends ce titre, si je le relis, Charlie Munger, il y a beaucoup d'argent à gagner avec cette méthode d'apprentissage. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ici, j'ai utilisé différents modèles. J'ai utilisé le modèle d'autorité. Charlie Munger, qui nous dit qu'il y a beaucoup d'argent à se faire. Donc c'est Munger qui dit ça. Là, je l'ai cité carrément. Donc la notion d'incentive, c'est-à-dire gagner beaucoup d'argent. Et il va y avoir d'autres modèles aussi. Et donc là, c'est une instantiation que tu peux vraiment étudier, observer ces modèles. Si tu veux apprendre à créer des contenus, au lieu d'aller chercher des templates et recopier ces templates, à la place, ce que tu vas faire, c'est que tu vas prendre des contenus que j'adore, qui cartonnent. qui font beaucoup de vues, des formateurs peut-être, ou des créateurs qui font apparemment pas mal d'argent, et je vais étudier leur contenu. Et comment j'étudie ces contenus ? J'observe les modèles en action. Comment ces modèles fonctionnent ensemble ? combinaisons de modèles qui font que c'est pas juste un modèle qui va expliquer une vidéo virale c'est un loulapaloudzin tu vas avoir une exponentielle finalement, donc il y a une combinaison de facteurs qui ont provoqué cet effet exponentiel c'est quoi ces facteurs ? tu peux passer en revue tes modèles et tu vas essayer d'identifier les mathématiques dedans tu vois donc déjà je prends la mathématique je dis ok bon mathématiquement parlant quels sont les chiffres il n'est pas d'aller très loin des fois tu sais bah tiens il a déjà un demi-million de followers donc déjà ça ça rentre en compte c'est basique évident mais il ne faut pas l'oublier et donc après tu vas pouvoir aller chercher différents types de modèles et tu vas arriver très rapidement aussi sur les modèles en psychologie ah bah tiens en psychologie il a implémenté tel modèle de telle manière d'accord Il a appuyé sur l'autorité, il a appuyé sur l'optimisme excessif, il a appuyé sur la curiosité, il a appuyé sur le respect de la raison, etc. Il y a toute une liste de psychology of misjudgment de Munger où il te donne cette liste. D'accord, donc en utilisant ces modèles pour comprendre, finalement pour étudier des contenus, des lancements, des business, des stratégies, on peut beaucoup mieux expliquer le résultat derrière. Tu commences à capter le truc ? un point important aussi, quand tu cherches des modèles, quand tu cherches des instantiations de modèles, cherche ce qu'on appelle des contrasting cases en anglais, des cas contrastés, c'est-à-dire que tu ne cherches pas les similitudes, tu cherches les différences. Tiens, là, ce modèle, il a été implémenté d'une autre manière ici. Parce que le même modèle va s'instancier de manière très différente dans des situations. Wenger donnait un exemple disons, vous comprenez le modèle de l'offre et la demande, donc plus vous augmentez les prix, plus le nombre de ventes va baisser, plus la demande baisse, et concrètement, dans quel cas de figure, où on monte les prix, ça va aussi augmenter le nombre de ventes. Et donc du coup, en utilisant les moyens, on peut réfléchir, on peut dire, tiens, en fait, il y a la notion de luxe, On va avoir le fait de briber les commerciants. On gonfle le prix. Il y a différents biens et on gonfle le prix. Par exemple, un agent immobilier qui vend une maison, il a 10 maisons à vendre, mais notre maison, on va gonfler le prix de 10%. On va dire aux mecs, ces 10%, on vous les paye en commission au black. Par contre, vous mettez notre bien en priorité. Donc du coup c'est ce qui permet de... Il y a différentes manières, donc tu vois la manière dont les modèles sont instantiés, tu cherches les différences. Et donc du coup, ce que tu fais c'est que tu cherches les Lula-Paludza, tu cherches les exponentielles, tu dis ok, là il y a eu un gros résultat ici. Pourquoi ? Quelle est la raison qui explique cette exponentielle ? et en posant la question pourquoi tu vas identifier les modèles derrière l'oeuvre et tu vas chercher cette combinaison et c'est l'interaction de différents modèles qui va te permettre d'émettre une hypothèse toujours importante c'est une hypothèse parce qu'après tu dis ben voilà ces modèles sont combinés de cette manière si moi même je les réutilise de cette manière pour créer quelque chose de similaire je devrais obtenir un résultat similaire ou en tout cas une augmentation du résultat et pour bien approcher cette logique de la combinaison de ces modèles il y a une discipline qui est très intéressante