- Speaker #0
Musique Stylé, c'est la nouvelle émission de Décodeur. Je m'appelle Hortense Leluc, je suis journaliste déco et dans Stylé, vous entendrez une personnalité qui n'est pas forcément du monde de la déco, contrairement à tous mes invités jusqu'à maintenant, mais qui a du style. Quelqu'un qui nous inspire, qui nous influence. Et ensemble, on va entrer chez elle, de manière fictive, et déambuler pièce par pièce pour en savoir plus sur ses goûts et son univers. Une immersion dans un intérieur, au sens propre comme au figuré. Si vous aimez ce podcast, n'oubliez surtout pas de vous abonner pour ne pas rater les prochains, et même les précédents, puisqu'il y a plus d'une centaine d'épisodes en ligne, que ce soit sur les tendances d'écho, les actus, les conseils pratiques, et bien sûr avec plein d'invités passionnants. Vous pouvez aussi suivre les aventures de Décodeur sur Instagram. D'ailleurs, quand vous partagez l'épisode en story ou que vous m'écrivez des messages, il n'y a rien qui ne fait plus plaisir. Merci beaucoup d'être là et bonne écoute. Bonjour à tous. Aujourd'hui, je suis ravie d'échanger avec Claire Mougenolène, qui est entrepreneur et consultante, mais ce serait bien trop simple de la résumer à ces deux mots. Claire a lancé il y a dix ans Lous Collection. qui était l'une des premières marques de maillots de bain à la fois sexy et élégant, vous savez ces grands décolletés plongeants qu'on adore, et qui est devenue aujourd'hui une marque de sport éco-responsable et engagée. En parallèle de Luz, via son histoire personnelle aussi, elle a trouvé sa mission de vie, comme elle dit, qui est de connecter les femmes, de créer du lien et de les faire rayonner. Elle a donc créé Muse Society, des cercles de femmes, Elle Consulting, des programmes d'accompagnement. Elle va nous expliquer tout ça beaucoup mieux dans quelques minutes. En 2025, Claire fait partie des 40 femmes Forbes à suivre, ce qui prouve une carrière et un charisme indéniables. Elle prend souvent la parole, mais jamais pour parler d'écho. Alors j'ai eu envie de l'amener sur ce terrain-là et de discuter avec elle tout en imaginant son intérieur. Elle pour qui l'intérieur des femmes doit tant être chouchouté. Bonjour Claire.
- Speaker #1
Bonjour Arthens.
- Speaker #0
On va imaginer qu'on est devant ta porte, si tu m'ouvres, tu vois là je viens de faire une petite présentation, toi comment tu te présenterais ? Tu sais une petite vidéo où tu m'ouvres la porte, qu'est-ce que tu me dis ?
- Speaker #1
Bon écoute, déjà merci, tu m'as extrêmement bien présentée, c'est vrai qu'aujourd'hui je considère que je suis en mission de vie, comme nous tous d'ailleurs, mais moi aujourd'hui j'aime ce mot mission plutôt que carrière, voilà je trouve que ça me représente plus. Écoute, moi ce que j'aime c'est faire rayonner les gens, ma marque s'appelle Lousse, qui veut dire lumière, Mon cercle de femmes s'appelle Muse, Muse c'est l'inspiration, donc c'est vrai que j'ai autour de moi vraiment ce concept et cette notion de vouloir rayonner, de faire briller, de briller aussi moi-même pour aussi faire briller les autres, donc je crois que c'est vraiment ça qui me représente aujourd'hui dans tout ce que j'essaie d'entreprendre. Moi, je suis une facilitatrice de confiance en soi, de relation. Je suis une de mes grandes qualités, parce que c'est très important aussi de savoir ses qualités, c'est de mettre en relation les gens. Les concepts, les marques, c'est un truc que je fais depuis que je suis née. J'ai une grande intelligence sociale et aujourd'hui en fait je l'assume complètement et je la mets à l'œuvre dans chacune de mes missions.
- Speaker #0
Génial, on va creuser tout ça au fur et à mesure. Là on est où chez toi ? C'est un appartement, une maison, t'es en ville, on est à la campagne ?
- Speaker #1
Alors on est en ville à Paris, à Auteuil, qui est un petit village dans Paris. Ce qui est assez amusant c'est que j'ai vécu jeune. à côté d'Auteuil. Ensuite, j'ai beaucoup voyagé et j'ai vécu à New York et à Buenos Aires pendant six ans. Et en fait, je suis revenue exactement quasiment dans le même quartier où j'habitais quand j'étais petite, ce qui nous arrive souvent en tant qu'adulte. En fait, on revient souvent à nos racines.
- Speaker #0
Et est-ce que tu penses que là, ton appart ou ta maison, c'est l'appartement de ta vie ? Est-ce que tu penses que tu vas y aillir là ? Pas du tout ?
- Speaker #1
Pas du tout, du tout. Alors moi déjà, j'ai énormément bougé. J'adore les mouvements. Ma marque est une marque en mouvement, et Mew Society, on va en parler. C'est vraiment... Il y a des nouveaux projets tous les jours. Donc, on a acheté cet appartement pour la naissance de ma fille il y a trois ans. C'est mon premier appartement avec mon mari. C'est vraiment... Un, on a toujours su qu'on allait bouger assez rapidement. Deux, moi, j'adore explorer à plein d'endroits. Et donc, j'adore cet appartement qui est extrêmement lumineux. C'est pour ça qu'on l'a choisi. Mais ça n'est absolument pas notre appartement de fin de vie, pas du tout.
- Speaker #0
Et comment tu décrirais ton intérieur, ton style déco ?
- Speaker #1
Alors mon style sur cet appartement, il est assez minimaliste. Ce qui est vrai, c'est que ce qu'on a privilégié, c'est vraiment la lumière. C'est un appartement qui a... Un angle énorme où on a un long balcon, donc on a énormément de lumière. On n'a pas de vis-à-vis, c'est l'inverse. On plonge en fait sur les arbres, on est dans un grand boulevard. Et ça, ça a vraiment été la valeur numéro un de coup de cœur pour mon mari et moi. Après en déco, je ne vais pas te dire que je ne me suis pas éclatée, mais ce n'est pas grave, c'est pour bientôt. J'étais enceinte de ma fille, c'est mon deuxième enfant, le premier pour mon mari. J'étais vraiment dans un moment de vie un peu comme aujourd'hui, mais je travaillais énormément. J'avais plein de choses à me prouver. Je n'ai pas eu de congé maternité pour ma fille. Je suis retournée vite au travail. Donc, tu vois, j'étais vraiment dans une logique de vie. Et donc, je ne me suis pas laissée aller. J'ai quelques... Je vais t'expliquer. J'ai quelques choses sur lesquelles c'était vraiment hyper important pour moi dans l'appartement. Mais je n'ai pas encore, et mon mari le sait, laissé aller toute ma créativité de déco.
- Speaker #0
Oui, mais de toute façon, on n'est peut-être pas obligé non plus de faire venir sa créativité. Peut-être que ça ne vient pas et que tu peux être douée dans un autre domaine aussi.
- Speaker #1
Non, écoute, je suis très créative. Je fais énormément de mood board dans tout ce que je fais dans ma vie. Donc, autant te dire que le mood board de mon futur appartement, qui sera probablement l'appartement de mes rêves ou la maison, peu importe, je l'ai tout à fait en tête. Après, ce qui est vrai, c'est que je considère, et là où je te rejoins, c'est qu'on a des moments et des étapes dans nos vies. On ne peut pas tout avoir. Moi, je suis vraiment passée, j'ai eu beaucoup de choses dans ma vie dont je suis ultra satisfaite. D'autres choses que j'ai envie d'améliorer, de perfectionner, mais je crois qu'il faut aussi être ultra patiente. Et donc, tu vois, je visualise un appartement plus grand, avec plus de déco, mais je ne suis pas non plus, comme tu le dis, pressée. Je ne me lève pas tous les matins en frustration de me dire, je n'ai pas ce que je veux, bien au contraire.
- Speaker #0
Et en plus, c'est un peu cliché ma phrase, mais toi, tu dis beaucoup quand même que notre demeure intérieure... est la plus importante et c'est celle-ci qu'il faut surtout travailler.
- Speaker #1
Alors complètement, donc moi avant, et c'est probablement peut-être pour ça aussi que je n'ai pas beaucoup parlé de déco avant, c'est qu'avant, moi-même personnellement, j'ai travaillé de mes 30 ans à 40 ans sur vraiment transformer ma vie et mon intérieur, mon âme, tel que j'avais envie de paraître. Et donc ça effectivement, c'est quelque chose que je recommande énormément. Avant toute chose matérielle, le plus important pour moi, et tu l'as très bien dit, c'est d'abord de travailler sur soi, sur ses énergies. sur là où on veut aller. Moi, je dis toujours, la vie nous amène ce qu'on désire et on est capable d'attirer à nous ce qu'on désire. Ce n'est pas du tout juste une phrase comme ça, c'est réel. Et donc, avant toute chose, c'est génial d'avoir un intérieur sublime, mais le mieux de mieux, c'est de nous sentir à l'aise avec nous-mêmes, de se coucher le soir en étant apaisé et de se lever le matin avec beaucoup d'énergie. C'est vraiment essentiel.
