- Speaker #0
Vous écoutez Dans la coulisse de, le podcast qui explore les histoires inspirantes de professionnels et d'amateurs passionnés de couture. Chaque épisode est une interview d'une personne de ce milieu qui partage ses techniques, ses tendances et ses histoires fascinantes. Je suis Mireille de athénaphrodite.com. Aujourd'hui, c'est la coulisse de Carole Rampinetta et donc je reçois Carole, une jeune femme pétillante et passionnée du tissu. Carole est une jeune entrepreneur, styliste, modéliste de formation et entre autres, designer textile. J'ai eu l'immense plaisir de discuter avec elle en juin dernier et voici l'essentiel de notre échange. Qu'est-ce qui t'a poussé à te lancer dans l'entrepreneuriat et à créer ta propre marque de textile, de papeterie et foulard ?
- Speaker #1
Je me suis lancée à mon compte parce que je n'arrivais pas à trouver de travail. J'ai fait une école de mode et j'ai ensuite fait aussi une école de théâtre. Donc pendant un temps j'étais... sur scène et en coulisses puisque j'avais fait une spécialisation costume de scène. Donc pendant environ un an, j'ai été comédienne, mais j'ai rencontré l'amour. Il rentrait du travail à 18h, je partais travailler. Il était un week-end le vendredi soir, je partais travailler. Donc pour avoir un travail qui était compatible avec celui de mon compagnon à l'époque, on n'était pas mariés, mais donc de mon mari maintenant, j'ai essayé de trouver un travail en tant que styliste il y a des horaires plus de bureaux et donc j'ai cherché j'avais le cv entre guillemets parfait c'est à dire j'avais les j'avais des expériences j'avais fait des stages je sortais majeur de promo enfin j'avais le profil scolaire était était bien quoi et j'ai fait plusieurs entretiens et à chaque fois on m'a dit la même chose votre cv est parfait votre profil est parfait mais on cherche quelqu'un qui a plus d'expérience Comment avoir de l'expérience si personne ne nous en donne ? C'est difficile. La question que beaucoup de jeunes, je pense, se posent quand ils sortent d'école. Donc, je me suis dit, je vais me faire ma propre expérience et je vais lancer mon entreprise. Donc, à l'époque, j'avais fait une formation avec la BGE, c'est Boutique Gestion Entreprendre, il me semble. Et à l'époque, c'était couplé avec Pôle Emploi. Donc, j'ai créé Carole Rampinetta en 2017 pour avoir... ce ticket de J'ai l'expérience.
- Speaker #0
Donc, oui, ça, c'était le laisser passer, finalement.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Pour avoir de la crédibilité. Tout à fait. Donc, tu as créé Carole Rampinetta en 2017. Tu as tout de suite démarré ton activité.
- Speaker #1
J'ai lancé Carole Rampinetta en 2017. Au début, c'était uniquement axé sur les mariages. Je ne vendais pas du tout de tissus comme je peux le vendre maintenant. Les futurs mariés me contactaient. Je dessinais toute la papeterie, le faire-part. et de là découlait un motif que je faisais imprimer en toute petite quantité et ça permettait de créer, de confectionner les tenues des enfants d'honneur, etc. pour qu'il y ait vraiment un fil rouge sur tout le mariage. Donc j'ai vraiment créé Carol Rampinetta au départ juste pour ça. Ça a très bien démarré. En six mois, j'avais quand même plusieurs mariages donc c'était très chouette. Mais en même temps, je rencontre une personne qui me propose un emploi salarié styliste, le Graal, ce que je cherchais, un CDI à Angers. Donc, j'ai pris mes petites valises et je suis arrivée à Angers. Et pendant trois ans, j'ai été salariée dans le vêtement d'image, c'est-à-dire le vêtement pour les professionnels qui communiquent leur métier par leur vêtement. Par exemple, on était leader sur les parcs de loisirs en France. Donc, on ne faisait pas du tout les costumes de scène, mais on faisait toute la partie staff, les polos, etc. Donc, voilà, pendant trois ans, j'étais vraiment à plein temps sur mon entreprise salariée en tant que styliste responsable de collection. Et donc, j'ai laissé de côté Carole Rampinta.
- Speaker #0
Tu vois, je n'imaginais pas forcément des stylistes pour un parc d'activités, par exemple, tu vois. Super intéressant.
- Speaker #1
Si, en fait, tous les métiers qui doivent avoir un habit, un vêtement, pour communiquer sur leur métier, ça s'appelle du vêtement d'image. Donc, ça va aux uniformes d'hôtesse de l'air, aux personnes qui travaillent dans les parcs, donc tout le staff. Même, ça peut être des chaînes de restaurant. Souvent, ils ont des tabliers, des brigades de cuisine, etc. Où du coup, il faut avoir le logo de l'hôtel, le logo du restaurant. Donc voilà, en fait, il y a énormément de choses à faire dans le vêtement d'image. C'est très, très chouette.
- Speaker #0
Donc, si je l'ai bien compris, pendant trois ans Tu as eu cette activité de salarié et donc tu as vraiment débuté tout ce qui est textile en 2020, c'est ça ? Qu'est-ce qui a fait que tu... que tu aies démarré cela ?