à étudier c'est la pensée en système, ou en anglais system thinking parce que les system thinking étudient justement cette logique des causes à effet je ne vais pas tout détailler ici il y a des bien plus poussés et plus intéressants que moi des experts beaucoup plus avancés que moi qui sauront mieux te l'expliquer mais en gros tu étudies les systèmes et les interactions entre les systèmes, donc vraiment pour faire de la synthèse La pensée en système, c'est la compétence centrale. C'est un peu geek, c'est un peu technique. Il n'y a pas besoin non plus, encore une fois, d'aller en ultra profondeur. Il faut juste comprendre les grands principes. et après on attend de servir pour vraiment maîtriser ce système de worldly wisdom c'est absolument indispensable de comprendre les bases des systèmes tu vois par exemple la feedback loop feedback loop positive, feedback loop négative la hiérarchie des systèmes le contexte etc. Il y a quelques modèles quelques idées de fond la pensée en système c'est un super modèle et ensuite il y a des modèles dans la pensée en système qui sont relativement intéressantes Et tu vois, ta notion de rétroaction positive-négative, équilibre, synergie, inférence, émergence, antifragilité, adaptabilité, goulot d'étranglement, scaling, d'accord ? Ça, ça vient des systèmes. Principe d'attrition, ou churn en anglais, ça vient des systèmes. Principe de marche de sécurité, de redondance, modèle backup, ça c'est plus un peu de l'ingénierie. Je les ai mis avec les systèmes. Donc, voilà. Ça c'est pour la partie synthèse. Donc, si je résume, tu as la latticework dans la structure de théorie. que tu vas ensuite utiliser pour interpréter la réalité. Donc du coup, tu vas synthétiser un phénomène, une situation à l'aide de tes modèles. J'ai parlé tout à l'heure d'utiliser les modèles les plus fondamentaux en priorité. Donc Munger appelle ça l'éthos d'organisation fondamentale. Et il nous dit, vous devez à la fois classer et utiliser ces disciplines par ordre de fondamentalité. Voilà, donc du coup... Comme je disais avant, imagine ton arbre sémantique de connaissances. D'abord, tu utilises le tronc, ensuite les branches, ensuite les feuilles. Tu vas d'abord commencer par les maths. Je t'ai fait la liste dans l'ordre. Mathématiques, statistiques, physique, chimie, biologie, psychologie, microéconomie. Et ensuite, tu peux avoir ton cercle de compétences. Yes. Qu'est-ce que je voulais dire encore par rapport à ça ? Mathématiques... Ouais, si tu essaies d'expliquer avec la psychologie quelque chose qui peut être expliqué avec les mathématiques, c'est pas bon. Donc il faut toujours trouver l'explication la plus fondamentale. C'est pas toujours évident, parce que plus tu vas dans des domaines fondamentaux, plus ça devient abstrait. C'est pour ça que c'est plus facile d'utiliser les tactiques marketing, par exemple, plutôt que d'aller chercher les mathématiques pour expliquer la même chose. Il y a un effort mental, une réflexion supplémentaire. qui n'est pas donné à tout le monde, il ne faut pas être trop flémard intellectuellement, mais du coup il faut aller chercher, faire ce petit effort, ça devient de plus en plus facile. Et quand tu fais cet effort, tu fais le lien, ah ben tiens c'est connecté à ça, mais aussi à ça, puis à ça, et du coup tu commences à avoir les interactions entre les différents modèles. Yes ? Donc ça c'est pour l'éthos d'organisation fondamentale. Maintenant, on a les grandes bases, la latticework, la synthèse, l'éthos, toute cette... tout sous ce travail là il y a vraiment une philosophie derrière donc j'en parlais au début, c'est les erreurs et comment éviter les erreurs c'est pas tant de chercher à être brillant, de faire des grandes choses mais c'est plutôt de dire quelle est la merde que je dois éviter de faire et ça ira très bien et donc là deux petites citations très très jolies Munger, il est remarquable de voir combien d'avantages à long terme des personnes comme nous ont obtenu en essayant d'être constamment pas stupides, c'est traduit de l'anglais donc c'est un peu voilà, au lieu d'être très intelligents. Donc c'est ce que je te disais avant. et Buffett qui rajoute vous n'avez que très peu de choses justes à faire dans votre vie tant que vous ne faites pas trop de choses fausses et on a tendance à faire trop de choses fausses c'est pour ça qu'on est toutes les urgences tout ce qui vient du stress et compagnie c'est parce que on est en train de corriger des erreurs passées donc tu peux mesurer la qualité de tes