- Mathilde
Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravis de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.
- Anaïs
Dans ce nouvel épisode, on vous emmène d'abord avec Marilys sous le ciel du désert de'Atacama, au Chili, pour une aventure entre randonnée, bivouac et observation des étoiles. Puis, Fabien nous donne toutes les clés pour reconnaître et distinguer les trois espèces de flamants roses de l'Altiplano. Enfin, nous terminerons par une recommandation culturelle, comme à notre habitude. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys dans le désert d'Atacama, dans le nord du Chili, pour une randonnée ponctuée de nuits en bivouac. Au programme, de la randonnée, des pétroglyphes et peintures rupestres, des cactus et ce ciel étoilé, le plus pur du monde. Bonne écoute !
- Marilys
On vous emmène dormir dans le désert d'Atacama. Le désert d'Atacama est réputé pour son ciel, ses couleurs éclatantes et ses paysages lunaires. L'une des meilleures façons de s'immerger pleinement dans cette ambiance si particulière est tout simplement d'y dormir en plein air, avec pour seule compagnie les étoiles. On a testé pour vous une expérience insolite dans le désert le plus fascinant d'Amérique du Sud. Dormir dans le désert le plus aride au monde n'est pas donné à tout le monde. La rudesse du climat peut en rebuter plus d'un, mais également attirer les plus curieux. Ravies de tenter l'expérience, mettant certaines d'entre nous au défi personnel de sortir de leur zone de confort, nous attendons cette soirée avec impatience. Après avoir passé une partie de la journée à San Pedro de Atacama, c'est avec la bonne humeur de notre guide Carlos que nous entamons notre chemin jusqu'au campement. A la vue de l'équipement qu'il emmène, nous ne risquons pas d'avoir froid cette nuit. Le mystère plane toujours autant. Où nous emmène-t-il ? Nous découvrons au fil du trajet les paysages arides qui composent le décor de notre première nuit dans le désert. Elle se déroulera à basse altitude, à 2400 mètres, au bord du río Salado. A mi-chemin, nous nous arrêtons à un endroit particulier près d'une formation géologique de plusieurs mètres de hauteur. Baptisée la pierre de la Coca, cette grande pierre était à l'époque précolombienne pour la culture Licanantay, un point de repère important pour tout voyageur. Son surnom est dû aux nombreuses marques de crachats des feuilles de coca situées dans la cavité même. En plus de soulager les maux contre l'altitude, la feuille de coca a également une connotation sacrée. Cette tradition était donc scrupuleusement respectée par les ancêtres des Atacamènes, afin de porter chance et avoir une forme de protection lors de leur traversée du désert. Carlos nous emmène un peu plus loin voir les pétroglyphes et les peintures rupestres réalisés il y a plus de 3000 ans avant Jésus-Christ. Parmi les plus distinctifs, on retrouve des formes géométriques et les ancestrales caravanes de lamas. Nous arrivons à destination, et quel lieu ! Nous dormons ce soir en compagnie de pétroglyphes en pleine vallée du Río Salado. Une atmosphère particulière s'installe à mesure que le crépuscule pointe le bout de son nez. Pendant que Carlos installe nos charmantes demeures, nous partons explorer les environs. Nous rencontrons sur notre chemin d'autres pétroglyphes. Nous nous demandons combien de personnes ont marché auparavant sur nos pas et comment elles ont réalisé ces motifs gravés à même la pierre. Nous longeons le rio Salado en quête de points de vue. Les formations rocheuses sont magnifiées par le coucher du soleil, les plantes qui se fondent avec la couleur dorée du sable et les croûtes de sel blanches qui bordent la rivière. De retour au campement, Carlos nous attend avec notre dîner préparé par ses soins. Au menu, de la carne mechada, avec ses petits légumes et une bonne bouteille de vin de la vallée de Limarí. L'ambiance est au beau fixe et on discute de tout et de rien à la lueur des petites lampes qui décorent la table. La nuit est bien arrivée et certains