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Dans le Pot de Yaourt

S03E11 : Nicolas&Élodie (Campus Coach) : "La ville du Havre est clairement sous-côtée"

S03E11 : Nicolas&Élodie (Campus Coach) : "La ville du Havre est clairement sous-côtée"

1h10 |09/03/2025
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1h10 |09/03/2025
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Description


Saviez-vous que 12 millions de Français se déclarent coureurs ? Dans cet épisode captivant de Dans le Pot de Yaourt, je reçois Nicolas Spiess et Élodie Le Pape, deux passionnés de course à pied et cofondateurs de la marque Campus Coach. 🏃‍♂️‍➡️


Leur application de coaching personnalisée est un véritable outil pour aider les coureurs à atteindre leurs objectifs, et ils en parlent avec passion. En couple dans la vie, Nicolas et Élodie ont passé de nombreuses années au Canada avant de revenir au Havre il y a un an et demi.


Dans cet épisode de Dans le Pot de Yaourt, vous découvrirez également comment ces deux entrepreneurs ont su s'adapter aux défis du marché tout en restant fidèles à leurs valeurs. Écoutez les anecdotes et les conseils pratiques qui émergent de leurs échanges, et laissez-vous inspirer par leur vision du running comme un vecteur de bien-être et de partage.


Ne manquez pas cet épisode qui vous donnera envie de lacer vos chaussures de course et de rejoindre la dynamique communauté Campus.


Que faire au Havre ? Écoutez Dans le Pot de Yaourt pour découvrir des événements passionnants, des personnalités inspirantes et des histoires de vie qui font vibrer notre belle région de Normandie. Plongez dans cette aventure auditive et laissez-vous porter par les voix du Havre, qui vous guideront vers de nouvelles découvertes et expériences.


Un podcast produit par Studio Kasquette


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le pot de yaourt. Avant de commencer cet épisode, je voulais tout simplement vous demander un petit coup de main. Comme vous vous en doutez, travailler sur ces épisodes prend du temps, parfois beaucoup de temps. Alors si vous avez quelques secondes devant vous pour liker le podcast sur les plateformes, le noter avec les petites étoiles, le commenter et aussi le partager, ça serait vraiment super chouette et ça pourrait être d'une aide précieuse. Sur ce... Bonne écoute. Bienvenue dans le pot de yaourt. Le premier podcast qui s'intéresse à toutes celles et ceux qui font le havre, à toutes celles et ceux qui sont le havre. Le plus souvent possible, je vais recevoir à ce micro des artistes, des sportifs, des entrepreneurs, des créateurs de contenu, des cuisiniers, des écrivains, bref... Tous ceux qui font briller notre chère et tendre ville et qui nous rendent chaque jour un peu plus fiers d'être à vrai. On parlera de leurs histoires et on verra en quoi le Havre a une place centrale et si particulière dans leurs projets. Saison 3, épisode 11.

  • Speaker #1

    Pour Paris, le Havre est devenu hype.

  • Speaker #2

    C'est une ville où on voyage,

  • Speaker #1

    le Havre c'est un bout du monde. Ça nous permet pas d'aller.

  • Speaker #0

    J'ai perdu Havre,

  • Speaker #1

    au moins je viens de coqueriller aux villes.

  • Speaker #0

    Faire entendre à tout le monde que Le Havre c'est une belle et grande ville. Le Havre. Little Bob, c'est The King.

  • Speaker #1

    Un Havre de grâce. Je vais ramener la cage au Havre. Au Havre les gens sont tous gentils. Ici, c'est Le Havre. Normandie.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le pot de yaourt. Aujourd'hui avec mes invités, et oui parce qu'ils sont deux, on va parler sport et notamment course à pied. Si vous êtes un amateur de running, il est possible que vous connaissiez l'un de mes deux invités, son nom sur les réseaux Running Addict et ses 128 000 abonnés sur Insta, 216 000 sur Youtube. Depuis des années maintenant, il raconte sa passion pour la course et prodigue de bons conseils pour vous permettre de vous améliorer. Il est accompagné aujourd'hui de sa compagne dans la vie, une amie de longue date. Nous étions ensemble sur les bandes d'école primaire, photographe et graphiste de talent. Elle décide il y a quelques années de suivre son compagnon dans la folle histoire du running et il crée ensemble en 2019 la marque Campus Coach, une application de coaching personnalisée pour vous permettre d'atteindre vos objectifs. Je suis très heureux aujourd'hui d'accueillir Nicolas Spies et Elodie Lepape. Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #1

    Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Je suis très content de vous accueillir les amis parce que sans mauvais jeu de mots ça fait longtemps que je vous raconte. C'est de sa faute. J'imagine que l'emploi du temps est chargé.

  • Speaker #1

    Oui, plein de projets, j'ai plein d'idées tous les jours donc j'essaye de, dès qu'il y a un trou j'arrive à remplir mon agenda avec de nouvelles idées donc il faut réussir à vivre à côté de ça aussi quand même.

  • Speaker #0

    Et je le disais depuis 2019, depuis le début de cette aventure Campus Coach, ça ne s'arrête pas. Comment ça se passe ?

  • Speaker #2

    C'est un puits sans fond de projet. C'est vraiment une grande aventure. Quand on se lance dedans, on ne se doute pas à quel point ça va être intense. Et en plus, on a la chance d'être accompagné par beaucoup de gens bienveillants, très compétents. Donc, c'est un plaisir chaque jour.

  • Speaker #0

    On va bien sûr reparler de cette aventure Campus Coach plus tard un petit peu dans l'épisode. Je voulais d'abord qu'on parle de running, évidemment. Il y a des chiffres qui sont tombés il n'y a pas très longtemps. J'aimerais qu'on y jette un petit coup d'œil. En 2024, 12 millions de Français déclarent courir. 8 millions plus d'une fois par semaine. plus sur une mode, on est carrément sur un phénomène de société. Est-ce que vous connaissiez ces chiffres ? Et déjà, est-ce que ça vous étonne qu'il y ait autant de monde qui court ?

  • Speaker #1

    Moi, ça ne m'étonne pas parce qu'au final, quand on court en bord de mer au Havre le week-end, on se rend compte qu'il y a autant de coureurs que de marcheurs quasiment. Donc, on voit l'évolution. Et puis moi qui courais à une autre époque, je commençais à courir en 2004, je me rappelle, la différence, elle est sensible au final.

  • Speaker #0

    Toi ça t'étonne Elodie ce nombre de coureurs en France aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Non je pense qu'il y a un phénomène aussi où les gens... pensent de plus en plus à leur santé, on en parle beaucoup. Et la course, c'est un des sports les plus simples à faire. On a juste à prendre des baskets et sortir dehors. Et moi-même, je commence à m'y mettre et à un tout petit peu apprécier. Donc, sachant que ça fait à peu près 20 ans que Nico essaye de m'y mettre.

  • Speaker #1

    Anecdote, on est quatre associés sur campus, deux qui ne sont pas du tout coureurs de base. Et aujourd'hui, les deux courent. Ce n'est pas devenu leur passion, mais... Ils s'y sont mis et ils se sont rendus compte que ça avait du positif.

  • Speaker #0

    Il y a un début à tout. Après 20 ans de pression intense, j'imagine, quel a été le déclic ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est l'équipe autour de nous de Campus. Quasiment tout le monde est coureur. En tout cas, et puis pas que coureur, c'est vraiment passionné de course.

  • Speaker #0

    En tout cas ça se ressent quand on parcourt un peu votre site, on sent que c'est un peu l'ADN.

  • Speaker #2

    Oui voilà, c'est pas une secte mais c'est une bonne secte on va dire. Les gens sont contents, ils en parlent tout le temps et tout. Et du coup quand on n'est pas dans cet état d'esprit de course, on se dit bah ils ont l'air vraiment très heureux et j'aimerais ressentir ce qu'ils ressentent. Et donc du coup je me suis dit bah de base la course c'était pas quelque chose, moi je suis plus sport ou ludique, danse etc. Et je me suis dit, j'aimerais bien moi aussi être capable de courir un 10 km, un semi-marathon, et ressentir cette joie à l'arrivée, etc.

  • Speaker #1

    Et de pouvoir courir avec les gens.

  • Speaker #0

    Partager quelque chose. C'est drôle, tu as employé un mot hyper fort, secte. C'est vrai que de l'extérieur, en tout cas quand on n'est pas du tout coureur, cette mode de courir à plusieurs, des clubs de running qui fleurissent un peu partout, en France, le lundi soir on peut voir une trentaine de personnes qui vont courir devant une terrasse d'un bar. Ça peut paraître un peu bizarre au début, et c'est vrai que pour l'extérieur ça fait un peu secte. Est-ce que vous comprenez que ça puisse paraître un peu bizarre cette mode, de l'extérieur en tout cas ?

  • Speaker #1

    Je le comprends et en même temps, en fait à une époque on voulait pousser le allez-y, il faut le faire et en fait je fais plus du tout ça maintenant, c'est justement montrons l'exemple. Plus on sera à justement se regrouper et moins ça paraîtra bizarre et je suis assez convaincu qu'un jour en fait ça sera l'inverse. Le running et le sport en général est un moment social qui fait qu'au lieu d'aller au bar à 18h, on n'a pas besoin de faire ça. on va juste courir une heure ensemble on peut boire un verre après d'ailleurs c'est pas interdit c'est souvent le cas d'ailleurs dans les clubs de running et en fait plus il y en a qui le feront moins ça paraîtra bizarre parce qu'en fait on va juste voir passer des gens qui ont l'air heureux de dire bon bah au bout d'un moment tout le monde est converti à ça quand tu te dis ils ont l'air de prendre du plaisir à faire ça je vois pas pourquoi ça serait anormal ça l'était au tout début quand il y avait de groupes de courses et que tu n'en voyais jamais, que tu disais c'est quoi ces gens, je pense qu'aujourd'hui il y a de moins en moins de monde qui disent c'est quoi ça. Parce qu'il y en a plein des groupes de courses qu'on a vu. Et du coup c'est à force de véhiculer les messages et que ça se répande. Ça se répande, merci beaucoup. Petit à petit, tout le monde devient un ambassadeur à son niveau sans forcément le dire. Encore une fois, c'est juste dire moi ça me... je me sens bien, t'as pas besoin après de dire hé fais-le, parce que si t'as 5 personnes qui font la même chose autour de toi et qui se sentent bien dans un moment le cerveau humain va se dire peut-être que ça vaudrait le coup que j'essaye et il sera de moins en moins réfractaire ce qui s'est passé avec moi et puis en plus j'ai un papa marathonien,

  • Speaker #2

    un beau frère aussi coureur d'un moment, ouais marathonien aussi donc d'un moment bon ouais c'est ça,

  • Speaker #0

    il faut que je teste il fallait s'y mettre c'est ça et Quand on dit course à pied aussi, on pense très souvent au sport solitaire. Effectivement, tous ces clubs qui fleurissent aujourd'hui montrent un peu le contraire, que finalement c'est aussi quelque chose d'assez collectif. Qu'est-ce qu'il y a justement de collectif et qu'est-ce qui rassemble dans le fait de courir ensemble à plusieurs ?

  • Speaker #1

    Moi, il y a un côté que je trouve intéressant dans la course, c'est qu'on a un côté social ou des niveaux sociaux. En fait, une fois que tu es en tenue de course... tout le monde est rendu au même niveau. Donc il n'y a plus de « ah mais toi tu fais quoi dans la vie ? » potentiellement tu ne le sais pas et c'est très bien. Ça permet d'une mixité sociale, d'échanger avec des gens avec qui tu n'aurais jamais parlé dans la vie. Et en fait juste te centrer autour d'un point qui est le running, et après on partage. Et je trouve ça assez fort en fait, dans une société comme aujourd'hui où on est de plus en plus clivés chacun dans des camps, à mettre tout le monde dans des boîtes, en fait quand on est en train de courir, Ça n'existe plus. Et nous, c'est ce qu'on essaye de véhiculer dans les groupes de course aussi, c'est pour tout le monde. Il n'y a pas de niveau, il n'y a pas de... Si on est beaucoup, peut-être que tu peux splitter en deux groupes pour que ça fonctionne, mais on essaye de trouver le juste milieu qui fait que tout le monde, quel que soit son niveau, trouve ça agréable. Ce qu'on appelle en anglais les social runs. Tu n'es pas là pour regarder à quelle vitesse tu cours, tu es juste là pour profiter. Et le but, c'est de rester en groupe. Ce n'est pas que chacun aille à son niveau. C'est vraiment de créer du lien et de rencontrer des gens. Ce qui est moins simple aujourd'hui peut-être que dans le passé, vu qu'on est plus collé à nos écrans ou à certaines opportunités.

  • Speaker #2

    On a un slogan sur notre communauté qui est « Seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin » . C'est aussi l'idée que chaque personne puisse... Souvent les gens quand ils débutent ils se découragent ou ils se dévalorisent aussi donc l'idée aussi c'est de faire un effet de groupe où les gens vont s'automotiver et s'encourager et c'est vrai que nous sur notre communauté on a très très très peu de on a beaucoup de bienveillance plutôt on a très peu de gens qui viennent pour montrer les gros muscles on n'est pas à la salle de sport les gens sont vraiment là pour encourager les autres En fait, tout le monde se tire vers le haut. Et donc ça, c'est aussi intéressant dans la course. Oui, c'est solitaire, mais ensemble, il y a une émulsion.

  • Speaker #0

    On va rentrer dans le vif du sujet, les amis. Effectivement, le running. Elodie, tu le disais pour Nicolas, ça fait plus de 20 ans que ça dure. Elle vient d'où cette passion, Nico, pour la course à pied ?

  • Speaker #1

    Très simplement, moi, j'ai toujours aimé le sport, mais mon meilleur ami faisait de l'athlétisme. Je l'ai suivi et puis j'ai trouvé ce sport. Je me demande encore pourquoi s'entraîner en plein hiver sur un stade d'athlétisme au Havre, en plein vent et sous la pluie.

  • Speaker #0

    Et tu as fait pire en plus, parce que tu as vécu quelques années au Canada. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, si je devais comparer, des fois, l'hiver ici, quand tu as une journée où il pleut, où il y a du vent. Ça n'a pas grand chose à envier à ce que tu peux avoir comme conditions au Québec où en fait le froid c'est pas si dur quand tu es bien couvert et tu as des belles journées où en fait il peut faire froid, ça va être très agréable de courir. C'est comme ici en fait, les pires journées c'est quand tu es autour de 0°C, qu'il y a du vent, un peu de pluie, là c'est les conditions de l'enfer. C'est là où il faut être le plus motivé, on est en janvier, enfin en février maintenant, on est dans la période la plus dure pour les coureurs. où il faut être motivé vraiment pour aller courir, mais on sait qu'on va dans le bon sens, les journées rallongent, et quand on va être au printemps, on sera assez en forme pour en profiter de ces belles journées de printemps, et c'est ça la petite motivation qu'il faut se garder en tête.

  • Speaker #0

    C'est d'autant plus dur qu'en ce moment, je crois qu'on est dans la préparation de pas mal de courses assez importantes, donc en France, généralement, cette prépa, c'est plutôt une prépa d'hiver. Oui,

  • Speaker #1

    ça, c'est pas facile. Mais c'est pareil quand on a un objectif, je dis souvent sans se mettre un objectif, c'est le meilleur moyen de rester motivé parce qu'on sait pourquoi on le fait.

  • Speaker #0

    A quel rythme tu cours Nico ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas de rythme précis mais on va dire que la moyenne de mes runs autour de 12-13 km heure.

  • Speaker #0

    Et combien de fois par semaine ?

  • Speaker #1

    Là j'ai pas mal réduit.

  • Speaker #0

    12-13 km heure, c'est énorme. Ouais j'avais pas capté là. Parce que moi je suis à 5... 5 minutes. Ouais voilà, 5 minutes 15 par kilomètre.

  • Speaker #1

    Oh bah ça fait 11 et demi ça. On n'est pas si loin. Ah ouais ? Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que je t'ai déjà vu 2-3 fois courir sur la plage. Tu m'as croisé plus de fois que je t'ai croisé.

  • Speaker #1

    Bah après il y a l'allure moyenne et sur un marathon je vais courir plus vite que ça par exemple. Mais euh... mais je ne sais plus ce que je voulais dire.

  • Speaker #0

    Combien de fois par semaine ? Oui,

  • Speaker #1

    pour une prépa marathon au niveau que j'ai voulu atteindre l'année dernière, j'étais sur du 10 fois. Wow ! Là, j'ai tourné cette page et je repars sur un cycle où je privilégie le campus, le travail, et je vais courir 4-5 fois par semaine et ça sera très bien.

  • Speaker #0

    C'est déjà pas mal !

  • Speaker #1

    Mais oui !

  • Speaker #0

    Du coup, la récupération, c'est assez court chez toi ?

  • Speaker #1

    L'avantage, en fait, le corps humain fonctionne comme ça, c'est que plus on le stresse sur quelque chose, plus il s'améliore. Et en fait, ce que j'ai développé avec le temps, c'est une capacité à récupérer plus vite. Et courir deux fois par jour était devenu quelque chose de faisable. Là, si je le fais demain, pas possible, parce que ça, c'était il y a quatre mois maintenant. Donc tout est faisable, mais il faut amener les choses progressivement. Et avec les années, en fait, ton corps devient de plus en plus résilient. Mais là, aujourd'hui, courir cinq fois par semaine, c'est beaucoup. Parce que dans mon contexte actuel, c'est beaucoup. Donc il faut vraiment toujours prendre en compte qu'est-ce qu'on fait et comment on gère son énergie. En fait, ce n'est pas illimité.

  • Speaker #0

    Dans ton contexte, tu veux parler de ta vie perso, de ta vie pro. C'est un peu tout ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je l'expliquais dans une vidéo hier. Dans une journée, on a 100% d'énergie. On peut en faire ce qu'on veut. Mais on ne pourra pas faire 120%. Donc, il faut décider où on met ce 100%. Et voilà, c'est juste une priorisation. Après, il n'y a pas de mauvais choix. Tant qu'on laisse au moins un petit 10% de son énergie dans la semaine pour faire une activité physique, parce que ça fait partie de bien se sentir au global.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît tant dans la course à pied ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'aime...

  • Speaker #0

    Je crois que Elodie a posé cette question aussi.

  • Speaker #1

    Justement, en fait... Le côté que les gens voient quête de performance, moi ce qui m'intéresse, ce n'est pas la performance en tant que telle, c'est l'amélioration. Je suis ingénieur logistique de base, donc la formation c'est comment on optimise les choses. Je suis passionné d'optimisation et de me dire comment en jouant avec tout ce qu'on a en nous, on va réussir à amener son corps à un niveau plus élevé de jour en jour. Et ça, ça marche sur le sport, mais ça marche aussi sur tout le reste. mentalement, dans ses habitudes de vie, dans le travail. C'est pas moi qui l'ai inventé, on l'entend souvent, mais si on est un tout petit peu meilleur chaque jour, à la fin de l'année, on va avoir progressé énormément. Dans toutes mes activités, c'est ce qui m'intéresse, c'est de dire qu'est-ce que je fais aujourd'hui pour être un tout petit peu meilleur qu'hier.

  • Speaker #0

    Et toi Elodie, t'as toujours connu Nico, passionné de running. Comment tu voyais cette passion au début ?

  • Speaker #2

    Le fait d'avoir un père coureur, déjà, j'ai baigné dedans. J'allais au cross le dimanche avec ma mère pour aller l'encourager et ma sœur. Comment ça ? J'ai toujours baigné dans la course à pied. Donc, je ne sais pas si instinctivement, je suis allée vers quelqu'un qui aimait la course.

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un sujet psychologique là-dessus,

  • Speaker #1

    les amis.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Mais en tout cas, ça ne m'a jamais choquée. Pour moi, c'était naturel qu'il fasse du sport. En plus, au début, c'était vraiment de manière très amateur. Jusqu'à ce qu'on vive en région parisienne, je pense que c'était vraiment... Tu faisais deux, trois courses par-ci, par-là. Tu allais courir avec Félix, etc. Mais voilà. Et c'est vraiment quand on est partis au Canada qu'il a commencé à vouloir faire un blog. Et c'est de là qu'il y a eu une tangente de... Ok, maintenant, je m'y intéresse pour de vrai parce que je pense qu'il en avait marre de se blesser. Et il y a eu cette idée de... Mais c'est bizarre, comme il disait, il aime l'optimisation et tout, donc il s'est dit, il faut que je comprenne pourquoi je me blesse et comment je vais pouvoir améliorer ça.

  • Speaker #0

    Il y a une réprédiction très intellectuelle, au fond, de vouloir, effectivement, comme tu le disais, ta formation un peu divaguer sur ta passion et vouloir toujours l'amélioration, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Mais il y a vraiment ce moment où... Pourquoi ? Pourquoi j'ai commencé à faire tout ça ? Parce que moi, personnellement, je me posais des questions, j'avais envie de comprendre, et après, le reste a découlé. En fait, l'écrire, le poser sur le papier, c'est une manière d'apprendre. Quand on est à l'école, pourquoi on prend des notes ? C'est pour retenir les choses, c'est pas juste pour les relire après. Moi, je sais que j'ai ce côté, si je formalise bien les choses, en fait, ok, j'ai compris. Et puis après, tu fais ça sur... plein de sujets et au fur et à mesure du temps tu intègres toute la complexité d'un sujet mais la course à pied paraît simple et en fait est au final très complexe si on veut vraiment comprendre tous et tous ces aspects donc ça a pris quelques vous

  • Speaker #0

    m'avez fait une super transition parce que vous avez parlé du blog c'était ce dont je voulais parler juste après parce que finalement c'est le blog c'est un peu le point de départ de tout est arrivé ce qui vous est arrivé après et Tu le disais, Elodie, c'est au moment où tu as voulu comprendre les choses que tu as commencé à écrire. C'est vraiment ça le point de départ du blog ?

  • Speaker #1

    Je vais laisser Elodie donner le point de départ parce qu'il y a encore un petit peu avant ça. Quand on a démarré le blog, je n'avais pas encore concrètement cette idée en tête.

  • Speaker #2

    Je raconte quand tu m'as sorti.

  • Speaker #0

    Il y a un dossier.

  • Speaker #2

    Non, mais en gros, il y a un point de départ. qu'on retient parce que c'est un soir, on habitait à l'époque à Rambouillet et je pense que chacun surtout lui il s'ennuyait un peu dans son job etc et on était devant la télé un soir et je vois très bien le moment où il me regarde, il lève les yeux et il dit j'aimerais bien écrire un blog est-ce que tu peux m'aider ? Parce que du coup moi je suis graphiste En quelle année on est ? On est en 2013 2013, donc un an avant qu'on parte au Québec. On ne savait pas encore qu'on partait au Québec. Mais du coup, il a lancé son blog sur WordPress, comme des milliers de personnes ont lancé leur blog.

  • Speaker #1

    À l'époque, c'était très populaire, les blogs.

  • Speaker #2

    Oui, c'était assez populaire. Et du coup, moi, je l'ai aidé un peu. On a fait deux, trois photos, parce que je faisais un tout petit peu de photos, mais ce n'était pas encore ma passion vraiment. Et puis, je l'ai aidé à monter un peu le site. Mais c'était vraiment Bootstrap, un couple qui crée un projet ensemble. Au début,

  • Speaker #0

    c'était ça. À la base, c'était peut-être aussi, je veux dire, sur votre temps libre. Le but n'était pas du tout d'en faire quelque chose de professionnel.

  • Speaker #1

    Ça a pris des années qu'on l'envisage.

  • Speaker #2

    Oui, parce que le moment où ça se professionnalise, c'est en 2017. Donc, il y a quatre ans qui sont passés.

  • Speaker #0

    Le blog marche. assez rapidement.

  • Speaker #1

    Oui, je dirais que pour moi, au tout début, c'était vraiment un blog personnel où je raconte, j'ai été courir. Une conférence, quoi. Donc, ça crée une petite audience, mais toute petite. Et c'est après, je ne le situe pas exactement, mais le moment où je me suis dit, bon, en fait, ça m'intéresse, j'ai envie de comprendre. Et là, j'ai commencé à y joncher deux, trois réflexions, en fait, que j'avais. Et c'est ça qui a le plus pris. C'est là où les gens ont commencé à mettre des commentaires. Et poser des questions sur les réflexions que je me faisais. Et en réalité, si je tire le fil, c'est toujours ce que je fais aujourd'hui. Parce que dans mes vidéos, souvent, je ne dis pas « c'est ça » . J'amène une réflexion avec de la nuance. Et en fait, faire comprendre qu'il n'y a pas de vérité absolue avec le corps humain. Parce qu'on ne la connaît pas encore. Peut-être qu'avec l'IA, on la connaîtra. Mais on ne la connaît pas encore parfaitement, la vérité. Et du coup, il y a juste des questions qu'on se pose. posent, qui font avancer la réflexion et qui font cheminer à « voilà la méthode qui semble être la plus adaptée » . Et ça, ça s'est fait d'article en article au fur et à mesure des mois, des années. Et pourquoi je me suis... J'ai continué, je pense que c'est ce sujet optimisation, parce qu'en fait, tu fais un blog, il y a des statistiques, tu te dis « ah cool, des statistiques » . Et quand t'aimes bien ce sujet, c'est un jeu en fait. Pour moi, depuis le début, tout est un jeu de... Comment on fait pour tirer le fil et continuer de faire grandir tout ça ?

  • Speaker #0

    Tu te rends compte à ce moment-là qu'il y a de l'engagement. Effectivement, tu le dis, il y a des commentaires, les gens se répondent un peu. Est-ce que toi aussi, tu en apprends dans cet univers, dans ce premier blog ?

  • Speaker #1

    Énormément. Parce que vu que j'étais intéressé par le sujet blogging au sens large et comment on développe ça, moi j'ai appris sur le SEO, qui est comment on fait pour bien se classer sur Google. Je me suis intéressé à comment bien écrire un article en fonction de ça. J'ai été regarder ce que faisaient les autres blogs qui fonctionnaient à l'époque pour essayer de comprendre un petit peu la mécanique qu'il y avait derrière. Et en fait, au fur et à mesure, en faisant ça, en continuant d'apprendre sur la course à pied, tu crées des articles. Je ne sais pas quel est le premier, mais admettons que ça soit comment débuter la course à pied. Possible que ça soit dans les premiers. Tu écris un truc avec tous les conseils qui te semblent évidents, dans une structuration qui va permettre de... De le faire ranker comme on dit.

  • Speaker #0

    Tout ça c'est finalement très carré, très mathématique. Il y a une formule pour que potentiellement ça marche.

  • Speaker #1

    Personne ne connaît la formule, mais si tu cherches, tu comprends tous les éléments qui la composent. Donc en fait c'est comment je crée le meilleur contenu dans le format qui va permettre d'arriver à le placer.

  • Speaker #0

    Et ça aussi ça te plaît j'imagine. Effectivement tu disais vouloir vraiment encore une fois optimiser le contenu. le contenu que tu proposes, comme tu optimises la course à pied. Finalement, c'est le serpent qui se mord la queue, c'est toujours la même chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Il est fatigant. Fatigant, voilà, c'est ça. Mais même moi, je me fatigue moi-même avec tout ça, parce que d'un moment, c'est bien de vouloir optimiser, mais des fois, à vouloir tout sur-optimiser dans la vie, c'est fatigant.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'à cette époque-là, tu deviens autant addict à la course à pied qu'à nourrir ton blog ?

  • Speaker #1

    Oui. Concrètement, je ne courrais pas... je cours peut-être 4-5 fois par semaine grand max à l'époque c'est pas mal mais c'est ce que font beaucoup de gens et le blog c'était je pense une bonne partie de mes fins de journée soirée pour essayer de le développer parce que vers la fin avant qu'on professionnalise entre guillemets il

  • Speaker #2

    avait des doubles journées il avait sa journée de travail et sa journée de blog en fait donc au bout d'un moment il a fallu choisir on en arrive justement à votre départ au Canada ...

  • Speaker #0

    Vous arrivez au Canada, tous les deux vous êtes dans vos jobs respectifs, vous continuez votre vie professionnelle. Mais le blog... Le début des vidéos, tout ça, ça commence un peu à devenir sérieux à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui, concrètement, je pense 2013, 14, 15, c'est vraiment le début. 2016, je pense que ça commence à être très sérieux et c'est là où il y a la première vidéo. Donc en fait, il y a déjà une diversification. Il y a un blog, il y a des réseaux sociaux et il y a de la vidéo. Donc ça commence à faire plusieurs activités. Et 2016, 2017, c'est vraiment le shift de... vraiment passionné par ça, j'y passe de plus en plus de temps, même au boulot. Canada très ouvert, donc en fait j'avais un boss qui était le meilleur du monde parce qu'en fait lui, il voulait juste que ce que j'ai à faire soit bien fait et ce que je faisais à côté ça l'intéressait pas entre guillemets. C'est bah vas-y fais ce que tu veux tant que ça avance, moi ça me va. Donc j'étais très ouvertement aussi en train à certains moments de travailler sur mon blog à mon poste de travail en open space. Et tout le monde le savait. Donc ça me prenait... J'essayais de gérer les deux, en fait, dans la journée.

  • Speaker #0

    Et quel est l'élément déclencheur qui te fait passer de pas professionnel à professionnalisation du truc ?

  • Speaker #2

    C'est le visa.

  • Speaker #0

    C'est le visa.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #2

    mais il y a un double... Il y a la partie, je te laisserai parler de l'autre partie, mais il y a la partie où on est dans un pays étranger, on a besoin d'un visa de travail, et... Et tant qu'on est à rattacher à l'entreprise, tant qu'on est comme ça, on ne peut pas... Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Au Canada, c'est l'entreprise qui finance le visa.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Plus ou moins, on va dire que... Oui, on va dire ça comme ça. Et donc, tant qu'on est rattaché à l'entreprise, on ne peut pas changer ou se mettre à son compte ou autre. Donc, du coup, on attend d'avoir la résidence permanente, qui est la carte verte américaine. comme la carte verte américaine, pour se dire ok maintenant c'est bien beau tout ça mais on va se professionnaliser donc Nico quitte son job, moi aussi mais pas pour rejoindre sur le blog pour être à mon compte mais du coup ça me donne plus de temps aussi pour aider sur la photo, sur le graphisme etc.

  • Speaker #0

    Et toi tu pars dans cette aventure, dans quel état d'esprit justement tu pars dans cette aventure avec Nico ?

  • Speaker #2

    Moi j'ai toujours mon métier, enfin je suis graphiste, donc du coup moi ça ne me plaisait plus du tout ce que je faisais là où je travaillais. Donc je profite de cet engouement, il se met à son compte, je me dis ok fine j'y vais aussi. Et du coup comme je disais ça me laisse plus de temps pour l'aider et vu qu'on voit que ça marche... Moi, ça m'intéresse aussi. Ça me motive. Je me dis qu'il faut qu'on continue, qu'on fasse des meilleures photos. Il se met un peu à la vidéo, donc on commence à s'intéresser aussi à ça. Moi, dans mes études, j'avais fait un peu de montage vidéo, donc je me remets un peu la tête dedans. À deux, pareil, encore bootstrap. On apprend des nouvelles choses et on se dit « Ok, maintenant que tu vas gagner ta vie juste avec ça, il va falloir monter d'un step en qualité aussi. »

  • Speaker #0

    Vous restez au Canada combien de temps ?

  • Speaker #2

    Neuf ans.

  • Speaker #0

    Vous avez la citoyenneté ? Oui. Vous pouvez voter au Canada ? On peut voter. Magnifique. Vous êtes revenue il n'y a pas très très longtemps, deux ans ? Un an et demi. Un an et demi. Qu'est-ce que vous ont appris toutes ces années au Québec ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais l'ouverture d'esprit. Je trouve qu'il y a un côté nord-américain qu'on véhicule un peu, mais qui est très... C'est typiquement le jour où j'ai dit à mon boss... entre les deux je choisis mon projet autour de Running Addict il m'a dit trop bien peut-être que c'est un cliché mais j'ai l'impression qu'en France c'est moins le cas et on va... je pense que tu as raison c'est jamais une généralité dans tous les cas mais c'était très comme ça je l'ai beaucoup vécu en bas ce côté je peux travailler sur mon projet en parallèle et être ouvert dessus et en fait il n'y a pas ce côté ah oui mais du coup tu as du temps donc tu pourrais travailler plus et je vais t'en redonner encore. Ce côté où on est très productif en France, c'est très bien, c'est reconnu mondialement, mais peut-être un peu jusque bouddhiste aussi parfois. Et le côté ouvert là-bas au projet perso, à essayer de l'encourager et à ne pas limiter les gens dans leur développement, j'ai trouvé ça...

  • Speaker #2

    En fait, au Canada et surtout en Amérique du Nord, tu as le droit à l'échec. Aussi. Et on te donne la chance de te tromper, alors qu'en France, il faut que tu sois tout de suite... de performant.

  • Speaker #0

    Quand tu dis le droit à l'échec, c'est que l'idée de l'échec est...

  • Speaker #2

    Est presque encouragée, en fait. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est pas encouragé, c'est qu'on te dit, vas-y, et si tu échoues, c'est pas grave. La preuve, il m'avait dit, si dans six mois tu veux revenir, je te reprends sans aucun doute. Il n'y a pas d'égo, il n'y a pas de rancœur là-dessus, mais l'échec est tout aussi détesté. Mais tu sais que...

  • Speaker #0

    échouer fait partie du process et il faut risquer d'échouer pour réussir. C'est beaucoup plus mis en avant cet aspect-là.

  • Speaker #1

    Vous êtes revenue il y a un an et demi, tu l'as dit Élodie, donc neuf ans à Montréal, neuf ans au Québec, c'est une grande partie de votre vie. Est-ce que des fois ça vous manque ?

  • Speaker #2

    Un petit peu forcément parce qu'on a créé notre vie « adulte » au Québec, on s'est construit professionnellement au Québec. Donc là, on est un peu en phase de réapprentissage de la vie en France. Et on a tout notre réseau, nos amis là-bas. Donc forcément, il y a une nostalgie. On n'est pas parti fâché du Québec, au contraire. On est parti parce qu'il y avait d'autres opportunités en France. Mais voilà, je suis retournée en octobre et j'ai l'impression de ne pas être partie. T'as l'impression d'être un peu chez toi. Oui, voilà, c'est ça. J'ai l'impression... Tout de suite, je reprends l'accent, je reprends les expressions.

  • Speaker #1

    C'est vrai que... J'étais venu chez vous, très bel appartement à côté du stade olympique. C'est vrai que ça m'avait choqué l'accent quand elle est là à toutes les phrases. Voilà. Toi, tu ne l'avais pas trop pris, je crois, cet accent.

  • Speaker #0

    Si, parce que dans les vidéos, on m'a régulièrement dit « Ah, mais tu as perdu ton accent. » C'est parce que je travaillais avec des Québécois. Quand je me suis mis à mon compte, j'ai perdu ce lien-là très récurrent. En fait, on fait tous du mimétisme.

  • Speaker #1

    dans tous les cas et quand on est dans un environnement on va se fondre dedans petit à petit quand on y reste 9 ans mais on le repère vous avez changé l'accent québécois pour l'accent québécois vous êtes revenu il y a un an et demi pourquoi revenir tout simplement ?

  • Speaker #0

    plein d'aspects il y a un aspect familial où en fait nous deux nos familles sont ici donc après 9 ans à se voir maximum une fois par an Il y avait un côté, ça serait bien quand même de rattraper un peu ça et de se voir plus. Et le côté 9 ans au Québec, très bien. Est-ce qu'on n'a pas une page à tourner et à essayer autre chose ? Puis le côté pouvoir être sur des événements avec Running Addict, avec Campus, participer à plus de choses qui se passent en France. En gros, c'est une somme de... plein de petits éléments qui nous ont fait dire bon, c'est le moment de revenir. Et c'est pas définitif parce qu'on a attendu d'avoir justement cette fameuse citoyenneté pour se dire si dans un an, deux ans, cinq ans ou dix ans, on change d'avis, on peut.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'aujourd'hui, maintenant, vous êtes libre d'aller et venir entre les deux pays. Exactement. C'est un luxe.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un vrai luxe, clairement. Non, je n'ai rien de plus à dire, juste c'est un luxe.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est beau d'avoir les deux passeports. Donc vous revenez au Havre. Sur les coins dans lesquels vous aimez courir au Havre, lesquels sont-ils ?

  • Speaker #2

    Moi, je ne cours pas beaucoup. Toi,

  • Speaker #1

    tu cours à la plage ?

  • Speaker #2

    La plage. Et j'aimerais bien un peu aller à la forêt. Non, j'aimais bien aussi aller l'année dernière, parce que je cours par intermittence. Là-haut, au Jardin Suspendu, c'est pas mal aussi.

  • Speaker #1

    Ouais. Ok, et toi Nico ?

  • Speaker #0

    Bord de mer, parce que le paysage change tous les jours, que ce soit soleil, nuages, les marées, moments de l'année, en fait c'est différent tous les jours, donc j'aime cette petite routine de faire mon aller-retour, mais sinon le Cap de l'Aeve, monter là-haut et courir au bord de la falaise, pas trop au bord, mais je trouve ça vraiment agréable.

  • Speaker #1

    Tu as commencé à en parler tout à l'heure, tu as dit qu'il y avait beaucoup de coureurs sur la plage du Havre. Est-ce que, à votre avis, le Havre est une ville de sport et de sportifs ?

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a quelque chose qui manque quand même pour la course à pied, c'est avoir une piste d'athlétisme accessible au-delà de la périphérie de la ville. Il y en a une à Coqury-aux-Villes, il y en a peut-être une dans le quartier de l'Eure, mais je ne sais même pas si c'est accessible, mais en gros... L'équipement pour coureurs en centre-ville, ça va être principalement du bitume. C'est bien de varier un petit peu les terrains quand on court. Et notamment, un équipement sportif serait le bienvenu, quelque part accessible à tout le monde, gratuit, et qui encourage les gens un peu plus.

  • Speaker #1

    Écoute, si certains membres de la mairie nous écoutent, le message est passé. Vous êtes à Vray tous les deux, vous l'avez dit, vous avez grandi ici, vous êtes parti, vous êtes revenu. Qu'est-ce qui vous rend fier d'être à Vray et à Vraise ?

  • Speaker #0

    Moi, j'aime cette ville dans le sens, à titre professionnel, c'est une ville sous-côté, je trouve, sûrement, parce que le côté côtier, d'avoir une ville qui est quand même... grosse, qui a une belle activité avec ce bord de mer hyper agréable, il n'y en a pas 50, proche de Paris, donc typiquement pour moi, capable d'aller en deux heures à Paris, d'avoir une activité économique en fait liée à ça.

  • Speaker #2

    En fait, c'est un peu ça, c'est le fait de comme tu dis, elle est assez sous-cotée en fait, il y a une architecture assez spécifique, on l'aime ou on la déteste, moi j'adore en tant que photographe, c'est... C'est un terrain de jeu incroyable. Et pas plus tard que mardi, je crois, il y a quelqu'un qui est arrivé dans mon cowork, qui vient d'arriver au Havre. Et je lui dis, mais pourquoi t'as choisi l'Havre ? Parce qu'il vivait à Paris. Je lui dis, pourquoi t'as pas choisi, genre, Deauville ?

  • Speaker #1

    C'est quel genre de question, ça ? Pourquoi t'as choisi le

  • Speaker #0

    Havre ? C'est ça.