décisions au stress que tu absorbes dans ton quotidien donc si tu penses que tu es un bon décisionnaire mais que tu cours dans tous les sens tu te vois à la face pour faire ça, Munger a un principe qu'il appelle l'inversion, qui vient des mathématiques il nous dit, tout ce que je veux savoir c'est où je vais mourir pour ne jamais m'y rendre au lieu de, quand tu veux résoudre un problème au lieu de te dire comment faire pour résoudre le problème, tu dis comment faire pour provoquer le problème, tu penses à l'envers, tu vas chercher toutes les erreurs que tu peux commettre qui te garantissent la ruine et la misère. Et c'est beaucoup plus facile de raisonner à l'envers. Tu peux essayer, c'est pas intuitif, parce qu'on n'a pas envie de penser aux problèmes, aux erreurs, aux échecs, on a envie de penser aux côtés positifs, mais c'est un piège. Et donc, évidemment, ici encore une fois, t'apprends des erreurs directes et indirectes, donc t'apprends tes propres erreurs, mais t'essaies d'apprendre des erreurs des autres. Parce que toutes les erreurs que t'as pas besoin de commettre toi-même, c'est du temps gagné. Il y a plein de sagesse, d'expérience qui est dans le cerveau des autres personnes autour de toi ou de personnes qui ont écrit des livres. Va les chercher. Un autre point extrêmement important qui revient souvent dans la littérature, c'est la flexibilité cognitive. Basiquement, c'est à quelle vitesse tu mets à jour tes connaissances. La destruction rapide de vos idées au moment opportun est l'une des qualités les plus précieuses que vous puissiez acquérir. Il y a une autre citation, je pense maintenant que je ne l'ai pas sortie, c'est en gros il nous dit que chaque année... où vous passez à ne pas avoir détruit au moins une de vos idées favorites, est une année de perdu. Et je trouve ça vraiment intéressant comme approche, parce que quand on cherche à apprendre des choses, on est plutôt dans la logique d'ajouter des compétences, d'ajouter des connaissances. Alors qu'en réalité, c'est plus ce que tu sais déjà, mais qui est faux, qui va te poser problème. Ou à des choses qui étaient vraies avant et qui sont fausses aujourd'hui. Et donc du coup, tu dois détruire le plus rapidement possible les idées qui sont erronées. Et... et pour faire ça la qualité prérequise c'est l'humilité intellectuelle part du principe que quand tu apprends tu veux essayer d'être un peu moins faux parce que plus t'es convaincu de quelque chose, plus t'es arrogant dans ton déconnaissance et plus t'as de chance d'être à côté de la plaque, quelqu'un qui assène des vérités absolues et qui est convaincu de ce qu'il raconte en général C'est un imbécile, parce que la réalité, elle est complexe, et puis il y a quelques certitudes qu'on peut avoir, mais même là, il faut souvent se méfier, parce que les choses qui paraissent évidentes ne sont souvent pas si évidentes que ça. Et donc, l'humilité intellectuelle, c'est je ne sais quasiment rien, et donc du coup, quand je tombe face à quelque chose, à une idée qui invalide ou qui contredit mon point de vue, qui a tendance à me mettre en colère, c'est quand tu as peur ou que tu te fâches. qu'il y a ton égo qui entre en jeu et qui essaie de protéger ton système de croyance, ta manière de voir le monde, et justement c'est ça qui te bloque. Le conseil dont tu as le plus besoin, c'est celui auquel tu résistes. Tu l'as sûrement déjà entendu plusieurs fois, mais tu y as résisté. Ce n'est pas un truc que tu n'as pas encore entendu, c'est un truc que tu as refusé d'accepter. Il y a cette notion de déni derrière, c'est encore une tendance psychologique. on refuse d'accepter une idée parce qu'elle contredit notre façon de voir le monde actuel. Et donc, quand tu apprends un concept très intéressant, le principe de falsification, parce que tu vois, je connais peut-être le biais de confirmation, on a tendance à accepter les idées qui viennent renforcer nos croyances existantes et on discrédite les autres. D'accord ? si tu penses qu'être vegan c'est mieux que d'être carnivore toutes les idées sur le fait de manger de la viande tu vas les détester, tu vas les invalider alors qu'en fait c'est juste ton intuition, ton envie que ces idées soient fausses plus que la réalité des choses donc l'humilité intellectuelle c'est dire ok, et si je me plantais et ce qu'on va faire c'est quand on étudie quand tu lis un bouquin, tu fais quelque chose, quand tu essaies d'apprendre quelque chose tu ne cherches pas les idées avec lesquelles tu es d'accord, tu vas chercher les