- Speaker #1
Alors, je suis restée styliste du coup dans cette entreprise pendant trois ans. Les uniformes, le vêtement d'image, c'est super chouette. Il y a énormément de choses à faire. Mais pour l'instant, ça reste quand même des coupes qui ne sont pas très innovantes. C'est du polo, c'est de l'uniforme, c'est du tailleur. Et c'est aussi des couleurs qui sont très énormes. Il y a beaucoup de chartes graphiques dans ce milieu-là. C'est souvent du bleu marine, du rouge, du blanc, du gris, parfois quelques petites touches de couleurs si ce sont des parcs de loisirs. Mais voilà, je sortais de costumes de scène où c'était vraiment pop, pop, pop dans les couleurs. Je dessine depuis que je suis toute petite. Je suis vraiment attirée par les couleurs, tout ce qui est très, très coloré, matière. Donc voilà, j'avais besoin de revenir à mes premiers amours, de retrouver cette envie créative. Et je pense que dans ce métier-là, qui est très chouette, mais moi, je commençais à m'éteindre un petit peu au niveau de ma créativité. Et en plus, l'arrivée de ma fille, donc l'univers de l'enfant, c'est quelque chose qui est super chouette parce que là, on peut se permettre plein de couleurs, tout ça. Donc voilà, il y a eu tout ce chamboulement, le Covid, le fait de vouloir revenir à mon entreprise, me dire que c'était peut-être un ticket pour avoir un emploi salarié, mais au final, c'était quand même cool. Donc voilà, avec tout ça, je me suis dit, ça y est, Je vais reprendre mon envol et je vais me remettre à mon compte. Et donc là, on était en 2021.
- Speaker #0
Donc, tu as dit que quand tu étais petite, tu dessinais déjà. C'est quoi ta formation, ta formation initiale au niveau du dessin ? Comment tu t'es formée ?
- Speaker #1
Je pense que mes parents pourraient dire que j'ai dessiné avant de parler. Maman m'a avoué qu'elle avait dû changer une tapisserie d'une location puisque j'avais mal écrit, enfin dessiné sur les murs, bref. Voilà, donc je dessine depuis que je suis toute petite. J'ai vraiment les mains dans la couleur depuis que je suis toute petite. petite le plus beau cadeau de ma vie reste et restera cette palette énorme de couleurs reçues pour mes six ans de ma grand-mère en plus on habitait aussi à la campagne je ne suis pas campagnarde du tout du coup je me suis vraiment mise à dessiner et à développer cet attrait pour le dessin qui était déjà très très fort voilà j'ai énormément dessiné depuis que je suis toute petite et j'ai fait mes études j'ai fait ma scolarité j'étais très bonne à l'école J'ai fait un bac général scientifique. J'aimais aussi tout ce qui était logique, j'étais très bricoleuse. Donc le métier d'ingénieur m'intéressait beaucoup. Et arrivé en terminale, je visite des écoles d'ingénieurs. Et petite dépression, je pense, ce n'est pas du tout fait pour moi. Je ne me reconnais pas du tout dans ces études-là. J'avais une énorme envie d'apprendre à coudre depuis le collège. Je pense que j'ai fait une petite frayeur à mes parents à ce moment-là. Parce qu'ils se disaient, mais Carole, normalement, elle est joyeuse. Et donc, je me suis dit, on va quand même visiter des écoles plus d'art, puisque je dessine depuis que je suis toute petite, puisqu'il y avait une idée quand même dans ma tête de costume de scène, de styliste qui était là. Et je pense que je n'osais pas la dire, puisque j'avais le profil scolaire parfait pour des hautes études. Et donc, on visite des écoles d'art. Et la révélation, c'est là qu'il faut envoyer Carole. Donc, j'ai fait une école d'art à Nantes, une prépa en arts appliqués. Et ensuite, je me suis spécialisée dans la mode et dans le costume de scène.
- Speaker #0
Tes parents t'ont soutenue dans la recherche du métier ou en tout cas du domaine qui t'intéressait ? J'ai l'impression en tout cas qu'ils t'ont soutenue et ils ne sont pas restés sur le fait que tu avais un niveau excellent et qu'il fallait que tu fasses des grandes études dans science, par exemple. Et ça, c'est super important. En tout cas, c'est ce qui se dégage. de ce que tu viens de me dire ?
- Speaker #1
Complètement, j'ai toujours eu le soutien de mes parents dans tous les choix. Alors, est-ce que le fait d'être la dernière d'une fratrie de trois, ça aide aussi ? Les grands sont passés avant et donc du coup, ils ont facilité le chemin, peut-être. Les maths, ce n'était plus possible. J'étais bonne, mais ça ne m'intéressait plus. Et j'ai fait art plastique du coup en… en terminale pour le bac et là je me suis éclatée. Je pense qu'ils ont vu que vraiment l'endroit où je m'épanouissais le plus, de toute façon c'était ça et à mon avis ils le savaient dès le départ. Donc oui, quand on a visité tous les trois, mes deux parents et moi, les écoles d'art, ils se sont dit « oui en fait c'est évident, donc forcément on te pousse » et forcément ils étaient même plutôt fiers parce qu'ils voyaient leur fille complètement s'épanouir dans ces études-là. Donc oui, c'est sûr que j'ai eu un soutien. inconditionnel de mes parents donc j'ai énormément de chance là-dessus. Je le sais puisque je sais que ce sont des études qui font peur où forcément on se dit quels sont les débouchés derrière, c'est pas des métiers classiques mais il faut y croire et c'est sûr que si on a le soutien de ses parents c'est quand même beaucoup plus facile.
