- Speaker #0
Vous écoutez Dans la coulisse de, le podcast qui explore les histoires inspirantes de professionnels et d'amateurs passionnés de couture. Chaque épisode est une interview d'une personne de ce milieu qui partage ses techniques, ses tendances et ses histoires fascinantes. Je suis Mireille de athénafrodite.com. Aujourd'hui, c'est la coulisse de patron Moi je couds et donc je reçois Claire. C'est elle qui est derrière cette marque de patron de couture pour toute la famille. Claire est couturière à son compte depuis 12 ans dans sa campagne dans le Loiret. Avec moi... elle revient notamment sur son parcours étonnant de travailleur social, pas couturière et créatrice de Patron de Couture.
- Speaker #1
Claire, tu as toujours travaillé dans le domaine de la couture ou tu as eu une vie professionnelle toute autre avant de démarrer Patron Moi Je Coupe ?
- Speaker #2
Alors moi, j'ai un parcours plus atypique, non je ne suis pas couturière dès le départ. En fait, j'ai travaillé une dizaine d'années auparavant dans le social, j'étais travailleur social. Je suis de formation, j'ai un BTS ESF en économie sociale et familiale. Et à l'époque, d'ailleurs, dans ce diplôme, il y avait une grosse partie couture. Mais la couture a toujours fait partie de mon quotidien depuis toute petite. Et effectivement, j'ai changé de vie après. Donc non, je ne suis pas couturière dès le départ.
- Speaker #1
Oui, donc il y avait un module de couture. C'était comment en fait ?
- Speaker #2
Alors le diplôme BTS ESF, en fait c'est un vieux diplôme à l'époque et il a mis des années à être réformé. Et en fait ce diplôme permettait aux travailleurs sociaux de travailler avec des publics en difficulté et donc de travailler tout le quotidien de la famille, le budget, l'alimentation et aussi le cadre de vie. Et donc à l'époque, les personnes... cousaient leurs vêtements, etc. Donc, c'est un très, très vieux diplôme. Et donc, il y avait cette grosse partie couture qu'on enseignait encore, mais qu'on utilisait très peu dans les ateliers, en fait, avec les publics défavorisés, ou là où la conseillère en économie sociale et familiale intervenait. Mais moi, ce n'était pas pour me déplaire. En fait, ce diplôme, il avait vraiment beaucoup, beaucoup de choses différentes. Donc, l'aménagement du cadre de vie, tout ce qui était bricolage, Il y avait l'alimentation, il y avait de la psychologie, il y avait du droit de la famille, des choses comme ça. Et du coup, la couture. Mais c'était un énorme pavé, en fait. Vraiment, on partait, dans les cours, il y avait tout pour apprendre à faire son buste de base, la jupe de base, vraiment tout.
- Speaker #1
D'accord, je comprends mieux. Je ne connaissais pas le diplôme, donc c'est pour ça que je t'ai posé la question. C'était très riche, en fait, comme programme.
- Speaker #2
Oui, c'est ça. En fait, ce n'était pas ma première orientation. Moi, j'étais une littéraire. Donc, j'ai fait un bac littéraire théâtre. En fait, j'ai fait du théâtre pendant de nombreuses années. J'ai toujours été une créative. En fait, j'aime la scène, j'aime les costumes de scène. Enfin, voilà, c'est vraiment… J'aime les arts plastiques. Et je ne savais pas entre arts plastiques, théâtre ou aller. Et du coup, je suis partie dans ce cursus théâtre. Et après, je n'ai pas trop, trop su quoi faire. Je suis allée à la fac la plus proche. Et je me suis rendue compte au bout d'un mois que ce n'était pas du tout ça que je voulais faire. J'ai cherché un petit peu… ce qui m'animait. J'aimais plein de choses, notamment le travail social, j'aimais les gens, voilà. Et puis j'ai cherché un diplôme qui combinait tout ça et je ne connaissais pas du tout ce diplôme. Et quand j'ai vu le contenu, quand j'ai vu qu'il y avait couture, cuisine, psycho, il y avait du droit, il y avait plein de choses que j'aimais dedans et j'ai dit, bingo, je vais là-dedans. La formation avait commencé, je me suis inscrite et j'ai fait toutes mes études par correspondance.
- Speaker #1
Tu as toujours eu un attrait pour les arts, finalement. Est-ce que tu as fait du théâtre après ?