- Speaker #0
Dans l'entrée, souvent, on pose son téléphone. Il y a quoi, toi, sur ton fond d'écran ?
- Speaker #1
Mes enfants, ma famille.
- Speaker #0
Ta famille. On va passer au salon. Je crois donc que je le disais un peu, tu aimes l'idée d'échanger, de discuter, de casser peut-être les barrières. L'occasion de parler donc de Muse Society. Tu peux nous parler de ce réseau de femmes, par exemple, quel est le concept ?
- Speaker #1
Alors le concept, il ne cesse de grandir. À la base, c'était vraiment une idée où moi, en tant qu'entrepreneur, il me manquait une forteresse psychologique et professionnelle qui m'a manqué dans toute ma carrière. Il me manquait aussi des rôles modèles. En France, j'avais du mal à m'identifier. Je sais qu'il y a plein de femmes extraordinaires. Aujourd'hui, je les rencontre quasiment toutes. Mais je n'arrivais pas à les identifier. J'avais quelques images aux Etats-Unis, mais pas des femmes proches de moi. J'avais vraiment besoin de me sentir proche de femmes inspirantes dans plein de domaines, sortir de ma zone de confort et pas du tout de n'être qu'une entreprenneur. Je crois que pour le coup, nous, en France, les entrepreneurs, on s'est quand même pas mal identifiés. Nous, les femmes, il y a beaucoup de choses qui sont faites. Donc ça c'est top, mais moi j'avais vraiment besoin de rencontrer des femmes d'autres horizons. Et c'est pour ça que j'ai créé Muse. Muse aujourd'hui c'est ça, c'est réunir des femmes, mélanger le pro et le perso, trouver une raison d'être ensemble. Parce que ce qui reste c'est qu'on se rend compte que quand on pose des mots aussi sur notre vie perso, ça nous aide dans notre vie professionnelle ou dans notre mission de vie. Et ça pour moi c'était essentiel. Donc aujourd'hui je réunis 100 femmes par mois dans Paris. Je fais aussi pas mal de choses en province et en 2026 je vais en faire encore plus. Donc on a déjà réuni des femmes à Lyon, à Marseille, à Bordeaux. Là, on va réunir des femmes à Lille, à Toulouse, on va bouger un peu partout en France. À chaque fois, les thématiques sont différentes. La RSE, la tech, l'argent, la finance, le bien-être, la santé, la santé mentale, la justice. Et on réunit à chaque fois des femmes différentes, pour justement pouvoir avoir cette notion de réunir des femmes de tout horizon.
- Speaker #0
Pour qu'elles se rencontrent, pour qu'elles échangent.
- Speaker #1
Exactement, pour qu'elles échangent. Alors moi, notre spécificité sur Muse Society, c'est vraiment le supplément d'âme et la raison d'être. C'est ce qui nous distingue. Si je peux dire ça comme ça, des autres clubs de femmes ou des autres clubs network. Et en tout, on a réuni plusieurs mille femmes en l'espace d'un peu plus de trois ans, ce qui est assez important. Et ça, pour le coup, c'est vrai que c'est quelque chose qui me fascine. Et je crois que c'est pour ça aussi que les femmes viennent. C'est que quelque chose de très fascinant dans Muse Society où en fait il y a un vrai mouvement et on pose, on dépose chez Muse Society et ça pour moi c'est le c'est ce qu'il y a de plus important.
- Speaker #0
Oui parce que comme tu dis il y en a d'autres des cercles de femmes qu'est ce que ça dit de notre société qu'il faille faire ce genre de groupe un peu de j'allais dire d'entraide mais c'est pas forcément de l'entraide.
- Speaker #1
Il y a de l'entraide je pense que chaque groupe alors déjà c'est extraordinaire il y a de plus en plus de clubs de femmes qui se créent et c'est génial et moi je poussent à ce que des clubs de femmes se créent. Je pense que chacun a sa spécificité et on ne trouve pas chez Muse Society ce qu'on pourrait trouver dans un autre club. Ça dévoile que la parole se libère, ça dévoile que, comme les hommes, nous avons le droit d'avoir nos cercles et c'est très bien. Ça dévoile aussi qu'il ne faut pas que ce soit... Et moi, je vais mettre plein d'actions en 2026 aussi, je pousse énormément au man-only parce que je pense que les femmes ont besoin d'être entre elles, mais il ne faut aussi pas... mettre à l'écart les hommes qui nous aident dans nos carrières, qui nous aident à la maison. Et il y en a, et heureusement d'ailleurs. Et ça montre qu'on est prête, qu'on est en pleine évolution. On est en pleine, effectivement, nos carrières sont essentielles, nos vies de mère, de femme aussi. Et qu'aujourd'hui, on a besoin de parler, on a envie de parler, et c'est extraordinaire. Il faut que ça continue. J'ai fait une conférence la semaine dernière, et je tiens quand même à le rappeler, avec Sabrina Hilory, qui a justement... ouvert le débat en disant nous avons une chance exceptionnelle d'être femme en France. Et ce qui est vrai c'est qu'il ne faut pas oublier que nous en France on a une capacité de parole, de liberté et d'évolution au quotidien extraordinaire. Ce qui nous donne à l'inverse un devoir aussi d'agir pour les autres, pour les générations futures et même d'agir si on le peut dans d'autres pays.
- Speaker #0
Toi, tu prônes aussi l'idée qu'on peut être ambitieuse, mais sensible, et que chacune doit, peut trouver sa place, que le parcours n'est pas forcément extraordinaire du début à la fin.
- Speaker #1
Absolument pas. C'est presque même, moi, je considère l'inverse. Je considère que la vulnérabilité, et exposer sa vulnérabilité, est probablement la chose la plus puissante dans le leadership, encore plus dans notre génération actuelle, où nous, je pense, nous cherchons avant tout de l'émotion. de l'authenticité, et la vulnérabilité nous dévoile la vraie authenticité. Donc je crois qu'en fait, c'est pas plus notre parcours va être semé d'embûches, pardon, c'est moi aussi qui bute sur mes mots, semé d'embûches. Je crois que les embûches, les obstacles, ouvrent d'une manière ou d'une autre, notre âme, d'humain, à quelque chose de plus grand et de plus puissant. Et ça, c'est pas moi qui le dit, c'est la science, c'est les philosophes, c'est depuis que le monde est monde. Donc je crois qu'aujourd'hui, nous devons accepter nos faiblesses. Quelle qu'elle soit, personnelle, professionnelle, comprendre que cet obstacle nous a été envoyé à un moment parce que nous devons grandir. Et une fois qu'on est capable de grandir, je crois qu'on devient extrêmement puissante. Et je pense que la carrière, c'est toute la vie. On ne peut pas, et moi j'ai toujours dit ça, on ne peut pas à 40 ans avoir une carrière de dingue, des enfants au top, un mariage, l'appartement sublime, la maison secondaire. Enfin, je veux dire, ça n'existe pas. Je crois aussi qu'on est extrêmement exigeante avec nous-mêmes et qu'on offre aussi à nos enfants Quand on le peut, des cadres de vie, qu'on s'occupe énormément d'eux, ce qui n'était pas forcément le cas il y a 50 ou il y a 100 ans. Et donc je crois aussi qu'il faut qu'on se décharge énormément de cette exigence qu'on s'impose nous en tant que femmes, où il faut tout que ce soit parfait et qu'en plus de ça, on soit des cuisinières hors normes et qu'on, le week-end, accueille 10 copains à la maison alors qu'on est nous-mêmes surmenés. Donc je crois qu'il faut accepter que c'est un step by step et deux, qu'il y a des moments où ce n'est pas possible, où on craque. Moi, j'ai eu des moments dans ma vie où j'ai eu... Des shutdowns qui m'ont duré très longtemps, où je n'avais pas du tout la lumière, où je n'étais pas probablement ce que je considère comme aussi épanouie qu'aujourd'hui. Et en fait, ça m'a apporté énormément de force. Et aujourd'hui, je crois que c'est aussi pour ça que j'ai ma place, ou que j'assume ma place, c'est parce qu'on m'a enlevée, ou pour des raisons diverses et variées, la lumière, et qu'aujourd'hui, je souhaite l'avoir, parce que je considère que je la mérite.
- Speaker #0
On parle beaucoup de sororité. Qu'est-ce que tu penses de ce terme ?
- Speaker #1
Alors, moi, c'est un terme que j'aime sans l'aimer. Je l'aime quand il est bien employé. J'y crois, évidemment. Je crois que l'entraide, de manière générale...