idées avec lesquelles tu n'es pas d'accord ou que tu ne juges pas importantes. Il y a vraiment les deux. C'est pas important ou je ne suis pas d'accord avec ça. Si tu lis un expert qui t'explique quelque chose sur un sujet, qui te parle pendant un tiers du livre d'un concept que tu ne juges pas important, avant de le discuter, parce que peut-être que ce n'est pas pertinent pour ce que tu es en train de faire maintenant quand on n'a effectivement pas besoin, mais avant juste de dire ok, ce n'est pas important, essaie de comprendre pourquoi pour lui c'est important. Parce que tant que tu n'as pas compris pourquoi c'est important dans le contexte dans lequel il explique cette chose-là, le discréditer c'est dangereux. Parce que lui, il voit quelque chose que tu ne vois pas, vu que lui c'est un expert et pas toi. D'accord ? Donc quelque chose que tu ne penses pas importante, parce que tu as une vision du monde qui est erronée. Le problème c'est qu'on croit que notre vision du monde elle est juste, parce que c'est notre vision du monde. Et donc les choses qui t'énervent, ou les choses qui te contrarient, qui te contrarient, tu déclares. dès qu'il y a quelque chose de désagréable, dès que tu entends un truc avec lequel tu as envie de réagir, tu as envie de t'énerver, tu as envie de protester, c'est là où tu as quelque chose à apprendre. Donc au lieu de réagir, c'est s'arrêter à réfléchir. C'est pas évident, c'est un problème émotionnel, mais c'est là où en fait il y a le principe que j'aime beaucoup de Redalio qui est douleur plus réflexion égale progression. Donc dès que tu tombes sur un truc qui te fait souffrir, ça peut être une petite souffrance ou une grosse souffrance, au lieu de réagir, prends du recul, observe et essaie de comprendre le schéma de pensée derrière. Dès que tu affirmes quelque chose, tu dis ouais, le monde est comme ça demande-toi d'où je sais ça ? Où c'est que j'ai appris ça ? Parce qu'il y a beaucoup de croyances qu'on a, qu'on tient depuis très longtemps, parce qu'on a entendu ça à un moment ou à un autre, où on n'avait pas encore d'avis sur le sujet, et du coup, on a accepté cette réalité d'une autorité, souvent sans la remettre en question, et donc du coup, ensuite, on l'a trimballée avec nous et on l'a construit. des dizaines d'autres croyances par-dessus, comme un oignon. et du coup elle s'est renforcée, elle dit s'il y a 10 autres croyances, 20, 30, 40, 100, 200 autres croyances, construites par-dessus cette croyance-là, on a tendance à vraiment y croire à cette idée-là, et c'est justement ce genre d'idée que tu veux détruire, parce que plus elle est dure à détruire, plus elle est importante à détruire. D'accord, et quand tu as ce qu'on appelle le mindset, basiquement c'est ces croyances de fond que tu as, et plus tu es capable de les mettre à jour rapidement, plus ça veut dire que ta flexibilité cognitive est élevée. Et dans un monde complexe qui change vite, être capable de mettre à jour ses idées, c'est extrêmement important. Celui qui campe sur ses positions, il est emmerdé. Il y a un truc aussi qu'il faut savoir, c'est une idée qu'on a tant à vouloir, on est dans le déni, c'est que plus tu vieillis, plus ta flexibilité cognitive diminue. C'est ce qu'on appelle la neuroplastie, la plastie cérébrale, c'est le cerveau est plastique. En gros, ta plastie diminue. donc ça veut dire que tu vas apprendre moins vite tu vas changer tes idées moins vite plus tu avances c'est plus facile quand t'es jeune d'apprendre c'est pas un secret mais c'est plus facile d'apprendre quand t'es plus jeune donc forcément avec les années quand t'es dans un environnement compétitif et changeant tu vas devenir un vieux Asmin parce que t'arrives plus mettre à jour aussi vite qu'avant tes modèles ça c'est une réalité qu'il faut prendre en compte ça nous arrive à tous Yes, voilà. Donc comment concrètement on pourrait appliquer ? Donc admettons que tu as acquis des modèles. Évidemment, tu ne vas pas tous les acquérir d'un coup. Tu vas en prendre quelques-uns à la fois, les entraîner, et puis faire de la synthèse, et puis tu vas acquérir de nouveaux modèles, synthèse, de nouveaux modèles, synthèse. Ça prend du temps, ça prend des années. Et donc, une fois que tu as une base, comment tu t'en sers concrètement. Parce que c'est bien joli, passer du temps, réfléchir, machin et tout, mais concrètement, comment tu les actionnes ? C'est simplement de la synthèse à l'envers. Dans la synthèse, qu'est-ce qu'on faisait ? On observait les modèles. Ah bah tiens, il