  • Speaker #2

    Non, c'est plutôt, vu que tout le monde critique le Havre, j'ai l'habitude maintenant, au bout de plus de 35 ans, je sais que le Havre n'est pas du tout apprécié, ou en tout cas, pas à sa juste valeur. Du coup je me suis dit pourquoi lui, parisien et tout, pourquoi il a choisi le Havre ? Et en fait il m'a dit c'est la seule ville, grande ville en France qui est à côté de la mer et qui est proche de Paris. Donc j'ai dit oui c'est vrai qu'en fait ça se tient.

  • Speaker #0

    Moi je vais te donner un exemple. Pauline qui est une vidéaste qui travaille avec nous, elle vient une fois par mois au Havre maintenant pour les tournages. On essaye de regrouper ça sur une journée spécifique. Et à chaque fois je l'emmène à des points différents pour qu'on ne fasse pas les vidéos toujours au même endroit. Et à chaque fois, elle est en mode, je ne sais pas si toi, tu as toujours ce côté, mais c'est beau. La plage, à chaque fois, du coup, encore une fois, elle a un paysage différent en fonction de la journée. On était au jardin, ce qui est en dessous des jardins suspendus. Je ne sais pas comment il s'appelle le petit parc qui est très avec du fort dénivelé. Et en fait, elle voyait la mer. Mais on voit la mer qui paraît grande. En fait, c'est comme si on avait un bocal qui était rempli avec le soleil dessus, les maisons. On a vraiment des panoramas assez spécifiques. Et j'aime bien ce côté où je la vois être émerveillée par... Ah, c'est beau quand même, mais il faut vivre la ville et pas se promener juste en centre-ville et dire « Ah, il y a des immeubles en béton » . Non, quand on vit quelque part, en fait, on va à tous les endroits, on a de la diversité, en fait, dans cette ville.

  • Speaker #2

    Oui, puis on a une grande forêt aussi, ce qui est quand même assez rare dans les villes d'avoir ça. Mais plusieurs. Oui. Plusieurs forêts, ouais. Oui, oui, oui. Je pense à la forêt de Mongeon. large, il y a Royal et tout, mais ouais, c'est rare d'avoir un aussi grand espace boisé à l'intérieur d'une ville. Donc ça, c'est intéressant aussi.

  • Speaker #1

    Elodie, Nico, on va faire un petit jeu. Le but, c'est de répondre, je vais vous poser des questions, d'essayer de répondre tac au tac. Voilà, assez rapidement. Vu que vous êtes deux, on va commencer à chaque fois par toi, Elodie, et après toi, Nico. D'abord, que vous me donniez le quartier de votre enfance.

  • Speaker #2

    Aplemont.

  • Speaker #0

    Bléville.

  • Speaker #1

    Votre endroit préféré au Havre.

  • Speaker #2

    Rue Piétonne.

  • Speaker #0

    Cap de l'Ève.

  • Speaker #1

    Celui que vous aimez beaucoup moins ou avre ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de quartier que... Enfin moi je trouve que tous les quartiers, on leur attrait en fait. Parce que je donne un exemple. Je me suis entraîné pendant 10 ans à Coquillauville. Quartier qui par définition n'est pas le quartier préféré. Mais en fait, quand on y va, qu'on vit là-bas, c'est un quartier que j'ai aimé dans ce moment-là. Est-ce que là j'y retourne aujourd'hui ? Non, je n'ai plus vraiment de raison, mais j'ai apprécié la vie locale avec justement la mixité qu'amène le sport dans un quartier comme ça. Enfin bref, c'était la grande sortie de ma vie.

  • Speaker #1

    Écoute, le but aussi, c'est de s'étranger, donc il n'y a aucun soutien. Donc aucun, finalement, endroit au Havre que tu n'aimes pas.

  • Speaker #2

    C'est un message politique, c'est une réponse politique.

  • Speaker #0

    Typiquement, je te donne la sortie longue que je fais en ce moment le week-end. Je fais un tour du Havre et je passe un peu dans tous les quartiers parce que juste ça me... Ça fait plaisir de revoir un peu tous les aspects de la ville et il n'y a aucun endroit que j'évite en courant en tout cas.

  • Speaker #1

    Votre resto préféré au Havre ?

  • Speaker #2

    Le garde-manger.

  • Speaker #0

    Le Lyonnais.

  • Speaker #1

    La chose que vous détestez entendre à propos du Havre ?

  • Speaker #2

    Que c'est moche.

  • Speaker #0

    Pareil.

  • Speaker #1

    L'événement de l'année que vous préférez au Havre ?

  • Speaker #2

    Vu qu'on est rentrés il n'y a pas si longtemps, je dirais bien un truc d'art l'été. où il y a plein de...

  • Speaker #1

    Un été au Havre ?

  • Speaker #2

    Ah bah voilà, un été au Havre, exactement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la fête de la musique, enfin bref, c'est pas que au Havre, mais ce côté où tout le monde est dans la rue, et tu te rends compte du nombre de personnes qu'il y a dans une ville dans ces moments-là. Et tu te dis, mais ils sont où ces gens-là d'habitude ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu le même effet, j'avoue, que la fête de la musique c'est un peu une Madeleine de Proust, c'est peut-être le genre d'événement où on allait quand on était assez jeunes, et qui est toujours d'actualité, donc ça nous rappelle de bons souvenirs. Votre artiste à vrai ? ou à Vrez préféré, si vous en avez.

  • Speaker #2

    Bah j'avoue qu'à part Laurent Ruquier que je connais, tu veux dire un artiste... Ça peut !

  • Speaker #0

    On dirait le vainqueur du Vendée Globe de cette année.

  • Speaker #2

    Non, c'est un artiste, c'est pas que Laurent Ruquier n'est pas contemporain, mais on va dire un peu plus jeune, c'est Mascarade.

  • Speaker #0

    Mascarade,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Moi j'ai envie de citer, mais j'ai pas son nom, si j'ai son nom, Rémi Santerne. sur Instagram qui fait des belles photos du Havre photos, vidéos, drones et que j'adore regarder parce que j'aime ces panoramas.

  • Speaker #1

    Si le Havre était un animal ?

  • Speaker #2

    Déjà un animal marin pour moi.

  • Speaker #0

    Une salamandre ?

  • Speaker #1

    Voilà, évidemment, ce que tout le monde me dit.

  • Speaker #2

    Non mais j'aurais vu plus un cachalot ou une grosse baleine. Je sais pas, ça me fait penser au gros bateau.

  • Speaker #1

    Ok, t'as bien fait d'expliquer. Ça fait bizarre. C'était important. Bon voilà, merci pour ce petit jeu. On repart sur les questions traditionnelles. On va parler bien entendu de Campus, qui occupe maintenant une grande partie de vos journées. Je l'ai dit en intro de cet épisode, vous avez créé Campus Coach, cette application de coaching personnalisé. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Moi, le cheminement, je disais que tout a été logique. C'est qu'on est parti d'un blog où je répondais à des questions que je pouvais me poser, que les gens pouvaient se poser. Je l'ai fait en vidéo ensuite. Mais à chaque fois, tu réponds à une question, un sujet. Mais il y avait toujours une question fondamentale qui revenait derrière. C'est oui, mais comment je m'entraîne ? Comment j'applique ça à l'échelle de mon entraînement au global ? Ça, tu ne peux pas répondre avec une vidéo, un article. Donc, 2018... On réfléchit à ça, on crée un plan d'entraînement, des plans d'entraînement en PDF, donc fixe à l'époque, avec une newsletter qui chaque semaine amenait des conseils contextualisés pour préparer le marathon de Paris de cette année-là.

  • Speaker #1

    Tu les envoyais à la demande ces PDF ? Tu les vendais déjà ?

  • Speaker #0

    Non, c'était gratuit. C'était le PDF est dispo, inscrivez-vous à la newsletter si vous voulez recevoir les conseils contextualisés semaine par semaine pour préparer ce marathon de Paris. On a 5000 personnes qui ont suivi ce programme-là.

  • Speaker #1

    Énorme, déjà.

  • Speaker #0

    Donc déjà, c'était cool. On a eu des super retours. À la fin, on a fait un petit questionnaire pour comprendre comment ça s'était passé. Est-ce qu'ils avaient aimé ça ? C'était oui. On avait aussi posé, je pense, la question à l'époque de est-ce que vous seriez prêt à payer un produit autour de ça ? Avec l'entraînement, les conseils, une communauté. C'est déjà quand même assez proche de ce qu'on a fait derrière. Et les réponses étaient tellement bonnes qu'on s'est dit, on va creuser le sujet et voir qu'est-ce qu'on peut faire autour de ça.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était en 2019 ?

  • Speaker #0

    2018.

  • Speaker #2

    Je pense que j'aurais dit 2019.

  • Speaker #0

    Moi aussi, mais en fait, j'ai vérifié, c'est 2018. Et le cheminement nous a pris en gros une année ensuite pour arriver à rencontrer les bonnes personnes et à mettre ça en place derrière.

  • Speaker #1

    C'est à ce moment-là aussi que vous décidez tous les deux de quitter vos jobs respectifs ?

  • Speaker #0

    C'est un peu plus...

  • Speaker #2

    C'était 2017.

  • Speaker #1

    2017. Il existe d'autres applications de coaching aujourd'hui. Quel était le paysage à l'époque sur les applications de coaching personnalisées ?

  • Speaker #2

    Il n'y en avait quasiment pas ou en tout cas on ne les connaissait pas. Pour nous on s'est dit c'est un océan bleu comme on dit en marketing. Il n'y a pas de marché encore. Il y a un marché potentiel mais il n'y a pas d'acteur dessus donc c'est une opportunité de se positionner. En creusant petit à petit, on s'est rendu compte qu'il y en avait un autre. Mais bon, deux sur un marché où il y a des millions de coureurs, c'est rien. Donc, c'était une grosse, grosse opportunité.

  • Speaker #1

    À cette époque-là, vous vous lancez à corps perdu. Vous êtes convaincu que ça peut marcher, que c'est quelque chose qui peut intéresser votre communauté ?

  • Speaker #0

    Je me lance toujours à corps perdu dans un projet. Dans tous les cas, il n'y a pas d'autre mode. Mais c'est surtout qu'on a rencontré les bonnes personnes. On est quatre cofondateurs. Elodie, parce qu'elle rencontre beaucoup de monde et c'est elle qui amène souvent les bonnes personnes dont j'ai besoin pour faire avancer le project.

  • Speaker #2

    La connectrice.

  • Speaker #0

    Exactement. Elle rencontre Jonathan, qui est un studio de développement web, très aligné avec le fait de transformer une idée en un produit. Et on fait des petits projets annexes ensemble autour de Running Addict. On voit que le courant passe et quand je lui parle de ce projet-là, même s'il n'est pas coureur, ça l'intéresse quand même de comprendre. Et dans le même temps, j'écris à Tristan, qui avait déjà une chaîne YouTube qui s'appelle Iron Human, où je voyais que ça m'intéressait. La manière dont il parlait, dont il exprimait les choses, c'était cohérent avec ma vision. Et je lui ai juste dit, je vais lancer un projet, est-ce que ça t'intéresse d'en parler ? Et une heure de call, et ok, c'est bon, c'est parti. Pas ce qu'on recommande à faire en général quand on s'associe dans un projet. d'étudier un peu plus avec qui on s'associe, mais nous, on s'est lancé en mode... On a un bon feeling, allons-y.

  • Speaker #1

    Et puis tu avais raison, parce que vous êtes toujours ensemble aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À cette époque-là, vous créez cette boîte Campus Coach. J'imagine que c'est la première boîte que vous créez.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Le fait de passer de salarié à entrepreneur et chef d'entreprise, est-ce que c'était quelque chose que vous aviez potentiellement envisagé avant ? Oui. quelle manière vous avez vu cette montagne, c'est souvent une montagne quand même à gravir, de devenir entrepreneur ?

  • Speaker #2

    Déjà, je voudrais dire qu'on n'est pas passé de salarié à entrepreneur, on est passé par une phase un peu, en tout cas, où j'étais freelance. Parce que je pense que je me suis mis vraiment à mon compte, enfin, pas à mon compte, c'est pas ça que je veux dire, je me suis mise vraiment 100% sur campus, peut-être en 2021. Donc j'ai quand même eu une phase où on voit une phase de transition. Mais après, moi, personnellement, je n'ai jamais choisi de devenir chef d'entreprise ou tout ça. Moi, j'étais graphiste et puis ça m'allait très bien. Mais après, je pense qu'on ne la voit pas tout de suite. La montagne, c'est petit à petit. Au début, on est quatre. En plus, c'était le Covid. Donc, clairement, on est quatre et on reste trois, quatre. Et puis après, en 2021, on se dit, ah, ce serait peut-être bien quand même que j'ai quelqu'un qui m'aide pour la communication et tout. Donc, on embauche une première personne. Donc, finalement, c'est... Petit à petit, c'est un peu le homard qu'on met dans la casserole et puis ça chauffe et tu ne te rends pas vraiment compte que c'est en train de prendre.

  • Speaker #1

    C'est une très belle métaphore.

  • Speaker #0

    Non mais c'est vrai, mais ce côté que je trouve intéressant, c'est justement le côté néo-entrepreneur où en fait, tu ne te poses pas de questions parce que tu ne sais pas ce qui va t'arriver. Il ne vaut mieux pas qu'on le sache. Là, si on devait relancer une entreprise aujourd'hui...

  • Speaker #1

    On ne ferait pas pareil.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas qu'on ne ferait pas pareil, c'est qu'on se poserait la question à deux fois si on dirait. Est-ce qu'on veut vraiment y retourner ? Parce qu'en fait, là, cinq ans après, les gens disent que l'entrepreneuriat, c'est dur. Le but, ce n'est pas de véhiculer le « c'est dur » , c'est juste que tu t'en rends compte au fur et à mesure qu'il faut avoir 45 casquettes différentes. Au début, il faut tout faire parce qu'il n'y a personne d'autre. Et après, quand il y a du monde, il faut gérer ces gens-là et réussir à coordonner le tout. Et ce n'est pas simple. mais en même temps passionnant. Il faut être passionné par ce qu'on fait, et si on a ça, on va trouver le chemin intéressant, mais pour autant, on dit souvent qu'une année sur campus, on a l'impression qu'il s'en est passé trois par rapport à la vie normale, mais c'est enrichissant.

  • Speaker #1

    Il s'est passé tellement de choses. On va revenir un peu à ce que vous disiez tout à l'heure, avec le modèle que vous appliquez aujourd'hui à campus, vous n'avez pas de bureau. Vous êtes tous les deux au Havre, mais tous vos collaborateurs sont un peu éparpillés déjà dans toute la France. Il y en a même certains au Québec aussi. Tu parlais tout à l'heure du modèle un peu américain, nord-américain. Ça, ce que vous faites aujourd'hui, c'est clairement issu de votre expérience là-bas.

  • Speaker #0

    Sûrement, oui. On s'en rend compte parfois, mais je pense que Jonathan est aussi actuellement au Canada. Donc on a développé ce côté. ouvert avec les gens et flexible là-bas. Et le modèle 100% à distance s'est développé à cause de la période Covid, parce qu'à l'époque il n'y avait pas le choix. Et puis en plus, c'était un peu la mode de se dire peut-être que c'est ça le futur. Je ne dirais pas que ça c'est nord-américain parce qu'il y a beaucoup de grosses boîtes nord-américaines qui sont revenues à 100% plus de télétravail ou quasiment plus. Mais... Nous, on s'est développé dans ce modèle-là, on a commencé à travailler avec des gens au Québec, en Espagne, en France, en Norvège. Et du coup, ce modèle-là s'est fait et on ne peut plus en sortir entre guillemets aujourd'hui, mais c'est une bonne chose parce que ça a plein d'avantages. Oui, ça a des inconvénients, mais si on l'utilise bien, ça a plein d'avantages qui permettent de dire, si la personne la plus experte du sujet que tu as besoin, elle est en Norvège, Ah mince, mon bureau, il est à Paris ou au Havre. Tu ne peux pas travailler avec si tu n'as pas ce côté. Et tu ne peux pas travailler avec quelqu'un, dire OK, juste lui, il va être en télétravail. Non, parce que si tout ton modèle est basé sur du physique, ça ne marchera pas. L'hybride est compliqué. Donc nous, on est 100% télétravail. On a créé notre bureau virtuel. En fait, on a un Discord où il y a des salles de réunion. Et on a essayé de recréer le maximum de choses pour reproduire. les éléments indispensables d'une entreprise en virtuel.

  • Speaker #2

    On fait un gros séminaire par an pour que tout le monde se rencontre. Et on essaie de mettre en place aussi des séminaires inter-équipe pour qu'il y ait un peu de physique quand même. On est humain, on a besoin aussi de se voir en... Des fois, ça amène aussi l'intelligence collective de se voir en réel. Il y a des choses qui popent plus facilement.

  • Speaker #1

    Combien vous avez de collaborateurs aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Une cinquantaine.

  • Speaker #1

    C'est énorme. L'entreprise a 6 ans. 5 ans. 5 ans, ça montre la progression que vous avez eue. Est-ce que vous pensez aussi que le fait que vos collaborateurs sont tous en full remote, que c'est quelque chose qui attire justement à venir vous rejoindre ?

  • Speaker #2

    Moi, je pense que ça attire et ça nous aide à avoir des personnes qui... ont la même philosophie que nous d'entreprise, d'entrepreneuriat. Il n'y a pas tout le monde qui veut travailler de chez soi. Il y a une petite fibre un peu entrepreneuriale dans les gens qu'on recrute. C'est des gens qui veulent prendre part à un projet. C'est des gens aussi potentiellement qui s'ennuyaient dans leur travail. Par exemple, je pense à une collaboratrice qui est ingénieure machine learning, sans la citer, elle se reconnaît pas. Merci à elle d'écouter le podcast. Mais voilà, elle travaillait dans un autre domaine. Et elle s'est dit, mais moi, ma passion, c'est la course. En fait, j'ai des compétences que je pourrais mettre dans cette passion-là. Donc voilà, du coup, elle est venue avec nous au début 5 heures semaine. Et puis finalement, elle a fini par nous rejoindre complètement parce que finalement, elle vibrait vraiment pour ça. Donc c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #1

    Ce sont des collaborateurs qui vous ressemblent ? Oui. J'ai l'impression. Oui. C'est important pour vous ? Enfin... inconsciemment peut-être.

  • Speaker #0

    En fait, plus on avance, plus on se rend compte que c'est important. Je prends un exemple. À un moment, on disait pratiquer la course à pied est un plus. Plus ça avance, plus on dit non, on veut des pratiquants de course à pied parce que ça simplifie tellement les choses. On travaille tous autour d'une passion commune. Et en fait, cet élément-là est l'élément le plus moteur de tous. Tu sais pourquoi tu fais les choses, ça te drive. En fait, le reste avance tout seul. Après, tu parlais du télétravail. Tout le monde n'est pas fait pour. On a très peu d'expériences où ça s'est mal passé. Parce qu'en fait, justement, ce côté en entretien, sentir que la personne vibre pour le truc, ça, ça va passer au-dessus de tout le reste. Et après, on essaye de s'adapter au mieux pour que les équipes soient homogènes et que ça fonctionne. Mais jusque-là, on n'a pas eu vraiment de problème avec ça.

  • Speaker #1

    Campus Coach et Je vais pas mâcher mes mots est un succès. Est-ce que vous êtes les premiers surpris de ce succès ?

  • Speaker #2

    On est toujours surpris de se dire « Waouh, ça part vite et il y a une belle croissance » . Mais après, je pense qu'on essaye de faire les choses bien. C'est un bon retour, on va dire, de notre travail. Et aussi, on a fait un peu les choses à l'envers par rapport à d'autres entreprises où on avait déjà une notoriété de par Nico et Tristan, ce qui nous a aussi aidé à ce que ce soit un succès plus rapide, on va dire.

  • Speaker #0

    Après, la notion de succès, c'est pas... Enfin, tout est toujours relatif. Et tu parlais de 12 millions de personnes qui disent courir en France. Bah, moi, tant qu'on est... Non, mais en fait, c'est ce côté optimisation. Je me dis, c'est bien ce qu'on a fait aujourd'hui. Je suis très content. Mais en fait, on a tellement de choses encore qu'on peut faire que moi, je ne vis pas dans le passé et je suis toujours dans le futur. Et j'adore vivre comme ça, en fait. certains pourraient dire ouais mais du coup tu prends pas le temps de fêter les victoires, c'est pas que je non je suis content mais en fait je suis toujours dans oui mais bon maintenant on fait quoi dans un côté qui est fatigant parfois pour les autres mais en même temps c'est toujours dans le oui mais regardez il y a ça qui est ça si on travaille là dessus et qu'on arrive à améliorer la qualité des entraînements parce qu'on aura appris de tout ce qu'on a fait dans le passé et en fait c'est infini mais infini dans le sens positif du terme ...

  • Speaker #1

    effectivement comme vous le dites l'entreprise grandit prend de plus en plus d'ampleur vous êtes de plus en plus visible vous êtes partenaire de pas mal de courses ces temps-ci vous vous diversifiez aussi parce que vous avez recruté il n'y a pas très très longtemps un spécialiste du trail. Un certain Mathieu Blanchard Un certain Mathieu Blanchard énorme communauté aussi un des plus grands spécialistes du trail en France ... Déjà comment l'approche est arrivée et comment vous avez réussi à l'intégrer dans la Team Campus ?

  • Speaker #0

    Alors déjà on a un point commun, c'est qu'on a fait 10 ans au Québec sur la même période, on a le même âge, il est ingénieur. Bon je pense que tout ça déjà ça donne une base qui fait que...

  • Speaker #1

    C'est ton père jumeau.

  • Speaker #0

    C'est ça. Sauf que les qualités physiques ne sont pas les mêmes. Mais j'aimerais bien avoir appris cet aspect. Mais grosso modo, on s'est croisés pas mal sans se voir régulièrement au Québec. On a aussi pas mal d'autres connaissances communes, parce que le réseau autour de la course à pied n'est pas si grand que ça au Québec. Donc on se connaissait, on connaissait un peu. Et au final, l'année dernière... Lui s'est lancé en mode ok, 2023 je fais mon année à plein temps en tant qu'athlète de haut niveau parce que j'ai le potentiel pour. Et c'était une année qui a été difficile pour lui dans le sens où en fait athlète de haut niveau à plein temps, ça te laisse beaucoup de temps pour t'entraîner mais aussi beaucoup de temps pour être avec ta tête et tes pensées et te mettre la pression. Et en fait il s'est rendu compte à la fin de cette année que... il lui restait beaucoup de place pour faire autre chose, sans avoir un vrai job à plein temps, se dire, ok, j'ai envie de contribuer à quelque chose qui intellectuellement me challenge et me rend un équilibre entre ma pratique sportive. Et du coup, il cherchait un projet autour de sa passion, évidemment. Et du coup, on s'est croisés une ou deux fois à l'été 2023. On a couru ensemble. On a vu que le courant passait bien. On a échangé. Et puis après, ça a pris un bon six mois avant qu'on... qu'on acte quelque chose, mais au final, on a attendu en fait de se dire non, ça match vraiment, on sait ce qu'on veut faire ensemble. Et aujourd'hui, il passe deux jours par semaine avec nous pour développer les entraînements trail, développer les contenus autour du trail, la philosophie et vraiment essayer de nous amener le plus loin possible. Pas en ce moment, parce que là, il est actuellement au Yukon en train de faire une course dans le Grand Nord canadien.

  • Speaker #1

    On ne va pas tout faire.

  • Speaker #0

    Le reste du temps est avec nous.

  • Speaker #1

    C'était une demande de vos abonnés, de vos clients, d'avoir une partie spécifique sur le trail. Est-ce que tu ne pouvais peut-être pas donner, toi ?

  • Speaker #0

    Oui, on pouvait donner, mais pas aussi bien qu'avoir un expert. Et nous, quand on veut faire quelque chose, on veut faire du mieux possible. C'est pour ça que parfois, on peut être plus lent que d'autres à sortir certains aspects. on se dit non, on a un niveau de qualité qui est là, on fait pas en dessous et du coup pour faire ça, à l'interne on avait pas les bonnes personnes, donc en fait dans tous les cas on avait besoin de quelqu'un l'opportunité a fait que Mathieu était intéressé et ça... mais le trail s'est demandé depuis très longtemps, parce que si je prends le leader de notre communauté, enfin originelle sur campus, celui qui gère les groupes de course Johan, c'est un passionné de trail et on en a plein dans l'équipe qui pratique le trail donc en fait quand on leur a annoncé enfin littéralement au séminaire d'équipe l'année dernière, on l'a annoncé à tout le monde. On a amené Mathieu Blanchard dans la salle et là, ça a été le père Noël. Oui, le père Noël, exactement.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça va amener, cette arrivée de Mathieu Blanchard dans la Team Campus ?

  • Speaker #0

    Plein de choses. Moi, ce que j'aime, c'est que ça amène un côté qui me plaît, donc ingénieur dans les choses, méticuleux, qui sait comment faire les choses et qui veut les optimiser. Vraiment tout ce que j'aime à titre perso. gros biais évidemment, mais moi je suis très content de ça. Et en fait, Mathieu il amène plein de choses, c'est-à-dire le côté je connais le sport, je suis un fan de comprendre les choses, je le pratique à haut niveau depuis pas mal d'années, donc j'ai une connaissance aussi du terrain, j'ai un super réseau, vu qu'il s'intéresse à tout, le marketing et comment vendre les choses, ça l'intéresse aussi, donc en fait il s'implique dans tous ces aspects-là. Et la communauté, il trouve ça passionnant qu'on réussisse à avoir une communauté autour du sport donc on partage je pense toutes les valeurs ensemble et en fait ça c'est la base d'une bonne collab Je pense qu'en termes de,

  • Speaker #2

    si je parle en marque employeur, d'avoir des personnalités comme ça du monde de la course qui sont dans l'équipe, ça aide aussi on ne l'a pas encore vu mais ça peut aussi attirer d'autres profils intéressants à recruter parce qu'ils se disent ah ouais ils ont ... Ils embauchent les meilleurs, en gros. Donc, ça peut aussi aider à trouver d'autres talents. Exactement.

  • Speaker #1

    Nico, tu parlais de valeurs, des valeurs avec Mathieu que vous partagez. Quelles seraient les valeurs de Campus ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un mot qu'on aime bien utiliser en interne, que j'aime... pas trop voir utiliser ce que souvent c'est pour se mettre une valeur, se coller une étiquette. Moi, ce que j'aime voir sur Campus, c'est le côté bienveillant de la communauté. En fait, on est pour la performance, pour que les gens s'améliorent, mais on veut que ça soit dans le côté sain de la chose, qui reste en fait avec un côté positif. Typiquement, les gens qui sont surperformeurs ne vont pas être... ne vont pas se sentir à l'aise sur campus. Et c'est normal, parce que nous, ce qu'on vise, c'est d'aller accompagner les 95% de coureurs qui font ça pour s'améliorer, se sentir en forme, être dans l'équilibre performance-loisir. Il y a toujours un équilibre. Certains vont être à 80-20, d'autres à 50-50, mais on ne veut pas le 100% zéro. On veut des gens qui sont pour aller chercher le plaisir. Et ça, en fait, le critère commun qu'on a trouvé, c'est la bienveillance avec les autres. C'est-à-dire ? Ma pratique m'intéresse, mais en lien avec ce que font les autres, d'aller échanger et de s'améliorer tous ensemble.

  • Speaker #1

    La bienveillance, Elodie, quelle autre valeur tu verrais dans Campus ?

  • Speaker #2

    Je pense que l'autre valeur qu'on a, c'est vraiment notre côté expertise et qualité de ce qu'on veut faire. Comme disait tout à l'heure Nico, des fois, on tarde un peu à sortir des fonctionnalités ou des choses importantes de la plateforme. C'est parce qu'on veut toujours apporter le... enfin amener le mieux qu'on peut faire on veut pas apporter on veut pas amener des choses bon bah on sort ça et puis on améliorera plus tard on veut que les gens dès qu'ils quand ils arrivent sur la plateforme qui est une nouvelle fonctionnalité ils sont contents et ils disent ah ouais on a bien fait d'attendre parce

  • Speaker #0

    que c'est de niveau quoi donc c'est vrai que ouais je vais te donner un exemple on en fin de podcast ils nous écouteront pas toute façon ces gens là parce qu'ils n'arriveront pas jusqu'ici évidemment mais les négatifs n'arrivent pas à la fin des On s'est fait tacler deux trois fois sur le sujet pourquoi ils ont une aussi grosse équipe, ils sortent rien au final. Mais quand on sort des trucs, comme dirait Tristan, à chaque fois c'est des bangers. Le but c'est d'arriver avec, on a travaillé dans notre coin pendant longtemps, mais c'est parce que c'est ça. Je prends l'exemple de la préparation physique, on n'a pas dit tiens on vous envoie un pdf avec trois exercices. Non, on a fait de la préparation physique individualisée pour chaque profil de coureur. Pour se dire que... comment on fait pour réussir à proposer ça ? Ça n'existe pas. Bon, ça n'existe pas, il faut prendre un peu de temps pour se dire comment on le construit, c'est quoi les règles qu'on veut définir, filmer les 150 exercices et toutes les variantes qui vont avec pour que ça soit fait. Enfin, on fait vraiment les choses à fond. Et quand on veut faire le trail, avant de mettre en avant le trail à 100%, on se dit non, non, on travaille avec Mathieu depuis juin, on le sort en janvier et pendant six mois, on accepte de ne pas parler de Mathieu Blanchard. Les gens vont dire, ouais, Mathieu Blanchard, c'est du marketing. Si ça avait été du marketing, on vous l'aurait présenté dès le mois de juin et on aurait fait des caisses pendant tout le temps de travail. Nous, c'était plutôt, non, on veut le bon produit. Et du coup, on travaille dans notre coin. Et quand on vous parle de Mathieu, c'est parce qu'on est sur le point de sortir ça et que ça va être au niveau de qualité que nous, on accepte de sortir et que lui, il accepte parce qu'il a le même niveau d'exigence. Et dans tous les cas, on ne sort pas quelque chose si c'est pas... Si les gens ne vont pas se dire « Ah, c'est vraiment bien » . C'est ça notre critère, en fait.

  • Speaker #1

    La réponse au détracteur. Elodie, Nico, l'applicant puce, le blog, les podcasts, YouTube, vous occupez tout l'espace. Et tout ça, ça prend forcément beaucoup de temps. La question est simple. Des fois, ce n'est pas un peu trop pour vous.

  • Speaker #2

    En tant que couple, tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est toi qui l'as dit. En tant que couple, mais en tant qu'employé, en termes de charge de travail. Est-ce que vous n'êtes pas un peu surmené, surchargé ?

  • Speaker #2

    On a une règle à la maison, c'est qu'après 19h, on n'a plus le droit d'en parler.

  • Speaker #1

    Oh, d'accord, c'est une bonne règle.

  • Speaker #0

    C'est pas toujours facile à respecter, mais on essaye de se le rappeler l'un l'autre.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est difficile des fois, mais du coup ça nous permet quand même d'avoir des soirées où on parle d'autre chose que de campus, parce que c'est vrai que quand on travaille ensemble, qu'on vit ensemble, en plus notre bureau c'est notre appart, donc c'est vrai qu'on peut vite se sentir dépassé, donc on essaie cette règle-là. Mais après... En entreprise, c'est comme un bébé en fait. Donc tu y penses H24, sous la douche, quand tu cours, dans ton sommeil. Enfin voilà, le week-end, on y pense aussi. Donc forcément, c'est normal que ça prenne tout l'espace. Mais voilà, on essaye d'avoir des loisirs à côté.

  • Speaker #1

    Et c'est pas difficile justement après 19h ou le week-end. Voilà, il y en a un qui a une idée, il faut vite que j'en parle à l'autre, sinon je vais oublier.

  • Speaker #0

    C'est dur, mais en fait, c'est une règle qui est indispensable. Donc, on essaye de les poser, les idées, et on s'en parle. L'avantage, c'est que maintenant, en réalité, on travaille de moins en moins ensemble. Vu qu'on a une équipe plus large, chacun travaille avec des gens différents. On se partage des trucs, mais c'est moins grave si on ne se les partage pas qu'avant, où c'était quasiment du 1-1 et on était obligé de le faire. C'est presque plus simple aujourd'hui. Et du coup, sur l'aspect, je disais, est-ce que ce n'est pas difficile ? Oui. Mais moi, il y a eu un déclic quand on a commencé à travailler avec des gens, de se dire en fait, tu peux avoir autant d'idées que tu veux. Si tu arrives à mettre les bonnes personnes en face pour travailler dessus, elles sont gérables. Bon, jusqu'à un certain point. Mais là, aujourd'hui, chaque année, mon équilibre change et il est toujours plus complexe. Et en même temps, ça passe. Être sur campus. En fait, sur chaque projet, j'essaye d'être sur le minimum de temps qui permet d'avoir le maximum de résultats. Et du coup, en gros, sur une semaine, je fais entre 3 et 4 jours complets sur campus, plutôt 4 que 3. Et j'essaye d'avoir un jour dédié à Running Addict sur la production de contenu. Il faut que je sois à l'écran, donc ça, je ne peux pas le déléguer. Mais dans le même temps, j'ai des super personnes qui travaillent autour pour essayer de prendre tous les aspects que je ne peux plus gérer. Et en fait... déléguer quand tu as des personnes passionnées qui font avancer le truc, c'est hyper intéressant et ça te permet d'ouvrir de nouvelles voies. Cette année, je vais essayer de lancer le podcast en étant sur du une fois par semaine. Je pense que ça peut se faire. C'est un bon rythme. Oui, ça ne va pas être simple, mais en même temps, le challenge m'intéresse et je pense que tout ce que je fais contribue à Campus au sens large. Pour moi, c'est évident de dire « Ok, on essaye, on fait au mieux. Et s'il faut s'ajuster, on s'ajustera. » Mais je refuse de ne pas faire en me disant « Peut-être que ça fera trop. » Même si parfois, ça fait des erreurs. Autant essayer. Voilà.

  • Speaker #1

    Tu l'as dit tout à l'heure, tu n'aimes pas trop regarder dans le passé. Tu es plus quelqu'un qui a le regard tourné vers l'avenir. Je vais te demander quand même de regarder un peu dans le rétro, de vous poser à l'instant T, de regarder un peu en arrière. et de voir un peu tout ce que vous avez construit, à quel point vous êtes fiers, à quel point vous êtes heureux d'avoir construit ce que vous avez construit ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un exemple très simple qui me rend fier, c'est hier, hier soir, je sors une vidéo sur j'arrête le marathon performance, parce que typiquement, il faut faire des choix quand même, à des moments où tu ne peux pas tout faire. Donc ça, je le mets de côté pour me dire ça ne passe plus avec les projets pros. Dans les 250 commentaires que j'ai eus, parce qu'il y en a eu énormément, j'ai 99% de gens qui sont en mode bienveillant, positif. Et ça, en fait, c'est le plus important. Oui, construire une grosse communauté, OK, mais la bonne communauté avec les gens qui ont le bon état d'esprit, moi, c'est ça qui m'intéresse, c'est de voir ça et de voir ceux avec qui j'ai collaboré, des Nassim Saïli, des Eric Flagg, qui viennent commenter et mettre un truc super gentil. Ça, c'est fierté extrême. C'est ça le plus important pour moi.

  • Speaker #1

    Et pour toi, Elodie ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on ne s'en rend pas forcément compte. Là, ça fait dix ans, on va dire, que Running Addict est sorti. Fierté, c'est vraiment d'en être là où on en est et d'avoir pris notre passion. Lui, c'est le running. Moi, c'est plus la cohésion. Comment on pourrait appeler ça ? Rassembler des gens autour de leur passion. Moi, c'est plus ça qui me passionne. La cohésion, mais vraiment que les gens passionnés puissent se réunir et se réunir. Et créer une communauté entre eux, c'est ce que j'avais fait aussi à Montréal autour de la photo. Tu faisais des balades photo. Oui, photo walk, exactement. D'ailleurs, ça existe toujours, mais c'est quelqu'un d'autre qui l'a repris. Mais voilà, moi, c'est ça qui me passionne le plus, c'est l'humain. Donc aussi d'avoir réussi en 10 ans à rassembler une aussi énorme communauté, et comme je disais, en plus bienveillante, par-dessus le marché. Et de pouvoir en vivre aujourd'hui, ça c'est vraiment une fierté. et de pouvoir continuer à mettre le graphisme aussi un peu dedans, c'est bien aussi.

  • Speaker #1

    On est au début de l'année 2025. Quels sont les objectifs ? Quels sont les projets pour l'année qui arrive ? En tout cas, ce que vous pouvez annoncer.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'objectif, il est de continuer sur la dynamique qu'on a. C'est-à-dire, on pourrait dire, ah, mais ce n'est pas un objectif ça, mais c'est tellement difficile. On a doublé notre taille d'équipe. en un an et on fonctionne toujours bien il y a toujours la même dynamique et ça on se rend compte à quel point c'est difficile et ça déjà si on arrive à le faire une année de plus avec le même rythme de croissance effrénée ça sera déjà une super réussite et en fait moi si je coche juste cette case là cette année ça m'ira très bien au delà de tous les projets qu'on a concrets je... J'aime le mode dans lequel on est maintenant. On travaille avec les gens, c'est efficace, c'est intéressant. Et je veux juste que ça, ça continue parce que c'est la partie où moi, en tout cas, je suis épanoui dans ce que je fais.

  • Speaker #1

    Les amis, on arrive à la fin de cet épisode. Il y a une question traditionnelle que je pose à tous mes invités qui passent derrière ce micro. Cette question, la voici. Vous pouvez répondre à tour de rôle et choisir le temps qu'il vous faudra pour répondre. Cette question, c'est pour vous, les amis. Le Havre, ça représente quoi ?

  • Speaker #0

    Moi, en deux mots, chez moi.

  • Speaker #1

    Élodie ?

  • Speaker #2

    Le Havre, je pense que moi, je l'ai un peu détesté quand on est adolescent. On dirait, c'est nul, le Havre, etc. Mais c'est vrai que finalement, on y est revenu. Je ne pensais pas y revenir. Et finalement, on est de retour. Donc, c'est vrai que c'est un beau mot de dire que on a Montréal et on a le Havre. Et en vrai, je suis assez fière de... Quand on me demande où je viens, à chaque fois, je suis fière de vendre le Havre. Donc, ouais, chez moi aussi.

  • Speaker #1

    Merci. Merci à tous les deux. Merci Nico, merci Élodie d'être venus derrière ce micro. Où est-ce qu'on peut vous retrouver ? Je le disais un peu partout, les amis. Campus Coach, forcément, si vous avez besoin de... si vous avez des objectifs de running, un 10K, un semi, un marathon, voilà.

  • Speaker #0

    Même de pratiquer sans objectif, juste pour courir.

  • Speaker #1

    Juste pour courir, voilà. Campus Coach est là. Vous pouvez retrouver Nico sur son blog, bien sûr, Nightdick. sur les podcasts également et aussi sur Youtube encore une fois les amis, merci à vous d'être passés dans le pot de yaourt un remerciement très spécial à la Normandie Web School aussi qui nous accueille aujourd'hui pour enregistrer cet épisode et quant à nous on se retrouve très rapidement dans un nouvel épisode dans le pot de yaourt, ciao !

