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Destination Amérique du Sud

S2E10 La fête de la Tradition des gauchos, les Cholitas boliviennes et l'île de Pâques

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37min |04/04/2024
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37min |04/04/2024
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Description


Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois d'avril, on vous emmène à la découverte des traditions des gauchos argentins, lors de la fête de San Antonio de Areco, près de Buenos Aires. Puis on vous dit tout sur les Cholitas, ces figures féminines ancrées dans les traditions mais qui s'émancipent aujourd'hui et apparaissent dans des domaines très différents pour se rendre visibles et lutter pour leurs droits. Enfin, nous recevons Richard, spécialiste de l'île de Pâques, qui partage avec nous sa grande passion pour cette île, sur laquelle il vit depuis de nombreuses années maintenant.

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron, Margaux Freydière et Richard Gallois.


Pour en savoir plus sur la Fête de la Tradition de San Antonio de Areco et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠magazine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠⁠extension de circuit pour découvrir San Antonio de Areco.

Pour en apprendre davantage sur les Cholitas de Bolivie, retrouvez notre ⁠⁠⁠⁠article dedié⁠⁠⁠.

Enfin, découvrez notre dossiers spécial sur ⁠l'île de Pâques⁠, au Chili. Voici un exemple de ⁠circuit avec chauffeur-guide⁠, ainsi qu'un autre de ⁠circuit en autotour⁠ sur l'île des mystérieux Moais.


RECOMMANDATIONS CULTURELLES

Livre Des dieux regardent les étoiles de Catherine et Michel Orliac, éd. Gallimard
Reportage Arte "Cholitas et fières d'être boliviennes"

Reportage Arte "Bolivie, Cholitas et skateboardeuses"
Reportage Arte "Les catcheuses boliviennes"
Podcast FranceInter "Les Cholitas : 5 aventurières boliviennes à l'assaut du plus haut sommet d'Amérique !"


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.



Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravies de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans la province de Buenos Aires, à la découverte des traditions des gauchos lors de la fête de la tradition de San Antonio de Areco. Puis, on s'intéresse avec Margaux aux cholitas, ces femmes autochtones boliviennes qui incarnent une figure féminine ancrée dans les traditions, mais qui s'émancipe aujourd'hui de différentes façons. On reçoit ensuite Richard, spécialiste de l'île de Pâques, on s'est dit que c'était de saison, avec qui on parlera de cette destination mystérieuse et colorée située en plein cœur du Pacifique. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys à San Antonio de Areco, près de Buenos Aires en Argentine, pour assister à la fête de la tradition. Au programme de ce grand rassemblement, de la musique, de la danse, des défilés équestres et bien sûr, des démonstrations et compétitions de gauchos. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène à la fête de la Tradition de San Antonio de Areco. Chaque année, en novembre, et ce depuis 1939, la ville de San Antonio de Areco célèbre la richesse de sa culture gauchesque à l'occasion de la Fiesta de la Tradición. Curieuse de découvrir le folklore et les traditions des gauchos argentins, nous avons quitté la capitale pour la Pampa le temps d'une journée. Fixé à la date du 10 novembre par une loi nationale en vigueur depuis 1975, le jour de la tradition a été choisi en l'honneur de José Hernández, l'écrivain du célèbre poème El Gaucho Martín Fierro. À peine arrivés dans la ville, nous sommes accueillis par le bruit de la foule qui acclame le cortège de cavalières et de cavaliers qui défilent en tenue traditionnelle autour de la Plaza Ruiz de Arellano. Nous nous arrêtons déjeuner sur la terrasse d'un café donnant sur la rue même où se poursuit le défilé. A quelques mètres de nous, le spectacle impressionnant des cavaliers menant des ordres de jeunes chevaux en liberté nous laisse sans voix. Ces tropillas, des élevages de chevaux de même robe et de même race, suivent en fait la jument mère menée par le gaucho et le son de la cloche qu'on lui attache. Nous suivons ensuite l'itinéraire des gauchos prévus de la place Arris jusqu'au parc Criollo, en passant par le fameux Puente Viejo, le pont rose de la ville qui surplombe le río Areco. Le temps de se procurer un pancho, une sorte de hot dog, les démonstrations gauchesques commencent dans la carrière du parc et nous assistons à des scènes de rodéo particulièrement mouvementées. De jeunes chevaux sont amenés face au public, de toute évidence non débourrés et tout juste habitués à la présence d'une selle sur leur dos. Une fois sellé, un gaucho se hisse sur son dos et un autre libère l'animal qui part virevolter dans les airs, tentant de désarçonner le cavalier. Une grande majorité tiendra sur le dos de l'animal, jusqu'à ce que deux autres gauchos à cheval ne viennent les extirper une fois le temps réglementaire écoulé. Le vent se lève sur le parc et une averse de pluie viendra mettre fin aux festivités extérieures. Une occasion de se réfugier dans le musée de la Usina Vieja et d'en découvrir plus sur la ville et sur l'époque de son industrialisation, avec un aparté sur la guerre des Malouines et les vies perdues dans l'affrontement avec le Royaume-Uni. Nous avons le temps de nous essayer à l'un des cafés les plus recommandés de la ville, les Raices de Cacao. Nous y rencontrons un gaucho et faisons un tour dans la brasserie pittoresque d'en face, remplie d'objets d'époque et de locaux venus s'y réfugier. Sur le chemin du retour, nous rencontrons un groupe de jeunes argentins originaires de la Pampa, fiers de nous présenter leur culture et leur héritage. Ainsi, nous découvrons les spécificités des tenues gauchesques, avec leurs bombachas, sorte de pantalons très larges, leurs inséparables couteaux et les fajas, ceintures colorées traditionnelles en tissu. En début de soirée, nous reprenons notre bus, pour deux heures en direction de la gare de Retiro, de Buenos Aires, avec de jolis souvenirs de cette journée mouvementée.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage, passons à présent à notre rubrique nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Margot nous explique tout sur les Tcholitas, ces femmes boliviennes intrépides. Vous allez voir, entre leur tenue traditionnelle et leur nouveau terrain de jeu, il y a un monde qu'elles n'ont pas peur de franchir.

  • Margaux

    Aujourd'hui, on va vous parler des Cholas. Donc les Cholas ou Cholitas aussi, en Bolivie, sont un groupe de femmes autochtones qui sont reconnaissables par leurs vêtements traditionnels très colorés et leur coiffure distinctive, qui est composée de deux tresses longues et ornées. Alors le terme chola était à l'origine utilisé de manière plutôt péjorative pour désigner les femmes d'origine indigène ou métisse, mais il a été repris et revendiqué avec fierté par ces femmes pour affirmer leur identité culturelle. Alors les Cholas en Bolivie ont une histoire riche et fascinante qui remonte à l'époque précolombienne. Ces femmes, issues de populations autochtones, ont joué un rôle crucial dans la société bolivienne, malgré les discriminations et les injustices qu'elles ont souvent subies. En fait, avant l'arrivée des Espagnols, les civilisations natives de la région, telles que les Aymara et les Quechua, avaient des sociétés bien organisées où les femmes avaient un statut très important. Elles participaient activement à la vie économique, sociale et politique de leur communauté. Cependant, avec la colonisation espagnole à partir du XVIe siècle, les Cholas ont été soumises à l'oppression et à la marginalisation. Les Espagnols ont imposé leur langue, leur religion et leur système politique reléguant les populations indigènes, y compris les Cholas, à un statut inférieur dans la société coloniale. Malgré ces obstacles, les cholas ont préservé leur culture et leurs traditions, notamment à travers leur artisanat, leur cuisine et leur musique. Elles ont également joué un rôle important dans les mouvements de résistance contre la domination espagnole, et plus tard contre les injustices sociales et politiques dans la Bolivie indépendante. Les cholas ont également gagné en visibilité politique ces dernières années. Par exemple, en 2006, Evo Morales, lui-même d'origine indigène, est devenu le premier président indigène de la Bolivie, marquant un tournant dans l'histoire du pays et donnant aux cholas une voix politique plus forte. Dès lors, les Tcholas ont continué à lutter pour leurs droits. Aujourd'hui, les cholas jouent un rôle important dans la société bolivienne, en particulier dans les zones rurales. Elles sont souvent impliquées dans l'agriculture, l'artisanat et le commerce, et sont reconnues pour leur travail acharné et leur dévouement à leur famille. Les Cholas sont également devenues des symboles de l'identité culturelle bolivienne, incarnant la résilience et la fierté de la culture indigène face à l'adversité. En 2018, plusieurs femmes cholitas ont eu le projet de gravir la montagne la plus haute d'Amérique, l'Aconcagua, en Argentine. Un projet réussi. et un documentaire a d'ailleurs été réalisé pour parler de cet exploit. Ces femmes ont aussi pour grand projet en 2024 de gravir l'Everest pour arborer fièrement leurs couleurs et leurs jupes traditionnelles. S'ajoutent aussi à ces femmes exceptionnelles les cholitas qui font de la lutte ou du skate. Elles souhaitent par ces activités réconcilier les différences culturelles et lutter contre les stéréotypes, encore bien présents dans les mentalités en Bolivie, mais aussi au-delà des frontières du pays. Au fil du temps, les cholitas ont acquis une identité culturelle forte et distincte, caractérisée par leur tenue traditionnelle colorée, leur coiffure unique et leur fierté de leur héritage indigène. Elles essayent de plus en plus de montrer leur culture et de montrer leur force par leurs projets. Mais vous vous demandez sûrement à quoi ressemble leur tenue si traditionnelle. La tenue traditionnelle des cholitas en Bolivie est un symbole important de leur identité culturelle et de leur fierté. Elle se compose donc de plusieurs éléments distinctifs. Premièrement, la pollera. C'est une jupe longue et ample, souvent faite de tissus colorés et ornés de broderie complexe. La poyera peut être portée avec plusieurs jupons en dessous pour lui donner du volume, et selon l'origine, leur aider aussi à avoir plus chaud. Ensuite, on retrouve la blouse. Les chulitas portent généralement une blouse blanche brodée, appelée blusa. qui est souvent décoré de motifs colorés et de détails élaborés. Puis par-dessus, il y a le châle. Pour se couvrir les épaules, les cholas portent un châle appelé manta ou aguayos, qui est souvent tissé à la main et coloré. Un autre élément emblématique de la tenue des cholas, c'est le chapeau, appelé bombín ou mantera, qui est souvent en feutre et orné de rubans et de plumes. Une légende raconte que ce chapeau était signe de fertilité quand il est arrivé à La Paz dans les années 1900. Depuis, toutes les cholitas en portent, par superstition. Ce chapeau melon était très important à l'époque, on en trouvait de très bonne qualité et il faisait partie intégrante de la tenue. Maintenant, c'est vrai que ce chapeau est de plus en plus convoité par les voleurs, de par sa qualité, donc les femmes le portent moins, mais il reste un élément maître de la tenue des cholas. Et pour finir, les bijoux. Les cholas portent généralement une variété de bijoux, notamment des boucles d'oreilles, des colliers et des bracelets, souvent en argent et ornés de motifs traditionnels. Ces bijoux sont généralement le marqueur de la classe sociale de ces femmes. Il faut noter que les cholas n'ont pas le même style selon les régions de Bolivie. A chaque région, son propre style et ses éléments distinctifs qui sont souvent liés à l'histoire, à la culture et aux traditions locales. Par exemple, les cholas de La Paz portent généralement la tenue traditionnelle décrite précédemment, avec les jupes longues et amples, les blouses brodées, des châles colorées et des chapeaux bombines. En revanche, dans d'autres régions comme celle de Cochabamba ou Sucre, les tenues traditionnelles peuvent être légèrement différentes en termes de couleurs, de motifs et de styles. Par exemple, les cholitas de Cochabamba ont tendance à porter des polleras plus courtes et des châles plus légers. Les bijoux et accessoires peuvent également varier d'une région à l'autre, avec des éléments distinctifs qui reflètent souvent l'artisanat local et les traditions ancestrales. Par exemple, les cholitas de La Paz préfèrent des bijoux en argent avec des motifs complexes, tandis que celles de Cochabamba optent pour des styles plus simples ou des matériaux différents comme l'or par exemple. La tenue traditionnelle des cholitas de Bolivie, portée avec fierté, est un symbole de leur identité culturelle et de leur héritage indigène. Elle est également souvent portée lors d'occasions spéciales et de festivals pour célébrer la culture bolivienne. Alors maintenant que vous connaissez toutes ces femmes boliviennes, vous venez les rencontrer avec nous ?

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre entretien avec Richard, spécialiste de l'île de Pâques. Avec lui, on a parlé de la culture Rapa Nui, de l'histoire de cette île, de ses paysages et aussi de ses habitants. Il nous raconte ce que c'est, un séjour sur l'île des Moais, nous parle de ses endroits coup de cœur et nous donne ses meilleurs conseils pour préparer un séjour sur l'île de Pâques. Salut Richard, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Richard

    Bonjour, merci de me donner l'occasion de partager l'île avec vous.

  • Anaïs

    Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis sur l'île de Pâques et ce qui t'a fait t'y installer ?

  • Richard

    Oui, je vis à l'île de Pâques depuis 1985 et je vivais auparavant à Tahiti où je travaillais en tant que technicien dans l'aviation et donc j'ai décidé un changement drastique dans ma vie à l'âge de 23 ans. Donc je m'installais à l'île de Pâques.

  • Anaïs

    Super.

  • Richard

    Je suis originaire de Reims, Champagne, et les lagons m'ont séduit.

  • Anaïs

    Aujourd'hui, on va parler de cette île, de l'île de Pâques, emblématique, qui en fait rêver plus d'un. Est-ce que dans un premier temps, tu pourrais nous la situer, s'il te plaît, et la présenter en quelques mots ?

  • Richard

    Oui, l'île de Pâques est une toute petite île située au milieu de l'océan Pacifique. et à mi-chemin entre le Chili et Tahiti, la Polynésie française, et de chaque côté minimum cinq heures d'avion. L'île est d'origine volcanique, c'est formée à partir d'un point chaud, raison pour laquelle elle a une situation aussi isolée, elle fait partie d'une cordillère sous-marine.

  • Anaïs

    D'accord. Elle a combien d'habitants à peu près ?

  • Richard

    Alors actuellement, nous sommes approximativement 8000 habitants, réunis en une seule commune. Et une grande partie de l'île de Pâques, plus de 70% de sa superficie est classée parc national. Donc il n'y a pas d'urbanisation.

  • Anaïs

    Et d'ailleurs, en parlant de superficie, elle est de combien la superficie totale de l'île ?

  • Richard

    C'est un tout petit triangle qui a une superficie totale de 166 km². Le côté le plus long, 20 km.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de son histoire ? On sait qu'elle regorge de vestiges dont certains sont très connus, mais il me semble que l'histoire de l'île de Pâques remonte à bien plus loin que les Moaïs. Comment s'organise un petit peu cette ligne chronologique ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. Les visiteurs sont surpris d'apprendre que l'île de Pâques fait partie de l'Océanie. L'île de Pâques appartient au triangle polynésien qui est délimité au nord par Hawaï, au sud par la Nouvelle-Zélande et Rapa Nui qui est le nom polynésien de notre île. C'est une culture polynésienne et les gens ici ont su maintenir leur langue et sont très fiers de leur identité. Par rapport aux vestiges archéologiques, pour l'instant, il y a très très peu d'études sur l'île de Pâques. Les quelques vestiges étudiés, pour l'instant les plus anciens, sont du 9e siècle. Alors je dis bien pour l'instant parce qu'il y a énormément à découvrir. L'île a un potentiel extraordinaire. Mais nous espérons un jour pouvoir disposer d'un centre de recherche sur place.

  • Anaïs

    Ce serait super, oui. Alors qu'est-ce qui reste aujourd'hui justement de cette culture autochtone des Rapa Nui ? Est-ce que c'est encore une culture vivante ?

  • Richard

    Absolument, elle est très très vivante. C'est une population, c'est une culture qui a failli disparaître au milieu du 19e siècle pour des raisons d'épidémie, pour des raisons de rapt. Ils ont été raptés pour travailler à l'extraction de guano au Pérou. Et à un moment donné, sur cette île, il ne reste que 111 personnes. Et le Chili a annexé quelques années plus tard ce territoire. et un métissage heureux s'est produit et à temps, car il y a eu beaucoup de consanguinité à l'île de Pâques. Et donc c'est une culture qui a repris très très fort. Les gens ont toujours parlé leur langue. Et puis, il y a donc depuis les années 90, depuis que les peuples indigènes sont bien mieux considérés, par exemple, la langue rapa nui est intégrée au programme scolaire et les activités culturelles, les échanges culturels également avec le reste de la Polynésie se multiplient.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce qu'il y a des fêtes ou des événements typiques de cette culture qui marquent le calendrier de l'année ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. La première quinzaine de février. Nous célébrons la fête la plus importante pour les habitants qui s'appelle Tapati. Tapati signifie semaine. Et cette fête a été créée à la fin des années 60 par la mairie. C'était un événement nettement interne. Il y avait très peu d'activités touristiques à l'époque. Mais dont l'objectif était justement d'attirer les jeunes et d'éclairer aux jeunes que la culture était toujours vivante et qu'il fallait absolument parler sa langue. Alors, la Tapati a consisté à des compétitions artistiques, culturelles, mais toujours autour du maintien de la langue. Et puis avec le temps, avec le développement de l'activité touristique, la Tapati est devenue un véritable festival et donc produit en tant que tel. C'est vraiment une fête très importante parce qu'elle maintient uni ce peuple, les générations. Et c'est vraiment l'essence de cette population. Et personnellement, en tant qu'étranger, c'est ce qui m'a retenu sur cette île.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Cette force humaine, cette force communautaire, cette identité.