y a tel modèle, le lot de gravité, si je balance un kilo par la fenêtre, le caillou tombe, donc j'observe la gravité. Donc plus tu observes d'instances du modèle en réalité, plus tu comprends les finesses. Donc plus tu vois de races de chiens différents, plus tu comprendras ce que c'est qu'un chien, d'accord ? tu pourras identifier différentes traces de chiens avec plus de nuances parce que tu as vu plus de variations donc les cas contrastés Et donc ce qui fait que plus tu l'as entraîné, plus tu es capable de faire l'inverse. Et ça c'est ça, il y a un truc qui est important à comprendre. On trouve un modèle similaire, c'est en langue, qui a le vocabulaire passif et le vocabulaire actif. Donc c'est quoi la différence ? On a plus de vocabulaire passif qu'actif. Le vocabulaire passif, c'est le nombre de mots que tu peux comprendre dans une langue, et le vocabulaire actif, c'est le nombre de mots que tu es capable d'utiliser. dans cette même langue, et qu'il est beaucoup plus faible, parce que c'est plus difficile de se souvenir que de reconnaître. Je veux dire, tu croises, combien il y a de visages que tu croises, que tu vas reconnaître, par contre, si tu dois les citer de tête, tous ces gens-là, tu n'y penseras pas. Tu vas croiser des gens que tu avais complètement en biais, mais que tu vas réussir à reconnaître parce que, tu vas dire, oui, je connais cette personne, tu vois. Donc, les connaissances passives et les connaissances actives. Et donc, c'est toujours plus difficile de faire de la synthèse à l'envers, donc de réutiliser les expériences. C'est pour ça que... tu dois l'entraîner encore et encore et encore et encore. C'est vraiment de la pratique, de manière délibérée. C'est chaque fois que tu tombes sur une situation où tu veux comprendre pourquoi il y a eu un glabaluzza, pourquoi il y a eu un gros résultat, tu veux l'analyser, tu veux le comprendre, tu veux l'intégrer. Et donc du coup, c'est ce qui va rajouter à ton répertoire, c'est ce qui va te permettre d'accrocher plus d'expérience à ton système. Donc, c'est une chose à comprendre. Ensuite, il va y avoir deux grands cas de figure. Il faut bien distinguer, parce que souvent, il y a des détracteurs aussi, notamment Common Cog, qui n'est pas tout à fait d'accord avec le système de Munger, parce qu'en fait, je pense qu'il fait une erreur par rapport au système de Munger, c'est qu'il considère que le système de Munger, c'est seulement un des deux types. Je vais expliquer. Tu as Daniel Kahneman, le psychologue qui nous explique. qu'il y a deux systèmes de pensée. Un système de type 1 et un système de type 2. Je te dis 2 plus 2, 4, c'est le système de type 1, c'est l'intuition, parce que c'est la pensée rapide, on est habitué, on connaît, on l'a répété tellement de fois que c'est intuitif. Et puis il y a la pensée de système de type 2, où là, je dis 342 fois 12 plus 15, où là tu dois t'arrêter, réfléchir et analyser pour trouver la réponse. Ça demande beaucoup plus de ressources, donc voilà, c'est plus difficile. Le système de Munger permet de faire les deux. Le truc, c'est que les deux sont importants. Quand c'est qu'on utilise l'intuition et quand c'est qu'on utilise l'analyse ? Alors, il y a différentes manières de voir les choses. Déjà, dans tous les domaines, tu ne peux pas développer une intuition. Par exemple, tu peux développer une intuition de... pour traverser la route. Tu peux développer une expertise. Basiquement, intuition et expertise, tu peux les interchanger. Plus ton intuition est élevée, plus ton expertise est élevée. On appelle ça l'expertise intuitive. tu traverses la route, tu sais qu'il faut regarder à gauche à droite et tu arrives à dire ok il n'y a pas de voiture, je peux traverser. Donc là c'est relativement évident, on peut développer une expertise. Et là on est sûr de nos décisions parce qu'on voit si c'est une voiture. Et il y a d'autres domaines, ou par exemple la météo, tu ne peux pas développer une expertise en disant je regarde dans le ciel et je peux deviner demain quel temps il va faire. Si tu crois que tu peux le faire, tu te trompes. Tu peux seulement assumer des probabilités. en observant les données, je me rends compte que demain il peut faire beau, il peut pleuvoir, il y a peut-être 30% de chances qu'il pleuve, 40% de chances qu'il fasse beau, et c'est ce que fait la météo, d'accord ? Ils ont des probabilités. Parce que le système météorologique est extrêmement complexe, donc comme je disais avant, il y a des causes à faire, ça c'est des petites billes que