  • Speaker #2

    Salut !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:00

  • Discussion sur le phénomène du running en France

    01:39

  • Les débuts de Nicolas et Élodie dans le running

    03:37

  • Lancement de Campus Coach et son évolution

    11:00

  • Les valeurs de Campus Coach et la communauté autour de la course

    16:50

  • Conclusion et réflexions sur l'avenir et le Havre

    01:01:50

Description


Saviez-vous que 12 millions de Français se déclarent coureurs ? Dans cet épisode captivant de Dans le Pot de Yaourt, je reçois Nicolas Spiess et Élodie Le Pape, deux passionnés de course à pied et cofondateurs de la marque Campus Coach. 🏃‍♂️‍➡️


Leur application de coaching personnalisée est un véritable outil pour aider les coureurs à atteindre leurs objectifs, et ils en parlent avec passion. En couple dans la vie, Nicolas et Élodie ont passé de nombreuses années au Canada avant de revenir au Havre il y a un an et demi.


Dans cet épisode de Dans le Pot de Yaourt, vous découvrirez également comment ces deux entrepreneurs ont su s'adapter aux défis du marché tout en restant fidèles à leurs valeurs. Écoutez les anecdotes et les conseils pratiques qui émergent de leurs échanges, et laissez-vous inspirer par leur vision du running comme un vecteur de bien-être et de partage.


Ne manquez pas cet épisode qui vous donnera envie de lacer vos chaussures de course et de rejoindre la dynamique communauté Campus.


Que faire au Havre ? Écoutez Dans le Pot de Yaourt pour découvrir des événements passionnants, des personnalités inspirantes et des histoires de vie qui font vibrer notre belle région de Normandie. Plongez dans cette aventure auditive et laissez-vous porter par les voix du Havre, qui vous guideront vers de nouvelles découvertes et expériences.


Un podcast produit par Studio Kasquette


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le pot de yaourt. Avant de commencer cet épisode, je voulais tout simplement vous demander un petit coup de main. Comme vous vous en doutez, travailler sur ces épisodes prend du temps, parfois beaucoup de temps. Alors si vous avez quelques secondes devant vous pour liker le podcast sur les plateformes, le noter avec les petites étoiles, le commenter et aussi le partager, ça serait vraiment super chouette et ça pourrait être d'une aide précieuse. Sur ce... Bonne écoute. Bienvenue dans le pot de yaourt. Le premier podcast qui s'intéresse à toutes celles et ceux qui font le havre, à toutes celles et ceux qui sont le havre. Le plus souvent possible, je vais recevoir à ce micro des artistes, des sportifs, des entrepreneurs, des créateurs de contenu, des cuisiniers, des écrivains, bref... Tous ceux qui font briller notre chère et tendre ville et qui nous rendent chaque jour un peu plus fiers d'être à vrai. On parlera de leurs histoires et on verra en quoi le Havre a une place centrale et si particulière dans leurs projets. Saison 3, épisode 11.

  • Speaker #1

    Pour Paris, le Havre est devenu hype.

  • Speaker #2

    C'est une ville où on voyage,

  • Speaker #1

    le Havre c'est un bout du monde. Ça nous permet pas d'aller.

  • Speaker #0

    J'ai perdu Havre,

  • Speaker #1

    au moins je viens de coqueriller aux villes.

  • Speaker #0

    Faire entendre à tout le monde que Le Havre c'est une belle et grande ville. Le Havre. Little Bob, c'est The King.

  • Speaker #1

    Un Havre de grâce. Je vais ramener la cage au Havre. Au Havre les gens sont tous gentils. Ici, c'est Le Havre. Normandie.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le pot de yaourt. Aujourd'hui avec mes invités, et oui parce qu'ils sont deux, on va parler sport et notamment course à pied. Si vous êtes un amateur de running, il est possible que vous connaissiez l'un de mes deux invités, son nom sur les réseaux Running Addict et ses 128 000 abonnés sur Insta, 216 000 sur Youtube. Depuis des années maintenant, il raconte sa passion pour la course et prodigue de bons conseils pour vous permettre de vous améliorer. Il est accompagné aujourd'hui de sa compagne dans la vie, une amie de longue date. Nous étions ensemble sur les bandes d'école primaire, photographe et graphiste de talent. Elle décide il y a quelques années de suivre son compagnon dans la folle histoire du running et il crée ensemble en 2019 la marque Campus Coach, une application de coaching personnalisée pour vous permettre d'atteindre vos objectifs. Je suis très heureux aujourd'hui d'accueillir Nicolas Spies et Elodie Lepape. Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #1

    Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Je suis très content de vous accueillir les amis parce que sans mauvais jeu de mots ça fait longtemps que je vous raconte. C'est de sa faute. J'imagine que l'emploi du temps est chargé.

  • Speaker #1

    Oui, plein de projets, j'ai plein d'idées tous les jours donc j'essaye de, dès qu'il y a un trou j'arrive à remplir mon agenda avec de nouvelles idées donc il faut réussir à vivre à côté de ça aussi quand même.

  • Speaker #0

    Et je le disais depuis 2019, depuis le début de cette aventure Campus Coach, ça ne s'arrête pas. Comment ça se passe ?

  • Speaker #2

    C'est un puits sans fond de projet. C'est vraiment une grande aventure. Quand on se lance dedans, on ne se doute pas à quel point ça va être intense. Et en plus, on a la chance d'être accompagné par beaucoup de gens bienveillants, très compétents. Donc, c'est un plaisir chaque jour.

  • Speaker #0

    On va bien sûr reparler de cette aventure Campus Coach plus tard un petit peu dans l'épisode. Je voulais d'abord qu'on parle de running, évidemment. Il y a des chiffres qui sont tombés il n'y a pas très longtemps. J'aimerais qu'on y jette un petit coup d'œil. En 2024, 12 millions de Français déclarent courir. 8 millions plus d'une fois par semaine. plus sur une mode, on est carrément sur un phénomène de société. Est-ce que vous connaissiez ces chiffres ? Et déjà, est-ce que ça vous étonne qu'il y ait autant de monde qui court ?

  • Speaker #1

    Moi, ça ne m'étonne pas parce qu'au final, quand on court en bord de mer au Havre le week-end, on se rend compte qu'il y a autant de coureurs que de marcheurs quasiment. Donc, on voit l'évolution. Et puis moi qui courais à une autre époque, je commençais à courir en 2004, je me rappelle, la différence, elle est sensible au final.

  • Speaker #0

    Toi ça t'étonne Elodie ce nombre de coureurs en France aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Non je pense qu'il y a un phénomène aussi où les gens... pensent de plus en plus à leur santé, on en parle beaucoup. Et la course, c'est un des sports les plus simples à faire. On a juste à prendre des baskets et sortir dehors. Et moi-même, je commence à m'y mettre et à un tout petit peu apprécier. Donc, sachant que ça fait à peu près 20 ans que Nico essaye de m'y mettre.

  • Speaker #1

    Anecdote, on est quatre associés sur campus, deux qui ne sont pas du tout coureurs de base. Et aujourd'hui, les deux courent. Ce n'est pas devenu leur passion, mais... Ils s'y sont mis et ils se sont rendus compte que ça avait du positif.

  • Speaker #0

    Il y a un début à tout. Après 20 ans de pression intense, j'imagine, quel a été le déclic ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est l'équipe autour de nous de Campus. Quasiment tout le monde est coureur. En tout cas, et puis pas que coureur, c'est vraiment passionné de course.

  • Speaker #0

    En tout cas ça se ressent quand on parcourt un peu votre site, on sent que c'est un peu l'ADN.

  • Speaker #2

    Oui voilà, c'est pas une secte mais c'est une bonne secte on va dire. Les gens sont contents, ils en parlent tout le temps et tout. Et du coup quand on n'est pas dans cet état d'esprit de course, on se dit bah ils ont l'air vraiment très heureux et j'aimerais ressentir ce qu'ils ressentent. Et donc du coup je me suis dit bah de base la course c'était pas quelque chose, moi je suis plus sport ou ludique, danse etc. Et je me suis dit, j'aimerais bien moi aussi être capable de courir un 10 km, un semi-marathon, et ressentir cette joie à l'arrivée, etc.

  • Speaker #1

    Et de pouvoir courir avec les gens.

  • Speaker #0

    Partager quelque chose. C'est drôle, tu as employé un mot hyper fort, secte. C'est vrai que de l'extérieur, en tout cas quand on n'est pas du tout coureur, cette mode de courir à plusieurs, des clubs de running qui fleurissent un peu partout, en France, le lundi soir on peut voir une trentaine de personnes qui vont courir devant une terrasse d'un bar. Ça peut paraître un peu bizarre au début, et c'est vrai que pour l'extérieur ça fait un peu secte. Est-ce que vous comprenez que ça puisse paraître un peu bizarre cette mode, de l'extérieur en tout cas ?

  • Speaker #1

    Je le comprends et en même temps, en fait à une époque on voulait pousser le allez-y, il faut le faire et en fait je fais plus du tout ça maintenant, c'est justement montrons l'exemple. Plus on sera à justement se regrouper et moins ça paraîtra bizarre et je suis assez convaincu qu'un jour en fait ça sera l'inverse. Le running et le sport en général est un moment social qui fait qu'au lieu d'aller au bar à 18h, on n'a pas besoin de faire ça. on va juste courir une heure ensemble on peut boire un verre après d'ailleurs c'est pas interdit c'est souvent le cas d'ailleurs dans les clubs de running et en fait plus il y en a qui le feront moins ça paraîtra bizarre parce qu'en fait on va juste voir passer des gens qui ont l'air heureux de dire bon bah au bout d'un moment tout le monde est converti à ça quand tu te dis ils ont l'air de prendre du plaisir à faire ça je vois pas pourquoi ça serait anormal ça l'était au tout début quand il y avait de groupes de courses et que tu n'en voyais jamais, que tu disais c'est quoi ces gens, je pense qu'aujourd'hui il y a de moins en moins de monde qui disent c'est quoi ça. Parce qu'il y en a plein des groupes de courses qu'on a vu. Et du coup c'est à force de véhiculer les messages et que ça se répande. Ça se répande, merci beaucoup. Petit à petit, tout le monde devient un ambassadeur à son niveau sans forcément le dire. Encore une fois, c'est juste dire moi ça me... je me sens bien, t'as pas besoin après de dire hé fais-le, parce que si t'as 5 personnes qui font la même chose autour de toi et qui se sentent bien dans un moment le cerveau humain va se dire peut-être que ça vaudrait le coup que j'essaye et il sera de moins en moins réfractaire ce qui s'est passé avec moi et puis en plus j'ai un papa marathonien,

  • Speaker #2

    un beau frère aussi coureur d'un moment, ouais marathonien aussi donc d'un moment bon ouais c'est ça,

  • Speaker #0

    il faut que je teste il fallait s'y mettre c'est ça et Quand on dit course à pied aussi, on pense très souvent au sport solitaire. Effectivement, tous ces clubs qui fleurissent aujourd'hui montrent un peu le contraire, que finalement c'est aussi quelque chose d'assez collectif. Qu'est-ce qu'il y a justement de collectif et qu'est-ce qui rassemble dans le fait de courir ensemble à plusieurs ?

  • Speaker #1

    Moi, il y a un côté que je trouve intéressant dans la course, c'est qu'on a un côté social ou des niveaux sociaux. En fait, une fois que tu es en tenue de course... tout le monde est rendu au même niveau. Donc il n'y a plus de « ah mais toi tu fais quoi dans la vie ? » potentiellement tu ne le sais pas et c'est très bien. Ça permet d'une mixité sociale, d'échanger avec des gens avec qui tu n'aurais jamais parlé dans la vie. Et en fait juste te centrer autour d'un point qui est le running, et après on partage. Et je trouve ça assez fort en fait, dans une société comme aujourd'hui où on est de plus en plus clivés chacun dans des camps, à mettre tout le monde dans des boîtes, en fait quand on est en train de courir, Ça n'existe plus. Et nous, c'est ce qu'on essaye de véhiculer dans les groupes de course aussi, c'est pour tout le monde. Il n'y a pas de niveau, il n'y a pas de... Si on est beaucoup, peut-être que tu peux splitter en deux groupes pour que ça fonctionne, mais on essaye de trouver le juste milieu qui fait que tout le monde, quel que soit son niveau, trouve ça agréable. Ce qu'on appelle en anglais les social runs. Tu n'es pas là pour regarder à quelle vitesse tu cours, tu es juste là pour profiter. Et le but, c'est de rester en groupe. Ce n'est pas que chacun aille à son niveau. C'est vraiment de créer du lien et de rencontrer des gens. Ce qui est moins simple aujourd'hui peut-être que dans le passé, vu qu'on est plus collé à nos écrans ou à certaines opportunités.

  • Speaker #2

    On a un slogan sur notre communauté qui est « Seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin » . C'est aussi l'idée que chaque personne puisse... Souvent les gens quand ils débutent ils se découragent ou ils se dévalorisent aussi donc l'idée aussi c'est de faire un effet de groupe où les gens vont s'automotiver et s'encourager et c'est vrai que nous sur notre communauté on a très très très peu de on a beaucoup de bienveillance plutôt on a très peu de gens qui viennent pour montrer les gros muscles on n'est pas à la salle de sport les gens sont vraiment là pour encourager les autres En fait, tout le monde se tire vers le haut. Et donc ça, c'est aussi intéressant dans la course. Oui, c'est solitaire, mais ensemble, il y a une émulsion.

  • Speaker #0

    On va rentrer dans le vif du sujet, les amis. Effectivement, le running. Elodie, tu le disais pour Nicolas, ça fait plus de 20 ans que ça dure. Elle vient d'où cette passion, Nico, pour la course à pied ?

  • Speaker #1

    Très simplement, moi, j'ai toujours aimé le sport, mais mon meilleur ami faisait de l'athlétisme. Je l'ai suivi et puis j'ai trouvé ce sport. Je me demande encore pourquoi s'entraîner en plein hiver sur un stade d'athlétisme au Havre, en plein vent et sous la pluie.

  • Speaker #0

    Et tu as fait pire en plus, parce que tu as vécu quelques années au Canada. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, si je devais comparer, des fois, l'hiver ici, quand tu as une journée où il pleut, où il y a du vent. Ça n'a pas grand chose à envier à ce que tu peux avoir comme conditions au Québec où en fait le froid c'est pas si dur quand tu es bien couvert et tu as des belles journées où en fait il peut faire froid, ça va être très agréable de courir. C'est comme ici en fait, les pires journées c'est quand tu es autour de 0°C, qu'il y a du vent, un peu de pluie, là c'est les conditions de l'enfer. C'est là où il faut être le plus motivé, on est en janvier, enfin en février maintenant, on est dans la période la plus dure pour les coureurs. où il faut être motivé vraiment pour aller courir, mais on sait qu'on va dans le bon sens, les journées rallongent, et quand on va être au printemps, on sera assez en forme pour en profiter de ces belles journées de printemps, et c'est ça la petite motivation qu'il faut se garder en tête.

  • Speaker #0

    C'est d'autant plus dur qu'en ce moment, je crois qu'on est dans la préparation de pas mal de courses assez importantes, donc en France, généralement, cette prépa, c'est plutôt une prépa d'hiver. Oui,

  • Speaker #1

    ça, c'est pas facile. Mais c'est pareil quand on a un objectif, je dis souvent sans se mettre un objectif, c'est le meilleur moyen de rester motivé parce qu'on sait pourquoi on le fait.

  • Speaker #0

    A quel rythme tu cours Nico ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas de rythme précis mais on va dire que la moyenne de mes runs autour de 12-13 km heure.

  • Speaker #0

    Et combien de fois par semaine ?

  • Speaker #1

    Là j'ai pas mal réduit.

  • Speaker #0

    12-13 km heure, c'est énorme. Ouais j'avais pas capté là. Parce que moi je suis à 5... 5 minutes. Ouais voilà, 5 minutes 15 par kilomètre.

  • Speaker #1

    Oh bah ça fait 11 et demi ça. On n'est pas si loin. Ah ouais ? Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que je t'ai déjà vu 2-3 fois courir sur la plage. Tu m'as croisé plus de fois que je t'ai croisé.

  • Speaker #1

    Bah après il y a l'allure moyenne et sur un marathon je vais courir plus vite que ça par exemple. Mais euh... mais je ne sais plus ce que je voulais dire.

  • Speaker #0

    Combien de fois par semaine ? Oui,

  • Speaker #1

    pour une prépa marathon au niveau que j'ai voulu atteindre l'année dernière, j'étais sur du 10 fois. Wow ! Là, j'ai tourné cette page et je repars sur un cycle où je privilégie le campus, le travail, et je vais courir 4-5 fois par semaine et ça sera très bien.

  • Speaker #0

    C'est déjà pas mal !

  • Speaker #1

    Mais oui !

  • Speaker #0

    Du coup, la récupération, c'est assez court chez toi ?

  • Speaker #1

    L'avantage, en fait, le corps humain fonctionne comme ça, c'est que plus on le stresse sur quelque chose, plus il s'améliore. Et en fait, ce que j'ai développé avec le temps, c'est une capacité à récupérer plus vite. Et courir deux fois par jour était devenu quelque chose de faisable. Là, si je le fais demain, pas possible, parce que ça, c'était il y a quatre mois maintenant. Donc tout est faisable, mais il faut amener les choses progressivement. Et avec les années, en fait, ton corps devient de plus en plus résilient. Mais là, aujourd'hui, courir cinq fois par semaine, c'est beaucoup. Parce que dans mon contexte actuel, c'est beaucoup. Donc il faut vraiment toujours prendre en compte qu'est-ce qu'on fait et comment on gère son énergie. En fait, ce n'est pas illimité.

  • Speaker #0

    Dans ton contexte, tu veux parler de ta vie perso, de ta vie pro. C'est un peu tout ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je l'expliquais dans une vidéo hier. Dans une journée, on a 100% d'énergie. On peut en faire ce qu'on veut. Mais on ne pourra pas faire 120%. Donc, il faut décider où on met ce 100%. Et voilà, c'est juste une priorisation. Après, il n'y a pas de mauvais choix. Tant qu'on laisse au moins un petit 10% de son énergie dans la semaine pour faire une activité physique, parce que ça fait partie de bien se sentir au global.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît tant dans la course à pied ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'aime...

  • Speaker #0

    Je crois que Elodie a posé cette question aussi.

  • Speaker #1

    Justement, en fait... Le côté que les gens voient quête de performance, moi ce qui m'intéresse, ce n'est pas la performance en tant que telle, c'est l'amélioration. Je suis ingénieur logistique de base, donc la formation c'est comment on optimise les choses. Je suis passionné d'optimisation et de me dire comment en jouant avec tout ce qu'on a en nous, on va réussir à amener son corps à un niveau plus élevé de jour en jour. Et ça, ça marche sur le sport, mais ça marche aussi sur tout le reste. mentalement, dans ses habitudes de vie, dans le travail. C'est pas moi qui l'ai inventé, on l'entend souvent, mais si on est un tout petit peu meilleur chaque jour, à la fin de l'année, on va avoir progressé énormément. Dans toutes mes activités, c'est ce qui m'intéresse, c'est de dire qu'est-ce que je fais aujourd'hui pour être un tout petit peu meilleur qu'hier.

  • Speaker #0

    Et toi Elodie, t'as toujours connu Nico, passionné de running. Comment tu voyais cette passion au début ?

  • Speaker #2

    Le fait d'avoir un père coureur, déjà, j'ai baigné dedans. J'allais au cross le dimanche avec ma mère pour aller l'encourager et ma sœur. Comment ça ? J'ai toujours baigné dans la course à pied. Donc, je ne sais pas si instinctivement, je suis allée vers quelqu'un qui aimait la course.

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un sujet psychologique là-dessus,

  • Speaker #1

    les amis.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Mais en tout cas, ça ne m'a jamais choquée. Pour moi, c'était naturel qu'il fasse du sport. En plus, au début, c'était vraiment de manière très amateur. Jusqu'à ce qu'on vive en région parisienne, je pense que c'était vraiment... Tu faisais deux, trois courses par-ci, par-là. Tu allais courir avec Félix, etc. Mais voilà. Et c'est vraiment quand on est partis au Canada qu'il a commencé à vouloir faire un blog. Et c'est de là qu'il y a eu une tangente de... Ok, maintenant, je m'y intéresse pour de vrai parce que je pense qu'il en avait marre de se blesser. Et il y a eu cette idée de... Mais c'est bizarre, comme il disait, il aime l'optimisation et tout, donc il s'est dit, il faut que je comprenne pourquoi je me blesse et comment je vais pouvoir améliorer ça.

  • Speaker #0

    Il y a une réprédiction très intellectuelle, au fond, de vouloir, effectivement, comme tu le disais, ta formation un peu divaguer sur ta passion et vouloir toujours l'amélioration, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Mais il y a vraiment ce moment où... Pourquoi ? Pourquoi j'ai commencé à faire tout ça ? Parce que moi, personnellement, je me posais des questions, j'avais envie de comprendre, et après, le reste a découlé. En fait, l'écrire, le poser sur le papier, c'est une manière d'apprendre. Quand on est à l'école, pourquoi on prend des notes ? C'est pour retenir les choses, c'est pas juste pour les relire après. Moi, je sais que j'ai ce côté, si je formalise bien les choses, en fait, ok, j'ai compris. Et puis après, tu fais ça sur... plein de sujets et au fur et à mesure du temps tu intègres toute la complexité d'un sujet mais la course à pied paraît simple et en fait est au final très complexe si on veut vraiment comprendre tous et tous ces aspects donc ça a pris quelques vous

  • Speaker #0

    m'avez fait une super transition parce que vous avez parlé du blog c'était ce dont je voulais parler juste après parce que finalement c'est le blog c'est un peu le point de départ de tout est arrivé ce qui vous est arrivé après et Tu le disais, Elodie, c'est au moment où tu as voulu comprendre les choses que tu as commencé à écrire. C'est vraiment ça le point de départ du blog ?

  • Speaker #1

    Je vais laisser Elodie donner le point de départ parce qu'il y a encore un petit peu avant ça. Quand on a démarré le blog, je n'avais pas encore concrètement cette idée en tête.

  • Speaker #2

    Je raconte quand tu m'as sorti.

  • Speaker #0

    Il y a un dossier.

  • Speaker #2

    Non, mais en gros, il y a un point de départ. qu'on retient parce que c'est un soir, on habitait à l'époque à Rambouillet et je pense que chacun surtout lui il s'ennuyait un peu dans son job etc et on était devant la télé un soir et je vois très bien le moment où il me regarde, il lève les yeux et il dit j'aimerais bien écrire un blog est-ce que tu peux m'aider ? Parce que du coup moi je suis graphiste En quelle année on est ? On est en 2013 2013, donc un an avant qu'on parte au Québec. On ne savait pas encore qu'on partait au Québec. Mais du coup, il a lancé son blog sur WordPress, comme des milliers de personnes ont lancé leur blog.

  • Speaker #1

    À l'époque, c'était très populaire, les blogs.

  • Speaker #2

    Oui, c'était assez populaire. Et du coup, moi, je l'ai aidé un peu. On a fait deux, trois photos, parce que je faisais un tout petit peu de photos, mais ce n'était pas encore ma passion vraiment. Et puis, je l'ai aidé à monter un peu le site. Mais c'était vraiment Bootstrap, un couple qui crée un projet ensemble. Au début,

  • Speaker #0

    c'était ça. À la base, c'était peut-être aussi, je veux dire, sur votre temps libre. Le but n'était pas du tout d'en faire quelque chose de professionnel.

  • Speaker #1

    Ça a pris des années qu'on l'envisage.

  • Speaker #2

    Oui, parce que le moment où ça se professionnalise, c'est en 2017. Donc, il y a quatre ans qui sont passés.

  • Speaker #0

    Le blog marche. assez rapidement.

  • Speaker #1

    Oui, je dirais que pour moi, au tout début, c'était vraiment un blog personnel où je raconte, j'ai été courir. Une conférence, quoi. Donc, ça crée une petite audience, mais toute petite. Et c'est après, je ne le situe pas exactement, mais le moment où je me suis dit, bon, en fait, ça m'intéresse, j'ai envie de comprendre. Et là, j'ai commencé à y joncher deux, trois réflexions, en fait, que j'avais. Et c'est ça qui a le plus pris. C'est là où les gens ont commencé à mettre des commentaires. Et poser des questions sur les réflexions que je me faisais. Et en réalité, si je tire le fil, c'est toujours ce que je fais aujourd'hui. Parce que dans mes vidéos, souvent, je ne dis pas « c'est ça » . J'amène une réflexion avec de la nuance. Et en fait, faire comprendre qu'il n'y a pas de vérité absolue avec le corps humain. Parce qu'on ne la connaît pas encore. Peut-être qu'avec l'IA, on la connaîtra. Mais on ne la connaît pas encore parfaitement, la vérité. Et du coup, il y a juste des questions qu'on se pose. posent, qui font avancer la réflexion et qui font cheminer à « voilà la méthode qui semble être la plus adaptée » . Et ça, ça s'est fait d'article en article au fur et à mesure des mois, des années. Et pourquoi je me suis... J'ai continué, je pense que c'est ce sujet optimisation, parce qu'en fait, tu fais un blog, il y a des statistiques, tu te dis « ah cool, des statistiques » . Et quand t'aimes bien ce sujet, c'est un jeu en fait. Pour moi, depuis le début, tout est un jeu de... Comment on fait pour tirer le fil et continuer de faire grandir tout ça ?

  • Speaker #0

    Tu te rends compte à ce moment-là qu'il y a de l'engagement. Effectivement, tu le dis, il y a des commentaires, les gens se répondent un peu. Est-ce que toi aussi, tu en apprends dans cet univers, dans ce premier blog ?

  • Speaker #1

    Énormément. Parce que vu que j'étais intéressé par le sujet blogging au sens large et comment on développe ça, moi j'ai appris sur le SEO, qui est comment on fait pour bien se classer sur Google. Je me suis intéressé à comment bien écrire un article en fonction de ça. J'ai été regarder ce que faisaient les autres blogs qui fonctionnaient à l'époque pour essayer de comprendre un petit peu la mécanique qu'il y avait derrière. Et en fait, au fur et à mesure, en faisant ça, en continuant d'apprendre sur la course à pied, tu crées des articles. Je ne sais pas quel est le premier, mais admettons que ça soit comment débuter la course à pied. Possible que ça soit dans les premiers. Tu écris un truc avec tous les conseils qui te semblent évidents, dans une structuration qui va permettre de... De le faire ranker comme on dit.

  • Speaker #0

    Tout ça c'est finalement très carré, très mathématique. Il y a une formule pour que potentiellement ça marche.

  • Speaker #1

    Personne ne connaît la formule, mais si tu cherches, tu comprends tous les éléments qui la composent. Donc en fait c'est comment je crée le meilleur contenu dans le format qui va permettre d'arriver à le placer.

  • Speaker #0

    Et ça aussi ça te plaît j'imagine. Effectivement tu disais vouloir vraiment encore une fois optimiser le contenu. le contenu que tu proposes, comme tu optimises la course à pied. Finalement, c'est le serpent qui se mord la queue, c'est toujours la même chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Il est fatigant. Fatigant, voilà, c'est ça. Mais même moi, je me fatigue moi-même avec tout ça, parce que d'un moment, c'est bien de vouloir optimiser, mais des fois, à vouloir tout sur-optimiser dans la vie, c'est fatigant.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'à cette époque-là, tu deviens autant addict à la course à pied qu'à nourrir ton blog ?

  • Speaker #1

    Oui. Concrètement, je ne courrais pas... je cours peut-être 4-5 fois par semaine grand max à l'époque c'est pas mal mais c'est ce que font beaucoup de gens et le blog c'était je pense une bonne partie de mes fins de journée soirée pour essayer de le développer parce que vers la fin avant qu'on professionnalise entre guillemets il

  • Speaker #2

    avait des doubles journées il avait sa journée de travail et sa journée de blog en fait donc au bout d'un moment il a fallu choisir on en arrive justement à votre départ au Canada ...

  • Speaker #0

    Vous arrivez au Canada, tous les deux vous êtes dans vos jobs respectifs, vous continuez votre vie professionnelle. Mais le blog... Le début des vidéos, tout ça, ça commence un peu à devenir sérieux à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui, concrètement, je pense 2013, 14, 15, c'est vraiment le début. 2016, je pense que ça commence à être très sérieux et c'est là où il y a la première vidéo. Donc en fait, il y a déjà une diversification. Il y a un blog, il y a des réseaux sociaux et il y a de la vidéo. Donc ça commence à faire plusieurs activités. Et 2016, 2017, c'est vraiment le shift de... vraiment passionné par ça, j'y passe de plus en plus de temps, même au boulot. Canada très ouvert, donc en fait j'avais un boss qui était le meilleur du monde parce qu'en fait lui, il voulait juste que ce que j'ai à faire soit bien fait et ce que je faisais à côté ça l'intéressait pas entre guillemets. C'est bah vas-y fais ce que tu veux tant que ça avance, moi ça me va. Donc j'étais très ouvertement aussi en train à certains moments de travailler sur mon blog à mon poste de travail en open space. Et tout le monde le savait. Donc ça me prenait... J'essayais de gérer les deux, en fait, dans la journée.

  • Speaker #0

    Et quel est l'élément déclencheur qui te fait passer de pas professionnel à professionnalisation du truc ?

  • Speaker #2

    C'est le visa.

  • Speaker #0

    C'est le visa.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #2

    mais il y a un double... Il y a la partie, je te laisserai parler de l'autre partie, mais il y a la partie où on est dans un pays étranger, on a besoin d'un visa de travail, et... Et tant qu'on est à rattacher à l'entreprise, tant qu'on est comme ça, on ne peut pas... Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Au Canada, c'est l'entreprise qui finance le visa.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Plus ou moins, on va dire que... Oui, on va dire ça comme ça. Et donc, tant qu'on est rattaché à l'entreprise, on ne peut pas changer ou se mettre à son compte ou autre. Donc, du coup, on attend d'avoir la résidence permanente, qui est la carte verte américaine. comme la carte verte américaine, pour se dire ok maintenant c'est bien beau tout ça mais on va se professionnaliser donc Nico quitte son job, moi aussi mais pas pour rejoindre sur le blog pour être à mon compte mais du coup ça me donne plus de temps aussi pour aider sur la photo, sur le graphisme etc.

  • Speaker #0

    Et toi tu pars dans cette aventure, dans quel état d'esprit justement tu pars dans cette aventure avec Nico ?

  • Speaker #2

    Moi j'ai toujours mon métier, enfin je suis graphiste, donc du coup moi ça ne me plaisait plus du tout ce que je faisais là où je travaillais. Donc je profite de cet engouement, il se met à son compte, je me dis ok fine j'y vais aussi. Et du coup comme je disais ça me laisse plus de temps pour l'aider et vu qu'on voit que ça marche... Moi, ça m'intéresse aussi. Ça me motive. Je me dis qu'il faut qu'on continue, qu'on fasse des meilleures photos. Il se met un peu à la vidéo, donc on commence à s'intéresser aussi à ça. Moi, dans mes études, j'avais fait un peu de montage vidéo, donc je me remets un peu la tête dedans. À deux, pareil, encore bootstrap. On apprend des nouvelles choses et on se dit « Ok, maintenant que tu vas gagner ta vie juste avec ça, il va falloir monter d'un step en qualité aussi. »

  • Speaker #0

    Vous restez au Canada combien de temps ?

  • Speaker #2

    Neuf ans.

  • Speaker #0

    Vous avez la citoyenneté ? Oui. Vous pouvez voter au Canada ? On peut voter. Magnifique. Vous êtes revenue il n'y a pas très très longtemps, deux ans ? Un an et demi. Un an et demi. Qu'est-ce que vous ont appris toutes ces années au Québec ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais l'ouverture d'esprit. Je trouve qu'il y a un côté nord-américain qu'on véhicule un peu, mais qui est très... C'est typiquement le jour où j'ai dit à mon boss... entre les deux je choisis mon projet autour de Running Addict il m'a dit trop bien peut-être que c'est un cliché mais j'ai l'impression qu'en France c'est moins le cas et on va... je pense que tu as raison c'est jamais une généralité dans tous les cas mais c'était très comme ça je l'ai beaucoup vécu en bas ce côté je peux travailler sur mon projet en parallèle et être ouvert dessus et en fait il n'y a pas ce côté ah oui mais du coup tu as du temps donc tu pourrais travailler plus et je vais t'en redonner encore. Ce côté où on est très productif en France, c'est très bien, c'est reconnu mondialement, mais peut-être un peu jusque bouddhiste aussi parfois. Et le côté ouvert là-bas au projet perso, à essayer de l'encourager et à ne pas limiter les gens dans leur développement, j'ai trouvé ça...

  • Speaker #2

    En fait, au Canada et surtout en Amérique du Nord, tu as le droit à l'échec. Aussi. Et on te donne la chance de te tromper, alors qu'en France, il faut que tu sois tout de suite... de performant.

  • Speaker #0

    Quand tu dis le droit à l'échec, c'est que l'idée de l'échec est...

  • Speaker #2

    Est presque encouragée, en fait. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est pas encouragé, c'est qu'on te dit, vas-y, et si tu échoues, c'est pas grave. La preuve, il m'avait dit, si dans six mois tu veux revenir, je te reprends sans aucun doute. Il n'y a pas d'égo, il n'y a pas de rancœur là-dessus, mais l'échec est tout aussi détesté. Mais tu sais que...

  • Speaker #0

    échouer fait partie du process et il faut risquer d'échouer pour réussir. C'est beaucoup plus mis en avant cet aspect-là.

  • Speaker #1

    Vous êtes revenue il y a un an et demi, tu l'as dit Élodie, donc neuf ans à Montréal, neuf ans au Québec, c'est une grande partie de votre vie. Est-ce que des fois ça vous manque ?

  • Speaker #2

    Un petit peu forcément parce qu'on a créé notre vie « adulte » au Québec, on s'est construit professionnellement au Québec. Donc là, on est un peu en phase de réapprentissage de la vie en France. Et on a tout notre réseau, nos amis là-bas. Donc forcément, il y a une nostalgie. On n'est pas parti fâché du Québec, au contraire. On est parti parce qu'il y avait d'autres opportunités en France. Mais voilà, je suis retournée en octobre et j'ai l'impression de ne pas être partie. T'as l'impression d'être un peu chez toi. Oui, voilà, c'est ça. J'ai l'impression... Tout de suite, je reprends l'accent, je reprends les expressions.

  • Speaker #1

    C'est vrai que... J'étais venu chez vous, très bel appartement à côté du stade olympique. C'est vrai que ça m'avait choqué l'accent quand elle est là à toutes les phrases. Voilà. Toi, tu ne l'avais pas trop pris, je crois, cet accent.

  • Speaker #0

    Si, parce que dans les vidéos, on m'a régulièrement dit « Ah, mais tu as perdu ton accent. » C'est parce que je travaillais avec des Québécois. Quand je me suis mis à mon compte, j'ai perdu ce lien-là très récurrent. En fait, on fait tous du mimétisme.

  • Speaker #1

    dans tous les cas et quand on est dans un environnement on va se fondre dedans petit à petit quand on y reste 9 ans mais on le repère vous avez changé l'accent québécois pour l'accent québécois vous êtes revenu il y a un an et demi pourquoi revenir tout simplement ?

  • Speaker #0

    plein d'aspects il y a un aspect familial où en fait nous deux nos familles sont ici donc après 9 ans à se voir maximum une fois par an Il y avait un côté, ça serait bien quand même de rattraper un peu ça et de se voir plus. Et le côté 9 ans au Québec, très bien. Est-ce qu'on n'a pas une page à tourner et à essayer autre chose ? Puis le côté pouvoir être sur des événements avec Running Addict, avec Campus, participer à plus de choses qui se passent en France. En gros, c'est une somme de... plein de petits éléments qui nous ont fait dire bon, c'est le moment de revenir. Et c'est pas définitif parce qu'on a attendu d'avoir justement cette fameuse citoyenneté pour se dire si dans un an, deux ans, cinq ans ou dix ans, on change d'avis, on peut.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'aujourd'hui, maintenant, vous êtes libre d'aller et venir entre les deux pays. Exactement. C'est un luxe.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un vrai luxe, clairement. Non, je n'ai rien de plus à dire, juste c'est un luxe.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est beau d'avoir les deux passeports. Donc vous revenez au Havre. Sur les coins dans lesquels vous aimez courir au Havre, lesquels sont-ils ?

  • Speaker #2

    Moi, je ne cours pas beaucoup. Toi,

  • Speaker #1

    tu cours à la plage ?

  • Speaker #2

    La plage. Et j'aimerais bien un peu aller à la forêt. Non, j'aimais bien aussi aller l'année dernière, parce que je cours par intermittence. Là-haut, au Jardin Suspendu, c'est pas mal aussi.

  • Speaker #1

    Ouais. Ok, et toi Nico ?

  • Speaker #0

    Bord de mer, parce que le paysage change tous les jours, que ce soit soleil, nuages, les marées, moments de l'année, en fait c'est différent tous les jours, donc j'aime cette petite routine de faire mon aller-retour, mais sinon le Cap de l'Aeve, monter là-haut et courir au bord de la falaise, pas trop au bord, mais je trouve ça vraiment agréable.

  • Speaker #1

    Tu as commencé à en parler tout à l'heure, tu as dit qu'il y avait beaucoup de coureurs sur la plage du Havre. Est-ce que, à votre avis, le Havre est une ville de sport et de sportifs ?

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a quelque chose qui manque quand même pour la course à pied, c'est avoir une piste d'athlétisme accessible au-delà de la périphérie de la ville. Il y en a une à Coqury-aux-Villes, il y en a peut-être une dans le quartier de l'Eure, mais je ne sais même pas si c'est accessible, mais en gros... L'équipement pour coureurs en centre-ville, ça va être principalement du bitume. C'est bien de varier un petit peu les terrains quand on court. Et notamment, un équipement sportif serait le bienvenu, quelque part accessible à tout le monde, gratuit, et qui encourage les gens un peu plus.

  • Speaker #1

    Écoute, si certains membres de la mairie nous écoutent, le message est passé. Vous êtes à Vray tous les deux, vous l'avez dit, vous avez grandi ici, vous êtes parti, vous êtes revenu. Qu'est-ce qui vous rend fier d'être à Vray et à Vraise ?

  • Speaker #0

    Moi, j'aime cette ville dans le sens, à titre professionnel, c'est une ville sous-côté, je trouve, sûrement, parce que le côté côtier, d'avoir une ville qui est quand même... grosse, qui a une belle activité avec ce bord de mer hyper agréable, il n'y en a pas 50, proche de Paris, donc typiquement pour moi, capable d'aller en deux heures à Paris, d'avoir une activité économique en fait liée à ça.

  • Speaker #2

    En fait, c'est un peu ça, c'est le fait de comme tu dis, elle est assez sous-cotée en fait, il y a une architecture assez spécifique, on l'aime ou on la déteste, moi j'adore en tant que photographe, c'est... C'est un terrain de jeu incroyable. Et pas plus tard que mardi, je crois, il y a quelqu'un qui est arrivé dans mon cowork, qui vient d'arriver au Havre. Et je lui dis, mais pourquoi t'as choisi l'Havre ? Parce qu'il vivait à Paris. Je lui dis, pourquoi t'as pas choisi, genre, Deauville ?

  • Speaker #1

    C'est quel genre de question, ça ? Pourquoi t'as choisi le

  • Speaker #0

    Havre ? C'est ça.

  • Speaker #2

    Non, c'est plutôt, vu que tout le monde critique le Havre, j'ai l'habitude maintenant, au bout de plus de 35 ans, je sais que le Havre n'est pas du tout apprécié, ou en tout cas, pas à sa juste valeur. Du coup je me suis dit pourquoi lui, parisien et tout, pourquoi il a choisi le Havre ? Et en fait il m'a dit c'est la seule ville, grande ville en France qui est à côté de la mer et qui est proche de Paris. Donc j'ai dit oui c'est vrai qu'en fait ça se tient.