d'entre nous commencent à montrer quelques signes de fatigue. Mais ce n'est pas de l'avis de Carlos qui nous annonce, le sourire aux lèvres, que nous allons faire une petite balade nocturne pour voir le lever de la lune qui se cache encore derrière les montagnes. Équipés de lanternes, de bâtons de marche et de nos gourdes, nous voilà partis escalader la vallée et contempler les cieux. Arrivé au point culminant, nous nous allongeons pour admirer les étoiles, qui à cette heure-ci se montrent davantage. L'une d'entre nous distingue une tête de lama dans le ciel. Carlos nous félicite, il nous explique que dans la cosmovision andine, il existe des constellations mais également des anticonstellations, basées sur le vide entre les étoiles, et celle du lama, appelée Wanaku, existe. De plus, elle apparaît dans le ciel à cette même époque de l'année. Sommes-nous officiellement initiées à la cosmogonie andine ? Nous repartons à la lueur de la lune nous reposer et passer notre première nuit dans le désert avec la sensation d'avoir été acceptées par les lieux. Nous nous réveillons le lendemain matin avec les chants matinaux, non pas des coqs, mais des ânes sauvages qui vivent dans les alentours. Notre petit déjeuner nous attend et une autre balade également, cette fois-ci dans une autre partie du désert. Nous voici donc en route, en direction du village de Guatín, pour une balade dans un sentier longeant le río Puritama, connu sous le nom de la vallée des Cactus. Le sentier se compose principalement de terrain rocheux et donc d'un peu d'escalade, si l'on ne veut pas se mouiller les pieds. Fidèle à sa réputation, la vallée est effectivement remplie de cactus, tous de tailles bien différentes. Les plus grands peuvent atteindre les 6 mètres de hauteur et certains ont des formes plutôt amusantes. Nous apercevons au loin des tuis à bande jaune, des oiseaux d'un vert vif. Surnommé la perruche des montagnes ou perruche citron, cet oiseau d'altitude vit en bande et ne se laisse pas observer facilement. Nous avons la chance d'observer également des cicales et des géosittes de la puna. C'est avec l'esprit en paix que nous terminons notre balade, à l'image de la tranquillité des lieux. Nous allons en direction de la zone de notre deuxième nuit de campement, cette fois-ci en altitude. C'est donc avec une vue imprenable sur les volcans Sairecabur, Escalante, Colorado et Curiquinca dont nous profitons dès notre arrivée. Le temps y est en toute logique plus frais, à plus de 3500 mètres d'altitude près de la frontière avec la Bolivie. Pendant que Carlos installe le matériel nécessaire, nous inspectons les lieux. La végétation est plus variée et plus dense que sur l'emplacement de la nuit précédente. Cela offre un beau spectacle de couleurs caractéristiques de l'altiplano. Il y a en effet beaucoup de chachacoma, ces cactus en forme de coussins aux épines colorées, et la fameuse Yareta, de couleur vert clair et dotée de fleurs jaunes qui tranchent avec le reste de la végétation. De loin, la Yareta paraît aussi confortable qu'un coussin, mais elle est en réalité de texture rigide et collante. Quant aux animaux, les viscaches qui vivent à cette altitude sont cachées entre les roches et se font timides. Nous passons une seconde nuit dans la même note que la nuit précédente, c'est-à-dire dans le partage et l'optimisme, mais cette fois-ci avec plus de hauteur. Cette expérience nous a mis sur la route des peuples originels et nous a véritablement connectées avec l'esprit de la nature de l'altiplano, le tout dans d'agréables conditions. Repartir à nouveau camper dans le désert d'Atacama ? Comptez sur nous !
- Anaïs
Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage. Passons à présent à notre rubrique Nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Fabien nous explique tout sur les trois espèces de flamants roses présentes dans l'altiplano. Après ce pense-bête, vous aurez toutes les clés pour les distinguer lors de votre prochain voyage dans les hauteurs du Chili, de la Bolivie ou de l'Argentine.