- Speaker #0
Voilà, on y croit, l'entraide entre femmes ? Alors, moi,
- Speaker #1
j'y crois, mais tu vois, j'en ai des frissons en t'en parlant. J'y crois, mais du plus profond de mon âme. L'entraide, évidemment qu'elle existe. Elle existe depuis que le monde est monde. Et c'est ça qui sauve l'humanité aujourd'hui. Donc, évidemment qu'elle est là. Maintenant, tout le monde n'est pas prêt et tout le monde n'a pas envie d'être dans cette logique et dynamique d'entraide. Mais nous en parlions tout à l'heure, et tu le sais aussi bien que moi. Il y a des gens formidables qui agissent dans l'ombre, pas dans la lumière, qui ne sont pas visibles. Il y a des âmes, il y a des gens écorchés vifs à qui leur est arrivé des choses. choses incroyables, qui ont une humilité, une dignité bluffante, et moi qui me bluffe tous les jours. Donc évidemment qu'elle est là, évidemment qu'elle existe, moi je pousse à évidemment il ne faut jamais cesser d'y croire, parce que c'est la seule chose qui va bientôt nous rester, et évidemment que la sororité existe. Moi avec New Society, je rencontre tous les jours des femmes incroyables, brillantes, qui ont des postes, mais qui pourraient dire toute la journée... Je n'ai pas le temps, je ne peux pas répondre à ce mail, à ce message, à ce texto. Eh bien, c'est bien l'inverse qui se produit. Elles répondent à la minute, dans les plus hauts postes que je connais, là où elles ont des missions les plus importantes. Elles aident, elles poussent, elles recommandent. Je n'ai vraiment jamais vu ça de ma vie. Je ne savais pas que l'entraide existait, même dans des sphères où on pourrait se dire « Non mais personne ne me répondra jamais, parce que moi je ne suis personne. » Et donc je crois qu'elle existe partout. Moi, c'est ce qui me fait vivre. Je crois qu'on peut aussi, par moments dans nos vies, de mères et de femmes, ne pas être dans une optique d'entraide pour des raisons personnelles, et c'est ok. On n'a pas tout le temps des moments où on peut sauver la Terre entière, et c'est normal. Nous ne le ferons pas. Donc je crois qu'il y a des moments dans nos vies où on va nous-mêmes aider des autres, il y a des moments où on va se concentrer sur nous-mêmes, parce qu'à nouveau, le plus important, c'est d'abord de bien nous porter nous, de porter notre famille, de porter notre mariage si on en a un, ou notre amoureux, nos parents. Et une fois que ça, c'est stable, on peut s'ouvrir à l'entraide. Donc je crois qu'en fait, dans les deux sens, il faut bien évidemment y croire et en même temps ne pas se sentir sursargée sur si j'entraide pas, si je n'aide pas, je ne suis pas une bonne personne. C'est totalement faux. Je crois qu'on a des phases dans nos vies où on peut énormément aider et des phases où on aide moins. Et l'autre point, et je viens de le dire, pardon, je suis très bavarde, c'est moi, j'ai beaucoup de mal avec les gens, je suis très tolérante, mais les gens qui vont nous dire, je n'ai pas le temps. ah j'ai pas eu le temps de te répondre ah j'ai pas eu le temps Ça, c'est vraiment quelque chose où, pour le coup, moi, dans la manière dont je vois les choses, on a toujours le temps, même pour dire non. Et donc, le conseil que je peux donner aujourd'hui, c'est que vous avez le droit de dire non. Vous avez le droit de ne pas aider, vous avez le droit de ne pas saisir une cause. Il y en a tellement, on ne peut pas toutes les prendre. En revanche, essayez de ne pas dire « je n'ai pas le temps » . Essayez de transformer cette phrase et de dire « je suis désolée, ce n'est pas pour maintenant » . Ça, c'est une forme de bonté, c'est aussi une forme d'entraide, d'être juste. et d'être sincère avec les autres comme on est sincère avec nous-mêmes.
- Speaker #0
On est toujours dans ton salon, il y a quoi sur tes murs ?
- Speaker #1
Alors il n'y a pas grand-chose, il y a beaucoup de miroirs. Moi j'adore les miroirs. Un, parce qu'évidemment je travaille énormément la confiance en nous, nous les femmes. Donc les miroirs sont le reflet de nous-mêmes. Alors évidemment, moi en déviance professionnelle, comme je fais beaucoup de talk et qu'il y a beaucoup de choses qui sont liées à l'image dans ma carrière, évidemment c'est très important pour moi de me tenir droite. Donc, quand je me regarde, en fait, je me vois moi-même. Donc, attention, évidemment, ça n'est pas égocentrique. Forcément, je me regarde pour vérifier que je suis bien coiffée, que je n'ai pas un truc entre les dents. Mais surtout, c'est quelque chose qui me rappelle toujours, qui me ramène à moi-même, qui je suis. Et pour moi, c'est très important. Je n'ai pas peur, en fait, je n'ai pas peur de mon ombre. Et donc, mon mari, à un moment, m'a dit, mais pourquoi il y a des miroirs partout ? et lui peut-être voyait une déviance égocentrée et je lui disais mais c'est très important les miroirs il faut accepter de se voir tous les jours de se voir fatigué, de se voir belle il faut s'assumer et surtout ça, et toi qui es dans la décoration ça ouvre les espaces, ça agrandit les espaces ça reflète la lumière donc moi je suis fan de miroirs c'est ce que j'ai principalement et après dans mon salon et on en parlait, j'ai mon élément d'éco essentiel chez moi moi je suis très croyante Merci. je crois et j'imagine peut-être que ça se perçoit déjà un peu dans ce que je dis je crois que la foi pas forcément la foi religieuse, la foi de manière générale donc la foi en l'humain, la foi en l'amour la foi en l'effort extraordinaire et moi j'ai une figure qui m'accompagne depuis que je suis née c'est la Vierge Marie évidemment c'est une femme elle a fait énormément pour nous toutes et pour nous tous Merci. Dans l'historique évidemment, dans les croyances catholiques, elle a donné vie à une figure extraordinaire, en tout cas dans le catholicisme. Et puis surtout, elle a accepté de le sacrifier pour la cause humaine. Donc toute l'histoire, moi, je la trouve absolument incroyable. Elle incarne le courage en tant que mère et en tant que femme. Et donc j'ai des vierges maries partout chez moi. Alors elles sont cachées, j'ai pas des énormes statues partout. petites statues, des moyennes. J'ai des vierges fluo, j'ai des vierges très classiques. Et donc, chez moi, si tu regardes, il y a des vierges cachées partout et j'adore ça. Voilà, c'est mon... C'est ma... Une autre manière d'avoir de la lumière dans mon intérieur et de protéger ma famille, voilà, et de remercier.
- Speaker #0
En lien justement avec ces croyances, on peut passer dans ta chambre. Justement, est-ce que tu as des rituels comme ça, tu fais une prière le matin, le soir ?
- Speaker #1
Exactement. Alors moi, ma chambre, pour le coup, c'est vraiment l'endroit cosy de chez nous. Alors, on y a mis un papier peint que j'adore, un papier peint très jungle, parce que nous, on voyage beaucoup avec mon mari, on aime beaucoup l'étranger et on est kitesurf. On kite, donc tout ce qui est un peu exotique avec les palmiers, c'est un peu ça notre endroit rêvé. C'est un endroit où on peut kiter, donc forcément pas Paris. Et donc il y a beaucoup d'arbres. C'est un petit cocon, on donne sur une cour très silencieuse, donc on n'a pas du tout le bruit de la rue. Donc on a un peu l'impression qu'on est dans un autre endroit. On a mis des arbres sur un petit balcon, donc c'est un peu... Et oui, mon petit rituel. C'est tous les soirs que je me couche. Je remercie. Je remercie pour toutes les bonnes choses qui me sont arrivées. Et je parle de tous les soucis que j'ai eus ou des choses qui m'ont agacée. Je l'offre à la Vierge parce que si on s'endort, enfin en tout cas moi dans ma perception des choses, si on s'endort avec nos mauvaises pensées, on les offre aux forces du mal. Et pour moi c'est inconcevable. Donc je les offre à ce que je considère pour moi comme les forces du bien pour qu'elles m'aident justement à les transformer pendant la nuit et que le matin je puisse me réveiller avec... Une bonne humeur qui normalement caractérise, il faudra demander à mes enfants et mon mari, mais moi je suis très du matin. Et le matin, je me réveille toujours en disant que cette journée soit formidable, mais surtout qu'elle soit formidable ou alors qu'elle soit à l'image, qu'elle soit à mon image. Et montre-moi en fait aujourd'hui ce que tu as envie de me montrer et tu m'apprendras et tu m'aideras à le transformer.
- Speaker #0
Mais concrètement, tu parles dans ta tête ou tu parles... Je parle dans ma tête. Tu le formules ?
- Speaker #1
Alors parfois j'écris, mais je parle dans ma tête très souvent, tu vois, sous la douche, en brossant les dents, en maquillant. Mais c'est vraiment un rituel que j'ai franchement quasiment tous les matins et tous les soirs.
- Speaker #0
Il y a quoi sur ta table de chevet ? J'aime bien cette petite question qui paraît anecdotique mais qui peut...
- Speaker #1
Alors il y a mon chargeur de téléphone évidemment, parce qu'on va pas s'en mentir, j'ai cette addiction, mais en tout cas c'est vrai que je travaille énormément avec mon téléphone, donc moi il y a eu le chargeur et ma troisième main. Il y a quelques crèmes de beauté, parce que évidemment comme nous toutes... J'ai appris avec Luz Collection, on a tout ce côté wellness, bien-être. On a fait beaucoup de choses autour du yoga facial. C'est vrai que je me masse les rides comme nous toutes le soir avant de me coucher. Et donc, j'ai mes petites crèmes fétiches.
