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Design Kafé | Design Café : Arts / Icônes / Portraits / Graphisme / Mode / Décoration / Objet / Histoire / Business / Infos / La Réunion

Sophie | Maison California : Concept Fashion et LifeStyle GoodVibes !

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1h26 |02/05/2025
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Sophie | Maison California : Concept Fashion et LifeStyle GoodVibes !

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1h26 |02/05/2025
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Description

Et si la mode pouvait être à la fois éthique et inspirée par l'esprit californien ? Dans cet épisode de Design Kafé, je reçoit Sophie, la créatrice audacieuse de la marque Maison California, qui révolutionne le monde du design et de la mode à La Réunion. Sophie nous plonge dans son parcours fascinant, passant d'avocate en droit immobilier à créatrice de design de mode, tout en révélant comment son amour pour la Californie a façonné son identité créative.

Au cœur de cette discussion, Sophie met en lumière l'importance des valeurs communautaires et du partage au sein de son entreprise. Avec un engagement fort envers la slow fashion, elle nous explique comment elle crée des pièces uniques qui racontent une histoire, tout en respectant l'environnement. Design Kafé est l'endroit idéal pour découvrir les tendances créatives et les icônes du design, et cet épisode ne fait pas exception. Sophie annonce également l'ouverture prochaine d'un concept store à Saint-Gilles, un espace innovant qui marie boutique et café, un véritable lieu de rencontre pour les amoureux du lifestyle californien.

Les défis de la production textile à La Réunion sont également abordés, offrant un aperçu précieux sur l'entrepreneuriat design sur cette île unique. Cette conversation enrichissante explore l'importance de la communication sur les réseaux sociaux, des collaborations avec des artistes locaux, et comment ces éléments contribuent à construire une communauté autour de Maison California.

Design Kafé se positionne comme le podcast incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre l'histoire du design et les enjeux contemporains du secteur.

Rejoignez-nous pour un voyage inspirant à travers le monde du design, où la mode rencontre la culture, et où chaque sujet vous raconte une histoire. Que vous soyez un expert ou un novice curieux, cet épisode vous offre des clés pour entreprendre à La Réunion et pour naviguer dans les tendances actuelles. Ne manquez pas cette interview passionnée qui promet de vous captiver et de vous inspirer à chaque minute. Écoutez Design Kafé et laissez-vous emporter par la passion de Sophie pour la mode et son désir de créer un impact positif dans le monde de la mode et du design textile.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Design Café, le podcast à la croisée des arts avec David Chervé-Brenac.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et très heureux de vous retrouver pour ce tout nouvel épisode inédit de Design Café. Et si pour une fois je vous embarquais à plusieurs milliers de kilomètres de là où vous vous trouvez sans doute, sans même avoir à vous déplacer ? Vous le savez, je vis à la Réunion, mais aujourd'hui, point dit tropical, ni de volcan millénaire. Non, cette fois je vous embarque dans un mood virtuel sur la côte ouest des Vépas-Unis, là où les vagues défient le temps le long du Grand Pacifique. où les paysages magiques s'effacent dans l'océan, où la vie passe pleine de singes et d'illusions, avec ce carlasme inabrite que mensonges et passions, comme le disaient les paroles d'un célèbre générique de feuilleton télévisé des années 80. Alors oui, j'aurais pu choisir Hotel California des Eagles ou même California Dreaming par The Mamas and the Papas, mais ça aurait été trop facile et surtout bien moins drôle. Sur la côte ouest, donc, je disais, et plus particulièrement à la rencontre de Sophie, créatrice et gérante de la marque Lifestyle Maison California, une enseigne réunionnaise, mais portée par les good vibes de la Californie au travers de super vêtements et accessoires, à l'éthique responsable et durable, mais également autour d'un concept encore plus global qui prône les valeurs de communauté et de partage qui lui sont chères. Sophie s'est complètement réinventée professionnellement pour switcher d'une carrière plutôt académique vers celle plus récente de créatrice de mode. Une designer comme on les aime forcément et qui partage avec nous son parcours, ses passions et ses projets, en dévoilant même quelques scoops exclusifs en avant-première rien que pour le podcast. Je vous invite à vous abonner, à liker et à commenter cette émission qui nous permettra de grandir encore et de toucher toujours plus de personnes sensibles au design, au business du beau et du bon et aux personnalités audacieuses et inspirantes qui nous entourent à La Réunion comme partout ailleurs. En attendant, je laisse la place à Sophie qui nous accueille au cœur de sa lumineuse maison California. Bon épisode à tous.

  • Speaker #2

    Bonjour Sophie et merci d'avoir accepté mon invitation, ça me fait très très plaisir. Alors c'est vrai qu'on a eu un peu de mal à enregistrer cet épisode. D'abord il était prévu juste le lundi qu'il suivait l'épisode de Cyclonique Garance. Donc on avait prévu au départ de le maintenir et puis... Les aléas administratifs et matériels ont fait qu'on a dû reporter. Ensuite, moi, de mon côté, j'étais souffrant. Donc, on a une deuxième fois reporté. Et après, tu avais la chance d'être en voyage. Donc, ça n'était pas possible. Mais aujourd'hui, nous sommes là et j'en suis bien content. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien. Je te remercie déjà, David, de ton invitation. Ça m'a vraiment touchée. Honoré, je suis clairement flattée de participer à ton podcast, que je trouve hyper instructif. Donc vraiment, déjà un grand merci. Et puis oui, comme tu dis, des petits aléas indépendants de notre volonté, mais bon, aïe, on y arrive. Donc je suis vraiment ravie qu'on se retrouve ce matin.

  • Speaker #2

    Oui, c'est l'essentiel, effectivement. Alors, on est là pour parler de toi, de ton parcours, de ton travail et de ton entreprise, donc Maison California. Je dois avouer que moi, Maison California, je connais, bien sûr, sinon on ne serait pas là, mais pas depuis très longtemps. J'ai découvert ton univers au travers des réseaux sociaux. Et alors, je ne sais pas comment l'expliquer, mais ça a fait appel à quelque chose en moi, à ce jour toujours d'indéterminé. Mais en tout cas, ça a suscité un intérêt tenace au point que je décide de m'y intéresser d'un peu plus près et de faire ta connaissance. Alors, est-ce que tu pourrais, pour les auditeurs, susciter le même intérêt que chez moi ? pour ceux qui te connaissent ou pour ceux qui te connaissent un petit peu moins, en nous présentant tout simplement, pour commencer, Maison California, puis après on va développer, si tu veux bien.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Écoute, déjà, merci de ton intérêt. Et c'est comme je disais tout à l'heure, je suis aussi ravie que ça puisse susciter quelque chose. Parce que c'est vrai que l'origine de Maison California, c'était partager mon futur pour la Californie. Et du coup, c'était vraiment partager. des vibes, une émotion, un sentiment, une énergie. Donc, le fait de savoir que ça touche quelqu'un, ça veut dire que l'objectif est rempli, puisque l'origine de la marque, c'est vraiment ça, c'est centré quand même sur le partage, de good vibes, de bonnes vibrations, et sur le lifestyle californien. C'était ça, le tout petit point de départ de la marque.

  • Speaker #2

    D'accord. Et alors, vous, vous créez quoi rapidement ? Parce qu'on va après rentrer dans les détails. Chez Maison California, c'est vous ou c'est tu d'ailleurs ? Tu es accompagnée ? Tu es seule ?

  • Speaker #0

    Alors non, c'est tu, mais j'ai beaucoup de mal. Je suis assez timide en fait. Du coup, c'est plus facile pour moi de dire on ou nous, comme si en fait on était une grosse équipe derrière. En vrai, il n'y a que moi. Mais pour moi, c'est plus facile de parler comme ça. Mais c'est vrai que... Alors Maison California, c'est une marque qui a été déposée en 2019 à l'origine. et après que j'ai développé un petit peu plus tard, il y a aussi eu l'interruption Covid, donc ça a pris un petit peu de retard. Et quand je l'ai déposé en 2019, c'était voyager à travers mes photographies. Donc c'était partager mon coup de cœur pour la Californie à travers mes photos, ces magnifiques paysages, le ciel bleu, le soleil, enfin voilà, les palmiers. Et ensuite, ça s'est très vite enrichi d'une collection textile et accessoires. Sachant que les textiles, on sera sur du coton biologique et du polyester recyclé. Donc, c'est également prôner les valeurs de la slow fashion. Des toutes petites collections en édition limitée, seulement deux capsules par an. Et voilà, des petites collections exclusives. Très peu de pièces pour éviter surconsommation, surproduction. Et c'était développer cette marque dans le sens du respect de la planète, parce qu'il y a énormément de... de déchets liés à l'industrie textile. Donc, ce n'était vraiment pas en rajouter. Du coup, c'était ces collections qui sont apparues. Et puis après, ça s'est développé parce que ce que je voulais, c'était créer vraiment un concept, pas forcément une marque de mode. Donc, il y a d'autres produits qui ont vu le jour, comme le parfum. C'était vraiment embarquer les gens dans l'univers de la marque. Et du coup, ça ne s'arrête pas. pas à une seule pièce ou un secteur bien déterminé. Ça se veut assez transversal. Il y a même eu la partie après studio, design intérieur. Ça se veut une marque qui est assez transversale, qui se veut plus comme un concept qu'une marque de mode, par exemple.

  • Speaker #2

    Et à quand remonte ton intérêt personnel pour la Californie ? Quel a été le déclencheur ?

  • Speaker #0

    La Californie, je crois que mon premier voyage, c'était en 2013. Non, même plus. plutôt que ça, en 2013, peut-être, ou même 2009, je ne sais même plus. Et en fait, c'est l'énergie qui se dégage là-bas, parce que j'ai fait quelques autres voyages, très beaux voyages, mais j'ai trouvé que là-bas, on retrouvait une énergie particulière qui nous donnait envie d'être qui on veut, de pouvoir faire ce que l'on veut, et c'est vraiment cette énergie que j'avais envie de véhiculer, j'avais envie de transmettre. C'est vraiment une énergie très très forte. Au-delà, effectivement, des paysages magnifiques qu'on peut retrouver en Californie. Et puis l'atmosphère très chill, très cool. Voilà cette manière des Californiens le matin de partir surfer avant d'aller au boulot. Les Californiennes qu'on voit tout le temps avec leur café à la main, dans des tenues très chill, très confort, très sportswear. Moi, c'est quelque chose qui me parle sur le niveau du lifestyle. Mais c'était surtout cette énergie, ces « good vibes » que j'avais envie de transmettre et de partager. Et c'est ça qui a fait mon coup de cœur à la base.

  • Speaker #2

    Ce n'est donc pas une mythologie véhiculée par les séries télé ou le cinéma. Ça existe vraiment. Toi, tu l'as ressenti réellement sur place en y allant et c'est ça qui t'a séduit.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est vrai que la première fois qu'on va aux États-Unis, on a l'impression d'être paragé. On a exactement ça dans une série américaine style Beverly Hills. Mais voilà, c'est vraiment pas que des clichés, c'est vraiment leur lifestyle au quotidien, faire du sport, être vraiment tourné vers l'extérieur. Et c'est vrai que c'est chouette de se sentir un peu dans cet univers-là.

  • Speaker #2

    Alors, la marque s'appelle Maison California. Donc, California, la partie du nom California, on la comprend bien. Tu nous l'as très bien expliqué. Et la maison, ça doit avoir une importance aussi. parce que tu aurais pu appeler ça California vibes ou California tout court. Le fait de vouloir associer ce mot à une connotation géographique et lifestyle au mot maison, il y a une raison particulière ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est assez conscient ou inconscient, mais maison, c'était vraiment avoir un lieu où se rassembler. La maison, c'est vrai que c'est à l'image du foyer, quelque chose de cocon, d'assez réconfortant. Donc, c'était effectivement lié à ces deux mots. La Californie, comme on l'a expliqué. Et puis maison, c'est toujours ce lieu de rencontre, ce lieu de partage. c'est se retrouver autour de mêmes valeurs, comme je l'expliquais notamment sur la slow fashion, et puis sur être une marque éco-responsable, et puis sur d'autres valeurs comme l'amour de la nature, les good vibes, c'est-à-dire transmettre quelque chose de positif, une énergie positive. Du coup, c'était ça. La maison, on pourrait presque la dessiner. Donc, c'était vraiment lié à ces deux aspects que j'avais envie de connecter.

  • Speaker #2

    En faisant quelques recherches simples et rapides, mais quand même nécessaires pour préparer notre discussion, et puis toujours du fait que ta marque m'est intéressée, j'ai découvert qu'elle existait, je crois, officiellement depuis 2022.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Si je ne me trompe pas. Du coup, je suis un peu excusable de ne pas l'avoir découvert plus tôt finalement, parce qu'on ne le sent qu'en 2025, donc ça va. Ce que j'aimerais connaître, savoir, c'est où on en est aujourd'hui dans la vie de cette entreprise ? Parce que trois ans, on a souvent tendance à penser que c'est un cap dans une entreprise. Une entreprise qui a passé la barre des trois ans, je pense qu'on peut commencer. Alors, ce n'est pas que mon avis, ça se vérifie aussi dans le monde économique. On peut commencer à lui apporter un certain crédit et à lui faire confiance. Ce n'est plus juste un coup de cœur, ce n'est plus juste une idée comme ça qui a traversé l'esprit. ça prouve que c'était quand même quelque chose de solide. de pérennes et de sérieux. Aujourd'hui, on en est où donc ? C'est ça ma question pour Maison California, selon toi.

  • Speaker #0

    Alors effectivement, tes recherches sont bonnes. En fait, comme je disais, la marque, je l'ai déposée dès 2019, le nom de la marque. Et ensuite, il y a le Covid, donc ça m'a un petit peu ralenti. Et en fait, la première capsule a vu le jour en 2022. Et mon premier pop-up, c'était en décembre 2022. Donc, c'était vraiment... Voilà, la mise à jour, l'ouverture au public, je me suis dit, allez, il faut montrer ta collection. Donc, voilà, ça a été un peu dur pour moi parce que je suis un peu timide, mais il fallait se lancer. Donc ça, c'était le premier pop-up en 2022. Et suite à ça, ça en est suivi pendant deux ans, des marchés de créateurs, des pop-ups, des boutiques éphémères, à peu près une fois par mois. Principalement, c'est vrai dans l'ouest et le sud de l'île.

  • Speaker #2

    À La Réunion déjà,

  • Speaker #0

    hein ? Oui, exactement.

  • Speaker #2

    C'est né à La Réunion et l'activité économique et commerciale a commencé à La Réunion.

  • Speaker #0

    Oui, exactement, tout à fait. C'était faire connaître la marque, rencontrer mon public. C'était fabuleux, tous ces échanges et d'entendre « c'est joli ce que vous faites » et de voir les gens revenir. Donc ça, c'était vraiment gratifiant et ça donnait énormément d'énergie pour continuer. Donc ça, je l'ai fait pendant deux ans. mais après l'idée Dès le départ, c'était d'avoir un lieu fixe pour tout le temps se retrouver, pas seulement une fois par mois, et offrir ça à la communauté des Cali Golden Clubbers, comme je les appelle. Et là, grosse mise à jour, l'ouverture de la boutique. J'en suis vraiment très contente parce que c'était l'objectif ultime et on y arrive. Je suis hyper excitée et ravie. Qui devrait ? donc être ouverte en mai ou juin prochain, donc très prochainement.

  • Speaker #2

    C'est comme un scoop, finalement.

  • Speaker #0

    C'est un gros scoop. Tu nous lis. C'est un gros scoop. J'ai déjà parlé sur les réseaux sociaux de l'ouverture de la boutique du Concept Store, mais ce sur quoi je n'ai pas encore parlé, évoqué, informé la communauté, pas trop ou en tout cas très discrètement. c'est sur quoi je n'ai pas communiqué c'est l'ouverture en plus de ce concept store donc qu'est-ce qu'il y aura dans ce concept store il y aura la marque et d'autres marques il n'y aura pas que ma marque et c'est surtout là où il y a une énorme exclue dans le podcast il y aura une partie coffee shop donc voilà c'est encore apporter une nouvelle expérience pour la clientèle et toujours dans cette même démarche de se retrouver d'échanger et de continuer à faire ce qu'on faisait en fait sur les boutiques éphémères mais d'une manière plus poussée parce que là, les gens pourront s'asseoir, prendre plus de temps. Donc, ça sera offrir un lieu vraiment cosy. On pourra se retrouver au quotidien. Donc ça, j'en suis vraiment ravie. Donc ça, c'était la grosse excuse ce matin.

  • Speaker #2

    C'est d'autant plus honorable et gentil de ta part d'être avec moi ce matin parce que j'imagine que dans la perspective de cette ouverture, tu dois avoir des tas de choses à faire, matérielles et administratives, concernant ce projet. Je ne me trompe pas. Oui,

  • Speaker #0

    on ne chôme pas.

  • Speaker #2

    Et alors, elle va être... Tu as dit, c'est à Saint-Gilles, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Par exemple, j'ai oublié de te préciser. Alors donc, ce sera à Saint-Gilles-les-Bains, dans le quartier des Brisans. vraiment à côté pour ceux qui connaissent de l'établissement Sauvage, dans la rue de Rouge-Séladon et de Fifi à la plage. Donc ce serait dans cette rue. Donc un quartier qui est vraiment pour moi hyper sympa. J'étais vraiment ravie de trouver ce local ici, parce que j'aime beaucoup ce quartier. On est très proche de la plage, c'est un quartier où il y a des très jolies maisons. Donc voilà, on garde vraiment l'esprit de Saint-Gilles-les-Bains. assez typique. Du coup, je suis vraiment ravie d'être là.

  • Speaker #2

    C'est un emplacement presque prédestiné par rapport à la philosophie de ta marque. C'était pour moi. C'était l'endroit où il fallait être et c'est là où tu seras. C'est formidable. Alors, Sophie, on va continuer à parler de Maison Californienne pendant toute l'émission, mais j'aimerais qu'on s'intéresse également à ton parcours professionnel. qui est assez, alors j'allais dire atypique, mais de nos jours, les parcours sont tellement de plus en plus atypiques que bientôt c'est la « normalité » qui deviendra atypique. En tout cas, ton cursus n'est pas banal et surtout il est très intéressant. Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire à toi, du coup, au travers de ton parcours, de tes expériences, de tes envies d'ailleurs ? Alors moi je le sais, mais les auditeurs vont le découvrir. Alors tu commences où tu veux dans ta vie, tant que tu finis par aujourd'hui à La Réunion.

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est vrai que c'est peut-être un peu atypique. En fait, j'ai été pendant 14 ans avocate en droit immobilier de la construction. J'étais assez spécialisée. J'aimais d'ailleurs cette profession. Mais c'est vrai qu'au bout de 14 ans, je commençais à me poser des questions sur le sens de ce que je faisais parce qu'il y avait énormément d'automatismes. Donc, je perdais un petit peu le sens et puis ça devenait un petit peu moins challengeant. Et à l'époque, je n'avais pas encore 40 ans. Du coup, je me suis dit « mince, tu t'ennuies déjà alors qu'il reste énormément d'années devant toi, c'est dommage » . Il y avait aussi une partie créative qui me manquait beaucoup dans ce que je faisais. C'est pour ça aussi que j'étais attirée par les voyages à Californie, parce que c'était un petit peu ma bulle d'oxygène dans cette profession qui est quand même assez stressante. Donc ça, j'ai exercé à Paris, à Marseille. Lorsqu'on est parti vivre sur l'île de la Réunion, ça a été le moment pour, on va dire, couper le cordon et se dire, allez, on tente autre chose. On développe la marque et puis on voit si ça marche ou ça ne marche pas. Mais en tout cas, c'était l'opportunité. Et c'est vrai que l'île, c'est une bulle extrêmement créative, je trouve, qui donne envie de créer. Donc, elle est extrêmement inspirante. Et du coup, c'était le moment pour switcher du métier d'avocat à ouvrir un concept store avec un café. Mais j'espère que ça plaira. Et aussi dans mon parcours, ce qui a été peut-être aussi un peu atypique, c'est qu'à l'origine, quand j'étais petite, mon grand rêve, c'était d'être architecte. Donc, j'ai fait une année d'école d'architecture à Paris. Et puis après, j'ai basculé en droit où je suis quand même retombée sur mes pattes en immobilier construction. Mais ça m'a permis aussi, quand j'ai quitté la profession d'avocat, de me reformer en design d'espace et décoration. Et du coup, c'était retrouver mon coup de cœur d'origine. Donc, c'était chouette de pouvoir allier tout ça, de retrouver cette créativité et puis d'allier ce que j'avais envie de développer. Donc ça, c'était vraiment intéressant. Et puis, ce que j'aime, c'est toujours sortir de ma zone de confort, continuer à apprendre. Mais là, la partie coffee, c'est vrai que j'avoue, je n'y connais rien du tout. Donc, il faut toujours s'informer, se re-challenger. C'est ça que moi, j'aime en tout cas.

  • Speaker #2

    C'est un sacré challenge. Ça devait quand même être, parce que là, tu en parles maintenant, ça fait quelques années que tu as fait le pas et que tu as pris cette décision. Mais j'imagine que sur le moment, ça devait quand même être un peu vertigineux, non ?

  • Speaker #0

    Oui, je t'avoue que j'ai quand même mis deux ans à digérer mon départ. même encore maintenant j'en fais des cauchemars donc voilà mais oui oui non c'est sûr que toi qui voulais de l'adrénaline c'est ça exactement mais en même temps je me dis c'est dommage j'ai envie d'oser et puis de prendre des risques et je trouve que la vie elle est trop courte pour qu'on s'ennuie et qu'on tente pas les choses si on a la possibilité de le faire je pense que tout le monde peut à un moment se faire toujours le libre choix à son libre arbitre pour se dire est-ce que je me sens bien dans ma vie, est-ce que je me sens satisfaite ou est-ce que j'ai envie de changer des choses. Je suis sûre que tout le monde peut le faire. Même si c'est vertigineux, je trouve que c'est dommage de passer à côté. Ça, par contre, je ne le regrette pas. Même si ça me donne des... Des sueurs froides.

  • Speaker #2

    Oui, j'imagine. Mais bon, je pense que c'est inhérent à toutes les situations d'entrepreneuriat, de toute façon, quoi qu'il arrive. Alors toi, avec cette strate en plus qui fait que tu avais une situation déjà assumée et qu'il a fallu switcher, comme tu le disais. Mais là, du coup, tu es devenue une entrepreneuse et forcément, tu as le bon et le stressant qui va avec. Mais ce switch fait... Quand je t'écoute parler, j'ai l'impression que ça fait sens aussi avec ce que tu disais au début, l'esprit californien, oser, être qui on veut être, ne pas se mettre de barrière, et puis tenter, et puis ça marche, ça marche, mais ça ne marche pas, on recommencera autre chose, ici ou ailleurs, et tu as eu le courage de le faire. Moi, je suis assez admiratif de ça, et je le comprends, parce que moi, j'ai switché aussi tout juste avant 40 ans. j'ai switché pour des raisons qui sont différentes des tiennes, mais enfin, le résultat est le même. J'ai complètement changé de profession. Et donc, quand tu en parles, je comprends. Je comprends et puis j'imagine que les... Je suis sûr que les auditeurs le comprennent aussi très, très bien. Et puis peut-être qu'ils se disent, ah, but, l'idée que j'ai eue, moi, de switcher, finalement, elle n'est peut-être pas si stressante. Et voilà, si Sophie l'a fait, si David l'a fait, si plein d'autres l'ont fait, je pourrais peut-être le faire aussi. Et même si vous avez dépassé les 40 ans d'ailleurs. C'est ça,

  • Speaker #0

    il n'y a pas d'âge du tout.

  • Speaker #2

    Voilà, il n'y a pas d'âge du tout. Il y a juste une envie et un moment. Alors, du coup, aujourd'hui, on en a parlé tout à l'heure, tu travailles et tu gères quasiment tout, toute seule pour Maison California. Donc, tu es ta propre boss. Moi, j'ai déterminé en réfléchissant un petit peu à ton entreprise, mais tu vas nous confirmer tout ça ou nous corriger si je me trompe, qu'il y avait quand même de la création, tu en as parlé dans ton entreprise, de l'édition, de la réalisation, de la confection, de la logistique. Qu'est-ce que j'ai listé aussi comme ça ? De la commercialisation, de la distribution, de la communication, de la gestion financière et administrative. Alors, ma question, j'y viens parce que c'est ça qui est important. Comment ça s'organise quand on est seul ? Tout ce design business de Sophie, avec tous les points hyper importants de ton job et de ton entreprise que je viens de citer. Bien apparemment, parce que tu as un grand sourire, mais dis-nous en plus.

  • Speaker #0

    Oui, j'essaie de toujours garder le sourire. Non, en fait, il faut avoir plusieurs casquettes et c'est ça qui est compliqué. Mais après, comme je te disais, moi, j'aime faire des choses dont je n'ai pas l'habitude. Après, la comptabilité, je la faisais dans… dans mon ancienne profession. Donc ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Tout ce qui est administratif et juridique, forcément, je suis peut-être plus à l'aise. Donc ça, ce ne sont pas des choses qui me font peur. Par contre, c'est vrai qu'aujourd'hui, les réseaux sociaux sont inévitables. Donc tu as toute cette partie qui, elle, me demande énormément de temps. C'est tout ce qui est communication sur les réseaux sociaux. C'est vraiment chronophage. Il faut trouver l'idée. Avoir la bonne photo, qu'est-ce qu'on va raconter aujourd'hui, comment on va capter l'intérêt et l'attention. Et ça, pour moi, ça me demande énormément de temps par rapport au reste, je trouve. Donc, c'est peut-être, je dirais que la partie… Alors, j'aime faire ça, par contre, j'aime faire ça, mais c'est vrai que c'est la partie au quotidien qui me demande le plus de temps. Ouais, complètement. Et après, les créations, c'est deux fois par an, les capsules. Donc, ça me met quand même plusieurs mois. Voilà, c'est pour ça qu'il n'y en a que deux. Ça met plusieurs mois, le temps d'avoir l'idée, d'après, de mettre en place vraiment la collection, de voir avec l'atelier de fabrication. Donc, ça met plusieurs mois. Mais c'est étalé dans le temps. Je ne le sors pas en 24 heures. J'y réfléchis vraiment en allemand, mes inspirations. Après, j'ai besoin de faire une pause pour avoir de nouvelles inspirations. Donc, ce n'est pas forcément… Enfin, ça me demande du temps, mais c'est vraiment étalé. Mais au quotidien, c'est vraiment cette partie communication qui, pour moi, me demande le plus d'énergie.

  • Speaker #2

    Et c'est... Je vous pose une question très factuelle, mais c'est des journées de combien d'heures, du coup ?

  • Speaker #0

    Il ne faut pas les compter. Ah ben non, mais le soir, je suis dans mon lit, je suis encore sur Instagram. J'essaie de répondre vraiment dès que j'ai un message. Pour moi, il n'y a pas d'heure de bureau. Après, je pense qu'il faut aussi se mettre des limites parce que sinon, on ne tient pas. Mais c'est vrai que je me consacre, depuis que j'ai arrêté la profession d'avocat, ça fait cinq ans maintenant, je me consacre entièrement à la marque. Mais je n'ai pas du tout d'heures dédiées parce que pour moi, c'est un investissement qui est plein et entier en énergie financière. Donc, je ne compte pas mes heures.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ce que j'imaginais. On a choisi en préparant cet épisode, toi et moi, de parler essentiellement des vêtements et des accessoires parce que c'est ce que j'avais envie surtout de mettre en exergue dans cet épisode. Et on va continuer à s'y attarder, bien évidemment, plus précisément. Mais je sais qu'il y a également chez Maison California des offres de services. d'aménagement, de décoration. On le voit très bien. J'encourage les auditeurs, je le rappellerai à la fin, à aller sur le site Internet aussi, bien sûr, pour aller voir tout ce qui est proposé par ta marque. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus et notamment nous parler du studio Maison California ?

  • Speaker #0

    Effectivement, le studio offre des prestations de conception, design d'espace et décoration intérieure. On a fait plusieurs projets. À chaque fois, je dis « oh, mais en fait, c'est moi » . J'ai fait plusieurs projets sur l'île. Par exemple, il y avait un appartement qu'il fallait complètement redécorer qui était destiné à de la location saisonnière. C'était vraiment un appartement qui n'avait aucun charme dans un immeuble assez récent. Il fallait quand même vraiment repimper pour lui donner de l'attractivité. Et le thème choisi par la cliente, c'était Paris. Donc, c'était assez original. par rapport à ce qu'on peut trouver sur l'île, qui est extrêmement tournée vers tout ce qui est island vibes, tropical, des matières assez naturelles. Donc, c'était chouette de sortir un peu de ça. Et puis aussi, je pense à Loïc, si tu nous écoutes, petit clin d'œil, avec lequel on a travaillé sur sa villa à Grandbois. Et là aussi, c'était hyper chouette. Moi, j'adore ces échanges. Ce que j'aime le plus dans ces projets, c'est toute la face. On va débriefer ensemble sur les attentes de la cliente, ses centres d'intérêt, ce qu'elle a envie d'avoir, de retrouver, et en même temps de la conseiller sur ce qui est le plus judicieux pour elle. Et là, on va établir des planches, comme des mood boards, des concepts architecturaux et design, également décoratifs. Et là, c'est hyper chouette ce travail-là, moi, je trouve. Et c'est vrai qu'avec Loïc, on avait vraiment bien bossé sur les motifs techniques, le fait de retrouver une maison cocon. Donc, vraiment, on s'est très bien entendus. Et voilà, on revient toujours sur ces échanges, ce partage qu'on a d'idées de rencontres avec quelqu'un sur ses projets. Et ça, j'adore. On a parti aussi studio. Donc voilà, on est sur la conception, design, décoration. Donc ça peut être juste du homesteading et puis ça peut aller plus loin avec des plans complets en 2D et des visuels en 3D. Voilà, donc c'est sur SketchUp, avec tous les visuels que la cliente ou le client souhaite.

  • Speaker #2

    C'est un savoir-faire, j'imagine, qui va être bien mis en valeur aussi dans le futur concept. concept store, coffee, non ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est vrai que c'est chouette d'avoir été formée sur tout cet aspect décoration-design, parce que ça m'aide pour le projet de boutique. Et puis, c'est retrouver un lieu qui soit chaleureux et évidemment, mettre en valeur une certaine ambiance. C'est ça que moi, j'aime dans les lieux, c'est que Merci. Donc, au moins, chaque lieu a une âme. Et dès que je rentre quelque part, ça m'inspire quelque chose. Ça m'inspire un décor. Et voilà, là, ça sera... J'essaie de tout... En tout cas, j'espère que ça ressortira bien. Mais voilà, de créer une ambiance dans laquelle tout le monde puisse se sentir bien dès qu'il rentre.

  • Speaker #2

    Eh bien, ça a l'air très intéressant. On a hâte. Alors, on va en revenir un petit peu à la fashion, aux fringues. Alors, je le redis parce que je le pense. Cette aventure, pour moi, est sacrément courageuse. cette histoire, lancer une ligne de vêtements et d'accessoires depuis un tout petit territoire. Alors même si je dis toujours qu'il est petit mais costaud, ça reste quand même un tout petit territoire.

  • Speaker #0

    la Réunion, alors que nous sommes déjà plus ou moins servis, plus ou moins bien servis d'ailleurs, enfin on va dire plus ou moins servis par des marques françaises, internationales et même locales. Ça demande quand même un certain culot et je trouve ça génial. Est-ce que maintenant que le moment est venu, tu peux nous présenter un petit peu plus tes créations, tes visuels, les influences, les inspirations, donc tu nous en as déjà un petit peu parlé. La ligne éditoriale, graphique, colorimétrique. Parle-nous de tes vêtements, des vêtements que tu mets en vente et que les clients peuvent acheter, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, effectivement, comme je le disais au début du podcast, on est sur du coton biologique et du polyester recyclé parce que pour moi, ça, c'est hyper important. Donc, on sera vraiment sur des toutes petites capsules et ces capsules, elles sont destinées à toute la famille. Donc, c'est hommes, femmes, enfants. Voilà, ce sont principalement des pièces mixtes, sauf quelques pièces qui sont un petit peu plus féminines. Mais ça aussi, c'est quelque chose qui me tient à cœur, quelque chose qu'on peut échanger avec son copain, je ne sais pas, avec son frère, sa sœur, je ne sais pas. Voilà, qui on veut. Donc ça, je trouve que c'est chouette dans la démarche. On est sur plutôt sportswear, beachwear. Moi, c'est vrai que quand j'étais ado, c'était hyper chouette d'avoir un t-shirt Oxbow, Rip Curl. On est un peu dans cette velle-là assez surfwear, toujours en rapport avec le fait de vivre dehors, au bord de l'océan. C'est ce qu'on retrouve vraiment en Californie et à La Réunion. C'est vraiment l'ambiance de la marque. Et puis, après, sur les collections, comment je vais travailler, c'est mes inspirations. c'est vrai, de Californie. Et puis aussi, ce que j'aime, c'est mettre en avant une personnalité et donc la faire collaborer sur la collection. Donc sur Cali Golden Club, c'était Titouan qui est tatoueur à Saint-Pierre et qui nous avait dessiné cette super cassette rétro. Voilà, j'avais adoré. Donc en général, je laisse carte blanche à la personne, à l'artiste pour qu'elle s'exprime pleinement. Et ensuite, c'était avec Léa sur la collection Malibu. Là, elle nous a fait quatre designs. Et c'était chouette. Donc là, on a ridé à Malibu avec le skate, le van. Il y avait les patins à roulettes aussi. Donc, c'était vraiment chouette. Et pour la colorimétrie, je lui avais donné mes inspirations. On est resté dans des tons très pastels. En général, de toute façon... On retrouve quand même pas mal de couleurs, mais des couleurs qui restent douces et avec une base de blanc et noir, parce que pour moi, ce sont des couleurs intemporelles dans un dressing. Donc voilà ma façon de voir les choses sur les collections, la colorimétrie. Et puis voilà, le principal, c'est à chaque fois de faire voyager dans les capsules. Donc toujours avec cet esprit. aussi collaboratifs. Donc voilà, pour nos collections. Je ne sais pas si j'ai répondu à toutes tes questions.

  • Speaker #0

    Oui, parfaitement. Moi, j'ignorais que dès le départ, quasiment, il y avait eu des collaborations avec des artistes locaux, du coup.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait. Oui, Léa, vous pouvez la retrouver facilement. C'est Lala Illustration. Et je sais qu'elle a fait plein d'autres super collabs. Donc, c'est vraiment une illustratrice de l'île qui a énormément de talent. Léa, si tu nous écoutes.

  • Speaker #0

    On ira voir ça. Et puis, si elle nous écoute, je suis sûr qu'elle nous écoutera. On l'embrasse bien évidemment. Il y a un logo aussi, évidemment, Maison California. On n'en a pas parlé, mais c'est une des premières choses que l'on voit quand on commence à s'intéresser à ta marque. C'est le fil conducteur de toutes tes créations. On le retrouve sur toutes les éditions de tes vêtements, de tes accessoires. Oui. Ça, c'est important pour toi. Ce sont des palmiers, des palmiers avec une typographie Maison California qui est déclinée en fonction, en transparence, en surimpression, etc. Mais ça, par contre, c'est quand on pense Maison California, forcément, on doit voir ce logo, c'est ton identité graphique.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, à l'origine, lorsque je souhaitais créer le logo de la marque, j'ai fait appel à une graphiste et j'avais une... J'avais pris une photo à l'époque, ça remonte aussi en 2017, je crois, à Venice Beach. En fait, c'est ces grands palmiers seuls sur la plage. Et il y avait six palmiers, je crois, en tout, mais les trois centraux étaient ramassés. Et en fait, c'est cette photographie qui a donné lieu, qui a fait naître le logo des trois palmiers par cette graphiste, Victoire Design. Voilà, si tu nous écoutes aussi. Je ne me lasse toujours pas de ce logo. Donc, c'est vraiment Maison Californiale, la marque aux trois palmiers. Donc, c'est vrai qu'on le décline énormément sur nos visuels. Et c'est vrai qu'en broderie, le logo des trois palmiers ressort vraiment très bien. Il est magnifique. Et du coup, voilà, si tu vois trois palmiers sur un sweat ou un t-shirt, normalement, c'est Maison California. C'est vraiment la marque de fabrique. Et pour moi, c'est vraiment un logo intemporel. Donc, on le retrouvera à chaque fois dans les collections. On ne retrouve jamais les mêmes choses dans les collections. Je ne refais jamais deux fois la même chose. Des fois, on me demande ce t-shirt, ce sweat. Ben non, en fait, je ne le referai pas. Il y en aura, voilà, ce sera d'autres pièces. Mais c'est vraiment une volonté d'avoir une exclusivité des pièces. Donc, il n'y a jamais de réassort. Mais par contre, tu auras toujours ce fil conducteur des trois palmiers.

  • Speaker #0

    Trois palmiers qu'on voit sur tes créations, portés par des gens qui voyagent aussi. Parce que moi, je suis abonné à des tas de comptes Instagram. Ça fait partie de mon travail et de mon métier. Je pense notamment à Julien, une connaissance que l'on a en commun, qui ne manque jamais, qui voyage beaucoup. Il a bien raison et qu'il ne manque jamais de faire voyager tes créations en les portant dans les différents endroits du monde qu'il visite. Je pense que tu vois à qui je fais référence.

  • Speaker #1

    Oui, je suis obligée de voir. Un grand merci à Julien parce que c'est vrai qu'il fait voyager à chaque fois les palmiers et ça, j'adore. À chaque fois, il me dit « Ah, je pars en vacances » . Voilà, c'est la surprise, quelle destination il va découvrir cette fois-ci. J'adore, vraiment, c'est top. Et Julien, je les rencontre. c'était en décembre 2022, c'était mon deuxième pop-up, c'était un marché de Noël. Et voilà, depuis, il est extrêmement fidèle à la marque. Et voilà, c'est ce genre de relation qu'on a. Et c'est ça que j'adore avec Maison California. Et un grand merci à Julien, parce que vraiment, je me régale à chaque fois avec ses photos.

  • Speaker #0

    Exactement, moi pareil. Alors, pour reparler toujours business, mais un peu plus... technique, et on reviendra sur la créativité et le design, évidemment, parce que c'est l'objet de cette émission. Aujourd'hui, Sophie, en 2025, quelles sont les difficultés que tu rencontres dans le monde du textile et de la mode ? Parce que tu as parlé de la slow fashion en opposition à la fast fashion, donc ça, ça fait partie de la philosophie de Maison California, mais techniquement, est-ce qu'il y a aussi des contraintes, des obstacles, des difficultés à surmonter ? tous les jours dans ton processus créatif ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, c'est sûr que ce qui est compliqué, c'est qu'il y a énormément de marques. Donc, il faut essayer d'apporter quelque chose de plus. Donc, voilà, moi, j'essaie de créer une expérience vraiment personnalisée avec ma communauté. Donc, j'essaie d'être vraiment max, comme on disait tout à l'heure, 24 sur 24 disponible. Voilà, j'ai fait des pièces qui étaient exclusives pour certaines personnes. J'ai demandé à l'atelier de me faire une seule pièce. C'était vraiment une pièce unique qui ne sera pas refaite. Je l'ai fait pour certaines personnes qui m'avaient demandé. J'essayais de créer des choses un peu vraiment particulières. Je sais que c'était super l'union. Il y avait une maman qui habite très loin de sa fille, qui vit sur l'île de la Réunion, qui m'a contactée sur les réseaux sociaux, qui voulait faire un cadeau à sa fille. Je suis allée à Saint-Pierre apporter le petit cadeau que sa maman lui avait fait. C'était une surprise. J'essaye à chaque fois de créer ce rapport humain qui, moi, me manque. À l'époque, en tout cas, j'étais grosse consommatrice des textiles quand je commandais en ligne parce que je commandais énormément en ligne. J'ai honte, mais voilà. J'essaie vraiment de remettre l'humain à chaque fois au centre de l'expérience. C'est ça, pour moi, la différence. Je peux avoir une maison californienne par rapport à la concurrence. Après, c'est vrai que sur les difficultés techniques, ce qui est compliqué, c'est que malheureusement, je ne peux pas produire aujourd'hui sur l'île de la Réunion. Donc, je le fais en France. Et forcément, il faut après rapporter la marchandise, enfin la faire acheminer. Donc, voilà, c'est énormément de frais et de taxes.

  • Speaker #0

    Oui, on connaît bien ça.

  • Speaker #1

    On va passer les détails. Mais ça, c'est très contraignant. Ça, c'est très contraignant. Et je me dis toujours, si j'étais en métropole, ce serait tellement plus facile parce que je pourrais me faire livrer ce que je veux très rapidement. Et puis, voilà, je n'aurais pas tous ces frais qui se rajoutent à mes collections. Et ça, c'est vrai que c'est le gros point noir. Mais voilà, aujourd'hui, en tout cas, il n'y a pas d'usine à ma connaissance. Si je dis vraiment une grosse bêtise, dans ce cas-là, n'hésitez pas. à me le dire, mais je ne crois pas qu'il y ait d'usines textiles ici qui me permettent en tout cas de produire des collections comme je souhaite en coton biologique et broder. Donc voilà, c'est assez compliqué. Je sais qu'il y a une super entreprise de sérigraphie, mais après, c'est vrai que je tiens à la broderie et je suis obligée de passer par cet atelier en France. C'est ma contrainte technique la plus importante aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Après, oui, la solution géographique la plus proche aurait peut-être été Maurice, mais on se serait un petit peu éloigné de la philosophie générale de l'entreprise. Tu as dit quelque chose qui est très important, je le répète pour le souligner. Maison California sont donc des produits made in France.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Un peu comme…

  • Speaker #1

    Alors, le coton.

  • Speaker #0

    Oui, le coton, précise.

  • Speaker #1

    Je précise, le coton ne vient pas de France, puisque la France n'est pas productrice de coton, ou en tout cas, vraiment à la marge, il y a un seul producteur. je crois, si je ne dis pas aussi de bêtises. Donc, c'est vraiment des toutes petites quantités. Donc, le coton ne vient pas de France, mais il vient d'usines qui sont contrôlées. On a effectivement tous les labels, Ecotex, Fairway. Donc, les usines sont contrôlées au niveau du droit du travail des employés. Donc, il n'y a pas d'enfants qui fabriquent la matière première. Donc, ça, c'est hyper important aussi pour nous. C'est quelque chose qu'on met en valeur. Mais voilà, le coton, il ne vient pas de France. Mais après, par contre, tout ce qui est broderie et impression, c'est notre atelier français qui le fait. Et c'est vrai que c'est aussi quelque chose auquel je tiens. C'est le même atelier avec lequel on collabore depuis le début de la marque. Donc, c'est pareil, on a un lien fort avec lui. Donc, il n'y a pas de raison que ça change. Et ça, c'est un aspect qui est très important pour nous.

  • Speaker #0

    C'est un aspect qu'on a en commun. Je sais que tu as déjà écouté quelques épisodes du pot. et tu sais combien cette démarche est importante pour moi. Alors moi, je suis dans un autre secteur. Moi, je vais être dans la création de produits mobiliers dans l'habitat. Et je ne manque jamais quand… Alors après, je suis réaliste. Je connais aussi le contexte réunionnais. Je connais le contexte mondial. Mais je ne manque jamais quand c'est possible de mettre en avant des savoir-faire qui respectent l'humain, l'environnement, les animaux. Enfin, voilà. qui soit respectueux tout court de tout ce qui a besoin d'être respecté. Et notamment pour en revenir à ton secteur, à toi, dans la fashion, dans le vêtement, il y a tellement de dérapages qui sont possibles, motivés par des sirènes économiques, dans le sens faire des économies à la production, que c'est également un choix très important de faire fabriquer dans des filières qui sont respectueuses de la condition de travail des ouvriers, de leur savoir-faire, de leur valorisation et de leur reconnaissance. Donc, c'était très bien que tu l'aies précisé parce qu'on en a besoin. Quand on voit le nombre de créations qui sortent, toi, tu disais que tu as deux capsules par an. Voilà. Et en face de toi, tu as de l'import qui propose et qui crée une capsule par mois presque quand ce n'est pas deux capsules par mois. Donc, c'est des démarches qui sont totalement différentes et on imagine bien que le résultat n'est pas le même. Au moins, c'est dit. Alors, on va rester sur le point de vue économique. Cette fois, très financier. Je pense que c'est quelque chose sur lequel tu as dû réfléchir un moment avant de mettre en circulation, en vente, ton premier produit. Comment on détermine, justement, tu en parlais un petit peu, le juste prix pour un vêtement avec les qualités que tes créations représentent ? Ça doit être assez compliqué, non ? De bien se situer.