tu balances dans une boîte en carton et qui s'entrechoquent, donc c'est difficile de prévoir le chemin d'une bille, et dans ce cas de figure-là, tu ne peux pas utiliser ton intuition. parce que comme le système est complexe et imprévisible on n'a pas les feedbacks nécessaires donc il y a deux choses, on n'a pas les feedbacks nécessaires pour apprendre de nos expériences ni les opportunités, donc ça veut dire que soit le système est trop chaotique et donc du coup pour être prévisible, je veux dire tu prends un dé tu lances un dé, comment tu peux prédire le coup suivant ? Tu peux pas c'est aléatoire, donc il n'y a pas d'expertise de lançage de dé parce que c'est aléatoire, d'accord ? Donc dans ce cas de figure on utilise l'analyse, parce que l'analyse on va pouvoir dire qu'il y a une chance sur 6 que je fasse un 1, une chance sur 6 que je fasse un 2, et donc tu vas pouvoir analyser. Dans ce cas de figure-là, tu vas utiliser des checklists. Dans le cas de figure de l'intuition, tu vas le faire automatiquement. Tu verras que quand tu es dans un... Peut-être que tu rédiges un contenu, c'est de l'intuition. Quand tu es dans une intuition, si tu fais l'effort de synthétiser un peu ça le sense making donc tu vas dire ok c'est ce modèle là qui a l'offre, chaque fois que tu fais l'effort quand tu es en train d'apprendre, à force de répéter ça, tu vas développer des réflexes naturels et ces modèles vont te venir instantanément en tête, tu vas voir la situation, il y a ce modèle ce modèle, ce modèle, ce modèle, il y a cette interaction donc tu sais que ton modèle est connecté à ce modèle donc peut-être tu tires sur un des modèles et les autres viennent avec et tu as d'autres expériences qui viennent et tu as des connexions qui vont se faire naturellement et ça va être beaucoup plus facile de de réfléchir et naturellement tu auras beaucoup plus d'idées, tu auras beaucoup plus de... comment dire... d'idées. Et puis de moins d'angle mort en fait. Tu vas être capable de voir les problématiques parce que tu peux absorber selon les différents modèles, selon les différents angles. Et ça devient de manière automatique parce que tu... le pratique lors de l'apprentissage. Quand tu apprends, tu réfléchis aux ingrédients et non aux recettes. Tu fais l'effort supplémentaire de prendre les recettes et de les exposer en ingrédients. Quels sont les différents modèles ici à l'œuvre ? Et donc du coup, après, tu peux utiliser de manière automatique. Même si tu es dans un domaine où tu n'as pas beaucoup besoin de prendre de décisions analytiques, c'est quand même utile. Un autre moyen de savoir si tu dois utiliser ton intuition, ou faire une analyse ou non quand tu prends une décision, c'est le modèle de faire de la réversibilité à fort impact. Donc c'est la seule raison que tu vas analyser. C'est-à-dire, je prends cette décision, si je me trompe, c'est difficile de revenir en arrière. Il va y avoir des conséquences irréversibles ou quasiment irréversibles. Et après, c'est toujours une nuance. Genre tu vas se marier ou faire un investissement avec toutes ces économies. on a des niveaux de réversibilité qui sont relativement faibles. Bon, se marier, tu peux divorcer, mais il y a quand même des cours relativement importants. Alors que commander un repas à midi, il y a aussi peu de réversibilité. Par contre, l'impact est faible. Donc ça, c'est OK. Par contre, il va y avoir des décisions que tu vas prendre qui sont extrêmement réversibles. Qu'est-ce qui pourrait me venir comme ça en tête ? Oui, tu vas lancer une stratégie de contenu. tu te rends compte dans la semaine que la stratégie de contenu ne marche pas, quelles sont les conséquences ? Bon, tu as perdu une semaine, mais basiquement la semaine suivante, tu peux lancer une nouvelle stratégie. Donc dans ce cas de figure-là, tu ne vas pas passer trois ans à étudier le sujet, à sortir les modèles pour essayer, et pour prendre une décision et stratégiser, machin. Non, tu dis, j'essaye, et tu vas ultra vite, et tu balances, et tu regardes ce qui fonctionne. Tu réfléchis rapidement, tu vas à l'intuition, et tu vois ce qui marche. Et tu n'as pas besoin... dans le détail, de délibérément prendre des décisions. Par contre, si tu n'y arrives pas, tu as 300 000, tu investis 300 000 pour acheter un bien immobilier, là peut-être il faudra un peu plus délibérer. Mais on a tendance, on a plus tendance à être trop délibéré que pas assez. D'accord ? Voilà. Donc ça c'est pour quand c'est qu'on utilise le système. Si on brainstorm, par