- Fabien
Aujourd'hui, nous plongeons dans l'univers fascinant des flamants roses. Oui, vous avez bien entendu, ces élégants oiseaux roses qui peuplent les lagunes d'altitude. Mais saviez-vous qu'il y a trois espèces différentes de flamants roses dans l'altiplano bolivien et chilien ? Alors, comment les distinguer ? Suivez-moi dans cette nouvelle aventure ornithologique. Commençons avec le flamant des Andes, également connu sous le nom de Phonicoparus andinus. Ce flamant est le plus grand des trois, avec une taille moyenne d'environ 110 à 120 cm, et une envergure pouvant atteindre 160 cm. Pour le reconnaître, regardez ses pattes jaunes. Et oui, c'est unique parmi nos trois amis. De plus, son plumage est légèrement teinté de noir sur les ailes. Ensuite, passons au flamand de James, ou Phonicoparus jamesii. Il est plus petit et plus délicat que le flamant des Andes, mesurant environ 90 à 100 cm, avec une envergure d'environ 150 cm. Ce qui le rend vraiment unique, c'est sa couleur rouge vif de ses pattes et de son bec, qui présente une bande noire seulement à l'extrémité. Il a aussi une teinte rosée plus pâle sur l'ensemble du corps, presque pastel. Et enfin, le flamant du Chili, Phonicoparus chilensis. Celui-ci se distingue par sa taille intermédiaire, avec une hauteur moyenne de 100 à 110 cm et une envergure atteignant 155 cm, et ses pattes grisâtres. Une autre caractéristique importante, son bec noir à la base et rose à l'extrémité. Un vrai dégradé de couleurs. Il a aussi des plumes grises sur son dos. Récapitulons. Pour le flamant des Andes, cherchez les pattes jaunes et les touches de noir sur les ailes. Pour le flamant de James, repérez les pattes et le bec rouge. Et pour le flamant du Chili, notez les pattes grises et le bec rose et noir. Ces trois espèces se côtoient et habitent globalement les mêmes points stratégiques de l'altiplano, les lagunes des Salars riches en nourriture. Les flamants se nourrissent principalement d'algues et de petits crustacés et poissons, qu'ils filtrent avec leur bec. Ils vivent en colonies nombreuses et ont des comportements sociaux très développés. Pendant la saison de reproduction, ils construisent des nids de boue et pondent généralement un seul oeuf. Ils forment des couples monogames et partagent les responsabilités parentales, notamment celle de l'incubation de l'oeuf. En hiver, ils migrent vers des zones moins élevées, en fonction des variations de la disponibilité de la nourriture et des conditions climatiques, mais toujours proches de l'eau. Et maintenant, quelques idées de lieux où observer ces magnifiques oiseaux. Au Chili, rendez-vous à la lagune Chaxa, dans le Salar de Atacama. En Bolivie, les lagunes Colorado et Hedionda, dans la réserve nationale de Faune Andine Eduardo Avaroa, sont des incontournables. Si vous voyagez au Pérou, les salines de Paracas sont un bon spot. Et en Argentine, direction les lagunes de Pozuelo dans la province de Jujuy. Pour maximiser vos chances de voir les flamants roses en grand nombre, la meilleure période d'observation est entre décembre et mars, après la saison des naissances. Les colonies sont alors au complet, et les jeunes flamants commencent à prendre leur couleur rose caractéristique. Et voilà, vous êtes maintenant des experts en flamants roses de l'Altiplano. La prochaine fois que vous visiterez ces magnifiques lagunes, vous pourrez faire un sans faute en identification de ces oiseaux emblématiques.
- Anaïs
C'est le moment de conclure en culture notre épisode. Pour en savoir plus sur les flamants roses des hauteurs des Andes, on vous suggère l'épisode 3 de la série documentaire Destination Wild Chili de National Geographic. On y apprend notamment comment les flamants, mais aussi d'autres espèces de faune et de flore, survivent aux conditions extrêmes et inhospitalières de l'Altiplano, et on y voit aussi le ballet nuptial auquel ils s'adonnent. Cet épisode d'une durée de 45 minutes et intitulé La vie sans eau, est disponible sur Disney+ et Canal+. C'est l'occasion de découvrir également d'autres espèces et régions du pays dans les épisodes 1 et 2, intitulés respectivement Les confins de la Terre et Une terre d'un autre temps. On vous met le lien de deux extraits, ainsi que celui du streaming, en description.
- Mathilde
Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyages Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.