  • Speaker #1

    C'est compliqué parce que, comme je produis très peu de pièces, comme tu disais, Je ne fais pas de la fast fashion avec 1000 t-shirts. Donc, en fait, la marchandise me coûte très, très cher parce que je fais très, très peu de pièces. Donc, forcément, je n'ai pas de tarifs dégressifs comme les gros géants de l'industrie du fashion, l'industrie fashion. Mais la marchandise me coûte très cher. Mais en même temps, je n'ai pas envie de proposer des produits qui soient inaccessibles parce que ce n'est pas dans mon ADN. Donc, j'ai envie que ça reste accessible. Ma façon de réfléchir au départ, c'était de me dire, genre dans une boutique, pour moi, quel est le prix raisonnable d'un t-shirt, d'un sweat ? Donc j'ai essayé de me positionner comme ça, même si en fait, ma marge est très réduite sur mes collections textiles. Parce qu'effectivement, le coton biologique coûte beaucoup plus cher que faire produire. Enfin, je ne veux pas en tout cas dénigrer, mais en tout cas de faire... produire dans des usines moins regardantes sur la matière première et sur le travail des ouvriers, on en a parlé, donc c'est vrai que la matière première me coûte très cher. Et du coup, c'est vrai que je préférais diminuer ma marge, voire ne pas me faire de marge. Plutôt qu'au départ, mettre des produits qui soient complètement inaccessibles. On me dit, mais qu'est-ce que c'est que ces prix ? Elle est complètement à l'ouest. Alors, j'étais sur des marchés de créateurs. Donc, pour moi, il faut qu'on puisse faire connaître la marque et toucher le marché et pas que ce soit délirant. Donc, en fait, j'ai essayé de réfléchir comme ça à l'origine pour la détermination des prix.

  • Speaker #0

    Et tu as visé juste dès le début sur ton positionnement tarifaire ? Après, avec le recul, là, maintenant ?

  • Speaker #1

    Après, on est obligés, malheureusement, de réajuster quand même, parce que sinon, la marque va vite s'éteindre, parce qu'en fait, il y a énormément de frais à côté qu'on n'anticipe pas forcément. Du coup, voilà, le problème, c'est que c'est énormément d'argent investi et c'est une perte d'argent si, effectivement, non seulement on ne se fait pas de marge, mais comme il y a d'autres frais qui se rajoutent à côté. là, on est carrément en déficit. Donc, la marque, elle va mourir très rapidement. Donc, il faut trouver ce juste équilibre en se disant, je fais une petite marge, mais juste, je rentre dans mes frais pour continuer à faire vivre la marque et continuer à proposer une capsule. Même si il n'y a pas de bénéfice, au moins, continuez à la faire vivre, qu'on ne soit pas en déficit. Et après, c'est sûr qu'on est obligé un peu de réajuster parce que les frais... les frais, les charges augmentent. Je sais que mon fournisseur m'a augmenté depuis deux ans. L'atelier de fabrication a augmenté ses prix. Donc, j'ai essayé de ne pas répercuter cette différence de prix sur les tarifs pour ne pas heurter, pour que l'on fasse au mieux. Mais en tout cas, on est confronté à ça. Donc, on essaie de réajuster vraiment au mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et puis l'équation, elle est simple. Alors que si tu ne marches pas beaucoup, et qu'en plus, tu as fait le choix assumé de faire des capsules concentrées, c'est-à-dire pas 10 000 exemplaires de chaque t-shirt, etc., on comprend très bien que l'équilibre financier prend un peu plus de temps que quand on fait deux capsules par mois et qu'on marge énormément. C'est vraiment un cheminement qui est totalement différent. Alors, sans rentrer dans les détails, tu… Tu dirais que là, après trois ans, tu arrives quand même à trouver un équilibre entre ce que ça te coûte et ce que ça te rapporte. Je ne parle pas à toi personnellement, mais à la marque. L'équilibre est trouvé au bout de trois ans entre le prix de vente et les bénéfices.

  • Speaker #1

    Alors, un équilibre… Enfin,

  • Speaker #0

    les bénéfices, la marge plutôt.

  • Speaker #1

    Alors, un équilibre, on va dire fragile, mais il va falloir le consolider. Parce que là, avec le concept store et la partie coffee shop, on aura un voire deux salariés. Donc là, il va falloir que l'équilibre soit clairement tenu parce qu'il va falloir payer le personnel. C'est normal, je ne vais pas les faire travailler gratuitement. Donc là, oui, il faut que l'équilibre soit clairement tenu parce que je ne serai plus toute seule. Là, c'est plus facile, c'est que moi, je me sers la ceinture pendant cinq ans et puis ce n'est pas grave. Je veux dire, je fais des gros sacrifices, mais ça n'engage que moi. Alors que là, par contre, ça implique d'autres personnes. Donc, il faut absolument que cet équilibre soit trouvé, maintenu. Donc là, il va falloir être un bon gestionnaire.

  • Speaker #0

    Ça va te faire aussi, pour positiver, un canal de vente supplémentaire qui est quand même extraordinaire. Un lieu physique pour vendre des créations, physique et permanent. C'est quand même un levier extraordinaire. Un outil de communication aussi, forcément. Donc oui, avec des... Des retombées, en tout cas, je te le souhaite, mais il ne peut pas en être autrement. Des retombées bien supérieures, même pour faire connaître la marque et puis pour la vendre, la démocratiser. Ça me paraît compliqué, moi, surtout sur le territoire que nous habitons, qui a tellement d'avantages, mais qui a aussi quelques contraintes. Ça me paraît compliqué de faire vivre une marque comme la tienne, avec des produits comme les tiens, sans avoir un lieu physique au bout d'un moment. Parce qu'on a envie de toucher, on a envie de voir, on a envie de manipuler, on a envie de les voir porter. Donc, ça ne peut que être bénéfique. Alors, concernant le travail, toujours, dans la partie créative, quels sont les outils que tu utilises ? Tu as parlé tout à l'heure des outils que tu utilisais pour le studio Maison California. mais quand tu crées une nouvelle une nouvelle un nouveau visuel pour un t-shirt, pour une casquette. Tu travailles avec quel outil aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, je travaille avec Photoshop. Ça me sert effectivement pas mal. Et après, avec l'atelier, on a une sorte de plateforme. qui me permet de communiquer directement avec lui. Donc, c'est assez pratique pour l'actuation, avoir le retour. Donc, ça, c'est vraiment chouette. Et puis après, c'est basique, c'est-à-dire pour les mood boards. Il y a Pinterest et Canva que j'utilise énormément. Donc, ça, ça va vraiment me servir dans la première phase créative. Voilà, qu'est-ce que j'ai envie de véhiculer, de communiquer dans cette capsule. Donc, voilà, des recherches sur Pinterest. après que je m'y rends. Je mets en forme sur Canva. Et puis après, on va partir sur une partie plus technique avec Photoshop. Et puis, cette plateforme avec l'atelier de fabrication qui permet de mettre en place les choses vraiment encore plus techniques sur le textile. Donc voilà les outils que j'utilise.

  • Speaker #0

    Et donc, ton travail se fait exclusivement depuis chez toi ? Mon atelier, ton studio, ton bureau, c'est ta maison.

  • Speaker #1

    Exactement, mon bureau est dans ma maison et j'adore mon bureau parce que c'est très calme. Et voilà, c'est mon petit cocon. Il y a plein autour de moi, parce que j'accumule énormément d'objets que je rapporte, des souvenirs. Donc, il y a plein de choses autour de moi. Voilà, c'est mon petit cocon créatif.

  • Speaker #0

    Et puis, ça t'inspire au quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Pour bien comprendre, on va garder l'exemple du t-shirt. Ça prend combien de temps de mettre un nouveau modèle sur le marché ? Quand on part de la page blanche jusqu'à la mise en rayon, virtuelle ou physique, la mise en rayon. Combien de temps ça prend ?

  • Speaker #1

    Alors, en tout, je dirais que ça prend quatre mois. Il y a bien un ou deux mois où je vais avoir besoin de trouver l'inspiration, de me poser, de trouver une direction. Donc ça, ça me prend quand même beaucoup de temps. de temps. Après, une fois que j'ai ma direction, je vais me dire quelle pièce j'ai envie de proposer dans cette collection. Il y aura toujours les basiques, évidemment, comme les t-shirts et les sweats. Moi, je suis fan de sweatshirts. J'ai toute une collection. Ça, c'est vraiment pour moi l'indispensable. Même si à la Réunion...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Vend bien à la Réunion les sweatshirts.

  • Speaker #1

    Oui, ça se vend quand même. Surtout qu'ils sont brodés. Il y a une vraie qualité. sur le suite. Donc ça, c'est chouette. Et nos t-shirts sont tous...

  • Speaker #0

    Et il fait froid dans les hauts aussi.

  • Speaker #1

    Et il fait froid dans les hauts. Et puis, il y en a beaucoup qui achètent pour faire des cadeaux, qui en vendent en métropole ou pour leur famille. Donc oui, le suite, ça reste quand même un des best-sellers. Donc voilà, je vais avoir ma direction. Après, je vais me dire quelle pièce j'ai envie de proposer. Après, quel visuel, du coup, par rapport à l'inspiration de cette capsule. Par exemple, pour la dernière, c'était Malibu. Qu'est-ce que j'ai envie de notre com'visuel donc là... On fait appel peut-être à une graphiste, une illustratrice, un illustrateur, une personnalité, un artiste pour collaborer. Et puis après, une fois que tout est à peu près calé, j'envoie les visuels à l'atelier. Et puis là, elle me fait un retour et on se cale définitivement sur les pièces et les visuels. Donc là, c'est les deux premiers mois où il y a toute cette maturation. Et une fois que c'est validé, il faut compter à peu près. un mois pour la confection parce que la broderie demande beaucoup plus de temps. Donc, il faut compter un mois et après, il y a un mois d'acheminement. Donc, en tout, ça fait quatre mois. Et ensuite, il y a la communication. Donc, une fois qu'on a reçu la marchandise, on va faire un shooting pour présenter la collection. Donc là, il faut compter encore deux semaines supplémentaires et puis voilà, la mise en ligne sur les réseaux sociaux. Donc, ça prend un tiers de l'année pour une capsule. à peu près 4 mois pour sortir une capsule.

  • Speaker #0

    Tout ça explique aussi, en bout de course, le prix des créations quand elles sont mises sur le marché. Parce que pour créer un t-shirt, on voit le cursus qui est nécessaire, les différents partenaires. Et à chaque partenaire, il y a une dépense, forcément. Donc ça explique également une partie du prix du produit et plus que le prix. ce que je dis toujours aussi, la valeur de l'objet qui est mis sur le marché. Parce que le prix, c'est une chose, mais derrière le prix, il y a une valeur. Et si les deux ne sont pas en décalage et sont logiques, on est sur quelque chose de bien produit. Sans compter que, vu ce que tu nous dis, c'est un produit qui va durer dans le temps, qu'on va pouvoir garder des années. Donc au final, si on y réfléchit bien, ce n'est pas si cher. C'est comme un canapé, c'est pareil, si vous l'achetez 200 euros, vous ne pouvez pas avoir les mêmes attentes. que si vous l'achetez plus cher et donc avec plus de valeur. Et pour les vêtements, c'est pareil. Ça ne sert à rien d'avoir un T-shirt par jour. Vous pouvez en avoir juste quatre, les faire tourner et puis les garder longtemps. Ça fait un peu boomer ce que je dis. j'y crois tellement, c'est tellement une philosophie qui est importante qu'elle a besoin d'être rabâchée parce qu'on est malheureusement pas si nombreux que ça à la défendre donc du coup il faut qu'on parle un peu plus fort que les autres pour se faire entendre.

  • Speaker #1

    Je suis complètement d'accord

  • Speaker #0

    Là je m'adresse à l'avocate tu n'exerces plus mais tu es toujours avocate même si tu n'es plus inscrite j'imagine est-ce que tes créations, là on va parler droit d'auteur est-ce que tes créations t'appartiennent ? Est-ce qu'elles sont déposées, protégées légalement ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, la marque est déposée à l'Inpi, le logo aussi. Donc voilà, elles sont protégées. Après, tout ce qui est création, avec ces collaborations dont je parlais, avec les différents artistes, celles-ci ne sont pas déposées parce qu'on les produit vraiment en toutes petites pièces. Donc, ça reste vraiment des collections exclusives. Donc, comme j'expliquais, il n'y aura pas de réasseur. Donc, ce n'est pas des visuels qu'on est censé retrouver tous les six mois. Donc, a priori, on ne va pas être copié là-dessus. J'espère, mais normalement, non, parce qu'il y a vraiment très peu de pièces. Mais voilà, après, tout ce qui est palmier, logo, bien sûr, ça, c'est protégé.

  • Speaker #0

    Et tu restes vigilante quand même sur l'utilisation éventuelle qui pourrait être faite. de tes réalisations sans ton accord ?

  • Speaker #1

    Oui, sachant que, comme tu dis, même si je ne suis plus inscrite aujourd'hui, j'ai quand même un passé d'avocat, je resterai toujours avocate. Du coup, j'ai des réflexes juridiques et c'est sûr que, vu l'investissement personnel que me demande la marque, en tout cas, c'est clair, je ne me laisserai pas faire et je ne laisserai pas passer ce genre de choses,

  • Speaker #0

    ça c'est sûr. Depuis que Maison California existe, enfin plutôt depuis que Maison California produit, tu sais à peu près de combien de modèles tu es l'auteur ? Alors avec tes collaborateurs, enfin avec les artistes qui travaillent pour la marque également, mais combien il y a eu de créations qui ont été jusqu'au bout du chemin ? C'est-à-dire qui ont rencontré un client, qui ont été achetées ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Alors on a eu quatre capsules. Donc il y avait Wave Dancer, Cali Golden Club, Unplug et Malibu. Je dirais que pour chaque capsule, on a à peu près, si je ne me trompe pas, 10 pièces. Donc, je dirais bien une quarantaine.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas mal. Oui, alors c'est vrai que si tu devais tout les protéger, ces créations, ça serait encore un poste de dépense supplémentaire et puis un travail, on pense, hallucinant. Mais bon, que ça ne donne pas de mauvaises idées aux… aux plagieurs et aux copieurs. Je rappelle que Sophie est avocate et qu'elle l'a dit, elle a des réflexes. Faites attention. Achetez-les plutôt que de les copier. Achetez-les ou faites-les vous offrir, peu importe, mais ne les copiez pas. On reste dans la création. C'est une question que j'aime bien poser parce qu'on a vu que tu avais des influences géographiques, lifestyle, etc. Mais est-ce que d'un point de vue humain, dans ton nouveau métier, Il y a des success stories, des modèles, des personnalités ou même des marques qui t'inspirent, qui t'influencent régulièrement et qui sont une ligne de mire pour toi en te disant si j'arrivais à ce niveau-là, j'aurais réussi. Ce que fait ce créateur, c'est vraiment formidable.

  • Speaker #1

    Clairement, il y a deux marques qui m'inspirent énormément, c'est vrai. La première, c'est Aviator Nation. Paige Makowski qui a commencé en Californie, à Los Angeles, sur des petits marchés de créateurs. En fait, elle faisait elle-même ses créations. Et ensuite, elle a ouvert sa première boutique à Venice Beach. Et puis, ça a explosé. Et maintenant, elle a différentes boutiques incroyables aux Etats-Unis. Donc, pour moi, c'est ma marque la plus inspirante parce qu'on est sur du sportswear, donc ça va être énormément de suites. de jogging, de t-shirts. En fait, c'est vraiment la base de ses pièces, de ses collections. Donc voilà, pour moi, c'est extrêmement inspirant. Puis sa success story est folle. Donc voilà, pour moi, c'est le Saint Graal, sa Viettarnation. Et après, une autre marque, c'est vrai, qui m'inspire beaucoup, parce que je la trouve fun, c'est Cool Pancake.

  • Speaker #0

    Du coup, Philippe, parce que ce que j'aime, c'est plus… Alors, on est aussi un peu dans les mêmes… C'est sur la même marchandise de base de t-shirts, sweat, sportswear, mais c'est surtout l'expérience client qu'il offre à côté. Il fait participer dans sa communauté avec différents petits jeux. C'est très fun et j'aime beaucoup son marketing très coloré. Donc ça, c'est aussi une marque qui m'inspire beaucoup, c'est vrai. Mais il n'a pas de point physique de vente. Mais par contre, tout ce côté marketing, je trouve que c'est vraiment très bien travaillé. Il est très fort là-dessus.

  • Speaker #1

    Sophie, je vais te poser une question existentielle teintée de psychologie de comptoir, parce que je ne suis pas psychologue, mais ça fait maintenant un tout petit peu plus d'une heure qu'on discute. Est-ce que tu te sens bien ? Aujourd'hui, professionnellement et particulièrement à ta place, alors avec les bientôt trois ans ou trois ans d'ailleurs accomplis de recul depuis la création de Maison California, tu dirais que c'est une très belle surprise de la vie professionnelle ou plutôt que finalement, c'est assez logique et pas si surprenant, si tu y réfléchis bien ?

  • Speaker #0

    Alors, pour répondre à ta question, oui, franchement, je me sens bien. Je suis extrêmement excitée par… L'ouverture du Concept Store bientôt, parce que c'était ma vision que j'avais depuis le départ, donc d'aboutissement. Donc ça, vraiment, je suis extrêmement heureuse d'arriver à ça. Après, sans se dire peur, c'est vrai que ça fait cinq ans que je me consacre. C'est vrai que quand je me dis cinq ans, ça me paraît énorme, alors que c'est passé super vite. Mais c'est vrai que ça ne fait que deux ans finalement que vraiment je me suis ouverte au public. Donc on pourrait dire deux ans. Mais c'est vrai que je me suis consacrée entièrement à la marque. Donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup de travail derrière. On ne s'en rend pas forcément compte. Mais c'est chouette, du coup, d'avoir ce podcast et d'échanger plus librement parce que des fois, on ne se rend pas compte du travail que ça engendre derrière. Mais donc, non, je suis contente et c'est une bonne surprise. Après, voilà, comme on l'a dit au début, c'est un choix que j'ai fait, un choix super risqué. Donc, j'espère que je ne me suis pas trompée. parce qu'il y aura difficilement de retour en arrière. Donc, j'espère vraiment ne pas m'être trompée. Mais en tout cas, je suis heureuse vraiment d'avoir osé, d'avoir été au bout de ma vision. Parce que je me dis, si ça ne marche pas, finalement, ce n'est pas très grave parce que j'aurais été au bout de ce que moi, je voulais proposer aux autres. Donc après, si ça ne fonctionne pas, j'aurais été au bout de ma vision. Donc, il n'y aura rien à regretter. Je pense que c'est un beau cadeau que je m'offre dans cette vie-là.

  • Speaker #1

    Tu t'es écoutée à un moment donné de ta vie et ça, ça ne sera jamais perdu, de toute façon, ne serait-ce que de ce point de vue-là. Comment tu… Alors, aujourd'hui, l'accueil de Maison California de la part du public, qu'il soit réunionnais, hexagonal ou même international, est-ce que tu dirais qu'il est encourageant ? et que ça t'aide à penser que tu ne t'es pas trompée, que tu es sur la bonne voie, et que le meilleur reste à venir.

  • Speaker #0

    Oui, je suis assez d'accord. Je trouve ça très encourageant, les retours que j'ai. Voilà, comme je te disais, sur les marchés, on me dit « C'est très joli ce que vous faites, j'adore. » Et donc ça, ça te booste à 1000%, alors que moi, c'est vrai que je suis quelqu'un de timide, donc d'entendre ça, c'est vraiment génial. Et puis, c'est encourageant parce que quand je parle du concept store, tout le monde me dit « ça va marcher, ça va être trop chouette, j'ai trop hâte de voir » . Pour moi, c'est encourageant et du coup, ça me donne vraiment envie d'aller au bout de ça, au bout de cette idée et d'offrir ça. C'est hyper encourageant, c'est hyper motivant d'avoir ces retours positifs, justement.

  • Speaker #1

    Et quand tu penses à l'avenir, alors vu que tu es entrepreneuse, ça doit t'arriver quand même assez souvent. tu es Tu espères quoi pour ta marque ? C'est quoi le goal ultime, s'il y en a un, pour Maison California ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que le goal ultime, ça serait déjà d'offrir ce premier lieu à La Réunion. Je ne pense pas en ouvrir 50 sur l'île parce que ce n'est pas le concept. Ce n'est pas inonder le marché de t-shirts. On l'a bien compris. Il faut que ça reste des pièces exclusives. Mais après, oui, pourquoi pas ouvrir un autre point de vente, peut-être en métropole. Oui, j'avoue que j'y ai pensé.

  • Speaker #1

    À Marseille ?

  • Speaker #0

    À Marseille, j'adorais. J'adorais tellement.

  • Speaker #1

    J'adorais. Alors, question importante. Tu viens de l'amorcer. Alors, on sait que bientôt, il va y avoir le lieu physique. Donc, la boutique, la boutique café. Mais avant, c'est pour bientôt. C'est dans quelques mois, même pas, c'est dans deux mois, je crois. D'après ce que tu nous dis, on va croiser les doigts pour qu'il n'y ait pas de retard. On est à la réunion quand même. Lol. En attendant, on trouve facilement tes créations. Et où ?

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai arrêté complètement les pop-up depuis décembre dernier parce que j'avais vraiment... C'est d'ailleurs un gros big up à tous ceux qui font ça, les forains, les créateurs, les créatrices. Je suis très admirative d'avoir vu ce que ça représentait en termes de fatigue physique. De monter un stand, de déballer sa marchandise, le soir de remballer, la chaleur. C'est vraiment très compliqué et très usant. Donc vraiment, un gros big up à eux. J'ai noué des grosses affinités d'ailleurs lors de ces marchés. Et du coup, j'ai perdu le fil. Je te disais ça.

  • Speaker #1

    Je te demandais les différents vecteurs de vente.

  • Speaker #0

    Voilà, effectivement. J'ai arrêté complètement les pop-ups parce que c'est usant physiquement. Et du coup, j'avais vraiment besoin de cette pause parce que je sais que le concept store, après, ça va être à temps plein, six jours sur sept. Donc, ça va être intense, intense, intense. Surtout avec les différentes parties que je voulais développer dans le concept store. Donc, du coup, ça va être très intense. J'avais besoin de cette pause un peu de six mois pour... reprendre de l'énergie pour être à fond après quand ça va ouvrir. Et puis, il faut gérer aussi les travaux. Donc, j'avais vraiment besoin de cette pause. Donc, il n'y a plus de boutique éphémère. Par contre, on retrouve toujours le site en ligne, maisoncalifornia.fr. Et surtout, ce que j'ai beaucoup fait, c'est il suffit de m'envoyer un message par Instagram ou Facebook Messenger. Et voilà, tu peux me demander n'importe quelle pièce. Est-ce que je l'ai encore en stock ? Je regarde. Et après, on peut se retrouver en pic. à la Salle Lille-les-Bains ou à Saint-Gilles-les-Bains. Donc ça, je l'ai beaucoup fait. Ça, c'est encore deux canaux qui sont clairement possibles en attendant l'ouverture de la boutique.

  • Speaker #1

    On rappellera en fin d'épisode l'adresse importante du site Internet et puis les différents vecteurs pour retrouver la marque. On en a parlé un petit peu au départ, Sophie, de la communication, notamment au travers des réseaux sociaux. Aujourd'hui, tu disais que ça te prenait beaucoup de temps, parce que c'est vrai que c'est chronophage. Mais est-ce que ça te prend beaucoup de temps en préparation ? Mais est-ce que tu considères que tu communiques beaucoup pour faire connaître ta marque ou finalement pas tant que ça ? Là, je fais le distinguo entre le temps que ça te prend et la part de la marque que ça représente.

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est vrai que j'essaie de communiquer. tous les jours, tous les deux jours sur les réseaux Instagram et Facebook. J'ai essayé TikTok, mais ça demande encore du temps et puis c'est une plateforme différente, donc c'est un peu compliqué, mais j'essaye de faire ce que je peux. Après, je pense que mon erreur, c'est même si ça marche beaucoup comme ça maintenant, c'est de se reposer, on va dire, principalement sur Instagram parce que le jour où on perd son compte... finalement, on n'a plus rien, donc c'est compliqué. Maintenant, je ne vais pas mettre des publicités sur la boîte aux lettres à l'ancienne, mais c'est vrai que oui, j'essaie de communiquer toutes les semaines, toujours apporter un petit quelque chose, dire, voilà, ça en est, tiens, la nouvelle collection est en cours de fabrication. Voilà, j'essaie toujours d'alimenter pour garder ce lien, en fait, avec la communauté. Principalement, c'est... C'est une communication hebdomadaire.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal. Après, là, je donne mon avis, mais j'ai le droit, c'est mon podcast. Parfois, il vaut mieux être raisonnable en quantité dans la communication et être efficace. Alors, c'est sûr que c'est un métier, ça s'apprend. Et puis, on a le droit de se tromper au début, et puis on progresse. plutôt que sur la quantité où là, on va saturer les réseaux et on va saouler les gens. Et puis, ça va être au détriment de l'objectif principal qui est de faire connaître la marque. Et puis, on va perdre les clients et on va se perdre soi-même et du coup, perdre son temps. Donc, les réseaux sociaux, c'est bien. On ne peut malheureusement pas, enfin malheureusement ou heureusement, pas s'en priver aujourd'hui. Mais voilà, ça aussi, ça demande une philosophie. Il faut les prendre avec précaution et avec intelligence. Donc, je pense que de toute façon, moi, j'ai toujours considéré que la communication n'est bonne que quand le produit est bon. Et si on part de ce postulat-là, a priori, ça devrait bien aller pour Maison California. On arrive presque à la fin de l'épisode. Sophie, ça passe déjà tellement vite. et à la fin de l'épisode il y a les fameuses je dis les fameuses parce que les auditeurs les adorent pourtant j'ai rien inventé mais c'est vrai que c'est tellement simple et efficace comme quoi la formule même en podcast marche la simplicité fonctionne c'est les questions en rafale et mélangées donc qui sont quasiment les mêmes pour tous les invités même si je les adapte un petit peu en fonction de qui j'ai en face de moi donc j'ai quand même fait un petit update pour toi Sophie donc elles sont en deux parties la première partie d'une série de questions auxquelles je peux réagir. Donc, ça reste encore un échange. Et puis, la deuxième partie où là, tu es vraiment libre parce que tu sais que de toute façon, je ne réagirai pas, si ce n'est en visuel parce que tu m'as en face de toi. Mais les auditeurs, eux, ne verront pas si je fais une grimace ou pas et ne sauront rien de ce que je pense puisque dans la deuxième partie, je n'ai pas le droit de parler. Est-ce que c'est bon pour toi ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    J'ai peur. Allez. Alors, existe-t-il un vêtement ou un accessoire ? Je peux même rajouter, j'adapte les questions au fur et à mesure. Un vêtement ou un accessoire sur lequel tu adorerais travailler et pour lequel ce n'est pas encore le cas ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un blouson. J'avoue que c'est déjà un peu dans les tuyaux. J'aurais aimé que ce soit pour la prochaine capsule, mais là, je ne l'ai pas encore commandé. Mais c'est ce que j'aimerais, c'est un blouson. Bon, même si on ne le met pas tous les jours, mais je veux que c'est une belle pièce.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est une belle pièce. Alors, moi, j'ai une réflexion par rapport à ça. Quand on s'appelle Maison California et qu'on ne crée pas de maillot de bain, tu n'as pas vu celle-là.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas vu venir celle-là. Alors, ça, c'est clairement aussi dans mes objectifs parce que, comme tu dis, on ne peut pas se passer de ça quand même. mais on me l'a... beaucoup demandé. Donc ça aussi, c'est dans les tuyaux et j'espère normalement avant la fin de l'année, il devrait y avoir une collection de maillots de bain. Maison California en collaboration avec une autre marque, si tout va bien. Voilà. Je ne peux pas trop en dévoiler plus pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    D'accord. Pour les hommes et pour les femmes ?

  • Speaker #0

    Alors...

  • Speaker #1

    Ça, tu peux le dire ?

  • Speaker #0

    Oui, je peux le dire. Alors, ça sera pour les femmes parce que pour les hommes, j'avais déjà fait des shorts de bain. Donc, finalement, les messieurs étaient privilégiés puisqu'ils avaient déjà leur pièce. Mais ce sera pour les femmes cette fois-ci.

  • Speaker #1

    D'accord. Bon, c'est bien. Je posais une question qui a amené à un deuxième scoop, dis donc. Oui. Alors, dans celle, par contre, que tu as déjà réalisée, est-ce qu'il y en a une particulièrement dont tu es très fière ou si ce n'est pas de la fierté, au moins que tu aimes par-dessus toute ?

  • Speaker #0

    Alors, bon. Moi, c'est vrai que c'est mon coup de cœur, donc c'est le sweatshirt. Le sweatshirt brodé parce que c'est vrai, comme je disais, la broderie des palmiers ressort vraiment très, très bien. Et puis, le sweat, j'ai fait différentes pièces. Il peut être molletonné, ça peut être aussi des pièces délavées, donc chaque pièce est unique. Donc moi, ça reste ma pièce coup de cœur. Mais ça, c'est aussi personnel parce que, comme je disais, je suis une fan de sweatshirts. Et si je pouvais en porter tous les jours, voilà. j'en porterai tous les jours.

  • Speaker #1

    Une idée reçue, Sophie, qui t'énerve à propos de ton métier, s'il y en a une ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Une idée reçue qui m'agace ?

  • Speaker #1

    Il peut ne pas y en avoir. Est-ce qu'on t'a déjà dit quelque chose quand tu as dit ce que tu faisais dans la vie ? Est-ce qu'on t'a déjà fait une remarque qui t'a énervé en te disant ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, oui, oui. Ah oui. Tu vois ? Ah bah si, ça m'agace, ça m'énerve énormément. C'est « ah bah tu t'occupes en fait » . Pour eux, ce n'est pas… enfin pour certaines personnes, ce n'est pas un travail. C'est « je m'occupe, je m'amuse à faire ma petite marque de vêtements » . En fait, non, c'est un travail, ça me prend, comme on disait, énormément de temps dans la journée. J'y consacre tout ce que je peux. Donc non, pour moi, c'est un vrai travail. Mais comme je n'apparaissais que dans des marchés de créateurs, ça pourrait sembler comme une petite occupation comme ça à côté. Ben non, en fait, pas du tout. Donc oui, ça, c'est une idée reçue et ça m'énerve énormément. Et je suis d'ailleurs très contente d'avoir aussi ce point physique pour montrer à ces personnes que non, ce n'est pas juste une petite occupation. Chez moi, c'est ma marque, c'est mon entreprise, c'est mon travail à temps plein.

  • Speaker #1

    C'est un travail. et ça peut être une passion mais ça n'en reste pas moins un travail une valeur ou un mot on a beaucoup évoqué Maison California c'est normal, c'était l'objet de l'épisode Une idée ou un mot qui définirait le mieux ta marque, Sophie ?

  • Speaker #0

    Alors, j'hésite. Alors si vraiment, je vais en retenir, c'est dur parce qu'il y a l'aspect un peu, comme on en a parlé, slow fashion, marque éco-responsable, qui pour moi sont des valeurs extrêmement importantes. Et après, il y a l'aspect communauté. Je garderais peut-être celui-là, communauté, toujours. partage, rencontre, parce que pour moi, c'était vraiment revaloriser l'humain dans l'expérience shopping. Donc, créer une communauté autour de ces valeurs communes, dont je dirais communauté.

  • Speaker #1

    Entendu. Où vous serez, Maison California, et toi, dans 5 ans ? Tu le sais déjà ?

  • Speaker #0

    Alors, dans 5 ans, déjà, il y aura toujours le concept store café à Saint-Gilévin, voilà. Et après, dans 5 ans, je me connais, je m'ennuie très vite, j'ai besoin de... Toujours de renouveau, de challenge, de mouvement. Donc je sais déjà qu'il me faudra autre chose dans cinq ans. Ou un autre point physique, ou un autre tournant dans la marque, je ne sais pas exactement. Mais je sais clairement que dans cinq ans, il y aura autre chose. Parce que j'ai besoin de ça, d'être tout le temps alimentée par de la nouveauté. Donc déjà cinq ans, je pense qu'il y aura... il devrait y avoir encore une évolution de la marque.

  • Speaker #1

    Formidable. Le plus beau compliment que l'on t'ait déjà fait ou que l'on pourrait te faire à l'avenir à propos de tes créations, de ton travail ou de ta marque ?

  • Speaker #0

    Je crois que c'est cette phrase toute simple que j'ai entendue plusieurs fois sur les marchés. C'est « Oh, c'est joli ce que vous faites » . Moi, ça me suffit parce que je trouve qu'il y a beaucoup de métiers où le travail n'est pas forcément reconnu. alors que les gens s'investissent. Et là, je me suis dit, waouh, pour une fois, j'ai une sorte de reconnaissance de ce que j'ai créé. On m'a dit que c'était joli. Donc, du coup, cette petite phrase tout simple, moi, ça me suffit. Donc, voilà, je garderai ça.

  • Speaker #1

    OK. On parlait de communauté tout à l'heure. Je ne sais pas pourquoi, j'ai imaginé que ça avait un lien, mais peut-être je me trompe. Tu vas corriger si c'est le cas. C'est quoi le Cali Golden Club ? J'ai vu cet onglet sur ton site Internet. Ça m'intrigue.

  • Speaker #0

    Alors, le Cali Golden Club, c'était le nom de la deuxième capsule. Mais surtout, en fait, c'est le nom un peu du club que la clientèle rejoint lorsqu'elle fait un achat chez Maison California. Donc, elle devient un Cali Golden Clubbers. Et là, on va développer ça aussi avec la boutique. Mais tu as accès à certains privilèges. Et en fait, à chaque capsule, il y a un brasset de festival. de façon festival que... remets et du coup c'est un peu ton signe d'appartenance à ce club et plus tu collectionnes de bracelets plus ça signifie que tu es fidèle à la marque et je pense que cette fidélité sera encore plus récompensée avec l'ouverture du concept store qui va me permettre de développer encore plus cette notion de Cali Golden Club

  • Speaker #1

    Ok, d'accord, c'est plus clair je te remercie Question piège Rires Est-ce que tu sais préparer le cocktail California ? Oula !

  • Speaker #0

    Il faut que je passe là-dessus, justement, sur mes cocktails. Il faut que je travaille dessus.

  • Speaker #1

    Alors, tu sais ou tu ne sais pas ? Si tu ne sais pas, je t'aide, je te le dis. Comme ça, tu pourras…

  • Speaker #0

    Alors, aide-moi. Alors… Comme ça, je testerai.

  • Speaker #1

    Alors, le cocktail qui s'appelle California, c'est un mélange. Je ne vais pas rentrer dans les proportions parce que ça serait trop long. Donc, de jus d'orange, de tequila, de jus d'ananas, de malibu citron et de liqueur coco. Et avec ça, vous avez un...

  • Speaker #0

    Ça a l'air pas mal mieux.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Moi aussi, quand j'ai vu ça, j'ai dit, chouette. Voilà. Donc, voilà comment on réalise un cocktail California. Et peut-être qu'on le retrouvera dans la boutique. Ben,

  • Speaker #0

    complètement.

  • Speaker #1

    Ou à l'occasion d'un événement. Exactement. Ce n'est pas interdit. Exactement. Ce n'est pas interdit d'y penser. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, OK. Je te la cède gratuitement, parce qu'elle n'est pas de moi. Donc, je n'ai aucun droit dessus. Question en rafale toujours et mélangée toujours, mais cette fois, je n'interviens plus. Et c'est en lien avec la précédente. Est-ce que Sophie, tu es plutôt tiponche, planteur, romarin rangé ou jus de fruits frais ?

  • Speaker #0

    Romarin rangé.

  • Speaker #1

    D'accord. À la Réunion, sud, nord, est ou ouest ?

  • Speaker #0

    Ouest.

  • Speaker #1

    Ta couleur préférée ?

  • Speaker #0

    Le turquoise.

  • Speaker #1

    Ton plat préféré ?

  • Speaker #0

    Les spaghettis à la bolognese. Quand elles sont bien faites, c'est vraiment très très bon.

  • Speaker #1

    C'est un régal. Tu manges pimenté ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, pas trop.

  • Speaker #1

    D'accord. Lève tôt ou couche tard ?

  • Speaker #0

    Couche tard. Je déteste le matin.

  • Speaker #1

    D'accord. Question fashion. Le t-shirt, dedans ou dehors ? Je parle par rapport aux pantalons ou à la jupe.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais dedans.

  • Speaker #1

    Toujours concernant la réunion, plutôt bâton des lames ou sommet des montagnes ?

  • Speaker #0

    Bâton des lames.

  • Speaker #1

    Designer, styliste ou créatrice de vêtements ?

  • Speaker #0

    Designer, ça… Ça recoupe un peu tout, je pense.

  • Speaker #1

    Lors d'un repas entre amis, plutôt au resto ou à la maison ? California, bien sûr.

  • Speaker #0

    Resto, j'adore.

  • Speaker #1

    Si je venais manger chez toi, j'aurais droit à des pâtes bolognaises ou autre chose, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, je te ferais… Du coup, ma spécialité, je l'ai réussi vraiment très, très bien. Je te ferais les spaghettis bolognaises.

  • Speaker #1

    Allez. Comment tu t'évades ou tu te ressources en dehors de Maison California ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne suis pas trop… sportive, donc je ne vais pas dire le sport, mais sauf le yoga qui me permet de me ressourcer énormément. J'ai vraiment besoin de ça toutes les semaines. Mais c'est vrai que ma source, je dirais, d'évacuation, c'est justement sortir avec mes amis, aller au restaurant, aller danser, bien manger. Et voilà, c'est comme ça que moi, je me réénergise. Je ne sais pas si on s'est dit. Voilà.

  • Speaker #1

    On a compris, c'est l'essentiel. Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimée que je te pose ? Sous-entendu, je ne l'ai pas fait. Et à laquelle tu voudrais répondre maintenant ? Comme ça, j'aurai le sentiment d'avoir bien fait mon travail et rien oublié.

  • Speaker #0

    C'est une belle question. Peut-être, quel produit ? Parce qu'on avait parlé des pièces. Tu m'as demandé quelle pièce de la collection j'aimerais développer. J'avais dit le blouson. Mais étant donné que c'est transversal, peut-être qu'elle produit Maison California, elle aimerait développer dans l'avenir, je dirais cette question-là. Si je dois y répondre ? Voilà, si je dois y répondre, là aussi, gros s'exclue. En fait, il va y avoir une « baby brand » , je ne sais pas si on dit comme ça, mais il va y avoir une nouvelle identité visuelle, il va y avoir une nouvelle marque. descendante on va dire de Maison California vous allez le savoir très très vite parce que c'est pour l'ouverture la boutique et là il y a du coup un produit signature de cette marque pareil c'est un projet que j'ai depuis 2015 dans ma tête donc mes années passent mais voilà c'est mettre en aboutissement toutes mes idées de départ et donc il y aura ce produit signature je peux pas trop encore en parler. Mais voilà, ce sera aussi quelque chose de complètement nouveau qui n'a rien à voir avec tout ce que j'ai pu faire jusqu'à maintenant. Et c'est pareil, c'est emmener la communauté dans cette expérience globale, concept californien, lifestyle. Et voilà, ce sera une nouveauté. J'espère qu'il plaira. Pour toujours embarquer un peu plus dans l'univers de la marque.

  • Speaker #1

    Rendez-vous est pris. Sophie ! Je ne peux toujours pas réagir, mais cette question m'intéresse. La réponse à cette question m'intéresse. Comment s'est passée cette interview qui était également une première pour toi ? C'est souvent le cas pour mes invités. J'aime bien avoir des personnalités qui ne sont pas férues de cet exercice, qui n'ont pas beaucoup d'expérience, dans ce domaine en tout cas. Sincèrement, comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #0

    Très bien, top. Après, je pense que je n'étais peut-être pas super à l'aise au début. Peut-être que je me dis mince, j'aurais... mieux formulée, certaines réponses aux questions. Au départ, c'était un peu plus compliqué. Après, c'était beaucoup plus fluide. J'étais plus à l'aise. J'espère que ça ne se ressortira pas trop. Au début, j'espère que je n'ai pas trop bafouillé non plus. C'était clair pour tout le monde que tout le monde a passé un bon moment avec nous.

  • Speaker #1

    Je l'espère également. En tout cas, c'est mon cas, ça c'est sûr. Et j'espère que ça sera également le cas pour... pour les auditeurs. J'espère que c'est ton cas aussi quand même, que tu n'as pas vu le temps passer et que tu as passé un agréable moment. Sophie, pour terminer cette fois, pour de bon, on rappelle aux clients comment ils peuvent entrer en contact avec toi et avec ta marque pour un projet, pour une idée cadeau, pour un aménagement même de maison, enfin d'appartement, puisqu'on a vu que c'était aussi dans tes cartes, pour découvrir ton univers, tes créations et bien plus encore.

  • Speaker #0

    Alors, c'est très simple. Moi, c'est vrai que je fonctionne beaucoup avec Instagram. Donc, voilà, tu peux m'envoyer un message directement par Instagram ou Facebook. Après, il y a aussi le site internet maisoncalifornia.fr et l'adresse email maisoncalifornia.com. Et bien,

  • Speaker #1

    tout est dit. Sophie, je le répète, mais je te remercie vraiment d'avoir, dans ton emploi du temps très chargé, pris un petit peu de temps pour moi, pour les auditeurs et pour le podcast Design Café. C'était super. Maintenant, je peux répondre. L'émission touche à sa fin. Dans les questions mélangées, je ne peux pas réagir, mais là, je peux te dire que de mon point de vue, c'était parfait. J'ai tout compris. C'était très fluide. Tu t'en es très, très bien sorti. Et puis, c'était surtout très, très agréable. Je te souhaite une très bonne journée parce que j'imagine qu'il y a encore plein de choses au programme à faire.

  • Speaker #0

    Voilà, oui.

  • Speaker #1

    Merci encore, Sophie. Merci aux auditeurs d'être restés jusqu'à la fin. Comme je le dis toujours, vous n'y étiez pas obligés. Si vous avez aimé l'émission et cet épisode en particulier, n'hésitez pas. à laisser votre avis en commentaire sur les différentes plateformes de podcast, notamment Spotify ou Apple Podcast. En parler autour de vous, parce que Design Café, on a beau être à la troisième saison, c'est encore une émission qui est toute jeune et qui a besoin de grandir et d'être diffusée. On en parlait. La communication, c'est important. Et puis, ça me fait toujours très, très plaisir quand vous me faites vos retours. Voilà. Bisous à tous. On se retrouve très, très bientôt. Merci Sophie. Merci à toi. Et puis, bon vent.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Le long du temps pacifie les pavanes, il fait le temps de vendre, il est en désastre, je s'imagine, c'est pas mal dans l'océan.