exemple, allez, je vais faire ça rapidement, donc là je sors mes modèles en psychologie. Je vais faire un lancement de produit. On commence par les mathématiques. bon ben je sais pas, je vais générer 30 000 euros, 50 000 euros pour mon lancement de produit, allez 50 000 j'ai un produit, on va pouvoir faire simple, on est mathématique un produit à 1000 euros, donc mathématiques 50 000 divisé par 1000 d'accord, 50 donc si on si on vend 50 produits à 1000 euros, on fait 50 après là donc on est dans les mathématiques, on peut dire peut-être il va y avoir des taxes, donc là on peut aller dans la finance, comptabilité ok, donc là on va avoir TVA 20%, donc si on veut faire 50 000 nets il faut rappeler 20% en plus il faut compter 120%, donc on va commencer à utiliser des modèles mathématiques c'est pas des calculs de physique nucléaire c'est des trucs mathématiques basiques, c'est important de savoir combien de fois j'ai parlé avec des entrepreneurs qui m'ont dit les maths c'est pas mon truc, je suis plutôt un créatif non, t'es en train juste de me dire que tu ignores une partie de la réalité délibérément Tout le monde est capable de faire 2 plus 2, 5 fois 3 et 10 par 12. 12 par 10. Des bases mathématiques. Ensuite, je vais passer très vite, je ne vais pas te faire toute l'analyse, mais c'est juste pour te donner un exemple. Si je veux faire un lancement qui génère ces 50 000, je vais utiliser l'inversion, comme je disais avant. Quel est le moyen de m'assurer d'échouer ? premièrement ça peut être simplement ne pas faire le lancement donc être perfectionniste il y a des choses qui me viennent naturellement puis ensuite je peux utiliser aussi mes modèles donc je veux dire, premier modèle c'est tendance en psychologie tendance à se réagir à la récompense et à la punition donc là c'est mettre du bénéfice comment je peux ceux qui ne suivent pas ceux qui ne suivent pas ce lancement ils vont être punis d'une manière ou d'une autre comment je pourrais les punir donc si je ne mets pas de bénéfice mais ils ne vont pas avoir le bénéfice, donc du coup, ils n'ont pas envie d'acheter. Tendance à l'influence de la simple association. OK, donc là, je veux associer mon produit à une idée que les gens apprécient déjà. On a ensuite tendance à aimer, adorer. OK, donc il faut le faire à l'envers. Tendance à aimer, adorer. Donc du coup, si j'associe mon produit à quelqu'un qu'il n'aime pas, tendance à éviter le doute rendre mon lancement confus du coup dans le doute ils vont laisser tomber tendance à éviter l'incohérence il va falloir qu'ils changent une habitude qui va les faire passer pour des gens incohérents vis-à-vis de leur père donc du coup ils ne vont pas adopter le produit Tendance à la réciprocité, donc j'oublie de leur donner de la valeur ou alors je les maltraite, donc du coup ils vont me renvoyer l'appareil. Tendance à la preuve sociale, donc du coup je vais démontrer une preuve sociale négative, ou oublier de mentionner la preuve sociale positive, le nombre de personnes qui ont déjà confiance en moi, je vais citer plutôt des chiffres qui vont invalider ça. Tendance à l'influence de l'autorité, donc je vais... Citer une autorité, enfin utiliser une autorité qui va contredire ce que je raconte. Tendance à sur-réagir à la privation. Donc j'oublie de mettre des deadlines de l'urgence, j'oublie de mettre de la rareté. Tendance à sur-estimer ce qui est disponible. Donc je vais mentionner des éléments qui vont attirer leur attention sur des défauts du produit qui ne méritaient pas d'être mentionnés à cette étape-là. Parce que si tu ne mentionnes simplement pas la chose, ils ne vont juste pas y penser probablement. Tendance à se réagir au contraste. Donc là, on a une pensée en noir ou blanc, donc on sait que, si je te dis c'est ça ou ça, le cerveau émotionnel comprend beaucoup mieux. Donc si on est trop nuancé, qu'on part dans les détails, on va les perdre. Tendance au déni pour éviter la douleur. Donc là, ça peut très bien être moi qui suis dans le déni, qui refuse de voir les objections des clients, de lister les objections clients. Quelles sont toutes les raisons pour lesquelles il n'achèterait pas ? On n'a pas envie de faire cette liste, elle n'est pas agréable, mais c'est ça qui fait toute la différence. Donc si moi-même je suis dans le déni et je refuse de voir les objections, ce qui est très très fréquent, tendance à l'amour propre excessif, j'ai tendance à croire que tout le monde aura envie de m'écouter, il va m'adorer mon truc. d'accord, parce que c'est moi, donc du