  • Anaïs

    Super. Alors, on sait que l'île de Pâques, ou Rapa Nui, fait partie du Chili. Quelles sont les relations entre les habitants et le Chili continental ?

  • Richard

    Alors il y a des négociations, un dialogue. Le thème principal pour l'île de Pâques étant les terres. Le Chili a annexé l'île de Pâques en 1888, représenté par l'armada. Un traité a été célébré, mais il n'y a pas eu d'actes vraiment partagés, puisque chacun parlait sa langue. et seulement les habitants ont bien fait comprendre que les terres familiales devaient être respectées dans ce processus d'annexion, ce qui n'a pas été fait. Donc il y a une revendication jusqu'à aujourd'hui, mais avec également des réponses, des restitutions de terres. Et l'autre fait très important est que l'île va peu à peu, pas à pas, vers son autonomie. L'île, dans le futur, ne sera plus une province appartenant à l'administration régionale de Valparaiso. L'île sera déclarée territoire insulaire autonome et aura une relation directe avec le gouvernement central. Donc ça avance énormément et puis tout projet aujourd'hui concernant l'île de Pâques doit compter avec l'approbation du conseil local qui est représentatif des familles de l'ethnie.

  • Anaïs

    D'accord. Donc pour revenir à la destination île de Pâques, on sait que c'est un nom qui fait beaucoup rêver et qui donne envie aux voyageurs de monter dans un avion et de venir la découvrir. À ton avis, qu'est-ce qui attire autant les visiteurs ?

  • Richard

    Bien sûr, l'énigme des statues, l'énigme de ces colosses de pierres. On n'a toujours pas élucidé le thème du transport de pièces qui peuvent atteindre 80 tonnes et qui ont été transportées parfois sur 4 kilomètres et érigées sur des socles. C'est le mystère, je pense. C'est l'énigme, c'est le mystère qui attire en premier lieu le public. La plupart du public a entendu parler de l'île de Pâques dans sa jeunesse. à travers des ouvrages, des collections mystères ou des reportages sur les merveilles du monde, par exemple. L'île de Pâques est un nom qui est en nous depuis longtemps, en fait, et ce qui génère un rêve que certains par chance parviennent à réaliser. Côté français, l'île de Pâques, par exemple, était mentionnée dans cette fameuse chanson Syracuse. "J'aimerais tant voir Syracuse, l'île de Pâques et Kérouan". Ça a marqué toute une génération.

  • Anaïs

    C'est vrai, c'est vrai Et donc maintenant qu'on va passer du côté plus concret d'un voyage sur l'île de Pâques. Selon toi, quelle serait la durée minimum d'un séjour sur l'île si on veut voir l'essentiel sans se presser ?

  • Richard

    Alors je pense qu'il faut disposer minimum de deux jours complets de visite et à idéalement peut-être compter avec une journée supplémentaire ou une demi-journée supplémentaire pour des raisons météo.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Voilà, et ce serait vraiment le minimum. Mais la plupart des gens qui arrivent à l'île de Pâques viennent pour les statues, pour le mystère, mais découvrent sur place sa beauté, sont envoûtés aussi par la gentillesse des habitants. et aimeraient disposer d'une journée supplémentaire de farniente, à passer au village, ou se reposer également, parce qu'en général, quand on vient à l'île de Pâques, l'île de Pâques fait partie d'un grand voyage, après avoir visité la Patagonie, le nord du Chili, les gens arrivent quand même avec une accumulation un peu de fatigue, ils sont émerveillés bien sûr, mais avec un peu de fatigue, et l'escale île de Pâques leur offre justement beaucoup plus de... tranquillité, de facilité, les trajets sont courts entre les sites et c'est d'ailleurs une très bonne idée de placer l'île de Pâques en général en fin de voyage.

  • Anaïs

    D'accord. Donc, minimum deux jours avec une journée ou une demi-journée de battement ou de bonus en cas de problème météo. Mais idéalement, plutôt quatre jours pour avoir plus le temps et se reposer.

  • Richard

    Voilà. Trois jours pleins, ce serait bien. Trois jours pleins, c'est bien.

  • Anaïs

    Trois jours pleins, d'accord. Alors maintenant, j'aimerais qu'on parcourt ensemble les routes de l'île. Est-ce que tu pourrais, s'il te plaît, nous détailler un peu les choses qu'il y a à voir et à faire, comme si on s'apprêtait à démarrer la visite ?

  • Richard

    Alors, la visite en général s'organise en une journée complète et deux demi-journées. Et la journée complète est placée sur le thème des fameux Moai. Nous visitons le site le plus important qui est la carrière des statues. Nous trouvons des centaines de statues abandonnées, inachevées à différents stades de leur élaboration. C'est un site impressionnant et émouvant. Et à proximité de ce site se trouve le plus grand monument de l'île, l'Ahu ou la plateforme Tongariki avec 15 Moai. Ce sont les points forts de cette journée et également le passage à Anakena qui offre un changement de décor par rapport au relief volcanique vu dans la journée. Anakena est une anse de sable blanc, du sable de corail. avec des cocotiers et c'est vraiment donc offre vraiment une belle récompense après avoir donc marché après avoir exploré donc ça c'est la journée complète on a une demi journée également pour connaître le volcan Rano Kau le plus grand cratère de l'île qui est saisissant, avec un diamètre de 1600 mètres, une profondeur de 200 mètres, et de l'eau au fond. De l'eau est couverte en grande partie de Totora, ces joncs que nous retrouvons au lac Titicaca, par exemple. Et un décor saisissant, avec au fond l'océan et l'horizon dont nous apprécions la courbe. Et donc une perspective formidable. Et nous parlons à cette occasion du culte de l'homme-oiseau, car les habitants autrefois vénéraient le retour, la migration des oiseaux marins qui étaient considérés comme les messagers divins. Car nous vivons au milieu d'une immensité, donc ce signe provenant de l'extérieur était intriguant.

  • Anaïs

    Très bien.

  • Richard

    Et nous finissons ensuite par une dernière demi-journée pour connaître cette fois plus l'intérieur des terres. Encore un paysage différent, très vallonné. car nous nous parcourons nous longeons une chaîne de cônes volcaniques c'est très très vert c'est très très joli très doux et avec des sites archéologiques également donc les sept moai et qui sont très importants pour nous car ce fut le premier monument restauré et et ce monument à à contribuer à replacer l'île de Pâques dans le monde et à améliorer nettement les conditions de vie de ses habitants. Donc, ce sont nos pionniers, ce sont nos protecteurs. Alors, je dis nous parce que je fais partie de ce monde depuis 40 ans.

  • Anaïs

    Tu parles beaucoup des volcans. Combien de... Donc, il y a le Rano Kau. Est-ce qu'il y a d'autres volcans sur l'île qu'on peut découvrir ?

  • Richard

    Alors, l'île est formée d'une... quarantaine de cônes volcaniques, dits à la forme d'un triangle, car à chaque extrémité s'est formé un centre plus important, avec des coulées de lave qui se sont épendues sur plusieurs kilomètres. Le volcan le plus haut culmine à 511 mètres.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Mais il est très très beau, car il permet de voir l'horizon sur 360 degrés, un horizon bleu. Incroyable.

  • Anaïs

    Est-ce qu'il y a d'autres activités que tu recommanderais pour les gens qui prennent un peu plus de temps, qui ont une journée bonus ?

  • Richard

    Alors oui absolument, après avoir parcouru ces vestiges où les guides expliquent justement la relation avec la Polynésie, c'est un héritage culturel de la Polynésie car il y a des statues également en Polynésie. Et bien c'est intéressant pour la plupart des gens qui ne connaissent pas cette partie du monde de voir un spectacle. de voir un spectacle, car ce n'est pas seulement un show, comme on dit. Les artistes qui se présentent, se présentent avec beaucoup de fierté, beaucoup de conviction et veulent vraiment partager cette joie, le fait d'avoir survécu et le fait d'être bien vivant et d'être bien là. Donc ça, on le ressent. On le ressent à travers ces spectacles. Assister, pourquoi pas, également à la messe le dimanche. C'est une messe très vivante avec des chants polynésiens, des chants thaïtiens parfois.

  • Anaïs

    Ah oui ?

  • Richard

    Oui, oui. Et ensuite, je dirais une activité nautique, une sortie d'une heure et demie qui permet d'apprécier les très belles falaises de l'île sur son côté ouest et quelques îlots. Je pense que ce sont des activités qui apportent un complément.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Connaître le musée, il est très bien fait. Il offre une belle synthèse de l'histoire de l'île, de ses vestiges.

  • Anaïs

    D'accord, une musée qui doit être dans le centre d'Hanga Roa, je suppose ?

  • Richard

    Pas très loin du centre.

  • Anaïs

    Pas très loin du centre, super.

  • Richard

    Il se trouve juste à côté du site de Tahai, où les gens admirent le coucher du soleil chaque soir.

  • Anaïs

    Super, ça fait rêver. Alors, à propos de coucher du soleil, est-ce qu'il y a une période de l'année plus adaptée qu'une autre pour découvrir l'île de Pâques ?

  • Richard

    En réalité, l'île de Pâques peut se visiter toute l'année. La seule différence, c'est au niveau de la température. En été, au mois de février, la température maxi est de 28-29 degrés. Et en hiver, enfin notre hiver, ça fait sourire les Québécois. C'est plus 18 et plus 16. L'hiver, les journées sont plus courtes. On peut être sujet à des averses passagères, d'où la prévision du nombre de jours. Mais l'hiver offre de très belles lumières basses pour les photographes. L'été, les journées, il fait jour jusqu'à 22h parfois, en hiver jusqu'à 18h. et là les gens profitent peut-être bien plus des activités de plage par exemple. Et donc ce fameux festival en était au mois de février où chaque soir le public peut gratuitement apprécier les spectacles de danse, présentation de costumes, musique ancienne, musique actuelle. et tout ça, c'est une scène en bord de mer. Très très agréable.

  • Anaïs

    Très bien alors à quel profil de voyageur recommanderais-tu la découverte de l'île de Pâques ?

  • Richard

    Vraiment tout le monde j'ai accompagné des familles j'ai accompagné des gens âgés des jeunes tout le monde est ravi de connaître cette île et les sites sont accessibles à tout le monde il n'y a pas vraiment de grandes difficultés et il nous reste à progresser il en est question pour pouvoir accueillir les gens qui ont des capacités différentes et donc ça se met en place petit à petit

  • Anaïs

    D'accord Est-ce que tu aurais des conseils pratiques à partager aux personnes qui souhaitent venir visiter l'île de Pâques ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. Alors pratique, ne pas oublier la protection solaire. En dehors de ça bien préparer son voyage donc bien savoir connaître les règles du parc. Et donc en dehors de ça pas vraiment de recommandations spéciales bon il faut pour visiter les sites des chaussures fermées et un coupe-vent, voilà. Et rien de... rien de spécial en fait. Et surtout être disposé à connaître un monde complètement différent. Donc, bien comprendre que les insulaires ne s'adaptent pas aux visiteurs. Sinon, ils sont, comment dire, il faut venir comme ça dans un état de découverte, dans un état de partage.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Les insulaires sont très sensibles.

  • Anaïs

    Très bien.

  • Richard

    Ce sont des gens qui apprécient énormément, dans un premier temps, le salut, le sourire, et ça ouvre toutes les portes.

  • Anaïs

    Super. Alors maintenant, j'ai une question un peu plus personnelle que j'aime bien poser à mes invités. Quel est ton incontournable, l'endroit ou l'expérience que tu préfères en tant qu'habitant local sur l'île de Pâques ?

  • Richard

    La carrière des statues.

  • Anaïs

    Sans hésitation.

  • Richard

    Oui, parce qu'elle est impressionnante. Parce qu'elle est touchante, émouvante. Et sur ce site, on sent l'esprit qui a dû régner. Ici, localement, nous avons beaucoup de mal à penser que les gens étaient traités comme des esclaves à cette époque. On pense plus à l'esprit communautaire, au partage d'un idéal. Et la preuve en est que ces statues couvrent tous les anciens territoires. C'était vraiment une activité qui fédérait cette société. Et ça c'est très très fort et ça existe encore. Ça existe encore, un petit moment d'émotion, ça existe encore. Je peux vous dire que ce qu'on a vécu durant la pandémie, c'est quelque chose d'exceptionnel sur le plan humain. Ces gens qui pratiquent depuis longtemps cette solidarité, ça s'est vu, ça s'est vérifié durant deux ans, au cours desquels nous avons été coupés du monde relativement. Nous ne recevions plus de visiteurs et ça, ça nous manquait énormément. Le manque, plus qu'économique, a été un manque d'échange, un manque de... nous avons senti l'isolement mais la chaleur de cette communauté locale est extraordinaire, ça c'est resté bien gravé dans mon coeur. Ca a été un grand moment, une grande expérience.

  • Mathilde

    Waouh! Ecoute c'est la fin de notre entretien, un grand merci Richard d'avoir pris le temps de partager ta connaissance de l'île de Pâques avec nous et avec nos auditeurs !

  • Richard

    Merci infiniment et nous vous attendons avec grand plaisir à l'aéroport de Mataveri.

  • Anaïs

    Ah, ce sera avec plaisir ! A bientôt Richard, merci beaucoup !

  • Richard

    Au revoir !

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, on a plusieurs recommandations à partager avec vous. La première, c'est celle de Richard, pour en apprendre plus sur l'île de Pâques, je le laisse vous en parler.

  • Richard

    Il y a un petit ouvrage qui est vraiment très très bien, que je conseille, que nous trouvons dans la collection Découverte Gallimard, qui s'intitule Ces dieux qui regardent les étoiles L'auteur est Catherine Orliac, scientifique du CNRS, qui a organisé plusieurs missions à l'île de Pâques. Et donc c'est très très bien fait cette collection parce que c'est accessible à tout public avec des illustrations, des photos. Les informations d'ordre traditionnel, le témoignage des navigateurs européens également, donc les différentes sources d'informations qui permettent de comprendre un peu mieux l'histoire de cette île. Il est très très bien fait.

  • Anaïs

    On a également quelques propositions de ressources qui vous intéresseront si comme nous vous avez envie d'en savoir plus sur les surprenantes cholitas boliviennes. On commence avec le reportage d'Arte intitulé Cholitas est fières d'être boliviennes. Diffusé en 2022 et toujours disponible sur la plateforme de replay d'Arte, ce court documentaire de 15 minutes dresse un portrait général de la figure de la cholita bolivienne. Ensuite, un deuxième reportage d'une trentaine de minutes, toujours sur Arte, intitulé Bolivie, T¿cholitas et skateboardeuses. On y découvre le portrait des cholitas skateboardeuses qui s'entraînent sur le plus haut skatepark du monde, situé à 3500 mètres d'altitude. Un troisième reportage, encore une fois d'Arte, cette fois-ci sur les catcheuses boliviennes. Il date de 2014 et il dure 43 minutes. Il est disponible sur Dailymotion et on y découvre le quotidien des cholitas qui se consacrent à la lutte libre comme un symbole qui s'élève contre le machisme et les violences conjugales. Et puis une dernière ressource pour la route. Cette fois-ci, c'est un épisode du podcast Les Odyssées de France Inter, diffusé en 2023 et d'une durée de 15 minutes. On y découvre l'aventure en 2019 de Jaime Murciego et Miguel Garcia, le réalisateur et son preneur de son, qui ont suivi cinq cholitas alpinistes dans leur préparation et leur conquête du plus haut sommet d'Amérique du Sud, la Concagua. Le résultat de cette épopée, c'est le film Cholitas des femmes à l'assaut de leurs rêves, un documentaire de 82 minutes réalisé par Jaime Murciego et Pablo Iraburu. Et si avec tout ça vous êtes devenus des passionnés des cholitas, la page de l'épisode du podcast de France Inter contient encore d'autres ressources, notamment des lectures, pour être incollables sur le sujet. Comme d'habitude, on vous met tous les liens vers ces recommandations culturelles dans la description de cet épisode. On espère qu'ils vous plairont, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé sur la page Spotify de cet épisode, ou bien sur Instagram ou Facebook. A très vite !

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyage Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : la fête de la Tradition, San Antonio de Areco

    01:01

  • Nulle Part Ailleurs : les Cholitas de Bolivie

    04:36

  • Expert-Expat' d'Exception : Richard et l'île de Pâques

    11:28

  • Conclure en Culture : nos recommandations pour aller plus loin

    34:14

Description


Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois d'avril, on vous emmène à la découverte des traditions des gauchos argentins, lors de la fête de San Antonio de Areco, près de Buenos Aires. Puis on vous dit tout sur les Cholitas, ces figures féminines ancrées dans les traditions mais qui s'émancipent aujourd'hui et apparaissent dans des domaines très différents pour se rendre visibles et lutter pour leurs droits. Enfin, nous recevons Richard, spécialiste de l'île de Pâques, qui partage avec nous sa grande passion pour cette île, sur laquelle il vit depuis de nombreuses années maintenant.