Chapters

  • Introduction et présentation de Sophie

    00:01

  • Sophie et Maison California : parcours et inspirations

    00:50

  • "Switcher" d'avocate à créatrice de mode

    02:11

  • La création et valeurs pour Maison California

    05:14

  • L'importance des good vibes et de la Californie

    07:03

  • Point d'étape pour Maison California et projets futurs

    11:24

  • Processus créatif et défis de l'entrepreneuriat à La Réunion

    18:01

  • Réflexions sur la slow fashion et la production responsable

    36:46

  • Conclusion

    54:51

  • Fin de l'épisode et contacter Maison California

    01:24:06

Description

Et si la mode pouvait être à la fois éthique et inspirée par l'esprit californien ? Dans cet épisode de Design Kafé, je reçoit Sophie, la créatrice audacieuse de la marque Maison California, qui révolutionne le monde du design et de la mode à La Réunion. Sophie nous plonge dans son parcours fascinant, passant d'avocate en droit immobilier à créatrice de design de mode, tout en révélant comment son amour pour la Californie a façonné son identité créative.

Au cœur de cette discussion, Sophie met en lumière l'importance des valeurs communautaires et du partage au sein de son entreprise. Avec un engagement fort envers la slow fashion, elle nous explique comment elle crée des pièces uniques qui racontent une histoire, tout en respectant l'environnement. Design Kafé est l'endroit idéal pour découvrir les tendances créatives et les icônes du design, et cet épisode ne fait pas exception. Sophie annonce également l'ouverture prochaine d'un concept store à Saint-Gilles, un espace innovant qui marie boutique et café, un véritable lieu de rencontre pour les amoureux du lifestyle californien.

Les défis de la production textile à La Réunion sont également abordés, offrant un aperçu précieux sur l'entrepreneuriat design sur cette île unique. Cette conversation enrichissante explore l'importance de la communication sur les réseaux sociaux, des collaborations avec des artistes locaux, et comment ces éléments contribuent à construire une communauté autour de Maison California.

Design Kafé se positionne comme le podcast incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre l'histoire du design et les enjeux contemporains du secteur.

Rejoignez-nous pour un voyage inspirant à travers le monde du design, où la mode rencontre la culture, et où chaque sujet vous raconte une histoire. Que vous soyez un expert ou un novice curieux, cet épisode vous offre des clés pour entreprendre à La Réunion et pour naviguer dans les tendances actuelles. Ne manquez pas cette interview passionnée qui promet de vous captiver et de vous inspirer à chaque minute. Écoutez Design Kafé et laissez-vous emporter par la passion de Sophie pour la mode et son désir de créer un impact positif dans le monde de la mode et du design textile.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Design Café, le podcast à la croisée des arts avec David Chervé-Brenac.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et très heureux de vous retrouver pour ce tout nouvel épisode inédit de Design Café. Et si pour une fois je vous embarquais à plusieurs milliers de kilomètres de là où vous vous trouvez sans doute, sans même avoir à vous déplacer ? Vous le savez, je vis à la Réunion, mais aujourd'hui, point dit tropical, ni de volcan millénaire. Non, cette fois je vous embarque dans un mood virtuel sur la côte ouest des Vépas-Unis, là où les vagues défient le temps le long du Grand Pacifique. où les paysages magiques s'effacent dans l'océan, où la vie passe pleine de singes et d'illusions, avec ce carlasme inabrite que mensonges et passions, comme le disaient les paroles d'un célèbre générique de feuilleton télévisé des années 80. Alors oui, j'aurais pu choisir Hotel California des Eagles ou même California Dreaming par The Mamas and the Papas, mais ça aurait été trop facile et surtout bien moins drôle. Sur la côte ouest, donc, je disais, et plus particulièrement à la rencontre de Sophie, créatrice et gérante de la marque Lifestyle Maison California, une enseigne réunionnaise, mais portée par les good vibes de la Californie au travers de super vêtements et accessoires, à l'éthique responsable et durable, mais également autour d'un concept encore plus global qui prône les valeurs de communauté et de partage qui lui sont chères. Sophie s'est complètement réinventée professionnellement pour switcher d'une carrière plutôt académique vers celle plus récente de créatrice de mode. Une designer comme on les aime forcément et qui partage avec nous son parcours, ses passions et ses projets, en dévoilant même quelques scoops exclusifs en avant-première rien que pour le podcast. Je vous invite à vous abonner, à liker et à commenter cette émission qui nous permettra de grandir encore et de toucher toujours plus de personnes sensibles au design, au business du beau et du bon et aux personnalités audacieuses et inspirantes qui nous entourent à La Réunion comme partout ailleurs. En attendant, je laisse la place à Sophie qui nous accueille au cœur de sa lumineuse maison California. Bon épisode à tous.

  • Speaker #2

    Bonjour Sophie et merci d'avoir accepté mon invitation, ça me fait très très plaisir. Alors c'est vrai qu'on a eu un peu de mal à enregistrer cet épisode. D'abord il était prévu juste le lundi qu'il suivait l'épisode de Cyclonique Garance. Donc on avait prévu au départ de le maintenir et puis... Les aléas administratifs et matériels ont fait qu'on a dû reporter. Ensuite, moi, de mon côté, j'étais souffrant. Donc, on a une deuxième fois reporté. Et après, tu avais la chance d'être en voyage. Donc, ça n'était pas possible. Mais aujourd'hui, nous sommes là et j'en suis bien content. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien. Je te remercie déjà, David, de ton invitation. Ça m'a vraiment touchée. Honoré, je suis clairement flattée de participer à ton podcast, que je trouve hyper instructif. Donc vraiment, déjà un grand merci. Et puis oui, comme tu dis, des petits aléas indépendants de notre volonté, mais bon, aïe, on y arrive. Donc je suis vraiment ravie qu'on se retrouve ce matin.

  • Speaker #2

    Oui, c'est l'essentiel, effectivement. Alors, on est là pour parler de toi, de ton parcours, de ton travail et de ton entreprise, donc Maison California. Je dois avouer que moi, Maison California, je connais, bien sûr, sinon on ne serait pas là, mais pas depuis très longtemps. J'ai découvert ton univers au travers des réseaux sociaux. Et alors, je ne sais pas comment l'expliquer, mais ça a fait appel à quelque chose en moi, à ce jour toujours d'indéterminé. Mais en tout cas, ça a suscité un intérêt tenace au point que je décide de m'y intéresser d'un peu plus près et de faire ta connaissance. Alors, est-ce que tu pourrais, pour les auditeurs, susciter le même intérêt que chez moi ? pour ceux qui te connaissent ou pour ceux qui te connaissent un petit peu moins, en nous présentant tout simplement, pour commencer, Maison California, puis après on va développer, si tu veux bien.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Écoute, déjà, merci de ton intérêt. Et c'est comme je disais tout à l'heure, je suis aussi ravie que ça puisse susciter quelque chose. Parce que c'est vrai que l'origine de Maison California, c'était partager mon futur pour la Californie. Et du coup, c'était vraiment partager. des vibes, une émotion, un sentiment, une énergie. Donc, le fait de savoir que ça touche quelqu'un, ça veut dire que l'objectif est rempli, puisque l'origine de la marque, c'est vraiment ça, c'est centré quand même sur le partage, de good vibes, de bonnes vibrations, et sur le lifestyle californien. C'était ça, le tout petit point de départ de la marque.

  • Speaker #2

    D'accord. Et alors, vous, vous créez quoi rapidement ? Parce qu'on va après rentrer dans les détails. Chez Maison California, c'est vous ou c'est tu d'ailleurs ? Tu es accompagnée ? Tu es seule ?

  • Speaker #0

    Alors non, c'est tu, mais j'ai beaucoup de mal. Je suis assez timide en fait. Du coup, c'est plus facile pour moi de dire on ou nous, comme si en fait on était une grosse équipe derrière. En vrai, il n'y a que moi. Mais pour moi, c'est plus facile de parler comme ça. Mais c'est vrai que... Alors Maison California, c'est une marque qui a été déposée en 2019 à l'origine. et après que j'ai développé un petit peu plus tard, il y a aussi eu l'interruption Covid, donc ça a pris un petit peu de retard. Et quand je l'ai déposé en 2019, c'était voyager à travers mes photographies. Donc c'était partager mon coup de cœur pour la Californie à travers mes photos, ces magnifiques paysages, le ciel bleu, le soleil, enfin voilà, les palmiers. Et ensuite, ça s'est très vite enrichi d'une collection textile et accessoires. Sachant que les textiles, on sera sur du coton biologique et du polyester recyclé. Donc, c'est également prôner les valeurs de la slow fashion. Des toutes petites collections en édition limitée, seulement deux capsules par an. Et voilà, des petites collections exclusives. Très peu de pièces pour éviter surconsommation, surproduction. Et c'était développer cette marque dans le sens du respect de la planète, parce qu'il y a énormément de... de déchets liés à l'industrie textile. Donc, ce n'était vraiment pas en rajouter. Du coup, c'était ces collections qui sont apparues. Et puis après, ça s'est développé parce que ce que je voulais, c'était créer vraiment un concept, pas forcément une marque de mode. Donc, il y a d'autres produits qui ont vu le jour, comme le parfum. C'était vraiment embarquer les gens dans l'univers de la marque. Et du coup, ça ne s'arrête pas. pas à une seule pièce ou un secteur bien déterminé. Ça se veut assez transversal. Il y a même eu la partie après studio, design intérieur. Ça se veut une marque qui est assez transversale, qui se veut plus comme un concept qu'une marque de mode, par exemple.

  • Speaker #2

    Et à quand remonte ton intérêt personnel pour la Californie ? Quel a été le déclencheur ?

  • Speaker #0

    La Californie, je crois que mon premier voyage, c'était en 2013. Non, même plus. plutôt que ça, en 2013, peut-être, ou même 2009, je ne sais même plus. Et en fait, c'est l'énergie qui se dégage là-bas, parce que j'ai fait quelques autres voyages, très beaux voyages, mais j'ai trouvé que là-bas, on retrouvait une énergie particulière qui nous donnait envie d'être qui on veut, de pouvoir faire ce que l'on veut, et c'est vraiment cette énergie que j'avais envie de véhiculer, j'avais envie de transmettre. C'est vraiment une énergie très très forte. Au-delà, effectivement, des paysages magnifiques qu'on peut retrouver en Californie. Et puis l'atmosphère très chill, très cool. Voilà cette manière des Californiens le matin de partir surfer avant d'aller au boulot. Les Californiennes qu'on voit tout le temps avec leur café à la main, dans des tenues très chill, très confort, très sportswear. Moi, c'est quelque chose qui me parle sur le niveau du lifestyle. Mais c'était surtout cette énergie, ces « good vibes » que j'avais envie de transmettre et de partager. Et c'est ça qui a fait mon coup de cœur à la base.

  • Speaker #2

    Ce n'est donc pas une mythologie véhiculée par les séries télé ou le cinéma. Ça existe vraiment. Toi, tu l'as ressenti réellement sur place en y allant et c'est ça qui t'a séduit.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est vrai que la première fois qu'on va aux États-Unis, on a l'impression d'être paragé. On a exactement ça dans une série américaine style Beverly Hills. Mais voilà, c'est vraiment pas que des clichés, c'est vraiment leur lifestyle au quotidien, faire du sport, être vraiment tourné vers l'extérieur. Et c'est vrai que c'est chouette de se sentir un peu dans cet univers-là.

  • Speaker #2

    Alors, la marque s'appelle Maison California. Donc, California, la partie du nom California, on la comprend bien. Tu nous l'as très bien expliqué. Et la maison, ça doit avoir une importance aussi. parce que tu aurais pu appeler ça California vibes ou California tout court. Le fait de vouloir associer ce mot à une connotation géographique et lifestyle au mot maison, il y a une raison particulière ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est assez conscient ou inconscient, mais maison, c'était vraiment avoir un lieu où se rassembler. La maison, c'est vrai que c'est à l'image du foyer, quelque chose de cocon, d'assez réconfortant. Donc, c'était effectivement lié à ces deux mots. La Californie, comme on l'a expliqué. Et puis maison, c'est toujours ce lieu de rencontre, ce lieu de partage. c'est se retrouver autour de mêmes valeurs, comme je l'expliquais notamment sur la slow fashion, et puis sur être une marque éco-responsable, et puis sur d'autres valeurs comme l'amour de la nature, les good vibes, c'est-à-dire transmettre quelque chose de positif, une énergie positive. Du coup, c'était ça. La maison, on pourrait presque la dessiner. Donc, c'était vraiment lié à ces deux aspects que j'avais envie de connecter.

  • Speaker #2

    En faisant quelques recherches simples et rapides, mais quand même nécessaires pour préparer notre discussion, et puis toujours du fait que ta marque m'est intéressée, j'ai découvert qu'elle existait, je crois, officiellement depuis 2022.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Si je ne me trompe pas. Du coup, je suis un peu excusable de ne pas l'avoir découvert plus tôt finalement, parce qu'on ne le sent qu'en 2025, donc ça va. Ce que j'aimerais connaître, savoir, c'est où on en est aujourd'hui dans la vie de cette entreprise ? Parce que trois ans, on a souvent tendance à penser que c'est un cap dans une entreprise. Une entreprise qui a passé la barre des trois ans, je pense qu'on peut commencer. Alors, ce n'est pas que mon avis, ça se vérifie aussi dans le monde économique. On peut commencer à lui apporter un certain crédit et à lui faire confiance. Ce n'est plus juste un coup de cœur, ce n'est plus juste une idée comme ça qui a traversé l'esprit. ça prouve que c'était quand même quelque chose de solide. de pérennes et de sérieux. Aujourd'hui, on en est où donc ? C'est ça ma question pour Maison California, selon toi.

  • Speaker #0

    Alors effectivement, tes recherches sont bonnes. En fait, comme je disais, la marque, je l'ai déposée dès 2019, le nom de la marque. Et ensuite, il y a le Covid, donc ça m'a un petit peu ralenti. Et en fait, la première capsule a vu le jour en 2022. Et mon premier pop-up, c'était en décembre 2022. Donc, c'était vraiment... Voilà, la mise à jour, l'ouverture au public, je me suis dit, allez, il faut montrer ta collection. Donc, voilà, ça a été un peu dur pour moi parce que je suis un peu timide, mais il fallait se lancer. Donc ça, c'était le premier pop-up en 2022. Et suite à ça, ça en est suivi pendant deux ans, des marchés de créateurs, des pop-ups, des boutiques éphémères, à peu près une fois par mois. Principalement, c'est vrai dans l'ouest et le sud de l'île.

  • Speaker #2

    À La Réunion déjà,

  • Speaker #0

    hein ? Oui, exactement.

  • Speaker #2

    C'est né à La Réunion et l'activité économique et commerciale a commencé à La Réunion.

  • Speaker #0

    Oui, exactement, tout à fait. C'était faire connaître la marque, rencontrer mon public. C'était fabuleux, tous ces échanges et d'entendre « c'est joli ce que vous faites » et de voir les gens revenir. Donc ça, c'était vraiment gratifiant et ça donnait énormément d'énergie pour continuer. Donc ça, je l'ai fait pendant deux ans. mais après l'idée Dès le départ, c'était d'avoir un lieu fixe pour tout le temps se retrouver, pas seulement une fois par mois, et offrir ça à la communauté des Cali Golden Clubbers, comme je les appelle. Et là, grosse mise à jour, l'ouverture de la boutique. J'en suis vraiment très contente parce que c'était l'objectif ultime et on y arrive. Je suis hyper excitée et ravie. Qui devrait ? donc être ouverte en mai ou juin prochain, donc très prochainement.

  • Speaker #2

    C'est comme un scoop, finalement.

  • Speaker #0

    C'est un gros scoop. Tu nous lis. C'est un gros scoop. J'ai déjà parlé sur les réseaux sociaux de l'ouverture de la boutique du Concept Store, mais ce sur quoi je n'ai pas encore parlé, évoqué, informé la communauté, pas trop ou en tout cas très discrètement. c'est sur quoi je n'ai pas communiqué c'est l'ouverture en plus de ce concept store donc qu'est-ce qu'il y aura dans ce concept store il y aura la marque et d'autres marques il n'y aura pas que ma marque et c'est surtout là où il y a une énorme exclue dans le podcast il y aura une partie coffee shop donc voilà c'est encore apporter une nouvelle expérience pour la clientèle et toujours dans cette même démarche de se retrouver d'échanger et de continuer à faire ce qu'on faisait en fait sur les boutiques éphémères mais d'une manière plus poussée parce que là, les gens pourront s'asseoir, prendre plus de temps. Donc, ça sera offrir un lieu vraiment cosy. On pourra se retrouver au quotidien. Donc ça, j'en suis vraiment ravie. Donc ça, c'était la grosse excuse ce matin.

  • Speaker #2

    C'est d'autant plus honorable et gentil de ta part d'être avec moi ce matin parce que j'imagine que dans la perspective de cette ouverture, tu dois avoir des tas de choses à faire, matérielles et administratives, concernant ce projet. Je ne me trompe pas. Oui,

  • Speaker #0

    on ne chôme pas.

  • Speaker #2

    Et alors, elle va être... Tu as dit, c'est à Saint-Gilles, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Par exemple, j'ai oublié de te préciser. Alors donc, ce sera à Saint-Gilles-les-Bains, dans le quartier des Brisans. vraiment à côté pour ceux qui connaissent de l'établissement Sauvage, dans la rue de Rouge-Séladon et de Fifi à la plage. Donc ce serait dans cette rue. Donc un quartier qui est vraiment pour moi hyper sympa. J'étais vraiment ravie de trouver ce local ici, parce que j'aime beaucoup ce quartier. On est très proche de la plage, c'est un quartier où il y a des très jolies maisons. Donc voilà, on garde vraiment l'esprit de Saint-Gilles-les-Bains. assez typique. Du coup, je suis vraiment ravie d'être là.

  • Speaker #2

    C'est un emplacement presque prédestiné par rapport à la philosophie de ta marque. C'était pour moi. C'était l'endroit où il fallait être et c'est là où tu seras. C'est formidable. Alors, Sophie, on va continuer à parler de Maison Californienne pendant toute l'émission, mais j'aimerais qu'on s'intéresse également à ton parcours professionnel. qui est assez, alors j'allais dire atypique, mais de nos jours, les parcours sont tellement de plus en plus atypiques que bientôt c'est la « normalité » qui deviendra atypique. En tout cas, ton cursus n'est pas banal et surtout il est très intéressant. Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire à toi, du coup, au travers de ton parcours, de tes expériences, de tes envies d'ailleurs ? Alors moi je le sais, mais les auditeurs vont le découvrir. Alors tu commences où tu veux dans ta vie, tant que tu finis par aujourd'hui à La Réunion.

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est vrai que c'est peut-être un peu atypique. En fait, j'ai été pendant 14 ans avocate en droit immobilier de la construction. J'étais assez spécialisée. J'aimais d'ailleurs cette profession. Mais c'est vrai qu'au bout de 14 ans, je commençais à me poser des questions sur le sens de ce que je faisais parce qu'il y avait énormément d'automatismes. Donc, je perdais un petit peu le sens et puis ça devenait un petit peu moins challengeant. Et à l'époque, je n'avais pas encore 40 ans. Du coup, je me suis dit « mince, tu t'ennuies déjà alors qu'il reste énormément d'années devant toi, c'est dommage » . Il y avait aussi une partie créative qui me manquait beaucoup dans ce que je faisais. C'est pour ça aussi que j'étais attirée par les voyages à Californie, parce que c'était un petit peu ma bulle d'oxygène dans cette profession qui est quand même assez stressante. Donc ça, j'ai exercé à Paris, à Marseille. Lorsqu'on est parti vivre sur l'île de la Réunion, ça a été le moment pour, on va dire, couper le cordon et se dire, allez, on tente autre chose. On développe la marque et puis on voit si ça marche ou ça ne marche pas. Mais en tout cas, c'était l'opportunité. Et c'est vrai que l'île, c'est une bulle extrêmement créative, je trouve, qui donne envie de créer. Donc, elle est extrêmement inspirante. Et du coup, c'était le moment pour switcher du métier d'avocat à ouvrir un concept store avec un café. Mais j'espère que ça plaira. Et aussi dans mon parcours, ce qui a été peut-être aussi un peu atypique, c'est qu'à l'origine, quand j'étais petite, mon grand rêve, c'était d'être architecte. Donc, j'ai fait une année d'école d'architecture à Paris. Et puis après, j'ai basculé en droit où je suis quand même retombée sur mes pattes en immobilier construction. Mais ça m'a permis aussi, quand j'ai quitté la profession d'avocat, de me reformer en design d'espace et décoration. Et du coup, c'était retrouver mon coup de cœur d'origine. Donc, c'était chouette de pouvoir allier tout ça, de retrouver cette créativité et puis d'allier ce que j'avais envie de développer. Donc ça, c'était vraiment intéressant. Et puis, ce que j'aime, c'est toujours sortir de ma zone de confort, continuer à apprendre. Mais là, la partie coffee, c'est vrai que j'avoue, je n'y connais rien du tout. Donc, il faut toujours s'informer, se re-challenger. C'est ça que moi, j'aime en tout cas.

  • Speaker #2

    C'est un sacré challenge. Ça devait quand même être, parce que là, tu en parles maintenant, ça fait quelques années que tu as fait le pas et que tu as pris cette décision. Mais j'imagine que sur le moment, ça devait quand même être un peu vertigineux, non ?

  • Speaker #0

    Oui, je t'avoue que j'ai quand même mis deux ans à digérer mon départ. même encore maintenant j'en fais des cauchemars donc voilà mais oui oui non c'est sûr que toi qui voulais de l'adrénaline c'est ça exactement mais en même temps je me dis c'est dommage j'ai envie d'oser et puis de prendre des risques et je trouve que la vie elle est trop courte pour qu'on s'ennuie et qu'on tente pas les choses si on a la possibilité de le faire je pense que tout le monde peut à un moment se faire toujours le libre choix à son libre arbitre pour se dire est-ce que je me sens bien dans ma vie, est-ce que je me sens satisfaite ou est-ce que j'ai envie de changer des choses. Je suis sûre que tout le monde peut le faire. Même si c'est vertigineux, je trouve que c'est dommage de passer à côté. Ça, par contre, je ne le regrette pas. Même si ça me donne des... Des sueurs froides.

  • Speaker #2

    Oui, j'imagine. Mais bon, je pense que c'est inhérent à toutes les situations d'entrepreneuriat, de toute façon, quoi qu'il arrive. Alors toi, avec cette strate en plus qui fait que tu avais une situation déjà assumée et qu'il a fallu switcher, comme tu le disais. Mais là, du coup, tu es devenue une entrepreneuse et forcément, tu as le bon et le stressant qui va avec. Mais ce switch fait... Quand je t'écoute parler, j'ai l'impression que ça fait sens aussi avec ce que tu disais au début, l'esprit californien, oser, être qui on veut être, ne pas se mettre de barrière, et puis tenter, et puis ça marche, ça marche, mais ça ne marche pas, on recommencera autre chose, ici ou ailleurs, et tu as eu le courage de le faire. Moi, je suis assez admiratif de ça, et je le comprends, parce que moi, j'ai switché aussi tout juste avant 40 ans. j'ai switché pour des raisons qui sont différentes des tiennes, mais enfin, le résultat est le même. J'ai complètement changé de profession. Et donc, quand tu en parles, je comprends. Je comprends et puis j'imagine que les... Je suis sûr que les auditeurs le comprennent aussi très, très bien. Et puis peut-être qu'ils se disent, ah, but, l'idée que j'ai eue, moi, de switcher, finalement, elle n'est peut-être pas si stressante. Et voilà, si Sophie l'a fait, si David l'a fait, si plein d'autres l'ont fait, je pourrais peut-être le faire aussi. Et même si vous avez dépassé les 40 ans d'ailleurs. C'est ça,

  • Speaker #0

    il n'y a pas d'âge du tout.

  • Speaker #2

    Voilà, il n'y a pas d'âge du tout. Il y a juste une envie et un moment. Alors, du coup, aujourd'hui, on en a parlé tout à l'heure, tu travailles et tu gères quasiment tout, toute seule pour Maison California. Donc, tu es ta propre boss. Moi, j'ai déterminé en réfléchissant un petit peu à ton entreprise, mais tu vas nous confirmer tout ça ou nous corriger si je me trompe, qu'il y avait quand même de la création, tu en as parlé dans ton entreprise, de l'édition, de la réalisation, de la confection, de la logistique. Qu'est-ce que j'ai listé aussi comme ça ? De la commercialisation, de la distribution, de la communication, de la gestion financière et administrative. Alors, ma question, j'y viens parce que c'est ça qui est important. Comment ça s'organise quand on est seul ? Tout ce design business de Sophie, avec tous les points hyper importants de ton job et de ton entreprise que je viens de citer. Bien apparemment, parce que tu as un grand sourire, mais dis-nous en plus.

  • Speaker #0

    Oui, j'essaie de toujours garder le sourire. Non, en fait, il faut avoir plusieurs casquettes et c'est ça qui est compliqué. Mais après, comme je te disais, moi, j'aime faire des choses dont je n'ai pas l'habitude. Après, la comptabilité, je la faisais dans… dans mon ancienne profession. Donc ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Tout ce qui est administratif et juridique, forcément, je suis peut-être plus à l'aise. Donc ça, ce ne sont pas des choses qui me font peur. Par contre, c'est vrai qu'aujourd'hui, les réseaux sociaux sont inévitables. Donc tu as toute cette partie qui, elle, me demande énormément de temps. C'est tout ce qui est communication sur les réseaux sociaux. C'est vraiment chronophage. Il faut trouver l'idée. Avoir la bonne photo, qu'est-ce qu'on va raconter aujourd'hui, comment on va capter l'intérêt et l'attention. Et ça, pour moi, ça me demande énormément de temps par rapport au reste, je trouve. Donc, c'est peut-être, je dirais que la partie… Alors, j'aime faire ça, par contre, j'aime faire ça, mais c'est vrai que c'est la partie au quotidien qui me demande le plus de temps. Ouais, complètement. Et après, les créations, c'est deux fois par an, les capsules. Donc, ça me met quand même plusieurs mois. Voilà, c'est pour ça qu'il n'y en a que deux. Ça met plusieurs mois, le temps d'avoir l'idée, d'après, de mettre en place vraiment la collection, de voir avec l'atelier de fabrication. Donc, ça met plusieurs mois. Mais c'est étalé dans le temps. Je ne le sors pas en 24 heures. J'y réfléchis vraiment en allemand, mes inspirations. Après, j'ai besoin de faire une pause pour avoir de nouvelles inspirations. Donc, ce n'est pas forcément… Enfin, ça me demande du temps, mais c'est vraiment étalé. Mais au quotidien, c'est vraiment cette partie communication qui, pour moi, me demande le plus d'énergie.

  • Speaker #2

    Et c'est... Je vous pose une question très factuelle, mais c'est des journées de combien d'heures, du coup ?

  • Speaker #0

    Il ne faut pas les compter. Ah ben non, mais le soir, je suis dans mon lit, je suis encore sur Instagram. J'essaie de répondre vraiment dès que j'ai un message. Pour moi, il n'y a pas d'heure de bureau. Après, je pense qu'il faut aussi se mettre des limites parce que sinon, on ne tient pas. Mais c'est vrai que je me consacre, depuis que j'ai arrêté la profession d'avocat, ça fait cinq ans maintenant, je me consacre entièrement à la marque. Mais je n'ai pas du tout d'heures dédiées parce que pour moi, c'est un investissement qui est plein et entier en énergie financière. Donc, je ne compte pas mes heures.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ce que j'imaginais. On a choisi en préparant cet épisode, toi et moi, de parler essentiellement des vêtements et des accessoires parce que c'est ce que j'avais envie surtout de mettre en exergue dans cet épisode. Et on va continuer à s'y attarder, bien évidemment, plus précisément. Mais je sais qu'il y a également chez Maison California des offres de services. d'aménagement, de décoration. On le voit très bien. J'encourage les auditeurs, je le rappellerai à la fin, à aller sur le site Internet aussi, bien sûr, pour aller voir tout ce qui est proposé par ta marque. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus et notamment nous parler du studio Maison California ?

  • Speaker #0

    Effectivement, le studio offre des prestations de conception, design d'espace et décoration intérieure. On a fait plusieurs projets. À chaque fois, je dis « oh, mais en fait, c'est moi » . J'ai fait plusieurs projets sur l'île. Par exemple, il y avait un appartement qu'il fallait complètement redécorer qui était destiné à de la location saisonnière. C'était vraiment un appartement qui n'avait aucun charme dans un immeuble assez récent. Il fallait quand même vraiment repimper pour lui donner de l'attractivité. Et le thème choisi par la cliente, c'était Paris. Donc, c'était assez original. par rapport à ce qu'on peut trouver sur l'île, qui est extrêmement tournée vers tout ce qui est island vibes, tropical, des matières assez naturelles. Donc, c'était chouette de sortir un peu de ça. Et puis aussi, je pense à Loïc, si tu nous écoutes, petit clin d'œil, avec lequel on a travaillé sur sa villa à Grandbois. Et là aussi, c'était hyper chouette. Moi, j'adore ces échanges. Ce que j'aime le plus dans ces projets, c'est toute la face. On va débriefer ensemble sur les attentes de la cliente, ses centres d'intérêt, ce qu'elle a envie d'avoir, de retrouver, et en même temps de la conseiller sur ce qui est le plus judicieux pour elle. Et là, on va établir des planches, comme des mood boards, des concepts architecturaux et design, également décoratifs. Et là, c'est hyper chouette ce travail-là, moi, je trouve. Et c'est vrai qu'avec Loïc, on avait vraiment bien bossé sur les motifs techniques, le fait de retrouver une maison cocon. Donc, vraiment, on s'est très bien entendus. Et voilà, on revient toujours sur ces échanges, ce partage qu'on a d'idées de rencontres avec quelqu'un sur ses projets. Et ça, j'adore. On a parti aussi studio. Donc voilà, on est sur la conception, design, décoration. Donc ça peut être juste du homesteading et puis ça peut aller plus loin avec des plans complets en 2D et des visuels en 3D. Voilà, donc c'est sur SketchUp, avec tous les visuels que la cliente ou le client souhaite.

  • Speaker #2

    C'est un savoir-faire, j'imagine, qui va être bien mis en valeur aussi dans le futur concept. concept store, coffee, non ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est vrai que c'est chouette d'avoir été formée sur tout cet aspect décoration-design, parce que ça m'aide pour le projet de boutique. Et puis, c'est retrouver un lieu qui soit chaleureux et évidemment, mettre en valeur une certaine ambiance. C'est ça que moi, j'aime dans les lieux, c'est que Merci. Donc, au moins, chaque lieu a une âme. Et dès que je rentre quelque part, ça m'inspire quelque chose. Ça m'inspire un décor. Et voilà, là, ça sera... J'essaie de tout... En tout cas, j'espère que ça ressortira bien. Mais voilà, de créer une ambiance dans laquelle tout le monde puisse se sentir bien dès qu'il rentre.

  • Speaker #2

    Eh bien, ça a l'air très intéressant. On a hâte. Alors, on va en revenir un petit peu à la fashion, aux fringues. Alors, je le redis parce que je le pense. Cette aventure, pour moi, est sacrément courageuse. cette histoire, lancer une ligne de vêtements et d'accessoires depuis un tout petit territoire. Alors même si je dis toujours qu'il est petit mais costaud, ça reste quand même un tout petit territoire.

  • Speaker #0

    la Réunion, alors que nous sommes déjà plus ou moins servis, plus ou moins bien servis d'ailleurs, enfin on va dire plus ou moins servis par des marques françaises, internationales et même locales. Ça demande quand même un certain culot et je trouve ça génial. Est-ce que maintenant que le moment est venu, tu peux nous présenter un petit peu plus tes créations, tes visuels, les influences, les inspirations, donc tu nous en as déjà un petit peu parlé. La ligne éditoriale, graphique, colorimétrique. Parle-nous de tes vêtements, des vêtements que tu mets en vente et que les clients peuvent acheter, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, effectivement, comme je le disais au début du podcast, on est sur du coton biologique et du polyester recyclé parce que pour moi, ça, c'est hyper important. Donc, on sera vraiment sur des toutes petites capsules et ces capsules, elles sont destinées à toute la famille. Donc, c'est hommes, femmes, enfants. Voilà, ce sont principalement des pièces mixtes, sauf quelques pièces qui sont un petit peu plus féminines. Mais ça aussi, c'est quelque chose qui me tient à cœur, quelque chose qu'on peut échanger avec son copain, je ne sais pas, avec son frère, sa sœur, je ne sais pas. Voilà, qui on veut. Donc ça, je trouve que c'est chouette dans la démarche. On est sur plutôt sportswear, beachwear. Moi, c'est vrai que quand j'étais ado, c'était hyper chouette d'avoir un t-shirt Oxbow, Rip Curl. On est un peu dans cette velle-là assez surfwear, toujours en rapport avec le fait de vivre dehors, au bord de l'océan. C'est ce qu'on retrouve vraiment en Californie et à La Réunion. C'est vraiment l'ambiance de la marque. Et puis, après, sur les collections, comment je vais travailler, c'est mes inspirations. c'est vrai, de Californie. Et puis aussi, ce que j'aime, c'est mettre en avant une personnalité et donc la faire collaborer sur la collection. Donc sur Cali Golden Club, c'était Titouan qui est tatoueur à Saint-Pierre et qui nous avait dessiné cette super cassette rétro. Voilà, j'avais adoré. Donc en général, je laisse carte blanche à la personne, à l'artiste pour qu'elle s'exprime pleinement. Et ensuite, c'était avec Léa sur la collection Malibu. Là, elle nous a fait quatre designs. Et c'était chouette. Donc là, on a ridé à Malibu avec le skate, le van. Il y avait les patins à roulettes aussi. Donc, c'était vraiment chouette. Et pour la colorimétrie, je lui avais donné mes inspirations. On est resté dans des tons très pastels. En général, de toute façon... On retrouve quand même pas mal de couleurs, mais des couleurs qui restent douces et avec une base de blanc et noir, parce que pour moi, ce sont des couleurs intemporelles dans un dressing. Donc voilà ma façon de voir les choses sur les collections, la colorimétrie. Et puis voilà, le principal, c'est à chaque fois de faire voyager dans les capsules. Donc toujours avec cet esprit. aussi collaboratifs. Donc voilà, pour nos collections. Je ne sais pas si j'ai répondu à toutes tes questions.

  • Speaker #0

    Oui, parfaitement. Moi, j'ignorais que dès le départ, quasiment, il y avait eu des collaborations avec des artistes locaux, du coup.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait. Oui, Léa, vous pouvez la retrouver facilement. C'est Lala Illustration. Et je sais qu'elle a fait plein d'autres super collabs. Donc, c'est vraiment une illustratrice de l'île qui a énormément de talent. Léa, si tu nous écoutes.

  • Speaker #0

    On ira voir ça. Et puis, si elle nous écoute, je suis sûr qu'elle nous écoutera. On l'embrasse bien évidemment. Il y a un logo aussi, évidemment, Maison California. On n'en a pas parlé, mais c'est une des premières choses que l'on voit quand on commence à s'intéresser à ta marque. C'est le fil conducteur de toutes tes créations. On le retrouve sur toutes les éditions de tes vêtements, de tes accessoires. Oui. Ça, c'est important pour toi. Ce sont des palmiers, des palmiers avec une typographie Maison California qui est déclinée en fonction, en transparence, en surimpression, etc. Mais ça, par contre, c'est quand on pense Maison California, forcément, on doit voir ce logo, c'est ton identité graphique.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, à l'origine, lorsque je souhaitais créer le logo de la marque, j'ai fait appel à une graphiste et j'avais une... J'avais pris une photo à l'époque, ça remonte aussi en 2017, je crois, à Venice Beach. En fait, c'est ces grands palmiers seuls sur la plage. Et il y avait six palmiers, je crois, en tout, mais les trois centraux étaient ramassés. Et en fait, c'est cette photographie qui a donné lieu, qui a fait naître le logo des trois palmiers par cette graphiste, Victoire Design. Voilà, si tu nous écoutes aussi. Je ne me lasse toujours pas de ce logo. Donc, c'est vraiment Maison Californiale, la marque aux trois palmiers. Donc, c'est vrai qu'on le décline énormément sur nos visuels. Et c'est vrai qu'en broderie, le logo des trois palmiers ressort vraiment très bien. Il est magnifique. Et du coup, voilà, si tu vois trois palmiers sur un sweat ou un t-shirt, normalement, c'est Maison California. C'est vraiment la marque de fabrique. Et pour moi, c'est vraiment un logo intemporel. Donc, on le retrouvera à chaque fois dans les collections. On ne retrouve jamais les mêmes choses dans les collections. Je ne refais jamais deux fois la même chose. Des fois, on me demande ce t-shirt, ce sweat. Ben non, en fait, je ne le referai pas. Il y en aura, voilà, ce sera d'autres pièces. Mais c'est vraiment une volonté d'avoir une exclusivité des pièces. Donc, il n'y a jamais de réassort. Mais par contre, tu auras toujours ce fil conducteur des trois palmiers.

  • Speaker #0

    Trois palmiers qu'on voit sur tes créations, portés par des gens qui voyagent aussi. Parce que moi, je suis abonné à des tas de comptes Instagram. Ça fait partie de mon travail et de mon métier. Je pense notamment à Julien, une connaissance que l'on a en commun, qui ne manque jamais, qui voyage beaucoup. Il a bien raison et qu'il ne manque jamais de faire voyager tes créations en les portant dans les différents endroits du monde qu'il visite. Je pense que tu vois à qui je fais référence.

  • Speaker #1

    Oui, je suis obligée de voir. Un grand merci à Julien parce que c'est vrai qu'il fait voyager à chaque fois les palmiers et ça, j'adore. À chaque fois, il me dit « Ah, je pars en vacances » . Voilà, c'est la surprise, quelle destination il va découvrir cette fois-ci. J'adore, vraiment, c'est top. Et Julien, je les rencontre. c'était en décembre 2022, c'était mon deuxième pop-up, c'était un marché de Noël. Et voilà, depuis, il est extrêmement fidèle à la marque. Et voilà, c'est ce genre de relation qu'on a. Et c'est ça que j'adore avec Maison California. Et un grand merci à Julien, parce que vraiment, je me régale à chaque fois avec ses photos.

  • Speaker #0

    Exactement, moi pareil. Alors, pour reparler toujours business, mais un peu plus... technique, et on reviendra sur la créativité et le design, évidemment, parce que c'est l'objet de cette émission. Aujourd'hui, Sophie, en 2025, quelles sont les difficultés que tu rencontres dans le monde du textile et de la mode ? Parce que tu as parlé de la slow fashion en opposition à la fast fashion, donc ça, ça fait partie de la philosophie de Maison California, mais techniquement, est-ce qu'il y a aussi des contraintes, des obstacles, des difficultés à surmonter ? tous les jours dans ton processus créatif ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, c'est sûr que ce qui est compliqué, c'est qu'il y a énormément de marques. Donc, il faut essayer d'apporter quelque chose de plus. Donc, voilà, moi, j'essaie de créer une expérience vraiment personnalisée avec ma communauté. Donc, j'essaie d'être vraiment max, comme on disait tout à l'heure, 24 sur 24 disponible. Voilà, j'ai fait des pièces qui étaient exclusives pour certaines personnes. J'ai demandé à l'atelier de me faire une seule pièce. C'était vraiment une pièce unique qui ne sera pas refaite. Je l'ai fait pour certaines personnes qui m'avaient demandé. J'essayais de créer des choses un peu vraiment particulières. Je sais que c'était super l'union. Il y avait une maman qui habite très loin de sa fille, qui vit sur l'île de la Réunion, qui m'a contactée sur les réseaux sociaux, qui voulait faire un cadeau à sa fille. Je suis allée à Saint-Pierre apporter le petit cadeau que sa maman lui avait fait. C'était une surprise. J'essaye à chaque fois de créer ce rapport humain qui, moi, me manque. À l'époque, en tout cas, j'étais grosse consommatrice des textiles quand je commandais en ligne parce que je commandais énormément en ligne. J'ai honte, mais voilà. J'essaie vraiment de remettre l'humain à chaque fois au centre de l'expérience. C'est ça, pour moi, la différence. Je peux avoir une maison californienne par rapport à la concurrence. Après, c'est vrai que sur les difficultés techniques, ce qui est compliqué, c'est que malheureusement, je ne peux pas produire aujourd'hui sur l'île de la Réunion. Donc, je le fais en France. Et forcément, il faut après rapporter la marchandise, enfin la faire acheminer. Donc, voilà, c'est énormément de frais et de taxes.

  • Speaker #0

    Oui, on connaît bien ça.

  • Speaker #1

    On va passer les détails. Mais ça, c'est très contraignant. Ça, c'est très contraignant. Et je me dis toujours, si j'étais en métropole, ce serait tellement plus facile parce que je pourrais me faire livrer ce que je veux très rapidement. Et puis, voilà, je n'aurais pas tous ces frais qui se rajoutent à mes collections. Et ça, c'est vrai que c'est le gros point noir. Mais voilà, aujourd'hui, en tout cas, il n'y a pas d'usine à ma connaissance. Si je dis vraiment une grosse bêtise, dans ce cas-là, n'hésitez pas. à me le dire, mais je ne crois pas qu'il y ait d'usines textiles ici qui me permettent en tout cas de produire des collections comme je souhaite en coton biologique et broder. Donc voilà, c'est assez compliqué. Je sais qu'il y a une super entreprise de sérigraphie, mais après, c'est vrai que je tiens à la broderie et je suis obligée de passer par cet atelier en France. C'est ma contrainte technique la plus importante aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Après, oui, la solution géographique la plus proche aurait peut-être été Maurice, mais on se serait un petit peu éloigné de la philosophie générale de l'entreprise. Tu as dit quelque chose qui est très important, je le répète pour le souligner. Maison California sont donc des produits made in France.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Un peu comme…

  • Speaker #1

    Alors, le coton.

  • Speaker #0

    Oui, le coton, précise.

  • Speaker #1

    Je précise, le coton ne vient pas de France, puisque la France n'est pas productrice de coton, ou en tout cas, vraiment à la marge, il y a un seul producteur. je crois, si je ne dis pas aussi de bêtises. Donc, c'est vraiment des toutes petites quantités. Donc, le coton ne vient pas de France, mais il vient d'usines qui sont contrôlées. On a effectivement tous les labels, Ecotex, Fairway. Donc, les usines sont contrôlées au niveau du droit du travail des employés. Donc, il n'y a pas d'enfants qui fabriquent la matière première. Donc, ça, c'est hyper important aussi pour nous. C'est quelque chose qu'on met en valeur. Mais voilà, le coton, il ne vient pas de France. Mais après, par contre, tout ce qui est broderie et impression, c'est notre atelier français qui le fait. Et c'est vrai que c'est aussi quelque chose auquel je tiens. C'est le même atelier avec lequel on collabore depuis le début de la marque. Donc, c'est pareil, on a un lien fort avec lui. Donc, il n'y a pas de raison que ça change. Et ça, c'est un aspect qui est très important pour nous.

  • Speaker #0

    C'est un aspect qu'on a en commun. Je sais que tu as déjà écouté quelques épisodes du pot. et tu sais combien cette démarche est importante pour moi. Alors moi, je suis dans un autre secteur. Moi, je vais être dans la création de produits mobiliers dans l'habitat. Et je ne manque jamais quand… Alors après, je suis réaliste. Je connais aussi le contexte réunionnais. Je connais le contexte mondial. Mais je ne manque jamais quand c'est possible de mettre en avant des savoir-faire qui respectent l'humain, l'environnement, les animaux. Enfin, voilà. qui soit respectueux tout court de tout ce qui a besoin d'être respecté. Et notamment pour en revenir à ton secteur, à toi, dans la fashion, dans le vêtement, il y a tellement de dérapages qui sont possibles, motivés par des sirènes économiques, dans le sens faire des économies à la production, que c'est également un choix très important de faire fabriquer dans des filières qui sont respectueuses de la condition de travail des ouvriers, de leur savoir-faire, de leur valorisation et de leur reconnaissance. Donc, c'était très bien que tu l'aies précisé parce qu'on en a besoin. Quand on voit le nombre de créations qui sortent, toi, tu disais que tu as deux capsules par an. Voilà. Et en face de toi, tu as de l'import qui propose et qui crée une capsule par mois presque quand ce n'est pas deux capsules par mois. Donc, c'est des démarches qui sont totalement différentes et on imagine bien que le résultat n'est pas le même. Au moins, c'est dit. Alors, on va rester sur le point de vue économique. Cette fois, très financier. Je pense que c'est quelque chose sur lequel tu as dû réfléchir un moment avant de mettre en circulation, en vente, ton premier produit. Comment on détermine, justement, tu en parlais un petit peu, le juste prix pour un vêtement avec les qualités que tes créations représentent ? Ça doit être assez compliqué, non ? De bien se situer.