- Speaker #2
Je n'ai pas continué le théâtre, mais j'ai continué la danse. J'ai découvert la danse un petit peu plus tard. Parce qu'effectivement, quand on sort du lycée, on est ado, on suit un peu les envies du moment. Et du coup, effectivement, on ne sait pas trop où aller, tout le monde s'écarte. Et je n'ai pas gardé tout de suite le théâtre. Après, j'ai continué d'aller voir beaucoup de spectacles, danses, théâtres, etc. Et un peu plus tard, j'ai découvert la danse. Et donc, j'ai été même danseuse dans un cabaret pendant plusieurs années. Et alors, tout ça, c'est lié à la couture, en fait. Il y a plein de choses. Tout ça, c'est vraiment très lié. En fait, j'ai fait des rencontres. Et donc, ce professeur de danse qui m'a demandé des services de couture. Et donc j'ai commencé en tant que créatrice de costumes pour, alors moi j'ai adoré, donc j'étais déjà à mon compte en couture quand ça s'est passé, c'était après la naissance de mon troisième enfant. Et donc du coup j'avais changé de vie depuis peu et du coup j'ai commencé à faire des costumes de scène. Et j'ai appris la danse et j'allais au cours de danse, j'ai appris la danse et je suis aussi devenue une des danseuses de la troupe. pendant cinq ans et j'ai arrêté juste avant le confinement. Voilà maintenant j'ai laissé la place aux plus jeunes. Mais c'était une belle aventure et du coup la couture faisait toujours partie de mon quotidien.
- Speaker #1
Donc c'était il y a peu finalement encore que tu dansais. Ah c'est extra, je suis sûre qu'il y a beaucoup de nos auditeurs qui ne savaient pas ça.
- Speaker #2
Oui ça c'est certain parce qu'on ne connaît pas du tout de ce côté-là. J'ai gardé la danse en loisir mais je ne fais plus en... Dans cette petite troupe de cabaret itinérante, je ne suis plus danseuse. Mais voilà, j'ai appris sur le tard et sur le tas, les deux. Ou mon amour pour la maille, parce que j'ai beaucoup travaillé près du corps, en fait.
- Speaker #1
Comment s'est passé ta transition de carrière de conseillère sociale vers la couture et la création de patron de couture ?
- Speaker #2
Alors, j'ai pris un congé parental. J'ai trois enfants, qui aujourd'hui sont 19, 17 et 14. Et à la naissance de la troisième, j'ai pris un congé parental complet. C'est-à-dire que pour les autres, j'avais pris un 80%, pour mon deuxième. Et pour la troisième, je me suis dit que je me mettais à temps complet parce que les enfants sont petits, ils étaient assez rapprochés. Donc, c'était un choix de vie. Et pendant cette période, j'ai fait des rencontres d'autres mamans. J'allais à des réunions style allaitement. Il y avait aussi du portage, des choses comme ça. Et j'ai découvert les couches lavables, notamment. Alors bon, c'était vraiment le début des lingettes lavables, tout ça. Mais quand je parle de ça, il y a 15 ans. Et du coup, j'ai découvert toutes ces nanas qui me parlaient de plein de choses à faire soi-même. Et moi, je n'avais pas... Il n'y a pas beaucoup d'Internet chez moi. J'avais un bas débit. Je suis habituée au milieu de la campagne. Et Internet, au début, arrivait très tard. Et dans ces rencontres, du coup, les filles essayaient de coudre des couches lavables. Mais un peu galérées et tout ça. Mais je dis, mais moi, je sais coudre, si vous voulez. Un patron de couture, je sais utiliser, etc. Et donc, dans les ateliers des mamans, comme ça, du coup, je faisais des petites interventions, des échanges. Et voilà, tout est né. toujours voilà il y avait encore un petit fil conducteur et un peu de couture même si moi je cousais à la maison je faisais des trucs pour mes enfants et donc ça a grandi j'ai rencontré plein de nanas différentes dont une de mes voisines qui elle avait le internet au débit m'a fait découvrir tout l'univers des blogs de couture