- Speaker #0
C'est bien qu'ils aient voulu t'encourager dans ton éponissement en tout cas.
- Speaker #1
Et en plus, ils sont très contents maintenant, puisque je couds pour eux. Donc voilà, ils ont leur truc sur mesure. Donc ils sont très contents.
- Speaker #0
Et bien voilà, tu les remercies à ta façon. Comment tu as appris à transposer tes dessins sur du tissu ?
- Speaker #1
J'ai fait une école de mode, je suis sortie de là, j'avais la casquette de styliste modéliste. Mais pendant les études, on a eu quelques cours sur les logiciels, notamment Illustrator et Photoshop, où on nous a appris à dessiner un motif et à surtout créer un fichier de mise au raccord, donc d'avoir un fichier qui puisse se répéter à l'infini, aussi bien horizontalement que verticalement. Et donc à partir de là, moi ça m'a vraiment intéressée, mais je n'ai pas une formation. De designer textile dans le sens où oui, je fais du design textile, je crée des imprimés pour des surfaces, donc ça peut être du textile, mais aussi bien de la papeterie, du papier peint, de la vaisselle, on met en imprimé. Mais je n'ai pas par contre la formation que certains peuvent avoir quand ils font une spécialité là-dedans, de tissage, de jacquard, où là c'est une manière complètement différente de voir le produit. Beaucoup de designers textiles qui sont dans le print, donc dans l'imprimé. Ce sont uniquement des graphistes à la base ou des illustrateurs. Je me ressens plus illustratrice de motifs, puisque je ne travaille pas du tout la partie jacquard, tissage, que là, des vrais designers textiles ont comme bagage et peuvent savoir faire. Donc, j'ai appris à l'école à faire ce raccord-là, enfin, créer ces fichiers-là. Et après, c'est vraiment un autodidacte où à force de faire, de faire, refaire, refaire, refaire, on apprend, on se plante, on se trompe. Et puis en fait, des fois ça marche et c'est cool.
- Speaker #0
Donc il y a des bases que tu as apprises en école de mode. Et après tu t'es formée sur le tas avec l'expérience. Maintenant, ça roule.
- Speaker #1
Tout à fait. Maintenant je sais faire. Mais après on en apprend tous les jours.
- Speaker #0
Et c'est ça qui est bien finalement.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous parler un peu plus de ta marque Carole Rampinetta ? Qu'est-ce que tu proposes ?
- Speaker #1
Carole Rampinetta, c'est une marque... éponyme, c'est-à-dire que c'est mon nom et mon prénom. Enfin, c'est mon prénom, mais c'est mon nom de jeune fille un petit peu modifié. Et je l'ai vraiment vu comme un peu un atelier où je peux mettre toutes mes créations. Et justement, j'adore l'idée de créer un motif, de créer un dessin, et qu'ensuite, on puisse le faire imprimer sur plein de surfaces différentes. Et donc, sur carolorempineta.fr, on peut retrouver des motifs qui sont imprimés sur du textile, sur différentes matières. Donc pour en citer quelques unes, il y a du jersey de coton, de la gabardine, j'ai des tissus techniques aussi, plus pour du maillot de bain. J'ai un petit peu de papeterie, carnet de notes, cartes, des affiches. Ce que j'aime énormément en papeterie, c'est tous les faire-parts de mariage. Donc ça, c'est pas tellement présent sur le site internet, c'est vraiment plus en devis personnalisés, plus en sur-mesure, où là je dessine vraiment pour les futurs mariés toute une gamme de papeterie, à leur image, pour leur grand jour. Et ensuite, en produits finis, il y a les foulards, quelques pareos et des bandanas pour enfants. Le tissu à l'état brut, c'est vraiment pour coudre derrière. Et j'ai quand même pas mal de clients qui aiment bien ce que je dessine et ce que je propose, mais qui ne cousent pas forcément. Donc, c'est pour ça que l'idée, c'est d'avoir des produits finis pour aussi toucher cette clientèle-là. Et donc, normalement, il va y avoir d'autres surprises et d'autres produits qui vont arriver. J'espère avant la fin de l'année.
- Speaker #0
En tant que passionnée du théâtre et des arts scéniques, comment ces domaines se reflètent-ils dans tes créations de motifs ?