  • Speaker #1

    C'est compliqué parce que, comme je produis très peu de pièces, comme tu disais, Je ne fais pas de la fast fashion avec 1000 t-shirts. Donc, en fait, la marchandise me coûte très, très cher parce que je fais très, très peu de pièces. Donc, forcément, je n'ai pas de tarifs dégressifs comme les gros géants de l'industrie du fashion, l'industrie fashion. Mais la marchandise me coûte très cher. Mais en même temps, je n'ai pas envie de proposer des produits qui soient inaccessibles parce que ce n'est pas dans mon ADN. Donc, j'ai envie que ça reste accessible. Ma façon de réfléchir au départ, c'était de me dire, genre dans une boutique, pour moi, quel est le prix raisonnable d'un t-shirt, d'un sweat ? Donc j'ai essayé de me positionner comme ça, même si en fait, ma marge est très réduite sur mes collections textiles. Parce qu'effectivement, le coton biologique coûte beaucoup plus cher que faire produire. Enfin, je ne veux pas en tout cas dénigrer, mais en tout cas de faire... produire dans des usines moins regardantes sur la matière première et sur le travail des ouvriers, on en a parlé, donc c'est vrai que la matière première me coûte très cher. Et du coup, c'est vrai que je préférais diminuer ma marge, voire ne pas me faire de marge. Plutôt qu'au départ, mettre des produits qui soient complètement inaccessibles. On me dit, mais qu'est-ce que c'est que ces prix ? Elle est complètement à l'ouest. Alors, j'étais sur des marchés de créateurs. Donc, pour moi, il faut qu'on puisse faire connaître la marque et toucher le marché et pas que ce soit délirant. Donc, en fait, j'ai essayé de réfléchir comme ça à l'origine pour la détermination des prix.

  • Speaker #0

    Et tu as visé juste dès le début sur ton positionnement tarifaire ? Après, avec le recul, là, maintenant ?

  • Speaker #1

    Après, on est obligés, malheureusement, de réajuster quand même, parce que sinon, la marque va vite s'éteindre, parce qu'en fait, il y a énormément de frais à côté qu'on n'anticipe pas forcément. Du coup, voilà, le problème, c'est que c'est énormément d'argent investi et c'est une perte d'argent si, effectivement, non seulement on ne se fait pas de marge, mais comme il y a d'autres frais qui se rajoutent à côté. là, on est carrément en déficit. Donc, la marque, elle va mourir très rapidement. Donc, il faut trouver ce juste équilibre en se disant, je fais une petite marge, mais juste, je rentre dans mes frais pour continuer à faire vivre la marque et continuer à proposer une capsule. Même si il n'y a pas de bénéfice, au moins, continuez à la faire vivre, qu'on ne soit pas en déficit. Et après, c'est sûr qu'on est obligé un peu de réajuster parce que les frais... les frais, les charges augmentent. Je sais que mon fournisseur m'a augmenté depuis deux ans. L'atelier de fabrication a augmenté ses prix. Donc, j'ai essayé de ne pas répercuter cette différence de prix sur les tarifs pour ne pas heurter, pour que l'on fasse au mieux. Mais en tout cas, on est confronté à ça. Donc, on essaie de réajuster vraiment au mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et puis l'équation, elle est simple. Alors que si tu ne marches pas beaucoup, et qu'en plus, tu as fait le choix assumé de faire des capsules concentrées, c'est-à-dire pas 10 000 exemplaires de chaque t-shirt, etc., on comprend très bien que l'équilibre financier prend un peu plus de temps que quand on fait deux capsules par mois et qu'on marge énormément. C'est vraiment un cheminement qui est totalement différent. Alors, sans rentrer dans les détails, tu… Tu dirais que là, après trois ans, tu arrives quand même à trouver un équilibre entre ce que ça te coûte et ce que ça te rapporte. Je ne parle pas à toi personnellement, mais à la marque. L'équilibre est trouvé au bout de trois ans entre le prix de vente et les bénéfices.

  • Speaker #1

    Alors, un équilibre… Enfin,

  • Speaker #0

    les bénéfices, la marge plutôt.

  • Speaker #1

    Alors, un équilibre, on va dire fragile, mais il va falloir le consolider. Parce que là, avec le concept store et la partie coffee shop, on aura un voire deux salariés. Donc là, il va falloir que l'équilibre soit clairement tenu parce qu'il va falloir payer le personnel. C'est normal, je ne vais pas les faire travailler gratuitement. Donc là, oui, il faut que l'équilibre soit clairement tenu parce que je ne serai plus toute seule. Là, c'est plus facile, c'est que moi, je me sers la ceinture pendant cinq ans et puis ce n'est pas grave. Je veux dire, je fais des gros sacrifices, mais ça n'engage que moi. Alors que là, par contre, ça implique d'autres personnes. Donc, il faut absolument que cet équilibre soit trouvé, maintenu. Donc là, il va falloir être un bon gestionnaire.

  • Speaker #0

    Ça va te faire aussi, pour positiver, un canal de vente supplémentaire qui est quand même extraordinaire. Un lieu physique pour vendre des créations, physique et permanent. C'est quand même un levier extraordinaire. Un outil de communication aussi, forcément. Donc oui, avec des... Des retombées, en tout cas, je te le souhaite, mais il ne peut pas en être autrement. Des retombées bien supérieures, même pour faire connaître la marque et puis pour la vendre, la démocratiser. Ça me paraît compliqué, moi, surtout sur le territoire que nous habitons, qui a tellement d'avantages, mais qui a aussi quelques contraintes. Ça me paraît compliqué de faire vivre une marque comme la tienne, avec des produits comme les tiens, sans avoir un lieu physique au bout d'un moment. Parce qu'on a envie de toucher, on a envie de voir, on a envie de manipuler, on a envie de les voir porter. Donc, ça ne peut que être bénéfique. Alors, concernant le travail, toujours, dans la partie créative, quels sont les outils que tu utilises ? Tu as parlé tout à l'heure des outils que tu utilisais pour le studio Maison California. mais quand tu crées une nouvelle une nouvelle un nouveau visuel pour un t-shirt, pour une casquette. Tu travailles avec quel outil aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, je travaille avec Photoshop. Ça me sert effectivement pas mal. Et après, avec l'atelier, on a une sorte de plateforme. qui me permet de communiquer directement avec lui. Donc, c'est assez pratique pour l'actuation, avoir le retour. Donc, ça, c'est vraiment chouette. Et puis après, c'est basique, c'est-à-dire pour les mood boards. Il y a Pinterest et Canva que j'utilise énormément. Donc, ça, ça va vraiment me servir dans la première phase créative. Voilà, qu'est-ce que j'ai envie de véhiculer, de communiquer dans cette capsule. Donc, voilà, des recherches sur Pinterest. après que je m'y rends. Je mets en forme sur Canva. Et puis après, on va partir sur une partie plus technique avec Photoshop. Et puis, cette plateforme avec l'atelier de fabrication qui permet de mettre en place les choses vraiment encore plus techniques sur le textile. Donc voilà les outils que j'utilise.

  • Speaker #0

    Et donc, ton travail se fait exclusivement depuis chez toi ? Mon atelier, ton studio, ton bureau, c'est ta maison.

  • Speaker #1

    Exactement, mon bureau est dans ma maison et j'adore mon bureau parce que c'est très calme. Et voilà, c'est mon petit cocon. Il y a plein autour de moi, parce que j'accumule énormément d'objets que je rapporte, des souvenirs. Donc, il y a plein de choses autour de moi. Voilà, c'est mon petit cocon créatif.

  • Speaker #0

    Et puis, ça t'inspire au quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Pour bien comprendre, on va garder l'exemple du t-shirt. Ça prend combien de temps de mettre un nouveau modèle sur le marché ? Quand on part de la page blanche jusqu'à la mise en rayon, virtuelle ou physique, la mise en rayon. Combien de temps ça prend ?

  • Speaker #1

    Alors, en tout, je dirais que ça prend quatre mois. Il y a bien un ou deux mois où je vais avoir besoin de trouver l'inspiration, de me poser, de trouver une direction. Donc ça, ça me prend quand même beaucoup de temps. de temps. Après, une fois que j'ai ma direction, je vais me dire quelle pièce j'ai envie de proposer dans cette collection. Il y aura toujours les basiques, évidemment, comme les t-shirts et les sweats. Moi, je suis fan de sweatshirts. J'ai toute une collection. Ça, c'est vraiment pour moi l'indispensable. Même si à la Réunion...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Vend bien à la Réunion les sweatshirts.

  • Speaker #1

    Oui, ça se vend quand même. Surtout qu'ils sont brodés. Il y a une vraie qualité. sur le suite. Donc ça, c'est chouette. Et nos t-shirts sont tous...

  • Speaker #0

    Et il fait froid dans les hauts aussi.

  • Speaker #1

    Et il fait froid dans les hauts. Et puis, il y en a beaucoup qui achètent pour faire des cadeaux, qui en vendent en métropole ou pour leur famille. Donc oui, le suite, ça reste quand même un des best-sellers. Donc voilà, je vais avoir ma direction. Après, je vais me dire quelle pièce j'ai envie de proposer. Après, quel visuel, du coup, par rapport à l'inspiration de cette capsule. Par exemple, pour la dernière, c'était Malibu. Qu'est-ce que j'ai envie de notre com'visuel donc là... On fait appel peut-être à une graphiste, une illustratrice, un illustrateur, une personnalité, un artiste pour collaborer. Et puis après, une fois que tout est à peu près calé, j'envoie les visuels à l'atelier. Et puis là, elle me fait un retour et on se cale définitivement sur les pièces et les visuels. Donc là, c'est les deux premiers mois où il y a toute cette maturation. Et une fois que c'est validé, il faut compter à peu près. un mois pour la confection parce que la broderie demande beaucoup plus de temps. Donc, il faut compter un mois et après, il y a un mois d'acheminement. Donc, en tout, ça fait quatre mois. Et ensuite, il y a la communication. Donc, une fois qu'on a reçu la marchandise, on va faire un shooting pour présenter la collection. Donc là, il faut compter encore deux semaines supplémentaires et puis voilà, la mise en ligne sur les réseaux sociaux. Donc, ça prend un tiers de l'année pour une capsule. à peu près 4 mois pour sortir une capsule.

  • Speaker #0

    Tout ça explique aussi, en bout de course, le prix des créations quand elles sont mises sur le marché. Parce que pour créer un t-shirt, on voit le cursus qui est nécessaire, les différents partenaires. Et à chaque partenaire, il y a une dépense, forcément. Donc ça explique également une partie du prix du produit et plus que le prix. ce que je dis toujours aussi, la valeur de l'objet qui est mis sur le marché. Parce que le prix, c'est une chose, mais derrière le prix, il y a une valeur. Et si les deux ne sont pas en décalage et sont logiques, on est sur quelque chose de bien produit. Sans compter que, vu ce que tu nous dis, c'est un produit qui va durer dans le temps, qu'on va pouvoir garder des années. Donc au final, si on y réfléchit bien, ce n'est pas si cher. C'est comme un canapé, c'est pareil, si vous l'achetez 200 euros, vous ne pouvez pas avoir les mêmes attentes. que si vous l'achetez plus cher et donc avec plus de valeur. Et pour les vêtements, c'est pareil. Ça ne sert à rien d'avoir un T-shirt par jour. Vous pouvez en avoir juste quatre, les faire tourner et puis les garder longtemps. Ça fait un peu boomer ce que je dis. j'y crois tellement, c'est tellement une philosophie qui est importante qu'elle a besoin d'être rabâchée parce qu'on est malheureusement pas si nombreux que ça à la défendre donc du coup il faut qu'on parle un peu plus fort que les autres pour se faire entendre.

  • Speaker #1

    Je suis complètement d'accord

  • Speaker #0

    Là je m'adresse à l'avocate tu n'exerces plus mais tu es toujours avocate même si tu n'es plus inscrite j'imagine est-ce que tes créations, là on va parler droit d'auteur est-ce que tes créations t'appartiennent ? Est-ce qu'elles sont déposées, protégées légalement ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, la marque est déposée à l'Inpi, le logo aussi. Donc voilà, elles sont protégées. Après, tout ce qui est création, avec ces collaborations dont je parlais, avec les différents artistes, celles-ci ne sont pas déposées parce qu'on les produit vraiment en toutes petites pièces. Donc, ça reste vraiment des collections exclusives. Donc, comme j'expliquais, il n'y aura pas de réasseur. Donc, ce n'est pas des visuels qu'on est censé retrouver tous les six mois. Donc, a priori, on ne va pas être copié là-dessus. J'espère, mais normalement, non, parce qu'il y a vraiment très peu de pièces. Mais voilà, après, tout ce qui est palmier, logo, bien sûr, ça, c'est protégé.

  • Speaker #0

    Et tu restes vigilante quand même sur l'utilisation éventuelle qui pourrait être faite. de tes réalisations sans ton accord ?

  • Speaker #1

    Oui, sachant que, comme tu dis, même si je ne suis plus inscrite aujourd'hui, j'ai quand même un passé d'avocat, je resterai toujours avocate. Du coup, j'ai des réflexes juridiques et c'est sûr que, vu l'investissement personnel que me demande la marque, en tout cas, c'est clair, je ne me laisserai pas faire et je ne laisserai pas passer ce genre de choses,

  • Speaker #0

    ça c'est sûr. Depuis que Maison California existe, enfin plutôt depuis que Maison California produit, tu sais à peu près de combien de modèles tu es l'auteur ? Alors avec tes collaborateurs, enfin avec les artistes qui travaillent pour la marque également, mais combien il y a eu de créations qui ont été jusqu'au bout du chemin ? C'est-à-dire qui ont rencontré un client, qui ont été achetées ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Alors on a eu quatre capsules. Donc il y avait Wave Dancer, Cali Golden Club, Unplug et Malibu. Je dirais que pour chaque capsule, on a à peu près, si je ne me trompe pas, 10 pièces. Donc, je dirais bien une quarantaine.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas mal. Oui, alors c'est vrai que si tu devais tout les protéger, ces créations, ça serait encore un poste de dépense supplémentaire et puis un travail, on pense, hallucinant. Mais bon, que ça ne donne pas de mauvaises idées aux… aux plagieurs et aux copieurs. Je rappelle que Sophie est avocate et qu'elle l'a dit, elle a des réflexes. Faites attention. Achetez-les plutôt que de les copier. Achetez-les ou faites-les vous offrir, peu importe, mais ne les copiez pas. On reste dans la création. C'est une question que j'aime bien poser parce qu'on a vu que tu avais des influences géographiques, lifestyle, etc. Mais est-ce que d'un point de vue humain, dans ton nouveau métier, Il y a des success stories, des modèles, des personnalités ou même des marques qui t'inspirent, qui t'influencent régulièrement et qui sont une ligne de mire pour toi en te disant si j'arrivais à ce niveau-là, j'aurais réussi. Ce que fait ce créateur, c'est vraiment formidable.

  • Speaker #1

    Clairement, il y a deux marques qui m'inspirent énormément, c'est vrai. La première, c'est Aviator Nation. Paige Makowski qui a commencé en Californie, à Los Angeles, sur des petits marchés de créateurs. En fait, elle faisait elle-même ses créations. Et ensuite, elle a ouvert sa première boutique à Venice Beach. Et puis, ça a explosé. Et maintenant, elle a différentes boutiques incroyables aux Etats-Unis. Donc, pour moi, c'est ma marque la plus inspirante parce qu'on est sur du sportswear, donc ça va être énormément de suites. de jogging, de t-shirts. En fait, c'est vraiment la base de ses pièces, de ses collections. Donc voilà, pour moi, c'est extrêmement inspirant. Puis sa success story est folle. Donc voilà, pour moi, c'est le Saint Graal, sa Viettarnation. Et après, une autre marque, c'est vrai, qui m'inspire beaucoup, parce que je la trouve fun, c'est Cool Pancake.

  • Speaker #0

    Du coup, Philippe, parce que ce que j'aime, c'est plus… Alors, on est aussi un peu dans les mêmes… C'est sur la même marchandise de base de t-shirts, sweat, sportswear, mais c'est surtout l'expérience client qu'il offre à côté. Il fait participer dans sa communauté avec différents petits jeux. C'est très fun et j'aime beaucoup son marketing très coloré. Donc ça, c'est aussi une marque qui m'inspire beaucoup, c'est vrai. Mais il n'a pas de point physique de vente. Mais par contre, tout ce côté marketing, je trouve que c'est vraiment très bien travaillé. Il est très fort là-dessus.

  • Speaker #1

    Sophie, je vais te poser une question existentielle teintée de psychologie de comptoir, parce que je ne suis pas psychologue, mais ça fait maintenant un tout petit peu plus d'une heure qu'on discute. Est-ce que tu te sens bien ? Aujourd'hui, professionnellement et particulièrement à ta place, alors avec les bientôt trois ans ou trois ans d'ailleurs accomplis de recul depuis la création de Maison California, tu dirais que c'est une très belle surprise de la vie professionnelle ou plutôt que finalement, c'est assez logique et pas si surprenant, si tu y réfléchis bien ?

  • Speaker #0

    Alors, pour répondre à ta question, oui, franchement, je me sens bien. Je suis extrêmement excitée par… L'ouverture du Concept Store bientôt, parce que c'était ma vision que j'avais depuis le départ, donc d'aboutissement. Donc ça, vraiment, je suis extrêmement heureuse d'arriver à ça. Après, sans se dire peur, c'est vrai que ça fait cinq ans que je me consacre. C'est vrai que quand je me dis cinq ans, ça me paraît énorme, alors que c'est passé super vite. Mais c'est vrai que ça ne fait que deux ans finalement que vraiment je me suis ouverte au public. Donc on pourrait dire deux ans. Mais c'est vrai que je me suis consacrée entièrement à la marque. Donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup de travail derrière. On ne s'en rend pas forcément compte. Mais c'est chouette, du coup, d'avoir ce podcast et d'échanger plus librement parce que des fois, on ne se rend pas compte du travail que ça engendre derrière. Mais donc, non, je suis contente et c'est une bonne surprise. Après, voilà, comme on l'a dit au début, c'est un choix que j'ai fait, un choix super risqué. Donc, j'espère que je ne me suis pas trompée. parce qu'il y aura difficilement de retour en arrière. Donc, j'espère vraiment ne pas m'être trompée. Mais en tout cas, je suis heureuse vraiment d'avoir osé, d'avoir été au bout de ma vision. Parce que je me dis, si ça ne marche pas, finalement, ce n'est pas très grave parce que j'aurais été au bout de ce que moi, je voulais proposer aux autres. Donc après, si ça ne fonctionne pas, j'aurais été au bout de ma vision. Donc, il n'y aura rien à regretter. Je pense que c'est un beau cadeau que je m'offre dans cette vie-là.

  • Speaker #1

    Tu t'es écoutée à un moment donné de ta vie et ça, ça ne sera jamais perdu, de toute façon, ne serait-ce que de ce point de vue-là. Comment tu… Alors, aujourd'hui, l'accueil de Maison California de la part du public, qu'il soit réunionnais, hexagonal ou même international, est-ce que tu dirais qu'il est encourageant ? et que ça t'aide à penser que tu ne t'es pas trompée, que tu es sur la bonne voie, et que le meilleur reste à venir.

  • Speaker #0

    Oui, je suis assez d'accord. Je trouve ça très encourageant, les retours que j'ai. Voilà, comme je te disais, sur les marchés, on me dit « C'est très joli ce que vous faites, j'adore. » Et donc ça, ça te booste à 1000%, alors que moi, c'est vrai que je suis quelqu'un de timide, donc d'entendre ça, c'est vraiment génial. Et puis, c'est encourageant parce que quand je parle du concept store, tout le monde me dit « ça va marcher, ça va être trop chouette, j'ai trop hâte de voir » . Pour moi, c'est encourageant et du coup, ça me donne vraiment envie d'aller au bout de ça, au bout de cette idée et d'offrir ça. C'est hyper encourageant, c'est hyper motivant d'avoir ces retours positifs, justement.

  • Speaker #1

    Et quand tu penses à l'avenir, alors vu que tu es entrepreneuse, ça doit t'arriver quand même assez souvent. tu es Tu espères quoi pour ta marque ? C'est quoi le goal ultime, s'il y en a un, pour Maison California ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que le goal ultime, ça serait déjà d'offrir ce premier lieu à La Réunion. Je ne pense pas en ouvrir 50 sur l'île parce que ce n'est pas le concept. Ce n'est pas inonder le marché de t-shirts. On l'a bien compris. Il faut que ça reste des pièces exclusives. Mais après, oui, pourquoi pas ouvrir un autre point de vente, peut-être en métropole. Oui, j'avoue que j'y ai pensé.

  • Speaker #1

    À Marseille ?

  • Speaker #0

    À Marseille, j'adorais. J'adorais tellement.

  • Speaker #1

    J'adorais. Alors, question importante. Tu viens de l'amorcer. Alors, on sait que bientôt, il va y avoir le lieu physique. Donc, la boutique, la boutique café. Mais avant, c'est pour bientôt. C'est dans quelques mois, même pas, c'est dans deux mois, je crois. D'après ce que tu nous dis, on va croiser les doigts pour qu'il n'y ait pas de retard. On est à la réunion quand même. Lol. En attendant, on trouve facilement tes créations. Et où ?

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai arrêté complètement les pop-up depuis décembre dernier parce que j'avais vraiment... C'est d'ailleurs un gros big up à tous ceux qui font ça, les forains, les créateurs, les créatrices. Je suis très admirative d'avoir vu ce que ça représentait en termes de fatigue physique. De monter un stand, de déballer sa marchandise, le soir de remballer, la chaleur. C'est vraiment très compliqué et très usant. Donc vraiment, un gros big up à eux. J'ai noué des grosses affinités d'ailleurs lors de ces marchés. Et du coup, j'ai perdu le fil. Je te disais ça.

  • Speaker #1

    Je te demandais les différents vecteurs de vente.

  • Speaker #0

    Voilà, effectivement. J'ai arrêté complètement les pop-ups parce que c'est usant physiquement. Et du coup, j'avais vraiment besoin de cette pause parce que je sais que le concept store, après, ça va être à temps plein, six jours sur sept. Donc, ça va être intense, intense, intense. Surtout avec les différentes parties que je voulais développer dans le concept store. Donc, du coup, ça va être très intense. J'avais besoin de cette pause un peu de six mois pour... reprendre de l'énergie pour être à fond après quand ça va ouvrir. Et puis, il faut gérer aussi les travaux. Donc, j'avais vraiment besoin de cette pause. Donc, il n'y a plus de boutique éphémère. Par contre, on retrouve toujours le site en ligne, maisoncalifornia.fr. Et surtout, ce que j'ai beaucoup fait, c'est il suffit de m'envoyer un message par Instagram ou Facebook Messenger. Et voilà, tu peux me demander n'importe quelle pièce. Est-ce que je l'ai encore en stock ? Je regarde. Et après, on peut se retrouver en pic. à la Salle Lille-les-Bains ou à Saint-Gilles-les-Bains. Donc ça, je l'ai beaucoup fait. Ça, c'est encore deux canaux qui sont clairement possibles en attendant l'ouverture de la boutique.

  • Speaker #1

    On rappellera en fin d'épisode l'adresse importante du site Internet et puis les différents vecteurs pour retrouver la marque. On en a parlé un petit peu au départ, Sophie, de la communication, notamment au travers des réseaux sociaux. Aujourd'hui, tu disais que ça te prenait beaucoup de temps, parce que c'est vrai que c'est chronophage. Mais est-ce que ça te prend beaucoup de temps en préparation ? Mais est-ce que tu considères que tu communiques beaucoup pour faire connaître ta marque ou finalement pas tant que ça ? Là, je fais le distinguo entre le temps que ça te prend et la part de la marque que ça représente.

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est vrai que j'essaie de communiquer. tous les jours, tous les deux jours sur les réseaux Instagram et Facebook. J'ai essayé TikTok, mais ça demande encore du temps et puis c'est une plateforme différente, donc c'est un peu compliqué, mais j'essaye de faire ce que je peux. Après, je pense que mon erreur, c'est même si ça marche beaucoup comme ça maintenant, c'est de se reposer, on va dire, principalement sur Instagram parce que le jour où on perd son compte... finalement, on n'a plus rien, donc c'est compliqué. Maintenant, je ne vais pas mettre des publicités sur la boîte aux lettres à l'ancienne, mais c'est vrai que oui, j'essaie de communiquer toutes les semaines, toujours apporter un petit quelque chose, dire, voilà, ça en est, tiens, la nouvelle collection est en cours de fabrication. Voilà, j'essaie toujours d'alimenter pour garder ce lien, en fait, avec la communauté. Principalement, c'est... C'est une communication hebdomadaire.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal. Après, là, je donne mon avis, mais j'ai le droit, c'est mon podcast. Parfois, il vaut mieux être raisonnable en quantité dans la communication et être efficace. Alors, c'est sûr que c'est un métier, ça s'apprend. Et puis, on a le droit de se tromper au début, et puis on progresse. plutôt que sur la quantité où là, on va saturer les réseaux et on va saouler les gens. Et puis, ça va être au détriment de l'objectif principal qui est de faire connaître la marque. Et puis, on va perdre les clients et on va se perdre soi-même et du coup, perdre son temps. Donc, les réseaux sociaux, c'est bien. On ne peut malheureusement pas, enfin malheureusement ou heureusement, pas s'en priver aujourd'hui. Mais voilà, ça aussi, ça demande une philosophie. Il faut les prendre avec précaution et avec intelligence. Donc, je pense que de toute façon, moi, j'ai toujours considéré que la communication n'est bonne que quand le produit est bon. Et si on part de ce postulat-là, a priori, ça devrait bien aller pour Maison California. On arrive presque à la fin de l'épisode. Sophie, ça passe déjà tellement vite. et à la fin de l'épisode il y a les fameuses je dis les fameuses parce que les auditeurs les adorent pourtant j'ai rien inventé mais c'est vrai que c'est tellement simple et efficace comme quoi la formule même en podcast marche la simplicité fonctionne c'est les questions en rafale et mélangées donc qui sont quasiment les mêmes pour tous les invités même si je les adapte un petit peu en fonction de qui j'ai en face de moi donc j'ai quand même fait un petit update pour toi Sophie donc elles sont en deux parties la première partie d'une série de questions auxquelles je peux réagir. Donc, ça reste encore un échange. Et puis, la deuxième partie où là, tu es vraiment libre parce que tu sais que de toute façon, je ne réagirai pas, si ce n'est en visuel parce que tu m'as en face de toi. Mais les auditeurs, eux, ne verront pas si je fais une grimace ou pas et ne sauront rien de ce que je pense puisque dans la deuxième partie, je n'ai pas le droit de parler. Est-ce que c'est bon pour toi ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    J'ai peur. Allez. Alors, existe-t-il un vêtement ou un accessoire ? Je peux même rajouter, j'adapte les questions au fur et à mesure. Un vêtement ou un accessoire sur lequel tu adorerais travailler et pour lequel ce n'est pas encore le cas ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un blouson. J'avoue que c'est déjà un peu dans les tuyaux. J'aurais aimé que ce soit pour la prochaine capsule, mais là, je ne l'ai pas encore commandé. Mais c'est ce que j'aimerais, c'est un blouson. Bon, même si on ne le met pas tous les jours, mais je veux que c'est une belle pièce.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est une belle pièce. Alors, moi, j'ai une réflexion par rapport à ça. Quand on s'appelle Maison California et qu'on ne crée pas de maillot de bain, tu n'as pas vu celle-là.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas vu venir celle-là. Alors, ça, c'est clairement aussi dans mes objectifs parce que, comme tu dis, on ne peut pas se passer de ça quand même. mais on me l'a... beaucoup demandé. Donc ça aussi, c'est dans les tuyaux et j'espère normalement avant la fin de l'année, il devrait y avoir une collection de maillots de bain. Maison California en collaboration avec une autre marque, si tout va bien. Voilà. Je ne peux pas trop en dévoiler plus pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    D'accord. Pour les hommes et pour les femmes ?

  • Speaker #0

    Alors...

  • Speaker #1

    Ça, tu peux le dire ?

  • Speaker #0

    Oui, je peux le dire. Alors, ça sera pour les femmes parce que pour les hommes, j'avais déjà fait des shorts de bain. Donc, finalement, les messieurs étaient privilégiés puisqu'ils avaient déjà leur pièce. Mais ce sera pour les femmes cette fois-ci.

  • Speaker #1

    D'accord. Bon, c'est bien. Je posais une question qui a amené à un deuxième scoop, dis donc. Oui. Alors, dans celle, par contre, que tu as déjà réalisée, est-ce qu'il y en a une particulièrement dont tu es très fière ou si ce n'est pas de la fierté, au moins que tu aimes par-dessus toute ?

  • Speaker #0

    Alors, bon. Moi, c'est vrai que c'est mon coup de cœur, donc c'est le sweatshirt. Le sweatshirt brodé parce que c'est vrai, comme je disais, la broderie des palmiers ressort vraiment très, très bien. Et puis, le sweat, j'ai fait différentes pièces. Il peut être molletonné, ça peut être aussi des pièces délavées, donc chaque pièce est unique. Donc moi, ça reste ma pièce coup de cœur. Mais ça, c'est aussi personnel parce que, comme je disais, je suis une fan de sweatshirts. Et si je pouvais en porter tous les jours, voilà. j'en porterai tous les jours.

  • Speaker #1

    Une idée reçue, Sophie, qui t'énerve à propos de ton métier, s'il y en a une ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Une idée reçue qui m'agace ?

  • Speaker #1

    Il peut ne pas y en avoir. Est-ce qu'on t'a déjà dit quelque chose quand tu as dit ce que tu faisais dans la vie ? Est-ce qu'on t'a déjà fait une remarque qui t'a énervé en te disant ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, oui, oui. Ah oui. Tu vois ? Ah bah si, ça m'agace, ça m'énerve énormément. C'est « ah bah tu t'occupes en fait » . Pour eux, ce n'est pas… enfin pour certaines personnes, ce n'est pas un travail. C'est « je m'occupe, je m'amuse à faire ma petite marque de vêtements » . En fait, non, c'est un travail, ça me prend, comme on disait, énormément de temps dans la journée. J'y consacre tout ce que je peux. Donc non, pour moi, c'est un vrai travail. Mais comme je n'apparaissais que dans des marchés de créateurs, ça pourrait sembler comme une petite occupation comme ça à côté. Ben non, en fait, pas du tout. Donc oui, ça, c'est une idée reçue et ça m'énerve énormément. Et je suis d'ailleurs très contente d'avoir aussi ce point physique pour montrer à ces personnes que non, ce n'est pas juste une petite occupation. Chez moi, c'est ma marque, c'est mon entreprise, c'est mon travail à temps plein.

  • Speaker #1

    C'est un travail. et ça peut être une passion mais ça n'en reste pas moins un travail une valeur ou un mot on a beaucoup évoqué Maison California c'est normal, c'était l'objet de l'épisode Une idée ou un mot qui définirait le mieux ta marque, Sophie ?

  • Speaker #0

    Alors, j'hésite. Alors si vraiment, je vais en retenir, c'est dur parce qu'il y a l'aspect un peu, comme on en a parlé, slow fashion, marque éco-responsable, qui pour moi sont des valeurs extrêmement importantes. Et après, il y a l'aspect communauté. Je garderais peut-être celui-là, communauté, toujours. partage, rencontre, parce que pour moi, c'était vraiment revaloriser l'humain dans l'expérience shopping. Donc, créer une communauté autour de ces valeurs communes, dont je dirais communauté.

  • Speaker #1

    Entendu. Où vous serez, Maison California, et toi, dans 5 ans ? Tu le sais déjà ?

  • Speaker #0

    Alors, dans 5 ans, déjà, il y aura toujours le concept store café à Saint-Gilévin, voilà. Et après, dans 5 ans, je me connais, je m'ennuie très vite, j'ai besoin de... Toujours de renouveau, de challenge, de mouvement. Donc je sais déjà qu'il me faudra autre chose dans cinq ans. Ou un autre point physique, ou un autre tournant dans la marque, je ne sais pas exactement. Mais je sais clairement que dans cinq ans, il y aura autre chose. Parce que j'ai besoin de ça, d'être tout le temps alimentée par de la nouveauté. Donc déjà cinq ans, je pense qu'il y aura... il devrait y avoir encore une évolution de la marque.

  • Speaker #1

    Formidable. Le plus beau compliment que l'on t'ait déjà fait ou que l'on pourrait te faire à l'avenir à propos de tes créations, de ton travail ou de ta marque ?

  • Speaker #0

    Je crois que c'est cette phrase toute simple que j'ai entendue plusieurs fois sur les marchés. C'est « Oh, c'est joli ce que vous faites » . Moi, ça me suffit parce que je trouve qu'il y a beaucoup de métiers où le travail n'est pas forcément reconnu. alors que les gens s'investissent. Et là, je me suis dit, waouh, pour une fois, j'ai une sorte de reconnaissance de ce que j'ai créé. On m'a dit que c'était joli. Donc, du coup, cette petite phrase tout simple, moi, ça me suffit. Donc, voilà, je garderai ça.

  • Speaker #1

    OK. On parlait de communauté tout à l'heure. Je ne sais pas pourquoi, j'ai imaginé que ça avait un lien, mais peut-être je me trompe. Tu vas corriger si c'est le cas. C'est quoi le Cali Golden Club ? J'ai vu cet onglet sur ton site Internet. Ça m'intrigue.

  • Speaker #0

    Alors, le Cali Golden Club, c'était le nom de la deuxième capsule. Mais surtout, en fait, c'est le nom un peu du club que la clientèle rejoint lorsqu'elle fait un achat chez Maison California. Donc, elle devient un Cali Golden Clubbers. Et là, on va développer ça aussi avec la boutique. Mais tu as accès à certains privilèges. Et en fait, à chaque capsule, il y a un brasset de festival. de façon festival que... remets et du coup c'est un peu ton signe d'appartenance à ce club et plus tu collectionnes de bracelets plus ça signifie que tu es fidèle à la marque et je pense que cette fidélité sera encore plus récompensée avec l'ouverture du concept store qui va me permettre de développer encore plus cette notion de Cali Golden Club

  • Speaker #1

    Ok, d'accord, c'est plus clair je te remercie Question piège Rires Est-ce que tu sais préparer le cocktail California ? Oula !

  • Speaker #0

    Il faut que je passe là-dessus, justement, sur mes cocktails. Il faut que je travaille dessus.

  • Speaker #1

    Alors, tu sais ou tu ne sais pas ? Si tu ne sais pas, je t'aide, je te le dis. Comme ça, tu pourras…

  • Speaker #0

    Alors, aide-moi. Alors… Comme ça, je testerai.

  • Speaker #1

    Alors, le cocktail qui s'appelle California, c'est un mélange. Je ne vais pas rentrer dans les proportions parce que ça serait trop long. Donc, de jus d'orange, de tequila, de jus d'ananas, de malibu citron et de liqueur coco. Et avec ça, vous avez un...

  • Speaker #0

    Ça a l'air pas mal mieux.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Moi aussi, quand j'ai vu ça, j'ai dit, chouette. Voilà. Donc, voilà comment on réalise un cocktail California. Et peut-être qu'on le retrouvera dans la boutique. Ben,

  • Speaker #0

    complètement.

  • Speaker #1

    Ou à l'occasion d'un événement. Exactement. Ce n'est pas interdit. Exactement. Ce n'est pas interdit d'y penser. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, OK. Je te la cède gratuitement, parce qu'elle n'est pas de moi. Donc, je n'ai aucun droit dessus. Question en rafale toujours et mélangée toujours, mais cette fois, je n'interviens plus. Et c'est en lien avec la précédente. Est-ce que Sophie, tu es plutôt tiponche, planteur, romarin rangé ou jus de fruits frais ?

  • Speaker #0

    Romarin rangé.

  • Speaker #1

    D'accord. À la Réunion, sud, nord, est ou ouest ?

  • Speaker #0

    Ouest.

  • Speaker #1

    Ta couleur préférée ?

  • Speaker #0

    Le turquoise.

  • Speaker #1

    Ton plat préféré ?

  • Speaker #0

    Les spaghettis à la bolognese. Quand elles sont bien faites, c'est vraiment très très bon.

  • Speaker #1

    C'est un régal. Tu manges pimenté ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, pas trop.

  • Speaker #1

    D'accord. Lève tôt ou couche tard ?

  • Speaker #0

    Couche tard. Je déteste le matin.

  • Speaker #1

    D'accord. Question fashion. Le t-shirt, dedans ou dehors ? Je parle par rapport aux pantalons ou à la jupe.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais dedans.

  • Speaker #1

    Toujours concernant la réunion, plutôt bâton des lames ou sommet des montagnes ?

  • Speaker #0

    Bâton des lames.

  • Speaker #1

    Designer, styliste ou créatrice de vêtements ?

  • Speaker #0

    Designer, ça… Ça recoupe un peu tout, je pense.

  • Speaker #1

    Lors d'un repas entre amis, plutôt au resto ou à la maison ? California, bien sûr.

  • Speaker #0

    Resto, j'adore.

  • Speaker #1

    Si je venais manger chez toi, j'aurais droit à des pâtes bolognaises ou autre chose, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, je te ferais… Du coup, ma spécialité, je l'ai réussi vraiment très, très bien. Je te ferais les spaghettis bolognaises.

  • Speaker #1

    Allez. Comment tu t'évades ou tu te ressources en dehors de Maison California ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne suis pas trop… sportive, donc je ne vais pas dire le sport, mais sauf le yoga qui me permet de me ressourcer énormément. J'ai vraiment besoin de ça toutes les semaines. Mais c'est vrai que ma source, je dirais, d'évacuation, c'est justement sortir avec mes amis, aller au restaurant, aller danser, bien manger. Et voilà, c'est comme ça que moi, je me réénergise. Je ne sais pas si on s'est dit. Voilà.

  • Speaker #1

    On a compris, c'est l'essentiel. Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimée que je te pose ? Sous-entendu, je ne l'ai pas fait. Et à laquelle tu voudrais répondre maintenant ? Comme ça, j'aurai le sentiment d'avoir bien fait mon travail et rien oublié.

  • Speaker #0

    C'est une belle question. Peut-être, quel produit ? Parce qu'on avait parlé des pièces. Tu m'as demandé quelle pièce de la collection j'aimerais développer. J'avais dit le blouson. Mais étant donné que c'est transversal, peut-être qu'elle produit Maison California, elle aimerait développer dans l'avenir, je dirais cette question-là. Si je dois y répondre ? Voilà, si je dois y répondre, là aussi, gros s'exclue. En fait, il va y avoir une « baby brand » , je ne sais pas si on dit comme ça, mais il va y avoir une nouvelle identité visuelle, il va y avoir une nouvelle marque. descendante on va dire de Maison California vous allez le savoir très très vite parce que c'est pour l'ouverture la boutique et là il y a du coup un produit signature de cette marque pareil c'est un projet que j'ai depuis 2015 dans ma tête donc mes années passent mais voilà c'est mettre en aboutissement toutes mes idées de départ et donc il y aura ce produit signature je peux pas trop encore en parler. Mais voilà, ce sera aussi quelque chose de complètement nouveau qui n'a rien à voir avec tout ce que j'ai pu faire jusqu'à maintenant. Et c'est pareil, c'est emmener la communauté dans cette expérience globale, concept californien, lifestyle. Et voilà, ce sera une nouveauté. J'espère qu'il plaira. Pour toujours embarquer un peu plus dans l'univers de la marque.

  • Speaker #1

    Rendez-vous est pris. Sophie ! Je ne peux toujours pas réagir, mais cette question m'intéresse. La réponse à cette question m'intéresse. Comment s'est passée cette interview qui était également une première pour toi ? C'est souvent le cas pour mes invités. J'aime bien avoir des personnalités qui ne sont pas férues de cet exercice, qui n'ont pas beaucoup d'expérience, dans ce domaine en tout cas. Sincèrement, comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #0

    Très bien, top. Après, je pense que je n'étais peut-être pas super à l'aise au début. Peut-être que je me dis mince, j'aurais... mieux formulée, certaines réponses aux questions. Au départ, c'était un peu plus compliqué. Après, c'était beaucoup plus fluide. J'étais plus à l'aise. J'espère que ça ne se ressortira pas trop. Au début, j'espère que je n'ai pas trop bafouillé non plus. C'était clair pour tout le monde que tout le monde a passé un bon moment avec nous.

  • Speaker #1

    Je l'espère également. En tout cas, c'est mon cas, ça c'est sûr. Et j'espère que ça sera également le cas pour... pour les auditeurs. J'espère que c'est ton cas aussi quand même, que tu n'as pas vu le temps passer et que tu as passé un agréable moment. Sophie, pour terminer cette fois, pour de bon, on rappelle aux clients comment ils peuvent entrer en contact avec toi et avec ta marque pour un projet, pour une idée cadeau, pour un aménagement même de maison, enfin d'appartement, puisqu'on a vu que c'était aussi dans tes cartes, pour découvrir ton univers, tes créations et bien plus encore.

  • Speaker #0

    Alors, c'est très simple. Moi, c'est vrai que je fonctionne beaucoup avec Instagram. Donc, voilà, tu peux m'envoyer un message directement par Instagram ou Facebook. Après, il y a aussi le site internet maisoncalifornia.fr et l'adresse email maisoncalifornia.com. Et bien,

  • Speaker #1

    tout est dit. Sophie, je le répète, mais je te remercie vraiment d'avoir, dans ton emploi du temps très chargé, pris un petit peu de temps pour moi, pour les auditeurs et pour le podcast Design Café. C'était super. Maintenant, je peux répondre. L'émission touche à sa fin. Dans les questions mélangées, je ne peux pas réagir, mais là, je peux te dire que de mon point de vue, c'était parfait. J'ai tout compris. C'était très fluide. Tu t'en es très, très bien sorti. Et puis, c'était surtout très, très agréable. Je te souhaite une très bonne journée parce que j'imagine qu'il y a encore plein de choses au programme à faire.

  • Speaker #0

    Voilà, oui.

  • Speaker #1

    Merci encore, Sophie. Merci aux auditeurs d'être restés jusqu'à la fin. Comme je le dis toujours, vous n'y étiez pas obligés. Si vous avez aimé l'émission et cet épisode en particulier, n'hésitez pas. à laisser votre avis en commentaire sur les différentes plateformes de podcast, notamment Spotify ou Apple Podcast. En parler autour de vous, parce que Design Café, on a beau être à la troisième saison, c'est encore une émission qui est toute jeune et qui a besoin de grandir et d'être diffusée. On en parlait. La communication, c'est important. Et puis, ça me fait toujours très, très plaisir quand vous me faites vos retours. Voilà. Bisous à tous. On se retrouve très, très bientôt. Merci Sophie. Merci à toi. Et puis, bon vent.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Le long du temps pacifie les pavanes, il fait le temps de vendre, il est en désastre, je s'imagine, c'est pas mal dans l'océan.

Chapters

  • Introduction et présentation de Sophie

    00:01

  • Sophie et Maison California : parcours et inspirations

    00:50

  • "Switcher" d'avocate à créatrice de mode

    02:11

  • La création et valeurs pour Maison California

    05:14

  • L'importance des good vibes et de la Californie

    07:03

  • Point d'étape pour Maison California et projets futurs

    11:24

  • Processus créatif et défis de l'entrepreneuriat à La Réunion

    18:01

  • Réflexions sur la slow fashion et la production responsable

    36:46

  • Conclusion

    54:51

  • Fin de l'épisode et contacter Maison California

    01:24:06

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Description

Et si la mode pouvait être à la fois éthique et inspirée par l'esprit californien ? Dans cet épisode de Design Kafé, je reçoit Sophie, la créatrice audacieuse de la marque Maison California, qui révolutionne le monde du design et de la mode à La Réunion. Sophie nous plonge dans son parcours fascinant, passant d'avocate en droit immobilier à créatrice de design de mode, tout en révélant comment son amour pour la Californie a façonné son identité créative.