on a monté un blog ensemble on a coulé énormément elle m'a donné un petit un petit défi elle adore elle adore se challenger me dit ça te dirait pas qu'on passe notre CAP couture Je lui dis Oui, si tu veux. Je lui dis Ça doit être très proche d'ailleurs de ce que j'ai fait dans mon BTS. Et on s'est amusé à regarder qu'est-ce qu'il fallait savoir faire pour passer notre CAP couture. On a pris des renseignements auprès des professeurs de couture du coin, du lycée du coin, qui nous ont accueillis à bras ouverts. Parce qu'à l'époque, il n'y avait pas plein de nanas qui se présentaient en candidat libre, clairement. Et qui nous ont donné tout le référentiel de tout ce qu'il fallait savoir, etc. Et puis, quand je l'ai épluché, tout ça, j'ai ressorti tous mes dossiers du CNED. Et en fait, on s'est aperçu que c'était quasiment copié-collé. J'avais moi encore tous mes trucs que j'avais gardés précieusement. Et voilà, du coup, on a fait notre petit programme tout seul avec des bouquins supplémentaires. Et puis, on est allé passer le mois de juin 2011. Notre CAP Couture. Et après, du coup, je devais retourner au travail. Et je suis retournée au boulot, mais c'était un concours de circonstances parce que je devais être mutée plus dans une autre agence. Et l'agence n'était pas terminée d'être construite. Donc, moi, j'étais sur mon ancien poste, mais mon ancien poste, il y avait ma remplaçante qui était là. Mais moi, mon nouveau poste sur la nouvelle agence n'était pas prêt. Donc, je faisais doublon. Et du coup, je ne servais pas à grand-chose. Pour un retour de congé parental, c'est un peu compliqué à vivre. Et du coup, ça ne s'est pas très bien passé. Et en fait, j'ai demandé à repartir en congé parental. à temps plein parce qu'en fait j'ai voulu retourner au bout de deux ans, pas au bout de la troisième année. C'était pour avoir une transition un peu plus en douceur. Et du coup ils m'ont laissé repartir sans problème. Et là, je ne sais pas si mon CAP, mais c'était que pour le plaisir. Et là, il y a eu un déclic dans ma tête. J'ai changé de vie. En fait, les filles, les dames qu'on a rencontrées sur place, les professeurs de culture qui nous ont surveillées, ils ont été adorables. Alors pendant l'examen, ils ont joué vraiment le rôle de l'examinateur, ils n'ont pas aidé du tout, etc. Par contre, ils ont été très curieux sur notre projet, pourquoi on venait là, pourquoi on faisait ça, etc. J'ai obtenu mon CAP avec 19 de moyenne. En fait, cette dame m'a rappelée en me disant vraiment pour me féliciter, en me disant vraiment, vous êtes faite pour ça, vous ne voulez pas enseigner la couture. Et là, je me suis dit, non, je fais ça pour plaisir, j'adore ça. On a monté une petite asso avec ma copine, on avait monté une petite asso et tout ça. Je me suis dit, ouais, mais là, enseigner aux indices, je ne me vois pas faire ça. Moi, j'ai un mari enseignant, je ne me vois pas être mutée loin. Je sais ce que c'est d'être enseignante dans un lycée. Ça ne calerait pas avec mon projet de vie et mes enfants petits. Mais elle me dit, mais non, mais tu es faite pour ça. Il faut que tu vois, il faut que tu aies. Du coup, en fait, avec mon boulot où ça n'allait pas, je ne voulais pas retourner. Du coup, bingo, j'ai dit, OK, je me mets à mon compte. L'objectif, c'était de faire ce que la CAF me donnait en congé parental. Le petit complément, c'était d'aller là. dans les petites créations que je faisais pour enfants, les vendres, les couches lavables, les tours de lit, des choses comme ça, je n'ai pas démarré à grand-chose en fait.
- Speaker #1
Tu as commencé à confectionner des articles pour bébés ou même autre chose, peut-être que tu as fait de la retoucherie, je ne sais pas. Et comment tu en es venue à créer tes propres patrons ?