  • Speaker #0

    Moi je vais te donner un exemple. Pauline qui est une vidéaste qui travaille avec nous, elle vient une fois par mois au Havre maintenant pour les tournages. On essaye de regrouper ça sur une journée spécifique. Et à chaque fois je l'emmène à des points différents pour qu'on ne fasse pas les vidéos toujours au même endroit. Et à chaque fois, elle est en mode, je ne sais pas si toi, tu as toujours ce côté, mais c'est beau. La plage, à chaque fois, du coup, encore une fois, elle a un paysage différent en fonction de la journée. On était au jardin, ce qui est en dessous des jardins suspendus. Je ne sais pas comment il s'appelle le petit parc qui est très avec du fort dénivelé. Et en fait, elle voyait la mer. Mais on voit la mer qui paraît grande. En fait, c'est comme si on avait un bocal qui était rempli avec le soleil dessus, les maisons. On a vraiment des panoramas assez spécifiques. Et j'aime bien ce côté où je la vois être émerveillée par... Ah, c'est beau quand même, mais il faut vivre la ville et pas se promener juste en centre-ville et dire « Ah, il y a des immeubles en béton » . Non, quand on vit quelque part, en fait, on va à tous les endroits, on a de la diversité, en fait, dans cette ville.

  • Speaker #2

    Oui, puis on a une grande forêt aussi, ce qui est quand même assez rare dans les villes d'avoir ça. Mais plusieurs. Oui. Plusieurs forêts, ouais. Oui, oui, oui. Je pense à la forêt de Mongeon. large, il y a Royal et tout, mais ouais, c'est rare d'avoir un aussi grand espace boisé à l'intérieur d'une ville. Donc ça, c'est intéressant aussi.

  • Speaker #1

    Elodie, Nico, on va faire un petit jeu. Le but, c'est de répondre, je vais vous poser des questions, d'essayer de répondre tac au tac. Voilà, assez rapidement. Vu que vous êtes deux, on va commencer à chaque fois par toi, Elodie, et après toi, Nico. D'abord, que vous me donniez le quartier de votre enfance.

  • Speaker #2

    Aplemont.

  • Speaker #0

    Bléville.

  • Speaker #1

    Votre endroit préféré au Havre.

  • Speaker #2

    Rue Piétonne.

  • Speaker #0

    Cap de l'Ève.

  • Speaker #1

    Celui que vous aimez beaucoup moins ou avre ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de quartier que... Enfin moi je trouve que tous les quartiers, on leur attrait en fait. Parce que je donne un exemple. Je me suis entraîné pendant 10 ans à Coquillauville. Quartier qui par définition n'est pas le quartier préféré. Mais en fait, quand on y va, qu'on vit là-bas, c'est un quartier que j'ai aimé dans ce moment-là. Est-ce que là j'y retourne aujourd'hui ? Non, je n'ai plus vraiment de raison, mais j'ai apprécié la vie locale avec justement la mixité qu'amène le sport dans un quartier comme ça. Enfin bref, c'était la grande sortie de ma vie.

  • Speaker #1

    Écoute, le but aussi, c'est de s'étranger, donc il n'y a aucun soutien. Donc aucun, finalement, endroit au Havre que tu n'aimes pas.

  • Speaker #2

    C'est un message politique, c'est une réponse politique.

  • Speaker #0

    Typiquement, je te donne la sortie longue que je fais en ce moment le week-end. Je fais un tour du Havre et je passe un peu dans tous les quartiers parce que juste ça me... Ça fait plaisir de revoir un peu tous les aspects de la ville et il n'y a aucun endroit que j'évite en courant en tout cas.

  • Speaker #1

    Votre resto préféré au Havre ?

  • Speaker #2

    Le garde-manger.

  • Speaker #0

    Le Lyonnais.

  • Speaker #1

    La chose que vous détestez entendre à propos du Havre ?

  • Speaker #2

    Que c'est moche.

  • Speaker #0

    Pareil.

  • Speaker #1

    L'événement de l'année que vous préférez au Havre ?

  • Speaker #2

    Vu qu'on est rentrés il n'y a pas si longtemps, je dirais bien un truc d'art l'été. où il y a plein de...

  • Speaker #1

    Un été au Havre ?

  • Speaker #2

    Ah bah voilà, un été au Havre, exactement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la fête de la musique, enfin bref, c'est pas que au Havre, mais ce côté où tout le monde est dans la rue, et tu te rends compte du nombre de personnes qu'il y a dans une ville dans ces moments-là. Et tu te dis, mais ils sont où ces gens-là d'habitude ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu le même effet, j'avoue, que la fête de la musique c'est un peu une Madeleine de Proust, c'est peut-être le genre d'événement où on allait quand on était assez jeunes, et qui est toujours d'actualité, donc ça nous rappelle de bons souvenirs. Votre artiste à vrai ? ou à Vrez préféré, si vous en avez.

  • Speaker #2

    Bah j'avoue qu'à part Laurent Ruquier que je connais, tu veux dire un artiste... Ça peut !

  • Speaker #0

    On dirait le vainqueur du Vendée Globe de cette année.

  • Speaker #2

    Non, c'est un artiste, c'est pas que Laurent Ruquier n'est pas contemporain, mais on va dire un peu plus jeune, c'est Mascarade.

  • Speaker #0

    Mascarade,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Moi j'ai envie de citer, mais j'ai pas son nom, si j'ai son nom, Rémi Santerne. sur Instagram qui fait des belles photos du Havre photos, vidéos, drones et que j'adore regarder parce que j'aime ces panoramas.

  • Speaker #1

    Si le Havre était un animal ?

  • Speaker #2

    Déjà un animal marin pour moi.

  • Speaker #0

    Une salamandre ?

  • Speaker #1

    Voilà, évidemment, ce que tout le monde me dit.

  • Speaker #2

    Non mais j'aurais vu plus un cachalot ou une grosse baleine. Je sais pas, ça me fait penser au gros bateau.

  • Speaker #1

    Ok, t'as bien fait d'expliquer. Ça fait bizarre. C'était important. Bon voilà, merci pour ce petit jeu. On repart sur les questions traditionnelles. On va parler bien entendu de Campus, qui occupe maintenant une grande partie de vos journées. Je l'ai dit en intro de cet épisode, vous avez créé Campus Coach, cette application de coaching personnalisé. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Moi, le cheminement, je disais que tout a été logique. C'est qu'on est parti d'un blog où je répondais à des questions que je pouvais me poser, que les gens pouvaient se poser. Je l'ai fait en vidéo ensuite. Mais à chaque fois, tu réponds à une question, un sujet. Mais il y avait toujours une question fondamentale qui revenait derrière. C'est oui, mais comment je m'entraîne ? Comment j'applique ça à l'échelle de mon entraînement au global ? Ça, tu ne peux pas répondre avec une vidéo, un article. Donc, 2018... On réfléchit à ça, on crée un plan d'entraînement, des plans d'entraînement en PDF, donc fixe à l'époque, avec une newsletter qui chaque semaine amenait des conseils contextualisés pour préparer le marathon de Paris de cette année-là.

  • Speaker #1

    Tu les envoyais à la demande ces PDF ? Tu les vendais déjà ?

  • Speaker #0

    Non, c'était gratuit. C'était le PDF est dispo, inscrivez-vous à la newsletter si vous voulez recevoir les conseils contextualisés semaine par semaine pour préparer ce marathon de Paris. On a 5000 personnes qui ont suivi ce programme-là.

  • Speaker #1

    Énorme, déjà.

  • Speaker #0

    Donc déjà, c'était cool. On a eu des super retours. À la fin, on a fait un petit questionnaire pour comprendre comment ça s'était passé. Est-ce qu'ils avaient aimé ça ? C'était oui. On avait aussi posé, je pense, la question à l'époque de est-ce que vous seriez prêt à payer un produit autour de ça ? Avec l'entraînement, les conseils, une communauté. C'est déjà quand même assez proche de ce qu'on a fait derrière. Et les réponses étaient tellement bonnes qu'on s'est dit, on va creuser le sujet et voir qu'est-ce qu'on peut faire autour de ça.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était en 2019 ?

  • Speaker #0

    2018.

  • Speaker #2

    Je pense que j'aurais dit 2019.

  • Speaker #0

    Moi aussi, mais en fait, j'ai vérifié, c'est 2018. Et le cheminement nous a pris en gros une année ensuite pour arriver à rencontrer les bonnes personnes et à mettre ça en place derrière.

  • Speaker #1

    C'est à ce moment-là aussi que vous décidez tous les deux de quitter vos jobs respectifs ?

  • Speaker #0

    C'est un peu plus...

  • Speaker #2

    C'était 2017.

  • Speaker #1

    2017. Il existe d'autres applications de coaching aujourd'hui. Quel était le paysage à l'époque sur les applications de coaching personnalisées ?

  • Speaker #2

    Il n'y en avait quasiment pas ou en tout cas on ne les connaissait pas. Pour nous on s'est dit c'est un océan bleu comme on dit en marketing. Il n'y a pas de marché encore. Il y a un marché potentiel mais il n'y a pas d'acteur dessus donc c'est une opportunité de se positionner. En creusant petit à petit, on s'est rendu compte qu'il y en avait un autre. Mais bon, deux sur un marché où il y a des millions de coureurs, c'est rien. Donc, c'était une grosse, grosse opportunité.

  • Speaker #1

    À cette époque-là, vous vous lancez à corps perdu. Vous êtes convaincu que ça peut marcher, que c'est quelque chose qui peut intéresser votre communauté ?

  • Speaker #0

    Je me lance toujours à corps perdu dans un projet. Dans tous les cas, il n'y a pas d'autre mode. Mais c'est surtout qu'on a rencontré les bonnes personnes. On est quatre cofondateurs. Elodie, parce qu'elle rencontre beaucoup de monde et c'est elle qui amène souvent les bonnes personnes dont j'ai besoin pour faire avancer le project.

  • Speaker #2

    La connectrice.

  • Speaker #0

    Exactement. Elle rencontre Jonathan, qui est un studio de développement web, très aligné avec le fait de transformer une idée en un produit. Et on fait des petits projets annexes ensemble autour de Running Addict. On voit que le courant passe et quand je lui parle de ce projet-là, même s'il n'est pas coureur, ça l'intéresse quand même de comprendre. Et dans le même temps, j'écris à Tristan, qui avait déjà une chaîne YouTube qui s'appelle Iron Human, où je voyais que ça m'intéressait. La manière dont il parlait, dont il exprimait les choses, c'était cohérent avec ma vision. Et je lui ai juste dit, je vais lancer un projet, est-ce que ça t'intéresse d'en parler ? Et une heure de call, et ok, c'est bon, c'est parti. Pas ce qu'on recommande à faire en général quand on s'associe dans un projet. d'étudier un peu plus avec qui on s'associe, mais nous, on s'est lancé en mode... On a un bon feeling, allons-y.

  • Speaker #1

    Et puis tu avais raison, parce que vous êtes toujours ensemble aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À cette époque-là, vous créez cette boîte Campus Coach. J'imagine que c'est la première boîte que vous créez.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Le fait de passer de salarié à entrepreneur et chef d'entreprise, est-ce que c'était quelque chose que vous aviez potentiellement envisagé avant ? Oui. quelle manière vous avez vu cette montagne, c'est souvent une montagne quand même à gravir, de devenir entrepreneur ?

  • Speaker #2

    Déjà, je voudrais dire qu'on n'est pas passé de salarié à entrepreneur, on est passé par une phase un peu, en tout cas, où j'étais freelance. Parce que je pense que je me suis mis vraiment à mon compte, enfin, pas à mon compte, c'est pas ça que je veux dire, je me suis mise vraiment 100% sur campus, peut-être en 2021. Donc j'ai quand même eu une phase où on voit une phase de transition. Mais après, moi, personnellement, je n'ai jamais choisi de devenir chef d'entreprise ou tout ça. Moi, j'étais graphiste et puis ça m'allait très bien. Mais après, je pense qu'on ne la voit pas tout de suite. La montagne, c'est petit à petit. Au début, on est quatre. En plus, c'était le Covid. Donc, clairement, on est quatre et on reste trois, quatre. Et puis après, en 2021, on se dit, ah, ce serait peut-être bien quand même que j'ai quelqu'un qui m'aide pour la communication et tout. Donc, on embauche une première personne. Donc, finalement, c'est... Petit à petit, c'est un peu le homard qu'on met dans la casserole et puis ça chauffe et tu ne te rends pas vraiment compte que c'est en train de prendre.

  • Speaker #1

    C'est une très belle métaphore.

  • Speaker #0

    Non mais c'est vrai, mais ce côté que je trouve intéressant, c'est justement le côté néo-entrepreneur où en fait, tu ne te poses pas de questions parce que tu ne sais pas ce qui va t'arriver. Il ne vaut mieux pas qu'on le sache. Là, si on devait relancer une entreprise aujourd'hui...

  • Speaker #1

    On ne ferait pas pareil.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas qu'on ne ferait pas pareil, c'est qu'on se poserait la question à deux fois si on dirait. Est-ce qu'on veut vraiment y retourner ? Parce qu'en fait, là, cinq ans après, les gens disent que l'entrepreneuriat, c'est dur. Le but, ce n'est pas de véhiculer le « c'est dur » , c'est juste que tu t'en rends compte au fur et à mesure qu'il faut avoir 45 casquettes différentes. Au début, il faut tout faire parce qu'il n'y a personne d'autre. Et après, quand il y a du monde, il faut gérer ces gens-là et réussir à coordonner le tout. Et ce n'est pas simple. mais en même temps passionnant. Il faut être passionné par ce qu'on fait, et si on a ça, on va trouver le chemin intéressant, mais pour autant, on dit souvent qu'une année sur campus, on a l'impression qu'il s'en est passé trois par rapport à la vie normale, mais c'est enrichissant.

  • Speaker #1

    Il s'est passé tellement de choses. On va revenir un peu à ce que vous disiez tout à l'heure, avec le modèle que vous appliquez aujourd'hui à campus, vous n'avez pas de bureau. Vous êtes tous les deux au Havre, mais tous vos collaborateurs sont un peu éparpillés déjà dans toute la France. Il y en a même certains au Québec aussi. Tu parlais tout à l'heure du modèle un peu américain, nord-américain. Ça, ce que vous faites aujourd'hui, c'est clairement issu de votre expérience là-bas.

  • Speaker #0

    Sûrement, oui. On s'en rend compte parfois, mais je pense que Jonathan est aussi actuellement au Canada. Donc on a développé ce côté. ouvert avec les gens et flexible là-bas. Et le modèle 100% à distance s'est développé à cause de la période Covid, parce qu'à l'époque il n'y avait pas le choix. Et puis en plus, c'était un peu la mode de se dire peut-être que c'est ça le futur. Je ne dirais pas que ça c'est nord-américain parce qu'il y a beaucoup de grosses boîtes nord-américaines qui sont revenues à 100% plus de télétravail ou quasiment plus. Mais... Nous, on s'est développé dans ce modèle-là, on a commencé à travailler avec des gens au Québec, en Espagne, en France, en Norvège. Et du coup, ce modèle-là s'est fait et on ne peut plus en sortir entre guillemets aujourd'hui, mais c'est une bonne chose parce que ça a plein d'avantages. Oui, ça a des inconvénients, mais si on l'utilise bien, ça a plein d'avantages qui permettent de dire, si la personne la plus experte du sujet que tu as besoin, elle est en Norvège, Ah mince, mon bureau, il est à Paris ou au Havre. Tu ne peux pas travailler avec si tu n'as pas ce côté. Et tu ne peux pas travailler avec quelqu'un, dire OK, juste lui, il va être en télétravail. Non, parce que si tout ton modèle est basé sur du physique, ça ne marchera pas. L'hybride est compliqué. Donc nous, on est 100% télétravail. On a créé notre bureau virtuel. En fait, on a un Discord où il y a des salles de réunion. Et on a essayé de recréer le maximum de choses pour reproduire. les éléments indispensables d'une entreprise en virtuel.

  • Speaker #2

    On fait un gros séminaire par an pour que tout le monde se rencontre. Et on essaie de mettre en place aussi des séminaires inter-équipe pour qu'il y ait un peu de physique quand même. On est humain, on a besoin aussi de se voir en... Des fois, ça amène aussi l'intelligence collective de se voir en réel. Il y a des choses qui popent plus facilement.

  • Speaker #1

    Combien vous avez de collaborateurs aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Une cinquantaine.

  • Speaker #1

    C'est énorme. L'entreprise a 6 ans. 5 ans. 5 ans, ça montre la progression que vous avez eue. Est-ce que vous pensez aussi que le fait que vos collaborateurs sont tous en full remote, que c'est quelque chose qui attire justement à venir vous rejoindre ?

  • Speaker #2

    Moi, je pense que ça attire et ça nous aide à avoir des personnes qui... ont la même philosophie que nous d'entreprise, d'entrepreneuriat. Il n'y a pas tout le monde qui veut travailler de chez soi. Il y a une petite fibre un peu entrepreneuriale dans les gens qu'on recrute. C'est des gens qui veulent prendre part à un projet. C'est des gens aussi potentiellement qui s'ennuyaient dans leur travail. Par exemple, je pense à une collaboratrice qui est ingénieure machine learning, sans la citer, elle se reconnaît pas. Merci à elle d'écouter le podcast. Mais voilà, elle travaillait dans un autre domaine. Et elle s'est dit, mais moi, ma passion, c'est la course. En fait, j'ai des compétences que je pourrais mettre dans cette passion-là. Donc voilà, du coup, elle est venue avec nous au début 5 heures semaine. Et puis finalement, elle a fini par nous rejoindre complètement parce que finalement, elle vibrait vraiment pour ça. Donc c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #1

    Ce sont des collaborateurs qui vous ressemblent ? Oui. J'ai l'impression. Oui. C'est important pour vous ? Enfin... inconsciemment peut-être.

  • Speaker #0

    En fait, plus on avance, plus on se rend compte que c'est important. Je prends un exemple. À un moment, on disait pratiquer la course à pied est un plus. Plus ça avance, plus on dit non, on veut des pratiquants de course à pied parce que ça simplifie tellement les choses. On travaille tous autour d'une passion commune. Et en fait, cet élément-là est l'élément le plus moteur de tous. Tu sais pourquoi tu fais les choses, ça te drive. En fait, le reste avance tout seul. Après, tu parlais du télétravail. Tout le monde n'est pas fait pour. On a très peu d'expériences où ça s'est mal passé. Parce qu'en fait, justement, ce côté en entretien, sentir que la personne vibre pour le truc, ça, ça va passer au-dessus de tout le reste. Et après, on essaye de s'adapter au mieux pour que les équipes soient homogènes et que ça fonctionne. Mais jusque-là, on n'a pas eu vraiment de problème avec ça.

  • Speaker #1

    Campus Coach et Je vais pas mâcher mes mots est un succès. Est-ce que vous êtes les premiers surpris de ce succès ?

  • Speaker #2

    On est toujours surpris de se dire « Waouh, ça part vite et il y a une belle croissance » . Mais après, je pense qu'on essaye de faire les choses bien. C'est un bon retour, on va dire, de notre travail. Et aussi, on a fait un peu les choses à l'envers par rapport à d'autres entreprises où on avait déjà une notoriété de par Nico et Tristan, ce qui nous a aussi aidé à ce que ce soit un succès plus rapide, on va dire.

  • Speaker #0

    Après, la notion de succès, c'est pas... Enfin, tout est toujours relatif. Et tu parlais de 12 millions de personnes qui disent courir en France. Bah, moi, tant qu'on est... Non, mais en fait, c'est ce côté optimisation. Je me dis, c'est bien ce qu'on a fait aujourd'hui. Je suis très content. Mais en fait, on a tellement de choses encore qu'on peut faire que moi, je ne vis pas dans le passé et je suis toujours dans le futur. Et j'adore vivre comme ça, en fait. certains pourraient dire ouais mais du coup tu prends pas le temps de fêter les victoires, c'est pas que je non je suis content mais en fait je suis toujours dans oui mais bon maintenant on fait quoi dans un côté qui est fatigant parfois pour les autres mais en même temps c'est toujours dans le oui mais regardez il y a ça qui est ça si on travaille là dessus et qu'on arrive à améliorer la qualité des entraînements parce qu'on aura appris de tout ce qu'on a fait dans le passé et en fait c'est infini mais infini dans le sens positif du terme ...

  • Speaker #1

    effectivement comme vous le dites l'entreprise grandit prend de plus en plus d'ampleur vous êtes de plus en plus visible vous êtes partenaire de pas mal de courses ces temps-ci vous vous diversifiez aussi parce que vous avez recruté il n'y a pas très très longtemps un spécialiste du trail. Un certain Mathieu Blanchard Un certain Mathieu Blanchard énorme communauté aussi un des plus grands spécialistes du trail en France ... Déjà comment l'approche est arrivée et comment vous avez réussi à l'intégrer dans la Team Campus ?

  • Speaker #0

    Alors déjà on a un point commun, c'est qu'on a fait 10 ans au Québec sur la même période, on a le même âge, il est ingénieur. Bon je pense que tout ça déjà ça donne une base qui fait que...

  • Speaker #1

    C'est ton père jumeau.

  • Speaker #0

    C'est ça. Sauf que les qualités physiques ne sont pas les mêmes. Mais j'aimerais bien avoir appris cet aspect. Mais grosso modo, on s'est croisés pas mal sans se voir régulièrement au Québec. On a aussi pas mal d'autres connaissances communes, parce que le réseau autour de la course à pied n'est pas si grand que ça au Québec. Donc on se connaissait, on connaissait un peu. Et au final, l'année dernière... Lui s'est lancé en mode ok, 2023 je fais mon année à plein temps en tant qu'athlète de haut niveau parce que j'ai le potentiel pour. Et c'était une année qui a été difficile pour lui dans le sens où en fait athlète de haut niveau à plein temps, ça te laisse beaucoup de temps pour t'entraîner mais aussi beaucoup de temps pour être avec ta tête et tes pensées et te mettre la pression. Et en fait il s'est rendu compte à la fin de cette année que... il lui restait beaucoup de place pour faire autre chose, sans avoir un vrai job à plein temps, se dire, ok, j'ai envie de contribuer à quelque chose qui intellectuellement me challenge et me rend un équilibre entre ma pratique sportive. Et du coup, il cherchait un projet autour de sa passion, évidemment. Et du coup, on s'est croisés une ou deux fois à l'été 2023. On a couru ensemble. On a vu que le courant passait bien. On a échangé. Et puis après, ça a pris un bon six mois avant qu'on... qu'on acte quelque chose, mais au final, on a attendu en fait de se dire non, ça match vraiment, on sait ce qu'on veut faire ensemble. Et aujourd'hui, il passe deux jours par semaine avec nous pour développer les entraînements trail, développer les contenus autour du trail, la philosophie et vraiment essayer de nous amener le plus loin possible. Pas en ce moment, parce que là, il est actuellement au Yukon en train de faire une course dans le Grand Nord canadien.

  • Speaker #1

    On ne va pas tout faire.

  • Speaker #0

    Le reste du temps est avec nous.

  • Speaker #1

    C'était une demande de vos abonnés, de vos clients, d'avoir une partie spécifique sur le trail. Est-ce que tu ne pouvais peut-être pas donner, toi ?

  • Speaker #0

    Oui, on pouvait donner, mais pas aussi bien qu'avoir un expert. Et nous, quand on veut faire quelque chose, on veut faire du mieux possible. C'est pour ça que parfois, on peut être plus lent que d'autres à sortir certains aspects. on se dit non, on a un niveau de qualité qui est là, on fait pas en dessous et du coup pour faire ça, à l'interne on avait pas les bonnes personnes, donc en fait dans tous les cas on avait besoin de quelqu'un l'opportunité a fait que Mathieu était intéressé et ça... mais le trail s'est demandé depuis très longtemps, parce que si je prends le leader de notre communauté, enfin originelle sur campus, celui qui gère les groupes de course Johan, c'est un passionné de trail et on en a plein dans l'équipe qui pratique le trail donc en fait quand on leur a annoncé enfin littéralement au séminaire d'équipe l'année dernière, on l'a annoncé à tout le monde. On a amené Mathieu Blanchard dans la salle et là, ça a été le père Noël. Oui, le père Noël, exactement.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça va amener, cette arrivée de Mathieu Blanchard dans la Team Campus ?

  • Speaker #0

    Plein de choses. Moi, ce que j'aime, c'est que ça amène un côté qui me plaît, donc ingénieur dans les choses, méticuleux, qui sait comment faire les choses et qui veut les optimiser. Vraiment tout ce que j'aime à titre perso. gros biais évidemment, mais moi je suis très content de ça. Et en fait, Mathieu il amène plein de choses, c'est-à-dire le côté je connais le sport, je suis un fan de comprendre les choses, je le pratique à haut niveau depuis pas mal d'années, donc j'ai une connaissance aussi du terrain, j'ai un super réseau, vu qu'il s'intéresse à tout, le marketing et comment vendre les choses, ça l'intéresse aussi, donc en fait il s'implique dans tous ces aspects-là. Et la communauté, il trouve ça passionnant qu'on réussisse à avoir une communauté autour du sport donc on partage je pense toutes les valeurs ensemble et en fait ça c'est la base d'une bonne collab Je pense qu'en termes de,

  • Speaker #2

    si je parle en marque employeur, d'avoir des personnalités comme ça du monde de la course qui sont dans l'équipe, ça aide aussi on ne l'a pas encore vu mais ça peut aussi attirer d'autres profils intéressants à recruter parce qu'ils se disent ah ouais ils ont ... Ils embauchent les meilleurs, en gros. Donc, ça peut aussi aider à trouver d'autres talents. Exactement.

  • Speaker #1

    Nico, tu parlais de valeurs, des valeurs avec Mathieu que vous partagez. Quelles seraient les valeurs de Campus ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un mot qu'on aime bien utiliser en interne, que j'aime... pas trop voir utiliser ce que souvent c'est pour se mettre une valeur, se coller une étiquette. Moi, ce que j'aime voir sur Campus, c'est le côté bienveillant de la communauté. En fait, on est pour la performance, pour que les gens s'améliorent, mais on veut que ça soit dans le côté sain de la chose, qui reste en fait avec un côté positif. Typiquement, les gens qui sont surperformeurs ne vont pas être... ne vont pas se sentir à l'aise sur campus. Et c'est normal, parce que nous, ce qu'on vise, c'est d'aller accompagner les 95% de coureurs qui font ça pour s'améliorer, se sentir en forme, être dans l'équilibre performance-loisir. Il y a toujours un équilibre. Certains vont être à 80-20, d'autres à 50-50, mais on ne veut pas le 100% zéro. On veut des gens qui sont pour aller chercher le plaisir. Et ça, en fait, le critère commun qu'on a trouvé, c'est la bienveillance avec les autres. C'est-à-dire ? Ma pratique m'intéresse, mais en lien avec ce que font les autres, d'aller échanger et de s'améliorer tous ensemble.

  • Speaker #1

    La bienveillance, Elodie, quelle autre valeur tu verrais dans Campus ?

  • Speaker #2

    Je pense que l'autre valeur qu'on a, c'est vraiment notre côté expertise et qualité de ce qu'on veut faire. Comme disait tout à l'heure Nico, des fois, on tarde un peu à sortir des fonctionnalités ou des choses importantes de la plateforme. C'est parce qu'on veut toujours apporter le... enfin amener le mieux qu'on peut faire on veut pas apporter on veut pas amener des choses bon bah on sort ça et puis on améliorera plus tard on veut que les gens dès qu'ils quand ils arrivent sur la plateforme qui est une nouvelle fonctionnalité ils sont contents et ils disent ah ouais on a bien fait d'attendre parce

  • Speaker #0

    que c'est de niveau quoi donc c'est vrai que ouais je vais te donner un exemple on en fin de podcast ils nous écouteront pas toute façon ces gens là parce qu'ils n'arriveront pas jusqu'ici évidemment mais les négatifs n'arrivent pas à la fin des On s'est fait tacler deux trois fois sur le sujet pourquoi ils ont une aussi grosse équipe, ils sortent rien au final. Mais quand on sort des trucs, comme dirait Tristan, à chaque fois c'est des bangers. Le but c'est d'arriver avec, on a travaillé dans notre coin pendant longtemps, mais c'est parce que c'est ça. Je prends l'exemple de la préparation physique, on n'a pas dit tiens on vous envoie un pdf avec trois exercices. Non, on a fait de la préparation physique individualisée pour chaque profil de coureur. Pour se dire que... comment on fait pour réussir à proposer ça ? Ça n'existe pas. Bon, ça n'existe pas, il faut prendre un peu de temps pour se dire comment on le construit, c'est quoi les règles qu'on veut définir, filmer les 150 exercices et toutes les variantes qui vont avec pour que ça soit fait. Enfin, on fait vraiment les choses à fond. Et quand on veut faire le trail, avant de mettre en avant le trail à 100%, on se dit non, non, on travaille avec Mathieu depuis juin, on le sort en janvier et pendant six mois, on accepte de ne pas parler de Mathieu Blanchard. Les gens vont dire, ouais, Mathieu Blanchard, c'est du marketing. Si ça avait été du marketing, on vous l'aurait présenté dès le mois de juin et on aurait fait des caisses pendant tout le temps de travail. Nous, c'était plutôt, non, on veut le bon produit. Et du coup, on travaille dans notre coin. Et quand on vous parle de Mathieu, c'est parce qu'on est sur le point de sortir ça et que ça va être au niveau de qualité que nous, on accepte de sortir et que lui, il accepte parce qu'il a le même niveau d'exigence. Et dans tous les cas, on ne sort pas quelque chose si c'est pas... Si les gens ne vont pas se dire « Ah, c'est vraiment bien » . C'est ça notre critère, en fait.

  • Speaker #1

    La réponse au détracteur. Elodie, Nico, l'applicant puce, le blog, les podcasts, YouTube, vous occupez tout l'espace. Et tout ça, ça prend forcément beaucoup de temps. La question est simple. Des fois, ce n'est pas un peu trop pour vous.

  • Speaker #2

    En tant que couple, tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est toi qui l'as dit. En tant que couple, mais en tant qu'employé, en termes de charge de travail. Est-ce que vous n'êtes pas un peu surmené, surchargé ?

  • Speaker #2

    On a une règle à la maison, c'est qu'après 19h, on n'a plus le droit d'en parler.

  • Speaker #1

    Oh, d'accord, c'est une bonne règle.

  • Speaker #0

    C'est pas toujours facile à respecter, mais on essaye de se le rappeler l'un l'autre.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est difficile des fois, mais du coup ça nous permet quand même d'avoir des soirées où on parle d'autre chose que de campus, parce que c'est vrai que quand on travaille ensemble, qu'on vit ensemble, en plus notre bureau c'est notre appart, donc c'est vrai qu'on peut vite se sentir dépassé, donc on essaie cette règle-là. Mais après... En entreprise, c'est comme un bébé en fait. Donc tu y penses H24, sous la douche, quand tu cours, dans ton sommeil. Enfin voilà, le week-end, on y pense aussi. Donc forcément, c'est normal que ça prenne tout l'espace. Mais voilà, on essaye d'avoir des loisirs à côté.

  • Speaker #1

    Et c'est pas difficile justement après 19h ou le week-end. Voilà, il y en a un qui a une idée, il faut vite que j'en parle à l'autre, sinon je vais oublier.

  • Speaker #0

    C'est dur, mais en fait, c'est une règle qui est indispensable. Donc, on essaye de les poser, les idées, et on s'en parle. L'avantage, c'est que maintenant, en réalité, on travaille de moins en moins ensemble. Vu qu'on a une équipe plus large, chacun travaille avec des gens différents. On se partage des trucs, mais c'est moins grave si on ne se les partage pas qu'avant, où c'était quasiment du 1-1 et on était obligé de le faire. C'est presque plus simple aujourd'hui. Et du coup, sur l'aspect, je disais, est-ce que ce n'est pas difficile ? Oui. Mais moi, il y a eu un déclic quand on a commencé à travailler avec des gens, de se dire en fait, tu peux avoir autant d'idées que tu veux. Si tu arrives à mettre les bonnes personnes en face pour travailler dessus, elles sont gérables. Bon, jusqu'à un certain point. Mais là, aujourd'hui, chaque année, mon équilibre change et il est toujours plus complexe. Et en même temps, ça passe. Être sur campus. En fait, sur chaque projet, j'essaye d'être sur le minimum de temps qui permet d'avoir le maximum de résultats. Et du coup, en gros, sur une semaine, je fais entre 3 et 4 jours complets sur campus, plutôt 4 que 3. Et j'essaye d'avoir un jour dédié à Running Addict sur la production de contenu. Il faut que je sois à l'écran, donc ça, je ne peux pas le déléguer. Mais dans le même temps, j'ai des super personnes qui travaillent autour pour essayer de prendre tous les aspects que je ne peux plus gérer. Et en fait... déléguer quand tu as des personnes passionnées qui font avancer le truc, c'est hyper intéressant et ça te permet d'ouvrir de nouvelles voies. Cette année, je vais essayer de lancer le podcast en étant sur du une fois par semaine. Je pense que ça peut se faire. C'est un bon rythme. Oui, ça ne va pas être simple, mais en même temps, le challenge m'intéresse et je pense que tout ce que je fais contribue à Campus au sens large. Pour moi, c'est évident de dire « Ok, on essaye, on fait au mieux. Et s'il faut s'ajuster, on s'ajustera. » Mais je refuse de ne pas faire en me disant « Peut-être que ça fera trop. » Même si parfois, ça fait des erreurs. Autant essayer. Voilà.

  • Speaker #1

    Tu l'as dit tout à l'heure, tu n'aimes pas trop regarder dans le passé. Tu es plus quelqu'un qui a le regard tourné vers l'avenir. Je vais te demander quand même de regarder un peu dans le rétro, de vous poser à l'instant T, de regarder un peu en arrière. et de voir un peu tout ce que vous avez construit, à quel point vous êtes fiers, à quel point vous êtes heureux d'avoir construit ce que vous avez construit ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un exemple très simple qui me rend fier, c'est hier, hier soir, je sors une vidéo sur j'arrête le marathon performance, parce que typiquement, il faut faire des choix quand même, à des moments où tu ne peux pas tout faire. Donc ça, je le mets de côté pour me dire ça ne passe plus avec les projets pros. Dans les 250 commentaires que j'ai eus, parce qu'il y en a eu énormément, j'ai 99% de gens qui sont en mode bienveillant, positif. Et ça, en fait, c'est le plus important. Oui, construire une grosse communauté, OK, mais la bonne communauté avec les gens qui ont le bon état d'esprit, moi, c'est ça qui m'intéresse, c'est de voir ça et de voir ceux avec qui j'ai collaboré, des Nassim Saïli, des Eric Flagg, qui viennent commenter et mettre un truc super gentil. Ça, c'est fierté extrême. C'est ça le plus important pour moi.

  • Speaker #1

    Et pour toi, Elodie ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on ne s'en rend pas forcément compte. Là, ça fait dix ans, on va dire, que Running Addict est sorti. Fierté, c'est vraiment d'en être là où on en est et d'avoir pris notre passion. Lui, c'est le running. Moi, c'est plus la cohésion. Comment on pourrait appeler ça ? Rassembler des gens autour de leur passion. Moi, c'est plus ça qui me passionne. La cohésion, mais vraiment que les gens passionnés puissent se réunir et se réunir. Et créer une communauté entre eux, c'est ce que j'avais fait aussi à Montréal autour de la photo. Tu faisais des balades photo. Oui, photo walk, exactement. D'ailleurs, ça existe toujours, mais c'est quelqu'un d'autre qui l'a repris. Mais voilà, moi, c'est ça qui me passionne le plus, c'est l'humain. Donc aussi d'avoir réussi en 10 ans à rassembler une aussi énorme communauté, et comme je disais, en plus bienveillante, par-dessus le marché. Et de pouvoir en vivre aujourd'hui, ça c'est vraiment une fierté. et de pouvoir continuer à mettre le graphisme aussi un peu dedans, c'est bien aussi.

  • Speaker #1

    On est au début de l'année 2025. Quels sont les objectifs ? Quels sont les projets pour l'année qui arrive ? En tout cas, ce que vous pouvez annoncer.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'objectif, il est de continuer sur la dynamique qu'on a. C'est-à-dire, on pourrait dire, ah, mais ce n'est pas un objectif ça, mais c'est tellement difficile. On a doublé notre taille d'équipe. en un an et on fonctionne toujours bien il y a toujours la même dynamique et ça on se rend compte à quel point c'est difficile et ça déjà si on arrive à le faire une année de plus avec le même rythme de croissance effrénée ça sera déjà une super réussite et en fait moi si je coche juste cette case là cette année ça m'ira très bien au delà de tous les projets qu'on a concrets je... J'aime le mode dans lequel on est maintenant. On travaille avec les gens, c'est efficace, c'est intéressant. Et je veux juste que ça, ça continue parce que c'est la partie où moi, en tout cas, je suis épanoui dans ce que je fais.

  • Speaker #1

    Les amis, on arrive à la fin de cet épisode. Il y a une question traditionnelle que je pose à tous mes invités qui passent derrière ce micro. Cette question, la voici. Vous pouvez répondre à tour de rôle et choisir le temps qu'il vous faudra pour répondre. Cette question, c'est pour vous, les amis. Le Havre, ça représente quoi ?

  • Speaker #0

    Moi, en deux mots, chez moi.

  • Speaker #1

    Élodie ?

  • Speaker #2

    Le Havre, je pense que moi, je l'ai un peu détesté quand on est adolescent. On dirait, c'est nul, le Havre, etc. Mais c'est vrai que finalement, on y est revenu. Je ne pensais pas y revenir. Et finalement, on est de retour. Donc, c'est vrai que c'est un beau mot de dire que on a Montréal et on a le Havre. Et en vrai, je suis assez fière de... Quand on me demande où je viens, à chaque fois, je suis fière de vendre le Havre. Donc, ouais, chez moi aussi.

  • Speaker #1

    Merci. Merci à tous les deux. Merci Nico, merci Élodie d'être venus derrière ce micro. Où est-ce qu'on peut vous retrouver ? Je le disais un peu partout, les amis. Campus Coach, forcément, si vous avez besoin de... si vous avez des objectifs de running, un 10K, un semi, un marathon, voilà.

  • Speaker #0

    Même de pratiquer sans objectif, juste pour courir.

  • Speaker #1

    Juste pour courir, voilà. Campus Coach est là. Vous pouvez retrouver Nico sur son blog, bien sûr, Nightdick. sur les podcasts également et aussi sur Youtube encore une fois les amis, merci à vous d'être passés dans le pot de yaourt un remerciement très spécial à la Normandie Web School aussi qui nous accueille aujourd'hui pour enregistrer cet épisode et quant à nous on se retrouve très rapidement dans un nouvel épisode dans le pot de yaourt, ciao !

  • Speaker #2

    Salut !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:00

  • Discussion sur le phénomène du running en France

    01:39

  • Les débuts de Nicolas et Élodie dans le running

    03:37

  • Lancement de Campus Coach et son évolution

    11:00

  • Les valeurs de Campus Coach et la communauté autour de la course

    16:50

  • Conclusion et réflexions sur l'avenir et le Havre

    01:01:50

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Description


Saviez-vous que 12 millions de Français se déclarent coureurs ? Dans cet épisode captivant de Dans le Pot de Yaourt, je reçois Nicolas Spiess et Élodie Le Pape, deux passionnés de course à pied et cofondateurs de la marque Campus Coach. 🏃‍♂️‍➡️


Leur application de coaching personnalisée est un véritable outil pour aider les coureurs à atteindre leurs objectifs, et ils en parlent avec passion. En couple dans la vie, Nicolas et Élodie ont passé de nombreuses années au Canada avant de revenir au Havre il y a un an et demi.


