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Le Salon de La Maison 974, un "vrai" salon ou juste une foire ? [rediffusion]

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31min |28/04/2025
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Description

En attendant l'épisode consacré à la 36ème édition de 2025... (qui sort très très très bientôt).


Êtes-vous prêt à replonger au cœur de l'un des événements les plus attendus de l'année à La Réunion ? Dans cet épisode de Design Kafé, je vous livre tous les secrets de la 35e édition du Salon de la Maison de 2024. Cet événement majeur, qui attire chaque année plus de 100 000 visiteurs, est bien plus qu'un simple rendez-vous ; c'est "soi-disant" une véritable célébration du design et de la décoration !



Je déroule l'évolution de ce salon, né en 1984 avec des débuts modestes, et devenu aujourd'hui un incontournable pour les professionnels et les passionnés de l'habitat. Avec plus de 400 exposants, le salon est un véritable carrefour de revendeurs , où l'on peut découvrir des objets design, des innovations en matière de décoration intérieure et de construction, et des tendances déco qui voudraient faire vibrer notre quotidien.



Mais ce n'est pas tout ! Dans cet épisode, nous analysons également les points forts et faibles du salon. Qu'en est-il de la diversité des exposants ? J'aborde les critiques concernant certaines pratiques, comme la répétition des stands de fauteuils massant, et je nous invite à réfléchir sur l'avenir du design à La Réunion. J'encourage chaque visiteur à profiter de cette occasion unique pour échanger, découvrir et s'inspirer des dernières tendances en matière d'architecture intérieure et de business du design.



Ne manquez pas ce numéro qui vous donnera un aperçu précieux de l'univers du commerce autour de l'habitat à La Réunion ! Que vous soyez un expert en décoration ou un novice curieux, cet épisode de Design Kafé vous offre des infos indispensables et des clefs pour mieux comprendre ce monde de la déco.


Rejoignez-nous pour explorer cet univers, les icônes qui l'ont façonné, et les tendances qui orientent notre avenir.



Alors, êtes-vous prêt à devenir un décodeur des tendances déco et à entreprendre à La Réunion ? Branchez-vous sur Design Kafé et laissez-vous inspirer par le monde fascinant du design et de la décoration !