- Speaker #0
Est-ce que tu y passes du temps dans ta chambre ? Parce que tu es quand même assez active. Est-ce que tu es le genre à rester dans ton lit, à regarder les arbres sur ton balcon ?
- Speaker #1
Je passe beaucoup de temps dans ma chambre. Je ne sais pas ce qui est beaucoup. C'est-à-dire que sur l'espace d'une journée, non pas beaucoup. jamais être dans ma chambre. Et c'est marrant parce que comme on me connaît bien, je suis un peu... Je suis très active, toujours en mouvement. Tu vois, même là quand je te parle, je bouge beaucoup. Mais j'ai beaucoup besoin de recharger. Donc de la même manière que je charge mon téléphone parce qu'il n'y a plus de batterie, moi aussi j'ai besoin de charger. Et donc j'aime m'allonger dans ma chambre. C'est aussi un peu mon espace à moi où les enfants m'envahissent un tout petit peu moins. Et donc souvent je travaille, j'écris. J'écris beaucoup de choses en ce moment. J'ai un projet de livre, je lance bientôt un podcast, j'ai ouvert mon Substack, donc j'adore écrire. Et donc, je tape des notes, je réfléchis à des thématiques qui m'ont souvent traversé dans la journée. Et donc, la chambre, c'est vraiment un espace pour moi. C'est le seul espace où j'ai l'impression de me reposer en dehors de mon tapis de yoga. Voilà.
- Speaker #0
Ah oui, on va y venir. Le développement personnel, on en parle pour toi, c'est hyper important. Ça devrait l'être pour toutes ?
- Speaker #1
C'est la base de tout. En fait, tant qu'on n'a pas été chercher dans notre fort intérieur les raisons de certaines frustrations, de certaines angoisses, d'insomnie, il y a tellement de choses dans notre vie, le corps nous parle tellement toute la journée, que pour moi c'est un luxe à s'offrir, sachant que ce luxe peut être gratuit. D'abord, accepter de regarder à l'intérieur de nous-mêmes, et même accepter aussi de regarder notre éducation, nos parents, notre histoire de famille. Ce qui est arrivé autour de nous, moi je suis avec Lous et avec Muse, je recommande les constellations familiales, évidemment le sport. Et une ou deux fois on m'a répondu oui mais le sport ça coûte cher. Alors oui et non. Courir le matin pendant 20 minutes, non. Maintenant oui évidemment, aller tous les jours à la salle de sport, boire un thé matcha et souffrir le luxe de partir en retraite dans les... Oui. Mais il y a beaucoup de choses que la nature nous offre et que le corps nous offre. Respirer, méditer, c'est gratuit. Courir, c'est gratuit. Marcher, parler avec les gens, c'est gratuit. Il y a beaucoup, beaucoup de choses. Je crois qu'on ne prend pas le temps de le faire. et c'est vrai que Moi, pour moi, c'est la base de tout. On devrait avoir une séance de développement personnel remboursée par la Sécurité sociale. Je pense que ça va y venir, vraiment. Parce qu'aujourd'hui, si c'est pour effectivement ensuite terminer un moment dans nos vies en burn-out ou atteindre notre santé mentale, c'est bien dommage.
- Speaker #0
Mais c'est un peu, je dirais, est-ce que ce n'est pas un peu un luxe, justement, le développement personnel ? C'est quand tu n'as plus trop de soucis que tu te dis, tiens, je vais m'occuper de moi. Non, pour moi, c'est l'inverse.
- Speaker #1
C'est l'inverse ? Oui, pour moi, à chaque fois que tu as des soucis, c'est le moment où il faut plonger dans toi pour savoir la raison de ces énergies autour de toi. Il faut que tu considères... C'est presque l'inverse pour moi. C'est-à-dire que les moments les plus durs sont les moments où on doit le plus travailler sur nous-mêmes. Et c'est là où une puissance intérieure va naître de nous et qu'on va d'ailleurs inculquer aux générations futures, à nos enfants si on en a. Et c'est comme ça aussi... Alors moi, je suis beaucoup sur... Les constellations familiales, c'est-à-dire, nous avons dans nos missions de vie parfois des devoirs de changer des choses par rapport aux générations au-dessus de nous. Et pour les briser, il faut mettre la tête dedans. Donc ça peut être n'importe quoi, de génération en génération, il y a une énorme agressivité qui se transmet dans la famille. Eh bien, il y a un moment, il faut se dire, je vais arrêter d'être agressif avec mon mari, avec mes enfants, avec ma collègue. Et ça peut être... C'est un travail que tu peux faire tous les matins en allant au bureau, en disant, t'écoutes des podcasts et tu travailles sur cette agressivité. Ça peut être la relation amoureuse qu'on a avec nos amoureux. À chaque fois, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas et c'est probablement toujours la même. Si on se pose et qu'on réfléchit, on est capable de trouver des liens dans des épisodes de nos vies et on verra qu'il y a souvent des récurrences dans ce qui nous arrive. et une fois qu'en fait qu'on accepte qu'il y a une récurrence et qu'on On accepte de travailler nous-mêmes avec nous-mêmes. Moi, je ne parle même pas d'aller voir des psys et tout ça. Je parle d'accepter. Le chemin est déjà fait à 80%. Une fois qu'on se dit... En fait, hier, il y a deux jours, je parlais avec quelqu'un de mon équipe sur un sujet très profond qui me dit, ok, en fait, je vais aller voir quelqu'un de spécialisé parce que je me suis rendu compte que ça fait quatre ans que j'ai cette problématique-là et maintenant, il faut que je la soigne. C'est quelque chose d'extrêmement intime. et la jeune fille à 22 ans. C'est une énorme fierté pour moi d'ailleurs d'avoir eu cette discussion avec elle, J'en suis arrivée maintenant à force de la bassiner depuis deux ans et demi avec ce que je suis en train de te dire. D'une manière ou d'une autre, je pense qu'elle a fini peut-être par m'écouter et qu'elle a réfléchi sur elle-même. Et elle m'a dit, je vais aller voir cette spécialiste parce qu'il faut que je solve ce problème. Je lui ai dit, tu sais, tu as déjà fait 80% du chemin. Parce que rien que le fait de considérer que tu as identifié qu'il y avait un problème qui vient évidemment d'une histoire, en fait, tout vient d'une histoire. et donc non ça n'est pas enfin C'est un luxe à s'offrir, mais c'est le premier luxe à s'offrir avant toute chose. Et deuxièmement, il faut le faire. Je pense que plus on a de moments probablement compliqués, plus c'est le moment.
- Speaker #0
Toi, tu t'as mis grosso modo dix ans pour construire là où tu es aujourd'hui. Tu as traversé pas mal d'épreuves personnelles dont tu as déjà parlé dans d'autres médias. Pour réussir, il faudrait quoi alors ? C'est de l'ambition, un ange gardien, des moyens financiers, la confiance ? Tout ça est très différent quand même.
- Speaker #1
Alors. La première chose, c'est la confiance en soi. Et la deuxième, c'est presque peut-être même plus important que la confiance, et l'un avec l'autre, c'est savoir bien s'entourer. Avoir des gens, de la bienveillance autour de nous. Mais c'est vrai pour n'importe quel projet de vie. Il nous faut de la bienveillance et de l'entraide. Il nous faut de l'humain puissant. C'est là où on se révèle, où on révèle le meilleur de nous-mêmes. C'est la base de tout. Si on n'est pas bien entouré, si les gens autour de nous nous disent... Mais ça,
- Speaker #0
ce n'est pas toujours de notre fait d'être bien entouré.
- Speaker #1
Non, mais il faut savoir identifier des gens. Sortir de cette autoconfort, moi dans ma vie, je ne cesse de rencontrer, à mes 25 ans, je pensais que je ne me ferais jamais plus aucun ami, ce qui est totalement faux. C'est savoir demander de l'aide, évidemment. Il y a des gens qui nous ouvrent, il y a des rencontres qui doivent être faites dans notre vie. Et il y a plein de gens qui passent devant nous. Il faut savoir les reconnaître, il faut savoir aussi s'ouvrir. Et donc ça pour moi, c'est la première chose. Et quand on sait bien s'entourer, alors tu as raison. on n'a pas 100% de notre entourage positif. Mais si tu as déjà 50%, après ça devient 60, après ça devient 70, et après tu verras, surtout nous à nos âges où on est plus mature, on arrive, enfin tu vois, c'est vrai qu'à 20 ans, c'est compliqué de dire ça aux adolescents ou aux jeunes adultes. Maintenant, c'est aussi la base d'une éducation et la base à nouveau de croyance et de foi. Je crois que quand on a la foi en l'homme ou la foi dans les bonnes choses, d'une manière ou d'une autre, la vie... arrive quand même à un moment à nous remontrer la lumière. Donc ça pour moi c'est essentiel. Et après évidemment, savoir demander de l'aide. Si c'est un projet professionnel, évidemment c'est mieux d'avoir à un moment une petite somme d'argent pour nous aider. Mais surtout c'est pas tellement la somme d'argent, c'est est-ce qu'elle va être bien utilisée. pour le bon projet. Donc voilà. Et après, moi je crois beaucoup, je crois évidemment que le cercle vicieux est très puissant, mais je crois aussi au cercle vertueux. Et si, à nouveau, on a fait un travail sur soi, et qu'on est bien entouré, on est capable de construire petit à petit, mais comme tu viens de le dire, ça prend toute une vie, un cercle vertueux petit à petit. Après, la vie est semée d'embûches. Ne nous méprenons pas, semée d'obstacles, il y a plein de choses qui nous arrivent qui ne sont faites de personne. Et je l'ai dit, il y a des moments dans nos vies où on sera dans une obscurité plus importante. C'est comme ça, c'est vrai pour tout le monde. Il y a des moments où on sera plus calme, avec des victoires, des réussites, et d'autres non. Et il faut accepter que la vie est un rollercoaster qui nous offrira et nous reprendra parfois des choses.