- Speaker #1
Effectivement, autre passion que le dessin, le théâtre. Je pense que c'est ce qui m'a sauvée du collège, puisque j'étais harcelée au collège. Du coup, le théâtre m'a énormément aidée pour ça. Et donc voilà, énorme passion. Effectivement, il y avait le côté ingénieur, comme je le disais tout à l'heure, qui me plaisait, mais il y avait tout le côté art, notamment styliste, dessin. et aussi comédienne. C'est pour ça qu'à la fin de mes études de mode, j'ai quand même fait une année de théâtre pour concrétiser vraiment ce projet-là. Donc forcément, je pense que ça se ressent dans mes motifs puisque je dessine des choses qui sont plutôt joyeuses. Et surtout, au final, mon papier, c'est un petit peu mon théâtre à moi, c'est ma scène à moi. Quand on veut vraiment être à fond dans le théâtre, si on est dans une troupe, etc., ça prend énormément de temps. Donc voilà, j'attends que Clémentine grandisse. pour pouvoir revenir ensuite à cet amour-là. Donc du coup, je me dis que mon papier où je dessine, c'est un petit peu ma scène, et donc où je peux expérimenter plein de choses avec les couleurs, créer des personnages, des histoires, qui au final, pour moi, sont... sont sortis de ma tête, mais après le fait de donner le tissu, de donner les illustrations à d'autres personnes qui, elles, vont créer des choses, en fait, je passe une histoire et ça devient une autre histoire et je trouve ça génial. Donc peut-être que le théâtre reste là-dedans, à ce niveau-là, dans la passation d'histoire, on va dire.
- Speaker #0
Et voir ce que les gens ont fait, ont réalisé, ont confectionné avec l'idée que toi tu avais au départ. Tu dois avoir des surprises, même des fois je pense des choses auxquelles tu ne pensais pas du tout, des transformations en tout cas.
- Speaker #1
Alors oui, complètement. Des fois, je suis hyper surprise. Il y a des personnes qui vont rebroder un de mes motifs sur leurs vêtements. J'ai eu ça plusieurs fois. Et c'est surtout, pour moi, c'est Paris-Gagné, c'est notamment sur les salons que je peux faire, où du coup on voit tous mes tissus, toutes les couleurs, l'explosion de couleurs que peuvent avoir mes tissus. Et de voir juste l'œil, le regard des personnes qui arrivent devant mon stand en disant « Oh là là, c'est coloré ! » J'ai l'impression de me revoir. Moi, quand je suis devant un spectacle de cirque, du cirque du soleil par exemple, donc cet éclat de lumière dans leur regard quand ils regardent mes tissus, pour moi, c'est tout gagné. Donc c'est trop chouette.
- Speaker #0
C'est à te rendre fière aussi. Et qu'est-ce qui nourrit constamment ta créativité ? pour créer tous ces motifs ?
- Speaker #1
Très souvent, en fait, je vais avoir des couleurs que j'ai envie de travailler. Donc majoritairement, il y a toujours du bleu. Donc le bleu qui a des nuances incroyables et complètement différentes. Et donc grâce à ça, on peut exprimer plein plein de choses avec juste une seule couleur, ce que je trouve trop top. Et donc souvent, la base, on va dire, c'est le bleu et j'adore le... le mêler à d'autres couleurs. Donc, par exemple, je ne sais pas, je vais me réveiller un matin et je vais avoir envie de dessiner un truc en bleu et rose. Je ne sais pas pourquoi, mais voilà, c'est vraiment la couleur qu'ils m'appellent, des gammes colorées. Et ensuite, à partir de là, je vais me dire, tiens, cette gamme couleur, elle pourrait trop être adéquate avec ce folklore de ce pays-là. Je me nourris énormément des folklores des différents pays, parce que je trouve. Je pense que c'est l'amour avec le costume, un petit peu de scène aussi qui revient. Ça peut être aussi une chanson avec des paroles qui vont m'interpeller. Et du coup, je vais avoir envie de créer ce petit théâtre, ce petit spectacle et de dessiner aussi des choses qui sortent de l'ordinaire. Par exemple, j'adore dessiner des animaux, mais qui ne sont pas dans leur coloris à l'état naturel. Par exemple, l'exemple typique, j'ai un motif avec des tigres roses, donc ils sont roses et rayés bleus. Et voilà, j'adore ça. Donc je dirais que le point de départ, c'est vraiment la couleur. Et ensuite, c'est tout ce que je peux voir, tout ce que je peux chercher. Tous les animaux, je trouve qu'il y a énormément de choses à faire dans la faune et même la flore, toutes les fleurs, les plants. Ou des scènes aussi. des petits plongeurs, ça peut être trop chouette à dessiner. Donc je me nourris un petit peu de tout ce qui m'entoure et surtout je pense que c'est la couleur qui va m'amener à aller chercher des inspirations.
- Speaker #0
Et tu parlais justement du folklore de certains pays. Tu as beaucoup voyagé pour pouvoir dessiner tout ça ?