- Speaker #2
Alors, déjà, je n'ai pas fait ça tout de suite. même si j'ai toujours patronné parce qu'en fait j'ai vendu dès le départ tout ce qui était autour de l'univers du bébé, de l'enfant donc gigoteuse, tour de lit tout ça donc tout ça c'est moi qui ai créé donc j'ai osé mes propres gabarits etc donc de toute façon j'ai toujours créé tout ce que je vendais à moins d'utiliser un patron qui soit donc avec sous licence ce que je ne faisais pas vraiment je préférais créer mes modèles après très vite j'en suis venue à donner des cours parce que c'était une demande. J'ai donné des cours en magasin, en association. Et pareil, je n'ai jamais utilisé les patrons d'autres créatrices. Il y avait déjà quelques créatrices à l'époque qui se mettaient à leur compte. Il y avait très peu de licences. Mais voilà, moi, je créais des patrons et je faisais mes cours avec mes propres patrons. Et si on revient même sur mes vieux blogs, dès le départ, même les vêtements que je faisais, les premiers vêtements, c'est des choses que je refaisais, par exemple, avec des vieux vêtements. Et je créais des... des patrons. J'avais même, à l'époque, ça doit toujours exister sur mon vieux blog, sur Canal Blog, j'avais même scanné, coupé mon patron et scanné mes feuilles à quatre et laissé en livre téléchargement sur mon blog. C'est assez rigolo. Vraiment, c'est vraiment la jeunesse du truc. Et donc, j'ai toujours aimé ça. Mais après, j'ai quand même donné beaucoup, beaucoup de cours et je n'ai jamais eu le temps, en fait, de mettre en place ce rêve que, pour moi, j'avais vraiment envie de faire ça. J'ai grandi en tant que... couturière autour de toutes ces marques qui ont existé dès le départ qu'on parle encore aujourd'hui. Il y en a, il y a des grandes marques comme Maison Fauve, alors PM Pattern, c'était Papillon et Mandarine, M comme Marie, toutes ces marques-là, en fait, elles ont commencé avec un blog. Moi, je les ai vues grandir. Je suivais leur blog, qu'elles vendent leur premier patron, c'est assez rigolo. Et puis, toutes les années ont passé et je me disais, oh mince ! J'ai toujours voulu faire ça, mais je n'ai jamais pris le temps de le faire. Et puis, j'ai commencé vers 2019 en me disant, allez, il faut vraiment que je m'organise, je vais me lancer. Voilà, mais il faut savoir faire parce que mettre tout ça sur informatique, c'est un autre métier en fait. C'est bien de savoir faire des patrons sur papier, mais pour les vendre numériquement, c'est vraiment un autre métier. Et puis, je suis toujours très, très curieuse. J'apprends beaucoup. J'adore apprendre par moi-même. Moi, les cours à distance, ça ne me fait pas peur. De fil en aiguille. Je me suis formée, j'ai appris. Et puis, ça arrivait en 2019. Et puis en 2020, le confinement, plus de cours de couture, plus rien. Je ne pouvais plus faire grand-chose. Et là, je me suis dit, c'est maintenant quoi.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux nous dire ce qui t'attire dans l'enseignement de la couture ?
- Speaker #2
J'enseigne la couture depuis quasiment le départ. Je ne sais pas trop ce qui m'attire là-dedans. Je pense que j'adore transmettre, j'adore partager. En fait, dès le départ, quand j'ai rencontré du monde comme ça, les nanas des groupes. de femmes, de portage, tout ça. En fait, j'adore transmettre. On a créé une petite association. Donc du coup, les filles, on se rejoignait, je crois, la mairie nous portait la salle, je crois que c'était le mardi soir. Les gens venaient de plus en plus loin. On faisait 30, 40 kilomètres même le soir en semaine. Et en fait, j'aimais bien quoi. J'aimais transmettre. Et là, c'était du partage. Et pour moi, c'était naturel. Et puis, quand après, ça m'a confortée dans mon choix. Quand j'ai commencé à avoir de la demande, j'ai proposé les premiers cours près de chez moi. Et c'est pareil, c'était le hasard. C'était les nanas, elles me disent, OK, alors je me déplaçais à domicile. Et je dis, vous choisissez le projet de votre choix. Vous achetez votre patron. Ou alors, si vous voulez un projet de gigoteuse, vous me dites, moi, j'ai mes propres patrons. Et les filles, elles sont allées acheter leurs tissus dans une boutique. Et elles me disent, là... vous prenez des cours de couture, mais il n'y en a pas dans le coin. Si, si, moi, j'ai une prof de couture, elle vient à la maison, etc. Et donc, le magasin m'a contactée, me dit, nous, on est intéressés pour des cours. Et en fait, toute la vie a grandi très vite. Et du coup, après, j'ai tissé mes premiers liens avec les magasins, un second magasin, des associations de droite et de gauche, des cours du soir, enfin, plein de choses. Et je faisais plein de cours. Voilà, et j'ai enseigné la couture depuis tout ce temps. Et je le fais encore, et je reçois mes... Mes élèves, ici, dans mon atelier, j'ai moins le temps d'aller à domicile, mais je fais toujours les associations. Ce week-end, j'ai le JIT Couture, le L'Oudjit, j'enseigne la couture à des petits groupes.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux nous parler de ton entreprise maintenant, Patron Mois Jucou ?