- Speaker #0
Et au-delà de ça, je vais aller un tout petit peu plus loin, de bien s'entourer, c'est quand même plus facile de bien s'entourer quand on est là dans un beau quartier comme ça, d'être à Paris. Et tu vois, je me dis moi-même, pour mon réseau, tes journalistes, etc., que quand tu viens, tu parlais du milieu dans lequel tu évolues, etc. Donc, j'imagine que la plupart des femmes que tu côtoies, elles ont quand même fait des grandes études. Elles viennent un peu toutes du même milieu. Ça aide beaucoup, mais tout le monde n'a pas forcément cette chance. Donc, c'est ça qui est difficile quand on entend de saisir sa chance et de bien s'entourer. Tout le monde ne peut pas forcément le faire aussi facilement.
- Speaker #1
Alors, complètement d'accord avec toi. Sur la partie... Je ne sais pas si les gens qui ont fait des grandes études ou qui sont dans les beaux quartiers sont plus heureux. Ça, je n'y crois absolument pas. Et je ne peux pas prétendre que j'ai vécu dans ma vie toutes les étapes sociales ou toutes les sphères sociales. Mais quand même, j'ai été mère célibataire pendant quatre ans avec pas beaucoup de moyens. J'avais une sécurité familiale où je savais que je ne serais pas... à la rue. Mais quand même, j'ai eu des assistantes sociales, j'ai eu des procédures pénales et judiciaires. J'ai été confrontée, j'ai eu des aides d'ailleurs de mères célibataires parce que je ne gagnais pas bien ma vie à cette époque-là. Je me suis rendue compte que j'étais loin, loin, loin du rêve que je voulais offrir à mon fils à l'époque et que j'étais loin de ce que je pensais en ayant fait une bonne école. Donc, Je ne me comparerai sûrement pas à des gens qui sont dans des plus grands besoins. Néanmoins, j'ai eu le sentiment d'être descendue puis de devoir remonter. Je crois que, justement, dans des milieux sociaux parfois plus modestes, les gens sont souvent beaucoup plus bienveillants. Donc, sur, et je l'ai vu parce que j'ai vécu en Argentine et j'ai travaillé pendant un an... avec des agriculteurs, je devais les convaincre de passer de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique, enfin organique. J'ai toujours été frappée par la gentillesse et la bienveillance des milieux souvent moins favorisés. Donc moi, qui viens d'un milieu plutôt favorisé, j'aurais plutôt tendance à considérer que l'entraide est plus importante quand les gens sont plus dans le besoin. Après, tu as raison, je ne l'ai pas dans ma vie, mais j'ai toujours, dans mon parcours, je rencontre des gens... quel que soit leur milieu, je crois que la bienveillance, c'est un luxe qui nous vient de la naissance, qui ne vient pas de notre sphère sociale. Et je ne suis pas sûre que plus on est haut dans cette évolution sociale, ou en tout cas, plus c'est facile. Humainement parlant, je crois que ça vient aussi d'une énergie qu'on dégage et d'une volonté. Tu vois, moi, toutes les histoires d'entrepreneurs qui me fascinent, c'est souvent des entrepreneurs qui sont partis de rien. Et moi, c'est celle que j'admire le plus. Les histoires, je ne te dis pas que j'admire moins, mais les histoires de gens où ça a été facile, moi, ça m'attire moins. Et j'ai rencontré dans mon parcours, et d'ailleurs, c'est ce que j'ai envie de faire dans les 20 prochaines années, des gens, mais tu ne peux pas savoir, qui ont tous les prédestinés à échouer, à ne pas y arriver. Et cette force de l'humain de ne jamais lâcher leur a permis un moment de se faire remarquer par la bonne personne, par le bon entraîneur, par le bon investisseur. par la femme dont ils sont tombés foi amoureux, ou l'homme... Enfin, tu sais, genre, il s'agit, il croit, quoi qu'il arrive. Donc, peut-être que c'est un peu béni-oui-oui dans ma manière, mais malgré tout, j'ai 1500 exemples de gens où on leur a dit « Toi, tu ne feras jamais rien » , qui est d'ailleurs l'effet Pygmalion, qui est une histoire véridique où il devait être un raté de la vie. C'est ce que l'une des maîtresses lui avait comme un sort, lui avait jeté un sort, et il est devenu quelqu'un d'extrêmement heureux et fortuné. Donc, tu vois, je... je crois qu'on est encore plus et moi je sais que je suis devenue très ambitieuse et je pense avec une ambition bien placée, quand il m'est arrivé des choses graves dans ma vie et que je me suis dit, on prend ça, ça, ça et qu'en fait tu vois j'ai travaillé sur moi et que j'ai redémarré, pour moi ma vie a un peu redémarré à 30 ans, en me défaisant de beaucoup de choses qui appartenaient à mon éducation, à ma manière de voir les choses et en me disant mais j'ai le droit en fait, j'ai le droit de reprendre cette lumière. Donc tu vois c'est marrant parce que moi je pense l'inverse, je crois que nous sommes tous touchés par l'injustice mais nous pouvons d'une manière ou d'une autre à un moment vaincre.
- Speaker #0
Tu parles de mettre en lumière, de faire rayonner, c'est un peu l'objet de L-Consulting, est-ce que tu veux nous en parler un petit peu ? Tu crées des expériences ?
- Speaker #1
Oui, alors en fait ce qui s'est passé c'est que Mew Society répond à un besoin de réunir les femmes. C'est un club, ça reste un club effectivement assez confidentiel, tout le monde n'y a pas accès et qui a pour le coup un certain coût. En fait, c'est un peu par hasard, j'ai commencé, je travaille en consultante pour les hôtels de luxe. sur le bien-être et sur le one empowerment. Et donc, par hasard, quand j'ai lancé Muse, c'est avec les hôtels de luxe. Et pour ne pas le citer, le Royal Monceau qui est un palace à Paris. Donc, Muse est devenu un cercle de luxe. Comme tu viens de le dire, moi j'aime m'adresser de temps en temps, en tout cas le plus souvent possible, à l'humain en général et évidemment aux femmes en général. Et donc, j'ai créé le consulting pour pouvoir accompagner des individus, des marques, des entreprises. sur des sujets divers et variés, qui soient moins luxe que Muse Society. Donc en fait, l'idée pour moi, aujourd'hui, dans mes missions de vie, c'est avec Lousse, c'est de parler de sport et de bien-être. Avec Muse Society, c'est de parler de femmes, et tu as raison, dans des sphères où il y a du pouvoir, et on ne va pas se mentir. Et il y a le consulting, c'est pour tout le reste, et il y a énormément de choses à faire, et c'est probablement ce qui m'intéresse en vrai, au fond, le plus, parce que je crois aussi que c'est là qu'on apprend le plus. alors après Moi, je compare Muse et Luce à mes deux enfants. J'ai un garçon qui a 10 ans et une fille qui en a 3. C'est exactement l'âge de mes deux projets. Et elle, consulting, c'est un projet plus large. C'est un peu le champ des possibles.
- Speaker #0
Donc, c'est quoi ? C'est du coaching de femmes, d'entrepreneurs ?
- Speaker #1
Oui, c'est du coaching, c'est du consulting. C'est du booster pour des gens qui en ont besoin. J'accompagne beaucoup de marques aussi qui sont en train de changer leur manière de voir les choses et leurs valeurs. et ce qui est vrai aussi c'est que je crois que On doit se servir des marques pour porter notre message et moi je le fais, tu vois, sans culpabilité, en me disant mais oui tout à fait, en fait je me sers énormément de sponsors pour pouvoir petit à petit passer mes messages parce qu'on le disait tout à l'heure, l'influence c'est génial et ça nous donne une voix, VOIE et VOIX, mais c'est vrai aussi que parfois avoir un peu de pouvoir, ça nous permet de faire bouger les choses sur moi, des choses qui me, comme toi et comme nous tous, qui me chafouinent et que j'ai vraiment envie de changer et je sais que ça prend du temps. Et donc, j'ai cette soif d'influence et de pouvoir pour pouvoir, à un moment, faire bouger des lignes importantes pour les femmes. Si je peux apporter ma pierre à l'édifice, j'en serais très fière.