- Speaker #1
Je ne pense pas que j'ai énormément voyagé, contrairement à d'autres personnes. Par contre, pour moi c'est une énorme chance, c'est que je suis née au Maroc. mes deux parents, pas de parents marocains, de parents français. Du côté de mon père, ils sont pieds noirs, donc je crois que toute la famille de mon papa est au Maroc depuis les années 1800 à peu près. Une partie du côté de ma maman aussi. Donc je suis née là-bas, puisque mes parents étaient revenus travailler au Maroc, et donc je suis née pendant ce temps-là. Donc voilà, le Maroc déjà est une énorme source d'inspiration pour moi, puisqu'il me ramène plein de souvenirs. notamment leur vaisselle colorée que je pense que je pourrais ne pas m'arrêter de regarder. Et ensuite, j'ai fait quelques voyages. Alors c'est vrai que j'ai fait quand même pas mal de voyages avec l'école, le collège, puisque j'étais en section européenne, donc en anglais, et j'ai aussi appris l'espagnol et l'italien en même temps. J'avais des cours espagnols dans le cursus classique, mais j'étais aussi dans une classe où il y avait italien, et on apprenait l'italien par le théâtre justement, par la commedia dell'arte, etc. J'ai fait quand même pas mal de voyages scolaires, donc ça restait en Europe. C'est vrai que tous les pays du monde m'ont toujours intéressée. J'ai voyagé un peu aux États-Unis, on est allé au Mexique. Mais voilà, je pense que vraiment la chance, c'est le fait d'avoir... été élevée un peu dans deux cultures avec cette présence du Maroc qui était très forte. Je n'arrête pas de dire à chaque fois que je pense qu'il y avait de la coriandre dans mon biberon puisque j'ai dû manger des tagines à partir du moment où je savais manger des morceaux. Il y a vraiment une culture marocaine qui est très très présente dans mon éducation et en plus c'est vrai que j'ai des parents qui nous ont toujours poussé à faire mille et une activités, à aller regarder un petit peu ce qui se passait ailleurs donc Je pense que c'est l'éducation de mes parents surtout qui sont pour quelque chose.
- Speaker #0
C'est sûr que tu as encore pas mal d'idées possibles sur tes motifs avec le folklore de différents pays.
- Speaker #1
D'ailleurs, très souvent, mes collections sont inspirées d'un pays ou d'une région. Il y a eu la collection sur le Japon, il y a eu la collection sur les Cyclades. Il y a eu la dernière collection, là elle était plus sur l'Amérique latine. Donc je pense que ça se ressent vraiment. Mon attrait pour le folklore, pour les couleurs des différents pays doit certainement se ressentir dans les collections, puisque très souvent je pars aussi d'un pays et je vais chercher pour créer une collection de motifs.
- Speaker #0
Quelle technique de dessin préfères-tu utiliser ? pour créer tes motifs. Est-ce que tu es plutôt outil traditionnel ou tu préfères les méthodes numériques ?
- Speaker #1
Je ne suis pas du tout numérique. Vraiment pas. Il ne faut pas me donner une tablette et un stylet, je ne sais pas faire. J'ai un amour du papier, du travail avec les mains. Vraiment, moi, si je n'ai pas les mains pleines de peinture, quand je ressors d'une session dessin, elle n'a pas été menée pleinement, on va dire. Dans ma technique de prédilection, pense que c'est la gouache, puisque ce sont des couleurs très très vives, ça sèche relativement vite, et en même temps, si on met plus ou moins d'eau, on peut avoir presque des dessins qui se ressemblent à l'aquarelle, donc je trouve que c'est un médium qui est mixte, puisqu'il permet de faire plein plein de choses, et en plus, il a des couleurs hyper vives, mais de plus en plus, j'essaye de mixer un peu justement les techniques. Je me suis remise au pastel sec, au pastel gras, au crayon de couleur. J'aime bien toucher un peu à tout. Mais dans tous les cas, c'est traditionnel. C'est des choses vives et c'est sur du papier.
- Speaker #0
Comment passes-tu des motifs que tu dessines aux motifs qui vont être imprimés sur les textiles ?
- Speaker #1
Je dessine de manière traditionnelle, donc sur le papier. Et pour passer sur l'ordinateur, je prends en photo ou je scanne. Alors, je scanne si j'ai un très bon scan. Sinon, je prends en photo puisque c'est là où j'arrive le mieux à avoir les vraies couleurs que j'avais sur mon dessin de base parce que sinon, les scans peuvent parfois atténuer un petit peu les couleurs. Donc, ça m'arrive de prendre en photo. Ensuite, je mets tout sur l'ordinateur et donc, je retravaille les fichiers. C'est-à-dire qu'un papier, il est toujours un petit peu texturé. Donc, quand on le prend en photo ou quand on le scanne, le blanc n'est pas vraiment blanc. il y a plein de petites... zone un peu grisée parce qu'on a les textures du papier. Donc voilà, il y a tout ce travail-là à faire sur l'ordinateur pour avoir juste le dessin qui est enlevé du papier vraiment propre, avec des contours nets, pas de blanc moche qui se balade, entre guillemets. Et donc ensuite, une fois que j'ai tous ces dessins qui sont extraits de l'original et qui sont en version numérique, là, je vais passer sur… Alors, on peut le faire sur Photoshop ou sur Illustrator. Donc, ce sont des logiciels de la suite Adobe. Souvent, on est plus l'un ou plus l'autre. Moi, je suis complètement illustrator. Donc, je fais tout sur Illustrator. Et donc, c'est là où je vais créer le fichier qui peut se répéter à l'infini horizontalement et à l'infini verticalement. Et ce qui permet ensuite d'avoir justement des tissus imprimés sur des grands métrages. Et donc, c'est ce fichier-là, moi, que j'envoie à mes imprimeurs.