  • Production : dcb_global_media

  • Animateur et Producteur: David CHERVET-BRENAC

  • Script: David CHERVET-BRENAC

  • Enregistrement et post-production: ai/">Podcastle


  • Retrouvez tous les épisodes sur design-kafe.com


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Transcription

  • Speaker #0

    Comme vous le savez sans doute, c'est déjà le retour du salon de la maison pour sa 36e édition. L'année dernière, je vous avais proposé une analyse de cette manifestation, chère aux réunionnais, et vous aviez été très nombreux à réagir et à apprécier cet épisode. Donc cette année, j'y retourne, pour vous et pour moi, mais sous un angle différent, pour interviewer directement les personnes qui présentent leurs marques et leurs produits sur les stands. Nous retrouverons des personnalités que vous connaissez déjà, qui sont passés dans le podcast et d'autres avec qui je discuterai. pour la toute première fois. Vous aurez donc la possibilité d'avoir le retour et le vécu depuis l'autre côté des stands. En attendant, je vous invite à réécouter l'épisode de l'année dernière qui est forcément toujours d'actualité et qui vous préparera vraiment bien à cette édition 2025. Merci beaucoup. N'hésitez pas à vous abonner, à liker et à commenter. Le 36e Salon de la Maison, sous le thème de Mon Île, Ma Case, se déroulera du 1er au 11 mai prochain à la Nordève, à Saint-Denis. Allez, ciao ! Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Design Cassé, le podcast qui, comme son nom l'indique, traite du design avec enthousiasme, dans un esprit complètement détendu et décomplexé. Vous le savez ici, on ne se prend pas la tête, on aborde tous les sujets, quels que soient d'autres niveaux de compétences et d'implications dans ce milieu. Et surtout, surtout, on ne se la raconte pas. Le design doit unir plus que diviser, même si nous n'évitons jamais les sujets qui fâchent. Ça fait un petit moment. que je ne vous avais pas retrouvés car j'ai dû gérer quelques petits tracas de santé personnel qui sont en passe d'être, je l'espère, totalement derrière moi. Bref, je suis heureux de vous retrouver et j'espère que vous aussi. Dans ce numéro, j'ai souhaité revenir et passer un peu de temps sur un événement important dans le secteur de l'habitat, le salon de la maison. Je ne peux pas à la fois animer un podcast sur le design en général et l'habitat en particulier et faire comme si cette manifestation n'existait pas. Alors oui, je sais, c'est un événement réunionnais et en plus l'édition 2024 s'est achevée il y a plus d'un mois déjà. On s'en fout ! Tous mes épisodes sont construits pour être écoutés indépendamment de tout calendrier réducteur et ont pour vocation de servir au-delà des frontières de la plus belle île du monde. En un mot, d'où que vous écoutiez, cet épisode vous servira tout autant que vous soyez réunionnais ou lyonnais. C'est un exemple. Et qu'importe le mois de l'année où vous choisissez de l'écouter, il y a fort à parier que vous vous trouvez très certainement pile poil entre deux éditions d'un salon consacré à l'habitat et par conséquent, vous êtes donc bien au bon endroit. Et ce, que vous soyez exposant ou visiteur d'ailleurs. Et si en plus vous êtes réunionnais, alors dans ce cas, je m'engage sur l'honneur à ce que vous appreniez des trucs nouveaux sur cet incontournable de nos événements pays. Le salon de la maison de la Réunion est bien plus qu'un simple événement annuel. C'est une institution qui a évolué au fil des années pour devenir le rendez-vous incontournable des professionnels et des passionnés de l'univers de la maison dans notre département. Nous allons remonter le temps pour découvrir ses origines, car au départ, le salon était un petit événement local organisé par quelques passionnés du secteur. Mais au fil des ans, son succès grandissant l'a propulsé au rang de référence dans le domaine. Et aujourd'hui, il attire des milliers de visiteurs chaque année, et son influence ne cesse de croître en proposant aux visiteurs de rencontrer sur un même lieu un grand nombre d'acteurs de la construction, de l'aménagement, de l'équipement, de la décoration et du financement bien sûr. Nous parlerons aussi un peu de chiffres. On adore ça les chiffres. Ça fait le mec sérieux qui essaie d'être professionnel sans être chiant. Le Salon de la Maison de la Réunion est un événement qui ne cesse de battre des records en termes de fréquentation et de participation. Chaque année, le nombre de visiteurs et d'exposants ne cesse d'augmenter, témoignant de l'engouement croissant pour cet événement. En 2024, lors de la 35e édition, la manifestation a une fois de plus enregistré des chiffres impressionnants avec plus de 100 000 visiteurs sur toute la durée du salon et près de... 400 exposants représentant une large gamme de marques et de professions. Cet événement a, semble-t-il, et selon les organisateurs, dépassé toutes les attentes. On y reviendra. Et bien sûr, nous aborderons évidemment les points forts et les points faibles de l'événement, car malgré son succès indéniable, le salon de la Maison de la Réunion n'est pas sans faille. Nous examinerons d'ailleurs de plus près ce qui fait sa force, mais aussi les points qui pourraient être améliorés. Parmi les points forts, on pourra déjà citer l'apparente diversité des exposants qui couvrent tout le monde. tous les aspects de l'univers de la maison, de la construction, de la décoration à l'ameublement, en passant par les équipements électroménagers. De plus, la qualité des produits présentés est généralement correcte, sans être exceptionnelle. On le verra, il y a de tout, ce qui en fait une véritable vitrine pour les professionnels du secteur. Cependant, le salon n'est pas à l'abri de quelques critiques. Certains visiteurs ont exprimé quelques frustrations face à la foule et à la difficulté de circuler dans les allées bondées notamment. De plus, certains exposants ont aussi été critiqués pour leur manque d'innovation, de qualité et de créativité, ce qui, selon les Badeaux, nuit à l'attrait global de l'événement. Et bien sûr, nous ferons un focus sur l'édition 2024 qui s'est déroulée du 27 avril au 5 mai dernier et qui a été un véritable succès à bien des égards avec une affluence record et une participation accrue des exposants puisqu'il n'est pas exagéré de dire que de façon générale, cet événement a une fois de plus prouvé son importance dans le paysage culturel et économique de l'île. Le salon de la Maison de la Réunion a vu le jour il y a plusieurs décennies en 1984. J'avais alors 9 ans dans le but de réunir les acteurs. clé du secteur de l'habitat et de permettre aux habitants de découvrir les dernières innovations en matière de construction, de décoration et d'aménagement intérieur. Au fil du temps, cet événement est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels et les particuliers soucieux de suivre les tendances du marché. Le salon de la Maison de la Réunion trouve ses origines il y a donc 40 ans avec la volonté de créer un événement d'envergure dédié à l'habitat et à la décoration sur l'île. À cette époque, l'île de la Réunion connaissait une croissance démographique et économique significative, ce qui entraînait une demande croissante en matière de logements, de construction et évidemment d'aménagement intérieur. C'est dans ce contexte que des professionnels du secteur ont cherché à créer un espace de rencontres et d'échanges où les acteurs de l'habitat pourraient présenter leurs produits et leurs services et où les habitants pourraient trouver l'inspiration et les solutions nécessaires à leurs projets. Les premières éditions du Salon de la Maison étaient sensiblement plus modestes, se déroulant dans des lieux de taille réduite et attirant un public relativement restreint. Cependant, même à ses débuts, le Salon a su capter l'attention des professionnels et des particuliers grâce à son concept novateur et à sa capacité à répondre aux besoins du marché local. Au fil des années, il a gagné en popularité et évidemment en notoriété, attirant un nombre croissant d'exposants et de visiteurs. Les organisateurs ont alors sans doute cherché à diversifier l'offre du Salon en incluant de nouveaux secteurs tels que la décoration, l'aménagement extérieur et les solutions écologiques. La période des années 2000, quant à elle, a été marquée par une phase indéniable de consolidation pour le salon de la Maison de la Réunion. Surfant sur son succès initial, l'événement a continué de s'imposer en tant que rendez-vous incontournable pour les professionnels et les particuliers du secteur de l'habitat, jusqu'à en devenir presque un symbole pour nombre d'entre eux. Pendant cette période, il a connu une expansion très significative, tant en termes de taille que de diversité. Les organisateurs ont cherché à élargir la... portée du salon en attirant des exposants de renommée nationale, voire internationale, tout en conservant son caractère local et authentique. Les années plus récentes jusqu'à aujourd'hui ont été marquées par des défis sans précédent, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 qui a touché le monde entier et qui a donné lieu à des années sans édition. Malgré ces défis, les organisateurs de la Nord-Est vont probablement dû faire preuve d'adaptabilité et d'innovation pour continuer à offrir une expérience de qualité à ses visiteurs et exposants, tout en conservant un esprit initial sans cesse remis au goût du jour. Voilà, ça c'était pour les 5 minutes d'histoire et de contexte factuel. Vous le savez, j'aime poser un cadre pour structurer le discours et ne pas perdre mon fil. Et ensuite, on peut s'amuser à l'intérieur comme en dehors de ce cadre. Les salons d'exposition, je les connais bien, et celui de la Maison de la Réunion encore plus, pour y avoir été tour à tour visiteurs et exposants. Mais cette année, nouveauté, j'y suis allé en tant que podcasteur, et je remercie d'ailleurs l'organisation de la Nordève d'avoir bien voulu m'accréditer avec un badge presse. Je confirme néanmoins pour que les choses restent claires que cet épisode n'est ni commandé ni orienté. Le badge presse, c'est juste pour y entrer lors des trois jours que j'y ai passé. Mon podcast reste complètement indépendant puisque, contrairement à d'autres médias, je ne suis pas partenaire de l'événement. J'ai interviewé tous les gens que je voulais, pris les photos et les vidéos qui me plaisaient et je vais vous dire ce que je veux sans filtre, en bien et en moins bien. Vous me connaissez à présent. Et puis ce n'est un secret pour personne, j'aime cet événement. Et quand on aime, on peut critiquer. Tout d'abord, il faut que je lâche un truc tout de suite parce que si je ne le fais pas maintenant, ça va me parasiter durant tout l'enregistrement. C'est quoi ce délire cette année encore avec les fauteuils maçons ? 4 stands de fauteuils maçons dans le Hall D. Le Hall D, c'était le salon du fauteuil maçon. C'est bien simple, avec d'autres petits stands autour. Comme disent certaines influenceurs, ça m'a choqué un. Choqué et énervé. Franchement, un seul aurait suffi. C'est quoi l'intérêt ? Les organisateurs étaient en manque d'exposants ou quoi ? Je vais me lâcher et pour une fois me laisser aller à un jugement de valeur sans doute subjectif et arbitraire, mais sans déconner, les fauteuils maçons, c'est laid. C'est laid, c'est lourd, c'est énorme, ça tombe en panne, et ce n'est même pas conseillé par les professionnels de santé. Non, sérieux, ça fait trois éditions que ça dure, je lance un cri d'appel, mais l'année prochaine, s'il vous plaît, faut arrêter. En plus, ça fait kitsch et ça ternit l'image de l'événement. C'est tout, sauf premium. Voilà, ça c'est dit et je peux passer à autre chose. En commençant par parler des exposants, nombreux quand même et heureusement. Cette année, ils étaient plus de 400. Alors pour être précis, on parle bien d'exposants, c'est-à-dire de personnes qui animent les stands et non du nombre de stands en lui-même. C'est une nuance qui a son importance, mais ça reste considérable. Chacun, seul ou en collaboration, travaille d'arrache-pied longtemps avant l'événement pour accueillir les visiteurs le jour J et lui en mettre plein les yeux le plus possible. Création du stand, aménagement, financement, déploiement du personnel, commande des marchandises, montage, installation et bien entendu présence pour l'accueil physique durant les 9 jours d'ouverture. Sans doute que peu nombreux sont les visiteurs qui en ont conscience, mais c'est un énorme investissement. En personnel, en argent, en matériel, en temps et en énergie. Avant, pendant et après la manifestation, jusqu'au rangement et au démontage final. Et il faut bien calculer son coût et son coût. COUP et COUT, pour entrer dans ces frais et faire que l'opération soit rentable économiquement et commercialement. En moyenne, rien que pour le loyer, pour participer à un salon, il faut s'attendre à être facturé entre 150 et 300 euros du mètre carré par l'organisateur pour la durée de l'événement. Cela dépend en effet de plusieurs critères et notamment du nombre et de la nature des services annexes proposés et demandés. Mais globalement, nous sommes dans ce type de fourchette-là. électricité, eau courante et évacuation. Internet, services de nettoyage, nature du stand lui-même et qualité stratégique de son emplacement, bien évidemment, jusqu'au parking pour les exposants eux-mêmes, toutes ces lignes sont facturées. Auquel vous ajoutez les frais supplémentaires et moyens pour la construction du stand, qu'on évaluera à peu près à 40%, les frais de personnel, 15%, les frais de publicité, 20%, et bien évidemment le coût de vos marchandises exposées. Si bien... que la règle empirique de calcul du coût total de participation à un salon, la plus souvent admise parce qu'elle est vérifiée et qu'elle a fait ses preuves, est la suivante. Il faut multiplier par 4 le loyer du stand pour définir le budget total de votre participation. Et ça inclut également les diverses assurances. Ainsi, le budget moyen de participation à un salon, pour un stand de 10 m² par exemple, à 225 euros le mètre carré, reviendra entre 9 et 10 000 euros environ. En effet, vous le voyez, c'est considérable et tout le monde ne peut pas, sur ce principe, s'offrir un stand de 40 m² ou même un stand tout court. Surtout que pour beaucoup d'exposants, leur boutique habituelle, s'ils en ont une, reste ouverte avec toutes les charges que cela incombe. Il faut bien calculer, je vous disais, et bien définir ses objectifs commerciaux et publicitaires, voire même les deux. Certains participent essentiellement pour se faire connaître ou bien faire connaître leurs produits et d'autres principalement pour augmenter leurs ventes. Un salon, comme le salon de la Maison de la Réunion, peut participer jusqu'à 40% du chiffre d'affaires annuel de l'exposant. Donc, ça peut être aussi très intéressant. Dans la même logique, vous comprendrez aisément que pour certaines enseignes, le jeu n'en vaille pas la chandelle, soit parce que l'investissement est trop important et qu'ils n'en ont pas les moyens, soit parce que les retombées d'une participation sur l'exercice commercial de l'année ne seraient pas suffisantes pour justifier une telle dépense. Il y a souvent des exposants qui ne rentrent pas dans leurs frais, même simplement à l'équilibre, et qui sortent difficilitaires de ce type de participation. C'est donc un investissement, un enjeu et une pression, quoi qu'on en dise. Et moi, je trouve que ça, ça inspire le respect, l'intérêt et à minima, la politesse, quand on rentre sur un stand ou même juste lorsque l'on passe devant, mais on y reviendra. Vous savez maintenant pourquoi, et en partie, sur le salon de la maison, les stands se suivent mais ne se valent pas. Même si, et c'est paradoxal, ils peuvent parfois se ressembler en revanche. En partie parce que nous venons de le voir, c'est souvent une question de moyens, mais pas que. C'est aussi une question d'utilisation et d'efficience de ces moyens. Tout comme ça peut être aussi une question de scénographie, on est toujours dans le design, mais également une question d'animation du stand et de comportement des exposants. La règle d'or dans ces domaines, c'est évidemment de se démarquer et forcer de constater que c'est compliqué et que tout le monde n'est pas fait pour ça. Un stand qui marche, c'est un savant mélange et un subtil dosage de qualité et de pertinence des biens ou des services à vendre, évidemment, c'est la base, mais aussi de mise en valeur de ces biens ou de ces services dans les craintes que représente le stand, du savoir-être des personnes qui le tiennent et d'objectifs à atteindre. Et il faut vraiment que ces quatre fondamentaux soient présents, clairs pour tout le monde et parfaitement en symbiose pour que le stand ait du succès et rencontre son public. C'est un peu comme organiser une soirée, il faut que tout soit parfait pour que ça fonctionne, sauf que là, la soirée, elle dure plusieurs jours. Par exemple, si tout est OK, sauf votre produit qui est nul. Ça ne fonctionnera pas. Si tout est OK, sauf votre stand qui est moche, ça ne fonctionnera pas non plus, ça ne marchera pas. Si tout est OK, sauf le comportement de l'exposant qui cloche, alors ça ne matchera pas davantage. Chers exposants, notez-le bien si vous avez le sentiment que ça peut vous aider et pensez COPEMA. C-O-P-E-M-A. Cible, objectif, produit, emballage, méthode et attitude. Emballage, c'est une métaphore. Je parle de l'habillage de votre stand et pas du sachet dans lequel vous remettez ces achats au client. Et restez concentré sur cet acronyme simple. Vous verrez, ça fait des merveilles et souvent, ça gomme efficacement une bonne partie des limites budgétaires que vous pourriez voir au démarrage comme un obstacle à votre réussite. Alors, je ne vais pas revenir sur les stands un par un de l'édition 2024 du Salon de la Maison de la Réunion pour illustrer les propos que je viens de vous présenter. D'abord parce que tout le monde, ou presque, fait des efforts pour s'exposer sous son meilleur jour. et que tout le monde a le droit de s'améliorer d'année en année. Mais à la lumière de ce que je viens de vous dire, et si vous y êtes allé, ne serait-ce qu'une fois, vous saurez sans aucun mal définir qu'elles étaient là ou qu'elles étaient les raisons qui ont fait que vous avez kiffé certains stands plutôt que d'autres. Pour apprécier au mieux les faits qu'un stand procure aux visiteurs sur un salon, et pour en évaluer la pertinence, rien ne vaut la critique qui en est faite par le public lui-même. Quelques semaines avant le démarrage de l'édition 2024, mais aussi pendant sa tenue et encore quelques jours après, J'avais mis en ligne une enquête adressée aux visiteurs et aux exposants et destinée à alimenter le contenu de cet épisode. Au final, j'ai obtenu 496 participations, ce qui est pas mal. J'ai également recueilli un grand nombre d'avis en live sur place en posant directement des questions aux enseignes et aux visiteurs. Et clairement, c'est un peu différent des avis que l'on a pu voir ou écouter sur les médias plus traditionnels, qu'ils soient télévisuels ou radiophoniques. En effet, lorsque l'on est partenaire de l'événement, on sélectionne les commentaires bien plus que lorsque l'on est un... petit podcast indépendant de la manifestation. Dans le global, c'est clair que beaucoup de gens apprécient cet événement. Ce n'est une surprise pour personne. De toute façon, la plupart des gens qui ne l'aiment pas n'y vont pas, sinon c'est ridicule. Bon, il y a certainement des masochistes, mais ne les jugeons pas. C'est évidemment dans le détail des motivations et des arguments qu'il faut aller chercher la pertinence. Pour commencer, quel est le personnage cible de ce type de manifestation ? Alors, c'est légèrement plus une femme qu'un homme. Messieurs hétérosexuels ou femmes homosexuelles célibataires, pensez-y pour la prochaine édition si vous voulez choper. Tout comme pour trouver un gars, les magasins de bricolage représentent un vivier à ne pas négliger, pour trouver une meuf, le salon de la maison, ça n'est pas mal non plus. L'âge des visiteurs de la dernière édition, tout genre confondu, tourne plutôt autour de 35-49 ans. C'est assez logique puisque cela correspond à la période de la vie durant laquelle on est le plus open on change de sujet le plus open pour équiper son logement. Un bon tiers est dionysien ou dionysienne. habitant de Saint-Denis, le chef-lieu de Lille. Je précise ça pour les auditeurs hexagonaux. Ça aussi, c'est assez logique puisque l'événement y est organisé, à Saint-Denis, enfin à Saint-Claude-Til, plus précisément, qui est un quartier de Saint-Denis. Viennent ensuite à égalité Saint-Paul et La Possession, puis Saint-Pierre. Les 20 autres communes de Lille représentant individuellement moins de 10% de la fréquentation chacune. La plupart des visiteurs, 80% pour être plus précis, s'y rendent à titre particulier, c'est-à-dire pour un intérêt. personnel, même si 43% de ces mêmes 80% reconnaît également y avoir un intérêt pro, mais en supplément. Et 20% du total n'y participe qu'à titre professionnel. Ça aussi, c'est une confirmation. Le salon de la maison de la Réunion est davantage un événement B2C que B2B. C'est donc peut-être une piste à creuser pour les organisateurs. 62% sont des fidèles de l'événement. A priori, on peut donc affirmer que l'intérêt est maintenu d'année en année. Même s'il ne semble que 40% a attribué une note supérieure à 7 sur 10 à la question toute simple « Comment noteriez-vous la qualité générale de l'événement ? » Les reproches qui reviennent le plus souvent de la part de l'ensemble des personnes interrogées étant la banalité de l'ensemble de la manifestation, l'inégalité de la qualité de l'événement en fonction des années, des exposants pas toujours sympathiques et surtout, un cruel manque de nouveautés, d'innovation. Certains n'hésitaient pas à être plus incisifs en précisant qu'heureusement, ils sont entrés avec des invitations, car ça les aurait beaucoup déçus d'avoir à payer la visite. C'est pas très sympa, mais je vous livre les informations telles qu'elles m'ont été données en grande majorité. C'est vrai qu'il y a beaucoup, beaucoup d'invitations sur cet événement. C'est un secret pour personne et je m'en suis rendu compte déjà depuis quelques années. Sur l'ensemble des personnes ayant répondu aux questionnaires ou aux interviews, quasiment 40%, 40% n'ont pas payé leur entrée. C'est assez conséquent et c'est à mettre en perspective avec le chiffre des fréquentations annoncés. En gros, si, en ce qui vous concerne, vous n'avez pas eu d'invite, c'est que vous vous êtes mal débrouillé. Après, c'est vrai que 6 euros par adulte, ce n'est pas vraiment cher. C'est en tout cas ce que considèrent 57,1% des personnes interrogées, là où 23,8% trouvent, quant à eux, le tarif un peu trop élevé mais justifié, et 19% le trouvent carrément trop cher sans lui trouver d'excuse. Trop cher pour ce que c'est. Pour en finir avec le prix, le plus gros reproche récurrent, toujours selon le public, est le fait de considérer comme adultes qui payent plein pot les enfants de plus de 12 ans. Et j'en ai vu pas mal dans les allées. Ça aussi, c'est à prendre en considération dans le total des entrées comptabilisées par les organisateurs. Mais pas autant, il n'y en avait pas autant que les enfants de moins de 12 ans, forcément, qui eux ne payent pas et qui du coup accompagnent en masse les parents et qui grossissent considérablement les allées et affectent. Il faut quand même être honnête, le travail des exposants. Les jours fériés, les mercredis et les week-ends inclus dans les dates du salon de la maison ressemblent en effet à un parc de loisirs gratuit. Pour ces marmailles qui, soyons honnêtes, préféraient être ailleurs et on les comprend. Si vous voulez éviter l'ambiance sans trahirer, vous savez donc quels jours éviter pour mieux profiter de votre sortie au salon de la maison de La Réunion. Enfin, côté taux de complétion, et même si la grande majorité des personnes sondées reconnaissent ne rien avoir planifié au préalable, la durée moyenne de présence d'un visiteur sur le salon est d'environ... deux heures, précisant que c'est assez pour en faire le tour. Sans doute, cette réponse concerne-t-elle essentiellement les visiteurs qui n'ont pas de projet lié à leur habitat en cours, car un tiers indique de leur côté y passer au moins la demi-journée. Parce que, évidemment, ce salon n'est pas dénué d'intérêt pour les visiteurs et de fait, on peut avoir l'opportunité et le plaisir d'y passer un peu plus que deux heures. Le principal de ces atouts, et on pouvait s'en douter, réside dans le concept même de l'événement. et de tous ceux qui lui ressemblent et de la plupart des salons en général, à savoir regrouper en un seul et même lieu un ensemble conséquent des principaux acteurs de l'habitat d'un territoire. Viennent ensuite la satisfaction ou l'espoir de satisfaire une curiosité, la possibilité de faire de bonnes affaires, même si nombre de visiteurs sont passés maîtres dans l'art et s'amusent de repérer les arnaques de certains exposants, et enfin l'ambiance générale de l'événement semble réunir tout le monde. plus les visiteurs sont et de loin la décoration et l'ameublement avec respectivement 90% et 85% de taux de visite. Viennent ensuite les cuisines, les dressings et les salles de bain avec un intérêt cumulé de 57,1%. Ensuite, l'éclairage intérieur puis extérieur avec 35%. La rénovation et les piscines et spas, 28% chacun, au coude à coude avec l'équipement et l'entretien des jardins. L'audiovisuel intéresse quant à lui 23,8% des visiteurs. La construction générale et l'amélioration de la consommation d'énergie, un des thèmes phares de cette édition 2024, a égalité avec 19%. Et en queue de classement, le marché de l'immobilier, le financement des projets et l'électroménager hors audiovisuel. Évidemment, le total de tous ces chiffres ne fait pas 100%. Je ne suis pas bête, mais c'est normal parce que les visiteurs sont intéressés par plusieurs secteurs et pouvaient donc donner plusieurs réponses. à mes questions, qu'elles soient écrites ou orales. Enfin, il ne faut pas confondre intérêt pour un secteur et acte d'achat. C'est indépendant. Il est quasiment impossible d'obtenir des réponses de la part des exposants sur ce point précis. Sauf quand vous entendez certains stands crier à tue-tête et sabrer le champagne en fin de journée avant la fermeture. Là, vous savez qu'un palier de chiffre d'affaires important sur la journée a été atteint. Ce sont plutôt certains cuisinistes qui sont connus pour suivre cette coutume, mais il faut reconnaître que ce ne sont pas les seuls. Ce que je peux vous dire en revanche, c'est que sans rentrer dans la précision des montants, d'ailleurs je ne les ai pas, on ne les a pas donnés, on peut quand même noter que 76,2% des visiteurs déclarent avoir effectué au moins un achat lors de leur visite sur le salon. Mais ça ne veut pas dire grand-chose pour autant, car ça peut aller d'un simple lot de baguettes zip pour fermer les emballages plastiques alimentaires, jusqu'à la cuisine, où il pissit d'un 25 000 euros, tout comme un canapé à 2 000. Mais encore une fois, c'est la déco qui vend le plus en volume, suivi par l'ameublement. et l'électroménager. Lorsqu'on en demande si, selon eux, le salon est complet ou s'il leur manque des secteurs d'activité non représentés, les visiteurs sont partagés moitié-moitié. Mais les 50% qui déplorent un manque sont assez d'accord. Les stands autour du recyclage semblent faire défaut, tout comme l'habillage et la décoration des murs, le manque de petits artisans, mais sûrement est-ce en lien avec l'investissement que ça doit représenter pour eux, et de façon générale, le manque de nouveautés. On y revient. Et les grands absents qui cristallisent à eux tout seuls 78% des regrets des salonniers sont... Les professionnels de la décoration et de l'architecture d'intérieur, mais aussi les paysagistes. Ah bah ça alors, je n'y aurais pas pensé, dis donc. C'est vrai quoi, il n'y en a aucun. Alors, en tant qu'exposant, parce qu'en tant que visiteurs, ils viennent nombreux, même s'ils sont très discrets, je peux vous dire qu'ils sont là. En tout cas, c'est sans doute un sujet à creuser. Est-ce que les organisateurs n'en veulent pas ? Est-ce au contraire un snobisme de la profession ou une absence d'intérêt de sa part pour les événements grand public ? Je ne sais pas. En tout cas, les gens sont dans l'attente et dans l'envie. En fonction des réponses, ne serait-ce pas l'occasion de commencer à réfléchir à un événement consacré à ce secteur ou à une intégration de ces professions à cet événement déjà existant ? Je pose la question. Quand j'analyse les principaux centres d'intérêt non satisfaits que sont être accompagnés de façon globale dans ces projets et ne pas se faire avoir sur les prix, découvrir les nouveautés du secteur, faire les bons choix, maintenant ou pour plus tard, je me dis en effet qu'en matière de projets liés à l'habitat, Il manque un maillon important de la chaîne. Bref, on est tous d'accord, en tout cas je l'espère. C'est un point à travailler et à étudier. Sinon, revenons à présent à nos exposants. Ou plutôt, synthétisons la relation exposants-visiteurs-acheteurs lors de cet événement et ainsi boucler la boucle. Globalement et en apparence, elle est bonne. Les exposants apprécient l'événement, notamment parce qu'ils ont l'occasion de toucher un public plus large que le reste de l'année. Ils peuvent se faire connaître et bien évidemment mettre en avant leurs produits. Mais si l'on gratte, un salon restant un salon, évidemment, ils aimeraient tous avoir plus d'acheteurs que de simples visiteurs, et on les comprend, même si c'est compliqué. Déjà parce que rares sont les stands qui proposent la possibilité de repartir avec son achat sous le bras. Bah oui, c'est pas un supermarché non plus. C'est soit de la commande, soit du stock à la réunion, mais avec une livraison après la fermeture du salon. Dans une société où l'achat est de plus en plus compulsif et où l'on veut tout, tout de suite, c'est un obstacle à la vente, ou de l'autre côté, une raison. Pour ne pas acheter, les exposants déplorent également une attitude de plus en plus sur la défensive de la part des visiteurs, qui, dans certains cas, semblent se protéger maladroitement et par anticipation d'une attitude de vente agressive de la part des vendeurs qui n'ont fait qu'être polis en leur disant bonjour et en leur souhaitant la bienvenue tout simplement sur leur stand. Comme si les visiteurs craignaient à la suite d'une malheureuse expérience de vente forcée par le passé un comportement général applicable à toutes les vendeuses et tous les vendeurs dont il faudrait donc dorénavant se méfier. Détendez-vous, chers visiteurs, même s'il est vrai que certaines techniques ou comportements sont à déplorer, et je suis le premier à le faire, il n'est pas sain de voir derrière chaque commerçant un agresseur commercial potentiel. Profitez de son hospitalité, appréciez les efforts d'agencement et de financement de son stand, au mieux pour vendre et acheter, certes, mais aussi et avant tout, pour que vous gardiez de votre passage chez lui le souvenir d'un agréable moment. Ayez en tête que si les conditions ne sont pas réunies à l'instant, pour un achat, un échange cordial peut être néanmoins le point de départ pour un achat futur ou tout simplement d'une discussion, d'où exposants comme visiteurs pourront s'enrichir d'un échange mutuel. Les salons sont faits pour échanger et partager. Ne vous cachez pas derrière un sempiternel « je regarde juste » . Soyez polis, affables et réceptifs à la courtoisie de votre interlocuteur. Sur un salon, vous pouvez regarder, toucher, sentir, évaluer, réfléchir, discuter. En plus, vous avez payé pour ça, alors pourquoi passer à côté de la plus-value humaine de votre dépense ? Un salon, ce n'est pas un site internet ou un catalogue. Un salon, c'est vivant. Comme dans la vie, attendez d'avoir la certitude d'être dérangé pour vous défendre. Évitez les actions préventives déplacées qui dégradent votre expérience, celles des exposants et peuvent blesser la personne qui se trouve en face de vous. Et c'est la même chose du côté des vendeurs, parce qu'on va dire que je prends uniquement leur défense. Oui, derrière chaque visiteur, il y a un acheteur potentiel. mes chers vendeurs, Laissez-les en décider à leur rythme. Donnez-lui envie de rester plutôt que de fuir. Mettez-le à l'aise plutôt que l'inverse. On sait que vous êtes des charmeurs du commerce, mais comme dans une relation amoureuse, soyez réceptifs au consentement. Sachez repérer l'intérêt, le désintérêt éventuellement, la crainte, l'incertitude, les émotions et l'envie des visiteurs en jouant avec eux dans le respect de la bulle de chacun. Ne soyez pas intrusifs à outrance. Laissez derrière vous les vieilles techniques de vente agressive ou les stratégies de type vente par... par passage de main, qui ferme la porte à toute relation commerciale durable, éternise l'image de la profession. Soyez à fond dans la séduction, façon cour du XVIe siècle, plutôt que de vouloir choper comme dans une boîte de nuit du XXIe. En me promenant cette année dans les allées du salon, et avant ça en ayant été moi-même exposant ou visiteur lors des éditions précédentes ou également sur tout un tas d'autres salons, j'ai pu observer de tout. Des comportements incompréhensibles tant du côté de la vente que de celui de l'achat. Du manque de respect le plus total de la part de certains visiteurs à l'agressivité la plus dérangeante de la part de quelques vendeurs. Et toutes se soldaient par un échec, comme en amour, je vous disais. C'est triste parce que ces comportements entretiennent les mauvaises relations et la méfiance des uns envers les autres. Alors que des relations commerciales saines et apaisées produisent tout l'inverse, et notamment de la confiance, du respect et des ventes et des achats. Pour tous les participants d'un côté ou de l'autre, mais aussi pour les observateurs et les auditeurs, et les organisateurs des salons comme celui de la maison à La Réunion sont de formidables aventures humaines. Ce ne sont pas que des lieux de vente et d'achat, ils favorisent l'échange d'un tas d'autres choses, ils créent des synergies, de la collaboration, de l'entraide, de la motivation et l'émergence de belles valeurs ajoutées à la fois commerciales certes, mais aussi et surtout relationnelles. Et je pense que c'est essentiel et que cela doit le rester et même se renforcer. Et pour ce faire, il faut savoir ce qu'est vraiment un salon et en fonction de cela, savoir exactement pourquoi on y va, que l'on soit exposant ou… Visiteurs, qu'est-ce que ça va nous coûter ? Qu'est-ce que ça va nous rapporter ? Quelles sont nos expériences passées ? Est-ce qu'on souhaite les reproduire ou pas ? Et pourquoi ? Est-ce que j'y vais pour me divertir, pour me changer les idées, pour offrir une sortie pas chère à mes enfants tout en sachant qu'ils s'en foutent ? Est-ce que j'y vais pour y retrouver un catalogue animé ou un site internet avec des odeurs en plus ? Quels sont mes besoins, mes projets et quel est mon budget, le cas échéant ? En tant qu'exposant, est-ce que je veux offrir une nouvelle expérience commerciale à mes employés, à moi-même ? Est-ce que j'en profite pour renforcer les liens au sein de mon équipe ? Mon objectif est-il de réaliser des ventes immédiates, de faire en sorte que des clients bien accueillis reviennent plus tard en magasin pour de futures ventes ? Mon objectif est-il de séduire des clients qui ne sont jamais venus en boutique ou tout simplement de me faire connaître parce que je suis nouveau ? Toutes ces raisons et bien d'autres sont toutes légitimes et il faut juste les identifier et les garder en tête. Après tout, le mot salon, c'est quand même évocateur d'un endroit où personne, cadre et conditions sont réunis pour qu'on se sente bien et que l'on passe un bon moment, non ? J'espère en tout cas vous avoir aidé à y voir plus clair et à comprendre un certain nombre de choses, car c'est mon but. Vivement la 36e édition de 2025 qui aura lieu, top changement, du 3 au 11 mai prochain. Allez mes petits poulets, on remballe tout. A ciao !

Chapters

  • Introduction au Salon de la Maison 2024

    00:00

  • Retour sur l'édition précédente et son importance

    01:16

  • Histoire et évolution du Salon de la Maison

    01:52

  • Analyse des chiffres de fréquentation et d'exposants

    02:56

  • Points forts et critiques du salon

    04:12

  • Focus sur l'édition 2024 et ses succès

    05:08

  • Expérience en tant que podcasteur au salon

    08:11

  • Critiques sur les stands et les exposants

    09:44

  • Conseils pour exposants et visiteurs

    14:52

  • Conclusion et perspectives pour 2025

    29:54

Description

En attendant l'épisode consacré à la 36ème édition de 2025... (qui sort très très très bientôt).