- Speaker #0
Je passe un peu du coq à l'âne, mais tu as un métier un peu de représentation. Je dirais, à quoi ressemble ton dressing ?
- Speaker #1
Alors, mon dressing, il ressemble à, comme beaucoup de femmes, c'est un... Pardon pour l'expression, c'est un bordel organisé.
- Speaker #0
Est-ce que tu as une pièce dédiée ?
- Speaker #1
Non, je n'ai pas ce luxe encore, mais pareil, dans mon mood board, il ne saurait tarder. Non, je n'ai pas pu, là, avec les enfants, me l'offrir. J'ai évidemment énormément de produits loose, parce que, avant toute chose, moi, pour être une femme épanouie, il faut que je fasse du sport. Donc, évidemment, j'ai tous les leggings de mes collections que j'adore. Ensuite, j'ai quelques essentiels, tu vois, je crois, moi, j'adore... J'adore porter des vêtements plein de fois, de plein de manières différentes. Donc ça, je le fais beaucoup. Et j'ai énormément de seconde main, depuis toujours. J'ai toujours privilégié la seconde main. J'ai eu des pièces coup de cœur. Donc mon dressing, c'est loose, seconde main. Et des pièces que j'adore, mais que je transforme. Et il y a des vêtements que je porte depuis 15 ans. J'ai ce luxe, en tout cas, de réussir à me maintenir à un poids. Donc j'ai réussi à garder quelques pièces que je portais plus jeune.
- Speaker #0
Et pour toi, c'est important, le vêtement, la manière de se présenter au monde ?
- Speaker #1
Ultra important. Comme essayer de bien parler, regarder les gens dans les yeux, droit dans les yeux. C'est très important. Je crois que c'est ce qu'on nous apprend aussi à l'école. Donc oui, c'est une forme d'élégance pour moi.
- Speaker #0
Alors, on passe dans la salle de bain pour faire le lien. Toi, tu n'as pas peur de dire que se faire belle aussi est essentiel ?
- Speaker #1
C'est essentiel. Et allez-y mesdames, offrez-vous pareil ce luxe de prendre soin de vous. C'est très important. Ne passez pas à côté de votre beauté, alors évidemment d'abord intérieure mais aussi extérieure, c'est important pour vous de vous sentir belle, c'est ça qui vous donne la confiance en vous, c'est ça qui vous permet d'être audacieuse, de vous sentir sexy, et donc c'est hyper important après à nouveau en fonction de votre beauté. de notre planning, de ce qu'on peut s'offrir, essayons de rajouter à chaque fois des petites minutes dans notre quotidien. Mais oui, moi, je prends de plus en plus soin de moi avec une routine, des crèmes, une hygiène de vie surtout. Une hygiène de vie, donc je passe de plus en plus de temps dans ma salle de bain, ce qui n'était pas le cas avant.
- Speaker #0
Ça nous amène à Luz, qui est quand même le début de l'histoire. Il y a dix ans où tu as créé, je disais, des maillots de bain, puis une marque de vêtements de sport éthique. Pourquoi cette évolution ? On est d'accord, tu as commencé avec des maillots de bain.
- Speaker #1
J'ai commencé avec des maillots de bain parce que ça n'existait pas, j'étais vraiment la première marque éco-responsable, je crois en Europe, la première marque engagée maillot de bain. Le maillot de bain c'est parce qu'à l'époque mon associé Virginie me dit il n'y a pas de marque engagée sur le maillot de bain, on y va. Je lui ai dit mais tu crois que ça va marcher ? Elle me dit écoute on verra bien, en tout cas dans dix ans on se reviendra de toi comme la première marque. Elle avait bien raison, merci Virginie. Et puis il y a un moment en fait pour des raisons aussi personnelles, Alors, un, pour des raisons de business, le maillot de bain, c'est très sympa, mais c'est ultra saisonnier. C'est une saison quand même de mai à septembre. A l'époque, j'habitais en Argentine, donc je pensais, comme tous les entrepreneurs, que j'allais percer le monde entier et donc vendre aussi bien en Europe qu'en Amérique latine et qu'aux Etats-Unis. Il faut toute une vie pour vendre partout dans le monde. Ça, je l'ai compris assez vite. Et puis ensuite, pour des raisons personnelles, j'incarnais le maillot de bain et les vacances. C'est super sympa, j'ai adoré ça. Surtout, à cette époque-là de ma vie, je voyageais beaucoup, donc c'était très... Mais à un moment, j'avais beaucoup plus envie d'incarner le sport. qui est pour moi la première source de percer son fort intérieur. C'est-à-dire le sport, l'effort, la performance, l'endurance, et pour moi, les secrets pour combattre des choses qu'on n'arrive pas à surmonter dans notre quotidien. Alors moi, j'ai fait beaucoup de yoga, de respiration, de silence, de retraite, de choses plutôt où j'ai vraiment dû me plonger dans mon âme, et ça m'a énormément aidée. Donc, c'est ma vie personnelle aussi qui a fait que j'avais envie d'incarner le sport. Tous les sports. On croit souvent que je suis une marque de yoga, mais ce n'est pas vrai du tout. Parce que je crois qu'en fait, c'est aussi comme ça. J'ai l'impression que mes deux messages, finalement, à terme, vont devenir très cohérents. Parce qu'en fait, quand je parle de forme intérieure, je dis évidemment, il y a ma marque. Mais c'est aussi parce que moi, ça m'a aidée dans des moments vraiment très durs.
- Speaker #0
Est-ce que dans ta maison rêvée, ton appart rêvé, il y aurait une salle de sport ?
- Speaker #1
Évidemment ! Je rêve d'avoir mon tapis de yoga. D'ailleurs, ça fait partie des réquisitions auprès de mon mari qui me dit, t'exagères quand même. Je lui dis, non, mais pour moi, c'est tellement important d'avoir une salle. Tu vois, j'ai la chambre, mais j'ai vraiment besoin d'avoir une salle. Pour moi, il y en a, c'est leur bureau. Moi, c'est vraiment le côté où je pourrais faire ma morning routine. Non, mais vraiment, me lever à 6h du matin et tout. Alors, je suis patiente. Ça ne va pas être tout de suite, mais je sais qu'un jour, je l'aurai. Cette salle à moi.
- Speaker #0
T'es plutôt douche ou bain ? Douche.
- Speaker #1
Jamais j'ai pris de bain. Je ne sais pas si c'est mes... C'est comme si je suis... Je suis végétarienne. Et souvent on me dit, mais t'es végétarienne de tes convictions. Non, moi, j'ai jamais aimé la viande. Et évidemment, aujourd'hui, c'est des convictions, mais c'est surtout que j'ai jamais aimé la viande jeune. Et je n'ai jamais aimé le bain. Et ensuite, je me suis rendu compte que prendre une douche, ça consommait moins. Mais non, j'ai toujours été douche, j'ai toujours été végétarienne.
- Speaker #0
On passe à la cuisine. Question en passant comme ça, est-ce que tu bois de l'alcool ?
- Speaker #1
J'en ai bu. J'ai vécu à Buenos Aires, qui est une ville extrêmement festive. donc je... Je mentirais de dire que je n'ai pas adoré boire dans ma jeunesse. Et surtout, je suis une fêtarde. Fêtarde, alors attention, la fête, les gens, le contact, toujours adoré ça. Danser surtout, j'adore danser. Mais ce qui est vrai, c'est qu'à 40 ans, je bois moins. Et surtout, et ce n'est pas un secret, mon frère a été malade. On en a parlé sur les réseaux et on va en reparler ensemble prochainement. Alcoolique, tout simplement. Ça fait partie des choses graves qui nous sont arrivées dans notre famille. Et il n'y a pas longtemps, enfin il y a trois ans, on lui a dit que, comme il était vraiment alcoolique, voilà, malade, on lui a dit qu'il lui restait deux ans à vivre. Il a arrêté, donc évidemment il avait tout essayé avant, c'était un long parcours familial et qui, je crois, venait dès qu'il a eu l'âge de boire de l'alcool. Il va très justement bien en parler. Et donc, c'est vrai que mon rapport à l'alcool a changé, il a arrêté net. C'est l'homme, un des hommes les plus heureux que je connaisse. Et tu vois, on en parlait aussi sur travailler sur soi. Rien n'est jamais perdu. Les médecins lui avaient donné deux ans pour vivre. Et aujourd'hui, les médecins disent que c'est un miracle. Alors, c'est un cas extrêmement particulier. Je ne peux pas expliquer pourquoi. La vie est longue, nous verrons bien. Mais c'est l'un des hommes les plus heureux que je connaisse. Et surtout, il pesait 150 kilos. Aujourd'hui, il en pèse 80. Il est beau comme un dieu. On ne pourrait pas, en le voyant comme ça, en le croisant dans la rue, on ne pourrait pas deviner son parcours. Et donc, mon rapport à l'alcool a énormément changé. Et donc, de manière assez... Voilà, je ne juge absolument personne, mais c'est vrai que je fais attention à ce rapport-là. Et je crois aussi que ça vient de mon histoire personnelle. Voilà. Oui.