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron, Margaux Freydière et Richard Gallois.


Pour en savoir plus sur la Fête de la Tradition de San Antonio de Areco et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠magazine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠⁠extension de circuit pour découvrir San Antonio de Areco.

Pour en apprendre davantage sur les Cholitas de Bolivie, retrouvez notre ⁠⁠⁠⁠article dedié⁠⁠⁠.

Enfin, découvrez notre dossiers spécial sur ⁠l'île de Pâques⁠, au Chili. Voici un exemple de ⁠circuit avec chauffeur-guide⁠, ainsi qu'un autre de ⁠circuit en autotour⁠ sur l'île des mystérieux Moais.


RECOMMANDATIONS CULTURELLES

Livre Des dieux regardent les étoiles de Catherine et Michel Orliac, éd. Gallimard
Reportage Arte "Cholitas et fières d'être boliviennes"

Reportage Arte "Bolivie, Cholitas et skateboardeuses"
Reportage Arte "Les catcheuses boliviennes"
Podcast FranceInter "Les Cholitas : 5 aventurières boliviennes à l'assaut du plus haut sommet d'Amérique !"


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.



Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravies de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans la province de Buenos Aires, à la découverte des traditions des gauchos lors de la fête de la tradition de San Antonio de Areco. Puis, on s'intéresse avec Margaux aux cholitas, ces femmes autochtones boliviennes qui incarnent une figure féminine ancrée dans les traditions, mais qui s'émancipe aujourd'hui de différentes façons. On reçoit ensuite Richard, spécialiste de l'île de Pâques, on s'est dit que c'était de saison, avec qui on parlera de cette destination mystérieuse et colorée située en plein cœur du Pacifique. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys à San Antonio de Areco, près de Buenos Aires en Argentine, pour assister à la fête de la tradition. Au programme de ce grand rassemblement, de la musique, de la danse, des défilés équestres et bien sûr, des démonstrations et compétitions de gauchos. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène à la fête de la Tradition de San Antonio de Areco. Chaque année, en novembre, et ce depuis 1939, la ville de San Antonio de Areco célèbre la richesse de sa culture gauchesque à l'occasion de la Fiesta de la Tradición. Curieuse de découvrir le folklore et les traditions des gauchos argentins, nous avons quitté la capitale pour la Pampa le temps d'une journée. Fixé à la date du 10 novembre par une loi nationale en vigueur depuis 1975, le jour de la tradition a été choisi en l'honneur de José Hernández, l'écrivain du célèbre poème El Gaucho Martín Fierro. À peine arrivés dans la ville, nous sommes accueillis par le bruit de la foule qui acclame le cortège de cavalières et de cavaliers qui défilent en tenue traditionnelle autour de la Plaza Ruiz de Arellano. Nous nous arrêtons déjeuner sur la terrasse d'un café donnant sur la rue même où se poursuit le défilé. A quelques mètres de nous, le spectacle impressionnant des cavaliers menant des ordres de jeunes chevaux en liberté nous laisse sans voix. Ces tropillas, des élevages de chevaux de même robe et de même race, suivent en fait la jument mère menée par le gaucho et le son de la cloche qu'on lui attache. Nous suivons ensuite l'itinéraire des gauchos prévus de la place Arris jusqu'au parc Criollo, en passant par le fameux Puente Viejo, le pont rose de la ville qui surplombe le río Areco. Le temps de se procurer un pancho, une sorte de hot dog, les démonstrations gauchesques commencent dans la carrière du parc et nous assistons à des scènes de rodéo particulièrement mouvementées. De jeunes chevaux sont amenés face au public, de toute évidence non débourrés et tout juste habitués à la présence d'une selle sur leur dos. Une fois sellé, un gaucho se hisse sur son dos et un autre libère l'animal qui part virevolter dans les airs, tentant de désarçonner le cavalier. Une grande majorité tiendra sur le dos de l'animal, jusqu'à ce que deux autres gauchos à cheval ne viennent les extirper une fois le temps réglementaire écoulé. Le vent se lève sur le parc et une averse de pluie viendra mettre fin aux festivités extérieures. Une occasion de se réfugier dans le musée de la Usina Vieja et d'en découvrir plus sur la ville et sur l'époque de son industrialisation, avec un aparté sur la guerre des Malouines et les vies perdues dans l'affrontement avec le Royaume-Uni. Nous avons le temps de nous essayer à l'un des cafés les plus recommandés de la ville, les Raices de Cacao. Nous y rencontrons un gaucho et faisons un tour dans la brasserie pittoresque d'en face, remplie d'objets d'époque et de locaux venus s'y réfugier. Sur le chemin du retour, nous rencontrons un groupe de jeunes argentins originaires de la Pampa, fiers de nous présenter leur culture et leur héritage. Ainsi, nous découvrons les spécificités des tenues gauchesques, avec leurs bombachas, sorte de pantalons très larges, leurs inséparables couteaux et les fajas, ceintures colorées traditionnelles en tissu. En début de soirée, nous reprenons notre bus, pour deux heures en direction de la gare de Retiro, de Buenos Aires, avec de jolis souvenirs de cette journée mouvementée.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage, passons à présent à notre rubrique nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Margot nous explique tout sur les Tcholitas, ces femmes boliviennes intrépides. Vous allez voir, entre leur tenue traditionnelle et leur nouveau terrain de jeu, il y a un monde qu'elles n'ont pas peur de franchir.

  • Margaux

    Aujourd'hui, on va vous parler des Cholas. Donc les Cholas ou Cholitas aussi, en Bolivie, sont un groupe de femmes autochtones qui sont reconnaissables par leurs vêtements traditionnels très colorés et leur coiffure distinctive, qui est composée de deux tresses longues et ornées. Alors le terme chola était à l'origine utilisé de manière plutôt péjorative pour désigner les femmes d'origine indigène ou métisse, mais il a été repris et revendiqué avec fierté par ces femmes pour affirmer leur identité culturelle. Alors les Cholas en Bolivie ont une histoire riche et fascinante qui remonte à l'époque précolombienne. Ces femmes, issues de populations autochtones, ont joué un rôle crucial dans la société bolivienne, malgré les discriminations et les injustices qu'elles ont souvent subies. En fait, avant l'arrivée des Espagnols, les civilisations natives de la région, telles que les Aymara et les Quechua, avaient des sociétés bien organisées où les femmes avaient un statut très important. Elles participaient activement à la vie économique, sociale et politique de leur communauté. Cependant, avec la colonisation espagnole à partir du XVIe siècle, les Cholas ont été soumises à l'oppression et à la marginalisation. Les Espagnols ont imposé leur langue, leur religion et leur système politique reléguant les populations indigènes, y compris les Cholas, à un statut inférieur dans la société coloniale. Malgré ces obstacles, les cholas ont préservé leur culture et leurs traditions, notamment à travers leur artisanat, leur cuisine et leur musique. Elles ont également joué un rôle important dans les mouvements de résistance contre la domination espagnole, et plus tard contre les injustices sociales et politiques dans la Bolivie indépendante. Les cholas ont également gagné en visibilité politique ces dernières années. Par exemple, en 2006, Evo Morales, lui-même d'origine indigène, est devenu le premier président indigène de la Bolivie, marquant un tournant dans l'histoire du pays et donnant aux cholas une voix politique plus forte. Dès lors, les Tcholas ont continué à lutter pour leurs droits. Aujourd'hui, les cholas jouent un rôle important dans la société bolivienne, en particulier dans les zones rurales. Elles sont souvent impliquées dans l'agriculture, l'artisanat et le commerce, et sont reconnues pour leur travail acharné et leur dévouement à leur famille. Les Cholas sont également devenues des symboles de l'identité culturelle bolivienne, incarnant la résilience et la fierté de la culture indigène face à l'adversité. En 2018, plusieurs femmes cholitas ont eu le projet de gravir la montagne la plus haute d'Amérique, l'Aconcagua, en Argentine. Un projet réussi. et un documentaire a d'ailleurs été réalisé pour parler de cet exploit. Ces femmes ont aussi pour grand projet en 2024 de gravir l'Everest pour arborer fièrement leurs couleurs et leurs jupes traditionnelles. S'ajoutent aussi à ces femmes exceptionnelles les cholitas qui font de la lutte ou du skate. Elles souhaitent par ces activités réconcilier les différences culturelles et lutter contre les stéréotypes, encore bien présents dans les mentalités en Bolivie, mais aussi au-delà des frontières du pays. Au fil du temps, les cholitas ont acquis une identité culturelle forte et distincte, caractérisée par leur tenue traditionnelle colorée, leur coiffure unique et leur fierté de leur héritage indigène. Elles essayent de plus en plus de montrer leur culture et de montrer leur force par leurs projets. Mais vous vous demandez sûrement à quoi ressemble leur tenue si traditionnelle. La tenue traditionnelle des cholitas en Bolivie est un symbole important de leur identité culturelle et de leur fierté. Elle se compose donc de plusieurs éléments distinctifs. Premièrement, la pollera. C'est une jupe longue et ample, souvent faite de tissus colorés et ornés de broderie complexe. La poyera peut être portée avec plusieurs jupons en dessous pour lui donner du volume, et selon l'origine, leur aider aussi à avoir plus chaud. Ensuite, on retrouve la blouse. Les chulitas portent généralement une blouse blanche brodée, appelée blusa. qui est souvent décoré de motifs colorés et de détails élaborés. Puis par-dessus, il y a le châle. Pour se couvrir les épaules, les cholas portent un châle appelé manta ou aguayos, qui est souvent tissé à la main et coloré. Un autre élément emblématique de la tenue des cholas, c'est le chapeau, appelé bombín ou mantera, qui est souvent en feutre et orné de rubans et de plumes. Une légende raconte que ce chapeau était signe de fertilité quand il est arrivé à La Paz dans les années 1900. Depuis, toutes les cholitas en portent, par superstition. Ce chapeau melon était très important à l'époque, on en trouvait de très bonne qualité et il faisait partie intégrante de la tenue. Maintenant, c'est vrai que ce chapeau est de plus en plus convoité par les voleurs, de par sa qualité, donc les femmes le portent moins, mais il reste un élément maître de la tenue des cholas. Et pour finir, les bijoux. Les cholas portent généralement une variété de bijoux, notamment des boucles d'oreilles, des colliers et des bracelets, souvent en argent et ornés de motifs traditionnels. Ces bijoux sont généralement le marqueur de la classe sociale de ces femmes. Il faut noter que les cholas n'ont pas le même style selon les régions de Bolivie. A chaque région, son propre style et ses éléments distinctifs qui sont souvent liés à l'histoire, à la culture et aux traditions locales. Par exemple, les cholas de La Paz portent généralement la tenue traditionnelle décrite précédemment, avec les jupes longues et amples, les blouses brodées, des châles colorées et des chapeaux bombines. En revanche, dans d'autres régions comme celle de Cochabamba ou Sucre, les tenues traditionnelles peuvent être légèrement différentes en termes de couleurs, de motifs et de styles. Par exemple, les cholitas de Cochabamba ont tendance à porter des polleras plus courtes et des châles plus légers. Les bijoux et accessoires peuvent également varier d'une région à l'autre, avec des éléments distinctifs qui reflètent souvent l'artisanat local et les traditions ancestrales. Par exemple, les cholitas de La Paz préfèrent des bijoux en argent avec des motifs complexes, tandis que celles de Cochabamba optent pour des styles plus simples ou des matériaux différents comme l'or par exemple. La tenue traditionnelle des cholitas de Bolivie, portée avec fierté, est un symbole de leur identité culturelle et de leur héritage indigène. Elle est également souvent portée lors d'occasions spéciales et de festivals pour célébrer la culture bolivienne. Alors maintenant que vous connaissez toutes ces femmes boliviennes, vous venez les rencontrer avec nous ?

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre entretien avec Richard, spécialiste de l'île de Pâques. Avec lui, on a parlé de la culture Rapa Nui, de l'histoire de cette île, de ses paysages et aussi de ses habitants. Il nous raconte ce que c'est, un séjour sur l'île des Moais, nous parle de ses endroits coup de cœur et nous donne ses meilleurs conseils pour préparer un séjour sur l'île de Pâques. Salut Richard, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Richard

    Bonjour, merci de me donner l'occasion de partager l'île avec vous.

  • Anaïs

    Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis sur l'île de Pâques et ce qui t'a fait t'y installer ?

  • Richard

    Oui, je vis à l'île de Pâques depuis 1985 et je vivais auparavant à Tahiti où je travaillais en tant que technicien dans l'aviation et donc j'ai décidé un changement drastique dans ma vie à l'âge de 23 ans. Donc je m'installais à l'île de Pâques.

  • Anaïs

    Super.

  • Richard

    Je suis originaire de Reims, Champagne, et les lagons m'ont séduit.

  • Anaïs

    Aujourd'hui, on va parler de cette île, de l'île de Pâques, emblématique, qui en fait rêver plus d'un. Est-ce que dans un premier temps, tu pourrais nous la situer, s'il te plaît, et la présenter en quelques mots ?

  • Richard

    Oui, l'île de Pâques est une toute petite île située au milieu de l'océan Pacifique. et à mi-chemin entre le Chili et Tahiti, la Polynésie française, et de chaque côté minimum cinq heures d'avion. L'île est d'origine volcanique, c'est formée à partir d'un point chaud, raison pour laquelle elle a une situation aussi isolée, elle fait partie d'une cordillère sous-marine.

  • Anaïs

    D'accord. Elle a combien d'habitants à peu près ?

  • Richard

    Alors actuellement, nous sommes approximativement 8000 habitants, réunis en une seule commune. Et une grande partie de l'île de Pâques, plus de 70% de sa superficie est classée parc national. Donc il n'y a pas d'urbanisation.

  • Anaïs

    Et d'ailleurs, en parlant de superficie, elle est de combien la superficie totale de l'île ?

  • Richard

    C'est un tout petit triangle qui a une superficie totale de 166 km². Le côté le plus long, 20 km.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de son histoire ? On sait qu'elle regorge de vestiges dont certains sont très connus, mais il me semble que l'histoire de l'île de Pâques remonte à bien plus loin que les Moaïs. Comment s'organise un petit peu cette ligne chronologique ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. Les visiteurs sont surpris d'apprendre que l'île de Pâques fait partie de l'Océanie. L'île de Pâques appartient au triangle polynésien qui est délimité au nord par Hawaï, au sud par la Nouvelle-Zélande et Rapa Nui qui est le nom polynésien de notre île. C'est une culture polynésienne et les gens ici ont su maintenir leur langue et sont très fiers de leur identité. Par rapport aux vestiges archéologiques, pour l'instant, il y a très très peu d'études sur l'île de Pâques. Les quelques vestiges étudiés, pour l'instant les plus anciens, sont du 9e siècle. Alors je dis bien pour l'instant parce qu'il y a énormément à découvrir. L'île a un potentiel extraordinaire. Mais nous espérons un jour pouvoir disposer d'un centre de recherche sur place.

  • Anaïs

    Ce serait super, oui. Alors qu'est-ce qui reste aujourd'hui justement de cette culture autochtone des Rapa Nui ? Est-ce que c'est encore une culture vivante ?

  • Richard

    Absolument, elle est très très vivante. C'est une population, c'est une culture qui a failli disparaître au milieu du 19e siècle pour des raisons d'épidémie, pour des raisons de rapt. Ils ont été raptés pour travailler à l'extraction de guano au Pérou. Et à un moment donné, sur cette île, il ne reste que 111 personnes. Et le Chili a annexé quelques années plus tard ce territoire. et un métissage heureux s'est produit et à temps, car il y a eu beaucoup de consanguinité à l'île de Pâques. Et donc c'est une culture qui a repris très très fort. Les gens ont toujours parlé leur langue. Et puis, il y a donc depuis les années 90, depuis que les peuples indigènes sont bien mieux considérés, par exemple, la langue rapa nui est intégrée au programme scolaire et les activités culturelles, les échanges culturels également avec le reste de la Polynésie se multiplient.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce qu'il y a des fêtes ou des événements typiques de cette culture qui marquent le calendrier de l'année ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. La première quinzaine de février. Nous célébrons la fête la plus importante pour les habitants qui s'appelle Tapati. Tapati signifie semaine. Et cette fête a été créée à la fin des années 60 par la mairie. C'était un événement nettement interne. Il y avait très peu d'activités touristiques à l'époque. Mais dont l'objectif était justement d'attirer les jeunes et d'éclairer aux jeunes que la culture était toujours vivante et qu'il fallait absolument parler sa langue. Alors, la Tapati a consisté à des compétitions artistiques, culturelles, mais toujours autour du maintien de la langue. Et puis avec le temps, avec le développement de l'activité touristique, la Tapati est devenue un véritable festival et donc produit en tant que tel. C'est vraiment une fête très importante parce qu'elle maintient uni ce peuple, les générations. Et c'est vraiment l'essence de cette population. Et personnellement, en tant qu'étranger, c'est ce qui m'a retenu sur cette île.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Cette force humaine, cette force communautaire, cette identité.

  • Anaïs

    Super. Alors, on sait que l'île de Pâques, ou Rapa Nui, fait partie du Chili. Quelles sont les relations entre les habitants et le Chili continental ?