- Speaker #2
Alors, Patron Mois Jucou est née en 2019. Donc c'est là que vraiment j'ai lancé mes premiers patrons de vente en ligne avec les premiers PDF. Et après tout s'est accéléré avec le confinement en 2020 où j'ai augmenté le nombre de patrons. Alors ça prend du temps, il faut les faire. Donc au départ, je n'en avais pas beaucoup. Je mettais six mois pour en faire un. Puis après un peu moins, on se forme. J'ai essayé plusieurs méthodes. J'ai essayé de travailler avec par exemple une modéliste pour... tel modèle pour voir si j'allais gagner du temps sur la gradation. Après, je me suis reformée moi-même sur d'autres logiciels de patronage où je gradais moi-même. Après, je me suis reformée sur de la mise en page. Et puis, je crois qu'aujourd'hui, ça y est, j'ai trouvé mon rythme de croisière, mes logiciels, ma méthode pour pouvoir proposer des nouveautés. Pas trop régulièrement parce que je ne suis pas non plus… Moi, c'est prêt quand c'est prêt. Je n'ai pas un calendrier en me disant qu'il me faut que j'en sorte un tous les deux mois.
- Speaker #1
Comment tu choisis le nom de tes patrons et est-ce que tu as des petites anecdotes ?
- Speaker #2
Alors ça c'est vraiment au feeling. Au départ c'était plus avec mes enfants. Souvent au moment du repas, on parle des modèles. Alors eux ils donnent toujours leurs idées, ils ont toujours plein d'idées. J'ai que des créatifs aussi à la maison. Souvent on cherche des petits noms qui sont en rapport avec la forme du vêtement ou l'originalité du vêtement. Par exemple le sweat ZipZag. Il a cette fermeture éclair en diagonale. Il a ces petites poches qui font un petit Z. Et c'est mon grand qui m'a dit, on dirait un zigzag. Il me dit, tu n'as qu'à dire zip pour la fermeture et zag pour le zigzag. Et voilà, c'est toujours des petites choses comme ça. On essaye de trouver des choses qui répondent un petit peu au style du vêtement, aux petits détails du vêtement. Après, des fois, il y a un petit peu d'anglais mélangé ou des fois, c'est des mélanges de syllabes en fonction de l'histoire du modèle, comment il s'est créé. Peut-être c'est un modèle que j'ai imaginé, moi, avec une amie. Et puis hop, on mélange un peu nos initiales. Enfin, il y a un peu de tout, en fait. C'est toujours... Voilà, il y a une petite histoire derrière chaque nom. Mais voilà, c'est un peu comme ça. Et les derniers, là, le petit Gilets Vincas, là, par contre... Je n'avais pas trop d'idées. La sonorité Y revenait souvent, springy, softy. Je disais, non, il ne faut pas de Y. Et du coup, là, j'ai donné aux testeuses, carte blanche, vous avez des petites idées, je vous écoute. Et du coup, alors au départ, elles se sont dit, oui, la patte ondulée, oui, Y, je dis, non, pas de Y. On a dit pas de Y. Et voilà, elles étaient à fond là-dedans aussi. Et puis finalement, il y a Cécile qui m'a proposé Vinica. Vinka qui voulait dire vague en suédois. Je dis ok Vinka ça sonne bien, c'est joli, ça change, allez go on prend Vinka. Et puis voilà.
- Speaker #1
C'est une belle idée. En plus ça nous a fait en tout cas je pense à nombreuses personnes, ça nous a fait apprendre un nouveau mot en suédois, mon premier mot de suédois.
- Speaker #2
La réaction de mes enfants m'ont dit ah oui c'est vrai que ça fait un peu, ça fait un peu m'appliquer à suédois. J'ai dit ah ouais pourquoi pas.
- Speaker #1
Comment tu as choisi le nom de ton entreprise ?