- Speaker #0
Bon, je posais cette petite... Une question comme ça, je ne pensais pas que j'allais dire ça. Non,
- Speaker #1
parce que je vais en parler.
- Speaker #0
Je suis toute gênée. Mais pas du tout.
- Speaker #1
Tu vois, un, il ne faut pas être gênée. Deux, ça fait partie, et je pense que ça met aussi un peu en lumière, ce que j'ai dit dans mon parcours, c'est que je crois qu'on peut demander de l'aide. Il y a un moment, il y a quelque chose qui arrive. Et voilà, maintenant, l'alcool, j'adore ça. C'est festif. Tu vois, il y a beaucoup de... Ça délie aussi... Quand c'est bien tourné, ça peut délier certaines paroles de temps en temps. il ne faut pas que ça termine ... Là, il y a l'approche des fêtes de Noël. Il ne faut pas que ça se termine en engueulade familiale où tout le monde... Parce que c'est vrai aussi qu'il y a ça qui arrive. Et moi, j'ai fait un énorme travail sur ma vision de l'alcool et ma manière, tu vois, et dans mon parcours. Souvent, l'alcool me servait, comme beaucoup de gens, à mettre des mots sur mes mots et ma UX. Aujourd'hui, tu vois, je pense que je serais capable de te faire un monologue de trois heures sur tout ce qui m'est arrivé sans alcool. Je recommande aux gens la parole sans alcool.
- Speaker #0
On est dans ta cuisine, donc. Est-ce que tu as une salle à manger ? Tu as une cuisine ouverte ?
- Speaker #1
On a une cuisine ouverte. C'était évidemment essentiel, comme tout le monde, pour pouvoir checker les enfants. Non, pas comme tout le monde.
- Speaker #0
Ah non, il y en a plein qui...
- Speaker #1
C'est vrai qu'il y a encore les cuisines fermées ?
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Eh bien, écoute, moi, avec les enfants, il fallait que je puisse checker les enfants. Après, pareil, ce serait mentir, j'adore cuisiner. Et je crois ne pas être trop mauvaise cuisinière. J'avais promis à mon mari que si j'avais une belle cuisine, une grande cuisine, je cuisinerais des petits plats. C'est une blague entre nous. où tous les jours, je me regarde et il me dit et donc, voilà, ma femme, non, c'est vrai que je suis dans un moment de ma vie où je cuisine pas du tout, en vacances, quand j'ai le temps. J'adore aller au marché, mais en semaine, pas du tout.
- Speaker #0
Et tu reçois ?
- Speaker #1
Pareil, j'adore recevoir. Alors, en vrai, ma fille a 3 ans, donc on a eu, tu vois, de 0 à 3 ans, voilà. Mon mari voyage pas mal. Moi, je fais énormément de trucs, donc je fais au moins un muse par semaine. Donc il y a un ou deux soirs par semaine où je ne suis pas à la maison, je ne reçois pas, mais on a envie de re-recevoir.
- Speaker #0
Donc je ne te branche pas sur qu'est-ce qu'une jolie table pour toi ? Ah si, parce que j'adore,
- Speaker #1
une jolie table pour moi c'est évidemment des fleurs, c'est assez minimaliste, mais moi l'art de recevoir c'est la déco de table, pour moi c'est un goal de vie de faire des jolies tables. je rêve maintenant de tu vois de de J'en fais beaucoup avec Muse en fait. Je fais beaucoup de dîners privés où je prends le temps, tu vois, mais c'est pas chez moi. Mais j'invite énormément. Et c'est vrai que pour moi, l'art floral est hyper important. Je demande d'ailleurs, mes invités repartent toujours avec les fleurs pour ne pas les jeter parce que je n'aime pas le gâchis. J'ai repéré, si tu veux, plein d'arts de table magnifiques que j'ai envie de bientôt mettre chez moi. Mais je le vis, si tu veux, dans d'autres endroits.
- Speaker #0
Ouais, et tes nappes, set de table, rien ?
- Speaker #1
Si, si, je suis. Alors, j'aime bien changer. Parfois je suis nappe, parfois je suis tête de table, en fait je n'ai pas une déco de table, j'aime, un peu comme tout dans ma vie d'ailleurs, j'aime surprendre, j'ai pas de couleur tu vois, donc je pourrais te faire une table rouge, comme une table verte, comme une table jaune, j'adore changer en fonction des thématiques.
- Speaker #0
Alors si tu faisais un dîner avec 6 personnalités, tu vois, qu'elles soient décédées ou pas, connues ou pas, qui seraient-elles ?
- Speaker #1
Alors, évidemment ce serait une table de femmes d'abord, enfin si je pouvais en faire plusieurs après on changerait, mais ce serait une table de femmes. J'aurais Louise Hay, assez méconnue en France, qui est la première, et donc j'invite ton audience à regarder. C'est la pionnière de la guérison par la pensée, parce que moi je dis beaucoup de choses, mais c'est surtout, j'ai lu et j'essaye de me cultiver beaucoup là-dessus. Louise Hay, c'est une femme formidable, qui va probablement beaucoup mieux résumer tout ce que j'ai essayé de dire avec toi. J'aurais Michelle Obama. qui est pour le coup un des premiers rôles modèles que j'identifiais quand j'étais jeune, mais que je n'ai pas encore eu la chance de rencontrer et qui était un peu loin pour nous françaises. J'aurais évidemment Simone Veil. J'ai vu son film récemment. J'ai beaucoup pleuré pendant le film. On connaît une partie de Simone Veil, mais on ne connaît pas tout. En tout cas, moi, je ne connaissais pas tout, tout, tout. J'ai été surpris à nouveau par cette rage qu'elle avait de ne jamais rien lâcher au gouvernement. Alors qu'effectivement, à une époque où je pense que le gouvernement aujourd'hui n'est pas toujours doux avec les femmes, mais quand on voit ce qu'elle a dû traverser, elle n'a jamais rien lâché. Donc ça m'a beaucoup apporté de... Voilà, j'aimerais beaucoup l'avoir à table. J'aurais Brunie Brown. Brunie Brown, c'est une Américaine, une Texane, qui parle de la vulnérabilité. J'invite, pareil, à se renseigner sur elle. Elle est assez extraordinaire. Brunie Brown ? Brunie Brown, oui. Brown comme marron en américain. Mère Teresa. Femme formidable, à nouveau, qui n'a jamais rien lâché, je ne suis pas sûre qu'on lui ait donné, je suis pas sûre que... Voilà, mais qui était une femme d'argent, on oublie de le dire, qui levait énormément d'argent pour les enfants. Grande financière, qui s'est battue toute sa vie pour défendre... sa cause, tu vois, donc voilà. Et j'aurai ma grand-mère à table, ma grand-mère qui m'a beaucoup appris, beaucoup donné, voilà, qui me porte beaucoup et qui, c'est mon ange gardien.
- Speaker #0
On passe, dernière pièce, dans la chambre des enfants. Est-ce qu'ils, à quoi ressemble la chambre des enfants ? Ils ont chacune la leur ?
- Speaker #1
Ils ont chacune la leur.
- Speaker #0
Ouais, et ils ont eu leur mot à dire ou toi, tu t'es fait plaisir ou pareil, c'est assez neutre.
- Speaker #1
Je me suis fait plaisir pour ma fille, parce qu'elle était dans mon ventre, donc je suis pas vraiment laissée le choix. Je dirais que c'est notre petite princesse, elle est venue aussi à un moment très doux dans ma vie. Donc je me suis fait vraiment plaisir, papier peint, déco, là pour le coup c'est d'ailleurs la pièce de la maison. Je pense que j'ai laissé aller mes envies. On s'est vraiment donné du mal. Mon fils c'est plus neutre, pour des raisons aussi où je lui ai posé la question. Lui il avait l'occasion, il voulait quelque chose de simple, donc je me suis pas... laisser aller comme ma fille. Je le regrette sans le regretter. Ce qui est vrai, c'est que ça fait partie d'ici la fin de l'année, il va avoir 10 ans là en décembre. J'ai envie de lui dire qu'on change sa chambre. Donc, tu vois, j'ai envie de lui offrir un nouveau lit, un bureau. 10 ans, c'est important. Ça devient un petit bout d'homme. J'ai envie qu'on le marque le coup. Et donc, je vais faire un peu de déco dans sa chambre.
- Speaker #0
Toi, tu te souviens de ta chambre, petite fille ?