  • Richard

    Alors il y a des négociations, un dialogue. Le thème principal pour l'île de Pâques étant les terres. Le Chili a annexé l'île de Pâques en 1888, représenté par l'armada. Un traité a été célébré, mais il n'y a pas eu d'actes vraiment partagés, puisque chacun parlait sa langue. et seulement les habitants ont bien fait comprendre que les terres familiales devaient être respectées dans ce processus d'annexion, ce qui n'a pas été fait. Donc il y a une revendication jusqu'à aujourd'hui, mais avec également des réponses, des restitutions de terres. Et l'autre fait très important est que l'île va peu à peu, pas à pas, vers son autonomie. L'île, dans le futur, ne sera plus une province appartenant à l'administration régionale de Valparaiso. L'île sera déclarée territoire insulaire autonome et aura une relation directe avec le gouvernement central. Donc ça avance énormément et puis tout projet aujourd'hui concernant l'île de Pâques doit compter avec l'approbation du conseil local qui est représentatif des familles de l'ethnie.

  • Anaïs

    D'accord. Donc pour revenir à la destination île de Pâques, on sait que c'est un nom qui fait beaucoup rêver et qui donne envie aux voyageurs de monter dans un avion et de venir la découvrir. À ton avis, qu'est-ce qui attire autant les visiteurs ?

  • Richard

    Bien sûr, l'énigme des statues, l'énigme de ces colosses de pierres. On n'a toujours pas élucidé le thème du transport de pièces qui peuvent atteindre 80 tonnes et qui ont été transportées parfois sur 4 kilomètres et érigées sur des socles. C'est le mystère, je pense. C'est l'énigme, c'est le mystère qui attire en premier lieu le public. La plupart du public a entendu parler de l'île de Pâques dans sa jeunesse. à travers des ouvrages, des collections mystères ou des reportages sur les merveilles du monde, par exemple. L'île de Pâques est un nom qui est en nous depuis longtemps, en fait, et ce qui génère un rêve que certains par chance parviennent à réaliser. Côté français, l'île de Pâques, par exemple, était mentionnée dans cette fameuse chanson Syracuse. "J'aimerais tant voir Syracuse, l'île de Pâques et Kérouan". Ça a marqué toute une génération.

  • Anaïs

    C'est vrai, c'est vrai Et donc maintenant qu'on va passer du côté plus concret d'un voyage sur l'île de Pâques. Selon toi, quelle serait la durée minimum d'un séjour sur l'île si on veut voir l'essentiel sans se presser ?

  • Richard

    Alors je pense qu'il faut disposer minimum de deux jours complets de visite et à idéalement peut-être compter avec une journée supplémentaire ou une demi-journée supplémentaire pour des raisons météo.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Voilà, et ce serait vraiment le minimum. Mais la plupart des gens qui arrivent à l'île de Pâques viennent pour les statues, pour le mystère, mais découvrent sur place sa beauté, sont envoûtés aussi par la gentillesse des habitants. et aimeraient disposer d'une journée supplémentaire de farniente, à passer au village, ou se reposer également, parce qu'en général, quand on vient à l'île de Pâques, l'île de Pâques fait partie d'un grand voyage, après avoir visité la Patagonie, le nord du Chili, les gens arrivent quand même avec une accumulation un peu de fatigue, ils sont émerveillés bien sûr, mais avec un peu de fatigue, et l'escale île de Pâques leur offre justement beaucoup plus de... tranquillité, de facilité, les trajets sont courts entre les sites et c'est d'ailleurs une très bonne idée de placer l'île de Pâques en général en fin de voyage.

  • Anaïs

    D'accord. Donc, minimum deux jours avec une journée ou une demi-journée de battement ou de bonus en cas de problème météo. Mais idéalement, plutôt quatre jours pour avoir plus le temps et se reposer.

  • Richard

    Voilà. Trois jours pleins, ce serait bien. Trois jours pleins, c'est bien.

  • Anaïs

    Trois jours pleins, d'accord. Alors maintenant, j'aimerais qu'on parcourt ensemble les routes de l'île. Est-ce que tu pourrais, s'il te plaît, nous détailler un peu les choses qu'il y a à voir et à faire, comme si on s'apprêtait à démarrer la visite ?

  • Richard

    Alors, la visite en général s'organise en une journée complète et deux demi-journées. Et la journée complète est placée sur le thème des fameux Moai. Nous visitons le site le plus important qui est la carrière des statues. Nous trouvons des centaines de statues abandonnées, inachevées à différents stades de leur élaboration. C'est un site impressionnant et émouvant. Et à proximité de ce site se trouve le plus grand monument de l'île, l'Ahu ou la plateforme Tongariki avec 15 Moai. Ce sont les points forts de cette journée et également le passage à Anakena qui offre un changement de décor par rapport au relief volcanique vu dans la journée. Anakena est une anse de sable blanc, du sable de corail. avec des cocotiers et c'est vraiment donc offre vraiment une belle récompense après avoir donc marché après avoir exploré donc ça c'est la journée complète on a une demi journée également pour connaître le volcan Rano Kau le plus grand cratère de l'île qui est saisissant, avec un diamètre de 1600 mètres, une profondeur de 200 mètres, et de l'eau au fond. De l'eau est couverte en grande partie de Totora, ces joncs que nous retrouvons au lac Titicaca, par exemple. Et un décor saisissant, avec au fond l'océan et l'horizon dont nous apprécions la courbe. Et donc une perspective formidable. Et nous parlons à cette occasion du culte de l'homme-oiseau, car les habitants autrefois vénéraient le retour, la migration des oiseaux marins qui étaient considérés comme les messagers divins. Car nous vivons au milieu d'une immensité, donc ce signe provenant de l'extérieur était intriguant.

  • Anaïs

    Très bien.

  • Richard

    Et nous finissons ensuite par une dernière demi-journée pour connaître cette fois plus l'intérieur des terres. Encore un paysage différent, très vallonné. car nous nous parcourons nous longeons une chaîne de cônes volcaniques c'est très très vert c'est très très joli très doux et avec des sites archéologiques également donc les sept moai et qui sont très importants pour nous car ce fut le premier monument restauré et et ce monument à à contribuer à replacer l'île de Pâques dans le monde et à améliorer nettement les conditions de vie de ses habitants. Donc, ce sont nos pionniers, ce sont nos protecteurs. Alors, je dis nous parce que je fais partie de ce monde depuis 40 ans.

  • Anaïs

    Tu parles beaucoup des volcans. Combien de... Donc, il y a le Rano Kau. Est-ce qu'il y a d'autres volcans sur l'île qu'on peut découvrir ?

  • Richard

    Alors, l'île est formée d'une... quarantaine de cônes volcaniques, dits à la forme d'un triangle, car à chaque extrémité s'est formé un centre plus important, avec des coulées de lave qui se sont épendues sur plusieurs kilomètres. Le volcan le plus haut culmine à 511 mètres.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Mais il est très très beau, car il permet de voir l'horizon sur 360 degrés, un horizon bleu. Incroyable.

  • Anaïs

    Est-ce qu'il y a d'autres activités que tu recommanderais pour les gens qui prennent un peu plus de temps, qui ont une journée bonus ?

  • Richard

    Alors oui absolument, après avoir parcouru ces vestiges où les guides expliquent justement la relation avec la Polynésie, c'est un héritage culturel de la Polynésie car il y a des statues également en Polynésie. Et bien c'est intéressant pour la plupart des gens qui ne connaissent pas cette partie du monde de voir un spectacle. de voir un spectacle, car ce n'est pas seulement un show, comme on dit. Les artistes qui se présentent, se présentent avec beaucoup de fierté, beaucoup de conviction et veulent vraiment partager cette joie, le fait d'avoir survécu et le fait d'être bien vivant et d'être bien là. Donc ça, on le ressent. On le ressent à travers ces spectacles. Assister, pourquoi pas, également à la messe le dimanche. C'est une messe très vivante avec des chants polynésiens, des chants thaïtiens parfois.

  • Anaïs

    Ah oui ?

  • Richard

    Oui, oui. Et ensuite, je dirais une activité nautique, une sortie d'une heure et demie qui permet d'apprécier les très belles falaises de l'île sur son côté ouest et quelques îlots. Je pense que ce sont des activités qui apportent un complément.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Connaître le musée, il est très bien fait. Il offre une belle synthèse de l'histoire de l'île, de ses vestiges.

  • Anaïs

    D'accord, une musée qui doit être dans le centre d'Hanga Roa, je suppose ?

  • Richard

    Pas très loin du centre.

  • Anaïs

    Pas très loin du centre, super.

  • Richard

    Il se trouve juste à côté du site de Tahai, où les gens admirent le coucher du soleil chaque soir.

  • Anaïs

    Super, ça fait rêver. Alors, à propos de coucher du soleil, est-ce qu'il y a une période de l'année plus adaptée qu'une autre pour découvrir l'île de Pâques ?

  • Richard

    En réalité, l'île de Pâques peut se visiter toute l'année. La seule différence, c'est au niveau de la température. En été, au mois de février, la température maxi est de 28-29 degrés. Et en hiver, enfin notre hiver, ça fait sourire les Québécois. C'est plus 18 et plus 16. L'hiver, les journées sont plus courtes. On peut être sujet à des averses passagères, d'où la prévision du nombre de jours. Mais l'hiver offre de très belles lumières basses pour les photographes. L'été, les journées, il fait jour jusqu'à 22h parfois, en hiver jusqu'à 18h. et là les gens profitent peut-être bien plus des activités de plage par exemple. Et donc ce fameux festival en était au mois de février où chaque soir le public peut gratuitement apprécier les spectacles de danse, présentation de costumes, musique ancienne, musique actuelle. et tout ça, c'est une scène en bord de mer. Très très agréable.

  • Anaïs

    Très bien alors à quel profil de voyageur recommanderais-tu la découverte de l'île de Pâques ?

  • Richard

    Vraiment tout le monde j'ai accompagné des familles j'ai accompagné des gens âgés des jeunes tout le monde est ravi de connaître cette île et les sites sont accessibles à tout le monde il n'y a pas vraiment de grandes difficultés et il nous reste à progresser il en est question pour pouvoir accueillir les gens qui ont des capacités différentes et donc ça se met en place petit à petit

  • Anaïs

    D'accord Est-ce que tu aurais des conseils pratiques à partager aux personnes qui souhaitent venir visiter l'île de Pâques ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. Alors pratique, ne pas oublier la protection solaire. En dehors de ça bien préparer son voyage donc bien savoir connaître les règles du parc. Et donc en dehors de ça pas vraiment de recommandations spéciales bon il faut pour visiter les sites des chaussures fermées et un coupe-vent, voilà. Et rien de... rien de spécial en fait. Et surtout être disposé à connaître un monde complètement différent. Donc, bien comprendre que les insulaires ne s'adaptent pas aux visiteurs. Sinon, ils sont, comment dire, il faut venir comme ça dans un état de découverte, dans un état de partage.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Les insulaires sont très sensibles.

  • Anaïs

    Très bien.

  • Richard

    Ce sont des gens qui apprécient énormément, dans un premier temps, le salut, le sourire, et ça ouvre toutes les portes.

  • Anaïs

    Super. Alors maintenant, j'ai une question un peu plus personnelle que j'aime bien poser à mes invités. Quel est ton incontournable, l'endroit ou l'expérience que tu préfères en tant qu'habitant local sur l'île de Pâques ?

  • Richard

    La carrière des statues.

  • Anaïs

    Sans hésitation.

  • Richard

    Oui, parce qu'elle est impressionnante. Parce qu'elle est touchante, émouvante. Et sur ce site, on sent l'esprit qui a dû régner. Ici, localement, nous avons beaucoup de mal à penser que les gens étaient traités comme des esclaves à cette époque. On pense plus à l'esprit communautaire, au partage d'un idéal. Et la preuve en est que ces statues couvrent tous les anciens territoires. C'était vraiment une activité qui fédérait cette société. Et ça c'est très très fort et ça existe encore. Ça existe encore, un petit moment d'émotion, ça existe encore. Je peux vous dire que ce qu'on a vécu durant la pandémie, c'est quelque chose d'exceptionnel sur le plan humain. Ces gens qui pratiquent depuis longtemps cette solidarité, ça s'est vu, ça s'est vérifié durant deux ans, au cours desquels nous avons été coupés du monde relativement. Nous ne recevions plus de visiteurs et ça, ça nous manquait énormément. Le manque, plus qu'économique, a été un manque d'échange, un manque de... nous avons senti l'isolement mais la chaleur de cette communauté locale est extraordinaire, ça c'est resté bien gravé dans mon coeur. Ca a été un grand moment, une grande expérience.

  • Mathilde

    Waouh! Ecoute c'est la fin de notre entretien, un grand merci Richard d'avoir pris le temps de partager ta connaissance de l'île de Pâques avec nous et avec nos auditeurs !

  • Richard

    Merci infiniment et nous vous attendons avec grand plaisir à l'aéroport de Mataveri.

  • Anaïs

    Ah, ce sera avec plaisir ! A bientôt Richard, merci beaucoup !

  • Richard

    Au revoir !

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, on a plusieurs recommandations à partager avec vous. La première, c'est celle de Richard, pour en apprendre plus sur l'île de Pâques, je le laisse vous en parler.

  • Richard

    Il y a un petit ouvrage qui est vraiment très très bien, que je conseille, que nous trouvons dans la collection Découverte Gallimard, qui s'intitule Ces dieux qui regardent les étoiles L'auteur est Catherine Orliac, scientifique du CNRS, qui a organisé plusieurs missions à l'île de Pâques. Et donc c'est très très bien fait cette collection parce que c'est accessible à tout public avec des illustrations, des photos. Les informations d'ordre traditionnel, le témoignage des navigateurs européens également, donc les différentes sources d'informations qui permettent de comprendre un peu mieux l'histoire de cette île. Il est très très bien fait.

  • Anaïs

    On a également quelques propositions de ressources qui vous intéresseront si comme nous vous avez envie d'en savoir plus sur les surprenantes cholitas boliviennes. On commence avec le reportage d'Arte intitulé Cholitas est fières d'être boliviennes. Diffusé en 2022 et toujours disponible sur la plateforme de replay d'Arte, ce court documentaire de 15 minutes dresse un portrait général de la figure de la cholita bolivienne. Ensuite, un deuxième reportage d'une trentaine de minutes, toujours sur Arte, intitulé Bolivie, T¿cholitas et skateboardeuses. On y découvre le portrait des cholitas skateboardeuses qui s'entraînent sur le plus haut skatepark du monde, situé à 3500 mètres d'altitude. Un troisième reportage, encore une fois d'Arte, cette fois-ci sur les catcheuses boliviennes. Il date de 2014 et il dure 43 minutes. Il est disponible sur Dailymotion et on y découvre le quotidien des cholitas qui se consacrent à la lutte libre comme un symbole qui s'élève contre le machisme et les violences conjugales. Et puis une dernière ressource pour la route. Cette fois-ci, c'est un épisode du podcast Les Odyssées de France Inter, diffusé en 2023 et d'une durée de 15 minutes. On y découvre l'aventure en 2019 de Jaime Murciego et Miguel Garcia, le réalisateur et son preneur de son, qui ont suivi cinq cholitas alpinistes dans leur préparation et leur conquête du plus haut sommet d'Amérique du Sud, la Concagua. Le résultat de cette épopée, c'est le film Cholitas des femmes à l'assaut de leurs rêves, un documentaire de 82 minutes réalisé par Jaime Murciego et Pablo Iraburu. Et si avec tout ça vous êtes devenus des passionnés des cholitas, la page de l'épisode du podcast de France Inter contient encore d'autres ressources, notamment des lectures, pour être incollables sur le sujet. Comme d'habitude, on vous met tous les liens vers ces recommandations culturelles dans la description de cet épisode. On espère qu'ils vous plairont, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé sur la page Spotify de cet épisode, ou bien sur Instagram ou Facebook. A très vite !

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyage Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : la fête de la Tradition, San Antonio de Areco

    01:01

  • Nulle Part Ailleurs : les Cholitas de Bolivie

    04:36

  • Expert-Expat' d'Exception : Richard et l'île de Pâques

    11:28

  • Conclure en Culture : nos recommandations pour aller plus loin

    34:14

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Description


Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois d'avril, on vous emmène à la découverte des traditions des gauchos argentins, lors de la fête de San Antonio de Areco, près de Buenos Aires. Puis on vous dit tout sur les Cholitas, ces figures féminines ancrées dans les traditions mais qui s'émancipent aujourd'hui et apparaissent dans des domaines très différents pour se rendre visibles et lutter pour leurs droits. Enfin, nous recevons Richard, spécialiste de l'île de Pâques, qui partage avec nous sa grande passion pour cette île, sur laquelle il vit depuis de nombreuses années maintenant.

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron, Margaux Freydière et Richard Gallois.


Pour en savoir plus sur la Fête de la Tradition de San Antonio de Areco et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠magazine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠⁠extension de circuit pour découvrir San Antonio de Areco.

Pour en apprendre davantage sur les Cholitas de Bolivie, retrouvez notre ⁠⁠⁠⁠article dedié⁠⁠⁠.

Enfin, découvrez notre dossiers spécial sur ⁠l'île de Pâques⁠, au Chili. Voici un exemple de ⁠circuit avec chauffeur-guide⁠, ainsi qu'un autre de ⁠circuit en autotour⁠ sur l'île des mystérieux Moais.