Êtes-vous prêt à replonger au cœur de l'un des événements les plus attendus de l'année à La Réunion ? Dans cet épisode de Design Kafé, je vous livre tous les secrets de la 35e édition du Salon de la Maison de 2024. Cet événement majeur, qui attire chaque année plus de 100 000 visiteurs, est bien plus qu'un simple rendez-vous ; c'est "soi-disant" une véritable célébration du design et de la décoration !



Je déroule l'évolution de ce salon, né en 1984 avec des débuts modestes, et devenu aujourd'hui un incontournable pour les professionnels et les passionnés de l'habitat. Avec plus de 400 exposants, le salon est un véritable carrefour de revendeurs , où l'on peut découvrir des objets design, des innovations en matière de décoration intérieure et de construction, et des tendances déco qui voudraient faire vibrer notre quotidien.



Mais ce n'est pas tout ! Dans cet épisode, nous analysons également les points forts et faibles du salon. Qu'en est-il de la diversité des exposants ? J'aborde les critiques concernant certaines pratiques, comme la répétition des stands de fauteuils massant, et je nous invite à réfléchir sur l'avenir du design à La Réunion. J'encourage chaque visiteur à profiter de cette occasion unique pour échanger, découvrir et s'inspirer des dernières tendances en matière d'architecture intérieure et de business du design.



Ne manquez pas ce numéro qui vous donnera un aperçu précieux de l'univers du commerce autour de l'habitat à La Réunion ! Que vous soyez un expert en décoration ou un novice curieux, cet épisode de Design Kafé vous offre des infos indispensables et des clefs pour mieux comprendre ce monde de la déco.


Rejoignez-nous pour explorer cet univers, les icônes qui l'ont façonné, et les tendances qui orientent notre avenir.



Alors, êtes-vous prêt à devenir un décodeur des tendances déco et à entreprendre à La Réunion ? Branchez-vous sur Design Kafé et laissez-vous inspirer par le monde fascinant du design et de la décoration !