- Speaker #0
En tout cas, tu maîtrises toute cette partie avant qu'elle soit envoyée à un imprimeur. Quelle matière préfères-tu travailler lorsque tu couds ?
- Speaker #1
C'est très difficile de répondre à cette question, quelle matière je préfère travailler. Parce qu'en fait, ça va plus être le produit. Quel produit je vais préférer coudre ? Et donc du coup, c'est vrai que j'aime beaucoup coudre les chemises. Donc la plupart du temps, pour mon mari ou pour les hommes, j'ai utilisé du satin de coton qui est très facile à travailler. C'est vrai que si on débute par exemple, c'est la matière qui est très facile à travailler. Alors que mes soeurs ou ma maman, elles peuvent préférer des chemises en viscose. Donc c'est un petit peu plus fluide, mais elles se travaillent quand même très bien. Donc en fait, ce n'est peut-être pas la matière que je préfère travailler, la viscose. J'aime beaucoup travailler la gabardine de coton, parce que je trouve que ça se tient bien, ça ne glisse pas, ça fait des pièces un petit peu plus techniques, plus structurées. On va être sur de la combinaison du pantalon, des vestes, c'est des pièces plus importantes en termes de technicité. On va parler de grosses pièces. Donc, c'est vrai que ça, c'est chouette à travailler. Je ne sais pas si j'ai une matière de prédilection que j'aime travailler, mais c'est plus la fin, où en fait, on oublie un peu tous les crocs qu'on a eus et puis on se dit, oh, c'est quand même cool.
- Speaker #0
Quels sont tes conseils pour les passionnés de couture qui souhaitent utiliser tes tissus pour créer leurs propres vêtements ?
- Speaker #1
Le conseil, ce serait lâchez-vous, puisque c'est vrai que ça... On pourrait penser que ce sont parfois des motifs un peu audacieux, où les gens pourraient se dire « Non, je n'ai pas osé porter ça, je ne porte pas tellement de motifs. Est-ce que je me vois vraiment avec des citrons bergamote en chemise ? Je ne suis pas sûre. » Et moi, j'ai envie de leur dire « Osez en fait. Si, si, si, lâchez-vous, osez. Et puis, si vous avez eu un coup de cœur sur un motif, c'est qu'il était fait pour vous et vous avez trouvé le projet. Donc, je dirais le meilleur conseil que je pourrais dire, c'est « Osez » . Et utiliser des aiguilles Microtex, c'est très très bien. Voilà.
- Speaker #0
Je confirme. Es-tu sensible aux questions environnementales vis-à-vis de la consommation de tissus ?
- Speaker #1
Je sais que pour l'instant, c'est très difficile d'avoir des textiles qui sont 100% éco-responsables, même si on choisit du coton bio. Il faut rester dans l'esprit que... que de toute façon, le monde du textile, c'est l'entreprise, je ne sais pas si c'est l'entreprise, mais c'est une entreprise qui est très, très polluante parce qu'elle demande énormément d'eau, parce qu'il faut beaucoup de machines pour transformer la matière première en fil, etc. Bref, dans tous les cas, le vente du tissu, on va dire que ce n'est pas le truc le plus éco-responsable de base là-dessus. Par contre… de vente du tissu parce qu'on est passionné par le textile, je comprends très bien. J'essaye de proposer des matières qui sont le plus éco-responsables possible, notamment le coton bio. C'est vrai que les matières techniques, elles sont en polyester recyclé, mes foulards aussi sont en polyester recyclé. J'essaye de proposer des alternatives à des choses plus traditionnelles, même si le fait que ça ne pourra pas être 100% parfait et qu'en plus c'est difficile de tout faire. 100% parfait dès le début, surtout quand on se lance. Les plus gros métrages que je peux faire, c'est souvent moins de 100 mètres par motif. C'est pour ça que j'aime bien travailler en précommande parce que du coup, je vais imprimer que ce que les gens ont commandé et je vais essayer de ne pas faire trop de surplus de métrage. Et c'est pour ça aussi que souvent, je fais des toutes petites séries et par contre, si un motif marche très bien, mais Je vais les réimprimer, mais en petite série. Donc voilà, j'essaye d'avoir, on va dire, un système de production qui n'est pas trop polluant et qui reste un peu éco-responsable là-dessus. Je recycle tous mes papiers, sinon j'essaye de revaloriser mes chutes. Par exemple, pour la papeterie, par contre, là, je travaille avec une entreprise qui n'a que des encres végétales à base d'eau. qui a que des papiers certifiés PFC ou FFC, qui sont soit recyclés, soit qui proviennent de forêts durablement gérées. Donc voilà, il y a des choses où je le sais que c'est possible de le faire, et d'autres où dans le textile, c'est quand même encore difficile de le faire à 100%. Et donc petit à petit, j'aimerais pouvoir y arriver, mais on ne peut pas demander tout d'un coup, surtout à quelqu'un qui se lance.