RECOMMANDATIONS CULTURELLES

Livre Des dieux regardent les étoiles de Catherine et Michel Orliac, éd. Gallimard
Reportage Arte "Cholitas et fières d'être boliviennes"

Reportage Arte "Bolivie, Cholitas et skateboardeuses"
Reportage Arte "Les catcheuses boliviennes"
Podcast FranceInter "Les Cholitas : 5 aventurières boliviennes à l'assaut du plus haut sommet d'Amérique !"


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.



Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravies de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans la province de Buenos Aires, à la découverte des traditions des gauchos lors de la fête de la tradition de San Antonio de Areco. Puis, on s'intéresse avec Margaux aux cholitas, ces femmes autochtones boliviennes qui incarnent une figure féminine ancrée dans les traditions, mais qui s'émancipe aujourd'hui de différentes façons. On reçoit ensuite Richard, spécialiste de l'île de Pâques, on s'est dit que c'était de saison, avec qui on parlera de cette destination mystérieuse et colorée située en plein cœur du Pacifique. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys à San Antonio de Areco, près de Buenos Aires en Argentine, pour assister à la fête de la tradition. Au programme de ce grand rassemblement, de la musique, de la danse, des défilés équestres et bien sûr, des démonstrations et compétitions de gauchos. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène à la fête de la Tradition de San Antonio de Areco. Chaque année, en novembre, et ce depuis 1939, la ville de San Antonio de Areco célèbre la richesse de sa culture gauchesque à l'occasion de la Fiesta de la Tradición. Curieuse de découvrir le folklore et les traditions des gauchos argentins, nous avons quitté la capitale pour la Pampa le temps d'une journée. Fixé à la date du 10 novembre par une loi nationale en vigueur depuis 1975, le jour de la tradition a été choisi en l'honneur de José Hernández, l'écrivain du célèbre poème El Gaucho Martín Fierro. À peine arrivés dans la ville, nous sommes accueillis par le bruit de la foule qui acclame le cortège de cavalières et de cavaliers qui défilent en tenue traditionnelle autour de la Plaza Ruiz de Arellano. Nous nous arrêtons déjeuner sur la terrasse d'un café donnant sur la rue même où se poursuit le défilé. A quelques mètres de nous, le spectacle impressionnant des cavaliers menant des ordres de jeunes chevaux en liberté nous laisse sans voix. Ces tropillas, des élevages de chevaux de même robe et de même race, suivent en fait la jument mère menée par le gaucho et le son de la cloche qu'on lui attache. Nous suivons ensuite l'itinéraire des gauchos prévus de la place Arris jusqu'au parc Criollo, en passant par le fameux Puente Viejo, le pont rose de la ville qui surplombe le río Areco. Le temps de se procurer un pancho, une sorte de hot dog, les démonstrations gauchesques commencent dans la carrière du parc et nous assistons à des scènes de rodéo particulièrement mouvementées. De jeunes chevaux sont amenés face au public, de toute évidence non débourrés et tout juste habitués à la présence d'une selle sur leur dos. Une fois sellé, un gaucho se hisse sur son dos et un autre libère l'animal qui part virevolter dans les airs, tentant de désarçonner le cavalier. Une grande majorité tiendra sur le dos de l'animal, jusqu'à ce que deux autres gauchos à cheval ne viennent les extirper une fois le temps réglementaire écoulé. Le vent se lève sur le parc et une averse de pluie viendra mettre fin aux festivités extérieures. Une occasion de se réfugier dans le musée de la Usina Vieja et d'en découvrir plus sur la ville et sur l'époque de son industrialisation, avec un aparté sur la guerre des Malouines et les vies perdues dans l'affrontement avec le Royaume-Uni. Nous avons le temps de nous essayer à l'un des cafés les plus recommandés de la ville, les Raices de Cacao. Nous y rencontrons un gaucho et faisons un tour dans la brasserie pittoresque d'en face, remplie d'objets d'époque et de locaux venus s'y réfugier. Sur le chemin du retour, nous rencontrons un groupe de jeunes argentins originaires de la Pampa, fiers de nous présenter leur culture et leur héritage. Ainsi, nous découvrons les spécificités des tenues gauchesques, avec leurs bombachas, sorte de pantalons très larges, leurs inséparables couteaux et les fajas, ceintures colorées traditionnelles en tissu. En début de soirée, nous reprenons notre bus, pour deux heures en direction de la gare de Retiro, de Buenos Aires, avec de jolis souvenirs de cette journée mouvementée.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage, passons à présent à notre rubrique nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Margot nous explique tout sur les Tcholitas, ces femmes boliviennes intrépides. Vous allez voir, entre leur tenue traditionnelle et leur nouveau terrain de jeu, il y a un monde qu'elles n'ont pas peur de franchir.

  • Margaux

    Aujourd'hui, on va vous parler des Cholas. Donc les Cholas ou Cholitas aussi, en Bolivie, sont un groupe de femmes autochtones qui sont reconnaissables par leurs vêtements traditionnels très colorés et leur coiffure distinctive, qui est composée de deux tresses longues et ornées. Alors le terme chola était à l'origine utilisé de manière plutôt péjorative pour désigner les femmes d'origine indigène ou métisse, mais il a été repris et revendiqué avec fierté par ces femmes pour affirmer leur identité culturelle. Alors les Cholas en Bolivie ont une histoire riche et fascinante qui remonte à l'époque précolombienne. Ces femmes, issues de populations autochtones, ont joué un rôle crucial dans la société bolivienne, malgré les discriminations et les injustices qu'elles ont souvent subies. En fait, avant l'arrivée des Espagnols, les civilisations natives de la région, telles que les Aymara et les Quechua, avaient des sociétés bien organisées où les femmes avaient un statut très important. Elles participaient activement à la vie économique, sociale et politique de leur communauté. Cependant, avec la colonisation espagnole à partir du XVIe siècle, les Cholas ont été soumises à l'oppression et à la marginalisation. Les Espagnols ont imposé leur langue, leur religion et leur système politique reléguant les populations indigènes, y compris les Cholas, à un statut inférieur dans la société coloniale. Malgré ces obstacles, les cholas ont préservé leur culture et leurs traditions, notamment à travers leur artisanat, leur cuisine et leur musique. Elles ont également joué un rôle important dans les mouvements de résistance contre la domination espagnole, et plus tard contre les injustices sociales et politiques dans la Bolivie indépendante. Les cholas ont également gagné en visibilité politique ces dernières années. Par exemple, en 2006, Evo Morales, lui-même d'origine indigène, est devenu le premier président indigène de la Bolivie, marquant un tournant dans l'histoire du pays et donnant aux cholas une voix politique plus forte. Dès lors, les Tcholas ont continué à lutter pour leurs droits. Aujourd'hui, les cholas jouent un rôle important dans la société bolivienne, en particulier dans les zones rurales. Elles sont souvent impliquées dans l'agriculture, l'artisanat et le commerce, et sont reconnues pour leur travail acharné et leur dévouement à leur famille. Les Cholas sont également devenues des symboles de l'identité culturelle bolivienne, incarnant la résilience et la fierté de la culture indigène face à l'adversité. En 2018, plusieurs femmes cholitas ont eu le projet de gravir la montagne la plus haute d'Amérique, l'Aconcagua, en Argentine. Un projet réussi. et un documentaire a d'ailleurs été réalisé pour parler de cet exploit. Ces femmes ont aussi pour grand projet en 2024 de gravir l'Everest pour arborer fièrement leurs couleurs et leurs jupes traditionnelles. S'ajoutent aussi à ces femmes exceptionnelles les cholitas qui font de la lutte ou du skate. Elles souhaitent par ces activités réconcilier les différences culturelles et lutter contre les stéréotypes, encore bien présents dans les mentalités en Bolivie, mais aussi au-delà des frontières du pays. Au fil du temps, les cholitas ont acquis une identité culturelle forte et distincte, caractérisée par leur tenue traditionnelle colorée, leur coiffure unique et leur fierté de leur héritage indigène. Elles essayent de plus en plus de montrer leur culture et de montrer leur force par leurs projets. Mais vous vous demandez sûrement à quoi ressemble leur tenue si traditionnelle. La tenue traditionnelle des cholitas en Bolivie est un symbole important de leur identité culturelle et de leur fierté. Elle se compose donc de plusieurs éléments distinctifs. Premièrement, la pollera. C'est une jupe longue et ample, souvent faite de tissus colorés et ornés de broderie complexe. La poyera peut être portée avec plusieurs jupons en dessous pour lui donner du volume, et selon l'origine, leur aider aussi à avoir plus chaud. Ensuite, on retrouve la blouse. Les chulitas portent généralement une blouse blanche brodée, appelée blusa. qui est souvent décoré de motifs colorés et de détails élaborés. Puis par-dessus, il y a le châle. Pour se couvrir les épaules, les cholas portent un châle appelé manta ou aguayos, qui est souvent tissé à la main et coloré. Un autre élément emblématique de la tenue des cholas, c'est le chapeau, appelé bombín ou mantera, qui est souvent en feutre et orné de rubans et de plumes. Une légende raconte que ce chapeau était signe de fertilité quand il est arrivé à La Paz dans les années 1900. Depuis, toutes les cholitas en portent, par superstition. Ce chapeau melon était très important à l'époque, on en trouvait de très bonne qualité et il faisait partie intégrante de la tenue. Maintenant, c'est vrai que ce chapeau est de plus en plus convoité par les voleurs, de par sa qualité, donc les femmes le portent moins, mais il reste un élément maître de la tenue des cholas. Et pour finir, les bijoux. Les cholas portent généralement une variété de bijoux, notamment des boucles d'oreilles, des colliers et des bracelets, souvent en argent et ornés de motifs traditionnels. Ces bijoux sont généralement le marqueur de la classe sociale de ces femmes. Il faut noter que les cholas n'ont pas le même style selon les régions de Bolivie. A chaque région, son propre style et ses éléments distinctifs qui sont souvent liés à l'histoire, à la culture et aux traditions locales. Par exemple, les cholas de La Paz portent généralement la tenue traditionnelle décrite précédemment, avec les jupes longues et amples, les blouses brodées, des châles colorées et des chapeaux bombines. En revanche, dans d'autres régions comme celle de Cochabamba ou Sucre, les tenues traditionnelles peuvent être légèrement différentes en termes de couleurs, de motifs et de styles. Par exemple, les cholitas de Cochabamba ont tendance à porter des polleras plus courtes et des châles plus légers. Les bijoux et accessoires peuvent également varier d'une région à l'autre, avec des éléments distinctifs qui reflètent souvent l'artisanat local et les traditions ancestrales. Par exemple, les cholitas de La Paz préfèrent des bijoux en argent avec des motifs complexes, tandis que celles de Cochabamba optent pour des styles plus simples ou des matériaux différents comme l'or par exemple. La tenue traditionnelle des cholitas de Bolivie, portée avec fierté, est un symbole de leur identité culturelle et de leur héritage indigène. Elle est également souvent portée lors d'occasions spéciales et de festivals pour célébrer la culture bolivienne. Alors maintenant que vous connaissez toutes ces femmes boliviennes, vous venez les rencontrer avec nous ?

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre entretien avec Richard, spécialiste de l'île de Pâques. Avec lui, on a parlé de la culture Rapa Nui, de l'histoire de cette île, de ses paysages et aussi de ses habitants. Il nous raconte ce que c'est, un séjour sur l'île des Moais, nous parle de ses endroits coup de cœur et nous donne ses meilleurs conseils pour préparer un séjour sur l'île de Pâques. Salut Richard, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Richard

    Bonjour, merci de me donner l'occasion de partager l'île avec vous.

  • Anaïs

    Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis sur l'île de Pâques et ce qui t'a fait t'y installer ?

  • Richard

    Oui, je vis à l'île de Pâques depuis 1985 et je vivais auparavant à Tahiti où je travaillais en tant que technicien dans l'aviation et donc j'ai décidé un changement drastique dans ma vie à l'âge de 23 ans. Donc je m'installais à l'île de Pâques.

  • Anaïs

    Super.

  • Richard

    Je suis originaire de Reims, Champagne, et les lagons m'ont séduit.

  • Anaïs

    Aujourd'hui, on va parler de cette île, de l'île de Pâques, emblématique, qui en fait rêver plus d'un. Est-ce que dans un premier temps, tu pourrais nous la situer, s'il te plaît, et la présenter en quelques mots ?

  • Richard

    Oui, l'île de Pâques est une toute petite île située au milieu de l'océan Pacifique. et à mi-chemin entre le Chili et Tahiti, la Polynésie française, et de chaque côté minimum cinq heures d'avion. L'île est d'origine volcanique, c'est formée à partir d'un point chaud, raison pour laquelle elle a une situation aussi isolée, elle fait partie d'une cordillère sous-marine.

  • Anaïs

    D'accord. Elle a combien d'habitants à peu près ?

  • Richard

    Alors actuellement, nous sommes approximativement 8000 habitants, réunis en une seule commune. Et une grande partie de l'île de Pâques, plus de 70% de sa superficie est classée parc national. Donc il n'y a pas d'urbanisation.

  • Anaïs

    Et d'ailleurs, en parlant de superficie, elle est de combien la superficie totale de l'île ?

  • Richard

    C'est un tout petit triangle qui a une superficie totale de 166 km². Le côté le plus long, 20 km.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de son histoire ? On sait qu'elle regorge de vestiges dont certains sont très connus, mais il me semble que l'histoire de l'île de Pâques remonte à bien plus loin que les Moaïs. Comment s'organise un petit peu cette ligne chronologique ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. Les visiteurs sont surpris d'apprendre que l'île de Pâques fait partie de l'Océanie. L'île de Pâques appartient au triangle polynésien qui est délimité au nord par Hawaï, au sud par la Nouvelle-Zélande et Rapa Nui qui est le nom polynésien de notre île. C'est une culture polynésienne et les gens ici ont su maintenir leur langue et sont très fiers de leur identité. Par rapport aux vestiges archéologiques, pour l'instant, il y a très très peu d'études sur l'île de Pâques. Les quelques vestiges étudiés, pour l'instant les plus anciens, sont du 9e siècle. Alors je dis bien pour l'instant parce qu'il y a énormément à découvrir. L'île a un potentiel extraordinaire. Mais nous espérons un jour pouvoir disposer d'un centre de recherche sur place.

  • Anaïs

    Ce serait super, oui. Alors qu'est-ce qui reste aujourd'hui justement de cette culture autochtone des Rapa Nui ? Est-ce que c'est encore une culture vivante ?

  • Richard

    Absolument, elle est très très vivante. C'est une population, c'est une culture qui a failli disparaître au milieu du 19e siècle pour des raisons d'épidémie, pour des raisons de rapt. Ils ont été raptés pour travailler à l'extraction de guano au Pérou. Et à un moment donné, sur cette île, il ne reste que 111 personnes. Et le Chili a annexé quelques années plus tard ce territoire. et un métissage heureux s'est produit et à temps, car il y a eu beaucoup de consanguinité à l'île de Pâques. Et donc c'est une culture qui a repris très très fort. Les gens ont toujours parlé leur langue. Et puis, il y a donc depuis les années 90, depuis que les peuples indigènes sont bien mieux considérés, par exemple, la langue rapa nui est intégrée au programme scolaire et les activités culturelles, les échanges culturels également avec le reste de la Polynésie se multiplient.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce qu'il y a des fêtes ou des événements typiques de cette culture qui marquent le calendrier de l'année ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. La première quinzaine de février. Nous célébrons la fête la plus importante pour les habitants qui s'appelle Tapati. Tapati signifie semaine. Et cette fête a été créée à la fin des années 60 par la mairie. C'était un événement nettement interne. Il y avait très peu d'activités touristiques à l'époque. Mais dont l'objectif était justement d'attirer les jeunes et d'éclairer aux jeunes que la culture était toujours vivante et qu'il fallait absolument parler sa langue. Alors, la Tapati a consisté à des compétitions artistiques, culturelles, mais toujours autour du maintien de la langue. Et puis avec le temps, avec le développement de l'activité touristique, la Tapati est devenue un véritable festival et donc produit en tant que tel. C'est vraiment une fête très importante parce qu'elle maintient uni ce peuple, les générations. Et c'est vraiment l'essence de cette population. Et personnellement, en tant qu'étranger, c'est ce qui m'a retenu sur cette île.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Cette force humaine, cette force communautaire, cette identité.

  • Anaïs

    Super. Alors, on sait que l'île de Pâques, ou Rapa Nui, fait partie du Chili. Quelles sont les relations entre les habitants et le Chili continental ?

  • Richard

    Alors il y a des négociations, un dialogue. Le thème principal pour l'île de Pâques étant les terres. Le Chili a annexé l'île de Pâques en 1888, représenté par l'armada. Un traité a été célébré, mais il n'y a pas eu d'actes vraiment partagés, puisque chacun parlait sa langue. et seulement les habitants ont bien fait comprendre que les terres familiales devaient être respectées dans ce processus d'annexion, ce qui n'a pas été fait. Donc il y a une revendication jusqu'à aujourd'hui, mais avec également des réponses, des restitutions de terres. Et l'autre fait très important est que l'île va peu à peu, pas à pas, vers son autonomie. L'île, dans le futur, ne sera plus une province appartenant à l'administration régionale de Valparaiso. L'île sera déclarée territoire insulaire autonome et aura une relation directe avec le gouvernement central. Donc ça avance énormément et puis tout projet aujourd'hui concernant l'île de Pâques doit compter avec l'approbation du conseil local qui est représentatif des familles de l'ethnie.