coup là on se surestime, c'est de l'ego, tendance à l'optimisme excessif, on surestime les résultats qu'on va avoir, on sous-estime le temps que ça va prendre, d'accord, on sous-estime l'effort que ça va demander, notamment il y a planning fallacy, tendance à sous-estimer les délais, etc. tendance à la curiosité, ici donc on va oublier de rendre le truc, de créer de la curiosité pour qu'ils aient envie d'acheter, pour pouvoir satisfaire leur curiosité, on va oublier de leur donner de la valeur, d'amener de la surprise dedans, tendance au respect de la raison, donc on va oublier de leur donner une raison de pourquoi on fait ça maintenant de pourquoi on fait ça à cet arrive, de pourquoi on fait cette promesse, donc pourquoi on explique pourquoi on fait ce qu'on fait, tendance à l'envie et à l'âge valoisie donc là on va comment l'envie et la jalousie peuvent ruiner le lancement donc je pourrais me comparer simplement à quelqu'un d'autre qui a fait un lancement similaire et donc du coup je vais essayer de le copier et donc du coup je vais faire une promesse qui n'est pas adaptée c'est des choses qui me viennent comme ça, c'est du brainstorming après tu fais ça rapidement et au micro donc c'est difficile mais tu vois ça me donne plein plein d'idées et ça c'est je peux m'en servir ensuite dans mes textes Là, je t'en sors de trois, mais je peux avoir des centaines d'idées derrière. Tendance à oublier ce qui n'est pas utilisé. Donc là, tendance à l'oubli, courbe de bingo. Du coup, si je ne répète pas encore et encore et encore les mêmes bénéfices, ce que va faire le produit dans chacun de mes communications, eh bien, ils vont oublier. Ils vont même m'oublier, moi, peut-être. Donc c'est le principe de répétition. Donc si je ne répète pas encore et encore, j'aurai un message qui est flou, un message qui est oublié. Donc là, ça c'est aussi important. Tu vois, donc on a tous les grands... Quand je te dis toutes ces choses-là, tu vas me dire, c'est des évidences. Oui, et c'est le principe même du système, c'est de ne pas oublier les évidences. Donc au lieu d'avoir des templates tout fait, et de se dire, bon ben voilà, le lundi je fais un mail là-dessus, le mardi un mail là-dessus, le mercredi un mail là-dessus. Tu vois, genre le lundi c'est une tactique, le mardi c'est une histoire, le mercredi c'est X, le je tu vois. ça n'apporte pas la granularité alors que si on réfléchit selon ces tendances on voit derrière, si je combine toutes ces tendances d'une certaine manière, je vais pouvoir provoquer cet effet Lula-Paludza parce qu'il va y avoir une bonne combinaison de facteurs qui provoquent justement une réaction en chaîne derrière. Bref, je ne te fais pas toute la liste il y en a d'autres. Et en combinaison toute l'astuce c'est évidemment de combiner ces ingrédients d'une manière similaire. qui forment ce Lula Paludza. C'est toute l'expertise. C'est pour ça que je disais, il ne suffit pas de posséder les modèles, il faut les utiliser tous les jours. Il faut voir de manière concrète l'utilisation de ces modèles chez d'autres personnes et développer une intuition sur les différentes manières dont ces modèles sont utilisés. Comme ça, quand toi-même tu en as besoin, tu vas naturellement réorganiser ces ingrédients pour former la recette que tu veux. Mais c'est énormément d'heures de travail, évidemment. Comme je disais, c'est un amplificateur, mais ce n'est pas juste parce que tu connais ces modèles que ça suffit. Vraiment, accrocher l'expérience sur ces modèles est très, très important. Voilà. Pour le système, on a fait le tour. Il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire. Donc, si ça t'a... plus il y a... Donc ça s'inscrivait en deuxième partie d'une newsletter, la newsletter précédente où je parlais de développer sa sagesse de manière générale, comme parce qu'avec sa sagesse, comment ne pas être remplacé en fait par l'IA, la question c'était, et développer la sagesse, les systèmes, et le branding, et quand tu développes ces compétences de fond. tu vas pouvoir grandement augmenter tes chances d'être un remplaceur et pas un remplacé par l'IA. Et donc là, ça devenait en extension sur la partie jugement qui est un des trois piliers de la sagesse qui était trop long pour être développé dans ce podcast. Donc je te renvoie à l'autre podcast. Je te le mets en lien. Et puis si ça t'a plu, n'hésite pas à l'écouter. N'hésite pas à t'abonner. Je te souhaite une magnifique journée. On se retrouve dans un prochain épisode. Salut !

Share

Embed

You may also like