- Speaker #0
Non, ce n'est pas un tribunal, déjà chacun fait ce qu'il veut, mais... Ta contribution, déjà, je trouve qu'elle est pas mal. Et puis, comme on dit, ce sont les petites gouttes qui font de grandes rivières. Donc, si tout le monde contribue... un petit peu à sa façon. C'est comme ça qu'on va tous avancer dans une bonne direction, en tout cas une bonne dynamique pour préserver notre environnement et puis même l'homme.
- Speaker #1
De toute façon, pour avoir du tissu 100% français, tissé en France, etc., c'est compliqué puisqu'on n'a pas tellement... Alors peut-être qu'il y en a, mais ça doit être infime. Il n'y a pas de champ de coton en France. Donc dans tous les cas, la matière première sera majoritairement... à 90% des cas importés. Les grands producteurs de coton, ça reste l'Inde, ça reste la Turquie, ou un peu l'Europe de l'Est. C'est vrai que la matière première va plutôt venir de les écrunes, on appelle ça, c'est-à-dire les rouleaux qui ne sont pas imprimés, vont venir de ces pays-là. Par contre, pour l'impression textile, c'est vrai que j'ai plutôt resté en France ou en proche Europe, c'est-à-dire j'ai un imprimeur qui est aux Pays-Bas. On le sait tous que de toute façon, en France, les déchets ne sont pas rejetés dans les rivières, qu'il y a une traçabilité des déchets qui est très importante. Enfin, tout est normé. Donc voilà, les encres qui sont utilisées chez mes imprimeurs sont des encres à base d'eau, sans solvant. Là-dessus, j'essaye de faire gaffe parce que je n'ai pas envie que nos rivières deviennent toutes pourries. Mais dans tous les cas, à partir du moment où c'est quand même imprimeé en France, on peut se dire que tout ce... toute cette charge-là, tout ce cahier des charges-là qui respecte l'environnement est respecté. Donc là-dessus, c'est sûr que je n'irais pas faire imprimer dans des pays où on ne sait pas comment les déchets sont traités. Et c'est pour ça que je vais rester en France sur ce point-là. Mais pour avoir des matières françaises qui viennent de France, ça reste quand même compliqué, il faut l'avouer.
- Speaker #0
En tout cas, à défaut d'être local, tu restes au moins dans l'Europe. Et déjà... C'est déjà une bonne chose. Oui, c'est vrai qu'en France, on a plus des champs de lin que de coton.
- Speaker #1
Alors oui, premier producteur du lin, c'est la France. Et après, c'est sûr que, par exemple, j'aimerais, un petit teasing, j'aimerais par exemple proposer un jacquard dans une de mes futures collections. Et ça, je sais que je vais pouvoir avoir un fournisseur qui va être 100% français du tissage du tissu jusqu'à... où tout sera fait en France parce qu'on a le savoir-faire. Pour l'instant, le savoir-faire de tissage pour faire de la popeline, etc., on ne l'a malheureusement plus en France ou vraiment à toute petite échelle. Il faut savoir aussi que si on veut proposer des prix qui restent cohérents et qui restent accessibles, il faut faire des choix. Pour ça, la matière première, oui, elle n'est pas française, mais toute la partie impression, elle l'est.
- Speaker #0
C'est sûr qu'il y a une grande question de comment faire revenir le savoir-faire français aussi, ou le savoir-faire en France.
- Speaker #1
Des fois, moi, ça me désole un petit peu parce qu'il y a parfois des gens qui vont dire « Ah ouais, mais c'est fait en Chine, c'est pas terrible » . Ben oui, effectivement, c'est pas terrible d'un point de vue, on va dire, écologique parce qu'il y a le transport aérien ou par voie maritime ou par voie routière, etc. Et donc, ça, ça pollue. Mais en même temps, le savoir-faire est là-bas et c'est très bien fait. Oui, je n'ai pas envie d'aller dans des pays où on va dire qu'on exploite les enfants, etc. Mais il y a des pays en Asie, notamment par exemple la Chine, où quand même, maintenant c'est pareil, c'est normé, il y a des audits. Tout ça, par exemple, il y a plein d'entreprises chinoises qui sont très réglo et qui sont parfaites sur ce point de vue-là. Et ce n'est pas parce que c'est fait en Chine que ce n'est pas bien. Leur savoir-faire est bon. C'est sûr que, par exemple, la plupart des matières techniques aujourd'hui, donc, par exemple, alors je me trompe peut-être, mais moi, c'est ce que je me rends compte quand je lis ou quand j'échange avec d'autres personnes, avec d'autres industriels, mais la plupart des matières techniques, tout ce qui est litra, maillot de bain, etc., souvent, ça transite par la Chine parce que le savoir-faire est là-bas. et parce que c'est eux qui savent recycler le polyester et que malheureusement, on n'a pas encore ça en France, on n'a pas encore ça ou en proche Europe. Et ce n'est pas parce que c'est ailleurs et un peu loin que c'est forcément mal fait, que c'est forcément de l'exploitation, etc. Non, il y a des choses qui sont aussi très cadrées dans d'autres pays et c'est avec cela qu'il faut travailler et c'est cela qu'il faut trouver. Pour l'instant, avoir des choses 100% françaises à prix accessible, c'est plus compliqué. Je veux bien faire un tissu 100% français, mais ça ne sera pas vendu à une vingtaine d'euros le mètre. Donc il y a ça aussi, est-ce que les gens sont prêts à mettre 60 euros du mètre dans un truc ? Parce que c'est fait en France, donc il y a plein de paramètres à prendre en compte. Et moi, je ne peux pas me permettre de lancer une production de 100 mètres en France si je sais que derrière, ce ne sera pas vendu. Ce serait me tirer une balle dans le pied.