- Speaker #2
Alors, comment j'ai choisi le nom de mon entreprise ? Alors ça, c'était un matin au réveil, je cherchais du coup, et je me dis c'est bien de faire des patrons de couture, mais il faut que je leur trouve un nom. Alors mon entreprise locale, elle s'appelle Mon Jardin Couture. En fait, j'ai un atelier dans mon jardin en bois qu'on a construit. Donc c'est il y a 12 ans que je suis installée. Je ne sais plus, peut-être un an ou une bonne année après. Parce que bon, ça commençait à être envahissant dans la maison. C'��tait les choses, la piqueuse plate, il y avait partout. Là-haut, ça commençait à être compliqué dans le bureau. Et puis du coup, on a construit ce petit chalet. Et du coup, j'avais appelé... l'entreprise Monjardin Couture. Et donc, un jour, je me suis dit, il faudrait que je trouve un truc qui reste dans les mêmes initiales. Puisque comme j'ai plusieurs casquettes, quitte à utiliser le même logo, comme ça, peut-être en différentes couleurs, rester sur MJC. Puis je me suis dit, MJC, on n'a plus grand-chose. Et puis, je ne sais pas, je me suis levée un matin, j'ai dit, moi, du coup, ça va, moi, du coup, MJC, ça marche. Et puis, voilà.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a un projet ou une création culture dont tu es particulièrement fière ?
- Speaker #2
Alors, ce n'est pas une question facile parce que je pense que chaque projet, on met beaucoup de cœur dans son projet. Donc du coup, moi j'aime tout en fait. J'aime tout faire, j'aime tous les aspects de mon métier. Peut-être celui où je peux être le plus… enfin où vraiment je suis fière, je pense que c'est la robe de mariée que j'ai cousue avec mon ami. C'était un vrai défi. J'aime bien, on se fait des défis. Des fois, je dis, ouais, vas-y, on peut le faire. On va le faire, en fait. On va le faire, on va adapter selon les compétences. C'est ce que je dis souvent à mes élèves, quand elles m'apportent des trucs, je dis, ah là, oui, c'est chaud quand même, là, c'est difficile. Mais on adapte, tant pis. Et donc, je crois que c'est la robe de mariée de mon amie que j'ai faite avec elle, qui n'avait jamais cousu du tout, qui dansait avec moi. donc au cavaler et puis quand elle m'a dit qu'elle se mariait, qu'elle aurait aimé que je fasse sa robe, je lui ai dit écoute, c'est pas que j'ai pas envie de te faire ta robe, mais tu sais, le temps est toujours compté, etc. J'avais un peu peur de me tromper quand même parce qu'il ne faut pas se planter. J'ai dit par contre si tu veux, on la fait ensemble parce que du coup, voilà, je sais où on va. On est guidés, on est deux et on peut reprendre chaque étape et pour moi, c'était plus simple de travailler à deux, même avec quelqu'un qui n'a jamais fait de couture et donc on a tout fait ensemble. Voilà, assez rapidement parce qu'on n'avait pas beaucoup de temps. Et on l'a fait ça le soir. Voilà, c'était un super projet.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr, un super projet. J'imagine la joie qu'elle a eue de pouvoir confectionner sa robe de mariée avec toi alors qu'elle ne savait pas coudre. Donc, c'est exceptionnel. Quelles sont les matières et les tissus qui t'inspirent le plus lorsque tu crées des nouveaux patrons ?
- Speaker #2
J'adore travailler la maille, j'ai énormément travaillé le lycra, en travaillant les justocorps de danse, ou aussi pour des clubs de gymnastique. Donc ça, c'est des matières que j'ai l'habitude de travailler. Voilà, tout ça combiné dans les vêtements du quotidien. Donc je crée des patrons de couture aujourd'hui, femmes, quotidien, et maille, et un peu chaîne et trame, mais chaîne et trame mêlée avec de la maille. Voilà.
- Speaker #1
Comment tu gères ton emploi du temps entre la création de patrons, les cours de couture et ta vie de famille ?