Au cœur de cette discussion, Sophie met en lumière l'importance des valeurs communautaires et du partage au sein de son entreprise. Avec un engagement fort envers la slow fashion, elle nous explique comment elle crée des pièces uniques qui racontent une histoire, tout en respectant l'environnement. Design Kafé est l'endroit idéal pour découvrir les tendances créatives et les icônes du design, et cet épisode ne fait pas exception. Sophie annonce également l'ouverture prochaine d'un concept store à Saint-Gilles, un espace innovant qui marie boutique et café, un véritable lieu de rencontre pour les amoureux du lifestyle californien.

Les défis de la production textile à La Réunion sont également abordés, offrant un aperçu précieux sur l'entrepreneuriat design sur cette île unique. Cette conversation enrichissante explore l'importance de la communication sur les réseaux sociaux, des collaborations avec des artistes locaux, et comment ces éléments contribuent à construire une communauté autour de Maison California.

Design Kafé se positionne comme le podcast incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre l'histoire du design et les enjeux contemporains du secteur.

Rejoignez-nous pour un voyage inspirant à travers le monde du design, où la mode rencontre la culture, et où chaque sujet vous raconte une histoire. Que vous soyez un expert ou un novice curieux, cet épisode vous offre des clés pour entreprendre à La Réunion et pour naviguer dans les tendances actuelles. Ne manquez pas cette interview passionnée qui promet de vous captiver et de vous inspirer à chaque minute. Écoutez Design Kafé et laissez-vous emporter par la passion de Sophie pour la mode et son désir de créer un impact positif dans le monde de la mode et du design textile.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Design Café, le podcast à la croisée des arts avec David Chervé-Brenac.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et très heureux de vous retrouver pour ce tout nouvel épisode inédit de Design Café. Et si pour une fois je vous embarquais à plusieurs milliers de kilomètres de là où vous vous trouvez sans doute, sans même avoir à vous déplacer ? Vous le savez, je vis à la Réunion, mais aujourd'hui, point dit tropical, ni de volcan millénaire. Non, cette fois je vous embarque dans un mood virtuel sur la côte ouest des Vépas-Unis, là où les vagues défient le temps le long du Grand Pacifique. où les paysages magiques s'effacent dans l'océan, où la vie passe pleine de singes et d'illusions, avec ce carlasme inabrite que mensonges et passions, comme le disaient les paroles d'un célèbre générique de feuilleton télévisé des années 80. Alors oui, j'aurais pu choisir Hotel California des Eagles ou même California Dreaming par The Mamas and the Papas, mais ça aurait été trop facile et surtout bien moins drôle. Sur la côte ouest, donc, je disais, et plus particulièrement à la rencontre de Sophie, créatrice et gérante de la marque Lifestyle Maison California, une enseigne réunionnaise, mais portée par les good vibes de la Californie au travers de super vêtements et accessoires, à l'éthique responsable et durable, mais également autour d'un concept encore plus global qui prône les valeurs de communauté et de partage qui lui sont chères. Sophie s'est complètement réinventée professionnellement pour switcher d'une carrière plutôt académique vers celle plus récente de créatrice de mode. Une designer comme on les aime forcément et qui partage avec nous son parcours, ses passions et ses projets, en dévoilant même quelques scoops exclusifs en avant-première rien que pour le podcast. Je vous invite à vous abonner, à liker et à commenter cette émission qui nous permettra de grandir encore et de toucher toujours plus de personnes sensibles au design, au business du beau et du bon et aux personnalités audacieuses et inspirantes qui nous entourent à La Réunion comme partout ailleurs. En attendant, je laisse la place à Sophie qui nous accueille au cœur de sa lumineuse maison California. Bon épisode à tous.

  • Speaker #2

    Bonjour Sophie et merci d'avoir accepté mon invitation, ça me fait très très plaisir. Alors c'est vrai qu'on a eu un peu de mal à enregistrer cet épisode. D'abord il était prévu juste le lundi qu'il suivait l'épisode de Cyclonique Garance. Donc on avait prévu au départ de le maintenir et puis... Les aléas administratifs et matériels ont fait qu'on a dû reporter. Ensuite, moi, de mon côté, j'étais souffrant. Donc, on a une deuxième fois reporté. Et après, tu avais la chance d'être en voyage. Donc, ça n'était pas possible. Mais aujourd'hui, nous sommes là et j'en suis bien content. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien. Je te remercie déjà, David, de ton invitation. Ça m'a vraiment touchée. Honoré, je suis clairement flattée de participer à ton podcast, que je trouve hyper instructif. Donc vraiment, déjà un grand merci. Et puis oui, comme tu dis, des petits aléas indépendants de notre volonté, mais bon, aïe, on y arrive. Donc je suis vraiment ravie qu'on se retrouve ce matin.

  • Speaker #2

    Oui, c'est l'essentiel, effectivement. Alors, on est là pour parler de toi, de ton parcours, de ton travail et de ton entreprise, donc Maison California. Je dois avouer que moi, Maison California, je connais, bien sûr, sinon on ne serait pas là, mais pas depuis très longtemps. J'ai découvert ton univers au travers des réseaux sociaux. Et alors, je ne sais pas comment l'expliquer, mais ça a fait appel à quelque chose en moi, à ce jour toujours d'indéterminé. Mais en tout cas, ça a suscité un intérêt tenace au point que je décide de m'y intéresser d'un peu plus près et de faire ta connaissance. Alors, est-ce que tu pourrais, pour les auditeurs, susciter le même intérêt que chez moi ? pour ceux qui te connaissent ou pour ceux qui te connaissent un petit peu moins, en nous présentant tout simplement, pour commencer, Maison California, puis après on va développer, si tu veux bien.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Écoute, déjà, merci de ton intérêt. Et c'est comme je disais tout à l'heure, je suis aussi ravie que ça puisse susciter quelque chose. Parce que c'est vrai que l'origine de Maison California, c'était partager mon futur pour la Californie. Et du coup, c'était vraiment partager. des vibes, une émotion, un sentiment, une énergie. Donc, le fait de savoir que ça touche quelqu'un, ça veut dire que l'objectif est rempli, puisque l'origine de la marque, c'est vraiment ça, c'est centré quand même sur le partage, de good vibes, de bonnes vibrations, et sur le lifestyle californien. C'était ça, le tout petit point de départ de la marque.

  • Speaker #2

    D'accord. Et alors, vous, vous créez quoi rapidement ? Parce qu'on va après rentrer dans les détails. Chez Maison California, c'est vous ou c'est tu d'ailleurs ? Tu es accompagnée ? Tu es seule ?

  • Speaker #0

    Alors non, c'est tu, mais j'ai beaucoup de mal. Je suis assez timide en fait. Du coup, c'est plus facile pour moi de dire on ou nous, comme si en fait on était une grosse équipe derrière. En vrai, il n'y a que moi. Mais pour moi, c'est plus facile de parler comme ça. Mais c'est vrai que... Alors Maison California, c'est une marque qui a été déposée en 2019 à l'origine. et après que j'ai développé un petit peu plus tard, il y a aussi eu l'interruption Covid, donc ça a pris un petit peu de retard. Et quand je l'ai déposé en 2019, c'était voyager à travers mes photographies. Donc c'était partager mon coup de cœur pour la Californie à travers mes photos, ces magnifiques paysages, le ciel bleu, le soleil, enfin voilà, les palmiers. Et ensuite, ça s'est très vite enrichi d'une collection textile et accessoires. Sachant que les textiles, on sera sur du coton biologique et du polyester recyclé. Donc, c'est également prôner les valeurs de la slow fashion. Des toutes petites collections en édition limitée, seulement deux capsules par an. Et voilà, des petites collections exclusives. Très peu de pièces pour éviter surconsommation, surproduction. Et c'était développer cette marque dans le sens du respect de la planète, parce qu'il y a énormément de... de déchets liés à l'industrie textile. Donc, ce n'était vraiment pas en rajouter. Du coup, c'était ces collections qui sont apparues. Et puis après, ça s'est développé parce que ce que je voulais, c'était créer vraiment un concept, pas forcément une marque de mode. Donc, il y a d'autres produits qui ont vu le jour, comme le parfum. C'était vraiment embarquer les gens dans l'univers de la marque. Et du coup, ça ne s'arrête pas. pas à une seule pièce ou un secteur bien déterminé. Ça se veut assez transversal. Il y a même eu la partie après studio, design intérieur. Ça se veut une marque qui est assez transversale, qui se veut plus comme un concept qu'une marque de mode, par exemple.

  • Speaker #2

    Et à quand remonte ton intérêt personnel pour la Californie ? Quel a été le déclencheur ?

  • Speaker #0

    La Californie, je crois que mon premier voyage, c'était en 2013. Non, même plus. plutôt que ça, en 2013, peut-être, ou même 2009, je ne sais même plus. Et en fait, c'est l'énergie qui se dégage là-bas, parce que j'ai fait quelques autres voyages, très beaux voyages, mais j'ai trouvé que là-bas, on retrouvait une énergie particulière qui nous donnait envie d'être qui on veut, de pouvoir faire ce que l'on veut, et c'est vraiment cette énergie que j'avais envie de véhiculer, j'avais envie de transmettre. C'est vraiment une énergie très très forte. Au-delà, effectivement, des paysages magnifiques qu'on peut retrouver en Californie. Et puis l'atmosphère très chill, très cool. Voilà cette manière des Californiens le matin de partir surfer avant d'aller au boulot. Les Californiennes qu'on voit tout le temps avec leur café à la main, dans des tenues très chill, très confort, très sportswear. Moi, c'est quelque chose qui me parle sur le niveau du lifestyle. Mais c'était surtout cette énergie, ces « good vibes » que j'avais envie de transmettre et de partager. Et c'est ça qui a fait mon coup de cœur à la base.

  • Speaker #2

    Ce n'est donc pas une mythologie véhiculée par les séries télé ou le cinéma. Ça existe vraiment. Toi, tu l'as ressenti réellement sur place en y allant et c'est ça qui t'a séduit.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est vrai que la première fois qu'on va aux États-Unis, on a l'impression d'être paragé. On a exactement ça dans une série américaine style Beverly Hills. Mais voilà, c'est vraiment pas que des clichés, c'est vraiment leur lifestyle au quotidien, faire du sport, être vraiment tourné vers l'extérieur. Et c'est vrai que c'est chouette de se sentir un peu dans cet univers-là.

  • Speaker #2

    Alors, la marque s'appelle Maison California. Donc, California, la partie du nom California, on la comprend bien. Tu nous l'as très bien expliqué. Et la maison, ça doit avoir une importance aussi. parce que tu aurais pu appeler ça California vibes ou California tout court. Le fait de vouloir associer ce mot à une connotation géographique et lifestyle au mot maison, il y a une raison particulière ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est assez conscient ou inconscient, mais maison, c'était vraiment avoir un lieu où se rassembler. La maison, c'est vrai que c'est à l'image du foyer, quelque chose de cocon, d'assez réconfortant. Donc, c'était effectivement lié à ces deux mots. La Californie, comme on l'a expliqué. Et puis maison, c'est toujours ce lieu de rencontre, ce lieu de partage. c'est se retrouver autour de mêmes valeurs, comme je l'expliquais notamment sur la slow fashion, et puis sur être une marque éco-responsable, et puis sur d'autres valeurs comme l'amour de la nature, les good vibes, c'est-à-dire transmettre quelque chose de positif, une énergie positive. Du coup, c'était ça. La maison, on pourrait presque la dessiner. Donc, c'était vraiment lié à ces deux aspects que j'avais envie de connecter.

  • Speaker #2

    En faisant quelques recherches simples et rapides, mais quand même nécessaires pour préparer notre discussion, et puis toujours du fait que ta marque m'est intéressée, j'ai découvert qu'elle existait, je crois, officiellement depuis 2022.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Si je ne me trompe pas. Du coup, je suis un peu excusable de ne pas l'avoir découvert plus tôt finalement, parce qu'on ne le sent qu'en 2025, donc ça va. Ce que j'aimerais connaître, savoir, c'est où on en est aujourd'hui dans la vie de cette entreprise ? Parce que trois ans, on a souvent tendance à penser que c'est un cap dans une entreprise. Une entreprise qui a passé la barre des trois ans, je pense qu'on peut commencer. Alors, ce n'est pas que mon avis, ça se vérifie aussi dans le monde économique. On peut commencer à lui apporter un certain crédit et à lui faire confiance. Ce n'est plus juste un coup de cœur, ce n'est plus juste une idée comme ça qui a traversé l'esprit. ça prouve que c'était quand même quelque chose de solide. de pérennes et de sérieux. Aujourd'hui, on en est où donc ? C'est ça ma question pour Maison California, selon toi.

  • Speaker #0

    Alors effectivement, tes recherches sont bonnes. En fait, comme je disais, la marque, je l'ai déposée dès 2019, le nom de la marque. Et ensuite, il y a le Covid, donc ça m'a un petit peu ralenti. Et en fait, la première capsule a vu le jour en 2022. Et mon premier pop-up, c'était en décembre 2022. Donc, c'était vraiment... Voilà, la mise à jour, l'ouverture au public, je me suis dit, allez, il faut montrer ta collection. Donc, voilà, ça a été un peu dur pour moi parce que je suis un peu timide, mais il fallait se lancer. Donc ça, c'était le premier pop-up en 2022. Et suite à ça, ça en est suivi pendant deux ans, des marchés de créateurs, des pop-ups, des boutiques éphémères, à peu près une fois par mois. Principalement, c'est vrai dans l'ouest et le sud de l'île.

  • Speaker #2

    À La Réunion déjà,

  • Speaker #0

    hein ? Oui, exactement.

  • Speaker #2

    C'est né à La Réunion et l'activité économique et commerciale a commencé à La Réunion.

  • Speaker #0

    Oui, exactement, tout à fait. C'était faire connaître la marque, rencontrer mon public. C'était fabuleux, tous ces échanges et d'entendre « c'est joli ce que vous faites » et de voir les gens revenir. Donc ça, c'était vraiment gratifiant et ça donnait énormément d'énergie pour continuer. Donc ça, je l'ai fait pendant deux ans. mais après l'idée Dès le départ, c'était d'avoir un lieu fixe pour tout le temps se retrouver, pas seulement une fois par mois, et offrir ça à la communauté des Cali Golden Clubbers, comme je les appelle. Et là, grosse mise à jour, l'ouverture de la boutique. J'en suis vraiment très contente parce que c'était l'objectif ultime et on y arrive. Je suis hyper excitée et ravie. Qui devrait ? donc être ouverte en mai ou juin prochain, donc très prochainement.

  • Speaker #2

    C'est comme un scoop, finalement.

  • Speaker #0

    C'est un gros scoop. Tu nous lis. C'est un gros scoop. J'ai déjà parlé sur les réseaux sociaux de l'ouverture de la boutique du Concept Store, mais ce sur quoi je n'ai pas encore parlé, évoqué, informé la communauté, pas trop ou en tout cas très discrètement. c'est sur quoi je n'ai pas communiqué c'est l'ouverture en plus de ce concept store donc qu'est-ce qu'il y aura dans ce concept store il y aura la marque et d'autres marques il n'y aura pas que ma marque et c'est surtout là où il y a une énorme exclue dans le podcast il y aura une partie coffee shop donc voilà c'est encore apporter une nouvelle expérience pour la clientèle et toujours dans cette même démarche de se retrouver d'échanger et de continuer à faire ce qu'on faisait en fait sur les boutiques éphémères mais d'une manière plus poussée parce que là, les gens pourront s'asseoir, prendre plus de temps. Donc, ça sera offrir un lieu vraiment cosy. On pourra se retrouver au quotidien. Donc ça, j'en suis vraiment ravie. Donc ça, c'était la grosse excuse ce matin.

  • Speaker #2

    C'est d'autant plus honorable et gentil de ta part d'être avec moi ce matin parce que j'imagine que dans la perspective de cette ouverture, tu dois avoir des tas de choses à faire, matérielles et administratives, concernant ce projet. Je ne me trompe pas. Oui,

  • Speaker #0

    on ne chôme pas.

  • Speaker #2

    Et alors, elle va être... Tu as dit, c'est à Saint-Gilles, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Par exemple, j'ai oublié de te préciser. Alors donc, ce sera à Saint-Gilles-les-Bains, dans le quartier des Brisans. vraiment à côté pour ceux qui connaissent de l'établissement Sauvage, dans la rue de Rouge-Séladon et de Fifi à la plage. Donc ce serait dans cette rue. Donc un quartier qui est vraiment pour moi hyper sympa. J'étais vraiment ravie de trouver ce local ici, parce que j'aime beaucoup ce quartier. On est très proche de la plage, c'est un quartier où il y a des très jolies maisons. Donc voilà, on garde vraiment l'esprit de Saint-Gilles-les-Bains. assez typique. Du coup, je suis vraiment ravie d'être là.

  • Speaker #2

    C'est un emplacement presque prédestiné par rapport à la philosophie de ta marque. C'était pour moi. C'était l'endroit où il fallait être et c'est là où tu seras. C'est formidable. Alors, Sophie, on va continuer à parler de Maison Californienne pendant toute l'émission, mais j'aimerais qu'on s'intéresse également à ton parcours professionnel. qui est assez, alors j'allais dire atypique, mais de nos jours, les parcours sont tellement de plus en plus atypiques que bientôt c'est la « normalité » qui deviendra atypique. En tout cas, ton cursus n'est pas banal et surtout il est très intéressant. Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire à toi, du coup, au travers de ton parcours, de tes expériences, de tes envies d'ailleurs ? Alors moi je le sais, mais les auditeurs vont le découvrir. Alors tu commences où tu veux dans ta vie, tant que tu finis par aujourd'hui à La Réunion.

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est vrai que c'est peut-être un peu atypique. En fait, j'ai été pendant 14 ans avocate en droit immobilier de la construction. J'étais assez spécialisée. J'aimais d'ailleurs cette profession. Mais c'est vrai qu'au bout de 14 ans, je commençais à me poser des questions sur le sens de ce que je faisais parce qu'il y avait énormément d'automatismes. Donc, je perdais un petit peu le sens et puis ça devenait un petit peu moins challengeant. Et à l'époque, je n'avais pas encore 40 ans. Du coup, je me suis dit « mince, tu t'ennuies déjà alors qu'il reste énormément d'années devant toi, c'est dommage » . Il y avait aussi une partie créative qui me manquait beaucoup dans ce que je faisais. C'est pour ça aussi que j'étais attirée par les voyages à Californie, parce que c'était un petit peu ma bulle d'oxygène dans cette profession qui est quand même assez stressante. Donc ça, j'ai exercé à Paris, à Marseille. Lorsqu'on est parti vivre sur l'île de la Réunion, ça a été le moment pour, on va dire, couper le cordon et se dire, allez, on tente autre chose. On développe la marque et puis on voit si ça marche ou ça ne marche pas. Mais en tout cas, c'était l'opportunité. Et c'est vrai que l'île, c'est une bulle extrêmement créative, je trouve, qui donne envie de créer. Donc, elle est extrêmement inspirante. Et du coup, c'était le moment pour switcher du métier d'avocat à ouvrir un concept store avec un café. Mais j'espère que ça plaira. Et aussi dans mon parcours, ce qui a été peut-être aussi un peu atypique, c'est qu'à l'origine, quand j'étais petite, mon grand rêve, c'était d'être architecte. Donc, j'ai fait une année d'école d'architecture à Paris. Et puis après, j'ai basculé en droit où je suis quand même retombée sur mes pattes en immobilier construction. Mais ça m'a permis aussi, quand j'ai quitté la profession d'avocat, de me reformer en design d'espace et décoration. Et du coup, c'était retrouver mon coup de cœur d'origine. Donc, c'était chouette de pouvoir allier tout ça, de retrouver cette créativité et puis d'allier ce que j'avais envie de développer. Donc ça, c'était vraiment intéressant. Et puis, ce que j'aime, c'est toujours sortir de ma zone de confort, continuer à apprendre. Mais là, la partie coffee, c'est vrai que j'avoue, je n'y connais rien du tout. Donc, il faut toujours s'informer, se re-challenger. C'est ça que moi, j'aime en tout cas.

  • Speaker #2

    C'est un sacré challenge. Ça devait quand même être, parce que là, tu en parles maintenant, ça fait quelques années que tu as fait le pas et que tu as pris cette décision. Mais j'imagine que sur le moment, ça devait quand même être un peu vertigineux, non ?

  • Speaker #0

    Oui, je t'avoue que j'ai quand même mis deux ans à digérer mon départ. même encore maintenant j'en fais des cauchemars donc voilà mais oui oui non c'est sûr que toi qui voulais de l'adrénaline c'est ça exactement mais en même temps je me dis c'est dommage j'ai envie d'oser et puis de prendre des risques et je trouve que la vie elle est trop courte pour qu'on s'ennuie et qu'on tente pas les choses si on a la possibilité de le faire je pense que tout le monde peut à un moment se faire toujours le libre choix à son libre arbitre pour se dire est-ce que je me sens bien dans ma vie, est-ce que je me sens satisfaite ou est-ce que j'ai envie de changer des choses. Je suis sûre que tout le monde peut le faire. Même si c'est vertigineux, je trouve que c'est dommage de passer à côté. Ça, par contre, je ne le regrette pas. Même si ça me donne des... Des sueurs froides.

  • Speaker #2

    Oui, j'imagine. Mais bon, je pense que c'est inhérent à toutes les situations d'entrepreneuriat, de toute façon, quoi qu'il arrive. Alors toi, avec cette strate en plus qui fait que tu avais une situation déjà assumée et qu'il a fallu switcher, comme tu le disais. Mais là, du coup, tu es devenue une entrepreneuse et forcément, tu as le bon et le stressant qui va avec. Mais ce switch fait... Quand je t'écoute parler, j'ai l'impression que ça fait sens aussi avec ce que tu disais au début, l'esprit californien, oser, être qui on veut être, ne pas se mettre de barrière, et puis tenter, et puis ça marche, ça marche, mais ça ne marche pas, on recommencera autre chose, ici ou ailleurs, et tu as eu le courage de le faire. Moi, je suis assez admiratif de ça, et je le comprends, parce que moi, j'ai switché aussi tout juste avant 40 ans. j'ai switché pour des raisons qui sont différentes des tiennes, mais enfin, le résultat est le même. J'ai complètement changé de profession. Et donc, quand tu en parles, je comprends. Je comprends et puis j'imagine que les... Je suis sûr que les auditeurs le comprennent aussi très, très bien. Et puis peut-être qu'ils se disent, ah, but, l'idée que j'ai eue, moi, de switcher, finalement, elle n'est peut-être pas si stressante. Et voilà, si Sophie l'a fait, si David l'a fait, si plein d'autres l'ont fait, je pourrais peut-être le faire aussi. Et même si vous avez dépassé les 40 ans d'ailleurs. C'est ça,

  • Speaker #0

    il n'y a pas d'âge du tout.

  • Speaker #2

    Voilà, il n'y a pas d'âge du tout. Il y a juste une envie et un moment. Alors, du coup, aujourd'hui, on en a parlé tout à l'heure, tu travailles et tu gères quasiment tout, toute seule pour Maison California. Donc, tu es ta propre boss. Moi, j'ai déterminé en réfléchissant un petit peu à ton entreprise, mais tu vas nous confirmer tout ça ou nous corriger si je me trompe, qu'il y avait quand même de la création, tu en as parlé dans ton entreprise, de l'édition, de la réalisation, de la confection, de la logistique. Qu'est-ce que j'ai listé aussi comme ça ? De la commercialisation, de la distribution, de la communication, de la gestion financière et administrative. Alors, ma question, j'y viens parce que c'est ça qui est important. Comment ça s'organise quand on est seul ? Tout ce design business de Sophie, avec tous les points hyper importants de ton job et de ton entreprise que je viens de citer. Bien apparemment, parce que tu as un grand sourire, mais dis-nous en plus.

  • Speaker #0

    Oui, j'essaie de toujours garder le sourire. Non, en fait, il faut avoir plusieurs casquettes et c'est ça qui est compliqué. Mais après, comme je te disais, moi, j'aime faire des choses dont je n'ai pas l'habitude. Après, la comptabilité, je la faisais dans… dans mon ancienne profession. Donc ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Tout ce qui est administratif et juridique, forcément, je suis peut-être plus à l'aise. Donc ça, ce ne sont pas des choses qui me font peur. Par contre, c'est vrai qu'aujourd'hui, les réseaux sociaux sont inévitables. Donc tu as toute cette partie qui, elle, me demande énormément de temps. C'est tout ce qui est communication sur les réseaux sociaux. C'est vraiment chronophage. Il faut trouver l'idée. Avoir la bonne photo, qu'est-ce qu'on va raconter aujourd'hui, comment on va capter l'intérêt et l'attention. Et ça, pour moi, ça me demande énormément de temps par rapport au reste, je trouve. Donc, c'est peut-être, je dirais que la partie… Alors, j'aime faire ça, par contre, j'aime faire ça, mais c'est vrai que c'est la partie au quotidien qui me demande le plus de temps. Ouais, complètement. Et après, les créations, c'est deux fois par an, les capsules. Donc, ça me met quand même plusieurs mois. Voilà, c'est pour ça qu'il n'y en a que deux. Ça met plusieurs mois, le temps d'avoir l'idée, d'après, de mettre en place vraiment la collection, de voir avec l'atelier de fabrication. Donc, ça met plusieurs mois. Mais c'est étalé dans le temps. Je ne le sors pas en 24 heures. J'y réfléchis vraiment en allemand, mes inspirations. Après, j'ai besoin de faire une pause pour avoir de nouvelles inspirations. Donc, ce n'est pas forcément… Enfin, ça me demande du temps, mais c'est vraiment étalé. Mais au quotidien, c'est vraiment cette partie communication qui, pour moi, me demande le plus d'énergie.

  • Speaker #2

    Et c'est... Je vous pose une question très factuelle, mais c'est des journées de combien d'heures, du coup ?

  • Speaker #0

    Il ne faut pas les compter. Ah ben non, mais le soir, je suis dans mon lit, je suis encore sur Instagram. J'essaie de répondre vraiment dès que j'ai un message. Pour moi, il n'y a pas d'heure de bureau. Après, je pense qu'il faut aussi se mettre des limites parce que sinon, on ne tient pas. Mais c'est vrai que je me consacre, depuis que j'ai arrêté la profession d'avocat, ça fait cinq ans maintenant, je me consacre entièrement à la marque. Mais je n'ai pas du tout d'heures dédiées parce que pour moi, c'est un investissement qui est plein et entier en énergie financière. Donc, je ne compte pas mes heures.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ce que j'imaginais. On a choisi en préparant cet épisode, toi et moi, de parler essentiellement des vêtements et des accessoires parce que c'est ce que j'avais envie surtout de mettre en exergue dans cet épisode. Et on va continuer à s'y attarder, bien évidemment, plus précisément. Mais je sais qu'il y a également chez Maison California des offres de services. d'aménagement, de décoration. On le voit très bien. J'encourage les auditeurs, je le rappellerai à la fin, à aller sur le site Internet aussi, bien sûr, pour aller voir tout ce qui est proposé par ta marque. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus et notamment nous parler du studio Maison California ?

  • Speaker #0

    Effectivement, le studio offre des prestations de conception, design d'espace et décoration intérieure. On a fait plusieurs projets. À chaque fois, je dis « oh, mais en fait, c'est moi » . J'ai fait plusieurs projets sur l'île. Par exemple, il y avait un appartement qu'il fallait complètement redécorer qui était destiné à de la location saisonnière. C'était vraiment un appartement qui n'avait aucun charme dans un immeuble assez récent. Il fallait quand même vraiment repimper pour lui donner de l'attractivité. Et le thème choisi par la cliente, c'était Paris. Donc, c'était assez original. par rapport à ce qu'on peut trouver sur l'île, qui est extrêmement tournée vers tout ce qui est island vibes, tropical, des matières assez naturelles. Donc, c'était chouette de sortir un peu de ça. Et puis aussi, je pense à Loïc, si tu nous écoutes, petit clin d'œil, avec lequel on a travaillé sur sa villa à Grandbois. Et là aussi, c'était hyper chouette. Moi, j'adore ces échanges. Ce que j'aime le plus dans ces projets, c'est toute la face. On va débriefer ensemble sur les attentes de la cliente, ses centres d'intérêt, ce qu'elle a envie d'avoir, de retrouver, et en même temps de la conseiller sur ce qui est le plus judicieux pour elle. Et là, on va établir des planches, comme des mood boards, des concepts architecturaux et design, également décoratifs. Et là, c'est hyper chouette ce travail-là, moi, je trouve. Et c'est vrai qu'avec Loïc, on avait vraiment bien bossé sur les motifs techniques, le fait de retrouver une maison cocon. Donc, vraiment, on s'est très bien entendus. Et voilà, on revient toujours sur ces échanges, ce partage qu'on a d'idées de rencontres avec quelqu'un sur ses projets. Et ça, j'adore. On a parti aussi studio. Donc voilà, on est sur la conception, design, décoration. Donc ça peut être juste du homesteading et puis ça peut aller plus loin avec des plans complets en 2D et des visuels en 3D. Voilà, donc c'est sur SketchUp, avec tous les visuels que la cliente ou le client souhaite.

  • Speaker #2

    C'est un savoir-faire, j'imagine, qui va être bien mis en valeur aussi dans le futur concept. concept store, coffee, non ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est vrai que c'est chouette d'avoir été formée sur tout cet aspect décoration-design, parce que ça m'aide pour le projet de boutique. Et puis, c'est retrouver un lieu qui soit chaleureux et évidemment, mettre en valeur une certaine ambiance. C'est ça que moi, j'aime dans les lieux, c'est que Merci. Donc, au moins, chaque lieu a une âme. Et dès que je rentre quelque part, ça m'inspire quelque chose. Ça m'inspire un décor. Et voilà, là, ça sera... J'essaie de tout... En tout cas, j'espère que ça ressortira bien. Mais voilà, de créer une ambiance dans laquelle tout le monde puisse se sentir bien dès qu'il rentre.

  • Speaker #2

    Eh bien, ça a l'air très intéressant. On a hâte. Alors, on va en revenir un petit peu à la fashion, aux fringues. Alors, je le redis parce que je le pense. Cette aventure, pour moi, est sacrément courageuse. cette histoire, lancer une ligne de vêtements et d'accessoires depuis un tout petit territoire. Alors même si je dis toujours qu'il est petit mais costaud, ça reste quand même un tout petit territoire.

  • Speaker #0

    la Réunion, alors que nous sommes déjà plus ou moins servis, plus ou moins bien servis d'ailleurs, enfin on va dire plus ou moins servis par des marques françaises, internationales et même locales. Ça demande quand même un certain culot et je trouve ça génial. Est-ce que maintenant que le moment est venu, tu peux nous présenter un petit peu plus tes créations, tes visuels, les influences, les inspirations, donc tu nous en as déjà un petit peu parlé. La ligne éditoriale, graphique, colorimétrique. Parle-nous de tes vêtements, des vêtements que tu mets en vente et que les clients peuvent acheter, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, effectivement, comme je le disais au début du podcast, on est sur du coton biologique et du polyester recyclé parce que pour moi, ça, c'est hyper important. Donc, on sera vraiment sur des toutes petites capsules et ces capsules, elles sont destinées à toute la famille. Donc, c'est hommes, femmes, enfants. Voilà, ce sont principalement des pièces mixtes, sauf quelques pièces qui sont un petit peu plus féminines. Mais ça aussi, c'est quelque chose qui me tient à cœur, quelque chose qu'on peut échanger avec son copain, je ne sais pas, avec son frère, sa sœur, je ne sais pas. Voilà, qui on veut. Donc ça, je trouve que c'est chouette dans la démarche. On est sur plutôt sportswear, beachwear. Moi, c'est vrai que quand j'étais ado, c'était hyper chouette d'avoir un t-shirt Oxbow, Rip Curl. On est un peu dans cette velle-là assez surfwear, toujours en rapport avec le fait de vivre dehors, au bord de l'océan. C'est ce qu'on retrouve vraiment en Californie et à La Réunion. C'est vraiment l'ambiance de la marque. Et puis, après, sur les collections, comment je vais travailler, c'est mes inspirations. c'est vrai, de Californie. Et puis aussi, ce que j'aime, c'est mettre en avant une personnalité et donc la faire collaborer sur la collection. Donc sur Cali Golden Club, c'était Titouan qui est tatoueur à Saint-Pierre et qui nous avait dessiné cette super cassette rétro. Voilà, j'avais adoré. Donc en général, je laisse carte blanche à la personne, à l'artiste pour qu'elle s'exprime pleinement. Et ensuite, c'était avec Léa sur la collection Malibu. Là, elle nous a fait quatre designs. Et c'était chouette. Donc là, on a ridé à Malibu avec le skate, le van. Il y avait les patins à roulettes aussi. Donc, c'était vraiment chouette. Et pour la colorimétrie, je lui avais donné mes inspirations. On est resté dans des tons très pastels. En général, de toute façon... On retrouve quand même pas mal de couleurs, mais des couleurs qui restent douces et avec une base de blanc et noir, parce que pour moi, ce sont des couleurs intemporelles dans un dressing. Donc voilà ma façon de voir les choses sur les collections, la colorimétrie. Et puis voilà, le principal, c'est à chaque fois de faire voyager dans les capsules. Donc toujours avec cet esprit. aussi collaboratifs. Donc voilà, pour nos collections. Je ne sais pas si j'ai répondu à toutes tes questions.

  • Speaker #0

    Oui, parfaitement. Moi, j'ignorais que dès le départ, quasiment, il y avait eu des collaborations avec des artistes locaux, du coup.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait. Oui, Léa, vous pouvez la retrouver facilement. C'est Lala Illustration. Et je sais qu'elle a fait plein d'autres super collabs. Donc, c'est vraiment une illustratrice de l'île qui a énormément de talent. Léa, si tu nous écoutes.

  • Speaker #0

    On ira voir ça. Et puis, si elle nous écoute, je suis sûr qu'elle nous écoutera. On l'embrasse bien évidemment. Il y a un logo aussi, évidemment, Maison California. On n'en a pas parlé, mais c'est une des premières choses que l'on voit quand on commence à s'intéresser à ta marque. C'est le fil conducteur de toutes tes créations. On le retrouve sur toutes les éditions de tes vêtements, de tes accessoires. Oui. Ça, c'est important pour toi. Ce sont des palmiers, des palmiers avec une typographie Maison California qui est déclinée en fonction, en transparence, en surimpression, etc. Mais ça, par contre, c'est quand on pense Maison California, forcément, on doit voir ce logo, c'est ton identité graphique.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, à l'origine, lorsque je souhaitais créer le logo de la marque, j'ai fait appel à une graphiste et j'avais une... J'avais pris une photo à l'époque, ça remonte aussi en 2017, je crois, à Venice Beach. En fait, c'est ces grands palmiers seuls sur la plage. Et il y avait six palmiers, je crois, en tout, mais les trois centraux étaient ramassés. Et en fait, c'est cette photographie qui a donné lieu, qui a fait naître le logo des trois palmiers par cette graphiste, Victoire Design. Voilà, si tu nous écoutes aussi. Je ne me lasse toujours pas de ce logo. Donc, c'est vraiment Maison Californiale, la marque aux trois palmiers. Donc, c'est vrai qu'on le décline énormément sur nos visuels. Et c'est vrai qu'en broderie, le logo des trois palmiers ressort vraiment très bien. Il est magnifique. Et du coup, voilà, si tu vois trois palmiers sur un sweat ou un t-shirt, normalement, c'est Maison California. C'est vraiment la marque de fabrique. Et pour moi, c'est vraiment un logo intemporel. Donc, on le retrouvera à chaque fois dans les collections. On ne retrouve jamais les mêmes choses dans les collections. Je ne refais jamais deux fois la même chose. Des fois, on me demande ce t-shirt, ce sweat. Ben non, en fait, je ne le referai pas. Il y en aura, voilà, ce sera d'autres pièces. Mais c'est vraiment une volonté d'avoir une exclusivité des pièces. Donc, il n'y a jamais de réassort. Mais par contre, tu auras toujours ce fil conducteur des trois palmiers.

  • Speaker #0

    Trois palmiers qu'on voit sur tes créations, portés par des gens qui voyagent aussi. Parce que moi, je suis abonné à des tas de comptes Instagram. Ça fait partie de mon travail et de mon métier. Je pense notamment à Julien, une connaissance que l'on a en commun, qui ne manque jamais, qui voyage beaucoup. Il a bien raison et qu'il ne manque jamais de faire voyager tes créations en les portant dans les différents endroits du monde qu'il visite. Je pense que tu vois à qui je fais référence.

  • Speaker #1

    Oui, je suis obligée de voir. Un grand merci à Julien parce que c'est vrai qu'il fait voyager à chaque fois les palmiers et ça, j'adore. À chaque fois, il me dit « Ah, je pars en vacances » . Voilà, c'est la surprise, quelle destination il va découvrir cette fois-ci. J'adore, vraiment, c'est top. Et Julien, je les rencontre. c'était en décembre 2022, c'était mon deuxième pop-up, c'était un marché de Noël. Et voilà, depuis, il est extrêmement fidèle à la marque. Et voilà, c'est ce genre de relation qu'on a. Et c'est ça que j'adore avec Maison California. Et un grand merci à Julien, parce que vraiment, je me régale à chaque fois avec ses photos.

  • Speaker #0

    Exactement, moi pareil. Alors, pour reparler toujours business, mais un peu plus... technique, et on reviendra sur la créativité et le design, évidemment, parce que c'est l'objet de cette émission. Aujourd'hui, Sophie, en 2025, quelles sont les difficultés que tu rencontres dans le monde du textile et de la mode ? Parce que tu as parlé de la slow fashion en opposition à la fast fashion, donc ça, ça fait partie de la philosophie de Maison California, mais techniquement, est-ce qu'il y a aussi des contraintes, des obstacles, des difficultés à surmonter ? tous les jours dans ton processus créatif ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, c'est sûr que ce qui est compliqué, c'est qu'il y a énormément de marques. Donc, il faut essayer d'apporter quelque chose de plus. Donc, voilà, moi, j'essaie de créer une expérience vraiment personnalisée avec ma communauté. Donc, j'essaie d'être vraiment max, comme on disait tout à l'heure, 24 sur 24 disponible. Voilà, j'ai fait des pièces qui étaient exclusives pour certaines personnes. J'ai demandé à l'atelier de me faire une seule pièce. C'était vraiment une pièce unique qui ne sera pas refaite. Je l'ai fait pour certaines personnes qui m'avaient demandé. J'essayais de créer des choses un peu vraiment particulières. Je sais que c'était super l'union. Il y avait une maman qui habite très loin de sa fille, qui vit sur l'île de la Réunion, qui m'a contactée sur les réseaux sociaux, qui voulait faire un cadeau à sa fille. Je suis allée à Saint-Pierre apporter le petit cadeau que sa maman lui avait fait. C'était une surprise. J'essaye à chaque fois de créer ce rapport humain qui, moi, me manque. À l'époque, en tout cas, j'étais grosse consommatrice des textiles quand je commandais en ligne parce que je commandais énormément en ligne. J'ai honte, mais voilà. J'essaie vraiment de remettre l'humain à chaque fois au centre de l'expérience. C'est ça, pour moi, la différence. Je peux avoir une maison californienne par rapport à la concurrence. Après, c'est vrai que sur les difficultés techniques, ce qui est compliqué, c'est que malheureusement, je ne peux pas produire aujourd'hui sur l'île de la Réunion. Donc, je le fais en France. Et forcément, il faut après rapporter la marchandise, enfin la faire acheminer. Donc, voilà, c'est énormément de frais et de taxes.

  • Speaker #0

    Oui, on connaît bien ça.

  • Speaker #1

    On va passer les détails. Mais ça, c'est très contraignant. Ça, c'est très contraignant. Et je me dis toujours, si j'étais en métropole, ce serait tellement plus facile parce que je pourrais me faire livrer ce que je veux très rapidement. Et puis, voilà, je n'aurais pas tous ces frais qui se rajoutent à mes collections. Et ça, c'est vrai que c'est le gros point noir. Mais voilà, aujourd'hui, en tout cas, il n'y a pas d'usine à ma connaissance. Si je dis vraiment une grosse bêtise, dans ce cas-là, n'hésitez pas. à me le dire, mais je ne crois pas qu'il y ait d'usines textiles ici qui me permettent en tout cas de produire des collections comme je souhaite en coton biologique et broder. Donc voilà, c'est assez compliqué. Je sais qu'il y a une super entreprise de sérigraphie, mais après, c'est vrai que je tiens à la broderie et je suis obligée de passer par cet atelier en France. C'est ma contrainte technique la plus importante aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Après, oui, la solution géographique la plus proche aurait peut-être été Maurice, mais on se serait un petit peu éloigné de la philosophie générale de l'entreprise. Tu as dit quelque chose qui est très important, je le répète pour le souligner. Maison California sont donc des produits made in France.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Un peu comme…

  • Speaker #1

    Alors, le coton.

  • Speaker #0

    Oui, le coton, précise.

  • Speaker #1

    Je précise, le coton ne vient pas de France, puisque la France n'est pas productrice de coton, ou en tout cas, vraiment à la marge, il y a un seul producteur. je crois, si je ne dis pas aussi de bêtises. Donc, c'est vraiment des toutes petites quantités. Donc, le coton ne vient pas de France, mais il vient d'usines qui sont contrôlées. On a effectivement tous les labels, Ecotex, Fairway. Donc, les usines sont contrôlées au niveau du droit du travail des employés. Donc, il n'y a pas d'enfants qui fabriquent la matière première. Donc, ça, c'est hyper important aussi pour nous. C'est quelque chose qu'on met en valeur. Mais voilà, le coton, il ne vient pas de France. Mais après, par contre, tout ce qui est broderie et impression, c'est notre atelier français qui le fait. Et c'est vrai que c'est aussi quelque chose auquel je tiens. C'est le même atelier avec lequel on collabore depuis le début de la marque. Donc, c'est pareil, on a un lien fort avec lui. Donc, il n'y a pas de raison que ça change. Et ça, c'est un aspect qui est très important pour nous.

  • Speaker #0

    C'est un aspect qu'on a en commun. Je sais que tu as déjà écouté quelques épisodes du pot. et tu sais combien cette démarche est importante pour moi. Alors moi, je suis dans un autre secteur. Moi, je vais être dans la création de produits mobiliers dans l'habitat. Et je ne manque jamais quand… Alors après, je suis réaliste. Je connais aussi le contexte réunionnais. Je connais le contexte mondial. Mais je ne manque jamais quand c'est possible de mettre en avant des savoir-faire qui respectent l'humain, l'environnement, les animaux. Enfin, voilà. qui soit respectueux tout court de tout ce qui a besoin d'être respecté. Et notamment pour en revenir à ton secteur, à toi, dans la fashion, dans le vêtement, il y a tellement de dérapages qui sont possibles, motivés par des sirènes économiques, dans le sens faire des économies à la production, que c'est également un choix très important de faire fabriquer dans des filières qui sont respectueuses de la condition de travail des ouvriers, de leur savoir-faire, de leur valorisation et de leur reconnaissance. Donc, c'était très bien que tu l'aies précisé parce qu'on en a besoin. Quand on voit le nombre de créations qui sortent, toi, tu disais que tu as deux capsules par an. Voilà. Et en face de toi, tu as de l'import qui propose et qui crée une capsule par mois presque quand ce n'est pas deux capsules par mois. Donc, c'est des démarches qui sont totalement différentes et on imagine bien que le résultat n'est pas le même. Au moins, c'est dit. Alors, on va rester sur le point de vue économique. Cette fois, très financier. Je pense que c'est quelque chose sur lequel tu as dû réfléchir un moment avant de mettre en circulation, en vente, ton premier produit. Comment on détermine, justement, tu en parlais un petit peu, le juste prix pour un vêtement avec les qualités que tes créations représentent ? Ça doit être assez compliqué, non ? De bien se situer.