Dans cet épisode de Dans le Pot de Yaourt, vous découvrirez également comment ces deux entrepreneurs ont su s'adapter aux défis du marché tout en restant fidèles à leurs valeurs. Écoutez les anecdotes et les conseils pratiques qui émergent de leurs échanges, et laissez-vous inspirer par leur vision du running comme un vecteur de bien-être et de partage.


Ne manquez pas cet épisode qui vous donnera envie de lacer vos chaussures de course et de rejoindre la dynamique communauté Campus.


Que faire au Havre ? Écoutez Dans le Pot de Yaourt pour découvrir des événements passionnants, des personnalités inspirantes et des histoires de vie qui font vibrer notre belle région de Normandie. Plongez dans cette aventure auditive et laissez-vous porter par les voix du Havre, qui vous guideront vers de nouvelles découvertes et expériences.


Un podcast produit par Studio Kasquette


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le pot de yaourt. Avant de commencer cet épisode, je voulais tout simplement vous demander un petit coup de main. Comme vous vous en doutez, travailler sur ces épisodes prend du temps, parfois beaucoup de temps. Alors si vous avez quelques secondes devant vous pour liker le podcast sur les plateformes, le noter avec les petites étoiles, le commenter et aussi le partager, ça serait vraiment super chouette et ça pourrait être d'une aide précieuse. Sur ce... Bonne écoute. Bienvenue dans le pot de yaourt. Le premier podcast qui s'intéresse à toutes celles et ceux qui font le havre, à toutes celles et ceux qui sont le havre. Le plus souvent possible, je vais recevoir à ce micro des artistes, des sportifs, des entrepreneurs, des créateurs de contenu, des cuisiniers, des écrivains, bref... Tous ceux qui font briller notre chère et tendre ville et qui nous rendent chaque jour un peu plus fiers d'être à vrai. On parlera de leurs histoires et on verra en quoi le Havre a une place centrale et si particulière dans leurs projets. Saison 3, épisode 11.

  • Speaker #1

    Pour Paris, le Havre est devenu hype.

  • Speaker #2

    C'est une ville où on voyage,

  • Speaker #1

    le Havre c'est un bout du monde. Ça nous permet pas d'aller.

  • Speaker #0

    J'ai perdu Havre,

  • Speaker #1

    au moins je viens de coqueriller aux villes.

  • Speaker #0

    Faire entendre à tout le monde que Le Havre c'est une belle et grande ville. Le Havre. Little Bob, c'est The King.

  • Speaker #1

    Un Havre de grâce. Je vais ramener la cage au Havre. Au Havre les gens sont tous gentils. Ici, c'est Le Havre. Normandie.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le pot de yaourt. Aujourd'hui avec mes invités, et oui parce qu'ils sont deux, on va parler sport et notamment course à pied. Si vous êtes un amateur de running, il est possible que vous connaissiez l'un de mes deux invités, son nom sur les réseaux Running Addict et ses 128 000 abonnés sur Insta, 216 000 sur Youtube. Depuis des années maintenant, il raconte sa passion pour la course et prodigue de bons conseils pour vous permettre de vous améliorer. Il est accompagné aujourd'hui de sa compagne dans la vie, une amie de longue date. Nous étions ensemble sur les bandes d'école primaire, photographe et graphiste de talent. Elle décide il y a quelques années de suivre son compagnon dans la folle histoire du running et il crée ensemble en 2019 la marque Campus Coach, une application de coaching personnalisée pour vous permettre d'atteindre vos objectifs. Je suis très heureux aujourd'hui d'accueillir Nicolas Spies et Elodie Lepape. Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #1

    Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Je suis très content de vous accueillir les amis parce que sans mauvais jeu de mots ça fait longtemps que je vous raconte. C'est de sa faute. J'imagine que l'emploi du temps est chargé.

  • Speaker #1

    Oui, plein de projets, j'ai plein d'idées tous les jours donc j'essaye de, dès qu'il y a un trou j'arrive à remplir mon agenda avec de nouvelles idées donc il faut réussir à vivre à côté de ça aussi quand même.

  • Speaker #0

    Et je le disais depuis 2019, depuis le début de cette aventure Campus Coach, ça ne s'arrête pas. Comment ça se passe ?

  • Speaker #2

    C'est un puits sans fond de projet. C'est vraiment une grande aventure. Quand on se lance dedans, on ne se doute pas à quel point ça va être intense. Et en plus, on a la chance d'être accompagné par beaucoup de gens bienveillants, très compétents. Donc, c'est un plaisir chaque jour.

  • Speaker #0

    On va bien sûr reparler de cette aventure Campus Coach plus tard un petit peu dans l'épisode. Je voulais d'abord qu'on parle de running, évidemment. Il y a des chiffres qui sont tombés il n'y a pas très longtemps. J'aimerais qu'on y jette un petit coup d'œil. En 2024, 12 millions de Français déclarent courir. 8 millions plus d'une fois par semaine. plus sur une mode, on est carrément sur un phénomène de société. Est-ce que vous connaissiez ces chiffres ? Et déjà, est-ce que ça vous étonne qu'il y ait autant de monde qui court ?

  • Speaker #1

    Moi, ça ne m'étonne pas parce qu'au final, quand on court en bord de mer au Havre le week-end, on se rend compte qu'il y a autant de coureurs que de marcheurs quasiment. Donc, on voit l'évolution. Et puis moi qui courais à une autre époque, je commençais à courir en 2004, je me rappelle, la différence, elle est sensible au final.

  • Speaker #0

    Toi ça t'étonne Elodie ce nombre de coureurs en France aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Non je pense qu'il y a un phénomène aussi où les gens... pensent de plus en plus à leur santé, on en parle beaucoup. Et la course, c'est un des sports les plus simples à faire. On a juste à prendre des baskets et sortir dehors. Et moi-même, je commence à m'y mettre et à un tout petit peu apprécier. Donc, sachant que ça fait à peu près 20 ans que Nico essaye de m'y mettre.

  • Speaker #1

    Anecdote, on est quatre associés sur campus, deux qui ne sont pas du tout coureurs de base. Et aujourd'hui, les deux courent. Ce n'est pas devenu leur passion, mais... Ils s'y sont mis et ils se sont rendus compte que ça avait du positif.

  • Speaker #0

    Il y a un début à tout. Après 20 ans de pression intense, j'imagine, quel a été le déclic ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est l'équipe autour de nous de Campus. Quasiment tout le monde est coureur. En tout cas, et puis pas que coureur, c'est vraiment passionné de course.

  • Speaker #0

    En tout cas ça se ressent quand on parcourt un peu votre site, on sent que c'est un peu l'ADN.

  • Speaker #2

    Oui voilà, c'est pas une secte mais c'est une bonne secte on va dire. Les gens sont contents, ils en parlent tout le temps et tout. Et du coup quand on n'est pas dans cet état d'esprit de course, on se dit bah ils ont l'air vraiment très heureux et j'aimerais ressentir ce qu'ils ressentent. Et donc du coup je me suis dit bah de base la course c'était pas quelque chose, moi je suis plus sport ou ludique, danse etc. Et je me suis dit, j'aimerais bien moi aussi être capable de courir un 10 km, un semi-marathon, et ressentir cette joie à l'arrivée, etc.

  • Speaker #1

    Et de pouvoir courir avec les gens.

  • Speaker #0

    Partager quelque chose. C'est drôle, tu as employé un mot hyper fort, secte. C'est vrai que de l'extérieur, en tout cas quand on n'est pas du tout coureur, cette mode de courir à plusieurs, des clubs de running qui fleurissent un peu partout, en France, le lundi soir on peut voir une trentaine de personnes qui vont courir devant une terrasse d'un bar. Ça peut paraître un peu bizarre au début, et c'est vrai que pour l'extérieur ça fait un peu secte. Est-ce que vous comprenez que ça puisse paraître un peu bizarre cette mode, de l'extérieur en tout cas ?

  • Speaker #1

    Je le comprends et en même temps, en fait à une époque on voulait pousser le allez-y, il faut le faire et en fait je fais plus du tout ça maintenant, c'est justement montrons l'exemple. Plus on sera à justement se regrouper et moins ça paraîtra bizarre et je suis assez convaincu qu'un jour en fait ça sera l'inverse. Le running et le sport en général est un moment social qui fait qu'au lieu d'aller au bar à 18h, on n'a pas besoin de faire ça. on va juste courir une heure ensemble on peut boire un verre après d'ailleurs c'est pas interdit c'est souvent le cas d'ailleurs dans les clubs de running et en fait plus il y en a qui le feront moins ça paraîtra bizarre parce qu'en fait on va juste voir passer des gens qui ont l'air heureux de dire bon bah au bout d'un moment tout le monde est converti à ça quand tu te dis ils ont l'air de prendre du plaisir à faire ça je vois pas pourquoi ça serait anormal ça l'était au tout début quand il y avait de groupes de courses et que tu n'en voyais jamais, que tu disais c'est quoi ces gens, je pense qu'aujourd'hui il y a de moins en moins de monde qui disent c'est quoi ça. Parce qu'il y en a plein des groupes de courses qu'on a vu. Et du coup c'est à force de véhiculer les messages et que ça se répande. Ça se répande, merci beaucoup. Petit à petit, tout le monde devient un ambassadeur à son niveau sans forcément le dire. Encore une fois, c'est juste dire moi ça me... je me sens bien, t'as pas besoin après de dire hé fais-le, parce que si t'as 5 personnes qui font la même chose autour de toi et qui se sentent bien dans un moment le cerveau humain va se dire peut-être que ça vaudrait le coup que j'essaye et il sera de moins en moins réfractaire ce qui s'est passé avec moi et puis en plus j'ai un papa marathonien,

  • Speaker #2

    un beau frère aussi coureur d'un moment, ouais marathonien aussi donc d'un moment bon ouais c'est ça,

  • Speaker #0

    il faut que je teste il fallait s'y mettre c'est ça et Quand on dit course à pied aussi, on pense très souvent au sport solitaire. Effectivement, tous ces clubs qui fleurissent aujourd'hui montrent un peu le contraire, que finalement c'est aussi quelque chose d'assez collectif. Qu'est-ce qu'il y a justement de collectif et qu'est-ce qui rassemble dans le fait de courir ensemble à plusieurs ?

  • Speaker #1

    Moi, il y a un côté que je trouve intéressant dans la course, c'est qu'on a un côté social ou des niveaux sociaux. En fait, une fois que tu es en tenue de course... tout le monde est rendu au même niveau. Donc il n'y a plus de « ah mais toi tu fais quoi dans la vie ? » potentiellement tu ne le sais pas et c'est très bien. Ça permet d'une mixité sociale, d'échanger avec des gens avec qui tu n'aurais jamais parlé dans la vie. Et en fait juste te centrer autour d'un point qui est le running, et après on partage. Et je trouve ça assez fort en fait, dans une société comme aujourd'hui où on est de plus en plus clivés chacun dans des camps, à mettre tout le monde dans des boîtes, en fait quand on est en train de courir, Ça n'existe plus. Et nous, c'est ce qu'on essaye de véhiculer dans les groupes de course aussi, c'est pour tout le monde. Il n'y a pas de niveau, il n'y a pas de... Si on est beaucoup, peut-être que tu peux splitter en deux groupes pour que ça fonctionne, mais on essaye de trouver le juste milieu qui fait que tout le monde, quel que soit son niveau, trouve ça agréable. Ce qu'on appelle en anglais les social runs. Tu n'es pas là pour regarder à quelle vitesse tu cours, tu es juste là pour profiter. Et le but, c'est de rester en groupe. Ce n'est pas que chacun aille à son niveau. C'est vraiment de créer du lien et de rencontrer des gens. Ce qui est moins simple aujourd'hui peut-être que dans le passé, vu qu'on est plus collé à nos écrans ou à certaines opportunités.

  • Speaker #2

    On a un slogan sur notre communauté qui est « Seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin » . C'est aussi l'idée que chaque personne puisse... Souvent les gens quand ils débutent ils se découragent ou ils se dévalorisent aussi donc l'idée aussi c'est de faire un effet de groupe où les gens vont s'automotiver et s'encourager et c'est vrai que nous sur notre communauté on a très très très peu de on a beaucoup de bienveillance plutôt on a très peu de gens qui viennent pour montrer les gros muscles on n'est pas à la salle de sport les gens sont vraiment là pour encourager les autres En fait, tout le monde se tire vers le haut. Et donc ça, c'est aussi intéressant dans la course. Oui, c'est solitaire, mais ensemble, il y a une émulsion.

  • Speaker #0

    On va rentrer dans le vif du sujet, les amis. Effectivement, le running. Elodie, tu le disais pour Nicolas, ça fait plus de 20 ans que ça dure. Elle vient d'où cette passion, Nico, pour la course à pied ?

  • Speaker #1

    Très simplement, moi, j'ai toujours aimé le sport, mais mon meilleur ami faisait de l'athlétisme. Je l'ai suivi et puis j'ai trouvé ce sport. Je me demande encore pourquoi s'entraîner en plein hiver sur un stade d'athlétisme au Havre, en plein vent et sous la pluie.

  • Speaker #0

    Et tu as fait pire en plus, parce que tu as vécu quelques années au Canada. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, si je devais comparer, des fois, l'hiver ici, quand tu as une journée où il pleut, où il y a du vent. Ça n'a pas grand chose à envier à ce que tu peux avoir comme conditions au Québec où en fait le froid c'est pas si dur quand tu es bien couvert et tu as des belles journées où en fait il peut faire froid, ça va être très agréable de courir. C'est comme ici en fait, les pires journées c'est quand tu es autour de 0°C, qu'il y a du vent, un peu de pluie, là c'est les conditions de l'enfer. C'est là où il faut être le plus motivé, on est en janvier, enfin en février maintenant, on est dans la période la plus dure pour les coureurs. où il faut être motivé vraiment pour aller courir, mais on sait qu'on va dans le bon sens, les journées rallongent, et quand on va être au printemps, on sera assez en forme pour en profiter de ces belles journées de printemps, et c'est ça la petite motivation qu'il faut se garder en tête.

  • Speaker #0

    C'est d'autant plus dur qu'en ce moment, je crois qu'on est dans la préparation de pas mal de courses assez importantes, donc en France, généralement, cette prépa, c'est plutôt une prépa d'hiver. Oui,

  • Speaker #1

    ça, c'est pas facile. Mais c'est pareil quand on a un objectif, je dis souvent sans se mettre un objectif, c'est le meilleur moyen de rester motivé parce qu'on sait pourquoi on le fait.

  • Speaker #0

    A quel rythme tu cours Nico ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas de rythme précis mais on va dire que la moyenne de mes runs autour de 12-13 km heure.

  • Speaker #0

    Et combien de fois par semaine ?

  • Speaker #1

    Là j'ai pas mal réduit.

  • Speaker #0

    12-13 km heure, c'est énorme. Ouais j'avais pas capté là. Parce que moi je suis à 5... 5 minutes. Ouais voilà, 5 minutes 15 par kilomètre.

  • Speaker #1

    Oh bah ça fait 11 et demi ça. On n'est pas si loin. Ah ouais ? Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que je t'ai déjà vu 2-3 fois courir sur la plage. Tu m'as croisé plus de fois que je t'ai croisé.

  • Speaker #1

    Bah après il y a l'allure moyenne et sur un marathon je vais courir plus vite que ça par exemple. Mais euh... mais je ne sais plus ce que je voulais dire.

  • Speaker #0

    Combien de fois par semaine ? Oui,

  • Speaker #1

    pour une prépa marathon au niveau que j'ai voulu atteindre l'année dernière, j'étais sur du 10 fois. Wow ! Là, j'ai tourné cette page et je repars sur un cycle où je privilégie le campus, le travail, et je vais courir 4-5 fois par semaine et ça sera très bien.

  • Speaker #0

    C'est déjà pas mal !

  • Speaker #1

    Mais oui !

  • Speaker #0

    Du coup, la récupération, c'est assez court chez toi ?

  • Speaker #1

    L'avantage, en fait, le corps humain fonctionne comme ça, c'est que plus on le stresse sur quelque chose, plus il s'améliore. Et en fait, ce que j'ai développé avec le temps, c'est une capacité à récupérer plus vite. Et courir deux fois par jour était devenu quelque chose de faisable. Là, si je le fais demain, pas possible, parce que ça, c'était il y a quatre mois maintenant. Donc tout est faisable, mais il faut amener les choses progressivement. Et avec les années, en fait, ton corps devient de plus en plus résilient. Mais là, aujourd'hui, courir cinq fois par semaine, c'est beaucoup. Parce que dans mon contexte actuel, c'est beaucoup. Donc il faut vraiment toujours prendre en compte qu'est-ce qu'on fait et comment on gère son énergie. En fait, ce n'est pas illimité.

  • Speaker #0

    Dans ton contexte, tu veux parler de ta vie perso, de ta vie pro. C'est un peu tout ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je l'expliquais dans une vidéo hier. Dans une journée, on a 100% d'énergie. On peut en faire ce qu'on veut. Mais on ne pourra pas faire 120%. Donc, il faut décider où on met ce 100%. Et voilà, c'est juste une priorisation. Après, il n'y a pas de mauvais choix. Tant qu'on laisse au moins un petit 10% de son énergie dans la semaine pour faire une activité physique, parce que ça fait partie de bien se sentir au global.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît tant dans la course à pied ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'aime...

  • Speaker #0

    Je crois que Elodie a posé cette question aussi.

  • Speaker #1

    Justement, en fait... Le côté que les gens voient quête de performance, moi ce qui m'intéresse, ce n'est pas la performance en tant que telle, c'est l'amélioration. Je suis ingénieur logistique de base, donc la formation c'est comment on optimise les choses. Je suis passionné d'optimisation et de me dire comment en jouant avec tout ce qu'on a en nous, on va réussir à amener son corps à un niveau plus élevé de jour en jour. Et ça, ça marche sur le sport, mais ça marche aussi sur tout le reste. mentalement, dans ses habitudes de vie, dans le travail. C'est pas moi qui l'ai inventé, on l'entend souvent, mais si on est un tout petit peu meilleur chaque jour, à la fin de l'année, on va avoir progressé énormément. Dans toutes mes activités, c'est ce qui m'intéresse, c'est de dire qu'est-ce que je fais aujourd'hui pour être un tout petit peu meilleur qu'hier.

  • Speaker #0

    Et toi Elodie, t'as toujours connu Nico, passionné de running. Comment tu voyais cette passion au début ?

  • Speaker #2

    Le fait d'avoir un père coureur, déjà, j'ai baigné dedans. J'allais au cross le dimanche avec ma mère pour aller l'encourager et ma sœur. Comment ça ? J'ai toujours baigné dans la course à pied. Donc, je ne sais pas si instinctivement, je suis allée vers quelqu'un qui aimait la course.

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un sujet psychologique là-dessus,

  • Speaker #1

    les amis.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Mais en tout cas, ça ne m'a jamais choquée. Pour moi, c'était naturel qu'il fasse du sport. En plus, au début, c'était vraiment de manière très amateur. Jusqu'à ce qu'on vive en région parisienne, je pense que c'était vraiment... Tu faisais deux, trois courses par-ci, par-là. Tu allais courir avec Félix, etc. Mais voilà. Et c'est vraiment quand on est partis au Canada qu'il a commencé à vouloir faire un blog. Et c'est de là qu'il y a eu une tangente de... Ok, maintenant, je m'y intéresse pour de vrai parce que je pense qu'il en avait marre de se blesser. Et il y a eu cette idée de... Mais c'est bizarre, comme il disait, il aime l'optimisation et tout, donc il s'est dit, il faut que je comprenne pourquoi je me blesse et comment je vais pouvoir améliorer ça.

  • Speaker #0

    Il y a une réprédiction très intellectuelle, au fond, de vouloir, effectivement, comme tu le disais, ta formation un peu divaguer sur ta passion et vouloir toujours l'amélioration, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Mais il y a vraiment ce moment où... Pourquoi ? Pourquoi j'ai commencé à faire tout ça ? Parce que moi, personnellement, je me posais des questions, j'avais envie de comprendre, et après, le reste a découlé. En fait, l'écrire, le poser sur le papier, c'est une manière d'apprendre. Quand on est à l'école, pourquoi on prend des notes ? C'est pour retenir les choses, c'est pas juste pour les relire après. Moi, je sais que j'ai ce côté, si je formalise bien les choses, en fait, ok, j'ai compris. Et puis après, tu fais ça sur... plein de sujets et au fur et à mesure du temps tu intègres toute la complexité d'un sujet mais la course à pied paraît simple et en fait est au final très complexe si on veut vraiment comprendre tous et tous ces aspects donc ça a pris quelques vous

  • Speaker #0

    m'avez fait une super transition parce que vous avez parlé du blog c'était ce dont je voulais parler juste après parce que finalement c'est le blog c'est un peu le point de départ de tout est arrivé ce qui vous est arrivé après et Tu le disais, Elodie, c'est au moment où tu as voulu comprendre les choses que tu as commencé à écrire. C'est vraiment ça le point de départ du blog ?

  • Speaker #1

    Je vais laisser Elodie donner le point de départ parce qu'il y a encore un petit peu avant ça. Quand on a démarré le blog, je n'avais pas encore concrètement cette idée en tête.

  • Speaker #2

    Je raconte quand tu m'as sorti.

  • Speaker #0

    Il y a un dossier.

  • Speaker #2

    Non, mais en gros, il y a un point de départ. qu'on retient parce que c'est un soir, on habitait à l'époque à Rambouillet et je pense que chacun surtout lui il s'ennuyait un peu dans son job etc et on était devant la télé un soir et je vois très bien le moment où il me regarde, il lève les yeux et il dit j'aimerais bien écrire un blog est-ce que tu peux m'aider ? Parce que du coup moi je suis graphiste En quelle année on est ? On est en 2013 2013, donc un an avant qu'on parte au Québec. On ne savait pas encore qu'on partait au Québec. Mais du coup, il a lancé son blog sur WordPress, comme des milliers de personnes ont lancé leur blog.

  • Speaker #1

    À l'époque, c'était très populaire, les blogs.

  • Speaker #2

    Oui, c'était assez populaire. Et du coup, moi, je l'ai aidé un peu. On a fait deux, trois photos, parce que je faisais un tout petit peu de photos, mais ce n'était pas encore ma passion vraiment. Et puis, je l'ai aidé à monter un peu le site. Mais c'était vraiment Bootstrap, un couple qui crée un projet ensemble. Au début,

  • Speaker #0

    c'était ça. À la base, c'était peut-être aussi, je veux dire, sur votre temps libre. Le but n'était pas du tout d'en faire quelque chose de professionnel.

  • Speaker #1

    Ça a pris des années qu'on l'envisage.

  • Speaker #2

    Oui, parce que le moment où ça se professionnalise, c'est en 2017. Donc, il y a quatre ans qui sont passés.

  • Speaker #0

    Le blog marche. assez rapidement.

  • Speaker #1

    Oui, je dirais que pour moi, au tout début, c'était vraiment un blog personnel où je raconte, j'ai été courir. Une conférence, quoi. Donc, ça crée une petite audience, mais toute petite. Et c'est après, je ne le situe pas exactement, mais le moment où je me suis dit, bon, en fait, ça m'intéresse, j'ai envie de comprendre. Et là, j'ai commencé à y joncher deux, trois réflexions, en fait, que j'avais. Et c'est ça qui a le plus pris. C'est là où les gens ont commencé à mettre des commentaires. Et poser des questions sur les réflexions que je me faisais. Et en réalité, si je tire le fil, c'est toujours ce que je fais aujourd'hui. Parce que dans mes vidéos, souvent, je ne dis pas « c'est ça » . J'amène une réflexion avec de la nuance. Et en fait, faire comprendre qu'il n'y a pas de vérité absolue avec le corps humain. Parce qu'on ne la connaît pas encore. Peut-être qu'avec l'IA, on la connaîtra. Mais on ne la connaît pas encore parfaitement, la vérité. Et du coup, il y a juste des questions qu'on se pose. posent, qui font avancer la réflexion et qui font cheminer à « voilà la méthode qui semble être la plus adaptée » . Et ça, ça s'est fait d'article en article au fur et à mesure des mois, des années. Et pourquoi je me suis... J'ai continué, je pense que c'est ce sujet optimisation, parce qu'en fait, tu fais un blog, il y a des statistiques, tu te dis « ah cool, des statistiques » . Et quand t'aimes bien ce sujet, c'est un jeu en fait. Pour moi, depuis le début, tout est un jeu de... Comment on fait pour tirer le fil et continuer de faire grandir tout ça ?

  • Speaker #0

    Tu te rends compte à ce moment-là qu'il y a de l'engagement. Effectivement, tu le dis, il y a des commentaires, les gens se répondent un peu. Est-ce que toi aussi, tu en apprends dans cet univers, dans ce premier blog ?

  • Speaker #1

    Énormément. Parce que vu que j'étais intéressé par le sujet blogging au sens large et comment on développe ça, moi j'ai appris sur le SEO, qui est comment on fait pour bien se classer sur Google. Je me suis intéressé à comment bien écrire un article en fonction de ça. J'ai été regarder ce que faisaient les autres blogs qui fonctionnaient à l'époque pour essayer de comprendre un petit peu la mécanique qu'il y avait derrière. Et en fait, au fur et à mesure, en faisant ça, en continuant d'apprendre sur la course à pied, tu crées des articles. Je ne sais pas quel est le premier, mais admettons que ça soit comment débuter la course à pied. Possible que ça soit dans les premiers. Tu écris un truc avec tous les conseils qui te semblent évidents, dans une structuration qui va permettre de... De le faire ranker comme on dit.

  • Speaker #0

    Tout ça c'est finalement très carré, très mathématique. Il y a une formule pour que potentiellement ça marche.

  • Speaker #1

    Personne ne connaît la formule, mais si tu cherches, tu comprends tous les éléments qui la composent. Donc en fait c'est comment je crée le meilleur contenu dans le format qui va permettre d'arriver à le placer.

  • Speaker #0

    Et ça aussi ça te plaît j'imagine. Effectivement tu disais vouloir vraiment encore une fois optimiser le contenu. le contenu que tu proposes, comme tu optimises la course à pied. Finalement, c'est le serpent qui se mord la queue, c'est toujours la même chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Il est fatigant. Fatigant, voilà, c'est ça. Mais même moi, je me fatigue moi-même avec tout ça, parce que d'un moment, c'est bien de vouloir optimiser, mais des fois, à vouloir tout sur-optimiser dans la vie, c'est fatigant.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'à cette époque-là, tu deviens autant addict à la course à pied qu'à nourrir ton blog ?

  • Speaker #1

    Oui. Concrètement, je ne courrais pas... je cours peut-être 4-5 fois par semaine grand max à l'époque c'est pas mal mais c'est ce que font beaucoup de gens et le blog c'était je pense une bonne partie de mes fins de journée soirée pour essayer de le développer parce que vers la fin avant qu'on professionnalise entre guillemets il

  • Speaker #2

    avait des doubles journées il avait sa journée de travail et sa journée de blog en fait donc au bout d'un moment il a fallu choisir on en arrive justement à votre départ au Canada ...

  • Speaker #0

    Vous arrivez au Canada, tous les deux vous êtes dans vos jobs respectifs, vous continuez votre vie professionnelle. Mais le blog... Le début des vidéos, tout ça, ça commence un peu à devenir sérieux à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui, concrètement, je pense 2013, 14, 15, c'est vraiment le début. 2016, je pense que ça commence à être très sérieux et c'est là où il y a la première vidéo. Donc en fait, il y a déjà une diversification. Il y a un blog, il y a des réseaux sociaux et il y a de la vidéo. Donc ça commence à faire plusieurs activités. Et 2016, 2017, c'est vraiment le shift de... vraiment passionné par ça, j'y passe de plus en plus de temps, même au boulot. Canada très ouvert, donc en fait j'avais un boss qui était le meilleur du monde parce qu'en fait lui, il voulait juste que ce que j'ai à faire soit bien fait et ce que je faisais à côté ça l'intéressait pas entre guillemets. C'est bah vas-y fais ce que tu veux tant que ça avance, moi ça me va. Donc j'étais très ouvertement aussi en train à certains moments de travailler sur mon blog à mon poste de travail en open space. Et tout le monde le savait. Donc ça me prenait... J'essayais de gérer les deux, en fait, dans la journée.

  • Speaker #0

    Et quel est l'élément déclencheur qui te fait passer de pas professionnel à professionnalisation du truc ?

  • Speaker #2

    C'est le visa.

  • Speaker #0

    C'est le visa.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #2

    mais il y a un double... Il y a la partie, je te laisserai parler de l'autre partie, mais il y a la partie où on est dans un pays étranger, on a besoin d'un visa de travail, et... Et tant qu'on est à rattacher à l'entreprise, tant qu'on est comme ça, on ne peut pas... Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Au Canada, c'est l'entreprise qui finance le visa.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Plus ou moins, on va dire que... Oui, on va dire ça comme ça. Et donc, tant qu'on est rattaché à l'entreprise, on ne peut pas changer ou se mettre à son compte ou autre. Donc, du coup, on attend d'avoir la résidence permanente, qui est la carte verte américaine. comme la carte verte américaine, pour se dire ok maintenant c'est bien beau tout ça mais on va se professionnaliser donc Nico quitte son job, moi aussi mais pas pour rejoindre sur le blog pour être à mon compte mais du coup ça me donne plus de temps aussi pour aider sur la photo, sur le graphisme etc.

  • Speaker #0

    Et toi tu pars dans cette aventure, dans quel état d'esprit justement tu pars dans cette aventure avec Nico ?

  • Speaker #2

    Moi j'ai toujours mon métier, enfin je suis graphiste, donc du coup moi ça ne me plaisait plus du tout ce que je faisais là où je travaillais. Donc je profite de cet engouement, il se met à son compte, je me dis ok fine j'y vais aussi. Et du coup comme je disais ça me laisse plus de temps pour l'aider et vu qu'on voit que ça marche... Moi, ça m'intéresse aussi. Ça me motive. Je me dis qu'il faut qu'on continue, qu'on fasse des meilleures photos. Il se met un peu à la vidéo, donc on commence à s'intéresser aussi à ça. Moi, dans mes études, j'avais fait un peu de montage vidéo, donc je me remets un peu la tête dedans. À deux, pareil, encore bootstrap. On apprend des nouvelles choses et on se dit « Ok, maintenant que tu vas gagner ta vie juste avec ça, il va falloir monter d'un step en qualité aussi. »

  • Speaker #0

    Vous restez au Canada combien de temps ?

  • Speaker #2

    Neuf ans.

  • Speaker #0

    Vous avez la citoyenneté ? Oui. Vous pouvez voter au Canada ? On peut voter. Magnifique. Vous êtes revenue il n'y a pas très très longtemps, deux ans ? Un an et demi. Un an et demi. Qu'est-ce que vous ont appris toutes ces années au Québec ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais l'ouverture d'esprit. Je trouve qu'il y a un côté nord-américain qu'on véhicule un peu, mais qui est très... C'est typiquement le jour où j'ai dit à mon boss... entre les deux je choisis mon projet autour de Running Addict il m'a dit trop bien peut-être que c'est un cliché mais j'ai l'impression qu'en France c'est moins le cas et on va... je pense que tu as raison c'est jamais une généralité dans tous les cas mais c'était très comme ça je l'ai beaucoup vécu en bas ce côté je peux travailler sur mon projet en parallèle et être ouvert dessus et en fait il n'y a pas ce côté ah oui mais du coup tu as du temps donc tu pourrais travailler plus et je vais t'en redonner encore. Ce côté où on est très productif en France, c'est très bien, c'est reconnu mondialement, mais peut-être un peu jusque bouddhiste aussi parfois. Et le côté ouvert là-bas au projet perso, à essayer de l'encourager et à ne pas limiter les gens dans leur développement, j'ai trouvé ça...

  • Speaker #2

    En fait, au Canada et surtout en Amérique du Nord, tu as le droit à l'échec. Aussi. Et on te donne la chance de te tromper, alors qu'en France, il faut que tu sois tout de suite... de performant.

  • Speaker #0

    Quand tu dis le droit à l'échec, c'est que l'idée de l'échec est...

  • Speaker #2

    Est presque encouragée, en fait. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est pas encouragé, c'est qu'on te dit, vas-y, et si tu échoues, c'est pas grave. La preuve, il m'avait dit, si dans six mois tu veux revenir, je te reprends sans aucun doute. Il n'y a pas d'égo, il n'y a pas de rancœur là-dessus, mais l'échec est tout aussi détesté. Mais tu sais que...

  • Speaker #0

    échouer fait partie du process et il faut risquer d'échouer pour réussir. C'est beaucoup plus mis en avant cet aspect-là.

  • Speaker #1

    Vous êtes revenue il y a un an et demi, tu l'as dit Élodie, donc neuf ans à Montréal, neuf ans au Québec, c'est une grande partie de votre vie. Est-ce que des fois ça vous manque ?

  • Speaker #2

    Un petit peu forcément parce qu'on a créé notre vie « adulte » au Québec, on s'est construit professionnellement au Québec. Donc là, on est un peu en phase de réapprentissage de la vie en France. Et on a tout notre réseau, nos amis là-bas. Donc forcément, il y a une nostalgie. On n'est pas parti fâché du Québec, au contraire. On est parti parce qu'il y avait d'autres opportunités en France. Mais voilà, je suis retournée en octobre et j'ai l'impression de ne pas être partie. T'as l'impression d'être un peu chez toi. Oui, voilà, c'est ça. J'ai l'impression... Tout de suite, je reprends l'accent, je reprends les expressions.

  • Speaker #1

    C'est vrai que... J'étais venu chez vous, très bel appartement à côté du stade olympique. C'est vrai que ça m'avait choqué l'accent quand elle est là à toutes les phrases. Voilà. Toi, tu ne l'avais pas trop pris, je crois, cet accent.

  • Speaker #0

    Si, parce que dans les vidéos, on m'a régulièrement dit « Ah, mais tu as perdu ton accent. » C'est parce que je travaillais avec des Québécois. Quand je me suis mis à mon compte, j'ai perdu ce lien-là très récurrent. En fait, on fait tous du mimétisme.

  • Speaker #1

    dans tous les cas et quand on est dans un environnement on va se fondre dedans petit à petit quand on y reste 9 ans mais on le repère vous avez changé l'accent québécois pour l'accent québécois vous êtes revenu il y a un an et demi pourquoi revenir tout simplement ?

  • Speaker #0

    plein d'aspects il y a un aspect familial où en fait nous deux nos familles sont ici donc après 9 ans à se voir maximum une fois par an Il y avait un côté, ça serait bien quand même de rattraper un peu ça et de se voir plus. Et le côté 9 ans au Québec, très bien. Est-ce qu'on n'a pas une page à tourner et à essayer autre chose ? Puis le côté pouvoir être sur des événements avec Running Addict, avec Campus, participer à plus de choses qui se passent en France. En gros, c'est une somme de... plein de petits éléments qui nous ont fait dire bon, c'est le moment de revenir. Et c'est pas définitif parce qu'on a attendu d'avoir justement cette fameuse citoyenneté pour se dire si dans un an, deux ans, cinq ans ou dix ans, on change d'avis, on peut.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'aujourd'hui, maintenant, vous êtes libre d'aller et venir entre les deux pays. Exactement. C'est un luxe.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un vrai luxe, clairement. Non, je n'ai rien de plus à dire, juste c'est un luxe.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est beau d'avoir les deux passeports. Donc vous revenez au Havre. Sur les coins dans lesquels vous aimez courir au Havre, lesquels sont-ils ?

  • Speaker #2

    Moi, je ne cours pas beaucoup. Toi,

  • Speaker #1

    tu cours à la plage ?

  • Speaker #2

    La plage. Et j'aimerais bien un peu aller à la forêt. Non, j'aimais bien aussi aller l'année dernière, parce que je cours par intermittence. Là-haut, au Jardin Suspendu, c'est pas mal aussi.

  • Speaker #1

    Ouais. Ok, et toi Nico ?

  • Speaker #0

    Bord de mer, parce que le paysage change tous les jours, que ce soit soleil, nuages, les marées, moments de l'année, en fait c'est différent tous les jours, donc j'aime cette petite routine de faire mon aller-retour, mais sinon le Cap de l'Aeve, monter là-haut et courir au bord de la falaise, pas trop au bord, mais je trouve ça vraiment agréable.

  • Speaker #1

    Tu as commencé à en parler tout à l'heure, tu as dit qu'il y avait beaucoup de coureurs sur la plage du Havre. Est-ce que, à votre avis, le Havre est une ville de sport et de sportifs ?

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a quelque chose qui manque quand même pour la course à pied, c'est avoir une piste d'athlétisme accessible au-delà de la périphérie de la ville. Il y en a une à Coqury-aux-Villes, il y en a peut-être une dans le quartier de l'Eure, mais je ne sais même pas si c'est accessible, mais en gros... L'équipement pour coureurs en centre-ville, ça va être principalement du bitume. C'est bien de varier un petit peu les terrains quand on court. Et notamment, un équipement sportif serait le bienvenu, quelque part accessible à tout le monde, gratuit, et qui encourage les gens un peu plus.

  • Speaker #1

    Écoute, si certains membres de la mairie nous écoutent, le message est passé. Vous êtes à Vray tous les deux, vous l'avez dit, vous avez grandi ici, vous êtes parti, vous êtes revenu. Qu'est-ce qui vous rend fier d'être à Vray et à Vraise ?

  • Speaker #0

    Moi, j'aime cette ville dans le sens, à titre professionnel, c'est une ville sous-côté, je trouve, sûrement, parce que le côté côtier, d'avoir une ville qui est quand même... grosse, qui a une belle activité avec ce bord de mer hyper agréable, il n'y en a pas 50, proche de Paris, donc typiquement pour moi, capable d'aller en deux heures à Paris, d'avoir une activité économique en fait liée à ça.

  • Speaker #2

    En fait, c'est un peu ça, c'est le fait de comme tu dis, elle est assez sous-cotée en fait, il y a une architecture assez spécifique, on l'aime ou on la déteste, moi j'adore en tant que photographe, c'est... C'est un terrain de jeu incroyable. Et pas plus tard que mardi, je crois, il y a quelqu'un qui est arrivé dans mon cowork, qui vient d'arriver au Havre. Et je lui dis, mais pourquoi t'as choisi l'Havre ? Parce qu'il vivait à Paris. Je lui dis, pourquoi t'as pas choisi, genre, Deauville ?

  • Speaker #1

    C'est quel genre de question, ça ? Pourquoi t'as choisi le

  • Speaker #0

    Havre ? C'est ça.

  • Speaker #2

    Non, c'est plutôt, vu que tout le monde critique le Havre, j'ai l'habitude maintenant, au bout de plus de 35 ans, je sais que le Havre n'est pas du tout apprécié, ou en tout cas, pas à sa juste valeur. Du coup je me suis dit pourquoi lui, parisien et tout, pourquoi il a choisi le Havre ? Et en fait il m'a dit c'est la seule ville, grande ville en France qui est à côté de la mer et qui est proche de Paris. Donc j'ai dit oui c'est vrai qu'en fait ça se tient.