  • Anaïs

    D'accord. Donc pour revenir à la destination île de Pâques, on sait que c'est un nom qui fait beaucoup rêver et qui donne envie aux voyageurs de monter dans un avion et de venir la découvrir. À ton avis, qu'est-ce qui attire autant les visiteurs ?

  • Richard

    Bien sûr, l'énigme des statues, l'énigme de ces colosses de pierres. On n'a toujours pas élucidé le thème du transport de pièces qui peuvent atteindre 80 tonnes et qui ont été transportées parfois sur 4 kilomètres et érigées sur des socles. C'est le mystère, je pense. C'est l'énigme, c'est le mystère qui attire en premier lieu le public. La plupart du public a entendu parler de l'île de Pâques dans sa jeunesse. à travers des ouvrages, des collections mystères ou des reportages sur les merveilles du monde, par exemple. L'île de Pâques est un nom qui est en nous depuis longtemps, en fait, et ce qui génère un rêve que certains par chance parviennent à réaliser. Côté français, l'île de Pâques, par exemple, était mentionnée dans cette fameuse chanson Syracuse. "J'aimerais tant voir Syracuse, l'île de Pâques et Kérouan". Ça a marqué toute une génération.

  • Anaïs

    C'est vrai, c'est vrai Et donc maintenant qu'on va passer du côté plus concret d'un voyage sur l'île de Pâques. Selon toi, quelle serait la durée minimum d'un séjour sur l'île si on veut voir l'essentiel sans se presser ?

  • Richard

    Alors je pense qu'il faut disposer minimum de deux jours complets de visite et à idéalement peut-être compter avec une journée supplémentaire ou une demi-journée supplémentaire pour des raisons météo.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Voilà, et ce serait vraiment le minimum. Mais la plupart des gens qui arrivent à l'île de Pâques viennent pour les statues, pour le mystère, mais découvrent sur place sa beauté, sont envoûtés aussi par la gentillesse des habitants. et aimeraient disposer d'une journée supplémentaire de farniente, à passer au village, ou se reposer également, parce qu'en général, quand on vient à l'île de Pâques, l'île de Pâques fait partie d'un grand voyage, après avoir visité la Patagonie, le nord du Chili, les gens arrivent quand même avec une accumulation un peu de fatigue, ils sont émerveillés bien sûr, mais avec un peu de fatigue, et l'escale île de Pâques leur offre justement beaucoup plus de... tranquillité, de facilité, les trajets sont courts entre les sites et c'est d'ailleurs une très bonne idée de placer l'île de Pâques en général en fin de voyage.

  • Anaïs

    D'accord. Donc, minimum deux jours avec une journée ou une demi-journée de battement ou de bonus en cas de problème météo. Mais idéalement, plutôt quatre jours pour avoir plus le temps et se reposer.

  • Richard

    Voilà. Trois jours pleins, ce serait bien. Trois jours pleins, c'est bien.

  • Anaïs

    Trois jours pleins, d'accord. Alors maintenant, j'aimerais qu'on parcourt ensemble les routes de l'île. Est-ce que tu pourrais, s'il te plaît, nous détailler un peu les choses qu'il y a à voir et à faire, comme si on s'apprêtait à démarrer la visite ?

  • Richard

    Alors, la visite en général s'organise en une journée complète et deux demi-journées. Et la journée complète est placée sur le thème des fameux Moai. Nous visitons le site le plus important qui est la carrière des statues. Nous trouvons des centaines de statues abandonnées, inachevées à différents stades de leur élaboration. C'est un site impressionnant et émouvant. Et à proximité de ce site se trouve le plus grand monument de l'île, l'Ahu ou la plateforme Tongariki avec 15 Moai. Ce sont les points forts de cette journée et également le passage à Anakena qui offre un changement de décor par rapport au relief volcanique vu dans la journée. Anakena est une anse de sable blanc, du sable de corail. avec des cocotiers et c'est vraiment donc offre vraiment une belle récompense après avoir donc marché après avoir exploré donc ça c'est la journée complète on a une demi journée également pour connaître le volcan Rano Kau le plus grand cratère de l'île qui est saisissant, avec un diamètre de 1600 mètres, une profondeur de 200 mètres, et de l'eau au fond. De l'eau est couverte en grande partie de Totora, ces joncs que nous retrouvons au lac Titicaca, par exemple. Et un décor saisissant, avec au fond l'océan et l'horizon dont nous apprécions la courbe. Et donc une perspective formidable. Et nous parlons à cette occasion du culte de l'homme-oiseau, car les habitants autrefois vénéraient le retour, la migration des oiseaux marins qui étaient considérés comme les messagers divins. Car nous vivons au milieu d'une immensité, donc ce signe provenant de l'extérieur était intriguant.

  • Anaïs

    Très bien.

  • Richard

    Et nous finissons ensuite par une dernière demi-journée pour connaître cette fois plus l'intérieur des terres. Encore un paysage différent, très vallonné. car nous nous parcourons nous longeons une chaîne de cônes volcaniques c'est très très vert c'est très très joli très doux et avec des sites archéologiques également donc les sept moai et qui sont très importants pour nous car ce fut le premier monument restauré et et ce monument à à contribuer à replacer l'île de Pâques dans le monde et à améliorer nettement les conditions de vie de ses habitants. Donc, ce sont nos pionniers, ce sont nos protecteurs. Alors, je dis nous parce que je fais partie de ce monde depuis 40 ans.

  • Anaïs

    Tu parles beaucoup des volcans. Combien de... Donc, il y a le Rano Kau. Est-ce qu'il y a d'autres volcans sur l'île qu'on peut découvrir ?

  • Richard

    Alors, l'île est formée d'une... quarantaine de cônes volcaniques, dits à la forme d'un triangle, car à chaque extrémité s'est formé un centre plus important, avec des coulées de lave qui se sont épendues sur plusieurs kilomètres. Le volcan le plus haut culmine à 511 mètres.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Mais il est très très beau, car il permet de voir l'horizon sur 360 degrés, un horizon bleu. Incroyable.

  • Anaïs

    Est-ce qu'il y a d'autres activités que tu recommanderais pour les gens qui prennent un peu plus de temps, qui ont une journée bonus ?

  • Richard

    Alors oui absolument, après avoir parcouru ces vestiges où les guides expliquent justement la relation avec la Polynésie, c'est un héritage culturel de la Polynésie car il y a des statues également en Polynésie. Et bien c'est intéressant pour la plupart des gens qui ne connaissent pas cette partie du monde de voir un spectacle. de voir un spectacle, car ce n'est pas seulement un show, comme on dit. Les artistes qui se présentent, se présentent avec beaucoup de fierté, beaucoup de conviction et veulent vraiment partager cette joie, le fait d'avoir survécu et le fait d'être bien vivant et d'être bien là. Donc ça, on le ressent. On le ressent à travers ces spectacles. Assister, pourquoi pas, également à la messe le dimanche. C'est une messe très vivante avec des chants polynésiens, des chants thaïtiens parfois.

  • Anaïs

    Ah oui ?

  • Richard

    Oui, oui. Et ensuite, je dirais une activité nautique, une sortie d'une heure et demie qui permet d'apprécier les très belles falaises de l'île sur son côté ouest et quelques îlots. Je pense que ce sont des activités qui apportent un complément.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Connaître le musée, il est très bien fait. Il offre une belle synthèse de l'histoire de l'île, de ses vestiges.

  • Anaïs

    D'accord, une musée qui doit être dans le centre d'Hanga Roa, je suppose ?

  • Richard

    Pas très loin du centre.

  • Anaïs

    Pas très loin du centre, super.

  • Richard

    Il se trouve juste à côté du site de Tahai, où les gens admirent le coucher du soleil chaque soir.

  • Anaïs

    Super, ça fait rêver. Alors, à propos de coucher du soleil, est-ce qu'il y a une période de l'année plus adaptée qu'une autre pour découvrir l'île de Pâques ?

  • Richard

    En réalité, l'île de Pâques peut se visiter toute l'année. La seule différence, c'est au niveau de la température. En été, au mois de février, la température maxi est de 28-29 degrés. Et en hiver, enfin notre hiver, ça fait sourire les Québécois. C'est plus 18 et plus 16. L'hiver, les journées sont plus courtes. On peut être sujet à des averses passagères, d'où la prévision du nombre de jours. Mais l'hiver offre de très belles lumières basses pour les photographes. L'été, les journées, il fait jour jusqu'à 22h parfois, en hiver jusqu'à 18h. et là les gens profitent peut-être bien plus des activités de plage par exemple. Et donc ce fameux festival en était au mois de février où chaque soir le public peut gratuitement apprécier les spectacles de danse, présentation de costumes, musique ancienne, musique actuelle. et tout ça, c'est une scène en bord de mer. Très très agréable.

  • Anaïs

    Très bien alors à quel profil de voyageur recommanderais-tu la découverte de l'île de Pâques ?

  • Richard

    Vraiment tout le monde j'ai accompagné des familles j'ai accompagné des gens âgés des jeunes tout le monde est ravi de connaître cette île et les sites sont accessibles à tout le monde il n'y a pas vraiment de grandes difficultés et il nous reste à progresser il en est question pour pouvoir accueillir les gens qui ont des capacités différentes et donc ça se met en place petit à petit

  • Anaïs

    D'accord Est-ce que tu aurais des conseils pratiques à partager aux personnes qui souhaitent venir visiter l'île de Pâques ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. Alors pratique, ne pas oublier la protection solaire. En dehors de ça bien préparer son voyage donc bien savoir connaître les règles du parc. Et donc en dehors de ça pas vraiment de recommandations spéciales bon il faut pour visiter les sites des chaussures fermées et un coupe-vent, voilà. Et rien de... rien de spécial en fait. Et surtout être disposé à connaître un monde complètement différent. Donc, bien comprendre que les insulaires ne s'adaptent pas aux visiteurs. Sinon, ils sont, comment dire, il faut venir comme ça dans un état de découverte, dans un état de partage.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Les insulaires sont très sensibles.

  • Anaïs

    Très bien.

  • Richard

    Ce sont des gens qui apprécient énormément, dans un premier temps, le salut, le sourire, et ça ouvre toutes les portes.

  • Anaïs

    Super. Alors maintenant, j'ai une question un peu plus personnelle que j'aime bien poser à mes invités. Quel est ton incontournable, l'endroit ou l'expérience que tu préfères en tant qu'habitant local sur l'île de Pâques ?

  • Richard

    La carrière des statues.

  • Anaïs

    Sans hésitation.

  • Richard

    Oui, parce qu'elle est impressionnante. Parce qu'elle est touchante, émouvante. Et sur ce site, on sent l'esprit qui a dû régner. Ici, localement, nous avons beaucoup de mal à penser que les gens étaient traités comme des esclaves à cette époque. On pense plus à l'esprit communautaire, au partage d'un idéal. Et la preuve en est que ces statues couvrent tous les anciens territoires. C'était vraiment une activité qui fédérait cette société. Et ça c'est très très fort et ça existe encore. Ça existe encore, un petit moment d'émotion, ça existe encore. Je peux vous dire que ce qu'on a vécu durant la pandémie, c'est quelque chose d'exceptionnel sur le plan humain. Ces gens qui pratiquent depuis longtemps cette solidarité, ça s'est vu, ça s'est vérifié durant deux ans, au cours desquels nous avons été coupés du monde relativement. Nous ne recevions plus de visiteurs et ça, ça nous manquait énormément. Le manque, plus qu'économique, a été un manque d'échange, un manque de... nous avons senti l'isolement mais la chaleur de cette communauté locale est extraordinaire, ça c'est resté bien gravé dans mon coeur. Ca a été un grand moment, une grande expérience.

  • Mathilde

    Waouh! Ecoute c'est la fin de notre entretien, un grand merci Richard d'avoir pris le temps de partager ta connaissance de l'île de Pâques avec nous et avec nos auditeurs !

  • Richard

    Merci infiniment et nous vous attendons avec grand plaisir à l'aéroport de Mataveri.

  • Anaïs

    Ah, ce sera avec plaisir ! A bientôt Richard, merci beaucoup !

  • Richard

    Au revoir !

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, on a plusieurs recommandations à partager avec vous. La première, c'est celle de Richard, pour en apprendre plus sur l'île de Pâques, je le laisse vous en parler.

  • Richard

    Il y a un petit ouvrage qui est vraiment très très bien, que je conseille, que nous trouvons dans la collection Découverte Gallimard, qui s'intitule Ces dieux qui regardent les étoiles L'auteur est Catherine Orliac, scientifique du CNRS, qui a organisé plusieurs missions à l'île de Pâques. Et donc c'est très très bien fait cette collection parce que c'est accessible à tout public avec des illustrations, des photos. Les informations d'ordre traditionnel, le témoignage des navigateurs européens également, donc les différentes sources d'informations qui permettent de comprendre un peu mieux l'histoire de cette île. Il est très très bien fait.

  • Anaïs

    On a également quelques propositions de ressources qui vous intéresseront si comme nous vous avez envie d'en savoir plus sur les surprenantes cholitas boliviennes. On commence avec le reportage d'Arte intitulé Cholitas est fières d'être boliviennes. Diffusé en 2022 et toujours disponible sur la plateforme de replay d'Arte, ce court documentaire de 15 minutes dresse un portrait général de la figure de la cholita bolivienne. Ensuite, un deuxième reportage d'une trentaine de minutes, toujours sur Arte, intitulé Bolivie, T¿cholitas et skateboardeuses. On y découvre le portrait des cholitas skateboardeuses qui s'entraînent sur le plus haut skatepark du monde, situé à 3500 mètres d'altitude. Un troisième reportage, encore une fois d'Arte, cette fois-ci sur les catcheuses boliviennes. Il date de 2014 et il dure 43 minutes. Il est disponible sur Dailymotion et on y découvre le quotidien des cholitas qui se consacrent à la lutte libre comme un symbole qui s'élève contre le machisme et les violences conjugales. Et puis une dernière ressource pour la route. Cette fois-ci, c'est un épisode du podcast Les Odyssées de France Inter, diffusé en 2023 et d'une durée de 15 minutes. On y découvre l'aventure en 2019 de Jaime Murciego et Miguel Garcia, le réalisateur et son preneur de son, qui ont suivi cinq cholitas alpinistes dans leur préparation et leur conquête du plus haut sommet d'Amérique du Sud, la Concagua. Le résultat de cette épopée, c'est le film Cholitas des femmes à l'assaut de leurs rêves, un documentaire de 82 minutes réalisé par Jaime Murciego et Pablo Iraburu. Et si avec tout ça vous êtes devenus des passionnés des cholitas, la page de l'épisode du podcast de France Inter contient encore d'autres ressources, notamment des lectures, pour être incollables sur le sujet. Comme d'habitude, on vous met tous les liens vers ces recommandations culturelles dans la description de cet épisode. On espère qu'ils vous plairont, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé sur la page Spotify de cet épisode, ou bien sur Instagram ou Facebook. A très vite !

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyage Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : la fête de la Tradition, San Antonio de Areco

    01:01

  • Nulle Part Ailleurs : les Cholitas de Bolivie

    04:36

  • Expert-Expat' d'Exception : Richard et l'île de Pâques

    11:28

  • Conclure en Culture : nos recommandations pour aller plus loin

    34:14

Description


Les agences ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Voyages Excepción⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ vous souhaitent la bienvenue dans cet épisode de votre podcast "Destination Amérique du Sud".

Pour ce mois d'avril, on vous emmène à la découverte des traditions des gauchos argentins, lors de la fête de San Antonio de Areco, près de Buenos Aires. Puis on vous dit tout sur les Cholitas, ces figures féminines ancrées dans les traditions mais qui s'émancipent aujourd'hui et apparaissent dans des domaines très différents pour se rendre visibles et lutter pour leurs droits. Enfin, nous recevons Richard, spécialiste de l'île de Pâques, qui partage avec nous sa grande passion pour cette île, sur laquelle il vit depuis de nombreuses années maintenant.

Un épisode produit par les Agences Excepción. Écriture et montage par Anaïs Moreno, avec la participation de Marilys Tauveron, Margaux Freydière et Richard Gallois.


Pour en savoir plus sur la Fête de la Tradition de San Antonio de Areco et voir nos photographies, rendez-vous sur notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠magazine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠. Voici un exemple de ⁠⁠⁠extension de circuit pour découvrir San Antonio de Areco.

Pour en apprendre davantage sur les Cholitas de Bolivie, retrouvez notre ⁠⁠⁠⁠article dedié⁠⁠⁠.

Enfin, découvrez notre dossiers spécial sur ⁠l'île de Pâques⁠, au Chili. Voici un exemple de ⁠circuit avec chauffeur-guide⁠, ainsi qu'un autre de ⁠circuit en autotour⁠ sur l'île des mystérieux Moais.


RECOMMANDATIONS CULTURELLES

Livre Des dieux regardent les étoiles de Catherine et Michel Orliac, éd. Gallimard
Reportage Arte "Cholitas et fières d'être boliviennes"

Reportage Arte "Bolivie, Cholitas et skateboardeuses"
Reportage Arte "Les catcheuses boliviennes"
Podcast FranceInter "Les Cholitas : 5 aventurières boliviennes à l'assaut du plus haut sommet d'Amérique !"