  • Production : dcb_global_media

  • Animateur et Producteur: David CHERVET-BRENAC

  • Script: David CHERVET-BRENAC

  • Enregistrement et post-production: ai/">Podcastle


  • Retrouvez tous les épisodes sur design-kafe.com


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Transcription

  • Speaker #0

    Comme vous le savez sans doute, c'est déjà le retour du salon de la maison pour sa 36e édition. L'année dernière, je vous avais proposé une analyse de cette manifestation, chère aux réunionnais, et vous aviez été très nombreux à réagir et à apprécier cet épisode. Donc cette année, j'y retourne, pour vous et pour moi, mais sous un angle différent, pour interviewer directement les personnes qui présentent leurs marques et leurs produits sur les stands. Nous retrouverons des personnalités que vous connaissez déjà, qui sont passés dans le podcast et d'autres avec qui je discuterai. pour la toute première fois. Vous aurez donc la possibilité d'avoir le retour et le vécu depuis l'autre côté des stands. En attendant, je vous invite à réécouter l'épisode de l'année dernière qui est forcément toujours d'actualité et qui vous préparera vraiment bien à cette édition 2025. Merci beaucoup. N'hésitez pas à vous abonner, à liker et à commenter. Le 36e Salon de la Maison, sous le thème de Mon Île, Ma Case, se déroulera du 1er au 11 mai prochain à la Nordève, à Saint-Denis. Allez, ciao ! Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Design Cassé, le podcast qui, comme son nom l'indique, traite du design avec enthousiasme, dans un esprit complètement détendu et décomplexé. Vous le savez ici, on ne se prend pas la tête, on aborde tous les sujets, quels que soient d'autres niveaux de compétences et d'implications dans ce milieu. Et surtout, surtout, on ne se la raconte pas. Le design doit unir plus que diviser, même si nous n'évitons jamais les sujets qui fâchent. Ça fait un petit moment. que je ne vous avais pas retrouvés car j'ai dû gérer quelques petits tracas de santé personnel qui sont en passe d'être, je l'espère, totalement derrière moi. Bref, je suis heureux de vous retrouver et j'espère que vous aussi. Dans ce numéro, j'ai souhaité revenir et passer un peu de temps sur un événement important dans le secteur de l'habitat, le salon de la maison. Je ne peux pas à la fois animer un podcast sur le design en général et l'habitat en particulier et faire comme si cette manifestation n'existait pas. Alors oui, je sais, c'est un événement réunionnais et en plus l'édition 2024 s'est achevée il y a plus d'un mois déjà. On s'en fout ! Tous mes épisodes sont construits pour être écoutés indépendamment de tout calendrier réducteur et ont pour vocation de servir au-delà des frontières de la plus belle île du monde. En un mot, d'où que vous écoutiez, cet épisode vous servira tout autant que vous soyez réunionnais ou lyonnais. C'est un exemple. Et qu'importe le mois de l'année où vous choisissez de l'écouter, il y a fort à parier que vous vous trouvez très certainement pile poil entre deux éditions d'un salon consacré à l'habitat et par conséquent, vous êtes donc bien au bon endroit. Et ce, que vous soyez exposant ou visiteur d'ailleurs. Et si en plus vous êtes réunionnais, alors dans ce cas, je m'engage sur l'honneur à ce que vous appreniez des trucs nouveaux sur cet incontournable de nos événements pays. Le salon de la maison de la Réunion est bien plus qu'un simple événement annuel. C'est une institution qui a évolué au fil des années pour devenir le rendez-vous incontournable des professionnels et des passionnés de l'univers de la maison dans notre département. Nous allons remonter le temps pour découvrir ses origines, car au départ, le salon était un petit événement local organisé par quelques passionnés du secteur. Mais au fil des ans, son succès grandissant l'a propulsé au rang de référence dans le domaine. Et aujourd'hui, il attire des milliers de visiteurs chaque année, et son influence ne cesse de croître en proposant aux visiteurs de rencontrer sur un même lieu un grand nombre d'acteurs de la construction, de l'aménagement, de l'équipement, de la décoration et du financement bien sûr. Nous parlerons aussi un peu de chiffres. On adore ça les chiffres. Ça fait le mec sérieux qui essaie d'être professionnel sans être chiant. Le Salon de la Maison de la Réunion est un événement qui ne cesse de battre des records en termes de fréquentation et de participation. Chaque année, le nombre de visiteurs et d'exposants ne cesse d'augmenter, témoignant de l'engouement croissant pour cet événement. En 2024, lors de la 35e édition, la manifestation a une fois de plus enregistré des chiffres impressionnants avec plus de 100 000 visiteurs sur toute la durée du salon et près de... 400 exposants représentant une large gamme de marques et de professions. Cet événement a, semble-t-il, et selon les organisateurs, dépassé toutes les attentes. On y reviendra. Et bien sûr, nous aborderons évidemment les points forts et les points faibles de l'événement, car malgré son succès indéniable, le salon de la Maison de la Réunion n'est pas sans faille. Nous examinerons d'ailleurs de plus près ce qui fait sa force, mais aussi les points qui pourraient être améliorés. Parmi les points forts, on pourra déjà citer l'apparente diversité des exposants qui couvrent tout le monde. tous les aspects de l'univers de la maison, de la construction, de la décoration à l'ameublement, en passant par les équipements électroménagers. De plus, la qualité des produits présentés est généralement correcte, sans être exceptionnelle. On le verra, il y a de tout, ce qui en fait une véritable vitrine pour les professionnels du secteur. Cependant, le salon n'est pas à l'abri de quelques critiques. Certains visiteurs ont exprimé quelques frustrations face à la foule et à la difficulté de circuler dans les allées bondées notamment. De plus, certains exposants ont aussi été critiqués pour leur manque d'innovation, de qualité et de créativité, ce qui, selon les Badeaux, nuit à l'attrait global de l'événement. Et bien sûr, nous ferons un focus sur l'édition 2024 qui s'est déroulée du 27 avril au 5 mai dernier et qui a été un véritable succès à bien des égards avec une affluence record et une participation accrue des exposants puisqu'il n'est pas exagéré de dire que de façon générale, cet événement a une fois de plus prouvé son importance dans le paysage culturel et économique de l'île. Le salon de la Maison de la Réunion a vu le jour il y a plusieurs décennies en 1984. J'avais alors 9 ans dans le but de réunir les acteurs. clé du secteur de l'habitat et de permettre aux habitants de découvrir les dernières innovations en matière de construction, de décoration et d'aménagement intérieur. Au fil du temps, cet événement est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels et les particuliers soucieux de suivre les tendances du marché. Le salon de la Maison de la Réunion trouve ses origines il y a donc 40 ans avec la volonté de créer un événement d'envergure dédié à l'habitat et à la décoration sur l'île. À cette époque, l'île de la Réunion connaissait une croissance démographique et économique significative, ce qui entraînait une demande croissante en matière de logements, de construction et évidemment d'aménagement intérieur. C'est dans ce contexte que des professionnels du secteur ont cherché à créer un espace de rencontres et d'échanges où les acteurs de l'habitat pourraient présenter leurs produits et leurs services et où les habitants pourraient trouver l'inspiration et les solutions nécessaires à leurs projets. Les premières éditions du Salon de la Maison étaient sensiblement plus modestes, se déroulant dans des lieux de taille réduite et attirant un public relativement restreint. Cependant, même à ses débuts, le Salon a su capter l'attention des professionnels et des particuliers grâce à son concept novateur et à sa capacité à répondre aux besoins du marché local. Au fil des années, il a gagné en popularité et évidemment en notoriété, attirant un nombre croissant d'exposants et de visiteurs. Les organisateurs ont alors sans doute cherché à diversifier l'offre du Salon en incluant de nouveaux secteurs tels que la décoration, l'aménagement extérieur et les solutions écologiques. La période des années 2000, quant à elle, a été marquée par une phase indéniable de consolidation pour le salon de la Maison de la Réunion. Surfant sur son succès initial, l'événement a continué de s'imposer en tant que rendez-vous incontournable pour les professionnels et les particuliers du secteur de l'habitat, jusqu'à en devenir presque un symbole pour nombre d'entre eux. Pendant cette période, il a connu une expansion très significative, tant en termes de taille que de diversité. Les organisateurs ont cherché à élargir la... portée du salon en attirant des exposants de renommée nationale, voire internationale, tout en conservant son caractère local et authentique. Les années plus récentes jusqu'à aujourd'hui ont été marquées par des défis sans précédent, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 qui a touché le monde entier et qui a donné lieu à des années sans édition. Malgré ces défis, les organisateurs de la Nord-Est vont probablement dû faire preuve d'adaptabilité et d'innovation pour continuer à offrir une expérience de qualité à ses visiteurs et exposants, tout en conservant un esprit initial sans cesse remis au goût du jour. Voilà, ça c'était pour les 5 minutes d'histoire et de contexte factuel. Vous le savez, j'aime poser un cadre pour structurer le discours et ne pas perdre mon fil. Et ensuite, on peut s'amuser à l'intérieur comme en dehors de ce cadre. Les salons d'exposition, je les connais bien, et celui de la Maison de la Réunion encore plus, pour y avoir été tour à tour visiteurs et exposants. Mais cette année, nouveauté, j'y suis allé en tant que podcasteur, et je remercie d'ailleurs l'organisation de la Nordève d'avoir bien voulu m'accréditer avec un badge presse. Je confirme néanmoins pour que les choses restent claires que cet épisode n'est ni commandé ni orienté. Le badge presse, c'est juste pour y entrer lors des trois jours que j'y ai passé. Mon podcast reste complètement indépendant puisque, contrairement à d'autres médias, je ne suis pas partenaire de l'événement. J'ai interviewé tous les gens que je voulais, pris les photos et les vidéos qui me plaisaient et je vais vous dire ce que je veux sans filtre, en bien et en moins bien. Vous me connaissez à présent. Et puis ce n'est un secret pour personne, j'aime cet événement. Et quand on aime, on peut critiquer. Tout d'abord, il faut que je lâche un truc tout de suite parce que si je ne le fais pas maintenant, ça va me parasiter durant tout l'enregistrement. C'est quoi ce délire cette année encore avec les fauteuils maçons ? 4 stands de fauteuils maçons dans le Hall D. Le Hall D, c'était le salon du fauteuil maçon. C'est bien simple, avec d'autres petits stands autour. Comme disent certaines influenceurs, ça m'a choqué un. Choqué et énervé. Franchement, un seul aurait suffi. C'est quoi l'intérêt ? Les organisateurs étaient en manque d'exposants ou quoi ? Je vais me lâcher et pour une fois me laisser aller à un jugement de valeur sans doute subjectif et arbitraire, mais sans déconner, les fauteuils maçons, c'est laid. C'est laid, c'est lourd, c'est énorme, ça tombe en panne, et ce n'est même pas conseillé par les professionnels de santé. Non, sérieux, ça fait trois éditions que ça dure, je lance un cri d'appel, mais l'année prochaine, s'il vous plaît, faut arrêter. En plus, ça fait kitsch et ça ternit l'image de l'événement. C'est tout, sauf premium. Voilà, ça c'est dit et je peux passer à autre chose. En commençant par parler des exposants, nombreux quand même et heureusement. Cette année, ils étaient plus de 400. Alors pour être précis, on parle bien d'exposants, c'est-à-dire de personnes qui animent les stands et non du nombre de stands en lui-même. C'est une nuance qui a son importance, mais ça reste considérable. Chacun, seul ou en collaboration, travaille d'arrache-pied longtemps avant l'événement pour accueillir les visiteurs le jour J et lui en mettre plein les yeux le plus possible. Création du stand, aménagement, financement, déploiement du personnel, commande des marchandises, montage, installation et bien entendu présence pour l'accueil physique durant les 9 jours d'ouverture. Sans doute que peu nombreux sont les visiteurs qui en ont conscience, mais c'est un énorme investissement. En personnel, en argent, en matériel, en temps et en énergie. Avant, pendant et après la manifestation, jusqu'au rangement et au démontage final. Et il faut bien calculer son coût et son coût. COUP et COUT, pour entrer dans ces frais et faire que l'opération soit rentable économiquement et commercialement. En moyenne, rien que pour le loyer, pour participer à un salon, il faut s'attendre à être facturé entre 150 et 300 euros du mètre carré par l'organisateur pour la durée de l'événement. Cela dépend en effet de plusieurs critères et notamment du nombre et de la nature des services annexes proposés et demandés. Mais globalement, nous sommes dans ce type de fourchette-là. électricité, eau courante et évacuation. Internet, services de nettoyage, nature du stand lui-même et qualité stratégique de son emplacement, bien évidemment, jusqu'au parking pour les exposants eux-mêmes, toutes ces lignes sont facturées. Auquel vous ajoutez les frais supplémentaires et moyens pour la construction du stand, qu'on évaluera à peu près à 40%, les frais de personnel, 15%, les frais de publicité, 20%, et bien évidemment le coût de vos marchandises exposées. Si bien... que la règle empirique de calcul du coût total de participation à un salon, la plus souvent admise parce qu'elle est vérifiée et qu'elle a fait ses preuves, est la suivante. Il faut multiplier par 4 le loyer du stand pour définir le budget total de votre participation. Et ça inclut également les diverses assurances. Ainsi, le budget moyen de participation à un salon, pour un stand de 10 m² par exemple, à 225 euros le mètre carré, reviendra entre 9 et 10 000 euros environ. En effet, vous le voyez, c'est considérable et tout le monde ne peut pas, sur ce principe, s'offrir un stand de 40 m² ou même un stand tout court. Surtout que pour beaucoup d'exposants, leur boutique habituelle, s'ils en ont une, reste ouverte avec toutes les charges que cela incombe. Il faut bien calculer, je vous disais, et bien définir ses objectifs commerciaux et publicitaires, voire même les deux. Certains participent essentiellement pour se faire connaître ou bien faire connaître leurs produits et d'autres principalement pour augmenter leurs ventes. Un salon, comme le salon de la Maison de la Réunion, peut participer jusqu'à 40% du chiffre d'affaires annuel de l'exposant. Donc, ça peut être aussi très intéressant. Dans la même logique, vous comprendrez aisément que pour certaines enseignes, le jeu n'en vaille pas la chandelle, soit parce que l'investissement est trop important et qu'ils n'en ont pas les moyens, soit parce que les retombées d'une participation sur l'exercice commercial de l'année ne seraient pas suffisantes pour justifier une telle dépense. Il y a souvent des exposants qui ne rentrent pas dans leurs frais, même simplement à l'équilibre, et qui sortent difficilitaires de ce type de participation. C'est donc un investissement, un enjeu et une pression, quoi qu'on en dise. Et moi, je trouve que ça, ça inspire le respect, l'intérêt et à minima, la politesse, quand on rentre sur un stand ou même juste lorsque l'on passe devant, mais on y reviendra. Vous savez maintenant pourquoi, et en partie, sur le salon de la maison, les stands se suivent mais ne se valent pas. Même si, et c'est paradoxal, ils peuvent parfois se ressembler en revanche. En partie parce que nous venons de le voir, c'est souvent une question de moyens, mais pas que. C'est aussi une question d'utilisation et d'efficience de ces moyens. Tout comme ça peut être aussi une question de scénographie, on est toujours dans le design, mais également une question d'animation du stand et de comportement des exposants. La règle d'or dans ces domaines, c'est évidemment de se démarquer et forcer de constater que c'est compliqué et que tout le monde n'est pas fait pour ça. Un stand qui marche, c'est un savant mélange et un subtil dosage de qualité et de pertinence des biens ou des services à vendre, évidemment, c'est la base, mais aussi de mise en valeur de ces biens ou de ces services dans les craintes que représente le stand, du savoir-être des personnes qui le tiennent et d'objectifs à atteindre. Et il faut vraiment que ces quatre fondamentaux soient présents, clairs pour tout le monde et parfaitement en symbiose pour que le stand ait du succès et rencontre son public. C'est un peu comme organiser une soirée, il faut que tout soit parfait pour que ça fonctionne, sauf que là, la soirée, elle dure plusieurs jours. Par exemple, si tout est OK, sauf votre produit qui est nul. Ça ne fonctionnera pas. Si tout est OK, sauf votre stand qui est moche, ça ne fonctionnera pas non plus, ça ne marchera pas. Si tout est OK, sauf le comportement de l'exposant qui cloche, alors ça ne matchera pas davantage. Chers exposants, notez-le bien si vous avez le sentiment que ça peut vous aider et pensez COPEMA. C-O-P-E-M-A. Cible, objectif, produit, emballage, méthode et attitude. Emballage, c'est une métaphore. Je parle de l'habillage de votre stand et pas du sachet dans lequel vous remettez ces achats au client. Et restez concentré sur cet acronyme simple. Vous verrez, ça fait des merveilles et souvent, ça gomme efficacement une bonne partie des limites budgétaires que vous pourriez voir au démarrage comme un obstacle à votre réussite. Alors, je ne vais pas revenir sur les stands un par un de l'édition 2024 du Salon de la Maison de la Réunion pour illustrer les propos que je viens de vous présenter. D'abord parce que tout le monde, ou presque, fait des efforts pour s'exposer sous son meilleur jour. et que tout le monde a le droit de s'améliorer d'année en année. Mais à la lumière de ce que je viens de vous dire, et si vous y êtes allé, ne serait-ce qu'une fois, vous saurez sans aucun mal définir qu'elles étaient là ou qu'elles étaient les raisons qui ont fait que vous avez kiffé certains stands plutôt que d'autres. Pour apprécier au mieux les faits qu'un stand procure aux visiteurs sur un salon, et pour en évaluer la pertinence, rien ne vaut la critique qui en est faite par le public lui-même. Quelques semaines avant le démarrage de l'édition 2024, mais aussi pendant sa tenue et encore quelques jours après, J'avais mis en ligne une enquête adressée aux visiteurs et aux exposants et destinée à alimenter le contenu de cet épisode. Au final, j'ai obtenu 496 participations, ce qui est pas mal. J'ai également recueilli un grand nombre d'avis en live sur place en posant directement des questions aux enseignes et aux visiteurs. Et clairement, c'est un peu différent des avis que l'on a pu voir ou écouter sur les médias plus traditionnels, qu'ils soient télévisuels ou radiophoniques. En effet, lorsque l'on est partenaire de l'événement, on sélectionne les commentaires bien plus que lorsque l'on est un... petit podcast indépendant de la manifestation. Dans le global, c'est clair que beaucoup de gens apprécient cet événement. Ce n'est une surprise pour personne. De toute façon, la plupart des gens qui ne l'aiment pas n'y vont pas, sinon c'est ridicule. Bon, il y a certainement des masochistes, mais ne les jugeons pas. C'est évidemment dans le détail des motivations et des arguments qu'il faut aller chercher la pertinence. Pour commencer, quel est le personnage cible de ce type de manifestation ? Alors, c'est légèrement plus une femme qu'un homme. Messieurs hétérosexuels ou femmes homosexuelles célibataires, pensez-y pour la prochaine édition si vous voulez choper. Tout comme pour trouver un gars, les magasins de bricolage représentent un vivier à ne pas négliger, pour trouver une meuf, le salon de la maison, ça n'est pas mal non plus. L'âge des visiteurs de la dernière édition, tout genre confondu, tourne plutôt autour de 35-49 ans. C'est assez logique puisque cela correspond à la période de la vie durant laquelle on est le plus open on change de sujet le plus open pour équiper son logement. Un bon tiers est dionysien ou dionysienne. habitant de Saint-Denis, le chef-lieu de Lille. Je précise ça pour les auditeurs hexagonaux. Ça aussi, c'est assez logique puisque l'événement y est organisé, à Saint-Denis, enfin à Saint-Claude-Til, plus précisément, qui est un quartier de Saint-Denis. Viennent ensuite à égalité Saint-Paul et La Possession, puis Saint-Pierre. Les 20 autres communes de Lille représentant individuellement moins de 10% de la fréquentation chacune. La plupart des visiteurs, 80% pour être plus précis, s'y rendent à titre particulier, c'est-à-dire pour un intérêt. personnel, même si 43% de ces mêmes 80% reconnaît également y avoir un intérêt pro, mais en supplément. Et 20% du total n'y participe qu'à titre professionnel. Ça aussi, c'est une confirmation. Le salon de la maison de la Réunion est davantage un événement B2C que B2B. C'est donc peut-être une piste à creuser pour les organisateurs. 62% sont des fidèles de l'événement. A priori, on peut donc affirmer que l'intérêt est maintenu d'année en année. Même s'il ne semble que 40% a attribué une note supérieure à 7 sur 10 à la question toute simple « Comment noteriez-vous la qualité générale de l'événement ? » Les reproches qui reviennent le plus souvent de la part de l'ensemble des personnes interrogées étant la banalité de l'ensemble de la manifestation, l'inégalité de la qualité de l'événement en fonction des années, des exposants pas toujours sympathiques et surtout, un cruel manque de nouveautés, d'innovation. Certains n'hésitaient pas à être plus incisifs en précisant qu'heureusement, ils sont entrés avec des invitations, car ça les aurait beaucoup déçus d'avoir à payer la visite. C'est pas très sympa, mais je vous livre les informations telles qu'elles m'ont été données en grande majorité. C'est vrai qu'il y a beaucoup, beaucoup d'invitations sur cet événement. C'est un secret pour personne et je m'en suis rendu compte déjà depuis quelques années. Sur l'ensemble des personnes ayant répondu aux questionnaires ou aux interviews, quasiment 40%, 40% n'ont pas payé leur entrée. C'est assez conséquent et c'est à mettre en perspective avec le chiffre des fréquentations annoncés. En gros, si, en ce qui vous concerne, vous n'avez pas eu d'invite, c'est que vous vous êtes mal débrouillé. Après, c'est vrai que 6 euros par adulte, ce n'est pas vraiment cher. C'est en tout cas ce que considèrent 57,1% des personnes interrogées, là où 23,8% trouvent, quant à eux, le tarif un peu trop élevé mais justifié, et 19% le trouvent carrément trop cher sans lui trouver d'excuse. Trop cher pour ce que c'est. Pour en finir avec le prix, le plus gros reproche récurrent, toujours selon le public, est le fait de considérer comme adultes qui payent plein pot les enfants de plus de 12 ans. Et j'en ai vu pas mal dans les allées. Ça aussi, c'est à prendre en considération dans le total des entrées comptabilisées par les organisateurs. Mais pas autant, il n'y en avait pas autant que les enfants de moins de 12 ans, forcément, qui eux ne payent pas et qui du coup accompagnent en masse les parents et qui grossissent considérablement les allées et affectent. Il faut quand même être honnête, le travail des exposants. Les jours fériés, les mercredis et les week-ends inclus dans les dates du salon de la maison ressemblent en effet à un parc de loisirs gratuit. Pour ces marmailles qui, soyons honnêtes, préféraient être ailleurs et on les comprend. Si vous voulez éviter l'ambiance sans trahirer, vous savez donc quels jours éviter pour mieux profiter de votre sortie au salon de la maison de La Réunion. Enfin, côté taux de complétion, et même si la grande majorité des personnes sondées reconnaissent ne rien avoir planifié au préalable, la durée moyenne de présence d'un visiteur sur le salon est d'environ... deux heures, précisant que c'est assez pour en faire le tour. Sans doute, cette réponse concerne-t-elle essentiellement les visiteurs qui n'ont pas de projet lié à leur habitat en cours, car un tiers indique de leur côté y passer au moins la demi-journée. Parce que, évidemment, ce salon n'est pas dénué d'intérêt pour les visiteurs et de fait, on peut avoir l'opportunité et le plaisir d'y passer un peu plus que deux heures. Le principal de ces atouts, et on pouvait s'en douter, réside dans le concept même de l'événement. et de tous ceux qui lui ressemblent et de la plupart des salons en général, à savoir regrouper en un seul et même lieu un ensemble conséquent des principaux acteurs de l'habitat d'un territoire. Viennent ensuite la satisfaction ou l'espoir de satisfaire une curiosité, la possibilité de faire de bonnes affaires, même si nombre de visiteurs sont passés maîtres dans l'art et s'amusent de repérer les arnaques de certains exposants, et enfin l'ambiance générale de l'événement semble réunir tout le monde. plus les visiteurs sont et de loin la décoration et l'ameublement avec respectivement 90% et 85% de taux de visite. Viennent ensuite les cuisines, les dressings et les salles de bain avec un intérêt cumulé de 57,1%. Ensuite, l'éclairage intérieur puis extérieur avec 35%. La rénovation et les piscines et spas, 28% chacun, au coude à coude avec l'équipement et l'entretien des jardins. L'audiovisuel intéresse quant à lui 23,8% des visiteurs. La construction générale et l'amélioration de la consommation d'énergie, un des thèmes phares de cette édition 2024, a égalité avec 19%. Et en queue de classement, le marché de l'immobilier, le financement des projets et l'électroménager hors audiovisuel. Évidemment, le total de tous ces chiffres ne fait pas 100%. Je ne suis pas bête, mais c'est normal parce que les visiteurs sont intéressés par plusieurs secteurs et pouvaient donc donner plusieurs réponses. à mes questions, qu'elles soient écrites ou orales. Enfin, il ne faut pas confondre intérêt pour un secteur et acte d'achat. C'est indépendant. Il est quasiment impossible d'obtenir des réponses de la part des exposants sur ce point précis. Sauf quand vous entendez certains stands crier à tue-tête et sabrer le champagne en fin de journée avant la fermeture. Là, vous savez qu'un palier de chiffre d'affaires important sur la journée a été atteint. Ce sont plutôt certains cuisinistes qui sont connus pour suivre cette coutume, mais il faut reconnaître que ce ne sont pas les seuls. Ce que je peux vous dire en revanche, c'est que sans rentrer dans la précision des montants, d'ailleurs je ne les ai pas, on ne les a pas donnés, on peut quand même noter que 76,2% des visiteurs déclarent avoir effectué au moins un achat lors de leur visite sur le salon. Mais ça ne veut pas dire grand-chose pour autant, car ça peut aller d'un simple lot de baguettes zip pour fermer les emballages plastiques alimentaires, jusqu'à la cuisine, où il pissit d'un 25 000 euros, tout comme un canapé à 2 000. Mais encore une fois, c'est la déco qui vend le plus en volume, suivi par l'ameublement. et l'électroménager. Lorsqu'on en demande si, selon eux, le salon est complet ou s'il leur manque des secteurs d'activité non représentés, les visiteurs sont partagés moitié-moitié. Mais les 50% qui déplorent un manque sont assez d'accord. Les stands autour du recyclage semblent faire défaut, tout comme l'habillage et la décoration des murs, le manque de petits artisans, mais sûrement est-ce en lien avec l'investissement que ça doit représenter pour eux, et de façon générale, le manque de nouveautés. On y revient. Et les grands absents qui cristallisent à eux tout seuls 78% des regrets des salonniers sont... Les professionnels de la décoration et de l'architecture d'intérieur, mais aussi les paysagistes. Ah bah ça alors, je n'y aurais pas pensé, dis donc. C'est vrai quoi, il n'y en a aucun. Alors, en tant qu'exposant, parce qu'en tant que visiteurs, ils viennent nombreux, même s'ils sont très discrets, je peux vous dire qu'ils sont là. En tout cas, c'est sans doute un sujet à creuser. Est-ce que les organisateurs n'en veulent pas ? Est-ce au contraire un snobisme de la profession ou une absence d'intérêt de sa part pour les événements grand public ? Je ne sais pas. En tout cas, les gens sont dans l'attente et dans l'envie. En fonction des réponses, ne serait-ce pas l'occasion de commencer à réfléchir à un événement consacré à ce secteur ou à une intégration de ces professions à cet événement déjà existant ? Je pose la question. Quand j'analyse les principaux centres d'intérêt non satisfaits que sont être accompagnés de façon globale dans ces projets et ne pas se faire avoir sur les prix, découvrir les nouveautés du secteur, faire les bons choix, maintenant ou pour plus tard, je me dis en effet qu'en matière de projets liés à l'habitat, Il manque un maillon important de la chaîne. Bref, on est tous d'accord, en tout cas je l'espère. C'est un point à travailler et à étudier. Sinon, revenons à présent à nos exposants. Ou plutôt, synthétisons la relation exposants-visiteurs-acheteurs lors de cet événement et ainsi boucler la boucle. Globalement et en apparence, elle est bonne. Les exposants apprécient l'événement, notamment parce qu'ils ont l'occasion de toucher un public plus large que le reste de l'année. Ils peuvent se faire connaître et bien évidemment mettre en avant leurs produits. Mais si l'on gratte, un salon restant un salon, évidemment, ils aimeraient tous avoir plus d'acheteurs que de simples visiteurs, et on les comprend, même si c'est compliqué. Déjà parce que rares sont les stands qui proposent la possibilité de repartir avec son achat sous le bras. Bah oui, c'est pas un supermarché non plus. C'est soit de la commande, soit du stock à la réunion, mais avec une livraison après la fermeture du salon. Dans une société où l'achat est de plus en plus compulsif et où l'on veut tout, tout de suite, c'est un obstacle à la vente, ou de l'autre côté, une raison. Pour ne pas acheter, les exposants déplorent également une attitude de plus en plus sur la défensive de la part des visiteurs, qui, dans certains cas, semblent se protéger maladroitement et par anticipation d'une attitude de vente agressive de la part des vendeurs qui n'ont fait qu'être polis en leur disant bonjour et en leur souhaitant la bienvenue tout simplement sur leur stand. Comme si les visiteurs craignaient à la suite d'une malheureuse expérience de vente forcée par le passé un comportement général applicable à toutes les vendeuses et tous les vendeurs dont il faudrait donc dorénavant se méfier. Détendez-vous, chers visiteurs, même s'il est vrai que certaines techniques ou comportements sont à déplorer, et je suis le premier à le faire, il n'est pas sain de voir derrière chaque commerçant un agresseur commercial potentiel. Profitez de son hospitalité, appréciez les efforts d'agencement et de financement de son stand, au mieux pour vendre et acheter, certes, mais aussi et avant tout, pour que vous gardiez de votre passage chez lui le souvenir d'un agréable moment. Ayez en tête que si les conditions ne sont pas réunies à l'instant, pour un achat, un échange cordial peut être néanmoins le point de départ pour un achat futur ou tout simplement d'une discussion, d'où exposants comme visiteurs pourront s'enrichir d'un échange mutuel. Les salons sont faits pour échanger et partager. Ne vous cachez pas derrière un sempiternel « je regarde juste » . Soyez polis, affables et réceptifs à la courtoisie de votre interlocuteur. Sur un salon, vous pouvez regarder, toucher, sentir, évaluer, réfléchir, discuter. En plus, vous avez payé pour ça, alors pourquoi passer à côté de la plus-value humaine de votre dépense ? Un salon, ce n'est pas un site internet ou un catalogue. Un salon, c'est vivant. Comme dans la vie, attendez d'avoir la certitude d'être dérangé pour vous défendre. Évitez les actions préventives déplacées qui dégradent votre expérience, celles des exposants et peuvent blesser la personne qui se trouve en face de vous. Et c'est la même chose du côté des vendeurs, parce qu'on va dire que je prends uniquement leur défense. Oui, derrière chaque visiteur, il y a un acheteur potentiel. mes chers vendeurs, Laissez-les en décider à leur rythme. Donnez-lui envie de rester plutôt que de fuir. Mettez-le à l'aise plutôt que l'inverse. On sait que vous êtes des charmeurs du commerce, mais comme dans une relation amoureuse, soyez réceptifs au consentement. Sachez repérer l'intérêt, le désintérêt éventuellement, la crainte, l'incertitude, les émotions et l'envie des visiteurs en jouant avec eux dans le respect de la bulle de chacun. Ne soyez pas intrusifs à outrance. Laissez derrière vous les vieilles techniques de vente agressive ou les stratégies de type vente par... par passage de main, qui ferme la porte à toute relation commerciale durable, éternise l'image de la profession. Soyez à fond dans la séduction, façon cour du XVIe siècle, plutôt que de vouloir choper comme dans une boîte de nuit du XXIe. En me promenant cette année dans les allées du salon, et avant ça en ayant été moi-même exposant ou visiteur lors des éditions précédentes ou également sur tout un tas d'autres salons, j'ai pu observer de tout. Des comportements incompréhensibles tant du côté de la vente que de celui de l'achat. Du manque de respect le plus total de la part de certains visiteurs à l'agressivité la plus dérangeante de la part de quelques vendeurs. Et toutes se soldaient par un échec, comme en amour, je vous disais. C'est triste parce que ces comportements entretiennent les mauvaises relations et la méfiance des uns envers les autres. Alors que des relations commerciales saines et apaisées produisent tout l'inverse, et notamment de la confiance, du respect et des ventes et des achats. Pour tous les participants d'un côté ou de l'autre, mais aussi pour les observateurs et les auditeurs, et les organisateurs des salons comme celui de la maison à La Réunion sont de formidables aventures humaines. Ce ne sont pas que des lieux de vente et d'achat, ils favorisent l'échange d'un tas d'autres choses, ils créent des synergies, de la collaboration, de l'entraide, de la motivation et l'émergence de belles valeurs ajoutées à la fois commerciales certes, mais aussi et surtout relationnelles. Et je pense que c'est essentiel et que cela doit le rester et même se renforcer. Et pour ce faire, il faut savoir ce qu'est vraiment un salon et en fonction de cela, savoir exactement pourquoi on y va, que l'on soit exposant ou… Visiteurs, qu'est-ce que ça va nous coûter ? Qu'est-ce que ça va nous rapporter ? Quelles sont nos expériences passées ? Est-ce qu'on souhaite les reproduire ou pas ? Et pourquoi ? Est-ce que j'y vais pour me divertir, pour me changer les idées, pour offrir une sortie pas chère à mes enfants tout en sachant qu'ils s'en foutent ? Est-ce que j'y vais pour y retrouver un catalogue animé ou un site internet avec des odeurs en plus ? Quels sont mes besoins, mes projets et quel est mon budget, le cas échéant ? En tant qu'exposant, est-ce que je veux offrir une nouvelle expérience commerciale à mes employés, à moi-même ? Est-ce que j'en profite pour renforcer les liens au sein de mon équipe ? Mon objectif est-il de réaliser des ventes immédiates, de faire en sorte que des clients bien accueillis reviennent plus tard en magasin pour de futures ventes ? Mon objectif est-il de séduire des clients qui ne sont jamais venus en boutique ou tout simplement de me faire connaître parce que je suis nouveau ? Toutes ces raisons et bien d'autres sont toutes légitimes et il faut juste les identifier et les garder en tête. Après tout, le mot salon, c'est quand même évocateur d'un endroit où personne, cadre et conditions sont réunis pour qu'on se sente bien et que l'on passe un bon moment, non ? J'espère en tout cas vous avoir aidé à y voir plus clair et à comprendre un certain nombre de choses, car c'est mon but. Vivement la 36e édition de 2025 qui aura lieu, top changement, du 3 au 11 mai prochain. Allez mes petits poulets, on remballe tout. A ciao !

Chapters

  • Introduction au Salon de la Maison 2024

    00:00

  • Retour sur l'édition précédente et son importance

    01:16

  • Histoire et évolution du Salon de la Maison

    01:52

  • Analyse des chiffres de fréquentation et d'exposants

    02:56

  • Points forts et critiques du salon

    04:12

  • Focus sur l'édition 2024 et ses succès

    05:08

  • Expérience en tant que podcasteur au salon

    08:11

  • Critiques sur les stands et les exposants

    09:44

  • Conseils pour exposants et visiteurs

    14:52

  • Conclusion et perspectives pour 2025

    29:54

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Description

En attendant l'épisode consacré à la 36ème édition de 2025... (qui sort très très très bientôt).