  • Speaker #0

    Moi je vais te donner un exemple. Pauline qui est une vidéaste qui travaille avec nous, elle vient une fois par mois au Havre maintenant pour les tournages. On essaye de regrouper ça sur une journée spécifique. Et à chaque fois je l'emmène à des points différents pour qu'on ne fasse pas les vidéos toujours au même endroit. Et à chaque fois, elle est en mode, je ne sais pas si toi, tu as toujours ce côté, mais c'est beau. La plage, à chaque fois, du coup, encore une fois, elle a un paysage différent en fonction de la journée. On était au jardin, ce qui est en dessous des jardins suspendus. Je ne sais pas comment il s'appelle le petit parc qui est très avec du fort dénivelé. Et en fait, elle voyait la mer. Mais on voit la mer qui paraît grande. En fait, c'est comme si on avait un bocal qui était rempli avec le soleil dessus, les maisons. On a vraiment des panoramas assez spécifiques. Et j'aime bien ce côté où je la vois être émerveillée par... Ah, c'est beau quand même, mais il faut vivre la ville et pas se promener juste en centre-ville et dire « Ah, il y a des immeubles en béton » . Non, quand on vit quelque part, en fait, on va à tous les endroits, on a de la diversité, en fait, dans cette ville.

  • Speaker #2

    Oui, puis on a une grande forêt aussi, ce qui est quand même assez rare dans les villes d'avoir ça. Mais plusieurs. Oui. Plusieurs forêts, ouais. Oui, oui, oui. Je pense à la forêt de Mongeon. large, il y a Royal et tout, mais ouais, c'est rare d'avoir un aussi grand espace boisé à l'intérieur d'une ville. Donc ça, c'est intéressant aussi.

  • Speaker #1

    Elodie, Nico, on va faire un petit jeu. Le but, c'est de répondre, je vais vous poser des questions, d'essayer de répondre tac au tac. Voilà, assez rapidement. Vu que vous êtes deux, on va commencer à chaque fois par toi, Elodie, et après toi, Nico. D'abord, que vous me donniez le quartier de votre enfance.

  • Speaker #2

    Aplemont.

  • Speaker #0

    Bléville.

  • Speaker #1

    Votre endroit préféré au Havre.

  • Speaker #2

    Rue Piétonne.

  • Speaker #0

    Cap de l'Ève.

  • Speaker #1

    Celui que vous aimez beaucoup moins ou avre ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de quartier que... Enfin moi je trouve que tous les quartiers, on leur attrait en fait. Parce que je donne un exemple. Je me suis entraîné pendant 10 ans à Coquillauville. Quartier qui par définition n'est pas le quartier préféré. Mais en fait, quand on y va, qu'on vit là-bas, c'est un quartier que j'ai aimé dans ce moment-là. Est-ce que là j'y retourne aujourd'hui ? Non, je n'ai plus vraiment de raison, mais j'ai apprécié la vie locale avec justement la mixité qu'amène le sport dans un quartier comme ça. Enfin bref, c'était la grande sortie de ma vie.

  • Speaker #1

    Écoute, le but aussi, c'est de s'étranger, donc il n'y a aucun soutien. Donc aucun, finalement, endroit au Havre que tu n'aimes pas.

  • Speaker #2

    C'est un message politique, c'est une réponse politique.

  • Speaker #0

    Typiquement, je te donne la sortie longue que je fais en ce moment le week-end. Je fais un tour du Havre et je passe un peu dans tous les quartiers parce que juste ça me... Ça fait plaisir de revoir un peu tous les aspects de la ville et il n'y a aucun endroit que j'évite en courant en tout cas.

  • Speaker #1

    Votre resto préféré au Havre ?

  • Speaker #2

    Le garde-manger.

  • Speaker #0

    Le Lyonnais.

  • Speaker #1

    La chose que vous détestez entendre à propos du Havre ?

  • Speaker #2

    Que c'est moche.

  • Speaker #0

    Pareil.

  • Speaker #1

    L'événement de l'année que vous préférez au Havre ?

  • Speaker #2

    Vu qu'on est rentrés il n'y a pas si longtemps, je dirais bien un truc d'art l'été. où il y a plein de...

  • Speaker #1

    Un été au Havre ?

  • Speaker #2

    Ah bah voilà, un été au Havre, exactement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la fête de la musique, enfin bref, c'est pas que au Havre, mais ce côté où tout le monde est dans la rue, et tu te rends compte du nombre de personnes qu'il y a dans une ville dans ces moments-là. Et tu te dis, mais ils sont où ces gens-là d'habitude ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu le même effet, j'avoue, que la fête de la musique c'est un peu une Madeleine de Proust, c'est peut-être le genre d'événement où on allait quand on était assez jeunes, et qui est toujours d'actualité, donc ça nous rappelle de bons souvenirs. Votre artiste à vrai ? ou à Vrez préféré, si vous en avez.

  • Speaker #2

    Bah j'avoue qu'à part Laurent Ruquier que je connais, tu veux dire un artiste... Ça peut !

  • Speaker #0

    On dirait le vainqueur du Vendée Globe de cette année.

  • Speaker #2

    Non, c'est un artiste, c'est pas que Laurent Ruquier n'est pas contemporain, mais on va dire un peu plus jeune, c'est Mascarade.

  • Speaker #0

    Mascarade,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Moi j'ai envie de citer, mais j'ai pas son nom, si j'ai son nom, Rémi Santerne. sur Instagram qui fait des belles photos du Havre photos, vidéos, drones et que j'adore regarder parce que j'aime ces panoramas.

  • Speaker #1

    Si le Havre était un animal ?

  • Speaker #2

    Déjà un animal marin pour moi.

  • Speaker #0

    Une salamandre ?

  • Speaker #1

    Voilà, évidemment, ce que tout le monde me dit.

  • Speaker #2

    Non mais j'aurais vu plus un cachalot ou une grosse baleine. Je sais pas, ça me fait penser au gros bateau.

  • Speaker #1

    Ok, t'as bien fait d'expliquer. Ça fait bizarre. C'était important. Bon voilà, merci pour ce petit jeu. On repart sur les questions traditionnelles. On va parler bien entendu de Campus, qui occupe maintenant une grande partie de vos journées. Je l'ai dit en intro de cet épisode, vous avez créé Campus Coach, cette application de coaching personnalisé. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Moi, le cheminement, je disais que tout a été logique. C'est qu'on est parti d'un blog où je répondais à des questions que je pouvais me poser, que les gens pouvaient se poser. Je l'ai fait en vidéo ensuite. Mais à chaque fois, tu réponds à une question, un sujet. Mais il y avait toujours une question fondamentale qui revenait derrière. C'est oui, mais comment je m'entraîne ? Comment j'applique ça à l'échelle de mon entraînement au global ? Ça, tu ne peux pas répondre avec une vidéo, un article. Donc, 2018... On réfléchit à ça, on crée un plan d'entraînement, des plans d'entraînement en PDF, donc fixe à l'époque, avec une newsletter qui chaque semaine amenait des conseils contextualisés pour préparer le marathon de Paris de cette année-là.

  • Speaker #1

    Tu les envoyais à la demande ces PDF ? Tu les vendais déjà ?

  • Speaker #0

    Non, c'était gratuit. C'était le PDF est dispo, inscrivez-vous à la newsletter si vous voulez recevoir les conseils contextualisés semaine par semaine pour préparer ce marathon de Paris. On a 5000 personnes qui ont suivi ce programme-là.

  • Speaker #1

    Énorme, déjà.

  • Speaker #0

    Donc déjà, c'était cool. On a eu des super retours. À la fin, on a fait un petit questionnaire pour comprendre comment ça s'était passé. Est-ce qu'ils avaient aimé ça ? C'était oui. On avait aussi posé, je pense, la question à l'époque de est-ce que vous seriez prêt à payer un produit autour de ça ? Avec l'entraînement, les conseils, une communauté. C'est déjà quand même assez proche de ce qu'on a fait derrière. Et les réponses étaient tellement bonnes qu'on s'est dit, on va creuser le sujet et voir qu'est-ce qu'on peut faire autour de ça.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était en 2019 ?

  • Speaker #0

    2018.

  • Speaker #2

    Je pense que j'aurais dit 2019.

  • Speaker #0

    Moi aussi, mais en fait, j'ai vérifié, c'est 2018. Et le cheminement nous a pris en gros une année ensuite pour arriver à rencontrer les bonnes personnes et à mettre ça en place derrière.

  • Speaker #1

    C'est à ce moment-là aussi que vous décidez tous les deux de quitter vos jobs respectifs ?

  • Speaker #0

    C'est un peu plus...

  • Speaker #2

    C'était 2017.

  • Speaker #1

    2017. Il existe d'autres applications de coaching aujourd'hui. Quel était le paysage à l'époque sur les applications de coaching personnalisées ?

  • Speaker #2

    Il n'y en avait quasiment pas ou en tout cas on ne les connaissait pas. Pour nous on s'est dit c'est un océan bleu comme on dit en marketing. Il n'y a pas de marché encore. Il y a un marché potentiel mais il n'y a pas d'acteur dessus donc c'est une opportunité de se positionner. En creusant petit à petit, on s'est rendu compte qu'il y en avait un autre. Mais bon, deux sur un marché où il y a des millions de coureurs, c'est rien. Donc, c'était une grosse, grosse opportunité.

  • Speaker #1

    À cette époque-là, vous vous lancez à corps perdu. Vous êtes convaincu que ça peut marcher, que c'est quelque chose qui peut intéresser votre communauté ?

  • Speaker #0

    Je me lance toujours à corps perdu dans un projet. Dans tous les cas, il n'y a pas d'autre mode. Mais c'est surtout qu'on a rencontré les bonnes personnes. On est quatre cofondateurs. Elodie, parce qu'elle rencontre beaucoup de monde et c'est elle qui amène souvent les bonnes personnes dont j'ai besoin pour faire avancer le project.

  • Speaker #2

    La connectrice.

  • Speaker #0

    Exactement. Elle rencontre Jonathan, qui est un studio de développement web, très aligné avec le fait de transformer une idée en un produit. Et on fait des petits projets annexes ensemble autour de Running Addict. On voit que le courant passe et quand je lui parle de ce projet-là, même s'il n'est pas coureur, ça l'intéresse quand même de comprendre. Et dans le même temps, j'écris à Tristan, qui avait déjà une chaîne YouTube qui s'appelle Iron Human, où je voyais que ça m'intéressait. La manière dont il parlait, dont il exprimait les choses, c'était cohérent avec ma vision. Et je lui ai juste dit, je vais lancer un projet, est-ce que ça t'intéresse d'en parler ? Et une heure de call, et ok, c'est bon, c'est parti. Pas ce qu'on recommande à faire en général quand on s'associe dans un projet. d'étudier un peu plus avec qui on s'associe, mais nous, on s'est lancé en mode... On a un bon feeling, allons-y.

  • Speaker #1

    Et puis tu avais raison, parce que vous êtes toujours ensemble aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À cette époque-là, vous créez cette boîte Campus Coach. J'imagine que c'est la première boîte que vous créez.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Le fait de passer de salarié à entrepreneur et chef d'entreprise, est-ce que c'était quelque chose que vous aviez potentiellement envisagé avant ? Oui. quelle manière vous avez vu cette montagne, c'est souvent une montagne quand même à gravir, de devenir entrepreneur ?

  • Speaker #2

    Déjà, je voudrais dire qu'on n'est pas passé de salarié à entrepreneur, on est passé par une phase un peu, en tout cas, où j'étais freelance. Parce que je pense que je me suis mis vraiment à mon compte, enfin, pas à mon compte, c'est pas ça que je veux dire, je me suis mise vraiment 100% sur campus, peut-être en 2021. Donc j'ai quand même eu une phase où on voit une phase de transition. Mais après, moi, personnellement, je n'ai jamais choisi de devenir chef d'entreprise ou tout ça. Moi, j'étais graphiste et puis ça m'allait très bien. Mais après, je pense qu'on ne la voit pas tout de suite. La montagne, c'est petit à petit. Au début, on est quatre. En plus, c'était le Covid. Donc, clairement, on est quatre et on reste trois, quatre. Et puis après, en 2021, on se dit, ah, ce serait peut-être bien quand même que j'ai quelqu'un qui m'aide pour la communication et tout. Donc, on embauche une première personne. Donc, finalement, c'est... Petit à petit, c'est un peu le homard qu'on met dans la casserole et puis ça chauffe et tu ne te rends pas vraiment compte que c'est en train de prendre.

  • Speaker #1

    C'est une très belle métaphore.

  • Speaker #0

    Non mais c'est vrai, mais ce côté que je trouve intéressant, c'est justement le côté néo-entrepreneur où en fait, tu ne te poses pas de questions parce que tu ne sais pas ce qui va t'arriver. Il ne vaut mieux pas qu'on le sache. Là, si on devait relancer une entreprise aujourd'hui...

  • Speaker #1

    On ne ferait pas pareil.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas qu'on ne ferait pas pareil, c'est qu'on se poserait la question à deux fois si on dirait. Est-ce qu'on veut vraiment y retourner ? Parce qu'en fait, là, cinq ans après, les gens disent que l'entrepreneuriat, c'est dur. Le but, ce n'est pas de véhiculer le « c'est dur » , c'est juste que tu t'en rends compte au fur et à mesure qu'il faut avoir 45 casquettes différentes. Au début, il faut tout faire parce qu'il n'y a personne d'autre. Et après, quand il y a du monde, il faut gérer ces gens-là et réussir à coordonner le tout. Et ce n'est pas simple. mais en même temps passionnant. Il faut être passionné par ce qu'on fait, et si on a ça, on va trouver le chemin intéressant, mais pour autant, on dit souvent qu'une année sur campus, on a l'impression qu'il s'en est passé trois par rapport à la vie normale, mais c'est enrichissant.

  • Speaker #1

    Il s'est passé tellement de choses. On va revenir un peu à ce que vous disiez tout à l'heure, avec le modèle que vous appliquez aujourd'hui à campus, vous n'avez pas de bureau. Vous êtes tous les deux au Havre, mais tous vos collaborateurs sont un peu éparpillés déjà dans toute la France. Il y en a même certains au Québec aussi. Tu parlais tout à l'heure du modèle un peu américain, nord-américain. Ça, ce que vous faites aujourd'hui, c'est clairement issu de votre expérience là-bas.

  • Speaker #0

    Sûrement, oui. On s'en rend compte parfois, mais je pense que Jonathan est aussi actuellement au Canada. Donc on a développé ce côté. ouvert avec les gens et flexible là-bas. Et le modèle 100% à distance s'est développé à cause de la période Covid, parce qu'à l'époque il n'y avait pas le choix. Et puis en plus, c'était un peu la mode de se dire peut-être que c'est ça le futur. Je ne dirais pas que ça c'est nord-américain parce qu'il y a beaucoup de grosses boîtes nord-américaines qui sont revenues à 100% plus de télétravail ou quasiment plus. Mais... Nous, on s'est développé dans ce modèle-là, on a commencé à travailler avec des gens au Québec, en Espagne, en France, en Norvège. Et du coup, ce modèle-là s'est fait et on ne peut plus en sortir entre guillemets aujourd'hui, mais c'est une bonne chose parce que ça a plein d'avantages. Oui, ça a des inconvénients, mais si on l'utilise bien, ça a plein d'avantages qui permettent de dire, si la personne la plus experte du sujet que tu as besoin, elle est en Norvège, Ah mince, mon bureau, il est à Paris ou au Havre. Tu ne peux pas travailler avec si tu n'as pas ce côté. Et tu ne peux pas travailler avec quelqu'un, dire OK, juste lui, il va être en télétravail. Non, parce que si tout ton modèle est basé sur du physique, ça ne marchera pas. L'hybride est compliqué. Donc nous, on est 100% télétravail. On a créé notre bureau virtuel. En fait, on a un Discord où il y a des salles de réunion. Et on a essayé de recréer le maximum de choses pour reproduire. les éléments indispensables d'une entreprise en virtuel.

  • Speaker #2

    On fait un gros séminaire par an pour que tout le monde se rencontre. Et on essaie de mettre en place aussi des séminaires inter-équipe pour qu'il y ait un peu de physique quand même. On est humain, on a besoin aussi de se voir en... Des fois, ça amène aussi l'intelligence collective de se voir en réel. Il y a des choses qui popent plus facilement.

  • Speaker #1

    Combien vous avez de collaborateurs aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Une cinquantaine.

  • Speaker #1

    C'est énorme. L'entreprise a 6 ans. 5 ans. 5 ans, ça montre la progression que vous avez eue. Est-ce que vous pensez aussi que le fait que vos collaborateurs sont tous en full remote, que c'est quelque chose qui attire justement à venir vous rejoindre ?

  • Speaker #2

    Moi, je pense que ça attire et ça nous aide à avoir des personnes qui... ont la même philosophie que nous d'entreprise, d'entrepreneuriat. Il n'y a pas tout le monde qui veut travailler de chez soi. Il y a une petite fibre un peu entrepreneuriale dans les gens qu'on recrute. C'est des gens qui veulent prendre part à un projet. C'est des gens aussi potentiellement qui s'ennuyaient dans leur travail. Par exemple, je pense à une collaboratrice qui est ingénieure machine learning, sans la citer, elle se reconnaît pas. Merci à elle d'écouter le podcast. Mais voilà, elle travaillait dans un autre domaine. Et elle s'est dit, mais moi, ma passion, c'est la course. En fait, j'ai des compétences que je pourrais mettre dans cette passion-là. Donc voilà, du coup, elle est venue avec nous au début 5 heures semaine. Et puis finalement, elle a fini par nous rejoindre complètement parce que finalement, elle vibrait vraiment pour ça. Donc c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #1

    Ce sont des collaborateurs qui vous ressemblent ? Oui. J'ai l'impression. Oui. C'est important pour vous ? Enfin... inconsciemment peut-être.

  • Speaker #0

    En fait, plus on avance, plus on se rend compte que c'est important. Je prends un exemple. À un moment, on disait pratiquer la course à pied est un plus. Plus ça avance, plus on dit non, on veut des pratiquants de course à pied parce que ça simplifie tellement les choses. On travaille tous autour d'une passion commune. Et en fait, cet élément-là est l'élément le plus moteur de tous. Tu sais pourquoi tu fais les choses, ça te drive. En fait, le reste avance tout seul. Après, tu parlais du télétravail. Tout le monde n'est pas fait pour. On a très peu d'expériences où ça s'est mal passé. Parce qu'en fait, justement, ce côté en entretien, sentir que la personne vibre pour le truc, ça, ça va passer au-dessus de tout le reste. Et après, on essaye de s'adapter au mieux pour que les équipes soient homogènes et que ça fonctionne. Mais jusque-là, on n'a pas eu vraiment de problème avec ça.

  • Speaker #1

    Campus Coach et Je vais pas mâcher mes mots est un succès. Est-ce que vous êtes les premiers surpris de ce succès ?

  • Speaker #2

    On est toujours surpris de se dire « Waouh, ça part vite et il y a une belle croissance » . Mais après, je pense qu'on essaye de faire les choses bien. C'est un bon retour, on va dire, de notre travail. Et aussi, on a fait un peu les choses à l'envers par rapport à d'autres entreprises où on avait déjà une notoriété de par Nico et Tristan, ce qui nous a aussi aidé à ce que ce soit un succès plus rapide, on va dire.

  • Speaker #0

    Après, la notion de succès, c'est pas... Enfin, tout est toujours relatif. Et tu parlais de 12 millions de personnes qui disent courir en France. Bah, moi, tant qu'on est... Non, mais en fait, c'est ce côté optimisation. Je me dis, c'est bien ce qu'on a fait aujourd'hui. Je suis très content. Mais en fait, on a tellement de choses encore qu'on peut faire que moi, je ne vis pas dans le passé et je suis toujours dans le futur. Et j'adore vivre comme ça, en fait. certains pourraient dire ouais mais du coup tu prends pas le temps de fêter les victoires, c'est pas que je non je suis content mais en fait je suis toujours dans oui mais bon maintenant on fait quoi dans un côté qui est fatigant parfois pour les autres mais en même temps c'est toujours dans le oui mais regardez il y a ça qui est ça si on travaille là dessus et qu'on arrive à améliorer la qualité des entraînements parce qu'on aura appris de tout ce qu'on a fait dans le passé et en fait c'est infini mais infini dans le sens positif du terme ...

  • Speaker #1

    effectivement comme vous le dites l'entreprise grandit prend de plus en plus d'ampleur vous êtes de plus en plus visible vous êtes partenaire de pas mal de courses ces temps-ci vous vous diversifiez aussi parce que vous avez recruté il n'y a pas très très longtemps un spécialiste du trail. Un certain Mathieu Blanchard Un certain Mathieu Blanchard énorme communauté aussi un des plus grands spécialistes du trail en France ... Déjà comment l'approche est arrivée et comment vous avez réussi à l'intégrer dans la Team Campus ?

  • Speaker #0

    Alors déjà on a un point commun, c'est qu'on a fait 10 ans au Québec sur la même période, on a le même âge, il est ingénieur. Bon je pense que tout ça déjà ça donne une base qui fait que...

  • Speaker #1

    C'est ton père jumeau.

  • Speaker #0

    C'est ça. Sauf que les qualités physiques ne sont pas les mêmes. Mais j'aimerais bien avoir appris cet aspect. Mais grosso modo, on s'est croisés pas mal sans se voir régulièrement au Québec. On a aussi pas mal d'autres connaissances communes, parce que le réseau autour de la course à pied n'est pas si grand que ça au Québec. Donc on se connaissait, on connaissait un peu. Et au final, l'année dernière... Lui s'est lancé en mode ok, 2023 je fais mon année à plein temps en tant qu'athlète de haut niveau parce que j'ai le potentiel pour. Et c'était une année qui a été difficile pour lui dans le sens où en fait athlète de haut niveau à plein temps, ça te laisse beaucoup de temps pour t'entraîner mais aussi beaucoup de temps pour être avec ta tête et tes pensées et te mettre la pression. Et en fait il s'est rendu compte à la fin de cette année que... il lui restait beaucoup de place pour faire autre chose, sans avoir un vrai job à plein temps, se dire, ok, j'ai envie de contribuer à quelque chose qui intellectuellement me challenge et me rend un équilibre entre ma pratique sportive. Et du coup, il cherchait un projet autour de sa passion, évidemment. Et du coup, on s'est croisés une ou deux fois à l'été 2023. On a couru ensemble. On a vu que le courant passait bien. On a échangé. Et puis après, ça a pris un bon six mois avant qu'on... qu'on acte quelque chose, mais au final, on a attendu en fait de se dire non, ça match vraiment, on sait ce qu'on veut faire ensemble. Et aujourd'hui, il passe deux jours par semaine avec nous pour développer les entraînements trail, développer les contenus autour du trail, la philosophie et vraiment essayer de nous amener le plus loin possible. Pas en ce moment, parce que là, il est actuellement au Yukon en train de faire une course dans le Grand Nord canadien.

  • Speaker #1

    On ne va pas tout faire.

  • Speaker #0

    Le reste du temps est avec nous.

  • Speaker #1

    C'était une demande de vos abonnés, de vos clients, d'avoir une partie spécifique sur le trail. Est-ce que tu ne pouvais peut-être pas donner, toi ?

  • Speaker #0

    Oui, on pouvait donner, mais pas aussi bien qu'avoir un expert. Et nous, quand on veut faire quelque chose, on veut faire du mieux possible. C'est pour ça que parfois, on peut être plus lent que d'autres à sortir certains aspects. on se dit non, on a un niveau de qualité qui est là, on fait pas en dessous et du coup pour faire ça, à l'interne on avait pas les bonnes personnes, donc en fait dans tous les cas on avait besoin de quelqu'un l'opportunité a fait que Mathieu était intéressé et ça... mais le trail s'est demandé depuis très longtemps, parce que si je prends le leader de notre communauté, enfin originelle sur campus, celui qui gère les groupes de course Johan, c'est un passionné de trail et on en a plein dans l'équipe qui pratique le trail donc en fait quand on leur a annoncé enfin littéralement au séminaire d'équipe l'année dernière, on l'a annoncé à tout le monde. On a amené Mathieu Blanchard dans la salle et là, ça a été le père Noël. Oui, le père Noël, exactement.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça va amener, cette arrivée de Mathieu Blanchard dans la Team Campus ?

  • Speaker #0

    Plein de choses. Moi, ce que j'aime, c'est que ça amène un côté qui me plaît, donc ingénieur dans les choses, méticuleux, qui sait comment faire les choses et qui veut les optimiser. Vraiment tout ce que j'aime à titre perso. gros biais évidemment, mais moi je suis très content de ça. Et en fait, Mathieu il amène plein de choses, c'est-à-dire le côté je connais le sport, je suis un fan de comprendre les choses, je le pratique à haut niveau depuis pas mal d'années, donc j'ai une connaissance aussi du terrain, j'ai un super réseau, vu qu'il s'intéresse à tout, le marketing et comment vendre les choses, ça l'intéresse aussi, donc en fait il s'implique dans tous ces aspects-là. Et la communauté, il trouve ça passionnant qu'on réussisse à avoir une communauté autour du sport donc on partage je pense toutes les valeurs ensemble et en fait ça c'est la base d'une bonne collab Je pense qu'en termes de,

  • Speaker #2

    si je parle en marque employeur, d'avoir des personnalités comme ça du monde de la course qui sont dans l'équipe, ça aide aussi on ne l'a pas encore vu mais ça peut aussi attirer d'autres profils intéressants à recruter parce qu'ils se disent ah ouais ils ont ... Ils embauchent les meilleurs, en gros. Donc, ça peut aussi aider à trouver d'autres talents. Exactement.

  • Speaker #1

    Nico, tu parlais de valeurs, des valeurs avec Mathieu que vous partagez. Quelles seraient les valeurs de Campus ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un mot qu'on aime bien utiliser en interne, que j'aime... pas trop voir utiliser ce que souvent c'est pour se mettre une valeur, se coller une étiquette. Moi, ce que j'aime voir sur Campus, c'est le côté bienveillant de la communauté. En fait, on est pour la performance, pour que les gens s'améliorent, mais on veut que ça soit dans le côté sain de la chose, qui reste en fait avec un côté positif. Typiquement, les gens qui sont surperformeurs ne vont pas être... ne vont pas se sentir à l'aise sur campus. Et c'est normal, parce que nous, ce qu'on vise, c'est d'aller accompagner les 95% de coureurs qui font ça pour s'améliorer, se sentir en forme, être dans l'équilibre performance-loisir. Il y a toujours un équilibre. Certains vont être à 80-20, d'autres à 50-50, mais on ne veut pas le 100% zéro. On veut des gens qui sont pour aller chercher le plaisir. Et ça, en fait, le critère commun qu'on a trouvé, c'est la bienveillance avec les autres. C'est-à-dire ? Ma pratique m'intéresse, mais en lien avec ce que font les autres, d'aller échanger et de s'améliorer tous ensemble.

  • Speaker #1

    La bienveillance, Elodie, quelle autre valeur tu verrais dans Campus ?

  • Speaker #2

    Je pense que l'autre valeur qu'on a, c'est vraiment notre côté expertise et qualité de ce qu'on veut faire. Comme disait tout à l'heure Nico, des fois, on tarde un peu à sortir des fonctionnalités ou des choses importantes de la plateforme. C'est parce qu'on veut toujours apporter le... enfin amener le mieux qu'on peut faire on veut pas apporter on veut pas amener des choses bon bah on sort ça et puis on améliorera plus tard on veut que les gens dès qu'ils quand ils arrivent sur la plateforme qui est une nouvelle fonctionnalité ils sont contents et ils disent ah ouais on a bien fait d'attendre parce

  • Speaker #0

    que c'est de niveau quoi donc c'est vrai que ouais je vais te donner un exemple on en fin de podcast ils nous écouteront pas toute façon ces gens là parce qu'ils n'arriveront pas jusqu'ici évidemment mais les négatifs n'arrivent pas à la fin des On s'est fait tacler deux trois fois sur le sujet pourquoi ils ont une aussi grosse équipe, ils sortent rien au final. Mais quand on sort des trucs, comme dirait Tristan, à chaque fois c'est des bangers. Le but c'est d'arriver avec, on a travaillé dans notre coin pendant longtemps, mais c'est parce que c'est ça. Je prends l'exemple de la préparation physique, on n'a pas dit tiens on vous envoie un pdf avec trois exercices. Non, on a fait de la préparation physique individualisée pour chaque profil de coureur. Pour se dire que... comment on fait pour réussir à proposer ça ? Ça n'existe pas. Bon, ça n'existe pas, il faut prendre un peu de temps pour se dire comment on le construit, c'est quoi les règles qu'on veut définir, filmer les 150 exercices et toutes les variantes qui vont avec pour que ça soit fait. Enfin, on fait vraiment les choses à fond. Et quand on veut faire le trail, avant de mettre en avant le trail à 100%, on se dit non, non, on travaille avec Mathieu depuis juin, on le sort en janvier et pendant six mois, on accepte de ne pas parler de Mathieu Blanchard. Les gens vont dire, ouais, Mathieu Blanchard, c'est du marketing. Si ça avait été du marketing, on vous l'aurait présenté dès le mois de juin et on aurait fait des caisses pendant tout le temps de travail. Nous, c'était plutôt, non, on veut le bon produit. Et du coup, on travaille dans notre coin. Et quand on vous parle de Mathieu, c'est parce qu'on est sur le point de sortir ça et que ça va être au niveau de qualité que nous, on accepte de sortir et que lui, il accepte parce qu'il a le même niveau d'exigence. Et dans tous les cas, on ne sort pas quelque chose si c'est pas... Si les gens ne vont pas se dire « Ah, c'est vraiment bien » . C'est ça notre critère, en fait.

  • Speaker #1

    La réponse au détracteur. Elodie, Nico, l'applicant puce, le blog, les podcasts, YouTube, vous occupez tout l'espace. Et tout ça, ça prend forcément beaucoup de temps. La question est simple. Des fois, ce n'est pas un peu trop pour vous.

  • Speaker #2

    En tant que couple, tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est toi qui l'as dit. En tant que couple, mais en tant qu'employé, en termes de charge de travail. Est-ce que vous n'êtes pas un peu surmené, surchargé ?

  • Speaker #2

    On a une règle à la maison, c'est qu'après 19h, on n'a plus le droit d'en parler.

  • Speaker #1

    Oh, d'accord, c'est une bonne règle.

  • Speaker #0

    C'est pas toujours facile à respecter, mais on essaye de se le rappeler l'un l'autre.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est difficile des fois, mais du coup ça nous permet quand même d'avoir des soirées où on parle d'autre chose que de campus, parce que c'est vrai que quand on travaille ensemble, qu'on vit ensemble, en plus notre bureau c'est notre appart, donc c'est vrai qu'on peut vite se sentir dépassé, donc on essaie cette règle-là. Mais après... En entreprise, c'est comme un bébé en fait. Donc tu y penses H24, sous la douche, quand tu cours, dans ton sommeil. Enfin voilà, le week-end, on y pense aussi. Donc forcément, c'est normal que ça prenne tout l'espace. Mais voilà, on essaye d'avoir des loisirs à côté.

  • Speaker #1

    Et c'est pas difficile justement après 19h ou le week-end. Voilà, il y en a un qui a une idée, il faut vite que j'en parle à l'autre, sinon je vais oublier.

  • Speaker #0

    C'est dur, mais en fait, c'est une règle qui est indispensable. Donc, on essaye de les poser, les idées, et on s'en parle. L'avantage, c'est que maintenant, en réalité, on travaille de moins en moins ensemble. Vu qu'on a une équipe plus large, chacun travaille avec des gens différents. On se partage des trucs, mais c'est moins grave si on ne se les partage pas qu'avant, où c'était quasiment du 1-1 et on était obligé de le faire. C'est presque plus simple aujourd'hui. Et du coup, sur l'aspect, je disais, est-ce que ce n'est pas difficile ? Oui. Mais moi, il y a eu un déclic quand on a commencé à travailler avec des gens, de se dire en fait, tu peux avoir autant d'idées que tu veux. Si tu arrives à mettre les bonnes personnes en face pour travailler dessus, elles sont gérables. Bon, jusqu'à un certain point. Mais là, aujourd'hui, chaque année, mon équilibre change et il est toujours plus complexe. Et en même temps, ça passe. Être sur campus. En fait, sur chaque projet, j'essaye d'être sur le minimum de temps qui permet d'avoir le maximum de résultats. Et du coup, en gros, sur une semaine, je fais entre 3 et 4 jours complets sur campus, plutôt 4 que 3. Et j'essaye d'avoir un jour dédié à Running Addict sur la production de contenu. Il faut que je sois à l'écran, donc ça, je ne peux pas le déléguer. Mais dans le même temps, j'ai des super personnes qui travaillent autour pour essayer de prendre tous les aspects que je ne peux plus gérer. Et en fait... déléguer quand tu as des personnes passionnées qui font avancer le truc, c'est hyper intéressant et ça te permet d'ouvrir de nouvelles voies. Cette année, je vais essayer de lancer le podcast en étant sur du une fois par semaine. Je pense que ça peut se faire. C'est un bon rythme. Oui, ça ne va pas être simple, mais en même temps, le challenge m'intéresse et je pense que tout ce que je fais contribue à Campus au sens large. Pour moi, c'est évident de dire « Ok, on essaye, on fait au mieux. Et s'il faut s'ajuster, on s'ajustera. » Mais je refuse de ne pas faire en me disant « Peut-être que ça fera trop. » Même si parfois, ça fait des erreurs. Autant essayer. Voilà.

  • Speaker #1

    Tu l'as dit tout à l'heure, tu n'aimes pas trop regarder dans le passé. Tu es plus quelqu'un qui a le regard tourné vers l'avenir. Je vais te demander quand même de regarder un peu dans le rétro, de vous poser à l'instant T, de regarder un peu en arrière. et de voir un peu tout ce que vous avez construit, à quel point vous êtes fiers, à quel point vous êtes heureux d'avoir construit ce que vous avez construit ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un exemple très simple qui me rend fier, c'est hier, hier soir, je sors une vidéo sur j'arrête le marathon performance, parce que typiquement, il faut faire des choix quand même, à des moments où tu ne peux pas tout faire. Donc ça, je le mets de côté pour me dire ça ne passe plus avec les projets pros. Dans les 250 commentaires que j'ai eus, parce qu'il y en a eu énormément, j'ai 99% de gens qui sont en mode bienveillant, positif. Et ça, en fait, c'est le plus important. Oui, construire une grosse communauté, OK, mais la bonne communauté avec les gens qui ont le bon état d'esprit, moi, c'est ça qui m'intéresse, c'est de voir ça et de voir ceux avec qui j'ai collaboré, des Nassim Saïli, des Eric Flagg, qui viennent commenter et mettre un truc super gentil. Ça, c'est fierté extrême. C'est ça le plus important pour moi.

  • Speaker #1

    Et pour toi, Elodie ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on ne s'en rend pas forcément compte. Là, ça fait dix ans, on va dire, que Running Addict est sorti. Fierté, c'est vraiment d'en être là où on en est et d'avoir pris notre passion. Lui, c'est le running. Moi, c'est plus la cohésion. Comment on pourrait appeler ça ? Rassembler des gens autour de leur passion. Moi, c'est plus ça qui me passionne. La cohésion, mais vraiment que les gens passionnés puissent se réunir et se réunir. Et créer une communauté entre eux, c'est ce que j'avais fait aussi à Montréal autour de la photo. Tu faisais des balades photo. Oui, photo walk, exactement. D'ailleurs, ça existe toujours, mais c'est quelqu'un d'autre qui l'a repris. Mais voilà, moi, c'est ça qui me passionne le plus, c'est l'humain. Donc aussi d'avoir réussi en 10 ans à rassembler une aussi énorme communauté, et comme je disais, en plus bienveillante, par-dessus le marché. Et de pouvoir en vivre aujourd'hui, ça c'est vraiment une fierté. et de pouvoir continuer à mettre le graphisme aussi un peu dedans, c'est bien aussi.

  • Speaker #1

    On est au début de l'année 2025. Quels sont les objectifs ? Quels sont les projets pour l'année qui arrive ? En tout cas, ce que vous pouvez annoncer.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'objectif, il est de continuer sur la dynamique qu'on a. C'est-à-dire, on pourrait dire, ah, mais ce n'est pas un objectif ça, mais c'est tellement difficile. On a doublé notre taille d'équipe. en un an et on fonctionne toujours bien il y a toujours la même dynamique et ça on se rend compte à quel point c'est difficile et ça déjà si on arrive à le faire une année de plus avec le même rythme de croissance effrénée ça sera déjà une super réussite et en fait moi si je coche juste cette case là cette année ça m'ira très bien au delà de tous les projets qu'on a concrets je... J'aime le mode dans lequel on est maintenant. On travaille avec les gens, c'est efficace, c'est intéressant. Et je veux juste que ça, ça continue parce que c'est la partie où moi, en tout cas, je suis épanoui dans ce que je fais.

  • Speaker #1

    Les amis, on arrive à la fin de cet épisode. Il y a une question traditionnelle que je pose à tous mes invités qui passent derrière ce micro. Cette question, la voici. Vous pouvez répondre à tour de rôle et choisir le temps qu'il vous faudra pour répondre. Cette question, c'est pour vous, les amis. Le Havre, ça représente quoi ?

  • Speaker #0

    Moi, en deux mots, chez moi.

  • Speaker #1

    Élodie ?

  • Speaker #2

    Le Havre, je pense que moi, je l'ai un peu détesté quand on est adolescent. On dirait, c'est nul, le Havre, etc. Mais c'est vrai que finalement, on y est revenu. Je ne pensais pas y revenir. Et finalement, on est de retour. Donc, c'est vrai que c'est un beau mot de dire que on a Montréal et on a le Havre. Et en vrai, je suis assez fière de... Quand on me demande où je viens, à chaque fois, je suis fière de vendre le Havre. Donc, ouais, chez moi aussi.

  • Speaker #1

    Merci. Merci à tous les deux. Merci Nico, merci Élodie d'être venus derrière ce micro. Où est-ce qu'on peut vous retrouver ? Je le disais un peu partout, les amis. Campus Coach, forcément, si vous avez besoin de... si vous avez des objectifs de running, un 10K, un semi, un marathon, voilà.

  • Speaker #0

    Même de pratiquer sans objectif, juste pour courir.

  • Speaker #1

    Juste pour courir, voilà. Campus Coach est là. Vous pouvez retrouver Nico sur son blog, bien sûr, Nightdick. sur les podcasts également et aussi sur Youtube encore une fois les amis, merci à vous d'être passés dans le pot de yaourt un remerciement très spécial à la Normandie Web School aussi qui nous accueille aujourd'hui pour enregistrer cet épisode et quant à nous on se retrouve très rapidement dans un nouvel épisode dans le pot de yaourt, ciao !

  • Speaker #2

    Salut !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:00

  • Discussion sur le phénomène du running en France

    01:39

  • Les débuts de Nicolas et Élodie dans le running

    03:37

  • Lancement de Campus Coach et son évolution

    11:00

  • Les valeurs de Campus Coach et la communauté autour de la course

    16:50

  • Conclusion et réflexions sur l'avenir et le Havre

    01:01:50

Description


Saviez-vous que 12 millions de Français se déclarent coureurs ? Dans cet épisode captivant de Dans le Pot de Yaourt, je reçois Nicolas Spiess et Élodie Le Pape, deux passionnés de course à pied et cofondateurs de la marque Campus Coach. 🏃‍♂️‍➡️


Leur application de coaching personnalisée est un véritable outil pour aider les coureurs à atteindre leurs objectifs, et ils en parlent avec passion. En couple dans la vie, Nicolas et Élodie ont passé de nombreuses années au Canada avant de revenir au Havre il y a un an et demi.