Pour poursuivre votre périple en Amérique du Sud, vous pouvez écouter nos autres épisodes sur votre plateforme d’écoute favorite, nous suivre sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ et ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Facebook⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, regarder nos vidéos sur ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠YouTube⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et bien sûr, consulter nos sites internet qui regorgent d’informations sur nos cinq destinations : l'⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Argentine⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Chili⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, la ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bolivie⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠,le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Pérou⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠, et le ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Paraguay⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.  Enfin, pour être contacté(e) par un(e) conseiller(e) de notre équipe et organiser votre prochain voyage, vous pouvez remplir notre ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠formulaire en ligne⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠.



Transcription

  • Mathilde

    Bonjour et bienvenue dans ce podcast Destination Amérique du Sud, l'émission qui vous fait voyager depuis chez vous. Toute l'équipe des agences Voyages Excepción et moi-même sommes ravies de vous faire découvrir l'Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et le Paraguay. Au travers des quatre rubriques de ce podcast, nous vous donnons un aperçu des merveilles à explorer de ces destinations.

  • Anaïs

    Dans ce nouvel épisode, on vous emmène dans la province de Buenos Aires, à la découverte des traditions des gauchos lors de la fête de la tradition de San Antonio de Areco. Puis, on s'intéresse avec Margaux aux cholitas, ces femmes autochtones boliviennes qui incarnent une figure féminine ancrée dans les traditions, mais qui s'émancipe aujourd'hui de différentes façons. On reçoit ensuite Richard, spécialiste de l'île de Pâques, on s'est dit que c'était de saison, avec qui on parlera de cette destination mystérieuse et colorée située en plein cœur du Pacifique. On commence tout de suite avec notre carnet de voyage. Ce mois-ci, on suit Marilys à San Antonio de Areco, près de Buenos Aires en Argentine, pour assister à la fête de la tradition. Au programme de ce grand rassemblement, de la musique, de la danse, des défilés équestres et bien sûr, des démonstrations et compétitions de gauchos. Bonne écoute !

  • Marilys

    On vous emmène à la fête de la Tradition de San Antonio de Areco. Chaque année, en novembre, et ce depuis 1939, la ville de San Antonio de Areco célèbre la richesse de sa culture gauchesque à l'occasion de la Fiesta de la Tradición. Curieuse de découvrir le folklore et les traditions des gauchos argentins, nous avons quitté la capitale pour la Pampa le temps d'une journée. Fixé à la date du 10 novembre par une loi nationale en vigueur depuis 1975, le jour de la tradition a été choisi en l'honneur de José Hernández, l'écrivain du célèbre poème El Gaucho Martín Fierro. À peine arrivés dans la ville, nous sommes accueillis par le bruit de la foule qui acclame le cortège de cavalières et de cavaliers qui défilent en tenue traditionnelle autour de la Plaza Ruiz de Arellano. Nous nous arrêtons déjeuner sur la terrasse d'un café donnant sur la rue même où se poursuit le défilé. A quelques mètres de nous, le spectacle impressionnant des cavaliers menant des ordres de jeunes chevaux en liberté nous laisse sans voix. Ces tropillas, des élevages de chevaux de même robe et de même race, suivent en fait la jument mère menée par le gaucho et le son de la cloche qu'on lui attache. Nous suivons ensuite l'itinéraire des gauchos prévus de la place Arris jusqu'au parc Criollo, en passant par le fameux Puente Viejo, le pont rose de la ville qui surplombe le río Areco. Le temps de se procurer un pancho, une sorte de hot dog, les démonstrations gauchesques commencent dans la carrière du parc et nous assistons à des scènes de rodéo particulièrement mouvementées. De jeunes chevaux sont amenés face au public, de toute évidence non débourrés et tout juste habitués à la présence d'une selle sur leur dos. Une fois sellé, un gaucho se hisse sur son dos et un autre libère l'animal qui part virevolter dans les airs, tentant de désarçonner le cavalier. Une grande majorité tiendra sur le dos de l'animal, jusqu'à ce que deux autres gauchos à cheval ne viennent les extirper une fois le temps réglementaire écoulé. Le vent se lève sur le parc et une averse de pluie viendra mettre fin aux festivités extérieures. Une occasion de se réfugier dans le musée de la Usina Vieja et d'en découvrir plus sur la ville et sur l'époque de son industrialisation, avec un aparté sur la guerre des Malouines et les vies perdues dans l'affrontement avec le Royaume-Uni. Nous avons le temps de nous essayer à l'un des cafés les plus recommandés de la ville, les Raices de Cacao. Nous y rencontrons un gaucho et faisons un tour dans la brasserie pittoresque d'en face, remplie d'objets d'époque et de locaux venus s'y réfugier. Sur le chemin du retour, nous rencontrons un groupe de jeunes argentins originaires de la Pampa, fiers de nous présenter leur culture et leur héritage. Ainsi, nous découvrons les spécificités des tenues gauchesques, avec leurs bombachas, sorte de pantalons très larges, leurs inséparables couteaux et les fajas, ceintures colorées traditionnelles en tissu. En début de soirée, nous reprenons notre bus, pour deux heures en direction de la gare de Retiro, de Buenos Aires, avec de jolis souvenirs de cette journée mouvementée.

  • Anaïs

    Merci d'avoir écouté notre carnet de voyage, passons à présent à notre rubrique nulle part ailleurs. Aujourd'hui, Margot nous explique tout sur les Tcholitas, ces femmes boliviennes intrépides. Vous allez voir, entre leur tenue traditionnelle et leur nouveau terrain de jeu, il y a un monde qu'elles n'ont pas peur de franchir.

  • Margaux

    Aujourd'hui, on va vous parler des Cholas. Donc les Cholas ou Cholitas aussi, en Bolivie, sont un groupe de femmes autochtones qui sont reconnaissables par leurs vêtements traditionnels très colorés et leur coiffure distinctive, qui est composée de deux tresses longues et ornées. Alors le terme chola était à l'origine utilisé de manière plutôt péjorative pour désigner les femmes d'origine indigène ou métisse, mais il a été repris et revendiqué avec fierté par ces femmes pour affirmer leur identité culturelle. Alors les Cholas en Bolivie ont une histoire riche et fascinante qui remonte à l'époque précolombienne. Ces femmes, issues de populations autochtones, ont joué un rôle crucial dans la société bolivienne, malgré les discriminations et les injustices qu'elles ont souvent subies. En fait, avant l'arrivée des Espagnols, les civilisations natives de la région, telles que les Aymara et les Quechua, avaient des sociétés bien organisées où les femmes avaient un statut très important. Elles participaient activement à la vie économique, sociale et politique de leur communauté. Cependant, avec la colonisation espagnole à partir du XVIe siècle, les Cholas ont été soumises à l'oppression et à la marginalisation. Les Espagnols ont imposé leur langue, leur religion et leur système politique reléguant les populations indigènes, y compris les Cholas, à un statut inférieur dans la société coloniale. Malgré ces obstacles, les cholas ont préservé leur culture et leurs traditions, notamment à travers leur artisanat, leur cuisine et leur musique. Elles ont également joué un rôle important dans les mouvements de résistance contre la domination espagnole, et plus tard contre les injustices sociales et politiques dans la Bolivie indépendante. Les cholas ont également gagné en visibilité politique ces dernières années. Par exemple, en 2006, Evo Morales, lui-même d'origine indigène, est devenu le premier président indigène de la Bolivie, marquant un tournant dans l'histoire du pays et donnant aux cholas une voix politique plus forte. Dès lors, les Tcholas ont continué à lutter pour leurs droits. Aujourd'hui, les cholas jouent un rôle important dans la société bolivienne, en particulier dans les zones rurales. Elles sont souvent impliquées dans l'agriculture, l'artisanat et le commerce, et sont reconnues pour leur travail acharné et leur dévouement à leur famille. Les Cholas sont également devenues des symboles de l'identité culturelle bolivienne, incarnant la résilience et la fierté de la culture indigène face à l'adversité. En 2018, plusieurs femmes cholitas ont eu le projet de gravir la montagne la plus haute d'Amérique, l'Aconcagua, en Argentine. Un projet réussi. et un documentaire a d'ailleurs été réalisé pour parler de cet exploit. Ces femmes ont aussi pour grand projet en 2024 de gravir l'Everest pour arborer fièrement leurs couleurs et leurs jupes traditionnelles. S'ajoutent aussi à ces femmes exceptionnelles les cholitas qui font de la lutte ou du skate. Elles souhaitent par ces activités réconcilier les différences culturelles et lutter contre les stéréotypes, encore bien présents dans les mentalités en Bolivie, mais aussi au-delà des frontières du pays. Au fil du temps, les cholitas ont acquis une identité culturelle forte et distincte, caractérisée par leur tenue traditionnelle colorée, leur coiffure unique et leur fierté de leur héritage indigène. Elles essayent de plus en plus de montrer leur culture et de montrer leur force par leurs projets. Mais vous vous demandez sûrement à quoi ressemble leur tenue si traditionnelle. La tenue traditionnelle des cholitas en Bolivie est un symbole important de leur identité culturelle et de leur fierté. Elle se compose donc de plusieurs éléments distinctifs. Premièrement, la pollera. C'est une jupe longue et ample, souvent faite de tissus colorés et ornés de broderie complexe. La poyera peut être portée avec plusieurs jupons en dessous pour lui donner du volume, et selon l'origine, leur aider aussi à avoir plus chaud. Ensuite, on retrouve la blouse. Les chulitas portent généralement une blouse blanche brodée, appelée blusa. qui est souvent décoré de motifs colorés et de détails élaborés. Puis par-dessus, il y a le châle. Pour se couvrir les épaules, les cholas portent un châle appelé manta ou aguayos, qui est souvent tissé à la main et coloré. Un autre élément emblématique de la tenue des cholas, c'est le chapeau, appelé bombín ou mantera, qui est souvent en feutre et orné de rubans et de plumes. Une légende raconte que ce chapeau était signe de fertilité quand il est arrivé à La Paz dans les années 1900. Depuis, toutes les cholitas en portent, par superstition. Ce chapeau melon était très important à l'époque, on en trouvait de très bonne qualité et il faisait partie intégrante de la tenue. Maintenant, c'est vrai que ce chapeau est de plus en plus convoité par les voleurs, de par sa qualité, donc les femmes le portent moins, mais il reste un élément maître de la tenue des cholas. Et pour finir, les bijoux. Les cholas portent généralement une variété de bijoux, notamment des boucles d'oreilles, des colliers et des bracelets, souvent en argent et ornés de motifs traditionnels. Ces bijoux sont généralement le marqueur de la classe sociale de ces femmes. Il faut noter que les cholas n'ont pas le même style selon les régions de Bolivie. A chaque région, son propre style et ses éléments distinctifs qui sont souvent liés à l'histoire, à la culture et aux traditions locales. Par exemple, les cholas de La Paz portent généralement la tenue traditionnelle décrite précédemment, avec les jupes longues et amples, les blouses brodées, des châles colorées et des chapeaux bombines. En revanche, dans d'autres régions comme celle de Cochabamba ou Sucre, les tenues traditionnelles peuvent être légèrement différentes en termes de couleurs, de motifs et de styles. Par exemple, les cholitas de Cochabamba ont tendance à porter des polleras plus courtes et des châles plus légers. Les bijoux et accessoires peuvent également varier d'une région à l'autre, avec des éléments distinctifs qui reflètent souvent l'artisanat local et les traditions ancestrales. Par exemple, les cholitas de La Paz préfèrent des bijoux en argent avec des motifs complexes, tandis que celles de Cochabamba optent pour des styles plus simples ou des matériaux différents comme l'or par exemple. La tenue traditionnelle des cholitas de Bolivie, portée avec fierté, est un symbole de leur identité culturelle et de leur héritage indigène. Elle est également souvent portée lors d'occasions spéciales et de festivals pour célébrer la culture bolivienne. Alors maintenant que vous connaissez toutes ces femmes boliviennes, vous venez les rencontrer avec nous ?

  • Anaïs

    On écoute maintenant notre entretien avec Richard, spécialiste de l'île de Pâques. Avec lui, on a parlé de la culture Rapa Nui, de l'histoire de cette île, de ses paysages et aussi de ses habitants. Il nous raconte ce que c'est, un séjour sur l'île des Moais, nous parle de ses endroits coup de cœur et nous donne ses meilleurs conseils pour préparer un séjour sur l'île de Pâques. Salut Richard, comment vas-tu ? Merci d'avoir accepté notre invitation.

  • Richard

    Bonjour, merci de me donner l'occasion de partager l'île avec vous.

  • Anaïs

    Pour commencer, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire depuis quand tu vis sur l'île de Pâques et ce qui t'a fait t'y installer ?

  • Richard

    Oui, je vis à l'île de Pâques depuis 1985 et je vivais auparavant à Tahiti où je travaillais en tant que technicien dans l'aviation et donc j'ai décidé un changement drastique dans ma vie à l'âge de 23 ans. Donc je m'installais à l'île de Pâques.

  • Anaïs

    Super.

  • Richard

    Je suis originaire de Reims, Champagne, et les lagons m'ont séduit.

  • Anaïs

    Aujourd'hui, on va parler de cette île, de l'île de Pâques, emblématique, qui en fait rêver plus d'un. Est-ce que dans un premier temps, tu pourrais nous la situer, s'il te plaît, et la présenter en quelques mots ?

  • Richard

    Oui, l'île de Pâques est une toute petite île située au milieu de l'océan Pacifique. et à mi-chemin entre le Chili et Tahiti, la Polynésie française, et de chaque côté minimum cinq heures d'avion. L'île est d'origine volcanique, c'est formée à partir d'un point chaud, raison pour laquelle elle a une situation aussi isolée, elle fait partie d'une cordillère sous-marine.

  • Anaïs

    D'accord. Elle a combien d'habitants à peu près ?

  • Richard

    Alors actuellement, nous sommes approximativement 8000 habitants, réunis en une seule commune. Et une grande partie de l'île de Pâques, plus de 70% de sa superficie est classée parc national. Donc il n'y a pas d'urbanisation.

  • Anaïs

    Et d'ailleurs, en parlant de superficie, elle est de combien la superficie totale de l'île ?

  • Richard

    C'est un tout petit triangle qui a une superficie totale de 166 km². Le côté le plus long, 20 km.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de son histoire ? On sait qu'elle regorge de vestiges dont certains sont très connus, mais il me semble que l'histoire de l'île de Pâques remonte à bien plus loin que les Moaïs. Comment s'organise un petit peu cette ligne chronologique ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. Les visiteurs sont surpris d'apprendre que l'île de Pâques fait partie de l'Océanie. L'île de Pâques appartient au triangle polynésien qui est délimité au nord par Hawaï, au sud par la Nouvelle-Zélande et Rapa Nui qui est le nom polynésien de notre île. C'est une culture polynésienne et les gens ici ont su maintenir leur langue et sont très fiers de leur identité. Par rapport aux vestiges archéologiques, pour l'instant, il y a très très peu d'études sur l'île de Pâques. Les quelques vestiges étudiés, pour l'instant les plus anciens, sont du 9e siècle. Alors je dis bien pour l'instant parce qu'il y a énormément à découvrir. L'île a un potentiel extraordinaire. Mais nous espérons un jour pouvoir disposer d'un centre de recherche sur place.

  • Anaïs

    Ce serait super, oui. Alors qu'est-ce qui reste aujourd'hui justement de cette culture autochtone des Rapa Nui ? Est-ce que c'est encore une culture vivante ?

  • Richard

    Absolument, elle est très très vivante. C'est une population, c'est une culture qui a failli disparaître au milieu du 19e siècle pour des raisons d'épidémie, pour des raisons de rapt. Ils ont été raptés pour travailler à l'extraction de guano au Pérou. Et à un moment donné, sur cette île, il ne reste que 111 personnes. Et le Chili a annexé quelques années plus tard ce territoire. et un métissage heureux s'est produit et à temps, car il y a eu beaucoup de consanguinité à l'île de Pâques. Et donc c'est une culture qui a repris très très fort. Les gens ont toujours parlé leur langue. Et puis, il y a donc depuis les années 90, depuis que les peuples indigènes sont bien mieux considérés, par exemple, la langue rapa nui est intégrée au programme scolaire et les activités culturelles, les échanges culturels également avec le reste de la Polynésie se multiplient.

  • Anaïs

    D'accord. Est-ce qu'il y a des fêtes ou des événements typiques de cette culture qui marquent le calendrier de l'année ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. La première quinzaine de février. Nous célébrons la fête la plus importante pour les habitants qui s'appelle Tapati. Tapati signifie semaine. Et cette fête a été créée à la fin des années 60 par la mairie. C'était un événement nettement interne. Il y avait très peu d'activités touristiques à l'époque. Mais dont l'objectif était justement d'attirer les jeunes et d'éclairer aux jeunes que la culture était toujours vivante et qu'il fallait absolument parler sa langue. Alors, la Tapati a consisté à des compétitions artistiques, culturelles, mais toujours autour du maintien de la langue. Et puis avec le temps, avec le développement de l'activité touristique, la Tapati est devenue un véritable festival et donc produit en tant que tel. C'est vraiment une fête très importante parce qu'elle maintient uni ce peuple, les générations. Et c'est vraiment l'essence de cette population. Et personnellement, en tant qu'étranger, c'est ce qui m'a retenu sur cette île.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Cette force humaine, cette force communautaire, cette identité.