Êtes-vous prêt à replonger au cœur de l'un des événements les plus attendus de l'année à La Réunion ? Dans cet épisode de Design Kafé, je vous livre tous les secrets de la 35e édition du Salon de la Maison de 2024. Cet événement majeur, qui attire chaque année plus de 100 000 visiteurs, est bien plus qu'un simple rendez-vous ; c'est "soi-disant" une véritable célébration du design et de la décoration !



Je déroule l'évolution de ce salon, né en 1984 avec des débuts modestes, et devenu aujourd'hui un incontournable pour les professionnels et les passionnés de l'habitat. Avec plus de 400 exposants, le salon est un véritable carrefour de revendeurs , où l'on peut découvrir des objets design, des innovations en matière de décoration intérieure et de construction, et des tendances déco qui voudraient faire vibrer notre quotidien.



Mais ce n'est pas tout ! Dans cet épisode, nous analysons également les points forts et faibles du salon. Qu'en est-il de la diversité des exposants ? J'aborde les critiques concernant certaines pratiques, comme la répétition des stands de fauteuils massant, et je nous invite à réfléchir sur l'avenir du design à La Réunion. J'encourage chaque visiteur à profiter de cette occasion unique pour échanger, découvrir et s'inspirer des dernières tendances en matière d'architecture intérieure et de business du design.



Ne manquez pas ce numéro qui vous donnera un aperçu précieux de l'univers du commerce autour de l'habitat à La Réunion ! Que vous soyez un expert en décoration ou un novice curieux, cet épisode de Design Kafé vous offre des infos indispensables et des clefs pour mieux comprendre ce monde de la déco.


Rejoignez-nous pour explorer cet univers, les icônes qui l'ont façonné, et les tendances qui orientent notre avenir.



Alors, êtes-vous prêt à devenir un décodeur des tendances déco et à entreprendre à La Réunion ? Branchez-vous sur Design Kafé et laissez-vous inspirer par le monde fascinant du design et de la décoration !