Dans cet épisode de Dans le Pot de Yaourt, vous découvrirez également comment ces deux entrepreneurs ont su s'adapter aux défis du marché tout en restant fidèles à leurs valeurs. Écoutez les anecdotes et les conseils pratiques qui émergent de leurs échanges, et laissez-vous inspirer par leur vision du running comme un vecteur de bien-être et de partage.


Ne manquez pas cet épisode qui vous donnera envie de lacer vos chaussures de course et de rejoindre la dynamique communauté Campus.


Que faire au Havre ? Écoutez Dans le Pot de Yaourt pour découvrir des événements passionnants, des personnalités inspirantes et des histoires de vie qui font vibrer notre belle région de Normandie. Plongez dans cette aventure auditive et laissez-vous porter par les voix du Havre, qui vous guideront vers de nouvelles découvertes et expériences.


Un podcast produit par Studio Kasquette


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le pot de yaourt. Avant de commencer cet épisode, je voulais tout simplement vous demander un petit coup de main. Comme vous vous en doutez, travailler sur ces épisodes prend du temps, parfois beaucoup de temps. Alors si vous avez quelques secondes devant vous pour liker le podcast sur les plateformes, le noter avec les petites étoiles, le commenter et aussi le partager, ça serait vraiment super chouette et ça pourrait être d'une aide précieuse. Sur ce... Bonne écoute. Bienvenue dans le pot de yaourt. Le premier podcast qui s'intéresse à toutes celles et ceux qui font le havre, à toutes celles et ceux qui sont le havre. Le plus souvent possible, je vais recevoir à ce micro des artistes, des sportifs, des entrepreneurs, des créateurs de contenu, des cuisiniers, des écrivains, bref... Tous ceux qui font briller notre chère et tendre ville et qui nous rendent chaque jour un peu plus fiers d'être à vrai. On parlera de leurs histoires et on verra en quoi le Havre a une place centrale et si particulière dans leurs projets. Saison 3, épisode 11.

  • Speaker #1

    Pour Paris, le Havre est devenu hype.

  • Speaker #2

    C'est une ville où on voyage,

  • Speaker #1

    le Havre c'est un bout du monde. Ça nous permet pas d'aller.

  • Speaker #0

    J'ai perdu Havre,

  • Speaker #1

    au moins je viens de coqueriller aux villes.

  • Speaker #0

    Faire entendre à tout le monde que Le Havre c'est une belle et grande ville. Le Havre. Little Bob, c'est The King.

  • Speaker #1

    Un Havre de grâce. Je vais ramener la cage au Havre. Au Havre les gens sont tous gentils. Ici, c'est Le Havre. Normandie.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans le pot de yaourt. Aujourd'hui avec mes invités, et oui parce qu'ils sont deux, on va parler sport et notamment course à pied. Si vous êtes un amateur de running, il est possible que vous connaissiez l'un de mes deux invités, son nom sur les réseaux Running Addict et ses 128 000 abonnés sur Insta, 216 000 sur Youtube. Depuis des années maintenant, il raconte sa passion pour la course et prodigue de bons conseils pour vous permettre de vous améliorer. Il est accompagné aujourd'hui de sa compagne dans la vie, une amie de longue date. Nous étions ensemble sur les bandes d'école primaire, photographe et graphiste de talent. Elle décide il y a quelques années de suivre son compagnon dans la folle histoire du running et il crée ensemble en 2019 la marque Campus Coach, une application de coaching personnalisée pour vous permettre d'atteindre vos objectifs. Je suis très heureux aujourd'hui d'accueillir Nicolas Spies et Elodie Lepape. Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #1

    Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Je suis très content de vous accueillir les amis parce que sans mauvais jeu de mots ça fait longtemps que je vous raconte. C'est de sa faute. J'imagine que l'emploi du temps est chargé.

  • Speaker #1

    Oui, plein de projets, j'ai plein d'idées tous les jours donc j'essaye de, dès qu'il y a un trou j'arrive à remplir mon agenda avec de nouvelles idées donc il faut réussir à vivre à côté de ça aussi quand même.

  • Speaker #0

    Et je le disais depuis 2019, depuis le début de cette aventure Campus Coach, ça ne s'arrête pas. Comment ça se passe ?

  • Speaker #2

    C'est un puits sans fond de projet. C'est vraiment une grande aventure. Quand on se lance dedans, on ne se doute pas à quel point ça va être intense. Et en plus, on a la chance d'être accompagné par beaucoup de gens bienveillants, très compétents. Donc, c'est un plaisir chaque jour.

  • Speaker #0

    On va bien sûr reparler de cette aventure Campus Coach plus tard un petit peu dans l'épisode. Je voulais d'abord qu'on parle de running, évidemment. Il y a des chiffres qui sont tombés il n'y a pas très longtemps. J'aimerais qu'on y jette un petit coup d'œil. En 2024, 12 millions de Français déclarent courir. 8 millions plus d'une fois par semaine. plus sur une mode, on est carrément sur un phénomène de société. Est-ce que vous connaissiez ces chiffres ? Et déjà, est-ce que ça vous étonne qu'il y ait autant de monde qui court ?

  • Speaker #1

    Moi, ça ne m'étonne pas parce qu'au final, quand on court en bord de mer au Havre le week-end, on se rend compte qu'il y a autant de coureurs que de marcheurs quasiment. Donc, on voit l'évolution. Et puis moi qui courais à une autre époque, je commençais à courir en 2004, je me rappelle, la différence, elle est sensible au final.

  • Speaker #0

    Toi ça t'étonne Elodie ce nombre de coureurs en France aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Non je pense qu'il y a un phénomène aussi où les gens... pensent de plus en plus à leur santé, on en parle beaucoup. Et la course, c'est un des sports les plus simples à faire. On a juste à prendre des baskets et sortir dehors. Et moi-même, je commence à m'y mettre et à un tout petit peu apprécier. Donc, sachant que ça fait à peu près 20 ans que Nico essaye de m'y mettre.

  • Speaker #1

    Anecdote, on est quatre associés sur campus, deux qui ne sont pas du tout coureurs de base. Et aujourd'hui, les deux courent. Ce n'est pas devenu leur passion, mais... Ils s'y sont mis et ils se sont rendus compte que ça avait du positif.

  • Speaker #0

    Il y a un début à tout. Après 20 ans de pression intense, j'imagine, quel a été le déclic ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est l'équipe autour de nous de Campus. Quasiment tout le monde est coureur. En tout cas, et puis pas que coureur, c'est vraiment passionné de course.

  • Speaker #0

    En tout cas ça se ressent quand on parcourt un peu votre site, on sent que c'est un peu l'ADN.

  • Speaker #2

    Oui voilà, c'est pas une secte mais c'est une bonne secte on va dire. Les gens sont contents, ils en parlent tout le temps et tout. Et du coup quand on n'est pas dans cet état d'esprit de course, on se dit bah ils ont l'air vraiment très heureux et j'aimerais ressentir ce qu'ils ressentent. Et donc du coup je me suis dit bah de base la course c'était pas quelque chose, moi je suis plus sport ou ludique, danse etc. Et je me suis dit, j'aimerais bien moi aussi être capable de courir un 10 km, un semi-marathon, et ressentir cette joie à l'arrivée, etc.

  • Speaker #1

    Et de pouvoir courir avec les gens.

  • Speaker #0

    Partager quelque chose. C'est drôle, tu as employé un mot hyper fort, secte. C'est vrai que de l'extérieur, en tout cas quand on n'est pas du tout coureur, cette mode de courir à plusieurs, des clubs de running qui fleurissent un peu partout, en France, le lundi soir on peut voir une trentaine de personnes qui vont courir devant une terrasse d'un bar. Ça peut paraître un peu bizarre au début, et c'est vrai que pour l'extérieur ça fait un peu secte. Est-ce que vous comprenez que ça puisse paraître un peu bizarre cette mode, de l'extérieur en tout cas ?

  • Speaker #1

    Je le comprends et en même temps, en fait à une époque on voulait pousser le allez-y, il faut le faire et en fait je fais plus du tout ça maintenant, c'est justement montrons l'exemple. Plus on sera à justement se regrouper et moins ça paraîtra bizarre et je suis assez convaincu qu'un jour en fait ça sera l'inverse. Le running et le sport en général est un moment social qui fait qu'au lieu d'aller au bar à 18h, on n'a pas besoin de faire ça. on va juste courir une heure ensemble on peut boire un verre après d'ailleurs c'est pas interdit c'est souvent le cas d'ailleurs dans les clubs de running et en fait plus il y en a qui le feront moins ça paraîtra bizarre parce qu'en fait on va juste voir passer des gens qui ont l'air heureux de dire bon bah au bout d'un moment tout le monde est converti à ça quand tu te dis ils ont l'air de prendre du plaisir à faire ça je vois pas pourquoi ça serait anormal ça l'était au tout début quand il y avait de groupes de courses et que tu n'en voyais jamais, que tu disais c'est quoi ces gens, je pense qu'aujourd'hui il y a de moins en moins de monde qui disent c'est quoi ça. Parce qu'il y en a plein des groupes de courses qu'on a vu. Et du coup c'est à force de véhiculer les messages et que ça se répande. Ça se répande, merci beaucoup. Petit à petit, tout le monde devient un ambassadeur à son niveau sans forcément le dire. Encore une fois, c'est juste dire moi ça me... je me sens bien, t'as pas besoin après de dire hé fais-le, parce que si t'as 5 personnes qui font la même chose autour de toi et qui se sentent bien dans un moment le cerveau humain va se dire peut-être que ça vaudrait le coup que j'essaye et il sera de moins en moins réfractaire ce qui s'est passé avec moi et puis en plus j'ai un papa marathonien,

  • Speaker #2

    un beau frère aussi coureur d'un moment, ouais marathonien aussi donc d'un moment bon ouais c'est ça,

  • Speaker #0

    il faut que je teste il fallait s'y mettre c'est ça et Quand on dit course à pied aussi, on pense très souvent au sport solitaire. Effectivement, tous ces clubs qui fleurissent aujourd'hui montrent un peu le contraire, que finalement c'est aussi quelque chose d'assez collectif. Qu'est-ce qu'il y a justement de collectif et qu'est-ce qui rassemble dans le fait de courir ensemble à plusieurs ?

  • Speaker #1

    Moi, il y a un côté que je trouve intéressant dans la course, c'est qu'on a un côté social ou des niveaux sociaux. En fait, une fois que tu es en tenue de course... tout le monde est rendu au même niveau. Donc il n'y a plus de « ah mais toi tu fais quoi dans la vie ? » potentiellement tu ne le sais pas et c'est très bien. Ça permet d'une mixité sociale, d'échanger avec des gens avec qui tu n'aurais jamais parlé dans la vie. Et en fait juste te centrer autour d'un point qui est le running, et après on partage. Et je trouve ça assez fort en fait, dans une société comme aujourd'hui où on est de plus en plus clivés chacun dans des camps, à mettre tout le monde dans des boîtes, en fait quand on est en train de courir, Ça n'existe plus. Et nous, c'est ce qu'on essaye de véhiculer dans les groupes de course aussi, c'est pour tout le monde. Il n'y a pas de niveau, il n'y a pas de... Si on est beaucoup, peut-être que tu peux splitter en deux groupes pour que ça fonctionne, mais on essaye de trouver le juste milieu qui fait que tout le monde, quel que soit son niveau, trouve ça agréable. Ce qu'on appelle en anglais les social runs. Tu n'es pas là pour regarder à quelle vitesse tu cours, tu es juste là pour profiter. Et le but, c'est de rester en groupe. Ce n'est pas que chacun aille à son niveau. C'est vraiment de créer du lien et de rencontrer des gens. Ce qui est moins simple aujourd'hui peut-être que dans le passé, vu qu'on est plus collé à nos écrans ou à certaines opportunités.

  • Speaker #2

    On a un slogan sur notre communauté qui est « Seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin » . C'est aussi l'idée que chaque personne puisse... Souvent les gens quand ils débutent ils se découragent ou ils se dévalorisent aussi donc l'idée aussi c'est de faire un effet de groupe où les gens vont s'automotiver et s'encourager et c'est vrai que nous sur notre communauté on a très très très peu de on a beaucoup de bienveillance plutôt on a très peu de gens qui viennent pour montrer les gros muscles on n'est pas à la salle de sport les gens sont vraiment là pour encourager les autres En fait, tout le monde se tire vers le haut. Et donc ça, c'est aussi intéressant dans la course. Oui, c'est solitaire, mais ensemble, il y a une émulsion.

  • Speaker #0

    On va rentrer dans le vif du sujet, les amis. Effectivement, le running. Elodie, tu le disais pour Nicolas, ça fait plus de 20 ans que ça dure. Elle vient d'où cette passion, Nico, pour la course à pied ?

  • Speaker #1

    Très simplement, moi, j'ai toujours aimé le sport, mais mon meilleur ami faisait de l'athlétisme. Je l'ai suivi et puis j'ai trouvé ce sport. Je me demande encore pourquoi s'entraîner en plein hiver sur un stade d'athlétisme au Havre, en plein vent et sous la pluie.

  • Speaker #0

    Et tu as fait pire en plus, parce que tu as vécu quelques années au Canada. C'est vrai.

  • Speaker #1

    Oui, mais tu vois, si je devais comparer, des fois, l'hiver ici, quand tu as une journée où il pleut, où il y a du vent. Ça n'a pas grand chose à envier à ce que tu peux avoir comme conditions au Québec où en fait le froid c'est pas si dur quand tu es bien couvert et tu as des belles journées où en fait il peut faire froid, ça va être très agréable de courir. C'est comme ici en fait, les pires journées c'est quand tu es autour de 0°C, qu'il y a du vent, un peu de pluie, là c'est les conditions de l'enfer. C'est là où il faut être le plus motivé, on est en janvier, enfin en février maintenant, on est dans la période la plus dure pour les coureurs. où il faut être motivé vraiment pour aller courir, mais on sait qu'on va dans le bon sens, les journées rallongent, et quand on va être au printemps, on sera assez en forme pour en profiter de ces belles journées de printemps, et c'est ça la petite motivation qu'il faut se garder en tête.

  • Speaker #0

    C'est d'autant plus dur qu'en ce moment, je crois qu'on est dans la préparation de pas mal de courses assez importantes, donc en France, généralement, cette prépa, c'est plutôt une prépa d'hiver. Oui,

  • Speaker #1

    ça, c'est pas facile. Mais c'est pareil quand on a un objectif, je dis souvent sans se mettre un objectif, c'est le meilleur moyen de rester motivé parce qu'on sait pourquoi on le fait.

  • Speaker #0

    A quel rythme tu cours Nico ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas de rythme précis mais on va dire que la moyenne de mes runs autour de 12-13 km heure.

  • Speaker #0

    Et combien de fois par semaine ?

  • Speaker #1

    Là j'ai pas mal réduit.

  • Speaker #0

    12-13 km heure, c'est énorme. Ouais j'avais pas capté là. Parce que moi je suis à 5... 5 minutes. Ouais voilà, 5 minutes 15 par kilomètre.

  • Speaker #1

    Oh bah ça fait 11 et demi ça. On n'est pas si loin. Ah ouais ? Ouais.

  • Speaker #0

    Parce que je t'ai déjà vu 2-3 fois courir sur la plage. Tu m'as croisé plus de fois que je t'ai croisé.

  • Speaker #1

    Bah après il y a l'allure moyenne et sur un marathon je vais courir plus vite que ça par exemple. Mais euh... mais je ne sais plus ce que je voulais dire.

  • Speaker #0

    Combien de fois par semaine ? Oui,

  • Speaker #1

    pour une prépa marathon au niveau que j'ai voulu atteindre l'année dernière, j'étais sur du 10 fois. Wow ! Là, j'ai tourné cette page et je repars sur un cycle où je privilégie le campus, le travail, et je vais courir 4-5 fois par semaine et ça sera très bien.

  • Speaker #0

    C'est déjà pas mal !

  • Speaker #1

    Mais oui !

  • Speaker #0

    Du coup, la récupération, c'est assez court chez toi ?

  • Speaker #1

    L'avantage, en fait, le corps humain fonctionne comme ça, c'est que plus on le stresse sur quelque chose, plus il s'améliore. Et en fait, ce que j'ai développé avec le temps, c'est une capacité à récupérer plus vite. Et courir deux fois par jour était devenu quelque chose de faisable. Là, si je le fais demain, pas possible, parce que ça, c'était il y a quatre mois maintenant. Donc tout est faisable, mais il faut amener les choses progressivement. Et avec les années, en fait, ton corps devient de plus en plus résilient. Mais là, aujourd'hui, courir cinq fois par semaine, c'est beaucoup. Parce que dans mon contexte actuel, c'est beaucoup. Donc il faut vraiment toujours prendre en compte qu'est-ce qu'on fait et comment on gère son énergie. En fait, ce n'est pas illimité.

  • Speaker #0

    Dans ton contexte, tu veux parler de ta vie perso, de ta vie pro. C'est un peu tout ça.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je l'expliquais dans une vidéo hier. Dans une journée, on a 100% d'énergie. On peut en faire ce qu'on veut. Mais on ne pourra pas faire 120%. Donc, il faut décider où on met ce 100%. Et voilà, c'est juste une priorisation. Après, il n'y a pas de mauvais choix. Tant qu'on laisse au moins un petit 10% de son énergie dans la semaine pour faire une activité physique, parce que ça fait partie de bien se sentir au global.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaît tant dans la course à pied ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'aime...

  • Speaker #0

    Je crois que Elodie a posé cette question aussi.

  • Speaker #1

    Justement, en fait... Le côté que les gens voient quête de performance, moi ce qui m'intéresse, ce n'est pas la performance en tant que telle, c'est l'amélioration. Je suis ingénieur logistique de base, donc la formation c'est comment on optimise les choses. Je suis passionné d'optimisation et de me dire comment en jouant avec tout ce qu'on a en nous, on va réussir à amener son corps à un niveau plus élevé de jour en jour. Et ça, ça marche sur le sport, mais ça marche aussi sur tout le reste. mentalement, dans ses habitudes de vie, dans le travail. C'est pas moi qui l'ai inventé, on l'entend souvent, mais si on est un tout petit peu meilleur chaque jour, à la fin de l'année, on va avoir progressé énormément. Dans toutes mes activités, c'est ce qui m'intéresse, c'est de dire qu'est-ce que je fais aujourd'hui pour être un tout petit peu meilleur qu'hier.

  • Speaker #0

    Et toi Elodie, t'as toujours connu Nico, passionné de running. Comment tu voyais cette passion au début ?

  • Speaker #2

    Le fait d'avoir un père coureur, déjà, j'ai baigné dedans. J'allais au cross le dimanche avec ma mère pour aller l'encourager et ma sœur. Comment ça ? J'ai toujours baigné dans la course à pied. Donc, je ne sais pas si instinctivement, je suis allée vers quelqu'un qui aimait la course.

  • Speaker #0

    Il y a peut-être un sujet psychologique là-dessus,

  • Speaker #1

    les amis.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Mais en tout cas, ça ne m'a jamais choquée. Pour moi, c'était naturel qu'il fasse du sport. En plus, au début, c'était vraiment de manière très amateur. Jusqu'à ce qu'on vive en région parisienne, je pense que c'était vraiment... Tu faisais deux, trois courses par-ci, par-là. Tu allais courir avec Félix, etc. Mais voilà. Et c'est vraiment quand on est partis au Canada qu'il a commencé à vouloir faire un blog. Et c'est de là qu'il y a eu une tangente de... Ok, maintenant, je m'y intéresse pour de vrai parce que je pense qu'il en avait marre de se blesser. Et il y a eu cette idée de... Mais c'est bizarre, comme il disait, il aime l'optimisation et tout, donc il s'est dit, il faut que je comprenne pourquoi je me blesse et comment je vais pouvoir améliorer ça.

  • Speaker #0

    Il y a une réprédiction très intellectuelle, au fond, de vouloir, effectivement, comme tu le disais, ta formation un peu divaguer sur ta passion et vouloir toujours l'amélioration, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Mais il y a vraiment ce moment où... Pourquoi ? Pourquoi j'ai commencé à faire tout ça ? Parce que moi, personnellement, je me posais des questions, j'avais envie de comprendre, et après, le reste a découlé. En fait, l'écrire, le poser sur le papier, c'est une manière d'apprendre. Quand on est à l'école, pourquoi on prend des notes ? C'est pour retenir les choses, c'est pas juste pour les relire après. Moi, je sais que j'ai ce côté, si je formalise bien les choses, en fait, ok, j'ai compris. Et puis après, tu fais ça sur... plein de sujets et au fur et à mesure du temps tu intègres toute la complexité d'un sujet mais la course à pied paraît simple et en fait est au final très complexe si on veut vraiment comprendre tous et tous ces aspects donc ça a pris quelques vous

  • Speaker #0

    m'avez fait une super transition parce que vous avez parlé du blog c'était ce dont je voulais parler juste après parce que finalement c'est le blog c'est un peu le point de départ de tout est arrivé ce qui vous est arrivé après et Tu le disais, Elodie, c'est au moment où tu as voulu comprendre les choses que tu as commencé à écrire. C'est vraiment ça le point de départ du blog ?

  • Speaker #1

    Je vais laisser Elodie donner le point de départ parce qu'il y a encore un petit peu avant ça. Quand on a démarré le blog, je n'avais pas encore concrètement cette idée en tête.

  • Speaker #2

    Je raconte quand tu m'as sorti.

  • Speaker #0

    Il y a un dossier.

  • Speaker #2

    Non, mais en gros, il y a un point de départ. qu'on retient parce que c'est un soir, on habitait à l'époque à Rambouillet et je pense que chacun surtout lui il s'ennuyait un peu dans son job etc et on était devant la télé un soir et je vois très bien le moment où il me regarde, il lève les yeux et il dit j'aimerais bien écrire un blog est-ce que tu peux m'aider ? Parce que du coup moi je suis graphiste En quelle année on est ? On est en 2013 2013, donc un an avant qu'on parte au Québec. On ne savait pas encore qu'on partait au Québec. Mais du coup, il a lancé son blog sur WordPress, comme des milliers de personnes ont lancé leur blog.

  • Speaker #1

    À l'époque, c'était très populaire, les blogs.

  • Speaker #2

    Oui, c'était assez populaire. Et du coup, moi, je l'ai aidé un peu. On a fait deux, trois photos, parce que je faisais un tout petit peu de photos, mais ce n'était pas encore ma passion vraiment. Et puis, je l'ai aidé à monter un peu le site. Mais c'était vraiment Bootstrap, un couple qui crée un projet ensemble. Au début,

  • Speaker #0

    c'était ça. À la base, c'était peut-être aussi, je veux dire, sur votre temps libre. Le but n'était pas du tout d'en faire quelque chose de professionnel.

  • Speaker #1

    Ça a pris des années qu'on l'envisage.

  • Speaker #2

    Oui, parce que le moment où ça se professionnalise, c'est en 2017. Donc, il y a quatre ans qui sont passés.

  • Speaker #0

    Le blog marche. assez rapidement.

  • Speaker #1

    Oui, je dirais que pour moi, au tout début, c'était vraiment un blog personnel où je raconte, j'ai été courir. Une conférence, quoi. Donc, ça crée une petite audience, mais toute petite. Et c'est après, je ne le situe pas exactement, mais le moment où je me suis dit, bon, en fait, ça m'intéresse, j'ai envie de comprendre. Et là, j'ai commencé à y joncher deux, trois réflexions, en fait, que j'avais. Et c'est ça qui a le plus pris. C'est là où les gens ont commencé à mettre des commentaires. Et poser des questions sur les réflexions que je me faisais. Et en réalité, si je tire le fil, c'est toujours ce que je fais aujourd'hui. Parce que dans mes vidéos, souvent, je ne dis pas « c'est ça » . J'amène une réflexion avec de la nuance. Et en fait, faire comprendre qu'il n'y a pas de vérité absolue avec le corps humain. Parce qu'on ne la connaît pas encore. Peut-être qu'avec l'IA, on la connaîtra. Mais on ne la connaît pas encore parfaitement, la vérité. Et du coup, il y a juste des questions qu'on se pose. posent, qui font avancer la réflexion et qui font cheminer à « voilà la méthode qui semble être la plus adaptée » . Et ça, ça s'est fait d'article en article au fur et à mesure des mois, des années. Et pourquoi je me suis... J'ai continué, je pense que c'est ce sujet optimisation, parce qu'en fait, tu fais un blog, il y a des statistiques, tu te dis « ah cool, des statistiques » . Et quand t'aimes bien ce sujet, c'est un jeu en fait. Pour moi, depuis le début, tout est un jeu de... Comment on fait pour tirer le fil et continuer de faire grandir tout ça ?

  • Speaker #0

    Tu te rends compte à ce moment-là qu'il y a de l'engagement. Effectivement, tu le dis, il y a des commentaires, les gens se répondent un peu. Est-ce que toi aussi, tu en apprends dans cet univers, dans ce premier blog ?

  • Speaker #1

    Énormément. Parce que vu que j'étais intéressé par le sujet blogging au sens large et comment on développe ça, moi j'ai appris sur le SEO, qui est comment on fait pour bien se classer sur Google. Je me suis intéressé à comment bien écrire un article en fonction de ça. J'ai été regarder ce que faisaient les autres blogs qui fonctionnaient à l'époque pour essayer de comprendre un petit peu la mécanique qu'il y avait derrière. Et en fait, au fur et à mesure, en faisant ça, en continuant d'apprendre sur la course à pied, tu crées des articles. Je ne sais pas quel est le premier, mais admettons que ça soit comment débuter la course à pied. Possible que ça soit dans les premiers. Tu écris un truc avec tous les conseils qui te semblent évidents, dans une structuration qui va permettre de... De le faire ranker comme on dit.

  • Speaker #0

    Tout ça c'est finalement très carré, très mathématique. Il y a une formule pour que potentiellement ça marche.

  • Speaker #1

    Personne ne connaît la formule, mais si tu cherches, tu comprends tous les éléments qui la composent. Donc en fait c'est comment je crée le meilleur contenu dans le format qui va permettre d'arriver à le placer.

  • Speaker #0

    Et ça aussi ça te plaît j'imagine. Effectivement tu disais vouloir vraiment encore une fois optimiser le contenu. le contenu que tu proposes, comme tu optimises la course à pied. Finalement, c'est le serpent qui se mord la queue, c'est toujours la même chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Il est fatigant. Fatigant, voilà, c'est ça. Mais même moi, je me fatigue moi-même avec tout ça, parce que d'un moment, c'est bien de vouloir optimiser, mais des fois, à vouloir tout sur-optimiser dans la vie, c'est fatigant.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'à cette époque-là, tu deviens autant addict à la course à pied qu'à nourrir ton blog ?

  • Speaker #1

    Oui. Concrètement, je ne courrais pas... je cours peut-être 4-5 fois par semaine grand max à l'époque c'est pas mal mais c'est ce que font beaucoup de gens et le blog c'était je pense une bonne partie de mes fins de journée soirée pour essayer de le développer parce que vers la fin avant qu'on professionnalise entre guillemets il

  • Speaker #2

    avait des doubles journées il avait sa journée de travail et sa journée de blog en fait donc au bout d'un moment il a fallu choisir on en arrive justement à votre départ au Canada ...

  • Speaker #0

    Vous arrivez au Canada, tous les deux vous êtes dans vos jobs respectifs, vous continuez votre vie professionnelle. Mais le blog... Le début des vidéos, tout ça, ça commence un peu à devenir sérieux à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Oui, concrètement, je pense 2013, 14, 15, c'est vraiment le début. 2016, je pense que ça commence à être très sérieux et c'est là où il y a la première vidéo. Donc en fait, il y a déjà une diversification. Il y a un blog, il y a des réseaux sociaux et il y a de la vidéo. Donc ça commence à faire plusieurs activités. Et 2016, 2017, c'est vraiment le shift de... vraiment passionné par ça, j'y passe de plus en plus de temps, même au boulot. Canada très ouvert, donc en fait j'avais un boss qui était le meilleur du monde parce qu'en fait lui, il voulait juste que ce que j'ai à faire soit bien fait et ce que je faisais à côté ça l'intéressait pas entre guillemets. C'est bah vas-y fais ce que tu veux tant que ça avance, moi ça me va. Donc j'étais très ouvertement aussi en train à certains moments de travailler sur mon blog à mon poste de travail en open space. Et tout le monde le savait. Donc ça me prenait... J'essayais de gérer les deux, en fait, dans la journée.

  • Speaker #0

    Et quel est l'élément déclencheur qui te fait passer de pas professionnel à professionnalisation du truc ?

  • Speaker #2

    C'est le visa.

  • Speaker #0

    C'est le visa.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #2

    mais il y a un double... Il y a la partie, je te laisserai parler de l'autre partie, mais il y a la partie où on est dans un pays étranger, on a besoin d'un visa de travail, et... Et tant qu'on est à rattacher à l'entreprise, tant qu'on est comme ça, on ne peut pas... Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Au Canada, c'est l'entreprise qui finance le visa.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Plus ou moins, on va dire que... Oui, on va dire ça comme ça. Et donc, tant qu'on est rattaché à l'entreprise, on ne peut pas changer ou se mettre à son compte ou autre. Donc, du coup, on attend d'avoir la résidence permanente, qui est la carte verte américaine. comme la carte verte américaine, pour se dire ok maintenant c'est bien beau tout ça mais on va se professionnaliser donc Nico quitte son job, moi aussi mais pas pour rejoindre sur le blog pour être à mon compte mais du coup ça me donne plus de temps aussi pour aider sur la photo, sur le graphisme etc.

  • Speaker #0

    Et toi tu pars dans cette aventure, dans quel état d'esprit justement tu pars dans cette aventure avec Nico ?

  • Speaker #2

    Moi j'ai toujours mon métier, enfin je suis graphiste, donc du coup moi ça ne me plaisait plus du tout ce que je faisais là où je travaillais. Donc je profite de cet engouement, il se met à son compte, je me dis ok fine j'y vais aussi. Et du coup comme je disais ça me laisse plus de temps pour l'aider et vu qu'on voit que ça marche... Moi, ça m'intéresse aussi. Ça me motive. Je me dis qu'il faut qu'on continue, qu'on fasse des meilleures photos. Il se met un peu à la vidéo, donc on commence à s'intéresser aussi à ça. Moi, dans mes études, j'avais fait un peu de montage vidéo, donc je me remets un peu la tête dedans. À deux, pareil, encore bootstrap. On apprend des nouvelles choses et on se dit « Ok, maintenant que tu vas gagner ta vie juste avec ça, il va falloir monter d'un step en qualité aussi. »

  • Speaker #0

    Vous restez au Canada combien de temps ?

  • Speaker #2

    Neuf ans.

  • Speaker #0

    Vous avez la citoyenneté ? Oui. Vous pouvez voter au Canada ? On peut voter. Magnifique. Vous êtes revenue il n'y a pas très très longtemps, deux ans ? Un an et demi. Un an et demi. Qu'est-ce que vous ont appris toutes ces années au Québec ?

  • Speaker #1

    Moi, je dirais l'ouverture d'esprit. Je trouve qu'il y a un côté nord-américain qu'on véhicule un peu, mais qui est très... C'est typiquement le jour où j'ai dit à mon boss... entre les deux je choisis mon projet autour de Running Addict il m'a dit trop bien peut-être que c'est un cliché mais j'ai l'impression qu'en France c'est moins le cas et on va... je pense que tu as raison c'est jamais une généralité dans tous les cas mais c'était très comme ça je l'ai beaucoup vécu en bas ce côté je peux travailler sur mon projet en parallèle et être ouvert dessus et en fait il n'y a pas ce côté ah oui mais du coup tu as du temps donc tu pourrais travailler plus et je vais t'en redonner encore. Ce côté où on est très productif en France, c'est très bien, c'est reconnu mondialement, mais peut-être un peu jusque bouddhiste aussi parfois. Et le côté ouvert là-bas au projet perso, à essayer de l'encourager et à ne pas limiter les gens dans leur développement, j'ai trouvé ça...

  • Speaker #2

    En fait, au Canada et surtout en Amérique du Nord, tu as le droit à l'échec. Aussi. Et on te donne la chance de te tromper, alors qu'en France, il faut que tu sois tout de suite... de performant.

  • Speaker #0

    Quand tu dis le droit à l'échec, c'est que l'idée de l'échec est...

  • Speaker #2

    Est presque encouragée, en fait. Exactement.

  • Speaker #1

    C'est pas encouragé, c'est qu'on te dit, vas-y, et si tu échoues, c'est pas grave. La preuve, il m'avait dit, si dans six mois tu veux revenir, je te reprends sans aucun doute. Il n'y a pas d'égo, il n'y a pas de rancœur là-dessus, mais l'échec est tout aussi détesté. Mais tu sais que...

  • Speaker #0

    échouer fait partie du process et il faut risquer d'échouer pour réussir. C'est beaucoup plus mis en avant cet aspect-là.

  • Speaker #1

    Vous êtes revenue il y a un an et demi, tu l'as dit Élodie, donc neuf ans à Montréal, neuf ans au Québec, c'est une grande partie de votre vie. Est-ce que des fois ça vous manque ?

  • Speaker #2

    Un petit peu forcément parce qu'on a créé notre vie « adulte » au Québec, on s'est construit professionnellement au Québec. Donc là, on est un peu en phase de réapprentissage de la vie en France. Et on a tout notre réseau, nos amis là-bas. Donc forcément, il y a une nostalgie. On n'est pas parti fâché du Québec, au contraire. On est parti parce qu'il y avait d'autres opportunités en France. Mais voilà, je suis retournée en octobre et j'ai l'impression de ne pas être partie. T'as l'impression d'être un peu chez toi. Oui, voilà, c'est ça. J'ai l'impression... Tout de suite, je reprends l'accent, je reprends les expressions.

  • Speaker #1

    C'est vrai que... J'étais venu chez vous, très bel appartement à côté du stade olympique. C'est vrai que ça m'avait choqué l'accent quand elle est là à toutes les phrases. Voilà. Toi, tu ne l'avais pas trop pris, je crois, cet accent.

  • Speaker #0

    Si, parce que dans les vidéos, on m'a régulièrement dit « Ah, mais tu as perdu ton accent. » C'est parce que je travaillais avec des Québécois. Quand je me suis mis à mon compte, j'ai perdu ce lien-là très récurrent. En fait, on fait tous du mimétisme.

  • Speaker #1

    dans tous les cas et quand on est dans un environnement on va se fondre dedans petit à petit quand on y reste 9 ans mais on le repère vous avez changé l'accent québécois pour l'accent québécois vous êtes revenu il y a un an et demi pourquoi revenir tout simplement ?

  • Speaker #0

    plein d'aspects il y a un aspect familial où en fait nous deux nos familles sont ici donc après 9 ans à se voir maximum une fois par an Il y avait un côté, ça serait bien quand même de rattraper un peu ça et de se voir plus. Et le côté 9 ans au Québec, très bien. Est-ce qu'on n'a pas une page à tourner et à essayer autre chose ? Puis le côté pouvoir être sur des événements avec Running Addict, avec Campus, participer à plus de choses qui se passent en France. En gros, c'est une somme de... plein de petits éléments qui nous ont fait dire bon, c'est le moment de revenir. Et c'est pas définitif parce qu'on a attendu d'avoir justement cette fameuse citoyenneté pour se dire si dans un an, deux ans, cinq ans ou dix ans, on change d'avis, on peut.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'aujourd'hui, maintenant, vous êtes libre d'aller et venir entre les deux pays. Exactement. C'est un luxe.

  • Speaker #2

    Oui, c'est un vrai luxe, clairement. Non, je n'ai rien de plus à dire, juste c'est un luxe.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'est beau d'avoir les deux passeports. Donc vous revenez au Havre. Sur les coins dans lesquels vous aimez courir au Havre, lesquels sont-ils ?

  • Speaker #2

    Moi, je ne cours pas beaucoup. Toi,

  • Speaker #1

    tu cours à la plage ?

  • Speaker #2

    La plage. Et j'aimerais bien un peu aller à la forêt. Non, j'aimais bien aussi aller l'année dernière, parce que je cours par intermittence. Là-haut, au Jardin Suspendu, c'est pas mal aussi.

  • Speaker #1

    Ouais. Ok, et toi Nico ?

  • Speaker #0

    Bord de mer, parce que le paysage change tous les jours, que ce soit soleil, nuages, les marées, moments de l'année, en fait c'est différent tous les jours, donc j'aime cette petite routine de faire mon aller-retour, mais sinon le Cap de l'Aeve, monter là-haut et courir au bord de la falaise, pas trop au bord, mais je trouve ça vraiment agréable.

  • Speaker #1

    Tu as commencé à en parler tout à l'heure, tu as dit qu'il y avait beaucoup de coureurs sur la plage du Havre. Est-ce que, à votre avis, le Havre est une ville de sport et de sportifs ?

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a quelque chose qui manque quand même pour la course à pied, c'est avoir une piste d'athlétisme accessible au-delà de la périphérie de la ville. Il y en a une à Coqury-aux-Villes, il y en a peut-être une dans le quartier de l'Eure, mais je ne sais même pas si c'est accessible, mais en gros... L'équipement pour coureurs en centre-ville, ça va être principalement du bitume. C'est bien de varier un petit peu les terrains quand on court. Et notamment, un équipement sportif serait le bienvenu, quelque part accessible à tout le monde, gratuit, et qui encourage les gens un peu plus.

  • Speaker #1

    Écoute, si certains membres de la mairie nous écoutent, le message est passé. Vous êtes à Vray tous les deux, vous l'avez dit, vous avez grandi ici, vous êtes parti, vous êtes revenu. Qu'est-ce qui vous rend fier d'être à Vray et à Vraise ?

  • Speaker #0

    Moi, j'aime cette ville dans le sens, à titre professionnel, c'est une ville sous-côté, je trouve, sûrement, parce que le côté côtier, d'avoir une ville qui est quand même... grosse, qui a une belle activité avec ce bord de mer hyper agréable, il n'y en a pas 50, proche de Paris, donc typiquement pour moi, capable d'aller en deux heures à Paris, d'avoir une activité économique en fait liée à ça.

  • Speaker #2

    En fait, c'est un peu ça, c'est le fait de comme tu dis, elle est assez sous-cotée en fait, il y a une architecture assez spécifique, on l'aime ou on la déteste, moi j'adore en tant que photographe, c'est... C'est un terrain de jeu incroyable. Et pas plus tard que mardi, je crois, il y a quelqu'un qui est arrivé dans mon cowork, qui vient d'arriver au Havre. Et je lui dis, mais pourquoi t'as choisi l'Havre ? Parce qu'il vivait à Paris. Je lui dis, pourquoi t'as pas choisi, genre, Deauville ?

  • Speaker #1

    C'est quel genre de question, ça ? Pourquoi t'as choisi le

  • Speaker #0

    Havre ? C'est ça.

  • Speaker #2

    Non, c'est plutôt, vu que tout le monde critique le Havre, j'ai l'habitude maintenant, au bout de plus de 35 ans, je sais que le Havre n'est pas du tout apprécié, ou en tout cas, pas à sa juste valeur. Du coup je me suis dit pourquoi lui, parisien et tout, pourquoi il a choisi le Havre ? Et en fait il m'a dit c'est la seule ville, grande ville en France qui est à côté de la mer et qui est proche de Paris. Donc j'ai dit oui c'est vrai qu'en fait ça se tient.