- Speaker #1
Alors, moi, je l'ai partagée. Non, pas vraiment. Elle était... Elle est devenue... D'abord, je l'ai partagée avec ma sœur. J'ai adoré. Je trouve ça génial. Mes enfants, ils ne la partagent pas. Il y a beaucoup d'écarts. Ma fille a 3, mon fils a 10. C'est important pour mon fils aussi d'avoir sa chambre. Mais je trouve ça génial que les enfants... C'est une vraie expérience de vie. Je crois qu'il y a beaucoup d'enfants qui rêvent de partager la chambre avec le grand frère ou la grande sœur. D'ailleurs, ils me le demandent souvent. On dort ensemble. et puis moi plus âgée À un moment dans ma vie, quand mes parents sont séparés, j'ai eu une chambre et j'ai eu une chambre assez grande. Et je l'ai décorée avec ma mère, un peu à mon goût. Et ça, pour moi, ça m'a beaucoup marquée. Dans le sens où c'était un peu comme un accomplissement de vie, d'avoir une grande chambre avec un intérieur. Mais ce que je me souviens, c'est que quoi qu'il arrive dans ma vie, moi je me souviens de la lumière. Je me souviens des rires et des éclats. Je me souviens des rigolades qu'on avait à table. Je crois que c'est ce qu'il y a de plus important à nouveau pour en revenir sur qu'est-ce qu'on offre à nos enfants ou à nos vies. C'est qu'est-ce qu'on fait de nos intérieurs, tu vois. Moi, j'ai eu des appartements de taille différente, pas toujours très grands. Mais moi, je me souviens de mes parents qui s'aimaient, de l'amour, tu vois. Et ça, je crois que c'est le plus important. Je l'ai beaucoup gardé aujourd'hui. Tu vois, je crois que... Et c'est ce qu'on... Je crois qu'on est très alignés avec mon mari là-dessus. C'est ce qu'on en fait. Non mais voilà, moi ça résume vraiment beaucoup de choses dans ma vie. C'est quel amour on y met. Je crois qu'on peut vivre et moi avec mon fils. On a vécu seuls tous les deux, et dans un appartement, un petit appartement. Mais en fait je me suis rendu compte que si j'étais moins épanouie, ça c'est très important, dans ce que je disais. À un moment, je voulais offrir le meilleur à mon fils pour combler ce qui lui manquait, et puis surtout je pense que je culpabilisais comme une maman. Et en fait, beaucoup d'un moment dans ma vie, on m'a dit, mais Claire, si toi, t'es heureuse, si toi, il va le voir, il va le sentir. Et le jour où je suis devenue, où j'ai travaillé sur moi, d'une manière ou d'une autre, j'ai commencé à être plus épanouie, moins anxieuse, à moins culpabiliser. Et je crois que mon fils a commencé à aller beaucoup mieux. Donc, c'est au-delà de ce qu'on leur offre, en fait. C'est, ils ont besoin de nous avoir fort, forte.
- Speaker #0
et est-ce que toi comme tu le disais tout à l'heure t'es une femme entrepreneur, t'es plutôt ambitieuse t'es même là tu parlais d'une quête de pouvoir, entre guillemets. Tu as toujours eu cette ambition, petite fille ? Non. Tu étais comme ça ?
- Speaker #1
J'ai toujours été très ambitieuse, mais je crois que je n'ai jamais calé mon ambition là où il fallait. Je crois qu'il fallait d'abord que je soigne, que je mette des mots sur mes mots. UX de famille, personnel. J'avais, et je l'ai un peu évoqué, une forme... En fait, dans mon ambition, il y avait de l'agressivité, probablement. Et j'ai travaillé tout ça. Et puis, je crois aussi que la vie m'a envoyé plein de choses. pour me calmer, et surtout la maturité. J'ai toujours été en revanche, j'ai toujours eu confiance en moi, ça c'est vrai depuis que je suis jeune, et j'ai toujours surbondi, je rebondis vite. Un nom pour moi, rien n'est impossible, un nom ne veut pas dire grand-chose, moi tu me fermes une porte, je passe par la fenêtre, et je le fais tout le temps, et peut-être quand j'étais plus jeune, ça paraissait, on ne parlait pas d'audace, ça paraissait... Un peu impertinent, souvent plus jeune on disait que j'étais un peu impertinente, souvent quand je parlais à des gens à 20 ans ou à 30 ans, même quand j'ai monté loose, on me disait un peu, tiens c'est marrant, elle est marrante celle-là. Voilà, donc je crois aussi qu'il y a des moments à 40 ans, on a plus confiance en soi. Et puis la maternité nous aide énormément.
- Speaker #0
On quitte la chambre. Est-ce qu'il y a une autre pièce dont on n'a pas parlé que tu aimes chez toi ? Ou à l'inverse, même une pièce ou un petit coin que tu ne peux plus voir ? Est-ce qu'on a tout balayé ?
- Speaker #1
J'ai mon balcon. Mon balcon est très important pour moi parce que j'y mets beaucoup de verdure. Et là, pour le coup, c'est mon petit coin de verdure dans Paris. Moi, on se moquait de moi. On se moquait de moi gentiment. À 20 ans, on disait que je parlais aux arbres, ce qui est assez vrai. J'aime toucher les arbres. Je ne sais pas si je leur parle, ou c'est plutôt peut-être eux qui nous parlent, mais j'ai ce côté-là. C'est drôle ce que tu parlais de mon rapport à l'alcool. Tu parlais d'alcool. Et quand je suis un peu alcoolisée, je vais sur mon balcon et je touche encore mes arbres. J'en ai parlé il y a pas mal de jours autour de moi en disant « Docteur, est-ce normal ? » Et en fait, on m'a dit « Mais oui, c'est parce que tu te reconnectes. » J'ai ça en moi. Je ne le vois pas comme ça, mais ce qui est vrai, c'est que... Mon balcon est un espace important pour moi, dans le sens où je crois que d'avoir un peu de verdure autour de nous est essentiel. Voilà, donc j'adore ce balcon, je ne vais pas beaucoup non plus, mais j'aime voir de la verdure autour de moi. Et j'ai beaucoup de cactus chez moi, à l'intérieur, parce que c'est des plantes ultra, qui demandent peu d'entretien, qui sont ultra, qui survivent à tout, enfin quasiment tout, et qui sont, elles paraissent, j'aime beaucoup cette image, elles paraissent désagréables au toucher. Mais elles sont extrêmement puissantes et elles ont une force de vie incroyable. J'adore les cactus et j'en offre beaucoup.
- Speaker #0
Ah ouais, plutôt que des fleurs ou une bouteille de vin.
- Speaker #1
Exactement, les fleurs ne durent pas, le cactus dure très longtemps. Et la bouteille de vin, en général, ne dure pas très longtemps non plus. Mais c'est tant mieux.
- Speaker #0
Dernière question un peu rituelle dans ce stylet. Est-ce que tu as un snobisme ?
- Speaker #1
Ouais, j'en ai plusieurs malheureusement. J'ai même dit ouais. J'ai le snobisme. de ne pas aimer ou même d'être irritée, ce qui est un grand défaut, par les gens qui ne croient pas que tout est possible. Voilà, j'ai une... Donc voilà, le résultat c'est un joli synoptisme parce que quand je le perçois, je vais essayer de tout faire pour persuader. Et si j'ai le temps et l'occasion de recroiser cette personne, je vais vraiment essayer de faire en sorte... Voilà, je crois que ceux qui ne croient pas, c'est comme une flemme de l'âme, ça m'agace. Et donc, je pourrais avoir tendance à un moment à les snobber parce que c'est vrai que c'est quelque chose qui m'atteint.
- Speaker #0
Qui n'est pas de croyance ou qui ne croit pas en eux ou qui ne croit pas qu'il n'ait pas la foi ?
- Speaker #1
Non, c'est pas qu'il n'ait pas la foi. Non, pour le coup, chacun a le droit évidemment. Non, c'est qu'ils ont la flemme d'aller... Les gens flemmardent. Voilà, c'est plus simple. Les gens qui ont la flemme de... qui ne donnent pas les moyens. On enlève... Il n'y a rien à voir avec la foi. Il y a beaucoup de gens qui ne se donnent pas les moyens et c'est vrai que moi ça a tendance à m'agacer et donc je pourrais avoir ce snobisme de me dire ça va c'est pas un snobisme trop snob.
- Speaker #0
T'en as pas d'autres ? T'as pas un autre petit snobisme ?
- Speaker #1
J'en ai plein des snobismes, j'aime pas les gens lents. Tu vois, ça en fait deux, ça fait quand même... Voilà, après je suis pas très patiente. J'ai appris à l'être beaucoup plus. C'est un gros travail que j'ai fait sur moi.
- Speaker #0
Bon, ça va avec tout ce qu'on a dit. Merci beaucoup Claire, on a terminé. On sort de... Je sors de chez toi. Merci infiniment. Reviens quand tu veux, reviens. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Vous êtes les bienvenus chez moi à nouveau, j'étais ravie de partager ce moment avec vous.
- Speaker #0
Merci beaucoup Claire.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Décodeur, c'est terminé pour aujourd'hui. Merci beaucoup d'avoir écouté en entier. Si vous avez aimé, n'oubliez surtout pas de vous abonner au podcast pour ne pas rater les prochains épisodes. et retrouver tous ceux qui ont déjà été enregistrés. N'hésitez pas non plus à le partager en l'envoyant à vos proches qui pourraient être intéressés, ou en story Instagram. D'ailleurs, on peut se retrouver sur le compte Décodeur, où je poste très régulièrement. Et si jamais vous avez 15 secondes, n'oubliez pas de laisser 5 étoiles ou un avis, c'est juste sous la liste des épisodes. Non seulement ça me fait très plaisir, évidemment, mais dans la jungle des podcasts, plus on a de notes, plus on se fait remarquer. ce qui est très important pour moi. Voilà, merci beaucoup et à très bientôt alors, ici ou ailleurs.