  • Anaïs

    Super. Alors, on sait que l'île de Pâques, ou Rapa Nui, fait partie du Chili. Quelles sont les relations entre les habitants et le Chili continental ?

  • Richard

    Alors il y a des négociations, un dialogue. Le thème principal pour l'île de Pâques étant les terres. Le Chili a annexé l'île de Pâques en 1888, représenté par l'armada. Un traité a été célébré, mais il n'y a pas eu d'actes vraiment partagés, puisque chacun parlait sa langue. et seulement les habitants ont bien fait comprendre que les terres familiales devaient être respectées dans ce processus d'annexion, ce qui n'a pas été fait. Donc il y a une revendication jusqu'à aujourd'hui, mais avec également des réponses, des restitutions de terres. Et l'autre fait très important est que l'île va peu à peu, pas à pas, vers son autonomie. L'île, dans le futur, ne sera plus une province appartenant à l'administration régionale de Valparaiso. L'île sera déclarée territoire insulaire autonome et aura une relation directe avec le gouvernement central. Donc ça avance énormément et puis tout projet aujourd'hui concernant l'île de Pâques doit compter avec l'approbation du conseil local qui est représentatif des familles de l'ethnie.

  • Anaïs

    D'accord. Donc pour revenir à la destination île de Pâques, on sait que c'est un nom qui fait beaucoup rêver et qui donne envie aux voyageurs de monter dans un avion et de venir la découvrir. À ton avis, qu'est-ce qui attire autant les visiteurs ?

  • Richard

    Bien sûr, l'énigme des statues, l'énigme de ces colosses de pierres. On n'a toujours pas élucidé le thème du transport de pièces qui peuvent atteindre 80 tonnes et qui ont été transportées parfois sur 4 kilomètres et érigées sur des socles. C'est le mystère, je pense. C'est l'énigme, c'est le mystère qui attire en premier lieu le public. La plupart du public a entendu parler de l'île de Pâques dans sa jeunesse. à travers des ouvrages, des collections mystères ou des reportages sur les merveilles du monde, par exemple. L'île de Pâques est un nom qui est en nous depuis longtemps, en fait, et ce qui génère un rêve que certains par chance parviennent à réaliser. Côté français, l'île de Pâques, par exemple, était mentionnée dans cette fameuse chanson Syracuse. "J'aimerais tant voir Syracuse, l'île de Pâques et Kérouan". Ça a marqué toute une génération.

  • Anaïs

    C'est vrai, c'est vrai Et donc maintenant qu'on va passer du côté plus concret d'un voyage sur l'île de Pâques. Selon toi, quelle serait la durée minimum d'un séjour sur l'île si on veut voir l'essentiel sans se presser ?

  • Richard

    Alors je pense qu'il faut disposer minimum de deux jours complets de visite et à idéalement peut-être compter avec une journée supplémentaire ou une demi-journée supplémentaire pour des raisons météo.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Voilà, et ce serait vraiment le minimum. Mais la plupart des gens qui arrivent à l'île de Pâques viennent pour les statues, pour le mystère, mais découvrent sur place sa beauté, sont envoûtés aussi par la gentillesse des habitants. et aimeraient disposer d'une journée supplémentaire de farniente, à passer au village, ou se reposer également, parce qu'en général, quand on vient à l'île de Pâques, l'île de Pâques fait partie d'un grand voyage, après avoir visité la Patagonie, le nord du Chili, les gens arrivent quand même avec une accumulation un peu de fatigue, ils sont émerveillés bien sûr, mais avec un peu de fatigue, et l'escale île de Pâques leur offre justement beaucoup plus de... tranquillité, de facilité, les trajets sont courts entre les sites et c'est d'ailleurs une très bonne idée de placer l'île de Pâques en général en fin de voyage.

  • Anaïs

    D'accord. Donc, minimum deux jours avec une journée ou une demi-journée de battement ou de bonus en cas de problème météo. Mais idéalement, plutôt quatre jours pour avoir plus le temps et se reposer.

  • Richard

    Voilà. Trois jours pleins, ce serait bien. Trois jours pleins, c'est bien.

  • Anaïs

    Trois jours pleins, d'accord. Alors maintenant, j'aimerais qu'on parcourt ensemble les routes de l'île. Est-ce que tu pourrais, s'il te plaît, nous détailler un peu les choses qu'il y a à voir et à faire, comme si on s'apprêtait à démarrer la visite ?

  • Richard

    Alors, la visite en général s'organise en une journée complète et deux demi-journées. Et la journée complète est placée sur le thème des fameux Moai. Nous visitons le site le plus important qui est la carrière des statues. Nous trouvons des centaines de statues abandonnées, inachevées à différents stades de leur élaboration. C'est un site impressionnant et émouvant. Et à proximité de ce site se trouve le plus grand monument de l'île, l'Ahu ou la plateforme Tongariki avec 15 Moai. Ce sont les points forts de cette journée et également le passage à Anakena qui offre un changement de décor par rapport au relief volcanique vu dans la journée. Anakena est une anse de sable blanc, du sable de corail. avec des cocotiers et c'est vraiment donc offre vraiment une belle récompense après avoir donc marché après avoir exploré donc ça c'est la journée complète on a une demi journée également pour connaître le volcan Rano Kau le plus grand cratère de l'île qui est saisissant, avec un diamètre de 1600 mètres, une profondeur de 200 mètres, et de l'eau au fond. De l'eau est couverte en grande partie de Totora, ces joncs que nous retrouvons au lac Titicaca, par exemple. Et un décor saisissant, avec au fond l'océan et l'horizon dont nous apprécions la courbe. Et donc une perspective formidable. Et nous parlons à cette occasion du culte de l'homme-oiseau, car les habitants autrefois vénéraient le retour, la migration des oiseaux marins qui étaient considérés comme les messagers divins. Car nous vivons au milieu d'une immensité, donc ce signe provenant de l'extérieur était intriguant.

  • Anaïs

    Très bien.

  • Richard

    Et nous finissons ensuite par une dernière demi-journée pour connaître cette fois plus l'intérieur des terres. Encore un paysage différent, très vallonné. car nous nous parcourons nous longeons une chaîne de cônes volcaniques c'est très très vert c'est très très joli très doux et avec des sites archéologiques également donc les sept moai et qui sont très importants pour nous car ce fut le premier monument restauré et et ce monument à à contribuer à replacer l'île de Pâques dans le monde et à améliorer nettement les conditions de vie de ses habitants. Donc, ce sont nos pionniers, ce sont nos protecteurs. Alors, je dis nous parce que je fais partie de ce monde depuis 40 ans.

  • Anaïs

    Tu parles beaucoup des volcans. Combien de... Donc, il y a le Rano Kau. Est-ce qu'il y a d'autres volcans sur l'île qu'on peut découvrir ?

  • Richard

    Alors, l'île est formée d'une... quarantaine de cônes volcaniques, dits à la forme d'un triangle, car à chaque extrémité s'est formé un centre plus important, avec des coulées de lave qui se sont épendues sur plusieurs kilomètres. Le volcan le plus haut culmine à 511 mètres.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Mais il est très très beau, car il permet de voir l'horizon sur 360 degrés, un horizon bleu. Incroyable.

  • Anaïs

    Est-ce qu'il y a d'autres activités que tu recommanderais pour les gens qui prennent un peu plus de temps, qui ont une journée bonus ?

  • Richard

    Alors oui absolument, après avoir parcouru ces vestiges où les guides expliquent justement la relation avec la Polynésie, c'est un héritage culturel de la Polynésie car il y a des statues également en Polynésie. Et bien c'est intéressant pour la plupart des gens qui ne connaissent pas cette partie du monde de voir un spectacle. de voir un spectacle, car ce n'est pas seulement un show, comme on dit. Les artistes qui se présentent, se présentent avec beaucoup de fierté, beaucoup de conviction et veulent vraiment partager cette joie, le fait d'avoir survécu et le fait d'être bien vivant et d'être bien là. Donc ça, on le ressent. On le ressent à travers ces spectacles. Assister, pourquoi pas, également à la messe le dimanche. C'est une messe très vivante avec des chants polynésiens, des chants thaïtiens parfois.

  • Anaïs

    Ah oui ?

  • Richard

    Oui, oui. Et ensuite, je dirais une activité nautique, une sortie d'une heure et demie qui permet d'apprécier les très belles falaises de l'île sur son côté ouest et quelques îlots. Je pense que ce sont des activités qui apportent un complément.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Connaître le musée, il est très bien fait. Il offre une belle synthèse de l'histoire de l'île, de ses vestiges.

  • Anaïs

    D'accord, une musée qui doit être dans le centre d'Hanga Roa, je suppose ?

  • Richard

    Pas très loin du centre.

  • Anaïs

    Pas très loin du centre, super.

  • Richard

    Il se trouve juste à côté du site de Tahai, où les gens admirent le coucher du soleil chaque soir.

  • Anaïs

    Super, ça fait rêver. Alors, à propos de coucher du soleil, est-ce qu'il y a une période de l'année plus adaptée qu'une autre pour découvrir l'île de Pâques ?

  • Richard

    En réalité, l'île de Pâques peut se visiter toute l'année. La seule différence, c'est au niveau de la température. En été, au mois de février, la température maxi est de 28-29 degrés. Et en hiver, enfin notre hiver, ça fait sourire les Québécois. C'est plus 18 et plus 16. L'hiver, les journées sont plus courtes. On peut être sujet à des averses passagères, d'où la prévision du nombre de jours. Mais l'hiver offre de très belles lumières basses pour les photographes. L'été, les journées, il fait jour jusqu'à 22h parfois, en hiver jusqu'à 18h. et là les gens profitent peut-être bien plus des activités de plage par exemple. Et donc ce fameux festival en était au mois de février où chaque soir le public peut gratuitement apprécier les spectacles de danse, présentation de costumes, musique ancienne, musique actuelle. et tout ça, c'est une scène en bord de mer. Très très agréable.

  • Anaïs

    Très bien alors à quel profil de voyageur recommanderais-tu la découverte de l'île de Pâques ?

  • Richard

    Vraiment tout le monde j'ai accompagné des familles j'ai accompagné des gens âgés des jeunes tout le monde est ravi de connaître cette île et les sites sont accessibles à tout le monde il n'y a pas vraiment de grandes difficultés et il nous reste à progresser il en est question pour pouvoir accueillir les gens qui ont des capacités différentes et donc ça se met en place petit à petit

  • Anaïs

    D'accord Est-ce que tu aurais des conseils pratiques à partager aux personnes qui souhaitent venir visiter l'île de Pâques ?

  • Richard

    Oui, tout à fait. Alors pratique, ne pas oublier la protection solaire. En dehors de ça bien préparer son voyage donc bien savoir connaître les règles du parc. Et donc en dehors de ça pas vraiment de recommandations spéciales bon il faut pour visiter les sites des chaussures fermées et un coupe-vent, voilà. Et rien de... rien de spécial en fait. Et surtout être disposé à connaître un monde complètement différent. Donc, bien comprendre que les insulaires ne s'adaptent pas aux visiteurs. Sinon, ils sont, comment dire, il faut venir comme ça dans un état de découverte, dans un état de partage.

  • Anaïs

    D'accord.

  • Richard

    Les insulaires sont très sensibles.

  • Anaïs

    Très bien.

  • Richard

    Ce sont des gens qui apprécient énormément, dans un premier temps, le salut, le sourire, et ça ouvre toutes les portes.

  • Anaïs

    Super. Alors maintenant, j'ai une question un peu plus personnelle que j'aime bien poser à mes invités. Quel est ton incontournable, l'endroit ou l'expérience que tu préfères en tant qu'habitant local sur l'île de Pâques ?

  • Richard

    La carrière des statues.

  • Anaïs

    Sans hésitation.

  • Richard

    Oui, parce qu'elle est impressionnante. Parce qu'elle est touchante, émouvante. Et sur ce site, on sent l'esprit qui a dû régner. Ici, localement, nous avons beaucoup de mal à penser que les gens étaient traités comme des esclaves à cette époque. On pense plus à l'esprit communautaire, au partage d'un idéal. Et la preuve en est que ces statues couvrent tous les anciens territoires. C'était vraiment une activité qui fédérait cette société. Et ça c'est très très fort et ça existe encore. Ça existe encore, un petit moment d'émotion, ça existe encore. Je peux vous dire que ce qu'on a vécu durant la pandémie, c'est quelque chose d'exceptionnel sur le plan humain. Ces gens qui pratiquent depuis longtemps cette solidarité, ça s'est vu, ça s'est vérifié durant deux ans, au cours desquels nous avons été coupés du monde relativement. Nous ne recevions plus de visiteurs et ça, ça nous manquait énormément. Le manque, plus qu'économique, a été un manque d'échange, un manque de... nous avons senti l'isolement mais la chaleur de cette communauté locale est extraordinaire, ça c'est resté bien gravé dans mon coeur. Ca a été un grand moment, une grande expérience.

  • Mathilde

    Waouh! Ecoute c'est la fin de notre entretien, un grand merci Richard d'avoir pris le temps de partager ta connaissance de l'île de Pâques avec nous et avec nos auditeurs !

  • Richard

    Merci infiniment et nous vous attendons avec grand plaisir à l'aéroport de Mataveri.

  • Anaïs

    Ah, ce sera avec plaisir ! A bientôt Richard, merci beaucoup !

  • Richard

    Au revoir !

  • Anaïs

    C'est le moment de conclure en culture cet épisode. Et pour cette fois, on a plusieurs recommandations à partager avec vous. La première, c'est celle de Richard, pour en apprendre plus sur l'île de Pâques, je le laisse vous en parler.

  • Richard

    Il y a un petit ouvrage qui est vraiment très très bien, que je conseille, que nous trouvons dans la collection Découverte Gallimard, qui s'intitule Ces dieux qui regardent les étoiles L'auteur est Catherine Orliac, scientifique du CNRS, qui a organisé plusieurs missions à l'île de Pâques. Et donc c'est très très bien fait cette collection parce que c'est accessible à tout public avec des illustrations, des photos. Les informations d'ordre traditionnel, le témoignage des navigateurs européens également, donc les différentes sources d'informations qui permettent de comprendre un peu mieux l'histoire de cette île. Il est très très bien fait.

  • Anaïs

    On a également quelques propositions de ressources qui vous intéresseront si comme nous vous avez envie d'en savoir plus sur les surprenantes cholitas boliviennes. On commence avec le reportage d'Arte intitulé Cholitas est fières d'être boliviennes. Diffusé en 2022 et toujours disponible sur la plateforme de replay d'Arte, ce court documentaire de 15 minutes dresse un portrait général de la figure de la cholita bolivienne. Ensuite, un deuxième reportage d'une trentaine de minutes, toujours sur Arte, intitulé Bolivie, T¿cholitas et skateboardeuses. On y découvre le portrait des cholitas skateboardeuses qui s'entraînent sur le plus haut skatepark du monde, situé à 3500 mètres d'altitude. Un troisième reportage, encore une fois d'Arte, cette fois-ci sur les catcheuses boliviennes. Il date de 2014 et il dure 43 minutes. Il est disponible sur Dailymotion et on y découvre le quotidien des cholitas qui se consacrent à la lutte libre comme un symbole qui s'élève contre le machisme et les violences conjugales. Et puis une dernière ressource pour la route. Cette fois-ci, c'est un épisode du podcast Les Odyssées de France Inter, diffusé en 2023 et d'une durée de 15 minutes. On y découvre l'aventure en 2019 de Jaime Murciego et Miguel Garcia, le réalisateur et son preneur de son, qui ont suivi cinq cholitas alpinistes dans leur préparation et leur conquête du plus haut sommet d'Amérique du Sud, la Concagua. Le résultat de cette épopée, c'est le film Cholitas des femmes à l'assaut de leurs rêves, un documentaire de 82 minutes réalisé par Jaime Murciego et Pablo Iraburu. Et si avec tout ça vous êtes devenus des passionnés des cholitas, la page de l'épisode du podcast de France Inter contient encore d'autres ressources, notamment des lectures, pour être incollables sur le sujet. Comme d'habitude, on vous met tous les liens vers ces recommandations culturelles dans la description de cet épisode. On espère qu'ils vous plairont, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé sur la page Spotify de cet épisode, ou bien sur Instagram ou Facebook. A très vite !

  • Mathilde

    Merci d'avoir écouté cet épisode de Destination Amérique du Sud, le podcast produit par les agences Voyage Excepción. Si nous vous avons donné le goût du voyage, n'hésitez pas à faire un tour sur nos sites internet, dont le lien se trouve en description. Il regorge d'informations sur ces destinations fascinantes. Pour nous soutenir et faire connaître le podcast à d'autres voyageurs, vous pouvez lui mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcasts. Pour suivre nos aventures et nos actualités, deux possibilités. Vous pouvez nous suivre sur Instagram et Facebook grâce au lien en description et vous abonner à notre newsletter mensuel depuis nos sites internet. Merci et à bientôt pour un prochain épisode d'aventures en Amérique du Sud.

Chapters

  • Carnet de Voyage : la fête de la Tradition, San Antonio de Areco

    01:01

  • Nulle Part Ailleurs : les Cholitas de Bolivie

    04:36

  • Expert-Expat' d'Exception : Richard et l'île de Pâques

    11:28

  • Conclure en Culture : nos recommandations pour aller plus loin

    34:14

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