  • Speaker #0

    Moi je vais te donner un exemple. Pauline qui est une vidéaste qui travaille avec nous, elle vient une fois par mois au Havre maintenant pour les tournages. On essaye de regrouper ça sur une journée spécifique. Et à chaque fois je l'emmène à des points différents pour qu'on ne fasse pas les vidéos toujours au même endroit. Et à chaque fois, elle est en mode, je ne sais pas si toi, tu as toujours ce côté, mais c'est beau. La plage, à chaque fois, du coup, encore une fois, elle a un paysage différent en fonction de la journée. On était au jardin, ce qui est en dessous des jardins suspendus. Je ne sais pas comment il s'appelle le petit parc qui est très avec du fort dénivelé. Et en fait, elle voyait la mer. Mais on voit la mer qui paraît grande. En fait, c'est comme si on avait un bocal qui était rempli avec le soleil dessus, les maisons. On a vraiment des panoramas assez spécifiques. Et j'aime bien ce côté où je la vois être émerveillée par... Ah, c'est beau quand même, mais il faut vivre la ville et pas se promener juste en centre-ville et dire « Ah, il y a des immeubles en béton » . Non, quand on vit quelque part, en fait, on va à tous les endroits, on a de la diversité, en fait, dans cette ville.

  • Speaker #2

    Oui, puis on a une grande forêt aussi, ce qui est quand même assez rare dans les villes d'avoir ça. Mais plusieurs. Oui. Plusieurs forêts, ouais. Oui, oui, oui. Je pense à la forêt de Mongeon. large, il y a Royal et tout, mais ouais, c'est rare d'avoir un aussi grand espace boisé à l'intérieur d'une ville. Donc ça, c'est intéressant aussi.

  • Speaker #1

    Elodie, Nico, on va faire un petit jeu. Le but, c'est de répondre, je vais vous poser des questions, d'essayer de répondre tac au tac. Voilà, assez rapidement. Vu que vous êtes deux, on va commencer à chaque fois par toi, Elodie, et après toi, Nico. D'abord, que vous me donniez le quartier de votre enfance.

  • Speaker #2

    Aplemont.

  • Speaker #0

    Bléville.

  • Speaker #1

    Votre endroit préféré au Havre.

  • Speaker #2

    Rue Piétonne.

  • Speaker #0

    Cap de l'Ève.

  • Speaker #1

    Celui que vous aimez beaucoup moins ou avre ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de quartier que... Enfin moi je trouve que tous les quartiers, on leur attrait en fait. Parce que je donne un exemple. Je me suis entraîné pendant 10 ans à Coquillauville. Quartier qui par définition n'est pas le quartier préféré. Mais en fait, quand on y va, qu'on vit là-bas, c'est un quartier que j'ai aimé dans ce moment-là. Est-ce que là j'y retourne aujourd'hui ? Non, je n'ai plus vraiment de raison, mais j'ai apprécié la vie locale avec justement la mixité qu'amène le sport dans un quartier comme ça. Enfin bref, c'était la grande sortie de ma vie.

  • Speaker #1

    Écoute, le but aussi, c'est de s'étranger, donc il n'y a aucun soutien. Donc aucun, finalement, endroit au Havre que tu n'aimes pas.

  • Speaker #2

    C'est un message politique, c'est une réponse politique.

  • Speaker #0

    Typiquement, je te donne la sortie longue que je fais en ce moment le week-end. Je fais un tour du Havre et je passe un peu dans tous les quartiers parce que juste ça me... Ça fait plaisir de revoir un peu tous les aspects de la ville et il n'y a aucun endroit que j'évite en courant en tout cas.

  • Speaker #1

    Votre resto préféré au Havre ?

  • Speaker #2

    Le garde-manger.

  • Speaker #0

    Le Lyonnais.

  • Speaker #1

    La chose que vous détestez entendre à propos du Havre ?

  • Speaker #2

    Que c'est moche.

  • Speaker #0

    Pareil.

  • Speaker #1

    L'événement de l'année que vous préférez au Havre ?

  • Speaker #2

    Vu qu'on est rentrés il n'y a pas si longtemps, je dirais bien un truc d'art l'été. où il y a plein de...

  • Speaker #1

    Un été au Havre ?

  • Speaker #2

    Ah bah voilà, un été au Havre, exactement.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la fête de la musique, enfin bref, c'est pas que au Havre, mais ce côté où tout le monde est dans la rue, et tu te rends compte du nombre de personnes qu'il y a dans une ville dans ces moments-là. Et tu te dis, mais ils sont où ces gens-là d'habitude ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu le même effet, j'avoue, que la fête de la musique c'est un peu une Madeleine de Proust, c'est peut-être le genre d'événement où on allait quand on était assez jeunes, et qui est toujours d'actualité, donc ça nous rappelle de bons souvenirs. Votre artiste à vrai ? ou à Vrez préféré, si vous en avez.

  • Speaker #2

    Bah j'avoue qu'à part Laurent Ruquier que je connais, tu veux dire un artiste... Ça peut !

  • Speaker #0

    On dirait le vainqueur du Vendée Globe de cette année.

  • Speaker #2

    Non, c'est un artiste, c'est pas que Laurent Ruquier n'est pas contemporain, mais on va dire un peu plus jeune, c'est Mascarade.

  • Speaker #0

    Mascarade,

  • Speaker #1

    effectivement.

  • Speaker #0

    Moi j'ai envie de citer, mais j'ai pas son nom, si j'ai son nom, Rémi Santerne. sur Instagram qui fait des belles photos du Havre photos, vidéos, drones et que j'adore regarder parce que j'aime ces panoramas.

  • Speaker #1

    Si le Havre était un animal ?

  • Speaker #2

    Déjà un animal marin pour moi.

  • Speaker #0

    Une salamandre ?

  • Speaker #1

    Voilà, évidemment, ce que tout le monde me dit.

  • Speaker #2

    Non mais j'aurais vu plus un cachalot ou une grosse baleine. Je sais pas, ça me fait penser au gros bateau.

  • Speaker #1

    Ok, t'as bien fait d'expliquer. Ça fait bizarre. C'était important. Bon voilà, merci pour ce petit jeu. On repart sur les questions traditionnelles. On va parler bien entendu de Campus, qui occupe maintenant une grande partie de vos journées. Je l'ai dit en intro de cet épisode, vous avez créé Campus Coach, cette application de coaching personnalisé. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Moi, le cheminement, je disais que tout a été logique. C'est qu'on est parti d'un blog où je répondais à des questions que je pouvais me poser, que les gens pouvaient se poser. Je l'ai fait en vidéo ensuite. Mais à chaque fois, tu réponds à une question, un sujet. Mais il y avait toujours une question fondamentale qui revenait derrière. C'est oui, mais comment je m'entraîne ? Comment j'applique ça à l'échelle de mon entraînement au global ? Ça, tu ne peux pas répondre avec une vidéo, un article. Donc, 2018... On réfléchit à ça, on crée un plan d'entraînement, des plans d'entraînement en PDF, donc fixe à l'époque, avec une newsletter qui chaque semaine amenait des conseils contextualisés pour préparer le marathon de Paris de cette année-là.

  • Speaker #1

    Tu les envoyais à la demande ces PDF ? Tu les vendais déjà ?

  • Speaker #0

    Non, c'était gratuit. C'était le PDF est dispo, inscrivez-vous à la newsletter si vous voulez recevoir les conseils contextualisés semaine par semaine pour préparer ce marathon de Paris. On a 5000 personnes qui ont suivi ce programme-là.

  • Speaker #1

    Énorme, déjà.

  • Speaker #0

    Donc déjà, c'était cool. On a eu des super retours. À la fin, on a fait un petit questionnaire pour comprendre comment ça s'était passé. Est-ce qu'ils avaient aimé ça ? C'était oui. On avait aussi posé, je pense, la question à l'époque de est-ce que vous seriez prêt à payer un produit autour de ça ? Avec l'entraînement, les conseils, une communauté. C'est déjà quand même assez proche de ce qu'on a fait derrière. Et les réponses étaient tellement bonnes qu'on s'est dit, on va creuser le sujet et voir qu'est-ce qu'on peut faire autour de ça.

  • Speaker #1

    Et ça, c'était en 2019 ?

  • Speaker #0

    2018.

  • Speaker #2

    Je pense que j'aurais dit 2019.

  • Speaker #0

    Moi aussi, mais en fait, j'ai vérifié, c'est 2018. Et le cheminement nous a pris en gros une année ensuite pour arriver à rencontrer les bonnes personnes et à mettre ça en place derrière.

  • Speaker #1

    C'est à ce moment-là aussi que vous décidez tous les deux de quitter vos jobs respectifs ?

  • Speaker #0

    C'est un peu plus...

  • Speaker #2

    C'était 2017.

  • Speaker #1

    2017. Il existe d'autres applications de coaching aujourd'hui. Quel était le paysage à l'époque sur les applications de coaching personnalisées ?

  • Speaker #2

    Il n'y en avait quasiment pas ou en tout cas on ne les connaissait pas. Pour nous on s'est dit c'est un océan bleu comme on dit en marketing. Il n'y a pas de marché encore. Il y a un marché potentiel mais il n'y a pas d'acteur dessus donc c'est une opportunité de se positionner. En creusant petit à petit, on s'est rendu compte qu'il y en avait un autre. Mais bon, deux sur un marché où il y a des millions de coureurs, c'est rien. Donc, c'était une grosse, grosse opportunité.

  • Speaker #1

    À cette époque-là, vous vous lancez à corps perdu. Vous êtes convaincu que ça peut marcher, que c'est quelque chose qui peut intéresser votre communauté ?

  • Speaker #0

    Je me lance toujours à corps perdu dans un projet. Dans tous les cas, il n'y a pas d'autre mode. Mais c'est surtout qu'on a rencontré les bonnes personnes. On est quatre cofondateurs. Elodie, parce qu'elle rencontre beaucoup de monde et c'est elle qui amène souvent les bonnes personnes dont j'ai besoin pour faire avancer le project.

  • Speaker #2

    La connectrice.

  • Speaker #0

    Exactement. Elle rencontre Jonathan, qui est un studio de développement web, très aligné avec le fait de transformer une idée en un produit. Et on fait des petits projets annexes ensemble autour de Running Addict. On voit que le courant passe et quand je lui parle de ce projet-là, même s'il n'est pas coureur, ça l'intéresse quand même de comprendre. Et dans le même temps, j'écris à Tristan, qui avait déjà une chaîne YouTube qui s'appelle Iron Human, où je voyais que ça m'intéressait. La manière dont il parlait, dont il exprimait les choses, c'était cohérent avec ma vision. Et je lui ai juste dit, je vais lancer un projet, est-ce que ça t'intéresse d'en parler ? Et une heure de call, et ok, c'est bon, c'est parti. Pas ce qu'on recommande à faire en général quand on s'associe dans un projet. d'étudier un peu plus avec qui on s'associe, mais nous, on s'est lancé en mode... On a un bon feeling, allons-y.

  • Speaker #1

    Et puis tu avais raison, parce que vous êtes toujours ensemble aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    À cette époque-là, vous créez cette boîte Campus Coach. J'imagine que c'est la première boîte que vous créez.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Le fait de passer de salarié à entrepreneur et chef d'entreprise, est-ce que c'était quelque chose que vous aviez potentiellement envisagé avant ? Oui. quelle manière vous avez vu cette montagne, c'est souvent une montagne quand même à gravir, de devenir entrepreneur ?

  • Speaker #2

    Déjà, je voudrais dire qu'on n'est pas passé de salarié à entrepreneur, on est passé par une phase un peu, en tout cas, où j'étais freelance. Parce que je pense que je me suis mis vraiment à mon compte, enfin, pas à mon compte, c'est pas ça que je veux dire, je me suis mise vraiment 100% sur campus, peut-être en 2021. Donc j'ai quand même eu une phase où on voit une phase de transition. Mais après, moi, personnellement, je n'ai jamais choisi de devenir chef d'entreprise ou tout ça. Moi, j'étais graphiste et puis ça m'allait très bien. Mais après, je pense qu'on ne la voit pas tout de suite. La montagne, c'est petit à petit. Au début, on est quatre. En plus, c'était le Covid. Donc, clairement, on est quatre et on reste trois, quatre. Et puis après, en 2021, on se dit, ah, ce serait peut-être bien quand même que j'ai quelqu'un qui m'aide pour la communication et tout. Donc, on embauche une première personne. Donc, finalement, c'est... Petit à petit, c'est un peu le homard qu'on met dans la casserole et puis ça chauffe et tu ne te rends pas vraiment compte que c'est en train de prendre.

  • Speaker #1

    C'est une très belle métaphore.

  • Speaker #0

    Non mais c'est vrai, mais ce côté que je trouve intéressant, c'est justement le côté néo-entrepreneur où en fait, tu ne te poses pas de questions parce que tu ne sais pas ce qui va t'arriver. Il ne vaut mieux pas qu'on le sache. Là, si on devait relancer une entreprise aujourd'hui...

  • Speaker #1

    On ne ferait pas pareil.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas qu'on ne ferait pas pareil, c'est qu'on se poserait la question à deux fois si on dirait. Est-ce qu'on veut vraiment y retourner ? Parce qu'en fait, là, cinq ans après, les gens disent que l'entrepreneuriat, c'est dur. Le but, ce n'est pas de véhiculer le « c'est dur » , c'est juste que tu t'en rends compte au fur et à mesure qu'il faut avoir 45 casquettes différentes. Au début, il faut tout faire parce qu'il n'y a personne d'autre. Et après, quand il y a du monde, il faut gérer ces gens-là et réussir à coordonner le tout. Et ce n'est pas simple. mais en même temps passionnant. Il faut être passionné par ce qu'on fait, et si on a ça, on va trouver le chemin intéressant, mais pour autant, on dit souvent qu'une année sur campus, on a l'impression qu'il s'en est passé trois par rapport à la vie normale, mais c'est enrichissant.

  • Speaker #1

    Il s'est passé tellement de choses. On va revenir un peu à ce que vous disiez tout à l'heure, avec le modèle que vous appliquez aujourd'hui à campus, vous n'avez pas de bureau. Vous êtes tous les deux au Havre, mais tous vos collaborateurs sont un peu éparpillés déjà dans toute la France. Il y en a même certains au Québec aussi. Tu parlais tout à l'heure du modèle un peu américain, nord-américain. Ça, ce que vous faites aujourd'hui, c'est clairement issu de votre expérience là-bas.

  • Speaker #0

    Sûrement, oui. On s'en rend compte parfois, mais je pense que Jonathan est aussi actuellement au Canada. Donc on a développé ce côté. ouvert avec les gens et flexible là-bas. Et le modèle 100% à distance s'est développé à cause de la période Covid, parce qu'à l'époque il n'y avait pas le choix. Et puis en plus, c'était un peu la mode de se dire peut-être que c'est ça le futur. Je ne dirais pas que ça c'est nord-américain parce qu'il y a beaucoup de grosses boîtes nord-américaines qui sont revenues à 100% plus de télétravail ou quasiment plus. Mais... Nous, on s'est développé dans ce modèle-là, on a commencé à travailler avec des gens au Québec, en Espagne, en France, en Norvège. Et du coup, ce modèle-là s'est fait et on ne peut plus en sortir entre guillemets aujourd'hui, mais c'est une bonne chose parce que ça a plein d'avantages. Oui, ça a des inconvénients, mais si on l'utilise bien, ça a plein d'avantages qui permettent de dire, si la personne la plus experte du sujet que tu as besoin, elle est en Norvège, Ah mince, mon bureau, il est à Paris ou au Havre. Tu ne peux pas travailler avec si tu n'as pas ce côté. Et tu ne peux pas travailler avec quelqu'un, dire OK, juste lui, il va être en télétravail. Non, parce que si tout ton modèle est basé sur du physique, ça ne marchera pas. L'hybride est compliqué. Donc nous, on est 100% télétravail. On a créé notre bureau virtuel. En fait, on a un Discord où il y a des salles de réunion. Et on a essayé de recréer le maximum de choses pour reproduire. les éléments indispensables d'une entreprise en virtuel.

  • Speaker #2

    On fait un gros séminaire par an pour que tout le monde se rencontre. Et on essaie de mettre en place aussi des séminaires inter-équipe pour qu'il y ait un peu de physique quand même. On est humain, on a besoin aussi de se voir en... Des fois, ça amène aussi l'intelligence collective de se voir en réel. Il y a des choses qui popent plus facilement.

  • Speaker #1

    Combien vous avez de collaborateurs aujourd'hui ?

  • Speaker #2

    Une cinquantaine.

  • Speaker #1

    C'est énorme. L'entreprise a 6 ans. 5 ans. 5 ans, ça montre la progression que vous avez eue. Est-ce que vous pensez aussi que le fait que vos collaborateurs sont tous en full remote, que c'est quelque chose qui attire justement à venir vous rejoindre ?

  • Speaker #2

    Moi, je pense que ça attire et ça nous aide à avoir des personnes qui... ont la même philosophie que nous d'entreprise, d'entrepreneuriat. Il n'y a pas tout le monde qui veut travailler de chez soi. Il y a une petite fibre un peu entrepreneuriale dans les gens qu'on recrute. C'est des gens qui veulent prendre part à un projet. C'est des gens aussi potentiellement qui s'ennuyaient dans leur travail. Par exemple, je pense à une collaboratrice qui est ingénieure machine learning, sans la citer, elle se reconnaît pas. Merci à elle d'écouter le podcast. Mais voilà, elle travaillait dans un autre domaine. Et elle s'est dit, mais moi, ma passion, c'est la course. En fait, j'ai des compétences que je pourrais mettre dans cette passion-là. Donc voilà, du coup, elle est venue avec nous au début 5 heures semaine. Et puis finalement, elle a fini par nous rejoindre complètement parce que finalement, elle vibrait vraiment pour ça. Donc c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #1

    Ce sont des collaborateurs qui vous ressemblent ? Oui. J'ai l'impression. Oui. C'est important pour vous ? Enfin... inconsciemment peut-être.

  • Speaker #0

    En fait, plus on avance, plus on se rend compte que c'est important. Je prends un exemple. À un moment, on disait pratiquer la course à pied est un plus. Plus ça avance, plus on dit non, on veut des pratiquants de course à pied parce que ça simplifie tellement les choses. On travaille tous autour d'une passion commune. Et en fait, cet élément-là est l'élément le plus moteur de tous. Tu sais pourquoi tu fais les choses, ça te drive. En fait, le reste avance tout seul. Après, tu parlais du télétravail. Tout le monde n'est pas fait pour. On a très peu d'expériences où ça s'est mal passé. Parce qu'en fait, justement, ce côté en entretien, sentir que la personne vibre pour le truc, ça, ça va passer au-dessus de tout le reste. Et après, on essaye de s'adapter au mieux pour que les équipes soient homogènes et que ça fonctionne. Mais jusque-là, on n'a pas eu vraiment de problème avec ça.

  • Speaker #1

    Campus Coach et Je vais pas mâcher mes mots est un succès. Est-ce que vous êtes les premiers surpris de ce succès ?

  • Speaker #2

    On est toujours surpris de se dire « Waouh, ça part vite et il y a une belle croissance » . Mais après, je pense qu'on essaye de faire les choses bien. C'est un bon retour, on va dire, de notre travail. Et aussi, on a fait un peu les choses à l'envers par rapport à d'autres entreprises où on avait déjà une notoriété de par Nico et Tristan, ce qui nous a aussi aidé à ce que ce soit un succès plus rapide, on va dire.

  • Speaker #0

    Après, la notion de succès, c'est pas... Enfin, tout est toujours relatif. Et tu parlais de 12 millions de personnes qui disent courir en France. Bah, moi, tant qu'on est... Non, mais en fait, c'est ce côté optimisation. Je me dis, c'est bien ce qu'on a fait aujourd'hui. Je suis très content. Mais en fait, on a tellement de choses encore qu'on peut faire que moi, je ne vis pas dans le passé et je suis toujours dans le futur. Et j'adore vivre comme ça, en fait. certains pourraient dire ouais mais du coup tu prends pas le temps de fêter les victoires, c'est pas que je non je suis content mais en fait je suis toujours dans oui mais bon maintenant on fait quoi dans un côté qui est fatigant parfois pour les autres mais en même temps c'est toujours dans le oui mais regardez il y a ça qui est ça si on travaille là dessus et qu'on arrive à améliorer la qualité des entraînements parce qu'on aura appris de tout ce qu'on a fait dans le passé et en fait c'est infini mais infini dans le sens positif du terme ...

  • Speaker #1

    effectivement comme vous le dites l'entreprise grandit prend de plus en plus d'ampleur vous êtes de plus en plus visible vous êtes partenaire de pas mal de courses ces temps-ci vous vous diversifiez aussi parce que vous avez recruté il n'y a pas très très longtemps un spécialiste du trail. Un certain Mathieu Blanchard Un certain Mathieu Blanchard énorme communauté aussi un des plus grands spécialistes du trail en France ... Déjà comment l'approche est arrivée et comment vous avez réussi à l'intégrer dans la Team Campus ?

  • Speaker #0

    Alors déjà on a un point commun, c'est qu'on a fait 10 ans au Québec sur la même période, on a le même âge, il est ingénieur. Bon je pense que tout ça déjà ça donne une base qui fait que...

  • Speaker #1

    C'est ton père jumeau.

  • Speaker #0

    C'est ça. Sauf que les qualités physiques ne sont pas les mêmes. Mais j'aimerais bien avoir appris cet aspect. Mais grosso modo, on s'est croisés pas mal sans se voir régulièrement au Québec. On a aussi pas mal d'autres connaissances communes, parce que le réseau autour de la course à pied n'est pas si grand que ça au Québec. Donc on se connaissait, on connaissait un peu. Et au final, l'année dernière... Lui s'est lancé en mode ok, 2023 je fais mon année à plein temps en tant qu'athlète de haut niveau parce que j'ai le potentiel pour. Et c'était une année qui a été difficile pour lui dans le sens où en fait athlète de haut niveau à plein temps, ça te laisse beaucoup de temps pour t'entraîner mais aussi beaucoup de temps pour être avec ta tête et tes pensées et te mettre la pression. Et en fait il s'est rendu compte à la fin de cette année que... il lui restait beaucoup de place pour faire autre chose, sans avoir un vrai job à plein temps, se dire, ok, j'ai envie de contribuer à quelque chose qui intellectuellement me challenge et me rend un équilibre entre ma pratique sportive. Et du coup, il cherchait un projet autour de sa passion, évidemment. Et du coup, on s'est croisés une ou deux fois à l'été 2023. On a couru ensemble. On a vu que le courant passait bien. On a échangé. Et puis après, ça a pris un bon six mois avant qu'on... qu'on acte quelque chose, mais au final, on a attendu en fait de se dire non, ça match vraiment, on sait ce qu'on veut faire ensemble. Et aujourd'hui, il passe deux jours par semaine avec nous pour développer les entraînements trail, développer les contenus autour du trail, la philosophie et vraiment essayer de nous amener le plus loin possible. Pas en ce moment, parce que là, il est actuellement au Yukon en train de faire une course dans le Grand Nord canadien.

  • Speaker #1

    On ne va pas tout faire.

  • Speaker #0

    Le reste du temps est avec nous.

  • Speaker #1

    C'était une demande de vos abonnés, de vos clients, d'avoir une partie spécifique sur le trail. Est-ce que tu ne pouvais peut-être pas donner, toi ?

  • Speaker #0

    Oui, on pouvait donner, mais pas aussi bien qu'avoir un expert. Et nous, quand on veut faire quelque chose, on veut faire du mieux possible. C'est pour ça que parfois, on peut être plus lent que d'autres à sortir certains aspects. on se dit non, on a un niveau de qualité qui est là, on fait pas en dessous et du coup pour faire ça, à l'interne on avait pas les bonnes personnes, donc en fait dans tous les cas on avait besoin de quelqu'un l'opportunité a fait que Mathieu était intéressé et ça... mais le trail s'est demandé depuis très longtemps, parce que si je prends le leader de notre communauté, enfin originelle sur campus, celui qui gère les groupes de course Johan, c'est un passionné de trail et on en a plein dans l'équipe qui pratique le trail donc en fait quand on leur a annoncé enfin littéralement au séminaire d'équipe l'année dernière, on l'a annoncé à tout le monde. On a amené Mathieu Blanchard dans la salle et là, ça a été le père Noël. Oui, le père Noël, exactement.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que ça va amener, cette arrivée de Mathieu Blanchard dans la Team Campus ?

  • Speaker #0

    Plein de choses. Moi, ce que j'aime, c'est que ça amène un côté qui me plaît, donc ingénieur dans les choses, méticuleux, qui sait comment faire les choses et qui veut les optimiser. Vraiment tout ce que j'aime à titre perso. gros biais évidemment, mais moi je suis très content de ça. Et en fait, Mathieu il amène plein de choses, c'est-à-dire le côté je connais le sport, je suis un fan de comprendre les choses, je le pratique à haut niveau depuis pas mal d'années, donc j'ai une connaissance aussi du terrain, j'ai un super réseau, vu qu'il s'intéresse à tout, le marketing et comment vendre les choses, ça l'intéresse aussi, donc en fait il s'implique dans tous ces aspects-là. Et la communauté, il trouve ça passionnant qu'on réussisse à avoir une communauté autour du sport donc on partage je pense toutes les valeurs ensemble et en fait ça c'est la base d'une bonne collab Je pense qu'en termes de,

  • Speaker #2

    si je parle en marque employeur, d'avoir des personnalités comme ça du monde de la course qui sont dans l'équipe, ça aide aussi on ne l'a pas encore vu mais ça peut aussi attirer d'autres profils intéressants à recruter parce qu'ils se disent ah ouais ils ont ... Ils embauchent les meilleurs, en gros. Donc, ça peut aussi aider à trouver d'autres talents. Exactement.

  • Speaker #1

    Nico, tu parlais de valeurs, des valeurs avec Mathieu que vous partagez. Quelles seraient les valeurs de Campus ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un mot qu'on aime bien utiliser en interne, que j'aime... pas trop voir utiliser ce que souvent c'est pour se mettre une valeur, se coller une étiquette. Moi, ce que j'aime voir sur Campus, c'est le côté bienveillant de la communauté. En fait, on est pour la performance, pour que les gens s'améliorent, mais on veut que ça soit dans le côté sain de la chose, qui reste en fait avec un côté positif. Typiquement, les gens qui sont surperformeurs ne vont pas être... ne vont pas se sentir à l'aise sur campus. Et c'est normal, parce que nous, ce qu'on vise, c'est d'aller accompagner les 95% de coureurs qui font ça pour s'améliorer, se sentir en forme, être dans l'équilibre performance-loisir. Il y a toujours un équilibre. Certains vont être à 80-20, d'autres à 50-50, mais on ne veut pas le 100% zéro. On veut des gens qui sont pour aller chercher le plaisir. Et ça, en fait, le critère commun qu'on a trouvé, c'est la bienveillance avec les autres. C'est-à-dire ? Ma pratique m'intéresse, mais en lien avec ce que font les autres, d'aller échanger et de s'améliorer tous ensemble.

  • Speaker #1

    La bienveillance, Elodie, quelle autre valeur tu verrais dans Campus ?

  • Speaker #2

    Je pense que l'autre valeur qu'on a, c'est vraiment notre côté expertise et qualité de ce qu'on veut faire. Comme disait tout à l'heure Nico, des fois, on tarde un peu à sortir des fonctionnalités ou des choses importantes de la plateforme. C'est parce qu'on veut toujours apporter le... enfin amener le mieux qu'on peut faire on veut pas apporter on veut pas amener des choses bon bah on sort ça et puis on améliorera plus tard on veut que les gens dès qu'ils quand ils arrivent sur la plateforme qui est une nouvelle fonctionnalité ils sont contents et ils disent ah ouais on a bien fait d'attendre parce

  • Speaker #0

    que c'est de niveau quoi donc c'est vrai que ouais je vais te donner un exemple on en fin de podcast ils nous écouteront pas toute façon ces gens là parce qu'ils n'arriveront pas jusqu'ici évidemment mais les négatifs n'arrivent pas à la fin des On s'est fait tacler deux trois fois sur le sujet pourquoi ils ont une aussi grosse équipe, ils sortent rien au final. Mais quand on sort des trucs, comme dirait Tristan, à chaque fois c'est des bangers. Le but c'est d'arriver avec, on a travaillé dans notre coin pendant longtemps, mais c'est parce que c'est ça. Je prends l'exemple de la préparation physique, on n'a pas dit tiens on vous envoie un pdf avec trois exercices. Non, on a fait de la préparation physique individualisée pour chaque profil de coureur. Pour se dire que... comment on fait pour réussir à proposer ça ? Ça n'existe pas. Bon, ça n'existe pas, il faut prendre un peu de temps pour se dire comment on le construit, c'est quoi les règles qu'on veut définir, filmer les 150 exercices et toutes les variantes qui vont avec pour que ça soit fait. Enfin, on fait vraiment les choses à fond. Et quand on veut faire le trail, avant de mettre en avant le trail à 100%, on se dit non, non, on travaille avec Mathieu depuis juin, on le sort en janvier et pendant six mois, on accepte de ne pas parler de Mathieu Blanchard. Les gens vont dire, ouais, Mathieu Blanchard, c'est du marketing. Si ça avait été du marketing, on vous l'aurait présenté dès le mois de juin et on aurait fait des caisses pendant tout le temps de travail. Nous, c'était plutôt, non, on veut le bon produit. Et du coup, on travaille dans notre coin. Et quand on vous parle de Mathieu, c'est parce qu'on est sur le point de sortir ça et que ça va être au niveau de qualité que nous, on accepte de sortir et que lui, il accepte parce qu'il a le même niveau d'exigence. Et dans tous les cas, on ne sort pas quelque chose si c'est pas... Si les gens ne vont pas se dire « Ah, c'est vraiment bien » . C'est ça notre critère, en fait.

  • Speaker #1

    La réponse au détracteur. Elodie, Nico, l'applicant puce, le blog, les podcasts, YouTube, vous occupez tout l'espace. Et tout ça, ça prend forcément beaucoup de temps. La question est simple. Des fois, ce n'est pas un peu trop pour vous.

  • Speaker #2

    En tant que couple, tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est toi qui l'as dit. En tant que couple, mais en tant qu'employé, en termes de charge de travail. Est-ce que vous n'êtes pas un peu surmené, surchargé ?

  • Speaker #2

    On a une règle à la maison, c'est qu'après 19h, on n'a plus le droit d'en parler.

  • Speaker #1

    Oh, d'accord, c'est une bonne règle.

  • Speaker #0

    C'est pas toujours facile à respecter, mais on essaye de se le rappeler l'un l'autre.

  • Speaker #2

    C'est ça, c'est difficile des fois, mais du coup ça nous permet quand même d'avoir des soirées où on parle d'autre chose que de campus, parce que c'est vrai que quand on travaille ensemble, qu'on vit ensemble, en plus notre bureau c'est notre appart, donc c'est vrai qu'on peut vite se sentir dépassé, donc on essaie cette règle-là. Mais après... En entreprise, c'est comme un bébé en fait. Donc tu y penses H24, sous la douche, quand tu cours, dans ton sommeil. Enfin voilà, le week-end, on y pense aussi. Donc forcément, c'est normal que ça prenne tout l'espace. Mais voilà, on essaye d'avoir des loisirs à côté.

  • Speaker #1

    Et c'est pas difficile justement après 19h ou le week-end. Voilà, il y en a un qui a une idée, il faut vite que j'en parle à l'autre, sinon je vais oublier.

  • Speaker #0

    C'est dur, mais en fait, c'est une règle qui est indispensable. Donc, on essaye de les poser, les idées, et on s'en parle. L'avantage, c'est que maintenant, en réalité, on travaille de moins en moins ensemble. Vu qu'on a une équipe plus large, chacun travaille avec des gens différents. On se partage des trucs, mais c'est moins grave si on ne se les partage pas qu'avant, où c'était quasiment du 1-1 et on était obligé de le faire. C'est presque plus simple aujourd'hui. Et du coup, sur l'aspect, je disais, est-ce que ce n'est pas difficile ? Oui. Mais moi, il y a eu un déclic quand on a commencé à travailler avec des gens, de se dire en fait, tu peux avoir autant d'idées que tu veux. Si tu arrives à mettre les bonnes personnes en face pour travailler dessus, elles sont gérables. Bon, jusqu'à un certain point. Mais là, aujourd'hui, chaque année, mon équilibre change et il est toujours plus complexe. Et en même temps, ça passe. Être sur campus. En fait, sur chaque projet, j'essaye d'être sur le minimum de temps qui permet d'avoir le maximum de résultats. Et du coup, en gros, sur une semaine, je fais entre 3 et 4 jours complets sur campus, plutôt 4 que 3. Et j'essaye d'avoir un jour dédié à Running Addict sur la production de contenu. Il faut que je sois à l'écran, donc ça, je ne peux pas le déléguer. Mais dans le même temps, j'ai des super personnes qui travaillent autour pour essayer de prendre tous les aspects que je ne peux plus gérer. Et en fait... déléguer quand tu as des personnes passionnées qui font avancer le truc, c'est hyper intéressant et ça te permet d'ouvrir de nouvelles voies. Cette année, je vais essayer de lancer le podcast en étant sur du une fois par semaine. Je pense que ça peut se faire. C'est un bon rythme. Oui, ça ne va pas être simple, mais en même temps, le challenge m'intéresse et je pense que tout ce que je fais contribue à Campus au sens large. Pour moi, c'est évident de dire « Ok, on essaye, on fait au mieux. Et s'il faut s'ajuster, on s'ajustera. » Mais je refuse de ne pas faire en me disant « Peut-être que ça fera trop. » Même si parfois, ça fait des erreurs. Autant essayer. Voilà.

  • Speaker #1

    Tu l'as dit tout à l'heure, tu n'aimes pas trop regarder dans le passé. Tu es plus quelqu'un qui a le regard tourné vers l'avenir. Je vais te demander quand même de regarder un peu dans le rétro, de vous poser à l'instant T, de regarder un peu en arrière. et de voir un peu tout ce que vous avez construit, à quel point vous êtes fiers, à quel point vous êtes heureux d'avoir construit ce que vous avez construit ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai un exemple très simple qui me rend fier, c'est hier, hier soir, je sors une vidéo sur j'arrête le marathon performance, parce que typiquement, il faut faire des choix quand même, à des moments où tu ne peux pas tout faire. Donc ça, je le mets de côté pour me dire ça ne passe plus avec les projets pros. Dans les 250 commentaires que j'ai eus, parce qu'il y en a eu énormément, j'ai 99% de gens qui sont en mode bienveillant, positif. Et ça, en fait, c'est le plus important. Oui, construire une grosse communauté, OK, mais la bonne communauté avec les gens qui ont le bon état d'esprit, moi, c'est ça qui m'intéresse, c'est de voir ça et de voir ceux avec qui j'ai collaboré, des Nassim Saïli, des Eric Flagg, qui viennent commenter et mettre un truc super gentil. Ça, c'est fierté extrême. C'est ça le plus important pour moi.

  • Speaker #1

    Et pour toi, Elodie ?

  • Speaker #2

    Je pense qu'on ne s'en rend pas forcément compte. Là, ça fait dix ans, on va dire, que Running Addict est sorti. Fierté, c'est vraiment d'en être là où on en est et d'avoir pris notre passion. Lui, c'est le running. Moi, c'est plus la cohésion. Comment on pourrait appeler ça ? Rassembler des gens autour de leur passion. Moi, c'est plus ça qui me passionne. La cohésion, mais vraiment que les gens passionnés puissent se réunir et se réunir. Et créer une communauté entre eux, c'est ce que j'avais fait aussi à Montréal autour de la photo. Tu faisais des balades photo. Oui, photo walk, exactement. D'ailleurs, ça existe toujours, mais c'est quelqu'un d'autre qui l'a repris. Mais voilà, moi, c'est ça qui me passionne le plus, c'est l'humain. Donc aussi d'avoir réussi en 10 ans à rassembler une aussi énorme communauté, et comme je disais, en plus bienveillante, par-dessus le marché. Et de pouvoir en vivre aujourd'hui, ça c'est vraiment une fierté. et de pouvoir continuer à mettre le graphisme aussi un peu dedans, c'est bien aussi.

  • Speaker #1

    On est au début de l'année 2025. Quels sont les objectifs ? Quels sont les projets pour l'année qui arrive ? En tout cas, ce que vous pouvez annoncer.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'objectif, il est de continuer sur la dynamique qu'on a. C'est-à-dire, on pourrait dire, ah, mais ce n'est pas un objectif ça, mais c'est tellement difficile. On a doublé notre taille d'équipe. en un an et on fonctionne toujours bien il y a toujours la même dynamique et ça on se rend compte à quel point c'est difficile et ça déjà si on arrive à le faire une année de plus avec le même rythme de croissance effrénée ça sera déjà une super réussite et en fait moi si je coche juste cette case là cette année ça m'ira très bien au delà de tous les projets qu'on a concrets je... J'aime le mode dans lequel on est maintenant. On travaille avec les gens, c'est efficace, c'est intéressant. Et je veux juste que ça, ça continue parce que c'est la partie où moi, en tout cas, je suis épanoui dans ce que je fais.

  • Speaker #1

    Les amis, on arrive à la fin de cet épisode. Il y a une question traditionnelle que je pose à tous mes invités qui passent derrière ce micro. Cette question, la voici. Vous pouvez répondre à tour de rôle et choisir le temps qu'il vous faudra pour répondre. Cette question, c'est pour vous, les amis. Le Havre, ça représente quoi ?

  • Speaker #0

    Moi, en deux mots, chez moi.

  • Speaker #1

    Élodie ?

  • Speaker #2

    Le Havre, je pense que moi, je l'ai un peu détesté quand on est adolescent. On dirait, c'est nul, le Havre, etc. Mais c'est vrai que finalement, on y est revenu. Je ne pensais pas y revenir. Et finalement, on est de retour. Donc, c'est vrai que c'est un beau mot de dire que on a Montréal et on a le Havre. Et en vrai, je suis assez fière de... Quand on me demande où je viens, à chaque fois, je suis fière de vendre le Havre. Donc, ouais, chez moi aussi.

  • Speaker #1

    Merci. Merci à tous les deux. Merci Nico, merci Élodie d'être venus derrière ce micro. Où est-ce qu'on peut vous retrouver ? Je le disais un peu partout, les amis. Campus Coach, forcément, si vous avez besoin de... si vous avez des objectifs de running, un 10K, un semi, un marathon, voilà.

  • Speaker #0

    Même de pratiquer sans objectif, juste pour courir.

  • Speaker #1

    Juste pour courir, voilà. Campus Coach est là. Vous pouvez retrouver Nico sur son blog, bien sûr, Nightdick. sur les podcasts également et aussi sur Youtube encore une fois les amis, merci à vous d'être passés dans le pot de yaourt un remerciement très spécial à la Normandie Web School aussi qui nous accueille aujourd'hui pour enregistrer cet épisode et quant à nous on se retrouve très rapidement dans un nouvel épisode dans le pot de yaourt, ciao !

  • Speaker #2

    Salut !

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation des invités

    00:00

  • Discussion sur le phénomène du running en France

    01:39

  • Les débuts de Nicolas et Élodie dans le running

    03:37

  • Lancement de Campus Coach et son évolution

    11:00

  • Les valeurs de Campus Coach et la communauté autour de la course

    16:50

  • Conclusion et réflexions sur l'avenir et le Havre

    01:01:50

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