  • Speaker #1

    C'est compliqué parce que, comme je produis très peu de pièces, comme tu disais, Je ne fais pas de la fast fashion avec 1000 t-shirts. Donc, en fait, la marchandise me coûte très, très cher parce que je fais très, très peu de pièces. Donc, forcément, je n'ai pas de tarifs dégressifs comme les gros géants de l'industrie du fashion, l'industrie fashion. Mais la marchandise me coûte très cher. Mais en même temps, je n'ai pas envie de proposer des produits qui soient inaccessibles parce que ce n'est pas dans mon ADN. Donc, j'ai envie que ça reste accessible. Ma façon de réfléchir au départ, c'était de me dire, genre dans une boutique, pour moi, quel est le prix raisonnable d'un t-shirt, d'un sweat ? Donc j'ai essayé de me positionner comme ça, même si en fait, ma marge est très réduite sur mes collections textiles. Parce qu'effectivement, le coton biologique coûte beaucoup plus cher que faire produire. Enfin, je ne veux pas en tout cas dénigrer, mais en tout cas de faire... produire dans des usines moins regardantes sur la matière première et sur le travail des ouvriers, on en a parlé, donc c'est vrai que la matière première me coûte très cher. Et du coup, c'est vrai que je préférais diminuer ma marge, voire ne pas me faire de marge. Plutôt qu'au départ, mettre des produits qui soient complètement inaccessibles. On me dit, mais qu'est-ce que c'est que ces prix ? Elle est complètement à l'ouest. Alors, j'étais sur des marchés de créateurs. Donc, pour moi, il faut qu'on puisse faire connaître la marque et toucher le marché et pas que ce soit délirant. Donc, en fait, j'ai essayé de réfléchir comme ça à l'origine pour la détermination des prix.

  • Speaker #0

    Et tu as visé juste dès le début sur ton positionnement tarifaire ? Après, avec le recul, là, maintenant ?

  • Speaker #1

    Après, on est obligés, malheureusement, de réajuster quand même, parce que sinon, la marque va vite s'éteindre, parce qu'en fait, il y a énormément de frais à côté qu'on n'anticipe pas forcément. Du coup, voilà, le problème, c'est que c'est énormément d'argent investi et c'est une perte d'argent si, effectivement, non seulement on ne se fait pas de marge, mais comme il y a d'autres frais qui se rajoutent à côté. là, on est carrément en déficit. Donc, la marque, elle va mourir très rapidement. Donc, il faut trouver ce juste équilibre en se disant, je fais une petite marge, mais juste, je rentre dans mes frais pour continuer à faire vivre la marque et continuer à proposer une capsule. Même si il n'y a pas de bénéfice, au moins, continuez à la faire vivre, qu'on ne soit pas en déficit. Et après, c'est sûr qu'on est obligé un peu de réajuster parce que les frais... les frais, les charges augmentent. Je sais que mon fournisseur m'a augmenté depuis deux ans. L'atelier de fabrication a augmenté ses prix. Donc, j'ai essayé de ne pas répercuter cette différence de prix sur les tarifs pour ne pas heurter, pour que l'on fasse au mieux. Mais en tout cas, on est confronté à ça. Donc, on essaie de réajuster vraiment au mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et puis l'équation, elle est simple. Alors que si tu ne marches pas beaucoup, et qu'en plus, tu as fait le choix assumé de faire des capsules concentrées, c'est-à-dire pas 10 000 exemplaires de chaque t-shirt, etc., on comprend très bien que l'équilibre financier prend un peu plus de temps que quand on fait deux capsules par mois et qu'on marge énormément. C'est vraiment un cheminement qui est totalement différent. Alors, sans rentrer dans les détails, tu… Tu dirais que là, après trois ans, tu arrives quand même à trouver un équilibre entre ce que ça te coûte et ce que ça te rapporte. Je ne parle pas à toi personnellement, mais à la marque. L'équilibre est trouvé au bout de trois ans entre le prix de vente et les bénéfices.

  • Speaker #1

    Alors, un équilibre… Enfin,

  • Speaker #0

    les bénéfices, la marge plutôt.

  • Speaker #1

    Alors, un équilibre, on va dire fragile, mais il va falloir le consolider. Parce que là, avec le concept store et la partie coffee shop, on aura un voire deux salariés. Donc là, il va falloir que l'équilibre soit clairement tenu parce qu'il va falloir payer le personnel. C'est normal, je ne vais pas les faire travailler gratuitement. Donc là, oui, il faut que l'équilibre soit clairement tenu parce que je ne serai plus toute seule. Là, c'est plus facile, c'est que moi, je me sers la ceinture pendant cinq ans et puis ce n'est pas grave. Je veux dire, je fais des gros sacrifices, mais ça n'engage que moi. Alors que là, par contre, ça implique d'autres personnes. Donc, il faut absolument que cet équilibre soit trouvé, maintenu. Donc là, il va falloir être un bon gestionnaire.

  • Speaker #0

    Ça va te faire aussi, pour positiver, un canal de vente supplémentaire qui est quand même extraordinaire. Un lieu physique pour vendre des créations, physique et permanent. C'est quand même un levier extraordinaire. Un outil de communication aussi, forcément. Donc oui, avec des... Des retombées, en tout cas, je te le souhaite, mais il ne peut pas en être autrement. Des retombées bien supérieures, même pour faire connaître la marque et puis pour la vendre, la démocratiser. Ça me paraît compliqué, moi, surtout sur le territoire que nous habitons, qui a tellement d'avantages, mais qui a aussi quelques contraintes. Ça me paraît compliqué de faire vivre une marque comme la tienne, avec des produits comme les tiens, sans avoir un lieu physique au bout d'un moment. Parce qu'on a envie de toucher, on a envie de voir, on a envie de manipuler, on a envie de les voir porter. Donc, ça ne peut que être bénéfique. Alors, concernant le travail, toujours, dans la partie créative, quels sont les outils que tu utilises ? Tu as parlé tout à l'heure des outils que tu utilisais pour le studio Maison California. mais quand tu crées une nouvelle une nouvelle un nouveau visuel pour un t-shirt, pour une casquette. Tu travailles avec quel outil aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, je travaille avec Photoshop. Ça me sert effectivement pas mal. Et après, avec l'atelier, on a une sorte de plateforme. qui me permet de communiquer directement avec lui. Donc, c'est assez pratique pour l'actuation, avoir le retour. Donc, ça, c'est vraiment chouette. Et puis après, c'est basique, c'est-à-dire pour les mood boards. Il y a Pinterest et Canva que j'utilise énormément. Donc, ça, ça va vraiment me servir dans la première phase créative. Voilà, qu'est-ce que j'ai envie de véhiculer, de communiquer dans cette capsule. Donc, voilà, des recherches sur Pinterest. après que je m'y rends. Je mets en forme sur Canva. Et puis après, on va partir sur une partie plus technique avec Photoshop. Et puis, cette plateforme avec l'atelier de fabrication qui permet de mettre en place les choses vraiment encore plus techniques sur le textile. Donc voilà les outils que j'utilise.

  • Speaker #0

    Et donc, ton travail se fait exclusivement depuis chez toi ? Mon atelier, ton studio, ton bureau, c'est ta maison.

  • Speaker #1

    Exactement, mon bureau est dans ma maison et j'adore mon bureau parce que c'est très calme. Et voilà, c'est mon petit cocon. Il y a plein autour de moi, parce que j'accumule énormément d'objets que je rapporte, des souvenirs. Donc, il y a plein de choses autour de moi. Voilà, c'est mon petit cocon créatif.

  • Speaker #0

    Et puis, ça t'inspire au quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Pour bien comprendre, on va garder l'exemple du t-shirt. Ça prend combien de temps de mettre un nouveau modèle sur le marché ? Quand on part de la page blanche jusqu'à la mise en rayon, virtuelle ou physique, la mise en rayon. Combien de temps ça prend ?

  • Speaker #1

    Alors, en tout, je dirais que ça prend quatre mois. Il y a bien un ou deux mois où je vais avoir besoin de trouver l'inspiration, de me poser, de trouver une direction. Donc ça, ça me prend quand même beaucoup de temps. de temps. Après, une fois que j'ai ma direction, je vais me dire quelle pièce j'ai envie de proposer dans cette collection. Il y aura toujours les basiques, évidemment, comme les t-shirts et les sweats. Moi, je suis fan de sweatshirts. J'ai toute une collection. Ça, c'est vraiment pour moi l'indispensable. Même si à la Réunion...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Vend bien à la Réunion les sweatshirts.

  • Speaker #1

    Oui, ça se vend quand même. Surtout qu'ils sont brodés. Il y a une vraie qualité. sur le suite. Donc ça, c'est chouette. Et nos t-shirts sont tous...

  • Speaker #0

    Et il fait froid dans les hauts aussi.

  • Speaker #1

    Et il fait froid dans les hauts. Et puis, il y en a beaucoup qui achètent pour faire des cadeaux, qui en vendent en métropole ou pour leur famille. Donc oui, le suite, ça reste quand même un des best-sellers. Donc voilà, je vais avoir ma direction. Après, je vais me dire quelle pièce j'ai envie de proposer. Après, quel visuel, du coup, par rapport à l'inspiration de cette capsule. Par exemple, pour la dernière, c'était Malibu. Qu'est-ce que j'ai envie de notre com'visuel donc là... On fait appel peut-être à une graphiste, une illustratrice, un illustrateur, une personnalité, un artiste pour collaborer. Et puis après, une fois que tout est à peu près calé, j'envoie les visuels à l'atelier. Et puis là, elle me fait un retour et on se cale définitivement sur les pièces et les visuels. Donc là, c'est les deux premiers mois où il y a toute cette maturation. Et une fois que c'est validé, il faut compter à peu près. un mois pour la confection parce que la broderie demande beaucoup plus de temps. Donc, il faut compter un mois et après, il y a un mois d'acheminement. Donc, en tout, ça fait quatre mois. Et ensuite, il y a la communication. Donc, une fois qu'on a reçu la marchandise, on va faire un shooting pour présenter la collection. Donc là, il faut compter encore deux semaines supplémentaires et puis voilà, la mise en ligne sur les réseaux sociaux. Donc, ça prend un tiers de l'année pour une capsule. à peu près 4 mois pour sortir une capsule.

  • Speaker #0

    Tout ça explique aussi, en bout de course, le prix des créations quand elles sont mises sur le marché. Parce que pour créer un t-shirt, on voit le cursus qui est nécessaire, les différents partenaires. Et à chaque partenaire, il y a une dépense, forcément. Donc ça explique également une partie du prix du produit et plus que le prix. ce que je dis toujours aussi, la valeur de l'objet qui est mis sur le marché. Parce que le prix, c'est une chose, mais derrière le prix, il y a une valeur. Et si les deux ne sont pas en décalage et sont logiques, on est sur quelque chose de bien produit. Sans compter que, vu ce que tu nous dis, c'est un produit qui va durer dans le temps, qu'on va pouvoir garder des années. Donc au final, si on y réfléchit bien, ce n'est pas si cher. C'est comme un canapé, c'est pareil, si vous l'achetez 200 euros, vous ne pouvez pas avoir les mêmes attentes. que si vous l'achetez plus cher et donc avec plus de valeur. Et pour les vêtements, c'est pareil. Ça ne sert à rien d'avoir un T-shirt par jour. Vous pouvez en avoir juste quatre, les faire tourner et puis les garder longtemps. Ça fait un peu boomer ce que je dis. j'y crois tellement, c'est tellement une philosophie qui est importante qu'elle a besoin d'être rabâchée parce qu'on est malheureusement pas si nombreux que ça à la défendre donc du coup il faut qu'on parle un peu plus fort que les autres pour se faire entendre.

  • Speaker #1

    Je suis complètement d'accord

  • Speaker #0

    Là je m'adresse à l'avocate tu n'exerces plus mais tu es toujours avocate même si tu n'es plus inscrite j'imagine est-ce que tes créations, là on va parler droit d'auteur est-ce que tes créations t'appartiennent ? Est-ce qu'elles sont déposées, protégées légalement ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, la marque est déposée à l'Inpi, le logo aussi. Donc voilà, elles sont protégées. Après, tout ce qui est création, avec ces collaborations dont je parlais, avec les différents artistes, celles-ci ne sont pas déposées parce qu'on les produit vraiment en toutes petites pièces. Donc, ça reste vraiment des collections exclusives. Donc, comme j'expliquais, il n'y aura pas de réasseur. Donc, ce n'est pas des visuels qu'on est censé retrouver tous les six mois. Donc, a priori, on ne va pas être copié là-dessus. J'espère, mais normalement, non, parce qu'il y a vraiment très peu de pièces. Mais voilà, après, tout ce qui est palmier, logo, bien sûr, ça, c'est protégé.

  • Speaker #0

    Et tu restes vigilante quand même sur l'utilisation éventuelle qui pourrait être faite. de tes réalisations sans ton accord ?

  • Speaker #1

    Oui, sachant que, comme tu dis, même si je ne suis plus inscrite aujourd'hui, j'ai quand même un passé d'avocat, je resterai toujours avocate. Du coup, j'ai des réflexes juridiques et c'est sûr que, vu l'investissement personnel que me demande la marque, en tout cas, c'est clair, je ne me laisserai pas faire et je ne laisserai pas passer ce genre de choses,

  • Speaker #0

    ça c'est sûr. Depuis que Maison California existe, enfin plutôt depuis que Maison California produit, tu sais à peu près de combien de modèles tu es l'auteur ? Alors avec tes collaborateurs, enfin avec les artistes qui travaillent pour la marque également, mais combien il y a eu de créations qui ont été jusqu'au bout du chemin ? C'est-à-dire qui ont rencontré un client, qui ont été achetées ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Alors on a eu quatre capsules. Donc il y avait Wave Dancer, Cali Golden Club, Unplug et Malibu. Je dirais que pour chaque capsule, on a à peu près, si je ne me trompe pas, 10 pièces. Donc, je dirais bien une quarantaine.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas mal. Oui, alors c'est vrai que si tu devais tout les protéger, ces créations, ça serait encore un poste de dépense supplémentaire et puis un travail, on pense, hallucinant. Mais bon, que ça ne donne pas de mauvaises idées aux… aux plagieurs et aux copieurs. Je rappelle que Sophie est avocate et qu'elle l'a dit, elle a des réflexes. Faites attention. Achetez-les plutôt que de les copier. Achetez-les ou faites-les vous offrir, peu importe, mais ne les copiez pas. On reste dans la création. C'est une question que j'aime bien poser parce qu'on a vu que tu avais des influences géographiques, lifestyle, etc. Mais est-ce que d'un point de vue humain, dans ton nouveau métier, Il y a des success stories, des modèles, des personnalités ou même des marques qui t'inspirent, qui t'influencent régulièrement et qui sont une ligne de mire pour toi en te disant si j'arrivais à ce niveau-là, j'aurais réussi. Ce que fait ce créateur, c'est vraiment formidable.

  • Speaker #1

    Clairement, il y a deux marques qui m'inspirent énormément, c'est vrai. La première, c'est Aviator Nation. Paige Makowski qui a commencé en Californie, à Los Angeles, sur des petits marchés de créateurs. En fait, elle faisait elle-même ses créations. Et ensuite, elle a ouvert sa première boutique à Venice Beach. Et puis, ça a explosé. Et maintenant, elle a différentes boutiques incroyables aux Etats-Unis. Donc, pour moi, c'est ma marque la plus inspirante parce qu'on est sur du sportswear, donc ça va être énormément de suites. de jogging, de t-shirts. En fait, c'est vraiment la base de ses pièces, de ses collections. Donc voilà, pour moi, c'est extrêmement inspirant. Puis sa success story est folle. Donc voilà, pour moi, c'est le Saint Graal, sa Viettarnation. Et après, une autre marque, c'est vrai, qui m'inspire beaucoup, parce que je la trouve fun, c'est Cool Pancake.

  • Speaker #0

    Du coup, Philippe, parce que ce que j'aime, c'est plus… Alors, on est aussi un peu dans les mêmes… C'est sur la même marchandise de base de t-shirts, sweat, sportswear, mais c'est surtout l'expérience client qu'il offre à côté. Il fait participer dans sa communauté avec différents petits jeux. C'est très fun et j'aime beaucoup son marketing très coloré. Donc ça, c'est aussi une marque qui m'inspire beaucoup, c'est vrai. Mais il n'a pas de point physique de vente. Mais par contre, tout ce côté marketing, je trouve que c'est vraiment très bien travaillé. Il est très fort là-dessus.

  • Speaker #1

    Sophie, je vais te poser une question existentielle teintée de psychologie de comptoir, parce que je ne suis pas psychologue, mais ça fait maintenant un tout petit peu plus d'une heure qu'on discute. Est-ce que tu te sens bien ? Aujourd'hui, professionnellement et particulièrement à ta place, alors avec les bientôt trois ans ou trois ans d'ailleurs accomplis de recul depuis la création de Maison California, tu dirais que c'est une très belle surprise de la vie professionnelle ou plutôt que finalement, c'est assez logique et pas si surprenant, si tu y réfléchis bien ?

  • Speaker #0

    Alors, pour répondre à ta question, oui, franchement, je me sens bien. Je suis extrêmement excitée par… L'ouverture du Concept Store bientôt, parce que c'était ma vision que j'avais depuis le départ, donc d'aboutissement. Donc ça, vraiment, je suis extrêmement heureuse d'arriver à ça. Après, sans se dire peur, c'est vrai que ça fait cinq ans que je me consacre. C'est vrai que quand je me dis cinq ans, ça me paraît énorme, alors que c'est passé super vite. Mais c'est vrai que ça ne fait que deux ans finalement que vraiment je me suis ouverte au public. Donc on pourrait dire deux ans. Mais c'est vrai que je me suis consacrée entièrement à la marque. Donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup de travail derrière. On ne s'en rend pas forcément compte. Mais c'est chouette, du coup, d'avoir ce podcast et d'échanger plus librement parce que des fois, on ne se rend pas compte du travail que ça engendre derrière. Mais donc, non, je suis contente et c'est une bonne surprise. Après, voilà, comme on l'a dit au début, c'est un choix que j'ai fait, un choix super risqué. Donc, j'espère que je ne me suis pas trompée. parce qu'il y aura difficilement de retour en arrière. Donc, j'espère vraiment ne pas m'être trompée. Mais en tout cas, je suis heureuse vraiment d'avoir osé, d'avoir été au bout de ma vision. Parce que je me dis, si ça ne marche pas, finalement, ce n'est pas très grave parce que j'aurais été au bout de ce que moi, je voulais proposer aux autres. Donc après, si ça ne fonctionne pas, j'aurais été au bout de ma vision. Donc, il n'y aura rien à regretter. Je pense que c'est un beau cadeau que je m'offre dans cette vie-là.

  • Speaker #1

    Tu t'es écoutée à un moment donné de ta vie et ça, ça ne sera jamais perdu, de toute façon, ne serait-ce que de ce point de vue-là. Comment tu… Alors, aujourd'hui, l'accueil de Maison California de la part du public, qu'il soit réunionnais, hexagonal ou même international, est-ce que tu dirais qu'il est encourageant ? et que ça t'aide à penser que tu ne t'es pas trompée, que tu es sur la bonne voie, et que le meilleur reste à venir.

  • Speaker #0

    Oui, je suis assez d'accord. Je trouve ça très encourageant, les retours que j'ai. Voilà, comme je te disais, sur les marchés, on me dit « C'est très joli ce que vous faites, j'adore. » Et donc ça, ça te booste à 1000%, alors que moi, c'est vrai que je suis quelqu'un de timide, donc d'entendre ça, c'est vraiment génial. Et puis, c'est encourageant parce que quand je parle du concept store, tout le monde me dit « ça va marcher, ça va être trop chouette, j'ai trop hâte de voir » . Pour moi, c'est encourageant et du coup, ça me donne vraiment envie d'aller au bout de ça, au bout de cette idée et d'offrir ça. C'est hyper encourageant, c'est hyper motivant d'avoir ces retours positifs, justement.

  • Speaker #1

    Et quand tu penses à l'avenir, alors vu que tu es entrepreneuse, ça doit t'arriver quand même assez souvent. tu es Tu espères quoi pour ta marque ? C'est quoi le goal ultime, s'il y en a un, pour Maison California ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que le goal ultime, ça serait déjà d'offrir ce premier lieu à La Réunion. Je ne pense pas en ouvrir 50 sur l'île parce que ce n'est pas le concept. Ce n'est pas inonder le marché de t-shirts. On l'a bien compris. Il faut que ça reste des pièces exclusives. Mais après, oui, pourquoi pas ouvrir un autre point de vente, peut-être en métropole. Oui, j'avoue que j'y ai pensé.

  • Speaker #1

    À Marseille ?

  • Speaker #0

    À Marseille, j'adorais. J'adorais tellement.

  • Speaker #1

    J'adorais. Alors, question importante. Tu viens de l'amorcer. Alors, on sait que bientôt, il va y avoir le lieu physique. Donc, la boutique, la boutique café. Mais avant, c'est pour bientôt. C'est dans quelques mois, même pas, c'est dans deux mois, je crois. D'après ce que tu nous dis, on va croiser les doigts pour qu'il n'y ait pas de retard. On est à la réunion quand même. Lol. En attendant, on trouve facilement tes créations. Et où ?

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai arrêté complètement les pop-up depuis décembre dernier parce que j'avais vraiment... C'est d'ailleurs un gros big up à tous ceux qui font ça, les forains, les créateurs, les créatrices. Je suis très admirative d'avoir vu ce que ça représentait en termes de fatigue physique. De monter un stand, de déballer sa marchandise, le soir de remballer, la chaleur. C'est vraiment très compliqué et très usant. Donc vraiment, un gros big up à eux. J'ai noué des grosses affinités d'ailleurs lors de ces marchés. Et du coup, j'ai perdu le fil. Je te disais ça.

  • Speaker #1

    Je te demandais les différents vecteurs de vente.

  • Speaker #0

    Voilà, effectivement. J'ai arrêté complètement les pop-ups parce que c'est usant physiquement. Et du coup, j'avais vraiment besoin de cette pause parce que je sais que le concept store, après, ça va être à temps plein, six jours sur sept. Donc, ça va être intense, intense, intense. Surtout avec les différentes parties que je voulais développer dans le concept store. Donc, du coup, ça va être très intense. J'avais besoin de cette pause un peu de six mois pour... reprendre de l'énergie pour être à fond après quand ça va ouvrir. Et puis, il faut gérer aussi les travaux. Donc, j'avais vraiment besoin de cette pause. Donc, il n'y a plus de boutique éphémère. Par contre, on retrouve toujours le site en ligne, maisoncalifornia.fr. Et surtout, ce que j'ai beaucoup fait, c'est il suffit de m'envoyer un message par Instagram ou Facebook Messenger. Et voilà, tu peux me demander n'importe quelle pièce. Est-ce que je l'ai encore en stock ? Je regarde. Et après, on peut se retrouver en pic. à la Salle Lille-les-Bains ou à Saint-Gilles-les-Bains. Donc ça, je l'ai beaucoup fait. Ça, c'est encore deux canaux qui sont clairement possibles en attendant l'ouverture de la boutique.

  • Speaker #1

    On rappellera en fin d'épisode l'adresse importante du site Internet et puis les différents vecteurs pour retrouver la marque. On en a parlé un petit peu au départ, Sophie, de la communication, notamment au travers des réseaux sociaux. Aujourd'hui, tu disais que ça te prenait beaucoup de temps, parce que c'est vrai que c'est chronophage. Mais est-ce que ça te prend beaucoup de temps en préparation ? Mais est-ce que tu considères que tu communiques beaucoup pour faire connaître ta marque ou finalement pas tant que ça ? Là, je fais le distinguo entre le temps que ça te prend et la part de la marque que ça représente.

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est vrai que j'essaie de communiquer. tous les jours, tous les deux jours sur les réseaux Instagram et Facebook. J'ai essayé TikTok, mais ça demande encore du temps et puis c'est une plateforme différente, donc c'est un peu compliqué, mais j'essaye de faire ce que je peux. Après, je pense que mon erreur, c'est même si ça marche beaucoup comme ça maintenant, c'est de se reposer, on va dire, principalement sur Instagram parce que le jour où on perd son compte... finalement, on n'a plus rien, donc c'est compliqué. Maintenant, je ne vais pas mettre des publicités sur la boîte aux lettres à l'ancienne, mais c'est vrai que oui, j'essaie de communiquer toutes les semaines, toujours apporter un petit quelque chose, dire, voilà, ça en est, tiens, la nouvelle collection est en cours de fabrication. Voilà, j'essaie toujours d'alimenter pour garder ce lien, en fait, avec la communauté. Principalement, c'est... C'est une communication hebdomadaire.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal. Après, là, je donne mon avis, mais j'ai le droit, c'est mon podcast. Parfois, il vaut mieux être raisonnable en quantité dans la communication et être efficace. Alors, c'est sûr que c'est un métier, ça s'apprend. Et puis, on a le droit de se tromper au début, et puis on progresse. plutôt que sur la quantité où là, on va saturer les réseaux et on va saouler les gens. Et puis, ça va être au détriment de l'objectif principal qui est de faire connaître la marque. Et puis, on va perdre les clients et on va se perdre soi-même et du coup, perdre son temps. Donc, les réseaux sociaux, c'est bien. On ne peut malheureusement pas, enfin malheureusement ou heureusement, pas s'en priver aujourd'hui. Mais voilà, ça aussi, ça demande une philosophie. Il faut les prendre avec précaution et avec intelligence. Donc, je pense que de toute façon, moi, j'ai toujours considéré que la communication n'est bonne que quand le produit est bon. Et si on part de ce postulat-là, a priori, ça devrait bien aller pour Maison California. On arrive presque à la fin de l'épisode. Sophie, ça passe déjà tellement vite. et à la fin de l'épisode il y a les fameuses je dis les fameuses parce que les auditeurs les adorent pourtant j'ai rien inventé mais c'est vrai que c'est tellement simple et efficace comme quoi la formule même en podcast marche la simplicité fonctionne c'est les questions en rafale et mélangées donc qui sont quasiment les mêmes pour tous les invités même si je les adapte un petit peu en fonction de qui j'ai en face de moi donc j'ai quand même fait un petit update pour toi Sophie donc elles sont en deux parties la première partie d'une série de questions auxquelles je peux réagir. Donc, ça reste encore un échange. Et puis, la deuxième partie où là, tu es vraiment libre parce que tu sais que de toute façon, je ne réagirai pas, si ce n'est en visuel parce que tu m'as en face de toi. Mais les auditeurs, eux, ne verront pas si je fais une grimace ou pas et ne sauront rien de ce que je pense puisque dans la deuxième partie, je n'ai pas le droit de parler. Est-ce que c'est bon pour toi ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    J'ai peur. Allez. Alors, existe-t-il un vêtement ou un accessoire ? Je peux même rajouter, j'adapte les questions au fur et à mesure. Un vêtement ou un accessoire sur lequel tu adorerais travailler et pour lequel ce n'est pas encore le cas ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un blouson. J'avoue que c'est déjà un peu dans les tuyaux. J'aurais aimé que ce soit pour la prochaine capsule, mais là, je ne l'ai pas encore commandé. Mais c'est ce que j'aimerais, c'est un blouson. Bon, même si on ne le met pas tous les jours, mais je veux que c'est une belle pièce.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est une belle pièce. Alors, moi, j'ai une réflexion par rapport à ça. Quand on s'appelle Maison California et qu'on ne crée pas de maillot de bain, tu n'as pas vu celle-là.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas vu venir celle-là. Alors, ça, c'est clairement aussi dans mes objectifs parce que, comme tu dis, on ne peut pas se passer de ça quand même. mais on me l'a... beaucoup demandé. Donc ça aussi, c'est dans les tuyaux et j'espère normalement avant la fin de l'année, il devrait y avoir une collection de maillots de bain. Maison California en collaboration avec une autre marque, si tout va bien. Voilà. Je ne peux pas trop en dévoiler plus pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    D'accord. Pour les hommes et pour les femmes ?

  • Speaker #0

    Alors...

  • Speaker #1

    Ça, tu peux le dire ?

  • Speaker #0

    Oui, je peux le dire. Alors, ça sera pour les femmes parce que pour les hommes, j'avais déjà fait des shorts de bain. Donc, finalement, les messieurs étaient privilégiés puisqu'ils avaient déjà leur pièce. Mais ce sera pour les femmes cette fois-ci.

  • Speaker #1

    D'accord. Bon, c'est bien. Je posais une question qui a amené à un deuxième scoop, dis donc. Oui. Alors, dans celle, par contre, que tu as déjà réalisée, est-ce qu'il y en a une particulièrement dont tu es très fière ou si ce n'est pas de la fierté, au moins que tu aimes par-dessus toute ?

  • Speaker #0

    Alors, bon. Moi, c'est vrai que c'est mon coup de cœur, donc c'est le sweatshirt. Le sweatshirt brodé parce que c'est vrai, comme je disais, la broderie des palmiers ressort vraiment très, très bien. Et puis, le sweat, j'ai fait différentes pièces. Il peut être molletonné, ça peut être aussi des pièces délavées, donc chaque pièce est unique. Donc moi, ça reste ma pièce coup de cœur. Mais ça, c'est aussi personnel parce que, comme je disais, je suis une fan de sweatshirts. Et si je pouvais en porter tous les jours, voilà. j'en porterai tous les jours.

  • Speaker #1

    Une idée reçue, Sophie, qui t'énerve à propos de ton métier, s'il y en a une ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Une idée reçue qui m'agace ?

  • Speaker #1

    Il peut ne pas y en avoir. Est-ce qu'on t'a déjà dit quelque chose quand tu as dit ce que tu faisais dans la vie ? Est-ce qu'on t'a déjà fait une remarque qui t'a énervé en te disant ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, oui, oui. Ah oui. Tu vois ? Ah bah si, ça m'agace, ça m'énerve énormément. C'est « ah bah tu t'occupes en fait » . Pour eux, ce n'est pas… enfin pour certaines personnes, ce n'est pas un travail. C'est « je m'occupe, je m'amuse à faire ma petite marque de vêtements » . En fait, non, c'est un travail, ça me prend, comme on disait, énormément de temps dans la journée. J'y consacre tout ce que je peux. Donc non, pour moi, c'est un vrai travail. Mais comme je n'apparaissais que dans des marchés de créateurs, ça pourrait sembler comme une petite occupation comme ça à côté. Ben non, en fait, pas du tout. Donc oui, ça, c'est une idée reçue et ça m'énerve énormément. Et je suis d'ailleurs très contente d'avoir aussi ce point physique pour montrer à ces personnes que non, ce n'est pas juste une petite occupation. Chez moi, c'est ma marque, c'est mon entreprise, c'est mon travail à temps plein.

  • Speaker #1

    C'est un travail. et ça peut être une passion mais ça n'en reste pas moins un travail une valeur ou un mot on a beaucoup évoqué Maison California c'est normal, c'était l'objet de l'épisode Une idée ou un mot qui définirait le mieux ta marque, Sophie ?

  • Speaker #0

    Alors, j'hésite. Alors si vraiment, je vais en retenir, c'est dur parce qu'il y a l'aspect un peu, comme on en a parlé, slow fashion, marque éco-responsable, qui pour moi sont des valeurs extrêmement importantes. Et après, il y a l'aspect communauté. Je garderais peut-être celui-là, communauté, toujours. partage, rencontre, parce que pour moi, c'était vraiment revaloriser l'humain dans l'expérience shopping. Donc, créer une communauté autour de ces valeurs communes, dont je dirais communauté.

  • Speaker #1

    Entendu. Où vous serez, Maison California, et toi, dans 5 ans ? Tu le sais déjà ?

  • Speaker #0

    Alors, dans 5 ans, déjà, il y aura toujours le concept store café à Saint-Gilévin, voilà. Et après, dans 5 ans, je me connais, je m'ennuie très vite, j'ai besoin de... Toujours de renouveau, de challenge, de mouvement. Donc je sais déjà qu'il me faudra autre chose dans cinq ans. Ou un autre point physique, ou un autre tournant dans la marque, je ne sais pas exactement. Mais je sais clairement que dans cinq ans, il y aura autre chose. Parce que j'ai besoin de ça, d'être tout le temps alimentée par de la nouveauté. Donc déjà cinq ans, je pense qu'il y aura... il devrait y avoir encore une évolution de la marque.

  • Speaker #1

    Formidable. Le plus beau compliment que l'on t'ait déjà fait ou que l'on pourrait te faire à l'avenir à propos de tes créations, de ton travail ou de ta marque ?

  • Speaker #0

    Je crois que c'est cette phrase toute simple que j'ai entendue plusieurs fois sur les marchés. C'est « Oh, c'est joli ce que vous faites » . Moi, ça me suffit parce que je trouve qu'il y a beaucoup de métiers où le travail n'est pas forcément reconnu. alors que les gens s'investissent. Et là, je me suis dit, waouh, pour une fois, j'ai une sorte de reconnaissance de ce que j'ai créé. On m'a dit que c'était joli. Donc, du coup, cette petite phrase tout simple, moi, ça me suffit. Donc, voilà, je garderai ça.

  • Speaker #1

    OK. On parlait de communauté tout à l'heure. Je ne sais pas pourquoi, j'ai imaginé que ça avait un lien, mais peut-être je me trompe. Tu vas corriger si c'est le cas. C'est quoi le Cali Golden Club ? J'ai vu cet onglet sur ton site Internet. Ça m'intrigue.

  • Speaker #0

    Alors, le Cali Golden Club, c'était le nom de la deuxième capsule. Mais surtout, en fait, c'est le nom un peu du club que la clientèle rejoint lorsqu'elle fait un achat chez Maison California. Donc, elle devient un Cali Golden Clubbers. Et là, on va développer ça aussi avec la boutique. Mais tu as accès à certains privilèges. Et en fait, à chaque capsule, il y a un brasset de festival. de façon festival que... remets et du coup c'est un peu ton signe d'appartenance à ce club et plus tu collectionnes de bracelets plus ça signifie que tu es fidèle à la marque et je pense que cette fidélité sera encore plus récompensée avec l'ouverture du concept store qui va me permettre de développer encore plus cette notion de Cali Golden Club

  • Speaker #1

    Ok, d'accord, c'est plus clair je te remercie Question piège Rires Est-ce que tu sais préparer le cocktail California ? Oula !

  • Speaker #0

    Il faut que je passe là-dessus, justement, sur mes cocktails. Il faut que je travaille dessus.

  • Speaker #1

    Alors, tu sais ou tu ne sais pas ? Si tu ne sais pas, je t'aide, je te le dis. Comme ça, tu pourras…

  • Speaker #0

    Alors, aide-moi. Alors… Comme ça, je testerai.

  • Speaker #1

    Alors, le cocktail qui s'appelle California, c'est un mélange. Je ne vais pas rentrer dans les proportions parce que ça serait trop long. Donc, de jus d'orange, de tequila, de jus d'ananas, de malibu citron et de liqueur coco. Et avec ça, vous avez un...

  • Speaker #0

    Ça a l'air pas mal mieux.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Moi aussi, quand j'ai vu ça, j'ai dit, chouette. Voilà. Donc, voilà comment on réalise un cocktail California. Et peut-être qu'on le retrouvera dans la boutique. Ben,

  • Speaker #0

    complètement.

  • Speaker #1

    Ou à l'occasion d'un événement. Exactement. Ce n'est pas interdit. Exactement. Ce n'est pas interdit d'y penser. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, OK. Je te la cède gratuitement, parce qu'elle n'est pas de moi. Donc, je n'ai aucun droit dessus. Question en rafale toujours et mélangée toujours, mais cette fois, je n'interviens plus. Et c'est en lien avec la précédente. Est-ce que Sophie, tu es plutôt tiponche, planteur, romarin rangé ou jus de fruits frais ?

  • Speaker #0

    Romarin rangé.

  • Speaker #1

    D'accord. À la Réunion, sud, nord, est ou ouest ?

  • Speaker #0

    Ouest.

  • Speaker #1

    Ta couleur préférée ?

  • Speaker #0

    Le turquoise.

  • Speaker #1

    Ton plat préféré ?

  • Speaker #0

    Les spaghettis à la bolognese. Quand elles sont bien faites, c'est vraiment très très bon.

  • Speaker #1

    C'est un régal. Tu manges pimenté ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, pas trop.

  • Speaker #1

    D'accord. Lève tôt ou couche tard ?

  • Speaker #0

    Couche tard. Je déteste le matin.

  • Speaker #1

    D'accord. Question fashion. Le t-shirt, dedans ou dehors ? Je parle par rapport aux pantalons ou à la jupe.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais dedans.

  • Speaker #1

    Toujours concernant la réunion, plutôt bâton des lames ou sommet des montagnes ?

  • Speaker #0

    Bâton des lames.

  • Speaker #1

    Designer, styliste ou créatrice de vêtements ?

  • Speaker #0

    Designer, ça… Ça recoupe un peu tout, je pense.

  • Speaker #1

    Lors d'un repas entre amis, plutôt au resto ou à la maison ? California, bien sûr.

  • Speaker #0

    Resto, j'adore.

  • Speaker #1

    Si je venais manger chez toi, j'aurais droit à des pâtes bolognaises ou autre chose, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, je te ferais… Du coup, ma spécialité, je l'ai réussi vraiment très, très bien. Je te ferais les spaghettis bolognaises.

  • Speaker #1

    Allez. Comment tu t'évades ou tu te ressources en dehors de Maison California ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne suis pas trop… sportive, donc je ne vais pas dire le sport, mais sauf le yoga qui me permet de me ressourcer énormément. J'ai vraiment besoin de ça toutes les semaines. Mais c'est vrai que ma source, je dirais, d'évacuation, c'est justement sortir avec mes amis, aller au restaurant, aller danser, bien manger. Et voilà, c'est comme ça que moi, je me réénergise. Je ne sais pas si on s'est dit. Voilà.

  • Speaker #1

    On a compris, c'est l'essentiel. Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimée que je te pose ? Sous-entendu, je ne l'ai pas fait. Et à laquelle tu voudrais répondre maintenant ? Comme ça, j'aurai le sentiment d'avoir bien fait mon travail et rien oublié.

  • Speaker #0

    C'est une belle question. Peut-être, quel produit ? Parce qu'on avait parlé des pièces. Tu m'as demandé quelle pièce de la collection j'aimerais développer. J'avais dit le blouson. Mais étant donné que c'est transversal, peut-être qu'elle produit Maison California, elle aimerait développer dans l'avenir, je dirais cette question-là. Si je dois y répondre ? Voilà, si je dois y répondre, là aussi, gros s'exclue. En fait, il va y avoir une « baby brand » , je ne sais pas si on dit comme ça, mais il va y avoir une nouvelle identité visuelle, il va y avoir une nouvelle marque. descendante on va dire de Maison California vous allez le savoir très très vite parce que c'est pour l'ouverture la boutique et là il y a du coup un produit signature de cette marque pareil c'est un projet que j'ai depuis 2015 dans ma tête donc mes années passent mais voilà c'est mettre en aboutissement toutes mes idées de départ et donc il y aura ce produit signature je peux pas trop encore en parler. Mais voilà, ce sera aussi quelque chose de complètement nouveau qui n'a rien à voir avec tout ce que j'ai pu faire jusqu'à maintenant. Et c'est pareil, c'est emmener la communauté dans cette expérience globale, concept californien, lifestyle. Et voilà, ce sera une nouveauté. J'espère qu'il plaira. Pour toujours embarquer un peu plus dans l'univers de la marque.

  • Speaker #1

    Rendez-vous est pris. Sophie ! Je ne peux toujours pas réagir, mais cette question m'intéresse. La réponse à cette question m'intéresse. Comment s'est passée cette interview qui était également une première pour toi ? C'est souvent le cas pour mes invités. J'aime bien avoir des personnalités qui ne sont pas férues de cet exercice, qui n'ont pas beaucoup d'expérience, dans ce domaine en tout cas. Sincèrement, comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #0

    Très bien, top. Après, je pense que je n'étais peut-être pas super à l'aise au début. Peut-être que je me dis mince, j'aurais... mieux formulée, certaines réponses aux questions. Au départ, c'était un peu plus compliqué. Après, c'était beaucoup plus fluide. J'étais plus à l'aise. J'espère que ça ne se ressortira pas trop. Au début, j'espère que je n'ai pas trop bafouillé non plus. C'était clair pour tout le monde que tout le monde a passé un bon moment avec nous.

  • Speaker #1

    Je l'espère également. En tout cas, c'est mon cas, ça c'est sûr. Et j'espère que ça sera également le cas pour... pour les auditeurs. J'espère que c'est ton cas aussi quand même, que tu n'as pas vu le temps passer et que tu as passé un agréable moment. Sophie, pour terminer cette fois, pour de bon, on rappelle aux clients comment ils peuvent entrer en contact avec toi et avec ta marque pour un projet, pour une idée cadeau, pour un aménagement même de maison, enfin d'appartement, puisqu'on a vu que c'était aussi dans tes cartes, pour découvrir ton univers, tes créations et bien plus encore.

  • Speaker #0

    Alors, c'est très simple. Moi, c'est vrai que je fonctionne beaucoup avec Instagram. Donc, voilà, tu peux m'envoyer un message directement par Instagram ou Facebook. Après, il y a aussi le site internet maisoncalifornia.fr et l'adresse email maisoncalifornia.com. Et bien,

  • Speaker #1

    tout est dit. Sophie, je le répète, mais je te remercie vraiment d'avoir, dans ton emploi du temps très chargé, pris un petit peu de temps pour moi, pour les auditeurs et pour le podcast Design Café. C'était super. Maintenant, je peux répondre. L'émission touche à sa fin. Dans les questions mélangées, je ne peux pas réagir, mais là, je peux te dire que de mon point de vue, c'était parfait. J'ai tout compris. C'était très fluide. Tu t'en es très, très bien sorti. Et puis, c'était surtout très, très agréable. Je te souhaite une très bonne journée parce que j'imagine qu'il y a encore plein de choses au programme à faire.

  • Speaker #0

    Voilà, oui.

  • Speaker #1

    Merci encore, Sophie. Merci aux auditeurs d'être restés jusqu'à la fin. Comme je le dis toujours, vous n'y étiez pas obligés. Si vous avez aimé l'émission et cet épisode en particulier, n'hésitez pas. à laisser votre avis en commentaire sur les différentes plateformes de podcast, notamment Spotify ou Apple Podcast. En parler autour de vous, parce que Design Café, on a beau être à la troisième saison, c'est encore une émission qui est toute jeune et qui a besoin de grandir et d'être diffusée. On en parlait. La communication, c'est important. Et puis, ça me fait toujours très, très plaisir quand vous me faites vos retours. Voilà. Bisous à tous. On se retrouve très, très bientôt. Merci Sophie. Merci à toi. Et puis, bon vent.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Le long du temps pacifie les pavanes, il fait le temps de vendre, il est en désastre, je s'imagine, c'est pas mal dans l'océan.

Chapters

  • Introduction et présentation de Sophie

    00:01

  • Sophie et Maison California : parcours et inspirations

    00:50

  • "Switcher" d'avocate à créatrice de mode

    02:11

  • La création et valeurs pour Maison California

    05:14

  • L'importance des good vibes et de la Californie

    07:03

  • Point d'étape pour Maison California et projets futurs

    11:24

  • Processus créatif et défis de l'entrepreneuriat à La Réunion

    18:01

  • Réflexions sur la slow fashion et la production responsable

    36:46

  • Conclusion

    54:51

  • Fin de l'épisode et contacter Maison California

    01:24:06

Description

Et si la mode pouvait être à la fois éthique et inspirée par l'esprit californien ? Dans cet épisode de Design Kafé, je reçoit Sophie, la créatrice audacieuse de la marque Maison California, qui révolutionne le monde du design et de la mode à La Réunion. Sophie nous plonge dans son parcours fascinant, passant d'avocate en droit immobilier à créatrice de design de mode, tout en révélant comment son amour pour la Californie a façonné son identité créative.