- Speaker #2
Déjà en premier, est-ce que j'ai beaucoup de travail local au niveau retouches ? Alors j'en prends de moins en moins, de toute façon à un moment donné il va falloir faire un choix, je ne pourrais plus tout faire, ce n'est plus possible, mais j'ai quand même mes cours. petites commandes clients, retouches clients, mes petits habitués. Et puis, mon planning, patron, moi, je coupe. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Est-ce que j'ai commencé la création d'un nouveau modèle ? Est-ce que je suis en train de finaliser le prochain modèle qui va sortir ? Est-ce que j'ai des vidéos à tourner ? Des choses comme ça. Donc, je me planifie ma semaine. Et puis, je répartis sur les jours, en fonction aussi des aléas de la famille. Cette année, je n'ai plus personne à la maison, puisque la dernière, je l'ai laissée à l'internat. Les deux grands sont épuisants. Donc j'ai des journées un peu plus longues, mais ce qui n'a pas été toujours le cas. Et puis j'accepte totalement le fait que j'avais tel temps pour travailler. Puis je ne me mets pas la pression. Si je n'ai pas le temps de finir, je refais ma tout doux du lendemain, puis je décale.
- Speaker #1
En tant qu'entrepreneur indépendant, quel conseil donnerais-tu à ceux qui souhaitent se lancer dans la création de patrons de couture ?
- Speaker #2
Déjà de ne pas compter son temps au départ, de se former, d'être curieux. Pour la création de patrons de couture, de bien maîtriser l'outil informatique, ça c'est clair. Moi je dis qu'à l'époque il n'y avait rien, franchement il n'y avait rien sur le sujet, clairement. On ne trouvait pas beaucoup d'informations, comment créer avec des logiciels. des logiciels de maison en fait, qu'on a sur un pc familial aujourd'hui on a quand même beaucoup plus de choses donc il faut être curieux il faut se former il faut pas hésiter à acheter des formations à acheter des bons outils il faut travailler avec des outils alors malheureusement effectivement ça va être des outils qui vont être payants au départ on fait des choses on fait un peu on bricole mais non le bricolage ça mène à rien au bout d'un moment si on veut quelque chose de qualitatif et de gagner du temps, voilà, et puis que ça soit nickel. Il faut investir un minimum, et puis on devient un peu plus efficace au fur et à mesure du temps, mais ça, c'est comme pour tout. Au départ, comme une couturière, elle va mettre… Moi, je vois des petites élèves, elles mettent 20 minutes pour faire un ourlet, après, elles mettront 5 minutes, voilà, elles trouveront leur process. Donc voilà, il ne faut pas se décourager, et par contre, il ne faut pas avoir en tête qu'on peut gagner sa vie du jour au lendemain, en fait. ça prend du temps, ça c'est sûr.
- Speaker #1
Quel message aimerais-tu faire passer à la communauté Couture ?
- Speaker #2
Oui, ils m'envoient beaucoup de messages d'amour, alors le message que je peux leur donner, c'est vraiment merci, un grand merci, parce que je reçois quotidiennement des petits messages adorables. notamment sur YouTube. C'est vrai que je n'en parle pas souvent, mais je mets mes tutoriels qui sont sur YouTube, mais je fais aussi quelques petites vidéos. Mes tutoriels vidéo sont très appréciés et je pense que c'est un peu le reflet de mes cours de couture. Donc, c'est un peu tous ceux qui ne sont pas à côté de moi qui ne pourraient pas prendre des cours de couture et j'adore transmettre à travers ces vidéos. J'adore transmettre la façon de coudre, comment faire. des petites astuces pour rendre la couture facile. Alors, merci à toutes les personnes qui laissent plein de petits messages sur YouTube. Adorable, comme quoi les tutoriels sont bien faits. Ça me fait vraiment chaud au cœur et c'est ça, c'est un vrai moteur.
- Speaker #1
Merci Claire d'avoir été l'invité de mon émission Dans la Coulisse 2. Je te dis à très vite.
- Speaker #2
Merci Mireille, c'était vraiment un vrai plaisir.
- Speaker #0
Retrouvez tous les patrons de Claire sur son site www.moisjecoup.com Pour échanger avec Claire, suivez son compte Facebook Patron Moi Je Coup. Et sur Instagram, patronmoisjecou, tout attaché. Enfin, pour discuter avec des passionnés de ces patrons, ça se passe sur le groupe Facebook Patron Moi Je Coup Addict. C'est la fin de cet épisode. Merci de votre écoute. Si cette rencontre vous a plu, n'hésitez pas à mettre des étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Vous pouvez aussi partager ce podcast à votre entourage. Pour échanger avec moi, rien de plus simple. Retrouvez-moi sur www. www.athenaphrodite.com et aussi sur les réseaux sociaux. A tout de suite !