- Speaker #0
Justement, tu parlais un peu de ne pas vendre du tissu à 100 euros le mètre. Est-ce que tu arrives à vivre de ton activité ?
- Speaker #1
Alors, si j'étais toute seule, je ne vivrais pas de mon activité. Moi j'ai la chance d'avoir quelqu'un dans ma vie, d'être mariée, qui travaille, qui a un boulot salarié. Et donc, entre guillemets, c'est lui qui permet d'avoir le salaire, qui nous permet d'avoir un toit sur la tête, d'avoir un frigo rempli, etc. Si j'étais toute seule à mener la barque, non, clairement, je ne pourrais pas en vivre. J'ai eu la chance aussi d'avoir une rupture conventionnelle, donc du coup d'avoir eu le chômage pendant un an et demi. et donc d'avoir de ne pas m'être payée moi pendant un an et demi parce qu'en fait, j'avais le chômage. Donc du coup, tout ce que j'ai pu avoir comme bénéfice, je l'ai fait rentrer dans l'entreprise et c'est ce qui me permet, une fois que le chômage était terminé, d'avoir pu continuer. Maintenant, moi, je me rémunère en fonction du chiffre d'affaires que je fais par mois qui n'est pour l'instant pas linéaire. C'est-à-dire qu'il y a des mois où ça va très bien fonctionner, souvent aux sorties de collection. Et après, des mois où il y a moins de nouveautés, oui, le chiffre d'affaires est moins important. Ça dépend aussi des projets professionnels que je peux avoir à côté. Parce que je n'ai pas uniquement le site Internet, je vais aussi faire des prestations d'illustration pour d'autres personnes. Et donc, moi, j'ai un chiffre d'affaires qui fluctue au fur et à mesure des mois. Et donc, souvent, je vais me faire une rémunération en fonction du... de mon chiffre d'affaires. Et là où, moi, le but que je voudrais atteindre, vraiment, c'est de pouvoir me payer, par exemple, ce que je recevais comme chômage. Déjà, si j'arrive à me payer ce que je gagnais au chômage, là, j'aurais quand même bien réussi, je trouve. Ce n'est pas mon salaire qui va payer le loyer, etc. Par contre, je suis contente de pouvoir apporter les petits bonus. Donc, grâce à ce que je gagne, on peut faire un resto, on peut... On peut aller un petit peu en vacances. Donc voilà. J'ai de la chance d'avoir mon conjoint qui me suit là-dedans et qui me laisse vivre de ma passion. Et en même temps, j'apporte les petits bonus, les petits cadeaux de temps en temps, les petits plaisirs de la vie. Donc c'est cool. C'est le plus.
- Speaker #0
Oui, on parle encore finalement de l'appui, du soutien de son entourage. C'est hyper important. Merci de ta transparence en tout cas, Carole. Dernière petite question. Quel message aimerais-tu faire passer à la communauté couture ?
- Speaker #1
Alors, à la communauté couture, je leur souhaite de toujours s'éclater derrière leur machine à coudre et que ça reste vraiment quelque chose de... Enfin, une passion et quelque chose qui nous met de bonne humeur. Voilà, moi, je veux transmettre de la joie aux gens. Donc, voilà, j'espère que... Des fois, c'est vrai qu'elles sont reloues, ces machines à coudre, mais ça ne nous apporte que du plus, normalement.
- Speaker #0
Oui. c'est généralement positif en tout cas merci Carole d'avoir été l'invité de mon émission Dans la coulisse 2 je te dis à bientôt à bientôt et merci beaucoup à toi pour profiter des motifs joyeux,
- Speaker #2
colorés et poétiques de Carole Rampinetta direction son e-shop carolerampinetta.com tout attaché pour échanger avec Carole et voir ses actualités abonnez-vous à son compte Instagram carolerampinetta tout attaché et son compte Facebook carole-rampinetta C'est la fin de cet épisode. Merci de votre écoute. Si cette rencontre vous a plu, n'hésitez pas à mettre des étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Vous pouvez aussi partager ce podcast à votre entourage. Pour échanger avec moi, rien de plus simple, retrouvez-moi sur www.athenaphrodite.com et aussi sur les réseaux sociaux. A tout de suite !