Au cœur de cette discussion, Sophie met en lumière l'importance des valeurs communautaires et du partage au sein de son entreprise. Avec un engagement fort envers la slow fashion, elle nous explique comment elle crée des pièces uniques qui racontent une histoire, tout en respectant l'environnement. Design Kafé est l'endroit idéal pour découvrir les tendances créatives et les icônes du design, et cet épisode ne fait pas exception. Sophie annonce également l'ouverture prochaine d'un concept store à Saint-Gilles, un espace innovant qui marie boutique et café, un véritable lieu de rencontre pour les amoureux du lifestyle californien.

Les défis de la production textile à La Réunion sont également abordés, offrant un aperçu précieux sur l'entrepreneuriat design sur cette île unique. Cette conversation enrichissante explore l'importance de la communication sur les réseaux sociaux, des collaborations avec des artistes locaux, et comment ces éléments contribuent à construire une communauté autour de Maison California.

Design Kafé se positionne comme le podcast incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre l'histoire du design et les enjeux contemporains du secteur.

Rejoignez-nous pour un voyage inspirant à travers le monde du design, où la mode rencontre la culture, et où chaque sujet vous raconte une histoire. Que vous soyez un expert ou un novice curieux, cet épisode vous offre des clés pour entreprendre à La Réunion et pour naviguer dans les tendances actuelles. Ne manquez pas cette interview passionnée qui promet de vous captiver et de vous inspirer à chaque minute. Écoutez Design Kafé et laissez-vous emporter par la passion de Sophie pour la mode et son désir de créer un impact positif dans le monde de la mode et du design textile.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Design Café, le podcast à la croisée des arts avec David Chervé-Brenac.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et très heureux de vous retrouver pour ce tout nouvel épisode inédit de Design Café. Et si pour une fois je vous embarquais à plusieurs milliers de kilomètres de là où vous vous trouvez sans doute, sans même avoir à vous déplacer ? Vous le savez, je vis à la Réunion, mais aujourd'hui, point dit tropical, ni de volcan millénaire. Non, cette fois je vous embarque dans un mood virtuel sur la côte ouest des Vépas-Unis, là où les vagues défient le temps le long du Grand Pacifique. où les paysages magiques s'effacent dans l'océan, où la vie passe pleine de singes et d'illusions, avec ce carlasme inabrite que mensonges et passions, comme le disaient les paroles d'un célèbre générique de feuilleton télévisé des années 80. Alors oui, j'aurais pu choisir Hotel California des Eagles ou même California Dreaming par The Mamas and the Papas, mais ça aurait été trop facile et surtout bien moins drôle. Sur la côte ouest, donc, je disais, et plus particulièrement à la rencontre de Sophie, créatrice et gérante de la marque Lifestyle Maison California, une enseigne réunionnaise, mais portée par les good vibes de la Californie au travers de super vêtements et accessoires, à l'éthique responsable et durable, mais également autour d'un concept encore plus global qui prône les valeurs de communauté et de partage qui lui sont chères. Sophie s'est complètement réinventée professionnellement pour switcher d'une carrière plutôt académique vers celle plus récente de créatrice de mode. Une designer comme on les aime forcément et qui partage avec nous son parcours, ses passions et ses projets, en dévoilant même quelques scoops exclusifs en avant-première rien que pour le podcast. Je vous invite à vous abonner, à liker et à commenter cette émission qui nous permettra de grandir encore et de toucher toujours plus de personnes sensibles au design, au business du beau et du bon et aux personnalités audacieuses et inspirantes qui nous entourent à La Réunion comme partout ailleurs. En attendant, je laisse la place à Sophie qui nous accueille au cœur de sa lumineuse maison California. Bon épisode à tous.

  • Speaker #2

    Bonjour Sophie et merci d'avoir accepté mon invitation, ça me fait très très plaisir. Alors c'est vrai qu'on a eu un peu de mal à enregistrer cet épisode. D'abord il était prévu juste le lundi qu'il suivait l'épisode de Cyclonique Garance. Donc on avait prévu au départ de le maintenir et puis... Les aléas administratifs et matériels ont fait qu'on a dû reporter. Ensuite, moi, de mon côté, j'étais souffrant. Donc, on a une deuxième fois reporté. Et après, tu avais la chance d'être en voyage. Donc, ça n'était pas possible. Mais aujourd'hui, nous sommes là et j'en suis bien content. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va très bien. Je te remercie déjà, David, de ton invitation. Ça m'a vraiment touchée. Honoré, je suis clairement flattée de participer à ton podcast, que je trouve hyper instructif. Donc vraiment, déjà un grand merci. Et puis oui, comme tu dis, des petits aléas indépendants de notre volonté, mais bon, aïe, on y arrive. Donc je suis vraiment ravie qu'on se retrouve ce matin.

  • Speaker #2

    Oui, c'est l'essentiel, effectivement. Alors, on est là pour parler de toi, de ton parcours, de ton travail et de ton entreprise, donc Maison California. Je dois avouer que moi, Maison California, je connais, bien sûr, sinon on ne serait pas là, mais pas depuis très longtemps. J'ai découvert ton univers au travers des réseaux sociaux. Et alors, je ne sais pas comment l'expliquer, mais ça a fait appel à quelque chose en moi, à ce jour toujours d'indéterminé. Mais en tout cas, ça a suscité un intérêt tenace au point que je décide de m'y intéresser d'un peu plus près et de faire ta connaissance. Alors, est-ce que tu pourrais, pour les auditeurs, susciter le même intérêt que chez moi ? pour ceux qui te connaissent ou pour ceux qui te connaissent un petit peu moins, en nous présentant tout simplement, pour commencer, Maison California, puis après on va développer, si tu veux bien.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Écoute, déjà, merci de ton intérêt. Et c'est comme je disais tout à l'heure, je suis aussi ravie que ça puisse susciter quelque chose. Parce que c'est vrai que l'origine de Maison California, c'était partager mon futur pour la Californie. Et du coup, c'était vraiment partager. des vibes, une émotion, un sentiment, une énergie. Donc, le fait de savoir que ça touche quelqu'un, ça veut dire que l'objectif est rempli, puisque l'origine de la marque, c'est vraiment ça, c'est centré quand même sur le partage, de good vibes, de bonnes vibrations, et sur le lifestyle californien. C'était ça, le tout petit point de départ de la marque.

  • Speaker #2

    D'accord. Et alors, vous, vous créez quoi rapidement ? Parce qu'on va après rentrer dans les détails. Chez Maison California, c'est vous ou c'est tu d'ailleurs ? Tu es accompagnée ? Tu es seule ?

  • Speaker #0

    Alors non, c'est tu, mais j'ai beaucoup de mal. Je suis assez timide en fait. Du coup, c'est plus facile pour moi de dire on ou nous, comme si en fait on était une grosse équipe derrière. En vrai, il n'y a que moi. Mais pour moi, c'est plus facile de parler comme ça. Mais c'est vrai que... Alors Maison California, c'est une marque qui a été déposée en 2019 à l'origine. et après que j'ai développé un petit peu plus tard, il y a aussi eu l'interruption Covid, donc ça a pris un petit peu de retard. Et quand je l'ai déposé en 2019, c'était voyager à travers mes photographies. Donc c'était partager mon coup de cœur pour la Californie à travers mes photos, ces magnifiques paysages, le ciel bleu, le soleil, enfin voilà, les palmiers. Et ensuite, ça s'est très vite enrichi d'une collection textile et accessoires. Sachant que les textiles, on sera sur du coton biologique et du polyester recyclé. Donc, c'est également prôner les valeurs de la slow fashion. Des toutes petites collections en édition limitée, seulement deux capsules par an. Et voilà, des petites collections exclusives. Très peu de pièces pour éviter surconsommation, surproduction. Et c'était développer cette marque dans le sens du respect de la planète, parce qu'il y a énormément de... de déchets liés à l'industrie textile. Donc, ce n'était vraiment pas en rajouter. Du coup, c'était ces collections qui sont apparues. Et puis après, ça s'est développé parce que ce que je voulais, c'était créer vraiment un concept, pas forcément une marque de mode. Donc, il y a d'autres produits qui ont vu le jour, comme le parfum. C'était vraiment embarquer les gens dans l'univers de la marque. Et du coup, ça ne s'arrête pas. pas à une seule pièce ou un secteur bien déterminé. Ça se veut assez transversal. Il y a même eu la partie après studio, design intérieur. Ça se veut une marque qui est assez transversale, qui se veut plus comme un concept qu'une marque de mode, par exemple.

  • Speaker #2

    Et à quand remonte ton intérêt personnel pour la Californie ? Quel a été le déclencheur ?

  • Speaker #0

    La Californie, je crois que mon premier voyage, c'était en 2013. Non, même plus. plutôt que ça, en 2013, peut-être, ou même 2009, je ne sais même plus. Et en fait, c'est l'énergie qui se dégage là-bas, parce que j'ai fait quelques autres voyages, très beaux voyages, mais j'ai trouvé que là-bas, on retrouvait une énergie particulière qui nous donnait envie d'être qui on veut, de pouvoir faire ce que l'on veut, et c'est vraiment cette énergie que j'avais envie de véhiculer, j'avais envie de transmettre. C'est vraiment une énergie très très forte. Au-delà, effectivement, des paysages magnifiques qu'on peut retrouver en Californie. Et puis l'atmosphère très chill, très cool. Voilà cette manière des Californiens le matin de partir surfer avant d'aller au boulot. Les Californiennes qu'on voit tout le temps avec leur café à la main, dans des tenues très chill, très confort, très sportswear. Moi, c'est quelque chose qui me parle sur le niveau du lifestyle. Mais c'était surtout cette énergie, ces « good vibes » que j'avais envie de transmettre et de partager. Et c'est ça qui a fait mon coup de cœur à la base.

  • Speaker #2

    Ce n'est donc pas une mythologie véhiculée par les séries télé ou le cinéma. Ça existe vraiment. Toi, tu l'as ressenti réellement sur place en y allant et c'est ça qui t'a séduit.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est vrai que la première fois qu'on va aux États-Unis, on a l'impression d'être paragé. On a exactement ça dans une série américaine style Beverly Hills. Mais voilà, c'est vraiment pas que des clichés, c'est vraiment leur lifestyle au quotidien, faire du sport, être vraiment tourné vers l'extérieur. Et c'est vrai que c'est chouette de se sentir un peu dans cet univers-là.

  • Speaker #2

    Alors, la marque s'appelle Maison California. Donc, California, la partie du nom California, on la comprend bien. Tu nous l'as très bien expliqué. Et la maison, ça doit avoir une importance aussi. parce que tu aurais pu appeler ça California vibes ou California tout court. Le fait de vouloir associer ce mot à une connotation géographique et lifestyle au mot maison, il y a une raison particulière ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est assez conscient ou inconscient, mais maison, c'était vraiment avoir un lieu où se rassembler. La maison, c'est vrai que c'est à l'image du foyer, quelque chose de cocon, d'assez réconfortant. Donc, c'était effectivement lié à ces deux mots. La Californie, comme on l'a expliqué. Et puis maison, c'est toujours ce lieu de rencontre, ce lieu de partage. c'est se retrouver autour de mêmes valeurs, comme je l'expliquais notamment sur la slow fashion, et puis sur être une marque éco-responsable, et puis sur d'autres valeurs comme l'amour de la nature, les good vibes, c'est-à-dire transmettre quelque chose de positif, une énergie positive. Du coup, c'était ça. La maison, on pourrait presque la dessiner. Donc, c'était vraiment lié à ces deux aspects que j'avais envie de connecter.

  • Speaker #2

    En faisant quelques recherches simples et rapides, mais quand même nécessaires pour préparer notre discussion, et puis toujours du fait que ta marque m'est intéressée, j'ai découvert qu'elle existait, je crois, officiellement depuis 2022.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #2

    Si je ne me trompe pas. Du coup, je suis un peu excusable de ne pas l'avoir découvert plus tôt finalement, parce qu'on ne le sent qu'en 2025, donc ça va. Ce que j'aimerais connaître, savoir, c'est où on en est aujourd'hui dans la vie de cette entreprise ? Parce que trois ans, on a souvent tendance à penser que c'est un cap dans une entreprise. Une entreprise qui a passé la barre des trois ans, je pense qu'on peut commencer. Alors, ce n'est pas que mon avis, ça se vérifie aussi dans le monde économique. On peut commencer à lui apporter un certain crédit et à lui faire confiance. Ce n'est plus juste un coup de cœur, ce n'est plus juste une idée comme ça qui a traversé l'esprit. ça prouve que c'était quand même quelque chose de solide. de pérennes et de sérieux. Aujourd'hui, on en est où donc ? C'est ça ma question pour Maison California, selon toi.

  • Speaker #0

    Alors effectivement, tes recherches sont bonnes. En fait, comme je disais, la marque, je l'ai déposée dès 2019, le nom de la marque. Et ensuite, il y a le Covid, donc ça m'a un petit peu ralenti. Et en fait, la première capsule a vu le jour en 2022. Et mon premier pop-up, c'était en décembre 2022. Donc, c'était vraiment... Voilà, la mise à jour, l'ouverture au public, je me suis dit, allez, il faut montrer ta collection. Donc, voilà, ça a été un peu dur pour moi parce que je suis un peu timide, mais il fallait se lancer. Donc ça, c'était le premier pop-up en 2022. Et suite à ça, ça en est suivi pendant deux ans, des marchés de créateurs, des pop-ups, des boutiques éphémères, à peu près une fois par mois. Principalement, c'est vrai dans l'ouest et le sud de l'île.

  • Speaker #2

    À La Réunion déjà,

  • Speaker #0

    hein ? Oui, exactement.

  • Speaker #2

    C'est né à La Réunion et l'activité économique et commerciale a commencé à La Réunion.

  • Speaker #0

    Oui, exactement, tout à fait. C'était faire connaître la marque, rencontrer mon public. C'était fabuleux, tous ces échanges et d'entendre « c'est joli ce que vous faites » et de voir les gens revenir. Donc ça, c'était vraiment gratifiant et ça donnait énormément d'énergie pour continuer. Donc ça, je l'ai fait pendant deux ans. mais après l'idée Dès le départ, c'était d'avoir un lieu fixe pour tout le temps se retrouver, pas seulement une fois par mois, et offrir ça à la communauté des Cali Golden Clubbers, comme je les appelle. Et là, grosse mise à jour, l'ouverture de la boutique. J'en suis vraiment très contente parce que c'était l'objectif ultime et on y arrive. Je suis hyper excitée et ravie. Qui devrait ? donc être ouverte en mai ou juin prochain, donc très prochainement.

  • Speaker #2

    C'est comme un scoop, finalement.

  • Speaker #0

    C'est un gros scoop. Tu nous lis. C'est un gros scoop. J'ai déjà parlé sur les réseaux sociaux de l'ouverture de la boutique du Concept Store, mais ce sur quoi je n'ai pas encore parlé, évoqué, informé la communauté, pas trop ou en tout cas très discrètement. c'est sur quoi je n'ai pas communiqué c'est l'ouverture en plus de ce concept store donc qu'est-ce qu'il y aura dans ce concept store il y aura la marque et d'autres marques il n'y aura pas que ma marque et c'est surtout là où il y a une énorme exclue dans le podcast il y aura une partie coffee shop donc voilà c'est encore apporter une nouvelle expérience pour la clientèle et toujours dans cette même démarche de se retrouver d'échanger et de continuer à faire ce qu'on faisait en fait sur les boutiques éphémères mais d'une manière plus poussée parce que là, les gens pourront s'asseoir, prendre plus de temps. Donc, ça sera offrir un lieu vraiment cosy. On pourra se retrouver au quotidien. Donc ça, j'en suis vraiment ravie. Donc ça, c'était la grosse excuse ce matin.

  • Speaker #2

    C'est d'autant plus honorable et gentil de ta part d'être avec moi ce matin parce que j'imagine que dans la perspective de cette ouverture, tu dois avoir des tas de choses à faire, matérielles et administratives, concernant ce projet. Je ne me trompe pas. Oui,

  • Speaker #0

    on ne chôme pas.

  • Speaker #2

    Et alors, elle va être... Tu as dit, c'est à Saint-Gilles, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Par exemple, j'ai oublié de te préciser. Alors donc, ce sera à Saint-Gilles-les-Bains, dans le quartier des Brisans. vraiment à côté pour ceux qui connaissent de l'établissement Sauvage, dans la rue de Rouge-Séladon et de Fifi à la plage. Donc ce serait dans cette rue. Donc un quartier qui est vraiment pour moi hyper sympa. J'étais vraiment ravie de trouver ce local ici, parce que j'aime beaucoup ce quartier. On est très proche de la plage, c'est un quartier où il y a des très jolies maisons. Donc voilà, on garde vraiment l'esprit de Saint-Gilles-les-Bains. assez typique. Du coup, je suis vraiment ravie d'être là.

  • Speaker #2

    C'est un emplacement presque prédestiné par rapport à la philosophie de ta marque. C'était pour moi. C'était l'endroit où il fallait être et c'est là où tu seras. C'est formidable. Alors, Sophie, on va continuer à parler de Maison Californienne pendant toute l'émission, mais j'aimerais qu'on s'intéresse également à ton parcours professionnel. qui est assez, alors j'allais dire atypique, mais de nos jours, les parcours sont tellement de plus en plus atypiques que bientôt c'est la « normalité » qui deviendra atypique. En tout cas, ton cursus n'est pas banal et surtout il est très intéressant. Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire à toi, du coup, au travers de ton parcours, de tes expériences, de tes envies d'ailleurs ? Alors moi je le sais, mais les auditeurs vont le découvrir. Alors tu commences où tu veux dans ta vie, tant que tu finis par aujourd'hui à La Réunion.

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est vrai que c'est peut-être un peu atypique. En fait, j'ai été pendant 14 ans avocate en droit immobilier de la construction. J'étais assez spécialisée. J'aimais d'ailleurs cette profession. Mais c'est vrai qu'au bout de 14 ans, je commençais à me poser des questions sur le sens de ce que je faisais parce qu'il y avait énormément d'automatismes. Donc, je perdais un petit peu le sens et puis ça devenait un petit peu moins challengeant. Et à l'époque, je n'avais pas encore 40 ans. Du coup, je me suis dit « mince, tu t'ennuies déjà alors qu'il reste énormément d'années devant toi, c'est dommage » . Il y avait aussi une partie créative qui me manquait beaucoup dans ce que je faisais. C'est pour ça aussi que j'étais attirée par les voyages à Californie, parce que c'était un petit peu ma bulle d'oxygène dans cette profession qui est quand même assez stressante. Donc ça, j'ai exercé à Paris, à Marseille. Lorsqu'on est parti vivre sur l'île de la Réunion, ça a été le moment pour, on va dire, couper le cordon et se dire, allez, on tente autre chose. On développe la marque et puis on voit si ça marche ou ça ne marche pas. Mais en tout cas, c'était l'opportunité. Et c'est vrai que l'île, c'est une bulle extrêmement créative, je trouve, qui donne envie de créer. Donc, elle est extrêmement inspirante. Et du coup, c'était le moment pour switcher du métier d'avocat à ouvrir un concept store avec un café. Mais j'espère que ça plaira. Et aussi dans mon parcours, ce qui a été peut-être aussi un peu atypique, c'est qu'à l'origine, quand j'étais petite, mon grand rêve, c'était d'être architecte. Donc, j'ai fait une année d'école d'architecture à Paris. Et puis après, j'ai basculé en droit où je suis quand même retombée sur mes pattes en immobilier construction. Mais ça m'a permis aussi, quand j'ai quitté la profession d'avocat, de me reformer en design d'espace et décoration. Et du coup, c'était retrouver mon coup de cœur d'origine. Donc, c'était chouette de pouvoir allier tout ça, de retrouver cette créativité et puis d'allier ce que j'avais envie de développer. Donc ça, c'était vraiment intéressant. Et puis, ce que j'aime, c'est toujours sortir de ma zone de confort, continuer à apprendre. Mais là, la partie coffee, c'est vrai que j'avoue, je n'y connais rien du tout. Donc, il faut toujours s'informer, se re-challenger. C'est ça que moi, j'aime en tout cas.

  • Speaker #2

    C'est un sacré challenge. Ça devait quand même être, parce que là, tu en parles maintenant, ça fait quelques années que tu as fait le pas et que tu as pris cette décision. Mais j'imagine que sur le moment, ça devait quand même être un peu vertigineux, non ?

  • Speaker #0

    Oui, je t'avoue que j'ai quand même mis deux ans à digérer mon départ. même encore maintenant j'en fais des cauchemars donc voilà mais oui oui non c'est sûr que toi qui voulais de l'adrénaline c'est ça exactement mais en même temps je me dis c'est dommage j'ai envie d'oser et puis de prendre des risques et je trouve que la vie elle est trop courte pour qu'on s'ennuie et qu'on tente pas les choses si on a la possibilité de le faire je pense que tout le monde peut à un moment se faire toujours le libre choix à son libre arbitre pour se dire est-ce que je me sens bien dans ma vie, est-ce que je me sens satisfaite ou est-ce que j'ai envie de changer des choses. Je suis sûre que tout le monde peut le faire. Même si c'est vertigineux, je trouve que c'est dommage de passer à côté. Ça, par contre, je ne le regrette pas. Même si ça me donne des... Des sueurs froides.

  • Speaker #2

    Oui, j'imagine. Mais bon, je pense que c'est inhérent à toutes les situations d'entrepreneuriat, de toute façon, quoi qu'il arrive. Alors toi, avec cette strate en plus qui fait que tu avais une situation déjà assumée et qu'il a fallu switcher, comme tu le disais. Mais là, du coup, tu es devenue une entrepreneuse et forcément, tu as le bon et le stressant qui va avec. Mais ce switch fait... Quand je t'écoute parler, j'ai l'impression que ça fait sens aussi avec ce que tu disais au début, l'esprit californien, oser, être qui on veut être, ne pas se mettre de barrière, et puis tenter, et puis ça marche, ça marche, mais ça ne marche pas, on recommencera autre chose, ici ou ailleurs, et tu as eu le courage de le faire. Moi, je suis assez admiratif de ça, et je le comprends, parce que moi, j'ai switché aussi tout juste avant 40 ans. j'ai switché pour des raisons qui sont différentes des tiennes, mais enfin, le résultat est le même. J'ai complètement changé de profession. Et donc, quand tu en parles, je comprends. Je comprends et puis j'imagine que les... Je suis sûr que les auditeurs le comprennent aussi très, très bien. Et puis peut-être qu'ils se disent, ah, but, l'idée que j'ai eue, moi, de switcher, finalement, elle n'est peut-être pas si stressante. Et voilà, si Sophie l'a fait, si David l'a fait, si plein d'autres l'ont fait, je pourrais peut-être le faire aussi. Et même si vous avez dépassé les 40 ans d'ailleurs. C'est ça,

  • Speaker #0

    il n'y a pas d'âge du tout.

  • Speaker #2

    Voilà, il n'y a pas d'âge du tout. Il y a juste une envie et un moment. Alors, du coup, aujourd'hui, on en a parlé tout à l'heure, tu travailles et tu gères quasiment tout, toute seule pour Maison California. Donc, tu es ta propre boss. Moi, j'ai déterminé en réfléchissant un petit peu à ton entreprise, mais tu vas nous confirmer tout ça ou nous corriger si je me trompe, qu'il y avait quand même de la création, tu en as parlé dans ton entreprise, de l'édition, de la réalisation, de la confection, de la logistique. Qu'est-ce que j'ai listé aussi comme ça ? De la commercialisation, de la distribution, de la communication, de la gestion financière et administrative. Alors, ma question, j'y viens parce que c'est ça qui est important. Comment ça s'organise quand on est seul ? Tout ce design business de Sophie, avec tous les points hyper importants de ton job et de ton entreprise que je viens de citer. Bien apparemment, parce que tu as un grand sourire, mais dis-nous en plus.

  • Speaker #0

    Oui, j'essaie de toujours garder le sourire. Non, en fait, il faut avoir plusieurs casquettes et c'est ça qui est compliqué. Mais après, comme je te disais, moi, j'aime faire des choses dont je n'ai pas l'habitude. Après, la comptabilité, je la faisais dans… dans mon ancienne profession. Donc ça, ce n'est pas quelque chose qui me fait peur. Tout ce qui est administratif et juridique, forcément, je suis peut-être plus à l'aise. Donc ça, ce ne sont pas des choses qui me font peur. Par contre, c'est vrai qu'aujourd'hui, les réseaux sociaux sont inévitables. Donc tu as toute cette partie qui, elle, me demande énormément de temps. C'est tout ce qui est communication sur les réseaux sociaux. C'est vraiment chronophage. Il faut trouver l'idée. Avoir la bonne photo, qu'est-ce qu'on va raconter aujourd'hui, comment on va capter l'intérêt et l'attention. Et ça, pour moi, ça me demande énormément de temps par rapport au reste, je trouve. Donc, c'est peut-être, je dirais que la partie… Alors, j'aime faire ça, par contre, j'aime faire ça, mais c'est vrai que c'est la partie au quotidien qui me demande le plus de temps. Ouais, complètement. Et après, les créations, c'est deux fois par an, les capsules. Donc, ça me met quand même plusieurs mois. Voilà, c'est pour ça qu'il n'y en a que deux. Ça met plusieurs mois, le temps d'avoir l'idée, d'après, de mettre en place vraiment la collection, de voir avec l'atelier de fabrication. Donc, ça met plusieurs mois. Mais c'est étalé dans le temps. Je ne le sors pas en 24 heures. J'y réfléchis vraiment en allemand, mes inspirations. Après, j'ai besoin de faire une pause pour avoir de nouvelles inspirations. Donc, ce n'est pas forcément… Enfin, ça me demande du temps, mais c'est vraiment étalé. Mais au quotidien, c'est vraiment cette partie communication qui, pour moi, me demande le plus d'énergie.

  • Speaker #2

    Et c'est... Je vous pose une question très factuelle, mais c'est des journées de combien d'heures, du coup ?

  • Speaker #0

    Il ne faut pas les compter. Ah ben non, mais le soir, je suis dans mon lit, je suis encore sur Instagram. J'essaie de répondre vraiment dès que j'ai un message. Pour moi, il n'y a pas d'heure de bureau. Après, je pense qu'il faut aussi se mettre des limites parce que sinon, on ne tient pas. Mais c'est vrai que je me consacre, depuis que j'ai arrêté la profession d'avocat, ça fait cinq ans maintenant, je me consacre entièrement à la marque. Mais je n'ai pas du tout d'heures dédiées parce que pour moi, c'est un investissement qui est plein et entier en énergie financière. Donc, je ne compte pas mes heures.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ce que j'imaginais. On a choisi en préparant cet épisode, toi et moi, de parler essentiellement des vêtements et des accessoires parce que c'est ce que j'avais envie surtout de mettre en exergue dans cet épisode. Et on va continuer à s'y attarder, bien évidemment, plus précisément. Mais je sais qu'il y a également chez Maison California des offres de services. d'aménagement, de décoration. On le voit très bien. J'encourage les auditeurs, je le rappellerai à la fin, à aller sur le site Internet aussi, bien sûr, pour aller voir tout ce qui est proposé par ta marque. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus et notamment nous parler du studio Maison California ?

  • Speaker #0

    Effectivement, le studio offre des prestations de conception, design d'espace et décoration intérieure. On a fait plusieurs projets. À chaque fois, je dis « oh, mais en fait, c'est moi » . J'ai fait plusieurs projets sur l'île. Par exemple, il y avait un appartement qu'il fallait complètement redécorer qui était destiné à de la location saisonnière. C'était vraiment un appartement qui n'avait aucun charme dans un immeuble assez récent. Il fallait quand même vraiment repimper pour lui donner de l'attractivité. Et le thème choisi par la cliente, c'était Paris. Donc, c'était assez original. par rapport à ce qu'on peut trouver sur l'île, qui est extrêmement tournée vers tout ce qui est island vibes, tropical, des matières assez naturelles. Donc, c'était chouette de sortir un peu de ça. Et puis aussi, je pense à Loïc, si tu nous écoutes, petit clin d'œil, avec lequel on a travaillé sur sa villa à Grandbois. Et là aussi, c'était hyper chouette. Moi, j'adore ces échanges. Ce que j'aime le plus dans ces projets, c'est toute la face. On va débriefer ensemble sur les attentes de la cliente, ses centres d'intérêt, ce qu'elle a envie d'avoir, de retrouver, et en même temps de la conseiller sur ce qui est le plus judicieux pour elle. Et là, on va établir des planches, comme des mood boards, des concepts architecturaux et design, également décoratifs. Et là, c'est hyper chouette ce travail-là, moi, je trouve. Et c'est vrai qu'avec Loïc, on avait vraiment bien bossé sur les motifs techniques, le fait de retrouver une maison cocon. Donc, vraiment, on s'est très bien entendus. Et voilà, on revient toujours sur ces échanges, ce partage qu'on a d'idées de rencontres avec quelqu'un sur ses projets. Et ça, j'adore. On a parti aussi studio. Donc voilà, on est sur la conception, design, décoration. Donc ça peut être juste du homesteading et puis ça peut aller plus loin avec des plans complets en 2D et des visuels en 3D. Voilà, donc c'est sur SketchUp, avec tous les visuels que la cliente ou le client souhaite.

  • Speaker #2

    C'est un savoir-faire, j'imagine, qui va être bien mis en valeur aussi dans le futur concept. concept store, coffee, non ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. C'est vrai que c'est chouette d'avoir été formée sur tout cet aspect décoration-design, parce que ça m'aide pour le projet de boutique. Et puis, c'est retrouver un lieu qui soit chaleureux et évidemment, mettre en valeur une certaine ambiance. C'est ça que moi, j'aime dans les lieux, c'est que Merci. Donc, au moins, chaque lieu a une âme. Et dès que je rentre quelque part, ça m'inspire quelque chose. Ça m'inspire un décor. Et voilà, là, ça sera... J'essaie de tout... En tout cas, j'espère que ça ressortira bien. Mais voilà, de créer une ambiance dans laquelle tout le monde puisse se sentir bien dès qu'il rentre.

  • Speaker #2

    Eh bien, ça a l'air très intéressant. On a hâte. Alors, on va en revenir un petit peu à la fashion, aux fringues. Alors, je le redis parce que je le pense. Cette aventure, pour moi, est sacrément courageuse. cette histoire, lancer une ligne de vêtements et d'accessoires depuis un tout petit territoire. Alors même si je dis toujours qu'il est petit mais costaud, ça reste quand même un tout petit territoire.

  • Speaker #0

    la Réunion, alors que nous sommes déjà plus ou moins servis, plus ou moins bien servis d'ailleurs, enfin on va dire plus ou moins servis par des marques françaises, internationales et même locales. Ça demande quand même un certain culot et je trouve ça génial. Est-ce que maintenant que le moment est venu, tu peux nous présenter un petit peu plus tes créations, tes visuels, les influences, les inspirations, donc tu nous en as déjà un petit peu parlé. La ligne éditoriale, graphique, colorimétrique. Parle-nous de tes vêtements, des vêtements que tu mets en vente et que les clients peuvent acheter, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, effectivement, comme je le disais au début du podcast, on est sur du coton biologique et du polyester recyclé parce que pour moi, ça, c'est hyper important. Donc, on sera vraiment sur des toutes petites capsules et ces capsules, elles sont destinées à toute la famille. Donc, c'est hommes, femmes, enfants. Voilà, ce sont principalement des pièces mixtes, sauf quelques pièces qui sont un petit peu plus féminines. Mais ça aussi, c'est quelque chose qui me tient à cœur, quelque chose qu'on peut échanger avec son copain, je ne sais pas, avec son frère, sa sœur, je ne sais pas. Voilà, qui on veut. Donc ça, je trouve que c'est chouette dans la démarche. On est sur plutôt sportswear, beachwear. Moi, c'est vrai que quand j'étais ado, c'était hyper chouette d'avoir un t-shirt Oxbow, Rip Curl. On est un peu dans cette velle-là assez surfwear, toujours en rapport avec le fait de vivre dehors, au bord de l'océan. C'est ce qu'on retrouve vraiment en Californie et à La Réunion. C'est vraiment l'ambiance de la marque. Et puis, après, sur les collections, comment je vais travailler, c'est mes inspirations. c'est vrai, de Californie. Et puis aussi, ce que j'aime, c'est mettre en avant une personnalité et donc la faire collaborer sur la collection. Donc sur Cali Golden Club, c'était Titouan qui est tatoueur à Saint-Pierre et qui nous avait dessiné cette super cassette rétro. Voilà, j'avais adoré. Donc en général, je laisse carte blanche à la personne, à l'artiste pour qu'elle s'exprime pleinement. Et ensuite, c'était avec Léa sur la collection Malibu. Là, elle nous a fait quatre designs. Et c'était chouette. Donc là, on a ridé à Malibu avec le skate, le van. Il y avait les patins à roulettes aussi. Donc, c'était vraiment chouette. Et pour la colorimétrie, je lui avais donné mes inspirations. On est resté dans des tons très pastels. En général, de toute façon... On retrouve quand même pas mal de couleurs, mais des couleurs qui restent douces et avec une base de blanc et noir, parce que pour moi, ce sont des couleurs intemporelles dans un dressing. Donc voilà ma façon de voir les choses sur les collections, la colorimétrie. Et puis voilà, le principal, c'est à chaque fois de faire voyager dans les capsules. Donc toujours avec cet esprit. aussi collaboratifs. Donc voilà, pour nos collections. Je ne sais pas si j'ai répondu à toutes tes questions.

  • Speaker #0

    Oui, parfaitement. Moi, j'ignorais que dès le départ, quasiment, il y avait eu des collaborations avec des artistes locaux, du coup.

  • Speaker #1

    Exactement, tout à fait. Oui, Léa, vous pouvez la retrouver facilement. C'est Lala Illustration. Et je sais qu'elle a fait plein d'autres super collabs. Donc, c'est vraiment une illustratrice de l'île qui a énormément de talent. Léa, si tu nous écoutes.

  • Speaker #0

    On ira voir ça. Et puis, si elle nous écoute, je suis sûr qu'elle nous écoutera. On l'embrasse bien évidemment. Il y a un logo aussi, évidemment, Maison California. On n'en a pas parlé, mais c'est une des premières choses que l'on voit quand on commence à s'intéresser à ta marque. C'est le fil conducteur de toutes tes créations. On le retrouve sur toutes les éditions de tes vêtements, de tes accessoires. Oui. Ça, c'est important pour toi. Ce sont des palmiers, des palmiers avec une typographie Maison California qui est déclinée en fonction, en transparence, en surimpression, etc. Mais ça, par contre, c'est quand on pense Maison California, forcément, on doit voir ce logo, c'est ton identité graphique.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, à l'origine, lorsque je souhaitais créer le logo de la marque, j'ai fait appel à une graphiste et j'avais une... J'avais pris une photo à l'époque, ça remonte aussi en 2017, je crois, à Venice Beach. En fait, c'est ces grands palmiers seuls sur la plage. Et il y avait six palmiers, je crois, en tout, mais les trois centraux étaient ramassés. Et en fait, c'est cette photographie qui a donné lieu, qui a fait naître le logo des trois palmiers par cette graphiste, Victoire Design. Voilà, si tu nous écoutes aussi. Je ne me lasse toujours pas de ce logo. Donc, c'est vraiment Maison Californiale, la marque aux trois palmiers. Donc, c'est vrai qu'on le décline énormément sur nos visuels. Et c'est vrai qu'en broderie, le logo des trois palmiers ressort vraiment très bien. Il est magnifique. Et du coup, voilà, si tu vois trois palmiers sur un sweat ou un t-shirt, normalement, c'est Maison California. C'est vraiment la marque de fabrique. Et pour moi, c'est vraiment un logo intemporel. Donc, on le retrouvera à chaque fois dans les collections. On ne retrouve jamais les mêmes choses dans les collections. Je ne refais jamais deux fois la même chose. Des fois, on me demande ce t-shirt, ce sweat. Ben non, en fait, je ne le referai pas. Il y en aura, voilà, ce sera d'autres pièces. Mais c'est vraiment une volonté d'avoir une exclusivité des pièces. Donc, il n'y a jamais de réassort. Mais par contre, tu auras toujours ce fil conducteur des trois palmiers.

  • Speaker #0

    Trois palmiers qu'on voit sur tes créations, portés par des gens qui voyagent aussi. Parce que moi, je suis abonné à des tas de comptes Instagram. Ça fait partie de mon travail et de mon métier. Je pense notamment à Julien, une connaissance que l'on a en commun, qui ne manque jamais, qui voyage beaucoup. Il a bien raison et qu'il ne manque jamais de faire voyager tes créations en les portant dans les différents endroits du monde qu'il visite. Je pense que tu vois à qui je fais référence.

  • Speaker #1

    Oui, je suis obligée de voir. Un grand merci à Julien parce que c'est vrai qu'il fait voyager à chaque fois les palmiers et ça, j'adore. À chaque fois, il me dit « Ah, je pars en vacances » . Voilà, c'est la surprise, quelle destination il va découvrir cette fois-ci. J'adore, vraiment, c'est top. Et Julien, je les rencontre. c'était en décembre 2022, c'était mon deuxième pop-up, c'était un marché de Noël. Et voilà, depuis, il est extrêmement fidèle à la marque. Et voilà, c'est ce genre de relation qu'on a. Et c'est ça que j'adore avec Maison California. Et un grand merci à Julien, parce que vraiment, je me régale à chaque fois avec ses photos.

  • Speaker #0

    Exactement, moi pareil. Alors, pour reparler toujours business, mais un peu plus... technique, et on reviendra sur la créativité et le design, évidemment, parce que c'est l'objet de cette émission. Aujourd'hui, Sophie, en 2025, quelles sont les difficultés que tu rencontres dans le monde du textile et de la mode ? Parce que tu as parlé de la slow fashion en opposition à la fast fashion, donc ça, ça fait partie de la philosophie de Maison California, mais techniquement, est-ce qu'il y a aussi des contraintes, des obstacles, des difficultés à surmonter ? tous les jours dans ton processus créatif ?

  • Speaker #1

    Alors, oui, c'est sûr que ce qui est compliqué, c'est qu'il y a énormément de marques. Donc, il faut essayer d'apporter quelque chose de plus. Donc, voilà, moi, j'essaie de créer une expérience vraiment personnalisée avec ma communauté. Donc, j'essaie d'être vraiment max, comme on disait tout à l'heure, 24 sur 24 disponible. Voilà, j'ai fait des pièces qui étaient exclusives pour certaines personnes. J'ai demandé à l'atelier de me faire une seule pièce. C'était vraiment une pièce unique qui ne sera pas refaite. Je l'ai fait pour certaines personnes qui m'avaient demandé. J'essayais de créer des choses un peu vraiment particulières. Je sais que c'était super l'union. Il y avait une maman qui habite très loin de sa fille, qui vit sur l'île de la Réunion, qui m'a contactée sur les réseaux sociaux, qui voulait faire un cadeau à sa fille. Je suis allée à Saint-Pierre apporter le petit cadeau que sa maman lui avait fait. C'était une surprise. J'essaye à chaque fois de créer ce rapport humain qui, moi, me manque. À l'époque, en tout cas, j'étais grosse consommatrice des textiles quand je commandais en ligne parce que je commandais énormément en ligne. J'ai honte, mais voilà. J'essaie vraiment de remettre l'humain à chaque fois au centre de l'expérience. C'est ça, pour moi, la différence. Je peux avoir une maison californienne par rapport à la concurrence. Après, c'est vrai que sur les difficultés techniques, ce qui est compliqué, c'est que malheureusement, je ne peux pas produire aujourd'hui sur l'île de la Réunion. Donc, je le fais en France. Et forcément, il faut après rapporter la marchandise, enfin la faire acheminer. Donc, voilà, c'est énormément de frais et de taxes.

  • Speaker #0

    Oui, on connaît bien ça.

  • Speaker #1

    On va passer les détails. Mais ça, c'est très contraignant. Ça, c'est très contraignant. Et je me dis toujours, si j'étais en métropole, ce serait tellement plus facile parce que je pourrais me faire livrer ce que je veux très rapidement. Et puis, voilà, je n'aurais pas tous ces frais qui se rajoutent à mes collections. Et ça, c'est vrai que c'est le gros point noir. Mais voilà, aujourd'hui, en tout cas, il n'y a pas d'usine à ma connaissance. Si je dis vraiment une grosse bêtise, dans ce cas-là, n'hésitez pas. à me le dire, mais je ne crois pas qu'il y ait d'usines textiles ici qui me permettent en tout cas de produire des collections comme je souhaite en coton biologique et broder. Donc voilà, c'est assez compliqué. Je sais qu'il y a une super entreprise de sérigraphie, mais après, c'est vrai que je tiens à la broderie et je suis obligée de passer par cet atelier en France. C'est ma contrainte technique la plus importante aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Après, oui, la solution géographique la plus proche aurait peut-être été Maurice, mais on se serait un petit peu éloigné de la philosophie générale de l'entreprise. Tu as dit quelque chose qui est très important, je le répète pour le souligner. Maison California sont donc des produits made in France.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Un peu comme…

  • Speaker #1

    Alors, le coton.

  • Speaker #0

    Oui, le coton, précise.

  • Speaker #1

    Je précise, le coton ne vient pas de France, puisque la France n'est pas productrice de coton, ou en tout cas, vraiment à la marge, il y a un seul producteur. je crois, si je ne dis pas aussi de bêtises. Donc, c'est vraiment des toutes petites quantités. Donc, le coton ne vient pas de France, mais il vient d'usines qui sont contrôlées. On a effectivement tous les labels, Ecotex, Fairway. Donc, les usines sont contrôlées au niveau du droit du travail des employés. Donc, il n'y a pas d'enfants qui fabriquent la matière première. Donc, ça, c'est hyper important aussi pour nous. C'est quelque chose qu'on met en valeur. Mais voilà, le coton, il ne vient pas de France. Mais après, par contre, tout ce qui est broderie et impression, c'est notre atelier français qui le fait. Et c'est vrai que c'est aussi quelque chose auquel je tiens. C'est le même atelier avec lequel on collabore depuis le début de la marque. Donc, c'est pareil, on a un lien fort avec lui. Donc, il n'y a pas de raison que ça change. Et ça, c'est un aspect qui est très important pour nous.

  • Speaker #0

    C'est un aspect qu'on a en commun. Je sais que tu as déjà écouté quelques épisodes du pot. et tu sais combien cette démarche est importante pour moi. Alors moi, je suis dans un autre secteur. Moi, je vais être dans la création de produits mobiliers dans l'habitat. Et je ne manque jamais quand… Alors après, je suis réaliste. Je connais aussi le contexte réunionnais. Je connais le contexte mondial. Mais je ne manque jamais quand c'est possible de mettre en avant des savoir-faire qui respectent l'humain, l'environnement, les animaux. Enfin, voilà. qui soit respectueux tout court de tout ce qui a besoin d'être respecté. Et notamment pour en revenir à ton secteur, à toi, dans la fashion, dans le vêtement, il y a tellement de dérapages qui sont possibles, motivés par des sirènes économiques, dans le sens faire des économies à la production, que c'est également un choix très important de faire fabriquer dans des filières qui sont respectueuses de la condition de travail des ouvriers, de leur savoir-faire, de leur valorisation et de leur reconnaissance. Donc, c'était très bien que tu l'aies précisé parce qu'on en a besoin. Quand on voit le nombre de créations qui sortent, toi, tu disais que tu as deux capsules par an. Voilà. Et en face de toi, tu as de l'import qui propose et qui crée une capsule par mois presque quand ce n'est pas deux capsules par mois. Donc, c'est des démarches qui sont totalement différentes et on imagine bien que le résultat n'est pas le même. Au moins, c'est dit. Alors, on va rester sur le point de vue économique. Cette fois, très financier. Je pense que c'est quelque chose sur lequel tu as dû réfléchir un moment avant de mettre en circulation, en vente, ton premier produit. Comment on détermine, justement, tu en parlais un petit peu, le juste prix pour un vêtement avec les qualités que tes créations représentent ? Ça doit être assez compliqué, non ? De bien se situer.