  • Production : dcb_global_media

  • Animateur et Producteur: David CHERVET-BRENAC

  • Script: David CHERVET-BRENAC

  • Enregistrement et post-production: ai/">Podcastle


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Transcription

  • Speaker #0

    Comme vous le savez sans doute, c'est déjà le retour du salon de la maison pour sa 36e édition. L'année dernière, je vous avais proposé une analyse de cette manifestation, chère aux réunionnais, et vous aviez été très nombreux à réagir et à apprécier cet épisode. Donc cette année, j'y retourne, pour vous et pour moi, mais sous un angle différent, pour interviewer directement les personnes qui présentent leurs marques et leurs produits sur les stands. Nous retrouverons des personnalités que vous connaissez déjà, qui sont passés dans le podcast et d'autres avec qui je discuterai. pour la toute première fois. Vous aurez donc la possibilité d'avoir le retour et le vécu depuis l'autre côté des stands. En attendant, je vous invite à réécouter l'épisode de l'année dernière qui est forcément toujours d'actualité et qui vous préparera vraiment bien à cette édition 2025. Merci beaucoup. N'hésitez pas à vous abonner, à liker et à commenter. Le 36e Salon de la Maison, sous le thème de Mon Île, Ma Case, se déroulera du 1er au 11 mai prochain à la Nordève, à Saint-Denis. Allez, ciao ! Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Design Cassé, le podcast qui, comme son nom l'indique, traite du design avec enthousiasme, dans un esprit complètement détendu et décomplexé. Vous le savez ici, on ne se prend pas la tête, on aborde tous les sujets, quels que soient d'autres niveaux de compétences et d'implications dans ce milieu. Et surtout, surtout, on ne se la raconte pas. Le design doit unir plus que diviser, même si nous n'évitons jamais les sujets qui fâchent. Ça fait un petit moment. que je ne vous avais pas retrouvés car j'ai dû gérer quelques petits tracas de santé personnel qui sont en passe d'être, je l'espère, totalement derrière moi. Bref, je suis heureux de vous retrouver et j'espère que vous aussi. Dans ce numéro, j'ai souhaité revenir et passer un peu de temps sur un événement important dans le secteur de l'habitat, le salon de la maison. Je ne peux pas à la fois animer un podcast sur le design en général et l'habitat en particulier et faire comme si cette manifestation n'existait pas. Alors oui, je sais, c'est un événement réunionnais et en plus l'édition 2024 s'est achevée il y a plus d'un mois déjà. On s'en fout ! Tous mes épisodes sont construits pour être écoutés indépendamment de tout calendrier réducteur et ont pour vocation de servir au-delà des frontières de la plus belle île du monde. En un mot, d'où que vous écoutiez, cet épisode vous servira tout autant que vous soyez réunionnais ou lyonnais. C'est un exemple. Et qu'importe le mois de l'année où vous choisissez de l'écouter, il y a fort à parier que vous vous trouvez très certainement pile poil entre deux éditions d'un salon consacré à l'habitat et par conséquent, vous êtes donc bien au bon endroit. Et ce, que vous soyez exposant ou visiteur d'ailleurs. Et si en plus vous êtes réunionnais, alors dans ce cas, je m'engage sur l'honneur à ce que vous appreniez des trucs nouveaux sur cet incontournable de nos événements pays. Le salon de la maison de la Réunion est bien plus qu'un simple événement annuel. C'est une institution qui a évolué au fil des années pour devenir le rendez-vous incontournable des professionnels et des passionnés de l'univers de la maison dans notre département. Nous allons remonter le temps pour découvrir ses origines, car au départ, le salon était un petit événement local organisé par quelques passionnés du secteur. Mais au fil des ans, son succès grandissant l'a propulsé au rang de référence dans le domaine. Et aujourd'hui, il attire des milliers de visiteurs chaque année, et son influence ne cesse de croître en proposant aux visiteurs de rencontrer sur un même lieu un grand nombre d'acteurs de la construction, de l'aménagement, de l'équipement, de la décoration et du financement bien sûr. Nous parlerons aussi un peu de chiffres. On adore ça les chiffres. Ça fait le mec sérieux qui essaie d'être professionnel sans être chiant. Le Salon de la Maison de la Réunion est un événement qui ne cesse de battre des records en termes de fréquentation et de participation. Chaque année, le nombre de visiteurs et d'exposants ne cesse d'augmenter, témoignant de l'engouement croissant pour cet événement. En 2024, lors de la 35e édition, la manifestation a une fois de plus enregistré des chiffres impressionnants avec plus de 100 000 visiteurs sur toute la durée du salon et près de... 400 exposants représentant une large gamme de marques et de professions. Cet événement a, semble-t-il, et selon les organisateurs, dépassé toutes les attentes. On y reviendra. Et bien sûr, nous aborderons évidemment les points forts et les points faibles de l'événement, car malgré son succès indéniable, le salon de la Maison de la Réunion n'est pas sans faille. Nous examinerons d'ailleurs de plus près ce qui fait sa force, mais aussi les points qui pourraient être améliorés. Parmi les points forts, on pourra déjà citer l'apparente diversité des exposants qui couvrent tout le monde. tous les aspects de l'univers de la maison, de la construction, de la décoration à l'ameublement, en passant par les équipements électroménagers. De plus, la qualité des produits présentés est généralement correcte, sans être exceptionnelle. On le verra, il y a de tout, ce qui en fait une véritable vitrine pour les professionnels du secteur. Cependant, le salon n'est pas à l'abri de quelques critiques. Certains visiteurs ont exprimé quelques frustrations face à la foule et à la difficulté de circuler dans les allées bondées notamment. De plus, certains exposants ont aussi été critiqués pour leur manque d'innovation, de qualité et de créativité, ce qui, selon les Badeaux, nuit à l'attrait global de l'événement. Et bien sûr, nous ferons un focus sur l'édition 2024 qui s'est déroulée du 27 avril au 5 mai dernier et qui a été un véritable succès à bien des égards avec une affluence record et une participation accrue des exposants puisqu'il n'est pas exagéré de dire que de façon générale, cet événement a une fois de plus prouvé son importance dans le paysage culturel et économique de l'île. Le salon de la Maison de la Réunion a vu le jour il y a plusieurs décennies en 1984. J'avais alors 9 ans dans le but de réunir les acteurs. clé du secteur de l'habitat et de permettre aux habitants de découvrir les dernières innovations en matière de construction, de décoration et d'aménagement intérieur. Au fil du temps, cet événement est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels et les particuliers soucieux de suivre les tendances du marché. Le salon de la Maison de la Réunion trouve ses origines il y a donc 40 ans avec la volonté de créer un événement d'envergure dédié à l'habitat et à la décoration sur l'île. À cette époque, l'île de la Réunion connaissait une croissance démographique et économique significative, ce qui entraînait une demande croissante en matière de logements, de construction et évidemment d'aménagement intérieur. C'est dans ce contexte que des professionnels du secteur ont cherché à créer un espace de rencontres et d'échanges où les acteurs de l'habitat pourraient présenter leurs produits et leurs services et où les habitants pourraient trouver l'inspiration et les solutions nécessaires à leurs projets. Les premières éditions du Salon de la Maison étaient sensiblement plus modestes, se déroulant dans des lieux de taille réduite et attirant un public relativement restreint. Cependant, même à ses débuts, le Salon a su capter l'attention des professionnels et des particuliers grâce à son concept novateur et à sa capacité à répondre aux besoins du marché local. Au fil des années, il a gagné en popularité et évidemment en notoriété, attirant un nombre croissant d'exposants et de visiteurs. Les organisateurs ont alors sans doute cherché à diversifier l'offre du Salon en incluant de nouveaux secteurs tels que la décoration, l'aménagement extérieur et les solutions écologiques. La période des années 2000, quant à elle, a été marquée par une phase indéniable de consolidation pour le salon de la Maison de la Réunion. Surfant sur son succès initial, l'événement a continué de s'imposer en tant que rendez-vous incontournable pour les professionnels et les particuliers du secteur de l'habitat, jusqu'à en devenir presque un symbole pour nombre d'entre eux. Pendant cette période, il a connu une expansion très significative, tant en termes de taille que de diversité. Les organisateurs ont cherché à élargir la... portée du salon en attirant des exposants de renommée nationale, voire internationale, tout en conservant son caractère local et authentique. Les années plus récentes jusqu'à aujourd'hui ont été marquées par des défis sans précédent, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 qui a touché le monde entier et qui a donné lieu à des années sans édition. Malgré ces défis, les organisateurs de la Nord-Est vont probablement dû faire preuve d'adaptabilité et d'innovation pour continuer à offrir une expérience de qualité à ses visiteurs et exposants, tout en conservant un esprit initial sans cesse remis au goût du jour. Voilà, ça c'était pour les 5 minutes d'histoire et de contexte factuel. Vous le savez, j'aime poser un cadre pour structurer le discours et ne pas perdre mon fil. Et ensuite, on peut s'amuser à l'intérieur comme en dehors de ce cadre. Les salons d'exposition, je les connais bien, et celui de la Maison de la Réunion encore plus, pour y avoir été tour à tour visiteurs et exposants. Mais cette année, nouveauté, j'y suis allé en tant que podcasteur, et je remercie d'ailleurs l'organisation de la Nordève d'avoir bien voulu m'accréditer avec un badge presse. Je confirme néanmoins pour que les choses restent claires que cet épisode n'est ni commandé ni orienté. Le badge presse, c'est juste pour y entrer lors des trois jours que j'y ai passé. Mon podcast reste complètement indépendant puisque, contrairement à d'autres médias, je ne suis pas partenaire de l'événement. J'ai interviewé tous les gens que je voulais, pris les photos et les vidéos qui me plaisaient et je vais vous dire ce que je veux sans filtre, en bien et en moins bien. Vous me connaissez à présent. Et puis ce n'est un secret pour personne, j'aime cet événement. Et quand on aime, on peut critiquer. Tout d'abord, il faut que je lâche un truc tout de suite parce que si je ne le fais pas maintenant, ça va me parasiter durant tout l'enregistrement. C'est quoi ce délire cette année encore avec les fauteuils maçons ? 4 stands de fauteuils maçons dans le Hall D. Le Hall D, c'était le salon du fauteuil maçon. C'est bien simple, avec d'autres petits stands autour. Comme disent certaines influenceurs, ça m'a choqué un. Choqué et énervé. Franchement, un seul aurait suffi. C'est quoi l'intérêt ? Les organisateurs étaient en manque d'exposants ou quoi ? Je vais me lâcher et pour une fois me laisser aller à un jugement de valeur sans doute subjectif et arbitraire, mais sans déconner, les fauteuils maçons, c'est laid. C'est laid, c'est lourd, c'est énorme, ça tombe en panne, et ce n'est même pas conseillé par les professionnels de santé. Non, sérieux, ça fait trois éditions que ça dure, je lance un cri d'appel, mais l'année prochaine, s'il vous plaît, faut arrêter. En plus, ça fait kitsch et ça ternit l'image de l'événement. C'est tout, sauf premium. Voilà, ça c'est dit et je peux passer à autre chose. En commençant par parler des exposants, nombreux quand même et heureusement. Cette année, ils étaient plus de 400. Alors pour être précis, on parle bien d'exposants, c'est-à-dire de personnes qui animent les stands et non du nombre de stands en lui-même. C'est une nuance qui a son importance, mais ça reste considérable. Chacun, seul ou en collaboration, travaille d'arrache-pied longtemps avant l'événement pour accueillir les visiteurs le jour J et lui en mettre plein les yeux le plus possible. Création du stand, aménagement, financement, déploiement du personnel, commande des marchandises, montage, installation et bien entendu présence pour l'accueil physique durant les 9 jours d'ouverture. Sans doute que peu nombreux sont les visiteurs qui en ont conscience, mais c'est un énorme investissement. En personnel, en argent, en matériel, en temps et en énergie. Avant, pendant et après la manifestation, jusqu'au rangement et au démontage final. Et il faut bien calculer son coût et son coût. COUP et COUT, pour entrer dans ces frais et faire que l'opération soit rentable économiquement et commercialement. En moyenne, rien que pour le loyer, pour participer à un salon, il faut s'attendre à être facturé entre 150 et 300 euros du mètre carré par l'organisateur pour la durée de l'événement. Cela dépend en effet de plusieurs critères et notamment du nombre et de la nature des services annexes proposés et demandés. Mais globalement, nous sommes dans ce type de fourchette-là. électricité, eau courante et évacuation. Internet, services de nettoyage, nature du stand lui-même et qualité stratégique de son emplacement, bien évidemment, jusqu'au parking pour les exposants eux-mêmes, toutes ces lignes sont facturées. Auquel vous ajoutez les frais supplémentaires et moyens pour la construction du stand, qu'on évaluera à peu près à 40%, les frais de personnel, 15%, les frais de publicité, 20%, et bien évidemment le coût de vos marchandises exposées. Si bien... que la règle empirique de calcul du coût total de participation à un salon, la plus souvent admise parce qu'elle est vérifiée et qu'elle a fait ses preuves, est la suivante. Il faut multiplier par 4 le loyer du stand pour définir le budget total de votre participation. Et ça inclut également les diverses assurances. Ainsi, le budget moyen de participation à un salon, pour un stand de 10 m² par exemple, à 225 euros le mètre carré, reviendra entre 9 et 10 000 euros environ. En effet, vous le voyez, c'est considérable et tout le monde ne peut pas, sur ce principe, s'offrir un stand de 40 m² ou même un stand tout court. Surtout que pour beaucoup d'exposants, leur boutique habituelle, s'ils en ont une, reste ouverte avec toutes les charges que cela incombe. Il faut bien calculer, je vous disais, et bien définir ses objectifs commerciaux et publicitaires, voire même les deux. Certains participent essentiellement pour se faire connaître ou bien faire connaître leurs produits et d'autres principalement pour augmenter leurs ventes. Un salon, comme le salon de la Maison de la Réunion, peut participer jusqu'à 40% du chiffre d'affaires annuel de l'exposant. Donc, ça peut être aussi très intéressant. Dans la même logique, vous comprendrez aisément que pour certaines enseignes, le jeu n'en vaille pas la chandelle, soit parce que l'investissement est trop important et qu'ils n'en ont pas les moyens, soit parce que les retombées d'une participation sur l'exercice commercial de l'année ne seraient pas suffisantes pour justifier une telle dépense. Il y a souvent des exposants qui ne rentrent pas dans leurs frais, même simplement à l'équilibre, et qui sortent difficilitaires de ce type de participation. C'est donc un investissement, un enjeu et une pression, quoi qu'on en dise. Et moi, je trouve que ça, ça inspire le respect, l'intérêt et à minima, la politesse, quand on rentre sur un stand ou même juste lorsque l'on passe devant, mais on y reviendra. Vous savez maintenant pourquoi, et en partie, sur le salon de la maison, les stands se suivent mais ne se valent pas. Même si, et c'est paradoxal, ils peuvent parfois se ressembler en revanche. En partie parce que nous venons de le voir, c'est souvent une question de moyens, mais pas que. C'est aussi une question d'utilisation et d'efficience de ces moyens. Tout comme ça peut être aussi une question de scénographie, on est toujours dans le design, mais également une question d'animation du stand et de comportement des exposants. La règle d'or dans ces domaines, c'est évidemment de se démarquer et forcer de constater que c'est compliqué et que tout le monde n'est pas fait pour ça. Un stand qui marche, c'est un savant mélange et un subtil dosage de qualité et de pertinence des biens ou des services à vendre, évidemment, c'est la base, mais aussi de mise en valeur de ces biens ou de ces services dans les craintes que représente le stand, du savoir-être des personnes qui le tiennent et d'objectifs à atteindre. Et il faut vraiment que ces quatre fondamentaux soient présents, clairs pour tout le monde et parfaitement en symbiose pour que le stand ait du succès et rencontre son public. C'est un peu comme organiser une soirée, il faut que tout soit parfait pour que ça fonctionne, sauf que là, la soirée, elle dure plusieurs jours. Par exemple, si tout est OK, sauf votre produit qui est nul. Ça ne fonctionnera pas. Si tout est OK, sauf votre stand qui est moche, ça ne fonctionnera pas non plus, ça ne marchera pas. Si tout est OK, sauf le comportement de l'exposant qui cloche, alors ça ne matchera pas davantage. Chers exposants, notez-le bien si vous avez le sentiment que ça peut vous aider et pensez COPEMA. C-O-P-E-M-A. Cible, objectif, produit, emballage, méthode et attitude. Emballage, c'est une métaphore. Je parle de l'habillage de votre stand et pas du sachet dans lequel vous remettez ces achats au client. Et restez concentré sur cet acronyme simple. Vous verrez, ça fait des merveilles et souvent, ça gomme efficacement une bonne partie des limites budgétaires que vous pourriez voir au démarrage comme un obstacle à votre réussite. Alors, je ne vais pas revenir sur les stands un par un de l'édition 2024 du Salon de la Maison de la Réunion pour illustrer les propos que je viens de vous présenter. D'abord parce que tout le monde, ou presque, fait des efforts pour s'exposer sous son meilleur jour. et que tout le monde a le droit de s'améliorer d'année en année. Mais à la lumière de ce que je viens de vous dire, et si vous y êtes allé, ne serait-ce qu'une fois, vous saurez sans aucun mal définir qu'elles étaient là ou qu'elles étaient les raisons qui ont fait que vous avez kiffé certains stands plutôt que d'autres. Pour apprécier au mieux les faits qu'un stand procure aux visiteurs sur un salon, et pour en évaluer la pertinence, rien ne vaut la critique qui en est faite par le public lui-même. Quelques semaines avant le démarrage de l'édition 2024, mais aussi pendant sa tenue et encore quelques jours après, J'avais mis en ligne une enquête adressée aux visiteurs et aux exposants et destinée à alimenter le contenu de cet épisode. Au final, j'ai obtenu 496 participations, ce qui est pas mal. J'ai également recueilli un grand nombre d'avis en live sur place en posant directement des questions aux enseignes et aux visiteurs. Et clairement, c'est un peu différent des avis que l'on a pu voir ou écouter sur les médias plus traditionnels, qu'ils soient télévisuels ou radiophoniques. En effet, lorsque l'on est partenaire de l'événement, on sélectionne les commentaires bien plus que lorsque l'on est un... petit podcast indépendant de la manifestation. Dans le global, c'est clair que beaucoup de gens apprécient cet événement. Ce n'est une surprise pour personne. De toute façon, la plupart des gens qui ne l'aiment pas n'y vont pas, sinon c'est ridicule. Bon, il y a certainement des masochistes, mais ne les jugeons pas. C'est évidemment dans le détail des motivations et des arguments qu'il faut aller chercher la pertinence. Pour commencer, quel est le personnage cible de ce type de manifestation ? Alors, c'est légèrement plus une femme qu'un homme. Messieurs hétérosexuels ou femmes homosexuelles célibataires, pensez-y pour la prochaine édition si vous voulez choper. Tout comme pour trouver un gars, les magasins de bricolage représentent un vivier à ne pas négliger, pour trouver une meuf, le salon de la maison, ça n'est pas mal non plus. L'âge des visiteurs de la dernière édition, tout genre confondu, tourne plutôt autour de 35-49 ans. C'est assez logique puisque cela correspond à la période de la vie durant laquelle on est le plus open on change de sujet le plus open pour équiper son logement. Un bon tiers est dionysien ou dionysienne. habitant de Saint-Denis, le chef-lieu de Lille. Je précise ça pour les auditeurs hexagonaux. Ça aussi, c'est assez logique puisque l'événement y est organisé, à Saint-Denis, enfin à Saint-Claude-Til, plus précisément, qui est un quartier de Saint-Denis. Viennent ensuite à égalité Saint-Paul et La Possession, puis Saint-Pierre. Les 20 autres communes de Lille représentant individuellement moins de 10% de la fréquentation chacune. La plupart des visiteurs, 80% pour être plus précis, s'y rendent à titre particulier, c'est-à-dire pour un intérêt. personnel, même si 43% de ces mêmes 80% reconnaît également y avoir un intérêt pro, mais en supplément. Et 20% du total n'y participe qu'à titre professionnel. Ça aussi, c'est une confirmation. Le salon de la maison de la Réunion est davantage un événement B2C que B2B. C'est donc peut-être une piste à creuser pour les organisateurs. 62% sont des fidèles de l'événement. A priori, on peut donc affirmer que l'intérêt est maintenu d'année en année. Même s'il ne semble que 40% a attribué une note supérieure à 7 sur 10 à la question toute simple « Comment noteriez-vous la qualité générale de l'événement ? » Les reproches qui reviennent le plus souvent de la part de l'ensemble des personnes interrogées étant la banalité de l'ensemble de la manifestation, l'inégalité de la qualité de l'événement en fonction des années, des exposants pas toujours sympathiques et surtout, un cruel manque de nouveautés, d'innovation. Certains n'hésitaient pas à être plus incisifs en précisant qu'heureusement, ils sont entrés avec des invitations, car ça les aurait beaucoup déçus d'avoir à payer la visite. C'est pas très sympa, mais je vous livre les informations telles qu'elles m'ont été données en grande majorité. C'est vrai qu'il y a beaucoup, beaucoup d'invitations sur cet événement. C'est un secret pour personne et je m'en suis rendu compte déjà depuis quelques années. Sur l'ensemble des personnes ayant répondu aux questionnaires ou aux interviews, quasiment 40%, 40% n'ont pas payé leur entrée. C'est assez conséquent et c'est à mettre en perspective avec le chiffre des fréquentations annoncés. En gros, si, en ce qui vous concerne, vous n'avez pas eu d'invite, c'est que vous vous êtes mal débrouillé. Après, c'est vrai que 6 euros par adulte, ce n'est pas vraiment cher. C'est en tout cas ce que considèrent 57,1% des personnes interrogées, là où 23,8% trouvent, quant à eux, le tarif un peu trop élevé mais justifié, et 19% le trouvent carrément trop cher sans lui trouver d'excuse. Trop cher pour ce que c'est. Pour en finir avec le prix, le plus gros reproche récurrent, toujours selon le public, est le fait de considérer comme adultes qui payent plein pot les enfants de plus de 12 ans. Et j'en ai vu pas mal dans les allées. Ça aussi, c'est à prendre en considération dans le total des entrées comptabilisées par les organisateurs. Mais pas autant, il n'y en avait pas autant que les enfants de moins de 12 ans, forcément, qui eux ne payent pas et qui du coup accompagnent en masse les parents et qui grossissent considérablement les allées et affectent. Il faut quand même être honnête, le travail des exposants. Les jours fériés, les mercredis et les week-ends inclus dans les dates du salon de la maison ressemblent en effet à un parc de loisirs gratuit. Pour ces marmailles qui, soyons honnêtes, préféraient être ailleurs et on les comprend. Si vous voulez éviter l'ambiance sans trahirer, vous savez donc quels jours éviter pour mieux profiter de votre sortie au salon de la maison de La Réunion. Enfin, côté taux de complétion, et même si la grande majorité des personnes sondées reconnaissent ne rien avoir planifié au préalable, la durée moyenne de présence d'un visiteur sur le salon est d'environ... deux heures, précisant que c'est assez pour en faire le tour. Sans doute, cette réponse concerne-t-elle essentiellement les visiteurs qui n'ont pas de projet lié à leur habitat en cours, car un tiers indique de leur côté y passer au moins la demi-journée. Parce que, évidemment, ce salon n'est pas dénué d'intérêt pour les visiteurs et de fait, on peut avoir l'opportunité et le plaisir d'y passer un peu plus que deux heures. Le principal de ces atouts, et on pouvait s'en douter, réside dans le concept même de l'événement. et de tous ceux qui lui ressemblent et de la plupart des salons en général, à savoir regrouper en un seul et même lieu un ensemble conséquent des principaux acteurs de l'habitat d'un territoire. Viennent ensuite la satisfaction ou l'espoir de satisfaire une curiosité, la possibilité de faire de bonnes affaires, même si nombre de visiteurs sont passés maîtres dans l'art et s'amusent de repérer les arnaques de certains exposants, et enfin l'ambiance générale de l'événement semble réunir tout le monde. plus les visiteurs sont et de loin la décoration et l'ameublement avec respectivement 90% et 85% de taux de visite. Viennent ensuite les cuisines, les dressings et les salles de bain avec un intérêt cumulé de 57,1%. Ensuite, l'éclairage intérieur puis extérieur avec 35%. La rénovation et les piscines et spas, 28% chacun, au coude à coude avec l'équipement et l'entretien des jardins. L'audiovisuel intéresse quant à lui 23,8% des visiteurs. La construction générale et l'amélioration de la consommation d'énergie, un des thèmes phares de cette édition 2024, a égalité avec 19%. Et en queue de classement, le marché de l'immobilier, le financement des projets et l'électroménager hors audiovisuel. Évidemment, le total de tous ces chiffres ne fait pas 100%. Je ne suis pas bête, mais c'est normal parce que les visiteurs sont intéressés par plusieurs secteurs et pouvaient donc donner plusieurs réponses. à mes questions, qu'elles soient écrites ou orales. Enfin, il ne faut pas confondre intérêt pour un secteur et acte d'achat. C'est indépendant. Il est quasiment impossible d'obtenir des réponses de la part des exposants sur ce point précis. Sauf quand vous entendez certains stands crier à tue-tête et sabrer le champagne en fin de journée avant la fermeture. Là, vous savez qu'un palier de chiffre d'affaires important sur la journée a été atteint. Ce sont plutôt certains cuisinistes qui sont connus pour suivre cette coutume, mais il faut reconnaître que ce ne sont pas les seuls. Ce que je peux vous dire en revanche, c'est que sans rentrer dans la précision des montants, d'ailleurs je ne les ai pas, on ne les a pas donnés, on peut quand même noter que 76,2% des visiteurs déclarent avoir effectué au moins un achat lors de leur visite sur le salon. Mais ça ne veut pas dire grand-chose pour autant, car ça peut aller d'un simple lot de baguettes zip pour fermer les emballages plastiques alimentaires, jusqu'à la cuisine, où il pissit d'un 25 000 euros, tout comme un canapé à 2 000. Mais encore une fois, c'est la déco qui vend le plus en volume, suivi par l'ameublement. et l'électroménager. Lorsqu'on en demande si, selon eux, le salon est complet ou s'il leur manque des secteurs d'activité non représentés, les visiteurs sont partagés moitié-moitié. Mais les 50% qui déplorent un manque sont assez d'accord. Les stands autour du recyclage semblent faire défaut, tout comme l'habillage et la décoration des murs, le manque de petits artisans, mais sûrement est-ce en lien avec l'investissement que ça doit représenter pour eux, et de façon générale, le manque de nouveautés. On y revient. Et les grands absents qui cristallisent à eux tout seuls 78% des regrets des salonniers sont... Les professionnels de la décoration et de l'architecture d'intérieur, mais aussi les paysagistes. Ah bah ça alors, je n'y aurais pas pensé, dis donc. C'est vrai quoi, il n'y en a aucun. Alors, en tant qu'exposant, parce qu'en tant que visiteurs, ils viennent nombreux, même s'ils sont très discrets, je peux vous dire qu'ils sont là. En tout cas, c'est sans doute un sujet à creuser. Est-ce que les organisateurs n'en veulent pas ? Est-ce au contraire un snobisme de la profession ou une absence d'intérêt de sa part pour les événements grand public ? Je ne sais pas. En tout cas, les gens sont dans l'attente et dans l'envie. En fonction des réponses, ne serait-ce pas l'occasion de commencer à réfléchir à un événement consacré à ce secteur ou à une intégration de ces professions à cet événement déjà existant ? Je pose la question. Quand j'analyse les principaux centres d'intérêt non satisfaits que sont être accompagnés de façon globale dans ces projets et ne pas se faire avoir sur les prix, découvrir les nouveautés du secteur, faire les bons choix, maintenant ou pour plus tard, je me dis en effet qu'en matière de projets liés à l'habitat, Il manque un maillon important de la chaîne. Bref, on est tous d'accord, en tout cas je l'espère. C'est un point à travailler et à étudier. Sinon, revenons à présent à nos exposants. Ou plutôt, synthétisons la relation exposants-visiteurs-acheteurs lors de cet événement et ainsi boucler la boucle. Globalement et en apparence, elle est bonne. Les exposants apprécient l'événement, notamment parce qu'ils ont l'occasion de toucher un public plus large que le reste de l'année. Ils peuvent se faire connaître et bien évidemment mettre en avant leurs produits. Mais si l'on gratte, un salon restant un salon, évidemment, ils aimeraient tous avoir plus d'acheteurs que de simples visiteurs, et on les comprend, même si c'est compliqué. Déjà parce que rares sont les stands qui proposent la possibilité de repartir avec son achat sous le bras. Bah oui, c'est pas un supermarché non plus. C'est soit de la commande, soit du stock à la réunion, mais avec une livraison après la fermeture du salon. Dans une société où l'achat est de plus en plus compulsif et où l'on veut tout, tout de suite, c'est un obstacle à la vente, ou de l'autre côté, une raison. Pour ne pas acheter, les exposants déplorent également une attitude de plus en plus sur la défensive de la part des visiteurs, qui, dans certains cas, semblent se protéger maladroitement et par anticipation d'une attitude de vente agressive de la part des vendeurs qui n'ont fait qu'être polis en leur disant bonjour et en leur souhaitant la bienvenue tout simplement sur leur stand. Comme si les visiteurs craignaient à la suite d'une malheureuse expérience de vente forcée par le passé un comportement général applicable à toutes les vendeuses et tous les vendeurs dont il faudrait donc dorénavant se méfier. Détendez-vous, chers visiteurs, même s'il est vrai que certaines techniques ou comportements sont à déplorer, et je suis le premier à le faire, il n'est pas sain de voir derrière chaque commerçant un agresseur commercial potentiel. Profitez de son hospitalité, appréciez les efforts d'agencement et de financement de son stand, au mieux pour vendre et acheter, certes, mais aussi et avant tout, pour que vous gardiez de votre passage chez lui le souvenir d'un agréable moment. Ayez en tête que si les conditions ne sont pas réunies à l'instant, pour un achat, un échange cordial peut être néanmoins le point de départ pour un achat futur ou tout simplement d'une discussion, d'où exposants comme visiteurs pourront s'enrichir d'un échange mutuel. Les salons sont faits pour échanger et partager. Ne vous cachez pas derrière un sempiternel « je regarde juste » . Soyez polis, affables et réceptifs à la courtoisie de votre interlocuteur. Sur un salon, vous pouvez regarder, toucher, sentir, évaluer, réfléchir, discuter. En plus, vous avez payé pour ça, alors pourquoi passer à côté de la plus-value humaine de votre dépense ? Un salon, ce n'est pas un site internet ou un catalogue. Un salon, c'est vivant. Comme dans la vie, attendez d'avoir la certitude d'être dérangé pour vous défendre. Évitez les actions préventives déplacées qui dégradent votre expérience, celles des exposants et peuvent blesser la personne qui se trouve en face de vous. Et c'est la même chose du côté des vendeurs, parce qu'on va dire que je prends uniquement leur défense. Oui, derrière chaque visiteur, il y a un acheteur potentiel. mes chers vendeurs, Laissez-les en décider à leur rythme. Donnez-lui envie de rester plutôt que de fuir. Mettez-le à l'aise plutôt que l'inverse. On sait que vous êtes des charmeurs du commerce, mais comme dans une relation amoureuse, soyez réceptifs au consentement. Sachez repérer l'intérêt, le désintérêt éventuellement, la crainte, l'incertitude, les émotions et l'envie des visiteurs en jouant avec eux dans le respect de la bulle de chacun. Ne soyez pas intrusifs à outrance. Laissez derrière vous les vieilles techniques de vente agressive ou les stratégies de type vente par... par passage de main, qui ferme la porte à toute relation commerciale durable, éternise l'image de la profession. Soyez à fond dans la séduction, façon cour du XVIe siècle, plutôt que de vouloir choper comme dans une boîte de nuit du XXIe. En me promenant cette année dans les allées du salon, et avant ça en ayant été moi-même exposant ou visiteur lors des éditions précédentes ou également sur tout un tas d'autres salons, j'ai pu observer de tout. Des comportements incompréhensibles tant du côté de la vente que de celui de l'achat. Du manque de respect le plus total de la part de certains visiteurs à l'agressivité la plus dérangeante de la part de quelques vendeurs. Et toutes se soldaient par un échec, comme en amour, je vous disais. C'est triste parce que ces comportements entretiennent les mauvaises relations et la méfiance des uns envers les autres. Alors que des relations commerciales saines et apaisées produisent tout l'inverse, et notamment de la confiance, du respect et des ventes et des achats. Pour tous les participants d'un côté ou de l'autre, mais aussi pour les observateurs et les auditeurs, et les organisateurs des salons comme celui de la maison à La Réunion sont de formidables aventures humaines. Ce ne sont pas que des lieux de vente et d'achat, ils favorisent l'échange d'un tas d'autres choses, ils créent des synergies, de la collaboration, de l'entraide, de la motivation et l'émergence de belles valeurs ajoutées à la fois commerciales certes, mais aussi et surtout relationnelles. Et je pense que c'est essentiel et que cela doit le rester et même se renforcer. Et pour ce faire, il faut savoir ce qu'est vraiment un salon et en fonction de cela, savoir exactement pourquoi on y va, que l'on soit exposant ou… Visiteurs, qu'est-ce que ça va nous coûter ? Qu'est-ce que ça va nous rapporter ? Quelles sont nos expériences passées ? Est-ce qu'on souhaite les reproduire ou pas ? Et pourquoi ? Est-ce que j'y vais pour me divertir, pour me changer les idées, pour offrir une sortie pas chère à mes enfants tout en sachant qu'ils s'en foutent ? Est-ce que j'y vais pour y retrouver un catalogue animé ou un site internet avec des odeurs en plus ? Quels sont mes besoins, mes projets et quel est mon budget, le cas échéant ? En tant qu'exposant, est-ce que je veux offrir une nouvelle expérience commerciale à mes employés, à moi-même ? Est-ce que j'en profite pour renforcer les liens au sein de mon équipe ? Mon objectif est-il de réaliser des ventes immédiates, de faire en sorte que des clients bien accueillis reviennent plus tard en magasin pour de futures ventes ? Mon objectif est-il de séduire des clients qui ne sont jamais venus en boutique ou tout simplement de me faire connaître parce que je suis nouveau ? Toutes ces raisons et bien d'autres sont toutes légitimes et il faut juste les identifier et les garder en tête. Après tout, le mot salon, c'est quand même évocateur d'un endroit où personne, cadre et conditions sont réunis pour qu'on se sente bien et que l'on passe un bon moment, non ? J'espère en tout cas vous avoir aidé à y voir plus clair et à comprendre un certain nombre de choses, car c'est mon but. Vivement la 36e édition de 2025 qui aura lieu, top changement, du 3 au 11 mai prochain. Allez mes petits poulets, on remballe tout. A ciao !

Chapters

  • Introduction au Salon de la Maison 2024

    00:00

  • Retour sur l'édition précédente et son importance

    01:16

  • Histoire et évolution du Salon de la Maison

    01:52

  • Analyse des chiffres de fréquentation et d'exposants

    02:56

  • Points forts et critiques du salon

    04:12

  • Focus sur l'édition 2024 et ses succès

    05:08

  • Expérience en tant que podcasteur au salon

    08:11

  • Critiques sur les stands et les exposants

    09:44

  • Conseils pour exposants et visiteurs

    14:52

  • Conclusion et perspectives pour 2025

    29:54

Description

En attendant l'épisode consacré à la 36ème édition de 2025... (qui sort très très très bientôt).