  • Speaker #1

    C'est compliqué parce que, comme je produis très peu de pièces, comme tu disais, Je ne fais pas de la fast fashion avec 1000 t-shirts. Donc, en fait, la marchandise me coûte très, très cher parce que je fais très, très peu de pièces. Donc, forcément, je n'ai pas de tarifs dégressifs comme les gros géants de l'industrie du fashion, l'industrie fashion. Mais la marchandise me coûte très cher. Mais en même temps, je n'ai pas envie de proposer des produits qui soient inaccessibles parce que ce n'est pas dans mon ADN. Donc, j'ai envie que ça reste accessible. Ma façon de réfléchir au départ, c'était de me dire, genre dans une boutique, pour moi, quel est le prix raisonnable d'un t-shirt, d'un sweat ? Donc j'ai essayé de me positionner comme ça, même si en fait, ma marge est très réduite sur mes collections textiles. Parce qu'effectivement, le coton biologique coûte beaucoup plus cher que faire produire. Enfin, je ne veux pas en tout cas dénigrer, mais en tout cas de faire... produire dans des usines moins regardantes sur la matière première et sur le travail des ouvriers, on en a parlé, donc c'est vrai que la matière première me coûte très cher. Et du coup, c'est vrai que je préférais diminuer ma marge, voire ne pas me faire de marge. Plutôt qu'au départ, mettre des produits qui soient complètement inaccessibles. On me dit, mais qu'est-ce que c'est que ces prix ? Elle est complètement à l'ouest. Alors, j'étais sur des marchés de créateurs. Donc, pour moi, il faut qu'on puisse faire connaître la marque et toucher le marché et pas que ce soit délirant. Donc, en fait, j'ai essayé de réfléchir comme ça à l'origine pour la détermination des prix.

  • Speaker #0

    Et tu as visé juste dès le début sur ton positionnement tarifaire ? Après, avec le recul, là, maintenant ?

  • Speaker #1

    Après, on est obligés, malheureusement, de réajuster quand même, parce que sinon, la marque va vite s'éteindre, parce qu'en fait, il y a énormément de frais à côté qu'on n'anticipe pas forcément. Du coup, voilà, le problème, c'est que c'est énormément d'argent investi et c'est une perte d'argent si, effectivement, non seulement on ne se fait pas de marge, mais comme il y a d'autres frais qui se rajoutent à côté. là, on est carrément en déficit. Donc, la marque, elle va mourir très rapidement. Donc, il faut trouver ce juste équilibre en se disant, je fais une petite marge, mais juste, je rentre dans mes frais pour continuer à faire vivre la marque et continuer à proposer une capsule. Même si il n'y a pas de bénéfice, au moins, continuez à la faire vivre, qu'on ne soit pas en déficit. Et après, c'est sûr qu'on est obligé un peu de réajuster parce que les frais... les frais, les charges augmentent. Je sais que mon fournisseur m'a augmenté depuis deux ans. L'atelier de fabrication a augmenté ses prix. Donc, j'ai essayé de ne pas répercuter cette différence de prix sur les tarifs pour ne pas heurter, pour que l'on fasse au mieux. Mais en tout cas, on est confronté à ça. Donc, on essaie de réajuster vraiment au mieux.

  • Speaker #0

    Oui, et puis l'équation, elle est simple. Alors que si tu ne marches pas beaucoup, et qu'en plus, tu as fait le choix assumé de faire des capsules concentrées, c'est-à-dire pas 10 000 exemplaires de chaque t-shirt, etc., on comprend très bien que l'équilibre financier prend un peu plus de temps que quand on fait deux capsules par mois et qu'on marge énormément. C'est vraiment un cheminement qui est totalement différent. Alors, sans rentrer dans les détails, tu… Tu dirais que là, après trois ans, tu arrives quand même à trouver un équilibre entre ce que ça te coûte et ce que ça te rapporte. Je ne parle pas à toi personnellement, mais à la marque. L'équilibre est trouvé au bout de trois ans entre le prix de vente et les bénéfices.

  • Speaker #1

    Alors, un équilibre… Enfin,

  • Speaker #0

    les bénéfices, la marge plutôt.

  • Speaker #1

    Alors, un équilibre, on va dire fragile, mais il va falloir le consolider. Parce que là, avec le concept store et la partie coffee shop, on aura un voire deux salariés. Donc là, il va falloir que l'équilibre soit clairement tenu parce qu'il va falloir payer le personnel. C'est normal, je ne vais pas les faire travailler gratuitement. Donc là, oui, il faut que l'équilibre soit clairement tenu parce que je ne serai plus toute seule. Là, c'est plus facile, c'est que moi, je me sers la ceinture pendant cinq ans et puis ce n'est pas grave. Je veux dire, je fais des gros sacrifices, mais ça n'engage que moi. Alors que là, par contre, ça implique d'autres personnes. Donc, il faut absolument que cet équilibre soit trouvé, maintenu. Donc là, il va falloir être un bon gestionnaire.

  • Speaker #0

    Ça va te faire aussi, pour positiver, un canal de vente supplémentaire qui est quand même extraordinaire. Un lieu physique pour vendre des créations, physique et permanent. C'est quand même un levier extraordinaire. Un outil de communication aussi, forcément. Donc oui, avec des... Des retombées, en tout cas, je te le souhaite, mais il ne peut pas en être autrement. Des retombées bien supérieures, même pour faire connaître la marque et puis pour la vendre, la démocratiser. Ça me paraît compliqué, moi, surtout sur le territoire que nous habitons, qui a tellement d'avantages, mais qui a aussi quelques contraintes. Ça me paraît compliqué de faire vivre une marque comme la tienne, avec des produits comme les tiens, sans avoir un lieu physique au bout d'un moment. Parce qu'on a envie de toucher, on a envie de voir, on a envie de manipuler, on a envie de les voir porter. Donc, ça ne peut que être bénéfique. Alors, concernant le travail, toujours, dans la partie créative, quels sont les outils que tu utilises ? Tu as parlé tout à l'heure des outils que tu utilisais pour le studio Maison California. mais quand tu crées une nouvelle une nouvelle un nouveau visuel pour un t-shirt, pour une casquette. Tu travailles avec quel outil aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, je travaille avec Photoshop. Ça me sert effectivement pas mal. Et après, avec l'atelier, on a une sorte de plateforme. qui me permet de communiquer directement avec lui. Donc, c'est assez pratique pour l'actuation, avoir le retour. Donc, ça, c'est vraiment chouette. Et puis après, c'est basique, c'est-à-dire pour les mood boards. Il y a Pinterest et Canva que j'utilise énormément. Donc, ça, ça va vraiment me servir dans la première phase créative. Voilà, qu'est-ce que j'ai envie de véhiculer, de communiquer dans cette capsule. Donc, voilà, des recherches sur Pinterest. après que je m'y rends. Je mets en forme sur Canva. Et puis après, on va partir sur une partie plus technique avec Photoshop. Et puis, cette plateforme avec l'atelier de fabrication qui permet de mettre en place les choses vraiment encore plus techniques sur le textile. Donc voilà les outils que j'utilise.

  • Speaker #0

    Et donc, ton travail se fait exclusivement depuis chez toi ? Mon atelier, ton studio, ton bureau, c'est ta maison.

  • Speaker #1

    Exactement, mon bureau est dans ma maison et j'adore mon bureau parce que c'est très calme. Et voilà, c'est mon petit cocon. Il y a plein autour de moi, parce que j'accumule énormément d'objets que je rapporte, des souvenirs. Donc, il y a plein de choses autour de moi. Voilà, c'est mon petit cocon créatif.

  • Speaker #0

    Et puis, ça t'inspire au quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Pour bien comprendre, on va garder l'exemple du t-shirt. Ça prend combien de temps de mettre un nouveau modèle sur le marché ? Quand on part de la page blanche jusqu'à la mise en rayon, virtuelle ou physique, la mise en rayon. Combien de temps ça prend ?

  • Speaker #1

    Alors, en tout, je dirais que ça prend quatre mois. Il y a bien un ou deux mois où je vais avoir besoin de trouver l'inspiration, de me poser, de trouver une direction. Donc ça, ça me prend quand même beaucoup de temps. de temps. Après, une fois que j'ai ma direction, je vais me dire quelle pièce j'ai envie de proposer dans cette collection. Il y aura toujours les basiques, évidemment, comme les t-shirts et les sweats. Moi, je suis fan de sweatshirts. J'ai toute une collection. Ça, c'est vraiment pour moi l'indispensable. Même si à la Réunion...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais dire. Vend bien à la Réunion les sweatshirts.

  • Speaker #1

    Oui, ça se vend quand même. Surtout qu'ils sont brodés. Il y a une vraie qualité. sur le suite. Donc ça, c'est chouette. Et nos t-shirts sont tous...

  • Speaker #0

    Et il fait froid dans les hauts aussi.

  • Speaker #1

    Et il fait froid dans les hauts. Et puis, il y en a beaucoup qui achètent pour faire des cadeaux, qui en vendent en métropole ou pour leur famille. Donc oui, le suite, ça reste quand même un des best-sellers. Donc voilà, je vais avoir ma direction. Après, je vais me dire quelle pièce j'ai envie de proposer. Après, quel visuel, du coup, par rapport à l'inspiration de cette capsule. Par exemple, pour la dernière, c'était Malibu. Qu'est-ce que j'ai envie de notre com'visuel donc là... On fait appel peut-être à une graphiste, une illustratrice, un illustrateur, une personnalité, un artiste pour collaborer. Et puis après, une fois que tout est à peu près calé, j'envoie les visuels à l'atelier. Et puis là, elle me fait un retour et on se cale définitivement sur les pièces et les visuels. Donc là, c'est les deux premiers mois où il y a toute cette maturation. Et une fois que c'est validé, il faut compter à peu près. un mois pour la confection parce que la broderie demande beaucoup plus de temps. Donc, il faut compter un mois et après, il y a un mois d'acheminement. Donc, en tout, ça fait quatre mois. Et ensuite, il y a la communication. Donc, une fois qu'on a reçu la marchandise, on va faire un shooting pour présenter la collection. Donc là, il faut compter encore deux semaines supplémentaires et puis voilà, la mise en ligne sur les réseaux sociaux. Donc, ça prend un tiers de l'année pour une capsule. à peu près 4 mois pour sortir une capsule.

  • Speaker #0

    Tout ça explique aussi, en bout de course, le prix des créations quand elles sont mises sur le marché. Parce que pour créer un t-shirt, on voit le cursus qui est nécessaire, les différents partenaires. Et à chaque partenaire, il y a une dépense, forcément. Donc ça explique également une partie du prix du produit et plus que le prix. ce que je dis toujours aussi, la valeur de l'objet qui est mis sur le marché. Parce que le prix, c'est une chose, mais derrière le prix, il y a une valeur. Et si les deux ne sont pas en décalage et sont logiques, on est sur quelque chose de bien produit. Sans compter que, vu ce que tu nous dis, c'est un produit qui va durer dans le temps, qu'on va pouvoir garder des années. Donc au final, si on y réfléchit bien, ce n'est pas si cher. C'est comme un canapé, c'est pareil, si vous l'achetez 200 euros, vous ne pouvez pas avoir les mêmes attentes. que si vous l'achetez plus cher et donc avec plus de valeur. Et pour les vêtements, c'est pareil. Ça ne sert à rien d'avoir un T-shirt par jour. Vous pouvez en avoir juste quatre, les faire tourner et puis les garder longtemps. Ça fait un peu boomer ce que je dis. j'y crois tellement, c'est tellement une philosophie qui est importante qu'elle a besoin d'être rabâchée parce qu'on est malheureusement pas si nombreux que ça à la défendre donc du coup il faut qu'on parle un peu plus fort que les autres pour se faire entendre.

  • Speaker #1

    Je suis complètement d'accord

  • Speaker #0

    Là je m'adresse à l'avocate tu n'exerces plus mais tu es toujours avocate même si tu n'es plus inscrite j'imagine est-ce que tes créations, là on va parler droit d'auteur est-ce que tes créations t'appartiennent ? Est-ce qu'elles sont déposées, protégées légalement ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, la marque est déposée à l'Inpi, le logo aussi. Donc voilà, elles sont protégées. Après, tout ce qui est création, avec ces collaborations dont je parlais, avec les différents artistes, celles-ci ne sont pas déposées parce qu'on les produit vraiment en toutes petites pièces. Donc, ça reste vraiment des collections exclusives. Donc, comme j'expliquais, il n'y aura pas de réasseur. Donc, ce n'est pas des visuels qu'on est censé retrouver tous les six mois. Donc, a priori, on ne va pas être copié là-dessus. J'espère, mais normalement, non, parce qu'il y a vraiment très peu de pièces. Mais voilà, après, tout ce qui est palmier, logo, bien sûr, ça, c'est protégé.

  • Speaker #0

    Et tu restes vigilante quand même sur l'utilisation éventuelle qui pourrait être faite. de tes réalisations sans ton accord ?

  • Speaker #1

    Oui, sachant que, comme tu dis, même si je ne suis plus inscrite aujourd'hui, j'ai quand même un passé d'avocat, je resterai toujours avocate. Du coup, j'ai des réflexes juridiques et c'est sûr que, vu l'investissement personnel que me demande la marque, en tout cas, c'est clair, je ne me laisserai pas faire et je ne laisserai pas passer ce genre de choses,

  • Speaker #0

    ça c'est sûr. Depuis que Maison California existe, enfin plutôt depuis que Maison California produit, tu sais à peu près de combien de modèles tu es l'auteur ? Alors avec tes collaborateurs, enfin avec les artistes qui travaillent pour la marque également, mais combien il y a eu de créations qui ont été jusqu'au bout du chemin ? C'est-à-dire qui ont rencontré un client, qui ont été achetées ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Alors on a eu quatre capsules. Donc il y avait Wave Dancer, Cali Golden Club, Unplug et Malibu. Je dirais que pour chaque capsule, on a à peu près, si je ne me trompe pas, 10 pièces. Donc, je dirais bien une quarantaine.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas mal. Oui, alors c'est vrai que si tu devais tout les protéger, ces créations, ça serait encore un poste de dépense supplémentaire et puis un travail, on pense, hallucinant. Mais bon, que ça ne donne pas de mauvaises idées aux… aux plagieurs et aux copieurs. Je rappelle que Sophie est avocate et qu'elle l'a dit, elle a des réflexes. Faites attention. Achetez-les plutôt que de les copier. Achetez-les ou faites-les vous offrir, peu importe, mais ne les copiez pas. On reste dans la création. C'est une question que j'aime bien poser parce qu'on a vu que tu avais des influences géographiques, lifestyle, etc. Mais est-ce que d'un point de vue humain, dans ton nouveau métier, Il y a des success stories, des modèles, des personnalités ou même des marques qui t'inspirent, qui t'influencent régulièrement et qui sont une ligne de mire pour toi en te disant si j'arrivais à ce niveau-là, j'aurais réussi. Ce que fait ce créateur, c'est vraiment formidable.

  • Speaker #1

    Clairement, il y a deux marques qui m'inspirent énormément, c'est vrai. La première, c'est Aviator Nation. Paige Makowski qui a commencé en Californie, à Los Angeles, sur des petits marchés de créateurs. En fait, elle faisait elle-même ses créations. Et ensuite, elle a ouvert sa première boutique à Venice Beach. Et puis, ça a explosé. Et maintenant, elle a différentes boutiques incroyables aux Etats-Unis. Donc, pour moi, c'est ma marque la plus inspirante parce qu'on est sur du sportswear, donc ça va être énormément de suites. de jogging, de t-shirts. En fait, c'est vraiment la base de ses pièces, de ses collections. Donc voilà, pour moi, c'est extrêmement inspirant. Puis sa success story est folle. Donc voilà, pour moi, c'est le Saint Graal, sa Viettarnation. Et après, une autre marque, c'est vrai, qui m'inspire beaucoup, parce que je la trouve fun, c'est Cool Pancake.

  • Speaker #0

    Du coup, Philippe, parce que ce que j'aime, c'est plus… Alors, on est aussi un peu dans les mêmes… C'est sur la même marchandise de base de t-shirts, sweat, sportswear, mais c'est surtout l'expérience client qu'il offre à côté. Il fait participer dans sa communauté avec différents petits jeux. C'est très fun et j'aime beaucoup son marketing très coloré. Donc ça, c'est aussi une marque qui m'inspire beaucoup, c'est vrai. Mais il n'a pas de point physique de vente. Mais par contre, tout ce côté marketing, je trouve que c'est vraiment très bien travaillé. Il est très fort là-dessus.

  • Speaker #1

    Sophie, je vais te poser une question existentielle teintée de psychologie de comptoir, parce que je ne suis pas psychologue, mais ça fait maintenant un tout petit peu plus d'une heure qu'on discute. Est-ce que tu te sens bien ? Aujourd'hui, professionnellement et particulièrement à ta place, alors avec les bientôt trois ans ou trois ans d'ailleurs accomplis de recul depuis la création de Maison California, tu dirais que c'est une très belle surprise de la vie professionnelle ou plutôt que finalement, c'est assez logique et pas si surprenant, si tu y réfléchis bien ?

  • Speaker #0

    Alors, pour répondre à ta question, oui, franchement, je me sens bien. Je suis extrêmement excitée par… L'ouverture du Concept Store bientôt, parce que c'était ma vision que j'avais depuis le départ, donc d'aboutissement. Donc ça, vraiment, je suis extrêmement heureuse d'arriver à ça. Après, sans se dire peur, c'est vrai que ça fait cinq ans que je me consacre. C'est vrai que quand je me dis cinq ans, ça me paraît énorme, alors que c'est passé super vite. Mais c'est vrai que ça ne fait que deux ans finalement que vraiment je me suis ouverte au public. Donc on pourrait dire deux ans. Mais c'est vrai que je me suis consacrée entièrement à la marque. Donc, c'est vrai qu'il y a beaucoup de travail derrière. On ne s'en rend pas forcément compte. Mais c'est chouette, du coup, d'avoir ce podcast et d'échanger plus librement parce que des fois, on ne se rend pas compte du travail que ça engendre derrière. Mais donc, non, je suis contente et c'est une bonne surprise. Après, voilà, comme on l'a dit au début, c'est un choix que j'ai fait, un choix super risqué. Donc, j'espère que je ne me suis pas trompée. parce qu'il y aura difficilement de retour en arrière. Donc, j'espère vraiment ne pas m'être trompée. Mais en tout cas, je suis heureuse vraiment d'avoir osé, d'avoir été au bout de ma vision. Parce que je me dis, si ça ne marche pas, finalement, ce n'est pas très grave parce que j'aurais été au bout de ce que moi, je voulais proposer aux autres. Donc après, si ça ne fonctionne pas, j'aurais été au bout de ma vision. Donc, il n'y aura rien à regretter. Je pense que c'est un beau cadeau que je m'offre dans cette vie-là.

  • Speaker #1

    Tu t'es écoutée à un moment donné de ta vie et ça, ça ne sera jamais perdu, de toute façon, ne serait-ce que de ce point de vue-là. Comment tu… Alors, aujourd'hui, l'accueil de Maison California de la part du public, qu'il soit réunionnais, hexagonal ou même international, est-ce que tu dirais qu'il est encourageant ? et que ça t'aide à penser que tu ne t'es pas trompée, que tu es sur la bonne voie, et que le meilleur reste à venir.

  • Speaker #0

    Oui, je suis assez d'accord. Je trouve ça très encourageant, les retours que j'ai. Voilà, comme je te disais, sur les marchés, on me dit « C'est très joli ce que vous faites, j'adore. » Et donc ça, ça te booste à 1000%, alors que moi, c'est vrai que je suis quelqu'un de timide, donc d'entendre ça, c'est vraiment génial. Et puis, c'est encourageant parce que quand je parle du concept store, tout le monde me dit « ça va marcher, ça va être trop chouette, j'ai trop hâte de voir » . Pour moi, c'est encourageant et du coup, ça me donne vraiment envie d'aller au bout de ça, au bout de cette idée et d'offrir ça. C'est hyper encourageant, c'est hyper motivant d'avoir ces retours positifs, justement.

  • Speaker #1

    Et quand tu penses à l'avenir, alors vu que tu es entrepreneuse, ça doit t'arriver quand même assez souvent. tu es Tu espères quoi pour ta marque ? C'est quoi le goal ultime, s'il y en a un, pour Maison California ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai que le goal ultime, ça serait déjà d'offrir ce premier lieu à La Réunion. Je ne pense pas en ouvrir 50 sur l'île parce que ce n'est pas le concept. Ce n'est pas inonder le marché de t-shirts. On l'a bien compris. Il faut que ça reste des pièces exclusives. Mais après, oui, pourquoi pas ouvrir un autre point de vente, peut-être en métropole. Oui, j'avoue que j'y ai pensé.

  • Speaker #1

    À Marseille ?

  • Speaker #0

    À Marseille, j'adorais. J'adorais tellement.

  • Speaker #1

    J'adorais. Alors, question importante. Tu viens de l'amorcer. Alors, on sait que bientôt, il va y avoir le lieu physique. Donc, la boutique, la boutique café. Mais avant, c'est pour bientôt. C'est dans quelques mois, même pas, c'est dans deux mois, je crois. D'après ce que tu nous dis, on va croiser les doigts pour qu'il n'y ait pas de retard. On est à la réunion quand même. Lol. En attendant, on trouve facilement tes créations. Et où ?

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai arrêté complètement les pop-up depuis décembre dernier parce que j'avais vraiment... C'est d'ailleurs un gros big up à tous ceux qui font ça, les forains, les créateurs, les créatrices. Je suis très admirative d'avoir vu ce que ça représentait en termes de fatigue physique. De monter un stand, de déballer sa marchandise, le soir de remballer, la chaleur. C'est vraiment très compliqué et très usant. Donc vraiment, un gros big up à eux. J'ai noué des grosses affinités d'ailleurs lors de ces marchés. Et du coup, j'ai perdu le fil. Je te disais ça.

  • Speaker #1

    Je te demandais les différents vecteurs de vente.

  • Speaker #0

    Voilà, effectivement. J'ai arrêté complètement les pop-ups parce que c'est usant physiquement. Et du coup, j'avais vraiment besoin de cette pause parce que je sais que le concept store, après, ça va être à temps plein, six jours sur sept. Donc, ça va être intense, intense, intense. Surtout avec les différentes parties que je voulais développer dans le concept store. Donc, du coup, ça va être très intense. J'avais besoin de cette pause un peu de six mois pour... reprendre de l'énergie pour être à fond après quand ça va ouvrir. Et puis, il faut gérer aussi les travaux. Donc, j'avais vraiment besoin de cette pause. Donc, il n'y a plus de boutique éphémère. Par contre, on retrouve toujours le site en ligne, maisoncalifornia.fr. Et surtout, ce que j'ai beaucoup fait, c'est il suffit de m'envoyer un message par Instagram ou Facebook Messenger. Et voilà, tu peux me demander n'importe quelle pièce. Est-ce que je l'ai encore en stock ? Je regarde. Et après, on peut se retrouver en pic. à la Salle Lille-les-Bains ou à Saint-Gilles-les-Bains. Donc ça, je l'ai beaucoup fait. Ça, c'est encore deux canaux qui sont clairement possibles en attendant l'ouverture de la boutique.

  • Speaker #1

    On rappellera en fin d'épisode l'adresse importante du site Internet et puis les différents vecteurs pour retrouver la marque. On en a parlé un petit peu au départ, Sophie, de la communication, notamment au travers des réseaux sociaux. Aujourd'hui, tu disais que ça te prenait beaucoup de temps, parce que c'est vrai que c'est chronophage. Mais est-ce que ça te prend beaucoup de temps en préparation ? Mais est-ce que tu considères que tu communiques beaucoup pour faire connaître ta marque ou finalement pas tant que ça ? Là, je fais le distinguo entre le temps que ça te prend et la part de la marque que ça représente.

  • Speaker #0

    Alors oui, c'est vrai que j'essaie de communiquer. tous les jours, tous les deux jours sur les réseaux Instagram et Facebook. J'ai essayé TikTok, mais ça demande encore du temps et puis c'est une plateforme différente, donc c'est un peu compliqué, mais j'essaye de faire ce que je peux. Après, je pense que mon erreur, c'est même si ça marche beaucoup comme ça maintenant, c'est de se reposer, on va dire, principalement sur Instagram parce que le jour où on perd son compte... finalement, on n'a plus rien, donc c'est compliqué. Maintenant, je ne vais pas mettre des publicités sur la boîte aux lettres à l'ancienne, mais c'est vrai que oui, j'essaie de communiquer toutes les semaines, toujours apporter un petit quelque chose, dire, voilà, ça en est, tiens, la nouvelle collection est en cours de fabrication. Voilà, j'essaie toujours d'alimenter pour garder ce lien, en fait, avec la communauté. Principalement, c'est... C'est une communication hebdomadaire.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal. Après, là, je donne mon avis, mais j'ai le droit, c'est mon podcast. Parfois, il vaut mieux être raisonnable en quantité dans la communication et être efficace. Alors, c'est sûr que c'est un métier, ça s'apprend. Et puis, on a le droit de se tromper au début, et puis on progresse. plutôt que sur la quantité où là, on va saturer les réseaux et on va saouler les gens. Et puis, ça va être au détriment de l'objectif principal qui est de faire connaître la marque. Et puis, on va perdre les clients et on va se perdre soi-même et du coup, perdre son temps. Donc, les réseaux sociaux, c'est bien. On ne peut malheureusement pas, enfin malheureusement ou heureusement, pas s'en priver aujourd'hui. Mais voilà, ça aussi, ça demande une philosophie. Il faut les prendre avec précaution et avec intelligence. Donc, je pense que de toute façon, moi, j'ai toujours considéré que la communication n'est bonne que quand le produit est bon. Et si on part de ce postulat-là, a priori, ça devrait bien aller pour Maison California. On arrive presque à la fin de l'épisode. Sophie, ça passe déjà tellement vite. et à la fin de l'épisode il y a les fameuses je dis les fameuses parce que les auditeurs les adorent pourtant j'ai rien inventé mais c'est vrai que c'est tellement simple et efficace comme quoi la formule même en podcast marche la simplicité fonctionne c'est les questions en rafale et mélangées donc qui sont quasiment les mêmes pour tous les invités même si je les adapte un petit peu en fonction de qui j'ai en face de moi donc j'ai quand même fait un petit update pour toi Sophie donc elles sont en deux parties la première partie d'une série de questions auxquelles je peux réagir. Donc, ça reste encore un échange. Et puis, la deuxième partie où là, tu es vraiment libre parce que tu sais que de toute façon, je ne réagirai pas, si ce n'est en visuel parce que tu m'as en face de toi. Mais les auditeurs, eux, ne verront pas si je fais une grimace ou pas et ne sauront rien de ce que je pense puisque dans la deuxième partie, je n'ai pas le droit de parler. Est-ce que c'est bon pour toi ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    J'ai peur. Allez. Alors, existe-t-il un vêtement ou un accessoire ? Je peux même rajouter, j'adapte les questions au fur et à mesure. Un vêtement ou un accessoire sur lequel tu adorerais travailler et pour lequel ce n'est pas encore le cas ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est un blouson. J'avoue que c'est déjà un peu dans les tuyaux. J'aurais aimé que ce soit pour la prochaine capsule, mais là, je ne l'ai pas encore commandé. Mais c'est ce que j'aimerais, c'est un blouson. Bon, même si on ne le met pas tous les jours, mais je veux que c'est une belle pièce.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est une belle pièce. Alors, moi, j'ai une réflexion par rapport à ça. Quand on s'appelle Maison California et qu'on ne crée pas de maillot de bain, tu n'as pas vu celle-là.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas vu venir celle-là. Alors, ça, c'est clairement aussi dans mes objectifs parce que, comme tu dis, on ne peut pas se passer de ça quand même. mais on me l'a... beaucoup demandé. Donc ça aussi, c'est dans les tuyaux et j'espère normalement avant la fin de l'année, il devrait y avoir une collection de maillots de bain. Maison California en collaboration avec une autre marque, si tout va bien. Voilà. Je ne peux pas trop en dévoiler plus pour aujourd'hui.

  • Speaker #1

    D'accord. Pour les hommes et pour les femmes ?

  • Speaker #0

    Alors...

  • Speaker #1

    Ça, tu peux le dire ?

  • Speaker #0

    Oui, je peux le dire. Alors, ça sera pour les femmes parce que pour les hommes, j'avais déjà fait des shorts de bain. Donc, finalement, les messieurs étaient privilégiés puisqu'ils avaient déjà leur pièce. Mais ce sera pour les femmes cette fois-ci.

  • Speaker #1

    D'accord. Bon, c'est bien. Je posais une question qui a amené à un deuxième scoop, dis donc. Oui. Alors, dans celle, par contre, que tu as déjà réalisée, est-ce qu'il y en a une particulièrement dont tu es très fière ou si ce n'est pas de la fierté, au moins que tu aimes par-dessus toute ?

  • Speaker #0

    Alors, bon. Moi, c'est vrai que c'est mon coup de cœur, donc c'est le sweatshirt. Le sweatshirt brodé parce que c'est vrai, comme je disais, la broderie des palmiers ressort vraiment très, très bien. Et puis, le sweat, j'ai fait différentes pièces. Il peut être molletonné, ça peut être aussi des pièces délavées, donc chaque pièce est unique. Donc moi, ça reste ma pièce coup de cœur. Mais ça, c'est aussi personnel parce que, comme je disais, je suis une fan de sweatshirts. Et si je pouvais en porter tous les jours, voilà. j'en porterai tous les jours.

  • Speaker #1

    Une idée reçue, Sophie, qui t'énerve à propos de ton métier, s'il y en a une ?

  • Speaker #0

    Bonne question. Une idée reçue qui m'agace ?

  • Speaker #1

    Il peut ne pas y en avoir. Est-ce qu'on t'a déjà dit quelque chose quand tu as dit ce que tu faisais dans la vie ? Est-ce qu'on t'a déjà fait une remarque qui t'a énervé en te disant ?

  • Speaker #0

    Ah oui, oui, oui, oui. Ah oui. Tu vois ? Ah bah si, ça m'agace, ça m'énerve énormément. C'est « ah bah tu t'occupes en fait » . Pour eux, ce n'est pas… enfin pour certaines personnes, ce n'est pas un travail. C'est « je m'occupe, je m'amuse à faire ma petite marque de vêtements » . En fait, non, c'est un travail, ça me prend, comme on disait, énormément de temps dans la journée. J'y consacre tout ce que je peux. Donc non, pour moi, c'est un vrai travail. Mais comme je n'apparaissais que dans des marchés de créateurs, ça pourrait sembler comme une petite occupation comme ça à côté. Ben non, en fait, pas du tout. Donc oui, ça, c'est une idée reçue et ça m'énerve énormément. Et je suis d'ailleurs très contente d'avoir aussi ce point physique pour montrer à ces personnes que non, ce n'est pas juste une petite occupation. Chez moi, c'est ma marque, c'est mon entreprise, c'est mon travail à temps plein.

  • Speaker #1

    C'est un travail. et ça peut être une passion mais ça n'en reste pas moins un travail une valeur ou un mot on a beaucoup évoqué Maison California c'est normal, c'était l'objet de l'épisode Une idée ou un mot qui définirait le mieux ta marque, Sophie ?

  • Speaker #0

    Alors, j'hésite. Alors si vraiment, je vais en retenir, c'est dur parce qu'il y a l'aspect un peu, comme on en a parlé, slow fashion, marque éco-responsable, qui pour moi sont des valeurs extrêmement importantes. Et après, il y a l'aspect communauté. Je garderais peut-être celui-là, communauté, toujours. partage, rencontre, parce que pour moi, c'était vraiment revaloriser l'humain dans l'expérience shopping. Donc, créer une communauté autour de ces valeurs communes, dont je dirais communauté.

  • Speaker #1

    Entendu. Où vous serez, Maison California, et toi, dans 5 ans ? Tu le sais déjà ?

  • Speaker #0

    Alors, dans 5 ans, déjà, il y aura toujours le concept store café à Saint-Gilévin, voilà. Et après, dans 5 ans, je me connais, je m'ennuie très vite, j'ai besoin de... Toujours de renouveau, de challenge, de mouvement. Donc je sais déjà qu'il me faudra autre chose dans cinq ans. Ou un autre point physique, ou un autre tournant dans la marque, je ne sais pas exactement. Mais je sais clairement que dans cinq ans, il y aura autre chose. Parce que j'ai besoin de ça, d'être tout le temps alimentée par de la nouveauté. Donc déjà cinq ans, je pense qu'il y aura... il devrait y avoir encore une évolution de la marque.

  • Speaker #1

    Formidable. Le plus beau compliment que l'on t'ait déjà fait ou que l'on pourrait te faire à l'avenir à propos de tes créations, de ton travail ou de ta marque ?

  • Speaker #0

    Je crois que c'est cette phrase toute simple que j'ai entendue plusieurs fois sur les marchés. C'est « Oh, c'est joli ce que vous faites » . Moi, ça me suffit parce que je trouve qu'il y a beaucoup de métiers où le travail n'est pas forcément reconnu. alors que les gens s'investissent. Et là, je me suis dit, waouh, pour une fois, j'ai une sorte de reconnaissance de ce que j'ai créé. On m'a dit que c'était joli. Donc, du coup, cette petite phrase tout simple, moi, ça me suffit. Donc, voilà, je garderai ça.

  • Speaker #1

    OK. On parlait de communauté tout à l'heure. Je ne sais pas pourquoi, j'ai imaginé que ça avait un lien, mais peut-être je me trompe. Tu vas corriger si c'est le cas. C'est quoi le Cali Golden Club ? J'ai vu cet onglet sur ton site Internet. Ça m'intrigue.

  • Speaker #0

    Alors, le Cali Golden Club, c'était le nom de la deuxième capsule. Mais surtout, en fait, c'est le nom un peu du club que la clientèle rejoint lorsqu'elle fait un achat chez Maison California. Donc, elle devient un Cali Golden Clubbers. Et là, on va développer ça aussi avec la boutique. Mais tu as accès à certains privilèges. Et en fait, à chaque capsule, il y a un brasset de festival. de façon festival que... remets et du coup c'est un peu ton signe d'appartenance à ce club et plus tu collectionnes de bracelets plus ça signifie que tu es fidèle à la marque et je pense que cette fidélité sera encore plus récompensée avec l'ouverture du concept store qui va me permettre de développer encore plus cette notion de Cali Golden Club

  • Speaker #1

    Ok, d'accord, c'est plus clair je te remercie Question piège Rires Est-ce que tu sais préparer le cocktail California ? Oula !

  • Speaker #0

    Il faut que je passe là-dessus, justement, sur mes cocktails. Il faut que je travaille dessus.

  • Speaker #1

    Alors, tu sais ou tu ne sais pas ? Si tu ne sais pas, je t'aide, je te le dis. Comme ça, tu pourras…

  • Speaker #0

    Alors, aide-moi. Alors… Comme ça, je testerai.

  • Speaker #1

    Alors, le cocktail qui s'appelle California, c'est un mélange. Je ne vais pas rentrer dans les proportions parce que ça serait trop long. Donc, de jus d'orange, de tequila, de jus d'ananas, de malibu citron et de liqueur coco. Et avec ça, vous avez un...

  • Speaker #0

    Ça a l'air pas mal mieux.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Moi aussi, quand j'ai vu ça, j'ai dit, chouette. Voilà. Donc, voilà comment on réalise un cocktail California. Et peut-être qu'on le retrouvera dans la boutique. Ben,

  • Speaker #0

    complètement.

  • Speaker #1

    Ou à l'occasion d'un événement. Exactement. Ce n'est pas interdit. Exactement. Ce n'est pas interdit d'y penser. Tout à fait.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas l'idée.

  • Speaker #1

    Oui, OK. Je te la cède gratuitement, parce qu'elle n'est pas de moi. Donc, je n'ai aucun droit dessus. Question en rafale toujours et mélangée toujours, mais cette fois, je n'interviens plus. Et c'est en lien avec la précédente. Est-ce que Sophie, tu es plutôt tiponche, planteur, romarin rangé ou jus de fruits frais ?

  • Speaker #0

    Romarin rangé.

  • Speaker #1

    D'accord. À la Réunion, sud, nord, est ou ouest ?

  • Speaker #0

    Ouest.

  • Speaker #1

    Ta couleur préférée ?

  • Speaker #0

    Le turquoise.

  • Speaker #1

    Ton plat préféré ?

  • Speaker #0

    Les spaghettis à la bolognese. Quand elles sont bien faites, c'est vraiment très très bon.

  • Speaker #1

    C'est un régal. Tu manges pimenté ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, pas trop.

  • Speaker #1

    D'accord. Lève tôt ou couche tard ?

  • Speaker #0

    Couche tard. Je déteste le matin.

  • Speaker #1

    D'accord. Question fashion. Le t-shirt, dedans ou dehors ? Je parle par rapport aux pantalons ou à la jupe.

  • Speaker #0

    Alors, je dirais dedans.

  • Speaker #1

    Toujours concernant la réunion, plutôt bâton des lames ou sommet des montagnes ?

  • Speaker #0

    Bâton des lames.

  • Speaker #1

    Designer, styliste ou créatrice de vêtements ?

  • Speaker #0

    Designer, ça… Ça recoupe un peu tout, je pense.

  • Speaker #1

    Lors d'un repas entre amis, plutôt au resto ou à la maison ? California, bien sûr.

  • Speaker #0

    Resto, j'adore.

  • Speaker #1

    Si je venais manger chez toi, j'aurais droit à des pâtes bolognaises ou autre chose, du coup ?

  • Speaker #0

    Non, je te ferais… Du coup, ma spécialité, je l'ai réussi vraiment très, très bien. Je te ferais les spaghettis bolognaises.

  • Speaker #1

    Allez. Comment tu t'évades ou tu te ressources en dehors de Maison California ?

  • Speaker #0

    Alors, je ne suis pas trop… sportive, donc je ne vais pas dire le sport, mais sauf le yoga qui me permet de me ressourcer énormément. J'ai vraiment besoin de ça toutes les semaines. Mais c'est vrai que ma source, je dirais, d'évacuation, c'est justement sortir avec mes amis, aller au restaurant, aller danser, bien manger. Et voilà, c'est comme ça que moi, je me réénergise. Je ne sais pas si on s'est dit. Voilà.

  • Speaker #1

    On a compris, c'est l'essentiel. Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimée que je te pose ? Sous-entendu, je ne l'ai pas fait. Et à laquelle tu voudrais répondre maintenant ? Comme ça, j'aurai le sentiment d'avoir bien fait mon travail et rien oublié.

  • Speaker #0

    C'est une belle question. Peut-être, quel produit ? Parce qu'on avait parlé des pièces. Tu m'as demandé quelle pièce de la collection j'aimerais développer. J'avais dit le blouson. Mais étant donné que c'est transversal, peut-être qu'elle produit Maison California, elle aimerait développer dans l'avenir, je dirais cette question-là. Si je dois y répondre ? Voilà, si je dois y répondre, là aussi, gros s'exclue. En fait, il va y avoir une « baby brand » , je ne sais pas si on dit comme ça, mais il va y avoir une nouvelle identité visuelle, il va y avoir une nouvelle marque. descendante on va dire de Maison California vous allez le savoir très très vite parce que c'est pour l'ouverture la boutique et là il y a du coup un produit signature de cette marque pareil c'est un projet que j'ai depuis 2015 dans ma tête donc mes années passent mais voilà c'est mettre en aboutissement toutes mes idées de départ et donc il y aura ce produit signature je peux pas trop encore en parler. Mais voilà, ce sera aussi quelque chose de complètement nouveau qui n'a rien à voir avec tout ce que j'ai pu faire jusqu'à maintenant. Et c'est pareil, c'est emmener la communauté dans cette expérience globale, concept californien, lifestyle. Et voilà, ce sera une nouveauté. J'espère qu'il plaira. Pour toujours embarquer un peu plus dans l'univers de la marque.

  • Speaker #1

    Rendez-vous est pris. Sophie ! Je ne peux toujours pas réagir, mais cette question m'intéresse. La réponse à cette question m'intéresse. Comment s'est passée cette interview qui était également une première pour toi ? C'est souvent le cas pour mes invités. J'aime bien avoir des personnalités qui ne sont pas férues de cet exercice, qui n'ont pas beaucoup d'expérience, dans ce domaine en tout cas. Sincèrement, comment tu l'as vécu ?

  • Speaker #0

    Très bien, top. Après, je pense que je n'étais peut-être pas super à l'aise au début. Peut-être que je me dis mince, j'aurais... mieux formulée, certaines réponses aux questions. Au départ, c'était un peu plus compliqué. Après, c'était beaucoup plus fluide. J'étais plus à l'aise. J'espère que ça ne se ressortira pas trop. Au début, j'espère que je n'ai pas trop bafouillé non plus. C'était clair pour tout le monde que tout le monde a passé un bon moment avec nous.

  • Speaker #1

    Je l'espère également. En tout cas, c'est mon cas, ça c'est sûr. Et j'espère que ça sera également le cas pour... pour les auditeurs. J'espère que c'est ton cas aussi quand même, que tu n'as pas vu le temps passer et que tu as passé un agréable moment. Sophie, pour terminer cette fois, pour de bon, on rappelle aux clients comment ils peuvent entrer en contact avec toi et avec ta marque pour un projet, pour une idée cadeau, pour un aménagement même de maison, enfin d'appartement, puisqu'on a vu que c'était aussi dans tes cartes, pour découvrir ton univers, tes créations et bien plus encore.

  • Speaker #0

    Alors, c'est très simple. Moi, c'est vrai que je fonctionne beaucoup avec Instagram. Donc, voilà, tu peux m'envoyer un message directement par Instagram ou Facebook. Après, il y a aussi le site internet maisoncalifornia.fr et l'adresse email maisoncalifornia.com. Et bien,

  • Speaker #1

    tout est dit. Sophie, je le répète, mais je te remercie vraiment d'avoir, dans ton emploi du temps très chargé, pris un petit peu de temps pour moi, pour les auditeurs et pour le podcast Design Café. C'était super. Maintenant, je peux répondre. L'émission touche à sa fin. Dans les questions mélangées, je ne peux pas réagir, mais là, je peux te dire que de mon point de vue, c'était parfait. J'ai tout compris. C'était très fluide. Tu t'en es très, très bien sorti. Et puis, c'était surtout très, très agréable. Je te souhaite une très bonne journée parce que j'imagine qu'il y a encore plein de choses au programme à faire.

  • Speaker #0

    Voilà, oui.

  • Speaker #1

    Merci encore, Sophie. Merci aux auditeurs d'être restés jusqu'à la fin. Comme je le dis toujours, vous n'y étiez pas obligés. Si vous avez aimé l'émission et cet épisode en particulier, n'hésitez pas. à laisser votre avis en commentaire sur les différentes plateformes de podcast, notamment Spotify ou Apple Podcast. En parler autour de vous, parce que Design Café, on a beau être à la troisième saison, c'est encore une émission qui est toute jeune et qui a besoin de grandir et d'être diffusée. On en parlait. La communication, c'est important. Et puis, ça me fait toujours très, très plaisir quand vous me faites vos retours. Voilà. Bisous à tous. On se retrouve très, très bientôt. Merci Sophie. Merci à toi. Et puis, bon vent.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Le long du temps pacifie les pavanes, il fait le temps de vendre, il est en désastre, je s'imagine, c'est pas mal dans l'océan.

Chapters

  • Introduction et présentation de Sophie

    00:01

  • Sophie et Maison California : parcours et inspirations

    00:50

  • "Switcher" d'avocate à créatrice de mode

    02:11

  • La création et valeurs pour Maison California

    05:14

  • L'importance des good vibes et de la Californie

    07:03

  • Point d'étape pour Maison California et projets futurs

    11:24

  • Processus créatif et défis de l'entrepreneuriat à La Réunion

    18:01

  • Réflexions sur la slow fashion et la production responsable

    36:46

  • Conclusion

    54:51

  • Fin de l'épisode et contacter Maison California

    01:24:06

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