Êtes-vous prêt à replonger au cœur de l'un des événements les plus attendus de l'année à La Réunion ? Dans cet épisode de Design Kafé, je vous livre tous les secrets de la 35e édition du Salon de la Maison de 2024. Cet événement majeur, qui attire chaque année plus de 100 000 visiteurs, est bien plus qu'un simple rendez-vous ; c'est "soi-disant" une véritable célébration du design et de la décoration !



Je déroule l'évolution de ce salon, né en 1984 avec des débuts modestes, et devenu aujourd'hui un incontournable pour les professionnels et les passionnés de l'habitat. Avec plus de 400 exposants, le salon est un véritable carrefour de revendeurs , où l'on peut découvrir des objets design, des innovations en matière de décoration intérieure et de construction, et des tendances déco qui voudraient faire vibrer notre quotidien.



Mais ce n'est pas tout ! Dans cet épisode, nous analysons également les points forts et faibles du salon. Qu'en est-il de la diversité des exposants ? J'aborde les critiques concernant certaines pratiques, comme la répétition des stands de fauteuils massant, et je nous invite à réfléchir sur l'avenir du design à La Réunion. J'encourage chaque visiteur à profiter de cette occasion unique pour échanger, découvrir et s'inspirer des dernières tendances en matière d'architecture intérieure et de business du design.



Ne manquez pas ce numéro qui vous donnera un aperçu précieux de l'univers du commerce autour de l'habitat à La Réunion ! Que vous soyez un expert en décoration ou un novice curieux, cet épisode de Design Kafé vous offre des infos indispensables et des clefs pour mieux comprendre ce monde de la déco.


Rejoignez-nous pour explorer cet univers, les icônes qui l'ont façonné, et les tendances qui orientent notre avenir.



Alors, êtes-vous prêt à devenir un décodeur des tendances déco et à entreprendre à La Réunion ? Branchez-vous sur Design Kafé et laissez-vous inspirer par le monde fascinant du design et de la décoration !



  • Production : dcb_global_media

  • Animateur et Producteur: David CHERVET-BRENAC

  • Script: David CHERVET-BRENAC

  • Enregistrement et post-production: ai/">Podcastle


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Transcription

  • Speaker #0

    Comme vous le savez sans doute, c'est déjà le retour du salon de la maison pour sa 36e édition. L'année dernière, je vous avais proposé une analyse de cette manifestation, chère aux réunionnais, et vous aviez été très nombreux à réagir et à apprécier cet épisode. Donc cette année, j'y retourne, pour vous et pour moi, mais sous un angle différent, pour interviewer directement les personnes qui présentent leurs marques et leurs produits sur les stands. Nous retrouverons des personnalités que vous connaissez déjà, qui sont passés dans le podcast et d'autres avec qui je discuterai. pour la toute première fois. Vous aurez donc la possibilité d'avoir le retour et le vécu depuis l'autre côté des stands. En attendant, je vous invite à réécouter l'épisode de l'année dernière qui est forcément toujours d'actualité et qui vous préparera vraiment bien à cette édition 2025. Merci beaucoup. N'hésitez pas à vous abonner, à liker et à commenter. Le 36e Salon de la Maison, sous le thème de Mon Île, Ma Case, se déroulera du 1er au 11 mai prochain à la Nordève, à Saint-Denis. Allez, ciao ! Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Design Cassé, le podcast qui, comme son nom l'indique, traite du design avec enthousiasme, dans un esprit complètement détendu et décomplexé. Vous le savez ici, on ne se prend pas la tête, on aborde tous les sujets, quels que soient d'autres niveaux de compétences et d'implications dans ce milieu. Et surtout, surtout, on ne se la raconte pas. Le design doit unir plus que diviser, même si nous n'évitons jamais les sujets qui fâchent. Ça fait un petit moment. que je ne vous avais pas retrouvés car j'ai dû gérer quelques petits tracas de santé personnel qui sont en passe d'être, je l'espère, totalement derrière moi. Bref, je suis heureux de vous retrouver et j'espère que vous aussi. Dans ce numéro, j'ai souhaité revenir et passer un peu de temps sur un événement important dans le secteur de l'habitat, le salon de la maison. Je ne peux pas à la fois animer un podcast sur le design en général et l'habitat en particulier et faire comme si cette manifestation n'existait pas. Alors oui, je sais, c'est un événement réunionnais et en plus l'édition 2024 s'est achevée il y a plus d'un mois déjà. On s'en fout ! Tous mes épisodes sont construits pour être écoutés indépendamment de tout calendrier réducteur et ont pour vocation de servir au-delà des frontières de la plus belle île du monde. En un mot, d'où que vous écoutiez, cet épisode vous servira tout autant que vous soyez réunionnais ou lyonnais. C'est un exemple. Et qu'importe le mois de l'année où vous choisissez de l'écouter, il y a fort à parier que vous vous trouvez très certainement pile poil entre deux éditions d'un salon consacré à l'habitat et par conséquent, vous êtes donc bien au bon endroit. Et ce, que vous soyez exposant ou visiteur d'ailleurs. Et si en plus vous êtes réunionnais, alors dans ce cas, je m'engage sur l'honneur à ce que vous appreniez des trucs nouveaux sur cet incontournable de nos événements pays. Le salon de la maison de la Réunion est bien plus qu'un simple événement annuel. C'est une institution qui a évolué au fil des années pour devenir le rendez-vous incontournable des professionnels et des passionnés de l'univers de la maison dans notre département. Nous allons remonter le temps pour découvrir ses origines, car au départ, le salon était un petit événement local organisé par quelques passionnés du secteur. Mais au fil des ans, son succès grandissant l'a propulsé au rang de référence dans le domaine. Et aujourd'hui, il attire des milliers de visiteurs chaque année, et son influence ne cesse de croître en proposant aux visiteurs de rencontrer sur un même lieu un grand nombre d'acteurs de la construction, de l'aménagement, de l'équipement, de la décoration et du financement bien sûr. Nous parlerons aussi un peu de chiffres. On adore ça les chiffres. Ça fait le mec sérieux qui essaie d'être professionnel sans être chiant. Le Salon de la Maison de la Réunion est un événement qui ne cesse de battre des records en termes de fréquentation et de participation. Chaque année, le nombre de visiteurs et d'exposants ne cesse d'augmenter, témoignant de l'engouement croissant pour cet événement. En 2024, lors de la 35e édition, la manifestation a une fois de plus enregistré des chiffres impressionnants avec plus de 100 000 visiteurs sur toute la durée du salon et près de... 400 exposants représentant une large gamme de marques et de professions. Cet événement a, semble-t-il, et selon les organisateurs, dépassé toutes les attentes. On y reviendra. Et bien sûr, nous aborderons évidemment les points forts et les points faibles de l'événement, car malgré son succès indéniable, le salon de la Maison de la Réunion n'est pas sans faille. Nous examinerons d'ailleurs de plus près ce qui fait sa force, mais aussi les points qui pourraient être améliorés. Parmi les points forts, on pourra déjà citer l'apparente diversité des exposants qui couvrent tout le monde. tous les aspects de l'univers de la maison, de la construction, de la décoration à l'ameublement, en passant par les équipements électroménagers. De plus, la qualité des produits présentés est généralement correcte, sans être exceptionnelle. On le verra, il y a de tout, ce qui en fait une véritable vitrine pour les professionnels du secteur. Cependant, le salon n'est pas à l'abri de quelques critiques. Certains visiteurs ont exprimé quelques frustrations face à la foule et à la difficulté de circuler dans les allées bondées notamment. De plus, certains exposants ont aussi été critiqués pour leur manque d'innovation, de qualité et de créativité, ce qui, selon les Badeaux, nuit à l'attrait global de l'événement. Et bien sûr, nous ferons un focus sur l'édition 2024 qui s'est déroulée du 27 avril au 5 mai dernier et qui a été un véritable succès à bien des égards avec une affluence record et une participation accrue des exposants puisqu'il n'est pas exagéré de dire que de façon générale, cet événement a une fois de plus prouvé son importance dans le paysage culturel et économique de l'île. Le salon de la Maison de la Réunion a vu le jour il y a plusieurs décennies en 1984. J'avais alors 9 ans dans le but de réunir les acteurs. clé du secteur de l'habitat et de permettre aux habitants de découvrir les dernières innovations en matière de construction, de décoration et d'aménagement intérieur. Au fil du temps, cet événement est devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels et les particuliers soucieux de suivre les tendances du marché. Le salon de la Maison de la Réunion trouve ses origines il y a donc 40 ans avec la volonté de créer un événement d'envergure dédié à l'habitat et à la décoration sur l'île. À cette époque, l'île de la Réunion connaissait une croissance démographique et économique significative, ce qui entraînait une demande croissante en matière de logements, de construction et évidemment d'aménagement intérieur. C'est dans ce contexte que des professionnels du secteur ont cherché à créer un espace de rencontres et d'échanges où les acteurs de l'habitat pourraient présenter leurs produits et leurs services et où les habitants pourraient trouver l'inspiration et les solutions nécessaires à leurs projets. Les premières éditions du Salon de la Maison étaient sensiblement plus modestes, se déroulant dans des lieux de taille réduite et attirant un public relativement restreint. Cependant, même à ses débuts, le Salon a su capter l'attention des professionnels et des particuliers grâce à son concept novateur et à sa capacité à répondre aux besoins du marché local. Au fil des années, il a gagné en popularité et évidemment en notoriété, attirant un nombre croissant d'exposants et de visiteurs. Les organisateurs ont alors sans doute cherché à diversifier l'offre du Salon en incluant de nouveaux secteurs tels que la décoration, l'aménagement extérieur et les solutions écologiques. La période des années 2000, quant à elle, a été marquée par une phase indéniable de consolidation pour le salon de la Maison de la Réunion. Surfant sur son succès initial, l'événement a continué de s'imposer en tant que rendez-vous incontournable pour les professionnels et les particuliers du secteur de l'habitat, jusqu'à en devenir presque un symbole pour nombre d'entre eux. Pendant cette période, il a connu une expansion très significative, tant en termes de taille que de diversité. Les organisateurs ont cherché à élargir la... portée du salon en attirant des exposants de renommée nationale, voire internationale, tout en conservant son caractère local et authentique. Les années plus récentes jusqu'à aujourd'hui ont été marquées par des défis sans précédent, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 qui a touché le monde entier et qui a donné lieu à des années sans édition. Malgré ces défis, les organisateurs de la Nord-Est vont probablement dû faire preuve d'adaptabilité et d'innovation pour continuer à offrir une expérience de qualité à ses visiteurs et exposants, tout en conservant un esprit initial sans cesse remis au goût du jour. Voilà, ça c'était pour les 5 minutes d'histoire et de contexte factuel. Vous le savez, j'aime poser un cadre pour structurer le discours et ne pas perdre mon fil. Et ensuite, on peut s'amuser à l'intérieur comme en dehors de ce cadre. Les salons d'exposition, je les connais bien, et celui de la Maison de la Réunion encore plus, pour y avoir été tour à tour visiteurs et exposants. Mais cette année, nouveauté, j'y suis allé en tant que podcasteur, et je remercie d'ailleurs l'organisation de la Nordève d'avoir bien voulu m'accréditer avec un badge presse. Je confirme néanmoins pour que les choses restent claires que cet épisode n'est ni commandé ni orienté. Le badge presse, c'est juste pour y entrer lors des trois jours que j'y ai passé. Mon podcast reste complètement indépendant puisque, contrairement à d'autres médias, je ne suis pas partenaire de l'événement. J'ai interviewé tous les gens que je voulais, pris les photos et les vidéos qui me plaisaient et je vais vous dire ce que je veux sans filtre, en bien et en moins bien. Vous me connaissez à présent. Et puis ce n'est un secret pour personne, j'aime cet événement. Et quand on aime, on peut critiquer. Tout d'abord, il faut que je lâche un truc tout de suite parce que si je ne le fais pas maintenant, ça va me parasiter durant tout l'enregistrement. C'est quoi ce délire cette année encore avec les fauteuils maçons ? 4 stands de fauteuils maçons dans le Hall D. Le Hall D, c'était le salon du fauteuil maçon. C'est bien simple, avec d'autres petits stands autour. Comme disent certaines influenceurs, ça m'a choqué un. Choqué et énervé. Franchement, un seul aurait suffi. C'est quoi l'intérêt ? Les organisateurs étaient en manque d'exposants ou quoi ? Je vais me lâcher et pour une fois me laisser aller à un jugement de valeur sans doute subjectif et arbitraire, mais sans déconner, les fauteuils maçons, c'est laid. C'est laid, c'est lourd, c'est énorme, ça tombe en panne, et ce n'est même pas conseillé par les professionnels de santé. Non, sérieux, ça fait trois éditions que ça dure, je lance un cri d'appel, mais l'année prochaine, s'il vous plaît, faut arrêter. En plus, ça fait kitsch et ça ternit l'image de l'événement. C'est tout, sauf premium. Voilà, ça c'est dit et je peux passer à autre chose. En commençant par parler des exposants, nombreux quand même et heureusement. Cette année, ils étaient plus de 400. Alors pour être précis, on parle bien d'exposants, c'est-à-dire de personnes qui animent les stands et non du nombre de stands en lui-même. C'est une nuance qui a son importance, mais ça reste considérable. Chacun, seul ou en collaboration, travaille d'arrache-pied longtemps avant l'événement pour accueillir les visiteurs le jour J et lui en mettre plein les yeux le plus possible. Création du stand, aménagement, financement, déploiement du personnel, commande des marchandises, montage, installation et bien entendu présence pour l'accueil physique durant les 9 jours d'ouverture. Sans doute que peu nombreux sont les visiteurs qui en ont conscience, mais c'est un énorme investissement. En personnel, en argent, en matériel, en temps et en énergie. Avant, pendant et après la manifestation, jusqu'au rangement et au démontage final. Et il faut bien calculer son coût et son coût. COUP et COUT, pour entrer dans ces frais et faire que l'opération soit rentable économiquement et commercialement. En moyenne, rien que pour le loyer, pour participer à un salon, il faut s'attendre à être facturé entre 150 et 300 euros du mètre carré par l'organisateur pour la durée de l'événement. Cela dépend en effet de plusieurs critères et notamment du nombre et de la nature des services annexes proposés et demandés. Mais globalement, nous sommes dans ce type de fourchette-là. électricité, eau courante et évacuation. Internet, services de nettoyage, nature du stand lui-même et qualité stratégique de son emplacement, bien évidemment, jusqu'au parking pour les exposants eux-mêmes, toutes ces lignes sont facturées. Auquel vous ajoutez les frais supplémentaires et moyens pour la construction du stand, qu'on évaluera à peu près à 40%, les frais de personnel, 15%, les frais de publicité, 20%, et bien évidemment le coût de vos marchandises exposées. Si bien... que la règle empirique de calcul du coût total de participation à un salon, la plus souvent admise parce qu'elle est vérifiée et qu'elle a fait ses preuves, est la suivante. Il faut multiplier par 4 le loyer du stand pour définir le budget total de votre participation. Et ça inclut également les diverses assurances. Ainsi, le budget moyen de participation à un salon, pour un stand de 10 m² par exemple, à 225 euros le mètre carré, reviendra entre 9 et 10 000 euros environ. En effet, vous le voyez, c'est considérable et tout le monde ne peut pas, sur ce principe, s'offrir un stand de 40 m² ou même un stand tout court. Surtout que pour beaucoup d'exposants, leur boutique habituelle, s'ils en ont une, reste ouverte avec toutes les charges que cela incombe. Il faut bien calculer, je vous disais, et bien définir ses objectifs commerciaux et publicitaires, voire même les deux. Certains participent essentiellement pour se faire connaître ou bien faire connaître leurs produits et d'autres principalement pour augmenter leurs ventes. Un salon, comme le salon de la Maison de la Réunion, peut participer jusqu'à 40% du chiffre d'affaires annuel de l'exposant. Donc, ça peut être aussi très intéressant. Dans la même logique, vous comprendrez aisément que pour certaines enseignes, le jeu n'en vaille pas la chandelle, soit parce que l'investissement est trop important et qu'ils n'en ont pas les moyens, soit parce que les retombées d'une participation sur l'exercice commercial de l'année ne seraient pas suffisantes pour justifier une telle dépense. Il y a souvent des exposants qui ne rentrent pas dans leurs frais, même simplement à l'équilibre, et qui sortent difficilitaires de ce type de participation. C'est donc un investissement, un enjeu et une pression, quoi qu'on en dise. Et moi, je trouve que ça, ça inspire le respect, l'intérêt et à minima, la politesse, quand on rentre sur un stand ou même juste lorsque l'on passe devant, mais on y reviendra. Vous savez maintenant pourquoi, et en partie, sur le salon de la maison, les stands se suivent mais ne se valent pas. Même si, et c'est paradoxal, ils peuvent parfois se ressembler en revanche. En partie parce que nous venons de le voir, c'est souvent une question de moyens, mais pas que. C'est aussi une question d'utilisation et d'efficience de ces moyens. Tout comme ça peut être aussi une question de scénographie, on est toujours dans le design, mais également une question d'animation du stand et de comportement des exposants. La règle d'or dans ces domaines, c'est évidemment de se démarquer et forcer de constater que c'est compliqué et que tout le monde n'est pas fait pour ça. Un stand qui marche, c'est un savant mélange et un subtil dosage de qualité et de pertinence des biens ou des services à vendre, évidemment, c'est la base, mais aussi de mise en valeur de ces biens ou de ces services dans les craintes que représente le stand, du savoir-être des personnes qui le tiennent et d'objectifs à atteindre. Et il faut vraiment que ces quatre fondamentaux soient présents, clairs pour tout le monde et parfaitement en symbiose pour que le stand ait du succès et rencontre son public. C'est un peu comme organiser une soirée, il faut que tout soit parfait pour que ça fonctionne, sauf que là, la soirée, elle dure plusieurs jours. Par exemple, si tout est OK, sauf votre produit qui est nul. Ça ne fonctionnera pas. Si tout est OK, sauf votre stand qui est moche, ça ne fonctionnera pas non plus, ça ne marchera pas. Si tout est OK, sauf le comportement de l'exposant qui cloche, alors ça ne matchera pas davantage. Chers exposants, notez-le bien si vous avez le sentiment que ça peut vous aider et pensez COPEMA. C-O-P-E-M-A. Cible, objectif, produit, emballage, méthode et attitude. Emballage, c'est une métaphore. Je parle de l'habillage de votre stand et pas du sachet dans lequel vous remettez ces achats au client. Et restez concentré sur cet acronyme simple. Vous verrez, ça fait des merveilles et souvent, ça gomme efficacement une bonne partie des limites budgétaires que vous pourriez voir au démarrage comme un obstacle à votre réussite. Alors, je ne vais pas revenir sur les stands un par un de l'édition 2024 du Salon de la Maison de la Réunion pour illustrer les propos que je viens de vous présenter. D'abord parce que tout le monde, ou presque, fait des efforts pour s'exposer sous son meilleur jour. et que tout le monde a le droit de s'améliorer d'année en année. Mais à la lumière de ce que je viens de vous dire, et si vous y êtes allé, ne serait-ce qu'une fois, vous saurez sans aucun mal définir qu'elles étaient là ou qu'elles étaient les raisons qui ont fait que vous avez kiffé certains stands plutôt que d'autres. Pour apprécier au mieux les faits qu'un stand procure aux visiteurs sur un salon, et pour en évaluer la pertinence, rien ne vaut la critique qui en est faite par le public lui-même. Quelques semaines avant le démarrage de l'édition 2024, mais aussi pendant sa tenue et encore quelques jours après, J'avais mis en ligne une enquête adressée aux visiteurs et aux exposants et destinée à alimenter le contenu de cet épisode. Au final, j'ai obtenu 496 participations, ce qui est pas mal. J'ai également recueilli un grand nombre d'avis en live sur place en posant directement des questions aux enseignes et aux visiteurs. Et clairement, c'est un peu différent des avis que l'on a pu voir ou écouter sur les médias plus traditionnels, qu'ils soient télévisuels ou radiophoniques. En effet, lorsque l'on est partenaire de l'événement, on sélectionne les commentaires bien plus que lorsque l'on est un... petit podcast indépendant de la manifestation. Dans le global, c'est clair que beaucoup de gens apprécient cet événement. Ce n'est une surprise pour personne. De toute façon, la plupart des gens qui ne l'aiment pas n'y vont pas, sinon c'est ridicule. Bon, il y a certainement des masochistes, mais ne les jugeons pas. C'est évidemment dans le détail des motivations et des arguments qu'il faut aller chercher la pertinence. Pour commencer, quel est le personnage cible de ce type de manifestation ? Alors, c'est légèrement plus une femme qu'un homme. Messieurs hétérosexuels ou femmes homosexuelles célibataires, pensez-y pour la prochaine édition si vous voulez choper. Tout comme pour trouver un gars, les magasins de bricolage représentent un vivier à ne pas négliger, pour trouver une meuf, le salon de la maison, ça n'est pas mal non plus. L'âge des visiteurs de la dernière édition, tout genre confondu, tourne plutôt autour de 35-49 ans. C'est assez logique puisque cela correspond à la période de la vie durant laquelle on est le plus open on change de sujet le plus open pour équiper son logement. Un bon tiers est dionysien ou dionysienne. habitant de Saint-Denis, le chef-lieu de Lille. Je précise ça pour les auditeurs hexagonaux. Ça aussi, c'est assez logique puisque l'événement y est organisé, à Saint-Denis, enfin à Saint-Claude-Til, plus précisément, qui est un quartier de Saint-Denis. Viennent ensuite à égalité Saint-Paul et La Possession, puis Saint-Pierre. Les 20 autres communes de Lille représentant individuellement moins de 10% de la fréquentation chacune. La plupart des visiteurs, 80% pour être plus précis, s'y rendent à titre particulier, c'est-à-dire pour un intérêt. personnel, même si 43% de ces mêmes 80% reconnaît également y avoir un intérêt pro, mais en supplément. Et 20% du total n'y participe qu'à titre professionnel. Ça aussi, c'est une confirmation. Le salon de la maison de la Réunion est davantage un événement B2C que B2B. C'est donc peut-être une piste à creuser pour les organisateurs. 62% sont des fidèles de l'événement. A priori, on peut donc affirmer que l'intérêt est maintenu d'année en année. Même s'il ne semble que 40% a attribué une note supérieure à 7 sur 10 à la question toute simple « Comment noteriez-vous la qualité générale de l'événement ? » Les reproches qui reviennent le plus souvent de la part de l'ensemble des personnes interrogées étant la banalité de l'ensemble de la manifestation, l'inégalité de la qualité de l'événement en fonction des années, des exposants pas toujours sympathiques et surtout, un cruel manque de nouveautés, d'innovation. Certains n'hésitaient pas à être plus incisifs en précisant qu'heureusement, ils sont entrés avec des invitations, car ça les aurait beaucoup déçus d'avoir à payer la visite. C'est pas très sympa, mais je vous livre les informations telles qu'elles m'ont été données en grande majorité. C'est vrai qu'il y a beaucoup, beaucoup d'invitations sur cet événement. C'est un secret pour personne et je m'en suis rendu compte déjà depuis quelques années. Sur l'ensemble des personnes ayant répondu aux questionnaires ou aux interviews, quasiment 40%, 40% n'ont pas payé leur entrée. C'est assez conséquent et c'est à mettre en perspective avec le chiffre des fréquentations annoncés. En gros, si, en ce qui vous concerne, vous n'avez pas eu d'invite, c'est que vous vous êtes mal débrouillé. Après, c'est vrai que 6 euros par adulte, ce n'est pas vraiment cher. C'est en tout cas ce que considèrent 57,1% des personnes interrogées, là où 23,8% trouvent, quant à eux, le tarif un peu trop élevé mais justifié, et 19% le trouvent carrément trop cher sans lui trouver d'excuse. Trop cher pour ce que c'est. Pour en finir avec le prix, le plus gros reproche récurrent, toujours selon le public, est le fait de considérer comme adultes qui payent plein pot les enfants de plus de 12 ans. Et j'en ai vu pas mal dans les allées. Ça aussi, c'est à prendre en considération dans le total des entrées comptabilisées par les organisateurs. Mais pas autant, il n'y en avait pas autant que les enfants de moins de 12 ans, forcément, qui eux ne payent pas et qui du coup accompagnent en masse les parents et qui grossissent considérablement les allées et affectent. Il faut quand même être honnête, le travail des exposants. Les jours fériés, les mercredis et les week-ends inclus dans les dates du salon de la maison ressemblent en effet à un parc de loisirs gratuit. Pour ces marmailles qui, soyons honnêtes, préféraient être ailleurs et on les comprend. Si vous voulez éviter l'ambiance sans trahirer, vous savez donc quels jours éviter pour mieux profiter de votre sortie au salon de la maison de La Réunion. Enfin, côté taux de complétion, et même si la grande majorité des personnes sondées reconnaissent ne rien avoir planifié au préalable, la durée moyenne de présence d'un visiteur sur le salon est d'environ... deux heures, précisant que c'est assez pour en faire le tour. Sans doute, cette réponse concerne-t-elle essentiellement les visiteurs qui n'ont pas de projet lié à leur habitat en cours, car un tiers indique de leur côté y passer au moins la demi-journée. Parce que, évidemment, ce salon n'est pas dénué d'intérêt pour les visiteurs et de fait, on peut avoir l'opportunité et le plaisir d'y passer un peu plus que deux heures. Le principal de ces atouts, et on pouvait s'en douter, réside dans le concept même de l'événement. et de tous ceux qui lui ressemblent et de la plupart des salons en général, à savoir regrouper en un seul et même lieu un ensemble conséquent des principaux acteurs de l'habitat d'un territoire. Viennent ensuite la satisfaction ou l'espoir de satisfaire une curiosité, la possibilité de faire de bonnes affaires, même si nombre de visiteurs sont passés maîtres dans l'art et s'amusent de repérer les arnaques de certains exposants, et enfin l'ambiance générale de l'événement semble réunir tout le monde. plus les visiteurs sont et de loin la décoration et l'ameublement avec respectivement 90% et 85% de taux de visite. Viennent ensuite les cuisines, les dressings et les salles de bain avec un intérêt cumulé de 57,1%. Ensuite, l'éclairage intérieur puis extérieur avec 35%. La rénovation et les piscines et spas, 28% chacun, au coude à coude avec l'équipement et l'entretien des jardins. L'audiovisuel intéresse quant à lui 23,8% des visiteurs. La construction générale et l'amélioration de la consommation d'énergie, un des thèmes phares de cette édition 2024, a égalité avec 19%. Et en queue de classement, le marché de l'immobilier, le financement des projets et l'électroménager hors audiovisuel. Évidemment, le total de tous ces chiffres ne fait pas 100%. Je ne suis pas bête, mais c'est normal parce que les visiteurs sont intéressés par plusieurs secteurs et pouvaient donc donner plusieurs réponses. à mes questions, qu'elles soient écrites ou orales. Enfin, il ne faut pas confondre intérêt pour un secteur et acte d'achat. C'est indépendant. Il est quasiment impossible d'obtenir des réponses de la part des exposants sur ce point précis. Sauf quand vous entendez certains stands crier à tue-tête et sabrer le champagne en fin de journée avant la fermeture. Là, vous savez qu'un palier de chiffre d'affaires important sur la journée a été atteint. Ce sont plutôt certains cuisinistes qui sont connus pour suivre cette coutume, mais il faut reconnaître que ce ne sont pas les seuls. Ce que je peux vous dire en revanche, c'est que sans rentrer dans la précision des montants, d'ailleurs je ne les ai pas, on ne les a pas donnés, on peut quand même noter que 76,2% des visiteurs déclarent avoir effectué au moins un achat lors de leur visite sur le salon. Mais ça ne veut pas dire grand-chose pour autant, car ça peut aller d'un simple lot de baguettes zip pour fermer les emballages plastiques alimentaires, jusqu'à la cuisine, où il pissit d'un 25 000 euros, tout comme un canapé à 2 000. Mais encore une fois, c'est la déco qui vend le plus en volume, suivi par l'ameublement. et l'électroménager. Lorsqu'on en demande si, selon eux, le salon est complet ou s'il leur manque des secteurs d'activité non représentés, les visiteurs sont partagés moitié-moitié. Mais les 50% qui déplorent un manque sont assez d'accord. Les stands autour du recyclage semblent faire défaut, tout comme l'habillage et la décoration des murs, le manque de petits artisans, mais sûrement est-ce en lien avec l'investissement que ça doit représenter pour eux, et de façon générale, le manque de nouveautés. On y revient. Et les grands absents qui cristallisent à eux tout seuls 78% des regrets des salonniers sont... Les professionnels de la décoration et de l'architecture d'intérieur, mais aussi les paysagistes. Ah bah ça alors, je n'y aurais pas pensé, dis donc. C'est vrai quoi, il n'y en a aucun. Alors, en tant qu'exposant, parce qu'en tant que visiteurs, ils viennent nombreux, même s'ils sont très discrets, je peux vous dire qu'ils sont là. En tout cas, c'est sans doute un sujet à creuser. Est-ce que les organisateurs n'en veulent pas ? Est-ce au contraire un snobisme de la profession ou une absence d'intérêt de sa part pour les événements grand public ? Je ne sais pas. En tout cas, les gens sont dans l'attente et dans l'envie. En fonction des réponses, ne serait-ce pas l'occasion de commencer à réfléchir à un événement consacré à ce secteur ou à une intégration de ces professions à cet événement déjà existant ? Je pose la question. Quand j'analyse les principaux centres d'intérêt non satisfaits que sont être accompagnés de façon globale dans ces projets et ne pas se faire avoir sur les prix, découvrir les nouveautés du secteur, faire les bons choix, maintenant ou pour plus tard, je me dis en effet qu'en matière de projets liés à l'habitat, Il manque un maillon important de la chaîne. Bref, on est tous d'accord, en tout cas je l'espère. C'est un point à travailler et à étudier. Sinon, revenons à présent à nos exposants. Ou plutôt, synthétisons la relation exposants-visiteurs-acheteurs lors de cet événement et ainsi boucler la boucle. Globalement et en apparence, elle est bonne. Les exposants apprécient l'événement, notamment parce qu'ils ont l'occasion de toucher un public plus large que le reste de l'année. Ils peuvent se faire connaître et bien évidemment mettre en avant leurs produits. Mais si l'on gratte, un salon restant un salon, évidemment, ils aimeraient tous avoir plus d'acheteurs que de simples visiteurs, et on les comprend, même si c'est compliqué. Déjà parce que rares sont les stands qui proposent la possibilité de repartir avec son achat sous le bras. Bah oui, c'est pas un supermarché non plus. C'est soit de la commande, soit du stock à la réunion, mais avec une livraison après la fermeture du salon. Dans une société où l'achat est de plus en plus compulsif et où l'on veut tout, tout de suite, c'est un obstacle à la vente, ou de l'autre côté, une raison. Pour ne pas acheter, les exposants déplorent également une attitude de plus en plus sur la défensive de la part des visiteurs, qui, dans certains cas, semblent se protéger maladroitement et par anticipation d'une attitude de vente agressive de la part des vendeurs qui n'ont fait qu'être polis en leur disant bonjour et en leur souhaitant la bienvenue tout simplement sur leur stand. Comme si les visiteurs craignaient à la suite d'une malheureuse expérience de vente forcée par le passé un comportement général applicable à toutes les vendeuses et tous les vendeurs dont il faudrait donc dorénavant se méfier. Détendez-vous, chers visiteurs, même s'il est vrai que certaines techniques ou comportements sont à déplorer, et je suis le premier à le faire, il n'est pas sain de voir derrière chaque commerçant un agresseur commercial potentiel. Profitez de son hospitalité, appréciez les efforts d'agencement et de financement de son stand, au mieux pour vendre et acheter, certes, mais aussi et avant tout, pour que vous gardiez de votre passage chez lui le souvenir d'un agréable moment. Ayez en tête que si les conditions ne sont pas réunies à l'instant, pour un achat, un échange cordial peut être néanmoins le point de départ pour un achat futur ou tout simplement d'une discussion, d'où exposants comme visiteurs pourront s'enrichir d'un échange mutuel. Les salons sont faits pour échanger et partager. Ne vous cachez pas derrière un sempiternel « je regarde juste » . Soyez polis, affables et réceptifs à la courtoisie de votre interlocuteur. Sur un salon, vous pouvez regarder, toucher, sentir, évaluer, réfléchir, discuter. En plus, vous avez payé pour ça, alors pourquoi passer à côté de la plus-value humaine de votre dépense ? Un salon, ce n'est pas un site internet ou un catalogue. Un salon, c'est vivant. Comme dans la vie, attendez d'avoir la certitude d'être dérangé pour vous défendre. Évitez les actions préventives déplacées qui dégradent votre expérience, celles des exposants et peuvent blesser la personne qui se trouve en face de vous. Et c'est la même chose du côté des vendeurs, parce qu'on va dire que je prends uniquement leur défense. Oui, derrière chaque visiteur, il y a un acheteur potentiel. mes chers vendeurs, Laissez-les en décider à leur rythme. Donnez-lui envie de rester plutôt que de fuir. Mettez-le à l'aise plutôt que l'inverse. On sait que vous êtes des charmeurs du commerce, mais comme dans une relation amoureuse, soyez réceptifs au consentement. Sachez repérer l'intérêt, le désintérêt éventuellement, la crainte, l'incertitude, les émotions et l'envie des visiteurs en jouant avec eux dans le respect de la bulle de chacun. Ne soyez pas intrusifs à outrance. Laissez derrière vous les vieilles techniques de vente agressive ou les stratégies de type vente par... par passage de main, qui ferme la porte à toute relation commerciale durable, éternise l'image de la profession. Soyez à fond dans la séduction, façon cour du XVIe siècle, plutôt que de vouloir choper comme dans une boîte de nuit du XXIe. En me promenant cette année dans les allées du salon, et avant ça en ayant été moi-même exposant ou visiteur lors des éditions précédentes ou également sur tout un tas d'autres salons, j'ai pu observer de tout. Des comportements incompréhensibles tant du côté de la vente que de celui de l'achat. Du manque de respect le plus total de la part de certains visiteurs à l'agressivité la plus dérangeante de la part de quelques vendeurs. Et toutes se soldaient par un échec, comme en amour, je vous disais. C'est triste parce que ces comportements entretiennent les mauvaises relations et la méfiance des uns envers les autres. Alors que des relations commerciales saines et apaisées produisent tout l'inverse, et notamment de la confiance, du respect et des ventes et des achats. Pour tous les participants d'un côté ou de l'autre, mais aussi pour les observateurs et les auditeurs, et les organisateurs des salons comme celui de la maison à La Réunion sont de formidables aventures humaines. Ce ne sont pas que des lieux de vente et d'achat, ils favorisent l'échange d'un tas d'autres choses, ils créent des synergies, de la collaboration, de l'entraide, de la motivation et l'émergence de belles valeurs ajoutées à la fois commerciales certes, mais aussi et surtout relationnelles. Et je pense que c'est essentiel et que cela doit le rester et même se renforcer. Et pour ce faire, il faut savoir ce qu'est vraiment un salon et en fonction de cela, savoir exactement pourquoi on y va, que l'on soit exposant ou… Visiteurs, qu'est-ce que ça va nous coûter ? Qu'est-ce que ça va nous rapporter ? Quelles sont nos expériences passées ? Est-ce qu'on souhaite les reproduire ou pas ? Et pourquoi ? Est-ce que j'y vais pour me divertir, pour me changer les idées, pour offrir une sortie pas chère à mes enfants tout en sachant qu'ils s'en foutent ? Est-ce que j'y vais pour y retrouver un catalogue animé ou un site internet avec des odeurs en plus ? Quels sont mes besoins, mes projets et quel est mon budget, le cas échéant ? En tant qu'exposant, est-ce que je veux offrir une nouvelle expérience commerciale à mes employés, à moi-même ? Est-ce que j'en profite pour renforcer les liens au sein de mon équipe ? Mon objectif est-il de réaliser des ventes immédiates, de faire en sorte que des clients bien accueillis reviennent plus tard en magasin pour de futures ventes ? Mon objectif est-il de séduire des clients qui ne sont jamais venus en boutique ou tout simplement de me faire connaître parce que je suis nouveau ? Toutes ces raisons et bien d'autres sont toutes légitimes et il faut juste les identifier et les garder en tête. Après tout, le mot salon, c'est quand même évocateur d'un endroit où personne, cadre et conditions sont réunis pour qu'on se sente bien et que l'on passe un bon moment, non ? J'espère en tout cas vous avoir aidé à y voir plus clair et à comprendre un certain nombre de choses, car c'est mon but. Vivement la 36e édition de 2025 qui aura lieu, top changement, du 3 au 11 mai prochain. Allez mes petits poulets, on remballe tout. A ciao !

Chapters

  • Introduction au Salon de la Maison 2024

    00:00

  • Retour sur l'édition précédente et son importance

    01:16

  • Histoire et évolution du Salon de la Maison

    01:52

  • Analyse des chiffres de fréquentation et d'exposants

    02:56

  • Points forts et critiques du salon

    04:12

  • Focus sur l'édition 2024 et ses succès

    05:08

  • Expérience en tant que podcasteur au salon

    08:11

  • Critiques sur les stands et les exposants

    09:44

  • Conseils pour exposants et visiteurs

    14:52

  • Conclusion et perspectives pour 2025

    29:54

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